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SERVICES TECHNIQUES DE LA VILLE DE NIMES (GARD)
ALIMENTATION EN EAU DE NIMESRESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES
DE LA NAPPE DE LA VISTRENQUE
ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE SUR LES POSSIBILITÉSDE CAPTAGE A FORT DÉBIT
RÉSULTATS DES TESTS DE POMPAGE
EFFECTUÉS en OCTOBRE 1976 sur les PUITS de la C O M M U N E de MARGUERITTES
Par B. ROZES
avec la collaboration
de A . C A M U S
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL
Service géologique régional LANGUEDOC - ROUSSILLON
Mas Jausserand, La Pompignane, 34000 Montpellier
Tél. : (67) 92.93.31
76 SGIM 525 LRO Montpellier, le 3 décembre 1976
RESUME
A la demande des Services Techniques de la Ville de Nîmes, le Service géolo-
gique régional Languedoc-Roussillon du Bureau de recherches géologiques et minières,
a effectué en octobre 1976 un pompage à gros débit dans le réservoir aquifère de la
Vistrenque, à proximité du village de Marguerittes.
Cet essai s'inscrit dans le cadre de l'étude de plusieurs sites de captage
d'eau souterraine susceptibles d'être utilisés pour l'alimentation en eau potable
de l'agglomération nîmoise pendant les prochaines décennies.
Il s'agissait de vérifier si des possibilités de captage à débit relative-
ment élevé - telles qu'elles paraissaient résulter de diverses constatations anté-
rieures - pouvaient effectivement être rencontrées dans 1'aquifère de la Vistrenque
non loin de la ville de Nîmes.
Plutôt que d'entamer, à ce stade de la connaissance, des travaux importants,
qui auraient pu se révéler inadaptés, il fut convenu d'effectuer un test préalable
sur deux puits voisins, existants à Marguerittes, puits exécutés récemment par la
Direction départementale de l'Agriculture pour l'alimentation en eau potable de la
commune.
Ces deux puits - qui constituent la nouvelle station de captage installée
à proximité du chef-lieu - furent à cet effet très obligeamment mis à la disposi-
tion de la Ville de Nîmes par la Direction départementale de l'Agriculture du Gard
qu'il convient de remercier ici.
Pour des raisons liées aux engagements de location et à la disponibilité du
matériel de pompage, l'essai a eu lieu les 28 et 29 octobre 1976 bien que de fortes
précipitations durant cette période n'aient pas permis des conditions optimales de
réalisation.
Le débit maximal obtenu en valeur cumulée (pompage simultané sur les 2 puits)
a atteint 795 m3/h pour un rabattement stabilisé de. l'ordre de 16,30 m sur le puits
sud et 15,30 m sur le puits nord. Ces résultats semblent confirmer les conclusions
de pompages antérieurs à savoir une .réalimentation du réservoir de la Vistrenque par
.la faille de Nîmes ou par un accident satellite pouvant jouer le rôle de limite à
potentiel constant. Néanmoins, un doute subsiste encore quant au volume maximal pos-
sible de réalimentation en période d'étiage.
SOMMAIRE '
Pages
RESUME
SOMMAIRE
LISTE DES ANNEXES . ' • ' • • " .
INTRODUCTION 1
1 - GENERALITES SUR LE CAPTAGE DE MARGUERITTES (rappel) 3
1.1 - Situation géographique (annexes 1 et 2) '. 3
1.2 - Cadre géologique et hydrogéologique 3
1.3 - Coupes géologiques et caractéristiques techniques des puitsde Marguerittes 4
1.4 - Principaux résultats des pompages d'essai antérieurs 5
1.4.1 - Caractéristiques hydrodynamiques 51.4.2 - Alimentation du réservoir aquifère et position du
problème ' ...... 5
2 - RESULTATS DU POMPAGE DU 28/10/76 AU 29/10/76 7
2.1 - Evolution de la nappe avant le pompage (annexe 3) 7
• 2.2 - Pompage du 28/10/76 au 29/10/76 (annexe 4) '. . . 8
2.2.1 - Dispositif de pompage 8
2.2.2 - Déroulement du pompage (annexe 4) 8
2.2.3 - Interprétation des résultats 9
2.3 - Evolution de la nappe après l'arrêt du pompage (annexe 5) .. 12
3 - CONCLUSION 14
ANNEXES
ANNEXE 1 : Carte de situation . .
