ANALYSE COMPARATIVE DES METROPOLES EUROPENNES · 1 Fonctions supérieures Revisiter les fonctions...

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1 DIACT APPEL D'OFFRE ANALYSE COMPARATIVE DES METROPOLES EUROPENNES Novembre 2009 Réponse collective du Latts (coordination) et des laboratoires partenaires : Géographie-Cités , IGEAT et IGUL Responsable scientifique : L. Halbert (Latts)

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DIACT APPEL D'OFFRE

ANALYSE COMPARATIVE

DES METROPOLES EUROPENNES

Novembre 2009

Réponse collective du Latts (coordination) et des laboratoires partenaires : Géographie-Cités, IGEAT et IGUL Responsable scientifique : L. Halbert (Latts)

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ANALYSE COMPARATIVE .................................................................................................... 1

DES METROPOLES EUROPENNES .................................................................................... 1

1) Contexte et objectifs de l'étude ............................................................................................. 3

1.1 Contexte ....................................................................................................................................... 3

1.2 Les caractéristiques de l'étude précisées dans l'appel d'offre ................................................. 4

1.3 Objectifs : ..................................................................................................................................... 6

2) Positionnement de l'offre ...................................................................................................... 6

2.1 Problématique et positionnement du projet ............................................................................. 6

2.2 Opérationnalisation de la recherche........................................................................................ 10 Périmètre : Aires urbaines fonctionnelles et Aires urbaines morphologiques ............................................. 10 Les grandes orientations de la recherche opérationnelle ............................................................................. 13 Les indicateurs retenus ................................................................................................................................ 14 La typologie et l'analyse comparée (Latts, tous) .......................................................................................... 22

3) Calendrier, livrables et management du consortium ......................................................... 24 Phase 1 : Conception de la méthodologie (4 mois) ...................................................................................... 24 Phase 2 : Analyse intermédiaire des régions urbaines (5 mois) ................................................................... 25 Phase 3 : Analyse comparée, typologie et rapport final (6 mois) ................................................................ 25 Management du consortium ........................................................................................................................ 28 Propriété de l'étude et confidentialité .......................................................................................................... 28

4) Equipes mobilisées .............................................................................................................. 30

Latts .................................................................................................................................................. 30

IGEAT .............................................................................................................................................. 32

IGUL ................................................................................................................................................ 35

Géographie-Cités ............................................................................................................................. 37

5) Budget .................................................................................................................................. 39

Budget total ...................................................................................................................................... 39

Budget détaillé par équipe .............................................................................................................. 40

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1) Contexte et objectifs de l'étude

1.1 Contexte

Cette étude s'inscrit dans le prolongement de travaux académiques portant sur le

système des villes européennes, en particulier les deux études réalisées par la Maison de

la géographie de Montpellier et publiées par la Dataren 1989 (Brunet, 1989) et en 2003

(Rozenblat, Cicille, 2003). Les résultats ont nourri la réflexion politique qui a abouti lors

du CIADT du 18 décembre 2003 à l'élaboration d'une politique de renforcement du

rayonnement européen des métropoles françaises. Il conviendrait donc aujourd’hui de

tenter d’évaluer les effets de cette dernière, auxquels s'ajoute les nombreuses autres

politiques liées soit à la décentralisation, soit aux politiques européennes. Cependant, au

moins trois évolutions invitent à reconsidérer ces travaux.

Premièrement, l'intensification et la complexification de la mondialisation pèsent

de manière accrue sur les systèmes urbains. Dans ce contexte, les grandes villes

constituent des objets paradoxaux, à la fois foyers de production et de concentration de

la richesse (Scott, 2000, Veltz, 2005) mais aussi, pour nombre d'entre elles, lieux

d'accumulation des tensions sociales (Navez-Bouchanine, 2002). Deuxièmement, les

métropoles sont considérées comme objet d'analyse en réponse à une demande

croissante par des acteurs privés (investisseurs internationaux, multinationales) et

publics ou para-publics (agences de développement, services économiques). Les

métropoles sont désormais scrutées et disséquées à travers des benchmarking (Cushman

and Wakefield European City Monitor, Jones Lang Lasalle Property Clock, classement des

villes par le Fortune 500, etc.) qui les placent dans une relation principalement de

concurrence, négligeant ainsi des effets de complémentarités à l'œuvre dans les

dynamiques des systèmes urbains. Troisièmement, au cours de dix dernières années, les

recherches menées sur les métropoles "mondiales" ont battu en brèche les approches

consistant à définir ces grandes villes à partir de fonctions métropolitaines dites

supérieures (Julien, 1995) dans une lecture bien souvent circulaire : on choisit des

activités et professions en développement pour identifier les fonctions métropolitaines et

on en déduit que ce sont ces activités qui sont porteuses de croissance. Il nous paraît

important de revisiter en profondeur les travaux réalisés en 2003, et auquel une partie

des auteurs de cette réponse ont contribué, à la lueur de l'avancée la plus récente de la

recherche internationale sur l'objet métropolitain.

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1.2 Les caractéristiques de l'étude précisées dans l'appel d'offre

Le cahier des charges élaboré par la Diact nous y invite en formulant une ambition

exceptionnelle par l'ampleur dont nous rappelons brièvement les principales

caractéristiques (liste détaillée dans le tableau 1).

Prenant en compte les nombreux réquisitoires présents en particulier dans la littérature

académique, et notamment sous la plume des auteurs de cette offre, il s'agit d'aborder la

métropolisation par les réseaux et les flux qui les lient les unes aux autres (hypothèse de

l'archipel métropolitain à la manière de P. Veltz ou des "systèmes de villes" dans Pumain

et al. 2006). Dans une économie en réseau, si des logiques de compétition existent entre

les nœuds, les effets de synergie doivent aussi retenir l'attention. Les métropoles sont

des pôles pris dans une dynamique de système, où des circulations de nature multiple

s'entremêlent les rendant interdépendantes, et tout aussi partenaires que concurrentes

(Begg, 1999). On rejoint à ce titre la critique implicite à l'appel d'offres sur la mode du

classement à tout prix qui insiste sur les effets de concurrence entre métropoles,

négligeant ainsi les complémentarités. Cette "dérive" du classement reflète bien souvent

la nécessité de produire un discours facilement compréhensible par les décideurs mais

repose sur le traitement par des attributs plutôt que sur la mesure des flux qui "font" la

métropolisation (Halbert, 2009).

Dans cette perspective, et selon les vœux du commanditaire, nous proposons de

dépasser des lectures trop statiques qui accorderaient plus d'importance aux stocks

qu'aux échanges inter-métropolitains. Nous inscrivons la nouvelle étude en continuité des

études précédentes (mesurer les concentrations de fonctions), tout en les complétant par

leur insertion dans des réseaux d’échanges et d’interdépendances.

Ce positionnement permet de rafraîchir une lecture par les fonctions supérieures qui a

été traitée bien souvent sous l'angle de la concentration de localisations plus que sous

celui du réseau. On en veut pour preuve la réduction fréquente de la fonction

économique de commandement qui caractériserait les métropoles dignes de ce nom, au

seul décompte des sièges sociaux des entreprises sélectionnés par Fortune. L'important

est bien de réfléchir aux échanges qui lient les métropoles les unes aux autres.

Encore faut-il parvenir à définir au préalable ces métropoles. On ne saurait tout d'abord

en limiter le périmètre à la seule continuité du bâti comme de simples agglomérations

morphologiques ou à la "continuité de la morphologie politique" pour reprendre les

distinctions de Moriconi-Ebrard (2008). Il convient d'analyser les métropoles comme des

régions urbaines fonctionnelles, c'est-à-dire comme des espaces intégrés par des flux

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internes nombreux, et qui peuvent très bien dépasser les frontières internes de la ville ou

de l'agglomération, mais aussi celles du territoire national (métropoles transfrontalières).

Dernier élément à rappeler au titre des caractéristiques principales de l'offre, il est

attendu que l'analyse soit éclairée par la discussion des enjeux métropolitains majeurs.

Economie de la connaissance, économie créative, de l'innovation, de la grande vitesse,

économie financiarisée et mondialisée, durabilité, voici autant d'aspects sue nous

essayons de prendre en compte dans cette offre.

Tableau 1 : les caractéristiques de l'étude attendue précisée dans l'appel d'offre

N° Intitulé Discussion Page

dans l'AO

1 Fonctions supérieures Revisiter les fonctions supérieures: ne pas en rester à

une approche circulaire entre fonctions et métropoles 5

2 Métropoles en

dynamique

Face à des approches traditionnelles portant sur des

attributs et des stocks, privilégier un travail sur les

flux, les réseaux, les échanges.

5

3 Classement &

Positionnement

Ne pas réduire l'analyse à un benchmarking classant

les métropoles mais définir des éléments de

positionnement relatif

5

4 Définition Définir les métropoles (critères, seuils

démographiques, périmètres retenus) 5

5 Dimensions

Créativité, connaissance, innovation, grande vitesse et

infrastructure, financiarisation, production mondialisée,

circulation des compétences, développement durable

4

6 Aires Urbaines

Les métropoles ne sont pas des agglomérations au

sens de la continuité du bâti mais des espaces

fonctionnellement intégrés

3

7 Métropoles

transfrontalières

Les métropoles ne connaissent pas les frontières

nationales. Prendre en compte les régions urbaines

transfrontalières.

3

8 Europe Il n'est pas précisé de périmètre d'observation pour

l'Europe : UE, Europe continentale, etc.

