Action Mondiale Contre le Cance - WHO Mondiale... · CONTRE LE CANCER A lors que nous savons de...

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FAITS ET CHIFFRES CAUSES DU CANCER PREVENTION DETECTION PRECOCE TRAITEMENT ET SOINS CONTACTS VERSION RÉVISÉE 2005 Organisation mondiale de la Santé Organisation mondiale de la Santé En une vie, nous pouvons sauver deux millions de vies ISBN 92 4 259314 1 MAINTENANT! Pensons à tous ceux que nous connaissons. Combien d’entre eux ont eu un cancer? Combien d’autres en auront un? ACTION MONDIALE CONTRE LE CANCER Les statistiques cachent beaucoup de larmes Professeur Irving Selikoff

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FAITS ET CHIFFRES

CAUSES DU CANCER

PREVENTION

DETECTION PRECOCE

TRAITEMENT ET SOINS

CONTACTS

“”

VERSION RÉVISÉE 2005

Organisation mondialede la Santé

Organisation mondialede la Santé

En une vie, nous pouvons sauver deux millions de vies

ISBN 92 4 259314 1

MAINTENANT!

Pensons à tous ceux que nous connaissons. Combien d’entre eux ont eu un cancer? Combien d’autres en auront un?

ACTION MONDIALE

CONTRE LE CANCER

Les statistiques cachentbeaucoup de larmes Professeur Irving Selikoff

Page 2: Action Mondiale Contre le Cance - WHO Mondiale... · CONTRE LE CANCER A lors que nous savons de mieux en mieux comment prévenir et traiter le cancer, le nombre des cas nouveaux de

6.7 millions

de décès

10.9 millions

de nouveaux cas

24.6 millions

de personnes vivant

avec le cancer*

*Chiffre basé sur une prévalence de 5 ans (1998-2002).

ACTION MONDIALE

CONTRE LE CANCER

Alors que nous savons de mieux en mieuxcomment prévenir et traiter le cancer,le nombre des cas nouveaux de cancer

augmente chaque année. Si cette tendance sepoursuit, 16 millions d’individus, dont les deuxtiers dans des nouveaux pays industrialisés etdes pays en développement, apprendront en2020 qu’ils sont atteints d’un cancer.

Pour sauver des vies et prévenir des souffran-ces inutiles, il est urgent que nous mettions àprofit les connaissances récemment acquises.Il faudra pour cela une action concertée desorganisations internationales, des gouverne-ments, des institutions, des individus et dessecteurs public et privé.

Cette action a déjà été lancée. Chacun d’entrenous a un rôle important à jouer.

L’objet de cette brochure est d’exposer le défique cela représente.

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Source: CIRC, Globocan 2002

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Amérique centrale,Amérique du Sud et Caraïbes479,900245,000234,900

Amérique du Nord631,900331,200300,700

le cancer a tué plus deAnnée 2002:

Les décès par cancerLe cancer ignore les frontières. Deuxième causede mortalité dans les pays développés, il faitpartie des trois principales causes de mortalitéchez l’adulte dans les pays en développement.

Le cancer est à l’origine de 12,5% du totaldes décès, soit plus que la proportion dedécès causés par le VIH/SIDA, la tuberculo-se et le paludisme réunis.

Le cancer est un problème de santé publiquedans le monde entier. Il n’épargne personne:jeunes et vieux, riches et pauvres, hommes,femmes et enfants, tous peuvent être frappés.

