Action universitaire - septembre 2003

4

Click here to load reader

description

AU 229

Transcript of Action universitaire - septembre 2003

Page 1: Action universitaire - septembre 2003

universitaireuniversitairel’Action

❚ LE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE ❚ N°229 ❚ SEPTEMBRE 2003 ❚ 2 Euros ❚

l’Action

L’action universitaire - page 1

UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 8, rue de Musset - 75016 Paris - + 01.45.25.34.65 - fax. : 01.45.25.51.33Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP 51358 - dépôt légal troisième trimestre 2003

La sélection plébiscitée

❚ Boum dans l’enseignement privé

il était un fait marquant àretenir de la rentrée, ce

n’est non pas le pétard mouillédont nous ont abreuvés certainsmédias qui ont complaisammentrelayé les menaces brandies de «rentrée brûlante » et autre « conflitsocial majeur » mais bien le retouren grâce de l’enseignement privécatholique dans la société françai-se. Longtemps moquée, pour nepas dire caricaturée à l’excès, pourses méthodes jugées - par certainsesprits éclairés - archaïques, réac-tionnaires et suspectes de tous lesmaux de la terre, les mêmes laconsidèrent aujourd’hui commeLE modèle par excellence d’ensei-gnement.

Que s’est-il passé pour que ceslégions entières de parents d’élè-ves, parmi lesquels ces esprits sifrondeurs ne jurant que par lemodèle laïc de l’Ecole de JulesFERRY, se précipitent aujourd’huipour inscrire leur progénituredans ces institutions ?

Certains diront, par facilité, quel’enseignement privé a changé.Mais ce serait avoir la vue un peucourte que de considérer que cesétablissements ont su se rendreplus attractifs en singeant ce qui sepasse dans le public. C’est même

tout son contraire. C’est parcequ’elle a su cultiver sa différence,qu’elle n’a pas cédé aux sirènes dela massification accompagnée dunivellement par le bas du niveauscolaire des élèves que « l’écoleprivée » attire aujourd’hui autantde monde…et ce sont les parentsdont les enfants étaient scolarisésdans le public qui le disent.Il ne s’est pas passé une semainedepuis le début de l’été sans qu’unsondage vienne confirmer cequ’on soupçonne depuis long-temps : les parents, excédés par laqualité médiocre de l’enseigne-ment public accentuée par desmouvements de grève infondés àrépétition, fuient les établissementsd’enseignement publics. Et il nefaut pas y voir là une conséquen-ce conjoncturelle des mouvementsde grèves de l’été dernier car cer-tains établissements ont étécontraints de refuser des inscrip-tions dès le mois de janvier 2003.Ce phénomène semble d’ailleursaller s’accentuant, certaines institu-tions étant déjà sur le point declore leurs inscriptions ...pour larentrée 2004 !

Toutes les études prouvent que cetengouement vient avant tout de laqualité supposée de l’enseigne-ment prodigué dans ces établisse-

S’Par Laurent Monjole

A la rentrée 2003, ce sont plus dequatre bacheliers sur dix qui sesont inscrits dans une filière «sélective » (IUT, classe préparatoireaux grandes écoles, STS). Cet attraitn’est pas nouveau, mais chaqueannée toujours plus d’étudiantschoisissent ces filières en raison dela pédagogie qui y est pratiquée etdu caractère jugé plus professionnali-sé de certains de leurs diplômes.

Il faut avouer que dans le mêmetemps, les taux de réussite enDEUG (seul 44 % des étudiantsobtiennent leur diplôme en deuxans) font figure d’épouvantail pourles bacheliers qui hésitent à s’ins-crire dans un premier cycle univer-sitaire généraliste.

Cet échec est encore plus grandchez les bacheliers technologiques,qui même au bout de cinq ans nesont que 38,4 % à obtenir leurdiplôme. Quant aux bacheliers pro-fessionnels, ils ne sont, même en 5ans que 17,7 % à obtenir leurDEUG.

Depuis deux ans, le gouvernementa fait de la lutte contre l’échec enpremier cycle une priorité notam-ment budgétaire. Au-delà del’aspect financier, seule unemeilleure orientation et une vérita-ble diversification des filières per-mettraient de limiter ce gâchishumain et financier.

Page 2: Action universitaire - septembre 2003

page 2 - L’action universitaire

ments, et c’est là que le bât blesse! Tout le monde le sait depuislongtemps, l’Ecole publique estmalade de maux tellement pro-fonds qu’ils paraissent insurmon-tables mais c’est la première foisqu’on voit des parents déclarer lafuir pour « protéger l’avenir deleurs enfants ».Face à ces nouvelles difficultéscroissantes, l’ensemble desacteurs, et au premier chef lecorps professoral, doivent semobiliser non pour défendre,comme ils en ont pris la fâcheusehabitude, leurs petits avantages denantis mais bien pour la fairerevenir à ses fondamentaux, ceux

de l’apprentissage de la langue,ceux de la transmission dessavoirs, ceux de la préparation àentrer dans la vie d’adulte et dumonde du travail.

