A.BOCQUEL Nantes · de lÕhistoire du site et de sa g”ogra-phie. Faisant sien le constat,...

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M arquée par le comblement, au len- demain de la Première Guerre mon- diale, des bras de la Loire irriguant le centre-ville, et le rattachement des îles Feydeau et de la Madeleine, l’ancienne capitale des ducs de Bretagne s’est enga- gée au milieu des années 90, avec douze autres communes du district nantais, dans la démarche «Rives de Loire». Dans cette vaste entreprise de redynamisation urbaine et économique des territoires ligériens (de Liger , Loire en latin), le projet de l’île de Nantes appa- raît comme le plus prometteur. Une île aux dimensions d’une ville Occupant le centre de l’agglomération nantaise et marquant la limite admi- nistrative entre la Loire fluviale et la Loire maritime, cette île a les dimensions d’une ville, avec près de 5 km de lon- gueur et une largeur maximale de 880 m (soit près de 360 ha). Son aspect actuel reflète bien l’état d’abandon dans lequel sont tombées les relations entre Nantes et un fleuve qui contribua pour- tant si longtemps à son développement. Issue du rattachement, au début du siècle, des îles Beaulieu et Sainte-Anne, bordant Nantes au nord et les com- munes de Rezé et de Saint-Sébastien- sur-Loire au sud, l’île a connu en effet une urbanisation fragmentaire et désor- donnée, caractéristique des territoires suburbains. On y trouve d’abord, au centre, le long d’une «ligne des ponts», principal accès à Nantes depuis la Vendée, une agglo- mération traditionnelle datant princi- palement des XVIII e et XIX e siècles; puis, à l’ouest, de vastes emprises indus- trielles et commerciales, liées au trafic généré par la gare maritime et la gare SNCF de marchandises, en particulier le MIN (marché d’intérêt national où se traite 24 heures sur 24 le commerce alimentaire de gros), quelques traces des anciens chantiers navals Dubigeon, encore actifs dans les années 60, et sur la berge, face au centre de Nantes, le futur palais de justice de Jean Nou- vel. Enfin, à l’est de l’île, l’urbanisation d’après-guerre est faite de cités, de tours et d’équipements administratifs, édifiés anarchiquement sur des terrains en partie gagnés sur le lit du fleuve. Après avoir confié, en 1992, à Domi- nique Perrault et François Grether une première étude qui faisait valoir l’im- portance de développer un projet glo- bal pour l’île de Nantes, Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes depuis 1989, est passé à la vitesse supérieure. Il a passé commande, en février 1999, d’un marché d’étude de définition à trois équipes sélectionnées sur dossier (Bruno Fortier, Finn Geipel et Nico- las Michelin, Alexandre Chemetoff et Jean-Louis Berthomieu), rémuné- rées à hauteur de 600000 francs TTC et associées à des bureaux d’études économiques chargés de cadrer la pro- grammation future de l’île. Fidèle à sa démarche, qui concilie attention à la mémoire des lieux et sens du dialogue – déjà éprouvée pour la conception du centre-ville de Boulogne- Billancourt –, le paysagiste Alexandre Nantes 78 Le Moniteur 24 mars 2000 AMENAGEMENT ENVIRONNEMENT FINANCEMENT H A l’issue d’un marché d’étude de définition,la proposition du paysagiste Alexandre Chemetoff a été retenue pour planifier le devenir urbain de l’île de Nantes. Pour ces 360 ha amarrés au cœur de l’agglomération,il trace le maillage d’espaces publics d’un nouveau centre, marqué par l’histoire fluviale et maritime de la ville. Le bassin de la Loire maritime Le parc de la Mémoire A l’extrémité ouest de l’île, le parc doit ressusci- ter emblématiquement les relations de Nantes avec la Loire. Le parc sera animé par les anciens chantiers navals Dubi- geon, sur le mode d’un «musée à ciel ouvert», et la proximité d’un musée de la Marine, équipe- ment de dimension internationale. Adossé au parc de la Mémoire, le bassin de la Loire maritime marque le renouveau des relations de la ville avec son fleuve. Implanté à l’emplacement de l’ancienne gare de marchandises, il est bordé de vastes îlots de logements et, sur la Loire, par un quai aménagé pour accueillir les grands paquebots. A. BOCQUEL A. BOCQUEL

