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Journal des communautés chrétiennes du territoire du Civraisien

Au cœurde la vie

ÉDITORIAL

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Septembre 2015

n°24

Rentrée paroissialePère Claude Moussolo

Après le repos bien mérité des grandes vacances, de retrouvailles en famille, pour certains peut-être de ressourcement spirituel, il nous faut reprendre le cours ordinaire de nos vies.Repartons donc pour une nouvelle année pastorale et paroissiale ; déjà nous savons que nous allons vivre certains changements. Une grande réfl exion menée l’année dernière a abouti à la publication d’un projet pastoral paroissial. Le temps est venu de le mettre en œuvre : il vous sera prochainement présenté et proposé.La mission de l’Annonce de l’Évangile nous attend, à nous de répondre du mieux possible aux attentes des communautés locales et de l’ensemble des habitants du territoire de notre paroisse.

Alors, mon souhait est que nous vivions tous ensemble une année de grâce, une année qui sera marquée en particulier par la messe d’ouverture de l’année pastorale le dimanche 4 octobre à Charroux, la célébration des Ostensions fi n mai (à Charroux aussi), la célébration de la veillée pascale paroissiale à Civray et la visite pastorale au mois de décembre de notre archevêque Mgr Pascal Wintzer.Bonne et heureuse année à chacun.

� Page 2À Gençay, dix ans d’amitié avec la Guinée

� Page 3Souvenirs d’une vie de prof

ÉVÉNEMENT

L’événement ne se produit que tous les sept ans. Le 29 mai 2016, Charroux fêtera les Ostensions. Au cœur de cette tradition religieuse, reconnue par l’Unesco, une grande procession avec les reliquaires et bannières de Charroux. Il est d’ores et déjà possible de rejoindre l’équipe de bénévoles qui confectionne la décoration des rues pour cette cérémonie traditionnelle.

Charroux prépare les Ostensions 2016

� Pages 6 et 7Sobriété heureuse

Dimanche 29 mai 2016 est la date retenue pour les 25es Ostensions de Charroux. Elles ont été remises à l’honneur en 1859 pour célébrer la découverte en 1856 de deux reli-quaires, lors de travaux à l’abbaye. Depuis 1862, ces Ostensions se déroulent à Char-roux tous les 7 ans, comme dans le diocèse de Limoges, à la date de la fête Dieu. Re-connu patrimoine culturel immatériel par l’Unesco en 2013, les Ostensions sont une manifestation de dévotion : une procession

par les rues de la ville suivant les reliques de saints du Limousin, portées par 2 ou 4 personnes selon le poids et le volume du reliquaire. En 2009, la participation des confréries et comités ostensionnaires don-nait un caractère particulièrement solennel aux Ostensions charloises, car elle scellait la réunion de la paroisse de Charroux et du secteur Clain-Basse-Marche à la famille ostensionnaire limousine.

Les dernières Ostensions à Charroux, en 2009.

Aujourd’hui, c’est toute la paroisse Saint-Sauveur en Civraisien qui est concernée !Un appel est lancé aux petites mains dési-reuses de participer : elles peuvent rejoindre l’équipe de confection de fl eurs et de guir-landes qui pavoiseront les rues où passera la procession. En outre pour la veille ou le dimanche matin, selon le temps, on recrute une équipe de manutentionnaires, équi-

libristes assermentés de préférence, pour mettre en place ces décorations. Des repo-soirs seront également disposés, et ornés, en trois endroits différents de la ville, étapes de la procession. N’oublions pas le service d’ordre et j’en passe… Pour tout renseigne-ment, s’adresser au père Bernard Loy au 05 49 87 50 72.

Avec l’aimable participation du père Bernard Loy, Françoise Dupuy

Le programme du 29 mai 2016

Envie d’aider ?

Que sont les Ostensions ?

A 10 h 30, sera concélébrée une messe en l’église Saint-Sulpice, présidée par Mgr Pascal Wintzer.Chacun apportera son pique-nique et pourra le consommer dans un lieu mis à disposition.A 15 h 30, débutera la procession avec les reliquaires et bannières de Charroux et des confréries ostensionnaires présentes, suivies de l’archevêque portant le Saint-Sacrement.

Tout chrétien qui le souhaite est invité à se joindre à la procession et à manifester sa foi dans les prières et les chants, afi n que ce patrimoine reste une manifestation vivante de ferveur. La cérémonie se terminera à l’église avec une dernière bénédiction du Saint-Sacrement et la vénération des re-liques.

Une procession par les rues de la villesuivant les reliques de saints du Limousin

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Patrice Courtaud

L’association Amitiés Gui-née est née de la rencontre entre des Gencéens et deux prêtres qui se sont succédé

dans la commune : les pères André Camara, originaire de Guinée, et Ray-mond Michaud, Français, longtemps en poste à l’archevêché de Conakry en Guinée.Invités en Guinée, à leur retour de voyage, ces Gencéens ont créé l’as-sociation pour venir en aide aux habitants. En particulier dans deux endroits où sont aujourd’hui les deux prêtres : la paroisse de Kindia, dont le père Camara est le responsable, et dans le domaine maraîcher de Wonki-fon, confi é au père Michaud, retourné récemment en Guinée.

