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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2011 : 96ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 96 ans de déni : ça suffit ! -------------------------------------------------------------- ----- VEILLE MEDIA Lundi 30 Mai 2011 Retrouvez les news sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2011 : 96ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc96 ans de déni : ça suffit !

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VEILLE MEDIA

Lundi 30 Mai 2011

Retrouvez les news sur notre site :http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigi-lance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une re-vue de presse des informations parues dans la presse franco-phone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide armé-nien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons égale-ment de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collec-tifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains ar-ticles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous rece-vrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

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L’autoritarisme d’Erdoğan sur la presse turque Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – « Nous avons eu pendant long-temps une presse qui fournissait une impunité totale et absolue à l’Armée et à l’État profond. Erdoğan veut être traité exactement comme ils [les journalistes turcs] ont traité l’Armée pendant des années. Comme c’est le cas pour beaucoup de choses en Turquie, la question de la liberté de la presse est trop complexe pour être comprise. D’un côté, nous avons une image déformée créée par les medias proches de l’Armée, et de l’autre nous avons l’ombre de l’intolérance de notre Premier ministre, planant sur la presse et cette ombre s’étend chaque jour qui passe. » Ainsi s’exprime le journaliste Orhan Kemal Cengiz, dans le journal turc pro-gouvernemen-tal, Today’s Zaman. Le Collectif VAN vous propose la traduction de cet ar-ticle du mardi 24 mai 2011.

Génocide arménien : l’abdication de l’UE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – "Le refus de l’Union européenne d’opposer la reconnaissance du Génocide des Arméniens à la candidature turque est le plus choquant des stigmates de l’abdication de ses valeurs par l’Europe. La licence morale dont découle ce choix – pendant éthique du libéralisme socioéconomique – est directement responsable de la résur-gence des mouvements identitaires européens que l’Union prétend com-battre." Le Collectif VAN diffuse ici l'article publié le vendredi 27 mai 2011 par Laurent Leylekian sur le site Le Taurillon, magazine eurocitoyen.

Dieudonné superstar… à Téhéran par Meïr Waintrater Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN reproduit ici le billet diffusé par Meïr Waintrater sur RCJ le 25 mai 2011. Avec l’aimable au-torisation de l’auteur. "Le rideau vient à peine de tomber sur le Festival de Cannes, et déjà on nous annonce des productions qui vont renouveler le genre cinématographique au cours de l’année à venir. L’annonce à la-quelle je me réfère est parue dans le «Tehran Times», le grand quotidien iranien de langue anglaise, qui reprend une information publiée le 21 mai par l’agence de presse iranienne Fars".

Collectif VAN : l'éphéméride du 30 Mai 2011 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’évé-nements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "30 mai 1944 -- France : 1 000 hommes et femmes sont déportés du camp de regroupement de Drancy au camp d’extermination d’Auschwitz, où 627 juifs sont immédia-tement gazés. 85 hommes et 51 femmes seulement survivent jusqu’à la li-bération du camp, en 1945".

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Enquête sur Mladic: "une plongée dans l'horreur" "Une lente plongée dans l'horreur". Le policier français qui dirigea l'en-quête sur le massacre de Srebrenica en Bosnie, raconte comment s'est bâ-tie l'accusation de génocide contre Ratko Mladic devant le Tribunal pénal international (TPIY) de La Haye. L'info vue par la TRT (2) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Le procès sur l’assassinat du rédacteur en chef du journal Agos, Hrank Dink, tué le 19 janvier 2007, se poursuit depuis quatre ans."

Turquie: le test syrien La Syrie met à l’épreuve le rôle de «médiateur» de la Turquie. La nouvelle politique étrangère turque et son expansionnisme économique dans le monde arabe misaient sur le statu quo et le maintien des régimes en place. L’ébullition que connaît la région bouleverse la donne.

L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "La 30ème " Marche de la Journée des Turcs " a eu lieu dans la ville de New York, aux Etats-Unis. A l'occasion de cette journée, dont la première s'était effectuée suite à l'assassinat des diplomates turcs par des terroristes arméniens, les Turcs vivant aux Etats-Unis ont fait preuve de leur force et de leur solidari-té."

Erdogan et la question kurde (1) Les enregistrements vidéos du MHP mis à part, la question kurde est le principal sujet de débats et de clivages qui apparaît dans cette campagne pour les élections législatives. Les candidats ont multiplié les meetings dans les régions kurdes du Sud Est et de l'Est de la Turquie.

Ratko Mladic appelle ses sympathisants au calme “Je ne veux pas de bain de sang, ni d‘émeutes”, par la voix de son avocat, Ratko Mladic a appelé ses sympathisants au calme. Le Boucher des Bal-kans ne veut pas être la cause d’incidents. Il en a émis le souhait depuis le Tribunal serbe pour les crimes de guerre à Belgrade où il est incarcéré.

Erdogan, le Pharaon de Turquie A la tête de la Turquie depuis 8 ans, Recep Tayyip Erdogan veut marquer l’histoire du pays de son emprunte. Le Premier ministre turc se lance dans une frénétique politique d’urbanisme, avec une multitude de "projets

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fous". suite

Mladic nie avoir commandité le massacre de Srebenica Les propos de l'ancien général serbe en Bosnie ont été rapportés par son fils. Son avocat a quant à lui souligné la «fragilité mentale de son client». Une grande manifestation de soutien à «l'Attila serbe» est organisée di-manche soir à Belgrade.

Article du journal franco-turc Zaman - 26/05/2011 - 1 Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équi-valent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP). "Dans son dernier documentaire, la réalisatrice Sevinç Yeşiltaş évoque la vie nostalgique des communautés arméniennes en France et en Argentine. Une plongée dans le quotidien de destins han-tés par le souvenir commun de leur Anatolie natale. "

Le carré turco-kurde Longtemps repliées, les deux communautés goûtent à la vie de quartier. Le 30 avril, la rue de Metz résonnait des musiques et des danses de « La p’tite Istanbul en fête ». Une des manifestations qu’organise, autour de Strasbourg-Saint-Denis, la communauté originaire de Turquie. Forte de 70 000 membres en Ile-de-France, c’est dans le 10e arrondissement qu’elle tient ses restaurants, que sont implantées ses associations, qu’elle milite ou fait la fête. Car c’est là que, dans les années 60, elle s’était installée pour travailler dans les ateliers du Sentier. En 1980, l’instauration de la dictature a entraîné une immigration plus politique. Les Kurdes, eux, sont à 80 % des réfugiés victimes de la guerre entre le gouvernement turc et le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). « Des hommes et des femmes très politisés qui affichent le portrait de leur leader emprisonné, Abdullah Ocalan, dans les vitrines des librairies du quartier et célèbrent leurs « mar-tyrs » morts à la guérilla », raconte Sandrine Alexie, bibliothécaire à l’Insti-tut kurde de Paris.

Ratko Mladic : "La Serbie a attendu le dernier moment" Ratko Mladic a été arrêté jeudi 26 mai après seize ans de cavale. En 2006, le journaliste Jacques Massé analysait, dans son livre Nos chers criminels de guerre, l'attitude ambiguë des autorités serbes sur le cas du chef mili-taire. Pour Le Monde.fr, il détaille les protections dont Mladic bénéficiait depuis 1995.

L’Azerbaïdjan appelle à la signature d’un accord de paix L’Azerbaïdjan a salué, vendredi 27 mai, le dernier appel des américains, français et russes à une solution rapide au conflit du Haut-Karabagh, et a

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de nouveau accusé l’Arménie de faire traîner les négociations de paix.

L'opposition turque accuse l'AKP d'avoir un plan secret Pour le chef de file de l'opposition turque, le parti de la Justice et du Déve-loppement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan s'est doté un plan secret pour monopoliser le pouvoir après les élections législatives du 12 juin.

Dépêche de l'APA [ 30 mai 2011 11:35 ] - Agence de Presse d'Azer-baïdjan Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agende de presse azérie) daté du 30 mai 2011. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Interview avec l’Am-bassadeur d’Azerbaïdjan en Russie, Polad Bülbüloglu"

Un chef rwandais qui était recherché pour génocide est interpellé en RDC Le chef d'une milice extrémiste hutue, recherché pour des accusations de génocide et de crimes au Rwanda par la justice internationale, a été inter-pellé au Congo-Kinshasa ou République démocratique du Congo (RDC), après des années de cavale, a annoncé vendredi un responsable congo-lais.

France 5: Échappée moche Pas de chance avec la télé, les Arméniens. Pour une fois qu’elle diffuse une émission consacrée à l’Arménie à une heure de grande écoute (certes sur une chaîne confidentielle), c’est une succession de clichés tous plus affli-geants les uns que les autres que France 5 nous a donnés à voir avec son "échappée belle" du samedi 28 mai.

France/Rwanda - Appel de Mme Habyarimana contre un nouveau refus de titre de séjour La veuve de l'ancien président rwandais a déposé vendredi devant le tri-bunal administratif de Versailles un recours contre un nouveau refus de titre de séjour, notifié le 4 mai par la préfecture de l'Essonne, a indiqué son avocat Philippe Meilhac à l'agence Hirondelle.

10'000 pro-Mladic manifestent contre son arrestation Dix mille personnes, selon la police, se sont rassemblées dimanche devant le siège du Parlement serbe à Belgrade pour protester contre l'arrestation de Ratko Mladic, dont l'extradition à La Haye est imminente. Par la voix de son fils, il a déclaré qu'il n'avait "rien à voir" avec le massacre de Srebreni-ca.

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Turquie : le seul vrai projet fou Il n’y a pas aujourd’hui en Turquie de projet politique et social plus fou qu’une proposition concrète et réaliste en vue d’une solution à la question kurde. Pourquoi ne pas faire de la question kurde notre projet fou ? Non pas dans dix ans, mais juste là, au lendemain des élections du 12 juin pro-chain, un projet de solution à cette question pour tout de suite, n’est-ce pas un projet suffisamment fou, eu égard à la situation présente ?

Mladic : "Pas de cris de joie à Srebrenica" Spécialiste des crimes de guerre, la juriste Céline Bardet revient sur l’ar-restation de Ratko Mladic, jeudi, dans le nord-est du pays.

La Shoah belge aurait été surtout une affaire allemande L’historienne allemande Insa Meinen livre une autre approche de la Shoah belge. Selon elle, la participation nationale ne fut pas aussi forte qu’on l’a pensé.

Turquie. Des vidéos X déciment l'extrême-droite Les médias d'Istanbul ont beaucoup parlé de l'affaire Strauss-Kahn. Mais, à deux semaines des législatives, ce sont les ébats de politiciens locaux qui font scandale.

Manoukian : « J’étais destiné à rester un homme de l’ombre » Plus connu pour ses participations à des émissions de télé que pour son travail de musicien, André Manoukian se produira demain, sur la scène du Festival de jazz de Munster. Itinéraire d’un pianiste plus sérieux qu’il n’y paraît.

Ban Ki-moon inquiet d'éventuelles nouvelles flottilles pour Gaza Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a envoyé des lettres aux gouvernements des pays méditerranéens exprimant son inquiétude sur les récentes informations dans la presse faisant état de préparatifs pour d'éventuelles nouvelles flottilles à destination de Gaza, un an après un in-cident sanglant impliquant une flottille partie de Turquie.

Arrestation de Mladic: à Srebrenica, on est "satisfaits mais pas soulagés" Après plus de quinze années de fuite, Ratko Mladic a été arrêté ce jeudi en Serbie. Témoignages et réactions à Srebrenica.

TPIR/Kabuga - Un nombre record de témoins contre le fugitif le plus recherché Le procureur entend faire comparaître au moins 44 témoins, dans le cadre du recueil des « dépositions spéciales » contre l'homme d'affaires Félicien Kabuga, le plus recherché des neuf fugitifs du Tribunal pénal international

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pour le Rwanda (TPIR), a-t-on vendredi.

Mladic est transférable vers la Haye Le Tribunal serbe pour les crimes de guerre à Belgrade a décidé que Ratko Mladic était «transférable» vers le Tribunal pénal international de La Haye.

Darfour : conférence au Qatar pour poser les bases d'un accord de paix Plus de cinq cents personnes ont entamé vendredi une série de consulta-tions à Doha, au Qatar, pour finaliser un document qui doit constituer la base d'un accord de paix que pourront signer à la fois le gouvernement du Soudan et les mouvements d'opposition afin de sortir de la crise au Dar-four.

INFOS COLLECTIF VAN

L’autoritarisme d’Erdoğan sur la presse turqueInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Nous avons eu pen-dant longtemps une presse qui fournissait une impunité totale et absolue à l’Armée et à l’État profond. Erdoğan veut être traité exactement comme ils [les journalistes turcs] ont traité l’Armée pendant des années. Comme c’est le cas pour beaucoup de choses en Turquie, la question de la liberté de la presse est trop com-plexe pour être comprise. D’un côté, nous avons une image défor-mée créée par les medias proches de l’Armée, et de l’autre nous avons l’ombre de l’intolérance de notre Premier ministre, planant sur la presse et cette ombre s’étend chaque jour qui passe. » Ain-si s’exprime le journaliste Orhan Kemal Cengiz, dans le journal turc pro-gouvernemental, Today’s Zaman. Le Collectif VAN vous propose la traduction de cet article du mardi 24 mai 2011.

Today’s Zaman

Mardi 24 mai 2011

ORHAN KEMAL CENGİZ [email protected]

Erdoğan veut être traité comme l’Armée Nous avons eu pendant longtemps une presse qui fournissait une impunité totale et absolue à l’Armée et à l’État profond.

Le traitement des informations et les commentaires n’étaient qu’un écran

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de fumée pour nous empêcher de voir le genre de péchés qui étaient com-mis par l’État profond en Turquie. Choisissez juste quelques dates critiques et parcourez nos grands médias de ces jours-là. Essayez de voir comment ils ont couvert les pogroms des 6-7 septembre 1955 par exemple. Vous n’en croirez pas vos yeux. Vous ne pourrez pas comprendre, à partir de leur traitement des événements, ce qui est vraiment arrivé à nos citoyens grecs et à leurs biens, qui a attaqué les minorités les 6-7 septembre, etce-tera etcetera.

Vous n’avez pas besoin de remonter aussi loin dans notre histoire. Essayez simplement de voir comment nos grands medias ont couvert la destruc-tion des villages, les assassinats ciblés, la torture systématique et toutes les horribles violations des droits l’homme survenues dans les années 1990 en Turquie. Si vous regardez nos “grands” journaux, vous n’aurez au-cune idée de ce qu’il s’est réellement passé dans cette région. On estime qu’environ 3 500 villages kurdes ont été détruits par les forces de sécurité. Essayez simplement de voir si un seul de ces incidents a jamais été relaté, ou même mentionné ou a fait l’objet d’une enquête, même en tant qu’allé-gation, dans ces journaux. Vous ne verrez rien ; c’est le silence absolu !

Nous avons toujours su que la relation de la presse avec les cercles mili-taires était très profonde. Cependant, pour la première fois dans notre his-toire, nous avons pu avoir un aperçu de la nature et de la dynamique de ces relations avec les procès dans l’affaire Ergenekon – grâce aux officiers de la gendarmerie qui ont enregistré toutes les réunions qu’ils ont eues avec les responsables des médias, les chroniqueurs et les journalistes. Et ces réunions portaient sur toute sorte de développements politiques, ex-ception faite des questions de sécurité.

Aujourd’hui, les journalistes qui n’ont jamais prononcé un mot sur les viola-tions des droits de l’homme en Turquie orientale, qui n’ont jamais rejeté la mainmise de l’Armée sur notre système politique et qui ont toujours loué l’Armée quoi qu’elle ait fait, ne cesse de se plaindre du manque de liberté de la presse et des tendances à l’autoritarisme du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan.

Comme ils l’ont toujours fait, ils fabriquent des histoires et des argumen-taires extrêmement confus. Si vous les lisez, vous avez l’impression qu’en ce qui concerne la liberté de la presse, la Turquie traverse sa pire période. De nouveau, ils nous ont empêchés de voir toute la vérité. Jusque dans les années 1990, il y a 10-15 ans, les journaux étaient soufflés par des bombes et les journalistes kidnappés, alors qui, possédant une once de conscience, peut prétendre que la situation en Turquie est pire que jamais ?

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Je ne dis pas ces choses pour nier un fait avéré, qui est que nous avons un sérieux problème de liberté de la presse en Turquie et que ce problème possède de nombreux niveaux. Ce que ces journalistes ne comprennent pas, c’est qu’Erdoğan veut être traité exactement comme ils ont traité l’Armée pendant des années : pas de critiques sur les restrictions, et des louanges dès que l’occasion se présente. Erdoğan, avec toutes ses ten-dances à l’autoritarisme, n’aime pas être critiqué, même d’une façon sym-pathique. Et il sait très bien que les prétendus journalistes “dissidents” d’aujourd’hui, parlaient des militaires hier. Lorsque Erdoğan subi un traite-ment défavorable de “l’autre camp”, il veut tout simplement que les direc-teurs de ces grands médias se débarrassent de ces journalistes.

Erdoğan veut également créer son propre empire médiatique, et dans une certaine mesure, il a atteint son objectif aujourd’hui. Avec ses remarques sévères et les procès contre les journalistes qui en général le soutiennent, mais critiquent ses tendances à l’autoritarisme, tel Ahmet Altan par exemple, il a encouragé une autocensure largement répandue dans les cercles médiatiques conservateurs. J’ai des exemples concrets sur la ma-nière dont ces journaux ont refusé de publier des articles critiquant Er-doğan. Ne pensez pas que j’insinue quelque chose sur ma propre expé-rience ; Today’s Zaman n’a jamais censuré mes critiques d’Erdoğan ou du gouvernement, ni même le Zaman daily. Mais je vois une tendance crois-sante à l’autocensure dans les journaux proches du gouvernement. Vous pouvez occasionnellement lire des critiques du Parti pour la justice et le développement (AKP) à un niveau politique assez général, mais pas de cri-tiques spécifiques sur les agissements d’Erdoğan, dans ces journaux.

Le mot de la fin est le suivant : comme c’est le cas pour beaucoup de choses en Turquie, la question de la liberté de la presse est trop complexe pour être comprise. D’un côté, nous avons une image déformée créée par les medias proches de l’Armée, et de l’autre nous avons l’ombre de l’into-lérance de notre Premier ministre, planant sur la presse et cette ombre s’étend chaque jour qui passe. C’est l’image que je vois.

©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 30 mai 2011 – 07:20 – www.collectifvan.org

http://www.todayszaman.com/columnist-244945-erdogan-wants-to-be-treated-like-the-military.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=54562

Lire le texte original dans la rubrique en anglais

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Collectif VAN : l'éphéméride du 30 Mai 2011Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique "Ephémé-ride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle re-cense la liste d’événements survenus à une date donnée, à diffé-rentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’associa-tion suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant ici

http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Ça s’est passé un 30 mai (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :30 mai 1096 -- Les juifs de Cologne (Allemagne) se réfugient dans le château de l’évêque Hermann III et dans les maisons de leurs voisins chrétiens. C’est pourquoi les troupes de la première croisade dirigées par le compte de Leiningen tuent seulement 2 juifs qui n’avaient pas fui. Le quartier juif est pillé puis incendié et tous les rouleaux de la Torah sont détruits.Skynet : 30 mai, ce jour-là, n’oubliez pashttp://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/05/18/30-mai-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

30 mai 1541 -- Italie : un autodafé spectaculaire a lieu en Sicile, marquant le point culminant de la persécution des juifs. 19 juifs convertis de force en 1492 ou leurs enfants, sont vraisemblablement brûlés sur le bûcher.Skynet : 30 mai, ce jour-là, n’oubliez pashttp://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/05/18/30-mai-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

30 mai 1897 -- France : publication du N°727 du périodique « Les Annales politiques et littéraires ». « Il y a en, Europe, un tel courant d’idées pacifiques que l’on voudrait déjà que la paix qui se négocie, en ce moment, à Constantinople, fut signée.Archives Imprescriptiblehttp://www.armenews.com/IMG/Les_annales_30_mai_1897.pdf

30 mai 1915 -- Empire ottoman : le gouvernement turc approuve le "droit temporaire d'expulsion" qui a été déjà mise en œuvre.

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Par un décret du 30 mai 1915 adopté en Conseil des Ministres, le gouvernement justifie des mesures qui garantiraient la protection des personnes et des biens ainsi que le relogement des déportés, dispositions qui ne seront évidemment jamais appliquées.En réalité, bien que les arrestations arbitraires et les exécutions des hommes arméniens au sein de l’armée ottomane avaient déjà commencé le 30 mai 1915, le gouvernement officialisait à cette date les arrestations, les camps de travail, ainsi que le déplacement et la déportation de la population arménienne en adoptant un décret qui légalisait ce processus.Master 2 Recherche Droit des Relations Economiques Internationales et Communautaires Université Paris X Nanterre

American University of Armenia : This day in Armenian historyhttp://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

Imprescriptible : La responsabilité des Etats pour crime de génocide : le cas de la Turquie et du génocide des Arméniens.http://www.imprescriptible.fr/pedagogie/pedagogie/travaux/sevan_karian.pdf

30 mai 1915 -- Empire ottoman : entre le 10 et le 30 mai, 1200 autres personnes des plus en vue, parmi les Arméniens et les Syriens du vilayet, furent arrêtées. Le 30 mai, 674 d'entre elles furent chargées sur 13 kéléks (radeaux supportés par des outres gonflées) sous le prétexte qu'on voulait les conduire à Mossoul. Le transport était conduit par l'adjudant du vali avec environ 50 gendarmes. La moitié de ceux-ci se placèrent sur les diverses embarcations, tandis que l'autre moitié chevauchait le long du fleuve. Bientôt après le départ, on leur prit tout leur argent, environ 6000 l.t. (110.000 marks) et leurs vêtements. Puis on les jeta tous dans le fleuve. Les gendarmes, sur les deux rives, avaient l'ordre de tuer ceux qui essayaient de se sauver à la nage. Leurs vêtements furent ensuite vendus sur le marché à Diarbékir. Le brigand Omar bey, cité plus haut, prit part, lui aussi, à cette tuerie.

Imprescriptible : Vilayet de Diarbékir

http://www.imprescriptible.fr/documents/lepsius/p1c2sp5.htm 30 et 31 mai 1915 -- Empire ottoman : kaza de Tercan/Mamahatun (vilayet d’Erzerum). Les habitants de quarante et un villages arméniens du kaza, abritant 11 690 personnes, ont été déportés sous la direction du député de Kemah, Halet bey. Les hommes ont été massacrés sur place ou à environ 25 km plus au sud, à Gotır Köprü, par l’escadron de l’O.S. commandé par Gülo aga, qui les a dépouillés, égorgés et jetés dans

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l’Euphrate. Les autres membres des convois ont été éliminés dans les gorges de Kemah.

