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R R A A P P P P O O R R T T D D A A C C T T I I V V I I T T E E 2 2 0 0 1 1 1 1 A.L.S.A. ASSOCIATION POUR LE LOGEMENT DES SANS-ABRI 49 rue de Strasbourg - BP 1371 - 68070 Mulhouse Cedex Tél. : 03 89 32 13 62 Fax : 03 89 43 76 63 www.alsa68.org Association reconnue de mission d’utilité publique par Arrêté Préfectoral n° 2011-256-6 du 13 septembre 2011

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RR AA PP PP OO RR TT

DD ’’ AA CC TT II VV II TTEE

22 00 11 11

A.L.S.A.

ASSOCIATION POUR LE LOGEMENT DES SANS-ABRI 49 rue de Strasbourg - BP 1371 - 68070 Mulhouse Cedex

Tél. : 03 89 32 13 62 – Fax : 03 89 43 76 63

www.alsa68.org

Association reconnue de mission d’utilité publique par

Arrêté Préfectoral n° 2011-256-6 du 13 septembre 2011

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SSOOMMMMAAIIRREE

Préambule.

1. Les usagers P- 4 – P- 8

In memoriam

1.1. Les usagers de l’association sont :

1.2. Les enfants

1.3. Répartition par sexe.

1.4. Répartition par tranches d’âge.

1.5. Situation matrimoniale.

1.6. Les ressources

2. Les maisons relais P- 9 – P-32

2.1. Les résidants

2.1.1. La demande

2.1.2. Les admissions

2.1.3. Les résidants 2011

2.1.4. Les sorties

2.2. Le personnel

2.2.1. Les mouvements

2.2.2. La formation

2.2.3. Les stagiaires

2.2.4. Les missions

2.3. L’activité

2.3.1. La Résidence Accueil

2.3.2. La Maison-Relais de Riedisheim

2.3.3. La Maison-Relais de la rue Vauban

2.3.4. La Maison-Relais des Coteaux

2.3.5. Intersites

2.4. Les partenaires

2.4.1. En interne

2.4.2. Le réseau

2.5. Les perspectives 2012

3. Le chantier d’insertion P-33 – P-41

3.1. Les faits marquants de l’exercice 2011

3.1.1 Au niveau du projet et de l’activité

3.1.2 Au niveau du personnel

3.1.3 Au niveau des moyens matériels

3.2. L’activité réalisée en 2011

3.2.1. Le second d’œuvre bâtiment

3.2.2. La restauration sociale

3.2.3. Le nettoyage

3.2.4. La manutention/magasinage

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3.3. Le personnel

3.3.1. Le personnel de l’accompagnement et de l’encadrement technique

3.3.2. Le personnel en insertion

- Les caractéristiques des salariés en insertion

- Les sorties enregistrées des salariés en insertion

- Evaluation des problématiques sociales des salariés sortis

3.4. Réseau et partenariat

- URSIEA

- AFPA

- Les partenaires confiant des supports d’activité

- Le Pôle Emploi et la Maison de l’Emploi et de la Formation

- Les organismes de formation

- Le SPIP

Perspectives 2012

4. Le Service administratif P-42 – P-43

4.1. Le bilan de l’année 2011

4.2. Nos compétences transversales

4.3. Les projets futurs

5. Le service d’accompagnement social et d’hébergement P-44 – P-68

5.1. Les évolutions.

5.2. La vie au sein du SASH

5.2.1. Les professionnels

5.2.2. Une nouveauté en 2011 : demande d’agrément pour un poste de service civique

5.2.3. Les stagiaires

5.3. Les travailleurs sociaux du SASH

5.3.1. Les accompagnements individuels

5.3.2. Détails de l’activité au sein du SASH

5.3.3. Les actions collectives

5.4. La maraude

5.5. ALT dans le Sundgau

5.6. La question de la dépendance

5.7. Les personnes suivies dans le cadre du handicap

5.8. Les personnes accompagnées au titre du RSA

5.9. Accompagnement des personnes placées sous main de justice

5.10. Le parc immobilier du SASH

5.11. Les admissions en ALT, Stabilisation et Sous-Location

5.12. Conclusion et perspectives pour 2012

6. Actions transversales P-69 – P-73

6.1. Actions transversales

6.1.1. L’équipe de coordination

6.1.2. Coordination interservices et journée annuelle

6.2. Journée du 16 juin 2011 à l’Oelenberg

6.3. Tournées vespérales

6.4. Conseil d’établissement et délégués du personnel

Conclusion.

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PPrrééaammbbuullee

L’année 2011 a vu démarrer deux nouvelles actions :

Le Projet ANRU au Chantier d’Insertion

L’hébergement temporaire sur le territoire du Sundgau.

Signe de maturité, nous évoluons vers des pratiques plus décentrées par rapport à notre

histoire, par l’activité et l’aire géographique.

Histoire qui a fait l’objet d’une publication, le « Canal Historique », écrit par Madame

KRAY, secrétaire de l’Association, et membre du Conseil d’Administration….historique !

Travail de mémoire en cette année du 40° anniversaire.

Anniversaire dignement fêté, en mai en direction des partenaires, lors d’une journée d’études

sur l’accompagnement des personnes en grande précarité, co-organisée avec l’ISSM et

l’Université de Strasbourg, et en octobre lors d’une grande et belle fête rassemblant

bénévoles, usagers et professionnels.

Le Préfet du Haut-Rhin, par un arrêté en date du 13 septembre, a reconnu l’association

comme étant de mission d’utilité publique. Cette reconnaissance ne peut que nous encourager

à continuer à répondre du mieux possible aux besoins et aux attentes des personnes.

Nos réflexions sur l’accompagnement de nos publics portent actuellement sur la question de

la dépendance, et de son organisation.

Aussi sur la question de la participation active à une forme de vie sociale, particulièrement à

propos des actions collectives et du projet de lieu d’activités. En l’abordant avec le souci de sa

coproduction avec les principaux intéressés.

Réflexions que nous avons commencé à partager avec d’autres acteurs intervenant sur des

champs proches, un peu partout en France, sous l’égide de la Fondation Abbé Pierre.

Malgré les limites de nos capacités d’intervention, que nous espérons toujours voir

s’accroître, et peut-être un jour à hauteur des besoins, les équipes d’ALSA, avec les

administrateurs et les bénévoles, de plus en plus avec les usagers, réfléchissent, élaborent, et

mettent en œuvre les actions détaillées dans le présent rapport d’activités.

Je les remercie vivement des compétences, de l’engagement dont elles et ils font preuve, de

l’énergie qu’elles et ils développent.

Et au risque de me répéter, quel bonheur que de travailler avec chacune et chacun d’entre

vous !

Jean-Luc SUTTER

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11 LLeess uussaaggeerrss

In memoriam

En 2011, sont décédés :

Mesdames PICCALUGA Hayzé

SCHREIBER Médéa

Messieurs BOINA ALI Attoumani

GULLONG Denis

HADJI Madani

NOUGA Amara

RADOUAN Patrice

RICHARD Raymond

RIETH Georges

STEMPFLIN Mickaël

VISANI Arnaud

Nous nous souvenons.

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1.1 Les usagers de l’association sont :

2005 339 2006 409 2007 419

2008 463 2009 461 2010 363

2011 421

L’augmentation sensible du nombre des usagers est due à l’augmentation des

orientations RSA, ainsi qu’au développement du projet Sundgau. Egalement au fort

turn-over observé à la Maison-Relais des Coteaux.

Rappel : depuis 2010, ces chiffres n’incluent plus les enfants.

1.2 Les enfants

Les enfants des personnes accompagnées sont 84 : 49 filles et 35 garçons.

En augmentation de 10 personnes par rapport à 2010.

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1.3 Répartition par sexe

La répartition par sexe reste stable sur la durée, la proportion restant la même de 2010 à 2011.

Sexe 2007 % 2008 % 2009 % 2010 % 2011 %

Femme 100 23,87 77 16,63 106 22,99 60 16,53 70 16,63

Homme 319 76,13 386 83,37 355 77,01 303 83,47 351 83,37

419 100,00 463 100,00 461 100,00 363 100,00 421 100,00

1.4 Répartition par tranches d’âge

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Ages 2007 % 2008 % 2009 % 2010 % 2011 %

18-24 ans 19 4,53 15 3,24 17 4,30 2 0,55 3 0,71

25-29 ans 28 6,68 28 6,04 18 4,56 18 4,96 12 2,85

30-34 ans 50 11,93 56 12,10 44 11,14 39 10,74 51 12,11

35-39 ans 56 13,37 66 14,25 52 13,16 51 14,05 56 13,30

40-44 ans 57 13,60 63 13,60 65 16,46 60 16,53 78 18,53

45-49 ans 67 15,99 79 17,10 68 17,22 55 15,15 66 15,68

50-54 ans 52 12,41 75 16,20 51 12,91 59 16,25 60 14,25

55-59 ans 29 6,92 39 8,42 39 9,87 39 10,74 46 10,93

60-65 ans 14 3,34 24 5,18 22 5,57 29 7,99 36 8,55

65-69 ans 3 0,72 11 2,37 9 2,28 6 1,65 9 2,14

70 ans et + 3 0,72 3 0,64 3 0,76 3 0,83 4 0,95

Inconnu

4 0,86 7 1,77 2 0,55

378 90,21 463 100,00 395 100 363 100,00 421 100,00

Malgré le nombre important de décès en 2011, la tendance entamée les années précédentes de

l’augmentation de la part des plus de 60 ans se confirme. Dans la tranche la plus âgée, il faut

noter la présence d’un tout nouvel octogénaire !

1.5 Situation matrimoniale.

Situation

matrimoniale 2007 % 2008 % 2009 % 2010 %

2011

%

Célibataire 336 80,19 358 77,32 395 85,68 289 79,61 341 81,00

Marié 12 2,86 15 3,25 14 3,04 10 2,75 13 3,09

Divorcé 47 11,22 81 17,5 46 9,98 48 13,22 51 12,11

Concubins 11 2,63 1 0,21 6 1,30 14 3,86 13 3,09

Veuf 1 0,24 4 0,86 0 0,00 2 0,55 3 0,71

12 2,86 4 0,86

419 100,00 463 100 461 100,00 363 100,00 421 100

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Toujours une grande majorité de personnes isolées. Moins de 7 % de personnes vivent en

couple. Les chiffres connaissent peu d’évolutions entre 2010 et 2011.

Le sentiment de solitude exprimé par les usagers a certainement à voir avec leur réel

isolement affectif et familial.

1.6 Les ressources

Ressources 2007 % 2008 % 2009 % 2010 % 2011 %

RSA 240 57,28 229 49,46 207 44,90 209 57,58 263 62,47

Retraite 9 2,15 11 2,37 6 1,30 9 2,48 10 2,38

AAH 68 16,23 81 17,49 91 19,74 92 25,34 99 23,52

API 1 0,24 4 0,86 1 0,22 0 0,00 0 0

ASSEDIC 29 6,92 12 2,59 15 3,25 14 3,86 17 4.04

Travail 18 4,30 24 5,18 5 1,08 8 2,20 11 2,61

Autres 7 1,67 263 56,8 0 0,00 0 0,00 0 0

Sans 47 11,22 102 22,03 136 29,50 31 8,54 21 4,99

419 100,00 463 100 461 100,00 363 100,00 421 100

La part relative des bénéficiaires du RSA continue à augmenter, de manière significative.

Les travailleurs augmentent encore cette année, même s’ils restent très marginaux.

Les sans ressources diminuent, probablement plus du fait d’une plus grande rigueur dans la

saisie que d’une amélioration de la situation des usagers…..

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22 LLeess MMaaiissoonnss RReellaaiiss

2.1. Les résidants

2.1.1. La demande

La commission d’attribution de logements (CAL) se réunit mensuellement pour étudier les

demandes d’admissions en Maisons Relais.

Elle est composée :

- d’un administrateur de l’association

- de représentants des Maisons Relais : travailleur social et chef de service

- d’un travailleur social représentant du SASH de l’ALSA

- de représentants des pôles de psychiatrie de Mulhouse et d’Altkirch

Les services orienteurs sont invités à venir présenter les candidatures des demandeurs.

Après un pic du nombre de demandes de logements en 2010, la demande semble se stabiliser

cette année avec des chiffres équivalents aux années précédentes.

Le nombre d’avis favorables émis par la CAL est en constante progression, il atteint 92% en

2011, à mesure que nos structures sont mieux connues et identifiées. Les orientations

s’affinent et les profils de demandeurs sont, dans la grande majorité des cas, bien adaptés à

l’accueil en Maisons Relais.

Évolution selon le genre

La tendance globale à une proportion forte de demandes masculines se confirme (92%). Il faut

toutefois préciser que nous n’avons pas connu de mouvements significatifs dans les logements

réservés aux femmes cette année et donc diffusé aucun appel à candidature vers ce public

spécifique.

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Les jeunes de moins de 25 ans, qui représentaient près de 10% des demandeurs l’année

passée, ont disparus cette année. La tendance amorcée en 2010 concernant les plus de 60 ans

semble quant à elle se confirmer puisque cette classe d’âge passe de 6 à 8%.

Pour la plupart, les personnes orientées présentent des pathologies importantes influant sur les

capacités de jugement et rendant difficile l’accès ou le maintien en logement autonome, voire

en Maisons Relais pour certains. Ces orientations questionnent quant aux capacités d’accueil

des structures spécialisées tout autant que sur une fragilisation très marquée des personnes

orientées vers nos structures, souvent à défaut.

Évolution selon le service orienteur

Fruit d’un travail de partenariat fort, près d’un tiers des demandes de logement émanent des

secteurs de psychiatrie adulte - à parts égales les Centres Hospitaliers de Mulhouse et de

Rouffach – qui orientent leurs patients tant vers les 15 places dédiées en Résidence Accueil

que vers les autres Maisons Relais.

Un quart des demandeurs sont orientés par le Service d’Accompagnement Social et

d’Hébergement de l’ALSA : il s’agit pour moitié de personnes hébergées en ALT dont l’état

de santé, physique ou psychique, se dégrade et nécessite une stabilisation en logement

doublée d’une présence quotidienne des intervenants sociaux ; 4 personnes ont été orientées

vers les Maisons Relais via notre maraude, les autres redirigées faute de places ALT

disponibles dans un délais acceptable au vu de la fragilité des personnes.

20% des demandes sont à nouveaux reçues de manière directe, principalement à la Maison

Relais des Coteaux. Elles émanent pour la plupart de personnes hébergées par des tiers dans le

quartier ou de connaissances de nos résidants.

On note cette année une baisse du nombre de personnes orientées par des services de tutelle

qui peut s’expliquer par un nombre significatif d’orientations de majeurs protégés relayées par

les services de psychiatrie.

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Les orientations via le dispositif d’urgence et de veille sociale ou les Centres de

Circonscription du Conseil Général restent proportionnellement stables. Nous n’avons

enregistré aucune orientation de personnes sortant de CHRS cette année ce qui doit nous

questionner quant à la connaissance de nos offres de logement par ces partenaires.

L’item « autres », se décompose de la manière suivante :

Evolution selon le type de ressources

Le nombre de demandeurs bénéficiaires d’une Allocation Adulte Handicapé est à nouveau

majoritaire et d’un tiers supérieur aux bénéficiaires du RSA.

Notons que la tendance à la diversification des ressources des demandeurs tend à se

confirmer. Ainsi, le nombre de chômeurs en fin de droits ou faiblement indemnisés est en

forte augmentation. Il s’agit d’une catégorie de personnes, souvent peu concernées par un

logement en Maisons Relais, mais présentant de réelles difficultés à se loger. La part de

retraités faiblement pensionnés repérée en 2010 se confirme.

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2.1.2. Les admissions

Sur 44 avis favorables délivrés par la CAL, 26 installations ont pu effectivement se

concrétiser, soit un taux d’admission de 53% (8 points de plus qu’en 2010).

Il apparait que 85% des personnes inscrites en listes d’attente se sont désistées, ce qui remet

en question le principe même de la tenue de ces listes. La tendance montre qu’elles n’ont de

sens que lorsque les personnes sont orientées en amont d’une difficulté de logement ou si

elles émanent de services pouvant héberger les personnes durant le temps d’attente.

Les avis défavorables prononcés par la commission ont été très majoritairement motivés

par des pathologies entraînant des dépendances lourdes psychiatriques et/ou somatiques

relevant d’une prise en charge trop importante au vu des moyens dont disposent les Maisons

Relais.

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Évolution selon le genre

La courbe des admissions reste en corrélation avec celle des demandes.

Toutefois les taux d’admissions, plutôt favorables aux femmes les années précédentes,

s’inversent : les demandes ont été suivies d’admissions pour 25% des femmes contre 88% en

2010 et 56% des hommes contre 39%. Il s’agit là de données conjoncturelles qui évoluent

uniquement au grés des mouvements dans les logements.

