8685 25300 8641 25245 8597 25190 8553 25135 promouvoir le...

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www.ram-ai.com 9HRLEMB*jeiaae+[F\A\K\M\E CHRISTIAN AFFOLTER L’objectif de la conférence au Pa- lais des Nations à Genève devant 200 participants a été double: montrer des initiatives exem- plaires d’entreprises suisses en matière de durabilité. Et inciter d’autres entreprises, notamment des PME, à suivre leur exemple. Car les exemples présentés – Ca- ran d’Ache, Firmenich, J. Safra Sarasin, Nestlé Waters – ont en commun d’avoir une histoire au moins centenaire, ainsi qu’une certaine taille. Pour atteindre les objectifs fixés, il faut donner un sérieux coup d’accélérateur dans un grand nombre de domaines. Les inter- venants lors de la conférence ont insisté sur le fait que les bonnes initiatives dans le domaine du du- rable ne représentent pas simple- ment une charge supplémentaire. Au contraire, elles peuvent ouvrir la voie à de nouvelles opportuni- tés d’affaires. Les entreprises présentes ont en- core insisté sur un autre aspect: la durabilité est une manière de pérenniser leur existence, un as- pect pour lequel elles ont une sensibilité particulière. Les pro- jets présentés vont ainsi de l’ap- provisionnement plus local à la désodorisation de toilettes pu- bliques, en passant par la protec- tion des sources d’eau et l’inves- tissement durable. PAGE 4 Un Tour de Suisse pour promouvoir le durable ENTREPRISES. Les initiatives pour satisfaire ces objectifs doivent aussi être comprises comme de nouvelles opportunités. SMI 8690.83 +0.65% -0.10% DOW JONES 25175.31 8553 8597 8641 8685 25135 25190 25245 25300 CHRISTOPH MÜLLER. Le festival Yehudi Menuhin est un lieu de pèlerinage pour les mélomanes. Chaque été, il attire à Gstaad les plus grands noms de la musique classique. Entretien avec le CEO et directeur artistique de cette célèbre manifestation. PAGE 7 Le Gstaad Menuhin Festival veut innover PIOTR KACZOR Le patrimoine financier mondial des ménages a augmenté l’an der- nier de 12% en dollars pour s’éta- blir à 201.900 milliards de dollars selon le dernier rapport «Global Wealth 2018» sur la richesse mondiale, publié jeudi par Boston Consulting Group (BCG). 2017 s’est ainsi caractérisé par le rythme de croissance annuelle le plus rapide depuis cinq ans, plus que doublé par rapport à la hausse de 4% enregistrée l’année précé- dente. Pour la Suisse, les auteurs de l’étude anticipent un essor an- nuel des actifs gérés de l’ordre de 4% d’ici 2022. A la faveur en par- ticulier d’une croissance à nou- veau positive des encours des clients d’Europe de l’Ouest dans la gestion transfrontalière, après plusieurs années de recul. PAGE 10 Le retour des grandes fortunes européennes WEALTH MANAGEMENT. Le rapport Global Wealth 2018 de Boston CG analyse et anticipe les flux en Suisse aussi. ne nes eprises A n par net s dédiés aux entr s Abonnements mobiles busin b sin n t t e e e l’ ez vr Décou ! + s t lus ch 530 540 tplus.ch business.ne 0848 53 LE TOURISME CHERCHE À SE RÉINVENTER Voyages surprise en croissance PAGE 3 FIN DU QE PRÉVUE EN DÉCEMBRE La BCE surprend les marchés PAGE 14 LE NATIONAL ADOPTE UN CONTRE-PROJET Responsabilité des entreprises PAGE 9 INVESTOR DAY D’ORIOR L’apport décisif de Culinor PAGE 6 DES CHIFFRES PROMETTEURS Ligne Polaris de Jaeger-LeCoultre PAGE 6 PLAN DE RELANCE DANS L’AÉRONAUTIQUE Rolls-Royce supprime 4600 postes PAGE 8 LA CHRONIQUE DE MICHEL SANTI Make America 1929 Again PAGE 2 RECUL DE LA CONSOMMATION INATTENDU L’économie chinoise alarme PAGE 11 ELSA FLORET En Amérique, c’est le modèle «winner takes all», qui domine, selon le futuriste Rudy de Waele, invité par la FER Genève. L’Eu- rope doit rester forte et unie, afin d’accompagner la révolution nu- mérique, période la plus impor- tante depuis Descartes, l’âge d’or scientifique, selon le membre du cercle international des futuristes. Doté de 30 ans d’expérience dans la technologie, Rudy de Waele, qui a suivi le cursus de la Singu- larity University en 2011, est de- venu célèbre après la publication de son livre en 2014 Shift 2020, recueil d’interviews de 70 gou- rous de la technologie. L’âge de la conscience est l’inti- tulé de sa présentation hier soir devant les membres de la FER Genève. PAGE 5 «L’Europe va devenir le centre éthique mondial» RUDY DE WAELE. L’intelligence artificielle est le mot buzz par excellence. Nestlé Waters, Firmenich, Caran d’Ache et J. Safra Sarasin ont chacun présenté leurs initiatives de durabilité. Genève www.lindegger-optic.ch Les coopératives sont passées en Suisse jusqu’ici pour des modèles en redistri- bution des bénéfices. Leur gestion a moins souvent fait l’objet de critiques que celle des sociétés anonymes. Le seul fait d’être une coopérative semblait déjà offrir la garantie d’une gestion irrépro- chable. La mesure ordonnée par la FINMA à Raif- feisen marque une rupture radicale avec cette image-là, et la retourne même en son contraire (lire en page 7). Se pour- rait-il que la société anonyme offre un meilleur contrôle des pratiques des diri- geants, et par là-même un meilleur res- pect des obligations de diligence? En po- sant simplement la question, la FINMA donne déjà son avis. Elle partage manifestement l’analyse que la surveillance tant par le conseil d’ad- ministration que finalement par l’assem- blée des délégués n’a pas joué son rôle. Il appartient au conseil d’administration de Raiffeisen Suisse de démontrer le contraire. Le moment de la publication de ce rapport ne relève guère du hasard. L’assemblée à Lugano de ce samedi revêt une impor- tance cruciale bien au-delà de Raiffeisen. Si les délégués qui y participent (les critères pour leur sélection sont malheureusement plutôt opaques) se contentent d’accepter tous les points mis à l’ordre du jour avec des majorités confortables, ce serait la meilleure preuve de l’inefficience de ce contrôle dans le cadre d’une coopérative. Ils inviteraient ainsi à regarder de plus près toutes les coopératives du pays. La FINMA donne un ordre implicite aux délégués de se montrer critiques, pour le moins. Pourtant, ces derniers ont un contre-ar- gument à faire valoir: s’ils ont accepté par le passé les comptes et donné dé- charge aux responsables sans trop sour- ciller, c’est certainement aussi parce qu’ils croyaient pouvoir faire confiance à l’or- gane de révision, ainsi qu’à l’autorité de surveillance. Les responsabilités doivent encore être établies. Pour l’instant, tout le monde en sort perdant.n Le grand test imminent pour le modèle coopératif ÉDITORIAL CHRISTIAN AFFOLTER Vendredi-dimanche 15-17 juin 2018 Numéro 113 Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR www.agefi.com - [email protected] JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 61 CH-1026 ECHANDENS-DENGES