*** (Kévorkian, 2006 :371).Mass violence : Chronologie de l’extermination des Arméniens de l’Empire ottoman par le régime jeune-turc (1915-1916)http://www.massviolence.org/IMG/pdf/Chronologie-de-l-extermination-des-Armeniens-de-l-Empire-ottoman-par-le-regime-jeune-turc-1915-1916.pdf

30 mai 1915 -- Empire ottoman : lettres d'un habitant arménien décrivant la déportation des Arméniens de Cilicie ; communiquées par le Comité Américain de Secours aux Arméniens et aux Syriens. Lettre datée du 30 mai 1915 : « Depuis le 1er avril, des convois arrivent de Zeïtoun et des environs et se dirigent vers le Sud, vers les steppes de Mésopotamie. En ne comptant que ceux qui ont traversé notre ville, le nombre des déportés s'élèvent à 6.700. Fournouz, Guében, Alabach et toute la région de Zeïtoun ont été évacués. Des Mouhadjirs Bosniaques remplacent les Arméniens ainsi exilés ».

Imprescriptible : Le livre bleu du gouvernement britannique concernant le traitement des Arméniens dans l’Empire ottoman

http://www.imprescriptible.fr/documents/livre-bleu/d65.htm

30 mai 1915 -- Empire ottoman/Diarbékir. Rechid est sans doute l’un des plus grands criminels de l’histoire du génocide arménien. Ce médecin d’origine circassienne porte à lui seul la responsabilité de la planification des massacres dans cette province et même au-delà : le dimanche 30 mai, à l’aube, un détachement de tchété, commandé par Chevki bey Yassi Zadé, fait sortir les prisonniers et les entasse sur des chariots. Lorsque ceux-ci sont bondés, le reste des détenus est traîné, liés deux à deux, derrière les voitures, dans la grand-rue de Diarbékir. © Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915

Imprescriptible : Planification du génocide

http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome4/l1-p2-ch1

30 mai 1916 -- Archives du Ministère des Affaires Etrangères d’Allemagne A.A. Botschaft Konstantinopl 172 n° 384- Le Consul allemand de Damas Loytved Herdegg, Rapport du 30 mai 1916. Ce rapport concerne une conversation confidentielle avec Hüseyin Kâzım Kadri, Ministre du Commerce, de l’Agriculture et des Travaux Publics pendant la période de

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l’Armistice (1920-21) au cours de laquelle ce dernier est décrit comme s’étant « rendu compte que le gouvernement turc n’est pas sérieux au sujet des déportations, mais il a réellement pour objectif une extermination systématique » (systematisch ausrotten) des déportés arméniens. L’échange avait débuté par Kadri au cours d’un banquet donné par Cemal Paşa sous les ordres duquel Kadri servait alors d’officier de relocalisation, donc impliqué dans l’installation des déportés arméniens.

Genocide: A Critical Bibliographic Review, Vol. 2 (Israel W. Charny, ed.)London: Mansell Publishing; New York: Facts On File,

Imprescriptible : Aveux des ex-Officiels civils et militaireshttp://www.imprescriptible.fr/dadrian/corpus/aveux

30 mai 1916 -- Empire ottoman : on signale 60.000 déportés arméniens dispersés entre le district de Hedjaz en Arabie centrale et d'Alep en Syrie du Nord.Chronology of the Armenian Genocide -- 1916 (January-June)http://www.armenian-genocide.org/1916-1.html

30 mai 1921 -- Les pourparlers de Robert de Quai à Ankara, terminés par la signature du cessez-le-feu du 30 mai au 19 juin qui a été beaucoup plus favorable au gouvernement d'Ankara qu'à la France. "... Le fait même, a écrit Kémal, que les Français, négligeant le gouvernement de Stamboul, entrent en pourparlers et concluent avec nous des accords au sujet de n'importe quelle question, cela a été pour nous en ces temps-là une grande conquête politique... Ces pourparlers m'ont fait l'impression que les Français sont prêts à évacuer le vilayet d'Adana".ADIC : Les relations franco-turques et la Cilicie en 1919-1921http://www.globalarmenianheritage-adic.fr/fr/6histoire/a_d/20_cilicie_france.htm

30 mai 1926 -- Le Traité d’amitié et de bon voisinage signé à Angora entre la Syrie sous mandat français et la Turquie, le 30 mai 1926, allait apporter une solution radicale à la polémique liée à la présence des Grecs-orthodoxes d’origine syrienne en Cilicie. Le gouvernement d’Angora, après entente avec les autorités mandataires françaises, avait laissé aux Grecs-orthodoxes d’origine syrienne de Cilicie la faculté d’opter soit pour la nationalité turque, soit pour la nationalité syro-libanaise de leur pays d’origine.© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915Imprescriptible : Le sort des minorités de Cilicie et de ses environs sous le régime kémaliste dans les années 1920

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http://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2c

30 mai 1938 -- 500 juifs de Vienne (Autriche) sont déportés au camp de concentration de Dachau.Skynet : 30 mai, ce jour-là, n’oubliez pashttp://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/05/18/30-mai-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

30 mai 1941 -- Serbie : série de mesures. Une définition du Juif fut établie, on ordonna le retrait des Juifs de la fonction publique et des professions libérales, on soumit les Juifs au port de l'étoile jaune et au travail forcé et l'on commença à recenser les bien juifs. Cette dernière mesure conduisit à l'aryanisation des entreprises juives. Sur le total des fonds ainsi obtenus, l'Allemagne nazie en retint 60% à titre de dommages de guerre, le reste allant au gouvernement Nedić.

Wikipédia : Histoire des Juifs en Serbie

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Serbie

30 mai 1942 -- Pologne : la première déportation vers le ghetto de Cracovie a lieu entre le 30 mai et le 8 juin 1942, sous la responsabilité du SS-Hauptsturmführer Wilhelm Kunde et de l’Obersturmfürer Otto von Mallotke. Les critères de sélection sont laissés à l’entière appréciation des SS.BS Encyclopédie : Le ghetto de Cracoviehttp://www.encyclopedie.bseditions.fr/article_complet.php?pArticleId=67&articleLib=Le+ghetto+de+Cracovie

30 mai 1943 -- 1 100 juifs sont tués par les SS et la police ukrainienne sous commandement allemand à Borislav (Ukraine).Skynet : 30 mai, ce jour-là, n’oubliez pashttp://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/05/18/30-mai-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

30 mai 1944 -- France : 1 000 hommes et femmes sont déportés du camp de regroupement de Drancy au camp d’extermination d’Auschwitz, où 627 juifs sont immédiatement gazés. 85 hommes et 51 femmes seulement survivent jusqu’à la libération du camp, en 1945.Skynet : 30 mai, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/05/18/30-mai-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

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30 mai 1953 -- Sans consulter les Arméniens, l'URSS renonce aux revendications sur les territoires (Ouest) arméniens occupés par la Turquie. American University of Armenia : This day in Armenian historyhttp://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

Du 7 au 30 mai 1994 -- Rwanda. Entre les 7 et 30 mai 1994, alors qu’il se trouvait à une réunion à la résidence de l’évêque Samuel Musabyimana, Tharcisse Renzaho a accepté de fournir des fusils à Musabyimana. Renzaho a ensuite fourni plusieurs fusils kalachnikov qui ont été livrés par le Major Nyirahakizimana. Lesdits fusils ont été distribués à des miliciens qui les ont utilisés pour tuer des Tutsis.

TRIBUNAL PÉNAL INTERNATIONAL POUR LE RWANDA - Hague Justice http://www.haguejusticeportal.net/Docs/Court%20Documents/ICTR/Renzaho_Indictment_FR.pdf

30 mai 1994 -- Rwanda : le doyen des détenus du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) est l'ex-petit commerçant Yussuf Munyakazi, accusé notamment d'avoir tué des Tutsis qui s'étaient réfugiés dans des églises pendant le génocide de 1994. L'accusé était tellement zélé dans les massacres qu'il est parti en renforts le 30 mai 1994 sur les hauteurs de Bisesero, dans la préfecture de Kibuye, où les Tutsis opposaient une résistance aux assaillants. Agence Hirondellehttp://fr.hirondellenews.com/content/view/13785/26/

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=54586

Génocide arménien : l’abdication de l’UEInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - "Le refus de l’Union eu-ropéenne d’opposer la reconnaissance du Génocide des Armé-niens à la candidature turque est le plus choquant des stigmates de l’abdication de ses valeurs par l’Europe. La licence morale dont découle ce choix – pendant éthique du libéralisme socioécono-mique – est directement responsable de la résurgence des mouve-ments identitaires européens que l’Union prétend combattre." Le

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Collectif VAN diffuse ici l'article publié le vendredi 27 mai 2011 par Laurent Leylekian sur le site Le Taurillon, magazine euroci-toyen.

Laurent Leylekian est chercheur indépendant. Il a été directeur exécutif de la Fédération Euro-Arménienne et directeur de publication de France-Ar-ménie.

vendredi 27 mai 2011 , par Laurent Leylekian

Le Taurillon

Le 18 juin 1987 le Parlement européen avait voté une résolution « pour une solution politique à la question arménienne » dans laquelle il estimait que « le refus de l’actuel gouvernement turc de reconnaître le génocide commis autrefois contre le peuple arménien par le gouvernement « jeunes Turcs », sa réticence à appliquer les normes du droit international dans ses différends avec la Grèce, le maintien des troupes turques d’occupation à Chypre ainsi que la négation du fait kurde, constituent, avec l’absence d’une véritable démocratie parlementaire et le non-respect des libertés in-dividuelles et collectives, notamment religieuses, dans ce pays, des obs-tacles incontournables à l’examen d’une éventuelle adhésion de la Turquie à la Communauté ».

Près de 25 ans plus tard, le Parlement européen pourrait renouveler son constat sans en changer une virgule. Mais il ne le fera pas. Non pas que la Turquie ait progressé sur ces différentes questions, mais parce que l’Eu-rope a régressé dans la défense et la promotion de ses valeurs fonda-trices.

La question du Génocide des Arméniens et de sa reconnaissance est un marqueur particulièrement fiable de cette régression. Initialement posée comme un « obstacle incontournable à l’examen d’une éventuelle adhé-sion », cette question a été ramenée sous l’influence du lobby turc et de ses affidés au statut d’une question à évoquer en cours de négociations puis à ne plus évoquer du tout.

Un contenu turc pour une Europe sans histoire et sans identité

Le schéma idéologique dominant des actuels responsables européens pré-sente à cet égard les apparences de la cohérence : la création d’un espace de libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes exige-rait des peuples européens sans mémoire, sans histoire, sans frontières, sans identité. Ce consensus est aujourd’hui largement partagé par les libé-raux, la plupart des socialistes, les verts et la Commission.

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Dans cette optique, cette dernière a cru pouvoir absorber la Turquie comme elle avait facilement converti à sa doxa des Pays d’Europe Cen-trale et Orientale dépolitisés par plusieurs décennies de domination sovié-tique. Mais la Turquie – à l’instar d’ailleurs de la Russie – ne rentre pas dans cette catégorie. Munie d’une identité forte et mue par des senti-ments impérialistes, la Turquie n’a absolument pas accédé à des « exi-gences » européennes, en vérité formulées sous forme de suppliques : elle continue à oppresser les Kurdes, à occuper Chypre, à nier le Génocide des Arméniens et à effectuer le blocus de l’Arménie.

Mieux, la Commission envisage régulièrement de conférer un rôle de fondé de pouvoir à la Turquie dans le Caucase où sa présence est un lourd fac-teur d’instabilité en raison de son biais anti-arménien permanent. Sur le sol européen même, on assiste maintenant régulièrement à des manifes-tations de glorification de la Turquie et même à des attaques et des mani-festations de haine arménophobe plus ou moins directement organisées par l’Etat turc, sans que personne n’y trouve à redire.

En 2006, une manifestation négationniste organisée par le consulat turc a eu lieu à Lyon ce qui a constitué, selon l’historien Philippe Videlier, un fait inédit depuis les démonstrations fascistes organisées avant guerre par le gouvernement mussolinien. Une manifestation similaire s’est déroulée à Berlin la même année. En octobre 2007, une violente manifestation des Loups-Gris turcs contre le soutien américain aux Kurdes d’Irak s’est dérou-lée à Bruxelles et a dégénéré en pogrom. Mehmet Koksal, un journal dissi-dent belgo-turc a été pris à partie et un cafetier arménien de St Josse a vu son établissement détruit aux cris de « morts aux Arméniens ».

La commission d’historiens, tarte à la crème du négationnisme

Il faut dire que la Turquie – forte d’une tradition diplomatique ancienne et particulièrement efficace – a remarquablement su changer son image à défaut de changer sa réalité. Elle est en cela secondée par la très dévouée Commission européenne qui alloue un fond dédié à l’amélioration des opi-nions des Européens, officiellement sur les pays candidats, en vérité sur la seule Turquie (voir la Communication de la Commission sur le « dialogue entre les societes civiles de l’Union européenne et des pays candidats »)..

Cette faculté à changer d’apparence en dépit des réalités est particulière-ment vérifiée sur la question du Génocide. La stratégie de la commission d’historiens est un exemple patent de manipulation perverse des opinions publiques : depuis les années 70, et notamment en raison du négation-nisme turc, les historiens spécialisés ont produit des travaux tout à fait considérables en qualité et en volume sur cette question (cf. les volumi-neux essais consacrés à la question par Yves Ternon, Vahakn Dadrian ou

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Raymond Kevorkian). On possède aujourd’hui une connaissance du géno-cide des Arméniens bien supérieure à celle que l’on a de maints sujets his-toriques.

L’Association Internationale des Chercheurs sur les Génocides s’est à plu-sieurs reprises prononcée sur la question – on lira par exemple la lettre ou-verte envoyée en mai 2005 par l’Association Internationale des Cher-cheurs sur les Génocides au Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan – mettant en exergue le fait que « nier la réalité factuelle et morale [de ce génocide] ne constitue pas un travail scientifique mais un exercice de pro-pagande visant à blanchir les auteurs de ce crime, condamner ses vic-times et effacer sa signification éthique ». C’est une stratégie bien connue des négationnistes de tenter de provoquer la rupture du consentement d’auditoires crédules et peu avertis . A quand une commission d’historiens sur l’existence de Georges Clemenceau, de la Callas ou des Twin Towers ?

Dans cette stratégie particulière, la Turquie a trouvé en France des idiots utiles de poids : le lobby des historiens, constitué de plusieurs dizaines de membres croyant défendre la liberté d’expression là où ils défendent en vérité la haine raciale dont le négationnisme est un des modes d’expres-sion.

Si la plupart des troupes de l’association « Liberté pour l’Histoire » est cer-tainement constituée d’historiens de bonne foi, on peut néanmoins s’inter-roger sur la sincérité de ses meneurs qui – n’ayant sur le sujet que leur no-toriété comme compétence – ont littéralement – et au nom de la liberté d’expression – monopolisé la parole publique sur la question et réduit leurs détracteurs au silence. En l’occurrence, on peut craindre que ces histo-riens de Cour ne parviennent à leur fin, c’est-à-dire à faire la loi tout en s’exemptant des risques inhérents au débat politique .

On peut également être plus que dubitatifs sur les objectifs réels des intel-lectuels turcs, ou du moins de ceux dont la parole est relayée par les grands médias. S’il existe effectivement de vrais dissidents turcs qui mi-litent courageusement pour la reconnaissance du Génocide, comme pour la cause kurde ou de manière générale pour la civilisation des mœurs poli-tiques de leur pays, il est douteux que le grand public européen les connaisse . Ceux que le système médiatique promeut sont certes intéres-sés par la démocratisation de la société turque mais ils restent farouche-ment attachés au pacte pacte national fondateur de la Turquie incluant la négation du génocide des Arméniens.

Le réveil identitaire, créature de Frankenstein de l’Union euro-péenne

Or le Génocide des Arméniens a eu et garde une signification politique. Il a

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constitué la réponse en forme de rejet par la Turquie de la modernité euro-péenne . Et le négationnisme n’exprime rien d’autre que la permanence de ce rejet : la Turquie a bien adopté les outils formels de la modernité mais en rejetant ses fondements philosophiques et les notions qui y sont attachées, par exemple la Justice, la Vérité, la Responsabilité, etc.

En ce sens, l’abdication sur cette question par les instances européenne est symptomatique de la perte de sens de l’Union et de l’abandon de ses valeurs face à plus fort qu’elle, bref de son adhésion à la Turquie…

On ne peut prétendre que ce fait – largement méconnu des opinions pu-bliques – polarise les citoyens européens. En revanche, il constitue bien, à côté de mille et une autres démissions, la cause de la rancœur éprouvée par les peuples européens contre leurs dirigeants.

Il ne faut donc pas s’étonner que de plus en plus des mouvements identi-taires forts apparaissent qui, des « Vrais Finlandais » au FPÖ, du Front Na-tional au Fidesz surfent sur le sentiment de déréliction éprouvé dans tous les domaines – social, économique mais aussi éthique – par les peuples de l’Union.

Et placées de fait devant les ukases de dirigeants de l’Union favorables à l’adhésion turque ou, plus généralement hostiles à l’identité européenne, les nations européennes préféreront toujours un populisme autochtone à une suzeraineté étrangère. A ce jeu dangereux, il est à craindre que les Ar-méniens d’Europe fassent partie des derniers à croire à l’Union euro-péenne comme, voici un siècle, ils faisaient parties derniers à croire à l’Empire ottoman.

http://www.taurillon.org/Genocide-armenien-l-abdication-de-l-UE

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=54561

Dieudonné superstar… à Téhéran par Meïr Waintra-terInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN repro-duit ici le billet diffusé par Meïr Waintrater sur RCJ le 25 mai 2011. Avec l’aimable autorisation de l’auteur.

Billet diffusé sur RCJ le 25 mai 2011

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Le rideau vient à peine de tomber sur le Festival de Cannes, et déjà on nous annonce des productions qui vont renouveler le genre cinématogra-phique au cours de l’année à venir. L’annonce à laquelle je me réfère est parue dans le «Tehran Times», le grand quotidien iranien de langue an-glaise, qui reprend une information publiée le 21 mai par l’agence de presse iranienne Fars.

Selon nos collègues de Téhéran, un accord vient d’être signé entre une so-ciété de production iranienne et le cinéaste français Dieudonné. Cet ac-cord porte sur un film écrit et réalisé par Dieudonné, et dont le titre est en soi tout un programme puisqu’il s’appellera «L’antisémite». Le tournage devrait commencer dans un mois et demi, avec une équipe composée principalement de citoyens iraniens.

Le producteur iranien Mohsen Ali-Akbari ne dissimule pas l’intérêt militant qu’il porte au sujet du film. Cela est dû, explique-t-il, à ses «convictions antisionistes». Mais il n’est pas seul dans cette entreprise. La preuve: les premiers contacts pour la production du film ont été pris entre Dieudonné et le ministère iranien de la Culture et de l’Orientation islamique, lors d’une visite que l’ex-humoriste français avait faite à Téhéran en novembre 2009.

Une bonne nouvelle ne vient jamais seule. Après le tournage de «L’antisé-mite», fait savoir Ali-Akbari, la pensée dieudonnesque continuera de fécon-der l’industrie cinématographique iranienne. En effet, sa société a acheté les droits d’un scénario écrit par Dieudonné, qui a pour titre «Le Code noir».

Les Français qui ont suivi le développement de l’obsession antisémite dans l’esprit de Dieudonné connaissent ce projet depuis des années. Mais lais-sons au producteur iranien le soin de résumer en une phrase l’esprit du film: il s’agira, dit-il, «de mettre en lumière le rôle du sionisme dans l’es-clavage en Europe».

Qui a dit que le cinéma était à court de sujets? Jeunes diplômés de la FE-MIS, prenez-en de la graine.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=54563

KARABAKH

Dépêche de l'APA [ 30 mai 2011 11:35 ] - Agence de Presse d'Azerbaïdjan

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Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agende de presse azérie) daté du 30 mai 2011. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

APA

Ambassadeur d’Azerbaïdjan en Russie : le conflit de Haut-Karabakh est en train de règlement – INTERVIEW

[ 30 mai 2011 11:35 ]

Moscou. Farid Akbarov – APA. Interview avec l’Ambassadeur d’Azerbaïdjan en Russie, Polad Bülbüloglu

- Monsieur l’Ambassadeur, comment commenterez vous la déclaration de Deauville des présidents russe, français et américain ?

- C’est une déclaration très importante. A mon avis, la déclaration a été faite à temps. On a fixe pour la première fois, la date précise, pour que les pourparlers aient un résultat. C’est l’indice que les chefs d’état de poids lourds souhaitent le règlement du conflit et bien sûre dans le cadre du droit international. Le droit international est à notre coté. Il s’agit ici, des compromis ou amendements quelconques. C’est le premier pas qui serait important. C’est-à-dire, en cas d’un accord entre les présidents, les autres détailles – la date, la forme et le temps – seront précisés. L’important est d’obtenir un accord de principe.

- Les chefs d’état et de la diplomatie azerbaïdjanais, russe et arménien se réunissent au juin. Puisse on attendre une nouveauté dans cette rencontre en matière de règlement du conflit ?

- Les rencontres des chefs d’état et de la diplomatie se tiennent à huis clos. Il s’agit des questions confidentielles. L’orientation générale indique que le conflit de Haut-Karabakh est en train de règlement.

- Comment évaluez vous l’activisme de la Russie dans le règlement du conflit de Haut-Karabakh ? Quelle serait la contribution de cet activisme au règlement du conflit ?

- La Russie et son président en direct font des efforts pour dans le règlement du conflit de Haut-Karabakh dans le cadre du droit international.

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C’est très important pour nous. Bien que les autres Etats déclarent sur ce sujet, la Russie est notre voisine. La Russie a toujours eu et aura une influence au Caucase. Beaucoup dépendent de la position et de l’attitude de la Russie. Les pourparlers se déroulent au niveau de 3 présidents. C’est très important pour nous. Le rôle primordial dans le règlement du conflit de Haut-Karabakh est attribué à la Russie et surtout à son président medvedev.

- Comment évaluez vous les relations Azerbaïdjan – Russie ?

- Les relations Azerbaïdjan – Russie sont spécifiques. Jetez un coup d’œil aux compétitions réalisées le dernier temps. La première dame de la Russie a participé le 17 mai à la soirée d’Azerbaïdjan au Kremlin. Je suis ici, depuis déjà 5 ans. C’était une compétition sans équivalent.

Au moins 1000 invités participaient à la cérémonie consacrée à la Journée de la république – 28 Mai. 40 ambassadeurs ont participé à la cérémonie. A l’époque quand j’étais récemment nommé l’Ambassadeur, au maximum 200 personnes participaient à nos compétitions. Les compétitions pareilles nous permettent à travailler facilement à Moscou et devenir plus fort. C’est l’indice des avancements séreux dans les liens bilatéraux.

http://fr.apa.az/news.php?id=13407

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54576

L’Azerbaïdjan appelle à la signature d’un accord de paix

NAM

L’Azerbaïdjan a salué, vendredi 27 mai, le dernier appel des américains, français et russes à une solution rapide au conflit du Haut-Karabagh, et a de nouveau accusé l’Arménie de faire traîner les négociations de paix.

