Algérie-France : Le Drian à Alger pour apaiser la tension ...

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JEUDI 09 DÉCEMBRE 2021 - 04 JOUMADA EL OULA 1443 - N° 8228 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166 L'ACTUALITÉ AUTREMENT VUE P. 5 à 13 Le Quotidien D'ORAN Edition Nationale d'Information JEUNESSE-MAL VIE-HARRAGA Que veulent les 15-29 ans ? Cherif Ali Cherif Ali Cherif Ali Cherif Ali Cherif Ali Maroc, Monarchie et République Vers une Europe fédérale hamiltonienne ou allemande ? Abdelhak Benelhadj Abdelhak Benelhadj Abdelhak Benelhadj Abdelhak Benelhadj Abdelhak Benelhadj Malgré les précipitations, la sécheresse est en embuscade à moins de mesures urgentes Ben Amara El Ha Ben Amara El Ha Ben Amara El Ha Ben Amara El Ha Ben Amara El Habib bib bib bib bib SORT DE LA DARIJA À LA VEILLE DU 60 e ANNIVERSAIRE DE L'INDÉPENDANCE Lettre ouverte à M. le Président Abdou Elimam Abdou Elimam Abdou Elimam Abdou Elimam Abdou Elimam Histoire de la guerre de libération nationale : une écriture à «balles réelles» Belkacem Belkacem Belkacem Belkacem Belkacem AHCE AHCE AHCE AHCE AHCENE-DJABALLAH NE-DJABALLAH NE-DJABALLAH NE-DJABALLAH NE-DJABALLAH Le parler algérien, une langue à prendre par la culture qui domine le moment Abdelkader Guerine Abdelkader Guerine Abdelkader Guerine Abdelkader Guerine Abdelkader Guerine ACCIDENTS AU MONOXYDE DE CARBONE De la nécessité d'une autre approche dans la prévention Bouchikhi Nourredine Bouchikhi Nourredine Bouchikhi Nourredine Bouchikhi Nourredine Bouchikhi Nourredine Destins du Vietnam Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd Akram Belkaïd La démocratie est la forme de domination politique idoine du capital Khider Mesloub Khider Mesloub Khider Mesloub Khider Mesloub Khider Mesloub Djamel La Djamel La Djamel La Djamel La Djamel Labidi bidi bidi bidi bidi Algérie-France : Le Drian à Alger pour apaiser la tension Lire l'article de M. Aziza page 2 Lire l'article de R. N. page 3 Education : les vacances scolaires avancées à cause du Covid

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JEUDI 09 DÉCEMBRE 2021 - 04 JOUMADA EL OULA 1443 - N° 8228 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166

L'A

CTUALIT

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UTREM

EN

T V

UE

P. 5 à 13

Le QuotidienD'ORANEdition Nationale d'Information

JEUNESSE-MAL VIE-HARRAGA

Que veulent

les 15-29 ans ?Cherif AliCherif AliCherif AliCherif AliCherif Ali

Maroc, Monarchieet République

Vers une Europefédérale hamiltonienneou allemande ?Abdelhak BenelhadjAbdelhak BenelhadjAbdelhak BenelhadjAbdelhak BenelhadjAbdelhak Benelhadj

Malgré les précipitations,la sécheresse est en embuscadeà moins de mesures urgentesBen Amara El HaBen Amara El HaBen Amara El HaBen Amara El HaBen Amara El Habibbibbibbibbib

SORT DE LA DARIJAÀ LA VEILLE DU60e ANNIVERSAIRE

DE L'INDÉPENDANCE

Lettre ouverte

à M. le PrésidentAbdou ElimamAbdou ElimamAbdou ElimamAbdou ElimamAbdou Elimam

Histoirede la guerre delibération nationale :une écritureà «balles réelles»BelkacemBelkacemBelkacemBelkacemBelkacemAHCEAHCEAHCEAHCEAHCENE-DJABALLAHNE-DJABALLAHNE-DJABALLAHNE-DJABALLAHNE-DJABALLAH

Le parleralgérien, unelangue à prendrepar la culture quidomine le momentAbdelkader GuerineAbdelkader GuerineAbdelkader GuerineAbdelkader GuerineAbdelkader Guerine

ACCIDENTS AU MONOXYDE

DE CARBONE

De la nécessitéd'une autre approchedans la préventionBouchikhi NourredineBouchikhi NourredineBouchikhi NourredineBouchikhi NourredineBouchikhi Nourredine

Destins du VietnamAkram BelkaïdAkram BelkaïdAkram BelkaïdAkram BelkaïdAkram Belkaïd

La démocratie estla forme de dominationpolitique idoinedu capitalKhider MesloubKhider MesloubKhider MesloubKhider MesloubKhider Mesloub

Djamel LaDjamel LaDjamel LaDjamel LaDjamel Labidibidibidibidibidi

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Education : les vacances scolaires

avancées à cause du Covid

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EVEN EMENT02Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021

Qui pouvait s’attendreà ce réaménagementdu calendrier desvacances scolaires

d’hiver, qui débuteront le 9décembre 2021 et se termineront le 1er janvier2022, au lieu du 16 décembre au 1er janvier ?Pareille décision prise lors des vacances de prin-temps au mois de mars 2020 avait fait courirles rumeurs, intensément sur les réseaux so-ciaux, plusieurs jours avant que les autoritésne décident officiellement d’avancer ces vacan-ces d’une semaine, provoquant même un ca-fouillage chez les autorités quand l’ex-ministrede l’Education nationale avait apporté un dé-menti à la rumeur en question, certifiant le con-traire de ce qui se rapportait sur les réseauxsociaux et les médias, soit le maintien des da-tes des vacances initiales, avant que le prési-dent de la République ne décide autrement 24Haprès, en ordonnant la fermeture des écolesdans les trois cycles d’enseignement, ainsi queles universités et les établissements de forma-tion professionnelle, une semaine plus tôt quela date prévue, afin d’éviter la propagation ducoronavirus. Rien de semblable cette fois-ci.Pas de fuite de l’information due à la précipi-tation dans la prise de décision ? Et puis, rienà comparer avec le mois de mars 2020, mar-qué par une psychose mondiale aux premiersmois de la pandémie. Ce réaménagement des dates des vacancesscolaires d’hiver «intervient suite à l’enregis-trement, ces derniers jours, de cas de Covid-19 dans les établissements scolaires des troiscycles de l’enseignement, parmi les élèves, lesenseignants et le personnel administratif, ce quia entraîné la suspension des cours dans de nom-breuses wilayas», selon un communiqué du mi-nistère. Il y a de quoi s’inquiéter quand on par-le d’arrêt de cours dans de nombreuses wilayas,

Abdelkrim Zerzouri

La vaccination

en toile de fond ?

alors qu’on ne devisait ces der-niers jours que d’une propaga-tion des cas de Covid-19 au ni-veau des établissements scolai-res de la wilaya de Tizi Ouzou

et d’autres cas épars à Alger. Les déclarationsles plus inquiètes arrivent à se poser la ques-tion s’il y avait lieu de s’alarmer, d’autres syn-dicalistes étaient encore au stade d’observa-tion, mais personne ne parlait d’une fermetu-re des écoles par mesure préventive face àune circulation active du virus dans les éta-blissements scolaires. Rappelons qu’en France, où la cinquième va-gue est durement ressentie, à l’instar d’autrespays européens, la piste qui appuie l’idéed’avancer les vacances de Noël n’a pas été re-tenue, lui préférant plutôt le renforcement desmesures barrières. Mais le souci en Algérie n’estpas seulement lié à la propagation du Covid-19 dans les établissements scolaires, car il y aégalement, surtout, les réticences à la vaccina-tion contre le Covid-19 qui inquiètent au plushaut degré. Ce souci ressort clairement à tra-vers les mesures d’accompagnement de cettedécision de réaménagement des vacances d’hi-ver, dont le maintien à leurs postes de travaildes personnels enseignants et administratifsdurant la semaine allant du 12 au 16 décem-bre 2021, «pour s’acquitter des tâches liéesà la fin du premier trimestre (correction desépreuves, conseils de classe, saisie des notessur la plateforme numérique, etc.)», soulignele même communiqué du ministère. Une oc-casion, principalement, pour lancer une vas-te campagne de vaccination durant cette se-maine (du 12 au 16 décembre) à travers tousles établissements scolaires, en coordinationavec le ministère de la Santé. Celle initiée àla veille de la rentrée scolaire n’a vraisembla-blement pas atteint les taux escomptés.

Cent quatre-vingt-huit (188)nouveaux cas confirmés de

coronavirus (Covid-19), 166 gué-risons et 8 décès ont été enregis-trés ces dernières 24 heures en Al-gérie, indique mercredi le ministè-re de la Santé dans un communi-qué. Le total des cas confirméss'élève ainsi à 212.047, celui des

M. Aziza

Pour freiner la propagation duCovid-19 dans les établissements scolaires, le ministère de

l’Education nationale a annoncé leréaménagement des vacancesd’hiver, qui débuteront à partir dece jeudi 9 décembre jusqu’au 1er jan-vier 2022. Dans un communiquérendu public mardi dernier, le dépar-tement d’Abdelhakim Belabed a jus-tifié ce nouveau réaménagement desvacances par l’enregistrement de casde Covid-19 dans les établissementsscolaires, dans les trois cycles de l’en-seignement. Des cas recensés auprèsdes élèves, des enseignants et le per-sonnel administratif, «ce qui a entraî-né la suspension des cours dans denombreuses wilayas». Pour rappel, un lycée dans la wi-laya de Tizi-Ouzou avait fermé sesportes, le 20 novembre dernier,pour une dizaine de jours par me-sure préventive suite à cas de Co-vid-19. Une fermeture qui a étédécidée par la commission santé dela wilaya en concertation avec ladirection de l’éducation et desautorités locales, après l’enregistre-ment des cas infectés auprès desélèves et des enseignants. Par ailleurs, selon le communiquédu ministère de l’Education, «lesenseignants et le personnel admi-nistratif continueront toutefois àtravailler du 12 au 16 décembre2021 pour s’acquitter des tâchesliées à la fin du premier trimestre,correction des épreuves, conseils declasse, saisie des notes sur la plate-forme numérique,… et les parentsd’élèves pourront récupérer les bul-letins scolaires de leurs enfants auniveau des écoles le jeudi 16 décem-bre 2021 de 9h00 à 14h00». Le ministère a appelé les acteursde l’enseignement sans exceptionà se faire vacciner contre le Covid-19 pour préserver la santé de tous,d’autant que plusieurs pays fontface à une quatrième vague. Unevaste campagne de vaccinationsera organisée du 12 au 16 décem-bre à travers tous les établissementsscolaires, en coordination avec leministère de la Santé, annonce leministère de l’Education. A noter que ce réaménagementdu calendrier des vacances inter-vient au moment où des spécialis-tes et professionnels de la santé ontmis en garde contre un rebond descontaminat ions. Cer tains ont

Abdelkrim Zerzouri

A peine sortis d’une grève detrois longues semaines, les in-

génieurs-enseignants de la Forma-tion professionnelle, affiliés auSyndicat national des professeursspécialisés du secteur de la forma-tion et l’enseignement profession-nel (SNAPEF), qui a reçu sonagrément en 2019, ont renouéavec la protestation en optantpour l’organisation de sit-in quo-tidiens au sein des instituts, enta-més hier de 8h à 11h à travers toutle territoire national. Ce mouvement de protestationest annonciateur d’une grèved’une journée renouvelable à par-tir du 16 décembre, indique uncommuniqué transmis, hier, à no-tre rédaction, par le SNAPEF. Se-lon le coordinateur de ce syndi-cat, Guerfi Safouane, tout étaitpresque rentré dans l’ordre suiteà une rencontre avec le ministrede tutelle, le 29 novembre, «où ona convenu de l’ouverture de lavoie du dialogue pour trouver dessolutions radicales aux revendica-

Instituts spécialisés

Les ingénieurs-enseignantsrenouent avec la protesta

tions fondées et légitimes des en-seignants spécialisés, mais nousavons été surpris par la non signa-ture du Procès verbal sanctionnantla réunion en question», se déso-le-t-il. «Plus d’une semaine aprèscette réunion qui nous a regrou-pé avec le ministre et ses collabo-rateurs, le PV n’a pas été signé»,relève notre interlocuteur, et cemalgré toutes les démarches en-gagées pour le récupérer auprèsdu secrétariat général. Ajoutantque «le syndicat a alerté le minis-tre à ce propos, qui s’est montréétonné qu’on ne nous ait pas re-mis le PV signé, mais sans suite».«Les enseignants se sont sentis tra-his, et ont décidé de renouer avecla protestation pour attirer l’atten-tion des responsables concernés»,explique-t-il. «Un appel est lancéau ministre pour nous remettre cePV et garder la voie du dialogueouverte». Aussi, ajoute-t-il, «nousdénonçons certains agissementsqui veulent pousser la situation aupourrissement, dont les ponctionssur les salaires des enseignants,contrairement à ce qui a été con-

venu avec le ministre, qui s’estmontré, lui, très attentif à nos re-vendications». Des revendicationsqui relèvent principalement despoints liés à la consolidation desgrades de classement et la révisiondu statut particulier des ensei-gnants spécialisés détenteurs dediplômes universitaires. M. Guerfi Safouane a rappelédans ce sillage que «de précéden-tes actions de protestation ont étéinitiées depuis 2010, sans aucunrésultat positif, mais nous avonstoujours espoir que notre voix soitentendue par le président de laRépublique». «Tant le cas des in-génieurs enseignants est uniquedans le corps de la Formation pro-fessionnelle, et qu’il est grandtemps de mettre fin à cette injusti-ce qui ne peut que décourager,démobiliser et porter atteinte à lamission noble de la Formationprofessionnelle», clamera-t-il. Lesgrévistes sont déterminés à allerjusqu’au bout pour la satisfactionde leurs revendications, tout engardant les portes ouvertes au dia-logue et à la concertation.

décès à 6.122 cas, alors que lenombre de patients guéris est pas-sé à 145.677 cas. Par ailleurs, 19patients sont actuellement en soinsintensifs, ajoute la même source. En outre, 21 wilayas n'ont re-censé aucun cas durant les derniè-res 24 heures, 22 autres ont enre-gistré de 1 à 9 cas, tandis que 5

wilayas ont enregistré 10 cas etplus. Le ministère de la Santé rap-pelle, par la même occasion, quela situation épidémiologique ac-tuelle exige de tout citoyen vigi-lance et respect des règles d'hy-giène et de distanciation physique,tout en insistant sur le respect duport du masque.

Coronavirus

188 nouveaux cas et 8 décès

affirmé qu’on est entré dans laquatrième vague avec une pro-gression légère du nombre descas infectés par le virus.

NON-RESPECT DUPROTOCOLE SANITAIRE

DANS LES ÉCOLES

Contacté par le Quotidien d’Oran,le porte-parole du Cnapeste, Mes-saoud Boudiba, a dénoncé les an-nonces «surprises» du ministère del’Education. En précisant que per-sonne n’a été informé au préalablesur cet éventuel réaménagement ducalendrier des vacances. «Cette éniè-me décision unilatérale, prise sansconcertation avec la famille éducati-ve qui est sur le terrain, nous exas-père», dit-il. «Des décisions prisesunilatéralement sans consulter labase pédagogique ne peut que dés-tabiliser l’école et l’enseignement etcréera des perturbations dans les éta-blissements scolaires. Les ensei-gnants et les parents d’élèves doiventêtre préparés et informés à l’avancepour plusieurs raisons». Pour M. Boudiba, la fermeture desécoles précocement était attendueavec le relâchement quasi total enmatière de respect des mesures bar-rières. «Aucun établissement n’a res-pecté le protocole sanitaire, faute demoyens, à l’exception de quelquesélèves et enseignants qui portaientvolontairement les bavettes». Mais,sinon, dit-il, «le protocole sanitaire aété mis aux oubliettes, avec l’absen-ce totale de moyens humains et sa-nitaires, si nécessaires pour le respectdes mesures d’hygiène, notammentle manque d’eau». Le porte-parole du Cnapeste a éga-lement a affirmé que le retard cons-taté dans le recrutement et la créa-tion de postes d’emploi a entraîné lasurcharge des classes dans certainesécoles et l’augmentation du volumehoraire pour certains enseignants.Sans parler de l’allègement des pro-grammes qui ne répond parfois àaucune logique pédagogique. M. Boudiba a confirmé que des casde Covid-19 en milieu scolaire ontété enregistrés en citant le cas del’établissement scolaire qui a fermépendant 10 jours à Tizi Ouzou et lecas aussi de classes fermées pourquelques jours à travers certainesécoles à Alger-centre. «Mais il ne fautpas céder à la panique, car il s’agitparfois de grippe saisonnière», con-clut notre interlocuteur.

Education

Les vacances scolaires

avancées à cause du Covid

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EVEN EMENT 03Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021

Feu le Professeur Khaled Ben-miloud, le père de la psychia-trie algérienne, l’auteur ico-noclaste de «La raison para-

magique» avait coutume de dire : «Avec l’âge, lesqualités s’améliorent et les défauts s’accentuent !»Parmi les dommages de l’âme qui guettent le plusl’homme, au fur et à mesure du passage du temps, leplus nocif est peut-être la tentation de céder à l’amer-tume et à la sécheresse du cœur, à désenchanterson regard et sa perception des êtres et des choses,à s’éteindre chaque jour davantage.

Et parmi les qualités qui sont synonymes de vie etque le temps généralement bonifie, il y a ce don di-vin et mystérieux d’être porté par une flamme, une

Le chant du

monde

Amine Bouali

R. N.

Le ministre français des Af-faires étrangères, Jean-Yves Le Drian, était hier

à Alger. « Une visite de travailet d’évaluation des relations bi-latérales » qui intervient alorsque les relations entre les deuxpays sont au plus bas depuisdes mois, particulièrement de-puis les déclarations, en octo-bre dernier, du président Em-manuel Macron. Le chef de ladiplomatie française a été reçuen audience par le président dela République, AbdelmadjidTebboune. Le Drian a indiquéque sa visite en Algérie a pourobjectif de «renouer une rela-tion de confiance», marquéepar le respect de la souverai-neté de chacun, exprimant son«souhait» de travailler à «leverles blocages et les malentendusqui peuvent exister entre lesdeux pays». «Ce déplacement (en Algé-rie) a pour double objectif derenouer une relation de con-fiance entre nos deux pays,marquée par le respect de lasouveraineté de chacun, maisaussi de regarder vers l’avenirpour travailler à la relance et àl’approfondissement de notrepartenariat qui est indispensa-ble», a-t-il indiqué à l’issue del’audience que lui a accordéele président Tebboune. «LaFrance et l’Algérie ont des liensprofonds animés par la densi-té des relations humaines en-tre Algériens et Français, etancrés dans une Histoire com-plexe», a ajouté le chef de ladiplomatie française qui a éga-lement «exprimé le souhait detravailler à lever les blocages etles malentendus qui peuventexister entre les deux pays». Et de préciser qu’au coursdes échanges, les deux partiesont convenu de reprendre cer-tains axes de la coopération bi-latérale. «Cela se traduira parla reprise d’un dialogue opéra-tionnel entre partenaires surles questions humaines et mi-gratoires, et aussi par la repri-se d’un dialogue opérationnelsur la lutte contre le terroris-me et par nos efforts com-muns pour assurer la sécuritéde nos deux pays», a-t-il dit,exprimant aussi son «souhaitque le dialogue que nous re-lançons aujourd’hui puisseconduire à une reprise deséchanges politiques entre nosdeux gouvernements en 2022".Le Drian a exprimé une nou-velle fois son souhait de voir lesdeux pays «reprendre ensem-ble la voie d’une relation apai-sée et pouvoir regarder versl’avenir». «Je veux redire, ici,que l’Algérie est un partenaireessentiel pour la France sur leplan bilatéral, mais égalementsur le plan régional. Nous en-tendons continuer à coordon-ner nos initiatives diplomati-ques pour favoriser le proces-sus d’une transition politiqueen Libye à la suite de la Con-férence de Paris à laquelle leministre des Affaires étrangèreset de la Communauté nationaleà l’étranger, Ramtane La-mamra, avait représenté le Pré-

Le ministre des Transports, AïssaBekkaï, a donné des instructions

aux responsables de l’Agence natio-nale d’études et de suivi de la réalisa-tion des investissements ferroviaires(ANESRIF) pour suivre au quotidienles projets vitaux de l’agence, a indi-qué mercredi un communiqué duministère. Le ministre a donné sesinstructions lors de la réunion qu’il aprésidée mardi avec les cadres duministère, le directeur général et descadres de l’ANESRIF, dans le cadrede la série de rencontres prévues avecles différents établissements du sec-teur, a précisé la même source.

A cette occasion, le directeur géné-ral de l’Agence nationale d’études etde suivi de la réalisation des investis-sements ferroviaires a présenté un ex-posé sur les missions et la vision del’agence, ainsi que les objectifs tracés

Le PDG de l’Entreprise nationalede transport maritime de voya-

geurs (ENTMV), Issad Kamel, a in-diqué mercredi à Alger que les prixdes billets appliqués avant la criseont été maintenus.

«L’Entreprise a maintenu les mêmestarifs appliqués avant 2020, et cemalgré les difficultés de l’entreprise dufait la crise sanitaire», a précisé M. Is-sad sur les ondes de la Radio natio-nale Chaine II.

Il a, dans ce cadre, donné l’exem-ple du prix du billet Alger-Marseille(France) en Aller-Retour avec voitu-re, maintenu à près de 56.000 DA,en plus de l’application de tarifs pro-motionnels durant l’hiver.

L’ENTMV a repris son activité detransport maritime des voyageursdepuis le 21 octobre dernier versl’Espagne et depuis le 1er novembrevers Marseille.

Cette reprise a été tout de mêmelimitée à deux traversées par semai-ne. M. Issad a, dans ce cadre, remer-cié les pouvoirs publics pour la déci-

passion quelconque, il y a ce besoinà jamais inassouvi de s’interroger etd’essayer de comprendre, il y a cettesoif inextinguible de connaître et

d’apprendre et cette joie inégalable de participer auchant du monde.

On raconte que Socrate, le célèbre philosophe grecde l’antiquité, était, la veille de sa mort, en traind’étudier un air de flûte. «A quoi cela te servira-t-il? lui a t’on fait remarquer. «À savoir cet air avant demourir» a-t-il répondu. Heureux les êtres humainsqui ont su préserver, malgré les drames et les vicis-situdes de la vie, leur capacité d’émerveillement, cequi est le propre des enfances éternelles et de leursgrands yeux écarquillés et limpides.

Transport ferroviaire

Des projets entravésdans le cadre du Programme natio-nal de développement du transportferroviaire, et les projets réalisés etceux en cours de réalisation.

Le responsable de l’agence a rele-vé certaines entraves rencontrées auniveau de certains projets vitaux etliées notamment aux marchés, auxmaîtres d’œuvre et au transfert depropriété qui impactent négativementl’avancement des travaux sur certai-nes lignes, a souligné le communiqué.

A l’issue de l’exposé, M. Bekkaï asouligné le rôle impor tant del’ANESRIF, compte tenu des objectifsfixés par l’Etat en vue de développerce mode de transport, et eu égard àsa contribution à désengorger les vil-les et à accompagner divers projetséconomiques, notamment en reliantles ports au réseau ferré national, auxzones d’activité et aux grandes usi-

nes. A ce propos, le ministre a enjointles responsables de l’Agence de sui-vre au quotidien ces projets vitaux, àtravers un système informatisé dédiéau taux d’avancement des travaux età la cadence de leur réalisation, touten définissant les obstacles rencontréspar les sociétés nationales et étrangè-res, notamment ceux résultant de pra-tiques et cumuls du passé, pour lessoumettre au débat et les traiter dansles plus brefs délais.

M. Bekkaï a également invité lesresponsables de l’Agence à redoublerd’efforts et à coordonner avec la tu-telle et tous les acteurs pour atteindreles objectifs tracés. Placer de nouveaucette Agence sous la tutelle du sec-teur des transports, «c’est lui redon-ner un nouveau souffle» et la mettreau cœur du plan de la relance écono-mique, a conclu le communiqué.

Transport maritime des voyageurs

Pas de hausse des prix des billetssion de reprise de l’activité en la qua-lifiant de «bouffée d’oxygène» pourl’Entreprise.

Concernant les conditions de voya-ge, M. Isaad a indiqué que, pourpouvoir embarquer, les passagersembarquant de l’Algérie doiventprésenter un test PCR négatif demoins de 48h, et de moins de 36hpour ceux qui embarquent del’étranger, en plus d’un carnet de vac-cination contre la Covid-19 .

Pour les billets achetés avant la cri-se sanitaire, il a expliqué qu’ils res-tent valables jusqu’à leur consomma-tion, et que même le remboursementdes billets était possible.

Quant à l’ouverture du marché ma-ritime, il a laissé entendre que l’en-treprise était prête à la concurrence.

«L’ENTMV n’a pas peur de cetteconcurrence car elle a un marché quiexiste depuis 40 ans», a-t-il dit.

Actuellement, l’ENTMV possède 4bateaux à savoir, Badji Mokhtar III,El Djazair II , Tassili II et Tarek IbnZiyad. Badji Mokhtar III, réceptionné

en août dernier, est d’une capacité de1800 passagers et 600 voitures. Il estdestiné à la ligne Alger-Marseille, a-t-il rappelé. L’acquisition du bateau aété financée par le FNI avec un bud-get de 175 millions de dollars, selonlui. Quant au navire EL Djazair II,d’une capacité de 1300 passagers et300 voitures, il est destiné actuelle-ment pour les traversées vers Alican-te (Espagne). Pour les bateaux TassiliII, d’une capacité de 1300 voyageurset 300 voitures, et Tarik Ibn Ziyad,d’une capacité de 1300 voyeurs et450 voitures, ils sont «en maintenan-ce afin de les préparer pour l’été», a-t-il indiqué.

Revenant sur l’impact de la crise sa-nitaire, il a souligné que l’Entreprisea accusé une perte de 13 milliardsde dinars durant les 18 mois de sus-pension de son activité, une pério-de durant laquelle l’entreprise s’étaitlimitée à des prestations de fret ma-ritime, ce qui lui a permis notam-ment de verser les salaires de tousses employés.

Algérie-France

Le Drian à Alger pour apaiser

la tensionsident Tebboune». «Nousavons également fait le pointsur la situation au Mali où l’Al-gérie joue un rôle important»,a-t-il indiqué, soulignant que«l’engagement de l’Algériedans la mise en œuvre de l’Ac-cord de paix et de réconcilia-tion est un élément essentiel duprocessus de paix au Mali».Dans le même sillage, il a indi-qué que la France et l’Algériefont face ensemble à «des dé-fis majeurs dans un environne-ment régional et internationalincertain», soulignant que lesdeux pays «doivent être enmesure de proposer des répon-ses opérationnelles aux défisque représente le terrorismedans la région sahélienne, maisaussi l’émigration clandestineainsi qu’aux enjeux de déve-loppement économique». «Sur tous ces sujets et parceque nos intérêts sont com-muns, notre concertation estprimordiale et c’était le sens dema présence aujourd’hui à Al-ger», a ajouté M. Le Drian.Pour rappel, les propos du pré-sident Emmanuel Macron, par-ticulièrement sur l’existence dela nation algérienne avant lacolonisation française, avaientsuscité de vives réactions desautorités algériennes et au seinde la société. Une des conséquences direc-tes des propos de Macron, qua-lifiés de « très graves » par Ab-delmadjid Tebboune, dans uneinterview accordée à l’hebdo-madaire allemand Der Spiegell,l’Algérie avait rappelé, le 2 oc-tobre dernier, son ambassadeurà Paris et interdit le survol deson territoire aux avions mili-taires français ralliant le Sahel.Le président français a depuisfait part de ses «regrets» et s’estdit «fortement attaché au dé-veloppement» de la relationbilatérale. Mi-novembre, Jean-Yves Le Drian avait appelé àune relation de «confiante» etun «partenariat ambitieux»avec l’Algérie, au-delà des«blessures» mémorielles quipeuvent «parfois» resurgir. A laveille des élections locales du27 novembre 2021, le prési-dent Tebboune avait déclarédans une interview diffusée àla Télévision nationale, à pro-pos des relations algéro-fran-çaises, que leur retour à la nor-male « ne se fera que sur labase d’un traitement d’égal àégal ». Il a invité la France àcomprendre que le traitement« d’égal à égal n’est nullementune provocation, mais plutôtun garant de la souverainetéd’un pays, arrachée au prix de5.630.000 martyrs tombés auchamp d’honneur entre 1830et 1962 ». « L’Algérie ne tolére-ra aucun diktat », a soutenu lePrésident Tebboune, souli-gnant que « l’établissement derelations avec la France ne serapas synonyme de placementsous sa tutelle ». « Nos relations sont d’abordméditerranéennes, maghrébi-nes et arabes. Nous entrete-nons de bonnes relations avecl’ensemble des pays musul-mans, hormis ceux qui noussont hostiles », avait-il ajouté.

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EVEN EMENTLe Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 202104

El-Houari Dilmi

Le Conseil national économi-

que, social et environnemen

tal (CNESE) examinera, lors

de son Assemblée générale, prévue

en janvier prochain, le rapport de

conjoncture pour les années 2020

et 2021, afin de présenter au prési-

dent de la République, M. Abdel-

madjid Tebboune, l’état de l’écono-

mie nationale. C’est ce qu’a décla-

ré hier mercredi, son président, M.

Rédha Tir qui s’exprimait sur les

ondes de la Radio algérienne.

Appelant à redoubler la cadence

des réformes en 2022, «une année

charnière» selon lui, le président du

CNESE a souligné la nécessité d’al-

ler vers une «réforme moderne de

la politique monétaire de l’Etat qui

obéit à des logiques locales et au

contexte régional et international»,

a-t-il relevé. «Il y a aujourd’hui une

nécessité d’aller vers une refonte

moderne de la politique monétai-

re de l’Etat, qui y va de la refonte

du système financier, bancaire et

fiscal», a-t-il dit. Toujours selon

Rédha Tir, ce dossier fait partie des

«réformes structurelles profondes,

dont la réussite est liée au rétablis-

sement de la confiance entre les

opérateurs économiques (du sec-

teur public et privé) et le gouver-

nement par la relance d’un dialo-

gue sérieux, et à une révision gé-

nérale de l ’arsenal jur idique

autour du système monétaire», a-

Vingt-sept (27) éléments de

soutien aux groupes terroris-

tes ont été arrêtés, depuis le dé-

but du mois de décembre en

cours, dans des opérations distinc-

tes menées par des unités et des

détachements de l’Armée nationa-

le populaire (ANP) à travers le ter-

ritoire national, selon un bilan

opérationnel rendu public mercre-

di par le ministère de la Défense

nationale.

«Dans la dynamique des efforts

continus dans la lutte antiterroriste

et contre la criminalité organisée

multiforme, des unités et des déta-

chements de l’ANP ont exécuté,

durant la période du 1er au 7 dé-

cembre 2021, plusieurs opérations

ayant abouti à des résultats de qua-

lité qui reflètent le haut profession-

nalisme, la vigilance et la disponibi-

lité permanente de nos forces ar-

mées à travers tout le territoire na-

tional», note la même source.

Ainsi, et dans le cadre de la lutte

antiterroriste, des détachements

de l’ANP «ont arrêté 27 éléments

de soutien aux groupes terroristes

dans des opérations distinctes à

A. Zerzouri

Deux personnes ont été décou-

vertes mortes par asphyxie au

monoxyde de carbone, hier, au ni-

veau de la ville d’Aïn S’mara

(Constantine), selon les services de

la Protection civile.

Les éléments de l’unité principa-

le Benattallah Mohamed-Cherif de

la nouvelle ville Ali Mendjeli et

Des pluies, parfois sous

forme d’averses ora-

geuses, affectent depuis mer-

c red i , p lus ieu r s w i layas

du Centre et de l ’Est du

pays, selon un bulletin mé-

téorologique spécial (BMS)

émis par l’Office national de

la météorologie.

Placées en vigilance «Oran-

ge», les pluies affectent les

wilayas de Tipaza, Alger, Bli-

da, Boumerdes, Bouira et

Médéa où les quantités de

Le tribunal criminel de pre

mière instance de la Cour

d’Ouargla a prononcé mercre-

di la réclusion à perpétuité à

l’encontre de H.B (51 ans)

pour homicide volontaire de

son frère (A.B).

Selon le déroulé du procès,

l ’af faire remonte au mois

d'août 2020, lorsque la vic-

time a été découverte, en-

sanglantée, près du domici-

le de son frère au quartier

Choual dans la commune de

Rouissat (Ouargla).

Evacuée par un de ses frè-

res (L.B) et un cousin à l’hô-

pital d’Ouargla, la victime, at-

teinte de deux coups de cou-

Le procureur de la Répu-

blique près le tribunal de

Sidi M’hamed (Alger) a re-

quis, mercredi, une peine de

trois (3) ans de prison ferme as-

sortie d’une amende d’un (1)

millions de DA à l’encontre de

l’ancien wali de Sidi Bel Abbès,

Mohamed Hattab, poursuivi

pour corruption.

Mohamed Hattab, dont le

procès s’est ouvert mercredi

au Pôle pénal économique et

f inancier près le t r ibunal

de Sidi M’hamed, est pour-

suiv i pour oct ro i d’ indus

avantages en violation des

dispositions législatives et

réglementaires, dilapidation

de deniers publics, abus de

fonction et non déclaration

de biens.

Les éléments de la sûreté de

wilaya de Mostaganem

ont arrêté mardi l’auteur pré-

sumé d’agression mortelle

dont a fait l’objet un policier

qui se dirigeait vers son lieu

de travail, selon un communi-

qué de la cellule de commu-

nication et de presse de la Di-

rection générale de la Sûreté

nationale (DGSN).

Le communiqué, dont

l’APS a reçu une copie, in-

forme l ’opinion publ ique

que les services de la sûreté

de wilaya de Mostaganem

ont a r rê té l e suspec t de

Outre l’ancien wali Moha-

med Hattab, qui a par la sui-

te occupé le poste de minis-

t re de la Jeunesse et des

spor ts, le procureur de la

République a requis la même

peine à l’encontre de l’hom-

me d ’a f fa i re s , Mohamed

Benbada et deux ans de pri-

son ferme avec confiscation

des biens saisis à l’encontre

de l’ancien directeur de wi-

laya des domaines de l’Etat,

Ahmed Djelloul, de l’ancien

directeur de l’industrie, Ab-

delkader Mebarki, du chef de

dépar tement des fo rê t s ,

Boutenzar Tayeb, du direc-

teur des travaux publics, Mo-

hamed Osmani et de l’an-

cien directeur du cadastre,

Taher Djebri.

Corruption

3 ans de prison requiscontre l’ancien

ministre Hattab

L’auteur présumé arrêté

Un policier agressémortellement

à Mostaganeml’agression lâche contre un

policier relevant de la brigade

de la police des frontières ma-

ritimes au niveau du port com-

mercial de Mostaganem.

Le policier se rendait lundi

soir à son lieu de travail au ni-

veau de la brigade de sécurité

préci tée, au moment de

l’agression qui lui a coûté la

vie, ajoute le communiqué.

Le mis en cause âgé de

20 ans, originaire de la wi-

laya de Mostaganem, sera

déféré devant les autorités

jud i c ia i re s compéten tes ,

a-t-on fait savoir.

Ouargla

Perpétuité pour fratricideteau au cou et à l’abdomen, a

succombé à ses blessures.

L’expertise a démontré que

les traces de sang prélevées

sur l’arme du crime étaient

identiques à celles trouvées

près du domicile du mis en

cause (H.B).

Après s’être dissimulé du-

rant cinq jours, le mis en cau-

se, qui avait affirmé avoir été

agressé par son frère, s’est fi-

nalement rendu aux services

de Police.

Dans son réquisitoire, le re-

présentant du ministère public

avait demandé l’application

de la peine maximale, eu

égard à la gravité des faits.

