ïïademevous 54 p01 OK Mise en page 1 · 2018. 9. 28. · base de données Base Carbone®,...
Transcript of ïïademevous 54 p01 OK Mise en page 1 · 2018. 9. 28. · base de données Base Carbone®,...
N°54 - Avril 2012
Le magazine à destination des entreprises et des collectivités territoriales
Comptabilité environnementale,de nouveaux enjeux /P. 07
DécryptageLa nouvelleBase Carbone® /P. 02
Longueur d’avance
Cap sur l’écoconception
/P. 06
03 / Bâtiments L’étanchéité à l’air 04 / Management environnemental Un label au galop ! 05 / Mobilité durable Une affaire qui roule à Montbéliard 05 / Innovation Bonduelle a tout bon 14 / Tableau de bord
ADEME & VOUS /02>
relle, etc.), de la documentation, ainsi que
des données détaillées et un forum où
chacun peut discuter la valeur proposée.
L’internaute peut ensuite élargir ses
droits pour contribuer à la base ou générer
des exports de données. Le site, actuel-
lement francophone, sera aussi accessible
en anglais et en espagnol d’ici à cet été.
D’ailleurs, une partie des données réper-
toriées dans la base concerne déjà des
pays étrangers et couvre bien entendu
l’outre-mer.
Les internautes peuvent désormais créerde nouvelles valeurs dans la base dedonnées ou en actualiser d’autres. Quijuge de la validité de ces contributions? T. G. : Chacun peut proposer de nouvelles
valeurs s’il est inscrit en tant que contri-
buteur. Il faut pour cela remplir une fiche,
qui sera accessible pendant trois mois
aux autres internautes, pour discussion
via un forum. Après cela, sa fiche sera
soumise au Comité de gouvernance de la
Base Carbone®. Présidé par l’ADEME, ce
comité consultatif est composé de repré-
sentants du ministère, de l’Association
professionnelle en conseil carbone (APCC),
du Centre interprofessionnel technique
d’études de la pollution atmosphérique
(Citepa), de l’Institut national de la
recherche agronomique (Inra), du Medef,
du Réseau action climat France (RAC-F),
du Réseau des agences régionales de
l’énergie et de l’environnement (RARE)
et de personnalités qualifiées. Son rôle
c
La nouvelle Base Carbone®Décryptage
Thomas Gourdon / ingénieur en charge de la BaseCarbone® au service Climat de l’ADEME
a Plus de 1 300 facteursd’émissions, pour la Francemétropolitaine, permettant de convertir des activités (acheterune tonne de papier ou effectuer un trajet en bus, par exemple) en kilogrammes équivalent CO
2,
constituent cette base. Ils sontcomplétés par plus de mille donnéessources (consommations moyennesdes logements, taux de recyclagede l’acier, etc.).
a L’ADEME vient de mettre en ligne le nouveau format de sabase de données Base Carbone®,jusqu’ici partie intégrante de l’outil Bilan Carbone®.
LE CONTEXTE /
,
c L’ESSENTIEL /
est de se prononcer sur la solidité et la
pertinence des valeurs proposées. Un
document méthodologique a d’ailleurs
été élaboré par l’Agence pour aider les
contributeurs dans leur démarche.
Des études institutionnelles (ADEME,
Inra, etc.) alimenteront continuellement
la base. Aussi l’Agence souhaite-t-elle
inciter les acteurs de terrain (bureaux
d’études, entreprises et fédérations
d’entreprises, notamment) à faire remon-
ter et à mutualiser leurs expériences.
L’enjeu est d’enclencher une vraie dyna-
mique d’enrichissement de la base pour
qu’elle réponde au mieux aux besoins de
ses utilisateurs. /
La Base Carbone® vient d’être mise enligne par l’ADEME. Pourquoi avoirdécidé de refondre le format existant?Thomas Gourdon : L’ancien format était
peu convivial. Nous avons souhaité que
cette base de données puisse servir de
référence à tous les acteurs de la
comptabilité carbone en concevant un
outil ergonomique et collaboratif. Avant
de mettre en ligne la Base Carbone®, nous
avons fait un important travail d’har-
monisation de nos données avec les
référentiels internationaux (ISO 14064
notamment) et la réglementation natio-
nale (article 75 de la loi Grenelle II). Une
période de rodage de quelques mois
est d’ailleurs prévue afin d’ajuster des
fonctionnalités de l’application et d’affi-
ner certains jeux de données. Un autre
objectif était d’assurer la cohérence de
cette base avec d’autres exercices
réglementaires, comme l’information
CO2
des prestations de transport ou
l’affichage environnemental.
Comment ça marche?T. G. : Il suffit de s’inscrire sur le site pour
en consulter les données. Chaque élément
y est présenté sous forme de fiche, avec
des informations générales (périmètre
géographique concerné, validité tempo-
,
c
Proposer des données de référencecommune à tous les acteurs(entreprises, collectivités, etc.) qui élaborent, dans un cadreréglementaire ou volontaire, des bilans d’émissions de gaz à effet de serre.
LES ENJEUX /
,
« L’enjeu est d’enclencher une vraie dynamique d’enrichissement de la base
pour qu’elle réponde au mieux aux besoins de ses utilisateurs. »
© T
rista
n Pa
viot
© T
rista
n Pa
viot
www.basecarbone.fr
+
N°54 - AVRIL 2012 Ça vous concerne <03
Le film et le guide pratique sont téléchargeables gratuitementsur www.ademe.fr/etancheite-air-batiments
Avec le Fil d’actu, suivez l’info par mail. Inscription sur www.ademe.fr
Depuis le 1er mars 2012, tous les bâtiments neufs situés en zone de
rénovation urbaine doivent répondre à la norme basse consommation, ce
qui implique qu’ils soient étanches à l’air. Pour accompagner le secteur du
bâtiment dans cette évolution, l’ADEME et les régions Bourgogne, Alsace,
Franche-Comté, Pays de la Loire ont lancé un kit pédagogique, comprenant
un film et un guide pratique, afin de sensibiliser les professionnels à
l’importance de l’étanchéité à l’air. Ces outils s’adressent aussi bien aux
maîtres d’ouvrage qu’aux concepteurs, bureaux d’études ou entreprises. /
c AGENDA /
+
L’ADEME ORGANISE19-20 JUIN 2012 – PARISRENCONTRES EUROPÉENNESDE LA PRÉVENTION DES DÉCHETSCes premières rencontresconstituent un rendez-vousprivilégié pour tous les acteursimpliqués dans la prévention desdéchets en France et en Europe.Lors de ces deux journées seraprésenté le bilan de la Semaineeuropéenne de la réduction des déchets (Serd).
