Actualités Vie au lycée Sport au lycée Histoire...

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Restez chez vous ! Interview Jeu Actualités Littérature Recettes Tribune libre Culture Geek Sport au lycée Histoire Vie au lycée Arts BD Tartes et gâteaux : de quoi se régaler pendant le confine- ment ! p.23-26 Les chaussures : Comment faire pour ne pas avoir mal ? p.6 Brosses à Beauvais : quelle est cee usine ? p.3 Dossier spécial Nantes : Histoire, recee, jeu p.9-12

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Restez chez vous !

Interview Jeu

Actualités

Littérature

Recettes Tribune libre

Culture Geek

Sport au lycée Histoire Vie au lycée

Arts BD

Tartes et gâteaux : de quoi se régaler

pendant le confine-ment !

p.23-26

Les chaussures : Comment faire

pour ne pas avoir mal ?

p.6

Brosses à Beauvais : quelle est cette

usine ?

p.3

Dossier spécial Nantes :

Histoire, recette, jeu

p.9-12

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EDITO

Ce n’est pas le Covid-19 qui arrêtera les élèves du Club Journal d’écrire ! Merci à eux pour tous leurs efforts sachant que la situation actuelle leur a donné beaucoup de travail et qu’il a fallu mettre une nouvelle organisation personnelle en place.

Dans cette édition, nous vous proposons un Dossier spécial sur Nantes. En effet, nous profitons de la chance d’avoir un ancien élève du club journal, toujours actif à distance, habitant Nantes, pour vous faire découvrir cette très belle ville et une partie de son histoire.

Et n’oubliez pas de participer à notre jeu page 11 : de nombreux œufs en chocolat à gagner !

Karine Rozet

Sommaire

Le Condor Sait n°10 p. 2

Dossier spécial Nantes

Actualités

Interview

Sport au lycée

Vie au lycée

BD

Recettes

Jeux Littérature

Saviez-vous que la dernière usine de brosses se trouve à Beauvais ? p.3

Arts

Tribune libre

Quelle collecte de jouets ! p.4

Les conseils journalistiques de V. Coquaz p.5

Les sportifs ramènent de l’or p.7

Comment bien se chausser ? p.6

Affronter ses peurs en défiant la hauteur p.8

Nantes, une destination de vacances p.9

Nantes, pierre angulaire du commerce trian-gulaire p.10

Jeu : message codé p.11

Le Biscuit Nantais par excellence p.12

La Passe-Miroir de Christelle Dabos p.13

Hommage à Albert Uderzo p.14

Rêves d’or de Diego Quemada-Diez p.15

Comment le nouveau bac redessine-t-il le cours de théâtre ? p.17

Comment le club cinéma fonctionne-t-il ?p.19

Le Sang de la Sorcière.2ème partie p.21

Comment réagir face à l’accroissement des violences sexuelles en France ? p.20

La Tarte à l’oignon revisitée p.23

Les Beignets p.24

Les Beignets aux Pommes p.25

Bredele p.26

Quiz écologique ! Vie terrestre p.27

Réponse au jeu du n°9 p.28

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Actualités

Le Condor Sait n°10 p. 3

Saviez-vous que la dernière usine de brosses se trouve à Beauvais ?

Le jeudi 13 février, Mme Dupuis a emmené quatre éco-délégués, deux membres du CVL et un élève du club journal pour aller visiter la Brosserie Française à Beauvais. Au-delà de fabriquer des brosses à dents et à cheveux, et d’être la seule à le faire en France, cette entreprise est surtout engagée écologiquement. En effet, toute les actions qu’elle mène sont réfléchies pour respecter au maximum l’environnement en limitant la pollution. Après avoir visité les locaux, les élèves étaient d’accord pour dire que certaines démarches sont exemplaires et qu’il est dommage que l’entreprise ne soit pas davantage mise en avant.

Sortie à la Brosserie Française

Une vieille entreprise

Avant de s’intéresser aux démarches écologiques de l’entreprise, il faut connaître l’origine de l’entreprise dont la création remonte au XIXème siècle.

Alors que la révolution industrielle et des transports était en marche et que les hommes accordaient de plus en plus d’importance à l’hygiène, Al-phonse Dupont a créé son usine de brosses en 1845. Cependant, celle-ci a connu des jours sombres et a failli disparaître.

En 1929, A. Dupont était prêt à mettre la clé sous la porte suite à une crise avant que l’entreprise « La Brosse » propose une fusion l’année suivante. L’arrangement se passait très bien jusqu’à ce que la mondialisation prenne de l’ampleur et menace les petites entreprises de délocalisation.

En 2012, la brosserie aurait dû suc-comber comme toutes les autres à ce processus mais, grâce à des partena-riats et un plan de redressement de dix ans, avec 26 employés, elle a re-lancé la production de brosses à dents.

La brosserie aujourd’hui

Aujourd’hui, il y a plus d’employés mais l’entreprise a gardé son côté familial avec de grandes vitres qui permettent de créer une relation entre le personnel administratif et celui de production. L’entreprise a aussi élargi sa gamme de produits et travaille pour quatre marques : Bio-septyl, Tracia, 1845 et La Brosserie Française, toutes des marques fran-çaises, puisque l’un des objectifs de la brosserie est surtout de fournir des produits « Made in France. » Cette stratégie est payante puisque 8 mil-lions de brosses à dents y sont pro-duites par an et que ce chiffre pour-rait croître jusqu’à 30 millions dans les années à venir.

L’engagement écologique

Au niveau de la démarche écolo-gique, cela passe par plusieurs ac-tions. Tout d’abord, les cartons sont réutilisés et les emballages limités, tout simplement. Ensuite, l’entreprise récupère les manches de brosses à dents pour les recycler puisqu’il faut avoir conscience que 5 000 tonnes de déchets plastiques viennent des brosses à dents. Ces morceaux de plastique sont donc réutilisés pour

faire des routes ou des pots de fleurs par exemple. Enfin, des concepts res-pectueux de l’environnement comme le dentifrice bio en pâte ou la brosse à dents Edith à la tête remplaçable sor-tent également de l’entreprise.

Un exemple qui s’étend

La Brosserie Française prône donc des valeurs très importantes et elle les met de plus en plus à disposition, notamment avec la création de sa boutique en ligne. Sur celle-ci, 68 pro-duits sont répertoriés et un abonne-ment permet de recevoir, à une fré-quence choisie, sa brosse à dents neuve régulièrement car, rappelons-le, une brosse à dents doit être chan-gée tous les trois mois minimum ! Cette action a déjà conquis 45 000 clients et l’entreprise exporte mainte-nant en Belgique, en Espagne, en Suisse, au Liban, en Russie et en Chine.

N’hésitez pas à aller visiter leur site :

http://www.labrosseriefrancaise.fr

Solène BOULLANGER

Source : www.labrosseriefrancaise.fr

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Actualités

Le Condor Sait n°10 p. 4

Quelle collecte de jouets !

Cette année encore, le lycée Condorcet a participé à la collecte de jouets en partenariat avec le Secours Populaire de Chambly.

Malgré une course contre la montre, les élèves du CVL ont encore réalisé une très belle collecte de jouets.

Un grand merci à tous ceux qui ont donné leurs livres et leurs jouets !!!

Les élèves membres du CVL ont tout d’abord créé un sapin en car-ton qu’ils ont customisé eux-mêmes. Ils ont aussi fabriqué un traîneau pour récolter les jouets dans la salle des professeurs.

Le lancement de la collecte a débu-té le lundi 2 décembre 2019. Les élèves du CVL étaient très motivés. Chaque matin, ils étaient présents afin de récolter un maximum de jouets en 2 semaines. Les collectes matinales étaient rythmées par des musiques de noël ce qui rendait l’opération très conviviale. Les élèves ont très bien participé à cette collecte car plus de 7 grandes caisses ont été remplies jusqu’à ra-bord. Du côté des professeurs, la collecte a été très généreuse et nous remercions tous ceux qui ont participé à cette très belle action.

A la fin des deux semaines, les élèves du CVL et les CPE ont invi-té les lycées et collèges voisins à venir les rejoindre afin de donner

tous ensemble les jouets au Secours Populaire.

Après avoir remis les jouets et pris la photo de cette belle récolte, les élèves ont été invités à prendre une part de gâteau et un verre de jus de fruits offerts par la MDL, que nous remercions.