Evolution selon le type de ressource

L’écart observé entre les admissions de bénéficiaires du RSA et de l’AAH se confirme, il est

toutefois en adéquation avec la courbe des demande alors que l’on observait l’inverse l’année

passée. A noter que les chiffres ci-dessus sont ceux des installations qui ont pu se concrétiser.

Une part fortement majoritaire de bénéficiaires du RSA apparait parmi les personnes inscrites

sur liste d’attente qui se sont désistées.

Les demande des personnes handicapées sont souvent mieux anticipées car relayées pour la

plupart par des services hospitaliers et/ou de tutuelle. Elle interviennent donc moins souvent

dans l’urgence concernant les conditions de logement. Les délais d’attente sont alors moins

préjudiciables car gérés par les services orienteurs. Les personnes au RSA, moins accom-

pagnées et donc plus vulnérables lorsque les délais d’attente s’allongent, demeurent très

souvent « introuvables » lorsqu’une place se libère.

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Evolution selon le service orienteur

Au regard des services orienteurs, les admissions restent en adéquation avec la demande.

Comme les années précédentes, le site des Coteaux à connu le plus fort taux de rotation. Ce

site propose en effet des logements en colocation avec un différentiel de redevance peu

onéreux. Cette configuration influe de manière significative sur le public accueilli puisque la

personne doit être a minima en capacité de cohabiter, partant mieux à même d’engager des

démarches de recherche de logement autonome. On note toutefois parmi les nouveaux

arrivants des situations sanitaires et sociales de plus en plus dégradées.

2.1.3. Les résidants 2011

L’ALSA dispose de 90 places en maisons relais sur quatre sites mulhousiens, un cinquième à

Riedisheim. Cette année, 116 personnes ont été logées sur l’ensemble des sites contre 118 en

2011 et 112 en 2009.

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La typologie des personnes logées dans l’ensemble des Maisons Relais a évolué sensiblement

cette année puisqu’on observe un équilibrage entre les bénéficiaires du RSA et de l’AAH

(majoritaires les années précédentes). Il reste que plus de 50% de nos résidants souffrent d’un

handicap reconnu par la MDPH et que 45% bénéficient d’une mesure de protection.

Une observation plus fine des nouveaux arrivants laisse apparaître un profil de bénéficiaires

du RSA de plus en plus fragiles, souvent suivis par des services de psychiatrie et très peu

autonomes. Un accompagnement vers une reconnaissance du handicap et une mesure de

protection est souvent enclenché après l’installation. Des personnes donc assez proches des

bénéficiaires AAH en termes d’autonomie avec des problématiques prégnantes repérées par

les services orienteurs en matière notamment de capacité à habiter : problèmes d’hygiène, de

comportement vis-à-vis du voisinage, de dégradations...

La pyramide des âges évolue quant à elle logiquement dans le sens d’un vieillissement des

résidants : la classe d’âge 45/59 ans perd ainsi environ 10 points qui se retrouvent dans la

classe supérieure. La question du maintient à domicile en Maisons Relais de certaines

personnes pose régulièrement problème. Il est en effet fréquent d’observer l’apparition de

dépendances lourdes assez précoces et rapides chez des personnes très abimées par des

parcours de vie chaotiques et des comportements à risques.

La Résidence Accueil : 15 Studios

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Maison Relais spécifiquement destinée aux personnes handicapées par la maladie psychique,

près des 80% des locataires de la Résidence Accueil sont bénéficiaires de l’AAH et plus de

70% bénéficient d’une mesure de protection.

Du fait des mouvements (environ 1/3 des habitants en 2011), la part de bénéficiaires du RSA

augmente significativement. Il s’agit toutefois de personnes pour lesquelles des demandes de

reconnaissance du handicap sont en cours.

On observe une moyenne d’âge de 43 ans, plutôt plus basse que sur les autres sites.

La population féminine y est fortement représentée puisqu’un quart des résidants du site sont

des femmes.

La Maison Relais de Riedisheim : 15 Studettes

Les résidants sont à plus de 80% des personnes handicapées plutôt par des problèmes

somatiques, souvent des maladies incurables ou des dysfonctionnements neurologiques, liés

aux modes de vie et/ou aux addictions.

Le site n’a connu qu’un seul mouvement cette année ce qui explique des données plutôt

stables, hormis un vieillissement des personnes au sein de la structure. Ainsi, 75% des

résidants du site sont âgés de plus de 50 ans, la moyenne d’âge y est de 55 ans.

La Maison Relais de la rue Vauban : 11 Logements pour 12 Places

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Près de la moitié des résidants du site sont des personnes dont le handicap est reconnu par la

MDPH. On observe une augmentation de la part des bénéficiaires RSA qui s’explique par une

arrivée et le changement de statut d’une personne en fin de droit ASS qui a basculé dans le

dispositif RSA. Il faut noter que pour une bonne moitié des bénéficiaires RSA, des demandes

d’AAH ont été instruites cette année mais se sont heurtées à des refus. La procédure semble

se durcir et les accords devenir plus compliqués à obtenir notamment dans les cas de maladies

psychiques.

Le vieillissement des locataires est ici flagrant avec 93% d’habitants de plus de 50 ans dont

près de la moitié de plus de 60 ans.

La Maison Relais des Coteaux : 16 Logements pour 48 Places

Les bénéficiaires du RSA restent fortement représentés à la Maison Relais des Coteaux. Le

faible montant de la redevance des appartements en colocation, en fait la structure la plus

accessible à ce public.

On observe toutefois une évolution de 7 points de la part de personnes handicapées logées

(AAH et Pensions d’invalidité) par rapport à l’année précédente. Il s’agit principalement de

personnes touchées par la maladie psychique.

Si le site reste celui qui accueille les publics les plus variés, tant en termes de genre, de

ressources ou d’âge, on peut noter également une augmentation de la moyenne d’âge qui se

situe autour de 46 ans avec 38% de plus de 50 ans.

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2.1.4. Les sorties

26 personnes ont quitté les Maisons Relais cette année, principalement vers le logement

autonome, plutôt vers des bailleurs privés alors que 2010 semblait plutôt favorable à l’accès

en logement social. Elles ont été accompagnées dans leurs démarches par les intervenants

sociaux des Maisons Relais, en partenariat avec le SASH et, le cas échéant, les services de

tutelle.

Les mouvements internes concernent des personnes logées sur une place disponible (souvent

en logement partagé) dans l’attente d’une place dans la Maison Relais pour laquelle la

demande avait été formulée. Vers la Résidence Accueil principalement, mais également au

sein des logements partagés lorsque se présentent des problèmes importants de cohabitation.

Les départs recensés vers les résidences sociales partenaires ont sensiblement augmenté et un

locataire de la Résidence Accueil a pu intégrer un logement de l’association Appart.

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Sans surprise, 2/3 des départs concernent à nouveau la Maison Relais des Coteaux, ce qui

correspond à un renouvellement de 40% des résidants du site en 2011. On observe

habituellement très peu de mouvement sur les autres sites.

Toutefois, cette année, près de la moitié des locataires de la Résidence Accueil ont été

orientés, en partenariat avec les services de psychiatrie, vers d’autres solutions de logement,

après une durée moyenne de séjour de 3 ans.

En partenariat avec les services hospitaliers, 2 résidants ont pu être admis en établissement au

vu d’une importante perte d’autonomie. Ces orientations restent toutefois très complexes à

mener à bien, par manque de place en structures (qu’il s’agisse de dépendances liées à l’âge

ou au handicap) notamment pour des personnes déclarant des syndromes de Korsakoff que

très peu d’établissements sont en mesure d’accueillir. Le maintien en Maisons Relais de

personnes souffrant de ce type de pathologie est très problématique malgré les étayages mis

en place.

Enfin, nous avons eu à regretter quatre décès, dont trois sont survenus dans les logements. Il

s’agit d’un résidant de la rue Vauban, âgé de 65 ans, les autres de la Maison Relais des

Coteaux, âgés de 63, 42 et 41 ans.

2.2. Le personnel

2.2.1. Les mouvements

Camille LIDIN a assuré le remplacement de Leïla HAIDA en formation.

Aude CADARIO a mis fin à une longue et riche collaboration pour aller exercer ses

talents auprès d’un partenaire.

Elle a été remplacée par Sophie HICKENBICK, titulaire d’un DUT en carrière sociale.

2.2.2. La formation

Qualifiante

Leïla HAIDA a finalisé sa formation par l’obtention d’un Diplôme d’État de Moniteur

Éducateur.

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Isabelle PRENOT et David SAUNER ont validé un Diplôme d’État d’Éducateur

Spécialisé par la voie de la VAE

Irshad KHAN est en cours de finalisation d’une VAE Éducateur Spécialisé.

Claudine LAGHA continue le DEIS.

Collective

L’ensemble de l’équipe a bénéficié cette année de trois jours de formation en alcoologie

dispensés par l’association Vie Libre, avec pour objectifs :

de connaître et comprendre la maladie alcoolique (ses causes, ses effets)

de mieux appréhender l'approche du malade alcoolique, en collaboration avec les

services médicaux, paramédicaux, sociaux et les associations de lutte contre

l'alcoolisme

réfléchir sur la mise en place d'actions de sensibilisation, de prévention, dans les divers

milieux de vie.

2.2.3. Les stagiaires

L’équipe a accompagné cette année, des étudiants :

Moniteurs Éducateurs: Samira GAZALI, étudiante en première année, sur une

période de 6 mois. Elle a mené un projet d’action éducative qui s’est finalisé par

l’organisation d’un après-midi dansant intersites.

Aide Médico-psychologique : Amandine MEHAUX durant 4 semaines. Elle a mis

en place un planning afin de faciliter l’utilisation des buanderies.

Techniciens d’Intervention Sociale et Familiale: Marie Hélène SANTINELLI,

étudiante en première année. Présente durant 4 semaines, elle a créé un cahier de vie

du collectif qu'elle a mis à la disposition des résidants afin de leur permettre de laisser

une trace écrite de moments choisis, des photos, des dessins. Elle nous a également

fait profiter de ses talents de conteuse.

BTS en Économie Sociale et Familiale : Joanna DE ANGELI, étudiante en deuxième

année sur une période de 7 semaines. Elle a organisé un repas avec les résidants sous

forme de concours culinaire. Un jury de résidants convives a sélectionné le binôme

gagnant qui s’est vu remettre un bon pour un repas offert par un restaurateur

mulhousien.

Leur disponibilité et leur engagement ont été très appréciés par les résidants, qu’elles en

soient chacune ici remerciées.

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2.2.4. Les missions

Définies par le projet de service et la fiche de fonction élaborés en équipe, les missions des

travailleurs sociaux se déclinent au quotidien auprès des résidants. Elles sont le point

d’ancrage de nos pratiques. Issus de réflexions visant à l’amélioration de la qualité d’accueil

et d’accompagnement, des groupes de travail thématiques se sont constitués.

Un livret d’accueil destiné aux nouveaux collègues et aux stagiaires, formalisé en fin

d’année dernière, a pu être testé et réajusté. Le groupe a finalisé cette année, une note

encadrant le mode d’accueil et d’accompagnement des stagiaires et, élaboré une clause de

confidentialité, signée par les stagiaires en début de stage.

Partant du constat que les situations administratives et sociales des demandeurs

tendent à se complexifier, un groupe de travail s’est attaché à reconsidérer le formulaire de

demande de logement. Il s’agit tout autant de revoir les informations nécessaires à l’étude

des situations en commission d’attribution de logements que de repenser les modalités

d’accueil et d’installation. Ce travail est en cours de finalisation.

Des groupes projet ont travaillé au montage d’actions ponctuelles avec les résidants :

la fête organisée pour les 40 ans de l’association, la fête de Noël des Maisons Relais ou

encore un voyage à Paris.

Les commissions permanentes interservices sont désormais bien investies.

Elles se réunissent mensuellement avec pour objectif de réfléchir en commun afin d’améliorer

la qualité de coordination des interventions auprès des bénéficiaires. Ces rencontres

permettent tout autant de faire vivre une culture commune quel que soit le rôle ou la place de

chacun.

2.3. L’activité

L’équipe continue d’intervenir par binômes de référence à raison de trois jours par semaine

sur le site de référence, puis deux jours sur un autre site. Ce mode d’organisation, permet la

polyvalence des travailleurs sociaux et un regard croisé sur les situations. Il vise aussi à

prévenir l’épuisement des professionnels qui accompagnent au quotidien des personnes en

grande fragilité, très isolées, présentant souvent des pathologies lourdes et qui ont une

tendance forte à surinvestir les intervenants sociaux. Une réflexion s’est amorcée au sein de

l’équipe quant à la pertinence d’un changement de site de référence pour les travailleurs

sociaux en poste depuis plusieurs années.

Pour faire suite aux retours recueillis via les questionnaires de satisfactions 2009, les horaires

d’intervention ont été réajustés en proposant notamment plus d’ouvertures en matinées. Des

plages horaires dédiées aux rendez-vous individuels ont été réservées à la Maison Relais des

Coteaux afin de pouvoir être mieux à l’écoute que durant les temps d’ouverture de l’espace

collectif.

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2.3.1. La Résidence Accueil

La fréquentation de l’espace collectif a connu une augmentation au cours de l’année. Ceci

peut s’expliquer par les mouvements au niveau des logements, les nouveaux arrivants ayant

rapidement trouvé leurs marques et un intérêt à venir au collectif, notamment lors des repas.

Sur 15 personnes logées, dix, voir douze d’entre elles se retrouvent à table les mardis et jeudis

soirs pour partager un repas.

En dehors de ces moments, les résidants continuent de venir au collectif pour boire un café,

faire du linge, être accompagnés dans leurs démarches ou tout simplement « rencontrer du

monde ».

Associer les résidants, plus particulièrement le jeudi, à l’élaboration du menu, aux courses, à

la préparation du repas et à la mise en place de la table a permis de créer une dynamique de

groupe, où tous, dans la limite de leurs capacités, peuvent participer à la vie du collectif. Les

repas partagés restent des moments forts et importants dans le quotidien des personnes

accueillies.

On observe également une bonne solidarité à la résidence. Les personnes s’entraident et

veillent les unes sur les autres.

En 2011, l’espace collectif a également fait peau neuve. Le chantier d’insertion est venu

repeindre les murs dans des couleurs plus accueillantes et choisies par les utilisateurs. Sur

demande de certains locataires, la décoration de l’espace collectif a également été revue et

choisie avec eux en magasin.

La collaboration avec les infirmiers de visite à domicile des secteurs de psychiatrie et les

cabinets privés fonctionnent plutôt bien. De plus, en cas de difficultés au niveau des soins

psychiatriques, il nous est possible d’orienter les personnes vers le Pôle d’Accueil et de

Consultation des Coteaux situé dans le quartier.

A la résidence, la vidéo surveillance installées en 2010, a permis de sécuriser quelque peu le

bâtiment, cependant la porte d’entrée est encore ouverte aux quatre vents, ce qui génère des

difficultés pour les personnes les plus vulnérables (racket, vols, drogues, nuisances…). Et ce,

malgré les visites régulières des référents aux logements. La veille sociale et le lien sont

maintenus mais il est difficile de protéger ces personnes parfois contre elles mêmes

(pathologies, addictions diverses…)

Dans l’ensemble, la tenue des logements reste satisfaisante, l’équipe y veille lors des visites à

domicile et propose son aide, ou l’intervention du chantier d’insertion, en cas de besoin.

Une relation de confiance s’est établie entre les référents et les personnes accueillies qui nous

font part plus facilement des difficultés qu’elles peuvent rencontrer.

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Détail de l’activité de la Résidence Accueil

2.3.2. La Maison Relais de Riedisheim

Le projet d’amélioration du cadre vie mené avec la propriétaire du bâtiment a abouti cette

année. Ainsi, du double vitrage a été posé, les volets changés et l’escalier extérieur remis aux

normes. A l’occasion d’un départ, deux logements ont été entièrement rénovés avec la

propriétaire. En cours d’année le bâtiment a été vendu à une SCI avec laquelle nous allons

continuer les efforts engagés.

En tant que plus ancienne Maison Relais de l’association, ce site loge et accompagne des

résidants dont la durée de séjour est importante. Les problématiques liées à la dépendance et

au vieillissement y sont prégnantes avec des pathologies lourdes tant sur un plan somatique

que psychique. Ainsi, les accompagnements vers les soins mobilisent une part importante du

temps d’intervention des travailleurs sociaux.

Le réseau partenarial y est dense et l’accompagnement des résidants dans leur parcours de

santé plutôt structuré. Après consultation des locataires concernés, nous avons pu mettre en

place un partenariat assez efficient avec un médecin généraliste de Riedisheim qui assure

aujourd’hui le suivi de la majorité de nos résidants. Un partenariat avec un cabinet infirmier

en libéral a également été mis en place de la même manière.

Les pathologies liées à l’alcoolisme sont surreprésentées sur ce site avec des personnes qui ne

sont pas ou plus dans une démarche de sevrage. Les orientations vers les soins restent donc

très complexes. A nous de trouver des pistes d’accompagnement vers des modes de prise en

charge alternatives ou palliatives. Ce travail s’exerce au cas par cas, avec les personnes et leur

curateur/tuteur, le cas échéant.

