Agriculteur 3/2012

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AGRICULTEUR LE MAGAZINE ROMAND DES PROFESSIONNELS DE LA TERRE JAA 1001 Lausanne USP: POLITIQUE AGRICOLE 2014-2017 MALADIE DE SAISON: LA PARASITOSE DES JEUNES BOVINS JACHÈRE: DES éLéMENTS éCOLOGIQUES VERS UNE AGRICULTURE EXTENSIVE N o 3 SEPTEMBRE 2012

description

Magazine romand des professionnels de l'agriculture et des métiers de la terre

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Page 1: Agriculteur 3/2012

agriculteur le magazineromand

des professionnelsde la terre

Jaa

100

1 la

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ne

usp : politique agricole 2014-2017maladie de saison : la parasitose des Jeunes bovinsjachère : des éléments écologiques

Vers une agricultureextensiVe

no 3 septembre 2012

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Le loup parmi les pick-up. L’Amarok, maintenant avecune boîte automatique à 8 rapports.Chez les Inuits, Amarok signifie le loup. Et le nouveau pick-up de Volkswagen est aussi fort

et robuste que le loup. Développement maximum de la force au démarrage et régime éco-

nome en carburant sur de longs trajets: la boîte automatique innovante et économique

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Page 3: Agriculteur 3/2012

sommaire

maladiela parasitose

des jeunes bovins

6-7 actualités orny 2012: différences variétales mises en évidence

10-11

amagagiragramaagriservice Kater gmbhagritechnoalphatecasma

christian stähliemil freyeta balzligille rossierHansjürg stadlerHanspeter ryserJacques bourgeois

Josef disslerJoskinJürg mingerKsm salemkenlgcmarcel montandon

martin stollmartine baillymirjam bréguymotorexnikitracoH semencesprovimi Kliba

raus saschaad frères saswissmilkunion suisse des paysans

index des personnes et des entreprises

jachèredes éléments

écologiques

agrama 2012 la manifestation phare des fans de technique agricole

12-13

no 3 septembre 2012 agriculteur 3

9 politique agricole 2014-2017 l’exemple de Hansjürg stalder

Le loup parmi les pick-up. L’Amarok, maintenant avecune boîte automatique à 8 rapports.Chez les Inuits, Amarok signifie le loup. Et le nouveau pick-up de Volkswagen est aussi fort

et robuste que le loup. Développement maximum de la force au démarrage et régime éco-

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Page 4: Agriculteur 3/2012

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Page 5: Agriculteur 3/2012

édito

un numéro d’automne

Une rentrée au fil des communiqués de presse qui nous annoncent notamment, en page 9, la position de l’Union suisse des paysans quant à la Politique agricole 2014-2017 par rapport aux attentes de plus en plus contraignantes envers les professionnels de la terre que vous êtes.

La direction prise va dans le sens d’une agricul-ture extensive qui n’est de toute évidence pas la plus aisée à réaliser. C’est dès lors un peu de

circonstance, que notre correspondant OH Semences donne les conseils de rigueur en page 19 sur les prairies extensives et différentes jachères florales ou tournantes qui devront inexorablement prendre de l’ampleur dans un avenir proche si l’on ne veut pas voir de variétés de plantes disparaître. L’écologie devient clairement le mot d’ordre de ces cinq pro-chaines années et la campagne de sensibilisation commencée il y a déjà longtemps se concrétise toujours plus d’année en année. Une bonne nouvelle en soi, tant est qu’on puisse marier efficience et extensification au quotidien. Au fil des pages de ce numéro nous constaterons que les agriculteurs y auront clairement un rôle à jouer.

En outre, alors que l’édition 2012 de l’Agrama à Berne livre ses premiers secrets, nous avons jugé important de vous en informer, étant donné que notre rythme trimestriel ne nous permettra pas de vous retrouver d’ici là. Pour autant, la rédaction de Agriculteur Magazine sera sur place à Berne et se réjouit de venir à votre rencontre avec ce numéro en bannière.

Dans cette édition, nous avons également voulu donner la parole à nos correspondants, afin qu’ils puissent vous présenter sous forme de news ou actualités les grandes nouveautés de ce rendez-vous annuel. Et comme l’automne n’apporte malheureusement pas que de jolis paysages, nous attirons votre attention en page 10 sur les maladies et autres parasites quinuisent aux jeunes bovins. Bonne lecture!

jean-charles Buffat Directeur De la publication

impressum

Editeur mediaffaire sàrl Chemin du stand 3CH-1634 La rochet +41 79 658 02 [email protected]

Rédactionmediaffaire sàrl Chemin du stand 3CH-1634 La rochet +41 79 658 02 [email protected]

Abonnementsmediaffaire sàrl Chemin du stand 3CH-1634 La rochet +41 79 658 02 [email protected]

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ISSN 1661-920x20 francs (HT) par anTirage contrôlé

Couverture© nailia schwarz

no 3 septembre 2012 agriculteur 5

l’écologie devient le mot d’ordre de ces cinq prochaines années et la campagne de sensibilisation commencée il y a déjà longtemps se concrétise toujours plus.

