Alexandrie, Washington, Amsterdam : voyages en bibliothèque

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DÉCRYPTAGE 18 LES BIBLIOTHÈQUES TDC N O 1041 19 TDC N O 1041 LES BIBLIOTHÈQUES De la bibliothèque d’Alexandrie à la bibliotheca Alexandrina La bibliothèque d’Alexandrie n’est pas seule- ment la première grande bibliothèque de l’Anti- quité occidentale, elle en est le premier modèle. Conçue par un philosophe pour fournir des ouvrages aux élites travaillant au musée, pour constituer un répertoire de tout l’écrit grec ou barbare et en conserver des traces, elle a posé le modèle d’une bibliothèque conservatrice, élitiste et dont la collection a une vocation universaliste. « Alexandrie pouvait dès lors devenir un modèle exportable, dans des lieux et en des temps autres où se trouveraient réunies les mêmes conditions objectives : le soutien politique et économique des détenteurs du pouvoir ; la fondation d’une bibliothèque et le déploiement d’un programme polymathique ; une quête de l’identité culturelle confrontée à l’altérité, explorée sous des moda- lités multiples, au premier rang desquelles la tradition ; la constitution volontariste d’un patri- moine intellectuel, dans ses dimensions maté- rielles comme dans les pratiques savantes qui le travaillent. » (Christian Jacob, « Alexandrie, iii e siècle av. J.-C. », in Lieux de savoir : espaces et communautés, Albin Michel, 2007). Comment ne pas s’émouvoir d’une telle entre- prise et surtout de sa destruction, symbolisant le caractère temporel non seulement de l’écrit mais aussi de tout l’édifice ? La bibliothèque est alors devenue un mythe par-delà le modèle, double statut difficile à renverser. Le sentiment de perte aura joué comme un aiguillon positif dans le déve- loppement de bibliothèques vouées à la conserva- tion des ouvrages, mais participe aussi d’une inquiétude envers tout ce qui peut nuire à la collec- tion ; Google lui-même se saisit de ce mythe pour légitimer son œuvre de numérisation massive. D’ailleurs, cette référence a eu longtemps un impact sur nos bibliothèques françaises, qu’il a fallu faire évoluer peu à peu de réserve studieuse à un espace démocratique, de lieu clos où les ouvrages sont nécessairement médiatisés par le bibliothécaire à un lieu ouvert où les documents sont directement accessibles à tous. Néanmoins, la bibliothèque d’Alexandrie est restée un modèle de collection, de conservation et d’ouverture disciplinaire qui continue de traverser l’esprit de nos établissements. Elle est perçue comme un paradigme intemporel élevé au rang de mythe à l’heure où, renaissant de ses cendres, se dresse la bibliotheca Alexandrina. Certes, ce n’est plus la même bibliothèque, mais pourtant, à son tour, cette dernière symbolise certaines des aspi- rations de son illustre aïeule, à travers un fonds documentaire sans frontières et une ouverture sur les cultures étrangères. La coopération est le maître-mot de cet établissement qui semble proposer un nouvel idéal, non plus celui rêvé par des savants venus des seuls territoires grecs, mais une collaboration de toutes les bibliothèques nationales à l’heure de la mondialisation et d’une société de l’information internationalisée. Ainsi, la bibliotheca Alexandrina rejoue aujourd’hui la partition de