Un haut conseiller du président Ilham Aliev et du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a déclaré que Bakou partage le sentiment d’urgence des trois puissances médiatrices. Selon lui, la déclaration conjointe signée, jeudi 26 mai, par les présidents Barack Obama, Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev, fait pression sur l’Arménie, en niant les affirmations contraires formulées par Erevan.

« Il résulte de la déclaration que l’Arménie doit commencer le retrait de ses forces armées des territoires occupés d’Azerbaïdjan », a déclaré le

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ministère des Affaires étrangères dans un communiqué cité par les agences de presse azerbaïdjanaises.

« Malheureusement... l’Arménie continue de faire traîner ce processus et entrave ainsi la résolution pacifique du conflit. »

« Le processus de négociation a traîné en longueur à cause de la partie arménienne », a ccusé Novruz Mammadov, conseiller d’Aliev en politique étrangère.

Dans leur déclaration conjointe publiée lors du sommet du G8 à Deauville, B. Obama, N. Sarkozy et D. Medvedev ont exhorté Aliev et son homologue arménien Serge Sarkissian à finaliser un accord-cadre sur le conflit du Haut-Karabagh lors de leur nouvelle réunion prévue le mois prochain. Les trois dirigeants ont fait spécifiquement référence à la dernière version des Principes de base discutée par I. Aliev et S. Sarkissian lors du dernier sommet organisé par D. Medvedev en mars.

Le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, a déclaré, jeudi 26 mai, que les principes élaborés par les États-Unis, la France et la Russie sont pour la plupart acceptables pour la partie arménienne. Il a affirmé que les nouveaux progrès dans le processus de paix dépendent de leur acceptation « sans équivoque » par Bakou. lundi 30 mai 2011, [email protected]

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=70518

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54579

TURQUIE/COMMUNAUTE ARMENIENNE

Article du journal franco-turc Zaman - 26/05/2011 – 1

Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Za-man (équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP).

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Zaman France

Nostalgie anatolienne d’exilés Arméniens

26 May 2011, Thursday / RAHIME SEZGIN

Dans son dernier documentaire, la réalisatrice Sevinç Yeşiltaş évoque la vie nostalgique des communautés arméniennes en France et en Argentine. Une plongée dans le quotidien de destins hantés par le souvenir commun de leur Anatolie natale.

Les portes s’entrouvrent, les tables se dressent. Le café turc est prêt. Tout paraît très familier. En France et en Argentine où ils ont immigré, les Ar-méniens vivent comme ils le faisaient autrefois, sur les terres anato-liennes, comme des Turcs. Sevinç Yeşiltaş, dans son documentaire Dost-luğu Hatırlamak (« Se souvenir de l’amitié »), retrace l’histoire des com-munautés arméniennes vivant en Argentine et en France. Laissant de côté la dimension politique de la question arménienne pour se concentrer sur des récits de vie, Sevinç Yeşiltaş se met en route et bannissant les mots remplis d’hostilité pour se munir de la chaleur anatolienne, elle frappe aux portes. A Valence et à Buenos Aires, des visages souriants qui lui pa-raissent très familiers, semblables à ceux des « voisins d’à côté », la re-çoivent. Ces visages appartiennent à des Arméniens venus, il y a bien longtemps, comme Agop et Mıgırdiç, des différentes régions de l’Anatolie et qui vivent aujourd’hui dans d’autres pays. Les périodes obscures jetées aux oubliettes de l’Histoire, Yeşiltaş tourne sa caméra vers les similitudes avec les Turcs qui la frappent chez ces hôtes.

La cuisine turque : un héritage qui se transmet de mère en fille

C’est ainsi que débute Dostluğu Hatırlamak, avec les images d’un enfant jouant avec son grand-père, sur des terres lointaines, au jeu traditionnel du tavla ou backgammon, très courant en Turquie. Puis des scènes d’éton-nement, et toujours la même musique, familière elle aussi. Autrefois Ana-toliens, les Arméniens poursuivent, dans leur nouvelle patrie, leurs habi-tudes d’antan. Eliza, soixante-dix ans, est issue d’une famille arménienne immigrée de Kayseri il y a des années. Elle est née et a grandi en Argen-tine mais parle couramment le turc. Les délicieuses odeurs provenant de sa cuisine laissent deviner que des plats connus y sont préparés. Eliza n’a jamais vécu en Turquie mais la cuisine turque, qu’elle a héritée de sa mère, compose encore chez elle le menu. Carlos Konuk, quant à lui, fait du commerce et répond qu’il est originaire de Kayseri à ceux qui lui de-mandent ses origines. Il n’est pourtant pas né à Kayseri mais éprouve un

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sentiment d’appartenance à la région natale de son père, tout comme ses petits-enfants. Au fur et à mesure que les images défilent, des histoires parfois tristes, parfois joyeuses mais surtout émouvantes nous ouvrent les portes d’un univers inconnu. L’odeur si familière du café turc que l’on pré-pare chez une famille arménienne en Argentine, ou encore la convivialité d’une chanson traditionnelle nous font penser que tout cela est de chez nous. D’ailleurs, ces familles arméniennes n’ont-elles pas toujours vécu ainsi ? Ishak Iliözer vit à Valence, en France. Il a creusé un puits dans son jardin et répond à ses voisins curieux : « C’est notre idée, celle des Anato-liens intelligents. » Leur hospitalité et la ressemblance de leur table dres-sée pour les repas viennent appuyer, au-delà des apparences, les expé-riences de Yeşiltaş. Selon elle, les Turcs et les Arméniens continuent de se réunir autour de mêmes tables, de déguster les mêmes plats et de prendre le même thé et le même café.

« Je veux boire l’eau de mon village »

La réalisatrice raconte également sa rencontre à Valence avec un prêtre et sa femme, originaires d’Anatolie du Sud-est, la province de Şanlıurfa. Cette dernière lui aurait offert une broderie de famille. Sevinç Yeşiltaş dé-gage, dans son documentaire, les ressemblances et l’amitié des deux peuples. C’est la raison pour laquelle le spectateur ne fait de distinction entre Turcs et Arméniens que lorsque les noms sont cités. La nostalgie est la caractéristique commune à tous ces récits de vie. Certains évoquent les terres de leurs ancêtres, d’autres se souviennent vaguement de celles qu’ils ont laissées alors qu’ils étaient encore enfants. Parmi eux se trouvent également ceux qui rendent visite à leurs proches en Turquie et d’autres qui ne peuvent réaliser ce rêve. « Il fut un temps où l’on m’avait dit que je partirai très loin. J’avais alors cinq ans. Si j’avais su que je me re-trouverais en Argentine... » raconte Nazarat, originaire de Sivas, en ou-vrant la paume de sa main couverte de rides. « Je voudrais me rendre dans mon village pour y boire son eau et revoir mes amis » finit-il, résu-mant ainsi la nostalgie éprouvée par chacun des personnages.

http://fr.zaman.com.tr/fr/newsDetail_getNewsById.action?newsId=5228

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54581

L'info vue par la TRT (2)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas

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commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

18ÈME AUDIENCE DU PROCÈS SUR L’ASSASSINAT DE HRANK DINK

Le procès sur l’assassinat du rédacteur en chef du journal Agos, Hrank Dink, tué le 19 janvier 2007, se poursuit depuis quatre ans

Posted 30.05.2011 09:48:07 UTC Updated 30.05.2011 09:52:11 UTC

Le procès sur l’assassinat du rédacteur en chef du journal Agos, Hrank Dink, tué le 19 janvier 2007, se poursuit depuis quatre ans.

19 suspects, dont deux en détention, sont devant le juge lors de la 18ème audience du procès sur l’assassinat de Hrank Dink.

Le procureur du Ministère Public, Selim Berna Altay, prendra la parole lors du procès à la 12ème chambre de la cour d’assises d’Istanbul.

La défense des suspects et les dépositions des témoins avaient été entendues lors de la précédente audience.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=c75aa501-85a5-4a0d-a191-0cac2d420f7c

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54590

FRANCE/ARMENIE

France 5: Échappée moche

NAM

Pas de chance avec la télé, les Arméniens. Pour une fois qu’elle diffuse une émission consacrée à l’Arménie à une heure de grande écoute (certes sur une chaîne confidentielle), c’est une succession de clichés tous plus affligeants les uns que les autres que France 5 nous a donnés à voir avec son "échappée belle" du samedi 28 mai.

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Aucun poncif du genre ne nous a été épargné, depuis l’image aussi galvaudée que fausse qui présente les Arméniens comme gens totalement épris de religion au motif des nombreux monastères qui composent leur patrimoine (comme si les Français étaient montrés comme des bigots sous prétexte qu’il y a une église dans chaque village), jusqu’à la pseudo-polémique entre rabbiz et musique traditionnelle qui ferait figure de pomme de discorde nationale. La belle affaire !

Ce pays n’a-t-il vraiment pas d’autres centres d’intérêts ou de préoccupations ? On est véritablement en droit de s’interroger sur ce casting très particulier qui a choisi de mettre en avant, outre les curés les haltérophiles et les hommes-grenouilles, des paysans en train de traire leurs vaches. Très caractéristiques en effet de l’Arménie ces gros plans sur des étables. Si elles ne beuglaient dans la langue de Machtots, on se serait cru dans la Beauce... N’y avait-il vraiment pas plus sexy et attractif pour évoquer les réalités contemporaines de ce pays ?

Autant le « voyage en Arménie » de Guédiguian, tout en se gardant de la moindre complaisance esthétisante, avait su traquer l’âme du pays, autant ce reportage cheap, tourné sans imagination, a plongé à pied joint dans le piège du misérabilisme filmé à la petite semaine. Dépourvu de tout angle touristique original ( trekking, tourisme vert etc.), ni approche culturelle ni poésie, ce documentaire fera plutôt office de repoussoir que de stimulant à toute velléité de visiter l’ Arménie. L’équipe qui a réalisé le film a même réussi l’exploit de nous rendre moche le lac Sévan, qui est pourtant une merveille de la nature. Il faut le faire !

Il ne manquait cependant pas de sujets pour illustrer, au-delà des images d’Épinal, la complexité et la richesse de ce peuple qui a aussi une avant-garde, des intellectuels, des jolies filles, des artistes, des peintres, des humoristes, des groupes de rock et des jazzmen hors pairs, des écrivains et même une jeunesse moderne et décomplexée. Une Arménie qui n’est pas seulement composé de pleureurs, de candidats à l’émigration de bondieusards et autres punaises de sacristie, mais aussi de combattants, d’entrepreneurs, de créateurs, de dissidents et d’iconoclastes. Où étaient-ils ? Pourquoi les avoir cachés ?

On n’attendait certes pas une succession de cartes postales. Mais pourquoi cette espèce de regard condescendant à l’égard d’une société dont une réalisation au rabais s’est complu à caricaturer le conservatisme, voir les travers les plus archaïques  ?

Une soirée ennuyeuse, pour un film bâclé et raté qui nous a plus donné envie de bailler que de visiter l’Arménie. Merci France 5.

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Ara Toranian lundi 30 mai 2011, [email protected]

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=70513

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54574

Manoukian : « J’étais destiné à rester un homme de l’ombre »

L'Alsace

le 30/05/2011 à 00:00 par Propos recueillispar Olivier Brégeard

Plus connu pour ses participations à des émissions de télé que pour son travail de musicien, André Manoukian se produira demain, sur la scène du Festival de jazz de Munster. Itinéraire d’un pianiste plus sérieux qu’il n’y paraît.

André Manoukian en tête d’affiche d’un festival de jazz, cela peut sur-prendre : racontez-nous votre relation avec cette musique…

J’avais 14 ans quand j’ai écouté mon premier disque de Fats Waller. Je pense que quelque chose a résonné en moi, par rapport à mon histoire personnelle, mes origines arméniennes : l’expression d’un peuple qui a beaucoup souffert, quelque chose qui vient de très loin, le regret d’un pa-radis perdu, d’un territoire qu’on ne retrouvera jamais, et qui prend du coup une dimension mythique. C’est le concept de déterritorialisation créé par Deleuze et Guattari : un territoire ne vaut que s’il est quitté. Mon grand-père est arrivé en France en 1920, il venait de l’Empire ottoman, le berceau de ses aïeux a disparu à jamais…

Le jazz est une musique extrêmement riche, on est dans Debussy et Ra-vel, à la fin du parcours de la musique harmonique occidentale, mais il y a aussi les rythmes d’Afrique, l’improvisation, que l’on a oubliée chez nous, alors qu’autrefois nos « classiques » improvisaient. C’est une musique de liberté totale. Ce n’est pas un hasard si elle a été inventée par des descen-dants d’esclaves, qui ont eu accès tout à coup à une autre forme de liber-té, peut-être plus grande que celle dont on ne sait pas quoi faire tous les jours : celle de pouvoir s’exprimer avec un vocabulaire musical, de pouvoir inventer sans cesse…

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Vous avez tout de suite pris cette musique très au sérieux, en partant étu-dier à la prestigieuse Berklee School of music de Boston…

J’avais compris que je n’avais pas de capacité à travailler pour quelque chose qui ne m’intéressait pas. J’étais en fac de médecine, il fallait que je bosse, je n’y arrivais pas. Mais pour la musique, j’étais motivé. À l’époque, on n’enseignait pas le jazz dans les conservatoires français. Or c’est une musique savante, complexe, il faut en connaître les règles avant de les ou-blier pour s’exprimer. Puis, pendant des années, il a fallu que je désap-prenne. Paradoxalement, pour être libre dans la musique, il faut rester en-fermer pendant des heures avec son instrument, à jouer des gammes, des modes, des substitutions ou des superpositions d’accords. Et j’ai l’impres-sion que ce n’est qu’aujourd’hui que je commence à piger les choses.

Il y a trois ans, vous avez publié votre premier album sous votre nom, « In-kala », inspiré par la musique arménienne : celle-ci vous accompagne-t-elle depuis l’enfance ?

C’est une musique que j’ai redécouverte il y a trois-quatre ans, au hasard d’un reportage. C’est comme si j’avais ajouté une nouvelle couleur à ma palette, qui peut se mélanger à toutes les autres : c’est une inspiration non-stop, pour composer, improviser et revisiter des airs traditionnels. Il y a quelque chose d’Erik Satie dans ces mélodies, à la croisée de l’Orient et de l’Occident. Mais cela va plus loin que ma petite découverte personnelle : j’ai l’impression qu’il se crée un mouvement qui régénère ac-tuellement le jazz par l’Orient, avec les frères Chemirani (percussionnistes iraniens), Ibrahim Maalouf (trompettiste libanais), Avishai Cohen (bassiste israélien), Dhafer Youssef (oudiste et chanteur tunisien)…

A l’ouest, on revisite le répertoire comme les Américains, avec Marsalis, comme s’ils admettaient n’avoir plus rien à inventer, que le jazz est la mu-sique classique du XX e siècle, que c’est notre patrimoine et que désor-mais, les inventions se font ailleurs, chez des gens qui ont découvert cette musique plus récemment. Dans les pays du Caucase, libérés du commu-nisme il y a 20 ans, il y a toute une génération de musiciens qui avaient une culture classique phénoménale, ont pu très vite intégrer le jazz et être très inventifs, comme le pianiste arménien Tigran Hamasyan, que je consi-dère comme le meilleur au monde aujourd’hui. Historiquement, la mu-sique se renouvelle toujours par des apports extérieurs.

La deuxième particularité de la musique arménienne, c’est qu’elle est à la fois gaie et triste, et c’est aussi un peu l’histoire du jazz, du blues, cette fa-culté à se réjouir de la mélancolie, une mélancolie qui vous guérit quand vous l’écoutez, comme la saudade, le spleen…

Bref, je viens de signer un contrat d’enregistrement pour un troisième al-

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bum, dans la même inspiration arménienne, avec le duduk, cet instrument magique qu’est le hautbois arménien, qui sonne comme une voix de femme. Je continue dans l’exploration de ce répertoire en mélangeant les modes orientaux aux gammes de jazz. C’est d’une richesse incroyable.

Au-delà de cet intérêt artistique, êtes-vous davantage préoccupé par vos origines qu’autrefois ?

Quand j’étais jeune, j’étais internationaliste : je trouvais que se revendi-quer d’une ethnie était un non-sens, qu’il fallait abolir tout ça. J’avais choi-si ma tribu, celle des gauchistes d’abord, plus tard celle des musiciens, qui pratiquent eux aussi un langage universel. C’était mon credo à l’époque, et ça l’est toujours. Mais j’ai découvert dans la musique arménienne l’âme d’un peuple. C’est une chose de ne pas être nationaliste ou militant eth-nique, c’en est une autre de ne pas reconnaître l’apport d’un peuple et de sa culture. L’exprimer, c’est échanger avec les autres.

Vos deux récents albums auraient-ils vu le jour sans la notoriété que vous a apportée la télévision ?

Je ne vais pas être dupe… Mais j’ai toujours été dans le jazz, même avec Liane Foly, c’était de la chanson française avec du jazz dedans. Ensuite, pendant dix ans, j’ai travaillé avec Malia, une magnifique chanteuse afro-anglaise, avec laquelle j’ai fait trois albums et que j’accompagnais dans toute l’Europe, en Allemagne, en Russie, en Italie, en Espagne… Quand on m’a proposé de faire la Nouvelle Star, je partais en tournée avec elle, j’ai été obligé de trouver un remplaçant in extremis, mais comme je conti-nuais à composer pour elle, je n’avais pas le sentiment de l’abandonner pour la télévision. Certains me demandent si ça ne m’ennuie pas d’être plus connu par mon personnage de télévision que par ma musique : non, parce que j’étais destiné à rester un homme de l’ombre.

Ce qui m’a en fait sorti de l’ombre, artistiquement, c’est ma rencontre avec la musique arménienne : aujourd’hui, je ne me planque plus derrière une chanteuse. Auparavant, mon travail était de faire des chansons pour d’autres, j’ai adoré ça parce que la voix est pour moi le plus bel instrument qui soit, mais c’était donc les chanteuses qui étaient mises en avant, pas moi. Aujourd’hui, ma notoriété rend la promo plus facile, mais il faut assu-rer le concert, on ne peut pas tricher sur scène.

J’ai désormais le sentiment d’être un ambassadeur d’une musique un peu savante auprès du grand public. La première fois que j’ai fait un concert à Paris sous mon nom, il y avait plus de curieux que d’amateurs de jazz, j’étais d’abord un peu déçu, puis je me suis dit que si ça sert à ouvrir cer-tains à cette musique, tant mieux. C’est presque une cause.

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Quel sera le répertoire de votre concert à Munster ?

Une musique atmosphérique, avec de l’humour et, évidemment, une base de jazz, sophistiqué et complexe, mais surtout une invitation au voyage. Un ami montagnard m’a fait le plus beau des compliments en évoquant une sensation de « vertige vertical », comme quand on marche dans le dé-sert et que rien n’arrête le regard…

Mardi 31 mai à 20 h 30, au Festival de Jazz de Munster (salle des fêtes). Première partie : Pascal Jenny Trio. Tarif : 25 €. Rens. http://jazz-festival-munster.eu

le 30/05/2011 à 00:00 par Propos recueillispar Olivier Brégeard

http://www.lalsace.fr/actualite/2011/05/30/j-etais-destine-a-rester-un-homme-de-l-ombre

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54557

USA/TURQUIE

L'info vue par la TRT (1)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévi-sion & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas com-mentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négation-nistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

30ÈME MARCHE DE LA JOURNÉE DES TURCS À NEW YORK

Des milliers de personnes ont participé à l'activité

Posted 30.05.2011 08:11:14 UTC Updated 30.05.2011 08:11:14 UTC

La 30ème " Marche de la Journée des Turcs " a eu lieu dans la ville de New York, aux Etats-Unis.

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A l'occasion de cette journée, dont la première s'était effectuée suite à l'assassinat des diplomates turcs par des terroristes arméniens, les Turcs vivant aux Etats-Unis ont fait preuve de leur force et de leur solidarité.

Des milliers de personnes, dont certaines étaient venues d'autres Etats juste pour participer à cette activité, ont pris part à la marche organisée par la Fédération des Associations turco-américaines.

Le cortège qui a mis fin à la marche devant la Maison de Turquie, a assisté au spectacle du Groupe de chansons et de danses folkloriques anato-liennes avant de se réjouir avec les chansons de Linet et de Fehat Göçer.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=39c3a3a7-2132-4916-9fca-c01ea207e934

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54589

TURQUIE

Erdogan, le Pharaon de Turquiemyeurop.info

27.05.2011 | 18:50

Par Delphine Nerbollier (Istanbul)

A la tête de la Turquie depuis 8 ans, Recep Tayyip Erdogan veut marquer l’histoire du pays de son emprunte. Le Premier ministre turc se lance dans une frénétique politique d’urbanisme, avec une multitude de "projets fous".

Des "projets fous". Le Premier ministre Erdogan ne veut rien de moins pour Ankara. De la capitale turque, avec ses 5 millions d'habitants, il veut faire une "capitale du monde" pour célébrer le centenaire de la Répu-blique, en 2023.

"Quand Ankara est devenue capitale, en 1923, ce n’était qu’une petite bourgade de 40 000 habitants. Malheureusement, elle s’est développée de manière chaotique",

a déclaré Recep Tayyip Erdogan, mercredi dernier, en dévoilant une série de projets pour tenter de résoudre ce problème.

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Une ville entièrement nouvelle devrait ainsi faire son apparition au Sud d’Ankara (Güneykent) afin d’accueillir 50 0000 personnes. En parallèle, les milliers de gecekondu, ces maisons construites en une nuit et sans autori-sation que compte la capitale, devraient être rasées.

Insatiable

Recep Tayyip Erdogan prévoit aussi la construction d’un stade de 40 000 places, d'un hôpital et d'un tribunal géants, la création du plus grand zoo du Moyen-Orient et la réalisation d'un tunnel de 15 Km pour faciliter la tra-versée de la ville. Et pour rehausser le prestige et “l’indépendance” du pays, le Premier ministre souhaite faire d’Ankara le centre des industries spatiale et de l’armement via la production de tanks, d’hélicoptères ATAK et même de jets, dès 2020.

Insatiable, Edogan le Grand bâtisseur avait déjà annoncé fin avril deux “projets fous” pour Istanbul, cœur économique et culturel du pays dont la population dépasse les 13 millions. Au menu, la construction d’un canal de 50 km de long reliant la mer de Marmara à la mer Noire. Le but affiché de ce projet pharaonique — dont ni le budget ni le financement n’ont été an-noncés — est de dévier la circulation des 50 000 navires commerciaux et tankers qui empruntent chaque année le détroit du Bosphore.