”FAITS ET CHIFFRES3FAITS ET CHIFFRES 2

de personnes dans le monde6.7 millions

Hommes Femmes

Pourcentage de décès dus au cancer en 2002

Europe du Nord241,100126,300114,800

Europe de l’Ouest475,100264,700210,400

Europe du Sud348,400208,100140,300

Afrique subsaharienne412,100201,900210,200

Afrique du Nord et Asie de l’Ouest224,000123,700100,300

Asie centrale du Sud845,200434,600410,600

Asie du Sud-Est363,400195,700167,700

Océanie49,50027,30022,200

Asie de l’Est2,016,3001,278,300

738,000

Europe centrale etEurope de l’Est

637,000359,200277,800

Source: CIRC, Globocan 2002; OMS 2004<5% 5-10% 10-15% 15-20% 20-25% >25%

Le cancer représente une charge colossale pour lespatients, les familles et les sociétés. Cette maladie,qui est l’une des premières causes de décès dans lemonde, gagne encore du terrain, notamment dans lespays en développement. Le cancer provoque chaqueannée près de sept millions de décès, dont un grandnombre pourraient être évités si une prévention, unedétection précoce, des soins et des traitements appro-priés étaient mis en place. L’OMS, qui œuvre pouratteindre cet objectif, fait de la lutte anticancéreuseune priorité. L’Organisation met actuellement aupoint, avec l’appui des Etats Membres et d’autrespartenaires dans le monde entier, une stratégie delutte contre le cancer en vue d’accélérer l’applicationdes connaissances pour sauver des millions de vies etéviter des souffrances inutiles.

Dr LEE Jong-wook Directeur général de l’OMS

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Europe du Nord426,400

Europe de l’Ouest873,700

Europe du Sud617,300

Afrique subsaharienne530,100

Afrique du Nord et Asie de l’Ouest319,800

Asie centrale du Sud1,261,500

Asie du Sud-Est524,900

Océanie111,400

Asie de l’Est2,890,300

Europe centrale et Europe de l’Est903,400

ProstatePoumonColorectum

SeinColorectumPoumon

PoumonProstateColorectum

SeinColorectumUtérus

ProstatePoumonColorectum

SeinColorectumPoumon

PoumonVessieColorectum

SeinUtérusColorectum

BouchePoumonPharynx

UtérusSeinBouche Poumon

FoieColorectum

SeinUtérusColorectum

ProstateColorectumPoumon

SeinColorectumMélanome

EstomacPoumonFoie

EstomacSeinPoumon

PoumonColorectumEstomac

SeinColorectumEstomac

Sarcome de KaposiFoieProstate

UtérusSeinSarcome de Kaposi

Les trois cancers les plus répandus chez l’homme et la femme, par région.

Amérique centrale,Amérique du Sud

et Caraïbes833,100

Amérique du Nord1,570,500

ProstatePoumonColorectum

SeinPoumonColorectum

ProstatePoumonEstomac

SeinUtérusColorectum

FAITS ET CHIFFRES5FAITS ET CHIFFRES 4

Types de cancerDe tous les types de cancer, le plus meurtrierest le cancer du poumon.

Les cancers du poumon, de l’estomac, de lagorge et de la vessie frappent davantaged’hommes que de femmes.

Les cancers déclenchés par des infections –foie, estomac et col de l’utérus – sont plusrépandus dans le monde en développement.

Les cancers de la prostate, du sein et du colonsont plus fréquents dans les pays riches quedans les pays pauvres.

Les cancers que l’on parvient le plus souventà guérir sont, s’ils sont diagnostiqués suffi-samment tôt, ceux du sein, du col de l’utérus,de la prostate, du colon et de la peau.

Année 2002:10.9 millions

de nouveaux cas partout dans le monde

24.6 millionsde personnes vivant avec le cancer

Hommes Femmes Source: CIRC, Globocan 2002

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En 2020, le cancer pourrait tuer

Amérique centrale,Amérique du Sud et Caraïbes833,800425,100408,700

Amérique du Nord951,400514,700436,700

FAITS ET CHIFFRES7FAITS ET CHIFFRES 6

TendancesLes taux d’augmentation sont les plus élevésdans les pays en développement et les nou-veaux pays industrialisés.

L’augmentation relative est moindre danscertains pays occidentaux dont les popula-tions renoncent au tabac et adoptent desmodes de vie plus sains.