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6 agriculteur no 3 septembre 2012

actualités

tournesol et soja 2013 inscriptionsjusqu’au 2 octoBre 2012La campagne 2012-2013

se déroulera de façon

analogue à celle

de l’année dernière.

L’attribution des

quantités se fera de

manière centralisée

par la FSPC et l’adminis-

tration par Agrosolution SA,

ce système ayant fait ses

preuves. Une nouveauté cette

année: la possibilité d’une

inscription on-line. Il faut

compter avec des quantités

stables pour l’ensemble des

oléagineux. Les producteurs

de tournesol et de soja recevront

le formulaire d’inscription d’ici

mi-septembre. Les nouveaux

intéressés peuvent s’annoncer

auprès d’Agrosolution SA,

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directement le formulaire

d’inscription sur les sites

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josKin

éVolution de la Bâche pour Benne agraireJOSKIN vient de doter d’une nouvelle bâche l’entièreté de sa gamme Trans-CAP et Trans-SPACE afin d’accroître la facili-té et le confort d’utilisation de cet équipement. Cette bâche s’enroule autour d’un long tube allant de l’avant à l’arrière de la caisse, reposant sur une structure composée de trois arceaux. Trois sangles à cliquet attachées sur le côté de la benne coulissent sur les casquettes et l’arceau central, le tout assu-rant un dépliage et un repliage uniformes de la toile. Lorsqu’elle est enroulée, il suffit à un homme seul, au départ du sol, de libérer les trois sangles à cli-quet, puis de tirer sur la sangle centrale jusqu’à ce que la bâche recouvre entièrement la caisse, et enfin de resserrer le tout grâce aux cliquets. Une manivelle disposée à l’avant de la caisse permet un enroulement facile et sans effort de la bâche. En mettant au point ce nouveau système, le groupe JOSKIN montre à nouveau sa volonté d’améliorer le travail au quotidien. com/agriculteur

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no 3 septembre 2012 agriculteur 7

actualités

Vins neuchâtelois28 médailles au grand prix du Vin suisse

Les dégustations du Grand Prix

du vin suisse ont eu lieu du

20 au 27 juin 2012 à Sierre (VS).

A cette occasion le canton

de Neuchâtel, étant donné la

taille de son vignoble, a tenu

la dragée haute aux autres

concurrents en classant cinq vins

parmi les nominés pour la soirée

de gala et en décrochant huit

médailles d’or et vingt d’argent!

Ce magnifique résultat démontre

la belle diversité des cépages

cultivés en terre neuchâteloise

et le savoir-faire des encaveurs.

orny 2012

différences Variétales mises en éVidencePlus de 300 céréaliers avaient fait le déplacement à Orny pour observer la plate-forme d’essais variétaux organisés par Fenaco production végétale le 13 juin dernier. Les résultats obtenus par les différentes variétés sont maintenant connus et téléchargeables sur le site www.production-vegetale.ch. La plate-forme d’essais variétaux d’Orny présentait 10 variétés d’orges et 23 variétés de blés conduites en mode PER intensif ainsi que selon un mode «extensif» qui ne comportait aucune application de régulateur de croissance, d’insecticide et de fongicide. Pour des raisons pratiques, les deux modes de production ont reçu la même fertilisation.

L’influence de la météoL’automne 2011 a été particulièrement clément sur la parcelle d’Orny. Les semis se sont déroulés dans d’excellentes conditions et les levées ont été optimales. L’épisode de bise glaciale du mois de février et les - 4 à - 6 °C enregistrés au niveau du sol le 17 mai n’ont pas été sans conséquence sur les rendements. De nombreux épillets, notamment à la base des épis, étaient en effet vides lors de la récolte. La météo de ce printemps a de plus été favorable au développement des maladies fongiques.

Les résultatsSeules les variétés Landi et Impression ont été répétées sur la largeur de la parcelle pour en vérifier l’homogénéité, qui s’est avérée excellente. Les résultats de cette plate-forme sont donc à interpré-ter avec prudence. Par contre, la comparaison entre les différentes variétés est tout à fait possible. Cette année, les rigueurs de l’hiver et la pression des maladies ont clairement mis en évidence les différences variétales et ont engendré d’importantes différences de rendement et de poids à l’hec-tolitre entre les deux modes de production. com/horeca

