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Ludovic Ivan NTOM NKOTTO et al.
Caractérisation des blocs produits par addition des fibres de coco et des
matériaux de construction à base de latérite - ciment
Ludovic Ivan NTOM NKOTTO 1 *, Gaëlle DOUNBISSI KAMGANG
1, Joël TIEWA 2,
4 et Boubakar LIKIBY 4
1
Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO), Département de la Conception et de la Construction, BP 2393, Yaoundé, Cameroun
2 Institut Supérieur des Techniques Industrielles et Commerciales de Banganté (ISTIC),
BP 9381, Banganté, Cameroun 3
Institut National de la Cartographie(INC), Direction de la Recherche, Laboratoire de Recherche sur les Risques Naturelles, BP 157, Yaoundé, Cameroun
4 Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO), Laboratoire d’Analyse des Matériaux,
BP 2393, Yaoundé, Cameroun _________________ * Correspondance, courriel : [email protected]
Résumé
La latérite est la matière première la plus employée pour la confection des matériaux de construction en terre
à travers différents procédés de stabilisation. Ces matériaux présentent de meilleures caractéristiques par
incorporation avec des fibres végétales. L’objectif de cette étude est d’analyser le comportement mécanique et physique des BTC stabilisés à différentes teneurs de fibres de coco et de le comparer aux BTC stabilisés à 8 %
de ciment. Pour se faire, un échantillon de sol prélevé dans la région de l’Ouest Cameroun a été analysé et corrigé
avec du sable alluvionnaire, puis des échantillons de matériaux composites à différentes teneurs de fibres de
coco (0 %, 0,2 %, 0,5 %, 0,8 % et 1 %) et ceux stabilisés à 8 % de ciment ont été élaborés. Ces différents
échantillons ont été caractérisés à travers différents essais. Il en ressort que les blocs stabilisés à 0,5 % et à
0,8 % de fibres de coco présentent de meilleurs caractéristiques mécaniques, respectivement 6,88 MPa en
compression et 1,17 MPa en traction par flexion en trois points mais sont très vénérable à de l’eau. Par contre,
les blocs stabilisées à 8 % de ciment présentent des valeurs moyennes de 4,78 MPa en compression et 0,33 MPa
en traction par flexion en trois points et sont moins sensible à de l’eau. Ainsi, les propriétés mécaniques des BTC
s’améliorent avec l’incorporation avec les fibres de coco et sont optimales pour une teneur de 5 à 8 %, mais elles
augmentent la porosité du matériau ce qui accroît sa sensibilité à l’eau contrairement au BTC stabilisée au ciment.
Mots-clés : caractérisation, stabilisation, latérite, fibres de coco.
Abstract
Characterization of blocks produced by the addition of coconut fibers, laterite and
cement-based construction materials
Laterite is the most used raw material for the manufacture of earth building materials through different
stabilization processes. These materials present better characteristics with the incorporation of vegetable
fibers. The objective of this study is to analyze the mechanical and physical behavior of Compressed Earth
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Blocks (CEB) stabilized with different contents of coconut fiber and to compare it with CEB stabilized with 8 %
of cement. To do so, a soil sample taken in the West Region of Cameroon was analyzed and corrected with
alluvial sand, then samples of composite materials with different contents of coconut fiber (at 0 %, 0,2 %,
0,5 %, 0,8 % and 1 %) and those stabilized with 8 % of cement were elaborated. The various samples were
characterized through different tests. The results show that the blocks stabilized with 0,5 % and 0,8 % of
coconut fibers present better mechanical characteristics, respectively of 6,88 MPa in compression and
1,17 MPa in three-point bending tension but are very vulnerable to water. On the other hand, 8 %
cement-stabilized blocks have average values of 4,78 MPa in compression and 0,33 MPa in three-point bending
tension and are less sensitive to water. Thus, the mechanical properties of CEB improve with incorporation of
coconut fibers and are optimal for a 5-8 % content, but they increase the porosity of the material which
increases its sensitivity to water unlike cement-stabilized CEB.
Keywords : characterization, stabilization, laterite, coconut fibers.
1. Introduction
Au Cameroun, la difficulté de disposer d’un logement décent urbain ou rural compte tenu des faibles revenus
financiers a poussé les pouvoirs publics à proposer des modes constructifs plus performants, plus flexibles et
donc plus intelligent. Ceci à travers la valorisation des ressources locales qui tient compte de la disponibilité
des matières premières de base, de l’impact socio-économique à plus ou moins long terme et de
l’environnement du marché aussi bien local qu’international [1]. A cet effet, plusieurs matériaux de
construction ont été mis sur pieds à l’exemple des blocs de terre comprimée communément appelés BTC. Ils
sont issus d’un mélange entre la terre tamisée, un liant stabilisant (le ciment ou la chaux), l’eau (fonction de
la teneur en eau de la terre) et le sable si besoin. L’ensemble est mélangé à des proportions bien définies et
compressé à l’aide d’une presse manuelle ou hydraulique [2 - 4]. Ce matériau issu de la terre crue, souvent
critiqué pour sa sensibilité à l'eau et son manque de durabilité, présente dans sa forme actuelle de nombreux
avantages pour la construction de logements durables, confortables et économiques [5]. A cet effet, des
recherches précédentes sur ces matériaux se sont intéressées au développement de composites à renfort,
synthétique [6], organique [7] ou minéral [8]. Mais récemment, avec le développement du renfort naturel, une
nouvelle voie dans le secteur de la recherche sur les polymères s'est avérée prometteuse [9]. Les composites
à fibres végétales sont très demandés actuellement dans plusieurs secteurs, notamment les constructions
immobilières. En raison de leur biodégradabilité, ces fibres représentent de meilleures alternatives aux fibres
de verres [10]. C’est dans cette optique que s’inscrit la fibre de coco naturelle caractérisée par une masse
volumique apparente de 1,25 g/cm3, un taux d’absorption d’eau de 163 % et une résistance à la traction de
127,2 MPa [11, 12], qui outre l’avantage direct de réduire l’impact négatif sur l’environnement [13] est un bon
renfort pour les matrices thermoplastiques ou thermodurcissables à cause de sa résistance relativement
grande et de sa faible densité [14]. Ainsi, dans le cadre de la valorisation des matériaux locaux et de la
fabrication des matériaux composites biodégradables, pour des raisons économiques et écologiques [15, 16],
des matériaux à matrice BTC renforcés par de la fibre de coco naturelle à différentes teneurs et des blocs de
terre comprimée (BTC) stabilisés à 8 % de ciment ont été élaborés. L’objectif de ce travail est de montrer que
les fibres de coco peuvent être utilisées pour améliorer les performances du BTC et d’effectuer une
caractérisation expérimentale sur les BTC stabilisés en fibre de coco et ceux stabilisés à 8 % de ciment
communément employés au Cameroun.
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2. Matériel et méthodes
2-1. Présentation de la Zone d’échantillonnage et méthode de prélèvement des échantillons
2-1-1. Présentation des zones de prélèvement des échantillons
Le sol soumis à cette étude est de la latérite (échantillon E1) prélevée dans le Bamougong de la région de l’Ouest Cameroun compte tenu de son abondance et sa forte utilisation dans les constructions dans cette localité.
Figure 1 : Localisation géographique de E1 (Source : M. TIEWA)
L’échantillon N-2 (E2) est la fibre de coco extraite de la bourre de coco. Elles sont issues des refus cumulées
des noix de coco qui ont été obtenus d’un commerçant de la ville de Yaoundé.
2-1-2. Méthode de prélèvement des échantillons
A l’issu d’une descente sur le site de Bamougong, un peton a été creusé à une profondeur de 130 cm.