10.3 millionsde victimes par an si nous n’agissons pas

Hommes Femmes

Augmentation en pourcentage de la mortalité par cancer depuis 2002

Source: CIRC, Globocan 20020-25% 25-50% 50-75% 75-100%

Europe du Nord297,600159,600138,000

Europe de l’Ouest617,100357,100260,000

Europe du Sud427,300259,100168,200

Afrique subsaharienne626,400310,100316,300

Asie centrale du Sud1,389,800

719,600670,200

Asie du Sud-Est709,300331,800377,500

Océanie77,30043,30034,000

Asie de l’Est3,223,7002,033,5001,190,200

Europe centrale etEurope de l’Est

742,800432,600310,200

Afrique du Nord et Asie de l’Ouest389,200218,600170,600

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FAITS ET CHIFFRES9FAITS ET CHIFFRES 8

TendancesAvec la progression régulière de la propor-tion de personnes âgées dans le monde, lenombre des cas nouveaux de cancer augmen-tera de presque 50% au cours des 20 annéesà venir. Si la consommation de tabac et lescomportements nocifs pour la santé se main-tiennent à leurs niveaux actuels, cette aug-mentation sera encore plus forte.

Le nombre annuel des cas nouveaux pourrait passer de

10.9 millions en 2002à 16 millions en 2020

soit une augmentation de près de 50%

Amérique centrale,Amérique du Sud et Caraïbes1,404,700

680,700724,000

Amérique du Nord2,295,2001,264,8001,030,400

Hommes Femmes

Europe du Nord516,900266,600250,300

Europe de l’Ouest1,104,300

622,300482,000

Europe du Sud745,700430,100315,600

Afrique subsaharienne804,000385,300418,700

Afrique du Nord et Asie de l’Ouest549,100287,800261,300

Asie centrale du Sud2,041,000

981,8001,059,200

Asie du Sud-Est864,000423,800440,200

Océanie169,700

92,80076,900

Asie de l’Est4,495,7002,715,5001,780,200

Europe centrale etEurope de l’Est

1,030,200553,100477,100

Nombre estimatif de cas nouveaux chez l’homme et la femme, par région, en 2020 Source: CIRC, Globocan 2002

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Si l’on agit dèsmaintenant, quelle sera la

situation dans l’avenir?

Nous pouvons sauver

2 millions de viesd’ici à 2020,

et 6,5 millions de viesd’ici à 2040.

FAITS ET CHIFFRES11FAITS ET CHIFFRES 10

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De toutes les principales maladies potentiellementmortelles, le cancer est celle qui est sans doute laplus facile à prévenir et à guérir. A la conditiond’appliquer les connaissances dont nous disposonset de promouvoir des actions de lutte anticancé-reuse reposant sur des bases factuelles, nous feronsen sorte que cette affirmation devienne une réali-té pour tous partout dans le monde.

Dr John R. SeffrinPrésident de l’UICC

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CAUSES DU CANCER13CAUSES DU CANCER 12

TabacLa consommation de tabac est, dansle monde, la cause de cancer la plusfacile à éviter. Dans la plupart despays développés, le tabagisme est àl’origine de jusqu’à 30% de tous lescas de cancer. Le tabac est responsa-ble de plus de 80% des cas de can-cer chez l’homme et de 45% des caschez la femme dans le monde.

Le tabac peut aussi être la cause decancers de nombreuses localisations,dont la gorge, la bouche, le pancréas,la vessie, l’estomac, le foie et les reins.

AlimentationDans les pays développés, unemauvaise alimentation et l’inactivi-té physique entraînent un nombrede cas de cancers presque aussiélevé que le tabagisme.

L’excès de poids et l’obésité sontassociés à des taux d’incidence éle-vés de cancers tels ceux du colon,du sein, de l’utérus, de l’oesophageet du rein.

Une consommation excessive d’al-cool augmente les risques de can-cers de la cavité buccale, du pha-rynx, du larynx, de l’oesophage, dufoie et du sein. Pour certains de cescancers, les risques sont encoreplus grands si l’on fume.

L’incidence du cancer de l’estomaca baissé à la suite d’une diminutionde la consommation de sel et de l’a-mélioration des conditions de vie.

InfectionsUn cinquième des cancers survenantdans le monde résultent d’infectionschroniques, dues essentiellement àdes virus hépatiques (foie), à despapillomavirus (col de l’utérus), àHelicobacter pylori (estomac), à desschistosomes (vessie) et à la douvedu foie (voies biliaires), et au virusde l'immunodéficience humaine (sarcome de Kaposi et le lymphome).