9 Cartographie La cartographie est un outil de visualisation et

d'analyse important pour les différents indicateurs 7

10 Comparaison L'analyse devra comparer les résultats avec les

travaux de 2003 5

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1.3 Objectifs :

Les deux objectifs proposés par l'appel d'offre, dans le but de fournir des éléments

d'apréciation utiles à la réflexion politique, au niveau des métropoles françaises

indiciduellement, et à l'échelle nationale, sont :

a) concevoir une méthodologie pour qualifier la métropolisation dans les

agglomérations1 européennes, en particulier leurs potentialités et leur

positionnement stratégique,

b) réaliser une comparaison des agglomérations européennes selon des critères

traduisant leur rayonnement métropolitain en Europe, en insistant sur les forces,

faiblesses et potentialités de chacune et en fournissant des profils-types,

2) Positionnement de l'offre

2.1 Problématique et positionnement du projet

Urbanisation et métropolisation sont deux processus liés mais différenciés. On

entend bien souvent le terme de métropolisation comme la concentration des hommes et

de leurs activités dans les principales villes des systèmes urbains. Notre perspective ne

se résume pas à cela. La concentration des populations dans des espaces urbains de

grande taille n'a pas forcément beaucoup à voir avec une métropolisation que nous

entendons ici comme la forme spatiale résultant de la mise en mobilité accrue des

sociétés contemporaines. Précisons cette distinction.

L'on assiste d'un côté à "l'urbanisation du monde" (Véron, 2007), ou au moins d'une

large part des régions habitées du monde, c'est-à-dire à l'adoption d'un mode de vie

urbain par les populations. Ce processus est caractérisé par la croissance relativement

plus rapide des mégapoles, ce qui tend à déformer les systèmes urbains au profit des

très grandes régions urbaines. Au niveau local, la concentration des populations dans ces

grandes villes se traduit par un processus d'étalement souvent doublé d'une tendance à

la multipolarisation de certaines activités économiques (commerciales, d'affaires,

logistiques, etc.). La confusion entre la production des vastes régions urbaines

d'aujourd'hui (propre à la dynamique d'urbanisation contemporaine) et le processus de

1 Le terme "agglomération" est repris lorsque nous faisons directement référence aux termes de l'appel d'offre. Dans notre travail, nous privilégierons celui de région urbaine fonctionnelle ou d'aire urbaine fonctionnelle et de métropoles.

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métropolisation tient à l'usage de l'étymologie de ce dernier terme qui renvoie à la notion

de ville-mère, et par un raccourci un peu rapide, à l'idée d'une concentration des

populations dans la ville principale d'un système urbain donné. Avec le terme de

métropolisation, nous faisons référence dans ce projet à une idée qui est liée non pas

tant au mode d'occupation des sols, - à l'habiter -, mais aux modalités de circulation des

populations, - à la mobilité, non pas à l'échelle locale et régionale, mais aux échelles

nationales, continentales, voire mondiales. La métropolisation est le processus dans

lequel la circulation facilitée des sociétés est accompagnée, selon un paradoxe qui n'est

qu'apparent, d'une concentration des échanges dans un nombre limité de pôles.

On a pu croire que la quasi ubiquité géographique résultant de l'accélération des

mobilités, en particulier avec le déploiement des nouvelles technologies de

télécommunication, entraînerait la formation d'un village global (McLuhan, 1964) ou plus

récemment un "monde plat" (Friedman, 2005). Il n'en est rien. L'accélération et

l'intensification des échanges à l'échelle de la planète ou de vastes macro-régions, ce que

nous nommons ailleurs la "vectorisation" du monde (Halbert, Rutherford, 2009) s'appuie

sur des pôles qui produisent, émettent et traitent les flux qui relient de manière accrue

des métropoles les unes aux autres, constituant le fameux archipel métropolitain mondial

pour le dire comme P. Veltz (1996, 2005).

A mesure de l'accélération de la mobilité (Ollivro, 2000), liée aux évolutions

technologiques (l'avion, le téléphone, le train rapide, Internet), aux politiques de libre-

circulation des biens et des capitaux, voire, de manière plus sélective aujourd'hui, des

personnes, et à la nouvelle division internationale des tâches par les firmes, les

métropoles deviennent des nœuds (Castells, 1996), des portes d'accès ou des passerelles

("gateway" selon Short, 2000) qui concentrent les fonctions de gestion de la distance et

de la circulation. Si l'on ne voit pas en quoi ces fonctions seraient "supérieures" à

d'autres comme on le dit parfois, elles sont, en revanche, incontestablement spécifiques

aux métropoles puisqu'elles reflètent la capacité de ces dernières à concentrer et traiter

les flux associés à l'hyper-mobilité de nos sociétés. Comprendre le fait métropolitain,

c'est donc essayer d'appréhender, y compris dans la multiplicité des formes qui sont

prises, la participation des régions urbaines à des échanges à distance, par delà leur

environnement national ou local-régional.

Ceci est d'autant plus difficile que les modalités d'insertion des métropoles dans

les échanges supra-régionaux sont multiples, ne serait-ce qu'en raison de la diversité des

flux en question (personnes, idées, capitaux, biens et services, etc.).

Les flux de personnes peuvent être eux-mêmes subdivisés selon qu'il s'agisse de

circulation temporaire de courte durée (tourisme de loisirs ou d'affaires), de migration

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temporaire (étudiants) ou définitive (diaspora). Le caractère cosmopolite d'une région

métropolitaine peut en constituer un indicateur indirect. Les conséquences pour les

régions métropolitaines sont nombreuses, depuis la stimulation de la croissance

démographique au soutien à l'activité économique (activités de niche à dimension

communautaire ou ethnique, activités délaissées par les populations déjà installées,

apport d'une main-d'oeuvre qualifiée supplémentaire), en passant aussi bien par

l'exacerbation des tendances au repli sur soi et des tensions (sociales, raciales) que par

le développement artistique et culturel, contribuant pour ce dernier point, à la circulation

des idées.

Plus généralement, l'intensification des échanges (culturels, artistiques, scientifiques,

économiques), véhiculés notamment par les médias collectifs et individuels, place les

métropoles comme des pôles de la circulation des idées. Si cet élément est

particulièrement difficile à qualifier et (encore plus) à mesurer, la production et les

échanges d'informations, de données, de savoirs, de représentations, de normes, de

valeurs, etc. concernent en tout cas aussi bien le développement économique des

métropoles que leur rayonnement scientifique, culturel, artistique, voire démocratique si

cela a un sens.

La circulation et l'accumulation des capitaux dans les régions métropolitaines, si elle

reste pratiquement insaisissable à l'observateur, n'en sont pas moins des éléments bien

connus du processus de métropolisation (Harvey, 1982). Que ce soit sous forme

d'investissements dans les infrastructures matérielles des métropoles (immobilier,

équipements, infrastructures de transports ou grands services), dans les ressources

immatérielles (formation, capital social) ou bien dans le financement des activités

économiques, le capital tend à se privilégier les grandes métropoles pour se "fixer"

(Harvey, 1985).

Enfin, à l'heure de la globalisation des réseaux de production et du déploiement des

firmes multinationales, y compris dans le secteur de plus en plus fragmenté des services,

la mondialisation contemporaine génère des flux de matières premières, de produits

semi-finis et de biens qui induisent des échanges importants, tant pour le développement

de sociétés dont le modèle repose sur l'hyper-consommation que pour les risques qui

pèsent sur la préservation de l'environnement. A la fois centres de conception

(innovation amont avec la R&D et innovation avale avec le marketing), de

circulation/distribution (pôles logistiques, aéroports, ports parfois) et de consommation,

les métropoles sont généralement les nœuds des grands mouvements de biens.

La variété de ces circulations est rendue d'autant plus complexe que les différentes

dimensions sont souvent superposées, s'alimentant les unes les autres. On le comprend,

il est nécessaire de concevoir une approche empirique qui prenne acte de la diversité des

réseaux et des flux, afin de produire une lecture dynamique des métropoles

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européennes, en mesurant leur pouvoir et leur dépendance relative dans ces réseaux.

Plus que les flux dont la connaissance est rendue difficile et souvent brouillée par les

nombreuses fluctuations qui les affectent, ce sont d’ailleurs souvent les réseaux qui

apportent une information plus efficace, car ils matérialisent les relations les plus

fréquentes et les plus durables. C’est alors la position relative des villes dans ces réseaux

qui permet d’anticiper sur les nouvelles asymétries créatrices de nouvelles solidarités et

de nouvelles différences ou inégalités.

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2.2 Opérationnalisation de la recherche

En lien avec les considérations précédentes, la recherche a pour objectif

d'analyser de manière comparative les régions urbaines européennes au regard de leur

participation aux grandes circulations des sociétés contemporaines. On considèrera

qu'une région urbaine est de type métropolitain (ou partiellement métropolitain) selon

l'intensité de sa participation aux réseaux et aux flux analysés, mais également selon sa

position de pouvoir ou de dépendance dans ces réseaux, ceci au regard d'une région

urbaine en particulier ou d'un ensemble de régions urbaines. En d'autres termes, et

conformément au cahier des charges, la recherche visera à mesurer et qualifier, pour

chacune d'entre elles, le potentiel métropolitain, ceci dans le cadre de régions urbaines

que l'on doit d'abord définir.

Périmètre : Aires urbaines fonctionnelles et Aires urbaines morphologiques

Si la réflexion méthodologique initiale (livrable n°1) offrira une discussion en

profondeur du périmètre de la métropolisation (régions urbaines, méga-régions urbaines,

archipel métropolitain européen et ses marges), l'analyse comparative qui s'en suivra

portera sur les aires urbaines fonctionnelles conçues par le programme ESPON 1.1.1 et

précisées par le programme ESPON 1.4.3. Une Aire Urbaine Fonctionnelle (Functional

Urban Area ou FUA) est définie comme le bassin de recrutement d'une agglomération,

c'est-à-dire en incluant l'ensemble des espaces dont au moins 10 % des actifs occupés

résidents travaillent dans le centre urbain. L'intérêt des FUA est de permettre de collecter

des données fournies pour d'autres subdivisions administratives (NUTS-5 à NUTS-2 pour

les plus grandes d'entre elles), notamment pour préciser des informations relatives à la

démographie, à la structure économique ou au PIB des régions urbaines.