Dans le même temps, le Premier ministre, qui a été maire d’Istanbul de 1994 à 1998, a annoncé la création de deux nouvelles villes d’un million d’habitants chacune, situées sur les rives anatoliennes et européennes, destinées à soulager le centre historique d’Istanbul et à accueillir des Stambouliotes actuellement installés en zone sismique. "Bon pour l’image du pays"

"Ce sont de bons projets, estime Necmet Tufan, serveur dans un restau-rant à Istanbul et supporter de l’AKP. Ce sera bon pour l’image du pays. En revanche, je ne pense pas m’installer dans ces nouvelles villes. Y trouvera-t-on du travail ?”

Conçus comme des outils de prestige par un gouvernement soucieux de redorer le blason de la Turquie, ces projets gigantesques suscitent l’en-thousiasme du secteur du bâtiment. Des investisseurs turcs et étrangers sont déjà dans les rangs et selon M. Erdogan, certaines sociétés seraient prêtes à débourser plus de 35 milliards de dollars pour la construction du canal. Canal dont le coût est véritablement évalué à 10 milliards de dol-lars.

Populisme avant les élections

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Revers de la médaille, le gouvernement a essuyé une pluie de critiques.

"Istanbul a une capacité de 17 millions d’habitants, or ces projets vont lui faire dépasser les 25 millions”,

prédit Eyüp Muhcu, président de la chambre des architectes.

"J’espère qu’ils ne trouveront pas les financements et que ces projets ne verront pas le jour”,

lance de son côté Tayfun Karaman, président de la chambre des urba-nistes d’Istanbul, qui critique une politique gouvernementale encoura-geant la spéculation foncière.

Les écologiques s’alarment aussi face à la construction de villes en pleines zones forestières et au-dessus d’importantes nappes phréatiques. Quant au parti nationaliste, il évoque un gaspillage de l’argent public.

Récusant les accusations de populisme, Recep Tayyip Erdogan ne compte toutefois pas s’arrêter en si bon chemin. Pour les cent ans de la Répu-blique, en 2023, il souhaite donner un nouveau visage à Izmir, troisième ville du pays. Encore un “projet fou” qu’il dévoilera début juin, à la veille des élections législatives (le 12) pour lesquelles tous les sondages donnent déjà son parti gagnant.

http://fr.myeurop.info/2011/05/27/erdogan-le-pharaon-de-turquie-2557http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54583

Turquie. Des vidéos X déciment l'extrême-droite

Ouest-France

Politique samedi 28 mai 2011

Les médias d'Istanbul ont beaucoup parlé de l'affaire Strauss-Kahn. Mais, à deux semaines des législatives, ce sont les ébats de politiciens locaux qui font scandale.

Istanbul. De notre correspondante

À ses débuts, la campagne des législatives du 12 juin semblait condamnée à l'ennui. L'AKP du Premier ministre Erdogan est sûr de remporter un troi-sième mandat d'affilée. C'était compter sans les scandales sexuels qui sont venus pimenter les débats et qui pourraient bouleverser la composi-

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tion du prochain Parlement. Dix des principaux cadres du MHP (opposition d'extrême-droite) ont dû démissionner, après la diffusion sur Internet de vidéos où on les voit en pleins ébats... mais pas avec leurs épouses.

Selon les observateurs, l'électorat nationaliste, mais aussi très conserva-teur, du parti ne pardonnerait pas ce genre de dérives et le MHP pourrait tomber sous les 10 % des voix, le seuil minimum pour obtenir des dépu-tés. Mécaniquement, cela ferait le jeu de Recep Tayyip Erdogan : si sa for-mation islamo-conservatrice atteint la majorité qualifiée de deux tiers des sièges, elle pourra faire adopter seule une nouvelle Constitution.

Le MHP hurle au complot et tente d'endosser le rôle de victime. Le pouvoir nie être à l'origine des vidéos, et condamne officiellement ces manipula-tions. Il n'empêche, Erdogan n'a pas hésité, par le passé, à attaquer ses adversaires sur leur vie privée, notamment lors d'un précédent scandale sexuel.

Il y a deux ans, l'indéboulonnable leader de l'opposition kémaliste (gauche laïque et souverainiste), que ses adversaires au sein du CHP ne parve-naient pas à détrôner malgré ses nombreux revers électoraux, avait chuté après la diffusion d'une vidéo le montrant, en sous-vêtements, avec une députée. Deniz Baykal avait dû abandonner tous ses mandats.

Burçin GERÇEK.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Turquie.-Des-videos-X-deciment-l-extreme-droite_39382-1813087_actu.Htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54569

Turquie : le seul vrai projet fou

Turquie Européenne

Ahmet Insel dimanche 29 mai 2011 - 07:00

Il n’y a pas aujourd’hui en Turquie de projet politique et social plus fou qu’une proposition concrète et réaliste en vue d’une solution à la question kurde.

Pourquoi ne pas faire de la question kurde notre projet fou ? Non pas dans dix ans, mais juste là, au lendemain des élections du 12 juin prochain, un

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projet de solution à cette question pour tout de suite, n’est-ce pas un projet suffisamment fou, eu égard à la situation présente ?

Peut-être qu’il ne ravira pas les entrepreneurs, le secteur du BTP, les entreprises de percement de canal, ni tous ceux qui pensaient bien profiter de leur rente foncière. Mais envisager la possibilité d’une atteinte aux profits attendus par le conflit qui pourrait s’ensuivre si le problème kurde n’était pas rapidement résolu de façon pacifique, peut permettre de remettre un petit peu les pieds sur terre.

Et vraiment, cela ne pourrait-il pas être notre projet fou que de solutionner le problème se présentant à nous lorsqu’on se pose la question du problème actuellement le plus brûlant dans cette société ? Y a-t-il aujourd’hui dans ce pays, projet plus fou que celui de trouver une solution à un problème pour lequel des gens meurent tous les jours, des centaines d’autres sont jetés en prison, dans lequel chaque nouvelle mort sépare un peu plus les Turcs des Kurdes, un problème, qui pour cette raison même, est gros de développements encore plus graves ?

Le temps de la « Maîtrise »

Tayyip Erdoğan conçoit sa propre période de « maîtrise » politique comme une série d’efforts tous fondamentalement destinés à l’accélération de l’accumulation du capital. Ça n’est d’ailleurs pas dérogatoire au positionnement politique qu’il s’est choisi. Il est normal de voir un AKP et son chef, désormais assurés de leur hégémonie sur le centre-droit, déclarer de façon bien plus affichée, qu’ils vont accorder, maintenant qu’ils sont parvenus à maturité, une totale priorité aux politiques de création des niches de profit privé, cette politique si propre au centre-droit.

Comme il l’a dit sur la question kurde, Erdoğan conçoit tous les problèmes autres que celui de la réalisation du profit comme des sujets ayant perdu le statut de problème. Conforme à l’idéologie développementaliste classique, il souhaite que nous le suivions dans sa croyance que plus on assurera une croissance économique rapide plus les autres problèmes se résoudront d’eux-mêmes et de plus en plus vite.

Comme projet, Erdoğan propose Kanalistanbul aux citoyens de Turquie et en attendant, pour passer le temps, l’édification de deux villes satellites d’Istanbul. Comme objectif de société, pertinent et suffisant en soi, il souhaite que nous nous approprions celui de devenir la 10ème économie du monde d’ici dix ans. Il se rêve comme chef du pays en tant qu’architecte d’un projet de BTP démentiel. Et en fait, il évite la difficulté, il choisit la facilité. Et la probabilité n’est pas mince que la route facile qu’il s’est choisi soit minée par les difficultés qu’il fait semblant de négliger, et

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même qu’elles le fassent dérailler.

En perdant le lien sentimental

Lorsque Erdoğan présente de tels projets fous, ne prend-il pas le risque qu’ils soient perçus comme une provocation par les jeunes Kurdes qui perdent progressivement les liens qui les reliaient au reste de la Turquie ? Kanalistanbul est une folie susceptible de décupler le fossé déjà existant, en termes de revenus, entre Istanbul et les régions kurdes de Muş, Diyarbakır ou bien de Siirt. Erdoğan nous apporte, en creux, la bonne nouvelle de ce que, d’ici 2023, la Turquie sera encore plus inégale, régionalement parlant. Il n’apporte aucune proposition susceptible de porter remède à cette inégalité croissante. Il ne le peut pas. Prétendre régler la question de l’inégalité régionale sans solutionner la question kurde serait une idée à faire rire les corbeaux eux-mêmes.

Il n’est guère sorcier de deviner quel genre de réaction risque d’engendrer ce projet fou chez les Kurdes désormais parvenus à un seuil où ne peuvent plus être ni différées ni étouffées leurs demandes de plus d’égalité et de participation politique. On prépare le terrain à d’autres mais véritables folies du genre : « Je ne te laisserai pas goûter à ce bienfait dans la tranquillité. »

La question kurde a aujourd’hui dépassé de façon irréversible la phase où l’on pouvait la régler sur la base de la seule reconnaissance identitaire. Il est aujourd’hui des propositions concrètes et tangibles censées répondre à diverses demandes : celle d’être un citoyen à part entière sans avoir à renier ou à cacher son identité, celle de pouvoir, si on le veut, vivre sa vie dans sa propre langue au niveau local, celle d’une participation à la gestion des affaires locales. La question de savoir ce que veulent les Kurdes est désormais une question de fourbe.

Le dénominateur commun de cette question dont la réponse est assurément multidimensionnelle se situe dans cette volonté des Kurdes d’être reconnus en tant que citoyens à part entière.

Le premier ministre Erdoğan ne met pas sur son agenda la résolution d’une question kurde désormais posée de « façon claire et nette », pour reprendre une expression qu’il affectionne tout particulièrement. Il trouve l’adjectif « fou » bien plus adapté à un grand projet de BTP. Par ailleurs, si nous prêtons attention à l’état de la mentalité des habitants de ce pays, il n’est pas en Turquie de projet sociopolitique plus fou qu’une proposition concrète et réaliste de résolution de la question kurde. Face à la domination du nationalisme qui imprègne jusqu’au plus profond des consciences de cette société, la véritable idée de folie n’est-elle pas de se lancer dans un règlement pacifique et égalitaire de la question kurde ?

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- Traduction pour TE : Marillac

http://www.turquieeuropeenne.eu/article4826.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54560

L'opposition turque accuse l'AKP d'avoir un plan se-cret

20 Minutes

Mis à jour le 27.05.11 à 20h46

Pour le chef de file de l'opposition turque, le parti de la Justice et du Déve-loppement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan s'est doté un plan secret pour monopoliser le pouvoir après les élections législatives du 12 juin.

«Nous pensons que l'AKP a un plan secret», affirme Kemal Kiliçdaroglu, du Parti républicain du peuple (CHP), dans une interview accordée à l'agence Reuters.

«L'AKP a créé ses propres médias partisans, ses propres groupes d'inves-tissement et sa propre justice», a-t-il ajouté.

Succès du parti d'Erdogan

Il s'en prend également à la politique étrangère de l'AKP, dénonçant son bilan tant sur le plan de la candidature européenne de la Turquie que sur sa politique au Moyen-Orient, qu'il juge à l'origine de tensions avec les Oc-cidentaux.

«Ce que j'ai observé dans le domaine de la politique étrangère, c'est que la Turquie a très fortement perdu de son pouvoir sur la scène internatio-nale», dit-il.

Mais la tâche qui attend Kiliçdaroglu, qui dirige le CHP depuis un an, est colossale: Erdogan est installé depuis près d'une décennie à la tête du gouvernement turc; sous son autorité, le pays a connu un essor écono-mique et une stabilité politique sans grand précédent dans son histoire moderne.

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Les sondages profilent du reste un nouveau succès pour l'AKP. Le parti au pouvoir, dont les racines plongent dans l'islam politique, est crédité de 45 à 50% des intentions de vote, reléguant à une vingtaine de points le CHP.

En un an, Kemal Kiliçdaroglu a tenté de moderniser sa formation politique, héritière du parti de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie mo-derne en 1923, ancrée sur les grands thèmes du kémalisme, dont la laïci-té, le nationalisme et l'étatisme.

Intentions de vote faibles

Mais certains observateurs jugent que le CHP, rejeté dans l'opposition de-puis des dizaines d'années, est handicapé par ses références à une idéolo-gie vieillissante qui ne trouve plus d'écho dans la Turquie d'aujourd'hui.

Kiliçdaroglu affirme diriger un parti aux bases théoriques renouvelées, où le respect des droits de l'homme et des libertés est l'égal de la défense de la laïcité.

«Nous voulons faire nôtre la civilisation moderne, faire nôtres la liberté et la démocratie en conformité avec les normes occidentales», dit celui que l'on surnomme «Kemal Gandhi» en raison d'une ressemblance physique avec le père de l'indépendance indienne.

A le suivre en campagne électorale, Kiliçdaroglu touche les foules. Mais les intentions de vote ne suivent pas.

Né en 1948 dans la province montagneuse de Tunceli (est), le leader du CHP est issu de la fonction publique. Il a travaillé au ministère des Fi-nances et dans les organismes de la Sécurité sociale avant d'être élu au Parlement en 2002. Reuters

http://www.20minutes.fr/ledirect/732020/opposition-turque-accuse-akp-avoir-plan-secret

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54571

Le carré turco-kurdeLe Point, no. 2019, jeudi 26 mai 2011, p. 220 Special Paris 10e

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Christine Rigollet

Ouverture. Longtemps repliées, les deux communautés goûtent à la vie de quartier. Le 30 avril, la rue de Metz résonnait des musiques et des danses de « La p’tite Istanbul en fête ». Une des manifestations qu’organise, au-tour de Strasbourg-Saint-Denis, la communauté originaire de Turquie. Forte de 70 000 membres en Ile-de-France, c’est dans le 10e arrondisse-ment qu’elle tient ses restaurants, que sont implantées ses associations, qu’elle milite ou fait la fête. Car c’est là que, dans les années 60, elle s’était installée pour travailler dans les ateliers du Sentier. En 1980, l’ins-tauration de la dictature a entraîné une immigration plus politique.

Les Kurdes, eux, sont à 80 % des réfugiés victimes de la guerre entre le gouvernement turc et le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). « Des hommes et des femmes très politisés qui affichent le portrait de leur lea-der emprisonné, Abdullah Ocalan, dans les vitrines des librairies du quar-tier et célèbrent leurs « martyrs » morts à la guérilla », raconte Sandrine Alexie, bibliothécaire à l’Institut kurde de Paris.

A bien des égards, le mode de vie des deux peuples est identique. Ils sont majoritairement musulmans, parfois alévis, mais aussi chrétiens. D’abord employés dans la confection, les immigrés de Turquie occupent aujour-d’hui des emplois dans le bâtiment et la restauration. La famille de Selin, 21 ans, est arrivée en France en 1984, à la suite du coup d’Etat. Son père, décédé depuis, leader de la gauche, avait obtenu le statut de réfugié poli-tique. Après avoir tenu un café, sa mère a ouvert un restaurant rue du Faubourg-Saint-Denis où elle sert des lahmacun (pizzas fines à la viande hachée) et des dürüm(sandwichs) au poulet ou à l’agneau. Son frère et elle ont la double nationalité. Chez eux, ils parlent turc, boivent rituelle-ment le soir un thé rouge, et ne manquent pour rien au monde, sur la chaîne Kanal D, « les mêmes séries que regarde ma grand-mère restée au pays».

Mariages où l’on danse le halay et vie associative intense rythment les loi-sirs de cette communauté. Boulevard de Magenta, l’Acort (Assemblée ci-toyenne des originaires de Turquie), née en 1980 de la lutte des sans-pa-piers, propose animation théâtrale, groupes de femmes, conférences et cours de français pour favoriser l’intégration. Même si, constate et déplore Umit Metin, coordinateur de l’Acort, « le refus d’admettre la Turquie dans l’Union européenne a provoqué un repli identitaire parmi les jeunes». L’as-sociation s’emploie aussi à lutter contre le sexisme et l’archaïsme de cer-tains comportements.« Trop de jeunes issus de l’immigration turque conti-nuent à faire l’objet de mariages arrangés au pays», déplore Umit Metin.

Solidarité. Les Kurdes forment une société très communautaire. Mehmet Ulker est le président de la Fédération des associations kurdes de France.«

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Ils viennent rue d’Enghien, au centre Ahmet-Kaya, regarder ensemble la télévision, échanger des nouvelles du pays, participer à une journée de so-lidarité avec les prisonniers politiques. Ou apprendre des danses folklo-riques.» Pour un concert de Sivan Perwer, un de leurs chanteurs les plus populaires, les Kurdes du 10e peuvent se rendre, par car, dans n’importe quel pays d’Europe. « Mais notre fête la plus importante, souligne Mehmet Ulker, c’est Newroz, le Nouvel An et le symbole de la victoire de la liberté sur la tyrannie. » Pour le célébrer, le 21 mars, à la mairie et dans les rues du 10e, les Kurdes ont dansé et allumé des bougies.

Aujourd’hui, la troisième génération arrive à l’âge adulte. Des jeunes qui, à l’image de Selin, fréquentent autant d’amis français que turcs, poursuivent des études de droit ou de médecine et, comme s’en félicite Umit Metin, « participent de plus en plus à la vie du 10e arrondissement».

http://www.lepoint.fr/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54580

Erdogan et la question kurde (1)Le Monde - blogs

Le blog de Guillaume Perrier, correspondant du Monde

30 mai 2011

Les enregistrements vidéos du MHP mis à part, la question kurde est le principal sujet de débats et de clivages qui apparaît dans cette campagne pour les élections législatives. Les candidats ont multiplié les meetings dans les régions kurdes du Sud Est et de l'Est de la Turquie.

Recep Tayyip Erdogan était à Siirt, Van, puis Hakkari, le week-end dernier. Il visitera Diyarbakir, mercredi 1er juin, pour un grand meeting à J- 11 avant le scrutin du 12 juin. L'accueil est plutôt froid dans la région et pour cause...

L'AKP avait réalisé de bons scores chez les Kurdes en 2007, les promesses "d'ouverture démocratique" rencontraient alors de grands espoirs. En 2005, Recep Tayyip Erdogan, dans un discours mémorable à Diyarbakir avait reconnu l'existence du "problème kurde". Mais les Kurdes ont dé-chanté. Une détente rapide n'était déjà plus qu'un rêve aux municipales de 2009, marquées par une poussée du BDP. Encore plus au moment du

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référendum de 2010. Le parti kurde BDP avait appelé au boycott du vote et avait été largement suivi. Le non soutien des Kurdes, pourtant concer-nés au premier chef, aux réformes de la Constitution votées par l'AKP, avait déclenché la colère du premier ministre qui depuis, entend le leur faire payer.

Aujourd'hui, selon M. Erdogan, "il n'y a plus de problème kurde". Le gou-vernement turc revient à un discours très classique, nationaliste, centrali-sateur et assimilationniste: "Tek bayrak, tek ülke, tek millet" (un seul dra-peau, un seul pays, une seule nation). En s'adressant à "ses frères aux ra-cines kurdes", Erdogan confirme la réalité de la politique de turquification. L'Islam sunnite , majoritaire en Turquie, sert de ciment unificateur.

La répression judiciaire a repris de plus belle : après la dissolution du DTP en décembre 2009, puis l'exclusion de la vie politique de plusieurs élus kurdes dont le modéré Ahmet Türk, les arrestations de centaines d'enfants lanceurs de pierres et de milliers de militants du parti et d'associations pa-ravents ont exténué la région kurde. Le procès du KCK, le réseau de sou-tien civil du PKK, continue, avec son lot d'irrégularités et d'incohérences. Le ressentiment contre l'AKP et contre la police, qui dans toute la région est de plus en plus visible, est fort.

La solution de la question kurde est le plus grand projet à mener en Tur-quie, selon Ahmet Insel. Le seul véritable "projet fou", estime-t-il. Certains éditorialistes et intellectuels turcs de l'Ouest ont mis en garde les médias turcs contre la vieille tentation de l'auto censure sur la question kurde. Il est en effet assez hallucinant de constater l'absence sur le terrain des mé-dias turcs, TV comme presse écrite, pour tenter de comprendre et d'expli-quer cette éternelle question kurde. En la réduisant le plus souvent à une question de sécurité, de "terrorisme", et en se contentant de reprendre les communiqués officiels des forces de sécurité, les médias turcs perpétuent le problème à leur manière. Après l'explosion d'une bombe à Etiler (rive européenne d'Istanbul), qui a fait 8 blessés la semaine dernière, les jour-nalistes étaient en direct depuis les lieux de l'attentat toute la journée. Dans le Sud-Est, les attaques, les explosions et les funérailles se suc-cèdent à un rythme effréné. Dans l'indifférence totale de l'Ouest du pays.

Le parti kémaliste CHP, lui, a changé de tactique. Après avoir été l'un des premiers à se pencher sur la question kurde, avec le rapport publié dès la fin des années 80, le CHP a dérivé vers un nationalisme étroit sous Deniz Baykal. Kemal Kiliçdaroglu entend insuffler un autre esprit au CHP. L'ex bâ-tonnier de Diyarbakir et défenseur des droits de l'homme, Sezgin Tanrikulu est candidat sous l'étiquette du parti unique d'Atatürk, ce qui est difficile-ment compréhensible pour une grande partie des Kurdes. Toujours est-il que l'accueil réservé à Kemal bey à Hakkari a été beaucoup plus chaleu-reux que pour Recep Tayyip Erdogan. Du coup, le premier ministre accuse

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le parti kémaliste de fricoter avec le BDP, forcément infréquentable. Qui sème le vent...

A suivre: "Hakkari et la politique du rideau tiré"

http://istanbul.blog.lemonde.fr/2011/05/30/erdogan-et-la-question-kurde-1/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54588

TURQUIE/ISRAEL/GAZA/ONU

Ban Ki-moon inquiet d'éventuelles nouvelles flottilles pour Gaza

CRI

2011-05-28 09:05:23

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a envoyé des lettres aux gouvernements des pays méditerranéens exprimant son inquiétude sur les récentes informations dans la presse faisant état de préparatifs pour d'éventuelles nouvelles flottilles à destination de Gaza, un an après un in-cident sanglant impliquant une flottille partie de Turquie.

Dans ces lettres, le chef de l'ONU estime que « l'assistance et les biens destinés à Gaza doivent être acheminés par les points de passage légi-times et les canaux établis ». Il exhorte tous les gouvernements concernés « à utiliser leur influence pour décourager de telles flottilles qui peuvent potentiellement aboutir à un conflit violent », a indiqué son porte-parole dans une déclaration publiée vendredi.

