booksnow1.scholarsportal.infobooksnow1.scholarsportal.info/ebooks/oca9/18/dictionn...Un tel Lec-...

download booksnow1.scholarsportal.infobooksnow1.scholarsportal.info/ebooks/oca9/18/dictionn...Un tel Lec- teur en;Théologie j Lecteur en Philoso- phie. Lecteur , est aussi dans l'Église ,

If you can't read please download the document

Transcript of booksnow1.scholarsportal.infobooksnow1.scholarsportal.info/ebooks/oca9/18/dictionn...Un tel Lec-...

-9*^..

%^

tV

U.

-^1^3**'*'

"^^^ ^.

Uni^ai^it^

Digitized by the Internet Archive

in 2010 witii funding from

University of Ottawa

Iittp://www.arcliive.org/details/dictionnairede02acad

*

n

%.-

A.

DICTION N A I RE

D E

L'ACADMIE FRANOISE,

CINQUIME EDITION.

TOME SECOND.

L = Z

%^^

DICTIONNAIRE

D E

L'ACADMIE FRANOISE,

REVU, CORRIG ET AUGMENT PAR L'ACADMIE ELLE-MME.

CINQUIME DITION.

Sf

TOME SECOND. L Z

-^A

A PARIS,

Chez J. J. Smits et C., Imp.-Lib. , nie de Tournon , N". i33,

Faubourg Germain.

L'AN VI. DE LA RPUBLIQUE. (i798-)

t

Bi8l0THCA )

DICTIONNAIRE

D E

L'ACADMIE FRANOISE.

^ LA

lt, suTist.intif masculin , suivant l'ap- pcllatioD nouvelle, qui prouoiife e,- rt fminin , suivant l'appellation an- cienne , qui pronuUfoit Jille. Lettre consonne , la douzime des lettres de l'Alphnbet.

Quan>l telle lettre est double , et n a fait dans ce jardin un beau labyrinthe. Les Anciens Jbr.t mention de plusieurs labyrinthes , dont le plus clbre est celui de Crte fait par Ddale.

Lmiyhintuis, signifie fig'.irciul Un grand euibatias, une coinplicntiou d'.diaires einbrouilli es. Il est engag dans un labyrinthe fScheux. Il est duns un grand labyrinthe d'afjires, Labyrintr iatitrtcable.

LAC

. On appelle^atore r&hyrinthe , L'une ile cavits qui sont tlans l'oreille.

LAC

LAC. s. m. Grand amas, grande tendue d'enuV , qui n'a d'issue que p.ir une rivire ou par quelques ca- niux souterrains. Un grand lac. Il son une rixOre de ce Lie. Le lac de Ge- n-ve , le lac de Constance , le lac de CmCj etc.

LACER. V. a. Serrer avec un lacet. Lacer an corps de jupe. Cette femme s'est lace elle-mcmc. Elle n'est pas lace droit. Elle est lace de travers.

On dit , Lacer du ruhan , Quand , poir faire onieiuent , on le passe plusieurs fois au bord d'un habit, d'une robe , etc.

Lacer , se dit d'un chien qui couvre sa ieinelle. Il faut qu'un mtin ait lac cette chienne.

Lacer la voile, en termes de Ma- rine, C'est saisir la Toilc la vergue , ce qu'on est oblii; de faire, quand on est surpris par un ^ent violent. Lac , e. participe. LACRATION, s. fera. Terme de Pratique. Action de lacrer un crit , un livre. Le Juge ordonna li lacra- tion de cet crit j comme d'un libelle in- jurieux.

LACRER. V. a. Dchirer. II ne se dit gure que du papier. Lacrer une promesse. Le livre a t lacr et brill par Sint.nce du Juge. Ce mot n'est {jure en usage qu'en termes de Pra- tique. Lacr , e. participe. LACERNE. s. fem. Terme d'Anti- quit. C'loit un habit grossier qui ne tut d'abord en usage chez les Romains qtie jiour la campjigne. On^'en ser\'it d.ius la suite la ville pour se garantir de la pluie.

LACERON. Voyei Laitesott. LACET, s. m. Cordon de til ou de soie , ferr par un bout ou par les deux tji.uis , et dont les femmes se servent pour serrer leur corps de jupe. Serrer un lacet. Passer un lacet. Coupe{-lu son lacet. llfi:ut lcher son lacet.

Il se dit aussi d'un lacs avec quoi on prend les perdrix , les livres , etc. Tendre un lacet. Prendre un livre au lacet.^

LCHE, adj. de t. g. Qui n'est pas tendu , qui n'est pas serr (omuie il Durroil tre. Cette corde est trop lcke. l ne faut pas que cela soit si lche. Il faut tenir cela un peu plus lche. Serre\ ce neeud davantage j il est trop lche. Cette ceinture est trof lche. Ua corps de jupe trop lche.

On dit aussi (fUne toile, d'un drap, ou lie quelque autre tolfe , c\u.'tlle est bien lche , quand la trame n'est pas binu battue et serre.

On dit , Avoir le ventre lche, pour dire , Avoir le ventre trop libre. Cela rend, cela tient le ventre lche.

LCUE , si^iiiKe finurcment , Qui manque de vigueur et d activit. Cet ouvrier est lche au travail. Les grands chevaux sont ordinairement plus lches ^ue les petits.

On dit, que Le temps est lche, pour

5:

L'AC 4

dire , qu'il est vain et mou. Il fait un temps lche. '

On appelle figurment Un style l- che , un style qui n'est point serr , qui n'a rien de perreux , qui est languis- sant.

LCHE , signifie aussi Poltron , qui manque de courage. Ce soldat est lche. Il signilie encore. Qui n'a nul sen- timent d'honneur. C'est tre bien lche que d'abandonner son ami. Cela est d'une ame lche.

Il se dit aussi peu prs dans le mme sens, en parlant des actions in- dienes d'un homme d'iionneur. Il a fait une action bien lche. Que cela est lche !

LCHE, s'emploie quelquefois subs- tantivement, pour dire, ou Un pol- tron , ou un homme sans lu nneur. C'e.t un lche. Il n'y a que les lches qui en usent de la sorte.

On ilit, C'est un grand lche , pour dire. C'est un homme indolent et sans vigueur.

LCHEMENT, adv. Mollement, avec nonchalaue , avec peu de vi- gueur. Il travaille bien lchement. Il y va si lciement. Il va trop lchement

en besogne

Il signiKe aussi , Peu gnreuse- ment ,"snns cur et sans honneur. S'enfuir lchement. Trahir lchement son ami. Il s'est comport bien lchement.

LCHER, verbe act. Faire qu'une chose ne soit plus si tendue , si serre qu'elle toit. Cette corde est trop ban- de, lchei - la un peu. Lcher un corps de jupe. Lcher la main. Lcher la bride un cheval. C'est lui tenir la bride moins courte.

On dit Kgur. et fam. Lcher la main, lcher la bride , lcher la gci.rmette quelqu'un, pour dire , Lui donner plus de libert qu'a l'ordinaire. Ou ilit aussi tiuuvment, Lcher la Iride a ses pas- sions , pour dire , S'abandonner enti- rement a ses passions,

Onoiic dire , Donner charge a des sergens de pour-

LAC 3^

suivre quelqu'un. Et gnralement ou dit , Lcher un homme aprs un autre , pour dire, Donner charge a un homme d'en perscuter , d'eu inquiter un autre.

jKfter la bonde d'un tang, lcher une cluse , c'est Lever la bonde d'un lang , lever une cluse.

. On dit , qu'Une chose lche le ventre , ou simplement, qu'i'We lche, pour dire , qu'Elle rend le ventre libre. Les mauves , les pruneaux lchent le ventre. On dit. Lcher l'aiguillette, pour dire , Se dcharger le ventre. 11 est vieux. Et , Lche)- de l'eau , peur dire , Uri- ner. Il est du style familier.

On dit encore , Lcher un vent, pour dire , Laisser chapper un vent par derrire. Et l'on dit, qu'i/n malade lche tout sous lui , pour dire , qu'il ne peut reienir ses excremens.

LCHER un coup , siguilie aussi plBIN , INE. s. Celui ou celle

[ni agit trs-lenlmnent. C'est un vrai ambin. C'est une lambine. Il est fa- milier

LAMBINER, vcrb. neur. Agir len- tement. Il ne fait que lambiner. Il est familier. ' ' ' *

I;AMBIS. snb. m. Gros coquillage qin .se trouve dans les les de l'Am- rique. Il est du gtMire les liu'cins. Ses parois interns sont d'une belle ciiu- lenr purpurine. L'animal de ce coquil- lage est bon .'i manger , tant cuit et bien as.sniso n.

LAMBOURDE, s. f. Pice de bois de ch trpentc qui si rt .V souri ni r le par- quet ou les ars d'un planthcr. Poser , sceller des laii'b.'urdcs.

On trciive prs 11' Ar ueil une pierre' tcndie qu'on nuiinne X.imI, Elle a

L A M

l'avantage de pouvoir tre dlite sans ilanger.

LAMBREQUINS, sub. masc. plnr. Terme de Blason. Ornemens qui pen- dent du casque autour de l'cu.

LAMBIUS. s. masc. Revtement de menuiserie sur le plancher d'en-haut l'une salle , d'une chambre , ou t\e quelque autre pice d'un Btiment. Lambris dor. Lambris cul de lampe , loianges. ,

Il se prend plus parlicuUreiiient pour un revtenient de menuiserie, do marbre, etc. autour des murai 11 es d'une salle , d'une chanibre , eic. soit .'i hau- teur d'appui, (m autrement, iflmftns de bois de chne. Lambris a hauteur d'upyui. Il a jaitjaire un lambris gui rgne autour de sa chambre jusqu' la hauteur des je- ntres.

On appelle aussi Lambris , le rev- tement fait a\ec de la latte et ilii pltre au dedans 'iine manire langoureuse. Regarder langoureusement.

LANGOUREUX , EUSE. adj. Qui est eu lancueur. Il a t Ijng-temps malade , il est encore tout langoureux.

On dit par drision , qu'f/n homme fait le langoureux auprs d'une femme , pour dire , qu'l! lui tient des propos tendres et dourereuv.

Langoureux, signifie aussi, Qui marque de la langueur. lia un air lan- goureux. Il parle d'un ton lj.ngoureux. Un regard langoureux^ Des vers lan^ goureux.

LANGOUSTE, s. f. Sorte d'cre- >isse n des langiies. Professeur en Langue G'ccq-.ie , en Langue Hbraque, enseigner les langues. Connatre le gnie d'une langue. Langue corrompus , dg- nre.

On dit proverbialement, que L'usage est le tyran des langues , ]-iOm- dire, qu'En matire de Langue , l'usage l'emporte sur Icb rgles.

On appelle Langue vivante , Une lan- gue que tout un peuple parle. Et Lan- gue morte , grammaticale , Celle qu'un l-Guple a parl , mais qui n'estplus que dans les livres. La Langue Franoise , la Langue Espagnole , sont des langue: vivantes. La Langue Latine , la Lan- gue Grecque littrale , sont des langues mortes.

On appelle aussi Langue mre , une langue primitive , qui ne s'est poin forme par imitation ou par corrup- tion d'une aulre.

On appelle Matre de langue , Celui qui enseioue une langue vivante. Et En- fans de langue. Les jeunes giins que quelques Gcmvernemens eutretiennen dans les chelles du levant, pour y ap- prendre les Langues Orientales , et de- venir capables de servir deDrogmans.

On appell.- la Langue Hbraque , La Langue Sainte.

Laxcue , se prend aussi quelque- fois pour Nation. Ainsi en parlant des diffrentes Nations de l'Ordre de Mal- te, on disoit, La Langue de Provence ^ la Langue d'Auvergne , la Langue i* France, d'Arragon , etc.

LANGUE DE BOUC. Voyei Vi-

PKISE.

LaTCCE de cerf, ou ScOLOPEif-

DRE. S. f. Plante de la famille des ca- pillaires. Elle nat dans les puits, les lontaines , dans les [entes des pierres , sur les rochers et l'ombre. Cette plante est fort recommande dans lei obstructions du foie , dans celles de la rate , et dans les maladies hypocon- driaques.

Langue de chien, s. f. ouCyrit fminin j s'liile, ^ l'enjant. De l'enfant. A l'amiti. De l'a- miti.

y eant .1 l'article du pluriel , la mi'mo contraction a litu, par quelque lettie

L E C 5

iv'.e commence le mot suiv.int. Pour s on dit aux , et piuir de les on dit lies. Aux Hros. Des Hros. Aux En- fans, Des Enj'ans.

LE , LA , LES. Pronoms adjectifs etrelatils, dont le premier est jiour le genre masculin ; le second pour le fminin ; le troisime pour les deux genres au pluriel. Voil un bon livre, lisei-le. Vous ave^ la galette , donnez- la-moi. Quand vous aure{ des nouvelles , vous me les fcre{ savoir.

