Aménagement de La Vieille Mer

Collectif Lamaze

Quel projet pour la Vieille Mer ? de 8

Quel projet pour la Vieille Mer ? (novembre 2011)

L’un des objectifs majeurs du Collectif Lamaze est de favoriser une cohérence territoriale et un projet de territoire rassembleur et dynamique. + Etablir des liens de circulation douce en milieu apaisé :

‐ Entre des quartiers excentrés et le Centre‐ville ‐ Entre tous les quartier et la ressource vitale que constitue le Parc Valbon

+ Porter des aménagements environnementaux et d’amélioration de la qualité de vie répond à ces objectifs.

Contexte : Le Ru de la Vieille Mer prend sa source à Dugny, passe dans le Parc départemental de la Courneuve et s'écoule sur 6 km vers Saint‐Denis où il se jette dans la Seine près de l’écluse 7 du canal de Saint Denis au Pont Jaune. Il draine un bassin versant de 200 km² environ, toutefois son débit est extrêmement variable de presque rien à 10 m3/s voire plus de 100 m3/s lors de gros orages entraînant des crues (avant aménagement). Transformé en exutoire, le ru de la Vieille Mer a été canalisé. Face à cette situation, il a été couvert à partir de 1957. Le parc Cachin a été aménagé en 1963. Une partie de sa couverture a été aménagée en promenade piétonne et cycliste en 2002.

Collectif Lamaze


Périodiquement, des velléités de découvrir la Vieille Mer sont lancées notamment sous l’égide de la Direction de l’eau et de l’assainissement (DEA) du Conseil Général 93 (http://www.seine‐saint‐denis.fr/L‐eau‐et‐la‐Seine‐Saint‐Denis.html ) et du SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne). Les aménagements envisagés de la Vieille Mer font également mention d’un projet de dérivation de son cours (longeant l’avenue Lénine au lieu du Cimetière). Les projets de découverture et de dérivation auraient été inscrits dans :

‐ le Plan Communautaire de l’Environnement de Plaine Commune (préalable au PLU) ‐ le Contrat de bassin (région + Agence de l’eau) ‐ Le SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux)

Par ailleurs le « secteur » est inscrit dans d’autres projets (Document d’objectifs Natura 2000 parc Valbon page 36 (Fév 2011), et particulièrement ceux de liens en circulation douce entre :

‐ le canal de Saint Denis et le parc Valbon via le Centre Ville ( Atlas Communautaire de l’Environnement – 2006 ‐ Plaine Commune)

‐ Le parc Valbon et le parc de Villetaneuse ‐ Le parc Valbon et le parc d’Epinay

Quel aménagement pour l’intérêt des quartiers, de la ville, du territoire ? 2 types de projets paraissent devoir être considérés :

‐ La découverture et dérivation de la Vieille Mer ‐ La poursuite de l’aménagement d’un lien circulation douce entre la Courtille et le parc

Valbon. Le projet « découverture et dérivation de la Vieille Mer » fait l’objet d’une ligne de crédit de l’ordre de 30 M€. Les organisations représentatives des quartiers et des habitants ainsi que les élus sont donc fondés à s’interroger sur le meilleur emploi de l’argent public, qu’il résulte de taxes (sur l’eau) ou de l’impôt dans l’intérêt des populations concernées. Découverture et dérivation de la Vieille Mer : [Le projet de dé‐couverture de la Vieille Mer devrait être l’occasion de développer cette «pédagogie de l’eau» […] Rendre visible et perceptible cette rivière dans son fonctionnement (y compris en cas de crue)] … (Politiques des départements en faveur des berges du «Fleuve» en Île‐de‐France page 15 par exemple) ; telle apparaît la justification du projet dans les différents documents auxquels nous avons pu accéder.

Collectif Lamaze


Piste à la traversée de la rue Vieille Mer

Il n’est pas certain que les personnes qui auront été exposées aux crues (à Saint Denis ou ailleurs) en apprécient le caractère « pédagogique ». De surcroît, la survenue de tels sinistres aurait aujourd’hui des coûts économiques et sociaux considérablement plus élevés du fait de l’urbanisation du secteur. Le livret bleu sur les risques majeurs et la rubrique du site (risques naturels et industriels) sont « muets » sur les risques potentiels inhérents à la Vieille Mer. La remise à jour de la Vieille Mer amènerait probablement à reconsidérer la configuration de certains espaces. Le parc Cachin, a probablement bénéficié d’apports de terrassements qui lui donnent une structure en dôme (bombée au niveau du passage du ru). La découverture imposerait probablement une restructuration en « cuvette ». Il est agréable d’apprécier un cours d’eau permanent en site naturel ; un ru canalisé (un U béton avec oxygénateurs cf. Natura 2000 p.46), à débit quasi‐nul une partie de l’année présente un intérêt esthétique et écologique plus que discutable. La Vieille Mer est couverte sur 95% de son parcours. Néanmoins, la couleur de l’eau qu’elle transporte et les déchets qu’elle transporte témoigne d’une fonction « égout » persistante. C’est ce qui avait conduit à la demande forte et la réalisation de sa couverture. On ne peut pas exclure le retour à une fonction exutoire, en cas de découverture. (photo près de l’écluse 7 – Confluence). Poursuivre l’aménagement en circulation douce entre la Courtille et le parc Valbon : Un aménagement en site propre d’une promenade (piéton – vélo) sur la couverture de la Vieille Mer a été réalisé entre 2002 entre le parc Cachin et le gymnase de la Courtille. Sa conception est correcte. Malgré l’enlèvement des poubelles le long de la clôture du gymnase, la continuation du trajet vers le parc Valbon n’est pas lisible. Pour les cycles, elle propose un cheminement (très discontinu) par la Promenade de la Basilique. Ce parcours s’avère dangereux à la fois à cause du revêtement, du manque de