Ban Ki-moon exhorte toutes les parties, « y compris le gouvernement is-raélien, à agir de manière responsable et avec précaution pour éviter tout incident violent » et réitère sa conviction « que les flottilles n'aideraient pas à résoudre les problèmes économiques de Gaza ». Il admet toutefois que la situation dans ce territoire « reste intenable ».

Le secrétaire général de l'ONU appelle le « gouvernement d'Israël à prendre de nouvelles mesures constructives et radicales pour mettre un terme à l'enfermement de Gaza, dans le cadre de la résolution 1860 (2009) du Conseil de sécurité ».

Le 31 mai 2010, neuf civils sont morts et plusieurs autres ont été blessés lors d'un incident visant une flottille de navires partie de Turquie pour

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amener de l'aide à la population de Gaza, qui est soumise à un blocus par Israël depuis 2007.

Dans un rapport publié en septembre 2010, une Mission internationale in-dépendante d'établissement des faits créée par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies avait conclu que les militaires israéliens avaient manifesté une « violence totalement inutile » lors de leur intercep-tion de cette flottille.

http://french.cri.cn/781/2011/05/28/1s245073.htmhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54568

TURQUIE/SYRIE

Turquie: le test syrien

Slate.fr

Lundi 30 mai 2011

La Syrie met à l’épreuve le rôle de «médiateur» de la Turquie. La nouvelle politique étrangère turque et son expansionnisme économique dans le monde arabe misaient sur le statu quo et le maintien des régimes en place. L’ébullition que connaît la région bouleverse la donne.

«Une thérapie de choc» pour la Syrie. L’ordonnance est turque qui prescrit la participation des Frères musulmans au gouvernement, une campagne de lutte contre la corruption et la levée de l’impunité dont bénéficient les forces de l’ordre syriennes. «Assad doit appliquer cette thérapie de choc pour reconquérir son peuple», a déclaré le 25 mai le ministre turc des Affaires étrangères, selon le New York Times.

Pas question pour la Turquie de sanctionner Bachar el Assad, ainsi qu’en ont décidé les Vingt-Sept à Bruxelles deux jours auparavant en l’interdisant de visa et en gelant les avoirs de ce dernier en Europe. Pas question non plus d’appeler le président syrien à choisir entre «diriger la transition ou (à) s’écarter» comme le suggéraient les Etats-Unis à la mi-mai. A Ankara, on veut encore croire au président syrien avec lequel Tayyip Erdogan s’est de nouveau entretenu le 27 mai au téléphone.

Le Premier ministre turc aurait pourtant bien des raisons de perdre patience. Depuis le 13 mars, date du début des manifestations syriennes contre le régime, Tayyip Erdogan n’a pas ménagé ses conseils à son «ami» Bachar el Assad auquel il a demandé à plusieurs reprises de faire des

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réformes et d’éviter les massacres.

L’homme fort de Turquie avait alors envoyé à Damas non seulement son ministre des Affaires étrangères mais également l’un des dirigeants des services secrets turcs accompagné d’un membre de l’administration de haut rang pour conseiller le président syrien dans le domaine économique et politique. Résultat? 1.000 morts et dix fois plus de blessés parmi les manifestants, selon l’ONU et les organisations non gouvernementales.

Jouer l'unité de la Syrie

Les diplomates turcs expliquent que Bachar el Assad veut réformer, mais que c’est son entourage qui l’en empêche. Ankara semble adhérer à la thèse du pouvoir syrien selon laquelle son effondrement conduirait à la division du pays. Interrogé par Charlie Rose sur Bloomberg TV, Tayyip Erdogan a dernièrement encore insisté sur la nécessité de préserver l’intégrité territoriale de la Syrie. Une guerre civile y ferait le jeu de l’allié iranien, analyse-t-on à Ankara où l’on suspecte également le propre frère de Bachar de vouloir fomenter un coup d’Etat contre ce dernier.

La Syrie est «notre pays favori » déclare l’entourage du ministre turc des Affaires étrangères. Treize ans après avoir frôlé une guerre, la Turquie et la Syrie sont effectivement devenus des partenaires stratégiques de premier plan. Les relations personnelles entre les deux couples sont chaleureuses: Asma et Bachar el Assad , Tayyip et Emine Erdogan se sont plusieurs fois reçus mutuellement.

Tentant en 2008 une médiation entre Damas et Jérusalem, le Premier ministre turc avait aidé le président syrien à reprendre pied dans la communauté internationale. L’essor des échanges commerciaux a augmenté de 43% en 2010; l’obligation de visas entre les deux pays a été levée. Enfin, un comité interministériel a été mis en place et à l’automne dernier, une dizaine de ministres turcs se sont rendus à Damas pour travailler avec leurs alter ego syriens à de nouveaux partenariats.

Tayyip Erdogan a même déclaré récemment qu’il fallait considérer que ce qui se passait en Syrie relevait de la «politique intérieure de la Turquie». Les deux pays partagent, il est vrai, 900 kilomètres de frontières communes et, des deux côtés de cette frontière, une minorité kurde qui revendique plus d’autonomie.

A ce jour, entre 250 et 500 réfugiés syriens ont traversé la frontière. Ils sont tenus à l’écart des journalistes par les autorités turques qui ne voudraient pas que leurs témoignages fâchent Damas et encouragent un nouvel afflux de réfugiés. L’arrivée de milliers de Syriens en Turquie comme on le voit actuellement au Liban constitue un scénario de

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cauchemar pour le gouvernement turc qui se souvient des 500.000 réfugiés irakiens de la guerre du Golfe en 1991.

Avec les manifestations et la répression, le marché syrien s’est donc refermé, les projets industriels entre les deux pays sont au point mort, les échanges commerciaux réduits, les expatriés turcs rapatriés. En se rapprochant de la Syrie –et du monde arabe– la Turquie avait cherché à diversifier ses marchés. Cette stratégie est fragilisée par l’ébullition que vivent ces pays depuis quatre mois et les Turcs vont en subir les répercussions économiques.

Le malaise vis-à-vis de ce «pays le plus favori» commence à poindre. Une grande partie de l’électorat islamo-conservateur de Tayyip Erdogan (ainsi que certains membres du gouvernement) se sent plus solidaire des Frères musulmans syriens, interdits depuis trente ans, que proche de Bachar el Assad. Ce qui met le Premier ministre turc en léger porte-à-faux alors que des élections législatives doivent se tenir en Turquie le 12 juin.

Ainsi, afin d’affirmer sa préférence idéologique face au pragmatisme de Tayyip Erdogan, la fondation humanitaire IHH (celle-là même qui avait affrété un bateau pour Gaza l’an dernier) a invité début avril des représentants des Frères musulmans syriens. Puis début mai, le Premier ministre turc a lui-même comparé la répression en cours en Syrie au massacre de Hama (Syrie, 1982) et à celui de Halabja (Kurdistan irakien, 1991). La comparaison a contrarié les Syriens mais elle donne le change à l’électorat religieux et kurde de Turquie.

Avec les révoltes arabes, la politique étrangère turque du «zéro problème avec les voisins» se heurte aux «nombreux problèmes de nos voisins». La Turquie risque gros tant sa politique étrangère et son offensive économique tablaient sur le statu quo et ses bonnes relations avec les régimes en place. Désormais, ses positions sont plus ambivalentes, comme on le voit en Syrie où elle soutient un dictateur tout en faisant encore figure de modèle aux yeux des opposants qui manifestent, et dont une délégation se réunira dans la cité balnéaire turque d’Antalya du 1er au 3 juin.

Ankara avait trouvé le sésame, le mot qui lui permet de concilier l’inconciliable. Ce mot, c’est celui de «médiateur». En se proposant comme tel, urbi et orbi, en s’attribuant ce rôle, la Turquie peut nouer le dialogue avec des régimes peu reluisants (Syrie, Iran, Soudan), et s’y implanter sans trop rencontrer de concurrence et que cela lui soit reproché.

A ce jour, on dénombre une vingtaine de «médiations» turques dont aucune encore n’a cependant abouti à des résultats solides. Mais se poser

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en médiateur «neutre» permettait à la Turquie de préserver la bonne image qu’elle a acquise auprès des populations arabes. Cela l’autorisait aussi à se tenir à distance du camp européen ou occidental dont elle défend nettement moins les intérêts que dans le passé.

Aujourd’hui, sous couvert de médiation, la Turquie joue d’abord perso. Cette position qui relève parfois du grand écart est de plus en plus difficile à tenir au fur et à mesure que les situations intérieures des pays arabes se durcissent.

Le gouvernement turc peut être contraint de choisir entre le régime en place et l’opposition. C'est ce qu'il vient de faire pour la Libye après que des manifestations antiturques ont eu lieu à Benghazi. Il a donc reçu (les 23 et 24 mai), le président du Conseil national de transition libyen, au détriment de Mouammar Kadhafi dont il a beaucoup tardé à se désolidariser.

La Syrie constitue un second test. Confrontée au bourbier proche-oriental, si la Turquie est obligée de sortir de l’ambivalence pour prendre position, le «modèle» de démocratie musulmane et de prospérité économique pourrait bien y perdre un peu de son éclat.

Ariane Bonzon

http://www.slate.fr/story/38715/turquie-syrie-mediateur-choixhttp://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54591

SHOAH

La Shoah belge aurait été surtout une affaire allemande

La Libre Belgique

Christian Laporte

Mis en ligne le 28/05/2011

L’historienne allemande Insa Meinen livre une autre approche de la Shoah belge. Selon elle, la participation nationale ne fut pas aussi forte qu’on l’a pensé.

Encore une étude historique sur la Shoah en Belgique ? L’on pourrait faire

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la moue devant le travail d’Insa Meinen et dire que c’est la énième approche sur ce point sensible de notre passé. Que peut encore nous apprendre une historienne allemande à ce sujet ? C’est justement là qu’on rétorquera que sa recherche est non seulement originale mais aussi qu’elle participe de manière proactive au débat sur la responsabilité des autorités belges et des mouvements collaborationnistes. A l’heure où le ministre De Clerck (CD&V) a promis qu’il relancerait le suivi parlementaire et gouvernemental du travail remis en 2007 (!) au Sénat et au gouvernement par le Centre d’études et de documentation Guerre et sociétés contemporaines, les conclusions du Pr Meinen qui enseigne à l’Université Carl von Ossietzky à Oldenburg contribuent heureusement au débat que la communauté juive et les zélateurs appellent de leurs vœux depuis quatre ans.

Première grande innovation de la recherche présentée jeudi au Musée BELVue à l’initiative de la Maison belgo-néerlandaise deBuren et du Goethe-Institut : c’est la première à avoir été menée par une historienne allemande qui a pu consulter une série de documents d’instances parallèles de l’occupant nazi que l’on ne connaissait pas encore en Belgique. Certes, dans les grandes lignes, elle confirme les travaux récents qui s’inspirent eux-mêmes de l’œuvre pionnière de Maxime Steinberg mais nombre de détails nouveaux les nuancent avec plus ou moins de force.

Dont le fait que contrairement à une idée reçue, les citoyens juifs ne se sont pas laissés emmener comme du bétail sans résister. Ainsi Insa Meinen avance, documents à l’appui, que plus de la moitié des Juifs déportés ne furent pas arrêtés pendant les rafles mais de manière individuelle non sans avoir tenté d’échapper aux griffes de la Gestapo.

Un exemple : rien que dans le XXIe convoi de Malines vers Auschwitz, l’historienne a pu identifier au moins cent hommes, femmes ou enfants juifs qui avaient déjà pu se mettre à l’abri aux Pays-Bas alors que les déportations avaient commencé à grande échelle.

Insa Meinen apporte aussi sa pierre à la discussion sur la collaboration belge au propre comme au figuré à la Shoah.

Certes ici non plus elle ne remet pas en question les conclusions de "La Belgique docile", le travail du Ceges mais livre des détails qui amènent à nuancer ses conclusions. Pas question de nier par exemple l’extrême zèle déployé par la police anversoise mais Insa Meinen complète la donne en insistant sur les lourdes pressions exercées sur une série de sous-commissaires anversois qui se virent menacer d’aller rejoindre les prisonniers politiques de Breendonk s’ils ne parvenaient pas à capturer mille juifs pour la caserne Dossin. L’historienne n’octroie nullement des circonstances atténuantes à la police anversoise mais fait quand même

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remarquer qu’en France, ses alter ego n’eurent pas besoin de pressions pour accomplir leur sinistre besogne Elle souligne aussi, à l’inverse, le comportement courageux de la police bruxelloise qui fut soutenue par les autorités locales pourtant mises en place par l’occupant. Mais contrairement à d’autres villes, le bourgmestre et les échevins mirent peu d’empressement à appliquer les directives allemandes.

Insa Meinen en conclut que cela a certainement contribué au fait que finalement seule la moitié de la population juive de Belgique fut arrêtée et déportée. Une autre conclusion de l’historienne allemande ne manque pas d’intérêt en ces temps de chaudes discussions sur l’amnistie : certaines officines allemandes n’étaient pas très heureuses du manque de soutien des mouvements proches de l’Ordre Nouveau. Elle a ainsi retrouvé un rapport du Reichssicherheitshauptamt en place à Bruxelles qui en 1942 constatait non sans un certain dépit que le VNV et Rex mais aussi la SS flamande ne s’illustraient pas par un zèle démesuré pour assister les nazis dans leur traque des Juifs. Pire selon eux : ces mouvements ne manifestaient pas d’intérêt pour la Solution finale

Le livre d’Insa Meinen est paru en néerlandais. "De Shoah in België" a été publié chez De Bezige Bij à Amsterdam.

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/663654/la-shoah-belge-aurait-ete-surtout-une-affaire-allemande.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54558

MASSACRE DE SREBRENICA/ARRESTATION DE MLADIC

Mladic est transférable vers la Haye

20 Minutes 27 mai 2011 13:57; Act: 27.05.2011 14:22

Le Tribunal serbe pour les crimes de guerre à Belgrade a décidé que Ratko Mladic était «transférable» vers le Tribunal pénal international de La Haye.

Le Tribunal serbe pour les crimes de guerre à Belgrade a décidé que Ratko Mladic était «transférable» vers le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye, qui l'a inculpé de génocide et de crimes de guerre, a déclaré une juge vendredi à la presse.

L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic a nié les crimes de guerre pour lesquels il a été inculpé par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), a déclaré vendredi son fils Darko.

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Devant la presse, Darko Mladic a confirmé que son père, 69 ans, avait eu deux attaques cérébrales. Depuis il est en partie paralysé de la main droite et parle difficilement et Darko Mladic a annoncé qu'il allait «demander son transfert à l'hôpital».

Le fils de Mladic a déclaré que son père niait être «coupable de ce dont il est accusé». Il a été inculpé par le TPIY de génocide pour le massacre de 8.000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica durant la guerre en Bosnie (1992-95).

Arrêté jeudi en Serbie après 16 ans de cavale, Mladic désormais affaibli et amaigri devait être entendu vendredi par la justice serbe. Il a déjà été entendu par un tribunal de Belgrade, mais son audition n'a pas pu se poursuivre jeudi soir à cause de sa santé fragile, a expliqué son avocat Milos Saljic. Le magistrat a tenté d'interroger Mladic, mais n'a pas pu car l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie n'était pas en mesure de communiquer, a expliqué Me Saljic.

Le procureur-adjoint Bruno Vekaric a reconnu que Mladic prenait beaucoup de médicaments, mais «répondait de manière rationnelle à ce qui se passe». «Ce qui est le plus important c'est que son identité a été établie. Tout dépend désormais de sa défense

L'avocat a également déclaré que Mladic ne reconnaissait pas le TPIY. «Il est conscient d'être en état d'arrestation, il sait où il se trouve et il a dit ne pas reconnaître le tribunal de La Haye», a précisé Me Saljic.

Le TPIY, par la voix de sa porte-parole Nerma Jelacic, a fait savoir que le tribunal était «tout à fait capable» de prendre en charge les suspects «qui pourraient souffrir de problèmes ou de complications de santé, qui pourraient avoir une influence sur le procès».

Manifestation des ultra-nationalistes dimanche

Le Parti radical (SRS, ultra-nationaliste) a convoqué pour dimanche soir une manifestation afin de protester contre l'arrestation de Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, a annoncé vendredi le parti sur son site internet.

La manifestation aura pour mot d'ordre «Stop à la trahison !» et se déroulera à partir de 19H00 (17H00 GMT) devant le bâtiment du Parlement serbe, dans le centre de Belgrade, a indiqué le SRS.

«L'arrestation honteuse du général Mladic et son extradition vers La Haye qui suivra figurent parmi les coups les plus forts portés aux intérêts

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nationaux serbes», a estimé le SRS dans son appel à manifester.

«Le régime de Boris Tadic a humilié la Serbie (...) La Serbie est aujourd'hui occupée et dirigée par Bruxelles et Washington. Nous appelons tous les citoyens à manifester contre cette trahison et montrer que Tadic (le président serbe Boris Tadic) ne représente pas la Serbie», ajoute le SRS dans son appel.

Le président de ce parti, Vojislav Seselj, est actuellement jugé par le TPI pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Bosnie et en Croatie dans la première moitié des années 90.

Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie pendant la guerre inter-communautaire de 1992-95, a été arrêté jeudi matin à Lazarevo, un village à 80 km au nord-est de Belgrade.

Il échappait à la justice internationale depuis seize ans.

L'arrestation de Radovan Karadzic, l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie, en juillet 2008 à Belgrade, avait donné lieu à des débordements et des violences dans la capitale serbe.

(ap)

http://www.20min.ch/ro/news/dossier/karadzic/story/Mladic-nie-les-accusations-de-g-nocide-21641516

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54554

Arrestation de Mladic: à Srebrenica, on est "satisfaits mais pas soulagés"

L'Express

par Sophie Guesne, publié le 28/05/2011 à 11:55

Sophie Guesne/LEXPRESS.fr

Après plus de quinze années de fuite, Ratko Mladic a été arrêté ce jeudi en Serbie. Témoignages et réactions à Srebrenica.

Après plus de quinze années de fuite, Ratko Mladic a finalement été arrêté

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ce jeudi en Serbie à la grande satisfaction des Bosniaques et de la commu-nauté internationale. Ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, il est considéré comme un héros par les Serbes, et comme un criminel par les Bosniaques. Il est accusé de crime contre l'humanité et de génocide; on lui reproche notamment d'être responsable du massacre de 8000 musulmans bosniaques à Srebrenica en juillet 1995... Nous nous sommes rendus hier à Srebrenica. Témoignages au lendemain de son arrestation.

"Des années qu'on attendait ça!"

"Ca faisait des années qu'on attendait ça! Et ça y est, enfin Mladic a été arrêté, il va être jugé! " lance, déterminée, la présidente des Mères de Sre-brenica dans la ville, Hatidza Mehmedovic. "Nous savons bien que si Bel-grade a décidé de le livrer aujourd'hui ce n'est que par calcul politique. Mais peu importe: seul compte le résultat." La soixantaine naissante, Ha-tidza affirme avoir au moins mille ans, marquée par tout ce qu'elle a vécu, sa "peine" et sa "douleur": "J'ai perdu mes deux fils, mon mari, mes deux frères et quatre neveux en juillet 1995. Je me suis retrouvée toute seule. "Impassible et fermée, elle récite son histoire, déjà tant de fois racontée aux journalistes.

En ce vendredi ensoleillé, le centre-ville est tout aussi tranquille qu'à son habitude. Pas de recueillement organisé; pas de marche; pas d'affiches. Rien qui ne vienne perturber le calme ambiant. La réaction sobre et pai-sible des habitants tranche avec l'emballement médiatique. D'ailleurs, le seul élément à sortir de l'ordinaire c'est bien la présence des journalistes internationaux notamment autour du Mémorial aux victimes, à l'entrée de la ville.

Ces procès ne sont pas faciles.Les accusés plaident généralement non-coupables et pour nous les victimes, c'est très difficile de les écouter dire qu'ils n'ont rien fait.

"C'est vrai qu'il n'y a aucune action collective autour de cette arrestation" confirme Sehida Abdurahmanovic, mais cela ne veut dire que nous ne sommes pas satisfaits." Le regard complice, elle insiste sur le mot: satis-fait, cela ne veut pas dire soulagé. Sehida pense déjà au procès à venir qui s'étalera sur plusieurs années. Elle pense à tous les souvenirs qu'il fera re-monter à la surface, et à ce qu'elle devra entendre: "Ces procès ne sont pas faciles. Les accusés plaident généralement non-coupables et pour nous les victimes, c'est très difficile de les écouter dire qu'ils n'ont rien fait."

"On ne veut surtout pas que Mladic meure lui aussi à La Haye!"

Elle s'inquiète également de la santé de Mladic que l'on dit mauvaise:

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"Tout le monde se souvient toutes de ce qui s'est passé avec Milosevic (ancien président de Serbie et allié principal des Serbes de Bosnie pendant la guerre, ndlr) et on ne veut surtout pas que Mladic meure lui aussi à La Haye avant son jugement! La procédure doit aller jusque bout et éclaircir des choses qui auraient déjà dues l'être..."

Depuis la fin de la guerre, les Bosniaques qui, comme Sehida et Hatidza, ont fait le choix de revenir vivre à Srebrenica malgré ce qui s'est passé restent peu nombreux... et les Serbes sont devenus majoritaires dans la ville. Eux non plus ne se sont pas mobilisés - dans un sens de protestation cette fois - pour défendre leur ancien chef militaire. Certains d'entre eux expliquent que la vie reprend son cour à Srebrenica, que les contacts entre les deux communautés se développent timidement et qu'il ne fau-drait pas prendre le risque de perdre cet équilibre. D'autres en revanche reconnaissent hors micro que, même s'ils sont tristes, cette arrestation est une bonne chose et que les criminels de guerre, quels qu'ils soient, doivent être jugés... Notamment pour rendre possible toute véritable ré-conciliation.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/arrestation-de-mladic-a-srebrenica-on-est-satisfaits-mais-pas-soulages_997433.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54555

Mladic : "Pas de cris de joie à Srebrenica"le JDD

29 Mai 2011

Spécialiste des crimes de guerre, la juriste Céline Bardet revient sur l’ar-restation de Ratko Mladic, jeudi, dans le nord-est du pays.

Auteur du livre Zones sensibles : une femme contre les criminels de guerre*, Céline Bardet est intervenue à de nombreuses reprises devant le Tribunal pénal international de La Haye. Quatre jours après l’arrestation de Ratko Mladic, "le boucher de Srebrenica", elle revient sur la traque de l’an-cien général, sa prochaine extradition vers la Haye et commente, depuis Srebrenica, où elle se trouvait hier, la réaction des proches des victimes.

