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RECUEIL PRÉLIMINAIRE DES RÉSUMÉS Nation invitée : Le Portugal 8-11 NOVEMBRE 2016 PARIS, PALAIS DES CONGRÈS www.sofcot-congres.fr

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RECUEIL PRÉLIMINAIRE DES RÉSUMÉS

Nation invitée : Le Portugal

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Ostéoblastes autologues (PREOB) versus concentré de moelle autologue dans l’ostéonécrose de la tête fémorale : étude randomiséeAutologous osteoblastic cells (PREOBy) versus concentrated bone marrow implantation in osteone-crosis of the femoral head- a randomized study

Jean-Philippe Hauzeur*, Michel Toungouz, Chantal Lechanteur, Yves Beguin, Etienne Baudoux, Viviane De Maerte-laer, Sanjiva Pather, Raphaël Katz, Julia Ino, Dominique Egrise, Michel Malaise, Valérie Gangji Département de Rhumatologie, CHU Sart Tilman, Université de Liège, Liège 1200 Bruxelles, Belgique* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-Philippe Hauzeur)

Background In non-traumatic osteonecrosis of the femoral head (ONFH), implantation of bone marrow concentrate (BMC) containing mesenchymal stem cells (MSC) could delay ONFH progression and improve symptoms (Hernigou 2002, Gangji 2004). The next step was to assess the hypothesis that a population of autologous osteoblastic cells (OB) consisting in a more differentiated cell than MSC, could be more efficacious than BMC in early stages ON. **Objectives To evaluate the efficacy of OB cells implantation in a randomized comparison with BMC implantation in precollapse ARCO stages ONFH.**Methods In a randomized controlled single blind trial, hips were treated by a core decompression procedure followed by BMC or OB cells implantation. In the BMC group, 410.6 A 84.9 ml of BM was concentrated to 41.8 A 10.9 ml. In the OB group, MSC were isolated from BM aspirate (48.8 A 17.7 ml), expanded and differentiated ex vivo under autologous conditions to obtain OB cells (18.6 A 4.3 106 cells). Hip pain, WOMAC score and X-Rays were assessed at 24 and 36 months. The primary endpoint was the absence of progression to fractural stages and a significant pain improvement (responder). **Results From 72 hips randomized, 60 hips (30 group) were analyzed as the ITT efficacy cohort (50.6 A 11.8 years). Baseline demographic data, risk factors, location and size of ON and symptoms were not statistically different between groups. At 24 months, 70% versus 40% of hips (p<0.05) and at 36 months, 60% versus 33% of hips (p<0.05) in OB and BMC groups respectively were responders. The rate of progression to stage 3 or 4 was in favor of the OB group- at 24 months, 20% versus 40% of hips (NS) and at 36 months, 20% versus 47% of hips (p<0.05) in OB and BMC groups respectively progressed to stage 3 or 4. Pain decreased in the OB group compared to the BMC group at 24 months (NS) and 36 months (p<0.05). Overall, 117 SAE (47 in the BMC group and 70 in the OB group) were reported of which 4% (5 SAE) were possibly related to the procedure or the cell therapy products.**Discussion OB cells seems able to improve ONFH better than BMC im-plantation. No difference was observed in the safety profiles of OB cells and BMC. **Conclusions OB cells (PREOBy) treatment seems to be more efficacious than BMC treatment to delay the evolution to subchondral fracture and to reduce pain in ONFH.****

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Bone Therapeutics] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Bone Therapeutics]

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Traitement arthroscopique des conflits antérieurs de hanche par technique sans traction première. Résultats cliniques à 2 ans minimum de reculArthroscopic treatment of anterior hip impingements without primary traction. Clinical outcomes after a minimum of 2 years

Elhadi Sari-Ali*, Filippo Vandelbulcke, Hugues Pascal Moussellard 47-83 Bd de l’Hôpital 75013 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Elhadi Sari-Ali)

Introduction **L’arthroscopie de hanche est une intervention dont la pratique augmente. Cependant des complica-tions dues à la traction per-opératoire ont été rapportées avec parfois des conséquences graves en particulier l’at-teinte du nerf pudendhal. Une technique arthroscopique sans traction première permettant l’abord du compartiment périphérique a été développée. Notre hypothèse était que cette technique permettrait de traiter le conflit de hanche en évitant les complications sus-citées. L’objectif était d’analyser les Résultats cliniques avec un recul minimum de 2 ans. **Matériels et méthodes **47 patients consécutifs, âgés 36A12 ansont été opéré pour un conflit antérieur de hanche. Le mécanisme était un effet bosse 20 fois, un effet pince 9 fois et conflit mixte 18 fois. On utilisait une voie d’abord optique antéro-externe proximale à hauteur du sommet du grand trochanter et une voie antérieure distale instrumen-tale. La capsule antérieure était abordée, incisée en T puis excisée partiellement facilitant la distraction articulaire. Une courte traction permettait l’abord du compartiment centrale et le traitement d’une lésion labrale. En cas d’effet pince, une acétabuloplastie était réalisée. La traction était ensuite relâchée. On réalisait alors une ostéochondroplastie de la tête fémorale en cas d’effet bosse. Tous les patients ont été évalués sans aucun perdu de vue à un recul moyen de 3.3 A1 an avec 2 auto-questionnaires le score de Harris et le score de qualité de vie d’Oxford. **Résultats **La durée moyenne d’intervention était de 79 mnA15. La courbe d’apprentissage était de 10 patients avec une durée moyenne initiale de 92 mnA18, versus 76A16 mn pour les 30 derniers. 3 complications sont survenues- 2 ossifications et une atteinte du nerf fémoro-cutanée d’évolution favorable. 5 patients (10%) ont été réopérés à un recul médian de 1.4 an- 3 pour PTH, 1 pour ostéotomie périacétabulaire et 1 pour arthrolyse itérative. Le score de Harris a significativement augmenté de 60A10 à 86A 15 (p<0.0001) et le score d’Oxford de 34A15 à 50A11. Seuls 25% des patients avaient une hanche oubliée au dernier recul.**Discussion **La faisabilité et l’efficacité de la technique sans traction première décrite ont été montrées. Les Résultats cliniques sont comparables aux données de la littérature. Cette technique permet d’éviter les complications dues à la traction particulièrement en début d’expérience. Au vu des Résultatsnous utilisons actuellement un traitement anti-inflammatoire systématique de prévention des ossifications. Nous conseil-lons de prévenir le patient que le taux de hanche oubliée est faible.**Conclusion **L’arthroscopie de hanche sans traction première permet de traiter efficacement les conflits de hanche tout en évitant les complications potentielles dues à la traction.**

Déclaration d’intérêts détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [SYMBIOS SA]

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Conflit fémoro-acétabulaire par effet came, contrôle 3D dynamique de l’efficacité de la résection arthroscopiqueFemoro-acetabular impingement by cam effect – 3D dynamic control of arthroscopic resection efficacy

Jérôme Tonetti* hôpital Michallon CS10217 38043 Grenoble, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jérôme Tonetti)

Conflit fémoro-acétabulaire par effet came contrôle 3D dynamique de l’efficacité de la résection arthroscopique.****In-troduction Le traitement arthroscopique du conflit femoro-acétabulaire par effet came est la résection de la bosse fémorale. L’objectif est de ralentir l’évolution arthrosique de la hanche présentant cette déformation. L’efficacité post-opératoire du geste est évaluée sur des radiographies ou un scanner. Le but de cette étude est d’établir un lien entre la qualité du résultat clinique à court terme et l’analyse 3D post-opératoire sur un scanner dynamique des am-plitudes de mouvement de la hanche.****Matériel et Méthodes Nous avons inclus les patients présentant un conflit fémoro-acétabulaire par effet came traités par arthroscopie. Tous les patients présentaient une limitation douloureuse des amplitudes de la hanche en flexion-adduction-rotation interne (FADIR). Aucun patient ne présentait un stade évo-lutif arthrosique >1 dans la classification de Tönnis. Tous les patients ont bénéficiés d’une étude scanner dynamique pré-opératoire des amplitudes en flexion extension, abduction adduction et rotation externe rotation interne sur le logiciel Dyonics plan (Smith&Nephew). Au recul minimum de 3 mois, nous avons recherché une association statisti-quement significative entre la disparition post-opératoire de la limitation douloureuse des amplitudes de la hanche et l’augmentation des amplitudes sur le logiciel d’analyse 3D dynamique.****Résultats Nous avons revus 18 hanches (16 patients) âgées en moyenne de 32,8 ans (21-49 ans). Il y avait 14 hommes et 4 femmes. Au recul moyen de 17 mois, 8 hanches présentaient une disparition du signe de FADIR. Il y avait une différence significative de la rotation interne les 8 hanches avec amélioration du signe de FADIR (+15,4°) et les hanches sans amélioration (+2,7°).****Conclusion. Lorsque la résection arthroscopique de la bosse fémorale est quantitativement et qualitativement insuffisante, le ré-sultat clinique est mauvais.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [SOFCOT] consultant, expert : oui [A3 surgical] Cours, formations : oui [SOFCOT] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [SOFCOT, SFCR]

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Arthroplastie totale de hanche après ostéosynthèse d’une fracture de l’extrémité proximale du fémur. Revue d’une série de 58 patientsTotal hip replacement after osteosynthesis of a fracture on the proximal en of the femur. Reviex of a serie of 58 patients

Antoine Morice*, Florian Ducellier, Pascal Bizot 4 rue de Larrey 49100 Angers, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Antoine Morice)

L’arthroplastie totale de hanche après ostéosynthèse d’une fracture de l’extrémité proximale du fémur reste une in-tervention relativement peu fréquente. Elle peut être secondaire à une nécrose avasculaire de la tête fémorale, une coxarthrose post-traumatique, une pseudarthrose, un échec de l’ostéosynthèse initiale ou une arthrite septique. **Hy-pothèse **Le but de ce travail était d’étudier les Résultats cliniques et radiologiques de ce type d’intervention.**Maté-riel et Méthodes **Il s’agissait d’une étude rétrospective mono-centrique. Entre 2002 et 2013, 59 arthroplasties après ostéosynthèse ont été inclues. Tous les patients ont été revus au recul moyen de 38 mois [12-149]. 40 patients pré-sentaient initialement une fracture intra-capsulaire et 19 patients une fracture extra-capsulaire. L’ostéosynthèse était réalisée soit par une vis-plaque (n=50), un enclouage centro-médullaire (n=6) ou un triple vissage (n=3).**Résultats **La majorité des PTH était réalisée en un temps, à un délai moyen de 34 mois [2 mois-28 ans] de l’ostéosynthèse. Des complications peropératoires (fractures) sont survenues chez 10 patients (17%). La durée moyenne d’intervention était de 110 minutes et le saignement moyen de 684 ml. 2 patients ont présenté une luxation postérieure précoce. **Au dernier recul 2 patients étaient décédés. 28 patients présentaient des douleurs. Le score PMA moyen était de 14,6 [3-18] et le score de Harris de 74 [10-100]. Le taux de reprise chirurgical était de 17% (9 patients) dont 4 patients ayant présenté une luxation de leur PTH. **L’analyse en sous groupe retrouvait plus de complications et des Résultats fonctionnels moins bons dans le groupe PTH après fracture extra-capsulaire (p<0,05).**Discussion **Notre série est comparable à celles retrouvées dans la littérature. L’analyse de cette dernière confirme également le taux plus impor-tant de complications et d’échecs de ces PTH par rapport à une PTH dite de première intention.**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : Oui

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Influence d’une chirurgie conservatrice préalable par butée sur les Résultats des arthroplasties primaires de hanche sur dysplasie, une étude cas-témoinInfluence of preliminary conservative abutment surgery by on the outcomes of primary hip joint replacements to address dysplasia - a case-control study

Kevin Benad*, Sophie Putman, Cyril Delay, Julien Girard, Gilles Pasquier, Henri Migaud 1 rue de la Halloterie 59800 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Kevin Benad)

Contexte **Les prothèses de hanche (PTH) chez le sujet jeune sont exposées à un taux de reprise plus élevé et leur réalisation peut poser des problèmes techniques en cas de hanche dysplasique. Les butées sont destinées à retarder la réalisation de l’arthroplastie mais leur influence sur le devenir de la PTH n’est pas connue. Aussi nous avons mené une étude cas témoin afin de déterminer 1) l’influence des butées préalables sur la survie de l’arthroplastie, 2) les éventuelles difficultés techniques et complications de conversion de la butée.****Matériel et Méthodes **Cette étude rétrospective cas-témoin, monocentrique, analysait 124 PTH réalisées sur dysplasie de hanche. 61 avaient préalable-ment eu une butée (série « cas O) et 63 avaient eu une PTH pour dysplasie (série « témoin O). Les deux séries étaient appariées pour les critères suivants âge, IMC, comorbidités et couple de frottement. Nous avons comparé leur survie, les Résultats fonctionnels et cliniques, la difficulté du geste chirurgical, le recours à une reconstruction de l’acetabulum, et leur taux de complications postopératoires.****Résultats **Au recul moyen de 13 ans, les taux de survie n’étaient pas significativement différents 89% dans le groupe « cas O, 83% dans le groupe témoin (p=0,56). Les Résultats fonctionnels étaient satisfaisants dans les 2 groupes, bien que significativement meilleurs dans le groupe « témoin « sur le PMA (16,9 VS 16), le Harris (90 VS 84,7) et l’Oxford (18,29 VS 20,59). La butée préalable n’avait ni compliqué le geste chirurgical, ni entrainé plus de gestes de reconstruction acétabulaire (48 (78,69%) sans reconstruction dans la série cas vs 51(80,95%) dans la série témoin (NS)). En outre il n’y a pas eu plus de complications postopératoires (1 paralysie sciatique et 2 luxations postérieures, en moyenne à 6 ans dans le groupe d’étude soit 3,28%, et 4 luxations dans le groupe témoin soit 6,35% en moyenne à 8 ans).****Discussion **La comparaison de notre série « cas « est difficile car aucun article de la littérature n’étudie de manière spécifique le devenir des PTH après butée. La principale limite de notre étude était son caractère rétrospectif mais nous avons constitué un groupe témoin de PTH dysplasies appariées et aucun des patients inclus n’était perdu de vue. La réalisation d’une butée préalable à l’arthroplastie n’en compromet pas la survie, et ne complique pas le geste chirurgical. Cela nous incite donc à ne pas abandonner cette technique au profit d’une arthroplastie d’emblée.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Analyse des effets de deux protocoles de rééducation sur les paramètres posturaux de patients ayant bénéficiés d’une arthroplastie totale de hanche par voie postérieure (VP) ou par voie antéro latérale mini-invasive (VALMI)Analysis of the effects of two protocols of physical therapy on the postural parameters of patients who underwent total hip joint replacement by posterior approach or minimally invasive antero-lateral approach

Fabien Billuart*, Stéphane Van Driessche, Julien Beldame, Flore Matsoukis, Marion Masse, Héléna Brunel, Patrice Guiffault, Jean Matsoukis 12 Bvd Paul Baudin 45200 Montargis, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Fabien Billuart)

Introduction******L’arthroplastie totale de hanche donne d’excellents Résultats La littérature internationale relate néan-moins des déficits qui concernent la fonction d’équilibration. La VALMI présente des paramètres posturaux qui sont plus altérés que ceux de la VP. **Hypothèse Les patients ayants bénéficiés d’un protocole de rééducation présentent des paramètres posturaux qui sont normalisés pour ces deux voies d’abords.******Matériel et Méthodes ****4 groupes contrôles ****Deux échantillons de sujets asymptomatiques de tranche d’âge 18-30 ans (N=48) et 55-80 ans (N=26)**-Deux échantillons de sujets de tranche d’âge 55-80 ans ayant bénéficiés d’une arthroplastie de hanche VP (N=14) ou VALMI (N=14)******4 groupes bénéficient d’un programme de rééducation ****Deux échantillons de sujets opérés par VALMI (N=14) et VP (N=14) de tranche d’âge 55-80 ans reçoivent une rééducation spécifique de l’équilibre sur plate-forme de force (PFF), **Deux échantillons de sujets opérés par VALMI (N=14) et VP (N=14) reçoivent un programme d’auto rééducation à domicile. ****Tous les sujets opérés ont étés inclus dans notre étude en série continue.****Tous les sujets recrutés dans le cadre de cette étude sont évalués sur une PFF en station bipodale et en station unipodale (entre J 45 et J 60 pour les sujets opérés). ******Résultats****Paramètres bipodaux yeux fermés, **Les sujets opérés non rééduqués présentent des une altération des paramètres posturaux par rapport aux sujets contrôles de tranche d’âge 55-80 ans (+ 0,03). Les sujets rééduqués ne présentent pas ces différences. Les Résultats pour la VP sont meilleurs que pour la VALMI (+ 0,02).******Paramètres unipodaux ****Amélioration de la réussite aux tests pour tous les groupes réédu-qués.**En comparaison avec les sujets asymptomatiques de tranche d’âge 55-80 ans, les sujets rééduqués présentent de meilleurs Résultats pour la VP et équivalent pour la VALMI. Les deux protocoles ont des effets équivalents pour la voie postérieure. La rééducation à domicile est moins efficace pour les patients opérés par VALMI (+ 0,03)****Discussion****La rééducation améliore les paramètres posturaux pour tous les patients opérés. La VP présente des Résultats qui sont meilleurs que la VALMI et notamment pour L’équilibration antéro-postérieur. Les deux protocoles de rééducation sont aussi efficaces l’un que l’autre en VP. Le protocole de rééducation sur PFF est plus efficace que l’auto-rééducation pour le groupe VALMI. L’hypothèse est donc partiellement confirmée. Nous pensons que ces différences sont en lien avec les qualités proprioceptives du muscle TFL qui peut-être lésé par les écarteurs en VALMI.**Nous préconisons le protocole d’auto-rééducation pour la VP et la rééducation sur PFF pour la VALMI. Pour la VALMI nous pensons qu’un travail neu-romusculaire plus intensif dans le plan sagittal pourrait améliorer nos Résultats**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [IFMK SAINT MICHEL, SOCIETE TORNIER] invitations à des congrès na-tionaux ou internationaux : oui [FREE MOTION] actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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Apport de la navigation sur la gestion des longueurs et de la latéralisation, à propos d’une série continue de 321 prothèses de hancheContribution of navigation in the management of length and lateralisation, over a continuous series of 321 hip replacements

Arnaud Clavé*, Vincent Sauleau, Damien Cheval, Thomas Williams, Christian Lefèvre, Eric Stindel Hôpital de la Cavale Blanche Service d’orthopédie 29280 Brest, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Arnaud Clavé)

Introduction L’arthroplastie totale de hanche est exposée à des complications notamment l’inégalité de longueur source important de judiciarisation. La navigation permettrait d’optimiser la procédure mais son efficacité à gérer les longueurs de membre reste controversée. Aussi nous avons mené une étude pour mesurer (1) son intérêt pour atteindre les objectifs d’allongement et de latéralisation, (2) sa fia- bilité en évaluant la corrélation des données ra-diologiques et de navigation, (3) sa sécurité par l’analyse des complications spécifiques et non spécifiques à la na-vigation.**Hypothèse La navigation permet de gérer les longueurs de membres avec une erreur de 5 mm ou moins dans plus de 80 % des cas.**Matériel et Méthodes Nous avons analysé rétrospectivement une série continue de 321 prothèses totales de hanche sans ciment naviguées implantées par voie postéro-latérale. Au recul minimal de 1 an nous avons évalué l’atteinte des objectifs d’allongement et d’offset, la concordance données de navigation- données radiologiques et les incidents liées ou non à la navigation. En considérant l’hypothèse de 80 % de patients ayant une inégalité de moins de 5 mm et en considérant l’hypothèse nulle (PA = P0 ) avec alpha à 0,05, il fallait 200 observa-tions avec une puissance de 90 %.**Résultats Les objectifs d’allongement et de latéralisation ont été respectés dans respectivement 83,3 % et 88 % des cas. Vingt-deux patients ont nécessité une compensation afin d’équilibrer une inégalité de longueur des membres inférieurs. La corrélation entre les données radiologique et la navigation était sa-tisfaisante avec des coefficients de Pearson respectivement de 0,79 pour la longueur et 0,74 pour la latéralisation. Quarante-sept incidents (14,6 %) per- et postopératoire spécifiques (12,1 %) ou non (2,5 %) de la navigation ont été observés.**Conclusion. Notre étude démontre un intérêt de la navigation quant à l’obtention des objectifs préopé- ra-toires avec une bonne corrélation des données navigation radios et sans incident majeur reporté.

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Zimmer Biomet]

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Résultats cliniques et survie similaires entre PTH assistées par ordinateur et instrumentation standard. Etude randomisée avec 10 ans de reculSimilar clinical outcomes and survival rates between computer-assisted THR and standard instrumentation. Randomised trial, 10 years experience

Matthieu Ollivier*, Jean-Noël Argenson, Sébastien Parratte, Alexandre Lunebourg, Xavier Flecher IML service du Pr. Argenson Boulevard Sainte Marguerite 13009 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Matthieu Ollivier)

Introduction La chirurgie prothétique assistée par ordinateur (CAO) a été développée dans le but **d’améliorer les Ré-sultats fonctionnels, réduire les taux de luxation et d’usure après une arthroplastie totale de hanche (PTH). Des études déjà publiées ont démontré les avantages radiographiques de CAO en termes de positionnement des implants, mais aucune étude à long-terme n’a confirmé la traduction de ces meilleurs positionnements en terme de Résultats cli-niques et de longévité des implants. **Nous avons émis l’hypothèse que la CAO permettrait 1 d’améliorer les Résul-tats cliniques rapportés par les patients 2 de réduire l’usure du polyéthylène acétabulaire, et 3 d’améliorer le taux de survie des implants 10 ans après la pose de leur prothèse.**Méthodes. Soixante patients opérés pour une PTH entre Avril 2004 et Avril 2005 ont été randomisés en deux groupes utilisant soit une technique « CAO « ou une technique classique pour le placement de l’implant acétabulaire. Tous les patients ont été opérés par un abord antérolatéral avec pose d’implants non-cimentés. Dans le groupe CAO, une procédure chirurgicale spécifique (navigation du positionne-ment de la cupule) a été réalisée. Il y avait 16 hommes et 14 femmes dans chaque groupe+ l’âge moyen était de 62 ans (extrêmes 24-80 ans), pour indice de masse corporelle de 25 A 3 kg m2. Aucun patient n’a été perdu de vue au recul maximal de 10 ans, mais cinq patients sont décédés (deux dans le groupe CAO et trois dans le groupe témoin). Au recul de 10 ans, nous avons évalué les Résultats fonctionnels et la qualité de vie de nos patients, au moyen de questionnaires validés (SF-12, HHS, HOOS). Le taux d’usure a été évalué sur des radiographies standard en utilisant une méthode précédemment validée semi-automatique analogique (imagika). Les complications et la survie ont été comparés entre les groupes.**Résultats Nous n’avons trouvé aucune différence entre les groupes en ce qui concerne HSS, SF-12, ou HOOS au dernier suivi. Il n’y avait aucune différence entre les groupes en termes de la quantité d’usure du cotyle à 10 ans était de 0,71 A 0,6 mm (groupe CAS) contre 0,77 A 0,52 mm (groupe témoin+ p = 0,54). Avec le nombre de patients vivant au derniere recul nous n’avons pas retrouvé de différence entre le groupe CAO et les groupes THA conventionnelle en termes de survie sans descellement aseptique (100% dans les deux groupes p = 0.9).**Conclusions. Nos observations suggèrent que la CAO utilisée pour le placement de l’implant acétabulaire ne confère aucun avantage dans la fonction, le taux d’usure ou le taux de survie à 10 ans de recul. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Comparaison à deux ans de recul minimum des Résultats d’une arthroplastie totale de hanche avec «tige courte» versus «tige standard»Comparison of the outcomes of a total hip replacement with « short stem » vs « standard length tem » with a minimu FU of 2 years

Ramy Belhaouane*, Eric Havet, David Elkoun, Yassine Bulaïd, Patrice Mertl service d’Orthopédie CHU Amiens 80000 Amiens, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Ramy Belhaouane)

Introduction **La volonté de préserver le capital osseux au cours des PTH est à l’origine du développement des tiges fémorales courtes. Cependant, leur stabilité est discutée dans la littérature. **L’objectif de cette étude était de comparer les Résultats et la stabilité radiologique d’une tige courte par rapport à une tige standard.****Matériels et Méthodes**Nous avons comparé une série de 44 patients (groupe 1) ayant bénéficié d’une PTH avec une tige courte à remplissage métaphysaire Vitaey (Adler) par rapport à une série témoin de 33 patients (groupe2) ayant bénéficié de la même procédure avec une tige standard Hydray (Adler). Ces deux tiges sans ciment étaient modulaires. La tech-nique chirurgicale était identique avec abord postéro-latéral court par le même opérateur et appui complet immédiat+ la même cupule impactée était utilisée dans les deux groupes, avec un couple céramique-céramique. Les groupes étaient comparables en pré opératoires (âge, sexe, IMC, scores fonctionnels).**Les Résultats cliniques ont été évalués selon les scores PMA, HHS et Oxford. Nous avons étudié la migration de la tige à 2 ans de recul minimum sur des clichés numérisés, ainsi que son retentissement fonctionnel et les facteurs pouvant l’influencer.****Résultats **L’enfon-cement moyen était de 2,2 mm + 1,7 (0-7) dans le groupe 1 et de 3,1 mm + 2,2 (0-8) dans le groupe 2 (p = 0,08). La varisation moyenne était de 2,7° + 2,2 (0-7,7) dans le groupe 1 et de 0,5° + 0,5 (0-2) dans le groupe 2 (p < 0,05.10-5). Nous déplorons une reprise à 1 an pour migration douloureuse dans le groupe 1. Nous avons recensé plus de 25% de migration sévère (>5mm ou > 5 degrés) essentiellement dues à une varisation de la tige dans le groupe 1 contre 15% dans le groupe 2. Tous les scores fonctionnels étaient améliorés sans différence significative. Il n’y a pas eu de corrélation des données préopératoires (en particulier IMC et âge) avec les Résultats radiologiques. Seul le positionne-ment initial de la tige courte a été corrélé à une migration sévère.****Discussion et Conclusion **Malgré une migration radiologique plus importante avec les tiges courtes, les Résultats fonctionnels étaient comparables entre les deux groupes. Ces Résultats nous ont cependant conduit à suspendre l’utilisation de ces tiges courtes et à n’en réserver l’indication que pour des situations anatomiques particulières interdisant l’utilisation de tiges standard, ou pour des cas de morphologie du fémur proximal très favorable.**

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Complications fracturaires péri opératoire d’une tige fémorale raccourcie. A propos d’une série prospective de 735 casComplications on a shortened femoral shaft presenting a peri-operative fracture - A prospective series of 735 cases

Jean-Marc Puch*, Löys Descamps, Guy Derhi 52 Av Cap de Croix 6100 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-Marc Puch)

Introduction **L’utilisation d’une tige fémorale raccourcie, selon certains auteurs, permet d’éviter la courbe d’ap-prentissage des tiges courtes spécifiques. Ces auteurs recommandent simplement de sur dimensionner l’implant par rapport au modèle standard. Notre objectif est de montrer qu’une tige raccourcie n’entraîne pas plus de fracture péri opératoire qu’une tige standard.**Matériel & Méthodes**La série est continue prospective de Mai 2011 à Septembre 2015, incluant 735 implants pour 700 patients d’âge moyen de 71,2 ans (36 à 103) (59 % de femmes) par trois opé-rateurs et deux centres. La pièce fémorale a toujours été sans ciment, recouvert complétement d’Hydroxyapatite de Calcium avec une collerette. 83% d’arthrose primaire, 72% voie postérieure, 28% Hardinge.**Tous nos patients sont suivis cliniquement et radiologiquement régulièrement et toutes les données sont recueillies sur une base de données Orthowave.**Nous avons colligé les complications fracturaires péri opératoire que nous avons comparé aux données de la littérature pour les tiges courtes mais aussi pour les tiges standard sans ciment ainsi qu’à notre série de tiges standard. **Résultats**Au recul moyen de 14,4 mois (2,2-47), 3 patients PDV, 2 patients DCD**9 fractures fémorales péri opératoires dont 6 per op et 3 à 1 mois post op.**Le taux de fractures per op est de 1,22% dans cette série de tiges raccourcis.**Le taux de fractures per op est de 0,4% pour 1372 cas de tiges standard équivalentes.**Discussion **Les données de la littérature des tiges courtes (16 publications) montrent 1,4 % de fractures péri opératoire pour 2782cas, une méta analyse tiges standard sans ciment 2,1% pour 50528 cas.**Si nos Résultats sont équivalents aux tiges courtes et inférieurs aux Résultats des tiges conventionnelles, ils montrent cependant plus de fractures péri opératoires que l’utilisation de la même tige en taille standard posée habituellement depuis 2001. **Le démembrement des différentes fractures a mis en évidence 2 raisons un problème d’ancillaire et à un surdimensionnement de l’im-plant. **Conclusion**Le passage à une nouvelle tige fémorale pour un opérateur n’est jamais anodin même si il s’agit de la même tige mais raccourcie, la courbe d’apprentissage est cependant réduite et les avantages quand au respect de l’os sont intéressants. **Le surdimensionnement prôné par certains auteurs est à éviter et ne correspond pas pour nous à une philosophie de respect de l’os.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [EFORT] consultant, expert : oui [Lépine, Depuy, Biomet, Implanet] Cours, formations : oui [Cours Hanche SFHG] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Depuy]

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Récupération de la cinématique de la hanche 6 mois après une prothèse totale de hanche. Influence de l’index de masse corporel (IMC)Recovery of the kinematics of the hip 6 months after total hip replacement - Influence of the body mass index (BMI)

Pierre Martz*, Emmanuel Baulot, Abderrahmane Bourredjem, Davy Laroche, Brice Viard, Paul Ornetti CHU de Dijon 21000 Dijon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pierre Martz)

Introduction L’influence de l’IMC sur les paramètres de marche après prothèse totale de hanche (PTH) est méconnue. Aucune étude n’a analysé l’influence de l’IMC sur la récupération des amplitudes de flexion de hanche à la marche (AFH) ou sur la vitesse de marche après PTH. Notre objectif était d’évaluer cet impact en pré-opératoire et à 6 mois post-opératoires.****Matériel et Méthodes 76 patients opérés d’une PTH pour coxarthrose bénéficiaient d’une analyse quantifiée de la marche en pré-opératoire et à 6 mois post-opératoires avec un groupe de témoins sains. La vitesse de la marche, l’AFH à la marche, le Hip Osteoarthrtitis Outcomes Score (HOOS), la douleur (EVA) et la qualité de vie étaient évalués, pour tous les paramètres le gain était calculé. Les patients étaient répartis en 2 groupes patients non-obèses (G1) IMC<30 et patients obèses (G2) IMC supérieur ou égal à 30. Des tests de Student et de Kruskall Wallis étaient utilisés pour évaluer les différences pré- et post-opératoires entre G1 et G2, puis les différences de gain entre G1 et G2. Enfin un test de Spearman recherchait des corrélations entre l’IMC, la vitesse de la marche et l’AFH.****Ré-sultats En pré-opératoire la vitesse de la marche et l’AFH étaient significativement plus bas chez les obèses (vitesse G1- 0.81 A 0.22 m s vs. G2- 0.65 A 0.23 m s, p = 0.004 et AFG G1- 26.2° A7.3 vs. G2- 21.4° A6.6, p = 0.005). A 6 mois post-opératoire la vitesse de la marche et l’AFH étaient significativement plus bas pour tous les patients opérés d’une PTH comparativement au groupe témoin. En pré-opératoire les obèses étaient plus symptomatiques (HOOS G1- 36.7 A12.9 vs. G2- 28.1 A15.7, p<0.015). Un différence significative était retrouvée entre G1 et G2 concernant le gain sur l’EVA (G1- 5.35 A2.35 vs. G2- 6.5 A2.35, p= 0.04). Aucune corrélation significative n’était retrouvée entre la vitesse de la marche, l’AFH et l’IMC.****Discussion L’IMC n’a pas d’effet délétère sur la récupération des paramètres de marche. En effet malgré une symptomatologie pré-opératoire plus forte les patients obèses présentent une amélio-ration comparable en terme de gain aux patients non-obèses. Cependant les paramètres de la marche 6 mois après une PTH demeurent significativement plus bas que ceux des témoins, quelque soit l’IMC des patients opérés, sans récupération ad integrum clinique ou biomécanique.

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [ZIMMER, SYNTHES] invitations à des congrès nationaux ou internatio-naux : oui [SERF, Profil ORTHO, ASTON]

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Influence de l’expérience sur les reproductibilités intra- et inter-observateurs des classifications de Crowe, Hartofilakidis et Cochin modifiée SOFCOTInfluence of experience on the intra- and inter-observer reproducibility of Crowe, Hartofilakidis and SoFCOT-modified Cochin’s classifications

Arnaud Clavé*, Ludovic Tristan, Antoine Desseaux, François Gaucher, Christian Lefèvre, Eric Stindel Hôpital de la Cavale Blanche Service d’orthopédie 29280 Brest, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Arnaud Clavé)

Introduction – Une précédente étude montrait que la reproductibilité des classifications Crowe (Cr), Hartofilikadis (Ha) et Cochin modifiée SoFCOT (Co) était comparable. Cependant, des différences ont été retrouvées avec une tendance suggérant une influence de l’expérience. Cette étude prospective avait pour objectif d’évaluer l’influence de l’expé-rience sur la reproductibilité des classifications de la maladie luxante de hanche.**Hypothèse. – L’hypothèse était que les reproductibilités intra- et inter-observateur seraient meilleures dans le groupe senior par rapport au groupe junior notamment pour la classification Co.**Matériel et Méthodes. – Quatre orthopédistes senior et quatre junior ont classé 104 radiographies de bassin de face (200 hanches) deux fois, selon les classifications Cr, Ha et Co.**Résul-tats – Concernant la reproductibilité intra-observateur, les coefficients de concordance pondérés moyens (intervalle de confiance de 95 %) étaient pour les groupes senior et junior 92,2 [88,6–95,7] et 92,6 [87,9–97,2] pour Cr, 92,1 [88,7–94,6] et 92,0 [87,7–96,3] pour Ha, 94,2 [91,8–96,6] et 94,1 [91,5–96,6] pour Co. Les coefficients kappa pondé-rés moyens (intervalle de confiance 95 %) étaient 0,8 [0,71–0,88] et 0,79 [0,68–0,89] pour Cr, 0,77 [0,74–0,81] et 0,75 [0,62–0,88] pour Ha, 0,82 [0,76–0,89] et 0,80 [0,74–0,87] pour Co. La reproductibilité inter-observateur du groupe junior kappa multi-juges (liste A- liste B) était 0,57-0,50 (Cr), 0,47-0,53 (Ha), 0,42-0,42 (Co). Les kappa multi-juges du groupe senior étaient 0,53-0,49 (Cr), 0,40-0,34 (Ha), 0,40-0,43 (Co).**Conclusion. – Contrairement à notre hypothèse initiale, l’expérience de l’observateur n’affectait pas les reproductibilités intra- et inter-observateur des trois classifica-tions étudiées.

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Zimmer Biomet]

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Analyse 3D de l’axe biépicondylien. Est-il toujours possible de positionner les PTG orthogona-lement à l’axe mécanique fémoral ?3D analysis of bi-epicondylar axix. Is it always possible to position a knee prosthesis orthogonally in relation to the mechanical axis of femur?

Elhadi Sari-ali*, Hugues Pascal Moussellard 47-83 Bd de l’Hôpital 75013 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Elhadi Sari-ali)

Introduction **L’axe bi-épicondylien (BEC) de l’extrémité inférieure du fémur correspond à l’axe de rotation moyen du genou. La restauration de cet axe est recommandée lors d’une arthroplastie totale de genou afin de maintenir une tension ligamentaire moyenne constante et donc une fonction correcte. Par ailleurs, la plus part des auteurs recommandent de réaliser des coupes orthogonales à l’axe mécanique du fémur et de restaurer la torsion fémorale. Cependant, Il n’a jamais été montré qu’une coupe distale fémorale orthogonale était toujours compatible avec une restauration de l’axe BEC dans le plan frontal. L’objectif de l’étude était d’analyser s’il était toujours possible de réali-ser une coupe orthogonale tout en restaurant l’axe BEC 3D simultanément dans le plan frontal et axial.**Matériels et méthodes **50 patients consécutifs ont été opérés pour gonarthrose primaire avec implantation d’une PTG. Une planification 3D basée sur scanner a été faite à l’aide d’un logiciel spécifique (Knee-Plan). Les positions 3D des centres de la hanche, du genou et de la mortaise tibiale ont été déterminées. L’axe bi-épicondylien était ensuite déterminé par repérage directe des épicondyles sur les reconstructions 3D. Le plan d’élection fémoral frontal était alors défini comme le plan passant par l’axe mécanique fémoral 3D et parallèle à l’axe BEC. Une simulation de la position de l’im-plant fémoral était alors faite parallèle à l’axe BEC dans le plan frontal et également dans le plan axial. L’angle fémoral mécanique postopératoire simulée dans le plan frontal (alpha) définitif était ensuite mesurée afin de vérifier si la coupe fémorale distale était orthogonale (alpha=90°) à l’axe mécanique fémorale.**Résultats **Afin de restaurer l’axe BEC simultanément dans le plan frontal et axial, l’angle fémoral mécanique frontal alpha moyen planifié était de 91°A 1.6°. 66% des patients avaient un angle de 90° planifié et 33% devaient avoir un valgus fémoral moyen de 93.2°A 1.7°. Le sous-groupe de patients devant avoir un valgus résiduel avaient un valgus fémoral préopératoire significativement plus élevé (97°A 1.7°) que le sous-groupe de patients pouvant avoir une coupe orthogonale (92°A 2.3°).**Discussion **Le résultat majeur de cette étude est que la restauration 3D de l’axe de rotation moyen du genou impose le maintien d’un valgus fémoral dans 33% des cas. Ceci pose le problème de la définition des objectifs de planification des PTG en terme d’alignement frontal. Ce problème est plus fréquent dans les valgus fémoraux importants. **Conclusion **La restauration des axes cinématiques du genou impose une coupe fémorale avec un valgus moyen de 3° dans 33% des cas. Une validation clinique d’analyse de marche est cependant nécessaire pour évaluer la pertinence clinique de ce résultat anatomique**

Déclaration d’intérêts détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [SYMBIOS SA]

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La torsion épiphysaire distale du fémur mesurée au scanner est symétrique. Intérêt en cas de prothèse totale de genou bilatérale ou de repriseThe distal epiphyseal twist of femur measured by CT scan is symmetrical - Advantage in the case of a bilateral TKA or a revision

David Dujardin*, Jean-Sébastien Béranger, Jean-François Taburet, Ali Maqdes, Philippe Beaufils, Nicolas Pujol Service d’Orthopédie 45 rue Cognacq-Jay 51092 Reims, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (David Dujardin)

Introduction**Un patient sur cinq n’est pas satisfait de sa prothèse totale de genou (PTG), et le mauvais position-nement en rotation du composant fémoral peut expliquer une partie de ces échecs. La torsion épiphysaire distale du fémur (TEDF) est très variable selon les individus et la mesure tomodensitométrique pré-opératoire de celle-ci, couplée à la chirurgie assistée par ordinateur permet d’obtenir dans 77% des cas, un positionnement correct de l’implant fémoral en rotation. Le but de notre travail était de déterminer si la TEDF était symétrique quel que soit la déformation des genoux.****Matériel et Méthodes**Il s’agit d’une étude rétrospective menée entre décembre 2008 et mars 2015, où nous avons inclus tous les patients ayant subit une PTG bilatéral. Notre série comportait 82 patients, de 73 ans de moyenne d’âge, soit 164 genoux. Un examen tomodensitométrique pré-opératoire était réalisé pour mesurer la torsion épiphysaire distale du fémur par 2 observateurs, 2 fois chacun. Cet angle était définie par l’angle de Yoshioka.****Résultats**Nous obtenions 5,2° ( A 1,68) de rotation externe en moyenne concernant les genoux des patients ayant une déformation supérieure à 10°, avec une moyenne de la différence de 0,00952 (p= 0,96) et 5,8° (A 1,65) de torsion épiphysaire pour les genoux dont la déformation est inférieure à 10°, la moyenne de la différence est de 0,0187 (p=0,86). Le coefficient intraclasse était de 0,96 et interclasse de 0,60.****Discussion**Dans notre étude, la TEDF tomodensitométrique réalisée sur les deux genoux lors de prothèses bilatérales était comparable et reproduc-tible, sans variation significative. Un examen tomodensitométrique unique et unilatéral de planification préopératoire peut se justifier pour ceux qui le souhaitent .**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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L’évaluation préopératoire du «profil» du patient permet-elle de prédire les Résultats fonction-nels à court terme et la satisfaction après PTG ?Can the pre-op assessment of patient profile predict short term functional results and patient satisfac-tion after a TKA?

Matthieu Ollivier*, Sebastien Parratte, Jean-noel Argenson, Alexandre Lunebourg IML service du Pr. Argenson Boulevard Sainte Marguerite 13009 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Matthieu Ollivier)

Des études récentes ont montré que le principal critère prédictif de satisfaction post-opératoire était l’adéquation entre l’attente des patients et Résultats subjectifs postoperatoires. **Notre hypothèse dans cette étude était que les Résultats fonctionnels et la satisfaction des patients étaient liés à leur profil pré-opératoire. Nous avons défini quatre profils de patients- 1) Les baby-boomers actifs et en santé, 2) Les patients présentant une demande fonctionnelles basses (personnes âgées), 3) les patients atteints de comorbidités médicales important (pink-puffer anglo-saxon), 4) Les patients présentant des problèmes psychosociaux. **Matériel et Méthodes**Tous les patients opérés pour une PTG sur gonarthrose primaire par deux chirurgiens seniors de notre institution entre 01 2013 et 12 2014 ont été inclus dans cette étude. Les critères d’inclusion étaient- PTG cimentées postérostabilisées sur coxarthrose primaire, pré-sentant un recul minimum d’un an. Selon les critères prédéfinis 752 patients avec un âge moyen de 68+ 11 ans ont été inclus dans l’étude. Les patients ont été classés en préopératoire en fonction de leur profil dans l’un des quatre groupes prédéfinis avec- 246 patients dans le groupe 1 (baby-boomers), 278 patients dans le groupe 2 (demande fonctionnelle modérée), 163 patients dans le groupe 3 (pink-puffer) et 65 patients dans le groupe 4 (problème psy-chosociaux). Au recul moyen an le knee society score, le KOOS, le forgotten joint score (FJS) et la satisfaction étaient évalués au moyen de questionnaires validés.**Résultats**Faire partie du groupe 1 ou 4 était un facteur prédictif d’in-satisfaction avec un Odd-ratio de 3.2 IC-95%(2.2-4.8).**Les meilleurs Résultats et la plus grande amélioration fonc-tionnelle ont été observés pour le groupe 1 (tous les p<0.01). La satisfaction était dans ce groupe corrélée avec les FJS et dans ce groupe (R2=0.6 and p=0.03), mais pour les 26% des patients non satisfaits aucune corrélation n’était retrouvé avec leur KSS et leur KOOS un an.**Pour le groupe 2, les Résultats et l’amélioration fonctionnelle étaient plus faibles que dans le groupe 1 (tous les p<0,01), mais le taux de satisfaction était plus élevé avec seulement 10% des patients insatisfaits (X2-p<0.001). Dans le groupe 3, des scores fonctionnels et des KOOS inférieurs ont été observés, mais le taux de satisfaction était également plus élevé que dans le groupe 1 avec 12% des patients insatisfaits (X2-p<0.001). Dans le groupe 4, le taux le plus élevé d’insatisfaction a été observée (35%), sans corrélation avec le KSS ou le KOOS à un an (R2=0.1 and p=0.7 et R2=-0.04 and p=0.8).****Selon les Résultats de notre étude, les profils de nos patients sont un prédicteur de la satisfaction des patients après PTG.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Effect of Tibial Alignment in Early Failure in Total Knee ArthroplastyEffect of tibial alignment in early failure of Total Knee Arthroplasties

João Duarte Silva*, Bernardo Nunes, Filipe Duarte, Frederico Raposo, Luís Valente, Artur Antunes, Paulo Oliveira, António Sousa Largo do Souto, 249 0 Custóias - Matosinhos, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (João Duarte Silva)

Introduction**Incorrect positioning of the implant and improper alignment of the limb following total knee arthroplasty (TKA) can lead to rapid implant wear, loosening, and suboptimal function. The aim of this study was to determine if the alignment of the tibial component is associated with an early failure of the implant.****Methods**A retrospective cohort study with two groups of patients undergoing TKA between 2006 and 2011. Group A (GA) early aseptic loose-ning (15)+ Group B (GB) randomized case-control (35).**Early failure arthroplasties were considered when there was clinical and radiological loosening signs**before 48 months.******Results**In GA, 93.3% female, mean age 64.93 A 8.0 years, mean BMI 29.2 A 4.6 kg m2, 86.7% varus knees, average alignment of the tibial component of 6.2 A 2.5 °. In GB, 85.7% female, mean age 70.9 A 5.7 years, mean BMI 28.2 A2.6 kg m2 88.57% varus knee. In both comorbidities (p = 0.885) and BMI (p = 0.334) did not correlate with early failure of the implant. Interestingly we found a significant correlation (p <0.0035) between younger patients and aseptic loosening. We found another significant correlation (p <0.0001) between increasing angle in the coronal plane of the tibial component and aseptic loosening.****Discussion Conclusion**There are several factors associated with early failure in TKA. In addition to septic causes variables such as BMI, age and malalignment of prosthetic components are described in literature. In our study, younger patients had a statistically significant association with early loosening. BMI showed no relationship with early loosening, diffe-rent to previously published results.**The alignment deviation in the coronal plane of the tibial component in TKA is a determining factor for early loosening, whereas values +greater than 6O may be considered unacceptable in view of longevity arthroplasty.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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La came des PTG permet-elle de reproduire le recul du contact fémoro tibial lors de la flexion ? Analyse d’une série de 57 prothèses postéro-stabiliséesDoes a TKA cam reproduce the femoro-tibial contact roll back during flexion? Analysis of a series of 57 postero-stabilized prostheses

Bruno Tillie*, François Quandalle 1 rue Sadi Carnot 62223 Anzin Saint Aubin, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Bruno Tillie)

La came des PTG permet-elle de reproduire le recul du contact fémoro tibial lors de la flexion ? Analyse d’une série de 57 prothèses postéro-stabilisées.****Introduction**La flexion du genou normal s’accompagne d’un recul du point de contact fémoro-tibial en particulier sur le compartiment externe. La perte du ligament croisé postérieur modifie cette cinématique et le contact se fait avec un tiroir postérieur qui augmente les contraintes fémoro-patellaires. Lors de l’arthroplastie, le système de postéro-stabilisation par came a pour but de permettre ce recul augmentant ainsi la force du quadriceps. Notre hypothèse est que la came des prothèses First (Symbios) assure ce recul à 90° de flexion. ****Matériel **57 patients ont été étudiés. Il s’agit d’une série mono-centriquemono-opérateur, prospective et continue de patients présentant une gonarthrose traitée par arthroplastie totale du genou et ayant des ligaments croisés pré-sent lors de la chirurgie. ****Méthode**Dans le bilan pré et post-opératoire, un cliché de profil strict à 90° de flexion est réalisé avec un calibrage permettant de contrôler l’agrandissement. Deux mesures sont effectuées sur chaque cliché le point de contact fémoro-tibial à partir d’une tangente à la corticale postérieure du tibia et le recul du fémur. Une parallèle à la corticale postérieure du tibia est tracée sur le point le plus antérieur de la tubérosité tibiale, la distance entre cette ligne et les condyles donne la valeur de ce recul fémoral. ****Résultats**Le point de contact fémoro-tibial est en moyenne situé plus antérieur de 3mm (-5,15. P<0,0001) sur le cliché post-opératoire par rapport au bilan préopératoire. Le recul du fémur en flexion passe en moyenne de 20,3mm (10 à 36) en pré-opératoire à 9 mm (1 à 28) en post-opératoire (pp<0,00001). L’avancée moyenne est de 11,2mm (0 à 25mm).****Discussion**Cette avancée augmente les contraintes fémoro-patellaires et peut entraîner un excès de tension sur les structures périphériques, en particulier le tendon poplité. Elle est liée à plusieurs facteurs position et forme de la came et de la barre intercondy-lienne, mais aussi positionnement trop distal du composant fémoral. Cette étude cependant ne peut tenir compte d’un recul asymétrique du fémur lors de la flexion.**Ce bilan radiographique permet de comparer les différents types de postéro-stabilisation. Une étude du retentissement fonctionnel est nécessaire pour apprécier l’incidence de cette avancée du fémur.****Conclusion**Le système de postéro-stabilisation de la prothèse First ne permet pas de repro-duire le recul fémoro-tibial du genou natif.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Orthomed]

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Facteurs de risque de malposition du plateau tibial après prothèse totale du genou, et influence du chirurgien. A propos d’une série continue de 1417 PTGRisk factors for tibial tray malposition after a TKA and influence of the surgeon - Report on a continuous series of 1417 TKA

Romain Gaillard*, Philippe Neyret, Elvire Servien, Sebastien Lustig, Simone Cerciello Centre Albert Trillat, Hôpital de la Croix-Rousse 103 Grande Rue de la Croix-Rousse 69004 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Romain Gaillard)