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Malgré tout, les situations sanitaires continuent inexorablement de se dégrader à mesure que

les personnes vieillissent et se pose à moyen, voire à court terme pour certains, la question de

la perte d’autonomie et de la dépendance qui remet en question le maintien à domicile.

Détail de l’activité de la Maison Relais de Riedisheim

2.3.3. Maison Relais de la rue Vauban

Le travail mené avec les résidants via une approche collective a permis d’apaiser les tensions

au sein de l’espace collectif. Une ambiance plus conviviale s’est instaurée et on observe les

prémisses d’une dynamique de groupe. Des démarches d’accompagnement plus individuelles

ont pu être mises en œuvre en termes d’accompagnements vers les soins même si ceux-ci

s’avèrent encore difficiles. En effet, il s’agit, pour un grand nombre des résidants de ce site,

de personnes très abîmées par des pathologies psychiatriques et/ou lourdes liées à un

alcoolisme chronique et qui souvent sont dans le déni de leur maladie.

Un effort important en matière d’aide à la tenue des logements commence à porter ses

fruits avec l’intervention d’aides à domiciles et des équipes de ménage du chantier

d’insertion. Toutefois, fortement dépendante d’une démobilisation personnelle et d’une perte

importante de l’estime de soi, l’incurie constatée dans certains logements est complexe à

traiter et nécessite un travail au long cours avec chaque résidant. Le simple accès au logement

est quelquefois difficile car il est ressenti comme une violation du peu d’espace privé, de

l’intimité même des personnes.

La rénovation d’un logement suite à un décès et des travaux dans les parties communes ont

été le moyen de sensibiliser les habitants aux questions d’hygiènes et ont eu des effets positifs

sur certains résidants qui acceptent, même à minima, une aide à la tenue de leur logement.

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Détail de l’activité de la Maison Relais de la rue Vauban

2.3.4. Maison Relais des Coteaux

La stabilité de l’équipe de travailleurs sociaux et la mise en place de procédures réfléchies en

interne, fruit de différents groupes de travail, a permis d’améliorer la qualité du service rendu

aux bénéficiaires et de mieux coordonner l’action des différents intervenants.

Le site a connu en 2011 beaucoup de mouvements au sein des logements en termes d’entrées

et sorties ce qui est très chronophage pour l’équipe en charge de la gestion locative : état des

lieux, coordination des travaux, du nettoyage. De plus, l’arrivée de nouveaux locataires

demande plus de présence en logement durant le temps nécessaire à l’appropriation des lieux

par le résidant et ses colocataires. On observe une augmentation des orientations en

provenance des services hospitaliers, notamment ceux de psychiatrie. Les personnes

accueillies sont, plus que les années précédentes, en grande fragilité avec des capacités

d’autonomie assez limitées.

Un travail de réseau important se concrétise avec les partenaires intervenants sur les champs

de l’accompagnement social, médical et du quotidien :

- Les orientations vers le Pôle d’Accueil et de Consultation des Coteaux ont porté leurs

fruits et plusieurs résidants ont pris l’habitude d’y aller spontanément.

- Les infirmiers qui font des visites à domicile n’hésitent plus à nous tenir informés des

situations, nous solliciter en cas de besoin et répondre à nos appels en cas de situation

difficile.

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- Pour faire face à des problèmes de sécurité, par exemple de squat dans des logements,

ou aux soucis de voisinage, le partenariat avec les acteurs de la sécurité et de la

prévention dans le quartier (surveillants de nuit, pôle prévention, etc) a été renforcé

cette année. Un représentant des Maisons Relais participe régulièrement aux réunions

proposées par la coordination territoriale prévention-sécurité.

De manière globale, les appartements partagés des Coteaux se maintiennent dans un bon état

de confort et de propreté, grâce à la sensibilisation des résidants par l’équipe de travailleurs

sociaux, l’intervention régulière de l’équipe de ménage de l’ALSA et la mise en place d’aides

à domiciles de droit commun.

La fréquentation de l’espace collectif reste stable. D’un côté les habitués qui y viennent

quotidiennement pour boire un café, laver leur linge, participer au repas ; de l’autre, ceux qui

viennent de façon plus ponctuelle, pour une raison précise : aide administrative, actions

collectives.

L’espace d’accueil collectif est désormais ouvert une matinée supplémentaire et permet de

proposer un repas de midi avec les restes du diner de la veille. Ces changements ont été bien

repérés par les bénéficiaires et ont permis une meilleure organisation.

On observe une participation plus importante des résidents aux repas lorsque ceux-ci sont

confectionnés sur place. Cet outil reste très fédérateur et permet aux personnes de s’investir,

selon leurs moyens, dans la conception des repas, les choix de menus, la préparation de la

table…

A la demande des utilisateurs, un planning instaurant un ordre de passage pour l’utilisation de

la buanderie à été mis en place. Ces derniers peuvent se projeter plus facilement, anticiper leur

« tour de linge ».

L’évolution du public logé à la Maison Relais des Coteaux, repérée l’année passée tend à se

confirmer. On constate d’une part un vieillissement des plus anciens locataires et de nouvelles

orientations de personnes de plus en plus fragilisées, surtout par des pathologies

psychiatriques lourdes et invalidantes, nécessitant un étayage important au quotidien.

Les accompagnements individuels se complexifient et imposent de mobiliser et de coordonner

un nombre important de partenaires. Les fragilités repérées -tendance à l’isolement, a

l’incurie, à la mise en danger- demandent une présence et une attention quotidienne en

logement. Le réseau se développe et se consolide, le travail en partenariat s’affine, notamment

avec les services de psychiatrie, les associations d’aide à domicile et les cabinets infirmiers.

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Détail de l’activité de la Maison Relais des Coteaux

2.3.5 Intersites

L’atelier théâtre

Pour la troisième année consécutive l’atelier théâtre a été reconduit. Cette année, une partie de

la troupe était composée de deux travailleurs sociaux et de trois résidants des Maisons Relais.

La mise en scène a été assurée par Florence LAFFARGUE de la compagnie « L’inattendue »

accompagnée par Gaëlle FRATELLI et Elise BELTZ.

La troupe a travaillé tout au long de l’année à raison d’une fois par semaine et a donné trois

représentations qui ont remporté un vif succès.

Les participants des Maisons Relais ont exprimé leur frustration de ne pas pouvoir donner

plus de représentations.

Un habitant des Coteaux qui a rejoint la troupe « un peu par hasard », attend avec impatience

la reprise de ces ateliers. Il a apprécié l’ambiance et s’est donné de la peine pour apprendre

son texte.

Deux résidant des la Maison Relais de Riedisheim sont désormais, comme ils le disent avec

fierté « des habitués » puisqu’ils participent à l’aventure depuis trois ans. Même s’il n’était

pas rare qu’ils oublient que « le jeudi après-midi c’est théâtre », ils parlent régulièrement tous

les deux du « plaisir d’être sur scène ».

Les travailleurs sociaux observent les effets positifs de cette expérience sur des personnes

souffrant de pathologies impliquant des difficultés de concentration, des troubles de la

mémoire ou qui sont habituellement peu loquaces et que l’on voit sortir de leur isolement,

s’ouvrir aux autres, éprouver un sentiment de fierté.

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L’atelier vidéo

Cette année deux habitants des Coteaux se sont investis dans l’atelier vidéo proposé par un

intervenant social avec une fréquence bimensuelle.

Quelques idées ont été proposées par les participants, en fonction de leurs centres d’intérêt,

mais n’ont pu se concrétiser en raison de difficultés techniques.

Le groupe, composé de novices en la matière, après avoir acquis quelques bases simples, a

finalement opté pour la réalisation d’un court métrage, à partir d’images tournées lors de

sorties ou de repas pris dans les espace d’accueil collectifs.

Le premier tournage réalisé et monté s’est organisé à partir de prises de vues filmées lors de la

préparation d’un repas par les habitants de la Résidence Accueil.

L’étape du montage, assez longue et plus technique, est habituellement difficile a investir

jusqu’au résultat final. Toutefois l’un des participants s’est montré assez assidu et a pu

s’approprier correctement les outils.

A l’occasion du quarantième anniversaire de l’ALSA, un film d’animation racontant l’histoire

de l’association à été réalisé. Il s’agit d’une réalisation originale de type « image par image »

où des personnages « lego » s’animent en superposant un ensemble de clichés

photographiques : un mouvement = une photo.

Malgré leur implication, les participants à l’atelier ont toutefois laissé le soin à l’animateur de

terminer le montage de ce film qui a été projeté lors de la fête dédiée aux bénéficiaires et aux

salariés de l’association.

Les jeux de société

En partenariat avec l’AFSCO, les résidants des Maisons Relais, accompagnés par un

travailleur social, ont participé, à des après-midi dédiés à des jeux de société dans les locaux

du Centre Social situé aux Coteaux. Très appréciée par les participants, cette action impulsée

par des retraités des Coteaux, s’est tenue à un rythme bimensuel. Elle a permis à nos résidants

de rompre la monotonie du quotidien et suscité des rencontres et des échanges enrichissants.

La Fête de fin d’année

Proposée par deux membres de l’équipe, porteurs du projet, à l’ensemble des résidants, la fête

de fin d’année a été co-produite par les travailleurs sociaux, qui ont coordonné, et un groupe

de résidants organisateurs.

Pour mener à bien cette action, un comité d’organisation a été mis en place et des groupes se

sont constitués en fonction des savoir-faire et envies de chacun : courses, décoration de la

salle, confection de gâteaux...

Grâce à une subvention de la Fondation de France dans le cadre de l’opération « Les

réveillons solidaires » les membres du groupe organisateur ont pu en toute liberté exprimer

leurs envies et faire en sorte de régaler et de gâter tous les participants.

Nous avons pu partager un repas livré par un traiteur et des desserts confectionnés par les

habitants des différents sites. Une équipe de France 3 Alsace est venue à la rencontre des

participants qui ont pu apporter un témoignage et se voir à l’écran le soir même lors de la

diffusion du reportage télévisé

A l’issue de la fête les résidants se sont vu remettre un bon d’achat d’une valeur de 15€.

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Nous remercions l’Association Familiale et Sociale « Les Coteaux » (AFSCO) qui a mis à

notre disposition une salle à titre gratuit. Animée par un DJ, l’après-midi dansante et karaoké

s’est déroulée dans la bonne humeur.

Grâce à l’implication de tous, l’ambiance était au rendez-vous. C’était un moment convivial

partagé entre les résidants, l’équipe éducative, des membres du Conseil d’Administration et la

Direction, dans un cadre différent que celui du quotidien. Les participants ont exprimé leur

satisfaction et le souhait de renouveler l’expérience l’année prochaine.

Les repas collectifs

Des repas pris en commun sont proposés deux soirs par semaine sur l’ensemble des sites. Les

inscriptions sont prises en début de semaine, sur la base du volontariat, avec une participation

financière de deux euros par repas.

Ces moments de rencontres et de convivialité restent encore, pour certains, avant tout

l’occasion de profiter d’un copieux repas chaud et équilibré.

Un repas continue de nous être livré par le restaurant social, le deuxième est désormais

confectionné sur place avec les résidants.

Le repas est avant tout pensé comme un moment de plaisir mais également utilisé comme

support à la stimulation et comme outil d’éducation à la santé. Ces temps sont en effet

fortement investis par les résidants dans leur grande majorité ; ils permettent alors de mettre

en place des échanges quant aux envies des uns et des autres (choix des menus), d’inciter les

personnes à se projeter et à s’organiser (recettes, courses), de sensibiliser à l’hygiène et

l’équilibre alimentaire. Ils sont surtout l’occasion pour certains de mettre en avant et partager

des savoir-faire.

La participation des résidants

Les Conseils de Maisons proposés sur chaque site au deuxième trimestre 2010 pour

formaliser un espace de parole dédié aux habitants de chaque Maison Relais commencent à

être repérés et sont diversement investis.

Globalement, de par leurs pathologies ou de fortes dépendances, les personnes logées dans

nos structures éprouvent de réelles difficultés à s’impliquer, à s’investir et à se projeter même

à très court terme. Beaucoup, ont perdu tout esprit d’initiative et présentent une perte

importante du désir.

Conçus comme un lieu d’échange et d’expression sur toutes les questions intéressant le

fonctionnement de la Maison Relais, les Conseils de Maisons sont également des lieux

d’information et d’écoute ayant essentiellement vocation de recueillir des avis consultatifs. Ils

visent à favoriser la participation des habitants qui peuvent y faire des propositions sur des

questions touchant à l’organisation, la vie quotidienne, les activités ou les animations.

Des rencontres trimestrielles sont proposées aux habitants de chaque Maison Relais sur la

base du volontariat, sauf aux Coteaux où les résidants ont émis la demande de rencontres

bimestrielles.

Elles sont animées par deux membres identifiés de l’équipe éducative qui y représentent

l’institution. Ils sont garants du bon déroulement des rencontres (respect des participants,

distribution de la parole).

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Nous avons pris le parti que l’intervenant qui anime le Conseil de Maison n’est pas

habituellement le référent du site, ceci afin de bien dissocier ce moment du quotidien, d’en

créer un temps dédié, mais aussi de libérer la parole des participants.

L’ordre du jour est fixé par l’ensemble des participants et des outils ont été mis en place pour

visibiliser ces temps de rencontre et y sensibiliser les habitants :

- les dates de réunions et l’ordre du jour sont annoncés par voie d’affichage dans les

espaces d’accueil collectifs (également dans les parties communes des

appartements diffus des Coteaux)

- une boîte à idées existe dans chaque espace d’accueil

- les comptes rendus des rencontres sont disponibles en libre accès sur chaque site

Le bilan après plus d’une année de fonctionnement est plutôt satisfaisant. Certaines

propositions émises ont été suivies d’effets concrets puisque, par exemple : les horaires

d’ouvertures ont été ajustés, des dispositions spécifiques en terme d’accueil individuel ont pu

être prises ou encore certains espaces collectifs rafraîchis et re-décorés à la demande des

résidants. Des avis et propositions commencent à émerger concernant les sorties des week-

ends qui étaient, jusqu’à présent, bien investies en termes de participation mais très peu en

termes de propositions.

2.4. Les partenaires

Les intervenants sociaux des Maisons Relais continuent à consolider et développer leur réseau

de partenaires au gré de l’évolution des situations individuelles des résidants. Les

interventions conjointes sont de mieux en mieux adaptées, à mesure que la connaissance

mutuelle des missions et des limites des partenaires s’affine. C'est, en effet, sur la durée que

les partenariats s’investissent et se précisent dans l’intérêt des personnes accompagnées.

2.4.1. En interne

L’ensemble des services de l’ALSA travaillent en inter dépendance forte et autour d’objectifs

communs. Le cadre d’intervention et les périmètres d’interventions sont désormais bien

définis tout en gardant une certaine souplesse qui nous permet d’intervenir de manière

concertée au plus proche de l’intérêt de nos bénéficiaires. Les commissions permanentes de

travail inter services permettent de préserver une cohérence dans nos pratiques et de mettre en

place des outils de travail qui viennent faciliter la coordination des interventions.

2.4.2. Le réseau

Le partenariat avec les acteurs du réseau santé est indéniablement le plus développé.

Le travail d’accompagnement au quotidien et au long court avec des personnes fragilisées

par des pathologies lourdes et invalidantes, tant sur le plan psychique que somatique,

impose en effet une bonne coordination des acteurs du sanitaire et du social.

- Le service des Urgences du Centre Hospitalier de Mulhouse reste l’un de nos

interlocuteurs principal puisqu’il est la porte d’entrée quasi unique vers les soins

pour notre public.

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- La psychiatrie adulte, dans le cadre de la convention, signée avec les Centres

Hospitaliers de Mulhouse, Rouffach et Altkirch est toujours la base d’un

partenariat fort. Des représentants des différents secteurs de psychiatrie sont

présents aux CAL mensuelles. Une rencontre trimestrielle entre la Résidence

Accueil et les équipes extra hospitalières du pôle du CHM (médecin psychiatre,

infirmières à domicile et travailleurs sociaux) permet d’aborder questionnements et

difficultés mutuelles, afin d’accompagner conjointement les habitants/patients avec

plus de cohérence.

- L’Équipe Mobile d’Appui Psychiatrie Précarité anime depuis 2 ans, deux fois par

mois des groupes de parole auprès des résidants de la rue Vauban et de

Riedisheim. Un bilan de ces interventions a été réalisé cette année. Il a permis de

redéfinir les objectifs initiaux. Il s’agit de :

- créer un cadre spatio-temporel qui permette aux résidants de se repérer

- créer les conditions favorables pour qu'ils s'expriment librement

- favoriser le respect et l'écoute entre les personnes

- travailler en partenariat avec les intervenantes

Afin de faciliter la liberté de parole des résidants, les intervenants sociaux des

Maisons Relais, ont pris le parti de ne plus participer à ces temps qui sont

désormais très largement repérés et investis par les résidants.

