Aires Libres Magazine n°07 - Juin 2010.pdf
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Laccessibilit au quotidienJuin 2010 - numro 7
Belgique-Belge
P.P. P.B.
6099 CHARLEROI X
BC 1477
4 reportage en imagesL gr Lg-Glls sr ls rls lccssbl
7 dossierRz-s s ls zs rcr
18 loisirsL pr pr s, pl sls !
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La Commission europenne lance
un nouveau projet pour promouvoir
laccessibilit des villes aux personnes
handicapes.
Chaque pays pourra prsenter jusqu
3 villes. Les cits seront values sur
base de 4 critres :
> le cadre bti et les espaces publics ;
> les transports et les inrastructures
qui y sont lies ;
> linormation et la communication, y
compris les technologies de linor-
mation et de la communication ;
> les services et les tablissements
publics.
La remise des prix est prvue le
3 dcembre loccasion de la
Journe europenne des personnes
handicapes et ce, sous la prsidence
belge.
Nous sommes curieux de voir si nos
chers Eurocrates auront le mme
regard que les habitants PMR de la
ville gagnante !
Bb, bb srs bq gr s cllcUn nouveau DVD Bb, bambin sourds bouquinent vient sajouter aux cinq
DVD dj existants. Dirents contes sont prsents simultanment en ranaiset en langue des signes.
Voil une belle occasion de se replonger dans lunivers de quelques contes clas-
siques qui ont berc notre enance.
Plus dino : www.apeda.be
www.h. : rqr s s rs !La chane Handi.tv propose une ligne ditoriale transversale sadressant toutes
les personnes concernes par le handicap. Premier mdia audiovisuel spcialis
dans le handicap en France, Handi.tv diuse gratuitement des vidos sur lactua-
lit culturelle, sportive, sociale, lgale et solidaire du handicap.
A voir et revoir !
Semaine et PRintemPS de La moBiLit
Conscient que le public jeune, adulte de demain, est une cible importante sensibiliser, la Wallonie souhaite mettre en place une dynamique long terme
sur le thme Jeunesse et Mobilit .
Dans ce contexte, lors de la Semaine de la Mobilit (du 16 au 22 septembre
2010), des projets cl sur porte portant sur les mobilits alternatives seront
lancs. Lors du Printemps de la Mobilit, les coles et communes, encadres par
des associations, concrtiseront les actions prpares durant plusieurs mois.
ConCouRS
euRoPen PouRLa viLLe La PLuSaCCeSSiBLe
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La gare deLige-Guillemins surles railsde laccessibilitLa nouvelle gare ligeoise prsente plus dune acilit pour
les personnes mobilit rduite. Porte dentre de la ville
par le rail, cet espace permet une accessibilit de bonne
acture au plus grand nombre.
Les amnagements uturs des abords de la gare doivent
maintenant garantir son accessibilit au sein du quartier et
avoriser lintermodalit(1).
Thomas Deremince
Adresse : Place des Guillemins, 2 4000 Lige
Renseignements : Monsieur Jacques Cambron - 04 241 26 50 - [email protected]
Gare de Lige-Guillemins - Matrise duvre : Euro Lige TGVMatrise douvrage : SNCB Holding Inrabel
Ingnieur et architecte : Santiago Calatrava
(1) Utilisation de plusieurs modes de transport au cours dun mme dplacement (source : W ikipdia)
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4. Les voies de circulation sont amples
et dgages. Elles comportent peudobstacles pour les personnes mobilitrduite. Touteois, le contraste deluminosit entre lintrieur et lextrieurde la gare est trs important et peut tregnant pour les personnes malvoyantes.
5. Des bancs sont situs dans lehall central et disposs autour desascenseurs. Ils orent des zones de repos,particulirement utiles pour les personnesmarchant difcilement. Cependant, lespersonnes malvoyantes doivent treattentives car leur teinte ne les rend pasacilement perceptibles.
6. Les escaliers entre le couloir sous-voieset les quais sont conortables pour lespersonnes marchant difcilement. Unedouble main-courante est fxe de part etdautre des escaliers.