Introduction**Le succès à long terme de l’implantation d’une prothèse totale de genou (PTG) dépend d’une gestion précise de l’équilibrage ligamentaire ainsi que du parfait alignement des différents composants prothétiques. Une er-reur d’alignement peut être responsable de douleurs et limiter les amplitudes articulaires du genou opéré. Le but de cette étude est de s’intéresser au positionnement du plateau tibial dans le plan frontal et d’évaluer l’influence de dif-férents facteurs relatifs au patient ou au chirurgien. Notre hypothèse était que l’obésité, la déformation préopératoire, la latéralité et l’expérience du chirurgien conditionnaient les erreurs de positionnement de l’implant tibial.****Matériel et Méthodes**Il s’agit d’une étude rétrospective à propos d’une série continue prospective de 1417 PTG opérées entre 1987 et 2015. Une pangonomètrie était systématiquement réalisée en préopératoire et 6 mois après l’implanta-tion de la prothèse. L’Angle Tibial mécaniques (ATm) post-opératoire était mesuré pour tous les implants. 3 groupes étaient ensuite définis - alignement du plateau tibial en varus (ATm inférieur ou égal à 87°, N=167), en valgus (ATm supérieur ou égal à 93°, N=55) et alignement neutre (ATm entre 88° et 92°, N=1195). L’influence des facteurs pré et péri-opératoires sur l’alignement tibial final était analysée - main dominante du chirurgien, expérience (junior ou sénior), antécédent d’ostéotomie tibiale, stade de l’arthrose, alignement pré-opératoire, taille, poids, Indice de Masse Corpo-relle (IMC), âge du patient à la chirurgie, voie d’abord du genou (interne ou externe, relèvement de la tubérosité tibiale antérieure), génération prothétique, cimentation ou non, taille du plateau tibial et longueur de la quille utilisée. Une analyse univariée puis multivariée ont été réalisées afin de rechercher différentes corrélations.****Résultats **L’analyse multivariée montrait une corrélation statistiquement significative entre l’alignement du plateau tibial en varus et l’exis-tence d’un angle fémoro-tibial mécanique préopératoire (AFTm) en varus de plus de 3° (p= 0,04), un IMC > 30 (p= 0,02) et le fait que le côté opéré soit l’opposé de la main dominante du chirurgien (p= 0,006). L’alignement du plateau tibial en valgus était quant à lui corrélé à l’existence d’un ATm pré-opératoire en valgus de plus de 3°. Il n’y avait pas de corrélation significative pour les autres facteurs étudiés.****Discussion – Conclusion**Notre étude a révélé des facteurs intrinsèques au patient pouvant augmenter le risque d’erreur de positionnement du plateau tibial après PTG l’obésité et une déformation préopératoire significative (fémoro-tibiale ou tibiale) sont des facteurs de risque. La main dominante du chirurgien est également à considérer, les droitiers ayant plus de risque de mauvais positionnement pour les genoux gauches, et inversement pour les chirurgiens gauchers.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Cause des erreurs de positionnement des implants avec les ancillaires spécifiques dans l’arthroplastie totale de genou. Étude randomisée IRM versus scanner versus navigationCauses of implant malpositioning in TKA when using specific ancillary. Randomized MRI study vs CT scan vs navigation

Nicolas Tardy*, Jean-Sébastien Béranger, Nicolas Pujol, Philippe Beaufils Hopital Mignot 177 rue de Versailles 78150 Le Chesnay, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Nicolas Tardy)

Introduction Les guides de coupe personnalisés des prothèses totales de genou (PTG) ont été développés dans le but d’améliorer la précision et la rapidité de pose, par comparaison avec les autres techniques conventionnelles, sans que les études récentes ne corroborent cette hypothèse. L’objectif de ce travail était d’évaluer le positionnement des implants en peropératoire par navigation et à 3 mois par imagerie, dans les 3 bras planification sur scanner, IRM et navigation peropératoire.****Matériel et Méthodes Quatre-vingts treize patients nécessitant l’implantation d’une PTG ont été inclus dans chaque bras de manière prospective randomisée. La pose des PTG était contrôlée par navigation dans le groupe A (n=31), utilisait des guides de coupe sur mesure (My Knee – Medacta y) obtenus à partir de scanner (Groupe B, n=31) et d’IRM (Groupe C, n=31). Le positionnement des guides de coupes était contrôlé par navigation en peropératoire et la conversion vers la technique de référence (navigation) était décidée par l’opérateur en cas de positionnement vicieux des blocs de coupe. Le taux et les causes de conversion dans les groupes B et C étaient ré-pertoriés. Un bilan radiographique et un scanner évaluaient le positionnement des implants à 3 mois post-opératoires. Une analyse en intention de traiter était utilisée pour les paramètres per-opératoires et une analyse per-protocole pour les données radiologiques post-opératoires.****Résultats En peropératoire, respectivement 35% et 36% des procé-dures avec guides sur mesure ont été converties dans les groupes scanner et IRM quasiment systématiquement pour erreur de positionnement du guide tibial. La pente tibiale en per-opératoire était respectivement dans les groupes navigation, scanner et IRM de 3,6 A 0,9 (2,5 – 6) + 4,1 A 4 (-6,5 – 12) et 5,0 A 3,7 (0 – 9,5) avec des ecarts-types im-portants dans les groupes guides sur mesure. En postopératoire, l’alignement des membres opérés était comparable entre les 3 groupes.****Discussion Les guides de coupe sur mesure n’apparaissent pas supérieurs à la navigation pour le positionnement des implants avec un taux de conversion important. La planification pré-opératoire avec le repé-rage des points critiques de la rotation fémorale et la pente tibiale, en particulier pour l’IRM, est une première source d’erreur. Le positionnement per-opératoire du guide sur mesure tibial avec son faible empâtement est une seconde source d’erreur.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Zimmer, smith&Nephew] Cours, formations : oui [Zimmer, smith&Nephew]

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Méta-analyse cumulative Bayésienne sur l’intérêt des guides de coupes sur mesure dans les arthroplasties par prothèse totale de genouBayesian cumulative meta-analysis on the advantage of using customized cutting guides in TKA

Samuel Boulezaz*, Laurent Casabianca, Sylvie Chevret, Moussa Hamadouche, Philippe Anract, David Biau Hopital Cochin 27 rue du Fg Saint-Jacques 75014 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Samuel Boulezaz)

Introduction**L’utilisation des guides de coupes sur mesure (PSI) ont récemment été évalués par plusieurs études randomisés avec des Résultats divergents sur l’amélioration de l’axe mécanique postopératoire. Nous proposons une méta-analyse Bayésienne pour mesurer l’effet de l’utilisation de ces guides sur les Résultats des arthroplasties par PTG.****Matériel-**Une recherche, par 2 lecteurs indépendants, des études randomisées comparant les PSI à l’ancil-laire standard a été effectuée sur Pubmed, Cochrane, Embase, jusqu’au 31 12 2015. Une méta-analyse cumulative Bayésienne a été effectué pour mesurer l’effet des PSI sur le nombre d’outliers (si varus ou valgus supérieur à 3°), et sur la durée de l’intervention. Les lois a posteriori pour les données binaires ont été calculées à partir de la diffé-rence entre deux lois Beta+ les lois a posteriori pour les données continues ont été calculées en faisant l’hypothèse d’une variance a priori très importante (c’est à dire celle de l’observation d’un échantillon de un patient).****Résultats **Sur 212 articles identifiés, 16 essais randomisés incluant 1535 patients (763 dans le groupe contrôle et 772 dans le groupe PSI) ont été retenus. La qualité est faible (score inférieur ou égal à 2) pour 4 essais, convenable (score 3 ou 4) pour 12. L’âge moyen des patients était de 68 ans dans les deux groupes. Pour les guides PSI, 9 essais utilisaient une planification par IRM, 6 par TDM et 1 comparait les 2 examens.**La moyenne a posteriori du taux moyen d’out-liers dans le groupe PSI était de 22.3% (intervalle de crédibilité à 95%- 19.2 à 25.7%) et de 24.8% dans le groupe contrôle (intervalle de crédibilité à 95%- 21.4 à 28.3%)+ soit une différence inférieure à 3% entre les deux groupes. La métaanalyse cumulative montre peut-être un changement de tendance à partir du 9e essai à la faveur des PSIs.**La différence moyenne de durée opératoire entre les guides PSI et contrôle était de 6 minutes (intervalle de confiance à 95%- 9.7 à 2.5 ).****Discussion **L’utilisation actuelle des guides PSI dans les arthroplasties par PTG apporte un bénéfice minime sur la diminution du taux d’outliers et sur la durée opératoire. On retrouve une tendance, au cours du temps, à l’amélioration de la précision des guides PSI. Cette dernière peut venir d’une amélioration de l’acquistion des images, d’une meilleure conception des guides, et d’une meilleure utilisation.****Conclusion **L’utilisation des guides PSI apporte un bénéfice minime actuellement sur la précision de la réalisation des PTGs.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [medacta] consultant, expert : oui [medacta] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [medacta] actionnariat : Oui

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La chirurgie assistée par ordinateur influence-t-elle les Résultats et les taux de survie d’une prothèse totale de genou sans ciment dans la gonarthrose primaire ? Etude prospective et comparative à 10 ans de recul minimumDoes computer-aided surgery influence the outcome and survival of cementless TKAs in knee osteoar-thritis? A prospective and comparative study with a minimum follow-up of 10 years

Hervé Ouanezar*, Florent Franck, Alexandre Jacquel, Vincent Pibarot, Julien Wegrzyn Hôpital Edouard Herriot - Pavillon T, Hospices Civils de Lyon 5, place d’Arsonval 69437 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Hervé Ouanezar)

Introduction**La chirurgie assistée par ordinateur ou navigation pour l’implantation d’une prothèse totale du genou (PTG) a été proposée dans le but d’améliorer le positionnement des implants et de restituer un axe anatomique du membre inférieur opéré. Cependant, peu d’études cliniques ont été conduites afin d’évaluer si la navigation améliorait les Résultats et les taux de survie à long terme d’une PTG dans la gonarthrose primaire. Cette étude prospective et comparative avait pour but d’évaluer les Résultats cliniques et radiologiques ainsi que les taux de survie d’une PTG sans ciment, ultracongruente et à plateau mobile rotatoire implantée à l’aide ou non d’une assistance par ordinateur à un recul minimum de 10 ans. ****Matériel et Méthodes **Une série continue de 138 PTG SCOREy (Amplitude), implan-tée chez 128 patients (âge=70A8ans) pour gonarthrose primaire et réparties en 87 PTG naviguées (groupe NAV) et 51 PTG conventionnelles mécaniques (groupe MECA), a été prospectivement incluse dans notre registre institutionnel de prothèses. Un resurfaçage rotulien sélectif a été réalisé dans les 2 groupes. L’évaluation clinique a été réalisée en utilisant le score IKS et l’évaluation radiologique sur des radiographies standards du genou opéré incluant pangono-métrie et vue axiale de rotule à 30° de flexion. L’analyse comparative des taux de survie a été réalisée en utilisant la méthode de Kaplan-Meier et du log-rank. ****Résultats **A un recul moyen de 11A0,1ans, aucune différence signifi-cative n’a été détectée en termes de Résultats cliniques et d’axe HKA radiologique entre les 2 groupes. Aucun signe d’ostéolyse, de descellement aseptique, de liseré péri-prothétique ou de complication mécanique n’a été observée dans les 2 groupes au dernier recul. Le taux global de survie à 10 ans de recul minimum pour toutes causes confon-dues était de 91A5% sans différence significative détectée entre les 2 groupes (86A10% dans le groupe MECA et 94A5% dans le groupe NAV). Le taux de survie à 10 ans de recul minimum en utilisant la survenue d’un descellement aseptique comme facteur d’échec était de 100% dans les 2 groupes. En utilisant une reprise pour resurfaçage rotulien secondaire comme facteur d’échec, le taux de survie était significativement supérieur dans le groupe NAV que dans le groupe MECA (100% et 85A15% respectivement + p = 0,0039). **Discussion **Sans aucun descellement aseptique ni échec mécanique à 10 ans de recul minimum, l’implantation d’une PTG sans ciment, ultracongruente et à plateau mobile rotatoire constitue une intervention fiable à long terme dans la gonarthrose primaire, sans influence significative de la navigation sur les Résultats ou sur le taux global de survie. Toutefois, la navigation peut influer significativement sur la survie de la PTG en limitant les complications fémoro-patellaires et le taux de resurfaçage rotulien secondaire.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Facteurs prédictifs du resurfaçage rotulien secondaire après prothèse totale du genou naviguée dans la gonarthrose primaire. Etude prospectivePredictive factors of secondary patellar resurfacing after a navigated TKA in primary knee ostheoarthritis. A prospective study

Florent Franck*, Hervé Ouanezar, Alexandre Jacquel, Vincent Pibarot, Julien Wegrzyn Hôpital Edouard Herriot - Pavillon T, Hospices Civils de Lyon 5, place d’Arsonval 69437 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Florent Franck)

Introduction**L’indication de resurfaçage rotulien demeure une question controversée dans les prothèses totales de genou (PTG) de première intention implantée pour une gonarthrose primitive. Certains chirurgiens resurfacent systé-matiquement la rotule afin de limiter les taux de douleurs antérieures post-opératoires et de reprise chirurgicale pour complications fémoro-patellaires + alors que d’autres resurfacent sélectivement la rotule en fonction de la présence de douleurs antérieures pré-opératoires, d’ulcérations cartilagineuses rotuliennes sévères, ou d’une course rotulienne excentrée avec ou sans subluxation.**Cette étude prospective a pour but d’évaluer la survie de la rotule native non resurfacée après l’implantation d’une PTG naviguée ultra-congruente à plateau mobile de première intention pour gonarthrose primaire et de déterminer des facteurs prédictifs conduisant à un resurfaçage rotulien secondaire.****-Matériel et Méthodes**Une série continue de 273 PTG SCOREy naviguées (Amplitude) de première intention et sans resurfaçage rotulien, implantées chez 243 patients (âge moyen = 70A8ans) pour gonarthrose primaire, a été pros-pectivement inclue dans notre registre institutionnel. L’évaluation clinique a été réalisée en utilisant les scores IKS (International Knee Score) et HSSP (Hospital for Special Surgery Patellar score). L’évaluation radiologique était fo-calisée sur le compartiment fémoro-patellaire afin de déterminer les facteurs radiologiques pré-opératoires associés au resurfaçage rotulien secondaire tel que la dysplasie patellaire (classification de Wiberg), le stade d’arthrose fémo-ro-patellaire (classification d’Iwano), l’angle trochléen, la mesure de la bascule et la latéralisation de la rotule, ainsi que l’indice de Blackburne-Peel. La survie de la PTG en utilisant la reprise pour resurfaçage rotulien secondaire comme facteur d’échec a été mesurée selon la méthode de Kaplan-Meier.****Résultats**A 6A2 ans de recul moyen, la survie de la PTG en utilisant la reprise pour resurfaçage rotulien secondaire comme facteur d’échec était de 95A4%. Le délai moyen du resurfaçage rotulien secondaire était de 36A26mois. Les scores IKS et HSSP étaient améliorés après resurfaçage secondaire secondaire (p=0,001 et 0,005). Aucune différence significative n’a été détectée au dernier recul en termes de scores IKS et HSSP entre les PTG avec rotule native et les PTG reprises pour resurfaçage rotulien secondaire (p=0,6 et 0,5). Les paramètres radiologiques pré-opératoires significativement associés à un resurfaçage rotulien secondaire étaient un angle trochléen élevé, une bascule et une latéralisation de la rotule, la présence d’une arthrose fémoropatellaire évoluée (p<0,0001 à 0,01).****Discussion**Certains paramètres radiologiques fémoro-pa-tellaires pré-opératoires devraient être pris en compte dans la décision de resurfaçage rotulien sélectif lors de l’im-plantation d’une PTG naviguée pour gonarthrose primaire. Plus particulièrement, la présence sur les radiographies préopératoires d’une arthrose fémoro-patellaire, d’un angle trochléen élevé, d’une bascule ou d’une latéralisation de la rotule devrait conduire le chirurgien à resurfacer systématiquement la rotule afin de limiter le risque de reprise pour resurfaçage rotulien secondaire.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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La morbi-mortalité précoce après PTG bilatérale en une session opératoire est-elle acceptable ?Is early morbi-mortality after a bilateral TKA implanted in a single session acceptable?

Christophe Trojani*, Thomas D’ollonne, Vincent Lavoué, Michel Carles, Pascal Boileau Hôpital Pasteur 2 IULS-Unité de Chirurgie du Genou et de la Hanche 30, voie Romaine 6000 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Christophe Trojani)

Introduction L’arthrose de genou est fréquemment bilatérale et 20% des patients opérés le seront du côté controla-téral dans l’année qui suit. Le remplacement prothétique de genou bilatéral en une session opératoire (PTG Bi) offre les avantages d’un seul séjour hospitalier, d’une rééducation raccourcie et d’une diminution du coût de prise en charge par patient. Cependant, la faisabilité des PTG Bi reste débattue du fait notamment du risque péri-opératoire. L’hypothèse est que les PTG Bi n’engendrent pas de mortalité péri-opératoire et sont à l’origine d’une morbidité acceptable.****Méthode Depuis Janvier 2009, les patients bénéficiant d’une PTG Bi sont évalués selon un protocole prospectif. Sont inclus les patients ASA 1 et 2 présentant une arthropathie non infectieuse bilatérale invalidante, avec un taux d’hémoglobine supérieur à 13 g dl. La durée moyenne de séjour (DMS) hospitalier, la durée opératoire, la stra-tégie d’épargne sanguine, les taux d’hémoglobine pré et post-opératoire, les complications péri-opératoires (décès, embolie pulmonaire, infection nosocomiale, ré-opération, révision et tout autre événement indésirable), les Résultats cliniques (scores KOOS, IKS et Oxford) et radiographiques, ainsi que la courbe de survie, sont enregistrés. ** **Résul-tats Cent vingt patients, opérés consécutivement d’une PTG Bi entre Janvier 2009 et Janvier 2016, ont été inclus. La DMS moyenne est de 9 jours (6 à 14) + la durée opératoire moyenne est de 85 minutes [70 à 120] + la durée de garrot simultané sur les 2 membres est de 30 minutes en moyenne [25 à 35] + 41 patients (33%) ont été transfusés en post opératoire. **Le taux de mortalité au 90ème jour est nul. Trois complications sévères ont été identifiées une paralysie du nerf fibulaire commun, qui a récupéré à 3 ans de recul, une infection secondaire du site opératoire, ayant néces-sité une ré-opération, et une embolie pulmonaire, traitée par anticoagulation à dose curative. De plus, 10 phlébites unilatérales ont été diagnostiquées. Enfin, une patiente a été révisée dans un autre centre. A 3 ans de recul moyen, la survie prothétique est de 99,7%.****Conclusion La mortalité péri-opératoire, dans cette population sélectionnée de patients ayant bénéficié d’un remplacement prothétique bilatéral de genou en une session opératoire, est nulle, et la morbidité est acceptable les complications sévères sont rares + le taux de phlébite est modéré. Proposer une PTG Bi à un patient répondant aux critères définies dans cette étude est donc une stratégie recevable, malgré l’absence de GHM dédié.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Reprise pour descellement tibial sur prothèse totale de genou Nexgen scellée. Etude cas-contrôle d’une quille modulaire MiniKeel versus quille standardRevision after loosening of tibial component in a cemented Nexgen TKA - Case-controlled study of a modular MiniKeel versus a standard keel

Charles Kajetanek*, Philippe Beaufils, Nicolas Pujol, Benjamin Bouyer 47-83, boulevard de l’Hôpital Service chirurgie orthopédique 75013 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Charles Kajetanek)

Introduction En arthroplastie totale du genou, le dessin d’un implant joue un rôle fondamental dans sa fixation primaire. Afin de réduire la taille des voies d’abord, des composants modulaires tibiaux à mini-quille (mini-keel), avec ou sans extension, ont été développés pour la prothèse Nexgen MIS Tibial Component, Zimmer. La réduction de taille peut en théorie entraîner des défauts de fixation mais cela n’a pas été évalué sur de larges séries comparatives. Aussi, nous avons mené une étude cas-témoin afin **- D’évaluer la survie à moyen terme d’un implant modulaire tibial Mini-keel comparé à un implant de référence de la même gamme (Nexgen LPS FlexTibial Component, Zimmer).**- De préciser d’éventuels facteurs associés si la fréquence des descellements était augmentée.**Hypothèse Les 2 implants avaient un taux de reprise, pour descellement, comparable.**Matériels et Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective, com-parative, monocentrique, de 459 genoux opérés consécutivement entre 2007 et 2010 pour prothèse totale de genou 212 avec un implant modulaire type Mini-keel (MK) et 247 avec un implant standard (S). La survie, le taux de reprise pour descellement tibial aseptique et l’apparition d’un liseré radiographique ont été analysés au dernier recul.**Ré-sultats A un recul médian de 5 ans, le taux de reprise pour descellement aseptique tibial était significativement plus important dans le groupe MK avec 12 cas (5,7%) et 4 cas dans le groupe S (1,6%)(p=0,036). L’utilisation de l’implant MK apparaissait comme facteur pronostique de reprise chirurgicale (Hazard Ratio=3,86 (1,2-11,9), p=0,02) mais pas d’apparition d’un liseré radiographique (HR=1,75 (0,9-3,4), p=0,097). Le délai moyen de révision était de 38 mois (8-62) dans le groupe MK et 15,2 mois (8-22) dans le groupe S. Les facteurs individuels tels que le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC), l’axe pré ou post-opératoire n’étaient pas des facteurs pronostiques de reprise chirurgicale ou de liseré.**Conclusion L’implant tibial modulaire Mini-keel était associé à un risque plus important de reprise pour descellement unipolaire tibial.

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Smith & Nephew, Zimmer]

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Attelle de détorsion nocturne (ADN) dans le traitement du pied creux varus chez l’enfant. Résultats préliminairesAttelle de détorsion nocturne (ADN) dans le traitement du pied creux varus chez l’enfant. Résultats préliminaires

Yassine Bulaïd*, Céline Klein, François Deroussen, Marie-Christine Plancq, Richard Gouron CHU Amiens Service d’orthopédie pédiatrique 84054 Amiens, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Yassine Bulaïd)

Introduction **Chez l’enfant atteint de la maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT), l’apparition d’un pied creux varus est classiquement une indication à un traitement orthopédique, permettant de ralentir l’évolution de la déformation. Celui-ci comprend habituellement des orthèses de Perlstein et des bottes plâtrées dévrillantes. Peu d’études se sont intéressées au traitement orthopédique précédant la chirurgie des parties molles. Nous proposons une nouvelle ap-proche du traitement orthopédique dans cette indication par la mise en place d’une orthèse de conception nouvelle dite attelle de détorsion nocturne (ADN). **Patients et méthodes **Nous avons étudié de manière rétrospective les Résultats cliniques, fonctionnels et radiologiques de dix enfants atteints de CMT, pour lesquels un traitement par ADN a été mis en place. Les ADN sont composées de deux coques de rigidités différentes assurant un maintien à 90° de la cheville, un valgus de l’arrière pied et une abduction globale du pied ainsi que d’une sangle élastique organisée en système 3 points imprimant une supination de l’avant pied. Les ADN ont été mises en place dès l’apparition du pied creux. Si les patients présentaient des douleurs plantaires consécutives à la mise en place des orthèses, ou une évolu-tion péjorative de la déformation, une aponévrotomie plantaire était effectuée. **Résultats**Vingt pieds ont été étudiés, au recul moyen de 2 ans, on observait 80% de correction complète ou partielle du cavo-varus. Il y avait 50% de très bon et bon Résultats selon la classification de Wicart et Seringe. 60% des mauvais Résultats impliquaient des pieds dont l’angle de Meary initial était supérieur à 10°. Les 40% restant concernaient des patients non observants.**Trois aponévrotomies plantaires ont été effectuées.**Discussion**L’analyse statistique de cette étude a été effectuée en intention de traiter. Ainsi les Résultats ont été grevés par la faible observance thérapeutique de certains patients. L’existence d’une déformation préexistante importante lors de la mise en place des ADN pourrait être aussi un facteur de mauvais pronostic. **Conclusion**Notre protocole de prise en charge des pieds de CMT chez l’enfant semble être satisfaisant à court terme concernant l’évolution de la déformation des pieds creux varus et permettrait ainsi de différer voire limiter la chirurgie osseuse à l’adolescence. **

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Résultats de la méthode de Montpellier dans le traitement du pied bot varus équin congénital Idiopathique. A propos d’une série de 267 pieds (176 enfants)Results of the Montpellier method in the treatment of the idiopathic congenital varus and equinus culbfoot - A series of 267 feet (176 children)

Djamel Louahem M’sabah*, jérôme Cottalorda, Pascal Dequae, Frederique Bonnet-dimeglio CHU montpellier 371 avenue du doyen gaston giraud 34295 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Djamel Louahem M’sabah)

But Le but de cette étude rétrospective est d’évaluer les Résultats de la méthode de Montpellier dans la prise en charge très précoce des pieds bots varus équin congénitaux idiopatiques (PBVECI).****Patients et Méthodes Il s’agit d’une série rétrospective de 267 PBVECI chez 176 enfants traités par la méthode de Montpellier et suivis étroitement entre Janvier 2000 et Mars 2013 par la même équipe de kinésithérapeutes et chirurgiens. L’âge moyen à la première prise en charge est de 10 jours. Selon la classification de Dimeglio-Bensahelles PBVECI se répartissent en 70 (25%) Modérés (II), 121 (43%) Sévères (III) et 89 (32%) Très Sévères (IV). La méthode de traitement associe des manipulations spécifiques à la mise en place d’une botte en résine par-dessus un bandage pré-correcteur laissant libre le genou, une mobilisation passive continue par arthromoteur Kinetec et des attelles de posture. L’allongement du tendon d’Achille (TA) est réalisé à l’âge de trois mois uniquement devant la persistence d’un pli postérieur, une coque talonnière vide et un équin tibio-talien de 10°. La libération postéro-latérale (LPL) associée ou non à un hémi-transfer du tendon tibialis antérieur, un allongement selon la technique de Vulpus des tendons fléchisseur propre de l’hallux, des orteils et du tibialis postérieur est réservée aux pieds résistants à partir de l’âge de neuf mois.****Résultats Le recul moyen est de 9 ans (extrêmes, 3 et 16 ans). Parmi les 267 PBVECI, 238 (89%) ont bénéficié uniquement de la méthode de Montpellier dont seuls 86 (32%) ont nécessité un allongement du TA. Les 29 (11%) PBVECI restants dont 11 pieds classés III et 18 pieds IV ont fait l’objet d’une LPL avec ou sans hémi-transfer du tibialis antérieur. Selon le score de Ghanem et Seringe ,78% des pieds sont classés excellents et 22% bons Résultats ****Conclusion La méthode de Montpellier est une méthode efficace, fiable et réduit sensiblement le recours à la chirurgie agressive. Elle évite toute libération extensive médiale et plantaire. La libération postérolatérale , associée à un hémi-transfer du tendon tibialis antérieur dans les pieds résistants à cette méthode est le procédé de choix.****

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Evaluation de paramètres échographiques comme facteurs de risque de récidive tardive chez des patients traités de pieds bots varus équin par la méthode de PonsetiEvaluation of ulstrasonographic parameters as risk factors for a late relapse in patients treated for a varus and equinus clubfoot folowing Ponsetti’s method

Servane Le Lez Soquet*, Philippe Violas, Bernard Fraisse, Catherine Treguier, Sylvette Marleix, Grégory Lucas, Pierre Darnault chu rennes 35000 Rennes, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : Le [email protected] (Servane Le Lez Soquet)

Introduction **Notre objectif était d’évaluer des données échographiques comme facteurs pronostiques de récidive tardive chez des patients ayant un pied bot varus équin (PBVE) idiopathique et ayant été traités par la méthode de Ponseti.****Méthodes **125 patients (176 pieds) nés entre 2006 et 2010 et traités dans notre centre pour un PBVE idiopathique ont été inclus. Les angles talo-naviculaires (TN) et équins (Eq) ont été rétrospectivement mesurés à partir des échographies réalisées aux âges de 6, 9 et 12 mois, en gardant au final la valeur la plus péjorative sur les 3 mois pour chaque angle (MaxTN et MinEq). Toute réapparition d’une déformation du pied après l’âge de un an définissait une récidive tardive.****Résultats**Parmi les 176 pieds des patients remplissant nos critères d’inclusion, 43 (24 %) ont récidivé. Les valeurs de MaxTN et MinEq étaient significativement différentes entre les groupes récidive et pas de récidive, avec des valeurs de MaxTN plus élévées et de MinEq plus basses dans le groupe récidive. Les valeurs seuils déterminées par les courbes Roc étaient 4 pour MaxTN (Se=60 %, Sp=71 %) et 70 pour MinEq (Se=60 %, Sp=73 %), p<0,001. Une valeur MaxTN supérieur ou égal à 4 est corrélée à une augmentation du risque de récidive tardive (OR=3,8, 95 % CI=[1,8 – 7,8]), de même pour une valeur MinEq inférieur ou égal à 70 (OR=5,7, 95 % CI=[2,6 – 12]), p<0,05.****Discussion **Peu d’études ont évalué des données échographiques comme facteurs pronostiques de ré-cidive dans cette pathologie. Les Résultats obtenus ne sont pas optimaux comme test pronostique, possiblement en rapport avec certaines limites de l’étude, mais cependant des différences significatives apparaissent entre les groupes récidive et pas de récidive.****Conclusion**Nous avons montré qu’une valeur élevée de MaxTN ( supérieur ou égal à -4) ou une valeur basse de MinEq (inférieur ou égal à 70) étaient associées à une augmentation du risque de récidive tardive chez les patients ayant un PBVE idiopathique traités par la méthode de Ponseti. Cette information pourrait aider le chirurgien à définir un groupe à risque nécessitant une surveillance plus rapprochée voire une modification de prise en charge.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Evaluation tridimensionnelle de l’ostéotomie d’Evans pour pied plat de l’enfant à propos de 13 cas. Incidences techniques3D evaluation of Evans osteotomy for flat feet in children - 13 cases, technical consequences

François Bonnel*, Federico Canavese, Alain Dimeglio service orthopédie Clinique Beau Soleil 119 avenue de Lodève 34070 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (François Bonnel)

L’ostéotomie d’allongement du calcaneus selon Evans est une technique pratiquée dans le cadre du traitement d’un pied plat. Elle n’a pas fait l’objet d’évaluation tridimensionnelle sur les rapports du trait d’ostéotomie avec les surfaces articulaires du calcaneus. Notre objectif était de préciser son anatomie chez l’enfant par référence à la classification de Bunning (1963).****Matériel et Méthodes**Notre étude reposait sur l’analyse de 13 cas ,10 garçons, 3 filles, âge moyen de 13ans (9 16) opérés pour pieds plats dont 7 bilatéraux au recul de 16 mois avec pour chacun des 20 pieds un bilan radiographique et tomodensitométrique post opératoire. Sur chaque examen il était procédé à l’analyse exclusive de la tomodensitométrie avec description des surfaces articulaires, du siège de l’ostéotomie, sa direction, sa distance par rapport à l’articulation calcanéo-cuboïdienne et son effet sur l’angulation du calcaneus dans le plan horizontal. ****Résultats**La répartition des surfaces articulaires selon Bunning étaient de type A1 (4), A2 (2), B1(3). La distance du trait d’ostéotomie par rapport à l’articulation calcanéo-cuboïdienne était en moyenne de 12mm (5 19). Son orientation était oblique en proximal (12cas), parallèle (2), distal (6). L’allongement latéral était en moyenne de 11mm (6-17) et l’angle du calcaneus en varus de 160° (144°-175°).** .**Discussion **Les pourcentages de types des surfaces articulaires étaient comparables avec celle de Bunning. La topographie du trait d’ostéotomie par rapport à l’articulation calcanéo-cuboîdienne était très variable ainsi que sa direction. Dans tous les cas le trait d’os-téotomie intéressait l’articulation antérieure. Dans 2 cas il existait une subluxation des articulations talo-naviculaire et calcanéo-cuboîdienne. Nous n’avons pas retrouvé dans la littérature de travaux précisant le type d’articulation selon Bunning chez des enfants avec pieds plats et les atteintes du trait d’ostéotomie sur les surfaces articulaires.** **Conclusion**La technique d’ostéotomie d’allongement d’Evans objectivait de nombreuses variations lors de sa réalisation. Les améliorations reposeraient sur un bilan préopératoire par tomodensitométrie pour préciser le type articulaire et en peropératoire la réalisation de l’ostéotomie sous contrôle tomodensitométrique. Les atteintes par le trait d’ostéotomie de la surface antérieure de l’articulation devraient faire l’objet d’une évaluation clinique à long terme pour valider ce type d’ostéotomie.**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [AMEROC]

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Résultats à long terme des arthrodèses de cheville chez les jeunes hémophilesLong term results of ankle bones fusion in young hemophiic patients

Nicolas de L’Escalopier*, Alina Badina, Christophe Glorion, Philippe Wicart, Jean-Paul Padovani, Chantal Rothschild Service de chirurgie orthopédique et de traumatologie infantile, Hôpital Necker-Enfants malades 149 rue de Sèvres 75015 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Nicolas de L’Escalopier)

Introduction : L’arthrodèse de cheville est un traitement reconnu de l’arthropathie hémophilique évoluée. Il n’existe pas de série concernant les Résultats à long terme sur des patients opérés pendant l’enfance. L’objectif de notre étude est de rapporter les Résultats fonctionnels à long terme d’une série de patients hémophiles opérés d’une arthrodèse de cheville pour arthropathie hémophilique au cours de l’enfance. Matériel et Méthodes : Nous avons revu rétrospectivement tous les patients opérés dans notre service entre 1980 et 2005. L’arthrodèse était réalisée à ciel ouvert selon la technique de Méary chez des patients ayant les physes fermées. Le niveau fonctionnel des patients était évalué à l’aide du score AOFAS auquel nous avions enlevé les items concer-nant la mobilité. Un bilan radiographique permettant d’analyser la bonne fusion de l’articulation et l’axe était réalisé.Résultats : Nous avons revus 22 chevilles chez 17 patients hémophiles avec un recul moyen de 19 ans (10-35). L’âge moyen au moment de l’opération était de 15,2ans (11-20). Le score AOFAS moyen (calculé sur 78 et ramené à 100) était de 83 (84-100). Le bilan radiographique n’a pas montré de problème de fusion ou d’axe. Un patient a bénéficié d’une arthrodèse sous-talienne complémentaire 6 ans après.Discussion : L’arthrodèse de cheville assure un résultat fonctionnel satisfaisant à long terme chez les patients hémo-philes, avec une morbidité péri opératoire limitée. Il est donc un traitement de choix de l’arthropathie hémophilique évoluée chez l’enfant.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Efficacité du transfert d’hémi tibialis anterior dans le pied spastique de l’enfant paralysé cérébral. Etude vidéographique en analyse quantifiée de la marcheEfficieny of an anterior hemitibialis transfer in the spastic foot of palsied child - A video-based quantitative study of walking

Anne-laure Simon*, Thomas Stevignon, Brice Ilharreborde, Keyvan Mazda, Cindy Mallet, Ana Presedo 12 Rue Eugene Carriere 75018 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Anne-laure Simon)

Introductiona- Les déformations dynamiques du pied de l’enfant paralysé cérébral (PC) sont responsables d’une instabilité à la marche en rotation médiale avec des difficultés de chaussage et d’appareillage. Ces déformations sont liées à un déséquilibre musculaire par prévalence des tibialis anterior et posterior sur les fibulaires. Le but de cette étude était de rapporter l’efficacité du transfert d’hémi tibialis anterior sur la marche en rotation médiale de l’enfant PC. **Matériela- 38 patients (49 pieds, âge moyen 13 ans) ont été opéré d’un transfert d’hémi-tibialis anterior (HTTA) lors d’une chirurgie multisite entre 1999 et 2014. Ils présentaient tous un angle de progression du pas médial et une hypertonie à l’examen clinique du tibialis anterior associé ou non à une hypertonie du tibialis posterior. Tous ont été filmé en laboratoire d’analyse du mouvement en vue de face et de dos.**Méthodesa- 2 groupes ont été comparésa- le groupe avec transfert d’hémi tibialis anterior sans allongement du tibialis posterior et un groupe avec allongement. Les positions du pied de dos (varus-valgus d’arrière pied) et de face (prono-supination et adduction-abduction d’avant pied) ont été étudiées au contact initial, en milieu de phase d’appui et en milieu de phase oscillante. La mesure de l’angle de progression du pas tout au long du cycle de marche est issue des données de la cinématique. **Résultats A la moyenne de 3 ans postopératoire, l’analyse globale montrait une correction significative de l’angle de progression du pas en latéral et de l’adduction d’avant pied sans hypercorrection. Néanmoins, au contact initial, le valgus d’arrière pied était prédominant et stabilisé en position neutre lors des autres phases du cycle. Le varus d’arrière pied était corrigé. Aucun patient n’a présenté d’hypercorrection en pronation. L’association de l’allongement du tibialis posterior à l’HTTA semble responsable d’hypercorrection en valgus sans différence sur la position de l’avant pied. **Discus-sion L’HTTA semble participer à la correction de l’adduction d’avant pied lors de la marche en rotation médiale chez l’enfant PC. L’association à un allongement du tibialis posterior ne permet pas d’améliorer la position du pied lors des différentes phases du cycle avec un risque accru d’hypercorrection en valgus d’arrière pied. Le valgus à l’attaque du pas confirme l’effet valgisant du transfert. **Conclusion L’HTTA est une procédure efficace permettant la correction des déformations dynamiques du pied chez l’enfant PC. L’association à un allongement du tibialis posterior doit être prudente pour éviter le valgus d’arrière pied, source d’arthrose à long terme par sollicitation de la sous-talienne. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Correction de la rotation interne dynamique de hanche chez l’adolescent paralysé cérébral marchantCorrection of the dynamic medial rotation of the hip in cerebral palsied adolescents with walking abilities

Bruno Dohin*, Elie Haddad, Hassan Al Khoury Salem, Mehrez Mohamed Kilani service de chirurgie pédiatrique CHU Nord 42055 Saint-Etienne, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Bruno Dohin)

Introduction La marche en rotation interne (HIR) est fréquente chez l’adolescent paralysé cérébral (PC). Le traitement proposé est l’ostéotomie de dérotation fémorale (FRO) souvent au cours d’une chirurgie multisite (SEMLS), cependant elle alourdit la rééducation post opératoire. Les auteurs ont fait l’hypothèse qu’une grande part de ce trouble pourrait être corrigé par une chirurgie des parties molles (STP) au cours d’une SEMLS. Une association de ténotomies et transferts musculaires a été établie et appliquée selon des critères de sélection, puis évaluée.**Matériel et Méthodes Les patients on été sélectionnés en pré opératoire selon les critères- marche en rotation interne, antéversion fémorale < ou = à 40°, améliorés à l’Analyse de marche (AQM) par la toxine botulique au niveau des ischio-jambiers internes et éventuellement des petit fessiers. Le geste chirurgical comportait allongement du semi membranosus, transfert distal du semi tendinosus sur le biceps crural, ténotomie distale du gracilis et si besoin ténotomie du petit fessier. Les patients disposaient de données cliniques et d’AQM en pré et post opératoire au recul à 1 an. Les principaux critères étaient antétorsion fémorale, spasticité, angle poplité, rotation interne de hanche et angle du pas en milieu de phase d’appui. Les autres causes de rotation interne ont été étudiées.**Résultats 24 membres chez 20 patients ont été étudiés. Les patients étaient GMFCS I (3) , GMFCS II (12) et GMFCS III (5). L’âge moyen à la chirurgie était de 15 ans. La procédure comportaient d’autres gestes musculaires et tendineux voire des neurotomies sélectives au cours de la SEMLS. Tous les patients ont amélioré leur GMFM (Gross Motor Function Measure) et leur IDE (Index de Dépense Energétique). L’angle poplité s’est amélioré de 23° (p<0.0001), la rotation de hanche de 13° (p<0.0001) et l’angle de progression du pas de 12° (p<0.0001).**Discussion et Conclusion Plus de 200 publications font état des Résultats de la FRO en cas de HIR chez le PC marchant et moins 10 pour une chirurgie des parties molles, alors que la part dynamique du trouble est maintenant bien connue. Le taux de récidive peut atteindre 40% dans la FRO en particulier en cas de spasticité élevée. Nos Résultats sont positifs chez les patients avec moins de 40° d’antéversion. L’étude est limitée par le faible recul, mais quelques patients atteignent 3 ans de suivi avec persistance du Résultats Nous recommandons cette procédure dans la population sélectionnée de patients PC.**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [MEDICALEX] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [MEDICALEX]

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L’allongement myofascial percutané des ischiojambiers médiaux est-il aussi efficace et anodin que la chirurgie par voie ouverte ?Is the percutaneous myofascial lengthening of the hamstrings as effective and simple as open surgery?

Ismat Ghanem*, Joseph Derienne, Toni Mansour, Michel Daher, Ayman Assi Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth Laboratoire de Biomécanique, CIS 0 Beyrouth, Liban* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Ismat Ghanem)

Medial hamstring fractional lengthening is commonly performed in children with cerebral palsy (CP). Percutaneous procedures are gaining more and more popularity even in the pediatric population with equivocal results. The purpo-se was to determine the efficacy and safety of percutaneous medial hamstring myofascial lengthening (PHL).****This is a cross-over randomized controlled trial including 31 consecutive knees from 18 patients with cerebral palsy (CP) scheduled for medial hamstring tenotomy in the setting of multilevel tendon lengthening procedures in a university hospital. Other concomitant lower extremity surgeries were not exclusionary. A first pediatric orthopedic surgeon exe-cutes the percutaneous medial hamstrings presumed myofascial lengthening (PHL) at one level as recently described in the literature. Another surgeon opens and extends the wound to explore what had been cut during the PHL, and completes fractional lengthening (OHL) of both semi-membranosus (SM) and semi-tendinosus (ST) when possible. Popliteal angle (PA) was assessed by a third surgeon immediately before PHL, after PHL, and then after OHL, using a goniometer, in a standardized reproducible manner. All 3 surgeons were blinded to the others’ findings. Primary en-dpoints included easiness to perform PHL, the percentage of tendon-fascia muscle portion sectioned percutaneously, and improvement of PA. Comparison between PA after PHL and OHL was done using a paired t-test with a 95% confi-dence interval. **The first surgeon was at ease in palpating and identifying through the skin both medial hamstrings before PHL in 10 cases only. PHL led to undesirable cut of the semi-membranosus muscle fibers to more than 50% of the muscle section area in 30 cases (<50% in 23 cases and up to 75% in 7 cases), and of the semi-tendinosus muscle fibers to more than 50% in all cases (complete rupture in 6 cases, more than 75% in 8 cases, and approxima-tely 50% in 17 cases). Mean PA measured 52 degrees preoperatively and decreased to 40 degrees after PHL. After OHL, PA averaged 22 degrees. There was a significant difference between the PA angle after PHL (M= 40.39, SD= 11.8), and the PA angle after OHL (M= 22.52, SD= 8.7), P<0.0001. The gain in PA did not correlate with the extent of semi-membranosus muscle divided (P=0.38) nor with the extent of semi-tendinosus muscle divided (P=0.35). No ma-jor iatrogenic neurovascular injury was observed.**This is the first prospective study concerning the anatomic effects of PHL. This quick procedure is often associated with difficulty to identify and evaluate what should be cut percu-taneously, leading to abusive injury of the muscle itself. The gain in PA is statistically less following PHL than following OHL despite undesirable extensive muscle injury following PHL. This may be due to the multiple fascial cuts (fractional lengthening) usually performed in OHL.

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Attitudes vicieuses de hanches et déformations rachidiennes d’origine neurologique chez l’enfant, nouvelle stratégie chirurgicaleWrong hip behaviour and spinal deformities with a neurological origin in children - a new surgical strategy

Nejib Khouri*, Alina Badina, Lotfi Miladi Hopital Universitaire Necker-Enfants Malades 149, rue de Sèvres 0 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Nejib Khouri)

Introduction****L’association d’une attitude vicieuse de hanche et d’une déformation rachidienne fait poser au chirur-gien une interrogation stratégique opérer les hanches et traiter le rachis orthopédiquement ou traiter chirurgicalement les deux?. En effet, le traitement chirurgical isolé des hanches ne permet pas d’obtenir un résultat optimum en cas de difficulté de prise en charge orthopédique du rachis. Nous présentons ici une série associant le traitement opéra-toire des deux niveaux.****Matériel et Méthodes****Quatorze enfants âgés de 8 à 12 ans présentant une tétraparésie sur encéphalopathie statique ont été opérés de leurs hanches et rachis.**L’Indication opératoire était justifiée para- l’évolutivité de la déformation rachidienne, l’échec du traitement orthopédique et une attitude vicieuse de hanche avec ou sans luxation.**La chirurgie rachidienne était mini invasive, sans greffe, avec une instrumentation évolutive bipolaire fixée par deux pinces bi-vertébrales à l’extrémité proximale du montage et au bassin par des vis iliosacrées. Les deux ancrages étaient reliés de chaque côté par de deux tiges précintrées connectées par un domino à double canon permettant l’allongement.**La chirurgie des hanches a comporté des ostéotomies fémorale et pelvienne as-sociées à une libération des parties molles rétractées et à une réduction chirurgicale quand elles étaient luxées (12 hanches).**L’obliquité pelvienne, la couverture radiologique des hanches (VCE,HTE) ont été mesurés en pré et post opératoire à 3 ans.****Résultats** **Au recul de 3 ans, le déséquilibre rachidien s’est progressivement amélioré à la faveur des retensions asymétriques des tiges. L’obliquité pelvienne préopératoire était de 28°en moyenne passant lors du dernier recul à 5° (83 % de correction). Les hanches ont été stabilisées, sans attitude vicieuse, avec une mobilité autorisant la station assise avec un bassin et un tronc équilibrés. La couverture de la tête fémorale et la correction de la dysplasie cotyloïdienne se sont maintenues. Deux sepsis rachidiens d’évolution favorable ont été constatés.********-Discussion Conclusion****Le traitement chirurgical des attitudes vicieuses de hanche ne perdure que si l’interface pelvien a été stabilisé par le traitement orthopédique ou chirurgical de la déformation rachidienne. La récidive des at-titudes vicieuses de hanche est expliquée par la persistance d’un bassin oblique de cause haute en particulier quand le traitement orthopédique du rachis est difficile ou insuffisant. À l’inverse le traitement chirurgical ou orthopédique du rachis n’aboutira au résultat optimum escompté que si l’on traite l’attitude vicieuse des hanches. La chirurgie rachi-dienne précoce mini invasive des déformations évolutives de l’enfant permet un meilleur contrôle de l’interface pelvien afin de traiter au mieux les attitudes vicieuses des hanches.**

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Luxation neurologique de hanches de l’enfant. Résultat de la triple ostéotomie pelvienne de TönnisNeurological hip dislocation in children - Result of Tönnis triple osteotomy

Clement Spiry*, François Bergerault, Benoit De Courtivron, Thierry Odent, Christian Bonnard 49 boulevard Beranger Hopital Clocheville 37000 Tours, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Clement Spiry)

Introduction **Les ostéotomies pelviennes de réorientation du cotyle, notamment l’ostéotomie de Pol Lecoeur ont une mauvaise réputation dans la luxation neurologique de hanche. Le risque de découverture postérieure de la tête fémorale avec récidive de la luxation a fait préférer la réalisation d’ostéotomie de Dega, de Chiari ou de butée. La tech-nique de Tonnis, en sectionnant par une voie d’abord postérieure la branche ischio-pubienne permet une réorientation acétabulaire précise dans les 3 plans de l’espace et d’éviter une bascule antérieure excessive du cotyle. Nous rap-portons les Résultats de cette technique dans le traitement des luxations neurologiques de hanches chez 29 enfants (36 hanches).**Matériel et Méthodes**Tous les patients étaient porteur d’une paralysie cérébrale d’étiologies diverses. L’âge moyen était de 8 ans et 8 mois (3 ans 8 mois 16 ans 1 mois). Le recul moyen était de 7 ans 7 mois (9 mois 13 ans 10 mois). **L’indication opératoire était portée en raison d’une douleur de hanche associée à une instabilité lors de l’examen, d’une subluxation (Indice de Reimers> 60%) ou d’une luxation coxo-fémorale. **Résultats**En pré opé-ratoire les angles HTE, VCE et de Sharp ont été mesurés respectivement à 25,5 °, 5,75° et 50°. En post opératoire ils étaient mesurés respectivement à 4°, 50° et 25,5° et à 5°, 46° et 26° au dernier recul. 31 hanches sur 36 étaient indolores à la mobilisation au dernier recul avec des mobilités satisfaisantes et une hanche centré sur la radiographie de bassin de face. Six hanches (16%) ont présenté un échec une luxation postérieure à 6 mois ayant nécessité une reprise précoce par butée et ostéotomie fémorale de varisation, une récidive de luxation au dernier contrôle, trois hanches étaient subluxées mais asymptomatiques à la mobilisation et une hanche était instable avec un ressaut. Les échecs ont été analysés dans le but de préciser les indications. **Discussion**L’ostéotomie selon Tonnis avec un taux de récidive de luxation de 16% donne des Résultats comparables, voire meilleurs que les acétabuloplasties. L’ostéo-tomie postérieure de la branche ischio-pubienne permet un contrôle optimal de la bascule du cotyle. L’analyse des échecs de cette série nous a permis de préciser les indications avec notamment l’analyse 3D du bassin par scanner. **Conclusion**Avec un taux de succès de 83%, la TOP selon Tönnis donne de bons Résultats dans le traitement des luxations neurologiques de hanches de l’enfant.**

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Comparaison multicentrique des recrutements et des effets de la chirurgie multisite à l’aide du Gait Profil ScoreA multicentre comparison of recruitment and the consequences of mutisite surgery with Gait Profil Score

Néjib Khouri*, Eric Desailly Hôpital Necker-Enfants Malades 149, rue de Sèvres 75743 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Néjib Khouri)

Introduction**La chirurgie multiétagée a pour objectif d’améliorer la marche des patients atteints de paralysie céré-brale. Bien que pratiquée par de nombreuses équipes de par le monde, elle n’est pas encore totalement codifiée et ses indications et spécificités techniques sont encore discutées. Notre objectif est de comparer les Résultats de notre série à celles publiées par des équipes renommées. Notre hypothèse est que des différences éventuelles vont per-mettre d’envisager une évolution des indications et ou des techniques.**Matériel et Méthodes**105 patients, ont été opérés à 13 +- 3 ans (95 diplégies, 10 hémiplégies, GMFCS 28 I + 46 II + 31 III). Les gestes ont été 68 ostéotomies bassin, fémur + 51 parties molles de hanche + 103 transferts du rectus femoris + 102 allongements des ischio-jam-biers + 42 abaissements de la patella + 23 ostéotomies fémorales distales + 12 dérotations tibiales + 99 parties molles cheville ou pied + 54 arthrodèses ou ostéotomies du pied. Tous ont eu un examen clinique et une AQM avant et 18 mois après chirurgie. Le GPS (Baker2009) et sa variation postopératoire, de notre série notée A, ont été mesurés et comparés à ceux de 2 autres équipes noté B (Hinden2014) et C (Rutz 2013). La significativité des différences est appréciée par t-test globalement et par fenêtres glissante de +-1,6 GPS (Baker2012).**Résultats**On observe des différences de GPS pré opératoire entre B (11.5+-3.3), C (15.6+-3.9) et A (16.8+-4.4). Les variations globales de GPS de A (4,7 +-4,2) et C (4,4 +-3,8) sont comparables et diffèrent de B (2,5+-2,8). Par contre il n’y a aucune différence significative lorsque les effets sont comparés par fenêtres glissantes de +- 1,6 GPS. Chez A, 70% des patients sont améliorés de plus de 1.6 GPS et 5% de dégradés de plus de 1,6. **DiscussionConclusion**Les recrutements sont hétérogènes avec une des trois équipes qui opère plus de patients plus légèrement atteints. Mais les Résultats après stratification par importance du trouble de marche ne montrent pas de différences. La comparaison rétrospective de ces séries nous amène à penser que la chirurgie multisite a atteint une certaine maturité technique. Des améliorations sont bien entendues toujours à mener avec malgré tout 10 échecs dont 5 n’ont fait l’objet que de chirurgies de pied isolées. Ces Résultats doivent encourager les équipes chirurgicales à pratiquer la chirurgie multisite en cohérence avec les pratiques internationales et à ne pas négliger les patients les plus atteints qui, chez tous, présentent les meil-leures améliorations. **