Le, s'emploie aussi pour Cela; et il est alors relatif un adjectif ou k un verbe ijui prcde, et n'a ni plu- riel ni fminin. Ma fille et ma nitce ont t enrhumes , et le sont encore. Nous de- vons dfendre l'honneur et les intrts d: nos purens , quand nous pouvons le fairs sans injustice. Mais si c'est nn snbsian- tif qui prcde , on se sert de Le , la , les , suivant le genre et le nombre du substantif, pour signifier. Lui ou elle , eux ou elles. Par exemjde., un^ Mde- cin demande une femme ; Etes-vous mal.ide ? Elle rpond ; Je le suis. Mais s'il liemanile : Etes-vous la malade pour laquelle on m'a fait venir > Elle doic rpondre, Je la suis ^ c'est-j-ilire , Je suis Elle.

Toutes les fois que le ou la sont de vant nn verbe qui commence par une voyelle, ils s'lident dans l'criture et: dans la prononciation. .Te la vis j je l'aimai. Quand Zs est aprs le verbe, il ne s'lidc point dans l'criture , mais seulement dans la prononciaiion, lorsqu'il est suivi d'une voyelle; au lieu que dans le mme cas , la ne souffre jamais d'lision.

LE. s. ni. La largeur d'une toile , d'une toile entre ses liev;^ lisires. Un l de damas. Un l de velours. Ll y a trois ls de toile h ces draps, llt'aut cinq ls , six ls a cette jupo, L'Eglise toit tendue de noir avec dttux ls de velours. Et on appelle Demi-l , La moiti de la largeur d'un l. Ccst asse^ d'un demi-l pour cela.

L E A

LAN3. adverbe de lieu. L-de- lans. Il est vieux, et n'est plus usit., H toit oppos Cans.

LEO

LCHE, subst. fm. Tranche fort mince ile quelque chose manger. Une petite lche de jambon. On ne lui en a donn qu'une lche. 11 est fami- lier.

LCHEFRITE, s. f. Ustensile de cuisine onlinairmeiit de fer, et qui sert recevoir la graisse de la viande que l'on fait rtir la broche. Grande lchefrite. Petite lchefrite. Mettre la lchefrite.

LECHER, v. a. Passer la langue sur quelque chose ; et ordinairement cela se dit De ceux qui passent par frian- dise la langue sur quelque chose de bon manger. Lcher un plat. Lcher des confitures sur une assiette. Quand un chat a mang quelque chose , il s'en lche les barbes. L es chiens lchent leur.s plaies^ et les gurissent en les lchant. Utt dit

6

L E C

jHf hs ovrs lchent leurs petits pour achever de l:s former.

I.or'iniroi veut faire entendre , qn X^n liomme n'aura point quelque cliose qu'il voudroit bien avoir, on

ilit prorerbialenientet populairement, qn'il r-'a qu' s'en lcher les barbes.

A lche doigts. Facnu oc- teur ,ce Rgent a fait aujourd'hui une belle leon , une savante lefon. Faire des leons publiques. Faire publiquement leon de qurlq!:e chose.

Leoj , se ilit aussi de ce que le prcepteur donne l'colier .i appren- ilre par cur. Cet colier apprend , tu- die , rcite sa leon. Il sait sa leon par cur. Rettnir bien sa leon.

Il se dit auisi des prceptes que l'on donne ceux qui veulent apprendre les Arts libraux , ou quelqu'un des autres arts nobles , comme celui de monter cheval , de taire des armes , cflui de la peinture , de la sculpture , lie l'architecture , etc. Il a pris des leons d'un tel Ecuyer , d'un tel Archi- tecte , etc. Il en sait asse , il n'a plus besoin de vos leons. Prendre sa leon de danse. Donner des leons de de.'sin. Les leons Je l'histoire , de l'exprience.

Leox , se dit figurment De tonte icrte d'instruction ipie rejoit une pcr- .sonne , ou pour sa propre conduite , i'U pour traiter de quelque aftaire. Je lui ai bienfait sa leon. Je lui ai donn sa leon par crit. Il a fciL-n retenu , mal retenu sa leon. Il a t hv che^ un tel , o il a reu de bonnes leons. Il a eu de niair.aises leons. Cet vnement a t pour moi une honnc leon.

On dt , Faire la leon quelqu'un , pour dire , L'Instruire de ce qu'il doit ijire. F.l l'on dit, qu'On a bienfait juetju'un sa leon , pour dire , qu'On lui .1 t.iir une ri'priniande.

On osillon >|ui la doit siM\ri'.

LllMUHES. s. i;. pi. ro>c Lavi:s. Ces deux uiuls avoieiil li iniiie siijni-

L E N

ficalion chez les Anciens, d v\ qui se piqnoient d'exactitude donnoieiil eiux mes des mchans le nom lus i'ort tire tout l'av..!]- taj^e lie son coi. t)ll dit dans le mme .sens , Un principe lonin , une puUtijue lonine.

I.KoNiN, INE. adj. se dit en p.ir- lant De certains vers l.tins rimes , qu'on appelle Vers Lonins. On n'est pas bien assur du temps o les Vers Lonins ont commenc.

LOM'OPTALON. s. m. Plante dont la fleur qui est en rose , devient une petite gousse o l'on trouve deux ou trois graines grosses loiame les (lois. Elle iroit dans les pays chauds , L-n Italie et en Candie. Sa racine est d'un got amer. On l'emploie contre la morsure des siorpious et des ser- ]iens, dans la gcmtte sciatique, et dans quelques autres in.iLuiies.

LEOPAJ'iD. s. m. Bte froce , qui a la peau lavel.-e, tachete, marque- te. Le liipard est un animal j'ort rite.

LEO

Un dit que le lopard vient d'un lion et d'une panthre.

En tenues de Klason , on appelle Lopard lion , Un Lopard qui est re- prsent ayant les pattes de devant leves, comme on reprsente ordiiili- reinenr les lions. Et Lion lnpard , L^n lion qui est re|}rsentvii de fat e, et sans av ir les pattes de ilevaut dans une si- tuation ditlrente de celles de derrire. On l'appelle aussi Lion passant,

L E P

LPAS. s. m. Coquillage univalvc qu'oi) nomme aussi Patelle.

LEPPvE , s. fm. Ladrerie , maladie qui corrompt la masse du sang et toute l'haliitude lin corps, t^t qui (lari'ii or- dinairement sur la jieau, et y t'.:if une crot". Chel les JuiJ's j ceux qui aroient la lpre taient spars du reste du peu- ple. Il est tout couvert de lpre. Tout blanc de lpre. Il fut frapp de la lpre. Naaman fut guri de la Lpre.

On dit tigu meut, Lalpredu t'ch.

LPREUX, EUSE. adj. Quia la lprt'. Un homme lpreux. Une femme lpreuse. ,

J 1 est aussi snlist.ie lpreux de l' van- gile. Un Hpital pour les Ijpreux.

EPROSJU'.IE. s. 1'. ilopiial pour tics lpreu-':. // fonda une Lproserie,

L E Q

LEQUEL , LAQUELLE. Pronom relatif compo,s de Ouel et de l'artlcli; Le , la j et qui a ilitireiites siguihca- tions selon les dillrentes manires dont il est emplfty.

Il siguilic quelquefois, Quel est ce- lui , etc. Et en ce sens on ne s'en sert qu'eu interrogeant. Lequel aime^-vous le mieux de ces deux tableaux-Li' Lequel vous plait le plus ^ Duquel des deux vou- lez-vous vous dfaire.' Auquel ave\-vuus pat l t Far lequel des deux chemins ircns- nuus ^

11 signifie aussi , Celui , celle qui, etc. Parmi ces toffes , voye^ laquelle vous plairait le plus. Choisisse^ laquelle vous voudre{. Je m'adresserai auquel il vous plaira.

Il signifie encore , Qtd. On a ou trois tmoins, lesquels ont dit. . . Tous ceux auxquels il s'est adress. On courut aprs cet homme , lequel se voyant pour- suivi , , , Et on dit, "C'est une condition lans laquelle il ne veut rien Jaire, Le nioyen duquel il s'est servi , est. . . Ce ipi'on dit aussi en emplovuiir Quoi et dont , pour Laquelle et duquel,

LES

I,ES. Pluri"! des articles Le et la,

LESE. aiij. i. 11 s'emploie p;incipa- IcMient avec le mot de Majest. Crime de Lse-Majest. Criminel de Lse-Jlla- jest. On (lit aussi , C'est un crime de lse-humanit,

LESEK. v. a. Faire tort. Je crain- drais de vous lser. Il n'y a personne de ls en cette affaire. Il n'y a qu'elle de lse dans cette transaction. Etre ls d'ou- tre moiti du juste prix.

Llisii , Jt. paiticipe.

LES 19

LESINE, s. f. Epargne sordiile et rliitie jusque dansles moimlres cho- ses, yilaine lsine. Il vit de lsine. Faire quelque chose par lsine. Il n'y avait que lui qui ft capable de cette lsine , d'une liine si honteuse. ' , '

LlvSnSEK. V. ni User de lsine. Il lsine' sur toutes choses.

LSLNElilE. s. I. Acte de lsine. // a J'ait une grande lsinerie. Faire des lsineries. Cet homme est d'une lsineiie. incroyable.

LiiSION. sulv. fm. "I'ort, donimagi- qu'on souffre en quelque transaction , en quelque march, en quelque con- trat. L vendeur est- reu revenir contre un contrat de vente , quand il y a lsion d'autre moiti du juste prix. Montrei- nioi en quoi il y a lsion j o est Ii lsion.

LESSE. s. f. Koye Laisse.

LI;SS!\E. s. f. Eau rliaudc que Pou verse sur, tlu linge .1 lilanchiv , qui es entass dans uircuvier , et sur leqiu-l on a mis un lit de ci-ndre tle liois neuf ou de soude. Le iinier a lessive cs't perc d'un trou par lequel l'eau s'c:- coule. Ou la recueille, on la remet ati leii , et on la reverse sur le linge ; ce qui s'appelle Couler la lessive. Bonne lessive. lorte lessive. Mettre le linge la le.:sive. FaWe la lessive. Laver la lessi.z. Du linge blanc de lessive.

LiissivE , se dit aussi De route sorte d'''.iil dtersive , rer.ciue telle par clo la. cendre , ou prir quelc|u'aiitre nia- tirc coiivenaliU . Faire une lessive pour dgraisser les cheveux. On fait une sorte de lessive aux olives pour en jter l'amer- tume.

Ou dit proverliialement et ligur- nienl , ^/ laver la tcie d'un moe j la tte d'un une , on y perd sa lessive , pour dire , qu'il y a des persinmes (|u'il est inutile de vouloir rfunucr , de \ou- luir corriger.

Lessivjj , se dit aussi De quelques lotions qu'on fait en Chimie.

P'igurenunit et familic-rement , en parlant ci'Ucie grande perte qu'un hom- me a faite au jeu , on dit , qu'i/ ajait ^ une lessive J une furieuse lessive.

LESSlVEil. V. a. lilancUir le linge, faire la lessive.

Lessiv, e. partiiipe.

LEST. s. m. ( Le T se prononre.^ Terme de Marine. Pierres, salde ou autre matire pesiinte, dont on charj^e le fond d'un va'sseau , pour lui faire; jireudre la cjuantit d'eau convenable, et pcmr le tc.-nir en quilibre. Ils pri- rent des carreaux de marbre pour servir de lest. Le lest le plus pesant est le meil- leur.

LESTAGE, s. m. Terme de Ma- rine. Aciioii de lester un vaisseau.

LESTE, adj. des 2 g. Qui a de la facilit et de 1 i lgret dans sc-s mou- vemeiis. Maieher d'un pas leste. Qui esfc Ic'gc renient xtu. fc/s voilii bien leste aujourd hut. luut son equip.ige tait ex- trmement leste. On dit dans le lunie sens. Un hMllement leste. On dit aussi , que Des ttoupes sont bien lestes , Quaiul elles sont vtues et armes de manire .1 excuter facilemeut toutes leurs nia- na-uvres.

Llsve, se dit fgnrment d'Un lioiu- C 2

-o L E T

,e nilroit, prompt .. tiouTer de? exne- rfiens , et j les inettrp tn usage. C est vn homme Uste en affaires.

Il se ilitaus'-i Hourment et en mau- aisL- part, d'Un h-Diiue k-aer, et peu rtu desquelles un Ollicier passoit d'un ccrps J un autre. On api'elle Lettre de crance, ou Lettre qui porte crance , Une lettre dont le seul ol jet est de marquer qu'on doit ajouter f i i a celui qui la rend. L'Ambassadeur prsenta ses Let- tres de crance.

