AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

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sommaire

■ Dans les pays du Sud 36

■ Dans l’outre-mer tropical français 39

■ En France métropolitaine 41

■ Dans les pays du Nord et avec les organisations multilatérales 43

Partenariat : un institut tourné vers l’extérieur

■ Les moyens financiers 46

■ Les ressources humaines 48

■ Les systèmes d’information 50

■ L’évaluation 51

■ La déontologie et l’éthique 52

Ressources et pilotage de l’institut

■ Le conseil d’administration 54

■ Le conseil scientifique et les commissions 55

■ Le comité consultatif de déontologie et d’éthique 55

■ L’organigramme de l’institut 56

■ Les implantations de l’IRD dans le monde 57

■ Les unités de recherche et de service 58

Annexes

Sommaire

■ Qui sommes-nous ? 2

■ Éditorial 3

■ Les faits marquants de l’année 4

■ L’IRD dans le monde 5

Introduction

■ Comprendre et gérer l’environnement mondial 9

■ Vers une exploitation durable des ressources vivantes 15

■ Des stratégies de développement humainement viables 21

■ Expertise et valorisation 26

■ Soutien et formation 28

■ Information et communication 32

Recherche, valorisation, formation et communication

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qui sommes-nous ?l’IRD, un institut de rechercheau service du développement Créé en 1944, l’institut de recherchepour le développement est un établisse-ment public à caractère scientifique et technologique, placé sous la double tutelle des ministères chargés de laRecherche et de la Coopération.

Présent dans l’ensemble de la zone inter-tropicale, l’IRD remplit trois missions fonda-mentales : la recherche, l’expertise et laformation.

Ses programmes de recherche sont centréssur les relations entre l’homme et son envi-ronnement dans les pays du Sud, dans l’ob-jectif de contribuer à leur développement.

une coopération internationaleactiveL’IRD conduit toutes ses activités en liaisonavec des universités, des grandes écoles,des établissements privés et publics derecherche tant en France que dans lespays en développement. Engagé dans denombreux programmes scientifiqueseuropéens et internationaux, il entre-prend ses recherches en étroite concer-tation avec ses pays partenaires.

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Qui sommes-nous ?

chiffres clésLes chiffres clés de 2002

193,6M€ DE BUDGET TOTAL27,6% du budget de fonctionnement et

d’investissement provenant de recettes (conventions de recherche et autres recettes)

2 098 AGENTSdont 767 chercheurs

787 ingénieurs, techniciens et administratifs

544 personnels locaux ou divers

992 AGENTS HORS MÉTROPOLE dont 740 dans les 39 pays étrangers où l’IRD est présent

97 UNITÉS DE RECHERCHEET UNITÉS DE SERVICE

dont 17 unités mixtes avec d’autres organismes de recherche français ou des universités

400 DOCTORANTSencadrés par des chercheurs de l’IRD dont 58% originairesde pays du Sud

325 BOURSES ATTRIBUÉES

à des étudiants et équipes du Sud dont

181 bourses de thèse

95 bourses d’échange scientifique de courte durée

47 bourses de formation continue

PLUS DE 400 OUVRAGES disponibles au catalogue

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éditorial

ALORS que le tumulte mondial s’est faitentendre au Moyen-Orient ou en Côted’Ivoire, l’année 2002 pourrait apparaître àl’IRD comme une année dynamique, tournéevers l’avenir, une année régulière : le disposi-tif de recherche est en place avec ses 97 uni-

tés dont 17 sont des unités mixtes de recherche, aux-quelles il faut ajouter quelques créations. L’activité, sil’on en juge par le nombre de publications, est à la hau-teur des autres organismes. Bien des résultats ont attirél’attention et ce rapport en rend fidèlement compte. Lamodernisation de notre administration, au travers de sonprojet de service, s’est poursuivie. Les premières étapesde la mise en place du schéma directeur du système d’in-formation ont respecté le calendrier prévu.

Par voie de conséquence probablement, et il faut leconstater, l’image de l’IRD s’est sensiblement améliorée,y compris l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes.C’est le résultat de l’effort constant de la collectivité des“irdiens” pour se faire reconnaître par leur pairs maisaussi par la société à travers la presse généraliste. Ce der-nier aspect de nos efforts ne contribue pas seulement àl’image de l’institut mais aussi à l’image de la Science,qu’il faut séculariser si nous voulons éviter des débatspolémiques où la peur l’emporte sur la raison.

Même si nous ne sommes pas encore assez offensifs,selon le mot de l’un de nos administrateurs, nous nousouvrons à une pratique du partenariat systématique.Cette démarche, indispensable en recherche, est une

condition sine qua non lorsqu’il s’agit de recherche pourle développement. Partenariat avec le Sud bien sûr, ren-forcé, renouvelé voire repensé, pour que la demande etl’offre, ensemble, permettent des projets ambitieux etconformes à notre statut d’EPST et à nos missions derecherche, de formation et d’expertise au service dudéveloppement. Partenariat avec le Nord, en particulierdans le cadre européen, communautaire et bilatéral.Mais l’effort est insuffisant et l’Europe de la recherchepour le développement reste à faire. Partenariat enFrance avec nos collègues des autres organismes derecherche et des universités. Ici, nous devons, dans lechamp de notre finalité pour le développement, jouer unrôle fédérateur au service de toute la collectivité de larecherche publique comme nous l’avons fait dans lecadre de la préparation du Sommet de Johannesbourg.

Enfin, partenariats multiples dans lesquels nous devonsfavoriser des rapprochements “Sud-Sud”, donnant toutesa place au Sud dans la mondialisation de la recherche etnous évitant d’avoir à choisir entre notre collaborationavec les pays en développement et celle avec les paysémergents. Le large éventail des disciplines scientifiquesreprésentées à l’IRD et notre présence sur trois continentset dans les départements et territoires français d’outre-mer constituent des atouts essentiels pour faire face àtous ces partenariats.

Cette présence géographique ne saurait pourtant rester immuable. La priorité donnée à l’ensemble Euro-Méditerranée-Afrique s’impose pour des raisons

historiques, culturelles, économiques et politiques. Maisles inflexions seront lentes. Elles ont commencé avec lareprise, en 2002, de relations institutionnelles avec leMaroc. Suivront l’Algérie et peut-être un pays africainlusophone afin que notre relation avec l’Afrique prenneune dimension continentale et s’inscrive dans l’esprit duNEPAD. Cependant, affirmer une priorité ici ne signifiepas un repli ailleurs si nous savons mieux utiliser et conju-guer les différents moyens dont nous disposons, expa-triations, missions de longue ou de courte durée. Si lepartenariat s’appuie sur la confiance et le respect au ser-vice de projets scientifiques ambitieux, l’institut sera enmesure de servir sa cause, la première cause du XXIe

siècle : le développement.

Jean-François GIRARD Serge CALABREPrésident Directeur général

Éditorial

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sommet mondial du développementdurable, JohannesbourgSous l’égide du ministère chargé de la recherche, l’instituts’implique fortement dans la préparation de ce sommeten coordonnant la participation et le rapport des orga-nismes de recherche français. A cette occasion, l’institutpublie l’ouvrage de synthèse “Développement durable ?”.

programme de lutte contre l’onchocercose(OCP) : le succès de 28 ans de lutte en Afrique de l’OuestL’onchocercose était la deuxième cause de cécité d’origineinfectieuse dans le monde et l’un des principaux problèmesde santé publique dans 36 pays d’Afrique. Le programmelancé en 1974 a atteint son but : l’infection a été prati-quement éradiquée des 11 pays visés par le programme,300 000 cas de cécité ont été évités et 11 millions d’en-fants nés dans cette zone depuis le lancement du pro-gramme ont échappé à ce risque. La prévention de cerisque sanitaire est désormais possible dans l’ensemble despays touchés. Pour l’IRD, c’est le succès de près de 50 ansde recherches sur ce thème.

inauguration du Pôle de rechercheagronomique de la MartiniqueLe PRAM regroupe des équipes du l’INRA (Institut nationalde la recherche agronomique), du CEMAGREF (Institut derecherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’envi-ronnement), du CIRAD (Centre de coopération interna-tionale en recherche agronomique pour le développe-ment) et de l’IRD.

présidence du Comité de coopération pourl’outre-mer tropical français (C3I)

La convention C3I établit des liens de concertation et de coopération entre quatre organismes nationaux dans leurs activités de recherche pour le développement enoutre-mer tropical français : l’IRD, l’INRA, l’IFREMER (Institutfrançais de recherche pour l’exploitation de la mer) et leCIRAD. L’IRD assume pour un an la présidence de ce comité.

création de la chaire Unesco de biotechnologie agroalimentaire et de l’environnement au service du développement durableÉlaborée par l’institut fédératif de recherche de biotechno-logie agro-industrielle de Marseille, dont l’IRD est membrefondateur, cette chaire a pour partenaires l’université deProvence, l’INRA et l’IRD.

Challenge Program “Eau et alimentation”Pour répondre aux grands défis mondiaux du développe-ment, le Groupe consultatif de recherche internationale enagriculture (CGIAR) lance des Challenge Programs. L’IRDreprésente l’Europe au comité de pilotage du premier de cesprogrammes : “Eau et alimentation”.

l’accélérateur de particule TandétronLa communauté scientifique française s’équipe d’un nouveau type d’accélérateur de particules : le Tandétron,installé à Saclay, dans l’Essonne. L’IRD apporte sa contribu-tion financière à cet investissement. ■

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faits marquantsLes faits marquants de l’année

Sommet mondial du développement durable,Johannesbourg

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le monde

Centres et représentations

Personnelslocaux

Autres affectations

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L’IRD dans le monde

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Pour les implantations en France métropolitaine,

voir p. 42

Titulaires

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Recherche, valorisation, formation et communication

■ R E C H E R C H E

Comprendre et gérer l’environnement mondial 9

Vers une exploitation durable des ressources vivantes 15

Des stratégies de développement humainement viables 21

■ E X P E RT I S E E T VA L O R I S AT I O N

Des collaborations fécondes 26

■ S O U T I E N E T F O R M AT I O N

Préparer l’avenir ensemble 28

■ INFORMATION ET COMMUNICATION

De l’information scientifique à la science citoyenne 32

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8 9© IRD/J.-Ph. Eissen

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A RECHERCHE FRANÇAISE s’appuie sur un réseau d’organismes publics derecherche et d’établissements d’ensei-gnement supérieur. Les écolesdoctorales, structures qui fédèrent leséquipes par spécialités, sont aujour-

d’hui une composante essentielle du dispositifnational de formation à la recherche. Aussil’IRD s’est-il adapté à cette caractéristique encréant plusieurs observatoires de rechercheen environnement, en relation avec des écolesdoctorales liées au département “Milieux etenvironnement” (DME).

Parallèlement, les thématiques scientifiques dudépartement évoluent. Elles appellent desapproches pluridisciplinaires. Pour développerdes méthodes et des techniques nouvelles, leéquipes du DME collaborent avec d’autreséquipes de la communauté scientifique française.Elles nouent également des partenariats avec lesuniversités des pays du Sud là où la rechercheest active et là où coopération et formationmènent à l’émergence de pôles de qualité.

Les thématiques principales du départementsont les suivantes :

- la demande en eau continentale, en accrois-sement dans de nombreuses régions tropicales,alors que celles-ci subissent les changementsclimatiques et l’impact des activités humaines,provoquant sécheresses, inondations et érosiondes sols par l’eau ;

- les sols, où l’objectif est de mieux comprendreles mécanismes d’altération physique (érosion) et

chimique (dissolution, salinisation et alcalinisa-tion), plus actifs dans les régions intertropicales ;

- l’exploitation durable des ressources miné-rales et énergétiques est abordée en prenanten compte la dynamique propre du sol et dusous-sol ; une approche comparable est utili-sée pour l’étude des aléas et des risques, notam-ment les phénomènes sismiques et volcaniques ;

- prévoir les impacts des variations climatiques,tels ceux dus à El Niño, implique aussi deconnaître les climats passés ; la science dans cedomaine étant encore jeune, les données clima-tiques anciennes sont fournies par les “enregis-trements naturels” que sont les glaciers, lessédiments et les coraux ;

- la gestion des zones côtières est de plus en pluscomplexe, avec l’influence des changementsclimatiques et des activités humaines ; l’IRDcollabore dans ce domaine de recherche avecplusieurs organismes, notamment en Guyane,en Nouvelle-Calédonie et à La Réunion ;

- la zone intertropicale des océans est lemoteur de la “machine” climatique mondiale ;l’IRD, qui en a fait une de ses spécialités, estnotamment le partenaire du CNRS, du Centrenational d’études spatiales (CNES) et des univer-sités dans les grandes unités que sont leLaboratoire d’océanographie dynamique et declimatologie (LODYC) à Paris et le Laboratoired’études en géophysique et océanographiespatiales (LEGOS) à Toulouse.

de nouvelles priorités La compréhension du rôle des climats dans lespays du Sud est au centre des nouvelles priorités

du département. L’exploitation des donnéesissues de capteurs spatiaux en couplage avec lesdonnées “de terrain” est privilégiée, ainsi que lamise en place de systèmes de suivi opérationnels,tel le projet Mercator (www.mercator.com).

Trois thématiques scientifiques sont actuelle-ment prioritaires :

l’impact du climat et de l’action de l’hommesur les ressources en eauL’analyse du fonctionnement des bassins ver-sants puis l’intégration de ces processus dansdes modèles mathématiques prévisionnels per-mettra une meilleure gestion de la ressource.

le fonctionnement des écosystèmes aqua-tiques marins et continentauxIl s’agit, là aussi, de favoriser l’émergence d’unegestion durable. Les outils d’aide à la décisions’appuieront sur des modèles prévisionnels pre-nant en compte les paramètres environnemen-taux, sociaux et économiques.

les milieux terrestres, leur dynamique etleurs usagesOn cherche ici à comprendre les milieux naturelset soumis à l’activité humaine, et à prévoir lesrisques afférents. Cela implique l’analyse desphénomènes géologiques et des interactionsentre les sols, la végétation et le climat dansleurs dimensions temporelle et spatiale.

La coordination d’études au sein de réseaux, telROSELT (Réseau d’observatoires de surveillanceécologique à long terme) pour le suivi de ladésertification, est essentielle. ■

environnementPour tout ce qui concerne la

géobiosphère, le département

“Milieux et environnement”

(DME) mène des recherches

en vue de comprendre les

phénomènes et évaluer les

ressources ainsi que les risques

associés à notre environnement

planétaire, depuis le sous-sol

jusqu’à l’atmosphère, en

prenant en compte l’influence

des êtres vivants - y compris

celle de l’homme -

sur l’évolution de ces milieux.

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LComprendre et gérer l’environnement mondial

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ES GLACIERS TROPICAUX sont aujourd’hui peunombreux. On les trouve en Afrique del’Est, en Indonésie et surtout en Amériquelatine. Leur rôle est particulièrement impor-tant : ils procurent une ressource en eauessentielle aux populations proches et ont

un intérêt capital pour la science en tant qu’enregis-treurs naturels de l’histoire du climat.

En Amérique latine, ces glaciers sont pour la plupartsitués dans la cordillère des Andes : en Bolivie, en Équa-teur, en Colombie et surtout au Pérou. Particulièrementsensibles aux variations climatiques, en particulier auphénomène El Niño, ces glaciers tropicaux montrentun recul accéléré depuis trente ans.

Depuis 1991, une équipe de glaciologues et d’hydro-logues de l’IRD étudie avec ses partenaires sud-américainset européens la dynamique des glaces et de l’eau desAndes tropicales, et leur relation avec les fluctuationsclimatiques.

changement climatique : des enjeux économiques et sociauxLes recherches, initiées en Bolivie, ont été étendues auPérou et à l’Équateur, d’abord dans le cadre d’un pro-gramme intitulé Neiges et glaciers tropicaux (NGT) etensuite au sein de l’unité de recherche GREAT ICE de l’IRD(Glaciers, Ressources en Eau des Andes Tropicales -Indicateurs Climatiques et Environnementaux). Menésen coopération étroite avec les partenaires de l’IRD dansces trois pays, les travaux ont pour but de répondre auxquestions cruciales des partenaires : peut-on estimer laressource en eau que constituent ces glaciers et la varia-bilité de cette ressource ? Comment prévenir les consé-quences du changement climatique et les risques d’ac-cidents glaciaires ?

Au Pérou particulièrement, les enjeux économiques etsociaux de ces questions sont très liés. Aussi l’équipede l’IRD s’est-elle installée au sein du Service nationalde météorologie et d’hydrologie (SENAMHI),

qui possède une remarquable base de données hydrométéorolo-giques accumulées depuis 1953. De plus, le terrain exceptionnelde la cordillère Blanche est le lieu privilégié de recherchesconjointes entre les scientifiques de l’IRD et ceux de l’Institut natio-nal des ressources naturelles du Pérou (INRENA), qui disposent deconnaissances sur le retrait glaciaire remontant à 1932.

Le principe scientifique est le suivant : analyser les processusactuels pour en établir une modélisation à base mathématique,puis vérifier la validité de cette dernière à travers des reconsti-tutions historiques avant de l’utiliser pour faire des prévisions.

inexorable inversion L’analyse des données historiques exceptionnelles du Pérou a per-mis d’établir sur les cinquante dernières années une relation claireentre la ressource en eau et le pourcentage de couverture glaciai-re. Une relation très nette a également été trouvée entre l’évolu-tion des températures atmosphériques au-dessus de la cordillèreBlanche et l’évolution de la ressource en eau des bassins ver-sants fortement glaciaires, aux échelle annuelle et interannuelle.

A plus grande échelle de temps, les relations entre les fluctuationsclimatiques et les caractéristiques enregistrées par les glaciers tropi-caux sont établies à partir de carottages, que les scientifiques del’IRD effectuent depuis 1997 dans les glaciers.

A court terme, ces relations, croi-sées avec les modèles prévisionnelsde l’évolution climatique, permet-tront de mieux prédire l’évolutionde la ressource en eau. Celle-ci estactuellement croissante, du fait dela déglaciation, mais pour combiende temps ? Avec quelle ampleur ?Quand viendra l’inexorable inver-sion qui verra se réduire la ressour-ce, lorsque ces glaciers seront deve-nus trop petits pour jouer leur rôlede régulateurs ? Telles sont les questions auxquelles ces recherchesvont apporter des réponses précises. ■

Contact : Bernard Pouyaud [email protected]

Pierre Ribstein [email protected]

Ressources en eau et risque glaciaire dans la cordillère des Andes

Carotte de glace du volcan Chimborazo, Équateur

Lagune glaciaire au Pérou

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OS RELATIONS avec l’ORSTOM,devenu IRD depuis, datent de1982. Mais c’est en 2001 quenotre institut et l’IRD ont signé

une convention de coopération dontl’objectif est d’étudier l’évolution desglaciers et la variabilité climatique auPérou.

L’IRD nous apporte une aide précieusedans des domaines essentiels : le maté-riel (équipement, instrumentation…),

la technique (surveillance des débitsglaciaires, inspection des sites sen-sibles…), la formation des personnelset aussi le financement de missionsd’échanges scientifiques et techniquesinternationaux.

Nous sommes très reconnaissants àl’IRD et en particulier à l’unité GREAT ICE,dont l’action contribue vivement à laréactivation et au développement desrecherches sur les glaciers péruviens. ■

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

NMarco Zapata, directeur de l’unité Glaciologie et Ressourceshydriques de l’Institut national des ressources naturelles du Pérou

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L’azoteatmosphériquecapté par descyanobactériesmarines

CyanobactériefilamenteuseTrichodesmium

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

E LOB est une unité mixte derecherche du CNRS (UMR 6535) ausein du Centre d’océanologie deMarseille. Notre domaine de

recherche porte sur les cycles biogéochi-miques des éléments constituant lesêtres vivants dans le milieu marin : car-bone, azote, phosphore et silicium. C’estdans le cadre du programme “Diapazon”en Nouvelle-Calédonie (voir ci-contre)que nous nous sommes intéressés à ladiazotrophie. Nous avons développé uneméthode de mesure du taux de fixation

de l’azote applicable aussi bien dansl’océan que dans le lagon. Le LOB est trèsimpliqué dans ce partenariat scientifique :une thèse de doctorat est en cours dansnotre laboratoire, sur le rôle du phospho-re dans la limitation de la production desTrichodesmium et du phytoplancton dansson ensemble. Par ailleurs, deux de nosscientifiques ont participé à l’ensemblede la campagne de mesures Diapalis en2002. De nombreux articles scientifiquessont en cours de rédaction, cosignés parles scientifiques de l’IRD et du LOB. ■

Patrick Raimbault, responsable d’équipe au Laboratoired’océanographie et de biogéochimie (LOB), Marseille

LL‘AZOTE est considéré comme le principal élément chi-mique limitant par sa rareté la production de matièreorganique des océans. Dans la zone intertropicale,cette production océanique est assurée principale-ment par des cyanobactéries. Certaines ont la capacitéde capter l’azote atmosphérique dissous dans l’eau de

mer, un processus appelé diazotrophie, et donc de lever au moinsen partie la limitation par cet élément. Une cyanobactérie fixatriced’azote, Trichodesmium, est présente en grand nombre dans deseaux très pauvres en sels nutritifs. La communauté scientifiqueinternationale s’interroge sur les facteurs qui sont à l’origine de cesabondances de Trichodesmium et sur la contribution de ces orga-nismes aux cycles de l’azote et du carbone dans les océans.

efflorescence ou accumulation ?L’unité de recherche Cyano et le Laboratoire d’océanographiedynamique et de climatologie de l’IRD (LODYC), avec le Laboratoired’océanographie et de biogéochimie (LOB), ont initié un program-me d’étude de la diazotrophie dans les eaux de Nouvelle-Calédonie, zone où l’on observe fréquemment des biomasses éle-vées de Trichodesmium. Ce programme, intitulé “Diapazon”, estfinancé par l’IRD et par le programme national PROOF (Processusbiogéochimiques dans l’océan et flux). Sept campagnes demesures ont été réalisées en 2001 et 2002 avec l’Alis, navire océa-nographique de l’IRD, dans le chenal des îles Loyauté : l’abondan-ce en Trichodesmium, le taux de fixation d’azote et d’assimilationdu phosphore et du carbone ont été quantifiés, de même que lateneur de l’eau en azote, en phosphore et en fer. Les zones deforte abondance phytoplanctonique étaient localisées grâce à desimages satellites. Des biomasses importantes de Trichodesmium

n’ont été observées que pendant deux de ces campagnes, ce quia permis de comparer l’intensité de la diazotrophie selon la bio-masse de Trichodesmium. En revanche, il reste à déterminer l’ori-gine de ces concentrations : multiplication (efflorescences) ouaccumulation due à des processus physiques. Il faut égalementsuivre le devenir de cette biomasse dans le temps et dans l’espace,et identifier les paramètres du milieu impliqués. Des suivis réguliersdes différents paramètres dans le lagon de Nouvelle-Calédoniesont réalisés par l’unité Cyano dans le cadre du programme natio-nal sur les environnements côtiers (PNEC).

mort cellulaire programméeL’étude des processus liés à la croissance et au devenir desTrichodesmium a débuté fin 2002 au centre IRD de Nouméa, oùun atelier scientifique a réuni neuf chercheurs français, israéliens etaméricains. Ils ont mis en évidence un processus de mort pro-grammée de ces organismes en cas de stress biologique, avec unelibération de composés chimiques dissous. Un nouvel atelier scien-tifique international est prévu en 2004.

Pour l’heure, on peut dresser les conclusions suivantes : on observeconstamment des Trichodesmium dans les eaux de Nouvelle-Calédonie, accompagnés d’une diazotrophie faible. Celle-ci est pro-bablement liée aux Trichodesmium mais peut-être aussi à d’autrescyanobactéries. Le phosphore, particulièrement rare, semble êtreun des facteurs dominants dans le contrôle de ce processus. ■

Contact : Loïc [email protected]

Échantillonnage de cyanobactéries, Nouvelle-Calédonie

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La mousson africaine

Abel Afouda, professeur demathématiques à l’universitéde Cotonou, Bénin

OTRE PARTENARIAT avec l’institutdate de plus de quarante ans,mais une nouvelle dynamiquede coopération est née avec

le lancement en 1996 du programmeAMMA-CATCH (Couplage de l’AtmosphèreTropical et du Cycle Hydrologique).