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Prédiction de l’effet de la chirurgie sur la marche dans la paralysie cérébralePredictive effect of surgery on walking abilities in cerebral palsy

Eric Desailly*, Omar Galarraga, Vigneron Vincent, Bernadette Dorizzi, Néjib Khouri 1 rue Ellen Poidatz 77310 Saint-Fargeau-Ponthierry, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Eric Desailly)

Introduction**Les troubles de la marche dans la paralysie cérébrale (PC) sont souvent traités par une chirurgie or-thopédique multi-sites. L’objectif de ce travail est de simuler l’effet de ces combinaisons de procédures chirurgicales sur la cinématique postopératoire, en fonction de l’état préopératoire du patient et du programme chirurgical, et en utilisant des techniques d’apprentissage statistique. **Matériels et méthodes**La base de données comprend 134 enfants atteints de PC, opérés, avec au moins une analyse quantifiée de la marche avant et après la chirurgie. Les angles cinématiques des membres inférieurs ainsi que certaines données d’examen cliniques ont été considérés. La dimension du vecteur des données préopératoires a été réduite avec une analyse en composantes principales. Pour chaque geste chirurgical (9 au total), un modèle de régression reliant la cinématique postopératoire avec les données préopératoires a été appris par des régressions linéaires et non-linéaires. Les différentes sorties des modèles ont été fusionnées selon les gestes chirurgicaux considérés et la pertinence statistique des modèles pour chaque variable postopératoire. Ces pertinences ont été mesurées par des tests d’indépendance. La performance de la méthode a été évaluée face à trois prédicteurs « naïfs « aucun changement, moyenne et médiane postopératoires.**Résultats**Les erreurs de prédiction moyennes (écart-type entre parenthèses) pour l’antéversion, l’inclinaison et la rotation du bas-sin+ la flexion, l’abduction et la rotation de hanche, la flexion du genou, la flexion dorsale de la cheville et la progression du pied ont été respectivement 6 (4), 4 (2), 7 (4), 7 (4), 4 (2), 10 (6), 10 (5), 8 (4) et 10 (7) degrés. La performance globale du système a été 20% meilleure que celle du meilleur pseudo-prédicteur, avec des différences significatives pour tous les angles cinématiques considérés. **Discussion**Le système est capable de prédire les Résultats de nombreuses combinaisons chirurgicales, qui ne sont pas forcément dans la base d’apprentissage. La fusion des modèles par geste chirurgical permet d’estimer l’apport de chacun des gestes. Cela permet, suite à une évaluation des Résul-tats probables, de modifier un programme chirurgical en rajoutant ou en enlevant de procédures. **Conclusion**Le système prédit la marche postopératoire des enfants atteints de PC en fonction de leur marche préopératoire, leurs données cliniques et le programme chirurgical. Cela pourrait servir à valider ou à modifier un programme chirurgical, ou à montrer au patient le résultat probable du traitement. ****

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Injection prophylactique d’acide tranéxamique pour réduire la morbidité périopératoire des PTH. Etude clinique de dose randomiséeProphylactic Injection of tranexamic acid to reduce THR perioperative morbidity. A clinical study with randomised doses

Hervé Hourlier*, Nicolas Reina, Emmanuel Fricault, Peter Fennema polyclinique de la Thiérache 59212 Wignehies, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Hervé Hourlier)

L’injection intraveineuse prophylactique d’acide tranéxamique (TXA)(Exacyl , Sanofi) est une option efficace, sûre, rapide et peu coûteuse pour réduire le saignement et la morbidité périopératoire des patients opérés d’une prothèse totale de hanche (PTH). Cependant la dose optimale est mal connue. Depuis 10 ans, nous utilisons en routine une dose de 30 mg kg (poids corporel), en injection unique, lors de nos interventions de PTH programmées. Des équipes nord-américaines utilisent une dose de 20 mg kg. Objectifs Evaluer la différence d’efficacité entre une dose de 20 et 30 mg kg de TXA au cours des PTH programmées, sous hypothèse qu’une dose de 30 est plus efficace et aussi sûre qu’une dose de 20 .Méthodes 209 interventions de PTH primaires unilatérales programmées ont été randomisées dans 2 groupes le groupe A (n=104) a reçu 30 mg kg, le groupe B (n=105) 20 mg kg.TXA a été injecté après induction de l’anesthésie. Les interventions ont été réalisées en décubitus latéral, par voie antérolatérale courte, un même opé-rateur et avec une thromboprophylaxie anticoagulante postopératoire identique. Critères d’exclusion fracture récente du fémur et révision de PTH. Evaluations principales Index de saignement, basé sur la chute de l’ hémoglobinémie postopératoire et le nombre de poches sanguines transfusées la 1° semaine. Suivi de la mortalité et des événements thromboemboliques .Résultats Tous les patients ont reçu la dose de TXA allouée sans effet adverse .Aucun patient n’a été perdu de vue. Les groupes sont homogènes sexe ratio 0 ,49 ,âge médian 71 ans ,IMC moyen 28 ,Score ASA moyen 2 , Ht pré-op 41% , MDRD pré-op 93 , type caucasien 100%.L’index de saignement est de 2.68 A 1 .03 dans le groupe A et de 2.84 A 1 dans le groupe B (p 0.27) Aucun patient n’a été transfusé . La réduction de l’ hémoglobinémie postopératoire est similaire dans les 2 groupes. Aucune complication liée à l’utilisation de TXA n’a été relevée .Aucun événement thromboembolique majeur et aucun décès à 3 mois Conclusions L’absence de différence significative entre une dose de 20 ou 30 mg kg conduit à privilégier la dose de 20 mg kg comme injection unique de TXA lors des interventions de PTH programmées.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Implementation of fast-track surgery program in Total hip arthroplastyImplementation of fast-track surgery program in Total hip arthroplasty

João Duarte Silva*, Bernardo Nunes, Mariana Ferreira, Manuel Seara, Carlos Dopico, Antonio Sousa, Artur An-tunes, Rui Pinto Largo do Souto, 249 0 Custóias - Matosinhos, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (João Duarte Silva)

Introduction**The surgical trauma in the total hip arthroplasty (THA) causes pain, catabolism, altered basal metabolism and increased thromboembolic risk. This can result in prolonged hospitalization and rehabilitation. The optimization of individual perioperative care with the fast-track method (Rapid Recovery Biomet y) reduces the length of hospitaliza-tion, morbidity and saves resources without apparent increase in complications. The aim of this study was to evaluate the Introduction of fast-track method in the primary THA in our hospital.****Methods**Cohort study including the first 48 patients intervened in 2012 under the fast-track program (RR) and 68 control patients (GC) undergoing THA in 2011 that would meet the criteria for including the Rapid Recoveryy program. We evaluated- age, gender, type of arthroplasty, co-morbidities, days of hospitalization, early postoperative complications, wound complications, disloca-tions and early re-hospitalization for any reason.****Results**In the control group- mean age 64.10 A 12.7 years, 64.7% female, 69.11% right hip, 69.1% THA cemented, 1.4% hybrid THA and 29.5% THA cementless. In the RR group, mean age 67.44 A 8.29 years, 62.08% female, 70.08% right hip, 41.67% THA cemented, 56.25 % THA cementless and 2.08% THA hybrid. Admission times- total (GC 6.72 A 1.6 days+ RR 5.69 A 1.6 days), preoperative (GC 1.3 A 0.754 days+ RR 0.97 A 0.25 days) postoperative (GC 4.34 A 1.6 days+ RR 3.70 A 1.58 days). Complications- hospi-talization (GC 5.88%+ RR 6.25%), skin complications (GC 4.4%+ RR 2.01%), dislocations and early re-hospitalization (GC 1.4%+ RR 2.01%). The RR group recorded 3 complications during hospitalization, 4 skin complications and 1 THA dislocation. The GC noted 5 complications in hospital, 5 skin complications and 1 THA dislocation. No statistically significant difference between both groups in relation to age (ANOVA p = 0.115), gender (p = 0.159), co-morbidities (p = 0.212), types of arthroplasties (p = 0.0585), complications during hospitalization (Student t p = 0.068), skin com-plications (Student t p = 0.251) and dislocations or early re-hospitalization (Student t p = 0.278). We note a significant reduction of the preoperative time (ANOVA p <0.001), total hospitalization (ANOVA p <0.001) and postoperative time (ANOVA p = 0.037) in the RR group.****Discussion Conclusion**Multimodal assessment and proper preparation of the patient in the period before hospitalization allowed a reduction in the preoperative period. The Introduction of the Rapid Recovery y program in THA in our institution allowed a standardization of access, rehabilitation and discharge criteria, significantly reducing the time hospitalization without showing an increased number of complications.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Doit-on égaliser tous les patients avec une arthroplastie totale de hanche ?Should both limbs be equalized in all patients with total hip replacement?

Jonathan Hourtal*, Nicolas Reina, Gauthier Gracia, Etienne Cavaignac, Philippe Chiron Place du Dr. Baylac TSA 40031 31059 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jonathan Hourtal)

Introduction **La corrélation entre l’inégalité de longueur (ILMI) post opératoire après une arthroplastie totale de hanche et les scores fonctionnels est très controversée dans la littérature. Il n’existe pas dans la littérature de relation démontrée entre ILMI clinique, radiologique et la perception de cette inégalité. La mesure de l’ILMI post opératoire peut être optimisée par le système EOS qui permet d’obtenir un cliché corps entier de face et de profil digitalisé, avec une irradiation diminué, et une évaluation plus précise des paramètres pelviens. ** Le but de cette étude était d’évaluer le retentissement fonctionnel du Delta de correction entre l’inégalité pré et postopératoire, à l’aide de mesures EOS 2D de bassin chez des patients ayant bénéficié d’une PTH de première intention.****Matériel et Méthodes ** N o u s avons évalué prospectivement 121 patients présentant une atteinte unilatérale dégénérative de l’articulation coxo-fé-morale candidats à une arthroplastie totale de hanche. Le delta de correction, correspondant à la différence entre ILMI préopératoire et post opératoire, était mesuré selon la méthode de Woolson (U radiologiques – apex des petits trochanters) sur clichés EOS 2D de bassin de face en charge pour chaque patient. Les scores fonctionnels standardi-sés (HHS, PMA et WOMAC) , en préopératoire et avec un recul postopératoire moyen de 8 mois étaient analysés en fonction du Delta. ****Résultats ** Tous les patients ont été améliorés sur les scores fonctionnels à 8 mois de recul. Il n’existait pas de différence sur les Résultats fonctionnels post opératoires chez ces patients quelque soit l’inégalité résiduelle. **Cependant, le Harris Hip Score diminue lorsque le Delta augmente significativement (p=0,005)- Groupe(<-5mm) HHS = 82,67 + Groupe(-5 à 1mm) HHS=95 + Groupe(0 à 5mm) HHS= 95,06+ Groupe(6 à 10mm) HHS= 91,47 + Groupe(11 à 15 mm) HHS= 91,71 + Groupe(>15mm) HHS= 83,67. Plus les patients étaient inégaux initialement, plus la correction était importante mais avec des Résultats fonctionnels inférieurs (p=0,005). La percep-tion d’inégalité postopératoire était corrélée au Delta de correction (p=0,004) ****Conclusion **La correction d’une inégalité de longueur préopératoire doit tenir compte de l’inégalité préopératoire. Une correction trop importante peut exposer le patient à des Résultats cliniques moins bons. Le delta de correction est donc une variable plus intéressante que l’inégalité de longueur post opératoire, pour prédire les Résultats fonctionnels après une arthroplastie totale de hanche.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Suivi avec un recul de 25 à 30 ans d’une série de 347 Prothèses totales de hanche sans cimentA 20 to 30 years follow-up on a series of 347 uncemented total hip replacements

Laurent Jacquot*, Julien Chouteau, Jean Pierre Vidalain, Jean-Charles Rollier Le Pericles 74370 Argonay, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Laurent Jacquot)

Introduction Le concept de l’osteo-intégration totale d’une tige fémorale a été introduit il y a plus de 30 ans afin d’assurer une fixation biologique durable tout en préservant une trophicité osseuse péri-prothétique normale. Nous rapportons les Résultats d’une série à plus de 25 ans de recul.**Matériel et Méthodes 347 prothèses (320 patients) ont été revues avec un recul entre 25 et 30 ans. L’âge moyen a l’opération était de 64,3 ans (+ 11,3 ans). Les pa-tients ont été opérés par un seul chirurgien entre 1986 et 1990. La tige fémorale implantée était une tige sans ciment totalement recouverte d’hydroxy-apatite (Coraily, Depuy)). **Résultats Sur les 347 prothèses initiales, 224 (64,6%) l’étaient sur des patients maintenant décédésseulement 29 ont été perdues de vues (8,4%), 52 (15%) ont eu une révision du composant acétabulaire, et 13 (4%) un changement de l’insert polyéthylène. 12 tiges fémorales ont été révisées (3,8%). 82 prothèses ont été évaluées (69 patients) avec un recul moyen de 26,8 ans (25, 1-29,4). Le taux de survie selon Kaplan-Meier est de 93,9% (IC 90,5-97,5) pour l’implant fémoral. Le taux de survie de la prothèse (cupule et tige ) est de 62,5% (IC 55,6-70,3). Le taux de révision acétabulaire a donc été élevé, du fait de l’usure du polyéthylène, et du descellement de cupules non revêtues. Malgré l’incidence élevée d’ostéolyse acétabulaire due à l’usure du polyéthylène, la fixation fémorale n’a été affectée que par des granulômes proximaux à polyéthylène. Le remodelage péri-prothétique a été limité, dans la plupart des cas naturel, par comparaison avec la hanche non opérée. Aucun cas d’hypertrophie corticale n’a été relevé. Les modifications du calcar ont été discrètes, avec un taux de stress shielding radiologique anecdoctique sans retentissement clinique.**Conclusion Les séries rapportant les Résultats de tiges fémorales sans ciment recouvertes d’hydroxy-apatite à plus de 25 ans sont exceptionnelles. Cette série permet de valider à très long terme un concept de fixation longtemps controversé. Malgré la résorption progressive de l’hy-droxy-apatite, les tiges fémorales demeurent ostéo-intégrées, sans liseré radiologique.**Cette série confirme la fiabilité à très long terme de la fixation sans ciment des tiges fémorales totalement recouvertes d’hydroxy-apatite.

Déclaration d’intérêts détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Depuy]

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Prothèses totales de hanche sans ciment avec couple de frottement céramique céramique (BIOLOXy delta). A propos d’une série rétrospective multicentrique de 469 patients avec plus de 4 ans de recul. Résultats, complications, et analyse du squeakingUncemented total hip prostheses with a ceramic-ceramic friction couple (BIOLOXy delta). Concerning a multicentre retrospective series of 469 patients with over four years of follow-up. Outcomes, complications, and squeaking analysis

Jean-Charles Rollier*, Laurent Jacquot, Jean Christophe Chatelet, Tarik Ait Si Selmi, Michel Bonnin, Michel-Henry Fessy, Bernard Masson Clinique Argonay 74370 Argonay, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-Charles Rollier)

Introduction**La combinaison implants sans ciment et couple de frottement céramique céramique est une option intéressante lors de l’implantation d’une prothèse totale de hanche. Dans la littérature, les Résultats fonctionnels et la survie des implants sont souvent satisfaisantsa+ les complications les plus souvent rapportées sont les ruptures de céramique et les grincements (squeaking) mais avec des incidences variables.** A travers cette large série rétrospec-tive multicentrique de patients opérés avec cette option et avec un recul supérieur à 4 ans, nous avons évalué les Résultats clinique et radiologiques et avons essayé de comprendre les disparités concernant notamment le squeaking dans la littérature.**Matériel et Méthodes**469 patients ont été opérés entre 2004 et 2009 dans 3 centres spécialisés. Ils ont tous été opérés avec une tige Corail y(Depuy) une cupule **Pinnacle y(Depuy) et un couple céramique céra-mique (BIOLOXy delta).**L’âge moyen des patients était de 64,5 ans (15- 89). 187 étaient de sexe féminin et 282 de sexe masculin. Le recul moyen à la révision était de 6,2 ans (4 9,1). **Nous avons évalué les patients au dernier recul sur le plan fonctionnel à l’aide du score d’Oxford. Nous avons réalisé une étude radiographique. Nous avons noté les complications ayant nécessité une reprise. Nous avons étudié les bruits articulaires et en particulier le grincement (squeaking) à l’aide d’un questionnaire dédié. **Résultats**Au dernier recul le score d’Oxford moyen était de 16,1 (12-35). 4 patients ont été repris pour sepsis profond et 2 pour une rupture précoce de l’insert céramique. La première lors de son insertion chirurgicale et la seconde quelques semaines après son implantation. L’étude radiographique n’a pas retrouvé d’usure significative de la céramique, de liseré ou de granulomes péri-prothétiques. L’analyse du squeaking à retrouvé un grincement quotidien chez 3 patients (0,6%), un grincement hebdomadaire chez 3 patients (0,6%) et un grincement occasionnel (>5 an) chez 22 (4,6%). Nous avons pu reproduire le grincement lors de l’examen chez 4 patients (0,8%) et le grincement pouvait être entendu par l’entourage que chez 4 patients (0,8%).**Discussion et Conclusion**Cette étude montre les bons Résultats de l’utilisation d’un couple céramique céramique en association avec de implants sans ciment a plus de 4 ans.**Le taux de rupture de céramique est faible (0,2%) et concerne préfé-rentiellement l’insert. Le taux de grincement (squeaking) quotidien est faible (0,6%) et aucun patient n’a nécessité de reprise chirurgicale en raison de ce phénomène.******

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [depuy] Cours, formations : oui [depuy] détention d’un brevet ou inven-teur d’un produit : oui [depuy]

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Analyse du risque de descellement aseptique de la tige Corail de troisième génération (Depuy) à 12 ans de reculAnalysis of the risk of aseptic loosening with the third-generation Corail stem (Depuy) with a 12 year follow-up

Lucie Louboutin*, Romain Desmarchelier, Michel-henry Fessy Service d’orthopédie, Hôpital Lyon Sud 69310 Pierre-Bénite, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Lucie Louboutin)

Introduction La tige Corail est utilisée depuis 1986 et a été modifiée à deux reprises pour affiner le col prothétique puis modifier la localisation du marquage laser. La survie et les complications de cette tige conique, en titane et recouverte d’hydroxyapatite ont été étudiées pour les deux premières générations. Le but de cette étude était d’évaluer à long terme le taux de descellement aseptique de la troisième génération de cette tige.****Patients et méthodes L’étude rétrospective uni-centrique a inclus 141 patients (148 hanches), opérés dans le service entre janvier et décembre 2004 d’une arthroplastie totale de hanche de première intention avec mise en place d’une tige Corail Standard. Ont été exclues les révisions d’arthroplasties, les arthroplasties pour fracture du col fémoral et les tiges latéralisées. Les indica-tions d’arthroplastie étaient principalement l’arthrose primitive (96%) puis l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale (3%). L’âge moyen à la mise en place de la prothèse était de 69 ans (38-92, ET = 12 ans). La tige Corail était dans 120 cas une tige sans collerette et dans 28 cas une tige avec collerette****Résultats Au recul moyen de 109, 4 mois (1-144, ET=43 mois)35 patients étaient décédés, et 9 perdus de vue. La survie de la tige pour l’événement reprise chirurgicale pour descellement aseptique était de 98%. Les indications de reprise étaient un descellement aseptique dans 6 cas (1,1%), un descellement septique dans 2 cas (1,1%), une malposition des implants dans 1 cas (0,6%) et une fracture péri-prothétique dans 1 cas (0,6%). La survie globale de la tige Corail est de 94,8%. 3 autres patients ont été réopérés pour un changement de cotyle sans changement de la tige. Le score PMA au dernier recul était de 16,54 contre 12,57 en préopératoire.****Discussion La survie de la Corail de troisième génération est similaire à celle des deux générations précédentes avec un faible taux de descellement aseptique. Froimson en 2007 n’en retrouvait aucun cas sur 147 arthroplasties avec la Corail de première génération et Merini en 2016 retrouvait pour la deuxième génération une survie globale à 10 ans de 90 ,5%, incluant 16 cas de fracture d’implant sur 295 tiges, mais aucun descellement aseptique.****Conclusion L’arthroplastie totale de hanche utilisant la tige Corail Standard donne de très bons Résultats fonctionnels avec un taux faible de révision à 12 ans de recul.**

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Anomalies symptomatiques du remodelage osseux autour des implants latéralisés. Incidence, facteurs de risque et profil évolutifSymptomatic anomalies of bone remodelling around the lateralised implants - Incidence, risk factors and evolution profile

Cyril Courtin*, Anthony Viste, Desmarchelier Romain, Olivier Cantin, Michel Fessy Centre Hospitalier lyon Sud - Service de chirurgie orthopédique Chemin du grand revoyet 69310 Pierre-Bénite, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Cyril Courtin)

Introduction Lors d’une prothèse totale de la hanche (PTH), l’augmentation de l’offset fémoral natif augmente les contraintes et le risque d’anomalies d’intégration osseuse. Les objectifs de notre étude étaient (1) identifier les facteurs de risque de survenue d’anomalies radiologiques fémorales symptomatiques et (2) quantifier l’incidence de ces ano-malies avec une tige latéralisée sans ciment.**Hypothèse Les patients jeunes avec évasement fémoral important, et avec une tige fémorale latéralisée sans ciment de petite taille sont à risque d’anomalies d’ostéo-intégration.**Matériel et Méthodes Entre 2006 et 2012, 199 patients (âge moyen 67.6 ans (DS 12.6) (20–95), 168 hommes), avec 212 tiges latéralisées (KHO), lors de PTH primaires consécutives, ont été inclus rétrospectivement. L’analyse radiographique a étudié l’ostéo-intégration, les offsets et l’index de Noble. Les scores d’activité de Devane et PMA ont été mesures cliniquement. La survie selon Kaplan-Meier a été analysée pour les évènements « anomalies radiologiques sympto-matiques « et « révision pour descellement fémoral aseptique « .**Résultats Le recul médian était de 5.3 ans (DS 2,7) (0.3-12.4 ans). La survie pour « anomalies radiologiques symptomatiques « était de 92% (IC 95% [0.89-0.97]) et 98% (IC 95% [0.96-1]) pour « révision pour descellement fémoral aseptique O. Un âge > 70 ans (RR=0.74, p<0.002), l’aug-mentation de la taille de la tige (RR=0.62, p<0.012) étaient protecteurs pour la survenue d’anomalies radiologiques symptomatiques, alors que l’augmentation de l’offset fémoral post-opératoire (RR=1.13, p<0.011) était délétère. La différence d’offset fémoral pré post-opératoirel’index de Noble et le score de Devane n’étaient pas associés à la sur-venue d’anomalies (p=0.62, 0,44 et 0.50 respectivement).**Discussion Les facteurs de risque identifiés étaient l’âge <70 ans, la diminution de la taille de la tige et l’augmentation de l’offset fémoral post-opératoire. Les tiges latéralisées présentaient 8% d’anomalies radiologiques symptomatiques et 3.3% de reprises pour descellement aseptique fémo-ral. **Niveau de preuve IV (étude rétrospective)**

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Le polyéthylène hautement réticulé de deuxième génération dopé à la vitamine E versus conventionnel dans l’arthroplastie totale de hanche. Etude prospective randomisée à 4 ans minimum de reculSecond-generation highly reticulated polyethylene doped with vitamin E vs conventional PEl in total hip replacement - Randomised prospective study with a minimum of 4 years follow-up

Caroline Scemama*, Philippe Anract, Valérie Dumaine, Antoine Babinet, Jean Pierre Courpied, Moussa Hama-douche Service d’Orthopédie -Hôpital Pitié Salpétrière 43-87 boulevard de l’Hôpital 75013 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Caroline Scemama)

Introduction Les performances tribologiques d’un polyéthylène sont influencées par sa procédure de fabrication et son mode de fixation. Le but de cette étude prospective était de comparer à 4 ans minimum de recul les Résultats fonctionnels et d’usure de deux types de polyéthylènes non cimentés de même design dans une série consécutive de prothèses totales de hanche.**Matériel et Méthodes- Entre mai 2010 et mai 2011, 100 patients (100 hanches)de 70.8 A 7.5 ans d’âge moyen ont été randomisés (puissance de 80%, alpha de 5%) pour recevoir un cotyle en polyéthylène hautement réticulé dopé à la vitamine E (groupe Vitamys, 0.1% de vitamine E incorporée dans la poudre avant réticulation, irradiation gamma de 10Mrads, 50 patients)ou un cotyle modérément réticulé (groupe RM, irradia-tion gamma de 3Mrads, 50 hanches) dans le cadre d’une arthroplastie primaire. Les cupules acétabulaires étaient non cimentées, directement recouverte d’un revêtement de particules de titane. Les autres paramètres incluant une tête fémorale métal de 28mm de diamètre, la technique chirurgicale et les suites post opératoires étaient identiques dans les deux groupes. Le critère majeur d’évaluation étaient la pénétration de la tête fémorale (incluant fluage et usure vraie) à 4 ans minimum de recul selon la méthode Martell (Hip Suite Analysis 8.0.4). L’usure à régime constant était aussi mesurée.**Par ailleurs, une évaluation fonctionnelle selon le score de Postel Merle d’Aubigné (PMA) a été réalisée.**Résultats A 4 ans minimum de suivi, 23 hanches dans le groupe Vitamys et 27 dans le groupe RM ont pu être analysées (médiane de suivi 4.0 et 4.1 ans respectivement).La médiane de pénétration était de 0.13 mm dans le groupe Vitamys versus 0.29 mm dans le groupe RM (Mann and Whitney test p=0.025). Le taux d’usure médian à régime constant était de 0.002mm an pour le groupe Vitamys versus 0.054mm an pour le groupe RM (Mann and Whitney test p=0.015). Il n’y avait pas de différence de score PMA entre les groupes (18 vs 18, p=0.98). Aucune com-plication mécanique spécifique liée au matériau n’a été constatée. **Discussion et Conclusion Ces Résultats à 4 ans de recul ont montré d’encourageantes performances en terme d’usure du polyéthylène hautement réticulé dopé à la vitamine E. Des Résultats à long terme sont nécessaires pour confirmer l’intérêt de ce polyéthylène hautement réticulé dopé à la vitamine E, notamment au niveau de l’ostéolyse et du taux de survie des implants.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [mathys]

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Y a t’il intérêt à utiliser un calibre supérieur à 36 mm en arthroplastie primaire de hanche pour une meilleure récupération de mobilité ? Étude cas témoin comparant le calibre 36mm versus les têtes de diamètre anatomiqueIs it interesting to use a gauge larger than 36 mm in primary hip joint replacement for a better recovery of mobility? A control case study comparing the 36 mm gauge vs heads of anatomical diameter

Cyril Delay*, Sophie Putman, Varenka Bariatinsky-lancelier, Grégoire Dereudre, Julien Girard, Henri Migaud 48 rue saint Sébastien 59800 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Cyril Delay)

Les prothèses totales de hanches (PTH) en grand diamètre (> 36mm) connaissent un essor grâce à l’utilisation du couple céramique-céramique (CoC) et du polyéthylène hautement réticulé. L’augmentation du diamètre permet en théorie une meilleure récupération de la mobilité et une réduction du risque d’instabilité sans que l’intérêt des calibres au delà de 36mm ne soit démontré. Aussi nous avons mené une étude comparative avec un seul modèle de prothèse afin de préciser si l’augmentation du calibre au delà de 36mm permet 1) une meilleure récupération de mobilité, 2) un score fonctionnel plus élevé, 3) une diminution du taux de luxation**Hypothèse **L’usage d’un couple de frottement supérieur à 36mm permet une meilleure récupération de mobilité**Matériel et Méthodes **Nous avons analysé deux séries consécutives mono-opérateur de PTH primaires sans ciment réalisées par voie postérieure qui ne différaient que par le couple de frottement (51 à couple métal-métal (MoM) avec un calibre moyen 45mm A 3,3 (40-54) et 61 CoC en calibre 36mm). Les deux séries étaient comparables en préopératoire en terme de d’âge, de diagnostic, de scores fonctionnels, de mobilité préopératoire, d’index de masse corporelle et de score de Charnley. Nous avons comparé les amplitudes articulaires au recul et les gains d’amplitudes, la survenue d’une luxation, les scores fonctionnels (Oxford, Merle d’Aubigné). **Résultats **Les amplitudes articulaires globales étaient de 254° A 39° (150-310) pour un gain de 81° A 44° (-50-180) dans le groupe MoM et de 256° A 23° (200-280) pour un gain de 84° A 40° (0-160) dans le groupe CoC (NS). **Le groupe MoM présentait les Résultats suivants Oxford=13,71 A 3,66 (12-33) pour un gain de 24,82 points A 7,9 (-1-40), PMA=17,75 A 1,06 (11-18) pour un gain de 7,78 points A 4,01 (2-15). Le groupe CoC avait Oxford=14,98 A 4,42 (12-36) pour un gain de 24,75 points A 6,55 (12-40), PMA 17,66 A 0,7 (14-18) pour un gain de 8 points A 3,77 (1-15). Aucun des gains et des scores au recul ne différeraient de manière significative entre les deux groupes. Aucun épisode de luxation n’a été décelé.**Discussion**La tendance actuelle d’une augmentation des diamètres de têtes fémorales au delà de 36mm n’est pas justifiée pour améliorer les gains d’amplitudes articulaires ou de fonction. Les effets secondaires potentiels de l’augmentation de calibre doivent rendre d’autant plus prudents dans l’usage des grands diamètres qu’ils n’ont pas confirmé notre hypothèse.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Reprise du travail après prothèses totales de hanche et de genou de première intention dans la population françaiseResumption of work after primary total of hip and knee replacements in the French population

Michael Mangin*, Jean-Baptiste Gross, Vincent Seivert, Rémi Belleville, Henry Coudane, Bertrand Gavanier, Manue-la Barla, Didier Mainard 8 rue Pasteur 54000 Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Michael Mangin)

Introduction L’augmentation de la prévalence de l’arthrose et le recul de l’âge de départ à la retraite ces dernières années ont pour conséquence un nombre croissant d’arthroplastie chez des patients encore en âge de travailler. Il devient donc important de pouvoir donner une information claire sur les capacités de reprise du travail après prothèse, d’autant plus que l’information conditionne le Résultats Le délai de reprise du travail après arthroplastie n’est pas clairement établi dans la littérature internationale allant de 1,1 et 10,5 semaines pour les Prothèses Totales de Hanche (PTH) et de 8 et 12 semaines pour les Prothèses Totales de Genou (PTG). Le but de cette étude était de déterminer le délai de reprise du travail et les facteurs qui le conditionne dans la population française.** Matériel et Méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique observationnelle. Les critères d’inclusions étaient patients encore en activités professionnelles âgés de moins de 65 ans ayant eu une PTH ou une PTG de première intention entre 2010 et 2013. Tous les patients ont été évalués par un questionnaire adapté de 41 items. Il était rempli soit par contact téléphonique soit en consultation. Etaient considérés comme perdus de vue et donc exclus, les patients non joignables après 10 tentatives téléphonique. Nous avons recherché la date et le délai de reprise du travail, ainsi que les facteurs les influençant. **Résultat Parmi 255 patients seuls 144 satisfaisaient aux critères d’inclusion. 57% des pa-tients ont repris une activité à un délai moyen de 17,7 semaines IC95% [14,7 + 20,6]. Il n’a pas été observé de reprise après 540 jours. Les facteurs influençant le taux de reprise du travail sont l’âge (p=0,01) et le poids (p=0,003), alors que seul la notion d’un arrêt de travail préopératoire influence le délai de reprise de 77,7 jours (p=0,003).** Discussion Notre série retrouve un taux de reprise du travail plus faible que dans la littérature internationale, ainsi qu’un délai de reprise plus long. Cependant, la variabilité des méthodologies utilisée dans les différentes études rend la comparaison difficile, d’autant que le niveau des prestations sociales dont on sait qu’il influence le résultat fonctionnel diffère selon les pays.**Conclusion Notre étude est la première à montrer l’impact d’une PTG ou PTH sur la reprise du travail dans la population française. La motivation est probablement un facteur important dans les Résultats constatés.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Etude comparative du couple métal-métal en resurfaçage de hanche et en prothèse totale à grand diamètre, analyse du relargage des ions métalliquesComparative study of metal on metal implants in hip resurfacing and with large diameter total replacement implants – Assessment of the re-release of metal ions

Pierre-emmanuel Ridon*, Sophie Putman, Alexis Perrin, Henri Migaud, Julien Grirard Service de médecine du sport, CHRU Lille, Pr Girard rue Emile Laine 59037 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pierre-emmanuel Ridon)

Introduction On estime à 500 000, le nombre d’arthroplasties métal-métal à grand diamètre (LDH) implantées dans le monde ces 15 dernières années. Après de bons Résultats à court et moyen terme, les registres nationaux ont montré un taux d’échec important avec des complications classiques ou spécifiques (réactions allergiques aux débris métal-liques). En association à la corrosion passive, Il a été montré qu’une corrosion à la jonction connecteur – col était une source importante de relargage ionique le phénomène de trunionite. Notre hypothèse était que le relargage ionique est plus important pour l’implant Duromy LDH™ du fait de la modularité, se traduisant par une dissociation du ratio Cobalt Chrome.****Matériel et Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective, comparative, ouverte, monocentrique, incluant toutes les arthroplasties à grand diamètre Duromy réalisées entre février 2004 et mars 2006. Etaient exclus les patients porteurs d’une autre arthroplastie. 90 resurfaçages et 83 prothèses ont été inclus. Lors de la révision cli-nique, les scores de Devane, Oxford, PMA et Harris étaient réalisés, les patients bénéficiaient d’une radiographie de bassin et d’un dosage des ions (chrome, cobalt et titane) sur sang total. Les analyses statistiques ont été réalisées après ajustement sur les facteurs de confusion connus l’âge, le sexe, l’IMC, le diamètre fémoral, l’inclinaison de la cupule.****Résultats Le recul moyen était de 9 ans. Les taux médians d’ions chrome, cobalt et titane étaient signi-ficativement plus importants dans le groupe LDH (p<0.0001) avec une dissociation des ratios Co Cr et Co Ti plus importante dans le groupe LDH (p<0.0001). Il existait également une corrélation entre échec de l’arthroplastie et taux élevés d’ions (p<0.0001). ****Discussion Notre étude retrouvait des taux d’ions élevés dans les deux cohortes en fa-veur d’une corrosion passive. Les taux étaient significativement plus élevés dans le groupe LDH avec une dissociation du ratio Co Cr en faveur d’une corrosion à la jonction connecteur col.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Arthroplastie Totale Primaire non Cimentée de Hanche à Couple de Frottement Métal-Métal 28mm chez les Patients Jeunes et Actifs. Résultats à 13 ans de recul moyenUncemented primary total hip replacement with a metal-metal friction couple (28 mm) among young active patients. Outcomes at with mean 13 years follow-up

Christian Delaunay*, Sophie Putman, Benjamin Puliéro, Matthieu Bégin, Henri Migaud, François Bonnomet 67 route de Corbeil 91160 Longjumeau, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Christian Delaunay)

Introduction La longévité des arthroplasties de hanche des patients actifs et à longue espérance de vie reste incertaine. Les couples de frottement dur-dur sont susceptibles d’améliorer cette longévité. Le but de ce travail était d’évaluer les Résultats à long terme d’une série de prothèses totales de hanche (PTH) primaires à couple de frottement métal-mé-tal (MM) de taille conventionnelle 28mm chez des patients actifs âgés de moins de 50 ans.**Matériel et Méthodes 83 PTH primaires non cimentées à couple de frottement MM-28mm réalisées dans 3 institutions sur une période de 10 ans (1995 – 2004) ont été rétrospectivement analysées. Les 68 patients (15 bilatéraux) étaient âgés de moins de 51 ans (âge moyen, 41,8 ans, de 23,6 à 50,4 ans) et 84% des PTH concernaient des patients à haut niveau d’activité (Devane 4 ou 5). Un couple de frottement Metasul™ 28mm et un implant fémoral Alloclassic-SL furent utilisés dans tous les cas, apairés avec 3 implants acétabulaires non cimentés en titane (1 fileté et 2 « press fit O) du même fabricant (Zimmer-Biomet).**Résultats Au recul moyen de 13 ans (1,6 à 18,7 ans), 7 hommes (10,3% de la cohorte initiale, 8 PTH) étaient déjà décédés de causes sans relation avec leur arthroplastie+ 2 de cancer pulmonaire (1 à 18 mois de recul), 3 de néoplasie hépatique post-cirrhotique, 1 par suicide (2 PTH), et 1 d’infarctus du myocarde. Le score de Merle d’Aubigné moyen était de 17,3 points (10 à 18 points). Sur 56 hanches dosées, le taux de Cobalt mesuré dans le sang total était <5Ig L à une exception près (moyenne, 1,5Ig L+ de 0,4 à 8 Ig L). Jusqu’à présent, aucune pseu-do-tumeur ou réaction néfaste aux débris métalliques n’a été observée. 8 hanches ont dû être réopérées pour ablation de suture trochantérienne (1), conflit antérieur avec le tendon du psoas (2), infection hématogène tardive (2), ostéolyse acétabulaire (1, par polyéthylène « back side wear O), fracture péri-prothétique (1) et 1 descellement aseptique d’une cupule HA-revêtue. Le taux de révision (échange d’au moins 1 composant prothétique) pour 100 composants obser-vés-année était de 0,37. La survie à 15 ans (33 PTH « à risque O) pour l’événement « révision pour toute cause « (4 PTH) et pour « descellement aseptique « (1 PTH) était respectivement de 95,8% (IC à 95% + 80,8%-99,2%) et 98,5% (IC, 84,6%-99,9%).**Conclusion Une PTH non cimentée à couple de frottement conventionnel MM en 28mm reste une option prometteuse dans cette population de patients jeunes et actifs. La surveillance sur 20 ans (1995-2015) n’a jusqu’à présent pas mis en évidence d’effets délétères en relation avec la dissémination des débris métalliques. **

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [Zimmer Institute] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [EFORT Londres]

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Vissage articulaire bicortical de C2 étude anatomique et expérience clinique préliminaire (15 cas)Bicortical screw fixation of C2 - anatomy and preliminary clinical experience (15 cases)

Angelo Rusconi*, Eurico Freitas-olim, Pierre Coloma, Jean-etienne Castelain, Rostom Messerer, Cédric Barrey bvd Pinel 59 69003 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Angelo Rusconi)

Introduction **Les techniques d’arthrodèse C1-C2 reposent souvent l’implantation de vis en C2. Cependant, les vis-sages isthmiques, trans-isthmiques ou pédiculaires de C2 sont techniquement exigeants et comportent des risques neurologiques et vasculaires. Le massif articulaire inférieur (MAI) peut être une alternative pour le positionnement des vis, notamment en cas de variations anatomiques vasculaires ou osseuses. Nous présentons les rapports anatomiques scannographiques du MAI et leur intérêt dans le placement des vis articulaires, ainsi que les Résultats préliminaires de notre série clinique de 15 patients opérés selon cette technique.**Matériels et Méthodes **Etude scannographique- nous avons étudié 100 MAI de C2 à partir de 50 angio-TDM de l’artère vertébrale (AV). Nous avons mesurés sur les coupes axiales et sagittales, la longueur antéro-postérieure du MAI, la distance entre la corticale antérieure et l’AV, puis entre le point d’entrée du vissage et l’AV, et l’angle défini dans le plan transversal par le plan sagittal et la droite passant par le point d’entrée de la vis et la ligne tangente au bord externe de l’AV. **Etude clinique- 15 patients (âge moyen 63 ans), ont été traités par vissage du MAI. Le point d’entrée était situé au centre du MAI, et des vis bicorticales étaient insérées avec une trajectoire perpendiculaire dans le plan sagittal, et une divergence de 15-20° dans le plan axial (fig. 1). **Résultats **Etude scannographique- la longueur moyenne du MAI est 12+ 2 mm, la distance moyenne entre la corticale antérieure et l’AV est de 5.2 mm+ 1.4 mm, et la distance moyenne entre le point d’entrée de la vis et l’AV est de 15.7+ 1.9 mm. L’angle moyen est de 0.2+ 5.3°.**Etude clinique- 8 femmes et 7 hommes ont été traités par vissage du MAI (tab. 1). Dix présentaient une instabilité C1-C2 post traumatique, trois une atteinte dégénérative, une pseudarthrose, et un rhumatisme inflammatoire. Il n’y a eu aucune aggravation neurologique. Quatre patients déficitaires ont eu une amélioration de leur score de Frankel (1 de grade B à C, 2 de C à D, 1 de D à E). Toutes les vis étaient correctement positionnées et il n’y avait pas de lésions vasculaires. Sur quatre complications postopératoires, seulement les deux infections cicatriciels étaient en rapport à la chirurgie. Aucune complication mécanique (migration de vis, ou recul) n’a été rapportée.**Conclusion **Le vissage bicortical du MAI te que décrit dans notre travail repré-sente une alternative simple, sure et efficace pour la fixation de C2.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Fractures Thoraco-lombaires instables Ostéosynthèse par HarriLuque Modifié à propos de 382 casUnstable thoraco-lumbar fractures - Osteosynthesis following a modified Harri Luque technique. A report on 382 cases

Rabah Atia*, Hatem Moncef Atia, Rami Boumaïza, Abderrahmane Djeddou 01 Rue Amara Korba Bouhrem 687 Logts B16 N150 Plaine Ouest 23000 Annaba, Algérie* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Rabah Atia)

Introduction Dans la chirurgie du rachis thoraco-lombaire instablela fixation lamaire ou pédiculaire est nécessaire pour la solidité de la synthèse.**Matériel d’études 708 rachis (1984-2004) , 405 thoraco-lombaires instables dont 382 adultes de 16 à 81 ans opérés. 278 hommes pour 104 femmes. Les accidents de travail et les défenestrations sont la première cause et la chute d ’un lieu élevé est la principale circonstance. L’examen clinique et la radiographie standard guide le traitement. La TDM et l’IRM analysent l’anatomie pathologique. ****Méthode L’indiction chirurgicale est po-sée sur l’instabilité (Margel et Al), les troubles neurologiques (ASIA) et le polytraumatisme.**Table ordinaire , décubitus ventralabord médian . Ostéosynthèse toujours 3 à 5 étages. Deux tiges de Harrington seules, ou fixées entres elles par des fils de Danis, ou fixées par des fils métalliques lamaires. **Laminectomie à la demande fonction des lésions locales , sans rapport avec les troubles neurologiques ou radiologique.**La greffe n’a pas été réalisée les gestes neu-rochirurgicaux sont exceptionnels mais le patch est obligatoire après laminectomie. **Tous les patients sans troubles neurologiques dont la marche est possible bénéficient d ’une contention externe plâtrée et les autres bénéficient d’une contention souple et une rééducation immédiate. **Résultats **14,92% de troubles neurologiques majeurs. 18,06% poly traumatisé+ 4,45% plus de 2 vertèbres thoraco-lombaires+ 33,50% lésions stables66,49% lésions ins-tables+**47,38% rachis thoracique+43,95% lombaire (43,95%) **Ostéosynthèse par deux tiges de Harrington seules (15,38%), deux tiges fixées entre elles par des fils métalliques (18,18 %), deux tiges fixées par des fils lamaires (4,89%), deux tiges avec fils lamaires et fils entre elles (33,18%), une tige de Harrington et une tige en L (10,88%), Plaques de Roy Camille fixées entre elles (17,48 %)**Le montage est stables immédiatement.**Recul moyen 21mois (6mois à 11ans)**A court termele démontage a été retrouvé dans toutes les variantes sauf la variante tiges Harrington fixées entre elle et en lamaires . **La consolidation est obtenue dans les délais et la récupération des troubles neurologiques n’a pas été perturbée.**A long termeles déplacements et les démontages n’ont pas progressé. **La raideur du rachis lombaire est constamment notée mais elle n ’est pas une source de revendication- elle serait la seule raison de l’abla-tion du matériel**Les dorso-lombalgies ont justifient l’ablation de tous les matériels stables ou démontés****Com-mentaires**La chirurgie n’est pas agressive et se fait sans contrôle per opératoire radiologiques et sans aggravation des troubles neurologique ni leur contrôle per opératoire (potentielle évoquées)****Conclusion**La fixation du matériel aux lames et ou aux pédicules est nécessaire pour la stabilisation de la synthèse. La multitude de matériel proposé actuellement répondre à ces 2 critères- fixation lamaires et ou pédiculaire et fixation de 2 matériels entre eux. **

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [SOFCOT]

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Arthrose et fusion articulaire postérieure spontanée après ostéosynthèse percutanée de fractures thoraco-lombairesArthritis and spontaneous posterior joint fusion after percutaneous ostoesynthesis on thoraco-lumbar fractures

Alix Tromme*, Yann Philippe Charles, Sébastien Schuller, Axel Walter, Mickaël Schaeffer, Jean-Paul Steib CHU Liège Liège, Belgique* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Alix Tromme)

Introduction**L’ostéosynthèse percutanée pour fractures thoraco-lombaires peut être utilisée comme fixation tem-poraire. Le but de cette étude rétrospective était de déterminer le taux d’arthrose et de fusion articulaire postérieure spontanée. Les facteurs de risque liés au patient, au type de fracture et à la technique chirurgicale ont été analy-sés.****Matériel et Méthodes**Les scanners pré- et postopératoires de 148 patients (âge 15-85 ans) ayant subi une ostéosynthèse percutanée pour fracture thoraco-lombaire (T2-L5) ont été analysés (observateur indépendant), (délai moyen entre les scanners 12,3 mois). Au total, 1050 facettes articulaires adjacentes à une vis ont été analysées. Le diamètre, la longueur, le cimentage et la profondeur d’insertion des vis ont été rapportés. Leur position a été classée en 3 grades médio-latérales (lombaire), cranio-caudales (thoracique). L’arthrose pré- et postopératoire ont été clas-sées (absente, minime ou avancée) ainsi que la fusion articulaire postopératoire (absente, partielle ou totale).****Ré-sultats**84% des vis étaient positionnées sans contrainte facettaire et 88.4% avaient une profondeur d’insertion ap-propriée. L’arthrose préopératoire aux niveaux instrumentés était modérée dans 9.6% des cas et sévère dans 1.2%. L’apparition d’une arthrose ou une aggravation de celle-ci en postopératoire est notée sur 79 facettes (7.5%) et 5% à l’extrémité supérieure du montage, sans influence significative du positionnement de la vis ou du type de fracture. Le cimentage des vis est corrélée à l’évolution arthrosique (p<0.0001). Une fusion partielle est rapportée sur 26 fa-cettes articulaires (2.5%), une fusion complète sur 10 (1%). Les facteurs de risque d’une fusion spontanée étaient IMC (p=0.0005), âge (p=0.0013), arthrose préopératoire (p=0.0034), délai entre les scanners (p=0.00015), fractures type B (p=0.0005), présence d’une fusion antérieure concomitante (p=0.0034). La position et le diamètre des vis n’avaient pas d’influence significative.****Conclusion**Le taux de fusion articulaire postérieure spontanée après ostéosynthèse percutanée est faible (surtout les patients âgés ou corpulents présentant une arthrose préopératoire). Une atteinte post-traumatique dans les fractures type B ou une fusion antérieure associée peut donner une fusion spontanée. Bien que le mauvais positionnement des vis puisse jouer un rôle, le taux de vis mal positionnées conduisant à une atteinte articulaire était bas. Ainsi, le matériel d’ostéosynthèse peut être retiré sans risque chez les jeunes, avec une fracture consolidée, en préservant les articulaires postérieures. L’apparition ou l’aggravation de l’arthrose était principalement observée au sommet du montage chez les patients âgés avec des vis cimentées, chez qui le retrait du matériel ne pourrait être envisagé.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Ostéosynthèse percutanée des fractures du rachis thoraco-lombaire : faut-il enlever le matériel ? Percutaneous ostesynthesis of the thoracolumbar spinal fractures - Should we explant?