ANNEXE 2 : Extrait du plan cadastral
ANNEXE 3 : Limnigramme du piézomètre 0 200 avant le pompage du 28/10/1976au 29/10/1976
ANNEXE 4 : Limnigramme du piézomètre 0 200 pendant le pompage du 28/10/1976au 2.9/10/1976
ANNEXE 5 : Limnigramme du piézomètre 0 200 après le pompage du 28/10/1976 au. 29/10/1976
- 1 -
INTRODUCTION
A la demande des Services Techniques de la Ville de Nîmes , le Service géo-
logique régional Languedoc Roussillon du Bureau de recherches géologiques et minières
avait procédé, en 1975 et 1976, à 1'évaluation des possibilités de quatre sites
éventuels de captage en vue de chercher à assurer les besoins futurs en eau potable
de l'agglomération. '
Les sites suivants avaient été examinés :
- Alluvions rive droite du Rhône en aval de Comps, là où se trouve installé
le captage actuellement utilisé par la Ville de Nîmes.
- Alluvions rive droite du Rhône en amont du confluent du Gard.
- Alluvions rive droite du Gard en amont de sa confluence avec le Rhône.
- Calcaires urgoniens des gorges du Gard au point d'émergence de la source
des Frégeires. •
Les résultats obtenus sur ces quatre sites ont été présentés dans deux pré-
cédents rapports . - ,
Mais il restait à évaluer les possibilités susceptibles d'être rencontrées •
sur un cinquième site, celui constitué par le réservoir alluvial de la nappe de la
Vistrenque et sur lequel une étude générale avait été effectuée en 1975 par le Ser-
'vice géologique régional pour le compte de la Direction départementale de l'Agricul-
ture du Gard. .
Les informations recueillies à l'occasion de cette étude - objet du rap-
port BRGM 75 SGN 220 LRO du 16 juillet 1975 - et les premiers enseignements révélés
par des essais de pompages sur divers puits forés dans la Vistrenque à proximité
relative de la Ville de Nîmes , avaient permis de mettre en évidence dés zones de
bonne productivité en divers points du réservoir et la possibilité d'une réalimentation
Cf. lettre de commande de Monsieur le Maire de Nîmes en date du 4 août 1976suite à proposition SGR du 13 juillet 1976.
** Rapports BRGM 76 SGN 104 LRO du 9 mars 1976 et 76 SGN 326 LRO du 17 août 1976.
. - .Io essai en août 1974 sur le puits n° 1 de Marguerittes, au débit maxi de210 m3/h (objet du rapport BRGM 74 LRO 132 PR du 7 octobre 1974).
2° essai en mai 1975 sur le puits n° 2 de Marguerittes, au débit maxi de 360 m3/h(objet du rapport BRGM 75 LRO 151 PR du 6 juin 1975).
3q essai en décembre 1975 sur le forage de reconnaissance de la base aérienne deCourbessac, au débit maxi de 43 m3/h (objet du rapport BRGM 76 SGN 010 LRO du7 janvier 1976).
- 2 -
occulte en provenance de la bordure nord de la Vistrenque, vraisemblablement par la
faille de Nîmes. • " • -• • ' • ' •
Dès lors il devenait-permis d'envisager un captage à gros débit de cette
nappe, et c'est pour vérifier les indications précédemment mises en évidence qu'il
fut décidé d'exécuter, préalablement à tous travaux de plus grande ampleur, un pom- •
page à fort débit à réaliser simultanément sur les deux puits voisins de Marguerittes
(= nouveau captage de Marguerittes). • ." . , • . .