Comment réagissent les habitants de Srebrenica, ville martyre de Bosnie, où Mladic et ses hommes ont massacré en 1995 entre 6.000 et 8.000 per-

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sonnes? L’arrestation de Mladic n’a suscité aucun cri, aucune explosion de joie à Srebrenica. Les proches des victimes que j’ai rencontrés sont soulagés, évidemment, mais ils savent qu’il reste encore beaucoup à faire pour la justice. J’ai parlé avec un survivant de Srebrenica, qui a été traqué deux mois dans les forêts à l’époque. Il est heureux, bien sûr, mais pas complè-tement. Le tribunal pénal international de La Haye, c’est très loin pour les habitants de Srebrenica. Ils savent aussi que tant d’autres criminels courent encore dans la nature. La page de la guerre n’est pas tournée, la réconciliation sera très longue.

Comment expliquer le temps nécessaire pour capturer Mladic? Il y a deux ans déjà, il avait été localisé tout près de l’endroit où il a été ar-rêté jeudi. Des gens savaient donc où il se trouvait. Ses soutiens sont tom-bés peu à peu, cela a pris du temps. Pas tous ses soutiens, il en comptait encore parmi l’armée, c’est évident. On sait aussi que, selon un sondage publié il y a deux semaines, 52 % des Serbes ne souhaitaient pas qu’il soit capturé. Les pressions exercées par l’Union européenne, conditionnant l’adhésion de la Serbie à cette arrestation, ont pesé. Mais il faut aussi rendre justice au président serbe, Boris Tadic, qui a mené cette opération avec le plus grand succès.

Les autorités serbes promettent de poursuivre tous ceux qui ont aidé Mla-dic. Faut-il les croire?

Tadic a effectivement évoqué une enquête qui sera menée en interne pour savoir qui a protégé Mladic. C’est délicat pour le pouvoir : il faut ce grand ménage pour permettre l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne, ce que veut Tadic. Dans le même temps, comment faire croire que les autori-tés n’étaient pas au courant? Et si tel était le cas, comment reconnaître que des unités militaires qui protégeaient Mladic échappent à leur contrôle? Le gouvernement ne pourra pas éluder ces questions quand Mla-dic sera extradé à La Haye, sans doute d’ici à la fin de la semaine pro-chaine.

* Éditions du Toucan, 256 p., 17,90 €.

Alexandre Duyck - leJDD.fr Dimanche 29 Mai 2011

http://www.lejdd.fr/International/Europe/Actualite/Arrestation-de-Mladic-Pas-de-cris-de-joie-a-Srebrenica-322193/?sitemapnews

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54559

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10'000 pro-Mladic manifestent contre son arresta-tionTSR.ch

29.05.2011 11:20 - mise à jour: 22:39

Dix mille personnes, selon la police, se sont rassemblées dimanche devant le siège du Parlement serbe à Belgrade pour protester contre l'arrestation de Ratko Mladic, dont l'extradition à La Haye est imminente. Par la voix de son fils, il a déclaré qu'il n'avait "rien à voir" avec le massacre de Srebreni-ca.

Des sympathisants du Parti radical serbe (ultranationalistes) et d'autres organisations de même obédience ont été acheminés en autocar vers Bel-grade de la province pour cette manifestation. "Nous sommes ici pour montrer à ces traîtres de quelle façon les vrais Serbes défendront un héros serbe", a déclaré un partisan de Ratko Mladic.

Des fidèles de Mladic ont demandé à ce que le président Boris Tadic et son gouvernement soient démis. "En répondant aux ordres de Bruxelles et de Washington, le régime de Boris Tadic a tué tous les espoirs de la Serbie et des Serbes. Nous disons: stop à la trahison", a déclaré le leader du Parti radical, Lidija Vukicevic. Heurts avec la police

Des dizaines de manifestants ont lancé des pierres sur la police à la fin de la manifestation. Les policiers en tenue anti-émeutes ont réagi, provo-quant le reflux des protestataires. Des groupes ont également dégradé du mobilier urbain et ont fait éclater des pétards et allumé des fumigènes, ont constaté des journalistes.

Plusieurs milliers de manifestants s'étaient également rassemblés di-manche à Kalinovik, une ville de l'est de la république où l'ancien général avait passé son enfance. Une banderole barrait la rue principale : "Bienve-nue à Mladicevo!" (la Ville-Mladic). Son arrestation a été ressentie comme une "grande tragédie" par les anciens militaires serbes de Bosnie présents et rassemblés près du village natal de l'ancien chef. "Un sauveur", disent ses partisans

"Le général Mladic est un saint. C'était un sauveur des Serbes. S'il n'avait pas été là, nous n'existerions pas aujourd'hui", a ajouté un ancien mili-taire. Le rassemblement s'est déroulé dans une atmosphère de profonde

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animosité à l'égard des représentants de la presse dont plusieurs ont été contraints de quitter les lieux. Dans les vitrines des magasins figuraient des portraits de Ratko Mladic. Son portrait ornait également les pare-brise de nombreuses voitures.

Darko Mladic, le fils de Ratko Mladic, a déclaré dimanche que son père, au-quel il a pu rendre visite dans la journée, rejetait toute responsabilité dans le massacre de Srebrenica en juillet 1995. "Quoi que l'on ait fait à Srebre-nica, il n'a rien à voir avec ça. Il a sauvé tant de femmes, d'enfants et de soldats; ses ordres étaient d'évacuer en premier lieu les blessés, puis les femmes et les enfants, et les soldats capturés", a-t-il dit à la presse.

Une source judiciaire a indiqué que le tribunal serbe chargé des crimes de guerre pourrait accorder à Ratko Mladic le droit de se rendre sur la tombe de sa fille. Cette source a toutefois indiqué que l'autorisation pourrait être refusée par les services de sécurité. Ana Mladic s'est suicidée en 1994 avec l'arme de service de son père. Elle a été inhumée dans un faubourg de Belgrade.

Dimanche, l'avocat du détenu, Me Milos Saljic, a insisté sur la fragilité mentale de son client. Il a également indiqué que Ratko Mladic avait expri-mé l'intention de se rendre à pied à la Haye, où siège le TPIY, si on l'empê-chait de se rendre sur la tombe de sa fille. Transféré lundi ou mardi

La justice serbe a estimé vendredi, sur la base d'un rapport médical, que Ratko Mladic pouvait être transféré. Selon Bosiljka Mladic, l'épouse de Rat-ko Mladic, l'ancien général aurait pourtant eu trois attaques cérébrales. Depuis 2008, "il ne sent pas la partie droite de son corps", a-t-elle affirmé.

Son avocat a d'ailleurs annoncé qu'il allait faire appel lundi et une décision définitive est attendue dans le courant de la semaine. Mais selon une autre source, il pourrait déjà être transféré à La Haye en début de se-maine. "Mladic pourrait arriver lundi ou mardi", a déclaré le juge Mehmet Guney, adjoint du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI) à La Haye.

Cité dimanche par l'agence turque Anatolie, Mehmet Guney a ajouté que Ratko Mladic serait transféré après les démarches médicales, administra-tives et financières liées à son transfèrement.

Le groupe de magistrats qui doit le juger est déjà formé et inclut trois juges, un Allemand, un Sud-Africain et un Néerlandais. "Le procès devrait durer un an et demi à deux ans", a ajouté le magistrat turc, en précisant que l'échéance dépendrait de possibles retards dans la transmission de documents et des preuves que les parties présenteront.

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ats/vkiss/mej

http://www.tsr.ch/info/monde/3173520-10-000-pro-mladic-manifestent-contre-son-arrestation.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54567

Ratko Mladic : "La Serbie a attendu le dernier mo-ment"Le Monde

LEMONDE.FR | 27.05.11 | 19h20 • Mis à jour le 28.05.11 | 12h01

Ratko Mladic a été arrêté jeudi 26 mai après seize ans de cavale. En 2006, le journaliste Jacques Massé analysait, dans son livre Nos chers criminels de guerre, l'attitude ambiguë des autorités serbes sur le cas du chef mili-taire. Pour Le Monde.fr, il détaille les protections dont Mladic bénéficiait depuis 1995.

Après la signature des accords de Dayton, le 14 décembre 1995, Ratko Mladic vit en République serbe de Bosnie, où se trouvent des troupes de l'OTAN. Pourquoi n'est-il pas arrêté ?

Ratko Mladic est contre les accords de Dayton, qui lui sont imposés. Il sent qu'après le massacre de Srebrenica, le pire pèse sur lui. Il a déjà été incul-pé une première fois par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougosla-vie (TPIY). C'est ce qui fait qu'entre le massacre, en juillet 1995, et la conclusion des accords, il fait déterrer tous les cadavres de Srebrenica, en-terrés dans quatre ou cinq charniers. Les corps sont ensuite dispersés dans une centaine de nouveaux charniers, plus petits, tout autour de la zone d'exercice de la brigade serbe à l'origine du massacre. Mladic est dans cet état d'esprit à l'époque. Ce qui fait que lorsque les pilotes fran-çais qu'il détient sont libérés fin 1995, il cherche à s'assurer une respecta-bilité, en serrant la main du chef d'état-major français, le général Douin. Une respectabilité dont il croit pouvoir profiter pour conserver son impuni-té après 1995.

Entre 1996 et 1997, il bénéficie de cette tolérance. Il vit à Han Pijesak, un complexe militaire totalement imprenable, à quarante kilomètres de Sara-vejo, en République serbe de Bosnie. D'une certaine manière, c'est lui qui est le garant du respect des accords de Dayton en République serbe de

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Bosnie et du fait que les unités militaires serbes n'ouvrent pas le feu dès qu'elles voient un convoi de l'OTAN. Pour toutes ces raisons, Mladic n'est pas une cible, tout comme les autres criminels de guerre. A cette époque-là, c'est lui qui se protège lui-même, du fait de son statut.

Il quitte la Bosnie serbe à la fin des années 1990 pour se rendre en Serbie. Qu'est-ce qui motive ce déplacement ?

A partir de 1998, les principales nations de l'OTAN qui sont en Bosnie serbe s'aperçoivent que le maintien au pouvoir des criminels de guerre re-cherchés n'est plus un facteur d'apaisement mais, au contraire, un facteur de tensions qui bloque l'application des accords. Ils vont commencer à les poursuivre. A ce moment-là, Mladic prend le large. On retrouve sa trace à Belgrade. Slobodan Milosevic est toujours au pouvoir et de fait, Mladic est protégé par l'Etat, qui lui paye sa retraite. Il est aperçu à quelques re-prises, et notamment une fois lors d'un match de football dans le grand stade de Belgrade. Il participe à des cérémonies. Bref, il laisse des traces.

Pourquoi Slobodan Milosevic le protège-t-il ?

Il le protège à la fois parce qu'il est considéré comme un héros national et parce que Mladic, c'est le trait d'union entre Milosevic et la République serbe de Bosnie tout au long de cette guerre. Au début de la guerre, il a été nommé par Belgrade à la tête de l'armée bosno-serbe. Pendant le conflit, Ratko Mladic était aux ordres de l'autorité politique de République serbe de Bosnie, c'est-à-dire de Radovan Karadzic, mais également de l'Etat serbe, dirigé par Milosevic. Donc, en le protégeant, Milosevic se pro-tège.

Slobodan Milosevic est renversé en 2000. De 2001 à 2003, le gouverne-ment serbe est dirigé par Zoran Djindjic, un dirigeant de l'opposition à Mi-losevic, qui est assassiné en 2003. Est-ce que cela a un rapport avec la traque de Mladic ?

Il n'y a pas de preuve. Mais parmi les diplomates et les services occiden-taux, certains pensent que Zoran Djindjic est assassiné au moment où il se prépare à essayer de livrer Mladic et que c'est l'un des facteurs qui a pesé dans l'assassinat. Il avait commencé à évoquer cette arrestation avec ses interlocuteurs occidentaux.

En 2003, l'OTAN tente de l'arrêter en Bosnie mais échoue. Pourquoi ?

Je ne crois absolument pas aux tentatives de l'OTAN d'arrêter Mladic en Bosnie parce que je ne suis pas certain qu'il soit en Bosnie à cette époque-là. Mais cela permet à l'OTAN de montrer qu'elle s'active. En revanche, dès cette époque, une bonne partie de l'état-major de Mladic a été arrêté,

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déféré devant le TPIY et commence à être jugé.

Zoran Djindjic est remplacé par Zoran Zivkovic, qui perd les élections fin 2003. Vojislav Kostunica devient premier ministre. Comment est traité le cas Mladic par le gouvernement Kostunica ?

Kostunica, une fois nommé, charge Rade Bulatovic, un survivant de l'ère Milosevic et le futur chef des services secrets serbes (BIA), de coordonner les dossiers de sécurité et l'arrestation de Mladic. En fait, Bulatovic est au four et au moulin : il constitue un groupe chargé de la traque, mais, en même temps, il parraine les structures qui permettent à Ratko Mladic de se cacher. Les choses doivent être sans doute cloisonnées, mais chaque fois que le groupe chargé de l'arrestation avance, les autres sont prévenus de ses avancées. Cela fonctionne de cette manière jusqu'en 2008. Vojislav Kostunica ne veut pas livrer Mladic pour des raisons idéologiques, et prag-matiques, parce qu'il a besoin du soutien des nationalistes. Mais en même temps, il essaye de donner le change.

Dans votre livre, vous mentionnez un événement qui reste toujours inex-pliqué : l'assassinat de deux soldats serbes, à l'entrée d'une caserne. Pou-vez-vous expliquer quel peut-être le rapport avec Ratko Mladic ?

Cela se passe le 5 octobre 2004, dans une caserne d'un régiment de la garde, à l'extérieur de Belgrade. A 9 heures du matin, les deux soldats qui gardent l'entrée sont liquidés. Il n'y a pas eu d'effraction ni de vol. Ils ont vraisemblablement été témoins de choses qu'ils ne devaient pas voir et on a décidé de les éliminer. Certains pensent que ces garçons avaient été té-moins d'un transfèrement de Mladic d'un lieu à un autre. Mais c'est une chose qui n'a jamais été éclaircie.

Le 21 juillet 2008, Radovan Karadzic, le chef politique des serbes de Bos-nie, est arrêté. Qu'est-ce qui explique le changement d'attitude des autori-tés serbes ?

En 2008, Kostunica est écarté et c'est une alliance entre les socialistes et les libéraux qui arrivent au pouvoir. Boris Tadic, président depuis 2004, re-prend en main l'Etat serbe et charge les services secrets de récupérer Mla-dic et Karadzic. Ils font arrêter Karadzic. Si on compare avec la séquence actuelle, ils le font arrêter au moment où il y a un enjeu européen fort, à la veille de la signature de l'accord d'association.

A la différence de Kostunica, Tadic est convaincu qu'il faut arrêter Mladic. C'est à ce moment-là que la structure qui protège Mladic – une structure qui était cautionnée par Rade Bulatovic –, se modifie. Mladic revient sur un réseau beaucoup plus resserré, composé de membres de sa famille et de quelques amis. Ensuite, tout au long des années 2008-2010, l'influence de

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ses soutiens diminue. Cela s'explique à la fois parce que ses alliés vieillissent et ne sont plus en fonction mais également parce qu'une nou-velle génération s'installe au ministère de l'intérieur et dans les services [Après le départ de Kostunica, Rade Bulatovic est remplacé à la tête du BIA par Sacha Vukadinovic]. De fait, la porosité entre ses soutiens et l'Etat n'est plus aussi forte.

En décembre 2010, l'un de mes interlocuteurs me disait que les autorités serbes avaient donné l'assurance qu'elles allaient tôt ou tard l'arrêter. Elles l'avaient localisé et elles attendaient le meilleur moment possible, ce qui est cohérent avec ce qui se passe aujourd'hui. Après, elles le lâchent à un moment où il est presque grabataire. Elles ont attendu le dernier mo-ment.

Au cours de sa cavale, Ratko Mladic a-t-il bénéficié de protection étrangère ?

A une époque, le bruit a couru qu'il avait été transféré en Russie ou en Biélorussie. Mais cela n'a jamais été prouvé. La vraie complicité des puis-sances étrangères se situe entre 1995 et 1997. Personne n'avait intérêt à aller le chercher parce qu'à l'époque, c'est un interlocuteur incontour-nable. C'est la même chose qu'entre Richard Holbrooke, le diplomate amé-ricain qui a négocié les accords de Dayton, et Radovan Karadzic. Quand vous négociez avec quelqu'un, vous n'allez pas lui faire la peau dans la mi-nute qui va suivre.

Enfin, si Mladic avait été pris beaucoup plus tôt, c'est un facteur qui aurait pu peser dans la mise en cause de la Serbie dans la guerre de Bosnie, puisqu'il était un officier payé par l'armée serbe. Du coup, cela aurait pu influencer toutes les négociations sur les dommages de guerre. Le fait de ne pas l'arrêter évite de se poser ces questions. Aujourd'hui, elles ont été arbitrées et personne ne reviendra en arrière. Stabiliser la Serbie en lui évitant une dette monstrueuse était un impératif. S'il y a eu une duplicité des puissances étrangères, elle se situe là.

Propos recueillis par Thomas Baïetto

http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/05/27/ratko-mladic-la-serbie-a-attendu-le-dernier-moment_1528410_3214.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54578

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Mladic nie avoir commandité le massacre de Srebeni-caPar lefigaro.fr

29/05/2011 | Mise à jour : 17:51

Les propos de l'ancien général serbe en Bosnie ont été rapportés par son fils. Son avocat a quant à lui souligné la «fragilité mentale de son client». Une grande manifestation de soutien à «l'Attila serbe» est organisée di-manche soir à Belgrade.

L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, a assuré qu'il n'avait «rien à voir» avec le massacre de Srebrenica, un des épisodes les plus sanglants de la guerre en ex-Yougoslavie. Les propos de l'ancien mili-taire, arrête jeudi en Serbie et inculpé de crime contre l'humanité, ont été rapportés dimanche par son fils Drako qui venait de s'entretenir avec lui à l'unité de détention du Tribunal serbe pour les crimes de guerre.

Selon son fils, l'ancien militaire a encore déclaré avoir donné pour ordre «d'évacuer d'abord les blessés, les femmes et les enfants, puis les com-battants» à Srebrenica. Il a répété «qu'il n'avait rien à faire avec (le mas-sacre)» et ce qui a «pu être fait derrière son dos». C'est la première fois depuis son arrestation que Ratko Mladic s'exprime sur le sujet.

La justice internationale accuse «le boucher des balkans» d'avoir organisé la plus importante campagne d'épuration ethnique en Europe depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale. Il aurait commandé l'exécution, la tor-ture et le viol de dizaines de milliers de musulmans dans les années 90. Il mène alors une véritable croisade contre l'Islam en Bosnie.

Organisateur du siège sanglant de Sarajevo, il est soupçonné d'avoir or-donné l'exécution systématique des 8000 hommes et enfants du village de Srebenica, une petite enclave bosniaque. A l'époque, il ne considère pas ses actes comme des crimes mais estime agir pour «défendre son peuple».

«Le général Mladic est un saint»

Son arrestation a d'ailleurs relancé une vague de nationalisme en Serbie. Une partie du peuple serbe voue en effet un culte à l'homme longtemps considéré comme le défenseur des intérêts du pays. Son arrestation a d'ailleurs été ressentie comme une «grande tragédie» dimanche par les quelque 3.000 personnes - essentiellement d'anciens militaires serbes de Bosnie - rassemblées à Kalinovic, le village natal de leur ancien chef. «Le

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général Mladic est un saint. C'était un sauveur des Serbes. S'il n'avait pas été là, nous n'existerions pas aujourd'hui», a expliqué Ljubisa Mandic, un ancien militaire qui dit avoir été sur «la plupart des fronts» en Bosnie pen-dant le conflit intercommunautaire entre 1992 et 1995.

Plusieurs rassemblements spontanés de soutien au général ont également eu lieu en Serbie et en Bosnie ces derniers jours. Les ultra-nationalistes serbes prévoit une première manifestation organisée dimanche soir à Bel-grade pour dénoncer la «trahison» que représente pour eux cette arresta-tion. Le Parti Radical (SRS, opposition ultra-nationaliste) a assuré vouloir une «manifestation pacifique».

Lee rassemblement présente toutefois des risques de débordements. Tout le monde se souvient des violences qui avaient éclaté le 29 juillet 2008 à Belgrade, au soir du transfèrement vers la Haye de Radovan Karadzic, l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie.

L'avocat de Mladic, Me Milos Saljic, a souligné pour sa part la fragilité men-tale de son client. Selon lui, Ratko Mladic aurait exprimé l'intention de se rendre à pied à la Haye, où siège le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, si on l'empêchait de se rendre sur la tombe de sa fille. L'ancien général devrait être transféré dès lundi ou mardi à la Haye, selon le président du Tribunal par intérim, le juge Mehmet Guney, cité dimanche par l'agence de presse turque Anatolie.

http://www.lefigaro.fr/international/2011/05/29/01003-20110529ARTFIG00144-mladic-nie-avoir-commandite-le-massacre-de-srebenica.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54582

Ratko Mladic appelle ses sympathisants au calme

euronews

28/05 18:08 CET

“Je ne veux pas de bain de sang, ni d‘émeutes”, par la voix de son avocat, Ratko Mladic a appelé ses sympathisants au calme.

Le Boucher des Balkans ne veut pas être la cause d’incidents. Il en a émis le souhait depuis le Tribunal serbe pour les crimes de guerre à Belgrade où il est incarcéré.

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Il aurait également assuré être satisfait de ses conditions de détention. Mais ses proches, qui l’ont rencontré, s’interrogent sur ses facultés à saisir la réalité des choses.

“Nous sommes convaincus qu’il n’est pas à même de saisir totalement la situation”, a expliqué le fils de Ratko Mladic.

Les déclarations de Ratko Mladic interviennent alors qu’un rassemblement est prévu dimanche soir dans le centre de la capitale Serbe. Cette mobilisation est organisée par le parti radical pour protester contre l’arrestation de l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie.

Ce dernier devrait être prochainement transféré à La Haye pour être jugé devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, ainsi en a décidé le tribunal de Belgrade. La défense a décidé de faire appel de cette décision.

Copyright © 2011 euronews

http://fr.euronews.net/2011/05/28/ratko-mladic-appelle-ses-sympathisans-au-calme/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54584

Enquête sur Mladic: "une plongée dans l'horreur"RTL Info

"Une lente plongée dans l'horreur". Le policier français qui dirigea l'en-quête sur le massacre de Srebrenica en Bosnie, raconte comment s'est bâ-tie l'accusation de génocide contre Ratko Mladic devant le Tribunal pénal international (TPIY) de La Haye.

30 Mai 2011 09h58

De la collecte minutieuse des témoignages de survivants à la recherche de charniers perdus dans des zones sauvages et minées d'où l'on déterre des corps humains jetés "comme des détritus", l'enquête "fut une lente plon-gée dans l'horreur", dit Jean-René Ruez qui coordonna durant six ans, de 1995 à 2001, pour le compte du Tribunal pénal international pour l'ex-You-goslavie (TPIY), la collecte des preuves pour tous les procès liés à Srebre-nica."On avait la sensation de voir des choses qu'on imaginait totalement terminées en Europe" depuis l'Holocauste, poursuit cet homme fils d'un

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couple franco-allemand.

