À la périphérie du central

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revue neurologique 168 (2012) A1–A39 A29 et mettre un traitement antitoxoplasmique d’épreuve à tout patient VIH positif ayant fait des crises épileptiques. Informations complémentaires.– Aucun financement n’a été perc ¸u pour cette étude. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.342 P13 Cryptococcose neuro-méningée chez un immunocompétent Adnane Semlali , Tarik Boulahri , Jawad Oumarzouk , Yahya Hssaini , Hafid Jouhari , Ahmed Bourraza Neurologie, Mohamed V, 10000 Rabat, Rabat Mots clés : Cryptococcose ; Immunocompetent ; Neuro-méningée Introduction.– La cryptococcose neuroméningée est une infec- tion mycosique grave touchant essentiellement le sujet immunodéprimé mais certains cas de patients immunocom- pétents ont été publiés. Observation.– Patient de 48 ans, sans antécédents patholo- giques particuliers. Présentant depuis 3 semaines des cépha- lées fébriles traitées symptomatiquement. Devant l’apparition d’une confusion et la persistance de la fièvre, le patient a été hospitalisé avec à l’examen clinique un état confusion- nel fébrile, à la PL des leucocytes à 75 éléments (85 % des lymphocytes), une glycorrachie à 0,55 g/L, une protéinorra- chie à 1,75 g/L, l’examen direct était négatif, la coloration de Ziehl Nelson et la coloration à l’encre de chine étaient négatives. La sérologie VIH s’est révélée négative et l’étude de l’immunité cellulaire montrait un taux de TCD4 normal. L’imagerie cérébrale était normale, le patient fut mis sous cef- triaxone, aciclovir et corticoïdes. À j13, le malade présentait une détérioration neurologique avec un score de Glasgow à 7 sur 15 ayant nécessité une ventilation mécanique. L’étude du LCR révélait une hyperprotéinorrachie à 3 g/L, le nombre de lymphocytes à 104 éléments/mm 3 , l’examen à l’encre de chine mettait en évidence des levures encapsulées et la recherche d’antigène polysaccharidiques de C. neoformans était positive. Un traitement, à base d’amphotericine B et 5-fluorocytosine en intraveineux a été démarré. Le malade décéda après 05 jours. Discussion.– Le tableau de méningo-encéphalite reste la manifestation la plus fréquente de la cryptococcose. Cette étiologie est peu évoquée chez les sujets immunocompé- tents. Cela entraîne un retard diagnostique et thérapeutique qui peut aggraver le pronostic. Chez notre patient, malgré une recherche mycologique initiale négative, la répétition de l’examen à 03 semaines d’intervalle a permis de poser le diag- nostic et de démarrer le bon traitement. Conclusion.– La cryptococcose neuro-méningée est une infec- tion grave dotée d’une forte mortalité, elle doit être évoquée malgré la non-spécificité des manifestations cliniques. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.343 P14 À la périphérie du central Amandine Sevy , Remi Noudel , Paloma Compes , Sylvestre De La Rosa , Pierre-Hugues Roche , Fabrice Battaglia Neurochirurgie, hôpital Nord, 13915 Marseille 20, France Mots clés : Cryoglobulinémie ; Hépatite C ; Lupus érythémateux systémique Introduction.– Les manifestations neurologiques des vascu- larites à cryoglobuline sont graves. Le pronostic vital et fonctionnel dépend de la rapidité du diagnostic étiologique qui conditionnera la mise en route urgente du traitement adapté. Observation.– Il s’agit d’une patiente de 48 ans ayant pour anté- cédents un lupus systémique et une hépatite C chronique. En avril 2011, elle a présenté de fac ¸on rapidement progressive des dysesthésies des 3 premiers doigts de la main droite avec diminution de la force de préhension, un déficit de la flexion dorsale du pied à droite et un syndrome pyramidal gauche. L’IRM cérébrale révélait des lésions ischémiques du carrefour droit. L’ENMG confirmait l’existence d’une mononeuropathie multiple (médian et SPE droits) et d’une polyneuropathie sensitive axonale. Sur le plan biologique, il existait une cryo- globulinémie de type II avec consommation du complément (CH50, C4), mais conservation de la fraction C3. La PCR hépa- tite C était fortement positive, de génotype 2. Les anticorps antinucléaires étaient positifs au 600 e de spécificité anti- nucléosome et anti-SSA avec positivité des anti-B2GP1. La biopsie neuromusculaire montrait une vascularite nerveuse avec ischémie fasciculaire. Le diagnostic de vascularite à cryo- globuline était retenu. La patiente fut traitée par 4 cures de rituximab 375 mg/kg puis par antiviraux (interféron et riba- virine). Sept mois après l’initiation du traitement, il existait une évolution clinique, électrophysiologique et radiologique favorable. Discussion.– L’étiologie de cette cryoglobulinémie pouvait être infectieuse (hépatite C) ou inflammatoire (lupus), conditionnant le traitement. La conservation du frag- ment C3 du complément plaidait davantage pour la cause infectieuse. Conclusion.– Ce cas clinique souligne l’efficacité du traitement par rituximab associé à un traitement antiviral lors de vascu- larites à cryoglobulines liées à l’hépatite C avec manifestations neurologiques centrales et périphériques grave. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.344 P15 Myélopathie chronique révélant une infection à VIH : à propos d’une observation Nahla Touati , Imen Bekri , Ines Lakhdhar , Fatma Nabli , Samia Ben Sassi , Fayc ¸ el Hentati Neurologie, Institut national de neurologie, 1002 Tunis, Tunisie Mots clés : Myélopathie ; VIH ; Atrophie médullaire Introduction.– La myélopathie chronique associée à une infec- tion par le VIH est observée chez 5 à 20 % des patients, à un stade tardif du syndrome d immunodéficience acquise. Observation.– Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 31 ans au antécédent de Zona datant de 4 ans, ayant un comportement à risque (toxicomanie, homosexualité) et qui présente une lourdeur des 2 membres inférieurs d’aggravation progressive associés à des troubles sphinctériens à type d’incontinence urinaire, le tout évoluant depuis 2 ans. À l’examen, on note une marche spastique avec aide intermittente, une paraparésie spastique et un syndrome quadripyramidal prédominant aux membres inférieurs. On n’observe pas de niveau sensitif ni de troubles de la sensibilité profonde. L’étude du LCR a révélé 1EB/mm 3 et une hyperproteinorrachie à 1,43 g/L. L’IRM médullaire a objectivé une atrophie diffuse de la moelle. La sérologie VIH (Western-Blot, Elisa) était positive. Le patient a été mis sous un traitement antirétroviral avec un état sta- tionnaire sur le plan neurologique. Discussion.– Le diagnostic de probable myélopathie associée au VIH a été retenu pour notre patient sur la base des critères de American Academy of Neurology qui sont : des anomalies neu- rologiques acquises prédominant aux membres inférieurs ; un déficit cognitif associé léger ou nul ; l’exclusion d’une autre cause que le VIH.