L’ADEME PARTICIPE20-22 JUIN 2012 – PARIS CONFÉRENCE SMART-GRIDSL’ADEME disposera d’un standpour rencontrer les professionnels,présenter les résultats de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé l’an dernier dans le cadre des Investissements d’avenir et participer aux atelierset interventions prévus au programme.
28 JUIN 2012 – PARIS FORUM SCIENCE, RECHERCHE ET SOCIÉTÉLe mensuel La Recherche et lequotidien Le Monde organisentune journée d’échanges et dedébats sur les avancées concrètes de la science et sur les enjeux de société qui en découlent.
Retrouvez toutes les manifestations ADEME surwww.ademe.fr/manifestations
Repères
de friches urbaines polluées ont été réhabilités en France depuis 2010,soit 1,5 million de m2 constructibles (shon)et 62 ha d’espaces verts créés à terme.Source : communiqué de presse ADEME (24/02/12)
180 ha 110 millionsC’est le nombre de machines à café utilisées dans l’Union européenne en 2010, soit une consommation d’environ 17 térawatts-heure par an.Source : www.cler.org
,
L’étanchéitéà l’air des bâtiments
LA RÉPONSE DE L’ADEME / Cette opération de « traque » aux watts gaspillés
vise à aider les familles bretonnes à réduire leur consommation électrique. Trak
O’Watts a été lancée le 15 octobre dernier dans le cadre du Contrat de projets
État-Région et du Pacte électrique breton. Elle a suscité l’enthousiasme : plus de
600 personnes se sont portées candidates. Soixante-dix familles ont finalement
été retenues par les trois partenaires : l’ADEME, l’État et le conseil régional de
Bretagne. Chaque famille bénéficie d’un suivi détaillé de l’évolution de ses
consommations spécifiques (électroménager, éclairage, multimédia…), poste par
poste, grâce à la pose d’instruments de mesure. Des petits équipements (coupe-
veille, appareils hydroéconomes…) ont par ailleurs été installés gratuitement. Les
conseillers Info-Énergie qui suivent ces familles leur donnent des recommanda-
tions sur les gestes et les pratiques à adopter pour réduire leurs factures d’élec-
tricité. Cette opération est aussi l’occasion d’échanger entre familles sur leurs expé-
riences, lors de réunions départementales. Un grand rassemblement régional est
prévu le 2 juin, au terme de l’opération. /
Quel est le premier bilan de la campagne Trak O’Watts en Bretagne?
Claire Schio /animatrice du pôleSoutien et Accompagnement àla direction régionaleBretagne de l’ADEME
© A
DEM
E
www.bretagne-energie.frwww.trakowatts.fr+
OÙ? En Basse-Normandie, puis dans la France entière et, pourquoi pas, en Europe.
QUI? Le Conseil des chevaux de Basse-Normandie, la RégionBasse-Normandie, le Fonds Éperon,le Fonds européen Leader, l’ADEME.
POURQUOI? Accompagner les professionnels afind’améliorer l’impact environnementalde la filière équine.
154928 ¤
ADEME & VOUS /> ADEME & VOUS /
Management environnementalUn label au galop !Améliorer les qualités environnementales de la filièreéquine, tel est l’objectif du label EquuRES, soutenu par l’ADEME.
Il est développé d’abord en Basse-Normandie, avant d’être déployé
au niveau national, et ce n’est pas un hasard. « Du petit poney club
au haras de prestige, tous les professionnels du secteur sont repré-
sentés dans cette région, rappelle Maxime Moncamp, ingénieur Agri-
culture à la direction régionale Basse-Normandie de l’ADEME. De plus,
la filière équine est un secteur économique très important. Ici, elle
représente 12 612 emplois, 93 558 chevaux, 5 588 entreprises et
156 771 ha valorisés. » L’expertise de l’Agence a permis de mettre
projets qui démarrent
>
3
1
+@
en place une véritable démarche globale de développement durable.
Le label repose ainsi sur la création d’une base de données réalisée
à partir de trois diagnostics – analyse du cycle de vie (ACV), diag-
nostic énergétique et étude de milieu – effectués dans les neuf écu-
ries pilotes. « Les résultats de ces diagnostics, complétés par la régle-
mentation actuelle, serviront à définir un référentiel environnemental
adapté à la filière. Afin d’intégrer une démarche d’amélioration
continue, un outil d’évaluation et de suivi proposera par ailleurs des
solutions réalisables dans le contexte technico-économique de
l’entreprise. » En 2014, les Jeux équestres mondiaux, organisés dans
la région, seront l’occasion de diffuser le label. /
© P
lain
pict
ure
www.chevaux-normandie.com/fr/label-environnemental-equures-gc19.html
C’est le montant de l’aide accordée par l’ADEME et la Région à ce projet, soit 50 % de son coût total.
© A
gglo
-Mon
tbél
iard
<05
Le saviez-vous?
Mobilité durableUne affaire qui roule à MontbéliardQuand elle s’engage dans la mobilité durable, l’agglo-
mération du Pays de Montbéliard ne fait décidément pas les
choses à moitié. Sa carte prépayée « Ah ! La carte », mise en
place pour encourager la mobilité urbaine verte, permet
aux abonnés d’accéder aussi bien à des bus qu’à des vélos
électriques ou des voitures, elles aussi électriques, disponibles
en autopartage. « Cette offre innovante complète efficace-
ment le réseau de transport public déjà existant, estime Muriel
Jeanneret, chargée de mission Approche territoriale à la direc-
tion régionale Franche-Comté de l’ADEME. Aussi souple que
durable, l’initiative est également pédagogique pour l’utilisa-
teur, qui ne paie que le temps de parcours effectué avec un tarif
différencié par mode. » Le projet a, de plus, permis de valoriser
l’emploi et le savoir-faire du constructeur local FAM, qui a mis au
point et produit les véhicules électriques proposés. Lancée en
septembre, cette offre multimodale, soutenue par l’ADEME, est
déjà plébiscitée par plus de mille abonnés, qui y ont recours lors
de petits parcours intra-agglomération. /
2
L’ACV est une méthode d’évaluation environnementale globale qui permet de quantifierles impacts environnementaux d’un produit (bien, service ou procédé) sur l’ensemble de son cycle de vie, de l’extraction des matières premières à sa réalisation jusqu’à son élimination en fin de vie, en passant par toutes les phases intermédiaires. L’ADEME apporte un soutien R&D en matière de développement méthodologique des ACV, de leur pratique et de leur diffusion.