Pluies orageusessur plusieurs wilayas

pluie est imées osci l leront

entre 20 et 30 mm durant la

validité du BMS qui s’étend

jusqu’au jeudi à 06h00.

Les wilayas de Tizi-Ouzou,

Bejaïa, Jijel, Skikda, Anna-

ba, El Tarf, Bordj Bou Arre-

ridj, Sétif, Mila, Constantine,

Guelma et Souk Ahras sont

également concernées par

ces pluies dont les quantités

prévues sont estimées entre

20 et 40 mm du mercredi à

18h00 au jeudi à 15h00.

t-il souligné. «Le gouvernement

doit œuvrer à ce que ces réformes

soient faites dans les plus brefs dé-

lais. Il y a urgence d’accélérer le ryth-

me de cette transformation structu-

relle, qui doit obéir à des logiques

locales et au contexte régional et in-

ternational», a préconisé Rédha Tir.

En plus de la stabilité politique

et institutionnelle existant en Algé-

rie, le président du CNESE a sou-

ligné, à propos de la réforme éco-

nomique d’une manière globale,

l’importance d’aller vers des tex-

tes de lois «flexibles qui encoura-

gent, notamment, la transparence,

et vers une administration souple,

efficace et plus réactive». Pour le

président du CNESE, «la dualité

du dinar pose actuellement un vé-

ritable problème. Ce phénomène

qui nécessite un diagnostic pro-

fond, est un mauvais incitateur

pour l’investissement et encoura-

ge l’informel et les surfacturations

massives», a-t-il conclu.

Le président du CNESE

Des réformes dans les plus brefs délais

travers le territoire national», alors

que «dans le contexte des opéra-

tions de lutte contre la criminalité

organisée et dans la dynamique

des efforts intenses visant à con-

trecarrer le fléau du narcotrafic

dans notre pays, des détachements

combinés de l’ANP ont arrêté, en

coordination avec les différents

services de sécurité au niveau des

territoires des 2e et 3e Régions

militaires (RM), 20 narcotrafi-

quants et ont déjoué des tentati-

ves d’introduction de quantités de

drogues via les frontières avec le

Maroc, s’élevant à 4 quintaux et

76 kilogrammes de kif traité, tan-

dis que 23 autres narcotrafiquants

ont été arrêtés en possession de

108 kilogrammes de la même

substance et 50255 comprimés

psychotropes, saisis dans diverses

opérations exécutées à travers les

autres RM».

Par ailleurs, des détachements de

l’ANP «ont intercepté, à Tamanras-

set, In Guezzam, Bordj Badji Mo-

khtar, Djanet et Tindouf, 223 in-

dividus et saisi 14 véhicules, 370

groupes électrogènes, 155 mar-

teaux-piqueurs, des quantités

d’explosifs, des outils de détona-

tion et d’autres équipements utili-

sés dans des opérations d’orpailla-

ge illicite, ainsi que 56,5 quintaux

de mélange d’or brut et de pier-

res, alors que 13 autres individus

ont été arrêtés, 15 fusils de chas-

se, 40 tonnes de denrées alimen-

taires destinées à la

contrebande et 5530 unités de di-

verses boissons ont été saisis à Ba-

tna, Tiaret, Aïn Témouchent, La-

ghouat et In Guezzam».

De même, les Garde-frontières

«ont déjoué des tentatives de con-

trebande de quantités de carbu-

rants s’élevant à 12062 litres à Ta-

manrasset, Tébessa, El-Tarf et

Souk Ahras».

Dans un autre contexte, les Gar-

de-côtes «ont déjoué, à Oran, des

tentatives d’émigration clandesti-

ne de 27 individus à bord d’em-

barcations de construction artisa-

nale, alors que 471 immigrants

clandestins, de différentes nationa-

lités, ont été appréhendés à Dja-

net, In Amenas, Tlemcen, Tébes-

sa et El-Oued».

En une semaine

27 éléments de soutien aux terroristes arrêtés

ceux de l’unité de secteur de la

commune de Aïn S’mara sont in-

tervenus, hier, à 10h, pour secou-

rir un homme de 61 ans et une

femme âgée de 41 ans, à la cité

Zaatar Tayeb 1650 logements,

commune de Aïn S’mara, mais

une fois qu’ils ont accédé à l’inté-

rieur de l’appartement, ils décou-

vriront les deux victimes inertes.

Elles ont été déclarées mortes

par les médecins de la protection

civile, ont précisé les mêmes ser-

vices, ajoutant que les victimes

étaient décédées par asphyxie

des suites de l’ inhalation des

gaz de monoxyde de carbone,

émanant du chauffage à l’inté-

rieur de leur habitation, relevant

que les dépouilles ont été trans-

férées à la morgue de l’hôpital

Med Boudiaf.

Constantine

Deux personnes tuéespar le monoxyde de carbone

Page 5: Algérie-France : Le Drian à Alger pour apaiser la tension ...

Jeunesse-mal vie-harraga

Que veulent les 15-29 ans ?

Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021 05

reconnaissance sociale. On ne plaide jamais leurcause ; on les entend, certes, crier mais on ne lesécoute pas ! On ne les convie ni aux « assises » organisées,soit disant en leur honneur, ni aux « décisions »sensées éclairer le chemin de leur futur ! Selon Kamel Guerroua « on ne sait pas ce qu’ondoit faire de nos jeunes, ces bourgeons d’avenirqu’on a élagués, voire brisés avant qu’ils n’aientpu donner leurs fruits, qu’on a fait fuir ailleurs, ouque l’on laisse souvent trainer dans les rues, sansaucun autre bagage que « la léguia », le spleen et lemal-être» ! Et quand ces jeunes se mettent à bouger les lè-vres pour nous recracher leur désarroi, on les com-ble de cadeaux empoisonnés de l’Ansej, ou on lescaresse dans le sens du poil, leur rappelant leurépopée d’Oum-Dourmane ! Aujourd’hui par exemple, à la question posée«Et la jeunesse ?» on vous répond ! «Quelle jeunes-se, la jeunesse perdue ?» Et pourtant, les jeunes sont partout dans la rue,jour et nuit, dans les cybers, bus, voitures, mar-chés, stades, sans oublier les murs et les halls d’im-meubles, qui restent, leurs endroits de prédilection,et leurs bases arrières. Le système éducatif, quant à lui, a bonne cons-cience et s’en sort quitte ; il est certes décrié, mais ilcontinue néanmoins à remplir l’objectif républicainqui lui est assigné, à savoir : «l’école obligatoirejusqu’à 16ans ». Les 15-29 ans qui n’ont été intégrés ni dans lesystème éducatif, ni enrôlés par le marché de l’em-ploi, se partagent la rue, se disputent, violemment,les parkings sauvages et, conséquemment, encom-brent les tribunaux. Des stages de formation professionnelle sem-blent être la solution pour certains, pour d’autres,c’est les affaires, où l’emploi informel mais sansles fameux « marchés parisiens» promis par DahoOuld Kablia à son époque ; quand ce n’est pas letrafic de drogue qui permet aux délinquants « jus-qu’ aux boutistes », d’afficher une réussite aussifactice que dangereuse dans ce qu’elle peut susci-ter comme tentation chez les plus jeunes. Mais dans l’absolu, tous ces jeunes, s’accordentà dire que seul l’emploi peut les stabiliser dans leurvie de tous les jours ; ils ne s’interdisent pas derêver qui d’avoir un logement ou pour tel autre,cerise sur le gâteau, se marier ! Alors, posons-leur encore une fois la question :«avoir un logement, une fois que vous serez ma-riés ?» « Non, non ! Avant, sinon ce n’est pas possi-ble, car avec la famille ça ne marchera pas !». Ces jeunes veulent vivre leur temps et se cons-truire en dehors du cocon familial : travail- loge-ment, ces deux mots sont dits à l’unisson, le maria-ge suivant de très près et entre les deux souhaitsainsi formulés, les voyages et la découverte dumonde pour ceux qui arrivent à avoir le visa !

La réponse est oui : les jeunes deviennent de plusen plus violents ; une violence stupide et bar-

bare ou encore gratuite, une sauvagerie inouïe ; lemême lexique ressort, d’ailleurs, dans les médias àl’occasion de chaque fait divers les impliquant. Et chacun d’entre nous, peut s’identifier aux vic-times puisqu’elles n’ont rien fait pour mériter cela. Et le nombre, sans cesse croissant, de jeunes mi-neurs mis en cause dans des événements dramati-ques, augmente bel et bien, ce qui a amené certainsspécialistes à parler d’une « violence enragée »,pour rendre compte de cette violence qui parait àla fois sans motivation et sans objet défini « l’houlpour l’houl ! », même s’il faudrait être quelque peuprudent dans cette affirmation dès lors où l’aug-mentation de la violence chez les jeunes n’est pasdémontrée par les experts et il est certain que lesactes commis sont le fait d’une petite minorité, des« refuzniks » qui en viennent même à contesterl’autorité de l’Etat!

Une étude du GRAS, soutenue par le Fond desNations Unies pour la Population (FNUAP)

réalisée par le ministère de la Santé avec l’ONS etla Ligue des Etats Arabes, rendue publique le 12juillet 2004, révèle que :1. 9% des jeunes célibataires, âgés entre 15 et 29ans, sont analphabètes.2. 32,5% exercent une activité économique marchan-de, dont seulement 13,2% sont de sexe féminin.3. 30% des jeunes estiment que leur état de santéest médiocre. Les jeunes, en âge de voter, représentent quel-

Le plus dur, pour eux, maintenant, estde se retrouver face à des aînés quin’ont rien à transmettre. Ces derniers,anciens combattants d’une guerre delibération, souhaitent demeurer entre eux même s’ils évoquent, dans

leurs discours, sans trop y croire, une (improba-ble) transmission du « flambeau ». Cette généra-tion a, en définitive, reproduit ce qu’elle avait sin-gulièrement et sincèrement combattu : la confisca-tion du langage au profit d’une caste jalouse deses privilèges. Il est significatif de rappeler que leseul héritage manquant de cette génération est «l’art de ne rien dire et de ne pas écrire » ! Pourtant,les anciens militants adorent raconter des tas d’his-toires, mais jamais leur histoire personnelle, à croireque celle-ci n’est pas à même de les valoriser. Aujourd’hui, pour eux, et c’est leur dilemme, seretrouver un individu, une personne isolée, aprèsavoir tant cru au salut collectif est la pire des épreu-ves. Il leur fallut naître à nouveau et naître ampu-té! Pour les jeunes, les 15-29 notamment, il restebeaucoup à faire, non seulement au plan social,mais aussi au plan générationnel, sinon commentexpliquer, que 52 ans après l’indépendance, un jeu-ne algérien sur cinq ne connait de la guerre de li-bération que les récits familiaux, ou ce qu’il suit,cycliquement, à la télévision, comme reportages re-dondants, sur les maquis ou les hommes qui ontfait la révolution. Il faut avoir le courage d’admettre, aujourd’hui,que ce qui était charnel pour les moudjahidinesn’est plus qu’un «ouï-dire» pour les 15-29 ans, tantque l’histoire, celle du pays, n’est ni écrite ni ensei-gnée correctement! Au pourquoi de cette triste réalité, le sociologueNacer Djabi croit savoir que le problème est démo-graphique et lié aux générations: La première, celle de 1954 qui a libéré le pays ducolonialisme « a trop duré dans le pouvoir » et fer-mé, politiquement, toutes les portes aux généra-tions suivantes » La deuxième est, majoritairement,issue, de la classe moyenne et constituée de cadres« cette génération qui a une relation ambigüe avecla première et qui s’est embourgeoisée n’arrive pasà tuer le père et ne croit pas en ses capacités degestion des affaires politiques, n’étant formée qu’engestion administrative» La troisième génération enfin, est quant à elle,celle « qui ne croit pas aux valeurs du nationalis-me prônées par la première génération et estd’ailleurs entrée en conflit en maintes reprises, avecelle (1988-1992) »

Ces jeunes, dont 2% seulement d’entre-deux adhèrent dans des partis politiques, sont sans

doute les premières générations livrées à elles-mê-mes, sans autorité à affronter, ni valeurs à contes-ter. Déjà, ils ont quitté, prématurément l’école ; ilsn’ont ni le savoir, ni les clefs leur permettant d’en-trer dans la vie active. Ils ont aussi rompu les amar-res avec leurs parents, donc plus de repères possi-bles encore moins un quelconque soutien matérielde la part de ces derniers. La fracture génération-nelle est consommée déjà dans la structure fami-liale ! Le fossé se creusera davantage, les jeunesestimant dans leur globalité, aujourd’hui plus quejamais, qu’ils n’ont pas eu la part de pétrole qu’illeur revient, ou les postes de commandement aux-quels, légitimement, ils aspirent, 52 ans après l’in-dépendance et qui exigent une « transmission gé-nérationnelle du pouvoir » maintenant ! Les journaux leur consacrent des dossiers, cer-tains leur trouvent, encore, des « valeurs » ;d’autres, tout en pensant que ces jeunes possèdentla « débrouillardise » qui leur permettrait de s’ensortir quoiqu’il advienne, reconnaissent, globale-ment, que les jeunes souffrent d’une absence de

ques 45,12% du corps électoral ; les abstentionnis-tes se recrutent, globalement, dans leur catégorie,les « baltaguias » aussi ! Comme première mesure, résultat de l’enquêtedu Groupe de Recherche en Anthropologie del’université d’Oran, il a été préconisé « la créationd’un centre géré par une équipe pluridisciplinaireet le Fond des Nations Unies pour la Population(FNUAP) ». En attendant la mise en place de cecentre, la jeunesse manque tellement d’identitéqu’elle absorbe, aveuglément, tout ce qui s’aven-ture dans son orbite ; faute de pouvoir la définir,on en est réduit à la caricaturer, et à faire l’inven-taire de tout ce qu’elle happe et qui disparait enelle sans laisser de trace. Selon un chroniqueur, « l’effet baril de pétrole aenfanté toute une génération à morphologie recon-naissable, de loin : cheveux taillés en ailerons derequins, yeux petits et fureteurs, bras mous sansos, corps glissants, sang froid comme celui du rep-tile veuf, la génération « Ibiza blanche ». Enfermée dans le maraudage, sans but que lepetit instinct sous l’aisselle ; et ce n’est pas fini : larente, Ansej et argent gratuit vont produire d’autresmonstres flasques pour les prochaines décennies !

De s’ennuyer, de ne croire en rien, surtout pasles politiciens, de ne pas savoir quoi faire

de son temps libre en dehors du stade, dé-fouloir par excellence? La jeunesse n’a pas de repères, elle vit àl’intérieur d’un gigantesque aquarium plon-gé dans la pénombre. Elle rêve éveillée, son-geant, parfois à l’aide de substances illicites, à descieux lointains qu’elle ne connaît pas. Elle s’imagine qu’elle les parcourt déjà, en rei-ne des lieux, mais les lumières n’ont qu’untemps et lorsqu’elles s’éteignent, elle retrou-ve la réalité de l’aquarium et se rendort danssa grisaille délestée tout en se morfondant surson présent obscur, dans un pays regorgeantde pétrole. Le « jeune » parle et agit en « jeune », isolement,sans conséquence ; comment ferait-il autrement,dès lors où il est exclut du débat qui se déroule,par devers-lui ? Il a grandit dans l’aquarium et, pour lui, la viene se détache pas du simulacre. Tout est menson-ge pour lui ! Les enquêteurs du GRAS ont certainement de-mandé au panel des « 70 jeunes Oranais », avecdes trémolos dans la voix, s’ils croient en l’amour,en la liberté, en un monde meilleur? Ces jeunes ont, certainement, répondu, « oui», mais c’est avec l’enthousiasme pathétiquedu malade à qui l’on demande s’il souhaite-rait être en bonne santé. Et les enquêteurs et experts de conclure : oui, lajeunesse a une morale, non, elle n’a pas perdu toutespoir ; oui, elle croit aux « valeurs» ! Mais toutesces certitudes qu’on aime l’entendre célébrer, elleles ânonne en vérité, la jeunesse, comme un enfant,

une « poésie » à laquelle il n’entend rien.

Les souhaits, les vrais, que les jeunes émettentpour leur avenir : fonder un foyer, avoir

un travail intéressant, élever convenablementleurs enfants et, peut-être, voyager, avoir dutemps pour soi etc. Ces jeunes craignent tellement le vide qui les at-tend et croient si peu au fond d’eux-mêmes queces valeurs de beauté, d’absolu puissent avoir unsens, a fortiori dans un pays où les vieux sont tou-jours « aux commandes », qu’ils espèrent, au moins,que leur existence sera meublée d’occupations ba-nales et tapissée d’habitudes régulières. En fin de compte, la jeunesse serait bien un my-the dont la spécificité apparait très mal : rien ne luiest destiné en propre ! «On a une vie programméecomme un âne qui va labourer le matin et revientle soir» me disait un jeune. «Et s’il n’est pas néces-saire d’aller labourer, je reste au lit jusqu’à midi.Là, je me fais virer par ma mère, mais si on melaissait tranquille, je dormirais jusqu’à 16 heures» ! Et notre société, se cherche encore pendant que«son armée inutile de jeunes», en errance, n’en fi-nit pas de grossir ! Tous rêvent d’Europe : «là-bas, la vie est plusfacile, disent-ils» ; et qu’on ne s’y trompe pas, mêmeles diplômés de l’enseignement supérieur font lemême rêve «pour valoriser leur formation et leurdiplôme», prétendent-ils, «pour acquérir le savoiret revenir», surenchérissent les plus futés parmieux! Nos jeunes aiment le pays et ils veulent lequitter: quel paradoxe !Pendant ce temps-là, l’expression « la jeunesse per-due» continue à fleurir dans la bouche des ainés etmême de certains politiciens à mille lieux de com-prendre le malaise de ces jeunes-là ! On peut au regard de la demande des jeunes«emploi-logement-local commercial», déplorer surle principe, leur mentalité d’assistés, mais sur unautre registre, on ne peut que blâmer tous ces gou-vernants et tous ces candidats « au pouvoir » quipensaient régler le problème de la jeunesse par unsimple « conseil interministériel » ou «en quelqueslignes dans leur programme électoral ». Les jeunes, en réponse, disent qu’ils ne s’inté-ressent pas à la politique. C’est en fait le verbiage politique et la langue debois qu’ils rejettent ; ils sont fatigués des promes-ses sans lendemain et de l’intérêt qu’on leur ma-nifeste, soudainement, la veille d’élections ouau soir de la rentrée sociale de septembre, parexemple ? Nos jeunes, c’est connu : quand ilsadhèrent, ils aiment jusqu’à en mourir, com-me par exemple, quand ils fêtent les victoi-res de l’équipe nationale de football et les ac-cidents qui s’en suivent et quand ils détestent, c’esten masse qu’ils l’expriment et souvent sans pren-dre de gants ! Et cela, les politiques, les sociologues et le mi-nistre de la jeunesse, lui-même, ne l’ont peut-êtrepas, encore, compris !

En grandissant, les jeunesd’aujourd’hui ont

découvert les vertusde la rapine, de la forceet de l’obédience, et ont

perdu de vue l’effort,le civisme et la dignité.

(Mustapha Hammouche)

Par Cherif Ali

QUI SONT-ILS CES 15-29 ANS ?

Y A-T-IL UNE VIOLENCE

DES JEUNES ?

QUEL EST LE PROFIL

DE CES JEUNES ?

DE QUOI LA JEUNESSE

S’INQUIETE-T-ELLE AU JUSTE ?

QUELS ESPOIRS FORMULENT

CES JEUNES ?

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 202106

Malgré les précipitations,la sécheresse est en embuscadeà moins de mesures urgentes

Par Ben Amara El Habib*

Il a plu à travers le pays ces dernières semaines. Dommage que toutes ces eauxiront vers les égouts, non sans avoir faitdes dégâts en inondant nos villes et villages, et en érodant, ravinant et dégradant nos sols, ou le peu de sol cultiva-

ble auquel le peu de paysans, consacrent un peude temps. D’ici quelques semaines nous nousplaindrons de la sécheresse - l’ogresse -, et nouscontinuerons à manquer d’eau, malgré les pré-cipitations de cet automne. Pourquoi certainsconcepts et solutions tardent à franchir la Mé-diterranée et sont bloqués à nos frontières?Quels concepts? La récurrence des épisodes ex-trêmes de sécheresse-inondations, et la dégra-dation des sols et autres incidences sont duesaux changements climatiques planétaires, etque des mesures doivent être prises pour limi-ter leurs risques.

Pourquoi il n y a pas de Plan de récupérationdes eaux pluviales? Non par des barrages et desdigues, impossibles à programmer avec la cri-se financière actuelle, mais par des moyens tra-ditionnels accessibles à tous. Récupérons leseaux de pluies dans des noues, des bassins, etpetits fossés dans la campagne: la solution estévidente, suite à l’argumentaire scientifique,plaidoyer pour ne plus considérer l’eau de pluiecomme un déchet à drainer dans les égouts viales avaloirs.

Va-t-on enfin attraper une pelle et créer desconditions sur nos propriétés, nos quartiers, nosvilles et villages pour qu’aucune goutte d’eaude pluie ne se perde sans utilité ?

Serait-ce la démission fataliste à subir lafaim, et la soif, la désertification des plainesagraires après celle des steppes pastorales, ladévastation incendiaire des maquis et foretsdes montagnes, après celles des palmeraiesstoïques des déserts?

C’est un appel vibrant et enthousiaste, etnous ne devons que nous pencher sérieusementsur la question de la rétention et la récupéra-tion des eaux des pluies.

1. DE LA SÉCHERESSEEN PARTICULIER ET DU CHANGEMENT

CLIMATIQUE EN GÉNÉRAL.

D’après la définition des climatologues, la sé-cheresse est un phénomène naturel caractérisépar un manque d’eau sur une durée suffisam-ment longue pour affecter les sols et la végéta-tion, et se manifeste aussi lorsque les coursd’eaux (nappes souterraines, lacs ou rivières)montrent un niveau anormalement bas.Le man-que d’eau accompagné de températures élevées- en été - va accentuer le phénomène de séche-resse car il y aura davantage d’évaporation etde transpiration des plantes (évapotranspira-tion), ce qui assèche les sols.

Depuis les années 1970, les superficies tou-chées par la sécheresse dans le monde ont dou-blé. Les sécheresses font plus de victimes et pro-voquent plus de déplacements de populationsque cyclones, inondations et séismes réunis,selon les rapports de l’ONU. Ces catastrophesnaturelles, moins spectaculaires, sont pour-tant moins médiatisées. La sécheresse est lacatastrophe naturelle la plus coûteuse et laplus meurtrière de notre époque. La décisiond’en atténuer les effets est une préoccupationdes gouvernements de tous les pays exposésà ce fléau pour élaborer et mettre en œuvre,des politiques la contrant, axées sur les aler-tes précoces, et la prévention. Le coût des inter-ventions a posteriori est bien plus élevé quecelui de la gestion des risques et des mesuresd’anticipation. Aussi faut-il agir sans attendreles prochaines sécheresses et leur cortège de fa-mines et de décès.

La prévention précoce est une option à ne pasnégliger, en situant la sécheresse dans son con-texte global de changement climatique plané-taire, et en y répondant par les solutions préco-nisées dans les recherches scientifiques.

Dans cette partie nous allons esquisser unprogramme concernant tous les secteurs, pourparer aux coups de griffes de l’ogresse; cette sé-cheresse qui nous menace tous; et pour bous-

culer ainsi, les inconsciences des citoyens, quantà l’avenir hypothéqué par les insouciances, mé-connaissances, et négligences des multiples ac-teurs de l’acte de bâtir, et d’aménager de noscités et territoires, en matière d’eau.

2. AVEC L’URBANISATION ET SALITTÉRATURE APOLOGÉTIQUE,

ON S’EST ALIÉNÉ L’EAU DE PLUIE.

Lors des débats sur le changement climati-que, la discussion est centrée sur la limitationdes émissions de gaz à effet de serre dans l’at-mosphère provenant de l’activité industriellehumaine. Cependant, un large courant de cher-cheurs s’accorde à dire que les manifestationsdu changement climatique tournent autour del’eau. Les pluies torrentielles extrêmes, les inon-dations, les sécheresses, l’insécurité alimentaire,et la hausse du niveau des océans sont tous as-sociés à l’eau.

L’eau est à l’origine de toute vie sur terre;c’est la clé de la protection du climat et parconséquent de la sécurité mondiale. Les hu-mains dans leur aveuglement et leur ignoran-ce ou insouciance en édifiant leur habitat, mo-difient les bassins versants, canalisent l’eaude pluie dans les égouts, et l’envoient vers lamer, dans des conduites en béton, et des coursd’eau cimentés.

Ils développent de grandes pratiques indus-trielles et agricoles qui nécessitent un drainageextensif du sol, et limitent ainsi l’infiltration deseaux de pluie dans les écosystèmes, ce qui pro-voque inondations et sécheresses.D’après lesexperts, avec le changement climatique, beau-coup de pays, y compris le notre connaîtrontde plus en plus d’épisodes de ce type.

Selon l’hydrologue Michal Kravcik, co-auteurdu livre sur le changement de paradigme del’eau: les sécheresses et incendies de forêt à longterme dans l’ouest des États-Unis; les hiversrudes sur la côte est des États-Unis; les incen-dies et inondations subséquents en Australie;les typhons dramatiques dans la région de l’In-donésie et des Philippines; la sécheresse extrê-me et inondations en Pakistan, Inde, Afghanis-tan; la sécheresse et la famine en Afrique; lesextrêmes manifestations météorologiques enEurope et en Amérique latine ont un dénomi-nateur commun: l’eau.

L’eau nous menace des fois, d’autres foiselle nous manque complètement, souventdans le même espace géographique et pen-dant la même année.

Qu’il soit vrai ou non que le CO2 soit le prin-cipal coupable du changement climatique, il estclair que l’eau reste le fondement de la vie surla planète Terre. Par conséquent, pas une seulegoutte d’eau de pluie ne devrait couler dans lamer, ou dans les déserts sans utilité.

Les eaux de pluie sont chassées au dehors desvilles et villages, et évacuées dans les égouts, etne peuvent pas s’infiltrer dans la terre. Cet étatde fait provoque l’augmentation des tempéra-tures et l’assèchement des sols. Ce qui va fa-voriser les phénomènes d’évaporation del’eau. A défaut de récupérer et prendre soinde ces eaux tant attendues, nous récoltons descraquelures des sols secs dans nos paysages,des terres jadis vertes devenues poussières,des cours d’eau qui diminuent, des incendiesde prairies ou de forêts, qui n’attendent que l’oc-casion de faire des ravages…

Dans ces territoires, où nous avons massive-ment imperméabilisé toutes les surfaces, et

empêché l’eau de pluie de pénétrer dans le sol,nous avons perturbé le petit cycle de l’eau, etcontredit un principe de la nature qui veut quel’eau doit s’infiltrer là où elle tombe. Le résul-tat est que nous avons prolongé non seulementles périodes sans pluie, mais avons diminuéaussi considérablement les réserves d’eau dou-ce des nappes. Nous avons accéléré l’assèche-ment des terres, et provoqué la dégradation etl’improductivité des sols; étant donné que l’eaun y séjourne plus, et qu’elle ravale les nutri-ments et les couches superficielles des terresagricoles, ne laissant que ravins, sillons, craque-lures, et poussières. De plus, le pays asséchéproduit des quantités écrasantes de chaleur àl’atmosphère. Ce qui y augmente encore plusle chaos, et accélère le processus de conversionde paysages fertiles en déserts. Et c’est dans leszones arides que l’on trouve les pays les plusvulnérables comme l’Afrique.

3. LA SOIF DES HOMMES,ET L’EXTINCTION DES ESPÈCES SOUS

LES COUPS DE GRIFFESDE LA SÉCHERESSE.

En cas de sécheresse, les populations les plusfragiles (bébés, enfants et personnes âgées) ris-quent une déshydratation qui peut leur être fa-tale. Dans les pays qui n’ont pas facilement ac-cès à l’eau, la sécheresse aggrave le risque defamine et d’épidémies en raison de la malnu-trition; elle augmente les migrations climatiquesdes populations touchées et peut entraîner desconflits entre les peuples.

Le niveau des rivières, lacs, fleuves et nappesphréatiques devient très bas, et cela entraîne desrestrictions d’eau pour l’irrigation des cultures,les usages domestiques de l’eau, ou les usagesindustriels. En milieu rural, l’eau peut être ra-tionnée, voire coupée. Ces restrictions d’eau sontmises en place pour ne pas abaisser encore plusle niveau des nappes phréatiques et les coursd’eau qui étaient déjà déficitaires. Ces restrictionsne sont pas toujours acceptées par les popula-tions, et sont souvent à l’origine de frictions si-non d’émeutes, manipulables par les extrémis-tes et les aventuriers de tout bord.

En cas de stress hydrique, les réserves d’eausont trop faibles pour irriguer correctement lescultures, la production agricole diminue et l’onobserve une baisse voire des pertes des récol-tes, notamment céréalière, et une diminutiondes revenus des populations rurales. Cette si-tuation force de nombreuses personnes à sedéplacer vers les villes, où ils vont participer àgonfler les taux de chômage déjà élevé. Aprèsune période de sécheresse, les sols asséchés nesont plus en capacité d’absorber correctementles précipitations et cela peut provoquer descrues, des inondations et des glissements deterrain. Les ruissellements érodent, sillonnentet ravinent les bonnes terres, et les vents secsemporteront les sols devenus poussières.

Des arbres secs et déshydratés finissent parmourir, et une végétation très sèche facilite desdéparts de feux, émetteurs de gaz nocifs pol-luant l’atmosphère et accentuent l’effet de ser-re. L’assèchement ou l’abaissement du niveaudes cours d’eau affecte la survie des cheptels etdes différents animaux qui s’abreuvent dans lespoints d’eau. Dans les agglomérations les be-soins de consommation d’électricité s’accrois-sent: ventilateurs, climatiseurs, et réfrigérateurs.Ces conséquences de la sécheresse peuvent per-durer longtemps après le retour des pluies :

denrées alimentaires rares et chères, ressour-ces en eau peu abondantes, sols érodés et bé-tail affaibli. Les sécheresses sont souvent sui-vies d’inondations de grande ampleur quisurprennent les populations au moment où el-les sont les plus vulnérables, entraînant un sur-croît de souffrances.

Avec le changement climatique planétaire,les phénomènes de sécheresse sont de plus enplus récurrents, il est donc important de savoircomment gérer les réserves dans ce cas et sur-tout, comment s’adapter à un climat qui chan-ge extrêmement vite. C’est pourquoi il est im-portant d’anticiper ces phénomènes climatiquespar des mesures de préventions et une meilleu-re gestion de l’eau.

4. UNE PLANIFICATIONAVANT TERME, GLOBALE

ET HOLISTIQUE EST NÉCESSAIRE

Les rapports de la FAO - L’Organisation desNations Unies pour l’Alimentation et l’Agricul-ture - appelle à renforcer la planification à longterme et insiste sur la nécessité d’une approcheplus proactive basée sur les principes de la ré-duction des risques afin de renforcer la résilien-ce face aux sécheresses, et a appelé à opérer unchangement fondamental de la manière dont lasécheresse est perçue et gérée au Proche-Orientet en Afrique du Nord. La région est particuliè-rement sujette aux vagues de sécheresse et comp-te parmi les zones les plus affectées par les pé-nuries d’eau au monde, avec le désert représen-tant les trois quart de son territoire.

Les capacités financières, administratives ettechniques nécessaires pour faire face à la sé-cheresse dans les régions du Proche-Orient etde l’Afrique du Nord sont inadéquates, rendantles agriculteurs et les éleveurs - les premiers etles plus durement touchés lors des vagues desécheresse - encore plus vulnérables.

Les agriculteurs et les éleveurs font face à desdéfis grandissants, alors que l’eau devient deplus en plus rare, que la terre se dégrade et s’ef-frite davantage et que les sols deviennent deplus en plus fragiles.

Prévenir ou atténuer les impacts de la séche-resse s’avère moins coûteux qu’organiser une in-tervention pour y faire face. Il est également né-cessaire de renforcer la coordination au plus hautniveau des ministères, lorsqu’il s’agit de plani-fier une stratégie de lutte contre la sécheresse.

Si nous voulons nous attaquer aux consé-quences du changement climatique, nousn’avons plus rien d’autre que de restaurer lecycle naturel de l’eau à la base des dégâts; sem-ble être le leitmotiv d’un large courant de cher-cheurs. Le changement climatique et le réchauf-fement progressif des températures ont un im-pact direct sur la nature des sols, qui peinent àretenir l’humidité. La tendance est effective-ment, ces dernières années, à la répétition desépisodes de sécheresse, surtout l’été.

La hausse des températures devrait renforcerl’assèchement des sols dans le futur. Des projec-tions ont été faites concernant leur humidité.Elles nous montrent qu’en 2050, nous pourrionsavoir un allongement de la période dite de solsec de l’ordre de 2 à 4 mois et une période humi-de réduite dans les mêmes proportions.

Nous avons été sensibilisés, des preuves àl’appui, sur le rôle des arbres pour contrer leréchauffement climatique. Dans les forêts, lesprofessionnels réfléchissent à des alternativespour sauver leurs espaces boisés. Diversifier lesplantations et introduire des essences habituéesaux températures plus élevées.

Depuis quelques années, les arbres sont régu-lièrement en situation de stress hydrique : leursracines ont de grandes difficultés à trouver del’eau dans les sols devenus de plus en plus secs,avec des conséquences multiples sur les espacesnaturels et les activités humaines. De même, lessurfaces touchées par la sécheresse ont augmen-té durant les dernières décennies. Les politiquesagricoles actuelles contribuent à dégrader, et àappauvrir les terres, et doivent être revues afind’atténuer les impacts de la sécheresse. Des po-litiques sont par ailleurs impulsées sur certainsterritoires pour créer davantage de zones aqui-fères, afin de mieux protéger les sols. Un travailpeut avoir lieu dans le milieu agricole pour cul-tiver des espèces moins gourmandes en eau, etdes systèmes économes d’eau.

Suite en page 7*Architecte-Urbaniste

CONCLUSION EN GUISEDE PRÉAMBULE

Page 7: Algérie-France : Le Drian à Alger pour apaiser la tension ...

Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021 07

Suite de la page 6

Malgré les précipitations, la sécheresseest en embuscade à moins de mesures urgentes

5. LES RECHERCHES SCIENTIFIQUESÀ LA BASE DE LA PLANIFICATION

DES SOLUTIONS.

L’eau douce sur les continents estvitale. Par conséquent, il est nécessaire de retenir l’eau de pluie partout où l’on vit, travaille et cultive,afin qu’il y ait une récupérationpermanente des ressources en eau

dans tous les bassins du monde.Le plan de saturation du petit cycle de l’eau

par la conservation de l’eau de pluie sur terreest, du point de vue des chercheurs, une solu-tion révolutionnaire aux problèmes du climat engénéral, et de la sécheresse en particulier.

Puisque l’eau et la végétation jouent un rôledécisif dans la transformation de l’énergie solai-re qui tombe sur la surface de la terre, ils sontclairement impliquées dans le cycle de l’eau d’unpays. Des mesures pratiques de récolte de l’eaude pluie, sont des solutions qui émergeront del’acceptation du nouveau paradigme de l’eaupour les institutions du secteur public ainsi quepour les secteurs civils et commerciaux.

Selon le principe bien connu de «penser glo-balement, agir localement!». Les solutions dura-bles au niveau local contribuent à la stabilité auniveau régional, continental et mondial.

À l’heure actuelle, l’individu est placé dansla position de consommateur d’eau et pour

la plupart n’est pas conscient de sa part de res-ponsabilité pour la protection de l’eau ni des pos-sibilités ou des menaces que l’eau (ou l’absencede celle-ci) peut apporter. Et pourtant, chaquetoit et chaque cour d’une maison familiale estun micro bassin versant sur lequel la somme an-nuelle des précipitations représente un volumed’eau étonnamment important. L’eau est unatout que le citoyen peut utiliser pour améliorersa propre vie de diverses façons. Il peut aussi,cependant, sans aucun profit et contre rémuné-ration, le déverser dans les rivières et dans la meret ainsi contribuer lentement à la désertificationde son propre environnement et microclimat et,à terme, aux changements microclimatiques.