L’installation au Bénin d’une équipe dechercheurs du Laboratoire d’étude destransferts en hydrologie et environnement(LTHE) a initié une mutation comportemen-tale de nos structures de recherche :une jeune équipe AMMA-Bénin rassem-blant des chercheurs de la faculté dessciences et techniques, de la facultédes sciences agronomiques et de lafaculté des lettres est en cours deconstitution.

La dynamique de coopération avec l’IRD

a ainsi permis de rompre avec le cloi-sonnement habituel des domaines derecherche et des institutions. De plus,les compétences de notre jeune équipesont consolidées par le soutien multi-forme que l’IRD nous apporte.

La nécessité d’ancrer notre jeune équi-pe dans une institution d’enseignementet de recherche a conduit à la créationdu laboratoire de modélisation ethydrodynamique appliquée et à lamise en place d’un Diplôme d’étudesapprofondies (DEA) en sciences del’eau et de l’environnement. Dansune perspective d’avenir, ce parte-nariat avec l’IRD permet de renforcerla capacité de recherche locale,favorisant le maintien sur place desjeunes scientifiques, et d’augmenterles retombées économiques directesdes résultats de recherche. ■

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

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E LA FIN DES ANNÉES SOIXANTE au milieu desannées quatre-vingt-dix, l’Afrique del’Ouest a connu une sécheresse inégaléedans le monde par sa durée, son exten-sion géographique et son intensité. Cephénomène inexpliqué soulève des ques-

tions cruciales pour le développement durable decette région, en particulier en termes d’impact sur ladégradation des terres, la sécurité alimentaire et laressource en eau. Les pluies d’Afrique de l’Ouest sont

associées à un système de mousson. Pour mieux prévoir sesvariations, un grand programme international de recherche,intitulé “Analyses multidisciplinaires de la mousson africaine“(AMMA), a été mis sur pied, dans lequel les organismes derecherche français jouent le premier rôle, en étroite collabora-tion avec les institutions africaines.L’objectif scientifique est d’améliorer la connaissance desmécanismes qui régissent la variabilité de la mousson et decaractériser l’impact de cette variabilité sur les ressources eneau, la sécurité alimentaire et la santé. Il s’agit de croiser obser-

vations, analyse de données et modélisation numérique, et deconcevoir des outils d’aide à la décision à différentes échelles.Le projet doit à la fois fournir des scénarios globaux de chan-gement climatique à long terme et permettre une améliorationdes capacités de prévision saisonnière, indispensable pour anti-ciper les situations de crise alimentaire. ■

Contact : Thierry [email protected]

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Vent de sable, Burkina Faso ©

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Transhumance dans les montagnes du Liban (2 400 m) au début de l’été

I LE CLIMAT MÉDITERRANÉEN est de type chaud, il ne fautpas oublier que la Méditerranée est avant tout unemer entre les montagnes. La neige fait partie de sonpaysage et de sa culture. Elle a même fait partie deson commerce : Braudel rapporte que Mehmet Pacha,en 1578, a gagné jusqu’à 80 000 sequins par an dans

la vente de neige. Depuis, les choses ont changé : en ce débutde vingt-et-unième siècle, la préoccupation majeure des gouver-nements au Proche-Orient est d’assurer pour l’avenir une quan-tité d’eau suffisante à une population en pleine croissance.

Au Liban, toutes les estimations de la ressource en eau souf-frent d’un manque de fiabilité car aucune ne prend en comptede façon précise l’apport du couvert neigeux, faute d’outilspour quantifier le potentiel qu’il représente. Une collaborationdébutée en 1999 entre des chercheurs de l’IRD et de l’universi-té Saint-Joseph à Beyrouth a montré que les caractéristiquesphysiques de la neige (porosité et teneur en eau) sont tellesque l’eau immobilisée sous forme de neige dans la zone côtiè-re de la Méditerranée est plus importante, toutes proportionsgardées, que sur les montagnes continentales d’Europe.

Il y a deux raisons à cela. La première est le long parcours queles nuages font au-dessus de la Méditerranée, pendant lequel ilsse chargent en humidité, avant d’arriver sur la côte libanaise.

La seconde raison est le fort gradient d’altitude du mont Liban,proche de la côte, qui refroidit brutalement ces masses etdonne une neige présentant une teneur en eau deux fois plusélevée, à volume égal, que celle qui tombe sur les Alpes à lamême altitude, par exemple.

Avec des vents dominants de sud-ouest, la neige s’accumule depréférence dans les talwegs profonds des faces nord-est, abritéesdu rayonnement solaire. L’épaisseur de la neige peut y atteindreplus de six mètres, à une altitude où elle est en moyenne de deuxmètres. Grâce au mécanisme de fonte / regel sur place, la neige

subsiste dans le paysage sous forme de zébrures que l’on peutvoir jusqu’au début de l’été. Cette neige alimente des sourcesqui viennent remplir de petits bassins, permettant le maintiend’une arboriculture de montagne à forte valeur ajoutée.

Les résultats de ces recherches préliminaires et ceux obtenusdans d’autres pays méditerranéens ont fait l’objet du premierséminaire international sur l’hydrologie nivale en Méditerranée,qui a rassemblé plus de soixante chercheurs de huit pays àBeyrouth en décembre 2002. ■ Contact : Jean-Olivier Job

[email protected]

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La neige,une réserve d’eaupour le Proche-Orient ?

’ IRD est à nos côtés depuis 1998,date à laquelle le Centre régionalde l’eau et de l’environnement(CREEN), que je dirige, a lancé un

programme de recherche sur l’hydrolo-gie nivale en Méditerranée, en partena-riat avec l’IRD. Les premiers résultats deces recherches ont été présentés auséminaire international sur l’hydrologienivale en Méditerranée, que nous avonsorganisé à Beyrouth en décembre 2002.Jean-Olivier Job, notre partenaire scienti-fique de l’IRD pour ce projet, qui est éga-lement directeur adjoint du CREEN, tra-vaille aussi avec nous sur la modélisation

de la fonte des neiges et sur la restitutionde l’eau de fonte dans les sources demilieux calcaires karstiques, en collabo-ration avec l’université d’Avignon. Parailleurs, nous travaillons avec d’autreséquipes de l’IRD, notamment sur la modé-lisation conceptuelle des écoulementsdans les petits bassins versants méditer-ranéens, sur la variabilité pluviométriqueen Méditerranée, sur l’étude de la répar-tition de l’humidité dans les sols par télé-détection et imagerie radar, et enfin dansle cadre du réseau d’observatoires MED-

HYCOS de l’Organisation MétéorologiqueMondiale. ■

Wajdi Najem, doyen de la faculté d’ingénierie de l’universitéSaint-Joseph, Beyrouth, Liban :

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

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Installationd’une station de mesure duvent à 2 460 m d’altitude(mont Liban)

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LES RECHERCHES abordées par le départe-ment ”Ressources vivantes” couvrentquatre grands champs : la biodiversitéagricole et microbienne ; les commu-nautés animales et végétales ; les éco-systèmes et les ressources terrestres ;

l’écologie aquatique et la science de la pêche(halieutique).

Le département développe une forte politiquede partenariats nationaux. Des équipes sontengagées dans huit unités mixtes de recherchesur les thématiques suivantes : plantes tropi-cales cultivées (génétique, génomique, sym-bioses et physiologie) ; écologie terrestre (biolo-gie des sols, ravageurs, forêts tropicales) ; rap-ports de l’économie écologique avec le déve-loppement et la gouvernance ; biodiversitémarine.

Les partenaires dans ces unités mixtes appar-tiennent aux universités de Paris VI, Paris VII,Paris XII, Versailles-Saint-Quentin et Perpignan,à l’École nationale supérieure d’agronomie deMontpellier (ENSAM), au CNRS, à l’Institut natio-nal de recherche agronomique (INRA) et auCentre de coopération internationale enrecherche agronomique pour le développement(CIRAD). Six de ces unités ont été favorablementréévaluées en 2002, les deux autres étant descréations nouvelles.

passer le relais aux partenaires du SudLe département renforce et diversifie ses parte-nariats au Sud. Toutes les équipes travaillentavec des scientifiques des pays d’accueil. Uneffort particulier est porté sur la formation de

leurs jeunes chercheurs et sur l’appui à l’auto-nomisation d’équipes nouvelles, avec l’aide dudépartement “Soutien et formation des com-munautés scientifiques du Sud”.Ainsi, en 2002, 46 doctorants des pays du Sudont été encadrés et 7 nouvelles jeunes équipesassociées à l’IRD ont été créées, en relation avecle département “Ressources vivantes”. On peutciter, par exemple, une équipe sénégalaise quis’intéresse aux symbioses microbiennes, ouencore une équipe du Burkina Faso qui seconsacre à la biologie des sols cultivés.

L’appui aux structures locales de recherche sedéveloppe également. Ainsi, en Équateur, l’uni-versité catholique pontificale bénéficie d’équipe-ments pour ses laboratoires de génétique végé-tale et d’entomovirologie (lutte contre la teignedu Guatemala), ainsi que de formations à destechniques de pointe (biologie moléculaire, viro-logie) par des chercheurs du département.

La collaboration avec les centres internationauxde recherche agronomique est active. Parexemple, un important programme de géno-mique du riz est mis en place au Centre inter-national d’agriculture tropicale (CIAT) enColombie, en partenariat avec le CIRAD, le CNRSet l’INRA. Citons également des études sur lesrelations plante-insecte au Kenya ou encore surl’érosion des sols cultivés en Asie du Sud-Est.

Dans le contexte, maintenant reconnu commealarmant, de la limitation des ressourcesmarines, des efforts particuliers ont porté sur lesécosystèmes thoniers, sur la pêche industrielleaux “petits pélagiques” (anchois, sardines…) etsur les pêches de subsistance en milieu côtier ou

corallien. Par ailleurs, trois unités du départe-ment étudient les équilibres trophiques deseaux douces ou estuariennes en Afrique et enAmérique du Sud, en relation avec le dévelop-pement de l’aquaculture.

Des programmes sont arrivés à leur terme. Avecl’Institut international de recherche sur le riz(IRRI), le CIRAD et l’Institut national des sciencesagronomiques du Viêt-nam, une unité dudépartement a travaillé longuement sur les sys-tèmes d’agriculture de montagne. Une équipevietnamienne formée au cours de ce program-me prend maintenant le relais.

À Madagascar, l’étude des modifications écolo-giques liées à la conversion de zones forestières enpâturages s’est conclue par un séminaire de resti-tution et un ouvrage de synthèse diffusé sur place.Un nouveau programme, auquel le département“Ressources vivantes” apportera son soutien, seraconfié essentiellement aux parte-naires malgaches intéressés par ledevenir de la forêt de montagne,très menacée par les défriche-ments agricoles. ■

ressources vivantesLa création en 2002 de

huit nouvelles unités

de recherche porte les

effectifs du département

“Ressources vivantes” (DRV)

à près de 375 chercheurs,

ingénieurs et techniciens

répartis en 37 unités,

témoignant du dynamisme

du dispositif de recherche.

Dans un objectif de

complémentarité, les

équipes travaillent en étroite

collaboration avec leurs

partenaires des organismes

de recherche du

Nord comme du Sud.

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Vers une exploitation durable des ressources vivantes

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ES FORÊTS TROPICALES HUMIDES rassemblent denombreuses espèces d’arbres. Quels pro-cessus biologiques régissent l’organisationspatiale de cette diversité, et comment lesintégrer dans l’exploitation de ces forêts ?Les chercheurs de l’IRD qui travaillent sur

ce sujet ont validé pour la première fois dans cesécosystèmes un modèle dit “de perturbation intermé-diaire”: les chablis (chutes d’arbres) créent des trouéesdans la forêt, modifiant localement les conditionsenvironnementales (ensoleillement, humidité…) ; lavariabilité spatiale de ces perturbations influencedirectement la répartition des espèces. Ce modèle a ététesté et validé par l’étude de 17 000 arbres en Guyane.

intégrer l’impact de l’exploitation forestièreL’équipe de l’IRD a démontré l’importance de ladiversité des conditions environnementales, donc La forêt amazonienne en Guyane française

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

ES PRÉOCCUPATIONS du CIRAD-Forêtconcernant les forêts tropicaleshumides ont de longue date étéorientées vers la production de

bois et sa durabilité. L’évolution de laconception même de la gestion et dudéveloppement durable nous a conduit àprendre en considération de nombreuxautres aspects. Les questions écologiquessur l’évolution de la diversité génétique,floristique et fonctionnelle, et les pro-blèmes pratiques qui en découlent pourles aménagistes sont devenus centraux,

nécessitant une meilleure compréhensiondu système écologique et en particulierdes rôles fonctionnels des différentesfacettes de la diversité.C’est dans cette optique que nous avonsrenforcé depuis 1999 notre partenariatavec l’IRD sur les thèmes de la diversitéspécifique et fonctionnelle. De véritablessynergies, essentielles dans ce domaine,se développent entre les scientifiques duCIRAD-Forêt et de l’IRD sur la base decompétences et d’approches très com-plémentaires. ■

Sylvie Gourlet-Fleury, chercheuse au CIRAD-Forêt

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Gérer la biodiversité des forêts tropicales humidesdes opportunités d’installation d’espèces différentes, sur despetites parcelles non perturbées ou soumises à différentstypes d’exploitation forestière. L’objectif de l’équipe estmaintenant d’étendre ces études à des échelles plus vastes(massif forestier, région) afin d’apprécier l’intérêt de cesrésultats pour la gestion forestière et la conservation de labiodiversité. D’autres éléments sont également à prendreen compte, comme l’histoire des peuplements, la géologie,les sols, le climat, ainsi que l’architecture des arbres et sesliens avec leur physiologie.

Un programme démarre actuellement en Guyane, sur unmassif forestier de plusieurs kilomètres carrés, en collabo-ration avec des chercheurs de l’INRA (Institut national de larecherche agronomique), du CIRAD (Centre de coopérationinternationale en recherche agronomique pour le développe-ment) et de l’ENGREF (École nationale du génie rural et deseaux et forêts). ■ Contact : Daniel Sabatier

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Une espèce d’arbrede la forêt

guyanaise, décriterécemment :

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’HALIEUTIQUE, science de la pêche, cherche à améliorer lagestion des espèces exploitées. Les recherches récentesmontrent qu’il est indispensable, pour comprendre ladynamique de chaque espèce, d’étudier son comporte-ment dans son écosystème (éco-éthologie). Chez lespoissons pélagiques, c’est-à-dire de haute mer, le banc

apparaît comme une interface entre l’individu et son milieu. Cettestructure joue un rôle clé dans les relations entre espèces, notam-ment entre prédateurs et proies, dans l’adaptation au milieu etenfin dans l’efficacité et l’impact de la pêche - autant de raisonsqui motivent l’approfondissement de cet axe de recherche.

de nouveaux instrumentsMais qu’est-ce qu’un banc, comment s’organise-t-il et quellesfonctions remplit-il ? Pour observer les dynamiques individuelles,les structures collectives et leurs relations, l’unité de recherche 061a conçu ou adapté en 2002 de nouveaux instruments d’acous-tique 3D, de marquage électronique et de vidéo. Les scientifiquesont ainsi pu observer et analyser les caractéristiques d’agrégationet de trajectoire de diverses espèces de chinchards (Carangidés) etde thons (Thonidés), évaluer les relations entre individus et la duréedes agrégations, et tester les hypothèses de fonctionnementcomme celle du “point de rencontre”, selon laquelle un banc sereconstitue plus rapidement autour d’un objet flottant que sanspoint de repère.

Plusieurs conclusions nouvelles ont pu être tirées : le banc est unestructure complexe, hétérogène, formée de noyaux denses et d’es-paces vides. Il résulte de contraintes comportementales contradic-toires : d’une part une polarisation collective et des distances fixesentre individus, d’autre part une incapacité à maintenir une cohésionlorsque le groupe devient trop grand.

Un modèle intégrant ces conclusions a été présenté en juin 2002lors du symposium “Acoustique appliquée aux écosystèmes aqua-tiques” organisé par l’unité sous l’égide du Conseil internationalpour l’exploitation de la mer (CIEM), qui a réuni 320 participantsde 40 pays. Ce modèle permet de lancer des travaux sur les relationsentre espèces et leurs conséquences sur la dynamique de chaqueespèce, et en particulier de tester les hypothèses du “piégeage”d’espèces minoritaires dans des bancs d’espèces dominantes.

un rôle adaptatif Par ailleurs, les similitudes et les différences entre petits et grandspélagiques (Clupéoidés : groupe des sardines et des anchois,Carangidés, Thonidés) ont été analysées lors d’un séminaire organisépar l’unité à Hawaii en octobre 2002. L’analyse a montré que si lesmécanismes d’attraction entre individus sont comparables d’uneespèce à l’autre, les comportements diffèrent. Les motivationspropres à chaque espèce induisent des différences dans la duréeet le mode d’organisation des bancs.

Cette approche comparative permet notamment de mieux com-prendre le rôle de ces structures dans l’adaptation des poissonspélagiques, qu’ils soient prédateurs, comme les thons, ou proies,comme les anchois. ■

Contact : François [email protected]

<recherche

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

OTRE INSTITUT est chargé par legouvernement de mener desrecherches pour la gestion del’écosystème marin péruvien, qui

fournit 15 à 30 % de la production halieu-tique mondiale. Nous réalisons notammentdes évaluations d’abondance et nousavons mis au point des méthodes de ges-tion en temps réel des principaux stocks.

Mais de nombreuses questions demeu-rent, comme par exemple l’influence dela variabilité climatique sur le comporte-ment des populations. Pour répondre à ces questions, nous nous sommesassociés avec l’unité de recherche 061de l’IRD et des partenaires régionaux,et avons mis à disposition de l’IRD l’unedes base de données halieutiques les

plus importantes au monde (40 ans destatistiques).

En 2002, les activités conjointes de l’IRD

et de notre institut ont été nombreuses :analyse des données, formation collecti-ve, direction d’une filière d’enseignementsupérieur (magister) et participation à desateliers, congrès internationaux et publi-cations scientifiques. De plus, l’IRD nousapporte son appui pour l’étude du systè-me marin de Humboldt, dans le cadre duprogramme “Grands écosystèmes marins”de la Banque mondiale.

Nous apprécions particulièrement lacoopération de l’IRD ; sa forme corres-pond bien à nos besoins, et l’intégrationde chercheurs du Nord dans nos équipesest essentielle. ■

M.Renato Guevara,directeur scientifique de l’Institut péruvien de la mer

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Se fondre dans la massepermet d’échapper plusfacilement aux prédateurs

Les bancs de poissons : dynamique individuelleet structure collective

Les bancs de poissons pélagiques ont de nombreux prédateurs

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Anolath Phantahvong, direc-teur du Centre de prospectionpédologique et de classificationdes terres, Laos

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datent de la réunion en 1998du Consortium sur la gestionde l’érosion des sols (MSEC)

à Hanoï, où j’ai rencontré Christian Valentin.

Avec deux de ses collègues de l’IRD, il aparticipé à la sélection d’un bassin versantpour étudier les effets des change-ments d’usage des terres sur l’éro-sion, et a formé notre personnel à lamise en place du dispositif hydrolo-gique, aux mesures de terrain et àl’analyse des données.

Ce partenariat s’est intensifié à partir de2001 avec l’affectation de quatre col-lègues de l’IRD dans notre centre. Ilssont maintenant six impliqués avec nousdans le programme MSEC au Laos. Ilsconsacrent beaucoup de temps à la for-mation de notre personnel et d’étudiantslaotiens, contribuant ainsi au renforcementde nos capacités de recherche à longterme. Ils travaillent également avec lespaysans pour tester des systèmes deculture qui réduiraient l’érosion tout enaugmentant les revenus dans les régionsde montagne. Enfin, ils nous aident àproduire des outils de prédiction pour leministère de l’Agriculture et des Forêts,et renforcent notre réseau régional derecherche pour la conservation des sols. ■

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

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Les conclusions sont claires :

- après des jachères de plus de huit ans, les adventices sontfacilement maîtrisées avec un seul sarclage à la binette,

- pour des jachères comprises entre cinq et huit ans, deux sar-clages sont nécessaires,

- avec des jachères inférieures à cinq ans, la levée d’adventicesest si rapide après le brûlis que le semis doit alors être précédéd’un nettoyage des champs à la houe,

- enfin, avec des jachères inférieures à trois ans, un troisièmesarclage, donc un quatrième travail du sol, est indispensable.

Parmi les nouvellestechniques expérimen-tées, celles des semis

sous couvert végétal, testées avec le Centre de coopérationinternationale en recherche agronomique pour le développe-ment (CIRAD), semblent donner satisfaction : elles supprimentl’érosion aratoire et réduisent considérablement l’érosionhydrique (de 6 à moins d’1 tonne/ha/an). ■

Contact : Christian Valentin [email protected]

U LAOS, la culture itinérante sur abattis-brû-lis est pratiquée par 80 % des ménagesruraux. Ce système était viable tant qu’ilreposait sur des jachères longues, qui sontbénéfiques pour les semis suivants. Unedurée de jachère réduite à deux ou trois

ans favorise vivement l’invasion des cultures par lesmauvaises herbes (adventices), ce qui entraîne unetrès forte augmentation des temps de travaux(210 jours de travaux par hectare et par an). Ce surcroîtde travail pose un autre problème : en montagne,plus la terre est travaillée, plus son érosion par l’eauqui ruisselle est intense. Les études menées par l’IRD,l’Institut national laotien de l’agriculture et des forêts(NAFRI) et l’Institut international de gestion des res-sources en eau (IWMI) sur des petits bassins versantsdu nord du Laos montrent que le système d’abattis-brûlis à jachère courte génère une érosion par l’eau deprès de six tonnes par hectare par an.

érosion hydrique et érosion aratoireA cette érosion hydrique s’ajoute une forme d’érosiontrès longtemps négligée : l’érosion aratoire, c’est-à-direla perte de mottes de terre sous l’effet direct de lapente et du travail du sol. Cette perte augmente defaçon exponentielle avec la pente, passant de1,8 tonne/ha/an pour une pente de 30 %,à 21,3 tonnes/ha/an pour une pente de 100 %.D’autres paramètres jouent sur la quantité de terreainsi perdue : la surface de sol en contact avec desvégétaux, le nombre d’opérations effectuées, laprofondeur atteinte par l’outil, le pourcentage desurface travaillée ; mais ces variables dépendentelles-mêmes de la densité et du type d’adventices.

Les scientifiques de l’IRD et leurs partenaires ontreconstitué l’histoire culturale d’un bassin ver-sant de 64 hectares sur une période allant de1964 à aujourd’hui.

Prélèvement d’échantillons dans un champ de riz de montagne, nord du Laos

Champs de 290 m de long sur une pente de 70 %, nord du LaosA

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Agriculture et érosion dans les montagnes du Laos

une solution : le semis sous couvertA partir des expérimentations de terrain, les chercheurs ontétabli un modèle mathématique de l’évolution de l’érosion enfonction du temps de jachère. Il montre que la réduction desjachères au cours de ces trente dernières années a provoquéune augmentation de 1 300 % de l’érosion aratoire, qui aentraîné une nouvelle répartition, très hétérogène, de la fertilitédes sols, accentuant à son tour l’hétérogénéité des peuplementsvégétaux et des rendements.

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Professeur Jeannot Ramiaramanana, directeur du Centred’économie et d’éthique pour l’environnement et le développementà Madagascar (C3EDM), université d’Antananarivo

E C3EDM, qui n’a que deux ansd’existence, est très sollicité pourdevenir un acteur important enmatière de réflexion méthodolo-

gique et conceptuelle sur le thème de lamise en œuvre du développementdurable à Madagascar. L’une de noséquipes bénéficie du statut de jeuneéquipe associée à l’IRD. Nous entendonségalement assurer la relève des ensei-gnants par le soutien à la formation desétudiants. Cette jeunesse rend l’avenir dulaboratoire très prometteur.

