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A lingua di u babbuPasquale Ottavi

Sébastien Quenot

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Pianu

• A leia trà a lingua è a custruzzione di a nazione– U citadinu è a lingua, da

Rivarol à Herder o u « volkgeist » tedescu contru à l’universalisimu francese

– A Rivuluzione francese è e lingue• Barrère• Grégoire• U bislinguisimu

• A lingua corsa : un ugettu puliticu– Paoli è e lingue– I fundamenti filusofichi

di a leva di u settanta– « O bà, tamantu

scordu! »– Un esempiu di

naziunalisimu linguisticu : a Catalogna

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U citadinu è a lingua: u parè di Rivarol (1753-1801)

• Elementi di biugrafia– 1774 : abbandona u seminariu è ghjunghje in Parigi.– Scrive testi pulemichi è si face nemichi.– Sustene a munarchia perchè pensa ch’ella permette u prugressu– 1792 : Esiliu in Belgica eppò in Berlin

• Spiritu di l’epica : – Illusione d’esse nant’à a cima : « point de perfection », utopie commune dans

la France de 1780, bientôt suivie d'un dégrisement fatal accentué par le cataclysme révolutionnaire et aboutissant au sentiment d'une fin dernière des valeurs, telle est à peu près la courbe de ses opinions »

– Naturalisimu, raziunalisimu, utilitarisimu sò i fundamenti di u so pensamentu. Riflessione puntillata nant’à u sincretisimu di parechje discipline : filusufia, storia, geugrafia, literatura…

– « Discours sur l'universalité de la langue française » à l’Accademia di Berlin in u 1784

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« Discours sur l'universalité de la langue française » 1784

• 1782, Accademia di Berlin : « Qu'est-ce qui a rendu la langue française universelle ? Pourquoi mérite-t-elle cette prérogative ? Est-il à présumer qu'elle la conserve ? »

• Utupia di l’anni 1780 : « Le temps semble être venu de dire le monde français, comme autrefois le monde romain, et la philosophie, lasse de voir les hommes toujours divisés par les intérêts divers de la politique, se réjouit maintenant de les voir, d'un bout de la terre à l'autre, se former en république sous la domination d'une même langue. »

• Spiega perchè u tedescu, u spagnolu è u talianu ùn si sò micca sviluppati di più.• U geniu di a lingua è u caratteru di u populu : On demande souvent ce que c'est que le génie

d'une langue, et il est difficile de le dire. Ce mot tient à des idées très composées ; il a l'inconvénient des idées abstraites et générales ; on craint, en le définissant, de le généraliser encore. Mais, afin de mieux rapprocher cette expression de toutes les idées qu'elle embrasse, on peut dire que la douceur ou l'âpreté des articulations, l'abondance ou la rareté des voyelles, la prosodie et l'étendue des mots, leurs filiations, et enfin le nombre et la forme des tournures et des constructions qu'ils prennent entre eux, sont les causes les plus évidentes du génie d'une langue, et ces causes se lient au climat et au caractère de chaque peuple en particulier.

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E ragiò di a preputenza di u francese à u 18u seculu

• Pulitica :  « Si le provençal, qui n'a que des sons pleins, eût prévalu, il aurait donné au français l'éclat de l'espagnol et de l'italien ; mais le midi de la France, toujours sans capitale et sans roi, ne put soutenir la concurrence du nord, et l'influence du patois picard s'accrut avec celle de la couronne. »

• Geugrafia : « le Français, visité par toutes les nations, peut se croire dispensé de voyager chez elles comme d'apprendre leurs langues, puisqu'il retrouve partout la sienne. »

• Culturale : « J'avais d'abord établi que la parole et la pensée, le génie des langues et le caractère des peuples, se suivaient d'un même pas ; je dois dire aussi que les langues se mêlent entre elles comme les peuples, qu'après avoir été obscures comme eux, elles s'élèvent et s'ennoblissent avec eux : une langue riche ne fut jamais celle d'un peuple ignorant et pauvre. »