L’opération s’est effectuée manuellement au moyen d’une pioche et d’une pelle. Deux horizons de sol étaient
décelables à savoir : L'horizon A composé de terre végétale et l’horizon B composé d’argiles latéritiques.
Cette dernière a été recueillie et conservée dans un sac plastique tressé pour être acheminé au sein du
laboratoire de la MIPROMALO de Yaoundé.
Figure 2 : Description lithologique d’E1
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Figure 3 : Image de l’échantillon E1
Quant à E2, il a été extrait à l’aide d’une machette pour le séparer la bourre du coco, d’un marteau pour
ramollir la bourre et d’un couteau pour le prélèvement des fibres. Le produit obtenu est semblable aux
mèches, il a été séché avant toute utilisation.
Figure 4 : Étapes d’obtention des fibres de coco (1-bourre de coco, 2- extraction de la fibre et 3-fibre de coco après séchage)
2-2. Caractérisations physiques des échantillons
Les paramètres physiques tels que la teneur en eau, les limites d’Atterberg, l’essai au bleu de méthylène,
l’analyse granulométrique ont été caractérisés.
2-2-1. Teneur en eau naturelle du sol
La teneur en eau ou quantité d’eau de l’échantillon E1 a été déterminée à travers la norme [17]. Le mode
opératoire et l’appareillage sont définis dans ladite norme. Elle se calcule par la Formule :
(%) 100 1 m
(1)
avec, m : masse sèche de E1 après étuvage (kg) et M : masse humide de E1 (kg).
2-2-2. Limites d’Atterberg
Elles servent à classifier les sols fins (D < 2 m), à prévoir leur consistance et leur comportement lorsqu’ils sont
sollicités mécaniquement. L'essai s’est effectué sur la fraction de sol E1 passant au tamis de maille 400 μm. Il
s’est déroulé suivant la norme [18]. Ainsi, l’indice de plasticité du sol (%)pI sera déduit par la Formule :
2 p l pI W W (2)
avec, lW : la limite de liquidité (%) et pW : la limite de plasticité (%).
Cette valeur indique les particules d’argiles présentes dans un matériau (Tableau 1) et permet de spécifier
les domaines d’application dudit matériau.
E1
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Figure 5 : Étapes de déroulement de l’essai d’Atterberg
Tableau 1 : Classification des matériaux en fonction de l’indice de plasticité [14]
Indice de plasticité Etat du sol
0-5 Non plastique
5-15 Peu plastique
2-2-3. Essai au bleu de méthylène
L’objectif de cet essai était d’évaluer la quantité et la qualité de la fraction argileuse contenue dans notre
échantillon de sol E1 à travers la mesure de la quantité de colorant (bleu de méthylène) fixée par 100 g de la
fraction granulaire analysée. Le dosage s’est effectué en y ajoutant successivement des quantités de solution
de ‘bleu’ et en contrôlant l’absorption au fur et à mesure. Une goutte de suspension a été prélevée et déposée
sur un filtre (Figure 6). Le mode opératoire et l’outillage sont décrits par la norme [19].
Figure 6 : Quelques étapes d’exécution de l’essai au bleue de méthylène
La valeur du bleu de la prise d’essai est ainsi calculée par la Formule suivante :
1
1
3 BS
V V
M (3)
avec, 1V : volume total de la solution de bleu ajoutée (en ml), 1M : la masse sèche de la prise en g.
Une fois la VBS obtenue, le sol peut être ainsi identifié selon le Guide [20], qui définit six catégories de sols
selon la valeur du BSV (Tableau 2).
Tableau 2 : Catégories de sol en fonction des valeurs de bleu de méthylène [16]
Valeur de bleu de méthylène (VBS) Catégorie de sol
VBS < 0,1 Sol insensible à l’eau
0,2 ≤ VBS < 1,5 Sol sablo limoneux, sensible à l'eau
1,5 ≤ VBS < 2,5 Sol sablo argileux, peu plastiques
2,5 ≤ VBS < 6 Sol limoneux de plasticité moyenne.
6 ≤ VBS < 8 Sol argileux.
VBS > 8 Sol très argileux.
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2-2-4. Analyse granulométrique par tamisage à sec après lavage
Cet essai est appliqué pour les granulats de diamètre supérieur à 125 micromètres, la manipulation et les
conditions de manipulation sont décrites par la norme [21]. L’échantillon E1 a été analysé à travers ladite
norme au Laboratoire d’Analyse des Matériaux de la MIPROMALO (Figure 7). A l’issu de l‘identification des
proportions des particules constituants ce matériau, un correctif de sable alluvionnaire de granulométrie
inférieure à 2 mm a été apporté à cet échantillon (E1) à une proportion de 30 % en vue de répondre aux
exigences la norme [22]. Le nouvel échantillon (E1’) obtenu a été soumis à une nouvelle analyse
granulométrique afin de s’assurer qu’il reste conforme au fuseau établi par cette norme.
Figure 7 : Quelques étapes d’exécution de l’analyse granulométrique
2-2-5. Analyse granulométrique par sédimentométrie
Elle est complémentaire à l’analyse granulométrique par tamisage des sols, elle est applicable aux particules
de sol de diamètre inférieur à 0,08 mm et son mode opératoire est décrit par la norme [23]. L’Echantillon E1’
issu de l’échantillon E1 a été soumis à analyse sédimentométrique afin de parfaire la courbe granulométrique.
2-3. Caractérisations du matériau composite
2-3-1. Formulation du matériau composite (composition)
La formulation du matériau composite a été effectuée tout en respectant la clause stipulant que les meilleures
conditions de malaxage sont réunies lorsque le sol est sec [24]. Afin de mettre en œuvre ledit matériau,
plusieurs formulations ont été effectuées dans le but percevoir l’apport des fibres de coco à différentes
teneurs (0 %, 0,2 %, 0,5 %, 0,8 % et 1 %) et en déduire la teneur optimale à cette composition. Durant ce
procédé, deux types d’éprouvettes ont été mis en œuvre : les éprouvettes de 4 x 4 x 4 cm3 et celles de
16 x 4 x 4 cm3. Pour chaque formulation effectuée, trois blocs ont été élaborés par éprouvettes afin de relever
la valeur moyenne de chaque éprouvette aux différents essais. Le malaxage effectuées selon le procédé
suivant : la dessiccation du sol et du sable à l’étuve pendant 24h à 105°C, le broyage du sol puis le tamisage
à 800 , le tamisage du sable à 2000 , le tamisage du ciment à 400 , le découpage des fibres de
coco en des longueurs de 5 cm, le mélange à sec du sol et du sable pendant deux minutes, le mélange à sec
du sol, du sable et du ciment pendant deux minutes pour la formulation comportant le ciment, le malaxage
après ajout de l’eau pendant cinq minutes, l'ajout des fibres, l’homogénéisation du mélange et la mise en
place du mélange dans le moule pour le compactage statique à la presse.