La collecte de jouets s’est donc ter-minée dans la joie et la bonne hu-meur avec des élèves très heureux d’avoir pu contribuer au bonheur d’autres enfants, et des bénévoles ravis du travail que nous avons pu fournir.

Merci à tous ceux qui ont participé et aidé lors de ce moment inou-bliable !

Lilia OUARET

Une collecte de jouets solidaire pour le Secours Populaire

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Vie au lycée

Le Condor Sait n°10 p. 5

Vincent Coquaz travaille à Libération, à la rubrique CheckNews.fr.

C’est un jeune journaliste, 29 ans, mais déjà doté d’une expérience riche et variée, qui est venu rencontrer les élèves de se-conde 1 et de TL1 dans le cadre d’une ré-sidence de journaliste.

Voici ses conseils pour bien commencer !

Le 30 janvier, Vincent Coquaz est arrivé très tôt au lycée pour assurer quatre heures de conférence avec nos élèves. Il leur a d’emblée donné la parole et c’est en répondant à leurs questions que nous avons découvert son parcours de journaliste.

Il en a profité pour expliquer les règles de base pour écrire un article :

Le titre de l’article doit intriguer et susciter la cu-riosité, parfois avec humour. Il peut être informatif, accrocheur, partisan.

Le chapô se situe entre le titre et le début de l'ar-ticle, il présente en le résumant le contenu de l'article, le place dans un contexte et précise souvent le sens du titre.

Le texte de l’article comporte plusieurs parties :

Une accroche ou l’attaque : introduction, d’une ou deux phrases, destinée à retenir l’attention du lecteur.

Les 5 W : Who, What, When, Where, Why. Cette règle de base permet de donner rapidement, et avec clarté, l’essentiel d’une information.

Le principe de la pyramide inversée : l’article doit dé-marrer par les informations les plus importantes et terminer avec des informations moindres.

Des intertitres : titres intermédiaires structurant l'ar-ticle. En se situant avant un paragraphe, ils anticipent et résument son contenu. Souvent en gras, ils per-mettent de procéder à une lecture rapide de l'article

Une chute : conclusion courte qui termine l’article en l’élargissant ou en ouvrant sur un autre sujet.

Le 5 mars, les élèves ont présenté les articles qu’ils avaient préparé et Vincent Coquaz les a fait réflé-

chir sur l’angle utilisé, notion très importante en jour-nalisme. Cela traduit la façon dont le journaliste va traiter son sujet en dégageant le message essentiel qu’il a retenu.

A vos stylos !

Karine ROZET

Pour prolonger : https://www.liberation.fr/auteur/17246-vincent-coquaz https://next.liberation.fr/musique/2019/01/29/soolking-1-2-3-viva-l-alge-roi_1706164

Vincent Coquaz entouré des élèves du Club Journal

Apprendre les règles de base pour rédiger un article

Les conseils journalistiques de Vincent Coquaz

Thème choisi

Sujet traité

Angle utilisé

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Vie au lycée

Le Condor Sait n°10 p. 6

Comment bien se chausser ?

10 astuces pour être bien dans ses baskets Le lundi 16 décembre 2019, les élèves de seconde 3 ont assisté à une intervention pré-sentée par Fabrice COUTANT, podologue, dans le cadre du projet « Bouge, une prio-rité pour ta santé ». Pendant deux heures, ce spécialiste du sport leur a montré à quel point il est important de bien choisir ses chaussures. L’intervenant a évalué les chaus-sures de tous les élèves en montrant leurs points forts mais surtout les points faibles. Il a aussi rappelé toutes les astuces à ne pas oublier pour se chausser parfaitement et éviter les désagréments. C’est donc dix de ses conseils que je vous transmets car, si certains connaissent toutes les marques et tous les modèles de chaussures, pas sûr qu’ils prennent toutes les précautions nécessaires quand ils enfilent leurs baskets !

2. Si votre chaussure ne

vous correspond pas cela

se répercutera sur votre

genou, or celui-ci supporte

1,5 fois notre poids quand

on marche, autant ne pas

le faire souffrir !

1. Tous les pieds sont

différents, vous devez

trouver une chaussure

qui correspond à la

forme du vôtre.

7. Ils faut faire ses la-

cets ! Sans lacets, la

qualités de la chaussure

est inutile puisque votre

pied n’est pas maintenu.

10. Si vous tenez à

votre chaussure, il

faut défaire les lacets

avant de la retirer ou

de l’enfiler pour ne

pas la déformer, sans

oublier de les refaire

ensuite.

5. Pour être sûr de

votre confort, n’hé-

sitez pas à essayer

vos chaussures pen-

dant 5 à 15 minutes.

8. En plus de vérifier

le contrefort, il faut

tester la flexion et

la torsion de la

chaussure pour être

sûr qu’elle main-

tienne bien votre

pied en fonction de

vos activités

6. Une bonne chaussure

a un contrefort à l’ar-

rière, une partie dure

qui maintient votre ta-

lon.

9. Selon le podologue, les pires

chaussures sont les UGG et

les Converses alors, pour ceux

qui en possèdent, vous avez

une bonne excuse pour de-

mander une nouvelle paire !

4. Lors de l’essayage, il

faut essayer les 2

chaussures puisque

nous avons un pied

plus fort que l’autre.

3. Pendant la journée,

vos pieds gonflent, il

faut donc essayer les

chaussures le soir pour

éviter les mauvaises

surprises ...

Solène BOULLANGER

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Sport au lycée

Le Condor Sait n°10 p. 7

Les sportifs ramènent de l’or

Les premiers résultats de l’Association Sportive

Que ce soit en basket, en athlétisme, en cross ou en badminton, les sportifs du lycée Condorcet sont rentrés en force dans cette année de compé-titions. Accompagnée par les professeurs d’EPS, l’AS cumule déjà de très bons résultats avec des titres départementaux et même une qualification aux championnats de France ! Voici un bilan de ce qui s’est passé ces trois premiers mois.

Cross country :

La boue était aux rendez-vous sur les par-cours mais également les bons résultats puisque l’équipe 1 a atteint le champion-nat académique où elle s’est classée 25ème avec de très bons résultats indivi-duels.

Badminton :

L’équipe masculine est championne district et s’est qualifiée au cham-pionnat départemental. Les joueurs préparent maintenant la prochaine compétition individuelle qui aura lieu à Beauvais.

Basket Ball :

Après de nombreux matchs gagnés, l’équipe de juniors garçons est cham-pionne de l'Oise mais aussi vice-championne académique ! Quant à l’équipe des cadets, elle a gagné les deux premiers matchs de la phase dé-partementale et compte faire aussi bien pour les deux prochains matchs.

Athlétisme indoor :

L’équipe mixte d’athlétisme a fait briller le lycée jusqu’à Rennes car, après s’être imposée championne académique dans le challenge sprint, elle s’est qualifiée aux championnats de France !

Pour féliciter les sportifs et célébrer les résultats, les professeurs les ont emmenés voir un match de hockey sur glace à Amiens le 28 janvier, opposant l’équipe lo-cale des Gothiques et les Brûleurs de Loups de Grenoble. Bien que la seconde l’ait emporté 4 buts à 3, l’ambiance était au rendez-vous et les élèves se sont vite pris au jeu pour suivre les chants des supporters.

Solène BOULLANGER

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Sport au lycée

Le Condor Sait n°10 p. 8

Affronter ses peurs en défiant la hauteur

Le vendredi 13 décembre, les élèves de seconde 3 ont pu participer à une initia-tion escalade à la salle Hapik à Chambly, financée entièrement par l’AS.

Quelles hauteurs ! A l’arrivée à la salle Hapik, après avoir pris le bus, nous avons pu participer à une ini-tiation escalade.

A notre arrivée, nous avons été équipés de baudriers et nous avons eu un briefing sur les règles de sé-curité.

Après, le terrain était libre. Pen-dant une heure on a pu s’amuser avec des murs d’escalade jusqu’à huit mètres de haut, deux murs d’escalades où l’on peut se défier et un parcours d’accrobranches dans les airs, ou encore, sauter d’une plateforme d’une hauteur vertigi-neuse pour attraper un trapèze…

Lors de l’initiation, certains d’entre nous avaient peur au début, mais nous avons réussi à surpasser nos angoisses et nous avons tous réussi à gravir un des seize murs d’esca-lade.

Ce moment a été riche en émo-tions : nous avons beaucoup rigolé, nous nous sommes soutenus et ai-dés afin de pouvoir aller le plus haut possible.