Hugo Darmanté*, Nicolas Bronsard, Laurent Barresi, Nicolas Morin-salvo, Régis Bernard De Dompsure, Fernand de Peretti Centre Hospitalier Universitaire de Nice - Institut Universitaire Locomoteur et du Sport - Service de Traumatologie 6000 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Hugo Darmanté)

Introduction La chirurgie percutanée d’ostéosynthèse des fractures du rachis thoraco-lombaire est une technique aujourd’hui répandue. Les principaux avantages connus sont le respect de la musculature postérieure, une morbidi-té moindre et une récupération plus rapide comparée au foyer ouvert.**Une ablation du matériel permet une remise en mouvement théorique des niveaux pris dans le montage.**Ainsi nous avons voulu étudier les Résultats cliniques et radiologiques après ablation ou non du matériel d’ostéosynthèse.**Matériel et Méthodes L’étude a consisté en une analyse rétrospective monocentrique des patients opérés entre février 2004 et décembre 2014 d’une fracture du rachis thoraco-lombaire par technique percutanée. L’ablation du matériel était proposée après 1 an minimum en fonction de la gêne, de la douleur et de la consolidation osseuse. Les patients ont été revus en consultation ou au minimum par entretien téléphonique. Les données ont été recueillies par un opérateur indépendant. Les critères cliniques suivant ont été analysés Oswetry, EVA et SF36. Les critères radiographiques suivants ont été analysés cy-phose vertébrale locale (CVL) et équilibre sagittal global.**Résultats 127 patients ont été opérés durant cette période et avaient un recul minimum de 1 an. 24 patients ont été perdus de vue et n’ont pas pu être revu. 45 patients avaient bénéficié d’une ablation du matériel et 58 patients en étaient encore porteurs.**Les Résultats cliniques étaient signifi-cativement meilleurs dans le groupe avec ablation de matériel Oswestry 6,15 contre 9,4 + EVA 1,6 contre 2,3 + SF36 PCS 51,98 contre 47,80 + MCS 53,65 contre 50,91.**L’étude radiographique montrait une absence d’aggravation de la CVL après ablation du matériel et un équilibre sagittal global respecté dans les deux groupes.**Discussion L’analyse clinique montre donc une amélioration au niveau de la douleur mais aussi au niveau fonctionnel après ablation du matériel. Dans le même temps il existe un maintien de la réduction locale obtenue après l’intervention.**De plus la mor-bidité accompagnant cette intervention est faible et une réalisation en ambulatoire est envisageable.**Conclusion une ablation du matériel après ostéosynthèse percutanée d’une fracture du rachis thoraco-lombaire semble souhaitable, surtout en cas de gêne.**Ces Résultats restent à confirmer par une étude prospective randomisée.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Fixation percutanée des fractures vertébrales, Résultats cliniques et radiologiquesPercutaneous fixation of vertebral fractures - clinical and radiological results

José José Gomes Marinhas*, Sousa Henrique Sousa, Freitas Rolando Freitas, Rocha Rui Rocha, Lemos Rui Lemos Centro Hospitalar de Vila Nova de Gaia, Unidade 2. Praceta Francisco Sá Carneiro 4430 Vila Nova de Gaia, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (José José Gomes Marinhas)

Objectif Évaluer les Résultats préliminaires du traitement chirurgical grâce à la technique de fixation mini-invasive chez les patients atteints de fractures vertébrales thoracolombaires.****Méthodes Etude rétrospective de 27 patients atteints de fractures des vertèbres thoracolombaires ont subi une chirurgie avec fixation percutanée dans la période de 2013 à 2014. L’évaluation clinique des Résultats a été effectuée en utilisant les questionnaires SF-36 et Oswestry. Les paramètres radiographiques ont été évalués- la classification des fractures selon des critères de Magerl, angle de la vertèbre fracturée et l’angle de Cobb bissegmentar le segment affecté coincement. Ces mesures ont été effec-tuées dans le pré-opératoire, post-opératoire et 1 an après l’intervention chirurgicale. D’autres données comme les blessures associées, déficit neurologique, infection post-chirurgicale, le desserrage et les pauses d’implants ont éga-lement été considérés.****Résultats Les données ci-dessus a révélé 83% des scores moyens dans tous les domaines du questionnaire SF-36 tandis que dans Oswestry Questionnaire, 82% des patients avaient des limitations physiques minimes ou absentes avec un score moyen de 14,4% A 10,29%. L’angle moyen Cobb pour cyphose préopératoire était 6,53O A 16,80O, 2,31O A 13,35O dans la période postopératoire précoce et 3,24O A 13,95O un année après la chirurgie. La correction moyenne obtenue après la chirurgie était 4,22O et la perte moyenne était 1,03O correction. Il n’y avait pas de complications telles que l’infection post-chirurgicale, déficit neurologique permanent, le relâchement ou la rupture de l’implant.****Conclusion Le Le traitement chirurgical des fractures des vertèbres thoracolombares avec l’utilisation de la technique mini-invasive fournit des Résultats cliniques et radiographiques satisfaisants avec faible taux de complications**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : Oui consultant, expert : Oui Cours, formations : Oui documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : Oui actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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Vis intermédiaires en fixations pédiculaires bref segmentaires pour fractures thoraciques e lombaires. Étude rétrospective de constructions avec 4 et 6 visIntermediate Screws In Short Segmental Pedicular Fixation For Thoracolumbar Fractures- Retrospec-tive Study Of 4 And 6-Screw Constructs

João Morais*, Zico Gonçalves, Carla Martins, Miguel Varzielas, Eduardo Mendes, Manuel Sousa Centro Hospitalar Tondela Viseu 0 Viseu, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (João Morais)

Introduction Short segment pedicle screw fixation is the most common treatment for thoracolumbar fractures. Howe-ver, it may not be adequate to achieve and maintain reduction of the fracture and is associated with a high rate of failure. Additional procedures have been offered as alternative solutions to prevent this failure. Long segmental instru-mentation or placement of screws at fracture site are some alternatives. Correction of sagittal deformity is important for the maintenance of fracture reduction and may have an effect on functional outcome. Intraoperative correction of sa-gittal deformity and fracture reduction can be managed easily through placement of screws at the fracture level.****Ob-jectives- The purpose of this retrospective study was to evaluate the efficacy of screw placement at the fracture level in correction of deformity, maintenance of correction and preventing the failure of fixation in thoracolumbar frac-tures.****Methods- Retrospective study of patients with thoracolumbar fractures treated with 4 or 6-screw construct. Preoperative, postoperative and follow-up were evaluated. To evaluate the efficacy of fracture level screw fixation anterior vertebral height compression (%ABC), local kyphosis (KA) and load-sharing classification were compared. %ABC was calculated by using the formula adopted by Mumford et al. Local kyphosis was measured according to Cobb’s method. Student t test was used for statistical analysis of variables. A p-value <0.05 was considered statisti-cally significant.****Results- The load-sharing classification was similar between the groups. The preoperative KA was statistically similar between groups (P=0.552). The percentage of KA correction was lowest in the 4-screw construct group (P=0.034). During follow-up, KA correction was more maintained in 6-screw construct group (P=0.045). The average preoperative %ABC was similar in groups (P=0.855). %ABC was more maintained in 6-screw construct group during follow-up.****Conclusion Segmental fixation of fractures with screws at the level of fracture offers improved biomechanical stability and provides for additional fixation points that may aid in reduction. The 6-screw construct yields excellent results with a very low rate of failure.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Epidemiologie des fractures du bassin. Intérêt du traitement orthopédiqueEpidemiology of pelvic fractures - Interest of the orthopaedic treatment

Pierre Laumonerie*, Nicolas Reina, Paul Bonnevialle, Jean Michel Laffosse, Philippe Chiron Hôpital Pierre Paul riquet 31000 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pierre Laumonerie)

Introduction**Les fractures du bassin concernent le plus souvent des traumatismes à haute énergie et sont pour-voyeur de séquelles fonctionnelles majeures chez des patients jeunes. Les publications dans le domaine relève des courbes de survie c’est à dire d’absence d’arthroplastie élevées après un traitement chirurgical. Il existe inévitable-ment un effet centre. La taille critique de ce type de pelvic center « capables « de gérer ces patients reste à déterminer mais la majorité des centres hospitaliers prennent en charge ces patients ponctuellement sans hyperspécialisation particulière. Nous souhaitions avoir des données épidémiologiques sur l’activité d’un service hospitalier et connaître l’évolution à moyen terme des patients traités orthopédiquement.**Notre hypothèse principale était que le traitement orthopédique reste un traitement de choix pour beaucoup de fractures du cotyle étant donné le potentiel arthrosique à court de ce type de fracture.**Matériel**Nous avons inclus rétrospectivement les patients pris en charge pour fracture de cotyle avec plus de 2 ans de recul et sur 5 ans de 2009 à 2013.**Méthode**Les patients ont été revus pour une revue clinique. Le critère de jugement principal était la réalisation d’une PTH. La douleur ainsi que les scores de WO-MAC et le PMA étaient évalués en critère secondaire.**Résultats**Cent vingt quatre patients ont été inclus. En majorité des hommes (62%), ils avaient un âge moyen de 47,5ans (18–88). Un accident de voie publique dans 56% et 12% un traumatisme sportif, avait entrainé, selon la classification de Letournel, des fractures simples dans 74%. La distribution était 17% colonnes antérieures, 18% parois antérieures, 17% parois postérieures, 15% colonnes postérieures, 5% transverses, fractures en T, 11% colonnes antérieures et hemitransverse-postérieures, 5% colonne postérieures et pa-roi postérieure, 6% transverse et paroi postérieure et 6% bicolonnes. Cinq patients avaient la hanche luxé initialement. Un quart des patients ont été traités chirurgicalement et une PTH a été réalisé lors du traitement initial dans 6% des cas pour des colonnes et parois postérieures le plus souvent. **Le délai moyen de revue était de 51 mois. 13% des patients avaient bénéficié d’une PTH. Les patients ayant bénéficié d’une PTH secondaire étaient plus âgés et avec des fractures plus complexes.**Les patients pris en charge chirurgicalement initialement avait les mêmes Résultats cliniques que les patients traités orthopédiquement EVA médian était de 1 vs 1,5 , le PMA moyen de 15,3(8-18) vs 15,5(7–18) et le WOMAC de 84,3(40-96) vs 86,7(34–96).**Conclusion Les fractures du cotyle restent un challenge chirurgical dont la difficulté technique doit être mis en perspective de la bonne tolérance clinique des fractures simples à moyen terme après un traitement orthopédique.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [BBraun]

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High energy pelvic ring fractures, an overview over the past decadeHigh energy pelvic ring fractures- an overview over the past decade

Sara Machado*, Luís Vieira, Rui Pinto, Isabel Pinto, Paulo Ribeiro De Oliveira, Miguel Marta rua manuel dias fonseca no. 90 5Oesquerdo 0 Matosinhos, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Sara Machado)

Intrapelvic bleeding in high energy pelvic ring fractures contributes to their high mortality.Pelvis surgical stabilization is often delayed while diagnostic tests are performed in order to exclude other injuries associated with trauma.Aim-to determine which pelvic ring fractures are associated with increased mortality, whose stabilization should be conside-red as a priority and to determine the prognostic value of the existing pelvic ring fractures classification systems. Co-hort study.Selected patients admitted with high energy fracture of the pelvis in the same trauma center between 2005 and 2015.Excluded patients with hemorrhagic extra-pelvic injuries and or previous hematologic or cardiac disease.Analyzed-age,gender,trauma etiology,shock index,hemoglobin,use of pressor amines,blood transfusions plasma, an-giography and vascular embolization.X-rays and CT scans were analyzed by two independent observers and fractures were classified by the following systems-Young and Burgess,Tile,Letournel (Anatomic) and Denis.We analyzed the association between the different fracture patterns and the development of shock and or need of vascular emboliza-tion.Statistical analysis with IBM SPSS Statistics 20. 102 patients.Average age 43 years.Male-female 2- 1.Lesional mechanism-46% running over,32% road accident,22% falling from heights.We found a statistically significant asso-ciation between shock development,superior IGS 2 index and higher risk for embolization and the following fractured patterns-sacral fractures in Denis zone 1(p<0.01,p<0.01,p=0.04) and Denis zone 2(p<0.01,p<0.01,p=0.026),iliac wing fractures(p<0.001,p<0.01,p<0.01),anterior fractures with symphysis pubis diastasis (p<0.001,p<0.01,p<0-02).We can not establish an association with any other pattern of the used classifications.Angiography and embolization were performed in 10% of cases.Classification of Young and Burgess as the Tile classification were described by some authors as having prognostic value for bleeding and death.In our series we found no statistically significant relationship between lesional mechanism described by Burgess and this risk,which is in line with the results of Sarin et al. and Ruati et al.Also we did not find a relationship with the Tile classification.These results meet those described by Starr et al. but contradict those presented by Sarin et al. and Ruati et al.In our study only Letournel and Denis classifications have shown a prognostic value.A topographic classification of pelvic ring fractures is the only one able to predict the risk of bleeding and death in high-energy fracture of the pelvis.The identification of a sacral fractures(if zone 1 and 2 of Denis),iliac wing fractures or anterior fractures with diastasis of the pubic symphysis should anticipate a massive bleeding and lead to an emerging stabilization of the fracture.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Description et validation d’une méthode diagnostique reproductible pour le diagnostic des fractures de l’acetabulumDescription and validation of a repeatable diagnostic method ofr acetabular fractures

Guillaume Riouallon*, Amer Sebaaly, Mourad Zaraa, Peter Upex, Pomme Jouffroy rue Raymond Losserand 185 75014 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Guillaume Riouallon)

Introduction**Le diagnostic des fractures de l’acetabulum selon la classification de Letournel reste une affaire d’ex-perts. En effet la littérature rapporte des taux de diagnostic exact n’excédant pas 60 % dans une population d’or-thopédistes ayant une expérience limitée. Depuis plusieurs années, une méthode d’analyse est utilisée et a fait la preuve de son efficacité en pratique clinique sans que celle celle-ci n’ai jamais été validée scientifiquement. Cette étude a pour but de valider cette méthode diagnostique ainsi qu’un algorithme diagnostique mis au point sur la base de cette Méthode L’objectif est de mettre en évidence une amélioration significative du taux diagnostic grâce à ces outils.**Matériel et Méthodes**Trente-cinq cas de fractures de l’acetabulum anonymisés ont été soumis de manière randomisée à la lecture de 12 participants classés en quatre groupes différents experts, orthopédistes non expérimen-tés, orthopédistes non expérimentés ayant reçu la méthode diagnostique et novices. Chacun d’entre eux a effectué le diagnostic des 35 cas à 6 reprises 2 lectures avec coupes scanner et MPR, 2 lectures avec coupes scanner, MPR et reconstructions 3D et 2 lectures avec seulement une Vue 3D exopelvienne débarrassée de la tête fémorale et l’algorithme diagnostique sous forme d’application Smartphone. Chaque lecture a été effectuée avec un intervalle de 4 à 6 semaines afin de minimiser les biais de rappel.**Résultats**La précision dans le diagnostic des fractures de l’acetabulum était bien différente entre les différents groupes. Dans la phase 1, le taux d’exactitude de diagnostic était respectivement de 82%, 61%, 42% et 20% dans les différents groupes. Dans la phase 2, le taux de diagnostic exact était de 92%, 82%, 60% et 40% dans les différents groupes. Dans la phase 3, le taux de bon diagnostic respective-ment de 93 %, 89%, 75%, 60%. Un fait intéressant est le taux de fiabilité entre et dans les différents groupes. Ainsi, le taux de fiabilité intra-observateur est resté le même pour le groupe 1 dans les 3 phases (>0.9) mais a augmenté dans les trois autres groupes respectivement. Le taux de fiabilité inter-observateur a augmenté de 0,3 à la phase 1 à 0. 75 à la phase 3.**DiscussionConclusion**Les fractures de l’acetabulum peuvent être diagnostiquées de façon facile, précise, et reproductible grâce à un algorithme diagnostic précis. Cet algorithme est désormais disponible en application Smartphone et utilisable facilement pour un diagnostic rapide.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Medtronic, LDR]

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Fractures extra cotyloïdiennes de l’anneau pelvien. Comparaison des Résultats fonctionnels après traitement chirurgical ou orthopédique d’une cohorte de 146 patientsExtra-acetabular fractures of the pelvic ring - Comparison of functional results after surgical or ortho-paedic treatment on a series of 146 patients

Marion Lagier*, Marie Le Baron, Pascal Maman, Richard Volpi, Benjamin Blondel, Xavier Flecher 141 BD BAILLE 13005 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Marion Lagier)

Introduction La standardisation de la prise en charge initiale des fractures du bassin dans des centres spécialisés a permis de limiter la mortalité liée à ces traumatismes graves. Cependant, le retentissement fonctionnel de ces fractures reste une préoccupation majeure.**L’objectif de cette étude était d’évaluer les Résultats fonctionnels après fracture extra cotyloïdienne du bassin en fonction du type de traitement choisi ostéosynthèse ou traitement orthopédique.****-Matériel et Méthodes Pour cette étude rétrospective monocentrique, nous avons inclus l’ensemble des patients admis pour fracture du bassin sans atteinte cotyloïdienne suite à un traumatisme à haute énergie entre le 1er janvier 2008 et le 31 juillet 2015. Etaient exclus les patients vivant à l’étranger ou les patients décédés des suites de l’accident. Le recul minimum était de 9 mois. Trois scores fonctionnels ont été utilisés- Majeed, OMS et SF-12 version 2. L’existence d’une inégalité de longueur des membres ressentie, de lombalgies, de séquelles urogénitales ou neurologiques a été enregistrée. Par ailleurs la qualité de la réduction était analysée afin de mettre en évidence une corrélation entre défaut de réduction et altération des scores fonctionnels.****Résultats Parmi les 146 patients inclus, 91 ont pu être évalués. Le recul moyen était de 53 mois (9-99). La fracture du bassin avait été ostéosynthésée chez 37 patients et traitée orthopédiquement dans 54 cas. Le score de Majeed moyen était de 77 100 pour les patients opérés contre 86 pour les non opérés (p=0.008). On ne retrouvait pas de différence significative entre les deux groupes concernant le score OMS et SF12.****Discussion L’obtention d’une réduction parfaite d’une fracture du bassin, si nécessaire chirurgicale, est corrélée à une meilleure fonction. Le traitement orthopédique devrait être réservé aux fractures non déplacées ou aux patients à mauvais pronostic fonctionnel.**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [STRIKTER, DEPUY SYNTHES, ZIMMER, ARTHREX]

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Prévention secondaire des fractures de fragilité en FranceSecondary prevention of fragility fractures in France

Jean-Marc Feron*, Pierre Gabach, Eric Lespessailles, Daniel Buchon, Maryline Douge, Laurent Grange, Claire Le-boucher, Erik Legrand, Gabrielle Peyre-lanquar, Eléonore Ronflé, Pascal Guggenbuhl, Thierry Thomas 184 rue du faubourg Saint Antoine Hôpital saint Antoine 75012 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-Marc Feron)

Introduction** L’objectif de ce travail d’un groupe d’experts des sociétés françaises de Chirurgie Orthopédique et Trau-matologique ( SOFCOT) , de Rhumatologie (SFR) et du Collège de Médecine Générale (CMG) conduit avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS), était d’évaluer le parcours de soins après une fracture de fragilité.**Matériel et Méthodes**Une analyse croisée des différentes bases de données nationales a permis de connaitre avec précision le parcours de soins des patients hospitalisés pour une fracture de fragilité. Les séjours hospitaliers des personnes fracturées de plus de 50 ans ont été recensés pour l’année 2012. En cas de séjours mul-tiples, seul le premier séjour était pris en compte. L’analyse du parcours de soins a été réalisée pour chaque séjour à différentes étapes 1 mois, 6 mois et 1 an.**Résultats**L’ensemble des 155 810 patients hospitalisés, ont été séparés en 2 groupe selon le type de décharge de l’hôpital retour direct à domicile ( 59%) ou transfert en SSR (27%). Chaque groupe avait des caractéristiques démographiques et de typologie fracturaire différentes.**A 1 an post-hospitalisation, 8.5% des patients rentrés à domicile avaient eu une densitométrie minérale osseuse (DMO), 15% avaient reçu un trai-tement anti-ostéoporotique spécifique. Au minimum une consultation médicale avait eu lieu pour 90 % des patients, avec leur médecin généraliste pour 80% d’entre eux. On observait dans ce groupe 7% de décès et 12% de réadmis-sion à l’hôpital pour fracture. Dans le groupe de patients transférés en SSR, 79% avaient pu retourner à domicile, 4% d’entre eux avaient eu une DMO, et 17% un traitement anti-ostéoporotique spécifique. Au moins une consultation médicale avait été réalisée chez 91% des patients, auprès du médecin généraliste pour 84% d’entre eux. On comptait dans ce groupe 9 % décès et 7 % de ré-hospitalisation pour fracture.**Conclusions**Malgré les recommandations de la Haute Autorité de Santémoins de 10% de DMO ont été réalisées après une fracture de fragilité et seulement 15 % à 20% de patients ont été traités spécifiquement, quel que soit le scenario d’hospitalisation. Il faut agir sur le parcours de soins chez ces patients et un programme d’amélioration inspiré des services de liaison des fractures (FLS) institués dans de nombreux pays a été décidé au plan national. Son implémentation en 2016 devrait permettre de traiter 50% des patients ayant eu une fracture de fragilité et de diminuer de 40% le taux de ré-hospitalisation, améliorant ainsi la qualité de vie des patients. La charge économique des fractures de fragilité se verrait diminuer de 13 millions d’Euros sur 3 ans.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Servier] consultant, expert : oui [Servier, Lilly] Cours, formations : oui [Lilly, Stryker, Leopharma] documents publicitaires : oui [Lilly] invitations à des congrès natio-naux ou internationaux : oui [Stryker, Zimmer Biomet, Servier]

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Evolution de la couverture osseuse des hanches dysplasiques en fonction de la couverture IRM cartilagineuseEvolution of the bone coverage of dysplasic hips depending of the cartilage coverage as assessed with MRI

Paul Walbron*, Florence MÜller, Laurence Mainard-Simard, Eva Polirsztok, Dominique Barbier, Pierre Journeau rue du Morvan 54511 Vandoeuvre-les-Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Paul Walbron)

Introduction La radiographie du bassin de face est classiquement utilisée pour suivre l’évolution de la dysplasie congé-nitale de hanche. Depuis plusieurs années, l’analyse de la couverture cartilagineuse est possible par le recours à l’IRM. Une étude récente a montré l’intérêt de l’IRM dans l’analyse coxométrique en établissant des abaques de valeurs normales.Des données de référence de couverture osseuse et cartilagineuse pour des hanches saines sont disponibles, en fonction de l’âge de l’enfant.Nous avons constitué une série de hanches dysplasiques explorées en IRM, que nous avons suivies en radiographie standard jusqu’à maturation complète, afin d’analyser l’évolution de la couverture osseuse.Matériels & méthodes Tous les enfants ayant été suivis dans notre établissement pour une dysplasie de hanche rési-duelle et ayant eu durant leur suivi une IRM entre novembre 2006 et octobre 2014, ont été colligés. Les angles HTE osseux et cartilagineux ont été mesurés sur l’IRM. Parallèlement, l’angle HTE osseux a été mesuré sur toutes les radiographies de bassin de face successives disponibles pour chacun des enfants.Résultats 21 hanches ont été analysées chez 17 enfants. L’âge moyen à l’IRM était de 3,95 années[1,65 - 6,86[Deux types de hanches dysplasiques ont été mis en évidence: des hanches « concordantes » avec un défaut de couverture osseux et cartilagineux (groupe A: 15 hanches); des hanches « discordantes » avec un défaut de couverture osseux associé à une couverture cartilagineuse normale (groupe B: 6 hanches). L’âge moyen au dernier recul radiographique était de 6,58 ans dans le groupe A et de 6,92 ans dans le groupe B. Neuf enfants avaient dépassé l’âge de 6 ans au dernier recul, considéré comme celui de la fin de la maturation cotyloïdienne.Dans le groupe A, 19% des cotyles (3/16) avaient un angle HTE < 18° à la fin du suivi, contre 67% (4/6) dans le groupe B. Conclusion Cette première étude tend à montrer qu’un défaut de couverture osseuse associé à un défaut de couver-ture cartilagineuse a peu de chance de se corriger spontanément.L’IRM devrait devenir la technique de référence dans la prise en charge des dysplasies de hanche en fin de traitement initial. Un diagnostic précis de dysplasie de hanche, intégrant la couverture cartilagineuse, pourrait permettre un meil-leur suivi et justifier la décision d’un traitement chirurgical optimal.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Tip Toe Walker Idiopathique. Comparaison de l’analyse cinématique et cinétique avec un groupe de sujet sain marchant volontairement en équinIdiopathic tiptoe walking - Comparison of the kinematic and kinetic analysis with an group of sound subjects who mimicked walking with equinus hindfeet

Naima Loucheur*, Guillaume Authier, Elisabeth Castanier, Vincent Pomero, Jean-luc Jouve, Sébastien Pesenti, Elke Viehweger Plateforme Evaluation Motricité Service Orthopédie Pédiatrique, Hôpital Timone Enfants 264, Rue Saint Pierre 13385 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Naima Loucheur)

Objectif La différenciation entre la marche normale, la marche sur la pointe des pieds idiopathique et une cause neurologique est au centre de l’évaluation d’une marche digitigrade. **L’objectif de cette étude a été de comparer la marche d’une population de Tip toe Walker Idiopathiques (ITW) à une population marchant volontairement sur la pointe des pieds (VTW).**Matériel et Méthodes Dix sept enfants d’âge moyen 8,5 ans et 10 enfants sains marchant volontairement sur la pointe des pieds d’âge moyen 8,3 ans ont bénéficié d’une analyse quantifiée de la marche selon le même protocole.**Les données de l’analyse cinématique (Vicony, Oxford) et cinétique (des 2 populations ont été comparé statistiquement. (Test de Student ou Test de Wilcoxon ( p< 0,05)) **Résultats Des différences significatives lors du cycle de marche ont été mises en évidence sur les courbes cinématiques et cinétiques Le pic de flexion du genou à la mise en charge est plus important chez les VTW contrairement au pic de flexion en phase oscillante qui est plus important chez les sujets tip toe. Les sujets sains attaquent avec une flexion de hanche supérieure suivie d’un pic maximum d’extension inferieur à celui des ITW traduisant une antéversion du bassin majorée chez les sujets sains. Il existe dans les deux groupes un aspect en double bosse des moments en flexion dorsale de cheville, mais le premier pic lors de la mise en charge est augmenté chez ITW, ce qui correspond à une réaction exagérée du triceps+ un pic d’absorption de puissance plus important existe chez les sujets sains.**Discussion La marche des ITW est adaptée au défaut d’extensibilité de la cheville avec une absence de modification sur les articulations sus-jacentes, contrairement aux VTW. Au vue de notre étude et des données de la littérature, dans le cas contraire, une étiologie sous-jacente doit être recherchée.**Conclusion Les différences entre les 2 groupes étudiés reflètent une rétraction d’une diminution de l’extensibilité du triceps jambier chez les sujets ITW et la mise en place de mécanisme de compensation chez les VTW. Connaissant ces profils de marche typiques, l’analyse de la marche peut aider au dépistage d’une étiologie sous-jacente. Les VTW ne peut pas être utilisée comme témoin lors des études des Résultats des prises en charge thérapeutiques des marches digitigrades pathologiques.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Validation des Règles d’Ottawa pour les traumatismes de cheville, chez la population pédiatrique au PortugalValidation of Ottawa rules in ankle traum for a paediatric population in Portugal

Patricia Patricia Rodrigues*, Campagnolo João, Tavares Delfin, Norte Ramos Susana, Santeanna Francisco, Ovídio Joana, Jordão Pedro Rua quinta da formiga, 24-4esq 0 Alges, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Patricia Patricia Rodrigues)

Introduction**Les traumatismes de la cheville et du pied sont l’une des principales causes de consultation en urgence pédiatrique. Bien que seulement 12 à 20% des cas révèlent un diagnostic de fracture, presque tous les enfants sont soumis à un examen radiographique.**Plusieurs études utilisant les « critères d’Ottawa O, ont été effectuées auprès de patients adultesmais pas chez la population pédiatrique portugaise.**Les lésions pédiatriques présentent quelques particularités d’une part, il peut s’agir de décollements physaires et, d’autre part, une difficulté de communication et d’autres facteurs peuvent « brouiller « l’examen clinique.**Cette étude a pour but de vérifier si on peut utiliser les critères d’Ottawa chez l’enfant.**Matériel et Méthodes**Il s’agit d’une étude prospective dans un service d’urgence pédiatrique de référence, pendant une période de 6 mois, qui a intégré tous les patients âgés de 3 à 18 ans, admis pour traumatisme de la cheville pied avec moins de 48 heures d’évolution.**Ont été exclus les malades présentant des critères qui pourraient biaiser les Résultats**Tous les patients ont subi une radiographie de la cheville et du pied (2 plans orthogonaux). Les radiographies ont été interprétées par les orthopédistes de garde, qui ont complété un questionnaire pour chaque patient.**Les patients ont été réévalués 2 semaines après, toujours par le même orthopé-diste (auteur).**Résultats**Ont été évalués 154 patients (81M-72F), avec un âge-moyen de 11,3 ans (3-18). 122 ont eu des critères positifs pour un examen radiographique, dont 28 présentaient une fracture. 32 présentaient des critères négatifs et aucun ne révélait de fracture. **Selon les critères d’Ottawa pour le diagnostic de fractures, la sensibilité a été de 100% et la spécificité de 26%.**Discussion**Cette étude révèle une sensibilité de 100% qui traduit l’absence de faux négatifs. Il y a un taux élevé de faux positifs en relation avec les facteurs psycho-sociaux propres à l’enfant dans un service d’urgence. **Néanmoins 21% de ces enfants auraient pu éviter une radiographie, ce qui aurait diminué la radiation subie ainsi que les coûts associés.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Quelle est l’influence de la Paralysie Obstétricale du Plexus Brachial (POPB) sur les forces musculaires isométriques des rotateurs internes et externes de l’épaule de l’enfant de moins de 5 ans ?What is the influence of obstetric brachial plexus palsy on the isometric muscular forces of the shoulder medial and lateral rotators in children below the age of 5 ?

Marion Delpont*, Pierre-louis Bernard, Djamel Louahem, Jerôme Cottalorda, Isabelle Laffont, Bertrand Coulet CHU Lapeyronie, Département de Chirurgie Infantile 371 Av. du Doyen Gaston Giraud 0 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Marion Delpont)

Introduction Dans la paralysie obstétricale du plexus brachial (POPB), l’examen clinique quantifie les mobilités passives et actives mais la qualité de la récupération musculaire est d’évaluation difficile chez le jeune enfant. Notre objectif était de mettre au point un protocole de mesure des forces musculaires isométriques des muscles rotateurs d’épaule afin de disposer de données objectives pour compléter l’examen clinique.****Matériel et Méthodes Chez des enfants âgés entre 3 et 5 ans, nous avons quantifié et comparé les forces isométriques des muscles rotateurs externes (RE) et ro-tateurs internes (RI) d’épaule, dans une population de 10 enfants atteints de séquelles de POPB, et une population de 10 enfants sains. Le sujet était assis, le membre supérieur à étudier maintenu sur l’appareil de mesure d’isocinétisme, épaule à 30° d’abduction, coude fléchi à 90°, l’axe articulaire de rotation externe-interne se situant dans le prolonge-ment de l’axe de rotation du dynamomètre. Un testing isométrique des forces en rotation interne puis en rotation ex-terne, était réalisé. Le sujet effectuait un essai puis 3 mesures, en forçant pendant 5 secondes suivies d’une pause de 30 secondes entre chaque tentative. Les mêmes mesures étaient effectuées du côté controlatéral. Les données ont été comparées grâce au test de t de Student.****Résultats La force musculaire moyenne développée dans le groupe atteint était de 2,8 N en RE (4,3 N dans le groupe sain), et de 4,4 N en RI (6,2 N dans le groupe sain). Il existait une différence significative concernant les forces en RE entre le groupe atteint et le groupe contrôle et entre les forces en RE entre le côté atteint et le côté sain dans le groupe POPB. Le taux d’échec (27%) diminuait avec l’âge et concer-nait surtout la 3e mesure. ****Discussion Chez l’adulte, la prédominance des muscles rotateurs internes d’épaule est connue. Il n’y a pas de données dans la littérature à propos des forces musculaires des muscles rotateurs d’épaule chez le très jeune enfant, sain ou atteint de POPB. En cas de raideur en rotation interne d’épaule, la décision d’as-socier un transfert musculaire à la libération antérieure est peu codifiée. Il est même possible chez certains patients que la récupération des muscles rotateurs externes soit masquée par les rétractions. Ce testing musculaire pourrait aider à la prise de décision chirurgicale. ****Conclusion Chez le jeune enfant atteint de POPB, la diminution des forces musculaires isométriques en rotation externe peut être objectivable par un appareil d’isocinétisme.

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Fibula vascularisée ou membrane induite dans le traitement des pseudarthroses congénitales du tibia ? Etude multicentrique de 18 cas au recul moyen de 9,5 ansVascularised fibula or induced membrane in the treatment of congenital tibial mal-unions ? A multicenter study on 18 cases with a mean follow-up of 9.5 years

Florence Vigouroux*, Guillaume Mezzadri, Roger Parot, Aram Gazarian, Stéphanie Pannier, Franck Chotel Hôpital Femme Mère Enfant (HFME) 59 Boulevard Pinel 69500 Bron, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Florence Vigouroux)

Objectif Obtenir la consolidation osseuse d’une pseudarthrose congénitale de tibia (PCT) reste un des grands challen-ges en orthopédie pédiatrique.**Le but de cette étude était d’évaluer les Résultats du traitement de la PCT par membrane induite et de les comparer à ceux du traitement par le transfert de fibula vascularisée controlatéral. L’hypo-thèse était que la reconstruction par membrane induite (MI) permet d’obtenir d’aussi bons Résultats que le transfert de fibula vascularisée (FV).****Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique incluant des patients opérés pour une PCT entre 1995 et 2009. Le nombre et le type d’intervention chirurgicale ont été recueillis dans le dossier clinique des patients. Les Résultats cliniques et radiologiques concernant la consolidation osseuse, l’existence de complications telles qu’une inégalité de longueur des membres inférieurs ou une désaxation ont été colligés au dernier recul. L’évaluation fonctionnelle a été réalisée par le Toronto Extremity Salvage Score (TESS) et le score de la Musculo Skeletal Tumor Society (MSTS). ****Résultats Dix-huit patients ont été inclus. Les Résultats sont rapportés au recul moyen de 9,5 ans (de 5 à 15ans). Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes concernant la consolidation osseuse ou la survenue de complications telles que l’inégalité de longueur et la déforma-tion axiale résiduelle. Il y a eu deux amputations, une dans chaque groupe. Le nombre moyen d’opérations était 5 pour les FV et 4,7 pour les MI. Le TESS score moyen des FV était de 86,3% (72-100) et de 93,1% (86-98,6) pour les MI. Le score MSTS moyen des FV était de 85,6 % (53-100) et de 82,2 (53-96,7) pour les MI. ****Discussion Malgré une technique annoncée en un temps, le nombre d’interventions chirurgicales après fibula vascularisée n’est pas moindre comparé à la technique de membrane induite. La technique de la membrane induite contrairement à la fibula vascu-larisée expose à moins de risques de complications et de séquelles du site donneur. Il semblerait qu’au-delà de la technique de reconstruction, ce soit la qualité de la résection osseuse première puis de la synthèse initiale, notamment sur la correction de l’axe, qui primerait. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Morbidité du prélèvement des lambeaux libres de fibula vasculariséeMorbidity of harvested vascularised fibular flaps

Manuela Barla*, Eva Polirsztok, Jean-luc Jouve, Régis Legre, Emilie Peltier, Gilles Dautel, Stéphane Barbary, Pierre Journeau Orthopépie pédiatrique - Hôpital des Enfants - CHU NANCY 54505 Vandoeuvre-les-Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Manuela Barla)

Introduction Le prélèvement de fibula libre vascularisée est couramment répandu en chirurgie pédiatrique, spécia-lement dans les reconstructions de membres lors des prises en charge oncologiques. Peu d’études ont étudié la morbidité de ce type de prélèvement chez l’enfant. Nous proposons d’en décrire les conséquences à long terme.****-Matériel et Méthodes 50 patients (52 lambeaux) ayant fait l’objet d’un prélèvement de fibula libre vascularisée à un âge moyen de 10 ans furent inclus. La longueur du lambeau était en moyenne de 54% de la longueur totale de la fibula. Le recul moyen est de 6 ans. Ont été analysées les complications cliniques (déficit neurologique partiel du nerf fibulaire commun) et radiologiques du site donneur. L’angle radiologique latéral tibial distal (LDTA) était considéré comme pathologique lorsque sa valeur était inférieure à 85°. ****Résultats 22 patients ont présenté des complications cliniques et 13 patients des complications radiologiques à type de valgus de cheville. 81% des complications cliniques ont été résolutives sans séquelles. 13% des complications (6 patients) ont nécessité une intervention chirurgicale complémentaire non prévue. 5 patients ont présenté une séquelle définitive, réopérés ou non. 23 patients ont eu une stabilisation de la partie distale de la fibula (vis de syndesmodèse et ou baguette osseuse de remplacement), mais ces procédés n’ont pas permis d’éviter le valgus résiduel de la cheville, en particulier lorsqu’il existe une pseudarthrose de l’une des jonction en cas de reconstruction fibulaire par baguette osseuse (p<0,02)****Discussion Le prélèvement de fibula vascularisé n’est pas dénué de complications chez l’enfant, qu’elles soient cliniques ou radiologiques, mais plus de 80% d’entre elles régressent sans séquelles dans la première année. La longueur du prélèvement n’a pas pas d’influence sur les complications. Les procédures de stabilisation de la cheville ne permettent pas d’éviter le valgus du tibia distal, même si la vis de syndesmodèse semble être plus efficace dans sa prévention. D’autres causes comme la perturbation de la vascularisation physaire fibulaire distale doivent être évoquées dans la génèse de cette déformation résiduelle.****Conclusion Le pourcentage de complications, qu’elles soient initiales ou tardives, du prélèvement de fi-bula vascularisée doit intervenir dans la Discussion et la décision thérapeutique et nécessite une information parentale spécifique. Son intérêt réside dans le pourcentage de consolidation primaire du site receveur.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Arthrodèse d’épaule par péroné vascularisé. Résultats à long termeShoulder joint fusion with vascularised fibula - long term results

Emilie Peltier*, Régis Legre, André Gay, Sébastien Pesenti, Dominique Barbier, Jean-Luc Jouve 13005 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Emilie Peltier)

Introduction ** La résection des tumeurs malignes ou bénignes agressives de l’extrémité proximale de l’humérus im-plique souvent le sacrifice de l’appareil abducteur de l’épaule. Cette résection chirurgicale conditionne la technique de reconstruction par arthrodèse gléno-humérale. Dans cette étude nous rapportons nos Résultats concernant l’évalua-tion fonctionnelle, clinique et radiologique à long terme de 13 patients ayant bénéficié d’une arthrodèse d’épaule par péroné vascularisé.**Matériel et Méthodes **12 patients ont été inclus dans l’étude. Tous les patients présentaient une tumeur de l’extrémité proximale de l’humérus opérés entre 1998 et 2011. La résection de la masse tumorale en mo-nobloc a emporté le muscle deltoïde et la coiffe des rotateurs dans tous les cas. La reconstruction consistait en une arthrodèse utilisant un péroné vascularisé comme greffon osseux et une ostéosynthèse par plaque vissée sur mesure. Une analyse clinique, fonctionnelle et radiologique a été effectuée à long terme (recul moyen 9.5 ans).L’ analyse de la fonction du membre supérieur et de la qualité de vie a été effectuée en calculant les scores MSTS, TESS et Quick Dash.**Résultats **Au niveau fonctionnel le score MSTS moyen était de 15,75 30 [6-25], le score TESS moyen était de 73% [65-80], le score Quick Dash moyen était de 75%. L’examen clinique montrait un déficit majeur de rotation ex-terne (RE1 en moyenne de 10°, RE2 en moyenne de 0°) + l’abduction était en moyenne de 60°.Au niveau radiologique à long terme on retrouvait une bonne intégration de tous les greffons. L’hypertrophie du péroné était en moyenne de 31.2% sur l’ensemble de la population étudiée. Le taux de fusion primaire dans cette série était de 82%.**Conclusion **L’arthrodèse par péroné vascularisé permet de restaurer une fonction correcte du membre supérieur dans l’espace, compatible avec une activité sociale et professionnelle. La consolidation osseuse reste le problème majeur mais l’ap-port d’un greffon osseux vascularisé reste la technique de référence.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Evaluation des tumeurs d’Ewing par IRM. Corrélation anatomo-radiologiqueMRI in the assessment of Ewing’s tumours. Correlations between anatomy and imaging

Camille Thevenin-lemoine*, Louise Destombes, Anne Brouchet, Julie Vial, Christiane Baunin, Franck Accadbled 330 avenue de Grande Bretagne TSA 70034 31059 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Camille Thevenin-lemoine)

Introduction**L ‘objectif de la chirurgie dans la tumeur d’Ewing est de réséquer la tumeur en passant en zone saine, tout en conservant le maximum de fonction. Par conséquent la planification chirurgicale est importante. Plusieurs études ont montré les avantages de l’IRM pour déterminer l’extension régionale de la tumeur. Les directives actuelles recommandent une planification chirurgicale des limites osseuses basée sur l’IRM pré-chimiothérapie. L’utilisation de l’IRM post chimiothérapie est, elle, controversée. L’objectif de cette étude était de déterminer quel examen fournit la planification la plus précise des limites osseuses des sarcomes d’ewing.****Matériel et Méthodes**Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique de 22 tumeurs d’Ewing des os longs réparties en- 7 fémurs, 5 tibias, 5 fibulas, 4 humé-rus et 1 cubitus. L’âge moyen était de 17 ans. L’analyse IRM a été réalisée sur trois séquences (T1, T1 gadolinium, T2 Fatsat ou STIR). La distance entre la limite de la tumeur et les extrémités de l’os sur l’IRM a été comparée à l’examen histologique de la pièce de résection.****Résultats**Les marges tumorales étaient significativement différentes entre l’IRM pré et post chimiothérapie pour toutes les séquences étudiées (p <0,005). La corrélation entre l’IRM pré chimio-thérapie et l’histologie était de 0,96 (T1), 0,91 (STIR), 0,94 (T1 gadolidium). La corrélation entre l’IRM post chimiothé-rapie et l’histologie était de 0,99 pour les 3 séquences. Pour les deux IRM avant et après chimiothérapie, la meilleure précision a été obtenue avec la séquence T1. Il n’y avait pas d’avantage à l’injection de gadolinium. La différence moyenne entre l’IRM T1 et histologie était de 14mm (IC95% 7mm) avant la chimiothérapie et 5mm (IC95% 3mm) après la chimiothérapie. L’utilisation d’une marge de 15 mm ajoutée à la limite de la tumeur sur l’IRM T1 post-chimio-thérapie conduisait toujours à une marge histologique en zone saine. Dans 2 cas, il a été observé une progression tumorale sous chimiothérapie. Dans ces cas, une planification basée sur l’IRM pré-chimiothérapie aurait conduit à une résection en zone pathologique.****Discussion et Conclusion**L’IRM post-chimiothérapie fournit une évaluation plus précise des limites osseuses des tumeurs d’Ewing. La planification chirurgicale peut donc être basée sur l’IRM après chimiothérapie. Les coupes chirurgicales peuvent être réalisées à seulement 15mm des limites fixées sur l’IRM. Ceci a un intérêt majeur chez les enfants, en particulier pour les tumeurs métaphysaires pour lesquelles une planification précise peut contribuer à préserver l’articulation ou la plaque de croissance.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Reconstruction biologique de l’extrémité proximale de l’humérus après résection large de tumeur maligne chez l’enfant. Clavicula Pro Humero versus ArthrodèseBiological reconstruction of the proximal aspect of the humerus after a broad resection of a malignant tumour in a child- Clavicula Pro Humero vs. joint fusion

Dominique Barbier*, Jean-luc Jouve, Gérôme Sales De Gauzy, Gilles Dautel, Pierre Journeau Orthopépie pédiatrique - Hôpital des Enfants - CHU NANCY 54505 Vandoeuvre-les-Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Dominique Barbier)

Introduction **Les reconstructions de l’épaule chez l’enfant nécessitent des montages stables et pérennes. Les tech-niques d’arthrodèse et de retournement claviculaire (Clavicula Pro Humero CPH) sont deux reconstructions biolo-giques adaptées. Nous proposons de comparer les Résultats fonctionnels et complications de ces deux techniques au sein d’une étude multicentrique.**Matériel **Sept CPH et 12 arthrodèses après résection de sarcome de l’extré-mité proximale de l’humérus chez des enfants de 8 à 19 ans ont été inclus. Le matériel d’interposition utilisé était une autogreffe fibulaire vascularisée (CPH=6, Arthrodèse=10) ou une technique de membrane induite (CPH=1, Arthro-dèse=2). L’immobilisation post-opératoire était de 3 semaines dans le groupe oCPHO (coude au corps ou écharpe simple) et 3 mois dans le groupe oArthrodèseO (plâtre en abduction). Les amplitudes actives et les scores fonctionnels (MSTS et TESS) étaient recueillis aux derniers reculs (CPH=2,6ans, Arthrodèse=7,2ans).**Résultats **Les amplitudes moyennes en abduction, rotations externe (RE), interne (RI) et antépulsion étaient de 64° vs 42°, 12° vs 7°, 86° vs 73° et 66° vs 51°. Les scores MSTS et TESS étaient de 22 vs 16 et 83% vs 76%. Il existait une différence significative de la RE et du MSTS en faveur du groupe oCPHO. Quatorze complications dont 5 pseudarthroses de clavicule distale ont été retrouvées dans le groupe « CPH O. Vingt-six complications dont 3 pseudarthroses de la jonction distale, 3 cas de bras ballant et 3 nécroses du greffon ont été retrouvées dans le groupe « arthrodèse O.**Discussion **Les reconstruc-tions biologiques sont privilégiées chez l’enfant, afin de conserver le capital osseux. L’arthrodèse et la technique de retournement claviculaire sont deux techniques efficaces. La technique « CPH « semble permettre l’obtention d’une meilleure RE et un gain fonctionnel sans perte de RI par rapport aux techniques d’arthrodèse. La pseudarthrose de l’extrémité claviculaire distale est une complication fréquente.**Conclusion **La technique « CPH « est une technique simple de reconstruction de l’extrémité proximale de l’humérus chez l’enfant sans immobilisation contraignante. Elle peut être utilisée, comme l’arthrodèse, lorsque la résection emporte les muscles stabilisateurs de l’épaule, avec un gain fonctionnel.**

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Epidémiologie des fractures fémorales périprothétiques autour de la hanche. Etude prospective multicentrique de 39 cas, morbimortalité après remise en charge précoceEpidemiology of femur fractures next to the hip implant - a prospective multicentric on 39 cases - morbidity and mortality after early weight bearing

Alexis Perrin*, Marc Saab, Christophe Chantelot 10 rue Georges Martens 59800 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Alexis Perrin)

Introductiona** Les fractures péri-prothétiques de hanche (FPPH) sont en augmentation constante en raison de l’al-longement de l’espérance de vie de la population et du nombre croissant d’arthroplasties de hanche réalisées chaque année. Nous avons voulu actualiser et préciser les caractéristiques de cette population dans un d’un CHU et d’un CHG.**Notre objectif principal était de réaliser une analyse fiable de l’épidémiologie de cette population affectée par cette complication et d’en caractériser la morbidité et la mortalité précoce.**Les objectifs secondaires étaient de rechercher des facteurs prédictifs d’un décès précoce pouvant ainsi orienter la prise en charge thérapeutique.**Mé-thode**Il s’agit d’une étude de cohorte prospective sur 1 an (septembre 2014 à septembre 2015). Nous avons inclus toutes les fractures autour d’une prothèse de hanche survenant plus de trois mois après la chirurgie. Etaient relevées les données préopératoires, peropératoires ainsi que les données cliniques et radiologiques à la révision au sixième mois postopératoire. Lorsque le traitement consistait en un changement prothétique, l’appui complet précoce était autorisé.**Résultats**Trente huit fractures du fémur autour d’une prothèse de hanche ont été inclues, 23 femmes (60%) et 15 hommes (40%). L’âge moyen était de 78 ans (59-92). La répartition selon la classification de Vancouver était la suivante type A = 13%, type B1 = 15,6%, type B2 = 39,4%, type B3 = 15,8 %, type C = 15,8%. Vingt six tiges étaient descellées soit 68% des tiges. Ont été pratiqués 2 traitements orthopédiques,a7 ostéosynthèses (18,4%) eta29 remplacements de prothèse (78,9%). Le délai entre le traumatisme et l’intervention était en moyenne de 4j. La durée opératoire était en moyenne dea140 minutes. Il n’y avait pas de différence significative entre ostéosynthèse et changement de prothèse concernant le délai entre le traumatisme et l’intervention, la durée opératoire, la durée d’hospitalisation. Notre délai de remise en charge complète était significativement plus court (16,2j versus 53,5j) sans augmenter le taux de reprise chirurgicale à 6 mois (0% versus 16%). La mortalité globale à 6 mois était dea3% pour les changements prothétiques (1 29) et 14% pour les ostéosynthèses (1 7) (p<0,05). Le taux de complication globale était dea39,4% avec un taux de luxation pour les changements de prothèse de 3% (1 30). Le taux de réopération était dea5,2%a- 1 fracture périprothétique itérative après ostéosynthèse à 3 mois suite à une chute et une luxation à 1 mois d’un changement prothétique. Nous n’avions aucun perdu de vue.**Conclusion**La présence d’une cupule double mobilité dans tous nos changements prothétiques nous a permis de diminuer le taux de luxation. La remise en charge précoce des changements prothétiques n’a pas été grevée d’une augmentation de la morbidité.

