91 ANS DE LA CANONISATION DE

SAINT JEAN EUDES

UNITÉ DE SPIRITUALITÉ EUDISTE

« Jésus, tu es le Saint des saints

et la sainteté même »

(Vie et Royaume, VIIè partie)

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EN QUOI CONSISTE LA PERFECTION ET SAINTETE CHRITIENNE ?

La perfection et sainteté chrétienne consiste à nous don-ner et unir sans cesse à lui comme ses membres, à conti-nuer de faire ce qu’il a fait, et de le faire comme il l’a fait, autant qu’il nous est possible, nous unissant à ses dispositions et intentions ; comme aussi à tout faire à l’imitation de Jésus en imitant attentivement tous ses exemples, sans jamais nous départir de notre divin Mo-dèle et Maître : le Christ, Notre Seigneur.

(Vie et Royaume, VIIè partir, au moment de notre naissance)

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LE CHEMIN DE JEAN EUDES VERS LA SAINTETE

Jean Eudes est mort le 19 août 1680 à 79 ans, invoquant les Cœurs de Jésus et Marie et ayant encouragé ses frè-res à la paix. Sur sa pierre tombale on peut lire les der-niers mots de son épitaphe : « il vécut pieusement, il mourut saintement ». Sa sainteté n’a jamais été remise en cause et même, au contraire, a crû de jour en jour. Le 26 février 1874, le Pape Pie IX a signé l’introduction de la cause du vénérable Serviteur de Dieu ; le 6 janvier 1903, le Pape Leon XIII, avant de faire connaître sa pen-sée s’est exprimé ainsi : « Quand on parle de saint Jean Eudes, on parle d’un homme très illustre qui par la sain-teté de sa vie a non seulement été un exemple mais a aussi rendu des services à l’humanité entière par son illustre zèle pour le salut des âmes… » Des miracles vinrent confirmer sa réputation de sainte-té : la guérison de sœur Augustina Chassé, de l’Institut Notre Dame de Charité, de Rennes, et qui souffrait d’un cancer de l’estomac. De Même Sœur Lucia s’est vue li-bérée de nombreuses paralysies causées par une lésion organique cérébro-spinale. Et, Louis Bourbon, fut le miracle divin : ayant com-plètement perdu la vue, il implora le Serviteur de Dieu et obtint une guérison instantanée et parfaite. Ces mira-cles firent que Pie X, le 3 mai 1908 déclara solennelle-ment qu’il « il convient de respecter les miracles propo-sés ». Le troisième dimanche de l’Avent de la même année, est publié le Décret qui affirme « on peut procé-der en toute sécurité à la béatification solennelle du Ser-viteur de Dieu Jean Eudes ». Ce fut fait le 25 avril 1909.

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Deux miracles furent la cause de l’élévation aux autels de Jean Eudes comme saint de l’Eglise : le premier, la guérison de Sœur Jeanne Béatrice Londono, de la Con-grégation des Sœurs de la Charité de la Présentation de Tours, dans la ville de Manizales (Colombie) ; elle souf-frait de gastralgie et de grave diabète avec des complica-tions rénales, néphrite, furoncles et abcès. Le second arriva à Buenaventura Romero, à Guasca, en Colombie également, pour qui il y avait eu un diagnostic de péritonites traumatique et une fracture du crâne. Après avoir prié Jean Eudes avec dévotion, elle fut ré-tablie. Une fois approuvés ces miracles, la date de la ca-nonisation a été fixée au 31 mai 1925, solennité de Pen-tecôte.