ANALYSE DU CYCLE DE VIE (ACV)Un outil d’aide à la décision
OÙ?Dans la commune de Montbéliard.
QUI? Le Pays deMontbéliardAgglomération, laVille de Montbéliard,l’ADEME et Toowup,spécialiste del’autopartage.
POURQUOI? Faciliter les parcoursintra-agglomérationgrâce à une offre de transportcomplémentaire auxtransports publics,pratique, peucoûteuse et durable.
35K€ont été accordés parl’ADEME à ce projet,estimé à 383 K€. + www.ahlacarte.fr
© B
ondu
elle
60%de l’énergieconsommée par ces sitespourraient êtreéconomisés grâce à des solutionsinnovantes.
+ www.ademe.fr/programme-ademe-total
OÙ?Dans trois usines de transformationdes légumes de Bonduelle.
QUI? Bonduelle, EDF, lecentre de recherchede l’École des minesde Paris et l’ADEME.
POURQUOI? Développer dessolutions innovantespour réduire laconsommationénergétique dessites industriels.
Le projet « Usine sobre » de Bonduelle,développé par EDF et le centre derecherche de l’École des mines de Paris,avec le soutien de l’ADEME, vise à optimiser
l’utilisation de l’énergie dans trois filières de
transformation de légumes. Il se base sur la
méthode de l’analyse énergétique et exer-
gétique des procédés (AEEP), qui permet de
déterminer l’énergie minimale requise pour la
transformation du produit. « Cette méthode
a été testée sur trois sites de Bonduelle, rap-
pelle Pierre Kerdoncuff, ingénieur au service
Entreprises et Éco-Technologies de l’ADEME.
Elle a permis tout d’abord d’identifier des
solutions matures qui permettent des écono-
mies d’énergie de 20 à 30 %. » Par ailleurs,
ce programme a donné naissance à deux
projets innovants : l’optimisation d’un blan-
cheur-refroidisseur financé dans le cadre
du programme Total-ADEME sur l’efficacité
énergétique en industrie, et l’optimisation
d’un stérilisateur subventionné via l’appel à
projets Apepi* de l’ADEME. Sur leur périmètre,
chacun de ces projets permettrait d’attein-
dre plus de 60 % d’économies d’énergie. Ces
initiatives sont d’autant plus intéressantes
que « le secteur de la transformation des
légumes n’a pas connu d’évolution mar-
quante depuis des décennies ; il y a donc un
gisement important d’économies d’énergie à
réaliser », souligne Pierre Kerdoncuff. /
* Amélioration de la performance énergétique desprocédés et utilités industriels.
3InnovationBonduellea tout bon
N°54 - AVRIL 2012
Longueur d’avance06 ADEME & VOUS />
CONCEVOIR AUTREMENTPression sur les ressources, renforcement des réglementations environnementales, hausse de la
demande pour des produits plus « propres »: l’écoconception revêt une importance croissante
pour les entreprises. Mais il reste des verrous à lever pour que la démarche se généralise. Des
verrous technologiques d’abord, puisqu’il faut optimiser chaque étape du cycle de vie du produit.
Des verrous organisationnels et socio-économiques ensuite, pour que les changements induits
soient acceptés. Tous ces blocages sont abordés et développés par l’ADEME dans la feuille de
route qui a notamment servi à l’élaboration du nouvel appel à manifestation d’intérêt (AMI).
UNE APPROCHE GLOBALE« Cet AMI, qui sera clos le 15 mai 2012, vise à favoriser l’innovation en écoconception et le
développement de nouveaux modèles d’affaires, basés par exemple sur la vente de l’usage d’un
produit plutôt que sur la vente du produit lui-même (location, partage en libre-service, etc.),
explique Hélène Bortoli, ingénieur au service Écoconception et Consommation durable de
l’ADEME. L’appel a aussi pour but de démultiplier les expériences d’écologie industrielle, encore
trop rares en France. Il s’agit d’organiser des synergies entre entreprises (partage d’équipements,
de gestion des déchets ou des eaux usées, valorisation des sous-produits d’une activité par une
autre, échange de chaleur, etc.) pour réduire leur impact environnemental. »
DIX ANS DE SOUTIEN À L’ÉCOCONCEPTIONL’ADEME avait déjà lancé des appels à projets sur l’écoconception, en 2004 et 2008, qui
s’adressaient alors davantage aux chercheurs qu’aux entreprises. En témoignent les 17 projets
sélectionnés dans le cadre de l’appel de 2008 et présentés en décembre 2011. Certains
portent sur des innovations de produits ou de services (écoconception de services de net-
toyage, etc.), d’autres sur le développement d’outils permettant notamment de démultiplier les
démarches d’écoconception dans l’entreprise. /
Sur les 8,8 tonnesd’équivalent CO2par an qu’un Français émet, les trois quarts sontliés à la production et aux importationsde produits.
02
03
Dans le cadre des Investissements d’avenir, l’ADEMEa lancé un appel à manifestation d’intérêt « Biens et services écoconçus et écologie industrielle ».
+Retrouvez les AMI sur www.ademe.fr/appels-propositionsLire aussi:- Communiqué de pressedu 30/11/2011- Stratégie&études n° 23
© H
Wat
anab
e/G
etty
imag
es
Cap sur…l’écoconception
Avec le Fil d’actu, suivez l’info par courriel. Inscription sur ademe-et-vous-abonnement
@
APPELS À PROJETS - AMI /
Appel à projets -Conditions d’émergencedes nouvellestechnologies de l’énergie Cet appel à projets vise àappréhender les conditionsd’émergence des nouvellestechnologies de l’énergie (telles que les captage, stockagegéologique et valorisation du CO2,ou l’hydrogène et les piles à combustibles), en considérant les aspects prospectifs, normatifs et les risques sanitaires et environnementaux.CLÔTURE : 22 MAI 2012
Bâtiments et quartiers de qualité énergétique et environnementaleIl vise à accompagnerprioritairement les projets deréhabilitation basse consommationdans une démarche de qualitéenvironnementale.CLÔTURE : 30 JUIN 2012
AMI - Véhicules routiers à hydrogèneDédié aux véhicules routiers à hydrogène, le présent AMI a pour objectif de soutenir desprojets de recherche industrielle,des démonstrateurs de rechercheou des expérimentationspréindustrielles, ayant notammentpour but d’augmentersignificativement les performancestechnologiques et économiquesdes véhicules routiers actuelsgrâce à l’utilisation du vecteurhydrogène.CLÔTURE : 12 JUILLET 2012
Retrouvez tous les appels à projets sur www.ademe.fr/appels-propositions
,
01
c
© Y
asuh
ide
Fum
oto/
Get
tyim
ages
Repères
08 • CONTEXTE Le changement climatique impose d’agir vite et bien. Grâce à la comptabilité environnementale, on opte pour les meilleuressolutions. 10 • ACTIONS Mono ou multicritère, dédiée aux produits ouaux entreprises… Deux experts de l’Agence définissent les objectifsde la comptabilité environnementale. 12 • TERRAIN Quatre exemplesd’affichage environnemental ou de bilan GES.