« Medice, cura te ipsum* » disaitdéjà Maxime de Juvénal en l’an X,cet axiome n’aura jamais autantété d’actualité !

*Médecin, guéris-toi toi-même !

❚ L’UNI présente à la conférence de Berlin

@L’actualité universitairesur internet :

www.uni.asso.fr

Après la Sorbonne, Bologne etPrague, c’est à Berlin que s’estréunie les 18 et 19 septembre der-nier la conférence des ministreseuropéens chargés del’Enseignement supérieur. À cetteoccasion, un premier bilan de lamise en œuvre du système LMD etdes ECTS a été dressé ; on notetoujours d’importantes diffé-rences tant au niveau de l’ar-chitecture des diplômes que durythme choisi pour l’harmoni-sation entre les pays membresde l’espace européen d’ensei-gnement supérieur.

La délégation française emme-née par le ministre de laJeunesse, de l’Education natio-nale, et de la recherche LucFerry et à laquelle participaitl’UNI a profité de ce sommet pourrappeler l’importance des forma-tions doctorales et de la recherchedans la construction de cet espaceeuropéen d’enseignement supé-rieur. Le ministre s’est aussi enga-gé en faveur de la mobilité desétudiants en Europe, et de la

défense d’un modèle universitaireeuropéen, en déposant notam-ment un amendement au préam-bule de la déclaration finale de laconférence. Cet amendement rap-pelle que « l’enseignement est unbien public et relève de la respon-sabilité publique ».

En parallèle de la conférence desministres, quatre groupes de dis-cussions ont été ouverts sur :

❚ l’assurance qualité et l’accrédita-tion des diplômes,

❚ les études doctorales et la mobi-lité,❚ la licence et le marché du travaileuropéen,

❚ les diplômes conjoints.

la reconnaissance de laprofessionalisation des

études

Le 15 septembre 2003, lors duCNESER préparatoire, l’UNIavait insisté sur la nécessaireprise en compte de la dimen-sion professionnelle des diplô-mes. L’avancée des travaux dugroupe intitulé “ la licence et lemarché du travail” est de bon

augure. De nombreux pays ont eneffet souligné la nécessité de gar-der un caractère professionnel fortà la licence afin qu’un étudiant quivoudrait terminer ses études aprèsune licence ne soit pas pénalisésur le marché du travail.

Page 3: Action universitaire - septembre 2003

Agenda du bureaunational

6 septembre : Table ronde “ Aquoi sert l’école ?” en présence deLuc Ferry, de Jean-François Copéà l’occasion de la FêteEuropéenne de la Jeunesse àMoliets (Landes).

10 septembre : Réunion depré-rentrée de la CommissionArmée Jeunesse.

11 septembre : Réunion enprésence du ministre del'Education nationale sur la miseen place des groupes de travailchargés de l'élaboration du nou-veau plan social étudiant.

15 septembre : CNESER spé-cial “Conférence de Berlin”.

18-19 septembre : Conférencede Berlin sur l'harmonisationeuropéenne des diplômes.

19 septembre : Séminaire orga-nisé en Sorbonne par laConférence des Présidentsd'Université sur la laïcité.

23 septembre : Réunion d'in-formation au ministère del'Education nationale sur lanotion de budget global dans lecadre du projet de loi sur lamodernisation des universités.

25 septembre : Réunion enformation plénière de laCommission Armée Jeunesse.

29 septembre : Réunion auministère de l'Education nationa-le sur la présentation du projet deloi de finances de l'enseignementsupérieur.

page 3 - L’action universitaire

Le ministre de l'éducation nationa-le Luc Ferry a installé jeudi 11 sep-tembre quatre groupes de travailsur l'accompagnement social étu-diant (amélioration des conditionsmatérielles d'études, démocratieétudiante, santé et handicap etlogement étudiant). Le calendrierde travail fixé par le ministredevrait donner lieu à un premierbilan d'étape aux alentours du 20octobre et aboutir à des conclu-sions au mois de décembre. Ces discussions devraient permet-tre de dresser le bilan du plansocial étudiant de Claude Allègreet Jack Lang. D'ores et déjà, l'en-semble des organisations étudian-tes dénonçe l'empilement par le

précédent gouvernement de mesu-rettes plus médiatiques que réelle-ment sociales qui ont rendu le sys-tème totalement incohérent et inef-ficace. Cette unanimité dans le dia-gnostique est aussi nouvelle quesavoureuse quand on sait que laFAGE et l’UNEF furent toutes deuxde grandes inspiratrices du plansocial de Jack Lang.