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [léo pharma]

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La fracture fémorale périprothétique «new B2»The «new B2» peri-implant femur fracture

Jacques Tabutin*, Rachid Abdelillah, Olivier Gastaud Centre Hospitalier de Cannes 15 ave des broussailles, CS 50008 6414 Cannes, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jacques Tabutin)

Les fractures périprothétiques sont de plus en plus fréquentes en particulier autour de la tige d’une prothèse de hanche. Récemment une forme particulière de survenue post opératoire précoce dite « new B2 « a été individualisée (van Houwelingen et Duncan), correspondant à la fracture per-opératoire du massif du petit trochanter décrite par Mallory. Quelle est son incidence, son délai d’apparition et son traitement ? **Matériels et méthodes Nous avons repris la casuistique du service de 1990 à 2012, recensant les fractures autour de la tige d’une prothèse de hanche, traitées orthopédiquement ou chirurgicalement, déplacées ou non, avec un suivi d’au moins un an, excluant les frac-tures per-opératoires. **Résultats sur les 290 fractures nous avons observé 22 « new B2 « soit 7,6%, avec une nette prédominance féminine (18 femmes) d’âge moyen 77 ans (65-92). Dans 17 cas (77 %) le traumatisme était une chute de la hauteur, pour les autres pas de traumatisme retrouvé. Aucune tige scellée, 19 PTH (87%) et 3 prothèses inter-médiaires (13%). L’intervalle pose-fracture était en moyenne de 4,9 ans (0,1 à 19) avec 2 pics de fréquences inférieur à 6 semaines 8 cas (36%) et après 9 ans 10 cas (46%). Aucune fissure opératoire du massif du petit trochanter. 6 fractures à enfoncement minime (inférieur ou égal à 5 millimètres) ont été traitées orthopédiquement, les 16 autres qui avaient un enfoncement moyen de 12,3 mm (5 à 25), par changement de tige pour 11, cerclages et remise en place de la tige pour 5. Au recul moyen de 28 mois (12 à 48) le score PMA était de 15,5 (10-18). 2 décès, 4 perdus de vue. **Discussion la rareté relative de cette lésion n’est pas en accord avec la littérature (William 45% mais petite série) non plus que son délai de survenue bimodal. Elles sont survenues uniquement sur des implants sans ciment, anatomique ou rectiligne, sans doute par effet coin favorisé par l’ostéoporose et le remplissage métaphysaire. Toutes les tiges étaient enfoncées. Nous n’avons considéré qu’un demi-centimètre était la limite pour le traitement orthopédique. Opératoirement la réduction du fragment est rendue difficile par la traction du psoas mais elle est indispensable pour rétablir la continence fémorale proximale. La prévention repose sur la conservation d’un triangle de sécurité médial entre Merckel et tige lors de la première implantation. ****

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Tornier] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Tornier, Serf]

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Comparaison de la morbimortalité d’une série de 24 patients avec changement bipolaire pour fracture péri-prothétique à la série du symposium 2005 où seul le pivot fémoral avait été changéachez 25 patients, étude prospective non randomiséeComparison of morbidity-mortality in a series of 24 patients with a 2-piece replacement following peri-implant fracture with the 2005 series of 25 patients in which the femoral pivot alone was changed - non randoimsed prospective

Alexis Perrin*, Marc Saab, Pierre Cholewinski, Henri Migaud, Christophe Chantelot 10 rue Georges Martens 59800 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Alexis Perrin)

Introduction**Le symposium de la SOFCOT 2005 sur les fractures péri-prothétiques de hanche a montré un taux élevé de luxation (15,6% à 6 mois) après changement prothétique. Aucune étude actuellement n’a montré l’impact du changement systématique de la cupule au profit d’une double mobilité sur le taux de luxation et la morbidité de ce geste. Ainsi nous avons comparé notre cohorte aux données obtenues lors du symposium 2005 concernant les patients ayant bénéficié seulement du changement du pivot fémoral.****Méthode**Les données du symposium 2005 sont tirées d’une cohorte prospective multicentrique sur un an (2004).**Avaient été inclues toutes les fractures au-tour d’une prothèse de hanche survenant plus de trois mois après la chirurgie. Pour chaque patient était notées les données préopératoires, peropératoires ainsi que les données cliniques et radiologiques à la révision au sixième mois postopératoire. **Nous avons utilisé les mêmes critères d’inclusion et de suivi pour notre étude entre septembre 2014 et septembre 2015. Cette étude n’incluant que les patients ayant bénéficié d’un changement de prothèse bipolaire (pivot fémoral et mise en place d’une cupule double mobilité) pour notre série et unipolaire pour la série du sympo-sium. Nos séries ont été appariées selon les critères suivantsa- sexe, âge et autonomie (score de Katz). ****Résul-tats**Nous avons réalisé 24 changements bipolaires contre 25 changements unipolaires pour la série du symposium (avec respectivement aucun perdu de vue versus un perdu de vue à 6 mois). Notre taux de complication immédiat (14 premiers jours) était dea8% (2 fractures de l’acétabulum per-opératoire ayant nécessité la mise en place d’anneaux de soutien). Le taux de complications à 6 mois n’était pas significativement différenta- 16% dans notre série (un enfon-cement de cupule non symptomatique, 1 pseudarthrose du grand trochanter, une fracture périprothétique itérative et une luxation) contre 28% pour la cohorte du symposium (dont 5 luxations). Notre taux de reprise à 6 mois n’était pas significativement différent (8,3% versus 8%). La durée opératoire, le saignement, la durée d’hospitalisation, et la mor-talité (4% versus 16%) n’étaient pas significativement différents entre les séries. ****Conclusion**Cette prise en charge dans les changements de prothèse pour fracture péri-prothétique nous a permis de réduire de façon importante le taux de luxation sans augmenter la morbidité ni la mortalité. Nous recommandons cette conduite thérapeutique. Ces Résultats sont à confirmer sur une série plus importante.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Léo pharma]

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Pronostique des arthroplasties totales et intermédiaires dans les fractures du col du fémur, à propos d’une série rétrospective de 199 casPrognosis of total and partial hip replacement for femur neck fractures - a retrospective study on 199 cases

Pierre Boutroux*, Baptiste Boukebous, Pascal Guillon GHI Montfermeil Montfermeil, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pierre Boutroux)

**Introduction****Le choix entre prothèse totale de hanche (PTH) et prothèse intermédiaire de hanche (PIH) pour le trai-tement des fractures cervicales vraies déplacées de la personne âgée ne répond pas à des critères objectifs consen-suels. Une méta analyse récente suggère que les Résultats mécaniques entre PIH et PTH pourraient différer selon l’état général des patients. Notre étude s’intéressait à la différence de sécurité d’emploi à 1 an, entre PIH et PTH en intégrant les comorbidités et l’autonomie des patients. ****Matériel et Méthodes****Nous avons réalisé une étude mo-nocentrique rétrospective. Tous les patients victimes d’une fracture cervicale vraie du col du fémur non pathologique ayant bénéficié d’une arthroplastie totale de hanche ont été inclus, entre 2005 et 2015. Tous les patients victimes du même type de fracture ayant bénéficié d’une hémiarthroplastie de hanche ont été inclus entre 2010 et 2015. Le critère principal de jugement était la survenue de toute complication mécanique ou médicale. Pour l’ensemble des patients, nous avons renseigné l’indice de Charlson, validé pour évaluer la comorbitié générale. Afin d’évaluer l’inférence de la comorbité et de l’âge sur les complications, une analyse multivariée a été réalisée à l’aide d’un score de proportion. La durée minimale de suivi était de 1 an. ****Résultats****101 PIH et 98 PIH ont été incluses. Toutes les voies d’abord étaient des voies de Moore. La moyenne d’âge était de 80.6 ans, il y avait 71.8% de femmes.La durée moyenne de suivi était de 22.7 mois. Dans le groupe PIH, 15 patients (14.8%) ont présenté une complication mécanique, dont 10 luxations postérieures de prothèse (9.9%). 10 patients ont présenté une complication médicale grave. Dans le groupe PTH, 10 patients (10.2%) ont présenté une complication mécanique, dont 3 luxations postérieures de prothèse et 4 infections de site opératoire. 9 patients ont présenté une complication médicale. En analyse univariée, il existait une différence significative en faveur de la PTH concernant la luxation postérieure (p=0,05).En analyse multivariée, cette différence n’était plus significative (p= 0,339). Il n’existait pas de différence significative concernant les complications médicales et l’infection de site opératoire. A un an, il y avait 21 morts (20.7%) dans le groupe PIH, 6 (6.1%) dans le groupe PTH (différence significativea- p=0.0002).****Conclusion**Cette étude semble confirmer que les comorbidités des patients doit intervenir dans l’arbre décisionnel thérapeutique des fractures cervicales vraies du fémur.L’emploi de la PTH pourrait se justifier même chez les patients en mauvais état général.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Etude comparative des prothèses de hanches cimentées vs non cimentées chez les personnes âgées victimes de fracture de col du fémurComparative study of cemented vs. cementless hip implants in ederly patients with femoral neck fracture

Yoann Portet*, Nicolas Reina 3 rue Espinasse 31000 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Yoann Portet)

Le but de notre étude était de comparer les Résultats en terme de survie et d’autonomie des prothèses de hanche mises en place chez les sujets âgés victimes de fracture du col fémoral traumatique.**Nous avons réalisé une étude comparative descriptive. Nous avons inclus tous les patients âgés de plus de 65 ans, ayant bénéficiés d’une ar-throplastie de hanche dans notre centre de janvier 2009 à Décembre 2012. Les critères d’évaluation ont été la mor-bidité péri opératoire ainsi que la survie globale.**Au total 221 patients ont été inclus. 46 patients dans le groupe « cimenté « vs 175 dans le groupe « non cimenté O. La survie globale à un an de l’intervention était de 72,7%. Celle-ci était significativement meilleure pour les prothèses non cimentées (56,5% vs 76,2% + p<0.05). Le taux de reprise chirurgicale à 3 ans était quasiment identique dans les deux groupes (4 ,35% pour les prothèses cimentées vs 4,42% pour les non cimentées). La durée moyenne d’hospitalisation était plus courte pour les arthroplasties non cimentées (13 jours vs 15 jours + p=0.05). Concernant la morbidité péri opératoire, aucune différence significative n’a été retrou-vée pour le taux de transfusion, de luxation et d’infection ainsi que pour celui de fracture périprothétique.**Les Résul-tats de notre étude montrent que les Résultats à court terme des arthroplasties de hanche réalisées en traumatologie chez les sujets âgés sont similaires que celles-ci soit cimentées ou non. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Arthroplasties totales de hanche dans les fractures du massif trochantérien chez des patients de plus de 80 ans, Résultats et analysesTotal hip replacement for trochanteric regional fractures in patients above 80 years of age - results ans analysis

Thibault Devaux*, Pauline Duriez 9 rue Rubens 59118 Wambrechies, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Thibault Devaux)

Introduction Les fractures extra capsulaires sont fréquentes dans cette population d’âge avancé et sont à l’origine d’une mortalité importante difficile à contrôler. Même si l’ostéosynthèse reste le traitement habituel des fractures du massif trochantérien, les indications de l’arthroplastie s’élargissent de part la comminution importante et l’instabilité de ces fractures. Nous rapportons les Résultats des arthroplasties dans les fractures du massif trochantérien et les autres paramètres pouvant influencer la morbi-mortalité et les Résultats fonctionnels dans cette population.**Matériel et Méthodes Une étude multicentrique prospective descriptive et analytique a été menée dans 2 centres. Pour toutes les fractures du massif trochantérien chez les patients de plus de 80 ans, une arthroplastie totale plus ou moins asso-ciée à un crochet trochantérien a été mise en place. Cent vingt six patients ont été inclus. L’évaluation du traitement par arthroplastie s’est faite par l’intermédiaire de critères cliniques, radiographiques, biologiques et techniques en pré opératoire puis à 3,6 et 12 mois. La recherche de paramètres pouvant influencer la mortalité, la morbidité et les Résultats fonctionnels et nutritionnels s’est faite par l’intermédiaire d’une analyse bivariée à 1 an de recul post-opéra-toire.**Résultats Le taux de mortalité global était de 28% à 1 an. On dénombre 4% de complications mécanique, 25% de complications générales et 3% de complications infectieuses à 1 an. En moyenne, les patients ont vu leur état de dépendance et d’autonomie légèrement se dégrader. En revanche, on note une amélioration de l’état nutritionnel à 1 an pour les patients vivants. Les autres paramètres ayant influencés la mortalité étaient le score ASA (moy 2,56a+ med 3 [2 – 3], p = 0,0122), le score MNA pré opératoire (moy 9,98a+ med 11 [8 – 12], p = 0,0248), l’ostéoporose probable non traitée (OR = 3,545 [1,438 – 8,744], p = 0,0060) et la prise en charge au centre hospitalier de Lens (OR = 3,618 [1,601 – 8,175], p = 0,0020). **Conclusion Les Résultats des arthroplasties totales de hanche en terme de mortalité, de morbidités et de Résultats fonctionnels à 1 an dans ce type d’indications chirurgicales semblent comparables aux ostéosynthèses dans la littérature. Les Résultats apparaissent particulièrement liés à l’état fonctionnel et nutritionnel pré opératoire ainsi qu’aux pertes sanguines plaidant pour une prise en charge gériatrique pré opératoire optimale.**

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Arrêt du Plavix (Clopidogrel) et fractures de l’extrémité proximale du fémurTermination of Plavix (clopidogrel) treatment and proximal femur fractures

Lucas Mattesi*, Thibaut Noailles, Nadia Rosencher, Jean-louis Rouvillain CHU La Meynard 97200 Fort-de-France, Martinique* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Lucas Mattesi)

Introductiona La population âgée est en constante augmentation, entraînant aussi une augmentation des pathologies liées à l’âge, comme les fractures de l’extrémité proximale du fémur. Ces patients sont parfois traités par clopidogrel. Il existe aujourd’hui peu d’arguments sur le rapport bénéfice risque de cette chirurgie semi-urgente chez les patients sous clopidogrel ( pertes sanguines péri-opératoire, complications post-opératoires). L’objectif de cette revue systé-matique de la littérature est de montrer qu’une prise en charge chirurgicale précoce (<48h) des patients sous clopi-dogrel n’augmente pas la morbi-mortalité post-opératoire.**Type d’étudea Revue systématique de la littérature, niveau de preuve IV**Matériel et Méthodesa Une recherche bibliographique dans les bases PubMed, Embase et Cochrane a été réalisé en juillet 2015a+ les mots clés MeSh étaient aClopidogrel ou Plavixya et Hip fracture . Deux des au-teurs ont analysé 48 articles sur le titre et le résumé. 21 articles ont été retenus et intégralement lus avec analyse des références.**Résultats 9 articles ont été retenus. Une prise en charge chirurgicale précoce (<48h) des patients sous clopidogrel n’augmentent pas la mortalité à 30 jours, 3 mois et 1 an (entre 25% et 30% de mortalité à 1 an) et n’en-trainent pas d’augmentation des saignements peri-opératoire.**Conclusiona la prise en charge chirurgicale précoce des patients avec FEPF sous clopidogrel est favorable au rapport bénéfice risque

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Hip Fracture Incidence In The Elderly In Portugal. An Epidemiological Study From 2005 to 2013Hip Fracture Incidence In The Elderly In Portugal- An Epidemiological Study From 2005 To 2013

João Duarte Silva*, Daniela Linhares, Mariana Ferreira, Nuno Neves, Manuel Ribeiro Silva, António Sousa, Nélson Amorim, Rui Pinto Largo do Souto, 249 0 Custóias - Matosinhos, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (João Duarte Silva)

Introduction**Hip fractures in the aged represent a major public health burden, with secular trends on its inci-dence**showing divergent results for age and sex, in different regions. In Portugal the hip fracture incidence in**the elderly population is poorly analysed and this population study aims to describe and analyse hip**fractures tendencies in the portuguese elderly population.**Objectives**Describe and analyse hip fractures tendencies in the portuguese elderly population.**Methods**All portuguese patients 65 years and above, that sustained a hip fractures from 2005 to 2013 were**included using the national hospital discharge register. Crude incidences (IR) per 100,000 person years**were analysed. Estimate of age-sex-adjusted changes was determined (incidence rate ratios, IRRs).**Re-sults**101436 patients admited from 2005 to 2013 were included, with an incidence adjusted for age (>65**years) of about 597 fractures 100,000person year and a progressive increase in the number of**admissions per year over the period analyzed. 25911 (25.5%) of all patients were male, with an**incidence adjusted for age and sex of 366 frac-tures 100,000 men year and 451 fractures 100,000**women year. The mean age at admission was 79.32 (+ 12.33) years, with a progressive aging of the**admited patients over the analysed period. Women had mean older ages than men (p<0.05). Mean**hospitalization time was 14.77 (+ 18.95) days. The in-hospital global mortality rate was 5.6%, and**although variable, tended to decrease in the studied time span.**Conclusions**In contrast to other countries this study observed no levelling-off or downward trend of hip fracture**incidence from 2005 to 2013 in the Portuguese elderly population. These fractures are more common in**females, that are older at admission. Further studies on the underlying causes are needed, to plan**effective hip fracture reduction programmes.

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Vascularisation de l’ulna dista - étude anatomique de 20 casNeovascularisation of the ulna dista – An anatomical study of 20 cases

Nicolas Lebeau*, Eric Havet, Pettra Barhoum 9, Allee du Pastel 80000 Amiens, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Nicolas Lebeau)

Introduction la vascularisation de l’ulna est assurée par les artères ulnaires, interosseuses antérieure et postérieure. Nous avons voulut analyser la qualité et la topographie de cette vascularisation. Le but était d’en déduire des consé-quences quand au risque de pseudarthrose sur la gestion des fracture et dans le cadre d’ostéotomies.****Matériel et Méthodes 20 avant bras ont été utilisés. Ils ont été injecté par du latex coloré sous pression, au niveau de l’artère humérale, après avoir ligaturer l’artère radiale. Une période de 3 semaines de repos était observée avant la dissec-tion.**La voie de henry était utilisée, les muscles étaient réclinés de proximal à distal et les artères ulnaires et inte-rosseuse antérieure disséquées, ainsi que leurs branches.**Nous avons compté le nombre de branches arterielles et mesuré la distance de chacune d’elles avec la tête de l’ulna, analyser la qualité du réseau périosté, et recherché les branches issues de l’artère interosseuse postérieure. Nous avons ensuite réalisé trois ostéotomies de la diaphyse ulnaire pour analyser la vascularisation endostée.**Résultats Nous avons retrouvé un périoste vascularisé dans 100% des cas, alimenté par l’artère inter osseuse antérieure dans 100% des cas avec 4,2 branches en moyenne, et par l’artère ulnaire dans 78% des cas. avec 1,7 branches en moyenne. Le réseau périosté antérieure apparaissait beau-coup plus riche que le réseau périosté postérieur. Le réseau endosté n’était retrouvé que dans 56% des cas.**Une zone entre 2,2 et 4cm de la tête ulnaire était particulièrement pauvre en branches artérielles, au niveau de l’insertion du carré pronateur. Dans 50% des cas, une branche issue de l’artère interosseuse postérieure allait directement au col ou à la tête de l’ulna.****Discussion La technique de rinçage et injection sous pression permettait une bonne in-filtration, marquée par l’infiltration des vaisseaux capillaires cutanés.**Au contraire de Giebel et al, et Fontaine et al, nous n’avons pas retrouvé de vascularisation endosté systématique.**Comme Fontaine et al, nous avons retrouvé un réseau périosté plus riche en antérieur qu’en postérieur.**Pariotta et al retrouvaient également la présence fréquente d’une branche issue de l’artère interosseuse postérieure allant directement au co ou à la tête de l’ulna.**La faible vascularisation des 4 derniers cm peut s’expliquer par la présence du carré pronateur.****Conclusion **Le réseau pé-riosté est plus riche en antérieur qu’en postérieur, et essentiellement assuré par l’artère inter osseuse antérieure. **Le dépériostage antérieur agressif peut appauvrir le réseau vasculaire de l’ulna distale et exposer à une augmentation du risque de pseudarthroses lors de traitement de fracture ou d’ostéotomies.**La faible vascularisation peut justifier l’emploie de greffon vascularisé pour la cure de pseudarthrose de l’ulna distale.****

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Arthrodèse scaphocapitate dans les stades avancés de la maladie de Kienbock, étude rétrospective à 4,8 ans de reculPhysical therapy under hypnosis - a solution for the Type 1 complex regional pain syndrome of the hand and wrist

Sylvie Collon*, Stephen Tham, David Mccombe, Anthony Berger CHU de Caen avenue de la Côte de Nacre Département d’Orthopédie et Traumatologie - SOS mains 14000 Caen, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Sylvie Collon)

Objectif Dans les stades avancés de la maladie de Kienböck une chirurgie conservatrice n’est pas envisa-geable du fait de la comminution du lunatum et du collapsus carpien qui en découle. L’arthrodèse scaphocapitate a pour but de diminuer les pressions intracarpiennes sur le lunatum tout en rétablissant la hauteur carpienne et en maintenant les mobilités du poignet. ** **Matériel et Méthodes Onze patients atteints d’une maladie de Kien-böck stade 3A ou 3B ont pu être évalués rétrospectivement avec un recul minimum d’un an. Cliniquement la douleur, les scores DASH et PRWE, la satisfaction du patient et les mobilités articulaires ont été évalués. Les radiographies préopératoires et au dernier suivi ont été comparées pour les stades de Lichtman, la présence d’arthrose radiocar-pienne, les angles scapholunaire et radioscpahoidien, l’index de Stahl, la hauteur carpienne, la déviation ulnaire du carpe et la variance ulnaire. ****Résultats Sept hommes et 4 femmes ont été inclus. The durée moyenne de suivi était de 4,85 ans. L’âge moyen au moment de l’intervention était de 30,1 ans. 8 patients ont eu une ostéotomie radiale . Le lunatum était toujours laissé en place. La douleur était significativement améliorée (p<0.0001) passant de 8 (6-10) à 1,09(0-2). Les mobilités du poignet étaient modérément mais pas significativement améliorées (p=0.45) au dernier suivi. La flexion passait de 35,5° à 42,7° et l’extension de 35° à 41,4°. Les mobilités et la force de serrage étaient significativement inférieures à celle du poignet controlatéral. Neuf lunatum étaient initialement classifiés Licht-man stade 3B et 2 stade 3A . Toutes les arthrodèses ont fusionné. Dans trois cas le lunatum est passé d’un stade 3B à 3A au dernier suivi. Quatre patients à plus de 4 ans de suivi avaient des ostéophytes radioscaphoidiens dorsaux et radiostyloidiens sans retentissement clinique. La hauteur carpienne avait diminué de 1,47 à 1,2 (p=0,09). La dévia-tion ulnaire et l’index de Stahl restaient inchangés. Les angles radioscaphoidien et radiolunaire étaient corrigés. Les Résultats fonctionnels étaient satisfaisants avec un DASH à 30,45 et un PRWE à 23,8 en moyenne. Tous les patients considéraient leur poignet comme très satisfaisant ou satisfaisant. ****Conclusion L’arthrodèse scaphocapitate donne de bons Résultats dans le traitement des stades avancés de la maladie de Kienböck. La douleur est significativement diminuée. Les mobilités restent stables. Le collapsus carpien ne progresse pas et le lunatum ne poursuit pas sa dévia-tion ulnaire. Cependant l’évolution radiologique laisse présager le développement d’une arthrose radioscaphoidienne au long cours.**

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Evolution clinique et radiologique des arthrodèses radio-scapho-lunaire, à propos de 32 casScaphocapitate arthrodesis in the advanced stages of the Kienbock disease - a 4 -8 year retrospective study

David Montoya-faivre*, Germain Pomares, Clotilde Strugarek-lecoanet, Sandrine Huguet, François Dap, Gilles Dau-tel Centre Chirurgical Emille Gallé - CHU de Naancy 54000 Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (David Montoya-faivre)

Introduction**L’arthrodèse radio-scapho-lunaire permet de traiter l’arthrose radio-carpienne post-traumatique symp-tomatique en préservant une partie des mobilités du poignet. Depuis quelques années des évolutions ont été appor-tées sur le matériel d’ostéosynthèse mais aussi sur la technique chirurgicale.**Nous avons tenté de déterminer quels étaient les évolutions clinique et radiologique des arthrodèses RSL.**Matériel et Méthodes**Il s’agissait d’une étude rétrospective unicentrique qui incluait toutes les arthrodèses RSL réalisées entre février 2003 et mars 2015. Une voie dorsale du poignet permettait l’abord. Les surfaces articulaires étaient avivées puis l’ostéosynthèse était réalisée après que l’interligne ait été greffé.**Un an de recul minimum était requis. A la révision les mobilités globales du poignet étaient mesurées cliniquement. Dans le cadre de l’évaluation fonctionnelle, le PRWE, le Quick Dash et le Mayo Wrist score étaient établis. La consolidation osseuse et l’évolution arthrosique médio-carpienne étaient déterminées sur des radiographies de face et profil du poignet.**Résultats**47 malades étaient opérés,15 étaient perdus de vue. Pour les 32 arthrodèses revues 6 avaient bénéficié d’une totalisation. Sur les 26 arthrodèses RSL réévaluées, le recul moyen était de 54 mois. L’age moyen était de 53 ans et le sexe ratio retrouvait 25% de femmes. Les arcs de mobilités en flexion-extension et en inclinaison radio-ulnaire étaient respectivement de 60 et 30°. Le Mayo-wrist score moyen était de 59,3, le Quick Dash de 42,5 et le PRWE 33,9. La force de poigne représentait 71% de la force controlatérale. L’eva de repos et à l’effort étaient respectivement de 1 et 4.La série retrouvait 8 cas sur 30 de pseudarthrodèses dont 4 avaient été converties en arthrodèse totale de poignet. **Le taux d’arthrose médio-carpienne était de 67%.**Discus-sion **Les Résultats cliniques et fonctionnels sont comparables à ceux de la littérature. Le taux de pseudarthrodèse est important mais s’explique par la diversité des moyens de fixation utilisés. L’évolution arthrosique de l’interligne mé-dio-carpien semble inéluctable, dans notre série une dégradation arthrosique de l’interligne médiocarpien est retrou-vée dans 2 3 des cas, sans retentissement clinique.**Conclusion**L’arthrodèse RSL offre un arc moyen de mobilité de 60° et une fonction satisfaisante, au prix d’une dégradation précoce et asymptomatique de l’interligne médiocarpien.**

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Trapézectomies secondaires après l’échec d’arthroplastie, Résultats par rapport aux trapézectomies primairesSecondary trapezectomies after failed joint replacement. Outcomes compared to primary trapezectomies

Alexandre Cerlier*, Aurélie Iniesta, Didier Guinard, André-Matthieu Gay, Régis Legré APHM Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Alexandre Cerlier)

Introduction****L’arthrose trapézo-métacarpienne est le deuxième localisation d’arthrose. Après l’échec d’un traite-ment médical, un traitement chirurgical peut être proposé. La trapéziectomie est le gold standard actuel. Les Résultats sont bons mais avec une récupération longue et une perte de force. Ces problèmes peuvent être résolus avec une arthroplastie, la problématique réside dans la survie de l’implant et sur les Résultats des chirurgies de reprises.**Le but de notre étude est d’évaluer cliniquement et radiologiquement, les trapézectomies secondaires après les Résultats de la révision de l’implant et de le comparer avec les trapézectomies primaires. Nous avons analysé les Résultats lors d’une étude appariée rétrospective.****Matériel et Méthodes****Nous avons effectué une étude rétrospective mono-centrique appariés. Entre Octobre 2003 et Février 2015, 35 patients ont eu besoin d’une trapézectomie secondaire après échec d’arthroplastie.**Les critères d’inclusion étaient les suivants-**- Trapézectomie totale avec le retrait de l’implant après arthroplastie, stade 2 ou 3 de la classification dell lors de l’arthroplastie.**- âge supérieur à 18 ans.**Les critères d’exclusion étaient les suivants-**-stade 4 classification de Dell.**-arthrose post-traumatique ou inflammatoire **-hauteur du Trapèze inférieure à 2 3 du côté controlatéral.**Nous avons apparié toutes les trapézectomies secon-daires avec des trapézectomies primaires selon le type de sexe, date de l’opération et de l’âge.**Nous avons évalué la fonction, la mobilité, l’autonomie, la douleur, la force, les complications et le raccourcissement de la colonne du pouce à la radiographie.****Résultats****31 patients (30 femmes 1 hommes) ont été analysés dans le groupe trapézectomies secondaires. Ces patients ont été couplés avec 31 trapézectomies primaires. L’âge moyen dans le groupe de trapé-zectomies secondaires était 60,7 + 8,2 ans et de 57,9 + 15,9 ans dans le groupe de trapézectomies primaires (p = 0,905). Le suivi moyen a été de 81 + 35 mois dans le groupe de trapézectomies primaires et 79 + 24 mois dans le groupe trapézectomies secondaires (p = 0,99)****Il n’y avait pas de différence statistique entre les 2 groupes en ce qui concerne la fonction, la mobilité, l’autonomie, la douleur, la force, le taux de complications et le raccourcissement du pouce.****Conclusion****la trapézectomie donne de bons Résultats, mais la récupération est longue, la perte de force de préhension et la difficulté de révision secondaire doivent être prises en compte. L’arthroplastie semble une bonne alternative et la révision par trapézectomie secondaire donne des Résultats fonctionnels identiques à une primaire. Il faut toutefois prendre soin d’effectuer une résection métacarpienne minimale pour préserver sa longueur en prévision de la reprise.**

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L’implant libre d’interposition en pyrocarbone Pi2 dans le traitement de la rhizarthrose. Résultats à plus de 10 ans de reculThe free interposition implant made of Pi2 pyrocarbon in the treatment of rhizarthrosis - Outcomes with more than 10 years of retrospect

Charles Agout*, Ludovic Ardouin, Philippe Bellemère 23 Rue Origet 37000 Tours, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Charles Agout)

Introduction La prise en charge chirurgicale de la rhizarthrose peut faire appel à de nombreuses techniques. L’implant d’interposition en pyrocarbone Pi2 est une des solutions possibles après trapézectomie totale. Le but de cette étude a été d’évaluer les Résultats**cliniques et radiologiques de cet implant au recul minimum de 10 ans.****Matériel et Méthodes 42 cas consécutifs (34 femmes pour 5 hommes, d’âge moyen 63 ans, 76 % de retraités) de trapézectomies totales avec interposition d’un implant libre en pyrocarbone PI2 ont été opérés entre mars 2003 et avril 2005 par le même opérateur pour une rhizarthrose de stade 3 (33 cas) ou 4 (9 cas) de Dell. Les critères de jugement cliniques incluaient la satisfaction, la douleur, la mobilité avec l’indice d’opposition de Kapandji, la force ainsi que le score fonctionnel Quick DASH. Une analyse radiographique sur**incidences de Kapandji recherchait des signes d’érosions osseuses.****Résultats Au recul moyen de 125,49 mois (10,5 ans), 96,6 % des patients étaient très satisfaits ou satis-faits. Les mobilités ont été améliorées surtout sur l’opposition (Kapandji= 9,60) sans majoration de l’extension méta-carpo-phalangienne. La force de la pince pollicidigitale (pinch) post opératoire était de 5,9 kg et celle de la poigne (grip) était de 24,2 kg. Le délai moyen de reprise des activités était de 76 jours (30 à 240). Le score de Quick DASH était de 19,9 et le score global pour le PWRE était de 16,4 sur 100. Une ostéolyse, principalement au niveau du scaphoïde, a été retrouvée dans 48,2 % des cas, stable entre 5 et 10 ans et sans**conséquence clinique et fonctionnelle. Deux luxations d’implants (4,6 %) sont à déplorer dans la série et n’ont pas nécessité de reprise chirurgicale. Le taux de survie des implants était de 100 % à la révision.****Discussion Les Résultats cliniques subjectifs et objectifs du Pi2 sont bons, en partie grâce à la conservation de la hauteur de la colonne du pouce, facteur de protection contre l’hy-perextension de la métacarpo-phalangienne. Le délai de récupération est court et les luxations sont liées dans notre série à la courbe d’apprentissage. L’évolution des remodelages radiologiques reste à surveiller sur**le très long terme. ****Conclusion Les Résultats à plus de 10 ans de l’implant libre d’interposition Pi2 confirment qu’il est une solution valable dans le traitement de la rhizarthrose évoluée sous réserve d’une technique chirurgicale très précise.**

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Pseudarthroses de scaphoïde carpien : que faut–il retenir de nos 27 premiers cas de greffes arthroscopiques?Pseudoarthrosis // Nonunion of the carpal scaphoid - what should we retain from our first 27 arthros-copic transplant cases?

Nicolas Christiaens*, Ludovic Ardouin, Charles Agout, Philippe Bellemere Institut de la Main Nantes Atlantique Nantes, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Nicolas Christiaens)

Introduction****Le but de cette étude était d’analyser les Résultats de nos premiers cas de greffes arthroscopiques de pseudarthroses du scaphoïde carpien afin de confirmer leur efficacité et de déterminer les facteurs influençant les Résultats**** ****Matériel et Méthodes****27 patients (23 hommes pour 4 femmes) ont été opérés par 2 chirurgiens senior entre 2012 et 2014. La technique consistait en un curetage arthroscopique avec greffe spongieuse radiale et ostéosynthèse par broches sous anesthésie loco-régionale en ambulatoire. L’âge moyen était de 23,7 ans (13-66 ans). Le délai moyen de prise en charge par rapport au traumatisme était de 22,7 mois (6-152). La revue minimale était de 6 mois pour juger de la consolidation. Les pseudarthroses ont été évaluées selon les critères radiographiques de Schernberg (4 zone 1, 9 zone 2, 13 zone 3, 1 zone 4) et D’Alnot (23 2A et 4 2B). La consolidation a été appréciée ra-diologiquement, et en cas de doute avec une tomodensitométrie à coupes fines.**** ****Résultats****L’immobilisation était en moyenne de 12 semaines. Le recul moyen était de 14,5 mois (6-33). Aucun patient n’était douloureux sur la prise de greffe. La consolidation a été obtenue dans 24 cas sur 27 (89%) en moyenne au bout de 12 semaines (8-20). 3 mobilisations de broches ont été observées. Un patient a présenté une arthrite septique à 10 jours de l’ablation de son matériel. Nous avons retrouvé 15 % de lésions ligamentaires associées.**** **** ****DiscussionConclusion****La chirurgie à ciel ouvert compromet la vascularisation et déstabilise les attaches ligamentaires. Nos Résultats montrent que la greffe arthroscopique est fiable tout en limitant les inconvénients des abords conventionnels. 2 de nos échecs sont intervenus au cours des 5 premiers cas et confirment la nécessité d’une courbe d’apprentissage. Nous adaptons depuis ces 27 premiers cas notre technique d’ostéosynthèse en fonction de la localisation de la pseudarthrose. Nous recommandons de multiplier les voies d’abord pour être dans l’axe de la pseudarthrose et limiter les risque d’Intro-duction incomplète de la greffe. Le gain fonctionnel de l’arthroscopie par rapport aux techniques à ciel ouvert reste maintenant à évaluer.

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Résultats et complications des transferts fléchisseurs superficiels-fléchisseurs profonds chez le patient cérébrolésé : Une série de 26 patientsRésultats et complications du transfert des tendons du flexor digitorum superficialis aux tendons du flexor digitorum profundis chez le patient spastique – une série de 26 patients

Emmanuella Peraut*, Iskander Djerbi, Claire Jourdan, Flavia Coroian, Isabelle Laffont, Michel Chammas, Bertrand Coulet CHU Montpellier 34000 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Emmanuella Peraut)

Introduction The hand of the spastic patient combines motor deficit, abnormal muscle tone causing spasticity, and sensory defect. The purpose of the surgical program could be functional by restoring grasp or non-functional by resolving hygienic problems, and improving cosmetic appearance due to the clenched fist deformity. The superficia-lis-to-profundus tendon transfer, first described by Braun et al, allows the opening of non-functional hands. The aim of our study was to confirm the efficacy of this technique to correct vicious attitudes, to highlight a possible functional gain and finally to identify any complications.**Materials and methods Patients (9 women and 17 men, aged 36-79 years) were evaluated by a team of rehabilitation physicians and orthopeadic surgeons. Palliative transfer of the flexor digitorum superficialis tendons to the flexor digitorum profundus tendons has been achieved. Pictures were taken both preoperatively and during follow-up consultations. The hands were classified according to their appearance- the position of the wrist and fingers (Keenan et al). Surgery complications were sought.**Results Mean follow-up was 47 months. Preoperatively all hands were classified type 5 (closed hand no distance between palm and pulp). Postope-ratively 38% of patients have type 1 hand (wrist in neutral position, metacarpophalangeal joints (MCP) and proximal interphalangeal (PIP) at 20 ° of flexion) and 46% type 2 hand (fingers are more flexed (MCP and PIP at 40 ° of flexion)), with good cosmetic appearance. None of them have hygienic problems. Mean House score increased from 0 to 0.9, with 7 patients improved. Four patients had an attitude of supination of the forearm, 10 had an intrinsic-plus deformity and 6 had swan neck deformity of the finger. Secondary procedures had to be made.**Conclusion This transfer gives satisfactory results on the opening of the hand but with significant complications. Intrinsic spasticity may be unmas-ked. Accessories pronator muscles release, while the biceps is spastic, can lead to an attitude of supination of the forearm, wich causes functional and esthetic problems.**

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Usage du garrot pneumatique au membre supérieur après une chirurgie de curage axillaire, revue de la littératureUse of the pneumatic tourniquet on the upper limb after axillary dissection surgery – Literature review

Germain Pomares*, Julien Gaillard, David Montoya-faivre, François Dap, Gilles Dautel Centre Chirurgical Emille Gallé - CHU de Naancy 54000 Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Germain Pomares)

Introduction Le lymphoedème du membre supérieur est l’une des complications les plus redoutées après une chirur-gie de curage axillaire pour cancer du sein. Dans ce contexte, de nombreux cancérologues ou chirurgiens contre-in-diquent l’usage d’un garrot, sans qu’aucune preuve scientifique n’ait pu être apportée, hormis des avis experts (rang D selon l’American Academy of Pediatrics). Nous avons voulu rechercher par une revue de la littérature les complica-tions auxquelles étaient exposées les patients aux antécédents de curage axillaire lors de l’usage d’un garrot.****Mé-thode d’analyse- Nous avons effectué une analyse de la littérature, des études faisant mention **de l’usage du garrot en cas de chirurgie au membre supérieur après curage axillaire, ainsi que les **études contre indiquant l’utilisation du garrot après curage ganglionnaire pour cancer du sein . **L’ensemble des 86 études portant sur le sujet ont été analysées.****Résultats La littérature reflète un manque de données sur le sujet, tant pour le domaine de la chirurgie orthopédique, que pour celui de la cancérologie. Nous avons retrouvé 6 études cliniques et 2 études effectuées par sondage faisant référence à l’usage d’un garrot en cas de chirurgie du membre supérieur après curage axillaire. 88 patientes ont été opérées à l’aide d’un garrot, et seulement 4 lymphoedèmes sont apparus ou se sont majorés. Une résolution complète de ces complications était observée. A contrario, aucune preuve scientifique existe quant à la nécessité d’exclure le garrot chez ces patientes.**Discussion Le dogme de l’interdiction du garrot chirurgical a été martelé depuis des décennies à des générations de patientes ayant subit un curage axillaire. Il ne repose pourtant que sur des preuves scientifiques faibles dont la véracité n’a jamais été étayée. Les Résultats de plusieurs séries cliniques semblent en faveur d’une innocuité du garrot à conditions de respecter des règles de bonnes pratiques durant les phases per et postopératoires. Nous avons cherché à préciser les règles de bonnes pratiques péri-opératoires chez ces patientes. Pour les patients les plus à risque de complications dues au lymphoedème, l’usage du garrot relève d’un avis pluridisciplinaire. Chez toute patiente ayant eu un curage axillaire, une prise en charge post-opératoire spé-cifique et prolongée est nécessaire.**Conclusion Les données de la littérature apportent des informations rassurantes sur l’usage du garrot dans ce contexte. La réalisation pré-opératoire d’une lymphoscintigraphie pourrait permettre de répondre définitivement à cette question. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Rééducation sous hypnose - une solution pour le syndrome douloureux régional complexe de type 1 touchant la main et le poignetClinical and radiological change of radio-scapho-lunar arthrodeses, concerning 32 cases

Julie Lebon*, Pierre Mansat, Fanny Elia, Vadim Azoulay, Stéphanie Delclaux, Costel Apredoaei, Michel Rongières CHU Toulouse 31059 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Julie Lebon)

Introduction Le syndrome douloureux régional complexe de type 1 (SDRC) a trouvé une certaine explication physio-pathologique- emballement du système nerveux sympathique, perturbations du schéma corporel et participation de facteurs psychologiques. Une première étude rétrospective a été effectuée dans notre service en 2013 sur l’intérêt du protocole associant kinésithérapie, hypnose + MEOPA (KHM) chez 69 patients, avec de bons Résultats L’objectif était d’évaluer de manière prospective l’efficacité de ce protocole pour en évaluer les Résultats et les facteurs pro-nostiques. ****Méthode Etude thérapeutique, prospective, monocentrique, incluant consécutivement tous les patients présentant un SDRC type 1 main-poignet, quelque soit la phase évolutive, entre le 1er Mai 2014 et 30 Avril 2015. Tous les patients ont bénéficié d’une évaluation complète (examen clinique, scores fonctionnels, bilan radiologique, photographies) avant la première séance et après la dernière séance d’KHM. Le critère de jugement principal était l’efficacité évaluée par la douleur (EVA, consommation d’antalgiques), la raideur (mobilités poignet et doigts) et la force (de pince et de poigne). Les critères de jugement secondaires étaient les scores fonctionnels (DASH, PWRE), la sa-tisfaction du patient, la reprise du travail et les effets indésirables.****Résultats 20 patients ont été inclus (13 femmes, 7 hommes) d’âge moyen 56 ans (34-75). 13 patients étaient en phase inflammatoire et 7 en phase dystrophique. La durée moyenne des séances était d’une heure, le rythme des séances était hebdomadaire ou bi-hebdomadaire. Les patients ont tous obtenu de bons Résultats nécessitant en moyenne 5,4 séances l’EVA diurne a diminué de 4 points en moyenne, le PWRE-douleur de 4,1 points, la consommation d’antalgique se limitait au paracétamol à la demande. Les amplitudes articulaires du poignet et des doigts longs ont toutes été significativement augmentéesle Quick-DASH moyen a diminué de 34 points et le PWRE-fonction de 3,8 points, la force de pince a été augmentée de 4 points et celle de poigne de 10 points. 80% des patients en arrêt de travail ont pu reprendre leur travail au même poste. Aucun effet secondaire lié à la technique n’a été retrouvé. Tous les patients se disaient satisfaits ou très satisfaits de cette prise en charge. ****Conclusion La technique KHM semble être un moyen efficace de lutte contre la douleur, la raideur, les symptômes sympathiques et le manque de force dans la prise en charge du SDRC de type 1 de la main et du poignet quelque soit sa phase évolutive.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [ASTON, Depuy-Synths, Intégra, Medartis, Tornier-Wright, Zimmer-Bio-met, ]

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Sarcomes des parties molles. Un tiers des patients programmés pour de la radiothérapie après chirurgie ne l’ont pas été correctementSarcoma of the soft tissues - One third of the patients scheduled for radiotherapy after surgery are not properly treated

Laurent Casabianca*, Sarah Kreps, Martin Housset, Sylvie Helfre, Philippe Anract, David Biau Hôpital Cochin, service de chirurgie orthopédique 27 rue du Faubourg Saint Jacques, Paris 75014 75014 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Laurent Casabianca)

Introduction **Le contrôle local des sarcomes des parties molles implique une résection chirurgicale et une radiothé-rapie adjuvante. Certains auteurs ont rapporté un taux de récidive locale accrue lorsque le temps entre la chirurgie et le début du rayonnement est prolongé. **Des études ont étudié l’effet de décaler la radiothérapie sur le contrôle local. Le but de notre étude est d’analyser dans une population de patients ayant bénéficié d’une exérèse chirurgicale de sarcome des parties molles, le taux de patients qui n’ont pas eu la radiothérapie dans les délais convenables et les raisons. **Matériel et Méthodes **Nous avons analysé rétrospectivement sur une période de 4 ans, une série consé-cutive de 77 patients opérés d’un sarcome des tissus mous des extrémités et programmés pour de la radiothérapie postopératoire.**Les patients ont été considérés comme ayant eu la radiothérapie de façon optimale si les séances ont été lancés dans les 12 semaines suivant la chirurgie.**Résultats **26 patients (34 %+ 95% CI- 23% 45%) n’ont pas reçu la radiothérapie de manière optimale. 20 (26%) n’ont pas commencé la radiothérapie dans les 12 premières semaines et 6 (8%) n’ont pas reçu de rayonnement du tout. Les différentes raisons identifiées de retard à la radiothé-rapie étaient- des complications cicatricielles dans 14 cas (54%), dont 7 (50%) ont nécessité des ré interventions + 3 infections (19%), qui ont toutes été réopérés+ et 3 cas (19%) de ré intervention pour une autre raison (tumorales ou mécaniques) et 6 patients pour des raisons organisationnelles. **Les variables associées à une la radiothérapie non optimale étaient (univariée)- l’âge (p = p=0.023)+ le score ASA (p=0.081)+ l’indice de masse corporelle (IMC) (p=0.04)+ Dans le modèle final (multivarié) les facteurs associés à une radiothérapie inadaptée étaient IMC (OR- 1.14+ 95% CI- 1.02 – 1.26+ p=0.017), et l’âge avancé (OR- 1.55+ 95% CI- 1.18 – 2.14+ p=0.0085).**Discussion et Conclu-sion **Environ 34% des patients ne reçoivent pas le traitement optimal radiothérapie post-opératoire. Les patients avec le plus grand risque sont les patients âgés et obèses. On peut discuter chez ces malades de l’indication à réaliser une radiothérapie préopératoire pour être sur de donner l’intégralité du traitement. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Les sarcomes des extrémités distales sont-ils si différents des autres localisations aux membres ? Are sarcoma of the distal extremities all that different to other locations on the limbs?