Notre spécificité et ce qui fait notre forceest la qualité du montage institutionnel

de départ sous forme d’une conventiontripartite entre notre université, celle deVersailles Saint-Quentin et l’IRD, et sur-tout la pérennisation de ce partenariat. LeC3EDM noue de plus en plus de liensscientifiques grâce aux relais que consti-tuent les chercheurs et enseignants-chercheurs de l’UMR C3ED.

Deux doctorants ont débuté leur thèsedans notre laboratoire en 2002, dont l’unavec un financement IRD. En outre, denombreux mémoires des étudiants denotre DESS “Développement local et ges-tion de projets” sont dirigés par des cher-cheurs de l’UMR C3ED. ■

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

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La biodiversité à Madagascar : coût et bénéfice

Toutes ces recherches sont menées dans le cadre du partenariatdéveloppé par l’IRD et l’université de Versailles Saint-Quentinavec l’université d’Antananarivo. Ce partenariat s’est concré-tisé par la création d’un centre de recherche malgache bap-tisé C3EDM (Centre d’économie et d’éthique pour l’environ-nement et le développement à Madagascar), qui compteaujourd’hui 23 membres. ■

Contact : Philippe Méral [email protected]

E CENTRE d’économie et d’éthique pour l’environnementet le développement, unité mixte de recherche de l’IRD et de l’université Versailles Saint-Quentin(UMR C3ED), est engagé depuis 2001 dans un pro-gramme de recherche concernant le dévelop-pement à Madagascar.

Ce programme répond à une préoccupation majeure desacteurs de la politique environnementale malgache : dévelop-per des alternatives durables à la surexploitation des ressourcesvivantes qui permettraient une sortie rapide de la pauvreté.

Mené principalement par des chercheurs en économie dudéveloppement et de l’environnement, ce programme metl’accent sur les dimensions sociale (analyse de la vulnérabili-té, études des modes de gouvernance…) et environnemen-tale (gestion durable des ressources, mise en œuvre de poli-tiques environnementales…).

valeur économique de la biodiversitéCes questions renvoient vers une problématique essentielleen économie de l’environnement : comment estimer la valeuréconomique la biodiversité ? En partant des principes de l’analyse coût-bénéfice, les chercheursde l’IRD et leurs partenaires ont développé une méthodologieoriginale prenant en compte trois catégories de données : - le coût d’opportunité, qui mesure les effets d’une modifica-tion physique de l’environnement sur les revenus,- l’analyse des stratégies d’acteurs, qui évalue la manièredont les agents économiques prennent leurs décisions enfonction de leur environnement social et économique, deleurs perceptions du futur et de l’environnement, - l’étude filière, qui analyse le fonctionnement, les prix, lesvolumes, les opportunités et les contraintes d’une filière deproduction ou d’exploitation.

Cette méthode a permis de tester les capacités de l’écotou-risme comme alternative à la pêche côtière d’espècesmarines surexploitées, et celles de la filière des plantes médi-cinales pour préserver la forêt dans le sud-ouest deMadagascar. Les résultats montrent très clairement que cesalternatives ne sont pas viables économiquement.

aires protégéesAinsi, les revenus générés par la destruction de la forêt et laculture du maïs sur abattis-brûlis sont très supérieurs à ceuxofferts par l’exploitation des plantes médicinales. En effet,même si le potentiel de valorisation économique sembleimportant, la structuration des filières ne permettrait que desretombées économiques très faibles et aléatoires pour lespopulations locales.

De même, les revenus de l’écotourisme littoral, de l’ordre de40 euros par mois pour les emplois peu qualifiés, sont tropfaibles pour encourager des reports d’activité à partir de lapêche traditionnelle.

Face à ce constat, les recherches s’orientent vers les projetsd’aires protégées et la pérennisation des actions de gestiondurable des ressources concernées.

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Pêche traditionnelle à Madagascar

La forêt fournit du bois de

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ÉSOLUMENT TOURNÉ vers l’interdiscipli-narité, le département “Société etsanté” soutient la démarche d’élar-gissement et d’ouverture de ses uni-tés de recherche. En témoigne lacréation de trois unités mixtes : “VIH

sida dans les pays du Sud” avec l’universitéMontpellier II, “Laboratoire Population etEnvironnement” avec Aix-Marseille I, “Pharma-cologie des substances naturelles et pharmaco-phores Redox” avec Toulouse III. De même, legroupement d’intérêt scientifique “Dévelop-pement et insertion internationale” (GIS DIAL) aété transformé en groupement d’intérêt écono-mique, et le “Centre population et développe-ment” (GIS CEPED) refondé. Les chercheurs dudépartement ont également répondu auxappels d’offres nationaux, tels ceux de l’Institutfrançais de la biodiversité, et européens, tel leprogramme de partenariat euro-méditerranéenMEDA “gestion locale de l’eau”, et établi denouvelles conventions de collaboration avec despartenaires nationaux (Service de santé desarmées) ou internationaux (université SunYatsen de Canton, Chine). Par ailleurs, cinq uni-tés de recherche sont partenaires de jeuneséquipes associées de pays du Sud, et deuxactions thématiques interdépartementales ontété lancées : “Évolution climatique et santé” et“Effets sociaux, économiques et environnemen-taux des aires protégées”.

sciences humaines et socialesPour les pays du Sud, comment se décline lamondialisation en termes de dynamiques de

population, recompositions territoriales, confi-gurations économiques, distribution des reve-nus, des savoirs et des pouvoirs, relation à l’environnement et redéfinition des identités ?Ces questions, qui structurent les recherchesdes dix-sept unités de sciences humaines etsociales du département, ont eu un retentisse-ment particulier en 2002 avec le sommet de Johannesbourg. C’est ce qu’atteste la largeaudience de l’ouvrage collectif “Dévelop-pement durable?”, coordonné par l’IRD.

Parmi les manifestations importantes de l’année,citons les “Rencontres franco-sudafricaines del’innovation territoriale”, le colloque IRD-Institut universitaire d’études du développe-ment, intitulé “Le développement par la connais-sance”, et le colloque IRD-Association inter-nationale des démographes de languefrançaise : “Enfants d’aujourd’hui”.

santéLes programmes scientifiques menés par les seize unités du domaine de la santé traitentessentiellement des problèmes de nutritionet des pathologies infectieuses représentant desenjeux majeurs de santé publique dans les paysdu Sud : paludisme, sida, trypanosomoses afri-caines et américaines, tuberculose et arboviroses.

Qu’elles soient fondamentales (compréhensiondes mécanismes de transmission) ou plusappliquées (médicaments, vaccins, lutte contreles vecteurs), les recherches ont toujours pourobjectif l’amélioration des méthodes de lutte.De plus en plus, ces travaux mettent l’accent

sur les aspects démographiques, socio-anthro-pologiques et économiques des questions desanté, en accord avec les orientations desgrandes organisations internationales, en parti-culier l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

A cet égard, l’année 2002 a été marquée parla participation active d’équipes de l’IRD auprogramme “Partenariat Europe-Pays endéveloppement pour les essais cliniques” età de grands rendez-vous scientifiques tels quela 14e Conférence Internationale sur le sida,la 3e Conférence panafricaine “Initiativemultilatérale sur la malaria” (MIM) ou encore laclôture du programme de contrôle de l’oncho-cercose de l’OMS en Afrique de l’Ouest.

Parmi les résultats scientifiques marquants,citons l’initiative sénégalaise d’accès aux antiré-troviraux, en collaboration avec l’unité derecherche nommée “Prise en charge du sida enAfrique”, et la confirmation par l’unité derecherche “Génétique des maladies infec-tieuses” du modèle clonal dans l’évolution de laplupart des protozoaires parasites de l’homme.

Enfin, le département a impulsé la création duréseau “Épidémiologie et développement”,carrefour de recherches et de réflexions multi-disciplinaires. ■

développementLa vocation du département“Sociétés et santé” est l’analysescientifique des facteurs humainset sociaux du développement. Il fédère pour cela des disciplinestrès diverses, de la biologie à l’économie en passant par l’épidémiologie, l’anthropologieou encore la géographie. Lesrecherches, qui portent sur desphénomènes d’importancemajeure pour les pays du Sud(transformations récentes dusalariat, de la propriété foncièreou des grandes métropoles,émergence de maladies viralesinconnues) contribuent à l’identification de stratégies progressistes et humainement viables.

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RDes stratégies de développement humainement viables

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Page 23: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

un consortium scientifique internationalL’équipe de l’IRD travaille surtout en Asie du Sud-Est. Le dispo-sitif de recherche mis en place en Thaïlande est original : l’Étata demandé aux différentes institutions partenaires de se grou-per en un consortium. L’université de Chiang Mai y représentel’ensemble des institutions thaïlandaises (ministère de la Santé,universités de Chiang Mai, Mahidol et Khon Kaen, armée) tan-dis que l’IRD à Bangkok remplit ce rôle pour les institutionsfrançaises et américaines partenaires.En cinq ans, le consortium a mis en place un réseau derecherche clinique de quarante hôpitaux dans tout le pays, uncentre de coordination d’essais cliniques et un laboratoire devirologie et d’immunologie du VIH.

Il a déjà à son actif deux des plus importants essais cliniquesréalisés pour la prévention de la transmission mère-enfant duVIH : l’essai PHPT-1 a évalué diverses durées de traitement parAZT, et PHPT-2 a démontré le bénéfice d’ajouter au traitementstandard une dose d’un autre médicament antirétroviral, la névirapine. Le taux d’infection du nourrisson passe ainsi de25 % en absence de traitement à environ 2 %. Plus de 4 500 femmes enceintes séropositives et leurs enfants ont par-ticipé à ces études. Le ministère de la Santé étant l’un des par-tenaires principaux du consortium, ces résultats ont été immé-diatement appliqués à la politique nationale de santé, avec unimpact direct sur le nombre de cas de sida de l’enfant, qui aconsidérablement diminué depuis trois ans. ■

Contact : Marc [email protected]

HAQUE JOUR, plus de 2 000 enfants sontinfectés par le virus du sida (VIH). En l’ab-sence de prévention, 30 % à 45 % desenfants nés de mères infectées par cerétrovirus sont eux-mêmes infectés.Pourtant, administré à la mère au cours

des derniers mois de grossesse et à l’enfant pendantles premières semaines de vie, l’AZT, médicamentantirétroviral connu depuis longtemps, empêche plusdes deux tiers des transmissions à l’enfant.

Or, ce traitement n’est offert qu’à une minorité defemmes en Afrique, en Amérique latine et en Asie.Dans ces régions, où surviennent plus de 95 % desinfections du nourrisson, l’état critique des systèmesde santé et la précarité des conditions économiqueset d’hygiène rendent difficile l’application des moyensde prévention et de traitement découverts et utilisésdans les pays industrialisés.

favoriser l’accès au traitementL’objectif de l’unité de recherche 054 de l’IRD,qui opère dans le cadre de la santé maternelle et infantile, est de favoriser l’accès aux traitements pré-ventifs et curatifs du sida. Au sein de cette équipe, bio-logistes, épidémiologistes, cliniciens et praticiens desanté publique évaluent ensemble diverses méthodespour la prévention de la transmission du VIH à l’enfantet le traitement des patients atteints par la maladie.

Pour améliorer les stratégies existantes et enconcevoir de nouvelles, les chercheurs de l’IRD étu-dient les facteurs qui déterminent la susceptibilitédes individus à l’infection, la progression de lamaladie et la réponse au traitement. L’analyse desconditions d’intégration de ces stratégies dansles systèmes de santé existants permet de vérifierla pertinence des méthodes proposées et de lesajuster pour qu’elles bénéficient pleinement àceux qui en ont le plus besoin.

Lutter contre la transmission mère-enfant du VIH

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LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

N 1997, au moment où je lançaisun programme pilote de préven-tion de la transmission materno-infantile du VIH dans le nord du

pays, l’équipe de Marc Lallemant débu-tait un essai clinique de prévention degrande envergure pour optimiser l’utili-sation de l’AZT. Nos deux approchesétant très complémentaires, nous avonsdécidé de collaborer.Parallèlement à l’essai clinique, nousavons mis en place la logistique de l’in-tervention et formé le personnel afin demettre immédiatement en pratique lesrésultats : depuis le début, en 1999, de

notre programme national de prévention,le nombre d’enfants atteints de sida achuté de façon spectaculaire. Ces résul-tats de recherche concernent égalementd’autres pays, encore plus touchés parl’épidémie mais où un travail derecherche clinique et opérationnelleaussi complexe n’aurait pas été possible.En outre, ils concernent aussi les paysindustrialisés, où la prévention peutencore être améliorée. Cette collabora-tion internationale étroite entre cher-cheurs et praticiens montre ainsi que leprocessus du développement n’est pas àsens unique. ■

Dr Vallop Thaineua, secrétaire permanent à la Santé, ministère thaïlandais de la Santé

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En Thaïlande, la prévention de la transmission mère-enfant du VIH porte ses fruits

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LA TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE (maladie du sommeil)est en pleine ré-émergence. En Afrique subsaharienne,soixante millions de personnes sont exposées à cerisque. La gravité de cette affection, la recrudescencedes cas, les difficultés d’administration des traitementset la réticence de la communauté internationale à

apporter une aide à long terme pour la surveillance en situationendémique font de la maladie du sommeil une pathologieorpheline. Comme dans toute maladie à transmission vecto-rielle, la compréhension des différentes situations épidémio-logiques est compliquée par l’implication de trois acteurs : leparasite (trypanosome), le vecteur (la glossine ou mouche tsé-tsé) et l’hôte (homme et réservoir animal). De plus, la luttecontre cette maladie doit impérativement intégrer des don-nées plus globales : facteurs climatiques, environnementaux,économiques, sociaux et politiques.

variabilité génétiqueLes chercheurs de l’IRD et leurs partenaires ont développé uneapproche originale associant les outils classiques de terrain etles techniques de la biologie moléculaire. Ces dernières ontnotamment révélé leur intérêt pour la détection de la phase dedéveloppement du parasite chez l’homme, une condition crucialede l’efficacité des traitements. De plus, des marqueurs moléculairesont été élaborés pour appréhender la variabilité génétique destrypanosomes et des glossines. Ils ont notamment permis de

mettre en évidence le rôle probable du réservoir animal dans lapérennisation et la résurgence cyclique de la maladie. Ils montrentégalement l’existence de populations génétiquement distinctesau sein d’une même espèce de glossine, qui suggère des capacitésvectorielles différentes.

Ce dernier aspect est étudié de manière plus fondamentaleen France, à l’insectarium IRD-CIRAD (Centre de coopérationinternationale en recherche agronomique pour le développe-ment) à Baillarguet. L’étude de cinq espèces et sous-espècesde glossines a confirmé les hypothèses d’affinité de certainesd’entre elles avec certaines souches de trypanosome.

contrôle plutôt qu’éradicationUne approche globale du risque a été réalisée en parallèledans deux foyers de la maladie, au Cameroun et en Côted’Ivoire. Des données biologiques et de géographie physiqueet humaine ont été recueillies et superposées dans un systè-me d’information géographique : dépistage des malades,génétique et taux d’infection des glossines, caractérisationdes parasites chez l’homme et le réservoir animal d’une partet, d’autre part, types d’habitat, lieux d’activité, points d’eau,trajets, localisation des pièges à glossines. Les chercheurs ontainsi localisé des espaces d’exposition au risque, permettantla mise en place d’opérations de lutte ciblées et adaptées.

De nombreux points restent encore à éclaircir (sites et modesde transmission, pérennité et résurgence cyclique, susceptibilité

individuelle, échecs aux traitements) et des recherches s’avèrentencore indispensables, pour envisager un contrôle (plutôt qu’uneéradication) de la maladie du sommeil. ■

Contact : Gérard [email protected]

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LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

N COLLABORATION avec l’IRD, depuis1996, je participe aux recherchessur la trypanosomiase humaineafricaine au sein de l’Organisation

de coordination et de lutte contre lesendémies en Afrique centrale (OCEAC).Cette collaboration, concrétisée par plusieurs stages de formation etd’échanges scientifiques, a permis letransfert de nombreuses techniques àYaoundé. Dès lors, de nombreux pro-jets ont pu être menés à l’OCEAC,notamment le volet “réservoir animal”,dont les résultats récents montrent

que la faune sauvage héberge des try-panosomes potentiellement pathogènespour l’homme.Ces travaux devraient permettre unemeilleure compréhension du maintien del’endémie au Cameroun. Les résultats,actuellement en voie de publication, ontfait l’objet de présentations orales lors deconférences scientifiques internatio-nales. La création d’une jeune équipeassociée nous donne l’opportunité decontinuer la collaboration avec l’IRD et depérenniser nos recherches sur la maladiedu sommeil. ■

Flobert Njiokou, chargé de cours à l’université Yaoundé I,Cameroun

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Piège à mouches tsé-tsé

La trypanosomiasehumaine africaine, une maladie oubliée

Dépistage de la maladie du sommeil dans un village béninois

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Monica Bolaños,Institut national équatorien du patrimoine culturel

ORSQUE LE PARTENARIAT a étéenvisagé, en 1999, nous connais-sions déjà les travaux des cher-cheurs de l’IRD. Notre institut se

félicite de cette coopération, qui répondà ses besoins d’assistance technique etscientifique. En outre, les programmesnous permettent de travailler dans desrégions encore mal connues, où notreinstitut n’avait jusqu’ici pas de présenceeffective. Ce partenariat a permis audépartement d’archéologie, qui interve-nait surtout dans des opérations de

sauvetage, de participer à une rechercheplus académique. La stratégie et lalogistique implantées par l’IRD nousinsèrent dans des recherches pluridisci-plinaires avec recours à des analysesde haute technologie, par exemple pourl’étude de la métallurgie précolombienne.Enfin, grâce à cette collaborationnous avons organisé deux grands col-loques sur des problématiques derecherche actuelles. Notre institut entendaccroître sa contribution financière auxprogrammes en cours à l’occasion de lacampagne de fouil les prévue pourl ’automne 2003 en Amazonie, carl’importance de ces travaux mérite uneffort supplémentaire. ■

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

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se rattachent aux tradi-tions Cupisnique etChavín, établies à la findu deuxième millénaire

av. J.-C. à plusieurs centaines de kilomètres de là, sur la côte etdans les Andes péruviennes. Bien que la position chronologiquede ces récipients reste incertaine, cette découverte atteste la pré-sence des éléments idéologiques des premières grandes civilisa-tions andines dans un milieu tropical où leur existence était jus-qu’ici contestée. ■ Contacts : Jean Guffroy

[email protected] Valdez [email protected]

IEN DES RÉGIONS TROPICALES passent pourdes zones inhospitalières vouées par lesconditions naturelles à un sous-dévelop-pement chronique. L’étude sur le tempslong des occupations préeuropéennes dediverses aires tropicales conduit à relativi-

ser ce point de vue. L’unité de recherche 092 de l’IRDétudie dans diverses régions du monde les dévelop-pements socioculturels intervenus durant les derniersmillénaires, les processus ayant permis l’émergencede sociétés complexes et les causes des évolutions etruptures qu’elles ont connues. En Équateur, cesrecherches sont menées en coopération avec l’Institutnational du patrimoine culturel et la Banque centraled’Équateur.

aménagements agricoles en zone de mangroveUne des aires d’étude se situe sur la côte à l’extrêmenord, dans la province d’Esmeraldas. Il s’agit d’unezone de mangrove - milieu réputé ingrat - restéelongtemps difficile d’accès. Pourtant, aux premierssiècles de notre ère, cette région a connu un granddéveloppement culturel et des sociétés complexes,rayonnant de part et d’autre de l’actuelle frontièreavec la Colombie. Les travaux de recherche portentsur l’agriculture et les systèmes socio-économiquesayant permis l’émergence de telles sociétés dans cemilieu a priori inhospitalier. Au sud de la rivièreSantiago, la prospection a révélé les vestiges devastes aménagements agricoles avec systèmes dedrainage par billons (bandes de terre surélevées)et de canaux, permettant l’exploitation optimalede ce milieu marécageux. Des expériences deremise en culture des aménagements anciensont été menées pour étayer ces découvertes.

Bassin du rio Chinchipe,ÉquateurB

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peuplements anciens d’AmazonieLa seconde aire d’étude en Équateur est le piémont amazo-nien, situé dans l’extrême sud du pays (province de Zamora-Chinchipe). Les données recueillies depuis 1999 datent l’ins-tallation des premiers groupes proto-Jivaros à la fin du premiermillénaire ap. J.-C. L’importance des aménagements et la densitédes sites dans le haut bassin de la rivière Chinchipe attestentun développement notable et un peuplement relativementintense aux derniers siècles avant la conquête espagnole.

Surtout, les recherches ont révélé l’existence d’un dévelop-pement important à une époque bien antérieure : les plusanciens vestiges répertoriés, des structures monumentales décou-vertes sur le site de La Florida, dateraient d’environ 2 450 av. J.-C.Sur ce même site, un chantier routier a mis au jour une dizainede récipients en pierre finement polis. Un de ces bols est particuliè-rement remarquable par la qualité iconographique de ses gravures :des éléments zoomorphes (têtes de félins, condors, serpent) com-posent le profil de deux figures monstrueuses. Ces représentations

Civilisations anciennes des régions tropicales : une histoire à écrire

Bol découvert dans le sud de l’Équateur, et reconsti-tution de l’une de ses figures par effet de miroir

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LES SYSTÈMES LINGUISTIQUES indigènes d’Amérique ont étépeu étudiés à ce jour, certains sont mêmes totale-ment inconnus. La situation guyanaise, elle-mêmeinsuffisamment connue, est caractérisée par laprésence de langues d’origine et de types très divers,ainsi que par un contexte original de plurilinguisme et

de contacts de langues. L’objectif du programme de recherche“Langues de Guyane” est d’étudier ces systèmes linguistiqueset les pratiques langagières associées, en prenant en compte ladimension sociale.

Ce programme est conduit par le Centre d’études des languesindigènes d’Amérique (CELIA), unité mixte de recherche regrou-pant des scientifiques du CNRS, de l’IRD, de l’université Paris VII etde l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales).

Un des résultats de ce programme en 2002 a été la rédactionde grammaires de deux langues : une amérindiennes, le palikuret une créole-marron, le nenge. Au-delà de ce résultat concret,les recherches sur les langues d’Amazonie, qui présententcertains traits morphosyntaxiques originaux, et celles sur leslangues créoles se révèlent riches d’enseignements pour unethéorie générale du langage et peuvent remettre en cause certainsmodèles dominants.

demande socialeCes recherches trouvent également des applications enrépondant aux besoins d’innovation pédagogique pour l’en-seignement en milieu plurilingue, avec les partenaires univer-sitaires (institut universitaire de formation des maîtres, uni-versité Antilles-Guyane) et le rectorat de Guyane. C’est dansce cadre qu’une ERTé (équipe de recherche en technologie del’éducation) a été mise sur pied.

Enfin, la demande sociale concernant ces langues est elle ausside plus en plus grande et variée. Le CELIA participe ainsi à des

actions spécifiques, comme la formation des médiateursculturels bilingues, aides-éducateurs amérindiens, businenge et hmong de l’Éducation nationale qui ont pour tâche d’intro-duire leurs langues maternelles dans les écoles locales. L’appuiaux associations amérindiennes et businenge dans leurs actionsde valorisation linguistique (ateliers d’écriture, publications dansla langue, etc.) fait également partie des actions des scientifiquesdu CELIA. ■ Contact : Jon Landaburu

[email protected]

LE POINT DE VUE D’UN PARTENAIRE

NE COLLABORATION ÉTROITE a lieu depuisprès de dix ans avec l’équipe duCELIA dans le cadre des réflexionssur la culture et particulièrement la

langue kali’na menées par des associations etdes personnes issues de cette communauté.Cette collaboration a pris la forme de sessionsde formation et de travaux en ateliers, qui ont

abouti en 1997 à une proposition de graphiepour l’écriture de la langue kali’na, validée offi-ciellement par les chefs coutumiers des diffé-rentes localités où est implantée la commu-nauté. Une expérimentation d’introduction dela langue et de la culture kali’na est en coursdepuis bientôt cinq ans au sein de l’école de lacommune d’Awala-Yalimapo, dans le cadre

d’un programme d’introduction des langues etcultures régionales de Guyane conduit par lerectorat de Guyane et le CELIA.A notre avis, cette collaboration très fructueuseavec le CELIA doit se pérenniser pour donneraux recherches des retombées et une appli-cabilité quasi immédiates au bénéfice despopulations qui en font la demande. ■

Jean-Paul Fereira, médiateur culturel bilingue, groupe de travail sur la langue et la culture kali’na,Awala-Yalimapo, Guyane

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Des langues vivanteset méconnues

Atelier de langue kali’na au centre IRD de Cayenne

Les Wâyapi, une des nombreuses ethnies amérindiennes de Guyane

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E DÉPARTEMENT a poursuivi ses missionstraditionnelles. En matière de propriétéindustrielle, une démarche de suivi plusvolontariste du portefeuille des brevetsa été adoptée, conduisant à se focali-ser sur certaines familles de brevets.