• Storia, pulitica, literatura : « Il semble que c'est vers le milieu du règne de Louis XIV que le royaume se trouva à son plus haut point de grandeur relative. L'Allemagne avait des princes nuls ; l'Espagne était divisée et languissante ; l'Italie avait tout à craindre ; l'Angleterre et l'Écosse n'étaient pas encore unies ; la Prusse et la Russie n'existaient pas. Aussi l'heureuse France, profitant de ce silence de tous les peuples, triompha dans la paix, dans la guerre et dans les arts ; elle occupa le monde de ses entreprises et de sa gloire. Pendant près d'un siècle, elle donna à ses rivaux et les jalousies littéraires, et les alarmes politiques, et la fatigue de l'admiration. Enfin l'Europe, lasse d'admirer et d'envier, voulut imiter : c'était un nouvel hommage. Des essaims d'ouvriers entrèrent en France et rapportèrent notre langue et nos arts, qu'ils propagèrent. »

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E ragiò di a preputenza di u francese à u 18u seculu

• Geugrafia è arte : « Celui qui voyage ne donne pas sa langue ; il prendrait plutôt celle des autres : c'est presque sans sortir de chez lui que le Français a étendu la sienne. »

• A preputenza inghjenna a preputenza : « C'est de nos académies qu'on s'entretenait, et la langue s'étendait par leurs correspondances. On ne parlait enfin que de l'esprit et des grâces françaises ; tout se faisait au nom de la France, et notre réputation s'accroissait de notre réputation. » – R. K . MERTON : « Self-fulfilling prophecy » ; « Prophétie auto-réalisatrice » :“C’est, au début, une définition fausse

de la situation qui provoque un comportement qui fait que cette définition initialement fausse devient vraie”.– « Théorème de Thomas » : "Si les hommes considèrent des situations comme réelles, alors elles le deviennent dans

leurs conséquences"• « Ce n'est point l'aveugle amour de la patrie ni le préjugé national qui m'ont conduit dans ce rapprochement

des deux peuples : c'est la nature et l'évidence des faits. Eh ! quelle est la nation qui loue plus franchement que nous ? N'est-ce pas la France qui a tiré la littérature anglaise du fond de son île ? N'est-ce pas Voltaire qui a présenté Locke et même Newton à l'Europe ? Nous sommes les seuls qui imitions les Anglais, et, quand nous sommes las de notre goût, nous y mêlons leurs caprices ; nous faisons entrer une mode anglaise dans l'immense tourbillon des nôtres, et le monde l'adopte au sortir de nos mains. Il n'en est pas ainsi de l'Angleterre : quand les peuples du Nord ont aimé la nation française, imité ses manières, exalté ses ouvrages, les Anglais se sont tus, et ce concert de toutes les voix n'a été troublé que par leur silence. »

• Linguistica : « Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l'ordre direct, comme s'il était tout raison, et on a beau par les mouvements les plus variés et toutes les ressources du style, déguiser cet ordre, il faut toujours qu'il existe ; et c'est en vainque les passions nous bouleversent et nous sollicitent de suivre l'ordre des sensations : la syntaxe française est incorruptible. C'est de là que résulte cette admirable clarté, hase éternelle de notre langue. Ce qui n'est pas clair n'est pas français ; ce qui n'est pas clair est encore anglais, italien, grec ou latin. »

• Retorica : « La prose accuse le nu de la pensée ; il n'est pas permis d'être faible avec elle. »

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Johann Gottfried Herder (1744-1803): u « volkgeist », l’estru di u populu

• Elementi di biugrafia– Mohrungen (Prussia Urientale) 1744– Studiente di Kant– Stitutore in Riga– 1769 : Gira l’Europa– 1770 : Scontra à Goethe– Filosofu, criticu literariu è pedagogu. – Currente prerumanticu Sturm und Drang —timpesta è implusione—

• rivuluzione artistica è literaria di ceppu naziunalistu, antiintelettualista, anticosmopolita. – S’oppone à i Lumi.– Geniu di u populu : Vole vultà à e tradizione tedesche. Fundamentu esteticu, incù a cunsigna di vultà à a

natura pura è vergine. Hè quantunque un muvimentu puliticu. – Incalca nant’à u ceppu pupulare di a puesia. I so amichi danu un sensu più patrioticu à e so ricerche di canti

tradiziunali o di fole (fratelli Grimm).• Idea d’una creazione cullettiva da “l’anima di u populu”.