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Marquée par le comblement, au len-demain de la Première Guerre mon-

diale, des bras de la Loire irriguant lecentre-ville, et le rattachement des îlesFeydeau et de la Madeleine, l’anciennecapitale des ducs de Bretagne s’est enga-gée au milieu des années 90, avecdouze autres communes du districtnantais, dans la démarche «Rives deLoire». Dans cette vaste entreprise deredynamisation urbaine et économiquedes territoires ligériens (de Liger, Loireen latin), le projet de l’île de Nantes appa-raît comme le plus prometteur.

Une île aux dimensionsd’une villeOccupant le centre de l’agglomérationnantaise et marquant la limite admi-nistrative entre la Loire fluviale et la Loiremaritime, cette île a les dimensionsd’une ville, avec près de 5 km de lon-gueur et une largeur maximale de880m (soit près de 360ha). Son aspectactuel reflète bien l’état d’abandon danslequel sont tombées les relations entreNantes et un fleuve qui contribua pour-tant si longtemps à son développement.Issue du rattachement, au début dusiècle, des îles Beaulieu et Sainte-Anne,bordant Nantes au nord et les com-munes de Rezé et de Saint-Sébastien-sur-Loire au sud, l’île a connu en effetune urbanisation fragmentaire et désor-donnée, caractéristique des territoiressuburbains. On y trouve d’abord, au centre, le longd’une «ligne des ponts», principal accèsà Nantes depuis la Vendée, une agglo-mération traditionnelle datant princi-palement des XVIIIe et XIXe siècles;puis, à l’ouest, de vastes emprises indus-trielles et commerciales, liées au traficgénéré par la gare maritime et la gareSNCF de marchandises, en particulierle MIN (marché d’intérêt national oùse traite 24 heures sur 24 le commercealimentaire de gros), quelques traces desanciens chantiers navals Dubigeon,encore actifs dans les années 60, etsur la berge, face au centre de Nantes,le futur palais de justice de Jean Nou-vel.

Enfin, à l’est de l’île, l’urbanisationd’après-guerre est faite de cités, detours et d’équipements administratifs,édifiés anarchiquement sur des terrainsen partie gagnés sur le lit du fleuve.Après avoir confié, en 1992, à Domi-nique Perrault et François Grether unepremière étude qui faisait valoir l’im-portance de développer un projet glo-bal pour l’île de Nantes, Jean-MarcAyrault, maire de Nantes depuis 1989,est passé à la vitesse supérieure. Il apassé commande, en février 1999,d’un marché d’étude de définition àtrois équipes sélectionnées sur dossier(Bruno Fortier, Finn Geipel et Nico-las Michelin, Alexandre Chemetoffet Jean-Louis Berthomieu), rémuné-rées à hauteur de 600000francs TTCet associées à des bureaux d’étudeséconomiques chargés de cadrer la pro-grammation future de l’île. Fidèle à sa démarche, qui concilieattention à la mémoire des lieux et sensdu dialogue – déjà éprouvée pour laconception du centre-ville de Boulogne-Billancourt –, le paysagiste Alexandre

Nantes

78 Le Moniteur • 24 mars 2000

AMENAGEMENT ENVIRONNEMENT FINANCEMENTH

● A l’issue d’un marché d’étude de définition, la proposition du paysagiste Alexandre Chemetoff a été retenue pour planifier le devenir urbain de l’île de Nantes.● Pour ces 360 ha amarrés au cœur de l’agglomération, il trace le maillage d’espacespublics d’un nouveau centre, marqué par l’histoire fluviale et maritime de la ville.