7. Au dbut de chaque main-courante, unchire en relie est grav sous celle-ci.
Il renseigne, aux personnes aveugles,le numro de la voie laquelle est relilescalier.
8. Des places de parking, aux dimensionsconormes, sont prvues en sufsancepour les personnes handicapes dans lazone de dpose-minute. Une traversepitonne amnage permet de relier cesemplacements un ascenseur qui descend
directement dans le couloir sous-voies.
9. Des toilettes bien adaptes sontprsentes dans les deux blocs sanitaires(hommes et emmes). Nanmoins, elles nesont ouvertes qu la demande, auprs desprposs.
eltgvalainjanssens
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timent de scurit. Cependant, des
tudes1 montrent que prs dun piton
accident sur trois lest sur un de ces
passages... Si les automobilistes ne
respectent pas toujours ces zones, les
pitons qui sengagent sans regarder
et imposent leur priorit endossent
galement une part de responsabilit.
Fs -r s qpssbl !Peu peu, une nouvelle aon deconcevoir lespace public se dve-loppe. Une rpartition plus quitableest maintenant dendue. En 1988, le
Parlement europen approuve la charte
europenne des droits du piton.
Larticle II souligne la ncessit dun
revirement dans la manire de conce-
voir les espaces publics : Le piton a
droit vivre dans des centres urbains
ou des villages amnags la mesure
de lhomme et non de lautomobile et disposer dinrastructures acilement
accessibles pied ou en vlo .
Par ailleurs, il devient inacceptable
de concevoir un espace public sans
prendre en compte dirents enjeux :
> les enjeux environnementaux :les amnagements raliss doivent
inciter une mobilit durable2 ;
> les enjeux sociaux : la conceptiondun espace public ne peut exclure
aucun des citoyens (enants, per-
sonnes handicapes, personnes
ges, citoyens non motoriss...) ;
> les enjeux conomiques : lacti-vit commerciale doit tre stimule
grce aux travaux entrepris ;
> les enjeux sanitaires : limpactde linactivit physique et de la
pollution (sonore, arienne) sur la
sant des citoyens ne peut plus tre
ignor ;
> les enjeux relatis la vie urbaine :
lespace public doit tre convivial,avoriser les changes et aug-
menter le sentiment de scurit de
ses usagers.
Sccpr s ps,
cs grr l q,c l bl, cs
srssr c qs pss r
pr.C s glrx,
spcclr.Cs scr, s
l. Marie-Jos Wiedmer-Dozio,Che du service urbanisme
de la ville de Genve.
1. Source : IBSR
2. On peut dfnir une politique de mobilit durable comme une politiquede transport qui cherche concilier laccessibilit, le progrs conomique
et les objectis cologiques dans un aspect durable. I n Mobilit durable Enjeux et pratiques en Europe asbl Pour la Solidarit dcembre 2009
3. Dimportantes modifcations ont t apportes au Code de la route parlArrt Royal du 4 avril 2003, plus connu sous le nom Code de la rue .
Un meilleur quilibre entre les dirents types dusagers et une plus grandescurit pour les usagers doux sont les axes principaux des changements
introduits. Cet arrt est entr en vigueur le 1er janvier 2004.
4. Dfnition du piton selon Pierre Dac
Dans une zonede rencontre, le
stationnement estinterdit sau sur
les emplacementsprdfnis.
Les panneauxsignalant une
zone de rencontresont identiques
ceux dune zonersidentielle.
Comme ltranger, il serait prrable dindiquer lavitesse maximale autorise.
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La diminution de la vitesse maximale
autorise, et pratique, est un l-
ment indispensable de la russite du
dispositi. Cet eet peut tre obtenu,
entre autres, en limitant au maximumla signalisation. Pour endiguer cettesensation de dsorientation, parois
ressentie comme de linscurit, lesusagers se montrent alors plus pru-
dents et attentis. Ils communiquent
davantage entre eux. Le manque de
signaux routiers (marquage au sol,
panneaux et eux de signalisation...)
est instinctivement remplac par les
interactions humaines. Cette commu-
nication verbale ou non verbale entre
les dirents usagers de la route
nest, bien entendu, possible qu
aible vitesse... Le retrait de ces nom-
breux dispositis amliore en outre la
visibilit et la clart de la voirie.