– A lingua hè a principale particularità di l’omu. Custituisce e sucetà umane. – Dice chì ùn ci vole micca ghjudicà e culture secondu i criterii di a soia. – Storia di e civilisazione : Tesa di Herder : Sò e lingue chì facenu e sfarenze trà l’omi.

• E so opare– Idée sur la philosophie de l’histoire de l’humanité– Une nouvelle philosophie de l'histoire (Auch eine Philosophie der Geschichte, 1774)– Les Plus Anciens Documents du genre humain (Die älteste Urkunde des Menschengeschlechts, 1774)

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Herder : u ceppu di u so pensamentu

– E so rifarenze :

– Hume, Essais de morale: Penseru d’equità etnulogica : « Vous n'avez point eu assez d'égard aux mœurs et aux usages de différents siècles. Voudriez-vous juger un Grec ou un Romain d'après les lois d'Angleterre ? Écoutez-les se défendre par leurs propres maximes, vous vous prononcerez ensuite. Il n'y a pas de mœurs, quelque innocentes et quelque raisonnables qu'elles soient, que l'on ne puisse rendre odieuses ou ridicules lorsqu'on les jugera d'après un modèle inconnu aux auteurs » (Hume 1947 : 192).

– Montesquieu : Nationalgeist : « esprit du peuple », « caractère de la nation »

– Voltaire : « génie d'une langue » ; « génie national »

– Rousseau : a ragiò è a libertà viaghjanu inseme

– Leibniz : e munate

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Herder : e so idee• Preme a sucetà : « Herder voit dans le peuple ou la nation un effet statistique, produit par un ensemble de particularités individuelles, modelées par un même milieu,

un même climat, des circonstances historiques communes, des emprunts similaires à d'autres peuples et la tradition qui en résulte. La nation n'apparaît comme une entité substantielle qu'à un regard éloigné, qu'à une vue d'ensemble. Herder est, au fond, sur le plan de la théorie sociale, comme il l'est d'ailleurs sur le plan éthique, un individualiste »

• A lingua hè u fundammentu di a nazione : « Les nations ont une âme générale et une véritable unité morale qui les constitue ce qu’elles sont. Cette unité est surtout annoncée par la langue. »

• Un eudemonisimu rilativistu : « Même l'image de la félicité change avec chaque état de choses et chaque climat – car qu'est-elle, sinon la somme de satisfactions de désirs, réalisations de buts et de doux triomphes des besoins qui tous se modèlent d'après le pays, l'époque, le lieu ? » C'est que « la nature humaine... n'est pas un vaisseau capable de contenir une félicité absolue..., elle n'en absorbe pas moins partout autant de félicité qu'elle le peut : argile ductile, prenant selon les situations, les besoins et les oppressions les plus diverses, des formes également diverses » (Herder 1964 : 183).

• L’individualisimu : le sens de la vie humaine n'est pas dans le progrès de l'espèce, mais dans la possibilité pour chacun, à toute époque, de réaliser son humanité, quelle que soit la société dans laquelle il vit et la culture propre à cette société… Herder en vient même à récuser tout finalisme dans l'explication historique, de peur d'avoir à subordonner le destin des individus au cours de l'histoire globale

• Esiste l’universale in e singularità storiche ; Cristianisimu : « Il était radicalement impossible que cette odeur délicate pût exister, être appliquée, sans se mêler à des matières plus terrestres dont elle a besoin pour lui servir en quelque sorte de véhicule. Tels furent naturellement la tournure d'esprit de chaque peuple, ses mœurs et ses lois, ses penchants et ses facultés... plus le parfum est subtil, plus il tendrait par lui-même à se volatiliser, plus aussi il faut le mélanger pour l'utiliser » (Herder 1964 : 209-211).