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Figure 8 : Étapes de formulation du matériau composite
Pour chaque formulation effectuée, les proportions des matériaux mélangés ont été fonctions de l’échantillon de sol
E1’ ayant subi un correctif de 30 % d’apport de sable alluvionnaire de la Sanaga suivant le Tableau 3 ci-dessous :
Tableau 3 : Proportions du matériau composite formulé
Formulation Échantillon de sol
Proportion de ciment CPJ
Formulation I 100 % 0 % 14 % 0 %
Formulation II 100 % 0,2 % 14 % 0 %
Formulation III 100 % 0,5 % 14 % 0 %
Formulation IV 100 % 0,8 % 14 % 0 %
Formulation V 100 % 1% 14 % 0 %
Formulation VI 100 % 0 % 14 % 8 %
En valeur massique et fonction des deux types d’éprouvettes mises en œuvre, l’on obtient les compositions
massiques indiquées dans les tableaux ci-dessous :
Tableau 4 : Compositions massiques du composite pour des éprouvettes de 4 x 4 x 4 cm3
Désignation
Fibre de coco
Formulation I 0 42 19,6 98 0 3
Formulation II 0 42 19,6 98 0,28 3
Formulation III 0 42 19,6 98 0,7 3
Formulation IV 0 42 19,6 98 1,12 3
Formulation V 0 42 19,6 98 1,4 3
Formulation VI 6,63 42 19,6 98 0 3
Tableau 5 : Compositions massiques du composite pour des éprouvettes de 16 x 4 x 4 cm3
Désignation
broyée (g)
Formulation I 0 150 70 350 0 3
Formulation II 0 150 70 350 1 3
Formulation III 0 150 70 350 2,5 3
Formulation IV 0 150 70 350 4 3
Formulation V 0 150 70 350 5 3
Formulation VI 23,67 150 70 350 0 3
Une période de sept (07) jours de cure des blocs a été observée. Chaque bloc a été marquée et l’ensemble
disposé dans une pièce couverte et sous une paillasse, à l’abri des intempéries, du vent et du soleil afin
d’éviter le retrait rapide des échantillons.
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2-3-2. Caractérisation physique du matériau composite
2-3-2-1. Taux d’absorption en eau et porosité
L’essai d’absorption d’eau vise à déterminer la quantité d’eau absorbée par le matériau immergée pendant
une durée de 24h à travers la Relation (5), l’essai a été réalisé sur les matériaux composites suivant la
norme [25]. En contact direct avec de l’eau, l’échantillon de matériau composite l’absorbe par capillarité
suivant la Formule ci-dessous :
( ) 100
P
(5)
avec, ( )M t : masse d’eau absorbée par unité de surface (kg/m2) pour une période t, A : coefficient
d’absorption d’eau (kg/m2.s1/2), wt : temps de contact avec l’eau (s), hP : poids humide du bloc (N) et sP : poids
sec du bloc (N).
La porosité de l’échantillon composite est déduite par la Relation :
(%) 100
2-3-3-1. Essai de traction par flexion en trois points
Cet essai a permis de déterminer la contrainte de rupture à la traction par flexion des éprouvettes de
16 x 4 x 4 cm3. La résistance à la flexion (en MPa) est donnée par la Relation suivante :
max 2
3 ( ) 7
(7)
avec, F : la charge appliquée au centre (N), L : la longueur entre les appuis (mm), b : la largeur de l’éprouvette (mm) et h : la hauteur de l’éprouvette (mm).
2-3-3-2. Essai de compression
Cet essai a permis de déterminer la résistance nominale à la compression simple du matériau composite. Il a
été réalisé sur les trois éprouvettes de 4 x 4 x 4 cm3 résultant de chaque formulation. Les éprouvettes ont été
soumises à une compression simple jusqu'à l’écrasement à l’aide d’une presse d’essai de compression telle
qu’observée dans la Figure 9. La résistance à la compression est déterminée par la Relation suivante :
8 C
F R
S (8)
Equation dans laquelle CR est la résistance à la compression ou contrainte de rupture en MPa, F la force
de compression à la rupture en N et S la surface d’application de l’effort en mm2.
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Figure 9 : Compression d’un bloc de terre de 4 x 4 x 4 cm3
3. Résultats et discussion
3-1-1. Teneur en eau naturelle
La teneur en eau naturelle de l’échantillon de sol E1 a été évaluée à 70, 69 %, cette valeur est supérieure à
celle de l’auteur [26], donc les valeurs varient 15,36 à 25 %. Ceci s’expliquerai par le fait que notre échantillon
de sol avait été prélevé en saison pluvieuse. Ce qui corrobore avec la note technique [27] qui démontre que
la teneur en eau naturelle d’un sol est fonction des paramètres climatiques du milieu de prélèvement.
3-1-2. Les limites d’Atterberg
Les résultats aux tests de plasticité et de liquidité effectués sur l’échantillon de sol E1 présentent une
proportion de 71,40 % en limite de liquidité et 47,43 % en limite de plasticité soit un indice de plasticité de
23,90 %. Ce résultat permet de dire que le sol analysé a une plasticité élevée d’après la classification LCPC
(Laboratoire Central de Ponts et Chaussée). Ces valeurs sont nettement supérieures à celles de l’auteur [29]
qui travaillant sur ‘l’étude du comportement physico-mécanique du bloc de terre comprimée avec fibres’ a
obtenu les valeurs respectives de 36 %, 23 % et 13 %. Cette divergence de résultats s’explique du fait que :
les limites d’Atterberg permettent d'analyser les variations de consistance des sols fins en fonction de la
teneur en eau, or dans ce cas la teneur en eau est très élevée compte tenu du prélèvement de sol effectué en
saison de pluies. Néanmoins, l’indice de plasticité reste conforme à prescription de la norme [22] telle
qu’indiquée dans le Tableau 6 ci-dessous.
Tableau 6 : Résultats d’essai de plasticité de l’échantillon de sol E1
Réf. Limite de
Norme Camerounaise pour BTC
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3-1-3. Bleu de méthylène
Le résultat au test du bleu de méthylène obtenu est BSV =1,63, ce qui permet de classer et d’identifier
l’échantillon de sol E1 de sablo-argileux suivant le GTR (Guide des Terrassements Routiers). Ledit guide n’étant
qu’une évolution de la norme [29] portante sur l’exécution des terrassements. Ainsi, au vue de la fraction argileuse
contenue dans cet échantillon de sol, il n’est pas conforme à la mise en œuvre des BTC suivant la norme [22].
3-1-4. Analyse granulométrique par voix sèche et par sédimentométrie
Les résultats à ces deux essais complémentaires effectués sur l’échantillon de sol E1 sont présentés dans le
Tableau 7 ci-dessous. Il ressort de cette analyse que ledit sol est constitué de 39,16 % de particules sables
+ graviers et de 60,84 % de fraction fines, ce qui le rend non conformes à la mise en œuvre des BTC suivant
les dispositions de la norme [21] qui prescrit qu’une bonne terre doit contenir peu d’argile (moins de 30 %),
beaucoup de sable et graviers (60 - 75 %). Ainsi, la distribution granulométrique sort du fuseau prescrit pour
la production des BTC dans sa partie supérieure (Figure 10).
Tableau 7 : Distribution granulométrique de l'échantillon de sol E1
Réf. % de gravier
>2 mm
Échantillon de sol E1 1,61 37,55 35,14 25,70
Figure 10 : Courbe granulométrique et sédimentometrique de l’échantillon de sol E1
Au vue de ce non-respect des prescriptions de la norme [21], le sable alluvionnaire de la Sanaga de
granulométrie comprise entre 125 µm et 2 mm a été apporté en correctif au sol E1 pour ainsi constituer le sol
E1’. Les résultats à l’analyse granulométrique du nouvel échantillon de sol E1’ sont présentés dans la
Figure 11 et le Tableau 8 ci-dessous. Il en résulte que le nouveau sol E1’ sera constitué de 63,43 % de
particules sables + graviers et de 36,57 % de fractions fines. Ce nouveau sol sera compris dans le fuseau
prescrit à la mise en œuvre des BTC.
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Figure 11 : Courbe granulométrique et sédimentometrique de l’échantillon de sol E1’
Tableau 8 : Distribution granulométrique de l'échantillon de sol E1’
Réf. % de gravier
> 2 mm
Échantillon de sol E1’ 0 63,43 15,14 21,40
De plus, l’on observe que la proportion de gravier initialement à 1,61 % de refus dans l’échantillon de sol E1
sera de 0 % dans l’échantillon de sol E1’; ce qui s’expliquerait par le fait que la répartition du gravier contenu
dans le sol n’est pas homogène.