Collectif Lamaze


« Sortie de Piste » près du Gymnase la Courtille

signalisation et des pratiques automobiles (rodéo). Selon une étude récente (2010), la fréquentation du parc de La Courneuve est de 1 945 000 visites ; 6,5% seulement se font à vélo, 11,5% à pied alors qu’il se trouve à portée de vélo des centres urbains (notamment Saint Denis > 100 000 hts). L’existence même de la piste est inconnue de la plupart des pratiquants interrogés.

Proposition :

1) Poursuivre l’aménagement de la promenade piéton + cycle (la Courtille N301) 2) Sécuriser la traversée de la N 301. 3) Rénover et remettre aux standards récents la partie existante Cachin la Courtille. 4) Aménager des espaces propices à l’apprentissage du vélo et du roller urbain 5) Développer la connaissance patrimoniale de la Vieille Mer 6) Aménager le parc Cachin 7) Assurer le lien avec le Centre Ville et le canal

1) Poursuivre l’aménagement de promenade piéton + cycle (la Courtille N301) :

Gym Pasteur

Gym Courtille

Skate Parc

Parc Valbon

Collège Barbusse Piscine

Marville

Parc Sports

Ecole Vle‐Mer

Collège Courtille

Collège Pasteur

EcoleFloréal

Gulliver

MDQ Floréal

Centre Commercial& services

Centre Commercial& services

Parc Cachin

Collectif Lamaze


Actuellement 520 m (du parc Marcel Cachin au gymnase la Courtille) sont aménagés avec une partie piétonne, espaces verts et piste cyclable (photos ci‐dessus). Pour rejoindre le parc Valbon il reste 680 m pour lesquels le tracé est déjà existant (dans le lit de la Vieille Mer !!! ou plus exactement sur sa couverture) mais qu’il faudrait finaliser par le revêtement et les équipements ad’hoc (voir photos ci‐dessous).

Seul un terrain de basket en piteux état serait à déplacer ; des espaces sont libres en proximité pour transférer et rénover cet équipement. L’emprise est large, plate et éloignée de toute circulation motorisée. Seules deux rues sont à traverser :

‐ Rue des Marnaudes (circulation quasi inexistante) ‐ Rue de la Garenne (trafic local, circulation moyenne).

Outre la fonction de lien « à moyenne portée » :

‐ Centre Ville Valbon ‐ canal St Denis Valbon, Interparcs (Villataneuse, Epinay, Valbon)

Cet aménagement aura une fonction de desserte locale en favorisant l’accès sécurisé aux services (écoles, commerces, équipements sportifs) pour une population faiblement motorisée.

2) Sécuriser la traversée de la N 301 : La Vieille Mer accède au parc Valbon entre :

Collectif Lamaze


Le Parc dans l’axe de la Vieille Mer

‐ l’entrée Pyrrhus, face à la Promenade de la Basilique (environ 100 m)

‐ l’entrée Marville (environ 140 m ) avec arrêt de bus (Floréal) dans chaque direction.

La traversée au niveau des feux de signalisation existants paraît envisageable. Il est nécessaire de prévoir vers chaque traversée la liaison avec les pistes (piéton / vélo ‐ roller) et mettre les trottoirs en conformité (abaisser). La sécurisation de la traversée pour l'ensemble des usagers devra être réévaluée.

3) Rénover et remettre aux standards récents la partie existante Cachin la Courtille

Le revêtement de la partie existante est endommagé en plusieurs endroits. Certains équipements peuvent présenter quelques risques (partie saillante, scellement trop haut, …) Cette partie justifierait d’une remise à niveau pour proposer un grand tronçon homogène et sûr. La partie « espace vert » de l’équipement est entretenu. En revanche la partie « voie » ne l’est pas (présence de feuilles, de bouteilles cassées , etc… ). Les équipements publics « mobilité

douce » devraient bénéficier de l’entretien au même titre que les autres équipements de voirie.