Une qualit urbanistique accrue
Cette nouvelle conception de lespace
public augmente indniablement
sa qualit urbanistique : la vitesse
rduite des vhicules diminue le
bruit ; la disparition des signaux rou-
tiers rend lespace plus agrable etplus convivial ; le fux des vhiculesreste correct mme aible allure.
On y retrouve tous les avantages de la
zone pitonne (libert de mouvement
des pitons, vie de quartier, convivia-lit...) sans exclure la circulation des
voitures.
Dans une telle zone, les direntes
onctions de la ville sont prises en
compte et mieux respectes. La zone
de rencontre comble donc une lacune
entre la zone pitonne et la zone 30.
Le terme rencontre choisi pour
qualier ces espaces exprime bienlintention recherche : la crationdun espace partag au sein duquelles confits se grent par une relation
de convivialit au bnce de tous et
non par un rapport de orce.
Au nal, les besoins dune partie des
PMR sont particulirement entendus
et intgrs. Les chaisards, parents
avec poussette, personnes se dpla-
ant avec un dambulateur, livreurs
(bre, les personnes roulettes )
protent tout particulirement de lab-
sence de dnivellation et de la place
disponible. Plus besoin de se auler
entre le mur et un poteau ni de ran-
chir une bordure...
... s bscls !Par contre, la zone de rencontre peut
produire un sentiment de malaise et
dinquitude pour les personnes d-
cientes sensorielles et les citoyens
plus gs.
L ll xs q prls ps ss hbs ss ygrs, q
l l f lrs prcrs,
lrs rcrs, lr
rq s bqs,s lx cl, s
srs, s hlls gr, s slls
spccls, s cs, slx lsrs.
David Le Breton, loge de la marche
Pour permettre aux personnesdfcientes visuelles de sereprer dans lespace, une
ligne guide artifcielle doit treplace. Ici, Bienne (Suisse).
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et des habitudes. Elle permettra de
pointer les rues de transit qui garde-
ront la circulation comme onctionprincipale. Les activits urbaines et
sociales pourront tre plus ou moins
mises en valeur dans les autres rues.
Dans une zone de rencontre, ce sont
les onctions directement lies aux
usagers qui doivent primer : eec-
tuer ses courses, fner dans la rue,
boire un ca en terrasse, rejoindre sa
maison ou son appartement, aire du
lche-vitrines, dner avec ses amis...Par ailleurs, cette zone doit tre
connecte un rseau de trac plus
rapide de manire conserver la qua-
lit de son rseau lent et lusager doux
doit pouvoir rejoindre des transports
en commun ou sa voiture assez rapi-
dement.
Le succs dune zone de circulation
apaise reposant ortement sur son
acceptation par tous, une concer-tation doit tre organise avec tousles acteurs : services communaux
concerns (travaux, urbanisme...),
chevins, commerants, riverains,
proessionnels en amnagement du
territoire, usagers... Leurs demandes
seront ainsi entendues et consid-
res, leurs craintes seront apaises.
Outre son aspect pdagogique, cette
consultation est impose par la circu-laire ministrielle du 23 juin 1978 rela-
tive aux zones rsidentielles.
Les amnagements ncessaires
Dans et autour dune zone de ren-
contre, lamnagement doit particuli-
rement tre rfchi an de crer leet
souhait. Trois aspects doivent tre
approondis : le mobilier urbain, les
connexions pitonnes et les parkings.
> Le mobilier urbain
Partant du principe que la dsorien-
tation avorise la scurit5, la zone
de rencontre nettoie lenvironnement
dune grande partie de la signalisa-
tion. Lattention de lusager nest plus
capte par une multitude de panneaux.
Sa vigilance se concentre alors sur ses
conditions de circulation et sur ce qui
se passe autour de lui.