On complètera ce niveau d'observation en fournissant, lorsque c'est possible, les données

portant sur l'Aire Urbaine Morphologique (Morphological Urban Area ou MUA) pour les

indicateurs structurels. qui a lL'avantage des MUA est de mieux qualifier la zone centrale

de la région urbaine, et la relation entre cette zone centrale et la couronne fonctionnelle

qui l'entoure (pour une application, voir l'utilisation du ratio MUA/FUA que nous

proposons ci-dessous). Les critères retenus pour la définition des MUA correspondent aux

espaces dont la densité de population est de 650 hab/km². Dans le cas de communes

avec une vaste emprise au sol, le critère de densité est relâché au profit de l'application

d'un seuil de population supérieur à 20 000 habitants. La définition des aires

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morphologiques est par ailleurs contrôlée grâce à l'utilisation de cartes d'images

satellitaires.

Les découpages en FUA et en MUA ont le mérite de proposer une lecture au plus près des

recompositions en cours des régions urbaines contemporaines, en prenant en particulier

en compte les processus de périurbanisation. Ils constituent aussi un outil de

comparaison unique à l'échelle européenne, en raison notamment des données collectées

dans le cadre des programmes ESPON (dont ESPON 1.4.3. et FOCI auxquels les

rédacteurs de l'offre sont associés).

Au-delà de l'argument pratique que pose la difficulté à collecter certaines données

pour les plus petites aires urbaines, il est aussi entendu, d'un point de vue plus

conceptuel, que les régions urbaines qui intéressent l'étude sont d'une taille relativement

importante à l'échelle européenne. S'il s'agit de qualifier un rayonnement européen, sans

négliger pour autant des régions urbaines de taille plus modeste qui peuvent disposer

d'un rayonnement relatif dans un domaine de spécialisation (comme celui du tourisme ou

de la recherche par exemple), on se gardera de multiplier des observations trop

générales qui ne contribueront qu'à brouiller l'analyse. Nous proposons donc de retenir

les aires urbaines fonctionnelles (FUA) dont le nombre d'habitants est d'au moins

200 000 habitants pour l'aire urbaine morphologique (MUA) en 2000. Si toutes les aires

retenues n’auront pas forcément toute la variété de fonctions et d’insertion dans les

réseaux étudiés, on est quasiment certain à ce niveau de ne pas passer à côté de nœuds

majeurs à l’échelle européenne (aux vues des économies d’agglomération nécessaires au

développement de ces réseaux de longue portée).

Le périmètre retenu pour l'étude est celui de l'Union Européenne à 27 membres

auxquels s'ajoute la Suisse. Il aurait pu être intéressant de pousser l'analyse plus loin

vers l'Est, voire d'inclure des régions urbaines de la rive Sud de la Méditerranée.

Cependant, l'absence de données, l'inertie des systèmes urbains et l'adéquation avec la

constitution d'un niveau d'action politique supra-nationale à cette échelle, plaident en

faveur de l'univers d'observation que nous proposons

L'analyse comparée de ces régions urbaines au regard de leur potentiel

métropolitain reposera sur la mobilisation de données de contexte (indacteurs

structurels) qui serviront à préciser les grandes caractéristiques de ces espaces urbains.

Cependant, en relation avec la démarche proposée par la Diact, nous chercherons avant

tout à concevoir des indicateurs comparables qui qualifient la participation des régions

urbaines dans des systèmes de circulation aux niveaux européen et mondial (indicateurs

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de réseaux et de flux). Nous en proposons une première liste que nous sommes disposés

à préciser, développer et/ou réorienter avec le Comité de Pilotage, dans la mesure où la

cohérence scientifique, les données disponibles et le financement proposé, le permettent.

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Les grandes orientations de la recherche opérationn elle

Avant de préciser le contenu de ces indicateurs, il est important de souligner les

grandes orientations retenues par l'équipe soumettant cette offre.

Lissage des effets nationaux. Premièrement, dans la mesure du possible, les données

mobilisées seront systématiquement exprimées de manière relative à la moyenne

européenne ou, dans certains cas, à la moyenne nationale. En effet, contrairement aux

hypothèses simplistes sur la prétendue disparition du niveau national, on sait que les

dynamiques des espaces urbains sont encore largement dépendantes de celle de l'Etat

dans lequel elles évoluent. Une région urbaine affichant une croissance faible dans un

pays en situation de crise économique témoigne d'une vitalité relative supérieure à celle

d'une autre région urbaine ayant une croissance plus forte en valeur mais dans un

contexte national plus porteur. Ceci plaide en faveur d'une analyse structurelle qui lisse

les effets nationaux.

Une approche multi-dimensionnelle. Même si la littérature privilégie encore souvent une

approche influencée par le tournant économique des années 1970 et 1980 en matière

d'analyse des villes mondiales (Friedmann, 1984), nous proposons une perspective plus

large, en relation avec l'évolution générale des sociétés hyper-mobiles. Tout d'abord,

l'économie ne peut être résumée à la seule géographie des sièges sociaux, des services

financiers ou des sociétés de services avancés aux entreprises (voir les travaux du GAWC

et de S. Sassen). Ensuite, les circulations qui "font" métropolisation dépassent cette

seule dimension économique, pour toucher au domaine de la culture, de la science, de la

mobilité des personnes, etc. De manière implicite, cette approche volontairement

décloisonnée, qui était d'ailleurs celle développée dans les travaux originels sur la ville

mondiale par P. Hall (1966), fait l'hypothèse que la métropolisation est un processus

multi-dimensionnel, qui renvoie à des enjeux certes économiques mais aussi aux aspects

sociaux, à la préservation de l'environnement, à la démocratie, à la culture, etc.

Une lecture critique. Nous essaierons de ne pas verser dans une vision apologétique de la

métropolisation, comme si ce processus constituait l'alpha et l'oméga du développement

européen. La prolifération des tensions qui accompagnent la métropolisation dans les

régions urbaines les plus affectées, en Région parisienne ou à Londres, sont autant de

signes qui doivent aussi alerter l'action politique. L'ambition de cette recherche est

d'offrir des indicateurs pour équiper cette réflexion critique.

Des indicateurs synthétiques. La recherche ne vise pas à produire un atlas multipliant

des coups de projecteur ponctuels sur tel ou tel aspect. Il s'agit bien de formuler des

indicateurs en nombre réduit et à fort contenu synthétique afin de permettre une lecture

multi-dimensionnelle à la fois compréhensible et mobilisable facilement par la Diact.

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Les indicateurs retenus

A) Des indicateurs de contexte (IGEAT / Latts)2

Nous développerons tout d'abord quelques indicateurs "structurels" ou de

contexte, qui ont pour objectif de préciser les caractéristiques principales des régions

urbaines étudiées. Il s'agira notamment d'incitateurs démographiques (nombre

d'habitants, évolutions démographiques3), 4) ou de production de richesse (PIB). On

donnera aussi une image de la et de structure économique notamment à partir de la

(contribution des secteurs d'activités au PIB. Ceci en particulierpermettra notamment de

repérer les grands secteurs considérés par la littérature comme relevant des fonctions

métropolitaines supérieures. , mais aussi dD'autres indicateurs comme par exemple la

part de la recherche-développement ou encore la présence de sièges sociaux). seront

développés. On s'intéressera aussi à proposer des éléments de performance sociale, par

exemple en calculant la relation e ratio entre la croissance du PIB et le taux de chômage

(lissé des effets nationaux) afin de souligner comment, même au sein des métropoles,

les dynamiques entre création de richesse et équité sociale ne vont pas de soi. Par

ailleurs, en calculant le ration MUA/FUA qui mesure l'intensité de l'étalement entre les

régions urbaines, nous poursuivrons l'idée (aujourd'hui relativement admise) que

l'urbanisation discontinue et éparse est génératrice de coûts environnementaux lourds.

Ces indicateurs seront fournis par l'IGEAT.

Tableau 2 : Indicateurs structurels

Dimension Indicateur Mesure

1 Démographie Population Nombre d'habitants

2 Démographie Variation population Nombre d'habitants

3 Economie Richesse créée PIB (secteurs, part de la R&D, sièges

sociaux)

2 La division des tâches est définie au préalable entre les équipes de la manière suivante : Equipe1 (police gras + souligné) = responsable final de l'activité; Equipe2 (police gras) = équipe participant directement à la réalisation de l'activité; Equipe3 (aucune police particulière) = équipe associée à la réalisation en soutien. La division des tâches est synthétisée dans les tableaux 3 et 4). 3 dans les délimitations constantes fournies par les FUA, au niveau NUTS 3 (ou similaires dans certains pays, comme la France, où on travaillera à l'échelle des arrondissements, par cohérence avec la taille des unités NUTS 3 dans les pays voisins). 4 dans les délimitations constantes fournies par les FUA, au niveau NUTS 3 (ou similaires dans certains pays, comme la France, où on travaillera à l'échelle des arrondissements, par cohérence avec la taille des unités NUTS 3 dans les pays voisins).

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4 Economie Structure économique Ventilation sectorielle du PIB

5 Social Performance sociale Relation atio PIB / taux de chômage

6 Environnement Ville dense Ratio MUA / FUA

Cependant, les indicateurs de réseaux et de flux constitueront le cœur de la recherche.

Nous mobiliserons des éléments visant à regrouper cinq ou six grandes dimensions de la

métropolisation.

B) Des indicateurs de réseaux et de flux :

Dimension 1. Métropoles et infrastructures de transport

La métropolisation repose avant tout sur la mise en mouvement des sociétés. Les

premiers éléments de mesure à mobiliser sont ceux qui traduisent l'accessibilité et la

connectivité des régions urbaines au sein du réseau européen et à l'échelle mondiale.