El on appelle Lettre de recrcance , celle qu'un Prince adresse son Ain- br.ssac.eur eu autre Miiiislie ,. pour la prsenter ; u Princ e d'auprc.s duquel il le rappelle. Koj. Recranxe.

LETTUEsau ])luiiel,se dit aussi de certains actes qui s'expdioienf en Cli.anicl'erie au nom ou Prince. Let- tres closes. Lettres patentes. Lettres de orce. Lettres d'abolition. Lettres de r- mission. Lettres de rescision. Lettres d'at- tache. Lettres de naturalit. Lettres de lgitimation, de Con.mhtimut . lettres de noblesse. Lettres d'Etat. Lettres de rpit. Lettres de repr: ailles , etc. T< u- tcsces lettres s .ippol(.i(;nt gnrale- ment Lettres Royaux, l'iis.'ge ayant autoris celle la^i n i.e parler, quoi- que ces deux ii.ots soient de genre difi r.nt. Mettre des lettres ou sceau. Sceller des lettres. Expdier des lettres. Denr.er des lettres. Lettres subrcptices. Lettres obrcptices.

Eu ce luii.e fens en nppefle Let- tres , Tous les des ipii s'exp; oient sous le sceau de quelque Puissance , ou de quelqii (.'eniuiunaut < u rem- p, . nie Eli lsias iiiue ou Se. uli re. Lettres de Tonsure. Lettres de } rtrise , ce. Lettr s de Maitre-s-Arts. Lettres de J'e^uig.uiiie , etc.

Ou uit pruvcrbiuliment cl figur-

L E V

ment , Avoir lettres de quelque chose , pfnir tiiie , En ;ivoir asMi:;iiice. Si j'a- vois lettres de vivre encore cinquante ans .... Vous entreprenez un tel vo) a- ge t ave^-vous Uttres de revenir? Il est du style familier.

On ait pioveibi.ilenient et 6gur- met, Ce sont lettres closes ^ pour dire, C'est un seiret qu'on ne peut ou qu'un ne doit pas ptnc-trer.

Lettres, se uit aussi au pluriel . De toufe sorte de science et une leve de troupes.

On appelle Leve d'un sige ^ La re-

L E V 21

traite des troupes qui tenoient ime place assige.

Ou appelle Leve du scell , L'ac- tion par laquelle on lve un siell. S'opposer la leve du scell. Assister , tre prsent la leve du scell.

On l , pour former un chemin et jiour Cl nicuir les eaux. Faire une Icie a travers un marais.

Leve , s guihe aussi L'heure la- quelle une Coinpagtiie , une Assem- ble se lve pour finir la sance. Trou- ve{-vous la leve du Conseil, la leve de la Sance.

LE\ EH . V. a. Hausser, faire qu'itre chose Si it pins huit quelle n tui t. Levei cela plus haut. Cela est si pesant , qu'on ne saurait le lever de terre. Ces machines lvent plus de dix quintai.x pe- sant. L'aimant lve le fer. L'ambre lve la paille. Leve^ le pied de ce cheval. Le- ver la visire d'un casque. Une femme qui lve ses coijjes. Une religieuse qui lve son voile. A la Messe , le Frtre aprs la conscration lve l'Hostie , lve le Corp de I^oire-Seigneur. Le\ er les mains au ciel. Le^.er la t:e. Lever les paules.

On i.it J Lever les yeux au ciel , pour dire , Tunrnei les yeux vers le ciel. Lever les yeux sur quelqu'un , pour dire , Le r garuer.

Quand on fait serment devant un J14M1) il iait lever la ni. 'in. Leve^ la mm J et dites la vrit. En ce sens on dit , Ten le\eroh la main , pi.ur i.ire , J'i'n ierois serment. El on dit famil. t. 'un homme qui a c'isp:^rii pour mau- vaise aflaire , qu'I/ a lev Le pied.

On dit ifi'fr la main, lever le bton sur quelqu'un , i)our uire , Se mettre en tat le le frapper. Et un dit il'Un

I omme imptueux, Il a toujours la main leve sur ses valets , pour dire ,

II est toujours prt .'i les Irapper.

On dit an jeu de carres , Lever une main, et cela se ilit iiuanil celui qui 1 fait une juain laoasse les caries qui

2a L E V

ont -t joiins , et les uiet devant lui en les ictouriiant. Il aroU fait une main , mais il ne l'avait pas encore /ei te.

On ilir lgurment, Lever l'tendard, pour rre', se dit le la constitution d'un Gouver- nement , dans lequel le Peuple jiarti- cipela puissance lgislative. "Xandis que Rome jouissait de sa V.beit, Un tyran qui a opprim la libert de son pays. Cette vie , cette province a secou le joug , et s'est mise en libert. Le pro- tecteur , le restaurateur de la libert.

On .appelle Libert civile , ou simple- ment Libert j Le pouvoir d'agir cou- fonnment ce qui est permis par le Lois. Cela est contraire la libert pu- blique. Les Lois sont les gardiennes de la libert. J'ai toute libert, libert de ^e^dre mes terres, de me marier , de dis- peser de mon bien. Libert d'agir. La libert du commerce.

On appelle Libert de conseicTKe , La ' permission de professer une religartie du corps une autre , et h la soutenir. Un ligament large. Les ligamens du foie. Les ligamens de la matrice. Les ligamens des os de la cuisse.

LIGAMENTEUX , EUSE. adj. Ter- me de Botanique. Il se dit Des plantes dint les racines sont grosses et entor- tilles en manire de cordage.

LIGATURE, snbstant. fc-m. Bande de tlrap, dont les Chirurgiens serrent le 1 ras , le pied , pour laire l'op- ration de la saifino. Serrer ,^ lcher la ligature. Mettre iTne ligature. Uterune li- gature.

Il siffuifie aussi La manire de lier avec tette bande. C'est un Chirurgien qui entend lien les ligatures. Save{ vous faire cette ligature. Il a compos un trait des ligatures.

En termes d'Imprimerie, on appelle Ligature , plusieurs lettres lies en- semble. La belle criture Grecque , la belle criture Arabe, ont beaucoup de li- gatures.

LIGE. ulj. des 2 g. Qui iloit un cer- tain droit au Seigneur, envers qui il est tenu d'une obligation plus troite que celle du X'assal simple. Un Fief lige. Hritage lige. Un hoir.me lige. Hom- mage lige.

l.l(;^ AGE. s. masc. coll. Race, fa- mille. Un homme de haut lignage. 2'ous ceux de son lignage. Ils sont de me'me li- gnage

LIGXAGER. s. m. Terme de Juris- prudence. Celui qui est de mme li- gnage. Les lignagcrt , dans la Coutume de Paris , avoient les quatre quints des propres.

Il est aussi ai'iectif , et n'est prre d'usage qu'avec le nuit Retrait. Retrait lignagcr, qui signifie, Action |)ar la-

L I G

qipUoiinr JJers^^nIITelircfill^untraT^- ^< r , un Uuriia^f- qui a t vendu ji;r queltju'rin de 8a p.irent , tlesccmlant t inm'-? lui (lu prmiifr acqureur. Fuur faire un rctruii tlgnager j U faut que la demande se fasse dans l'an et jour, compter du jviir de l'cnsaislnement et de l'insinuation. '

LIGNE, s. f. Trait simple, consi- dr comme n'ayant nilarjj;tur, ni pro- fondeur. Ligne droite. Ligne courbe. Le Soleil envoie ses raycns en droite ligne. Atener une ligne parallle une aune. Deux Ignes parallles. Lgne perpendi- culaire. Veux l'gnes qui se coupent. Une ligne spirale. T.rer une ligne d'un point un autre. Tracer des lignes.

En termes tl'Etnture et d'Jmpres- slon , on appoUe Ligne , Ttuite l'tii- criture qui est ou doit tre sur une li- gne droite dans une paj^e. Il y a tant de mots chaque ligne , et tant de lignes chaque pagi. Il t-ci it asse\ bien j mais il n:: fait pas ses lignes droites. Il faut que U Compositeur redresse cette ligne. Ce Li- vre n'est pas deux colonnes j il est im- prim longues lignes.

On di t , Mettre un mot la ligne j pour dire , Conniiencer une li^ne par ce mot , quoique l'aulre lij^ne ne soit jjas remplie. Lt rela se lait K>r*>que pour plus fi,raude nettet , on spare un dis- cours par des espces de sections ou ci'articles.

En parlant du Crmonial que les Princes et les grands Scit^ncurs Fran- ois obseiToient dans leurs J-.ettres ijiissives , on disoit , Ils donnent la li- gne quelqu'un, pour dire, qu'Aprs Te mot lie Monsieur, qui est mis au haut de la Lettre, ils ne meltoient rien dans le reste de la liiine. lit , Ils ne donnent pas la ligne , pour ilire , qu'ils crivuient quelque ciose dans la mme liiine.

On dit aussi en parlant de Crmo- nial, rre, marcher sur la mme ligne.

On lit lli;urment , C'est un homme gui a toujours march sur la mme li- gne J qui s'est trace une ligne dont il ne s'est jamais cart^ pour dire, qu'il s'est lait des principes de conduite, qu'il a constainnu;nt suivis.

On tiit , Mettre en ligne de compte , ti- rer en ligne de compte _, pour tlire , Km- ]>loycj' dans un compte.

Il se dit aussi ligurment, en parlant d'Un senice qu'on aura rendu .i quel- qu'un , ou d'un plaisir qu'on lui aura tait , Je ne mets point en ligne de compte ce que j'ai fait pour vous , pour dire. Je ne preto'.ids.pas le taire valoir.

On (Ut , Ecrire hors ligne , mettre hors ligne , tirer une somme hots ligne , pour ilire , L'crire la mar|.e.

Lii:NE , se dit aussi IJu cordeau, de la ficelle dont les Mj^ons , les Char- pentiers, les Jardiniers et autres se servi'Ut , chacun dans leur art, pour dresser leurs ouvrages. Tirer une mu- Taule la ligne, une mura' lie en lisne droite. Marquer le bois la ligne, l'ian- ter des arbres a la ligne.

11 se prcnil aussi pour cetle ficelle ou ce tissu de cru , qui a un lianie- n en est turte , et qu'on y^wi emp- cher les sorties des assigs. Lignes d'approche , Les tranches que l'on iait pour approcher d'une Place qu'on as- sige. Lignes de communication , Les lignes ou relranclRiuens que l'on tire u'une tranche a l'autre , ]jour la com- munication des soldats et des tra- vailleurs.

On appelle Lignes au pluriel , des re- trancheniens trs-tendus, qu'onlve pour couvrir une Province.

On a])peUe en termes de Fortiii- cations , Ligne de dcfense , U ne ligne que l'on conarte que ses feuilles approchent de celles du liu. On en lait un j^rand usaoe en Mdecine, sur-tout extrieurement , et on la l'e- garde comme un excellent anodin. Elle passe pour souveraine dans les douleurs causes par les hmorrodes.

LINCEUL, s. m. Drap de toile ilont on se sert piuir ensevelir les morts. Il n'y avoit pas seulement un linceul pour l'ensevelir. On se sert du mot de Draps , quand on parle des deux pit es de loile qu'on met ilans un lit, et qu'ancienne- ment on aT)peloit Linceuls.

LliSAlIlE. adj. des iii;. Terme di- dactique. Qui a rapport aux ligues , qui se lait par des lignes. Frobleme li- naire. Perspective linaire.

LINAL, ALK. adj. Terme de Ju- ..'' risj)rudence. La succession lnale. ' LINAMETST. s. masc. Il ne se dit

que Des traits du vi>*age. Il se preuil en t'aiilres sens dans le langage ])hiloso- phique. Les premierslinamens du poulet dans l'uf i et Kgurment , Les premiers linamens d'un ouvrage. Les physionomis- tes prtendent juger du caractre par les linamens du visage.

LINGE, s. m. Toile conpe selon les diil'rens usages anxfpiels on la veut employer , soit pour la personne , soit pour les diverses ncessits du mena- ce, etc. Beau linge. Gros linge. Menu ling.. Ling. ftn. Llngr pUin. Linge ouvr.

Te

LIN

I inge uni. Linge damass. Linge d'Autel. Linge de table. Linge de cuisine. Linge de corps. L.ing de nuit. Linge neuf, k ieux linge. Linge sale. Blanchir^ empeser j ia- vanner du linge. Mettre du Unge la les- sive. Du linge blanc de lessive. Accoupler le linge. Changer de linge. Prendre du linge. Mettre du Unge. Mettr ds che- mises j des serviettes au lin^e sale. Blan- chisseuse de gros linge. Blanchisseuse d^ menu linge. Ouvrire en linge. Faire du linge. Coudre du linge.

On (li t !us fort s'empare de tout.

