AFRIQUE PLURIELLE paradoxes et ambitions · de l’information et de la communication pour...

ENSEIGNER AVEC LE NUMÉRIQUE

AFRIQUE PLURIELLEparadoxes et ambitions

Festival international de géographieSaint-Dié-des-Vosges du 6 au 9 octobre 2011

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FIG

201

1

Géographie

1

afrique plurielleparadoxes et ambitions

SOMMAIRE

page 2 ÉDITORIAl Jean-Michel Blanquer, directeur général de l’enseignement scolaireFrançois louveaux, inspecteur général de l’éducation nationale, groupe histoire et géographie

DÉVELOPPEMENT ET INÉGALITÉS DE DEVELOPPEMENT

page 7 FIche 1 Une étude de cas sur les pays les moins avancés (PMA), l’exemple du Burkina Faso eric Froment, académie d’amiens

page 14 FIche 2 le Malawi, un pays pauvre... en développement ?Martial Berthot, académie de Clermont-Ferrand

page 22 FIche 3 les inégalités de développement en Afrique à plusieurs échelles alain Lamotte, aeFe, lycée de Dakar

AFRIQUE ET MONDIALISATION

page 30 FIche 4 Développement et mondialisation en AfriqueJean-François Boyer, académie de Dijon

page 35 FIche 5 l’exploitation du pétrole dans le delta du fleuve NigerJean-François Boyer, académie de Dijon

page 41 FIche 6 Des échanges à la dimension du monde : port de Dakar au Sénégal alain Lamotte, aeFe, lycée de Dakar

HABITER L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE, NOURRIR LES HOMMES ET PROMOUVOIR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

page 50 FIche 7 la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne Thomas Doublier, académie de Nantes

page 60 FIche 8 habiter le Sahel : Guélack, contraintes et déve-loppement durable Claire Dupanloup, académie de Besançon

page 65 FIche 9 De l’eau pour nourrir les hommes : l’exemple de l’Office du Niger au Maliguillaume gicquel, académie de Créteil

page 73 FIche 10 Aménagement et organisation de l’espace littoral dakarois alain Lamotte, aeFe, lycée de Dakar

page 81 ÉduBases Scénarios pédagogiques sur l’afrique

page 83 en guise de conclusion

2 eNSeIgNeR La gÉOgRapHIe aVeC Le NUMÉRIQUe - aFRIQUe pLURIeLLe : paRaDOXeS eT aMBITIONS

ÉDITORIAl

l a direction générale de l’enseignement scolaire (dGesCo) et, plus particulièrement, la sous-direction des programmes d’enseignement, de la formation des enseignants et du développement numérique, a pour

mission de généraliser l’usage de l’internet et du développement des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (tiCe). elle met ainsi à disposition des enseignants et des élèves des ressources pédagogiques de qualité. À ce titre, elle contribue depuis plusieurs années à l’animation d’ateliers pédagogiques du festival international de géographie de saint-dié-des-Vosges (fiG) dans l’espace du salon géomatique.

la dGesCo convie des centaines d’enseignants dans le cadre du plan national de formation et facilite ainsi les rencontres et les échanges pédagogiques à partir d’ateliers conçus par des enseignants pour des enseignants. elle contribue à montrer concrètement les usages pédagogiques des ressources numériques et des outils informatiques dans la classe. elle trouve naturellement au fiG un terrain propice pour encourager la mutualisation des pratiques et pour faire naître de nouvelles initiatives grâce au travail du réseau des interlocuteurs académiques tiCe qu’elle anime, en liaison avec l’inspection générale d’histoire et de géographie et avec les corps d’inspections académiques.

Cette année encore, parallèlement aux mises au point scientifiques et aux parcours pédagogiques, ces ateliers proposeront aux enseignants venus se former et au grand public des séances riches et variées sur le thème « afrique plurielle : paradoxes et ambitions ». six enseignants d’académies différentes et de l’agence pour l’enseignement français à l’étranger (aefe) du lycée français de dakar présenteront leurs usages des tiCe pour traiter des leçons de collège et de lycée sur les thèmes des inégalités de développement et du développement durable en afrique, sur les aménagements des territoires, leur insertion dans la mondialisation… avec les ressources des grands organismes mondiaux et leurs modules de cartographie en ligne, des web-documentaires, des leçons au tableau numérique interactif (tni), ils expliqueront comment leurs élèves travaillent avec les ressources et les outils numériques dans des situations d’apprentissage variées.

Ces ressources portent à dessein sur des concepts qui touchent des situations très complexes, ouvrant sur de grands défis pour une société moderne comme la gestion de l’eau, l’aménagement du territoire, une conception nouvelle, tenant à la fois compte des contraintes locales et des enjeux globaux, de la notion de développement à l’aune de la mondialisation. puissent ces ressources pédagogiques contribuer à une meilleure et plus adéquate connaissance de l’afrique d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

la présente brochure des ateliers tiCe du festival 2011 prolongera ce moment et permettra, aux enseignants de passage comme aux enseignants-formateurs et inspecteurs pédagogiques, de transmettre à leur tour, dans leurs académies et dans leurs établissements respectifs, l’expérience partagée un court moment durant le festival de géographie.

Jean-Michel Blanquer,directeur général de l’enseignement scolaire

3

ÉDITORIAl

I mpossible de commencer sans une pensée reconnaissante et émue pour bruno mellina, disparu aux premiers jours de cette année. parmi les pionniers du fiG, il a tout de suite imaginé que ce beau rassemblement

annuel pouvait être un lieu d’échanges, convivial, un lieu d’enrichissement intellectuel mais aussi de formation permanente pour les enseignants. avec ses collègues de l’inspection générale de l’éducation nationale (iGen), des inspecteurs, le soutien de la dGesCo, celui de la direction scientifique et de toutes les équipes du festival et de la ville de saint-dié-des-Vosges, il a su monter et faire vivre ces parcours pédagogiques, entre débats, mises au point scientifiques, séquences pédagogiques, présentations d’ouvrages et dialogue avec les auteurs. il a su ainsi mettre en présence les chercheurs confirmés ou débutants et les enseignants, formateurs, inspecteurs. il a fait œuvre de pionnier, mais aussi de visionnaire. on sent bien aujourd’hui, entre refonte totale de tous les programmes du primaire au baccalauréat, des voies générales, technologiques et professionnelles, et profonde réflexion sur le système éducatif - son organisation, ses résultats - la nécessité d’innovations pédagogiques assumées par les enseignants. on mesure à quel point la formation continue est essentielle à un bon exercice du métier. ainsi saint-dié, blois et désormais fontainebleau sont-ils des moments privilégiés, des outils majeurs d’une formation qui doit se décliner de ces regroupements nationaux aux formations sur site, par équipes.

dans les parcours, dans la formation continue, dans les enjeux éducatifs, les tiCe ont une place centrale. le temps n’est plus aux pionniers qui combinaient astuces techniques et réflexions scientifiques et pédagogiques. dorénavant, avec il est vrai de grandes inégalités selon les lieux et avec des conditions pratiques d’utilisation très variables, les tiCe sont entrées dans les classes au quotidien. Cela ne veut pas dire que tout est désormais acquis, au contraire. devant la multiplicité des offres, institutionnelles, associatives, privées, l’enseignant doit plus que jamais avoir une vision critique : partir d’objectifs pédagogiques, déterminer l’essentiel, ce qu’il faut transmettre, savoir comment l’adapter à la réalité, celle d’une diversité des classes et des élèves. l’outil ne libère pas des soucis pédagogiques, il exige au contraire une réflexion encore plus rigoureuse. Vous avez ici de très beaux exemples de ces approches exigeantes adaptés à une grande variété de situations, autour des thèmes du fiG. merci aux collègues qui ont accepté de venir présenter leurs pratiques ; l’exercice n’est jamais simple, on a toujours le sentiment que l’on aurait pu faire mieux ou autrement. C’est sans doute vrai, mais ces séquences sont de grande qualité, utiles et montrent ce qu’il est possible de faire. le but n’est pas de présenter un magnifique objet non reproductible et intimidant, mais de persuader chacune et chacun, où qu’il soit, qu’il peut avoir une utilisation raisonnée des tiCe, très utile aux élèves et avec laquelle il se sente à l’aise. les tiCe doivent être des outils simples, efficaces, attractifs et amusants, bref pédagogiques. ils sont aussi des occasions privilégiées d’échanges, de travail en commun, de mutualisation.

bon festival à toutes et tous, bonne utilisation de ces séquences, merci à toute l’équipe tiCe, animée de main de maître par Jean-pierre lauby et alain thillay, aux équipes de saint-dié et à la dGesCo : la formation pédagogique continue est plus que jamais un enjeu majeur et nous espérons que cette modeste brochure apportera sa pierre à cet édifice essentiel.

François Louveaux,inspecteur général de l’éducation nationale, groupe histoire et géographie

5

fIchE 1 une Étude de Cas sur les pma, l’exemple du burKina faso

DÉVeLOppeMeNT eT INÉgaLITÉS De DeVeLOppeMeNT

DÉVELOPPEMENT ET INÉGALITÉS DE DÉVELOPPEMENT

Une étude de cas sur les PMA, l’exemple du Burkina Faso eric Froment, académie d’amiens

le Malawi, un pays pauvre... en développement ? Martial Berthot, académie de Clermont-Ferrand

les inégalités de développement en Afrique à plusieurs échelles alain Lamotte, aeFe, lycée de Dakar

7 DÉVeLOppeMeNT eT INÉgaLITÉS De DeVeLOppeMeNT

Dans ÉduBases- les pays pauvres : une étude de cas sur

madagascar (4e – 2011 – académie de lille)- livret interactif : une pandémie, le sida

(namibie, sénégal) (5e - 2010-2011, académie de reims)

•Niveau et thème de programme quatrième (programme 2011) partie ii : les territoires dans la mondialisation - thème 3 : les pays pauvres

•Autres niveaux et thèmes de programme possiblesCe travail peut être adapté dans le cadre du thème 3 - dynamiques géographiques de grandes aires conti-

nentales du nouveau programme de terminale es/l

- question : l’afrique: les défis du développement

•Problème à traiterComment caractériser un pays pauvre et pointer ses perspectives de développement ? l’étude de cas consacrée au burkina faso permet d’appréhender le retard et la marginalisation écono-mique, les difficultés politiques et les inégalités socio-spatiales des pays en marge de la mondialisation.

•Objectifs (contenus, notions, vocabulaire) Notions : mondialisation, développement, pma,vulnérabilité économique, politique de développe-ment, commerce équitable, insécurité alimentaireVocabulaire : idH, agriculture vivrière, exode rural, enclavement, sous-nutrition, malnutrition, onG, omd, pnud, micro-crédit

•Objectifs méthodologiques - traiter une question de géographie par la démarche

de l’étude de cas- prélever et hiérarchiser des informations géo-

graphiques à partir d’un support numérique- lire et interpréter des cartes à différentes échelles- lire et croiser des documents de différentes

natures- utiliser un logiciel pour classer et hiérarchiser

des informations- rédiger un texte descriptif et explicatif à partir

d’un support numérique- prendre part à des travaux de groupe pour une

production collective

• Ressources numériques et outils informatiques mobilisés - Vidéoprojecteur et connexion à internet en salle

de classe ; possibilité d’utiliser un tbi- sites internet du pnud et du World factbook

dashboard- logiciel de production de cartes heuristiques

freemind

• Validation du B2i - éléments pour le socle communC4 (b2i) items du domaine 1 (utiliser les logiciels

et les services à disposition), 2 (faire preuve d’esprit critique face à l’information et à son traitement) et 4 (toutes).

C1 domaine « Écrire » C5 domaine « lire et pratiquer différents langages »

• Plan du déroulement de la séquence pédagogique1. Caractériser les retards du développement au

burkina faso2. expliquer les retards du développement au

burkina faso3. identifier les voies possibles de développement

pour le burkina faso4. mettre en perspective le cas à l’échelle mon-

diale : les pma

•Pistes d’évaluation - utilisation lors d’autres séquences du logiciel

freemind- Évaluation en cours de séquence des cartes heu-

ristiques produites et du paragraphe final- Évaluation de fin de séquence appuyée sur l’étude

d’un autre pma

fiCHe n° 1Une étude de cas sur les PMA, l’exemple du Burkina FasoÉric froment, académie d’amiens

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eNSeIgNeR La gÉOgRapHIe aVeC Le NUMÉRIQUe - aFRIQUe pLURIeLLe : paRaDOXeS eT aMBITIONS

l es pMa sont, selon les critères de l’ONU, les pays les plus pauvres de la planète. 25 en 1971, ils sont actuellement 49 ; parmi eux, 33 sont situés en afrique. 161e sur 169 au classement de l’IDH, le

Burkina Faso est un des pays les plus pauvres d’afrique. Sa population, majoritairement composée d’agriculteurs, vit à 45 % sous le seuil de pau-vreté. L’économie du pays peine à tirer profit de la mondialisation. Les exportations de coton (60 % du total) souffrent de la chute des cours depuis 2006. Les autres productions se trouvent confrontées à une concurrence qui fragilise les entreprises burkinabées. Investissements étrangers et aide internationale permettent toutefois une intégration progressive dans la mondialisation et des perspectives réelles de développement.Cette séquence est une étude de cas, démarche préconisée par les programmes, qui débouche sur une mise en contexte à échelle mon-diale. elle permet de construire par le concret la notion de pays pauvre. Les activités proposées aux élèves, appuyées sur les outils numé-riques, sont destinées à travailler les compétences du B2i. La capacité « décrire et expliquer » est également au cœur de la séquence.

séan

ce 1 caractériser les retards du développement au Burkina faso

• Poser une problématique d’étude pour aborder le Burkina Faso- introduire la séance en classe entière avec un document projeté au vidéopro-

jecteur. la notion de mondialisation est réactivée et complétée par la notion d’exclusion d’une partie du monde. le groupe classe dans le cadre d’une étude dialoguée s’approprie l’idée que la mondialisation laisse pour compte certains pays que l’onu définit comme les pma. la problématique est notée par tous.

- présenter brièvement la situation géographique et historique du burkina faso ainsi que son rang en matière de développement.

•Prendre en main les outils numériques- présenter au vidéoprojecteur le fonctionnement « technique » des sites internet utilisés.

2 h

5 h+

1 h d’évaluation

9



• Un élève peut venir réaliser les manipulations sur l’ordinateur central de la salle informatique- préciser (ou rappeler) le maniement du logiciel freemind.- indiquer la localisation du fichier d’activité sur l’espace de travail commun à la

classe sur le réseau du collège.

•Prélever des informations sur deux sites internet- relever les informations sur les deux sites à l’aide de la fiche de consigne.

Chaque élève peut disposer ainsi des éléments qui lui permettent de construire progressivement la carte d’identité du burkina faso. Ce travail peut être fait individuellement ou en binôme, selon la situation de classe.

copie d’écran de stat planet

Copie d’écran

du World factbook

(blog)

http://hdr.undp.org/fr/donnees/carte/

http://visunetdemos.demos.ibm.com/blogsamples/factbook2/factbookse.html

10



•Classer les informations à l’aide d’une carte heuristique- définir d’abord collectivement les quatre grands domaines qui caractérisent le

retard du développement burkinabé. dans un second temps, chaque élève (ou binôme) réalise sa propre carte heuristique.

séan

ce 2 Expliquer les retards du développement au Burkina faso

•Rechercher des explications aux retards du développement- introduire la séance par une réactivation des caractéristiques observées lors

de la première séance (carte heuristique du professeur) et poser la question des causes de cette situation.

- faire émerger des hypothèses dans le cadre d’un dialogue de classe. •Travailler en autonomie sur un corpus documentaire

- Chaque élève dispose sur le réseau du collège d’un accès à la présentation (7 diapositives) ainsi que d’une fiche d’activité associée. les réponses aux questions sont prises au brouillon.

première carte

heuristique attendue

1 h

extrait du corpus

documentaire donné aux

élèves

11



•Hiérarchiser les causes du retard burkinabé - À partir des notes tirées du questionnaire, chaque élève réalise une carte

heuristique avec la consigne de classer en cinq parties les informations relevées.

- on pourra faciliter le travail en donnant le titre des rubriques (écriture bleue sur la carte freemind).

séan

ce 3 Identifier les voies possibles de développement pour le Burkina faso

•Identifier des perspectives et les acteurs du développement- introduire la séance par une réactivation des raisons du retard observées

(carte heuristique du professeur) lors de la séance précédente et faire émerger la question des remèdes à cette situation.

•Participer à une activité de groupe- la classe est divisée en groupes (quatre si on tient compte des ressources pro-

posées) ; chaque groupe dispose sur le réseau du collège d’un document (texte et vidéo) avec la même consigne : présenter votre projet en mettant l’accent sur les acteurs, le contenu de l’action et les effets sur le développement du pays.

- Chaque groupe désigne un rapporteur qui explique à la classe qui agit, et comment, pour permettre le développement du pays.

deuxième carte


1 h

un exemple de projet

dans un web- document

http://www.dailymotion.com/video/x7em7i_l-occitane-au-burkina-faso_creation

12



•Classer les informations sur les perspectives du développement- Collectivement, à l’aide des présentations effectuées par les quatre groupes,

la classe réalise la dernière carte heuristique sur les voies et acteurs du déve-loppement. un ou plusieurs élèves peuvent effectuer la mise en forme sur l’ordinateur de la classe ou au tbi.

•Produire un texte qui décrive et explique la situation du Burkina Faso- en travail personnel (en classe ou à la maison selon le temps que l’enseignant

voudra y consacrer), chaque élève doit rédiger un texte descriptif et explicatif sur la pauvreté du burkina faso.

- une fiche d’aide, accompagnée d’un exemple, est donnée à chaque élève pour faciliter le passage de la carte heuristique à la production d’un écrit rédigé.

- le texte corrigé lors d’une séance ultérieure ainsi que les cartes heuristiques produites constitueront la trace écrite de l’étude de cas.

séan

ce 4 Mettre en perspective le cas à l’échelle mondiale : les PMA

•Utiliser le vidéoprojecteur en classe entière- l’étude se poursuit et se clôt sur l’étude de cas pour caractériser, à échelle

mondiale, les pays les plus pauvres. en classe entière, avec le vidéoprojecteur, quelques documents complémentaires sont travaillés collectivement dans le cadre d’un cours dialogué.

troisième carte


fiche de consigne et d’aide

1 h

13



•Changer d’échelle pour caractériser les pays pauvres- Ces documents permettent de situer les pays dont la situation est proche de

celle du burkina faso (liste et carte des pma) et également de montrer des nuances dans la situation des pays pauvres (catastrophe naturelle, facteur aggravant pour Haïti) et des voies connexes de développement (tourisme par exemple).

•Élaborer une trace écrite collective- l’étude des documents débouche sur la rédaction collective d’une trace écrite

en trois parties :i - un monde en marge, surtout africain…ii - … qui subit de multiples freins…iii - … et auquel s’offrent diverses voies d’intégration et de développement.