Plus il y d’eau dans l’atmosphère, plus son ef-fet modérateur sur les températures est fort, etmoins il y d’écarts dans le temps. Moins il y ad’eau dans l’atmosphère, plus faible est son ef-fet modérateur sur les températures, et plus lesécarts dans le temps sont extrêmes. Là où l’eaumanque dans le sol et dans l’atmosphère, lesconditions thermiques extrêmes prédominentgénéralement. La solution réside dans le retourde l’eau perdue sur les continents, et éviter qu’el-le aille dans les mers, ou les déserts. Si, dans lesprochaines années, nous créons les conditionspour la rétention cyclique de l’eau de pluie surtous les continents, dans le courant des 10 ans,le climat sera guéri, et le spectre de la désertifi-cation stoppé. Un paysage asséché et infertile de-viendra productif sous l’influence de l’eau depluie retenue, avec assez d’eau pour les humains,la production alimentaire et la nature. Cette con-dition est réalisable dans l’horizon de 10 ans siun programme national de rétention d’eau depluie dans le pays déjà endommagé; par les ef-fets des sécheresses des années passées; est lan-cé maintenant. Cette reprise de la distributionoriginale des précipitations entraînera une repri-se du climat, une réduction des manifestationsmétéorologiques extrêmes, une réduction des ris-ques d’inondation et de sécheresse, une augmen-tation des réserves d’eau souterraine, une amé-lioration de la production agricole.

Nous parviendrons également à stimuler la sé-curité alimentaire, le développement de l’écono-mie locale et la création de plus de milliers d’em-plois. Les programmes lancés dans les années2000, dans le cadre d’exploitation agricole, nefont mention d’aucune mesure de récupérationdes eaux de pluies, et font exclusivement appelaux eaux souterraines: anticipant la sur-exploi-tation des nappes.

6. POUR LA PRÉVENTION CONTRE LASÉCHERESSE : UN CHANGEMENT

RADICAL EST NÉCESSAIRE

Le manque d’eau est un enjeu domestique pla-nétaire: tous les continents sont touchés par desproblèmes de stress hydrique, de façon épisodi-que ou régulière selon les zones, et leur climat.Les scénarios sur le stress hydrique sur le longterme dans le monde restent plutôt pessimistes.L’augmentation de la population, un dévelop-pement des zones urbaines, des ressources na-

turelles limitées et les aléas climatiques peuvent,dans une certaine mesure, être atténués.La révision des lois et une plus grande commu-nication ont permis une évolution des pratiquesà tous les niveaux dans le monde. Prendre cons-cience de nos pratiques est un facteur essentiel.Pour les usages domestiques, l’économie, plutôtla parcimonie doit être de rigueur, inculquée, etmême matraquée matin et soir à travers les mé-dias, mais aussi, réparer toute fuite d’eau sanstarder, ne commercialiser que des équipementssanitaires économes en eau, et limiter la consom-mation de produits dont la fabrication deman-de beaucoup d’eau…

Pour les usages agricoles, cela passe par unchangement des pratiques d’irrigation, un

choix de cultures moins gourmandes en eau.Pour les usages industriels, cela passe par uneamélioration des modes opératoires, plus éco-nomes en eau. Pour les collectivités, cela passepar l’entretien des réseaux et la réparation desfuites ainsi que par la collecte des eaux pluvia-les pour l’arrosage des espaces verts et des ter-rains de sport, et l’épuration des eaux usées.

Planter des haies, des zones boisées et des al-lées d’arbres qui consomment peu d’eau. L’ob-jectif de ces plantations, qui sont intégrées aucœur de la parcelle, est notamment de lutter con-tre les sécheresses. Un procédé connu et utilisédans les pays chauds est l’oasis, c’est un exem-ple à typique de zone boisée composée d’arbus-tes et de différentes espèces d’arbres. Les arbrespermettent de couper le vent qui favorise l’éva-poration. L’enracinement de ces bandes végéta-les permet aussi à l’eau de mieux pénétrer et des’infiltrer dans les sols. Celles-ci retiennent éga-lement les eaux dans le champ qui d’habituderuissellent plus loin. Elles favorisent encore leszones d’ombre sur la parcelle ce qui permet deretenir la chaleur, et donc l’eau. Les haies et lesarbres dans les champs sont utilisés dans les payschauds (au sud du pays). Il s’agit d’une solutionqui permet de lutter contre les sécheresses: ex-pliquent les spécialistes.

La végétation dans les champs rend de nom-breux services. De plus en plus de person-

nes sont conscientes que les sécheresses consti-tuent un réel danger et que ces zones boisées sontutiles. Il faudra également utiliser plus d’essen-ces forestières dans les parcelles car elles sontmoins voraces en eau, mais contribuent par leursombrages au rafraîchissement des températures,et à la fixation des sols.

Il est grand temps de réfléchir et de débattrece nouveau paradigme, qui considère que l’eaude pluie est une valeur qui doit être protégée sanscondition, et non pas chassée vers la mer, ou lesdéserts via les avaloirs, dans les égouts ou danslarges conduites bétonnées. Nous ne pouvonspas accorder que toute précipitation sera béné-fique, c’est plutôt l’inverse, sous l’es effets de l’ur-banisation massive et de l’imperméabilisationtout azimut des sols urbains; sous l’effet de ladégradation des sols agricoles due à l’érosion, àla déforestation, à la désertification, et aux ef-fets de la sécheresse des saisons chaudes, nousassistons plus à des inondations et à des pertesde quantités énormes d’eau.

Les précipitations ne sont efficaces et bienfai-santes que si des mesures de récupération

des eaux sont généralisées dans les plaines, lessteppes, les montagnes et les déserts, dans lesvilles et les campagnes, dans les cités d’habita-tions, et les différentes constructions, que si letaux d’imperméabilisation des sols urbains estréduit au minimum. Nous devons favoriser larétention d’eau lorsqu’une pluie, aussi petite soitelle, s’annonce. Nous avons intérêt à retenir leseaux de pluie et les laisser s’infiltrer pour fertili-ser les sols et « végétaliser » les espaces, au lieude les laisser ruisseler en ramassant toutes lespollutions dans les rues, et surtout en provo-quant des dégâts, avant de se perdre dans la merou les déserts. Quel gâchis.

Toutes ces conditions devraient se refléter detoute urgence dans les instruments d’urbanisme(PDAU, et POS) de nos communes, et surtoutdans la révision de la réglementation sur l’eau.

7. SE RÉCONCILIER DÉLICATEMENTAVEC LA NATURE : L’EAU DE PLUIE,

ET LES ARBRES.

Le drainage et l’évacuation des eaux de pluiesdes terres urbanisées sans possibilité d’infiltra-tion, ou de rétention, s’accompagne d’une bais-se de la végétation; ce qui influe sur le régimepluviométrique et augmente les températures.Ainsi, nous sommes graduellement devenus té-

moins et victimes de la dégradation, et de ladésertification de vastes étendues de terresautrefois fertiles.

L’une des conditions pour atténuer les chan-gements climatiques est le renouvellement desfonctions écologiques de base qui sont étroite-ment liées au retour de l’eau et de la végéta-tion sur les terres. Les fonctions primairessont la dissipation douce de l’énergie solairepar la circulation de l’eau, l’absorption dudioxyde de carbone et la conservation desnutriments et des substances sur terre. Le re-tour de la végétation et de l’eau à la terre ne peutqu’avoir un effet positif.

Avec une gestion raisonnée de l’eau et dela végétation, nous pouvons freiner les chan-gements climatiques au niveau local; si nouspouvons agir de la même manière dans deplus grandes régions, nous pouvons peut-êtrenous attendre à un ralentissement du chan-gement climatique mondial.

La déforestation des terres et l’abaissement dela qualité de la végétation forestière s’accom-

pagnent d’une augmentation de la vitesse duruissellement des eaux pluviales, et de l’eau pro-venant de la fonte des neiges dans les zones don-nées, ainsi que de l’érosion rapide des sols.

Des champs gigantesques sans barrières na-turelles; des bandes de végétation protégées li-mitant le ruissellement des eaux de surface; ontété présentés comme de grands progrès. L’irri-gation supplémentaire de ces champs ne rem-place pas la nécessité de conserver l’eau de pluiesur les terres. Parallèlement aux changementsdes conditions microclimatiques sur ces terresagricoles, la vitesse du ruissellement de surfacedes eaux de pluie a également augmenté, toutcomme l’érosion, et le ravinement causés parl’eau associée à la destruction et au déplacementdes sols. Le tout a conduit à la dégradation de laqualité, et même à la dévastation de le terre et àl’émergence d’un sol désolé. Parmi les proces-sus mentionnés, le phénomène le plus grave estle déplacement perte de sol.

Alors que la création de sol est comptabiliséedans le centième ou même millième de millimè-tres par an, l’érosion sévit à un rythme beaucoupplus grand. Un autre programme devrait être lanécessité d’une forestation urgente, en particu-lier des terres désolées, qui permettrait de rem-plir les fonctions anti-érosion et hydriques desarbres sur ces dites terres. Des couches de terrearable sont découvertes et emportées par lescrues et les vents, et aucune nouvelle terre végé-tale n’est créée à sa place.

La principale importance de la végétation ter-restre pour le climat réside dans son influencesur la transformation du rayonnement solaire.Plusieurs recherches approuvent et confortentle fait que les plantes, en particulier les arbres,sont donc le système parfait de climatisation dela Terre. Au cours d’une journée ensoleillée, unarbre dont la couronne a 20 m de diamètre, re-froidit l’air avec une puissance comparable àcelle de plus de 10 unités de climatisation. L’ar-bre est en même temps « alimenté » uniquementpar l’énergie solaire, est fait de matériaux recy-clables, nécessite un minimum d’entretien etémet de la vapeur d’eau régulée par des millionsde stomates qui répondent à la chaleur et à l’hu-midité de l’environnement. L’essentiel est quel’énergie solaire liée à la vapeur d’eau est em-portée et libérée par condensation dans des en-droits frais. Il équilibre ainsi la température dansle temps et l’espace, contrairement à un réfrigé-rateur ou à un climatiseur, qui libèrent de la cha-leur dans son environnement voisin. Un arbre,à la différence d’un réfrigérateur ou d’un clima-tiseur, est également complètement silencieux,absorbe le bruit et la poussière.

Il y a lieu d’insister, en haut lieu, sur les servi-ces éco systémiques rendus par les solutions fon-dées sur la nature et les méthodes naturelles derétention d’eau qui apportent de nombreux bé-néfices, à la fois sur la biodiversité et pour lessociétés humaines, avec la diminution des ris-ques de sécheresse et d’inondations et l’amélio-ration de la qualité de l’eau.

8.LA RÉTENTION DES EAUXDE PLUIES EST LA MESURE IDOINE

CONTRE LA SÉCHERESSE.

Une fois que l’on a compris, que l’eau depluie n’est pas une nuisance qui doit être éli-minée rapidement, ni un déchet à drainer auloin vers les égouts via les avaloirs. Une foisque l’on a saisi l’absurdité d’un modèle en-tropique inadéquat, inconsidéré, irréfléchi, àla limité irrationnel, de l’évacuation et drai-nage systématique des eaux de pluie vers les

réseaux d’assainissement. On aura remarqué,en passant, que ce drainage est dépassé, et quel’on a introduit depuis des décennies dansl’urbanisme des villes, et campagnes du mon-de entier, le concept du drainage durable«Sustainable Urban Drainage - SUD-», où lagestion des eaux de pluie est basée sur lesprincipes de: Ralentir, Retenir et Infiltrer, enutilisant la végétation pour l’épuration; et enmême temps développer cette infrastructureverte pour ces vertus intrinsèques; dont onse lassera jamais de les répéter; fixation decarbone dans le sol, rafraîchissement du cli-mat, absorption de Co2, appât pour attirerd’autres pluies, et agrément pour le bien-être. L’eau de pluie sera entretenue délica-tement là où elle tombe: en finir avec lesruissellements au niveau des voies publi-ques, puisque des noues et fossés végétalisésrecueilleront toutes les eaux tombées dans lesecteur; chaque lotissement aura son réseaude noues vertes et de bassins de rétention;chaque construction accueillera la pluie nondans ses égouts mais plutôt dans un jardin,ou dans des réservoirs. Voulons nous luttercontre le stress hydrique permanent pour lespersonnes, la nature, les réserves alimentaires,commençons par réduire les îlots de chaleur, etplantons la pluie, qui nous fournira des écosys-tèmes diminuant l’évaporation, et l’accumula-tion de CO2 dans l’atmosphère. L’ancien mo-dèle a entraîné un effondrement économique,social, environnemental et climatique à longterme. L’ancien paradigme de l’eau dominedepuis la révolution industrielle, et il n’est plusdurable car il dégrade les paysages et les bas-sins versants, modifiant ainsi l’hydrologie.

Nous devons appliquer des solutions inté-grées pour les eaux de pluie et les bassins

versants, en apprenant les techniques de réten-tion des eaux à nos ingénieurs et urbanistes, etagronomes dans des stages de recyclage tou-chant tous les opérateurs concernés. Il s’agit des’inspirer de l’expérience édifiante de l’Indepour résoudre les problèmes de sécheresse, uneexpérience affligeante et désespérante, quandon la compare à l’apathie végétative et arrogan-te dans laquelle notre société se complaît con-fiante dans les injonctions incantatoires ana-chroniques et surannées, et les autosuggestionsusées et désuètes, que tout ira bien.

En quelques années des milliers de villagesindiens participent à un concours annuel por-tant sur les mesures de rétention des eaux depluie, lancé par une star nationale de ciné-ma, suffisamment sensibilisée aux problèmesde sécheresse et de pénurie d’eau. Les résul-tats et la démarche sont surprenant à la me-sure de la mobilisation des tous - femmes,vieux et enfants - et des moyens rudimentai-res utilisés, pelle, et parfois des ustensiles decuisine : objectif aménager des noues, et creu-ser de petits fossés de rétention des eaux depluie dans les champs. En quelques années desmillions de mètres cubes ont été ainsi sauvésde la disparition dans la nature vers les mers etles déserts, non sans avoir dégradé les sols etprovoqué des inondations.

En appliquant le modèle holistique, c’est-à-dire basé sur l’approche intégrée de gestion deseaux de pluie, les indiens comprirent que lapluie incarne l’essence de la vie que nous de-vons la garder dans la forêt, et les champs agri-coles, et gérer ces eaux dans les zones urbai-nes loin des égouts, en réduisant le ruisselle-ment et la dégradation des écosystèmes. Lenouveau paradigme de l’eau a entraîné uneabondance d’eau pour les gens, la nature, lanourriture, l’économie, les nappes souterraineset un climat sain.

Il y a d’importants avantages supplémentai-res à retenir l’eau de pluie dans les écosystè-

mes témoignent les participants au projet: l’oc-currence de pluies modérées devient plus fré-quente, et l’on assiste à moins de conditions mé-téorologiques extrêmes, à la réduction de la sur-chauffe du climat, à l’abondance de photosyn-thèse, et à plus de production des terres agrico-les devenues plus fertiles avec une réductionprogressive du CO2 dans l’atmosphère.

Va-t-on enfin attraper une pelle et créer desconditions sur nos propriétés, nos quartiers, nosvilles et villages pour qu’aucune goutte d’eaude pluie ne se perde sans utilité ?

C’est un appel vibrant et enthousiaste, nousne pouvons que nous pencher sérieusement surla question de la rétention ou la récupérationdes eaux des pluies.

Il est. temps d’agir.Ben Amara El Habib

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 202108

Le parler algérien, une langue à prendrepar la culture qui domine le moment

Le Turc, langue d’autorité, donnaitson vocabulaire à tout ce qui avaitun rapport direct avec le pouvoir enplace (institutions étatiques, diplo matie, administration, armée, hié rarchie des postes de responsabili-

té,..). Il y eut l’introduction d’une multitude determes turcs liés initialement aux choses impor-tées de Turquie. Il y eut également la fusion en-tre beaucoup de mots turcs et arabes pour res-sortir une mixture langagière appelée Arabe ot-toman, laquelle était une langue pratique dansles centres urbains. Toutefois, ces deux languesécrites majeures ne s’impliquaient pas vraimentdans l’affairisme communautaire algérien. Ellesétaient des outils utiles seulement aux démar-ches protocolaires administratives. Autrement, lalangue populaire largement usuelle était orale.La sphère linguistique algérienne était diversedans sa forme dialectique, complexe dans sa dis-parité géographique et culturelle et profonde parses racines ethniques et historiques. D’une part, Tamazight, avec ses différents va-riants régionaux, constitue le parler original dupays. Dispersée à travers tout le Maghreb et con-centrée dans les régions montagneuses et saha-riennes, cette langue maternelle a très peu subil’influence des invasions linguistiques successi-ves durant son histoire. Tamazight a toujourspréservé son authenticité libyque sans être alté-ré par les nombreux idiomes qui ont accompa-gné les maintes civilisations étrangères. Mais,cette langue primaire n’a jamais pu s’imposercomme une langue principale car le pays a tou-jours été dominé par des cultures venuesd’ailleurs. D’autre part, il existait un langage oralvarié avant la venue des Français en Algérie.C’était une sorte d’ «interlangue» ciblée par l’al-liage des dialectes locaux et de la langue hégé-monique qui était l’Arabe. Ce parler intermé-diaire s’est formé de manière naturelle et spon-tanée avec le passage des siècles. Il est structuréautour de la langue arabe avec, selon les régions,des rajouts de terminologies berbères, espagno-les, maures, turques, bédouines et même des res-tes de brindilles romaines. C’est l’argot algérien,la «Daridja», la langue de tout le monde, celleque les Français vont élire comme une languede contact pour apprivoiser la population indi-gène. Le Français sera une langue convention-nelle d’Etat, mais pas un instrument d’accordentre les innombrables ethnies locales.

La «Daridja», dite communément «l’Algérien»,est une langue véhiculaire orale réceptive,

intensifiée par les vagues lexicales des différen-tes langues qui se sont relayés dans le Maghreb.Elle comprend un espace verbal riche d’histoireet fort d’une infinité de terminologies plurilin-gues. Une langue véhiculaire est une forme d’ex-pression illusoire, créée à la base d’une languematernelle pour aboutir à un système de com-munication arrangé entre différentes langues afinde mettre en place une tribune de dialogues com-préhensibles. Ainsi, le parler algérien contient unepart de chaque ère historique que le pays a con-nue. On y trouve des mots grecs ou carthagi-nois, des locutions latines ou byzantines, des ter-mes espagnols ou italiens, des formules turquesou andalouses, des expressions subsahariennesou africaines, mais surtout du verbe arabe à causede l’adaptation parfaite de la langue du Corandans le Maghreb. En raison de son statut de langue sacrée, de sareprésentation dans un système d’écriture et deson irruption dans des arts majestueux commela calligraphie ou la littérature, l’Arabe s’est vitepositionnée comme une langue maternelle à côtéde Tamazight. Elle a envahi l’oralité en Afriquedu Nord de façon extraordinaire. Une importantepartie du lexique du parler algérien s’est arabi-sée progressivement, même les mots des autres

langages ont prit des extensions syllabiques ara-bophones qu’on retrouve, par exemple, dans laformation du pluriel ou du féminin des nomsberbères ou étrangers. Comme la «Daridja» estune langue véhiculaire anarchique, toutes lesassociations des phonèmes métissés dans le dé-sordre retrouvent leur signification et leur placeprépondérante dans les discours quotidiens. A leur arrivée, les Français devaient à leur tourcomposer, et avec Tamazight et avec le cumullangagier fourni dans le registre de la «Daridja».Il leur fallait bien une langue motrice pour exé-cuter leur projet afin de vulgariser leur culture etd’imposer leurs idéaux dans le pays. Au sujet dela langue, il faut savoir que les nouveaux coloni-sateurs européens n’étaient pas tous de souchefrançaise. Il y en avait des Espagnols, des Ita-liens, des Portugais, des Corses, des Maltais etmême des Slaves. Chacune de ces communau-tés d’arrivants avait sa propre langue maternellequ’elle devait frotter au langage populaire déjàen vigueur, la «Daridja». En plus, les colons fran-çais n’étaient pas tous des utilisateurs de la lan-gue française, cette dernière n’était pas encorela langue nationale totalitaire en France. Les Fran-çais qui s’installaient en Algérie venaient de dif-férentes régions et parlaient une variété de lan-gages : Provençal, Francique, Breton, Nor-mand, Occitan, Basque, Catalan et d’autres. La «Daridja» va se nourrir et s’épandre avec leflux lexical de ces langues régionales occidenta-les. Elle va aussi les contaminer avec sa mor-phologie et ses caractères phonétiques orientaux.Etant une langue hospitalière, le parler algériendevient automatiquement une langue maternelleà laquelle les nouveaux dialectes européens vontse fusionner, du moins dans le vocabulaire essen-tiel, pour inventer d’autres codes expressifs qui de-viendront, eux-mêmes, des nouvelles langues vé-hiculaires à force de répétition et d’habitude.

Mais, avant que le Français ne devienne unelangue importante en Algérie du point de

vue populaire et géostratégique, c’est-à-direavant que les Français n’établissent un rappro-chement avec la globalité de la populationautochtone, il était d’abord nécessaire d’appli-quer un système de correspondance verbale pro-pre aux européens eux-mêmes. Il fallait affabu-ler du parler homogène avec des terminologiesagencées de manière à édifier un terrain de con-nexion complice entre les colons des différentesrégions de France et d’Europe. C’est ainsi queplusieurs jargons spéciaux ont pris place parmiles regroupements des communautés européen-nes. Ces langages coloniaux comprenaient, en-tre autres, le Français, une ou plusieurs langueseuropéennes, l’Arabe et aussi le Berbère. Le Pataouète est un dialecte oral typiquementcolonial, le plus connu dans son temps à causede sa déclinaison à partir de «Bab el oued», lequartier le plus populaire d’Alger. D’ailleurs c’estdu glissement du nom de «Bab el oued» que cette

langue inventée tient son nom. C’est la jonctiondu mot catalan «patuès», qui veut dire patois, etle nom arabe de ce quartier mythique. Ce quiveut dire qu’il s’agit du patois de «Bab el oued»,une sorte de Javanais qu’on ne comprendra ja-mais ailleurs. Un mélange de Catalan, de Fran-çais, d’Espagnol et d’Arabe. Les locuteurs de cecréole algérien avaient une place particulière dansla société algérienne. Ils étaient à la même dis-tance des indigènes et des Français de souche.

Le Sabir est un autre modèle de communication orale considéré comme colonial. En usa-

ge depuis le 16eme siècle par les marins françaisen Asie, ce type langagier est importé en Algériedès le début de la colonisation du Maghreb. Lemot «Sabir» est une altération du verbe espa-gnol «saber» qui veut dire «savoir». Ce langageétait en vogue dans les villes côtières algérien-nes, portuaires surtout. A la base de la languefrançaise, c’est un composite de dialectes pro-vençaux, d’Espagnol, d’Italien, contenant quel-que peu de locutions arabes, grecques et turques. Le (ou La) Linga Franca, dit aussi LangueOccidentale, est un autre langage colonial mix-te à caractère oral. Proche du Sabir, il est diffé-rent par sa dimension universelle de langued’échanges commerciaux en Méditerranée. Néau 13eme siècle suite au business maritime éta-bli entre les royaumes européens et l’empiremusulman, ce parler est introduit en Algérie après1830. Bien que son éventail linguistique soit plusvarié, car composé de langues latines, de Néer-landais, d’Anglais, de Portugais, de Finnois etd’autres langues germaniques, le volume deslocuteurs du Linga Franca se limite seulementaux commerçants et aux hommes d’affaires delangues maternelles diverses. Pendant l’existence de ces dialectes coloniaux,la «Daridja» algérienne s’est toujours montréemajoritaire par le nombre de ses usagers. Lespopulations indigènes ne se mêlaient pas desaffaires des européens, ces derniers avaient leurscercles linguistiques fermés sur eux-mêmes. Néanmoins, tous ces langages argotiques co-loniaux se sont éteints à partir du début du 20emesiècle, parce que la langue française a fini pars’imposer comme une langue nationale en Al-gérie, dans la documentation écrite comme dansle parler oral. L’école française s’est amplementimplantée pour rendre à la langue classique lerôle d’un outil de communication général.Les générations suivantes des colons ont car-rément délaissé les jargons maternels deleurs origines européennes au profit d’unFrançais qui émerge en force comme un con-ducteur de la civilisation moderne. La colonisation et les mouvements migratoi-res humains ont généreusement contribué àl’épanouissement de la langue française. L’espa-ce francophone prit l’ampleur d’une puissanceculturelle, scientifique, politique, diplomatique etéconomique notamment grâce à la divulgation

universelle du Français dans une grande partiedu monde. Le Français est devenu la langue na-tionale de plusieurs pays, il est donc un symboleprincipal de leurs identités. Il est abondammentintégré dans le schéma linguistique local des clo-nies soumises à l’autorité française, le parler al-gérien n’échappera pas à cette réalité. Effectivement, la présence des Français enAlgérie a laissé des empreintes profondes dansle parler algérien. Par des mesures identitaires etidéologiques irrévocables, l’Arabe classique etrelativement Tamazight ont bien résisté à l’enva-hissement de la langue de Molière, ce qui n’apas été le cas pour la «Daridja». Cette languepopulaire déborde de mots français car c’est laculture occidentale qui domine toujours, malgréla fin du colonialisme et l’éternel projet en œuvrepour l’arabisation des moeurs algériennes. Le programme de l’arabisation, commen-cé en 1975, connaît des relances périodiques quis’intensifient avec les changements politiques etidéologiques qui s’effectuent à l’intérieur du pays,mais aussi selon le rythme des rapports diplo-matiques entre l’Algérie et France. Le plan con-cerne des réformes introduites dans le systèmeéducatif algérien et dans l’ensemble des servicesadministratifs étatiques. Il envisage le remplace-ment du Français par la langue anglaise commeune seconde langue et l’effacement systémati-que de la suprématie francophone en Algérie.La revalorisation de Tamazight et sa reconnais-sance comme langue nationale dans la consti-tution du pays est aussi un objectif qui ex-plique la lute de cette langue pour recourira son statut naturel de langue maternelle. Plusloin, ces révisions identitaires et cette opérationde décolonisation linguistique compromettentaussi le parler algérien qui pèse un taux considé-rable de vocables français. Arabiser l’aire linguistique algérienne et l’adop-tion de l’Anglais comme un soutien civilisation-nel sont des défis énormes. Ces permutationslinguistiques sont des affinités à long terme quiexigent un important dispositif humain et maté-riel. Défaire le parler algérien de ses signes fran-cophones semble être un challenge intenable,en regard de la pénétration culturelle françaisedans les moindres détails des coutumes du ci-toyen algérien. Sur ce point, il faut remarquerque la force de la langue est plus imposante quel’arsenal militaire, et que le poids de l’histoire estun fardeau mémorial qui conditionne toutes lesperspectives futures de la nation.

Actuellement, il existe trois types de locuteursdistincts en Algérie : les Berbérophones, les

Arabophones et les Francophones. Ces groupespeuvent bien maîtriser l’une ou l’autre, ou mêmeles trois langues à la fois. Ils ont, cependant, tousen commun le parler de tous les jours, la «Dari-dja». Ce langage unanime englobe les trois lan-gues et parfois plus. Flexible et intelligent, il pro-duit des expressions avec du Kabyle francisée,du Français arabisée ou inversement. Rebelle etlibertaire, il combine arbitrairement des phono-logies difformes qui ne respectent aucune règlesyntaxique. Publique et populaire, chacun y trou-ve les traits de sa vocation linguistique dans sesparoles qui appartiennent à la nature. Banal etdisponible, il est le parler providentiel de ceuxqui n’ont jamais étudié de langues. Au milieu des bouleversements d’une véri-table guerre linguistique froide, la «Daridja» pour-suit sont chemin comme une rivière qui couleen emportant les particules qu’elle rencontredans son sillage. Elle s’abreuve des fragmentssonores audibles et décrit les images visibles pourdéclamer des sens avec des expressions impro-visées. Toujours en mouvement perpétuel, elles’alimente des événements et des faits divers duquotidien. Elle exploite pour cela l’actualité réel-le, les produits diffusés par les divers organesmédiatiques et artistiques, ainsi que les informa-tions fournies par les réseaux du monde virtuel. Finalement, qu’il soit colonial ou post-in-dépendant, le parler algérien est un système decommunication démocratique exemplaire, il atoujours prêté sa voix à la majorité des locuteurs.Avec sa qualité de réservoir perméable et varia-ble, il s’est toujours soumis à l’ordre de la culturequi domine le moment.

* Ecrivain

Par Abdelkader Guerine *

C’est par la force des armes que les Français ont colonisé l’Algérie. Mais, le moyen le mieux approprié pour pénétrer dansla société algérienne était la langue. Quel langage fallait-il adopter pour établir un champ de communication convenable

entre les nouveaux colonisateurs et la population autochtone ? Sachant que durant le règne des Ottomans en Algérie(1512-1830), les langues officielles écrites étaient l’arabe et le turc. L’arabe, langue de contact, couvrait les domaines

culturel, intellectuel, didactique et social (poésie, chant, contes, enseignement, lieux publics, commerce,…).

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 202109

Accidents au monoxyde de carbone

De la nécessité d’une autre approchedans la prévention

La lutte contre ce fléau semble serésumer à une stratégie qui a montré ses limites ; elle tend surtout àculpabiliser uniquement le citoyen bien qu’il puisse être responsablepour partie et cela en mettant en

exergue son laxisme ; le même discours est ré-chauffé et réutilisé à chaque saison sans pouvoiratteindre son objectif ; il se résume à des spotspublicitaires dans les médias, quelques interven-tions de la protection civile dans les mosquées etdes reportages moralisateurs et c’est tout ! certesdes recommandations utiles mais apparemmentsans impact sur le nombre d’accidents ;toutesles couches sociales sont touchées ,les villagescomme les villes; imposant donc d’explorerd’autres alternatives. La plus décisive devrarequérir l’intervention des pouvoirs publicsgarant de la sécurité du citoyen.

Outre le contrôle à priori de la qualité etconformité des chauffages et chauffe-

eaux aux normes en établissant des critèresde sécurité et en veillant surtout à leur res-pect ; l’apposition d’un logo que le consom-mateur pourra en vérifier l’existence avantde s’en procurer signera le visa du contrôlede qualité cela pourrait ainsi contribuer à lalutte contre les contrefaçons ; mais soyonspragmatiques, il est illusoire que cela vien-dra à bout du problème.

Il va falloir donc engager une réflexion plusprofonde qui portera sur les raisons qui gui-

dent le choix du citoyen pour ce moyen dechauffage devenu mortel au point qu’on luiattribue légitimement le qualificatif «d’assassinsilencieux». Le critère décisif est certes le prixcar c’est des appareils relativement abordablesà l’acquisition, à l’installation et à l’exploitation,ils sont nettement moins coûteux comparative-

ment aux autres moyens électriques: radiateurs,cumulus ou bien chaudières.

les radiateurs bien qu’ils offrent une meilleuresécurité et un bon rapport qualité prix ; ils sont

boudés puisque ceux disponibles à la vente con-somment trop d’électricité de plus en plus chè-re malgré les subventions, il faut savoir qu’ilexiste plusieurs technologies de production dechaleur, les plus connus sont les chauffagesrayonnants, le chauffage à bain d’huile (radia-teur à inertie fluide) ou par résistance. Cesmodèles sont gourmands en énergie et sontutilisés juste dans l’impossibilité d’un raccorde-ment au gaz naturel. Mais il existe d‘autres tech-nologies beaucoup plus économes en électrici-té mais non disponibles sur le marché algérienou peu médiatisées tel que les radiateurs à éner-gie sèche dont le cœur de chauffe est équipéd’une pierre naturelle qui diffuse la chaleur, lesradiateurs à double cœur de chauffe qui resti-tuent la chaleur même à l’arrêt ; les pompes àchaleur (climatiseur réversible) le chauffage ausol électrique. Tous ces moyens de chauffagetrouvent leur vulgarisation freinée par leur coûtd’exploitation.

Le meilleur rapport qualité sécurité resteles chaudières qui souffrent surtout de

leur prix bien au-dessus des moyens de lamajorité des algériens et exigent un lourd in-vestissement à l’installation et cela expliquelargement le choix pour les appareils chauf-fants au gaz naturel mais qui constituent undanger léthal ; un choix cornélien que lesimple citoyen est incapable de résoudre.

Et c’est justement là où les pouvoirs publics peuvent intervenir en encourageant

d’autres options tel que les chaudières mu-rales devenues de plus en plus compacteselles peuvent être installées même dans despetits appartements. Le soutien de l’état à l’acquisition de chau-dières peut prendre plusieurs formes ; une

aide directe soit par l’exemption des taxes àl’importation ou en incitant à leur montagelocal ;la distribution pourrait se faire par laSonelgaz à prix coûtant ou subventionné ,lepaiement se fera par traites intégrées auxfactures bimestrielles et étalées sur deux outrois années (pour les plus jeunes ; dans lesannées 80 la Sonelgaz commercialisait déjàdes chaudières à rampe à crédit remboursa-ble avec la facture de la consommation). Tous les nouveaux projets de constructionet ceux en cours dans leurs différentes for-mules pourraient être dotés d’installation dechauffage central dont le coût pourrait êtreintégré au prix du logement que l’acquéreurrègle à tempérament.

L’utilisation du chauffage central ne datepas d’aujourd’hui car paradoxalement

toutes les anciennes bâtisses héritées dutemps du colonialisme sont équipées d’ins-tallation de chauffage central dont on peutvérifier à ce jour l’existence dans de nom-breuses administrations et même dans lesanciennes HLM (habitations à loyer modéréou l’équivalent de logements sociaux)à ladifférence que les chaudières fonctionnaientau fuel contrairement à celles d’aujourd’huidont le brûleur fonctionne au gaz naturelbeaucoup plus propre et plus économique.Pour le chauffage del’eau il y a lieu d’encoura-ger l’usage des chauffe-eaux solaires par des in-citations et aides gouvernementales.

En attendant , la Sonelgaz établissementà caractère public devra aussi soit pro-

céder systématiquement au début de la sai-son hivernale au contrôle systématique del’installation des appareils de chauffage etchauffe-eaux ou bien s’il le faut à chaquerelève durant les périodes d’utilisation inten-sive, sinon sous-traiter avec des entreprisestenues au respect d’un cahier de charge etresponsabilisées en cas de sinistre. L’utilisation des détecteurs de fuite de gaz

L’hécatombe continue, tous les jours les médias rapportent des cas d’intoxication au CO (monoxyde de carbone)et malheureusement ce sont souvent des familles entières qui sont décimées ; un comptage macabre auquel

on commence à s’habituer à l’entame de chaque hiver ; des faits devenus aussi banals que les accidents de la circulation.

Par Bouchikhi Nourredine*et surtout de monoxyde de carbone doit êtrevulgarisée et encouragée sinon rendue obli-gatoire avec toute installation d’appareils dechauffage qui rejettent des gaz brûlés.

Tous ces moyens restent cependant inefficaces, insuffisants et budgétivores si on n’in-

tervient pas en amont c’est-à-dire sur l’isola-tion de l’habitat .L’idéal serait de veiller à celaavec l’architecte dès la conception tout enveillant à l’utilisation des matériauxadéquats ;les habitations déjà construites etoccupées devront aussi bénéficier d’une miseà niveau énergétique les solutions techniquesne manquent pas et là aussi le concours de l’états’avère indispensable puisque c’est un investis-sement dans la sécurité et le confort du citoyenet surtout une manière d’économiser de l’éner-gie qui absorbe des sommes colossales sousforme de subventions aux ménages. Par ailleurs il est aussi important de réfléchirà doter éventuellement les hôpitaux des princi-pales villes de caissons hyperbares (appareilsqui génèrent de l’oxygène à forte pression) seulmoyen efficace de lutter contre l’intoxication auCO2 dans sa phase avancée et rien n’est tropchère pour la vie des citoyens.