Le bassin de la Loire maritime

Le parc de la MémoireA l’extrémité ouest del’île, le parc doit ressusci-ter emblématiquementles relations de Nantesavec la Loire. Le parc seraanimé par les ancienschantiers navals Dubi-geon, sur le mode d’un«musée à ciel ouvert», etla proximité d’un muséede la Marine, équipe-ment de dimensioninternationale.

Adossé au parc de la Mémoire, le bassin de la Loiremaritime marque le renouveau des relations de laville avec son fleuve. Implanté à l’emplacement de

l’ancienne gare demarchandises, il estbordé de vastes îlotsde logements et, surla Loire, par un quaiaménagé pouraccueillir les grandspaquebots.

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retrouve son île

Longue de 4,9 km et occu-pant le centre de l’agglo-mération nantaise, l’île deNantes est issue du ratta-chement, au début dusiècle, des îles Beaulieu et

Sainte-Anne. Elle estcaractérisée par une urba-nisation hétérogène,constituée de grandesemprises industrielles àl’ouest, d’un fragment

d’agglomération tradi-tionnelle au centre et degrands ensembles d’habi-tat complétés d’équipe-ments administratifs àl’est.

L’ÉTAT DES LIEUX

Conçu pour regrouperles futurs équipementsde l’île, au premier rangdesquels le palais dejustice de Jean Nouvel,un mail desEquipements, parallèle

au bras de la Madeleineséparant l’île du centrehistorique de Nantes,relie le bassin de laLoire maritime à lafuture écoled’architecture.

Le mail des Equipements

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LES ESPACES PUBLICS. Principe fédérateur du projet, la surface des es-paces publics avoisine le total de 2096100 m2, dont 35200 m2 d’espacespublics existants, 1243900 m2 restaurés et 41000 m2 créés.

LES ÎLOTS. Complémentaire des espaces publics, le projet propose la création de nouveaux îlots, soit par redécoupage des parcelles existantes, soit par des créations nouvelles. L’ensemble des îlots proposés totalise 1702400 m2, soit 170 ha.

LA CARTE DES TRACÉS. Le tracé des nouveaux espaces publics privilégieun maillage homogène de l’ensemble du territoire de l’île, à peine inflé-chi par le privilège accordé aux relations transversales avec le fleuve.

LE PROJET

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Chemetoff s’est nettement distinguépar une approche à la fois stratégiqueet méthodologique. Elle esquisse, bienau-delà d’un simple projet, un cadrede développement à long terme déduitde l’histoire du site et de sa géogra-phie. Faisant sien le constat, établi parla ville dans son cahier des charges, dela position centrale de l’île au sein del’agglomération et de la perte qu’a causé,pour l’identité nantaise, le rattachementdes îles Feydeau et de la Madeleine, lepaysagiste ne propose rien moinsqu’une refondation de l’identité de laville à sa source ligérienne: par un sautd’échelle de la réflexion urbaine, lacentralité naturelle de l’île a implicite-

ment vocation à se transmuer en cen-tralité urbaine de l’agglomération touteentière, afin de permettre au fleuved’irriguer le cœur du nouvel ensemble. Par suite, le paysagiste propose prin-cipalement de réintégrer la quasi-totalité des édifices existants de l’îledans un nouveau maillage de voieset d’îlots déduit de celui du centrehistorique de Nantes et aussi respec-tueux que possible des découpagesexistants. Privilégiant les relationstransversales avec le fleuve, ildémontre par exemple la capacité dubinôme espace public/îlots privés àservir de modèle pour l’agglomérationentière. Il fonde ainsi le cadre straté-

gique de son intervention comme unesorte d’autodépassement dialectiquede sa propre histoire urbaine par laville de Nantes. La thèse en serait : laLoire irrigue la Nantes classique; anti-thèse: la période moderne efface etcontredit le cours naturel de l’histoirede la ville en la détournant de sonfleuve; synthèse: la ville classiqueabsorbe la ville émergente en repro-

duisant, à l’échelle de l’aggloméra-tion toute entière, le schème de sadisposition initiale. Plus concrètement, Alexandre Che-metoff se propose d’organiser les futursquartiers de l’île de Nantes autour dethèmes programmatiques déduits ouprolongeant ceux des ensembles exis-tants, et tout particulièrement ceux liésà l’histoire fluviale ou maritime de la