Les défis à faire par deux étaient très amusants car les élèves jouaient vraiment le jeu et étaient très motivés.

Cette sortie, totalement financée par l’AS, nous a permis de passer un après-midi hors du commun qu’on n’oubliera jamais !

Lilia OUARET

Sortie sportive à Chambly

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DOSSIER SPECIAL NANTES

Le Condor Sait n°10 p.9

Nantes, une destination de vacances

Ah…! Nantes ! Capitale des Pays de la Loire, ancienne ville bretonne, berceau de cé-lèbres biscuits BN.

Aujourd’hui, j’ai 5 minutes pour vous convaincre d’y po-ser vos valises le temps d’un week-end, voire plus…

Commençons directement par le centre historique de Nantes. A la sortie de la gare vous vous trouvez à coté d’un des symboles de la ville : le Château des Ducs de Bre-tagne. Alliance de l’ancien et du nouveau, il est un mixte entre les tours et douves, si chères au Moyen-Age, et les élégants bâtiments en pierre blanche dans un style renais-sance, XVIe et XVIIIe siècle. Le château est un incontournable à visiter, tout comme la cathédrale.

Mmm… vous n’êtes pas vieille pierre ? Ce n’est pas grave ! Vous aimez le lèche-vitrine ? Encore mieux ! Rendez-vous au passage Pommeraye, une allée commerçante datant du XIXe siècle. Dans un style fin et raffiné, vous poserez vos yeux sur un lieu unique en Europe, autant de nos jours qu’à l’époque puisqu’il est le premier dans son genre à exposer la marchandise derrière une vitrine pour attirer le passant. (tout du moins dans un espace propre et dédié aux achats).

Vous n’êtes pas pierre du tout ? Fan de littérature et de science-fiction, visitez le musée Jules Verne, en hommage au célèbre ro-mancier né à Nantes.

Mais Nantes n’a pas qu’une his-toire joyeuse… A l’époque de la traite négrière, elle était la plaque tournante du commerce fondé sur l’esclavage. Un mémorial dédié se situe près de la Loire, poumon éco-nomique de la ville à l’époque.

Enfin c’est du passé et la ville a d’autres choses à vous montrer, mais pour cela il faut aller sur l’île de Nantes, à quelques minutes de l’hyper-centre. Là-bas vous rencon-trerez les Machines de l’île dont le célèbre éléphant à l’inspiration Jules-Vernienne, un savoir-faire qui s’exporte partout en France, comme avec le dragon de Calais.

Certains aiment les petits villages typiques, parfait ! De l’autre côté de la Loire, le petit village de Trentmoult vous fera croire que

vous êtes sur la côte Atlantique avec ses petits bateaux de pêche.

En parlant d’Atlantique, la côte n’est qu’à une bonne heure de route, l’occasion de manger une bonne crêpe devant un océan dé-chaîné !

Si ça ne bouge pas assez pour vous, je vous oriente vers le parc à thème du Puy du Fou à seulement une heure de route, voire le Futuros-cope, même s’il est beaucoup plus loin.

Voilà, j’espère que je vous ai donné envie d’y aller. Si jamais de purs Nantais lisent cet article, j’ai es-sayé d’être le plus exhaustif pos-sible, mais je n’ai évidemment pas pu tout dire et en plus, cela ne fait que quelques mois que j’habite dans la métropole.

Thomas MORTIER

P.S. : Je n’ai été payé d’aucune sorte par Nantes Métropole pour la rédaction et la publication de cet article !

LISTE DES LIEUX À VISITER DESSERVIS PAR LE RÉSEAU TRAMWAY, BUSWAY® ET LA LIGNE C5 , 2019

Vous ne savez pas où passer vos prochaines vacances ? J’ai la solution !

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DOSSIER SPECIAL NANTES

Le Condor Sait n°10 p.10

Nantes, pierre angulaire du commerce triangulaire

L’ascension et la chute de Nantes, principal port négrier de France au XVIIe siècle

Souvenez-vous de vos cours de 4ème. Souvenez-vous de la traite négrière, du commerce triangulaire et peut-être vous souviendrez-vous de la mention à la ville de Nantes. Voici son histoire. (partielle faut pas déconner non plus !)

Un peu de contexte

En 1492, un certain Christophe Colomb découvre l’Amérique, presque 500 ans après les Vikings. S’en suit une rapide colonisation et décimation des populations locales (vive la poudre à canon). Mainte-nant, les Européens ont des terres cultivables, des mines exploitables, etc). Seulement, il manque une « chose » essentielle : la main d’œuvre. Sans rentrer dans les dé-tails du commerce triangulaire, voici son principe. Premièrement, les Européens partent vers l’Afrique les cales chargées de ba-bioles, de tissus, de coquillages, etc). Arrivés en Afrique, le « commerce » commence. Des re-vendeurs Africains faisaient des razzias sur les villages voisins, s’approvisionnant en esclaves. Puis, il y avait commerce entre les capitaines Européens et traitants Africains. Ensuite, après marché, les Européens partaient vers les plantations de cotons d’Amérique.

Là-bas, les colons étaient prêts à payer cher pour avoir de la bonne « marchandise ». Et ce sont les calles chargées d’or, de coton, de café, que les Européens rentraient au pays.

La place de Nantes

Nantes, en tant que premier port négrier de France à l’époque, a vé-cu son âge d’or à ce moment-là. Des milliers de bateaux sont partis de Nantes alors même qu’elle est entrée tardivement dans la traite. Elle essuie de plein fouet les diffé-rentes guerres Européennes : guerre de succession d’Autriche, guerre de 7 ans. Son économie va-cille mais se remet toujours debout. Mais un événement va marquer le début de la fin. En 1793, 81 ans après le début formel de la traite à Nantes, l’abolition de l’esclavage est votée, car c’était à l’encontre de la nouvelle constitution de la frai-chement créée Ière République. C’est un coup extrêmement dur. Il

n’y a plus de « commerce » sur l’ensemble du territoire. En 1802, Napoléon Ier, empereur des fran-çais (parce que la stabilité politique c’est surfait) rétablit l’esclavage à cause des pressions de sa femme dont la famille possède des exploi-tations de coton en Martinique. Cela donne un sursis de 15 ans aux pratiquants de la traite négrière qui reste interdite, seul l’esclavage est autorisé. Mais en 1848, c’est la fin définitive de l’esclavage.

Un héritage assumé

En 1992, et pour 2 ans, une exposi-tion sur la traite négrière a lieu dans le château des ducs de Bre-tagne. Toujours dans le château, un musée sur Nantes attribue une grande importance à la traite né-grière. Enfin, depuis 2012 un mé-morial sur l’abolition de l’esclavage est installé à Nantes.

Thomas MORTIER

Le port vu de l'île Gloriette au XVIIIe siècle. (Domaine public)

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DOSSIER SPECIAL NANTES

Le Condor Sait n°10 p.11

Jeu : message codé (des œufs au chocolat à gagner !!!)

Yanis DROUIN

Envoyez votre réponse à : [email protected]

Le saviez-vous ?

Jules Verne, l’auteur de Voyage au centre de la Terre, L’île mystérieuse, Vingt mille lieux sous les mers ou bien encore du Tour du monde en 80 jours d’où est tiré ce jeu, est né et a

grandi à Nantes, fait dont la ville est encore fière aujourd’hui.

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DOSSIER SPECIAL NANTES

Le Condor Sait n°10 p.12

Le Biscuit Nantais par excellence

La recette du « Véritable Petit Beurre » de LU

La société nantaise « Lu » existe depuis 1846, lors de sa création par Jean-Romain Lefèvre et sa femme Pauline-Isabelle Utile. Mais c’est leur fils, Louis Le-fèvre-Utile, qui a créé la star du goûter le « Véritable Petit Beurre ». À base de quelques ingrédients, il a inventé un biscuit simple en apparence mais très ré-fléchi : 52 doigts pour les semaines d’une année, 4 coins pour les 4 saisons et 24 points pour les heures de la journée. L’histoire raconte aussi que l’inscription « LU, petit-beurre de Nantes » serait inspirée d’un napperon de grand-mère.

