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Fête des Jardins :vers un succès massif !

vie du quartier

Gambetta Page 4

tourne pas rond

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Michel 6

Pétuaud-Létang

journal d’information de proximité gratuit avril - mai 2012 - n°1àSt-Seurin

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directeur de la publication : Julien Pitet rédacteur en chef : François Puyo photos : Page Publique, D.R. ont participé à ce numéro : Etienne Douet, Flore d’Anglade, Claudie P., Constance Clertan, Francis Sans. conception : Page Publique impression : Roto Garonne issn : En cours tirage : 12 000 exemplairesLa rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés et qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. La reproduction même partielle, des textes ou illustrations publiés dans ce numéro est interdite sans l’auto-risation écrite préalable de l’éditeur. Dépôt légal à parution. © Avril 2012

Ici, les petits commerçants font la grande distribution... vu d'ici100.1

éditorial

"Partage"«Partage», c’est un joli mot que

nous avons beaucoup entendu

dans ce quartier Saint-Seurin.

De partage, il en est question

pour ces jardins mis à la

disposition des mains vertes,

pour les livres qui arrivent

et repartent de l’armoire en

libre-service place des Martyrs

de la Résistance. «Partage», c’est

le fil conducteur de toutes les

fêtes de quartier organisées et

en particulier une prochaine

Voisinade prometteuse. Le

partage des idées, des énergies

des femmes et des hommes,

c’est aussi la règle implicite de

fonctionnement entre l’asso-

ciation des commerçants des

rues Saint-Seurin et Judaïque

et celle des habitants -le Village

Saint-Seurin-.

Concertation contructive avec

la Ville, réussite du marché du

vendredi matin, échos dans la

presse locale des différentes

manifestations organisées...

cette synergie associative est

sans doute unique à Bordeaux.

Cette vie de village ne pouvait

que nous inciter à proposer aux

«villageois» du cru, un journal

d’information de proximité

pour relayer leurs initiatives.

En voici le premier numéro

et nous espérons que vous

partagerez en le lisant le plaisir

que nous avons eu à le réaliser

(voir page 15). Merci encore

pour votre accueil.

Julien Pitet

Avril 2012n°1

àSt-Seurin

Michèle Delaunay en permanenceAvant même de connaître le nom de son futur adversaire aux prochaines élections législatives (on a tout de même une petite idée), Michèle Delaunay a dégai-né sa permanence. Celle-ci est idéalement située à l’angle des rues Judaïque et Saint-Seurin. Impossible de la manquer. La tenante du titre affiche une sé-

rénité à toute épreuve, comme en témoigne cette réflexion faite sur son blog reprise par Sud-Ouest. «Les gens recommencent à traverser la rue pour me serrer la main comme après ma victoire de 2007». Prudence tout de même à ne pas se faire renverser !

Fausse note chez Paul BeuscherRequiem pour le magasin situé au 4ème étage du Virgin Megas-tore Place Gambetta... confron-tée à des difficultés depuis de longs mois, la direction de Paul Beuscher a décidé de stopper l’activité bordelaise fin février. Les cinq salariés se retrouvent sur le carreau, certains après 15 ans de boutique. Seuls des postes de reclassement sur Pa-ris ont été proposés. Dans les locaux libérés, Virgin Megastore pourrait y installer une cafétéria qui existait déjà il y a 10 ans, au moment de l'ouverture du ma-gasin de la place Gambetta.

Chez le Pépère : doucement les basses !1 512 €, c’est la note salée qui a été adressée au restaurant Bar Cabaret chez le Pépère de la rue Bonnac pour tapage nocturne, voici quelques mois. Ne roulant pas sur l’or, Thierry Rieu-nier, le patron des lieux, a ouvert une caisse de solidarité pour payer l’addition. Aux dernières nouvelles, la somme récoltée s’élève à près de 800 €. L’annonce de ces résultats figure sur le site internet du Pépère avec cette mise en garde : «aidez-nous à respecter la législation, contrairement à d’autres nous n’avons ni l’envie, ni les moyens de nous payer un vigile». Mais le mieux pour aider cet éta-blissement à faire face à ces dépenses imprévues, c’est d’en être clients. Rappelons quelques manifestations à venir : la retransmission sur grand écran du match décisif de l’UBB contre Agen le samedi 21 avril à 14 h 15, le mercredi 25 avril Blues à 21 h et le jeudi 26 Open Swing Jazz.

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4 Avril 2012 àSt-Seurin

Vie du quartier

François Diard, prési-dent de l'association

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Pour gérer un réseau de trans-port en commun et en optimi-ser les résultats, les bonnes ini-tiatives ne font pas forcément les bons aménagements. Sur le papier, l’idée lancée en 2010, de faire converger dans un même site de l’hyper-centre ville un maximum de bus, paraissait bonne. Les usagers perdus dans la jungle du réseau retrouvaient au même endroit les «lianes» pour se dé-placer de branches en branches. Ils pouvaient ainsi trouver aux bonnes heures, les bonnes cor-respondances, sans avoir à galo-per après des bus toujours pres-sés de déguerpir. Reste qu’à l’échelle d’une agglo-

Place Gambetta : de la friture sur les lignes !

mération comme celle de Bor-deaux, faire converger 21 lignes de bus provoque un trafic digne d’une gare routière. Des comp-tages ont été faits: place Gam-betta c’est 1 100 bus par jour qui tournicotent autour du jardin central, soit 150 bus aux heures de pointe. Ils débarquent et embarquent près de 16 000 per-sonnes par jour l’équivalent de la population de Marmande ! Il n’en fallait pas moins, pour faire sortir de sa réserve François Diard. Ce vénérable professeur de médecine entendait passer sa paisible retraite dans cette cam-pagne à la ville qu’est (était) la place Gambetta.

Après avoir diagnostiqué la gra-vité de la situation, l’ancien pra-ticien a lancé un SOS et donné ce nom à son association. Depuis sa création voici un an, plus d’une centaine de per-sonnes l’ont rejoint. Comme lui, tous déplorent les embouteillages incessants à cet endroit, les foules massées sur les trottoirs, l’absence d’abris et une fâcheuse impression qu’à certaines heures de la journée, l’air est plus vicié que partout ail-leurs. L’AIRAC, service chargé de l’étude de la qualité de l’air am-biant, publiera prochainement les analyses de son capteur. Sur ce même registre, les commer-çants du secteur sont entrés dans la danse (voir article page 5). Les au-torités compétentes (CUB, Ville, Kéolis) ont été mises en demeure de modifier leurs plans. Depuis lors, les réunions se succèdent, la dernière en date a consisté à pré-senter cinq scénarios techniques pour soulager le périmètre en di-minuant le trafic. Aucune n’a em-

porté l’adhésion des associations de défense du site. Deux pistes de réflexion (consistant à dispa-cher les arrêts dans le quartier) ont été retenues et doivent être retravaillées. Alain Juppé s’est engagé à ce que ce provisoire ne dure pas (trop) longtemps. Paral-lèlement à ce cas d’urgence, une autre discussion a été ouverte concernant la transformation en profondeur de la place Gam-betta (à l’horizon 2014). Après moult années de tergiversation, la CUB a décidé de s’attaquer aux

La place Gambetta défraie la chronique de son quartier depuis que la CUB l’a transformée en gare routière.

Avril 2012 5

Par François Puyo

Michel Garrigue le reconnaît vo-lontiers, ce n’est pas sa fibre mi-litante ni sa passion pour la vie associative qui l’ont conduit à la tête de l’Asso Gambetta. Comme la plupart des commerçants indépendants, Michel Garrigue confesse un individualisme for-cené et un emploi du temps qui laisse peu de place à la défense d’une cause commune, pas plus qu’aux loisirs. C’est bien un concours de circonstances qui a fait de ce paisible chocolatier réputé un défenseur acharné de «sa cause». Il faut reconnaître que le bouleversement imposé de-puis deux ans par la CUB place Gambetta a de quoi mobiliser les troupes des commerçants locaux. Fondaudège a son tram, Gambetta ses bus ! Tripler le nombre des véhicules en circu-lation, voir débarquer près de 18 000 passagers par jour n’est pas sans incidence sur la vie locale et commerciale. Il est possible qu’au sommet de la CUB, d’aucuns ont pensé faire un cadeau aux commerçants de la place Gambetta en la transformant en gare routière. La logique aurait voulu que ce flux de migrants génère de nouveaux clients. C’est vrai à

Les commerçants trouvent amer le brouillon CUB

la marge, mais entre les rares nouveaux venus et les fidèles qui ne viennent plus, pour les commerçants le bilan de la place «Gambetta Circus» est glo-balement très négatif. Et Michel Garrigue de vous prendre par la main pour constater depuis son trottoir le balai des autobus à soufflets, l’encombrement des trottoirs, les difficultés pour cir-culer à pied, en voiture ou en deux roues. Démonstration est faite que les passagers en attente forment des blocs écrans devant les vitrines de la place. Sans oublier ce goût de kérosène qui flotte dans l’air à vous couper l’appétit. Pour enfoncer le clou, Michel Garrigue vous fait ren-contrer son voisin marchand de meubles. Il confirme qu’il lui est bien arrivé de trouver dans ses canapés des personnes assises attendant leur bus. Elles ont cherché à justifier leur geste, en rappelant que la CUB n’a rien prévu, ni abri ni banc !

