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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2011 : 96ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 96 ans de déni : ça suffit ! -------------------------------------------------------------- ----- VEILLE MEDIA Mercredi 23 novembre 2011 Retrouvez les news sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1.

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2011 : 96ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc96 ans de déni : ça suffit !

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VEILLE MEDIA

Mercredi 23 novembre 2011

Retrouvez les news sur notre site :http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1

SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigi-lance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une re-vue de presse des informations parues dans la presse franco-phone, sur les thèmes concernant la Turquie, le génocide armé-nien, la Shoah, le génocide des Tutsi, le Darfour, le négationnisme, l'Union européenne, Chypre, etc... Nous vous suggérons égale-ment de prendre le temps de lire ou de relire les informations et traductions mises en ligne dans notre rubrique http://www.collec-tifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1. Par ailleurs, certains ar-ticles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous rece-vrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture.

L'arrestation de Zarakolu a marqué l'ouverture de la Foire du livre d'Istanbul

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Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous propose ce Communiqué de presse publié sur le site de l'Institut kurde de Bruxelles le 14 November, 2011. "L'arrestation de Ragip Zarakolu, directeur de la mai-son d'édition Belge, a marqué l'ouverture de la Foire international du livre d'Istanbul le 12 novembre 2011. Lors de son discours d'ouverture, le mi-nistre de la culture et du tourisme Ertugrul Günay a déclaré: "J'observe avec grande préoccupation les développements dans l'arrestation de l'édi-teur distingué Ragip Zarakolu. Nous avons maintenant devant nous un nouveau processus qui devrait nous mener à une constitution démocra-tique. J'espère que, même sans attendre l'adoption de cette nouvelle constitution, nous pourrons apporter des modifications à la loi anti-terreur actuelle qui engendre de tels exemples de mauvaises et injustes interpré-tations"."

Turquie : maintien en détention des journalistes Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous livre cette information publiée sur le site des Reporters Sans Frontières le 22 no-vembre 2011. "La 16ème Chambre de la cour d’Assises d’Istanbul a déci-dé, le 22 novembre 2011, de maintenir en détention provisoire les dix jour-nalistes et de reporter la prochaine audience au 26 décembre. La de-mande de révocation du président de la Cour adressée par les avocats de certains journalistes, dont Sener Yalçin, sera examinée par la 17ème chambre de la Cour d’Assises, en vertu de la Loi sur les procédures pé-nales (CMK). Le président de la Cour avait déjà condamné les prévenus dans le cadre d’autres procès de presse".

Le gouvernement par la dissuasion : oui, la Turquie est un modèle Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous invite à lire cette information publiée sur le blog d'Etienne Copeaux le 13 novembre 2011. Étienne Copeaux est un historien spécialiste du monde turc. Cher-cheur au Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à Lyon, il s'intéresse particulièrement au nationalisme en Turquie. "Ce qui se passe en Turquie depuis mars (arrestation des journa-listes Ahmet Sık et Nedim Sener, puis rafles des 5 et 28 octobre) donne lieu à de nombreux commentaires. Ce qui trouble, c’est que l’intelligentsia libérale avait un certain temps cru dans la volonté réformatrice du gouver-nement de l’AKP".

Collectif VAN : l'éphéméride du 23 novembre 2011 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’évé-nements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). "23 novembre 1918 --

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Empire ottoman : une Commission d’enquête de l’administration est insti-tuée par le sultan au sein des locaux de la Sécurité générale, sous la prési-dence de Hasan Mazhar bey, ex-vali d’Angora. Elle entreprend de recueillir des éléments et des témoignages en concentrant plus particulièrement ses investigations sur les fonctionnaires de l’État impliqués dans les crimes commis contre les populations arméniennes. En trois mois, elle ins-truit cent trente dossiers d’instruction, qu’elle transmet progressivement à la cour martiale".

La Syrie «est arrivée à un point de non-retour» La répression violente du mouvement de contestation en Syrie risque de «précipiter toute la région dans des troubles et dans un bain de sang», a estimé ce mercredi le président turc, Abdullah Gül.

La Turquie est devenue le pire ennemi de la Syrie A quelques heures d’un ultimatum fixé à Damas par la Ligue arabe pour que cesse la répression, les violences ont encore éclaté hier en Syrie. Les forces de sécurité ont tiré pour disperser des milliers de manifestants dans de nombreuses villes, faisant au moins onze morts, dont un enfant, selon les opposants. Trois membres des forces de sécurité ont par ailleurs été tués à Hama.

Nuon Chea assure avoir servi les intérêts du Cambodge Les khmers rouges voulaient libérer le Cambodge du colonialisme et le protéger d'une invasion vietnamienne, a déclaré mardi le "frère numéro deux" Nuon Chea devant le tribunal chargé de juger les derniers digni-taires du régime de Pol Pot.

La France et la Turquie s'accordent sur le dossier syrien L’ultimatum adressé par la Ligue arabe au régime du président Bachar Al-Assad expirait samedi. La France et la Turquie ont dénoncé d’une même voix, vendredi 18 novembre, la répression des manifestations en Syrie – qui ont fait au moins 12 nouvelles victimes à travers le pays – et font le voeu de sanctions accrues contre le régime de Bachar Al-Assad. Après s’être trouvés en concurrence sur la Libye, les deux pays s’offrent, avec le dossier syrien, l’occasion de tester leur capacité à coopérer sur un autre point chaud régional.

Le Premier ministre turc s'excuse pour le massacre des Kurdes dans les années 30 Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est excusé mercredi pour la première fois pour le massacre de de Dersim, qui avait causé la mort de près de 14.000 Kurdes dans les années 30.

Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie Nous publions ci-dessous le communiqué rédigé à l'occasion de la création

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du Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseigne-ment en Turquie » créé à Paris le 21 novembre 2011. Une situation critique pour la liberté de recherche et d’enseignement.

Syrie : la Turquie explore la piste d’une intervention novembre L'évocation d'une "zone de sécurité" pourrait aussi être un moyen de pres-sion sur Damas. Comment "protéger les civils" en Syrie et faciliter la chute du président Bachar Al-Assad, auquel les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont demandé, en août, d'abandonner le pou-voir ? Alors que le risque de guerre civile dans le pays est de plus en plus évoqué, la Turquie a commencé à préparer des plans militaires pour mettre en place une « zone sécurisée » à l’intérieur de la Syrie, indiquent des sources dans l’opposition syrienne, ainsi qu’au sein du parti AKP au pouvoir à Ankara.

Cyclisme / Tour du Rwanda : une journée dédiée à la mémoire des victimes du génocide des Tutsis Le Tour du Rwanda est entré dans le vif du sujet du lundi 21 novembre, avec deux étapes entre Kigali et Rwamagana. Une journée dédiée par les organisateurs de la compétition à la mémoire des victimes du génocide des Tutsis. C’est aussi pour ne pas oublier cette histoire douloureuse qu’une pièce de théâtre sur la RTLM, la tristement célèbre Radio Télévision des Mille Collines, a été présentée au Mémorial du génocide de Kigali. Cette « radio de la haine » a été un vecteur majeur de la propagande gé-nocidaire en 1994. L'info vue par la TRT (3) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "Une solu-tion provisoire a été apportée à la crise aérienne entre la Turquie et l'Irak. Les vols s'effectueront réciproquement pour un délai de 15 jours."

Algérie : les chrétiens craignent l'intolérance Le récent procès d'un converti accusé d'«injures envers le Prophète» illustre le retour en force des islamistes. La cour d'appel d'Oran a abrité, jeudi dernier, un nouveau procès pour délit religieux. Siaghi Krimo, un ma-çon de 29 ans converti au christianisme en 2007, est cité à comparaître pour «injures envers le Prophète». En mai dernier, il a été condamné, en première instance, à cinq années de prison ferme. Dénoncé par un voisin à qui il avait remis un DVD sur la vie du Christ, il a été brutalement arrêté par une escouade de policiers comme un dangereux criminel.

La Turquie et l’Arménie souhaitent faire des échanges commer-ciaux Plus de 100 entrepreneurs venus d’Arménie et de Turquie ont répondu pré-

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sent mardi 22 novembre 2011 au forum des échanges commerciaux qui a eu lieu à Erevan. Un forum de deux jours a été organisé par une associa-tion arménienne et « la Chambre du Commerce » de Diarberkir, la plus grande ville de la Turquie orientale, dans le cadre d’un projet pour amélio-rer les relations turco-arméniennes. Ce forum a été financé par l’Agence du gouvernement américain pour le développement international (USAID) .

La Turquie réfléchit à une «zone tampon» en Syrie La manœuvre viserait à contenir un éventuel exode. Mais Ankara ne veut pas être entraîné dans une intervention. Quand Recep Tayyip Erdogan a recours à l'impératif à la deuxième personne du singulier, il cherche rare-ment à se montrer courtois. Le premier ministre turc a choisi ce registre pour intimer à Bachar el-Assad l'ordre d'abandonner sa fonction de pré-sident. «Pour le salut de ton peuple, de ton pays et de la région, quitte le pouvoir», a exhorté le premier ministre turc, mardi, au cours d'une allocu-tion au Parlement, en évoquant la fin de Hitler et de Ceausescu.

La Négation du Génocide des Arméniens punie de 5 ans de prison Il y a quelques jours le vice-Premier ministre, président de la Cour suprême de Slovaquie Stefan Harabin, a annoncé à Achot Grigorian, chef de la com-munauté arménienne de Slovaquie, président du Forum des syndicats ar-méniens d’Europe, que le projet de loi criminalisant la négation du géno-cide des Arméniens, qui a été soumis au Conseil national il y a quelques temps, a été confirmé et prend pouvoir de loi.

Revenu filmer à Marseille, Guédiguian se confie On a refusé du monde, mercredi soir à L'Alhambra pour une des avant-pre-mières marseillaises des Neiges du Kilimandjaro. Une centaine de per-sonnes n'ont pu trouver place dans la salle de cinéma. Il est vrai qu'on était à un jet de pierre de L'Estaque et que Robert Guédiguian, natif du quartier, jouait pratiquement à domicile.

Zoyâ Pirzâd Romancière, traductrice, nouvelliste hors pair, Zoyâ Pirzâd, née à Abadan en 1952, d’un père russe musulman et d’une mère arménienne, fait partie de ces auteurs iraniens, profondément humanistes, qui ouvrent sur le monde l’écriture persane sans rien céder de leur singularité. Découverte par Zulma en 2007, elle a reçu en 2009, pour le Goût âpre des kakis, le Prix Courrier International du meilleur livre étranger. C’est moi qui éteins les lumières connut en Iran un immense succès et fut salué par de nom-breux prix, dont celui du Meilleur Livre de l'année.

La neige n’éteint pas le feu des grandes passions Robert Guédiguian retrouve son cher quartier de l’Estaque, à Marseille, et les comédiens qui font partie de son univers familier. Une franche réussite

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qui fait chaud au cœur. Les Neigesdu Kilimandjaro, de Robert Guédiguian. France, 2011, 1 h 47.

En Turquie, ouverture du procès de deux journalistes jugés pour complot En Turquie, le procès de deux journalistes d’investigation de renom, Ahmet Şık et Nedim Şener, accompagnés de douze autres accusés provenant du milieu de l’information, s’est ouvert à Istanbul ce mardi 22 novembre. On leur reproche d’avoir aidé une organisation qui cherchait à renverser le gouvernement islamo-conservateur turc. Hors du tribunal, quelque 200 journalistes et défenseurs des droits de l'homme ont manifesté pour récla-mer la libération des accusés.

Londres et Ankara veulent le départ de Bachar al-Assad Un groupe d’opposants syriens a été reçus pour la première fois à Londres ce lundi. Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a précisé qu’il ne s’agissait pas encore d’une reconnaissance officielle, car l’opposi-tion syrienne est encore trop fragmentée: “Bien sûr, j’ai exprimé l’opinion que nous avons depuis cet été, à savoir que le régime d’Assad doit partir, c’est ce qu’on peut espérer de mieux pour le futur de la Syrie.” a-t-il décla-ré. “Mais j’ai aussi insisté sur l’importance qu’ils parviennent à créer une plateforme unifiée au sein de l’opposition.” a-t-il ajouté.

L'info vue par la TRT (1) Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Ra-dio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide ar-ménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve. "La région de passage située dans la frontière irakienne dans la ville de Çukurca à Hakkari, vient en tête des régions où les opérations militaires sont inten-sives."

Visite d'Alain Juppé en Turquie pour évoquer la crise syrienne Jeudi 17 novembre, Alain Juppé a rencontré le Premier ministre turc Tayyip Erdogan et son homologue Ahmet Davutoglu. Cette visite de deux jours devait initialement porter sur les questions bilatérales et européennes, mais c’est la Syrie qui en est devenue le plat principal. Avec une question centrale : quelle forme d’intervention pour faire cesser les violences, voire pour faire tomber le régime de Bachar el-Assad ?

À propos d’une intervention turque en Syrie La Turquie va-t-elle intervenir en Syrie ? La question paraît d’autant moins saugrenue au premier abord que la répression se poursuit sans faiblir dans un pays où se profile le spectre d’une guerre civile. Par ailleurs, au-delà des raisons de fond qui motiveraient une telle initiative turque, les inci-dents, qui ont encore tendu les relations entre les deux pays, au cours des

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derniers jours, semblent indiquer que Damas est en train de taquiner dan-gereusement la ligne rouge.

La rafle en Turquie rappelle l'Allemagne des années 1930 La police turque a procédé mardi 22 novembre des perquisitions simulta-nées dans 52 cabinets d'avocats dans seize villes, arrêtant 47 avocats de Abdullah Ocalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Les as-sociations des juristes et une association des droits de l'homme ont dénon-cé la rafle qui rappelle « l'Allemagne des années 1930 ».

Le stress post-traumatique touche un ancien enfant juif caché sur deux Un ancien enfant juif caché sur deux durant la deuxième guerre mondiale souffre toujours actuellement d'un état de stress post-traumatique, 65 ans après la Shoah, selon les résultats d'une thèse de doctorat réalisée par Adeline Fohn, doctorante en psychologie à l'Université catholique de Lou-vain-la-Neuve (UCL).

En Iran, voyage dans la machine à remonter le temps On n'atterrit pas à Téhéran. On décolle vers un autre monde, une terra in-cognita pour le commun des quelque six millards de mortels. Depuis que la révolution a mis le voile sur le pays, peu de touristes se risquent à fouler la capitale iranienne, comme au bon vieux temps des hippies qui y fai-saient des stops prolongés sur la route de Katmandou. Les communautés arméniennes exilées de force et juives installée depuis l'Antiquité ont long-temps eu droit de cité, tout comme une importante diaspora de commer-çants indiens. Une ouverture d'esprit dont témoignent leurs quartiers res-pectifs. Mais la ville est surtout riche de ces multiples caravansérails (plus de 1800) et mosquées (près de 200), qui attestent, malgré les destructions qui ont rythmé l'histoire locale, de l'importance de ce qui fut la métropole des arts et des sciences islamiques et le centre de la culture spirituelle lors de la renaissance safavide. Ce n'est pas par hasard si l'on parle d'école d'Ipspahan, comme l'on stigmatise l'architecture sophistiquée des lieux.

Affaire des néonazis: la policière n’a pas été abattue par hasard Rebondissement dans l'affaire des néonazis allemands responsables d'au moins dix meurtres: l'une de leur victime aurait été éliminée pour ne pas témoigner contre eux. Le trio infernal de la Braune Armee Fraktion (BAF) qui a tué froidement 8 Turcs et 1 Grecs, entre 2000 et 2006, avait aussi une autre victime sur la conscience, Michèle Kiesewetter, 22 ans, une poli-cière abattue en avril 2007 à Heilbronn(D).

Danielle Mitterrand, les combats d'une militante "Je continuerai mon action jusqu'à ma mort" : promesse, conviction, évi-dence d'un destin, Danielle Mitterrand ne se trompait pas, en cette année 1992. La femme de l'ancien président de la République, qui s'est éteinte,

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mardi 22 novembre, à 87 ans, à l'hôpital Georges Pompidou à Paris, venait alors de réchapper d'un attentat à la voiture piégée, en plein Kurdistan ira-kien. Sept personnes avaient été tuées et dix-sept autres blessées dans le convoi de la présidente de la fondation France-Libertés.

Le Premier ministre turc réclame la démission d'Assad Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a demandé ce mardi la dé-mission du président syrien Bachar al Assad, qu'il a condamné comme ja-mais auparavant, comparant la répression des manifestants par Damas aux méthodes de l'Allemagne nazie.

Le génocide arménien Les trente mille morts de Cilicie (ou d’Adana) qui servent de trame au ro-man de Daniel Arsand se situèrent entre le 14 et le 27 avril 1909. Des pre-miers massacres d’Arméniens avaient eu lieu entre 1894 et 1896 sous le règne du sultan ottoman Abdülhamid II, mais la situation va s’aggraver quand les nationalistes turcs du CUP (Comité Union et Progrès, qu’on ap-pelle aussi les « Jeunes Turcs ») renversent ce dernier en 1908.

Turquie – Le gouvernement concède la personnalité juridique aux Fondations des minorités religieuses La Direction générale des Fondations en Turquie, organisme gouvernemen-tal, a décidé de concéder la personnalité juridique aux Fondations apparte-nant aux minorités religieuses non islamiques reconnues par le Traité de Lausanne de 1923. Comme l’Agence Fides l’apprend de la Conférence épiscopale de Turquie, le premier pas officiel a été la reconnaissance juri-dique de la Fondation du Lycée grec Beyoglu, l’un des plus anciens de Tur-quie.

Erdogan appelle Bachar al-Assad à quitter le pouvoir En dépit des avertissements de la communauté internationale, le régime syrien semble vouloir poursuivre les violences contre la population. Quatre personnes, dont deux enfants, auraient été tuées ce matin par les forces de sécurité dans la province de Homs où des chars auraient tiré sur des opposants. Hier déjà, une ONG locale parlait de 12 victimes lors de perqui-sitions et de détenus morts sous la torture.

Rwanda/Génocide - A Kigali, pièce de théâtre évoque la RTLM Lundi, au mémorial du génocide de Kigali, le public de la capitale rwan-daise a assisté à une représentation de « Hate Radio », pièce de théâtre mettant en scène la vie de la Radio Télévision Libre des Mille collines (RTLM), incarnation des médias de la haine pendant le génocide des Tutsis en 1994.

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INFOS COLLECTIF VAN

L'arrestation de Zarakolu a marqué l'ouverture de la Foire du livre d'IstanbulInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose ce Communiqué de presse publié sur le site de l'Institut kurde de Bruxelles le 14 November, 2011.

Institut kurde de Bruxelles

14 November, 2011 01:17:00

L'arrestation de Ragip Zarakolu, directeur de la maison d'édition Belge, a marqué l'ouverture de la Foire international du livre d'Is-tanbul le 12 novembre 2011.

Lors de son discours d'ouverture, le ministre de la culture et du tourisme Ertugrul Günay a déclaré: "J'observe avec grande préoccupation les déve-loppements dans l'arrestation de l'éditeur distingué Ragip Zarakolu. Nous avons maintenant devant nous un nouveau processus qui devrait nous mener à une constitution démocratique. J'espère que, même sans attendre l'adoption de cette nouvelle constitution, nous pourrons apporter des mo-difications à la loi anti-terreur actuelle qui engendre de tels exemples de mauvaises et injustes interprétations."

A cette occasion, 24 auteurs dont les livres ont été publiés par la maison d'édition Belge ont diffusé un communiqué commun condamnant l'arresta-tion de Zarakolu.

Soulignant que Zarakolu a contribué de manière inestimable à l'illumina-tion de l'obscurité, les auteurs disent: "Avec la publication des livres sur l'histoire et les valeurs culturelles des peuples arménien assyrien, kurde et hellénique, Zarakolu a contribué à briser les tabous et à la reconnaissance réciproques de ces peuples. Il est également un véritable ami toujours soli-daire avec tous ceux qui ne peuvent pas s'exprimer librement, dont les livres, revues et journaux sont interdits et tous ceux qui se trouvent en pri-son ou en exil. Nous, les sous-soussignés qui nous trouvons dans différents pays, dont les livres ont été publiés par la Maison d'édition Belge, condam-nons l'arrestation de Zarakolu comme un 'suspect de terrorisme' et de-mandons sa libération immédiate."

Ce communiqué, rendu public à la Foire Internationale du livre d'Istanbul, est signé par:

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Abdülkadir Konuk - Allemagne Dogan Akhanli - Allemagne Dogan Özgüden - Belgique Emine Erdem - Allemagne Erdal Boyoglu - Autriche Fadil Öztürk - Allemagne Faysal Dagli - Allemagne Fevzi Karadeniz - France Hasan Bildirici - Suisse Haydar Isik - Allemagne Helmut Oberdiek - Allemagne Hüseyin Erdem - Allemagne Hüseyin Simsek - Autriche Kemal Yalçin - Allemagne Lokman Kondakci - France M.Sehmus Güzel - France Mehdi Zana - Danemark Mehmet Çetin - Pays-Bas Mehmet Desde - Allemagne Nuray Bayindir - France Raffi Hermonn - France Sabri Atman - Suède Sirri Ayhan - Allemagne Süleyman Danisman – Suisse

http://www.kurdishinstitute.be/francais/droits_de_lhomme/2134.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=58881

Collectif VAN : l'éphéméride du 23 novembre 2011Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique "Ephémé-ride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle re-cense la liste d’événements survenus à une date donnée, à diffé-rentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’associa-tion suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

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Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 23 novembre (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) : 23 novembre 1914 -- Empire ottoman : le sultan et le cheïkh-ul-islam proclament le djihad et appellent les musulmans du monde entier à se soulever contre les infidèles, à constituer des bandes et à massacrer les chrétiens. On ignore quand la nouvelle du djihad parvient à Mardin, ni quel en est l’effet exact sur les musulmans de la ville et du sandjak. Il est néanmoins certain que ce sera le principal argument utilisé pour les appeler au massacre lorsque la décision d’anéantir les Arméniens sera prise. D’autre part la prescription du djihad concerne tous les chrétiens. De ce fait, l’ordre concernant les Arméniens est spontanément étendu aux autres communautés chrétiennes.© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915

Imprescriptible : Mardin dans la Guerre mondialehttp://www.imprescriptible.fr/rhac/tome4/l1-p3-ch1

23 novembre 1915 -- Empire ottoman : les ordres de massacre de Talaat adressés à la préfecture d’Alep.

Exterminez par des moyens secrets tout Arménien des provinces de l’est (Arménie) que vous trouveriez dans votre territoire.

Le Ministre de l’Intérieur Talaat

Heinrich Vierbücher , Arménie 1915, Témoignage d'un officier allemand

Imprescriptible : Les ordres de massacre de Talaat adressés à la préfecture d’Alephttp://www.imprescriptible.fr/documents/vierbucher/ordres

23 novembre 1918 -- Empire ottoman : une Commission d’enquête de l’administration est instituée par le sultan au sein des locaux de la Sécurité générale, sous la présidence de Hasan Mazhar bey, ex-vali d’Angora. Elle entreprend de recueillir des éléments et des témoignages en concentrant plus particulièrement ses investigations sur les fonctionnaires de l’État impliqués dans les crimes commis contre les

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populations arméniennes. En trois mois, elle instruit cent trente dossiers d’instruction, qu’elle transmet progressivement à la cour martiale.*** (Dadrian, 1994 :507; Akçam, 1999 :445-446).Mass violence : Chronologie de l’extermination des Arméniens de l’Empire ottoman par le régime jeune-turc (1915-1916)http://www.massviolence.org/IMG/pdf/Chronologie-de-l-extermination-des-Armeniens-de-l-Empire-ottoman-par-le-regime-jeune-turc-1915-1916.pdf

23 novembre 1918 -- Les forces de la République d'Arménie libérent Alexandropol.American University of Armenia : This day in Armenian historyhttp://www.aua.am/extens/armhistory/downloads/rptWhathappened_Eng.pdf

23 novembre 1920 -- Conseil de la Société des Nations : « L’Assemblée, désireuse de collaborer avec le Conseil pour mettre fin dans le plus bref délai possible à l’horrible tragédie arménienne, invite le Conseil à s’en-tendre avec les gouvernements pour qu’une puissance soit chargée de prendre les mesures nécessaires en vue de mettre un terme aux hostilités entre l’Arménie et les Kémalistes ».

L’Assemblée accepta à l’unanimité la proposition de M. Viviani, tout en adoptant également celle de M. Lafontaine, à laquelle s’était rallié lord Ro-bert Cecil. À la suite de ce débat, le 23 novembre 1920, le Conseil de la Société des Nations adressa donc à tous les gouvernements membres de la Société ainsi qu’au gouvernement des États-Unis d’Amérique la résolu-tion adoptée, en y joignant un pressant appel en faveur de l’Arménie. Mais trois gouvernements seulement se déclarèrent prêts à entreprendre la tâche humanitaire qu’on leur proposait. Le Président des États-Unis d’Amé-rique, Wilson, répondit qu’il serait « prêt à offrir sa médiation personnelle par l’entremise d’un représentant qu’il désignerait » (1er décembre 1920). De même, les gouvernements espagnol et brésilien se déclarèrent prêts à contribuer : le premier, « à toute action d’ordre moral et diplomatique » en faveur de l’Arménie, le second, à mettre un terme « à la situation angois-sante de l’Arménie » (30 novembre). À la suite de la réception de ces dé-pêches, le Conseil pria ces trois gouvernements de se mettre en rapport pour convenir d’une collaboration (2 décembre 1920)

Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970.

Imprescriptible : Secours à l’Arménie http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c7/p2

23 novembre 1921 -- Turquie : lettre de Vahan Portoukalian à Kourken

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Tahmazian.Le journal Adana Postasse a été distribué ce matin au cri de «Vive Moustapha Kémal ». Il publie une déclaration du gouvernement d’Angora où l’on fait aux chrétiens les plus alléchantes promesses : 1) une commission va rechercher vols et autres injustices commises pendant la guerre, et faire rendre gorge aux voleurs ; 2) les chrétiens sont exempts pendant trois mois du service militaire ; 3) les professeurs, les employés de l’administration, des banques, des grandes maisons de commerce et d’industrie, du chemin de fer, seront aussi, autant que faire se pourra, exemptés du même service ; 4) les employés de l’administration conserveront leur emploi ou en recevront un autre ; 5) liberté entière de circulation. La sécurité étant assurée, on exhorte à ne pas quitter le pays ; mais liberté de partir, liberté aussi de rentrer.© Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine pour toutes les éditions |© Yves Ternon pour le texte Mardin 1915

Imprescriptible : L’évacuation française de la Cilicie en 1921vue par l’officier Vahan Portoukalianhttp://www.imprescriptible.fr/rhac/tome3/p2b

23 novembre 1938 -- Toutes les sociétés juives sont dissoutes.

Skynet : 23 novembre, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2010/11/20/23-no-vembre-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

23 novembre 1939 -- Le port de l'étoile jaune devient obligatoire pour les juifs de Pologne.

- Les Juifs du Gouvernement Général sont tenus de porter un brassard.

Skynet : 23 novembre, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2010/11/20/23-no-vembre-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

23 novembre 1941 -- Un transport quitte Vienne (Autriche) avec 995 juifs déportés à Riga (Lettonie).

Skynet : 23 novembre, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2010/11/20/23-no-vembre-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

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23 novembre 1942 -- 850 juifs de Strzygov (Varsovie) sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz.

- 650 juifs d'Oszmiany (Biélorussie) sont fusillés dans une forêt près du do-maine d'Agleyby.

- En cinq jours, 10 000 juifs du ghetto de Szydloviec (Pologne) sont dépor-tés au camp d'extermination de Treblinka, où ils sont assassinés quelques heures après leur arrivée.

Skynet : 23 novembre, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2010/11/20/23-no-vembre-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

23 novembre 1943 -- 150 résistants juifs parviennent à fuir de Kovno (Li-tuanie) dans les bois, où ils se battent contre les SS. Beaucoup d'entre eux seront tués au combat.

Skynet : 23 novembre, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2010/11/20/23-no-vembre-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

23 novembre 1986 -- Australie : un attentat à l’explosif est commis contre le consulat de Turquie à Melbourne : le terroriste, Hagop Levonian, est tué, la bombe ayant explosé trop tôt, une passante australienne est blessée, le consulat gravement endommagé. Levon Demirian, membre de la FRA, est condamné pour avoir organisé l’attentat, et passe dix ans en prison.

Wikipédia : Commandos des justiciers du génocide arménienhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Commandos_des_justiciers_du_g%C3%A9nocide_arm%C3%A9nien

23 novembre 1988 -- 500 000 Azéris défilent dans Bakou contre les revendications arméniennes et organisent un pogrom à Kirovabad.CDCA : L’histoire de l’Arméniehttp://www.cdca.asso.fr/cdca/cdca-encyclopedie_histoire.htm

23 novembre 1991 -- Le Président azerbaïdjanais Moutalibov signe la loi sur la dissolution de la région autonome du Nagorno Gharabagh. La région est arbitrairement attribué aux districts azerbaïdjanais et les noms des lieux géographiques sont modifiés en violation des articles 86 et 87 de la Constitution soviétique et des lois propres de l'Azerbaïdjan.

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Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=58920

Turquie : maintien en détention des journalistesInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre cette information publiée sur le site des Reporters Sans Frontières le 22 novembre 2011.

Reporters Sans Frontières

Turquie

Maintien en détention des journalistes dans l’affaire Er-genekon, prochaine audience fin décembre

Publié le mardi 22 novembre 2011.

La 16ème Chambre de la cour d’Assises d’Istanbul a décidé, le 22 no-vembre 2011, de maintenir en détention provisoire les dix journalistes et de reporter la prochaine audience au 26 décembre. La demande de révo-cation du président de la Cour adressée par les avocats de certains journa-listes, dont Sener Yalçin, sera examinée par la 17ème chambre de la Cour d’Assises, en vertu de la Loi sur les procédures pénales (CMK). Le pré-sident de la Cour avait déjà condamné les prévenus dans le cadre d’autres procès de presse.

Ce matin, de nombreux médias locaux et internationaux étaient présents à la conférence des organisations de défense de la liberté de la presse, à l’initiative de la plateforme “Liberté aux Journalistes” (GÖP), à laquelle s’est associée Reporters sans frontières. Bon nombre des représentants de ces organisations, dont Reporters sans frontières, Human Rights Watch (HRW), l’Assemblée des citoyens d’Helsinki, l’Association turque des jour-nalistes (TGC), n’ont en revanche pu assister à l’audience au Palais de jus-tice de Caglayan (Istanbul, rive européenne). La capacité de la salle, abso-

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lument pas adaptée à un procès de cette envergure, et l’ordre du pré-sident de la Cour d’interdire toute personne debout ont suscité de vives protestations de la part des militants. L’interdiction a finalement été levée dans l’après-midi.

Lors de la prochaine audience, le 26 décembre 2011, Ahmet Sik et Nedim Sener auront déjà passé dix mois en prison et Soner Yalçin onze mois.

22.11.2011 Le procès d’Ahmet Sik et Nedim Sener s’ouvre aujour-d’hui

Le procès des journalistes d’investigation Ahmet Sik et Nedim Sener s’ouvre le 22 novembre devant la 16e chambre de la cour d’Assises d’Is-tanbul. Comparaissent également les collaborateurs du site odatv.com, So-ner Yalçin (propriétaire), Baris Terkoglu, directeur de l’information, Baris Pehlivan, directeur de la publication, Dogan Yurdakul, coordinateur d’infor-mation et chroniqueur du site, ainsi les chroniqueurs Müyesser Yildiz, Cos-kun Musluk, Sait Cakir et Yalçin Küçük.

Reporters sans frontières a fait une nouvelle fois le déplacement à Istanbul pour assister à la première audience, dans le cadre d’une délégation inter-nationale à laquelle participent également des représentants du Parlement européen, de la Fédération européenne des journalistes (EFJ), de l’Institut international de la presse (IPI) de l’Association européenne des journalistes (AEJ) et de la plateforme turque "Liberté pour les journalistes" (GÖP).

"Nous sommes ici pour rappeler toute l’attention que nous portons à ce procès, a déclaré le responsable du bureau Europe de Reporters sans fron-tières, Johann Bihr, avant le début de l’audience au Palais de justice de Ca-glayan. A deux reprises déjà, cette année, nous sommes venus à Istanbul exprimer notre préoccupation face aux vagues d’arrestations de journa-listes et notre solidarité avec la profession. Mais force est de constater que malgré la mobilisation inédite observée en Turquie et à l’étranger, aucun pas positif n’a été fait à ce jour. Bien au contraire, les arrestations ont re-pris de plus belle. Aujourd’hui, nous sommes en colère. Cela fait neuf mois qu’Ahmet Sik, Nedim Sener et leurs huit collègues sont emprisonnés sans aucune preuve. Près d’un mois que Ragip Zarakolu, figure de l’édition et de la presse libre dans ce pays, est incarcéré en dépit de son âge et de sa santé. C’est en années que se compte déjà la détention de bien d’autres journalistes comme Tuncay Özkan, Baris Açikel ou Vedat Kursun, dont beaucoup attendent toujours leur jugement. Ce constat est intolérable."

"La justice avait promis des preuves tangibles pour justifier la détention provisoire des dix journalistes jugés aujourd’hui. Où sont-elles ? Contraire-ment à ce qui a toujours été affirmé par les autorités, c’est bien sur l’acti-vité professionnelle des prévenus que se fonde le dossier d’inculpation. On

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leur reproche d’avoir critiqué le déroulement du procès Ergenekon et dou-té de l’impartialité de la justice. Certains d’entre eux sont accusés d’avoir couvert ces événements de façon militante. La justice portera une lourde responsabilité pour l’avenir démocratique du pays si elle ne remet pas im-médiatement les prévenus en liberté."

Le 16 novembre 2011, au Salon du livre d’Istanbul, le livre d’Ahmet Sik “L’armée de l’Imam”, a été présenté au stand PEN International. Le projet du livre avait été saisi par la police lors d’une perquisition le 3 mars der-nier et constitue la cause même de la condamnation du journaliste. La ver-sion présentée est une réédition de l’exemplaire qui s’était introduit sur la toile. Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières et Johann Bihr, responsable du bureau Europe de la même organisation, sont parmi les 125 signataires de la préface de l’ouvrage. Par ailleurs, Re-porters sans frontières s’est associée à la plateforme turque "Liberté pour les journalistes" (GÖP), à l’occasion du Baïram, pour l’envoi de carte de soutien à chaque journaliste emprisonné.

La Turquie se doit de mettre un terme aux graves abus dont les premières victimes sont les journalistes. Depuis 2007, les arrestations écornent le modèle démocratique que le pays souhaite incarner. Reporters sans fron-tières a publié, le 16 juin 2011, un rapport d’enquête sur l’affaire Ergene-kon, au coeur des enjeux politiques et journalistiques actuels.

http://fr.rsf.org/turquie-le-proces-d-ahmet-sik-et-nedim-22-11-2011,41426.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=58884

Le gouvernement par la dissuasion : oui, la Turquie est un modèleInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous in-vite à lire cette information publiée sur le blog d'Etienne Copeaux le 13 novembre 2011. Étienne Copeaux est un historien spécialiste du monde turc. Chercheur au Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à Lyon, il s'intéresse parti-culièrement au nationalisme en Turquie.

Le blog d'Etienne Copeaux

Dimanche 13 novembre 2011

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Ce qui se passe en Turquie depuis mars (arrestation des journalistes Ah-met Sık et Nedim Sener, puis rafles des 5 et 28 octobre) donne lieu à de nombreux commentaires. Ce qui trouble, c’est que l’intelligentsia libérale avait un certain temps cru dans la volonté réformatrice du gouvernement de l’AKP. L’été dernier encore, la démission des membres de l’état-major de l’armée avait semblé annoncer un souffle d'air, une réduction peut-être définitive du pouvoir militaire dans le pays. A beaucoup, il semblait impos-sible qu'un nouveau coup d’État puisse survenir.

Une première question se pose : l’armée peut-elle perdre effectivement son influence dans un pays en état de guerre ? Comment un coup d’État pourrait-il être impossible, puisque par définition, l’armée dispose de la force de frappe, de la puissance physique qui permet de mettre à genoux n’importe quel pouvoir civil ? Il me semble qu’un coup d’État est toujours à craindre dans un pays en guerre et surtout dans un pays où l’intervention de l’armée est devenue une manière presque ordinaire de régler les pro-blèmes.