Osi appelle Lion _, Le cinquime s- t;ne du Zodiaque. Le Soleil entre dans le Lion vers la fin de Juillet.

LIONCEAU. s. masc. Diminutif. Le petit iPun jion.

LIONNE, adj. En termes de Blason , se dit il'Un lopard rampant.

L I P

LIPOGRAMMATIQUE. adjet t. de t. g. Qui se ilt Des ouvrages o Ton aU'ecle de ne pas faire entrer quel- ques lettres particiilires de l'alp-ha- bet. Les ouvrages lipogiammatiques sont une production de mauvais got, et une purilit.

LIPOTHYMIE, s. f. Terme de M- decine. Dfaillance des esprits. Dans la JJpothymie , le |)Ouls est petit et fnijle, le mouvement animai , tant vo- loulaire que naturel, pour ainsi dire^ aboli , la respiration mme presqn'ini- perceptihle.

LIPPE, snbstant. fm. On iipjielle ainsi, La lvre dVn bas, lorsqu'elle est trop giosse ou iroji avance. Avoir une t^rosse lippe. Une vilaine lippe. Il est iainilier.

LIPPE. s. f. louche. lien a pris une bonne lippe. Deux ou trois lippes. Il est f.imilier.

Il se preutl aussi quelquefoi" pour Repas; et en ce sens il se mer pres- que toujours avec riithte de Fran- che. Il a eu l une franche lippe , c'cst- -Ideciue. Il se dit des me- dicaniens qui dissolvent la pierre dans la vessie , et la font sortir en sable par les urines.

LITHOPHAGE. s. masc. Petit ver qui se trouve dans l'ardoise , et qui la manee.

LITfiOPHYTE. s. m. Terme g- nrique , par lequel on dsigne dans l'Histoire Xalurelle, toutes les subs- tmiccs pierreuses produites par les insectes de mer; telles que les Coraux, Madrpores , Astroites , etc.

On appelle plus proprement Litho- pkytes , des substances -moins dures que les premires , et plus flexibles. LITHOTOJVIE. s. m. Instnimentde Conirgie propre l'opration dc^'Ia taille.

LITHOTOMIE. s. f. Terme de Clii- rurgie. Opration de la taille , pour tirer une pierre de la vessie.

LITHOTOMISTE. s. m. Cliinir- gien qui s'applique particulirement a l'opeiarion liela taille.

LITIERE, s. (.Paille ou autre chose semblable , qu'on rpand dans les cu- ries, dans les tables, sous des che- vaux , des buls , des moutons , etc. afin qu'ils se couchent dessus. Litire frache. Vieille liiire. Faire la litire des chevaux , h des vaches , etc. Faites bonne litire ces chevaux.

On dit, qu' Un che\ al est sur la litire j Quand il est malade ou estropi ne pouvoir soriir roeression gcmirique.

LOGARrifLMlQUE. ad), des 2 p. Oui a rapport aux Logarithmes , qui est de la nature des Logarithmes. Cour- be logarithmique.

Il se prend aussi substantivement; nlors il est iminin. La Logarithmique est une courbe asymptote.

LOGl.. sub. ifim. Petite hutte laite la lite. Cet Hermite s'est fait une pe- tite loge.

Il se prend pins ordinairement pour un petit rduit tait de cloisonnage , et capable de contenir plusieurs person- nes, la loge d'un Portier, d'un Suisse. Les loves de la f'ire sa^nt-Germain. Les loges des Lingeres , des Merciers, etc. Louer une l 'ge la foire. Les loges de la Comdie , etc. La premire loge. La se~ conde L>ge. Retenir une U'ge a la Ccm- d'c , a r Opra. On d'stin^ic dans les specrccUs les loges des dijfjrens e'tages , par le nom des prem.ires , secondes , troi- $icmt* , et quatrimes.

L O G

On appelle aussi Loges , aux Petites Maisons, Les rduits o l'on enlerme les tons.

Ou appelle encore dans les Mna- series , Loges , les rduits o l'on en- r. mie les btes lioccs. La loge du Lion. La loge du Tigre.

On dit dans le mme sens, et par extension , La loge d'ur. chien.

Dans un butet d'orgues , le lieu o sont les soul'ilets s'appelle Loge.

LOGKAULE. adj. des 2 g. O l'on peut loger rommoiltment. Maison fort logeable. Il y a de belles maisons qui ne sont gure hgeatles.

LOGEAIENT, .s. m. Signifie en g- nral. Le lieu o on loge.

Il se dit principalement du domicile habituel, du lieu o on loge ordinai- rement. O est son logement ? O a-t-il son logement ? Il a son logement dans un tel pavillon. Son logement est sur le jar- din. Son logement consiste en trois ou qua- tre pices. Avoir son logement au rei de chausse. Le Icgement d un Concierge. Le logement d'un Jardinier.

On dit , qu'/Zj a beaucoup de loge- ment dans une maison , pour dire, qu'il y a de quoi loger beaucoup de monie.

LooEaiENT^se dit aussi Des logis marques dans un vovage pour le Koi et pour la suite de la Cour. Faire les logemens de la Cour, Le logement de ce jour-l fut fort incommode. La fotwtion de: Marchaux des logis est de marquer les logemens.

On dit , Faire les logemens , pour ilire , Faire la liste les jiersiuines lie la Cour que les Marchaux des logis doivent loccr. Et, Envoyer aux loge- mens , ]iur dire. Envoyer avec les ISIa- rchaiix des Utiiis un Oomestique pour rpconnoitre le Toaement destin son Slaitre.

L0C-E31EXT, se dit aussi en parlant Des troupes qui marchent dans iraPays ami , et qu'on loge chez les Bourgeois ou chez les Payi-ans._ Exemption e lo- gcm.ent des gens de guerre. Une Ville fort sujitte au logement de gens de guerre.

Ou ilit en termes de Guerre , que Les assigeans ont fait un logement sur la com- crescaroe , sur la demi-lune , etc. jiour dire, S'v sont retranchs pour se met- tre cititvert, et se maintenir ilans le poste qu'ils v ont pris.

LOGES, v. n. Habiter, demeurer dans une maison. La maison o il loge. O ire^-vous loger ? Loger che{ soi. Lo- ger che^ un de ses amis. Ils logent ensem- ble. Les htelleries toient si pleines, qu'il ne put trouver o loger.

Ou dit proverbi. dment et figur- ment, Logera la belle toile , pour dire, Coucher dehors , ou n'avoir pas de re- traite bien assure.

Loger, est aussi actif, et sii;nifie. Donner la retraite, le couvert u''quel- qu'un dans un logis. O logerej-vous tout ce monde-l ^ Jl y a de quoi loger toute la Cour. On fa bien log. On l'a mal log.

On dit. Se loger, pour dire. Se btir une maison. Il s'est log magnifiquement la cap: pagne.

On dit, Se bien loger, pour dire. Accommoder, ajuster, embellir les ap- paxtcmens uu Jojjis qu'o occupe.

L O G 07

On dit laniilirement, ponr expri- mer la prvention , la crdulit, le d- lautde lumires, rojiinitretc de quel- qu'un , Jl en est log l, pour dire , Il n'en dmordra pas , il ne voit pas plus loin. On dit aussi d'Un homme que le changement lie fortune rtiuit un tat fcheux , // en est log l , pour dire, Il en est rduit l. On dit encore, en parlant d'une affaire dont la conclusion est arrte par une difficult imprvue , Nous en sommes logs la. Kuus voila bien logs !

Se loger sur la contrescarpe , sur la de- mi-lune, etc. signifie, en ternies de guer- re. S'y tablir", s'yretrandier, s'y met- tre couvert. Il ne se dit que des as- sigeans.

oG,E. participe.

LOGETTE. s. f. uiininutif. Petite loge.

LOGEUR , qui tient des logemens garnis.

LOGICIEN, s. m. Celui qui possde bien la Logique. Pon Log:ci;n. Grand Logicien. Excellent Logicien. Il n'est pas Logicien.

On di t d'L'^n homme accoutum h rai- sonner de travers , que Ccst un mauvais Logicien,

On appelle aussi Xog/ci'enj L'colier qui tudie en Logique.

LOGIE. substaiit. fm. Mot tir du (iiec, qui signifie, Uitcours , tra '. 11 entre dans la composition de p'u- sieurs mots Franois, tels que Chro- nologie, Thologie, etc. (On les trou- vera uans .le Dictionnaire j leur cn.re alphabtique. ) 11 ne s'cinplcie jamais seul.

LOGIQUE, s. f. Science qui ensei- gne rais(mner juste. Les rgles de la togique. La Logique sert toutes les au- tres sciences. Aristote a perfectionn la Logique.

LoGiQrE , en termes de Collge , est La premire des deux classes o l'on enseigne la Philosoiiliie. Il n'est cette cnne^quen Logique, et nenttera en Lhy- sique que l'apne prochaine.

On lit , Etre eri Logique, alhren Lo- gique , pour dire , tudier dans la classe o l'on enseiinie la Logique.

On a])pelie'"Logi.ji.c naturelle , La dis- position naturelle raisonner juste. Il a une logique naturelle , fort sre , fort d-oite.

On dit, qu'i n'y a point de logique dans un ouvrage, ]>our dire, qu'il est fait sans mthode , niid raisonn, etc.

On l'enqiloie quelquefois adjective- ment. Ce raisonnement n'est pas trop lo- gique.

LOGIQUEMENT, ndv. Conform- ment .1 la \o^\Qne. Procder logiquement. Raisonner logiquement. Discuter logiaue- ment.

LOGIS, s. m. Habitation , maison. Grand log:. petit logis. Beau logis. Lo- gis ccmmu3d>'. Louer un le^gh. Ne bouger du logii. Garder le logi-\. Demeurer au logis. Changer de logis. Lire dans un lo- gis d'ami , dans un Icgis d'emprunt.

On appelle Corps de Ivgis , La masse fil la partie principale u'un btiment. Un corps de Icgis entre deux pavilL rs.

Il se prend aussi pour Un Uteenieiit dtach c la masse d btiiueiitiuin-

38 LOI

cipal. Il occupe un petit corps de logis sur le devant j sur l'aile , etc.

Logis, se pientl aussi pour Htelle- rie. L'Ecu di France est un bon logis ; c'est un des mcilUurs logis de la route. .'4uz ejiscignes des htelleries , on met or~ denairemeru j lioN LuGis Pitu et

CHEViL.

Logis , signifie encore ,La maison de ccSui qui p.iile. Il y a long-temps que vous n'ies venu au logis. On m'attend au logis. Cjcker , au logis.

"0:i appelle ciiez le Roi , Marchaux des Logis , Les Olficiers qui ont la charge lie marquer a la craje les logis qui uoiveiit tre occups )>ar les per- sonnes lie la suite le la Cour. Grand Marchal des Logis. Il n'y a Jjue les lYia- rchaux d^s Logis qui aient droit de mct- zre la crsie.

Il y a aussi , dans les troupes , des Marecliaus des Logis. Marchal des Lo- gis des Camrs et .-innes, ^tiarchal des Logis de la Cavalerie. Dans cka,ue Com- pagnie de Cavalirle j il y a un Marchai des Logis.

On dit proverbialement et figiirm. lorsqu'un fioiiiuie se d laclie d'une com- pagnie pour ]nendre les i.evauts, e arriver le premier au lieu o les autres vont , qu' l va marquer les logis.

Ou ilit lians le style familier d'Un homme qid est devenu inbiiUe ou h- bl, (uvll n'y a plus personne au logis.

LOGISTIQUE, s. i. Il n'est o'usage q::e dans ceue plirase , La logistique spcieuse. C'est le nom qu'on donnoit aulietois .\ l'Algbre, et qui sigitifie, L'art lie taire un calcid avec des lettres.

LOCOGIUPHE. s. m. Sorte d'nig- me qui consiste prendre en dli'irens sens les dilTrentes parties d'un mot. Les Ijgogrlphes ne valent pas la peine qu'on prend les deviner.

LOGOMACaK. snbs. (V-ni. Terme ilidaclique. Dispute de luol. Il y a beaucoup de discussions qui ne sont que des logomachies.

L O I

LOT. s. t'. HAgle qui ordonne on d- l'eiiil certaines cioses. Observer la Loi. Se soumettre aux Lois. Publier une Loi. Il n'est pas permis par les Lois. Abroger une Loi. Dispenser, de la Loi. Modrer la rigueur d'une Loi. Etablir une Loi. Cela a pass en Loi, a force de Loi. Citer , allguer , interprter une Loi. Le texte d'une Loi. L'c.prltde la Loi. Enfreindre 3 t,-an.- rcApo'ilil.ique Dieu a donns aux hom- .aes. Ulc ic divine cii ancienne et nuu-

LOI

velle. La Loi ancienne est la Loi de Mose , la Loi des Juils. La Loi nou- velle ou la Loi de grce est la Loi de Jsus-Christ, la Loi des Clirtiens. Ainsi l'on dit , Les Livres de la Loi. Les Docieurs de la Loi. ^'oil la Loi et les Prophtes. JfSUS-ChRIST a dit dans l'Evangile , qu'il n'est pas venu dtruire la Loi j mais l'accomplir.