BILAN TICE

Les ressources d’internet, par leur variété (sites cartographiques et statis-tiques, textes, vidéos) permettent une variété de supports utile au travail sur les différents langages.Le corpus documentaire placé dans l’intranet du collège permet un travail en autonomie de chaque élève qui peut ainsi suivre son propre rythme et bénéficier de l’aide de l’enseignant qui circule de poste en poste.Le logiciel libre Freemind permet à chacun d’aider chaque élève à travailler au classement et à la hiérarchisation des informations sur un sujet com-plexe. Il est également un support d’aide à la rédaction du texte descriptif et explicatif voulu par les nouveaux programmes.L’usage du vidéoprojecteur ou du TBI permet enfin une appropriation visuelle collective de l’information lors des temps de lancement ou de reprise des activités.Toutefois, pour que cet apprentissage soit porteur d’effet pour les élèves, il nécessite un temps de prise en main des outils informatiques et une bonne connexion réseau et internet durant les séances.

eNSeIgNeR La gÉOgRapHIe aVeC Le NUMÉRIQUe - aFRIQUe pLURIeLLe : paRaDOXeS eT aMBITIONS14

•Niveau et thème de programme quatrième : 2e partie, thème 3 : les pays pauvres

•Problème à traiter Comment un pays pauvre comme le malawi peut-il envisager de se développer ?

•Objectifs de contenu Notions : mondialisation, pauvreté, développe-ment, enclavement, insularité, inégalités spa-tiales, dépendance, guerres et conflits, relations internationalesVocabulaire : pma, pandémie, sida, agriculture vivrière, commerciale, sécurité alimentaire, res-sources naturelles, aide internationale, onu, idH, firmes transnationales, onG, uniCef, écotourisme, énergies renouvelables

•Objectifs méthodologiqueslocaliser et situer, prélever et mettre en relation des informations dans un ensemble de documents, compléter un tableau, un croquis, un schéma, un planisphère

• Ressources numériques et outils informatiques mobilisés- ordinateur et vidéoprojecteur (et logiciel pointofix

pour les annotations) ou tni- fichier google earth (avec les repères fournis)- site statplanet- open office impress ou draw (pour la carte et le

planisphère)

•Socle commun C1 maîtrise de la langue française - développer en

public un propos de façon suivie sur un sujet donné

C5 Culture humaniste : avoir des connaissances et des repères ; situer dans le temps et dans l’espace ; identifier la diversité des sociétés ; lire et employer différents langages

C6 Compétences sociales et civiques : avoir un comportement responsable ; respecter les règles de vie collective

C7 autonomie et initiative : s’intégrer et coopérer dans un projet collectif (travailler en groupe)

•Validation du B2iutiliser logiciels et services à dispositionC1.1 s’identifier sur un réseauC1.2 accéder aux logicielsC3.2 Créer, produire un document numérique et le

modifier C4.5 Chercher et sélectionner l’information demandée

•Plan et déroulement de la séquence pédagogique1. le malawi, petit pays d’afrique australe 2. le développement du malawi, des raisons

d’espérer ? 3. un espace inégalement développé4. les pma ont-ils tous les mêmes difficultés et

perspectives de développement ?

•Pistes d’évaluations- Étude d’un dossier documentaire sur un autre

pma (évaluation sommative)ou- exercice de localisation des pma et du malawi

sur un planisphère (évaluation sommative) et rédaction d’un paragraphe d’une quinzaine de lignes sur le sujet suivant : comment les pays pauvres peuvent-ils se développer ? Vous pouvez vous aider de l’exemple du malawi. (évaluation formative ou sommative)

- Évaluation des rapporteurs (oral)- Évaluation du travail de groupe

fiCHe n° 2Le Malawi, un pays pauvre... en développement ?martial berthot, académie de Clermont-ferrand

Dans ÉduBases- enjeux du développement durable Étude de

cas : madagascar (5e – 2010 – académie de montpellier)

- les enjeux du développement durable à travers le cas de madagascar (5e – 2010 – académie poitiers)

- les pays pauvres : une étude de cas sur madagascar (4e – 2011 – académie de lille)


fIchE 2 le malaWi, un pays pauVre... en dÉVeloppement ?

l e nouveau programme de 4e est centré sur le concept de mondiali-sation. après une première partie consacrée aux échanges noués à l’échelle de la planète, il s’agit d’étudier les effets de la mondialisa-

tion sur les territoires : les États-Unis, les puissances émergentes, et enfin les pays pauvres, classés pMa par l’ONU. Les pMa sont en majorité situés en afrique, continent « mal parti » (René Dumont, 1962), dont les élèves ont souvent des représentations très néga-tives. L’idée était donc de partir de ces représentations (pandémie de sida, difficultés alimentaires, croissance démographique, sous-développement économique), pour les amener à envisager la question : comment un pMa peut-il envisager de se développer dans le contexte de la mondialisation ? en même temps, il convient aussi d’éviter un optimiste inconditionnel à l’heure où de nombreux pays africains affichent des taux de croissance élevés. pourquoi avoir choisi le Malawi comme étude de cas ? Le Malawi est un petit État d’afrique australe, région souvent peu étudiée. De plus, depuis quelques années, par une politique originale, le pays a atteint la sécurité alimentaire, il a noué des relations à l’échelle régionale et mondiale notam-ment avec la Chine, il a cherché à limiter les contraintes de l’enclavement, mais il est toujours très dépendant de l’aide extérieure, par exemple de l’Union européenne. L’étude de cet État semblait donc permettre, non de répondre définitive-ment à la problématique, mais de montrer aussi simplement que possible, que le développement des pays pauvres dans le cadre de la mondialisation est un processus complexe, global, à différentes échelles. Dans un premier temps, les élèves font connaissance avec le Malawi, le localisent, le situent, approchent une première fois la notion de pays pauvre. ensuite, par un travail de groupe, ils étudient des thèmes différents (situa-tion alimentaire, transports, pandémie de sida, relations internationales...) qui doivent les amener à repérer des difficultés, mais aussi d’envisager des perspectives de développement. Un bilan en classe entière permet ensuite de souligner que, si les difficultés sont importantes et multiples, les pers-pectives de développement sont réelles, à différentes échelles, et qu’elles s’insèrent dans le processus de mondialisation. La réalisation du croquis permet de spatialiser le travail effectué. enfin, la dernière séance porte sur la mise en perspective de l’étude de cas. Les élèves sont amenés à repérer les points communs et les diffé-rences entre les pMa à l’échelle mondiale. Les perspectives de développe-ment sont réelles, complexes, et doivent être nécessairement mesurées et nuancées.

4 h



séan

ce 1 le Malawi, petit État d’Afrique australe

• Faire émerger les représentations des élèves sur l’Afrique en guise d’accrocheprojetée au vidéoprojecteur, le professeur questionne les élèves de la classe sur cette image afin de les amener à s’interroger sur les idées concernant l’afrique véhiculées par ce document.

les clichés sont nombreux et donnent une image très négative : la pandémie de sida, la pauvreté, l’importance de l’agriculture et le problème de la sécurité alimentaire, la croissance démographique et la jeunesse de la population, le retard technologique et économique.montrer qu’il faut peut-être aller plus loin et s’intéresser de plus près au malawi : comment un pays pauvre comme le malawi peut-il se développer ?

•Situer le Malawi à l’aide de Google Earth et observer sa capitale Lilongween salle informatique et en binômes, les élèves complètent un tableau (papier ou traitement de texte) à l’aide d’un fichier kmz en se servant des repères pla-cés par le professeur pour localiser et situer le malawi, puis faire une première description de la capitale lilongwe. ils visionnent également les photos du site panoramio, identifiables par un carré bleu dans Google earth pour avoir un aperçu grâce à des images en vue horizontale ou obliques, même si la source des images et parfois le contenu restent souvent assez flous.

1 h

affiche de la fao sur

la pandémie de sida au

malawi

à gauche :Copie d’écran Google earth,

situation du malawi

à droiteCopie d’écran Google earth,

lilongwe

http://www.fao.org/foCus/f/aids/aids6-f.htm



•Identifier les caractéristiques d’un PMAdans cette seconde partie de l’heure, les élèves doivent compléter un tableau en prélevant des informations statistiques grâce au site statplanet (http://www.sacmeq.org/statplanet/statplanet.html). il doivent, d’une part, trouver des sta-tistiques pertinentes (taux de croissance démographique, pib, espérance de vie, accès à l’eau potable) d’autre part justifier leur choix et définir une première fois la notion de pma (État de petite taille, faiblesse du pib et du pib/habitant, de l’espérance de vie, du taux de scolarisation, de l’accès à l’eau...).

séan

ce 2 le développement du Malawi, des raisons d’espérer ?

•Approfondir la notion de PMA et identifier les perspectives de développementÉtude en groupe d’un dossier documentaire sur cinq thèmes différents : agricul-ture et sécurité alimentaire ; pandémie de sida et aspect sociaux ; commerce et transport ; relations internationales ; ressources naturelles et environnement.les élèves disposent d’un dossier documentaire et d’un questionnement assez large afin de leur laisser une certaine autonomie et de les inciter à se concentrer sur le sens de leur réponse par rapport à la problématique plutôt qu’un simple prélèvement d’informations. il s’agit pour eux, dans le cadre de leur thème, d’identifier d’une part les difficultés du malawi, d’autre part, les perspectives de développement. un rapporteur devra présenter le travail du groupe devant la classe. Ce travail doit prendre une heure. les rapporteurs peuvent, s’ils en ont le temps, préparer leur présentation orale qui sera faite au début de l’heure suivante.

•Exemple de travail de groupeConsigne générale : décrire la situation de l’agriculture au malawi et montrer les perspectives de développement.

•Questions-guidemontrer l’importance de l’activité agricole pour le malawi. quelle est la princi-pale culture vivrière et quelles sont les principales cultures exportées ? quelle politique le gouvernement a-t-il lancé pour augmenter la production (donner des détails) ? quelles sont les conséquences positives de cette évolution dans le domaine alimentaire, social, économique ?À quels problèmes l’agriculture malawite reste-t-elle confrontée ?

à gaucheCopie

d’écran de statplanet

à droitetableau

statistique à compléter

1 h 30



•Extrait du rapport de l’OMC sur le Malawi« l’agriculture reste la première source de croissance économique et le prin-cipal secteur dans lequel les pauvres ont un rôle important. sa part dans le pib annuel est de 36 à 39 %, dont 27 % pour les petites exploitations. de plus, l’agriculture assure 80 % de l’emploi total et couvre plus de 65 % des besoins de matières premières du secteur manufacturier (l’industrie). elle représente aussi plus de 90 % des recettes à l’exportation. l’agriculture continuera donc de jouer un rôle important dans l’économie du malawi. les bons résultats obtenus en matière de renforcement de la sécurité alimen-taire au malawi ont été attribués au programme de subventions aux intrants agricoles et aux précipitations favorables.déficitaire de 2002-2003 à 2004-2005, c’est-à-dire avant le lancement du pro-gramme, la production nationale de maïs a été excédentaire pendant les quatre saisons suivantes. les rendements moyens du maïs sont passés de moins de 1 tonne à 2 tonnes par hectare. outre l’excédent de denrées alimentaires aux niveaux des ménages et du pays et l’utilisation accrue d’engrais et de semences améliorées, le programme de subventions a également permis de renforcer l’économie rurale.malgré les réformes, il ne sera pas facile d’éliminer tous les problèmes : ces difficultés sont liées à l’insuffisance de l’accès au crédit et de l’infrastructure rurale, y compris du réseau routier secondaire, qui est nécessaire pour associer le secteur privé à la commercialisation des intrants (engrais et semences amé-liorées) et de la production. »source : rapport de l’omC, mai 2010. http://www.wto.org/french/tratop_f/tpr_f/tp331_f.htm

•Mettre en relation les aspects et les difficultés du développementles rapporteurs présentent à la classe les conclusions du groupe. ils sont évalués. les autres élèves peuvent ensuite intervenir, dialoguer entre eux, et apporter des éléments de réponses à la problématique. C’est l’occasion, pour le professeur, de faire les mises au point éventuelles, de préciser le vocabulaire, et surtout de mettre en relation le travail fait dans les différents groupes pour montrer la globalité, la complexité du processus de développement et d’évoquer le jeu des échelles. par exemple : la sécurité alimentaire diminue l’absentéisme au travail ou à l’école, améliore l’état de santé ; la lutte contre le sida permet aussi de réduire les coûts du système de santé ; les accords internationaux per-mettent de désenclaver le pays, mais… accroissent la dépendance, etc.

à gauchela cueillette

du thé au malawi

à droite les

exportations agricoles du

malawi en 2007. (fao)

http://www.panoramio.com/photo/8570312/ http://faostat.fao.org/desktopdefault.aspx?pageid=342&lang=fr&country=130



séan

ce 3 Un espace inégalement développé

•Compléter un croquis et sa légendeles élèves, à partir du travail précédent, de la carte support fournie, et des indi-cations du professeur, complètent le fond de carte et organisent la légende. le croquis peut être réalisé au format papier en salle traditionnelle, ou sous forme informatique au format openoffice impress (ou draw). si les élèves sont familiarisés avec le logiciel, le croquis sera complété plus rapidement et le résultat final sera plus soigné. sinon, un temps d’apprentissage s’impose.

1 h

Croquis du malawi :

document personnel à

partir d’un fond de carte

de daniel dalet, site de

l’académie d’aix-

marseille

à gaucheCroquis du

malawi : document

personnel à partir d’un

fond de carte de daniel

dalet, site de l’académie

d’aix- marseille

à droiteCarte support

du malawi

http://www.larousse.fr/encyclopedie/pays/malawi/131289



•Identifier et expliquer les inégalités spatiales de développement. suivant le temps disponible, le professeur peut questionner oralement les élèves, faire le bilan lui-même, et/ou demander aux élèves de rédiger quelques lignes sur les inégalités spatiales au malawi. Ce bilan peut s’orienter autour de deux questions : quelles sont les régions les plus développées et celles qui le sont moins ? pourquoi ? les régions Centre et sud sont davantage engagées dans un processus de déve-loppement. les réseaux urbain et routier sont plus denses. les régions bénéfi-cient de la seule voie ferrée qui leur donne accès aux ports de l’océan indien et aux pays voisins d’afrique australe. la capitale lilongwe et blantyre reçoivent en priorité l’aide et les investissements internationaux. la région nord souffre davantage de l’enclavement.

séan

ce 4 les PMA ont-ils tous les mêmes difficultés et perspectives de développement ?

Cette dernière séance se déroule dans le cadre d’une classe équipée d’un ordi-nateur et d’un vidéoprojecteur et peut se faire sous forme de cours dialogué. le professeur projette un diaporama, questionne les élèves, peut annoter les docu-ments, pour montrer aux élèves que le développement des pays pauvres est un processus complexe, lié à la mondialisation, et qui se comprend à travers le jeu des échelles. les élèves complètent un schéma et un planisphère. Ci-dessous, deux exemples de diapositives et les documents qui servent de trace écrite pour les élèves.

1 h

à gauche localisation

des pmasource :

site de la Cnuced

à droiteGuerres et

conflits en 2009

à gauche schéma de

synthèse (document

élève)source :

document personnel

à droite planisphère

(document élève)

source : document

personnel à partir d’un fond de carte

de daniel dalet, site de l’académie

d’aix-marseille

http://cartographie.sciences-po.fr/cartotheque/d01c_conflits_2009.jpg



BILAN TICE

Google Earth Le logiciel a ici été utilisé de manière très simple, avec quelques repères préalablement placés par le professeur. après quelques temps d’initiation, les élèves manient aisément l’application qui permet d’explorer les espaces de manière sensible, intuitive. L’atout n’est pas négligeable pour des élèves de 4e. Dans le cadre de cette séance, l’utilisation du logiciel intervient après l’accroche du cours (photo page 16) et permet en partie de faire évoluer les représentations très négatives qu’ils pourraient avoir sur le Malawi et, au-delà, des pays pauvres. pour le professeur, il offre des sources photographiques via panoramio, certes peu identifiables avec précision, mais par ailleurs peu nombreuses sur le Malawi.

Statplanet Cette partie de la séance a été initialement préparée avec le module stat-planet du site du pNUD. Les indicateurs y figuraient en français. Mais celui-ci n’est plus disponible pour l’instant (début juillet 2011). avec stat-planet, les indicateurs sont en anglais, et il vaut sans doute mieux guider les élèves vers les statistiques pertinentes. Malgré l’obstacle de la langue, le site permet de visualiser instantanément de très nombreux indicateurs, à différentes échelles ; il fournit également des données sur les années précédentes ce qui permet de visualiser des évolutions. On peut l’utiliser comme ici pour prélever des informations sur quelques pays, ou dans le cadre de mises en perspectives à l’échelle continentale ou mondiale.

Openoffice Impress ou DrawCes applications peuvent être utilisées pour la réalisation de croquis cartographiques. De nombreux fonds de cartes sont disponibles sur le site de l’académie d’aix-Marseille et ont été intégrés dans la galerie de l’application par gilles Badufle. Les cartes sont au format draw mais elles peuvent être transférées au format impress, et s’insérer dans des documents numériques pour les élèves. Le professeur peut préparer des supports, par exemple les zones régionales à remplir, un travail malgré tout assez fastidieux.Impress demande un temps d’apprentissage de la barre d’outil de dessin et des menus contextuels, mais les élèves, dès la sixième, sont capables d’effectuer des opérations de base pour compléter des croquis cartogra-phiques et de paysages. Il permet de travailler le choix des figurés (ponc-tuels, linéaires, couleurs...) et autorise l’erreur, ce que permet beaucoup moins le papier. Le résultat final est propre, et sensibilise les élèves à cet aspect de la cartographie, y compris lorsqu’ils reviennent au support papier.

PointofixCe petit logiciel, utilisable en classe lors de la quatrième séance, permet au professeur ou aux élèves d’annoter l’écran lors d’une visualisation au vidéo-projecteur : on peut insérer du texte, tracer des zones, entourer... Il permet donc de renforcer l’interactivité dans des situations de classe entière. Ce « TBI du pauvre » permet d’enregistrer des copies d’écran, mais conser-ver un historique de la séance complète en faisant des copies d’écran est malaisé. Cependant, il est gratuit.


•Niveau et thème de programme niveau secondethème introductif : les enjeux du développementquestion : un développement inégal et déséquilibré à toutes les échelles.

•Problème à traiter les cartes sur le développement à l’échelle planétaire nous donnent une représentation très souvent très homogène de l’afrique subsaha-rienne. le site statplanet nous permet de mettre à l’épreuve cette représentation par la possibilité de modifier la légende et l’échelle. la géographie zonale que nos croquis véhiculent ne cacherait-elle pas une mosaïque de niveaux de développement ?