lemKen

optimisation du pulVérisateur

lemken présente les séries 8 (dpm) et 10 (dpae) remaniées de son pulvérisateur porté sirius. le poids du nouveau sirius a été optimisé et ainsi le centre de gravité se retrouve encore plus proche du tracteur afin de redonner du poids sur l’essieu avant. la rampe tubulaire est désormais proposée dans une largeur de travail allant jusqu’à 30 m pour la série sirius 10. en outre, le diamètre accru offre une place suffisante pour loger en toute sécurité des porte-jets pouvant recevoir jusqu’à cinq buses. la suspension de la rampe est aussi innovante. chaque côté de la rampe est indépendant et possède son propre amortissement afin de gérer indépendamment les effets d’accélération ou de décélération, sur chaque côté de celle-ci, lors des changements de direction ou de vitesse. de plus, les opérations de dépliage et de repliage sont entièrement automatisées. pour la première fois, lemken installe sur le sirius 10 la commande électrique individuelle des buses. elle permet d’activer et de désactiver séparément chaque porte-jets. a cette fin, des vannes électriques, indépendantes les unes des autres, adjointes à chaque buse régulent le flux de liquide vers celles-ci. les deux séries sirius 8 et sirius 10 sont disponibles avec une cuve d’une capacité de 900 à 1900 litres. com/agriculteur

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Page 8: Agriculteur 3/2012

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Page 9: Agriculteur 3/2012

no 3 septembre 2012 agriculteur 9

politique agricole 2014-2017

l’exemplede hansjürg stalder

l a ferme de Hansjürg Stalder, dans la localité bernoise de Gümme-nen, est une exploitation suisse typique: 20 hectares de terres,

20 vaches laitières, 48 porcs à l’engrais et quelques grandes cultures, de pommes de terre principalement. Actuellement, notre exploitant touche tout juste 40 000 francs de paiements directs par an pour les pres-tations qu’il fournit. Si le projet du Conseil fédéral est accepté tel quel, ce montant sera réduit à 36 000 francs seulement, dont presque 10 000 francs de contribu-tions de transition, qui disparaîtront pro-

gressivement. Pour conserver l’intégralité des 36 000 francs, Hansjürg Stalder devra fournir des prestations supplémentaires dans les domaines de l’écologie et de la protection des animaux, ce qui implique un recul de sa production alimentaire. «Notre tâche principale, à nous agricul-teurs, n’est-elle pas d’approvisionner la population suisse en aliments sains, pro-duits dans le respect de la nature et des animaux?» se demande-t-il, inquiet.

Vers une agriculture plus extensiVeL’écologie, la protection des ressources et la protection des animaux constituent le

le conseil national va bientôt se pencHer sur la politique agricole 2014-2017.le proJet inquiète l’union suisse des paysans, car il prévoit de fortesincitations à l’extensification, qui auront pour effet d’augmenter les coûts,de diminuer la production alimentaire et d’affaiblir la compétitivitéde la suisse. l’exemple d’une exploitation agricole suisse typique permetde mieux se représenter ses conséquences.

centre de gravité de la Politique agricole 2014-2017. Autrement dit, on se dirige vers une agriculture plus extensive et une hausse des coûts de production. «L’agriculture a pour mandat constitu-tionnel d’approvisionner la population suisse en denrées durables, produites dans le respect des animaux. Il faudra déployer de gros efforts pour qu’elle puisse continuer à remplir son mandat», explique Josef Dissler, vice-président de l’Union suisse des paysans (USP). «Notre taux net d’auto approvisionnement a bais-sé de 4% ces trois dernières années; il est

encore de 54% à l’heure actuelle.» Pour Jacques Bourgeois, conseil-ler national et directeur de l’USP, il est possible d’améliorer le projet lors des débats parlementaires.

les décisions de la commissionLa commission chargée du dossier a déjà pris certaines décisions qui vont dans la bonne direction, par exemple en accep-tant de faire figurer la souveraineté ali-mentaire dans la loi sur l’agriculture. Dans d’autres domaines, des améliora-tions devront encore être apportées en session plénière. «Nos revendications principales concernent l’échelonnement des contributions à la surface en fonction de la charge en bétail, l’encouragement d’un paysage diversifié par le biais des contributions au paysage cultivé et

l’abandon des contributions à la qualité du paysage. Nous demandons également une augmentation du crédit cadre pour les mesures structurelles.» D’un autre côté, l’USP ne peut comprendre que la Commission veuille renoncer à toute exi-gence en matière de formation pour l’ob-tention de paiements directs. Sur ce point aussi, l’USP compte faire valoir ses argu-ments en session plénière.

qu’attend la suisse de ses agriculteurs?Les dernières réformes de la politique agricole ont mené à des distorsions sur le marché, qu’il faut maintenant corriger. Il est essentiel, dans la situation actuelle, de disposer d’instruments contraignants pour stabiliser le marché du lait. Quant au système d’importation de viande, il doit être adapté à la demande de la branche. Qu’attend la Suisse de ses agriculteurs? Sont-ils producteurs alimentaires ou jar-diniers du paysage? C’est ce que se demande Hansjürg Stalder, à l’instar de ses confrères. Si l’on se projette dans l’avenir, il n’y a toutefois qu’une réponse possible: fournir des aliments irrépro-chables en suffisance. Tel doit être le centre de gravité de la Politique agricole 2014-2017, et la priorité du Parlement.