AMENAGEMENT ENVIRONNEMENT FINANCEMENTH

Nantes retrouve son île

Le cours du Général-de-GaulleLarge de 75 m et long de780 m, le cours du Général-de-Gaulle marque la frontièreentre l’est et l’ouest de l’île,autant qu’il relie le nord et lesud de l’agglomération.Au centre de l’esplanade, unterrain engazonné est placédans l’axe sur une emprise de 10 m.

Le bassin de la Loire fluviale

Complémentaire du bassin de laLoire maritime mais dedimension réduite, le bassin de laLoire fluviale occupe le centred’un nouveau quartier, destiné àaccueillir aussi bien des activitésque des logements. Il occupe laplace libérée par la destructionprochaine du bâtiment duTripode, propriété du ministèredes Affaires étrangères.

Les îlots des sports

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JEAN-MARC AYRAULT, député-maire de Nantes

ville. Ainsi, dans la partie ouest, bordantla Loire maritime, envisage-t-il la créa-tion, en lieu et place de l’actuelle gareSNCF de marchandises (promise audéménagement), d’un nouveau quar-tier d’habitation organisé autour d’unvaste bassin à flots dit «bassin de laLoire maritime». Un autre quartier,organisé autour d’un plus petit bassindit «bassin de la Loire fluviale», estproposé un peu plus à l’est. Faisantface au centre de Nantes, un grand parcde la Mémoire consacré aux ancienschantiers navals devrait voir le jour sousla forme d’un musée à ciel ouvert,tandis que le «hangar à bananes»,tout proche, et le quai adjacent seraientrestructurés pour accueillir à nouveaules grands paquebots. Afin de compléter ce vaste dispositifurbain et culturel, Alexandre Cheme-toff et la ville de Nantes souhaite-raient voir s’y installer, à terme, unéquipement de dimension interna-tionale, qui pourrait être un muséede la Marine, complémentaire du

projet de «l’Escale atlantique» déve-loppée par la ville voisine de Saint-Nazaire. N’ignorant pas que bien desgrandes œuvres urbaines ont été le faitdu prince, Alexandre Chemetoff, quicite volontiers l’exemple du grand archi-tecte allemand Fritz Schumacher, arti-san de l’urbanisme démocratique dela république de Weimar, a souhaitérendre totalement transparente sadémarche. Il a donc diffusé son travailsous la forme d’un livre, édité à cinqmille exemplaires, et d’une expositioninaugurée le 28 février à la cité descongrès, qui présentent à la popula-tion nantaise le projet pour l’île sousforme d’un «plan guide». Ce bel effortdidactique accompli, les concepteurspourront, peut-être, pondérer l’influenceimposante de Schumacher par d’autres,plus inspirées, par exemple celle du Slo-vène Josef Plecnik, qui œuvra dans lamême période de l’entre-deux-guerres,à l’embellissement de sa ville natale deLjubljana.

MANUEL DELLUC ■

M Quelle est votreambition à dix ans pourl’île de Nantes?D’ici à dix ans, il faut quel’espace public changed’aspect, que la Loireretrouve son caractèremaritime et fluvial, etque les Nantais se l’ap-proprient. Cela inclut lesaménagements autourdu patrimoine maritime,sur la pointe ouest del’île, avec création, sur lesite des anciens chan-tiers navals, d’un parc dela Mémoire. Sans se limi-ter à ce secteur, il faudraaussi améliorer les quar-tiers du centre (Répu-blique et Ponts), avecune attention soutenueportée à la concertation.Il y aura des bureaux etdes logements, maisselon la méthode duplan guide proposé parl’équipe Chemetoff-Ber-thomieu: de la qualitépaysagère et architectu-rale, sans grosses opéra-tions. On privilégiera lamixité urbaine, notam-ment sur les quartiersexistants. Il faudra aussis’appuyer sur lesgrandes réalisations encours, comme le palaisde justice, ou à venircomme l’école d’archi-tecture. On reconstruit laville sur elle-même, il n’yaura donc pas de démo-litions très importantes.