Parmi les éléments de cette démarche, le cahierde laboratoire, diffusé à 2 000 exemplaires,répond au besoin des personnels scientifiquesen matière de bonnes pratiques et constitueune preuve légale de création. La procédure deconsultance est aujourd’hui bien établie et adonné lieu à des partenariats intéressants. Avecle secteur privé, des accords de collaborationont été mis en place dans plusieurs spécialités,tels que les cosmétiques et l’exploitation miniè-re. La procédure de qualité en recherche initiéeen 2001 a pris sa place dans l’ensemble de l’ins-titut, avec la définition de priorités et d’un plande montée en charge pluriannuel. Un premierlaboratoire de recherche a reçu la certificationqualité ISO 9002. Enfin, quatre nouvelles exper-tises collégiales ont été lancées.

essaimage et appui à la création d'entrepriseEn 2002, trois dossiers ont été soumis par despersonnels de l’IRD au concours national decréation d’entreprises de technologie innovantedu ministère chargé de la Recherche.

Basé en Nouvelle-Calédonie, le projet de JeanWaikedre, qui a été retenu par le jury national,vise à produire des essences naturelles dans laprovince des îles Loyauté ; ce projet a été acceptédans un incubateur public métropolitain, Île-de-France Innovation. Un second projet,

celui de Sylvain Gilles, portant sur un bureaud’ingénierie en aquaculture tropicale, est accep-té en incubation par Languedoc-RoussillonIncubateur.

Soutenus par l’agence française de l’innovation(ANVAR), ces deux projets de création d’entre-prises innovantes s’appuient sur des partena-riats diversifiés : incubateurs, chercheurs etingénieurs d’autres établissements, partenaireslocaux au Sénégal (ministère de l’Agriculture etde la Pêche) et en Nouvelle-Calédonie (Provincedes îles Loyauté).

Soutenue par l’IRD, l’entreprise Andilab enBolivie produit des kits de diagnostic de la mala-die de Chagas. Elle a reçu le prix spécial du juryde la Fondation Altran pour l'innovation. Cette “jeune pousse” issue d’un projet franco-bolivien est à présent portée par des scientifiquesissus de la faculté de pharmacie de La Paz.

démarche qualité en rechercheInitiée par le ministère chargé de la Recherche etencouragée par l’AFNOR, la démarche qualité enrecherche vise à accroître la crédibilité et la répu-tation des scientifiques vis-à-vis des utilisateursdes recherches, et à améliorer l’organisation dutravail scientifique tout en optimisant les moyenspar rapport aux missions et objectifs assignés.

De nature essentiellement incitative et participa-tive, elle se traduit par la formation et l’accom-pagnement des équipes, l’appui pour les pro-cessus de certification et de normalisation destructures, la sensibilisation des personnels. Ladémarche qualité en recherche est, par ailleurs,inscrite au plan de modernisation et de simplifi-cation administrative de l’institut.

À Montpellier, le laboratoire de lutte contre les insectes nuisibles, de l’unité de recherche“caractérisation et contrôle des populations devecteurs”, qui est également centre collaborateurde l’OMS, a reçu la certification qualité ISO 9002.

le cahier de laboratoireLe cahier de laboratoire constitue une preuvelégale du droit de possession personnelle anté-rieure en France, et de la date d’invention aux États-Unis (indépendante de la langue et dulieu de réalisation depuis 1996). Il permet ainsi de prouver que les trois éléments constitutifs del’invention sont réunis :

- la date de conception de l’invention (définitiondu problème technique et des moyens spéci-fiques pour le résoudre),

- la date de mise en pratique (passage de laconception intellectuelle à la phase pratiqued'activité inventive),

- la diligence (volonté continue de l’inventeur demener à bien ladite activité inventive).

L’année 2002 est à la fois

une année de transition

et de consolidation

pour le département

“Expertise et valorisation”.

À ce titre, il a initié

une réflexion sur

la politique de l’institut

en matière de transfert

et de valorisation.

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Remise d’un prix à l’entreprise Andilab

Des collaborations fécondes

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Page 28: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

De plus, véritable carnet de bord, il assure latraçabilité des recherches, ce qui en fait un outilappelé à s’intégrer dans la démarche qualité.Bonne pratique de laboratoire, il est gage dequalité du travail scientifique réalisé.

Sa valeur légale dépend de la rigueur aveclaquelle il est tenu. Chaque page doit compor-ter un certain nombre d’informations et lecahier doit être tenu par un seul chercheurselon des règles précises. Le cahier de laboratoi-re est la propriété de l’institut ; il doit êtreconservé dans l’unité dont dépend le chercheur,une copie pouvant être faite à tout moment parson auteur.

brevetsAvec cinq nouveaux brevets en dépôt prioritairedont trois en pleine propriété, l'année 2002

peut être considérée comme une assez bonneannée. Une gestion plus fine du portefeuille desbrevets de l’institut a permis de le recentrerautour de 38 familles de brevets en vigueur. Lesnouvelles opérations n’ont pas modifié sa struc-ture, qui concerne principalement les sciencesdu vivant avec des applications dans lesdomaines de la santé, des cosmétiques et del’agro-industrie.

Les actions de valorisation pour la période ontporté essentiellement sur la signature de quatreconventions de recherche, une autorisation decommercialisation et cinq avenants à descontrats de licence et de savoir-faire.

expertises collégialesL’expertise collégiale à l’IRD est destinée àapporter à des décideurs une analyse scienti-

fique de l’état des connaissances sur une ques-tion qui constitue un enjeu pour les politiquespubliques. Ses conclusions synthétiques pren-nent en compte l’ensemble des approchesscientifiques concernées.

L’institut a mis en place en 2002 un comité desuivi des expertises collégiales. Quatre exper-tises ont été lancées, traitant respectivementdes diasporas scientifiques des pays du Sud et du profit que ceux-ci peuvent en tirer, del'optimisation de la lutte contre la dengue dansles départements français d’Amérique, desperspectives de l’agriculture biologique enMartinique et des stratégies de lutte contre letrachome dans la sous-région ouest-africaine.Les groupes d’experts des deux premiers sujetsont achevé leurs travaux à la fin de l'année. ■

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Bassins d’aquaculture,Nouvelle-Calédonie

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LA LEISHMANIOSE fait partie des maladies très négli-gées par les pays du Nord. Pourtant, environ quinze millions de personnes en sont atteintes,dont 90 % dans les pays en développement.

Avant de faire des essais sur l’homme, la populationcanine étant le principal réservoir du parasite, un pro-jet d’essai de vaccination chez le chien a été mis enplace à l’IRD, en partenariat avec la société Bio VétoTests (leader européen en diagnostic de la leishmanio-se canine). Cette expérimentation bénéficie d’un finan-cement de l’ANVAR, agence française de l’innovation.Elle est conduite par Jean-Loup Lemesre, de l’unité derecherche “Pathogénie des trypanosomatidés”, encollaboration avec l’École nationale vétérinaire de Lyonet un réseau de praticiens vétérinaires installés dansles principales zones d’endémie du sud de la France.

Après les résultats très encourageants des deux pre-mières phases cliniques, le troisième volet de l’étude,qui consistait à évaluer l’efficacité du candidat vacci-nal en zone d’endémie, a été mené à très grandeéchelle avec suivis clinique, biologique, immunolo-gique et parasitologique sur deux ans, correspondantà deux saisons de transmission de la maladie.Au vu des résultats très positifs, une demande d’au-torisation de mise sur le marché vétérinaire a étédéposée, avec l’espoir d’aboutir d’ici à 2004.Parallèlement, les scientifiques de l’IRD ont entaméles recherches pour l’application humaine du vaccin.

Contact : Jean-Loup [email protected]

UN EXEMPLE DE LEISHMANIOSE : UN PREMIER VACCINLICENCE DE BREVET CHEZ LE CHIEN

Page 29: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

L’existence d’équipes

de recherche locales,

bien insérées dans la

communauté scientifique

internationale, est capitale

pour le développement

des pays du Sud :

les compétences ainsi

développées donnent à

ces pays des capacités

d’expertise et de décision

sur des questions

essentielles.

préparer l’avenir

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Au-delà de ses missions de rechercheet de valorisation, l’IRD accorde unegrande importance au renforce-ment à long terme des capacités derecherche des communautés duSud. En s’appuyant sur l’évaluation

scientifique, le département “Soutien et forma-tion” identifie les potentiels locaux, les condi-tions d’émergence et de stabilisation des com-pétences, définit les formes de soutien perti-nentes et accompagne les équipes de l’IRD danscette dynamique de partenariat.

Cette action s’appuie sur deux grands principes : - placer l’équipe, plutôt que l’individu, au centredu dispositif car elle rassemble les compétenceset permet leur pérennité ;- responsabiliser ces équipes, en leur permettantde devenir autonomes et de se concentrer sur

leurs propres thématiques plutôt que de chan-ger de sujet à chaque nouvel appel d’offresinternational. En effet, c’est dans la durée quese constitue la qualité de la recherche, autantque la capacité d’expertise des chercheurs auservice du développement.

Les besoins des partenaires scientifiques du Sudétant variés, la participation de l’IRD prend dif-férentes formes : le soutien aux équipes, le sou-tien individuel, avec plusieurs types de finance-ment, et le soutien institutionnel, qui consiste àparticiper à la formation, à la valorisation et àl’appui à la recherche au sein de structuresscientifiques du Sud. L’équipe étant au centrede cette action, le soutien individuel comme lesoutien institutionnel sont appliqués en fonc-tion des potentialités de valorisation locale ausein d’un groupe ou d’une filière de formation.

Ce dispositif suit des procédures clairementdéfinies et transparentes, fondées notammentsur des appels d’offres, des évaluations et unsuivi rigoureux.

valoriser les travaux des jeunes docteurs du SudLa compétence scientifique n’existe que si elleest reconnue. Conscient que la valorisation detravaux des chercheurs du Sud est souventinsuffisante, le département “Soutien et forma-tion” a mis en place une nouvelle subventionqui permet à de jeunes docteurs ayant bénéficiéd’une allocation du département de valoriser lestravaux : présentation d’une communication àun colloque, traduction de la thèse ou réécritureen vue d’une publication.

Préparer l’avenir ensemble

SOUTIEN ET FORMATION LES CHIFFRES 2002

Nombre de bourses de soutien individuel 323Thèse de doctorat 181Formation continue 47Échange scientifique 95

Soutien aux équipes (nombre d’opérations) 129AIRE développement 36Agence pour l’investissement dans la recherche à l’étranger (environ 27 000 € /équipe /an)

CORUS 52programme du ministère des Affaires étrangères, secrétariat exécutif IRD (environ 19 000 € /équipe /an)

Jeunes équipes associées à l’IRD (environ 20 000 € /équipe /an) 13

Appel d’offres “Sciences sociales en Afrique” 28programme du ministère des Affaires étrangères, géré par l’IRD et le CODESRIA (environ 27 000 € /équipe /an)

Soutien institutionnel (160 000 € en 2002) 15Filières de formation 2Équipes et centres 4Séminaires et ateliers 9

LA DIRECTION de la Coopération scienti-fique, universitaire et de recherchedu ministère des Affaires étrangèresa confié à l’IRD le secrétariat exécutif

du programme CORUS. Il vise à faire émergerdans les pays de la zone de solidarité priori-taire* des pôles scientifiques de qualité,dotés de capacités de recherche et d’exper-tise utiles au développement. Le départe-ment “Soutien et formation” a ainsi organisé

un appel d’offres où chaque projet devaitobligatoirement associer au moins une équi-pe du Sud et une du Nord et comporter uneforte dimension formation. L’opération a ren-contré un grand succès : 193 dossiers sontarrivés de plus de trente pays, et 51 projetsont été retenus.* La zone de solidarité prioritaire comprend 53 pays,dont la liste est disponible sur le site web du minis-tère des Affaires étrangères :www.cooperation.gouv.fr/solidarite/fsp/zone.html

PROGRAMME COOPÉRATION POUR LA RECHERCHECORUS UNIVERSITAIRE ET SCIENTIFIQUE

Page 30: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

ensemble<formation

“AVANTAGES RÉCIPROQUES”

La jeune équipe “symbioses microbiennes” de Dakar est associée à l’unité de recherche “symbioses tropicales et méditerranéennes”de l’IRD. Bernard Dreyfus, directeur de l’unité, témoigne :

LE PARTENARIAT avec la jeune équipe de Dakar pré-sente de nombreux intérêts. Le premier est defédérer autour d’un projet scientifique com-mun, validé par une évaluation rigoureuse, des

partenaires de plusieurs institutions sénégalaises.Nous collaborons ainsi avec une équipe scientifiquesolide et de taille suffisante. Ce partenariat a nettementfavorisé les échanges bilatéraux de chercheurs, ce quia permis des publications communes de qualité.Pour les institutions sénégalaises, en particulier l’uni-

versité de Dakar, le noyau dur ainsi formé permet éga-lement d’accueillir des jeunes enseignants-chercheursdans d’excellentes conditions scientifiques, consti-tuant un débouché attrayant pour des étudiants for-més à l’étranger. Ceci s’est déjà traduit par plusieursrecrutements, limitant d’autant la fuite des cerveaux.La collaboration avec l’équipe de Dakar a égalementpermis à notre unité de déposer un projet auprès de l’Agence universitaire de la Francophonie, ainsique plusieurs projets auprès de l’Union européenne.

Les avantages de ce type de partenariat sont doncnettement réciproques.Enfin et surtout, les jeunes équipes associées per-mettent d’assurer la pérennité de la recherche pour ledéveloppement. Nous avons vu trop souvent s’effon-drer des laboratoires africains partenaires quin’avaient pas suffisamment préparé la relève et fédé-ré les chercheurs. Ce partenariat est donc essentielpour les équipes de l’IRD, qui ont besoin de parte-naires scientifiquement forts. ■

jeunes équipes associées à l’IRD

Une nouvelle forme de soutien aux équipes aété lancée à titre expérimental en 2002 : lesjeunes équipes associées à l’IRD. Le partenariatscientifique avec une unité de l’IRD favorise lerenforcement des compétences locales, s’ils’inscrit dès le départ dans une logique d’auto-nomisation des chercheurs du Sud. La participa-tion à un programme de recherche conjoint per-met aux jeunes scientifiques de se confronter àdes problématiques comparatives, d’avoir accèsà de nouvelles méthodes et techniques, et deconforter leur expérience dans le cadre d’unprogramme financé dont les résultats sontensuite valorisés au niveau international.

L’appel à propositions jeunes équipes associées,sur des contrats de deux à trois ans, a rencontréun grand succès tant auprès des partenaires quedes unités de l’institut. 25 dossiers ont été reçus :19 en provenance d’Afrique subsaharienne, 2 duMaghreb, 3 d’Amérique latine et 1 du Viêt-nam.Le comité d’évaluation en a retenus 13.

ELLE RÉUNIT cinq chercheurs issusdu laboratoire de biologie végéta-le de l’université Cheikh Anta Diopde Dakar et de l’Institut sénéga-

lais de recherche agricole. Son program-me porte sur les rhizobia et les myco-rhizes de cinq espèces de légumineuses :isolement, caractérisation moléculaire,production d’inoculum et inoculations auchamp avec mesures isotopiques del’activité fixatrice d’azote.Cette équipe forme aujourd’hui un pôlede compétences, qui devrait s’imposer à l’échelle du pays et de la région. Saconstitution satisfait la volonté des auto-rités sénégalaises de renforcer les res-sources humaines et financières du sys-tème national de recherche agricole etagroalimentaire, en favorisant les syner-gies entre les différentes institutions et partenaires scientifiques du pays.De plus, elle possède des ressourceshumaines suffisantes pour encadrer des étudiants, ce qui répond aux besoins de formation en biologie végétale del’université.

JEUNE ÉQUIPE ASSOCIÉE“SYMBIOSES MICROBIENNES”, DAKAR, SÉNÉGAL

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Formation au laboratoire

Page 31: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

préparer l’avenir ■

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30 31

complémentarité des partenariats

Le département s’attache à développer dessynergies avec d’autres acteurs de lacoopération scientifique, pour une meilleu-re coordination des différentes formes desoutien à la recherche qui existent sur leplan national, européen et international. Ilmonte ou participe à des projets de soutienaux communautés scientifiques du Sudmobilisant différents partenaires, tant duSud que du Nord.

L’apport de l’IRD dans ce cadre ne peutêtre exclusivement financier : il mobiliseégalement ses capacités de recherche,d’organisation, d’animation, de suivi oud’évaluation.

Les sous-produits des pressoirs à olives sont valorisés (Maroc)

EN NOVEMBRE 2002 se tenait à Buéa, Cameroun,un atelier de travail sur l’achat, l’utilisation etla maintenance des équipements scienti-fiques en Afrique de l’Ouest, à l’initiative de la

Fondation internationale pour la science.Cet atelier a réuni de nombreux participants : cher-cheurs, techniciens, ingénieurs, fournisseurs, respon-sables d’institutions de recherche du Sud etd’agences de coopération scientifique. L’IRD a été sol-licité dans cet atelier, tant pour son expérience de lamaintenance que pour ses compétences de renforce-ment des capacités scientifiques des pays du Sud.

La réflexion a posé les bases d’une coordinationnationale et régionale des initiatives d’achat et d’en-tretien du matériel, fondée sur une large concerta-tion des acteurs. En effet, seule une politique cohé-rente à grande échelle peut améliorer et valoriser lesmoyens scientifiques dont disposent les chercheursdu Sud : mise en commun de moyens, développe-ment de formations à l’échelon régional, recense-ment rigoureux des moyens et des compétences,etc. Pour réussir, la contribution des partenaires duNord doit donc éviter l’action au cas par cas et privi-légier une approche collective et concertée.

UN EXEMPLE L’ATELIER “ÉQUIPEMENTS SCIENTIFIQUESEN AFRIQUE DE L’OUEST”, BUÉA, CAMEROUN

AIDER LES CHERCHEURS DU SUD À SORTIR DE L’ISOLEMENT SCIENTIFIQUE

Khadija Lamrani, professeure-assistante, est chercheuse au sein d’une jeune équipe associée IRD à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II à Rabat, Maroc. Elle a bénéficié d’une bourse de formation continue.

LORSQUE que j’ai pris la direction du laboratoirede mycologie du département de microbiolo-gie alimentaire et biotechnologie de l’Institutagronomique et vétérinaire Hassan II, j’étais la

seule chercheuse de mon institut dans le domainedes champignons filamenteux et leurs toxines, et jen’avais pas de projet scientifique précis.J’ai été sollicitée par le professeur Ismaili-Alaoui, quitravaille dans notre institut sur la valorisation des sous-produits agricoles : il cherchait un spécialiste en myco-logie dans le cadre d’un programme de recherche surles huiles essentielles. Grâce à un financement franco-

marocain, j’ai été accueillie quelque temps au labora-toire de mycologie et fermentations en milieu solide àMarseille, où le professeur Ismaili-Alaoui collaboreavec l’unité de recherche 119 de l’IRD.J’ai alors entrepris d’élargir mes compétences enpassant un doctorat d’État dans ce cadre. J’ai notam-ment travaillé avec le Dr Roussos, de l’IRD, avec quij’ai réorienté ma thèse d’État vers la valorisation dessous-produits de la production d’olive. J’ai alors inté-gré le projet de recherche commun à l’unité de l’IRD

et à l’équipe du professeur Ismaili-Alaoui. C’est dansce cadre que j’ai bénéficié d’une bourse de formation

continue de l’IRD, qui m’a permis d’effectuer de nou-veaux séjours au laboratoire de Marseille, où j’aiappris de nouvelles techniques et constitué une col-lection de champignons filamenteux intéressantspour la bioconversion des sous-produits de l’industrieagroalimentaire.Grâce aux résultats encourageants, nous avons obte-nu un financement franco-marocain pour trois ans etacquis le statut de jeune équipe associée à l’IRD.Ainsi, aujourd’hui, en plus d’avoir affiné mes compé-tences, je ne suis plus isolée : mes travaux s’inscri-vent dans une véritable équipe de recherche. ■

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ensemble<formation

UNE JOURNÉE DE JURY AU DÉPARTEMENT “SOUTIEN ET FORMATION”

Catherine Aubertin, économiste à l’IRD,

est membre du comité de sélection du département.

D’ABORD, il faut savoir que cette journée estprécédée de l’étude des dossiers, qui esttrès lourde car ils sont très nombreux. Lesexigences imposées aux candidats étant

de plus en plus fortes, les projets présentés sont demieux en mieux construits mais souvent avec uneinflation de justificatifs dont il convient de faire le tri.Puis viennent les réunions, de véritables marathonsqui se déroulent pourtant sereinement. Les règlesdu jeu sont bien claires et il est très rare que lesrapporteurs soient d’avis opposés. Ils sont avanttout respectueux des candidats dont ils ont étudié leprojet. Lorsqu’un dossier n’est pas aux normes mal-gré un candidat prometteur, des propositions

d’amélioration sont toujours faites pour permettreune nouvelle candidature. Les critiques sont réser-vées aux responsables d’unités de l’IRD présentantles dossiers : les certificats de complaisance, lesbesoins en main d’œuvre ou l’absence d’encadre-ment sont repérés. De fait, au-delà des projetsscientifiques, c’est bien la capacité de nos équipesà encadrer les étudiants et la réalité de notre coopé-ration avec les chercheurs du Sud qui sont éva-luées. L’examen des dossiers est donc aussi un exa-men du fonctionnement de l’institut.Les rapporteurs se font en même temps l’écho del’évolution de leur discipline, de leur connaissancedes équipes du Sud et de l’IRD, et de leurs expé-riences de terrain. Cela occasionne des débats animés et d’intéressants échanges d’informations,une récompense non négligeable pour les membresdu jury. ■

l’évaluation, au cœur du partenariatscientifiqueŒuvrer efficacement au renforcement des com-munautés scientifiques du Sud implique depouvoir identifier clairement les compétencesdisponibles et la cohérence des projets propo-sés. Des procédures rigoureuses d’évaluation apriori, a posteriori et parfois intermédiaires sontune nécessité absolue. Le département s’appuiepour cela sur différents comités d’évaluation etsur un réseau d’experts extérieurs.

Si la pertinence et la cohérence du projet sontdes critères sine qua non, il est également impé-ratif qu’apparaissent les retombées potentiellessur l’environnement scientifique local. Pour lesoutien individuel, les retombées doiventrépondre à un besoin de la structure de ratta-chement actuelle ou potentielle. De même, unsoutien n’est accordé à une équipe que si sespossibilités d’insertion dans l’environnement derecherche local sont claires : participation à la

formation de jeunes, collaborations scienti-fiques locales, adéquation avec la programma-tion scientifique de l’institution, etc. ■

• la réalité de la jeune équipe : qualité des membreset du leader, cohérence entre la composition del’équipe et son projet, expérience, insertion deses membres dans des réseaux ;

• la qualité intrinsèque du programme scientifique ;• les perspectives de développement de la jeune

équipe à l’issue du partenariat ;• la qualité de l’association avec l’unité de l’IRD :

réalité du partenariat, complémentarité descompétences, capacité d’encadrement dejeunes chercheurs et de doctorants.