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L’objectif de la conférence au Pa-lais des Nations à Genève devant200 participants a été double:montrer des initiatives exem-plaires d’entreprises suisses enmatière de durabilité. Et inciterd’autres entreprises, notammentdes PME, à suivre leur exemple.Car les exemples présentés – Ca-ran d’Ache, Firmenich, J. SafraSarasin, Nestlé Waters – ont encommun d’avoir une histoire aumoins centenaire, ainsi qu’unecertaine taille.Pour atteindre les objectifs fixés,il faut donner un sérieux coupd’accélérateur dans un grandnombre de domaines. Les inter-

venants lors de la conférence ontinsisté sur le fait que les bonnesinitiatives dans le domaine du du-rable ne représentent pas simple-ment une charge supplémentaire.Au contraire, elles peuvent ouvrirla voie à de nouvelles opportuni-tés d’affaires.Les entreprises présentes ont en-core insisté sur un autre aspect:la durabilité est une manière depérenniser leur existence, un as-pect pour lequel elles ont unesensibilité particulière. Les pro-jets présentés vont ainsi de l’ap-provisionnement plus local à ladésodorisation de toilettes pu-bliques, en passant par la protec-tion des sources d’eau et l’inves-tissement durable. PAGE 4

Un Tour de Suisse pourpromouvoir le durableENTREPRISES. Les initiatives pour satisfaire ces objectifs doivent aussi être comprises comme de nouvelles opportunités.

SMI 8690.83

+0.65% -0.10%

DOW JONES 25175.31

8553859786418685

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CHRISTOPH MÜLLER. Le festival Yehudi Menuhin estun lieu de pèlerinage pour les mélomanes. Chaque été,il attire à Gstaad les plus grands noms de la musiqueclassique. Entretien avec le CEO et directeur artistiquede cette célèbre manifestation. PAGE 7

Le Gstaad MenuhinFestival veut innover

PIOTR KACZOR

Le patrimoine financier mondialdes ménages a augmenté l’an der-nier de 12% en dollars pour s’éta-blir à 201.900 milliards de dollarsselon le dernier rapport «GlobalWealth 2018» sur la richessemondiale, publié jeudi par BostonConsulting Group (BCG). 2017s’est ainsi caractérisé par lerythme de croissance annuelle le

plus rapide depuis cinq ans, plusque doublé par rapport à la haussede 4% enregistrée l’année précé-dente. Pour la Suisse, les auteursde l’étude anticipent un essor an-nuel des actifs gérés de l’ordre de4% d’ici 2022. A la faveur en par-ticulier d’une croissance à nou-veau positive des encours desclients d’Europe de l’Ouest dansla gestion transfrontalière, aprèsplusieurs années de recul. PAGE 10

Le retour des grandes fortunes européennesWEALTH MANAGEMENT. Le rapport Global Wealth 2018 de Boston CG analyse et anticipe les flux en Suisse aussi.