8.000 hommes et garçons musulmans exécutés

L'exécution de quelque 8.000 hommes et garçons musulmans en juillet 1995 par les forces serbes de Bosnie dirigées par Ratko Mladic, est le pire massacre commis en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. D'où une pression énorme pour ce policier. "Dans une affaire d'une telle impor-tance, il est impératif de faire les choses très sérieusement. J'ai toujours mené l'enquête à charge et à décharge. Si on découvre des éléments biai-sés, cela décrédibilise tout le dossier", insiste cet homme de 50 ans, au-jourd'hui en poste dans une ambassade de France en Europe.

Quand 300 enquêteurs belges travaillent sur l'affaire du pédophile Marc Dutroux, ils ne sont au maximum que six au TPIY pour Srebrenica, plus les équipes d'excavation. C'était comme "déplacer une montagne avec une petite cuillère", dit-il.

Déjà des condamnations

Pourtant, grâce aux éléments collectés, deux bras droits de Ratko Mladic, dont Ljubisa Beara et Vujadin Popovic, ont été condamnés à la prison à vie par le TPIY et d'autres responsables condamnés à de lourdes peines.Même s'il considère Mladic comme "la pièce maîtresse" du massacre, M. Ruez évoque la présomption d'innocence et l'obligation "de ne pas préjuger de la décision des juges", lorsqu'on l'interroge sur la possibilité pour l'ex-gé-néral d'être reconnu coupable."Quand on sait que ses bras droits ont pris la prison à vie, on se doute que son avenir s'annonce plutôt sombre", ajoute celui qui devrait témoigner au procès de l'ex-général à La Haye.

Mladic dément toute responsabilité

Depuis Belgrade, Ratko Mladic a réfuté dimanche toute responsabilité dans le massacre. Il a répété "qu'il n'avait rien à faire avec cela" et ce qui a "pu être fait derrière son dos", selon son fils Darko.

Quel que soit le jugement, les éléments de preuves rassemblés sous l'égide de M. Ruez ont permis aux juges du TPIY de qualifier le massacre de génocide, le plus grave crime du droit international.Pourtant, l'ampleur voire la réalité du massacre furent parfois remises en cause, notamment face à la difficulté à retrouver les corps. "Lorsqu'on a exhumé les pre-mières fosses communes, on n'a retrouvé que 500 cadavres. Pour faire te-nir l'accusation, il faut des cadavres", raconte M. Ruez.

Des lieux truffés de mines

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Grâce à des témoignages et à des images aériennes fournies par les Etats-Unis, les enquêteurs découvrent que les forces serbes de Bosnie ont tenté de dissimuler le crime. Sortis des premiers sites d'exécution de nuit, à coups de pelleteuses, les corps sont jetés dans 28 autres fosses com-munes, dites "secondaires", dans des lieux difficiles d'accès et truffés de mines."A chaque fois qu'on mettait les pieds sur le terrain, on ne savait pas si on allait rentrer avec nos deux jambes", se souvient M. Ruez. Au-jourd'hui, 6.500 victimes ont été identifiées grâce à l'ADN.

"De la pure haine"

De ces années d'enquête auxquelles il se consacra corps et âme, M. Ruez garde "l'incompréhension que quelqu'un ait pu décider d'une chose pa-reille. C'était de la haine pure. La boucherie pour la boucherie".

*****

La porte-parole du TPIY "doute" de son arrivée

La porte-parole du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) Nerma Jelacic a déclaré "douter" de l'arrivée lundi à La Haye de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic. "Je doute que nous le voyons aujourd'hui", a déclaré Mme Jelacic, soulignant : "nous continuons d'attendre la notification des autorités serbes".

http://www.rtl.be/info/monde/europe/799035/enquete-sur-mladic-une-plongee-dans-l-horreur-/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54592

GENOCIDE DES TUTSI

Nota CVAN : Nous ne commentons pas les informations de la presse francophone que nous relayons sur notre site. Lorsqu'ils

traitent du génocide des Tutsi, certains journalistes utilisent le terme simplificateur de "génocide rwandais". Or, l'expression "gé-nocide rwandais" réhabilite le négationnisme et son double géno-cide (celui des Tutsi par les Hutu et des Hutu par les Tutsi). C'est aussi la thèse des autres négationnistes qui justifient le crime des Jeunes-Turcs contre le peuple arménien par des crimes d'Armé-niens contre des Turcs. Le négationnisme se combat par la ri-gueur des mots d'histoire. Au lecteur d'avoir cet avertissement en mémoire, pour mieux analyser les articles de notre Revue de Presse. En revanche, nous remercions les journalistes qui mettent en pratique la rigueur nécessaire à ces thématiques sensibles.

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Nous relayons aussi les articles concernant les crimes de guerre décrits récemment comme un "génocide" perpétré au Congo par les forces armées rwandaises entre 1993 et 2003, selon la version préliminaire d'un rapport de l'ONU. Mais nous attirons l'attention de nos lecteurs sur le fait que, même lorsqu'ils sont publiés dans les plus grands titres de la presse française et internationale, cer-tains articles émanent essentiellement - et faut-il s'en étonner - des cercles négationnistes proches des milieux du Hutu Power, responsables du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Est-ce une manière pour eux de transformer leurs victimes en bour-reaux ? Sans vouloir prendre partie sur des faits qui méritent en-core d'être étudiés, il importe de rester vigilants car nous connaissons ce processus avec les propagandes turques et azé-ries, également très puissantes au sein d'organismes internatio-naux tels que l'ONU.

TPIR/Kabuga - Un nombre record de témoins contre le fugitif le plus recherché

Agence Hirondelle

Arusha, 27 mai 2011 (FH) - Le procureur entend faire comparaître au moins 44 témoins, dans le cadre du recueil des « dépositions spéciales » contre l'homme d'affaires Félicien Kabuga, le plus recherché des neuf fugitifs du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a-t-on annoncé le vendredi.

Dans des procédures normales, l'accusation n'a jamais cité autant de témoins contre un seul accusé.

Le procureur a « listé 44 témoins et des témoins additionnels pourraient être appelés », a indiqué à l'agence Hirondelle le service de presse du TPIR.

Depuis le début de la procédure lundi, 4 témoins ont été entendus, a ajouté la source sans pouvoir donner une estimation de la durée de ces auditions spéciales, sans précédent dans l'histoire du tribunal.

Ce recueil, qui se déroule à huis clos conformément au règlement de procédure et de preuve du TPIR, vise à préserver les preuves de l'accusation en vue d'un procès futur si l'homme d'affaires est arrêté un jour.

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Il ne s'agit donc pas d'un procès par contumace, puisque le juge qui préside les dépositions ne se prononce pas sur la valeur probante des éléments de preuve présentés.

Mercredi, au troisième jour des auditions, l'avocat de permanence désigné pour représenter les intérêts de l'accusé, s'est dit débordé et a demandé le renforcement de son équipe.

Un bref compte-rendu de l'audience indique que Maître Bahame Nyanduga a émis le souhait d'être assisté d'un deuxième avocat. Une fois n'est pas coutume, la partie adverse a appuyé la requête de l'avocat tanzanien, au nom du principe de l'égalité des armes.

En effet, le plaideur tanzanien est le seul, au sein de son équipe, à pouvoir prendre la parole devant le juge Vagn Joensen qui conduit cette procédure, alors que de l'autre côté de la barre, le banc est de loin plus étoffé.

Le juge a « pris note de la requête et a promis de rendre les ordonnances nécessaires » après que le conseil aura discuté de la question avec l'administration du tribunal, toujours selon ce compte-rendu, en anglais.

Les auditions reprendront lundi prochain.

Agé aujourd'hui de 76 ans, Kabuga est inculpé de 11 chefs d'accusation de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Le procureur le présente comme le principal argentier du génocide des Tutsis.

Parti de rien pour bâtir la plus grosse fortune de son pays, en son temps, il fut président du Comité du Fonds de défense nationale (FDN) et du Comité d'initiative de la tristement célèbre Radio-télévision libre des mille collines (RTLM) qui distillait des appels à la haine ethnique.

Pour le procureur du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, l'homme d'affaires est un accusé de très haut niveau et il est à craindre que le temps n'érode les preuves de sa responsabilité. D'où ce recueil de dépositions spéciales entamé lundi.

Des procédures du genre doivent démarrer dans les prochaines semaines pour l'ex-ministre de la Défense Augustin Bizimana qui se cacherait en République démocratique du Congo (RDC) et l'ancien commandant de la Garde présidentielle, le major Protais Mpiranya qui bénéficierait de la protection de hauts responsables zimbabwéens. Les deux hommes sont aussi considérés par Jallow comme des poids lourds du génocide. Le règlement du TPIR prévoit que ces auditions se déroulent entièrement à huis clos.

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ER/GF

© Agence Hirondelle

http://fr.hirondellenews.com/content/view/16259/572/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54556

France/Rwanda - Appel de Mme Habyarimana contre un nouveau refus de titre de séjour

Agence Hirondelle

Paris, 27 mai 2011 (FH) - La veuve de l'ancien président rwandais a déposé vendredi devant le tribunal administratif de Versailles un recours contre un nouveau refus de titre de séjour, notifié le 4 mai par la préfecture de l'Essonne, a indiqué son avocat Philippe Meilhac à l'agence Hirondelle.

Mme Agathe Kanziga-Habyarimana, qui réside depuis 1998 sur le territoire français, conteste le rejet par le préfet de l'Essonne de sa deuxième demande de titre de séjour « vie privée et familiale », rejet assorti d'une obligation de quitter le territoire français.

Cet appel suspend la décision préfectorale, sur laquelle le tribunal administratif dispose d'un délai de trois mois pour se prononcer.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par le Rwanda en décembre 2009 et d'une information judiciaire pour « complicité de génocide » ouverte en mars 2008 à Paris, l'ancienne première dame constituerait une « menace à l'ordre public », selon la préfecture.

« Cette fois, le préfet relativise les liens familiaux, estimant que les enfants de Mme Habyarimana ne sont plus à sa charge », indique son avocat Me Meilhac. Selon lui, « le fait que ses enfants soient à sa charge ou non ne change rien à la notion de vie privée et familiale, car ses liens familiaux sont bien ici en France. Elle n'a pas d'attache dans son pays, et elle risquerait gros en y allant ».

La préfecture précise qu'elle « pourrait être reconduite à la frontière des pays dans lesquels elle établit être admise légalement, sauf le Rwanda », selon l'Agence France Presse.

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La décision serait par ailleurs difficile a exécuter car dans le même temps, Mme Habyarimana est placée sous contrôle judiciaire et interdite de quitter le territoire français dans le cadre d'une demande d'extradition rwandaise, qui sera entendue le 29 juin prochain par la Cour d'appel de Paris.

Le 2 novembre 2010, le tribunal administratif de Versailles avait annulé un premier refus de titre de séjour, formulé en juillet 2010 par le préfet de l'Essonne. Me Meilhac se dit « convaincu que le tribunal administratif va réitérer sa position » dans le cadre du recours déposé vendredi.

Selon l'avocat, le motif du refus est essentiellement « politique » : « On est dans un moment où les relations se sont réchauffées [entre la France et le Rwanda], et l'on parle même d'une visite prochaine en France du président rwandais (Paul Kagame), ce n'est pas le moment de commettre un impair en accordant un titre de séjour à Mme Habyarimana. »

Les forces françaises avaient évacué Agathe Habyarimana de Kigali 3 jours après l'assassinat, le 6 avril 1994, du président rwandais Juvénal Habyarimana. Cet attentat est considéré comme l'événement déclencheur du génocide qui a fait 800.000 morts au Rwanda entre avril et juin 1994.

FP/ER/GF

© Agence Hirondelle

http://fr.hirondellenews.com/content/view/16257/325/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54573

Un chef rwandais qui était recherché pour génocide est interpellé en RDCLa Presse Canadienne

De The Associated Press – Il y a 2 jours

KINSHASA, Congo [DRC] — Le chef d'une milice extrémiste hutue, recher-ché pour des accusations de génocide et de crimes au Rwanda par la jus-tice internationale, a été interpellé au Congo-Kinshasa ou République dé-mocratique du Congo (RDC), après des années de cavale, a annoncé ven-dredi un responsable congolais.

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Bernard Munyagishari, chef de la milice Interahamwe qui est accusée d'avoir commis des viols et des meurtres de masse contre les Tutsis dans l'ouest du Rwanda, a été arrêté et conduit à Kinshasa, a précisé vendredi le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku.

Hassan Bubacar Jallow, procureur du tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), chargé de juger le génocide de 1994 au Rwanda, a déclaré qu'il serait envoyé en Tanzanie, siège du tribunal, pour être jugé.

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réjoui vendredi de la capture de Mu-nyagishari et a félicité les autorités congolaises pour leur participation à l'arrestation ainsi que leur coopération avec le TPIR.

Les 15 membres du Conseil ont réitéré leur soutien à la recherche des fu-gitifs restants et demandé aux États membres de l'ONU de continuer à lut-ter contre toute forme d'impunité dans la région des Grands Lacs en Afrique.

Le procureur du TPIR a précisé qu'après l'interpellation Munyagishari, neuf inculpés pour le génocide étaient toujours en liberté.

Au moins 500 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués au cours du géno-cide rwandais.

Copyright © 2011 The Canadian Press. Tous droits réservés.

http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5hnN0lqli9_ghGvvuabTJL4iAv41g?docId=6974126

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54570

DARFOUR/SOUDAN

Darfour : conférence au Qatar pour poser les bases d'un accord de paixCRI

2011-05-28 11:29:11

Plus de cinq cents personnes ont entamé vendredi une série de consulta-tions à Doha, au Qatar, pour finaliser un document qui doit constituer la base d'un accord de paix que pourront signer à la fois le gouvernement du Soudan et les mouvements d'opposition afin de sortir de la crise au Dar-

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four.

Le lancement de cette « Conférence de toutes les parties prenantes au Darfour », dirigée par le médiateur en chef conjoint de l'Union africaine et des Nations Unies pour le Darfour, Djibril Bassolé, et le ministre qatari des Affaires étrangères, Ahmed Bin Abdullah Al-Mahmoud, est inédit puisque c'est la première fois que les parties au conflit du Darfour s'entretiendront avec des membres de la société civile et des responsables politiques.

Cet événement de cinq jours réunira des représentants du gouvernement du Soudan, des mouvements du Darfour, des représentants de la société civile, des personnes déplacées, des dirigeants soudanais de partis poli-tiques et des élus du Darfour dans les assemblées régionales et natio-nales.

Les participants se retrouveront lors de groupes de travail thématiques pour réfléchir à des questions clés comme le retour des personnes dépla-cées, la justice et la réconciliation, le pouvoir et le partage des richesses, les droits des femmes et leur participation dans les négociations et la mise en oeuvre d'un accord de paix. Des travailleurs humanitaires et des membres de la communauté internationale participeront aux débats en qualité d'observateurs.

Le chef de la Mission de l'Union africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD), Ibrahim Gambari, a déclaré que la mission était prête à aider à la mise en oeuvre des résultats de cette conférence. « Nous sommes im-patients d'avoir un cessez-le- feu permanent et un accord de paix global à mettre en oeuvre », a- t-il dit.

« Nous espérons que cet accord posera la base pour parvenir à un accord de paix au Darfour », a déclaré le ministre qatari Al- Mahmoud, dont le gouvernement a promis de l'argent pour aider les parties à parvenir à un accord et pour réparer les ravages causés par près de dix ans de conflit. « Nous pensons que la population du Darfour détient la solution-clé au pro-blème. Par conséquent, la majorité des remarques proviendront de la po-pulation du Darfour », a-t-il dit.

« La conférence n'est pas un substitut aux négociations, mais la confé-rence va apporter la base, à laquelle les parties peuvent adhérer, pour dis-cuter et enfin signer un accord », a encore souligné le médiateur en chef conjoint, Djibril Bassolé.

Le Darfour, à l'ouest du Soudan, est ravagé par les conflits et les déplace-ments de population à grande échelle depuis 2003 et le début des com-bats entre les rebelles, les forces gouvernementales et ses milices alliées.

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Environ 300.000 personnes ont été tuées et 2,7 millions déplacées.

http://french.cri.cn/781/2011/05/28/1s245079.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=54553

RUBRIQUE EN ANGLAIS

Erdoğan wants to be treated like the military24 May 2011, Tuesday

ORHAN KEMAL CENGİ[email protected]

For a long time we had a press that provided the military and the deep state with total and absolute impunity.  

Their news coverage and comments were just a smoke screen that pre-vented us from seeing what kinds of sins were being committed by the deep state in Turkey. Just pick a few critical dates and scan through the coverage of our big media outlets for those days. Try to see how they cov-ered the Sept. 6-7 pogroms in 1955 for example. You will not believe your eyes. You cannot understand from their coverage what really happened to our Greek citizens and their property, who actually attacked minorities on Sept. 6-7 and so on and so on.

You do not need to go that far back in our history. Just try to see how our big media covered the destruction of villages, extrajudicial killings, sys-tematic torture and all the other horrific human rights violations that oc-curred in the ‘90s in southeastern Turkey. When you look at our “major” newspapers, you will not find any clues as to what was really going on in this region. It is roughly estimated that 3,500 Kurdish villages were de-stroyed by security forces. Just try to see if any of these incidents has ever been narrated, investigated or even mentioned, even just as an allegation, in those newspapers. You will see nothing; there is absolute silence!

We have always known how deep Turkish press relations’ with military cir-cles were. However, for the first time in our history, we were able to have a glimpse of the nature and the dynamics of these relations through the Ergenekon case files -- thanks to the gendarmerie officers who recorded every single meeting they had with media bosses, columnists and re-porters. And these meetings were on any kind of political development ex-cept for security matters.

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Today, journalists who have never uttered a word about grave human rights violations in southeastern Turkey, who have never rejected the mili-tary’s guardianship over the political system and who have always praised the military for whatever it does keep complaining about freedom of the press and Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan’s authoritarian tendencies in particular.

As they have always done, they create extremely confusing arguments and stories. If you read them you get the impression that as far as free-dom of the press is concerned, Turkey is going through its worst period. Again they have prevented us from seeing the whole truth. Up until 10-15 years ago newspapers were bombed and journalists were kidnapped, so who, with the slightest, tiny bit of a conscience, can claim that the situa-tion in Turkey is worse than ever?

I am not saying all these things to deny a plain fact, which is that we have a serious freedom of the press problem in Turkey and that this problem has many different layers. What these journalists do not want to under-stand is that Erdoğan wants to be treated exactly like they have treated the military for ages: no criticism of shortcomings and praise whenever an opportunity arises. Erdoğan, with all his authoritarian tendencies, does not like to be criticized, even in a friendly way. And he knows very well how to-day’s so-called “dissident” journalists handled the military before. When Erdoğan receives unfavorable treatment from the “other camp,” he just wants media bosses to get rid of these journalists.

Erdoğan also wants to create his own media empire, and to a certain ex-tent he has achieved this goal. Through his harsh remarks and the cases he has brought against journalists who in principal support him but criti-cize his authoritarian tendencies, like Ahmet Altan for example, he has en-couraged widespread self-censorship in conservative media circles. I am aware of concrete examples of how these newspapers have refused to publish columns critical of Erdoğan. Do not think that I am implying some-thing about my own experience; Today’s Zaman has never censored my criticisms of Erdoğan or the government, or even of the Zaman daily. But I can see a growing tendency towards self-censorship in newspapers that are sympathetic to this government. You can read occasional criticism about the Justice and Development Party (AK Party) on quite a general po-litical level, but no specific criticism of any of Erdoğan’s actions in these newspapers.

Well the bottom line is this: As is the case with everything in Turkey, the question of media freedom is too complex to comprehend. On the one hand we have a distorted picture created by a military-friendly media, and on the other hand we have the shadow of our prime minister’s intolerance

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looming over the press and this shadow is growing with every passing day. This is the picture I see.

http://www.todayszaman.com/columnist-244945-erdogan-wants-to-be-treated-like-the-military.html

Ankara Attempts to Turkify Ani's Past

Kristine Aghalaryan

11:35, May 26, 2011

The ruins of Ani, the city of 1001 churches, continue to fascinate tourists from around the world.

On the day we arrived, despite the inclement weather, we bumped into Turkish students and tourists from the Czech Republic and Armenia. The Turkish government has latched on to the tourism draw and now longer re-stricts outsiders to the medieval Armenian city.

One Czech tourist, travelling by motorcycle, knew little of the city's history but was impressed with what he saw. Sadly, the information posted at the entrance and inside the area, told him nothing about the city's Armenian roots.

Loosely translated the official sign posts read that Ani "...is a medieval city where various cultures clashed."

The signs mention kings like Ashot (961-977 AD) and Smbat Bagratouni (977-989AD) must conveniently omit the fact that they were Armenian. Neither do they note that the city serves as the capital of the Armenian Kingdom.

Ani sat at the crossroads of trade routes as well – goods were brought from China, Persia, Byzantium and Egypt.

While the Tigran Honets Church has been partially renovated, its dome has been left unrepaired. While a sign affixed to the church states that it was built when Ani was under Georgian jurisdiction, Armenian historian Samvel Karapetyan is convinced that it belonged to the Armenian community.

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Despite the efforts of the Turkish Cultural Ministry to the contrary, the lo-cals know that Ani was an Armenian political and religious center.

We met up with Ali Ihsan Alunak, a Kurdish journalist, who heads the Cau-casus Cultural Research Institute of Turkey.

Alnak says the lack of any mention of Ani's Armenian identity is a result of decades of Turkish rejectionist state policy when it comes to Armenians. Ankara, he states, wants to avoid any linkage of Turkey's history with that of the Armenians; especially the period related to the 1915 Genocide.

The architect says that Turkey has even seen fit to start calling Ani by the Turkified "Anu" name; thus further removing it from its Armenian legacy. In Turkish, the word means "memory" or "remembrance".

Alnak told me that Ankara's attempts to "Turkify" Ani are futile given that the whole world regards the city as Armenian.

Turkish Minister for Tourism and Culture, Ertugrul Günay, has declared that Ankara plans to renovate the Mother of God Cathedral and the Holy Saviour Church in cooperation with the World Monuments Fund.

The work is being coordinated by Anadolu Kültür, an NGO headed by Os-man Kavala. He says that work will commence in 2012 and last for four years.

Ishan Karayaz, who heads the Millennium Development Goals Fund, is a bit more optimistic, despite the fact that Ani was a military off-limits zone till 2004. He says that things have changes today with specialists visiting the site; even Armenians.

"What this means is that we will have different studies of Ani. I also see more willingness on the part of the Turkish government to acknowledge Ani's Armenian identity," says Karayaz.