Le paradigme d’un binôme opposant « les islamistes » (le gouvernement de l’AKP) et « les laïcistes » (le kémalisme et l’armée) est-il indiscutable ? On peut très bien imaginer qu'avec le temps, le pouvoir civil « islamo-conservateur » puisse infiltrer l’armée, disposer d’officiers supérieurs et généraux acquis à sa cause, comme c’est déjà le cas paraît-il dans la po-lice. On pourrait aboutir à un nouveau pouvoir alliant le gouvernement civil et l'armée, calqué sur ce qui existait avant 2002. Sur le plan idéologique, ce pouvoir pourrait conserver une façade kémaliste et laïque au prix de quelques contorsions et distorsions, mais qui fonctionnerait cette fois au profit du courant islamo-conservateur 1. Idéologiquement, il suffirait de mettre un peu plus à l’honneur une vieille idée, depuis longtemps intériori-sée par la population, « la nation turque est musulmane ». Quant aux dis-torsions du concept de laïcité, la majorité des Turcs ne les remarque plus ; de toute manière, à force d'exterminations, d'expulsions et de pogroms, cette république a été construite pour des musulmans. Sur le plan de l'ac-tion politique, le gouvernement de l’AKP devient tellement répressif dans la question kurde, que cela revient à donner des gages à l’armée, à la ras-surer sur son pouvoir et son rôle. L'opposition entre l'armée et le pouvoir islamo-conservateur est moins évidente qu'il n'y paraît.

Seconde question : alors que nombre d'intellectuels libéraux avaient espé-ré en la volonté de réforme de l'AKP, pourquoi le pouvoir les prend-il désor-mais pour cible ? Les griefs qui sont faits aux personnes arrêtées sont de deux ordres. Pour les journalistes emprisonnés en mars 2011, le reproche est d’avoir enquêté sur l’infiltration de la police par la confrérie de Fethul-lah Gülen. Si les résultats des enquêtes de ces journalistes sont avérés, cela confirmerait que le gouvernement se construit un nouvel « État pro-fond » à son service, et que ce sujet – le pouvoir de l’armée et de la police

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– restera tout aussi sensible que sous les gouvernements antérieurs à 2002. En ce qui concerne les deux dernières vagues d’arrestations (oc-tobre 2011), il s’agit à nouveau de faire taire ceux qui, dans le pays, ré-clament une solution non militaire au problème kurde, notamment ceux qui sont proches du BDP (Parti de la paix et de la démocratie, pro-kurde), pourtant légal. Ceci d'ailleurs pose une autre question : il n'est pas suffi-sant, à l'heure actuelle comme durant les décennies précédentes, d'être dans la légalité pour s'exprimer et se sentir protégé. Pour certains partis et mouvements, la liberté d'expression est limitée de facto par la menace permanente d'interdiction ou de suspension. Je vais revenir plus loin sur cette notion de menace dissuasive.

Les deux ordres de griefs sont liés, puisque l’emploi de la force armée reste la seule option du pouvoir dans la question kurde. Remettre en cause l’emploi de la force, analyser les questions militaires et les rapports entre l’armée et le gouvernement équivaut, en conséquence, – selon la logique du gouvernement - à vouloir affaiblir l’armée, à favoriser la division du pays et à commettre un acte de trahison. La participation à l’Académie du BDP, cercle de réflexion sur les issues non militaires du conflit, suffit ac-tuellement pour être accusé de ce genre de « crime ». Dès le premier no-vembre, la « presse à épaulettes » (apoletli media 2), la presse-poubelle, s’est employée à salir les personnes récemment arrêtées. L’arrestation de l'universitaire Büsra Ersanlı, et la campagne de diffamation qui s’ensuit, est emblématique (voir à ce sujet la réaction d'Erkam Tufan Aytav, secré-taire général de Medialog Platform of the Journalists and Writers Founda-tion, publiée dans Today's Zaman le 11 novembre 2011).

A travers l'éditeur Ragıp Zarakolu, enfin, le pouvoir cherche à frapper tous ceux qui remettent en cause le dogme nationaliste turc. Ce qui surprend les médias étrangers, c’est que sur ce plan rien n’a changé depuis l’alter-nance de 2002 : le gouvernement AKP n'agit pas selon un agenda « isla-miste » ; malgré des ouvertures, au début, dans la question chypriote et le conflit kurde, il respecte et impose les éternels éléments de la doxa. La vi-sion de l’histoire elle-même est le tabou des tabous, car elle sert de légiti-mation absolue au régime républicain depuis 1931. Le poids qui pèse d'ailleurs sur la question arménienne est révélateur de la fonction du gé-nocide de 1915 dans la construction de l’État-nation turc : le génocide et le silence sur le génocide sont la clé de voûte du système 3. Zarakolu a montré beaucoup de courage et d’obstination pour briser ce tabou, et Büs-ra Ersanlı est en prison pour avoir enseigné à l’Académie du BDP, mais sans doute aussi pour ses travaux d’historienne et son livre sur la fabrica-tion de l’histoire à l’époque d’Atatürk 4.

Si le tabou instauré sur Atatürk subsiste, si le pouvoir actuel continue, à l'avenir, à se référer au Père fondateur, il faudra alors se poser la question : « De quoi Atatürk est-il le nom » ?

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Coercition et répression

Le régime instauré par Mustafa Kemal peut être vu comme le seul régime autoritaire des années trente qui n'ait pas été renversé – ou plus exacte-ment dont le cadre idéologique n’ait pas été rejeté 5. Depuis bientôt un siècle, un régime coercitif a eu le temps de s'établir, et de faire en sorte que la pression de l'Etat sur le citoyen soit acceptée et intériorisée, jusqu'à former un semblant de consensus normatif et obligatoire, assuré par un contrôle social strict opérant au besoin par la délation, qui engendre en re-tour l'autocensure. L'éducation, la culture, les rituels politiques ont long-temps été inspirés par les régimes totalitaires (italien en particulier) et res-tent empreints de certains de leurs traits originels. La coercition concerne surtout le concept de « nation turque » et ce qui en découle : une identité « turque » exclusive, excluante, normative, facteur d'uniformisation plutôt que d'unité. Le contrôle et l'auto-contrôle sont tels que si le système fonc-tionnait parfaitement la police et la violence étatique ne seraient pas né-cessaires. Mais dans la réalité, l'école, l'université, le service militaire et le contrôle social quotidien ne peuvent suffire à étouffer les désirs de ré-forme et de changement. Aussi l’État kémaliste s'est-il employé à répri-mer, et, depuis 1925 ce sont surtout les Kurdes qui ont été visés, par les moyens les plus brutaux. Bien entendu, l'ampleur de la répression a en-gendré une mémoire ineffaçable qui nourrit à son tour la rancoeur sinon la violence 6.

Le système répressif, qui complète la coercition quotidienne intériorisée, est basé sur un code pénal extrêmement sévère quant aux questions de « nation », de « turcité », d'« unité ». L’article 301 interdit le « dénigrement de la nation turque » (avant 2008, la formulation était « dénigrement de la turcité »), expression sous laquelle on peut faire entrer à peu près n'im-porte quelle critique du nationalisme, du kémalisme, de la politique, de l'armée, de la vision de l'histoire. Même si, en 2008, a été ajoutée une clause de sauvegarde qui soumet son application à l'autorisation, au cas par cas, du Ministère de la Justice, tout citoyen, à la suite d'une campagne de presse bien menée, peut se porter partie civile contre une personne qui aurait prétendument contrevenu à cet article, ce qui engendre au mini-mum de longs tracas judiciaires pour la personne visée, sinon une menace permanente sur sa liberté d'expression, sur sa sécurité et celle de ses proches.

La répression porte même sur les représentations de la société et de son passé : la sociologie, l'histoire elle-même sont sous surveillance 7. D'où la guerre menée contre ceux qui sont accusés de menacer l'unité du pays, de remettre en cause la vision homogène de la turcité, et de remettre en cause la vision du passé. Par-dessus tout cela plane l'immense non-dit du caractère musulman de la nation 8. Et au-dessus encore, l'image du Père

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fondateur, Atatürk, divinisé depuis 1980, dont la sacralité sacralise à son tour tout ce qui lui est associé, tout ce qu'il est censé avoir créé, la nation, l'armée, le régime, la forme actuelle de la société, et l'histoire. Aussi, « Atatürk » est en fait le nom ou le masque qui recouvre cette coercition. En conséquence, il est très fructueux pour un gouvernement de s'appuyer sur l'image d'Atatürk. C'est une image extrêmement positive, très chargée d'affect, dans l'esprit de la population, résultant directement de l'éduca-tion. Tout régime se référant à Atatürk compte bénéficier de l'amour qu'éprouvent les Turcs pour leur héros.

Au nom de la « lutte contre le terrorisme »

L'Etat turc n'est pas un totalitarisme. Les formes de la démocratie parle-mentaire sont respectées 9. Les formes seulement. Car l'armée est inter-venue très brutalement, à trois reprises (1960, 1971, 1980), dans la vie politique, et une quatrième fois par le simple exercice de la menace, sans même avoir à utiliser la violence militaire (1997). La représentation parle-mentaire, notamment celle de la population kurde, est très fortement biai-sée par la loi électorale ; et le code pénal brise sévèrement toute remise en cause de l'ordre politique et social. L'emprisonnement est une manière habituelle de régler les problèmes. Et surtout l'état de guerre dans le sud-est, depuis 1984 et même depuis 1925, a permis la mise en œuvre d'un système répressif anti-terroriste très sévère.

Mise en place en 1991, remise à jour en 2006, la « loi contre le terrorisme » (Terörle mücadele kanunu) permet une répression draconienne. La quali-fication d'un acte comme « terroriste » ou l'accusation de « complicité avec le terrorisme (ou la sécession ou la division du pays) » se traduit par des peines de prison très lourdes. Mais le pire est qu'il existe de multiples sanctions extra-légales : exécutions extra-judiciaires, torture systéma-tique, destruction de milliers de villages qui reviennent à des déportations déguisées.... Le respect des « formes » réside en ce qu'il y a des tribu-naux, des jugements, des avocats, parfois des acquittements et des libéra-tions. Mais le cas de Pınar Selek, acquittée trois fois et toujours menacée d’emprisonnement, illustre la faiblesse du pouvoir judiciaire face au poli-tique.

Le caractère autoritaire et répressif du système réside peut-être plus en-core dans la périphérie de l'Etat que dans l'appareil législatif lui-même. Quel que soit le parti en place, l'Etat produit, par l'école, par sa politique culturelle, par la voix de ses porte-paroles et dirigeants, un discours ex-cluant, monolithique et intolérant 10. Ce discours, parfois violent 11, peut être pris au mot par des ultra-nationalistes, dont l'idéologie n'est pas diffé-rente de celle de l'Etat, et qui veulent seulement aller plus loin dans l'ac-tion ; ou par des fous.

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La mise en cause en raison d'allégations de « terrorisme » est lourdement aggravée par un ostracisme de fait, une perte d'honorabilité orchestrée par une certaine presse. Les journaux et les chaînes de télévision s'en donnent à cœur joie. Tous les détails de la vie privée, les conversations té-léphoniques complaisamment fournies par la police à la presse, sont utili-sés pour salir la personne prévenue, pour la dévaloriser aux yeux du pu-blic. De la sorte, même si le « suspect » est relâché ou même relaxé, la tache subsiste : un activiste, alors, peut se sentir légitimé sinon soutenu par les autorités pour menacer, agresser, voire assassiner la personne dé-signée à la vindicte publique. L'attentat contre Akın Birdal (mai 1998), alors président de la Ligue turque des droits de l'Homme (LDH), qui a heu-reusement échoué, et l'assassinat de Hrant Dink (janvier 2007), en sont de tristes exemples. Les organisations extrémistes prêtes à tout ne manquent pas, comme les « Brigades Turques de la Vengeance » (Türk Intikam Tu-gayi, TIT).

Ainsi, l'Etat délègue la répression et la violence. Il peut ensuite s'en laver les mains en désavouant et en condamnant le fou ou l'extrémiste, mais le mal est fait, et d'ailleurs les peines infligées sont souvent écourtées.

Sur les marges de l’État, la peine de mort, abolie en 2002, est toujours ap-pliquée de manière extra-légale. Ceux qui dénoncent les assassinats risquent de sévères ennuis : ainsi Muharrem Erbey et des membres de la Ligue des droits de l'Homme (LDH) de Diyarbakır, qui ont pris en charge des affaires d'exécutions extra-judiciaires, encourent jusqu'à sept ans de prison 12. Les décès ou disparitions suite à une interpellation ne sont pas rares (décès du photo-reporter Metin Göktepe en 1996, du militant des droits de l'Homme et journaliste Engin Çeber en 2008), et dans les prisons la répression est féroce. Des décès « naturels » en prison ou peu après la libération peuvent se produire, par manque de soin (cas de Suzan Zengin, décédée en octobre 2011 peu après sa libération). La violence extra-légale enfin frappe non seulement des individus mais des collectivités : sous cou-vert de « sécurité », l'armée et les milices ont détruit des milliers de vil-lages, provoquant des vagues migratoires, la misère, la destruction des cadres sociaux.

Le gouvernement par la dissuasion

Ceux qui tiennent en mains l’État (qu’ils soient « islamo-conservateurs » ou « laïcistes ») ont mis au point un système pression qui incite le citoyen au conformisme. La menace de répression est utilisée désormais comme un moyen de gouvernement par la dissuasion. Passons en revue quelques domaines d'application de ce principe.

De même qu'il y a des exécutions extra-judiciaires, il existe dans les faits une peine de relégation extra-judiciaire, obtenue par le harcèlement judi-

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ciaire, les menaces de mort (à l'encontre d'Adem Yavuz Arslan, auteur d'un livre sur l'assassinat de H. Dink), les campagnes de presse. Ainsi en dé-cembre 2009, les responsables de la LDH à Ankara et à Adana, Ethem Açı-kalın et Mustafa Bagçiçek, ont décidé de quitter la Turquie 13. De même, la sociologue Pınar Selek, emprisonnée de 1998 à 2000, torturée, toujours sous la menace d'un emprisonnement, est contrainte de vivre à l'étranger.

La dissuasion politique systématique s'appuie sur des stratégies coerci-tives et sur la violence illégale (assassinat, torture) ou même légale (dé-tention provisoire souvent supérieure à un an), mais aussi des moyens moins spectaculaires comme la durée excessive des procédures pénales (treize ans à ce jour pour Pınar Selek), les écoutes téléphoniques, les me-naces de mort proférées par des organisations extrémistes, l'intimidation et la délation pratiquée dans tous les milieux (même universitaire...), les perquisitions et les confiscations de matériel informatique, documents, disques durs, travaux de recherche... qui visent à décourager les intellec-tuels et opposants 14.

Enfin, pour faire taire, la censure directe (interdiction d'un livre, d'un jour-nal, arrestation d'un éditeur) n'est même pas toujours nécessaire. Le cli-mat est tel que ceux et celles qui ont subi ce genre de harcèlement, sur-tout les écrivains et les journalistes, ont tendance à se censurer eux-mêmes avant de publier, non seulement pour s'éviter des ennuis graves, mais pour en éviter à leur éditeur, à leur traducteur et en général à leur entourage. La législation sur la censure comporte des mesures peu connues à l'étranger. Pour des écrits émanant d'un auteur vivant en Tur-quie, c'est l'auteur et l'éditeur qui sont responsables et risquent la prison. Mais dans le cas d'un ouvrage traduit en turc, c'est le traducteur qui risque la prison. Désormais certains éditeurs font examiner les manuscrits par les avocats qui en évaluent les risques, et sur leurs conseils, demandent aux auteurs « d'adoucir » leur texte. Un auteur est donc poussé à l'auto-cen-sure s'il veut éviter des ennuis à ses collaborateurs. Il faut le savoir pour mesurer l'extraordinaire courage d'un éditeur comme Ragıp Zarakolu, ou d'auteurs comme le sociologue Ismail Besikçi ou l'historien Taner Akçam. Et il est significatif que, parmi les personnes inquiétées ces dernières an-nées, figurent des traducteurs et traductrices, comme Suzan Zengin (déte-nue de 2009 à 2011), Ayse Berktay et Deniz Zarakolu (arrêtés le 5 octobre 2011).

C'est la guerre qui gouverne la Turquie

Au nom de quoi sont proférées ces menaces, au nom de quoi peut-on arrê-ter, torturer, emprisonner, voire assassiner ? Encore une fois, il ne s'agit pas d'une dictature au sens où le pouvoir actuel est légitime et élu réguliè-rement par une confortable majorité. Le gouvernement actuel n'a pas eu

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besoin de la force et de la violence pour s'instaurer, et logiquement ne de-vrait pas avoir besoin de la force pour durer. La raison de ces violences tient dans le problème kurde, car malgré les avancées qui s'annonçaient voici quelques années, la violence militaire et para-militaire est restée le principal moyen de « régler » la question. Il faut garder à l'esprit que l'Etat a exercé contre les Kurdes une violence insensée depuis 1925. Depuis 1984, le PKK répond par une violence inverse, que le pouvoir qualifie de « terrorisme ».

En conséquence, la « lutte contre le terrorisme » et contre les « mouve-ments illégaux » a envahi tout un pan de la législation. Depuis 2009, le nombre de condamnés en vertu de la « loi anti-terroriste » a sextuplé. Une étude de l'OSCE (avril 2011) confirme que la plupart des journalistes sont poursuivis ou condamnés en vertu de cette loi 15. « Selon une étude de l'Associated Press, la Turquie est le pays dans le monde qui a prononcé le plus de condamnations pour 'terrorisme' depuis le 11 septembre 2001, bien loin devant les Etats-Unis : 12 397 16 ». La lutte « anti-terroriste » est devenue un moyen de répression ordinaire, non seulement contre le mou-vement kurde, mais contre les démocrates en général, puisque l'établisse-ment d'une vraie démocratie en Turquie doit obligatoirement passer par la résolution pacifique de la question kurde. Il est alors extrêmement facile pour le pouvoir d'alléguer une « complicité avec le terrorisme », une « ap-partenance à un mouvement illégal », une « tentative de détourner la po-pulation du service militaire » ou plus vaguement encore, le « dénigre-ment de la turcité ou de la nation turque ».

Retournons la problématique : la poursuite de la guerre dans le sud-est et au nord de l'Irak n'est-elle pas devenue un prétexte pour réprimer ? La guerre (qui, comme en Algérie voici soixante ans, ne dit pas son nom) n'aurait-elle pas comme finalité la répression ? Ne servirait-elle pas surtout à faire taire les démocrates, ne serait-elle pas en fin de compte un simple moyen de gouvernement, le ciment de la coercition et du semblant de consensus ?

Un espoir qui vient de Strasbourg ?

En somme, la pression sociale faite de menace, de délation ; les cam-pagnes de harcèlement et de stigmatisation menées par la "presse aux ordres" ; la crainte de l'emprisonnement, de la violence physique pour soi-même ou pour ses proches, pousse beaucoup de personnes visées à se sanctionner elles-mêmes, en quelque sorte, par le silence ou l'exil, avant même que la répression n'opère.

Dans ces conditions, il paraît difficile de dénoncer un pouvoir qui n'a pas (encore) frappé. Or le 25 octobre 2011, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) de Strasbourg a rendu sur ce point un arrêt décisif.

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La cour jugeait le cas de l'historien Taner Akçam, qui travaille sur la ques-tion arménienne, et qui « alléguait que la crainte d'être poursuivi pour ses opinions sur la question arménienne le soumettait à une tension et à une angoisse telles qu'il avait arrêté d'écrire sur ce sujet » 17. La Cour a statué que « les menaces constantes de poursuites pénales – au titre du délit de 'dénigrement de la turcité' ou de la 'nation turque' – qui pèsent sur un pro-fesseur d’histoire travaillant sur le génocide arménien de 1915 sont en soi de nature à porter atteinte à sa liberté d’expression ». En conséquence, l'absence de sanction pénale, à ce jour, contre Taner Akçam, n'a pas em-pêché la Cour d’estimer qu'il existe une limitation à la liberté d'expression, en raison même de « l'existence de dispositions juridiques contraignant l'intéressé à 'modifier son comportement' ou l'exposant 'au risque d'être poursuivi pénalement' » 18.

Nicolas Hervieu, dans un article consacré à ce jugement, insiste sur l' « ef-fet dissuasif » (chilling effect) invoqué par la Cour. Toujours selon les juges, le requérant 'appartient à un groupe de personnes qui peuvent facilement être stigmatisées pour leurs opinions sur ce sujet […] sensible en Turquie' (§ 71 du jugement) ». Et, se référant au cas de l'assassinat de Hrant Dink, la Cour a estimé que les craintes de campagnes de harcèlement menées par des groupes ultra-nationalistes couverts par l'Etat sont fondées, et « le simple fait qu’à l’avenir une enquête puisse potentiellement être initiée contre lui [est source] de stress, d’appréhension et de craintes de pour-suites pénales ». Toute personne dans ce cas est conduite à 'modifier son comportement [et à] faire preuve d’autocensure dans ses travaux acadé-miques » (§ 75). La CEDH a, en outre, jugé insuffisantes les modifications introduites en 2008 sur l'article 301, qui constitue toujours une menace sur l'exercice du droit à la liberté d'expression.

Nicolas Hervieu conclut : « Il est à espérer que cette condamnation [...] contribuera quelque peu à lever le lourd climat qui continue encore de pe-ser en Turquie sur certains sujets sensibles, tel que le génocide arménien ou le traitement des Kurdes. Cette situation affecte – notamment, mais tout particulièrement – des journalistes, des historiens voire des artistes dont l’activité est par nature dépendante de la liberté d’expression. A cet égard, un remarquable passage de l’analyse strasbourgeoise ne peut qu’utilement éclairer une telle aspiration : 'Les pensées et opinions rela-tives à des enjeux publics sont d’une nature vulnérable. En conséquence, la possibilité même d’une atteinte [à la liberté d’expression] née soit de l’action des autorités, soit de celle d’acteurs privés sans un contrôle suffi-sant voire avec l’appui des autorités [elles-mêmes], peut faire peser un sé-rieux poids sur la libre formation des idées ainsi que sur le débat démocra-tique et avoir un effet dissuasif' (§ 81). »

Presque en même temps qu'était rendu ce jugement, la Turquie a procédé

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à une nouvelle rafle parmi les intellectuels démocrates. La CEDH ne les sauvera peut-être pas, pas tout de suite. Mais voici enfin établie la base ju-ridique qui permettra de protester et de se battre contre les vagues de ré-pression qui ont affecté la Turquie ces derniers temps. Certes, nous savons que le gouvernement turc a l'habitude de négliger les jugements des ins-tances internationales. La Turquie a signé la Convention européenne des droits de l'Homme et elle est membre de la CEDH. Pourtant, depuis des dé-cennies, elle contrevient aux articles 3 (interdiction de la torture), 5 (droit à la liberté et à la sûreté), 6 (droit à un procès équitable), 7 (interdiction des peines qui ne sont pas prévues par la loi) et 10 (droit à la liberté d'ex-pression) de la Convention. Chaque année depuis 2004, elle est l'Etat qui fait l'objet du plus grand nombre de condamnations par la CEDH.

En s'ajoutant à la mobilisation en Turquie et à l'étranger, la multiplication de jugements de cette sorte pourrait faire bouger les choses. Malheureu-sement, l'arrêt de la Cour de Strasbourg ne concerne que les atteintes à la liberté d'expression. Et pour en revenir au sujet qui préoccupe tant l'opi-nion « occidentale », la Turquie n'a pas encore fait la preuve qu'il puisse exister un pouvoir à la fois islamiste et démocratique.

Notes

1Si l'on doute de la possibilité d'une telle contorsion, qu'on pense à la Chine « communiste » !

2Cf. le blog du même nom consacré par Ragıp Duran à l'analyse de ces médias : apoletlimedya.blogspot.com.

3 Il ne faut pas opposer à cela la date du génocide, 1915, antérieure à la fondation de la république et même antérieur au soulèvement kémaliste. Taner Akçam a amplement démontré que les acteurs politiques de 1915 sont les mêmes qu’en 1923; dès 1919, Mustafa Kemal a donné des gages aux acteurs du génocide pour en faire des alliés, et la persécution contre les arméniens a été poursuivie par les troupes kémalistes pendant la guerre de libération (Taner Akçam, Un Acte honteux : le génocide armé-nien et la question de la responsabilité turque, Denoël, 2008). ; .

4 Büsra Ersanlı, Iktidar ve Tarih. Türkiye’de “Resmi Tarih” Tezinin Olusumu (1929-1937), [Le pouvoir et l’histoire. Genèse des thèses de l’”histoire offi-cielle” en Turquie], Istanbul, Afa Yayınları, 1992, 230 p. Actuellement aux éditions Iletisim.

5 Sous une forme naïve, c’est ce que proclamait fièrement en manchette le quotidien Milliyet le 10 novembre 1999, jour anniversaire de la mort

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d’Atatürk : « LE SEUL LEADER QUI PASSE LE SIÈCLE. De Lénine à Hitler, de de Gaulle à Mao, de Tito à Nasser, tous sont restés dans le xxe siècle. Pour la plupart, on ne veut même plus se souvenir de leur nom dans leur propre pays. Tandis qu’Atatürk et son œuvre, la République, vivront dans le nou-veau siècle, dans le nouveau millénaire . »

6 La mémoire de ces massacres et déportations fait l’objet d’une floraison de publications en Turquie depuis 2010. Il s'agit d'un « réveil de la mé-moire » un peu comparable à celui de la mémoire arménienne. Cf. le site dersim.fr.

7Outre celui de Büsra Ersanlı, voir mes ouvrages Espaces et temps de la nation turque. Analyse d'une historiographie nationaliste (CNRS Editions, 1997) et Une vision turque du monde à travers les cartes (CNRS Editions, 2000).

8Cf. mes articles « ” La nation turque est musulmane ” : Histoire, islam et nationalisme », in Groc Gérard (dir.), Formes nouvelles de l’islam en Tur-quie. Les Annales de l’autre islam, n° 6, Inalco-Erism, Paris, 1999, pp. 327-342 ; et « Le nationalisme d’Etat en Turquie : ambiguïté des mots, enraci-nement dans le passé », in Dieckhoff A., Kastoryano R. (dir.), Nationalismes en mutation en Méditerranée orientale, Paris, CNRS-Editions, 2002, pp. 23-40.

9 La preuve en est que des alternances ont eu lieu, de 1950 à 1960, en 1996-1997, et depuis 2002 – les deux premières toutefois interrompues par des interventions de l’armée.

10C'est la raison pour laquelle « la tolérance » est l'un des mots-clés du discours turc, si fréquent qu'il en est suspect. Il arrive que la surabondance d’un signe masque l’absence du signifié.

11Par exemple la Première ministre Tansu Çiller déclarant « Que leurs mains soient brisées » à propos d'actes tels que la dépose d'un drapeau turc, en 1996, légitimant ainsi les actes d'agression voire les meurtres per-pétrés par les ultra-nationalistes de l'époque.

12L’obstination du témoignage. Rapport annuel 2011 de la FIDH et de l'OMCT, p. 535.

13L’obstination du témoignage. Rapport annuel 2011 de la FIDH et de l'OMCT, p. 536.

14Par exemple, le saccage et confiscation du matériel informatique de la LDH à Siirt en décembre 2009. Cf. L'Obstination du témoignage, pp. 535-536.

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15OSCE Media Freedom Representative presents Study, 4 avril 2011, cité par L'obstination du témoignage, p. 533.

16Le Figaro, 7 novembre 2011.

17Communiqué de presse du Greffier de la CEDH, 25 octobre 2011. http://cmiskp.echr.coe.int/tkp197/view.asp?action=open&documentId=894335&portal= hbkm&source=externalbydocnumber&table=F69A27FD8FB86142BF01C1166DEA398649

18Nicolas Hervieu, « La liberté d’expression et de recherche sous l’épée de Damoclès des poursuites pénales », in Lettre « Actualités Droits-Liber-tés » du CREDOF, 26 octobre 2011.

http://www.susam-sokak.fr/article-le-gouvernement-par-la-dissuasion-oui-la-turquie-est-un-modele-88613794.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=58882

GENOCIDE ARMENIEN

France

Le génocide arménienLe Pays

le 18/11/2011 à 05:00

Les trente mille morts de Cilicie (ou d’Adana) qui servent de trame au ro-man de Daniel Arsand se situèrent entre le 14 et le 27 avril 1909. Des pre-miers massacres d’Arméniens avaient eu lieu entre 1894 et 1896 sous le règne du sultan ottoman Abdülhamid II, mais la situation va s’aggraver quand les nationalistes turcs du CUP (Comité Union et Progrès, qu’on ap-pelle aussi les « Jeunes Turcs ») renversent ce dernier en 1908.

Prenant prétexte de revendications arméniennes (égalité des droits avec les Turcs, et pour certains création d’un état indépendant), de rivalités reli-gieuses (les Arméniens sont chrétiens) et d’une supposée volonté des Ar-méniens de pactiser avec les Russes, les dirigeants de CUP décident, en 1915, de profiter de l’occasion de la guerre pour résoudre la « question ar-

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ménienne ». Les populations sont systématiquement déportées, puis ex-terminées. Ces massacres auraient coûté la vie à un nombre variant, selon les historiens, de six cent mille à un million et demi de personnes. En 2011, en Turquie, le génocide n’est toujours pas reconnu comme tel, mais présenté comme « la tragédie de 1915 », une cruelle conséquence de la guerre.

le 18/11/2011 à 05:00

http://www.lepays.fr/loisirs/2011/11/18/le-genocide-armenien

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58886

Slovaquie

La Négation du Génocide des Arméniens punie de 5 ans de prisonNAM

Il y a quelques jours le vice-Premier ministre, président de la Cour su-prême de Slovaquie Stefan Harabin, a annoncé à Achot Grigorian, chef de la communauté arménienne de Slovaquie, président du Forum des syndi-cats arméniens d’Europe, que le projet de loi criminalisant la négation du génocide des Arméniens, qui a été soumis au Conseil national il y a quelques temps, a été confirmé et prend pouvoir de loi.

Il y a deux ans, alors vice-Premier ministre et ministre de la Justice, Stefan Harabin avait déclaré qu’il préparait une modification de la loi punissant ceux qui nient l’Holocauste juif, en l’étendant au génocide arménien. La résolution sur le génocide des Arméniens avait été ratifiée par le Conseil national de Slovaquie en 2004, donnant l’occasion de promulguer la loi précitée envers ceux qui nieraient le génocide arménien.

Selon lui, tout citoyen de Slovaquie qui nierait le génocide des Arméniens dans quelque pays que ce soit, sera puni jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.

mercredi 23 novembre 2011, Jean Eckian ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=74713

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58905

ARMENIE/TURQUIE

La Turquie et l’Arménie souhaitent faire des échanges commerciauxNAM

Plus de 100 entrepreneurs venus d’Arménie et de Turquie ont répondu présent mardi 22 novembre 2011 au forum des échanges commerciaux qui a eu lieu à Erevan.

Un forum de deux jours a été organisé par une association arménienne et « la Chambre du Commerce » de Diarberkir, la plus grande ville de la Tur-quie orientale, dans le cadre d’un projet pour améliorer les relations turco-arméniennes. Ce forum a été financé par l’Agence du gouvernement amé-ricain pour le développement international (USAID) .

La plupart des participants turcs représentaient les entreprises opérant à Diarberkir et dans les régions voisines, situées non loin de la frontière tur-co-arménienne. Nombre d’entre eux ont demandé l’ouverture de la fron-tière.

« Nous avons longtemps fait du lobbying pour l’ouverture de la frontière turco-arménienne », a déclaré Diadin Gezer, le vice-président de la Chambre du Commerce de Diarbékir. « Les pays du monde entier ont au moins 60% d’échanges commerciaux avec leurs voisins. »

Gezer et d’autres entrepreneurs ont convenu que les liens commerciaux turco-arméniens peuvent se resserrer même en l’absence de relations di-plomatiques et qu’une ouverture de la frontière est possible. Firat Aslan, un fabricant de chocolat venu de Diarberkir, a annoncé que cette ouver-ture permettrait d’améliorer les relations turco-arméniennes.

« Si les relations turco-arméniennes s’améliorent sur le plan économique, les deux Etats pourraient enfin ouvrir la frontière », a affirmé Aslan lors d’une interview accordée à RFE / RL (Azatutyun.am).

Un accord signé par Gezer et par Arsen Ghazarian, le président de l’Union arménienne des industriels et des entrepreneurs, prévoit que les deux Etats développent leur commerce.

Depuis 1993, la frontière est fermée avec Ankara. Les relations turco-ar-méniennes en matière de commerce sont possibles grâce à la Géorgie. Se-

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lon les statistiques officielles, les échanges ont augmenté d’environ 19%, atteignant 168,8 millions de dollars au cours des neuf premiers mois de l’année.

Les exportations turques vers l’Arménie représentent plus de 99% de ce chiffre en raison de l’interdiction officieuse d’Ankara sur les importations de marchandises en provenance d’Arménie. Les produits arméniens sont généralement réexportés vers le marché turc par la Géorgie ou d’autres pays.

S’exprimant lors de la conférence d’Erevan, Noyan Soyak, un homme d’affaires basée à Istanbul affilié à l’entreprise turco-arménienne (TABC),estime que le chiffre annuel des échanges bilatéraux représente environ 300 millions de dollars. Il a annoncé que ce chiffre pourrait être ra-pidement triplé.

Fondée au début des années 1990, le TABC est la seule organisation réunissant des hommes d’affaires turcs et arméniens. Les membres turcs sont également favorables à une normalisation des relations turco-armé-niennes.

Certains fabricants arméniens sont déjà impliqués dans ces échanges. Samvel Gasparian a affirmé que son entreprise de textile « Artsocks » a importé des matières premières turques ces trois dernières années. « Puisque ce secteur est très développé en Turquie, nous pouvons trouver des partenaires là-bas », a-t-il déclaré à RFE / RL.

Un autre homme d’affaires, Gagik Bostanjian, a déclaré que son entreprise de chaussures « Lux » importe principalement des matériaux en prove-nance de Russie et voudrait trouver des fournisseurs moins chers en Tur-quie.

Dans le cadre du projet de l’USAID mis en œuvre par plusieurs ONG, ce fo-rum d’affaires sera suivi par une exposition commerciale turco-armé-nienne qui aura lieu en Arménie, à Gyumri. Environ 80 entreprises armé-niennes et turques présenteront leurs produits jeudi.

mercredi 23 novembre 2011, Laetitia ©armenews.com

Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=74717

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FRANCE

Danielle Mitterrand, les combats d'une militante

LEMONDE | 22.11.11 | 08h55 • Mis à jour le 22.11.11 | 12h13

"Je continuerai mon action jusqu'à ma mort" : promesse, conviction, évidence d'un destin, Danielle Mitterrand ne se trompait pas, en cette année 1992. La femme de l'ancien président de la République, qui s'est éteinte, mardi 22 novembre, à 87 ans, à l'hôpital Georges Pompidou à Paris, venait alors de réchapper d'un attentat à la voiture piégée, en plein Kurdistan irakien. Sept personnes avaient été tuées et dix-sept autres blessées dans le convoi de la présidente de la fondation France-Libertés.

Tiers-mondiste, altermondialiste, Danielle Mitterrand s'est consacrée avec opiniâtreté aux causes qu'elle estimait justes. Une première alerte de santé, en septembre, ne l'avait pas empêchée de préparer le 25e anniversaire de sa fondation, le 21 octobre. "Il faut que j'écrive mon discours !", répétait-elle, encore alitée.

Une photo nous la montre, le jour de la cérémonie. Les yeux de chat sont rieurs et sur l'éternel pull noir brille le bijou qu'elle ne quittait jamais : un pendentif en or où se mêlent les branches du chêne et de l'olivier, l'arbre imaginaire et symbolique de François Mitterrand. Cet homme brillant, séducteur, charismatique, qui fut son mari cinquante et un ans durant… Une autre sorte de combat.

"J'AI UN FIANCÉ POUR TOI…"

La première rencontre ne la convainc guère, pourtant, dans cette brasserie parisienne où sa sœur Madeleine leur a donné rendez-vous, un soir d'avril 1944. La résistante, qui deviendra l'épouse de Roger Hanin et productrice de cinéma sous le nom de Christine Gouze-Rénal, lui a écrit quelques semaines auparavant : "J'ai un fiancé pour toi…"

Dans son réseau, Madeleine-Christine a fait la connaissance du "capitaine Morland", autrement dit François Mitterrand. Du haut de ses 19 ans, Danielle Gouze explique ingénument à sa sœur : "C'est un homme. Moi ce que j'aime ce sont les garçons !" Mais la guerre, où l'on joue son identité et sa vie, ne se prête pas aux atermoiements. Cet homme-là, après s'être beaucoup cherché à Vichy, est maintenant recherché par la Gestapo.

En juin 1944, il se cache en Bourgogne "en compagnie d'une jolie fille dont

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les yeux de chat admirables restent fixés sur un au-delà dont j'ignore les bornes et les accidents", écrit-il à une amie (Les Mitterrand, Robert Schneider, Perrin, 2011). Et elle, que sait-elle des bornes et des accidents de ce bourgeois de province, lettré, catholique, beau comme une médaille romaine ? Même pas son nom ! Elle croit toujours qu'il s'appelle Morland. Elle ignore qu'il vient de connaître une immense peine d'amour avec Marie-Louise Terrasse, la future speakerine Catherine Langeais. Danielle ne sait rien, non plus, du clan Mitterrand, cette fratrie serrée, solidaire, nombreuse, éclose dans un milieu éclairé, mais conservateur.