LES CRITÈRES D’ÉVALUATIONDES JEUNES ÉQUIPESASSOCIÉES À L’IRD

Répartition géographique des soutiens individuels en 2002Figure 2Répartition des bourses de soutien individuel en 2002Figure 1

Formation continue47

Thèse de doctorat

181

Afrique centrale49

Afrique de l’Est et océan Indien

21

Asie

21

Maghrebet Moyen-Orient

37

Amérique latine et Caraïbes

85Afrique de l’Ouest

110

Échange scientifiquede courte durée

95

Page 33: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

accroître la visibilitéLa visibilité de l’institut est principalementassurée par la journal Sciences au Sud,tiré à 15 000 exemplaires et diffusé dansplus de 115 pays. Un numéro spécial“Développement et environnement” a étélargement diffusé lors du sommet deJohannesbourg, alors que trois dossiers théma-tiques : “Forêts tropicales”, “Sciences du sol”et “Une agriculture raisonnée” sont venusappuyer des manifestations de l’institut.

La sensibilisation des médias aux thèmes de la recherche tropicale grâce aux communiqués

de presse (une trentaine) et aux fiches d’ac-tualité scientifique (une vingtaine) a produitplus de 1 250 retombées presse tant dans lessupports écrits qu’audiovisuels. Remanié, leweb, vitrine de l’IRD, présente maintenant defaçon dynamique les informations de l’insti-tut tout en assurant conseils et hébergementaux sites des unités de recherche et des repré-sentations distantes.

Afin de rendre la science plus perceptible parle grand public, l’IRD est de plus en plus pré-sent dans le débat citoyen. Plus d’une cen-taine de conférences ont été données par les

chercheurs, en particulier dans le cadre de laCité des sciences et de l’industrie, de la Fêtede la Science et dans les pays où l’institut aun devoir de restitution vis-à-vis de ses par-tenaires. L’IRD a été présent dans les grandesmanifestations comme le sommet du déve-loppement durable de Johannesbourg. Lesdouze clubs Jeunes, Recherche pour le déve-loppement permettent également de sensibi-liser le public aux enjeux de la science et dudéveloppement, comme par exemple à Quitoavec l’étude des ravageurs de la pomme deterre ou à Madagascar avec le reboisementd’une colline en espèces endémiques.

offrir aux chercheurs un accès à l’information scientifiqueUne information scientifique pertinente etaccessible et une diffusion des résultats sontessentiels à la dynamique de la recherche.L’IRD se doit aussi de valoriser en matièredocumentaire ses partenaires du Sud et departiciper au désenclavement de ces commu-nautés scientifiques. En 2002, l’offre enbases de données a été étendue. Tout cher-cheur de l’IRD dispose d’un accès aux CurrentContents, Cab, Georef et au Web of Science.En parallèle, l’extension des abonnementsaux revues électroniques a permis l’accès àplus de 1 400 titres.

diffuser les résultatsLa poursuite de l’exploitation de l’informa-tion en texte intégral permet dorénavantd’avoir accès à plus de 60 % du riche fondsde l’ORSTOM-IRD, dans le cadre du projetInfothèque qui rassemblera également les 2 500 cartes produites par l’IRD en cours demise en ligne.

L’IRD se doit à

la fois d’assurer

une information

scientifique de qualité

à ses chercheurs,

d’accroître sa visibilité

et sa lisibilité sur

la scène nationale

et internationale et

de favoriser le débat

entre la science et

la société. Ce sont

les missions assignées

à la délégation à

l’information et

à la communication.

32 33

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Matinée scientifique à Dakar, animée par des étudiants de l’université Cheikh Anta Diop

informationDe l’information scientifique à la science citoyenne

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Page 34: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

En matière éditoriale, 27 nouveaux titres sontvenus rejoindre un catalogue de 400 titresvivants, tandis que la politique d’aide à l’édition pour restituer les recherches dans les pays où l’IRD est implanté s’est accrue etles ventes améliorées.

Centre des ressources de l’institut, le labora-toire de cartographie a réalisé la cartogra-phie morphopédologique de la Républiquede Guinée et une série originale d’une cinquantaine de cartes sur le thème popula-tions et développement durable (1950-2050)accessible aussi sur le web. Un programmede recensement et de capitalisation de photographies aériennes sur le Togo et leSénégal est en cours.

La production audiovisuelle s’est accrued’une dizaine de nouveaux titres dont la dif-fusion sur les chaînes hertziennes accroît lanotoriété de l’institut, comme le film Arbres.

33 films ont été sélectionnés dans des festi-vals et 6 films ont été primés.

En 2002, un soutien institutionnel a étéapporté à une trentaine de colloques.

La photothèque Indigo, comprenant plus de 20 000 photos mémorisées et légendées, estdésormais consultable en ligne (www.ird.fr/indigo).

développer le sentiment d’appartenanceEn matière de communication interne, unbulletin d’information interne électronique,Recto-verso, a été mis en place en février2002. Dans plusieurs centres, Nouméa,Bondy et au siège, des projections de films etdes débats visent à développer le sentimentd’appartenance et une meilleure connaissan-ce de l’institut. ■

scientifique<information

LES PUBLICATIONS DES CHERCHEURS DE L’IRD CITÉES DANS LE SCIENCE CITATION INDEX (SCI)*

EN 2002, on dénombre 523 publications en sciences de la nature et ensciences de la vie signalées dans le Science Citation Index et 609 dans l'en-semble des bases de l’ISI (Institute of Scientific Information). Pour 2001 ceschiffres sont respectivement de 518 et 595. L’étude bibliométrique basée

sur les données du Science Citation Index confirme les tendances observées pré-cédemment : augmentation du nombre de publications, augmentation du taux“nombre de publications/nombre de chercheurs”, renforcement des coopérations.En 2001-2002, le nombre de publications SCI par chercheur est de 0,86 (il est voi-sin de 1 pour l’ensemble des publications signalées dans les bases de l’ISI). La visi-bilité “attendue” estimée d’après les facteurs d’impact des revues est de 2,2.Le taux de coopération “Sud” (proportion de publications cosignées avec deséquipes du Sud) passe à 40 % en 2001-2002. A titre indicatif, il était de 30 % en 1989-1991 et de 33 % en 1995-1997. Le taux de coopération européenne est

de 20 % ; il était de 11 % en 1989-1991 et de 16 % en 1995-1997. Quant au tauxde coopération internationale, il atteint 62 % (47 % en 1989-1991 et 56 % en1995-1997).

les publications des chercheurs de l’IRD en scienceshumaines et socialesBien qu’encore incomplètes, les données 2001-2002 en sciences humaines etsociales indiquent la parution de 64 ouvrages, 224 parties d’ouvrages et commu-nications publiées dans des actes de congrès, ainsi que plus de 50 articles dansles revues analysées par les bases Current Contents et International Bibliographyof the Social Sciences.

* Les calculs sont effectués sur le nombre des chercheurs travaillant dans les disciplines couvertespar le SCI ; ces chiffres ne concernent donc pas les sciences sociales.

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Page 36: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

Partenariat : un institut tourné vers l’extérieur

■ Dans les pays du Sud 36

■ Dans l’outre-mer tropical français 39

■ En France métropolitaine 41

■ Dans les pays du Nord et avec les organisations multilatérales 43

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Page 37: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

pays du Suden Afrique subsaharienne et dans l’océan IndienLes événements politiques qui ont marqué l'an-née 2002 ont ralenti les activités de l’IRD àMadagascar, en empêchant les équipes d’accé-der à leur terrain d’investigation en dehors de lacapitale. Il en a été de même en Côte d’Ivoire oùil a fallu procéder à l'évacuation des agents tra-vaillant à Bouaké.

Au Sénégal, deux accords ont été signés enjuillet : l’un sur les maladies émergentes avec leCIRAD (Centre de coopération internationale enrecherche agronomique pour le développement)et l'Institut Pasteur, l’autre avec l’Institut fonda-mental d’Afrique noire (IFAN). La réunion deconcertation avec le principal partenaire de l’IRDau Sénégal, l’Institut sénégalais de rechercheagronomique (ISRA), a permis de faire le pointsur les actions en cours en agronomie, en hydro-logie, en hydrobiologie et en halieutique (scien-ce de la pêche), ainsi que sur le réaménagementdu centre de Bel-Air à Dakar, qui comporte lacréation d’une plate-forme technique.

Au Cameroun, la 19e réunion de concertation aété l’occasion d'une évaluation et d'une recom-position de l’ensemble des actions et des projetsde recherche menés dans ce pays. Parallèlements’est tenue une réunion de concertation avecl’Organisation de lutte contre les grandes endé-mies en Afrique centrale (OCEAC).

En Afrique du Sud, l’IRD a participé auSommet mondial du développement durablequi s’est tenu en septembre à Johannesbourg. Ila notamment été chargé par le ministère fran-çais chargé de la Recherche de coordonner uneprésentation de l’action des organismes derecherche français en la matière, qui a donnélieu à la publication d’un ouvrage. En marge decet événement, une mission de l’IRD est allée àla rencontre des principaux acteurs de larecherche sud-africaine.

Au Niger, les activités de recherche et d’ensei-gnement se sont poursuivies avec l'appui del’ambassade de France.

Au Bénin, la montée en puissance desrecherches en hydrologie s’est confirmée dans lecadre du programme AMMA sur la mousson afri-caine. Des contacts très prometteurs ont eu lieudans le domaine de la santé, sur le paludisme etla trypanosomiase.

en MéditerranéeL’année 2002 a vu la confirmation de la priorité donnée à l’axe Euro-Méditerranée-Afrique. Les programmes liés à l'eau forment lenoyau dur de l’activité de l’IRD au Maroc, enTunisie, au Liban et en Syrie. Trois pro-grammes régionaux sur ce thème ont vu le jour

avec le soutien de l’Union européenne et duministère des Affaires étrangères. Exemplairespar leur dimension régionale, par leur partena-riat (IRD, CEMAGREF, CIRAD) et par leur caractèrepluridisciplinaire, ils appréhendent l’eau danstoutes ses dimensions : aspects environnemen-taux avec l’évolution climatique, l’évaluation dela ressource et de sa disponibilité saisonnière,aspects sociaux avec la distribution en milieuurbain et l'implication des communautés dansla gestion de l’irrigation. Ils s’appuient notam-ment sur la modélisation des systèmes com-plexes, qui fait également l’objet d’une contri-bution à une formation doctorale à Marrakech.

Les problèmes humains et sociaux occupentégalement une place importante en Égypte, oùsont représentées les composantes archéolo-gique, urbaine et économique, dans le cadre duprocessus euro-méditerranéen de Barcelone.

Dans l’ensemble,

la répartition

géographique

des activités de l’IRD

à l’étranger a relativement

peu évolué en 2002.

Trois projets régionaux

sur le thème de l’eau ont

vu le jour dans les pays

méditerranéens, confortant

la priorité donnée à l’axe

Euro-Méditerranée-Afrique.

L’IRD s’est fortement

impliqué dans la prépara-

tion du Sommet mondial

de Johannesbourg

en coordonnant

la contribution des

organismes de recherche

français, sous l’égide

du ministère chargé

de la Recherche.

Dans les pays du Sud■

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36 37

Entretien avec Jacques Chirac au Sommet mondial du développement durable

Inauguration du sentierécologique de Mbour, Sénégal

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Page 38: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

Au Maroc, des activités nouvelles se dévelop-pent sur les biotechnologies pour l’environne-ment, notamment sur la dépollution des résidusd’huilerie.

en Amérique latineL’IRD est présent dans huit pays latino-améri-cains. En 2002, les efforts ont été portés surl’aspect régional des activités.

Avec 23 projets en cours, dont près de la moitiéconcerne la région amazonienne, le Brésil demeu-re le principal partenaire de l’IRD dans la région.Un nouveau projet en halieutique a été mis enplace dans la région du Nordeste avec l’universitéfédérale du Pernambouc. La coopération régiona-le a été marquée par la tenue à Belem en sep-tembre du 6e atelier d’ECOLAB (réseau scientifiquesur les écosystèmes côtiers amazoniens). Une nou-velle convention cadre avec l’Entreprise brésiliennede recherche agropastorale (EMBRAPA) a été signéele 1er octobre 2002. En outre, en novembre, l’am-bassade de France et le Conseil national brésiliendu développement scientifique et technologique(CNPq) ont réuni à Brasilia les principaux acteurs dela coopération scientifique et technologique fran-co-brésilienne afin de mieux structurer leurséchanges.

Au Chili, les activités se sont renforcées dansquatre domaines : sciences sociales, sciences dela mer, paléoclimatologie et tectonique de lachaîne andine. En sciences de la mer, un impor-tant programme régional d’études des ressourcesmarines se développe avec l’université catholiquede Valparaiso. L’accord de coopération scientifique

et technique avec la Commission nationale chi-lienne de recherche scientifique et technologique(CONICYT) a été renouvelé pour six ans. Enfin, ilfaut signaler le regroupement en un même lieudes délégations régionales du ministère desAffaires étrangères, du CNRS et d’un bureau de lareprésentation de l’IRD.

Au Mexique, deuxième partenaire de l’IRD enAmérique latine, la coopération s’est enrichiede cinq nouveaux programmes : trois ensciences humaines et sociales, deux en sciencesde la terre et environnement. Une lettre d’in-tention a été signée en novembre avec leConseil national mexicain des sciences et tech-nologies (CONACYT) en vue de l’installation enFrance d’un “laboratoire mexicain extérieur”sur le thème des biotechnologies appliquées àl’agriculture et à l’environnement.

Au Costa Rica, la collaboration avec le Centre inter-national d’agriculture tropicale (CIAT) s’est poursui-vie. L’action concernant les ravageurs d’agrosys-tèmes tropicaux est en voie d’achèvement.

La Bolivie constitue la plus forte implantationde l’IRD en zone andine. Sur les treize projets encours, six concernent la santé. Une conventiona été signée avec l’université autonome JuanMisael Saracho de Tarija pour un programme endémographie. La contribution à la formations’est accrue, en particulier dans le cadre de laMaestria de sciences biologiques et biomédi-cales de l’université de San Andres, avec l’appuidu département “Soutien et formation” del’IRD. Enfin, les demandes de consultances de lapart des ministères boliviens ont considérable-ment augmenté.

En Colombie, l’activité porte sur la biodiversitéagricole et microbienne, sur les dynamiquesurbaines et sur les sociétés régionales dans lesnouveaux contextes identitaires et migratoires.Deux nouveaux projets viennent de débuter :l’un sur le riz avec le Centre international d’agri-culture tropicale (CIAT), l’autre sur la diversitémicrobienne des sources thermales avec l’uni-versité pontificale Javeriana.

En Équateur, avec treize programmes en cours,l’IRD a maintenu son niveau d’activité. Un col-loque international sur la teigne de la pomme deterre s’est tenu à Quito, co-organisé avec l’uni-versité catholique (PUCE), qui a débouché sur laproposition d’un projet international. Parailleurs, plusieurs publications ont été réaliséesdans le domaine des risques naturels : deuxcartes de risques volcaniques et un ouvrage inti-tulé “Enjeux du district métropolitain de Quito”.

<partenariat

Récolte de l’avoine sur l’Altiplano bolivien

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Page 39: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

Au Pérou, les sciences de la terre se sont ren-forcées dans le cadre de nouvelles conven-tions avec l’entreprise PERUPETRO etl’INGEMMET (Institut géologique, minier etmétallurgique) et avec une ouverture sur l’hy-drologie du bassin amazonien en coopérationavec le Service national de météorologie etd’hydrologie (SENAMHI). Enfin, une conventiona été signée avec le Centre de recherche, deformation, d’assistance et de promotion (CICAP)pour une étude de la situation de l’agriculturedans la région de Chiclayo. L’accord-cadre avecle Conseil national des sciences et technologies(CONCYTEC) a été renouvelé pour cinq ans enmai 2002. La formation à la recherche continueà occuper une place significative dans lesactions de l’IRD au Pérou.

en Asie En Asie, 26 unités de recherche de l’IRD sontengagées dans 28 programmes impliquant unequarantaine d’affectations et une vingtaine de

missions en 2002. L’institut est présent dans lapéninsule indochinoise (Laos, Thaïlande, Viêt-nam) ainsi qu’en Inde, au Sri Lanka, en Chine eten Indonésie.

Le département “Sociétés et santé” est présentdans chacun de ces pays et mobilise plus de lamoitié de l’effectif total des chercheurs de l’IRDtravaillant dans la région. Si le thème des mala-dies infectieuses est important en Thaïlande,celui des écosystèmes et ressources terrestresest dominant dans l’ensemble de la péninsuleindochinoise, tandis que des recherches surl’eau et le climat sont basées en Inde.

En Chine, deux équipes de l’institut ont répon-du à l’appel à propositions “Recherche enréseaux” (P2R) créé par le Programme chinois degestion des transformations sociales (MOST) etles ministères français chargés de la Rechercheet des Affaires étrangères. Une lettre d’intentiona été signée entre l’IRD et l’université Sun Yatsenà Canton en juin, ainsi qu’une convention decoopération associant l’université Lyon III.

Les recherches sont menées au sein du Centrefranco-chinois de sociologie de l’industrie et destechnologies.

En Inde, le comité mixte de la Cellule franco-indienne de recherche en sciences de l’eau(CEFIRSE) s’est réuni en octobre. L’étude de l’hy-drologie et de la climatologie des glaciers hima-layens (coopération IRD - université JawaharlalNehru) a suscité une mission en octobre.L’étude des systèmes de micro-finance au sud-est de l’Inde a démarré en avril avec l’affecta-tion d’un économiste à l’Institut français dePondichéry.

En Indonésie, un accord a été signé en maiavec l’agence pour la recherche du ministère dela Mer et des Pêches afin de poursuivre les tra-vaux sur la biodiversité et l’aquaculture des pois-sons-chats démarrées en 1996 sur financementeuropéen, sous le label Catfish Asia. ■

pays du Sud■

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Petit artisanat en Thaïlande

LE CHALLENGE PROGRAM “EAU ET ALIMENTATION”

FACE à la mondialisation de la recherche agronomique et pourrépondre aux attentes des bailleurs de fond, les centres duGroupe consultatif pour la recherche agricole internationale(CGIAR) ont lancé un certain nombre de Challenge Programs.

Ces programmes ont pour objectif de répondre à des défis mondiaux,dans des domaines qui se situent au cœur de la mission du CGIAR :production de biens publics mondiaux, allègement de la pauvreté,sécurité alimentaire. Ils associant étroitement les différents acteursconcernés : centres internationaux, structures nationales du Sud, ins-tituts du Nord et organisations non gouvernementales. Le premier deces programmes, lancé par l’Institut international de gestion des res-sources en eau (IWMI), a pour thème “Eau et alimentation”. En effet,

les contraintes sur la gestion de l’eau sont de plus en plus fortes. Aucours du vingtième siècle, la population humaine a été multipliée partrois, mais l'utilisation de l'eau potable par six, environ 80 % étantconsommés par l’agriculture. Le défi est de taille : produire plus denourriture avec moins d’eau et de façon acceptable à la fois sociale-ment et pour l’environnement.Le programme est structuré selon une double approche, thématiqueet géographique :- l’approche thématique se fait au travers de cinq thèmes derecherche : amélioration de la productivité de l’eau, bassins de cap-tage de montagne, systèmes aquatiques, gestion intégrée des bassinsversants, politiques nationales et institutions ;

- l’approche géographique met l’accent sur des zones où la res-sources en eau est soumise à de fortes contraintes et où les revenussont faibles. La phase I porte sur le fleuve Jaune, l’Indus-Gange, le Nil,le Karghe (Iran), le Mékong, le Saõ Francisco (Brésil), le Limpopo(Afrique du sud-est), la Volta (Afrique de l’ouest) et les bassins andins.Le budget initial de ce programme pour cinq ans est estimé à 82 mil-lions US $ dont 75 % sur fonds compétitifs, le reste étant réservé auxactivités de préparation, de suivi, de synthèse et de formation. L’IRD

est le seul organisme de recherche européen au sein du comité depilotage, qui a lancé un appel à propositions en décembre 2002.

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outre-merDans l’outre-mer tropical français

<partenariat

sur le continent sud-américainLa situation géographique du centre IRD deGuyane favorise une intense coopération régiona-le avec le Brésil, le Surinam et le Guyana. Le CELIA,unité mixte de recherche, développe par exemplede nombreux partenariats sur la gestion des situa-tions plurilingues en milieu scolaire et les difficultésd’apprentissage du français langue étrangère parles élèves guyanais.

Par ailleurs, l’IRD est impliqué avec ses partenairesdu C3I et les autres instituts de recherche présentsen Guyane dans la rédaction d’une offre derecherche, de valorisation et de formation du Pôleuniversitaire de Guyane (PUG).

en mer des CaraïbesLe centre IRD Martinique - Caraïbe comporte troislaboratoires. Ceux de pédologie (étude des sols) et de nématologie (étude des vers nématodes) travaillent en étroite collaboration avec les

partenaires du Pôle de recherche agronomique dela Martinique (PRAM), tandis que la troisième équi-pe, le laboratoire de sciences sociales, a pour par-tenaire l’université des Antilles et de la Guyane.

dans l’océan IndienDepuis le redéploiement en 2001 des activités ducentre IRD de La Réunion, les équipes en place sesont consolidées et ont constitué d’intéressantspartenariats.

Dans le domaine de la pêche et de l'environne-ment marin, les partenaires des unités derecherche Active (UR061), Cyano (UR099) et Thetis(UR109) sont les professionnels de la pêche hautu-rière réunionnaise, l’université de La Réunion, cellede Toulouse, l’ARVAM (Agence pour la recherche etla valorisation marines), l’IFREMER (Institut françaisde recherche pour l’exploitation de la mer), le CNES(Centre national d’études spatiales), laCommission thonière de l’océan Indien, la sociétéCLS (balises Argos) et la NASA.

Les unités de recherche qui travaillent dans ledomaine de la santé et des sciences sociales(UR029 et UR093) ont pour partenaires l’universitéde La Réunion et la DRASS (Direction régionale desaffaires sanitaires et sociales).

En 2002, l’IRD s’est

particulièrement investi

dans l’outre-mer tropical

français, notamment en

assurant la présidence du C3I,

comité de coopération de

quatre établissements de

recherche pour l'outre-mer

tropical français : CIRAD, IFREMER,

INRA et IRD. L’objectif est

d’apporter une expertise aux

autorités locales, de collaborer

avec les universités et les autres

organismes de recherche

qui y sont implantés et

d’ouvrir des partenariats

avec les pays voisins.

INAUGURÉ le 18 octobre 2002, le PRAM regroupe quatre établissements publics de recherche : le CEMAGREF

(Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement), le CIRAD (Centre de coopé-ration internationale en recherche agronomique pour le développement), l’INRA (Institut national derecherche agronomique) et l’IRD. Les recherches inscrites dans sa programmation, qu'elles soient trans-

versales ou finalisées par filières, se déclinent selon les thèmes suivants :- propriétés et structure des sols ;- protection des végétaux ;- agriculture et environnement ;- évolution socio-économique du monde agricole ;

- diversification végétale (ananas, banane,arboriculture fruitière, légumes…) ;

- production et santé animales.

LE PÔLE DE RECHERCHE AGRONOMIQUE DE LA MARTINIQUE (PRAM)

Paysage réunionnais

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Page 41: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

outre-merdans l’océan Pacifique

en Nouvelle-Calédonie

Principale implantation de l’institut dans lesDOM-TOM, le centre de Nouméa regroupe 13unités de recherche et 5 unités de service autourde nombreuses disciplines scientifiques. Certainessont impliquées dans des chantiers de recherche,par exemple sur les végétaux symbiotiques, lesthons tropicaux ou encore la biodiversité végétale.

Les partenaires sont des institutions françaises (uni-versité de Nouvelle-Calédonie, Institut agrono-mique calédonien, IFREMER, Institut Pasteur,CNRS…) ou de la région (secrétariat général de laCommunauté du Pacifique, University of the SouthPacific, CSIRO Organisation pour la recherche scien-tifique et industrielle du Commonwealth, Agenceuniversitaire de la francophonie, universitéd’Hawaï, université de Kyushu…).

Parmi les résultats des nombreux travaux derecherche, on peut citer par exemple les applica-tions liées à l’exploration des gisements de nickel(UR037). Ces recherches contribuent également àla réhabilitation des sites miniers par les processusde revégétalisation, un thème partagé par l’unitéde service ENBIOPAC (US001), qui conduit cinq pro-grammes dans le domaine de la biodiversité etde l’environnement terrestres dans le Pacifiquetropical, notamment sur les substances natu-relles terrestres et les savoirs traditionnels.

