Action universitaire - novembre 2003

4
universitaire universitaire l’Action LE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE N°231 novembre 2003 2 Euros l’Action L’action universitaire - page 1 UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 8, rue de Musset - 75016 Paris - + 01.45.25.34.65 - fax. : 01.45.25.51.33 Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP 51358 - dépôt légal premier trimestre 2003 Pour une Europe des dipômes ’Europe est aujourd’- hui une réalité en terme d’échanges humains et économiques. Par ailleurs, face à l’évolution des équilibres mondiaux, l’Europe apparaît de plus en plus comme une nécessi- té. Dans ce contexte, l’”Europe des diplô- mes” est, non seule- ment une opportu- nité, mais un enjeu majeur pour l’Europe. En effet, par la défi- nition d’une harmo- nisation européenne des diplômes, des générations d’étu- diants tisseront dans la durée des liens culturels solides de nature à renforcer l’identité européenne. Néanmoins, la mise en place de l’espace européen de l’en- seignement supérieur doit être cohérent, efficace et lisible s’il veut être attractif pour les étu- diants européens. C’est la rai- son pour laquelle l’Europe va devoir se doter d’un cadre de référence et mettre en place des mécanismes cohérents d’é- valuation de la qualité des diplômes. Pour une Europe au ser- vice de ses étudiants L’harmonisation européenne ne signifie pas pour autant uniformisation européenne. En effet, cette harmonisation ne peut se résumer à un moule unique type 3/5/8. Elle doit au contraire s’appuyer sur la diversité des formations, des expériences et des approches pédagogiques. L’enseignement supérieur européen n’a de sens et ne constitue une chan- ce pour les étu- diants que si il est source d’innovation et d’enrichissement, en phase avec les aspirations et les capacités des étu- diants. Pour une Europe de la mobilité La mise en place d’un espace euro- péen de l’enseigne- ment supérieur apparaît comme une des conditions à l’efficacité de l’Union Européenne Au-delà des enjeux culturels et éducatifs, l’Europe des diplômes est inhérente à l’Europe écono- mique. La reconnaissance mutuelle des diplômes, grâce à une reconnaissance des niveaux d’études et l’accom- L

description

 

Transcript of Action universitaire - novembre 2003

Page 1: Action universitaire - novembre 2003

universitaireuniversitairel’Action

❚ LE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE ❚ N°231 ❚ novembre 2003 ❚ 2 Euros ❚

l’Action

L’action universitaire - page 1

UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 8, rue de Musset - 75016 Paris - + 01.45.25.34.65 - fax. : 01.45.25.51.33Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP 51358 - dépôt légal premier trimestre 2003

❚ Pour une Europe des dipômes

’Europe est aujourd’-hui une réalité en

terme d’échanges humains etéconomiques. Par ailleurs, faceà l’évolution des équilibresmondiaux, l’Europe apparaîtde plus en pluscomme une nécessi-té.

Dans ce contexte,l’”Europe des diplô-mes” est, non seule-ment une opportu-nité, mais un enjeumajeur pourl’Europe.

En effet, par la défi-nition d’une harmo-nisation européennedes diplômes, desgénérations d’étu-diants tisseront dans la duréedes liens culturels solides denature à renforcer l’identitéeuropéenne.

Néanmoins, la mise en placede l’espace européen de l’en-seignement supérieur doit êtrecohérent, efficace et lisible s’ilveut être attractif pour les étu-diants européens. C’est la rai-son pour laquelle l’Europe va

devoir se doter d’un cadre deréférence et mettre en placedes mécanismes cohérents d’é-valuation de la qualité desdiplômes.

Pour une Europe au ser-vice de ses étudiants

L’harmonisation européennene signifie pas pour autantuniformisation européenne. Eneffet, cette harmonisation nepeut se résumer à un mouleunique type 3/5/8. Elle doit

au contraire s’appuyer sur ladiversité des formations, desexpériences et des approchespédagogiques. L’enseignementsupérieur européen n’a desens et ne constitue une chan-

ce pour les étu-diants que si il estsource d’innovationet d’enrichissement,en phase avec lesaspirations et lescapacités des étu-diants.

Pour une Europede la mobilité

La mise en placed’un espace euro-péen de l’enseigne-

ment supérieur apparaîtcomme une des conditions àl’efficacité de l’UnionEuropéenne Au-delà desenjeux culturels et éducatifs,l ’Europe des diplômes estinhérente à l’Europe écono-mique. La reconnaissancemutuelle des diplômes, grâce àune reconnaissance desniveaux d’études et l’accom-

L

Page 2: Action universitaire - novembre 2003

plissement de formations à l’é-tranger, favorise la libre circu-lation de la population activeen Europe, et constitue un sup-port essentiel du marché dutravail européen. Dans le cadrede l’Europe des diplômes lamobilité est possible et efficacegrâce aux outils qu’offrel’ECTS. L’ECTS est destiné àfaciliter la reconnaissance réci-proque, par les universités, desrésultats académiques des étu-

diants grâce à l’utilisationd’une unité commune de mesu-re comprise par tous de lamême manière. Ainsi, l’ECTSapparaît comme la véritableinnovation de l’harmonisationeuropéenne. C’est dans ce pro-cessus que résident la capacitéde chaque étudiant à accéder àla mobilité, et les outils per-mettant de s’assurer de lareconnaissance des étudeseffectuées à l’étranger.