Il vous faut :

100 g de beurre mou

5 g de lait

80 g de sucre

250 g de farine

Mélanger la farine et le sucre

Ajouter le beurre et le lait et pétrir jusqu’à obtenir une boule (ajouter du lait ou de la farine selon la consis-tante de votre pâte)

Mettre la boule de pâte dans un film alimentaire et ré-server 2h au réfrigérateur

Préchauffer le four à 180°C

Etaler la pâte pour obtenir 3 mm d’épaisseur et détail-ler* les biscuits

Enfourner les biscuits 10-12 min, jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés

Solène BOULLANGER

https://www.lu.fr/veritablepetitbeurre/detente/veritablepetitbeurre-secrets-de-creation

* Détailler : découper, diviser une pâte avec des formes bien déterminées

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Littérature

Le Condor Sait n°10 p.13

La Passe-Miroir de Christelle Dabos, 2013-2019

La Passe-Miroir de Christelle Dabos est une saga de fantasy publiée chez Gallimard Jeunesse entre 2013 et 2019. Dans cette fabuleuse histoire, vous serez emporté par un tourbillon de pas-sion et d’aventures qui ne cesse de charmer les lecteurs de France et bien au-delà.

La saga La Passe Miroir comprend quatre tomes : Les Fiancés de l’Hi-ver, Les Disparus du Clairdelune, La Mémoire de Babel et La Tempête des Echos. Au cours de ces quatre volumes, nous suivons les trépi-dantes aventures d’Ophélie qui vit dans un univers bien particulier. En effet, il y a fort longtemps, Dieu a été puni et le monde a explosé. Il ne reste plus que vingt morceaux du monde que nous appelons des Arches. Chacune de ces Arches est habitée par une famille ayant hérité des nombreux pouvoirs d’un an-cêtre connu comme étant un Esprit de Famille. Ophélie vit paisiblement sur l’Arche d’Anima où elle dirige avec art son musée grâce à son pou-voir de liseuse qui lui permet de retracer le passé des objets. Elle possède aussi le pouvoir de traver-ser les miroirs. Un beau jour, elle se retrouve fiancée à Thorn, un homme repoussant et rigide qui l’emmène fort loin de chez elle, sur l’Arche du Pôle qui est particulière-ment hostile. Là-bas, Ophélie doit apprendre à survivre dans le milieu dangereux de la cour de la Cita-cielle jusqu’au moment où elle de-vra épouser Thorn. Mais l’histoire est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Un ennemi invisible rôde et va bientôt entraîner les héros dans une quête dont l’avenir du monde dépend du succès

Depuis que J.K. Rowling a mis en avant les romans pour la jeunesse, de nombreux nouveaux univers ont vu le jour. Pourtant, il est rare qu’une telle saga ait été autant con-sidérée comme égale ou même su-périeure à Harry Potter. Cette his-toire a séduit de nombreux lecteurs et ce, même avant d’avoir été pu-bliée. En effet, avant d’avoir été récompensée à de nombreuses re-prises, cette œuvre a été lauréate du prix du concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard, RTL et Télérama ce qui lui a permis d’être éditée. De plus, le milieu des blogs littéraires et des chaînes Booktube a énormément permis de populariser le premier livre, notam-ment grâce à Emilie de la chaîne Bulledop.

On peut toutefois se demander sur quoi repose le succès de cette saga. Le premier atout de ce livre est la plume de Christelle Dabos qui rend l’expérience extrêmement agréable et permet de profiter avec ravisse-ment du second atout : l’univers. S’il y a une chose particulièrement bien maîtrisée, c’est l’univers que l’on découvre avec ses Arches diffé-rentes, ses Esprits de famille fasci-nants, ses coutumes surprenantes et dont la féerie contraste avec le ca-ractère sans pitié de certains per-sonnages. Enfin, on ne peut que saluer la complexité des héros qui n’ont rien d’héroïque au départ mais se révèlent pleins de res-sources et terriblement attachants.

En l’espace de quatre volumes, Christelle Dabos parvient à vous faire voyager, rêver et passer par toutes les émotions possibles et imaginables. Ainsi, si vous voulez profiter d’une bonne œuvre de fan-taisie francophone, laissez vous ten-ter. Il vous suffit de traverser le mi-roir !

Clément SIMON

P.S. Bon courage pour vous arrêter de lire une fois que vous aurez commen-cé !

Bientôt disponibles au CDI

Une fantastique histoire qui vous prend corps, âme et reflet !

Couvertures de L. Gapaillard , éditions Gallimard Jeunesse

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Le Condor Sait n°10 p.14

BD

Hommage à Albert Uderzo

Yanis DROUIN

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Arts

Le Condor Sait n°10 p.15

Rêves d’or de Diego Quemada-Diez

Migration vers le rêve américain

En novembre, des élèves de terminale L et de 1ère se sont rendus au cinéma « Le Domino » de Méru pour regarder la version originale du film hispano-mexicain La Jaula de oro. Ils ont découvert un film poi-gnant ayant pour thème les migrations de l’Amérique latine vers les Etats-Unis. Le film retrace les péripéties de trois adolescents guaté-maltèques et montre avec un réalisme sans concession les difficultés auxquelles les migrants sont confrontés.

Le film retrace l’histoire de trois jeunes guatémal-tèques dont le rêve est de quitter la misère de leur bidon-ville pour atteindre les Etats-Unis. Juan (Brandon López), Samuel (Carlos Chajón) et Sara (Karen Martínez pineda), déguisée en homme, se lancent donc dans une aventure périlleuse et un seul d’entre eux arrivera au bout. Quasiment sans bagages, ils prennent clandestine-ment un premier train où ils rencontrent Chauk (Rodolfo Domíngez), un indien tzotzil de leur âge, avec qui ils vont partager l’aventure bien que Juan ne l’appré-cie guère et qu’ils ne parlent pas la même langue.

Le premier à quitter l’aventure est Samuel car leur train a été saisi par les autorités, ils ont été renvoyés au Guatemala et plutôt que de revivre cette situation, le jeune garçon préfère abandonner. Mais les trois autres continuent, ils voyagent sur le toit des trains avec des centaines d’autres migrants jusqu’à s’arrêter dans une exploitation de canne à sucre où ils trouvent du travail.

Entre temps, Chauk a trouvé sa place et a réussi à échanger quelques mots avec Sara, notamment le mot « neige » qui représente le rêve américain dans ce film. Mais lorsqu’ils reprennent la route, des hommes armés les arrêtent et emmènent toutes les femmes dans une camionnette, y compris Sara qui a été démasquée et les garçons n’ont rien pu faire pour la sauver… C’est donc la fin du périple de Sara, ils ne sont plus que deux à pou-voir espérer atteindre les Etats-Unis….

Bien qu’il ne s’appréciaient pas au début, Chauk et Juan s’entraideront jusqu’à passer la frontière mexi-caine. Cependant, les hommes qui les ont aidés à passer sur le sol américain les abandonnent au milieu de nulle part. Ils doivent donc marcher à travers les hautes herbes mais leur rêve n’a jamais été si proche…

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=220802.html

https://cinemaerrante.files.wordpress.com

http://www.strawberryplanet.net

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Arts

Le Condor Sait n°10 p.16

Pour réaliser ce film, Diego Quemada Diez s’est inspiré de son premier voyage au Mexique au cours duquel il s’était intéressé aux trafiquants de drogue et à un adolescent obligé de se prostituer pour survivre, ce qui lui avait permis de créer le documentaire La More-na. Le voyage lui a aussi inspiré son premier film : I want to be a pilot, racontant les ghettos d’Afrique de l’Est. C’est grâce au succès de ce dernier que le cinéaste a pu réaliser son plus gros projet : Rêves d’or, pour ré-véler la dure réalité des migrants. Basé sur son expé-rience près des chemins de fers mexicains et 1 200 té-moignages, il lui a fallu 6 ans de travail pour raconter le périple des quatre adolescents.

Diego Quemada Diez a déclaré : « je partage l’idée que l’art sert à quelque chose ». Même si personne ne croyait à son projet, car ni lui ni ses acteurs étaient cé-lèbres, l’auteur a maintenu son idée pour que son film soit le plus réaliste possible et qu’il soit aimé pour ce qu’il est. Ainsi, son film n’est pas superficiel : les acteurs sont des débutants choisis parmi les jeunes des quar-tiers défavorisés du Guatemala et du Mexique et il n’y a aucune musique qui aurait pu avoir une connotation patriotique, seulement des musiques instrumentales qui traduisent les étapes du périple, pour accompagner l’émotion des spectateurs. Tout cela vise à retracer sans superficialité l’odyssée terrible des migrants.