Comptabilitéenvironnementale,
de nouveaux enjeux
organisations engagées dansl’élaboration des méthodologiesde calcul des impactsenvironnementaux des produits.
8504000personnes morales publiques et privéessont éligibles à l’obligation de réaliserdes bilans gaz à effet de serre, ainsi que 300 collectivités.
N°54 - AVRIL 2012 07C’est le moment d’agir
>
1/3des émissions de gaz à effet deserre sont imputables à l’industrie.(Source Citepa, rapport Ominea 2011)
C’est le moment d’agir08 ADEME & VOUS />
La lutte contre le changement climatique et le respect des engagementseuropéens de réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020 imposent la mise en place de plans d’action rigoureux, tant au sein des collectivités que des entreprises. La comptabilité environnementalepermet d’identifier les solutions les plus pertinentes pour atteindre cet objectif.
Les bons comptes font les bonnes résolutions
a comptabilité environnementale résulte d’une idéesimple : « On agit mieux si l’on sait quantifier les impacts
environnementaux et définir les axes d’amélioration priori-
taires, puis suivre leurs effets, explique Virginie Schwarz, directrice
exécutive Programmes de l’ADEME. En ceci, elle ne constitue pas une
fin en soi, mais un outil au service de l’action ». Le Bilan Carbone®
développé par l’Agence au début des années 2000 était une pre-
mière illustration de cette idée. Cet outil informatique, associé à une
base de données, a connu un véritable succès, permettant aux entre-
prises et collectivités volontaires de mesurer leurs émissions de gaz
à effet de serre (GES). Les informations sur la consommation d'éner-
gie ou le CO2 sur les équipements électroménagers, les voitures
(étiquette énergie-CO2) ou les bâtiments (diagnostic de performance
énergétique) se sont également développées. Aujourd’hui, les initia-
tives se multiplient. Le Grenelle de l’environnement impose en effet
à certaines organisations éligibles à l’article 75 de la loi portant
engagement national pour l’environnement – dite loi Grenelle II –
de réaliser des bilans GES (voir ci-contre Zoom sur) et oblige les
prestataires de transports à informer leurs clients sur le contenu CO2
de leurs prestations. Simultanément, une expérimentation d’infor-
01L’affichageenvironnemental, une expérimentation qui séduit lesconsommateurs.
L
© A
lain
Aub
oiro
ux/M
axpp
p
01
L'ab
us d
'alc
ool e
st d
ange
reux
pou
r la
sant
é.
N°54 - AVRIL 2012 >09
organisations soumises à l’article 75 – permettent d’évaluer dans
le temps les réductions liées aux actions mises en place. Enjeux
économiques également, car ces actions permettent de diminuer la
vulnérabilité aux variations de disponibilité et de coût des énergies
fossiles. Enjeux de compétitivité enfin : l’affichage environnemental
offre en effet aux consommateurs, de plus en plus sensibilisés aux
questions d’écologie, l’occasion de sélectionner leurs achats en
fonction de performances environnementales claires et facilement
accessibles. Les entreprises pourront tirer profit de ce nouveau cadre
réglementaire pour innover et élaborer des offres leur permettant
de se différencier de la concurrence française et internationale. Un
aspect non négligeable puisque la France est, parmi les membres de
l’Union européenne, un des pays les plus avancés dans le domaine
de la comptabilité environnementale.
L’ADEME, EXPERT DE RÉFÉRENCEL’Agence s’est affirmée comme l’expert public de référence auprès des
ministères concernés, tant sur les bilans GES que sur l'affichage envi-
ronnemental accompagnant les trois mesures issues du Grenelle. Son
implication lui donne un rôle central pour assurer la convergence et la
cohérence des solutions mises en place. « En qualité de secrétaire du
pôle de coordination nationale sur les bilans GES, l’Agence était en
charge de proposer la méthode réglementaire pour les bilans GES obli-
gatoires qui a été adoptée en 2011 », rappelle Virginie Schwarz.
De plus, la Base Carbone® de l’ADEME (voir Décryptage p. 2) a été
retenue comme référence pour les bilans GES obligatoires et l’infor-
mation CO2 liée aux transports. Son rôle a également été déterminant
en présidant les groupes de travail organisés avec l’Afnor (Association
française de normalisation) pour l’élaboration des référentiels de calcul
pour l’affichage environnemental et la commission GES de l’Afnor. Ces
groupes ont permis de faire aboutir, sur la base d’un consensus avec les
parties prenantes, douze référentiels sectoriels pour l’affichage envi-
ronnemental concernant notamment les téléviseurs, les chaussures,
les meubles en bois, les shampoings…
DEMANDE ÉMERGENTE DES CONSOMMATEURSLe développement d’autres référentiels de calcul pour l’ensemble des
familles de produits devrait s’achever dans le courant de l’année.
« Les différents acteurs ont montré leur capacité à se mettre
d’accord. Ils ont d’ailleurs tout à y gagner, conclut Virginie Schwarz.
L’affichage environnemental ou énergétique est en effet une ten-
dance générale et inéluctable. Les consommateurs perçoivent déjà
l’intérêt de cette démarche au travers des classes énergétiques qui
caractérisent les automobiles ou les appareils électroménagers. » /
mation des consommateurs sur les impacts environnementaux des
produits qu’ils achètent (affichage environnemental), prévue égale-
ment par la loi Grenelle II, a été lancée à l’été 2011 par le ministère de
l’Écologie, en collaboration avec 168 industriels représentant la plu-
part des secteurs d’activité.
ANALYSE MULTICRITÈRE« L'affichage environnemental constitue une étape importante
puisqu’il s’agit non plus de considérer uniquement l’impact en termes
de GES, mais d’aller plus loin avec une analyse multicritère, prenant
en compte sur tout le cycle de vie les problématiques liées aux
impacts sur l'environnement, à l’utilisation des ressources naturelles
dans leur ensemble », poursuit Virginie Schwarz. La comptabilité
environnementale est à la croisée de multiples enjeux. Enjeux
environnementaux bien sûr, puisque les bilans de gaz à effet
de serre – qui doivent être renouvelés tous les trois ans pour les
02 La comptabilitéenvironnementale, un outil au service de l’action.
Les éligibles à l’article 75En vertu de l’article 75 de la loi d’engagement national pour l’environnement,les entreprises de plus de 500 salariés (250 dans les dom-tom), les collectivités de plus de 50 000 habitants (sur leur patrimoine et leurscompétences) et les entreprises publiques comptant plus de 250 agents sont éligibles à l’obligation de réaliser des bilans des émissions de gaz à effet de serre (GES) tous les trois ans. Le premier bilan et son plan d’actiondoivent être réalisés et rendus publics au plus tard le 31 décembre 2012.