Dix ans déjà ! L’association Amitiés Guinée s’était engagée en 2005, avec le père Camara, sur le projet Kindia.

Le but était de mettre le savoir au ser-vice du plus grand nombre. Les deux parties mesuraient-elles les diffi cultés qui se dressaient devant elles ?

Le mois dernier, la construction du bâtiment de l’école maternelle s’est achevée. Il sera opérationnel pour la rentrée prochaine. Il est le dernier élé-ment d’un groupe scolaire accueillant mille enfants, toutes religions confon-dues.

Amitiés Guinée, au même titre que d’autres petites associations dona-trices, peut être fi ère d’avoir largement contribué à rendre possible le savoir auprès de la jeunesse de Kindia. C’est là le message du père Camara, qui aime à qualifi er notre action de “projet de promotion humaine”.

L’engagement continue pour l’associa-tion. La mise en place de la coopéra-tive agricole, du dispensaire sont des chantiers actuellement en cours. Tan-

dis que les parrainages, qui permettent à des enfants d’étudier durant l’année, rassemblent de nombreuses adhésions.

L’association est aussi engagée sur un second front à Wonkifon. Le père Mi-chaud, avec l’autorisation de Mgr Cou-libaly, archevêque de Conakry, a repris le domaine. Petit à petit, les perspec-tives d’autonomie alimentaire grâce au

maraîchage deviennent intéressantes. Dans une prochaine parution, nous en ferons un compte rendu.

Pour toute information sur l’action de l’association, contact Amitiés Guinée : 06 81 86 67 90.

À Gençay, dix ans de solidarité avec la GuinéeEn Guinée, les enfants de maternelle de Kindia feront leur rentrée dans un bâtiment tout neuf, grâce au soutien de l’association gencéenne Amitiés Guinée. Education, santé, agriculture : les projets ne manquent pas pour vivre l’amitié, la solidarité et promouvoir l’homme.

Le père Raymond Michaud (à droite).

3Au cœur de la vieTÉMOIGNAGE

Témoignage de Françoise Dupuy

Qu’apporte le métier de prof ?Tout ! Le bac n’était qu’une clé, mais quelle clé !Tout ! Et surtout une place responsable dans la socié-té des adultes.Le 5 janvier 1968, date mémorable, elle se présente à l’inspection académique du Val d’Oise, à Pontoise, pas encore Cergy, dans un “préfa” au beau milieu d’un chantier “boueux-pas-possible” ! (on est au len-demain de la création des 5 départements de la péri-phérie de Paris, l’ancienne Seine-et-Oise.)Cinq minutes suffi rent, au vue d’un dossier expé-dié un mois plus tôt, où elle révélait des aptitudes à enseigner dans toutes les matières… et surtout un extraordinaire appétit d’enseigner, une envie de croquer la vie et un grand désir d’indépendance et

d’autonomie matérielle.Un jour plutôt, le 4 janvier 1968, elle avait débarqué avec sa valise en carton, comme dans la chanson, gare d’Austerlitz, accueil-lie par une amie qui devait l’héberger quelques jours dans sa chambre, chez des particuliers avertis, rue de Cambronne.

Et elle apprit son métier sur le tas. D’abord 6 mois dans “la brigade des volantes”, pour de brefs rem-placements, à droite, à gauche, dans les CES et CEG d’alors, étant rattachée à un collège à Gonesse. Jus-tement, avec deux autres coéquipières, elle s’y était installée provisoirement dans un logement de fonc-tion vide, square du Nord à la Fauconnière, prêté pour l’occasion sur l’avis de l’inspecteur d’académie.Et de Gonesse à L’Isle-Adam, en passant par Louvres et Villiers-le-Bel, elle courut la banlieue à pied, en bus, en train, avec sa valise même, car il lui arriva de camper dans un bureau, près de la chambre de l’étu-diante au pair. Et il y eut mai 68 – elle n’y comprit rien – et ses 20 ans.A la rentrée de septembre 1968, elle est nommée remplaçante à l’année dans une école maternelle (bien loin sa section enfantine, 15 ans plus tôt !) : ce