•Objectif de contenuÀ travers le thème des inégalités, on tente de donner une approche du « dessous des cartes » en montrant toute l’importance du choix du seuil et de l’échelle en amont d’un produit cartographique finalisé. la manipulation simple d’un outil de car-tographie interactive contribue ainsi à donner à l’élève une distance critique dans la lecture des cartes en même temps que des notions sur les inégalités de développement.

•Objectif méthodologiqueÀ partir de l’usage d’une cartographie interactive, on mobilise plusieurs items des « capacités et méthodes » inscrites dans le programme, en par-ticulier : - identifier, localiser ;- changer les échelles, confronter des situations

géographiques ;- construire des cartes et réaliser des schémas

correspondants.

•Ressources numériques le site de cartographie interactive statplanet

•Validation du B2iC3.6 Je sais repérer des exemples de modélisa-

tion ou simulation et je sais citer au moins un paramètre qui influence le résultat.

C4.1 Je sais interroger les bases documentaires à ma disposition.

C4.3 Je sais énoncer des critères de tri d’informations

•Plan du déroulement de la séquence pédagogique1 - l’afrique dans les inégalités de développement

à l’échelle planétaire. l’exemple de la morta-lité infantile. Constat, changement de seuils de valeur, schématisation

2 - les inégalités de développement à l’échelle de l’afrique subsaharienne. (même critère). Changement d’échelle, lien entre carte et source statistique, simplification par la réduc-tion du nombre des valeurs

Chaque séance est suivie d’un travail à la maison consistant à appliquer la même démarche avec un critère différent.

•Piste d’évaluationÉtude d’un document : une carte tirée du manuel sur un critère de développement (espérance de vie, idH…) à l’échelle planétaire.on propose une démarche en deux temps 1) observation du document : « analyser la situa-

tion de l’afrique » (on attend ici des précisions et nuances en termes d’identification et de localisation)

2) distance critique : « en quoi l’utilisation de statplanet aurait permis d’affiner l’étude de ce cri-tère ? prenez appui sur l’expérience menée en classe et vos propres manipulations »

fiCHe n° 3Les inégalités de développement en Afrique à plusieurs échellesalain lamotte, aefe, lycée de dakar

Dans ÉduBases- les inégalités devant la santé : que nous

apprend l’épidémie de Chikungunya dans l’océan indien ? (5e – 2011 – académie de dijon)

- Étude de cas : le Caire : une mégapole du sud. (2nde – 2010 – académie de dijon)


fIchE 3 les inÉGalitÉs de dÉVeloppement en afrique À plusieurs ÉCHelles

D e la 6e à la terminale, les cartes de nos manuels gravent dans nos esprits une représentation de l’afrique subsaharienne marquée par un faible niveau de développement. C’est en effet dans cette région

du monde que se concentrent la majorité des pMa et que les indicateurs de santé de richesse et d’instruction sont les plus faibles. Cette perception n’est pas sans fondement mais elle encourt le risque d’une simplification abusive donnant l’image d’une région du monde homogène quant à son niveau de développement. La question est donc posée de savoir si derrière cette apparente homogé-néité ne se cachent pas des contrastes significatifs à plus grande échelle. On lit ici une des attentes du chapitre introductif du programme de seconde qui commande de se pencher sur « un développement inégal et déséquili-bré à toutes les échelles ».Le site de cartographie interactive Statplanet ouvre en ce sens d’intéres-santes perspectives d’investigation. par le biais de paramétrages multiples, il place l’élève dans une posture de concepteur et d’enquêteur.

séan

ce 1 Manipuler l’outil de cartographie en ligne StatPlanet à l’échelle planétaire

en classe, le professeur opère une prise en main de statplanet devant les élèves via le vidéoprojecteur et un ordinateur connecté à internet. il montre les dif-férentes étapes de choix du critère, de la valeur à représenter et du chiffre de légende à modifier. en guise de support, il distribue les cartes b et c sans titre ni indication et deux fonds de schéma. après avoir vu la démonstration du professeur, l’exercice consiste à :- donner un titre précis à chaque carte ;- réaliser un schéma correspondant à chaque carte ;- rédiger une analyse comparée des deux cartes en répondant à l’énoncé sui-

vant : « l’afrique est-elle la partie du monde la moins développée au regard du critère étudié ? ». on vérifie ainsi que l’élève s’oblige à une réponse nuancée en se demandant de quelle afrique il s’agit. la capacité identifier/localiser résulte ici d’un processus d’analyse et dépasse le simple repérage.

•Sélectionner le critère de la mortalité infantile on commence donc par interroger le niveau de développement de l’afrique à l’échelle mondiale. on choisit de se concentrer sur le critère de la mortalité infantile en tant qu’in-dicateur de santé courant et significatif des pays en développement.

le choix d’un seul critère à titre d’initiation et de focalisation pourra se prêter à des comparaisons ultérieures.

2 h

1 h

séléction d’un critère - copie d’écran

statplanet


•Travailler à partir des valeurs indiquéesla carte donnée d’emblée par le site donne un résultat sans originalité par rapport à une carte classique de manuel.

l’outil permet cependant d’isoler les valeurs et de se focaliser ainsi sur un niveau choisi en vue d’une lisibilité plus immédiate de la carte.en plaçant le curseur sur la valeur supérieure de la légende, on obtient le produit suivant :

•Schématiser les résultats obtenusCette étape donne lieu à une première schématisation (contours simplifiés distribués aux élèves) accompagnée de la localisation de 7 ou 8 pays librement choisis (on trouve le nom en plaçant le curseur sur le lieu ciblé). pour contraindre l’élève à une simplification propre à la schématisation, on lui demande de tracer des formes elliptiques.

mortalité infantile dans

le monde en 2006 (unités

en nombre de décès

infantiles pour 1000 habitants

mortalité infantile dans le

monde en 2006 :

sélection de la valeur

supérieure (› 75 décès

infantiles pour 1000 habitants)

schéma des régions du

monde les plus touchées par

la mortalité infantile en

2006 ›75/°%le schéma

a été réalisé à l’aide du

logiciel powerpoint

mais pourrait être fait

manuellement



•Modifier les seuils de valeurCette nouvelle phase consiste à intervenir sur la discrétisation. en cliquant sur le chiffre de la légende, on choisit de modifier la valeur supérieure au seuil arrondi de 100.on obtient ainsi le résultat suivant :

ici se dessine une autre afrique que l’on ne saurait confondre entièrement avec l’afrique subsaharienne. la zone concernée forme un croissant qui s’étire de l’afrique sahélienne à l’afrique centrale en excluant - sauf exceptions - les pays du Golfe de Guinée.À l’instar de l’étape précédente, on passe ensuite de la carte au schéma, manuel-lement ou par informatique, avec quelques localisations de pays concernés. pour la simplification, on peut demander de trouver une forme plus adaptée que l’ellipse (ici le croissant).

dans les deux cas de figure envisagés, l’afrique « pauvre » s’est imposée à nous avec des contours différents certes mais toujours au moyen d’une géographie zonale et monobloc, se prêtant volontiers aux lectures simplifiées et schématisées. À ce stade, nous sommes conduits à l’étape majeure de notre enquête, le chan-gement d’échelles et l’étude régionale du même critère.

Travail à la maison : on invite l’élève à reproduire la même démarche sur statplanet mais avec un autre critère (exemple : l’espérance de vie). les cartes sont titrées et imprimées, les schémas réalisés manuellement. un travail rédigé d’une quinzaine de lignes porte sur la comparaison de ce nouveau critère et de celui étudié en classe. il permet de confronter des situations géographiques.

à gaucheChangement

de discrétisation

à droiteon obtient ce

résultat : mortalité

infantile dans le monde en2006 :

sélection de la valeur supérieure › 100 décès

infantiles pour 1000 habitants

les régions du monde

les plus touchées par

la mortalité infantile en

2006 ›100°%



séan

ce 2 Passer à l’échelle d’un ensemble régional

•Reprendre le travail donné et changer d’échelle d’analyseen classe, un élève manipule statplanet devant ses camarades et présente le fruit de sa recherche (comparaison des deux critères). le professeur procède ensuite au changement d’échelle (afrique subsaharienne) en conservant le cri-tère de la séance précédente (mortalité infantile). il peut proposer aux élèves une tentative de schématisation dans le seul but d’en faire constater la difficulté, voire l’impossibilité.la manipulation très simple consiste à repérer le menu des lieux qui se trouve en haut et à droite de la fenêtre et de cliquer sur « subsaharan africa » en lieu et place de « all régions ».

•Analyser les changements opérés par le processus de cartographie automatiquenoter un changement de légende et de discrétisation. en retirant les noms et valeurs (voir menu en bas et à gauche de l’écran) pour une meilleure lisibilité, on obtient le résultat suivant :

en faisant apparaître le tableau statistique correspondant (voir « data table » en bas de l’écran), on peut prendre plus précisément la mesure des écarts entre les différents pays. entre la namibie (45 ‰) et le niger (148 ‰), on dépasse le rapport du simple au triple.le professeur peut également distribuer le tableau statistique correspondant à la carte et initier un exercice à partir de ces données chiffrées : trouver les plus gros écarts, recenser les écarts proche du simple au double et du simple au triple

1 h

sélection de la région

afrique

la mortalité infantile

en afrique subsaharienne

en 2006 (5 valeurs)



la mosaïque de couleurs répond donc de façon significative à une mosaïque de niveau de développement. on serait bien en peine ici de discerner une géogra-phie zonale qui nous est pourtant si familière au sein de ce continent.

Modifier le nombre des éléments de légendepour aboutir malgré tout à un message visuel, on s’autorise une simplification cartographique en réduisant le nombre de valeurs représentées. on clique sur une des couleurs de la légende en passant de cinq à trois catégories.

le découpage en valeurs séparées permet de faire côtoyer trois cartes où on identifie les niveaux de développement et où on localise cinq pays par niveau de mortalité infantile.

•Rédiger un bilan la séance s’achève par un travail des élèves en autonomie : un bilan rédigé pour répondre à la question : « qu’est-ce qu’a montré le changement d’échelle et l’étude statistique sur la situation de l’afrique subsaharienne concernant la mortalité infantile ? ».

à gauchesélection

de trois éléments

seulement

à droiteun choix de

seuils arrondis nous

donne ce résultat

la mortalité infantile

en afrique subsaharienne

en 2006 (3 valeurs)

affichage des trois

éléments rubrique par

rubrique et mise en

parallèle


niveau moyen ‹ 80 ‰ niveau élevé 80 › ‹120 ‰ niveau très élevé ›120 ‰


BILAN TICE

L’utilisation d’un site tel que Staplanet offre des avantages incomparables pour des études cartographiques. - elle éduque à faire de la carte un objet malléable à la place du produit figé

qu’impose le support papier. - elle permet un va-et-vient entre un affichage polychrome (toutes les

valeurs) et un affichage monochrome (une seule valeur) . - L’édition d’une valeur unique autorise par ailleurs une focalisation qui incite

à la lecture et à l’interprétation par la schématisation. - Le choix du seuil de valeur impose un lien étroit entre la carte et la valeur

numérique de la légende. Il place l’élève dans une situation d’expérimen-tation qui associe variable (la valeur que l’on choisit) et variation (la carte qui en résulte).

- Le changement d’échelles enfin s’accompagne d’un bouleversement de la discrétisation qui modifie les perceptions : avec des données statistiques identiques, on peut ainsi passer d’une apparence d’homogénéité à celle d’un ensemble très contrasté.

grâce à ce type d’outil, la cartographie offre une initiation à la complexité et un apprentissage de la relativité. On garde toutefois à l’esprit les limites de l’investigation proposée. On sou-haite faire naître une envie de poursuivre l’enquête et de s’interroger en particulier sur les inégalités de développement à l’échelle régionale d’un État. Statplanet en donne actuellement la possibilité avec l’étude du Kenya et promet de mettre en ligne prochainement d’autres exemples.


29



AFRIQUE ET MONDIALISATION

Développement et mondialisation en Afrique Jean-François Boyer, académie de Dijon

l’exploitation du pétrole dans le delta du fleuve NigerJean-François Boyer, académie de Dijon

Des échanges à la dimension du monde : port de Dakar au Sénégalalain Lamotte, aeFe, lycée de Dakar


•Niveau et thème de programme quatrième : les territoires dans la mondialisation

•Autres niveaux et thèmes de programme possiblesseconde : les enjeux du développement

•Problème à traiter quel développement pour ces territoires africains ? Comment s’intègrent-ils dans la mondialisation ?

•Objectifs (contenus, notions, vocabulaire) paysage, territoire, développement, mondialisation

•Objectifs méthodologiques - analyser un territoire : identifier les acteurs,

repérer les inégalités dans ce territoire, replacer ce territoire dans la mondialisation en enquêtant sur les propriétaires des activités économiques étudiées

- présenter un travail à l’oral avec le tni

• Ressources numériques et outils informatiques mobilisés - salle informatique : globe virtuel- Google earth, moteur de recherche Google- logiciels : fastone, flash et le tni

•Validation du B2i s’approprier un environnement informatique de travailC1.1 Je sais m’identifier sur un réseau ou un site

et mettre fin à mon identification.C1.2 Je sais accéder aux logiciels et aux documents

disponibles à partir de mon espace de travail.

s’informer et se documenterC4.1 Consulter des bases de données documen-

taires (Google).C4.2 identifier et trier des informations dans un

document (Globe virtuel).C4.3 utiliser les fonctions de base d’un navigateur

(Google - Globe virtuel).

• Plan du déroulement de la séquence pédagogique1. les régions du Copperbelt en Zambie et de divo

en Côte d’ivoire2. mise en perspective de l’étude de cas

•Pistes d’évaluationÉtude de documents sur un autre territoire, « le sud de Chambishi »

fiCHe n° 4Développement et mondialisation en Afrique Jean-François Boyer, académie de Dijon

31

fIchE 4 dÉVeloppement et mondialisation en afrique

aFRIQUe eT MONDIaLISaTION

c et article présente une séance sur la question du développement dans deux régions en afrique, l’une en Zambie, le Copperbelt, l’autre en Côte d’Ivoire, la région de Divo. Les élèves analysent le paysage

choisi par l’enseignant dans un globe virtuel, google earth, et l’associent à une enquête menée grâce au moteur de recherche google sur les proprié-taires des sites industriels ou agricoles repérés.en salle informatique, les élèves réalisent un croquis du paysage étudié puis insèrent des mots clefs dans le moteur de recherche google. Ils sont aidés par des documents proposés dans un fichier flash, réalisé par l’enseignant, et par les consignes. après avoir présenté les résultats à l’oral en manipulant le TNI, les élèves doivent comprendre le développement et l’insertion de ces territoires dans la mondialisation.

séan

ce 1 les régions du copperbelt en Zambie et de Divo en côte d’Ivoire

les élèves observent, analysent, enquêtent et réalisent un croquis des diffé-rents territoires. ils manipulent un fichier flash construit par l’enseignant. il a pour objectif de présenter les consignes, de les guider, de fournir les documents et de permettre la réalisation du croquis. des petites flèches bleues apportent par exemple une aide en sensibilisant les élèves sur des points importants nécessitant un zoom dans le second document fourni, un fichier Kmz, lisible dans Google earth. Ce dernier également réalisé par l’enseignant propose par des repères jaunes et des cadres blancs des éléments pour orienter les élèves afin de construire le croquis.

•Espace classe : introduire et problématiser la séquencele document flash présente dans sa première page, un planisphère selon la projection de peters. Cette dernière n’est pas familière pour les élèves. il suffit de la comparer avec un planisphère selon la projection mercator pour replacer l’afrique, qui reprend ainsi une place physique bien plus importante dans l’ima-ginaire des élèves. les documents sur cette même page permettent aux élèves de s’interroger sur le développement du continent et son insertion dans la mon-dialisation. on peut attendre comme question problématique : Comment se présente le développement dans ces régions d’afrique ? Comment ces régions participent-elles à la mondialisation ?

4 h

2 h

la première page du fichier

flash. image capturée depuis le

logiciel flash 8 avec le logiciel

de capture d’image fastone

on peut voir les boutons créés sous

flash

32



• En salle informatique (deux élèves par poste) : décrire, analyser un territoire et enquêter sur des entreprisesle document flash propose des boutons permettant d’accéder à quatre terri-toires, trois en Zambie, le quatrième en Côte d’ivoire. en Zambie, la région du Copperbelt est étudiée, autour de la mine et la fonderie de cuivre de Chambishi, aux mains d’une compagnie chinoise et celles de mufulira détenues par le groupe suisse Glencore. les territoires de mkushi (en Zambie) et de divo (en Côte d’ivoire) proposent des régions agricoles appartenant à des sociétés des pays du nord. Ces choix ne sont pas anodins : ils montrent des intervenants des pays développés et d’un pays émergent. ils montrent aussi une participa-tion dans des activités industrielles et agricoles. Ces participations ne sont pas propres à la région de la Copperbelt.les élèves choisissent un territoire et répondent aux consignes données. ils doi-vent construire un croquis du paysage délimité, aidés par des repères et des documents.

dans un second temps, ils doivent enquêter sur les propriétaires des mines et des terres par l’intermédiaire d’un moteur de recherche, Google par exemple. le travail est imprimé à la fin de l’heure.

•En salle de classe : compte rendu oral et manipulation du TNIla seconde heure de la séance est consacrée à un compte rendu par des groupes d’élèves, de leurs croquis et de leurs enquêtes. Chaque groupe intervient dix minutes. ils utilisent le tni pour une manipulation aisée, rapide et nécessaire pour pré-senter leur croquis. ils expliquent leurs enquêtes dans Google en montrant leurs recherches et les mots clefs tapés.

Capture d’image avec

fastone du fichier kmz,

région de Chambishi.

à droite Capture d’écran

de l’image proposée dans

la page flash.

Capture d’images avec

fastone. on peut voir la recherche menée dans

Google depuis Chobe

agrivision à son

propriétaire Chayton Capital,

une société financière

d’un ancien de la banque

Goldman sachs : un

exemple aussi de land

Grabbing.

33



en fin d’heure, une conclusion est proposée par les élèves. on attend en parti-culier l’exploitation des ressources par des pays développés et émergents et des transnationales. on peut évoquer la mondialisation financière.pour terminer les élèves doivent, à la maison, réfléchir aux informations propo-sées par le bouton conclusion du document flash. Ce travail sera repris dans la séance 2.

séan

ce 2 Mise en perspective de l’étude de cas

dans une séance suivante on peut travailler à partir des sites suivants (voir liens) pour définir la pauvreté, les inégalités de développement... des deux pays étudiés en utilisant l’une des adresses suivantes. elles proposent des simula-teurs de carte ou de graphique.

2 h

Copie d’écran du

World factbook

dashboard (ibm iloG

elixir blog). affichage des

données : cartes

thématiques avec zoom pays, ana-

morphoses, graphiques. source des données et

dates ?