(Bulle de canonisation de Jean Eudes)

PAROLE DU PAPE PIE XI LORS DE LA

CANONISATION DE JEAN EUDES

“« Sa voix a résonné dans toute la France, arrachant, en prédicateur fécond de la vérité éternelle, d’innombrables prises au vieil ennemi du genre humain pour les restituer au divin Rédempteur. Et, laissant de côté le reste, il lais-sa comme héritage de son apostolat la Société religieuse de Jésus et Marie et enflamma par son zèle les Sœurs de Notre Dame de Charité à qui, en plus des trois vœux ha-bituels il en ajouta un quatrième : recueillir et recondui-re vers une honnête vie les femmes pécheresses, sans oublier la miséricorde mise en œuvre par Jésus envers la Samaritaine et la femme pécheresse. »

(Annuaire de l’histoire de l’Eglise, Vol. 19/2010/287-289)

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NOTRE VOCATION A LA SAINTETE

Tout baptisé est obligé à la sainteté pour de nombreuses raisons : Saint, parce qu'il porte un nom, à savoir le nom de chrétien qui est très saint; Saint, parce qu'il est enfant de celui qui est la sa-inteté essentielle et le principe de toute sainteté; Saint, parce que, par le saint baptême, il a reçu en soi la grâce divine, qui est une participation de la sainteté de Dieu, et qui rend tous ceux qui sont baptisés et qui conservent en eux cette sainte grâce participants de la divine nature (2 P I, 4); Saint, parce que, par le saint baptême, il est membre d'un chef qui est le saint des saints, et d'un corps qui est très saint: c'est - à- dire, membre de Jésus - Christ et de son corps mystique, qui est la très sainte Église; Saint, parce qu'il doit être animé de l'esprit de son chef qui est le Saint-Esprit. À raison de quoi saint Paul cri e : Quiconque n'a point l'esprit de Jésus - Christ, n'appartient point à Jésus-Christ (Rm 9, 8 ) ; Saint, d'autant qu'il doit être revêt u du même Jésus- Christ, c'est- à - dire de sa sainteté et de toutes ses vertus : Baptisés dans le Christ, voir avez revêtu le Christ (Ga 3, 27) ; Saint, d'autant qu'il est nourri d'une très sainte et divine nourriture, qui est la chair déifiée et le sang très précieux du Fils de Dieu; Saint, d'autant qu'il est enfant de la Reine de tous les Saints; Saint, d'autant qu'il est aussi enfant des Saints, c'est-à-dire des Pa-triarches, des Prophètes, des Apôtres et des autres Saints qui ont contribué à sa naissance spirituelle nous sommes les enfants des saints; Saint, parce

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qu'il est instruit dans une école sainte , et qu'il fait profession de suivre une Loi toute sainte; Saint, par-ce que Dieu nous a élus en son Fils, avant la constitution du monde, pour être saints et immaculés devant lui (Ep 1, 4); Saint, parce que le Fils de Dieu nous a rachetés, afin que nous servions Dieu en sa sainteté et justice tous les jours de notre vie (Lc I, 68 74 75) Vous me demanderez peut- être comment il peut se faire qu'une créature aussi fra-gile, faible et misérable que l'homme puisse être saint comme Dieu est saint. Mais je vous répondrai, qu'encore que cela soit im-possible à la faiblesse humaine, c'est pourtant possi-ble et même facile, avec la grâce de Dieu, qu'il ne refus e à personne quand on la lui demande de bon cœur.

Que faut - il faire pour cela ? Une seule chose, et une chose qui est très douce. Qu'y-a-t -il de plus doux et de plus facile que d'aimer? Qu'y-a-t -il de plus déli-cieux et de plus agréable que d'aimer celui qui est infiniment bon, infiniment beau, infiniment parfait, infiniment aimable; qui est tout bonté, tout beauté, tout perfection; qui ne vous a jamais fait aucun mal, qui vous a fait une infinité de biens; et qui est tout cœur, tout charité, tout amour au re-gard de vous? Aimez ce Dieu très bon et très aima-ble, et vous serez saint.

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Si vous aimez les choses terrestres, dit Saint Augustin, vous serez tout

terrestre. Si vous aimez les choses du ciel, vous deviendrez du ciel. Si vous

aimez les choses divines, vous arriverez à vous diviniser. Aimez le saint des

Saints et vous finirez saint : aimez Dieu et vous arriverez à être Dieu par

participation.

(Saint Jean Eudes, l’Admirable Cœur de Jésus, 4, 4 : OC, VI, 186-194)

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Hermes Florez Perez Traduction:

Aude Buauguin, associée