com/horeca usp

si l’on se projette dans l’avenir, il n’y a qu’une réponse possible: fournir des aliments irréprochables en suffisance.

politiqueusp

Page 10: Agriculteur 3/2012

MalaDie De saison: la para sitose des jeunes BoVinsà la fin de l’été eten automne, les Jeunes ruminants sont les victimes de prédilectiondes parasites tels queles strongles gastro-intestinaux ou pulmonaires, à l’origine de broncHites vermineuses (strongyloses).ces vers s’attaquentau système digestif des animaux qui n’ont pas eule temps de se prémunir contre leur prolifération, que ce soit par une auto-immunisation naturelleou par l’administrationd’un vermifuge.

c’ est ainsi que l’on ren contre régulièrement en cette pé -riode des veaux infestés de vers digestifs provoquant des

symptômes courants tels que difficulté à engraisser, diarrhée, poil ébouriffé, perte de voix ou encore toux.

Vermifuger touten laissant le champ à une immunisation naturelleL’administration d’un vermifuge est for-tement conseillée afin d’empêcher la propagation de la maladie parasitaire sur tout le troupeau. La densité de parasites devrait être ramenée au-dessous du seuil pathologique afin que les bêtes puissent conserver le contact entre-elles. Elles pourront ainsi s’en immuniser naturellement et combattre leur prolifé-ration de manière autonome.

Les bêtes devraient être traitées en mai ou en juin, par exemple lors de la montée en alpage. Les animaux qui accomplissent leur première saison de pâture sont les plus fragiles à la contamination et devraient être traités une seconde fois à leur retour à la ferme. C’est en effet à la fin de l’été et en automne que les popula-tions de larves atteignent leur pic et que les risques d’infestation sont les plus importants, alors même que les effets du

10 agriculteur no 3 septembre 2012

traitement effectué au printemps com-mencent à s’estomper. En général, les animaux qui ont déjà passé une saison en pâturage courent moins de risques d’at-traper des vers. Il arrive cependant que des génisses plus âgées ou des vaches pré-sentent des symptômes de parasitose alors qu’elles ont su se forger leur immu-nité. Ces cas demeurent une exception mais doivent être traités avec la même application que pour les jeunes animaux.

dossier

Page 11: Agriculteur 3/2012

MalaDie De saison: la para sitose des jeunes BoVins

no 3 septembre 2012 agriculteur 11

les déjectionsdes animaux infestésde vers souillent l’herbeet l’eau qu’ils partagent avec des animaux sains qui, infestés à leur tour, contamineront en boucle le troupeau.

Veiller aux conditions de la pâture: une préVention essentielleLa pâture est le principal vecteur du cycle de contamination de la parasitose: les déjections des animaux infestés de vers souillent l’herbe et l’eau qu’ils par-tagent avec des animaux sains qui, infes-tés à leur tour, contamineront en boucle le troupeau. Une bonne prévention consiste donc à conserver d’année en année toujours la même parcelle pour

les bovins en première saison de pâture, éviter de mélanger des bêtes d’âges dif-férents sur une même pâture (en parti-culier si celles-ci ne sont pas traitées), ou encore faucher l’herbe pour réduire la concentration de larves.

parlez-en aVec Votre Vétérinaire!Pour garantir le bien-être, la santé et le rendement optimal de votre troupeau, discutez des risques de maladies parasi-

taires avec votre vétérinaire. Il vous aidera à détecter la présence des indési-rables et vous indiquera toutes les pré-cautions nécessaires à appliquer afin d’éviter leur apparition.

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Page 12: Agriculteur 3/2012

12 agriculteur no 3 septembre 2012

l’agrama, la plus importante foire suisse dansle domaine de la tecHnique agricole, présente à nouveaucette année une offre exceptionnellement attractive.par rapport à 2010, l’édition 2012 est marquée parune progression des exposants et une augmentationde la superficie de l’exposition.

l’ Agrama 2012 a lieu du 22 au 26 novembre à Berne sur le site de Bernexpo. Les billets peuvent être commandés de

manière simple et rapide dès fin sep-tembre sur le site www.agrama.ch.Pas moins de 250 entreprises s’apprêtent à présenter leurs produits et prestations pour l’agriculture suisse dans le cadre de l’Agrama 2012 qui aura lieu sur le site

de Bernexpo. D’ores et déjà, la surface nette d’exposition de 36 500 m2 est com-plètement louée. Grâce à la construction de nouvelles halles, 4000 m2 supplé-mentaires ont été mis à la disposition des exposants.L’Agrama 2012 présente les produits et prestations de service les plus innovants dans les domaines suivants: travail du sol, semis et entretien, engrais, protec-