fut une révélation, une passion, un combat quotidien dans une cage aux fauves. Sa tenue impeccable le matin comptait le soir des traces de colle, des coups de pinceau et que dire de la coiffure ! Comment se faisait-il qu’Unetelle, qui arrivait le matin pimpante, pomponnée, tirée à quatre épingles repartait le soir tirée à quatre épingles, pomponnée, pimpante ? Se lamenter sur son sort de marcheuse à pied ? Une col-lègue plus ancienne affi rmait bien qu’elle avait assu-ré ses remplacements à dos de mulet dans certaines montagnes du Maghreb… Bon !De ce temps-là, Mayelle Dzété, venue du Dahomey avec ses parents étudiants, lui a laissé un souvenir impérissable : vive, malicieuse, elle fâchait les pou-pées avec l’accent du Sud-Ouest de son institutrice…Enfi n journées pédagogiques, stage “Rondes et jeux”, visites de la conseillère pédagogique, conseils bienveillants de la directrice qui devint une amie, et surtout énergie à revendre, eurent raison du CAP, le Certifi cat d’Aptitude Pédagogique, puisqu’il faut le nommer, avant “la stagiarisation”, puis la titularisa-tion.Mais boulot-boulot-dodo (non, pas métro : c’était la banlieue !) ça fait trop ou pas assez, quand se pré-senta la perspective d’un concours interne de PEGC (Professeur d’Enseignement Général en Collège) : pourquoi pas ? Préparation à la bivalence français-anglais par exemple, toutefois l’examen d’entrée ne se satisfi t pas de ses connaissances, of course ! Qu’à cela ne tienne : l’année suivante, elle se présenta à l’épreuve de français-latin, Gaffi ot sous le bras, “décontracte” pour s’amuser à traduire en vers libres s’il vous plaît, quelques autres vers d’un certain Vir-gile. Et cette fois, elle quitta la maternelle pour 3 ans d’études à l’École Normale des Batignolles.Après les petits-moyens-grands de l’école mater-nelle, pouponnés et chouchoutés en-veux-tu-en-voi-là, voici les jeunes ados, ceux qui encore en 6e lâchent “maman” ou “maîtresse”, mais qui obligent à gran-dir. Tout beau, tout nouveau le métier. Il en reste une mémorable sortie en matinée pour assister aux Four-beries de Scapin au théâtre de la porte Saint-Mar-tin. “Un sujet en or”, sur du vécu, du concret s’offre de lui-même : “Vous ferez le compte-rendu de votre sortie en précisant vos impressions…” C’était sans compter sur la fertilité ou la pauvreté de la plume

adolescente, car elle découvrit, médusée, combien ses intérêts culturels et pédagogiques étaient éloignés de ceux de ses potaches : visiblement, les w.c. “des garçons étaient en panne alors on est allés dans ceux des fi lles et on a bien rigolé…” les avaient plus amu-sés que les pitreries de Scapin.Mais le virus des études la reprit et de fi l en aiguille, l’amena à enseigner à des ados plus âgés : 2des et 1res. A chaque fois : un nouveau métier, des connaissances en littérature plus exigeantes et une passion toujours aussi vive à transmettre. C’était s’improviser clown, comédienne, animatrice de plateau télé, et le courant passait et avec lui “la substantifi que mœlle”. Ah ! La forme, les joies et les fous rires de ce temps-là !Les pique-niques de fi n d’année étaient la cerise sur la gâteau : les formalités accomplies, nantie des auto-risations de sortie dûment signées des parents avec le visa du proviseur, elle effectuait en fi n d’année une sortie pédagogique d’un jour, avec une classe à Paris. Généralement, suite à l’étude d’une œuvre littéraire représentative d’une époque, étaient programmés une visite de musée avec conférencière le matin, un pique-nique et une visite libre l’après-midi. Souvent musée d’Orsay, jardin des Tuileries, puis musée de l’Orangerie et musée du Jeu de Paume où se tenait une exposition, ou promenade en bateau-mouche… On se donnait rendez-vous à la gare RER la plus proche, d’autres plus aguerris l’attendaient à l’entrée du musée… Hélas, hélas, dans les années quatre-vingt-dix, vigi-pirate passa par là et il ne fut plus question de sortie en train.Alors, on prit le car ! Il y eut celui qu’on attendit désespérément, tombé en panne, relayé par un autre pris dans les embouteillages, qui arriva trop tard pour amener une quarantaine de lycéens au spectacle de Robert Hossein 1789. La compagnie des cars s’en excusa et fi t reporter à ses frais le spectacle une dizaine de jours plus tard, un dimanche après-midi. Mais responsable et organisatrice de deux sorties coup sur coup, épuisée, elle s’endormit entre un dis-cours et une interpellation bruyante de révolution-naires accompagnée de pétarades…“J’ai beaucoup appris en apprenant et très souvent j’ai eu l’impression d’avoir une chance insigne : être à l’École de la Vie.”

Souvenirs d’une vie de prof

“J’ai beaucoup appris en apprenant et très souvent j’ai eu l’impression d’avoir une chance insigne : être à l’École de la Vie.”

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Poème

Quand tu me dis non !

Cela éveille en moi des angoisses anciennes des peurs encore inexplorées des ombres fugitives d’appels inexpliqués des abîmes d’inquiétudes sourdesQuand tu me dis non ! Le ciel se ferme et ma vie s’arrête l’espoir se déchire et la mort se découvre et je retrouve le visage fascinant des instants de vertigePourtant quand tu me dis non !C’est ton existence que tu me révèles que tu me rappelles en te refusant c’est ton désir à TOI que tu affi rmes que tu me tends à bout de peurs à fl eur d’espoirQuand tu me dis non et que je l’entends et que je l’accepte sans me sentir niée sans me sentir écarteléeNous pouvons commencer à être toi et moi instant précaire mais ô combien fertile d’une rencontre vraie.