Jean-camille Mattei*, Véronique Brouste, Philippe Terrier, Axel Lecesnes, Sylvie Bonvalot, Eberhard Stoeckle, An-toine Italiano, Dominique Ranchere-vince, Pierre Meeus, Jean-Yves Blay, Marick Lae, Philippe Rosset, Gonzague Depinieux, Paul Bonnevialle, Georges Curvale, Alexandre Rochwerger, Jean-michel Coindre, Sébastien Salas 32 Boulevard Rodocanachi 13008 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-camille Mattei)

Introduction** Les sarcomes des tissus mous des extrémités distales des membres (STMED) (main, doigts, pied et orteils) ont rarement été étudiés indépendamment des autres localisations des membres (STMM). Une étude ré-trospective des caractéristiques clinico-histologiques de ce sous-groupe et une analyse des facteurs pronostiques a été réalisée à partir d’une importante série issue de la Conticabase du Groupe Sarcome Français. ****Matériel et Méthodes** 3758 patients présentant un sarcome des membres ont été inclus en relevant le sous type histolo-gique, la taille, la localisation, et les modalités de traitement. **Une analyse uni variée et multi variée de la survie glo-bale, sans métastase et sans récidive locale ont été réalisées. Les courbes de survie ont été obtenues par la méthode de Kaplan-Meier avec calculs des Hazard Ratios et de leurs intervalles de confiance. ****Résultats** 205 STMED ont été inclus et comparés à 3001 STMM. Le suivi médian était de 63 mois. **Les facteurs pronostics étaient les même que ceux retrouvés classiquement pour les autres localisations (grade, taille, sous type histologique, marges, …). Dans le groupe STMED, la médiane de survie était de 207 mois et la survie à 5 et 10ans de 78.2% et 64% respectivement contre 155 mois, 67% et 56% dans le groupe STMM mais aucune différence statistiquement significative de survie globale, sans récidive locale et sans métastase n’a été notée entre les deux groupes. Aucune différence n’était notée en termes de récidive ou risque métastatique.**En analyse multivariée, la localisation STME ou STMM n’a pas été rete-nue comme facteur pronostique indépendant. ******Discussion** La sur-représentation histologique de certains types suggérée dans la littérature est confirmée et pourrait expliquer la prédominance féminine et le plus jeune âge dans le groupe STMED. Ces derniers étaient de plus petite taille probablement du fait de leur expression clinique plus précoce. Les 24% d’amputation dans les STMED contre 6% pour STMM semble contredire les Résultats de Ferguson et al. (5%). Il est possible qu’une chirurgie conservatrice carcinologique soit plus difficilement réalisable dans cette localisation et que l’amputation plus acceptable fonctionnellement, surtout pour les pieds. Il n’a pas été noté de diffé-rence significative de survie globale, sans récidive locale et sans métastase avec les STMM contrairement aux idées reçues, les STMED doivent donc être considérés comme aussi agressifs que les autres localisations avec une prise en charge thérapeutique similaire. ****Conclusion**Bien que rares et de plus faible taille que les autres localisation, les sarcomes des extrémités sont tout aussi agressifs et présentent des difficultés techniques de reconstruction avec un risque de mauvais résultat fonctionnel, surtout au membre supérieur quand une amputation est nécessaire. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Résultats et analyse de l’enregistrement des patients atteints d’une tumeur osseuse primitive dans le réseau national RESOS en 2015Results and analysis of the records of patients with primary bone tumours registered in the French RESOS network in 2015

Francois Gouin*, de Pinieux Gonzague, Juliane Berchoud, Gregory Cherrier, Sophie Piperno-Neumann, Gilles Missenard, Perrine Marec Berard, Sophie Dumoucel, Jean-Yves Blay, Jean-Michel Coindre CHU Hotel Dieu, Pl. A. Ricordeau 44000 Nantes, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Francois Gouin)

Le réseau RESOS a été financé par l’Inca en 2013 dans le cadre d’un appel d’offre sur la mise en place de centres experts de référence pour la prise en charge des cancers rares en France. **Une des missions de Resos est la mise en place d’une base d’enregistrement nationale des activités en RCP et des diagnostics de tumeurs osseuses malignes (hors métastases) et TCG. **L’objectif de ce travail est de rapporter le premier bilan exhaustif d’activité d’enregistre-ment, adulte et pédiatrique en 2015.**Matériel et Méthodes Les données ont été saisies sur les bases nationales Netsarc Resos (activités cliniques tissus mous et os) et Resos patho (données pathologiques). L’ensemble de des données (> 20000 sarcomes tissus mous et 2211 sarcomes osseux) ont été basculées sur un entrepôt de données (I2B2) fonctionnel en Mars 2016. **Résultats Le choix s’est tourné vers un système intégré d’enregistrement intégrant les sarcomes tissus mous, viscéraux osseux, sur le plan clinique (activités cliniques et de RCP) et ana path. **Les données sont colligés et saisies par les anatomo-pathologistes du groupe d’expert Resos, les cliniciens (oncologues médicaux, chirurgiens) et les ARC financés dans le cadre du réseau ou mutualisés avec le réseau tissus mous (Net-sarc). Les liens ont été établis avec la SFCE (Sociétié Française des Cancers de l’Enfant) et les Rcp labelisées pédia-triques pour le recueil de données pédiatriques. **Nous avons en 2015 enregistré 602 cas incidents, dont 122 (20%) de cas pédiatriques. Cette incidence est proche de l’incidence attendue de tumeurs primitives en France sur la base des données épidémiologiques publiées. Les voies de saisies dans le réseau étaient majoritairement par les ana-path (respectivement 76,2% pour la pédiatrie et 72% pour les adultes). Les sarcomes pédiatriques sont significativement plus fréquents chez le garçon (2 3 des cas) alors que le sexe ratio est de 1 chez les adultes. Le sarcome d’Ewing est le plus fréquent chez l’enfant (42%) et le chondrosarcome le plus fréquent chez l’adulte (34%).**Discussion Conclu-sion. Ces premières données permettent d’identifier les difficultés pour le recueil qualitatif et quantitatif des pathologies malignes primitives en France. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un registre épidémiologique, la couverture de ce réseau permet pour la première fois en France d’avoir des données sur l’incidence, le type de sarcome osseux, leur localisa-tion. Une confrontation avec le registre du cancer des enfants, et des contrôles qualité s’imposent pour améliorer ces données sur le plan qualitatif. Ce travail permet d’évaluer les besoins en moyens humains pour assurer l’exhaustivité des données et le suivi des patients. **

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [gsf geto] consultant, expert : oui [amgen ] Cours, formations : Oui documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [zim-mer, medouest, stanmore implant, implant cast, ] actionnariat : oui [atlantera] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [zimmer]

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Détection rapide de la résistance à la méticilline par biologie moléculaire. Retour d’expérience sur 215 patientsFast detection of meticilline resistance by molecular biology. Feedback on 215 patients

Marie Titecat*, Eric Senneville, Michel Valette, Sophie Nguyen, Henri Migaud, Caroline Loiez Laboratoire de Bactériologie Bvd du Pr Jules Leclercq 59037 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Marie Titecat)

Introduction La détection rapide des staphylocoques résistants à la méticilline (SRM) permet de réduire la durée et les effets indésirables potentiels des antibiotiques à large spectre qui sont introduits en péri-opératoire chez les pa-tients suspects d’infections sur prothèse (IP), et poursuivis jusqu’aux Résultats de la culture.****Methodes Nous avons comparé les Résultats du Xpert MRSA SA SSTI (Cepheid, Sunnyvale, CA, USA) et ceux de notre technique actuelle de laboratoire quant à la détection de SRM dans les prélèvements per-opératoire (PPO) et avons établi la sensibilité (Se), la spécificité (Sp), la valeur prédictive positive (VPP), la valeur prédictive négative (VPN), avec pour référence les Résultats de la culture standard (CS) à 5 jours.****Résultats Les données de 215 patients adultes pris en charge pour une IP incluant la hanche (n=118), le genou (n=82) et l’épaule (n=13) bénéficiant du débridement ou du remplacement de l’implant l’infecté ont été analysés. Pour chaque patient, 3 PPO étaient réalisés préalablement à toute antibiothé-rapie. Ces PPO étaient pris en charge au laboratoire de Bactériologie pour mise en culture et parallèlement, chaque échantillon était évalué par Xpert MRSA SA SSTI. La culture était stérile pour 90 patients (42%). La Se, Sp, VPP, VPN étaient respectivement de 56%, 93%, 58% et 92%. Ces valeurs étaient plus élevées en cas d’infection à S. aureus comparativement aux staphylocoques à coagulase négative (SCN) 78%, 95%, 88%, 91% versus 48%, 92%, 48%, 92% respectivement. Ces Résultats n’étaient pas influencés par le type de prothèse (p=0,63). Parmi les 24 patients négatifs en Xpert, 13 ne présentaient qu’un seul prélèvement positif en culture et étaient considérés comme des contaminations. ****Conclusion En dépit d’une meilleure performance vis-à-vis des IP à S. aureus qu’à SCN, la tech-nique Xpert apparaît comme un outil utile à la détection de SRM dans les PPO des patients pris en charge pour une IP afin de limiter le recours aux antibiotiques à large spectre dans ce cadre.**

Déclaration d’intérêts documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Pfizer]

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Le traitement des fractures ouvertes du tibia avec un clou verrouillée intramédullaire avec un noyau libérant des antibiotiques (SAFE DualCore Universel). Etude comparative avec clou verrouillé intramédullaire standardTreatment of open fractures of the tibia with locked intramedullary nail with a core release of antibiotics (SAFE DualCore Universal). Comparative study with standard locked intramedullary nail

Nuno Craveiro-lopes* R. Margaridas, 45, Herdade da Aroeira 0 Charneca da Caparica, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Nuno Craveiro-lopes)

Introduction The aim of this study was to compare the clinical and radiographic results of a interlocking nail with a releasing antibiotic core of PMMA with a standard interlocking nail for the treatment of open fractures of the tibia. **Materials and Methods- Prospective, trial including 30 patients with open fractures of the tibia. Patients were divided into two groups according to the treatment method- Group I (STD), consisting of 14 patients treated by delayed in-terlocking standard nailing, after an antibiotic treatment and bed rest. Group II (SAFE) comprising 16 patients treated with a interlocking intramedullary nail with a core of PMMA cement with antibiotics, 5 of which had a temporary sta-bilization with an external fixator. Antibiotics chosen to impregnate the SAFE nail in cases without prior bacteriology were vancomycin (2gr) and flucloxacillin (2gr). **Results- There groups were similar with respect to age, gender, type of fracture and degree of exposure and mean follow-up (2.5 years. 15 of the 30 patients had positive bacteriology. The infection rate after nailing was 43% (6 14 patients) for the STD group and 6% (1 16 cases) to the SAFE group, a statistically significant difference (p=0.02). The mean time to union was 7.5 months (3 months to 1.5 years) for the STD group and 4.5 months (2 months to 8.5 months) for the SAFE group, a statistically significant difference (p=0.02) The complication rate was 64% (9 14) in the STD group and 25% (4 16) for the SAFE, a statistically significant difference (p=0.03).**Conclusion We observed that the open fractures of the tibia treated with SAFE nails presented a statistically significant lower rate of infection, faster consolidation and fewer complications compared with treatment with deferred standard nails.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [SPOT] consultant, expert : oui [SPOT] invita-tions à des congrès nationaux ou internationaux : oui [ASAMi Brasil, ASAMI Japan, ASAMI China, JOA, ASAMI Egipt, OrthoPak]

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Débridements itératifs et thérapie à pression négative avec instillation pour traiter les ostéomyélites chroniqueRepeated debridement and negative pressure therapy with instillment to treat chronic osteomyelitis

Jean-michel Laffosse*, Képa Iglesias, Marion Grare, Pierre Delobel, Anne Gomez-Brouchet, Marion Arthozoul, Ay-meric André, Gso Crioac Place du Docteur Baylac TSA 40031 31059 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-michel Laffosse)

Introduction – Contexte**Une excision large et radicale des tissus infectés est nécessaire pour stériliser une ostéite chronique avant la reconstruction ostéo-cutanée. **Notre hypothèse est qu’un traitement séquentiel avec une thérapie à pression négative avec instillation (NPWT-i) de sérum physiologique sans antibiotique ni antiseptique associé permet d’optimiser le nettoyage chirurgical. **Matériel et Méthode**Après accord de notre comité d’éthique de la recherche, nous avons inclus prosepctivement 28 ostéomyélites chroniques tibiales chronic (16 infections sur os continus et 12 non-unions). Tous les patients ont bénéficié d’un débridement chirurgical large and NPWT-i. Des prélèvements mi-crobiologiques et histologiques ont été réalisés et une antibiothérapie débutée après le début de la NPWT-i. Les pan-sements ont été refaits toutes les 72-96 heures au bloc opératoire (deux fois par semaine) sous anesthésie générale dans des conditions d’aseptie chirurgicale avec de nouveaux prélèvements. **Résultats**L’infection était confirmée lors du 1er débridement et une antibiothérapie probabiliste puis adaptée aux germes était mise en place. Dès les 2ème et 3ème pansements, on constatait une disparition des germes initiaux dans 19 cas. Plus de 90% des prélè-vements étaient négatifs dès le 4ème pansement. Le délai médian pour négativer les prélèvements bactériologiques était de 7 jours (3-21), indépendamment de la présence d’une non-union, d’une fistule, d’une flore polymicrobienne ou de conditions défavorables (Cierny class B). On notait une bonne concordance entre la microbiologie et l’histologie en début et en fin de NPWT-i. On notait 2 cas de repositivation mais sans lien avec la survenue de récidive à l’arrêt de l’antibiothérapie en cas d’un nombre de pansements au bloc trop importants (>5-6) avec modification de la flore au profit de germes hospitaliers voire de levures.**Conclusion**Des débridements itératifs associés à une thérapie à pres-sion négative avec instillation de sérum physiologique associée à antibiothérapie adaptée permet la négativation des prélèvements. Cela permet de fiabiliser la reconstruction ostéo-cutanée. Nous ne recommandons pas de prolonger cette thérapie au-delà de la fin de la 3ème (6 pansements) du fait du risque de repositivation des prélèvements avec émergence de germes hospitaliers ou de levure rendant hypothétique la guérison de l’infection après reconstruction.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Tornier SA] consultant, expert : oui [TORNIER SA, STRYKER SA] Cours, formations : oui [STRYKER SA]

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Concordance entre les prélèvements bactériologiques préopératoires et peropératoires lors des changements de prothèse de hanche et de genou en un temps pour infection chroniqueCorrespondence between preoperative and peroperative bacteriogical samples when hip and knee replacements are changed in one stage for chronic infection

Valérie Matter-Parrat*, Jean-Yves Jenny, Cécile Ronde-Oustau, Cyril Boeri, Jeannot Gaudias Hôpitaux Universitaires de Strasbourg 10 avenue Baumann 67400 Illkirch, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Valérie Matter-Parrat)

Introduction Le diagnostic d’infection chronique de prothèse articulaire n’est pas toujours aisé et repose sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques et microbiologiques. L’identification microbiologique est primordiale puisqu’elle permet à la fois le diagnostic et l’adaptation de la prise en charge. Cependant, l’intérêt des prélèvements microbio-logiques préopératoires reste débattu. Nous avons analysé la concordance entre les Résultats des prélèvements préopératoires et peropératoires.****Matériel et Méthodes Nous avons inclus 82 patients opérés entre le 1 1 2011 et le 4 1 2013 pour infection chronique de prothèse de hanche ou de genou définie selon les critères de la Musculoskeletal Infection Society, soit 84 interventions chirurgicales, dans une étude rétrospective monocentrique. Dans chaque dos-sier figurait au moins un prélèvement bactériologique préopératoire et plusieurs prélèvements peropératoires réalisés lors du changement de la prothèse en un temps. Nous avons défini la concordance entre les prélèvements pré- et pe-ropératoires comme totale si tous les germes étaient identiques, et partielle si seuls certains germes étaient identiques. Il a été conclu à une contamination lorsqu’un seul prélèvement, pré- ou peropératoire, est positif à un germe com-mensal.****Résultats 125 prélèvements préopératoires ont été réalisés pour 84 dossiers. La culture était négative pour 6 prélèvements réalisés chez 6 patients. 455 prélèvements peropératoires ont été réalisés pour ces mêmes patients. Pour 82 patients, au moins 1 prélèvement était positif (soit 362 prélèvements positifs). Le taux de contamination était de 4% 3,4% pour les prélèvements préopératoires et 4,2% pour les prélèvements peropératoires. La concordance était totale dans 54 cas (63%), partielle dans 9 cas (11%), et il n’y avait aucune concordance dans 22 cas (26%). **La concordance partielle était toujours l’identification sur les prélèvements peropératoires d’une bactérie supplémen-taire par comparaison au prélèvement préopératoire.****Discussion Les paramètres de sensibilité et spécificité de la ponction préopératoire ont bien été étudiés dans la littérature, mais il existe peu de données actuelles concernant la concordance entre prélèvement préopératoires et peropératoires dans l’infection chronique. Notre étude montre une concordance totale dans 62% des cas. Ceci permet d’étayer le diagnostic d’infection sur prothèse avant l’intervention chirurgicale, mais ne permet pas d’identifier de façon satisfaisante le micro-organisme impliqué dans l’infection, et donc rend difficile l’utilisation d’une antibiothérapie peropératoire ciblée d’emblée en se fondant sur les seuls Résultats de la ponction préopératoire.****Conclusion Les prélèvements préopératoires, s’ils peuvent dans certains cas aider au diagnostic d’infection sur prothèse, pourraient être insuffisants pour établir avec certitude le diagnostic microbio-logique de l’infection.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics, Exactech] consultant, expert : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics] actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [B-Braun Aesculap]

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L’antibiothérapie suppressive, une réalité thérapeutique, à propos de 73 cas d’infection de prothèses articulairesSuppressive antibiotic treatment, a therapeutical reality - a report on 73 cases of infection of joint prostheses

Vanina Meyssonnier*, Valérie Zeller, Françoise Ducroquet, Younes Kerroumi, Luc Lhotellier, Jean-Marc Ziza, Simon Marmor 125 rue d’avron 75020 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Vanina Meyssonnier)

Introduction L’antibiothérapie suppressive par voie orale est une alternative à un traitement curateur médico-chirur-gical des infections de prothèse articulaire quand celui-ci est contre-indiqué ou refusé par le patient. L’objectif de cette étude est de décrire les patients éligibles à ce traitement, les modalités thérapeutiques et l’évolution sous trai-tement.**Matériel et Méthodes Etude rétrospective incluant les patients ayant une infection de prothèse articulaire documentée traitée par antibiothérapie suppressive.**Résultats Entre 2004 et 2014, parmi 828 infections de pro-thèses articulaires diagnostiquées, 73 patients ont été inclus, d’âge médian de 82 ans [46-94]. Le score ASA était supérieur ou égal à 3 pour 73% d’entre eux. Les bactéries en cause étaient- 24% de streptocoques (n=17), 21% de Staphylococcus aureus (n= 15 dont 5 SAMR), Staphylococcus epidermidis (n=7 dont 5 SEMR), Staphylococcus lugdunensis(n=5), entérobactéries (n=12), Propionibacterium acnes (n=5), Enterococcus faecalis (n=4), autres (n=8). L’indication de l’antibiothérapie suppressive était pour 48 patients (65%), un haut risque opératoire, pour 18 (25%) un refus de la chirurgie et pour 7 un état osseux non favorable à un traitement chirurgical optimal. Douze patients ont été exclus de l’analyse car le suivi a été inférieur ou égal à3 mois. Les antibiotiques utilisés étaient bétalactamine (cloxacil-line, cefalexine ou amoxicilline) (n=38, 62%), clindamycine (n=8), cotrimoxazole (n=7), fluoroquinolone ou cycline. Trois patients ont eu initialement un drainage chirurgical non curatif.**A la dernière consultation de suivi, (durée médiane de traitement=21,5 mois), l’infection était contrôlée chez 43 (70%) patients ainsi que la douleur articulaire chez 41 patients, dont 38 patients sous antibiothérapie en cours et 5 patients suivis après arrêt de l’antibiothérapie au bout de 1 à 4 ans de traitement. Chez les 18 patients restants, le traitement a été arrêté pour effets secondaires de stade 1 ou 2 (n=6), réouverture de fistule (n=6), nouvelle infection (n=3), douleur non contrôlée (n=1). Deux patients ont finalement accepté un traitement chirurgical curateur. **Chez les 24 patients ayant supérieur ou égal à 1 fistule à l’initiation du traitement, 12 ont vu leur(s) fistule(s) se refermer dans un délai maximal de 6 mois. **Conclusion L’ABS est une réalité thérapeutique en alternative au traitement curateur notamment chez le patient très âgé. Elle permet un contrôle de l’infection et de la douleur dans plus de deux tiers des patients. Elle mérite d’être comparée à une simple abstention thérapeutique et mieux évaluée au niveau de son impact sur la qualité de vie des patients.**

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Évaluation de l’antibiothérapie suppressive en cas d’infection péri-prothétique du sujet âgéEvaluation of suppressive antibiotic treatment in cases of peri-prosthetic infection in elderly subjects

Clément Menez*, Hugo Kielwasser, Grégoire Leclerc, Pauline Sergent, Laurent Obert 3 boulevard alexandre Fleming service de chirurgie orthopédique et traumatologique 25030 Besançon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Clément Menez)

Introduction Le but de cette étude est d’évaluer la qualité de vie et les effets indésirables d’une antibiothérapie sup-pressive chez les patients âgés victimes d’infection sur arthroplastie, dans les cas où une chirurgie n’était pas envisa-geable.**Matériel et Méthodes Nous avons inclus les patients pris en charge depuis 2010 pour infection prothétique, mis sous antibiothérapie au long cours, avec prothèse en place. Les principales données recueillies étaient échec de l’antibiothérapie, effets indésirables, décès, changement de l’antibiothérapie.**Résultats Quarante et un patients ont été inclus, d‘âge moyen 82 ans, de score OMS moyen 2,3. Le recul moyen est de 12,2 mois, (7j-4.8 ans, médiane 15 mois). Les principales indications étaient un refus de l’opération par le patient (29%), une contre-indication anes-thésique (27,5%), une contre-indication chirurgicale (31,5%) et un échec de traitement antérieur (12%).L’infection était aiguë dans 22% des cas, et chronique dans 78%. L’articulation mise en cause était la hanche dans 71% des cas et le genou dans 29%.**L’infection était mono-microbienne dans 87% des cas + une ponction ou des prélèvements pe-ropératoires ayant pu être réalisés dans 90% des cas.**Un staphylocoque aureus était associé dans 41,5% des cas, mais celui-ci n’était pas lié à un taux de complication plus élevé [IC 95% 0.714-1.229] (p<0,001). Une antibiothérapie a été prescrite seule dans 81% des cas, associée à un lavage chirurgical dans 19% des cas, mais ce dernier n’influait pas le taux de complications ou d’échec [IC 95% 0.607-1.161] (p<0,001). **Cinquante et un pourcent des patients ne présentaient pas d’événements indésirables lors du suivi.**Une modification de l’antibiothérapie a été nécessaire dans 15 % des cas, mais celle-ci n’influait pas sur le taux de mortalité (p<0,001). Le principal effet indésirable est la réaction cutanée dans 67% des cas.**Le traitement suppressif se complique à 2 ans dans 15% des cas (dégradation de l’état cutané local dans 10 % des cas, décès lié à l’infection 5%). Aucune reprise chirurgicale n’a été nécessaire pour échappement thérapeutique . Le taux de mortalité de la série est de 39%. Le décès survenant pour 81% des cas dans l’année suivant le début des symptômes de l’infection.**Enfin, 80% des patients se déclaraient satisfaits du trai-tement**Conclusion Dans une population de patients fragiles où une chirurgie peut être plus délétère que bénéfique, l’antibiothérapie suppressive peut être une bonne alternative thérapeutique, avec une qualité de vie satisfaisante.**

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La ténotomie en V du sous-scapulaire pour la prothèse totale d’épauleThe V-Shaped Subscapularis Tenotomy for Total Shoulder Arthroplasty

Laurent Lafosse*, Thomas Christensen, Austin Vo, Marie Walcott, Johannes Plath Alps Surgery Institute Clinique General 4 Chemin de la Tour la Reine Annecy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Laurent Lafosse)

Introduction Management of the subscapularis tendon during anatomic total shoulder arthroplasty (TSA) remains controversial. We review the clinical outcomes of a newly described V-shaped subscapularis tenotomy compared to a control technique. The VT approach employs a medial pointing V-shaped tenotomy, allowing for more surface area for postoperative healing without compromising the surgical exposure.****Methods A retrospective review was performed of consecutive patients undergoing primary TSA between January 2010 and January 2013. Patients either underwent a V-shaped tenotomy (VT) or a subscapularis sparing (SS) approach through the rotator interval. Patients were eva-luated with a Constant score, UCLA score, and subscapularis specific outcomes questions, as well as physical exam, radiographs, and ultrasound of their rotator cuff. ****Results A total of 46 shoulders in 44 consecutive patients were reviewed (23 V-shaped tenotomy and 23 subscapularis sparing). The average age was 68 (range, 46-93) with ave-rage follow-up for the VT of 2.0 years (range, 1.1-4.2) and the SS of 2.9 years (range, 1.7-4.2). We have 89% final patient follow up. Operative time averaged 180 and 164 minutes for the VT and SS groups, respectively (p=.0.03). There were no significant differences in clinical outcome scores between the VT and SS groups for VAS (1.9 vs. 0.6, p=0.49), Constant score (75 vs. 81, p=0.07), UCLA score (31.9 vs. 32.6, p=0.06). There was no significant difference in internal rotation strength as percenage of contralateral side (102% vs. 113%, p=0.17). Rotator cuff ultrasound de-monstrated no identifiable subscapularis tendon pathology in either group, but there was one supraspinatus rupture in each group. One patient in the VT group reported difficulty tucking in his shirt behind his back and one patient in the SS group reported trouble internally rotating his shoulder to push off of armrests.****Discussion and Conclusion The novel subscapularis V-shaped tenotomy provides excellent visualization during TSA. At more than two-year follow-up, ultrasound and physical exam demonstrates excellent postoperative tendon healing. There were no differences in clinical outcomes in terms of pain, function, or strength between these two cohorts. **

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Depuy/Johnson&Johnson] consultant, expert : oui [Depuy/Johnson&Johnson] Cours, formations : oui [Depuy/Johnson&Johnson] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Depuy/Johnson&Johnson] actionnariat : oui [OrthoSpace]

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Recherche d’une relation linéaire entre la latéralisation de la gouttière bicipitale et la rétroversion humérale par rapport à la palette humérale. Etude anatomique sur 70 scanners d’humérus secsLooking for a linear relationship between the lateralisation of the bicipital groove and the humeral retro-version with respect to the humeral blade. Anatomical survey on 70 CT scans on dry humerus

Emmanuel Baulot*, Julien Andrin, Pierre Pottecher, Pierre Martz, Ludovic Labattut, Brice Viard, Pierre Trouilloud chu dijon 21000 Dijon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Emmanuel Baulot)

Introduction **Cette étude a pour but d’apprécier la situation respective de l’axe de la tête humérale et de sa rétrover-sion avec le centre de la gouttière bicipitale, par rapport a la palette humérale. L’étude morphologique de l’humérus montre que la position de la gouttière bicipitale est variable selon les individus ainsi que la rétroversion de la tête humé-rale. Ces deux paramètres en fonction des auteurs, varies de manière indépendantes ou associés. Nous avons donc décidé d’étudier cette relation avec la plus grosse série jamais publiée. **Materiel et Méthodes**70 humérus secs ont été scannés afin de permettre de récupérer des reconstructions 3D. Sur des vues aériennes permettant d’avoir sur une même image la palette humérale, la gouttière bicipitale et la tête humérale, une méthode de mesure originale nous a permis d’obtenir l’angle de rétroversion humérale et l’angle de latéralisation de la gouttière bicipitale par rapport à la ligne bicondylaire. La corrélation entre ces deux angles a ensuite été étudiée par le test Pearson.**Resultat**Un test de Pearson a été effectué sur les variables des 70 humérus secs entre l’angle de la gouttière et l’angle de rétrover-sion humérale. Il a permis de mettre en évidence une corrélation linéaire suivant une courbe de tendance de manière significative. La p-value = 7.510-7, avec un coefficient de corrélation égal à –0.5515, intervalle de confiance a 95% (-0.6962 + 0.3636). Le p < 0.05 montre une différence significative. Nous n’avons pas retrouvé de différence significa-tive entre les mesures de 2 observateurs. **Discussion**Nous avons étudié la répartition des valeurs de latéralisation bicipitale dans la série d’humérus sec. En traçant un histogramme nous avons pu constater que les valeurs suivaient une répartition Gaussienne. Afin d’être utilisable en pratique clinique nous avons donc calculé le degré d’erreur pour chacune des 70 mesures, Nous avons donc pu déterminer un intervalle ou l’angle de latéralisation permet d’obtenir la torsion humérale de manière fiable.**Conclusion**Nous avons donc démontré une relation linéaire entre la rétroversion humérale et la latéralisation du long biceps et ceci avec une puissance jamais retrouvé dans la littérature. Cette relation pourra être utilisée en pratique clinique pour l’étude de la rétroversion sans avoir besoin de scanners d’humérus entier dans notre intervalle de fiabilité entre 115 et 150° de latéralisation bicipitale.

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Influence de la biométrie de la glène sur les Résultats des prothèses totales d’épaule anatomiques dans l’omarthrose primitive, dans quels cas doit-on recourir aux guides patients spécifiques ?Influence of glenoid biometrics on the results of total shoulder anatomic prostheses for primary shoul-der osteoarthritis - when should we use patient specific guides?

Soufyane Bouacida*, Cyril Lazerges, Bertrand Coulet, Michel Chammas 13 rue Lamartine 34070 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Soufyane Bouacida)

Introduction La première cause d’échec d’arthroplastie totale d’épaule anatomique est le mauvais positionnement de l’implant glénoïdien. L’objectif était d’étudier l’influence de la biométrie de la glène sur le positionnement des implants glénoïdien et de définir dans quel cas une aide au positionnement était nécessaire.**Matériels et méthodes Quarante et une prothèses totales d’épaule anatomique sur omarthrose primitive ont été revues rétrospectivement avec un recul moyen de 49 mois (12 à 110 mois). L’âge moyen était de 67,8 ans (39 à 84 ans) lors de la chirurgie. Chaque patient avait un scanner préopératoire et un au dernier suivi, avec reconstruction selon le plan anatomique de la scapula. Pour chaque prothèse, les données recueillies étaient les mobilités actives, le score de Constant, la version glénoïdienne se-lon Friedman, l’inclinaison selon Maurer, la subluxation gléno-humérale selon Walch, la subluxation scapulo-humérale, la rotation et le centrage de l’implant, la position du plot central par rapport aux corticales glénoïdiennes et le score d’ostéolyse périprothétique de Yann.**Résultats La rétroversion moyenne préopératoire était de 11,8° + 8,7° contre 9,3 + 9,6° en postopératoire (p=0,01). La translation moyenne était de 1,4 mm + 1,4 mm vers l’avant dans le plan ho-rizontal et de 0,4mm + 1,9 mm vers le bas dans le plan vertical. La rotation moyenne de l’implant par rapport à la ligne de Saller était de 0° + 10°. Les glènes présentant une rétroversion préopératoire inférieure à 10° avaient 85% de plots centrés ou avec contact cortical contre 50% de perforation corticale pour les glènes avec plus de 10° de rétroversion préopératoire (p<0,001). L’inclinaison moyenne selon Maurer en préopératoire était de 4,2° + 7,3°, contre 12,7 + 7° en postopératoire. Les glènes ayant une rétroversion préopératoire supérieure à 10° ou les glènes B2 et C, avaient une subluxation humérale pré et postopératoire significativement plus élevée (p<0,05) et la subluxation scapulo-humérale n’était pas corrigée pour ces glènes. Les mobilités et le score de Constant n’étaient pas influencés par la biométrie de la glène. Les glènes B2 et C, ainsi que les glènes avec plus de 10° de rétroversion préopératoire avaient un score CTL moyen significativement plus élevé (p<0,05).**Conclusion La biométrie préopératoire de la glène influence directement le positionnement de l’implant glénoïdien et donc les Résultats des arthroplasties totales d’épaule anatomiques. Une rétroversion préopératoire supérieure à 10° dans le plan anatomique de scapula ainsi que les glènes B2 et C sont associées à un risque de subluxation scapulo-humérale persistante et de perforation de la corticale antérieure + dans ce cas une aide technique au positionnement de l’implant permettra d’optimiser le positionnement glénoïdien et éviter le risque de descellement précoce.**

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Ostéolyse humérale proximale sur prothèse anatomique d’épaule. Résultats à moyen terme d’une nouvelle tige courte, non cimentée et convertibleProximal osteolysis of the humerus on an anatomic shoulder implant - mid-term results of a new short, cementless and convertible stem

Thomas Goetzmann*, Adrien Jacquot, Olivier Roche, François Sirveaux, Daniel Mole Centre Chirurgical Emile Gallé 49 rue Hermite 54000 Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Thomas Goetzmann)

Introduction Des cas d’ostéolyse humérale proximale ont été décrits autour de tiges sans ciment de prothèses d’épaule. L’objet de ce travail était d’analyser les Résultats radiographiques à 2 ans d’une nouvelle tige courte conver-tible (Aequalis Ascend™ Flex, Tornier Inc.y) pour tenter de quantifier cette ostéolyse et d’en analyser les facteurs de survenue et le retentissement.**Méthode Quarante-et-un patients (43 prothèses) opérés entre novembre 2012 et mars 2014 d’une prothèse anatomique de première intention ont été revus avec un recul moyen de 26,2 mois (24 à 36 mois). L’ostéolyse était analysée par la détermination d’un index cortical mesuré en post-opératoire et au recul minimum de 2 ans. Le retentissement fonctionnel (score de Constant) et les facteurs de survenue de cette ostéolyse étaient analysés, en privilégiant le terrain (âge, sexe), la qualité osseuse (index d’ostéoporose de Tingart) et le volume de la tige (taux de remplissage ou filling ratio).**Résultats L’index cortical passait en moyenne de 9,7% à 8,1% soit une ostéolyse moyenne de 16,5%. Cette ostéolyse était de 29,2% chez les femmes et de 3,9% chez les hommes au der-nier recul (p<0,01). Cette ostéolyse était statistiquement corrélée au taux de remplissage de la tige (coefficient de cor-rélation = 0,56, p<0,01) et inversement corrélée à l’index de Tingart (coefficient de corrélation = 0,52, p<0,01). Aucune corrélation n’était retrouvée avec l’âge à l’intervention. Le score de Constant moyen passait de 32 en préopératoire à 75 au dernier recul. Aucune complication mécanique n’a été observée. Aucun retentissement fonctionnel de cette raréfaction osseuse proximale n’a été observée.**Conclusion Une tendance à l’ostéolyse de l’humérus proximal a été retrouvée dans cette série de prothèses anatomiques utilisant une tige courte sans ciment. L’incidence de cette raré-faction osseuse peut être améliorée en diminuant le volume des tiges utilisées. L’ostéolyse n’a aucun retentissement fonctionnel au recul de 2 ans mais mérite d’être surveillée. Elle est plus fréquente pour les femmes ostéoporotiques chez qui l’utilisation d’une tige cimentée est à discuter.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Intérêt de la planification 3D et des guides personnalisés pour optimiser l’implantation des prothèses totales d’épaule. Etude comparative entre positionnement à main levée et utilisation d’un guide, à propos de 34 casAdvantage of 3D planning and customized templates for optimizing implantation of shoulder prosthesis - comparative study between free-hand positioning and use of a guide

Adrien Jacquot*, Marc-Olivier Gauci, Jean Chaoui, Daniel Mole, Pascal Boileau, Gilles Walch Centre Chirurgical Emile Gallé Serive de chirurgie orthopédique, traumatologique et du sport 49, rue Hermite 54000 Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Adrien Jacquot)

Introduction **Le degré de précision d’un guide personnalisé pour le positionnement de l’implant glénoïdien des prothèses d’épaule a été précédemment rapporté (in-vitro et in-vivo). Mais la supériorité de ces guides par rapport aux techniques d’implantation conventionnelles n’est pas prouvée. L’objectif de cette étude est de comparer la pré-cision des guides personnalisés, à celle de l’implantation à main levée, après planification 3D.****Patients et Méthode **Trente-quatre patients éligibles pour une prothèse totale d’épaule anatomique ont été inclus, dans une étude pros-pective, comparative et multicentrique. Pour chaque patient, le positionnement de l’implant glénoïdien (point d’entrée de la broche, inclinaison, version) était planifié sur le logiciel Glenosys (Imascap, Brest, France) à partir d’un scanner préopératoire. En peropératoire, le positionnement de la broche guide était réalisé à main levée (17 patients) ou à l’aide d’un guide personnalisé obtenu à partir du logiciel par impression 3D (17 patients). Les caractéristiques des glènes étaient comparables dans les deux groupes. En postopératoire, le positionnement réel de l’implant glénoïdien, obtenu par segmentation 3D manuelle d’un scanner postopératoire, a été comparé pour chaque patient à la position planifiée en préopératoire. ****Résultats **L’erreur moyenne de position du point d’entrée de la broche était de 2,1 + 0,86mm (0,52-3,98) avec guide, contre 2,89 + 1,36 mm (1,22-4,82) à main levée (p=0,05). L’erreur moyenne de version était de 4,87 + 3,61° (0,46-14,14) avec guide, contre 4,82 + 3,12° (0,43-13,34) à main levée (p=0,97). L’erreur moyenne d’inclinaison était de 4,39 + 3,36° (0,21-11,84) avec guide, contre 4,2 + 2,14 mm (0,69-7,79) à main levée (p=0,85). L’importance de la rétroversion préopératoire de la glène influençait négativement la position du point d’entrée pour les implantations à main levée, mais pas en cas d’utilisation d’un guide.****Conclusion **L’utilisation de guides per-sonnalisés améliore la précision de positionnement de l’implant glénoïdien, notamment en cas de glènes rétroversées. L’impact du guide sur la version et l’inclinaison n’est pas démontré par cette étude, probablement en raison de l’inter-vention d’autres facteurs source d’erreur (exposition, fraisage, impaction de l’implant). La précision obtenue dans le groupe à main levée confirme l’intérêt d’une planification 3D préopératoire.**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [MEDACTA] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [SERF, ATF, DEPUY]

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Prothèse inversée avec un angle huméral plus vertical, impact sur le taux de luxation et d’en-coches, évaluation prospective multicentriqueReverse geometry shoulder prosthesis with a more vertical humeral angle - impact on the dislocation and notch rate- a prospective multicenter evaluation

Etienne Boyer*, Laurent Obert, Emmanuelle Jardin, Francois Loisel, Antoine Adam, Julien Uhring, Séverin Rochet, Gilles Polveche, Emmanuel Beaudoin, Thierry Authom, Tristan Lascar 3 Boulevard Alexandre Fleming 25030 Besançon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Etienne Boyer)

Introduction L’objectif de cette évaluation prospective multicentrique était de corréler les Résultats fonctionnels et radiographiques d’un nouvel implant inversé avec un angle huméral plus vertical 145° **Matériel et Méthodes L’im-plantation de cette prothèse inversée (Humelock, FX-Solutionsy) a été réalisée chez 121 patients d’âge moyen 76 ans (59-91) pour 70 omarthroses avec rupture massive de coiffe, 7 ruptures massives de coiffe et 44 fractures trois et quatre fragments par 8 chirurgiens (11 centres). Une voie delto-pectorale était réalisée dans 71% des cas. 70 % des implants étaient verrouillés et 30 % sans ciment. L’évaluation a été clinique (Score de Constant, QDash) et radio-graphique (radiographie et scanner si nécessaire) **Résultats Au recul de 13 mois (6-34) les Résultats fonctionnels en traumatologie (N= 44, le QDasha- 25,6 score de Constant brut 59, score de Constant pondéré 85,2%) sont un peu moins bons de ceux retrouvés en chirurgie régléea(N=77, score de Constant Bruta- 67, score de Constant Bruta Pondéréa- 96%). Au niveau radiographique l’angle Gléno métaphysaire atteignait 38° (15-58) et le débord glénoïdien inférieur atteignait 4mm (2-8). Le taux de complications était de 12,5 % mais aucune luxation n’a été observée dans ce groupe et à ce recul. 4 encoches de grade 1 ont été observées, 3 dans des cas de fracture. **Discussion Une pièce humérale « plus verticale « permet de diminuer l’angle gléno métaphysaire et le taux d’encoche (Favard). Mais pour faire varier cet angle lors de l’implantation d’une prothèse à 155°, le chirurgien ne peut agir que sur l’inclinaison de la glenosphere. Dans les 32 séries publiées de prothèses inversées pour omarthrose ou rupture de coiffe, le pourcentage de complications radiologique atteint de 50 % avec 80 % d’encoches. Dans les 10 séries de prothèses inversées pour fracture le recul est plus court mais avec des encoches plus précoces. Dans toutes ces séries les implants utilisés ont un angle huméral plus horizontal (155°). Avec ce travail et ce recul, l’utilisation d’un implant avec un angle huméral plus vertical (145°) semble permettre de diminuer le taux d’encoche sans augmenter le risque d’instabilité comme l’a montré Franckle.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [FX Solutions] consultant, expert : oui [FX Solu-tions] Cours, formations : oui [FX Solutions] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [FX Solutions]

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Impact de la voie supéro-externe sur le positionnement des tiges humérales courtes pour prothèses d’épaules inverséesImpact of the supero-lateral approach on the positioning of short humeral stems for reverse geometry shoulder prosthesis

David Gilbert*, Jean David Werthel, Patrick Boyer, Emmanuel Dahan, Aude Bommier, Philippe Massin Hopital Bichat 75018 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (David Gilbert)

Les prothèses d’épaule inversées (PTI) ont fait la preuve de leur efficacité dans le traitement de l’omarthrose avec rupture massive de la coiffe des rotateurs. Elles sont de plus en plus implantées et exposent à un risque élevé de com-plications. La préservation du stock osseux apparaît donc essentielle afin de faciliter d’éventuelles reprises. Des tiges courtes à fixation métaphysaire ont été développées dans ce but. Cependant leur implantation exposent au risque de mauvais positionnement de la tige a fortiori par voie supéro-externe. L’objectif de cette étude était d’évaluer le positionnement des implants d’une prothèse inversée à tige courte par voie supéro-externe.****Matériels et Méthodes ****Entre mars 2014 et septembre 2015, 42 patients consécutifs (27 hommes, 15 femmes) ont reçu 42 prothèses inversées d’épaule à tige humérale courte non cimentée. L’angulation humérale était de 145 degrés. L’âge moyen était 74 ans (+ 7 ans). Les indications opératoires comprenaient des omarthroses excentrées ou centrées avec rupture irréparable de la coiffe. Les patients ayant eu une prothèse inversée pour arthrose post-traumatique ou pour fracture étaient exclus. La voie d’abord était toujours supéro-externe et l’intervention réalisée par le même opérateur expé-rimenté.**L’évaluation était essentiellement radiologique et analysait le positionnement des tiges, l’importance des coupes osseuses, l’inclinaison de la glène ainsi que les complications dont les encoches.****Résultats ****A un recul moyen de 10 mois, aucun signe de descellement péri-prothétique huméral ou glénoïdien n’était visible. La médiane de l’inclinaison glénoïdienne était de 88.5° (61.3°-93°) ce qui correspond à un tilt supérieur de 1.5°. Le varus valgus médian des tiges humérales était de 0° (10° de varus, 15° de valgus). Au dernier recul, une encoche stade I était visible chez 36% des patients. L’analyse mettait également des coupes humérales importantes emportant le tubercule ma-jeur dans 33% des cas.****Discussion ****Cette étude montre que les tiges courtes métaphysaires implantées par voie supéro-externe étaient parfaitement positionnées. Cependant les difficultés d’exposition ont conduit à des coupes osseuses humérales généreuses. Cette étude confirme également les données de la littérature concernant le risque de tilt supérieur de la glène dans la voie supéro-externe.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [artrex] consultant, expert : oui [arthrex tornier]

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Prothèse totale d’épaule inversée. Résultats avec et sans réparation du sous-scapulaireReverse geometry total shoulder prosthesis. Results with and without subscapularis repair

Pierre-Henri Flurin*, Richard Friedman, Thomas Wright, Joseph Zuckerman, Christopher Roche 2 rue Negrevergne 33700 Mérignac, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pierre-Henri Flurin)

Introduction**La réparation du sous-scapulaire lors de la mise en place d’une prothèse totale d’épaule inversée est controversée. Plusieurs études récentes ont rapporté des Résultats contradictoires sur la nécessité de cette répa-ration pour la stabilité de l’articulation. Le but de cette étude était de mesurer les Résultats obtenus avec et sans réparation du sous-scapulaire pour en déterminer l’impact sur les Résultats cliniques sur une cohorte beaucoup plus importante.****Méthode**Une étude multicentrique prospective a été menée pour analyser les Résultats de 671 pa-tients (âge moyen 72,5 ans) traités avec le même type de prothèse. 369 patients ont eu une réparation du sous-sca-pulaire et 302 n’ont pas eu de réparation. Tous les patients ont été évalués en préopératoire et au dernier recul avec les scores SST, UCLA, ASES, Constant et SPADI. Les mobilités actives en abduction, élévation antérieure, rotation interne et externe ont également été prises en compte séparément. Le recul moyen global**était de 38,8 mois (groupe réparé 38,6 mois, non réparé 39,1 mois). Le test t de Student pour les données non appariées a été utilisé pour iden-tifier les différences en pré et post-opératoire. Un p <0,05 dénotait une différence significative.****Résultats**Tous les patients ont été significativement améliorés en terme de douleur et de fonction au dernier recul. Le groupe réparé avait des Résultats post-opératoires significativement meilleurs pour 4 des 5 scores et une meilleure élévation et rotation interne active (p<0,0001). Le groupe non réparé avait une meilleure rotation externe passive (p=0,0004), mais pas de différence en actif. Le taux global de complication était de 5,8%. Le groupe non réparé avait un taux de complication légèrement supérieur (6%) au groupe réparé (5,7%) mais non significatif. Le taux d’instabilité était de 0,5% dans le groupe non-réparé pour 0% dans le groupe réparé et le taux d’encoche était légèrement plus élevé dans le groupe non-réparé (12,4 contre 10,4%, NS).****Conclusion**La réparation du sous-scapulaire permet d’obtenir de meilleurs Résultats cliniques et de meilleures amplitudes en élévation et rotation interne active mais pas en rotation externe ac-tive, la rotation externe passive est même moins importante dans le groupe réparé. Le taux de complication est très similaire entre les groupes y compris pour le taux d’encoche et l’instabilité. La stabilité ne semble donc pas être amé-liorée par la réparation du sous-scapulaire. Sur la base des données de cette étude, la réparation du sous-scapulaire doit être effectuée si possible à condition de ne pas trop brider la rotation externe.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Exactech] consultant, expert : oui [Exactech] Cours, formations : oui [Exactech] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Exactech]

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Omarthrose et spasticité. L’arthroplastie d’épaule permet-elle d’améliorer la fonction globale du membre supérieur ?Shoulder joint osteoarthritis and spasticity - Can shoulder arthroplasty improve the overall function of the upper limb?

Soufyane Bouacida*, Bertrand Coulet, Michel Chammas, Cyril Lazerges 13 rue Lamartine 34070 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Soufyane Bouacida)

Introduction L’omarthrose est une cause de douleur et de limitation des mobilités souvent méconnues chez les patients spastiques et pouvant aggraver le déficit fonctionnel. L’hypothèse de notre travail était que l’arthroplastie d’épaule pour le traitement de l’omarthrose chez des patients spastiques permettait d’améliorer la fonction globale du membre supérieur.**Matériels et méthodes il s ‘agissait d’une étude rétrospective monocentrique, incluant les pa-tients souffrant d’un trouble spastique du membre supérieur associé à une omarthrose traitée par arthroplastie. Les données recueillies en pré et post-opératoire étaient l’utilisation de traitements anti-spastiques, le score d’Ashworth modifié, les mobilités, l’EVA, le score de Constant, la sous-échelle motrice du score de Fugl-Meyer, le score Quick DASH, une auto-évaluation subjectives et un bilan radiographique.**Résultats Six patients ont été inclus, un AVC hémorragique, deux AVC ischémiques, deux IMC et une SEP opérée des deux épaules. L’âge moyen était de 63 ans (57 à 72) et le délai moyen de suivi de 32 mois (16 à 60). Quatre patients recevaient des injections de toxine botulique. Le score d’Ashworth modifié moyen était de 3,2 5 (2 à 4) en préopératoire contre 1,1 5 (0 à 3) en postopératoire, p=0,01. Les mobilités actives, le score de Constant, le score Quick-DASH et l’EVA étaient améliorées de manière significative, p<0,05. Le score de Fugl-Meyer a été amélioré de manière significative pour la sous partie proximale et distale, p=0,02, passant respectivement de 14,5 42 à 33,1 42 et de 8,1 24 à 17 24. Tous les patients étaient satis-faits ou très satisfaits. En préopératoire on notait deux subluxations postérieures et deux subluxations antérieures + en postopératoire on notait un cas de subluxation antérieure secondaire à une rupture du sous-scapulaire sur reprise septique.**Conclusion L’arthroplastie d’épaule chez les patients atteints de troubles spastiques du membre supérieur, du fait du soulagement des douleurs, va permettre de diminuer la spasticité et ainsi d’améliorer la fonction globale mais également la fonction distale du membre supérieur.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Effet du Tabac sur les Complications après Prothèse d’épauleEffect of smoking on complications after a shoulder prosthesis

Jean-David Werthel*, Taku Hatta, Eric Wagner, Lukas Ernstbrunner, John Sperling, Scott Steinmann, Eiji Itoi, Robert Cofield 44 rue des belles feuilles 75116 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-David Werthel)

Introduction** Le but de cette étude était de déterminer l’effet du tabac sur l’incidence des complications après pro-thèse totale anatomique (PTA) et prothèse totale inversée (PTI) de première intention.****Matériels et Méthodes **Tous les patients ayant reçu une PTA ou une PTI de première intention dans notre établissement entre 2002 et 2011 avec un recul minimum de 2 ans étaient inclus. Les patients étaient classés en trois groupes fumeurs, anciens fumeurs, non fumeurs. Les taux d’infection, de fracture (per- et post-opératoires) et de descellement étaient évalués au sein de chaque groupe.****Résultats **Mille-huit-cent-trente-quatre épaules chez 1614 patients étaient inclues (814 chez des fumeurs et 1020 chez des non-fumeurs). Des complications étaient retrouvées chez 73 patients (75 épaules + 44 chez des fumeurs et 31 chez des non-fumeurs). Parmi celles-ci 20 infections périprothétiques (16 chez des fumeurs et 4 chez des non-fumeurs), 27 fractures périprothétiques (14 chez des fumeurs et 13 chez des non-fumeurs) et 28 des-cellements (14 chez des fumeurs et 14 chez des non-fumeurs). Les fumeurs avaient des taux de survie sans infection inférieurs (95.3% versus 99.4% à 10 ans, p= 0.001) et des taux de survie sans complications inférieurs (78.4% versus 90.2% à 10 ans, p= 0.012) à ceux des non-fumeurs. Les analyses multivariées montraient que les fumeurs et les an-ciens fumeurs avaient un risque significativement plus élevé d’infection périprothétiques que les non-fumeurs (hazard ratio [HR] 7.27, 4.56, respectivement). Les fumeurs avaient un risque plus élevé de fracture postopératoire que les anciens fumeurs (HR 3.63) et les non-fumeurs (HR 6.99).****Conclusion**Cette étude montre que le tabagisme est un facteur de risque significatif de complications postopératoires après PTA et PTI. Ces Résultats montrent l’importance de la mise en place de programmes de sevrage tabagique avant l’implantation de prothèses d’épaule.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [FH Orthopedics] détention d’un brevet ou in-venteur d’un produit : oui [FH Orthopedics]

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Optimisation du suivi après prothèse totale d’épauleOptimizing follow-up for total shoulder replacement patients

Jean-David Werthel*, Bradley Schoch, Cathy Schleck, William Harmsen, John Sperling, Joaquin Sanchez-Sotelo, Robert Cofield 44 rue des belles feuilles 75116 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-David Werthel)

Introduction **Avec l’augmentation du nombre de prothèses totales d’épaule (PTE) et de l’espérance de vie des patients, le nombre de patients nécessitant un suivi après PTE anatomique (PTEA) est amené à croitre de manière exponentielle. Le but de cette étude était de déterminer le suivi optimal après PTEA afin de minimiser les coûts super-flus pour le patient et la collectivité sans que cela ne soit au détriment de la prise en charge du patient. ** **Matériels et Méthodes **Entre janvier 1973 et janvier 2013, 2786 PTEA consécutives furent réalisés dans notre établissement. Toutes les épaules réopérées étaient revues afin d’identifier les causes d’échec les plus fréquentes et leur délai de survenue. ****Résultats **Deux-cent huit épaules (7.5%) ont été réopérées. Les causes d’échec précoces compre-naient instabilité, rupture de la coiffe des rotateurs et infection. Soixante-trois pourcent de ces échecs sont survenus dans les deux premières années postopératoires. Les échec tardifs comprenaient : des complications mécaniques (dont le descellement) et des fractures périprothétiques sans pic de survenue identifiable. Après 2 ans, le taux moyen d’échec des PTEA était de 1.1% par an.****Conclusion **Les échecs de PTEA sont rares après 2 ans et débouchent sur une intervention chirurgicale chez approximativement 1% des patients par an. Un suivi en consultation de tous les patients pourrait donc ne pas être nécessaire après 2 ans et entrainerait des coûts de sante publique inutiles. Cette étude nous amène donc à recommander un suivi régulier en consultation dans les deux premières années qui suivent l’intervention afin de contrôler la bonne cicatrisation des parties molles, le bon déroulement de la rééducation et d’éli-miner une éventuelle infection. Passé ce délai, nous proposons une évaluation à distance à intervalles réguliers par des questionnaires validés et par des radiographies standard. Le suivi en consultation étant réservé aux patients ayant un résultat fonctionnel mauvais ou s’aggravant.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [FH Orthopedics] détention d’un brevet ou in-venteur d’un produit : oui [FH Orthopedics]

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Arthroscopie ambulatoire dans la population pédiatrique, étude rétrospective sur 226 patientsAmbulatory arthroscopy in paediatric populations - a retrospective study on 226 patients

Walid Lakhal*, Laurent Bund, Yves Ntilikina, David Bahlau, Valérie Matter-Parrat, Ludovic Schneider, Claude Karger, Jean-Michel Clavert, Philippe Gicquel 103 rue roger salengro 37000 tours, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Walid Lakhal)

Introduction La chirurgie ambulatoire est devenue un mode de prise en charge incontournable chez l’adulte mais reste encore confidentielle dans le domaine pédiatrique. Comme chez l’adulte, le matériel arthroscopique et la prise en charge anesthésique bénéficient des progrès de ces dernières années afin de permettre la réalisation de ce type de chirurgie en ambulatoire. Bien qu’elle soit particulièrement développée pour le genou, ce type de prise en charge peut être élargi aux autres articulations (hanche, cheville, coude, épaule). L’objectif de cette étude était l’évaluation de la faisabilité de la chirurgie arthroscopique chez l’enfant en ambulatoire. Notre hypothèse était que la réalisation de la chirurgie arthroscopique en ambulatoire était réalisable dans la population pédiatrique chez des patients sélectionnés avec un parcours de soins adapté. ****Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective sur 226 patients âgés de 3,8 à 18 ans opérés d’une arthroscopie en ambulatoire. L’acte était programmé en ambulatoire en accord avec le patient lors de la consultation chirurgicale et validé lors de la consultation d’anesthésie. Le critère de jugement principal était l’échec de la prise en charge ambulatoire (nécessité de conversion en une hospitalisation classique). Les critères de jugement secondaires étaient la présence de douleur ou de troubles du sommeil le len-demain de l’intervention (lors d’un contrôle téléphonique), la nécessité de consulter un médecin lors de la première semaine et la satisfaction du patient.****Résultats 226 patients ont été inclus, parmi ceux-ci 179 arthroscopies de genou, 22 de cheville 6 d’épaule, 12 de coude, et 6 de hanche. 5 patients ont du être gardés pour la nuit (1 pour vo-missement, 2 pour malaise et 2 pour douleur) et 2 patients ont du être hospitalisés dans un autre centre pour douleur post-opératoire et sont sortis en 24 heures. 160 patients ont pu être recontactés le lendemain de l’intervention- 88% ont déclaré avoir passé une bonne nuit et 90% ont déclaré n’être pas ou peu douloureux. Plus de 95% des patients déclarent être satisfait de cette prise en charge ambulatoire.****Discussion et Conclusion Tout comme chez l’adulte, la chirurgie arthroscopique est une indication idéale pour la réalisation d’une procédure ambulatoire. Bien qu’elle soit répandue pour l’arthroscopie de genou, cette étude montre que la chirurgie ambulatoire peut tout aussi être appliquée aux autres articulations dans la population pédiatrique. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Quelle technique pour stabiliser l’épaule de l’adolescent sous arthroscopie, Bankart ou Butée ?Which technique to stabilize the adolescent’s shoulder with arthroscopy? Bankart or Latarjet?