Pour obliger la CUB à revoir son brouillon, Michel Garrigue a entamé un travail de lobbyste. Afin de peser dans les débats, il a mobilisé ses collègues et ils sont aujourd’hui une trentaine regroupés au sein d’une même association. Les commerçants

suggèrent même des idées comme celles d’utiliser le jardin central comme lieu de dépose et d’embarquement des passagers. Petit problème, la porte des au-tobus s’ouvre à droite, qu’à cela ne tienne, faisons-les tourner en sens inverse des aiguilles d’une montre. Michel Garrigue peste devant le manque de réactivité des autorités compétentes, cela fait deux ans que le problème est patent et qu’aucune solution n’est proposée pour dénouer ce noeud routier. Comme ses col-lègues, Michel Garrigue a peur d’être chocolat.

Michel Garrigue, président de l'associa-tion des commerçants

de la place Gambetta.

places et cours du centre ville, dont Gambetta, laissée depuis des lustres dans son jus. Résul-tat, les parallèles se croisent et s’entrechoquent, les partisans de mesures immédiates se voyant rétorquer qu’il vaut mieux ne toucher à rien, prendre son mal en patience et attendre une intervention à moyen terme. François Diard, comme tous les riverains de Gambetta, ont du mal à comprendre ce traitement de... défaveur.

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Vie du quartier

L’ancien commissariat de la rue Castéja, deve-nu bâtiments fantômes.. on attend toujours son prince charmant pour lui donner une nouvelle affectation.

On n’arrête pas d’entendre que l’Etat a besoin d’argent, qu’il cherche pour cela à vendre les bijoux de famille de son patri-moine immobilier. Et pourtant, du côté de l’ancien commissariat de la rue Castéja, rien ne bouge depuis des mois. Rappelons que ces augustes bâtiments jadis oc-cupés par l’Institut des Sourdes et Muettes ont été abandonnés en septembre 2003 lorsque s’est ouvert le nouveau commissa-riat construit dans le quartier Mériadeck. Un temps laissés en jachère, ces bureaux ont été occupés par les services de l’Etat (carte grise, passeport...) ce qui a permis de réaliser des travaux dans les locaux de la Préfecture, objet d’un vaste chantier de réa-ménagement. Ce transfert était provisoire et depuis deux ans (juin 2010) les services sont ren-trés au bercail. Cette opération tiroir étant connue de longue date, c’est dès avril de la même année que le Conseil Munici-pal de Bordeaux avait lancé les grandes lignes de la réhabilita-tion de cet ensemble immobilier de 15 000 m2.

Les représentants de l’Etat, de la Ville, des architectes, des urba-nismes, des spécialistes du pa-trimoine avaient phosphoré de concert pour aboutir à un cahier des charges. L’opération de trans-formation devait être proposée à un riche promoteur, Ville et Etat n’ayant pas les moyens de la me-ner à bien. Comme souvent en pareil cas, ne pas payer n’exclut pas de commander. C’est ainsi que l’aménageur virtuel se voyait

Ancien commissariat Castéja, label endormi ?

contraint, dès cette époque, de conserver l’aspect général du bâtiment et son patrimoine architectural (un classement au titre des monuments historiques l’impose). L’opération devait im-pérativement prévoir la création de logements sociaux (la barre étant placée à 40 %), l’ouverture d’équipements publics et notam-ment la création d’une école ma-ternelle. Les exigences allaient jusqu’à demander au promoteur de prévoir «un lieu de mémoire» pour rappeler les heures illustres de cette Institution des Sourdes et Muettes. Compte tenu de l’emplacement de l’ancien com-missariat, des besoins en matière de bureaux et de logements, on s’attendait à l’époque à ce que

cette affaire soit rapidement conclue. Deux ans après, jour pour jour, on peut décerner à l’ancien commissariat un «Label endormi». Lorsque l’on interroge les services de l’Etat sur l’avan-cement du projet, on navigue de services en services avant

Le VCub, la tête dans le guidon

Le parc vélo des VCub s’use mais ce n’est pas faute de s’en servir bien au contraire. Avec plus de deux millions d’emprunt en 2011 (une hausse de 21 % par rapport à 2010) le succès de cette for-mule de location de cycles en centre ville ne faiblit pas. Au dernier recensement, on comptait 13 500 abonnés. En moyenne chaque vélo du parc est utilisé près de sept fois par jour et parfois dans des conditions dignes d’un VTT (Vélo Tout Trottoir). Résultat, les travaux d’entre-tien et l’obligation de sortir du circuit les vélos épaves finissent par coûter cher. Des campagnes de sensibili-sation ont été menées pour inciter les usagers à ména-ger leur monture... tiens, on pourrait demander à Aff-lelou de parrainer la future campagne !

Les imposants bâtiments du commis-sariat de la rue Castéja inoccupés depuis deux ans... joli décor pour tourner un polar !

Un peu d’histoireAvant d’être occupés par les services de la Police Natio-nale de Bordeaux, les bâti-ments de la rue Castéja ont été conçus pour accueillir l’Institution des Sourds et Muets. Il a été créé dès 1786 à l’initiative de l’Abbé Sicard. Il fût, dans sa pre-mière formule, ouvert aux garçons comme aux filles. Il échappa à la Révolution de 1789 puis quelques décen-nies plus tard, fût réservé aux seules filles, les garçons étant regroupés à Paris. A la Libération, le Ministère de l’Intérieur a pris possession de ces bâtiments et L’institut fût transféré à Draguignan.

Avril 2012 7

Parking rue Lebrun, vers une issue de secours ?

Les bonnes fréquenta-tions de KéolisLa Communauté Urbaine de Bordeaux a réalisé auprès des usagers du réseau de transport en commun (tram et bus) une enquête de satis-faction. Les résultats sont de nature à les transporter... de bonheur. 91 % des personnes interrogées se disent globale-ment satisfaites des services utilisés (ils étaient 3 % de moins en 2010). Sur un plan quantitatif les résultats sont eux aussi encourageants : le nombre de voyageurs (109 millions) est en hausse de 6 % par rapport à 2010. Beau-coup d’autres grandes villes ne connaissent pas de sem-blables évolutions. Kéolis, le prestataire, ne s’en satisfait pas sachant qu’il avait placé la barre à 120 millions de voyageurs. Parmi les autres sources de contrariété, on trouve le bataillon des frau-deurs, il diminue mais pas autant qu’on l’espérait. Le service Mobibus fait l’objet de nombreuses critiques et enfin la place Gambetta cristallise le ras-le bol des riverains. Du côté des re-cettes commerciales, Kéolis enregistre un plus de 10,6 %. Preuve que cette société a le ticket auprès des bordelais.