Sarah Charlier

sous le titre Dés-accord dans Apprivoiser la tendresse de Jacques Salomé

Editions Jouvence, 1991. Collection ‘J’ai lu’ Bien être n°7134 Psychologie

C e soir-là, Régis, un ami de mouvance protestante, est de

passage chez nous. Il nous accom-pagne volontiers à une rencontre d’équipe pastorale inscrite dans notre agenda.Au retour, dans la voiture, enchanté de l’accueil qu’il a reçu, il nous fait part de ses impressions.“Ah ! Les gens viennent spontané-ment vous souhaiter la bienvenue. C’est vivant ! On sent une chaleur chrétienne.Les intervenants (micro en main) parcouraient l’assistance pour demander à chaque personne son rôle au sein de l’Église locale et le mettre en valeur, même les petites mains, comme le monsieur qui a dit : “Je ne fais rien que distribuer du courrier !”, en insistant sur l’in-

signifi ance de son acte. Mais en fait, c’est essentiel dans la chaîne, car s’il n’y était pas, ça ne pourrait pas fonctionner.Tout le monde était au même ni-veau d’humilité, comme au temps de Jésus, ça m’a frappé. J’ai remar-qué que chaque membre de cette communauté participe au mieux à la tâche qui lui est affectée, et met ainsi en pratique la Parole de l’Évangile, telle qu’on la voit dans les Actes des Apôtres. C’est encou-rageant.Les intervenants, je les ai trouvés très ouverts parce qu’ils m’ont demandé mon point de vue en tant que chrétien protestant – c’est la première fois qu’une communauté catholique me demande mon avis ! Pour l’avenir des Églises, la réponse

adaptée me semble être l’Église des maisons*, qui fonctionne par petits groupes, un peu comme au temps des Apôtres. Dans les grands groupes, on ne peut pas se connaître tous. Le père Claude Moussolo m’a paru très préoccupé par l’humilité dans l’Église ; et j’ai senti avec lui une communauté vivante, détermi-née et remplie de joie.”

Propos recueillis par F. Dupuy

* Église de maison : petit rassemble-ment de personnes chez un particu-lier, mené par un pasteur, un ensei-gnant ou un conducteur spirituel pour établir une relation fraternelle plus étroite et prier et louer Dieu ensemble.

R etraités ? Anciens ? Seniors ? Peu importe le mot. Une chose

est sûre, vous avez cessé votre acti-vité professionnelle !• Vous entendez vivre pleinement cette nouvelle étape de votre exis-tence.• Vous avez envie de souffl er, et en même temps, vous avez des projets plein la tête.• Le Mouvement chrétien des re-traités (MCR) vous propose d’in-venter “un savoir-vivre ensemble” dans une société où les retraités apportent leurs expériences, leur

disponibilité et les valeurs qui leur tiennent à cœur (amitié, respect, dignité, sens des responsabilités et sagesse).

Les moyens :• Des groupes se réunissent à Char-roux, Usson, Civray, Champagné Saint-Hilaire, Savigné pour une rencontre mensuelle en équipe dans un local approprié et facile d’accès à tous. Par exemple : 3e vendredi de chaque mois à Civray, 2e jeudi de chaque mois à Champagné Saint-Hilaire…

• Mais aussi des manifestations dio-césaines avec conférences sur des sujets d’actualité, l’évolution de la société.• Un programme annuel au sein des équipes locales, sur la base d’un thème défi ni au niveau national.

Deux contacts sur la paroisse : 05 49 87 16 28 et 05 49 87 80 53.

Le calendrier sera arrêté après le lancement de l’année 2015-2016, prévu le mercredi 23 septembre 2015 à Joussé.

Œcuménisme

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Mouvement chrétien des retraités

Une invitation pour les retraités

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Confessions à Civray mardi 27 octobre de 10 h à 12 h.

Samedi 31 octobre : • 16 h à Linazay• 17 h à Saint-Pierre d'Exideuil• 18 h à Saint-Saviol, Genouillé, Brion,

Joussé, Romagne

Dimanche 1er novembre, Toussaint :• 9 h à Savigné, Sommières-du-Clain,

Mauprévoir, Champniers• 10 h 30 à Civray, Blanzay, Saint-Gaudent,

Couhé, Saint-Maurice-la-Clouère, Usson-du-Poitou, Charroux

Lundi 2 novembre, commémoration des défunts :• 10 h 30 à Saint-Gaudent, Blanzay,

Château-Garnier, Charroux, Couhé• 18 h 30 à Civray,

Saint-Maurice-la-Clouère

Visite de l’évêque

Monseigneur Pascal Wintzer, notre archevêque, sera en visite pastorale dans notre paroisse en décembre, du 8 au 10, du 14 au 17, les 19, 20, 22 et 23. Une occasion de rencontres, d'échanges et de partage.