tion des cultures, arrosage et irrigation, technique de récolte, affouragement, transport et manutention, travail sur ter-rain en pente, équipements de ferme, installations de traite, équipements d’étable, tracteurs, outillage et moyens auxiliaires, entretien des champs et des forêts, services financiers agricoles ainsi que presse spécialisée et publications nationales et internationales.Le public pourra découvrir pour la pre-mière fois un secteur consacré aux éner-gies renouvelables. Générateurs à air chaud, pompes à chaleur, récupérateurs de chaleur, pompes à eau, autant de nouveaux produits qui seront mis en valeur, élargissant ainsi le champ de la technologie agricole.Vu le succès de la commande de billets sur Internet lors des éditions 2008 et 2010, les visiteurs peuvent à nouveau les obtenir de manière simple et rapide sur le site www.agrama.ch et les impri-mer à domicile. Ils évitent ainsi les files d’attente aux caisses. Comme précé-demment, les billets sont également dis-ponibles à l’entrée.

agir

agraMa 2012

la manifestation phare des fans de technique agricole

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Page 13: Agriculteur 3/2012

no 3 septembre 2012 agriculteur 13

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Du jeudi 22 au lundi 26 novembre 2012

Chaque jour, de 9h à 17h

PRIX dES BILLETS

Adultes, CHF 15.–

Jeunes jusqu’à 20 ans révolus, CHF 10.–

etudiants munis d’une carte d’identité, CHF 10.–

enfants jusqu’à 16 ans accompagnés d’un parent, gratuit

Dès fin septembre, les billets sont disponibles de manière

simple et rapide sur le site www.agrama.ch. Comme précé-

demment, les billets sont également disponibles à l’entrée.

JARdIN d’ENFANTS

Accueil d’enfants de 2 à 6 ans

VOyAGE EN CAR

Diverses entreprises de transports en car organisent des

voyages entre toutes les régions de suisse et l’Agrama. pour

toute information, consulter le site www.agrama.ch, puis

aller sous «Visiteurs», puis sous «Voyages».

VOyAGE EN TRANSPORTS PUBLICS

− train CFF jusqu’à la gare centrale de berne

− De la gare: tram 9 jusqu’au terminus «Guisanplatz»

ou bus 20 jusqu’à l’arrêt «Wankdorf bahnhof»

− D’Ostermundigen: bus 28 jusqu’à l’arrêt «Wankdorf

bahnhof»

− bus 40 ou 41 jusqu’à l’arrêt «Wankdorf Center»

− train régional s-bahn berne (s1, s2, s3, s4) jusqu’à l’arrêt

«Wankdorf bahnhof»

VOyAGE EN AUTO

La foire se trouve à quelque 100 m de la sortie d’autoroute

«Wankdorf» (A1, A6 et A12). suivre les indications «berneX-

pO».

POUR dE PLUS AmPLES RENSEIGNEmENTS:

service de presse Agrama (français),

mme martine bailly, AGIr, tél. 021 613 11 31

mediendienst Agrama deutsch,

m. martin stoll, tél. 031 359 00 00

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Page 14: Agriculteur 3/2012

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Que des solutions !

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no 3 septembre 2012 agriculteur 15

agraMa 2012

Message de...jürg minger, président de l’asma

Au cours de ces dernières années, le domaine de la tech-nique agricole a connu un fort développement. Les trac-teurs et les machines destinées à la récolte sont devenus à la fois plus efficaces et plus respectueux de l’environne-ment.

Avec moins d’intrants et de meilleures méthodes de culture, les rendements ont augmenté de 40% en l’espace de vingt ans. Chaque année cependant, une surface agri-cole équivalente au lac de Morat disparaît dans notre pays. Alors que les terres cultivables sont en recul partout dans le monde et qu’il s’agit de nourrir une population crois-sante, les rendements agricoles doivent doubler pour répondre aux besoins du futur. La technique agricole prend en compte ces éléments et relève le défi grâce à ses innovations. Pendant une crise financière, comme lors d’une éruption volcanique ou d’autres catastrophes natu-relles, nous pouvons constater la rapidité avec laquelle la chaîne alimentaire s’interrompt et dans quels délais extrêmement brefs les denrées mises à la disposition de la population viennent à manquer. Pour cette raison, il est impératif d’accorder à l’avenir toute son importance à l’autosuffisance alimentaire des différentes régions. Tant il est vrai que seul est véritablement indépendant le pays qui produit suffisamment de denrées pour nourrir sa popula-tion. Un atout pour lequel le citoyen suisse doit lui aussi mettre le prix! Pensons à tout ce que nous devons à notre agriculture multifonctionnelle et à une technique agricole innovante, tant en termes des denrées alimentaires que nous consommons quotidiennement que des beaux pay-sages dont nous bénéficions pendant nos loisirs.

Dans tous les pays, la demande d’innovation dans le domaine de la technique agricole est énorme et révèle les attentes croissantes d’une agriculture moderne et ouverte sur le monde. Les visiteurs de l’Agrama 2012 ont l’occa-sion de découvrir les tendances actuelles d’une technique agricole innovante, en phase avec les nécessités de l’agri-culture suisse.