Cette décision fut prise à l'issue d'une réunion tenue en Mairie de Nîmes
le 30 juin 1976. Elle fut rendue possible grâce à l'obligeance de la Direction dépar-
tementale de l'Agriculture du Gard qui, en accord avec la Municipalité de Marguerittes,
voulu bien autoriser l'usage de ces deux puits. ' . • • .. ,
; Le pompage fut réalisé les 28 et 29 octobre 1976, période qui a coïncidé avec
d'abondantes précipitations et de fortes crues dans le Gard ; mais par suite de con-
traintes liées à'la location du matériel de pompage, ces essais n'ont pu être reportés
et ont du être effectués dans des conditions différentes de celles que l'on aurait
souhaitées (étiage). . ' ' ;.
- 3 -
1 - GENERALITES SUR LE CÁPTAGE DE MARGUERITTES (rappel)
1.1 - SITUATION GEOGRAPHIQUE (annexes 1 et 2)
Situé environ 400 mètres au nord-ouest de la Ville de Marguerittes, ce cap-
tage comporte deux puits distants l'un de l'autre de 42 m et alignés selon une direc-
tion N.NW-S.SE.
Le puits méridional a pour coordonnées : x = 768,745y = 175,758
La cote du sol à ce niveau est comprise entre 50 et 50,50 m NGF.
1.2 - CADRE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE -
Rappelons brièvement que ces ouvrages ont été implantés dans la plaine de
la Vistrenque qui correspond à un graben limité au Nord par la faille de Nîmes : il
s'agit en fait d'un faisceau de faille faisant la transition entre un compartiment
sud effondré (la Vistrenque) et un compartiment nord relevé (la Garrigue).
- Géométrie_du réservoir
Le réservoir aquifère de la Vistrenque résulte des dépôts d'un ancien lit
du Rhône (cailloutis villafranchiens) reposant sur un substratum argileux pliocène.
Le toit de 1'aquifère est constitué de limons quaternaires de 10 à 20 m d'épaisseur.
Ce réservoir recèle une nappe captive sur la plus grande partie de son étendue, con-
tinue mais localement stratifiée par des passées argileuses ou conglomératiques. L'é-
paisseur des cailloutis aquifères est variable : elle augmente en général de l'amont
(entre 6 et 10 m) vers l'aval (20 m). Pour une porosité efficace de 5 %, le volume
d'eau correspondant serait de 100.10 m3, compte tenu du volume des cailloutis aqui-
fères en période d'étiage (estimé à 2.10" m3).
- Piézométrie et caractéristiques hydrodynamiques
La carte hydrogéologique de la Vistrenque indique de plus un drainage par le
Vistre et une alimentation par la Garrigue. , •
Une carte hydrogéologique de la Vistrenque, à l'échelle 1/50 000 a été établieen 1975 par le BRGM pour le compte de la Direction départementale de l'Agricul-ture du Gard (annexe au rapport BRGM 75 SGN 220 LRO), carte à laquelle il estrecommandé de se reporter.
La valeur médiane de la transmissivité est égale à 5.10 m2/s.et celle du
coefficient d'emmagasinement à 1,2.10"^ lorsque l'aquifère est captif (zone de pié-
mont de la Garrigue).
- Limites *" " • .
La Vistrenque, zone déprimée entre Garrigue et Costières, n'est que la par-
tie amont d'un système aquifère se poursuivant vers l'aval jusqu'à la Méditerranée.
Le Vistre se comporte comme une limite à potentiel constant. Dans la zone
de piémont de la Garrigue, une. limite à flux imposé parait être cons tituée par la
faille de Nîmes : c'était là un des points qu'il s'agissait de vérifier..
1.3 - COUPES GEOLOGIQUES ET CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DES PUITS DE MARGUERITTES
- Puits- sud (indice de classement BRGM : 965.2.152)
. Réalisé en juillet/août 1974 • . /
.. Profondeur pair rapport au sol : 26 m
. D i a m è t r e i n t é r i e u r : 2 m • • • '• • .