Pour accentuer encore la visibilitde tous, diverses dmarches doiventtre cumules : la suppression des
panneaux de signalisation, la limita-
tion des places de stationnement, lapose dun clairage choisi judicieuse-
ment, etc.
Dans la zone de rencontre, la disposi-
tion des quipements doit marquer la
rupture avec les voiries habituelles :
pas de couloir de circulation matria-lis pour les autos ni de trottoir pour
les pitons, prsence de vgtation
et de mobilier urbain brisant laspect
rectiligne de lespace routier, station-
nement limit...
De mme, pour mettre en vidence le
changement de logique, les entres et
sorties doivent pouvoir tre reconnues
comme telles. Outre les panneaux
rglementaires apposer, des am-
nagements spciques doivent tre
prvus pour crer un eet de porte.Soit on tirera prot de la conguration
3.
4.
6.
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13/24aireslibres Juin 2010 13 Des connexions pitonnes depuis
et vers la zone de rencontre
Des liaisons pdestres de bonnequalit avorisent la reconqute de
lespace par les pitons. Elles serontralises entre les dirents espaces
de circulation apaise (zones 30, pi-
tonnes et/ou de rencontre). Les am-
nageurs veilleront imaginer des
trajets directs et dlivrs de la circu-
lation automobile.
> Le stationnement
Pour limiter la circulation routire dans
le site et inciter les pitons recon-
qurir les lieux, le stationnement doit
5. Voir le point de ce dossier traitant des avantages dune zone derencontre (page 10)
1.
2.
5.
7.
1) Vitesse des voitures limite 20 km/h, entre autres grce un amnagement non linaire de la voirie
2) Convivialit amliore grce la prsence de bancs3) Priorit aux pitons et suppression des passages pour
pitons
4) Prsence dune bordure guide pour lorientation despersonnes dfcientes visuelles, aisment ranchissable parun chaisard
5) Eet de porte marquant lentre dans la zone de rencontre.Lautomobiliste se sent comme un invit dans cet espacedpourvu de signalisation et de plain-pied pour les pitons.
6) Dalles stries places paralllement au sens de la marcheindiquant tactilement aux personnes dfcientes visuelleslentre et la sortie de la zone de rencontre
7) Emplacements de parking disponibles en dehors de la zonede rencontre. Seules quelques places de stationnementrserv peuvent tre prsentes dans la zone de rencontre.
Panneaux de signalisation, trottoirs surlevs, passages pour piton... ont avoris la suprmatie des autos audtriment des usagers doux.
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aire comprendre la porte et lesraisons de ces mesures : diminutionde la distance de reinage, rduction
du nombre daccidents et de leur gra-
vit, perte de temps drisoire....
> une phase de contrle
Une surveillance doit tre organise.Il sagit dabord de vrier la vitesse
des automobilistes. En cas dallure
trop leve, il convient dalerter le
conducteur. Dirents systmes peu-
vent tre recommands : prsence de
policiers, contrle automatique avec
achage en temps rel de la vitesse,
radars prventis...
Ensuite, aprs avoir laiss un dlai
dadaptation, des sanctions serontappliques (procs-verbaux dresss
par la police ou pose dun radar
onctionnel).
> un temps dvaluation
Il est important que les eets obtenussoient observs dans le temps pourconstater les volutions et les pro-
blmes prsents quelques mois aprs
tre limit au strict ncessaire, voireddi uniquement aux personnes han-
dicapes. Il conviendra, alors, de pr-
voir un nombre susant de places de
parking aux abords de la zone an de
ne pas contraindre les usagers de
trop longs trajets pied.
La mise en place
Une ois lespace amnag et opra-
tionnel, il importe de sassurer de sonbon onctionnement et du respect
des nouvelles rgles (la modration dela vitesse et la priorit accorde aux
pitons essentiellement). Direntes
tapes doivent se succder.
> une priode dinformation
Une campagne dinormation et desensibilisation doit tre eectue large chelle : aches dans la rue, dis-
tribution de tracts et dun toute-bote,
publicit radiophonique et tlvi-
suelle, runions de quartier... Lintrt
de cette dmarche est non seulement
dinormer les usagers des nouvelles
rgles respecter mais aussi de leur
la cration de la zone de rencontre6.