3-2. Caractéristiques du matériau composite
3-2-1. Caractéristiques physiques : Taux d’absorption en eau et porosité
Les résultats d’absorption en eau et de porosité résumés dans le Tableau 9 ci-dessous ont permis d’effectuer
les observations suivantes : Les éprouvettes ne contenant pas de ciment ont été dégradées durant le
processus ceci due à l’absence d’un liant stabilisant mais également la méthode de cure. Par ailleurs, la
présence des fibres dans le matériau augmente les vides interstitiels qui favorisent des infiltrations d’eau.
Ainsi, pour les sols latéritiques stabilisés par la fibre de coco, le taux d'absorption de l'eau augmente avec
l’augmentation de la teneur en fibre de coco [30, 31]. Quant aux éprouvettes contenant du ciment, elles ont
fournis une valeur moyenne des trois échantillons conformes à la norme [22].
Tableau 9 : Taux d’absorption d’eau et porosité des éprouvettes
Échantillons Échantillon de sol E1’ + 8% Ciment
Taux d’absorption d’eau (Abs) en % 14,70
Porosité (n) en % 0,74
3-2-2. Caractéristiques mécaniques
3-2-2-1. Traction par flexion en trois points
Les résultats de l’essai de traction par flexion en trois points présentés dans le Tableau 10 ci-dessous
montrent que tous les échantillons stabilisés à la fibre à différentes teneurs présentent une meilleure
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résistance moyenne à la traction par flexion que celles stabilisées au ciment. La résistance à la traction par
flexion optimale est obtenue pour une teneur de 8 % de fibres de coco telle qu’observée sur la Figure 12.
Tableau 10 : Valeurs des résistances à la flexion en trois points
Réf. Résistance moyenne à la flexion en trois points (MPa)
Teneur en fibres de coco (%) 0 0,2 0,5 0,8 1
Échantillon de sol E1’+ Fibre de coco 0,7 0,86 0,94 1,17 1,09
Échantillon de sol E1’+ 8 % Ciment 0,33
A 0 % de fibre de coco, la résistance à la flexion en trois points des BTC non stabilisés (0,7 MPa) reste
supérieure à ceux stabilisés à 8 % de ciment (0,33 MPa) indiquant que le ciment n’augmente pas la résistance
à la flexion mais joue le rôle de liant stabilisant. De 0,2 % à 0,8 % de fibres de coco, la résistance à la flexion
en trois points des matériaux augmente de manière continue, car les fibres en éléments de renfort dans la
matrice BTC des composites mises en œuvre jouent le rôle d’armatures avec une bonne adhérence dans la
matrice du composite reprenant les efforts de flexion appliqués à ce matériau. Au-delà de 0,8 % de fibres,
cette résistance chute, pour signifier la diminution de la liaison fibres- matrice BTC, car les fibres sont de plus
en plus nombreuses et se superposent entre elles. Ces fibres possèdent d’une mauvaise ouvrabilité compte
tenu des graisses naturelles qui les composent [11]. A la lecture de la courbe ci-dessous, nous relevons les
résistances en flexion suivantes : 0,7 ; 0,86 ; 0,92 ; 1 ; 1,17 et 1,09 MPa pour les teneurs en fibres respectives
de 0 % ; 0,2 % ; 0,4 % ; 0,6 % ; 0,8 % et 1 %. Ces valeurs sont supérieures à celles de l’auteur [11] qui sont
respectivement de 0,1 ; 0,14 ; 0,15 ; 0,16 ; 0,16 ; 0,08 MPa aux mêmes teneurs en fibre de coco. En dépit des
mêmes types d’éprouvettes, cette différence pourrait s’expliquer soit par la granulométrie sol, soit par l’ajout
du ciment à 8 % en plus des différentes teneurs en fibre de coco, soit par le fait que cet auteur ait traité ses
fibres de coco avec une solution de potasse à une concentration de 8 % en masse de pastille de potasse car,
le traitement des fibres par des solutions basiques nettoie la surface de celles-ci en dégradant les constituants
amorphes tels que : les lignines, les hémicelluloses, les cires et les graisses [32, 33].
Figure 12 : Évolution de la résistance en flexion en fonction de la teneur en fibres de coco
3-2-2-2. Compression
Les résultats à l’essai de compression observés dans le Tableau 11 ci-dessous présentent toutes des valeurs
moyennes supérieures à celle prescrit par la norme [21] qui est de 2 MPa. A 0 % de fibre de coco, la résistance
moyenne à la compression des matériaux formulés (5,63 MPa) est supérieure à ceux issues de la stabilisation
à 8 % de ciment (4,78 %). De 0,2 à 0,6 % de fibres de coco, la résistance à la compression du matériau
composite croît car les fibres à travers des liaisons avec la matrice BTC, créer des sollicitations internes qui
améliorent la résistance du matériau. A plus de 0,6 % de fibres de coco, la résistance décroît suite au faible
taux de liaison interne entre les fibres et la matrice BTC, la liaison fibres-fibres s’intensifient.
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Ludovic Ivan NTOM NKOTTO et al.
Tableau 11 : Valeurs des résistances à la compression
Réf. Résistance moyenne à la compression (MPa)
Taux de stabilisation en fibres (%) 0 0,2 0,5 0,8 1
Échantillon de sol E1’ + fibres de coco 5,63 5,98 6,88 6,83 6,04
Échantillon de sol E1’ + 8% Ciment 4,78
Norme Camerounaise (NC 102-114, 2002-2006) ≥ 2 MPa
On observe sur la Figure 13 une résistance moyenne optimale pour l’échantillon de sol E1’ stabilisée à la
fibre de coco à une teneur de 0,5 %. Ce graphique présente les résultats suivants : 5,63 ; 5,98 ; 6,88 ; 7,2 ;
6,83 ; 6,04 MPa de résistances en compression simple pour les teneurs en fibres de coco respectives de 0 %,
0,2 %, 0,4 %, 0,6 %, 0,8 % et 1 %. Ces résultats sont différents de ceux de [11] qui sont respectivement de
0,4 ; 0,9 ; 1 ; 1,1 ; 1,23 ; 0,3 MPa pour ces différentes teneurs en fibres de coco. Cette différence pourrait
s’expliquer à travers la différence de formulation des matériaux composites.
Figure 13 : Évolution de la résistance en compression en fonction de la teneur en fibres de coco
4. Conclusion
En définitive, ce travail de recherche portait sur l’influence de la teneur des fibres de coco sur les propriétés
physiques, mécaniques des blocs de terre comprimée et la comparaison des caractéristiques desdits
matériaux à ceux des BTC stabilisés à 8 % de ciment. Les résultats expérimentaux indiquent que :
- L’incorporation des fibres de coco à la matrice BTC améliore les caractéristiques mécaniques du matériau
en occurrence la résistance à la flexion en trois points et la résistance à la compression. Ces
caractéristiques sont meilleures que celles des BTC stabilisés au ciment. Par contre, ces fibres augmentent
le taux d’absorption en eau fragilisant ainsi le matériau;
- Les caractéristiques physiques et mécaniques des matériaux composites sont optimales pour une teneur
en fibre de coco variant de 0,5 à 0,8 %.
- Les BTC stabilisés au ciment quant à eux présentent de meilleurs caractéristiques physiques que ceux
stabilisés à la fibre, ainsi pour des BTC résistants et durables, une étude devrait être menée sur la
combinaison des deux stabilisants à la matrice BTC : la fibre de coco et le ciment.
183 Afrique SCIENCE 17(4) (2020) 170 - 184
Ludovic Ivan NTOM NKOTTO et al.
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France, (2009) 156 p.
Ludovic Ivan NTOM NKOTTO et al.