Célébrations de la Toussaint

Adresse de la paroisse

Paroisse Saint-Sauveuren Civraisien5 rue abbé Gauffreteau86 160 GençayTél. 05 49 59 31 12Mail : paroissesaintsauveur@poitiers-catholique.fr

Les prêtres

• Père Claude Moussolo, curé5 rue abbé Gauffreteau - 86 160 GençayTél. 05 49 59 31 12

• Père Joseph Guilbard10 pl Leclerc - 86 400 CivrayTél. 05 49 87 00 90

• Père Bernard Loy4 rue de l’Église - 86 250 CharrouxTél. 05 49 87 50 72

• Père Allain Nauleau3 route du Bois qui chante86 400 BlanzayTél. 05 49 87 07 75

• Père Pierre Audebrand2 place Saint-Pierre 86 350 Usson-du-PoitouTél. 05 49 59 50 26

• Père Michel Desnoues Le Roc - 86 400 Saint-Gaudent

Tél. 09 77 74 10 94• Père Jean-François Plantureux

11 rue Auguste Braud - 86 700 CouhéTél. 05 49 59 20 02

Les horaires des messes

Nouveaux horaires à compter d’octobre 2015.Dimanche 4 octobre 2015 : messe de ren-trée paroissiale à 10 h 30 à Charroux.Une messe tous les dimanches à 10 h 30 à Blanzay, Civray, Charroux, Couhé, Saint-Gaudent, Usson-du-Poitou, Saint-Maurice-la-Clouère (Gençay l’hiver), à partir du 11 octobre.Le dimanche matin à 9 h, en alternance Savigné et Genouillé, le 5e dimanche Saint-Pierre-d’Exideuil. En alternance : Champ-niers et Saint-Romain.Le samedi soir à 18 h dans les autres églises de la paroisse (voir calendrier joint), à partir du 10 octobre.Voir aussi : egliseinfo.catholique.fr

Le catéchisme

L’enseignement du catéchisme se déroule sur 4 années à partir de l’entrée en CE2. Il propose aux enfants de découvrir la vie de Jésus, son enseignement, les Évangiles,

l’histoire de l’humanité à travers la Bible, l’histoire des hommes et des femmes d’hier et d’aujourd’hui qui vivent la foi, de nourrir leur vie intérieure, la prière. La 2e année les conduira vers la première communion. La 4e année verra l’aboutissement de ce chemin avec la profession de foi (longtemps appelée communion solennelle). Cet enseignement est progressif et adapté aux âges ; il est donc préférable de le vivre dans sa totalité.

L’aventure ne s’arrête pas au bout de 4 an-nées. Les jeunes peuvent rejoindre les aumô-neries où, sur un autre rythme et d’autres formes, avec les animateurs, ils pourront débattre des sujets qui les passionnent : ac-tualités, société…Ils pourront rejoindre des mouvements ou services de jeunes proposés par la pastorale des jeunes en Poitou.http://www.poitoujeunes.com

Certaines communautés de la paroisse pro-posent déjà un accueil des tout-petits, l’éveil à la foi. Cela peut se faire partout à la de-mande des parents.

Tout renseignement auprès des prêtres ou paroissesaintsauveur@poitiers-catholique.fr. Vous serez mis en relation avec les per-sonnes responsables de la catéchèse.

Certaines dates à connaître.Gençay : permanence pour les inscriptions en 1re année le mercredi 9 septembre de 16 h à 18 h ou le soir pour toutes les années ; réu-nion des parents à 20 h 30 au presbytère. Pre-mière rencontre samedi 12 septembre, pres-bytère de 10 h à 11 h 30.Civray : première rencontre le samedi 12 septembre de 10 h 30 à 11 h 45 au presby-tère. Les inscriptions pour toutes les années se feront à ce moment-là.Pour Usson-du-Poitou, Charroux, Cou-hé, Blanzay : les informations ne sont pas connues au moment de la mise sous presse, s’adresser aux prêtres.

Site Internet

La paroisse va se doter prochainement d’un site Internet. Une petite équipe y travaille mais elle souhaite inviter largement à partici-per à ce projet. Le seul pré-requis est la pos-session d’un ordinateur et d’une connexion Internet, tout le reste est affaire d’apprentis-sage et on peut apprendre à tout âge. Cha-cun pourra trouver une place. Si vous êtes intéressé, du très jeune au beaucoup moins jeune : paroissesaintsauveur@poitiers-ca-tholique.fr. Ce projet est soutenu par le pôle communication du diocèse de Poitiers et le responsable de la communication web.

La paroisse en pratique

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Témoignages

Florilège pour une planète sobre et heureuse !

SOBRIÉTÉ

MéditationLa paraboledu colibriPierre Rabhi

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les ani-maux terrifi és, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : “Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !” Et le colibri lui répondit : “Je le sais, mais je fais ma part.”

Agriculteur, écrivain et penseur français d’origine algérienne, Pierre Rabhi est un des pionniers de l’agriculture biologique. Face aux dommages considérables infligés à la nature, il nous invite à réaliser l’importance vitale de notre terre nourricière et à inaugurer une nouvelle éthique de vie vers une “sobriété heureuse”. Seul le choix de la modération de nos besoins et désirs permettra de remettre l’humain et la nature au cœur de nos préoccupations, et de redonner, enfin, au monde légèreté et saveur.

“Après avoir passé des vacances chez nous, notre fi lle, Marine, veut nous faire un cadeau utile. Elle propose de rem-placer notre grille-pain par un modèle “high-tech”. Comment ne pas la blesser en lui expliquant que l’ancien, en parfait état de marche, mais moins au goût du jour, nous suffi t ?”Monique

Et nous, dans tout cela ? Pas si facile que ça d’être écolo ! Et pourtant, protéger notre planète, une urgence qui nous concerne tous. Alors, des petits gestes, certes, mais ne craignons pas d’être des colibris !