la bibliothèque comme lieu de rencontre de toutes les cultures, intemporelle au-delà de la fragilité de l’écrit, temple fragile mais reconstructible des savoirs. P our François Jullien, le voyageur, au contraire du touriste, s’écarte des chemins et ouvre des possibles inaccessibles au regard purement observateur du vacancier. C’est en voyageur que nous visiterons quel- ques grandes bibliothèques, non pas sous l’angle de la seule découverte architecturale ou d’une simple exploration des fonds documen- taires et des trésors que recèlent ces établissements, mais dans la perspective d’une réflexion et d’un questionnement sur ce que sont les bibliothèques aujourd’hui et les défis auxquels elles font face. Les trois bibliothèques choisies doivent donc être en quelque sorte des modèles dont l’analyse, à défaut d’avoir une portée universelle, proposera du moins des éléments de référence. « Le modèle, tel qu’on l’entend ici, est donc un construit qui permet au niveau de la généralité de rendre compte de la réalité singulière du terrain et d’agir sur elle. » (Anne-Marie Bertrand, « Le modèle de bibliothèque : un concept pertinent ? », in Quel modèle de bibliothèque ?, Presses de l’Enssib, 2008). Cette approche conduit-elle à récuser l’idée d’une possible universalité de la bibliothèque ? Certes, l’Unesco, via son manifeste sur les biblio- thèques, a dressé le portrait de ce que doit être la bibliothèque par-delà les lieux et les cultures. Mais nous devons distinguer entre le consensus mondial et la réponse apportée par chaque établissement pour mettre en place les missions définies. Le manifeste affirme un commun des bibliothèques : leur rôle politique et éducatif dans la construction du citoyen, l’accès à la culture et, en tant qu’espaces de liberté, la lutte contre les censures. Mais la biblio- thèque n’en demeure pas moins un lieu singulier chargé culturellement, historiquement et même Mieux comprendre les missions des bibliothèques philosophiquement. Nous n’irons donc pas visiter des bibliothèques avec l’espoir qu’elles soient des modèles absolus mais avec la certitude que ces exemples peuvent nous aider à mieux comprendre les missions des bibliothèques ainsi que le métier de bibliothécaire. « Un modèle de bibliothèque n’est pas un exemple. Il n’est pas une norme. Il est la manifestation informée (mise en forme) de la représentation d’un objectif à atteindre » (Anne- Marie Bertrand, ibid.). Ajoutons enfin que ce voyage reste personnel dans la mesure où le choix opéré est le reflet de notre propre questionnement. Ces bibliothèques ne sont donc pas si grandes dans l’absolu qu’elles ne le sont à nos yeux. Alexandrie, Washington, Amsterdam : visites guidées La découverte de trois bibliothèques emblématiques hors de nos frontières aide à définir les invariants de leurs missions, mais aussi les enjeux de leurs mutations actuelles. > PAR RAPHAËLLE BATS, CONSERVATEUR, MISSION RELATIONS INTERNATIONALES, ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DES SCIENCES DE L’INFORMATION ET DES BIBLIOTHÈQUES (ENSSIB) La grande bibliothèque d’Alexandrie par O. von Corven. Évocation d’après des sources archéologiques. Gravure du XIX e siècle. La bibliotheca Alexandrina, Alexandrie, 2003. ●●● © PETER LANGER/DESIGN PICS/CORBIS © DR