4) Aménager des espaces propices à l’apprentissage du vélo et du roller urbain L’espace disponible (longueur, largeur, dénivelés) permet d’ envisager aussi des installations permettant l’apprentissage de la pratique urbaine du roller (franchissements, pentes, changement de revêtements, traversée sécurisée de voie auto …) sur un parcours au total de 1200m (1500m si la piste est prolongée au travers du parc Cachin) ainsi que l’apprentissage ou la reconquête du vélo (pour des adultes – les enfants s’expérimentent dans le parc Valbon). Ces équipements permettraient aux jeunes (voire aux moins jeunes) dans le cadre de clubs ou de pratique scolaire de perfectionner la maîtrise après une acquisition des techniques en circuit clos (gymnase) et d’assurer une transition avant une pratique sur des parcours plus denses. C’est un facteur de sécurité publique. Il est probable qu’un équipement présentant ces caractéristiques en milieu urbain dense constituerait une exclusivité régionale voire nationale.

Collectif Lamaze


Parc Cachin; dans l’axe de la Vieille Mer

5) Développer la connaissance patrimoniale de la Vieille Mer : Développer la connaissance patrimoniale est légitime et constitue une valeur sociale importante ; elle est de nature à apporter des « racines » à des populations par nature déracinées (migrants nationaux ou de plus loin). La pédagogie de l’eau pourrait trouver un terrain d’expression en valorisant et entretenant la Seine, le canal de Saint Denis et les richesses aquatiques du parc Valbon. Faire de la Vieille Mer, de bout en bout, une promenade verte mobilité douce (piéton/roller/ vélo) serait une bonne manière de ne pas l’oublier ….. y ajouter de beaux panneaux, bornes, « fontaines », ou autres jalons tous les x00 m pour rappeler sa présence sous les pieds (ou les roues) serait judicieux, efficace et « bon marché ». L’organisation de visites proposées aux habitants et propriétaires serait un moyen pédagogique puissant notamment au regard de rejets (conscients ou non).

6) Aménager le Parc Cachin :

Le tracé actuel de la piste cyclable contourne le parc Cachin, il n’est pas visible, pas éclairé, et glissant. Que ce soit en arrivant de l’avenue Lénine ou de la piste de la Vieille Mer, le cycliste ne voit absolument pas comment poursuivre son itinéraire. Or l’allée sable (dans l’axe de la Vieille Mer) constitue la suite naturelle du parcours et suit le cours du ru. De plus, cette allée est éclairée. Au‐delà, l’itinéraire peut se poursuivre dans la seconde parcelle (après franchissement de la rue Barbusse) dans l’alignement du carrefour Lénine/Desnos. Par ailleurs, le parc Cachin endommagé par la tempête de 1999 n’a été que faiblement restructuré et replanté (il faut souligner les jolis massifs floraux mis en place depuis deux ans). La demande est forte pour que cette « réparation » soit entreprise.

Collectif Lamaze


Tracé actuel

Tracé « Vieille Mer »

7) Assurer le lien avec le Centre Ville, le canal et les parcs. Le projet d’un « itinéraire vert » entre le parc Valbon et le canal de Saint Denis d’une part, les parcs d’Epinay et de Villetaneuse d’autre part figure dans les plusieurs publications du CG93, de Plaine Commune et de la Ville de Saint Denis. Cet itinéraire pourrait avantageusement suivre le cours du ru en longeant la clôture Nord du Cimetière (espace laissé vacant). Au‐delà il rejoint l’aménagement de l’avenue Jean Moulin pour rejoindre le Centre ville. Le passage par le Centre Ville représente un intérêt économique et touristique pour les usagers de passage ; il constitue une relation majeure pour les Dionysiens vers les services et commerces. Au‐delà du Centre Ville, l’itinéraire peut être matérialisé :

‐ Vers la Porte de Paris pour relier Paris ‐ Vers la Gare pour relier le parc d’Epinay et le canal Nord (itinéraire Paris – Londres 2012)

En conclusion : Après analyse, le Collectif Lamaze considère que , comparé au projet de « dé‐couverture » de la Vieille Mer, le projet d’aménagement d’un « itinéraire vert » conformément aux projets des différentes collectivités territoriales concernées présente un bénéfice social et même environnemental considérablement plus élevé et sans effets secondaires indésirables (transformation en exutoire, maîtrise des crues, …) permettant :

o de développer les circulations douces pour la fréquentation du parc Valbon et par là encourager sa visite par les Dionysiens.

o de faciliter l’accès des quartiers Floréal et la Courtille aux commerces et services par des voies apaisées et sécurisées. Leur faciliter l’accès au Centre ville en mobilité douce.

En conséquence, le Collectif Lamaze demande une étude impliquant les différents acteurs. Emprunt Biblio : Marie KRIER – Magistère 2 ‐ Mai 2008 Le projet de la Vieille Mer en Seine‐Saint‐Denis.

Aménagement de La Vieille Mer

Documents

Transcript of Aménagement de La Vieille Mer