Jürg Minger Président de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA)

Message de...christian stähli, président agrama 2012

Chers visiteurs, chers exposants,

Je vous souhaite une cordiale bienvenue à Berne pour la 24e édition de l’Agrama!

L’Agrama 2012 a le vent en poupe et investit pour la première fois les nouvelles halles de Bernexpo, ouvertes ce printemps. Dans les nouvelles halles 2.0 et 2.2, nous mettons à disposition une surface brute d’exposition de 10 400 m2, voire de 12 770 m2 en tenant compte de l’es-pace convivial de réception aménagé dans la halle 2.1. Dans la halle 1 en revanche, 3776 m2 sont désormais voués à d’autres utilisations. La demande en surfaces d’exposi-tion ayant encore une fois fortement progressé, il ne nous a pas été possible d’accueillir tous les exposants dans les halles malgré les 4000 m2 supplémentaires mis à disposi-tion (+12% par rapport à l’édition 2010). Comme par le passé, une partie d’entre eux sont accueillis sous tente.

L’Agrama 2012 occupe cette année une surface brute totale de 48 418 m2 (foyers non compris), la surface nette atteignant 36 365 m2. Des chiffres impressionnants, jamais atteints auparavant. Par rapport à la surface brute de 37 380 m2 de la première Agrama en 2002, l’augmentation est de 11 038 m2 (+29,5%).

Pas moins de 250 exposants au total présentent une offre complète destinée aux professionnels.

Je remercie tous ceux qui participent ou vont participer à la réussite de l’Agrama 2012.

L’Association suisse de la machine agricole profite de l’oc-casion pour vous remercier de votre visite et souhaite à tous les exposants une excellente Agrama 2012.

Christian Stähli Président Agrama 2012

manifestationcourrier

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Les fleurs sauvages reviennent dans vos prairiesextensives, entre autres grâce à la recherche et à la production de celles-ci par OH semences, qui se charge de trouver les meilleurs mélangespossible de fleurs sauvages.

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de par l’intensification des procé-dés culturaux des prairies et l’uti-lisation intensive de celles-ci, la part des prairies riches en

espèces a presque disparu de nos paysages.une utilisation intensive, avec des rende-ments optimaux, une fumure adéquate ont amélioré le potentiel de production des prai-ries; la sélection de plantes à haut potentiel a pris la place d’autres espèces au rendement plus faible ou de moindre valeur, qui ont presque disparu de nos prairies.plusieurs espèces ont totalement disparu ou sont sur la liste rouge des espèces en voie de disparition. avec la perte de ce type de prai-

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ries, une partie importante de notre écosys-tème est remise en question. ces dernières années, sous la pression de la population et des instances politiques, une vision plus éco-logiste a pris de l’ampleur, et la mise en valeur de prairie fleurie, jachère ou autres est de plus en plus demandée. de ce fait plusieurs pro-jets de remise en valeur et mise en réseau de surface écologique ont été mis sur pied avec le soutien des instances politiques. par exemple jachère florale, prairie extensive fleu-rie, remise à jour de cours d’eau, mise en valeur de haies et talus, ainsi que reverdisse-ment des abords d’autoroutes et mise en valeur de surface verte en zone urbaine, ceci

avec des plantes de type local. pour les sur-faces agricoles extensives, différents types de paiements compensatoires ont été mis en place, et de ce fait il est important que l’agri-culteur puisse être conseillé et disposée de semences adéquates et reconnues. oH semences met au point depuis 1974 déjà différents types de mélanges extensifs fleuris destinée à l’agriculture et au reverdissement de surface non productive.de par la recherche et le développement de variétés locales, oH semences est à même de répondre à toute vos demandes, selon dis-ponibilités et faisabilités des différents projets écologiques. les représentants locaux et le service technique oH semences se feront un plaisir de vous conseiller et fournir différents mélanges de prairies extensives, jachères ou ourlets, correspondant aux normes oqe de qualité.

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no 3 septembre 2012 agriculteur 19

JacHère technique

Des éléMentsécologiques

plusieurs espèces ont totalement disparu ou sont sur la liste rouge des espèces en voie de disparition. avec la perte de ce type de prairies, une partie importante de notre écosystème est remise en question. ces dernières années, sous la pressionde la population et des instances politiques, une vision plus écologiste a pris de l’ampleur, et la mise en valeur de prairie fleurie, JacHère ou autres est de plus en plus demandée.