Copie d’écran du

site canadien de l’université d’usherbrooke

(Canada) - possibilité de choisir un critère

principal et des critères

associés.

http://visunetdemos.demos.ibm.com/blogsamples/factbook2/factbookse.html

http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/bmtendancestatpays?codetheme=10&codestat=en.atm.Co2e.Kt&codepays=Zmb&codetheme2=10&codestat2=x&langue=fr

34



on peut reprendre le travail d’alain lamotte (voir fiche 3) et montrer « un déve-loppement inégal et déséquilibré à toutes les échelles » et terminer en mon-trant une carte sur l’intégration de l’afrique dans la mondialisation.

BILAN TICE

Cette séance propose l’usage de trois outils informatiques. google earth permet aux élèves de visualiser des paysages, associés à des documents dans les repères par exemple. Diverses fonctions : zoom, règle, mise en relief… aident à la compréhension du paysage. L’intérêt de ce travail réside aussi dans la recherche sur Internet et dans l’usage des mots clefs pour trouver les informations demandées par les consignes.enfin, flash permet la création de fichier et en particulier d’une zone où l’on peut dessiner, intéressant pour ceux qui n’ont pas de TNI. J’utilise une version ancienne Flash 8 et l’on peut retrouver des codes complexes sur internet, le site flashkod par exemple. (http://www.flashkod.com/).La manipulation d’un TNI pendant la correction pour passer d’un document à un autre et montrer le cheminement de la réponse, facilite le travail. Les documents (flash et kmz) sont téléchargeables sur le site académique de Dijon : http://histoire-geographie.ac-dijon.fr/spiphistoire/.

le site du pnud pour le

développement humain

la page de création du

logiciel flash 8.

attention, des versions

plus récentes existent

http://hdr.undp.org/fr/donnees/carte/

35

•Niveau et thème de programmequatrième : les territoires dans la mondialisation

•Autres niveaux et thèmes de programme possiblesCinquième : sous l’angle du développement durable et la question des énergiesseconde : l’enjeu énergétique

•Problème à traiter pourquoi le nigéria est-il un pays pauvre alors qu’il possède des ressources convoitées ?

•Objectifs (contenus, notions, vocabulaire)paysage, territoire, mondialisation

•Objectifs méthodologiquesanalyser un territoire : identifier les acteurs, repérer les inégalités dans ce territoire, replacer ce territoire dans la mondialisation en utilisant les changements d’échelle

• Ressources numériques et outils informatiques mobilisés- salle informatique : globe virtuel- Google earth, fastone, traitement de texte et

logiciel de croquis- tni

•Validation du B2iC1 s’approprier un environnement informatique

de travail C1.1 Je sais m’identifier sur un réseau ou un site

et mettre fin à mon identificationC1.2 Je sais accéder aux logiciels et aux documents

disponibles à partir de mon espace de travail. C4 s’informer et se documenterC4.2 identifier et trier des informations dans un

document (Globe virtuel)C4 .3 utiliser les fonctions de base d’un navigateur

(Globe virtuel)

•Plan du déroulement de la séquence pédagogique1. un territoire dans la mondialisation : le delta du

niger et l’industrie pétrolière2. un territoire pauvre dans la mondialisation : le

nigéria3. mise en perspective de l’étude de cas

•Pistes d’évaluationÉtude de documents sur un autre territoire, la Zambie par exemple


fiCHe n° 5L’exploitation du pétrole dans le delta du fleuve NigerJean-François Boyer, académie de Dijon


fIchE 5 l’exploitation du pÉtrole dans le delta du fleuVe niGer

D écrire et comprendre un territoire pauvre dans la mondialisation malgré l’exploitation d’hydrocarbures en choisissant de faire tra-vailler les élèves sur le delta du Niger. Descriptions de paysages,

analyse des conséquences de l’exploitation des hydrocarbures, réalisation d’un croquis.Une première séance en salle informatique pour l’utilisation d’un globe virtuel, google earth associé à des images et des extraits de divers docu-ments, permet d’analyser ce territoire. Une seconde séance en forme de jeu de rôles à partir de documents pour comprendre la situation du delta du Niger, voisin du Nigéria, et l’intervention d’acteurs extérieurs dans le cadre la mondialisation économique. Ce thème a déjà été étudié à travers les séquences précédentes du programme, en particulier avec l’étude d’une plate-forme mobile offshore : Bonga dans le golfe de guinée, appartenant à la transnationale Shell, qui tient un rôle majeur dans le delta du Niger. Chaque groupe désigne un intervenant pour présenter les éléments à la classe, puis les élèves construisent un schéma actanciel.ainsi, par une approche multiscalaire, les élèves auront étudié un territoire, un pays pauvre dans la mondialisation.

séan

ce 1 Un territoire dans la mondialisation : le delta

du fleuve Niger et l’industrie pétrolière

•Espace classe : introduire et problématiser la séquencela séquence débute par un document, extrait d’un article de presse de radio france internationale (http://www.rfi.fr/actufr/articles/102/article_67736.asp) associé à une carte rappelant où se situe le nigéria, le Golfe de Guinée, le delta du fleuve niger et les hydrocarbures. Cette région a déjà été étudiée dans une séquence précédente sur les transnationales et les territoires dans la mondia-lisation. on demande aux élèves, en cours dialogué, de raconter le problème puis on leur demande : « quelle(s) questions (s) pourriez-vous poser ? ». la séquence aura pour objectif d’y répondre.

l’article raconte un acte de piraterie de la part d’un groupe rebelle demandant l’émancipation du delta du niger. l’acte est commis contre des entreprises étrangères, shell et Chevron qui exploitent les hydrocarbures de la région. le gouvernement lutte contre ces actes.

pourquoi cette piraterie ? Comment s’organise et vivent les gens dans le delta du niger ? Comment ce territoire vit la mondialisation ?

4 h

2 h

Copie d’écran de

l’illustration de l’article

par rfi

37 aFRIQUe eT MONDIaLISaTION


• En salle informatique (deux élèves par poste) : décrire, analyser le delta du fleuve Niger.l’enseignant a réalisé une fiche de travail et un fichier kmz qui permet de guider le travail de recherche des élèves. Ce travail est réalisé en salle informatique pendant une heure. il réclame des postes en nombre suffisant pour une classe et un vidéoprojecteur afin d’apporter une aide ou une correction. il facilite de la part de l’enseignant le passage d’un groupe à l’autre et permet de privilégier les élèves en difficulté. Ce travail prend une heure à condition que les élèves maîtrisent déjà Google earth et fastone. il est indispensable de baliser le tra-vail, en proposant des repères en nombre suffisant pour qu’il y ait une phase de recherche.

Activité 1 - Réaliser des copies d’écran de divers aménagements pétroliersÀ l’aide du logiciel fastone, les élèves réalisent des copies d’écran du globe virtuel aidés par des repères proposés dans un fichier Kmz, pour montrer l’amé-nagement de l’industrie des hydrocarbures dans le delta du niger. ils construi-sent leur fiche : capture d’images, copier-coller de photos sur la fiche de travail. l’objectif est aussi la réalisation d’un fichier avec un traitement de texte et la manipulation de logiciel dans le cadre du b2i évalué en histoire-géographie en quatrième dans l’établissement. les élèves ont repéré que le delta du niger recèle du pétrole et un aménage-ment spécifique pour son exploitation. le bilan montre que les élèves réalisent globalement l’activité entre 10 et 20 minutes. les difficultés s’expliquent par une méconnaissance du vocabulaire (oléoduc ou méthanier par exemple). Certains cherchent sur internet la définition, d’autres appellent l’enseignant. le cas d’un groupe attendant le professeur est aussi une réalité…

Activité 2 - Décrire et analyser la zone au sud de Port Harcourt À l’aide du fichier kmz, des repères et des cadres proposés, les élèves enquêtent pour décrire et analyser le paysage du delta du fleuve niger, en particulier la zone au sud de port Harcourt, et réfléchir aux conséquences de l’exploitation des hydrocarbures. en remplissant la fiche, ils doivent distinguer les informa-tions des images satellitaires (zoomer si nécessaire) et les autres informations (images ou textes) qui apportent des éclairages pour comprendre ce territoire.

il est nécessaire de zoomer et de chercher un peu pour prélever les informa-tions nécessaires.Cette seconde activité a pris une demi-heure pour la grande majorité des élèves, certains étant plus complets que d’autres. le choix est fait d’apporter une correction à l’heure suivante. par contre deux ou trois minutes avant la fin de l’heure, le professeur demande une première conclusion, à savoir : quels sont vos constats sur ce territoire ? les élèves répondent « inégalités sociales… pauvreté… bizarre du pétrole… pollution… problème d’environnement ».

Activité 3 - Réaliser un croquis À l’aide du fichier kmz et en utilisant l’espace encadré par l’enseignant autour de bony, les élèves construisent un croquis du paysage avec l’aide du logiciel Wincroquis, développé par Jean-marc bonnefoy du groupe tiCe de l’académie de dijon. l’intérêt du logiciel réside dans ses fonctionnalités simples et dans la

Copie d’écran de la zone de port

Harcourt avec des repères

proposés par l’enseignant

(fichier kmz).



possibilité d’ôter l’image de fond lorsque le croquis est terminé. la correction se fait avec le tableau blanc interactif (tni) où des élèves viennent proposer leurs croquis sur l’image satellite copiée dans le logiciel du tni.

l’aide du tni facilite l’usage de Google earth (manipulation du zoom) et les explications apportées par l’enseignant aboutissent à un croquis de ce paysage. les élèves se rendent compte des inégalités spatiales, par exemple entre le quartier européen des expatriés avec son terrain de golf et ses piscines et le village de pêcheurs. ils comprennent l’intervention des compagnies étrangères dans l’exploitation des hydrocarbures.À l’issue de cette séance de deux heures (avec l’introduction), les élèves ont complété la fiche et ils ont écrit une conclusion pour caractériser ce territoire.

•Ce que l’on peut attendrele delta du fleuve niger est caractérisé par des inégalités sociales visibles en particulier dans l’habitat entre villages, quartiers pauvres et des quartiers plus riches ou les quartiers occidentaux. l’exploitation des hydrocarbures montre aussi des inégalités économiques entre les raffineries des compagnies étran-gères d’un côté et la pêche de subsistance de l’autre côté. l’exploitation des hydrocarbures pose aussi des problèmes environnementaux (torchage par exemple). les habitants du delta du fleuve niger sont pauvres malgré l’exploi-tation du pétrole qui profite en grande partie à l’étranger. quel est le rôle de la mondialisation sur ce territoire ?

séan

ce 2 Un territoire pauvre dans la mondialisation : le Nigéria

•Espace classe : expliquer la pauvreté du Nigéria malgré la présence du pétroleCette seconde séance change d’échelle pour considérer le nigéria dans la mondialisation. l’objectif n’est pas de multiplier les données (santé, éducation, mortalité infantile…) qui montrent la pauvreté du pays mais plutôt d’essayer d’apporter des explications malgré la mondialisation économique à laquelle le pays participe.

Activité 1 - Définir les relations entre les différents acteurs de l’exploitation du pétroleun dossier documentaire est proposé aux différents groupes. Ces derniers doi-vent lire, repérer leur intervenant, le définir, le caractériser par ses intérêts dans l’exploitation du pétrole et par les relations qu’il noue. dans un second temps, les élèves doivent raconter aux autres le rôle et les relations de leur intervenant. l’enseignant apporte son aide d’un groupe à l’autre. les cinq acteurs ou groupe d’acteurs sont le fmi, l’État et les élites du nigéria, une transnationale shell, les peuples du delta et les États des pays riches (europe, États-unis, Chine).

Croquis réalisé en classe par

deux élèves

1 h



Activité 2 - Corriger les travaux au TNI et réaliser un schémala correction se fait sous la forme d’un tableau présentant les travaux de cinq groupes qui peuvent être complétés par les autres groupes et l’enseignant. puis, pour conclure, les élèves réalisent un schéma actantiel en complétant un modèle proposé (shéma ci-dessous).le schéma actantiel aura été vu au préalable par l’enseignant de français. par schéma actantiel on entend : « le schéma actantiel rassemble l’ensemble des rôles (les actants) et des relations qui ont pour fonction la narration d’un récit, par acte. il a été créé par a. J. Greimas en 1966 » (source : Wikipédia).Cette correction, réalisée avec le tni et un traitement de texte, peut être aussi réalisé avec les logiciels freemind ou Vue qui permettent la réalisation de carte heuristique

•Tirer un bilan pour le Nigériales élèves découvrent un pays pauvre possédant pourtant une richesse : le pétrole. les liens étroits entre l’élite, les transnationales et des organismes internationaux (fmi) et l’endettement du pays expliquent la pauvreté du nigéria. Cette situation offre un éclairage sur la mondialisation économique les élèves s’initient à la complexité des explications qui entrent en jeu pour comprendre la pauvreté de ce territoire. ils aboutissent à l’idée que la mondia-lisation actuelle, s’appuyant sur le libéralisme économique, est aussi une cause de la pauvreté. on rejoint des remarques effectuées précédemment à propos des transnationales et des pôles urbains : la mondialisation transforme des territoires où s’affrontent différentes logiques d’acteurs. dans les dernières minutes du cours une petite évaluation formative est propo-sée, elle sera corrigée à l’heure suivante.

séan

ce 3 Mise en perspective de l’étude de cas

pour cette dernière séance, le travail consiste à contextualiser l’étude de cas en la confrontant à l’échelle du continent africain et à l’échelle de la planète, puis à revenir sur la piraterie, point de départ de l’introduction en prenant l’exemple de la somalie.Cette séance d’une heure propose de répondre à une seule question ouverte, en cours dialogué « quelles informations apportent les documents ? ». on peut ainsi caractériser les territoires d’afrique, leur faible participation au commerce mondial, essentiellement pour fournir des matières premières et énergétiques et des produits agricoles tropicaux. le phénomène de la piraterie montre que ces hommes participent aussi à la mondialisation de manière illicite. elle témoigne des excès de la mondialisation et de ses limites avec les questions d’environnement, d’épuisement des res-sources naturelles et d’interventions de nombreuses entreprises qui profitent de la déliquescence d’un pays pauvre. la piraterie peut apparaître alors comme un moyen de participer à la mondialisation et de lutter contre la pauvreté.

schéma actantiel

(copie d’écran)

1 h



BILAN TICE

Cette séquence alterne des activités en salle informatique et des activités en classe avec le vidéoprojecteur et le TNI. Le choix de faire travailler les élèves sur google earth et avec le logiciel Wincroquis ne pose pas de pro-blème puisqu’il s’agit d’une utilisation régulière. La séance 2, plutôt centrée sur l’analyse des informations numériques col-lectées, permet de varier les approches. Cette fois-ci, l’élève réfléchit avec d’autres en groupe, met en relation les informations et doit présenter ses analyses oralement. pour l’y aider, l’enseignant a fait le choix de propo-ser un corpus documentaire assez copieux, mais qu’il juge nécessaire pour rendre compte de la complexité de la situation de ce territoire. La présen-tation orale sous la forme d’un jeu de rôle et le schéma actanciel facilitent la synthèse. Le TNI permet de remplir rapidement le schéma et de faire intervenir les élèves. au final, il me semble que la séquence doit mélanger à la fois les res-sources et les outils numériques à des pratiques réflexives, sans les outils informatiques. La correction avec le TNI est cependant rendue plus facile, lisible et rapide pour les élèves.

41

•Niveau et thème de programmequatrième : des échanges à la dimension du monde

•Problème à traiter le nouveau programme de quatrième en géogra-phie présente un champ d’études de cas qui relègue l’afrique noire au chapitre des pays pauvres. pour une approche plus nuancée de l’ordre mondialisé, on propose des photographies prises dans le port de dakar comme support de travail d’investigation pour explorer les routes maritimes et montrer l’in-tégration de l’afrique subsaharienne littorale dans les flux planétaires.

•Objectif de contenu- « mettre en images la mondialisation» en fami-

liarisant l’élève avec des images de navires mar-chands, des itinéraires maritimes, des ports entrevus à plusieurs échelles

- montrer la réalité d’un monde en réseau qui intègre de façon hiérarchisée les différentes parties du monde

- Construire une représentation plurielle de l’afrique noire, certes marginalisée, mais aussi contrastée, en mouvement, et participant aux échanges mondiaux

•Objectifs méthodologiquesles étapes du travail proposé reprennent les capa-cités essentielles récurrentes du programme.les images et itinéraires donnent des opportunités de description.pour localiser et situer, le site de cartographie et images satellite permet de trouver les échelles adaptées pour montrer différentes réalités d’un espace désigné (ex d’un port : les installations, le site, la position stratégique).enfin, certaines situations suscitent interrogations et explications (exemple : pourquoi un navire de police espagnole au large de dakar ?).

•Ressources numériques- le site de navigation maritime mondial en temps

réel (marinetraffic.com) : informations et carto-graphie interactive à plusieurs échelles

- le site de la compagnie maritime Cma CGe : les lignes maritimes

- un moteur de recherche à partir de mots clés spécifiques

•Validation du B2iC4 s’informer, se documenter : chercher et sélec-

tionner l’information demandée C2 adopter une attitude responsable faire preuve

d’esprit critique face à l’information et à son traitement

•Mise en œuvre du travail de rechercheUne séance de présentation en classele port de dakar : situation, description, contex-tualisation. (photo aérienne, images satellite dia-chroniques, carte des ports de l’afrique de l’ouest) Travail à la maison - 1ère proposition : suivre la trace de navires pho-

tographiés à dakar (1ère partie thème 2 : les échanges de marchandises)

- 2e proposition : enquêter sur la présence d’un navire de police espagnole à dakar. (1ère partie thème 3 : la mobilité des hommes)

•Piste d’évaluationÉcrire un récit : un journaliste à dakar réalise des interviews de marins et migrants clandestins transitant par la côte sénégalaise. ils racontent leurs projets à travers des itinéraires, des escales et destinations.


fiCHe n° 6Des échanges à la dimension du monde : port de Dakar au Sénégalalain lamotte, aefe, lycée de dakar


fIchE 6 des ÉCHanGes À la dimension du monde : port de daKar au sÉnÉGal

P our accompagner l’étude du chapitre de quatrième sur « les échanges à la dimension du monde » et comprendre l’insertion des ports africains de l’Ouest, on propose un jeu de piste à partir

de photographies prises dans le port de Dakar. Celui-ci consiste princi-palement à identifier un navire et retrouver sa trace au moyen d’un site de navigation mondiale en temps réel. Les élèves découvrent des routes maritimes et des espaces stratégiques qui mettent en relation l’afrique de l’Ouest, l’europe du Sud et le monde.Choisir des photographies comme point de départ répond à l’esprit du programme de vouloir mettre « la mondialisation en images ». Le navire reconnu donne ainsi lieu à un embarquement virtuel et une invitation au voyage. La démarche peut s’appliquer à n’importe quel port marchand, mais Dakar offre des spécificités non négligeables. D’une part, le choix d’un port d’afrique subsaharienne permet d’établir un pont entre le cha-pitre sur les échanges et le thème des pays pauvres. À l’instar du Sénégal, certains pMa bénéficient d’ouvertures maritimes qui les intègrent dans les flux mondiaux. À ce titre, la « marginalisation économique » qu’il nous faut évoquer mérite d’être nuancée et tout comme l’image de l’afrique noire que l’on ne saurait enfermer dans la fatalité des marges et de la pauvreté. D’autre part, Dakar nous amène au thème des mobilités humaines, en par-ticulier celui des flux migratoires clandestins.

séan

ce 1 le port de Dakar : son importance en Afrique

occidentale et son organisation spatiale

en classe, en vidéo-projection avec ou sans tni, le professeur propose succes-sivement de situer le port de dakar, d’apprécier son évolution dans le temps et de produire un schéma simplifié à partir d’une photographie aérienne oblique.