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De la bibliothèque d’Alexandrie à la bibliotheca AlexandrinaLa bibliothèque d’Alexandrie n’est pas seule-

ment la première grande bibliothèque de l’Anti-quité occidentale, elle en est le premier modèle. Conçue par un philosophe pour fournir des ouvrages aux élites travaillant au musée, pour constituer un répertoire de tout l’écrit grec ou barbare et en conserver des traces, elle a posé le modèle d’une bibliothèque conservatrice, élitiste et dont la collection a une vocation universaliste. « Alexandrie pouvait dès lors devenir un modèle exportable, dans des lieux et en des temps autres où se trouveraient réunies les mêmes conditions objectives : le soutien politique et économique des détenteurs du pouvoir ; la fondation d’une bibliothèque et le déploiement d’un programme polymathique ; une quête de l’identité culturelle confrontée à l’altérité, explorée sous des moda-lités multiples, au premier rang desquelles la tradition ; la constitution volontariste d’un patri-moine intellectuel, dans ses dimensions maté-rielles comme dans les pratiques savantes qui le travaillent. » (Christian Jacob, « Alexandrie, iiie siècle av. J.-C. », in Lieux de savoir : espaces et communautés, Albin Michel, 2007).

Comment ne pas s’émouvoir d’une telle entre-prise et surtout de sa destruction, symbolisant le caractère temporel non seulement de l’écrit mais aussi de tout l’édifice ? La bibliothèque est alors devenue un mythe par-delà le modèle, double statut difficile à renverser. Le sentiment de perte aura joué comme un aiguillon positif dans le déve-loppement de bibliothèques vouées à la conserva-

tion des ouvrages, mais participe aussi d’une inquiétude envers tout ce qui peut nuire à la collec-tion ; Google lui-même se saisit de ce mythe pour légitimer son œuvre de numérisation massive. D’ailleurs, cette référence a eu longtemps un impact sur nos bibliothèques françaises, qu’il a fallu faire évoluer peu à peu de réserve studieuse à un espace démocratique, de lieu clos où les ouvrages sont nécessairement médiatisés par le bibliothécaire à un lieu ouvert où les documents sont directement accessibles à tous.

Néanmoins, la bibliothèque d’Alexandrie est restée un modèle de collection, de conservation et d’ouverture disciplinaire qui continue de traverser l’esprit de nos établissements. Elle est perçue comme un paradigme intemporel élevé au rang de mythe à l’heure où, renaissant de ses cendres, se dresse la bibliotheca Alexandrina. Certes, ce n’est plus la même bibliothèque, mais pourtant, à son tour, cette dernière symbolise certaines des aspi-rations de son illustre aïeule, à travers un fonds documentaire sans frontières et une ouverture sur les cultures étrangères. La coopération est le maître-mot de cet établissement qui semble proposer un nouvel idéal, non plus celui rêvé par des savants venus des seuls territoires grecs, mais une collaboration de toutes les bibliothèques nationales à l’heure de la mondialisation et d’une société de l’information internationalisée. Ainsi, la bibliotheca Alexandrina rejoue aujourd’hui la partition de la bibliothèque comme lieu de rencontre de toutes les cultures, intemporelle au-delà de la fragilité de l’écrit, temple fragile mais reconstructible des savoirs.

Pour François Jullien, le voyageur, au contraire du touriste, s’écarte des chemins et ouvre des possibles inaccessibles au regard purement observateur du vacancier. C’est en voyageur que nous visiterons quel-ques grandes bibliothèques, non pas sous l’angle de la seule découverte architecturale

ou d’une simple exploration des fonds documen-taires et des trésors que recèlent ces établissements, mais dans la perspective d’une réflexion et d’un questionnement sur ce que sont les bibliothèques aujourd’hui et les défis auxquels elles font face.

Les trois bibliothèques choisies doivent donc être en quelque sorte des modèles dont l’analyse, à défaut d’avoir une portée universelle, proposera du moins des éléments de référence. « Le modèle, tel qu’on l’entend ici, est donc un construit qui permet au niveau de la généralité de rendre compte de la réalité singulière du terrain et d’agir sur elle. » (Anne-Marie Bertrand, « Le modèle de bibliothèque : un concept pertinent ? », in Quel modèle de bibliothèque ?, Presses de l’Enssib, 2008). Cette approche conduit-elle à récuser l’idée d’une possible universalité de la bibliothèque ? Certes, l’Unesco, via son manifeste sur les biblio-thèques, a dressé le portrait de ce que doit être la bibliothèque par-delà les lieux et les cultures. Mais nous devons distinguer entre le consensus mondial et la réponse apportée par chaque établissement pour mettre en place les missions définies. Le manifeste affirme un commun des bibliothèques : leur rôle politique et éducatif dans la construction du citoyen, l’accès à la culture et, en tant qu’espaces de liberté, la lutte contre les censures. Mais la biblio-thèque n’en demeure pas moins un lieu singulier chargé culturellement, historiquement et même

Mieux comprendre

les missions des

bibliothèques philosophiquement. Nous n’irons donc pas visiter des bibliothèques avec l’espoir qu’elles soient des modèles absolus mais avec la certitude que ces exemples peuvent nous aider à mieux comprendre les missions des bibliothèques ainsi que le métier de bibliothécaire. « Un modèle de bibliothèque n’est pas un exemple. Il n’est pas une norme. Il est la manifestation informée (mise en forme) de la représentation d’un objectif à atteindre » (Anne-Marie Bertrand, ibid.).