Caractérisation des blocs produits par addition des fibres de coco et des
matériaux de construction à base de latérite - ciment
Ludovic Ivan NTOM NKOTTO 1 *, Gaëlle DOUNBISSI KAMGANG
1, Joël TIEWA 2,
4 et Boubakar LIKIBY 4
1
Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO), Département de la Conception et de la Construction, BP 2393, Yaoundé, Cameroun
2 Institut Supérieur des Techniques Industrielles et Commerciales de Banganté (ISTIC),
BP 9381, Banganté, Cameroun 3
Institut National de la Cartographie(INC), Direction de la Recherche, Laboratoire de Recherche sur les Risques Naturelles, BP 157, Yaoundé, Cameroun
4 Mission de Promotion des Matériaux Locaux (MIPROMALO), Laboratoire d’Analyse des Matériaux,
BP 2393, Yaoundé, Cameroun _________________ * Correspondance, courriel : [email protected]
Résumé
La latérite est la matière première la plus employée pour la confection des matériaux de construction en terre
à travers différents procédés de stabilisation. Ces matériaux présentent de meilleures caractéristiques par
incorporation avec des fibres végétales. L’objectif de cette étude est d’analyser le comportement mécanique et physique des BTC stabilisés à différentes teneurs de fibres de coco et de le comparer aux BTC stabilisés à 8 %
de ciment. Pour se faire, un échantillon de sol prélevé dans la région de l’Ouest Cameroun a été analysé et corrigé
avec du sable alluvionnaire, puis des échantillons de matériaux composites à différentes teneurs de fibres de
coco (0 %, 0,2 %, 0,5 %, 0,8 % et 1 %) et ceux stabilisés à 8 % de ciment ont été élaborés. Ces différents
échantillons ont été caractérisés à travers différents essais. Il en ressort que les blocs stabilisés à 0,5 % et à
0,8 % de fibres de coco présentent de meilleurs caractéristiques mécaniques, respectivement 6,88 MPa en
compression et 1,17 MPa en traction par flexion en trois points mais sont très vénérable à de l’eau. Par contre,
les blocs stabilisées à 8 % de ciment présentent des valeurs moyennes de 4,78 MPa en compression et 0,33 MPa
en traction par flexion en trois points et sont moins sensible à de l’eau. Ainsi, les propriétés mécaniques des BTC
s’améliorent avec l’incorporation avec les fibres de coco et sont optimales pour une teneur de 5 à 8 %, mais elles
augmentent la porosité du matériau ce qui accroît sa sensibilité à l’eau contrairement au BTC stabilisée au ciment.
Mots-clés : caractérisation, stabilisation, latérite, fibres de coco.
Abstract
Characterization of blocks produced by the addition of coconut fibers, laterite and
cement-based construction materials
Laterite is the most used raw material for the manufacture of earth building materials through different
stabilization processes. These materials present better characteristics with the incorporation of vegetable
fibers. The objective of this study is to analyze the mechanical and physical behavior of Compressed Earth
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Blocks (CEB) stabilized with different contents of coconut fiber and to compare it with CEB stabilized with 8 %
of cement. To do so, a soil sample taken in the West Region of Cameroon was analyzed and corrected with
alluvial sand, then samples of composite materials with different contents of coconut fiber (at 0 %, 0,2 %,
0,5 %, 0,8 % and 1 %) and those stabilized with 8 % of cement were elaborated. The various samples were
characterized through different tests. The results show that the blocks stabilized with 0,5 % and 0,8 % of
coconut fibers present better mechanical characteristics, respectively of 6,88 MPa in compression and
1,17 MPa in three-point bending tension but are very vulnerable to water. On the other hand, 8 %
cement-stabilized blocks have average values of 4,78 MPa in compression and 0,33 MPa in three-point bending
tension and are less sensitive to water. Thus, the mechanical properties of CEB improve with incorporation of
coconut fibers and are optimal for a 5-8 % content, but they increase the porosity of the material which
increases its sensitivity to water unlike cement-stabilized CEB.
Keywords : characterization, stabilization, laterite, coconut fibers.
1. Introduction
Au Cameroun, la difficulté de disposer d’un logement décent urbain ou rural compte tenu des faibles revenus
financiers a poussé les pouvoirs publics à proposer des modes constructifs plus performants, plus flexibles et
donc plus intelligent. Ceci à travers la valorisation des ressources locales qui tient compte de la disponibilité
des matières premières de base, de l’impact socio-économique à plus ou moins long terme et de
l’environnement du marché aussi bien local qu’international [1]. A cet effet, plusieurs matériaux de
construction ont été mis sur pieds à l’exemple des blocs de terre comprimée communément appelés BTC. Ils
sont issus d’un mélange entre la terre tamisée, un liant stabilisant (le ciment ou la chaux), l’eau (fonction de
la teneur en eau de la terre) et le sable si besoin. L’ensemble est mélangé à des proportions bien définies et
compressé à l’aide d’une presse manuelle ou hydraulique [2 - 4]. Ce matériau issu de la terre crue, souvent
critiqué pour sa sensibilité à l'eau et son manque de durabilité, présente dans sa forme actuelle de nombreux
avantages pour la construction de logements durables, confortables et économiques [5]. A cet effet, des
recherches précédentes sur ces matériaux se sont intéressées au développement de composites à renfort,
synthétique [6], organique [7] ou minéral [8]. Mais récemment, avec le développement du renfort naturel, une
nouvelle voie dans le secteur de la recherche sur les polymères s'est avérée prometteuse [9]. Les composites
à fibres végétales sont très demandés actuellement dans plusieurs secteurs, notamment les constructions
immobilières. En raison de leur biodégradabilité, ces fibres représentent de meilleures alternatives aux fibres
de verres [10]. C’est dans cette optique que s’inscrit la fibre de coco naturelle caractérisée par une masse
volumique apparente de 1,25 g/cm3, un taux d’absorption d’eau de 163 % et une résistance à la traction de
127,2 MPa [11, 12], qui outre l’avantage direct de réduire l’impact négatif sur l’environnement [13] est un bon
renfort pour les matrices thermoplastiques ou thermodurcissables à cause de sa résistance relativement
grande et de sa faible densité [14]. Ainsi, dans le cadre de la valorisation des matériaux locaux et de la
fabrication des matériaux composites biodégradables, pour des raisons économiques et écologiques [15, 16],
des matériaux à matrice BTC renforcés par de la fibre de coco naturelle à différentes teneurs et des blocs de
terre comprimée (BTC) stabilisés à 8 % de ciment ont été élaborés. L’objectif de ce travail est de montrer que
les fibres de coco peuvent être utilisées pour améliorer les performances du BTC et d’effectuer une
caractérisation expérimentale sur les BTC stabilisés en fibre de coco et ceux stabilisés à 8 % de ciment
communément employés au Cameroun.
Ludovic Ivan NTOM NKOTTO et al.
2. Matériel et méthodes
2-1. Présentation de la Zone d’échantillonnage et méthode de prélèvement des échantillons
2-1-1. Présentation des zones de prélèvement des échantillons
Le sol soumis à cette étude est de la latérite (échantillon E1) prélevée dans le Bamougong de la région de l’Ouest Cameroun compte tenu de son abondance et sa forte utilisation dans les constructions dans cette localité.
Figure 1 : Localisation géographique de E1 (Source : M. TIEWA)
L’échantillon N-2 (E2) est la fibre de coco extraite de la bourre de coco. Elles sont issues des refus cumulées
des noix de coco qui ont été obtenus d’un commerçant de la ville de Yaoundé.
2-1-2. Méthode de prélèvement des échantillons
A l’issu d’une descente sur le site de Bamougong, un peton a été creusé à une profondeur de 130 cm.