NÉE À VERDUN EN 1924

Ses parents, en revanche, Antoine et Renée Gouze, un couple d'enseignants de gauche, ont tout de suite mesuré la profondeur intellectuelle du jeune Charentais. Danielle, née le 29 octobre 1924 à Verdun, a déménagé, comme son frère et sa sœur aînés, au rythme des nominations de leur père. Ce directeur d'un collège de Villefranche-sur-Saône, franc-maçon au Grand-Orient, militant à la SFIO, a refusé d'établir la liste des enfants et des professeurs juifs de son établissement : Vichy l'a suspendu sans traitement. "J'avais 16 ans. J'ai dû sortir de l'insouciance et mesurer ma capacité de révolte devant l'injustice, celle que subissaient ces enfants, celle que subissait mon père", écrit-elle dans Le Monde en mai 1986. Le couple Gouze s'est réfugié dans la maison familiale de Cluny et vit en donnant des cours particuliers. Surtout, ils cachent Henri Frenay, chef du réseau Combat, et sa compagne Bertie Albrecht qui sera torturée par la Gestapo.

Mitterrand, très lié à Frenay, entre dans la famille Gouze plus que Danielle n'entre dans la sienne. Il n'y a pas meilleur brevet de Résistance que cette tribu-là. Le mariage a lieu à la mairie du VIe arrondissement de Paris, puis à l'église Saint-Séverin, le 28 octobre 1944. Avant la fin du banquet, il part pour une réunion du Mouvement national des prisonniers et déportés (MNPGD), qu'il préside. Le gâteau n'est même pas coupé. "Je vous accompagne !", s'écrie-t-elle. Et la voilà, en robe de mariée, au fond d'une salle enfumée. Le lendemain, elle a 20 ans et toute la vie pour méditer ce qu'il lui arrive.

L'ambition le dévore et le pousse, elle suivra. Le parti qu'elle a pris, c'est celui de son mari. Partout, toujours, et publiquement, jusqu'à excuser tout. La francisque ? "Une couverture pour ses activités de Résistant" ! Sa maladie, qu'elle ne découvre qu'en 1991, comme elle l'assure à L'Express ? "Il avait simplement préservé notre tranquillité d'esprit."

Lorsque Gilbert naît, en 1949, trois ans après Jean-Christophe, elle n'a que 24 ans et son mari a déjà été député et ministre. Rien ne l'a rebutée, ni les campagnes harassantes, ni les mondanités, qu'elle déteste. Quant à ses

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incessantes conquêtes… Le jour où elle parle de divorce, il se récrie. Danielle est sa femme, devant Dieu et devant les hommes, ils forment un couple, quoi qu'on dise. Mitterrand apprécie aussi beaucoup sa belle-famille. Et puis, divorcer alors que s'annonce une carrière brillante ?

UN PACTE

A l'aube des années 1960, il lui propose un pacte, selon lequel chacun pourra vivre sa vie de son côté, tout en préservant leur couple social, racontent Ariane Chemin et Géraldine Catalano dans Une famille au secret (Stock, 2005). Elle gardera pour elle ce qu'il lui coûte de l'accepter. Un jour, elle le prendra au mot, avec Jean, professeur d'éducation physique, que les visiteurs de la rue Guynemer, puis de la rue de Bièvre, prendront l'habitude de croiser.

De la naissance de Mazarine, la fille de Mitterrand et d'Anne Pingeot, en décembre 1974, elle dira que ce ne fut "ni une découverte ni un drame". Mais la révélation publique de son existence, à l'hiver 1994, fut un choc terrible. En juillet, elle a subi une double opération cardiaque pour "réparer son pauvre petit cœur", dira-t-elle. Danielle Mitterrand eut en tous cas l'élégance, au yeux de la France entière, d'accueillir Mazarine entre ses deux fils, lors des funérailles de l'ancien président à Jarnac, en 1996 et de l'embrasser. Elle reçut "un courrier considérable".

Elle est là, présente, attentive, à toutes les étapes de l'ascension politique de François Mitterrand, en militante et en femme de gauche. Le 19 mai 1974, elle pleure de rage, quand la victoire tient à 0,62 % des suffrages, qui sont allés à Valéry Giscard d'Estaing. Le 10 mai 1981, elle verse de discrètes larmes de joie quand son mari le bat à son tour, avec plus de 3,5 points d'écart. Et lui, qui murmure dans son oreille à Chateau-Chinon, ce soir-là, "que nous arrive-t-il mon Danou ?"

MILITANTISME ET IDÉALISME

Au lendemain de l'élection, elle promet qu'elle ne renoncera pas à son rôle de militante. Elle va tenir parole. A l'Elysée, Danielle Mitterrand prend une sorte de revanche. Au président, la realpolitik ; à son épouse, le militantisme et l'idéalisme, à gauche toute. C'est un partage qui arrange Mitterrand plus qu'il ne l'embarrasse. En 1986, alors que le premier ministre de cohabitation, Jacques Chirac, vient de créer un secrétariat d'Etat aux droits de l'homme, Mme Mitterrand réunit ses trois associations en une, sous le nom de France-Libertés, bien décidée à lui faire pièce.

Quels opprimés n'a-t-elle pas soutenus ? La femme du président deviendra le cauchemar des ambassades, la bête noire du Quai d'Orsay, un enfer pavé de bonnes intentions pour les conseillers du palais. La cause des

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Kurdes fait figure d'obsession, au point de susciter cette plaisanterie affectueuse de Roger Hanin : "Vous lui demandez l'heure, elle vous répond cinq heures moins quatre Kurdes."

La femme du président a l'art de se mettre à dos quelques dirigeants du monde, tout en réjouissant "le peuple de gauche". Si les Chinois s'irritent de son amitié avec le Dalaï-Lama, Hassan II est son meilleur ennemi. Il lui fit payer très cher son absence dans les voyages officiels du chef de l'Etat au Maroc, son soutien déterminé au Front Polisario ou aux prisonniers politiques. Non seulement, il entrava ses déplacements, mais le souverain alaouite aura le front, en 1991, sur TF1, de qualifier la femme du président d'"épouse morganatique". Elle embrasse Fidel Castro, au mépris de solides contradictions, porte aux nues le sous-commandant Marcos, sillonne l'Afrique ou l'Amérique latine.

Le président cubain Fidel Castro accueilli par Danielle Mitterrand à Paris, le 15 mars 1995. Cette rencontre fera grand bruit en France.

Le président cubain Fidel Castro accueilli par Danielle Mitterrand à Paris, le 15 mars 1995. Cette rencontre fera grand bruit en France.AFP/JEAN-LOUP GAUTREAU

L'ARGENT VIENDRA À MANQUER

Dix ans avant le printemps arabe, elle fustige le pouvoir tunisien "dans son entreprise de dévastation de la société civile". Sa bataille des dernières années ? L'accès de toutes les populations à l'eau potable. La première dame – une appellation qu'elle déteste – a eu cependant ses ambiguïtés : cette femme "libre" n'aurait pas compris que les riches amis du président, donateurs habituels de la gauche, Pierre Bergé (actuel président du conseil de surveillance du groupe Le Monde) Max Théret, le cofondateur de la Fnac, Loïc Le Floch-Prigent, PDG de Elf, ou même Georgina Dufoix, la présidente de la Croix-Rouge, ne versent pas une confortable obole à France-Libertés.

Quand l'argent viendra à manquer, deux ans après la mort de François Mitterrand, en 1998, la présidente de la fondation vendra une grande partie des cadeaux qui lui ont été offerts à ce titre. Il n'y a guère que la situation de son fils aîné Jean-Christophe, qui la détournera de ses croisades. Pour lui, qui sera condamné dans le procès de l'Angolagate, elle vend des meubles et hypothèque la rue de Bièvre. Elle le défend avec la dernière énergie.

Danielle Mitterrand entourée de la famille de l'ex-président de la République lors des funérailles de ce dernier, à Jarnac, le 11 janvier 1996.

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Danielle Mitterrand entourée de la famille de l'ex-président de la République lors des funérailles de ce dernier, à Jarnac, le 11 janvier 1996. Reuters/PHILIPPE WOJAZER

Le tout dernier combat, pourtant, elle le perdra. François Mitterrand a renoncé à une sépulture commune, son vœu à elle, dans le parc national du Morvan. L'enterrement a lieu à Jarnac, "où sa famille l'a récupéré, en quelque sorte", dira-t-elle. Il est inhumé près de ses parents, elle sera enterrée à Cluny, auprès des siens. "Je ne me suis jamais ennuyée en partageant sa vie, ni dans la joie ni dans la peine", écrit-elle dans son livre En toutes libertés (Ramsay, 1996). "Rien de banal ou de médiocre, je ne regrette rien. Pour tous ceux qui nous aiment, François et Danielle sont inséparables, indissociables". Ainsi l'a-t-elle voulu, acceptant d'en payer le prix.

Béatrice Gurrey

http://www.lemonde.fr/carnet/article/2011/11/22/danielle-mitterrand-militante-indignee_1607314_3382.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58892

La neige n’éteint pas le feu des grandes passions

L'Humanité

le 16 Novembre 2011

Cinéma

Robert Guédiguian retrouve son cher quartier de l’Estaque, à Marseille, et les comédiens qui font partie de son univers familier. Une franche réussite qui fait chaud au cœur.

Les Neigesdu Kilimandjaro, de Robert Guédiguian. France, 2011, 1 h 47.

Comme on est amené à le dire avec une belle et heureuse régularité, le Guédiguian nouveau est arrivé. Le constat peut sembler familier dans sa formulation, mais pourquoi ne le serait-il pas ? Cela fait en effet trente ans cette année, presque jour pour jour, que Robert Guédiguian voyait sortir son premier film, Dernier Été, et que nous faisions connaissance avec ce

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qui allait demeurer son quartier de prédilection, celui de l’Estaque à Mar-seille, et avec ses comédiens favoris, en particulier son épouse, Ariane As-caride, et son complice, Gérard Meylan. Seize ans avant Marius et Jean-nette, qui allait enfin mettre le cinéaste en lumière, l’histoire alliait déjà tous les ingrédients du mélodrame populaire sur fond d’usines en crise et promises au chômage.

"Un film populaire est un filpm qui révèle aux gens la grandeur qu'ils ont en eux"

Depuis, bien de l’eau a coulé sous les ponts, ne serait-ce que parce que l’auteur a trente ans de plus et que ses comédiens ont dépassé depuis belle lurette l’âge de jouer les jeunes premiers, mais pourtant, louanger les Neiges du Kimandjaro oblige à évoquer les qualités de ce premier es-sai, la précision du geste, l’attention aux autres, la générosité, la fidélité, l’engagement social non dépourvu d’une certaine désillusion face aux len-demains qui chanteraient imperturbablement ce qui ne s’oppose que sur le terrain de la dialectique à une indéniable foi dans l’avenir, la croyance dans le sentiment mais le refus du sentimentalisme, le souci de la construction malgré les feintes apparences du dilettantisme, le sens du re-gard documentaire sous les dehors de la fiction.

Malgré quelques écarts quand l’auteur retourne sur les traces armé-niennes de ses ancêtres, qu’il se penche sur la Résistance ou qu’il s’inté-resse, à Paris, au Mitterrand qui y achève ses jours, le propos ne s’est pas démenti. Encore moins avec les Neiges du Kilimandjaro, titre qui n’a rien à voir avec la nouvelle d’Ernest Hemingway mais tout avec la chanson de Pascal Danel, ce qui nous renvoie à l’adolescence du réalisateur, l’âge des premières boums et des premiers émois. Le quartier est toujours l’Es-taque, la famille s’est complétée d’autres fidèles comme Jean-Pierre Dar-roussin, apparu dès Ki lo sa ? en 1985, comme de nouveaux telle Marilyne Canto, qui fait son arrivée pour l’occasion, et les usines sont toujours me-nacées de fermeture puisque, dès le début, Darroussin nous apparaît sous les traits de Michel, en dirigeant syndical invité à se prononcer sur les listes des prochains licenciés et ayant l’honnêteté de se mettre sur la liste. L’argument, lointain, vient du poème de Victor Hugo, les Pauvres Gens, et de son appel final à la bonté, mâtiné du Discours à la jeunesse prononcé par Jean Jaurès à Albi en 1903, qui décline les diverses formes du courage. Pour reprendre une déclaration de l’auteur : «Un film populaire est un film qui révèle aux gens la grandeur qu’ils ont en eux.» Tout un programme. Ici respecté de bout en bout.

À lire :

L'entretien avec Robert Guédiguian

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http://www.humanite.fr/culture/robert-guediguian-son-communisme-et-la-jeunesse-du-monde-483722

http://www.humanite.fr/culture/la-neige-n%E2%80%99eteint-pas-le-feu-des-grandes-passions-483717

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58902

Revenu filmer à Marseille, Guédiguian se confie

La Provence.com

Publié le dimanche 13 novembre 2011 à 15H54

On a refusé du monde, mercredi soir à L'Alhambra pour une des avant-premières marseillaises des Neiges du Kilimandjaro. Une centaine de personnes n'ont pu trouver place dans la salle de cinéma. Il est vrai qu'on était à un jet de pierre de L'Estaque et que Robert Guédiguian, natif du quartier, jouait pratiquement à domicile. Après Le promeneur du Champ de mars sur les derniers jours de Mitterrand, Le voyage en Arménie ou L'armée du crime, sur le groupe de résistants Manouchian, Les neiges du Kilimandjaro marque à la fois le retour de Robert Guédiguian à Marseille et celui du grand cinéma populaire, social et politique. Un "conte de L'Estaque", terriblement humain, émouvant, à déguster sans modération par ces temps de crise.

- Vous voici de retour à Marseille et à L'Estaque plus précisément. Pourquoi ? Robert Guédiguian : J'en avais besoin. Revenir à l'Estaque, c'est un peu comme revenir sur les lieux du crime (rire). C'est là que tout a commencé. Ma vie d'abord, parce que j'y suis né. Mon cinéma aussi. J'y ai tourné mon premier film, Dernier été, qui était d'ailleurs, déjà, une chronique du monde ouvrier. Revenir ici, pour voir dans quel état est le monde ouvrier, me permet aussi de voir dans quel état est mon cinéma. Qu'est-ce que ça veut dire la politique et le cinéma aujourd'hui ? C'est ici, et avec les acteurs du début, que j'ai l'impression de mesurer le mieux où j'en suis.

- Le point de départ du film c'est le poème de Victor Hugo, "Les pauvres gens"…... R.G. : J'avais utilisé ces termes dans une tribune au Monde dans laquelle j'appelais à voter non au référendum sur la Constitution européenne. Il me semble que des notions comme "la conscience de classe" ont disparu.

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Aujourd'hui un type qui travaille dans un centre d'appel de France Télécom ne considère pas qu'il fait partie de la classe ouvrière. Pourtant c'est un prolétaire, même s'il porte une chemise blanche plutôt qu'un bleu de travail. Le poème de Victor Hugo raconte comment une famille de pêcheurs adopte les enfants d'une voisine décédée. Dans le film on voit un couple de militants (Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin) et des personnages qui ont choisi des voies plus individuelles pour s'en sortir y compris le vol ou l'agression. Ce sont des idées qui ont cours aujourd'hui. Il y a la phrase mille fois utilisées de Jean Renoir, " Tous ces personnages-là ont leurs raisons". Mais, néanmoins, je pense que le couple d'Ariane et Jean-Pierre a non seulement "ses raisons" mais il a raison. Ils vont oeuvrer, par l'exemple, à retisser les liens entre ces différentes parties du peuple qu'on a voulu, et c'est une imposture, diviser.

- Paradoxalement, il me semble que "Les neiges du Kilimandjaro", malgré la crise, est un de vos films les plus "optimistes" depuis "À la vie à la mort". R.G. : C'est comme ça que ça a été filmé. Pour moi il y a un épilogue logique au film même si on ne le montre pas, c'est que le personnage incarné par Grégoire Leprince-Ringuet, en sortant de prison, devient ami d'Ariane et Jean-Pierre qu'il a agressés pour les voler. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement.

- Le film devait s'appeler "Les pauvres gens". Pourquoi avoir choisi la chanson de Pascal Danel ? R.G. : J'adore les variétés depuis toujours. Ma discothèque personnelle est pleine de disques de variétés. D'ailleurs, quand j'étais jeune, j'avais vu Pascal Danel en première partie d'Adamo à Marseille. Les chansons marquent leur époque mieux que le carbone 14. On se rappelle toujours quelle chanson on écoutait quand on a rencontré quelqu'un ou à une autre occasion.

- Par certains côtés, l'agression dont sont victimes Darroussin et Ariane Ascaride ébranle leurs certitudes de "lendemains qui chantent" et leur révèle un monde qu'ils n'avaient pas vu arriver. R.G. : La crise a détruit les lieux où les rencontres se passaient et la transmission entre générations. Les syndicats, les partis de gauche et d'extrême gauche se sont affaiblis. Les grandes unités où des centaines de gens travaillaient ensemble n'existent pratiquement plus. Évidemment que Marie-Claire et Jean-Claude ignorent tout de la vie de ce jeune homme dans cette cité. Et le jeune homme va jusqu'à les considérer comme des bourgeois. Ce qui est crétin.

- En voyant vos films on peut pratiquement suivre les mutations de Marseille. Comment voyez-vous la ville évoluer ?

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R.G. : Les lieux se sont vidés de leur activité industrielle. Au début je filmais cales sèches avec des gros bateaux dedans. Désormais je filme des cales sèches vides. On passe d'une ère industrielle à une ère de tourisme et de villégiature. Je le dis sans nostalgie. Le monde évolue sans cesse. C'est déjà arrivé dans l'histoire que des villes se reconvertissent. Si cette reconversion permet aux gens de travailler et de pouvoir faire vivre leur famille, je trouve ça plutôt bien. Je préfère une ville où l'activité essentielle est le tourisme et où tout le monde travaille à une ville qui continue à penser que les anciennes activités vont revenir et où personne ne travaille. Mais ce que l'ère industrielle a fabriqué de solidarité et de combativité reste. Et les gens qui arrivent à Marseille viennent aussi chercher ces valeurs.

- Vous avez retardé la sortie du film pour être davantage dans la période électorale. Pensez-vous qu'un film puisse avoir une influence sur des élections ? R.G. : Je pense que les films participent pour leur part au débat. Même si cette part n'est pas quantifiable. Les débats après un film c'est un peu comme un meeting politique. Comme le film est très axé sur la nécessité de renouer les solidarités, il m'apparaissait bien que le film sorte maintenant.

- Allez-vous vous investir dans la campagne ? R.G. : J'ai appelé à voter Front de gauche et donc Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle. Quant au deuxième tour je n'aurai aucun état d'âme à voter pour François Hollande. Mais davantage pour des questions de société comme la fin de la chasse aux étrangers, que pour sa politique économique.

- Le mouvement des indignés, c'est quelque chose qui vous intéresse ? R.G. : Les indignés, ils ne sont pas loin de passer à des formes d'action plus organisées. Il faut un lien entre le mouvement et l'organisation. C'est un grand mouvement de refus du capitalisme. Pour paraphraser le mot de Jaurès, "un peu d'indignation éloigne de la révolution, beaucoup d'indignation y ramène". Une des plus grandes victoires du capitalisme est d'arriver à faire croire, alors qu'il est en crise, qu'il n'y a pas d'autre solution que le capitalisme. On vit dans une période de démocratie confisquée. Il y a beaucoup d'économistes, de penseurs qui pensent qu'on peut faire autrement que Merkel et Sarkozy. Or on ne les entend jamais.

Recueilli par Jacques Corot

http://www.laprovence.com/article/cinema/revenu-filmer-a-marseille-guediguian-se-confie

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58903

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TURQUIE

Liberté de recherche et d’enseignement en TurquieLe Monde - blogs

Le blog de Guillaume Perrier, correspondant du Monde 20 novembre 2011

23 novembre 2011

Nous publions ci-dessous le communiqué rédigé à l'occasion de la création du Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseigne-ment en Turquie » créé à Paris le 21 novembre 2011.

Une situation critique pour la liberté de recherche et d’enseignement.

Les mesures de répression gouvernementale et les attaques portées contre la recherche et à l’enseignement universitaire en Turquie se sont intensifiées depuis 2009. Elles ont atteint un niveau alarmant avec l’arres-tation, en octobre 2011, de la professeure et politiste Büşra Ersanlı de l’université de Marmara, du directeur des prestigieuses éditions Belge Ragıp Zarakolu, du doctorant en science politique, éditeur et traducteur Deniz Zarakolu, ou de l’étudiante en science politique de 21 ans Büşra Beste Önder. Ils sont détenus dans le cadre des « opérations [anti] KCK », accusés d’appartenir à ce « Rassemblement social du Kurdistan » que diri-gerait la rébellion armée kurde du PKK. Ces accusations ont pour seul ob-jectif de faire taire les intellectuels indépendants et de menacer les cher-cheurs, les universitaires, les étudiants. La justice en Turquie collabore à ce processus de persécution en généralisant la détention préventive des gardés-à-vues, en ordonnant pour certains d’entre eux (Ragıp et Deniz Za-rakolu) leur incarcération dans des prisons de haute sécurité, en réduisant les droits de la défense, en s’acharnant sur les prévenus – comme la socio-logue Pinar Selek plusieurs fois acquittée ou les journalistes d’investigation Ahmet Șık et Nedim Șener eux aussi accusés de « terrorisme » dans le cadre des procès « Ergenekon » et maintenus en préventive -, en organi-sant des procès d’Etat.

Avec la systématisation des arrestations arbitraires depuis avril 2009, et des inculpations pour « appartenance à une organisation terroriste », c’est la possibilité même de mener en Turquie des recherches indépendantes comme celle d’en communiquer les résultats à l’université et à l’opinion publique qui sont visées. Le travail régulier des chercheurs, des profes-seurs, des étudiants, des traducteurs, des éditeurs, devient périlleux avec une menace permanente sur leur intégrité physique, professionnelle et morale. Leur liberté de travail et d’existence est niée comme est mise en

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danger la liberté de pensée et d’expression dont elle découle. Près de soixante-dix journalistes sont emprisonnés en Turquie pour avoir fait sim-plement leur métier, auxquels s’ajoutent les milliers de prisonniers d’opi-nion raflés dans le cadre de la procédure hors-normes du KCK « qui a conduit à environ 8.000 gardes à vue et 4.000 inculpations. Chaque se-maine, des dizaines de noms viennent s’ajouter à la liste. »

(Guillaume Perrier, Le Monde, 3 novembre 2011). On ne compte plus les membres incarcérés du parti légal turc BDP (et représenté au Parlement). Cette répression considérable ne touche pas seulement les milieux pro-kurdes en Turquie. D’autres intellectuels libéraux sont arrêtés parce qu’ils s’interrogent sur l’action du gouvernement, sur le rôle des organisations de sensibilité religieuse, sur les pratiques de l’appareil d’Etat. Le Centre américain du PEN considère à plus de mille le nombre d’universitaires, d’écrivains, d’éditeurs et d’avocats arrêtés, tandis que l’Association turque des avocats contemporains (CHD) estime que 500 étudiants sont incarcé-rés.

Les sciences sociales, - la science politique aujourd’hui particulièrement - paient un lourd tribut à cette bataille pour la liberté scientifique et intellec-tuelle en Turquie. Le simple fait d’étudier ou de débattre de concepts tels que « démocratie » ou « droits de l’homme », le simple fait de publier des ouvrages sur la diversité culturelle de la société turque, sur les structures de l’Etat ou sur l’histoire des minorités peuvent désormais être retenus contre leurs auteurs et les conduire en prison dans l’attente interminable d’un procès. Après avoir été quelque peu assouplies dans les années 2000, les barrières de la peur paralysent de nouveau la société turque et ses forces intellectuelles. Elles peuvent les détruire. L’intimidation est par-tout et au plus haut niveau de l’Etat et du gouvernement, comme le rap-pellent les déclarations menaçantes du Premier ministre Erdoğan, le 18 novembre à Bitlis, à l’encontre de ceux qui s’interrogent sur la légalité des si nombreuses procédures pénales visant la liberté d’expression. Les cher-cheurs, universitaires, éditeurs, traducteurs, étudiants, tous ceux qui donnent vie aux univers scientifiques et académiques d’un pays doivent désormais se contraindre et s’autocensurer s’ils veulent survivre. A moins d’affronter la police, la justice, les tribunaux et les procès, et pour ne pas évoquer les campagnes de presse insultantes et dégradantes. C’est inac-ceptable. Et nous protestons avec eux, pour eux et pour ce qui nous unit à eux, le principe supérieur de liberté de recherche et d’enseignement.

L’initiative d’un Groupe international de travail. Solidaires de nos collègues de Turquie, nous appelons les chercheurs et universitaires du monde en-tier à participer à un groupe international de travail (GIT) « Liberté de re-cherche et d’enseignement en Turquie », et à en créer les antennes dans chaque pays. Ses activités prendront place dans le périmètre régulier des universités, des maisons d’édition et des centres de recherche. Elles au-

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ront pour but la production et l’articulation entre elles de connaissances approfondies sur l’état des libertés en Turquie. Elles s’inscriront dans les pratiques habituelles des chercheurs, enseignants, étudiants, traducteurs, éditeurs et vulgarisateurs de la recherche. Elles s’exprimeront au travers de rencontres, de conférences et de séminaires portant sur la connais-sance et l’analyse des conditions générales de la recherche et de l’ensei-gnement (en Turquie). Elles se traduiront par de nombreuses contributions de spécialistes, par la production d’un savoir inédit et par sa large diffu-sion. Ce groupe international de travail réalisera une veille documentaire sur tous les faits relatifs à la situation des chercheurs, universitaires, étu-diants, éditeurs, traducteurs persécutés. Il travaillera à la connaissance de l’exercice de la liberté d’expression, de la libre circulation des informations critiques ou non conventionnelles, et de la liberté d’engagement et d’asso-ciation en Turquie, exercice qui conditionne l’existence de ces libertés plus spécifiques mais néanmoins essentielles de recherche et d’enseignement. Il examinera les processus de construction de la démocratie et les blo-cages auxquels se heurte la démocratisation en Turquie, historiquement et dans un contexte international renouvelé avec les révolutions du « prin-temps arabe ». Il se propose aussi de constituer une plate-forme d’infor-mation, exposant notamment l’ampleur de l’actuelle répression intellec-tuelle en Turquie, ou bien le sort personnel des collègues menacés ou em-prisonnés, ou encore les questions juridiques, politiques, économiques, so-ciales relatives au processus de démocratisation. Les faits concernant le monde de la recherche et de l’enseignement en Turquie seront confrontés à la situation générale des libertés intellectuelles et publiques dans ce pays mais aussi à des cas similaires ayant affecté ou affectant d’autres pays et, in fine, aux enjeux scientifiques et universitaires dans le monde. Formé de chercheurs, d’universitaires, d’étudiants, de traducteurs et d’éditeurs, unis dans cette communauté de principes et de pratiques, le Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » fonctionnera comme un centre de recherche diffusant, dans un langage accessible, les résultats de ses enquêtes. La médiation des ac-tivités du GIT sera assurée par tous les moyens à disposition de ses membres, publications scientifiques, carnets de recherche sur internet, colloques, conférences et tables rondes, etc., et toutes ces données seront largement répercutées dans la presse généraliste et les grands médias. Des antennes du GIT seront créées dans tous les pays. Chacune d’entre elles fonctionnera de manière autonome selon les principes de travail, d’éthique et d’objectifs décrits ci-dessus. Leur mise en réseau traduira la force et l’efficacité du GIT « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ». Ce modèle empirique d’association académique internationale pourra envisager, avec d’autres collègues qui en prendraient l’initiative, d’agir, par la recherche, l’étude et la transmission des savoirs, sur d’autres terrains où chercheurs, universitaires, étudiants, traducteurs, éditeurs, sont menacés dans l’exercice de leur métier et de leur vocation. D’autres GIT « Liberté de recherche et d’enseignement » pourraient ainsi voir le

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jour, concrétisant une dynamique académique pour les libertés démocra-tiques.

La création du Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » est réalisée à l’initiative de Deniz Akagül, maître de conférences à l’université de Lille-1 (économie), Samim Akgönül, maître de conférences à l’université de Strasbourg (histoire et science po-litique), Salih Akın, maître de conférences à l’université de Rouen (linguis-tique), Faruk Bilici, professeur à l’INALCO (histoire), Hamit Bozarslan, di-recteur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales/EHESS (histoire, sociologie), Cengiz Cağla, professeur invité à l’EHESS (science politique), Etienne Copeaux, historien de la Turquie, Philippe Corcuff, maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Lyon (science poli-tique), Yves Déloye, professeur à Sciences Po Bordeaux et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (science politique), secrétaire général de l’As-sociation française de science politique, Gilles Dorronsoro, professeur à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (science politique), Vincent Du-clert, professeur agrégé à l’EHESS (histoire), Paul Dumont, professeur à l’université de Strasbourg (histoire), Ragıp Ege, professeur à l’université de Strasbourg (économie), Gulçin Erdinç Lelandais, docteure de l’EHESS, Marie Curie Fellow, university of Warwick (sociologie), Didier Francfort, professeur à l’université de Nancy-II (histoire), Zeynep Gambetti, docteure de l’université de Paris-VII (philosophie politique), Eric Geoffroy, maître de conférences à l’université de Strasbourg (études arabes et islamiques), Diana Gonzalez, docteure de l’EHESS (sociologie, esthétique), Deniz Günce Demirhisar, doctorante à l’EHESS et ATER à l’université de Paris 13 (socio-logie), Ali Kazancigil, co-directeur de la revue Anatoli (science politique), Iclal Incioglu, doctorante à l’université de Paris 7 (psychologie sociale), Li-lian Mathieu, directeur de recherche au CNRS, ENS de Lyon (sociologie), Claire Mouradian, directrice de recherche au CNRS (histoire), Emine Sari-kartal, doctorante à l’université de Paris-Ouest, traductrice et éditrice (phi-losophie), Ferhat Taylan, doctorant à l’université de Bordeaux et traduc-teur (philosophie), Murat Yıldızoğlu, professeur à l’université de Bordeaux (économie). Cette équipe a installé à Paris une première antenne du GIT, le 21 no-vembre 2011.

Pour adhérer à l’antenne française du Groupe international de travail « Li-berté de recherche et d’enseignement en Turquie », ou pour susciter la création d’une antenne dans le monde, contacter Hamit Bozarslan, Cengiz Cağla, Yves Déloye, Vincent Duclert, Diana Gonzalez ou Ferhat Taylan : [email protected], [email protected], [email protected], [email protected], [email protected], [email protected] Deux sites internet (en construction) vous informent : www.gitinitiative.-com qui présente l’initiative au niveau international, qui fédère les an-

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tennes dans chaque pays, qui recueille leurs travaux et rend compte des actions passées, présentes et à venir, et www.gitfrance.fr pour l’antenne créée en France en même temps que la naissance du GIT.

En turc:

« Türkiye’de araştıma ve öğretim özgürlüğü » uluslararası çalışma grubu Araştırma ve öğretim özgürlüğü için kritik bir durum Türkiye’de akademik araştırma ve öğretime karşı yürütülen saldırılar ve hükümet baskıları, 2009’dan itibaren yoğunlaştı. Ekim 2011’de Marmara Üniversitesi öğretim üyesi Prof. Dr. Büşra Ersanlı, Belge Yayınları’nın editörü Ragıp Zarakolu, editör, çevirmen ve siyaset bilimi alanında doktora öğrencisi Deniz Zarakolu’nun ve 21 yaşındaki siyaset bilimi öğrencisi Büşra Beste Önder’in tutuklanmasıyla birlikte, bu baskılar dikkat çekici boyutlara ulaştı. PKK’nın şehir örgütlenmesi olduğu iddia edilen KCK’ya yönelik ope-rasyonlarda göz altına alınan bu insanlara yöneltilen suçlamaların vardığı nokta, bağımsız entellektüelleri susturmak, araştırmacı, akademisyen ve öğrencileri tehdit etmek olmuştur. Gözaltına alınan kişilerin tutukluluk hal-lerini uzatarak, kimi tutukluları (örneğin Ragıp ve Deniz Zarakolu) yüksek güvenlikli cezaevlerinde tutarak, savunma makamının haklarını kısıtlaya-rak, bir çok kez aklanan sosyolog Pınar Selek veya Ergenekon davası kap-samında « terörizm » suçuyla yargılanan gazeteci Ahmet Şık ve Nedim Şe-ner örneklerinde olduğu gibi, sanıklar üstünde baskı kurarak ve davaları siyasi davalara dönüştürerek, Türkiye’deki adalet sistemi bu zulümlere or-tak olmaktadır.

Nisan 2009’dan beri keyfi tutuklamaların ve « terör örgütü üyeliği » suçla-malarının yaygınlaşmasıyla birlikte, Türkiye’de bağımsız araştırmalar yürütme, bunların sonuçlarını üniversitede yayma ya da kamuoyuyla pay-laşma imkanının kendisi tehlikeye girmiştir. Araştırmacıların, akademisyen-lerin, öğrencilerin, çevirmenlerin, yayıncıların çalışmaları, fiziksel, mesleki ve ahlaki bütünlüklerinin tehdit altında olması sebebiyle zorlaşmıştır. Va-rolma ve çalışma özgürlükleri, tıpkı bunun temelindeki düşünce ve ifade özgürlüğü gibi, yoksayılmaktadır. Türkiye’de 70’e yakın gazeteci, « terör » suçu olarak değerlendirilen mesleki faaliyetlerinden ötürü tutukludur ; yak-laşık 8000 gözaltı ve 4000 tutuklamayla sürdürülen KCK operasyonları, ya-sal bir parti olan BDP’yi hedef almıştır. Bu baskı, Türkiye’de yalnızca Kürt hareketine ya da onları destekleyenlere yönelik değildir. Kimi liberal entel-lektüeller de hükümetin eylemlerine, dini cemaatlerin kamu kuruluşların-daki rolüne ve devlet aygıtına bağlı pratiklere dair sorular sordukları için tutuklanmışlardır. PEN’in Hapisteki Yazarlar Komitesi, Türkiye’de yaklaşık 1000 akademisyen, yazar, yayıncı ve avukatın hapiste olduğunu belirtir-ken, Çağdaş Hukukçular Derneği halen tutuklu bulunan öğrenci sayısının yaklaşık 500 olduğunu saptamıştır.

Sosyal bilimler – bugün özellikle siyaset bilimi – Türkiye’de verilen bu bilim-

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sel ve entellektüel özgürlük mücadelesinde ağır bir bedel ödemektedir. Bundan böyle, « demokrasi » ya da « insan hakları » kavramlarını incele-mek ya da tartışmak, Türkiye toplumunun kültürel çeşitliliği, devlet yapıları ya da azınlık tarihi üzerine kitaplar yayınlamak, suç delili olarak kullanılabi-lir. Bu araştırma ve tartışmaları yürütenler, sonu gelmeyen bir mahkemeyi beklemek üzere hapse atılabilir. Her ne kadar 2000’li yıllarda etkisi azalmış olsa da, korkutma mekanizmaları, Türkiye toplumunu ve onun entellektüel güçlerini bugün yeniden hareketsizleştirmektedir. Hatta bunları yok etmesi de mümkündür. Başbakan Erdoğan’ın, ifade özgürlüğünü hedef alan çok sayıdaki cezai işlemin yasallığını sorgulayanlara karşı yaptığı tehditkar açıklamaların da gösterdiği gibi, korkutma mekanizmaları devletin ve hükümetin zirvesine oturmuştur. Bir ülkenin bilimsel ve akademik evrenini canlı tutan tüm kesimler, araştırmacılar, akademisyenler, çevirmenler, öğ-renciler, hayatta kalmak için kendilerini sansürlemek ya da hakaret nite-liğindeki gazete kampanyalarıyla, polisle, mahkemelerle, davalarla uğraş-mak zorundadırlar. Bu kabul edilemez. Bizler de, araştırma ve öğretim özgürlüğü ilkesini, yani bizi onlara bağlayan şeyi, onlar için ve onlarla bir-likte savunuyoruz.