- Le Pôle d’Accueil et de Consultations des Coteaux (PACCO) est un interlocuteur

privilégié de la Maison Relais des Coteaux et de la Résidence Accueil.

Le travail de partenariat avec les équipes détachées des Centres Hospitaliers facilite la mise en

lien avec les différents services en intra hospitaliers et surtout permet une meilleure vigilance

aux situations de santé complexes et qui tendent à se dégrader.

Un partenariat s’est institué cette année avec le Centre de Réadaptation de Mulhouse

autour d’une situation particulière et est riche en échanges constructifs.

Les difficultés liées à la sécurité de nos résidants restent présentes, notamment sur les

sites des Coteaux et de la Résidence Accueil où des personnes vulnérables sont régulièrement

la cible d’intimidations, de racket et de violences répétées.

Nous continuons un travail en liens étroits avec les services du Pôle Prévention et Citoyenneté

de la ville et le Commissariat de Mulhouse ce qui a favorisé le déblocage de certaines

difficultés qui restent cependant prégnantes du fait du peu d’autonomie des victimes à

exprimer leurs peurs ou à agir pour se protéger.

Les intervenants sociaux continuent de s’inscrire dans les groupes de travail

partenariaux au sein de l’UNAFO et de la FNARS.

Les interventions en direction de futurs travailleurs sociaux de l’IFCAAD participent

également d’une meilleure connaissance du public que nous accompagnons.

La complexité des situations individuelles des habitants de nos structures impose la

mobilisation d’un réseau important de partenaires de plus en plus diversifiés dans tous les

domaines de la vie courante. Aussi, la carte réseau ci-dessous donne une photographie non

exhaustive.

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CARTE RESEAU MAISONS RELAIS

SERVICES TUTÉLAIRES

UDAF

APAMAD

ATA

APROMA

Indépendants

SECTEUR SANTÉ

Centres Hospitaliers

Médecins généralistes

Infirmiers libéraux

Cabinet dentaire CPAM

Services ambulanciers

SOS médecins

Branches spécifiques :

Équipe Mobile d’Appui

Psychiatrie Précarité

Ecimud

Pôle d’Accueil et de

Consultations des COteaux

SAMSHA

ULHMA

USMA

SERVICES D’AIDE

À LA PERSONNE

Chantier d’insertion ALSA

ADMR

APAMAD

Fami emploi

Droit de vivre

AUTRES

Centres sociaux

Familles

GEM La Navette

Police

Rest’O’Chaud ALSA

SAVS

SPIP

S.Ur.So, Caritas...

SERVICES SOCIAUX

SASH ALSA

Hospitaliers

CNAM

Conseil général

Municipaux

LOGEMENT

Chantiers d’insertion ALSA

Bailleurs sociaux

Bailleurs privés

Gardiens d’immeubles

Résidences sociales

HÉBERGEMENT

CHRS

Stabilisation

ALT

Maisons Relais

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2.5. Les perspectives 2012

Le bâti

- Passage de relais de la responsabilité des logements, jusqu’à présent dévolue au Directeur

Adjoint du chantier d’insertion, vers les chefs de services du SASH et des Maisons Relais.

- Inciter les propriétaires des Maisons Relais à s’impliquer davantage dans le maintien d’une

bonne qualité du bâti et dans le rafraichissement des logements occupés de longue date.

- Certaines configurations de logements restant peu satisfaisantes, le travail de prospection

continue afin de voir aboutir notre projet d’achat ou de construction, avec pour objectif la

création de structures mieux adaptées : des logements individuels, des redevances plus faibles,

des espaces collectifs au sein même des structures.

Pour l’équipe

- Formation collective sur le thème de l’accompagnement au quotidien de personnes présentant

des pathologies psychiatriques

- Se saisir de l’outil d’évaluation de l’autonomie des résidants

- Améliorer les modalités et conditions d’accueil des résidants

- Développer notre réseau en direction : des établissements spécialisés dans la prise en charge

de la dépendance liée à l’âge ou au handicap et des Centre d’Hébergement et de Réinsertion

Sociale

Avec les habitants

- Reconduire les ateliers Théâtre et Vidéo

- Développer les actions collectives

- Finaliser le projet de voyage à Paris

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33

33 LLee CChhaannttiieerr dd’’IInnsseerrttiioonn

3.1. Les faits marquants de l’exercice 2011 3.1.1. Au niveau du projet et de l’activité

Le Chantier ALSA met désormais en œuvre les clauses d’insertion pour réaliser des

travaux de rénovation au profit des bailleurs sociaux et de la Ville de Mulhouse.

Le Fonds Social Européen a mené un contrôle sur place dans les locaux du Chantier

d’insertion dans le cadre de la convention FSE. Il en a conclu que cette visite n’appelle

pas de remarque particulière :

les actions menées correspondent à l’opération conventionnée, telle que figurant

dans l’annexe technique et financière de la convention portant octroi de la

subvention FSE ;

les moyens mis en œuvre pour assurer la publicité du financement communautaire

sont en accord avec les obligations communautaires ;

les outils de suivi et de gestion mis en place garantissent la traçabilité et la

fiabilité des données physiques et financières de l’opération.

La finalisation d’un guide de positionnement et de bonnes pratiques de l’encadrant

technique.

3.1.2. Au niveau du personnel

Le Chantier a obtenu le conventionnement de 12 postes supplémentaires en insertion dans

le cadre de l’extension de son activité de son second œuvre bâtiment réalisée en

partenariat avec l’Acsé et l’ANRU.

2 nouveaux salariés permanents ont été embauchés pour assurer l’accompagnement et

l’encadrement de cette nouvelle équipe des salariés en insertion : Mlle

EL- KHALLOUQI Khadija au poste de conseillère en insertion et M. IDDIR Mouloud

au poste de l’encadrant technique.

Le nombre de salariés permanents du Chantier est passé de 9 à 11.

Le nombre de salariés en insertion est passé de 45 à 57 salariés.

3.1.3. Au niveau de moyens matériels

2 camions de déménagement réceptionnés par les équipes de manutention.

1 véhicule MASTER 7 places et 1 véhicule « KANGOO » acquis pour les équipes du

second œuvre bâtiment

1 véhicule « KANGOO » a été acquis également pour l’activité de nettoyage

Le restaurant a acquis plusieurs équipements professionnels et notamment une machine à

emballer sous vide, un batteur mélangeur et un combiné cuteur/coupe légumes.

Il a été installé au restaurant un rayonnage pour le stockage des produits secs.

L’activité du second œuvre bâtiment a pu également effectuer de nouvelles acquisitions.

3 machines professionnelles, essentielles pour l’activité, ont été réceptionnées.

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34

3.2. L’activité réalisée en 2011

Conformément à son conventionnement, le Chantier mobilise 57 postes en insertion et intervient

dans 4 domaines d’activités : le second œuvre, la restauration sociale, le nettoyage et la

manutention.

En septembre 2011, 12 salariés supplémentaires ont été accueillis dans le cadre de l’activité

« Rénovation/insertion ».

Compte tenu de parcours d’insertion arrivant à terme et leur remplacement assuré par le

Chantier, celui-ci a accueilli, accompagné et encadré 85 personnes bénéficiaires de minima

sociaux, éloignés de l’emploi ordinaire, et a réalisé 56 262 heures d’insertion sur l’année.

L’objectif premier du Chantier n’est pas la production mais plutôt les apprentissages dispensés

aux salariés en insertion à l’aide de différents supports d’activité en vue de leur insertion sociale

et professionnelle par le travail. Le rythme de travail est par conséquent adapté aux capacités des

personnes en insertion dans le but de leur permettre d’acquérir les apprentissages aux métiers de

la restauration, du second œuvre bâtiment, de manutention et du nettoyage des locaux.

Une bonne partie de l’accompagnement social et professionnel mais aussi de temps de formation

en organisme, est prise dans le temps de travail des salariés en insertion. C’est pourquoi les

réalisations des salariés en insertion en terme d’activité de production sont à relativiser.

3.2.1. Le second œuvre bâtiment

4 salariés permanents ont assuré l’encadrement de cette activité et la formation de 43 salariés en

insertion mobilisés au titre de cette activité. Les salariés en insertion sont intervenus au quotidien

pour effectuer des réparations locatives courantes et des rénovations des appartements dans le

parc de logements que gère l’ALSA.

Depuis septembre 2011, 12 d’entre eux étaient mobilisés pour de travaux au profit des bailleurs

sociaux et la Ville de Mulhouse au titre de la mise en œuvre des clauses d’insertion initiée par

l’Acsé et l’ANRU.

Environ 1608 demandes de réparations locatives courantes ont été prises en charge,

6 cages d’escaliers et 3 chaufferies ont été entièrement rénovées,

19 logements ont été complètement rénovés ou rafraîchis.

3.2.2. La restauration sociale

Le chef cuisinier a accueilli et formé 15 salariés en insertion. Ceux-ci ont servi chaque jour en

moyenne 53 repas aux personnes orientées par l’accueil d’urgence « le 115 ». En effet, une

réorganisation des prescriptions a été opérée en concertation avec les différents partenaires : le

115 centralise l’ensemble des orientations avant d’en organiser la répartition.

Le restaurant a assuré 2 fois par semaine la livraison d’une quarantaine de repas aux 4 sites des

Maisons-Relais et de Résidence Accueil de l’ALSA. Des livraisons de repas à domicile sont

également assurées pour un certain nombre de bénéficiaires de l’ALSA logés en ALT.

Son service traiteur a pris en charge des commandes de buffets pour environ 385 personnes.

Du fait du fonctionnement du restaurant, 7jour/7, toute l’année, celui-ci mobilise en plus du chef

cuisinier un 2ème salarié permanent à mi-temps.

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Une enquête de satisfaction a été réalisée auprès de 32 convives. 94% des enquêtés estiment

qu’ils sont bien accueillis au restaurant. Ils sont 95% à juger leur repas équilibré et de bonne

qualité. Ils sont dans leur totalité à estimer que la quantité de nourriture servie par personne est

largement suffisante. Enfin, tous apprécient particulièrement le service à table proposé par le

restaurant. 63% d’entre eux déplorent l’accueil des personnes ayant des problèmes de

comportements.

3.2.3. Le nettoyage

Cette activité a proposé un emploi à 12 personnes. Celles-ci sont prises en charge par une

encadrante technique. Les équipes assurent le nettoyage de :

- tous les sites professionnels de l’ALSA et de l’Association Espoir, ainsi que de logements

occupés par les bénéficiaires de l’ALSA et ayant demandé leur service,

- tous les logements libérés par les bénéficiaires de l’ALSA ;

- tous les logements nouvellement loués par l’ALSA

- différentes cages d’escaliers occupées par les bénéficiaires de l’ALSA.

3.2.4. Le manutention et magasinage

15 personnes ont été embauchées au titre de cette activité. Elles ont approvisionné l’ALSA et le

restaurant social, chaque semaine, en denrées périssables de la banque alimentaire et en produits

secs.

L’équipe a effectué la préparation et la distribution d’environ 30 colis alimentaires, par semaine,

aux bénéficiaires de l’ALSA. Elle se charge du stockage des denrées, du rangement et du

nettoyage des conteneurs alimentaires et de l’espace de stockage.

Une convention de partenariat liant le Secours Catholique (CARITAS) et le Chantier d’insertion

mobilise l’équipe de manutention pour l’approvisionnement en denrées alimentaires de 3 sites de

CARITAS dont l’épicerie sociale des Coteaux.

Par ailleurs, ces salariés ont effectué les travaux d’aménagement de l’ensemble de logements

loués par l’ALSA (débarras des encombrants, manutention et montage de mobilier). Cette

prestation est également proposée à d’autres associations mulhousiennes.

3.3. Le personnel 3.3.1 Le personnel de l’accompagnement et de l’encadrement technique

Le Chantier a mobilisé quotidiennement 11 salariés permanents pour l’accompagnement

socioprofessionnel et l’encadrement technique de salariés en insertion.

L’absence de compétences sociales, de qualification et d’expérience professionnelle, la

problématique de la mobilité, constituent habituellement les freins à traiter pour un retour à

l’emploi des salariés en insertion. A cela s’ajoute des problématiques relevant de

l’environnement familial et relationnel. Les 2 accompagnatrices socioprofessionnelles

interviennent sur ces multiples difficultés professionnelles en lien avec les encadrants

techniques.

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Ce sont les encadrants techniques qui se chargent au quotidien de la formation des salariés en

insertion en leur transmettant les savoir-faire et les règles de base du travail salarié. Ils sont

aussi chargés des évaluations de compétences professionnelles des salariés en insertion.

Ce travail d’évaluation s’effectue en collaboration avec le salarié concerné et les

accompagnatrices socioprofessionnelles. Avec l’accord du salarié, une Evaluation en Milieu du

Travail ou une période d’immersion peut être demandée auprès de Pôle Emploi afin de pouvoir

obtenir une évaluation réalisée par une entreprise extérieure.

Le Chantier peut aussi demander des évaluations de compétences aux organismes de formation,

à l’occasion de mises en œuvre de formations mutualisées des Chantiers d’insertion haut-rhinois.

Ainsi, le Chantier peut confronter l’évaluation réalisée en interne à celle proposée par les

partenaires afin de mieux vérifier les acquis validés par le salarié et relever les éléments en cours

d’acquisition ou restent à acquérir.

C’est cet accompagnement social et technique qui permet de mettre en place un projet

professionnel formalisé pour chaque salarié en insertion. Chacun des salariés en insertion a ainsi

un dossier personnalisé de suivi social et professionnel.

Pour assurer au mieux cette prise en charge, le personnel permanent se forme.

Les formations suivies en 2011 sont :

Intitulés des formations Nbre de

salariés

Analyse de la pratique 9

Illettrisme : repérer, convaincre et accompagner 1

Encadrer une équipe en structure d’insertion par l’Activité Economique 3

Expliquer le droit du travail aux publics en insertion

Formation sur les troubles psychiques 2

1

Diplôme d’Etat d’Educateur Technique Spécialisé 1

Pôle Emploi, Nouvelle organisation, Nouvelles mesures 1

3.3.2. Le personnel en insertion

Le Chantier a permis, à chacune des 85 personnes en difficulté sociale et professionnelle, de

sortir du chômage, d’acquérir des nouvelles compétences et de restaurer un lien avec le monde

du travail. Le tableau de caractéristiques de ce public est plein d’enseignements.

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Caractéristiques des salariés en insertion embauchés

85

nb de salariés %

homme 63 74%

femmes 22 26%

bénéficiaires RSA 65 76%

bénéficiaires ASS 7 8%

bénficiaires AAH 1 1%

résidant en ZUS 63 74%

inscrits à Pôle Emploi 85 100%

sans emploi depuis moins d'un an 12 14%

sans emploi depuis 1 an à moins de 2 ans 28 33%

sans emploi depuis 2 ans et plus 57 67%

jeunes de moins de 26 ans 7 8%

jeunes de moins de 26 ans peu qualifiés 6 7%

personnes sans emploi de 50 ans et plus 14 16%

personnes reconnues travailleurs handicapés 6 7%

personnes avec un niveau supérieur au bac 0 0%

personnes de niveau bac 1 1%

personnes ave un niveau CAP - BEP 8 9%

personnes avec un niveau inférieur au CAP 77 91%

personnes avec certifications non certifiantes 9 11%

Total des salariés en insertion embauchés en 2011

caractéristiquesobjectifs atteints 2011

Ce tableau nous informe que 85% des personnes embauchées sont bénéficiaires des minima

sociaux (RSA, ASS, et AAH) ; 8% sont longtemps éloignées du marché du travail et 7% sont

reconnues travailleurs handicapés. La grande majorité (91%) a un niveau de qualification

inférieur au CAP.

Il est à préciser qu’une même personne peut être bénéficiaire du RSA, handicapée, et chômeur de

plus d’un an ; d’où des totaux dépassant le nombre total de personnes accueillies.

De ces caractéristiques ci-dessus, il en ressort également que dans le recrutement, le Chantier

ALSA privilégie l'égalité de traitement et la mixité entre les personnes éligibles au CUI/CAE.

Aucune sous-catégorie ne bénéficie d'une prise en compte particulière à l'embauche, ni d’une

discrimination. Le déséquilibre constaté par exemple entre le nombre d’hommes et celui de

femmes dans l’effectif est dû essentiellement au fait que le Chantier n’enregistre pas de

candidatures féminines dans les activités du second œuvre bâtiment et de manutention. Or ces 2

activités ont représenté 58 personnes sur les 85 accueillies. Par contre, les femmes sont

massivement représentées dans la restauration et le nettoyage, puisqu’elles sont 21 sur les 27

postes possibles au sein de ces 2 dernières activités.

Le Chantier a recruté 7 jeunes de moins de 26 ans contre 1 à 2 habituellement par an. Un certain

nombre de prescripteurs orientent actuellement de plus en plus vers le Chantier ces jeunes de

moins de 26 ans contrairement aux années précédentes.