L’opération s’est effectuée manuellement au moyen d’une pioche et d’une pelle. Deux horizons de sol étaient
décelables à savoir : L'horizon A composé de terre végétale et l’horizon B composé d’argiles latéritiques.
Cette dernière a été recueillie et conservée dans un sac plastique tressé pour être acheminé au sein du
laboratoire de la MIPROMALO de Yaoundé.
Figure 2 : Description lithologique d’E1
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Ludovic Ivan NTOM NKOTTO et al.
Figure 3 : Image de l’échantillon E1
Quant à E2, il a été extrait à l’aide d’une machette pour le séparer la bourre du coco, d’un marteau pour
ramollir la bourre et d’un couteau pour le prélèvement des fibres. Le produit obtenu est semblable aux
mèches, il a été séché avant toute utilisation.
Figure 4 : Étapes d’obtention des fibres de coco (1-bourre de coco, 2- extraction de la fibre et 3-fibre de coco après séchage)
2-2. Caractérisations physiques des échantillons
Les paramètres physiques tels que la teneur en eau, les limites d’Atterberg, l’essai au bleu de méthylène,
l’analyse granulométrique ont été caractérisés.
2-2-1. Teneur en eau naturelle du sol
La teneur en eau ou quantité d’eau de l’échantillon E1 a été déterminée à travers la norme [17]. Le mode
opératoire et l’appareillage sont définis dans ladite norme. Elle se calcule par la Formule :
(%) 100 1 m
(1)
avec, m : masse sèche de E1 après étuvage (kg) et M : masse humide de E1 (kg).
2-2-2. Limites d’Atterberg
Elles servent à classifier les sols fins (D < 2 m), à prévoir leur consistance et leur comportement lorsqu’ils sont
sollicités mécaniquement. L'essai s’est effectué sur la fraction de sol E1 passant au tamis de maille 400 μm. Il
s’est déroulé suivant la norme [18]. Ainsi, l’indice de plasticité du sol (%)pI sera déduit par la Formule :
2 p l pI W W (2)
avec, lW : la limite de liquidité (%) et pW : la limite de plasticité (%).
Cette valeur indique les particules d’argiles présentes dans un matériau (Tableau 1) et permet de spécifier
les domaines d’application dudit matériau.
E1
Ludovic Ivan NTOM NKOTTO et al.
Figure 5 : Étapes de déroulement de l’essai d’Atterberg
Tableau 1 : Classification des matériaux en fonction de l’indice de plasticité [14]
Indice de plasticité Etat du sol
0-5 Non plastique
5-15 Peu plastique
2-2-3. Essai au bleu de méthylène
L’objectif de cet essai était d’évaluer la quantité et la qualité de la fraction argileuse contenue dans notre
échantillon de sol E1 à travers la mesure de la quantité de colorant (bleu de méthylène) fixée par 100 g de la
fraction granulaire analysée. Le dosage s’est effectué en y ajoutant successivement des quantités de solution
de ‘bleu’ et en contrôlant l’absorption au fur et à mesure. Une goutte de suspension a été prélevée et déposée
sur un filtre (Figure 6). Le mode opératoire et l’outillage sont décrits par la norme [19].
Figure 6 : Quelques étapes d’exécution de l’essai au bleue de méthylène
La valeur du bleu de la prise d’essai est ainsi calculée par la Formule suivante :
1
1
3 BS
V V
M (3)
avec, 1V : volume total de la solution de bleu ajoutée (en ml), 1M : la masse sèche de la prise en g.
Une fois la VBS obtenue, le sol peut être ainsi identifié selon le Guide [20], qui définit six catégories de sols
selon la valeur du BSV (Tableau 2).
Tableau 2 : Catégories de sol en fonction des valeurs de bleu de méthylène [16]
Valeur de bleu de méthylène (VBS) Catégorie de sol
VBS < 0,1 Sol insensible à l’eau
0,2 ≤ VBS < 1,5 Sol sablo limoneux, sensible à l'eau
1,5 ≤ VBS < 2,5 Sol sablo argileux, peu plastiques
2,5 ≤ VBS < 6 Sol limoneux de plasticité moyenne.
6 ≤ VBS < 8 Sol argileux.
VBS > 8 Sol très argileux.
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2-2-4. Analyse granulométrique par tamisage à sec après lavage
Cet essai est appliqué pour les granulats de diamètre supérieur à 125 micromètres, la manipulation et les
conditions de manipulation sont décrites par la norme [21]. L’échantillon E1 a été analysé à travers ladite
norme au Laboratoire d’Analyse des Matériaux de la MIPROMALO (Figure 7). A l’issu de l‘identification des
proportions des particules constituants ce matériau, un correctif de sable alluvionnaire de granulométrie
inférieure à 2 mm a été apporté à cet échantillon (E1) à une proportion de 30 % en vue de répondre aux
exigences la norme [22]. Le nouvel échantillon (E1’) obtenu a été soumis à une nouvelle analyse
granulométrique afin de s’assurer qu’il reste conforme au fuseau établi par cette norme.
Figure 7 : Quelques étapes d’exécution de l’analyse granulométrique
2-2-5. Analyse granulométrique par sédimentométrie
Elle est complémentaire à l’analyse granulométrique par tamisage des sols, elle est applicable aux particules
de sol de diamètre inférieur à 0,08 mm et son mode opératoire est décrit par la norme [23]. L’Echantillon E1’
issu de l’échantillon E1 a été soumis à analyse sédimentométrique afin de parfaire la courbe granulométrique.
2-3. Caractérisations du matériau composite
2-3-1. Formulation du matériau composite (composition)
La formulation du matériau composite a été effectuée tout en respectant la clause stipulant que les meilleures
conditions de malaxage sont réunies lorsque le sol est sec [24]. Afin de mettre en œuvre ledit matériau,
plusieurs formulations ont été effectuées dans le but percevoir l’apport des fibres de coco à différentes
teneurs (0 %, 0,2 %, 0,5 %, 0,8 % et 1 %) et en déduire la teneur optimale à cette composition. Durant ce
procédé, deux types d’éprouvettes ont été mis en œuvre : les éprouvettes de 4 x 4 x 4 cm3 et celles de
16 x 4 x 4 cm3. Pour chaque formulation effectuée, trois blocs ont été élaborés par éprouvettes afin de relever
la valeur moyenne de chaque éprouvette aux différents essais. Le malaxage effectuées selon le procédé
suivant : la dessiccation du sol et du sable à l’étuve pendant 24h à 105°C, le broyage du sol puis le tamisage
à 800 , le tamisage du sable à 2000 , le tamisage du ciment à 400 , le découpage des fibres de
coco en des longueurs de 5 cm, le mélange à sec du sol et du sable pendant deux minutes, le mélange à sec
du sol, du sable et du ciment pendant deux minutes pour la formulation comportant le ciment, le malaxage
après ajout de l’eau pendant cinq minutes, l'ajout des fibres, l’homogénéisation du mélange et la mise en
place du mélange dans le moule pour le compactage statique à la presse.
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Ludovic Ivan NTOM NKOTTO et al.