Le projet de parking situé à proximité de la place Charles Gruet (quartier Fondaudège) ayant été retoqué, la CUB et la Ville de Bordeaux cherchent un site de substitution pour accom-pagner l’arrivée du tramway. Une piste est actuellement creu-sée, elle consisterait à aménager des stationnements (100 places possibles) dans la cour d’une pro-priété appartenant aux services financiers de l’Etat. Il s’agit d’un hôtel particulier appelé par les historiens Duffau de Lamotte qui

Descriptif du bien«Construction ancienne (XVIIIème siècle), bel immeuble en pierre au gros œuvre sain et en bon état locatif, mais dont il ne subsiste que quelques ves-tiges de son caractère d’ancien hôtel particulier (hall d’entrée en pierre rava-lée et grande grille en limite de vestibule, belle rampe d’escalier en fer forgé, traces d’une ancienne chapelle au sous-sol). Les autres pièces, y compris celles situées à l’étage noble du bâtiment, ont perdu tout cachet par suite de leur cloisonnement en bureaux. Le jardin ouvrant sur la rue Lebrun, aménagé en parking pouvant accueillir une quarantaine de véhicules apporte une plus-value manifeste à l’immeuble». Estimation des Domaines et prix de vente non communiqués.

possède deux entrées, une au 13 de la rue Thiac et une seconde 18, rue Lebrun. La Direction des Finances a mis en vente ce bien mais on ne sait pas encore si la CUB a les moyens de se porter acquéreur de tout ou partie de ce patrimoine. Cette perspective ne fait pas que des heureux et un embryon de comité de contesta-taires a vu le jour. Principal grief avancé : l’exiguïté des rues Thiac et Lebrun qui devront absorber les allées et venues des usagers du parking.

d’arracher quelques informa-tions selon laquelle le Service des Domaines a procédé à une esti-mation du bien mais que celle-ci est top secrète. C’est sans doute le lieu qui veut ça. Nul doute que la crise économique, les déboires de quelques promoteurs immo-biliers de la place bordelaise, sans oublier le contexte poli-tique ne doivent pas faciliter la concrétisation d’un projet qui fe-rait pourtant beaucoup de bien à ce quartier. Pour l’heure Castéja reste en garde à vue.


Le commerce de proximité ?La proximité d'un commerce de centre ville avec ses clients ex-plique sa réussite mais j'y ajoute les notions de facilité et de ser-vice. Venir faire ses courses au centre de Bordeaux, en profiter pour se balader et trouver des magasins spécialisés avec du conseil, évite de dépenser de l'essence pour partir en péri-phérie. 60 % de notre clientèle n'habite pas Bordeaux.

Alfredo Julio ?Mon prédécesseur à la tête de la Ronde des Quartiers a eu le grand mérite de créer cette structure en fusionnant deux associations. A son départ, la Ronde comptait 800 commer-çants adhérents sur 1 300 recen-sés, c'est une belle réussite.

Vos premières démarches en tant que président ?J'ai entamé une tournée pour rencontrer tous les présidents d'associations de commerçants de Bordeaux. Je veux faire leur connaissance et leur dire que j'entends travailler avec eux et qu'ils sont à mes yeux les relais indispensables pour dynamiser notre secteur d'activité. C'est ainsi que je souhaite crédibiliser notre association, la développer et trou-ver de nouveaux partenaires pour la financer.

Commerces bordelais : Christian Baulme au volant de la Ronde

Vos loisirs ?Mes activités professionnelles et mes engagements associa-tifs me laissent peu de temps. Quinze jours de vacances par an, quelques week-end prolongés... Dès que j'ai un créneau de libre, j'adore bricoler. J'ai réalisé tous les aménagements intérieurs de ma maison, lorsque je donne des conseils à mes clients je sais en général de quoi je parle.

Votre vie de famille ?Mon épouse travaille à mes cô-tés comme cogérante du maga-sin. Nous avons cinq enfants, cinq filles, l'aînée a 25 ans et la plus jeune 15. Je suis très fier de ma tribu. Mon autre fierté c'est de vivre et de dormir à Bor-deaux, je n'ai pas, comme beau-coup, une double résidence sur le Bassin !

Vos origines ?Limougeaudes. Je suis né dans une famille de fabricants de por-celaine, rien ne me prédisposait à devenir commerçant.

Votre parcours professionnel ?Après mes études à la Fac de Droit, j'ai occupé de nombreux postes de cadre commercial. J'ai ainsi sillonné la France. Avant d'ouvrir mon magasin, j'étais chef de projet informatique dans un grand groupe de fourni-tures de bureau. Nous avons été racheté par notre concurrent américain, cela ne m'a pas plu et j'ai préféré m'en aller.

Votre arrivée à Bordeaux ?Elle s'est faite par étapes, en 1995 je m'y suis installé et j'ai

En devenant vice-président de la CCI, Alfredo Julio, le président fondateur de la Ronde des Quartiers a souhaité abandonner ses fonctions pour éviter le cumul des mandats. C'est Christian Baulme qui a été élu à son poste. Le nouveau boss du commerce bordelais répond à nos questions et parle de sa volonté de faire de la Ronde une locomotive.

Propos recueillis par François Puyo

Commerces

démarré mon activité cours Victor Hugo en 2004, après le rachat d'un magasin encore connu sous le nom "La Grosse Cloche". Pour acquérir le fond et le moderniser, nous avons dû vendre notre maison et prendre de gros risques financiers.

Si vous ne deviez remporter qu'un seul combat ?Celui que je mène contre l'im-plantation des activités de ser-vice dans les principales rues commerçantes de Bordeaux. Réservons nos vitrines en rez-de-chaussée à ceux qui en ont besoin. Dans le cours Victor Hugo, le cours Portal ou le cours Alsace Lorraine, les commerces de détail s'en vont et sont rem-placés par des banques, des assurances, des professions libé-rales, des écoles... Ils étouffent

"Réservons nos vitrines en rez-

de-chaussée à ceux qui

en ont besoin."C.Baulme

Avril 2012 9

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Commerces bordelais : Christian Baulme au volant de la Ronde

Ce qu'ils en attendentNous avons posé la question aux présidents des différentes associations de quartiers de Bordeaux.

Nicole Michelena, Présidente d’honneur de l’Association Judaïque/ Saint -Seurin«La Ronde des quartiers a fait selon moi un excellent travail en faveur des commerces de Bordeaux. Je sais, de par mon expérience à Saint-Seurin, combien il est difficile de faire travail-ler ensemble des commerçants qui ont justement choisi ce métier pour être indépendants. Quand je reverrais plus

longuement Christian Baulme, je lui suggèrerais d’impliquer dans ses actions un peu plus des quartiers comme les nôtres, ceux qui ne sont pas dans l’hypercentre mais qui contribuent grandement au dynamisme de notre ville».

Michel Garrigue, Président de l’Association Gambetta«J’ai rencontré le nouveau président de la Ronde des Quartiers, lors d’un déjeu-ner organisé par Alain Juppé. Je l’ai trouvé très sympathique, nous avons échangé quelques mots et nous devons nous revoir. J’ai par ailleurs contacté la Ronde des quartiers pour demander à ce que notre association de Gambetta y adhère. On ne m’a pas recontacté

depuis pour me donner les tarifs et les modalités d’inscriptions. J’ai fait plusieurs relances, en vain. Je le regrette car je suis sûr que nous serions plus forts si nous étions membres de la Ronde. Je suis quelqu’un de persévérant, je vais les rappeler».

ces quartiers et je me bagarre avec la mairie pour endiguer cette invasion préjudiciable à l'attractivité du centre.

Un constat depuis que vous êtes président d'associations ?Une réflexion de bon sens : on est plus fort groupé qu'iso-lé. Quand on est seul, on est écouté et encore pas toujours, en nombre on est entendu à condition tout de même de par-ler fort. Les élus savent de quoi je parle. Ils me connaissent et c'est mon passé de rugbyman que j'utilise quand il faut pour exercer mes mandats.

Alain Juppé ?Il aurait fait un excellent prési-dent de la République.

Votre expérience de la vie associative ?Je l'ai acquise à la tête de l'asso-ciation des commerçants du cours Victor Hugo. J'ai appris à guerroyer pour le marché, l'aménagement du quartier, contre la Case... c'est ce qui m'a valu d'être repéré par la Ronde des Quartiers et qu'on a sans doute pensé à moi pour en deve-nir le président. J'ai accepté et je ne le regrette pas.

Christian Baulme a fait ses classes à la tête de l'association des commerçants du cours Victor Hugo. Il compte mettre la même énergie pour faire tourner la Ronde des quartiers.


Après deux ans à peine d’exis-tence, le jardin de Stéphanie n’est pas resté longtemps secret. Ses créations raffinées ont sé-duit toute une clientèle, et pas des moindres. Tous les jours, elle file au Grand Hôtel pour rafraîchir la décoration florale qu’elle compose chaque mois autour d’un nouveau thème. Le Pressoir d’Argent fait aussi ap-pel à sa main verte et son goût sûr pour fleurir les tables de son restaurant. Puis d’autres clients qui souhaitent que Stéphanie apporte sa touche « simple, mais élégante », comme elle la défi-nit, à leurs réceptions ou autres grands événements.