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Les sorties enregistrées des salariés en insertion

Durée moyenne du passage en structure des personnes sorties (en jours) : 419

Total des sorties de la structure au cours de l'année : 27

dont personnes restées 3 mois et plus

ou ayant réalisées 150h de travail et plus24

nb de sorties %

Emploi durable 3 12,50%

embauche en CDD (ou période d'intérim) de 6 mois et plus non aidé 2 8,33%

création ou reprise d'entreprise à son compte 1 4,17%

Emploi de transition 2 8,33%

embauche en CDD (ou période d'intérim) de moins de 6 mois non aidé 2 8,33%

embauche en contrat aidé (secteur marchand) 0,00%

embauche en contrat aidé (secteur non marchand) 0,00%

Sorties positives 2 8,33%

entrée en formation qualifiante 2 8,33%

autre sortie reconnue comme positive 0,00%

Sortie dynamiques 7 29,17%

Autres types de sorties 17 70,83%

Inactif 4 16,67%

Demandeur d'emploi 4 16,67%

Autre situation connue 5 20,83%

Situation inconnue 4 16,67%

Résultats obtenus 2011

Sont considérées comme sorties par les services de l’Etat, les personnes restées 3 mois et plus

dans la structure ou ayant réalisé 150h de travail et plus. 3 personnes sur les 27 sortants ne

remplissent pas ces conditions ; d’où les 24 personnes retenues pour la distribution entre les

différents types de sortie.

Au total 7 personnes ont obtenu un emploi ou une formation qualifiante au moment de leur

départ du Chantier.

Pour mieux apprécier le taux de retour à l’emploi par rapport au nombre de personnes ayant

quitté le Chantier, il serait intéressant d’avoir une idée sur les problématiques personnelles et

sociales auxquelles ces personnes sont confrontées.

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Evaluation des problématiques sociales des salariés sortis

Formation

Nb de personnes concernées 12 12 15 15

Expériences professionnelles

Nb de personnes concernées 4 8 2 8 7 24

Analphabétisme / illétrisme

Nb de personnes concernées 2 2 25 25

Handicap

Nb de personnes concernées 1 1 2 2 24 24

Addiction

Nb de personnes concernées 3 3 2 2 22 22

Santé (hors addiction)

Nb de personnes concernées 7 7 3 4 17 16

Souffrances psychologiques

Nb de personnes concernées 6 6 8 8 13 13

Isolement social

Nb de personnes concernées 3 3 21 17 3 7

Logement

Nb de personnes concernées 1 1 3 2 1 1 22 23

Mobilité

Nb de personnes concernées 17 17 10 10

Justice

Nb de personnes concernées 6 6 21 21

Endettement

Nb de personnes concernées 2 2 4 1 5 20 20

oui sans dossier

surveillance avec mise à

l'épreuve

freins psychologiques

SDF

niveau VI

déni

sans

oui avec suivi

problèmes sans

conséquences

sans conséquences

isolé

invalidantes

problèmes invalidants

oui sans suivi

travaux d'intérêt généraux

dossier suivi sans

sans

handicap grave

(catégorie C)

relationel actif

hébergé amis, famille,

caravane

transport collectif

handicap modéré

(catégorie B)

contraignante

sans problèmes

sans

sans

sans

autonome

autonome

intégré

sans problèmes

expérience actuelle

niveau I, II, III

handicap léger

(catégorie A)

suivi

expérience ancienne

niveau IV

reconnu

peu d'expérience

niveau V

instruction en cours

libértion conditionnelle

limitée

hébergement collectif

relationel réduit

limitantes

problèmes limitants

Critèresdiagnostic

final

diagnostic

initial

diagnostic

final

diagnostic

initial

diagnostic

final

diagnostic

initial

diagnostic

final

diagnostic

initial

Les colonnes « diagnostic final » permettent de constater les éventuelles évolutions enregistrées

par la personne par rapport à sa situation initiale, c’est-à-dire à l’entrée. Mais il est évident que

plusieurs de ces difficultés, bien que repérées, ne relèvent pas de la compétence du Chantier. En

revanche, les accompagnatrices socioprofessionnelles ont mobilisé tout le partenariat nécessaire

et possible afin que ces difficultés s’amenuisent voire disparaissent.

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3.4. Réseau et Partenariat

L’URSIEA (Union Régionale des Structures d’Insertion par l’Economique d’Alsace) : Le

Chantier d’insertion ALSA est adhérent actif de l’URSIEA et est représenté à son Conseil

d’Administration. Il est le plus important pourvoyeur d’effectifs en insertion en terme de

participation aux formations mutualisées des Chantiers haut-rhinois.

En ce sens, 1838 heures de formation en organisme ont été suivies par 40 salariés en insertion de

l’ALSA dans 9 domaines différents :

intitulés organismes Nombre de

salariés Français Langue

Etrangère

ARSEA 5

Permis chariot

élévateur

(CACES)

GRP 4

Agent de service

2

AEFTI 1

Utilisation et

Entretien du

matériel des

Espaces Verts

CFPPA/Rouffach 1

Accompagnement

spécifique VAE

AFPA/Mulhouse 1

SST/Gestes et

Postures du

Travail

ONF/Colmar 3

Hygiène et

sécurité des

aliments

Réseau Banque

Alimentaire 11

Initiation à

l’utilisation de

l’outil

informatique

ARSEA/Mulhouse 5

Permis B Mobilité Emploi 2

Code de la route

obtenu en attente

du permis B

Mobilité Emploi 7

Total 40

Le Centre AFPA : 12 autres salariés sont en formation à l’AFPA pour l’obtention du CCP

(Certificat des Compétences Professionnelles) de Peintre en bâtiment. Ces 12 salariés ont

effectués à eux seuls 1260 heures de formation, compte tenu du caractère qualifiant de cette

formation.

Au total, 3098 heures de formation en organisme ont été effectuées par les salariés en insertion

en plus des formations dispensées en interne par les encadrants techniques.

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41

Les partenaires confiant des supports d’activité au Chantier : l’ALSA, CARITAS,

l’Association Espoir, les bailleurs sociaux mulhousiens, la Ville de Mulhouse et divers services

sociaux mulhousiens.

Le Pôle Emploi et la Maison de l’Emploi et de la Formation sont les deux prescripteurs

validant les embauches initiées par le Chantier. En 2011, les 2 services ont validé 54 contrats

renouvelés et 19 nouveaux contrats initiés.

Divers services sociaux et d’accompagnement professionnels : Aux côtés des candidatures

spontanées et les orientations effectuées par le Pôle Emploi, plusieurs autres organismes

orientent au Chantier des bénéficiaires de minima sociaux en capacité d’entreprendre un

parcours d’insertion professionnelle. Le chantier assure un contact permanent avec ces

organismes orienteurs (le CIAREM, Espace et Développement, Sémaphore/Ecole de la 2ème

chance et les services sociaux de la Ville) afin d’assurer, au mieux, la continuité des parcours des

candidats retenus.

Le partenariat avec les organismes de formation : Eolia, G7, l’AFPA et l’Ecole de la 2ème

chance ont positionné au total 17 stagiaires au Chantier. L’objectif de ces stages est souvent de

permettre aux stagiaires d’attester un début d’expérience professionnelle ou d’acquérir un peu de

pratiques professionnelles surtout pour les stagiaires de l’AFPA.

Ces organismes sont satisfaits du savoir-faire du Chantier en terme de prise en charge du

stagiaire et de son évaluation et identifient de plus en plus le Chantier comme un partenaire de la

formation professionnelle.

Le partenariat avec le SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation du Haut-

Rhin) : Lié à l’ALSA par une convention, le SPIP a placé 12 condamnés à la peine de travail

d’intérêt général au Chantier. Ces derniers ont pu accomplir leur peine de travail d’intérêt

général au profit du Chantier.

Perspective 2012

Le Chantier compte consolider l’existant et surtout ses acquis relatifs à l’accompagnement

socioprofessionnel et de l’encadrement technique ; puisque c’est cela son cœur de métier. Ce

travail passe par l’évaluation des procédures et des outils mis en œuvre dans la prise en charge

des salariés en insertion et en vue de leur réactualisation.

Dans le même ordre d’idée, le Chantier travaillera pour consolider son réseau partenarial voire

l’élargir, notamment en ce qui concerne les partenaires qui sont en capacité de lui fournir des

supports d’activité afin d’assurer la poursuite de parcours d’insertion et la formation des salariés

en insertion.

La fin de la programmation 2007-2013 du FSE ne peut qu’inciter le Chantier à la prudence quant

aux orientations à prendre dans les mois à venir.

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42

44 LLee sseerrvviiccee aaddmmiinniissttrraattiiff

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas ….

4.1. Le bilan de l’année 2011 …..

La mise en place de nouveaux projets, chantier ANRU, hébergement Sundgau, a été non sans

effet sur l’augmentation de la masse de travail au sein du service.

En effet, la concrétisation du projet ANRU du chantier d’insertion a vu l’arrivée

d’une toute nouvelle équipe de 12 salariés en insertion, d’un encadrant technique et

d’une accompagnatrice socio professionnelle. De ce fait, à fin 2011, l’effectif du

chantier est passé de 67 personnes contre 54 en 2010. Il représente à présent près des

2/3 de l’effectif global de l’association. La gestion des ressources humaines en est

forcément impactée et outre le travail purement administratif que représentent le suivi

et le renouvellement des contrats, une grande part des tâches quotidiennes correspond

à la gestion des arrêts maladies et accidents de travail.

A titre indicatif :

0

50

100

150

200

250

300

350

2008 2009 2010 2011

Evolution arrêt maladie

Pour information, en 2011, 75 % des arrêts concernent les salariés en insertion.

0

5

10

15

20

2008 2009 2010 2011

Evolution des Accidents de travail

Pour 2011, 13 accidents de travail concernent les salariés en insertion et 3 les permanents. Il

s’agit essentiellement de coupures, blessures, brûlures (7), chutes (6) et accident de circulation

(3).

La mise en place de l’hébergement dans le Sundgau a également impacté la gestion

locative (demande de conventionnement, enregistrement des baux, ouvertures et résiliations des

contrats tels que les fluides, assurances, contrat d’entretien.. création de nouveaux dossiers,

archivage, suivi administratif)

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Sur les 18 nouveaux logements intégrés durant l’année, 11 concernent le Sundgau. Le service a

également géré le passage de 10 logements du parc ALT en sous-location et 3 résiliations de

bail.

La facturation a également pris une part importante dans les tâches administratives. Un

nouveau logiciel de facturation a été acquis afin de répondre plus précisément à nos besoins.

Le chantier peut maintenant éditer ses devis directement, devis qui peuvent être repris

directement en comptabilité pour facturation.

Quelques chiffres …. 2011 c’est aussi :

- 1 294 factures émises

- 169 fiches d’admission ou de sorties qui ont été gérées

- Environ 200 virements par mois effectués au profit des bénéficiaires

- Et 397 comptes de bénéficiaires suivis en comptabilité.

- 20 340 lignes d’écritures comptables.

4.2. Nos compétences transversales ….

Le projet associatif qui a été réalisé par l’ensemble des salariés et adopté par le conseil

d’administration a permis la mise en place de groupes de travail qui réfléchissent au

fonctionnement et à l’évolution des pratiques. Ces ateliers regroupent l’ensemble des salariés

des différents services et permet une synergie au sein du personnel afin de permettre à

l’association de questionner continuellement sa pratique et d’aller de l’avant.

Le service administratif y participe au même titre que les autres services.

Sandrine Sauvat, agent administratif au pôle secrétariat, fait partie du groupe

« éthique » qui a mis en place une charte concernant les bénéficiaires de l’association.

Tania Bischoff, agent administratif au pôle comptabilité, participe aux réunions de

travail du groupe « évaluation et actualisation du projet », atelier qui a planché entre

autres sur l’actualisation de la convention d’hébergement. Elle a accompagné

également le projet lieu d’activité menée par deux travailleurs sociaux du SASH et a

continué à tenir son rôle en tant que déléguée du personnel.

Nathalie Barth, secrétaire de direction, du groupe « réseaux et communication » a

participé à l’organisation des 40 ans de l’ALSA et a participé à l’élaboration du

fascicule retraçant l’historique de l’association en collaboration de Mme Kray,

administratrice.

Marilyne Altenburger, comptable, a animé le groupe « cohérences associatives » qui

a axé l’essentiel de ces travaux sur l’amélioration des pratiques entre le chantier et les

divers services de l’Alsa et a également continué à participer aux réunions de l’équipe

de coordination de l’ALSA.

4.3. Les projets futurs ….

Améliorer la base de données afin d’avoir pour 2012 tous les outils d’analyse de

l’intervention d’ALSA.

Toujours accéder à court ou moyen terme des nouveaux locaux plus adaptés aux

besoins de l’association.

Mener un travail de fond sur les procédures de facturation

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44

55 LLee SSeerrvviiccee dd’’AAccccoommppaaggnneemmeenntt

SSoocciiaall eett dd’’HHéébbeerrggeemmeenntt

5.1 Les évolutions :

Un rapport d’activité qui retrace les pistes explorées sur l’année 2011 :

Le développement de l’intervention de l’association sur le territoire sundgauvien :

Le Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement dans le cadre de l’ALT se

développe depuis le début de l’année 2011 sur le territoire sundgauvien : Arielle

CANALE, travailleuse sociale du service est détachée sur ce projet. De fait, le champ

d’intervention de l’association dépasse aujourd’hui la couronne mulhousienne.

Une réflexion et une mise en place d’une grille d’évaluation de l’autonomie et de la

dépendance, qui vise à affiner l’accompagnement social des personnes les plus

fragilisées et dépendantes.

Questionnements sur la création d’un espace d’activités quotidiennes :

Après trois années de développement et d’affinement de nos interventions dans le cadre

des actions collectives, de l’instance des délégués des bénéficiaires et séjours, le Service

tout en continuant à évaluer la portée de la co-production a travaillé sous la responsabilité

de Marie-Agnès VIAL sur la mise en place d’ateliers quotidiens, à visée d’utilité sociale

et de redynamisation pour les personnes en grande précarité :

Un constat fort s’ajoute à ces points, et mérite d’être souligné : l’effet de saturation qui

est une caractéristique constante de la commission d’attribution.

5.2. La vie au sein du SASH :

5.2.1 Les professionnels :

L’équipe du SASH a gardé sur l’année 2011 une certaine stabilité. Elle est composée de 9

salariés de formation de niveau 3 : 5 éducateurs spécialisés, 2 assistantes sociales et 2

conseillères en économie sociale et familiale, d’une psychologue et d’un chef de service. Au

courant de l’année, l’équipe a eu la chance d’accueillir dans son service deux nouveaux

professionnels :

Mme HANNAUER Sabine, assistante sociale, afin de remplacer sur Mulhouse, Madame

CANALE Arielle détachée sur le projet sundgauvien.

Monsieur MARCHAND Thomas, éducateur spécialisé, en remplacement de Madame

HOTTINGER Nora.

La maraude: Deux psychologues se sont succédées au sein d’ALSA sur l’année 2011, suite

départ de Madame BISSINGER Aurélie : THIEL Loyse et VERDY Ingrid. Elles ont chacune su

colorer les maraudes par des approches nouvelles et créatrices. Aujourd’hui, Mademoiselle

VERDY coordonne la maraude de l’Association.

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Sur l’année 2011 l’équipe a bénéficié comme chaque année d’une supervision de périodicité

mensuelle, accompagnée et animé par Monsieur KONOPINSKI.

Le Service s’est fortement mobilisé sur la journée d’études organisée au mois de mai 2011 et

a participé activement par des interventions riches et perspicaces.

L’implication de l’ensemble des travailleurs sociaux du SASH sur la fête des 40 ans et la fête

de fin d’année a donné une impulsion forte au service. Cet investissement fut très apprécié par

les bénéficiaires qui ont eux aussi participé de manière active et organisée, en coproduction, à la

réalisation avec succès de ces événements forts en émotion pour l’association.

La Direction a favorisé le départ en formation de :

- VIAL Marie-Agnès en DEIS

- PATRIX Laurent en Licence de Sociologie

- CASTELLS Sébastien, Caferuis.

5.2.2 Une nouveauté en 2011 : demande d’agrément pour un poste de service civique :

Il nous a semblé nécessaire de gagner en disponibilité pour accueillir la parole des

bénéficiaires et construire avec eux des espaces de dialogue. C’est donc dans ce cadre que nous

avons souhaité axer les missions du service civique au sein de notre association.

Nous sommes partis du postulat qu’accueillir des personnes dans le cadre du service civique

nécessite un accompagnement adapté et réfléchi, et ne doit pas constituer en un remplacement

d’un salarié du travail social.

L’idée pour l’association était de choisir un angle d’approche afin de clarifier les marges de

manœuvre du service civique :

Mission d’accueil lors des permanences du Service d’Accompagnement : animation

de la salle de permanence, distribution du courrier, échanges avec les bénéficiaires,

sensibilisation aux actions collectives. Cette mission se déroule avec la présence

constante de deux travailleurs sociaux de l’association.