Ajoutons enfin que ce voyage reste personnel dans la mesure où le choix opéré est le reflet de notre propre questionnement. Ces bibliothèques ne sont donc pas si grandes dans l’absolu qu’elles ne le sont à nos yeux.

Alexandrie, Washington, Amsterdam : visites guidéesLa découverte de trois bibliothèques emblématiques hors de nos frontières aide à définir les invariants de leurs missions, mais aussi les enjeux de leurs mutations actuelles. > Par raPhaëlle Bats, conservateur, mission relations internationales, École nationale suPÉrieure des sciences de l’information et des BiBliothèques (enssiB)

❯ la grande bibliothèque d’Alexandrie par o. von Corven. Évocation d’après des sources archéologiques. gravure du xixe siècle.

❯ la bibliotheca Alexandrina, Alexandrie, 2003.

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L’influence de cet objectif se fait sentir dans l’archi-tecture et le design du bâtiment. On notera d’ailleurs avec Michel Melot que « notre époque éprouve une véritable fièvre des grandes bibliothè-ques. On peut s’étonner de voir que presque toutes les grandes bibliothèques du monde ont été construites, reconstruites ou rénovées depuis les années 1980 » (Michel Melot, ibid.).

L’OBA offre des espaces largement ouverts où la circulation et la rencontre sont favorisées (les bureaux des bibliothécaires sont eux-mêmes inté-grés dans l’espace ouvert), mais elle propose aussi un mobilier permettant non pas un repli , mais un retour sur soi, avec notamment des fauteuils ovoïdes dont la symbolique est assez évidente. La bibliothèque participe alors non pas de la nais-sance biologique, mais de la naissance du « soi » mis à l’épreuve du monde. Cette construction du « soi » s’accompagne dans les pays anglo-saxons d’une réflexion générale sur l’éducation des adultes, le développement personnel des compé-tences, l’empowerment (prise en charge de l’indi-vidu par lui-même).

Ce type de bibliothèque vise non seulement à participer à la formation des individus tout au long de leur vie, mais à en être un des éléments clés. La bibliothèque et les bibliothécaires ne seraient plus « des fournisseurs de services » mais « des membres actifs dans le processus, ou la situation, d’approfondissement des connais-sances » (Britt Marie Häggström, « Bibliothèques publiques scandinaves et formation tout au long de la vie », in Bulletin des bibliothèques de France, n° 3, 2002). Cette nuance est le signe d’un regard nouveau porté sur le métier de bibliothécaire et sur son exercice, renouvellement auquel l’OBA, comme d’autres biblio thèques d’Europe du Nord, continue.

la bibliothèque du Congrès (loC, library of Congres), WashingtonFondée en 1800 par John Adams, deuxième

président des États-Unis, pour constituer une collection d’ouvrages utiles aux membres du Congrès américain, dotée d’une loi signée en 1802 par Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis, la bibliothèque du Congrès a été, dès son origine, éminemment politique. C’est dans l’objec tif de soutenir la démocratie par une connais-sance des grands domaines du savoir que s’est constituée cette collection qui est aujourd’hui la plus important au monde (plus de 144 millions de documents et d’objets). Si, selon Michel Melot, « la bibliothèque apparaît comme une institution dont l’essor est lié aux régimes démocratiques modernes » (« La bibliothèque multimédia contem-poraine », in Christian Jacob, Lieux de savoir : espaces et communautés, Albin Michel, 2007), la LOC en a été le modèle qui a dynamisé des biblio-thèques riches mais peu tournées vers leur présent, comme l’étaient les bibliothèques françaises.