ZOOM SUR /
,
,
© B
enoî
t D
ecou
t/R
EA
02
Repères
80 %C’est le nombre de Guides sectoriels bilan GES qui serontproposés par l’ADEME d’ici à fin 2012.
15 des Français sont favorables à l’affichage environnemental pour les produits de grande consommation (Ipsos 2010).
entreprises participent à l’expérimentation Affichageenvironnemental lancée en juillet 2011.
168
Contexte
Aller plusloin
PUBLICATIONS /a Réalisation d'un bilan des émissions de gaz à effet de serre.
Technologies numériques, information et communication (ADEME)
a Guide pour la réalisation de bilans des émissions de gaz à effet de serre d'une organisation du secteur agricole et agroalimentaire (ADEME)
SITE /a www.ademe.fr/domaines, rubrique « Changement climatique »
Le site de l’ADEME propose une présentation de la réglementation dans ce domaine, des guides sectoriels bilan GES, de la Base Carbone®…
a www.ademe.fr/domaines, rubrique « Management environnementalet éco-produits » Vous y trouverez toutes les informations sur l’affichageenvironnemental, dont les guides de lecture des référentiels.
a www.affichage-environnemental.afnor.org Le site de l’Afnor présentel’organisation des travaux et les référentiels en vente.
Quels sont les objectifs de la comptabilité environne-mentale des produits ? Et ceux de la comptabilité carbonedes organisations ?Christine Cros : La comptabilité environnementale des produits vise
à connaître les impacts engendrés par les biens et services destinés
aux utilisateurs finaux. Elle tient compte de l’impact sur l’ensemble du
cycle de vie : extraction des matières premières, impacts de la culture
et de l’élevage sur les produits alimentaires, transformation, distri-
bution et logistique, utilisation par les consommateurs – par exemple,
demande en énergie pour les appareils électroménagers. L’emballage
est inclus dans ce calcul. L’objectif final consiste à délivrer une
information cachée pour les acheteurs, mais aussi pour les produc-
teurs. La plupart des responsables de PME n’ont en effet pas
conscience des enjeux environnementaux engendrés par leurs
produits. Cette information leur servira à s’améliorer. Il s’agit aussi
d’offrir plus de choix aux consommateurs, sachant que le critère
écologique ne sera jamais le seul : de multiples aspects interviennent
dans la décision d’achat…
Romain Poivet : La comptabilité carbone des organisations, quant
à elle, s’adresse aux entreprises publiques et privées, ainsi qu’aux
collectivités. L’ambition est de les amener à quantifier les émissions
de gaz à effet de serre de l’ensemble de la chaîne de valeurs de leurs
activités : consommation énergétique, matières premières, déplace-
ments du personnel, fret amont et aval, déchets, produits et services
que l’organisation vend et rend… Ce dispositif permet de prioriser les
actions à mettre en place pour réduire les émissions et la vulné-
rabilité de ces organisations aux énergies fossiles.
Quel est le rôle de l’ADEME dans la conception de ces deuxapproches?C. C. : À la demande du ministère en charge du Développement dura-
ble, l’Agence assure la partie technique de ce programme en pilotant
le développement de méthodologies avec l’Agence française de
normalisation (Afnor) et l’ensemble des parties prenantes, soit au
total 860 organisations représentées par plus de 1 200 experts.
L’ADEME anime les travaux transversaux et coanime avec les prési-
dents de fédération de chaque secteur d’activité les groupes de
travail sectoriels qui spécifient comment compter. L’ADEME déve-
loppe également pour l’affichage environnemental des produits une
base de données qui précisera pour chaque matériau ou process de
référence les impacts environnementaux moyens. L’utilisation d’une
même méthode ainsi que d’une même base de données assurera
la comparabilité des informations.
R. P. : Il faut souligner que l’ADEME a été pionnière dans l’approche
carbone des organisations puisqu’elle s’intéresse à ce sujet depuis
2001. L’enjeu était alors de développer une culture de la comptabilité
carbone au travers de la formation des acteurs (entreprises, collecti-
vités et consultants) et de la pratique via des aides financières à la
réalisation de Bilans Carbone® et de plans d’action. Désormais, l’Agence
assure un rôle d’expert sur les méthodes auprès du ministère et dif-
fuse la base de données de référence des facteurs d’émission
utilisés pour réaliser des bilans GES volontaires ou réglementaires
(voir Décryptage p. 2).
Christine Cros et Romain Poivet présentent les objectifs de la comptabilité environnementale,qu’elle soit mono ou multicritère, dédiée aux produits ou aux organisations, ainsi que le rôlede l’ADEME dans le développement de ces dispositifs.
Christine Cros / chef du service écoconception et consommation durable Romain Poivet / ingénieur au service climat
“Prioriserles actions à mettre en place”
C’est le moment d’agir10 ADEME & VOUS />
Quelles sont les méthodologies utilisées?C. C. : La méthodologie utilisée pour chaque secteur est issue des
travaux des différents groupes de travail. Aujourd’hui, douze référen-
tiels sectoriels sont disponibles, et leur nombre devrait atteindre
cinquante au terme des prochaines rencontres sectorielles. Le réfé-
rentiel transversal est, quant à lui, finalisé et permet à chacun de
compter de la même manière des données identiques.
R. P. : Dans un souci de cohérence avec les pratiques internationales,
la méthode utilisée pour la réalisation de bilans GES réglementaires
a été développée sur la base de la norme internationale ISO 14064,
du GHG* Protocol et du retour d’expérience du Bilan Carbone®. Par
ailleurs, l’ADEME poursuit le développement de guides d’application
de ces méthodes en concertation avec des représentants de
secteurs d’activités dans l’objectif d’en faciliter la pratique et la mise
en œuvre de plans d’action (voir encadré Aller plus loin). /
* GreenHouse Gas
« L’objectif final de cette démarche consiste à délivrer une information cachée pour les acheteurs, mais aussi pour les producteurs. »Christine Cros
@ [email protected]@ademe.fr
N°54 - AVRIL 2012 >11A
ctions©
Tris
tan
Pavi
ot
« L’ADEME a été pionnière dans l’approche carbone puisqu’elle
s’intéresse à ce sujet depuis 2001. »Romain Poivet
VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES /
Quel est l’intérêt de comptabiliserles émissions indirectes? La comptabilisation des émissions indirectes permet de quantifier
la performance carbone de l’ensemble de la chaîne de valeur.