43% des décès causés par le cancer sont liés au tabac, à l’alimentation

et à des infections.

Ces facteurs ont été la cause de

4.4 millionsde cas nouveaux de cancer en 2002

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UIC

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Afrique subsaharienne

Total: 37%

Europe (du Nord, du Sud et de l’Ouest)

Total: 49%

tabac alimentation infections autres

Dans une perspective mondiale, il est amplement justifié d’axer lesactivités de prévention du cancer sur ces trois principales causes

de cancer.

Source: OMS, CIRC 2003Source: CIRC 2000

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Situation de départ Si la consommation chez l’adulte baisse de moitié d’ici à 2020

Source: Banque mondiale 1994

PREVENTION15PREVENTION 14

La lutte contre le tabac

Si les tendances actuelles se maintiennent, environ 500millions de gens actuellement en vie seront un jour ou l’autre victimes du tabac; la moitié d’entre eux serontdans la force de l’âge et verront leur existence abrégéede 20 à 25 ans.Banque mondiale, 1994

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L’usage du tabac est la cause de mortalité laplus facile à prévenir. Si la consommation detabac était dès maintenant réduite de moitié,les maladies liées au tabac, dont le cancer,feraient de 20 à 30 millions de victimes enmoins avant 2025 et de 170 à 180 millions devictimes en moins avant 2050.

Cesser de fumer ou, mieux encore, ne jamaiscommencer à fumer, est ce que l’on peut fairede mieux pour protéger sa santé. Quant auxfumeurs qui renoncent au tabac, les bénéficesqu’ils en retirent pour leur santé sont immé-diats.

Le tabagisme représente une menace pour lasanté publique et cette menace justifie que lasociété tout entière se mobilise contre elle.

Respirer la fumée des autres (être un fumeurpassif) accroît de 20% le risque de cancer dupoumon chez les non-fumeurs.

Les coûts économiques du tabagisme, dont lesfrais de traitement et les pertes de productivitéqui en résultent, l’emportent largement sur lesrecettes fiscales tirées de la vente de tabac.

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400000

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2000 2010 2020 2025

Le nombre de fumeurs augmente, surtout dans les pays en développement

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Source: OMS & Banque mondiale 2003O

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Que cette générationsoit la dernière

à fumer

Pays développés

Pays en développement

Pays en transition

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PREVENTION17PREVENTION 16

Dans beaucoup de pays, les gens mangent

davantage et font moins d’exercice

et ces modes de vie risquent de serépandre dans d’autres pays

Promouvoir une alimentation

saine et une vie active

Allemagne(1998)

Lituanie(1997)

Pérou(2000)

Russie(1996)

Afrique du Sud(1998)

Etats-Unis(2002)

Femmes

Obesité (IMC≥30.0)Indice de MasseCorporelle kg/m2

Hommes

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Dans les pays à revenus élevés, les gens man-gent davantage et font moins d’exercice, cequi entraîne une prise de poids. Dans denombreux pays développés, l’excès de poidspeut concerner jusqu’à la moitié et l’obésitéjusqu’à 25 % de la population adulte.

L’incidence du cancer de l’estomac est plusélevée au sein des populations qui consom-ment beaucoup d’aliments salés et marinés.

Une alimentation saine et une bonne activitéphysique permettent de prévenir jusqu’à untiers des cas de cancer. En faisant régulière-ment de l’exercice, en évitant de prendre dupoids et en consommant quotidiennementdes fruits et des légumes frais, on réduit lerisque de contracter des cancers du sein, ducolon, de la cavité buccale, du poumon, ducol de l’utérus et d’autres localisations.

Source: «WHO Global Data Base on BMI», 2005

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DETECTION PRECOCE19PREVENTION 18

Prévenir les cancers résultant

d’une infection...