La LOC ne fait pas que servir la démocratie en tant que bibliothèque du Congrès, elle se donne aussi pour objectif de démocratiser l’accès au savoir en tant que bibliothèque nationale. La numérisa-tion a notamment largement permis cette démo-cratisation qu’accompagne aussi toute une série d’événements ouverts à tous et notamment une exposition itinérante dans un bibliobus circulant à travers le pays pour y présenter les trésors de la bibliothèque nationale. Si, comme l’indique la Charte des bibliothèques de 1991, « la bibliothèque est un service public nécessaire à l’exercice de la démocratie », si « elle doit assurer l’égalité d’accès

invitation au voyageLes trois bibliothèques choisies sont des

références pour les bibliothécaires d’hier et d’aujourd’hui. Intemporalité de la bibliothèque comme temple du savoir, modernité d’une bibliothèque soutien de la démocratie, lieu de découverte du « soi ». Ces trois modèles sym bo-lisent l’histoire des bibliothèques, constituée de strates temporelles qui, loin de s’annuler, se conjuguent et s’enrichissent des apports successifs. Cependant, ils ne suffisent pas à comprendre toutes les spécificités de ces établis-sements culturels, et, pour les bibliothécaires, continuer le « voyage en Bibliothèque » est un impératif. Visiter, rencontrer des collègues étrangers, participer à des congrès internatio-naux sont autant d’occasions de poursuivre la réflexion sur le métier et de voir qu’au-delà de la diversité des établissements il existe bien un invariant, une constante qui est le souci d’accom-pagner le public (les publics) dans et par les collections, de l’aider à se construire, à s’intégrer, à participer, à modeler la société dans laquelle nous vivons. ●

à la lecture et aux sources documentaires, pour permettre l’indépendance intellectuelle de chaque individu et contribuer au progrès de la société », alors, à n’en pas douter, c’est bien à la LOC que nous le devons. Mais la LOC est aussi un modèle technique, un lieu d’expérimentations pour la bibliothéconomie. Une classification toujours en vigueur y a vu le jour, les formats MARC et les catalogues informatisés y ont été créés, et aujourd’hui encore la LOC se pose comme pion-nière de la numérisation des collections. Après avoir déposé ses photographies sur Flick’r, mis en place des bornes tactiles dans ses salles, ouvert un site internet participatif pour ses collections numérisées, la LOC donne l’image d’un biblio-thécaire à la fois technicien et politique, modèle susceptible de susciter des vocations à accompa-gner la démocratie et une foi en une bibliothèque en constante évolution.

l’openbare bibliotheek Amsterdam (obA), AmsterdamTransférée dans un nouveau bâtiment superbe

en 2007, l’OBA est l’exemple type de la bibliothèque pensée comme espace privilégié pour l’individu. Sans remettre en question l’accompagnement à la démocratie, l’ouverture aux communautés, la liberté d’apprendre..., l’OBA, comme d’autres bibliothèques d’Europe du Nord, se veut troisième lieu, entre espace public et espace privé, où l’indi-vidu peut à la fois se construire et rencontrer l’autre. Le public n’est pas là seulement en tant que citoyen mais en tant que sujet à la recherche de son identité que les collections, formations et animations proposées contribuent à construire.

Un troisième lieu, entre

espace public et espace privé

❯ openbare bibliotheek Amsterdam (obA), Amsterdam, 2007.

❯ la bibliothèque du Congrès, Washington, 1800.

●●● Démocratiser l’accès au savoir

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● HÄggstrÖM britt Marie. « bibliothèques publiques scandinaves et formation tout au long de la vie », in Bulletin des bibliothèques de France, 2002, n° 3 (http://bbf.enssib.fr/).● JUllien François. Le Pont des singes, de la diversité à venir : fécondité culturelle face à identité nationale. paris : galilée, 2010.● sur zdnet.fr. : « les trésors de la bibliothèque du congrès américain passent au numérique », 2008.● Manifeste de l’Unesco sur la bibliothèque publique, 1994 : www.unesco.org/webworld/libraries/manifestos/libraman_fr.html

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