Figure 8 : Étapes de formulation du matériau composite
Pour chaque formulation effectuée, les proportions des matériaux mélangés ont été fonctions de l’échantillon de sol
E1’ ayant subi un correctif de 30 % d’apport de sable alluvionnaire de la Sanaga suivant le Tableau 3 ci-dessous :
Tableau 3 : Proportions du matériau composite formulé
Formulation Échantillon de sol
Proportion de ciment CPJ
Formulation I 100 % 0 % 14 % 0 %
Formulation II 100 % 0,2 % 14 % 0 %
Formulation III 100 % 0,5 % 14 % 0 %
Formulation IV 100 % 0,8 % 14 % 0 %
Formulation V 100 % 1% 14 % 0 %
Formulation VI 100 % 0 % 14 % 8 %
En valeur massique et fonction des deux types d’éprouvettes mises en œuvre, l’on obtient les compositions
massiques indiquées dans les tableaux ci-dessous :
Tableau 4 : Compositions massiques du composite pour des éprouvettes de 4 x 4 x 4 cm3
Désignation
Fibre de coco
Formulation I 0 42 19,6 98 0 3
Formulation II 0 42 19,6 98 0,28 3
Formulation III 0 42 19,6 98 0,7 3
Formulation IV 0 42 19,6 98 1,12 3
Formulation V 0 42 19,6 98 1,4 3
Formulation VI 6,63 42 19,6 98 0 3
Tableau 5 : Compositions massiques du composite pour des éprouvettes de 16 x 4 x 4 cm3
Désignation
broyée (g)
Formulation I 0 150 70 350 0 3
Formulation II 0 150 70 350 1 3
Formulation III 0 150 70 350 2,5 3
Formulation IV 0 150 70 350 4 3
Formulation V 0 150 70 350 5 3
Formulation VI 23,67 150 70 350 0 3
Une période de sept (07) jours de cure des blocs a été observée. Chaque bloc a été marquée et l’ensemble
disposé dans une pièce couverte et sous une paillasse, à l’abri des intempéries, du vent et du soleil afin
d’éviter le retrait rapide des échantillons.
177 Afrique SCIENCE 17(4) (2020) 170 - 184
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2-3-2. Caractérisation physique du matériau composite
2-3-2-1. Taux d’absorption en eau et porosité
L’essai d’absorption d’eau vise à déterminer la quantité d’eau absorbée par le matériau immergée pendant
une durée de 24h à travers la Relation (5), l’essai a été réalisé sur les matériaux composites suivant la
norme [25]. En contact direct avec de l’eau, l’échantillon de matériau composite l’absorbe par capillarité
suivant la Formule ci-dessous :
( ) 100
P
(5)
avec, ( )M t : masse d’eau absorbée par unité de surface (kg/m2) pour une période t, A : coefficient
d’absorption d’eau (kg/m2.s1/2), wt : temps de contact avec l’eau (s), hP : poids humide du bloc (N) et sP : poids
sec du bloc (N).
La porosité de l’échantillon composite est déduite par la Relation :
(%) 100
2-3-3-1. Essai de traction par flexion en trois points
Cet essai a permis de déterminer la contrainte de rupture à la traction par flexion des éprouvettes de
16 x 4 x 4 cm3. La résistance à la flexion (en MPa) est donnée par la Relation suivante :
max 2
3 ( ) 7
(7)
avec, F : la charge appliquée au centre (N), L : la longueur entre les appuis (mm), b : la largeur de l’éprouvette (mm) et h : la hauteur de l’éprouvette (mm).
2-3-3-2. Essai de compression
Cet essai a permis de déterminer la résistance nominale à la compression simple du matériau composite. Il a
été réalisé sur les trois éprouvettes de 4 x 4 x 4 cm3 résultant de chaque formulation. Les éprouvettes ont été
soumises à une compression simple jusqu'à l’écrasement à l’aide d’une presse d’essai de compression telle
qu’observée dans la Figure 9. La résistance à la compression est déterminée par la Relation suivante :
8 C
F R
S (8)
Equation dans laquelle CR est la résistance à la compression ou contrainte de rupture en MPa, F la force
de compression à la rupture en N et S la surface d’application de l’effort en mm2.
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Figure 9 : Compression d’un bloc de terre de 4 x 4 x 4 cm3
3. Résultats et discussion
3-1-1. Teneur en eau naturelle
La teneur en eau naturelle de l’échantillon de sol E1 a été évaluée à 70, 69 %, cette valeur est supérieure à
celle de l’auteur [26], donc les valeurs varient 15,36 à 25 %. Ceci s’expliquerai par le fait que notre échantillon
de sol avait été prélevé en saison pluvieuse. Ce qui corrobore avec la note technique [27] qui démontre que
la teneur en eau naturelle d’un sol est fonction des paramètres climatiques du milieu de prélèvement.
3-1-2. Les limites d’Atterberg
Les résultats aux tests de plasticité et de liquidité effectués sur l’échantillon de sol E1 présentent une
proportion de 71,40 % en limite de liquidité et 47,43 % en limite de plasticité soit un indice de plasticité de
23,90 %. Ce résultat permet de dire que le sol analysé a une plasticité élevée d’après la classification LCPC
(Laboratoire Central de Ponts et Chaussée). Ces valeurs sont nettement supérieures à celles de l’auteur [29]
qui travaillant sur ‘l’étude du comportement physico-mécanique du bloc de terre comprimée avec fibres’ a
obtenu les valeurs respectives de 36 %, 23 % et 13 %. Cette divergence de résultats s’explique du fait que :
les limites d’Atterberg permettent d'analyser les variations de consistance des sols fins en fonction de la
teneur en eau, or dans ce cas la teneur en eau est très élevée compte tenu du prélèvement de sol effectué en
saison de pluies. Néanmoins, l’indice de plasticité reste conforme à prescription de la norme [22] telle
qu’indiquée dans le Tableau 6 ci-dessous.
Tableau 6 : Résultats d’essai de plasticité de l’échantillon de sol E1
Réf. Limite de
Norme Camerounaise pour BTC
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3-1-3. Bleu de méthylène
Le résultat au test du bleu de méthylène obtenu est BSV =1,63, ce qui permet de classer et d’identifier
l’échantillon de sol E1 de sablo-argileux suivant le GTR (Guide des Terrassements Routiers). Ledit guide n’étant
qu’une évolution de la norme [29] portante sur l’exécution des terrassements. Ainsi, au vue de la fraction argileuse
contenue dans cet échantillon de sol, il n’est pas conforme à la mise en œuvre des BTC suivant la norme [22].
3-1-4. Analyse granulométrique par voix sèche et par sédimentométrie
Les résultats à ces deux essais complémentaires effectués sur l’échantillon de sol E1 sont présentés dans le
Tableau 7 ci-dessous. Il ressort de cette analyse que ledit sol est constitué de 39,16 % de particules sables
+ graviers et de 60,84 % de fraction fines, ce qui le rend non conformes à la mise en œuvre des BTC suivant
les dispositions de la norme [21] qui prescrit qu’une bonne terre doit contenir peu d’argile (moins de 30 %),
beaucoup de sable et graviers (60 - 75 %). Ainsi, la distribution granulométrique sort du fuseau prescrit pour
la production des BTC dans sa partie supérieure (Figure 10).
Tableau 7 : Distribution granulométrique de l'échantillon de sol E1
Réf. % de gravier
>2 mm
Échantillon de sol E1 1,61 37,55 35,14 25,70
Figure 10 : Courbe granulométrique et sédimentometrique de l’échantillon de sol E1
Au vue de ce non-respect des prescriptions de la norme [21], le sable alluvionnaire de la Sanaga de
granulométrie comprise entre 125 µm et 2 mm a été apporté en correctif au sol E1 pour ainsi constituer le sol
E1’. Les résultats à l’analyse granulométrique du nouvel échantillon de sol E1’ sont présentés dans la
Figure 11 et le Tableau 8 ci-dessous. Il en résulte que le nouveau sol E1’ sera constitué de 63,43 % de
particules sables + graviers et de 36,57 % de fractions fines. Ce nouveau sol sera compris dans le fuseau
prescrit à la mise en œuvre des BTC.