Tout d’abord, il faut savoir que le Guatemala est un des pays les plus pauvres et les plus dangereux du monde où les deux seules options, pour 140 000 mi-neurs chaque année, sont de sombrer dans un gang ou de risquer sa vie pour atteindre une meilleure vie en Amérique. C’est alors un péril de 3 000 à 4 000 km que

le cinéaste a mis en lumière, afin de sensibiliser le public à cette cause peu connue.

Diego Quemada Diez a donc travaillé en lumière naturelle pour faire ressentir la chaleur du Mexique. Il a utili-sé des plans larges pour traduire la vulnérabilité des enfants, a fait des plans très longs sur les voyages en train pour traduire l’attente et a insisté sur les dangers puisque les personnages se retrouvent confrontés à des hommes armés plusieurs fois.

Le thème principal du film est donc le voyage mais il traite aussi de l’altérité, des différences. En effet, Chauk ne parle pas un mot de la langue de ses compa-gnons, et si cela semble être un problème pour Juan au début (il le traite comme un étranger), cette différence n’est plus une barrière au cours du film grâce aux épreuves qu’ils traversent. Le simple fait d’avoir un rêve commun relie les personnages et, avec très peu de conversation, ils deviennent vite des amis qui dépen-dent les uns des autres, presque des frères.

C’est un film que je vous conseille vivement car au-delà d’être un film engagé et intéressant, c’est un film émouvant. Les personnages sont très attachants et on se laisse vite entraîner, pris dans la tension du film. On le regarde en retenant sans cesse son souffle et en ayant peur pour les enfants.

Solène BOULLANGER

http://www.universocinema.com

https://www.youtube.com

https://zone-critique.com

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Le Condor Sait n°10 p.17

Interview

La réforme du baccalauréat a apporté de nombreuses modifications à la forme, au déroulement et aux enjeux de certains cours. C’est le cas de l’option théâtre. Mme Vandenbroucke, ainsi qu’un de ses élèves, ont eu la gentillesse de répondre à nos questions à propos de la spécialité qui ouvrira dès l’année prochaine.

Comment le nouveau bac redessine-t-il le cours de théâtre ?

Quelle est la différence entre l’option et la spécialité ?

« La grande différence, c’est que le théâtre va devenir un enseignement de spécialité. Il va donc prendre beau-coup plus d’ampleur dans un emploi du temps choisi par un élève. Ce sera un bloc de 4h (2x2h).

Dans l’option en seconde, on est plus ou moins libre de travailler les œuvres et les auteurs que l’on veut alors que, dans l’enseignement de spécialité, il y a des bornes chronologiques que nous devons travailler avec des cor-pus de textes et on aborde l’histoire du théâtre. On tra-vaille aussi le plateau. Le but c’est de jouer. On de-mande qu’il y ait deux spectacles dans l’année. Cela va donc prendre beaucoup plus d’importance et au même titre qu’un autre enseignement de spécialité, il y un coefficient, il y a un examen si on décide de l’arrêter en fin de première. Au cours de cet examen d’une demi-heure, l’élève va devoir jouer. Il sera noté sur sa presta-tion, sa capacité à réinterpréter un texte. Il va aussi de-voir tenir un carnet de bord, travailler véritablement et expliquer ses choix de jeux et de textes. »

Qui peut participer à la SPE théâtre ? A qui la conseillez-vous ?

« Tout le monde peut venir ! Ce n’est pas parce qu’on n’a pas fait l’option en classe de seconde qu’on ne peut pas participer à l’enseignement de spécialité théâtre. Encore faut-il avoir l’envie et le goût du théâtre. Main-tenant, il faut aussi comprendre que le théâtre n’est pas le remède miracle à la timidité, en revanche, c’est une aide pour prendre confiance en soi. Il ne faut pas ou-blier qu’à la fin de la première, il y a l’oral du bac de français et qu’à la fin de la terminale, il y a le Grand

Oral. De même, dans les études supérieures il y aura toujours un moment où il faudra passer un oral puis passer un entretien d’embauche pour travailler. Un oral se prépare. Le théâtre peut aider. Il peut aussi permettre de découvrir un domaine qu’on ne connait pas et don-ner des envies. On peut aussi découvrir son corps parce qu’on le travaille beaucoup. On travaille aussi la voix et la mise en espace. »

Le plus important reste le goût pour le théâtre.

Comment s’inscrit-on ?

« Le choix se fait comme pour les autres enseignements de spécialité. Lors du deuxième trimestre, l’élève doit indiquer quelle spécialité l’intéresse. Au troisième tri-mestre, le choix se fera de manière définitive. »

De quelle manière se déroule un cours de la spécialité théâtre ?

« De manière générale, il faut commencer par un échauffement du corps, de la voix et après c’est une mise en espace. On s’approprie le plateau. On fait des exer-cices différents à chaque fois. Ensuite, on dirige le tra-vail vers ce que l’on veut faire. A l’heure actuelle, nous sommes en train de préparer un petit spectacle donc on travaille sur les textes, on se les approprie. Chaque groupe propose une mise en scène. On travaille aussi beaucoup par improvisations (que je prends en note). Le déroulé est différent à chaque fois, en fonction aussi de ce que proposent les élèves car c’est quelques fois très intéressant et cela permet de rebondir et d’aller vers une autre interprétation, et même une autre im-provisation. »

Interview de Mme Vandenbroucke au sujet de la Spécialité Théâtre

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Le Condor Sait n°10 p.18

Interview

Quels sont vos objectifs vis-à-vis d’un élève inscrit à la SPE ?

« Les objectifs pour moi vis-à-vis des élèves, c’est de leur faire comprendre ce qu’est le théâtre. Le théâtre c’est une performance éphémère et chaque spectacle est différent. En même temps, c’est travailler un texte, le comprendre et se rendre compte que quand on le lit, il prend une autre ampleur quand on commence à le jouer. Il faut comprendre le théâtre comme un fait social. Le théâtre est aussi un lieu, qui se visite, et donc cela participe à la vie sociale, économique et culturelle. On n’est pas complètement déconnecté de la société quand on fait du théâtre. Mon objectif est de leur montrer que le théâtre c’est un auteur, un texte, que c’est beau et quelques fois je leur montre des extraits de pièce et leur dit qu’on va le jouer. »

Quel apport culturel les élèves recevront-ils ? Par quel biais ?

« L’apport culturel se fait par les textes que je vais leur donner, les courts extraits de pièces que l’on va voir puis surtout on va aller au théâtre. Le théâtre ce sont des livres, des textes etc. Je peux montrer des DVD mais ce n’est pas ça le théâtre. Il faut y aller ! Le biais c’est notre partenariat avec le théâtre du Beauvaisis qui est à Beauvais. On va donc réserver un certain nombre de spectacles, on va y aller. L’idéal serait aussi de pouvoir visiter un théâtre lorsqu’il n’y a pas de pièce jouée pour qu’on puisse se rendre compte de ce que c’est. Visiter les loges, parler aux techniciens, avec le régisseur, avec l’accessoiriste, savoir comment fonctionne un théâtre. Dans l’absolu, ce serait aussi bien d’aller voir une troupe professionnelle répéter parce que là on apprend beaucoup de choses. Il y aura des intervenants, des co-médiens professionnels qui viendront travailler avec les élèves. »

Les sorties seront-elles obligatoires et payantes ?

« Elles seront prises en charge par l’établissement comme pour l’option. Elles ne seront pas obligatoires parce qu’elles ont lieu le soir et le plus souvent en de-hors du temps scolaire. Mais elles sont fortement con-seillées. »

Comment comptez-vous présenter le travail des élèves ? A quelles occasions ?

« Un spectacle de fin d’année évidemment ! Il va y avoir plusieurs occasions. En l’occurrence, nous profiterons des portes ouvertes pour préparer des petites saynètes. Nous allons aussi travailler avec le club Arts qui pro-pose un scénario donc les élèves du théâtre vont inter-venir. Il vont s’entraîner avec un comédien et présenter leur spectacle dans l’après-midi et faire venir des classes. »

En quoi consiste l’épreuve ?