En Suisse, un des pays prcurseur
en la matire, une valuation estimpose par la rglementation aprs
un an de mise en service de la zone
de rencontre. Des modications peu-
vent ensuite tre apportes pour am-
liorer lespace et mieux rpondre aux
besoins.
Enn, des diagnostics rguliersvalent la peine dtre mens pour
sassurer que les amnagements cor-
respondent toujours bien aux usageset, le cas chant, eectuer quelques
changements.
a l cq lspc...prg !Dans les zones de rencontre, conues
et amnages telles que dcrites dans
ce dossier, les pitons, PMR ou non,retrouvent rellement une place
centrale et circulent en plus grandnombre. La vie urbaine est avorise,
le nombre daccidents diminue et le
bruit est drastiquement rduit. La vie
de quartier sen trouve privilgie et
lespace public est alors utilis de
manire commune et communautaire.
Cependant, ce concept tant ce
jour relativement jeune, des tudes,
observations et exprimentations
sont encore menes. Des rponsesdoivent tre apportes pour rsoudre
certains obstacles, particulirement
les problmes de reprage et dorien-
tation pour les personnes dcientes
visuelles. Il sagit maintenant dtrecrati et innovant pour aire en sorteque les zones de rencontre deviennent
all PMR included ! nnn
Anne-Sophie Marchal et
Marie-Ange Vandecandelaere
6. Pour cela, un tat des lieux doit donc avoir tralis au moment de ltude du projet !
Dans une zone de rencontre(ici Berne, en Suisse),
pitons, cyclistes... sontprioritaires. Ils peuvent
jouer et circuler sur toutela largeur de la voirie.
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lesquels on trouve des magasins assez
varis et des commerces de bouche, on
voit apparatre des zones pitonnes.Autrement dit, des zones o la voiture
est limite aux transporteurs qui vien-
nent apporter les marchandises.
A ce propos, quand est apparu le
concept despace de circulation
apaise ?
Ds sa cration, lautomobile est perue
comme dangereuse. Le rseau routier
et le comportement des usagers doi-
vent donc tre grs. Entre les annes
20 et 60, la scurit routire nest
pourtant pas juge comme un lment
crucial. Il aut attendre les annes 70
pour que les ingnieurs de la scurit
routire occupent le devant de la scne.
Ils insistent sur la ncessit de mettre
des choses en place pour que les di-
rents modes de transport cohabitent.
Avec, comme eet, la modration de
la vitesse. On cherche ici rsoudre
les confits dusage. Par la pratique
et lexprience, les experts compren-
nent que la circulation est trop rapide
et provoque trop daccidents. Le pou-
voir politique, mis sous pression par les
assureurs, adopte des lgislations limi-
tant la vitesse. Cest pour cela quon
parle despace de circulation apaise.
En Belgique, cette prise de consciencena eu lieu quen 2002-2003 avec
lapparition des zones 30.
On constate la mme poque
un revirement de situation en
aveur des modes doux (pitons,cyclistes...). Pourquoi ?
De nos jours, les citoyens sont plus
rceptis au ait quil y a moyen de se
r-approprier lespace public grce
la marche et au vlo. On peroit une
volont de prise de distance par
rapport la voiture pour des raisons
tant cologiques quconomiques.
Dun ct, les citoyens se rendent
compte quune auto produit beaucoupde CO
2et pourrit latmosphre. De
lautre ct, un vhicule cote de plus
en plus cher en entretien et en ptrole.
Les propritaires de voiture y regardent
donc deux ois. Un changement de
mentalit dans notre culture commence
soprer mais le processus est lent.
Lespace public, amnag en pleine
rvolution industrielle, nincite pas
dlaisser son auto. Dans notre capitale,on trouve encore aujourdhui plus de
trente parkings... et donc atalement,
les gens ne se rendent pas pied dans
le centre ville de Bruxelles !
Qui peut avoriser la multiplica-
tion des espaces de circulation
apaise ?