Mission d’accueil lors des temps de repas au restaurant social : recevoir les personnes

orientées vers le restaurant, animation et gestion de la salle.

Mission d’animation sur ces actions collectives menées par les travailleurs sociaux.

Mlle LATRA Vicky a rejoint notre service au 1er

février 2012.

5.2.3 Les stagiaires :

Partant du principe que les stagiaires seront nos collègues ou partenaires de demain, nous

sommes toujours soucieux de les accueillir dans les meilleures conditions. L’équipe est très

vigilante quant aux moyens et temps accordés dans l’accompagnement.

Nous continuons de privilégier l’accueil de stagiaires de fin de cycle (stage de 3eme année), tout

en étant conscients des difficultés de certains élèves du secteur social à trouver des lieux de

stage….

Ce rapport d’activité est l’occasion de leur adresser nos remerciements pour leur investissement

et implication dans la vie du service, mais surtout pour le professionnalisme dont ils ont fait

preuve dans l’établissement de la relation aux bénéficiaires :

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Mlle BURGY Céline, en formation CESF 3eme année et bénévole sur l’atelier de

Théâtre tout au long de l’année 2011.

Mlle FRANCON Marion, en formation d’ES 3eme année.

Mme BOTINELLI Sarah, en formation CESF 3eme année.

Monsieur NAEGELEN Pierre, en formation d’AS 3eme année.

5.3. Les Travailleurs sociaux du SASH : un regard sur leur

pratique, leur quotidien et leur modalité d’intervention.

5.3.1. Les accompagnements individuels :

Les travailleurs sociaux assurent l’accompagnement social de personnes en grande précarité.

Allocataires de minima sociaux, sans-abri, parfois exclues des autres dispositifs et structures du

fait de leurs problématiques et/ou de leur comportement.

Souvent, ces personnes n’arrivent plus à répondre à leurs besoins élémentaires du fait de

l’extrême précarité de leur situation.

Les missions du service d’accompagnement social et d’hébergement sont, au moyen de

l’accompagnement, de l’hébergement, de l’accès aux droits, et du travail en réseau, de leur

offrir un point d’ancrage afin de les accompagner en fonction de leurs besoins et de leurs

demandes.

Le Service dispose pour cela de logements diffus à Mulhouse et environs proches, financés au

titre de l’ALT, de la stabilisation et de la sous-location en accord avec la DDCSPP.

Les demandes, reçues par les travailleurs sociaux sont examinées chaque semaine par la

Commission d’Admission interne au service (ceci en attendant les modifications structurelles

découlant de la mise en place du SIAO INSERTION).

Au-delà de la question de l’hébergement, les travailleurs sociaux assurent l’accompagnement des

personnes aux moyens d’entretiens individuels réguliers, de visites à domicile, de permanences

quotidiennes, de collaboration avec les partenaires et d’actions collectives.

Cette méthodologie de travail vise à :

Mettre en œuvre l’accès aux droits.

Amener ce public caractérisé par des fragilités psychiques et somatiques importantes,

(conséquences de leur parcours précaires) à l’accès au soin.

Accompagner les personnes, par une action éducative, à mieux gérer leur budget.

Proposer une aide alimentaire.

Favoriser l’estime de soi et l’accès à la citoyenneté par la mise en œuvre d’actions

collectives.

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Nombre moyen de suivis par un travailleur social du SASH

En moyenne, les travailleurs sociaux du SASH sont référents de 39 situations.

Sur l’année, ils ont accompagné 421 personnes.

Le Service connaît une file active de près de 320 personnes.

5.3.2 Détail de l’activité au sein du SASH :

L’ensemble des travailleurs sociaux du SASH a enregistré quotidiennement ses interventions

pour/ avec les bénéficiaires, les rencontres et actions menés avec les partenaires ainsi que toutes

les actions relatives au bon fonctionnement du service et à l’accomplissement de leurs missions.

Depuis deux années, nous avons été soucieux de continuer à rendre visible ce que nous faisons,

et avons affiné notre outil statistique : Base de données interne à l’Association.

Répartition du temps de travail de l’ensemble des travailleurs sociaux du SASH

Nous constatons que contrairement aux années précédentes, la part de fonctionnement est sur

l’année 2011 assez importante : 32 %. Cela correspond aux réunions (service, plénière,

thématique, projet associatif, organisation, coordination chantier), formations, écriture…

La mise en place du dispositif ALT dans le Sungdau, l’élaboration du projet d’ateliers de

remobilisation, la mise en place d’une grille d’autonomie, les préparations pour la journée

d’études et les quarante ans ont eu une forte incidence sur cet item.

Qui plus est, nous sommes partis du principe que toutes les instances de réflexion et de travail

sont autant de supports sur lesquels les travailleurs sociaux référents peuvent s’appuyer, afin

d’adapter au mieux l’accompagnement proposé.

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Il existe au sein du service de nombreux temps institutionnalisés privilégiés :

- Etudes de cas animés par la psychologue Ingrid VERDY

- Groupes de travail sur des questions liées à l’accompagnement social.

- Rencontres multi-services.

- Réunions d’équipe.

- Supervision…

5.3.3. Les actions collectives / l’instance des délégués des bénéficiaires donnent

naissance à une recherche / action sur l’année 2011 :

Les actions collectives :

Face aux besoins des usagers de créer des relations avec d’autres, de rompre avec la solitude, de

renforcer leur estime de soi ; les travailleurs sociaux proposent depuis quatre ans des actions sur

un mode collectif, afin de permettre la revalorisation des compétences de chacun par la

reconnaissance dans le groupe, l’inscription dans une dynamique de groupe en favorisant la

solidarité collective dans l’expérience partagée, et de permettre l’engagement et l’implication de

chacun dans la mesure de ses souhaits et capacités.

Une étude quantitative intitulée « Bilan des actions collectives SASH» portant sur la participation

des bénéficiaires aux actions collectives a permis de mettre en évidence l’augmentation

significative du taux de participation des usagers de ALSA aux actions collectives de l’année

2009 à 2011; pour enfin aujourd’hui offrir une stabilisation qui démontre l’assise des actions

collectives au sein du S.A.S.H.

Les actions collectives au sein du SASH :

Théâtre

Jardinage

Informatique

Atelier Musique

Atelier Ecriture

Saveurs de l’Alsa

Repas solidaires

Week-ends dans le Doubs

Sortie Familiale à Europa Park

Fête des 40 ans et Fête de fin d’année

Instance des délégués des bénéficiaires

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La présence des bénéficiaires aux actions collectives.

Une enquête quantitative de satisfaction : « Les besoins de sociabilité des

bénéficiaires de l’Association ALSA » en 2011 (Enquête et recherche menées par

Marie-Agnès VIAL dans le cadre de son Master II) :

Après de nombreuses années, pendant lesquelles l’Association a développé les actions

collectives suite à une enquête sociologique menée en 2006 sur le besoins des bénéficiaires ; il

nous a semblé intéressant de nous arrêter à nouveau sur cette dimension des besoins au regard de

la situation sociale de chacun :

Contact avec la famille et possibilité de compter sur elle

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Sentiment d’évolution de leur situation depuis leur arrivée au sein de l’association

Les points appréciés au sein du SASH

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Fréquence de passage aux permanences

Les raisons de la participation aux actions collectives :

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Les raisons de la non-participation aux actions-collectives :

Participation à des activités collectives hors ALSA

Tout d’abord nous pouvons mettre en évidence que les actions collectives touchent davantage un

public relogé par l’association que les personnes qui ont un « simple » accompagnement. 1/4 des

personnes logées en ALT viennent régulièrement aux ateliers collectifs et la moitié a été

présente lors de la fête de fin d’année.

Les travailleurs sociaux du SASH posent le constat que les actions collectives ont des incidences

directes sur le climat convivial et respectueux pendant les temps de permanence, sur le

dynamisme des personnes et sur l’implication des bénéficiaires dans la vie institutionnelle.

Ces temps de groupe ont fait émerger chez certains le besoin de s’ouvrir vers l’extérieur.

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Les effets repérés des actions collectives :

Remettre les bénéficiaires au cœur d’un projet collectif valorisant

Les raisons principales qui amènent ces personnes à participer aux actions collectives, ont été

mises en lumière lors de l’analyse des questionnaires et des entretiens : ils trouvent au sein de ces

temps collectifs, un moyen de briser leur solitude, de se sentir reconnus et d’exister à travers

leurs talents et non plus leurs manques.

Ces temps collectifs vont donc participer de manière active à la reconstruction d’une identité

sociale positive et de leur pouvoir d’agir. Il est à noter que faire partie d’un groupe dont émane

de la créativité et qui laisse place au développement du potentiel de chacun, permet également de

redonner une certaine légitimité et de la valeur aux yeux de leur entourage et des travailleurs

sociaux.

Un outil de revalorisation dans l’accompagnement social

Pour l’équipe des travailleurs sociaux du SASH, les actions collectives participent activement à

la revalorisation des compétences de chacune des personnes accompagnées ainsi qu’à la prise

d’initiatives. L’ensemble des ateliers collectifs est un outil indispensable dans l’accompagnement

social car il se veut être un lieu de réussite et de création.

Ainsi, ces ateliers ont comme impact de les remettre dans une dynamique de projet alternatif

au travail. En effet, ces activités s’inscrivent dans la continuité d’un projet d’insertion sociale

sur du long terme. La régularité est un atout majeur, car elle permet aux personnes de se

projeter, de susciter des envies. Nous avons pu remarquer que même les personnes les plus

désocialisées arrivent à se mobiliser, à être à l’heure du rendez-vous dans la mesure où elles ont

un but, un objectif valorisant à atteindre qui leur est proposé.

Sensibiliser la société

Enfin, les actions collectives, lorsqu’elles se passent en dehors du cadre associatif, permettent un

grand travail de sensibilisation de l’opinion publique afin de faire changer le regard sur ces

personnes qui subissent une stigmatisation sociale inhérente au statut et à l’identité

« personnes en grande précarité ». Leur investissement au sein de ces temps collectifs montre

clairement qu’elles refusent de se limiter au statut qui leur est assigné et leur permet

d’échapper à une situation symbolique dévalorisante.

Préconisations du SASH :

Cette recherche-action menée durant l’année 2010/2011 par l’ensemble des salariés du Service et

les bénéficiaires, a permis de poser des constats de terrain :

Tout d’abord, la présence de plus en plus importante des bénéficiaires au sein des permanences

et des ateliers collectifs fait qu’elles sont devenues immanquablement au fil des années des lieux

d’échange et de socialisation ponctuant des journées souvent empreintes d’ennui et de

solitude.

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54

Egalement, l’analyse de l’ensemble des enquêtes, permet d’affirmer que les actions collectives

basées sur les pédagogies de la « co-production ou co-engagement » et de la réussite

empêchent d’assigner ces personnes à une place figée et leur propose la possibilité d’agir

directement sur leur propre situation.

Ces ateliers collectifs sont ainsi des outils symboliques de revalorisation : être ensemble sur

un même temps avec les professionnels, partager un moment au rythme et avec le talent

des uns et des autres.

Cela nous amène donc à nous interroger aujourd’hui sur la création d’un lieu de rencontre et

d’activités pour et avec les personnes en situation de grande précarité.

La mise en place d’une telle structure implique donc une équipe de professionnelle du champ

du social qui serait garant du développement de ces ateliers à visée de re-dynamisation.

La participation et la réflexion de l’ensemble des partenaires spécialisés dans le secteur de

la grande exclusion sur la région mulhousienne est une étape déterminante, car la viabilité

et la faisabilité du projet ne peut se faire qu’en concertation avec les partenaires associatifs,

institutionnels, et surtout financiers.

5.4 La maraude :

Par analogie, marauder signifie « porter assistance aux personnes en errance ». La démarche de

maraude consiste à prendre l’initiative d’une rencontre avec une personne vivant dans l’espace

public. La façon de la faire au sein de notre association passe essentiellement par l’écoute.

Sur l’année 2011, deux psychologues se sont succédées au sein d’ALSA. Ce changement a

engendré des différences de lecture et d’interprétation des situations des personnes rencontrées,

et de leurs propos. Ces mutations successives ont sans doute eu un effet non négligeable sur les

résultats que nous allons présenter, et leur exploitation est instructive et riche d’enseignements.

Un nouveau logiciel spécifique à la maraude a été mis en place, il nous a permis d’affiner notre

analyse et nos statistiques. Ce dernier demande encore à être amélioré.

Sur l’année 2011, nous avons effectué sur la dernière période : 141 maraudes et avons rencontré

231 personnes différentes.

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La typologie globale des personnes rencontrées sur la maraude :

Genre des personnes rencontrées en 2010 et 2011

Nous remarquons une légère hausse des femmes rencontrées, mais ces rencontres se font

majoritairement en foyer.

L’écart hommes/femmes reste stable. Ceci s’explique par le fait que la prise en charge des

femmes est plus efficiente, et ce en lien avec une vulnérabilité supposée. De plus, l’hébergement

tiers est plus facile pour les femmes.

Age des personnes rencontrées en 2010 et 2011

Nous constatons une forte hausse des mineurs rencontrés en maraude. Ce phénomène de plus en

plus fréquent, est relayé par les partenaires.

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Situation matrimoniale des personnes rencontrées en 2010 et 2011

Nous relevons que l’item « Non Renseigné » a fortement augmenté. Ceci peut s’expliquer par

une difficulté à créer un lien de confiance. En effet, l’ancrage n’est possible que dans la

régularité, dans le rituel de rencontre du même visage. Il se peut alors, que les confidences sur

soi se fassent moins naturellement.

Les célibataires sont toujours majoritaires. Il faut entendre ici, que les usagers font face à tant de

problématiques qu’ils ont tendance à s’isoler. Les besoins primaires sont prioritaires, l’affectivité

passe en second.

Leurs problématiques

Les chiffres des problématiques sociales sont à la hausse pour l’année 2011 et ce dans les deux

dimensions. Ceci peut s’expliquer par le fait que les travailleurs sociaux se sont montrés peut

être plus présents dans les entretiens durant la période de transition entre les psychologues et

que le discours était ainsi plus orienté vers ces problématiques.

Les changements de psychologue ont donné lieu à une discontinuité dans le lien qui a pu orienter

le discours vers des problématiques plus « acceptables » socialement.

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Les orientations :

L’orientation

Sur les 231 personnes rencontrées, nous en avons orienté 147. Nous voyons ici que notre

partenaire principal dans l’orientation est SURSO. Nous orientons également régulièrement

vers notre association. Il s’agit d’une orientation venant répondre à des besoins primaires.

La question du logement :

Les personnes rencontrées en 2010 et 2011 ont-elle un logement ?

Nous pouvons toujours en conclure qu’il n’y pas de lien entre l’errance et le logement. Selon

Stéphane RULLAC (2006), nous pouvons parler de « résidencialité » de l’espace public.

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Le type d’habitat des personnes rencontrées en 2010 et 2011

L’hébergement est en hausse, face au logement. Ceci peut s’expliquer par le fait que les

personnes hébergées continuent d’avoir un accompagnement social soutenu et ne sont pas

livrées à elles-mêmes comme dans le cas du logement. Pour des personnes qui sont suivies

d’une manière ou d’une autre par des acteurs du social, se retrouver seules du jour au lendemain,

peut être très angoissant. Ainsi, les tentatives de logement n’aboutissent pas toujours et ne sont

pas forcément le premier choix des usagers, et le chemin vers l’autonomie peut être très long…

L’écoute : une pratique professionnelle

Nous comprenons l’écoute dans notre pratique de la maraude comme une écoute qui vise une

qualité de relation, une écoute sous-tendue par une volonté consciente d’entendre autrui

dans ce qu’il a à dire. Ceci est nécessaire pour reconnaître l’autre dans sa singularité, lui

reconnaître la capacité de poser une parole, de revenir à une dynamique identitaire.

Pour que ce processus se fasse, la personne a besoin de ne pas se sentir jugée dans ce qu’elle va

énoncer.

Ecouter, c’est accueillir l’autre tel qu’il est, et ceci ne va pas de soi. Car la relation à l’autre me

place devant la différence. Dans le travail social, l’écoute précède tout et elle demeure un

exercice professionnel, pour lequel il faut se garder de mélanger ses affects afin de maintenir une

distance critique propre à une relation d’aide.

Une écoute professionnelle doit comprendre trois aspects principaux :

la compréhension empathique, nous entendons par là, une capacité à

comprendre l’autre dans son propre monde de valeurs, dans sa culture et dans son

histoire.

la considération d’autrui, c'est-à-dire, rester dans une neutralité bienveillante.

la conscience de soi, être disponible à ce qui se passe en soi, sans que cela

envahisse la relation. Cette dernière dimension est certainement la plus difficile à

s’approprier.