La pharmacochimie des substances naturellesmarines, elle, est étudiée par l’équipe du labo-ratoire commun à l’IRD (UR152) et à l’universitéde Nouvelle-Calédonie, en partenariat avecles Laboratoires Pierre Fabre. Un des objectifsest de trouver des molécules actives vis-à-visde certaines pathologies (paludisme,

dengue, cancer, maladies du système nerveux…)parmi les composés actifs produits par les inverté-brés marins.

L'unité mixte de recherche (UMR) Géosciences azurétudie par une approche multidisciplinaire les mou-vements de l'écorce terrestre et les risques associés,à Vanuatu, à Futuna et en Nouvelle-Calédonie.

Dans le cadre du programme national environ-nements côtiers (PNEC), l’UR103 a mené plusieurscampagnes à bord de l’Alis, navire océanogra-phique de l’IRD, pour étudier le transport des parti-cules d’origine terrestre et humaine, notammentdans les lagons de Nouméa et des Fidji. À Fidji, cestravaux de recherche sont conduits en coopérationétroite avec l’University of the South Pacific, sousl’égide de l’ambassade de France à Fidji.

L’étude de la variabilité climatique et des paléocli-mats est prise en charge respectivement parl’UR065 et par l’UR055 dans le cadre du program-me national d’étude de la dynamique du climat(PNEDC). Ces équipes étudient notamment l’inter-action entre l’oscillation climatique ENSO (El NiñoSouthern Oscillation) et l’environnement régionalpar l’analyse des coraux vivants.

Le Laboratoire de traitement d’images calédonien(LATICAL), unité de service commune à l’IRD (US140)et à l’université de Nouvelle-Calédonie, développedes systèmes d’information environnementauxpour la gestion durable des ressources en eau,notamment dans la province des îles Loyauté.

En archéologie, l’UR092 étudie l’implantationhumaine ancienne dans les milieux insulaires vol-caniques du Pacifique occidental et central.

Enfin, le centre de Nouméa joue également unrôle en matière de formation à la recherche enaccueillant étudiants et jeunes chercheurs fran-çais et étrangers. Intégrés dans les équipes, ils

bénéficient du statut de stagiaire, d’allocataire derecherche, de doctorant ou de post-doctorantselon leur niveau de formation.

en Polynésie française

Au-delà du C3I, les collaborations s'étendent àd'autres organismes de recherche, comme lemontre le partenariat scientifique et logistique éta-bli avec l’Institut Gustave Roussy de l’INSERM dansl’étude du cancer de la thyroïde. Par ailleurs, l’Alis,navire océanographique de l’IRD, a effectué plu-sieurs missions en Polynésie en 2002. ■

>

40 41

Revégétalisation enNouvelle-Calédonie

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Page 42: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

<partenariat

les unités mixtes de rechercheAu fil des ans, le partenariat avec les autres orga-nismes de recherche et les établissements d’en-seignement supérieur français a pris des formesde plus en plus variées et complémentaires.

La forme d’association la plus visible est la consti-tution d’unités mixtes de recherche (UMR), dontle nombre continue de croître. On en compte 17sur les 97 unités de recherche de l’institut, fin2002, dont 4 où l’IRD est le seul organisme derecherche. 13 UMR associent au moins une uni-versité et 5 une grande école (ENSAM ou ENS).

les instituts fédératifs de rechercheNés en 2000, les instituts fédératifs derecherche (IFR) regroupent des équipes et desmoyens scientifiques issus de différents orga-nismes de recherche et universités, initialementdans les sciences de la vie. L’extension de leurpérimètre d’action à l’environnement a permisune participation accrue de l’IRD, qui est main-tenant engagé dans dix IFR, impliquant directe-ment une trentaine de ses unités.

les observatoires des sciences de l’universQuatre observatoires des sciences de l’universassocient directement l’IRD aux universités et au CNRS : l’OSUG à Grenoble, l’observatoireMidi-Pyrénées à Toulouse, le centre d’océano-graphie de Marseille et l’observatoire océa-nologique de Villefranche-sur-Mer.

l’accueil sur poste de chercheursL’accueil sur poste de chercheurs et d’enseignants-chercheurs d’autres organismes de recherche

français et d’universités se fait sous trois formes :le détachement, la mise à disposition et la délé-gation. Dans tous les cas, l’IRD prend à sa char-ge le coût de l’expatriation des personnelsaffectés à l’étranger.

Cette année, l’institut a ainsi accueilli 48 cher-cheurs et enseignants-chercheurs extérieurs.

les relations avec l’EnseignementsupérieurL’institut s’attache à personnaliser ses relationsavec les établissements d’enseignement supé-rieur. Les chercheurs de l’IRD sont fortement impli-qués dans les trois cycles d’enseignement univer-sitaire, tant au titre de la formation initiale quecontinue. La plupart de ses unités de recherchesont reconnues comme équipes d’accueil pourla formation à la recherche et participent auxécoles doctorales. En 2002, 400 doctorants ontété encadrés par des chercheurs de l’institut. Ilfaut également souligner que l’IRD incite forte-ment ses chercheurs à obtenir l’habilitation à diri-ger des recherches, ce qui permet à un nombrecroissant d’entre eux d’obtenir également la qua-lification de professeur des universités.

les conventions de coopérationParallèlement à la création de nouvelles unités,l’institut établit depuis 1998 des conventions decoopération générale scientifique et techniqueavec les autres institutions françaises, afin demener des actions communes de recherche, desoutien aux équipes du Sud et de formationd’étudiants étrangers. Plus de 50 conventionssont actives à ce jour. ■

France métropolitaineEn France métropolitaine

LES OBSERVATOIRES DE RECHERCHE EN ENVIRONNEMENT

L’INSTITUT continue la mission d’ob-servatoire initiée voici une cinquan-taine d’années. Le lancement en2002 du projet “Observatoires de

recherche en environnement” (ORE) par le ministère chargé de la Recherche a for-tement mobilisé l’institut. Le comité decoordination des sciences de la planète etde l’environnement, instance nationaled’évaluation de la recherche, a validé 27projets d’ORE, dont 6 pilotés par l’IRD et 1copiloté avec l’INRA.Ces sept observatoires mobilisent une partsignificative des moyens humains de l’IRD :75 chercheurs, ingénieurs et techniciens

venant de 14 unités. Une douzaine d’uni-versités et d’organismes français et unequarantaine d’organismes issus des payspartenaires y sont associés. Les sites sontrépartis entre les tropiques, avec commethématiques prioritaires les ressources eneau, les sols et les climats. Ces obser-vatoires constituent un premier effort.L’association de l’IRD avec d’autres parte-naires nationaux et internationaux devraitpermettre, sur certains de ces ORE et dansdes nouveaux projets, d’aborder des thé-matiques liées aux sciences de la vie et à larecherche médicale ainsi qu’aux scienceshumaines et sociales.

Les serres du centre IRD de Montpellier

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Page 43: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

Bordeaux / Talence / Pessac- Maison des Suds : 3- Centre d’économie du développe-

ment, université Montesquieu : 1- Département de géologie et océano-

graphie, université Bordeaux I : 1Brest- Laboratoire de physique des océans,

université de Bretagne occidentale : 1Clermont-Ferrand- Laboratoire Magmas et volcans,

université B. Pascal : 2Grenoble / Le Bourget du Lac /Thonon-les-bains- Laboratoire d’études des transferts en

hydrologie, université J. Fourier : 11- Laboratoire de géophysique interne et

de tectonophysique / site de l’université de Savoie : 2/ site de l’université J. Fourier : 1

- Laboratoire de glaciologie et géophysiquede l’environnement, université J. Fourier : 2

- Agence nationale pour la valorisation dela recherche : 1

- Centre alpin de recherche sur les réseauxtrophiques des écosystèmes limniques,université de Savoie : 1

Lyon- Laboratoire d’écologie des hydrosystèmes,

université C. Bernard : 4- Laboratoire d’écologie microbienne,

université C. Bernard : 2

GIS, GIP, GDR, PROGRAMMES NATIONAUX ET RÉGIONAUX

Marseille / Aix-en-Provence- Institut fédératif de recherche de

biotechnologie agro-industrielle deMarseille, universités de Provence et de Méditerranée : 19

- Laboratoire population environnement,université de Provence : 15

- Centre d’océanologie de Marseille,université de Méditerranée : 5

- Laboratoire “Sociologie, histoire, anthro-pologie des dynamiques culturelles”,EHESS : 4

- Faculté de médecine, université deMéditerranée : 2

- Centre de formation et de recherche enmédecine et santé tropicales, universitéde Méditerranée : 1

- Groupement de recherche en économiequantitative d’Aix-Marseille, universitésde Méditerranée et d’Aix-Marseille : 1

- Laboratoire “Téléanalyse, espace etsociété” : 1

- Laboratoire “Temps, espaces, langages,Europe méridionale et Méditerranée”,université de Provence : 1

Montpellier- Maison des sciences de l’eau, université

Montpellier II : 18- Centre de biologie et de gestion des

populations : 10- Laboratoire d’étude des interactions

entre sol, agrosystème et hydrosystème,ENSAM : 7

- Cemagref : 6- Institut d’élevage et de médecine vétéri-

naire des pays tropicaux : 6- Laboratoire matières organiques des sols

tropicaux, CIRAD : 6- Laboratoire symbioses tropicales et

méditerranéennes, campus deBaillarguet : 6

- CIRAD Montpellier : 5- École nationale du génie rural, des eaux

et des forêts : 4- Centre d’écologie fonctionnelle évolutive,

université Montpellier II : 3- Agropolis : 2- Département des maladies infectieuses,

institut Bouisson-Bertrand : 1- Institut agronomique méditerranéen de

Montpellier, Centre international deshautes études agronomiques méditerra-néennes : 1

- Laboratoire génomes populations interactions adaptation, universitéMontpellier II : 1

- Laboratoire rétrovirus, universitéMontpellier I : 1

Nancy- Centre de recherches pétrographiques et

géochimiques : 1Nice / Villefranche-sur-Mer / Sophia Antipolis- Géosciences Azur, université Nice -

Sophia Antipolis : 11Pau- Université de Pau : 1Perpignan- Université de Perpignan : 2Sète- Centre de recherche halieutique méditer-

ranéenne et tropicale : 15St-Christol-lès-Alès- Laboratoire de pathologie comparée : 1Strasbourg- Institut de physique du globe,

université L. Pasteur : 2- Centre de géochimie de la surface,

université L. Pasteur : 1- Centre de géographie appliquée,

université L. Pasteur : 1Toulouse / Castanet Tolosan /Castres- Laboratoire “Mécanismes et transferts

en géologie”, université P. Sabatier : 14- Laboratoire d’études en géophysique

et océanographie spatiales, université P. Sabatier : 9

- Centre d’études spatiales de la biosphère, université P. Sabatier : 4

- Faculté de pharmacie, université P. Sabatier : 3

- GIP Medias France : 2- Groupement de recherches géodésiques

spatiales : 2- Laboratoire de biologie moléculaire

CNRS-INRA, Castanet Tolosan : 2- Laboratoire d’hydrobiologie, université

P. Sabatier : 1- Pierre Fabre Médicaments, Castres : 1

Paris / Île-de-France- Muséum national d’histoire naturelle : 18- Laboratoire d’Océanographie Dynamique

et de Climatologie, université P. & M. Curie : 12

- Centre d’études africaines : 8- GIS “Développement et insertion interna-

tionale” : 7- Laboratoire Populations, génétique et

évolution, CNRS Gif-sur-Yvette : 6- Centre d’économie et d’éthique pour

l’environnement et le développement,université Versailles St-Quentin-en-Yvelines : 5

- Centre “Population et développement”,Vincennes : 5

- Institut biomédical des Cordeliers,université P. & M. Curie : 5

- ENS Ulm : 3- Faculté de pharmacie, université

P. & M. Curie : 3- Centre d’étude de l’Inde et de l’Asie

du Sud : 2- Centre d’études et de recherches en

économie du développement, universitéParis X Nanterre : 2

- Laboratoire de minéralogie et de cristal-lographie, université P. & M. Curie : 2

- Agence française de l’ingénierie touris-tique :1

- Centre de recherche et de documenta-tion sur l’Amérique latine : 1

- CIRAD Paris : 1- Comité international de coopération

dans les recherches nationales en démographie : 1

- École française d’Extrême-Orient : 1- Faculté de pharmacie, université Paris

Sud : 1- Institut d’étude du développement éco-

nomique et social, université Panthéon-Sorbonne : 1

- Institut français d’urbanisme, universitéVincennes St-Denis : 1

- Institut national d’agronomie Paris-Grignon : 1

- Institut scientifique et technique de lanutrition et de l’alimentation, CNAM : 1

- Laboratoire “Langues et civilisations àtradition orale”, CNRS Villejuif : 1

- Laboratoire “Préhistoire et technologie”,CNRS Meudon : 1

- Laboratoire “Structure et fonctionnementdes systèmes hydriques continentaux”,université P. & M. Curie : 1

- Laboratoire d’écologie végétale,université Paris sud : 1

- Laboratoire des sciences du climat et del’environnement, CEA Gif-sur-Yvette : 1

- Laboratoire Géotropiques, universitéParis X Nanterre : 1

- Laboratoire inter-universitaire des sys-tèmes atmosphérique, université Paris XIIVal-de-Marne : 1

- Laboratoire Paléontologie et stratigra-phie, université P. & M. Curie : 1

- Maison René Ginouvès d’archéologie etd’ethnologie : 1

>

L’IRD EN MÉTROPOLE au 31 décembre 2002

42 43

L’IRD s’implique activement dans les associations de la communauté scientifiquefrançaise que sont les groupements d’intérêt scientifique (GIS), public (GIP)ou économique (GIE), les groupements de recherche et les programmespluridisciplinaires régionaux et nationaux.

ZONECO : inventaire des ressources marines et minérales de la zone économiqueexclusive de la Nouvelle-Calédonie

ZEPOLYF : zone économique de Polynésie française

PROGRAMMES RÉGIONAUX

PNEDC : étude de la dynamique du climatPROOF : processus biogéochimiques dans l’océan et fluxPNEC : environnement côtierPNRH : recherche en hydrologiePNRN : risques naturelsPNSE : sols et érosionPNTS : télédétection spatialeLITEAU : littoral

PROGRAMMES NATIONAUX

Marges : dynamique des marges continentales

GROUPEMENT DE RECHERCHE (GDR)

GROUPEMENTS D’INTÉRÊT SCIENTIFIQUE, PUBLIC OU ÉCONOMIQUE

GIS Aire développement : agence pour l’investissement dans la recherche à l’étranger

GIS Aquaculture : aquaculture tropicale et méditerranéenneGIS BRG : bureau des ressources génétiquesGIS CEPED : centre population et développementGIS DIAL : développement et insertion internationaleGIS Génoplante : génomique végétaleGIS IDDRI : institut du développement durable et des relations internationalesGIS Réseau Amérique latine : animation et diffusion de la recherche latino-

américaineGIS Sciences de l’eau : hydrobiologie, qualité et traitement de l’eau, hydrologie

quantitativeGIS SILVOLAB : étude des bases physiques et biologiques du fonctionnement

et de l’aménagement des écosystèmes forestiers tropicaux humides (application à la Guyane)

GIP ECOFOR : écosystèmes forestiersGIP MEDIAS France : réseau de recherche régionale sur les changements de

l’environnement global dans le bassin méditerranéen et l’Afrique subtropicaleGIP Mercator : prévision océanique et climatique GIP OST : observatoire des sciences et techniquesGIE GENAVIR : gestion de navires océanographiques

Page 44: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

l’Union européenneEn 2002, l’institut a coordonné ou participé à20 projets (contre 19 en 2001), principalementsur l’eau, la santé et les ressources vivantes.

Le programme-cadre de recherche et de déve-loppement (PCRD) reste la cible privilégiée del’institut, en particulier son programme INCO(coopération internationale), où 33 % des pro-jets présentés par l’IRD obtiennent un finance-ment. Lors des deux derniers appels à proposi-tions, l’institut a vu sept de ses projets retenus(cinq sur la santé et deux sur l’eau), dont quatrequ’il coordonne (deux en Afrique Noire et deuxdans les pays du bassin méditerranéen).

Dans le programme “Environnement et dévelop-pement durable”, quatre projets (trois sur l’eauet un sur la biodiversité) ainsi qu’une mesured’accompagnement sur l’eau ont été financés.

Dans le programme “Qualité de la vie et res-sources du vivant”, l’IRD coordonne deux projets(pêche et tuberculose) et participe à trois autres(pêche et biodiversité).

L’institut s’est naturellement mobilisé pour le lan-cement du 6e PCRD. La mission Europe a organisédes réunions d'information sur les thématiquesprioritaires et les modalités de réponse aux appelsd’offres. Elle a également mis en œuvre un sou-tien à la préparation des projets de recherche.D’ores et déjà, six projets ont été déposés lors desappels d’offres lancés à la fin 2002.

À la demande de la Commission européenne,l’institut a joué un rôle significatif lors de la confé-rence sur les relations entre l’Union européenneet les pays ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique) enmatière de recherche, qui s’est tenue en Afriquedu Sud, et l’une des unités de l’institut a réaliséune évaluation de la recherche marocaine.

les centres internationaux de recherche agricoleLa collaboration avec 9 des 16 centres du Groupeconsultatif de recherche internationale en agri-culture (CGIAR) a concerné 40 chercheurs. Parmiceux-ci, 27 étaient affectés dans un centre

international de recherche agricole (CIRA) et13 impliqués dans des “programmes navettes”ou dans l’un des deux nouveaux programmesmenés au sein de la plate-forme de rechercheavancée d’Agropolis à Montpellier : “pathogéniedu virus du riz” et “techniques d’analyse de larésistance à la bactériose du manioc”.

Cette collaboration s’est établie autour de plu-sieurs axes :

- le maintien des collaborations sur les ressourcesgénétiques (Amérique latine et Afrique) ;

- le renforcement des recherches sur les res-sources naturelles, en particulier dans le domai-ne de la gestion des eaux et des sols (essentiel-lement en Asie du Sud et du Sud-Est) ;

- le développement de “programmes navettes”visant à valoriser ou à approfondir, par des mis-sions croisées, les acquis d’un programme decollaboration réalisé avec un CIRA ;

- une implication accrue dans la formation dechercheurs locaux, contribuant ainsi au déve-loppement des capacités scientifiques locales età la promotion d’approches et de méthodolo-gies françaises (9 thèses de doctorat, 4 DEA etplusieurs stages).

Enfin, la coopération avec les CIRA a été marquéepar la mise en place d’une nouvelle forme de par-tenariat, les Challenge Programs, qui associentdavantage les acteurs du Sud et les organismesde recherche du Nord. L’IRD a joué un rôlemoteur dans la mise en place du premier d’entreeux, le programme Eau et alimentation, au seinduquel il est le seul organisme de recherche euro-péen représenté, et il participe activement à l’éla-boration de celui concernant l’Afrique. ■

L’institut continue

d’être un partenaire actif

de la commission européenne,

ainsi que des centres

internationaux de recherche

agricole avec notamment

le lancement des

Challenge Programs.

<partenariat

pays du NordDans les pays du Nord et avec les organisations multilatérales

JEUNES CHERCHEURS EUROPÉENS FORMÉS À L’IRD

J’AI EFFECTUÉ ma thèse de doctorat dans le cadred’une collaboration franco-italienne. Passionnéepar la recherche, j’ai demandé une bourse euro-péenne pour partir en post-doc dans un labora-

toire d’envergure internationale. J’ai commencé monstage à l’École des mines de Paris puis je suis arrivée àl’unité mixte de recherche Géosciences Azur, où j’ai tra-vaillé avec des chercheurs de l’IRD.Mes travaux portent sur l’imagerie sismique de la croûte

terrestre et ses applications à l’étude des zones àrisques. Sur le plan matériel, j’ai beaucoup apprécié lefait de disposer des moyens de travail appropriés. Deplus, j’ai été intégrée comme membre à part entière dansune véritable équipe, ce qui est essentiel en recherche.J’ai bénéficié d’un encadrement de haut niveau enmême temps que d’une véritable synergie avec mes col-lègues de travail. En outre, l’expatriation est un réel atoutpour débuter une carrière de chercheur aujourd’hui. ■

Jeune docteure en géosciences marines, Alessandra Ribodetti a bénéficié d'une boursede l’Union européenne pour son stage post-doctoral, au cours duquel elle a été encadréepar des chercheurs de l’IRD.

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Page 46: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

Ressources et pilotage de l’institut

■ Les moyens financiers 46

■ Les ressources humaines 48

■ Les systèmes d’information 50

■ L’évaluation 51

■ La déontologie et l’éthique 52

<

Page 47: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

Les activités de recherchemenées en 2002 et leur

valorisation se sontappuyées sur une impor-

tante mobilisation desressources financières et

des moyens humains.Cette dynamique s’inscrit

dans la programmationpluriannuelle du contrat

d’objectifs 2001-2004 signéavec l’État, pour lequel des

indicateurs de suivi ont été mis en place par

la délégation à l’évaluation et à la prospective.

Le plan de modernisationet de simplification admi-

nistrative a donné en 2002ses premiers résultats.

Dans ce cadre, un impor-tant schéma directeur des

systèmes d’informationvisant à moderniser

la gestion de l’institut estentré dans sa première

phase avec le projet SORGHO de gestion desressources humaines et

budgétaires. Par ailleurs,l’institut continue à

rénover son patrimoineimmobilier et à investir

dans les équipementsscientifiques.

moyens financiersE BUDGET PRÉVISIONNEL de l’institut pourl’année 2002 s’établit à 193,6 M€

(millions d’euros) en dépenses et179,9 M€ en recettes, l’équilibre étantassuré par un prélèvement sur le fondsde roulement, destiné notamment à

financer la première phase du schéma directeurdes systèmes d’information.

La clôture des comptes fait apparaître un montanteffectif de dépenses de 177,7 M€ et un montantde recettes de 176,1 M€, le prélèvement sur lefonds de roulement étant donc de 1,5 M€.

les ressourcesLe budget de l’institut est bâti à partir de deuxsources de financement : les subventions de l’État, d’une part, et d’autre part les recettes, enparticulier sur conventions de recherche.Le montant des recettes inscrites au budgetétait fixé à 179,95 M€. Les recettes constatéesse sont élevées à 176,14 M€.Le montant de la subvention de l’État s’est élevéà 162,86 M€. Les recettes sur conventions derecherche ont représenté 11 299 583 € pourune prévision de 11 756 868 €, et les recettesdiverses se sont établies à 1 483 837 € pourune prévision de 1 639 092 €.L’institut a reçu une subvention de fonctionne-ment inscrite au titre III de la loi de finances d’unmontant de 135 569 977 €, affectés à la rému-nération du personnel, aux bourses d’accueil, àla formation permanente et à l’action sociale.La subvention d’investissement inscrite au titre VI du budget de l’État et reçue par l’instituts’élève à 27 295 902 €.Les recettes sur conventions de recherche sontgérées en ressources affectées aux unités derecherche et de service : le montant des crédits

ouverts aux unités est directement lié auxrecettes issues de ces conventions. Le budgetalloué aux unités de recherche en 2002 a ainsiété fixé à partir d’une prévision de recettes de12,4 M€. Le taux de réalisation de cette prévi-sion est de 95,09 %.

les dépensesLe budget de l’institut a été affecté à hauteur de70 % à la rémunération du personnel, soit126,8 M€, dont 116,9 M€ pour le personneltitulaire.

Comme l’année précédente, le budget 2002témoigne de la volonté de l’IRD d’accorder desmoyens croissants au soutien de base des unités(voir tableau 2 ci-contre).

Les crédits d’actions incitatives illustrent l’enga-gement de l’institut auprès des partenaires quesont les autres organismes de recherche françaiset les organismes internationaux. En 2002, l’IRDa ainsi contribué à l’activité de sept pro-grammes de recherche nationaux, à hauteur de427 000 €. L’institut est également membre dedivers groupements d’intérêt scientifique, éco-nomique ou public (GIS, GIE, GIP), auxquels il aparticipé à hauteur de 262 000 €.