mélange pour prairieextensiVe riche en espècesChoix de l’emplacement: les endroits pauvres, plutôt secs, ensoleillés, avec peu de pression de mauvaises herbes se prêtent bien à cette culture. Choisissez le bon mélange et faites preuve de patience, vous obtiendrez une prairie riche en espèces! Semis: la majorité des fleurs sauvages poussent mieux sur un sol bien grumeleux. Semer à 1 cm de profondeur puis rouler. Soins: la présence de mau-vaises herbes annuelles au semis n’est pas forcément un inconvénient. Elles agissent comme couverture. Il faut effectuer la coupe de nettoyage au bon moment, dès que le sol est couvert par la végétation. Il peut être nécessaire d’effectuer deux coupes de nettoyage. Hauteur de coupe: 7-9 cm. Evacuer la matière végétale. Uti-lisation: première coupe au début de la maturation des fleurs de marguerite (attention aux dates réglementaires, deu-xième coupe lorsque quelques centaurées restent en fleur, dans les bonnes années, on peut faire une troisième coupe ou une

pâture d’automne. Fumure: pas de fumure sur une prairie extensive. On peut appliquer du fumier bien décomposé (10-12 t/ha) sur une prairie peu exten-sive. Valeur alimentaire: ce foin, avec haute teneur en fibres, est idéal pour les vaches taries, des bêtes de remonte ou des moutons.

conditions et charges liées aux surfaces écologiques

les jachères tournantesAvant d’être ensemencées, les surfaces étaient utilisées comme terres ouvertes ou pour des cultures pérennes. Elles sont situées dans la région de plaine; elles ont une largeur minimale de 6 m et com-prennent 20 ares au moins. Les surfaces doivent être ensemencées entre le 1er sep-tembre et le 30 avril et être maintenues jusqu’au 15 février de l’année qui suit l’année de contributions (jachères tour-nantes d’une année) ou jusqu’au 15 sep-tembre de la deuxième année de contri-

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une belle jachèreévite bien des ennuis dans les culturessuivantes!

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no 3 septembre 2012 agriculteur 21

butions (jachères tournantes de deux ans). Une prolongation d’une période de végétation au plus est autorisée pour les jachères tournantes d’un ou de deux ans. Les autorités cantonales peuvent, d’en-tente avec le service cantonal de protec-tion de la nature, autoriser un enherbe-ment spontané ou l’ensemencement par un mélange spécial des surfaces qui s’y prêtent. Après une jachère tournante, la même parcelle ne peut être réaffectée à cette fin qu’à partir de la quatrième période de végétation au plus tôt. Aucune fumure ni aucun produit phytosanitaire ne peuvent être utilisés. Les traitements de foyers sont autorisés pour les plantes posant des problèmes, s’il est impossible de les combattre raisonnablement par des moyens mécaniques. La surface mise en jachère tournante ne peut être fauchée qu’entre le 1er octobre et le 15 mars.

les jachères floralesAvant d’être ensemencées, les surfaces étaient utilisées comme terres assolées ou pour des cultures pérennes. Elles sont situées dans la région de plaine, elles ont une largeur de 3 m au moins. Aucune

fumure ni aucun produit phytosanitaire ne peuvent être utilisés. Les traitements de foyers sont autorisés pour les plantes posant des problèmes, s’il est impossible de les combattre raisonnablement par des moyens mécaniques. Toute surface mise en jachère florale doit être maintenue telle quelle pendant deux ans au moins et six ans au plus. Son maintien en place est exigé au moins jusqu’au 15 février de l’année suivant l’année de contributions. Après une jachère florale, la même par-celle peut être réaffectée à cette fin mais au plus tôt à partir de la quatrième période de végétation. Aux emplacements appro-priés, le service cantonal de protection de la nature peut autoriser un réensemence-ment ou le maintien prolongé de la jachère florale au même endroit. Dès l’année suivant celle de la mise en place, la surface de jachère florale ne peut être fauchée qu’entre le 1er octobre et le 15 mars et à raison de la moitié seule-ment. Un travail superficiel du sol est admis sur la surface fauchée. Une coupe de nettoyage est autorisée pendant la pre-mière année en cas d’envahissement par des mauvaises herbes.

les ourlets sur terres assoléesLes surfaces, avant d’être ensemencées, étaient utilisées comme terres assolées ou pour des cultures pérennes; elles sont situées dans la région de plaine ou dans les zones de montagne I ou II, et ont une largeur de 3 m au minimum et de 12 m au maximum. Aucune fumure ni aucun pro-duit phytosanitaire ne peuvent être utili-sés. Les traitements des foyers sont autori-sés pour les plantes posant des problèmes, s’il est impossible de les combattre raison-nablement par des moyens mécaniques. Des coupes de nettoyage sont autorisées pendant la première année en cas d’enva-hissement par des mauvaises herbes. L’ourlet doit être maintenu en place pen-dant au moins deux périodes de végéta-tion. La moitié de l’ourlet doit être fau-chée une fois par an de manière alternée. Le produit de la fauche doit être évacué.