Olivier Rosello*, Olivier Gastaud, Christophe Trojani, Pascal Boileau 57 avenue de la Californie 6200 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Olivier Rosello)

Introduction Les luxations récidivantes de l’épaule atteignent fréquemment les adolescents sportifs. L’objectif de cette étude est de comparer deux méthodes arthroscopiques de stabilisation, l’opération de Bankart et la Butée, dans une population d’adolescents.**Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant une série consécutive de patients de moins de 18 ans opérés sous arthroscopie d’une instabilité antérieure récidivante de l’épaule avec un recul minimum de 2 ans, sur une période allant de 1998 à 2013. Au moment de l’intervention, 80% des patients pratiquaient un sport à risque et 61% pratiquaient la compétition. A la révision, 60 épaules remplissaient les critères d’inclusion 36 patients avaient été opérés par Bankart sous arthroscopie et 24 par butée arthroscopique. Une évaluation clinique (scores de ROWE, WOSI, SSV, SSV Sport) et radiologique (TDM) a été réalisée. L’échec était défini par une récidive de l’instabilité (luxation ou subluxation)**Résultats Au recul moyen de 6,8 ans (2-10), le score de ROWE moyen au dernier recul était de 81, le score de WOSI moyen de 87%, et 90,5% des patients étaient très satisfaits ou satisfaits de l’intervention sans différence significative entre les 2 techniques. Le SSV moyen pré-opé-ratoire de 56% était amélioré à 94% au dernier recul et le SSV sport moyen pré-opératoire de 39% était amélioré à 88,6% sans différence significative entre les techniques. La reprise du sport au même niveau était supérieure dans le groupe Butée (78%) comparée au groupe Bankart isolé (48%) (p<0,05). Huit patients (22%) ont présenté un échec de l’intervention dans le groupe Bankart, 2 patients (8%) dans le groupe butée Bristow-Latarjet (p<0,05). Le nombre de subluxations supérieur ou égal à 3 et l’hyperlaxité étaient associés à un risque d’échec plus élevé (p<0,05) dans le groupe Bankart isolé.**Conclusion Cette étude montre que la Butée sous arthroscopie est supérieure au Bankart arthroscopique en terme de stabilisation et de reprise du sport chez l’adolescent. Ces données sont comparables à celles de la population adulte.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Intérêt des voies arthroscopiques inter-condylienne et postéro-interne dans le diagnostic des lésions de la corne postérieure du ménisque interne dans les ruptures du LCA de l’enfant. Une étude prospective en série continueInterest of intercondylar and postero-medial arthroscopic approach in the diagnosis of lesions of the posterior horn of the medial meniscus in the child ACL rupture. Prospective study on a continuous series

Matthieu Malatray*, Franck Chotel, Sébastien Raux, Adrien Peltier 6 RUE JULIEN DUVIVIER 69003 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Matthieu Malatray)

Introduction**Les lésions de la corne postérieure du ménisque médial (CPMI) ou RAMP lésions sont fréquemment associées aux ruptures du ligament croisé antérieur (LCA) chez l’adulte. Ces lésions pourraient être source de dou-leurs résiduelles après reconstruction ou d’échec de reconstruction. Selon des études récentes, elles pourraient être mésestimées en arthroscopie antérolatérale. Cependant, ces lésions n’ont jamais été étudiées en population pédia-trique. Du fait de l’immaturité du squelette pédiatrique, on suppose que ces lésions sont plus fréquentes que chez l’adulte. Cette étude évalue l’impact de la réalisation d’une voie inter-condylienne et postéro-interne systématique pendant la reconstruction du LCA en pédiatrie sur le diagnostic des RAMP lésions.****Matériel et Méthodes**Cette étude prospective incluait en série continue les malades opérés d’une instabilité antérieure de genou. **Les ruptures du LCA et les lésions méniscales éventuelles étaient explorées systématiquement par IRM en pré-opératoire. Trois voies arthroscopiques étaient utilisées une voie antérolatérale, une voie intercondylienne « de l’échancrure O, une voie postéro-interne. Les RAMP lésions étaient recherchées à chaque étape et les prévalences étaient comparées. Les patients ont subi une reconstruction du LCA, par technique type Kenneth-Jones ou par technique pédiatrique. ****Résultats**50 patients ont été inclus entre mai 2015 et février 2016 38 patients de sexe masculin (76%), 12 de sexe féminin (24%). L’âge moyen était de 13.9 ans (12-17 ans). Le genou droit était impliqué dans 26 cas (52%), le gauche dans 24 (48%). Le côté droit était préférentiellement atteint chez les garçons, pas chez les filles. Les activités sportives étaient responsables de 46 ruptures (92%). 11 patients (22%) étaient des athlètes de haut niveau. L’intervalle médian entre accident et chirurgie était de 12,5 mois.**1(12%) RAMP lésion a été diagnostiquée en voie antérolatérale. 9 (18%) RAMP lésions ont été diagnostiquées en voie intercondylienne puis en voie postéro-interne. La voie d’abord postéro-interne n’a pas diagnostiqué de lésion supplémentaire, comparée à la voie inter-condylienne. La différence par rapport à la voie antérolatérale est significative.****Discussion**Les voies inter-condyliennes et postéro-internes permettent de diagnostiquer des RAMP lésions cachées. Cependant, la réalisation de la voie postéro-interne ne nous paraît pas indispensable de manière systématique. On conseillerait plutôt sa réalisation en cas de lésion diagnostiquée en voie inter-condylienne ou en cas de doute.**La prévalence est plus faible que dans les populations adultes de la littérature. Le délai accident-chirurgie plus faible, et le potentiel de cicatrisation de ces lésions chez l’enfant pourraient expliquer cette différence.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Dedienne Santé]

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Reconstruction du MPFL chez les patients immatures avec instabilité fémoro-patellaireMFPL reconstruction in immature patients with femoro-patellar instabiity

Sébastien Pesenti*, Elie Choufani, Alexandre Baud, Emilie Peltier, Franck Launay, Jean-luc Jouve Timone enfants 13005 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Sébastien Pesenti)

Introduction La reconstruction du MPFL à l’aide d’un tendon des ischio-jambiers a démontré son efficacité chez l’adulte dans le traitement de l’instabilité fémoro-patellaire. Chez l’enfant, la présence d’une plaque de croissance active nécessite une attention particulière lors de la fixation fémorale du transplant. L’objectif de l’étude était d’étu-dier les Résultats cliniques et fonctionnels des reconstructions du MPFL chez les patients immatures.**Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective. Les critères d’inclusion étaient cartilages de croissance acti-finstabilité fémoro-patellaire avec au moins 1 épisode de luxation, recul supérieur à 18 mois. Un bilan radiographique par TDM et IRM était réalisé en préopératoire. La reconstruction du MPFL consistait en une ligamentoplastie à l’aide d’un tendon ischio-jambier. Dans 10 cas, la fixation patellaire était réalisée par des tunnels trans-osseux et par des ancres dans les autres cas. La fixation fémorale était réalisée par une vis d’interférence dans 16 cas et par des ancres dans les autres cas. La fixation fémorale était métaphysaire dans 2 cas et épiphysaire dans les autres cas. La reprise sportive, la sensation d’instabilité, le taux de récidive et le score de Kujala étaient recueillis. **Résultats De janvier 2012 à mars 2014, 24 patients (26 genoux) ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen était de 14 ans. Une récidive de luxation en post-opératoire a été diagnostiquée. Chez cette patiente, la fixation fémorale avait été réalisée par une vis d’interférence métaphysaire et le tunnel a progressivement migré avec la croissance. Aucune épiphysiodèse n’a été observée.**Discussion La reconstruction du MPFL par un tendon ischio-jambier est une technique efficace pour le traitement de l’instabilité fémoro-patellaire. Chez les patients immatures, il est indispensable de réaliser une fixation fémorale épiphysaire afin d’éviter la migration du tunnel et d’avoir un résultat satisfaisant à long terme.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Evaluation de l’incidence de la scoliose idiopathique sur la marche chez les adolescentsEvaluation of the incidence of idiopathic scoliosis on adolescents walking abilities

Lionel Roscigni*, Vincent Pomero, Authier Guillaume, Elisabeth Castanier, Benjamin Blondel, Gérard Bollini, Jean-luc Jouve, Elke Viehweger 21, avenue Charles Gounod 13480 Calas, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Lionel Roscigni)

Introduction L’incidence de la scoliose idiopathique durant la marche chez les adolescents est encore trop peu décrite. L’évaluation de la déformation est essentiellement radiographique avec une modification de la posture naturelle due à l’examen. L’objectif de notre étude a été de caractériser l’incidence de la déformation rachidienne sur la posture naturelle en statique et en dynamique lors de la marche comparée à une population saine. ******Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude prospective entre 2013 et 2014 comparant une population de 26 adolescents porteurs de scoliose idiopathique sévère (ASI) programmés pour arthrodèse vertébrale avec un groupe de 12 sujets sains. Une analyse descriptive de cette population d’étude a été réalisée selon les paramètres démographiques et anthropomorphiques. En phase dynamique, tous ont bénéficié d’une analyse cinématique 3D (Vicon optoelectronic system, Oxford, UK) et une plateforme de forces (AMTI, USA). Un modèle cinématique de 34 marqueurs provenant d’une combinaison du Modèle Rachis Timone (MRT) pour la partie supérieure du corps, associé à celui d’Helen Hayes pour les membres inférieurs, a été utilisé. Quatre descripteurs statiques de la position debout à l’arrêt (Coronal Vertical Axis (CVA) Sagittal Vertical Axis (SVA) version pelvienne) et sept dynamiques (Angle Pelvis-Acromion (APA) – rotation du bassin – rotation des hanches – flexion des genoux – flexion des chevilles – inversion éversion des chevilles – Foot Progression Angle (FPA)) ont été décrits permettant l’analyse des trois segments porteurs.******Résultats Les paramètres significatifs des trois éléments étudiés ont été l’APA et le SVA pour le tronc + la rotation pelvienne et de la hanche pour le bassin + le FPA, la flexion des genoux et l’angle de flexion dorso-plantaire pour les membres inférieurs. Les patients scoliotiques présentent une modification significative de l’axe de rotation, de l’obliquité et de l’incidence pelvienne. ******Discussion Notre étude montre que la combinaison de données dynamiques par le biais de l’analyse quantitative de la marche permet l’élaboration de mesures exploitables en clinique courante. Ceci permet d’identifier et de quantifier l’influence de la scoliose idiopathique dans les trois plans de l’espace sur le tronc, le bassin et les membres inférieurs en posture naturelle. Notre étude montre que la déformation scoliotique s’exprime en situation écologique essentiellement dans le plan transversal.**L’évaluation dynamique en 3D est un nouvel outil d’évaluation des Résultats permettant d’apprécier l’efficacité de la prise en charge thérapeutique en clinique courante. L’étape suivante sera d’explorer s’il existe une signature repérable lors de la marche pour différents types de déformations scoliotiques?**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Sécurité et Efficacité des bandes sous-lamaires et des ostéotomies de Ponte dans le traitement des déformations rigides. Résultas préléminaires d’une série prospective de 20 Patients avec des Scolioses NeuromusculairesSafety and effiicacy of sublaminar bands and Ponte osteotomy in the treatment of rigid deformities. Preliminary resuts of a prospective study of 20 scolotic patients Neuromusculaires

Federico Canavese*, Antoine Samba, Mounira Mansour, Marie Rousset, Alain Dimeglio CHU ESTAING Service de Chir. Infantile 1, place Lucie et Raymond Aubrac 63003 Clermont-Ferrand, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Federico Canavese)

Introduction : Le traitement chirurgical des scolioses neuromusculaires visant à stopper la progression des déformations, reste un challenge du fait du manque de flexibilité de cette déformation. Bien que plusieurs techniques telles que les crochets, les câbles et les vis pédiculaires aient été utilisées, des données prospectives attestant l’efficacité des bandes sous-lamaires dans cette population sont rares. Cette étude rétro-prospective analyse les données radiographiques ainsi que les complications chez des patients avec des scolioses neuromusculaires rigides traitées avec des bandes sous-lamaires et des ostéotomies de Ponte.Méthodes : 20 patients consécutifs traités pour des scolioses neuromusculaires avec des bandes sous-lamaires et des ostéotomies de Ponte à l’apex et autour de l’apex de la déformation, ont été inclus rétrospectivement et suivi prospec-tivement. Toutes les déformations étaient rigides avec moins de 30% de réduction sur les clichés préopératoires de bending. L’âge moyen au moment de la chirurgie était de 16 +/- 1,9 ans, 74% des patients sont non ambulatoires et instrumen-tés jusqu’au pelvis et 90% des patients ont de sévères retards mentaux. Les données radiographiques ainsi que les complications ont été collectées.Résultats : Le temps moyen d’opération et la durée d’hospitalisation était de 348 +/- 45min et 9 +/- 3 jours respecti-vement. L’angle de Cobb moyen en préopératoire de 66,9° +/- 15,3° a été significativement corrigé de 48% à 24 mois (35,6° en moyenne; p<0,01). L’obliquité pelvienne a été réduite de 67% (p<0,01) et l’alignement des épaules corrigé de 65% à 24 mois (p<0,01). La cyphose thoracique normale (20° à 50°), observée chez seulement 5 patients en préopé-ratoire a été obtenue pour 85% des patients au dernier suivi. Dans le groupe hypo-cyphotique en préopératoire, le gain de cyphose à 24 mois était de 24,6° en moyenne. Aucune complication intra-opératoire n’a été observée, mais une complication précoce (<6 semaines) et 3 tardives non associées aux bandes sous-lamaires, ont été reportées chez 4 patients différents - 2 détachement de crochets, 1 casse d’un connecteur iliaque et une cyphose jonctionnelle proximal.Conclusion : L’association entre l’ostéotomie de Ponte et les bandes sous-lamaires apparait comme efficace pour contrôler les déformations neuromusculaires rigides chez les enfants et adolescents.L’angle de Cobb a significativement été réduit et la cyphose T4-T12 est restaurée pour la plupart des patients, permettant une amélioration dans le plan co-ronal et sagittal quel que soit le statut ambulatoire des patients. Aucun décès, ni de lésions neurologiques permanentes n’ont été reportés, de même que pour des évènements liés aux bandes sous-lamaires.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Nouvelle classification sagittale spécifique à la scoliose idiopathique de l’adolescentA new sagittal classification specific to the adolescent idiopathic scoliosis

Kariman Abelin Genevois*, Davide Sassi, Pierre Roussouly 59 BOULEVARD PINEL 69008 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Kariman Abelin Genevois)

Les modifications dans le plan sagittal dans le segment scoliotique dépendent de la localisation de l’apex de la sco-liose. Ces modifications segmentaires, directement liées à la structuralité de la torsion rachidienne, s’accompagnent par ailleurs de modifications régionales jonctionnelles, du fait même de la réciprocité inter segmentaire. **A la lumière des modifications des paramètres rachidiens sagittaux décrites chez 100 scolioses idiopathiques de l’adolescent, nous proposons une classification des types de dos spécifique à la scoliose idiopathique. L’objectif de cette clas-sification étant de préciser les objectifs de la correction chirurgicale dans le plan sagittal.****Nous avons inclus 100 adolescents porteurs d’une scoliose idiopathique candidats à une arthrodèse vertébrale postérieure, disposant d’un bilan radiologique pré opératoire comportant une radiographie du rachis entier de face et de profil. Ont été mesurés à partir d’un logiciel dédié les paramètres pelviens, ainsi que les angles sagittaux lombaire, thoracique et cervical, en précisant les points d’inflexion des courbures réciproques. ****L’analyse sagittale globale a permis de structurer trois types d’alignement sagittal **- type 1 forme normale avec une succession physiologique des courbures sagittales lombaire, thoracique et cervicale**- type 2 hypocyphose thoracique responsable d’une horizontalisation de T1 et une inversion de courbure cervicale (pouvant être associée à une cyphose jonctionnelle thoraco lombaire) **- type 3 l’alignement sagittal se résume en deux courbures, une longue lordose lombaire intégrant au minimum 6 vertèbres lombaires et une cyphose unique cervico thoracique**La reproductibilité inter et intra observateur, testée sur 30 cas, répétée à 1 mois d’intervalle, est excellente.**L’alignement sagittal était proche de la normale dans près de 50% avec une répartition équilibrée des points d’inflexion en T1 ou T2 et entre T12 et L2. Dans 35% des cas, le profil présentait une hypocyphose thoracique (moy 15°) répartie sur environ 10 vertèbres, une perte de lordose cervicale. Les sco-lioses concernées étaient de localisation thoracique ou double. Dans 15% des cas, ne concernant que des scolioses de localisation thoracique, l’alignement sagittal était caractérisé par une lordose lombaire sur 7,6 vertèbres, un point d’inflexion situé entre T9 et T11 et une unique cyphose cervico thoracique (moy 26°).****L’analyse classique des para-mètres sagittaux masque le réel retentissement sagittal de la scoliose, en particulier dans les zones transitionnelles. La position du point d’inflexion entre courbures sagittales thoracique et lombaire apparait essentielle dans cette nouvelle vision et permet de structurer les objectifs de correction chirurgicale, permettant de réharmoniser le profil au delà de la zone arthrodésée.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [MEDTRONIC IMPLANET]

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Particularités du monitoring peropératoire des enfants de moins de 4 ansDistinctive features of perioperative monitoring in young children under 4

Martine Gavaret*, Sébastien Pesenti, Elie Choufani, Daniela Pennaroli, Gérard Bollini, Jean-luc Jouve Timone Enfants 13005 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Martine Gavaret)

Introduction Lors de la prise en charge chirurgicale des déformations rachidiennes congénitale chez les enfants de moins de 4 ans, l’immaturité du système nerveux nécessite d’adapter le monitoring peropératoire. Les particularités et les performances du monitoring dans ces conditions sont peu étudiées dans la littérature.****Methodes Il s’agit d’une étude retrospective et monocentrique. Soixante-huit monitorings peropératoires chez des enfants de moins de 4 ans ont été analysés. Lors de la chirurgie, différentes modalités de monitoring ont été utilisées potentiels évoqués somesthésiques (PES), potentiels évoqués mixtes neurogéniques (PEMN) et onde-D. Les patients ont été classés parmi 4 catégories en fonction des Résultats cliniques et du monitoring vrai positif, faux positif, vrai négatif et faux négatif. Ainsi, la sensibilité et la spécificité ont pues être calculées.****Résultats Dans notre série, il y avait 6 vrais positifs, 3 faux positifs, 67 vrais négatifs, et 1 faux négatif. Un patient a été exclu pour impossibilité de monitoring préopératoire. La sensibilité était de 86% et la spécificité de 96%. Le cas de faux négatif n’avait été monitoré que par des PES. Les PEMN dans cette population montraient un meilleur ratio signal bruit que les PES.****Discussion A notre connaissance, cette étude représente la plus grande série de monitoring peropératoire chez les enfants de moins de 4 ans. L’immaturité du système nerveux prédomine sur les voies cortico-spinales. La réalisation de potentiels évoqués moteurs et de l’onde-D peut donc s’avérer difficile dans cette population. Ainsi, la réalisation de PEMN est utile car la stimulation médullaire permet de « shunter « le cerveau. Par ailleurs, les difficultés de monitoring des enfants de moins de 4 ans nécessite la participation d’un neurophysiologiste expérimenté et marque une des limites des outils de mo-nitoring gérés par le chirurgien tant l’interprétation des courbes à cet âge est complexe.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Scolioses lenke 5 opérées par voie postérieure, comportement de la courbure thoraciquePosterior approach in the surgical treatment of Lenke 5 scoliosis - reponse of the thoracic curvature

Federico Solla*, Massimiliano Gallo, Hervé Caci, Virginie Rampal, Jean-luc Clément 303, corniche de Magnan rés. Agora, villa 28 6000 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Federico Solla)

Introduction**Les scolioses idiopathiques de l’adolescent (SIA) thoraco-lombaires ou lombaires Lenke 5c peuvent bénéficier d’un montage sélectif de la courbure principale thoraco-lombaire ou lombaire. La littérature retrouve une correction partielle des contre-courbures thoraciques non instrumentées, influencée par le test de risser, la cyphose thoracique, la correction de la courbure principale, le ratio Cobb thoracique Cobb thoracolombaire, l’angle de Cobb thoracique et sa réductibilité au bending.** Objectif évaluer l’évolution post-opératoire de la contre-courbure thora-cique et les facteurs qui influencent sa correction après instrumentation sélective postérieure de la courbure princi-pale.**Matériel et Méthodes**Série de 48 SIA Lenke 5c (avec angle de Cobb thoracique <25° au bending), opérées dans un centre par montage postérieur sélectif au recul minimum de 2 ans. Ont été évalués les données démogra-phiques, le test de risser, la gibbosité thoracique. Sur les radiographies ont été analysées en pré-opératoire et au der-nier recul la rotation vertébrale selon Cobb et selon Nash-Moe, les paramètres spino-pelviens de face, de profil et au bending. **Résultats**La courbure principale est passée en moyenne de 47° (36° à 72°) à 12° (1° à 28°), correction = 74%.**La contre-courbure thoracique (non instrumentée) est passée en moyenne de 26° (2° à 40°) à 16° (2° à 41°), correction = 37%p <0,001.**Le pourcentage de correction de la contre-courbure était lié de façon significative en ana-lyse univariée (p<0,05) à la valeur préopératoire de la cyphose thoracique et au pourcentage de correction post-opé-ratoire de la courbure principale, le coefficient de corrélation étant respectivement de 0,30 et 0,35. **De l’autre côté, étaient associés à une moindre correction de la contre-courbure thoracique (p<0,05) en analyse univariée un angle de Cobb thoracique > 20° au bending, une gibbosité thoracique évidente, un test de Risser = 0. Le bending thoracique était plus fortement corrélé que les autres paramètres (coefficient de corrélation = 0,64).**En analyse multivariée, seul le bending thoracique restait significatif.**Discussion et Conclusion**La correction de la contre-courbure sus-jacente est influencée surtout par des éléments intrinsèques tels que l’angle de Cobb thoracique au bending, la gibbosité thoracique et l’hypocyphose. Dans les SIA lenke 5, nous proposons d’instrumenter les contre-courbures thoraciques en cas de bending supérieur à 20°, surtout en présence d’une hypocyphose, d’une gibbosité thoracique évidente et de Risser 0.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Medicrea] consultant, expert : oui [Medicrea] Cours, formations : oui [Medicrea] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Medicrea] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Medicrea]

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Résultats préliminaires d’une technique mini invasive de traitement des scolioses neuromus-culaires. A propos d’une série de 100 casPreliminary results of a minimally invasive technique for the treatment of neuromuscular scoliosis. A series of 100 cases

Lotfi Miladi*, Mathilde Gaumé, Nejib Khouri, Vicken Topouchian, Christophe Glorion Hôpital Necker, Service Orthopédie 149 Rue de Sèvres 75015 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Lotfi Miladi)

Introduction Les instrumentations rachidiennes sans greffe sont de plus en plus utilisées dans les scolioses neuro-musculaires, mais elles sont émanées de nombreuses complications, favorisées par la fragilité du terrain. Cette étude présente les Résultats préliminaires d’une technique d’instrumentation sans greffe, réalisée par voie mini invasive.**-Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective de 100 patients consécutifs, opérés entre 2011 et 2015, avec un âge opératoire moyen de 11+6 mois et un recul minimum de 1 an. Les étiologies sont 61 encéphalopa-thies, 22 amyotrophies spinales infantiles, 10 dystrophies musculaires et 7 divers. L’analyse radiologique a consisté à évaluer l’angle de Cobb, l’obliquité pelvienne, la longueur du segment T1-S1, la cyphose thoracique et la lordose lombaire en pré opératoire, post opératoire immédiat et au dernier recul. Toutes les complications post opératoires ont été relevées. **La technique opératoire a consisté à réaliser un montage bipolaire bilatéral télescopique, étendu de T1 jusqu’au bassin par voie mini invasive. Des retentions asymétriques de tige ont été réalisées à un intervalle moyen de 14 mois.****Résultats L’angle de Cobb pré opératoire moyen était de 87.33° (25.00°-149°), et de 34.36° (5.60°-52.62°) au dernier recul, soit une correction de 60.66%. L’obliquité pelvienne pré opératoire était de 26.72° (0°-79.50°), et de 4.50° (-5.11°-21.9°) au dernier recul, soit une correction de 83.16%.**23 patients ont présenté des complications, soit 23.00% 7 mécaniques, 4 désunions cicatricielles, 3 infections profondes, 1 neurologique, 2 diges-tives et 6 infections pulmonaires. 10 patients (10.00%) ont nécessité une reprise chirurgicale non programmée. Aucun patient n’a présenté de fracture de tige, et aucune conversion du montage en une arthrodèse n’a été nécessaire au dernier recul.****Discussion Les Résultats préliminaires de cette série de chirurgie mini invasive des scolioses neuro-musculaires, se sont avérés très intéressants sur le plan de la correction, avec en plus une morbidité significativement réduite. A plus de 5 ans de recul pour les premiers cas, le montage est resté suffisamment stable au point qu’il n’y a pas eu besoin de le relayer par une arthrodèse, comme il a été initialement prévu. **Conclusion Au vu des Résultats obtenus avec la technique mini invasive et leur stabilité à un recul de plus de 5 ans pour les premiers patients, et grâce à sa morbidité réduite, cette méthode pourrait devenir à terme une alternative à l’arthrodèse vertébrale pour cette population de patients fragiles. Un plus grand recul est nécessaire pour le confirmer.

Déclaration d’intérêts détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [EUROS]

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Résultats cliniques et radiologiques du traitement des spondylolisthésis de haut grade par fixation intra-sacrée, à propos d’une série de 19 casClinical and radiological results of high grade spondylolisthesis treatment with intrasaral fixation - a series of 19 cases

Emmanuelle Ferrero*, Virginie Mas, Anne Laure Simon, Brice Ilharreborde, Keyvan Mazda 48 BOULEVARD SERURIER 75019 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Emmanuelle Ferrero)

Introduction**Le traitement chirurgical des spondylolisthésis de haut grade (SHG) avec fixation intra-sacrée (FIS) est une technique exigeante. Bien que plusieurs techniques de FIS soient décrites, les complications de cette chirurgie restent nombreuses. Un des objectifs est de réduire la cyphose lombo-sacrée et de corriger l’alignement sagittal de ces patients. Peu d’études décrivent les Résultats de cette technique de FIS et la plupart ne rapportent que les Ré-sultats de la correction lombo-sacrée. Cette étude a pour objectif d’analyser les Résultats du traitement des SHG par FIS, en termes de données cliniques et radiographiques.**Méthodes**Les patients avec un SHG (Meyerding grade III ou plus) opérés entre 2001 et 2013 étaient inclus. Réalisées par voie postérieure, la technique de fixation avec tiges intra-sacrées permettait la correction et la fusion circonférentielle. Les données cliniques et radiographiques (système de stéréoradiographie basse dose) étaient recueillies en pré-opératoire, post-opératoire (inférieur à 3 mois), et au recul minimum de 2 ans. Les paramètres radiographiques suivants étaient analysés angle lombo-sacrée (ALS, angle entre le plateau supérieur de L5 et la tangente au bord postérieur du sacrum), listhésis, gïte sagittale de T1 (GST1) et paramètres spino-pelviens classiques.**Résultats**19 patients avec SHG étaient inclus (8 ptoses, 8 grades IV, 3 grades III). L’âge moyen était de 14 ans. Au dernier recul (6.7 + 4 ans), La cyphose lombo-sacrée était significative-ment réduite (63° + 14 vs 99° + 11, p<.001), tout comme le listhésis (84% + 19 vs 45% + 18, p<.001). Tandis que la lordose lombaire était diminuée (65° + 7 vs 53° + 12, p<.001), la cyphose thoracique était augmentée. Il existait une corrélation significative entre la réduction de l’ALS et l’augmentation de la cyphose thoracique. Au recul finalla GST1 était de 6° + 3. Aucune perte de correction significative n’était observée. En post-opératoire, 7 (37%) des patients avaient des paresthésies L5, dont 4 avec un déficit neurologique. Ces troubles apparaissaient au lever du patient, après plusieurs jours de mise en extension progressive des hanches. Aucun des patients n’avait de déficit persistant après 3 mois.**Conclusion**Les tiges de fixation intra-sacrées semblent être une technique efficace pour réduire la cy-phose lombo-sacrée, l’hyperlordose compensatrice, et pour obtenir la fusion. Cette technique permet une correction de l’alignement global avec une GST1 post-opératoire semblable à celle de sujets asymptomatiques. Cependant, elle demeure une technique exigeante avec un haut risque de complications neurologiques transitoires.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [medtronic, implanet]

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Résultats à maturité squelettique d’une technique d’instrumentation rachidienne sans greffe. A propos d’une série de 33 scolioses évolutives de l’enfantResults of a spinal graftless instrumented technique at skeletal maturity stage - a series of 33 children with evolutive scoliosis

Lotfi Miladi*, Raphaël Seringe Hôpital Necker, Service Orthopédie 149 Rue de Sèvres 75015 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Lotfi Miladi)

Introduction Les instrumentations rachidiennes sans greffes sont indiquées dans les scolioses évolutives de l’enfant. Elles sont assez pourvoyeuses de complications dans la littérature. Ce travail rapporte les Résultats d’une série ho-mogène de 33 patients traités avec la même technique, arrivés à maturité squelettique. ****Matériel et Méthodes C’est une étude rétrospective de 33 cas consécutifs, présentant une scoliose évolutive malgré un traitement conservateur bien conduit. Les étiologies sont 18 scolioses idiopathiques, 10 scolioses syndromiques et 5 scolioses congénitales. L’âge opératoire moyen est de 10 ans (7 à 12 ans). Le recul moyen est de 6 ans 10 mois (4 à 8 ans). Tous les patients ont été opérés selon la même technique, consistant à mettre en place par voie mini invasive une tige unique dans la concavité de la courbure, fixée en proximal par des crochets, et en distal par des vis pédiculaires, sans toucher à la zone intermédiaire. La tige a été retendue en moyenne tous les 10 mois. Chez 7 patients dont la déformation était sévère, une préparation à la chirurgie par une traction ou un plâtre d’élongation a été utilisée, associée à une greffe antérieure convexe, avant la mise en place de la tige.**Une arthrodèse définitive a été réalisée dans 20 cas, dont la déformation résiduelle dépassait 30°.****Résultats Au dernier recul, la correction moyenne de l’angle de Cobb était de 57%. Il y a eu 12 complications chez 6 patients (18%), 9 fractures de tige et 3 infections, nécessitant 9 interventions non programmées. 8 cas ont présenté une cyphose jonctionnelle proximale radiologique, sans nécessiter de reprise chirurgicale. Aucune complication neurologique n’a été déplorée, ni d’arrachage d’implants. 20 patients ont été ar-throdésés à un âge moyen de 15 ans 3 mois (13 ans 8 mois à 16 ans), et 13 ont gardé définitivement leur tige en place sans arthrodèse (40%).****Discussion La technique d’instrumentation rachidienne sans greffe utilisée, s’est avérée efficace pour l’obtention et le maintien d’une bonne correction des scolioses évolutives, tout en préservant la crois-sance rachidienne et thoracique, avec un taux relativement réduit des complications par rapport à la littérature, grâce au respect de certains principes biologiques et biomécaniques. Elle a en outre permis d’éviter l’arthrodèse à 40% des patients, arrivés en fin de croissance.****Conclusion Cette technique simple et non coûteuse, ne nécessitant aucune instrumentation spécifique, constitue un bon relais au traitement orthopédique des scolioses évolutives de l’enfant.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Fractures de l’humérus distal supracondylaire de l’enfant. Analyse du Grand déplacement et son impact sur la stabilisation. A propos de 1285 casSupracondylar fractures of the distal humerus in children - Analysis of major displacement and impact on stabilization. A report on 1285 cases

Rabah Atia*, Moncef Hatem Atia, Chouaïb Atia 01 Rue Amara Korba Bouhrem 687 Logts B16 N150 Plaine Ouest 23000 Annaba, Algérie* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Rabah Atia)

Objectifs Problématique Anatomie pathologique et Thérapeutique Prise en charge des fractures à grand déplacement .**Matériels et méthodes **Matériel.-**1285 patients (1986-2005). 55% surviennent lors des jeux et sports. garçons et filles également représentés. Pic d’âge 07,6 ans. 63%**membre dominant.**Méthodes.-**Recherche des com-plications**Diagnostic et décision thérapeutique sur la radiographie standard surtout de profil.**Prise en charge se fait en urgence, jamais en différé.**Classement Selon le déplacement en quatre groupes de Lagrange et Rigault et selon le niveau du trait en trois groupes- trait**classique au niveau des fossettes, trait métaphysaire au dessus des fossettes, trait épiphysaire au dessous des fossettes**Les fractures peu ou pas déplacées nécessitant un traitement orthopédique avec surveillance et les fractures à grands déplacements**nécessitant une réduction en urgence avec contention orthopédique ou geste chirurgical à foyer ouvert ou fermé. Les fractures**compliquées nécessitent un geste en fonction de la lésion.**Le post opératoire est souvent simple et géré au cas par cas.**Ablation des broches 3 à 6 semaines et auto rééducation**Résultat au dernier recul, 5ans minimum (maximum 21 ans) selon la cotation par Pr. Lagrange et Rigault**Résultats **Complications 11% (7% vasculaires, 1,6% nerveuses et 2,7% cutanées).**Deux syn-drome de Volkmann avant toute prise en charge.**Anatomie pathologique- 94,88% le trait est au niveau des fossette et 72% la fracture est très déplacée.**34,4% des fractures ont été plâtrées et 65,6% ont bénéficiées d’un embrochage dont 57,7 % en percutané.**La réduction des fractures déplacées était anatomique dans les 4 5 des cas.**Sepsis et Wolkmann post opératoire**Les Résultats globaux sont bon et très bons dans 52,5% des cas, passable dans 36,6% et mauvais dans 11,5%.**La raideur est une complication fréquente, 83% ont un déficit de l’extension de10-15°.**Dis-cussion **Deux types de fractures, à déplacement nul ou modéré bénéficiant d’un simple plâtre pour 3 à 4 semaines et a grand déplacement**nécessitant une réduction et une fixation à ciel fermé loyale.**La réduction anatomique avec fixation du foyer à ciel fermé reste le seul garant d’un bon résultat fonctionnel.**Selon le niveau du trait, l’embrochage descendant donnerait une meilleur prise pour les fractures basses et la fracture hautes**Les complications restent re-doutables et dramatiques. Les problèmes médicolégaux restent malheureusement suite à une fracture de**l’humérus distal de l’enfant.**Conclusion L a vigilance restent de rigueur. Tout doit être bien consigné car on n’est pas à l’abri d’un déboire même si le patient est**pris en charge correctement.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [SOFCOT]

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Traitement chirurgical des tendinopathies d’insertion d’Achille, classification lésionnelle et algorythme décisionnelSurgical treatment of insertional Achilles tendinitis - Classification of injuries and decision tree algorhithm

Alexandre Hardy*, Romain Rousseau, Frédéric Khiami, Benjamin Granger, Antoine Gerometta, Eric Rolland, Hugues Pascal-Mousselard 27 rue Morand 75011 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Alexandre Hardy)

Introduction**La tendinopathie d’insertion d’Achille est une pathologie dont le traitement chirurgical et les différentes formes lésionnelles restent sujet à controverse selon les auteurs. Certains auteurs ont proposé une classification lésionnelle des tendinopathies d’insertion mais aucune ne permet de préciser la prise en charge chirurgicale spéci-fique.**L’objectif de cette étude est de définir des sous groupes lésionnels identiques en fonction de l’importance de l’atteinte tendineuse à l insertion. Nous proposons un algorithme décisionnel corrélé à ce démembrement. **Patients et méthodes**Il s’agissait d’une étude rétrospective mono opérateur mono-centrique incluant les patients opérés d’une tendinopathie d’insertion d’Achille entre novembre 2007 et avril 2014. Le recul minimum à la révision était de 12 mois. Les patients inclus présentaient des douleurs à l’insertion du tendon d’Achille, en échec d’un traitement médi-cal bien conduit pendant plus de 6 mois (41). Nous avions exclus de l’étude les reprises chirurgicales pour la même pathologie et les patients présentants une anomalie morphologique de l’arrière pied. Une IRM préopératoire confirmait le diagnostic. Nous avons recueilli les données épidémiologiques usuelles, le niveau de pratique sportive ainsi que le délai entre le début des symptômes et la prise en charge chirurgicale. En per opératoire chacune des lésions était classée en 6 stades définis par le degré d’atteinte tendineuse. En fonction du stade constaté, une prise en charge chirurgicale codifiée était réalisée, traitant l’ensemble des composantes lésionnelles (exostosectomie calcanéenne, bursectomie, peignage, reinsertion tendineuse ou lambeau libre d’aponevrose tricipitale ). Un score AOFAS pré opé-ratoire et au plus grand recul permettait d’évaluer le résultat fonctionnel. Par ailleurs nous avons évalué le niveau de reprise sportive ainsi que le niveau de satisfaction subjectif au recul. **Résultats**54 patients ont été inclus au recul moyen de 33,27+ 13,6 mois aucun patient n’a été perdu de vue. Nous avons dénombré 17 stade 2, 17 stade 3A, 11 stade 3B, 5 stade 3C et 4 stade 4. L’âge moyen était de 43,87ans + 11,56 à la date de l’intervention, le délai moyen avant prise en charge était de 35,05 mois + 26,51, le score AOFAS préopératoire moyen était de 59,96 + 13,54. 38 patients ont repris le sport au même niveau ou supérieur. 8 patients on présenté des douleurs gênants la pratique sportive. 7 malades ont présenté des complications mineures résolutives après traitement adapté. Le score AOFAS moyen,au recul était de 93,78 + 7,15 avec un gain en moyenne de 33,78 + 16,36.**Conclusion **Le démembrement lésionnel des tendinopathies d insertion d Achille permet d obtenir des bons Résultats du traitement chirurgical en proposant une chirurgie a la carte traitant l’ensemble des composantes lésionnelles. D’autres études devront préciser les examens complémentaires pré-opératoires afin de pouvoir planifier le type de chirurgie nécessaire.

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [SFA] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [AR-THREX]

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142Place de la plastie en V-Y dans le traitement des lésions anciennes du tendon calcanéen. A propos d’une série de 40 cas, Résultats à long termeRole fo V-Y plasty in the treatment of old calcanean tendon injuries - Report of a series of 40 cases, long term results

Allaoua Amalou*, Abdelhalim Hamadouche, Houria Zidani Service Orthopédie CHU Setif Cité 400 Logements B5 ,n° 88 Setif 19000 Setif, Algérie* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Allaoua Amalou)

Les ruptures anciennes du tendon calcanéen demeurent fréquentes malgrés la fiabilité de l’examen clinique,quand la prise en charge excède 4 à 6 semaines aprés la rupture.Les solutions chirurgicales sont d’autant plus compliquées que le retard diagnostique de la rupture est plus long.Nous rapportons le bilan à long terme de la récupération fonc-tionnelle et des complications d’une série homogène.C’est une étude prospective de 40 observations ,répertoriée sur une durée de 08 ans,avec un age moyen de 37 ans et une nette prédominance masculine(36 4).Les circonstances traumatiques étaient essentiellement des accidents sportifs soit 70% des cas.Le diagnostic initial retenu est souvent une rupture partielle dans 35%,et une entorse de cheville dans 27,5%.Le délai entre le traumatisme et l’intervention variait entre 8 et 35 semaines.Le défect est apprécié par l’IRM préopératoire,le défect était de 3 à 10 cm.Le recul moyen était de 05 ans,les Résultats fonctionnels ont été évalués par le score fonctionnel AOFAS. 25% des malades ont bénéficiés d’une IRM de controle.AOFAS préopératoire était de 55 100 points,postopératoire de 96 100 points.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Varus de l’arrière-pied et tendinopathie fissuraire des tendons fibulairesHindfoot varus and fissure tendinopathy of fibular tendons

Carlos Maynou*, Caroline Bourgault, Christophe Szymanski, Alexis Thiounn, Clément Lalanne, Kevin Soudy Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Carlos Maynou)

Introduction**Les tendinopathies fissuraires des tendons fibulaires sont rares et leur fréquente méconnaissance conduit à une errance diagnostique prolongée. Ces lésions résultent de la combinaison de facteurs traumatiques et de condi-tions anatomiques locales favorisantes. L’influence péjorative d’un varus de l’arrière-pied régulièrement évoquée dans la littérature n’a jamais été formellement démontrée. L’objectif de ce travail était d’évaluer les Résultats à moyen terme du traitement chirurgical par réparation tendineuse ou ténodèse et d’analyser l’influence de la statique de l’arrière-pied sur la qualité des Résultats fonctionnels.**Matériel et Méthodes**La série se composait de 30 patients opérés et revus au recul de 20 mois. La tendinopathie fissuraire était confirmée par un examen IRMN réalisé chez tous les patients et complété par une échographie dans 23 cas. Tous les patients présentaient une rupture du court fibulaire, associée dans deux cas à une lésion du long fibulaire. Une réparation par tubulisation du court fibulaire était réalisée dans 24 cas associée à la réparation du long fibulaire à deux reprises. Une ténodèse du court fibulaire était privilégiée dans 6 cas. Les Résultats étaient évalués par comparaison du score AOFAS pré et post opératoire, un score FAMM était cal-culé à la révision. L’influence de l’axe de l’arrière-pied était analysée chez 28 patients en distinguant un groupe varus (n=17)où l’angle talo calcanéen était inférieur à 4° de valgus et un groupe valgus(n=11) comportant un angle supérieur à 4°.**Résultats**Aucune complication infectieuse ou cicatricielle n’était observée. Aucun patient n’a été réopéré.**Le score AOFAS moyen progressait de 74 100 (58-82) en pré-opératoire à 87 100 (58-100) lors de la révision. Les huit patients sportifs ont pu reprendre leurs activités au même niveau.**L’axe de l’arrière-pied était en moyenne de 1° de varus sur l’ensemble de la série. Le score AOFAS moyen à la révision était de 93 100 dans le groupe valgus et de 82 100 dans le groupe valgus (p=0,0003)**Le délai de prise en charge chirurgicale, le type lésionnel et la technique utilisée étaient sans influence sur le résultat fonctionnel.**Discussion**Notre étude confirme les bons Résultats de la réparation chirurgicale des tendinopathies fissuraires des tendons fibulaires. L’influence péjorative d’un varus de l’arrière-pied (valgus inférieur à 4°) sur les Résultats fonctionnels de la réparation est confirmée par ce travail. Cette réduction significative du score fonctionnel doit rendre prudent quant aux Résultats à long terme et peut justifier la réalisation d’une ostéotomie calcanéenne de valgisation associée dont l’intérêt reste à démontrer.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [medicoscop]

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Astragalectomie et Arthrodèse tibio-calcanéenne de l’adulte dans les déformations majeures fixées. Une série de 10 casTalectomy and tibiocalcaneal fusion in adults to treat major fixed deformities - a series of 10 cases

Marwen Jlailia*, Mohamed Ayari, Mohamed Ali Bakkay, Abdelhakim Kherfani, Mondher Mestiri Institut Mohamed Kassab D’orthopédie Rue El Baraama Khaznadar Bardo 2052 Tunis, Tunisie* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Marwen Jlailia)

Introduction**L’astragalectomie est utilisée dans les déformations majeures fixées du pied particulièrement en varus équin. **Qu’il s’agissent d’une Déformation congénitale, multi opérée ou négligée, d’une séquelle d’un pied neuro-logique ou d’une séquelle traumatique, l’objectif est d’obtenir un appui plantigrade, un pied indolore et fonctionnel. Le but de ce travail est de décrire le profil épidémiologique et clinique de notre série de patients, et d’évaluer les Ré-sultats cliniques et radiologiques de l’astragalectomie avec Adhèse tibio-calcanéenne****Matériel et Méthodes**Une série de 10 patients opérés à notre service pour déformation majeure du pied entre 2009 et 2014.En pré opératoire nous avons évalué les déformations du pied à savoir le varus de l’arrière pied, l’équin, l’adductus de l’avant pied, leurs réductibilité et l’importance de la retraction des parties molles surtout le tendon d’Achille. Des radiographies des pieds et des cheville en charge ont été faite avec calcul de l’angle tibio-calcanéen. Une voie d’abord antéro latérale arciforme a été pratiquée. La stabilistation se faisait par vis tibio calcanéenne + associés à des aggraffes tibio navicu-laires. Le bilan radiologique au dernier recul recherché la fusion de l’arthrodèse. Au dernier recul nous avons évalué la satisfaction des patients, et réalisé un examen clinique à la recherche de déformations résiduelles et des troubles de la sensibilité et de la marche ainsi qu’un bila radiologique pour juger de la qualité de l’arthrodèse. ****Résultats**Notre série comprenait 6Hommes pour 4 femmes d’âge moyen 29 ans.il s’agissait d’un pied bot varus équin invétéré dans 4 cas, multi opéré dans 5 cas, et un pied neurologique chez un patient, en rapport avec une paraplégie spastique. Tous les patients ont eu une astragalectomie totale par voie Antéro-externe avec arthrodhèse tibio calcanéo navicu-laire. Au recul, 6 10 arthrodèses tibio-calcanéennes fusionnées, avec un bon résultat clinique et 2 pseudarthrodèses. ****Discussion**Les déformations majeurs sont source de gêne importante, de conflits rendant le chaussage impos-sible et peuvent conduire à des ulcérations. Les données de la littératures sont concordants pour dire que l’astraga-lectomie est une indication de sauvetage du membre. Elle permet d’obtenir un pied plantigrade et indolore. La fusion de l’arthrodèse n’est pas indispensable à la réussite de l’opération (beaucoup de pseudarthroses sont bien tolérées). Le but premier de cette chirurgie devrait être l’alignement de l’arrière pied afin de corriger la déformation.****Conclu-sion**L’astragalectomie a sa place dans les déformations majeures fixées du pied, surtout en varus équin, et plus encore quand il existe des risques cutanés.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Comparison of outcome in isolated non-deformed end-stage ankle arthritis between ankle re-placement, arthroscopic ankle fusion, and open ankle fusionComparison of outcome in isolated non-deformed end-stage ankle arthritis between ankle replace-ment, arthroscopic ankle fusion, and open ankle fusion

Andrea Veljkovic*, Timothy Daniels, Mark Anthony Glazebrook, Peter Dryden, Murray J Penner, Kevin J Wing, Alas-tair S Younger University of British Columbia #1000 - 1200 Burrard Street 0 Vancouver, Canada* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Andrea Veljkovic)

Introduction Le diabète touche 6,6% de la population mondiale et un français sur 14, dont 15% présenteront un mal perforant plantaire. Leur gestion impose une prise en charge interdisciplinaire impliquant parfois le chirurgien orthopé-diste, ce qui permet l’optimisation des Résultats. L’organisation pratique au sein d’un centre du recueil de données par l’équipe chirurgicale permettant la décision thérapeutique reste peu décrite.****Hypothèse La mise en place d’une filiarisation de l’avis chirurgical orthopédique au sein d’un CHU permet d’améliorer les Résultats en terme d’efficacité chirurgicale. ****Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude comparative sur deux périodes d’un an entre deux séries (23 patients 44 interventions versus 28 patients 26 chirurgies) incluant des patients diabétiques présentant des lésions sur pied diabétique qui nécessitaient un avis chirurgical orthopédique, avant et après mise en place d’une filière orga-nisée de réponse à la demande d’avis chirurgical. Celle-ci consistait en une fiche de liaison diffusée à l’ensemble des services d’endocrinologie du CHU et disponible sur simple demande. Elle était adressée à un chirurgien spécialiste du pied et impliqué dans la prise en charge du pied diabétique depuis plusieurs années. Le critère principal de jugement était le taux de reprise chirurgicale.****Résultats Le taux de reprises global était statistiquement diminué de 40% (1,9 vs 1.14, p<0,02) après mise en place de la filière, et de 34,5% (1,75 vs 1,09, p=0,11) pour les amputations. Le taux d’amputation restait inchangé, et le recours au pansement aspiratif type VAC® montrait une tendance à la diminu-tion. Nous montrions une réactivité intéressante à la demande d’avis chirurgical avec un délai moyen de réponse de 3,2 jours.****Conclusion Alors que la collaboration médico-chirurgicale était instituée depuis de nombreuses années dans notre centre, l’organisation que nous avons mis en place a permis d’homogénéiser les pratiques de prise en charge chirurgicale du pied diabétique de par une séniorisation de la décision thérapeutique et l’obtention de don-nées préopératoires plus complètes. Elle a permis dans notre centre de diminuer le taux de reprises chirurgicales et d’augmenter le nombre de cicatrisations acquises en un seul temps chirurgical. Cela devrait permettre de diminuer la morbidité, la durée et le cout de prise en charge chirurgicale du pied diabétique.******Niveaux de Preuve - III (Etude comparative)

Déclaration d’intérêts actionnariat : oui [AIC]

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La prothèse totale de cheville AES. Analyse des échecs et survie à 10 ansAES total ankle prosthesis. Failure analysis and 10 year survival

Alexandre Di Iorio*, Michel Henry Fessy, Jean-Luc Besse CHLS 165 chemin du Grand Revoyet 69310 Pierre-Bénite, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Alexandre Di Iorio)

Introduction La prothèse totale de cheville (PTC) à plateau mobile AES, dérivée du modele de Pappas-Buechel, a été retirée du marché en 2009. **L’objectif de notre étude était d’analyser au dernier recul (8 à 12 ans), la survie et les d’échecs de la prothèse AES de la série initiale de 50 PTC publiée en 2009.**Matériels et Méthodes Il s’agit d’une série continue, mono-centrique mono-opérateur de 50 PTC, réalisées entre 2003 et 2006 (âge moyen 56 ans – 25 post traumatiques, 18 arthroses sur laxité), suivies prospectivement, avec le même bilan clinique et radiographique à 6 mois, 1 an, 2 ans puis tous les 2-3 ans. Un scanner était réalisé systématiquement avant l’intervention, à 2 ans, 5 ans et à 10 ans ou en cas d’évolution radiographique ou fonctionnel. L’ensemble des patients porteurs d’une PTC au dernier recul, a bénéficié d’une évaluation fonctionnelle (SF 36, FAOS, AOFAS fonctionnel). L’ensemble des complica-tions ou évènements chirurgicaux a été analysé.**Résultats Il y a eu 2 perdus de vue. Le recul moyen était de 9 A 1.9 ans (8 – 12). Quatorze PTC avaient nécessité une réintervention à cause du développement plus ou moins précoce de géode avec un délai moyen avant curettage greffe de 4.3 A 1.1 ans (3 – 9.8). Treize PTC ont subi une réintervention pour révision – arthrodèse avec un délai moyen avant révision de 7.7 A 2.3 ans (2.4 – 10.7).**Sur les PTC revues à 10 ans en consultation ou dont le bilan radiologique a été envoyé, 5 sont en attente d’une réintervention pour ablation – arthrodèse et une de curettage-greffe. **Le score fonctionnel AOFAS au dernier recul réalisé au téléphone est de 44,9 A 9,4 points, le score SF 36 – RAND global est de 66,6 A 16,5. Une différence significative existait entre l’AOFAS à 2 ans et au dernier recul (T = 4.3, p<0.05).**La survie globale par méthode de Kaplan Meier à 10 ans était de 47%, toute cause de reprise chirurgicale prise en compte, et de 62 % quand la révision pour arthrodèse était utilisée comme critère d’échec.**Conclusion Avec un recul moyen de 9 ans, la survie globale à 10 ans de la série prospective de 50 AES PTC est nettement inférieur à celle d’autres modèles, en particulier liée aux chirurgies de reprise pour lésions géodiques. ****