Le constat d'échec du PSE étantunanimement partagé, il est tempsaujourd’hui de remettre le systèmeà plat afin de répondre efficace-ment à la situation de chaque étu-diant grâce à une aide sociale per-sonalisée.

❚ aide sociale étudiante

Le plan social étudiant de JackLang unanimement condamné

Les budgets de l'enseignementsupérieur et de la recherche pré-sentés jeudi 25 septembre enconseil des ministres dans le cadredu projet de loi des financesannuel, accentuent les effortsamorcés l'année dernière. Au-delà des 9,9 milliards d'eurosaccordés à l'enseignement supé-rieur, soit une progression de prèsde 2 %, chiffre jamais atteint jus-qu'alors, ce budget fixe des priori-tés.

Pour la première fois, les aidesaccordées aux CROUS progressentde façon conséquente (+4 millionsd'euros), ce qui permettra à cesderniers d'accélérer les chantiersde rénovation des restaurants etdes cités universitaires initiés parle gouvernement l'année dernière

devant le retard conséquent accu-mulé sous la précédente législatu-re. L'insertion professionnelle se hissedésormais, à côté de la lutte cont-re l'échec en premier cycle, aurang des priorités de l’enseigne-ment supérieur. Cela permettraenfin aux universités de mettre enplace une politique de l'insertionprofessionnelle des jeunes diplô-més de l'orientation jusqu'à l'arri-vée sur le marché du travail.

L'augmentation du budget de larecherche (+2,2 %) marque unnet engagement en faveur du sys-tème universitaire français et per-mettra la valorisation aujourd'huiencore insuffisante des travauxmenés par les quelques 3500 équi-pes de recherches.

❚ budget 2004

Les priorités étudiantes entendues

Page 4: Action universitaire - septembre 2003

page 4 - L’action universitaire

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code Postal : . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . .

Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Etablissement : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

❏ désire s’abonner à l’Action universitaire 38 euros (un an)❏ désire souscrire un abonnement de soutien à partir de 230 euros : . . . .

❏ désire soutenir financièrement l’UNI et verse : ❏ 300 euros ❏ 500 euros ❏ 1.000 euros ❏ . . . . . . . euros❏ déclare adhérer à l’UNI 35 euros (lycéens 5 euros, étudiants 10 euros, membre bienfaiteur 100 euros, cotisation de soutien à partir de 200 euros)

Date et signature :

8, rue de Musset75016 Paris

✆ 01.45.25.34.65fax : 01.45.25.51.33

Imprimé par nos soinsCCP 30 075 33 Y Orléans La Source

universitaireLE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE

l’Action

Première préoccupation étudiante,l’insertion professionnelle restepour les jeunes diplômés françaisun parcours semé d’embûches :méfiance des recruteurs, manqued’expérience, déqualification...

Ces difficultés sont liées à la fois àl’inadéquation des structures d’o-rientation universitaires, aumanque de lisibilité des cursus et,plus inquiétant, à la méconnais-sance du marché du travail par lesétudiants.

Dans ladroite lignede ce queMessieursLuc Ferry,X a v i e rDarcos etR e n a u dDutreil onti n s t i t u épour l’éco-le, l’UNI asouhaité créer un partenariat entreemployeurs, universités et étu-diants afin de briser la spirale duchômage des jeunes. Le décalage- souvent reproché aux étudiants -qui existe entre les formations etles besoins du marché émane plusd’une méconnaissance réciproquede ces deux acteurs que d’unevraie divergence d’objectifs.

Ainsi, afin de rétablir ce dialo-gue qui constitue la clé d’uneinsertion professionnelleréussie, l’UNI lance une gran-de campagne Universités /entreprises avec :

la mise en ligne d’unsite internet (www.universi-tes-entreprises.com) quisera un lieu d’informationset d’échanges entre les dif-férents partenaires

le lancement d’une consulta-tion natio-nale desétudiantset deschefsd’entrepri-ses surleursattentesrespecti-ves enmatière deformation

et d’emploi. une grande campagne d’affi-

chage. Toutes ces actions serontrelayées sur l’ensemble des cam-pus français par des collectifsrégionaux qui associeront étroi-tement les étudiants, les universi-tés et les entreprises du tissu éco-nomique local.

www.Universites-entreprises.com

Appel à parrainage

Afin de retisser des liens entrel’université et l’entreprise, l’UNI abesoin de vous.

Si vous êtes chef ou cadre d’en-treprise, artisan, professeur n’hé-sitez pas à rejoindre le comité deparrainage national.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Entreprise : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Email : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Site web : http://. . . . . . . . . . . . . . .

❏ souhaite parrainer universites-entreprises.com

❏ désire recevoir de plus amples informations