Ali Ishan believes that such official acknowledgement will be facilitated with the normalization of relations between Turkey and Armenia. But he doesn't hold his breath regarding any such development.

He also doesn't put much faith in Ankara's pledges to renovate Ani's mon-uments and believes that Turkey is just going through the motions after having been pressured by the international community.

http://hetq.am/eng/articles/1553/

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Murder suspects claims to have scouted site before murdering DinkWednesday, May 25, 2011ISTANBUL – Doğan News Agency

Ogün Samast, the confessed triggerman in the assassination of Armenian-Turkish journalist Hrant Dink, claimed during court testimony Wednesday that he scouted the surroundings of the crime venue some hours before committing the crime.

Samast said he could not deny the fact that he had scouted the area of the crime scene after being asked by Judge İsmet Gülbiçim.

“Do I have to lie? I say whatever I have seen and remembered. I went there two or three hours before [committing] the crime, that is why I re-membered,” Samast said.

Samast’s case was separated from the main trial because he was under 18 years of age on Jan. 19, 2007, the day of the murder. Samast attended the second hearing of his trial in juvenile court in Istanbul on Monday.

Samast, who blamed the media for the assassination, confessed to shoot-ing Dink in the back of the head outside the Istanbul offices of the Turkish-Armenian weekly Agos, of which Dink was the chief editor.

On the day of the crime, Samast had first been told Dink was not available as he was attending a meeting. Samast then went to an Internet cafe, where he exchanged messages relaying the information. Shortly after Dink exited the meeting, Samast headed to the newspaper’s offices.

Gülbiçim asked him whether it was a coincidence that the Internet Cafe’s owner, Cavit Kılıç, headed to the paper’s offices at the same time to sub-mit an advertisement.

“It was a coincidence. You could also look at the security camera record-ings. The State Security Court, or DMG, could not find anything related af-ter four years, do you think the juvenile court will find anything?” Samast said.

http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=main-dink-murder-suspect-said-he-scouted-the-place-hours-before-the-crime-2011-05-25

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RASSEMBLEMENTSEXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTIONS

Agenda - France2 : « Génocide au Rwanda : des tueurs parmi nous ? »Agenda - France2 : « Génocide au Rwanda : des tueurs parmi

nous ? » - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Dans le cadre de « La Grande Traque » du mardi 31 mai 2011, France 2 diffusera vers 22h30 le documentaire de Manolo d’Arthuis « Géno-cide au Rwanda : des tueurs parmi nous ? ». Cette émission sera consacrée au génocide des Tutsi au Rwanda, aux activités du CPCR [Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda] et à la pré-sence de présumés génocidaires rwandais sur le sol français. Le mardi en deuxième partie de soirée, l'émission de France2, « La Grande Traque », animée par Nicolas Poincaré, propose un docu-mentaire suivi d’un débat pour comprendre comment ont été re-trouvés ceux qui ont fui la justice, la police ou les médias.

Génocide au Rwanda : des tueurs parmi nous ?

Le documentaire de Manolo d’ARTHUIS sur le génocide des Tutsi au Rwan-da et plus particulièrement sur les activités du CPCR et la présence de pré-sumés génocidaires rwandais sur le sol français sera diffusé sur France 2 le

Mardi 31 mai 2011 vers 22h30

Durée : 70 mn

Le documentaire sera suivi d’un plateau d’une vingtaine de minutes animé par Nicolas POINCARE, avec la participation de son Excellence Jacques KABALE, ambassadeur du Rwanda en France, de Filip REYNTJENS, constitutionnaliste et politologue belge, de Maria MALAGARDIS, journa-liste et d’Alain GAUTHIER, président du CPCR (Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda).

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=54097

Agenda - France 2 « Génocide arménien de 1915: l’hommage aux victimes »

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Agenda - Agenda - France 2 « Génocide arménien de 1915: l’hom-mage aux victimes » - Agenda Collectif VAN - Chrétiens orientaux

- Foi, espérance et traditions : l'émission du dimanche 5 juin 2011 de 9h30 à 10h00 sur France 2 est consacrée au « Génocide armé-nien de 1915 : l’hommage aux victimes ». Nota CVAN : L'équipe de tournage de Chrétiens orientaux - Foi, espérance et traditions a filmé l'exposition de la Journée annuelle de sensibilisation aux gé-nocides et à leur négation, organisée par le Collectif VAN, le Lundi de Pâques, 25 avril 2011, sur le Parvis de Notre-Dame de Paris.

L'Œuvre d'Orient

05/06/2011

Emission religieuse, présentée par Thomas Wallut. Réalisation : Michel Carrier.

Le génocide de 1915 en Turquie a fait plus de 1.500.000 morts.

Deux tiers des Arméniens ont péri dans cette extermination organisée. Chaque 24 avril la communauté en France rend hommage et prie pour les victimes à Notre Dame de Paris dans une messe en rite arménien.

Parallèlement à cette divine liturgie, des historiens expliquent pourquoi ces Arméniens innocents et chrétiens ont été victimes d’un des plus grands génocide du XXe siècle.

Une famille donne son témoignage sur la transmission de cette mémoire à travers les générations : comment vivre alors que l’on est des descen-dants de rescapés ?

Rencontres avec :

Mgr Grégoire Ghabroyan, évêque de l’Eglise arménienne catholique en France Yves Ternon, historien du génocide Raymond Kévorkian, historien du génocide

Une famille arménienne rescapée du génocide

Emission du dimanche 5 juin 2011 - 9h30 à 10h00

France 2

Les émissions sont visualisables sur le site :

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http://programmes.france2.fr/les-chemins-de-la-foi/index.php?page=ar-ticle&numsite=42&id_rubrique=44&id_article=21461

Rubrique Chrétiens orientaux - Foi, espérance et traditions

http://www.oeuvre-orient.fr/actu-france-2-genocide-armenien-de-1915-l-hommage-aux-victimes-424.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=54395

Agenda - Exposition: Diaspo'arts à la Péniche AnakoAgenda - Exposition: Diaspo'arts à la Péniche Anako - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Paris - Péniche Anako - Vernissage de l'exposition avec une animation de Sevana et Vahan - Dimanche 5 juin à 17h - Exposition - Diaspo'arts - Oeuvres de Dibasar, Florent Kolandjian, Laurent Nissou, Sharis Garabedian, Vatché Demirdjian, Virginie Descamps-Davidian - Entrée libre, du mercredi au dimanche - Du 1er au 24 juin 2011 de 15h à 18h - Entrée libre

Diasporamag

Infos Pratiques La Péniche Anako est amarée à Paris, Bassin de la Vilette Face au 61, quai de la Seine 75019 Paris Métro. Riquet, Stalingrad ou Jaurès.

Accueil-Espace associatif, Réservations Chahik 09 53 14 90 68/06 62 11 14 64 [email protected]

Le site de la Péniche Anako : http://peniche.anako.com/Agenda_21.html

http://www.diasporamag.com/agenda/iledefrance/0454b29d77080fe05.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=54585

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Agenda - Casting figuration cherche Arménien(ne)s de 17 à 99 ansAgenda - Casting figuration cherche Arménien(ne)s de 17 à 99 ans - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Pour le tournage de la saison 4 de la série « Fais pas ci, fais pas ça » pour France 2 produit par Elephant Story, nous sommes à la recherche pour une séquence de funérailles traditionnelles de 40 hommes et femmes d’origine arménienne de 17 à 99 ans. Le tournage se déroulera sur une journée entre le 13 juin et le 24 juin 2011 à Paris ou Ré-gion Parisienne. Il faut être disponible toute la journée, il s’agit d’une véritable journée de travail. Tarif : 82,02 euros brut/jour. » Le Collectif VAN diffuse ici l’annonce du Casting de « Fais pas ci, fais pas ça ».

CASTING URGENT

Pour le tournage de la saison 4 de la série « Fais pas ci, fais pas ça »

pour France 2 produit par Elephant Story, nous sommes à la recherche pour une séquence de funérailles traditionnelles :

- 40 hommes et femmes d’origine arménienne de 17 à 99 ans.

Merci de préciser si vous parlez arménien.

Le tournage se déroulera sur une journée entre le 13 juin et le 24 juin 2011 à Paris ou Région Parisienne.

Il faut être disponible toute la journée, il s’agit d’une véritable journée de travail.

Tarif : 82,02 euros brut/jour.

Merci d’envoyer rapidement votre candidature (en indiquant «Funérailles Arméniennes» en objet de votre message) avec:

- des photos récentes

- vos coordonnées complètes

- votre date et ville de naissance

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- votre numéro de sécurité social

- votre taille

à l’adresse suivante : [email protected]

Emilie CHAUMAT Chargée de figuration

TÉLÉCHARGER :  L'annonce de Casting

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=54289

Agenda - Terre d’Arménie, les circuits hors des sen-tiers battusAgenda - Terre d’Arménie, les circuits hors des sentiers battus - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

Terre d’Arménie a été créée en 2009 par des spécialistes du tourisme et des passionnés de la culture et de l’histoire arméniennes. L’association a pour but le développement du tourisme alternatif en Arménie. Les actions de l’association sont dirigées vers le développement à long terme mettant l’accent sur la découverte des attractivités insolites hors des sentiers bat-tus. Pendant les voyages, les visiteurs ont le plaisir de découvrir une autre image d’Arménie. Terre d’Arménie propose des rencontres avec des ar-tistes et des paysans faisant connaissance avec leur mode de vie, une par-ticipation directe aux fêtes et cérémonies (baptême, mariage, fêtes tradi-tionnelles et religieuses, etc.), une découverte alternative de la cuisine ar-ménienne et des randonnées pédestres à travers les somptueux paysages de montagnes. Les voyages de Terre d’Arménie sont réalisés sur deux axes : des circuits appropriés de différentes durées et des voyages sur mesure tout au long des quatre saisons.

Les bénéfices des voyages sont attribués aux projets de dévelop-pement dans les régions d’Arménie.

Contact :

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www.terredarmenie.com

Terre d’Arménie vous présente le circuit hors des sentiers battus

du 25 juillet au 4 août 2011

JOUR 1 Arrivée à Erevan, diner, nuit à l’hôtel.

JOUR 2 Tour de ville à Erevan, visite du Musée d’Art Populaire, Delphinarium (aquarium de dauphins), atelier de peintre, spectacle de danse tradition-nelle dans la soirée. Nuit à Erevan.

JOUR 3 Départ pour la ville d’Edjmiatsine - siège du catholicos de tous les armé-niens, visite des églises Ste. Hripsimé, Ste. Gayané, Ste. Choghakat et par-ticipation à la sainte messe à la Cathédrale. Visite du musée de Serguey Paradjanov, grand cinéaste arménien (1924-1990). Nuit à Erevan.

JOUR 4 Départ pour la région d’Aragatsotn (au pied du mont Aragats), visite du monastère de Tégher, excursion à la citadelle d’Amberd, construite au VIIe siècle sur un piton rocheux - un des rares témoignages de l’architecture militaire arménienne du Moyen Âge. Découverte de la cathédrale d’Aroutj - siège de Grigor Mamikonian, gouverneur de l'Arménie au VIIe siècle. Visite d’atelier d’artiste. Nuit à Erevan.

JOUR 5 Départ pour le village de Djadjour de la région de Chirak dans le Nord-Ouest du pays. Visite du musée du peintre arménien Minas Avetissian (1928-1975). Tour de ville à Gumri. Visite du complexe monastique de Mar-machène. Nuit à Gumri.

JOUR 6 Départ pour la région de Lori dans le Nord, visite des monastères d’Od-zoun, de Haghpat et de Sanahine (X-XIIIe siècles) figurant sur la liste du patrimoine mondial d’UNESCO. Départ pour le village de Dsegh, visite de la maison-musée de Hovhannes Toumanian, l'un des plus grands poètes arméniens du XIXe siècle. Nuit à Vanadzor.

JOUR 7 Départ pour la région de Tavouche, découverte du monastère de Haghart-sine. Visite du «Parc National de Dilidjan », allée des bouleaux, visite du

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monastère de Makaravank (XIIIe siècle). Participation à la fête de la transfi-guration à Idjévan - ancienne fête païenne liée au culte de l’eau, ce jour-là la pratique populaire est d’arroser les passants. Visite du quartier ethno-graphique et de l’amphithéâtre de l’ancienne ville de Dilidjan. Nuit à Dilid-jan.

JOUR 8 Départ pour le lac Sévan dans la région de Guégharkounik, visite des mo-nastères de Sts. Apôtres sur la presqu’île et du monastère de Hayravank au bord du lac. Découverte à Noradouz du plus vaste cimetière de khatch-kars (croix sur pierre) d'Arménie (IX-XVIe siècles). Départ pour la région de Vayots Dzor, visite du caravansérail de Sélim en haut du col de Sélim. Nuit à Eghegnadzor.

JOUR 9 Visite du monastère de Gndévank datant de Xe siècle et de l’usine d’eau minérale « Djermouk ». Découverte des sources thermales, tour de ville à Djermouk. Départ vers le Sud pour la région de Sïounik. Visite de Kara-houndje (observatoire du IIe millénaire av. J.-C.) et du monastère de Vorot-navank (X-XIe s). Tour de ville et nuit à Goris.

JOUR 10 Découverte du complexe monastique de Tatev, centre spirituel et culturel important d’Arménie du XIIIe siècle, visite du « Pont du diable », bains na-turels et grotte de stalactites sous le pont. Départ pour le monastère de Noravank, centre religieux et culturel du XIIe siècle. Retour à Erevan.

JOUR 11 Transfert à l’aéroport le matin, retour à Paris.

Prix du voyage: 1400€/personne Le prix comprend : vol direct aller-retour, hébergement à l’hôtel, repas, transferts en bus, entrées des musées, guide accompagnateur franco-phone tout au long du voyage. Le prix ne comprend pas : assurance du voyage, frais de visa, dépenses personnelles, boissons alcoolisées et pourboires.

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Voyage en Arménie Circuit hors des sentiers battus du 13 au 25 août 2011

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JOUR 1 Arrivée à l’aéroport, transfert à l’hôtel, diner. Nuit à Erevan.

JOUR 2 Départ pour la ville d’Edjmiatsine - siège du catholicos de tous les armé-niens, visite de l’église Ste. Hripsimé, participation à la messe de l’as-somption à la Cathédrale. Visite de la trésorerie de la Cathédrale. Démons-tration de la préparation et dégustation du pain traditionnel « lavache ». Retour à Erevan. Tour de ville, marché d’artisanat « Vernissage », visite du musée d’Art Populaire, spectacle de danse traditionnelle le soir. Nuit à Ere-van.

JOUR 3 Départ pour la région d’Aragatsotn (au pied du mont Aragats), visite du monastère de Tégher, excursion à la citadelle d’Amberd, construite au VIIe siècle sur un piton rocheux. Découverte de la cathédrale d’Aroutj - siège de Grigor Mamikonian, gouverneur de l'Arménie au VIIe siècle. Visite d’ate-lier d’artiste. Nuit à Erevan.

JOUR 4 Départ pour le village de Djadjour de la région de Chirak dans le Nord-Ouest du pays. Promenade dans le village et visite du musée de Minas Avetissian, peintre arménien (1928-1975). Tour de ville à Gumri, prome-nade dans les anciens quartiers populaires, musée d’Architecture et de la Vie Urbaine. Visite du complexe monastique de Marmachène. Nuit à Gum-ri.

JOUR 5 Départ pour la région de Lori, visite des monastères d’Odzoun et de Hagh-pat (X-XIIIe siècles) figurant sur la liste du patrimoine mondial d’UNESCO. Participation à une fête populaire. Départ pour le village de Dsegh, visite de la maison-musée de Hovhannes Toumanian, l'un des plus grands poètes arméniens du XIXe siècle. Nuit à Vanadzor.

JOUR 6 Départ pour la région de Tavouche, visite du monastère de Haghartsine, départ pour le lac Parz. Découverte du «Parc National de Dilidjan», prome-nade dans l’allée de bouleaux. Visite du monastère de Makaravank (XIIIe siècle). Tour dans le quartier ethnographique de la ville de Dilidjan. Nuit à Dilidjan.

JOUR 7 Départ pour le lac Sévan (région de Guégharkounik), visite du monastère de Sts. Apôtres sur la presqu’île. Baignade au lac. Découverte à Noradouz du plus vaste cimetière de khatchkars (croix de pierre) d'Arménie (IX-XVIe

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siècles). Visite du village de Noradouz, connaissance avec la vie quoti-dienne des habitants. Nuit à Tsapatagh au bord du lac.

JOUR 8 Départ pour la région de Vayots Dzor, visite du caravansérail de Sélim en haut du col de Sélim. Dégustation du vin dans une cave à vins. Visite du monastère de Gndévank datant de Xe siècle. Découverte de l’usine d’eau minérale « Djermouk » et de la fameuse chute d’eau de la région. Tour de ville, nuit à Djermouk.

JOUR 9 Départ pour la région de Sïounik. Visite du site mégalithique de Kara-houndje (observatoire du IIe millénaire av. J.-C.). Départ pour la ville de Go-ris, visite du musée archéologique, de la fabrique de tapis, tour au marché, découverte de la ville. Nuit à Goris.

JOUR 10 Visite de la maison-musée d’Aksel Bakounts, écrivain et philologue armé-nien (1899-1937). Départ pour le complexe monastique de Tatev, centre spirituel et culturel important d’Arménie du XIIIe siècle. Visite du site natu-rel « Pont du diable ». Cours de cuisine arménienne - préparation d’un plat traditionnel. Découverte des troglodytes du village de Khndzoresk. Nuit à Goris.

JOUR 11 Départ pour la région de Vayots Dzor, visite du monastère de Noravank. Découverte de la zone de protection spéciale de la région (populations d'espèces d'oiseaux sauvages). Rencontre avec l’ornithologue. Visite du monastère de Khor Virap. Découverte du site archéologique des habita-tions de l’Arménie historique. Retour à Erevan.

JOUR 12 Visite d’atelier d’artiste, rencontre avec tailleur de khatchkar, tour au mar-ché couvert. Visite d’Exotarium (animaux exotiques et typiques d’Arménie) et de la mosquée bleue. Diner d’adieu. Nuit à Erevan.

JOUR 13 Transfert à l’aéroport, départ pour Paris.

Le prix du voyage : 1950€/personne Le prix comprend : vol direct aller-retour, hébergement à l’hôtel, repas, transferts en bus, entrées des musées, guide accompagnateur franco-phone tout au long du voyage. Le prix ne comprend pas : assurance du voyage, frais de visa, dé-penses personnelles, boissons alcoolisées et pourboires.

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TÉLÉCHARGER :  Le programme de la Terre d’Arménie

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=53861

Agenda - La Pointe du couteau de Gérard ChaliandAgenda - La Pointe du couteau de Gérard Chaliand - Agenda Col-

lectif VAN - www.collectifvan.org - La Pointe du couteau de Gérard CHALIAND, Mémoires - Tome 1 Editions Robert Laffont - Gérard Chaliand a traversé le XXe siècle en homme libre et en nomade, souvent au plus près des zones de conflit. Le récit de son exis-tence est un chant d’amour à la beauté du monde.

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Novembre 1952. Un jeune Parisien de 18 ans débarque à Alger. Ici, il ne connaît personne et doit se débrouiller pour survivre. Dans deux ans, la guerre éclatera. Entre-temps, Gérard Chaliand aura regagné la France. Il lui sera alors demandé d’aller combattre ces Algériens avec lesquels il vient de fraterniser. À 20 ans, tout en exerçant divers petits boulots, le jeune homme publie plusieurs recueils de poésie salués par André Breton. Son engagement anticolonialiste au sein des revues Partisans puis Révolu-tion africaine le conduit à partir sur le terrain. De l’Afrique à l’Amérique la-tine, du Moyen-Orient à l’Asie orientale, il sillonne le globe, croisant Amil-car Cabral, Che Guevara ou Yasser Arafat. Acteur de la guérilla avant d’en devenir théoricien, il est aujourd’hui l’un des plus éminents spécialistes des problèmes politiques du monde contemporain. Il a traversé le XXe siècle en homme libre, souvent au plus près des zones de conflit. Le récit de son existence est un chant d’amour à la beauté du monde.

Date de parution : mai 2011 EAN13 : 9782221103661 ISBN : 2221103661 Type de reliure : Broché Nombre de pages : 460 Dimensions (en mm) : 240 x 153 Poids : 564 g

http://www.diasporamag.com/magazine/livresalaune/0454b29edd0af1b22/index.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=54456

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Agenda - Les Petits-enfants de A. Gül Altinay et de F. CetinAgenda - Les Petits-enfants de A. Gül Altinay et F. Cetin - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les Petits-enfants - Ayse Gül ALTINAY et Fethiye CETIN - traduit du turc par : Célin VURALER - Le témoignage de vingt-quatre descendants d'Arméniens chassés ou massacrés au cours des années 1915-1918, qui présentent des profils bien différents et souvent inattendus : Kurdes, Turcs, Alevis ou sunnites, tous apprennent incidemment qu'ils appartiennent à une communauté honnie, "La communauté arménienne" - Editions Actes sud

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Ayse Gül ALTINAY

Ayse Gül Altinay est enseignante en anthropologie à l’université Sabanci àIstanbul. En 2008, le prix Duygu Asena du Pen Club turc lui a été attribué pour son livre intitulé La Violence à l’égard des femmes en Turquie. Récemment publié chez Actes Sud : Les Petits-fils (2011), coécrit avec Fethiye Cetin.

Fethiye CETIN

Fethiye Cetin est avocate, porte-parole du Groupe de travail sur les droits des minorités. Elle est aussi l'avocate du journaliste Hrant Dink assassiné en 2007. Elle est l'auteur du récit intitulé Le Livre de ma grand-mère (éditions de l’Aube, 2006), qui a connu un immense succès en Turquie. Récemment publié chez Actes Sud : Les Petits-enfants (2011), coécrit avec Ayse Gül Altinay.

Actes Sud Littérature Lettres turques

Mai, 2011 / 14,5 x 24 / 320 pages traduit du turc par : Célin VURALER ISBN 978-2-7427-9610-6 prix indicatif : 23,80€

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http://www.diasporamag.com/magazine/livresalaune/0454b29ee50ad100c.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=54210

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QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN

Rubrique Info Collectif VAN

Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité.

Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes.

- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.

- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part).

- la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie.

Rappel : Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences.

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nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les initiales des sympathisants) :

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Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1

Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9

Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1

Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1

Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6

Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1

MEDIAS

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N’oubliez pas qu’en tant que téléspectateurs vous pouvez témoigner de votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas) auprès des media qui traitent l’information.Quelques adresses et tél.:

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02Internet : www.france3.frEmail : [email protected]@france3.fr

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.fr

I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex

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Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue

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avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

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- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

Boîte vocale : 09 50 72 33 46 [email protected] - www.collectifvan.org

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0

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