. Cuvelage en béton armé de 0,25 m d'épaisseur
. Partie crépinée : entre 14 et 26 m de profondeur (750 barbacanes en PVC, inclinées
de 45°, diamètre 100 mm) •
. Surface des vides : 5,9 m2, soit 7,8 % de la partie crépinée.
La coupe géologique simplifiée des terrains traversés est la suivante :
0,00 à 10,60 m : formations argileuses à granulométrie varia-)ble (passage de cailloutis calcaires aqui- J QUATERNAIREfères de 3,50 m à 4,25 m) )
10,60 à 26,00 m : cailloutis aquifères contenant des inter-calations de poudingues dont l'épaisseurcumulée est de 5,10 m. La puissance desalluvions aquifères est égale à 10,30 m
VILLAFRANCHIEN
26,00 m • . : substratum argileux ) PLAISANCIEN
- Puits nord (indice de classement BRGM : 965.2.197)
. Réalisé de janvier à mai 1975
. Profondeur par rapport au sol : 24 m (remblaiement de 24 à 26 m par suite d'un
éboulement) " . •
- 5 -
; Diamètre intérieur : 2 m • "
. Cuvelage en béton armé de 0,25 m d'épaisseur - .
. Partie crépinée entre 12 et 24 m (750 barbacanes en PVC inclinées de 45°, diamètre
100 mm). . .• .
. Surface des vides : 5,9 m2 soit 7,8 % de la partie crépinée.
La coupe géologique simplifiée des terrains traversés est la suivante :
0 à 10 m : argile compacte contenant un passage de cailloutis) n,,.™™,,.-,,,,calcaire de 2,50 m à 3,75 m ' ) QUATERNAIRE
10 à 26 m : cailloutis aquifères contenant des intercalationsde poudingues dont l'épaisseur cumulée est de VILLAFRANCHIENl'ordre de 5 m
26 m # : substratum argileux
1.4 - PRINCIPAUX RESULTATS DES POMPAGES D'ESSAI ANTERIEURS
Des pompages d'essai ont été réalisés du 22 au 26 août 1974 sur le puits
sud et du 16 au 22 mai 1975 sur le puits nord.
Il ont permis de construire la courbe caractéristique de chaque puits et de
déterminer les caractéristiques hydrodynamiques du matériau aquifère dans ce sec-
teur. . .
1.4.1 - Caractéristiques hydrodynamiques
Les valeurs de la transmissivité T et du coefficient d'emmagasinement S
sont les suivantes (rapport BRGM 74 LRO 132 PR) :
T = 5,5.10"3 m2/s .
S = 4.10-3 •
1.4.2 - Alimentation du réservoir aquifère et position du problème
La courbe caractéristique de chacun des puits a été établie en régime perma-
nent (rabattement se stabilisant au. cours de la première heure de pompage). Les dé-
bits spécifiques obtenus sur les puits sud et nord sont respectivement de 46 m3/h/m
et 41 m3/h/m, pour des débits de pompage n'ayant pas dépassé 210 m3/h pour le puits
sud et 364 m3/h pour le puits nord. .
La stabilisation obtenue au cours de ces pompages a soulevé le problème de
la réalimentation de 1'aquifère et plusieurs hypothèses avaient été émises alors
pour justifier l'établissement d'un régime d'écoulement permanent. En particulier,
- 6 -
le rabattement se stabilise au bout de 36 mn dans le cas du pompage dans le puits
sud ; compte tenu des valeurs de T et S ceci indiquerait une limite à potentiel
constant à une distance de 40 m du puits ; or en première approximation, aucun plan
d'eau de ce type n'est situé à proximité du puits, aussi cette hypothèse avait été
écartée en première analyse. . ' •
II avait alors été envisagé une alimentation par le toit de l'aquifère
(réservoir très peu transmissif mais à coefficient d'emmagasinement appréciable)
et un pompage de longue durée aurait du lever l'indétermination.