Uluslararası bir çalışma grubu girişimi Türkiye’li meslektaşlarımızla dayanışma içinde, tüm dünyadaki araştırmacı ve akademisyenleri, « Türkiye’de araştırma ve öğretim özgürlüğü » konu-suna eğilecek uluslararası çalışma grubuna katılmaya ve kendi ülkelerinde bu grubun temsilciliklerini oluşturmaya davet ediyoruz. Bu grubun faaliyet-leri, üniversiteler, yayınevleri ve araştırma merkezleri üzerinden yürütüle-cek, araştırmacıların, öğretim elemanlarının, öğrencilerin, çevirmenlerin ve editörlerin olağan çalışmaları kapsamında gerçekleştirilecektir. Türkiye’de araştırma ve öğretimin genel koşullarının çözümleneceği konferans ve se-miner düzlenlenecektir. Bu faaliyetler, uzmanların çeşitli katkılarıyla, or-taya çıkacak yeni bilgilerle ve bunun yayılmasıyla görünür kılınacaktır. Bu ulusararası çalışma grubu, zulüm gören araştırmacıların, öğretim eleman-larının, öğrencilerin, çevirmenlerin ve editörlerin durumu hakkında belge-lere dayalı bir bilgi akışı sağlayacaktır. İfade özgürlüğü olmaksızın araştır-ma ve öğretim özgürlüğünden de söz edilemeyeceğinden, çalışma grubu-muz Türkiye’de ifade özgürlüğünün uygulanma koşulları üzerine yoğun-laşacaktır. Ayrıca, Türkiye’de entellektüeller üzerinde halihazırda uygula-nan baskıyı ve tehdit altında veya hapishanede bulunan meslektaşlarımızın kişisel durumlarını gözler önüne seren bir bilgi platformu oluşturmayı ama-çlamaktadır.

Türkiye’de araştırma ve öğretim dünyasını ilgilendiren bu olaylar, ülkedeki kamusal ve entellektüel özgürlüklerin genel durumu açısından ele alına-cak, başka ülkeleri de ilgilendiren benzer vakalarla ve dünyadaki bilimsel/akademik meselelerle birlikte okunacaktır. Bu ilkeler ve pratikler etrafında bir araya gelmiş araştırmacıların, öğretim elemanlarının, öğrencilerin, çe-virmenlerin ve editörlerin oluşturduğu « Türkiye’de araştırma ve öğretim

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özgürlüğü » uluslararası çalışma grubu, etkinliklerinin sonuçlarını anlaşılır bir dilde yayınlayan bir araştırma merkezi gibi iş görecektir. Grubun etkin-likleri, üyelerinin elinde bulunan tüm imkanlar seferber edilerek, bilimsel yayınlarla, internet ortamında takip edilebilecek araştırma günlükleriyle, konferans ve yuvarlak masa toplantılarıyla yayılacak ; bu veriler belli başlı medya organlarına nakledilecektir.

Grubun temsilciliklerinin tüm ülkelerde oluşturulması hedeflenmektedir. Bunların her biri, yukarıda belirtilen amaçlar ve çalışma ilkeleri çerçeve-sinde, özerk biçimde işleyecektir. Bu tür bir ağın oluşması, grubun etkin-liğini ve gücünü ifade edecektir.

« Türkiye’de araştırma ve öğretim özgürlüğü » uluslararası çalışma grubu, aşağıda ismi geçen araştırmacıların inisiyatifiyle hayata geçirilmiştir : De-niz Akagül, Lille Üniversitesi (ekonomi), Samim Akgönül, Strasbourg Üni-versitesi (tarih ve siyaset bilimi), Salih Akın, Rouen Üniversitesi (dilbilim), Faruk Bilici, INALCO (tarih), Hamit Bozarslan, EHESS (tarih, sosyoloji), Cen-giz Cağla, EHESS (siyaset bilimi), Etienne Copeaux, Türkiye tarihçisi, Phi-lippe Corcuff, Lyon IEP (siyaset bilimi), Yves Déloye, Sciences Po Bordeaux ve Paris 1 Panthéon-Sorbonne Üniversitesi (siyaset bilimi), Fransız siyaset bilimi derneği genel sekreteri, Gilles Dorronsoro, Paris 1 Panthéon-Sor-bonne Üniversitesi (siyaset bilimi), Vincent Duclert, l’EHESS (tarih), Paul Dumont, Strasbourg Üniversitesi (tarih), Ragıp Ege, Strasbourg Üniversitesi (ekonomi), Gülçin Erdi Lelendais, EHESS/Warwick Üniversitesi, Didier Francfort, Nancy Üniversitesi (tarih), Zeynep Gambetti, Boğaziçi Üniversi-tesi (siyaset bilimi), Eric Geoffroy, Strasbourg Üniversitesi (İslam araştır-maları), Diana Gonzalez, EHESS (sosyoloji ve tarih), Deniz Günce Demirhi-sar, EHESS/Paris 13 Üniversitesi (sosyoloji), İclal İncioğlu, Paris 7 Üniversi-tesi (sosyal psikoloji), Ali Kazancigil, Lilian Mathieu, CNRS/ENS (sosyoloji), Emine Sarıkartal Paris 10 Nanterre Üniversitesi (felsefe), Ferhat Taylan, Bordeaux Üniversitesi (felsefe), Murat Yıldızoğlu, Bordeaux Üniversitesi (ekonomi). Bu ekip, çalışma grubunun ilk ayağını 21 Kasım günü Paris’te oluşturmuş-tur.

Çalışma grubunun Fransa temsilciliğine katılmak ya da başka bir ülkede temsilciliğini oluşturmak için, aşağıdaki adreslerden birine yazabilirsiniz : [email protected],[email protected],[email protected], [email protected], [email protected], [email protected] Yapım aşamasındaki iki web sitesi var : www.gitinitiative.com, uluslarası düzeyde girişimi tanıtacak, temsilcilikleri örgütleyecek, çalışmaları bir araya getirecek ve etkinlikleri duyuracaktır ; www.gitfrance.com ise çalış-ma grubunun Fransa ayağı için aynı işlevi görecektir.

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http://istanbul.blog.lemonde.fr/2011/11/23/liberte-de-recherche-et-d%E2%80%99enseignement-en-turquie/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58918

En Turquie, ouverture du procès de deux journalistes jugés pour complotRFI

Article publié le : mardi 22 novembre 2011 - Dernière modification le : mardi 22 novembre 2011

Par RFI

En Turquie, le procès de deux journalistes d’investigation de renom, Ah-met Şık et Nedim Şener, accompagnés de douze autres accusés provenant du milieu de l’information, s’est ouvert à Istanbul ce mardi 22 novembre. On leur reproche d’avoir aidé une organisation qui cherchait à renverser le gouvernement islamo-conservateur turc. Hors du tribunal, quelque 200 journalistes et défenseurs des droits de l'homme ont manifesté pour récla-mer la libération des accusés.

L’acte d’accusation mentionne un réseau dit « Ergenekon », soupçonné d'avoir tenté de créer un terrain favorable à un coup d'Etat militaire en multipliant les attentats et les campagnes de désinformation.

L’accusation s’appuie sur la saisie des brouillons d'un essai d'Ahmet Şık portant sur l'infiltration de la police par des milieux islamistes. Le parquet estime que l'ouvrage constitue « un document faisant clairement la propa-gande pour une organisation terroriste », dans une allusion à Ergenekon.

Nedim Şener a, pour sa part, publié un livre sur le meurtre du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, tué en 2007 par un jeune nationaliste, dans lequel il critiquait l'enquête menée par la police.

Les accusés auraient participé à une branche « médias » pour « orienter l'opinion publique » dans le sens souhaité par le réseau Ergenekon. Lors de la première audience, les avocats de la défense ont réclamé la libéra-tion de leurs clients pour la durée du procès. Ils ont également demandé le dessaisissement des juges.

http://www.rfi.fr/europe/20111122-turquie-ouverture-proces-deux-journa-listes-accuse-complot-contre-le-gouvernement

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58898

La rafle en Turquie rappelle l'Allemagne des années 1930MédiaPart

22 Novembre 2011 Par Maxime-Azadi

La police turque a procédé mardi 22 novembre des perquisitions simulta-nées dans 52 cabinets d'avocats dans seize villes, arrêtant 47 avocats de Abdullah Ocalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Les as-sociations des juristes et une association des droits de l'homme ont dé-noncé la rafle qui rappelle « l'Allemagne des années 1930 ».

Des centaines d'avocats et de défenseurs des droits humains ont manifes-té mardi soir sur la place de Galatasaray à Istanbul pour protester contre la politique « fasciste » du gouvernement AKP, le parti au pouvoir du pre-mier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Plus de cent personnes, dont 47 avocats, ont été arrêtées au cours des opérations simultanées dans le cadre de l'affaire KCK, visant les avocats d'Ocalan, le principal parti kurde BDP et le Congrès pour une Société Dé-mocratique (DTK), une plateforme d'associations et mouvements kurdes. Dans un premier temps, on avait annoncé l'arrestation de 70 avocats.

Une République d'arrestations

« La Turquie a été transformé en un État d'arrestations » a dénoncé l'avo-cat Ercan Kanar, lors de la manifestation. « Il y a un seul procureur et juge des cours d'assises dotés de pouvoirs spéciaux, c'est le premier ministre Recep Tayyip Erdogan » a-t-il affirmé.

«Les dernières opérations visant le KCK. Personne ne doit s'attendre à ce qu'elles se terminent » avait déclaré le 7 novembre le premier ministre dans sa ville natale de Rize, menaçant de poursuites judiciaires pour les médias et les milieux démocratiques turcs qui dénoncent la répression contre les kurdes. « Que ce soit dans la presse ou autre part, il faut faire attention à ce que l'on dit sur le KCK, cela revient à soutenir le terrorisme. »

En octobre, le premier ministre turc avait pointé ouvertement du doigt les avocats du chef du PKK : « Il y a un endroit qui se dit le Bureau Juridique

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Asrin. Les avocats d'Imrali sont liés à ce bureau (...) ils entretiennent des contacts entre Imrali et Qandil (où se trouvent les combattants du PKK)"

C'est ce qui nous attend tous demain

Réunis à l'appel de trois associations, l'Association de Juristes Contempo-rains (CHD), l'Association des juristes libertaires (OHD) et l'Association des droits de l'homme (IHD), les manifestants ont demandé la fin des arresta-tions et la libération de tous les prisonniers politiques et d'opinions.

Selon le Prof. Dr. Gencay Gursoy, ces vagues d'arrestations rappellent « l'Allemagne des années 1930 ». « Ce qui arrive aujourd'hui à nos amis avocats, c'est ce qui nous attend tous demain » a-t-il dit.

Terreur d'AKP

L'avocate Sevinc Sarikaya a de son coté affirmé que tous ceux qui dé-noncent les attaques contres les kurdes sont visés par « la terreur d'AKP ». Elle poursuit : «Les kurdes sont un peuple qui a des milliers d'avocats et des milliers de personnes qui sont capables de faire de la politique. Vous ne pouvez pas finir 20 millions de personnes (kurdes) avec des arresta-tions et des perquisitions »

PKK : la Turquie se dirige vers une guerre stratégique

Le PKK qui lutte contre le régime d'Ankara depuis 30 ans a condamné fer-mement dans un communiqué l'arrestation des avocats d'Ocalan, affir-mant que l'AKP pousse la Turquie vers une « guerre stratégique » avec ses pratiques « fascisantes ».

« A partir de cette heure, il ne faut plus être dans l'attente d'un nouveau processus » a souligné l'organisation, appelant toutes les forces démocra-tiques et qui sont pour la paix à briser le silence contre les attaques « fas-cisantes » et « racistes » d'AKP

Plus de 8000 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'affaire KCK, lancée en 2009 quelques semaines après le grand succès du parti kurde aux élections municipales. Le gouvernement AKP utilise cette affaire, considérée par le BDP comme un complot politique, pour réduire au si-lence toute opposition. La dernière grande rafle a été effectuée fin oc-tobre, se soldant par l'arrestation de 50 personnes dont l'éditeur Ragip Za-rakolu et professeure respectée Busra Ersanli.

Présenté comme un modèle de la démocratie pour le monde arabe, la Tur-quie est aujourd'hui la plus grande prison du monde pour les journalistes avec environ 70, loin devant la Chine et l'Iran, les syndicalistes avec une

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quarantaine, les étudiants avec 500, les enfants avec des centaines et les élus dont 18 maires et 8 députés. (www.actukurde.fr)

http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/221111/la-rafle-en-turquie-rappelle-lallemagne-des-annees-1930

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58895

L'info vue par la TRT (1)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévi-sion & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas com-mentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négation-nistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

LES OPÉRATIONS DE L’ARMÉE TURQUE SE POURSUIVENT

L'armée turque continue sans interruption ses opérations contre l'organisation terroriste

Posted 22.11.2011 13:45:36 UTC Updated 22.11.2011 13:45:36 UTC

La région de passage située dans la frontière irakienne dans la ville de Çu-kurca à Hakkari, vient en tête des régions où les opérations militaires sont intensives.

Les forces de sécurité ont entamé une opération d'envergure afin de ne donner aucune issue aux terroristes.

Les points de passage des terroristes qui se préparent à accueillir l'hiver, sont sous contrôle.

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Les unités terrestres participent également aux opérations couvertes par voie aérienne.

Un convoi militaire de 200 véhicules se dirige vers le point zéro de la fron-tière.

Les opérations sont également soutenues par les 'Hérissons' résistants aux mines, les hélicoptères 'Cobra' et les 'Jammers', brouilleur de signal.

Les commandos, formés spécialement pour les combats terrestres, ont été envoyés dans la zone rurale de Tunceli.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=79945932-94e1-4a07-847d-ebbd87313d13

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58900

Le Premier ministre turc s'excuse pour le massacre des Kurdes dans les années 30

Nouvel Obs

Publié le 23-11-11 à 13:10 Modifié à 14:01

ANKARA (AP) — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est excu-sé mercredi pour la première fois pour le massacre de de Dersim, qui avait causé la mort de près de 14.000 Kurdes dans les années 30.

"S'il y a des excuses à présenter au nom de l'Etat (...) je voudrais présen-ter mes excuses et je présente mes excuses", a-t-il déclaré. Ce sont les premières excuses officielles du gouvernement turc pour la campagne de répression contre la rébellion kurde dans la ville de Dersim, ou Tunceli, qui avait provoqué la mort de 13.806 entre 1936 et 1939.

Le Premier ministre turc répond ainsi à une demande de Kemal Kilicdaro-glu, le chef du Parti républicain du peuple, principal parti d'opposition, qui souhaitait que la Turquie affronte son passé. Sa famille est originaire de Tunceli. AP

ljg/v304

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http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111123.FAP8259/le-premier-mi-nistre-turc-s-excuse-pour-le-massacre-des-kurdes-dans-les-annees-30.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58919

Turquie – Le gouvernement concède la personnalité juridique aux Fondations des minorités religieusesChrétienté.info

Agenzia Fides , le 22 novembre 2011

Istanbul (Agence Fides) – La Direction générale des Fondations en Turquie, organisme gouvernemental, a décidé de concéder la personnalité juridique aux Fondations appartenant aux minorités religieuses non islamiques re-connues par le Traité de Lausanne de 1923. Comme l’Agence Fides l’ap-prend de la Conférence épiscopale de Turquie, le premier pas officiel a été la reconnaissance juridique de la Fondation du Lycée grec Beyoglu, l’un des plus anciens de Turquie. La décision a été bien accueillie par les com-munautés religieuses minoritaires, telle que la communauté chrétienne de rite grec, la communauté arménienne et la communauté juive, toutes mi-norités qui, pour gérer des œuvres sociales et caritatives telles que des hôpitaux et des écoles ont nécessairement dû créer des Fondations pri-vées, ne disposant pas elles-mêmes de la personnalité juridique. Selon les minorités, il s’agit d’un nouveau « signal positif » après qu’en septembre dernier, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan ait annoncé la restitu-tion des propriétés confisquées aux minorités religieuses.

Le cas est différent en ce qui concerne l’Eglise latine qui ne fait pas partie des communautés reconnues par le Traité de Lausanne. Le Père Claudio Monge, OP, depuis des années missionnaire (dominicain) en Turquie ex-plique à l’Agence Fides : « La décision de la Direction pour les Fondations reconnaît, d’une manière large, le statut juridique des Fondations cultu-relles, sociales et même religieuses. En bénéficient par exemple les confraternités islamiques sufis, de nombreuses autres fondations isla-miques et celles qui appartiennent aux minorités reconnues comme l’église grecque, l’église arménienne et les communautés juives. Ces Fon-dations ont des obligations précises, comme celles d’avoir pour Président un ressortissant turc et sont assujetties à une série de règles établies par la Direction générale des Fondations ».

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Le Père Monge continue : « Il s’agit d’un progrès dans le sens où le gou-vernement, par cet acte, reconnaît le plein droit d’exister aux Fondations, excluant de pouvoir « mettre la main » sur ces propriétés. Mais ce n’est pas la solution pour le statut des minorités religieuses en Turquie. Le vrai problème est la pleine reconnaissance de la personnalité juridique aux églises, aux ordres religieux et autres organismes. En tant qu’Eglise latine, nous subissons encore l’interprétation restrictive du Traité de Lausanne qui reconnaît seulement comme minorités religieuses les chrétiens de rite grec, les arméniens et les juifs. C’est une distinction qui a fait son temps : tous le disent mais pour introduire une nouveauté, il serait nécessaire que soit adopté un projet de réforme constitutionnelle complexe. En vue de sa mise en œuvre, le gouvernement du Premier Ministre Erdogan a besoin de l’approbation des partis d’opposition et ceci rend le projet encore plus difficile. Il est donc prématuré de dire comment et quand ceci pourra inter-venir ». (PA) (Agence Fides 22/11/2011)

http://www.chretiente.info/201111225327/turquie-le-gouvernement-concede-la-personnalite-juridique-aux-fondations-des-minorites-religieuses/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58891

L'info vue par la TRT (2)

Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévision & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

"NOUS ALLONS CONSTRUIRE UNE CENTRALE NUCLÉAIRE"

Taner Yıldız a évoqué des exemples dans le monde

Posted 23.11.2011 09:39:53 UTC Updated 23.11.2011 09:39:53 UTC

Le ministre turc de l'Energie et des sources naturelles, Taner Yıldız a affirmé que le gouvernement allait continuer la construction des centrales nucléaires avec persévérance.

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Il a également souligné que les sources des énergies renouvelables allaient être organisées conformément aux conditions de la Turquie.

Affirmant que la moitié des centrales nucléaires se trouvaient dans les pays développés comme les Etats-Unis, le Japon et la France, M. Yıldız a rappelé qu'il y avait des centrales et 63 constructions de centrales dans 30 autres pays.

"Nous allons avec persévérance et le soutien de notre peuple, faire gagner une centrale nucléaire à notre pays" a dit le ministre.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=0c90cecf-6d71-40eb-ac49-68f26f15b331

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58909

FRANCE/GRANDE BRETAGNE/TURQUIE/SIRYE

Visite d'Alain Juppé en Turquie pour évoquer la crise syrienneArticle publié le : vendredi 18 novembre 2011 - Dernière modification le : vendredi 18 novembre 2011

Par RFI

Jeudi 17 novembre, Alain Juppé a rencontré le Premier ministre turc Tayyip Erdogan et son homologue Ahmet Davutoglu. Cette visite de deux jours devait initialement porter sur les questions bilatérales et européennes, mais c’est la Syrie qui en est devenue le plat principal. Avec une question centrale : quelle forme d’intervention pour faire cesser les violences, voire pour faire tomber le régime de Bachar el-Assad ?

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Ce mot d’intervention auquel chacun pense de plus en plus mais que per-sonne n’ose prononcer, ce sont les Frères musulmans syriens qui l’ont lan-cé, juste avant l’arrivée du ministre français. Ils ont expliqué qu’ils n’étaient pas forcément contre, mais qu’il fallait que ce soit la Turquie qui s’en charge.

Cet appel du pied est plutôt gênant pour Ankara qui craint de se retrouver pris dans une spirale de violence régionale. Mais bien sûr, ce scénario est sur la table. En fait, du côté de l’opposition syrienne, ce que l’on souhaite d’abord et rapidement, c’est l’établissement d’une zone tampon côté sy-rien de la frontière, où civils et militaires déserteurs seraient protégés de

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toute répression.

Ce qui sous-entend à tout le moins une exclusion terrestre et aérienne. De source ministérielle française, cette option n’est pas la moins mauvaise, elle éviterait en tout cas à Paris de répéter un scénario à la libyenne.

La Turquie devient en tous cas le pivot incontournable de cette crise sy-rienne, c’est bien le sens de la visite du ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, arrivé ce mercredi à Istanbul. Aucune déclaration pour le mo-ment. Ce vendredi, à Ankara, au terme de leurs discussions officielles Ah-met Davutoglu et Alain Juppé doivent s'adresser à la presse.

http://www.rfi.fr/moyen-orient/20111118-visite-alain-juppe-turquie-evo-quer-crise-syrienne

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58899

La France et la Turquie s'accordent sur le dossier sy-rienLe Monde

LE MONDE | 19 novembre 2011 | Guillaume Perrier |

L’ultimatum adressé par la Ligue arabe au régime du président Bachar Al-Assad expirait samedi.

La France et la Turquie ont dénoncé d’une même voix, vendredi 18 no-vembre, la répression des manifestations en Syrie – qui ont fait au moins 12 nouvelles victimes à travers le pays – et font le voeu de sanctions ac-crues contre le régime de Bachar Al-Assad. Après s’être trouvés en concur-rence sur la Libye, les deux pays s’offrent, avec le dossier syrien, l’occa-sion de tester leur capacité à coopérer sur un autre point chaud régional. Paris et Ankara ont souhaité tous deux le renforcement des sanctions et en appellent au conseil de sécurité de l’ONU.

En visite officielle à Ankara, le ministre français des affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé que « le moment est venu d’unir nos efforts pour ac-centuer les sanctions contre Damas. La situation n’est pas tenable », a-t-il déclaré au côté de son homologue turc, Ahmet Davutoglu. Le ministre français a qualifié de « tournant » la position prise mercredi au sommet de la Ligue arabe, même s’il s’est montré peu optimiste sur un éventuel effet

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de l’ultimatum lancé le même jour à Rabat, qui donnait soixante-douze heures au régime syrien pour cesser les violences.

Aux sanctions déjà en vigueur, gel des avoirs à l’étranger des personnali-tés liées au régime syrien, suspension des investissements, pourraient s’ajouter de nouvelles mesures. « Nous continuons à travailler sur les sanctions », déclarait M. Juppé vendredi. Les sanctions énergétiques « peuvent en faire partie, mais la France n’est pas favorable à des mesures unilatérales », a-t-il poursuivi.

La Turquie a notamment envisagé de réduire ses exportations d’électricité vers la Syrie. Ankara contrôle aussi les vannes du fleuve Euphrate. Plu-sieurs pays européens et arabes s’apprêtent à déposer un projet de réso-lution à l’ONU pour sanctionner plus sévèrement Damas, la seule voie pos-sible, selon M. Juppé, malgré la position de blocage de la Russie et de la Chine.

La France et la Turquie ont également exprimé leurs craintes de voir écla-ter une véritable guerre civile et confessionnelle sur le territoire syrien. Ces derniers jours, l’Armée libre syrienne, composée d’officiers déserteurs des forces régulières et dont le chef présumé, le colonel Riad Al-Asaad, est réfugié en Turquie, a mené plusieurs attaques armées sur le territoire sy-rien, dont la plus importante, mercredi 16 novembre, contre les services de renseignement de l’armée de l’air, près de Damas.

Ces actions violentes ont été condamnées par les Etats-Unis, qui y voient une dangereuse évolution. Pour le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valéro, elles sont d’abord la conséquence « de l’obstination aveugle et barbare de Bachar Al-Assad à réprimer son peuple depuis des mois ». « Nous soutenons la ligne de l’opposition syrienne pour qu’elle continue de se battre pacifiquement, comme elle le fait depuis des mois », a déclaré Alain Juppé, vendredi.

Les contacts entrepris avec des opposants du Conseil national syrien (CNS) à Paris vont se poursuivre. Ankara souhaiterait notamment que la France tente de convaincre la communauté chrétienne syrienne de cesser de soutenir le pouvoir.

Le durcissement du rapport de force et l’inflexibilité de Damas ont soulevé la question d’une intervention armée étrangère sur le sol syrien à laquelle les opposants syriens étaient initialement hostiles. « Toutes les options sont sur la table », estime un diplomate turc.

Ankara examine la possibilité d’instaurer une zone tampon dans le nord de la Syrie, pour prévenir un afflux de réfugiés. L’un des chefs de la confrérie des Frères musulmans, Riad Shafka, de passage à Istanbul jeudi, s’est pro-

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noncé en faveur d’une implication turque dans une éventuelle opération : « Le peuple syrien acceptera une intervention venant de Turquie, plutôt que de l’Occident, s’il s’agit de protéger les civils. »

Pour Hüseyin Bagci, professeur de relations internationales à l’université technique du Moyen-Orient (ODTU) d’Ankara, une décision de la Turquie d’intervenir seule serait « une lourde erreur ». « Rien ne doit se faire en dehors du cadre des Nations unies », a martelé, vendredi, M. Juppé.

http://www.lemonde.fr/recherche/resultats.html?token=MT-MyMTg3MTEwMDIxMzlKREoxMkoz&keywords=guillaume+perrier

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58813

Londres et Ankara veulent le départ de Bachar al-As-sadeuronews

22/11/11 01:53 CET

Un groupe d’opposants syriens a été reçus pour la première fois à Londres ce lundi. Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a précisé qu’il ne s’agissait pas encore d’une reconnaissance officielle, car l’opposi-tion syrienne est encore trop fragmentée:

“Bien sûr, j’ai exprimé l’opinion que nous avons depuis cet été, à savoir que le régime d’Assad doit partir, c’est ce qu’on peut espérer de mieux pour le futur de la Syrie.” a-t-il déclaré. “Mais j’ai aussi insisté sur l’impor-tance qu’ils parviennent à créer une plateforme unifiée au sein de l’oppo-sition.” a-t-il ajouté.

La Turquie est aussi montée au créneau sur le dossier syrien. Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a même laissé entendre qu’une interven-tion étrangère ne pouvait pas être complètement exclue:

“Si vous croyez en vous, si vous êtes confiant en tant que dirigeant, vous convoquez des élections: tout le monde se rend aux urnes, et si elles vous donnent la victoire, vous arrivez donc au pouvoir et dirigez ce pays. Mais vous ne pouvez pas vous maintenir au pouvoir indéfiniment avec des tanks et des canons.” a-t-il déclaré lors d’une conférence à Istanbul, fai-sant allusion à Bachar al-Assad.

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Sur le terrain en Syrie, un convoi transportant des pèlerins turcs a été at-taqué lundi matin. Selon certains voyageurs, les assaillants étaient peut-être des soldats, sans que l’on sache s’il s’agissait ou non de déserteurs.

Copyright © 2011 euronews

http://fr.euronews.net/2011/11/22/londres-et-ankara-veulent-le-depart-de-bachar-al-assad

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58901

À propos d’une intervention turque en SyrieOVIPOT

23 novembre 2011 Par Jean Marcou

La Turquie va-t-elle intervenir en Syrie ? La question paraît d’autant moins saugrenue au premier abord que la répression se poursuit sans faiblir dans un pays où se profile le spectre d’une guerre civile. Par ailleurs, au-delà des raisons de fond qui motiveraient une telle initiative turque, les inci-dents, qui ont encore tendu les relations entre les deux pays, au cours des derniers jours, semblent indiquer que Damas est en train de taquiner dan-gereusement la ligne rouge.

Exaspéré par l’attitude du régime baasiste qui cherche à gagner du temps, depuis le début d’une crise qui paraît pourtant interminable, le gouverne-ment turc a fort mal pris l’attaque de plusieurs de ses missions diploma-tiques en Syrie par des manifestants pro-Assad, il y a une dizaine de jours (cf. notre édition du 16 novembre 2011). Et comme si cela ne suffisait pas, deux bus de pèlerins turcs rentrant de La Mecque le 20 novembre, ont es-suyé des coups de feu qui ont fait deux blessés parmi leurs voyageurs. Cette nouvelle provocation a entamé un peu plus la patience du premier ministre turc à l’égard de son ex-ami Bachar el-Assad, en lui offrant l’op-portunité de l’apostropher à nouveau, lors de la réunion du groupe parle-mentaire de l’AKP qui s’est tenue le 22 novembre. Critiquant les déclara-tions récemment faites par le leader syrien au Sunday Times, selon les-quelles il aurait l’intention de se battre jusqu’au bout, le chef du gouverne-ment turc s’est écrié à l’adresse du président syrien : « … mais contre qui vas-tu encore te battre, Assad ? Se battre contre son propre peuple, ce n’est pas de l’héroïsme mais de la couardise. Si tu veux des exemples d’in-dividus qui ont combattu contre leurs peuples, regarde l’Allemagne nazi,

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regarde Hitler, ou Mussolini en Italie ou Ceausescu, en Roumanie. Si ces exemples ne te convainquent pas, alors regarde celui du leader libyen tué il y a 32 jours dans des conditions que personne ne souhaite endurer et qui parlait comme tu le fais actuellement. »

La Turquie peut-elle pourtant intervenir en Syrie pour y faire cesser la ré-pression ? Le leader des Frères musulmans syriens a en tout cas récem-ment incité Ankara à le faire, en estimant qu’une intervention turque se-rait beaucoup plus acceptable qu’une intervention occidentale «à la li-byenne». Il est vrai que le scénario est d’autant plus envisageable que l’in-tervention projetée serait en fait limitée. Le plan qu’examine actuellement les experts turcs consisterait à instaurer derrière la frontière une «zone tampon» permettant d’accueillir les réfugiés, à protéger cette enclave en territoire syrien par une exclusion aérienne, et à clore la frontière entre les deux pays afin d’étrangler économiquement le régime de Bachar el-Assad. Cette micro-intervention présente plusieurs avantages. Elle n’engage pas la Turquie dans une aventure militaire incertaine sur l’ensemble du terri-toire de son voisin et se cantonne à la protection des victimes syriennes de la répression. Toutefois, elle est difficilement concevable sans l’aval de la communauté internationale et notamment du Conseil de sécurité des Nations Unie. Or, la Chine et la Russie ne sont pas disposées à lâcher de la sorte leur allié syrien. Il est en outre difficile à envisager que la création d’une zone d’exclusion aérienne dans la région puisse intervenir sans l’ap-pui logistique et politique de l’OTAN. D’ailleurs, même si l’on parvenait à gagner la Chine et la Russie à un tel projet, on mesure mal l’impact que son application même limitée pourrait avoir sur la région, et l’attitude qui serait celle des alliés traditionnels de Damas (l’Iran et le Hezbollah). Enfin un activisme turque devenu trop important pourrait inquiéter un monde arabe très affaibli par les crises qu’il subit actuellement, et il est probable qu’il perturberait aussi les diplomaties émergentes (Brésil notamment) qui ont jusqu’à présent plutôt apprécié le profil bas d’Ankara à l’égard des in-terventions internationales dans la région, notamment en Libye.

En tout cas, il ne semble pas que l’hypothèse d’une telle micro-interven-tion ait été sérieusement au menu des discussions qu’a eues, à la fin de la semaine dernière, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, avec les principaux responsables politiques turcs. Paris entend plutôt favoriser une asphyxie financière progressive du régime syrien et associer la Ligue arabe à une solution de sortie de crise. Il n’en est pas moins vrai que les diplomaties française et turque se trouvent actuellement sur des positions proches. De là à parler d’une embellie franco-turque, il n’y a qu’un pas qu’ont franchi allègrement certains observateurs, en voyant même la France lever, à plus ou moins longue échéance, son véto à la candidature turque à l’UE. Le scénario paraît d’autant plus incertain qu’une telle em-bellie franco-turque s’est déjà manifestée en 2008, lorsqu’au moment des pourparlers indirects syro-israéliens, la France, la Turquie et le Qatar sem-

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blaient vouloir agir de concert pour sortir Damas de son isolement (cf. notre édition du 10 septembre 2008). Cette convergence d’intérêts proche-orientaux n’a pourtant pas eu par la suite les conséquences es-comptées par certains sur le dossier européen.

Paradoxalement, au delà de l’émotion provoquée par des retrouvailles ap-parentes, la venue du ministre français des affaires étrangères a peut-être aussi eu pour effet de rappeler à la Turquie qu’elle n’était pas seule à am-bitionner jouer un rôle sur le dossier syrien, et que la France entendait bien également conserver son influence forte dans l’une des zones de pré-dilection de sa diplomatie. Car, si une intervention turque est actuellement peu probable, elle reste l’une des solutions envisagées, pour le cas où la situation viendrait encore à s’aggraver en Syrie. Et en tout état de cause la simple évocation d’une intervention turque, quels que soit son ampleur et son degré de probabilité, contribue à accroître le prestige de la Turquie dans la région, ce qui ne fait pas que ravir ceux qui pensent aussi devoir y tenir leur rang.

JM

http://ovipot.hypotheses.org/6744

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58897

Erdogan appelle Bachar al-Assad à quitter le pouvoireuronews

22/11/11 14:53 CET

En dépit des avertissements de la communauté internationale, le régime syrien semble vouloir poursuivre les violences contre la population. Quatre personnes, dont deux enfants, auraient été tuées ce matin par les forces de sécurité dans la province de Homs où des chars auraient tiré sur des opposants. Hier déjà, une ONG locale parlait de 12 victimes lors de perqui-sitions et de détenus morts sous la torture.

Ce matin, le Premier ministre turc exhortait Bachar al-Assad à quitter le pouvoir : “Combattre jusqu‘à la mort contre son propre peuple ne relève pas de l’héroïsme mais de la lâcheté. Si tu veux voir quelqu’un qui a lutté à mort contre sa propre population regarde l’Allemagne nazie, Hitler, Mus-solini ou la Roumanie de Ceausescu. Pour le salut de ton peuple, de ton pays et de la région, quitte désormais le pouvoir”.

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Le régime syrien, de son côté, apparaît déterminé à se battre contre les groupes armés. La télévision d’État annonçait hier l’arrestation de terro-ristes et la saisie d’un impressionnant arsenal de guerre, de fabrication turque ou même américaine.

Copyright © 2011 euronews

http://fr.euronews.net/2011/11/22/erdogan-appelle-bachar-al-assad-a-quit-ter-le-pouvoir/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58885

Le Premier ministre turc réclame la démission d'As-sad20 Minutes

Mis à jour le 22.11.11 à 23h01

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a demandé ce mardi la démission du président syrien Bachar al Assad, qu'il a condamné comme jamais auparavant, comparant la répression des manifestants par Damas aux méthodes de l'Allemagne nazie.

"Combattre ton propre peuple jusqu'à la mort ne relève pas de l'héroïsme mais de la couardise. Si tu veux voir quelqu'un qui combat son peuple jus-qu'à la mort, regarde l'Allemagne nazie, regarde Hitler, regarde Mussolini", a t-il dit. "Si tu ne peux pas apprendre d'eux, regarde le dirigeant libyen assassiné, qui a retourné ses armes contre son propre peuple et utilisé les mêmes expressions que toi il y a encore un mois."

"Sans répandre plus de sang, sans commettre de nouvelles injustices, pour le bien de la paix des peuples, du pays et de la région, finissez-en et démissionnez !", a-t-il lancé lors d'une réunion du Parti pour la justice et le développement (AKP), auquel il appartient.

Il a ajouté que Bachar al Assad devrait tirer les leçons du destin de Mouammar Kadhafi, renversé en aoât par les rebelles et tué le mois der-nier après son arrestation.

Il a néanmoins précisé que ses critiques ne constituaient pas un appel à une opération militaire internationale pour stopper la violence en Syrie.

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Reuters

http://www.20minutes.fr/ledirect/828474/premier-ministre-turc-reclame-demission-assad

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58888

La Turquie réfléchit à une «zone tampon» en SyrieLe Figaro

Par Laure Marchand Publié le 22/11/2011 à 09:06

La manœuvre viserait à contenir un éventuel exode. Mais Ankara ne veut pas être entraîné dans une intervention.

Quand Recep Tayyip Erdogan a recours à l'impératif à la deuxième per-sonne du singulier, il cherche rarement à se montrer courtois. Le premier ministre turc a choisi ce registre pour intimer à Bachar el-Assad l'ordre d'abandonner sa fonction de président. «Pour le salut de ton peuple, de ton pays et de la région, quitte le pouvoir», a exhorté le premier ministre turc, mardi, au cours d'une allocution au Parlement, en évoquant la fin de Hitler et de Ceausescu.

C'est la première fois qu'Ankara demande ouvertement le départ de son ancien allié. À New York, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté mardi à une large majorité une résolution condamnant la répression en Syrie et la «persécution» des protestataires par le régime.

Le gouvernement islamo-conservateur turc s'est donc résolu à mettre en conformité son discours et ses actes : son soutien à la résistance syrienne est de plus en plus manifeste - tout comme, en retour, l'hostilité de la Sy-rie à son égard. La veille, sur le territoire syrien, deux bus turcs qui reve-naient de La Mecque avaient été la cible d'une attaque armée et deux pè-lerins turcs avaient été blessés.