Mariage en fleurComme pour la cuisine, les fleuristes ont leur maître et Christian Tortu est l’un d’eux. Stéphanie a travaillé à ses côtés pendant huit ans à Paris. « Avec lui, j’ai participé à des projets sur-prenants, se souvient-elle en sou-

Stéphanie Desclouds La fleur de l’artAlliance de charme et d’élégance, les compositions floralesde Stéphanie Desclouds séduisent la fine fleur bordelaise. Une belle adresse pour fleurir les événements d’une vie.

riant. Comme la mise en scène de mariages princiers en plein cœur du désert. » Et d’évoquer alors toute la démesure d’une présentation à la princesse dans un palais en Arabie Saoudite, qui réunissait 4000 femmes dans un spectacle digne des Mille et une nuits. La saison des mariages appro-chant, elle multiplie aujourd’hui les rencontres avec des futurs mariés qui comptent sur Sté-phanie pour fleurir le grand jour. « Je crée des compositions qui habilleront les buffets, les centres de tables et même l’église, explique-t-elle, en m’inspirant du thème du ma-riage, du code couleur ou du lieu. » Ainsi les grappes de raisins se glissent-elles subtilement au mi-lieu des fleurs, comme un écho aux propriétés viticoles où se déroulent souvent les mariages de la région. En règle générale, sa première source d’inspira-tion se fait à 4 heures du ma-tin, à la découverte du marché de Cadaujac. « Un peu comme un

bijoutier qui découvre une pierre et s’en inspire pour sa création future », précise Stéphanie comme un bouquet final.

C.C.

Stéphanie Desclouds67 rue Saint-Sernin33000 - Bordeaux Tél. : 05 56 06 31 [email protected]

Stéphanie Desclouds a fait

ses classes chez Christian Tortu,

un des top-chefs des fleuristes

français.

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Avril 2012 11

Depuis quinze ans, Valérie François propose ses créations dans sa boutique de la rue Ju-daïque, « des créations pour un jour extraordinaire », annonce cette passionnée du mariage. A tel point qu’elle a même réussi à convaincre un couple venu initialement chercher une te-nue habillée pour leur Pacs, à enfiler finalement robe et cos-tume de mariés pour se dire « oui » pour la vie. Lorsqu’une future mariée vient lui demander conseil, « la pre-mière robe proposée est toujours la bonne, assure-t-elle. Après, on peaufine, on ajuste. » Au-delà de la robe, Valérie François guide la jeune femme dans toutes les étapes du mariage, et aime, au fil des essayages, tisser des liens particulièrement com-plices. Pour ses conseils pré-cieux, Valérie François s’assure une clientèle fidèle. « Plusieurs personnes d’une même famille reviennent nous voir », se réjouit-elle. Il faut dire qu’il y en a pour tous les styles et pour tous les budgets. A partir de 200 euros, la future mariée peut trouver son bonheur. Et foule de petits

Des robes pour un Jour de rêve

services entièrement gratuits sont aussi proposés, comme les huit essayages, les retouches, et… la nouvelle vie de la robe après le mariage.

Transformation !A chaque cliente, Valérie Fran-çois promet que la robe qu’elle choisira pour le Jour J ne res-tera pas ensuite recluse dans une malle au grenier. Il suffit de revenir la voir après le mariage, et elle trouvera la solution pour lui donner une seconde vie. « En changeant les galons, les dentelles, les laçages, une robe de mariée peut devenir une superbe tenue de cocktail », explique-t-elle avec enthousiasme. « Elle peut même la remettre pour un voyage de noces, version courte », ajoute cette grande adepte de la transforma-tion. La robe d’un jour de rêve devient alors robe d’une vie.

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Valérie François guide les jeunes femmes dans toutes les étapes du mariage. Elle aime à faire du sur-mesure pour tous les styles et tous les budgets.

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Les anciens du quartier en parlent encore avec émotion, de ces milliers de camelots envahis-sant les rues de plu-sieurs quartiers de Bor-deaux à la mi mai pour la fête de la Saint- Fort... souvenirs, souvenirs.

La foire à la brocante/vide-grenier du quartier Saint-Seurin est l’une des plus animées de Bordeaux. La dernière en date qui s’est dérou-lée sous un chaud soleil de Prin-temps durant le week-end du 25 mars l’a encore démontré. Le succès populaire de cette mani-festation s’explique par la spéci-ficité de son cadre mais aussi par une tradition ancestrale d’orga-niser dans ce quartier une foire, la Saint-Fort qui fait partie inté-grante de l’histoire locale. Pour mesurer l’ampleur de ce rendez-vous, reportons-nous à l’ouvrage de Maurice Ferrer «Les feuillets bordelais» où l’on trouve cette évocation de la Saint-Fort :

La Saint-Fort, c’est fortIl était une fois

ustensiles de ménage étendus

par terre. Quelquefois on a là à

bon marché ce qui coûte bien

cher ailleurs».

C’est après Louis-Philippe que

cette foire est prolongée de

deux jours. Elle a donc lieu les

16, 17 et 18 mai. Les horticul-

teurs, les fleuristes dressent

leurs inventaires allées Damour.

Les brocanteurs, les fripiers, les

bouquinistes viennent garnir

les trottoirs des cours d’Albret

et d’Aquitaine. La place Magenta

(de la République) est accaparée

par les jambons et les saucissons.

Enfin, la place de la Victoire est

envahie par les constructeurs

de véhicules tandis qu’en bor-

dure du petit square, à l’entrée

du cours Pasteur se groupent

les marchands de miel et autres

produits apicoles. La Saint-Fort

jouit d’une grande renommée

dans notre contrée, on y vient

de loin à la ronde. L’affluence

est telle qu’à certaines heures

sur les cours, les tramways sont

obligés de ralentir leur allure.

Ici, c’est le bric-à-brac. Dans

des baraques hâtivement dres-

sées, s’entassent confusément

meubles anciens, canapés fati-

gués, trumeaux, outils, armes,

cuirasses, tourne-broches... un

vrai capharnaüm. Là ce sont les

bouquinistes, les bibliophiles

s’attardent longuement à la

recherche d’une édition rare.

A l’exposition des charcuteries,

les jambons et les saucissons

pendent au plafond des bou-

tiques et rappellent les grottes

avec leurs stalactites. Les mar-

chands invitent le public à goû-

ter leurs produits et ce procédé

habile n’est pas sans exercer une

action favorable sur la vente.

L’essayer c’est l’adopter. On di-

rige ses pas tranquilles vers les

allées Damour où règnent d’eni-

vrants parfums. Oeillets, roses,

héliotropes, reines-marguerites,

quel artiste fixera sur la toile la

délicatesse de ces pétales, l’éclat

prestigieux de ces coloris ? Pour

finir, une visite s’impose au tom-

beau de Saint-Fort pour rendre

les enfants plus robustes et on

rentrera chez soi peut-être un

peu fatigué mais l’esprit charmé

par les choses si curieuses et si

diverses qu’on aura pu voir».

L’évolution des modes et la

transformation de certains quar-

tiers ont entraîné le déclin de la

foire Saint-Fort et sa disparition

à la fin des années 60. Une par-

tie de ce passé se réincarne au-

jourd’hui place des Quinconces,

avec la foire aux jambons.

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les

de la

Giro

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«Les Parisiens ont la foire

aux épices, le marché

aux puces, à Bordeaux

il y a la Saint-Fort qui englobe

notamment la ferraille, la foire

au jambon et le marché aux

fleurs. La Saint-Fort a ainsi été

nommée parce qu’elle s’ouvre

le 16 mai, jour de la fête de

ce saint, évêque de Saint-Seu-

rin ou personnage légendaire.

Son tombeau se trouve dans

la crypte de l’église Saint-Seu-

rin où furent aussi inhumés

Saint-Amand, Sainte-Bénédicte

et Sainte-Véronique. Il est fait

mention de la foire Saint-Fort

à Bordeaux dans le journal de

voyage de François-Jean Gilbert.

Ce charentais vint à Bordeaux

en mai 1775 et nota ainsi ses

impressions : «16 mai, c’était

un jour de foire, vous auriez vu

sur toute la place Dauphine à

un bout de la rue Saint-Sernin,

quantité de ferrailles et autres

Avril 2012 13

La Saint-Fort, c’est fortVie associative

Nicole et Marie-Anne, une évidente complicité au service d’un quartier, de ses commerçants comme de ses habitants.

Dur dur, le poste de pré-sident d’une associa-tion de commerçants de quartier... les difficultés rencontrées par Nicole Michelena pour trouver un(e) successeur est là pour le prouver.

Pour décliner l’offre, les nom-breux commerçants pressentis pour cette fonction ont avancé cet argument : «Nicole est parfaite en présidente, pourquoi voulez-vous qu’on en change».