En outre, l’IRD a contribué à l’institut fédératif derecherche “Environnement et gestion de l’espa-ce régional” à hauteur de 50 000 €, et au diffé-rents réseaux à hauteur de 53 000 €.

L’institut a assuré la rénovation du bâtiment dechimie du centre de Cayenne et a poursuivi laréalisation de serres sur le centre deMontpellier. Les aménagements du labora-toire d’épidémiologie génétique ont étéégalement réalisés. Il reste à conduirel’extension du centre de biologie et

de gestion des populations et à verser la partici-pation de l’institut à l’extension des locaux del’école supérieure d’ingénieurs de Luminy quidoivent accueillir l’institut fédératif de recherchede biotechnologie agro-industrielle de Marseille(IFR IBAIM).

L’institut a également acquis un équipement degénotypage et un séquenceur, et doit participerà l’acquisition d’un spectromètre de masse pourun montant de 305 000 €, en collaborationavec le CNRS et le CEA.

A noter enfin, l’engagement des premières opé-rations liées au schéma directeur des systèmesd’information (SDSI). Le projet SORGHO de ges-tion des ressources humaines et budgétaires afait l’objet d’un marché d’assistance à maîtrised’ouvrage. L’appel d’offre est en cours en 2003.Les dépenses à ce titre se sont élevées en 2002à 2,3 M€. ■

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Les moyens financiers

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Page 48: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

<ressourcesOrigine M€

Département “Milieux et environnement” 2,19Département “Ressources vivantes” 3,16Département “Sociétés et santé” 3,21Département “Expertise et valorisation” 0,28Département “Soutien et formation” 0,16Délégation à l’information et à la communication 0,12Partenaires (Union européenne, groupements d’intérêt scientifique, etc.) 2,67

TOTAL GÉNÉRAL 11,79

Origine des recettes sur convention de recherche, en M€Tableau 1

Travaux immobiliers, gros équipements et actions incitatives 1,54Actions d’interventions sur programmes 10,77Moyens indirects et logistiques 20,59dont : - budget de fonctionnement des centres 7,97

- siège et administration 6,78- charges générales (baux, assurances, voyages d’affectation) 2,93- expertise, valorisation, information et communication scientifique 2,22- financement du SDSI (schéma directeur des systèmes d’information) 0,69

Soutien de base aux unités de recherche 13,44Réserves et provisions réglementaires 0,03

TOTAL 46,37

Dépenses de fonctionnement et d’investissement, en M€Tableau 4

Thématiques et départements de rattachement Crédits de Équipements soutien mi-lourds

La croûte terrestre : évolution et risques naturels 1,27Environnements continentaux, côtiers et marins 0,61Les climats : variabilité et impact 0,88 0,20L’eau : ressources et gestion durable 0,87Total département “Milieux et environnement” 3,63 0,20Biodiversité agricole et microbienne 2,10Écologie aquatique et halieutique 1,23Écosystèmes et ressources terrestres 1,25 0,02Total département “Ressources vivantes” 4,58 0,02Dynamiques urbaines 0,24L’homme dans son environnement 0,46Identités et représentations 0,31Politiques de développement et mondialisation 0,38Interactions sociétés-santé 0,47Grandes endémies 1,26 0,15Total département “Sociétés et santé” 3,12 0,15

TOTAL GÉNÉRAL 11,33 0,37

Crédits affectés aux unités de recherche, par thématique scientifique, en M€Tableau 2

Rémunérations des personnels statutaires 92,29Charges sociales 26,14Personnel régi par des conventions collectives 6,05dont : - personnel de recrutement local 4,40

- autres (marins, CES/CEC) 1,65Personnels temporaires (allocataires, stagiaires, vacataires, CSN/VAT) 1,75Formation permanente 1,21Action sociale 0,85Soutien au partenariat 2,44Taxes et provisions réglementaires 1,15

TOTAL 131,88

Dépenses de personnel, en M€Tableau 3

Origine des ressources sur contrats de recherche

Répartition géographique des dépenses de fonctionnement et d’investissement

Afrique etocéan Indien

21 %

Figure 2

RessourcesFigure 1

Figure 3

Subventiondu titre III

76 %

Ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche

27 %

Ministère des Affaires étrangères

6 %

Autres ministères et établissements publics français

30 %

Autres ressources8 %

Institutionsinternationales

5 %

Autres partenaires(publics et privés)

9 %

Union européenne

23 %

Subventiondu titre VI

16 %

France métropolitaine

49 %

DOM-TOM

12 %

Autres pays

2 %

Amérique latine

11 %

Asie & Pacifique

5 %

Page 49: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

ressources humainesPar ailleurs, 37 chercheurs et 18 ingénieurs ettechniciens de l’IRD ont fait valoir leurs droits àla retraite.

Au 31 décembre, 501 personnes travaillaienthors métropole, dont 70 % en Afrique ou dansles DOM TOM. 58,6 % d’entre eux sont deschercheurs, dont 42,3 % se trouvent enAfrique, 25,6 % en Amérique latine, 20,8 %dans les DOM TOM, 9,6 % en Asie et 1,7 %dans les pays du Nord. La baisse du nombre depersonnels hors métropole enregistrée en2002 est due à des départs en retraite d’ingé-nieurs et techniciens non encore remplacésdans leur poste.

La population jeune est plutôt féminine, alorsqu’on constate une majorité d’hommes à par-tir de 41 ans. L’IRD compte 36,1 % de femmesdans ses effectifs, contre 33,7 % en 2001. Ellessont 18,3 % chez les chercheurs contre 16 %en 2001 et l’augmentation est sensible à tousles niveaux d’emplois. Un léger rajeunissementest observé sur l’ensemble du personnel titulai-re. L’âge moyen global est de 45,8 ans, soit47,7 ans pour les chercheurs, 44,1 pour lesingénieurs et 43,5 pour les techniciens.

l’emploi des ingénieurs et techniciensUn groupe de travail composé de représentantsdu personnel et de la direction générale a étéconstitué afin de proposer des pistes d’amélio-ration des carrières des ingénieurs et techniciensà l ’ IRD. La mise en p lace du référent ie lReferens des emplois-types de la recherche etde l’enseignement supérieur a nécessité desactions de communication interne. Referens

est progressivement intégré dans tous les pro-cessus de gestion des ressources humaines(mobilité, formation, évaluation…).

Une étude sur les métiers à l’IRD a été lancéeet doit se poursuivre jusqu’à 2004, dans le butd’améliorer la gestion des ressources humaineset de permettre une réelle gestion prévisionnelledes emplois et des compétences des ingénieurset des techniciens.

la réduction du temps de travailLe 1er janvier 2002 est la date effective de lamise en place du dispositif d’aménagement etde réduction du temps de travail. Une enquêtemenée en fin d’année montre qu’aucune diffi-culté pouvant remettre en cause l’organisationdu travail choisie à l’IRD n’a été relevée. 90 %des agents de l’IRD ont choisi de ne pas modifierleur temps de travail hebdomadaire et de béné-ficier de jours RTT.

le dialogue social Outre les réunions statutaires et la mise enplace du groupe de travail sur l’emploi desingénieurs et techniciens, la direction généralerencontre deux fois par an chacune des orga-nisations syndicales représentatives afin deprésenter les grandes orientations de l’institutet de répondre aux interrogations des person-nels via leurs représentants.

la formation permanenteLe budget alloué à la formation permanente aretrouvé son niveau de 2000 avec 1,2 millions

d’euros. 90 % des demandes de formationssont des demandes individuelles. 51 % desdemandes individuelles et 84 % des demandescollectives ont été accordées en 2002.

les missions de longue duréeLe budget d’expatriation étant contraint, unenouvelle procédure a été mise en place pourpermettre à un nombre toujours aussi grandde chercheurs, d’ingénieurs et de techniciensd’être présents dans les pays du Sud : ils peuventdésormais bénéficier de missions d’une duréesupérieure à trois mois. Les enseignants-chercheurs travaillant dans les unités de l’IRD sontégalement pris en charge. Au 31 décembre, 33chercheurs, ingénieurs ou techniciens onteffectué 37 missions longue durée. ■

EN 2002, le nombrede postes budgé-taires a augmentéde 1634 à 1654.Conjuguées à 22t r a n s f o r m a t i o n s

d’emploi, ces 20 créations sontune réponse à la volonté del’institut d’améliorer la situa-tion des ingénieurs et techni-ciens, et de mettre un plusgrand nombre de compétencesà la disposition des unités derecherche. Les chargés derecherche bénéficient égale-ment de mesures augmentantles possibilités d’accéder à ladirection de recherche.

En 2002, 40 chercheurs et 51ingénieurs et techniciens ontrejoint l’IRD par voie deconcours externes. Au 31décembre 2002, et en netteprogression par rapport à2001, l’IRD compte 33 ensei-gnants-chercheurs ou cher-cheurs d’autres organismes derecherche accueillis en déta-chement, auxquels s’ajoutent15 mis à la disposition parleur établissement, affectéshors métropole. Les person-nels recrutés localement(412) contribuent toujourstrès largement au fonction-nement de l’institut.

48 49

>

Les ressources humaines

Sensibilisation des agents de l’IRD aux conditions de recherche en Afrique

© IR

D/M

. Fr

omag

et

Page 50: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

Pyramide des âges des personnels titulaires

Répartition géographique des effectifs

1997 1998 1999 2000 2001 2002

Chercheurs 45,6 45,5 41,1 36,9 39,9 38,8

Tous personnels confondus 40,2 39,0 36,0 32,3 34,5 32,2

NonZone Titulaires titulaires Total %

Métropole 1 053 53 1 106 52,7

DOM-TOM 191 61 252 12,0

Afrique (y compris Proche-Orient) 175 366 541 25,8

Amérique latine 95 45 140 6,7

Asie & Pacifique 34 19 53 2,5

Pays du Nord 6 0 6 0,3

Total 1 554 544 2 098 100

Répartition géographique du personnelTableau 3

Évolution du taux d’affectation hors métropole du personnel titulaire, en %Tableau 4

Catégorie Hommes 63,9 % Femmes 36,1% TotalChercheurs 627 81,7 140 18,3 767

Ingénieurs 199 54,2 168 45,8 367

Techniciens 160 39,3 247 60,7 407

Administratifs 7 53,8 6 46,2 13

Total 993 - 561 - 1 554

Répartition des personnels titulaires par catégorie et par sexeTableau 2

1997 1998 1999 2000 2001 2002

Chercheurs 823 823 830 832 831 833

Ingénieurs 331 338 347 355 371 393

Techniciens 260 260 310 350 421 417

Administratifs 195 188 140 98 11 11

Total 1 609 1 609 1 627 1 635 1 634 1 654

Effectifs budgétairesTableau 1

nombre de personnes

Femmes Hommes

65----

60----

55----

50----

45----

40----

35----

30----

25----

01030 20 0 10 20 30 40 50

âge

DOM-TOM

12,0 %

Asie & Pacifique

2,5 %

Afrique y comprisProche-Orient

25,8 %

Pays du Nord

0,3 %

Métropole

<ressources

Figure 2

Répartition des personnels titulaires par commissionFigure 1

Figure 3

S2 Sciences biologiques et médicales

13,9 %

S1 Sciences physiques et chimiques de l’environnement planétaire

13,6 %

Sans commission

2,0 %

A1 Ingénierieet expertise

17,2 %

A2 Administrationet gestion

25,0 %

S3 Sciences des systèmesécologiques

15,1 %

52,7 %

Amérique latine

6,7 %

S4 Sciences humaines et sociales

13,2 %

Page 51: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

systèmes d’informationLa volonté de moderni-

sation de son administra-

tion a conduit l’IRD à une

réflexion globale sur son

système d’information.

Cette démarche, prise en

compte dans le contrat

pluriannuel 2001-2004

entre l’État et l’IRD, a mené

à l’élaboration d’un sché-

ma directeur des systèmes

d’information, approuvé

en novembre 2001 par

les ministères de tutelle,

le ministère du Budget et

le conseil d’administration

de l’institut.

50 51

>

Les systèmes d’information

ressources

© IR

D/J

. D

elvi

gne

CE SCHÉMA DIRECTEUR, dont les premierséléments ont été mis en place en2002, prévoit la constitution d’unsocle organisationnel, technique etfonctionnel, sur la base duquel sedéploieront des solutions métier.

Les équipes de la délégation aux systèmes d’in-formation ont été réorganisées et renforcéesdans cet objectif. Un pilotage resserré a été misen place, ainsi qu’un suivi semestriel avec leconseil d’administration de l’institut et sesministères de tutelle. Le lancement du schémadirecteur a également fait l’objet d’une largecommunication interne.

Le plan d’évolution de l’architecture fonction-nelle a été défini, de même que celui de l’archi-tecture technique informatique, qui prend encompte la répartition géographique mondialede l’institut. L’assistance de proximité offerteaux utilisateurs est renforcée par la mise enplace d’un service d’infogérance bureautique.

Parmi les projets métier, le projet SORGHO,lancé en 2002, vise à refondre les systèmesd’information de gestion de la paie, des res-sources humaines et des finances. La mise enœuvre d’une solution intégrée, évolutive etinteropérable avec celles des autres établisse-ments de recherche permettra une circulationde l’information intra et inter-établissements etdotera l’institut d’un outil de pilotage adapté àses missions. L’identification, dans le cahier descharges, d’un module de gestion des moyensalloués aux projets a pour vocation de fédérerles ressources, tant externes qu’internes. Ils’inscrit ainsi dans l’objectif de l’institut dejouer un rôle de pivot dans la recherche pour ledéveloppement.

Il faut également signaler la création d’un“comité des indicateurs”, où utilisateurs etinformaticiens travaillent sur la sélection desdonnées alimentant les indicateurs descriptifs et de pilotage, notamment ceux du contrat

quadriennal. Par ailleurs, des ateliers de réflexionsur des thématiques d’informatique scientifiqueont été mis en place, notamment sur la consti-tution, l’exploitation et la conservation desbases de données.

Sur le plan de la modernisation des services,l’année a vu la ré-informatisation de la photo-thèque de l’institut (20 000 photos) et le com-mencement de celle des centres de documenta-tion. L’élaboration du portail web vers la pro-duction scientifique de l’institut se poursuit,contribuant à la valorisation de ses activités.

Enfin, des outils de facilitation sont actuelle-ment expérimentés, qui tiennent compte de laréalité des déplacements et de la dispersiongéographique du personnel (outils de nomadis-me) ainsi que de la nécessité du travail en com-mun (visioconférence et outils de travail colla-boratifs : partage et révision de documents,agenda partagé, espaces projets, forums, ges-tion de la connaissance, etc.). ■

Page 52: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

les évaluations individuellesDans le cadre de l’évaluation biennale de l’acti-vité des chercheurs, les commissions scienti-fiques ont examiné près de 300 dossiers indivi-duels au cours de l’année. Elles ont égalementévalué les dossiers pour un changement degrade de 3 chargés de recherche de deuxièmeclasse, pour un avancement à la première clas-se, 39 directeurs de recherche deuxième classepour l’avancement à la première et 13 direc-teurs de recherche de première classe pour unavancement à la classe exceptionnelle.

D’autre part, les commissions scientifiques sec-torielles ont examiné les activités des ingénieurset techniciens au sein de leur structure, en s’ap-puyant sur les travaux de la commission admi-nistration et gestion, ce qui constitue uneapproche nouvelle à l’IRD.

Les commissions ont également évalué les nou-veaux projets de recherche présentés. Il s’agitessentiellement d’unités mixtes de recherche.Sur les 20 projets présentés, 11 se rapportaientà de nouvelles unités, qui ont été évaluées surdossier et sur site, tandis que 9 concernaientdes unités en renouvellement selon le calendrierdu plan quadriennal des universités.

les concours de recrutementde chercheurs Au cours de leur session d’automne, les com-missions ont également participé à la phased’admissibilité des concours de recrutement deschercheurs de l’institut. La campagne de recru-tement 2002 s’est caractérisée par l’ouverture

de 21 postes de directeur de recherche (DR) etde 25 postes de chargé de recherche (CR). Sil’essentiel des 99 inscrits aux concours DRétaient issus de l’institut, une grande majoritédes 296 candidats pour les postes CR n’avaientpas de lien avec lui. De même, seulement 18 %des candidats avaient effectué leur thèse ausein d’un laboratoire de l’IRD. Ces chiffres sontune indication de l’image positive de l’institut àl’extérieur et de l’attractivité des thématiquesde recherche pour le développement auprès desjeunes scientifiques.

Une enquête réalisée auprès des candidats arévélé un certain nombre d’informations : lessciences sociales ont enregistré le plus grandnombre de candidatures ; parmi les jeunes, lespostes de chercheurs ont attiré autant leshommes que les femmes, ces dernières étantplus nombreuses en sciences biologiques etmédicales, ainsi qu’en sciences sociales.L’enquête a également permis de mieux préciserle profil des candidats, dont plus de 70 % ontdéjà collaboré avec un laboratoire européenautre que français. Enfin, parmi ceux qui onteffectué un post-doctorat, 40 % l’ont réalisé àl’étranger.

les indicateursLa délégation à l’évaluation et à la prospective aélaboré le document des indicateurs de l’IRD quia été présenté au conseil d’administration et qui accompagne le contrat pluriannuel de l’ins-titut. Il regroupe un certain nombre d'indica-teurs permettant de qualifier et, le cas échéant,de quantifier les divers modes d’intervention, et

donc de suivre leur évolution temporelle.L’observation récurrente du niveau de ces indi-cateurs et de leurs tendances évolutives permettra de suivre la réalisation par l’IRD deses engagements contractuels. Les grandesrubriques prises en compte pour établir les indi-cateurs sont les suivantes : présence territorialede l’institut, politique scientifique, coopérationinter-institutionnelle, déontologie et éthique,emploi, soutien-formation des communautésdu Sud, information, communication, expertiseet valorisation. ■

évaluationLa délégation à l’évaluation

et à la prospective

a organisé les évaluations

des personnels et des structures

de l’institut, en apportant

son appui aux commissions

et au conseil scientifique.

La délégation a également suivi

les concours de recrutement

des chercheurs et élaboré

des indicateurs d’activité.

L’évaluation

<pilotage

© IR

D/M

. Bo

urno

f

Page 53: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

Dominique Lecourt,

nouveau président

du comité consultatif

de déontologie

et d’éthique de l’IRD

(CCDE), a conduit en juin

la première session

plénière, au cours de

laquelle ont été données

les grandes orientations

concernant

le fonctionnement et

les actions du comité,

rendues possibles

par l’arrivée d’une

chargée de mission.

déontologieT

ROIS SESSIONS PLÉNIÈRES sont organiséeschaque année pour assurer une réellecontinuité. Le comité rencontre àchaque fois un directeur de départe-ment ou de service afin de mieuxconnaître les activités de l’IRD et les

questions déontologiques et éthiques qui leursont liées. Lors de sa session d’octobre, le comitéa ainsi rencontré la directrice du département

“Expertise et valorisation”. Le dialogue s’est ins-tauré dans trois directions : le choix des experts etles conditions de leur travail, les règles et rela-tions de travail avec les consultants privés, le rôleet l’utilité des brevets.Pour faire émerger les préoccupations éthiquesqui existent sur le terrain et les intégrer dansl’élaboration d’un guide des bonnes pratiquesqui doit refléter la contribution de tous, le comité

a entrepris de rencontrer les personnels de l’IRDet les partenaires de l’institut dans leur environ-nement professionnel.

Un site web (www.ird.fr/ccde) a été créé pourfaire connaître le rôle du comité et les pistes deréflexion en cours, assurer la visibilité de sesactions et favoriser les échanges avec la com-munauté scientifique.

Le comité portera en particulier sa réflexion versses homologues des autres établissements, etbénéficiera de la leur. Il organisera avec euxle travail portant sur des préoccupations communes. ■

La déontologie et l’éthique

52 53

>

DÈS LE MOIS D’OCTOBRE, le comité a participé au premiercolloque inter-organismes sur les démarcheséthiques des organismes de recherche. Il a aussi étéco-organisateur du premier atelier francophone

“Éthique et qualité en recherche clinique” avec, entre autrespartenaires, l’INSERM (Institut national de la santé et de larecherche médicale), l’espace éthique de l’Assistance publique -Hôpitaux de Paris, la Pan African Bioethics Initiative, l’Agencenationale de recherche sur le sida et l’Institut Pasteur.©

IRD

Page 54: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

<annexes© IRD/P. Laboute

Page 55: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

Président Jean-François Girard

Représentants des ministères de tutelle

Ministère de la Jeunesse, del’Éducation nationale et de Michel Eddi Adjoint à la directrice de la Recherchela Recherche Pierre Méry Conseiller scientifique

Ministère des Affaires étrangères- Coopération Mireille Guigaz Directrice du Développement et de la Coopération technique

Ministère des Affaires étrangères Elisabeth Beton-Delègue Directrice de la Coopération scientifique et de la Recherche

Ministère de l’Économie, desFinances et de l’Industrie Philippe Court Direction du Budget

Ministère de l’Outre-Mer Alain Puzenat Adjoint au directeur des Affaires économiques, sociales et culturelles de l’outre-mer

Personnalités extérieures Monique Capron Présidente du conseil d’administration de l’INSERM

Marion Guillou Directrice générale de l’INRA

Pascale Joannot Responsable du chantier de rénovation des collections au Muséum national d’histoire naturelleHélène Lamicq Professeure à l’université Paris XII - Val-de-MarneBenoît Lesaffre Directeur général du CIRAD

Souad Lyagoubi Ancienne ministre de la Santé de TunisieGérard Mégie Président du conseil d’administration du CNRS

Jean-Michel Severino Directeur général de l’Agence française de développement

Représentants du personnel Didier Brunet SNPR-FO, pédologue, BrasiliaAlain Froment SNCS-FSU, médecin, OrléansPascal Grébaut SNTRS-CGT, technicien biologiste, MontpellierPatrick Le Goulven SNPR-FO, hydrologue, MontpellierJacques Lombard STREM-SGEN-CFDT, anthropologue, BondyIrène Salvert STREM-SGEN-CFDT, responsable de la formation permanente, Paris

C O N S E I L D ’ A D M I N I S T R A T I O N au 1er juillet 2003

>

54 55

Page 56: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

<annexesC O N S E I L S C I E N T I F I Q U E E T C O M M I S S I O N S au 1er juillet 2003

PrésidentDominique Lecourt Professeur de philosophie à l’université Paris VII

Personnalités originaires de pays en développement ou émergents

Rafael Loyola Diaz Directeur général du Centro de Investigaciones yEstudios Superiores en Antropologia Social (CIESAS),Mexique

Isabelle Ndjole Présidente d’honneur du Forum for African Women Assouho Tokpanou Educationalists Cameroon (FAWECAM), Cameroun

Personnalités scientifiques françaises

Marcel Jollivet Directeur de recherche émérite au CNRS

Jacques Weber Directeur de l’Institut français de la biodiversité, Paris

Membres du personnel IRD

Francis Kahn Représentant de l’IRD en ÉquateurMarie-Lise Sabrié Responsable du secteur culture scientifique à la

délégation à l’information et à la communication, ParisFrançois Simondon Directeur de l’unité de recherche Épidémiologie et

prévention (UR024), Montpellier

COMITÉ CONSULTATIF DE DÉONTOLOGIE ET D’ÉTHIQUE (CCDE)

au 1er juillet 2003

PrésidentAlain Dessein Directeur de recherche à l’INSERM, génétique et immunologie

Vice-présidentBernard Dreyfus Directeur de recherche à l’IRD, microbiologie et symbioses

Délégation permanenteMembres élusMichel Brossard Chargé de recherche à l’IRD, pédologieBernard Dupré Directeur de recherche au CNRS, géochimieMichel Lardy Ingénieur de recherche à l’IRD, géophysique

Membres nommés par le directeur généralAlain Dessein Directeur de recherche à l’INSERM, génétique et immunologieBernard Hubert Directeur de recherche à l’INRA, agronomie et environnementJean-Luc Piermay Professeur à l’université Strasbourg I, géographie