Tout en durcissant le ton, la Turquie ne juge pas qu'une «intervention mili-taire étrangère soit opportune actuellement», a déclaré le président de la République, Abdullah Gül. Mais, depuis l'afflux des premiers réfugiés sy-riens sur son territoire en mai, Ankara a envisagé la mise en place d'une zone tampon en Syrie, de l'autre côté de la frontière, pour protéger les ci-vils. Cette possibilité a une nouvelle fois été évoquée ces derniers jours

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par la presse turque. La Turquie y aurait recours en cas d'arrivées mas-sives de Syriens vers sa frontière. Préparer tous les scénarios

En plus d'une zone d'exclusion aérienne, une action militaire plus vaste pourrait être envisagée «si le régime syrien commence à massacrer à grande échelle dans une grande ville, comme Damas ou Alep», précise Asli Aydintasbas, dans le quotidien Milliyet. «Nous nous sommes évidemment préparés à tous les scénarios possibles, réagit une source gouvernemen-tale. Mais, vu la situation, son application n'est pas plus d'actualité aujour-d'hui qu'il y a deux mois.»

La Turquie partage une frontière de 877 km avec la Syrie. Sa principale préoccupation est de ne pas revivre le désastre humanitaire de 1991, quand près de 500.000 Kurdes irakiens, qui fuyaient la répression de Sad-dam Hussein, avaient afflué dans le Sud-Est turc. «Si une telle situation ris-quait de se reproduire avec la Syrie, la Turquie interviendrait, prédit Sinan Ülgen, un ancien diplomate qui préside le think-tank Edam. Elle le ferait avec l'aval de l'Otan, pas unilatéralement.»

Un peu plus de 7000 Syriens sont actuellement hébergés dans des camps du Croissant-Rouge installés dans la province frontalière turque de Hatay. Les Turcs sont d'autant plus mesurés sur cette option que, même s'ils en étaient la figure de proue, ils la perçoivent «comme un prélude potentiel à une intervention occidentale dont ils ne veulent pas», avance Henri Bar-key, de la Fondation Carnegie.

http://www.lefigaro.fr/international/2011/11/22/01003-20111122ART-FIG00764-la-turquie-reflechit-a-une-zone-tampon-en-syrie.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58908

Syrie : la Turquie explore la piste d’une intervention novembreLE MONDE | 21 novembre 2011 | Natalie Nougayrède |

Comment « protéger les civils » en Syrie et faciliter la chute du président Bachar Al-Assad, auquel les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Alle-magne ont demandé, en août, d’abandonner le pouvoir ? Alors que le risque de guerre civile dans le pays est de plus en plus évoqué, la Turquie a commencé à préparer des plans militaires pour mettre en place une « zone sécurisée » à l’intérieur de la Syrie, indiquent des sources dans l’op-

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position syrienne, ainsi qu’au sein du parti AKP au pouvoir à Ankara.

Le plan turc, encore au stade de l’ébauche, comporterait trois éléments : la création d’une enclave à l’intérieur de la frontière syrienne où pour-raient se réfugier des civils et des déserteurs de l’armée syrienne, la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne pour protéger cette zone, et une fermeture de la frontière turco-syrienne pour contribuer à l’étouffement économique du régime de Damas.

Le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, explore l’idée d’une intervention militaire limitée, en territoire syrien, relève-t-on de source officielle occidentale. Le projet a déjà fait l’objet de fuites dans la presse turque. Il met en exergue la volonté d’Ankara de jouer un rôle de premier plan sur le dossier de la Syrie, alors que vient d’expirer sans résul-tat un ultimatum de la Ligue arabe adressé à Damas.

Les responsables turcs posent plusieurs conditions : ne pas agir seuls, ob-tenir une implication de l’OTAN pour la zone d’interdiction aérienne et s’appuyer au préalable sur une résolution du Conseil de sécurité des Na-tions unies. Ce dernier point rend le projet particulièrement aléatoire, étant donné l’opposition de la Russie.

Dans l’entourage du ministre français des affaires étrangères, Alain Juppé, qui effectue une tournée dans la région du Golfe après une visite en Tur-quie, le 18 novembre, on commentait avec circonspection, dimanche 20 novembre, l’idée d’une « zone sécurisée » en Syrie. Paris entend privilé-gier une approche diplomatique progressive, en s’appuyant sur la Ligue arabe, qui a annoncé qu’elle tiendrait une réunion ministérielle jeudi sur la Syrie. Créer une telle enclave n’est pas d’actualité, et la France ne tra-vaille pas à un tel scénario, indique-t-on côté français.

La question syrienne a été au coeur des entretiens de M. Juppé à Ankara, mais les discussions n’ont pas porté sur une intervention armée. Interrogé par la presse à Ankara, le ministre français avait souligné qu’aucune ac-tion militaire ne pouvait être envisageable sans feu vert de l’ONU.

Le débat qui semble monter à propos d’une « zone sécurisée », que ré-clament certains opposants syriens, intervient au moment où la France et la Turquie ont commencé à opérer un rapprochement bilatéral inédit, rom-pant avec les fortes tensions observées notamment au début de l’inter-vention armée en Libye. Alain Juppé a ainsi invité son homologue turc à la prochaine réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union euro-péenne, prévue le 1er décembre à Bruxelles. La France a aussi proposé à ses partenaires européens d’étendre cette invitation au secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi.

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Paris mise sur un scénario d’accroissement des sanctions et d’étouffement financier du pouvoir syrien, tout en valorisant l’implication des pays arabes sur le dossier. Il s’agit d’accompagner les efforts déployés par M. Arabi pour tenter d’obtenir un déploiement en Syrie d’observateurs de la Ligue arabe. Dans un entretien publié par le Sunday Times, le président Bachar Al-Assad a assuré que « la Syrie ne cédera pas et continuera à ré-sister à la pression dont elle fait l’objet ».

L’opposition au régime Assad, dont le Conseil national syrien (CNS) est la pièce centrale, s’est gardée de demander formellement, à ce jour, une ac-tion militaire internationale pour mettre fin à la répression. Selon Moham-mad Al-Abdallah – un représentant des groupes anti-Assad basé à Wa-shington, qui participait vendredi 18 et samedi 19 novembre à un Forum de sécurité internationale, à Halifax, au Canada, en présence du secrétaire américain à la défense, Leon Panetta -, cela s’explique notamment par la grande réserve des capitales occidentales. L’administration Obama veut avant tout tenter d’assouplir la position russe, en s’appuyant sur les parte-naires de la Ligue arabe. Mais « une zone sécurisée à l’intérieur de la Syrie permettrait d’encourager les défections au sein des forces de sécurité du régime », souligne cet opposant, qui rappelle qu’après la chute de Tripoli, des manifestations se sont tenues en Syrie en faveur d’une zone d’inter-diction aérienne.

Les signaux envoyés par la Turquie mettent en relief un complexe jeu ré-gional au Moyen-Orient, soulignent des responsables occidentaux. Même si la Turquie veut se montrer en phase avec les initiatives de la Ligue arabe, son intention de jouer un rôle de premier plan la fait entrer de facto dans une forme de lutte d’influence avec l’Arabie saoudite et le Qatar, très impliqués sur le dossier syrien. Cette posture « néo-ottomane » turque, ac-compagnée désormais de l’idée d’un engagement en Syrie, peut par ailleurs relever, avant tout, d’une stratégie de pression psychologique ac-crue sur Damas, après les sanctions annoncées par Ankara, commentent des diplomates.

http://www.lemonde.fr/teaser/?url_zop=http%3a%2f%2fabonnes.le-monde.fr%2fproche-orient%2farticle%2f2011%2f11%2f21%2fsyrie-la-tur-quie-explore-la-piste-d-une-intervention_1606938_3218.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58917

La Turquie est devenue le pire ennemi de la Syrie

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Tribune de Genève

| Paris et Ankara ont encore haussé le ton hier. La Turquie semble plus que jamais décidée à presser Damas

Cathy Macherel | 18.11.2011 | 00:00

A quelques heures d’un ultimatum fixé à Damas par la Ligue arabe pour que cesse la répression, les violences ont encore éclaté hier en Syrie. Les forces de sécurité ont tiré pour disperser des milliers de manifestants dans de nombreuses villes, faisant au moins onze morts, dont un enfant, selon les opposants. Trois membres des forces de sécurité ont par ailleurs été tués à Hama.

Sur le plan diplomatique, la France et la Turquie ont encore haussé le ton, demandant à ce que la communauté internationale accroisse la pression sur le régime syrien par la voie de sanctions. «Au lieu d’écouter son peuple, l’administration syrienne a pointé des armes contre sa propre po-pulation», a accusé hier le ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, qui n’a cessé de lâcher phrases accusatrices et menaces de sanctions (l’approvisionnement en électricité, qui représente 60% de la consommation syrienne) ces derniers jours. Une Turquie laissant les oppo-sants syriens – du Conseil national syrien aux gradés de l’Armée libre – s’organiser sur son territoire et qui semble bien avoir pris le leadership des pressions internationales exercées sur Damas.

Au printemps dernier, le premier ministre Recep Erdogan répétait encore que la crise en Syrie relevait de ses affaires internes. Pas question de frois-ser un voisin avec lequel elle partage 900 km de frontière, celle-ci étant d’ailleurs traversée par des échanges commerciaux en plein essor (+43% en 2010). La position des Turcs a donc d’abord consisté à jouer les média-teurs. Mais face à la surdité de Damas, cette position est devenue rapide-ment intenable. «Plus la Turquie attend, plus la menace grandit de voir la déstabilisation syrienne jouer en sa défaveur. Damas a toujours été un faux ami pour Ankara, car à tout moment capable de réveiller les Kurdes», relève Fabrice Balanche, expert du Moyen-Orient et maître de conférences à l’Université de Lyon. En avril dernier, le retour d’exil du leader kurde Mo-hammed Saleh Mouslim, que le pouvoir syrien laisse s’organiser au nord du pays, avait agacé la Turquie.

La volonté d’exporter son modèle islamo-modéré dans le contexte des ré-volutions arabes expliquerait aussi les ardeurs de la Turquie. Les pro-As-sad qualifient d’ailleurs cette politique de «néo-ottomane». «La Turquie à majorité sunnite a vu dans la crise syrienne l’occasion de rejouer un rôle prépondérant au Moyen-Orient avec pour alliés Ennahda en Tunisie ou les Frères musulmans égyptiens», dit Jean-René Belliard, expert de la région.

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Ce n’est pas un hasard si les Frères musulmans ont laissé entendre jeudi qu’«une intervention turque en Syrie serait acceptable». «C’est bien une alliance cherchant à briser l’axe irano-syrien des chiites et des alaouites qui se dessine», conclut Jean-René Belliard.

http://www.tdg.ch/turquie-devenue-pire-ennemi-syrie-2011-11-18

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58923

La Syrie «est arrivée à un point de non-retour»20 Minutes

selon le président turc Mis à jour le 23.11.11 à 14h47

La répression violente du mouvement de contestation en Syrie risque de «précipiter toute la région dans des troubles et dans un bain de sang», a estimé ce mercredi le président turc, Abdullah Gül.

La veille, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait accusé le régime au pouvoir à Damas de «lâcheté» parce qu'il fait tirer l'armée sur la foule des manifsetants. Erdogan avait poussé jusqu'à comparer le pré-sident syrien, Bachar al-Assad, à Hitler ou Mussolini. Signe que les diri-geants turcs pourraient ne pas s'en tenir aux déclarations au vitriol et pas-ser aux actes, des médias turcs rapportent mercredi que le commandant en chef de l'armée de terre turque a inspecté les troupes stationnées près de la frontière avec la Syrie.

«Nous avons exercé d'énormes efforts, au grand jour comme en coulisse, pour convaincre les dirigeants syriens de procéder à une transition démo-cratique», a déclaré Abdullah Gül dans un discours prononcé à Londres. «La violence engendre la violence. Aujourd'hui, malheureusement, la Syrie est arrivée à un point de non retour», a-t-il ajouté. Avec Reuters

http://www.20minutes.fr/ledirect/828958/syrie-est-arrivee-point-non-re-tour-selon-president-turc

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58924

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TURQUIE/IRAK

L'info vue par la TRT (3)Le Collectif VAN vous propose cet article publié sur la TRT (Télévi-sion & Radio de Turquie). Les articles de ce site ne sont pas com-mentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négation-nistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

TRT

CRISE AÉRIENNE ENTRE LA TURQUIE ET L’IRAK

Les vols s'effectueront pour un délai de 15 jours

Posted 23.11.2011 09:42:28 UTC Updated 23.11.2011 09:42:28 UTC

Une solution provisoire a été apportée à la crise aérienne entre la Turquie et l'Irak.

Les vols s'effectueront réciproquement pour un délai de 15 jours.

Lors de cette période de 15 jours, les bureaucrates et hommes d'affaires se rendront à Bagdad pour trouver un terrain d'entente définitif.

" S'il s'agit des représailles, l'Irak sera perdant " a déclaré le ministre turc de l'Economie Zafer Çağlayan.

Rappelant que les vols effectués depuis Istanbul à destination de l'Irak re-liaient ce pays au monde, M. Çağlayan a fait savoir que la fermeture de l'espace aérien aux avions en provenance de la Turquie affecterait plus l'Irak que la Turquie.

http://www.trtfrench.com/trtworld/fr/newsDetail.aspx?HaberKodu=29bf8d05-5dd0-4468-baad-2d7d1068c8d5

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58912

SHOAH

Le stress post-traumatique touche un ancien enfant juif caché sur deux

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Le Vif.be

mardi 22 novembre 2011 à 17h29

(Belga) Un ancien enfant juif caché sur deux durant la deuxième guerre mondiale souffre toujours actuellement d'un état de stress post-trauma-tique, 65 ans après la Shoah, selon les résultats d'une thèse de doctorat réalisée par Adeline Fohn, doctorante en psychologie à l'Université catho-lique de Louvain-la-Neuve (UCL).

L'étudiante avait pour objectif d'étudier l'impact à long terme des trauma-tismes précoces vécus par les derniers survivants de la Shoah. Elle a ainsi rencontré 72 anciens enfants juifs cachés et étudié leur vécu ainsi que l'or-ganisation de leurs souvenirs traumatiques. Adeline Fohn a étudié les symptômes de stress post-traumatique et les stratégies cognitives de 51 d'entre eux en regard des résultats obtenus avec une population contrôle non juive ayant vécu la guerre au même âge, mais n'ayant pas subi les persécutions liées à la Shoah.

"La reconnaissance sociale tardive de leur vécu ainsi que la non-révélation de leur histoire représentent des éléments cruciaux qui permettent de mieux comprendre les caractéristiques de leur traumatisme", rapporte mardi l'UCL dans son communiqué. Les résultats démontrent également que les enfants n'ayant pas été reconnus comme survivants de la Shoah avant les années '90 ont intériorisé le silence comme un moyen de survie, ce qui a engendré une difficulté à partager leur histoire. "Les persécutions et la crainte d'être découverts pendant la guerre ont gravement entravé leur sentiment de sécurité et l'obligation de dissimuler leur identité juive les a amenés à vivre un profond changement identitaire à un moment où ils commençaient à se construire", révèle encore l'étude. (JAV)

Source: Belga

http://www.levif.be/info/belga-generique/le-stress-post-traumatique-touche-un-ancien-enfant-juif-cache-sur-deux/article-4000008735042.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58896

RACISME/ALLEMAGNE

Affaire des néonazis: la policière n’a pas été abattue par hasardLe Matin.ch

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22. novembre 2011, 16h58

Victor Fingal | LeMatin.ch

Rebondissement dans l'affaire des néonazis allemands responsables d'au moins dix meurtres: l'une de leur victime aurait été éliminée pour ne pas témoigner contre eux.

Le trio infernal de la Braune Armee Fraktion (BAF) qui a tué froidement 8 Turcs et 1 Grecs, entre 2000 et 2006, avait aussi une autre victime sur la conscience, Michèle Kiesewetter, 22 ans, une policière abattue en avril 2007 à Heilbronn(D).

Selon SpiegelOnline, la première version pour expliquer le meurtre de cette Allemande qui n’était pas d’origine étrangère, est aujourd’hui remise en cause. Les enquêteurs penchaient effectivement au départ pour la thèse de «la personne qui se trouvait au mauvais moment au mauvais en-droit», quand elle a rencontré ses tueurs à l’heure de la pause de midi, dans la voiture de police, garée sur un parking.

Mais les nouveaux éléments de l’enquête donnent aujourd’hui une toute autre version : Michèle Kiesewetter appartient à une famille de restaura-teurs d’Oberweissbach, la ville de Thuringe. Une ville où les tueurs présu-més de la BAF se sont rendus plusieurs fois lors de rassemblements de l’extrême-droite. Uwe B. et Uwe M., deux membre de la BAF, étaient déjà en clandestinité depuis 2006 quand ils ont tiré à bout portant sur la poli-cière et son coéquipier qui s’en est sorti avec de graves blessures.

Selon les policiers, il est fort probable que Michèle Kiesewetter ait reconnu les deux membres de la BAF à Heilbronn signant ainsi son arrêt de mort. L’enquête sur la BAF s’est aussi largement étendue au-delà du trio meur-trier : les agissements d’une douzaine de personnes, sympathisants ou ac-tivistes de la «cellule de Zwickau» sont actuellement examinés par les li-miers allemands.

http://www.lematin.ch/actu/monde/affaire-des-neonazis-la-policiere-n-pas-ete-abattue-par-hasard-2011-11-22

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58893

IRAN

Zoyâ Pirzâd

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Zulma.fr

Romancière, traductrice, nouvelliste hors pair, Zoyâ Pirzâd, née à Abadan en 1952, d’un père russe musulman et d’une mère arménienne, fait partie de ces auteurs iraniens, profondément humanistes, qui ouvrent sur le monde l’écriture persane sans rien céder de leur singularité. Découverte par Zulma en 2007, elle a reçu en 2009, pour le Goût âpre des kakis, le Prix Courrier International du meilleur livre étranger. C’est moi qui éteins les lumières connut en Iran un immense succès et fut salué par de nom-breux prix, dont celui du Meilleur Livre de l'année.

« Étoile montante de la littérature iranienne, Zoyâ Pirzâd transcende le quotidien de son écriture limpide. » ELLE

Pour en savoir plus sur l'auteur...

Zoyâ Pirzâd est née à Abadan en 1952 de père russe et de mère armé-nienne. Mariée, mère de deux garçons, elle a d’abord publié trois recueils de nouvelles dont Comme tous les après-midi, en 1990. Trois recueils re-pris aux éditions Markaz à Téhéran en un seul volume. En 2001, elle a pu-blié un roman, C’est moi qui éteins les lumières, salué par de nombreux prix, dont celui du meilleur livre de l'année, et un deuxième, On s’y fera, en 2004. Le Goût âpre des kakis, publié chez Zulma, explore avec subtilité, lucidité, tendresse et une certaine nostalgie les chassés-croisés de la vie amoureuse. Ce livre a été récompensé par le Prix Courrier international du meilleur livre étranger 2009. Zoyâ Pirzâd est aussi traductrice d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll et de poèmes japonais. Sa langue est un persan simple et quoti-dien, une langue très équilibrée.

Entretien avec Zoyâ Pirzâd

Propos recueillis par Hamdam Mostafavi pour Courrier international en no-vembre 2009

Vous venez de recevoir le prix Courrier international pour Le Goût âpre des kakis et vous avez également reçu de nombreuses récompenses en Iran, notamment pour votre dernier roman C’est moi qui éteins les lumières (à paraître en 2011 aux éditions Zulma). Est-ce très important pour vous de voir vos œuvres diffusées à l'étranger et récompensées par des prix ?

Zôya Pirzâd : C'est un véritable encouragement de voir que mon travail est reconnu, que des gens l’ont lu et aimé. C’est pour cette raison que cela m'a fait plaisir de recevoir le prix Courrier international. J'aime quand des gens viennent me voir pour me parler des livres, ou quand je lis des com-mentaires sur des blogs. Mais je n’aime pas trop m’asseoir avec des intel-

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lectuels pour parler littérature. Je n’ai pas vraiment le sentiment de faire partie d’une lignée ou d’un groupe d’auteurs iraniens, parce que le genre de la nouvelle et ma manière d’écrire sont totalement différents de ce qui s'est fait et se fait en Iran. Je pense qu’être un écrivain c’est tout simple-ment écrire. L'autre volet du métier, le contact avec les lecteurs, est très intéressant. Le lecteur ne ment pas, il a aimé ou pas !

Vos personnages principaux sont souvent des femmes. La femme ira-nienne telle qu'on la découvre à travers vos œuvres semble coincée entre la pression familiale, la nécessité de travailler et ses désirs d'épanouisse-ment personnel.

J’écris beaucoup sur les femmes car elles sont au centre de mes préoccu-pations en ce moment. Le fait que les femmes soient considérées comme forcément dépendantes des hommes, c’est quelque chose qui me dé-range. En Iran, en Arménie, en Inde, dans beaucoup de pays de culture non occidentale, la fille est d’abord, lorsqu’elle naît, la fille de son père, puis elle est la femme de son mari, puis la mère de son fils. Le sort de la femme est toujours lié à celui d’un homme. Voilà ce que la société attend des femmes : travailler à la maison, se marier, puis avoir des enfants. C’était le cas en France il y a une cinquantaine d’années. Néanmoins, la si-tuation a évolué en Iran. Les nouvelles du Goût âpre des kakis reflètent largement la réalité, à savoir que certaines femmes travaillent et que d’autres restent à la maison, comme dans beaucoup de pays. La particula-rité en Iran, c’est que la famille est encore très envahissante. Dans mon roman On s'y fera par exemple, on m’a souvent demandé comment il était possible qu'Arezou, une femme de caractère, qui dirige une entreprise et qui a des hommes sous ses ordres, soit si soumise aux exigences de sa mère et de sa fille. Beaucoup m’ont dit que cela n’était pas crédible. Mais la relation mère-fille est vraiment spéciale, et on en a une double preuve dans ce roman. On voit beaucoup de femmes très fortes aux prises avec leur mère. Elles sont coincées entre leurs obligations et leurs aspirations. Arezou est obligé de travailler, de subvenir aux besoins de sa famille, mais, dans son cœur, elle veut être amoureuse, vivre une vie simple.

Vous avez le sens du détail, une écriture très minutieuse, et pourtant on ne sait pas grand-chose sur vos personnages.

Anton Tchekhov a dit que lorsqu’on décrit une pièce au début d'un roman, si l'on parle d'un fusil accroché à un mur, alors il faut que ce fusil revienne à un moment donné de l’intrigue, qu’il ait un sens. On ne fait pas une des-cription de musée. Lorsque l’on décrit une maison, on montre le caractère de son personnage. Si on trouve dans mes nouvelles un appartement sur-chargé, où il y a par exemple et un chauffage électrique et une cheminée, on sait que l’on se trouve dans une famille de nouveaux riches de Téhéran. Les choses ont davantage d’impact lorsqu’on les dit de manière indirecte.

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Les personnages peuvent aussi donner des informations sur eux-mêmes à travers les dialogues. Je pense que pour le lecteur c’est plus intéressant. Je souhaite surtout qu’il ne s’ennuie pas. Pour moi, c'est le plus important, car moi-même en tant que lectrice, si ça ne m’intéresse pas, je me lasse très vite.

Vous dites vous inspirer beaucoup des films classiques et vous avez une écriture très cinématographique, où l’on peut même imaginer les gros plans.

Quand j’écris, je vois la scène qui se déroule. Je veux que mon lecteur la voie aussi. Cela vient sans doute aussi beaucoup du fait que mon écriture est fondée sur l’observation. J’observe beaucoup, les gens qui me parlent ou quand je fais la queue à la banque par exemple, et je saisis forcément quelque chose. Lorsque j’écris, je me projette moi-même dans la scène, c’est ainsi que cela fonctionne.

Votre écriture est très simple, contrairement à ce qu’on peut lire dans la majorité de la littérature persane.

Je pense que chaque écrivain écrit comme il est. Moi-même je ne suis pas quelqu'un de trop compliqué, c'est pour cela que j’écris comme ça ! Ce que je n'aime pas dans la littérature iranienne, c'est que les personnages ne parlent pas comme dans la vie quotidienne. Quand j'ai commencé à écrire, les mots se sont présentés comme ça, et je me suis dit oui, je suis proche de cette écriture, c'est ma langue. Le dialogue est très important, surtout dans la langue persane, il peut vite être d’un style très lourd. Les auteurs iraniens tentent d’écrire en style direct ou indirect. Moi, tout mon effort est de n’écrire ni en style direct ni indirect. Autant que je peux, j’es-saie de rapprocher la langue écrite de l'oral. Mon obsession est de simpli-fier la langue. De plus, quand on écrit une nouvelle, les mots doivent cor-respondre au cadre et au rythme de la nouvelle. Dans la nouvelle "Le Goût âpre des kakis", en persan, le rythme est totalement différent de celui de la nouvelle "Les Taches". Pourquoi ? Parce que, dans "Le Goût âpre", la femme est une aristocrate qui vit seule dans une grande maison. Le temps passe lentement. Dans "Les Taches", le rythme est très rapide, comme la vie d'un couple qui se délite. C’est particulièrement frappant dans On s’y fera. Lorsque j’ai écrit ce livre, on m’a dit : "Mais étiez-vous si pressée de terminer ce livre ?" Je n’étais pas pressée, je l'ai écrit au rythme de Téhé-ran, très rapide de nos jours. Dans C'est moi qui éteins les lumières, tout est très lent, car Abadan [la ville natale de Zôya Pirzâd, dans le sud-ouest de l'Iran], dans les années 1960, était une ville très calme. Dans "Le Goût âpre", il y a des mots ne sont jamais utilisés dans "Les Taches", parce que cela ne correspond pas aux personnages. Je recherche la simplicité et la justesse. Et c'est très difficile d'écrire simplement.

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Dans votre roman Un jour avant Pâques, vous situez la trame au sein de la communauté arménienne. Vous êtes vous-même d’origine arménienne. Comment conciliez-vous les cultures arménienne et persane ?

La culture arménienne est très différente. Les Arméniens vivent depuis quatre cents ans en Iran mais ils ont conservé beaucoup de leur culture, même s’ils ont emprunté beaucoup à la culture persane. Je possède les deux cultures, et je suis confrontée aux problèmes qui résultent de cha-cune d'elles. Les Arméniens sont très chatouilleux sur leur langue et leur culture. Au début, je n’étais pas favorable à cette forme d’intolérance. Moi-même je l'ai subie. Ma mère, arménienne à 100 %, a épousé un musul-man. Cela a été très difficile pour elle, sa famille l’a rejetée. Je me suis tou-jours fait importuner à l’école arménienne, parce que mon nom ne finit pas en "ian". Tant que je n'étais pas allée en Arménie, je n’avais pas de proxi-mité avec les Arméniens. En y allant, je me suis rendu compte que si les Arméniens n’étaient pas comme ça, ils n’existeraient plus. Dans Un jour avant Pâques, c’est en quelque sorte de moi que je parle même si l’his-toire est fictive.

Dans vos livres, les personnages partent souvent aux Etats-Unis ou en re-viennent. Peut-on parler d’une fascination iranienne pour les Etats-Unis ?

Les Etats-Unis ont un rôle très important pour les Iraniens. Tout ce qui vient d’Amérique, la culture américaine, exerce un grand attrait. Surtout depuis la révolution [islamique de 1979], beaucoup veulent partir et vivre le rêve américain, ils pensent que tous leurs problèmes vont s’arranger, ce qui n’est souvent pas le cas, c’est même pire. En Iran, les gens qui vivent aux Etats-Unis ou qui y vont régulièrement aiment bien le montrer. Ils re-gardent les autres Iraniens avec une certaine condescendance. Dans On s’y fera, il y a une femme qui discute avec sa fille chez le coiffeur et qui s'évertue à ponctuer ses phrases persanes de mots anglais. Cette scène s’est réellement produite, je l’ai mise telle quelle dans le livre ! C'est ce que nous appelons la culture losangelesi [de Los Angeles, où vit une très importante communauté iranienne]. Un jour, une Iranienne naturalisée américaine m'a dit : "Je suis tellement fière de mon passeport américain !" Je lui ai répondu que, de mon côté, j’étais très fière de mon passeport ira-nien. Je ne suis jamais allée aux Etats-Unis et je n’ai pas du tout envie d'y aller !

Propos recueillis par Hamdam Mostafavi © Courrier international, 2009

Source : site internet de Courrier international

Livre(s) de cet auteur :

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C’est moi qui éteins les lumières Littérature persane

Le Goût âpre des kakis Littérature persane

Un jour avant Pâques Littérature persane

On s'y fera Littérature persane

Comme tous les après-midi Littérature persane

http://www.zulma.fr/auteur-zoya-pirzad-300.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58904

En Iran, voyage dans la machine à remonter le temps

Le Monde

Ulysse | 20.10.11 | 09h45

On n'atterrit pas à Téhéran. On décolle vers un autre monde, une terra in-cognita pour le commun des quelque six millards de mortels. Depuis que la révolution a mis le voile sur le pays, peu de touristes se risquent à fouler la capitale iranienne, comme au bon vieux temps des hippies qui y fai-saient des stops prolongés sur la route de Katmandou.

C'était l'époque du Shah, pas franchement un baba cool, ni même un chic type, qui inclinait à faire de son pays la vitrine d'un Orient converti aux va-leurs de l'ami américain. Le sitariste iranien Abbass Mehrpouya cristallisait tous les délires avec son monumental Soul Raga, Kourosh Yaghmaie était l'icône du rock planant, des groupes comme les Tigers et autre Takkhalha s'adonnaient aux psychédélices, de drôles de dames comme Googoosh et Ramesh faisaient transer les nuits.

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Trente ans après l'extinction des feux, pour cause d'ayatollahs moins ver-sés dans ces "satanic majesties", c'est une tout autre chanson. Les grandes voix d'un Iran converti alors au psychédélisme cosmopolite se sont tues, remplacées par des chantres d'un nationalisme exacerbé par une guerre face au voisin irakien, par les mollahs qui ne goûtent que peu les doux délires fumeux. Comme M. Meshaei, chef de cabinet du président Ahmadinejad et ancien ministre du tourisme, qui reçoit le parterre de jour-nalistes français dans l'hôtel Espinas, du flambant neuf plutôt clinquant qui contraste avec l'austérité affichée du personnage.

Un pasdaran pur jus, à l'instar la plupart de ceux qui, après s'être fait les dents lors de la guerre contre l'Irak, dirigent l'Iran actuel. A l'image de sa fine barbe et de son regard des plus sombres. Chemise blanche et col Mao, le sinistre Meshaei entouré d'une bardée de sbires refait l'histoire en accéléré de ce "grand pays avec de nombreux visages et paysages". Et d'en énumérer les principaux, avant d'insister sur les ambitions de déve-lopper le tourisme dans toutes ses formes : culturel et balnéaire, sportif et même médical puisque le pays se targue d'avoir les médecins les mieux formés du Moyen-Orient.

Une chose est sûre : parmi tous les potentiels, le patrimoine archéologique et historique est l'un des plus riches au monde. Une fondation financée par l'État a ainsi recensé plus de 10 000 sites, dont une multitude de dessins rupestres et un grand nombre de lieux de pèlerinages religieux. "Depuis l'Antiquité, L'Iran est une terre de libertés confessionnelles. Le cylindre de Cyrus en est la preuve."

Téhéran, la mégapole polluée

Hasard ou coïncidence, ledit cylindre de Cyrus est exposé pour quatre mois (pas un jour de plus !) au musée national de Téhéran, un édifice posé tout d'un bloc en centre-ville, où l'on peut réviser douze mille ans d'his-toire en quelques pièces, des abstractions des premiers troglodytes aux représentations plus académiques du XIXe siècle.

Mais en cette fin 2010, c'est ce cylindre d'argile qui fait sensation : il est gracieusement prêté par le British Museum après quarante ans d'absence en sa terre d'érection. Douce ironie quand on sait que qu'il contient une proclammation de Cyrus II célébrant la prise de Babylone en 539 avant J-.C . Un document considéré par certains comme la "première charte des droits de l'Homme" ! Il s'agit aussi et surtout d'un texte de propagande de celui qui se considérait ni plus ni moins comme le roi du monde.

L'histoire bégaie. "Quand je suis entré à Babylone d'une manière paci-fique, j'établis ma demeure seigneuriale dans le palais royal au sein des réjouissances et du bonheur. Marduk, le grand seigneur, fixa comme son

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destin pour moi un cœur magnanime d'un être aimant Babylone, et je m'emploie à sa dévotion au quotidien."

Retour vers le futur. Téhéran n'est certes pas la Babylone des temps mo-dernes, mais c'est une grande mégapole de vingt-trois arrondissements et plus de quinze millions d'âmes qui attire chaque année toujours plus de provinciaux. Il y a là les mêmes artères autoroutières encombrées, le même métro bondé aux heures de pointe, les mêmes banlieues grises qui dévalent les collines environnantes pour s'agglutiner au bord du désert, avec les mêmes beaux quartiers qui dominent à plus de 1 800 m. Téhéran, cernée par la montagne au nord et le désert au sud. Une fournaise en été, un frigo en hiver.

Bordée de platanes, l'avenue Valiasar est considérée comme les Champs-Elysées de Téhéran : trente-six kilomètres qui coupent la ville du sud, plus populaire, au Nord, moins pollué et mieux logé, au pied de la chaîne de l'Elbourz. C'est là que se niche la plupart des ambassades étrangères. Non loin du quartier résidentiel Darband, dont la rue principale mène à une des attractions d'une ville affairée à travailler plutôt qu'à vanter d'hypothé-tiques charmes.

Courtisée le week-end par les familles et les couples, la Darband Street offre une grimpette à flanc de montagnes, une balade bondée de restau-rants kebab et de boutiques kitsch, confiseries aux couleurs surréalistes qui dégoulinent et narguilés qui fument. L'œil aiguisé y devine une société en mutation : le port du voile est certes obligatoire, mais selon sa distinc-tion sociale, chacune le place à sa manière : intégral et noir pour les moins fortunées, plus relâché et cerclé de lunettes siglées Chanel ou Gucci pour les filles de bonnes familles. Et toutes ou presque ont le nez refait, la grande mode actuelle d'un Iran qui, sous couvert de révolution, n'en adopte pas moins les canons esthétiques de l'Occident. Même les hommes commencent à s'y mettre !

En redescendant en ville, avant de faire un tour vers l'immense bazar qui jouxte la grande mosquée, une visite du palais de Sabadad s'impose. Un immense parc arboré, dans lequel les Téhéranais aiment aller en été pour se rafraîchir et profiter de l'imparable panorama qu'offrent les lieux : toute la ville est à nos pieds, cernée par les riches millénaires.

Habité par les rois dès le XIXe siècle, ce parc est avant tout le symbole de la toute-puissance de l'ex-Shah d'Iran. Reza Shah y vécut dès son acces-sion au pouvoir, et son rejeton, Mohammed Reza Pahlavi, prit coutume d'y donner d'orgiaques fêtes pendant que dehors, le peuple grondait. Dès l'im-posante porte d'entrée, un petit musée rappelle le luxe et le lustre de celui qui fut renversé en 1979 : sont exposées des dizaines de ses voitures, Rolls Royce blindée et coupé sport Aston Martin, Ferrari en veux-tu et Ja-

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guar en voilà…

Parsemé de petits chemins bitumés et peuplé de perruches, l'intérieur du parc offre toujours en 2011 un contraste saisissant avec le brouhaha qui habite la capitale. Le calme règne. Il faut en profiter : une bonne demie-journée à marcher au gré des dix-huit palais qui composent ce complexe architectural, calqué sur les grands principes des souverains bâtisseurs de la Renaissance en Europe. Des palais sans grand charme, où toute la fa-mille du Shah avait ses quartiers. La plupart sont désormais des musées (calligraphie, arts contemporains…), sans intérêt si ce n'est de reluquer comment vivaient le Shah et toute sa smala à l'époque. Les autres sont dédiés aux réceptions des invités étrangers, comme au bon vieux temps. Justement, il est l'heure de quitter la capitale pour remonter le temps de l'ancien emprire perse. En avant, en arrière.

Kashan, la ville des roses

Direction Kashan, Pour y parvenir, il faut s'extraire des encombrements qui enserrent la capitale, et tailler l'autoroute. Deux cent trente kilomètres de ruban asphalté, entre désert caillouteux et montagnes arides, où l'on croise de loin en loin de maigres villes et des stations-service. Kashan, la ville des roses, le haut-lieu des faïences. Une grande oasis toute verte au milieu de cet océan désertique, connue depuis des millénaires par les no-mades, comme en témoigne le Tépé Sialk, un site archéologique qui fut largement dépouillé par les futurs grands musées de l'Occident.

Aujourd'hui, il ne reste que de rares objets sur ces deux buttes situées en périphérie. Désormais reléguée au rang de métropole de province, la cité connut son heure de gloire au Moyen Age : le sultan seljoukide Malik Shah 1er y bâtit au XIe siècle une forteresse, toujours fièrement en place mille ans plus tard, malgré le tremblement de terre qui secoua à la fin du XVIIIe siècle de nombreux édifices.