Il est vrai que l’infatigable Ni-cole de par son dévouement, sa gentillesse et son sens du contact semble irremplaçable. Elle doit être aujourd’hui à Bor-deaux, la seule présidente d’une association de commerçants qui ne soit plus... commerçante et ceci depuis dix ans !

En effet, Nicole a pris sa retraite en 2002 après avoir fait les beaux jours d’un magasin de prêt à porter qui portait son nom (aujourd’hui devenu Zoé des Allées), place des Martyrs de la Résistance.Les commerçants des rues Saint-Seurin et Judaïque ont d’ailleurs eu bien de la chance puisqu’avant cette présidente d’honneur, d’autres personnali-tés d’exception ont consacré du temps à défendre leurs intérêts. Citons pêle-même : MM Laca-rin, Smadja, Dinard, Belot ou Grimou... (ordre chronologique non garanti). A noter qu’il n’y a qu’une seule femme, Nicole, dans cette lignée.Modeste comme on la connaît, elle ne nous pardonnerait pas de ne pas citer sa fidèle vice-présidente, Marie-Anne Gre-lier, également sur le départ. Si Nicole n’est plus commer-çante depuis dix ans, cette der-

Nicole Michelena, Marie-Anne Grelier, la sortie des artistes...

nière ne l’a jamais été ! Quitte à faire dans l’original..Marie-Anne a certes pignon sur rue Judaïque, mais au titre d'un atelier d'arts plastiques (l'Atelier sur Cours). Ce lieu culte (mais laïc) est devenu le point de ral-liement de toutes celles et ceux qui oeuvrent pour que ce quar-tier Saint-Seurin soit attractif. C’est dans ces locaux (Au Com-pagnon) entre deux chevalets et presse à reliure que des liens in-défectibles se sont noués entre l’association des commerçants et celles des habitants, «le Vil-lage Saint-Seurin» .

Nicole et Marianne ont un double passeport et c’est en toute confiance qu’elles ont confié cette année, pour la pre-mière fois de son histoire, l’or-

ganisation du vide-grenier des commerçants au Village Saint-Seurin, présidé par François Per-chais. Toutes deux se souvien-dront longtemps de la guerre de tranchées qu’elles ont dû mener pour faire avancer un chantier qui leur tenait particulièrement à coeur : la transformation de la rue Judaïque. Avant de convaincre les autori-tés d’effectuer ces travaux, com-bien d’années et de réunions se sont écoulées ! Le tandem « Nicole-Marianne » c’est aussi des animations au moment de Noël, le téléthon, la Saint-Nicolas, une semaine du Brésil endiablée et

ce fameux vide-grenier légué cette année.

Nicole, comme les compagnons de la chanson, a entamé de-puis plusieurs mois sa tournée d’adieu de son poste de prési-dente. Sa première démission en janvier 2011 est restée lettre morte, faute de trouver un suc-cesseur. Elle compte bien en mai prochain revenir à la charge, avec cette fois-ci des chances de succès pour s’évader du poste. Un commerçant du quartier ac-cepterait de reprendre le bâton de pèlerin... une tradition sur cet itinéraire pour Compostelle.

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Nicole Michelenasera "L'invité du Samedi"

sur France Bleu Gironde

EN d

irEc

t dE 12h à 12h30 sur 100.1


Dans les couloirs de la radio, on n’aperçoit pas encore les pre-miers cartons mais on sent déjà un parfum de déménagement. Dans un an (date précise non contractualisée), les équipes de France Bleu Gironde installées rue Judaïque, franchiront, avec micros et bagages, la Garonne pour s’installer dans le quartier Bastide.D’autres médias, et non des moindres, ont déjà fait ce par-cours et certains transplantés ont depuis la nostalgie de leur ancien port d’attache. Les res-ponsables de la station ont beau le savoir, ils ne sont pas mécon-tents de quitter les studios et bureaux de la rue Judaïque, occupés depuis 30 ans.On comprend mieux cet em-pressement au terme d’un rapide tour du propriétaire, on constate que cette juxtaposition de pièces sur plusieurs niveaux et de rabicoins ne sont pas l’idéal pour travailler en groupe ni faire circuler l’information entre les équipes, un comble pour la maison. France Bleu Gironde est l’une des 43 radios décentralisées de Radio France. Ses effectifs se composent de huit journalistes, dix animateurs et sept techni-ciens. L’antenne girondine est ouverte de 6h à 19h avec un break au moment du déjeu-ner de midi à 13 h 30, tranche durant laquelle les émissions d’information de France Bleu (programme national) sont dif-fusées.

Des programmes sur mesureAprès des années passées à vou-loir séduire tous les publics et ainsi empêcher que les radios musicales aient le monopole des

Médias

jeunes générations, les stations France Bleu assument leur spé-cificité. Leur cœur de cible est désormais le créneau 40/60 ans et tous les programmes, les plus interactifs possible, sont conçus à son intention. La directrice des programmes, Véronique Sapet, veille au respect de cette ligne éditoriale. Les résultats d’audience enregistrés par FBG, placent la fréquence dans le juste milieu des scores obtenus par les autres France Bleu. Une récente enquête de Médiamé-trie crédite cette radio de 75 000 auditeurs/jour. Pour les fidéliser, sa grille a été construite autour de plusieurs émissions phares et pas seulement en direction du littoral aquitain.

Le matin et en fin d’après-midi, des points chauds de la circu-lation sont très auscultés pour permettre aux automobilistes d’échapper aux bouchons.

Il est également question de bouchons mais pas des mêmes, le matin de 10h à 10h30 lors de la chronique gastronomique du chef Oliver et bien sûr dans la rubrique Invino de la pétillante Isabelle Wagner, diffusée tous les dimanches de 11h à 11h30. Le standard téléphonique de FBG passe au rouge au moment du grand jeu (richement doté) «Le défi girondin» animé par Rodolphe Martinez et Nicolas Fauveau.Si l’on poursuit la métaphore vinicole, les chroniques de Jean-Pierre Gauffre (tous les jours à 8h10 et 13h45) tournent par-fois au vinaigre, mais c’est jus-tement ce que l’on vient cher-cher. L’humour caustique, on le retrouve aussi le samedi et le

dimanche à 8h55 avec les Preux Chevaliers du Fiel. Joli transfert, réussi au mercato des radios, que l’arrivée à l’antenne de l’ex-duo vedette de Sud radio.

Côté musique, l’incontournable Philippe Vigier propose le Live aquitain le dimanche de 16 h à 17h, tremplin très apprécié des groupes locaux en quête d’au-dience.

Les matinales sont confiées à Thomas Demol et Alain Gines-tet et l’équipe des journalistes est coachée par Yves Maugue, le rédacteur en chef. Côté sport, toutes les disciplines sont abor-dées mais c’est l’UBB, l’équipe la plus gironde, qui tient la ve-dette.

France bleu Gironde100.1 Bordeaux95 rue Judaïque - Tél : 05 57 81 20 20www.bleugironde.fr

France Bleu Gironde, un déménagement bientôt au programme

Les studios de la rue Judaïque seront trans-férés d'ici un an dans le

quartier Bastide.

Avril 2012 15

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France Bleu Gironde c’est aussi :Les locaux de France Bleu Gironde abritent le siège de la délégation régionale de France Bleu Grand Sud Ouest et son responsable Gabriel Valdisserri (également direc-teur de FBG).

Cette délégation régionale englobe six radios décentra-lisées en plus de celle de Bor-deaux : le Béarn, le Périgord, la Gascogne, le Pays Basque, le Poitou et la Rochelle. Au total l’ensemble représente plus de deux cents salariés. C’est aussi rue Judaïque que sont installés l’antenne et les studios de FIP.

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Pétuaud-Létang


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St-SeurinNOUVEAU - N°1

Vous tenez entre vos mains le premier numéro du journal àSt-Seurin. Ce journal est la dé-clinaison de deux précedentes publications de quartier : àFon-daudège et ôChartrons.Ces journaux sont conçus et réalisés par la société d'édition, de presse et de communication Page Publique, dont les bureaux sont situés rue de Tivoli à Bor-deaux. Entreprise indépendante de tout parti et de tout groupe de presse, Page Publique a été créée en 2010 à l'initiative de Julien Pitet, son gérant. Ligne éditorialeL'actualité d'un quartier suivie comme si c'était celle d'un vil-lage, telle est l'ambition de ce journal de proximité. Un quar-tier-village affirme son identité à travers sa vie associative et culturelle, son histoire, ses pro-

jets, ses activités économiques et commerciales, ses particula-rismes et tous les évènements de la vie locale qui rassemblent ses habitants. C'est tout cela dont il est question dans àStSeurin.