Il sagit clairement dunecomptence
communale. Les concepteurs et lesservices techniques des villes doivent
aire appliquer la rglementation.
sont raliss dans la ville pour anti-
ciper laccroissement du parc automo-
bile. Les boulevards deviennent desautoroutes urbaines an dviter des
embouteillages permanents. Cest ainsi
que, des annes 50 aux annes 70,
Bruxelles, les autoroutes deviennent
la grande aaire des transports. Les
trains en seront ngligs et tous.
Par exemple, une ois que la liaison
erroviaire entre les gares de Bruxelles-
Nord et Bruxelles-Midi est ralise, une
autoroute est cre en surace.
La voiture est donc la grande russite
de la socit industrielle.
Historiquement, quelle place a-t-on
octroye aux pitons dans lespace
urbain ?
Avec la suprmatie de lautomobile,
les concepteurs optent le plus souvent
pour un largissement de la rue en
rtrcissant les trottoirs. Cest ce quisest pass Tournai, Mons, Bruxelles,
Lige... Cela ne avorise videmment
pas la valorisation du piton !
Il audra attendre la renaissance
des petites villes, dans les annes
70, pour voir apparatre des zones
dans lesquelles la place dvolue
aux autos est limite. Jusque l,
ctait le piton qui tait conn dans
un espace restreint. Grce la recons-
truction de petits centres urbains, dans
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L pr pr s,une palette de solutions !Au-del de sa fnalit esthtique,la cration artistique est un outilexceptionnel de communication
pour lhomme. Le peintre, traversson uvre, sadresse directementaux sens, aux motions et
lintellect.
Dans limaginaire collecti, on le repr-
sente souvent comme quelquun
la dextrit ne et au regard attenti
sur le monde qui lentoure pour pou-
voir le reprsenter sur une toile. Il estalors dicile dimaginer que des per-
sonnes qui pensent autrement , qui
ne voient pas ou qui nont pas lusage
de leurs mains, puissent en aire
autant Pourtant, lart nayant pas de
limite, moyennant quelques adapta-
tions,tout le monde peut sessayer la peinture et manipuler pinceauxet couleurs
Pr cr-pA daut de mains, des milliers
dartistes peignent travers le monde
en utilisant leur bouche ou leur pied.
Cela ncessite peu dadaptationsmais beaucoup dagilit. Pour am-liorer le conort du peintre, diverses
solutions sont envisageables :
> si on peint avec la bouche sur unetable, utiliser un pinceau plus long
et coud pour atteindre aisment la
toile ;
> si on peint sur un support vertical,
travailler sur un chevalet rglable
en hauteur et disposant dun dga-
gement par-dessous an de sen
approcher tout en tant assis ;
> si on utilise ses pieds, simplement
poser la toile sur le sol ;
> poser la toile sur un plateau tour-
nant de manire atteindre ais-
ment tous les bords ;
>
Crahm - Rgion wallonne
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Pendant de nombreuses annes, les
ateliers dart destins aux personnes
avec une dcience intellectuelle
navaient cependant quune vocation
occupationnelle. Aujourdhui, de plus
en plus de cours ont lambition de dve-
lopper leur potentiel. Elles sont ainsi
encadres par des proesseurs darts
plastiques et des expositions sont
souvent organises. Ces moments de
rencontres sont une occasion unique
de aire reconnatre les aptitudes et
le talent des personnes handicapes
mentales. A limage des uvres vo-
ques plus haut, si toutes les produc-
tions ne doivent pas orcment tre
assimiles lart, elles revtent tou-
teois un caractre extra-ordinaire !
il ny a pas en penture de
soluton parce qul ny a pas de
problmes
3
La peinture est un moyen dexpres-sion extrmement libre pour lequelil nexiste pas de convention. Tout le
monde peut donc y prendre part, y
compris les personnes handicapes.
La cration artistique permet, entre
autres, de transmettre ce quon ne peut
pas toujours dire avec des mots Lart
devient alors un acteur dpanouisse-
ment personnel ! Bien entendu, lart
Lr rc l CReaHm6
Lart direnci est un concept introduit par les belges Luc Boulang et Andr
Stass. Il dsigne les uvres cres par des personnes handicapes mentales
en ateliers cratis, cest--dire sous limpulsion et avec laide dun anima-
teur-artiste.