•Situer le port de Dakarle professeur affiche une page de cartes et graphiques sur les ports d’afrique de l’ouest extraite du site de l’isemar (institut supérieur d’économie maritime nantes saint-nazaire : http://www.isemar.asso.fr/fr/pdf/carte-isemar-37.pdf) et interroge les élèves sur la situation géographique et le poids du port de dakar en afrique occidentale.

1 h 30



on perçoit dakar comme un port de taille relativement moyenne au sein de l’afrique occidentale, derrière les pôles d’abidjan et de lagos... le volume de trafic donné dans la légende sera utilement comparé au trafic des plus grands ports mondiaux pour en souligner la modestie.

dans la cartothèque récente : - les ports d’afrique australe : http://www.isemar.asso.fr/fr/pdf/carte-isemar-61.pdf (février 2011) - la façade portuaire est africaine : http://www.isemar.asso.fr/fr/pdf/carte-isemar-54.pdf (mars 2010]

•Comparer les images verticales du port de Dakar en 2010 et en 1942sélectionner dakar sur Google earth puis zoomer sur le port. proposer la vue actuelle puis basculer sur celle de 1942 grâce à la fonction de l’historique (ou bien pictogramme au bas de l’image). afficher en parallèle les deux images pré-alablement capturées. demander aux élèves de décrire et de comparer.

À noter la très belle qualité de l’image de l’espace portuaire attaché à la ville de l’époque coloniale en 1942, au-delà de la description des emprises consacrées aux échanges (quais...).

les ports de l’afrique

de l’ouest (carte

isemar 2008)

l’espace portuaire de

dakar en 2010 (à

gauche) et en 1942 (à droite )

Copies d’écran

Google earth



• Élaborer un schéma de l’organisation du port de Dakar à l’aide d’une photographieau tni ou bien avec des outils d’annotation en simple vidéo-projection, demander aux élèves d’orienter la photographie aérienne oblique datant de février 2011, puis de décrire les espaces visibles pour dégager plusieurs fonctions. observer un espace industrialo-portuaire, sa taille relativement modeste et sa position étriquée au sein de l’agglomération.

séan

ce 2 Suivre la piste des navires marchands ayant transité par le port de Dakar

•Identifier un navire et prélever des informationson trouve un panel de navires qui traduisent la diversité de volume et de mar-chandises transportées, l’origine géographique ainsi que l’état de conservation à partir des clichés pris en 2010-2011 dans le port de dakar ou au large de celui-ci sur panoramio.

au-delà de l’identification des types de navire, ce choix de photographies donne lieu à un travail d’investigation sur le site marinetraffic.com d’informations sur le trafic maritime mondial en temps réel (http://www.marinetraffic.com/ais/fr/default.aspx).

à gauchele port de

dakar, février 2011.

Cliché J. lefevre

libre de droit

à droiteproposition

de schéma à partir de la

photographie

navires marchands

dans le port de dakar en

2010-2011



un autre service permet aussi cette action : http://www.vesseltracker.com/app.

Enquêter sur un porte conteneur de la compagnie Cma CGm nommé « Colibri » (Ci-dessous au large de dakar datant d’avril 2011.

sur l’image ci-dessous : sur l’onglet « navire », entrer le nom du bateau sélec-tionné et prélever quelques informations en simplifiant la fiche technique déli-vrée (type de navire, longueur, date de construction et âge du bâtiment) et enfin le dernier port fréquenté. [si le nom n’est pas reconnu, on peut passer par le site shipping data : http://shipping-data.com/reference/ship pour avoir le numéro de matricule].

rechercher le trajet d’un

navire avec marine-

traffic.com (copie

d’écran)

le Colibri, porte

conteneur au large de

dakar en avril 2011

(cliché a. lamotte)

bandeau de navigation



•Suivre le navire d’un port à l’autre : Dakar-Tanger Medle 30 juin 2011, « Colibri » était à tanger med. un clic sur le lien « dernier port connu » renvoie à la carte et à l’image satellite correspondante.

un premier recul avec l’outil zoom montre la position de tanger med au nord du maroc et sur le détroit de Gibraltar.

un deuxième recul laisse paraître l’intensité du trafic autour du détroit de la méditerranée occidentale (les différentes couleurs correspondent à la diversité des types de navires dont la légende est indiquée sur le site référencé).

Chacune de ces images peut faire l’objet d’une capture d’écran, d’une insertion sur une page de traitement de texte et de quelques commentaires.

• Rechercher la ligne maritime régulière que fréquente le navire et comprendre la place de Dakar dans le traficpoursuivre l’investigation en se rendant sur le site de la compagnie Cma CGm (http://www.cma-cgm.fr/) à la rubrique « accès direct » puis « lignes maritimes. le nom de code mpCdel (que l’on peut trouver après une rapide prospection) nous mène à une page qui fournit la carte de la ligne maritime du navire que nous suivons.

le port de tanger med, 30 juin 2011





on y retrouve les deux ports identifiés au cœur d’un réseau d’échanges reliant l’europe méditerranéenne à l’afrique de l’ouest. telle une ligne d’autobus, la ligne maritime ne se limite pas à relier deux ports entre eux mais plusieurs stations portuaires le long d’une côte. on définit ainsi concrètement la pratique du cabotage.

par ailleurs, la liaison de l’europe du sud à l’afrique occidentale se prête à une description et un travail d’identification : Combien de ports européens ? À quels pays appartiennent-ils ? Combien de ports d’afrique de l’ouest ? À quels pays appartiennent-ils ? entre l’europe et l’afrique de l’ouest, combien de ports sont desservis ? [À ce titre, une observation plus détaillée autour du détroit de Gibraltar pourrait mettre en valeur le choix du port marocain de tanger med au détriment du port espagnol d’algésiras.]

enfin, les itinéraires et le sens des flèches doit amener une comparaison entre dakar et abidjan : le premier est un point de passage en sens unique (nord-sud) et ne reçoit sur cette ligne aucune marchandise en provenance de ports africains tandis que le second constitue un véritable carrefour europe-afrique.

En prolongement, on peut demander aux élèves de pister d’autres navires de leur choix selon la démarche indiquée. a défaut de trouver une ligne maritime correspondante, il pourra se limiter à trouver d’autres ports fréquentés via le site http://www.marinetraffic.com. Comme pour tanger med, il gardera une trace de sa requête par des captures d’écran d’images satellite à plusieurs échelles. au final, ces différents lieux pourront être localisés sur un planisphère puis comparés à une carte du manuel montrant les grandes routes maritimes, les principaux ports et les points de passage stratégiques

séan

ce 3 De l’intrigue à l’investigation : une

photographie comme une énigme à résoudre

parmi les images disponibles, comment porter un regard géographique sur des clichés apparemment anodins ? faire le lien avec le thème de la mobilité des hommes...

route maritime du Colibri entre

avril et juin 2011

Vedette de la Guardia

civil photographiée

sur l’île de Gorée

(au large de dakar)

en avril 2011



BILAN TICE

parmi les différents usages TICe proposés, l’originalité de cette séquence tient essentiellement à l’usage du site de navigation maritime en temps réel. Tel un jeu de société, il offre un immense plateau de ports et routes maritimes formant un jeu de pistes à travers les mers et océans. L’outil cartographique en ligne incite à des changements d’échelles pour observer un site portuaire puis constater l’intensité d’un trafic dans une région du monde.Le choix d’un port d’afrique noire comme « case départ » est suggéré pour montrer qu’un espace considéré comme marginalisé est aussi intégré dans le réseau des échanges internationaux. par les différentes escales d’un navire pisté, il nous conduit par la suite vers des lieux stratégiques majeurs de la mondialisation (gibraltar, Suez, panama, etc.). L’utilisation du manuel reste indispensable pour comparer cette navigation virtuelle à des cartes de référence.S’intéresser aux navires qui transitent par l’afrique, c’est aussi être confronté à la question de la mobilité humaine et des flux migratoires clandestins, en particulier. Là encore, des ressources en ligne offrent des horizons d’explo-ration qu’il sera nécessaire de baliser par un plan de navigation

•Identifier le bateau et interroger sa présence à Dakar une rapide observation de l’image (double pavillon, taille du bateau, le nom de « Guardia civil ») amène à constater un bien curieuse présence de la police espagnole sur les côtes sénégalaises. Voilà une situation d’énigme que l’on ten-tera de résoudre au moyen d’une recherche sélective sur internet.

•Conduire une recherche sur internet - de manière guidée, un article de rfi datant de 2006 (http://www.rfi.fr/actufr/

articles/081/article_46122.asp) donne des éclairages très précis sur les flux migratoires du sénégal vers l’espagne et l’union européenne via les Îles Canaries ainsi que sur les modes de partenariat de lutte contre l’immigration clandestine.

- en utilisant des mots-clés dans un moteur de recherche : on recommandera une association « sénégal + frontex », frontex étant l’agence de l’union européenne pour la surveillance des frontières extérieures. on trouvera hor-mis le site de cette agence (http://www.frontex.europa.eu/) -en anglais et peu commode d’utilisation - des articles de presse fiables, de bonne facture et donnant des informations actualisées (rfi, l’express, etc.).

•Produire le résultat de la recherche dans une fiche de synthèse pour chacune des informations, la source doit être citée :- faits d’actualité - exemple : immigrés clandestins interceptés- flux d’immigrés : lieu d’origine, lieu de destination- moyens de transports, itinéraires- moyens de surveillance - rôle de l’espagne - rôle d’autres pays de l’union européenne - rôle de l’État sénégalais - autre information

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HABITER L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE, NOURRIR LES HOMMES ET PROMOUVOIR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne

Thomas Doublier, académie de Nantes

habiter le Sahel : Guélack, contraintes et développement durable

Claire Dupanloup, académie de Besançon

De l’eau pour nourrir les hommes : l’Office du Niger au Mali guillaume gicquel, académie de Créteil

Aménagement et organisation de l’espace littoral dakarois alain Lamotte, aeFe, lycée de Dakar


•Niveau et thème de programmeseconde professionnelle - bac pro 3 ans et seconde générale : sociétés et développement durable

•Problème à traiterComment l’humanité peut-elle atteindre la sécurité alimentaire et la maintenir de façon durable ? les cas spécifiques de deux espaces géographiques : l’inde et l’afrique subsaharienne (étude de ped)

•Objectifs de contenuNotions : malnutrition, sous-nutrition, révolutions agricoles, crise alimentaire, sécurité alimentaire, agriculture durableVocabulaire : surface agricole utile (sau), causes exogènes et endogènes, révolution verte, révolu-tion doublement verte, déforestation, agriculture vivrière, interdépendance, nappe phréatique

•Objectifs méthodologiques- problématiser une question de dimension mon-

diale à partir d’événements « médiatiques »- produire un tableau construit et argumenté en

utilisant le vocabulaire géographique spécifique- utiliser ordinateurs et logiciels usuels pour pro-

duire des tableaux, des schémas de synthèse (carte heuristique), prendre part à une produc-tion collective

- rendre compte oralement devant la classe d’in-vestigations réalisées par groupe de deux élèves

- utiliser les nouveaux outils de communication (smartphone ou téléphone « intelligent ») à des fins pédagogiques, passer par un objet quotidien et «ludique» des élèves pour atteindre au savoir et une « connexion » réfléchie au monde qui les entoure

•Ressources numériques et outils informatiques mobilisés

- Vidéoprojecteur et connexion à internet en salle de classe ; possibilité d’utiliser un tbi

- salle informatique connectée à haut-débit, smart-phone des élèves

- diaporama (power point), tableur (excel), Word, freemind (carte heuristique), Wordpress, mobiletag, Kaywa, netquiz

- sites internet : fao, youtube

•Validation du B2i : C1, C2 et C3

•Plan du déroulement de la séquence pédagogique1. document d’accroche : les émeutes de la faim

de 2008 2. la situation démographique et alimentaire mon-

diale, hier, aujourd’hui et demainproblématique : l’insécurité alimentaire, une constante dans l’histoire de l’humanité ?

3. Comparaison de l’évolution de deux situations : l’inde et l’afrique subsaharienneproblématique : en quoi les situations particu-lières de l’inde et de l’afrique subsaharienne sont-elles symptomatiques des enjeux d’au-jourd’hui et de demain ?

4. assurer la sécurité alimentaire et le développe-ment durable. pistes de réflexions en guise de conclusionproblématique : peut-on assurer, demain, la sécurité alimentaire pour l’ensemble de la population mondiale ?

•Pistes d’évaluation- de nombreuses évaluations formatives peuvent

avoir lieu lors du déroulement de la séquence (réalisation de graphique sur tableur, d’un tableau de synthèse et d’un schéma de synthèse (carte heuristique), présentation orale des résul-tats obtenus). le public de lycée professionnel a souvent besoin de stimulations qui valorisent la mise au travail et le sérieux dans l’exécution des tâches demandées. Ces évaluations concernent les aptitudes techniques en lien avec le b2i, le savoir-faire en termes de synthétisation de cor-pus documentaires et les compétences concer-nant le rendu d’information à l’écrit et à l’oral.

- une évaluation sommative sur table de forme « classique », type évaluation du diplôme de bep en fin de première bac pro, est envisagée.

- l’ensemble des compétences tiC évaluées (acquises au collège ou lors de la séquence) seront réinvesties tout au long des trois années de formation : traitement de texte, maîtrise du réseau de l’établissement, tableur / production de graphique, carte heuristique (logiciel freemind), utilisation « intelligente » des smartphones.

fiCHe n° 7La sécurité alimentaire en afrique subsaharienneThomas Doublier, académie de Nantes

51

fIchE 7 la sÉCuritÉ alimentaire en afrique subsaHarienne

HaBITeR L’aFRIQUe SUBSaHaRIeNNe, NOURRIR LeS HOMMeS eT pROMOUVOIR Le DÉVeLOppeMeNT DURaBLe

c omment l’humanité peut-elle atteindre la sécurité alimentaire et la maintenir de façon durable ? À partir du sujet d’étude n°1 du thème « nourrir les hommes », la séquence tente d’apporter des réponses

en s’attardant sur les cas spécifiques de l’Inde et de l’afrique subsaha-rienne. Le but est d’amener les élèves à s’interroger sur les enjeux du monde d’aujourd’hui et de demain. Comment ces espaces ont-ils les moyens, seuls ou dans un réseau mondial, d’assurer la sécurité alimen-taire à leurs populations et de développer une agriculture durable ? Dans une salle de cours équipée d’un vidéoprojecteur et de postes infor-matiques, les élèves complètent les informations à mesure de la vidéo- projection d’un diaporama et des connexions à des sites internet. Les espaces étudiés sont localisés et les notions de sous-nutrition et d’insécurité alimen-taire sont approchées. Les élèves se rendent alors sur poste pour produire des graphiques à partir d’un tableau (fichier excel) déposé dans l’espace de partage du réseau du lycée. après validation des travaux effectués et syn-thèse collective, ils retournent sur poste pour travailler en binôme sur un corpus documentaire et remplissent une fiche numérique sous forme de tableau dans un traitement de texte. Certains travaux sont présentés devant la classe. après la rédaction d’une synthèse commune, les élèves finissent sur poste pour produire des cartes heuristiques de synthèse.pour réviser, les élèves font le choix d’imprimer l’ensemble des documents étudiés ou produits ou bien de les télécharger sur le réseau et/ou sur leur smartphone. avec ce dernier outil, ils peuvent aussi approfondir le sujet de façon ludique sous forme de quizz.

séan

ce 1 lancement : les émeutes de la faim de 2008

lancement devant la classe via un vidéoprojecteur.appel aux connaissances des élèves : à quoi ce document peut-il faire écho ? (événement récent, révolte tunisienne…)arriver à un premier questionnement : l’insécurité alimentaire est-elle un phé-nomène contemporain ou historique ? est-il en augmentation ? quels sont les espaces géographiques concernés ?

15 mn

manifestation contre la vie chère, avril

2008, à port-bouet, quartier populaire de la

capitale économique

ivoirienne, abidjan. la

pancarte s’adresse

au premier ministre

Guillaume soro

7 h

source : le monde du 05 /04 /2008

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séan

ce 2 la situation démographique et alimentairemondiale, hier, aujourd’hui et demain

Problématique : l’insécurité alimentaire, une constante dans l’histoire de l’hu-manité ?

•L’insécurité alimentaire dans le monde et ses évolutions récentesaprès avoir effectué le lancement de la séquence, et posé oralement la problé-matique de la séance. Vidéo-projection de la Carte flash de la fao :http://www.fao.org/hunger/hunger-home/fr/

les élèves localisent les zones géographiques les plus touchées et constatent la persistance du phénomène malgré des évolutions notables.

• L’insécurité alimentaire une constante dans l’histoire de l’humanité mais avec des particularités régionalesles élèves se rendent sur poste informatique et ouvrent un fichier tableur contenant un tableau placé sur le réseau de l’établissement (ou ent). À partir de celui-ci, ils doivent produire deux types de graphiques différents : l’un évolutif, l’autre proportionnel.

Nombre de personnes en état de sous-nutrition (millions) 1990-92 1995-97 2000-02 2005-07pays développés 16,7 19,4 17,0 12,3asie pacifique (incl. océanie) 587,9 498,1 531,8 554,5amérique latine et Caraïbes 54,3 53,3 50,7 47,1proche-orient et afrique du nord 19,6 29,5 31,8 32,4afrique subsaharienne 164,9 187,2 201,7 201,2pays en développement 826,6 768,1 816,0 835,2monde 843,4 787,5 833,0 847,5

source faostat

2 h

Carte évolutive des

populations sous-nutries

dans le monde

exemple de « bonne »

production élève

à gauchegraphique

proportionnel

à droitegraphique

évolutif

53



après les faits constatés, les élèves s’interrogent sur les raisons de ces phéno-mènes notamment sur deux espaces géographiques particulièrement concer-nés : l’inde et l’afrique sub-saharienne.

séan

ce 3 Deux situations : l’Inde et l’Afrique subsaharienne

Problématique : en quoi les situations particulières de l’inde et de l’afrique sub-saharienne sont-elles symptomatiques des enjeux d’aujourd’hui et de demain ?