1.1 : Le réseau européen (IGEAT, IGUL, Latts)

Le déploiement des infrastructures de transport à grande vitesse est un indicateur déjà

présent dans l'étude de 2003 qui reflète un élément important du potentiel de

connectivité des régions urbaines. Il s'agira de situer ces dernières en relation avec les

principales infrastructures de rayonnement international en Europe (aéroports

internationaux, gares internationales, principaux axes routiers, ports internationaux,

plateformes logistiques).

1.2 : Accessibilité, connectivité (IGEAT, IGUL, Latts)

Le niveau d'accessibilité des régions urbaines sera ensuite précisé. Pour cela, à l'image

de l'étude de 2003, on pourra utiliser des données portant soit sur les relations aériennes

(flux de passagers) à l'échelle mondiale, soit sur le nombre d'allers-retours réalisables en

une journée depuis une région urbaine donnée.

Dimension 2 : Métropoles globales

Notre analyse prendra en compte les réflexions sur la place des métropoles dans le

déploiement de l'économie mondiale, et en particulier dans la polarisation des activités

de commandement et de coordination (Sassen, 2001, Taylor, 2003, Bourdeau-Lepage,

Huriot, 2005).

2.1 : Commandement et sièges sociaux (IGUL / IGEAT)

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La capacité de commandement est un critère largement utilisé pour qualifier les

processus de métropolisation, depuis notamment les travaux d'Alan Pred dans les années

1970 et jusqu'aux considérations plus récentes d'Alderson et Beckfield par exemple

(2004) ou de Rozenblat et Pumain (2006). Les sièges sociaux de firmes multinationales,

dont la capacité financière dépasse celle de bien des Etats, sont considérés comme un

élément de caractérisation du rayonnement économique des régions urbaines

métropolitaines. La localisation des sièges sociaux des Fortune 500 permettra d'en

rendre compte, mais également du rayonnement de leur commandement direct ou

indirect, qu'il soit national, européen ou mondial.

2.2 : Coordination et services avancés aux entreprises (IGUL, IGEAT)

Poursuivant le tournant économique des années 1970 et 1980, S. Sassen a contribué à

déplacer la focale d'observation depuis les sièges sociaux vers l'ensemble des professions

dites "intensive en connaissance" du secteur des services aux entreprises. Ce que la

littérature a pu qualifier alors de "services avancés" ou de "services supérieurs" renvoie à

l'idée que les firmes multinationales sont des colosses difficiles à manœuvrer et qui

nécessitent l'intervention de professionnels souvent extérieurs pour assurer des tâches

de coordination. C'est sur cette base que les travaux de P. Taylor par exemple ont

identifié un "réseau" de villes mondiales basé sur des filiales appartenant aux mêmes

groupes, mais sans jamais montrer la véracité de relations horizontales entre ces filiales.

Sans aller jusqu'à imaginer une telle configuration réticulaire purement horizontale, qui

repose sur des hypothèses à notre sens trop contraignantes pour être vérifiées, on

pourra observer les réseaux de filiation des entreprises des services avancés aux

entreprises (nombre de filiales, mais également nombre de filiales détenues dans le pays,

en Europe ou dans le monde)pour qualifier les reconfigurations récentes des régions

métropolitaines dites "globales".

2.3 : Services financiers (IGEAT, Latts)

Enfin, la thèse de Sassen accorde une place cruciale au secteur des services financiers

pour qualifier la ville globale comme point névralgique de la mondialisation boursière. On

pourra d'essayer de mesurer la part des services financiers dans la production de

richesse des aires urbaines fonctionnelles afin de témoigner du degré de présence de ces

activités.

Dimension 3 : Réseaux de production mondialisés

Loin de réduire la mondialisation à quelques activités dites "supérieures", il nous paraît

important de prendre en compte, au-delà des activités de commandement et de

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coordination, toute l'étendue de la production industrielle, au sens large du terme

(production concrète et abstraite, depuis le bureau de l'ingénieur en passant par le

service marketing, l'unité d'assemblage et la distribution finale).

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3.1 Réseaux de production mondiaux (IGUL)

Les travaux de P. Veltz (1996, 2005) ou de C. Rozenblat (1992, 1997, 2004) ont bien

montré comment les régions métropolitaines sont saisies dans un système de production

mondialisé qui valorise les ressources génériques et spécifiques qui y sont présentes. À

partir des données portant sur les relations de filiation à l'échelle du monde et de

l'Europe des 4 000 premiers groupes mondiaux selon leur chiffre d'affaires (soit plus de

600 000 filiales directes et indirectes), nous proposerons une représentation du réseau

européen des activités productives, en fournissant notamment des indicateurs de

connectivité et de centralité. Ces indicateurs pourraient être précisés par grand secteur

d’activité, être déclinés entre la position des régions urbaines dans le système de

production européen ou dans le système de production mondial.

3.2 Lieux de réunion (IGUL)

Face à ces réseaux qui s'inscrivent dans la proximité physique permanente à travers les

implantations de filiales, il est aussi opportun de ne pas perdre de vue le rôle de la

proximité géographique temporaire dont on connaît l'intérêt croissant pour la

communauté scientifique spécialisée dans les questions d'économie géographique. La

capacité d'organisation des grandes circulations économiques par les régions urbaines

peut aussi être mesurée par la fréquentation des grands centres d'exposition

internationaux qui sont des points nodaux de la circulation des idées (Rozenblat, 1992,

1993, Bathelt, 2009, Torre, 2009). On pourra réactualiser les mesures déjà faites dans

l'étude de 2003 pour les salons et foires professionnelles pour les aspects économiques

et pour les congrès internationaux touchant en général davantage des aspects culturels

(Rozenblat, Cicille, 2003).

3.3 : Plates-formes logistiques (IGEAT, Latts)

Grands centres de consommation, points d'accès à des réseaux de distribution nationaux,

foyers de conception et d'assemblage final, les métropoles constituent bien souvent des

plates-formes pivot dans l'organisation de la circulation des marchandises. Qu'il s'agisse

de trafics portuaires ou aéroportuaires, de surfaces immobilières dédiées aux activités de

logistique, plusieurs indicateurs pourraient être mobilisés pour qualifier le poids des

régions urbaines en matière de logistique et préciser la contribution de ces dernières

dans la mise en mobilité des marchandises. La faisabilité de cette partie reste à préciser.

3.4 : Fonctions commerciales (IGEAT)

Les métropoles sont des espaces de consommation majeurs. On pourra essayer d'évaluer

le degré de centralité des régions urbaines à partir d'un ou plusieurs indicateurs

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définissant le positionnement commercial des villes (présence d'enseignes internationales

par exemple)

Dimension 4 : Métropoles créatives et de la connaissance

Les régions métropolitaines sont bien souvent conçues dans la littérature récente comme

les grands centres de production d'une économie tournée vers l'innovation et reposant

sur la créativité et la connaissance.

4.1 : Créativité (IGUL, IGEAT)

Au-delà de l'effet d'entraînement potentiel sur le développement économique régional et

national, les métropoles constituent des foyers de production et de consommation

culturelles majeurs. Faute de données précises sur le nombre d'artistes et de créateurs

présents dans les régions urbaines, nous pourrons avoir recours à des mesures indirectes

comme la présence des grands événements culturels (grandes expositions

inernationales, tournée des grands groupes musicaux, grands musées) ainsi qu'à la

présence des médias nationaux et internationaux (audiovisuel, presse) qui contribuent à

la production et à la circulation des idées…. La faisabilité de cette partie reste à préciser.

4.2 : Connaissance (Géographie-Cités, IGUL)

Dans le contexte d'une économie de la connaissance, les métropoles peuvent contribuer

de manière significative à la production et à la circulation des connaissances

scientifiques, qu'elles soient développées par des laboratoires publics ou des centres de

R&D privés. On essaiera de mesurer la contribution des régions urbaines en mobilisant

des données portant sur les réseaux de production scientifique en mobilisant des

données portant sur les réseaux de production scientifique comme les « co-auteurs », les

coproductions de brevets, les participations à des projets de recherche PCRDT pris en

compte de manière générale, ou bien de manière plus spécifique, sur les technologies

dites « convergentes » des Nano-technologies, des Biotechnologies, ou liées à

l’information et la Cognition (NBIC) (Comin, 2009). Cet indicateur est particulièrement

intéressant car il permet d’identifier le degré de participation probable des régions

urbaines européennes au prochain grand cycle d’innovation associé au développement

des technologies émanant des recherches actuelles et devant produire des effets

importants des effets significatifs à l'horizon 2030. Parmi tous les réseaux, nous pourrons

également identifier les villes qui participent essentiellement à des projets nationaux,

européens ou mondiaux. Ainsi, par rapport aux données recensées en 2003 sur ce

thème, l’approche sera ici élargie et enrichie.

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4.3 : Flux touristiques (IGUL)

Enfin, au-delà de la production d'idées, les régions métropolitaines sont aussi des foyers

de consommation culturelle dont l'activité touristique témoigne au moins partiellement.

Bien qu'il soit quasi-impossible de distinguer les déplacements de loisirs de ceux

d'affaires (ces derniers entrent plutôt dans les dimensions 2 et 3), le nombre de nuitées

constitue une approximation de la capacité d'attraction des régions urbaines et de leur

rayonnement culturel. C’est déjà ce qui avait été retenu dans l’étude de 2003, car malgré

des recherches approfondies sur des données plus détaillées, la règle de l’homogénéité

des données restreint largement le spectre des possibles sur ce sujet. Notons par ailleurs

la difficulté de ce travail qui, déjà en 2003, avait nécessité dans de nombreux cas, un

relevé ville par ville.