Cependant, une étude hydrogéologique effectuée en janvier 1976, à la demande
de la Direction départementale de l'Equipement du Gard, sur le site de l'aérodrome*
de Nîmes-Courbessac pour l'alimentation en eau de la base aérienne (BRGM 76 SGN 010
LRO) a mis en évidence le rôle de la faille de Nîmes en tant que limite à potentiel
constant. - .' • . •
C'est donc à la lumière de ces nouveaux éléments (note du 19 mars 1976 :
.76 LRO 14 NT) que le pompage complémentaire sur les puits de Marguerittes a été
. organisé.' .
- 7 -
2 - RESULTATS DU POMPAGE DU 28/10/76 AU 29/10/76
Le pompage réalisé n'avait pas pour objectif la détermination des caractéris-
tiques hydrodynamiques de l'aquifère, celles-ci étant déjà connues, ni même l'éta-
blissement des courbes caractéristiques des puits, objectifs qu'il est toujours assez
délicat d'atteindre lors de pompage sur 2 puits simultanément. On devait par contre
chercher à confirmer la forte productivité possible des captages et.le rôle de la
faille de Nîmes dans la réalimentation de la nappe en cours de pompage.
Il s'agissait essentiellement de déterminer le débit global maximal pouvant
être atteint en régime permanent (rabattement stabilisé), c'.est à dire apprécier le
flux maximal susceptible de transiter par la faille de Nîmes (limite d'alimentation)
au droit du captage de Marguerittes.
Afin de se placer dans les conditions les plus pessimistes, il aurait été
souhaitable de réaliser le pompage en période de basses eaux ; malheureusement, la
date retenue (fin octobre 1976), a coïncidé avec une période particulièrement plu-
vieuse provoquant de graves crues dans le département du Gard : elle n'a malheureu-
sement pas pu être différée par suite de contraintes liées à la location du matériel.
2.1 - EVOLUTION DE LA NAPPE AVANT LE POMPAGE (annexe 3)
Rappelons que dans le secteur de Marguerittes (zone de piémont de la Garrigue)
la nappe de la Vistrenque est captive. Un limnigraphe 0TT.R16 a été.placé sur un pié-
zomètre 0 200 m, le 26 octobre à 17 h 30, afin de suivre'les variations naturelles
de la nappe pendant la période précédant le pompage.
L'enregistrement obtenu (annexe 3) montre une oscillation du niveau de l'eau
d!amplitude 10 centimètres environ, autour de la valeur 2,35 m (profondeur par rapport
au sol). Compte tenu de ces variations très fréquentes pour les nappes captives (in-
fluence de la pression atmosphérique . . . ) , on peut considérer la piézométrie de la
nappe pratiquement stable pendant les 40 heures précédant le pompage..
Piézomètre situé à 14 m au nord du puits sud. ..
- 8 -
'.2.2'. - POMPAGE DU 28/10/76 AU 29/10/76 (annexe 4). . • . .
2.2.1 - Dispositif de pompage'
La matériel de pompage comprenait 4 pompes flygt (2 pompes par puits), capa-
ble de fournir entre 200 et 250 m3/h sous une hauteur manométrique de 15 m et un
groupe électrogène de 125 KW. . '
Les pompes avaient été placées à environ 20 m de profondeur (à compter du
sol). L'eau pompée était évacuée dans le fossé du CD.135, à 100 m environ à l'ouest
des puits, vers un fossé de drainage conduisant l'eau vers le Vistre. L'épaisse
couche argileuse empêchait la possibilité de recyclage.
-Les débits pompés étaient évalués à l'aide de 4 dispositifs déprimogènes
dits "tubes de pitot" : • . . " . . •
- deux tubes 231 mm, orifice 180 mm
- deux tubes 8", orifice 6" . •
Les niveaux d'eau étaient mesurés a la sonde électrique.
Rappelons que les 2 puits sont distants de 42 m.
2.2.2 - Déroulement du pompage (annexe 4) . •
Le pompage réalisé est un pompage par paliers de débit. Il avait pour but
essentiel de déterminer le débit global (cumulé) maximal au-delà duquel la réalimen-
tation de l'aquifère n'est pas suffisante pour assurer une stabilisation du rabatte-
ment. •
Par ailleurs, l'élévation progressive du débit de pompage a .permis également
d'éviter un entrainement brutal de particules fines dans des ouvrages n'ayant plus
subi de pompage depuis les essais initiaux consécutifs à leur réalisation.