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ryptococcose neuro-méningée chez unmmunocompétentdnane Semlali , Tarik Boulahri , Jawad Oumarzouk ,ahya Hssaini , Hafid Jouhari , Ahmed Bourraza

Neurologie, Mohamed V, 10000 Rabat, Rabat

ots clés : Cryptococcose ; Immunocompetent ;euro-méningée

ntroduction.– La cryptococcose neuroméningée est une infec-ion mycosique grave touchant essentiellement le sujetmmunodéprimé mais certains cas de patients immunocom-étents ont été publiés.bservation.– Patient de 48 ans, sans antécédents patholo-iques particuliers. Présentant depuis 3 semaines des cépha-ées fébriles traitées symptomatiquement. Devant l’apparition’une confusion et la persistance de la fièvre, le patient até hospitalisé avec à l’examen clinique un état confusion-el fébrile, à la PL des leucocytes à 75 éléments (85 % des

ymphocytes), une glycorrachie à 0,55 g/L, une protéinorra-hie à 1,75 g/L, l’examen direct était négatif, la coloratione Ziehl Nelson et la coloration à l’encre de chine étaientégatives. La sérologie VIH s’est révélée négative et l’étudee l’immunité cellulaire montrait un taux de TCD4 normal.’imagerie cérébrale était normale, le patient fut mis sous cef-riaxone, aciclovir et corticoïdes. À j13, le malade présentaitne détérioration neurologique avec un score de Glasgow àsur 15 ayant nécessité une ventilation mécanique. L’étudeu LCR révélait une hyperprotéinorrachie à 3 g/L, le nombre de