• Deux cas symptomatiques de l’insécurité alimentaire dans le monde : l’Inde et l’Afrique subsaharienneles élèves se mettent par groupe de deux et choisissent soit le cas de l’inde, soit celui de l’afrique subsaharienne. ils ouvrent le dossier documentaire cor-respondant placé sur le réseau de l’établissement (ou ent). À partir de chacun des corpus documentaires préétablis, ils remplissent sur traitement de texte les réponses dans un tableau préfabriqué.

•Des perspectives « sombres » dans un avenir procheles élèves présentent leur travail à la classe et, suite aux échanges entre les groupes, l’ensemble de la classe tente de réaliser une synthèse écrite. après les constats et les perspectives « pessimistes » établies par les élèves, on aboutit à la problématisation de la séance 4.

séan

ce 4 Assurer la sécurité alimentaire et le développement durable

Problématique : peut-on assurer, demain, la sécurité alimentaire pour l’en-semble de la population mondiale ?

À partir d’un corpus documentaire les élèves doivent réaliser deux cartes heu-ristiques en autonomie. l’une sur « les pratiques agricoles actuelles et leurs limites » et l’autre sur « des « solutions alternatives et plus durables : l’équa-tion à résoudre » (voir diaporama). Ces deux schémas sont des tentatives de réponses à la question : « Comment assurer demain la sécurité alimentaire dans le monde sans détériorer l’environnement planétaire ? ». les élèves se rendent sur poste informatique et manipulent à la fois le corpus documentaire et le logiciel freemind en autonomie (ils ont déjà utilisé ce logiciel dans le cadre d’un cours de français et la production d’une courte nouvelle) pour produire les deux cartes heuristiques ci-dessous. l’enseignant présente l’architecture d’en-semble et l’utilisation des couleurs et des symboles. Ces cartes ont pour fonc-tion et ambition d’être la synthèse de la séquence.

3 h

tableau de synthèse à

remplir sur traitement

de texte

2 h

54



• La course à la productivité avec les pratiques agricoles actuelles : une impasse ?

•Des solutions alternatives et plus durables : un « casse-tête » insoluble ?

les deux cartes heuristiques produites collectivement par les élèves permet-tent les deux phrases de conclusion suivantes : « l’humanité peut atteindre techniquement la sécurité alimentaire pour l’ensemble des habitants du globe de façon durable. Cet objectif sera cependant difficile à atteindre du fait de nom-breux freins existants, politiques, économiques et culturels. »

5 Révisions et proposition « ludique » du cours

•De l’utilisation pédagogique des smartphonesdans le prolongement de nos cours, nous invitons souvent les élèves à utiliser des sites internet référencés ou sur des blogs que nous réalisons spécialement pour le cours. l’idée est ici d’utiliser l’un des moyens de communication en cours de démocratisation chez nos élèves, le smartphone, puisque 60 % des jeunes de 15 à 25 ans possèdent aujourd’hui cet appareil et que le taux de croissance d’équipe-ment de cette tranche d’âge est de plus 1 200 % par an (source médiamétrie mai 2011). en cherchant à utiliser les moyens de communication des élèves pour les amener au savoir et à la connaissance, nous avons exploré l’utilisation du code barre 2d (tag, qr-code ou flash code) dans le cadre de révisions.

le qr-code permet de se rendre très simplement au diaporama proposé pen-dant le cours accompagné de l’ensemble des documents étudiés, notamment les cartes animées en flash, ainsi que les graphiques et les cartes de synthèses (cartes heuristiques) réalisées par les élèves. en effet, les smartphones peuvent lire tous types de fichiers : diaporama (.ppt), traitement de texte (.doc), tableur (.xls), et tous types de vidéos et de photos. Cela permet aux élèves de réviser « en toute liberté ». ainsi, le tag propose des vidéos pour poursuivre, via son

développer les pratiques

agricoles actuelles

des solutions alternatives et plus durables

55



smartphone, dans les transports en commun ou chez soi, la thématique abor-dée en cours. si les élèves ne possèdent pas de smartphone, nous leur donnons une adresse internet permettant de se rendre sur les documents proposés ou bien ils les récupèrent sur le réseau de l’établissement (ou ent).

•Manipulations à effectuer pour la production des supports 1- production du blog de révision sur le site http://wordpress.com/adresse du blog : http://nourrirleshommes.wordpress.com/

blog de révision :

« nourrir les hommes »

56



2- Création du quizz de révision via le logiciel de production gratuit canadien netquiz : http://crdp.ac-dijon.fr/installer-netquizpro.html

3- Création des qr-code gratuitement en lien avec le blog et le quizz de révision. C’est la plateforme gratuite en ligne Kaywa qui permet de les créer en ligne : « Kaywa qr-code generator » : http://qrcode.kaywa.com/

4- impression des qr-codes sur papier

• Manipulations très simples à effectuer par les élèves pour visualiser

le contenu multimédia associé aux deux code-barres 2D

1- télécharger un lecteur de qr-code gratuit à partir de la plateforme de leur smartphone (i-nigma, lynkee, beetagg, mobiletag)

2- flasher (ou taguer) ce code à l’aide du lecteur téléchargé : lancer l’applica-tion, puis positionner l’objectif de l’appareil sur le qr-code. C’est fait, vous pouvez naviguer !

qr-codes générés

flasher le qr-code

57



•Navigation sur le QR-code du blog

exemple de navigation

suite au qr-code

du blog

58



•Navigation sur le QR-code du quiz

exemple de navigation

suite au qr-code du quizz

appuyez sur les réponses que vous pensez corrects

Vous cliquez tout simplement sur « jouer » à la fin. avec une plateforme dédiée mais payante, on peut récupérer des données statistiques. C’est pourquoi il y des champs à remplir.

59



BILAN TICE

La séquence a beaucoup intéressé les élèves par la diversité des activités pédagogiques proposées notamment les activités TIC. Toutefois, certains élèves ont surtout été motivés par les notations fréquentes et valorisantes tout au long de la séquence. Les élèves de lycée professionnel ne sont pas toujours très enclins pour les enseignements de matière générale mais dans ce cas précis, les objectifs pédagogiques semblent avoir été atteints.au moment de la séquence le taux d’équipement en smartphone de la classe n’était que de 35 %. après Noël, il est passé à 65 % et n’a cessé de croître depuis. ainsi l’utilisation de l’outil était peut-être un peu prématuré dans ce cas. Cependant, tous les élèves avaient un poste informatique chez eux. ainsi cet écueil a pu être surmonté. On peut noter aussi un problème de lisibilité des cartes heuristiques sur certains smartphones.Dans la globalité, les élèves se sont montrés très enthousiastes pour l’uti-lisation des smartphones à des fins pédagogiques. Ils semblent d’ailleurs que les élèves munis de ces appareils ont effectivement révisé dans les transports en commun les menant à l’établissement (bus ou cars). Le bilan de cette expérimentation TIC semble donc tout à fait satisfaisant.


Dans ÉduBases- Habiter un milieu contraignant : une oasis dans

le désert du sahara (6e – 2009 – académie de montpellier)

- Habiter dans un espace rural loin des grandes villes : bako en ethiopie (6e – 2010 – académie de dijon)

•Niveau et thème de programmesixième : thème 4 : Habiter le monde rural (la séquence constitue une des deux études de cas avant la mise en perspective)Étude de cas : Habiter un village du sahellien à établir avec la séquence « habiter des espaces à fortes contraintes »

•Problème à traiterComment habiter un espace rural soumis à de fortes contraintes ?

•Objectifs (contenus, notions, vocabulaire)Contenu : À partir de représentations, analyser un paysage du sahel, entre nature et société- montrer la diversité des paysages ruraux- montrer les différentes manières de vivre et de

travailler dans le monde rural- identifier les acteurs impliqués dans la gestion et

l’utilisation de ce territoire rural selon les prin-cipes d’un développement durable

- montrer les transformations des espaces concer-nés et les adaptations aux contraintes

- montrer comment on habite un espace où l’agri-culture occupe une place prépondérante

- présenter le mode de vie d’une population rurale au sahel (organisation et fonctionnement d’un village)

- présenter les ressources mises en place pour la survie du village en lien avec le développement durable

Notions : habiter, développement durable, pay-sage, contrainte, biodiversité, territoire, société.Vocabulaire : agriculture biologique, autonomie

•Objectifs méthodologiques- Conduire une étude de cas- mettre en relation des documents pour chercher

des explications- prélever des informations dans un web-

documentaire, décrire- rédiger un texte - utiliser ordinateurs et logiciels pour rédiger des

textes, prendre part à une production collective.

• Ressources numériques et outils informatiques mobilisés- tni : analyse d’images et construction d’un

schéma de synthèse / analyse des propositions et construction de la trace écrite

- Compte Google documents pour la classe- internet : travail collaboratif et mutualisé entre

enseignants pour ajuster le scénario aux diffé-rentes classes...

au sein de la classe : écriture à plusieurs claviers...les élèves peuvent suivre le travail des autresWebdocumentaire france5 : projection en classe (diffusion avec le son nécessaire 12’36)

•Validation du socle communC1 rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, à

partir de consignes donnéesC3 mobiliser ses connaissances pour comprendre

des questions liées à l’environnement et au développement durable

C4 Créer, produire, traiter, exploiter des données : saisir et mettre en page un texte, organiser la composition d’un document, prévoir sa présen-tation en fonction de sa destination adopter une attitude responsable. participer à des travaux collaboratifs en connaissant les enjeux et en respectant les règles

C5 avoir des connaissances et des repères relevant de l’espace. lire et employer différents langages

C7 faire preuve d’initiative : s’intégrer et coopérer dans un projet collectif

•Plan du déroulement de la séquence pédagogique1. Visionnage du Webdocumentaire/situation de

l’étude de cas (développement, population, climat...) questionnement autour de la notion d’habiter

2. mise en activité : formulaire à renseigner selon thème choisi

3. exploitation et mutualisation des résultats du formulaire avec la réalisation d’un diaporama collaboratif

•Pistes d’évaluationÉvaluation formative : Évaluer pendant la séquence les productions des élèves, préalablement enre-gistrées pour vérifier les acquis, texte argumenta-tif. (diapositive créée par les élèves avec un texte rédigé dans le diaporama, en suivant des consignes précises)Évaluation sommative : Étude de documents sur un autre espace rural à enjeux (exemples : habiter un front pionnier, habiter au sud du mali..)

fiCHe n° 8Habiter le Sahel : Guélack contraintes et développement durableClaire Dupanloup, académie de Besançon

61 HaBITeR L’aFRIQUe SUBSaHaRIeNNe, NOURRIR LeS HOMMeS eT pROMOUVOIR Le DÉVeLOppeMeNT DURaBLe

fIchE 8 Habiter le saHel : GuÉlaCK Contraintes et dÉVeloppement durable

G uélack est un village du Sénégal situé à une quarantaine de kilo-mètres à l’est de Saint-Louis, à la limite du Sahel. Depuis plusieurs années, le village connait des difficultés (exode rural, sécheresse,

désertification…). Le webdocumentaire proposé par « France 5 » dans le cadre de la série « portrait d’un nouveau monde », réalisé par géraldine Sroussi et Benjamin Sire, est choisi comme support pédagogique. Il permet de mettre en avant la volonté des habitants de ce village de trouver des solutions originales pour induire une meilleure maîtrise des probléma-tiques environnementales (rôle crucial dans le développement économique et la lutte contre les migrations climatiques en afrique) et ouvrir la voie vers un développement autonome. L’économie du village ne repose plus seule-ment sur une économie de subsistance. La solution choisie tend vers l’agroécologie. La combinaison du webdocumentaire et d’un questionnaire en ligne pour un travail autonome rend les élèves acteurs de leur apprentissage. L’enseignant reprend certaine questions dans un formulaire «google» (en attendant une solution eNT) pour collecter les réponses et proposer un corrigé dans un travail de mutualisation. À travers cette étude, il parvient à faire découvrir et à analyser par les élèves une facette de la diversité des espaces ruraux et une manière d’habiter, de mettre en avant le mode de vie d’une population rurale au Sahel, l’organisation et le fonctionnement d’un village.

séan

ce 1 À la découverte de Guélack, village du Sahel et espace rural à forte contrainte

•Introduire la leçon et situer Guélack introduire la séance en classe entière au tni. les élèves copient le titre et la problématique énoncés par l’enseignant sur leur cahier. présenter le webdocu-mentaire et lancer les premières images pour situer le village de Guélack, repé-rer les difficultés et identifier les acteurs (http://www.france5.fr/portraits-d-un-nouveau-monde/#/theme/ecologie/sahel-generation-durable/). les élèves observent, situent et notent leurs réponses sur la page d’exercice du cahier. l’enseignant invite un élève à reprendre ces éléments pour formuler une trace écrite commune sur la page du cours du cahier.

l’enseignant met en relation le territoire étudié avec deux planisphères (climat et niveau de vie).

1 h

situer et décrire le village de

Guélack

2 - 3h



• Prélever des informations et répondre à un questionnaire en ligne pour analyser les difficultés, les solutions et les acteurs du projetles élèves visionnent la vidéo en classe entière ou en salle informatique avec des casques (si la configuration de la salle le permet).

ils sont ensuite divisés en trois groupes puis répondent directement à un ques-tionnaire sur Google documents. l’utilisation d’une classe mobile ou de la salle informatique est donc nécessaire. une partie du formulaire est commune aux trois groupes puis les élèves choisissent un ensemble de questions mettant en relation la notion d’habiter avec l’un des piliers du développement durable. Cela permet alors de les faire réfléchir sur les difficultés rencontrées lorsqu’on habite un espace rural à fortes contraintes et les solutions adoptées dans ce cas précis.

À l’issue du renseignement du questionnaire (pour éviter l’emploi de formu-laire), les élèves envoient le fichier réponse à l’enseignant, qui reprend certaines questions dans un formulaire Google ; cela permet de collecter l’ensemble des réponses puis de proposer un corrigé dans un travail de mutualisation. tout au long de la correction, le professeur guide les élèves et met en avant la notion d’habiter en lien avec le développement durable dans le formulaire.

Cette démarche présente l’intérêt de varier les modalités de réponses (rédac-tion courte d’une réponse, cases à cocher, choix multiples…) et de faire réfléchir les élèves aux trois thèmes ou piliers du développement durable à travers des questions simples (par exemple) :- quelles sont les activités des femmes ?- Comment le village devient-il autonome/assure-t-il son autonomie/indépen-

dance dans la production de légumes ?- quelles ont été les conséquences des opérations de reboisement et de la

construction du puits ?- l’indigo et les écorces d’arbres ont une grande importance dans l’atelier arti-

sanal. pourquoi ?

Copie d’écran du web-

documentaire de la série «portraits

d’un nouveau monde» sur

france 5

extrait du questionnaire

en ligne

https://spreadsheets.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=def5sGhqmxhHnl9un19pWmVzcGhHm0e6mq


ne pas perdre de vue la notion « habiter ». Cette dernière peut faire l’objet de dif-férentes questions à l’aide du formulaire sur l’habitat visible dans le paysage (les sept cases), l’exode rural vers saint-louis ou dakar avec la volonté d’un retour…

en guise d’ouverture, l’enseignant présente aux élèves le site associatif « les tissus de Guélak » (http://lestissusdeguelack.com/topic/index.html) afin de leur faire prendre conscience de l’ampleur de la démarche choisie par les deux cou-sins, porteurs du projet (voir activité dans «aller plus loin»). il peut également élargir la réflexion en montrant aux élèves que d’autres activités économiques se mettent en place, en particulier un tourisme solidaire (présentation du lien pour réserver un gîte).

séan

ce 2 Définir la notion d’habiter dans cet espace original

les groupes sont reconstitués. Chacun a pour objectif de réaliser une ou deux diapositives du diaporama en utilisant une démarche collaborative. Chaque groupe peut suivre ce que font les autres élèves. tous doivent rédiger quelques phrases à l’aide des informations trouvées tout au long de la séquence, sélec-tionner les bonnes illustrations à leur disposition sur l’espace numérique de travail. ils peuvent insérer un lien hypertexte s’ils le souhaitent. ils approfondis-sent ainsi la notion « habiter un espace » : habiter, c’est rencontrer des difficul-tés, trouver des solutions, c’est vivre avec les autres, travailler… ne pas oublier la partie strictement habitat et mobilités éventuelles.

les diapositives sont rassemblées pour répondre au problème. elles sont ensuite soit imprimées sur un format a4 pour le cahier, soit sauvegardées dans l’espace personnel de l’élève ou de la classe si ent.

Copie d’écran du site « les

tissus de Guélack »,

dernière consultation : le 28/06/2011

exemple du travail des

élèves


1 - 2h


•Aller plus loin (manifester curiosité, motivation à travers des activités)en fonction du niveau de la classe et de son engouement pour l’activité, une prise de contact avec l’association les tissus de Guélack pourrait être envisagée sur la base d’un questionnaire permettant d’aller chercher l’information à la source.dans les actes des 10e rencontres de la dur@nce, Gérard Granier, lors de sa conférence intitulée « afrique et développement durable », évoque le terroir de Guélack au sénégal comme un exemple de développement local.

•Approcher la notion de développement durableComme le souligne la fiche ressource pour faire la classe «Habiter le monde rural», des questions en lien avec le développement durable sont posées et une définition d’un mode de développement durable peut être élaborée avec les élèves. ainsi l’orientation vers un développement conciliant environnement, économie et société est mis en évidence progressivement dans cette première étude de cas qui est à confronter avec une autre étude de cas dans une autre aire culturelle afin de dégager des caractéristiques communes et des éléments de différenciation.

BILAN TICE

Cette activité permet une démarche active qui place les élèves en situation de travail par groupe de deux en salle informatique ; les élèves travaillent et progressent à leur rythme. Le professeur est disponible pour passer de poste en poste. L’utilisation de « google document » présente également un intérêt pour les adultes, enseignants, car le travail collaboratif, lors de la préparation, se fait réellement ; il est par ailleurs possible d’ajuster le scénario en fonction des classes, des enseignants… Des limites subsistent liées aux conditions matérielles et à l’hétérogénéité des niveaux de maîtrise des outils chez les élèves. Les séances supposent en effet que les élèves ne découvrent pas les outils (utilisation de « google document »). Il est néces-saire qu’ils les aient manipulés avant cette séquence. Travailler avec les TICe nécessite une préparation en amont : tester ces outils, vérifier le bon fonctionnement, corriger ou préciser les consignes et en dernier lieu, être sûr que tout fonctionne en salle informatique

diapositive en forme de

synthèse


liens utiles Web-documentaire : http://www.france5.fr/portraits-d-un-nouveau-monde/#/theme/eco-logie/sahel-generation-durable/ formulaire : https://spreadsheets.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=def5sGhqmxhHnl9un19pWmVzcGhHm0e6mq diaporama : ttps://docs.google.com/present/view?id=dfsktk5r_5f76t87f5&revision=_latest&start=0&theme=blank&authkey=Co7g1eiG&cwj=true


•Niveau et thème de programmeseconde : thème 2, question 1 « nourrir les

hommes ». l’étude de cas peut être reprise pour la question sur les « ressources en eau ».