Pour une Europe attracti-ve et rayonnante

L’Europe doit affirmer son pro-pre modèle culturel, ses valeurset préserver son identité.L’Europe des diplômes doitêtre un référant tant au niveaude la qualité que de la perti-nence de ses universités. Ainsi,

l ’harmonisation européennedes diplômes répond à l’ambi-tion commune de rendre lesuniversités européennes plusattractives et plus influentessur la scène internationale.Il s’agit donc d’attirer, grâce àune politique ambitieuse, unplus grand nombre d’étudiantssur le plan international.L’Europe des diplômes est unobjectif clair et réaliste pourles dirigeants politiques.

Pour une réforme desenseignements supérieurs

Mais, au-delà de l’harmonisa-tion des diplômes, la construc-tion de l’Europe des enseigne-ments supérieurs doit être l’oc-casion de faire émerger desstructures d’enseignementssupérieurs de qualité. Chacundes systèmes nationaux connaîtaujourd’hui ses spécificitésmais tous ont une ambitioncommune : rendre l’universitéplus attractive et plus compéti-tive en matière d’insertion pro-fessionnelle et de recherche.

page 2 - L’action universitaire

Appel des universi-taires pour le LMD

Les universitaires (professeurs etmaîtres de conférence) de l’UNI(droite universitaire) [1]. expri-ment leur inquiétude devant l’é-volution actuelle de la situationdans les universités. Certains éta-blissements sont aujourd’huiparalysés privant ainsi les étu-diants de leurs cours. Les déra-pages auxquels on assiste, allantjusqu’à la violence, montrentbien que les instigateurs de cesactions n’ont nullement en vuel’intérêt des étudiants et ontcomme principal objectif decréer des perturbations à des finspolitiques.

Le prétexte choisi est, d’ailleurs,particulièrement mauvais. Eneffet, l’harmonisation des diplô-mes français avec le régime euro-péen est aujourd’hui une nécessi-té, c’est la condition indispensa-ble pour que les étudiants fran-çais trouvent des débouchés nonseulement à l’intérieur de notrepays mais également à l’échelleinternationale. Ceux qui bloquentles universités aujourd’hui n’hési-tent pas à prendre le risqued’enfermer les étudiants françaisdans un véritable ghetto.

Les enseignants de l’UNI rappel-lent que la tradition del’Université française n’est pas dese replier sur elle-même mais detenir toute sa place dans la com-munauté universitaire internatio-nale. C’est ainsi que nous pour-rons maintenir et développer laqualité de notre enseignement,seule garante de la valeur desdiplômes.

( suite page 3)

Page 3: Action universitaire - novembre 2003

(suite de la page 2)

C’est pourquoi, les universitairesde l’UNI approuvent l’actionmenée en ce domaine par LucFerry et le gouvernement. Ilsappellent leurs collègues à s’op-poser à la désinformation et àne pas laisser le monopole de laparole à ceux qui instrumentali-sent le débat à des fins corpora-tistes et politiciennes

page 3 - L’action universitaire

Communiqué de Presse

Victoire de l’UNI La Cour Administrative d’Appel de Paris a rendu son arrêt le jeudi 6novembre dans « l’affaire Conventions ZEP » qui opposait l’UNI à ladirection de Sciences Po.

La cour a conclu à l’annulation de la procédure permettant à la direc-tion de l’IEP de Paris de signer des conventions avec certains lycées dezones classées ZEP afin de dispenser certains de leurs élèves duconcours d’entrée à Sciences-Po.

L’UNI (droite universitaire) se félicite que le juge administratif ait ainsiréaffirmé le principe d’égalité devant l’accès à l’enseignement, clef devoûte du modèle d’enseignement français. Elle y voit un coup d’arrêt àune procédure qui, bien qu’étiquetée en faveur de la démocratisation,était inefficace en plus d’être contraire à la Constitution, comme l’avaitaffirmé le commissaire du gouvernement dans ses conclusions, en consi-dérant « qu’elle dérogeait au principe constitutionnel d’égal accès à l’é-ducation ».

L’UNI voit dans cette décision une réaffirmation du principe républicaind’égalité des chances visant à donner les mêmes chances de réussir àchaque jeune quelque soit son origine ethnique, sociale ou ses moyensfinanciers.

L’UNI considère, après cette victoire, qu’il est temps de tourner le dosà la discrimination positive qui est désormais remise en cause partoutoù elle a servi de fondement. L’UNI tenait à rappeler que ce n’est pasparce que les conventions ZEP ont permis à 18 lycéens d’intégrerl’Institut que le problème d’égalité des chances devant l’enseignementsupérieur est résolu.