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la périphérie du centralmandine Sevy , Remi Noudel , Paloma Compes ,ylvestre De La Rosa , Pierre-Hugues Roche ,abrice Battaglia

Neurochirurgie, hôpital Nord, 13915 Marseille 20, France

ots clés : Cryoglobulinémie ; Hépatite C ; Lupusrythémateux systémiquentroduction.– Les manifestations neurologiques des vascu-

arites à cryoglobuline sont graves. Le pronostic vital etonctionnel dépend de la rapidité du diagnostic étiologique quionditionnera la mise en route urgente du traitement adapté.

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Observation.– Il s’agit d’une patiente de 48 ans ayant pour anté-cédents un lupus systémique et une hépatite C chronique. Enavril 2011, elle a présenté de facon rapidement progressivedes dysesthésies des 3 premiers doigts de la main droite avecdiminution de la force de préhension, un déficit de la flexiondorsale du pied à droite et un syndrome pyramidal gauche.L’IRM cérébrale révélait des lésions ischémiques du carrefourdroit. L’ENMG confirmait l’existence d’une mononeuropathiemultiple (médian et SPE droits) et d’une polyneuropathiesensitive axonale. Sur le plan biologique, il existait une cryo-globulinémie de type II avec consommation du complément(CH50, C4), mais conservation de la fraction C3. La PCR hépa-tite C était fortement positive, de génotype 2. Les anticorpsantinucléaires étaient positifs au 600e de spécificité anti-nucléosome et anti-SSA avec positivité des anti-B2GP1. Labiopsie neuromusculaire montrait une vascularite nerveuseavec ischémie fasciculaire. Le diagnostic de vascularite à cryo-globuline était retenu. La patiente fut traitée par 4 cures derituximab 375 mg/kg puis par antiviraux (interféron et riba-virine). Sept mois après l’initiation du traitement, il existaitune évolution clinique, électrophysiologique et radiologiquefavorable.Discussion.– L’étiologie de cette cryoglobulinémie pouvaitêtre infectieuse (hépatite C) ou inflammatoire (lupus),conditionnant le traitement. La conservation du frag-ment C3 du complément plaidait davantage pour la causeinfectieuse.Conclusion.– Ce cas clinique souligne l’efficacité du traitementpar rituximab associé à un traitement antiviral lors de vascu-larites à cryoglobulines liées à l’hépatite C avec manifestationsneurologiques centrales et périphériques grave.

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Myélopathie chronique révélant une infection àVIH : à propos d’une observationNahla Touati , Imen Bekri , Ines Lakhdhar , Fatma Nabli ,Samia Ben Sassi , Faycel HentatiNeurologie, Institut national de neurologie, 1002 Tunis, Tunisie

Mots clés : Myélopathie ; VIH ; Atrophie médullaireIntroduction.– La myélopathie chronique associée à une infec-tion par le VIH est observée chez 5 à 20 % des patients, à unstade tardif du syndrome d immunodéficience acquise.Observation.– Nous rapportons l’observation d’un patient âgéde 31 ans au antécédent de Zona datant de 4 ans, ayant uncomportement à risque (toxicomanie, homosexualité) et quiprésente une lourdeur des 2 membres inférieurs d’aggravationprogressive associés à des troubles sphinctériens à typed’incontinence urinaire, le tout évoluant depuis 2 ans.À l’examen, on note une marche spastique avec aideintermittente, une paraparésie spastique et un syndromequadripyramidal prédominant aux membres inférieurs. Onn’observe pas de niveau sensitif ni de troubles de la sensibilitéprofonde.L’étude du LCR a révélé 1EB/mm3 et une hyperproteinorrachieà 1,43 g/L.L’IRM médullaire a objectivé une atrophie diffuse de la moelle.La sérologie VIH (Western-Blot, Elisa) était positive. Le patienta été mis sous un traitement antirétroviral avec un état sta-tionnaire sur le plan neurologique.Discussion.– Le diagnostic de probable myélopathie associée auVIH a été retenu pour notre patient sur la base des critères de

rologiques acquises prédominant aux membres inférieurs ; undéficit cognitif associé léger ou nul ; l’exclusion d’une autrecause que le VIH.