M Comment sera orga-nisée et partagée lamaîtrise d’ouvrageentre ville, commu-nauté urbaine, maisaussi SNCF, port auto-nome?Sans oublier les parte-naires privés! Il y aura àtrouver une associationopérationnelle entre cespartenaires, d’autantque la communautéurbaine est encore àcréer. Nos équipes, laSEM Nantes Aménage-ment, les services de laville et du district y tra-vaillent déjà. Mais n’ou-blions pas que le plusgros propriétaire foncierde l’île est la SNCF: ledéplacement de sesinfrastructures estdésormais inscrit aucontrat de Plan. Celalibérera un espaceconsidérable. Notre rôlesera d’impulser unedynamique, ville etcommunauté urbaineimprimant un effet delevier aux investisse-ments publics et privés.En revanche, nousserons attentifs à nepas laisser développerla spéculation. Cela dit,le secteur privé est lebienvenu et les inter-ventions seront réali-sées en partenariat.Mais le pilotage doit

être politique. C’est unchoix de développe-ment durable, portéavec un souci démocra-tique fortement ancré:on ne peut pas accepterque les espaces degrande qualité soientaccaparés par le secteurprivé et qu’on laisse lereste en friche.

M Quel est celui desprojets pour l’île quivous tient le plus àcœur?Un équipement phareaura sa place sur l’île.L’impact du musée Gug-genheim sur l’image etl’économie de Bilbao estpatent. Or, Nantes doitpasser à l’échelle supé-rieure, devenir la métro-pole Nantes/Saint-Nazaire, cinquième deFrance. Il nous faut unéquipement phare, àvocation touristique etculturelle, qui soit en lui-même un élément d’at-traction fort. Nous allonslancer des études demarché précises et desétudes d’aménagementsur la vocation touris-tique du site, en lienavec l’histoire de Nantes,son passé maritime etfluvial. C’est une ambi-tion pour le siècle quicommence.

PROPOS RECUEILLIS PARBERTRAND ESCOLIN ■

«Il faut pour Nantes un équipementphare à l’échelle de la métropole»

Fiche techniqueE Maîtrise d’ouvrage :

Ville de Nantes.E Maîtrise d’œuvre :

Bureau des Paysages,Alexandre Chemetoff,architecte etpaysagiste mandataire(responsable de projet: Patrick Henry) etJean-LouisBerthomieu, architecte(assistante : ElodieDano, architecte).

Implantés à l’est de l’île,des terrains de sportsont redécoupés, demanière à êtreréintégrés au nouveaumaillage de voies etd’îlots proposés surl’ensemble du site.«Chaque terrain de

sport devient ainsi unîlot», au même titreque ceux affectés à laconstruction delogements,d’équipements ou debureaux, expliqueAlexandre Chemetoff.

A l’extrémité est de la ville estimplanté un parc naturel, ves-tige des anciennes rives sau-vages de la Loire. Le projet ypropose la création d’une sta-

tion sur la ligne du trainexpress régional qui traversel’île à cet emplacement ainsique celle d’une maison desSciences naturelles.

Le jardin des Sciences naturelles

24 mars 2000 • Le Moniteur 81

SIPA

Fiche techniqueE Maîtrise d’ouvrage : la ville de Nantes et la future communauté urbaine

dont la création, programmée en 2001, est pilotée par Laurent Théry,directeur général du district d’agglomération.

E Maîtrise d’œuvre : Bureau des paysages, Alexandre Chemetoff, architecteet paysagiste mandataire (Patrick Henry, responsable de projet), etJean-Louis Berthomieu, architecte (Elodie Dano, architecte assistante).