“Nos lavandes sont envahies depuis quelques années par une espèce de doryphores. Première année, toutes les tiges sont dévo-rées. Deuxième année, riposte puissante avec des produits insec-ticides. Troisième année : pourquoi ne pas éliminer les insectes à la main, et retrouver avec joie les abeilles butineuses ! 5 minutes chaque jour au printemps pour le respect de la nature !” Dominique

“J’essaye de penser à éteindre la lumière quand je quitte une pièce. J’ai planté dans le jardin des tomates cerise. Je les arrose le soir quand il ne fait pas trop chaud.”Raphaël, 9 ans

Nous avons fait le choix de n’avoir qu’une voiture pour toute la famille,

que mon épouse doit prendre pour aller à son travail.Le matin, je pars accompagner les 4 enfants à l’école en te-nant mon vélo à la main.Puis, je rejoins mon travail à vélo.

Ainsi, je combine un moment détendu avec les enfants et j’ai

fait mon sport de la journée !” Laurent

DC

C

7Diocèse

Prière pour notre terrePape FrançoisPrière fi nale de l’encyclique Laudato si (extrait)

“Dieu Tout-Puissant qui es présent dans tout l’universet dans la plus petite de tes créatures,Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe,répands sur nous la force de ton amour pour quenous protégions la vie et la beauté.Inonde-nous de paix, pour que nous vivionscomme frères et sœurssans causer de dommages à personne.Ô Dieu des pauvres,aide-nous à secourir les abandonnéset les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.Guéris nos vies,pour que nous soyons des protecteurs du mondeet non des prédateurs,pour que nous semions la beautéet non la pollution ni la destruction.Touche les cœursde ceux qui cherchent seulement des profi tsaux dépens de la terre et des pauvres.Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose, à contempler, émerveillés,à reconnaître que nous sommes profondément unisà toutes les créaturessur notre chemin vers ta lumière infi nie.Merci parce que tu es avec nous tous les jours.Soutiens-nous, nous t’en prions,dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.”

Isabelle Parmentier

- Faut-il vraiment que je lise ce texte ? Toute la presse en parle. Mais lire le texte d’un pape…

- Pape François écrit pour toi, pour les hommes de bonne volonté. C’est comme s’il s’asseyait à côté de toi et te parlait.

- Mais n’a-t-on pas déjà tout dit sur la crise écologique ? Pourquoi un pape se mêle-t-il de question s aussi complexes ?

- Il s’est entouré d’experts. La planète est à bout de souffl e. Il plaide pour la sauvegarde de notre “maison commune”.

- Par quel bout commencer ?- Suis le plan. Il est très clair, en six parties.- Guide-moi !- D’abord, le pape fait un état des lieux impressionnant

qui lie ensemble la nature en souffrance et la misère des pauvres. Ensuite, il commente les récits bibliques de la Création en remettant l’homme à sa juste place, serviteur et non dominateur du monde. Au 3e chapitre, il dénonce les racines actuelles du mal et en appelle à la responsabilité de chacun, en particulier face au

diktat de la technologie. Ensuite, il déploie une vision de l’humanité qui te donne des ailes. Le 5e chapitre avance des idées d’action. Maître mot : dialoguer. Il faut que tout le monde s’y mette, les politiques, les économistes, les scientifi ques, les agriculteurs, les philosophes, les poètes… personne n’est de trop ! À la fi n, le pape appelle les parents, les édu-cateurs à cultiver l’amour de la terre, le respect et un juste partage. Sauver la nature est à portée de main. Tu verras, c’est plein d’espérance et de joie.

- Pape Fran-çois, Dieu merci !

Une question - Une réponse

Qu’a voulu dire le pape

dans son encyclique sur l’écologie ?

Isabelle Parmentier

“Maman, ne lave pas la salade sous le jet d’eau, prends une bassine ! Après,

avec l’eau, tu peux arroser les fl eurs.” - “Fais pas ci, fais pas ça, économise… Dis donc, Tarzan, tu t’es vu rester des heures sous ta douche le matin ?” Anne s’énerve. La bonne volonté s’encombre de moult contradictions, mieux vaut les gérer avec humour. Peut-être un effet collatéral du réchauffement climatique, mais en cette ren-trée la famille est électrique. À quelques semaines de la conférence internationale de Paris, il est de bon ton de jouer les écolos. Dans la série “C’est bon pour la planète”, papy et mamie ont introduit deux poules pondeuses dans leur jardin. Les volailles, c’est ten-dance. “Tu comprends, elles mangent nos déchets et nous, on mange leurs œufs”. Les concerts de caquètement dès potron-minet horripilent les voisins. Eux aussi, pourtant, jouent leur partition. Ils ne sont pas partis cet été pour refaire à neuf leur grenier : écono-mie d’énergie oblige ! “Ça ne les empêche pas de prendre la voiture pour aller acheter le pain alors que la boulangerie est à peine à 300 mètres. Du fi oul dans l’assiette, c’est malin !” Contradictions, vous dis-je !