Se cantonner aux émissions directes liées à l’énergie utilisée, par exemple
au sein d’une usine de fabrication automobile, revient en effet à négliger
tout l’aspect amont (fournisseurs de plastiques, d’acier…), mais aussi l’aval
avec l’énergie consommée par le véhicule, l’impact de sa fin de vie.
Ceci alors que ces deux dimensions – amont et aval – sont, pour beaucoup
de secteurs, responsables de la majorité des émissions. /
Est-ce facile de quantifier l’empreinte environnementaled’un produit ? Oui, car la méthode de calcul repose sur une analyse de cycle de vie (ACV)
simplifiée. Les entreprises doivent uniquement caractériser leurs produits,
identifier les éléments qui les composent, la quantité de matière utilisée,
le lieu d’approvisionnement et le process de fabrication mis en œuvre.
Leur rôle est donc essentiellement lié à la collecte d’informations
qui sont intégrées dans des outils de calcul calibrés en fonction
des référentiels méthodologiques adaptés à chaque secteur. /
,
,
C’est le moment d’agir12 ADEME & VOUS />
Les entreprises du Nord-Pas-de-Calais passent à l’actionLes acteurs de la région se mobilisent pour soutenir les opérations d’affichage environnemental des produits de grande consommation.
+ www.avnir.org
Trois régions de l’Est de la France – Alsace, Lorraine, Bourgogne – se sont mobilisées, en partenariat avec l’institut technologique FCBA*, pour tester la faisabilité de l’affichageenvironnemental dans l’industrie de l’ameublement.
L’ameublement s’affiche à l’Est
Prochainement, une synthèse
dressera le bilan du fonctionnement
global du projet.
L’affichage environnemental dans lesecteur de l’ameublement, démarcheoriginale engagée en septembre 2011,répondait à deux objectifs principaux:sensibiliser les entreprises à cette approche
www.ademe.fr/lorrainehttp://www.fcba.fr/accueil.php+
et les accompagner dans l’appropriation des
méthodes et outils nécessaires. « Les entre-
prises ont d’abord défini les produits sur les-
quels travailler, puis le FCBA les a notamment
aidées à recueillir les données techniques
© A
rnau
d B
ouis
sou/
MED
DT
L
Quels sont les impacts environnementaux de mes produits?Comment les calculer ? De quelle manière les réduire ?… Pour
répondre à toutes ces questions et accompagner les entre-
prises dans la mise en œuvre de l’affichage environnemental,
la direction régionale Nord-Pas-de-Calais de l’ADEME, en
partenariat avec le conseil régional, organise des rencontres
d’échanges trois fois par an. « Une quinzaine d’entreprises de
la région participent à cette expérimentation nationale lancée
en juillet 2011 par le ministère du Développement durable »,
précise Christophe Bogaert, coordinateur de secteur à la direc-
tion régionale Nord-Pas-de-Calais de l’ADEME. Ce projet s’ins-
crit dans la suite des actions du collectif, qui rassemble notam-
ment l’Agence, le conseil régional, l’association CD2E*, les
chambres de commerce et d’industrie
et la Dréal**. Objectif : favoriser l’éco-
conception, les analyses de cycle de vie
(ACV)… Les actions de communication com-
prennent des lettres d’information, un guide
pratique sur l’affichage environnemental et
une vidéo en détaillant les principes. « Il s’agit d’un travail
de sensibilisation qui revêt une importance particulière, car
dans cette région sont implantés les sièges sociaux de la
plupart des grands groupes de distribution français », souligne
Christophe Bogaert. /
* Création Développement Éco-Entreprises**Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement
auprès de leurs fournisseurs », explique Oli-
vier Benoît, chargé de mission à la direction
régionale Lorraine de l’ADEME, membre du
comité de pilotage de ce projet. L’aspect
méthodologique (notion de cycles de vie et
résultats multi-indicateurs), ainsi que la
présentation des référentiels validés ou en
cours de validation par la plateforme
ADEME-Afnor ont ensuite permis d’aborder
de manière concrète les modalités de calcul
de l’affichage auprès des sept fabricants
partenaires. Une synthèse finale doit per-
mettre, au printemps 2012, de faire le bilan
du fonctionnement global du projet, des résul-
tats obtenus en tenant compte des éven-
tuelles difficultés rencontrées, et également
du retour d’expérience du point de vue des
parties prenantes: entreprises, syndicats pro-
fessionnels, institutions, centres techniques… /
* Forêt cellulose bois-construction ameublement
N°54 - AVRIL 2012 >13Terrain
Montauban ne reste pas sur la toucheLa Ville de Montauban, les sept communes de la communauté d’agglomération et les services communautaires ont engagé un bilan GES des émissions directes et indirectesissues du territoire, mais aussi du patrimoine et des services des différentes structures.
+ www.montauban.com
@ [email protected]@ville-montauban.fr
+ www.pole-emploi.orgrubrique « presse »
« Cette initiative fait suite à la démarche
de Plan climat lancée en novembre 2008,
rappelle Nadège Labat, chargée de mission
Énergie-Climat auprès de l’agglomération de
Montauban. L’ADEME a joué un rôle moteur dans la
mise en place de cette approche globale, soulignant
l’importance d’exemplarité pour les collectivités, et
nous conseillant dans la marche à suivre. » Pour
mener à bien ce projet, un comité de pilotage a été
instauré, des groupes projets réunissant des asso-
ciations, les chambres consulaires, les services de
l’État, etc., ainsi qu’un conseil participatif rassem-
blant des habitants de l’agglomération. Tous ont
contribué à l’élaboration d’un plan d’action, affiné
au fil des rencontres. Deuxième étape: la réalisation
d’une feuille de route, réalisée avec l’aide d’un
cabinet d’études, qui a abouti à la définition de
25 grandes actions (prévention des déchets,
transports…) et à la signature d’une charte d’enga-
gement, en octobre 2011, par plusieurs acteurs
incontournables (CCI, préfecture, SEM transport,
etc.) en plus des communes. Le projet prévoit en
outre des groupes de travail deux fois par an afin
de mesurer l’avancement des travaux et d’identifier
les éventuelles pistes d’amélioration. /
© V
ille
de M
onta
uban
Aude Ville / chargée de mission Développementdurable à la Direction Développementdurable et Responsabilité sociétalede Pôle emploi.