C'est là que les couples se promènent à l'ombre d'un soleil de plomb. Les plus chanceux peuvent se prélasser dans l'un des multiples palais qui rap-pellent le luxe d'antan. Du temps des Qajari, la dynastie qui contrôla l'em-pire perse de 1785 à 1925. On en compte pas moins de trois cents, dont plus d'un quart restaurés. Le plus grand s'étale sur quatre étages, et plus de 9000 m2. Le double si l'on compte le jardin intérieur. A l'intérieur, les ouvriers s'affairent à le convertir en hôtel : quatre-vingt-dix chambres spa-cieuses, une vaste piscine, et deux hammams privatifs… Le bâtiment re-trouve ses couleurs d'origine.

Et que dire de la Maison des Borujerdi, considérée à juste titre comme un trésor national. Pas moins de sept cours intérieures lovées dans la vieille ville ! Elle fut offerte en 1857 par Haji Mehdi Borujerdui, un opulent mar-

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chand, en cadeau de noces à son épouse. Il fallut plus de dix-huit ans et pas moins de cent cinquante ouvriers pour l'élever. D'emblée, le faste du vestibule octogonal donne le ton. L'architecture de la cour intérieure ty-pique du raffinement de la culture persane, la sophistication des moindes détails calligraphiés au mur, du système d'aération qui permettait de tenir la maison fraîche l'été, chaude l'hiver ; tout rend compte ici de la richesse de Kashan, centre névralgique d'un abondant commerce de la soie, une étape essentielle pour les caravanes richement dotées.

Aujourd'hui, même si elle rêve de revenir au premier plan, Kashan est avant tout prisée par les archéologues qui fouillent alentour, à commencer par Sialk, investie de en fond en comble depuis les années trente. La ville n'est plus un centre décisionnaire politique, mais un réel centre écono-mique (industrie des tapis, activité minière) et surtout incontournable point de chute sur les trajets historiques.

A cinq kilomètres, on peut y admirer le splendide Bagh-e Fin, classé au pa-trimoine de l'Unesco, avec ses bassins subtilement inclinés et ses vergers finement élagués, conçus par Shah Abbas 1er comme une vision idéale du paradis. Un séisme jeta à terre les bâtiments safavides, ce qui permit à la dynasite Qajari de poser sa patte sur ce lieu peuplé de fontaines natu-relles, où Cyrus l'ancien aimait déjà se reposer. C'est aussi là que Mirza Taghi Khan, le chancelier du Shah connu sous le nom d'Amir Kabir, fut as-sassiné en 1852 ! Ni le premier ni le dernier d'une longue liste…

Abyaneh, l'esprit du village

Le temps de déguster une spécialité locale, à base de rose, et nous voilà repartis sur les routes sinueuses qui serpentent entre les platanes, l'arbre royal selon les guides officiels qui accompagnent et préviennent nos moindres gestes. Et puis après un carrefour, au milieu des montagnes qui s'enchevêtrent les unes aux autres, formant un tapis dans les tons sombres, un camaïeu brun qui va de l'oranger au violacé.

Au bout de la route, au bout de la nuit, surgit une masse dans les tons ocres : Abyaneh, le village des peupliers, peuplé d'arbres fruitiers, perché à flanc de montagnes à 2100 mètres. Un des plus vieux en Iran, où ré-sident à l'année à peine trois cents âmes, mais qui attire des cars entiers de jeunes Téhéranais lookés comme de jeunes New-Yorkais, venus se res-sourcer dans ce sanctuaire du culte de Zoroastre, l'antique prophète de la religion qui domina l'empire perse des siècles durant. Ainsi parlait Zara-thustra…

Dans les ruelles escarpées, le contraste est saisissant avec les dames en costume d'époque typique : un long châle blanc (couvrant tête, épaules et torse) et une robe-tunique des plus fleuries. C'est l'un des témoignages

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d'une culture qui a perduré malgré les pressions des autorités depuis des siècles. A l'image des belles maisons à étage en pisé, qui se singularisent, ou encore de l'espanand, un filet de pêche accroché au maison pour chas-ser les mauvais esprits.

Abyaneh est une terre fertile de païens, qui continuent de parler leur propre dialecte, proche du palhavi, et de pratiquer leur propre rituel ali-menté par le temple du feu, vestige d'une religion plusieurs fois millénaire. Et ce même si l'on peut y voir aussi la mosquée Djâmé, construite en 1084, en plein règne seldjoukide. Pas question de transiger, tout comme avant de partir on ne peut éviter de déguster le plat typique de la gastro-nomie locale : le ghormesh-sabzi, un ragoût à base d'haricots rouges, de tiges d'oignons, de citrons séchés, de basilic et de menthe. Succulent !

Ispahan, la perle de l'Iran

Et c'est reparti sur quarante kilomètres de lacets qui dévalent la pente, avant de bifurquer sur une plaine, qui mène directement à Ispahan. A la tombée de la nuit, la ville qui fit battre le cœur de Pasolini se laisse désirer : il faut franchir les voies d'accès totalement bouchées, avant de découvrir le long du grand fleuve une succession de ponts subtilement éclairés et de palais richement décorés, qui font tout le charme envoûtant d'Ispahan.

La troisième ville du pays, avec près de deux millions d'habitants, l'an-cienne capitale, a conservé l'éclat qu'elle connut dans le monde entier sous le règne des Safavides. Une des perles du Moyen-Orient, tout simple-ment. Des missionnaires à Nicolas Bouvier, ils sont nombreux à s'être arrê-tés dans cette oasis au cœur du plateau iranien. Au carrefour des routes commerciales. D'où le caractère éminemment cosmopolite de la ville, qui fut la Babylone du XVIIe siècle.

Les communautés arméniennes exilées de force et juives installée depuis l'Antiquité ont longtemps eu droit de cité, tout comme une importante dia-spora de commerçants indiens. Une ouverture d'esprit dont témoignent leurs quartiers respectifs. Mais la ville est surtout riche de ces multiples caravansérails (plus de 1800) et mosquées (près de 200), qui attestent, malgré les destructions qui ont rythmé l'histoire locale, de l'importance de ce qui fut la métropole des arts et des sciences islamiques et le centre de la culture spirituelle lors de la renaissance safavide. Ce n'est pas par ha-sard si l'on parle d'école d'Ipspahan, comme l'on stigmatise l'architecture sophistiquée des lieux. Difficile de ne pas être esbaudi par le Pont royal, deux étages surplombés de trente-trois arches. En 2011, aux premières lueurs de la nuit, les habitants aiment s'y promener comme le long des berges du majestueux Zayandeh rud, aménagés en espaces verts.

Ville d'arts en tous genres et d'artisanat de tous styles, Ispahan a conservé

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les structures architecturales mises en place à l'orée du XVIIe siècle par Shah Abbas qui souhaitait faire d'Ispahan la vitrine de l'opulence de son empire. Un nouveau bazar s'érigera et des palais tous plus flamboyants se construiront en moins de quarante ans : aujourd'hui encore, le palais Che-hel Sotun – dit des quarante colonnes (au nombre de vingt en réalité, mais quarante signifie "beaucoup" en Perse) – est un modèle de raffinement, lo-gé dans un superbe jardin arboré. Restauré, cet ex-pavillon de fête et de réception des ambassadeurs étrangers est aujourd'hui un musée dans le-quel des fresques et miniatures racontent l'histoire de la ville.

On peut mesurer la démesure de l'époque safavide à la splendeur des al-côves et antichambres. Immanquable, comme la place Royale d'Ispahan, rebaptisée place de l'Imam, un rectangle de 522 mètres de long sur 160 de large, autrefois utilisé comme terrain de polo. Aujourd'hui, toute la jeu-nesse de la ville y passe à un moment ou à un autre de la journée. Sur cette place, véritable pivot d'Ispahan, sont regroupés les quatre éléments du pouvoir en Iran : le bazar, riche de plus de 800 boutiques, pour l'écono-mie, la mosquée Sheikloot Foulet pour les sciences, le palais Alikapov qui grimpe sur plusieurs étages décorés de stuc et bois précieux pour l'État, et la mosquée royale pour la religion.

Cette dernière, avec sa double entrée, ses superbes marbres et faïences, sa vaste salle des prières, était et demeure un lieu de rassemblement. Non loin de là, face au Palais Alikapov, il faurt passer reluquer la petite mosquée des femmes, Sheikh Lotfollah. Tout d'un bloc, toute ronde, un chef-d'œuvre d'austérité, avec une coupole parfaitement dessinée et des calligraphies sur tous les murs. Seul le roi pouvait y entrer, sans être vu : en passant par un souterrain qui la reliait au Palais Ali Qapu, juste en face !

Shiraz, le sanctuaire spirituel

On peut se perdre des heures dans les méandres et ruelles d'Ispahan en songeant aux écrits que tant lui ont consacré, qu'ils soient philosophes des Lumières ou libres penseurs du soufisme éclairé. Justement, il est temps de filer pour Shiraz, la terre de la religion bahaie, un syncrétisme inoui au pays des ayatollahs, des prêches d'ouverture à des lieues des anathèmes. Tout un symbole pour celle qui fut la capitale sous la brève dynastie Zand, entre 1750 et 1794.

Installé sur un plateau à 1500 mètres d'altitude, au pied des Monts Za-gros, le prospère chef-lieu du grenier agricole de la république islamique qu'est la province du Fars fut une des grandes villes de la région dès l'Anti-quité, sous le règne achéménide, puis sous les Sassanides. Connue pour ses superbes jardins, dont l'aromatique et emblématique Narenjestan e Ghavam, "la ville des roses et des rossignols" recèle en ses murs de nom-

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breuses traces de l'histoire perse.

On est décidément bien loin de Téhéran, à 900 kilomètres plus au Nord. Là où se trouvent les tombeaux et mausolées de deux natifs de Shiraz, deux fondamentaux poètes mystiques : Saadi et Hafez. Le premier, poète natu-raliste et grand voyageur du XIIIe siècle, a laissé son empreinte sur la ville, crainte pour sa tradition de tolérance, tracée dans ses recueils : Bustan, le Verger, et Golestân, Le Jardin de fleurs. C'est d'ailleurs dans ce dernier que Saadi est enterré, comme le veut l'usage. Les passants et voyageurs viennent s'y recueillir et poser leurs mains sur son mausolée. Le second, sage barbu dont le nom Hafez signifie qu'il connaissait par cœur le Coran (à quinze ans !), vécut quant à lui au XIVe siècle, principalement à Shiraz. Son mausolée, sorte de turban à ciel ouvert entouré de hui colonnes rap-pelant les huit planètes, fut construit par André Godard en 1940.

Soixante ans plus tard, ils sont nombreux à tourner autour de ce soleil, fer-vents musulmans ou agnostiques convertis à ses ghazals, récits oniriques et allégories à la gloire de l'ivresse du vin, sources de connaissance et d'amour, de désir érotique et de brûlure spirituelle. "Celui qui ne peut chanter une poésie n'est pas un Iranien", prévient un proverbe, allégorie pour dire l'importance de cet héritage. En Iran, on continue d'enseigner ces maîtres dès la maternelle, et on compte encore beaucoup de diwan. Il n'est pas rare d'accompagner un SMS d'une poésie !

Les technologies modernes n'existaient pas du temps de Naqch-e Rostam, la nécropole des achéménides, qui se trouve à une petite heure de route. Il s'agit d'une autre vallée des rois, dont Darius et Xerxès. Leurs tombeaux sculptés dans le calcaire se dressent à flanc d'une falaise de 150 mètres, au pied de laquelle on peut admirer de vertigineux bas-reliefs : l'un té-moigne de la défaite du trop fier Artaban V, dernier roi des Parthes, écrasé par le premier des princes Sassanides, qui se prétendaient descendants di-rects de Darius le grand. A l'époque de ce dernier, ce site déjà consacré par les dynasties antérieures (comme en atteste un bas-relief à la gloire d'une divinité élamite) était un relais de poste, sur la route royale de 2800 kilomètres ! Aujourd'hui, c'est une deux-voies bitumée de frais. Celle qu'il faut emprunter pour atterrir quelques kilomètres plus loin à Persépolis, ul-time étape de ce périple.

Persépolis, le monumental vertige

La majesté du site, niché et taillé directement dans la montagne, est à la hauteur de ce monument classé au patrimoine de l'humanité. La ville im-périale a toujours été le théâtre de grandes cérémonies démesurées, au printemps, quand l'été chasse l'hiver de cette zone semi-désertique. La dernière en date se tint en 1971 à l'occasion de la célébration des 2500 ans de la monarchie, par le Shah d'Iran. Le faste fut aussi impressionnant

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que la polémique et la répression des opposants qui s'en suivit.

Un ayatollah, Sadeq Khalkhali, eut même la malheureuse idée d'y passer un grand coup de bulldozers, histoire de raser tout souvenir de ce passé controversé, et du coup une mémoire millénaire de ces sables émouvants. Heureusement, la population se souleva tout d'un bloc contre cette héré-sie ! Mieux, le gouvernement a mis en place depuis un programme de pro-tection de ce site soumis aux aléas du temps, aux pillages et au passage de pèlerins du monde entier.

Sous le soleil rayonnant, une mélodie obsédante accompagne la visite. Le puissant chant de deuil de l'imam Hussein, que crachotent des haut-par-leurs, renforce la classe éternelle de ce site au-delà des mortels. Com-ment, il y a plus de vingt-cinq siècles, a-t-on pu ériger de tels monuments ? C'est sans doute ce que pensent grappes d'écoliers et groupes de touristes au moment de passer sous l'antique Porte des na-tions.

"Protège mon peuple du mensonge, des ennemis, de la famine", prévient une écriture cunéiforme. Pour cela Darius, l'empereur bâtisseur, pouvait compter sur une armée de dix mille immortels ! Les colonnes surmontées de têtes de taureaux rappellent la philosophie symbolique de la zoomor-phie. Le pied de taureau était synonyme de pouvoir ; les ailes d'oiseau, de ciel et de liberté ; la barbe drue de sagesse (faut voir...). Baigné par une vision zoroastrienne du monde, c'est-à-dire la lutte entre le bien et le mal dont certains chiites se sont inspirés, Persépolis contient en son sein très peu de marques de violence. Tout juste peut-on voir au détour d'un bas re-lief un roi terrassant un aigle…

Pour le reste, tous les temples, toutes les représentations traduisent une version positive et hédoniste. Dans le palais de Tripolon, le lion mord à mort le taureau non sans sourrire… Le lion, l'emblème de l'Iran, jusqu'en 1979. Persépolis, au-delà de ses prouesses architecturales qui ont résisté à l'érosion du temps, à l'usage des hommes, à l'incendie d'Alexandre Le Grand, est surtout un musée d'ethnologie à ciel ouvert. Chaque détail taillé dans les multiples bas-reliefs renseigne sur la vie en ces temps recu-lés : toutes les nations du monde connu des Perses y sont représentées, portant des vêtements et apportant des présents qui en disent long sur leurs us et coutumes. Un art de vivre et un cosmopolitisme qui raisonnent d'un drôle d'écho à l'heure de l'embargo… Mais cela, c'est une autre his-toire.

Jacques Denis

http://www.lemonde.fr/voyage/article/2011/10/20/voyage-dans-la-machine-a-remonter-le-temps_1575038_3546.html

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58894

ALGERIE/LES CHRETIENS

Algérie : les chrétiens craignent l'intoléranceLe Figaro

Par Arezki Aït-Larbi Publié le 22/11/2011 à 10:02

Le récent procès d'un converti accusé d'«injures envers le Prophète» illustre le retour en force des islamistes.

La cour d'appel d'Oran a abrité, jeudi dernier, un nouveau procès pour dé-lit religieux. Siaghi Krimo, un maçon de 29 ans converti au christianisme en 2007, est cité à comparaître pour «injures envers le Prophète». En mai dernier, il a été condamné, en première instance, à cinq années de prison ferme. Dénoncé par un voisin à qui il avait remis un DVD sur la vie du Christ, il a été brutalement arrêté par une escouade de policiers comme un dangereux criminel.

Au commissariat, plusieurs officiers se sont relayés pour interroger le «re-négat». «Tu es habité par le démon», hurle l'un d'eux. «Si tu étais mon frère, je te tuerais», menace un autre. Pour le juge du tribunal correction-nel qui a prononcé la sentence, la cause est entendue avant tout débat : quitter l'islam pour une autre religion est un crime. «Tu le regretteras !», dit-il à l'inculpé, qui a revendiqué sa foi chrétienne mais nié toute atteinte à l'islam. En l'absence du témoin délateur et malgré un dossier vide, le tri-bunal écrit dans son jugement : «Il a nié les faits, mais son apostasie est une présomption de culpabilité.»

Dans un climat d'intolérance exacerbé par des manipulations occultes, la liberté religieuse est devenue un terrain d'affrontements idéologiques. Pour donner des gages de bonne foi aux islamistes, les autorités ont multi-plié les agressions contre les chrétiens. Depuis la loi de février 2006 régle-mentant «les cultes autres que musulman», plusieurs convertis au protes-tantisme ont été jugés pour « prosélytisme». Le procès de Habiba K., arrê-tée en mai 2008 en possession d'une bible, avait ému l'opinion et suscité un large mouvement de solidarité, en Algérie et à l'étranger.

En septembre 2010, deux ouvriers chrétiens étaient jugés pour «atteinte aux préceptes de l'islam» pour avoir mangé durant le jeûne rituel du ra-madan. Grâce à la mobilisation des militants des droits de l'homme, dont des musulmans pratiquants, ils ont été relaxés.

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Libertés religieuses

Face à «l'inquisition», les modernistes-laïques se mobilisent pour le res-pect de la liberté de conscience garantie par la Constitution. Au nom de la même Constitution qui proclame «l'islam, religion d'État», les islamo-conservateurs veulent limiter les «libertés occidentales» au profit d'une application plus large de la charia. Entre les deux camps, le pouvoir vogue au gré des rapports de forces et des pressions internationales.

Après une trêve de plusieurs mois, le procès d'Oran inquiète les partisans d'une société plurielle. S'agit-il du zèle de magistrats isolés ? Ou d'un nou-veau virage liberticide ? Dopés par le printemps arabe, qui a propulsé les islamistes aux devants de la scène, les chantres de la charia intégrale ont le vent en poupe. Le pouvoir, hanté par sa propre survie, cède à leurs ca-prices lorsqu'il ne les devance pas. À Alger, des dizaines de bars ont été fermés par l'administration ; de grands restaurants réputés pour la finesse de leurs vins se sont résignés aux breuvages halal.

Jeudi à Oran, en présence de la presse privée qui a dénoncé «l'inquisi-tion», les magistrats de la cour d'appel ont adopté un profil bas. En moins de dix minutes, le procès est ficelé et le verdict mis en délibéré pour le 1er décembre. Sur les bancs du public, une altercation éclate entre des poli-ciers et de jeunes contestataires : dans cette ville réputée pour une ouver-ture d'esprit peu commune, les agents de l'ordre ont tenté de séparer les filles des garçons au nom «des traditions qui interdisent la mixité»…

Par Arezki Aït-Larbi

http://www.lefigaro.fr/international/2011/11/22/01003-20111122ARTFIG00766-algerie-les-chretiens-craignent-l-intolerance.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58914

GENOCIDE CAMBODGIEN

Nuon Chea assure avoir servi les intérêts du Cam-bodgeNouvel Obs

Publié le 22-11-11 à 13:45 Modifié à 13:45

par Prak Chan Thul

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PHNOM PENH (Reuters) - Les khmers rouges voulaient libérer le Cambodge du colonialisme et le protéger d'une invasion vietnamienne, a déclaré mar-di le "frère numéro deux" Nuon Chea devant le tribunal chargé de juger les derniers dignitaires du régime de Pol Pot.

L'idéologue du "Kampuchéa démocratique" comparait depuis lundi aux cô-tés de l'ex-président Khieu Samphan et de l'ancien ministre des Affaires étrangères Ieng Sary devant les Chambres extraordinaires des tribunaux cambodgiens (CETC), instance mise sur pied avec l'aide des Nations unies.

Tous trois sont poursuivis pour crimes de guerre, crime contre l'humanité et génocide. Le régime khmer rouge, au pouvoir de 1975 à 1979, est tenu responsable de la mort d'un quart de la population cambodgienne.

"Mon rôle dans la révolution était de servir les intérêts de la Nation et du peuple", a déclaré Nuon Cheo, premier dignitaire khmer rouge à prendre la défense du régime.

"L'oppression, l'injustice m'intimaient de me consacrer à la lutte pour mon pays. J'ai dû abandonner ma famille pour libérer ma patrie du colonia-lisme, de l'agression et de l'oppression des malfaiteurs qui voulaient voler notre terre et rayer le Cambodge de la carte.

"Les troupes du Parti communiste vietnamien et des cadres vietnamiens sont toujours présents discrètement sur le sol cambodgien (...) avec l'in-tention de l'occuper, de l'absorber et de s'en débarrasser, comme de sa race et de ses ethnies, pour y installer illégalement des immigrants vietna-miens (...)", a-t-il poursuivi.

DEUXIÈME ET DERNIER PROCÈS ?

En 1975, cinq ans après le renversement du prince Norodom Sihanouk par le général Lon Nol, les khmers rouges, emmenés par Pol Pot, délogèrent à leur tour le gouvernement soutenu par les Etats-Unis pour entamer une sanglante révolution agraire.

Durant les quatre années suivantes, entre 1,7 et 2,2 millions de per-sonnes, soit au moins 21% de la population cambodgienne, furent exécu-tées ou succombèrent à la faim, à la maladie ou à l'épuisement dans des camps de travail agricoles.

Soutenu par l'Union soviétique, le Vietnam envahit le Cambodge fin 1978 et renversa le régime khmer rouge, lui-même appuyé par la Chine. Les Vietnamiens installèrent un gouvernement communiste composé essen-

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tiellement de khmers rouges ayant rompu avec le précédent régime. L'ac-tuel Premier ministre Hun Sen en faisait partie.

Le Vietnam retirera son armée en 1989.

Deuxième du genre après celui de Kaing Guek Eav, dit "Douch", le procès qui s'est ouvert lundi pourrait être le dernier.

Les mouvements de défense des droits de l'homme, qui dénoncent des in-gérences politiques et taxent les CETC d'incompétence, se sont indignés de l'abandon des procédures dans deux autres dossiers. L'identité des in-dividus concernés n'a jamais été dévoilée.

Douch a été condamné en juillet 2010 à 35 ans de réclusion, peine réduite ensuite à 19 ans, pour son rôle dans la mort de plus de 14.000 personnes dans le centre de torture S-21 de Phnom Penh.

Pol Pot est mort en détention en avril 1998 sans avoir été jugé et beau-coup de Cambodgiens craignent que les trois derniers membres de son ré-gime ne disparaissent avant la fin de leur procès.

Jean-Philippe Lefief pour le service français

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111122.REU3358/nuon-chea-as-sure-avoir-servi-les-interets-du-cambodge.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58921

GENOCIDE DES TUTSI

Nota CVAN : Nous ne commentons pas les informations de la presse francophone que nous relayons sur notre site. Lorsqu'ils traitent du génocide des Tutsi, certains journalistes utilisent le terme simplificateur de "génocide rwandais". Or, l'expression "gé-nocide rwandais" réhabilite le négationnisme et son double géno-cide (celui des Tutsi par les Hutu et des Hutu par les Tutsi). C'est aussi la thèse des autres négationnistes qui justifient le crime des Jeunes-Turcs contre le peuple arménien par des crimes d'Armé-niens contre des Turcs. Le négationnisme se combat par la ri-gueur des mots d'histoire. Au lecteur d'avoir cet avertissement en mémoire, pour mieux analyser les articles de notre Revue de Presse. En revanche, nous remercions les journalistes qui mettent en pratique la rigueur nécessaire à ces thématiques sensibles.

Nous relayons aussi les articles concernant les crimes de guerre décrits récemment comme un "génocide" perpétré au Congo par

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les forces armées rwandaises entre 1993 et 2003, selon la version préliminaire d'un rapport de l'ONU. Mais nous attirons l'attention de nos lecteurs sur le fait que, même lorsqu'ils sont publiés dans les plus grands titres de la presse française et internationale, cer-tains articles émanent essentiellement - et faut-il s'en étonner - des cercles négationnistes proches des milieux du Hutu Power, responsables du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Est-ce une manière pour eux de transformer leurs victimes en bour-reaux ? Sans vouloir prendre partie sur des faits qui méritent en-core d'être étudiés, il importe de rester vigilants car nous connaissons ce processus avec les propagandes turques et azé-ries, également très puissantes au sein d'organismes internatio-naux tels que l'ONU.

Rwanda/Génocide - A Kigali, pièce de théâtre évoque la RTLMAgence Hirondelle

22.11.11

Kigali, 22 novembre 2011 (FH) - Lundi, au mémorial du génocide de Kigali, le public de la capitale rwandaise a assisté à une représentation de « Hate Radio », pièce de théâtre mettant en scène la vie de la Radio Télévision Libre des Mille collines (RTLM), incarnation des médias de la haine pendant le génocide des Tutsis en 1994.

La pièce est une création de l'Institut international du crime politique (In-ternational Institute on Political Murder- IIPM), un groupe théâtral de Berlin (Allemagne), fondé en 2007 pour évoquer les dernières heures du couple Ceausescu, exécutés en Roumanie en 1989.

Les ténors de la radio, Valérie Bemeriki et Habimana Kantano, sans oublier l'Italo-belge Georges Ruggiu sont les personnages principaux de cette tra-gédie. Condamnée pour génocide, Mme Bemeriki est en prison au Rwan-da, tandis que Kantano est décédé en août 1994 dans un camp de réfugiés de l'ex-Zaïre, peu après avoir fui son pays. Quant à Ruggiu, il est aujour-d'hui libre après avoir purgé la peine que lui avait infligée le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) basé à Arusha, en Tanzanie.

Le drame fait alterner la reconstitution d'émissions de la RTLM et les sou-venirs saisissants des témoins de l'époque du génocide.

« Le projet Hate Radio reprend de vraies émissions de la RTLM et les resti-

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tue sur scène, dans un studio reconstruit d'après le studio original, véri-table laboratoire de la propagande, de la haine ethnique et de la pire idéo-logie raciale », explique à l'agence Hirondelle, Jens Dietrich, dramaturge et producteur à l'Institut international du crime politique.

« La RTLM a été la voix du génocide et la reconstitution du studio de radio se doit de rendre perceptible l'ambiance profondément dérangeante de la station. Une atmosphère faite de divertissements légers et d'incitation hystérique au meurtre, le tout orchestré par des professionnels très connus, admirés dans leurs milieux », a-t-il souligné.

Pour M. Dietrich, Hate Radioraconte comment les animateurs et les res-ponsables de la RTLM ont préparé le génocide comme on met en place une campagne publicitaire. «Heureusement, vous [les Hutus] avez bien écouté et bien compris, vous avez examiné votre conscience. Les choses sont donc allées vite, et les Tutsis et leurs complices se sont retrouvés dans les fosses publiques », lance Nancy Nkusi, une rescapée qui joue le rôle de l'animatrice RTLM, Valérie Bemeriki.

Et Kantano de renchérir : « Ils sont toujours la, très nombreux, ce sont eux qui ont tué les vôtres, ils ont descendu le Président, ce sont eux qui tuent vos enfants a Kigali, Butare, Kibungo, dans tout le pays. Gardez-les à l'œil ! Même si tu es une vieille femme, un vieillard ou un enfant, sois-en conscient !...Identifiez-les...ce sont des hyènes, ils sont plus méchants que le rhinocéros...Oui, gardez-les à l'œil. ».

Habimana Kantano est interprété par Dorcy Rugamba, fils d'un grand poète et musicien hutu rwandais tué pendant le génocide parce qu'il avait épousé une femme tutsie.

L'IIPM a été fondé fin 2007 afin d'intensifier les échanges entre le théâtre, les arts plastiques, le cinéma et la recherche dans le domaine de la re-constitution d'évènements historiques.

Après Kigali, plusieurs représentations de Hate Radio sont programmées dans plusieurs villes européennes jusqu'à la fin du premier semestre 2012.

SRE/ER/GF

© Agence Hirondelle

http://fr.hirondellenews.com/content/view/16978/325/

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58883

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Cyclisme / Tour du Rwanda : une journée dédiée à la mémoire des victimes du génocide des TutsisRFI

mardi 22 novembre 2011

Par Charlotte Idrac

Le Tour du Rwanda est entré dans le vif du sujet du lundi 21 novembre, avec deux étapes entre Kigali et Rwamagana. Une journée dédiée par les organisateurs de la compétition à la mémoire des victimes du génocide des Tutsis. C’est aussi pour ne pas oublier cette histoire douloureuse qu’une pièce de théâtre sur la RTLM, la tristement célèbre Radio Télévision des Mille Collines, a été présentée au Mémorial du génocide de Kigali. Cette « radio de la haine » a été un vecteur majeur de la propagande gé-nocidaire en 1994.

Reportage de Charlotte Idrac

*** Après Kigali, « Hate Radio » va être présentée lors d’une tournée en Europe, en Allemagne, en Belgique ou encore aux Pays-Bas. D’après ses auteurs et producteurs, avoir joué la pièce au Rwanda va faire considéra-blement évoluer le projet.

http://www.rfi.fr/emission/20111122-cyclismetour-rwanda-journee-dediee-memoire-victimes-genocide-tutsi

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=58915

RUBRIQUE EN ANGLAIS

Ani, the city of 40 gates with beautiful views, endless plains, hills and cloudsTuesday, November 22, 2011WILCO VAN HERPEN - [email protected]

Ani, which straddles the border with Armenia, sits in isolation in the east-ern Turkish province of Kars. Its ruins are today the only reminder of the hundreds of thousands of people that used to call the site home

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There are a lot of places in Turkey that take your breath away, but it is af-ter visiting Ani that you really realize the greatness of this country. If you visit or live in Turkey, there are some places you have to see. Places like Pamukkale, Cappadocia, Ephesus or Safranbolu are a must; however, there are at least a thousand more places I would like to recommend. But Ani is different. It is situated in one of the most isolated areas in Turkey. It is adventure, it is history, it is drama and it is, as a result, hugely impres-sive.

You can find Ani on the border of Turkey and Armenia, which meant in the past it was very difficult to visit this old city. While palaces and castles were generally built at very strategic points, Ani is situated in the middle of a plain. Not easy to defend, I think. Today, a little stream is the natural border between Armenia and Turkey. Like most visitors who visit the area, I stayed in Kars since there are no hotels in the village next to Ani, which is poor and does not benefit financially from the ancient city. By car it takes an hour to reach Ani, at least if you do not lose your way in Kars. Since there are almost no signposts in Kars, your adventure starts once you leave the hotel. I cannot remember how many times I turned left or right before I finally reached the town’s outskirts. The road was in bad condition and I had to slalom around the potholes. Finally I saw the walls which sur-round Ani and I was there.

The first thing you see when you walk through the entrance gate are stones, everywhere there are stones. Those stones are silent reminders of what once used to be a highly influential place: the capital of the Armenian empire between where 100,000 and 200,000 people used to live.

I visited Ani during early spring. Actually I was one month too early. The best time is May when Ani is covered with a carpet of thousands and thou-sands of flowers. Entering the “city of the 40 gates” in front of me I see a vast plain. Scattered around are the remains of churches, houses, the memories of an entire city. Despite efforts to conserve and restore the site, according to many, even the experts failed to be successful in doing so. By using the wrong techniques and materials, they sometimes dam-aged more then they actually repaired.

Ani is a huge place and to see everything you would have to spend at least two days there. Of course, it is possible to get a brief overview by running around and taking a couple of snapshots before continuing on your way, but if you want to experience Ani, then I advise you to stay another day.

The first day, just walk around and look at some of the magnificent re-mains of the churches and cathedrals. Soak in all the information you can as there are some nice stories and explanations about Ani. Then there is the beautiful mosque and some remains of houses, bath houses and more.

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The next day, go back to the “city of the thousand churches” and stroll around with the information you now have about Ani. Find a nice place and sit down. Spend some time there. Look at the beautiful landscape, the hills, the endless plain and the clouds drifting over your head; free like a bird. Think about the history of this place, what a rich and lively city it was once upon a time. Staying for an extended period of time gives you the opportunity to delve deeper into the landscape and the surroundings. You notice details you did not see before, you remember a story your guide told you and suddenly it is as if this story comes alive. You travel back in time and the city is even more beautiful than you expected.

Ani has seen a lot of rulers. There were the Armenians, the Byzantines, the Selçuks, the Ottomans, the Russians and, finally, the Turks. It all started in 956 when King Ashot III moved the Armenian capital to Ani. When the Ar-menian Catholics decided to make Ani their capital, too, Ani became more and more important to the region. There were a thousand churches and each one was more beautiful decorated with elaborate frescos then the next.

In 1064, the Selçuk Turks took over the city after a 25-day siege. From that day on, Ani would never be as powerful as it had been and the great city deteriorated into a provincial city. The final blow was given by the Mongols who made Ani into a backwater, ensuring that it slowly became a ghost city. It is difficult to believe that Ani was once one of the most impor-tant and prettiest places in this region.

What once was the glorious “City of the 40 gates” became an old woman. She still wants to tell you her story but you have to be more patient then before: “Can you come back tomorrow so I can tell you the whole story?” she whispers.

http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=ani-the-city-of-40-gates-with-beautiful-views-endless-plains-hills-and-clouds-2011-11-22

Veracity of Genocide Cannot be Questioned, Says NalbandianYEREVAN (ArmRadio)—“The Armenian authorities have declared on many occasions that the veracity of the Armenian Genocide and the importance of its recognition and condemnation have never been and will never be

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questioned,” said Armenia’s Foreign Minister Eduard Nalbandian in an with the Dutch De Volkskrant daily.

Nalbandian used the interview, published on Tuesday, to counter state-ments made last week by his Turkish counterpart Ahem Davutoglu that commission of historians should deal with the subject. The comments were made when Davutoglu was meeting with French Foreign Minister Alain Juppe, who endorsed the idea, thus negating a statement made last month in Yerevan by French President Nicolas Sarkozy who urged Turkey “to come to terms with its past.”

“The Turkish Foreign Minister’s statements on establishment of a commis-sion of historians to study the events of 1915 are an attempt to question the fact that France and many other international organizations have rec-ognized the Genocide,” said Nalbandian.

“It is nothing else but the continuation of the dangerous policy of denial. The French President made a clear statement on that matter in Armenia,” added Nalbandian.

Nalbandian also touched on Davutoglu’s assertions that an letter ad-dressed to former president Robert Kocharian by Recep Tayyip Erdogan has remained unanswered. The Armenian foreign minister pointed out that the letter in question was, in fact, answered on April 25, 2005.

“Both the international community and Turkey – perhaps with the excep-tion of a few people as it can be concluded from Ahmet Davutoglu’s state-ment – are well aware of the contents of that answer,” said Nalbandian, re-ferring to Kocharian’s response who rejected the creation of a commission to study the Armenian Genocide.

[Asbarez: Might it not be time for Armenia to withdraw its signature from the protocols?]

http://asbarez.com/99517/veracity-of-genocide-cannot-be-questions-says-nalbandian/

UK shoulder to shoulder with Turkey on fight against terrorism: Cameron

Wednesday, November 23, 2011

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Doğan News Agency (DHA)

Turkish President Abdullah Gül and British Prime Minister David Cameron held a joint press conference recently following their meeting as part of Gül's state visit to the United Kingdom.  

"On terrorism, we stand shoulder to shoulder," Cameron said. "We con-demn the PKK attacks [the outlawed Kurdistan Workers' Party] in Turkey. We've taken action against PKK right here. And in return we look to Turkey as a key partner over the international terrorism that threatens us." 

Gül defined the current times as a "Golden Age" for Turkey and Britain, saying the two countries shared common values of peace and a valuable strategic partnership.  

It was reported that the leaders discussed further issues of visa regula-tions and bilateral trade relations during their meeting.

http://www.hurriyetdailynews.com/n.php?n=uk-shoulder-to-shoulder-with-turkey-on-fight-against-terrorism-cameron-2011-11-23

RASSEMBLEMENTSEXPOSITIONS-CONCERTS-SPECTACLES-PARUTION

"Dossier Zarakolu" mis à jour sur le site du Collectif VAN

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Retrouvez sur le site du Collectif VAN toutes les informations sur le Dossier Ragip Zarakolu, éditeur, journaliste, militant des droits de l'homme en Turquie, arrêté à Istanbul le vendredi 28 octobre 2011 avec la sociologue Busra Ersanli, inculpé comme elle le mardi 1er novembre 2011 d'«appartenance à un groupe terroriste armé» et actuellement incarcéré dans la prison de haute sécurité de Metris. La Turquie détient le record du nombre de journalistes emprisonnés : près de 60. «Aucun pour leurs écrits, tous pour des dossiers de terrorisme», se justifie Egemen Bagis, le ministre des affaires européennes ! Le Collectif VAN vous invite expressément à signer les pétitions internationales de soutien aux intellectuels turcs et kurdes détenus arbitrairement en Turquie.