Le nombre important des victimes d’intoxication au Co impose aussi une formation

spécifique des médecins urgentistes avec mise àdisposition d’un plateau technique et biologiqueadéquat qui permet la prise en charge, l’évalua-tion de la gravité et la prise de décision. Toutes ces mesures pourront certainementcontribuer à réduire la mortalité et la morbi-dité liée aux accidents d’intoxicationau mo-noxyde de carbone. Il est donc temps de prendre le taureau parles cornes en remettant en cause la stratégiepréventive adoptée jusqu’ici et qui s’avèreêtre un échec et ne pas rester passifs ou secontenter de désolation et de lamentationsdevant le bilan funèbre qui continue à endeuillerles familles algériennes. *Dr

Sort de la darija à la veille du 60 ème anniversaire de l’indépendance

Lettre ouverte à M. le Président

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur d’attirer votre attentionsur un phénomène sociétal dont l’am-pleur et les retombées semblent avoirtrompé la vigilance des pouvoirs publicsdepuis l’indépendance. Il s’agit de l’outilirremplaçable permettant de restaurerde la sérénité et du bonheur et de seréconcilier avec notre être. Cet outil,c’est la darija, en sa qualité de languematernelle. En effet cette dernière estune émergence naturelle et ne sauraitêtre minorée sans engendrer des bles-sures psychologiques profondes chezles individus. Ne serait-il pas temps, àla veille du 60 ème anniversaire de no-tre indépendance nationale, de prendreacte de cet héritage historique, d’ho-norer ce marqueur indélébile de notrealgérianité, de l’assumer et de prendredate dans l’histoire ?

Jusqu’à présent, la langue parlée par près de90% de la population demeure sans recon-

naissance et sans protection juridiques. La dari-ja, en effet, est méprisée et mise sur la touchepar une politique linguistique partiale et partiel-

le. Et c’est ce statut de langue minorée qui est lacause des différentes formes de manifestation dumal-être algérien, endémique. Cette minorationest même la raison principale de la baisse deniveau dramatique du système éducatif, pour nepointer qu’un exemple. Pourtant cette langue –à l’instar de ses sœurs amazighes – est celle quenos parents, nos grands parents et nos aïeuls ontforgé depuis des siècles. Pas depuis la colonisationfrançaise, comme certains le pensent. Pas depuisl’ouverture islamique du Maghreb, comme d’autrestentent de le faire croire. Cette langue a creusé sesracines il y a près de trois mille ans !

Et oui, la darija maghrébine n’est pas un «arabe» souillé, mais une des nombreuses lan-

gues sémitiques qui, sur quelques millénaires, asubi des métamorphoses. A partir du X è siècle,elle prend la forme de cette langue du zajal, dumelhûn ou du ‘arobi. En effet, le punique quiaura été la langue dominante au Maghreb jusqu’àl’arrivée des diffuseurs de l’Islam, évolue au contactde la langue arabe, sans se confondre avec cettedernière. Là est la trajectoire historique du ma-ghribi, qu’on appelle indûment «darija». Contrairement à la thèse coloniale d’une «ara-bisation d’une population berbérophone», l’hé-ritage culturel ainsi que les traces archéologiquesde nos contrées témoignent, plutôt, de la survi-vance de toutes nos langues maternelles. Lespopulations berbérophones ont continué de par-

ler leurs langues, de même que leurs compatrio-tes maghribiphones. Cependant, c’est parcequ’une majorité de la population parlait oucomprenait le punique qu’il a été facile decommuniquer avec les nouveaux maîtresArabo-musulmans. Lorsque la populationparle/comprend une langue différente, lerésultat prend une autre tournure, commeen Perse ou en Malaisie, par exemple.

C’est grâce à une cohabitation de l’arabe avecles langues autochtones que l’adhésion (d’où

le nom de qabil (ÞÇÈá)) au pouvoir Califal s’estmatérialisée par une répartition fonctionnelle deslangues. L’arabe pour le fiqh, la théologie, et ledroit. Les langues maternelles pour les explica-tions du texte religieux, la vie au quotidien, lesrelations sociales et la pérennisation de l’identitéculturelle. C’est de la réussite de cette cohabita-tion linguistique que la cohésion socio-culturellea été préservée et que l’islamisation a pris an-crage. En effet les langues maternelles ont pré-servé leurs fonctions de cohésion sociale et depérennisation de la culture. Un premier séismepolitique a été introduit vers le XV è siècle sousla forme d’un statut quo imposé par le pouvoirOttoman; un second, plus profond, avec le pou-voir colonial français, au XIX è siècle.L’indépendance nationale a engendré une gou-vernance séduite parle pan-arabisme des années1960. Du coup la préférence idéologique d’un

monolinguisme arabe classique a eu pour effetde creuser le fossé avec des langues qui avaient,pourtant, forgé notre identité depuis les profon-deurs de l’histoire. Ce monolinguisme officieln’a commencé à s’ouvrir aux variantes amazi-ghes que plus de quarante ans plus tard. Quantà la darija/maghribi, elle continue, à la veilledu 60 ème anniversaire de notre indépen-dance nationale, d’être la langue majoritai-re et consensuelle à laquelle le pouvoir poli-tique tourne (encore) le dos.

Si l’on admet le fait, bien têtu, que la languedu Coran n’a pas pour vocation d’être «do-

mestiquée», ni même de devenir la langue ma-ternelle de quiconque, alors on admettra qu’ils’agit d’une résistance qui nous impose humilitéet nous invite à un bilinguisme (maghribi/arabe)positif. D’autant plus que la langue arabe ne peutporter les valeurs culturelles et identitaires quenos aïeuls ont forgées au cours des trois derniersmillénaires. Seules nos langues maternelles sontdotées de telles capacités, ne l’oublions pas. Monsieur le Président, tout cela pris enconsidération, ne pensez-vous pas que la cé-lébration de notre soixantième anniversairedevrait être un moment historique pour ins-titutionnaliser définitivement la darija? Recevez M. le Président, l’expression de maplus haute considération.

*Linguiste

Par Abdou Elimam*

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 202110

Dans sa forme antique comme danssa version moderne, la démocratieest le mode de gouvernement élaboré par les classes dominantespour administrer pacifiquementleurs conflits. À l’époque grecque

antique, berceau de son éclosion, la démocratie, quin’eut qu’une existence éphémère, ne s’appliquaitqu’aux hommes libres. Elle était exercée exclusive-ment par les hommes libres, en l’espèce une portioninfime de la population. En effet, la majorité de lapopulation laborieuse (les esclaves, les métèques etprolétaires) était exclue du jeu et des enjeux « démo-cratiques » des propriétaires d’esclaves. Qui plus est,si la démocratie fut inventée pour les citoyens libresafin de s’administrer directement eux-mêmes, l’exer-cice effective de cette liberté fut permis par leur af-franchissement de l’obligation de travailler : le tra-vail étant assuré par les seuls esclaves. Par consé-quent, à l’époque antique grecque, déjà la démocra-tie était fallacieuse. Ce fut une démocratie d’argent,elle avait une caractéristique « aristocratique » ma-nifeste, autrement dit un caractère de classe. Plus tard, avec les révolutions bourgeoises anglai-se, américaine et française, la remise sur la scène his-torique de la démocratie comme mode de désigna-tion des saltimbanques politiques préposés à l’ad-ministration des intérêts politiques des riches ne futpas le fruit du hasard, un accident de parcours del’Histoire. La démocratie bourgeoise s’imposa d’em-blée comme la forme de domination politique la plusefficiente et la plus durable, en ce qu’elle associaitl’esclave salarié au choix de ses maîtres. Cette formed’organisation politique de gouvernance moderneest la plus idoine pour protéger les intérêts écono-miques de la bourgeoisie. À cet égard, il est impor-tant de relever que la sphère économique est para-doxalement exclue du scrutin démocratique. Voit-on un banquier, un patron de conglomérat indus-triel élu au vote universel ? L’économie – le capitalet sa reproduction élargie –, propriété exclusive dela minoritaire classe capitaliste, ne fait l’objet d’aucu-ne forme de gouvernance démocratique. Les diri-geants d’entreprise ne sont jamais élus démocrati-quement par les travailleurs mais désignés discré-tionnairement par les détenteurs de capital. L’entre-prise, lieu de production des richesses et matrice dela reproduction de la vie, n’est pas soumise à unegestion coopérative démocratique mais à un mana-gement dictatorial patronal exercé contre les salariés,à qui il n’est pas permis de s’immiscer dans les affai-res de l’entreprise à capital privé ou public. À ses débuts, de la fin du XVIIIème siècle jusqu’àla fin du XIXème siècle, la démocratie bourgeoise futélitaire, « mandarinale », socialement ségrégation-niste, politiquement aliénante. En effet, les classesbourgeoises dominantes en phase de consolidationde leur pouvoir politique et étatique, plus honnêtesque leurs descendantes contemporaines relativementà la caractéristique sociale inégalitaire de leur socié-té de classe, ne se trompaient pas (et ne trompaientpas le peuple opprimé) sur la visée réelle de leurdémocratie inique. D’emblée, leur démocratie fut pla-cée sous le signe de la propriété privée, de l’opulen-ce, apparentée à la richesse. Aussi, pour être éligibleet électeur, fallait-il posséder un grand patrimoine,s’acquitter d’impôts élevés, en un mot être riche.Cette démocratie des riches était symbolisée par lesuffrage censitaire.

L’institutionnalisation du suffrage universel est récente. Ce mode de scrutin fut instauré sous la

pression des révoltes populaires en lutte pour béné-ficier des mêmes droits parlementaires que les clas-ses possédantes. Sous l’instigation des classes popu-laires fréquemment en révolte, les classes dominan-tes furent contraintes d’instituer le suffrage univer-sel. Plus près de nous, l’Algérie vécut la même expé-rience historique avec l’instauration du multipartis-me concédé au lendemain de la révolte populaired’octobre 1988. Dès le XIXème siècle, après avoir consolidé sa do-mination sur la totalité de la société, pour mieux mys-tifier le peuple, en particulier dans les pays dévelop-pés en proie à l’âpreté de la lutte des classes, la bour-geoisie eut l’ingénieuse idée d’associer électorale-ment (non politiquement ni économiquement : ladifférence est importante) le peuple à son systèmerégalien de gouvernance. Mais à une condition fon-

La démocratie est la forme de dominationpolitique idoine du capital (1/2)

« La déversée de toutes les littératures sur les droits des hommes et des démocraties n’est quedes armes aiguisées pour asseoir des suprématies. » « Que de dictatures certifiées sont protégéessciemment à l’ombre pour que le gain et la richesse restent bien gardés. »,

Abdou BENABBOU.

Par Khider Mesloubdamentale : à aucun moment ce « privilège électoral», formellement concédé par les représentants ducapital, ne doit servir de tremplin aux classes popu-laires pour remettre en cause la hiérarchie des pou-voirs de la société de classe, ni le mode de produc-tion capitaliste. Autrement dit, le suffrage universelconstitue, depuis sa création, une mascarade électo-rale, permettant d’associer les prolétaires à la repro-duction sociale de leur exploitation et aliénation.

Historiquement, le droit de vote fut concédé avecparcimonie, de manière graduelle, aux différen-

tes couches sociales de la société, des propriétairesfonciers jusqu’aux couches populaires en passant parles paysans et les femmes sans emploi. L’expérienceélectorale élargie ayant été concluante – à savoirqu’aucune formation politique subversive ne profi-tait de cette fenêtre d’opportunité « démocratique »pour contester l’ordre établi et s’emparer du pou-voir parlementaire en vue de promouvoir les inté-rêts du salariat au détriment des intérêts du capital -, la bourgeoisie se convainquit de l’utilité politiquedu suffrage universel, lui assurant toutes les garan-ties de pérennité de sa domination économique etpolitique. Parallèlement, l’irruption menaçante duprolétariat sur la scène politique, allait contraindrela bourgeoisie à changer son fusil d’épaule : à ne plusl’épauler contre les prolétaires souvent en lutte, eninsurrection. Aussi, pour mieux museler le mouve-ment socialiste subversif naissant (autrement dit,acheter la paix sociale), avait-elle discerné tout l’in-térêt qu’elle pouvait tirer de la participation des par-tis ouvriers (longtemps interdits) aux mascaradesélectorales. La bourgeoisie consentit à intégrer lespartis socialistes et communistes au cirque électoralpour mieux les corrompre de l’intérieur, les vider deleur substance révolutionnaire en transformant leursdirigeants en mandarins parlementaires dotés desubstantiels appointements. Elle y est parvenue, àobserver la mutation des partis ouvriers qui troquè-rent la révolution contre le parlementarisme. Cettetransmutation donna naissance au Réformisme, cet-te naïve croyance qu’on peut améliorer la conditionde l’ouvrier en faisant l’économie de laRévolution. Aujourd’hui, avec la paupérisation ab-solue de l’ensemble des prolétaires du monde en-tier, l’histoire a démenti les élucubrations des réfor-mistes sur le prétendu caractère progressiste du ca-pitalisme, ou la nature démocratique des institutionsgouvernementales et parlementaires censément dé-finitivement établie. Ces institutions sont actuelle-ment, sous la chape de plomb du capital, dans tousles pays, en voie de durcissement autoritaire, autre-ment dit de transition dictatoriale.

Cette concession « démocratique » constitua uneimposture « électoraliste » dictée par le grand

capital à la gauche collaboratrice pour lui permettrede se crédibiliser auprès des ouvriers et de dévoyerla gronde du prolétariat pressuré. Ce fut le début del’aliénation citoyenne, autrement dit l’esquisse de ladépossession du collectif réel combatif au profit ducitoyen abstrait atomisé. Ainsi, en lieu et place de la satisfaction des reven-dications sociales portant notamment sur la haussedes salaires, la diminution du temps de travail, glo-balement l’amélioration des conditions de vie, labourgeoisie concéda-t-elle opportunément la géné-ralisation du suffrage universel. En lieu et place dela répartition égalitaire des richesses, procéda-t-elleà la distribution régulière des bulletins de vote à laplèbe affamée, sous les ovations complaisantes desbureaucrates syndicaux ravis de leur collaborationtraîtresse et l’approbation perfide des partis ouvriersparlementaires infatués de leur allégeance. À l’ins-tar des pays du Tiers-monde, notamment d’Afriqueet du Maghreb, où la « démocratie » de papier futgénéreusement octroyée au peuple misérable en lieuet place de besoins sociaux essentiels. Sans conteste, la démocratie bourgeoise est l’apo-théose de l’aliénation. À la vérité, depuis son appa-rition, la démocratie parlementaire n’a jamais con-cerné les classes dominées, si ce n’est pour être solli-citées périodiquement, au moyen de campagnes élec-torales racoleuses, aux fins de déposer un bulletinde vote dans l’urne, au nom évocateur tant elle sym-bolise le réceptacle mortuaire des illusions déposées

par l’ensemble des classes populaires enterrées so-cialement vivantes. La démocratie bourgeoise a toujours revêtu un ca-ractère de classe. Les mascarades électorales ont tou-jours été une affaire de riches par lesquelles chaquefraction (clan) de la classe dominante tente d’acca-parer les leviers de l’État pour l’exercer à son profit.À plus forte raison, la démocratie constitue un effi-cace adjuvant politique prescrit aux dociles citoyenscomme antidote à leur misère sociale, citoyens re-connaissants pour ce « privilège électoral » généreu-sement octroyé par le pouvoir dominant. Ces dociles citoyens sont satisfaits d’élire leurs res-pectifs représentants aux prétendues différentes cas-quettes politiques, mais en vrai à l’alternative élec-torale réduite au choix entre le candidat de la droi-te du capital et le candidat de la gauche ducapital (pour l’Algérie : candidat de la nomen-klatura kleptomane FLNèsque et de la confré-rie mafieuse et séditieuse islamique). Longtemps, dans les pays développés libérauxdits « démocratiques », par leur participation auxélections, les masses populaires crurent naïvementqu’elles pouvaient infléchir la politique du gouver-nement à leur profit, améliorer leurs conditions devie par le vote, transformer « démocratiquement »la société en leur faveur. Or l’histoire nous enseigneque jamais un acquis social important ne fut accordépar le vote, obtenu par la grâce du scrutin. Il fut tou-jours arraché par la bataille de rue, la lutte collecti-ve, tout comme l’indépendance de l’Algérie ne futpas concédée par la démocratie française colonialis-te mais conquise de haute lutte par le versement dusang du peuple algérien.

Plus près nous, l’élargissement du suffrage uni-versel intervenu au XXème siècle répondit au be-

soin de la bourgeoisie de pallier la désaffection de lapolitique de larges couches de la population désa-busées par les cirques électoraux. Ce fut la raisonpour laquelle elle étendit le suffrage aux femmes, re-connaissantes de disposer enfin de ce privilège long-temps réservé aux hommes, de participer à la plusvaste imposture du régime capitaliste. Plus tard, pourjuguler l’abstentionnisme, les politiciens décrétèrentl’abaissement de l’âge de participation électorale. Eneffet, dans de nombreux pays, le droit de vote futabaissé à 18 ans, auparavant fixé à 21 ans (certains

pays envisagent aujourd’hui de l’abaisser à 16 ans). Par ces subterfuges contorsionnistes constitutionnels,autrement dit en trafiquant le thermomètre de l’âge,la bourgeoisie escomptait faire grimper vertigineu-sement le corps électoral. Or, elle n’endigua pas pourautant le désintéressement de la population laborieu-se pour le cirque électoral, l’hémorragie abstention-niste. En dépit des campagnes médiatiques de propa-gande électoralistes, de culpabilisation des abstention-nistes, dans de nombreux pays, ces dernières décennies,les taux d’abstention ne cessent de croître. Ces deux dernières décennies, certaines électionsattirent à peine 30 % de votants. Cette forte augmen-tation de l’abstention reflète un désaveu total de ladémocratie formelle bourgeoise, du système politi-que parlementaire et présidentiel. Elle révèle surtout de la part des abstentionnistesune maturité politique quant à la facticité des échéan-ces électorales captieuses. À l’évidence, la superche-rie de la démocratie parlementaire a été démystifiée :les abstentionnistes ont compris que, en matière élec-torale, les dés sont pipés, les parties (partis jouets)jouées d’avance. Car le véritable pouvoir décision-nel est concentré entre les mains de l’oligarchie éco-nomique (nations développées) ou étatique (payssous-développés despotiques), et non entre celles dela classe politique stipendiée. Les parlements sontdevenus de simples chambres d’enregistrement desdécisions dictées par le pouvoir économique ou éta-tique despotique. Au reste, à notre époque, même les présidents sontégalement devenus de simples administrateurs del’État. L’État, lui-même, métamorphosé en simplerouage assujetti au Grand capital mondial. De fait,chaque pays s’est mué en une véritable société ano-nyme dirigée par un PDG-président asservi au capi-tal mondial apatride. Le pouvoir étatique est deve-nu à tel point impuissant qu’il est soumis, commeun vulgaire salarié, aux appréciations des agencesde notations financières chargées de distribuer lesnotes d’évaluation de la gestion du pays. La moin-dre mauvaise note en matière économique et bud-gétaire, et s’en est fini du pouvoir, en particulier, etdu pays, en général. Pris en otage, le pays se voitparachuter un nouveau président, imposer une nou-velle classe dirigeante (caste affligeante) constituéede mercenaires politiciens, fabriqués par les puissan-ces financières entièrement contrôlées par le grandcapital mondial, à la manière du nouveau régimebonapartiste de Macron intronisé à l’Élysée, deve-nu, à la faveur de la crise sanitaire politiquement ins-trumentalisée, despotique.

A suivre

1ère partie

LA DÉMOCRATIE DE PAPIEROCTROYÉE AU PEUPLE EN LIEU

ET PLACE DE BESOINS SOCIAUXESSENTIELS

MERCENAIRES POLITICIENSFABRIQUÉS PAR LES

PUISSANCES FINANCIÈRES

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 202111

Paris : Akram Belkaïd

Destins

du Vietnam

Les nouvelles, mauvaises d’où qu’ellesviennent pour paraphraser PhilippeDjian, incitent souvent à regarder

ailleurs, vers des temps révolusoù pour nombre d’entre-nous,s’est forgée une proto-conscien-ce géopolitique. Ma (modeste)participation à la dernière li-vraison du bimestriel sur leVietnam (1) m’a permis de mepencher sur cette histoire à nul-le autre pareille, le combat d’un« peuple insubmersible » com-me le titre ma consœur Marti-ne Bulard dans son éditorial.

Aux Maghrébins, la colonisa-tion a façonné mille et un des-tins singuliers. On connaît plusou moins l’histoire de nos sol-dats ayant combattu durant lesdeux grands conflits mondiaux.Beaucoup n’en sont pas reve-nus. D’autres ont retrouvé leursol natal et leur basse conditionde sujet non-citoyen. Quelques-uns sont restés en France, enBelgique ou même en Italie ouencore en Allemagne. Pour cequi est de la guerre au Vietnam(1947-1954), entre 130 000 et150 000 soldats maghrébins,dont une moitié de Marocains,se sont battus à des milliers dekilomètres de leur foyer. Enrô-lés par la France, pour une sol-de qui valait pour eux fortune,ils ont été les complices obligésde cette œuvre destructriceayant pour but d’empêcher unpeuple d’être libre.

Il ne s’agit pas ici de leur jeterla pierre mais de réfléchir à cequi faisait la condition d’un co-lonisé. Un jour, soudain, vousétiez envoyé à l’autre bout dela planète, dans un pays dontvous n’aviez jamais entenduparler, pour tuer des gens dontvous ignorez tout et dont, par-fois, vous ne savez même pasque, comme vous, ils sont dansune situation de sujétion et dedomination. Des témoignagesde Maghrébins ayant participéà cette guerre coloniale existentici ou là mais rien de bien con-séquent et, en tous les cas, peude publications dans nos pays.Que sait-on d’eux ?

Une chose me paraît intéres-sante à relever. Les désertionsfurent, semble-t-il plutôt rares,souvent liées à des cas d’insu-bordination ou, parfois, de réac-tion politico-nationaliste com-me ce fut le cas lors de la dépo-sition du sultan Mohammed Vpar les autorités coloniales. Ilsemble que les archives françai-ses concernant ces cas de déser-tions soient encore inaccessibles.Il serait intéressant d’en savoirplus sur ces gens qui sont pas-sés dans les rangs du Vietminh.Comment ont-ils vécu ce chan-gement ? Ont-ils été séduits parl’idéologie communiste ?

Nombre de ces combattantsayant déserté ont fait souche.Grâce à l’autorisation du Viet-minh, ils ont pu se marier avecdes Vietnamiennes, avoir desenfants, cultiver des terres ou

faire du commerce. Un docu-mentaire d’Al-Jazeera, toujoursdisponible, a raconté le sort dequelques-uns de cessoldats,tous marocains (2) avec, à la clé,les questions d’identité qui seposent pour leurs descendantsau Maroc comme au Vietnam.Dans mon article sur le sujet, jecite, concernant l’Algérie, lesécrits de l’historien MohammedHarbi (3) qui revient sur le faitque ces déserteurs, pourtantsoldats aguerris, n’ont pas par-ticipé à la guerre d’indépendan-ce algérienne alors que le Viet-minh l’a proposé à plusieurs re-prises au Gouvernement provi-soire de la république algérien-ne (GPRA). « Ces soldats, noteHarbi, dont on craignait, pourl’Armée de libération nationale(ALN), la contamination com-muniste ne devaient rentrer enAlgérie qu’en 1965, avec fem-mes et enfants, que certainsd’entre eux abandonnèrentdans les rues d’Alger afin de re-joindre leur douar et de s’y re-marier. » Ce fut, note l’historien,« l’un des plus grands scanda-les humains de l’Algérie indé-pendante. »

Revenons au Vietnam. On lesait, les Américains ont pris lasuite des Français avec un terri-ble déchaînement guerrier, no-tamment des bombardementsmassifs qui n’ont pas épargnésles pays voisins (Cambodge,Laos). Moins connue est cettetentative de « rationaliser » ceconflit, de le mettre, si on osel’écrire, « en arithmétique ». Audépart, l’armée américaine a cal-culé qu’elle devait dépenser« 50 000 dollars » (hommes,équipements, renseignement,etc.) pour tuer un insurgé viet-namien. Au final, la « facture »s’est élevée à 337 500 dollars parcombattant. Ce genre de calcullaisse pantois mais il dit bien leschoses. Derrière la sauvagerie etla violence, des intelligences sonttoujours mobilisées pour ratio-naliser les choses et pour leurdonner une figure honorable.

Quoi qu’il en soit, ces chiffra-ges n’ont pas servi à obtenir lavictoire pas plus qu’ils n’ont ac-céléré la fin du conflit. Avant designer les accords de Paris (27janvier 1973) au bout de quatreannées de négociations et vingt-cinq rencontres secrètes, lesAméricains ont procédé à desbombardements intensifs con-tre les infrastructures nord-viet-namiennes du 18 au 29 décem-bre 1972 (« bombardements deNoël »). Une violence extrêmeavant d’abandonner la partie.L’exemple américain démontreque déclencher une guerre estchose facile, surtout si on l’ha-bille bien, mais la suite n’est ja-mais conforme aux prévisions.

(1) « Le Vietnam : colonisationfrançaise, guerre américaine,pressions chinoises », Décembre2021-Janvier 2022.

(2) « 40 years of Solitude »,aljazeera.com, 5 février 2014.

(3) « Une vie debout. Mémoires po-litiques. Tome I : 1945 – 1962 »,La Découverte, Paris, 2001.

Il manque le drapeaumarocain.Il y a le drapeaupalestinien mais pas le drapeau marocain. Autant enAlgérie, par exemple, toutes les manifestations

qu’elles soient pour ou contre lepouvoir, avancent dans une forêtde drapeaux verts et blancs .Beau-coup s’enveloppent même dans ledrapeau et il y a aussi de longs dra-peaux qui s’étirent sur des dizainesde mètres .C’est aussi le cas enTunisie où les drapeaux fleurissentdans les mains du peuple. Mais cela n’est pas le cas au Ma-roc, aussi bien d’ailleurs pour lesmanifestations actuelles que pourcelles plus anciennes.

Comment interpréter ce fait .Peut-on lui donner un sens ? Toutse passe en effet comme si le dra-peau était considéré comme celui duroi, de la monarchie, comme le dra-peau alaouite, ce qu’il étaitd’ailleurs à l’origine. Dès lors lebrandir prendrait un autre sens, ce-lui automatiquement de soutien,d’allégeance au roi. Il semble queles manifestants le savent et ce se-rait la raison pour laquelle le dra-peau est pratiquement absent desmanifestations populaires, non of-ficielles. Ceci expliquerait donc cela.

UNE ASPIRATIONRÉPUBLICAINE ?

On en vient alors à se poser unequestion: est-ce que l’absence de cedrapeau n’est pas au fond, même sicela n’est pas exprimé formelle-ment, la traduction d’un sentimentrépublicain, d’une aspiration répu-blicaine latente? La situation auMaroc n’est-elle pas grosse, à ter-me, d’une révolution républicaine,si celle-ci apparait à un momentdonné comme la seule issue pour lasolution de ses problèmes aussi bieninternes qu’externes.

Il est certain que le peuple maro-cain, comme tous les peuples arabes,

Maroc, Monarchieet République

Par Djamel Labidi

Lorsqu’on regarde les manifestations populaires au Maroc, on ne faitpas d’abord attention à une chose mais on sent qu’elle manque, on

sent une absence, et soudain cela devient évident.

est , naturellement , profondémentopposé à Israël. En concluant une al-liance militaire de surcroit agressiveavec Israël, la royauté est allée là oùaucun pouvoir dans le monde arabe,même les plus subordonnés à la poli-tique occidentale, n’est jamais allé. Ense plaçant dans la perspective d’unealliance stratégique avec Israël, elle afranchi ainsi une ligne rouge, celle desdéterminants de la conscience et del’identité nationales. Il s’agit d’unvéritable viol de la personnalité pro-fonde du peuple marocain, de sonaffect, de sa sensibilité .Du mêmecoup, elle s’est interdit toute possibi-lité d’issue de secours, en dehors desa fin. En effet, si le peuple, obtientla fin de cette dite «normalisation» etde cette alliance stratégique avecl’État juif, comme c’est inéluctabletôtou tard, ce sera en même tempsinévi-tablement la fin de la monarchie. Larévolution républicaine aura emprun-té historiquement cette voie au Ma-roc. Elle a d’ailleurs des antécédentstenaces dans la mémoire collectivecomme l’extraordinaire épopée de laRépublique du Rif, sous la directionde Abdelkrim El Khattabi dans sa lut-te contre l’Espagne et le France de1921 à 1926.

LE MAKHZEN

La monarchie marocaine, commeles autres monarchies dans le mon-de arabe, a un caractère féodal. Lemonarque, au contraire des monar-chies occidentales modernes, exer-ce un pouvoir total, absolu. Les élé-ments de modernité introduits auMaroc, partis, parlement, premierministre, ne sont que des faux sem-blants qui n’ont pas touché à lastructure féodale, surannée, archaï-que du pouvoir politique et des rè-gles d’allégeance au roi du person-nel polit ique dirigeant. Le faitmême d’ailleurs que le terme Makh-zen , datant de plusieurs siècles, de-meure utilisé au Maroc, par le peu-ple, est en soi significatif.

Or ce qui est caractéristique detoute féodalité c’est la faiblesse chezelles ou même l’absence d’un senti-ment national moderne. Les monar-

chies féodales confondent l’intérêtnational avec ceux de la monarchie.Elles font passer les intérêts du trô-ne avant ceux du pays et assimi-lent, dans leur idéologie et leur pro-pagande, ceux-ci avec ceux-là. Com-me elles le disent elles-mêmes, el-les sont prêtes à «s’allier au diable»pour sauver la dynastie. C’est cequ’elles ont fait d’ailleurs en demultiples occasions.Elles oublientcependant que s’allier au diablec’est perdre son âme.

L’alliance militaire passée entre lamonarchie marocaine et Israël illus-tre tout cela. La conscience nationa-le dans sa dimension historique pré-sente et passée, les enjeux nationauxà la fois internes et externes de laquestion palestinienne, le tissumême de l’identité populaire maro-caine, tout cela est absent, tout celaa été ignoré, balayé d’un revers demain au nom des intérêts supérieursdu royaume, en fait du trône.Toutce qui va dans le sens des intérêtsde la royauté va ainsi dans le sensdes intérêts du Maroc, et malheur àqui en doute et les sépare.

La monarchie aliène la souverai-neté du Maroc à Israël en échangedu renforcement de celle du Marocsur le Sahara occidental. Que d’in-cohérences. Summum de la contra-diction, elle explique, que devenueainsi amie d’Israël elle pourrad’autant plus avoir l’oreille de l’Étatsioniste pour défendre les Palesti-niens. Mais elle oublie qu’elle n’estamie avec Israël que précisémentparce qu’elle renonce à défendre lesintérêts palestiniens.

En vérité la situation semble,comme elle est actuellement, sansissue, sans perspectives. Mais dansune république, même autoritaire,il y a toujours l’espoir, il y a tou-jours une perspective, celle de chan-ger le pouvoir, celle d’instaurer ladémocratie. Mais ici, au Maroc com-me pour d’autres monarchies ara-bes, le pouvoir c’est la monarchie,une monarchie absolue, immuable.Comment alors ne pas penser à laRépublique. Mais même cette sim-ple pensée, cette seule idée, sem-blent au Maroc interdite, sacrilège.

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 202112

Vers une Europe fédéralehamiltonienne1 ou allemande ?

Par Abdelhak BenelhadjPar Abdelhak BenelhadjPar Abdelhak BenelhadjPar Abdelhak BenelhadjPar Abdelhak Benelhadj

1ère partie

Dans mon article de la semaine dernière, je m’interrogeais, en analysant lesrelations franco-italiennes, à la faveur de la signature à Rome le 26 novembredu traité du Quirinal, sur le sort de l’Europe. L’autre partenaire de la France,l’Allemagne assiste à un changement de gouvernement et au départ de A.Merkel, qui part le devoir accompli. Mais si son action pendant 15 ans a étéuniversellement saluée, elle laisse une Europe face à ses démons.

fusaient avec l’aide de nombreux et zélés supplétifsFrançais qui gravitaient autour de l’Elysée. A. Merkel a eu beaucoup de succès dans son paysmais n’a pas réussi à réduire l’abîme qui s’est élargi etapprofondi entre son pays et la France. Naturellementpersonne ne pourrait le lui reprocher, parce que cetéchec est une oeuvre commune. De même que l’Allemagne est une obsession pourla France, la France n’a jamais cessé d’en être une pourl’Allemagne. En sorte que derrière le traitement desproblèmes européens posés par les pays du « ClubMed », c’est toujours la France et ses déficits qui pré-occupaient Berlin.Mai 2017. Lorsque E. Macron avait été élu président,les Allemands - qui avaient déjà une expérience duministre de l’économie- ne s’étaient faits aucune illu-sion sur la politique et les procédés du nouveau prési-dent. La « une » du Spiegel, du 13 mai, l’exprime avecironie et une pointe d’inquiétude qu’il ne cherchait pasà dissimuler. Le Spiegel n’est pas daltonien : le jeu de cou-leurs sur la photo ci-dessous porte un message sou-ligné par le texte.

Titre : « Cher (dans le sens de dispendieux) ami ».Commentaire : « Emmanuel Macron va sauver l’Eu-rope et c’est l’Allemagne qui paiera la facture ».Le message était direct et franc (pour ainsi dire). C’estrare de la part des Allemands qui préfèrent les échan-ges discrets, même de l’époque d’un Wolfgang Schäu-ble. Il ne l’est pas moins aujourd’hui. Le mythe du« couple franco-allemand » (« clé de voûte », « tan-dem »...), vocable inadéquat et erroné entretenu parles Français, a surtout servi a masquer le problème enmélangeant, en confondant -parfois sciemment- lesregistres. Longtemps, avec subtilité et collaborationcompréhensive de tous les partenaires, parmi lesquelsl’Allemagne a joué un grand rôle, on a pris soin de nepas amalgamer la situation française avec celle despays notoirement et chroniquement en difficulté dusud l’Europe : la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie,voire celle de l’Irlande.Pourtant, l’UEM avait été conçue pour endiguer, pourmaîtriser ce processus qui minait déjà depuis long-temps la stabilité économique et monétaire en Euro-pe, en particulier entre France et Allemagne. Pour com-prendre cette affaire un retour rapide aux conditionsinitiales s’impose.(2)

� Retour à la crise grecque.

Au cours de la crise grecque en 2015, il n’a pas étésuffisamment pris garde aux vrais enjeux, au fait

que se jouait plus que le maintien ou non de la Grècedans l’euro-zone et même dans l’Union. Il est vrai quela situation financière grecque était alarmante et quele gouvernement de Syriza, dirigé par Alexis Tsípras,était cerné de tous côtés dans une situation ingérable,des fauves impitoyables qui en voulaient à sa légiti-mité et à son existence. La crise dépassait le cas de la Grèce. L’Allemagne etles pays qui gravitaient autour d’elle, sommait de nesurtout pas céder aux pays membres de l’Euroland quireniaient leur signature et ne respectaient plus les cri-tères de l’UEM auxquels ils ont souscrit et les « réfor-mes structurelles » qu’ils avaient promis de mettre en

Devant l’intenable situation dans laquelle elle se trouve, l’UE se doit desurmonter une crise que la catastrophe sanitaire causée par le nouveaucoronavirus ne peut durablementdissimuler.