Pôle emploi dresse son bilan… GESAude Ville, chargée de mission Développement durable à la DirectionDéveloppement durable et Responsabilité sociétale de Pôle emploi, présente le premier bilan d’émissions de gaz à effet de serre réalisé par l’institution et son plan d’action.
© P
ôle
empl
oi-D
GA
QM
R
Pourquoi Pôle emploi s’est-il engagédans un bilan de ses émissions de gaz àeffet de serre?Aude Ville: Cette initiative s’inscrit dans la
stratégie de développement durable instaurée
dès la création de Pôle Emploi et la mise en
place d’une direction dédiée. Notre ambition
était de réaliser ce bilan sur l’ensemble de
nos 1848 sites, dom-tom compris. C’est ce
que nous sommes parvenus à accomplir en
trois phases de trois mois chacune, qui se sont
achevées en 2010.
Quel a été le rôle de l’ADEME dans cettedémarche?A. V.: Nous avons fait appel à un prestataire
privé pour réaliser ce bilan et l’Agence nous a
conseillés, notamment dans l’élaboration du
cahier des charges. Par la suite, nous avons
poursuivi nos travaux communs. Pôle emploi
est en effet le premier établissement public
à avoir entrepris une telle opération sur
l’ensemble de ses sites, et l’ADEME nous a
proposés de prendre part à la rédaction du
guide destiné à aider les organisations du
secteur tertiaire non marchand à s’engager
dans la démarche.
Quels sont les points clés de cette ini-tiative?A. V. : Le plan d’action de réduction auquel
tous les niveaux de Pôle emploi ont contribué
concerne, entre autres, la mobilité des colla-
borateurs, le déploiement de notre parc immo-
bilier, notre politique d’achats… Les résultats
d’un nouveau bilan doivent nous permettre de
mesurer les progrès et d’affiner nos actions. /
ADEME & VOUS /Tableau de bord
Éco-prêt
Éclairage public
20M€
Aides
14>
RÉPARTITION DES ACTIONS EN BOUQUET FINANCÉES PAR UN ÉCO-PRÊT À TAUX ZÉROEN 2010 (en %)
L’éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) abénéficié à 80 900 ménages en 2010,pour un montant de travaux de 1,6 milliard d’euros. En 2012, la duréemaximale de l’Éco-PTZ passe de dix à quinze ans pour les bouquets de 3 travaux et les projets visant une performance globale. Le cumul de l’Éco-PTZ et du crédit d’impôtdéveloppement durable est à nouveaupossible, sous conditions de ressources(le montant des revenus du foyer fiscal ne doit pas excéder 30 000 €). Le nouvel Éco-PTZ collectif pour les copropriétaires pourra s’appliqueraux offres de prêts émises à compter du 1er avril 2012.
Source : Commissariat général au développement durable – Comptes du logement. Premiers résultats 2011, le compte 2010 (janvier 2012)
FRICHES URBAINES POLLUÉES
26
de subventions pour les communes de moins de 2000 habitantsLe gouvernement a confié à l’ADEME la mission d’aider les 31900 communes de moins de 2 000 habitants à rénoverleur éclairage public. Cette mesure permettra de réduire de 50 % la consommation d’électricité des villes concernées,de diminuer la pollution lumineuse et la pointe d’électricité à la tombée de la nuit. Plus de la moitié du parc actuel, quireprésente 9 millions de lampes, est composée de matérielsobsolètes et énergivores : 40 % des luminaires en service ont plus de 25 ans, et un tiers du parc héberge des lampes à vapeur de mercure. /Source : communiqué de presse de l’ADEME du 21 février 2012
Éolien
L’année 2011 devrait se solder par une puissance totale installée compriseentre 6 600 et 6 800 MW (en repli de 37 % par rapport à 2010), alors que le plan
d’action national prévoit un parc éolien d’une puissance installée de 11500 MW pour
fin 2012, dont 1 000 MW d’éolien en mer. Avec 833 MW, la Champagne-Ardenne est
la première région pour la puissance éolienne installée, devant la Picardie (824 MW).
En revanche, en termes de production, la Picardie est en tête, au coude à coude avec le
Languedoc-Roussillon. L’appel d’offres éolien en mer de 3 GW marque le début d’une nou-
velle étape prometteuse pour la filière. On prévoit la création de plus de 4 000 emplois
directs pour les activités industrielles de production, d’exploitation et de maintenance. /
Source : Observ’ER – Le Baromètre 2011 des énergies renouvelables électriques en France
1031 installations
Isolation des parois vitrées/portes
Isolation des toitures
Chauffage/eau chaude
Isolation des murs
Chauffage avec énergie renouvelable
Eau chaude avec énergie renouvelable
C’est le nombre de projets dereconversion de friches urbaines polluéesqui ont été aidés en 2011, à hauteur de 12 millions d’euros au total, soit uneaide moyenne de 460000 euros parprojet. Ainsi, 133 hectares de surface ont pu être réhabilités dans 14 régions, ce qui représente 835000 m² shon et 47 ha d’espaces verts créés à terme.
Source : ADEME – Reconversion des friches urbaines polluées. Bilan des aides aux travaux 2010-2011 (octobre 2011)
17,2
24,6
4,1
30,1
© T
hink
stoc
k
9
15
Centrale à tour
Réflecteur de Fresnel
Capteur cylindro-parabolique
Miroir parabolique
Alba Nova 1 12 MW – 2012
Alba Nova 2 12 MW – n.a.
Themdish 5 x 10 kW – n.a.
Thémis (research) 1,4 MW – 2013
Thémis (pilote)500 kW – 2011
Llo (démonstrateur)n.a. – n.a.
Eurodish (research)10 kW – 2004
La Seyne-sur-Mer (pilote)1 MW – 2010
N°54 - AVRIL 2012
Qualité de l’air
<15
55 % des particules fines sont émis par le secteur résidentiel 15 GWh
D’ÉLECTRICITÉ GÉOTHERMIQUE PRODUITE EN FRANCE EN 2010
Géothermie
Solaire
Cette technique permet de collecter l’énergie ther-mique du rayonnement solaire via des miroirs réflec-
teurs dirigés vers un récepteur pour produire de l’électricité.