Trouvez le Dossier Ragip Zarakolu en cliquant ici

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=9&id=58378

Agenda - Paris/Province : Les Salons du Livre arménien 2011

Agenda - Paris/Province : Les Salons du Livre arménien 2011 - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

6ème Salon du livre arménien

MCA SEVRAN LIVRY

La Maison de la Culture Arménienne de Sevran Livry-Gargan et de la Seine-Saint-Denis organise son

6ème Salon du livre arménien les 26 & 27 novembre 2011 de 14h à 18h

Nouveautés ou rééditions, livres en français ou en arménien, plusieurs centaines de livres sont présentées à chaque édition.

Organisé pour la sixième année consécutive, ce rendez-vous avec le livre arménien, sera l’occasion de découvrir l’Arménie sous différentes formes littéraires : livres de photographies, d’Histoire, de tourisme, romans, récits, contes, bandes dessinées...

à la Maison de la Culture Arménienne 17, rue Charles-Péguy - 93190 Livry-Gargan

Informations Tél. : 01.43.85.90.12 - E-mail : [email protected]

Entrée libre

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6ème Salon du livre arménien - http://www.mca-sevranlivry.com/de-tail.php?r=0&id=305

CHENE - Grande braderie de Noël

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Diasporamag

Sèvres - Grande braderie de Noël avec l'Association CHENE - Sa-medi 3 & dimanche 4 décembre 2011 de 10h à 20H - Collège Sa-muel Moorat - Artisanat d'Arménie, livres, philatélie, épicerie ar-ménienne, cadeaux, bar, buffet, animations pour enfants et adultes, dédicaces livres et CD par les auteurs et artistes. Repas samedi soir. - Aux profits des activités de CHENE, en Arménie, Artsakh et Géorgie -

Collège Samuel Moorat 26 rue Troyon 92310- Sèvres Métro: "Pont de Sèvres.Collège" Tram : T2 "Musée de Sèvres" Entrée libre Information et réservation : Mr Kultcheyan : 06 89 63 18 04

CHENE - Grande braderie de Noël - http://www.diasporamag.com/agen-da/iledefrance/chene---grande-braderie-de-nol.html

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Vente exceptionnelle de Noël à la MAJC-Marseille

Diasporamag

Paris - Vente exceptionnelle de Noël - Artisanat d'Arménie - Ven-dredi 9 au samedi 10 décembre 2011 de 13h à 18h - LIVRES : Dic-tionnaires, Art, Histoire, Romans, Poésie, Cuisine, Guide touris-tique, etc. . . MUSIQUE : Instruments - Doudoug, Zourna, Flûtes. Partitions - Maison arménienne de la jeunesse et de la culture - MAJC -

Maison arménienne de la jeunesse et de la culture - MAJC - 12-14, rue Saint Bazile 13001 Marseille

Réservations : 04 91 50 15 09

[email protected]

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Tram/Métro : Réformés - Parking Gambetta

Vente exceptionnelle de Noël à la MAJC-Marseille - http://www.dia-sporamag.com/agenda/pacacorse/vente-exceptionnelle-de-nol-a-la-majc-marseille.html

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Conférences / signatures de Krikor Beledian

Diasporamag

Alfortville - Krikor Beledian, auteur de " Seuils " - Conférences / signatures - Du vendredi 9 décembre au dimanche 11 décembre 2011 - 11h-19h - Sa-lon du Livre arménien, Armen' Livres 7ème édition - (avec présentation de l'intégralité de la collection Diasporales des Editions Parenthèses). - Orga-nisé par la MCA d'Alfortville à l’espace culturel «Le 148»

Espace culturel «Le 148», 148, rue Paul-Vaillant-Couturier 94140 Alfortville

Tél. 01-43-76-55-89.

- Seuils de Krikor Beledian - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian - Éditions Parenthèses / collection diasporales - Premier volet d’une large fresque autobiographique, Seuils retranscrit les atmosphères d’une en-fance beyrouthine. Composé en cinq scansions, le récit, d’une écriture ré-solument contemporaine, se focalise sur la découverte d’une liasse de photos de famille...

Sur la sollicitation d’une voix, le narrateur retranscrit ces scènes de vie au-tour des personnages de trois femmes, Elmone, la tante, Vergine, la grand-mère, et Antika, la voisine. Construit comme une mosaïque, dans une langue ciselée, le texte recrée et réinvente ces vies et ces destins croisés, ces odyssées d’exode vers les pays d’accueil, à travers chaque détail des photographies retrouvées.

Le travail de mémoire du narrateur permet de restituer ces réalités d’en-fance, parcourant des périodes, des lieux et des événements qui tous ont contribué à construire les «seuils» de son existence.

Krikor Beledian est né en 1945, à Achrafieh, quartier de Beyrouth.

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En France depuis les années soixante-dix, il est maître de confé-rences à l’Inalco à Paris (Langues orientales).

Écrivain de langue arménienne, tour à tour philosophe, essayiste, poète, romancier, on lui doit de nombreux ouvrages qui en font une figure cen-trale d’une littérature contemporaine qui a renouvelé la pratique de l’ar-ménien moderne.

Ses œuvres en arménien font actuellement l’objet d’une édition intégrale critique aux éditions Khatchents, à Erevan. Il a publié en français l’ouvrage de référence Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l’autre (cnrs Éditions, 2001).

Seuils de Krikor Beledian - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmé-zian 16,5  × 23 cm, 258 p., 2011 / ISBN 978-2-86364-258-0 / 19 € Éditions Parenthèses / collection diasporales

Editions Parenthèses 72, cours Julien — 13006 Marseille — France téléphone : [33] 0 495 081 820 télécopie : [33] 0 495 081 824 courriel : [email protected]

Contact presse : Jasmine Badr [email protected]

Conférences / signatures de Krikor Beledian -

http://www.diasporamag.com/agenda/iledefrance/conferences---signa-tures-de-krikor-beledian.html

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Salon du livre arménien à la MCA

Diasporamag

Décines-Charpieu - SALON DU LIVRE ARMENIEN- Samedi 10 dé-cembre 2011 - Maison de la Culture Arménienne de Décines - En partenariat avec la Médiathèque de Décines-Charpieu -

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A quelques jours des fêtes de fin d'année, venez découvrir l'actua-lité du livre arménien et rencontrer les auteurs. - Avec la partici-pation d'Alain Alexanian, Françoise Barry Seurazet, Laurent Galan-don, Alban Guillemois, Marie Hakem, Anouche Kunth, Alice Marie-tan, Mavian, Claire Mouradian, André Sébian, M. Sirapian, Armand Tchouhandjian, Claire Weibel Yacoub et Maxime Yévadian. - Livres pour enfants, romans, essais historiques ou géopolitiques, bandes dessinées, beaux livres, livres de cuisine, etc.

Une table ronde sur "L’enfance volée" aura lieu à 16h avec Laurent Galandon et des auteurs invités au salon. Une exposition sur "Le cahier à Fleurs" : déclinaison en 10 pan-neaux d’exposition pour une approche historique et pédagogique du génocide des Arméniens.

Une exposition de figurines historiques : présentation de la collec-tion de figurines au 1/72 ème d’André Sébian, auteur du livre "Promenades au gré de l'histoire à travers la figurine et le soldat de plomb\" (Éd. du Mot passant). Entrée libre

Renseignements à la Maison de la Culture Arménienne de Décines au 04 78 49 42 97 ou sur le site internet www.mcadecines.com

Médiathèque de Décines-Charpieu 14, avenue Jean Macé 69150 Décines-Charpieu

Salon du livre arménien à la MCA

http://www.diasporamag.com/agenda/rhonealpes/salon-du-livre-armenien-a-la-mca.html

URL originale :

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58672

Agenda - 23 novembre : Rencontre avec Daniel Arsand

Agenda - 23 novembre : Rencontre avec Daniel Arsand - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Maison des étudiants armé-niens

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Les Conférences du Salon

Vous invitent à une rencontre avec Daniel ARSAND écrivain, éditeur, autour de son roman :

Un certain mois d'avril à Adana

Flammarion, 2011

Le mercredi 23 novembre à 20 h 30

57, boulevard Jourdan, Paris 14ème (métro Porte d’Orléans ou RER B Cité Universitaire ou Tram 3)

Présentation par Gérard Malkassian

Entrée libre

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=58596

Agenda - Paris : Expo photo "Istanbul, Photographes et Sultans, 1840-1900"Agenda - Paris : Expo photo "Istanbul, Photographes et Sultans, 1840-1900" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Samedi 26 novembre, 15h30 Présentation du livre. 17h Vernissage de l'exposition: le Professeur Dickran Kouymjian présentera l'auteur, Catherine Pinguet, qui nous parlera de son oeuvre "Istanbul, Photographes et Sultans, 1840-1900". Photos de la collection de Pierre de Gigord. Péniche Anako, péniche des cultures du monde et centre culturel arménien. Café/terasse et petite bibliothèque ouverts tous les jours de 12h à 19h et pendant les évènements. Face au 61, quai de Seine 75019. "Ce livre conte une aventure entre Istanbul, cité mythique, les sultans et les photographes. Il nous emmène sur les traces de ces aristocrates romantiques, de ces poètes maudits qui, partis sur la route du « Grand Tour », capturent les premières photographies de l’Empire ottoman, inventent l’Orient et construisent l’image évanescente d’une cité fascinante. Catherine Pinguet retrace l’histoire de la photographie stambouliote depuis l’oeuvre pionnière des voyageurs occidentaux (Nerval, Girault de Prangey) jusqu’à l’âge d’or des grands ateliers (Sebah, Kargopoulo, Abdullah) en passant

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par les oeuvres stupéfiantes des ingénieurs et artistes européens attachés au Sultan (Robertson, Beato, Caranza)". C'était avant que ne sombre un peuple dans l'oubli. Avant le génocide de 1915 qui a décimé la population arménienne de l'Empire ottoman (actuelle Turquie).

Péniche Anako

du mercredi 23 novembre au samedi 3 décembre

Expo photos, "Les Photographes de Constantinople, 1840-1900"

Samedi 26 novembre 15h30

Présentation du livre 17h Vernissage de l'exposition

le Professeur Dickran Kouymjian présentera l'auteur, Catherine Pinguet, qui nous parlera de son oeuvre. "Istanbul, Photographes et Sultans, 1840-1900" Photos de la collection de Pierre de Gigord

1839, Paris. L’invention de la photographie annonce le début d'une révolution artistique et culturelle majeure. Au même instant, à Istanbul, un jeune sultan, Abdülmecid 1er, accède au trône et ouvre une ère de grandes réformes inspirées du modèle européen. L'Empire ottoman amorce sa métamorphose. Ce livre conte cette aventure entre Istanbul, cité mythique, les sultans et les photographes. Il nous emmène sur les traces de ces aristocrates romantiques, de ces poètes maudits qui, partis sur la route du « Grand Tour », capturent les premières photographies de l’Empire ottoman, inventent l’Orient et construisent l’image évanescente d’une cité fascinante. Catherine Pinguet retrace l’histoire de la photographie stambouliote depuis l’oeuvre pionnière des voyageurs occidentaux (Nerval, Girault de Prangey) jusqu’à l’âge d’or des grands ateliers (Sebah, Kargopoulo, Abdullah) en passant par les oeuvres stupéfiantes des ingénieurs et artistes européens attachés au Sultan (Robertson, Beato, Caranza).

Illustré par les 130 plus belles photographies des collections de Pierre de Gigord, en partie inédites, cet ouvrage est une invitation au voyage et une réflexion historique sur l’image, les faiseurs d’image et le pouvoir, à un moment clé de l’histoire culturelle occidentale et orientale. Entrée libre

Adresse : face au 61, quai de Seine 75019

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http://peniche.anako.com/Agenda_27.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58833

Agenda - 2e opus du Festival « Issy fenêtre sur le monde »Agenda - 2e opus du Festival « Issy fenêtre sur le monde » - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Vous étiez nombreux l’an dernier à assister à l’un des concerts du Festival Issy fenêtre sur le monde, nouveau festival de jazz et de musiques du monde proposé par la Ville et Enzo Productions. Du 23 au 26 novembre, vous êtes à nouveau conviés à l’Auditorium pour une deuxième édition baptisée « Odyssées » ! Réservez dès à présent vos places pour 4 concerts exceptionnels et venez à la rencontre de fabuleux musiciens : le contrebassiste israélien Avishaï Cohen, la chanteuse Malia, le pianiste arménien Tigran Hamasyan et le groupe argentin de tango Fleurs Noires (concerts à 20h30).

Issy-les-Moulineaux

Concert à l’Auditorium d’Issy les Mlx – Mail Raymond Menand

92130 Issy les Mlx – Ligne 12 (M° Mairie d’Issy)

Concert à 20h30 – Placement libre, salle de 370 Places

Billets en FNAC - cliquer ici http://www.fnacspectacles.com/recherche/rechercheRapide.do?search=issy+fenetre+sur+le+monde

Mercredi 23 novembre 2011 – AVISHAI COHEN « Seven seas »

Rendez-vous avec Avishai Cohen, star montante du jazz venue d’Israël

http://www.issy.com/index.php/fr/culture/actualites/festival_issy_fenetre_sur_le_monde_2e_opus/rendez_vous_avec_avishai_cohen_star_montante_du_jazz_venue_d_israel

Avec « Seven Seas », le contrebassiste Avishaï Cohen poursuit son ascension artistique. A 40 ans, on pourrait parler du fameux «album de la

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maturité», si cela ne véhiculait pas une connotation si sérieuse. Parlons alors plutôt de l’album de la mixité et nous approcherons de la réalité d'un disque odyssée : avec son titre «Seven Seas», il s'impose comme l'aventure la plus palpitante et riche en rebondissements de la discographie du musicien israélien. Mercredi 23 novembre à 20h30 dans le cadre du Festival Issy, fenêtre sur le monde.

Jeudi 24 novembre 2011 – MALIA « Tribute to Nina Simone »

Malia, une voix qui rappelle Nina Simone

http://www.issy.com/index.php/fr/culture/actualites/festival_issy_fenetre_sur_le_monde_2e_opus/malia_une_voix_qui_rappelle_nina_simone

Une voix exceptionnelle qui nous porte vers des ballades jazzy, que l’on jurerait écrites à la lumière tamisée d’un piano-bar. Plus connue dans un univers pop, Malia a le punch d'une Neneh Cherry, la beauté d'une Sade et une voix aisément comparée à celle de Billie Holiday. La rencontre de plusieurs univers à ne manquer sous aucun prétexte pour un hommage exceptionnel à cette reine de la soul jazz : Nina Simone. Jeudi 24 novembre à 20h30 dans le cadre du Festival Issy, fenêtre sur le monde.

Vendredi 25 novembre 2011 – TIGRAN HAMASYAN trio « Red Hail »

Tigran Hamasyan, le métissage musical à son plus haut

http://www.issy.com/index.php/fr/culture/actualites/festival_issy_fenetre_sur_le_monde_2e_opus/tigran_hamasyan_le_metissage_musical_a_son_plus_haut

Tigran Hamasyan nous présente le premier album de son tout nouveau groupe « ArattaRebirth», intitulé Red Hail… Composé de trois jeunes musiciens de Los Angeles, ArrataRebirth explore, triture et mixe avec un talent inouï les styles musicaux qui ont toujours inspiré son leader et compositeur : rock (hard-rock voire néo-metal), musique folklorique, groove et… jazz naturellement. C’est sans aucun doute sur scène que le groupe s’épanouit pleinement, dégageant une énergie hors du commun qui enthousiasme un public toujours grandissant. Vendredi 25 novembre à 20h30 dans le cadre du Festival Issy, fenêtre sur le monde.

Samedi 26 novembre 2011 – FLEURS NOIRES « Orchestre de tango »

Fleurs Noires bousculent le tango traditionnel

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http://www.issy.com/index.php/fr/culture/actualites/festival_issy_fenetre_sur_le_monde_2e_opus/fleurs_noires_bousculent_le_tango_traditionnel

Fleurs Noires est un orchestre composé de onze artistes (10 musiciennes et une chanteuse) argentines et françaises. De ce tango se dégage une force sensuelle, tout en nuances, qui est le fruit de la diversité de ses racines. Fleurs Noires ravive l'axe historique Paris -Buenos Aires en émancipant la place de la femme dans cette musique faite originellement par des hommes. Ces jeunes femmes passionnées bousculent cette tradition. Laissez-vous embarquer dans cette odyssée enivrante mêlant classe, élégance, fraîcheur et ... culot ! Samedi 26 novembre à 20h30 dans le cadre du Festival Issy, fenêtre sur le monde.

http://www.issy.com/index.php/fr/culture/actualites/festival_issy_fenetre_sur_le_monde_2e_opus

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58543

Agenda - L'Arménie, invité d'honneur au Festival "Saint-Maur en toutes libertés"Agenda - L'Arménie, invité d'honneur au Festival "Saint-Maur en toutes libertés" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Depuis trois ans, la ville de Saint-Maur-des-Fossés a créé Saint-Maur en toutes libertés, un festival au concept unique, alliant la culture aux droits de l’homme, sous le haut patronage d’Henri Plagnol, Député-Maire. Le Festival Saint-Maur en toutes libertés, fait découvrir chaque année au grand public, une région du monde, tant par ses aspects culturels que géopolitiques. Après le Tibet, le Japon, la Corée, cette année le festival mettra à l’hon-neur l’Arménie en mémoire d’une date exceptionnelle pour les droits de l’homme : Le 20e anniversaire de la dissolution sovié-tique : La renaissance des nations. Le festival se déroulera au théâtre de Saint-Maur, les 24 • 25 • 26 • 27 novembre 2011.

Mairie de Saint-Maur-des-Fossés

Présentation

Depuis trois ans, la ville de Saint-Maur-des-Fossés a créé SAINT-MAUR EN TOUTES LIBERTÉS,

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un festival au concept unique, alliant la culture aux droits de l’homme, sous le haut patronage d’Henri PLAGNOL, Député-Maire.

Le Festival SAINT-MAUR EN TOUTES LIBERTÉS, fait découvrir chaque année au grand public, une région du monde, tant par ses aspects culturels que géopolitiques.

Après le Tibet, le Japon, la Corée, cette année le festival mettra à l’hon-neur l’Arménie en mémoire d’une date exceptionnelle pour les droits de l’homme. Le 20e anniversaire de la dissolution soviétique : La renaissance des na-tions.

Le festival se déroulera au théâtre de Saint-Maur, les : 24 • 25 • 26 • 27 novembre 2011

La programmation artistique se veut résolument loin de toutes démarches folkloriques, réunissant de très grands artistes, parmi lesquels la danseuse étoile Marie-Claude PIETRAGALLA.

La ville de Saint-Maur-des-Fossés proposera aux spectateurs des créations uniques réalisées en exclusivité dans le cadre du festival de Saint-Maur. Ainsi, Marie-Claude PIETRAGALLA dansera Au-delà du visible, sur des pro-jections d’icônes photographiques d’inspiration arménienne, portée par les chants sacrés d’Hildegarde de Bingen.Le pianiste concertiste arménien Christophe BUKUDJIAN (professeur du conservatoire de Saint-Maur) jouera les oeuvres de Babadjanian et Liszt dans un duo inattendu… piano/fil… avec le recordman mondial de funambulisme (1997) Didier PASQUETTE.

Le festival va présenter également une grande soirée festive avec le spec-tacle de cirque ARMÉNIA, réunissant des artistes internationaux, sous la di-rection de Florence DELAHAYE et Gabriel DEHU (chorégraphes aériens pour Franco Dragone / cirque du Soleil) accompagnés par l’orchestre armé-nien DJIVANI et le danseur Miguel ORTEGA (compagnie Pietragalla). Les en-fants seront aussi de la fête avec le conte fantastique arménien Le secret du château d’Erevan (ou la quête du bonheur), avec la compagnie d’ori-gine polonaise des SKOWIES (festival d’Avignon 2011) mêlant marion-nettes et ombres chinoises, tempête de neige, orage, projections, avec la voix d’Eva HERNANDEZ (diplômée du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique), Michel PASCAL dans le rôle du conteur Vatchagan, sans oublier la formidable cantatrice Christelle RIGAUD qui interprétera un flori-lège de chants arméniens en ouverture du festival.

Créations & mises en scène : Michel PASCAL

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Si le festival accueille, en 2011, la Russie et l’Arménie, ce n’est pas un ha-sard : il y a tout juste vingt ans, le système soviétique s’effondrait brutale-ment, entraînant la nécessité d’une « reconstruction » des pays de l’ex-URSS, dont la Russie et l’Arménie, et une redisposition des forces sur l’échiquier mondial. La dernière journée du festival, le 27 novembre, sera consacrée à analyser et s’interroger sur la renaissance et les évolutions ré-centes des Nations.

Entre sa volonté de garder des liens étroits avec son « étranger proche » et de se repositionner entre Occident et Orient, quelle politique étrangère conduit la Russie ? Quels sont les facteurs qui la déterminent ? Avec quelles conséquences sur le plan militaire et des libertés ?

Les meilleurs experts seront à Saint-Maur-des-Fossés : Galia AKERMANN, Hélène CARRÈRE D’ENCAUSSE, Anne COLDÉFY, Henry CUNY, Isabelle FA-CON, André GLUCKSMANN, Luba JURGENSON, Sergueï KOVALIOV, Christian MAKARIAN, Pascal MARCHAND, Claire MOURADIAN, Pierre RIGOULOT, Gré-gory SHVEDOV, Anne de TINGUY, Julien VERCUEIL, Salomé ZOURABICHVI-LI…

Les débats seront animés par l’éditorialiste de TF1 et LCI : Vincent HERVOUËT.

Temps fort du programme géopolitique du festival : la venue de Sergueï KOVALIOV, ancien dissident soviétique qui a connu le Goulag et apportera son regard sur la Russie contemporaine.

Enfin, il sera proposé aux festivaliers de plonger au coeur de la spiritualité russe et arménienne au travers d’une conférence sur le sens de l’icône.

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L’Arménie d’hier et d’aujourd’hui

DIMANCHE 27 NOVEMBRE / 15H-16H15

Avec Claire MOURADIAN

Comme les quatorze autres républiques fédérées, l’Arménie a vécu près de soixante-dix ans sous la tutelle soviétique. A-t-elle retrouvé, aujourd’hui identité et autonomie ?

Claire MOURADIAN est historienne, directrice de recherche au CNRS et res-ponsable de l’équipe Caucase-Asie centrale du Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre européen (UMR CNRS-EHESS 8083). Ses thèmes de recherche portent sur l’histoire de l’Arménie et du Caucase

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aux XIXe-XXe siècles, les politiques impériales (Russie-URSS, Empire otto-man), les relations internationales (question d’Orient, Seconde Guerre mondiale), le génocide des Arméniens, les diasporas. Elle enseigne à l’IN-ALCO et à l’EHESS où elle encadre plusieurs étudiants en master et docto-rat. Elle est également membre fondateur et actuelle présidente de la So-ciété des études arméniennes (Paris), co-coordinatrice du Comité d’his-toire de l’OFPRA et collaborateur scientifique de la Commission de publica-tion des Documents diplomatiques français (série Deuxième Guerre, sous la direction d’André Kaspi).

Elle a récemment publié : Arménie, une passion française. Les arméno-philes français, 1878- 1923 (Magellan, 2007). Elle a aussi établi plusieurs éditions critiques : Gustave Meyrier, Les massacres de Diarbékir. Corres-pondance diplomatique du vice-consul de France, 1894-1896 (Paris, l’In-ventaire, 2000) ; Arnold Toynbee, Les massacres des Arméniens. Le meurtre d’une nation (Paris, Payot, 2004) ; Alphonse Cillière, 1895, Mas-sacres d’Arméniens. Souvenirs du vice-consul de France à Trébizonde (Tou-louse, Privat, 2010, avec G. Dédeyan et Y. Ternon). Enfin, elle a été conseiller historique de plusieurs documentaires et commissaire d’exposi-tions dont Loin de l’Ararat, les petites Arménies d’Europe et de Méditerra-née au MUCEM (www.armeniens.culture. fr) et est vice-présidente du conseil d’administration du Musée Arménien de France Fondation N. Frin-ghian.

Henry CUNY Arménie : Conflit gelé, avenir figé

Diplomate-écrivain, Henry CUNY a consacré une grande partie de sa car-rière au monde de l’Est et a été constamment au coeur des grands enjeux internationaux : Moscou, sous Brejnev puis sous Gorbatchev, conseiller culturel à l’époque de la péréstroïka, Rome Saint-Siège durant le pontificat polonais, puis Quirinal, dossiers onusiens, enfin ambassadeur en Arménie où il a fondé la plus grande université française à l’étranger, l’UFAR, et dernièrement en Slovaquie. Son essai intitulé Arménie : l’âme d’un peuple a été publié en édition bilingue dans ce pays et préfacé par la Ministre de la culture. Henry Cuny a reçu en 2004 le grand prix de la francophonie de l’Académie française (médaille de vermeil) pour l’ensemble de son oeuvre ainsi que plusieurs prix littéraires. Le Président de la République d’Arménie lui a dé-cerné en 2006 la médaille de Mkhitar Gosh.

et Pierre RIGOULOT Quelque dix mille Arméniens avaient quitté la France pour l’Arménie sovié-tique en 1947, quel fut leur destin ? Pierre RIGOULOT est directeur de l’Institut d’Histoire sociale fondé par Bo-ris Souvarine. Il enseigne l’histoire et la littérature à l’Université pour Tous

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(Yonne).

Historien et chercheur, il s’est spécialisé dans l’histoire du mouvement communiste. Il est directeur de la publication Histoire et Liberté, outil de compréhension et de critique des différentes formes de totalitarismes.

Il est l’auteur, entre autres, de Les Aquariums de Pyongyang (2000), Le siècle des camps (2000), Corée du Nord, État voyou (2003, rééd. 2007) et a collaboré au Livre noir du communisme (dir. Stéphane Courtois, 1997).

Débat animé par Christian MAKARIAN, Directeur de la rédaction délégué à l’Express.

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Programmation culturelle

La programmation se veut festive et exceptionnelle, s’adressant à tous les publics : enfants • ados • familles • seniors

LA SOIRÉE D’OUVERTURE JEUDI 24 NOVEMBRE – 20 H 30 / THEATRE DE SAINT-MAUR

Présidée par Mr le Député-Maire Henri PLAGNOL et Mr Henry CUNY, écri-vain et ancien Ambassadeur en Arménie. Au profit de la Fondation Aznavour pour l’Arménie. Invitée spéciale : Marie-Claude Pietragalla dansera sur des icônes photo-graphiques.

Le groupe arménien DJIVANI – Musiques et chants d’Arménie La cantatrice Christine RIGAUD – Répertoire arménien

CONCERT ARMÉNIEN FÉÉRIQUE VENDREDI 25 NOVEMBRE – 20 H 30 / THEATRE DE SAINT-MAUR

UN DUO UNIQUE PIANISTE / FUNAMBULE Piano et fil se répondent sur LISTZ et BABADJANIAN. avec

Christophe BUKUDJIAN, concertiste arménien Didier PASQUETTE, recordman mondial de funambulisme (1997), Cirque du Soleil à Orlando (USA) Miguel ORTEGA, danseur soliste compagnie Pietragalla

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ARMÉNIA SPECTACLE SAMEDI 26 NOVEMBRE – 20 H 30 / THEATRE DE SAINT-MAUR

UN SPECTACLE DE CIRQUE ARMÉNIEN Mis en scène par Michel PASCAL Une nuit sous les étoiles en Arménie, le cirque s’installe… Un cirque poétique… un funambule dans la neige, un lanceur de couteaux, un jongleur avec des chandeliers… Direction cirque :

Florence DELAHAYE et Gabriel DEHU (Franco Dragone Cirque du Soleil) Invité spécial : Didier PASQUETTE, de renommée internationale, accompa-gné par le groupe arménien DJIVANI

CONTE FANTASTIQUE JEUDI 24 • VENDREDI 25 NOVEMBRE – 18 H / THEATRE DE SAINT-MAUR SAMEDI 26 NOVEMBRE – 14 H et 15 H 30 / THEATRE DE SAINT-MAUR

CONTE ARMÉNIEN POUR ENFANTS LE CHÂTEAU D’EREVAN ou la quête du bonheur Vatchagan, un vieux sage arménien, emmène les enfants de son village au château d’Erevan pour y découvrir un secret merveilleux dans une tem-pête de neige et des projections féériques… avec :

Les marionnettes et ombres chinoises de La compagnie des Skowies (festi-val Avignon 2011), le groupe arménien DJIVANI, la voix d’Eva HERNANDEZ (Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique).

Auteurs et metteurs en scène : Michel PASCAL et Eva HERNANDEZ LE SENS DE L’ICONE SAMEDI 26 NOVEMBRE – 17 H / THEATRE DE SAINT-MAUR

ATELIER ICONE par Elisabeth OZOLINE : professeur d’iconographie à l’Institut Saint-Serge. EXPO PHOTO DU 15 NOVEMBRE AU 12 DÉCEMBRE / HALL DE LA MAIRIE DE SAINT-MAUR

ICÔNES PHOTOGRAPHIQUES AU-DELÀ DU VISIBLE Une création de Michel PASCAL Cette création souhaite emmener le regard du spectateur au-delà de la simple photo d’art, au-delà du visible, vers la contemplation.

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Chaque image est conçue comme une peinture sacrée photographique, re-prenant l’art de l’icône, du visible à l’invisible. En partant d’une matière première : l’art sacré (un tableau, une statue, un détail d’architecture ar-ménienne, un vitrail…), en y mêlant un travail numérique, très appliqué, chaque image nous emmène dans un voyage. Ces images sont des sup-ports esthétiques permettant d’accéder à la beauté et au mystère divin.

Alors, la présence divine rejoint l’humain. Ne faisant plus qu’Un. Un mo-ment d’exception. Un instant sacré. Un hommage aux artistes d’Arménie, et des pays de l’Est, qui depuis des siècles célèbrent la beauté de Dieu.

Cette création lance un pont entre l’art sacré millénaire et les dernières techniques numériques.

SEMAINE D’EXPLOITATION CINEMATOGRAPHIQUE DU MERCREDI 23 AU MARDI 29 NOVEMBRE / CINEMA LE LIDO DE SAINT-MAUR

Le Voyage en Arménie de Robert GUEDIGUIAN et L’Héritage de Gela BA-BLUANI et Témur BABLUANI

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Programmation Géopolitique

Droits de l’Homme et oeuvre de mémoire

DIMANCHE 27 NOVEMBRE / 11H-12H30

Au nom d’une idéologie, l’Union soviétique a commis, avec l’Allemagne nazie, les pires atteintes aux droits de l’homme du XXe siècle.

En hommage aux victimes, le temps est venu de faire oeuvre de mémoire et de se poser la question des droits de l’homme aujourd’hui en Russie.

Avec André GLUCKSMANN

André GLUCKSMANN est philosophe. Il a écrit une trentaine de livres, de-puis Le discours de la guerre (1967), La cuisinière et le mangeur d’hommes (1975) en hommage à Soljenitsyne, Les maîtres penseurs (1977) critique du marxisme et du totalitarisme, jusqu’à Les deux chemins de la philosophie (2009) où il oppose deux paradigmes de révolution, So-crate contre Heidegger, la pensée dissidente et les droits de l’homme à l’esprit de système des religions nihilistes ou intégristes.

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et Sergueï KOVALIOV

Serguei KOVALIOV est un ex-dissident soviétique qui a défendu les droits de l’Homme en URSS et en Russie postsoviétique. En 1975, il fut condam-né à sept ans de camp à régime sévère en Sibérie plus trois années d’exil intérieur à la Kolyma qu’il a purgées intégralement. Proche de Sakharov et d’Elena Bonner, il fut le délégué général aux droits de l’homme auprès de Boris Eltsine en 1994-1995. Ayant démissionné pour protester contre la guerre en Tchétchénie, il a continué et continue son combat aujourd’hui encore. En 2006, il fut décoré de la Légion d’Honneur en France. Il vient de publier un livre sur le procès Khodorkovs-ki.

Débat animé par Galia ACKERMANN

Galia ACKERMAN est une écrivaine, historienne, journaliste et traductrice franco-russe, spécialiste du monde russe et ex-soviétique. Depuis trente ans, elle aide les dissidents soviétiques puis antipoutiniens dans leurs combats. Amie de la journaliste assassinée Anna Politkovskaïa dont elle a traduit différents ouvrages en français, elle vient de publier Le Roman du Juif universel, un livre de dialogues entre Elena Bonner et André Glucksmann (éditions du Rocher).

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Le traitement de l’information

DIMANCHE 27 NOVEMBRE / 11H-12H30 Le respect des droits de l’homme dans un pays se mesure, entre autres critères, à l’aune de la liberté de la presse. Celle-ci est-elle satisfaisante sous Poutine-Medvedev ?

Avec Bénédicte BERNER

Bénédicte BERNER travaille sur les problèmes de liberté d´expression, no-tamment en Russie où elle a vécu de 1989 à 1995. Elle a dirigé pour le compte de l´Institut Européen des Médias et de la Commission Euro-péenne de nombreuses missions d’observation des médias durant les campagnes électorales en Russie, dans les Républiques de l’ancienne Union soviétique ainsi que dans les Balkans. Elle a également enseigné à l’Ecole de Journalisme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Fellow à l’université de Harvard, elle y donne chaque automne un cours sur « Me-dias, Démocratie et Economie ». Bénédicte Berner est également vice-présidente du Comité suédois des Droits de l’Homme (Civil Rights Defenders) et participe pour le compte de l

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´Agence Suédoise pour le Développement International à des projets liés aux médias (médias, élections et éthique journalistique) en Afrique du Nord et au Moyen- Orient.

Et Gregory SHVEDOV

Gregory SHVEDOV est rédacteur en chef de l’agence de presse indépen-dante 24/7 sur internet : Caucasian Knot. Journaliste de formation, il est basé à Moscou. Il siège au conseil d’administration de l’organisation de Défense des Droits de l’Homme en Russie, Memorial, dont il dirige égale-ment l’agence d’information: Memo.ru, fondée en 2002.

Débat animé par Alain BARLUET Grand reporter au Figaro

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Grand débat

DIMANCHE 27 NOVEMBRE / 16H30-18H 20 ans après la chute du com-munisme, où en est la Russie ? Invitée d’honneur : Hélène CARRÈRE D’EN-CAUSSE

http://www.saintmaurentouteslibertes.com/

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58535

Agenda - Paris - Les 20 ans de l’Arménie : Exposition "Couleurs d'Indépendance"Agenda - Paris - Les 20 ans de l’Arménie : Exposition "Couleurs d'Indépendance" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Du vendredi 2 au dimanche 11 décembre 2011, l’exposition "Couleurs d'Indépendance", organisée par l’Association des Artistes Plasticiens Arméniens de France (APAF), se tiendra dans la salle de l’Eglise arménienne de Paris, à l'occasion du 20e Anniversaire de l'Indépendance de l'Arménie. 15 artistes y exposeront : Adjar, Christiane Agopian, Ani, Dibasar, Vatché Démirdjian, Yériché Djergayan, Henri Ghazerian, Goren, Florent Kolandjian, Marcaram, Martine Mikaelian, Patrick Samuelian, Jean-Pierre Séférian, Soon, Patrick Toucas-Terzian.

Vernissage en présence de son Eminence Mgr Norvan Zakarian, Primat du Diocèse de France de l'Eglise Apostolique Arménienne

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et de S.E.M. l'Ambassadeur d'Arménie en France Viguen Tchitetchian.

Adresse :

Cathédrale Saint Jean Baptiste, Salle Nourhan Fringhian, 15 rue Jean Goujon, 75008 Paris. Métro Alma-Marceau ou Franklin Roosevelt.

Ouvert tous les jours de 11h à 18h30 du vendredi 2 au dimanche 11 décembre 2011.

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58911

Agenda - Paris & Pau : Colloque sur les Tsiganes d’EuropeAgenda - Paris & Pau : Colloque sur les Tsiganes d’Europe - Agen-da Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le colloque « Tsiganes, Nomades : un malentendu européen » se tiendra à Paris et à Pau en octobre et novembre 2011. Au-delà de la politique de démantè-lement des « camps » et d’expulsion des « Roms » lancée par l’Etat français en juillet 2010, les mesures de ségrégation contre les « Tsiganes » se multiplient dans l’ensemble de l’Europe, diffé-remment à l’Ouest et à l’Est, mais partout elles tendent à expul-ser un corps étranger. Le projet de ce colloque est de réfléchir à la fois sur la situation politique présente, sur cette construction poli-tique et culturelle, sur la réalité de l’histoire vécue par ces popu-lations et communautés, et sur la manière dont ces groupes se construisent au plan social et symbolique.

Selon les dates, le colloque aura lieu dans différents établissements (voir lieux et programmes dans le document à télécharger en pdf) :

A Pau, les 24 et 25 novembre 2011, « Tsiganes », « Nomades » : le cas français.

Il sera accompagné d'un cycle de films au cinéma Trois Luxembourg, du 5 au 11 octobre 2011.