« L’épreuve c’est une demi-heure. Le candidat doit ap-prendre, préparer, mettre en scène un extrait d’une pièce qu’il aura choisi dans les bornes chronologiques que nous aurons travaillées dans l’année. Des camarades pourront servir de partenaires. Il ne faut pas que ça dé-passe 5/6 minutes. Il va présenter son travail devant un jury qui va lui poser des questions sur ses choix. Pour-quoi cette mise en scène ? Pourquoi ses émotions ? Puis le jury va lui demander de rejouer le même texte mais en changeant de consignes (changer d’émotion, de mise en scène). Cela réside dans la capacité d’adaptation de l’élève face à des consignes différentes. Puis il va être interrogé sur ce qu’il a fait dans l’année, sur un spectacle qu’il a particulièrement aimé ou qui l’a touché. Il y aura aussi des questions sur son carnet de bord sur lequel il aura travaillé toute l’année et dans lequel il aura noté ses impressions, collé ses tickets de spectacle, fait des croquis de mise en scène, de décors, d’accessoires etc.. »

Questions à Théo, seconde 5, futur candidat à la SPE :

Pourquoi veux-tu choisir la SPE théâtre ?

« J’ai choisi la SPE théâtre parce que je faisais du théâtre l’année dernière et j’aime cela. Cela me permet de faire autre chose et d’être quelqu’un d’autre que moi. »

Que comptes-tu y trouver ?

« J’espère être à l’aise à l’oral car je sais qu’il y a un Grand Oral au bac et je suis conscient que c’est intéres-sant d’avoir cette facilité à parler devant les gens. »

Clément SIMON

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Le Condor Sait n°10 p.19

Interview

Comment le club cinéma fonctionne-t-il ?

Interview d’un élève membre du club ciné

Le club cinéma se réunit tous les mardis soirs de 17h30 à 18h30 ou le midi en demi-groupe.

Les élèves sont encouragés notamment par Mme Gérin, M Gravier et M Pérez.

Si vous aussi vous souhaitez rejoindre le club, ren-dez-vous en septembre !

AG : Bonjour.

E : Bonjour.

AG : Pourriez-vous vous présenter rapidement ?

E : Oui. Donc je suis élève de pre-mière au lycée et je fais partie du club ciné.

AG : Pouvez-vous nous dire ce qu’est le club ciné ?

E : Le club ciné est un club qui réu-nit des élèves et des professeurs autour du cinéma, nous y créons des courts-métrages soit internes au lycée soit en relation avec l’ACAP Pôle régional de l’image.

AG : A qui ce club est-il acces-sible ?

E : Les portes du club sont ouvertes à tout le monde : de la seconde à la terminale, générale comme techno-logique, élèves comme professeurs.

AG : Et que faites-vous avec l’ACAP ?

E : Le projet avec l’ACAP est d’écrire, produire et réaliser un court-métrage avec des consignes et contraintes, pour le présenter, dans un cinéma à la fin de l’année, devant les autres lycées partici-pants. Cela nous permet de rencon-trer d’autres adolescents qui ai-ment le cinéma, de nous créer un réseau et de nous faire une expé-rience derrière la caméra.

AG : Et pour les projets internes au lycée ?

E : Nous avons fait pour le lycée une présentation de tous les clubs du lycée et nous travaillons sur un projet externe au lycée sur l’addic-tion aux écrans.

AG : Depuis combien de temps ce club existe-t-il ?

E : Le club existe depuis l’année dernière, c’est donc la deuxième

année, mais c’est la troisième an-née où le lycée participe au projet de l’ACAP car il y a deux ans, une classe de seconde avait pris part au projet.

AG : Avez-vous un mot, une phrase pour résumer ?

E : Pour résumer, je dirais que le temps passé au club cinéma est un moment de partage de nos connais-sances, un moment où l’on apprend tous ensemble dans la joie et la rigolade.

AG : Merci d’avoir répondu à mes question.

Andreas GALLET

Présentation des clubs du lycée :

Source : ampusgrenoble.org/2015/09/le-cine-club-fait-sa-rentree/

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Le Condor Sait n°10 p.20

Tribune libre

Comment réagir face à l’accroissement des violences sexuelles en France ?

Comment réagir aux attaques récur-rentes sur les règles du consentement dans une société patriarcale ? En effet, les violences envers la gente féminine s’accroissent depuis 2018. Les avis se

déchirent, les militants se battent, qu’en est–il de la situation en France ?

Au cours de l’histoire fran-çaise, nombreuses sont les femmes qui se sont battues pour leurs droits en tant qu’être vivant à part entière dans notre société régie par des hommes. Les explications sur une soumission féminine sont toutes aus-si nombreuses, religieuses le plus souvent, là n’est pas la question ; comment après le combat d’Olympe De Gouges et sa Déclaration des droits de la Femme et de la Ci-toyenne éditée en 1791, le combat moderne de Simone de Beauvoir et celui d’Annie Ernaux, notre monde n’a-t–il pas réussi à s’émanciper d’idées fixes sur le comportement que doit avoir la femme ? Où en sommes nous en 2020 ? Qui s’affaire à dé-fendre le droit féminin? Le ministère de la Femme? Marlène Schiappa ? Le consentement doit-il être enseigné durant la scolarité ?

Les idéaux sexistes étant ins-crits dans de nombreuses civilisa-tions, dont la nôtre, il semble compli-qué de s’en détacher, c’est pourquoi les intellectuels se sont mis d’accord (ou pas) pour se battre face aux iné-galités que subissent les femmes, de Rimbaud à Rupi Kaur, en passant par bien d’autres artistes. Leur combat n’est pas vain puisque des droits ont été acquis, néanmoins, certaines

choses ne sont pas encore axées sur un respect d’autrui au féminin. C’est ce qui permet de constater un pro-blème profond de société. Il s’avère qu’au cours de l'année 2017, on cons-tate que 93 000 femmes ont été vic-times de viol ou de tentative de viol, 9 femmes sur 10 connaissaient l’agresseur. Ceci fait que nous pou-vons alors nous interroger : quelles sont les raisons du viol ? Qu’importe la tenue de la victime, son âge, son physique, son attitude ou encore la météo, une femme n’est jamais res-ponsable de son viol. Seul le violeur en est responsable. Alors, pourquoi le violeur passe-t-il à l’acte ? Psycholo-giquement, psychiatriquement, les raisons paraissent multiples : pul-sions, complexe d’infériorité ? Rien ne semble réellement expliquer cette violence. Nonobstant, les mœurs, la culture du viol peuvent être prises comme cause, en effet, jeunes, on apprend aux petits garçons à adopter un comportement de personnage de Comics type Batman, Superman… Ce qui revient à enseigner un pouvoir sur autrui ? A contrario, on apprend aux petites filles à se comporter comme une princesse, à être douce et tendre sans autre pouvoir que l’écoute et l’attente du prince char-mant omnipotent. Bien entendu, les

mœurs évoluent et aujourd'hui les jeunes filles ont des modèles hé-roïques de femmes qui elles aussi ont du pouvoir, mais la notion de consen-tement est encore trop peu abordée. L’Education Nationale devrait ré-pondre simplement à ce souci d’édu-cation en offrant durant les cours d’éducation sexuelle un chapitre complet sur ce qu’est le consente-ment.

Des exemples simples circu-lent sur les réseaux sociaux, je pense notamment à « la tasse de thé» : ton ami parle avec toi, il dit avoir soif, tu lui proposes du thé, il en boit, soit. Il n’en veut pas, vas tu le forcer à le boire? Il change d’avis, et alors? Vas-tu le forcer à prendre du sucre s’il n’en veut pas ? Le forcer à quoi que ce soit parait ridicule, en matière de sexe c’est pareil.

Il faut une véritable prise de conscience de la société sur la place de la femme dans notre monde.

Célia MOKHTARI

Sources et sites utiles: www.nous-toutes.com arretonslesviolences.gouv.fr/ stop-violences-femmes.gouv.fr www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-

Ministere/Signalement-des-violences-sexuelles-et-sexistes

www.service-public.fr/cmi

Source : L’humanité

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Le Condor Sait n°10 p.21

Tribune libre

Le Sang de la Sorcière, Deuxième partie.

- Alors, qu’avez-vous trouvé ? demanda Monsieur Le-blanc lorsqu’ils revinrent à la Bibliothèque quelques jours plus tard.