La détection précoce

peut sauver des vies

en prévenant l’infection

L’infection chronique par le virus de l’hépa-tite B (HBV) accroît d’au moins 40 fois lerisque de cancer du foie. En Gambie, où l’in-fection par ce virus est endémique, un pro-gramme est en cours pour la vaccination desenfants contre le HBV.* Le suivi des 60 000premiers enfants qui ont été vaccinés entre1986 et 1990 à déjà montré qu'il était possi-ble de prévenir de 90 à 95% des cas d'infec-tion chronique par le HBV.** Au cours desannées à venir, les chercheurs suivront lesenfants qui ont été vaccinés afin de déterminersi, comme l’on s’y attend, l’incidence du can-cer du foie diminue au sein de cette population.

Le papillomavirus humain (HPV) transmispar voie sexuelle peut accroître de 100 fois lerisque de cancer du col de l’utérus. Des vac-cins contre le HPV sont en train d’être mis aupoint et testés, et les premiers résultats sem-blent prometteurs.

La prévention de l’infection par le VIH per-mettra également de réduire l’incidence descancers qui lui sont associés, comme le sar-come de Kaposi et le lymphome.

Les chances de survie de certains cancers courantsdépendent dans une large mesure du moment oùils sont dépistés et de la façon dont ils sont soi-gnés. La détection précoce est basée sur l'observa-tion selon laquelle le traitement est d'autant plusefficace que le cancer est décelé tôt. Elle passe parune meilleure connaissance des premiers signes etsymptômes du cancer (p. ex. grosseurs, plaies, sai-gnements), ainsi que le dépistage, c'est-à-direl'examen d'individus apparemment sains. Le testde Papanicolaou (Pap) appliqué au dépistage ducol de l'utérus a entraîné une baisse sensible de lamortalité due à ce type de cancer dans la plupartdes pays développés, et les programmes de dépis-tage à l'aide de ce test mis en œuvre dans certainspays à revenus moyens s'avèrent efficaces.

Dans les nombreux pays en développement où detels programmes ne peuvent être envisagés, plu-sieurs autres méthodes plus simples sont actuelle-ment à l’étude et paraissent prometteuses.

Le succès des programmes de santé publiqueappliqués à la détection précoce du cancerdépend des ressources qui leur sont allouées, dela présence de spécialistes qualifiés et de la pos-sibilité d’instituer des traitements adaptés.

UIC

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UIC

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Dans la culture guatémaltèque, le sujet du cancerdu col de l’utérus est tabou et rien ou presque n’estfait pour informer sur cette maladie. Les maris sontpeu disposés à conduire leur femme à des centres dedépistage ou de traitement. Et quand ils le font, ilest souvent trop tard. Aujourd’hui, les sages-fem-mes, les infirmières et les travailleurs sociaux arri-vent à briser certains tabous et à créer un climat deconfiance. Avec l’accord des maris, nous accompa-gnons les femmes chez le médecin pour qu’ellesreçoivent les soins dont elles ont besoin.

Magdalena Tepeu, Sage-femme, PIENSASan Juan Sacatepequez, Guatemala

*Source: CIRC 2004**Source: Viviani S. et al., 1999

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TRAITEMENT ET SOINS21DETECTION PRECOCE 20

Dans le monde, la moyenne est de 30 à 40%

Le cancer toucheaussi les enfants

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Chaque année, un cancer est diagnostiquéchez plus de 160 000 enfants et selon les esti-mations 90 000 de ceux-ci en mourront. Lescancers de l’enfant représentent un faiblepourcentage de l’ensemble des cancers et uneguérison est possible dans la plupart des cas,à condition qu’un traitement essentiel soitrapidement disponible. Or, comme 80% desenfants atteints d’un cancer vivent dans despays en développement où aucun traitementefficace n’est disponible, un enfant sur deuxchez qui un cancer a été diagnostiqué décè-dera.

L’accès universel à des soins et un soutien dequalité et l’affectation de ressources à l’édu-cation sanitaire doivent devenir des priorités.Une stratégie coordonnée de tout ceux quiluttent contre le cancer dans le monde - com-binant une innovation scientifique et despolitiques de santé publique rationnelles -permettrait de sauver une large portion des90 000 enfants qui meurent chaque année. Ilfaut agir immédiatement.