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LE TOURISME CHERCHE À SE RÉINVENTER

Voyages surpriseen croissance

PAGE 3

FIN DU QE PRÉVUE EN DÉCEMBRELa BCE surprend les marchés

PAGE 14

LE NATIONAL ADOPTE UN CONTRE-PROJETResponsabilité des entreprises

PAGE 9

INVESTOR DAY D’ORIORL’apport décisif de Culinor

PAGE 6

DES CHIFFRES PROMETTEURSLigne Polaris de Jaeger-LeCoultre

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PLAN DE RELANCE DANS L’AÉRONAUTIQUERolls-Royce supprime 4600 postes

PAGE 8

LA CHRONIQUE DE MICHEL SANTIMake America 1929 Again

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RECUL DE LA CONSOMMATION INATTENDUL’économie chinoise alarme

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ELSA FLORET

En Amérique, c’est le modèle«winner takes all», qui domine,selon le futuriste Rudy de Waele,invité par la FER Genève. L’Eu-rope doit rester forte et unie, afind’accompagner la révolution nu-

mérique, période la plus impor-tante depuis Descartes, l’âge d’orscientifique, selon le membre ducercle international des futuristes. Doté de 30 ans d’expérience dansla technologie, Rudy de Waele,qui a suivi le cursus de la Singu-larity University en 2011, est de-

venu célèbre après la publicationde son livre en 2014 Shift 2020,recueil d’interviews de 70 gou-rous de la technologie. L’âge de la conscience est l’inti-tulé de sa présentation hier soirdevant les membres de la FERGenève. PAGE 5

«L’Europe va devenir le centre éthique mondial»

RUDY DE WAELE. L’intelligenceartificielle est le mot buzz par excellence.

Nestlé Waters, Firmenich, Caran d’Ache et J. Safra Sarasin ont chacun présenté leurs initiatives de durabilité.

Genève www.lindegger-optic.ch

Les coopératives sont passées en Suissejusqu’ici pour des modèles en redistri-bution des bénéfices. Leur gestion amoins souvent fait l’objet de critiquesque celle des sociétés anonymes. Le seulfait d’être une coopérative semblait déjàoffrir la garantie d’une gestion irrépro-chable.La mesure ordonnée par la FINMA à Raif-feisen marque une rupture radicale aveccette image-là, et la retourne même enson contraire (lire en page 7). Se pour-rait-il que la société anonyme offre unmeilleur contrôle des pratiques des diri-geants, et par là-même un meilleur res-pect des obligations de diligence? En po-sant simplement la question, la FINMAdonne déjà son avis.Elle partage manifestement l’analyse quela surveillance tant par le conseil d’ad-ministration que finalement par l’assem-blée des délégués n’a pas joué son rôle.Il appartient au conseil d’administrationde Raiffeisen Suisse de démontrer lecontraire.

Le moment de la publication de ce rapportne relève guère du hasard. L’assemblée àLugano de ce samedi revêt une impor-tance cruciale bien au-delà de Raiffeisen.Si les délégués qui y participent (les critèrespour leur sélection sont malheureusementplutôt opaques) se contentent d’acceptertous les points mis à l’ordre du jour avecdes majorités confortables, ce serait lameilleure preuve de l’inefficience de cecontrôle dans le cadre d’une coopérative.Ils inviteraient ainsi à regarder de plus prèstoutes les coopératives du pays. La FINMAdonne un ordre implicite aux délégués dese montrer critiques, pour le moins. Pourtant, ces derniers ont un contre-ar-gument à faire valoir: s’ils ont acceptépar le passé les comptes et donné dé-charge aux responsables sans trop sour-ciller, c’est certainement aussi parce qu’ilscroyaient pouvoir faire confiance à l’or-gane de révision, ainsi qu’à l’autorité desurveillance. Les responsabilités doiventencore être établies. Pour l’instant, toutle monde en sort perdant.n

Le grand test imminent pour le modèle coopératif

ÉDITORIAL CHRISTIAN AFFOLTER

Vendredi-dimanche15-17 juin 2018Numéro 113Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR www.agefi.com - [email protected] JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 61CH-1026 ECHANDENS-DENGES