Les divergences économiques, budgétaires, commer-ciales entre ses principaux membres ne peuvent leurpermettre de conserver une monnaie unique au prixd’une fuite en avant en adoptant des mesures ad hoc,au coup par coup, qui laissent intacts les problèmesnon résolus, ceux d’une Union mal conçue, une Uniondont chaque membre détient un droit de veto dans unensemble dans lequel règne une compétition féroce enmatière fiscale et sociale. Les joueurs de tailles et de moyens inégaux soumisà une compétition interne qui ne peut qu’accroître lesinégalités et les inévitables risques de scissions. Dansces circonstances, on peut se demander si l’Europecourre vers une désagrégation tout comptes faits, trèspeu probable en raison des dommages qu’elle engen-drerait pour tous ou vers une fédéralisation dont onne voit pas les contours que certains souhaitent, quecertains craignent et que d’autres refusent ?« Fracture » nord-sud.

� Le problème dont il est question icin’est pas nouveau.

Il ne réside pas dans l’écart entre Europe du sud etEurope du nord que la politique de « convergen-

ce » imaginée au début des années 1990 (d’où les« critères de convergence » établis par les trai-tés) était sensée réduire. Le problème est le creu-sement tendanciel, irrépressible de cet écart quel’Union n’a pas réussi à juguler. Non seulement la politique devant faire convergerles économies a échoué (y compris d’ailleurs au seindes pays et entre l’Europe et le reste du monde), maiscelles-ci n’ont pas cessé de diverger. Pour l’observer, le mesurer et apprécier au mieuxle format du problème, on peut comparer la situationentre les deux principaux pays qui composent les deuxparties de l’Europe qui divergent menaçant la stabili-té de l’ensemble de l’Union. A savoir l’Allemagne etla France. Nous laisserons de côté les problèmes spé-cifiques liés à l’ex-Europe de l’Est, sous la forte influen-ce des puissances extra-européennes, en particulier desEtats-Unis, qui contribuent à leur manière à tirer partides confusions de l’Union. Une Communauté mise en place par un généralaméricain (G. Marshall) et pas à un économiste ou àun politique ès qualité, c’est dire à quelle hauteur elleétait placée, aux lendemains de la guerre pour conso-lider le pouvoir américain, non pas seulement face aux« démocraties populaires », mais aussi -et surtout-pour subordonner les intérêts de l’Europe à ceux deleurs « libérateurs ».

� L’URSS a disparu. L’OTAN est toujours là.Césure franco-allemande.

Après une tournée d’adieu triomphale qui l’a menéedans de nombreuses capitales dans le monde, la chan-celière Angela Merkel se retire cette semaine et laisseles rênes de son pays à un triumvirat tricolore (socialdémocrate, Vert et libéral). Comme ses prédécesseurs, sans doute davantage,elle aura fait de l’Allemagne un pays puissant, pas seu-lement la première puissance économique et commer-ciale de l’Union, mais peu à peu le coeur décisionnelde l’Europe autour duquel gravitent tous les autres.Mais attention, il ne s’agit pas ici de troquer des illu-sions contre d’autres illusions. L’Allemagne n’est pasun pays de cocagne qui ignore les inégalités et les dé-ficits, les erreurs et les confusions.Lorsque Charles de Gaulle avait tendu la main à Ade-nauer, ce n’était pas par bonté d’âme. Les hommes po-litiques à la hauteur de leur charge, cessent d’être deshommes et n’ont pas les moyens de verser dans la sen-siblerie et les affections romanesques. Allemands et Français avaient des intérêts communset trouvaient leur compte dans une alliance dont ilsn’exigeaient pas davantage que ce qu’elle ne pouvaitleur donner. En face et, de part et d’autre, les adver-saires étaient puissants, sourcilleux et intelligents.L’Allemagne cherchait à se relever de la tragédie de1933-1945, discrètement, à l’ombre d’un général, coincéentre MRP (résolument atlantiste) et PC (populaire etélectoralement influent), qui avait besoin d’autonomieet de marges de manoeuvre que les Etats-Unis lui re-

oeuvre. Tout indulgence à l’égard d’Athènes signifiaitune remise en cause de tout l’édifice de l’UEM et, par-delà, l’ensemble de la construction européenne vali-dée au début des années 1990. Il y a de plus, par-delà les intérêts, une dimensionmorale en cette affaire qui vient de loin. Céder auxpays déficitaires reviendrait à accepter un partage ini-que et immoral en ce qu’il punit les efforts fournis parles pays frugaux et gratifie l’incompétence, la paresse,l’indolence, le parasitisme. Sous le titre « « La véritable cible du docteur Schäu-ble est la France et son Etat-providence » dans LeMonde, du 22 août 2015 Yanis Varoufakis, ex-minis-tre des finances grec, révèle ce que tous savaient maisne disaient pas. « Pour atteindre la France. L’Etat-providence français, son droit du travail, sesentreprises nationales sont la véritable cible du minis-tre des finances allemand. Il considère la Grèce com-me un laboratoire de l’austérité, où le mémorandumest expérimenté avant d’être exporté. La crainte duGrexit vise à faire tomber les résistances françaises, niplus ni moins. » Est-ce peut-être pourquoi son homologue français(M. Sapin) ne lui apporta aucune aide. Les enjeux financiers cachaient aussi des enjeux po-litiques et idéologiques. Ceux qui gouvernaientl’Europe à partir de Bruxelles et de Francfortcraignaient des mouvements « populistes » quifleurissaient un peu partout, en Grèce bien sûravec Syriza, mais aussi en Espagne (Podemos),en France (les Insoumis)... Au lendemain du référendum grec, M. E. Macron,ministre français de l’économie d’alors décrivait ainsila situation lors d’une rencontre organisée dans leslocaux du quotidien régional La Provence à l’occasiond’une visite à Marseille. « Le Front national est, touteschoses égales par ailleurs, une forme de Syriza à lafrançaise, d’extrême droite. Mais, d’ailleurs, vousvoyez cette coagulation des contraires se faire : quiadore Syriza chez nous ? M. Mélenchon et Mme LePen. Avec qui s’allie M. Tsipras en Grèce ? Avec sonextrême droite souverainiste » « Ces populismes sontle même symptôme d’un même mal». (AFP le lundi06/07/2015) Il est difficile de résister à l’exercice de la force,quand on en dispose, dans la défense effrénée de sesintérêts. Les Etats-Unis qui dépensent plus de la moi-tié des dépenses militaires de la planète en sont régu-lièrement « victimes » et font impunément de trèsnombreuses victimes. Au cours de la crise grecque du premier semestre2015, les représentants allemands se sont comportésavec une violence inouïe à l’égard des dirigeants grecs. C’était d’autant plus surprenant qu’elle fut (surtoutmais pas seulement) celle d’un ministre des financesallemand handicapé, mais orthogonal et intraitable,assis dans sa chaise, à partir de laquelle il a conduit lesnégociations avec une rigidité et quelquefois un cy-nisme cruel.(3)

Cette violence était aussi destinée, c’était peut-êtresa principale raison, à tous les autres pays, la Franceen premier, qui seraient tentés de violer les traités ri-goureux auxquels ils avaient librement souscrits. LaGrèce de A. Tsipras, abandonné par ses homolo-gues méridionaux, était à l’évidence un exem-ple à donner à tous les autres Européens que lesAllemands appelaient alors les « pays du clubMed » (la référence à l’origine française du Clubn’était pas fortuite). La Chancelière allemande n’est ni modeste, ni ré-servée. La personnalité des gouvernants relève du ci-néma ou de la com’. Elle n’entre pas en ligne de comp-te quand il s’agit de la conduite des affaires d’une na-tion. Les dirigeants et le peuple allemands ont intério-risé les conséquences historiques de leur hubris histo-rique et en ont mesuré l’ampleur. Ils en ont aussi tiréles conclusions et déployé leur puissance dans un ca-dre économique, commercial et financier. Via l’Euro-pe de Maastricht, Berlin et ses industries dominent bienplus efficacement (et plus pacifiquement) l’Europe quene l’avaient fait naguère les panzerdivisionen de laWehrmacht. Les morts d’aujourd’hui figurent dans d’autres ru-briques : chômeurs, travailleurs indépendants, pertesde parts de marché, émigration des compétences, chutede l’investissement, déficits sociaux... Dévaluations françaises successives et sans effet. En 1968-1973 (Accords de la Jamaïque), lesautorités américaines ont décidé de mettre unterme aux changes fixes, aux liens stables depuis l’étél944, aussi bien entre les monnaies qu’entre le dollar et l’or(une once d’or = 35$ et un dollar = 0.881 gr. d’or), cequi revenait en fait à la fois à une privatisation

des marchés de change. La dépréciation des créan-ces américaines qui en a résulté, dont le dollar, amé-liore la compétitivité-prix de leurs exportations mis àmal par les performances allemandes et japonaises quine cesseront de s’accroître et de gagner des parts demarché. La guerre avait changé de territoire. Les Européens (V. Giscard d’Estaing, ancien mi-nistre de l’économie et des finances du généralde Gaulle, 1962-1966, a joué en cela un grandrôle) ont riposté en créant le SME (système mo-nétaire européen). Ce dernier consistait, à dé-faut d’un ordre global, à rétablir un ordre local, àl’échelle européenne, par lequel ils tentaient de pré-server une stabilité monétaire pour réguler leurséchanges économiques internes et les soustraire auxfluctuations erratiques de la monnaie américaine dé-sormais sujette à des spéculations sauvages sur lesmarchés de change. Marges de fluctuations fixées, concertations étroi-tes et régulières, n’ont pas empêché une succession dedévaluations au sein du SME, précisément celles desmonnaies des pays aujourd’hui pointées du doigt parleurs partenaires « frugaux » : la pesetas, la lire, l’es-cudo... et le franc français. Pour bien saisir cette évolution qui aujourd’hui prendl’allure d’une fracture gravissime que la naissance del’euro ne parvient pas à occulter, examinons une hy-pothèse, un raisonnement fictif qui n’a ici qu’une va-leur pédagogique.- En 1960 (naissance du Nouveau Franc) 1 franc fran-çais était égal à un deutsche mark4- En 2000 (naissance de l’euro), 1 DM = 3.5 FFLe graphique ci-dessous illustre cette évolution avecprécision.

Tout est dit. Le calcul fictif est le suivant : Si la Franceétait à vendre en 2000, les Allemands pouvaients’en porter acquéreurs à un prix 3.5 moins élevéque 40 ans plus tôt. Il ne s’agit pas ici d’offenser qui que ce soit.D’autant moins d’ailleurs que la comptabilité na-tionale est inapte à observer les nations qui échappentpar nature à toute évaluation de cette sorte et ne re-tient que les flux entrées/sorties (TES). Ce qui remet à sa place les raccourcis caricaturauxdes pays que l’on pourrait gérer comme des entrepri-ses. La valeur des nations échappe à cette réduction,à cette grossière simplification qui distille un ar-gumentaire factice emprunté aux vieilles idéo-

logies du XIXème siècle. A suivre

Notes

1- En 1790, Alexander Hamilton, alors premier Secré taire au Trésor, a instauré lafédéralisation des dettes des 13 nouveaux Etats américains, réalisant ainsi leurunification politique par leur unification budgétaire. Ce qui a permis au présidentThomas Jefferson de déclarer hautement : « La prospérité d’une nation dépend enpremier lieu du commerce, qui dépend entre autres de la volonté d’autres nations ànous prêter de l ’argent. La première étape est de créer une dette nationale. Plusgrande sera la dette, plus large sera le crédit. C’est pourquoi je vous recommande entant que Président du Congrès, d’endosser toutes les dettes prises par les autresEtats, à travers la création d’une banque nationale. Si c’est l’Etat fédéral quigarantit l’emprunt, les autres seront plus enclins à nous prêter ; et plus grande serala responsabilité du gouvernement, plus grande sera son autorité. »2 - On ne peut concevoir des « conditions initiales»pour les socié tés humaines et les «sciences » qui se chargent d’en rendra raison quesous un angle méthodologique qui consent explicitement à un arbitraire inévitable.Raisonner en « base » est une simple convention. Même en cosmologie, lesastrophysiciens soucieux de cette question précisent que le «big bang» n’est pas un«début » de quoi que ce soit. Les controverses à ce propos sont partagées entrethéorie de la relativité générale, mécanique quantique et théorie des cordes (modèleekpyrotique). Je recommande à ce sujet l’article très accessible de Gabriele Venezianophysicien italien du CERN : « L’Univers avant le Big Bang» Pour la science, 320,30 novembre 1999.3 -Yanis Varoufakis relate avec des détails d’entomologiste les mois d’affrontementqui l’ont opposé, derriè re les partenaires de l’Eurogroupe et les représentants desinstitutions financières europé ennes et internationales, au seul adversaire qu ’ilavait réellement en face de lui : le ministre allemand des finances. Cf. YanisVaroufakis (2016) : Et les faibles subissent ce qu ’ils doivent ? Comment l ’Europede l’austérité menace la stabilité du monde. Ed. Les liens qui libèrent 437 p. YanisVaroufakis (2017): Conversations entre adultes. Dans les coulisses secrètes del’Europe . Ed Babel Essais. 539 p. Ce dernier livre, conçu comme une sorte deverbatim relate les né gociations de 2015 dans le cadre de l’Eurogroupe. Ce livre a servi de scénario à un film avec le même titre. «Adutls in the room»Costa-Gavras (2019).4- Début des années 1960. La parité du franc avec le dollar est fixé e par les accordsde Bretton Woods à $1 = 4,937 FF ± 1%. Comme le deutschemark fait lui aussi partidu même système avec une parité fixe de 1 USD = 4,2 DEM, le franc est la monnaieouest-allemande sont eux aussi liés à hauteur de 1,1755 FF pour un deutschemark(aux marges de fluctuation près). http://ordrespontane.blogspot.com

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LAKHDAR BENTOBBAL.Mémoires de l’intérieur.

Récit mémoriel par Daho Djerbal.Chihab Editions, Alger 2021,

399 pages, 1.200 dinars

On aimera ou on n’aimera pas… Mais onne peut que respecter et saluer le travail

d’enregistrement, de recherche, de transcrip-tion et de rédaction effectué par Daho Djer-bal («Un travail accompli en présence et avecla collaboration pour l’entretien du Pr Mah-foud Bennoune» -aujourd’hui décédé-ancienmembre de l’Aln, ancien secrétaire du colo-nel Bentobbal). Un travail qui a commencéfin décembre 1980 et achevé en juillet1986. Un travail à chaque fois soumis à l’ap-préciation critique de Bentobbal. Un travailrefusé d’édition par la défunte Sned (qui nevoulait garder que les initiales de toutesles personnes citées, car le «livre était un brû-lot pour la conjoncture de l’époque» !), et parles éditeurs français qui ne voulaient paspublier les deux tomes, mais un seul… con-densé, destiné surtout au «lectorat français».Tout cela du vivant de Lakhdar Bentobbal.Un travail qui a attendu 35 années l’«accord»de la famille Bentobbal (Voir l’entretien deDaho Djerbal accordé à Mustapha Benfodil/El Watan, lundi 22 novembre 2021). A vrai dire, il était temps que cet ouvrage,tant et tant attendu, paraisse, restituant auxAlgériens, jeunes et moins jeunes, les détails(et non plus les généralités, ainsi que les «vé-rités» publiées outre-mer) d’un pan impor-tant de leur Histoire. Important et cela se vérifie au fil des pages,Bentobbal allant au fond des choses, etn’épargnant personne, lui-même et son en-

Par BelkacemAhcene-Djaballah

Livres

Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021 13

vironnement y compris. Le tout, accompagnéchaque fois d’une analyse politique assez fine,ce qui permet de mieux comprendre les si-tuations de l’époque… et même cellesd’après-guerre. Cela a commencé avec la présentation deson enfance, au sein d’une famille milé-vienne (Mila) au départ extrêmement dé-munie, dont la vie allait se dérouler dans«une Révolution anonyme», avec la décou-verte du nationalisme, les premièresépreuves (Ppa, Aml…), le 8 mai 45, le tour-nant électoraliste, les premiers maquis,l’Os, la réunion des «22»… Suit «l’An I de la Révolution par les armes»(et la mort de Didouche», un «guide»), lespasses difficiles, le 20 août 55, l’organisationdu peuple et la marche vers le Congrès de laSoummam et, cerise sur le gâteau, un témoi-gnage palpitant et assez direct du ColonelOuamrane (p 286 à 304), cet autre grandissi-me baroudeur, ayant pris le maquis bienavant novembre 1954.Et cela se termine avec «le tournant de laSoummam», la préparation et la tenue duCongrès et toutes les questions de «primau-té», l’épreuve des faits, dont la mort de Zi-ghout Youcef, la crise des Aurès -Nement-cha, le deuxième congrès de la wilaya II…, laquestion du pouvoir (dont l’arrestation des«cinq»), la grève des 8 jours et le départ «pourun autre monde» (pour la Tunisie !).Vivement les «Mémoires de l’extérieur» !Croisons les doigts.

Les Auteurs : Maître de conférences en his-toire contemporaine (Université d’Alger). Di-recteur de la revue «Naqd», depuis 1993. Plu-sieurs travaux en histoire économique et socia-le. Et il s’oriente vers le recueil de témoignagesd’acteurs de la guerre de libération nationale.-Lakhdar Bentobbal (8 janvier 1923-21 août2010), originaire de Mila, militant de la lutted’indépendance dès l’âge de 15 ans, membredu Ppa dès 1940, membre du Groupe des «22»,Chef de la wilaya II, ministre de l’Intérieur duGpra, un des négociateurs des Accords d’Evian.

Sommaire : Avertissement/Une Révolutionanonyme (huit chapitres)/L’An I (trois chapi-tres)/Le tournant de la Soummam (trois chapi-tres)/Annexes/Index des noms.Extraits : «Il y avait la domination des nota-bles sur nos parents, la domination des hom-mes sur les femmes, des aînés sur les cadets,des adultes sur les enfants et, par-dessus tout,il y avait le colonialisme français qui trônaittout en haut de la pyramide de l’oppression (...).C’est dans cet univers oppresif que notre géné-ration a grandi» (Lakhdar Bentobbal, 16),» Ce

influence capitale dans leur politisation. Etu-des de médecine (par accident, dit-il, car pourun Algérien à l’époque, on ne pouvait espé-rer devenir que professeur dans l’enseigne-ment ou avocat), interrompues par des «sé-jours-prison»... Sétif comme remplaçant duDr Francis... Installation à Saint Arnaud (ElEulma)... où il y a habité. La suite est une grande aventure. Doctri-naire de l’aile activiste du Ppa-Mtld (cellequi enfantera l’Os) en 1947, opposant à Mes-sali Hadj en 1949 (à propos de la rénovationdu Ppa-Mtld et de la mise en place d’unestratégie de la lutte armée comme moyen delibération), occupant plusieurs postes impor-tants au cours de la guerre de libération,dontcelui de ministre des Affaires extérieures duGpra après avoir dirigé «avec autorité et in-telligence» (F.Abbas, dixit) le bureau centraldu Caire... Lui, c’est le Dr Mohamed Lamine Debaghi-ne (décédé le 20 janvier 2003 à l’âge de 86ans et enterré au cimetière de Sidi M’ha-med)... qui n’ a déposé son dossier de re-traite (moudjahid) qu’en 1988... à l’âge de71 ans.Il avait, aussi, refusé un poste d’am-bassadeur (du temps de Boudiaf), il n’avaitrépondu à une invitation officielle qu’uneseule fois (du temps de L. Zeroual) et il avaitrefusé la «sollicitude» de Bouteflika... et leColonel Ouamrane dira de lui : «Les deuxpersonnes les plus honnêtes de la révolutionalgérienne furent Abane Ramdane et Lami-ne Debaghine» (p 324). Un document à lireabsolument. Alors député à l’Assembléefrançaise, il prononça, lors des débats con-cernant le Statut de l’Algérie en 1947, undiscours retentissant. Une plaidoirie remar-

n’est que plus tard que nous avons compris quela lutte contre la présence française n’était pasla seule que nous avions à mener, qu’il fallaitcommencer par le début, c’est-à-dire par latransformation des mentalités rétrogrades (L.B., p 33), «Les gens n’ont jamais cru en eux-mêmes; ils ne se sont jamais coinsidérés com-me une force capable de chasser la France. Ilétait très difficile de les convaincre qu’un peu-ple, en acceptant le sacrifice suprême et ayantfoi en lui-même pouvait l’emporter sur n’im-porte quel adversaire. On ne trouvait pas unseul Algérien qui ait eu foi en lui-même» (L.B., p 51), «Nous étions jeunes et, comme tousles jeunes, nous avions besoin de héros mythi-ques ou d’hommes légendaires que nous pre-nions comme modèles» (L. B., p 92), «Touteloi, tout programme fait par une équipe, que cesoit celle que nous représentions ou une autrequi nous a précédés, n’est en fait qu’en fonc-tion de ce que peut faire l’équipe dirigeante etnon pas la base (L. B., p 176), «Skikda était lakasma du Mtld la plus importante d’Algérie.C’était l’unique kasma qui comptait 2.600 mi-litants et elle venait avant les Aurès qui encomptait 2.400» (L. B., p 206), «Les premièresinstitutions de l’Etat algérien indépendant ontvu le jour dans ces parcelles de terres libéréesque les Français avaient déclarées «zones in-terdites» (L. B., 249).

Avis : Enfin, une approche (univer-sitaire donc assurément scientifique)de l’écriture de l’histoire de la guerre

de libération nationale…, une écriture algé-rienne, en ce sens qu’elle va à la rencontredes acteurs algériens, d’abord du Mouve-ment national ensuite du Fln et de l’Aln. Ici,certes, les «Mémoires» d’un acteur incon-tournable -personnage central de la guerre,homme d’action, homme de terrain, enga-gé, habité par la cause, à la vie spartiate-mais un matériau (une sorte de recueil desouvenirs et de «confidences», et selonl’auteur la «traduction la plus fidèle et laplus exacte possible de la pensée et de l’ac-tion de S. L. Bentobbal sans aucune adjonc-tion dans le texte initial, et sans interpréta-tion» (p 7, Avertissement), lequel a été sou-mis aux mêmes règles méthodologiques dedistance critique appliquées au documentécrit. Quant aux contenus (affirmations, pré-cisions, jugements, témoignages, révéla-tions… parfois des «boumbattes» sur les po-pulations, les groupes, les idées et les indi-vidus), chacun est libre de les apprécier à samanière. Quant à l’auteur, il est assez grandet expérimenté pour se défendre contre leséventuelles critiques ou «attaques». Lesautres historiens n’ont qu’à opérer les véri-

quable pour affirmer l’existence de la Na-tion algérienne et le rétablissement de la sou-veraineté, comme il dénia à la France de lé-giférer au nom du peuple algérien.Il reven-diqua «une Assemblée constituante algérien-ne souveraine, seule légitime pour déciderde l’avenir de l’Algérie». Hocine Ait Ahmeddira de lui : «Lamine était fantastique !»

L’Auteur : Sociologue de formation, diplô-mé d’universités (Montpellier et Paris),après avoir exercé plusieurs métiers, il fon-de sa maison d’édition en 2006... et ce, afind’offrir au public des ouvrages de référencedans différents domaines.Déjà deux diction-naires biographiques à caractère historique :«Frères et compagnons» consacré» aux Al-gériens d’origine européenne et de confes-sion juive durant la Guerre de libération na-tionale et «Des amis, des frères» qui traitedes soutiens internationaux à la lutte de li-bération nationaleSommaire : Préface/Introduction/ 1ère partie (6chapitres)/ 2ème partie (4 chapitres)/ 3ème partie(1 chapitre)/ 4ème partie (6 chapitres)/ 5ème partie(2 chapitres)/Conclusion/Bibliographie/An-nexe/Table des matièresExtraits : «La conscience politique de LamineDebaghine est née de la juxtaposition de la re-vendication indépendantiste chère aux mili-tants de la vieille garde de l’Ena, issus de l’émi-gration ouvrière et de l’émergence au sein de lasociété algérienne d’une nouvelle couche urbai-ne moderniste née dans l’ombre de la colonisa-tion, dont Lamine Debaghine est issu.Cette so-ciété est en pleine ébullition et sa culture n’apas encore coupé totalement avec la culture tra-ditionnelle» (p25), «Le débarquement des Amé-

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fications et autres recoupements pour con-firmer ou infirmer. Morale de l’histoire :vive la «liberté d’écrire librement l’Histoi-re»… Tout particulièrement celle qui appar-tient à tout le peuple algérien. Et, en at-tendant, Ave Bentobbal !

Citations : «Les ‘Ulémas n’ont jamais prisposition sur la question de l’indépendancenationale» (L. B., p 64), «En politique, la for-ce de l’exemple est quelque chose d’essentiel.On ne peut assurer une autorité morale quel-conque sur un militant si l’on n’est pas soi-même un homme sain. Le comportement indi-viduel est une donnée très importante «(L. B.,p 69), «Dans le Nord, le militant lutte pourun idéal qu’il a mûrement réfléchi. Ici, le cou-rage tient au fusil, si celui-ci est retiré, le cou-rage disparaît avec lui» (L. B., 135), «Lors dela réunion (note : des «22» ), c’est surtout lefrançais qui a été utilisé comme langue de tra-vail. Ben Boulaïd a présenté son exposé entiè-rement en français, langue qu’il maîtrisait par-faitement. Mais, pour des choses aussi sérieu-ses, la langue utilisée importait peu» (L. B., p152), «L’Algérie a perdu en Didouche (Mou-rad) un cadre et un guide irrempaçable. Beau-coup d’événements néfastes qui se sont pro-duits après sa disparition et qui ont affecté larévolution auraient certainement pu être évi-tés si des dirigeants de son envergure avaientété encore là» (L. B., p 208), «D’après ce quej’ai appris, une génération ne retrouve jamaisune occasion historique qu’elle a perdue unepremière fois (...). Une génération n ’a jamaisfait deux révolutions et (qu’)une générationqui a raté le rendez-vous de l’histoire n’ a ja-mais vu l’histoire revenir sur ses pas (L.B p249), «Quand la révolution a grandi, même leconcepteur s’est trouvé prisonnier des lois, iln’était lui-même plus libre par rapport aux loisqu’il avait conçues (...).Quand l’organisationne s’impose pas, c’est le règne de la force pure,le fort s’impose au faible et c’est le peuple quien fin de compte subit le plus grad préjudice(...). Si celui qui porte les armes devient l’élé-ment principal, cela débouche sur un Etat dontles fondements reposent sur la force pure etnon sur la loi» (L.B, p268), «Est-ce que lepeuple est révolutionnaire ? Je dirai non(note : au début de la guerre ). Il n’a jamaiscombattu pour la révolution.Il croit en la ré-volution mais il ne lutte pas pour elle.Il croiten la remise en cause et au chambardement detoute la société pour qu’il puisse prendre lesrênes du pouvoir, mais ce qu’il vise en fait,c’est l’intérêt individuel.Le peuple n’était pasencore formé. D ’abord, l’idéologie n’existaitpas.C’était une idéologie non codifiée, mêmechez les djounoud» (L.B, p363)

ricains fut l’un des moteurs de la dynamiquede changement qui s’est opérée dans la menta-lité des Algériens.Il a constitué sur plusieurspoints une rupture, un choc tellurique quiébranla à jamais leur perception qu’ils avaientde la suprématie de la France et l’impératif depenser à la refondation d’une nation, d’un Etat»(pp 58-59), «Ils (les «trois B») avaient besoinde civils parmi eux.Il leur fallait des têtespolitiques.Ils s’allient aux civils, pour parta-ger le pouvoir, mais dès que ces civils les con-testent, ils les remettent à leur place» (p256)

Un ouvrage qui, enfin, «rend à Césarce qui appartient à César». Un illus-

tre «méconnu» - du grand public- du Mou-vement national,des années 40 jusqu’à l’in-dépendance. C’est, peut-être, le vrai père dela Diplomatie algérienne. Une personnali-té et un rôle si peu mis en valeur... commebeaucoup d’autres presque victimes des«non-dits» de notre histoire contemporaineet du rôle de l’intellectuel dans le proces-sus de prise de conscience nationale. Il estvrai que «sa doctrine reposait sur une mar-tyrologie sans référent religieux, une formede mysticisme de l’engagement politique.Iln’était pas seulement homme de pensée,mais homme d’action» (p 357). Sorte d’élec-tron «libre», au caractère trop «trempé», sans«soutien», se retrouvant presque toujoursdans des positions fragiles. Trop(Très ?) Dérangeant ?

Citations : «J’ai toujours joué le rôle deremplaçant ; même plus tard lorsque la si-tuation était difficile, on faisait appel à moi»(M-L Debaghine, p 384)

Docteur Mohamed Lamine

Debaghine. Un intellectuel chez

les plébéiens (Préface de Djilali

Sari). Essai de Rachid Khettab,

Les Editions Dar Khettab,

par Daho Djerbal. Boumerdès

2021, 400 pages, 1500 dinars

Il est né à Hussein Dey (et non à Cherchellainsi que beaucoup le pensent.Il y a effec-

tivement vécu son enfance et il y est allé àl’école primaire). Collège (Blida). Baccalau-réat... avec pour condisciples plus jeunes S.Dahlab, B. Benkhedda,M. Yazid, R.Abane, A.Boumendjel... Maître d’internat au lycée Du-veyrier de Blida (lycée Ibn Rochd ). Anciende l’Aeman, déjà militant du Ppa, il aura une

Avis

Avis

Histoire de la guerre de libération nationale :UNE ÉCRITURE À «BALLES RÉELLES»

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14Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021

PRESSE INTERNATIONALE

Assad a gagné la guerre, il est tou-jours là, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il faut faire avec.» À

l’image de ce diplomate saoudien acquis àune froide realpolitik, les ennemis arabesdu dictateur de Damas, qui avaient prisfait et cause pour ses opposants au débutde leur révolte en 2011, optent désormais,les uns après les autres, pour une réinté-gration de la Syrie dans le giron arabe. En 2012, alors que Bachar el-Assads’était engagé dans une sanglante répres-sion de ses opposants qui paraissaientalors capables de le renverser, la Liguearabe avait exclu la Syrie de ses rangs.Même s’il est accusé de crimes de guer-re, «Assad est de facto le dirigeant de laSyrie, on doit être réaliste, on ne peutpas se passer de la Syrie si on veut apai-ser la situation au Moyen-Orient», confieau Figaro un proche du premier ministreirakien, Moustapha Kazemi, actif en cou-lisses pour que les pays arabes repren-nent langue avec Damas. En l’espace de quelques semaines, lessignes d’un dégel entre le bloc arabe et laSyrie se sont multipliés. Pour la premièrefois depuis dix ans, le roi Abdallah de Jor-danie s’est entretenu au téléphone avecBachar el-Assad. Amman, qui a égalementrouvert sa frontière avec la Syrie pour re-prendre ses échanges commerciaux, a ac-cueilli le ministre syrien de la Défense pourdiscuter coopération sécuritaire. Mi-octo-bre, le prince héritier émirati MohammedBen Zayed, a, à son tour, téléphoné auprésident syrien. Dès 2018, les Émiratsarabes unis avaient rouvert leur ambas-sade à Damas, et leurs services de ren-seignements n’avaient jamais coupé lesponts avec leurs homologues syriens. Pays phare du monde arabe, l’Arabiesaoudite, qui a financé pendant longtempsune instance de l’opposition syrienne,n’exclut plus de renouer avec Damas. AliMamlouk, le tout-puissant patron de lagalaxie sécuritaire syrienne, s’y est ren-du, ces dernières années. Alors que le sul-tanat d’Oman et l’Algérie n’ont jamaisrompu avec Damas, Riyad a fini par com-prendre qu’ostraciser la Syrie a été con-treproductif, en renforçant sur le terrainles acteurs non-arabes (Iran et Turquie),qui sont également ses concurrents pourla domination du Moyen-Orient.

Bachar el-Assad en voie d'être réintégré à la Ligue arabeMême les opposants les plus farouches du dictateur syrien,

prenant acte de sa victoire, sont prêts à le refréquenter.

Comme son allié émirati, l’Arabie s’était,ces dernières années, timidement rappro-chée d’Assad, au fur et à mesure qu’ildevenait évident qu’il ne serait pas ren-versé. «On a fini par se rendre compteque ses opposants étaient plus influentsà l’étranger qu’en Syrie», reconnaît lediplomate saoudien précité. Mais, sousl’Administration Trump, Riyad respectaitle veto américain à tout rapprochementavec Damas. «Maintenant que les États-Unis se retirent du Moyen-Orient, etcompte tenu de nos relations peu cha-leureuses avec l’Administration Biden,nous sommes moins contraints de res-pecter les consignes de Washington»,analyse un autre diplomate saoudien, quitient à garder l’anonymat.

On ne peut pas se passerde la Syrie si on veut apaiserla situation au Moyen-Orient

UN PROCHE DU PREMIERMINISTRE IRAKIEN

«Prochainement, vous entendrez parlerd’un autre coup de téléphone entre lemaréchal Sissi (président de l’Égypte,NDLR) et Bachar el-Assad», confie au Fi-garo, Moustapha Kazemi. Il ne s’agit nul-lement d’une surprise. Les services derenseignements syriens et égyptiens coo-pèrent depuis des années et les arméesdes deux pays n’ont jamais rompu leursliens historiques. Au printemps, le roi Abdallah de Jorda-nie, premier dirigeant arabe à être reçupar Joe Biden, avait plaidé auprès de cedernier pour une réintégration de la Sy-rie dans le jeu régional. Depuis plusieursannées déjà, Amman avait tourné la paged’un changement de régime à Damas. L’Administration Biden n’a pas blâméson fidèle allié jordanien lorsqu’il s’estrapproché d’Assad. Mais, accusé d’êtresilencieux face à ce réchauffement encours entre ses alliés arabes et la Syrie,Washington a fini par démentir un sou-tien à «une normalisation» avec Damas.Le 13 octobre, son secrétaire d’État, An-tony Blinken a, au contraire, insisté surle fait que les États-Unis n’avaient pas«levé la moindre sanction contre la Sy-rie». Il en a profité pour confirmer la pos-ture des États-Unis, opposés à tout sou-tien à la reconstruction du pays «tant qu’il

n’y aura pas des progrès irréversibles versune solution politique».

DIX ANSDE GUERRE CIVILE

Des officiels américains reconnaissenttoutefois que les très sévères sanctionsimposées à Damas ne l’ont pas amené àdes concessions et, qu’au final, c’est lepeuple qui en souffre le plus. Alors qu’unaccord a été récemment trouvé pour per-mettre l’acheminement de gaz égyptienvers le Liban, via la Jordanie et la Syrie,les États-Unis en escomptent un minimumde bénéfices pour Assad. Mais celui-ci vient d’enregistrer un nou-veau succès: la Syrie a été réintégrée ausein d’Interpol. Certains ont peur queDamas s’en serve contre des opposantsréfugiés à l’étranger. Déjà, une faussealerte a concerné une demande syrienned’arrêter Samir Geagea, à la tête desForces libanaises, un mouvement chré-tien antisyrien. Le pouvoir syrien espère que son re-tour dans le giron arabe lui rouvrira lerobinet de l’aide financière des richesmonarchies du Golfe. Cette aide est in-dispensable à la reconstruction d’un paysravagé par dix ans de guerre civile. Cene sont ni ses alliés russes et iraniens quipaieront la facture de la reconstruction,pas plus que l’Europe, qui pour l’instantrefuse d’aider Assad tant que ce derniern’aura pas accepté une transition du pou-voir. Or, comme l’a encore montré unerécente et infructueuse rencontre à Ge-nève entre les opposants et le régime, leraïs n’a pas l’intention de faire de subs-tantielles concessions. Cela étant, la manne du Golfe n’estpas encore parvenue en Syrie. Riyad etAbu Dhabi exigeront en retour qu’As-sad fasse reculer la présence iranienneen Syrie, ce que souhaitent aussi la Rus-sie et Israël. Assad peut-il aller au-delàde gestes cosmétiques, en rendant parexemple moins visible la présence desIraniens et de leurs relais à l’aéroport deDamas? Pas sûr à court terme. Mais lesrégimes arabes - à l’exception du Qatar -hiérarchisent leurs priorités. «Vous nepouvez pas trouver une solution aux pro-blèmes du Moyen-Orient sans une coo-pération et un partenariat avec tout lemonde, y compris avec la Syrie», insiste

le conseiller du premier ministre irakien.Bagdad n’oublie pas, pour autant, qu’unattentat meurtrier contre le ministèreirakien des Affaires étrangères en 2009avait été planifié par les services de ren-seignements syriens. Mais après uneparenthèse ouverte avec la révolte de2011, la capacité de nuisance syriennehors de ses frontières semble de nouveauredoutée au Moyen-Orient.