Stratégies de survieIl existe des traitements efficaces contre denombreux cancers. Associé à une détectionprécoce, un traitement optimal permet deguérir une proportion élevée de cancers ducol de l’utérus, du sein, de la cavité buccaleet du colon.

Dans le cas de certaines localisations cancé-reuses, comme l’oesophage, l’efficacité dutraitement est limitée, quel que soit le pays.On relève cependant de grandes inégalitésentre les pays en ce qui concerne le traitementdes cancers les plus accessibles à la guérison,comme le cancer du sein et la leucémie.

Pour traiter efficacement les cancers poten-tiellement guérissables, il faut que les systè-mes de santé publique disposent de ressour-ces suffisantes et garantissent l’accès de tousles malades à des soins de qualité et à desinformations utiles.

Le meilleur traitement pour tousDans les pays à revenu élevé, le taux de

survie à 5 ans est de 50 à 60%

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à 5

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Cancers

Leucémie Oesophage Sein

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Les taux de survie accusent des différences specta-culaires dans le monde – et cela pas seulement entreles pays ou les villes, mais même entre les établisse-ments d’une même ville. Le fait que les possibilitésd’accès à des soins de qualité soient très inégales esten grande partie à l’origine de ces différences.

Dr Ketayun A. DinshawDirectrice, Tata Memorial CentreMumbai, Inde Source: CIRC, Globocan 2002

Le Chili a lancé en 1987, dans le cadre du programme national delutte contre le cancer, le programme PINDA (programme nationalpour les antinéoplasiques à usage pédiatrique). Au début, ce pro-gramme couvrait tous les cancers de l’enfant, les lymphomes et lestumeurs solides. Aujourd'hui il couvre tous les autres cancers ainsiqu'un programme pour la greffe de la moelle osseuse. PINDA estdevenu un programme national d'oncologie pédiatrique qui prend encharge 400 nouveaux cas (c'est-à-dire 85% de tous les cancers del'enfant) qui surviennent chaque année et fournit gratuitement un trai-tement à tous les enfants. Grâce à ce programme, plus de 4,000patients ont pu être traités, et plus de 2,600 ont été guéris.

Dr Myriam Campbell, Hematoncologie PédiatriqueHôpital Roberto del Río, SantiagoCoordinatrice Nationale PINDA, Chili

Source: CIRC 1998

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TRAITEMENT ET SOINS23TRAITEMENT ET SOINS 22

Aujourd’hui, 24.6 millions de personnes vivent avec un cancer

et 6.7 millions meurentdu cancer chaque année

Améliorer la qualité devie en répondant auxbesoins des maladesAméliorer la qualité de vie des patients atteintsd’un cancer et en fin de vie devient un besoinhumanitaire urgent. Les personnes chez qui ondiagnostique un cancer, aujourd’hui plus nom-breuses, ont besoin de soins adéquats. Ungrand nombre de patients, surtout dans les paysmoins développés, se présentent à un stade trèsavancé de la maladie. Dans ce cas, il convientde proposer des soins palliatifs, qui consistenten une aide somatique, psychosociale et spiri-tuelle qui peut améliorer considérablement laqualité de vie des patients et de leur famille enévitant les souffrances inutiles.

Les soins palliatifs ne sont pas seulementdispensés en fin de vie mais ils s’inscriventdans l’ensemble des soins offerts dès le dia-gnostic et pendant toute l’évolution de lamaladie, parallèlement au traitement. Lessoins palliatifs sont renforcés en fin de vie,lorsque les interventions thérapeutiques per-dent de leur efficacité, et se prolongent aprèsle décès par la prise en charge des familles.

Améliorer les systèmesde santé dans le cadred’une action concertée delutte contre le cancerPour les maladies chroniques telles que lecancer, il ne sera possible d’obtenir des résul-tats positifs que lorsque les patients, lesfamilles, les sociétés et les équipes soignan-tes uniront leurs efforts et s’organiserontpour faire cause commune.

Les systèmes de santé doivent être adaptéspour répondre aux besoins des malades et desbien portants par la mise au point de pro-grammes globaux de lutte anticancéreusepour la prévention, les soins et la guérison.