Dans cette approche de l’écoute, il faut apprendre la patience. Et en comparaison au

travail de jour, qui se fait dans une pression du temps et une recherche de résultats, qui se

« fait » justement, qui se définit par l’action, c’est parfois difficile d’attendre. Le rythme

qu’on va suivre n’est plus celui qu’on a donné, mais celui de l’Autre.

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5.5 ALT dans le Sundgau :

« Tous les professionnels interrogés ont pu évoquer par exemple des situations de personnes

dormant dans leur voiture, sous tente, sous un pont, dans une caravane, en attendant de

trouver une solution. Les solutions peuvent être d’ordre provisoire mais souvent en bout de

course, ces personnes sont orientées vers Mulhouse. Celles qui ne souhaitent pas quitter le

territoire se retrouvent hébergées chez des tiers… »

Ainsi, le développement du parc de logements en ALT appartenant à l’A.L.S.A a été très bien

accueilli sur l’ensemble du territoire du Sundgau et a permis aux professionnels et services

partenaires d’avoir une réponse adaptée et « locale » à offrir aux personnes concernées. Un

travail important a été mené auprès des municipalités proches d’Altkirch afin de faire connaître

le projet et d’informer les élus locaux de notre présence ou de faire appel à leur soutien dans la

constitution de notre parc de logements.

Comité de suivi :

Composé des partenaires institutionnels représentant les collectivités ainsi que ceux des services

participant au projet, ce comité doit permettre une information sur son avancement, un échange

sur la typologie des personnes concernées, une révision possible du dispositif ainsi qu’une étude

commune d’éventuelles problématiques territoriales.

Le comité s’est réuni au sein du Centre de soins spécialisé « le Roggenberg » les 15 avril et 7

octobre 2011.

Etat des lieux :

Au 31 décembre, le parc de l’ALT se compose de 11 logements ainsi répartis

Le parc se compose de 5 studios ; 4 F1 et 2 F2.

Typologie des personnes orientées et/ou hébergées :

60 personnes ont émis une demande d’hébergement ce qui correspond à une moyenne de 5

demandes par mois.

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L’origine géographique des personnes orientées

25% des demandeurs sont altkirchois et désirent le rester. Les autres demandes émanent de

personnes originaires de divers villages sundgauviens mais pour la plupart, leur souhait est

d’être hébergées au sein de la ville d’Altkirch. Les raisons en sont simples et pragmatiques :

se trouver à proximité des transports en commun, des services, des commerces.

Les villages sont malheureusement mal desservis en transports et en commerces de proximité, le

coût des transports est de surcroit élevé, les personne possèdent rarement un véhicule personnel

et sont fréquemment dans une démarche de soins…

Le genre

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Les femmes sont toujours majoritaires. Les femmes isolées (avec ou sans enfant) sont de fait

contraintes de s’orienter vers les villes de ST LOUIS ou MULHOUSE tout comme les hommes,

au regard de l’absence de dispositifs pouvant leur correspondre sur le territoire. Ce paramètre

explique la distinction entre le public de demandeurs ALSA Mulhouse largement fait d’hommes

isolés, les femmes ayant relativement plus de possibles dans la ville.

L’âge

Notons l’augmentation non négligeable de demandes concernant des jeunes personnes de moins

de 25 ans et sans ressource pour la plupart, sauf exception d’un FAJ. L’absence de structures

adaptées sur le territoire explique que malgré notre impossibilité à donner suite à ces demandes,

les partenaires de la PAIO continuent de faire appel à l’association et nous essayons alors de

trouver une solution ensemble.

Le partenariat :

Pour 60 orientations, en voici la proportion par service orienteur.

0 5 10 15 20 25

CG

HP

CAP

SPIP

PAIO

A.C.I

Hopital

Pôle Emploi

APPONA

S.UR.SO

Autre

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La majorité des orientations provient de fait de la multitude de travailleurs sociaux du Conseil

Général présents sur le secteur du Sundgau, n’hésitant pas à faire appel à ce dispositif par le biais

de la permanence d’accueil ayant lieu tous les vendredis de 10h à 12h au sein du Pôle

Solidarité du CG à Altkirch ou simplement par une prise de contact téléphonique (portable mis

à disposition des partenaires potentiels).Il faut cependant souligner les nouveaux partenaires

orienteurs. Ceci nous révèle que la connaissance du dispositif s’élargit, que le travail de

diffusion a porté ses fruits et que le besoin en logements sociaux touche toutes les tranches

d’âge.

Perspectives :

Les personnes en demande expriment toujours leur désir de rester à proximité de leur village

d’origine et surtout leur crainte de vivre dans une grande ville telle que Mulhouse. Ceci malgré

les difficultés liées au fait de vivre à la campagne.

2 nouveaux logements ont été trouvés à Hirsingue au mois de janvier 2012. La pénurie de

logements adaptés a déjà été exprimée, la recherche continue auprès des bailleurs privés mais

nous espérons également développer la collaboration avec certains bailleurs sociaux.

Au vu du nombres de personnes hébergées chez des tiers, des besoins d’informations sur les

droits liés au logement, de la nécessité à acquérir des capacités à investir un logement, (à savoir

habiter en quelque sorte), un projet en collaboration avec le chantier d’insertion « La

Passerelle » de Hirsingue voit le jour.

5.6 La question de la dépendance :

L’association souhaite depuis plusieurs années mener des travaux de diagnostic sur la question

de la dépendance. Au courant de l’année 2011, nous avons décidé d’avoir pour fil rouge cette

notion : des groupes de travail se sont mobilisés sur ce projet, des apports théoriques sont venus

alimentés nos recherches, et notamment « la reconnaissance du travail social palliatif » de

Marc-Henry SOULET.

Qui plus est, accompagnant au quotidien des personnes en grande difficulté et souffrance, les

équipes constatent chaque jour, leur difficulté à mener une vie autonome. De fait, ils adaptent

leurs pratiques, défendent la nécessité d’une présence professionnelle plus accrue.

Nous constatons chaque semaine lors de nos réunions d’équipe qu’un lieu de logement adapté

pour ce public très désaffilié, cumulant de nombreuses difficultés serait une réponse

envisageable…C’est pourquoi le projet de lieu de logement adapté avec encadrement

permanent reste à notre avis une alternative possible pour le public en très grande

précarité.

La « dépendance » est une réalité complexe et multiple, qui comprend de nombreuses définitions

et perceptions différentes. C’est pourquoi nous avions pour objectif d’avoir au sein de

l’association une base de données commune, réfléchie et adaptée à notre public ; afin de pouvoir

dès l’année 2012, fournir des données chiffrées et précises. Pour cela nous avons adapté les

items des grilles d’évaluation utilisées dans le champ du Handicap (GEVA) et dans le champ de

la gérontologie (AGGIR).

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L’idée est d’avoir un outil permettant une expertise plus lisible et parlante sur des

méthodologies utilisées au quotidien par nos partenaires, mais surtout d’avoir d’année en

année un regard sur l’évolution de la dépendance au sein de l’association pour affiner de

fait notre prise en charge.

Pour méthode, nous avons choisi un questionnaire partant d’outils existants et nous

n’effectuerons qu’une évaluation des bénéficiaires hébergés par l’association au titre de l’ALT.

Un travailleur social du service, Madame Nathalie SELLES, sera référente de ce dispositif, afin

d’éviter une subjectivité trop grande due à la sensibilité de chaque travailleur social.

Nous pensons que cette grille Autonomie / Dépendance des bénéficiaires de l’ALSA hébergés

dans le cadre du dispositif ALT permettra de mettre un zoom sur les problématiques suivantes :

L’isolement.

Les conduites addictives.

Les ruptures de soins, les freins ou l’impossibilité d’accéder aux soins, l’absence de

médecin traitant, la difficulté pour le public de se rendre aux urgences.

Les difficultés en cas de pathologie lourde (cancer).

Dispositifs de droit commun inadaptés au public accompagné par l’association

ALSA.

5.7 Les personnes suivies dans le cadre du handicap :

Nous essayons de rendre sensible avec insistance les différentes instances publiques sur la

nécessité de moyens dans le cadre d’un accompagnement social d’une plus grande qualité des

personnes handicapées.

En 2011, 90 personnes ont été accompagnées dans le cadre du handicap.

Nous sommes conscients de la nécessité de maintenir et de développer le travail en réseau,

véritable socle de l’accompagnement des personnes en grande difficulté psychique. Des

rencontres mensuelles avec l’équipe mobile ont lieu afin de faire le point sur les situations

préoccupantes. En effet de nombreux usagers font face à d’importantes souffrances et l’équipe

est confrontée régulièrement à la difficulté de les amener vers le soin…

Les conséquences sont nombreuses et excluantes : vulnérabilité, difficultés à se prendre en

charge au quotidien, absence de projet, isolement dans la société, clochardisation…

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Répartition selon la nature du handicap :

68 % des personnes ayant un handicap accompagnées sur l’année 2011 ont un handicap

psychique : maladies psychiatriques, troubles psychologiques souvent nés ou en lien avec leur

grande précarité sociale et leurs conduites addictives.

Accompagner cette souffrance, qui se manifeste sous différentes formes, demande un réel travail

de partenariat mais aussi et surtout des moyens humains plus conséquents.

L’équipe Mobile d’Appui Psychiatrie Précarité du centre hospitalier intervient régulièrement

à nos côtés, et son appui technique nous est très précieux. Des rencontres mensuelles sont

organisées afin de réajuster nos interventions en fonction des besoins repérés. Nous élaborons

ensemble de nouvelles modalités d’accompagnement afin de répondre au mieux aux besoins des

personnes accompagnées

5.8 Les personnes accompagnées au titre du RSA :

L’ALSA est plus particulièrement chargée de l’instruction du RSA, de la référence des contrats,

de la domiciliation, de la perception et du reversement de l’allocation, pour les personnes les plus

précarisées.

Cette mission historique est aujourd’hui professionnalisée, et consiste à prendre en charge les

personnes en grande difficulté, les aider à s’inscrire dans un projet, afin de permettre à ceux qui

en ont la possibilité de sortir du dispositif, et pour les autres, la majorité, de limiter les effets de

la précarité, d’éviter ou ralentir l’aggravation de leur situation.

Au moyen de l’hébergement, de l’accès aux droits, à la santé, du travail en réseau, l’équipe du

Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement offre un point d’ancrage aux personnes

afin de les accompagner en fonction de leurs besoins et demandes…

Sur l’année 2011, le SASH a été service instructeur et service accompagnant dans le cadre du

RSA pour 240 personnes, chiffre qui ne cesse de progresser.

En effet, depuis la mise en place du RSA, nous constatons que les orientations vers notre

association progressent fortement. La file active est aujourd’hui de 204 personnes.

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Personnes accompagnées dans le cadre du RSA sur l’année 2011

0 50 100

ALT / SL

MR / RA

Suivis RSA

Accompagnement depuis 2009

Accompagnement antérieur à 2009

5.9. Accompagnement des personnes placées sous main de justice :

Par convention avec le SPIP (service pénitentiaire d’insertion et de probation) du Haut Rhin,

nous réservons un studio pour les personnes sortant de détention sans solution d’hébergement.

L’Alsa assure l’installation et l’accompagnement, en lien direct avec le référent SPIP, ce pour

une durée maximale de 4 mois.

Cette année 3 hommes isolés, allocataires de minimas sociaux en ont bénéficié.

Durée moyenne d’occupation : 3 mois.

Monsieur Houaybe BOUAFIA est le référent de ce projet.

42 Personnes placées sous main de justice ont été accompagnées par l’association en 2011 :

- 3 personnes hébergées en studio d’urgence.

- 2 personnes hébergées en ALT, vues à l’Espace Insertion.

- 26 hébergés en ALT suite à une demande directe ou autre orientation.

- 4 personnes logées en Maisons Relais.

- 7 personnes non logées, accompagnées dans le cadre du RSA.

Un lundi par mois dans le cadre de l’Espace Insertion, Monsieur BOUAFIA reçoit les demandes

de logement des personnes incarcérées.

Sur l’année, nous avons reçu et examiné 34 demandes d’attribution de logements émanant de

l’Espace Insertion.

5.10 Le parc immobilier du SASH :

Le parc immobilier géré par le SASH sur l’année 2011 se compose de 116 logements diffus

conventionnés au titre de l’ALT et de la stabilisation, et de 20 en sous-location.

Malgré l’accompagnement social des travailleurs sociaux au moyen d’entretiens individuels

réguliers, de visites à domicile, de permanences quotidiennes et de collaboration avec les

partenaires, certaines situations sont catastrophiques et à l’image des difficultés du public.

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C’est pourquoi, il nous semble pertinent de sensibiliser nos différents partenaires sur nos

difficultés à faire face à des situations humaines complexes, qui ont des conséquences

financières désastreuses pour notre association.

Certains des bénéficiaires accueillis éprouvent de grandes difficultés à investir leur hébergement

compte tenu de leurs problématiques. Les conséquences sur certains logements sont

dramatiques et les financements pour la réfection des dégâts ne sont pas pris en charge…

Dans une orientation politique qui privilégie le « logement d’abord », nous répondons qu’il faut

mettre à côté les moyens adaptés et mieux les distribuer. Le mal être de certains, les difficultés

sociales peuvent conduire peu à peu à une transformation de l’habitat en immondices

(dégradation, déchets…), à une exaspération du voisinage suite à des troubles du

comportement…

Nous continuons à nous interroger sur les frontières de l’accès à un hébergement ; et les

outils à mettre en œuvre pour le maintien en bon état des logements des publics les plus

fragilisés…

Au-delà de l’accompagnement social, des interventions et réparations locatives courantes

sont menées par le chantier d’insertion second œuvre bâtiment.

A cela s’ajoutent des campagnes de rénovation régulières du parc de logement, ainsi qu’un

entretien régulier du parc tant au niveau du second œuvre que du nettoyage des appartements.

L’ensemble des interventions compte tenu de l’insolvabilité de notre public ne peut être couvert.

Les dettes des bénéficiaires ne cessent de se creuser, et les sommes engagées par l’Association

ne sont que rarement soldées.

Le Service d’Accompagnement Social et d’Hébergement a fait le choix d’une référence par

appartement ainsi que des référents immeubles : cette nouvelle organisation permet tout de

même une plus grande efficacité dans le suivi de notre parc immobilier.

5.11 Les admissions en ALT, Stabilisation et Sous-Location :

Les critères d’admission pour les logements de l’association n’ont pas évolué: être bénéficiaire

ou ouvrant droit aux minimas sociaux, et avoir des difficultés liées au logement.

Sur l’année 2011, nous étions toujours en attente des modifications structurelles liées à la mise

en place d’un SIAO INSERTION. Pour l’instant les demandes sont toujours traitées lors d’une

commission hebdomadaire qui se réunit chaque mardi.

Elle est composée de l’ensemble de l’équipe du SASH. Nous avons fait le choix d’examiner

l’ensemble des demandes et relances.

La typologie de notre public au sein du Service n’a guère changé sur ces dernières années. Nous

restons par contre toujours préoccupés par le peu de réponse que nous pouvons apporter face au

nombre de demandes. Les constats de sédentarisation et de turn-over moins important tout de

même que l’année dernière restent fortement présents sur cette année 2011.

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Demandes et relances sur l’année 2011

Demandes Relances Espace

insertion

Logements

disponibles

Attributions Nombre de

CAL

156 278 34 100 91 47

Attributions :

MOIS Logements Attributions

JANVIER 3 3

FEVRIER 12 8

MARS 10 9

AVRIL 5 5

MAI 15 13

JUIN 8 7

JUILLET 11 11

AOÛT 6 6

SEPTEMBRE 8 8

OCTOBRE 10 9

NOVEMBRE 7 7

DÉCEMBRE 5 5

TOTAL 100 91

Demandes, relances et demandes de l’Espace Insertion pour l’année 2011

156

278

34

Demandes Relances Espace Insertion

Les travailleurs sociaux du SASH ont échangé et statué en 2011 sur 190 demandes initiales (y

compris espace insertion) et plus de 278 relances.

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68

Le nombre de relances est considérable, il reflète nos inquiètudes des années précédentes. La

saturation de notre dispositif malgré un nombre de logements disponibles plus important que

l’année dernière :100 , soit une moyenne de 2 logements disponibles par commission

d’attribution, pour une moyenne de 10 situations discutées. Il est possible d’imaginer la

complexité des refus d’accueil pour une personne en grande précarité, mais surtout le risque de

rupture de liens…

Dans un second temps, il nous a semblé pertinent de nous arrêter sur les différentes périodes de

l’année : existe-t-il un lien de cause à effet entre les demandes et relances…et le seuil de

saturation ?

5.12 Conclusion et perspectives pour l’année 2012 :

Créer, inventer, être force de propositions…

Nous sommes conscients que nous devons continuer à explorer les pistes de l’accompagnement

social du public en grande précarité. Les dispositifs innovants, l’expérimentation font écho dans

la durée et la régularité. Nous n’en avons pas fini avec nos réflexions autour des actions

collectives, avec une question qui nous poursuit : la reconnaissance du travail social palliatif.