Au-delà de la politique de démantèlement des « camps » et d’expulsion des « Roms » lancée par l’Etat français en juillet 2010, les mesures de sé-grégation contre les « Tsiganes » se multiplient dans l’ensemble de l’Eu-

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rope, différemment à l’Ouest et à l’Est, mais partout elles tendent à expul-ser un corps étranger. Il existe à présent à l’échelle européenne une « question Rom » que les revendications identitaires transnationales, por-teuses d’équivoques, rendent peut-être plus redoutable encore. Cette pro-duction politique d’indésirables au sein des Etats-nations n’est pas une ex-ception. Mais elle se nourrit ici d’une construction d’altérité spécifique, mélange de mépris culturel, de peur sociale et de haine raciale qui renvoie à l’image que l’Europe a d’elle-même, de son histoire, de sa vocation et de son destin.

Que signifie cette hantise d’un supposé peuple nomade dont les membres deviennent autant d’« étrangers de l’intérieur » parmi les nations, que celles-ci devraient assimiler ou éliminer ? Comment cette représentation d’un Autre européen a-t-elle pu et peut-elle encore se construire et parfois de manière interactive ? Quelle en est la fonction à l’heure de l’Union euro-péenne et de la mondialisation ? Que dit-elle du collectif qui continue de produire et recycler cette image et les catégories ou mythes qui lui sont associées (race, tribus, peuple, nation, minorités)?

Le projet de ce colloque est de réfléchir à la fois sur la situation politique présente, sur cette construction politique et culturelle, sur la réalité de l’histoire vécue par ces populations et communautés, et sur la manière dont ces groupes se construisent au plan social et symbolique. Il concerne donc plusieurs champs disciplinaires à la fois, que le colloque devra tenter de couvrir : histoire, sciences sociales et politiques, philosophie, anthropo-logie, littérature, linguistique. Au-delà des questions de représentation, sera posée pour finir celle d'une littérature "tsigane". On reviendra d'abord à l'histoire écrite et à écrire : au non-évènement du génocide, à la coupure qu'il n'a pas été, à la mémoire qu'il n'a pas produite.

http://www.tsiganes-nomades-un-malentendu-europeen.com/index.php?option=com_content&view=article&id=2&Itemid=2

Détail de l’argumentaire

et résumé des interventions :

www.tsiganes-nomades-un-malentendu-europeen.com

TÉLÉCHARGER :  Programmes du colloque

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=57108

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Agenda - Paris : "Winston Churchill – Walking with Destiny"Agenda - Paris : "Winston Churchill – Walking with Destiny" - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Un film exceptionnel sera projeté le mardi 6 décembre 2011 à 20h au cinéma PUBLICIS, Paris 8e, en soutien au Centre Simon Wiesenthal. Ce film traite de l’émergence de Sir Winston Churchill sur la scène politique troublée des années ‘30, de son opposition de la première heure à Adolf Hitler et de son soutien aux Juifs menacés par le régime nazi. Le documentaire parcourt également les années de guerre, traitant en particulier l’invasion de la France, la Bataille d’Angleterre, les déportations et la résistance, allant jusqu’à la libération de l’Europe par les Alliés. L’héritage de Winston Churchill est toujours d’actualité au XXI siècle et son leadership reste une inspiration pour les hommes politiques et les diplomates d’aujourd’hui ; un exemple de courage, pragmatisme et détermination pour tous.

Le Centre Simon Wiesenthal – Europe présente son nouveau film documentaire

"Winston Churchill – Walking with Destiny" (*En marche avec le destin)

le mardi 6 décembre 2011 à 20h

au cinéma PUBLICIS 129 Avenue des Champs Elysées, Paris 8e

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1 place adulte + adhésion au Centre Simon Wiesenthal pour 2012 : €100 1 place adulte: €50 1 place étudiants et survivants de la Shoah : €20

Veuillez réserver vos places en appelant le 01 47 23 76 37

ou envoyez un e-mail à [email protected]

Ce film traite de l’émergence de Sir Winston Churchill sur la scène politique troublée des années ‘30, de son opposition de la première heure

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à Adolf Hitler et de son soutien aux Juifs menacés par le régime nazi. Le documentaire parcourt également les années de guerre, traitant en particulier l’invasion de la France, la Bataille d’Angleterre, les déportations et la résistance, allant jusqu’à la libération de l’Europe par les Alliés. L’héritage de Winston Churchill est toujours d’actualité au XXI siècle et son leadership reste une inspiration pour les hommes politiques et les diplomates d’aujourd’hui ; un exemple de courage, pragmatisme et détermination pour tous.

Cette avant-première se déroulera sous le haut patronage de S.E. Monsieur Alain Juppé, ministre d'Etat et ministre des Affaires étrangères, de S.E. Sir Peter Westmacott, Ambassadeur du Royaume-Uni et de S.E. Monsieur Charles Rivkin, Ambassadeur des Etats Unis. Le Comité d'honneur est composé par les Ambassadeurs de la Fédération de Russie, d’Israel, du Canada, d'Australie, de la Nouvelle Zélande, de Pologne, d’Allemagne, d’Italie, du Danemark, de Hongrie, des Pays-Bas, de Belgique, de la Bulgarie et de la République Tchèque, et personnalités du monde politique, économique et diplomatique français et international.

Ci-dessous, un lien vers une présentation vidéo du film :

http://www.youtube.com/watch?v=qsOzPMrqVxE

CENTRE SIMON WIESENTHAL - EUROPE 66 rue Laugier, 75017 Paris - Tel: 01 47 23 76 37 Fax: 01 47 20 84 01 - e-mail: [email protected]

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58805

Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012Agenda - Amnésie Internationale est de retour le 24 mars 2012 - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

24 mars 2012, Amnésie Internationale 6ème édition !

Pour cette édition 2012, Amnésie Internationale présente sa newsletter. Un nouveau moyen pour suivre l'actualité jusqu'au 24 mars. Chaque numéro permettra de découvrir en avant première les nouveautés du programme. Depuis 2001, Annésie Internationale oeuvre pour dénoncer la négation des génocides grâce à l'union de tous les peuples victimes de ces crimes. Un concept inédit où tous les domaines se croisent pour se rejoindre. Au

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travers de tables rondes et de débats, de concerts de soutien et d'un village de la mémoire, Amnésie Internationale se retrouve tous les deux ans dans un lieu unique de Marseille : les Docks des Suds.

Actu #01 - Concert de soutien : Zebda, de retour à Marseille

Samedi 24 mars 2012 au Dock des Suds, Zebda est à l'affichev

Le célèbre groupe toulousain, composé de Magyd Cherfi, d'Hakim Amokrane et des frères Mouss, rendus célèbres par les morceux "Tomber la chemise", "Motivés", repart en tournée.

Après 8 ans de séparation durant lesquels ils avaient suivi leur route sur le plan artistique mais sont toujours restés politiquement soudés. Leur nouvel album sera dans les bacs début 2012.

Ils ont choisi les Docks des Suds et Amnésie Internationale pour leur grand retour sur la scène marseillaise.

2004 - 2011 : un septennat sans Zebda. Bonne nouvelle : la privation touche à sa fin avec une tournée et la sortie d’un cinquième album studio.

Voilà plus de deux décennies que Magyd, Hakim, Mustapha, Joël et Rémi ont débarqué dans nos vies. C’est à Toulouse que tout a commencé. La musique comme la militance, deux activités d’ailleurs indissociables dans le parcours de Zebda. Au fil des ans, le style s’est affirmé mais l’esprit a demeuré.

C’est sur scène que le groupe donne toute la dimension de son énergie communicative, qu’il parvient à transmettre cette mystérieuse « fibre berbère », capable de contaminer n’importe quel public.

Transmettre, partager, donner espoir. Les mots et les notes de Zebda sont un antidote à la résignation ambiante, à la tentation du repli et de la régression. Porteuses de résistance et d’émancipation, leurs chansons accompagnent de l’indignation à l’action. Avec, au final, un seul dogme : la fête fait partie intégrante de la réflexion.

A n’en pas douter, le ton Zebda nous a manqué. Et si ces années d’absence auront semblé interminables, elles ont eu le mérite de provoquer chez ses membres de l’envie de se retrouver. A chacun son rythme. Et en rythmes, dans Zebda, on s’y connait.

Et comme ils l’ont inlassablement répété à la fin de chaque concert : « Profitez-en ! ». Parce que eux, ils en profitent …

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Actu #02 - Thème de la 6ème édition : la transmission

Nous ne voulons pas que le temps qui passe soit celui de l'oubli, oubli des catastrophes génocidaires et de leur mécanisme, oubli des victimes et des survivants.

Mais « avec le temps, va, tout s'en va » et nous devons, nous voulons transmettre, passer, transférer la mémoire aux générations d'aujourd'hui distantes des événements et des témoins, à nos frères humains qui ne réalisent rien de tout cela et à la postérité.

Faire savoir que l'inimaginable s'est produit, que l'indicible s'est imposé, que la banalité du mal a été organisée et que rien, depuis, ne pourra être comme avant.

Comment transmettre la mémoire de ceux que les génocides ont voulu effacer?

Comment faire passer l'idée que cela risque toujours de se reproduire si l'on y prend pas garde?

Comment transférer la pugnacité d'un combat pour une reconnaissance refusée?

Comment faire savoir, faire admettre et faire comprendre que des hommes simples se sont transformés en brutes et en barbares?

Le temps de la transmission que nous revendiquons avec Amnésie Internationale est celui de la mémoire à vif car nous refusons la banalisation et la négation.

Découvrez le clip d'Amnésie Internationale Réalisé par Cédric Apikian

http://www.youtube.com/watch?v=2JkdRMtmmC4

Le clip, Cédric Apikian a remporté de nombreux prix :

- Prix Ethic : 2e Festival du programme court - Paris 2010 - Award Of Merit : Best shorts winner - San Diego USA 2011 - Special Jury Award/TV Commercial - World Peace & Understanding - 44e Worldfest Houston USA 2011

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58913

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Agenda - "C’est moi qui éteins les lumières" de Zoya PirzadAgenda - "C’est moi qui éteins les lumières" de Zoya Pirzad - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

bibliosurf.com

Zulma, 12/05/2011 - ISBN 9782843045561

Les lecteurs attentifs et bienveillants des livres de Zoyâ Pirzâd, parus jus-qu’alors en français, appréciaient la prose de la romancière et nouvelliste, tout en avouant, pour la plupart, un léger manque pour être totalement emballés, comme un supplément d’âme qu’ils espéraient y trouver, en vain. Grand bonheur : C’est moins qui éteins les lumières, son tout premier roman (2001), vient enfin d’être publié dans notre langue, et il balaie toutes les réticences, tout en restant dans la lignée de ses oeuvres précé-dentes (ou plutôt postérieures). Jamais Zoyâ Pirzâd n’avait composé un personnage aussi profond, sous les apparences de la banalité du quoti-dien, décrit d’une plume suave, ironique, d’une irrésistible finesse. Cla-risse, son héroïne, est une ménagère d’origine arménienne, qui vit à Aba-dan, au sud-ouest de l’Iran, au sein d’une famille bourgeoise sans histoire. L’époque est indéterminée, avant la révolution islamique, pour sûr, mais quand exactement ? Années 50, 60, 70 ? Qu’importe, au fond, l’intérêt est ailleurs, dans cette description minutieuse et malicieuse d’une "housewife" qui n’est pas loin d’être désespérée, voire au bord de la crise de nerfs. C’est par petites touches gracieuses que la romancière (dé)construit Cla-risse, dans un style limpide et lumineux. Le meilleur livre de Zoyâ Pirzâd, à ce jour, et de loin.

Livre vivement conseillé par traversay

Voir en ligne

http://cin-phile-m-----tait-cont-.blog4ever.com/blog/index-485113.html

Présentation de l'éditeur

Tout l’art de Zoyâ Pirzâd est de brosser à petites touches impressionnistes d’une grande justesse visuelle le portrait d’une société patriarcale scellée par les usages et traditions des femmes. Et de restituer la réalité de la vie des Arméniens d’Iran pris dans l’ambiance plus vaste d’un pays d’accueil, cette Perse à la fois moderne et antique dont ce beau et fort roman dé-

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voile pour nous la complexité culturelle et sociale.

Lire aussi:

Zoyâ Pirzâd

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=58904

http://www.bibliosurf.com/C-est-moi-qui-eteins-les-lumieres

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58922

Agenda - Seuils de Krikor BeledianAgenda - Seuils de Krikor Beledian - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian - Éditions Parenthèses / collection diasporales - Premier volet d’une large fresque autobiographique, Seuils retranscrit les atmosphères d’une enfance beyrouthine. Composé en cinq scansions, le récit, d’une écriture résolument contemporaine, se focalise sur la découverte d’une liasse de photos de famille...

Diasporamag

Sur la sollicitation d’une voix, le narrateur retranscrit ces scènes de vie autour des personnages de trois femmes, Elmone, la tante, Vergine, la grand-mère, et Antika, la voisine. Construit comme une mosaïque, dans une langue ciselée, le texte recrée et réinvente ces vies et ces destins croisés, ces odyssées d’exode vers les pays d’accueil, à travers chaque détail des photographies retrouvées.

Le travail de mémoire du narrateur permet de restituer ces réalités d’enfance, parcourant des périodes, des lieux et des événements qui tous ont contribué à construire les «seuils» de son existence.

Krikor Beledian est né en 1945, à Achrafieh, quartier de Beyrouth.

En France depuis les années soixante-dix, il est maître de conférences à l’Inalco à Paris (Langues orientales).

Écrivain de langue arménienne, tour à tour philosophe, essayiste, poète, romancier, on lui doit de nombreux ouvrages qui en font une figure

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centrale d’une littérature contemporaine qui a renouvelé la pratique de l’arménien moderne.

Ses œuvres en arménien font actuellement l’objet d’une édition intégrale critique aux éditions Khatchents, à Erevan. Il a publié en français l’ouvrage de référence Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l’autre (cnrs Éditions, 2001).

Seuils de Krikor Beledian - Traduit de l’arménien par Sonia Bekmézian 16,5  × 23 cm, 258 p., 2011 / ISBN 978-2-86364-258-0 / 19 € Éditions Parenthèses / collection diasporales

Éditions Parenthèses 72, cours Julien — 13006 Marseille — France téléphone : [33] 0 495 081 820 télécopie : [33] 0 495 081 824 courriel : [email protected]

Contact presse : Jasmine Badr [email protected]

http://www.diasporamag.com/magazine/livresalaune/seuils-de-krikor-beledian.html

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58474

Agenda - Témoigner. Entre Histoire et MémoireAgenda - Témoigner. Entre Histoire et Mémoire - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les interventions faites par Janine Al-tounian et Annette Becker, en février 2011 à la Fondation Ausch-witz sont parues dans le n°110 (septembre 2011) de la Revue plu-ridisciplinaire de la Fondation Auschwitz, Déplacements, déporta-tions, exils, Paris-Bruxelles, Editions du Centre d'Etudes et de Do-cumentation Mémoire d'Auschwitz ASBL/Kimé. "La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un laboratoire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occu-pations militaires ont permis de tester, grandeur nature, les dé-placements de populations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman" (Annette Becker - Université Paris Ouest – Nanterre, Ins-

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titut Universitaire de France); "Une expérience personnelle cher-chera à montrer en quoi se modifie la position psychique d’un su-jet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vé-cus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’im-pact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps" (mise en com-paraison du Journal de déportation de Yervant Odian et celui de Vahram Altounian, par Janine Altounian, Écrivain, traductrice : Lecture et refoulement d’un Journal de déportation).

Revue : Témoigner. Entre Histoire et Mémoire

La Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL publient trois fois par an leur revue (qui existe depuis 25 ans). Celle-ci diffuse ainsi l’actuali-té de la recherche pluridisciplinaire sur les camps nazis et le génocide des Juifs et des Tsiganes. Elle a su s’ouvrir aux débats les plus actuels concer-nant les enjeux de mémoire et d’histoire. Devant l’intérêt grandissant pour les questions mémorielles, au croisement de nombreuses disciplines, de l’histoire à la littérature et aux arts, de la sociologie aux sciences poli-tiques, et devant la demande tout aussi grandissante venant du public, nous avons décidé lors de la parution du numéro 100 de donner à notre re-vue un nouveau départ. Par là même elle entend pallier l’absence d’une publication qui traite autant des questions de mémoire que des questions d’histoire sans les dresser l’une contre l’autre.

Sans abandonner leurs missions premières et fortes de leur expérience comme du savoir acquis, la Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Ausch-witz ASBL se donnent aujourd’hui pour tâche d’ouvrir leur champ de re-cherche aux problématiques des violences de masses dans le long terme historique. Se gardant de tout anachronisme, elles se proposent de revisi-ter de façon critique à la fois le passé et le présent de notre modernité et d’un siècle durant lequel se sont accomplis des guerres, des violences poli-tiques à grande échelle et des massacres de masses – des génocides aux purifications ethniques – dans lesquels la responsabilité des États est im-pliquée directement ou indirectement. Avec Témoigner. Entre Histoire et Mémoire, elles tiennent à impulser le mouvement d’une relecture critique de ces problématiques sur les plans à la fois historiographique et mémo-riel. C’est un nouvel éclairage de notre histoire contemporaine qu’elles proposent.

Dernier Dossier paru : n° 110 (septembre 2011) : Déplacements, déportations, exils

Sommaire et résumés du n° 110

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Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Cler-mont-Ferrand 2) : Problématisation générale

I. Déplacements et déportations

Annette Becker (Université Paris Ouest – Nanterre, Institut Universitaire de France) : Les déplacements de population pendant la Grande Guerre : exodes, refuges, camps, travail forcé

La Grande Guerre a été, sur un mode délibéré ou inconscient, un labora-toire pour le XXe siècle : un terrain d’expérience de la violence, un lieu d’essai pour la mettre en pratique et optimiser ses effets sur les hommes et sur le matériel. En particulier, les zones d’invasions et d’occupations mi-litaires ont permis de tester, grandeur nature, les déplacements de popu-lations, les répressions, voire les politiques d’extermination, en ce qui concerne les Arméniens dans l’Empire ottoman.

Le mot exterminare signifie au sens étymologique expulser, mettre hors frontières. Pour les civils envahis et occupés entre 1914 et 1918, « être ex-terminés » impliquerait cette façon d’être littéralement mis hors combat des fronts militaires alors qu’ils s’y trouvent englobés. Fuir, se réfugier, mode actif, mais forcé par l’invasion ; être expulsé, être déporté, mode passif, forcé, comme otage, ou pour le travail ; dans tous les cas arrache-ment à son lieu de vie pour un lieu d’exil que l’on sait temporaire, le temps de la guerre. Mais un temporaire qui souvent dure quatre ans. On tentera une typologie – trop – générale, de ces déplacements de populations mul-tiples qui ont touché des millions de civils à travers l’Europe.

Janine Altounian (Écrivain, traductrice) : Lecture et refoulement d’un Jour-nal de déportation

Une expérience personnelle cherchera à montrer en quoi se modifie la po-sition psychique d’un sujet qui lit un Journal de déportation témoignant d’événements vécus pendant le génocide arménien de 1915 ; en quoi cette lecture modifie son rapport à la vérité et lui révèle qu’il avait refoulé l’impact de faits trop intimes de son histoire personnelle alors qu’il en avait pourtant connaissance depuis longtemps.

II. Exils et exodes Sandrine Marchand (Université d’Artois) : Taïwan, l’exil impossible

En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise (1895-1945), Taï-wan est remise aux mains du chef du parti nationaliste chinois Chiang Kai-shek qui, avec son gouvernement et son armée, se verra refoulé hors de Chine par les forces communistes dirigées par Mao, lors de la guerre civile qui s’achèvera en 1949. Les Continentaux, ainsi nommés par les Taïwanais

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de souche, vivront un exil au départ considéré comme provisoire, mais qui s’éternisera jusqu’à aujourd’hui. Le régime nationaliste construit alors un discours nostalgique, anticommuniste, avec l’espoir de la reconquête du continent, dans lequel se retrouvent les continentaux séparés de leurs pays d’origine et de leurs familles. Les Taïwanais de souche, quant à eux, ne se reconnaissent ni dans ce discours ni dans ce gouvernement dont ils sont écartés dès 1945 et vivent dans l’oppression et le souvenir du mas-sacre du 28 février 1947, causé par le gouvernement nationaliste et qui se prolongera, jusqu’au début des années 1960, par la période dite de la Ter-reur blanche, touchant particulièrement les intellectuels de gauche.

La situation identitaire complexe de Taïwan est l’objet d’au moins deux ré-cits de mémoire, deux constructions de l’histoire qui entrent en conflits l’un avec l’autre, objets de discours politiques mais aussi d’écrits littéraires et de témoignages. Il s’agira ici de se demander comment une armée dé-chue et une population exilée s’inscrivent dans une société colonisée par l’ennemi même que cette armée a combattu. Quel est son rapport à ce territoire d’exil, à cette population à la fois étrangère et familière, au conti-nent abandonné aux communistes ? Comment, ensuite, en 1987, après la levée de la loi martiale, les Taïwanais de souche répondent-ils à quarante ans de politique privilégiant les Continentaux et mettant sous silence leur propre oppression ?

Catherine Milkovitch-Rioux (CELIS, Université Blaise-Pascal – Clermont-Fer-rand 2, Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) ̶ CNRS, Paris) : Enfance violence exil : Témoignages d’enfants de harkis

* Dans le cadre de la réflexion sur les « déplacements, déportations, exils » initiée par la Fondation Auschwitz, cette présentation se donne pour ob-jet les témoignages que les enfants de harkis ont consacrés aux camps de harkis consécutifs à la guerre d’Algérie. Jean-Jacques Jordi a souligné dans De l’exode à l’exil. Rapatriés et pieds-noirs en France l’ampleur des mou-vements de populations sur lesquels la guerre d’Algérie s’est achevée. Les populations dites de « Français musulmans rapatriés » sont concernées, avec les populations pieds-noirs, par cet « exode » et cet « exil » et font spécifiquement l’objet d’un « rapatriement » pris en charge, avec les man-quements qu’on connaît, par l’État.

Pour les enfants de harkis, la mémoire de la guerre d’Algérie se prolonge en une mémoire de l’internement : l’espace algérien de relégation se pro-longe dans l’exil des « Français musulmans rapatriés », victimes d’une « immigration de guerre ». En France, les espaces réels de relégation – camps d’accueil, hameaux forestiers ou cités urbaines – où « la mémoire est autant refusée que tue », constituent le cadre de vie du « fils de harki » : on étudiera, dans les témoignages produits par cette seconde généra-tion de la guerre d’Algérie, un héritage paradoxal qui semble faire porter

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sur les enfants la qualité, l’histoire, les conditions de déplacement, d’exil et d’internement des anciens supplétifs.

Sofia Volpato (ACLI Limburg) : Le premier après-guerre en Italie

L’article traite de la question de la présence des Italiens en Belgique au XXe siècle. Le phénomène migratoire prend essentiellement son essor après la Première Guerre mondiale : les sociétés de charbonnage cherchent de la main-d’œuvre à l’étranger pour gagner la « bataille du charbon », en stipulant les premiers accords pour le recrutement collectif sous contrôle de l’État. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on es-time que 30 000 Italiens résident en Belgique. Ce déplacement de popula-tion entre les deux guerres est à mettre en corrélation avec la fuite du ré-gime dictatorial de Mussolini. En Belgique, les émigrations politique et éco-nomique sont imbriquées à tel point au fascisme qu’il est difficile de les distinguer. L’auteur relate des épisodes liés à la propagande, à la Résis-tance et à la déportation pour arriver jusqu’à la signature du Protocole de 1946 en soulignant que le déplacement, l’exil des Italiens en Belgique est plus une déportation économique car ses caractéristiques rappellent très fortement celle d’une déportation meurtrière.

Maité Molina Marmol (Université de Liège) : Les Niños pendant la guerre ci-vile espagnole, déplacements et placements (le cas de la Belgique)

* La guerre d’Espagne (1936-1939) a provoqué d’importants déplacements de population, volontaires et imposés, internes et externes. Le présent ar-ticle envisage la spécificité du déplacement des Niños de la Guerra, orga-nisé par le gouvernement espagnol notamment après le bombardement de Guernica en avril 1937. La Belgique est parmi les sept pays qui ré-pondent à l’appel lancé par la République pour l’accueil des enfants : des 32 000 enfants évacués, 5 000 arrivent dans ce pays. Seront envisagées les conditions d’arrivée des Niños, les modalités de leur accueil et du rapa-triement de la majorité d’entre eux lors de l’annonce du deuxième conflit mondial, mais également le sort de ceux qui s’installeront définitivement en Belgique

III. Regards extérieurs Corine Enaudeau (Philosophe) : Réfugiés et apatrides : des droits en moins, des hommes en trop

Réclamer en 1942 la constitution d'une armée juive, c'était pour Hannah Arendt imposer une lecture politique de la persécution et affirmer que le peuple juif, pourtant sans territoire ni État, devait défendre son existence collective et revendiquer son identité sur la scène de l'Histoire. S'ouvre alors la question de savoir comment distinguer et articuler peuples, natio-nalités, nations et États. Car c'est dans le jeu de ces différences que des

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populations sont exclues du « droit d'avoir des droits », prélude à leur massacre. Nous chercherons à comprendre ce que la persécution doit à la confusion entre droit, territoire et identité. Réfugiés et apatrides sont ces parias qui ont perdu, non seulement une demeure géographiquement située, mais surtout le droit d'être ici, où que ce soit, c'est-à-dire d'appartenir au monde visible, d'y apparaître et s'y faire entendre

Varias Régis Schlagdenhauffen (Docteur en sociologie) – Université de Strasbourg : Le Dodenherdenking à l’Homomonument d’Amsterdam : commémoration des victimes du nazisme et usages politiques de la mémoire

Cet article propose l’analyse d’une cérémonie commémorative en souvenir des victimes homosexuelles du nazisme qui se déroule tous les ans au pied du plus ancien mémorial « homosexuel », l’Homomonument. Dans un premier temps, l’auteur explique l’origine de la cérémonie et la genèse du lieu. Suite à cela, il examine les relations sociales qui sont valorisées et dé-valorisées durant le rite ainsi que la nature des groupes sur lesquels le rite est censé agir, à savoir les nouvelles recrues de l’école de police et les hommes d’origine marocaine principaux auteurs de violences homo-phobes. L’analyse du rite dans ses dimensions fonctionnelles, performa-tives et stratégiques montre que la commémoration du Dodenherdenking à l’Homomonument est à la fois une traduction de l’ordre établi et la mani-festation d’une situation d’opposition entre groupes minoritaires aux Pays-Bas.

Fleur Kuhn (Université Paris III – Sorbonne Nouvelle) : Nostalgie de la lu-mière de Patricio Guzmán un lieu de la mémoire chilienne

Le cinéma, parce qu’il fixe des images de la réalité susceptibles de s’an-crer dans les représentations collectives, est devenu l’un des principaux vecteurs de notre mémoire du XXe siècle. À travers l’exemple de Nostalgie de la lumière, qui est à la fois un film-mémoire et une réflexion sur la mé-moire, cet article interroge la capacité qu’ont les images filmiques à for-mer notre représentation du passé et à se constituer en tant qu’acte poli-tique en même temps que comme œuvre artistique. Le documentaire de Patricio Guzmán, empreint d’une poésie contemplative qui contraste avec la lutte active qu’il manifestait dans ses réalisations de 1973, revendique désormais la mémoire du passé comme la seule fondation de l’avenir du Chili. Filmant un lieu de mémoire qui met en abyme sa propre fonction, il montre au spectateur le vaste désert d’Atacama où se croisent des astro-nomes contemplant les astres, des archéologues venus observer les restes de civilisations précolombiennes et des femmes creusant la terre à la re-cherche de leurs morts, ensevelis dans ces étendues arides pendant la dic-tature de Pinochet. À partir de ces regards croisés, ainsi que d’une voix

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narrative qui ajoute son propre « je » à celui des individus interviewés, le film nous parle tout à la fois de l’origine du Chili, de celle du cinéaste et de celle de l’humanité.

Gezichtspunten over de tentoonstelling Gekleurd verleden. Familie in oor-log voorgesteld in de St Pietersabdij te Gent van 25 november 2010 tot 25 april 2011 [À propos de l’exposition Passé coloré. Famille en guerre, pré-sentée à l’Abbaye Saint-Pierre de Gand du 25 novembre 2010 au 25 avril 2011]

Anneleen Spiessens (Hogeschool Gent) : Familiekroniek en oorlogsverle-den Philippe Mesnard (Fondation Auschwitz, Université Blaise-Pascal – Cler-mont-Ferrand 2) : Ingekleurd(e) verleden(s)

Retrouvez dans les ressources vidéos, les interventions d'Annette Becker, Yves Ternon et Janine Altounian :

http://www.auschwitz.be/index.php?option=com_content&view=article&id=444&Itemid=479

La parution du N°110 de la Revue pluridisciplinaire de la Fondation Auschwitz nous donne l'occasion de proposer ici (voir pdf en télécharge-ment) une intervention d'Isabelle Delorme,

Professeure d’histoire au Lycée Montaigne à Bordeaux, publiée dans le N°109 - Témoigner. Entre histoire et mémoire.

"Génocide arménien - De la reconnaissance sur la scène interna-tionale à son émergence dans la bande dessinée : histoire d’une rencontre mémorielle".

Le génocide arménien (1915-1916) a été peu représenté dans le neuvième art. Sa reconnaissance récente et de plus en plus importante sur la scène internationale s’est traduite par la publication de plusieurs bandes dessi-nées, entre 1979 et 2010. Dans ces albums, la question arménienne est d’abord posée, puis on y voit planer l’ombre du génocide, avant que celui-ci ne soit violemment mis en texte et en images.

TÉLÉCHARGER :  "Génocide arménien" d'Isabelle Delorme

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=58728

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Agenda - Parution du livre "Vendée : du génocide au mémoricide"Agenda - Parution du livre "Vendée : du génocide au mémoricide"

- Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org - Parution du livre "Vendée : du génocide au mémoricide" de Reynald Secher

Vingt-cinq ans après la publication de son livre, Le Génocide franco-fran-çais : la Vendée-Vengé, Reynald Secher, grâce à la découverte de docu-ments aux Archives nationales totalement inédits, démontre, preuves à l’appui, que le génocide de la Vendée a bien été conçu, voté et mis en œuvre personnellement par les membres du Comité de salut public et par la Convention, et que l’armée et l’administration n’ont fait qu’exécuter les ordres.

Afin d’échapper à leurs responsabilités et de masquer la logique idéolo-gique et politique qui menait inéluctablement la République jacobine au génocide, ces criminels et leurs héritiers politiques ont nié les faits, impo-sé à la nation leur auto-amnistie et une impunité générale. Ils ont ainsi mis en œuvre un second crime, celui de mémoricide qui, par un renversement pervers, a désigné les victimes vendéennes comme bourreaux et transfor-mé les bourreaux jacobins en victimes.

TÉLÉCHARGER :  Vendée : du génocide au mémoricide

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=58003

Agenda - Parution de l'ouvrage: Artsakh; Jardin des traditions et des arts arméniens

Agenda - Parution de l'ouvrage: Artsakh; Jardin des traditions et des arts arméniens - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

Représentation du Haut-Karabagh en France

BULLETIN DE SOUSCRIPTION

ARTSAKH : Jardin des traditions et des arts arméniens

L’Artsakh figure parmi les plus anciennes civilisations du monde.

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Une riche culture, profondément marquée par le christianisme, est née dans cette province de l’Arménie historique et un patrimoine exceptionnel s’est développé malgré une histoire tourmentée et diverses dominations.

Cet ouvrage est édité à l’initiative de l’association de soutien au Haut-Karabagh, à l’occasion du 20ème anniversaire de la déclaration d’indépendance de la République d’Artsakh. Le livre propose au lecteur de partir à la découverte de l’histoire du Karabagh, de ses richesses archéologiques, de son architecture sacrée représentée par d’innombrables églises, monastères et chapelles, de ses « khatchkars » (croix sur pierre) d’un grand raffinement, de l’art des enluminures aux couleurs et au style très particuliers et enfin de l’art des tapis.

De très nombreuses photos et cartes illustrent les textes, bilingues français et anglais.

Les auteurs : Les auteurs*, des universitaires renommés, spécialistes mondiaux de l’histoire et de la civilisation du Karabagh, ont contribué à la rédaction de ce livre avec un objectif affiché de le rendre accessible à tout lecteur.

*Professeur François Djindjian (Université de Nantes), les docteurs Claude Mutafian (Université Paris I Panthéon-Sorbonne), George Bournoutian (Iona College, USA), Patrick Donabedian (Université d’Aix en Provence) et Dickran Kouymjian, Professeur émérite (Université d'Etat de Californie, Fresno, USA). …………………………………………………………………………………….............

Souscription jusqu'au 1er novembre 2011

Voir le bon de souscription ici

http://www.haut-karabagh.com/content_files/BONDESOUSCRIPTION.pdf

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=57876

Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la Première Guerre en Turquie"Agenda - "Les persécutions des médecins arméniens pendant la

Première Guerre en Turquie" - Agenda Collectif VAN - www.collec-tifvan.org - Avec la nouvelle édition du livre de l'Union des Méde-cins Arméniens, intitulé /"Les persécutions des médecins armé-

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niens pendant la Première Guerre en Turquie/", l'Institut Tchoba-nian poursuit son travail de témoin actif de l'histoire.

Editions SIGEST

Ce livre n'est pas un livre de plaisance et il n'essaye aucunement de plaire. Le but de l'Union des Médecins Arméniens est autre et il correspond à celui de l'Institut. La préface d'Yves Ternon est impeccable de clarté. Par sa contextualisation, elle met à l'aise aussi bien le chercheur que le com-battant face à ce livre engagé dépourvu de toute diplomatie en raison de l'ampleur de la tâche. /Nikos Lygeros/

Lire la suite ici http://www.lygeros.org/lygeros/7905-fr.html

Vous pouvez le commander directement chez l'éditeur http://editions.sigest.net/page00010133.html

ou sur Amazon.fr, Fnac.com ou encore dans votre librairie habituelle

Cordialement, Editions SIGEST

http://editions.sigest.net/

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=57601

Agenda - Parution d'un album de Roberto Alagna et Alain AltinogluAgenda - Parution d'un album de Roberto Alagna et Alain Altino-

glu - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

Roberto Alagna - Alain Altinoglu Lalo : Fiesque (Intégrale)

Paru le 12 septembre 2011 chez Classics Jazz France

Fidèle à son désir de ressusciter des oeuvres oubliées ou méconnues du répertoire lyrique français, Roberto Alagna participait en 2006 dans le cadre du Festival de Montpellier aux représentations de Fiesque, d'Edouard Lalo (Namouna, et l'extraordinaire Roi d'Ys, synthèse suprême avec Gwen-

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doline de l'opéra romantique allemand et de la philosophie française de l'époque en terme de légèreté, transparence, et raffinement orchestral). Ce premier opéra de Lalo (1868) est une révélation, et la création mont-pelliéraine est désormais sauvegardée par ce coffret exceptionnel.

Compositeur : Edouard Lalo Artiste principal : Roberto Alagna

Vendu avec livret numérique en PDF

http://www.qobuz.com/album/roberto-alagna-orchestre-national-de-mont-pellier-languedoc-roussillon-choeur-de-la-radio-lettone-alain-altinoglu-sig-vards-klava-jocelyne-dienst-fiesque/0002894764600

Agenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’OccidentAgenda - Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident - Agenda Collectif VAN - www.collectifvan.org

bibliosurf.com

Phebus, 06/10/2011 - 608 p - ISBN 9782752906694

Le livre "Le tigre en flammes : le génocide arménien et la réponse de l’Amérique et de l’Occident" de Peter Balakiam

Présentation de l'éditeur

Si l’on évoque souvent l’horreur du génocide arménien, la plupart d’entre nous ignorent la réalité de ce qui s’est vraiment passé en Turquie dans les années 1894-1896, puis en 1915-1916. Peter Balakian établit un compte rendu aussi exhaustif que possible des faits commis ou « couverts » à l’époque par les autorités turques. Son grand mérite est aussi de resituer le génocide dans une perspective stratégique globale et d’analyser les calculs et les intérêts des grandes puissances engagées dans le premier conflit mondial. Pétrole, colonialisme, rivalités européennes, démembrement de la Turquie au moyen de la cause arménienne sans se soucier des victimes... Le Tigre en flammes nous tend un miroir, aussi fascinant qu’inquiétant, nous montrant les dessous des cartes et la relation même que notre civilisation entretient avec la realpolitik, la notion

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de vie humaine et les massacres de masse.

http://www.bibliosurf.com/Le-tigre-en-flammes-le-genocide

http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=57089

SITES GENOCIDE & NEGATIONNISME

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Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité.

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- nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes.

- le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour.

- la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part).

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LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur

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avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture

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pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VAN[Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]

Boîte vocale : 09 50 72 33 46 [email protected] - www.collectifvan.org

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

Les Infos Collectif VAN sur :http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0

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