Ou appelle Loi civile , la Loi qui r- gU" les uroits des Citoyens entr'eux ; et Loi municipale , Les Lois i>arlicu- lires le chaque Ville.

Les Lois l'ranfoises toient les Cou- tumes , les Ordonnances du Roi , les Kiiits , les Dclarations , les Lettres Patentes, Les Arrts de Rglement. ( i^oye\ chacun de ces mots. )

On appelle Lois de la Guerre, Les maximes que les Nations sont conve- nues d'observer eutr'elles pendant la guerre.

Ort appelle L'tude desLois, L'tude du Droit,

On ajjpelle Gens de Loi, ceux qui l'ont proiossion d'interprter la Loi. 11 n'est gure en usage qu'en jjarlant les Ca..is et autres Ol'Kciers pareils , eu Turquie. On le dit cependant parmi nous , en parlant collectivement des Jutisconsidtes.

On dit , Se faire une loi de quelque chose, pure en usasse que parmi les en- ians et les coliirs', et o 1 on joue avec

tle petites marques.

Jouer la mrelU.

MERIUIEK. s. m. Grand cercle .le la Sphre, qui passe parles Ples du monde, et par le Zenith du lieu duquel il est dit Mridien. Le Mridien de Paris.

Comme tous les Mridiens sont sem- blables , il a laliu convenir d'un pre- mier , 'a])rs lequel on couij)tt tous les autres. Le premier Mridien est celui qui passe par la partie occidentale de l'Ile de Fer.

Li MRIDIENNE , ou Ligne Mbi- DIENNi; , est une li^^ue droite tire ilu JS' ord au Sud dans le plan du Miiidii n.

On appelle Mridienne , ou Ligne M- ridienne de la France , La ligne qu'on a tire depuis l'exirmil la plus nu-ri- dionale du Royaume, jusqu' sou ex- trmit la plus septentrionale.

On appelle aussi Mridienne , Une ligne qui est la section du ])lau du M- ridien , et d'un autre plan que!ct>uque horizontal , v- rtical , ou inclin. Quand on en a trac une portion sur le ter- rein, ou sur un plan hxc , le point de lumire , ou la ligne d'ombre qi jiasse dessus , mariMie rheure de mini.

MERIDIENNE, s. f. Il n'est gure rn usage que dans cette phrase , Faire la Mridienne, qui signifie, Dormir incontinent aprs le dner.

MERIDIONAL, ALE. a qui mrite qu'on ait soin de lui. Cette action mrite la corde mrite la roue. Ce crime mrite la mort. Le pch a mrit l'enjcr. Cela mrite quony songe. Cela mrite rflexion

MER

Ou it, JBi.-n mriter de son Prince , de l'Etat , de sa Patrie, des Lettres , pour dire , Faire pour son Prince , pour l'- tat , pour sa Patrie , pour les Lettres , des actions dignes de rcompense, det choses dign-'s de louange.

Ou dit aussi absolument. Cet homme mrite beaucoup , pourtlire, Cet homme est digue de rcompense , par ses ta- lens , par ses services.

On ilit , qii' C/nc nouve//e mrite con- firmation, jiour dire, qu'Elle n'est pas sre , qu'elle a besoin o'otre confirme.

On dit , Mriter qucljue faveur un autre , pour diri' , La lui l'aire obtenir , tre cause de la laveur qu'on lui.'.ccorde. Ce sont les ser\'ices de sonpre qui lui ont mrit cette rcompense. La mort de .No- tre-Seigneur nous a mrit le ciel.

MRIT , E. participe.

JIERITOIRE. a.lject. des 2 g. Qui mrite. Il n'est gure d'usage qu'en par- lant des bonnes uvres que Dieu r- compense dans le ciel. La mort de J- SUS - CHRIST rend nos bonnes uvres mritoires. Cela est mritoire envers Dieu , devant Dieu. L'aumne est mritoire. Le jene est une ceuvre mritoire.

BIERITOIREMENT. adv._ D'une manire mritoire. Pour faire l'aumine mritoirement , il faut la faire pour l'a- mour de Dieu.

MERLAN, s. m. Poisson de mer, d(mt la chair est extrmement lgre. Petit merlan. Gros merlan. Frire des mer- lans.

MERLE, s. m. Oiseau de plumage Jioir , qui a l,; bec jaune. Siffler un merle. Apprendre un merle parier. Dnicher des merles.

Ou dit d'Un homme fin et matois , que C'est un fin merle. 11 est du style lainilier.

On dit proverbialement Une per- sonne i qui on ne se fie pas , yi d'autres, dnicheur de merles.

On dit aussi proverbialement , pour inaiNpier qu'on ne croit pas qu'une chose se jiuisse iaire , Si vous faites cela, je vous donnerai un merle blanc.

MERLETIE. s. 1. On appelle ainsi (U tenues de llason , un petit oiseau reprsent sans pietls ni bec. // porte d'or trois merlettcs de sable.

MEKLON. s. m. Terme de Fortifi- cation. La ])aitie du parapet entre deux embrasures.

MERLUCHE, s. f. Sorte de morue sche. Bonne merluche. Dessaler de la merluche. C'est de la merluche de cette anne. On appelle Une poigne de mer- luche , Deux merluches jointes en- semble.

MEIUHIN. s. niasc. Bois de chne i'(Mnlu en menues planches, ilont on lait des 1 anneaux , ur , Lui enseigner a tenir la plume. Mettre le pied a l'tricr. Mettre le couvert. Met- tre un mors un cheval. Mettre un livre cnpte. Mettre un vaisseau la mer. Met- tre h comble un btiment,- et par u.- tnphore. Mettre le comble la folie , l'absurdit , l'ingratitude , l'outrage , ses bienfaits.

Ou dit , Mettre un mot dans une lettre, mettre le dessus une l-ttre , pour , Y ajouter un mot, crire l'^-dr-sse ; et ilans la uinie accep;ioi\ , Mettre une virgule , mettre un accent , mettre son seing , mettre sa signature. Mettre le ca- chet a une lettre. Mettre le sceau un acte. Ces deux expressiims s'en ploient fort bien au ligure. Mettre le sceau une affaire, pour dire , La term.iner enti- rement. Il a m's son cachet cette pice de vers, pour dire, quOn y reconnot l'empreinte de sou imagination , de son gnie.

Od dit en p'usieurs acceptions, Met- tre la main au travail , mettre la main l'ouvrage , pour, Le cotni-iemer. Mettre la main l ouvrage de qu.dqu'un , pour, Y travailler. Quelque autre a mis la main cet crit.

Mettre la dernire main un crit , un tableau, une statue, pour dir-" , Perfectioimer , achever un crit , un tableau , etc.

Mettre la f.ain la pte , se dit (iou- rment et proverbialement , pour ,'1 va vailler soi-mme quelque chose, et n'y point pargner es peines. On dit .1 peu prs dans la mme acception, Aiettre la main l'uvre.

Mettre la main sur quelque chose , au .-ens de S'emparer. Quand cet homme a mis la main sur un livre, il le rend difficilement.

Mettre la main de quelqu'un sur un ins- trument , se dit familirenient , pour, Donner les premires leons le c- 1 iu,':- trumeut. li m'a mis la main sur le cli- vecin, sur le luth. Cela ne se dit pas de tous les inslrmneus.

Mettre la main. Mettre l'pe la main. Ils mirent l'pe la main. Ils se disposrent se battre.

Mettre en main. Je vous ai mis Ij preuve en main , pour dire , Je vous ai donn la preuve.

Mettre en nain tierce. Remettre, d- poser dans les ii.ains i!e que!qi:'un un objet dont le possesseur est contest. On les obligea de mettre en main tierce la somme qu'ils se disputaient. Familier.

Mettre en la main de la Justice , duRoi, pour dire, .Saisir. Terme de Palais,

On dit faniilircnunt , Mettre aux

mains , en parlant de deux personnes ,

ou mme d'un plus grand nombre , ([up

l'on rassemble, pour les mettre en tat

N 2

loo M E T

le ciisciuer ensemble les rlifFrens in- trts qu'ils peuvent avoir , tl'.igiter quelque question sur laquelle ils ne sont pas bien d'accord, ou de terminer quelque dispute , soit de jeu ou d'au- tre matire. Jls vont jouer au trictrac , aux ckecs jusqu' demain , je les ai mis aux mains. Voil une opiniort que je ne sa-ircis ni approuver , ni rJuter ; mais

^i' d-: viendra bientt j je vous

mettrai aux mains avec lui. Je les ai mis aux jnains sur la Posie^ sur la Mu- sique. Vous instruirei votre Rapporteur , je vais vous mettre aux mains avec lui.

Mettre les armes la main de quel- qu'un , pour dire , L'lever aux exer- cices de !a nuerre, lui taire faire sa premire cainp.ione. Cest lui qui m'a mis les armes la main. On dit ligur- ment , Cest la gloire de Dieu , c'est l'in- trt de la Patrie , qui lui ont mis les armes la main^ qui m'ont mis les armes la main j pour dire . Qui lui ont tait prendre , qui m'ont lait prendre les armes.

Mettre la main sur le bon etidroit. Ex- pression tamilire , qui signiKe , Ren- contrer , sur-le-cliamp ou a la longue, ce qu'il importe de trouver. Aprs a^oir un peu cherch , j'ai mis la main sur le bon endroit. On dit proverbialement , pour taire entendre qiie quelqu'un a devin prompteraent , Il a mis d'abord le doigt dessus.

Mettre la main l'encensoir. Exprs- siou proverbiale , emprunte du Droit ecclsiastique, qui signilie, Usurper J'autorit sacerdotale. // ne faut pas que le Prince mette la main l'encensoir.

Mettre la main ad pectiis , exprime , en style de Pratique , l'Us^ige prescrit ceux qui sont dans les Ordres sacrs , lorsqu'ils prtent serment, de poser la main surl'estomac , pour athriner qu'ils tlisent vrai. On disoit anciennement , Mettre la main au pis.

On dit proverbialement et dans un sens (igure , Mette{ la main sur la con- science > n'est-il pas vrai que .... pour dire, P.irlez suivant votre conscience , convenez du fait, avouez que. ...

On dit ligurment , Mettre la main sur quelqu'un j pour dire. Le frapper. S il met la main sur toi , il y paratra. 1j:s Canons dclarent excommuni un la- que qui met la main sur un Prtre.

Ou le liqu tutlier ; depuis qu'il s'est a*lonn jouer quanti on est accou- tum une lois .1 TIC rien faire.

On dit familirement, Se mettre aprs quelqu'un; et cela se dit en plsieurs sens (iittrens , soit pour dire , Se jeter sur quelqu'un pour le maltraiter , // se mit aprs lui , et le roua de coups; soit pour dire, Presser, importuner quel- qu'un pour lui faire faire ce qu'on veut, Klles se mirent toutes aprs lui , et l'o- bligrent d'tre de la partie.

On dit, 5e mettre mal avec quelqu'un, pour dire, Se brouiller avec lui.

On tiit , Se mettre aux trousses de quel- qu'un . F rends gards que je ne me mette tes trousses, pour, Crains que je ne te ])oursuiveenJustice. Ce dernier esttrs- iamilier.

On (lit , Mettre la marchausse aux trousses des voleurs , la mettre aprs eux ^ la mettre en campagne , pt)ur, LVnv Cela se- (iit laiiii- liicmenf ii qiie!t|ii'iin qui n'^ tmit p:is obligf de parler, dose picsciuer, d'a- gir, se fcow. promet en le laisimt.

On liic lanuliremenf , qu'On kvmmc s'est mis trop avant dans le dan';er^pour oser reculer. On dir d'Un courtisan , Il se mit par ses services bien avant dans la faveur du Grince.

Ou dit , Se mettre en des avances , te mettre en de grands frais pour quelqu'un , AU nime sens que , Faire pour lui les avances , les Irais d'une entreprise.

Se mettre sur le pied de faire ou de ne pas faire une chose , En prendre l'Iialii- lude , s'en arro;er le droit. // se met sur le pied de contredire ; sur celui de ne pas rpondre aux lettres , etc. Cet homme se serait mis avec moi sur le pied, d'un pdagogue , En auroit pris le ton.

On (lit populairement , Se mettre sur la friperie de quelqu'un j pour dire. En dire beaucoup de mal, le mal quiper. On dit Misai , Mettre les absens en pices , poiirdiie, En iiudire. On dir, Ce jour- naliste l'a mis en pices , pour dire , Il l'a critiqu durement et sur tous les points.