Les Bibliothécaires se lancèrent un regard entendu et racontèrent leur périple au Conservateur. Un fois le ré-cit terminé, Monsieur Leblanc remonta ses lunettes sur son nez et dit :

- Nous voilà confrontés à une question épineuse. S’il s’agit bien d’une malédiction, il peut y avoir plusieurs possibilités pour la rompre. Ici c’est une malédiction par vengeance passionnelle mais je doute qu’un baiser d’amour véritable renvoie ces êtres d’outre-tombe d’où ils viennent. Le sort peut tout autant être rendu perma-nent par quelque chose d’autre. Il est rare qu’un enchan-tement perdure après la mort de celui qui l’a lancé mais quelques fois par la puissance du mal ou grâce à un ar-tefact, la malédiction peut rester permanente.

Autrement, nous pourrions tenter de paralyser la magie de l’île. Si le sort est irrévocable, nous pouvons au moins essayer de le limiter en le privant de sa source.

- Mais cela ne résout pas définitivement le problème, objecta Marianne.

- Je comprends votre réticence Mademoiselle Fleuret, répliqua Leblanc. Toutefois nous ne pouvons pas nous abstenir d’agir. Tout dépend de …

Le Conservateur fut interrompu par l’activation des sys-tèmes de défense de la Bibliothèque qui s’agitaient. Le-blanc se dirigea vers le miroir magique le plus proche et vit qu’une foule faisait pression sur les lourdes portes de chêne du bâtiment.

- Nous sommes attaqués ! lança-t-il à la cantonade. Pre-nez garde !

Henri regarda le miroir et identifia … l’armée des morts.

- Génial ! Revoilà les suppôts de Satan ! s’exclama-t-il.

Tous se postèrent devant les portes de la grande salle. Les morts faisaient tellement pression que les panneaux pliaient sous leur poids. Avant que les portes ne cèdent, Justin leva le bras et Excalibur (l'épée magique légen-daire du roi Arthur) sortit de son rocher pour venir se ficher dans sa main. Les Bibliothécaires l’avait sortie du lac et replantée là il y a des siècles. Elle était donc ravie de reprendre du service.

Dans un bruit assourdissant, les morts firent irruption d’entre les étagères qui gardaient la précieuse collection.

Personne de vivant dans la salle n’en croyait ses yeux.

- Ils sont venus avec nous ! Mais ce n’est pas vrai ! s’énerva Henri. Ce qui, soit dit en passant, ne lui res-semblait pas.

- Décidément, rien n’est plus fort que la mort, philoso-pha Leblanc.

- On serra bien obligé de l’être pourtant, dit Marianne.

Ainsi commença la nouvelle bataille. Les morts se je-taient sur les Bibliothécaires quitte à perdre un membre ou simplement exploser. Les livres et les œuvres d’art se faisaient tristement tâcher.

- L’odeur vient avec, remarqua amèrement Justin. Sou-dain, il asséna un franc coup d’épée avec Excalibur et au lieu de tomber en morceaux, le cadavre disparut.

- Verra Barn ! hurla Henri par dessus les plaintes d’outre tombe.

- Comment ? répliqua Leblanc.

- La sorcière s’appelait Verra Barn ! répéta Henri.

- Mais il fallait le dire plus tôt, enfin ! fit le Conservateur agacé. Couvrez-moi !

Inspiré de l’univers de The Librarians de John Rogers

Résumé de la première partie : En 1752, l’équipe de Bibliothécaires et de Gardiens fut envoyée sur une île au large de la Bretagne. Henri, sa femme Hortense, Justin et Marianne découvrirent que l’île avait servi pour les sacrifices religieux et les condamnations à mort. C’est ainsi que Verra Barn fut ligotée au bûcher pour sorcellerie. Mais avant de mourir, elle jeta une malédiction et tous ses persécuteurs périrent pendus. Quant à notre fine équipe, elle fut tout à coup attaquée par une armée de morts-vivants. Elle dut sauter du haut d’une falaise et nager jusqu’au bateau pour avoir la vie sauve …

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Le Condor Sait n°10 p.22

Tribune libre

Le vieil homme disparut entre les étagères en prenant bien soin de repousser quiconque se mettrait en travers de son chemin. Il se dirigea vers l’étagère indiquant « Magies occultes » et saisit un gros grimoire intitulé Répertoire des Mages et Artefacts du XIVe au XVIIe siècle. Leblanc tourna les pages du livre à une allure ir-réelle et arriva à la page biographique de Verra Barn. Il lut rapidement que la sorcière était une guérisseuse hors pair et les conditions tragiques de sa mort étaient égale-ment mentionnées.

Ce livre a apparemment été rédigé par des Chroniqueurs, des mages dont le rôle était de retranscrire précisément tous les événements de l’Histoire. Malheureuse-ment, c’était un don rare et extrêmement fatigant. Ces mages ne vivaient pas vieux et ce pouvoir s’est donc pro-gressivement perdu.

La page suivante représen-tait un médaillon doré avec un rubis cerclé en son centre. C’était le médaillon de la sorcière qui apparem-ment reposait désormais au fond de l’océan. «malédiction doit être à l’intérieur » pensa Leblanc. Il avait probablement raison car suivant un principe ma-gique, pour lancer un sort, il faut un point de fixation, une impulsion et l’énergie qui peut déborder sur d’autres objets. Donc lorsque la malé-diction s’est abattue, la magie a agit sur la foule et s’est ancrée dans le médaillon. Détruire le médaillon, voilà la solution!

Rappelez-vous, lorsqu’on l’attaque, la Bibliothèque contre-attaque. Le bâtiment s’agita d’une grosse se-cousse et activa ses sortilèges de défense qui expédièrent les morts-vivants au tapis sur le champ.

- Voilà! s’exclama le Conservateur en posant le lourd

volume sur une table. Détruisez le médaillon de Verra Barn et nos ennuis seront terminés.

- Mais comment va-t-on s’y prendre? demanda Hor-tense.

- Avec l’arme la plus puissante du monde bien sûr.

- Que nous avons … L’avons-nous d’ailleurs? demanda Henri

Leblanc leva les yeux au ciel et fixa l’épée que Justin venait de poser sur la table.

- Excalibur, évidemment, dit Henri.

- Eh oui, les jeunes, le mé-daillon repose au fond de l’océan, alors je vous con-seille deux choses pour ne pas passer les cinquante pro-chaines années à sonder le lit de la mer avec les pois-sons : prenez cette potion pour parler à l’esprit et ceci.

Le Conservateur leur tendit un bâton verni vieux comme Mathusalem. Une petite éti-quette indiquait «âton de Moïse».

L’affaire était entendue, ils retourneraient sur l’île. Ils tournèrent les talons et se dirigèrent vers la porte mais

Leblanc les rappela:

- Jeunes gens! dit-il en montrant l’épée sur la table. La précipitation vous perdra.

Justin leva le bras et siffla l’épée qui retourna dans sa main immédiatement. Enfin, ils partirent en claquant les portes.

A Suivre …

Clément SIMON

Amandine BEAN

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Recettes

Le Condor Sait n°10 p.23

La Tarte à l’oignon revisitée

« Tout le monde peut cuisiner », la célèbre phrase d’Auguste Gusteau, le chef étoilé du film Ratatouille de Disney PIXAR peut parfois se révéler comme une évidence quand on a faim. En effet, tout le monde peut se mettre derrière les fourneaux pour créer son propre plat. Voilà pourquoi, suite à une réussite expé-rimentale, Le Condor Sait vous présente cette nouvelle version de la tarte à l’oignon.

Ingrédients :

4 oignons

140g de concentré de to-mates

1 cuillère à soupe de mou-tarde

1 tomate

1 pâte brisée

du fromage (type mozzarel-la, gruyère râpé ou chèvre)

Préparation :

Préchauffez votre four à 180°C.

Épluchez et découpez en mor-ceaux grossiers 3 oignons que vous passerez ensuite au mixeur.

Dans une petite poêle à feu doux, faites revenir votre compotée d’oignons à la-quelle vous ajouterez le con-centré de tomates, puis une pincée de sel.

Installez votre pâte brisée dans un plat circulaire, faites quelques trous et étalez y une fine couche de moutarde.

Une fois la préparation oi-gnons/tomate bien chaude, étalez-la au-dessus de la moutarde.

Émincez votre dernier oi-gnon, faites le revenir à la poêle jusqu’à ce qu’il soit bien doré et ajoutez-le au-dessus de votre préparation.

Pour finir, placez quelques rondelles de tomates et ajou-tez le fromage de votre choix.

Faites cuire 25 min. au four.

Bon appétit !