- Cinquième : thèmes 3 « des hommes et des res-sources » : la question des ressources alimen-taires et la question de l’accès à l’eau.

•Problème à traiter- Comment aménager un territoire pour nourrir

des populations de plus en nombreuses ?

•Objectifs (contenus, notions, vocabulaire) :Notions : production d’espace, aménagements (hydrauliques, agricoles, de transformation et de transport), organisation de l’espace (axes, hiérar-chisation des villes), développement durableVocabulaire : acteurs, enjeux, échelle, aménage-ments, crue, régime tropical, irrigation, suffisance alimentaire, souveraineté alimentaire, périmètres irrigués, barrages, canaux…

•Objectifs méthodologiques - mener une recherche critique de documents sur

internet- réaliser progressivement un croquis afin de

rendre compte du concept de production d’espace - Élaborer un schéma de synthèse pour identifier

les acteurs et leurs enjeux dans la perspective d’un développement durable

• Ressources numériques et outils informatiques mobilisés- internet - tni : base données, analyse de document,

construction un croquis et d’un schéma de synthèse

- power point et Word

•Validation du B2iC3 Créer produire, traiter, exploiter des donnéesC3.1 Je sais créer et modifier un document numé-

rique composite transportable et publiable

C3.7 Je sais publier un document numérique sur un espace approprié

C4 s’informer, se documenterC4 Je sais utiliser les fonctions principales d’un outil

de recherche sur le web (moteur de recherche, annuaire...)

C4 Je sais relever des éléments me permettant de connaître l’origine de l’information (auteur, date, source...)

C4 Je sais sélectionner des résultats lors d’une recherche (et donner des arguments permet-tant de justifier mon choix)

• Plan du déroulement de la séquence pédagogique1. l’office du niger, présentation d’un territoire

d’agriculture irriguée pour nourrir les hommes2. aménager pour nourrir les hommes: l’action de

l’office du niger dans la région de markala 3. de nouveaux aménagements mais pour nourrir

quels hommes ?4. Construire un schéma de synthèse sur la com-

plexité des enjeux d’aménagement

•Pistes d’évaluation Évaluation formative : élaboration d’une légende, passage d’un schéma ou d’une légende à un texte

fiCHe n° 9De l’eau pour nourrir les hommes : l’Office du Niger au MaliGuillaume Gicquet, académie de Créteil

Dans ÉduBases- Habiter un milieu contraignant : une oasis

dans le désert du sahara (6e – 2009 – académie de montpellier)

- l’eau en tunisie (5e – 2010 – académie de Grenoble)

- l’inégal accès à l’eau en tunisie (5e – 2010 – académie de montpellier)

- le problème de l’eau en tunisie (5e – 2011 – académie de paris)

- l’eau : exemple de la vallée du nil (2nde – 2009-2010- académie de dijon)


fIchE 9 de l’eau pour nourrir les Hommes : l’offiCHe du niGer au mali

N ourrir les hommes est un des grands défis du XXIe siècle analysé dans le thème 2 du programme de seconde « gérer les ressources terrestres ». L’étude de cas consacrée aux périmètres irrigués de

l’Office du Niger au Mali propose d’en mesurer les principaux enjeux. Ces terres sont situées au Mali à l‘entrée du Delta central du fleuve Niger et constituent une des plus vastes zones inondables du monde. La crue annuelle de ce fleuve au régime tropical a donné naissance à une rizicul-ture séculaire et à de puissantes civilisations hydrauliques. L’Office naît en tant que territoire à la période coloniale lorsque la France décide d’aména-ger la région de Markala. Revitalisé par le gouvernement malien pour assu-rer sa souveraineté alimentaire, ces périmètres rizicoles et sucriers sont aujourd’hui convoités par des gouvernements et des entreprises de pays comme la Libye dont le but est de parvenir à la suffisance alimentaire. L’articulation des différentes échelles et de nombreuses temporalités donne un intérêt particulier à un territoire perçu comme impropre à l’agri-culture dans les représentations des élèves. L’étude de cas analyse sa mise en valeur en se demandant quels hommes seront nourris par ces aménagements et quel développement ils assurent. elle est centrée sur l’élaboration progressive d’un croquis et la construction d’un schéma de synthèse final pour lesquels différents outils numériques sont utilisés en salle informatique et en classe entière. Internet pour une recherche documentaire, un traitement de texte pour dresser une légende, des animations cartographiques sous powerpoint et un TNI sont convoqués pour mieux comprendre les notions de production et d’organisation de l’es-pace et initier les élèves à l’analyse systémique des enjeux autour de ces aménagements hydroagricoles.

séan

ce 1 Présentation d’un territoire d’agriculture irriguée pour nourrir les hommes

après avoir commencé en classe entière pour poser le problème (tni et inter-net, trente minutes), la séance se poursuit dans une salle informatique, si pos-sible en groupe restreint.

•Rechercher des documents sur internetl’heure commence par la mise en commun d’un travail maison donné une semaine avant la séance et récupéré sur une clef usb. après avoir tapé sur Google « office du niger et/ou office du niger/eau/ nourrir les hommes », les élèves ont pour consigne de définir et de localiser l’office du niger à partir de la page d’accueil du site dédié à ce territoire (http://www.office-du-niger.org.ml/internet/). ils doivent également sélectionner trois autres documents de nature et de thème différents, puis justifier leur choix en expliquant la pertinence à utiliser un tel document en cours de géographie.

4 h

2 h



•Mettre en commun des informations et poser la problématiquela reprise dialoguée se fait à partir de la page d’accueil du site de l’office où sont successivement repérés certains acteurs, leurs actions et leur inscription dans le temps, leur dynamisme. les élèves prennent quelques notes.

des cartes sont choisies de préférence parmi les documents trouvés par des élèves pour localiser le mali, le fleuve niger, mesurer l’étendue des périmètres irrigués et apporter les notions climatologiques et hydrologiques nécessaires à l’étude de cas. Ces données sont complétées par l’explication de la première partie de la légende distribuée avec un fond de croquis.

des statistiques collectées sur le site de la fao, rubrique population et pers-pectives de croissance (http://www.fao.org/ag/wfe2005/docs/mali_final_fr.pdf), complètent le dispositif et permettent alors de poser la problématique de l’étude de cas : comment la nécessité de nourrir une population qui connaît une forte croissance démographique et qui s’urbanise rapidement transforme-t-elle les territoires de l’office du niger ?

•Faire émerger la notion d’aménagement questionner les élèves par un retour sur les thèmes qu’il ont retenus, celui de l’irrigation en particulier, mais aussi la question des enjeux et des limites de ces aménagements au regard du développement durable. À cette occasion, la valeur géographique des documents jugés pertinents est discutée à partir de critères simples comme leur provenance, leur contenu... les apports et les limites de la recherche documentaire sur internet sont explicitement montrés. une base de données élaborée par le professeur à partir des documents proposés par les élèves et d’autres documents tirés de la littérature scientifique sur le sujet est présentée.

page d’accueil du

site du niger

le fond de croquis

distribué aux élèves avec le

point 1 de la légende.

les fiches distribuées aux élèves sont télé-

chargeables

http://hgc.ac-creteil.fr/spip/de-l-eau-pour-nourrir-les-hommes



séan

ce 2 l’action de l’Office du Niger dans la région de Markala

•Lister, classer et représenter les aménagements de la région de Markalala séance se poursuit dans la salle informatique pour un travail en autonomie. les élèves ouvrent sur leur poste le premier dossier (aménagements région de markala) de la base de données. ils disposent d’une carte, de photographies et d’un fichier KmZ Google earth.la première tâche consiste à retrouver le nom des aménagements trouvés dans les documents. une fois cette étape validée, les élèves les classent en catégo-ries qu’ils doivent eux-mêmes trouver, puis cherchent des figurés à l’aide du mémento cartographique de leur manuel scolaire. après validation du profes-seur, ils figurent alors la partie ii de la légende avec les outils dessin dans un traitement de texte pour le cours suivant. n.b. il est préférable d’intercaler une séance d’éducation civique avec l’heure suivante pour avoir le temps de corriger les propositions de légende.

•Corriger en commun la partie II de la légende à partir des potentialités du TNIl’objectif est d’expliquer efficacement à partir de l’exemple traité dans l’étude de cas les principes de l’organisation de l’espace et les règles fondamentales de la représentation graphique du croquis de géographie. le tni est utilisé comme plate-forme de mutualisation. la correction de la partie ii de la légende élaborée en commun est alors vraiment interactive et discutée par la classe. le « glisser déposer » permet de simuler plusieurs légendes et d’en retenir certaines.en classe entière, la réalisation du croquis sur le fond de carte distribué lors de la présentation de l’étude de cas est réalisée à la main à partir du powerpoint projeté sur le tni. la carte animée est indispensable pour localiser les aména-gements. la superposition des figurés fait surtout apparaître la notion de pro-duction d’espace.

•Mesurer les effets de ces premiers aménagements à différentes échellesla fin de la séance est consacrée à l’analyse de quelques données afin de mesu-rer les effets de cette production d’espace. un tableau permet aux élèves de prendre des notes dans quatre colonnes où sont répertoriés successivement les documents, les échelons concernés, les acteurs et les effets positifs ou conflic-tuels (voir tableau). des documents statistiques mettent en évidence les résul-tats positifs en terme de production de riz et de sucre à l’échelle nationale (voir diaporama p., téléchargeable à l’adresse suivante : http://hgc.ac-creteil.fr/spip/de-l-eau-pour-nourrir-les-hommes). des textes scientifiques accompagnés de photographie et d’une image spot présente une situation plus contrastée au niveau local et régional (renvoi à diaporama p. téléchargeables à l’adresse suivante : http://hgc.ac-creteil.fr/spip/de-l-eau-pour-nourrir-les-hommes). les conflits d’usage entre éleveurs et agriculteurs et les problèmes de répar-tition de l’eau entre amont et lors de l’étiage montrent les limites du modèle

1 h 30

le croquis et le point ii de

la légende



de développement adoptés par l’état malien dans les années 80 : au-delà des problèmes sociaux et environnementaux facilement identifiables par les élèves, on insistera sur les limites économiques de l’agriculture irriguée l’office. en concurrençant les activités de pêche et d’élevage à l’échelle locale et régionale, elle compromet la production de protéines. sans compter qu’elle peut aussi frei-ner le développement urbain comme le montre l’exemple de niamey. l’analyse met ainsi en évidence l’apport du raisonnement par échelle dans l’appréciation du développement d’un territoire.

séan

ce 3 De nouveaux aménagements, mais pour nourrir quels hommes ?

• Représenter les aménagements récents en recueillant des informations sur un web documentaire et dans un texte scientifique (partie 1 de la classe)À la maison, les élèves ont visionné l’extrait d’une l’émission terre des Hommes de radio Canada d’une dizaine de minutes (http://farmlandgrab.org/post/view/11739 - 12 mars 2010). ils listent les aménagements récents du film et les classent dans les catégories de la partie ii de la légende du croquis. des élèves désignés remettent sur une clef usb la troisième partie de la légende sur un document Word.en cours, le web documentaire est visionné une nouvelle fois, les aménagements sont repérés et les élèves désignés présentent leur travail au tni. le documen-taire ne met pas en évidence tous les aménagements et ne permet pas de les localiser. C’est pourquoi la correction est complétée par le texte scientifique de florence brondeau projeté sur le tni. la facilité à surligner permet d’identifier les différents aménagements avec un code couleur (en bleu pour les aménage-ments hydrauliques, en vert pour les nouveaux périmètres, en rouge pour les axes et en gris pour les installations agroindustrielles). la légende est corrigée et la carte animée présentée mais les élèves qui disposent d’une nomenclature complète depuis la correction du ii finissent leur croquis à la maison.

•Réfléchir sur les effets (supposés) de ces aménagements (partie 2 de la classe)une autre partie de la classe était chargée de compléter le tableau concernant les effets des aménagements sur le développement. le web documentaire a l’avantage de présenter des avis opposés mais aussi nuancés. si le pillage des terres de l’office par la lybie et les profits des entreprises dont certaines ftn sont dénoncés, le commentaire insiste aussi sur les futures rentrées fiscales nécessaires à l’État malien pour la réfection des infrastructures des péri-mètres irrigués de l’office et l’espoir d’une hausse des revenus formulée par les petits paysans. les enjeux actuels prennent donc une dimension globale et s’inscrivent dans la problématique plus large de la croissance démographique

1 h

le croquis et le point iii

de la légende



mondiale. l’enjeu des aménagements des territoires de l’office dépassent la seule souveraineté alimentaire du mali : ils deviennent stratégiques pour la suf-fisance alimentaire des pays qui disposent de réserves financières suffisantes pour investir sur des terres impropres à l’agriculture dans les représentations des élèves.

les nouvelles tensions sur la ressource foncière s’accompagnent de vives inquiétudes sur la ressource en eau. les nouvelles surfaces mises en culture remettent en cause la durabilité de ces entreprises.

séan

ce 4 construire un schéma de synthèse sur la complexité des enjeux d’aménagement

un schéma conclut l’étude sur les aménagements hydroagricoles dans les terri-toires de l’office du niger. il est réalisé sur le tni à partir des conclusions tirées du tableau sur les effets des aménagements.

•Dresser des vignettes pour chaque colonne du tableau À la maison, les élèves ont listé l’ensemble des réponses pour chaque colonne en distinguant les effets positifs et négatifs en rouge et en vert. quelques élèves sont désignés pour présenter leur travail au tni à partir d’un document Word où ils auront préparés les vignettes dans des zones de textes. une rapide correction permet de compléter le travail des élèves et de déposer les vignettes sur une base de données sur le tni.

une affiche de promotion pour malibya

à l’est de markala

1 h

les effets des aména-

gements pour les différents

acteurs

http://www.flickr.com/photos/51650702@n04/5498750084/sizes/m/in/photostream/



• Rendre compte de la complexité des enjeux d’aménagements à l’aide de la fonction de glisser/déposer du TNIun fond de schéma avec trois zones symbolisant les échelons est distribué et projetée sur le tni. les élèves tentent de disposer un maximum de vignettes et se trouvent confrontés à la difficulté de la superposition : plusieurs acteurs interviennent à des échelons différents, des conflits ou des enjeux positifs se retrouvent à tous les échelons…

la reprise dialoguée vise à mettre en évidence cette complexité systémique. les élèves reçoivent un nouveau fond de schéma avec des vignettes prédisposées mais vides et un cadre de légende. Cette dernière est collectivement élaborée et dressée par le professeur au tni. des élèves se succèdent ensuite au tableau pour replacer le texte dans les vignettes avec la fonction glisser/déposer. les flèches sont également tracées par des élèves.la rédaction d’un texte demandant de rendre compte de la complexité des enjeux d’aménagement peut clore la séquence. les élèves peuvent suivre un plan par échelon d’analyse mais doivent rendre compte des relations entre acteurs et échelons.

tableau à partir duquel

les élèves fabriquent

leurs vignettes

et fond de schéma

distribué aux élèves

schéma de synthèse complété



BILAN TICE

Les TICe apportent une incontestable plus-value à l’enseignement de cette étude de cas. La recherche documentaire est facilement exécutée par les élèves qui sont rompus à l’exercice. Les enjeux autour de l’Office du Niger sont amplement commentés sur la toile d’autant que la question du pillage des terres des pays les plus pauvres par des puissances émer-gentes est abondamment relayée par de nombreux médias et associations. La masse documentaire collectée est considérable. Un traitement critique de la sélection à opérer est alors nécessaire et s’inscrit dans la formation des élèves à traiter de manière critique l’information collectée sur la toile. L’élaboration de la base de données peut donner lieu à une réflexion sur le document géographique ou plus précisément sur ce qui fait géographie dans un document. L’élaboration progressive de la légende par les élèves en salle informatique et à la maison vise à préparer la correction sur le TNI utilisé ici comme plate-forme numérique. Une simple numérisation des légendes dressées sur des feuilles est envisageable mais il est préférable de disposer de dessins vectoriels pour les afficher sur le TNI grâce à la fonction glisser/déposer. La comparaison des figurés est facilitée et ils peuvent être modi-fiés le cas échéant. La construction du croquis devient vraiment interactive, d’autant que des élèves peuvent faire les manipulations devant la classe. Ce type de séance prend évidemment du temps car peu d’élèves savent utiliser les fonctions de dessin vectoriel sur un traitement de texte. Une initiation est donc à prévoir et peut s’avérer utile si d’autres séances carto-graphiques sur le même modèle sont prévues dans l’année. Le va-et-vient entre l’outil informatique et la réalisation manuelle du croquis sur papier a également son importance dans la perspective du baccalauréat. Le dia-porama facilite la localisation sur le croquis d’un territoire que les élèves ne connaissent vraisemblablement pas et fait enfin clairement apparaître la notion de production d’un espace agricole par superposition de calques.L’interactivité du TNI peut aussi être mise à profit avec d’autres supports comme les textes et les tableaux. Il est possible de surligner des passages et d’exporter ces extraits vers d’autres documents comme un schéma de synthèse : la complexité de ce dernier n’est qu’apparente car les vignettes sont toutes issues d’un traitement antérieur de l’information.


Dans ÉduBases- abidjan : un exemple d’essor des villes afri-

caines (5e - 2009-2010 - académie de nantes)- les enjeux d’un aménagement littoral urbain

dans un pays en développement : le cas de la corniche ouest de dakar (2nde – 2010 – acadé-mie de Créteil)

- Habiter ouagadougou (6e – 2010 – académie de montpellier)

•Niveau et thème de programme niveau seconde : thème 4 « Gérer les espaces terrestres » question : les littoraux, espaces convoités

•Problème à traiter le littoral d’une grande ville d’afrique de l’ouest (dakar) a fait l’objet d’un aménagement récent. face à la quête de la modernité d’un pays du sud, on peut s’interroger sur les compatibilités entre priorités d’aménagement et critères de dévelop-pement durable

•Objectif de contenu montrer la complexité des mutations littorales d’une ville d’afrique où l’on privilégie le luxe et la modernité mais où résistent des espaces tradi-tionnels et d’usages publics.

•Objectifs (notions)aménagement, littoral, paysage, organisation socio-spatiale, fonctions littorales urbaines.