Un exemple en Ouganda:Une jeune femme ougandaise souffrait beau-coup car elle était atteinte d’une maladie enphase terminale. La douleur l’empêchait dedormir depuis plus de trois mois quand elleentendit parler de l’hospice de l’Ouganda.Là, on lui donna de la morphine par voie buc-cale pour atténuer ses souffrances. Morte huitmois plus tard, cette jeune femme a pu vivreses derniers jours en paix et sans souffrir.Alors qu’elle arrivait au terme de sa vie, elledemanda à l’infirmière qui s’occupait d’ellede transmettre le message:

L'Organe international de contrôle des stupé-fiants (OICS) s'inquiète du fait que l'utilisationd'analgésiques opioïdes demeure faible pour letraitement de la douleur modérée et aiguë dansgrand nombre de pays. L'OICS exhorte les gou-vernements qui ne l'ont pas encore fait à voirdans quelle mesure leur système de santé ainsique leurs lois et réglementations permettent lerecours aux opioïdes à des fins médicales, et à éla-borer des plans d'action visant à faciliter l'appro-visionnement en stupéfiants pour tous les cas oùils sont indiqués.

M. Koli Kouame, Secrétaire Organe international de contrôle des stupéfiants

Source: Hospice Africa Uganda

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S’il vous plait, remerciez les tous. Grâce à votreaide, je ne souffre plus et je peux prendre des dispo-sitions pour l’avenir de ma famille après ma mort.

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ACTION MONDIALE CONTRE LE CANCER 24

Action mondiale contre

le cancer

les gens doivent faire face à d’autres mal-adies, à la guerre, à la famine et à l’instabili-té politique. Peut-être est-ce aussi en partieparce que le cancer est une maladie complexeaux formes multiples. Il n’existe pas deréponse unique. Il n’existe pas de solutionunique.

Chacun d’entre nous a un rôle à jouer. Lesprofessionnels de la santé, les patients, lespersonnes qui ont eu un cancer, les décideurs,les journalistes, les chercheurs, les donateurs,tous peuvent contribuer à l’effort mondialcontre le cancer. Des stratégies ont été misesau point et les instruments nécessaires sontprêts – le travail des scientifiques, les cadreslégislatifs, les programmes et une sommeconsidérable de données sur l’une des mal-adies les plus étudiées dans le monde.

Nous avons essayé d’oeuvrer seuls et nousn’avons eu que des succès limités. Lemoment est maintenant venu d’agir différem-ment – de rassembler tous les secteurs, aussibien public que privé, autour d’un but com-mun – combattre le cancer.

Nous connaissons les faits. La hausse inexo-rable de l’incidence d’une maladie en grandepartie évitable prélève dans tous les pays untribut humain et social inacceptable. Chaqueannée, près de 7 millions de personnes meurent du cancer dans le monde.

Nous savons ce qui peut être fait. Nous pou-vons sauver 2 millions de vie d’ici à 2020.Beaucoup a déjà été fait mais ce n’est pasassez.

L’Organisation mondiale de la Santé etl’Union Internationale Contre le Cancer unis-sent leurs efforts pour faire face à la situationdu cancer à l’échelle mondiale et promouvoirune action concertée contre cette maladie.

Le défi à relever est sans équivoque et noussavons que de nombreuses solutions existent– prévention, détection précoce, traitement etsoins. Alors pourquoi n’avons-nous pasmieux réussi à inverser les tendances? Peut-être est-ce en partie parce que le cancer n’estque l’une des nombreuses menaces quipèsent sur la santé – partout dans le monde,

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Catalogage à la source: Bibliothèque de l’OMS

Action mondiale contre le cancer - Version rév.

1. Tumeurs - épidémiologie 2.Tumeurs - mortalité 3.Tumeurs - prévention et contrôle4.Santé mondiale 5.Coopération internationale 6.Revue de la littérature I. Organisationmondiale de la Santé II.Union Internationale Contre le Cancer.

ISBN 92 4 259314 1 (OMS) (LC/Classification NLM: QZ 200)ISBN 2-9700492-2-8 (UICC)

© Organisation mondiale de la Santé et Union Internationale Contre le Cancer, 2005

Tous droits réservés.