• Un patriutisimu cusmupulitu : Herder gardera cette position humaniste, hostile au particularisme aveugle, favorable seulement à un patriotisme qui ouvre sur l'universel. Herder récuse le patriotisme exclusif des anciens, qui regarde l'étranger comme un ennemi. Il veut, quant à lui, voir et aimer tous les peuples en l'humanité, dont il dit qu'elle est notre seule vraie patrie.• « Le génie national supprime à la fois l’individu (happé dans son groupe d’origine) et l’humanité (coupée en essences figées, pulvérisée en une multitude de personnalités ethniques refermées sur elles-mêmes). » Finkielkraut

• Critica di « manca » i Lumi : théorie mystificatrice du contrat social, goût du despotisme « éclairé », tolérance envers l'esclavagisme et l'exploitation coloniale, avec sa brutalité destructrice, racisme, etc.

• Un naziunalisimu demucraticu : La culture, qui est créativité et non réception passive d'une tradition, est démocratique et nationale, tout à la fois et indissolublement.

• Contru à u culunialisimu : Dinunzia a culunisazione interna è esterna. Cf Laffont. – « Si cela marche dans les autres continents, pourquoi pas en Europe ? C'est une honte pour l'Angleterre que l'Irlande soit si longtemps restée sauvage et barbare : elle est policée et heureuse. ».– « Quel royaume en notre siècle n'est devenu grand et heureux par la culture ! Il n'y en avait qu'un qui s'étalait au beau milieu, à la honte de l'humanité, sans académies ni sociétés d'agriculture, portant

des moustaches et nourrissant par suite des régicides. Et vois tout ce que la France généreuse, à elle seule, a déjà fait de la Corse sauvage ! Ce fut l'œuvre de trois... moustaches : en faire des hommes comme nous ! des hommes bons, forts, heureux ! »

• Antirazzistu : Monogenista : L’universalità di a ragiò ripone nant’à a diversità di e culture è di u fisicu di l’omi chì cambia secondu u tempu.

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Hölderlin, Goethe è Paoli• Dans "Emilie à la veille de ses noces", le poète allemand Hölderlin

vient chercher dans une île lointaine, en Corse, où habite le mythe de « l’île bienheureuse », une « île bénie », l’utopie de la liberté et l’éveil de la conscience nationale allemande.

• - Hofman écrit une tragédie en vers : "Les Corses", dont le héros n’est autre que Pascal Paoli. Quant au jeune Goethe, il écrit en 1769, à l’âge de vingt ans, une pièce en un acte " Die Mitschuldigen". Plus tard, dans "Poésie et Vérité", il rapporte sa rencontre avec Pascal Paoli et en fait un portrait élogieux. D’autres auteurs et journaux allemands s’enticheront du "Babbu di a Patria", se faisant ainsi les passeurs, d’Hölderlin à Fichte, d’une passion allemande pour la nation corse.

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A revuluzione francese è e lingue

• U rapportu Barrère : www.google.com/books?id=Hv0vAAAAMAAJ&pg=RA1-PA255&dq=langue+corse&lr=&as_brr=1&hl=fr#PRA1-PA247,M1

• L’inchiesta di l’abbate Grégoire• Un periudu di bislinguisimu ufficiale in Corsica• A messa in ballu di a pulitica linguistica

monolingua: F O Renucci.