Chacune des éditions est im-primée à 12 000 exemplaires. Elles sont distribuées gratui-tement dans leurs quartiers auprès des commerçants et arti-sans ainsi que dans les boîtes aux lettres des particuliers, et professions libérales. Ce service de distribution est propre à la société Page Publique ce qui assure le sérieux et l'efficacité de l'acheminement de ses publi-cations.

La société Page Publique assure également la production de contenu éditorial (rédaction,

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24 heures avec...

19h00 MPL file à toute allure, direction la librairie Mollat. Il vient pour y ho-norer une promesse, celle de participer à la signature de l’ouvrage de son ami Michel Colle. Ce pédiatre est historien à ses heures perdues, et c’est à ce titre qu’il s’est mis sur les traces des rues de Bordeaux aujourd’hui disparues. Il en a dénombré 150 et c’est cet inventaire qui donne lieu à un ouvrage dans lequel Michel Pétuaud-Létang s’est doublement investi, comme préfacier et comme éditeur. L’architecte, fin connaisseur des Arts et des Lettres, a créé voici une di-zaine d’années une maison d’édition (A Editions) qui s’honore d’avoir publié des livres de référence, comme celui consacré à la ville de Séville, aux échoppes bordelaises, au quartier Mériadeck ou au sculpteur Hugues Maurin.

Mardi 10 avril, 12h00 La moto- taxi partie d’Orly roule à vive allure sur le périphérique pari-sien. Michel Pétuaud-Létang choisit ce mode de déplacement rapide pour se rendre à ses ren-dez-vous parisiens. Il peut ainsi

rattraper le temps perdu par ses avions et écou-ter sous son casque de la musique durant le trajet.

13h00 L’architecte bordelais rejoint ses clients dans un hôtel particulier cossu de la rue Washington. Au menu de cette réunion de travail : l’exposé de son parti pris pour la décoration du futur centre commercial en cours de construction

sur le site du port autonome de Marseille. La société an-glaise, Hammerson, spécia-liste internationale de ce genre

Dans le sillage de Michel Pétuaud-Létang

d’opération a vu très grand : 200 000 m2 de plancher à construire, 54 000 m2 de surface commerciale, 160 grandes et moyennes surfaces, 28 000 places de parking... Ce projet, réalisé en bord de mer, possède le label du pro-gramme Euro-méditerranéen. Il a été lancé en 2008 et a connu de sérieux aléas comme beaucoup de chantiers de cette taille. Michel Pétuaud-Létang a cru un moment qu’il allait faire les frais d’une redistri-bution des cartes entre inves-tisseurs et entrepreneurs. Son talent a fait la différence et il a été conforté dans son poste. Ses «Terrasses du port» pèsent plus de 400 millions d’euros d’investissement et doivent être livrées d’ici deux ans. Une bonne partie de l’équipe de l’agence 4A de Michel Pétuaud-Létang planche sur ce dossier du pays des cigales.

15h00 La moto-taxi est de retour. Le rodéo au milieu de la circula-tion parisienne se fait dans l’autre sens pour rejoindre Orly.

17h00 Atterrissage à Bordeaux-Mérignac et départ en direc-tion de la mairie de Bordeaux. Michel Pétuaud-Létang est convié à une réunion du CODES (Conseil du développement économique et social...). Il s’est fait embarquer dans cette structure en tant que personne qualifiée. Le CODES de Bordeaux, présidé par l’ancien ministre Jacques Valade, se veut un cercle de réflexion rassemblant des personnalités de la société civile. Le CODES ambitionne de publier prochainement un livre blanc sur l’avenir de la ville. Et c’est dans cette perspective que MPL est attendu en cette fin d’après- midi pour donner une conférence autour du thème «quelle ambition culturelle pour Bordeaux ?». Tout un programme.

MPL en compagnie de son ami Michel Colle©D.R.- mollat.com

Michel Pétuaud-Létang vit à cent à l’heure. Dans son book d’archi figurent quelques réalisations majeures comme la transforma-tion du Grand Hôtel de Bordeaux, la Cité mon-diale du Vin, la rénova-tion du lycée Montaigne, les cinémas de Talence ou l’Apple Store. Deux nouvelles pages sont en cours de finition : l’Auditorium du Cours Clémenceau et les Terrasses du port de Marseille. Nous avons essayé de le suivre durant 24 heures...

Avril 2012 17Avril 2012 17

19h00 Voir encadré ci-contre.

20h30 Concert à Notre-Dame : concert baroque de Michel Laplé-nie et son ensemble Sagittarius : « Jubilations musicales en double, et triple chœurs, cornets et sacque-boutes » Tout un programme.

Mercredi 11 avril, 8h30 Comme chaque matin, lorsqu’il

n’est pas en déplacement, MPL débute sa journée par une visite à son agence. Il y rencontre ses collaborateurs, s’informe des dossiers en cours, prend les dé-cisions pour lesquelles il est seul habilité et affine avec son secré-tariat un démentiel emploi du temps pour rendre compatibles les demandes de rendez-vous et les visites de chantiers qui se téléscopent.

11h00 Rendez-vous avec le maire de La Brède pour discuter d’un programme de construc-tion de logements.

13h00 Michel Pétuaud-Létang a prévu de passer son après-midi sur le chantier du futur Audito-rium du cours Clémenceau. Il rejoint ses collaborateurs dévo-lus à cette opération dans un local sans fenêtre qui leur sert de bureau. L’endroit a des allures d’abris anti-aérien. Pour renforcer cette impression, de régulières cou-pures de courant plongent la pièce dans le noir le plus com-plet... Personne ne s’en émeut et les portables et autre lampes torches remplacent les néons défaillants.La première réunion de travail est un échange avec un respon-sable de l’Opéra de Bordeaux

sur le futur classement tarifaire des places de l’Auditorium. Il aimerait aboutir à quatre caté-gories en fonction de la situa-tion des sièges par rapport à la scène. MPL a beaucoup de mal à admettre que des places soient proposées à tarif réduit puisque toutes offrent, à ses yeux, des conditions d’écoute et de visi-bilité haut de gamme. Dire le contraire c’est remettre en cause la qualité de son travail ! Face à lui, un gestionnaire de salle cherche à proposer des ta-rifs attractifs pour séduire tous les publics. La perspective d’of-frir aux étudiants des entrées à 8 euros (avec abonnement) em-porte l’adhésion de l’architecte.

15h00 Le moment est venu pour lui de faire le tour du proprié-taire. MPL tient à manger avant sa visite de chantier. Il déballe des sacs en papier amenés avec lui, quelques boulettes panées que seuls les somaliens peuvent nous envier, un grand gobe-let de soda, un vague dessert, quelque mots pour expliquer qu’il s’est régalé et c’est parti...

la tournée se fait au pas de charge, les escaliers, même les plus incertains, sont montés quatre à quatre. MPL sait ce qu’il est venu voir... dès qu’il repère une anomalie (une tache au sol, un faux plafond bizarrement fixé...) il s’arrête, sort son mini appareil photo et réalise une prise de vue... une bonne cen-taine en une petite demi-heure de « run ». Avant de rejoindre ses collègues pour débriefer, nou-veau crochet par l’auditorium. MPL fait mine de s’installer aux places qui vont faire l’objet de tarifs préférentiels... OK pour les étudiants mais qu’on aille surtout pas dire qu’il s’agit de places au rabais !

15h30 MPL est attendu pour régler un épineux problème, celui de la localisation d’un des moteurs de climatisation des bâtiments... pas question d’aller au plus simple à savoir l’ instal-ler sur le toit de l’immeuble... MPL entrevoit déjà le conflit que provoquerait la vue de ce cube métallique depuis les terrasses des futurs appartements..Il se charge lui-même de trouver la solution pour le dissimuler... un croquis valant mieux qu’un long discours, il trace sur une feuille de papier, à main levée, les grandes lignes de son strata-gème sous l’oeil admiratif de ses collaborateurs.. le coup de patte du maître a fait la différence... à qui le tour ?

Le futur centre commercial du Port de Marseille : 400 millions d'euros d'investissement, 10 fois plus que l'Auditorium.