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Dimension 5 : Financiarisation des métropoles (Latts)

A l'heure de la globalisation du capital, il s'agit de comprendre comment les

régions urbaines sont insérées dans des circulations de capitaux "mondialisées". Si la

cartographie des investissements boursiers est difficile à interpréter (Sainteville, 2009), il

est des domaines où les régions métropolitaines sont à la fois les supports et les vecteurs

de la financiarisation en cours des économies urbaines.

La production des infrastructures, y compris de l'immobilier d'entreprise par exemple, est

désormais l'objet d'investissements financiers massifs réalisés par des fonds

internationaux puisant dans les capitaux des investisseurs institutionnels (Torrance,

2008, Corpataux et al. 2009). Les prix de l'immobilier expriment indirectement cette

désirabilité des régions urbaines de la part des investisseurs financiers et des entreprises

locataires. Pour aller plus loin, on espère accéder à une base de données complémentaire

qui permettra de qualifier les investissements effectifs de la part des investisseurs

institutionnels en matière d'immobilier d'entreprise. Ceci permettrait de montrer

comment, à travers un indicateur parmi d'autres de la financiarisation de l'économie, les

régions urbaines entrent ou non dans les radars des acteurs de la circulation des

capitaux.

Dimension 6 : Métropoles cosmopolites (Latts, tous)

La participation des métropoles dans les grandes circulations mondiales de

population encourage à rendre compte du degré d'ouverture de ces régions urbaines aux

populations d'origine étrangère. Un problème de données majeur reste à dépasser.

L'équipe réunie souhaite réfléchir à ce point durant la phase de collecte de données

même si les perspectives opérationnelles paraissent aujourd'hui fermées tant les

statistiques sur les populations ne disposant pas de la citoyenneté sont délicates à

obtenir / manier en Europe.

Dimension 7 : Métropoles durables (Latts, tous)

De la même manière, il serait souhaitable de concevoir des d'indicateurs

précisant la mesure de la performance sociale et environnementale des régions urbaines.

Les métropoles sont, en raison non seulement de leur taille, mais aussi de leur degré

d'inscription dans les circulations de longue distance, aux premières lignes des tensions

générées par un mode de développement largement prédateur en ressources

environnementales et sociales. Sans disposer a priori de bases de données pour l'instant,

l'équipe souhaiterait réfléchir aux indicateurs à concevoir pour l'avenir.

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Tableau 3 : Répartition des activités / responsabilités au sein du consortium

N° Nom Indicateur Equipe

responsable* Equipes

associées** Soutien

indirect***

Livraison des

données et de

l'analyse au

coordinateur (Latts)

Indicat. structurels IGEAT - LATTS Août 2010 1.1 Réseaux IGEAT IGUL LATTS Août 2010 1.2 Relations aériennes IGEAT IGUL LATTS Août 2010 2.1 Sièges sociaux IGUL IGEAT - Déc. 2010 2.2 Services avancés IGUL IGEAT - Déc. 2010 2.3 Secteur financier IGEAT - LATTS Déc. 2010 3.1 Réseaux de filiales IGUL - - Déc. 2010 3.2 Lieux de réunion IGUL - - Déc. 2010 3.3 Logistique IGEAT - LATTS Déc. 2010 3.4 Commerces IGEAT - - Déc. 2010 4.1 Créativité IGUL - IGEAT Déc. 2010 4.2 Connaissance Géographie-Cités IGUL - Déc. 2010 4.3 Tourisme IGUL - Déc. 2010 5 Financiarisation LATTS - - Déc. 2010 6 Cosmopolitisme LATTS Tous - Déc. 2010 7 Durabilité LATTS Tous - Déc. 2010 8 Autres LATTS Tous - Déc. 2010 * Equipe responsable de la fourniture des bases de données, de leur analyse et de leur cartographie (selon un modèle commun adopté par le consortium) au coordinateur. ** Equipes qui participeront directement à la collecte des données et/ou à leur analyse et/ou à leur cartographie *** Equipes pouvant apporter un soutien indirect, à la demande des partenaires, pour des activités d'édition (en particulier pour les trois rapports), voire d'analyse ou de cartographie.

La typologie et l'analyse comparée (Latts , tous)

Le croisement de ces différents indicateurs permettra une analyse comparée des

régions urbaines, soit pour chacune des dimensions prises individuellement, soit de

manière synthétique pour l'ensemble des dimensions. Nous proposons d’améliorer la

méthodologie de la comparaison. Les deux études précédentes calculaient un indice

global obtenu par la simple addition des scores sur chaque indicateur. Nous utiliserons

des analyses multivariées de la position des villes réalisées sur l’ensemble ou une partie

des indicateurs. Cette méthode permet de mieux prendre en compte les effets de

redondance éventuels entre les indicateurs et de produire non plus un simple palmarès

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mais une image multidimensionnelle plus conforme à la diversité des orientations des

villes. La typologie des régions urbaines qui en ressortira précisera la forme et le degré

de leur potentiel métropolitain. L'on pourra aussi réaliser sur cette base une analyse

relative (c'est-à-dire par rapport aux autres régions urbaines européennes) de chacune

des régions, notamment françaises.

Sans présager de la typologie qui résultera de cette recherche, nous pouvons cependant

préciser que cette dernière prendra en compte :

- la portée du rayonnement des régions urbaines analysées (national, européen,

mondial) et, dans la mesure du possible, l'aire de rayonnement (Europe du Nord,

du Sud, de l'Est / Amérique du Nord, Afrique du Nord, Asie, etc.);

- le degré de diversification du "fait" métropolitain : multi-dimensionnel ou

spécialisé dans une ou plusieurs dimensions (métropolisation touristique,

scientifique, etc.).

L'appel d'offre précise que la liste des régions urbaines françaises à analyser sera fournie

en relation avec une étude menée en parallèle. Il va de soi que cela sera fait dans la

mesure où la cohérence scientifique de notre démarche est maintenue (approche par les

aires urbaines fonctionnelles notamment).

Le Latts est responsable de cette analyse qui sera permise par la mise en commun des

données produites pour chaque indicateur par les équipes. Cependant, la réalisation

effective de cette analyse sera effectuée de manière partenariale.

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3) Calendrier, livrables et management du consortiu m

Pour réaliser ce travail, nous prévoyons trois phases de développement auxquelles

correspondront trois livrables remis à la Diact.

Phase 1 : Conception de la méthodologie (4 mois) Cette phase a pour objectif i) de préciser et décliner concrètement la méthodologie qui

permettra l'analyse comparative, ii) d'arrêter la liste des régions urbaines retenues pour

la recherche, iii) de fournir quelques indicateurs de base déjà disponibles sur les régions

urbaines sélectionnées.

Les tâches à réaliser dans le détail seront les suivantes :

1.1 : Positionnement théorique de la recherche (Latts, IGEAT / IGUL / Géographie-

Cités) : il s'agira d'étayer le positionnement conceptuel du projet au regard des

dynamiques métropolitaines en cours en Europe ainsi que de la production académique

récente sur la métropolisation.

1.2 : Positionnement pratique de la recherche (Latts / IGEAT / IGUL / Géographie-

Cités) : à partir d'un retour critique sur les travaux entrepris précédemment

(notamment ESPON 1.4.3. et FOCI), on finalisera la définition des FUA et des MUA

retenues pour l'analyse, en testant en particulier l'effet des seuils démographiques sur

l'univers d'observation, afin d'obtenir un nombre d'unités d'observation au moins

comparable à ceux des travaux antérieurs (1989 et 2003).

1.3. : Revue des indicateurs (Latts / IGEAT / IGUL / Géographie-Cités). Dans le

même temps, chacune des équipes participantes fera le point sur les informations

disponibles et à collecter pour mener à bien les analyses respectives, en précisant bien

les limites et les difficultés à dépasser, y compris pour le traitement à partir des

périmètres FUA/MUA. Une large part de la réflexion donnera lieu à la discussion des

indicateurs existant et à produire à l'avenir pour permettre d'appréhender le fait

métropolitain, notamment dans des études futures.

1.4. : Rédaction du rapport conceptuel et méthodologique (Latts / IGEAT / IGUL /

Géographie-Cités).

Livrable : Un rapport méthodologique, contenant un positionnement conceptuel de la

recherche face à la littérature académique récente, une réflexion critique sur les

indicateurs pertinents de la métropolisation et un état des lieux des données accessibles

et des méthodes de traitement envisagées par cette étude (cartographie, statistique,

etc.).

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Phase 2 : Analyse intermédiaire des régions urbaine s (5 mois) Cette phase vise à produire les indicateurs nécessaires à l'analyse et à fournir les

premiers éléments de compréhension pour certains d'entre eux dans un rapport

intermédiaire.

2.1 : Collecte des données (tous) : chacune des équipes réalisera durant cette période la

collecte des données nécessaires au traitement de la dimension du sujet qui lui revient.

2.2 : Indicateurs structurels (IGEAT / Latts) précisant notamment les indicateurs d'état

(démographique, économique, performance sociale et ratio de périurbanisation

MUA/FUA) ainsi que les résultats relatifs aux infrastructures de transport (le réseau

d'infrastructures a minima, voire l'analyse de la connectivité/ accessibilité aérienne).

2.3 : Rédaction du rapport intermédiaire (Latts / IGEAT / IGUL / Géographie-Cités).

Livrable : Un rapport d'analyse, contenant la liste des Aires urbaines retenues et un

premier ensemble d'indicateurs structurels. On associera une analyse des indicateurs de

réseaux et de flux d'ores et déjà disponibles, avec a minima, les indicateurs

d'infrastructures et d'accessibilité.

Phase 3 : Analyse comparée, typologie et rapport fi nal (6 mois) Cette phase constituera un point crucial dans l'avancement du projet et nécessitera un

effort de coordination important.