Afin de tenter d’apporter enfin une vraie réponse à ce problème, l’UNIet le journal « Promotion Grandes Ecoles » lancent une grande campa-gne de pétition (diffusée dans toutes les Grandes Ecoles) afin de deman-der à l’ensemble des présidents et des directeurs de Grandes Ecoles des’engager en faveur d’une véritable démocratisation respectueuse duprincipe d’égalité.

L’UNI souhaite, qu’à leur initiative, soit créées des classes préparatoiresgratuites ouvertes à tous, seules à mêmes d’assurer à chacun la possibi-lité de présenter, dans les mêmes conditions de départ, les concoursd’accès à ces Ecoles et de rétablir la méritocratie comme principe direc-teur de l’enseignement supérieur.

Communiqué del’EDS

L’EDS, (European DemocratStudents) première organisationétudiante européenne, regroupe30 associations ou syndicats étu-diants de 30 pays différents. Les400 000 étudiants membres del’E.D.S agissent sur l’ensemble descampus européens en faveur de laconstruction d’un espace communde l’enseignement supérieur.Aujourd’hui, cette ambition seconcrétise dans l’ensemble despays de l’union et en Francenotamment par la mise en placede la réforme L-M-D.

L’E.D.S rappel que l’engagementdes étudiants européens en faveurde cette réforme s’est traduit parune motion votée à l’unanimité del’ensemble des organisations

(suite page 4)

Page 4: Action universitaire - novembre 2003

page 4 - L’action universitaire

La grande journée de mobilisa-tion contre la réforme LMDinitiée par la gauche et l’extrê-me gauche étudiante a tourné àla blague. En effet, le nombre demanifestants apparaît bien ridi-cule (moins de 0,3 %) par rap-port aux 2 200 000 étudiantsfrançais.

L’UNI (droite universitaire)constate que le mouvement,malgré les renforts d’intermit-tents, d’alter mondialistes oumême d’ouvriers Lu, comme àNantes, est un véritable fiasco.

L’UNI se félicite que les étu-diants aient réagi en rejetanttrès fortement cette tentative demanipulation. A Paris 1, notam-ment, ils ont sanctionné lesprofessionnels de la désinfor-mation et du mensonge à l’oc-casion des élections universitai-res. En effet, ces élections qui sedéroulaient mardi 25 et merc-redi 26 novembre ont vu l’UNI

fortement progresser (+ 4 élus)alors que la gauche, UNEF entête, s’effondrait.

La multiplication ces derniersjours des actions violentes del’extrême gauche et de la gau-che étudiante (SUD, CNT,UNEF) a définitivement faittomber le masque. Les étudiantsont ainsi compris que leursrevendications n’étaient que duvent, et n’avaient comme objec-tif que d’installer une agitationpermanente à des fins poli-tiques.

L’UNI demande aujourd’huiaux rectorats de prendre toutesles mesures nécessaires afin defaire lever les derniers piquetsde grèves d’un mouvement qui,on l’a vu aujourd’hui, n’est passoutenu par les étudiants

Manifestations étudiantes :

la BerezinaMOINS DE 0,3 % DES ÉTUDIANTSMANIFESTENT CONTRE LE PROJET LMD

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code Postal : . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . .

Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Etablissement : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

❏ désire s’abonner à l’Action universitaire 38 euros (un an)❏ désire souscrire un abonnement de soutien à partir de 230 euros : . . . .

❏ désire soutenir financièrement l’UNI et verse : ❏ 300 euros ❏ 500 euros ❏ 1.000 euros ❏ . . . . . . . euros❏ déclare adhérer à l’UNI 35 euros (lycéens 5 euros, étudiants 10 euros, membre bienfaiteur 100 euros, cotisation de soutien à partir de 200 euros)

Date et signature :

8, rue de Musset75016 Paris

✆ 01.45.25.34.65fax : 01.45.25.51.33

Imprimé par nos soinsCCP 30 075 33 Y Orléans La Source

universitaireLE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE

l’Action

(suite de la page 3)

membres de l’E.D.S, à l’occasion dela journée de l’Europe le 9 mai2003 à Paris.

Cette motion, transmise à la com-mission européenne, rappelait quela construction d’une « Europe desdiplômes » était aujourd’hui laprincipale attente des étudiantseuropéens. La réforme LMD permetdéjà de faciliter les échanges et lamobilité de nombreux étudiants.Elle garantira une meilleure priseen compte dans les cursus desannées d’études passées à l’étran-ger, c’est pourquoi, il est importantde la mener à son terme.

L’EDS France regrette que le débatsoit aujourd’hui confisqué par uneminorité d’activistes et d’extrémis-tes souvent issus de la mouvanceanti-mondialisation ainsi que de lagauche et de l’extrême gauche quitravestissent la réalité pour s’oppo-ser à un processus voulu et attendupar une très large majorité d’étu-diants européens, mais aussi fran-çais.

Afin de rétablir la vérité, l’E.D.SFrance s’est associé à l’UNI pourmener une campagne d’informationafin de défendre l’ambition portéepar les étudiants européens. Cettecampagne se décline à travers desaffiches, une pétition et un siteinternet (www.reforme-lmd.com).