Dimanche dernier, à l’église, le prêtre a lu un extrait de l’encyclique du pape François. Anne ne s’attendait pas à tant de beauté. Du coup, elle a acheté le livre, un tout petit livre qui vaut de l’or et qu’elle a lu d’une traite.* A chaque page, elle s’est sentie in-terpellée, directement concernée, sommée de réagir. Elle ne s’attendait pas à une vi-sion aussi forte. Rien de vraiment nouveau, pourtant, l’urgence est là. “On ne peut pas rester les bras ballants, dit-elle à son mari. Quel monde laisserons-nous en héritage à nos enfants et petits-enfants ?” L’idée leur

vient d’organiser une concertation. “Pour-quoi rester juste entre nous ?”, disent les ados aussitôt conquis. “Invitons les voisins. Une sorte de ‘sommet des consciences’ lo-cal.” Leur joie ouvre toutes les portes de la rue. Ils rameutent copains et parents. Une après-midi barbecue est organisée avec divers sous-groupes sur des thèmes impro-visés aussi différents que la protection des animaux, cuisiner autrement, politique et environnement, et même peindre la nature. La rencontre est chaleureuse, réchauffée par le soleil d’automne, mais pas seule-ment. “Non à la culture du déchet. Vive la

sobriété heureuse !”, entonnent les jeunes avec un air très sérieux, l’expression de Pierre Rabhi les enchante. Mais s’agit-il seulement de consommer moins ? “Et la relance économique, alors ?” demande un voisin, gérant de la supérette. Anne évoque son neveu au chômage. “Allez lui parler de sobriété heureuse quand ses rêves, un à un, n’en fi nissent pas de se briser. Faut-il se priver ou… mieux partager ? Beaucoup manquent de tout. Nous, on a trop.” Une petite voix s’élève. “Moi, je propose des dimanches allégés.” Du haut de ses 10 ans,

Séverine n’a peur de rien. “Le dimanche, il y a trop de choses à faire, on ne se voit même pas. Chacun est sur l’ordinateur. On pourrait lâcher sa tablette et jouer en-semble comme avant.” - “Un dimanche sans mon iPhone ?

J’y crois pas, j’en mourrais”, s’étrangle Maël, étudiant. “La vérité sort parfois de la bouche des enfants, dit Anne. On n’est pas à une contradiction près. Quelle vie sou-haitons-nous ? Le progrès est-il toujours un progrès ?” - “Hum, dit le voisin, Séve-rine nous ramène à un bonheur oublié. Vous dites sobriété heureuse, elle dit : ‘Simplicité joyeuse.’ Ne devrions-nous pas chercher de ce côté-là ? Qui vote pour des dimanches allégés ?” L’expression fait mouche. Sans trop savoir ce qu’il mettra dedans, chacun veut juste changer quelque chose dans sa vie et surtout, continuer à se retrouver pour

réfl échir car les choses sont complexes. “Alors, plus de messe le dimanche ?” - “Ah non, Séverine, là, on n’allège rien ! Jésus nous montre le chemin vers l’essentiel. Il délivre de ce qui alourdit.” - “Peut-être qu’il t’aidera à alléger ta garde-robe !” Rires. D’autres idées fusent qui mériteront un tri sélectif. Mais c’est parti. Le change-ment, pour ces familles, c’est maintenant.

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Au cœur de la vie - Trimestriel : 10, place du Maréchal Leclerc - 86400 Civray - coeur-de-la-vie@diocese-poitiers.fr - RESPONSABLE DE LA RÉDACTION : Père Joseph Guilbard • FONDS COMMUN DIOCÉSAIN : Pôle diocésain de la communication - 10 rue de la Trinité - 86034 Poitiers Cedex - communication@poitiers-catholique.frConception et réalisation : Bayard Service Édition Ouest - BP 97257, 35772 Vern-sur-Seiche, Tél. 02 99 77 36 36 - bse-ouest@bayard-service.com - www.bayard-service.com - SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Romain Pénisson - MAQUETTISTE-GRAPHISTE : Vanessa Fleury • RÉGIE PUBLICITAIRE : Bayard Service Régie Ouest • IMPRIMEUR : Léonce Déprez (Ruitz - 62)ISSN : en cours • TIRAGE : 12 950 exemplaires • Dépôt légal à parution.

8 Diocèse PORTRAIT

Un jardin écolo !

Quand écologie rime avec Vie !La dernière encyclique du pape François semble mettre en paroles ce que les bénédictines de Pié-Foulard ont déjà commencé à vivre dans leur communauté : l’écologie du cœur !

Bénédictines de Prailles

En bref

� Plus de 600 Poitevins à Lourdes

Le sanctuaire pyrénéen a accueilli début août de nombreux chrétiens de la Vienne et des Deux-Sèvres. Près de 200 jeunes et leur cinquantaine d’accompagnateurs ont planté leur tente le 5 août, rejoints le lendemain par quelque 400 pèlerins adultes. Une petite semaine de découverte pour les uns et de retrouvailles pour les autres, au sein du sanc-tuaire ou sur les lieux de vie de Bernadette Soubirous (à qui la Vierge Marie est apparue en 1858). Rencontres et temps forts ont nourri le pèlerinage. Des jeunes par exemple ont joué les architectes en imaginant pour l’an 2100 des villes écologiques et douces. De leur côté les adultes accueillaient cette année 24 nouveaux bénévoles – les hospitaliers – pour l’accompagnement sur place des personnes malades ou handicapées.