3.1 : Production et analyse des différents indicateurs (tous) : chaque équipe aura la

responsabilité de réaliser l'analyse statistique et cartographique des dimensions qui lui

revient. Ce travail devra être rendu au plus tard le 31 décembre 2010 au coordinateur

(Latts), et dès le 31 novembre 2010 si des difficultés techniques, par exemple dans la

cartographie, sont rencontrées.

3.2. : Typologie et positionnement individuel des régions urbaines (Latts / IGEAT /

IGUL / Géographie-Cités) : à partir d'une analyse synthétique statistique multivariée,

des profils de régions urbaines seront proposés; une analyse synthétique de chacune des

régions urbaines françaises retenues sera développée.

3.3. : Analyse finale des résultats, y compris en matière d'enjeux politiques (Latts /

IGEAT / IGUL / Géographie-Cités)

3.4. : Rédaction du rapport final (Latts / tous)

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Livrable : Un rapport final avec l'analyse de l'ensemble des indicateurs mobilisés pour

l'étude, une analyse croisée permettant de réaliser une typologie des aires urbaines, une

analyse des métropoles françaises retenues en COPIL, et une conclusion précisant les

enjeux en matière de politiques publiques. Les bases de données ayant permis la

réalisation du travail seront fournies à ce moment.

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Tableau 4 : Rôles et responsabilités des équipes dans la production des livrables

N° livrable

N° de l'activité

Description de l'activité

Equipe responsable de l'activité

Equipes associées Livraison au coordinateur

(Latts)* Premier Livrable : Méthodologie. Rendu 4 mois après le début de l'étude 1 1.1 Position

théorique LATTS IGEAT

IGUL Géographie-Cités

Mars 2010

1.2 Position pratique

LATTS IGEAT IGUL Géographie-Cités

Mars 2010

1.3 Revue des Indicateurs pertinents disponibles

LATTS IGEAT IGUL Géographie-Cités

Mars 2010

1.4 Rédaction du rapport

LATTS IGEAT IGUL Géographie-Cités

Mars 2010

Second Livrable : Analyse intermédiaire. Rendu 9 mois après le début de l'étude 2 2.1 Collecte des

données Chaque équipe pour "ses" données

Août 2010

2.2 Indicateurs structurels

IGEAT Latts Août 2010

2.3 Rédaction du rapport

LATTS IGEAT IGUL

Troisième Livrable : Analyse finale. Rendu 14 mois après le début de l'étude 3 3.1 Analyse des

données Chaque équipe pour "ses" données

Déc. 2010

3.2 Typologie des Aires Urbaines

LATTS IGEAT IGUL Géographie-Cités

Déc. 2010

3.3 Analyse finale des résultats

LATTS IGEAT IGUL Géographie-Cités

3.4 Rédaction du rapport

LATTS IGEAT IGUL Géographie-Cités

*L'ensemble des indicateurs produits par les équipes sera livré au coordinateur (Latts) au plus tard en décembre 2010 afin de permettre l'analyse croisée nécessaire à la réalisation de la typologie finale. Le Latts est chargé de la centralisation des bases de données qui seront livrées à la Diact en mars 2011.

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Management du consortium

Le Latts est le contractant direct du commanditaire. Les autres équipes sont des

sous-traitants qui effectueront une prestation de service auprès du Latts. Le paiement

des travaux de chaque équipe sera exécuté par l'Université Paris-Est Marne-la-vallée,

après réception des recettes provenant de la Diact, et contre remise effective des

livrables.

Le management scientifique du projet sera défini dans le cadre de la signature d'un

accord de consortium entre les instituts et universités partenaires en s'inspirant du

modèle européen DESCA. Les principes qui guideront l'accord de consortium sont les

suivants.

Le Latts sera le coordinateur qui aura pour mission de gérer les aspects administratifs,

financiers et scientifiques du projet. Il sera l'interlocuteur de la Diact. Il sera chargé de la

gestion des recettes qu'il recevra et redistribuera aux partenaires, contre remise effective

des livrables. Il sera responsable de la livraison finale des livrables. Il veillera au bon

déroulement scientifique de l'étude (organisation des réunions, etc.). Le Latts réalisera

aussi les tâches scientifiques qui lui incombent. Il participera directement au traitement

de certains indicateurs, il soutiendra, dans la mesure de ses capacités, l'ensemble des

équipes ayant besoin d'un appui technique, il aura aussi la responsabilité de centraliser

les données, métadonnées et indicateurs produits par le consortium en vue de leur

livraison au commanditaire. Enfin, il réalisera l'analyse comparative finale, en partenariat

avec les autres équipes.

Les équipes partenaires sous-traitantes réaliseront les tâches scientifiques qui leur

incombent, en matière de collecte de données, de traitement, d'interprétation et

d'édition. Elles fourniront l'ensemble des données, métadonnées et indicateurs attendus

par le commanditaire auprès du coordinateur. Elles informeront ce dernier de l'évolution

scientifique, en, particulier de tout risque de retard. Enfin, elles fourniront les

informations administratives et financières nécessaires au bon déroulement du projet.

Propriété de l'étude et confidentialité L'étude sera cédée libre de droits pour toute utilisation : édition du livre, site

internet, extraits dans des supports. Les droits patrimoniaux de l’étude et de l'ouvrage

appartiendront à la Diact qui s'engage en retour à assurer l'édition et la distribution du

livre tiré de l'étude finale.

L'étude et le livre qui en résultera seront revêtus de la signature de l'ensemble

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des auteurs ayant contribué à la réalisation scientifique. Le responsable scientifique sera

cité comme premier auteur afin de reconnaître la contribution du Latts comme

coordinateur du projet. Tous les auteurs conserveront un droit moral sur leur travail et

seront à ce titre autorisés à utiliser les données et analyses réalisées pour ce travail,

dans la mesure de leur contribution respective, dans toute publication à caractère

scientifique ou technique (dont les revues et chapitres d'ouvrage académique).

Le prestataire retenu est tenu, ainsi que l’ensemble des personnes travaillant pour cette

étude, au secret professionnel et à l’obligation de discrétion pour tout ce qui concerne les

faits, informations, études et décisions dont il aura eu connaissance au cours de

l’exécution des travaux. Il s’engage également à respecter les règles du secret statistique

telles que définies par la loi n ° 51-711 du 7 juin 1951 modifiée, sur l'obligation, la

coordination et le secret en matière de statistique. Il s’interdit notamment toute

communication écrite ou verbale sur ces sujets et toute remise de documents à des tiers

sans l’accord préalable du maître d’ouvrage, sauf dans le cas de publications à caractère

scientifique et technique.

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4) Equipes mobilisées Le programme de recherche regroupe cinq organisations publiques de recherche dotées

d'une solide expérience tant d'un point de vue théorique, qu'empirique ou technique dans

le champ des études urbaines en Europe. Nous présentons ici les institutions ainsi que les

équipes engagées dans ce consortium.

Latts Le Laboratoire Techniques, Territoires, Sociétés (Université Paris-Est, UMR 8134) est un

centre de recherche spécialisé notamment dans les questions d'aménagement des

espaces urbains. Depuis sa fondation par P.Veltz, le Latts a développé une réflexion

portant sur les processus de métropolisation selon plusieurs perspectives : gouvernance

des métropoles (C. Lefèvre), redéploiement des activités économiques dans les grandes

villes (L. Halbert), impact des grands réseaux sur la géographie métropolitaine (J.

Rutherford) et financiarisation de la production urbaine (L. Halbert, L. David).

L. Halbert est un chercheur du CNRS géographe affecté au Latts depuis 2005. Il

développe depuis ses travaux de recherche doctorale une réflexion sur les dynamiques,

et les facteurs de la métropolisation dans les villes européennes, avec des incursions

dans les métropoles indiennes. Il a été associé ou a piloté plusieurs programmes de

recherche de portée internationale sur ces questions dont le programme Interreg IIIB

Polynet (responsable de l'équipe française, 8 équipes internationales), le programme

ESPON 1.4.3. (4 équipes internationales) ou encore une recherche sur les industries

culturelles en Ile-de-France financés par le MEEDAT et le ministère de la culture (4

équipes européennes). L. Halbert travaille sur les dynamiques de métropolisation en

partenariat avec des collectivités territoriales et assimilées (Maire de Paris, Région ile-de-

France, ARD, IAU, etc.) et des acteurs privés (France Télécom, des associations

d'entreprises, des bureaux d'études, la CCI de Paris). Il a notamment produit un rapport

pour la Diact sur le système urbain français qui a donné lieu à la réalisation d'un atlas. Il

est l'auteur d'une quarantaine d'articles ou de rapports sur la métropolisation, et rédige

actuellement un ouvrage sur ce thème. Il est régulièrement invité comme expert sur les

dynamiques métropolitaines (et alter-métropolisation) auprès des collectivités

territoriales (Mairie de Paris, Plaine commune, Plaine de France, EPA ORSA, etc.). Enfin, il

dispense un cours intitulé "Ville et Métropolisation" à l'Ecole des Ponts et encadre des

mémoires de masters (1 et 2) qui sont tous en relation avec le processus de

métropolisation.