Le futur Auditorium de Bordeaux pro-posera 1 400 places assises. Les pre-

miers concerts sont annoncés pour janvier 2013. Michel Pétuaud-Létang

veille au bon déroulement du chantier qui a connu bien des vicissitudes


C'est le défi que le célèbre desi-gner, Philippe Starck, a accepté de relever à la demande de la ville de Bordeaux. C'est dans le cadre (sic) de la deuxième édi-tion de « cyc'lab » qu'il est inter-venu pour exposer le résultat de ses cogitations. Pour concevoir son engin, il s'est appuyé sur le cahier de doléances de trois cents internautes en quête de la bicyclette idéale. Philippe Starck a réuni toutes leurs suggestions et les a syn-thétisées. Il en est ressorti un prototype dont la presse a eu la primeur le mois dernier. Il a fallu se contenter de ses explica-tions et d'un dessin chatoyant, "le mulet" n'étant pas encore présentable. Philippe Starck, ré-sident arcachonnais, écologiste durable, a trouvé dans la nature ses sources d'inspiration. C'est aux poissons et à leur façon de

Le Pibale dans les Starck in block

ont été déçus. Le modèle pré-senté rappelle au premier coup d'oeil le look des vélos de facteurs comme on en trouve au Garage Moderne. L'inté-ressé le reconnaît lui-même et parle ainsi de son travail : "il n'est pas beau, il n'est pas moche, mais il est intelligent". La patte Starck se voit dans les détails : les pneus sont fluos, le porte-bagage est aux dimensions d'un ordinateur portable, la lumière est intégré au cadre, un plan de Bordeaux en braille sera gravé dans le marche-pied... c'est d'ail-leurs cette plateforme centrale qui constitue l'élément le plus novateur de ce vélo, Philippe Starck l'a conçu pour être utilisé à très faible allure comme une patinette, debout sur le cadre. Et du coup (de pédale) un slogan va peut-être s'imposer : le vélo Starck, c'est le pied !

Quand on a comme lui (re)dessiné un couteau Laguiole, des fourchettes, une brosse à dent, une cuvette de WC, un scooter, une moto, créé le fauteuil Ploof, le téléphone Alo, la bouilloire Hot Bertaa et la tour de contrôle de l'aéroport de Mérignac, une commande de vélo ne se refuse pas.

Actualité

Un vélo jaune comme le maillot du vainqueur du Tour... Alain Juppé compte sur le concept Starck pour rester en tête du peloton des villes de France les plus cyclopédiques.

En BrefÀ la chaîneLe vélo Starck sortira des chaînes à la fin de l'année 2012, la ville de Bordeaux a passé une pré-commande de 3 000 exemplaires pour actionner la pompe ! Tout le monde aurait voulu que ce vélo soit intégralement made in France, malheureu-sement, plus aucune usine n'est en mesure de fabri-quer les cadres en alu. C'est vers l'industrie chinoise que l'on se tourne. L'assemblage des pièces se fera, quant à elle, dans les ateliers de la prestigieuse maison Peu-geot. Les premières études prévoient un prix de vente d'environ 300 €.

Pour avis«On me parle beaucoup de ce vélo et on me demande quand il sera disponible. Je suis moi aussi impatient de le voir. Pour

le moment c’est un très joli dessin et un espoir en forme de promesse : proposer un vélo aussi élaboré pour moins de 300 €. Je demande à voir. C’est sans doute le prix pour un achat en nombre comme veut le faire la ville de Bordeaux mais pour un particulier

en magasin cela me semble dif-ficile. Que ces tubes soient fabri-quées en Chine n’est pas décisif, la qualité d’un vélo dépend de son assemblage et si c’est Peu-geot qui s’en occupe, c’est ras-surant».

Emmanuel GoerlingerEsprit Cycles, 27 rue Charles Nancel Pénard

se mouvoir qu'il a pensé pour concevoir son deux roues. Le saumon, infatigable frayeur de chemin, a bien sûr été cité mais c'est finalement l'alevin de l'an-guille, le régional de l'étape, la pibale, qui donne son nom à sa création. Ceux qui attendaient un Starck baroque, destiné aux bobos de Saint-Germain des Prés,

Avril 2012 19

Commerces

Dominique Jacobbi, ambassadeur du groupe Pino le temps du lance-ment de la nouvelle pizzeria

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La cuisine italienne conquiert une place forte de la gastronomie bordelaise....

Ouvrir un nouveau restaurant à Bordeaux le jour de la Saint-Va-lentin n’est pas le fruit du hasard. Le groupe Pino entendait ainsi déclarer sa flamme à la capitale de l’Aquitaine et faire oublier aux bordelais qu’une pizzéria, même sélecte, a fait disparaître la mythique brasserie du Régent.

Sans cette OPA transalpine, cet établissement aurait fêté cette année son 120ème anniver-saire. Les aléas du marché et les stratégies des limonadiers de la place ne l’ont pas permis. Pour beaucoup de bordelais, cette substitution est du même ordre que si l’on transformait sur le Boulevard Saint-Germain le café de Flore en Buffalo-Grill. Pour faire oublier cette atteinte au patrimoine, la chaîne Pizza Pino a mis les petits plats dans les grands. En plus d’ouvrir le jour de la fête des amoureux, ils ont dépêché sur place le plus affable de leurs ambassadeurs : Dominique Jacobbi. Ce Corse de poche, à l’éternel sourire, pour-rait se promener avec cet écri-teau autour du cou : «avec moi,

Pizza Pino, la Régina détrône le Régent

combativité. Pizza Pino n’a pas encore fixé la date de retour au siège de cet intérimaire de luxe. Sa mission doit se poursuivre encore quelques semaines, le temps de former son successeur Pierre Tytgat, un pur produit du Régent. Si la machine Pizza Pino est aujourd’hui en ordre de marche, les pilotes restent prudents sur ses résultats. On est loin de la vitesse de croisière (300 000 € par mois de CA et 470

Peppone et Don Pino Pino ? ma questo è Pino... ? impossible de faire dire au propriétaire de Peppone, proche voisin de son nou-veau collègue de la place Gambetta, l’impact de son ouverture sur l’activité de son restaurant. Tout va bien à première vue, il faut tou-jours s’armer de patience pour y trouver une table. Les clients se montrent plus loquaces : «Pino ? je n’y suis pas encore allé, je reste fidèle à Peppone, j’ai un peu de mal à me remettre de la dispari-tion du Régent » reconnait Mathilde. A ses côtés, Pierre exprime une crainte : «Tout ce que j’espère, c’est que Pep-pone ne va pas s’amuser à imi-ter Pino comme d’autres l’ont fait avec l’Entrecôte. Qu’il reste lui-même et ce sera très bien».

couverts/jour). Contrairement à d’illustres voisins on ne fait pas encore la queue pour s'asseoir à l’une des deux cents places de cet établissement. La clientèle déjà fidélisée ne crie pas au génie mais justifie sa venue par la qua-lité et la fraîcheur des produits servis, la générosité des assiettes, la sincérité de la cuisine et un très bon rapport qualité/prix, sans oublier l’amplitude des horaires et le décor immuable des lieux. Tout est en place pour une montée en puissance. Forza Italia !

pas de problèmes, que des solutions». Et des solutions, l’homme de confiance de Pino a dû en trou-ver pour convaincre le personnel du Régent de rester et d’opé-rer une révolution culinaire. A l’inverse, il a dû dissuader les gardiens du temple de conserver à la carte les plats traditionnels de l’ancienne brasserie. Il a aussi veillé à ce qu'on ne touche pas au décor en évitant les jambons et les bouteilles de Chianti pendus au plafond.

L’installation chaotique du four à pizza a été à elle seule une épreuve éreintante mais le Corse est connu pour sa résistance et sa


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Badr el HammamiExpositionjusqu'au 12 maiEspace 29, rue F.Marin

La Sainte-CatherineComédie5 dates en mai (voir site)Théâtre des Salinières

Max BoublilHumoriste10 dates en mai (voir site)Théâtre Fémina

Un monde merveilleuxComédie10 dates en mai (voir site)Théâtre des Salinières

Chimène BadiConcert acoustiquele mercredi 2 maiLe Pin Galant (Mérignac)

Bullet ParkThéâtre John Cheever/collectif Les Possédésdu 2 au 4 maiThéâtre TNBA salle Vauthier

AlcinaOpéra - Création Opéra de Bordeauxdu 2 au 13 maiGrand Théâtre

Le Comte de BouderbalaHumourle jeudi 3 maiThéâtre Fémina

Salade de nuitComédieles 3, 4 et 5 maiThéâtre Trianon

Midis musicauxConcert des élèves du Cnipalle vendredi 4 maiGrand Théâtre

Avishai CohenRécitalle vendredi 4 maiThéâtre Barrière

Théâtre des Salinières 4 Rue Buhan à Bordeaux Tél : 05 56 91 48 59 www.theatre-des-salinieres.com

Café Théâtre des Chartrons 170 Cours du Médoc à Bordeaux Tél : 05 56 37 63 44 www.cafetheatre-chartrons.fr

Théâtre de la Victoire 18 Rue des Augustins à BordeauxTél : 05 56 20 13 20www.lavictoire.com

Théâtre Pin Galant 34 Mar De Lattre de Tassigny à Merignac. Tél : 05 56 97 82 82www.lepingalant.com

Agenda avril - mai 2012Par ici la Sortie...