LA FRANCE PEUÀ PEU CONTRAINTED’ACCEPTER LA FINDE L’ISOLEMENT SYRIEN

Le retour de la Syrie sur la scène arabeest une mauvaise nouvelle pour la Francequi avait tout misé sur le départ de Ba-char el-Assad du pouvoir à Damas. Parispeut-il, aujourd’hui, s’opposer à une dé-marche de ses alliés au sein de la Liguearabe - Jordaniens, Égyptiens, Émiratis etIrakiens notamment - pour que la Syriesoit réadmise au sein de l’organisation ? «Il y a trois ans, confie un ambassadeurarabe à Paris, le Quai d’Orsay avait con-voqué les ambassadeurs arabes pour nousdire de ne pas renouer avec Assad etqu’on ne nous soutiendrait pas dans unetelle initiative.». Mais aujourd’hui la po-sition française a, semble-t-il, évolué. «LeQuai d’Orsay continue de nous dire qu’As-sad est le vilain, que c’est un criminel, etqu’il a ruiné son pays, mais on nous ditaussi, ajoute cet ambassadeur, que lecontexte a changé et que s’il y a une ini-tiative arabe pour le réintégrer, la Francene s’y opposera pas.» Paris a pris acte du fait qu’Assad nequittera pas le pouvoir. Mais, «tant quele régime syrien continuera d’alimenterl’instabilité, la crise humanitaire et le ris-que terroriste, la France restera opposéeà la normalisation des relations avec Da-mas et à tout allègement des sanctions»,précise-t-on toutefois au Quai d’Orsay.Paris garde au sein de l’Union européennela position la plus ferme au sein des vingt-sept États membres. Pas question de fi-nancer la reconstruction de la Syrie tantqu’Assad ne se sera pas engagé dans unetransition politique, répète-t-on à Paris.Mais à l’heure où plusieurs pays européens,comme l’Espagne et l’Italie, ont repris lechemin de Damas - après déjà d’autrespays de l’Est -, la singularité françaiseaura, probablement, du mal à survivre àla présidentielle du printemps prochain.Et ce quel que soit le vainqueur.

«

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Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021 15

PRESSE INTERNATIONALE

Avec la crise économique, la bulle aexplosé. La vie de nombre de fa-milles libanaises, obligées de se

serrer la ceinture au point de se sentirprises à la gorge, en a été totalementchamboulée. Leur quotidien est, désor-mais, fait de sacrifices, au rythme de lahausse du taux du dollar face à la livrelibanaise, qui a perdu autour de 90 % desa valeur, et de l’inflation, explosive. Uneinflation de 281 % entre juin 2019 et juin2021, selon le dernier rapport de l’Escwapublié en septembre 2021.

«NOS REVENUS COUVRENTÀ PEINE NOS BESOINS»

Dans ce contexte, les histoires de dégrin-golade sociale et économique sont légionà travers le Liban. La famille de Layale,qui faisait partie, avant la crise, de la clas-se moyenne supérieure, en est un exem-ple significatif. Avant la crise, il y a unpeu plus de deux ans, le salaire mensuelde trois millions de livres libanaise de cetteenseignante équivalait à 2 000 $. Il nevaut plus que 125 $ (le taux de changesur le marché parallèle tournait autourde 24 000 LL/USD en fin de semaine).Son époux, gynécologue, multiplie lesconsultations pour encaisser entre qua-tre à cinq millions de livres libanaises àla fin du mois, soit entre 166 et 208 $.«Nos revenus couvrent à peine nos be-soins…» explique la mère de famille, as-sise dans son salon avec ses trois en-fants. «Je suis fatiguée», ajoute-t-elle,son visage creusé par les cernes. «Monmari travaille depuis 17 ans. Maintenant,la nuit, il se réveille angoissé. Il se de-mande comment nous allons pouvoir con-tinuer comme ça. Il se dit qu’il faut quit-ter le pays», raconte cette quadragénai-re qui s’est mariée il y a dix-sept ans.Ses filles de 16 et 13 ans ne la lâchentpas du regard. Son fils de 7 ans, quant àlui, ne prête pas attention à ses mots,concentré sur des jeux de course-pour-suite sur le téléphone de sa sœur. Le couple et leurs enfants vivent dansun appartement acheté dans un beauquartier de Saïda. Layale et son mariavaient rêvé de bâtir une maison dans levillage dont ils sont originaires, au Liban-Sud. Ils n’ont réussi à construire qu’unétage, le deuxième, ils ne le verront pas.Avant, la famille s’offrait des loisirs et despetits plaisirs : ils allaient au restaurant,commandaient des plats quand Layaleétait trop fatiguée pour cuisiner après sajournée de travail. Les trois enfantsétaient inscrits dans l’une des meilleuresécoles privées de la ville, avec des fraisde scolarité de 10 millions de livres liba-naises par enfant. «Ma fille, Laura*, estarrivée première de sa promotion, doncelle a reçu une bourse de l’école. Celam’a soulagée car ça aurait été un fardeaude plus», avoue la mère de famille. Dans le salon familial à la décorationtraditionnelle, Laura, 16 ans, confie sesambitions. «Je veux devenir médecin,faire mes études à la Lebanese AmericanUniversity (une université privée, NDLR)puis me spécialiser à l’étranger.» Sa mèrela fixe du regard. «Ce qui est sûr, c’estque ce n’est pas possible aujourd’hui,enchaîne-t-elle avec un rire nerveux. Cen’est pas dommage, ça ?» Désormais, le seul espoir de la lycéen-ne est d’obtenir une bourse. «Si je n’y

Du confort aux sacrifices :une famille de la classe moyenne face à la crise

Lui préfère ne pas en parler.«Il est timide... Et il a honte.»Layale*, sa femme, n’a pas sesréticences. Elle veut en parlerà cœur ouvert, quitte à toutdéballer. «Il te plaît, monrécit?» lance-t-elle avec

ironie. L’histoire de ce couple,parents de trois enfants, n’est

pas celle de la misère qui arattrapé tant de familles dans

un Liban en crise. Leurhistoire, c’est celle de la fin

d’une époque et de sesillusions, celle où la classe

moyenne vivait bien.

arrive pas, je choisirai une autre univer-sité», répond Laura, qui comprend bienla situation. Sa vie a changé, commecelle de ses amis. Ses rêves aussi. «Jesuis plus réaliste. Avant, j’avais de vas-tes projets, notre situation était plus questable. Maintenant, le fait de pouvoircontinuer mes études me suffit», pour-suit la jeune fille. Cette famille vit au jour le jour, «mêmesi on a toujours la possibilité de planifiernos dépenses», concède Layale. Dès lapremière semaine du mois, «il ne resteplus rien de nos salaires», déplore l’en-seignante en énumérant le montant deses factures à payer. Celle de l’électricitéqui s’élève à 1 200 000 LL (avec un abon-nement pour 15 ampères à un généra-teur de quartier, Électricité du Liban nefournissant qu’une heure d’électricité parjour), le loyer de la clinique de son mariest de 750 000 LL, «sans compter lescharges qui sont d’environ un million delivres», les frais de scolarité de ses en-fants, son prêt à la banque pour l’achatde sa maison… Alors, pour tenir, «nouspiochons dans nos économies».Aujourd’hui, les deux parents travaillentplus, mais pour gagner moins.

VICTIMES DES CRISESSUCCESSIVES

La crise s’est insinuée au fur et à mesuredans leur quotidien. Il y a bien un pre-mier souvenir pour Layale : les multiplestours faits dans les magasins pour pou-voir acheter un téléphone à sa fille. «Jelui en ai acheté un moins cher que celuiqu’elle voulait, et d’occasion», dit Laya-le. «Je n’ai pas à me plaindre, il est top,mais c’est le concept qui me peine : pourla même somme en livres que ma mèreavait mise de côté pour acheter le télé-phone de mes rêves, elle n’a pu se per-mettre que celui-là», rebondit Laura. Et puis l’été dernier, tout a basculé. «J’aisenti le sol trembler sous mes pieds», sesouvient Layale. Son mari et sa fille tom-bent malades l’un après l’autre et ils seretrouvent confrontés à la pénurie demédicaments. «Ma fille a dû prendre untraitement pour adulte. 300 000 livreschaque trois comprimés. Et je ne parlemême pas du prix des analyses qu’elle adû faire.» Il y a quelques mois, elle déci-de de reporter le vaccin de son fils. «Jen’ai pas le choix, il est trop cher, on a desfactures à payer. On le fera, mais pas toutde suite», se promet-elle. La dernière

décision du ministre de la Santé, annon-cée le 17 novembre, de lever partielle-ment les subventions sur certains médi-caments destinés aux maladies chroni-ques et incurables est venue couronnerle tout. «Ma belle-mère est cardiaque, jen’ai pas les mots, c’est très grave», s’in-quiète Layale. Lors de la pénurie aiguëde carburant dans les stations-essence cetété, son mari se réveillait chaque matin àquatre heures pour espérer faire le plein.Aujourd’hui, le couple fait face à un autreobstacle : le prix de l’essence. «Mainte-nant, un plein, c’est la moitié du salairede ma mère», fustige la jeune Laura, enréférence au prix du bidon de 20 litresd’essence qui a dépassé les 300 000 li-vres libanaises. Layale n’utilise sa voitu-re que pour se rendre à son travail.«Même pour aller voir mon père au villa-ge, je dois y réfléchir à deux fois», dé-plore-t-elle. «Je mets de l’essence pour200 000 ou 300 000 livres libanaises. Jedois laisser de l’argent pour les courses»,souligne-t-elle en glissant une plaisante-rie sur l’absurdité de la situation. Avec une inflation de 1 870 % entreoctobre 2019 et septembre 2021 des prixdes denrées alimentaires, selon les chif-fres de l’Administration centrale de la sta-tistique (ACS), les repas de cette famillede cinq personnes subissent aussi l’im-pact de la crise. «On consomme moinsde viande, moins de poulet. Le poissonse fait rare», explique Layale, tout en seremémorant leurs habitudes alimentairesqui appartiennent désormais au passé.Exit les sorties en famille, seuls les en-fants y ont droit «une fois par mois, etseulement pour déjeuner, mais surtoutpas de shopping», renchérit sa fille Lau-ra. «Avant, on achetait ce qui nous plai-sait, mais quand tu vois les prixaujourd’hui, tu te dis qu’il y a d’autrespriorités… De toute façon, il ne reste plusque quelques boutiques ici», poursuitl’adolescente. En ce qui concerne le sec-teur de l’habillement, l’ACS rapporte untaux d’inflation de 205,53 % entre juillet2020 et juillet 2021. Sa mère se permet tout de même, par-fois, de faire passer de petites choses.«Je fais tout pour qu’elles ne ressen-tent pas le poids de la crise, ce sont desadolescentes après tout.» Mais la réali-té du pays les oblige à gagner en matu-rité : «Ma fille a soumis une disserta-tion sur la double explosion (au port deBeyrouth, le 4 août 2020, NDLR) dans

une compétition. Au lieu d’écrire sur dessujets de son âge, elle parle de déses-poir», s’emporte Layale.

«L’OCCUPATION ÉTAITUN MOINDRE MAL»

Faute d’avoir le choix, cette famille estprête à accepter nombre de privations,mais elle ne transigera pas sur la qualitéde l’éducation de ses enfants. «Commemon père, je ferai les sacrifices nécessai-res pour leurs études», martèle Layale,qui a grandi pendant vingt-deux ans dansun village du Liban-Sud occupé par Is-raël. Ses émotions et ses craintes actuel-les sont comme une réminiscence de sonenfance, alors qu’elle les croyait révolues.«À l’époque, on n’avait pas la possibilitéde réaliser nos rêves», se souvient Laya-le qui a effectué des études de littératureanglaise par défaut. «C’était ma seuleoption, car j’étais obligée d’étudier de-puis chez moi. Je devais obtenir une auto-risation pour sortir de mon village et pas-ser les examens», explique cette ancien-ne étudiante de l’Université libanaise deSaïda. Pourtant, Layale aurait dû avoir lechoix, s’étant classée à la deuxième pla-ce au baccalauréat libanais au niveaunational. L’enseignante craint que lamême histoire ne se répète, notammentavec sa fille Laura, première de sa classeet lauréate de prix. «Je n’ose pas le dire car c’était une pé-riode affreuse, mais l’occupation (israé-lienne) était un moindre mal par rapportà ce que l’on vit actuellement. Parce qu’onne connaissait que ça, glisse Layale. En-suite, nous nous sommes habitués à uncertain luxe que les politiciens nous ontpris.» Aujourd’hui, l’ennemi de cette mèrede famille, c’est la classe politique liba-naise, qu’elle accuse d’avoir détruit sa vieet son pays. «On est revenus à la casedépart», s’emporte-t-elle. Dans le domi-cile familial, tout le monde navigue dedéprime en frustration. «À la maison, latension est permanente, on se disputebeaucoup», confie la jeune Laura. Pour Layale, la seule solution seraitd’émigrer et grossir ainsi les rangs de ladiaspora. «Je regrette de ne pas l’avoirfait plus tôt. J’envie ceux qui sont partiscar ils profitent du minimum, commel’électricité.» Jusque-là, cette enseignanten’avait jamais envisagé de quitter sonpays. Aujourd’hui, de son ancienne vie,ce qui lui manque le plus, dit-elle, «c’estle Liban... On nous l’a pris».

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ORANLe Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 202116

ILS NOUS ONT QUITTES... HIER

Ghedih Ahlem, 20 ans, Oued TlélatBourokba Djenat, 89 ans, St-Eugène

Liam Aicha, 70 ans, OranBousmina Halima, 78 ans, Eckmühl

04 joumada el oula 1443

Horaires des prières pour Oran et ses environs

El Fedjr06h31

Dohr12h56

Assar15h32

Maghreb17h53

Icha19h16

La salle omnisports deSidi El-Bachir d’Oran

devrait être réceptionnée, lafin décembre en cours, enprévision de la 19ème éditiondes Jeux méditerranéens«JM Oran-2022», prévuel’été prochain, a-t-on apprismercredi auprès de la direc-tion locale de la Jeunesseet des Sports (DJS).La salle a connu d’impor-tants travaux de réhabilita-tion devant permettre d’ac-cueillir les rencontres devolley-ball (dames) lors durendez-vous méditerra-néen, a indiqué à l’APS leDJS d’Oran, Yacine Siefi.« L’infrastructure a connuune transformation quasi-ment totale, en subissantdes travaux à tous les ni-veaux ayant touché notam-ment l’étanchéité, une opé-ration achevée à 100%,après avoir procédé à l’ins-tallation de membranesétanches au lieu de refaireles toitures», a expliqué M.Siefi. En outre, la salle om-nisports s’est dotée de deuxnouveaux vestiaires, por-

D. B.

Une commune pilotesera retenue dans lestout prochains jours

pour la création des premiè-res mini-zones d’activités.C’est ce qu’a annoncé le walid’Oran, M Said Sayoud. Lechoix de cette commune mo-dèle sera décidé lors d’un exé-cutif de wilaya. Le chef del’exécutif a indiqué à l’occasionque la commune qui sera rete-nue doit disposer du foncier etjouir d’un emplacement appro-prié dans une zone proche desdifférents réseaux. Sur la basedes résultats obtenus par cettepremière expérience, l’opéra-tion sera généralisée au restantdes communes en prenant enconsidération la spécificité dechaque commune. M. SaidSayoud a, en outre, indiquéque la wilaya prendra en char-ge les travaux d’aménage-ment, avant de mettre ces as-siettes foncières à la disposi-tion des jeunes investisseurs.Il y a une dizaine de jours, lewali d’Oran avait annoncé lacréation de mini-zones d’ac-tivités dans les communes dela wilaya d’Oran en vue d’en-courager les jeunes à se lan-cer dans le domaine de l’en-trepreneuriat. En marge de savisite d’inspection dans lescommunes de Mers El Had-

S. M.

La nouvelle ligne de transport 58 reliant les nouvel-

les cités location-vente de Mis-serghine, à l’Agence routièred’El Bahia en passant par AïnEl Beida est désormais opé-rationnelle, a-t-on appris, hier,de sources concordantes.Dans une première étape,trois bus assurent actuelle-ment le transport des usagerset sept autres seront affectésincessamment après la finali-sation des procédures admi-nistratives. La DTWO avait,en effet, lancé début novem-bre dernier un appel aux opé-rateurs privés intéressés pourdéposer leurs dossiers afin desélectionner les transporteursqui desserviront cette futureligne suburbaine. C’est suite aux incessantesréclamations des associationset comités de quartiers dupôle urbain ‘Ahmed Zabana’,qui compte près de 36.000 lo-

Les participants à unejournée d’étude sur «le

rôle de la société civile dansla prévention et la sensibili-sation des grands risques liésà l’environnement», organi-sée à Oran, ont appelé à mo-derniser la carte nationaledes grands risques liés àl’environnement et à faireun diagnostic académiqueet scientifique, Les recom-mandations de cette rencon-tre tenue à l’initiative dubureau national exécutif del’Organisation algérienne del’environnement et de la ci-toyenneté sous le patrona-ge de la ministre de l’Envi-ronnement ont insisté sur«l’utilisation d’études socio-psychologiques pour conce-voir un programme globalintégré dans la question dela sensibilisation de la socié-

La wilaya d’Oran a enregistré, durant la pério-

de allant du 1er novembreau 7 décembre courant, 76cas de Covid19 chez desenfants âgés entre 4 mois et18 ans, a-t-on appris de ladirection locale de santé. Les 76 cas sont asympto-matiques, et n’ont pas né-cessité une hospitalisation,a précisé le chargé de com-

Covid-19

76 cas chez des enfants depuisle 1er novembre

munication de la Directionde la santé, Youcef Boukha-ri, ajoutant qu’il s’agit d’en-fants dans l’entouraged’adultes testés positifs. S’agissant les cas relevésdans des établissementsscolaires, le même respon-sable a indiqué que seule-ment 9 cas ont été enregis-trés ces semaines passées,7 dans un lycée à Ain El

Turck et deux dans un autrelycée à Boutelilis. Des membres du conseildu pilotage de la prise encharge de la Covid19 auniveau de l’EHU d’Oran,qui gère l’hôpital de Nedj-ma, avaient indiqué, mar-di, dans une conférence depresse, que les enfants sontun vecteur de transmissionimportant du coronavirus.

Salle omnisports de Sidi El-Bachir

Achèvement des travauxde réhabilitation

la fin du mois en courstant ainsi leur nombre àquatre, en plus d’une sallede soins, une salle pourcontrôle anti-dopage et unesalle VIP, a-t-il encore sou-ligné. La salle omnisportsde Sidi El Bachir (commu-ne Bir El Djir) fait partie deplusieurs équipementssportifs relevant de la DJSayant bénéficié de travauxde mise à niveau, en prévi-sion de la tenue à Oran, du25 juin au 5 juillet 2022, desJeux méditerranéens. Lestravaux de mise à niveauont nécessité une rallongebudgétaire de l’ordre de 380millions de DA accordée parle Premier ministre, ministredes Finances, AymeneBenabderrahmane, le 4 oc-tobre dernier, lors d’une vi-site dans la wilaya d’Oran, deplusieurs projets d’infrastruc-tures sportives dans le cadredes préparatifs des JM, aencore fait savoir M. Siefi. La salle omnisports deSidi El Bachir est égalementretenue pour abriter les en-traînements des équipesparticipantes au Cham-

pionnat arabe des clubsvainqueurs de coupes dehandball (hommes et da-mes) prévu à Arzew et Oranen mars prochain. Il en estde même pour la salle om-nisports de Oued Tlelat, oùles travaux de réhabilitationsont en cours, en prévisiondu rendez-vous arabe maisaussi des JM-Oran, puis-qu’elle est programméepour abriter les compéti-tions de Badminton, a faitsavoir le DJS d’Oran. Lorsde sa dernière visite à Oran,M. Benabderrahmane avaitinsisté sur la nécessité deparachever les travaux dansles infrastructures qui con-naissent du retard en ma-tière de réalisation, notam-ment au centre nautique etde la salle omnisports rele-vant du Complexe olympi-que. Il avait fixé au 31 dé-cembre prochain le dernierdélai pour la réception detous les équipements con-cernés par les JM afin delancer les différentes opéra-tions expérimentales, rap-pelle-t-on.

Grands risques liés à l’environnement

Les spécialistes plaidentpour la modernisation de la carte

nationaleté à l’environnement» et«l’implication de la sociétécivile locale pour valoriser lerôle de prospection des ad-ministrations publiques(protection civile, forêts etministère de l’Environne-ment) pour prévenir contreles risques environnemen-taux majeurs, a-t-on indiquédans un communiqué desorganisateurs dont une co-pie a été remise, lundi àl’APS. Les participants ontégalement appelé à coor-donner les efforts pour éla-borer un plan de formationde la société civile sur laquestion de l’interventionpour prévenir les catastro-phes menaçant l’environne-ment, à mettre en œuvre deprogrammes conjoints entreles acteurs de la société ci-vile et les autorités publiquesaux niveaux central et localpour la consécration de laculture environnementale età encadrer le volontariatdans le domaine de la pro-tection contre les risques en-vironnementaux majeurs ».Ils ont également mis l’ac-cent sur la nécessité de réflé-chir et trouver des mécanis-mes pratiques susceptibles

de focaliser la conscience so-ciétale sur les enjeux liés àl’environnement, dont no-tamment l’élaboration decalendriers périodiques decampagnes de sensibilisa-tion ciblant différentes cou-ches de la société, l’utilisationdes médias, des mosquées etdes réseaux sociaux pourconsacrer la citoyenneté en-vironnementale.Les autres recommanda-tions ont proposé l’ouvertu-re d’un débat national sur laquestion des déchets indus-triels (gazeux, solides et li-quides) et les moyens de lestraiter et de réduire leurs ef-fets sur l’environnement etla révision de la réglemen-tation régissant les disposi-tions réprimant les infrac-tions sur l’environnement.Cette rencontre a vu la par-ticipation de représentantsdes directions locales del’Environnement, de la Pro-tection civile, des Affairesreligieuses et de la directionrégionale de l’Agence natio-nale des déchets, de cadreset conseillers du bureau na-tional de l’Organisation algé-rienne de l’environnement etla citoyenneté, entre autres.

Pour encourager les jeunes investisseurs

Une commune pilotepour la création des premières

mini-zones d’activitésjadj, Bethioua et Ain El Biarelevant de la daïra de Be-thioua , le wali a fait savoirqu’une commune pilote qui aenregistré une forte demandede créations de petites entre-prises sera choisie pour l’im-plantation d’une mini- zoned’activités..Dans ce contexte,le wali a insisté sur l’impératifpour les jeunes de s’orientervers la création de moyenneset petites entreprises (PME),affirmant que l’Etat fournit degrands efforts pour assurerdes postes d’emploi pour cet-te catégorie de la société. Tou-tefois, selon le wali, les jeunesdevraient réfléchir à créerleurs propres entreprises aulieu de se contenter de cher-cher un poste d’emploi, et ce,pour contribuer à la créationd’emplois et par conséquentparticiper au développementéconomique et commercial dela région. Lors de la réunionde l’exécutif de wilaya, le walid’Oran M Said Sayoud a ap-pelé les responsables de l’exé-cutif à accorder une importan-ce primordiale au dossier del’investissement pour la relan-ce de l’économie nationale etpour booster le développe-ment de la wilaya. Le chef del’exécutif a insisté sur le sou-tien des jeunes investisseursdans le domaine de la fabri-cation navale et de prendre en

charge les dossiers déposéspar ces investisseurs. M. SaidSayoud a en outre donné desinstructions au chefs de daï-ras pour le choix d’assiettesfoncières de 2 a 3 ha, pour lacréation de mini zones indus-trielles dédiées au jeunes in-vestisseurs. Le wali a rappelé à ce titreque la Commission de wilayade l’investissement qui a étéinstallée dernièrement, a réus-si à relancer une trentaine deprojets qui étaient en suspenspour des raisons techniquesou administratives. Il y a lieude signaler qu’un projet decréation de 14 mini-zones in-dustrielles avait été annoncépar l’ex wali d’Oran M. Che-rifi Mouloud. Ce dernier avaitappelé les maires à mettre enplace des commissions pourle choix des terrains pouvantêtre consacrés à la réalisationde ces mini-zones. L’ex waliavait annoncé qu’une zoned’activités sera créée danschaque commune ; selonleurs spécificités pour encou-rager la fiscalité locale, souli-gnant que 14 mini-zones d’ac-tivités nouvelles seront crééesau niveau local et mises à ladisponibilité des entrepre-neurs pour concrétiser leursentreprises, d’une part, etaméliorer la fiscalité locale,d’autre part.

Reliant les cités AADL de Misseghine

à la gare routière «El Bahia»

La nouvelle ligne de bus 58 opérationnelle

gements, que cette directiona décidé de lancer cette nou-velle desserte qui devra, se-lon les délégués des habitantsde ce pôle urbain, désencla-ver cette zone de la ville. Despropositions pour l’ouvertured’autres lignes de transport oule prolongement des lignes 37et 38 sont à l’étude pourmettre un terme à l’encla-vement du pôle urbain ‘Ah-med Zabana’. Le problème du trans-port se pose avec acuitédans ce nouveau pôle ur-bain et les habitants sont con-traints aujourd’hui de recouriraux services onéreux des trans-porteurs clandestins. La créa-tion de cette nouvelle ligne estdevenue indispensable pourrépondre aux besoins desnouveaux habitants des citésAADL de l’extrême ouest dela ville qui ne cessent de seplaindre, depuis leur recase-ment dans des cités enclavées,des difficultés quotidiennes

pour le déplacement. Les ha-bitants des cités location-ven-te de l’ouest de la ville trou-vent de grandes difficultéspour se déplacer à Oran ouvers les autres localités limitro-phes, en raison du manquede transport. Ils sont souventcontraints d’attendre durantune heure pour avoir une pla-ce debout dans les bus quidesservent la ville d’Aïn Te-mouchent ou de recourir auxservices des transporteursclandestins qui exigent sou-vent des sommes exorbitan-tes pour une course de quel-ques kilomètres.

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ORANIELe Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021 17

Khaled Boumediene

Pour mieux prendre encharge les employeursconcernés par les mesu-

res exceptionnelles de l’ordon-nance 21-12 du 25 août 2021relatives à l’annulation des pé-nalités et des majorations deretard des cotisations socialeset au rééchelonnement deleurs dettes, l’agence régionalede la caisse nationale des con-gés payés et du chômage-In-tempéries des secteurs du bâ-timent, des travaux publics etde l’hydraulique (CACO-BATH) de Tlemcen proposeses services les journées dusamedi du mois en cours etde janvier 2022, à l’accueilet à l’orientation de ses usa-gers, selon un communiquéémanant de cette agence. Contacté sur ce sujet, le di-recteur régional de CACO-BATPH Tlemcen, BenamaraAbdallah, a précisé que «trois agents de CACOBATPHont été mobilisés pour répon-dre à toutes les préoccupa-tions des usagers aujourd’huiet leur apporter satisfactiondurant le mois ce décembreet de janvier 2022. Des jour-nées portes ouvertes serontorganisées en coordinationavec les services de la CNASet la CASNOS, du 12 au 16décembre au niveau de lamaison de culture Abdelka-der Alloula de Tlemcen et àtravers les daïras de Remchi,Maghnia et Sebdou, pour ex-pliquer les mesures favorablesprises au profit des em-ployeurs qui doivent régula-riser leur situation vis-à-visdes caisses de sécurité socia-le. Une journée d’informa-tion sur l’exonération despénalités et majorations deretard et aide au paiementdes cotisations sociales selonun plan d’apurement desdettes, le 22 décembre pro-chain au niveau du palais dela culture Abdelkrim Dali ».Dans ce cadre, le directeurde CACOBATPH de Tlem-cen a fait savoir, que 1.197employeurs (919 employeursactifs, 275 employeurs sus-pendus, 03 employeurs ra-diés) ont été régularisés dansle cadre de cette opérationd’annulation des pénalités etmajorations des dettes de co-tisation, sachant que le nom-bre total des employeurs ac-tifs est de 2.961, répartis surles quatre wilayas (913 SidiBel Abbès, 409 pour Aïn Té-mouchent, 407 pour Naamaet 1.232 pour Tlemcen) rele-vant de la compétence terri-

Une femme est morte ethuit autres personnes ont

été blessées dans un accidentde la route, survenu mardidans la wilaya de Tlemcen, a-t-on appris de direction de laprotection civile de la wilaya. La chargée de communi-cation de la direction de laprotection civile de la wilaya,Djamila Abboudi, a indiqué,à l’APS, que cet accident

Les services de la gendarmerie nationale à

Sidi Saâda ont saisi 430quintaux de blé tendresubventionné pour défautde facturation, a-t-on ap-pris mardi auprès de la cel-lule de communication dugroupement régional de cecorps de sécurité. Cette opération a étémenée dans le cadre de lalutte contre la criminalité eten particulier dans le ca-dre des efforts visant à pro-téger l’économie nationa-le contre la contrebande,la fraude et le détourne-

RELIZANE430 quintaux de blé saisis

ment de produits subven-tionnés vers d’autres des-tinations faisant fi de la loien vigueur, a-t-on indiquéde même source. L’opération a eu lieuau niveau d’un barragede sécurité sur la routenationale (RN 4) entreles communes de Yellelet Sidi Saada, lorsqu’uncamion a été arrêté etaprès fouille, il s’est avé-ré qu’il transportait 350quintaux et 40 kg de blétendre sans facture, a af-firmé la même source,indiquant que dans le

prolongement de l’en-quête, 79 quintaux et 60kg de blé tendre ont étésaisis au niveau de l’en-trepôt relevant du domi-cile du propriétaire ducamion. Les procédures juridi-ques nécessaires ont étéprises à l’encontre du pro-priétaire de la marchandi-se saisie pour les infrac-tions de «détournement deproduit subventionné desa destination» et «absen-ce de facturation», a-t-onindiqué à la gendarmerienationale de Sidi Saâda.

Belkecir Mohamed

Une commission ministérielle relevant du

secteur de l’hydrauliqueest à pied d’œuvre dansla wilaya de Mascara pourune vérification techniquedu parc des stationsd’épuration aux finsd’évaluation de leurs ca-pacités actuelles et d’étu-dier les possibilités d’aug-menter leur débit. La mis-sion de ces techniciensdont certains de l’OfficeNational de l’assainisse-ment, consiste en unemise à niveau des struc-tures dont la productionest en deçà des attentespour les besoins agricoles.En comparant ces don-nées avec l’exigence del’agriculture, cette équipeaccompagnée des res-

MASCARAMise à niveau des stations

d’épurationponsables locaux arrête-ra ses décisions et propo-sera une modification del’infrastructure qui se tra-duira par une extensionde la station qui lui per-mettra, dans un avenirproche, d’assurer une ir-rigation optimale. Les sta-tions à faible rendementverront le rajout d’autresbassins complémentairesavec des équipements derefoulement et des ra-cleurs de nappes huileu-ses. Ainsi, la récupérationdu maximum des eauxépurées sera répartie auprofit d’autres parcellesagricoles insuffisammentirriguées. Le territoire dela wilaya dispose actuel-lement d’une vingtained’unités d’assainissementopérationnelles qui assu-rent plus ou moins une ir-

rigation timide. Une foisla mise à niveau achevée,les eaux traitées serontacheminées vers les péri-mètres agricoles qui dis-posent d’une arboricul-ture constituée d’oliviers,d’agrumes et de jeunesplantations et servira aussid’appoint pour les céréa-les et enfin augmenterales capacités des forages.Avant d’entamer leur tra-vail, ces inspecteurs ontété reçus par le wali qui apassé en revue toutes lesstations d’épuration duterritoire qui sont, certesen activité, mais qui né-cessitent une extensionpour combler les insuffi-sances en augmentant etle traitement des eaux etles parcelles complémen-taires pour prétendre àune bonne récolte.

Le ministre du Commerce et de la pro-

motion des expor ta-tions, Kamel Rezig a faitétat, mardi à Aïn. Te-mouchent, de «la repri-se de l’économie natio-nale et des indicateurspos i t i f s en reg i s t ré s ,grâce à la politique ju-dicieuse mise en placepar le Président de laRépublique, Abdelma-dj id Tebboune pourbooster l’économie». M. Rezig qui supervi-sait l’ouverture du Sa-lon régional pour lapromotion du produitnational et la promo-tion des exportations àla commune de Targaa mis en avant «la re-prise économique etles indicateurs positifsenregistrés grâce à lapo l i t i que judic ieusemise en place par le Pré-sident de la République,Abdelmadjid Tebbounepour booster l’écono-mie», relevant que letaux de croissance aatteint 6% à la fin dutroisième trimestre del’année en cours. Dans son allocutionprononcée devant les

AÏN TÉMOUCHENTUne caravane

pour l’exportationopérateurs économi-ques participant à cetévènement régional detrois jours placé sous lethème « l ’expor t , unmétier», M. Rezig a faitsavoir qu’en 2020,plus de 20.000 nou-veaux reg i s t re s decommerce ont été éta-blis. Cela veut dire denouveaux pos tesd’emploi ont été créés,a-t-il poursuivi. Ces indicateurs déno-tent d’un retour à la nor-male de l’économie na-tionale, a déclaré M. Re-zig. «Il y a des chiffres en-courageants en matièrede réduction d’impor-tations et d’augmenta-tion du volume d’ex-portation des produitslocaux . I l s ’ag i t l àd’une question impor-tante pour la promo-tion de l’économie na-tionale ainsi qu’au pro-fit du consommateuralgérien», a poursuivile ministre «Notre pays sera en2022 un chantier éco-nomique qui va nouspermettre de récolterses f ru i t s durant lesp rocha ines années

dans le cadre d’une Al-gér ie nouve l le for teéconomiquement avecses capacités commer-c ia le s e t d ’expor ta -tion», a-t-il dit. Le ministre a fait unetournée aux différentspavillons de l’exposi-tion organisée par lachambre d’industrie etde commerce de SidiBel Abbes et son ho-mologue d ’A ïn Té-mouchent, où il a eudes échanges avec plu-sieurs opérateurs éco-nomiques ac t i van tdans le domaine d’ex-por tat ion, leur assu-rant « l ’accompagne-ment de l’Etat à la fa-veur de la stratégie depromotion des expor-tations du produit na-tional et la relance del’économie nationale». Le ministre a super-visé le coup d’envoi dulancement d’une cara-vane d’exportation deproduits nationaux com-me le ciment, les pâtes etle marbre, en directiondes marchés étrangersdont la France, l’Italie,la Mauritanie, les Etatsunis, et le Niger.

TLEMCEN

Près de 1.200 employeursrégularisés

Un bus dérape, un mort et huit blesséss’est produit mardi matinentre les vi l lages de«Ouchba» et «El-Madhik» re-levant de la commune deChetouane, au niveau de laRN7, suite au dérapage d’unbus qui t ranspor tai t desvoyageurs, desservant la li-gne reliant les communes deTlemcen et Ouled Mimoun,percutant une constructionen cours de réalisation.