On dit , Se mettre dans les bronzes , dans les porcelaines , dans les tableaux , dans la curiosit j dans la botanique , dans Is livres rares j pour dire , Ramasser des livres rares, di plantes, des objets de curiosit.

Se mettre , employ absolument , si- gnifi , S'habiller. Cet homme se met singulirement j il ne sait pas se mettre, t^otre frre se met dcemment j avec got ^ pour dire , 11 s'habille bien.

Mettre bas , se dit d'Un difice ou

on ^ rfueil. Nous

mettrons son orgueil bas , Wous Thumi- lierons.

Mettre bas, se dit Des femelles de quelques animaux , quand elles font leurs petits; par exemple, de la chien ne.

On dit ilans un autre sens , Le cerf A mis bas J a mis sa tte bas , jioitr dire , qu'il s'est d])ouill tle son bois, que sou bois est tomb.

Mettre au jour , se dit fif^urment, pour, Publier (un ouvrage.) On di- soit , Mettre un livre en lumire. Cette locution a vieilli.

On dit proverbialement , Mettre terre ce qu'on a dans ses mains , pour dire , Renoncer sottement a ce qu'on possde.

Mettre avant , mettre aprs , mettre au- dessus t mettre au-d>:sous , se dit Hgur- rment pour exprimer les diffrences qu'on met dan.s son estime. Mette\ la vertu avant tout , et la gloire aprs la vertu. On met Cicron au-dessous de D- mosthne , mais bien au-dessus des autres orateurs.

Mettre prix , haut prix , bas prix, se dit figurment au moral. On mit la tte de Ma^arin et chacun de ses membres prix. On a mis cette terre haut prix. Cet homme a vendu son honneur bas prix.

Mettre au pis, se dit tantt d'Une' chose , tantt d'un homme. Je mets la chose au pis , signifie , Je la siqipt'se aussi tcheuse qu'elle peut l'tic. J*

d'une lort qu'on jette par terre; et ( le dit fimirement De l'oraueil. iVo

loa M E T

xpw mets au pis, veut liire, Je vous suppose aubii mal intentionn qu'ii vous plaira , et je ne crains rien , je TOUS (liie.

Je, n'y prends ni n'y mets , se dit pro- Terliialement et tamiliremeut pour ex- primer, e.

JIVENTE. s. t. \ ente a trop bas prix. // se plaint de la mvente qu'on a faite de ses meubles.

MEUGLEMENT, sub. mas. Voye^

BjBt/GLESIENT.

MEUGLER, verbe n. Voyei Beu- gler.

MEULE, subst. fm. Corps solide , rond et plat , qui sert broyer. Meule de moulin. Meule de dessus. Meule de dessous. La machine qui fait tourner la meule. Meule d'une pice j de plusieurs pices. Lever la meule. Battre la meule. F'iquer la meule. Les meuljs de moulin sont de pierre. Il y a des meules de bois pour faire de l'huile et du cidre.

Meule , se dit aussi d'Une roue de grs dont on se sert pour ai^^uiser des couteaux et autres lerreniens. Aiguiser sur la meule. Passer sur la meule.

MEULE, sub. lm. Monceau , pile le foin, de arains, etc. qu'on lait tlans les prs. l'aire une grosse meule. Une meuu de foin.

En termes de Vnerie , on appelle Meule , La racine dure et raboteuse du bois dn ccrl.

MEULIERE, subsf. fm. ( Pierre i>B MEULIRE. ) Pierre dont on lait les meules de moulin.

On appelle aussi Pierre de meulire . Une sorte de moellon de roche , plein de trous et fort ie , pour signifierDix sit les ou mille ans. Dans le premier millnaire. Le second ^ le tioi- sime millnaire.

On appelle Millnaires , Ceux qui croyoient qu'aprs le Julus agralde. Celte femme ne fait quj minauder.

MINAUDERIE, s. f. Mines et ma- niires aftectes. Je n'aime point toutes ces minauderies. Il se dit plus ordinaire - mcur au jduriel.

MINAUDIER, ERE. subst. Celui, celle qui est dans l'habitude de faire de petites mines allctces. Il se dit ]irin- cipalement des lemmes. C'est une mi- naudire.

Il est aussi ailjectif. Elle est trop mi- naudire.

MINCE, adj. des 2 g. Qui a fort peu- d'paisseur. Etoffe mince. Cette doublure est bien mince. Cette lame d'argent est fore mince. Couper des tranches de pain tiop minces. Et on dit proverbialement , Mince comme la langue d'un chat j ])ui- dire , Extrmement mince.

On dit ii:;urement , qu'C/n homme jouit d'un revenu bien mince j ]>our dire , que Son revenu est bien modique. On liit aussi, (10^ Une raison est m'ince j pour dire, qu'LUe (-st loible ; et, qu' fn homme a un mrite bien mince j qu'ii a. l'esprit , un savoir mince ^ pour thre , qu'il a peu de mcrile , peu ti esprit, peu lie savoir. Et on appelle Une noblesse mince. Une noblesse qui n'est gure considiable. Toutes ces pluases sonf du style faiiiilier.

On dit lamilirement d'Un homme , qu'// a la mine bii:n mince , pour dire , qu'il a l'air d'au homme peu consid- rable.

MINE. s. f. V"'>: 1"i rsulte de la- (ontormation estriiure de la person- ne , et print ijialemeul du \isagc^. Bonne mine. Mauvaise mine. Mchante mine. Giandemine. Petite mine. Minejirc. Une mine basse j ignoble. Il n'a pas Se mine. Il a la mine fine, la mine fausse , la mina trompeuse. Cette femme a une jolie mine. Il a la mine guerriiie , la mine d'un honi" me de guerre J la mine patibulaire , toute la mine d'un pcndard , d'un vaurien. Il fait triste mine. Un se trompe souvent la mine. Il ne faut pas toujours juger des gens a la mine , par la mine j sur la v.inc.

On di r qu' Un homme a une bonne mine, une mauvaise mine , qu'/7 a bonne mine , mauvaise minj , pour ilire, qu'il a l'air d'une boniu' ou d'une mauvaise sant.

Ou dit , qu' Un homme a la mine d'tre' riche J 4' urc uji peu f>it , etc. i-iii'il m u

io8 MIN

tou:s la mine j pour (Uie , qu'il paroit tel. Il est iduiilier ici et d;ms les ac- ce])t\)ns suivantes.

On ilit aussi qa'fin homme a la mine d'avoir fait une chose j pour ire , qii'Oii juge cela .i son air. J'eus nvej la mine , yoiis m'avei bien la mine d'avoir fait la dbauche. La ni me chose se dit encore fi^urcment , lorsque par la eonnois- sance qu'on a le ce qu'un luunme a coutume l'on dit , Les quatre Ordres mineurs , tu absolumeiil , Les quatre Mineurs , pour dire , Les quatre petits Ordres , qui sont ceux d'AcoKte , de Lecteur y d'Exorciste et de Piutier.

Ou dit aussi , Excommunication mi- neure , pour dire , Excommunication qui prive de la participation des Sacrc- mens , et ilu droit Oe pouvoir tre lu ou ])rsente a qiuhpu- Bonlice , quelque Dignit eccli'siastique. Il se iht par oppu.sition a Excommunication majeure.

On appelle Les Frres Mineurs , Les Religieux qu'on nomme aulrenienl Cor- deliers.

En termes de Musique, on appelle Jon mineur J Le ton dont la tierce est

MIN

mineure ; et l'on appelle Xkrce mineure, L^ tierce (jui est compusce n'un ton et l'un seiai-tun. Ke Ja j est une tierce mi- neure. On dit aussi, Mode mineur. Voy. iVlooE. Un air en mineur.

AJJAEURE. s. t. Terme loi- nes l'ont l'Abb.

(iii dil p:overbialCfiiri)t, G/Ujcamine un Aoine , pour dtie , l*ort gras.

Mol N b I. v i.(J I af)]ielle ainsi Un par- il illier ((Ue le Hv^i noiumuit dans ciia-

MOI

q?'o An^inye do noniixiation loyse, peur y tre putif tci.ii.

On appelle Moine lounu j Un prrii' d'une n riaiaff

ii8

M O I

mouNSC l)Inclie imi marque nn corn- luencemeut Je corruption. Des confi- tures i]ui se n-.oisUsent. Un fromag: qui se mC>isit. Tout se moUh cLins les lieux humides. ^

On (lit aussi au nentre , qu' Une chose commence moisir.

On s'en sert auss iquelquefo"s .'i l'ac- tif. Ainsi on lit , C'est l'humidit du lieu qui a moisi ce pt.

Moisi, ie. participe. Vu pain moisi. Du fromage moisi. Confitures moitis, Vieux parchemins moisis.

JMoisi , s'i mp'die aussi substanti- rement, et sisniKe, Ce qui est moisi. Cela est demi-gt ^ il en faut 6ter le moisi.

MOISISSURE, s. fm. Altration , corruption , tat 'cine chose nioisie. Ccst la moisissure qui a gt tout cela. Si la moisissure s'y met.

Il sionilie aussi , Le moisi. Ofe{ la moisissure.

JMOISSINE. s. t. Faisceau de bran- dies de viane avic les gi-appes qui y pendent. L':s paysans pendent des mois- sines au plancher.

MOISSON, s. f. Rcolte des bls et autres grains. Belle moisson. Sonne moisson,'' Riche , grande , umple , abon- dante moisson. Le temps de la moisson. Faire la moisson. Le temps est bon pour la moisson. J^oil une belle esprance de -moisson.

Il se prend aussi pour le temps de la moisson. La moisson approche. Pen- dant la moisson.

On dit proverbialement et fipur- meiit , qu'il ne faut pas mettre la fau- cille dans la moissond' autrui , pour ilire, ju'Il ne faut point entreprendre sur la charge , sur la fonction , soi- les droits d'autrui.

On dit figurment, dans le langage de l'Ecritui e , qu'Ily a une grande mbis- ton faire en quelque lieu j pour dire, qu'il y a beaucoup d'anies a convertir par la prdication de l'vangile. J- SVS-ChRIST dit dans l'Evangile , que la moisson est grande , mais qu'il y a peu d'ouvriers.

Moissov , se dit potiquement pour Anne. // a vu cinquante moissons , pour iiire , Il a dj vcu cinquante ans.

On dit figurment et potiquement. Moisson de lauriers , pour dire , Beau- coup d'heureux succs , grand nom- bre de victoires. On dit dans le mme jens , Moisson de gloire.

MOISSONNER, v. a. Faire la r- colte dos bls et autres grains. Mois- sonner les froment , les avoines.

On dit aussi. Moissonner un champ , pour dire, Faire la moisson les grains qu'il porte.

Il se met quelquefois absfluniont. On ne moissonne pas eruore en ce Fays- l. On a moissonn ici.

On dit figurment et potiquement, Moissonner des palmes , des .lauriers.

On dit aussi figurment et ]tolique- ment , La mort a moissonn un grand nombre d' hommes , des milliers d'hommes ; et , Sa vie a t moissonne dans sa ficur. On dit proverbialenirill d'aprs la Bible , Celui qui scmc le vent moissonnera ia templte.

MOI

Mfis^OfT , E. partii ipe.

MOISSONNEUR, EUSE. s. Celui, celle qui moissonne , qui coupe les bls et autres grains. Bon moiisonneur. Louer diS moissonneurs. Payer des mois- sonneurs. Des moissonneuses,

MOITE, adj. des 2 g. Qui a quelque humidit , qui est un peu mouill. Il a,le front moite. Avoir l^s mains moites. Etre tout moite de sueur. Ces draps ne sont pas bien schs , ils sont encore moites. Durant le dgel, les murailles sont moitss.

MOITEUR, s. f. Humidit, qualit de ce qui est moite. Ces draps n: sont pas bien secs , il y a encore de la moi- teur. Il les faut chauffer pour en ter la moiteur. Il a icne petite moiteur aux mains. Il e:t hors de la sueur, il ne lui reste qu'une IJgre moiteur. Aprs l'^cc^s de la fivre , il reste d'ordinaire un peu dj moi- teur,

MOITIE, s. f. L'une des deux par- ties gales dans lesquelles nu tout est ilivisr La moiti de cette succession lui appartient. Il a moiti dans cette succes- sion. Il a sa moiti dans cette maison , il y a sa moiti. Il a moiti dans tous les meubles , il lui en appartient la nivi- ti. Il a w.oiti par- tout. Partager un diffrent par la moiti. Partager quelque chose moiti par moiti.

Il se prend d'oruinaire pour signi- fier Une part qui est peu prs etc. Le montant de ces sommes , de la recette , de la dpense , est de deux cent mille livres , etc.