Chaque palier correspond à la mise en marche d'une pompe supplémentaire :
. - Io palier : une pompe dans puits sud
- 2° palier : deux pompes dans puits sud • .
- 3° palier : deux pompes dans puits sud, une pompe dans puits nord
- 4° palier : deux pompes-dans chaque puits (débit cumulé maximal)
Le pompage a débuté le 28/10/76 à 8 h 30 et pris fin le 29/10/76 à 16 h 10.
Les niveaux d'eau initiaux étaient (le 28/10/76 à 8 h 00) :
- Puits sud : 2,22 m/sol , • .- Puits nord : 2,26 m/sol • • • '. : '
- Piézomètre : 2,39 m/sol ' ' ' .
- 9 -
Les principaux résultats figurent dans le tableau 1. .
Le débit maximal atteint est de l'ordre de 800 m3/h pour un rabattement
stabilisé (comme l'atteste le limnigramme du piézomètre - annexe 4 - ), de 16,30 m
environ sur le puits sud et 15,30 m sur le puits nord.
L'eau très boueuse au début de chaque palier devenait relativement claire au
bout d'environ 2 heures de pompage.
Notons également que l'enregistrement des variations du niveau de l'eau
dans le puits communal situé à 500 m environ du nouveau captage n'a montré aucune
influence significative du pompage réalisé.
2.2.3 - Interprétation des résultats
- Pour chaque palier de débit, on atteint le régime permanent, c'est à dire
une stabilisation du rabattement au cours de la première heure de pompage ; en par-
ticulier au débit de 185 m3/h (1ère pompe dans le puits sud) le temps de stabilisa-
tion est ti = 36 minutes valeur identique à celle trouvée lors de l'essai du
23/08/74. Ces paliers stabilisés contituent la preuve d'une réalimentation du réservoir
pendant la durée du pompage mais compte tenu de la période de l'essai (crue de la nappe) il
n 'es t pas encore permis de trancher définitivement quant à la cause réelle de la stabilisation
a) Compte tenu de la diffusivité de l'aquifère, ce fait confirmerait l'exis-
tence d'une limite à potentiel constant à une distance de 40 m du puits de pompage.
La faille de Nîmes que l'on a présentée plus haut comme étant susceptible de jouer ce
rôle, passant à une distance bien plus importante (environ 800 m ) , ce rôle doit être
jouer par l'un des accidents tectoniques qui forment le flanc nord du fossé de la
Vistrenque.
b) Si au contraire, la stabilisation était due à une crue de la nappe, un
tel phénomène ne devrait pas se produire en période d'étiage et les possibilités
d'exploitation seraient alors limitées, découlant de l'évolution constatée en début
d'essai en régime transitoire : l'examen de l'évolution du niveau dynamique en fonction
du temps (puits sud) donnée en figure 1 permet d ' observer que dans ce cas excessivement pessi-
miste le niveau dynamique se serait situé à 26 m sous le sol - soit au substratum de la nappe -
au bout de 3 heures de pompage. • . •
L'entrainement de particules sableuses au cours du pompage s'explique par une va-
leur élevéedes vitesses d'entrée de l'eau dans les puits (voir tableau 2). Au débit
La diffusivité est égale au rapport T/S soit 1,34 mils.
La distance 'd entre le point de pompage et la limite à potentiel constant estdonnée par :
0,75- V T/S ti
TABLEAU 1
PRINCIPALES MESURES REALISEES AU COURS DU POMPAGE
Date
28/10/76
28/10/76
28/10/76
28/10/76
28/10/76
28/10/7629/10/76
29/10/76
Heure
.. 8h3Oa llhlO
. llhlOa llh_50
. llh50a 14h53
.. 14h53a 15h35
: 15h35a I8h45
.. I8h45a 8h30
. 8h30a 16hlO
965.2.152Débit pompéPuits sud
185 m3/h
350 m3/h
435 m3/h
392 m3/h
965.2.197Débit pompéPuits nord
0
0
235 m3/h
403 m3/h
Débitglobal
185. m3/h
350 m3/h
660 m3/h
795 m3/h
RabattementPuits sud
3,98 m
9,33 m
-
15,26 m
16,34 m
RabattementPuits nord
1,90 m
3,80 m
9,89 m
15,31 m
Rabattementpiézomètre
Marguerittes
2,50 m
5,00 m .