Cet accident a causé la mortd’une femme âgée de 28 anset fait huit autres personnesblessées, il s’agit d’hommesâgés entre 22 et 52 ans. Lesblessés ont été évacués à l’hô-pital universitaire de Tlemcenpour y recevoir les soins né-cessaires et le corps de la fem-me a été déposé à la morguedu même établissement, selonla même source.

toriale de l’agence régionalede Tlemcen. Le nombre to-tal des employeurs actifsconcernés au niveau natio-nal est de 17.668. Par ailleurs, la caisse deTlemcen envisage de menerune campagne de sensibilisa-tion au profit des employeursactivant dans le BTPH afind’adhérer au régime de chô-mage canicule en déposantleurs arrêts de travail lors de lasaison caniculaire. Ce disposi-tif de solidarité et de protectiondes salariés permet, selon M.Benamara, aux entreprises departager les risques et d’assu-rer une indemnisation à leurssalariés temporairement privésd’emploi en raison des condi-tions atmosphériques, tout par-ticulièrement lorsque l’inter-ruption du travail est indispen-sable à leur sécurité ou à laprotection de leur santé. Al’instar de la pluie et la neige,l’indemnisation du chômagelié à la canicule au profit desemployés des secteurs duBTPH a été généralisée àl’ensemble des wilayas duterritoire national, en 2018.Pour rappel, la CACOBAT-PH avait lancé en 2016 l’in-demnisation du chômage liéà la canicule dans les wilayasdu grand sud, puis dans leshauts-plateaux en 2017, etce compte tenu des condi-tions climatiques sévissantdans ces régions. Le directeur de CACOBAT-PH de Tlemcen a révélé quele nombre de bénéficiaires de

l’indemnité de chômage-in-tempérie liée à la caniculedans la wilaya de Naama aatteint près de 1.115 em-ployés dans le secteur duBTPH pour les 102 dossiersd’arrêt de travail de chôma-ge-intempérie liés à la cani-cule. « La canicule ou la va-gue de chaleur est définiecomme étant un phénomè-ne saisonnier accompagnéde fortes chaleurs se prolon-geant de quelques jours, cequi représente un dangerpour la santé et la sécuritédes travailleurs, pouvant en-trainer leur décès. Les forma-lités de déclaration du chô-mage lié à la canicule sont lesmêmes que pour les autresnatures d’intempéries. Afinde bénéficier de cette in-demnité, le salarié doit ac-complir 200 heures de travailininterrompues précédant l’ar-rêt de travail. Cet arrêt doitêtre déclaré par l’employeurau plus tard dans les 48 heu-res après sa survenance. Ladéclaration de la reprise du tra-vail doit être transmise àl’agence CACOBATPH au plustard 15 jours après sa surve-nance. Les déclarations se fontà distance via un portail de laCACOBATPH TASRIHAT-COM. Quant au taux de coti-sation, il est calculé sur la basede cotisation 0.75% répartie àpart égale entre l’employeur etl’employé, soit 0.375% pourla part ouvrière et 0.375%pour la part patronale », a ex-pliqué M. Benamara.

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18Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021

El Fedjr06h17

Dohr12h41

Assar15h14

Maghreb17h35

Icha18h59

04 joumada el oula 1443

Horaires des prières pour Alger et ses environs

CENTRE & EST

El Fedjr06h03

Dohr12h27

Assar15h01

Maghreb17h22

Icha18h46

04 joumada el oula 1443

Horaires des prières pour Constantine et ses environs

Les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de

Bouira ont traité durant le mois denovembre 72 affaires d’atteinte auxpersonnes, impliquant 45 personnes,dominées par des délits d’insultes etde menaces, ainsi que de coups etblessures volontaires. Dans ces 72affaires citées, 10 personnes ont été

La section autoroutière KhemisMiliana-Boumedfaa, dans la wi-

laya de Aïn Defla, sera fermée pro-visoirement dans les deux sens du-rant les deux prochains week-ends,en raison des travaux de pose depoutres du passage supérieur del’autoroute Est-Ouest à Aïn Soltane,a annoncé mardi un communiquéde l’Algérienne des autoroutes(ADA). L’ADA «informe l’ensembledes usagers du réseau autoroutierqu’il sera procédé à la fermeture pro-visoire de l’autoroute Est-Ouest autrafic, dans les deux sens» en raisondes travaux du projet de réalisationde la 4ème rocade d’Alger, sectionKhemis Miliana-Djendel, consistanten la pose de poutres métalliques dupassage supérieur (au-dessus) del’autoroute, au niveau de Aïn Solta-ne, à Khemis Miliana. La première fermeture de l’auto-route interviendra du vendredi 10décembre à 6h00 au dimanche 12décembre à 6h00, tandis que la se-conde aura lieu le vendredi 17 dé-cembre à 6h00 au dimanche 19 dé-

Plus de 40 opérateurs éco

nomiques et représentants

d’organismes concernés par

l’exportation issus des wilayas

d’Annaba, d’El Tarf, de Guel-

ma et de Souk Ahras, présents

mardi au Salon régional de

l’export à Annaba, ont débat-

tu des mécanismes d’encou-

ragement et d’accompagne-

ment des opérateurs écono-

miques parmi les producteurs

de matériaux et les prestatai-

res de services. Ce rendez-

vous d’information et de sen-

sibilisation s’inscrit dans le

cadre des efforts visant à pro-

mouvoir les exportations hors

hydrocarbures et à encoura-

ger les opérateurs économi-

ques des différentes filières de

production de ces wilayas

pour lancer des opérations

d’exportation, a indiqué le

président de la Chambre de

commerce et d’industrie CCI-

Seybousse à Annaba, Moha-

med Riad Mansouri.

Les travaux de cette rencon-

tre se déroulent sous la forme

d’une rencontre ouverte au

débat et au dialogue entre les

différents intervenants impli-

qués dans le processus d’ex-

portation, dont des représen-

tants des secteurs du commer-

ce, des transports, des doua-

Les participants mardi au

3ème colloque national «les

Ziban, passé et présent» à la

maison de la culture Ahmed

Rédha Houhou de Biskra ont

mis l’accent sur «l’exploitation

du patrimoine culturel matériel

et immatériel pour parvenir à

un développement intégré».

Dans sa communication sur le

rapport de la culture au déve-

loppement, Azzedine Beleke-

hal de l’université de Biskra a

considéré que le développe-

ment repose sur la volonté de

l’homme à améliorer son ni-

veau de vie pour l’adapter au

développement mondial y

compris en puisant dans le

patrimoine culturel commun

matériel et immatériel. Il a re-

levé à ce propos que la restau-

ration des sites archéologiques

et la réalisation de vidéos sur

l’architecture traditionnelle et

les musées contribuent au dé-

veloppement du tourisme de

même que le soutien aux mé-

tiers artisanaux et à la valori-

sation du patrimoine oral qui

exprime l’identité. Nacer Ben-

messaoud de l’institut d’ar-

chéologie de l’université Alger

2 a relevé que la promotion de

l’héritage culturel et de la di-

ANNABA

Des opérateurséconomiques débattent

des modalitésd’accompagnement

des exportateursnes, des assurances et des ban-

ques, dans le but de soulever

les préoccupations des opéra-

teurs économiques et de trou-

ver des solutions pratiques aux

obstacles auxquels se heurte

l’exportation. Outre l’établisse-

ment de la liste des produits

exportables, l’accent sera mis

lors de cette rencontre sur les

aspects liés au développement

du produit local et à l’amélio-

ration de sa compétitivité pour

le qualifier à l’export, a-t-on

appris auprès des organisa-

teurs. La Chambre de com-

merce et d’industrie «Seybous-

se» qui abrite et organise cette

rencontre et en coordination

avec la direction locale du

commerce compte 15 expor-

tateurs parmi les opérateurs

économiques privés en plus

des entreprises économiques

publiques qui exportent des

produits de sidérurgie et d’en-

grais phosphatés notamment.

En marge de ce Salon régio-

nal d’export, de deux jours,

une exposition des produits

des unités économiques acti-

vant à travers les wilayas par-

ticipantes, en plus d’échan-

tillons de produits exportés,

est organisée au hall de la

Chambre de commerce et

d’industrie «Seybousse».

BISKRA

L’exploitationdu patrimoine culturel pourun développement intégré

versité culturelle en tant qu’ex-

pression de l’identité favorise

le tourisme tout en impliquant

l’ensemble des secteurs dans

une démarche commune. Dr

Zohira Fathallah de l’universi-

té de Tébessa a estimé que l’in-

teraction positive entre la cul-

ture et le développement est

perceptible dans toutes les ré-

gions du monde et la promo-

tion est assurée désormais par

les moyens technologiques

modernes. L’Algérie est capa-

ble grâce à ses atouts et son

patrimoine culturel de réaliser

un bond dans le domaine tou-

ristique et de l’économie inté-

grée à l’instar d’autres pays à

capacités moindres mais où la

synergie des efforts de tous

s’est concrétisée, a ajouté la

même universitaire. Ce collo-

que initié par l’association na-

tionale «patrimoine des géné-

rations» en coordination avec

la direction de la culture et des

arts de la wilaya de Biskra se

poursuivra mercredi par des

communications en plénière,

des ateliers de présentation

d’études archéologiques et

l’organisation de visites à des

sites archéologiques, selon les

organisateurs.

Farid Haddouche

Le wali de la wilaya de BouiraAbdeslam Lakhel Ayat a procédé avant-hier à la mise en

service du réseau gaz naturel de 490foyers dans la wilaya de Bouira. Ils’agit du village de Beggas dans lacommune de Kadiria qui se trouve

Le mois de décembre s’avère êtrela période où l’hiver s’est mani-

festé plutôt que d’habitude dans saphase déterminante, provoquantd’importantes chutes de neige sur leshauteurs, pluies torrentielles, grêleet vents violents. C’est ainsi que dans la wilaya deBouira sur l’itinéraire de la routenationale (RN 33), exactement au

Afin de prendre en charge les catégories vulnérables et les per-

sonnes sans abri, notamment encette période de mauvaises condi-tions climatiques, amenant de for-tes chutes de neige, des pluies et ungrand froid qui s’installe dans la wi-laya de Bouira ces jours-ci, les ser-vices de la sûreté de wilaya ont dé-cidé d’organiser des sorties noctur-nes sur le terrain pour prendre encharge cette catégorie. Il nous a étéfait savoir que ce travail de soutiense fait en coordination avec la Di-

BOUIRA

490 habitations raccordéesau réseau gaz naturel

à une quarantaine de kilomètres aunord-ouest du chef-lieu de wilaya.Ce village a vu le raccordement de130 habitations. La deuxième éta-pe du périple du wali fut la commu-ne de Taghzout qui se situe à 7 km àl’est de Bouira. A ce niveau, ce futle coup d’envoi de la mise en servi-ce du réseau gaz au profit de 360

foyers des villages Inesmane, ThalaBoughelal et Maâdhi. Il tient lieu depréciser que ces branchements vien-nent à point nommé, car ces locali-tés qui ont bénéficié de la prestationde cette énergie vitale, se trouventsur les hauteurs dans les régionsmontagneuses, exposées ainsi auclimat hivernal très rigoureux.

Tempête de neige et routes coupéessur les hauteurs

niveau des limites avec la wilayade Tizi Ouzou, la chaussée est blo-quée au passage d’Aswel, à causede l’importante précipitation de laneige qui a rendu la route inabor-dable. C’est le même cas pour la RN15 à la hauteur du col de Tirour-da, sur le versant est de Tikjda, quiest complètement coupée par la nei-ge. Au niveau du col de Tirourda,

sur la RN 30, commune de Sahari-dj, le passage est également fermépar la neige et le trafic routier estimpossible. Avec les prévisions at-mosphériques qui s’annoncent rudespour les prochains jours, il est àcraindre que les routes qui desser-vent les villages montagneux devien-nent impraticables.

F. H.

27 personnes sans abri prises en chargedans des centres d’accueil

rection de la santé, la Direction dela Protection civile, le Croissant rou-ge algérien, les services des APC etla Direction de l’action sociale et desolidarité. Cette action se poursui-vra tout au long de la saison hiver-nale, puisque plus de 08 sorties surle terrain ont été organisées à ce jour,et au cours desquelles plus de 27personnes ont été ramassées dansles rues et prises en charge. Cettecoordination programme à raison de3 à 4 sorties par semaine. Dans descas exceptionnels, et si nécessité ab-

solue oblige, des sorties journaliè-res seront organisées. La Directionde la sûreté nationale, à travers lasûreté de wilaya de Bouira, a tenu àinformer qu’elle est toujours prête etmobilisée pour fournir des servicesde sécurité et humanitaires aux ci-toyens, répondre à leurs appels etprendre en charge leurs préoccupa-tions via le numéro vert de la sécu-rité nationale 15-48, la ligne d’as-sistance 17, la ligne pour les catégo-ries vulnérables 104, ainsi que l’ap-plication Allo Police. F. H.

Cybercriminalité : 13 affaires traitées en un moismises en détention provisoire et 22autres personnes ont bénéficié de lacitation directe. Au cours de la mêmepériode, 13 dossiers liés à la cyber-criminalité ont été traités, dont laplupart étaient des cas de fraude viaInternet et d’atteinte aux personnespar le biais en usant de la diffama-tion, d’insultes et de menaces. Con-

cernant les affaires de drogue, lasûreté de wilaya de Bouira est par-venue à traiter 73 dossiers dans les-quels 88 personnes ont été impli-quées et parmi celles-ci, 23 ont étéplacées en détention provisoire, tan-dis que 22 personnes ont bénéficiéd’une citation directe.

F. H.

Autoroute Est-Ouest

Fermeture provisoire de la section KhemisMiliana-Boumedfaa

cembre à 6h00, selon la même sour-ce. L’Algérienne des autoroutes a misen place un plan de déviation du tra-fic vers la RN 4, selon le communi-qué, précisant que les usagers dusens Alger-Oran prendront la sortieau niveau de l’changeur de Boume-dfaa et le retour vers l’autoroute sefera à partir de l’échangeur de Khe-

mis Miliana. Quant au sens Oran-Alger, la sortie de l’autoroute doit sefaire au niveau de l’échangeur deKhemis Miliana et le retour versl’autoroute se fera à partir del’échangeur de Boumedfaa. Pourassurer la sécurité des usagers, l’ADAmobilisera ses services techniques etses équipes de patrouilles et mettraen place, à cet effet, un dispositif spé-cial de signalisation routière et ges-tion de trafic avec l’appui des servi-ces de la Gendarmerie nationale,ajoute la même source.

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19Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021

PENSÉEBEZZEGHOUD Mekki

A une des plus belles personnes de ma vie « mon papa ».Au merveilleux papi, au tonton de tout le monde. Tu n’aslaissé que les plus beaux témoignages derrière toi, et à

nous la fierté de t’avoir eu comme papa. Les mots ne sontpas assez forts pour exprimer la douleur de ce vide que tuas laissé à jamais. Je t’aime papa, tu me manques et nous

manqueras pour le restant de notre vie.Ta fille pour qui tu avais un amour inconditionnel.

PENSÉECher papaKHITERMohamedDepuis que tunous as quittés sisubitement, le 08décembre 2020,quel trou béant etquel bouleversement dans notre vie.Cette cicatrice est loin d’être refermée.Tu resteras toujours dans notremémoire comme un papa charmant,accueillant et chaleureux, toujoursdisponible pour nous et la famille. Que tous ceux qui l’ont connu etaimé aient une pieuse pensée pourlui. Tu nous manques.

Ta femme et tes enfants…

PENSÉEIl y a 1 an le10.12.2020nous quittés àjamais notretrès cher pèreet grand-père leMoudjahid Driouch BoudjellelMohamed tu resteras toujoursdans nos cœurs, nousdemandons à tous ceux qui leconnaissent d’avoir une pieusepensée à sa mémoire. AllahYerhmek ya papa.

Ta fille Kahina

PENSÉEà ma mèreALLAD Fatima ep.GHALEM TayebChère mère,chaque année, cemois dedécembre, vientnous éprouver et raviver en nous,davantage, la douleur ressentie lorsde ta disparition, tu étais sagesse, ladouceur infinie, un baume dans noscours parfois peinés et désemparés.Repose en paix et que Dieu le Tout-Puissant t’accueille en Son VasteParadis et t’accorde sa SainteMiséricorde.

Ta grande familleTon fils GHALEM Ahmed

PENSÉEFeu KHELILMOKHFI décédéle 9/12/2016Déjà cinq ans sesont écouées jourpar jour ou onperdait un êtrecher, qui nous asoutenu dans les différentes étapes denotre vie et a qui m’avait l’habitude dedire fièrement papa. Tu es présentdans nos esprits et dans nos cœurscar chaque chose nous fait rappelertes paroles et tes conseils.Repose en paix

Ta femme, tes enfants,tes petits enfants, tes belles-filles

et tes beaux-fils

PENSÉEA la mémoire de notrecher et regretté époux,père et grand-pèreM. BENMBAREKMohamed, décédé le09 décembre 2020.Cela fait un an depuisqu’il nous a quittéspour un monde meilleur en laissant derrièrelui un immense vide irremplaçable. Sonépouse, ses fils : Toufik – Réda – Walid, sesfilles, ses petits-enfants : Dikra – Yousra-Mohamed – Rayan – Yassine – Zakaria –Adem, ainsi que les familles DJELTI etBOUALEM demandent à tous ceux qui l’ontconnu d’avoir une pieuse pensée en samémoire. Puisse Dieu Le Tout-Puissantl’accueillir en Son Vaste Paradis.Papa El Hadj tu nous manques énormément.

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TRIBUNE ANNONCES CLASSÉES

Aujourd’hui,le 10 décembre, nous

célébrons la Journée internationa

le des Droits Humains. C’est aussi

le jour où prend fin la campagne mon-

diale des 16 jours d’activisme contre la

violence basée sur le genre à l’égard des

femmes et des filles.

Tout au long de cette campagne de

sensibilisation, institutions gouverne-

mentales, organisations de la société ci-

vile et citoyen-nes ont travaillé de con-

cert et appelé d’une seule voix à une plus

grande mobilisation, à une meilleure pré-

ventionet à l’intensification des efforts

pour lutter contre ce phénomène.

Cette célébration est aussi l’occasion

de rappeler que la violence à l’égard des

femmes et des filles constitue encore et

toujours, en dépit des efforts pour y

mettre fin, l’une des violations des droits

humains les plus répandues, les plus per-

sistantes et les plus dévastatrices dans le

monde, présente tant dans l’espace pu-

blic que privé. A l’échelle mondiale, et

selon l’Organisation Mondiale de la San-

té (OMS), une femme sur trois a subi des

violences physiques ou sexuelles de la

part d’un partenaire intime ou d’une

autre personne, tandis que137 femmes

sont tuées chaque jour dans le monde

par leur partenaire intime ou par un

membre de leur famille. Ces chiffres ver-

tigineux datent de 2018, et ne reflètent

donc pas l’augmentation des violences

enregistréeces deux dernières années,

suite à la pandémie de Covid 19…

La violence à l’égard des femmes et

des filles demeure également l’une des

moins signalées, en raison de l’impuni-

té, du silence, de la stigmatisation et du

sentiment de honte qui l’entourent.

Pourtant, la persistance de cette vio-

lence et ses conséquences néfastes con-

tinuent d’être l’un des principaux obs-

tacles à la réalisation des Objectifs de

développement durable (ODD) et ce,

partout dans le monde.

DES PROGRÈS, MAIS…

En Algérie, d’importantes mesures juri-diques ont été prises ces dernières annéespour renforcer la reconnaissance et la cri-minalisation de ces violences. La violencefamiliale à l’égard des femmes et le harcè-lement sexuel sont désormaispénalisés. Néanmoins, un fossé persiste entre lestextes de loi, leur application et les nor-mes sociales.En dépit de ces progrès lé-gislatifs, la tolérance sociale à la violen-ce persiste, même parmi les femmes.Lesrésultats d’unegrande enquête réaliséeen 2019 auprès des femmes algériennespar le Ministère de la Santé,de la Popu-lation et dela Réforme Hospitalière, enpartenariat avec deux agences des Na-tions Unies - le FNUAP et l’UNICEF -

10 décembre, JournéeInternationale des droitshumains : n’oublions pasles droits des femmes !

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Par Blerta ALIKO

ReprésentanteRésidente du PNUD

Algérie

révèlent en effet que 41,7% d’entreelles(âgées de 15 à 49 ans)justifient laviolence physique et 64,6% la violenceverbale d’un mari envers sa femme1.

UNE RÉPONSE COORDONNÉEPOUR UNE LUTTE EFFICACE

CONTRE CETTE FORMEEXTRÊME DE DISCRIMINATION

La violence à l’égard des femmes est uneforme de discrimination, et la manifesta-tion la plus extrêmedes relations de pou-voir historiquement inégales entre leshommes et les femmes. Elle prend raci-ne et vient s’ajouter à d’autres formes de-discriminations plus indirectes dont souf-frent les femmes, comme la dépendanceéconomique, les obstacles à leur partici-pation politique et leur accès aux postesde responsabilité en général, les stéréoty-pes sexistes véhiculés dans la société, etc. Pourtant, cette violence n’est pas inévi-table, et elle peut et doit être combattue.Pour ce faire, la mise en place un cadrejuridique et législatif solide qui ne tolèreaucune forme de violence, accompagnéde politique publiques indispensables àson application concrète, est plus que né-cessaire. Mais lutter efficacement contrecette violence et les autres formes de dis-criminations ne peut se faire que par la loi.Cela nécessite une réponse coordonnéeet intersectorielle, qui implique l’ensembledes secteurs et des acteurs de la société. Dans plusieurs pays, le Programme desNations Unies pour le Développement(PNUD) et ses partenaires travaillentpour la mise en œuvre d’une telle répon-se, qui s’attaqueaux causes profondes decette violence pourtransformer les nor-mes sociales préjudiciableslui permettantde persister. Ces normes ne sont pas seu-lement préjudiciables aux femmes, maisà la société dans son ensemble. C’estpourquoi, pour être efficaces, ces initia-tives doivent impliquer activement leshommes et les garçons dans la lutte con-tre les stéréotypeset la promotiond’autres formes de masculinités, pluspositives.Ces initiatives cherchent aussià appuyerdes solutions concrètes et in-novantesdans tous les domaines (édu-cation, emploi, santé, etc.) pour permet-tre aux femmes et aux filles d’accéderpleinementà leurs droits sociaux, écono-miques et politiques, et réaliser ainsil’at-teinte des ODD, et notamment de l’ODD5 sur l’égalité des sexes et l’autonomisa-tion des femmes et des filles. L’Algérie a accompli des progrès subs-tantiels en matière d’égalité femmes-hom-mes au cours des 20 dernières années etce, dans plusieurs domaines (notammenten ce qui concerne l’éducation des fem-mes ou leur santé). Néanmoins, de nom-breux défis persistent (comme leur parti-cipation limitéeau marché du travail, untaux de chômage féminin assez élevé, unereprésentation politique en baisse, etc.). En cette journée hautement symboli-que, le PNUD se félicite de la volonté po-litique affichée par les plus hautes autori-tés de l’Etat pour mieux inclure ces pré-occupations dans les politiques publiques.Le PNUD appelle ainsi l’ensemble de sespartenaires en Algérieàsoutenir les effortsqui y sont fournis pour rendre réels lesdroits garantis aux femmes et aux fillespar la Constitution, et contribuer ainsi àfaire avancer les droits humains.B.A

Note :

1- MICS 2019, pour l’une des raisons suivantes : si elle sort sans le lui dire ; si elle néglige les enfants ; si ellese dispute avec lui ; si elle refuse d’avoir des rapports sexuels avec lui ; si elle brûle la nourriture ; si elle luimanque de respect ; si elle refuse de lui donner son salaire ; si elle refuse de quitter son travail ; si ellemanque de respect à ses parents (à lui).

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PENSÉELe 10 décembre2021 ça fera 2 ansque tu es partiechère mamanLAMRANI LouizaEpouse SLIMANIIl y a des larmesqui ne cessent jamais de couler,des vides qui ne comblent pas,des souvenirs que rien n’effaceet des personnes qu’on neremplace jamais…Les sourires reviennent maisuniquement pour masquer la peine, onpleure ton absence mais la souffrancela plus grande, c’est quand on se rendcompte que tu ne reviendras jamais.

Tes filles qui t’oublierontjamaisKarima, Nadra, Hinda et Nabila

PENSÉESuite au décèsde notre cher etregretté fils, neveu,père et oncleM. HADJKADDOURMohamed Amine,né 1er juillet 1968 à Oran, décédé le1er décembre 2021, en laissantderrière lui un immense videirremplaçable, les familles HADJKADDOUR, ZOUAOUI et SBAGHI duMaroc demandent à tous ceux quil’ont connu d’avoir une pieuse penséeen sa mémoire.Puisse Dieu Le Tout-Puissantl’accueillir en Son Vaste Paradis.

Page 20: Algérie-France : Le Drian à Alger pour apaiser la tension ...

Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021 S PORTS20

L’affiche des quarts de finale de la Coupe Arabeoppose le Maroc à l’Al-

gérie, ce samedi 11 décem-bre (20 h). La rivalité entre lesdeux nations est réelle sporti-vement. Pour autant, cetteaffiche se déroule surtout surfond de tensions extrêmesentre l’Algérie et le Maroc, quiont rompu leurs relations di-plomatiques depuis août. En effet, tenue en échec parl’Egypte (1-1) lors de son der-nier match de groupe, l’Algé-rie défiera le Maroc pour unchoc bouillant. Les quarts definale de la Coupe arabe don-neront lieu à d’autres bouillan-tes affiches ce week-end. Déjàqualifiées pour le tour suivant,l’Algérie et l’Egypte (1-1) n’ontpas réussi à se départager lorsdu match au sommet du grou-pe D, mardi. Mohamed Tou-gai (20e) avait ouvert le scoreavant qu’Amro Elsoulia (60e)n’égalise en deuxième pério-de. Malgré une égalité parfai-te (même nombre de points,même différence, même nom-bre de buts inscrits), ce résul-tat offre la première place dugroupe à l’Egypte au nom de

Très content de l’attitudedes joueurs. Depuis dix

jours on gagne en cohésion.Finir deuxième du groupe àcause des cartons c’est triste,mais on est contents du com-portement. On aurait pu tuerle match en première mi-temps mais ce n’est pas gra-ve, c’était un derby serré.

Les choses sérieuses vontcommencer face au Maroc.

Le Maroc a fait un sans-faute, ils sont ensemble depuisplus longtemps. Ca se jouera aussi sur la fraî-

L’attaquant de la sélection algérienne de football A’,

Baghdad Bounedjah, victimed’une commotion cérébrale,mardi soir à l’occasion de larencontre face à l’Egypte (1-1), «a subi plusieurs examensqui n’ont révélé aucune ano-malie», indique la Fédérationalgérienne de football (FAF).Victime d’une commotioncérébrale suite à un chocavec le gardien égyptien

Il n’y a pas eu de miraclepour l’AC Milan, éliminé

dès la phase de poules pourson retour en Ligue deschampions après sept ansd’absence, après sa défaitecontre Liverpool (2-1),mardi à San Siro. Les Ros-soneri ont pourtant été vir-tuellement qualifiés pour les8e de finale pendant... septminutes en première pério-de, après avoir ouvert lamarque par Fikayo Tomori(29e) contre des Reds (enjaune) largement remaniés.Mais Mohamed Salah a ra-pidement égalisé (36e) puisDivock Origi a puni uneerreur du même Tomori(55e) pour éteindre le rêvedes Milanais qui, derniersde leur groupe, ne pourrontmême pas se consoler en

Le numéro un mondial Novak Djokovic, dont

la participation était incer-taine en raison de doutesentourant son éventuellevaccination contre le Co-vid, figurait bien mercredisur la liste des participantsau prochain Open d’Aus-tralie, contrairement à Se-rena Williams. Le Serbe, vainqueur de20 tournois du Grand Che-lem, avait laissé planer ledoute sur sa participation àl’Open d’Australie en jan-vier prochain, refusant dedire s’il était vacciné, alorsqu’il faut l’être pour entrerdans le pays.

Le trophée qui sera remisau prochain vainqueur de

la Coupe d’Afrique des Na-tions 2021 de football déca-lée à 2022 (9 janvier - 6 fé-vrier) est arrivé mardi àYaoundé (Cameroun), rap-porte la presse locale. Le mi-nistre des sports et de l’Edu-cation physique camerounaiset président du COCAN 2021,Narcisse Mouelle Kombi, apublié un communiqué faisant

Aujourd’hui(18h45): .......... Lyon ........................... - ....................... Glasgow Rangers.......................... Sparta Prague ............ - ....................... Brøndby.......................... Sturm Graz ................. - ....................... Monaco.......................... Real Sociedad ............ - ....................... PSV Eindhoven.......................... Naples ........................ - ....................... Leicester.......................... Legia Varsovie ............ - ....................... Spartak Moscou.......................... Fenerbahçe ................ - ....................... Eintracht Francfort.......................... Anvers ........................ - ....................... Olympiakos(21h00): .......... Marseille ..................... - ....................... Lokomotiv Moscou.......................... Lazio Rome ................ - ....................... Galatasaray.......................... Ludogorets ................. - ....................... Midtjylland.......................... Sporting Braga ........... - ....................... ER de Belgrade.......................... Ferencváros ................ - ....................... Bayer Leverkusen.......................... Celtic .......................... - ....................... Betis Séville.......................... Genk .......................... - ....................... Rapid Vienne.......................... West Ham .................. - ....................... Dinamo Zagreb

Ligue Europa

Ligue des champions d’Europe

Pas de miracle pour Milan,éliminé par Liverpool

Ligue Europa. Seule bon-ne nouvelle pour StefanoPioli: ses Rossoneri vontpouvoir maintenant se con-sacrer à la Serie A, où ilssont en tête. Cela n’avaitpas mal réussi la saison der-nière à l’Inter Milan, cham-pionne en mai après avoirquitté l’Europe dès décem-bre. Pour pouvoir rêver, ilfallait déjà pour Zlatan Ibra-himovic et les siens réussirà gagner contre l’ogre Li-verpool, condition sine quanon en raison des trois dé-faites initiales dans un grou-pe très relevé. Contre unLiverpool intraitable cettesaison sur la scène euro-péenne, cela tenait de lagageure malgré une équi-pe anglaise privée de nom-breux titulaires. Comme il

l’avait annoncé en raisondes matches rapprochés,Jürgen Klopp avait en effettrès largement fait tourneravec seulement trois des ti-tulaires du match aller ali-gnés d’entrée (le gardienAlisson et les buteurs Salahet Origi). Cela n’a pas em-pêché ce Liverpool-bis delongtemps maîtriser les dé-bats, grâce à un impactphysique supérieur. Ce ré-sultat, conjugué à celui del’Atlético Madrid à Porto (3-1), renvoie Milan à la der-nière place. Milan s’arrête là et Liver-pool - six fois sacré en C1 -semble plus que jamaisavoir les armes pour pré-tendre rejoindre au palma-rès les Rossoneri et leurssept victoires.

Tennis - Open d’Australie

Djokovic confirme sa participation Serena Williams devait,elle, jouer, mais le nom del’Américaine ne figure passur la liste. Vainqueur detrois des quatre Majeurs lasaison dernière et de neuftitres à l’Open d’Austra-lie, Djokovic deviendraiten cas de victoire à Mel-bourne le premier tennis-man à conquérir 21 titresdu Grand Chelem. Parmiles joueurs annoncés face àDjokovic figure notammentRafael Nadal, lui aussi enquête d’un 21e titre duGrand Chelem, mais pasRoger Federer. Egalementdétenteur de 20 couronnesen Grand Chelem, le Suis-

se avait déjà annoncé qu’ilne prendrait pas part autournoi. Côté femmes, Se-rena Williams-en quêted’un 24e titre du GrandChelem qui lui permet-trait d’égaler le record deMargaret Court-ne serapas à Melbourne en jan-vier. L’Américaine âgéede 40 ans a exp l iquéavoir renoncé en suivant lesavis de son encadrementmédical. «Ce n’est pas unedécision facile à prendre,mais je ne suis pas là où jedevrais en être physique-ment», a-t-elle déclaré, citédans un communiqué desorganisateurs.

CAN-2021Le trophée de la compétition

est au Camerounétat de la réception officiellede ce «symbole fort de l’ami-tié entre les peuples africains».Ce mardi, le trophée de la 33eédition de la CAN a été pré-senté solennellement au Pre-mier ministre camerounais aucours d’une cérémonie tenueà l’Immeuble Etoile. La cara-vane du Trophy Tour se dé-ploiera par la suite vers les dif-férentes villes qui vont ac-cueillir la compétition à savoir

Douala, Limbe-Buea, Ga-roua, Bafoussam, Yaoundé,-Mfandena et Yaoundé-Olem-bé. Pour rappel, le trophée dela CAN a effectué une tour-née dans les 23 autres paysdont l’Algérie, qualifiés pourla CAN 2021 avant de finir sacourse au Cameroun. Il y res-tera jusqu’au terme de la com-pétition qui se disputera du 9janvier au 6 février prochainau pays de Roger Milla.

Des nouvelles rassurantes pour BounedjahMohamed Elshenawy, l’atta-quant algérien a dû laisser sescoéquipiers à la mi-temps faceà l’Egypte, pour le compte dela 3e et dernière journée dela phase de poules de la cou-pe arabe Fifa 2021 qui se dé-roule au Qatar. Evacué à l’hôpital Hamadde Doha, Bounedjah a «subides examens approfondis quin’ont révélé aucune anoma-lie et sera suivi par le staff

médical de l’équipe nationaleet reprendra les entraînementsdès qu’il sera jugé apte.», aprécisé la FAF. En terminant deuxième dugroupe D, l’Algérie rencon-trera en quarts de finale leMaroc, samedi au stade Al-Thumama (20h00), alorsque l’Egypte croisera le fermême jour, avec la Jorda-nie, au stade Al-Janoub(16h00).

Madjid Bougherra«Les choses sérieuses commencent samedi»

cheur. Nous sommes encoreloin des demi-finales. Aujourd’hui on a bien géréface à une belle équipe égyp-tienne, on a réussi à ne pas sefaire aspirer. J’ai dit à Titraoui(expulsé dans le temps addi-tionnel, ndlr) que ce n’étaitpas grave. Ce sont des jeunesqui en font un peu beaucoupet parfois un pied qui va troploin, ils apprennent». De soncôté, Yacine Brahimi s’est luiaussi exprimé à la fin dumatch : «Ce fut un match in-tense, on a mené. Nous

aurions pu faire mieux. On aeu la chance de jouer contreune équipe de haut niveauavant les quarts de finale, c’estde bonne augure avant le pro-chain match. Dans tous lescas, il faudra jouer contre lesmeilleurs. Nous terminons à ladeuxième place à cause descartons, mais le plus impor-tant c’est l’état d’esprit, ça sejoue à peu. Je dis aux suppor-ters qu’on fera tout pour allerau bout. En toute humilité,nous sommes venus ici pourgagner le trophée».

«

Quarts de finale

Vendredi(16h00): ..... Tunisie ......... - ............. Oman(20h00): ..... Qatar ........... - ............. Emirats arabes unis

Samedi(16h00): ..... Egypte .......... - ............. Jordanie(20h00): ..... Maroc ........... - ............. Algérie

Coupe arabe FIFA

L’inévitable choc Algérie-Marocen quarts

cartons jaunes moins élevé.Les Pharaons, privés de leursstars comme Mohamed Salah,affronteront donc la Jordanie,samedi en quarts de finale(16h00). Avec sa deuxièmeplace, l’Algérie devra croiserla route de son voisin, le Ma-roc, pour une affiche trèschaude quelques heures plustard (20h00). Le prochaintour offrira aussi un matchentre les deux voisins rivaux,le Qatar, pays organisateur dela compétition et de la pro-

chaine Coupe du monde, etles Emirats arabes unis. Larencontre est programmée cevendredi (20h00). Elle auralieu après le premier quart definale opposant la Tunisie àOman. La Coupe arabe estorganisée par la Fifa commeune sorte de répétition géné-rale un an avant la Coupe dumonde. Malgré l’absence desstars européennes des sélec-tions, la compétition accueilleun joli casting (avec desjoueurs comme Yacine Brahi-mi ou Baghdad Bounedjah).Le tournoi se déroule dans sixdes huit stades qui accueille-ront des matches du Mondial2022. Avec une finale le jourde la fête nationale, le 18 dé-cembre, un an jour pour jouravant la finale du Mondial.