Membres nommésRobert Barbault Professeur à l’université Paris VI, écologieFrancine Casse Professeure à l’université Montpellier II, biologie végétale et génétiqueAlain Dessein Directeur de recherche à l’INSERM, génétique et immunologieBernard Dupré Directeur de recherche au CNRS, géochimieJean-Jacques Gabas Maître de conférence à l’université Paris XI, économieMarc Gaborieau Directeur de recherche au CNRS et directeur d’étude à l’EHESS, anthropologieBernard Hubert Directeur de recherche à l’INRA, agronomie et environnementLouis Legendre Directeur du laboratoire d’océanographie à Villefranche-sur-Mer, océanographie biologiqueHervé Le Treut Directeur de recherche au laboratoire de météorologie dynamique, physique de l’atmosphèreAchille Massougbodji Professeur à l’université de Cotonou (Bénin), parasitologieMarie-Claude Maurel Professeure à l’EHESS, géographieJean-Bernard Minster Professeur à l’université de Californie, géophysiqueJean-Luc Piermay Professeur à l’université de Strasbourg I, géographieAlain Prinzhofer Docteur d’État, Institut français du pétrole, géochimie

Membres élusCollège I : Directeurs de recherche de l’IRD

Bernard Dreyfus microbiologie et symbioses Pierre Peltre géographieChristian Lévêque hydrobiologie et environnement Bernard Pontoise géophysiqueAlain Mounier économie Christian Valentin pédologie

Collège II : Chargés de recherche de l’IRD

Michel Brossard pédologie Jean-François Guégan sciences de la santéJean-François Etard épidémiologie Bernard Pelletier géologieOlivier Grunberger pédologie Josiane Seghieri écologie

Collège III : Ingénieurs, techniciens et administratifs de l’IRD

Anne Glanard Ingénieure d’étude, documentation Francis Sondag Ingénieur deMichel Lardy Ingénieur de recherche, géophysique recherche, géologie

Présidents des commissions scientifiques sectorielles (CSS)et des commissions de la gestion de la recherche et de ses applications (CGRA)

Michel Diament CSS1 Sciences physiques et chimiques Rémi Pochat CGRA1de l’environnement planétaire Ingénierie et expertise

Jean-Paul Geiger CSS2 Sciences biologiques et médicalesGérard Fabres CSS3 Sciences des systèmes écologiques Jean-Claude CGRA2Emmanuel Grégoire CSS4 Sciences humaines et sociales Bessemoulin Administration et gestion

Page 57: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

>

56 57

ORGANIGRAMME GÉNÉRAL DE L’IRD au 1er juillet 2003

ORGANIGRAMME DES SERVICES CENTRAUX au 1er juillet 2003

Page 58: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

<annexes

F R A N C E M É T R O P O L I T A I N ES I È G E

213, rue La Fayette, 75480 Paris Cedex 10Tél. : +33 (0)1 48 03 77 77Fax : +33 (0)1 48 03 08 29www.ird.fr

C E N T R E D ’ Î L E - D E - F R A N C EAlain Morlière32, avenue Henri-Varagnat93143 Bondy cedexTél. : +33 (0)1 48 02 55 00Fax : +33 (0)1 48 47 30 [email protected]

C E N T R E D E B R E T A G N EClaude RoyBP 70 - 29280 Plouzané CedexTél. : +33 (0)2 98 22 45 01 Fax : +33 (0)2 98 22 45 14 [email protected]

C E N T R E D E M O N T P E L L I E RJean-Claude Prot 911, avenue Agropolis - BP 64501 -34394 Montpellier Cedex 5Tél. : +33 (0)4 67 41 61 00 Fax : +33 (0)4 67 41 63 30 [email protected] www.mpl.ird.fr

C E N T R E D ’ O R L É A N SYveline PoncetTechnoparc - 5, rue du Carbone 45072 Orléans Cedex 2 Tél. : +33 (0)2 38 49 95 00 Fax : +33 (0)2 38 49 95 10 [email protected]

D É P A R T E M E N T S E T T E R R I T O I R E S D ’ O U T R E - M E RG U YA N E

Georges Henri SalaBP 165 - 97323 Cayenne Cedex Tél. : +33 (0)5 94 29 92 92 Fax : +33 (0)5 94 31 98 55 [email protected]

M A R T I N I Q U E - C A R A Ï B E SDaniel BarreteauZone Acajou-Californie,Immeuble S.E. Minou 97232 Le LamentinTél. : +33 (0)5 96 39 77 39 Fax : +33 (0)5 96 50 32 61 [email protected]

N O U V E L L E - C A L É D O N I EChristian Colin(délégué IRD pour le Pacifique Sud)BP A5 - 98848 Nouméa Cedex Tél. : (687) 26 10 00 Fax : (687) 26 43 [email protected]

P O LY N É S I E F R A N Ç A I S EJacques IltisBP 529 - Papeete - 98713 TahitiTél. : (689) 50 62 00Fax : (689) 42 95 55 [email protected]

R É U N I O N ( Î L E D E L A )Jean Michel Stretta BP 172 - 97492 Sainte-Clotilde CedexTél. : +33 (0)2 62 29 56 29Fax : +33 (0)2 62 28 48 [email protected]

A F R I Q U EA F R I Q U E D U S U D

Benoît AntheaumeIRD c/o IFAS P.O. Box 542 - 66, Wolhuter Street (Market Theatre Precinct)Newtown 2113 Johannesburg Tél. : (27 11) 836 05 61 /62 /63 /64Fax : (27 11) 836 58 50 [email protected]/irdam/

B É N I NJean-Pierre GuengantRecette principale01 BP 4414 - CotonouTél. : (227) 75 38 27 /26 10 /31 15Fax : (227) 75 20 54 /28 [email protected]/irdam/

B U R K I N A F A S OAlain Casenave01 BP 182 - Ouagadougou 01Tél. : (226) 30 67 37Fax : (226) 31 03 85 [email protected] aussi www.ird.ne/irdam/

C A M E R O U NFrançois RivièreBP 1857 - YaoundéTél. : (237) 220 15 08Fax : (237) 220 18 54 [email protected]/irdam/

C O N G OLaurent VeysseyreCentre DGRST/IRD BP 1286, Pointe-Noire Tél. : (242) 94 02 38 /36 38 /37 43 /15 99 Fax : (242) 94 39 [email protected]/irdam/

C Ô T E D ’ I V O I R EGeorges HéraultAmbassade de France à Abidjan128 bis, rue de l’Université 75 351 Paris 07 SPTél. : (225) 21 24 37 79ou (225) 21 35 96 03Fax : (225) 21 75 47 [email protected] aussi www.ird.ne/irdam/

É G Y P T EJean-Yves MoisseronP.O. Box 26 - 12 211 Giza Le CaireRépublique Arabe d’ÉgypteTél. : (202) 362 05 30Fax : (202) 362 24 [email protected]/irdam/

G U I N É ELuc FerryBP 1984 - ConakryTél. : (224) 40 44 22Fax : (224) 40 92 [email protected]/irdam/

K E N YAAlain AlbrechtIRD c/o WAX P.O. Box 30677 - NairobiTél. : (254) 2 52 47 58 Fax : (254) 2 52 40 01 ou 2 52 40 [email protected]/irdam/

M A R O CAbdelghani Chehbouni(correspondant)Villa Wildad - 91 rue TensifSemlalia, MarrakechTél. : (212) 44 42 03 46 Fax : (212) 44 44 74 [email protected]/irdam/

M A L IJoseph Brunet-JaillyBP 2528 - BamakoTél. : (223) 221 05 01 Fax : (223) 221 64 44 [email protected]/irdam/

N I G E RJean-Pierre GuengantBP 11416 - NiameyTél. : (227) 75 38 27 /26 10 /31 15Fax : (227) 75 20 54 /28 [email protected] aussi www.ird.ne/irdam/

S É N É G A L , G A M B I E , M A U R I T A N I E , C A P - V E R T E T G U I N É E - B I S S A U

Jean-René Durand BP 1386 - Dakar, SénégalTél. : (221) 849 35 35Fax : (221) 832 43 07 [email protected] aussi www.ird.ne/irdam/

T U N I S I EAntoine CornetBP 434 - 1004 El Menzah - Tunis Tél. : (216 71) 75 00 09 /01 83 Fax : (216 71) 75 02 54 [email protected]/irdam/

A M É R I Q U E L A T I N EB O L I V I E

Jean-Pierre CarmouzeCP 9214 - 00095 La Paz Tél. : (591) 2 278 29 69 /49 25Fax : (591) 2 278 29 [email protected]

B R É S I LPierre SabatéCP 7091 - Lago Sul71619-970 - Brasilia (DF) Tél. : (55 61) 248 53 23 Fax : (55 61) 248 53 78 [email protected]

C H I L IPierrick RoperchCasilla 53 390 Correo Central - Santiago 1Tél. : (56 2) 236 34 64Fax : (56 2) 236 34 [email protected]

É Q U A T E U RFrancis KahnAP 17 12 857 - QuitoTél. : (5932) 2 504 856ou 2 234 436ou 2 503 944Fax : (5932) 2 504 020 [email protected]

M E X I Q U EMichel PortaisAP 57297 - 06501 Mexico DF Tél. : (52) 52 80 76 88 /06 36 Fax : (52) 52 82 08 00 [email protected]

P É R O URené MaroccoCasilla 18 - 1209 Lima 18 Tél. : (51 1) 422 47 19 Fax : (51 1) 222 21 74 [email protected]

A S I EI N D O N É S I E

Patrice Levang Wisma Anugraha Jalan Taman Kemang 32 B Jakarta 12730 Tél. : (62 21) 71 79 21 14 Fax : (62 21) 71 79 21 79 [email protected]

L A O SDaniel BenoîtBP 5992 - VentianeRépublique du LaosTél./fax : (856 21) 41 29 [email protected]

T H A Ï L A N D EChristian BellecIRD RepresentationQuality House Convent Bdg38 Convent Rd. - Silom, BangrakBangkok 10500Tél. : 66 (0)2 632 11 00Fax : 66 (0)2 632 11 [email protected]

V I Ê T- N A MJacques BergerAmbassade de FranceService culturel 57 Than Hung Dao - Hanoï Tél. : (84 4) 972 06 29Fax : (84 4) 972 06 [email protected]/ird

O C É A N I N D I E NM A D A G A S C A R

François JarrigeBP 434 - 101 Antananarivo Tél : (261 20) 22 330 98Fax : (261 20) 22 369 82 [email protected] aussi www.ird.ne/irdam/

L E S I M P L A N T A T I O N S D E L ’ I R D D A N S L E M O N D E au 1er juillet 2003

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58 59

MILIEUX ETENVIRONNEMENT

LA CROÛTE TERRESTRE,ÉVOLUTIONS ET RISQUESNATURELS

Beaudou Alain US018Actualisation et valorisationdes données pédologiquesen milieu tropical et méditerrané[email protected]://valpedo.mpl.ird.fr/

Charvis Philippe UR082 UMRGéosciences [email protected]://geoazur.unice.fr/index.html

Colin Fabrice UR037Biogéodynamique supergèneet géomorphologie [email protected]/

Dupré Bernard UR154 UMR*Laboratoire des mécanismesde transfert en gé[email protected]/umr5563/

Fritsch Emmanuel UR058Processus d’altération et depédogenèse et bilans de transfertsdans la géosphère [email protected]

Jault Dominique UR157 UMR*Laboratoire de géophysique interne et tectonophysiquedirection-lgit@obs.ujf-grenoble.frwww-lgit.obs.ujf-grenoble.fr/

Juste Gilbert US127Observatoires de géophysique etsurveillance de l’[email protected]

Le Cornec Florence US094Géosciences des [email protected]

Robain Henri UR027Interactions entre l’organisationdes couvertures d’altération etles aquifè[email protected]/ur027_geovast/

Robin Claude UR031Processus et aléas [email protected]/geodyn/programme.html

ENVIRONNEMENTSCONTINENTAUX, CÔTIERS ET MARINS

Charpy Loïc UR099Cyanobactéries [email protected]/IRD/urcyano/

Duprey Jean-Louis US122Moyens [email protected]/dme/dme_s122.htm

Fichez Renaud UR103Caractérisation et modélisationdes échanges dans les écosystè[email protected]/CAMELIA/

Huynh Frédéric US140Expertise et spatialisation desconnaissances en [email protected]/

Menaut Jean-Claude UR113 UMR*Centre d’études spatiales dela biosphè[email protected]

Perrier Edith UR079Géométrie des espaces organisés,dynamiques environnementaleset [email protected]/geodes/

LES CLIMATS,VARIABILITÉ ET IMPACT

Dessier Alain US025Moyens à la mer etobservatoire océ[email protected]/us025/

Monfray Patrick UR065 UMRLaboratoire d’études engéophysique et océ[email protected]/legos/

Ortlieb Luc UR055Paléo-environnements tropicauxet variabilité [email protected]

Ribstein Pierre UR032Glaciers et ressources en eaudans les Andes tropicales [email protected]/hydrologie/greatice/

Soler Pierre UR086 UMRLaboratoire d’océanographiedynamique et de [email protected]/

L’EAU, RESSOURCESET GESTION DURABLE

Creutin Jean-DominiqueLaboratoire d’étude UR012 UMRdes transferts en hydrologie et [email protected]/

Le Goulven Patrick US048Dynamiques, impacts et valorisationdes hydro-amé[email protected]/hydrologie/divha/

Servat Eric UR050 UMRHydrosciencesEric.Servat@msem.univ-montp2.frwww.msem.univ-montp2.fr/umrhydro.php3

Thébé Bernard US019Observatoires hydrologiqueset ingé[email protected]/

Voltz Marc UR144 UMR*Laboratoire d’étude des interactionsentre sols, agrosystèmes ethydrosystè[email protected]://sol.ensam.inra.fr/lisah/internet.asp

R E S S O U R C E SV I VA N T E S

B I O D I V E R S I T ÉA G R I C O L E E TM I C R O B I E N N E

microbiologie et biotechnologiesassociées

Auria Richard UR120Biodé[email protected]

Dreyfus Bernard UR040 UMRSymbioses tropicales etméditerrané[email protected]

Labat Marc UR119Biotechnologie microbiennepost-ré[email protected]

Ollivier Bernard UR101Microbiologie des environnementsextrê[email protected]

L E S U N I T É S D E R E C H E R C H E E T L E S U N I T É S D E S E R V I C E au 1er juillet 2003

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<annexes

dynamique,conservat ionet valor isat ion de la biodivers ité

Barthélémy Daniel UR123 UMRBotanique et bioinformatique del’architecture des [email protected]://amap.cirad.fr/

Delseny Michel UR121 UMRGénomique appliquée au [email protected]

Dosba Françoise UR142 UMRBiologie du développementdes plantes pérennes cultivé[email protected]/umr-bepc/

Hamon Serge UR141 UMRDiversité et génomes des plantescultivé[email protected]

Leblanc Olivier UR090Biologie et bases moléculairesde l’[email protected]

biocénotique

Chazeau Jean US001Biodiversité terrestreet environnement dansle Pacifique [email protected]

Lery Xavier UR132Diversité des pathogènes et contrôledes teignes de la pomme de [email protected]

Morand Serge UR022 UMRBiologie et gestion des [email protected]/CBGP/

Moretti Christian US084Biodiversité végétale, connaissanceet [email protected]/biodival

Silvain Jean-François UR072Biodiversité et évolutiondes complexes plante-insectesravageurs [email protected]

ÉCOLOGIE AQUATIQUEET HALIEUTIQUE(EAUX CONTINENTALESET MILIEU MARIN)

biosystématique

Legendre Marc UR081Interactionsgénome/population/environnementchez les poissons [email protected]

Le Guyader Hervé UR148 UMR*Systématique, adaptation, é[email protected]

é c o l o g i e d e sp o p u l a t i o n s

Ferraris Jocelyne UR128Approche écosystémiquedes communautés récifalesdans le Pacifique [email protected]

Fréon Pierre UR097Interactions et dynamiques spatialesdes ressources renouvelables dansles écosystèmes d’[email protected]://sea.uct.ac.za/marine/idyle/

Gerlotto François UR061Éco-éthologie des poissonspélagiques [email protected]

Lae Raymond UR070Réponses adaptatives des poissonsaux pressions [email protected]/activites/rap/index.htm

Marsac Francis UR109Thons tropicaux : environnement,exploitation et interactions dansles écosystè[email protected]/ur109/index.htm

environnement-peuplement

Arfi Robert UR098Déterminisme et conséquencesdes efflorescences [email protected]/flag

Guiral Daniel UR053Écosystèmes littorauxsous influence [email protected]

Paugy Didier UR131Variabilité environnementaleet stratégies biologiques descommunautés [email protected]

usages

Chavance Pierre US007Systèmes d’information [email protected]/activites/sih/index.htm

Josse Erwan US004Acoustique [email protected]/us004/index.htm

Morize Eric US028Sclérochronologie des [email protected]

ÉCOSYSTÈMES ETRESSOURCES TERRESTRES

interact ions mi l ieuxabiot iques, divers ité de la faune du sol ou agrodivers ité

Chotte Jean-Luc UR083Interactions biologiques dans les solsdes systèmes anthropisés [email protected]

Feller Christian UR041Séquestration du carbonedans les sols [email protected]

Lavelle Patrick UR137 UMR*Biodiversité et fonctionnementdes [email protected]/lest/iboy

Lhomme Jean-Paul UR060Climat et fonctionnementdes agrosystè[email protected]

Poss Roland UR067Les sols cultivés à fortes contraintesphysico-chimiques des ré[email protected]/activites/ariane/

Valentin Christian UR049Érosion et changements d’usage des [email protected]/

économie des usages et de l ’environnement

Fournier Anne UR136Aires protégées, écosystèmes,gestion et fonctions périphériques [email protected]/Aires_protegees/index.htm

Requier-Desjardins DenisÉconomie et UR063 UMR*gouvernance de l’environnement et des ressources [email protected] www.c3ed.uvsq.fr/eger/

L E S U N I T É S D E R E C H E R C H E E T L E S U N I T É S D E S E R V I C E au 1er juillet 2003

* sous réserve de signature du contrat d’établissement et/ou de la convention constitutive

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60

gest ion des espacesagraires

Hervé Dominique UR100Transitions agraires et dynamiquesé[email protected]/UR100.htm

Pontanier Roger US017La jachère en Afrique [email protected]/activites/jachere/index.htm

SOCIÉTÉS ET SANTÉ

DYNAMIQUES URBAINES

Couret Dominique UR029Environnement [email protected]

Delaunay Daniel UR013Mobilités et recompositions [email protected]

Dubresson Alain UR023Développement localisé urbain -dynamiques et ré[email protected]

L’HOMME DANS SONENVIRONNEMENT

Chauveau Jean-Pierre UR095Régulations fonciè[email protected]

Cormier-Salem Marie-ChristinePatrimoines et territoires [email protected]

Guffroy Jean UR092Les adaptations humainesaux environnements tropicauxdurant l’Holocè[email protected]

Michon Geneviève UR112Entre forêt et agriculture : de la déforestation aux dynamiquesagro-forestiè[email protected]

Paris François UR088Société et environnements sur letemps long en Afrique [email protected]

Ruf Thierry UR044Dynamiques sociales de l’[email protected]/LEA/nouvellesUR/DSI.html

Vimard Patrice UR151 UMR*Laboratoire Population-Environnement-Dé[email protected]

POLITIQUES DEDÉVELOPPEMENT ETMONDIALISATION

Baré Jean-François UR102Intervention publique, espaces, société[email protected]

Jolivet Marie-José UR107Constructions identitaireset [email protected]

Landaburu Jon UR135 UMRCentre d’études des languesindigènes d’Amé[email protected]

Lena Philippe UR078Mondialisation et développementlocal en [email protected]

Roubaud François UR047Croissance, inégalités, population et rôle de l’É[email protected]/

Schlemmer Bernard UR105Savoirs et dé[email protected]

Selim Monique UR003Travail et [email protected]

Théry Hervé UR021 UMR*Territoires et mondialisationdans les pays du [email protected]

INTERACTIONS SOCIÉTÉSET SANTÉ

Chippaux Jean-Philippe US009Espace de recherche intégréesur la santé des [email protected]

Delpeuch Francis UR106Nutrition, alimentation, société[email protected]

Gruénais Marc-Eric UR002Socio-anthropologie de la santé[email protected]://durandal.cnrs-mrs.fr/shadyc/accueil.html

Salem Gérard UR093Populations et espacesà risques [email protected]

Simondon François UR024Épidémiologie et préventionfranç[email protected]/epiprev/

GRANDES ENDÉMIES

Cot Michel UR010Santé de la mère et de l’[email protected]

Cuny Gérard UR035Trypanosomoses [email protected]

Delaporte Eric UR036Prise en charge du sida en [email protected]

Gonzalez Jean-Paul UR034Maladies virales émergentes et systèmes d’[email protected]/

Hougard Jean-Marc UR016Caractérisation et contrôledes populations de [email protected]/vecteur/

Lallemant Marc UR054Épidémiologie clinique, santé mère-enfant et VIH dans les paysen dé[email protected]

Nepveu Françoise UR152 UMR*Pharmacochimie des substancesnaturelles et pharmacophores [email protected]

Ouaïssi Ali UR008Pathogénie des [email protected]

Tibayrenc Michel UR062 UMRGénétique moléculaire des parasiteset des [email protected]://cepm.mpl.ird.fr/cepm/index.htm

Trape Jean-François UR077Paludologie [email protected]

L E S U N I T É S D E R E C H E R C H E E T L E S U N I T É S D E S E R V I C E au 1er juillet 2003

* sous réserve de signature du contrat d’établissement et/ou de la convention constitutive

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Document produit par la délégation à l’information et à la communication © IRD juillet 2003 - Coordination : Marie-Noëlle FAVIER - Assistante : Élisabeth DUVAL

Coordination de la rédaction et suivi éditorial : Gwenole CHASLE - Iconographie : Claire LISSALDE et Danièle CAVANNA, Base IndigoConception graphique : Agence 154 - Impression : IEH, Montreuil-sur-mer

Ont participé à la rédaction : Roger BAMBUCK, Daniel BARTHÉLÉMY, Marianne BERTHOD-WÜRMSER, Alain BETTERICH, Jacques BOULÈGUE, Patrice CAYRÉ, Loïc CHARPY,

Jean-Michel CHASSÉRIAUX, Philippe COCHENER, Ariel CROZON, Gérard CUNY, François GAUTRON, François GERLOTTO, Jean GUFFROY, Marie-Luce HAZEBROUCQ,Marie-Thérèse JARRY, Jean-Olivier JOB, Cheikh KANE, Marc LALLEMANT, Thierry LEBEL, Jean-Marc LEBLANC, Odile LESCURE, Maurice LOURD, Christian MARION,

Philippe MÉRAL, Jean-François MOLINO, Sophie OHNHEISER, Harry PALMIER, Gilles PONCET, Laurence PORGÈS, Alain POULET, Bernard POUYAUD,Marie-Christine REBOURCET, Pierre RIBSTEIN, Daniel SABATIER, Jean-Christophe SIMON, Alain SOURNIA, Anne STRAUSS, Hervé de TRICORNOT, Christian VALENTIN

L’IRD remercie pour leur témoignage :Abel AFOUDA, Catherine AUBERTIN, Monica BOLAÑOS, Bernard DREYFUS, Jean-Paul FEREIRA, Sylvie GOURLET-FLEURY, Renato GUEVARA, Khadija LAMRANI,

Wajdi NAJEM, Flobert NJIOKOU, Anolath PHANTAHVONG, Patrick RAIMBAULT, Jeannot RAMIARAMANANA, Alessandra RIBODETTI, Vallop THAÏNEUA, Marco ZAPATA

Crédits photos de couverturePremière page de couverture, de gauche à droite et de haut en bas : © IRD/B. Moizo, © IRD/J. Orempuller, © IRD/Ch. Lévêque, © IRD/A. Rival, © IRD/A. Rival

Dernière page de couverture : © IRD/J. Orempuller

Page 63: AMÉRIQUE LATINE - AFRIQUE - ASIE - MÉDITERRANÉE - DOM TOM

213 , RUE LA FAYETTE F -75480 PAR IS CEDEX 10

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