9,90 m
12,50 m
Observations
Rabattement stabilisé (au boutde ti.= 36 mm)
Tentative de mise en route de la2ème pompe dans le puits sudpuis arrêt définitif par rupturede gaine de refoulement
Variation de débit par suite ducolmatage d'une pompe. "Pseudo-stabilisation" du rabattement.
ArrSt temporaire du pompage pourbranchement des 2 pompes du puitsnord et légère remontée de lapompe qui se colmatait dans lepuits sud.• .
Pompage simultané dans puits sudet nord. Rabattement stabilisé(au bout de ti = 45 mm) '-, .
Arrêt du pompage sur les deux 'puits
Pompage maximum sur les 2 puitsRabattement stabilisé au bout deti = 45 mm
Nota : Distance entre puits nord et puits sud : 42 m.Piézomètre situé à 14 m au nord du puits sud.
TABLEAU 2
COMPORTEMENT DES PUITS AU COURS DU POMPAGE
Puits sud965.2.152
Puits nord965.2.197
Profondeur
26 m
24 m
Partiecrépinée
(barbacanes)
14-26 m
12-24 m
Surface desbarbacanes
5,9 m2
5,9 m2
'%
7,8
7,8
Débitpompage
392 m3/h
403 m3/h
Niveau *de l'eaustabiliséea/c du sol
18,58 m
17,59 m
•Surface debarbacanesrestantimmergées
3,65 m2
3,15 m2
Vitessed1 entréede l'eau
3,00 cm/s
3,55 cm/s
Taille maximum
des particules
entrainées
0,4 mm
0,5.mm
Niveau obtenu en pompage simultané sur puits sud et puits nord.
- 12 -
maximal (795 m3/h) les vitesses sont respectivement de 3,00 cm/s et 3,55 cm/s pour
les puits sud et nord, ce qui correspond à l.'entrainement de particules de taille
maximale comprise entre 0,4 et 0,5 mm (d'après Hjulström). '
2.3 - EVOLUTION DE LA NAPPE APRES L'ARRET DU POMPAGE (annexe 5)
Au moment de l'arrêt du pompage (le 29/10/76 à 16 h 10) le niveau dynamique
stabilisé se situait à 14,92 m au-dessous du sol dans le piézomètre. La cote initiale
de l'eau (2,39 m par rapport au sol le 28/10/76 à 8 h 00) est retrouvée environ
8 heures après l'arrêt du pompage, mais la remontée du niveau se poursuit au-delà
de ce temps comme le montrent les mesures suivantes (dans le piézomètre 0 200) :
. Le 05/11/76 à 9 h 50 : niveau de l'eau : 1,93 m/sol
Le 18/11/76 à 12 h 00 : niveau de l'eau : 1,10 m/sol
Ce fait traduit de façon très nette une arrivée supplémentaire d'eau pendant
le pompage, puisqu'on a vu que durant la période précédant l'essai, la surface piézo-
métrique était stable.' " '. •
Cette.arrivée correspond à une réalimentation notable de l'aquifère sous
l'effet des abondantes précipitations survenues a l'époque du pompage.
Mais il n'est pas possible d'évaluer la part qu'à pu représenter cet apport
dans le volume d'eau prélevé sur les puits.
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3 - CONCLUSION
Le pompage réalisé sur les deux puits de la commune de Marguerittes a permis
d'atteindre un débit cumulé maximal de. 795 m3/h avec des rabattements stabilisés de
l'ordre de 16,30 m pour le puits sud et 15,30 m pour le puits nord.