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Principales références :

Halbert L, 2003, "Un atlas de la spécialisation économique du système urbain français : une lecture sectorielle et fonctionnelle (1982-1999)", Datar:Paris, 107 p. ------------, 2004, Densité, desserrement, polycentrisme et transformation économique des aires métropolitaines. Interpréter la concentration des activités d'intermédiation dans la zone centrale de la région francilienne, Thèse, Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, Paris ------------, 2004, "The intrametroplitain decentralization of Business Services in the Paris Region: Patterns, Interpretation, Consequences" Economic Geography 80 381-405 ------------, 2005, "Des pôles économiques dans la métropole francilienne ?" Territoires 2030 1 119-134 ------------, 2005, "Les métropoles, moteurs de la dématérialisation du système productif urbain français : une lecture sectorielle et fonctionnelle (1982-1999)" Bulletin de l'Association des Géographes Français 82 277-299 ------------, 2005, "Villes, réseaux et mondialisation" Cahiers Français 18-23 ------------, 2006, "The Paris Region: Polycentric Spatial Planning in a Monocentric Metropolitan Region", in P. Hall, K. Pain, The polycentric Metropolis. Learning from mega-city regions in Europe Earthscan:Londres, 180-186 ------------, Pain K, Thierstein A, 2006, "European Polycentricity and Emerging Mega-City Region: 'One Size Fits All Policy?" Built Environment 32(2) 194-218 ------------, 2007, "From sectors to functions: producer services, metropolisation and agglomeration forces in the Ile-de-France region" Belgéo 1 73-94 ------------, 2008, "Examining the Mega-City-Region Hypothesis: Evidence from the Paris City-Region/Bassin parisien" Regional Studies 42 1147 - 1160 ------------, Brandellero A, Calenge P, Waelisch U, 2008, "Paris, métropole créative. Clusters, Milieux d’Innovation et Industries culturelles en Ile-de-France", Rapport final (MEEDAD/PUCA, Ministère de la Culture): Paris, 235 p.

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IGEAT L’Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire de l'Université

Libre de Bruxelles a une longue expérience dans l’étude des villes, tant sur le plan de

leurs structures et des inégalités internes que sur celui de leurs performances

économiques et de leur rayonnement international. Il y a près de dix ans déjà, en 1999,

l'IGEAT a réalisé, avec de nombreux correspondants étrangers, un premier Atlas

comparatif des villes européennes, qui insistait déjà sur l'utilisation de données

comparables à l'échelle intra-urbaine et sur la nécessité de définir les limites des villes

sur des bases identiques, de manière à assurer des comparaisons pertinentes. Le

commentaire de cet atlas et ses chapitres introductifs replaçaient les développements et

les problèmes urbains, ainsi que les structures sociales internes des villes dans la

perspective des temps longs de la formation urbaine européenne. Plus particulièrement

en ce qui concerne le présent appel d’offre, l’IGEAT a été “lead partner” du projet ESPON

1.4.3., dont l’objet d’étude fut précisément la problématique du système urbain

européen, y compris un examen systématique des délimitations des zones

morphologiques et fonctionnelles urbaines, et de leur caractérisation fonctionnelle. De

manière plus générale, l'IGEAT dispose d'une pratique des atlas socio-économiques

urbains, réalisés pour diverses administrations publiques belges (Atlas socio-économique

des quartiers défavorisés dans les grandes villes belges, Atlas du commerce dans les

grandes villes belges, Atlas de la santé à Bruxelles-capitale, etc.).

C. Vandermotten est docteur en sciences géographiques et licencié en urbanisme. Il

enseigne la géographie économique, politique et urbaine et l'aménagement du territoire à

l'Université Libre de Bruxelles. Il y a été le président de l'IGEAT et est désormais co-

directeur du Laboratoire de Géographie humaine. Il est membre de la Classe des Lettres

de l'Académie Royale des Sciences, des Beaux-Arts et des Lettres de Belgique, président

du Comité National de Géographie et de la Société Royale Belge de Géographie ainsi que

d'EUGEO, l'association des sociétés de géographie européennes. Il est membre de la

Commission régionale de développement de la Région de Bruxelles-Capitale. Il a

participé aux travaux de plusieurs projets européens ESPON, dont le projet 1.4.3. sur les

structures urbaines européennes, dont il était le Lead Partner. Ses travaux portent sur la

géographie urbaine et économique, en particulier au niveau de Bruxelles et de l'Europe,

sur la géographie politique et sur l'aménagement du territoire. Il étudie en particulier les

structures régionales et urbaines de l'Europe.

D. Peeters est ingénieur-agronome et chargé de recherches àl'IGEAT. Il gère en

particulier les bases de données économiques et urbaines européennes. Il a travaillé sur

le projet ESPON 1.4.3. et mène actuellement une étude comparative entre des villes

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européennes commandée par Lille-métropole. Il participe également aux études ESPON

Metroborder (qui examine la situation de métropoles transfrontalières en Europe, en

particulier les régions transfrontalières de Lille, Luxembourg, de Bâle et Genève), ESPON

FOCI (Future Orientations for Cities, étude portant sur les fonctions et opportunités de

développement des agglomérations européennes) et ESPON DATABASE (qui élabore la

future base de données des programmes ESPON).

B. Wayens est docteur en sciences géographiques. Il enseigne la recherche

documentaire à l'Université Libre de Bruxelles et la didactique de la géographie en école

normale primaire. Chercheur à l'IGEAT depuis 1999, il consacre son temps tant à la

recherche fondamentale qu'à réalisation d'études pour des commanditaires publics ou

privés, ce dans le domaine de la géographie appliquée (géographie commerciale, aide à

la localisation des activités, analyse des performances, estimation des impacts socio-

économiques, analyse des migrations, géographie historique, cartographie et analyse

géostatistique, observation urbaine …). Dans le domaine de la géographie des services et

plus particulièrement de la géographie du commerce de détail, ses travaux visent à

dégager les logiques de localisation des acteurs (entreprises, enseignes,

commerçants, …) par l'analyse géostatistique de grands ensembles de données, tant à

l'échelle intra-urbaine qu'interurbaine.

Principales références :

- C. Vandermotten et P. Marissal, Une nouvelle typologie économique des régions européennes, L’Espace géographique, 4, 2000, pp. 289-300. - C. Vandermotten, Building a continental area : identities, differences and urban developments in Europe, Belgeo, 2000, 1-2-3-4, pp. 115-141. - C. Vandermotten, Urbanization in Europe, in M. Ember and C.R. Ember (editors), Encyclopedia of Urban Cultures. Cities and Cultures around the World, published under the auspices of the Human Relations Area Files at Yale University, Grolier, Danbury, Connecticut, 2002, vol. 1, pp. 79-87. - C. Vandermotten, Le polycentrisme dans une perspective historique, in R. Allain, G. Baudelle et C. Guy (éds.), Le polycentrisme, un projet pour l’Europe, Presses Universitaires de Rennes, 2003, pp. 17-28. - C. Vandermotten, M. Van Criekingen, J.M. Decroly, M. Lennert et P. Cornut, Local Geographies of Global Players: International Law Firms in Brussels, Journal of Contemporary European Studies, 2005, 13, 2, pp. 173-187. - C. Vandermotten et M. Roelandts, Globalization and Social dualization, under an Institutional Constraint : The Brussels-Capital Case, Built Environment, 2006, 32,2, pp. 148-156. - C. Vandermotten, M. Roelandts, L. Aujean & E. Castiau, Central Belgium : Polycentrism in a Federal Context, in Hall P. & Pain K. (eds.), The Polycentric Metropolis. Learning from mega-city regions in Europe, London, Earthscan, 2006, pp. 146-153. - C. Vandermotten, P. Marissal, G. Van Hamme, C. Kesteloot, K. Slegers, L. Vanden Broucke, B. Ippersiel, S. de Béthune, R. Naiken, Analyse dynamique des quartiers en

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difficulté dans les régions urbaines belges, Politique des Grandes Villes, Intégration Sociale, 2007, 60 p. - C. Vandermotten, M. Roelandts & P. Cornut, European polycentrism : Towards a more efficient and/or more equitable development ?, in N. Cattan (ed.), Cities and Networks in Europe. A critical approach of polycentrism, Paris, John Libbeys Eurotext, 2007, pp. 51-62. - C. Vandermotten et G. Vanhamme, Structures et performances des métropoles européennes à l'heure de la mondialisation, in Geophilia o sentir e os sentidos da Geografia, Homenagem a Jorge Gaspar, Centro de Estudos Geograficos da Universidade de Lisboa, 2007, pp. 379-398. - C. Vandermotten, L. Aujean, E. Castiau, M. Roelandts, Le positionnement des villes belges dans le réseau global des services avancés, Belgeo, 2007, VIII, 1, pp. 15-29. - C. Vandermotten, Les villes qui gagnent, les villes qui perdent, Futuribles, 2009, 354, pp. 61-71. - Wayens B., Grimmeau, J.P. (2007) "Pour une géographie mondiale du commerce de luxe", pp. 483-495 in VAN NUFFEL N. (ed.). Van Christaller tot Wallerstein. Liber amicorum Prof. Dr. Pieter Saey, Nautilus academic books, Zelzate. - Grimmeau J.P., Beys, N., Bastins S., Van Ctusem S., Wayens B., Verhestel A. (2004) Le commerce dans les grandes villes belges et leur périphérie – De handel in de grote belgische steden en hun stadsrand, Institut de Gestion de l'Environnement et d'Aménagement du Territoire de l'ULB, Bruxelles, 148 p.

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IGUL L'IGUL est l’Institut de Géographie de l’Université de Lausanne. Il fait partie depuis 2003

de la Faculté des Géosciences et de l'environnement de l'Université de Lausanne. Les

collaborateurs de l'Institut sont des enseignants, mais aussi des chercheurs, des

créateurs de connaissance. Ces fonctions ne prennent sens qu'en relation avec les

demandes sociales. Les collaborateurs de l'Institut engagent leurs efforts dans les trois

fonctions majeures de l'activité académique: l'enseignement, la recherche et le service à

la Cité.