Montant , est aussi adjectif, et se (ht de Tout ce qui monte. Un chemin montant. Un bateau montant. Il y a dans Ce puits un seau montant et un descen- dant. Il se dit aussi substantivement d'un Ecclsiastiaue , d'un Magistrat , d'un OlHcier de guerre, etc. qui par droit d'anciennet , il appartient de monter quelque place, quelque charge , quelque emploi , en cas de vacance. Cest un tel qui est le premier montant. Le premier montant laGrand'- Chambre. Ce Lieutenant est le premier montant.

Montant , en termes de Blason , se dit Des croissans, crevisses , et autres pices qui sont drosses vers le chef de l'cu. Il est oppos a Vers.

On dit dans la supputation d'un compte, L.e tout montant tant; et dans cet exemple , Montant est proprement un participe indclinable. Toutes les sommes montant celle de tant.

MONTE, s. f. Terme dont on se sert pour dsigner l'accouplement des che- vaux et lies cavales , et le lein])S de cet .iccouplemeut. La m^nte commence au premier Avril , et finit la fin de Juin. Ce cheval , cet talon a fait la monte.

MONTE, s. f. Petit escalier d'une maison petite et pauvre. Monte troite. Monte roide. Monte aise. Monter la monte. Descendre la monte, I^ettoyer , balayer une monte,

MoNTiJK , se prend aussi pour Une des marches d'un escalier , d'un de- li,i. Prenez garde j il j a l une mentit

MON 123

rompue. Il monte , il descend Ut mon- tes trois a trois , quatre quatre. Il est populaire.

On dit familirement , Faire sauter les montes a quelqu'un , pour dire , L(? chasser honteusement le chez soi, et avec violence. S'il lui arrive de venir encore che{ moi , je lui ferai sauter le montes.

Monte, signifie aussi L'endroit par oii on monte a une montagne , un creau, une minence , ett:. La mon- te de ce coteau est fort roide , est extr- mement roide. La monte en est rude, p- nible , douce , aise.

Il signifie aussi l'action de monter. Ainsi on dit , Les chevaux ont ordinai- rement plus de peine la descente qu' la monte , pour dire , qu'ils ont plus de peine en descendant qu'en montant.

En termes de Fauconnerie , il se (lit Du vol de l'oiseau qui s'lve par degrs.

MONTER. T. n. Se transporter en un lieu plus haut que celui oii l'oa ctoit.Er. ce sens il se dit Des hommes et des animaux. Monter vite. Monter ja- cilement. Monter avec peine. Monter len- tement. Monter bien haut. C'est un pays ingal, on ne fait que monter et descendre, Aonter un arbre , au haut d'un arbre. Monter une tour , au haut d'une tour , au haut d'une maison. Monter une chelle. Notre-Seigneur est mont au ciel. Il a. mont quatre fois sa chambre pendant la journe. Il at mont dans sa chambre , et il y est rest. Monter dans un carrosse^ Monter en carrosse. Minier en litire^ Monter l'autel. Monter sur une hauteur , sur une montagne. Monter sur un esca- beau, sur un sige , sur une chaise. Monter cheval. Alonter sur un cheval. Monter en croupe. Les cureuils montent au haut des arbres. Les chamois montent au haut des rochers. Il n'y a point d'oiseau qui jnonte plus haut que l'aigle,

Oniiit, Monter l'assaut, pour dire, Attaquer une place afin de l'einportei? lie vive force ; et , Monter la brche , pour dire , Faire tous ses cflorts pour entrer par la brche dans une place assige.

On dit , Monter sur un vaisseau, monter sur mer , pour dire, S'emI arquer sur un vaisseau. A'ou5 montmes sur un tel vaisseau p^ur faire le trajet. Mus en par- lant de celui qui commande , on dit, Monter un vaisseau. En ce sens il est actif.

On ilit aussi , Monter en chaire , pour dire , Prcher. C'est une ehose trs-pni- ble que de monter tOLS les jours en chaire.

On dit dans le miue sens et figure- ment d'Un homme , qu'il a mont sur le thtre , sur les planches , pour dire , qu'il a t Comdien ou Bateleur.

On dit figurement , Monter sur le Parnasse , pour dire , Faire d s vers.

On dit encore. Monter cheval , pour dire , Manier un cheval , lui f cire faire le mange. Ainsi on dit , qu' Un jeune homme apprend montera cheval , pour dire , qu II apprend bien manier un (heval.Etl'on dit ,qu'l/ni;'Ui lionne i manger , et que . ;:ns peu ed.*^ produira de la graine. Voil des laitues , des chi- cores , qui montent en graine.

On dit Hgniiu. il'Une li\ir , i]' Elle monte en gr.ine, pour uire, qu'Ell' devient viidllc sans se marier. 11 est du style lamilier.

On dit Un .soleil et les autres astres, qu'J^ montent iur l'horizon, pour dire , qu'ils s'lveiu sur l'hori/.on.

f)ii ilit ausi ilans le temps o le so- leil s'approche tons les jours de notre Zenith , qn'll monte tous les jours.

WosTER , siguilie aussi hgiirnicnt. Hausser lie prix, crotre eu vnlc-ur. Le li est mont jusqu' trente francs le Mttier. taire monter bien haut une Charge, des meubles , en Us enchrissant. Les ac- tions ont mont beaucoup. Les cjfcts pu- blies monteront , la paix.

MON

Il signifie aussi Crotre, s'accrotre. Sa puissance monta un tel point. . . . Sa cruaut, son avarice montrent au comble. Son orgueil , son insolence montrent

un tel excs , que Eu ce sens

on dit figureii.ent , Les crimes des ha- bitans de la terre taient monts un tel excs , que Dieu se repentit d'avoir fait l'nomme.

Monter , signifie aussi quelquefois lever, accrotre, tablir. Monter ^on ton et sa dpense.

On dit , Monter une maison , pour Fhilosopkle , les Maihimatiques j la M-usique j etc. Montrer lire , crire , danser ^ monter chenal , voltiger. J^ontrer quelqu'un ce qu'il faut qu'il fasse. Lui montrer son devoir , ses obli- gations. Lui montrer vivre. Ce dernier est du stvle familier, sur-tout quand on dit par menace , Je lui montrerai bien vivre.

Il se dit aussi absolument. Ce matre montre fort bien. Il montre vingt co- liers. Il montre en 1 ille.

Montrer , s'emploie quelquefois simplement et par ellipse , pour. Mon- trer , enseigner . Il a montr Mon- sieur un tel, pour, A Monsieur un tel. Jamais en ce cas on ne met un rgime direct : on ne dit point , Il a montr Monsieur un tel le dessin. JMoxTR, E. participe. On dit d'Un homme qui danse bien, parce qu'il a eu un bon matre de danse , qu'I/ a t bien montr ^ et de celui qui danse mal , parce qu'il a eu un mauvais matre , qu'IZ a t mal montr. On se sert des mmes phrases en parlant de ceux qui ont eu de bons ou de mauvais matres en dillrens exercices.

MONTUEUX , EUSE. adj. Il n'est enre d'usage qu'en cette phrase , Pays montueux , "qui sianilie , Un Pays ex- trmement ingal , et coup d'espace en espace par les collines, etc.

MONTURE, s. f. Bte sur laquelle on monte pour aller d'un lieu un autre, lionne monture. Mchante mon- ture. Il cherche une monture. Il est sans monture. Il faut avoir soin de sa monture. .e cheval est la m.eillcure de toutes les montures. Les mules sent la monture or- dinaire en Espagne. Dans les Indes on se sert asse^ ordifuiiremcnt des bhfs pour monture. Les lphcns s:mt la monture ordinaire des Princes Orientaux.

On ilit proverbialement , Qui veut vojagcf loin , mnage sa monture j pour dire, qu'il l'aut user avec mnagement de toutes les choses dont on veut se servir long-temps.

On appelle Monture d'un fusil j d'un pistolet , Le bois sur quoi le canon et ia platine sont monts.

On ilif j peu prs dans le mme sens, La monture d'une tabatire , d'un tui , etc. pour dire, J/assemblace desileux pi- ces ;I'nne tabatire ou irunlui, jointes J'nne avec Tanlre.

Jl signifie aussi , Le travail de l'nu- rier qui a mont un ouvrage. Il faut tant pour la monture. Cette monture est fn belle , lort dlicate.

On appelle Monture de h ride , Ce qni porte ei souiiint l'emboucliure. yivfj- yout bien examin sotre monture de bride f MONU.MXA'r. s. m. M.i.que publi- que jiour traysvittUf a la poslrit la

]\ O Q

tnmoirt" de quelque personne illustre, ou de quelque action clbre. Monu- ment illustre , superbe , magnifique , du- rable j ternel. C'est un monument la postrit j pour la postrit. Dresser, riger, lever, consacrer un monument la gloire d'un Prince , etc. On voit encore de beaux moruimens de la grandeur Ko- maine.

On dit, en parlant Des omTages clbres des grands Auteurs , que" Ce sont des monumens plus durables que le marbre.

Il se prend aussi pour Tombeau ; mais en ce sens il n'est gure d'usagt dans le discours ordinaire. Superbe mo- nument, Beau monument.

M O Q

MOQUER , SE MOQUER, v. qui ne s'emploie qu'avec le pronom personnel. Se railler de quelqu'un ou de quelque chose , en rire , en faire un sujet de plaisanterie ou de drision. On s'est moqu de lui. On s'est moqu de son ha- bit, de sa danse. Cette femme s'est moque de vous. Ils s'en sont tous moqus.

Il signifie aussi , Mpriser, braver, tmoigner par ses actions , par ses pa- roles , qu'on ne lait nul cas de quel- qu'un , de quelque chose , qu'on ne s'en soucie point. C'est un homme qui se moque du blme , de l'opinion publique. Il se moque de pre et de mre. Il se moque des lois divines et humaines. Il s'est moqu de toutes les remontrances qu'on lui a faites, de tous les avis qu'on lui a donns. Je me moque de lui , je ne le crains point. Je me moque de cela ,je ne crains rien.

Il signifie aussi , ISedire pas srieu- sement , ne faire pas srieusement. Quand je dis cela , vous voyej bien que je me moque, l/'ous vous moquc^ de vouloir me reconduire. C'est se moquer que de sur- faire comme vous faites. C'est se moquer que de prtendre telle chose , de soutenir une telle proposition. Il n'est que du dis- cours familier.

On le dit aussi , en parlant d'Une chose qui paroit hors de propos. C'est se moquer que de sortir par un si mau- vais t-.mps.

On dit proverbialement et populai- rement , C'est se moquer de la barbouil- le , pour dire , que Les propositions qu'on fait sont riuirules.

On dit aussi proverbialement et po- pulairement , Se iKoquer de la barbouil- le , pour dire, Ke rien craindre. On veut m'intimidcr , mais je me moque de la barbouille , j'irai mon train.

On dit aussi proverbialement , La pelle se moque du fourgon. Quand un lionmie se nioque d'un autre qui an- roit autant de sujet de se moquer de lui.

On dit encore proverbialem. qu'il ne faut pas se moquer des chiens qu'on ne soit hors du village , pour (lire , qti'Il ne faut pas choquer un ht, Comiru'is etEmi- ns. Dans la tlevise de Lmiis-le-Grand , le corps est le soleil , et le mot, A'ic pluribus impar.

Mot, se dit aussi Des paroles que qiu'lques Maisons illustres ont prises pour se distinguer. Ainsi la Maison deMontmorenci avoit pour ni-it , Apla- ncs , qui en Grec signiK(* , Sans errer.

En un mot. phr. adverbiale, liref, enlin , en peu de mots. Il est vertueux , gnreux ; en un mot, c'est un homme ac- compli. Autant en un mot qu'en cent , qu'en mille; en un mot comme en cent; en un mot comme en mille , iarfins tIe parler familires , par lesquelles on marque sa dernire rsolution. En un mot , je n'en ferai rien, c'est--dire, Pour rpondre en un mot toutes vos raisons, je dis que je n'en ferai rien.

M(tT MO'r , MOT POUR MOT.plu*.

adverbiale. Sans aucun changement ni dans les mots ni dans leur ordre. Ap- prerure quelque chose mot mot comme un perroquet. Rendre mot mot. Trans- crire mot mot. Dicter mot mot. Tra- duire mot mot. Rapporter jidlement mot k mot , ou mot pour mot , tout ce qu'en a ou dire.

MOI'ET. s. m. Psaume, ou paroles de dvotion nnses en musique p(uir ire cliantes riinlise , et qui ne lui.t puiiil purliv e i'OJlice divin.

MOT

Faire un motet , un beau motet. Compo- ser un motet. Chanter un n.otet. Excuter un motet.

MOTEUR , TRICE. s. Celui, celle qui donne le mouvement. Dieu est U premier moteur , le se.uyerain moteur de toutes choses.