Luc Boulang a cr le Crahm (CREAtivit et Handicap Mental) en 1979 avec
pour objecti de donner aux personnes dcientes intellectuelles un lieu dis-
posant des moyens ncessaires (espace, matriel, techniques, encadrement
humain) leur permettant de dvelopper dans les meilleures conditionsleurs capacits cratives. Les participants sont encadrs par des artistesproessionnels qui leur apprennent direntes techniques, les conseillent,
les guident sans pour autant reiner leur production artistique. Les projetsraliss sont rgulirement prsents au grand public car le Crahm soccupe
galement de la promotion et de la diusion des uvres de ses artistes.
L lr rll lrs c s pr
rl lbrrc (Ren Magritte).
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L bcl c
gqDans des environnementsbruyants ou spacieux (sallede runion, de conrence,
de cinma), les personnesmalentendantes prouvent
parois des difcults entendre correctement lessons et cela mme si elles
portent un appareil auditi. Enaugmentant le volume de leurprothse, elles entendront de
manire plus orte tous lessons, y compris les bruits de
ond qui parasitent le message
(chaises quon dplace, radio,toux)
Le placement dune boucle induction
magntique (BIM) dans ces environne-
ments spciques peut remdier ce
problme. A linstar dun micro, la BIM
capte le son sa source et lamplie.
Touteois, lamplication ne se ait
pas par voie arienne ou haut-parleurs
mais par induction magntique. Les
personnes malentendantes peuvent
ds lors percevoir un son pur, dpourvu
de bruit de ond, en changeant sim-
plement le mode de slection de leur
prothse auditive et en choisissant la
position T. nnn
Sarah Logan
2
Prcps cLinstallation dune BIM est composedun l lectrique en cuivre, dun
amplicateur et de micros.
Le l lectrique est plac autour dune
zone (do le nom de boucle). On peut
ainsi, par exemple, encercler une salle
de thtre ou un espace plus restreint
devant un guichet.
1 Les orateurs parlent dans des
micros.
2 Les sons mis, capts par
les micros, sont transmis
lamplicateur. Ce dernier
envoie le signal sonore sur le l
lectrique (conducteur).
3 Le courant lectrique, issu de ce
signal sonore, en circulant sur la
boucle, cre un champ magn-
tique.
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7/29/2019 Aires Libres Magazine n07 - Juin 2010.pdf
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ars Lbrs,laccessibilit au quotidien
Qui sont les PMR ?
Les PMR (personnes mobilit
rduite) sont des personnes gnes
dans leurs mouvements en raison
de leur taille, de leur tat, de leur
ge, dune maladie aux eets inva-
lidants, dun accident, dun han-
dicap permanent ou temporaire.
De simples citoyens en somme
Aires Libres est une revue gratuite. Vous pouvez vous y abonner sur simple
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Aires = terrains dlimits et amnags pour une activit, une onction.
Fait galement rrence dans ce cas la notion daire de rotation.Libres = qui ne comporte pas dobstacles, de contraintes ; dont on peut disposer sa guise.
Aires Libres = 24 pages, dont vous pouvez disposer librement, consacres laccessibilit des personnes mobilit rduite (PMR) en vue de sensibiliser les lecteurs et, in ne, damliorer lautonomie de tous.
A travers quatre rubriques - un reportage en images, un dossier ouill, un article loisirs et quelques pages lecteurs - nous cherchons :> aire le point sur la situation de laccessibilit en Wallonie, Bruxelles et parois au-del ;> divulguer une inormation pratique en matire damnagement ;> renseigner sur des loisirs adapts.
Nous esprons quAires Libres enrichira votre rfexion sur laccessibilit au quotidien.
Lquipe de rdaction
w w w . i p p - o n l i n e . o r g
eurresponsable:Gamahasbl
VincentSnoeck
RuedelaPpinire,
23
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