Votre jachère est en place, et maintenant?Les ourlets et jachères ne doivent pas être laissés sans soins, pour éviter les problèmes lors de leur remise dans la rotation. L’évolution des mauvaises herbes doit être surveillée et toutes les mesures prises pour éviter une infesta-tion. Les coupes de nettoyage ainsi que la herse étrille (seulement pour les jachères) favorisent le bon développe-ment de la flore. La lutte mécanique, plante par plante, est parfois aussi très utile! Une belle jachère évite bien des ennuis dans les cultures suivantes!

comment remettre Vos parcelles de jachères en culture?La remise en culture des parcelles occu-pées par des jachères et ourlets doit se faire avec certaines précautions.La façon la plus simple est de détruire la jachère avec un herbicide total, puis d’im-planter une culture facile à désherber.Pour les exploitations bio, il faut effec-tuer un labour très propre, en veillant à enfouir tout les résidus végétaux. En cas de besoins effectuer des hersages légers afin de détruire les repousses.Il est aussi recommandé de prendre toutes les mesures nécessaires en cas d’apparition de mauvaises herbes.

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22 agriculteur no 3 septembre 2012

dossier

MarcHé Du lait

la recherche de mesurescommunes et appropriéesse poursuit

l e marché suisse du lait de cen-trale n’avait plus connu crise aussi grave depuis la Grande Dépression des années 30, qui

avait secoué l’économie mondiale. En raison de livraisons de lait record, le prix du lait est sous pression et il a fallu, cette année, exporter aux prix du marché mondial du beurre et de la poudre de lait écrémé à raison de près de 10% du volume total de lait de centrale. Les conséquences sur la situation écono-mique des familles de producteurs lai-tiers sont alarmantes.

Cette crise a entre autres pour cause le renforcement de la lutte concurrentielle entre les producteurs de lait et entre les organisations de négoce depuis la sup-

pression du contingentement laitier. En l’absence d’instruments communs pour stabiliser le marché, on voit apparaître fluctuations et excédents, qui entraînent les prix à la production dans une indomptable spirale à la baisse. Les baisses de prix du début du mois d’août l’ont à nouveau clairement montré.

les producteurs montent au créneauxGrand nombre de producteurs de lait ne sont pas prêts à accepter cette situation. Les organisations paysannes Uniterre, Big-M et Bäuerliches Zentrum Schweiz

BZS ont soumis au comité central de la Fédération des PSL des pro-positions, afin d’orienter cette dernière vers des solutions qui donneront aux producteurs de

lait une position sur le marché qui leur permette de traiter d’égal à égal avec le négoce et les transformateurs. S’ap-puyant sur ses expériences passées, le

comité central de la Fédération des PSL a décidé de confier l’enquête sur la volonté existante et la recherche de solutions à un groupe de travail représentant un large public d’intéressés, dont le but est de chercher et d’étudier des mesures d’allègement du marché du lait.La discussion entre le comité central des PSL et les organisations de la base pay-sanne a montré une fois de plus, très clairement, que toute amélioration prend sa source dans la volonté des pro-ducteurs de lait de mettre en œuvre ensemble une proposition ayant obtenu un large soutien. La Fédération des PSL va faire réaliser une enquête auprès des producteurs de lait, afin de préciser s’il y a une volonté suffisamment forte, et le cas échéant avec quelle orientation, de soutenir des mesures s’appliquant au marché.

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la pression sur les prix toucHe de pleinfouet les producteurs de lait. nombre d’entre eux ne sont pas prêts à acceptercette situation. les organisations paysannesuniterre, big-m et bäuerlicHes zentrumscHweiz bzs ont soumis au comité central de la fédération des psl des propositionsde mesures visant à renforcer la position des producteurs de lait sur le marcHé. le comité central de la fédération des psla l’intention de réaliser un sondage poursavoir s’il y a au sein des producteursune volonté suffisante de prendredes mesures communes.

producteurs suisses de lait

les conséquences sur la situationéconomique des familles de producteurs laitiers sont alarmantes.

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Règle No. 2:Avoir le couraged’entreprendre

Page 24: Agriculteur 3/2012

Au printemps, il doit pouvoir compter sur ses mAchines.en été Aussi. et encore plus en Automne.

L’entrepreneur de travaux agricoles Hanspeter Ryser de Richenthal le sait bien: il n’y a pas que le mauvais temps qui puisse l’empêcher de donner le meilleur de lui-même. Mais également une machine agricole qui ne fonctionne pas au doigt et à l’œil. Peu importe le nombre de mois d’hiver qu’elle a passé au garage. Et quel que soit le nom-bre d’heures de service qu’elle a déjà derrière elle. Toujours vouloir donner le maximum – c’est aussi la caractéri-stique de MOTOREX. Et c’est pourquoi MOTOREX est le partenaire idéal pour Hanspeter Ryser. Découvrez com-ment nos huiles aident les entrepreneurs les plus divers à donner le meilleur d’eux-mêmes: www.motorex.com

Hanspeter Ryser, entrepreneur de travaux agricoles, Richenthal

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