Il se dit aussi pe!le iWoii/'tfi? crdibilit. Ce qui peut raisonnablement porter .i croire une chose , indpencianiuient des preuves l'mon.slralives ; et cela se dit printi]>alement en parlant Des preuves lie la \rit de la Religion. Si ce n'est pas une preuve convaincante, c'est au moins un m.ot if de crdibilit.

AjOTIOX. subs. f>m. Mouvement, action de mouvoir. Il se lUt dans le didai tique.

On (lit drpins quelques annes, Une motion , pour exprimer Une proposi- tion laite par quelquun ilans une as- semble. Un a fait une motion pour . . . Une motion de . . . Il y eut des motions trs - diverses , et mme il y en eut de contradictoires. Une motion violente. Ap- puyer la motion , dlibrer sur ta mo- tion , am.ender la motion , retirer sa mo- tion , rejeter la motion. Ce mot a t adopt de l'Anglois.

MOTIVER, v. a. Allguer, rappor- ter les motifs d'un avis, d'un arrt , d'une dclaration. Motiyer un arrt. Il ne motii e jamais son avis.

?.ioTiv , E. participe.

MOTTE, s. lm. Pt tit morceau de terre dtach avec la charrue , avec la bche , ou autrement. Un champ plein de mottes. Rompre , casser , briser les m.ottes d'un champ. Se battre coupi de mottes. Une mette de ga^on.

Il signifie aussi , Une butte , une minence isole, faite de main d'hom- me ou par la nature. Il jaut raser cette motte. Aplanir une moue. Il vieillit en ce sens.

On appelle aussi Mette , La portion de terre qui tient aux racines des ar- bres , ipiand on les lve ou qu'on les arrache. Lever un arbre en motte , avec sa motte. Replanter un arbre avec sa motte.

On appelle Motte brler , Dn tnn qui ne peut plus servir ,i prparer le cuirs, et dont les Tanneurs font de petites masses plates et rondes. Lot pauvres gens en aclilent pour. se chaut fer. Brler des mottes. Mottes brler.

MOTTER, SE MOI'IER. verbe pronominal. Il ne te dit jjurc que de

M O U

^jpnlrix, lorsqu'elles so cachent der- rire tlps mortes ile terre.

MO'J US. (On proii. la lettre S. ) Expressiun la.nilire par laquelli- on avertt quet(|u'un *!e ne rieu dire. Mo- tus j ne parU{ pas de cela,

MOU

MOU. s. masc. Puumon de veau ou d*agne;m. BouiUon de mou de veau, i'ri- casie pos Dur. Ce Ut est jr.on j n'est gure mou. JJe ta cire molle, ylvoir les chairs molles. Du fromage mou. Des poi- res molles j c'e.st--dii'e , Qui cumnicn- icnt se o':ter.

Proverl)ialement , populaivemont et iijiurinent , en parlant ci'Uii li>jnime qui laisse voir du ressentiment contre nn autre, ou qui le menace , on dit, qn'// ne lui promet pas poires molles.

Mou , signifie ligurment , Qui a peu de vigueur. Ce cheval eit mou ei n'a point de force. Cet homme paroit fort et robuste , mais il est mou au travail.

On dit peu pn's reinte, de manire qu'ils puissent servir de moules pour en faire de scnddables.

On dit Hf;urment et familiiement , Se mouler sur quelqu'un , pour dire , Se former sur quelqu'un , le prendre poui modle.

MouLER DU BOIS, sisnific , Mesurer une voie de bois , une''corde de bois , en la rangeant entre les deux traverses qui la ^loi^"ent contenir, sui\ant l'Or- ilonnance de Police.

Moul, E.parlii ipe. Figure moule. Mdaille moule. Bois moul. Chandelle moule.

Ou dit , Lettre moule , pour dire , Lettre imprime. Sa lettre est aussi li- sible que si ell: toit moule. On appelle aussi Lettre moule , Une criluie a la main , dont les caractres sont de l.i n:n!e forme que ceux des livres im- prims.

On dit en plaisantant, Il faut bien que cela soit vrai , puisque cela est moul. Le commun t\u. peuple dit eu ce sens , Lire le moul, dans le moul ; et dans ce sens , Moul est pris substantive- ment.

On dit proverbialement d'Un hom- me simple , qui dlre a l'autorit de quelque livre cpie ce soit , qu'// croit tout ce qui est moul.

.MOULEUR DE BOIS. s. m. Officier de Police , dont la charae est de visiter le bois qu'on vend , et le le mouler. Une charge de Mouleur de bois. Le Corps des Mouleurs de bois,

MOULIN, s. m. Machine mondre du iivain , etc. Moulin vent. Moulin eau' Moulin bras. Un moulin qui va bien. Un moulin bien aciialand. Un mow lin banal.

On appelle aussi Moulins , Plusieurs autres machines de mme genre , et qui servent iliNcrs usages. Moulin joulon. Moulin huile. Moulin papier. Moulin tan. De la monr.oie faite au moulin. Moulin poudre.

On api^elle aussi Moulin caf^ Uu petit moidin moudre du cal.

On dit proverbialement , lorsqu'on veut se moquer de la ressemblance que quelqu'un trouve entre deux personnes qui ne se ressemblent point , entre deux choses qui n'ont point de rap- port, que'une ressemble l'autre comme a un moulin vent.

On dit proverbialement et figur- mer.t , Faire venir l'eau au moulin , pour dire. Procurer du prolii p.irson indu.s- trie, ou a soi , ou aux siens. On le dit sur-tout d'un Moine, par rapport il s Commun. lut. Il est familier.

Ou dit proverbialement et populai- icjucnf d'IJu Ixoinme dont on n'est |)0*

MOU

'eonfPnt, Za!ssei-le faire , il viendra mou- dre notre moulin j pr-ur (lire , Il aura aiiliire tie nous son tour.

On dit populairenunt la fin des contes qu'on fait aux enfans, Je jetai mon bonnet pardessus les moulins , pour tlire , Je ne sais ce que tout devint, je ne sais comment Unit le conte , 1 his- luire.

On (lit aussi proverbialement, Jeter son bonnet pardessus les moulins ^ pour -rfaine ma- chine dont on, se sert pour travailler ."i la monnoie. heu d'or au moulinet.

On dit, Faire le moulinet arec une pcc , avec un bton deux bouts , etc. pour dire, Se S'rvir d'une epe , d'un bton deux bouts, ou il'une autre arme de mme sorte , en les maniant en rond autour de soi avec tant de vi- tesse, qu'on puisse parer les coups qui seroient ports en mme temps par plusieurs p-^rsonnes.

M()UL,IJNJIEli. siibst. masc. Ouvrier qui met sur le moulin la soie des bo- bines.

MOULT, adv. Vieux mot qui n'est plus d'usajie que dans le slvle Maro- tiqup,et qui signifie Beaucoup. Il tait moult vaillant.

MOULUHE. 9. f. Espce d'orne- ment d'An liitecture simple et uni. Il ne faut l qu'une simple moulure.

MOUllANT, ANTE. adj. Qui se meurt. Il a les yeux d'un homme mou- rant ^ d'une personne mourante. Il a les yeux mourans , Ui voix mourante.

On appellt" fijinrm. Des yeux mou- rans , Des yeux Ijnguissans et ])leins de passion.

On appelle en termes de Jurispru- dence et de Pratique , Homme vivant et mourant , L'hniine que les gens tIe mainmorte sont ol qu'i7 est doux comme un mouton.

On appelle dans les prisons , Un mouton , Un homme aposr pour tcher do dcouvrir le secret d'un prisonnier et le redire. On a mis prs de lui un mouton , pour le faire jaser. Il est du style l'auiilier.

MoiTT.)N , se dit aussi De la peau de mouton |irpare. La reliure de ce livre n'est que de mouton.

On appelle Pain de mouton , Un cer- tain petit pain qui n'est |ias plus gros qu'im teul' , et sur lequel il y a des grains de bl.

Mouton , signifie aussi, Une espce de gros billot de bois arm de ter, avec quoi l'un enfonce des pienx. On a enfonc ces pieux jusqu' refus de mouton.

On appelle iUuiions , Quatre piliers du train d'un carrosse , qui servent en soutenir les soupentes. Un des mou- tons du carrosse se rompit.

On appelle aussi Mouton, La grosse pice de bois dans laquelle sont en- gages les anses d'une cloche , pour la tenir suspendue.

On apiielle sur la mer. Moutons, Les vnuuos blanchissantes qui s'l- vent lo"rsque la nter commence tre aglie.

On le dit aussi Des vagues qui s'l- vent sur le- grandes rivires.

MOUTONNER. V. il. Reuiire fris et anncl comme la laine d'un mou- ton. Il n'est gure d'usage qu'au p^ir- ticipe. Tte moutonne. Coiffure mou- tonne. Perruque moutonne. -

MouTov-' i;r , au neutre , se dit De la mer ou d'uiur rivire donl les eaux commencent .'i s'^igilev et a blauhir. yoil la rivire qui moutonne. La mer commence moutonner.

MoUtoHiVii, fcii. iLU-liilie.

MOU i37

MOOTONxNill , lKE. adjettil'.- ( VroiLMoutonier.) Il se dit de ce qui a la nature et le caractre di'S mutilons. On dit proverbialement, La multitude est moutonnire , pour dire , qu'Elle fait ce qu'elle voit fiiro. Il est fami'lier.

MOUTURE, subst. lmin. L'action de iDouiIre du bl , et le salaire que prend le Meunier. Ce Meunier prend tant pour sa mouture , il a pris double mouture.

Ou ilit proverbialement et en mau- vaise part, 2'irer d'un sac daux mou- tures, pour dire , Prendre double pro- fit d'une mme affaire , se faire jiaycr deux fois d'une mme chose.

Mouture, signifie aussi, Le m- lange du honitnt , du seigle et de l'or- ge , par tiers. Un setier de mouture. La bonne mouture vaut seigle. Du bl mou- ture.

MOUVANCE, s. fm. Dpendance d'un lif f , d'une terre qui relve d'un autre fief, d'nuc antre terre. Ces fiefs' ne sont pas de la mouvance de ce Comte. Tout ce qui est dans votre mouvance.

MOUVANI' , ANTE. ailj. Qui a l.i puissance de mouvoir. En ce sens il n'est gure d'usage qu'en cette phrase. Force mouvante , qui se dit De la fora qui cause un mouvement , et de 1 ins- trument mcanique qui aille, qui aug- mente cette force.

Mouvant , se dit aussi Des sables et des terres dont le fond n'est pas stable et solide , et o l'on enfonce aisment quiuul ou y marche. Ce sonc des terres mouvantes. Le fond en est mou- vant. Il y a dans cette rivire des sables mouvons.

Il se dit encore Des terres gui rel- vent il'iiu fief. Fief mouvant d'un autre. Ces terres sont mouvantes de la mienne. La Flandre ioit autrefois mouvante de la Couronne.

On appelle Tableau mouvant, Uii ta- bleau o il y a des figures qui se meuvent |)ar une mcanique cache.

En termes de Blason , il se dit Des pices attenantes au chef, aux an.- gles , aux lianes, ou la pointe de Fcu , dont elles semblent soriir.

MOUVEMENT, s. m. Le ir.^nsiiort d'un lorps d'un lien dans un aulre. Mouvement lent , rapide , violent. Mou- vement local, progressif. Mouvement con- vuhif. Mouvement circulaire. Mnuveme.t droit. Mouvement oblique. Mouvement gal , ingal. Itlouv ment priodique. Mouvement direct, rflchi, si rple, com- pos. Mouvement perpendiculaire. Mou- vement uniforme. Mouvement acclr. Mouvement retard. Mouvement d'un globe autour de son centre. Le mom e- ment d'Orient en Occident, d'Occident en Orient, les lois du mouvement. Le mouvement perptuel. Donner U mouvcr ment quelque chose. Le mouvement des humeurs. Les humeurs sont en mouve- ment. Il demeura sans pouls et sans mou- vement. Les mouvcmens viwi/jr , l'est-l- dire, Les mouvcmens ncessaires la

On appelle ilans le didactique , Mouvement d'altration. Le iiuMue- m.nt insensible au moyen tic quoi il c'est ohlg. j^u moyen du paiement qui lui a tte fait ,

il promet que Au moyen de la

dmarche que je ferai pour vous , au moyen de lu lettre que vous crire^ , noui russirons.

MOYENNANT, prp. Au moyen de. // a obtenu telle chose moyennant lu somme de tant. J'en viendrai bout moyen- nant la grce de Dieu.

MOYENNEMENT, adv. Mdiocre- ment. Est-il riche .' Moyennement. Cela est moyennement bien. Il vioillit.

MOYENNER. v. a. Procurer quel- que chose