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A rivuluzione è e lingue in Francia• U francese simbulizava :

– U Rè– A rivuluzione– A libertà– A Dichjarazione di i diritti di l’omu è di u citadinu– U prestigiu: Enciclupedia, Accademia, filosofi…

• Montagnards / Girondins• A presenza geugrafica di u francese

– In Parigi ma micca in e campagne– Hagège : « faut-il privilégier les idées révolutionnaires grâce aux dialectes, au risque de

sacrifier cette unité nationale naissante que seule peut assurer l’adhésion de tout le peuple à une seule et même langue? »

– Talleyrand 1991 : « Les écoles primaires mettront fin à [une] étrange inégalité : la langue de la Constitution et des lois y sera enseignée à tous ; et cette foule de dialectes corrompus, reste de la féodalité, sera contrainte de disparaître. »

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Barrère

• 1793 : Principiu di u Terrore• 27 janvier 1794 : « Le fédéralisme et la superstition

parlent bas-breton, l’émigration et la haine de la république parlent allemand, la contre révolution parle italien et le fanatisme parle basque. »… « Le français deviendra la langue universelle… Chez un peuple libre, la langue doit être une et la même pour tous.»

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Abbate Grégoire 1750-1831

• 1790 : Inchiesta nant’à i « patois »• Rapportu u 28/05/1794 : « Rapport sur la nécessité et les

moyens d’anéantir les patoiset d’universaliser l’usage de la langue française. »

• « Pour extirper tous les préjugés, développer toutes les vérités, tous les talents, toutes les vertus, fondre tous les citoyens dans la masse nationale, […] il faut identité de langage. »

• 25/11/1793 : Prugettu di tumbà e ghjente chì scuniscianu u francese chì ùn li era mai statu amparatu. Hagège

• A lotta linguistica divente una lotta pulitica.

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A lingua corsa è u populu corsu• A furmazione intellettuale di Paoli (1725-1807)

– L’ambiu famigliale» Dionisia Valentina : Capurali» Ghjacintu Paoli : Duttore, « homme de loi, excellent orateur, poète… »» A Chjesgia» 7/7/1739 : Esiliu in Napuli» Uffizieru : Regimente Corsica 1742-1743, Real Farnese 1749-1755

• I mudelli– Antonio Genovesi : preilluminismo– Montesquieu– Machiavel– Umanisimu classicu è cultura sacra

• Plutarque, Tite Live, Polybe

– A massuneria

• Integrazione di e nuvità à una furmazione classica• Furmazione para à quella d’altri giovani ma pesu famigliale : esiliu di u babbu è

lotta di u fratellu Clemente

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A lingua corsa à u 18u seculu

• Diglussia corsu-tuscanu : – 2 lingue nant’à un territoriu– Specialisazione di e funzione, privatu/publicu

• Paoli scrivia in tuscanu• Parlava corsu, tuscanu (talianu), inglese, francese• Individuation : « manifeste l’existence d’une poussée symbolique

déterminante pour la prise de conscience et la diffusion du sentiment d’identité à l’intérieur d’un groupe social ou idéologique ». J.Thiers, p.35.

• Bastia 1735

• 2003 :U cunsigliu cuntraditoriu di Sarkozy : « Pigliate esempiu nant’à Paoli… Parlava quattru lingue… »

• 18u seculu : colinguisimu di l’elite• 19u seculu: custruzzione di u Statu-nazione nant’à una lingua• 21u seculu: Da u monolinguisimu à u bi/plurilinguisimu?

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Thiers : « O Bà, tamantu scordu! »

• Pasquale Paoli fonda a citadinanza nant’à u pattu suciale, micca nant’à l’identità

• A rifarenza à Paoli vale per a rivendicazione istituziunale ma micca per a rivendicazione linguistica

• Di fatti, hè un anacrunisimu di falli u rimproveru

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Elementi di bibliugrafia• ARRIGHI J-M., 2002, Histoire de la langue corse, Gisserot. • ARRIGHI J-M., 2007, Les Corses en mouvement, http://canta.adecec.net/culture/2.htm consulté le 15 octobre

2007. • BAGGIONI D., Langues et nations en Europe, Payot et Rivages, Paris. • BOYER H., 2004, « Langue et nation : le modèle catalan de nationalisme linguistique », in Mots, Les langages 

du politique, « Langue(s) et nationalisme(s) », n°74 mars, ENS édition, Lyon. • CAISSON M., 1991, « Lumière de Herder », Terrain, Numéro 17 - En Europe, les nations (octobre 1991) , [En

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