Elle est répartie sur deux sites expérimentaux : La Seyne-
sur-Mer (1 MW) et Odeillo (10 kW). De nombreux autres pro-
jets sont à l’étude et devraient venir compléter ce parc (voir
ci-contre). L’appel à manifestation d’intérêt (AMI) et l’appel
d’offres solaire, lancés par l’ADEME et le gouvernement, ont
donné une nouvelle impulsion à la filière. À terme, la France
pourrait développer des savoir-faire, notamment dans la
technologie à miroirs de Fresnel et dans le stockage. /
Source : Observ’ER – Le Baromètre 2011 des énergies renouvela-bles électriques en France
Émissions indirectes(particules forméesdans l’atmosphère à partir de gaz)
Origine naturelle
Combustion debiomasse (chauffageau bois, brûlage de déchets)
Échappement des véhicules
Origine à déterminer
18 %
6 %
RÉPARTITION DES SOURCES DE PARTICULES EN % DE LA MASSE DES PARTICULES
22 %
Selon l’étude Particul’air coordonnée sur 9 territoires pour analyser la pollution particulaire en zone rurale, il apparaît que le secteur agricole émet
en moyenne deux tiers des poussières totales et qu’il rejette principalement des
grosses particules (diamètre supérieur à 10 μm), à hauteur de 79 % en moyenne.
Sur l’ensemble des sites étudiés, le secteur résidentiel rejette en moyenne 55 % des
PM2,5 (particules fines), principalement en raison de la combustion de biomasse
pour le chauffage. Le secteur des transports routiers ne représente en revanche
qu’une faible proportion des émissions de particules (10 % en moyenne), n’est jamais
majoritaire et émet principalement des PM2,5. Enfin, l’industrie peut amener des
taux d’émission de particules non négligeables. /
Source : Particul’air – Rapport final
18 %36 %
Le pays possède deux sites de production d’électricité géo-thermique, à Bouillante (Guadeloupe) et à Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin).
Pour accompagner les avancées techniques et aider au déve loppement
industriel de la filière, le gouvernement a revalorisé, en juillet 2010, les
tarifs d’achat de l’électricité issue de la géothermie. La base est passée
de 120 à 200 €/MWh en métropole et de 100 à 130 €/MWh en outre-mer. /
Source: Observ’ER – Le Baromètre 2011 des énergies renouvelables électriques en France – Lire aussi le dossier sur la géothermie paru dans ADEME&Vous n° 53.
© C
hris
tian
WEI
SS/M
EDD
TL
La puissance totale héliothermodynamiqueen France est de 1010 kW
Publications
ADEME & VOUS /le kiosque16>
AUE®: module pour les maîtres d’œuvreComprendre la démarche AEU® et pouvoir l'adapter à un territoire et à une échelle de projet donné.DU 22 AU 25 MAI 2012 – PARISTARIF : 1 350 € HT
Biogaz – Piloter la construction d’une unité de méthanisationAcquérir la méthodologie et les outils techniquesopérationnels pour coordonner le montage d'une installation de méthanisation.DU 2 AU 4 MAI 2012 – VANNESTARIF : 1 300 € HT
Bâtiment basse énergie:atteindre la basseconsommation enconstruction et en rénovationApprendre à mener une démarche de conception d’un bâtiment basse énergie.DU 24 AU 26 AVRIL 2012 - RENNES
DU 14 AU 16 MAI 2012 - DIJON
TARIF : 1 200 € HT
Renseignements par mail:[email protected] toute l’offre de formation de l’ADEME surwww.ademe.fr/formations
cFORMATIONS /
,
Abonnez-vous au Fil d’actu, www.ademe.fr/ademe-et-vous-abonnement
À LIRE SUR LE SITE ADEME & VOUSRendez-vous sur le portail ADEME&VOUS! Accessible à partir du site www.ademe.fr, ou à l’adresse www.ademe-et-vous.ademe.fr, il vous présente la version en ligne du magazineADEME&VOUS, le Fil d’actu, la Lettre internationale ADEME&VOUS, la lettre Stratégie&études.
STRATÉGIE & ÉTUDES N° 32 ÉMERGENCE DE LA « VALEUR VERTE »: ANTICIPER LES BÉNÉFICES DE LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
@
Directrice de la publication: Valérie Martin /Rédactrice en chef : Catherine Séguin-Jacques /Photos de couverture: © Yasuhide Fumoto/Gettyimages /Vignette dossier: © Addex /Conception et réalisation: www.specifique.comRéf. 7459 – avril 2012 / ISSN 1957-1992 /Imprimé par Imprimerie Vincent sur papier Reprint 40 %pâte FSC/60 % pâte recyclée avec des encres végétales. /Abonnement: www.ademe.fr/ademe-et-vous-abonnement
ADEME & VOUS /20, avenue de GrésilléBP 9040649004 Angers Cedex 01Tél. : 0241204120Retrouvez toutes les publications payantes ADEME sur le catalogue en ligne: www.catalogue-ademe-editions.com
www.ademe.fr/publications
+
Exemples à suivre
Pour en savoir plus sur les bonnespratiques dans le domaine de l’efficacitéénergétique et de l’environnement,consultez les exemples à suivresoutenus ou accompagnés par l’ADEMEsur www.ademe.fr/EAS
Réalisation d’un bilan des émissionsde gaz à effet de serre des TNICL’univers des technologies numériques de l'information et de la com-mu ni ca tion (TNIC) aurait une empreinte carbone équivalente à celle de l’aviation
civile sur une année. À travers ce guide, le Club informatique des grandes entreprises
françaises (Cigref) et l’ADEME se sont mobilisés pour aider les professionnels du
secteur à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. /
Réf. 7404 – Téléchargeable gratuitement
www.ademe.fr/publications
+
Offre ADEME aux entreprisesL’ADEME développe une offre multiple et variée afin d’aider les
entreprises à comprendre leur impact sur l’environnement et à agir. La
réduction des impacts des entreprises sur leur environnement va devenir,
à terme, un élément indispensable de réduction des coûts pour qu’elles
restent compétitives. Cette publication fait le point sur les aides et les ser-
vices de l’Agence. Les entreprises y trouvent aussi des conseils pratiques. /
Réf. 7248 – Téléchargeable gratuitement
+www.ademe.fr/publications
La capacité d’observation des émissions de gaz à effet de serre (GES)constitue un prérequis indispensable à toute politique d’atténuation du changement
climatique. Ce document vise à présenter les principes fondateurs de l’observation
territoriale, permettant ainsi de répondre aux principales questions introductives à la pratique de l’observation :
Quels sont les objectifs poursuivis par l’observateur ? Quels sont les axes méthodologiques partagés au niveau
territorial ? Quels critères déterminent l’objet observé ? Qui doit observer ? /
Réf. 7247 – Téléchargeable gratuitement
Introduction à la pratique d’observation territoriale des GES