Mise en place en partenariat avec les secteurs de psychiatrie financé par l’ARS d’un

nouveau projet de baux glissants pour mai 2012.

Lieu de logement adapté pour personnes très marginalisées : Le projet de lieu de

logement adapté nous mobilise encore et toujours, ce travail est le fruit d’un constat et

d’un travail commun de professionnels de l’urgence hospitalière et de la veille sociale. Il

est à nos yeux une des réponses possibles à un public très désaffilié cumulant de

nombreuses difficultés. Afin d’affiner l’ensemble de ces constats nous avons décidé de

mener des travaux de diagnostic sur la question de la dépendance.

Ateliers d’utilité sociale pour un public en grande précarité : En développant et

affinant nos interventions dans le cadre des actions collectives qui favorisent le travail de

coproduction et de co-engagement, nous travaillons de manière collective et en

partenariat sur la création d’un espace d’activités quotidiennes à visée de redynamisation

en direction des publics les plus fragilisés.

Lieu adapté: Face aux problématiques du public accompagné, de la question de

l’isolement pour certains, nous pensons que l’alternative d’une vie plus

« communautaire » accompagnée par un salarié de niveau V : maîtresse de maison,

concierge peut être une piste intéressante. Ce professionnel du quotidien veillera par sa

présence rassurante au confort physique et moral des bénéficiaires.

Projet de déplacement du SASH et du service administratif dans des locaux plus

adaptés (manque de place), et en prenant en compte le projet des ateliers de

redynamisation.

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66 AAccttiioonnss ttrraannssvveerrssaalleess

6.1 Actions transversales 6.1.1 L’équipe de coordination

L’équipe des responsables de l’ALSA: Monsieur AHMAT-BRAHIM, directeur-adjoint

du Chantier d’Insertion, Madame ALTENBURGER, coordinatrice du Service

Administratif, Monsieur CASTELLS, chef de service du SASH, Madame LAGHA, chef

de service des Maisons-Relais et Monsieur SUTTER, directeur, se sont rencontrés

environ tous les quinze jours, pour une demi-journée, et une fois par trimestre, toute la

journée.

L’objectif de ces rencontres est de :

Coordonner les actions des différents services

Partager des informations

Evaluer les actions

Réfléchir ensemble, et de temps en temps avec un éclairage extérieur, sur les

évolutions de l’association et les propositions à soumettre au Conseil

d’Administration

A terme, cette équipe de coordination a vocation de devenir une équipe de pilotage.

6.1.2 Coordination interservices et journée annuelle.

Les commissions se sont réunies régulièrement. Ci-dessous un compte-rendu de leurs

travaux.

6.2.1. Commission Evaluation et actualisation

Entre le Chantier et le SASH s’est mis en, place un système de « personne

ressource » :

- Chantier prioritaire : le logement comme outil éducatif : qu’est-ce habiter,

comment se répartissent les charges et l’entretien locatifs. Des sous-groupes

travaillent sur :

- La création d’un document type ce qui incombe à l’occupant, à l’ALSA, au

propriétaire, afin d’à terme l’intégrer au livret d’accueil.

- Retravailler l’état des lieux intermédiaire, élaborer un nouveau protocole, avec

une fréquence en fonction du degré d’autonomie de la personne.

- Etablissement d’une « fiche-logement », support de l’entretien du logement avec

le résidant.

6.2.2. Commission Communication-Réseau

- Le livret d’accueil SASH se finalise.

- La commission a réalisé les panneaux d’affichage pour la journée d’étude.

- Le programme « vis ma vie » a démarré

- Un livret d’accueil a été mis en place aux Maisons-Relais pour les nouveaux

collègues et les stagiaires0

- Journal du personnel : la réflexion continue.

- La Commission va prendre en charge la gestion et la réactualisation du site

internet avec Madame BARTH

- Elle réfléchit à la communication auprès des partenaires : journées Portes

Ouvertes ?

- Le plus gros travail actuellement : la fête du 40° anniversaire.

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6.2.3. Cohérence associative

Le gros chantier a été la préparation de la journée du 16.06, qui a été une belle

journée,

Le tableau de coordination interservices concernant les travaux se met en place.

6.2.4. Ethique-place de l’usager

La commission travaille sur des outils concrets pour définir la place de l’usager,

en élaborant une Charte de l’usager, validée par le Conseil d’Administration.

6.2. Journée du 16 juin 2011 à l’Oelenberg

La traditionnelle journée de réflexion portait sur la question de l’identité de l’ALSA.

En matinée, Monsieur MONAMI nous a entretenus à propos de notre identité à l’ALSA.

L’après midi les différents groupes qui ont réfléchi à la question.

GROUPE 1 : l’ALSA : éternel chantier ?

Trois causes ont été repérées :

La professionnalisation qui correspond au démarrage de cet « éternel chantier ». Avec la

mise en place des différents dispositifs comme l’A.L.T., le chantier d’insertion, les

maisons-relais, l’association a dû sur une courte période trouver un fonctionnement qui

lui est propre. Son fonctionnement est maintenant stabilisé autour de bases délimitées et

repérables. Cependant la marge d’action laissée aux différents services maintient la

possibilité de mouvement, réajustement et de création (Sundgau).

L’adaptabilité au contexte socio-économique est une des causes du mouvement de

l’association. L’ALSA a l’obligation de jongler avec les quarante conventions qui lui

permettent de fonctionner. Le cadre législatif et les financements étant régulièrement

remis en question, l’association doit faire face et être réactive.

La créativité : un choix de fonctionnement impulsé par la direction par le biais de

l’analyse de la pratique, les formations individuelles et collectives. En effet chaque

salarié bénéficie de plusieurs opportunités pour avoir un espace de réflexion propre. Ces

différents moments sont propices à créativité pour de nouvelles pratiques.

L’association est repérée par ses partenaires comme une association créative.

Pour conclure on peut dire que l’image de l’éternel chantier fait partie de la nature de

l’association, de l’identité de l’ALSA. Cet éternel chantier est possible car les bases et les limites

sont claires.

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GROUPE 2 : Des salariés engagés au sein des différents services de l’ALSA

L’ensemble du groupe pense qu’être salarié à l’A.L.S.A. signifie forcément un engagement car il

s’agit d’un travail difficile qui touche à l’humain. Le partage des valeurs communes dessine une

certaine forme de communauté. Les membres du CA, l’encadrement et les salariés partagent un

engagement commun visant à faire évoluer les regards, d’être signifiants dans l’évolution de la

société vers cet idéal.

« Nous pensons que la façon dont une société s’occupe de ses marges reflète la qualité de

celle-ci, et nous partageons une forme d’idéal de société » En regard des limites existent. Liées aux horaires, aux contrats de travail, aux missions pour

lesquelles nous sommes financés. Les propres limites des personnes accompagnées en sont aussi.

La nécessité de préserver la vie privée pour garder un équilibre personnel permet de garder la

distance dans l’intérêt de l’accompagnement.

Mais l’engagement de chacun s’étend au-delà de l’Alsa puisqu’il existe un réel souhait de

partager ces valeurs tant défendues et inévitablement les histoires de ces personnes

accompagnées ne peuvent laisser insensibles et ne sont pas sans conséquences.

GROUPE 3 : La liberté d’action et de participation / les limites de nos actions

La liberté d’action renvoie à :

A la limite financière, institutionnelle.

Au cadre légal.

Aux missions.

A un mode de management.

Au fait que l’obligation de résultats ne conditionne pas nos actions.

A la nécessité d’harmonisation.

GROUPE 4 : Développement et contraintes institutionnelles :

Trois pistes de réflexion :

La question du nom et de ce qu’il renvoie est abordée. Certain résidents et/ou

bénéficiaires se disent gênés par la partie « sans abri » du titre de l’association. C’est bien

le regard posé par les tiers concernés (salariés en insertion, bénéficiaires, quelques fois

partenaires) qui nous renvoie l’aspect stigmatisant du terme de « sans abri ».

Les points positifs repérés sont :

Affirmation de nos valeurs (origine/histoire)

Signe de notre identité

Un savoir faire reconnu au travers de notre nom par notre réseau de partenaires

En regard, les points négatifs :

Connotation négative

Titre réducteur de nos fonctions ?

Non évolution en parallèle aux actions

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Nous nous sommes demandé si d’un point de vue juridique nous avons le droit d’utiliser

l’appellation ALSA sans la développer ??

Pouvons-nous envisager l’utilisation de deux tampons différents selon la destination

(outre celui que nous connaissons déjà, un autre s’intitulerait ALSA (sans

développement) + le service d’origine tel SASH, MR Coteaux, etc…

La clause de non abandon, propre à l’association et liée à son identité. Des questions

sont posées quant aux limites de cette clause, aux sanctions non exclusives qu’il faudrait

mettre en place. Questions difficiles …. Mais cette clause ne peut être remis en cause et

doit être questionnée pour être actualisée du fait de l’évolution des pratiques.

Le règlement intérieur : Faut-il Imposer la règle à tout prix. Il est question ici de la

cohérence dans l’application des règles :

Ne faut-il pas enlever du règlement les interdictions que l’on n’est pas capables de faire

appliquer ? Les incohérences sont vécues comme des injustices par les bénéficiaires,

d’autant que si la règle ne s’applique pas, elle n’existe pas. Cette question est en lien avec

la clause de non abandon puisque qui ne respecte pas le règlement ne peut être exclu.

Cette journée a permis, une fois de plus, à l’ensemble du personnel de prendre un temps pour

pouvoir s’exprimer à travers différents sujets qui leur posent questions tout au long de l’année

Elle permet également un temps de rencontre entre les différents acteurs de chaque service, et de

se voir professionnellement autrement que dans le strict cadre de notre mission.

6.3. Les tournées vespérales :

- Tous les quinze jours, le lundi, de 18h à 21h, sur la base du volontariat, deux travailleurs

sociaux, un des Maisons-Relais et un du SASH, un cadre de l’association et Monsieur

LAMALLE, vice président, vont rendre visite sous forme d’une tournée à de nombreux

bénéficiaires hébergés par l’association.

- Ce temps est devenu institutionnel, mais reste et nous le désirons, défini comme un

temps amical, courtois. Il permet aussi de rencontrer les personnes les plus fragilisées, de

se rendre compte de l’atmosphère et du contexte de vie des bénéficiaires, et du climat

dans les différents immeubles.

- L’accueil des bénéficiaires est habituellement chaleureux, ils apprécient ces visites qui

sortent du cadre de l’entretien.

- Le groupe évaluation et actualisation du projet a travaillé sur le cadre et les objectifs de

ces tournées : en particulier, il a été décidé de rencontrer moins de personnes, mais de

prendre plus de temps pour chacun.

6.4. Conseil d’établissement / Délégués du personnel.

Représentés par :

Monsieur PATRIX, Mademoiselle WURTZ et Madame BISCHOFF, Mademoiselle

BISSINGER ayant quitté l’association en 2011.

Les représentants DP/CE se sont réunis 11 fois sous la présidence du directeur, représentant de

l’employeur.

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Mademoiselle BISSINGER a quitté ses fonctions, après un an de bel engagement, en même

temps qu’elle a quitté l’association, pour des raisons personnelles.

Ils ont été consultés sur le plan de formation, et ont particulièrement accompagné l’adhésion

obligatoire à l’assurance complémentaire santé.

Dans le cadre du 1% logement, c’est à PLURIAL que l’association a choisi de cotiser à partir de

cette année. Les délégués ont rencontré les représentants de cet organisme, et relayé les services

proposés à l’ensemble du personnel.

ACTIONS SOCIALES :

Début d’année, le CE a mis à disposition les nouvelles cartes CEZAM, puis a organisé le 18

mars une soirée sportive.

En juin, les salariés ont pu bénéficier des chèques vacances et d’une carte cinéma pour préparer

les congés d’été.

Début décembre, nous avons organisé un petit déjeuner « Saint Nicolas », au cours duquel ont

été distribués les chèques cadeau de fin d’année.

Nous avons fêté la fin d’année tous ensemble au Bristol.

Nous avons eu pour 2011, 5 naissances, au sein du personnel.

Pour l’année 2012, nous restons toujours à la disposition de nos collègues que se soit pour des

questions liés au travail ou aux activités et nous vous remercions pour vos participations à tous

nos événements.

CCoonncclluussiioonn

Pour 2012, les chantiers suivants se profilent :

La mise en route du projet DIBAGPSY, mise à disposition de logements en bail glissant

pour des personnes suivies par un service de psychiatrie. Ce projet, élaboré par les

Centres Hospitaliers de Mulhouse et de Rouffach, la Ville de Mulhouse (par son service

hygiène et santé), et ALSA, a obtenu un financement de l’ARS dans le cadre du Contrat

Local de Santé de Mulhouse. C’est l’aboutissement d’un long et riche travail entre tous

ces partenaires.

La contractualisation avec l’Etat, qui va s’imposer à nous cette année, et qui va fortement

nous mobiliser.

La mise en œuvre du Logement d’abord dont nous ne savons pas encore comment elle va

nous impacter.

La continuation des démarches à propos des projets immobiliers…

C’est avec Monsieur SOULET, sociologue à l’Université de Fribourg, que nous entamerons cette

4° période de l’histoire de l’association, sur le thème du travail social palliatif.

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ANNEXES

- Les principaux sigles utilisés

- L’organigramme ALSA au 31/12/2011

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Les principaux sigles utilisés

AAH Allocation Adulte Handicapée

ACSé Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Egalité des chances

AFPA Association pour la Formation Professionnelle des Adultes

ALT Allocation Logement Temporaire

ANRU Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine

AS Assistant de Service Social

ASS Allocation Spécifique de Solidarité

APA Allocation Personnalisée d’Autonomie

CDD Contrat à Durée Déterminé

CDI Contrat à Durée Indéterminée

CESF Conseiller en Economie Sociale et Familiale

CRAM Caisse Régionale d’Assurance Maladie

CUI CAE Contrat unique d’insertion, contrat d’accompagnement vers l’emploi

DDCSPP Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection

des populations

DDTEFP Direction Départementale du Travail de l’Emploi et de la

Formation Professionnelle,

à présent DDT Direction Départementale des Territoires

DEIS Diplôme d’Ingénieur en Intervention Sociale

DU Diplôme Universitaire

ECIMUD Equipe de Coordination et d’Intervention auprès des Malades

Usagers des Drogues

ETP Equivalent Temps Plein

ES Educateur Spécialisé

FNARS Fédération Nationale des Associations de réinsertion sociale

FSE Fond Social Européen

FSL Fonds de Solidarité pour le Logement, géré par le Conseil Général.

ISSM Institut Supérieur Social de Mulhouse

MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées

ME Moniteur éducateur

MEF Maison de l’Emploi et de la Formation

PARSA Plan d’Action Renforcé pour les Sans-Abri.

PST Programme Social Thématique (logements privés conventionnés par le

Conseil Général)

RMI / RSA Revenu Minimum d’Insertion Revenu de solidarité active

SAVS Service d’Accompagnement à la Vie Sociale

SPIP Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation

TISF Technicien de l’Intervention Sociale et Familiale

UDAF Union Départementale des Associations Familiales

VAE Valorisation de l’acquis de l’expérience

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ALSA Organigramme au 31/12/2011

Conseil

d'Administration Assesseurs

Président Paul WIRTH

Sébastien DAMBRA

Francis KRAY

Vice-Président Pierre LAMALLE Chantal LACKER

Secrétaire Karine KRAY François RUCH

Secrétaire Adjoint Henri REOCREUX Bernard SPITTLER

Trésorier Jean-Pierre HOLDERITH Annie STEINER

Directeur Service administratif

Jean-Luc SUTTER

Marilyne ALTENBURGER

Nathalie BARTH

Tania BISCHOFF

Sandrine SAUVAT (0,75)

Chefs de services

SASH

Sébastien CASTELLS

Résidence Accueil - Maison-Relais

Claudine LAGHA

Chantier d'Insertion

Nour AHMAT-BRAHIM Directeur Adjoint

Houaybe BOUAFIA Olivier BREHM Joëlle STAQUET Accompagnatrices

Arielle CANALE Cécile CHASSANG Khadija EL KHALLOUQI socioprofessionnelle

Charline COLOMBET Sehem CHIKH

Sabine HANAUER Leïla HAIDA Encadrants techniques : Salariés en insertion

Thomas MARCHAND Sophie HICKENBICK Philippe HELL - 58 salariés en CUI, dont

Laurent PATRIX Irshad KHAN Mouloud IDDIR - 8 au restaurant

Sandrine SCHERTZINGER Mélanie KOFFEL Sylvain KIENTZY - 20 au 2nd

œuvre bâtiment

Nathalie SELLES Isabelle PRENOT François PANARD - 13 à l‘ANRU

Marie-Agnès VIAL David SAUNER Maurice PANARD - 8 au nettoyage

Emilie WURTZ Gilles PIERSON - 8 à la manutention

Maraude Ingrid VERDY Burbuqe SALIHU - 1 agent administratif

Gregory ZEN