Poursuivant son engage-ment auprès des supportersalgériens, Ooredoo a assurédans la soirée du mardi 07décembre 2021 depuis lesFan Zones Ooredoo sises aucentre commercial GardenCity à Alger ainsi qu’à Es-Senia Mall à Oran et à tra-vers une centaine de cafés, laretransmission directe dumatch qui a opposé l’Algérieà l’Egypte. Dans une ambian-ce festive et conviviale lessupporters ont beaucoup ap-précié le nouveau conceptmis en place par Ooredoo àl’occasion de la Coupe Ara-be FIFA Qatar, 2021™. Al’occasion de la diffusion dece derby entre l’Algérie etl’Egypte, Ooredoo a aména-

Communiqué

La Coupe Arabe de la FIFA Qatar, 2021™À travers ses Fan Zones : Ooredoo fait vivre

aux fans algériens la ferveur de la compétitiongé deux Fan Zones au centrecommercial Garden City avecdeux écrans géants mis à dis-position des supporters et vi-siteurs du Mall, leur permet-tant de suivre le matche dansune bonne ambiance. Pourrappel, plus d’une centainede Coffee Zones populairesréparties à travers les régionsEst, Ouest et Centre du payssont sélectionnées et habilléespour accueillir les supporterset suivre les matchs dans uneambiance festive et convivia-le et ce, depuis le 1er décem-bre jusqu’à la fin de cettecompétition. Outre la retrans-mission des rencontres foot-ballistiques de l’Algérie danscette compétition internatio-nale, Ooredoo offre aux sup-

porters présents dans cesCoffee Zones l’opportunitéde remporter à chaque matchde l’Algérie une cinquantai-ne de cadeaux de valeurs etce, en participant au « QuizYOOZ » accessible depuisl’application YOOZ. Il y a lieude noter que les programmesdes Coffee Zones et FanZo-nes ainsi que les détailsautour du Quiz YOOZ sontaccessibles via un QR codedisponible sur les supports decommunication mis à dispo-sition des supporters. Ooredoo réaffirme à tra-vers cette action son implica-tion indéfectible aux côtés dessupporters algériens et del’Algérie dans les grands évè-nements sportifs.

Page 21: Algérie-France : Le Drian à Alger pour apaiser la tension ...

Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021S PORTS 21

Adjal Lahouari

La liste des matches re

portés commence à

s’allonger avec récem-

ment la rencontre USMA-

JSK, en raison du confine-

ment préventif imposé aux

Canaris depuis leur retour

d’Eswatini, alors que le

PAC sera exempt du fait

de ses quatre sélectionnés

qui se trouvent au Qatar, son

adversaire, le CSC, étant lui

aussi au repos.

Cependant, l’intérêt de

cette septième journée est

toujours d’actualité avec des

rencontres où le suspense

devrait planer. Pour le motif

évoqué plus haut, le classe-

ment sera provisoire jusqu’à

La période de dépôt descandidatures pour la pré-

sidence de la Ligue de foot-

ball professionnel (LFP), estfixée du 8 au 12 décembre,en vue de l’assemblée géné-rale élective (AGE), prévue lemercredi 22 décembre(10h00) au Centre techniquenational de Sidi Moussa (Al-ger), indique l’instance degestion de football profession-nel. A cet effet, les candidatspostulants à l’élection au seindu bureau exécutif de la Li-

La salle omnisports(OMS) «24-février»

d’Arzew devra être récep-

tionnée en janvier pro-chain après l’achèvementde la dernière opérationentrant dans le cadre de samise à niveau en prévisiondu Championnat arabedes clubs vainqueurs decoupes (hommes et da-mes) en mars prochain,ainsi que les Jeux méditer-ranéens (JM) de l’été2022, a-t-on appris auprèsdes organisateurs du ren-dez-vous arabe. A ce propos, le président

de l’ES Arzew, club orga-nisateur du Championnatarabe, Amine Benmoussaa indiqué qu’il a été pro-cédé depuis quelquesjours à l’enlèvement duparquet de la salle «qui nerépond pas aux normes»’,pour le remplacer par unautre flambant neuf. «Desassurances nous ont étédonnées par la directionde la jeunesse etdes sportsde la wilaya d’Oran, qui apris en charge l’opération,pour que les travaux soient

achevés en début janvierprochain», a-t-il souligné. Cela permettra aux or-ganisateurs du champion-nat arabe d’entrer dans lesderniers préparatifs de cet-te épreuve qui s’inscrit

L’Institut national de for mation supérieure des

cadres de la jeunesse etdes sports (INFSCJS) de lawilaya de Constantine as-surera dans la période du19 au 30 décembre 2021une session de formationau profit de 160 stadiersen prévision de la 19èmeédition des Jeux méditer-ranéens «ORAN-2022», a-

t-on appris mardi du direc-teur de l’Institut. Dans unedéclaration, Bey RaghadAbderrahmène a indiquéque conformément à l’ins-truction du ministère detutelle, et compte tenu dela priorité nationale et stra-tégique accordée par leshautes instances du payspour réussir l’opérationd’organisation de l’éditiondes jeux méditerranéens«ORAN-2022» l’INFSCJSde Constantine organisera

du 19 au 30 décembre unesession de formation auprofit de 110 stadiers issusde 11 wilayas dans l’Est dupays, en plus de 50 sta-

La Fédération algérienne de judo a annoncé dans

un communiqué qu’elle «or-ganisera un stage de forma-tion pour entraîneurs débu-tants du 9 au 11 décembre àSétif». «Ce stage est ouvert à

Les joueurs algériens Mo- hamed Amine Aissa-

Khlifa et Toufik Sahtali ontété fixés sur leurs adversai-res à la Coupe arabe de ten-nis que le Koweït abrite du8 au 12 décembre 2021.

Judo - Formation

Un stage pour les entraîneursdébutants à Sétif

tous les judokas ayant plusde 18 ans et disposant déjà

de la ceinture noire», a pré-cisé l’instance, en ajoutantavoir jeté son dévolu surl’Ecole nationale des Sports«El Baz» pour abriter cette

formation. A la fin du stage,«les lauréats recevront un di-

plôme, qui leur permettrad’exercer la fonction d’en-traîneur au sein des clubs»,a-t-on encore indiqué demême source.

LFP - Dépôt des candidatures

Le dernier délai fixéà dimanche prochain

gue de football professionnelsont invités à déposer, au ni-veau du secrétariat général de

la Ligue, leur dossier de can-didature durant la période al-lant du 8 au 12 décembre à17h00. La commission decandidatures étudiera les dos-siers des candidats le 13 dé-cembre et rendra public la lis-te de candidatures le jourmême, avant de laisser placeà la commission de recours,pour étudier les éventuels re-cours les 14 et 15 décembre

de 9h00 à 17h00, précise lamême source. La Commis-sion de recours étudiera les

recours le 16 décembre,avant de publier sur le site dela LFP, la liste définitive descandidats retenus le même jour(jeudi 16 décembre). Depuis le20 octobre 2020, le présidentsortant, Abdelkrim Medouar,gère par dérogation les affai-res courantes de la Ligue defootball professionnel, suite àune autorisation de la Fédé-ration algérienne (FAF).

Vendredi à 15h00

Biskra: ............................. USB....... - .........ASOBoufarik: ......................... RCA ...... - .........CRBBéchar (17h00): ............ JSS ........ - .........MCO

USMA-JSK (Reporté)

Football - Ligue 1

L’USB vise le fauteuil,

le CRB sur ses gardes

la mise à jour complète. Ce-pendant, des tendances com-mencent à apparaître. Enpremier lieu, un regroupe-ment dans la première partiedu tableau, avec de petitsécarts, preuve irréfutableque, pour le moment, il n’y apas un vrai leader capabled’imposer sa loi. Ce vendre-di, le coup d’envoi de 15h00démarre avec deux affichesdifférentes. Effectivement, lesBiskris pourraient revenir surle fauteuil de leader avec la

réception d’une équipe à lapeine, l’ASO, qui possède,avec le HBCL, la malheureu-se particularité d’avoir desattaques, aucun but n’ayantété marqué. Donc, en principe, les gars

de l’USB devraient s’impo-ser. Pour sa part, le CRB ef-fectuera un court déplace-ment pour se mesurer auRCA, qui s’est spécialisé dansles matchs nuls (4). Après les deux défaites su-bies face à l’USB et à l’US-MA, les poulains de Boufe-nara ont tenu en échec la JSKet le MCO dans les fiefs deces derniers. Les Belouizdadis devrontdonc se souvenir des perfor-mances des Arbéens. De leur

côté, les Mouloudéensd’Oran doivent effectuer unevirée périlleuse à Béchar. Dans la situation peu en-viable où il se trouve, on nepense pas que le MCO re-vienne indemne de cette sor-tie, car la JSS est toujours re-doutable sur son stade. Cecisignifie que l’entraîneurBouakaz a du pain sur laplanche, et pas seulement surle plan psychologique.

Tennis - Coupe arabe

Les Algériens fixéssur leurs adversaires

Exempté du 1er tour, Ais-sa-Khalifa défiera au secondtour le Qatari Aissa El Ha-rassi, alors que son compa-triote Sahtali, égalementexempté du même tour, af-frontera le Koweïtien Essa

Qabazzard, au second. LaCoupe arabe de tennis adrainé la participation deplusieurs joueurs bien clas-sés (ATP), notamment leTunisien Malak Jaizairi et leLibanais Hadi Habib.

Handball - Championnat arabe

Réception en janvierde la salle d’Arzew

également dans le cadredes événements expéri-mentaux (tests-Events) enprévision des JM pro-grammés du 25 juin au5 juillet 2022. Le renou-vellement du parquet del’OMS d’Arzew consti-tue la dernière opérationdans le programme destravaux de réhabilitationréalisés au niveau de cetteinfrastructure et qui ont

touché d’autres équipe-ments, à l’image des tribu-nes (3.000 places) et desvestiaires, selon la mêmesource. Outre cette salle, lePalais des sports «Hamou-Boutlelis» est retenu à sontour pour abriter les ren-contres officielles duchampionnat arabe, tandisque les OMS de Bir El Djir

et Gdyel seront réservéespour les entraînements desclubs participants. A propos de ces der-niers, le président de l’ESAa déjà informé que pasmoins de 13 clubs repré-sen tan t 10 pays on tdonné leur accord deprincipe pour prendrepar t au championnat,en attendant d’être fixésur la liste définitive en fin

février prochain. « Unedélégation de l’Union ara-be de handball, conduitepar le secrétaire général decette instance, est attenduevendredi à Oran pour ins-pecter les infrastructuressportives et hôtelières con-cernées par la compéti-tion», a encore rappeléAmine Benmoussa.

JM Oran-2022

Formation de 160 stadiersà Constantine

diers de cinq wilayas quiseront formés durant lamême période à l’annexede formation Séraidi (An-naba) rattachée à l’INFS-CJS au titre de cette opé-ration de formation. Lasession de formation seraencadrée par des profes-seurs de l’INFSCJS et del’annexe de Séraidi en col-laboration avec la protec-

tion civile, la sûreté natio-nale et la gendarmerie na-tionale, a fait savoir lemême responsable, affir-mant que les efforts sont encours pour asseoir toutesles conditions logistiqueset pédagogiques nécessai-res à cet effet. Les stadiersciblés par cette opérationbénéficieront de forma-tions sur la géographie etla culture de la wilayad’Oran, les infrastructuresmobilisées au titre de cet-

te édition sportive et le rôleet les missions des stadiers,les techniques de secours,les préparations physi-ques, les techniques de

contrôle et de sécurisationdes personnes et des struc-tures sportives, selon lemême responsable. Le même responsable aindiqué qu’une session deformation sera organiséeégalement durant les va-cances scolaires du prin-temps, avant d’organiserun regroupement de for-mation à Oran juste avant

le lancement des JM-2022.Dans le cadre de l’organisa-tion de la 19e édition des jeuxméditerranéens «ORAN-2022», le ministère de laJeunesse et des Sports adécidé la création de comi-tés locaux de coordinationdans les wilayas abritantdes Instituts nationaux deformation supérieure descadres de la jeunesse et dessports et d’annexes de for-mation, composés (les co-mités) du directeur de l’éta-

blissement de formation, ledirecteur de wilaya de lajeunesse et des sports etdes représentants des ser-vices de sécurité.

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TÉLÉVISIONLe Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021

JEUDI

VENDREDI

21.10 Le meilleurpâtissier

Saison 10 - Vive le Sud-Ouest !Présenté par Marie Portolano,Cyril Lignac, MercotteAprès avoir réinterpréter une spécialité duSud-Ouest, les cannelés et leur boite co-mestible, les six pâtissiers amateurs en liceaffrontent pour la première fois Cyril Li-gnac dans l’épreuve technique de Mercot-te, pour réaliser un béret basque. Maiscelle-ci impose au chef un handicap detemps et une recette incomplète !

21.11 Le voyagedu Dr Dolittle

Film pour la jeunesse -

Etats-Unis - Grande-Bretagne -

Chine - Japon - 2020Avec Robert Downey Jr,Antonio Banderas, Michael SheenVolontairement isolé dans une grande bâ-tisse anglaise depuis le décès tragique desa femme, le célèbre et farfelu docteurDolittle, capable de parler aux animaux etde les guérir, est dérangé par une prochede sa majesté. Celle-ci demande au doc-teur de se rendre immédiatement au pa-lais et d’ausculter la reine, mourante.

21.05 Rechercheappartement ou maison

Présenté par Stéphane Plaza,Sandra Viricel, Mathieu BeyerCéline, Gauthier et leurs enfants rêvent dedevenir propriétaires d’une maison avecjardin, à Rueil-Malmaison. Après six moisde recherches infructueuses, ils sont aidéspar Stéphane Plaza. A Lyon, Anaëlle, infir-mière de 27 ans, se lance dans son pre-mier achat, guidée par Sandra Viricel.

22

21.05 Chantons Aznavour

Pour rendre hommage à Charles Aznavour,décédé en octobre 2018, Dany Brillant ainvité des artistes à le rejoindre sur la scè-ne des Folies Bergères, à Paris, pour inter-préter en duo ou en solo une de ses 1300chansons. A travers des documents d’ar-chives, la soirée sera également l’occasionde revenir sur le parcours de celui que cer-tains présentaient comme «le patron».

21.05 Midway

Film de guerre - Etats-Unis -

Chine -2019Avec Ed Skrein, Patrick Wilson,Woody Harrelson, Luke EvansLe 4 décembre 1937, dans la résidenceKiyosumi, non loin de Kyoto, après un dî-ner protocolaire entre des représentants dela marine américaine et de la marine japo-naise, Edwin Layton, attaché naval adjoint,s'entretient brièvement avec l'amiral Isoro-ku Yamamoto, qui évoque devant lui l'am-bition navale du Japon et sa dépendanceregrettable au pétrole américain.

21.05 Les petits meurtresd'Agatha Christie

Série policière - France -Suisse - 2021

Saison 3 - Episode 3 : Le vallonAvec Emilie Gavois-Kahn,Arthur Dupont, Chloé ChaudoyeUn jeune chirurgien est retrouvé mort danssa voiture, avec une balle dans la tête.Celui-ci assistait le Docteur Rivière, qui di-rige une clinique de chirurgie esthétiqueréputée. La commissaire Gréco, l’inspec-teur Beretta et la psychologue Rose Belle-cour sont chargées de l’enquête.

21.05 Elysée 2022

Invite: Eric Zemmour,Bruno Le MairePrésenté par Léa Salamé, LaurentGuimier, Francis Letellier, NathalieSaint-Cricq, Brice TeinturierEric Zemmour, candidat à la présidentiel-le, répond aux questions de Léa Salaméet Laurent Guimier et dévoile son pro-gramme électoral. Puis, il débattra avecBruno Le Maire, ministre de l'Economie,des Finances et de la Relance.

21.11 American Rust

Série dramatique - Etats-Unis - 2021

Saison 1 - Episode 7/9- Le combatAvec Jeff Daniels, Maura Tierney,David Alvarez, Bill CampDel Harris met tout en oeuvre pour décou-vrir l'identité du témoin oculaire du meur-tre de Pete Novick. Au même moment, unétudiant est victime d'une overdose de dro-gue au lycée. Ce drame renforce la déter-mination du shérif à trouver les responsa-bles du trafic de stupéfiants dans la ville.

21.05 Camille & images

Présenté par Camille CombalPour ce nouveau numéro, l’animateur ac-cueille dans son vidéo-club de nouvelles per-sonnalités venues découvrir avec lui une sé-lection des images les plus marquantes repé-rées à la télévision, sur Internet et les réseauxsociaux. Eric Antoine, Josiane Balasko, Mari-lou Berry, Cyril Féraud, Hélène Mannarino,Isabelle Nanty, Jeff Panacloc, Jean-PierrePernaut et Soprano, entre autres, commen-tent ainsi avec lui ces séquences hilaranteset surprenantes réparties en plusieurs.

21.05 Rebecca

Série policière - France - 2020

Saison 1 - Episode 7/8Avec Anne Marivin, Samir Guesmi,Benjamin Biolay, Clotilde CourauL’interrogatoire de l’homme suspectéd’avoir tué la fillette se poursuit. Rafik lesoupçonne aussi d’être impliqué dans lamort de Laetitia Baumann et d’un témoin,mais il nie tout en bloc, ne comprenant paspourquoi il est accusé de tous ces crimes.De son côté, Julien reçoit sur son télépho-ne des photos compromettantes.

20.50 Destruction finale

Film d'action - Corée du Sud - 2019Avec Suzy Bae, Robert Curtis Brown,Byung-hun Lee, Jung-woo HaAlors que la Corée du Nord est en train deprocéder à une mission de dénucléarisa-tion avec l'armée américaine, la péninsulecoréenne est frappée par un séisme demagnitude 7,8, quand le volcan du montBaekdu, à la frontière de la péninsule etde la Chine, se réveille.

20.50 Funeral Killers

Film d'action - HongKong -

Chine - 2019Avec Nick Cheung, Richie Jen,Jin Au-Yeung, Roger KwokLe 24 décembre, alors que Hongkong estplongée sous des précipitations record, ChenJia Hao, médecin légiste, termine une derrièreopération avec l'aide de son assistante Lynn.L'homme, en apparence placide, reste hantépar le meurtre de sa femme, resté impuni.Alors que Lynn et Jia Hao sont sur le point dese quitter, trois hommes masqués et armésfont irruption dans l'institut médico-légal.

20.50 Gravity

Film de science-fiction -

Grande-Bretagne - Etats-Unis -

Mexique - 2013Avec Sandra Bullock, Ed Harris,George Clooney, Orto IgnatiussenUne navette américaine effectue une mis-sion dans l'espace pour réparer le télesco-pe Hubble. A son bord, se trouvent le doc-teur Ryan Stone, pour sa première sortieen apesanteur, et l'astronaute Matt Kowals-ki. Suite à l'explosion d'un satellite russe,un nuage de débris percute l'engin. Terrifiée,Stone est éjectée dans le vide stellaire.

20.55 The Darkness

Film d'horreur - Etats-Unis - 2016Avec Kevin Bacon, Radha Mitchell,David Mazouz, Lucy FryPeter et Bronny Taylor campent en pleincoeur du Grand Canyon avec leurs enfantset un couple d'amis. Tandis que les adultesse détendent au soleil, les plus jeunes, An-drew, Stephanie et Mikey, décident d'ex-plorer les grottes avoisinantes, intrigués parune histoire de village indien enfoui dansles lieux. C'est alors que Mikey, le plus jeu-ne, tombe dans une faille et découvre despierres marquées d'étranges symboles.

20.55 Les Schtroumpfs

Film pour la jeunesse - Etats-Unis -Belgique - Canada - France - 2011

Avec Neil Patrick Harris, Tim Gunn,Jayma Mays, Hank AzariaChassés de leur village par Gargamel, leméchant sorcier, les Schtroumpfs se retrou-vent au beau milieu de Central Park à tra-vers un portail magique.

20.40 Le secretdes Kennedy

Drame - Etats-Unis - Suède - 2017Avec Kate Mara, Jason Clarke,Bruce Dern, Jim GaffiganFrère de John et Bob Kennedy, Ted parti-cipe à une régate le week-end du 18 juillet1969 sur l'île de Chappaquiddick. Après lacourse, le sénateur du Massachusetts serend à une fête où sont présents, son cou-sin et les secrétaires qui ont participé à lacampagne présidentielle de Bob Kennedyavant qu'il ne soit assassiné.

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Jeux proposés par Chérifa Benghani

Verticalement:Horizontalement:

DÉTENTE 23Le Quotidien d'Oran

Jeudi 09 décembre 2021

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7 3 1 9 2

1. Elle travaille beaucoup.2. Je d’ensemble. Raté.3. Bande de quand !Forme d’entreprise.4. Ont la gorge serrée.5. Bien tombé.De visu. Pôles.6. Pommes d’amour.Sur la rose.7. Infinitif. Bien arrivées.8. Il n’a rien dansle ventre. Compris.9. Mais encore ! Attirel’attention. Dans le vent.10. Réfléchir.

A. Agonir.B. Montant indéfini.Silicate du 90.C. Minimum requis.D. Conventionscollectives. Enceinte.E. Elément simple.Symbole du 35.F. Eclaircies.G. Pièce de toile.Européen de charme.H. Finies.Faire une relation.I. Résultat des courses.J. Pages.Finit souvent au panier.

G L I

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AFFECTION – AGITATION – AGRESSIVITE –BAGUE – BENEFICE – BIEN – CAMION – CANTINE- CORDEAU – COURS - CUISINE – EDEN –ENGLOUTISSEMENT – EXCLUSIVEMENT – FACE– FANGE - FANTOME – GAIN – GLOIRE - GNOU –GOBER – LION – MELANCOLIE – MONDE –NATURE – NŒUD – NOISE – ORAGE – PORTIER –REGIE – RISEE – TOPINAMBOUR – UNIFIER –UNIVERS – VENTRE - VIOLATION – VOCABLE.

Les 8 lettres restantes composent le tout de la charade suivante :- Mon 1er est mal élevé. Mon 2e, c’est la hauteur du corps humain.Mon tout est un jeu de cartes très simple.

HOROSCOPE

Poissons 19-02 au 20-03

Bélier 21-03 au 20-04

Taureau 21-04 au 21-05

Gémeaux 22-05 au 21-06

Cancer 22-06 au 22-07

Lion 23-07 au 23-08

Vierge 24-08 au 23-09

Balance 24-09 au 23-10

Scorpion 24-10 au 22-11

Sagittaire 23-11 au 21-12

Capricorne 22-12 au 20-01

Verseau 21-01 au 18-02

Pour arriver au sommet,il est essentiel d'investir

dans du matériel costaud et fia-ble. Quels que soient vos buts, ré-fléchissez à cela et méditez sur lavoie à suivre...

Vous rêvez d'exotisme, devoyage ou d'aventure?

Parlez-en à votre conjoint et voyezce qui peut être envisageable. Cé-libataire? Tapez "agences de voya-ge" sur le moteur de recherche.

Des secrets de polichinel-le ou des manigances ja-

lonnent votre quotidien et celavous préoccupe. Parlez-en à unepersonne de confiance et veillezà rester en dehors de tout ça...

Aujourd'hui, vous êtestrès sensible aux émo-

tions et aux humeurs de votreconjoint ou de vos collaborateurs.Restez le plus possible aimableet... avec le sourire !

Vous n'êtes pas en trèsgrande forme ou vous

ressassez des pensées négati-ves, surtout au travail. Ressour-cez-vous à la maison ou faitesune pause dans votre activité.

Si vous avez une âmed'artiste, cette journée

est particulièrement propice àl'expression de votre créativité.Si ce n'est pas le cas, pensez àvous distraire...

Ces jours-ci, vous pouvezvous déplacer plus sou-

vent que d'habitude ou multiplierles contacts téléphoniques; sivous savez vous mettre en avant,cela peut être très positif.

Aujourd'hui vous êtes àla fois tenté de vous iso-

ler et de croquer la vie à pleinedents! Et si vous commenciezpar prendre une bonne heurede vraie détente ?

Après ces quelques joursde stress, vous avez la

possibilité de reprendre contactavec amis et connaissance. Bienque la fatigue soit là, efforcez-vous de sourire.

Après la turbulence so-ciale de ces derniers

jours, vous avez sans doute be-soin de souffler un peu et vous leméritez bien. Cela vous permetde faire le point...

Comment conci l ieramitié et besoin de re-

nouveau? Peut-être en organi-sant une fiesta, une manifesta-tion ou un voyage en compa-gnie de vos amis.

Pensez à améliorer vosrevenus ou à mieux gé-

rer votre patrimoine. Cela vouspermettra de contenter et desécuriser tous les membres devotre famille.

FLECHES N°8227

SUDOKU N°1227

CROISÉS N°8227

LES SOLUTIONS

FOUILLIS N° 8227

PIVERT (Pi - Vert)

CODÉS N° 82271 2 3 4 5 6

7 8 9 10 11 12

13 14 15 16 17 18

19 20 21 22 23 24

G L I V S T

U N A Q R B

E M O D

A B O M I N A B L E

N A B A B R A I T

A I S E M I N C A

T E T E R A G E

O R U E E L V

M O U E S C A D E

I D E S N A D I R

S E S C E D E E S

T R T R O U S S E

E P L A N C H E S

3 1 9 6 7 5 4 2 8

5 4 6 1 2 8 7 3 9

2 7 8 4 3 9 6 5 1

8 3 4 7 5 1 2 9 6

9 6 1 2 8 3 5 7 4

7 2 5 9 4 6 1 8 3

1 5 2 3 9 4 8 6 7

4 8 3 5 6 7 9 1 2

6 9 7 8 1 2 3 4 5

E L E P H A N T

P R N E O N A

I S O N N E E S

T A R I T U

R E M B E T E R

E M E L E O

S A S S E R V I

C U M E R E

M O R V E A R T

O N I N V I T E

N A T T E L E S

T E T E R S T

A B C D E F G H I J

1

2

3

4

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6

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9

01

N I A G R U O B M A N I P O T

B L S E I L O C N A L E M N N

T I R I S E E E T B F O E A O

N O E U D S N U E A N M G E I

E N V N I I R N N D E R N R M

M O I O S E E T E S E O N T A

E I N I G F O N S S I E O N C

V T U I I M I I S T L R I E A

I C E C E T T I A B E E T V L

S E E C N U V L A I E I A S I

U F A A O I O C F G U T T R T

L F C L T I O I A O G R I U E

C A G E V V N R N B A O G O B

X N E D E U O G G E B P A C A

E C O R D E A U E R I O L G L

1 31 8 31 11 31 7 5 31

3 41 3 6 31 5 31 4 31

1 31 2 9 21 31 3

51 6 2 3 9 5 5 31 5

6 5 9 41 7 7 11 51

21 3 1 9 41 3 31 61

21 61 31 1 31 2 1 9

3 11 9 3 5 3 2

01 3 7 8 31 2 7 3

7 5 9 9 11 31 4

31 11 9 6 9 5 7 11

5 51 41 41 3 31 11 5 31

6 31 51 11 9 1 31 5

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Jeudi 09 décembre 2021 - 04 joumada el oula 1443 - N°8228

MIASMES SPORTIFS

EDITORIALPar Abdou BENABBOU

Le ministre en charge du sport

national n’était sans doute pas

obligé de mettre les pieds dans le

plat pour affirmer sans détours que

le football algérien n’avait de professionnel

que son très aléatoire qualificatif. Le

naufrage de l’ensemble des associations

sportives était connu. Chiffres et exemples

à l’appui, il s’écarte de la langue de bois

avec franchise et dénonce la situation

financière de tous les clubs censés

représenter l’élite footballistique nationale,

exception faite pour un groupement saharien

pour lequel des préjugés n’accordaient

aucun devenir.

Un nouveau détail cependant: 1.000

milliards de centimes est la somme

accumulée en dettes par des associations

censées être nées en sociétés par actions

pour occuper le devant de la scène sportive

Le QuotidienD'ORAN

Edition Nationale d'Information

nationale. En comparaison avec les actifs

des clubs européens, le chiffre est bien

dérisoire, mais reste néanmoins indicatif

d’un état des lieux aux antipodes d’un

désidérata annoncé en grande pompe

obnubilés qu’étaient les responsables

gouvernementaux de singer et calquer une

activité économique et commerciale

pratiquée ailleurs avec sérieux, sans tenir

compte de ses fondements .

Une société par actions ne se crée ni pour

des besoins d’apparat ni pour des motifs

philanthropiques avec des soubassements

politiques. Elle est d’essence économique

soumise à l’impératif de la rentabilité. Pour

le détail anecdotique, les stars mondiales

du football monnayent contre argent sonnant

et trébuchant leurs photos et leurs

assortiments sportifs et il faut mettre la main

à la poche pour visiter les temples vides où

elles évoluent. Le sport pour le plaisir a

perdu son sens d’antan.

Chez nous, il est à reconnaître que ce qui

s’apparente à d’énormes inconséquences est

de taille. Il n’est donc pas surprenant de

constater que des clubs engagent des

entraîneurs et des joueurs à coups de

centaines de millions alors qu’ils ne

disposent pas de quoi louer un bus ni de

quoi payer un repas pour leurs clubs. La

pandémie pourra certainement prêter un dos

docile pour être la génitrice des miasmes

observés. Mais la réelle cause a pour source

l’indécrottable culture de l’assistanat qui n’a

pas évité de planter épines et roses dans le

monde du sport aussi.

U

n sommet qui acte les ten-sions sans vraiment les dé-

goupiller: Joe Biden a menacéVladimir Poutine de «fortessanctions» économiques s’il en-vahissait l’Ukraine, tandis quele président russe a exigé envain des garanties sur un gel del’expansion de l’Otan. L’entre-tien de deux heures a été «uti-le», à en croire le conseiller à lasécurité nationale américainJake Sullivan, et «franc et pro-

n hélicoptère transportant lechef de l’état-major militaire

indien, le général Bipin Rawat,s’est écrasé mercredi dans l’Etatméridional du Tamil Nadu, a an-noncé l’armée de l’air. «Un héli-coptère (russe) Mi-17V5 de l’IAF(Indian Air Force), avec à sonbord le chef d’état-major de laDéfense, le général Bipin Rawat,a eu un accident aujourd’hui prèsde Coonoor, dans l e Tami lNadu», a indiqué l’armée de l’airindienne sur Twitter. «Une enquê-te a été ordonnée pour détermi-ner la cause de l’accident», pour-suit le communiqué. Le général Rawat et son épou-se étaient à bord de l’appareilavec d’autres officiers et se diri-geaient vers le Defence ServicesStaff College, institution de for-mation de la défense, a déclaréun officier supérieur de l’armée.Des vidéos diffusées sur les chaî-nes d’information indiennes ontmontré l’épave de l’appareil en-flammée sur le site de l’accident,dans une zone forestière denseprès leur destination, dans le dis-trict de Nilgiris. Les médias lo-caux rapportaient que l’hélicop-tère avait décollé de la base del’armée de l’air de Sulur mercre-di après-midi et que cert ains pas-sagers rescapés avaient été emme-nés dans des hôpitaux pour y êtresoignés. Considéré comme un pro-che du Premier ministre NarendraModi, le général Bipin Rawat, 63ans, est le premier chef d’état-majorde l’Inde, un poste créé par le gou-vernement indien en 2019.

n tribunal du Bangladesh acondamné mercredi vingt per-

sonnes à la peine capitale pour lemeurtre en 2019 d’un étudiant quiavait critiqué le gouvernement surles réseaux sociaux, a déclaré unprocureur. «Vingt personnes ont étécondamnées à mort et cinq autresont été condamnées à la prison àvie pour le meurtre d’Abrar Fa-had», a indiqué le procureur Ab-dullah Abu. Le corps d’Abrar Fa-had, âgé de 21 ans, avait été re-trouvé dans son dortoir à l’univer-sité d’ingénierie et de technologiedu Bangladesh (BUET), à Dacca enoctobre 2019. «Je suis heureux du verdict», a dità la presse le père de Fahad, Bar-kat Ullah, devant le tribunal aprèsle verdict, «j’espère que les peinesseront bientôt exécutées». Quel-ques heures avant sa mort, le jeu-ne homme avait publié sur Face-book des critiques contre la Premiè-re ministre Sheikh Hasina qui ve-nait de signer un accord sur leseaux territoriales avec l’Inde. Ilavait été battu à coups de batte decricket et d’autres objets conton-dants six heures durant par 25 deses camarades, membres de la Li-gue Chhatra du Bangladesh (BCL),branche universitaire de la LigueAwami, parti au pouvoir.

uatre professeurs d’univer-sité ont comparu mardi de-

vant la justice marocaine accu-sés de chantage sexuel sur desétudiantes en échange de bon-nes notes, un scandale inéditqui éclabousse l’institution uni-versitaire, a-t-on appris de sour-ce proche du dossier. L’affairedite du «sexe contre des bon-nes notes» a été relayée en sep-tembre par des médias locauxaprès la diffusion sur les réseauxsociaux de messages à caractè-re sexuel échangés entre un desprofesseurs poursuivis et sesétudiantes. Cinq universitairesau total sont impliqués dans lescandale. Trois ont été incarcé-rés et les deux autres laissés enliberté provisoire sous caution.Quatre des accusés, ensei-gnants à l’université Hassan Ierde Settat, ville proche de Casa-blanca, font face à de lourdes

Meurtred’un étudiant

au Bangladesh :20 personnescondamnées

à mort

Inde: décèsdu chef de

l’état-majormilitaire dansle crash d’unhélicoptère

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Maroc : des universitaires poursuivis

dans un scandalede «sexe contre bonnes notes»charges: «incitation à la débau-che», «discrimination fondée surle genre», «violence contre desfemmes», a indiqué à l’AFP lamême source. Leur procès a été ajourné au14 décembre, selon les médias.Le cinquième, qui est en étatd’arrestation, est poursuivi pour«attentat à la pudeur avec vio-lence», un chef d’accusation plusgrave. Il devait comparaîtremercredi en première instancedevant la chambre criminelle dela cour d’appel de Settat, a pré-cisé la source proche du dossier.Depuis le scandale, le doyen dela faculté de droit et d’économiede Settat a démissionné fin no-vembre et la présidente de l’uni-versité pourrait être sanctionnée,selon le quotidien Al Akhbar. Pa-rallèlement, une enquête a étéouverte par la Brigade nationa-le de la police judiciaire (BNPJ).

Ukraine : Biden menace Poutinede dures sanctions, le présidentrusse maintient ses exigences

fessionnel», selon le Kremlin, unvocabulaire qui ne dégage pasune chaleur excessive. Joe Biden n’a pas fait de «pro-messes ni de concessions» faceaux demandes de VladimirPoutine, qui voudrait en parti-culier que l’Otan ferme sa por-te à l’Ukraine, a assuré mardiM. Sullivan. Comme pourmieux illustrer la gravité desenjeux, le président américaina mené la réunion depuis la

«Situation Room», cette sallede crise ultra-sécurisée de laMaison Blanche, d’où lesEtats-Unis lancent leurs ac-tions les plus sensibles. Le président russe, qui lui ré-pondait depuis sa résidence deSotchi, station balnéaire aubord de la mer Noire, a récla-mé «des garanties juridiquessûres excluant un élargissementde l’Otan à l’Est», selon un com-muniqué du Kremlin.

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e projet de loi sur la réformefoncière chère au président sud-

africain Cyril Ramaphosa, qui s’étaitengagé à corriger ce qui est consi-déré comme des injustices liées àla dépossession de terres durantl’apartheid, a été rejeté mardi parle Parlement. La question de la re-distribution des terres, avec ou sanscompensation, est un sujet qui di-vise et passionne les débats en Afri-que du Sud. Le projet discuté auParlement prévoyait l’expropriationpar l’Etat, sans indemnisation, deterres détenues en majorité par lesSud-Africains blancs au profit de lamajorité noire. La proposition de modification dela Constitution n’a pas recueilli la ma-jorité des deux tiers auprès des 400députés. Elle a été rejetée par 204voix pour et voix 145 contre. Unquart de siècle après la chute du ré-gime raciste et les premières électionsdémocratique en 1994, les trois-quarts des terres agricoles du payssont encore aux mains de la com-munauté blanche, qui ne représenteque 8% des 59 millions d’habitants.

Afrique du Sud :rejet du projet

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