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Figure 11 : Courbe granulométrique et sédimentometrique de l’échantillon de sol E1’
Tableau 8 : Distribution granulométrique de l'échantillon de sol E1’
Réf. % de gravier
> 2 mm
Échantillon de sol E1’ 0 63,43 15,14 21,40
De plus, l’on observe que la proportion de gravier initialement à 1,61 % de refus dans l’échantillon de sol E1
sera de 0 % dans l’échantillon de sol E1’; ce qui s’expliquerait par le fait que la répartition du gravier contenu
dans le sol n’est pas homogène.
3-2. Caractéristiques du matériau composite
3-2-1. Caractéristiques physiques : Taux d’absorption en eau et porosité
Les résultats d’absorption en eau et de porosité résumés dans le Tableau 9 ci-dessous ont permis d’effectuer
les observations suivantes : Les éprouvettes ne contenant pas de ciment ont été dégradées durant le
processus ceci due à l’absence d’un liant stabilisant mais également la méthode de cure. Par ailleurs, la
présence des fibres dans le matériau augmente les vides interstitiels qui favorisent des infiltrations d’eau.
Ainsi, pour les sols latéritiques stabilisés par la fibre de coco, le taux d'absorption de l'eau augmente avec
l’augmentation de la teneur en fibre de coco [30, 31]. Quant aux éprouvettes contenant du ciment, elles ont
fournis une valeur moyenne des trois échantillons conformes à la norme [22].
Tableau 9 : Taux d’absorption d’eau et porosité des éprouvettes
Échantillons Échantillon de sol E1’ + 8% Ciment
Taux d’absorption d’eau (Abs) en % 14,70
Porosité (n) en % 0,74
3-2-2. Caractéristiques mécaniques
3-2-2-1. Traction par flexion en trois points
Les résultats de l’essai de traction par flexion en trois points présentés dans le Tableau 10 ci-dessous
montrent que tous les échantillons stabilisés à la fibre à différentes teneurs présentent une meilleure
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résistance moyenne à la traction par flexion que celles stabilisées au ciment. La résistance à la traction par
flexion optimale est obtenue pour une teneur de 8 % de fibres de coco telle qu’observée sur la Figure 12.
Tableau 10 : Valeurs des résistances à la flexion en trois points
Réf. Résistance moyenne à la flexion en trois points (MPa)
Teneur en fibres de coco (%) 0 0,2 0,5 0,8 1
Échantillon de sol E1’+ Fibre de coco 0,7 0,86 0,94 1,17 1,09
Échantillon de sol E1’+ 8 % Ciment 0,33
A 0 % de fibre de coco, la résistance à la flexion en trois points des BTC non stabilisés (0,7 MPa) reste
supérieure à ceux stabilisés à 8 % de ciment (0,33 MPa) indiquant que le ciment n’augmente pas la résistance
à la flexion mais joue le rôle de liant stabilisant. De 0,2 % à 0,8 % de fibres de coco, la résistance à la flexion
en trois points des matériaux augmente de manière continue, car les fibres en éléments de renfort dans la
matrice BTC des composites mises en œuvre jouent le rôle d’armatures avec une bonne adhérence dans la
matrice du composite reprenant les efforts de flexion appliqués à ce matériau. Au-delà de 0,8 % de fibres,
cette résistance chute, pour signifier la diminution de la liaison fibres- matrice BTC, car les fibres sont de plus
en plus nombreuses et se superposent entre elles. Ces fibres possèdent d’une mauvaise ouvrabilité compte
tenu des graisses naturelles qui les composent [11]. A la lecture de la courbe ci-dessous, nous relevons les
résistances en flexion suivantes : 0,7 ; 0,86 ; 0,92 ; 1 ; 1,17 et 1,09 MPa pour les teneurs en fibres respectives
de 0 % ; 0,2 % ; 0,4 % ; 0,6 % ; 0,8 % et 1 %. Ces valeurs sont supérieures à celles de l’auteur [11] qui sont
respectivement de 0,1 ; 0,14 ; 0,15 ; 0,16 ; 0,16 ; 0,08 MPa aux mêmes teneurs en fibre de coco. En dépit des
mêmes types d’éprouvettes, cette différence pourrait s’expliquer soit par la granulométrie sol, soit par l’ajout
du ciment à 8 % en plus des différentes teneurs en fibre de coco, soit par le fait que cet auteur ait traité ses
fibres de coco avec une solution de potasse à une concentration de 8 % en masse de pastille de potasse car,
le traitement des fibres par des solutions basiques nettoie la surface de celles-ci en dégradant les constituants
amorphes tels que : les lignines, les hémicelluloses, les cires et les graisses [32, 33].
Figure 12 : Évolution de la résistance en flexion en fonction de la teneur en fibres de coco
3-2-2-2. Compression
Les résultats à l’essai de compression observés dans le Tableau 11 ci-dessous présentent toutes des valeurs
moyennes supérieures à celle prescrit par la norme [21] qui est de 2 MPa. A 0 % de fibre de coco, la résistance
moyenne à la compression des matériaux formulés (5,63 MPa) est supérieure à ceux issues de la stabilisation
à 8 % de ciment (4,78 %). De 0,2 à 0,6 % de fibres de coco, la résistance à la compression du matériau
composite croît car les fibres à travers des liaisons avec la matrice BTC, créer des sollicitations internes qui
améliorent la résistance du matériau. A plus de 0,6 % de fibres de coco, la résistance décroît suite au faible
taux de liaison interne entre les fibres et la matrice BTC, la liaison fibres-fibres s’intensifient.
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Tableau 11 : Valeurs des résistances à la compression
Réf. Résistance moyenne à la compression (MPa)
Taux de stabilisation en fibres (%) 0 0,2 0,5 0,8 1
Échantillon de sol E1’ + fibres de coco 5,63 5,98 6,88 6,83 6,04
Échantillon de sol E1’ + 8% Ciment 4,78
Norme Camerounaise (NC 102-114, 2002-2006) ≥ 2 MPa
On observe sur la Figure 13 une résistance moyenne optimale pour l’échantillon de sol E1’ stabilisée à la
fibre de coco à une teneur de 0,5 %. Ce graphique présente les résultats suivants : 5,63 ; 5,98 ; 6,88 ; 7,2 ;
6,83 ; 6,04 MPa de résistances en compression simple pour les teneurs en fibres de coco respectives de 0 %,
0,2 %, 0,4 %, 0,6 %, 0,8 % et 1 %. Ces résultats sont différents de ceux de [11] qui sont respectivement de
0,4 ; 0,9 ; 1 ; 1,1 ; 1,23 ; 0,3 MPa pour ces différentes teneurs en fibres de coco. Cette différence pourrait
s’expliquer à travers la différence de formulation des matériaux composites.
Figure 13 : Évolution de la résistance en compression en fonction de la teneur en fibres de coco
4. Conclusion
En définitive, ce travail de recherche portait sur l’influence de la teneur des fibres de coco sur les propriétés
physiques, mécaniques des blocs de terre comprimée et la comparaison des caractéristiques desdits
matériaux à ceux des BTC stabilisés à 8 % de ciment. Les résultats expérimentaux indiquent que :
- L’incorporation des fibres de coco à la matrice BTC améliore les caractéristiques mécaniques du matériau
en occurrence la résistance à la flexion en trois points et la résistance à la compression. Ces
caractéristiques sont meilleures que celles des BTC stabilisés au ciment. Par contre, ces fibres augmentent
le taux d’absorption en eau fragilisant ainsi le matériau;
- Les caractéristiques physiques et mécaniques des matériaux composites sont optimales pour une teneur
en fibre de coco variant de 0,5 à 0,8 %.
- Les BTC stabilisés au ciment quant à eux présentent de meilleurs caractéristiques physiques que ceux
stabilisés à la fibre, ainsi pour des BTC résistants et durables, une étude devrait être menée sur la
combinaison des deux stabilisants à la matrice BTC : la fibre de coco et le ciment.
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