•Objectifs méthodologiques1. localiser/identifier 2. maîtriser des outils et méthodes spécifiques :

- prélever, classer des informations - réaliser des croquis - utiliser les tiC - rédiger un texte construit et argumenté en uti-

lisant le vocabulaire géographique spécifique 3. maîtriser des méthodes de travail personnel

- développer un discours écrit construit et argumenté

•Ressources numériques et outils informatiques - ressources : banques d’images géo-référencées

(panoramio) ; Google earth - outils : preao (diaporama) ; traitement de texte

(tableau + insertion d’images)

•Validation du B2i l1.1 Choisir les services matériels et logiciels

adaptés à mes besoinsl3.1 Créer et modifier un document numériquel3.2 insérer automatiquement des informations

dans un document (notes de bas de page, sommaire...)

l4.1 interroger des bases documentaires

•Plan du déroulement de la séquence pédagogique a. Étude de l’image : travailler à partir d’une banque

d’images b. de l’image au croquis : construire la légende

d’un croquis

•Piste d’évaluation transcrire une légende de croquis en composition.

fiCHe n° 10Aménagement et organisation de l’espace du littoral dakaroisalain lamotte, aefe, lycée de dakar


fIchE 10 amÉnaGement et orGanisation du littoral daKarois

À l’image de plusieurs grandes villes d’afrique, Dakar connaît une profonde transformation de son littoral depuis la fin des années 2000. pour les autorités, le but déclaré est de conférer à la capitale

sénégalaise l’image d’un pays émergent, moderne, tourné vers une nou-velle ère de « Renaissance africaine ».Une telle ambition fait écho à l’intitulé du programme : le littoral est bien ici un espace fortement convoité . elle répond aussi aux thèmes associés. Les hommes et des activités nombreuses s’y concentrent. entre modernité et tradition, pouvoirs politiques et religieux, sociétés modernes et tradi-tionnelles, la concurrence pour l’utilisation de l’espace fait rage. enfin, la réalité d’un aménagement pose la question du développement durable : les priorités mises en œuvre sont-elles tout à fait compatibles avec les cri-tères environnementaux, économiques et sociaux de durabilité ? a travers l’exemple de telles transformations, quels espaces tournés vers la mer l’afrique nouvelle léguera-t-elle aux générations futures ?pour réfléchir à ces interrogations, on propose une étude de cas répartie sur trois séances : après avoir présenté un état des lieux (1ère séance), le professeur invite les élèves à opérer un travail d’identification et de sélection à travers une banque d’images (2e séance) puis à construire une légende de croquis (3e séance). Il s’ensuit une évaluation consistant à transcrire un plan de légende en composition.

séan

ce 1 Introduire l’étude de cas, donner à voir et à comprendre l’espace géographique

•Présenter l’espace étudié et les enjeux du caspour présenter l’espace étudié, le professeur peut s’appuyer sur les indica-tions fournies sur le site http://villesdafrique.over-blog.com/ (site de profes-seurs d’histoire-géographie de l’afrique de l’ouest, article : aménagement de la corniche de dakar). l’image satellite donne un repère pour une navigation sur Google earth à plusieurs échelles et des photographies permettent de poser des jalons sur les acteurs et enjeux de l’aménagement littoral. dans le cadre de l’oCi (organisation de la Conférence islamique), c’est l’État du Koweit que l’on affiche comme le principal bailleur de fonds tandis que certains intérêts privés semblent se mêler au dispositif institutionnel.

la question se pose donc de savoir quel modèle d’aménagement prévaut dans un tel contexte. il s’agit bien ici de doter une capitale d’afrique de l’ouest d’une véritable vitrine au sein d’un monde musulman où les villes littorales des pays les plus riches (Koweit City, doha, dubaï) sont érigées en exemples. par là-même, l’occasion est donnée de s’interroger sur afrique en termes de spécifi-cité : un modèle est-il entièrement transposable du Golfe persique à l’afrique de l’ouest ? a-t-on vraiment pu faire à dakar une copie de Koweit City ?

1 h

3 h+

1 h d’évaluation



afin de problématiser en ces termes l’étude de cas, le professeur présente au vidéoprojecteur via Google earth et panoramio (images associées à Google earth) la corniche de Koweit City et d’une autre ville littorale du Golfe persique. en parallèle, on pose les trois axes prioritaires tels qu’ils ont été prescrits par l’État sénégalais pour l’aménagement du littoral : la circulation, la promotion du haut standing (hôtellerie, habitat et activités de luxe) et l’aménagement paysager.l’enquête est ainsi lancée. l’élève devra identifier à travers une banque d’images les configurations du littoral aménagé et les confronter au modèle et aux para-mètres définis.

•Donner à découvrir le littoral et ses aménagementsl’élève accède à un aperçu global de l’espace littoral étudié à partir d’une quarantaine de photos. (voir lien panoramio : http://www.panoramio.com/user/4714665/tags/Cornichele format en vignette ainsi que les titres donnent une première représentation des aspects variés du littoral aménagé.

•Identifier, sélectionner et classer les informations géographiquesÀ partir de cette banque d’images, l’élève opère une sélection d’une quinzaine d’entre elles à répartir dans les thèmes suivants : − Voie de transport− Habitat (sous-thèmes : collectif, individuel)− activités ( sous-thèmes : loisirs, centre commercial, diplomatie, hôtellerie de

luxe, artisanat, pêche)− monuments− espaces en friche Chaque image ainsi classée est assortie d’un titre choisi par l’élève et d’une courte description.

paysages urbains,

le littoral dakarois



exemple de réponse attendue en format Word ou odp (l’image est copiée-collée)thème : voie de transport.titre : voie express longeant le littoralobservation : 2x2 voies longeant le littoral, tunnel, allée de palmiers longeant la côte

le travail ainsi réalisé peut aboutir à une première production rédigée d’une vingtaine de lignes confrontant le classement d’images aux modèles de littoraux et aux objectifs d’aménagement déjà cités. on formule l’énoncé suivant : «le littoral aménagé est-il conforme aux objectifs annoncés? quelles ressemblances et dissemblances constatez-vous avec les exemples de littoraux montrés en classe?»la réponse attendue doit intégrer les thèmes énoncés et souligner l’originalité d’un littoral qui a su conserver ses espaces traditionnels au sein même d’une modernité standardisée.

séan

ce 2 De l’image au croquis : construire la légende d’un croquis

le travail de classement a permis de fixer des repères et des représentations, il ouvre ainsi la voie à la construction d’une légende de croquis. une nouvelle navigation sur Google earth associée aux images panoramio fixe la localisation de quelques images significatives du littoral.les conditions sont alors réunies pour mettre en lien des éléments de localisa-tion, des figurés, des indications de légende et les images observées.

•Mettre en relation des rubriques et des figurés de légendeon présente dans un premier temps un croquis avec figurés, nomenclature et sans légende.

Voie express longeant le

littoral

1 h

fond de croquis

sans légende



la partie introductive de la légende est donnée et sert d’exemple de mise en forme.

on présente ensuite plusieurs rubriques à relier entre elles : - La rubrique « titres »

« une artère et une vitrine », « le luxe en façade », « des pratiques de consom-mation réservées aux classes moyennes et aisée », « des espaces populaires »

- La rubrique « indications de légende » est présentée de façon volontairement désordonnée Club de sport/Grande mosquée/Voie express/ pratiques sportives publiques (ex : jogging)/Complexe de commerces et de loisirs/monument mémoriel /Hôtel de luxe /résidence de haut standing/Villas/parc d’attraction/ activités traditionnelles (pêche, artisanat)/ambassades

- Les figurés sont à reproduire à partir du croquis. - Des images peuvent être mises en lien avec les figurés de légende. À ce titre, on

recommande d’ utiliser avantageusement la fonction du lien sur un diaporama. (répartir sur des diapositives différentes le croquis et les images sélectionnées puis sélection d’un objet du croquis, clic droit, « insérer un lien », « emplace-ment dans ce document », choisir la diapositive correspondante. on procède de la même manière pour aller de l’image au croquis)

les ingrédients reliés entre eux donnent ainsi matière à la construction d’une légende comme un aboutissement du travail d’exploration et de sélection.

•Mettre en commun les résultatsen voici une version suggérée :

début de la légende du

croquis proposé

légende complète possible



séan

ce 3 Du croquis à l’écrit : structurer un travail rédigé à partir d’une légende

•Passer du langage graphique à la compositionÉnoncé de la composition : « un littoral aménagé dans une grande ville de pays en développement : à quoi sert-il ? à qui sert-il ? le cas de la Corniche de dakar » l’exercice consiste à s’appuyer sur la structure de la légende pour bâtir une composition. on met en œuvre en particulier une des rubriques des « capacités et méthodes » du programme ii. 2 organiser et synthétiser des informations : décrire une situation géogra-

phique ; rédiger un texte construit et argumenté en utilisant le vocabulaire spécifique.

on donne les instructions suivantes : - l’introduction rappelle brièvement des indications fournies en cours sur cet

aménagement ; - les quatres derniers titres de la légende doivent constituer trois parties du

développement. un des écueils de l’exercice consiste donc à opérer un regrou-pement de deux titres en une seule partie (ex : titres 3 et 4) ;

- la conclusion invite à une réflexion sur le développement durable et en parti-culier à s’interroger sur son volet social.

ici, l’idée prioritaire est bien celle d’un espace socialement peu équitable, émi-nemment sélectif, en voie de privatisation. mais on n’omettra pas de souligner que les populations dakaroises continuent de se l’approprier de façon infor-melle, par la pratique massive du sport d’une part et par le maintien des activi-tés et sociétés traditionnelles d’autre part. Voilà toute la limite d’une transpo-sition de modèle d’aménagement : dakar ne saurait être la copie conforme de Koweit City.

• Travail en classe, travail à la maison : comment mettre en œuvre cette étude de cas ?Séance 1 : via le vidéoprojecteur le professeur présente le sujet, les ressources (panoramio) ainsi que le travail à faire (1). outils nécessaires : ordinateur, vidéo-projecteur, internet. travail à la maison : banque d’images, sélection et classement.

Séance 2 : un ou deux élèves présentent le travail de classement d’images via diaporama vidéo-projeté. présentation et démarrage du 2 : en travail autonome, construction d’une légende à partir d’indications désordonnées.travail à la maison : finir le 2 + mise en lien sur diaporama d’images et de figurés de légende.

Séance 3 : un ou deux élèves présentent la construction de la légende via un diaporama animé vidéo-projeté. présentation et démarrage du 3 : comment passer d’un croquis à un travail rédigé ? (on donne des exemples) travail à la maison : préparation de la composition. apprentissage du plan de légende et entraînement à transcrire ce type de plan en composition.

1 h



BILAN TICE

La séquence présentée met en évidence le bénéfice des ressources en ligne dans l’utilisation de l’image à des fins géographiques. Si l’iconographie d’un manuel fournit des paysages de référence, soigneusement sélectionnés et riches de sens, les contraintes d’édition en limitent la diversité et encou-rent le risque d’une perception trop partielle, voire partiale des réalités d’un espace. Le recours à une banque d’images en ligne estompe cet écueil en offrant plusieurs facettes d’un lieu étudié. en rendant possible des recherches paramétrées et des classifications, il ouvre la voie à l’investigation. L’élève devient ainsi explorateur et enquêteur et non plus simple spectateur d’une réalité imposée.par ailleurs, l’usage d’un diaporama donne l’opportunité d’établir des liens entre l’image et le croquis dans la construction de celui-ci. Du figuré à l’image et de l’image au figuré, on opère ainsi un va-et-vient entre l’espace que l’on présente (croquis) et l’espace que l’on se représente (l’image). On reste toutefois conscient que la démarche proposée ne saurait suppri-mer entièrement le caractère partiel et partial de la perception d’un lieu. aussi diversifiée soit-elle, l’iconographie conserve en effet l’empreinte sub-jective de son auteur.

81

ÉduBases sCÉnarios pÉdaGoGiques sur l’afrique

- enjeux du développement durable, une étude de cas sur Madagascar (5e – 2010 – académie montpellier)

- les enjeux du développement durable à travers le cas de Madagascar (5e – 2010 – académie de poitiers)

- les pays pauvres : une étude de cas sur Madagascar (4e – 2011 – académie de lille)

- les inégalités devant la santé : que nous apprend l’épidémie de chikungunya dans l’océan Indien ? (5e – 2011 – académie de dijon)

- livret interactif : une pandémie, le sida (Namibie, Sénégal) (5e - 2010-2011, académie de reims)

- Étude de cas : le caire, une mégapole du Sud. (2nde – 2010 – académie de dijon)

- habiter la ville : l’exemple de Fès au Maroc (6e – 2009 – académie de Versailles)

- habiter Ouagadougou (6e – 2010 – académie de montpellier)

- Abidjan : un exemple d’essor des villes africaines (5e - 2009-2010 - académie de-nantes)

- les enjeux d’un aménagement littoral urbain dans un pays en développement : le cas de la corniche ouest de Dakar (2nde – 2010 – académie de Créteil)

- habiter un milieu contraignant : une oasis dans le désert du Sahara (6e – 2009 – académie de montpellier)

- habiter le monde rural : étude de cas au Sahel (6e – 2011 – académie de besançon)

- De l’eau pour nourrir les hommes (2011 – 2nde – académie de Créteil)

- habiter dans un espace rural loin des grandes villes : Bako en ethiopie (6e – 2010 – académie de dijon)

- l’eau en Tunisie (5e – 2010 – académie de Grenoble)

- l’inégal accès à l’eau en Tunisie (5e – 2010 – académie de montpellier)

- le problème de l’eau en Tunisie (5e – 2011 – académie de paris)

- le tourisme littoral en Tunisie (tale - 2009-2011 – académie de bordeaux)

- l’eau : exemple de la vallée du Nil (2nde – 2009-2010- académie de dijon)

- les mobilités humaines : un espace touristique au Maghreb, l’île de Djerba (4e – 2011 – académie de poitiers)

- l’espace méditerranéen : interface N/S – croquis en ligne (tale – 2009 – académie de limoges)

- l’organisation de la Méditerranée : interface N/S – croquis en ligne (tale – 2007-2008 – académie de poitiers)

- l’activité touristique dans l’espace méditerranéen : croquis en ligne (tale – 2009 – académie de limoges)

- Trois études de documents sur l’espace méditerranéen (tale – 2008-2009 – académie de besançon)

- habiter l’île de la Réunion (6e – 2009 – académie de Créteil)

- Atouts et contraintes de l’île de la Réunion (4e – 2007-2009 – académie de réunion)

- la Réunion, un littoral touristique soumis à des risques (6e – 2007-2009 – académie de réunion)

- Milieux entre nature et société. Étude de cas : l’Île de la Réunion (1re – 2007 – académie de réunion)

83

EN GUISE DE cONclUSION

Afrique plurielle et en mutation le numérique pour rendre compte de la diversité

avec l’afrique au programme du FIg 2011, c’est un continent en pleine muta-tion qui est proposé à notre découverte, et qu’il conviendra d’étudier d’une manière beaucoup plus approfondie dans les années qui viennent. Ce thème est en résonance forte avec les nouveaux programmes de collège et de lycée, puisque désormais l’afrique est présente dans presque tous les niveaux des deux cycles d’enseignement en géographie, certes selon des degrés variables mais dans de nombreuses questions qui permettent ainsi d’entrer dans l’en-semble des problématiques du continent, de la sixième à la terminale. elle fait même son entrée en histoire, en cinquième, hors des habituelles thé-matiques relatives aux traites négrières, à la colonisation, ou aux conflits interétatiques et guerres civiles qui l’agitent depuis la fin de la décolonisation ; le thème des « regards sur l’afrique, entre les VIIe et XVIe siècles » permet ainsi une approche nouvelle offrant l’opportunité de découvrir l’existence et l’antériorité d’États organisés et de riches civilisations.

Ces évolutions sont donc l’occasion de mettre en œuvre des situations pédagogiques nouvelles dans nos disciplines. en géographie, qui nous préoccupe particulièrement ici, se pose avec acuité la question de la mise à jour des connaissances scientifiques, à laquelle le présent FIg apporte d’ores et déjà des réponses concrètes, mais qu’il faudra néanmoins pour-suivre par un vigoureux effort de formation continue au sein de chaque académie. S’agissant de la recherche des ressources documentaires, des sitographies, des cartographies en ligne et de leur exploitation dans le cadre de séquences utilisant le numérique pour l’enseignement, il y a là d’autre efforts à poursuivre pour maintenir ces ateliers TICe qui permet-tent des propositions et des présentations conduites par des enseignants de diverses académies. aussi convient-il de remercier chaleureusement les inspecteurs et professeurs qui ont soumis des productions de belles factures, compilées dans la présente brochure mise à la disposition des festivaliers. gageons, encore une fois, que les enseignants envoyés par les académies dans le cadre d’un plan national de formation se plairont à découvrir ces nouvelles pistes présentées par des professeurs innovants et enthousiastes, et que ces derniers auront à répondre, avec beaucoup de disponibilité, comme d’habitude, aux nombreuses questions et sollici-tations qui leur seront soumises. Durant ces trois journées nous pourrons également centrer notre réflexion sur l’usage des TICe dans les nouveaux programmes et enseignements nés des évolutions récentes du collège et des lycées, dans le cadre d’une rencontre spécifique que nous conduirons conjointement.


EN GUISE DE cONclUSION

C’est aussi pour nous deux, l’occasion de vous dire que cette version 2011 du festival de Saint-Dié est la dernière où nous avons en responsabilité l’encadrement de ces ateliers TICe, mission qui nous a été confiée par l’inspection générale d’histoire et de géographie depuis plusieurs années. Nous passerons en effet le témoin à d’autres collègues, sachant que les évolutions des usages du numérique en géographie seront à n’en pas dou-ter très riches ; que l’on songe, par exemple, aux pistes ouvertes par les programmes des terminales L et eS et de l’enseignement optionnel en S, offrant la perspective d’engager des travaux nouveaux sur la cartographie et, plus largement, sur les outils de la géographie. ainsi, tenons-nous à exprimer notre gratitude à toutes celles et ceux qui, avec nous, ont animé ces ateliers et rencontres avec passion et générosité, qui nous ont aidés, au ministère, dans les académies, et à Saint-Dié, à les organiser et à les mettre en œuvre. Nous y avons rencontré nombre de professeurs qui ne comptent pas leur temps pour faire que nos disciplines soient ancrées plus que jamais sur les technologies de notre temps, sans concession sur les approches scientifiques et méthodologiques. Comme on l’apprend aux élèves, une conclusion est aussi une ouverture sur la suite des événements et une mise en perspective…

Jean-Pierre Lauby, inspecteur d’académie-inspecteur pédagogique régional - académie de paris

Alain Tillay, ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative - direction générale de l’enseignement scolaire, sous-direction des programmes d’enseignement, de la formation des enseignants et du développement numérique

Publication Direction générale de l’enseignement scolaire, sous-direction des programmes d’enseignement, de la formation des enseignants et du développement numérique - bureau des ressources pédagogiques Conception et réalisation Délégation à la communication, ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative N° ISBN : 978-2-11-128221-6Date de parution : Septembre 2011Impression : Ovation - 1 200 exemplaires

ENSEIGNER AVEC LE NUMÉRIQUE

AFRIQUE PLURIELLEparadoxes et ambitions

Festival international de géographieSaint-Dié-des-Vosges du 6 au 9 octobre 2011

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Géographie

AFRIQUE PLURIELLE paradoxes et ambitions · de l’information et de la communication pour...

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