Il est possible de se procurer les publications de l’Organisation mondiale de la Santé auprèsdes Editions de l'OMS, Organisation mondiale de la Santé, 20 avenue Appia, 1211 Genève27 (Suisse) (téléphone: +41 22 791 24 76 ; télécopie: +41 22 791 48 57 ; adresse électro-nique: [email protected]). Les demandes relatives à la permission de reproduire ou detraduire des publications de l’OMS – que ce soit pour la vente ou une diffusion non com-merciale – doivent être envoyées aux Editions de l'OMS, à l’adresse ci-dessus (télécopie:+41 22 791 48 06 ; adresse électronique: [email protected]).

Il est possible de se procurer les publications de l'Union Internationale Contre le Cancerauprès du Département Communications, 3 rue du Conseil-Général, 1205 Genève (Suisse)(téléphone: +41 22 809 18 11); télécopie: +41 22 809 18 10). Les demandes relatives à lapermission de reproduire ou de traduire des publications de l’UICC – que ce soit pour lavente ou une diffusion non commerciale – doivent être envoyées aux Editions de l’UICC,à l’adresse ci-dessus (adresse électronique: [email protected]).

Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données quiy figurent n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé et de l'UnionInternationale Contre le Cancer aucune prise de position quant au statut juridique des pays,territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limi-tes. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont letracé peut ne pas avoir fait l'objet d'un accord définitif.

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L’Organisation mondiale de la Santé et de l'Union Internationale Contre le Cancer ont pristoutes les dispositions voulues pour vérifier les informations contenues dans la présentepublication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou impli-cite. La responsabilité de l'interprétation et de l'utilisation dudit matériel incombe au lecteur.En aucun cas, l'Organisation mondiale de la Santé et de l'Union Internationale Contre leCancer ne sauraient être tenues responsables des préjudices subis du fait de son utilisation.

Imprimé en SuisseConception: Helena Zanelli Création

Contacts

CONTACTS

Pour en savoir plus

Organisation mondiale de la SantéProgramme de lutte contre le cancerPrévention et prise en charge des maladies non transmissibles20 Avenue Appia 1211 Genève 27SuisseTél. +41 22 791 33 14Fax +41 22 791 42 97

Union Internationale Contre le CancerDépartement Communications3 rue du Conseil-Général1205 GenèveSuisseTél. +41 22 809 18 11Fax +41 22 809 18 10

José Julio Divino UICCJacques Ferlay CIRCIsabel Mortara UICCPaola Pisani CIRCPáraic Réamonn UICC

Cecilia Sepúlveda OMSEva Steliarova-Foucher CIRCAndreas Ullrich OMSMaria Villanueva OMS

Maîtriser l’épidémie: l’Etat et les aspects économiques de la lutte contre le tabagismeBanque mondiale, 1999.

Programmes nationaux de lutte contre le cancer: politiques et principes gestionnaires2e édition. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2002.

World Cancer ReportLyon, Centre International de Recherche sur le Cancer, 2003.

A Community Health Approach to Palliative Care for HIV/AIDS and Cancer Patients in Sub-Saharan Africa

Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2004.

Références disponibles sur demande

Sites WebOrganisation mondiale de la Santé: www.who.int/cancerInitiative de l’OMS pour un monde sans tabac: www.who.int/tobaccoCentre International de Recherche sur le Cancer: www.iarc.frUnion Internationale Contre le Cancer: www.uicc.orgRéseau tabac de l’Union Internationale Contre le Cancer: www.globalink.org

RemerciementsCette seconde publication a été établie avec l’aide précieuse des personnes suivantes:

Organisation mondialede la Santé

Union InternationaleContre le Cancer

Contacts:

Organisation mondiale de la SantéProgramme de lutte contre le cancerPrévention et prise en charge des maladies non transmissibles20 Avenue Appia 1211 Genève 27SuisseTél. +41 22 791 33 14Fax +41 22 791 42 97

Union Internationale Contre leCancerDépartement Communications3 rue du Conseil-Général1205 GenèveSuisseTél. +41 22 809 18 11Fax +41 22 809 18 10