Clément SIMON

Source : www.marieclaire.frcuisinetarte-aux-oignons-nouveaux,1210417

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Recettes

Le Condor Sait n°10 p.24

Les Beignets

Mardi Gras est une occasion idéale pour manger de savoureux beignets au parfum de votre choix. Alors quoi de mieux que de les faire vous-mêmes. Après une longue expéri-mentation culinaire estivale, Le Condor Sait

vous livre enfin sa recette de beignets !

Pour 18 beignets

Ingrédients :

500 g de farine 20 g de levure boulangère 50 g de sucre 7 œufs 125 g de beurre 1 verre de lait 1 c. à s. de rhum Sel Confiture, pâte à tartiner

ou compote

Préparation :

Dans un grand saladier, versez la farine, la levure boulangère, le sucre et une pincée de sel que vous mé-langez puis, creusez un puits.

Placez vos œufs dans le puits et versez-y le rhum ainsi que le beurre.

Désormais, il s’agit de pétrir votre pâte. Pour cela, mé-langez longuement vos in-grédients en intégrant un verre de lait au fur et à me-sure. Pétrissez jusqu’à ce

que la pâte assez visqueuse puisse se détacher des bords du plat.

Laissez reposer une heure à l’air libre pour que la pâte monte puis placez-la une heure au réfrigérateur.

Au bout de cette heure, sor-tez votre pâte et placez-la sur un plan de travail fariné pour qu’elle ne colle pas. Ensuite, rassemblez votre pâte et tapez-la en son centre pour qu’elle s’étale vers les bords puis repliez-la sur elle-même. Cette opéra-tion sert à évacuer l’air à l’intérieur de la pâte.

Placez la pâte de nouveau au frais pendant une heure et renouvelez l’opération. Puis laissez-la reposer pen-dant toute la nuit. (Patience, le résultat en vaut la peine)

Le lendemain, étalez votre pâte en une couche épaisse et servez-vous d’un verre comme emporte-pièce pour former de petits cercles de

pâte. Lorsque toute la pâte est utilisée, laissez-la gon-fler pendant une demi-heure.

Faites cuire vos pièces de pâte pendant 5 min. dans une huile de friture pré-chauffée à 170°c. Veillez à retourner le beignet qui gonfle au bout de 2min30s. (Trois pièces à la fois suffi-sent).

Une fois tous les beignets cuits et bien dodus, laissez-les refroidir pendant une heure.

Enfin, incisez le côté du beignet jusqu’à son milieu et fourrez-le de confiture ou de pâte à tartiner.

Saupoudrez de sucre glace.

Bon appétit !

Clément SIMON

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Recettes

Le Condor Sait n°10 p.25

Les Beignets aux Pommes

Préparation :

Epluchez et évidez les pommes. Coupez-les en 8 tranches.

Disposez-les dans un plat creux et arrosez-les de rhum. Laissez-les macérer.

Mettez la farine dans un saladier et faites un puits. Placez-y le sel, le sucre, le sucre vanillé et les œufs entiers.

Mélangez en ajoutant progressivement la moi-tié de la bouteille de bière, le lait puis le beurre fondu.

Incorporez les blancs en neige.

Trempez les rondelles de pomme dans la pâte.

Placez-les dans l’huile pendant 5 min.

Un fois sorties, placez les rondelles sur du pa-pier absorbant.

Saupoudrez de sucre glace.

Bon appétit !

Clément SIMON

Pour 6 personnes

Ingrédients :

500 g de farine

12 g de sel

80 g de sucre

1 petite bouteille de bière

1 dl de lait

80 g de beurre

1 sachet de sucre vanillé

2 œufs

2 blancs d’œufs en neige

1 kg de pommes

4 cuillères à soupe de rhum

Sucre glace

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Recettes

Le Condor Sait n°10 p.26

Bredele

Les « bredele » sont des gâteaux ty-piques d’Alsace.

Ils sont souvent réalisés pour les fêtes de fin d’année et se mangent généralement accompagnés de thé

ou de café.

Ingrédients :

500 g de farine

250 g de beurre ramolli

250 g de sucre fin

8 jaunes d’œufs

Sortir le beurre au préalable afin qu’il ramollisse.

Matériel :

Un saladier

Une balance

Un bol

Des emporte-pièces

Etapes à suivre :

1– Peser tous les ingrédients

2– Mélanger tous les ingré-dients jusqu’à obtenir une pâte

3– Laisser reposer la pâte deux heures.

Conseil : laisser la pâte reposer toute une nuit rend les bredele meilleurs

4– Etaler la pâte afin d’obtenir une épaisseur inférieure ou égale à 4 millimètres

5– Prendre les emporte-pièces et faire des formes dans la pâte.

6– Recouvrir le haut des gâ-teaux avec un jaune d’œuf et les enfourner à 180°C pendant 10 à 15 minutes.

Conseil : saupoudrer de sucre glace après la cuisson

Bonne appétit !

Lilia OUARET

Source : www.cuisineaz.com/recettes/bredeles-alsaciens-10483.aspx

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Jeux

Le Condor Sait n°10 p.27

Quiz écologique ! ODD 15—Vie terrestre

1— COMBIEN D’HECTARES DE FORÊTS DISPARAISSENT CHAQUE ANNÉE ?

A. 1 300 d’hectares (soit 1 530 ter-rains de foot)

B. 13 000 d’hectares (soit 15 300 terrains de foot)

C. 13 millions d’hectares (soit 15 millions de terrains de foot)

2— POURQUOI COUPE-T-ON PRINCIPALEMENT LES ARBRES AUJOURD’HUI ?

A. Pour agrandir les terres agri-coles

B. Pour faire du papier

C. Pour se chauffer

3— DANS LE MONDE, COMBIEN DE PERSONNES VIVENT GRÂCE AUX FORÊTS ?

A. 1 personne sur 100

B. 1 personne sur 20

C. 1 personne sur 5

4— QUELLE EST LA PART DES PLANTES DANS L’ALIMENTA-TION MONDIALE ?

A. 5 %

B. 45 %

C. 80 %

5— LES FORÊTS JOUENT UN RÔLE ESSENTIEL DANS LA LUTTE CONTRE LE CHANGE-MENT CLIMATIQUE CAR :

A. Ce sont des lieux de promenade

B. Les arbres produisent de l’oxy-gène

C. On a besoin de bois pour la construction

6— LA BIODIVERSITÉ C’EST :

A L’ensemble de tous les êtres vi-vants sur Terre

B Les produits bio disponibles en magasin

C L’ensemble des plantes, des arbres, des fleurs… qui couvrent nos forêts

7— QU’EST-CE QU’UNE TERRE ARABLE ?

A C’est une terre qui peut être la-bourée ou cultivée

B C’est une terre située sur le con-tinent africain

C C’est une terre de reproduction des lapins

8— DE TOUTES LES ESPÈCES ANIMALES CONNUES…

A 3 % sont déjà éteintes et 12 % en voie d’extinction

B 5 % sont déjà éteintes et 16 % en voie d’extinction C 8 % sont déjà éteintes et 22 % en voie d’extinction

9— COMBIEN DE PLANTES CUL-TIVÉES ONT DISPARU EN UN SIÈCLE ?

A 25 % des plantes cultivées

B 50 % des plantes cultivées

C 75 % des plantes cultivées

10— EN 1970, LA POPULATION D’ÉLÉPHANTS EN AFRIQUE ÉTAIT ESTIMÉE À 1,3 MILLION D’INDIVIDUS. COMBIEN SONT-ILS AUJOUR-D’HUI ?

A 1 million

B 350 000

C 20 000

https://www.afd.fr/fr/ressources/quiz-mieux-comprendre-les-objectifs-de-developpement-durable-odd

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Directeur de la publication : Jamal DORAFI

Rédactrice en chef : Karine ROZET

Correctrice : Julie ALAVOINE

Maquettistes : Yanis DROUIN, Clément SIMON

Dessinateurs, illustrateurs : Amandine BEAN, Yanis DROUIN, Reggie SEKWENDA

Journalistes : Solène BOULLANGER, Yanis DROUIN, Andréas GALLET, Lilia OUARET, Clément SIMON

Pigiste : Célia MOKHTARI

Correspondant nantais : Thomas MORTIER

Toutes les photos non référencées ont été prises par les membres de la rédaction

L’OURS — Lycée Condorcet, Méru (Oise) — RNE : 0601865B

Jeux

Le Condor Sait n°10 p.28

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