Voisinade et fête des jardinsLa fête des voisins n’a pas encore le retentissement de celle mettant à l’honneur la musique ou le patrimoine, mais elle ne demande qu’à prospérer. L’association du Village Saint-Seurin entend y contribuer en organisant le vendredi 1er juin en soirée une fiesta dont elle a le secret. Pour cette Voisinade, chacun est invité à participer à un grand banquet sur la place des Martyrs de la Résistance. L’ambiance devrait rappeler celle qui présidait aux réu-nions des incorrigibles gaulois du village d’Astérix. Dans le rôle d’Abraracourcix notre chef, le président François Per-chais veillera au bien-être de sa tribu. Pour les autres rôles -Astérix, Obélix, Falbala et Assurancetourix, la distribution est ouverte. Chaque convive qui souhaite participer à ces agapes devra apporter sa bonne humeur, son panier repas et son breu-vage (évitez la potion magique). Après le repas, un bal po-pulaire est prévu sur la place. On annonce du Musette et sans doute quelques musettes si la soirée est trop arrosée.Le lendemain, les sarcleurs, bineurs et autres sécateurs ont rendez-vous pour participer à une nouvelle fête, celle des jardins, huitième du nom. C’est l’un des fleur...ons du Vil-lage Saint-Seurin. Elle se déroulera autour des jardins par-tagés. Des professionnels (fleuristes, pépiniéristes...) sont conviés à exposer leurs productions et les amateurs rece-vront les conseils de base pour parvenir à de belles récoltes. Pour une fois, au Village Saint-Seurin, les bêcheurs sont les bienvenus !

Avril 2012 21Avril 2012 21

Opéra Les journées européennes les 5 et 6 mai et les 12 et 13 maiGrand Théâtre

La Veuve joyeuseOpérettele dimanche 6 mai Théâtre Fémina

Elisabeth BuffetHumourle mercredi 9 maiThéâtre Fémina

Henri IX le Bien-AiméThéâtreles 9 et 10 maiLe Pin Galant Mérignac

Orphée et EurydiceOpéradu 9 au 13 maiTNBA Grande salle Vitez

Semaine de l’EuropePorto, ville invitée d’honneurdu 9 au 16 maiBordeaux (divers lieux)

La vie éternelleComédie café-théâtredu 9 mai au 8 juinCafé-Théâtre des Chartrons

Concert symphonique de l’ONBAProkofiev/Barber/ Chostakovitchle jeudi 10 maiPalais des sports

Grand Corps MaladeConcert slamle vendredi 11 maiLe Pin Galant Mérignac

Les WampasConcertle vendredi 11 maiKrakatoa

Les marchés des Producteurs de PaysTerroirsle 12 mai Hangar 36

Défilé de modeSalon des créateursdu 11 au 13 maiCité mondiale

NautismeFête du nautismeles 12 et 13 maiPonton d’honneur

Fête viticoleWeek-end des grands crusles 12 et 13 maiHangar 14 Bordeaux

Le Manège aux souvenirsChansons du passéles 12 et 13 maiThéâtre Trianon

Foire internationaleLe Japon, invité d’honneurdu 12 au 21 maiParc des expo Bordeaux-Lac

Salon de l'agricultureSalon agricoledu 12 au 21 maiBordeaux-Lac

Sophie AranHumourle mardi 15 maiLe Pin Galant Mérignac

Fête du painAnimation autour du painles 15 et 16 maiPlace de la Victoire

Concert symphonique de l’ONBARichard Straussle jeudi 17 maiPalais des sports

DraculaComédie musicaleles 18 et 19 maiPatinoire de Mériadeck

Musée Nuit des muséesle samedi 19 maiMusées de Bordeaux

Théâtre du Pont Tournant 13 Rue Charlevoix de Villers à Bordeaux. Tél : 05 56 11 06 11ww.theatreponttournant.com

Théâtre Trianon 6 Rue Franklin à BordeauxTél : 05 56 48 86 86www.theatre-trianon.com

Théâtre National de Bx 3 Place Pierre Renaudel à Bordeaux. Tél : 05 56 33 36 60www.tnba.org

Casino Théâtre Barrière Rue du Cardinal Richaud à Bordeaux. Tél : 05 56 69 49 00www.casino-bordeaux.com

Cap Sciences 20 Quai Bacalan à BordeauxTél : 05 56 01 07 07www.cap-sciences.net

Glob Théâtre 69 Rue Joséphine à BordeauxTél : 05 56 69 06 66www.globtheatre.net

Rocher de Palmer 1 Rue Aristide Briand à CenonTél : 05 56 74 80 00www.lerocherdepalmer.fr

Opéra de BordeauxPlace de la Comédie à Bordeaux Tél : 05 56 00 85 95www.opera-bordeaux.com

Rock School Barbey 18 Cours Barbey à BordeauxTél : 05 56 33 66 00www.rockschool-barbey.com

Théâtre Fémina 10 Rue de Grassi à BordeauxTél : 05 56 52 45 19 www.theatrefemina.fr

La Boîte à Jouer 50 Rue Lombard à BordeauxTél : 05 56 50 37 37www.laboiteajouer.com

Patinoire Mériadeck 95 Cours du Maréchal Juin à Bordeaux. Tél : 05 57 81 43 70www.axelvega.fr

i.Boat Bassin à flot N°1 Quai Armand Lalande à Bordeaux. Tel : 05 56 10 48 23 www.iboat.eu


BrigitteConcertle mardi 22 maiThéâtre Fémina

Alex LutzHumourle mercredi 23 maiLe Pin Galant Mérignac

Vincent MoscatoHumourles 23 et 24 maiThéâtre Fémina

ThrillerComédie hommage le jeudi 31 maiPatinoire de Mériadeck

The Voice - La TournéeConcertle samedi 2 juinPatinoire de Mériadeck

Al JarreauMusiquele samedi 9 juinChâteau de Camponnac

Bordeaux fête le vinViticulturedu 28 juin au 1er juilletQuais de Garonne

Les EpicurialesGastronomiedu 14 juin au 1er juilletAllées de Tourny

Salon de l'EntrepriseSalon les 6 et 7 juinHangar 14

Si Saint-Seurin m’était contéLes Editions Sutton, spécialisées dans les ouvrages grand public retraçant le passé d’une ville ou d’un quartier, ont confié à Francis Baudy et Jacques Clémens, le soin d’évoquer l’histoire du grand quartier Saint-Seurin.

Ce livre est abondamment illustré de gravures anciennes et de cartes postales du siècle dernier. On y apprend une foule de détails et Francis Baudy a mis un point d’honneur à mettre en valeur les richesses patrimoniales de ce Bordeaux qu’il connaît sur le bout des doigts (et des pieds vu les kilomètres parcourus). Ce travail rigoureux a été mené par des érudits qui n’ont jamais oublié qu’ils s’adressaient à un public très large et l’accès à cet ouvrage n’en est que plus facile.


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France Bleu Gironde organise le CanneleniumLa radio décentralisée installée rue Judaïque organise à comp-ter de la fin avril le premier championnat du monde de can-nelés ouvert aux amateurs comme aux particuliers. La finale de cette compétition se déroulera le jeudi 17 mai au Parc des Expositions dans le cadre de la Foire Internatio-nale. Les inscriptions sont à déposer auprès de France Bleu Gironde jusqu’au 29 avril.

Pour en savoir plus : www.francebleu.fr

(Les)CurieuxL’atelier de Marie installé place de Lerme commence à sentir bon l’été et la plage. Une première collection de sacs destinés à transporter serviettes et ambre solaire est disponible.

A noter que les ateliers réa-lisation et fabrication sont ouverts tous les après-midi. Une tranche spéciale enfant est prévue pour des travaux conçus en papier alu et pa-pier mâché. Les(Curieux) ac-compagnent aussi la création de cadeaux de naissance et d’objets ludiques en fil de fer.

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