On peut donc conclure à une réalimentation de l'aquifère compatible avec les
débits prélevés dans les conditions de l'essai.
Mais on a vu que ce pompage a coïncidé avec de fortes précipitations qui ont
entraîné une remontée générale de la nappe et l'on peut ainsi se demander si les
résultats auraient été sensiblement identiques ou non en période d'étiage.
Si l'ensemble des informations recueillies corrobore bien les résultats des
tests antérieurs et semble confirmer le rôle de limite à potentiel constant joué par
le faisceau tectonique de la faille de Nîmes, il convient maintenant de confirmer
l'importance de cette fonction de réalimentation en période de basses eaux, car
c'est d'elle que dépendrait la pérennité d'un prélèvement ponctuel à gros débit dans
la nappe de la Vistrenque.
Une telle exploitation ne saurait en effet être envisagée que si l'on peut
acquérir la certitude que la réalimentation de l'aquifère est suffisante et constante
en étiage.
76 SGN 525 LRO
Annexe
ALIMENTATION EN EAU DE NIMES
RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES
DE LA NAPPE DE LA VISTRENQUE
ENQUETE PRELIMINAIRE SUR LES POSSIBILITES
DE CAPTAGE A FORT DEBIT
RESULTATS DES TESTS DE POMPAGE EFFECTUES EN OCTOBRE 1976
SUR LES PUITS DE LA COMMUNE DE MARGUERITTES
CARTE DE SITUATION
EXTRAIT DE LA CARTE I.C.N NÎMES 2 A 1/20 000
Puits Sud creusé en Juillet-Août ¡974. Numéro 965 2.152
Puits Nord creusé de Janvier à Moi 1975.Numéro 965.2.197
Puits Communal actuel. Numéro 965.2.52
MARGUERITTES
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76 SON 525 LRO
Annexe
ALIMENTATION EN EAU DE NÎMES
RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES
DE LA NAPPE DE LA VISTRENQUE
ENQUETE PRELIMINAIRE SUR LES POSSIBILITES
DE CAPTAGE A FORT DEBIT
RESULTATS DES TESTS DE POMPAGE EFFECTUES EN OCTOBRE 1976
SUR LES PUITS DE LA COMMUNE DE MARGUERITTES
EXTRAIT DU PLAN CADASTRAL
ECHELLE 1/2 000
Puits Sud creusé en JutUet-Aoùt 1974 .Numéro 965.2.152
Puits Nord creusé de Janvier à Moi 1975.Numéro 965.2.197
Piézomètre 0 200
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76 SGN 525 LRO
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ALIMENTATION EN EAU DE NÎMES
RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES
DE LA NAPPE DE LA V1STRENQUE
ENQUETE PRELIMINAIRE SUR LES POSSIBILITES
DE CAPTAGE A FORT DEBIT
RESULTATS DES TESTS DE POMPAGE EFFECTUES EN OCTOBRE 1976
SUR LES PUITS DE LA COMMUNE DE MARGUERITTES
LIMNIGRAMME DU PIEZOMETRE 0 200 PENDANT LE POMPAGE
DU 28 AU 29 OCTOBRE 1976
ECHELLE 1/100
[CXj Essais de mise en route de la 2e£2e pompe du Puits Sud
( Q ) Colmatage de la /Ç£e pompe du Puits Sud
( A ) Arrêt momentané du pompage Puits Sud pour branchement des pompes du Puits Nord
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76 SGN 525 LRO
Annexe (5)
ALIMENTATION EN EAU DE NÎMES
RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES I
DE LA NAPPE DE LA VISTRENQUE1
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ENQUETE PRELIMINAIRE SUR LES POSSIBILITES Í1
DE CAPTAGE A FORT DEBIT iI
RESULTATS DES TESTS DE POMPAGE EFFECTUES EN OCTOBRE 1976i
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LIMNIGRAMME DU PIEZOMETRE 0 200 APRES LE POMPAGE
DU 28 AU 29 OCTOBRE 1976
ECHELLE 1/100