� Livre : Élève-moi !

En matière d’éducation, l’Église n’aurait-elle à offrir aux parents qu’un cours de morale ? Non, répond Isabelle Parmentier, dans son ouvrage paru fi n août : Élève-moi ! - Aux sources de l’éducation, l’Évan-gile. Aux parents qui s’interrogent sur le sens de leur vie et de leur mission, l’auteur envoie un message d’espérance. Théolo-gienne et formatrice dans le diocèse de Poitiers, elle reprend ses enseignements donnés sous le titre “Évangile, Pédago-gie, Éducation”, des repères fondés sur l’Évangile qui s’adressent aux éducateurs dans la diversité des situations familiales. “Au centre de l’ouvrage : Jésus. Pourquoi lui ? C’est qu’il passe sa vie à “élever” ceux qu’il rencontre.” Le livre comporte en outre des exercices pratiques : exer-cices spirituels personnels ou à plusieurs, méditations bibliques guidées.Éditions Salvator, 22 euros

Dio

cèse

de

Poit

iers

Marie-Anne Tasei

L’écologie ce n’est pas seulement les légumes bio, la consommation rai-sonnée. C’est tout un état d’esprit qui articule la vraie vie, celle qui a

du sens et qui prend sens, et l’exigence de découvrir comment rester maître de sa vie sans la subir, sans s’en rendre esclave au gré du progrès.Déjà depuis quelques mois les bénédictines se sen-taient interpellées par tout ce qui touche à l’écolo-gie, à vivre autrement le quotidien pour respecter la nature, pas seulement les petits oiseaux mais l’homme. Respecter l’homme en tant que créa-ture créée par amour par Celui qui a donné sa vie pour que l’homme vive de la vraie vie. Cette vie où l’homme déploie toute son humanité au cœur de la création que Dieu nous a confi ée. Au-delà du mot écologie résonnent les mots solidarité, générosité. Rien ne peut se vivre sans penser aux conséquences sur les autres. La communauté de Pié-Foulard a pris conscience de l’importance d’un agir solidaire au-delà de la vie de la communauté.Comment, me direz-vous, comment des religieuses qui mènent une vie saine et paisible dans leur mo-nastère pourraient-elles subir les conséquences de

la technologie, en tous sens, du progrès qui rend dépendant des machines, des fi nances, de l’écono-mie mondiale ?Sœur Marie, prieure de la communauté béné-dictine de Prailles, nous explique. “Suite à deux conférences, l’une de Michel Paret, pasteur à Fon-tenay-le-Comte, et l’autre d’Elena Lasida, écono-miste, membre de Justice et paix, nous avons pris conscience de la place de la technologie dans notre vie ordinaire (voiture, portable, alimentation…) et de la nécessité de vivre d’une autre façon en met-tant la relation à l’autre en premier.”Ainsi outre la façon de cultiver leur jardin sans labourer, de fabriquer leur lessive bio, de laver les vitres avec des orties, elles vivent plus solidaire-ment avec les producteurs locaux, faisant des choix afi n d’ajuster leur vie monastique, leurs actes, leurs engagements au projet de Dieu sur l’homme. Il s’agit de pratiquer “l’écologie de l’humain. L’éco-logie passe par notre cœur !” Finalement cela re-joint tout à fait l’esprit de saint Benoît (qui a rédigé leur règle de vie) !

“Une vie bonne qui donne plus de place à la relation”

Nous avons à vivre les crises actuelles de notre

monde “comme une chance, une opportunité pour redéfi nir ce qu’est une vie bonne, réaliser que nous pouvons habiter notre monde autrement.” Nous sommes invités à “participer à l’extraordinaire conversion à laquelle nous convoque le défi éner-gétique. Conversion à un mode de vie sobre au sein d’une économie décarbonnée et d’institutions justes, soucieuses des plus pauvres. Certes les petits gestes du quotidien sont indispensables : consom-mer (beaucoup) moins de viandes (rouge), ne plus boire d’eau en bouteille, élever des abeilles au fond du jardin, préférer le train à la voiture… Comme moniales, notre vie porte une note de sobriété, de proximité avec la nature, de partage des biens, de renoncement à ce qui est superfl u… Peut-être sommes-nous ainsi plus disposées à nous laisser interpeller et à interpeller d’autres, à éveiller, sen-sibiliser, à mettre en lien… à être le catalyseur d’un mouvement qui germe un peu partout, et à rejoindre les chercheurs de sens de notre société.”

Note : Dès à présent gardez précieusement la date du dimanche 4 octobre après-midi à Prailles : conférence par le frère Christophe Boureux, théologien-jardinier, qui a publié Dieu est aussi jardinier, la création est une écologie accomplie.www.benedictines-prailles.fr