C. Rozenblat est Professeure de Géographie à l’Université de Lausanne depuis 2006.

Ses recherches portent sur les relations entre l’évolution des localisations et les

dynamiques des réseaux dans les systèmes urbains. Développant ces thèmes d’un point

de vue comparatif, elle a constitué de larges bases de données sur les villes européennes

d’une part, et sur les réseaux qui les parcourent d’autre part. En particulier, elle a

élaboré dès 1990 une approche originale à partir de bases de données sur les

localisations des réseaux des entreprises multinationales qu’elle poursuit et développe

encore aujourd’hui. Les matériaux issus des études empiriques diachroniques et

dynamiques lui permettent de développer des modèles spatiaux et dynamiques ainsi que

des outils de visualisation (ANR SPANGEO 2005-2008).

Principales références :

• Rozenblat C. (2009). « European cohesion: from regional homogeneity to urban polycentrism? Some reflections on topographical and topological processes », Geographica Helvetica, 3 • Rozenblat C., Bohan Ch., Benet G. (2008). « Multinational corporate networks in Central European Cities » , Gajdos P. (ed.), « Regional disparities in Central Europe », UNESCO-NK-MOST Bratislava, in 195-212. • Rozenblat C., Pumain D. (2007). « Firm linkages, innovation and the evolution of urban systems ». in P.J. Taylor et al (ed.) Cities in Globalization. Practices, policies and theories. Routledge. 130-156. • Rozenblat C. (2006). « Worldwide Multi-Level Networks of cities emerging from air traffic », in C. Lois Gonzalez (ed.) Urban changes in different scales : systems and structures. IGU Cities of Tomorrow, http://doc.rero.ch/search.py?recid=5893&ln=fr • Amiel, M., Mélançon G., Rozenblat C. (2005). « Réseaux multi-niveaux : l’exemple des échanges aériens mondiaux », M@ppemonde, n°3 http://mappemonde.mgm.fr/ • Rozenblat C., Cicille P. (2003). Les villes européennes, analyse comparative. DATAR – La Documentation française, 94 p. (traduction allemande: Die Städte Europas. Ein vergleichende Analyse. Bundesamt fur Bauwesen und Raumordnung. Forschungen Heft 115. Bonn, 79 p.)) • Cattan N., Pumain D., Rozenblat C., Saint-Julien Th. (1999). Le système des villes européennes , Anthropos, Coll. Villes, 193 p. (nouvelle édition revue et corrigée de 1994). • Pumain D., Rozenblat C. (1999). « The regional patterns of the European Urban System »,

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in van der Leeuw S.E., Garenne-Marot L. (éds.), Policy relevant models of the natural and anthropogenic dynamics of degradation and desertification and their spatio-temporal manifestations, Volume 5, Tome 1, A multiscalar investigation into the dynamics of land abandonned in southern France, Draft final report of the ARCHEOMEDES II research project submitted to the DG XII of the European commission, 11-27. • Pumain D., Rozenblat C. (1993). «The location of multinational firms in the European urban system». Urban Studies, 10, 1691-1709 • Pumain D., Saint-Julien Th., Cattan N., Rozenblat C. (1991). The statistical concept of cities in Europe. Eurostat, Luxembourg, 72 p.

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Géographie-Cités Géographie-Cités est un laboratoire associé au CNRS et aux Universités Paris I et Paris 7.

Au sein de ce laboratoire, l’équipe PARIS s’est spécialisée dans l’analyse comparative des

villes et la modélisation de la dynamique des systèmes de villes. Elle a constitué des

bases de données harmonisées sur l’évolution spatio-temporelle et socio-économique des

entités urbaines, dans plusieurs régions du monde et notamment en Europe. Elle a

effectué à plusieurs reprises des travaux pour la DATAR ou pour la Commission

européenne sur les organisations urbaines et leurs transformations,

D. Pumain est Professeur à l’Unversité Paris I, directeur du Groupe de Recherche

Européen S4 (Spatial Simulation for Social Sciences) qui rassemble une quarantaine de

laboratoires et environ 200 chercheurs dans neuf pays. Membre de l’institut Universitaire

de France, de l’Academia Europaea, membre correspondant de l’Académie des Sciences

autrichienne, elle a fondé l’équipe P.A.R.I.S., devenue UMR Géographie-cités. Fondatrice

(1996) de la revue électronique Cybergeo (www.cybergeo.eu) elle a été Présidente de la

Commission de Géographie urbaine de l’Union Géographique Internationale (1992-2000),

et dirige la collection « Villes » (Anthropos-Economica). Elle a participé notamment aux

programmes européens ISCOM (Innovation Society as a Complex System), SDEC et

ESPON (data base, FOCI). Elle coordonne régulièrement les ouvrages de la série

«Données urbaines » qui apportent aux décideurs une information détaillée et nuancée

sur les évolutions économiques, sociales et écologiques des villes.

Marie-Noëlle Comin est attachée d’enseignement et de recherche à l’Université Paris

IV. Elle a soutenu en 2009 une thèse intitulée « Réseaux de villes et réseaux d’innovation

en Europe : structuration du système des villes européennes par les réseaux de

recherche sur les technologies convergentes ». Webmestre du GDRE S4, elle participe

aux recherches du projet ESPON FOCI et à un projet en recherches urbaines avec des

chercheurs de l’Université suédoise de Chalmers.

Principales références :

Pumain D. Saint-Julien T. (coord.) 1995, L'espace des villes. Paris, GIP RECLUS-La Documentation Française, Atlas de France vol. 12., 128 p. Pumain D. Saint-Julien T. 1996 (eds), Urban networks in Europe. Paris, John Libbey-INED, Congresses and Colloquia, 15, 252 p.

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Offner J.M. Pumain D. 1996 (sous la direction de), 1996, Réseaux et territoires, significations croisées. Paris, Editions de l'Aube, 284 p. Paulus F. Pumain D. 2000, Trajectoires de villes dans le système urbain, in Mattei M.-F., Pumain D. (dir.) Données urbaines, 3, 363-372. Pumain D. (coord.) 2001, Typology of cities and urban-rural relationships, in Nordregio (ed), Study programme on European Spatial Planning, final report. Guérois M. Pumain D. 2002, Urban Sprawl in France (1950-2000). Milano, Franco Angeli, 101 p. Pumain D. 2003, La cuestion de las ciudades en la ordenacion del territorio europeo. Urban, 8, 8-18. Pumain D. 2006, L’urbanisation européenne est-elle un modèle durable ? IUSSP, Tours, Journée de la population européenne, 11 p. Pumain D. Paquot T. Kleinschmager R. 2006, Dictionnaire la ville et l’urbain. Paris, Anthropos, 320 p. Pumain D. 2006, Villes et systèmes de villes dans l’économie. Revue d’économie financière, 86, 29-46. Pumain D. 2006, Systèmes de villes et systèmes de pouvoir en Europe. Urbanisme, Hors série numéro 29 : Schéma Directeur de la Région Ile-de-France, 18-20. Rozenblat C. Pumain D. 2007, Firm linkages, innovation and the evolution of urban systems, in Taylor P.J. Derruder B. Saey P. and Witlox F., Cities in Globalisation, London, Routledge, 130-156. Mattei M.-F. Pumain D. (dir.) 2007, Données urbaines 5. Paris, Anthropos, 381 p. Guérois M., Pumain D. 2008, Built-up encroachment and the urban field: a comparison of forty European cities, Environment and Planning A, 40, 2186-2203. Lane D., Pumain D., van der Leeuw S., West G. (eds.), 2009, Complexity perspectives on innovation and social change, ISCOM, Springer, Methodos Series 7.

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5) Budget L'ambition de l'appel d'offres formulé par la Diact nécessite des moyens importants,

notamment en raison des difficultés d'accès aux données, de l'ampleur du champ

d'observation (l'Europe entière, environ 200 régions urbaines), du calendrier et du degré

de précision des nombreuses attentes formulées par l'appel d'offre.

Budget total

Tableau 5 : Récapitulatif

En EUR LATTS IGEAT IGUL Géographie-

Cités

TOTAL

Fonctionnement 4 733 6 520 13 600 8 930 33 783

Personnel 30 000 33 600 15 000 6 600 85 200

TVA - - 851 - 851

TOTAL HT 34 733 40 120 29 451 15 530 119 834

TVA 19,6% 23 487

TOTAL TTC 143 321 Commentaire [LH1]: Ce total est sous reserve de verifications administratives et financiers par les services concernés des institutions.

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Budget détaillé par équipe

Tableau 6 : Latts

En EUR

Coût

unitaire Nombre d'unité Total

Fonctionnement

Missions 300 4 1 200

Consommables 0 1 0

Frais de gestion 3 533

TOTAL 4 733

Personnel

Ingénieur

statisticien-

cartographe

(personne.mois) 6 000 5 30 000

TOTAL HT 34 733

Tableau 7 : IGEAT

En EUR Coût unitaire Nombre d'unité Total

Fonctionnement Missions 50 10 500

Frais de gestion 15 % du

budget total

1 6 020

Personnel Permanent 1600 21 33 600

TOTAL TTC 40 120

Commentaire [LH2]: La question de la TVA reste à verifier.

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Tableau 8 : IGUL

En EUR

Description Coût unitaire Nombre d'unité Total

Fonctionnement

Missions 400 15 6 000

Documentation 500 1 500

Frais de

gestion (3 %) 0 975

Achat de

données 5000 1 5 000

Frais de taux

de change

(4%) 0 0 1 125

Personnel

Assistants

étudiants

(Niveau

Licence) 1000 15 15 000

TVA (7,4% hors

salaires) 851

TOTAL TTC 29 451

Tableau 9 : Géographie-Cités

En EUR

Description Coût unitaire Nombre d'unité Total

Fonctionnement

Missions 140 2 280

Frais de gestion

8% 0 1 150

Achat de données 7 500 1 7 500

Personnel Assistants 110 60 6 600

TOTAL TTC 15 530

Commentaire [LH3]: Le calcul de la TVA entre le Latts et IGUL est sous reserve de verification.

Commentaire [LH4]: Ce budget n'a pas été confirmé par Géographie-Cités par manqué de temps