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Prothèse de cheville arthrodèse à propos d’une série rétrospective de 96 casAnkle prothesis or fusion - a retrospective series of 96 cases

Olivier Jarde*, Yassine Bulaid, David Elkoun, Thomas Amouyel, Georges Abi-raad, Patrice Mertl Place Victor Pauche 80000 Amiens, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Olivier Jarde)

Introduction Série rétrospective d’arthrose de cheville opérée par prothèse qui préserve la mobilité et arthrodèse qui donne de bons Résultats avec une grande fiabilité entre 1990 et 2012.**Matériel d’étude Soixante-trois prothèses ont été posées par un seul opérateur et 33 arthrodèses de cheville. Le recul minimum est de 3 ans et maximum de 13 ans. Révision selon les critères de KITAOKA.**Résultats**Complications10 prothèses ont eu une arthrodèse se-condaire 4 pour sepsis, 6 pour descellement.**Résultats 53 prothèses20 % de très bons Résultats, 42 % de bons, 19 % de moyens, 19 % de mauvais. **33 arthrodèses 16 % de très bons, 48 % de bons, 24 % de moyens, 12 % de mauvais.**Discussion Comme KITAOKA nous retrouvons une influence défavorable pour la pose d’une prothèse lors de l’existence d’une cheville très désaxée, instable avec arthrose sous talienne pré opératoire.**Conclusion Les prothèses sphériques doivent être abandonnées. Les chevilles très désaxées et les doubles arthroses (talo crurales et sous taliennes) nécessitent une arthrodèse d’emblée. En revanche les arthroses centrées quels que soient leur origine et l’âge du patient peuvent bénéficier d’une prothèse de cheville non cimentée de type cylindrique à 3 éléments.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : Oui consultant, expert : Oui Cours, formations : Oui documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : Oui actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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Analyse fonctionnelle du morphotype de l’avant-pied par le système d’imagerie biplanaire EOSFunctional analysis of forefoot morphotype by EOS biplanar imaging system

Louis Dagneaux*, Florent Gaillard, Timothée Bissuel, Michel Maestro, François Canovas 8 place du marché aux fleurs 34000 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Louis Dagneaux)

Introduction L’analyse du morphotype de l’avant pied selon la méthode de Maestro donne une évaluation quantitative dans un seul plan de l’espace par le biais d’un cliché dorso-plantaire. Une analyse 3D du morphotype de l’avant-pied en charge est nécessaire à une compréhension globale de l’avant-pied. Le but de cette étude était de vérifier la faisa-bilité d’une nouvelle méthode d’évaluation EOS de l’avant-pied, de comparer les mesures (radiographies standard et EOS) et d’analyser les variabilités inter et intra-observateur. Matériel et Méthodes Six volontaires asymptomatiques ont été inclus dans cette étude de faisabilité. Le bilan d’imagerie comprenait une radiographie dorso-plantaire en charge (analyse 2D) et une acquisition biplanaire EOS en charge du pied et de la cheville dans une position standardisée (analyse 3D). La position relative de chaque tête métatarsienne était comparées par 2 opérateurs (méthode de Maes-tro et méthode EOS), ainsi que la mesure des longueurs métatarsiennes et des angles M1M2 et M1M5 (corrélation de Pearson, test de Student pour données appariées). Une étude de reproductibilité était également menée (Test de corrélation intra-classe ou ICC) par 2 opérateurs afin d’évaluer la variabilité inter et intra-observateur. Résultats L’ana-lyse a pu être réalisée sur l’ensemble des sujets inclus. Nous n’avons pas retrouvé de différences significatives entre les critères de Maestro issu des mesures 2D et EOS. Le coefficient de corrélation entre ces critères était compris entre 0,76 et 0,94 (p<0.05). La reproductibilité de la technique EOS inter et intra-opérateur était excellente (ICC entre 0,914 et 0,992), sauf pour la variabilité inter-opérateur du critère c1 (ICC=0,766).Discussion Nous proposons une nouvelle méthode d’évaluation 3D de l’avant-pied en charge par le biais de radiographies biplanaires. Cette série préliminaire de cas ne permet pas de mettre en évidence de différences significatives entre les paramètres 2D et EOS. Néanmoins, cette approche prometteuse semble reproductible et réalisable. Cette analyse fonctionnelle permettrait de détermi-ner la parabole métatarsienne en 3D, et de décrire une nouvelle analyse qualitative et quantitative de l’avant-pied en charge. Conclusion Le système EOS, par l’intermédiaire de radiographies biplanaires calibrées et simultanées, pour-rait permettre une évaluation dans les 3 plans de l’espace de l’avant-pied en charge.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [sofcot]

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Intérêt des clichés de Meary modifiés dans l’étude de la position des sésamoïdes après chirurgie de l’hallux valgusInterest of modified Meary X-ray in the study of sesamoid bone positions after hallux valgus surgery

Corentin Pangaud*, Jean-Camille Mattei, Monique Fioravanti, Sylvain Guy, Georges Curvale, Alexandre Rochwer-ger, Delphine Amsellem AMU AP-HM Hopital Nord 13015 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Corentin Pangaud)

Objectif **Il existe une bonne corrélation entre l’angle d’hallux valgus et la position des sésamoïdes par rapport à la crête inter-sésamoïdienne.**Peu d’études font état des modifications post-opératoires de ces paramètres. Notre objectif était d’établir une corrélation radio-clinique en faisant appel à une vue axiale en charge. ****Matériel et Mé-thodes**Il s’agit d’une étude rétrospective de patients pris en charge pour hallux valgus par ostéotomie Scarf. Un cliché de Meary sur talonnette radio-transparente en pré et post-opératoire a permis de mesurer la rotation axiale par l’Angle Rotationnel des Sésamoïdes (SRA) et le Tibial Sesamoïd Grade (TSG). Des clichés de face en charge ont éva-lué le déplacement dans le plan horizontal des sésamoïdes selon la classification de Clapham et Hardy.**Les scores de Kitaoka et un auto-questionnaire sont venus compléter l’analyse.****Résultat** Cinquante pieds correspondant à 47 patients, 44 femmes et 3 hommes de 60 ans en moyenne ont été examinés. Le recul moyen était de 2 ans. L’angle HVA moyen en préopératoire était de 32° contre 14° en postopératoire. L’angle inter-métatarsien est passé de 14 à 8° en moyenne. Le déplacement latéral selon Clapham et Hardy était en moyenne de 5,2 en préopératoire contre 3,6 en post-opératoire. L’analyse de la rotation axiale des sésamoïdes retrouve un angle SRA en moyenne de 28° en préopé-ratoire contre 14° en post-opératoire ainsi qu’un stade TSG de 2,3 en préopératoire contre 1,3 en post-opératoire et ce de manière statistiquement significative.** Les scores cliniques retrouvaient un indice de satisfaction élevé 9 fois sur 10.****Discussion* L’étude de Seng C et al. montrait un repositionnement statistiquement significatif des sésa-moïdes après chirurgie mais se limitait à l’étude du déplacement latéral sans analyser la rotation dans le plan axial. En effet elle apparaît régulièrement corrigée dans notre travail et serait liée à la correction de l’angle inter-métatarsien et à la remise en tension des parties molles médiales. Il persiste un doute sur l’effet de l’ostéotomie Scarf sur le plan rotationnel****Conclusion*Ces clichés axiaux (Méary modifiés) sont adaptés à l’évaluation du positionnement des sé-samoïdes. Ces Résultats confirment la relation entre le recentrage sésamoïdien et le résultat fonctionnel. Un suivi prospectif permettra de déceler un lien entre récidive et imperfection du recentrage initial.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Mesures intraopératoire de l’hypermobilité métatarsienne dans la correction de l’hallux valgusIntra-operative measurements of metatarsal hypermobility when correcting a hallux valgus

Christian Kinast*, Mohamed Béchir Karray OZA Orthopädie Zentrum Arabellapark Englschalkinger Strasse 12 81925 Münich, Allemagne* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Christian Kinast)

Introduction Le degré de métatarsus varus préopératoire (MV) est un facteur de risque de récidive d’hallux valgus. L’hypermobilité du premier métatarsien M1 influence la technique et le degré de correction. Notre but était de me-surer cette hypermobilité frontale avant et après libération des tissus mous afin d’évaluer la stabilisation capsulaire métatarsophalangienne.**Matériels et Méthode Etude prospective de 65 pieds féminin âgés de 48 ans (18-76) opérés 27 fois à ciel ouvert et 38 fois percutanée. Deux tests intraopératoires avec deux contraintes phalangiennes axiales en valgus et en varus maximum étaient reproduites par un même chirurgien avant et après section de la capsule métatarsophalangienne. Tous les pieds étaient radiographiés en position debout en charge en pré et en post opéra-toire, sans charge en scopie peropératoire et après ces 2 tests de stress. Des mesures indépendantes par un autre chirurgien ( Métatrsus varus (MV) et hallux valgus (HV), longueur de M1 et M2**selon Maestro, obliquité de l’articulation cuméométatarsienne ACM) étaient effectuées sur une console de radiographie numérique .**Résultats L’hypermo-bilité était respectivement 3,9° (1.3-12°) et 7,2° (1.5-18,3°) avant et après section capsulaire. Elle était corrélée au MV préopératoire (p=0,01). Elle augmente avec l’âge (p=0,01) et l’obliquité ACM (p=0,05). La stabilisation capsulaire était de 3,3°(1,8-10.3°), elle augmente avec l’âge (p=0,01) et diminue avec l’ index M1M2 préopératoire (p=0,05) et l’obliquité ACM (p=0,05).**Le MV préopératoire =14,8° (6,8-24,4°) était corrélé au test en valgus (p= 0,01). La part de l’instabilité ligamentaire dans ce MV est de 26 % (0-68%). La section capsulaire majore ce MV de 22 % (0-85%). Le MV postopératoire = 5,32° était corrélé au test en varus (p=0.05).**Discussion Si le rôle de laxité capsulo-ligamentaire est établi dans la physiopathologie d’hallux valgus peu d’auteurs sont intéressé à la mesure de l’hypermobilité de M1 qu’engendre la faillite de l’articulation CM . La part de cette hypermobilité dans la correction du métatarsus varus est à ne pas sous estimer dans la planification, de même s’ajoute à cette dernière une instabilité potentielle en l’absence de réparation ou cicatrisation capsulaire adéquate.**Conclusion La capsule joue un rôle stabilisateur qui varie en fonc-tion de l’âge et du morphotype.**Ces 2 Tests sont important pour l’estimation d’hypermobilité afin d’éclairer le choix de technique et du degré de correction. Des études ultèrieures seraient nécessaires pour la validation des mesures préopératoires en inter et intra observateurs.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Reconstruction des pertes de substance du médio ou de l’avant-pied par lambeau de court extenseur des orteils à flux rétrograde, à propos de vingt-neuf casReconstruction of medio-diaphyseal or forefoot loss of substance by Extensorum digitorum Brevis retrograde-flow flap - 29 cases

Eric Abehsera*, André-mathieu Gay, Régis Legre, Didier Guinard CHU Marseille, Chirurgie réparatrice et chirurgie de la main 13005 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Eric Abehsera)

Introduction Les pertes de substance (PDS) de l’avant pied restent un défi chirurgical. **Nous rapportons dans notre série vingt-neuf cas traités par lambeau de court extenseur des orteils (Extensor Digitorum Brevis EDB) à flux rétro-grade. ****Matériel et Méthodes Vingt-neuf patients ont bénéficié d’une chirurgie de reconstruction de PDS du médio ou de l’avant-pied par EDB. Dans notre série, vingt hommes et neuf femmes ont été opérés, avec un âge moyen de 47,3ans. La pathologie initiale pouvait être traumatique, septique, ou tumorale, localisée au niveau du médio ou de l’avant-pied. **Le lambeau était vascularisé par l’artère dorsale du pied, avec un flux rétrograde dont le point de pivot était situé au niveau du premier espace inter-métatarsien dans vingt et un cas, ou du premier espace interdigital dans huit cas, selon la localisation de la PDS. ****Résultats Aucune nécrose du lambeau ou complication majeure n’ont été notées. Le lambeau a permis la guérison du problème septique lorsqu’il était la cause de la PDS. On ne notait en particulier aucune gêne concernant un défaut d’extension des orteils. Un patient présentait une douleur de la métatar-so-phalangienne du premier rayon dans le cadre d’une ostéoarthrite de cette articulation présente initialement. Quatre complications cutanées mineure au niveau du site donneur, traitées par cicatrisation dirigée, ont été recensées. La marche avec appui complet était acquise à 6 semaines. ****Discussion La fiabilité du lambeau EDB a déjà été montrée concernant la couverture des PDS au niveau de la cheville. La levée du lambeau est simple et la courbe d’appren-tissage courte. L’EDB à vascularisation rétrograde est l’un des seuls lambeaux locaux du pied permettant de traiter une PDS avec une séquelle fonctionnelle quasi nulle et un préjudice esthétique minime au niveau du site donneur. En fonction de la localisation du point de pivot, l’arc de rotation permet d’atteindre aisément le médio, voire l’avant pied. Dans les cas septiques, le lambeau agit comme une éponge vascularisée que l’on peut aisément placer dans une ca-vité osseuse ou articulaire du fait de sa petite taille. ****Conclusion le lambeau d’EDB, fiable et aisément reproductible comparativement à d’autres techniques de couverture, est une solution efficace concernant les PDS allant jusqu’à 30cmC et les problèmes d’ostéite ou d’arthrite septique du pied. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Mise en place d’une «filière Pied Diabétique» au sein d’un CHU. Impact sur les Résultats chirurgicaux. Etude comparative “avant-après”Setting up of a Diabetic Foot unit in a teaching hospital - Effect of surgical outcome - Comparative study «before-after»

Cyril Courtin*, Michel Fessy, Jean-Luc Besse Centre Hospitalier Lyon-Sud Service de Chirurgie Orthopédique 69495 Pierre-Bénite, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Cyril Courtin)

Introduction Le diabète touche 6,6% de la population mondiale et un français sur 14, dont 15% présenteront un mal perforant plantaire. Leur gestion impose une prise en charge interdisciplinaire impliquant parfois le chirurgien ortho-pédiste, ce qui permet l’optimisation des Résultats L’organisation pratique au sein d’un centre du recueil de données par l’équipe chirurgicale permettant la décision thérapeutique reste peu décrite.****Hypothèse La mise en place d’une filiarisation de l’avis chirurgical orthopédique au sein d’un CHU permet d’améliorer les Résultats en terme d’efficacité chirurgicale. ****Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude comparative sur deux périodes d’un an entre deux séries (23 patients 44 interventions versus 28 patients 26 chirurgies) incluant des patients diabétiques présentant des lésions sur pied diabétique qui nécessitaient un avis chirurgical orthopédique, avant et après mise en place d’une filière orga-nisée de réponse à la demande d’avis chirurgical. Celle-ci consistait en une fiche de liaison diffusée à l’ensemble des services d’endocrinologie du CHU et disponible sur simple demande. Elle était adressée à un chirurgien spécialiste du pied et impliqué dans la prise en charge du pied diabétique depuis plusieurs années. Le critère principal de jugement était le taux de reprise chirurgicale.****Résultats Le taux de reprises global était statistiquement diminué de 40% (1,9 vs 1.14, p<0,02) après mise en place de la filière, et de 34,5% (1,75 vs 1,09, p=0,11) pour les amputations. Le taux d’amputation restait inchangé, et le recours au pansement aspiratif type VAC montrait une tendance à la diminution. Nous montrions une réactivité intéressante à la demande d’avis chirurgical avec un délai moyen de réponse de 3,2 jours.****Discussion – Conclusion Alors que la collaboration médico-chirurgicale était instituée depuis de nombreuses années dans notre centre, l’organisation que nous avons mis en place a permis d’homogénéiser les pratiques de prise en charge chirurgicale du pied diabétique de par une séniorisation de la décision thérapeutique et l’obtention de données préopératoires plus complètes. Elle a permis dans notre centre de diminuer le taux de reprises chirurgicales et d’augmenter le nombre de cicatrisations acquises en un seul temps chirurgical. Cela devrait permettre de diminuer la morbidité, la durée et le cout de prise en charge chirurgicale du pied diabétique.******Niveaux de Preuve III (Etude comparative)****

Déclaration d’intérêts actionnariat : Oui

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Intérêts d’une sonde d’échographie intra-articulaire dans l’analyse du cartilage du genou, étude cadavérique de type «preuve de concept»Advantages of an intra-articular ultrasound probe to assess knee joint cartilage - a cadaver proof-of-concept study

Régis Pailhé*, Benoit Vettier, Guillaume Custillon, Dominique Saragaglia, Philippe Cinquin, Alexandre Moreau-gaudry Hôpital Sud avenue Kimberley 38130 Echirolles, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Régis Pailhé)

Introduction**L’analyse des lésions cartilagineuse lors d’une arthroscopie de genou est une étape indispensable de l’exploration articulaire car conditionnant la suite de la prise en charge thérapeutique chirurgicale. Cependant l’analyse quantitative des lésions est difficile voire impossible si on considère des paramètres comme l’épaisseur du cartilage, la superficie d’une lésion, le grade de celle-ci. L’échographie intra-articulaire trouve ainsi son intérêt pour permettre d’analyser ces paramètres au cours d’une arthroscopie de genou. Ce papier rapporte les premiers Résultats obtenus lors d’une étude préclinique de faisabilité sur donneurs cadavériques. ****Matériel et Méthodes **Nous avons réalisé une exploration échographique sur 5 genoux de donneurs cadavériques sains au cours d’une arthroscopie. La sonde d’échographie utilisée présentait un diamètre de 4,5mm, une fréquence de13MHz+ 6,5MHz, 64 éléments, et une profondeur de focalisation de 20mm. Cette sonde était localisée par rapport à un modèle géométrique représentatif de la réalité anatomique. Le faisceau ultrasonore était alors orienté perpendiculairement et de manière automatique à la surface cartilagineuse quelque soit la position de la sonde. Ceci permettait à l’opérateur de bénéficier d’un signal échographique optimal du cartilage. .**L’exploration échographique s’est intéressée à l’ensemble du cartilage fémoral ainsi qu’à une lésion artificielle de 2mmX2mm (r,h) créée au niveau du condyle médial afin de tester les capacités de détection de la sonde.**Les critères de jugement étudiés étaient l’échec de la procédure, la mesure de l’épaisseur du cartilage, la détection de la lésion artificielle, la durée de la procédure.****Résultats **Aucun échec de procédure n’a été observé. La lésion artificielle a été systématiquement retrouvée et clairement identifiée par l’opérateur. L’épaisseur du cartilage a pu être mesurée chez les 5 patients et la réalisation d’une cartographie 3D de l’épaisseur cartilagineuse a pu être réalisée. La durée moyenne de la procédure était 10 minutes.****Discussion Conclusion **Cette étude confirme la faisabilité d’une analyse du cartilage à l’aide d’une sonde d’échographie motorisée et naviguée au cours d’une arthroscopie du genou. De premières mesures quantitatives sur la superficie, la profondeur et la localisation exacte d’une lésion millimétrique ont pu être fournies. Une étude clinique est maintenant nécessaire pour évaluer l’amélioration du service médical rendu par ce type de dispositif. Ces données peropératoires pourront être également enrichies et combinées avec des données IRM préopératoires dans le cadre d’une future évaluation multimodale car-tilagineuse per-opératoire.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Précision du placement des vis pédiculaires avec un nouveau système d’imagerie intra- opératoire tomographique volumique à faisceau conique, analyse rétrospective de 586 vis pédiculairesPrecision of the placement of pedicular screws with a new system of intra-operative cone beam volume tomography – retrospective analysis of 586 pedicular screws

Virginie Cordemans*, Ludovic Kaminski, Xavier Banse, Nadia Irda, Olivier Cartiaux, Bernard Francq Universtié Catholique de Louvain La Neuve Avenue Mounier, 53 bte B1.53.07 1200 Bruxelles, Belgique* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Virginie Cordemans)

Introduction Évaluation de la précision du placement des vis pédiculaires avec un nouveau système d’imagerie in-tra-opératoire tomographique volumique à faisceau conique (CBCT) et comparaison de l’efficacité de cette technique avec l’imagerie tomodensitométrique post-opératoire conventionnelle (CT scan) pour la détermination des brèches pédiculaires. Méthode 586 vis pédiculaires ont été insérées chez 102 patients sur un période de 21 mois. Les scans CBCT acquis en intra-opératoire une fois les vis insérées ont été revus rétrospectivement pour déterminer les brèches pédiculaires à l’aide de classifications reconnues. Sur l’ensemble des 586 vis, le placement de 239 vis a également été évalué en utilisant un CT scan postopératoire. L’accord en terme d’évaluation des brèches sur le CBCT inta-opératoire et le CT scan post-opératoire a été mesuré avec les coefficients de Kappa et de Gwet. Le CT scan postopératoire étant reconnu comme le gold-standard, nous avons utilisé les valeurs de sensibilité et de spécificité, de même que la valeur prédictive positive (VPP) et la valeur prédictive négative (VPN), pour évaluer la capacité du CBCT à tester correc-tement le placement des vis. Résultats Sur les 586 vis pédiculaires, 496 (84.6%) étaient idéalement contenues dans le pédicule, 24 (4.1%) étaient des vis in-out-in avec une brèche latérale, mais avec la pointe de la vis dans le corps vertébral, 21 (3.6%) présentaient une brèche médiale de moins de 2 mm, 10 (1.7%) présentaient une brèche médiale entre 2 mm et 4 mm, 4 (0.7%) présentaient une brèche médiale de plus de 4 mm, 4 (0.9%) présentaient une brèche latérale, et 26 (4.4%) présentaient une brèche antérieure. Les coefficients de Kappa et Gwet étaient respectivement de 0.80 et 0.93. La sensibilité, la spécificité, la VPP, et la VPN du système CBCT étaient respectivement de 77%, 98%, 91% et 96%. DiscussionConclusion Le système CBCT intra-opératoire permet une évaluation précise du placement des vis pédiculaires et pourrait rendre le CT scan post-opératoire inutile.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Université Catholique de Louvain La Neuve/ Cliniques Universitaires Saint Luc]

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Mesures tri-dimensionelles automatisées de la version et de l’Inclinaison glénoïdienne dans les épaules arthrosiquesAutomated three-dimensional measurements of glenoid version and tilt in osteoarthritic shoulders

Pascal Boileau*, Damien Cheval, Marc-Olivier Gauci, Nicolas Holzer, Jean Chaoui, Gilles Walch IULS (Institut Universitaire Locomoteur & du Sport) Hôpital Pasteur 2, University of Nice Sophia-Antipolis Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologie du Sport 30 voie Romaine 6000 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pascal Boileau)

Introduction Les mesures scanner préopératoires de l’inclinaison et de la version glénoïdienne sont couramment re-commandée avant d’implanter une prothèse totale d’épaule (PTE) pour omarthrose. Cependant les méthodes 2-D et 3-D existantes sont manuelles ou semi-automatiques- de ce fait, elles dépendent de l’expertise des utilisateurs (les chirurgiens) et sont chronophages.**Objectif- Evaluer si l’utilisation d’une méthode 3-D, entièrement automatisée, permettrait d’obtenir des mesures aussi précises et reproductibles de la version et de l’inclinaison glénoïdiennes dans des épaules arthrosiques**Methods- 60 scanners d’épaules arthrosiques ont été obtenus chez des patients program-més pour une PTE. Un logiciel a été développé (GlenosysTM) pour fournir aux chirurgiens, de manière automatisée, la version et l’inclinaison 3-D de la glène. Les mesures obtenues avec la méthode automatisée ont été comparées à celles des méthodes manuelles ou semi-manuelles déjà existantes- méthode I (angle de version, selon Friedman) appliquée à des scanners 2-D+ méthodes II (IIa inclinaison, IIb version) appliquées à des Reconstructions MultiPlanes (MPR 3-D)+ méthode III (selon Iannotti) et méthode IV (selon Armstrong) appliquées à des reconstructions 3-D. Les differences de moyennes (+ deviations standards) et les Coefficients de Concordance de Correlation (CCC) ont étét calculés. Trois chirurgiens orthopédistes ont examiné indépendemment les images à deux reprises. La fiabilité des me-sures intra-observateurs et inter-observateurs a été calculée grâce aux Correlations Intra-Classes (ICC).**Résultats La différence des mesures obetnues avec Glenosys pour la méthode I était 2.0°A4.5° (CCC=0.9301). Elle était 2.5°A3.2° (CCC=0.9483) pour la méthode IIa+ 0.2°A4.7° (CCC=0.7754) pour la méthode IIb+ 1.5°A4.5° (CCC=0.9427) pour la méthode III et 1.8A3.8 (CCC=0.9517) pour la méthode IV. La différence entre les mesures globales moyennes 2-D and 3-D n’était pas statistiquement significative (P= .45).**Conclusion Les mesures 3-D de l’inclinaison et de la version glénoïdiennes d’épaules arthrosiques, obtenues grâce à un logiciel entièrement automatisé, sont précises et reproductibles, montrant une excellente corrélation par rapport à celles obtenues avec les méthodes manuelles ou semi-automatiques existantes. La méthode automatisée élimine les erreurs inter et intra observateurs, et offre un gain de temps lors de la planification scanners des PTE. La limite de la méthode est d’obtenir des images scanners du corps entier de la scapula.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : Oui Cours, formations : Oui documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : Oui actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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Irradiation et agrandissement lors d’une radiographie du bassin de face, apport du système EOSIrradiation and magnification during a frontal X-ray of the pelvis. Contribution of the EOS system

Philippe Chiron*, Loic Demoulin, David Ancelin, Etienne Cavaignac, Nicolas Reina, Karine Wytrikovski département d’orthopédie Traumatologie Secteur A, Batiment Riquet CHU Purpan 31049 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Philippe Chiron)

**La radiographie du bassin de face fait partie de l’arsenal diagnostique des pathologies de la hanche, de la planifica-tion et du suivi des arthroplasties. C’est l’une des incidences les plus irradiantes ( 4048 mGy.cm2+ rapport DRPH SER 2010-2012) et ce d’autant plus que chez les sujets en surcharge pondérale les clichés sont répétés pour optimiser la qualité et le centrage et que la digitalisation des radiographies incite à répéter les incidences. L’agrandissement est fonction de la distance entre le bassin et la plaque, l’émetteur et le bassin+ la partie antérieure du bassin est agrandie et déformée par rapport à la partie postérieure plus près de la plaque. L’image obtenue n’est pas reproductible avec une variation entre deux incidences ce qui rend aléatoire les mesures par exemple de déplacements prothétiques ou d’usure. Notre hypothèse est que le système EOS délivre moins de rayonnements que la radiographie conven-tionnelle, sans agrandissement. Il a été réalisé une étude mono centrique comparative d’une radiographie du bassin standard et d’une radiographie en deux dimensions EOS de patients porteurs d’une prothèse totale de hanche dont le diamètre de la tête est connu et sert d’étalon, portant sur 186 hanches, chez des patients ayant une BMI moyenne de 27,1 kg.m2 (+ 3,5), analysée avec le ster-EOS. Résultats Rayonnement- EOS = PDS moyen (Produit Dose surface)- 8,19 Dgy.cm2 (1,77 14,24) écart Type 2,63 versus Standard = PDS moyen 19,38 DGy.cm2 ( 4,77 81,75) ET 12,34+ P<10-4 significatif. Si IMC > 40- EOS = PDS moyen 9,36 + 2,57 versus standard = PDS moyen 44,76 + 22,21+ pour un point de BMI supplémentaire le PDS augmente de 0,20 DGy pour EOS versus 0,74 DGy pour RX Standard. L’agrandissement moyen- EOS = 1 versus standard 1,15 + 0,05 ( 1-1,32) non P<10-5 significatif non corrélé avec le poids. Discussion Le PDS moyen est de 2 à 2,5 fois inférieur avec le système EOS par rapport à la radiographie conventionnelle ce qui n’avait jamais été mesuré jusqu’à présent. La différence de dose délivrée est d’autant plus importante que le sujet est en surcharge pondérale. Grâce à la réalisation d’une radiographie simultanée de face de profil, il est possible de faire une reconstruction en trois dimensions du squelette. Le système est EOS devrait devenir l’examen de référence de la planification des arthroplasties en l’absence d’agrandissement et de déformation, avec une reçue par le patient jusqu’à 20 fois inférieure à celle d’une tomodensitométrie. **

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Adler] consultant, expert : oui [Adler] Cours, formations : oui [Smith et Nephew]

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Guides de coupe et coins réalisés sur modèles 3D du patient pour les ostéotomies vagisantes d’ ouverture du tibia. “Do It Yourself”3D Patient-specific surgical printing cutting blocks guides and spacers for open- wedge high tibial osteotomy (HTO) - Do it yourself

Javier Vaquero*, Juan Arnal, Ruben Perez-Mañanes, Jose Calvo-haro, Francisco Chana Hospital Gregorio Marañon Doctor Esquerdo, 46 28007 Madrid, Espagne* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Javier Vaquero)

Introduction**Opening wedge osteotomy has recently gained popularity, thanks to the recent**implementation of locking plates, which have shown equivalent stability with greater reproducibility, accuracy, and longevity than the clo-sing wedge techniques and a lower prosthetic conversion rate. The two most important factors for success in opening HTO success are proper patient selection and correction accuracy of the mechanical axis. This accuracy depends on two basic steps- proper preoperative planning and precise surgical reproducibility. **Based on digital image planifica-tion, we present a new “do-it-yourself” 3D cutting guides system. **Material**Planification of the desired correction was performed using lower limb weight bearing digital XRay and Orthoview software. Based on a conventional CT scan, DICOM images were then imported into the radiological post-processing software (OsiriX). A positioning guide for Kirschner wires and wedge spacers were printed in three dimensions (Da Vinci, XYZ Printing) for facilitating the osteotomy and obtaining the planned correction. The surgeon makes the whole process in a do-it-yourself style. This new technique was used in a pilot feasibility study in eight patients. Previous opening osteotomies with the standard technique were used as control (20 cases). Surgical time, fluoroscopic time, cost and accuracy of the axial correc-tion were measured. **Results**The use of a custom positioning guide reduced the surgical (31 minutes less)**and fluoroscopic times (6.9 times less) while achieving a high-axis correction accuracy compared with the standard tech-nique. Digitally planned and executed osteotomies under 3D printed osteotomy positioning guides help the surgeon to minimize human error while reducing surgical time. Once adquired the printer, the increase in cost is mostly due to the the scanner spenses (150 euros) and the printed material (6 euros per set).**Discussion**Several techniques based on intraoperative navigation have shown an increased surgical accuracy in HTO for modifying axial alignment and for controlling tibial slope on the sagittal plane, with respect to classic techniques based on anatomic landmarks and introperative fluoroscopy. The main disadvantage of navigation is the long learning curve, coupled with increased surgical time. The 3D-guided technique allows for a more precise preoperative planning, a simpler and faster surgical technique with no learning curve and an accurate correction of the mechanical axis. In confront to the standard tech-nique, it lowers exposure to radiation (6.9 times). Potential benefits related with shorter surgical time are a reduced blood loss and lower infection rates. At our institution, the reduction in surgical time represents a difference in costs of 507 euros per operation.**Conclusion**The reproducibility of this technique is very robust, allowing a transfer of the steps planned in a virtual environment to the operating table with non negligeable benefits.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Societe Espagnole de Chirurgie Orthopédique] Cours, formations : oui [Zimmer, DePuy, Biomet] [EFORT] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : Oui

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Smartphones dans le bloc d’orthopédie : est–ce raisonnable ? analyse bactériologiqueSmartphones in the orthopaedic unit – is it reasonable? A bacteriological analysis

Jérôme Murgier*, Jean-François Coste, Jean-Michel Laffosse, Philippe Chiron, Paul Bonnevialle Hopital pierre paul riquet service de chirurgie orthopédique 31000 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (jérôme Murgier)

Introduction **Les smartphones sont devenus incontournables dans notre pratique quotidienne. Plusieurs auteurs ont attiré l’attention sur la possibilité d’Introduction de germes par cet intermédiaire dans les salles opératoires. Notre hypothèse de travail était que les smartphones étaient colonisés par des germes et constituaient une source extérieure de contamination potentielle. L’objectif principal de cette étude était de réaliser une analyse microbiologique des surfaces des smartphones.****Matériel et Méthodes**Entre le 09 07 2015 et le 23 07 2015 une étude a été menée au sein d’un bloc d’orthopédie traumatologie auprès de toute personne propriétaire d’un smartphone introduit en salle d’opération. Les deux faces du smartphone étaient prélevées au moyen de géloses de contact (Count Tact°) sans essuyage préalable par une attachée de recherche clinique. Ensuite, l’appareil était soumis à une décontamination standardisée par lingette Surfanios Premium. Les 52 volontaires étaient 24 chirurgiens séniors, 9 anesthésistes, 9 manipulateurs radio, 3 aides-soignants, 2 infirmiers et 5 personnes diverses + 29 étaient des hommes, 23 des femmes d’âge moyen 33 ans.****Résultats**Les Résultats bactériologiques sont données en nombre d’unités formant colonie (UFC) 49 smartphones sur 52 étaient porteurs de bactéries + le nombre UFC total étaient de 13439 (4322 face avant, 9117 face arrière), avec en moyenne 258 UFC par smartphone (min=0, Max=1644). Les bactéries retrou-vées étaient des Staphylocoques à coagulase négative, des Corynébactéries, des Bacillus, des Entérobactéries et des Bacilles Gram négatif. Les chirurgiens avaient en moyenne 348 UFCles anesthésistes 70, les internes 283 UFC. Après la décontamination, 39 appareils n’étaient plus porteurs de bactéries, le nombre d’UFC était de 6614 (2600 face avant, 4014 face arrière), avec en moyenne 127 UFC par smartphones.****Parmi les réponses au questionnaire 18 propriétaires nettoyaient régulièrement leur téléphone portable****Discussion **Ces Résultats bactériologiques sont en concordance avec la littérature les smartphones sont porteurs de germes sur leurs surfaces. Ils sont plébiscités par le personnel soignant mais leur usage en salle d’opération semble aller à l’encontre des bonnes pratiques surtout en cas de non-respect des règles de décontamination systématique et régulière. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Quand le meilleur ami de l’enfant devient le pire ennemi du chirurgien. De nouveaux agents de transmissions non-conventionnels (ATNC) au bloc opératoireWhen the child’s best friend becomes the surgeon’s worst enemy – new nonconventional transmission agents (NCTAs) in the surgical unit

Alexandre Hardy*, Vincent Sabatier, Olivier Rosello, Géraldine Widiez, Béatrice Salauze, Raphaël Vialle 27 rue Morand 75011 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Alexandre Hardy)

Introduction**Il est habituel, en pratique chirurgicale pédiatrique, de permettre aux enfants d’emmener leur « doudou « au bloc opératoire sans que cela ne suscite d’interrogations sur le plan du risque de contamination bactérienne. Des études se sont déjà intéressé au risque occasionné par la présence de téléphones portables dans l’enceinte du bloc opératoire et mettant en évidence le caractère très contaminé et potentiellement contaminant de tels dispositifs. En effet ils présentaient un fort taux de contamination et une flore potentiellement pathogène. Le but de notre étude était d’évaluer le degré de contamination des doudous des enfants se présentant en compagnie de leur « meilleur ami « au bloc opératoire.**MATERIEL METHODES**Nous avons inclus de façon prospective 55 enfants admis au bloc opéra-toire. Nous avons exclus tout patient infectés ou présentant un antécédent de séjour récent à l’hôpital. Après recueil du consentement éclairé à participer à l’étude, une photographie et des prélèvements bactériologiques des doudous ont été réalisés avant l’entrée au bloc opératoire. Nous avons utilisé un applicateur standardisé et des géloses trypticase soja, avec une mise en culture 24h à 37°. L’analyse bactériologique était ensuite réalisée par deux observateur indépen-dants, avec identification spécifique des germes présents et calcul du nombre de colonies. L’analyse des photographies a été faite par deux observateurs indépendants, un soignant et un non soignant, pour évaluer le degré de propreté du doudou. **Résultats**55 doudous ont pu être analysés. Des bactéries ont été identifiées sur 100% des prélèvements réalises sur les doudous. La quantité moyenne de colonies individualisées était de 135 A 85 UFC ce qui est un taux de contamination très nettement supérieur aux 5 UFC recommandée dans un environnement de type bloc opératoires. 49 (89,1%) prélèvements montraient la présence de staphylocoque à coagulase négative, 8 prélèvements (14,5%) mon-traient la présence de germes identifiés comme potentiellement pathogènes (2 staphylocoque aureus, 1 acinetobacter ursingii, 4 acinetobacter baumanii, 1 pseudomonas stutzeri). L’étude statistique ne montrait pas de taux de colonisation bactérienne supérieure en fonction de l’état de saleté subjective des doudous. **Conclusion**Cette étude confirme le taux très élevé de contamination des doudous ce qui en fait un vrai agent de transmission non-conventionnel (ATNC) dans un environnement de type bloc opératoire. Dans notre étude, nous n’avons pas identifié d’infections du site opé-ratoire (ISO). Le rapport de causalité entre la présence des doudous et la survenue d’infections du site opératoire ne peut donc être fait. Toutefois, toute intrusion d’éléments potentiellement contaminants dans l’enceinte du bloc opératoire représente un risque de contamination potentielle du patient. A ce titre, la présence des doudous auprès des enfants, notamment au bloc opératoire, nous semble devoir relever d’un protocole spécifique (désinfection ou isolement par une interface étanche) afin de diminuer le risque lié à la contamination de ces hôtes précieux mais potentiellement néfastes.**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [SFA] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [AR-THREX]

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Analyse des contentieux en Orthopédie et Traumatologie au sein d’une inter régionAnalysis of disputes in Orthopaedics and Traumatology within an inter-region

Jordane Mouton*, Rémi Gauthé, Simon Bertiaux, Mourad Ould Slimane, Fabrice Duparc, Franck Dujardin 20 rue des Carmes 76000 Rouen, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jordane Mouton)

Introduction **Avec 20% des procédures judiciaires, les chirurgiens représentent la spécialité la plus exposée un sinistre tous les deux ans par chirurgien. Ils portent principalement sur le risque infectieux, ou encore les fautes tech-niques. Notre travail repose sur une analyse de litiges secondaires à une prise en charge dans un service d’orthopédie au sein d’une inter région. L’objectif de cette étude était de mettre en évidence les causes sources des contentieux et d’instaurer des mesures préventives adaptées pour améliorer la prise en charge de nos patients. ****Matériel et Méthodes **Nous avons inclus des dossiers anonymisés sur la période 2000-2010 au sein d’une inter région française de 4 centres hospitalo-universitaires. Les critères d’inclusion étaient- un contentieux concernant l’orthopédie et la traumatologie, provenant d’un CHU de l’inter région, chez des patients majeurs, avec un dossier conclu au moment de l’analyse. Pour chaque dossier, le motif de plainte, le mode de recours (CRCI, TA, DI), les données épidémiolo-giques, l’articulation concernée, le type intervention (traumatologie ou non), les conséquences socio économiques, le délai de retour à l’emploi ont été analysés en strate selon la méthode de Reason. L’analyse statistique a été réalisée par test binomial exact.****Résultats **L’âge moyen des plaignants était de 46 ans, 58% était des hommes. La durée moyenne de la procédure était de 28,16 mois. Vingt huit pour cent des dossiers concernaient au moins deux modes de recours. Soixante pour cent des dossiers concernaient la traumatologie, dans 85% des cas les patients on été re-pris chirurgicalement et 54% des dossiers concernaient des sepsis. Dans 42% des dossiers il était retrouvé un défaut de qualité dans la relation patient-soignant. Vingt huit pour cent des patients ont reçu une indemnisation financière de 48078 euros en moyenne. ****Conclusion**La gestion des contentieux fait partie de notre activité professionnelle. La mise en lumière des différentes causes et mécanismes conduisant à ces procédures devrait nous permettre de prévenir ces recours.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Contentieux liés au défaut d’exploration des plaies de mains aux urgencesDisputes arising from the lack of exploration of hands wounds in emergency wards

Hadrien Houdré*, Jordane Mouton, Melanie Autran, Isabelle Auqui-Auckbur 32 rue des Capucins 76000 Rouen, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Hadrien Houdré)

Introduction Les traumatismes de mains sont l’un des premiers motif de consultation aux urgences. Les défauts d’ex-ploration initiale de ces plaies engendrent des retards de prises en charge sources de séquelles, d’arrêts de travail prolongés et ont un cout pour la société. L’objectif de ce travail était d’analyser rétrospectivement les dossiers de SHAM (premier assureur de responsabilité médicale d’établissements publics et privés en France) pour les patients qui ont relevé d’une prise en charge d’une plaie de main dans des services d’urgence, et ayant donné lieu à un re-cours.**Matériel et Méthodes Nous avons analysé 200 dossiers (2007-2012) anonymisés de contentieux indemnisés par SHAM. Les contentieux relatifs à la chirurgie furent exclus. Les critères d’inclusion étaient un contentieux recueilli par SHAM, provenant d’un litige secondaire à une plaie non ou mal explorée, avec un dossier conclu au moment de l’analyse. Pour chaque dossier, le motif de plainte, le centre de prise en charge, le mécanisme de l’accident, la loca-lisation de la lésion et son type, la demande d’avis spécialisé ou non , les conséquences socioéconomiques, le délai de retour à emploi ont été analysés en strate selon la méthode de J.Reason. L’analyse statistique fut réalisée par test binomial exact.**Résultats Nous avons communiqué lors du dernier congrès de chirurgie de la main (GEM 2015) les Résultats d’une étude préliminaire sur 84 dossiers et avions alors retrouvés que deux tiers des dossiers concernaient des travailleurs manuels et il s’agissait d’accidents du travail dans 26% des cas. Dans ¾ des cas, un chirurgien or-thopédiste ou plasticien présent dans l’établissement n’a pas été sollicité pour un avis. L’atteinte concernait le plus souvent le pouce (33%). La plupart des lésions passées inaperçues concernaient des lésions tendineuses (74%). Les motifs de plainte, souvent multiples, concernaient une raideur séquellaire (49%) avec 1 3 des patients n’ayant pu reprendre leur activité professionnelle (30%). Les dysesthésies concernaient 41% des griefs. La durée moyenne d’arrêt de travail était de 148 jours. L’IPP moyenne était de 4,19 jours. La plupart des dossiers ont été résolus par une procédure amiable (79%), 16% en CRCI et 12% en judiciaire. Le montant moyen de la réparation financière était de 2300 euros. Notre étude des 200 dossiers sera achevée courant juin 2016.**Conclusion Nous espérons, grâce à l’information délivrée par cette étude nationale, contribuer à la réflexion sur les mesures correctrices nécessaires à une meilleure prise en charge des plaies de mains aux urgences et rappeler les recommandations des sociétés savantes concernant les explorations des plaies de main.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Chirurgie de l’hallux valgus, étude de sinistralitéSurgery of hallux valgus – a study of sinistrality

Laurent Galois*, Jean Marie Serwier, Thierry Favier 11 rue de Nantes placette la Baule 54180 Heillecourt, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Laurent Galois)

Introduction L’objectif de cette étude est de faire un état des lieux de la sinistralité de la chirurgie de l’hallux valgus grâce à l’étude des dossiers recensés auprès de la base de données d’une compagnie d’assurances spécialisée en responsabilité civile professionnelle (MIC BRANCHET) comportant 10000 sinistres en chirurgie orthopédique sur une période de 10 ans (2002-2012). Matériel et Méthodes Les dossiers de chirurgie pour cure d’hallux valgus ont été iso-lés grâce aux codes CCAM répertoriés dans la base de données de l’assureur. Les codes NDPA 009, NDPA 011 et NDPA 013 ont donc été isolés. L’assureur concerné représentait 65 à 70 % des parts de marché en pratique libérale en France sur la période considérée. Nous avons pu identifier 136 dossiers de sinistres sur la période considérée toutes techniques confondues. Résultats La série étudiée comportait 131 femmes et 5 hommes. L’âge moyen des patients était de 49 ans (extrêmes 19 à 73 ans). 124 dossiers correspondaient à une hospitalisation conventionnelle et 12 dossiers à une prise en charge ambulatoire. Les juridictions saisies ont été 67 fois les Tribunaux de Grande Ins-tance (TGI) et 60 fois les Commissions de Conciliation et d’Indemnisation (CCI). L’analyse du dossier par l’expert (127 cas) a conduit à 102 mises hors de cause du professionnel de santé (aléa thérapeutique), à 12 fautes techniques, à 8 défauts d’information et 5 antibiothérapies non conformes. Discussion Les préjudices et taux d’indemnisation sont généralement limités. Ainsi, le taux d’atteinte permanente à l’intégrité physique et ou psychique (A.I.P.P) est rarement supérieur à 5%. Le critère de déficit fonctionnel requis par l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux (O.N.I.A.M) n’est donc généralement pas atteint. Les souffrances endurées sont cotées en moyenne à 2.5 sur 7. Le préjudice esthétique est limité à 2 sur 7 en moyenne. L’incidence professionnelle de la complication est généralement limitée en dehors de certaines professions impliquant des contraintes de chaussage (chaussures stylisées, chaus-sures de sécurité) ou imposant des stations debout prolongées. Conclusion Même si la mise hors de cause du pra-ticien est fréquente et les préjudices limités, l’information pré-opératoire reste fondamentale afin de rassurer le patient et limiter le risque de plainte en cas de problème. Une information adaptée à la technique utilisée est donc nécessaire de la part du praticien.

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Cabinet Branchet] documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [SOTEST, SFA] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [FH, ATF]

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Arthroplasties de hanche et de genou. Evaluation du transfert d’information et des connaissances des patientsHip and Knee Joint replacements - Evaluation of the information and knowledge transfer from patients

Louise Billon*, Henri Migaud, Bertrand Decaudin, Anne-Françoise Germe, Pascal Odou, Gilles Pasquier Institut de pharmacie, CHRU de Lille 2 Avenue Oscar Lambret 59037 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Louise Billon)

Introduction L’évolution de la place du patient dans sa prise en charge implique l’accès à une information claire, complète et compréhensible, principe réaffirmé dans la loi Kouchner. L’objectif de ce travail était d’évaluer le transfert d’information lors de la consultation orthopédique et l’évolution des connaissances des patients au cours de leur prise en charge.**Matériels et Méthodes Etude prospective, mono-centrique, réalisée entre Janvier 2014 et Mars 2015 en consultation et dans deux services d’orthopédie sur 84 patients consécutifs consultant pour la 1ère fois un des deux chirurgiens participant et se voyant proposer une arthroplastie de hanche ou de genou à l’issue de la consultation. Un observateur assistait aux consultations. Les patients complétaient un auto-questionnaire anonymisé à 3 moments de leur prise en charge à l’issue de la consultation (T1), à leur entrée dans le service (T2) et à leur sortie après l’ar-throplastie (T3). Le transfert d’information a été évalué en analysant la concordance entre les informations données par le chirurgien et les réponses des patients. Le niveau de connaissance des patients était apprécié à travers 4 scores semi-quantitatifs thématiques (pathologie, prise en charge, prothèse, complications) et un score global (somme des 4 scores partiels).**Résultats La concordance entre l’information transmise et la réponse donnée par le patient à T1 était variable de 33% pour la durée d’utilisation de cannes à 88% pour la durée de vie d’une prothèse. Les scores moyens de connaissance observés à T1 étaient bas score global de 16,71A6,42 sur 42 + pathologie score de 0,31A1,31 sur 2 + complications score de 2,48A1,85 sur 13 + prothèse score de 5,74A2,96 sur 12. Le niveau de connaissance évoluait au cours de la prise en charge scores de connaissance globale, connaissance de la prise en charge et connaissance de la prothèse à T3 supérieurs aux scores à T1 (p < 0,05) et à T2 (p< 0,05). La connaissance des com-plications était meilleure à T1 vs T3 (p < 0,05).**Discussion L’originalité de notre étude était d’apprécier l’évolution des connaissances au cours de la prise en charge, montrant une augmentation du niveau global de connaissance entre T1 et T3. **Conclusion Cette étude révèle un niveau de connaissance des patients relativement bas et très variable selon le sujet et le moment de la prise en charge et suggère d’améliorer les moyens de transfert d’information (écrit, vidéo, accessibilité), préalable indispensable au consentement éclairé du patient. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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Un essai randomisé en cluster pour évaluer l’impact d’une formation au travail en équipe sur les RésultatsEvaluation of TEAM Training Impact on Surgical Outcomes- A Cluster Randomized Trial

Colin* * Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] ( Colin)

Introduction The application of safety principles from the aviation industry to the operating room has offered hope in reducing surgical complications. We aimed to assess the impact on major surgical complications of adding an avia-tion-based team training program after checklist implementation.****Methods- We prospectively conducted a parallel group cluster trial between September 2011 and March 2013. Operating-room teams from 31 hospitals were ran-domly assigned to participate in a team training program focused on major concepts of crew resource management and checklist utilization. The primary outcome measure was the occurrence of any major adverse event, including death, during hospitalization within the first 30 days after surgery. Using a difference-in-difference approach, we esti-mated the ratio of the odds-ratios (ROR) to compare changes in surgical outcomes between intervention and control hospitals.****Results- We enrolled 22,779 patients, including 5,934 before and 16,845 after team training implemen-tation. The risk of major adverse events fell from 8.8% to 5.5% in 16 intervention hospitals (adjusted OR, 0.57+ 95% confidence interval [CI], 0.48 to 0.68+ P<0.001) and from 7.9% to 5.4% in 15 control hospitals (0.64+ 95% CI, 0.50 to 0.81+ P<0.001), resulting in the absence of difference between arms (ROR, 0.90+ 95% CI, 0.67 to 1.21+ P=0.47). Outcome trends revealed significant improvements among ten institutions, equally distributed across intervention and control hospitals.****Conclusion Surgical outcomes improved substantially with no difference between trial arms. Suc-cessful implementation of an aviation-based team training program appears to require modification and adaptation of its principles to the context of the surgical milieu.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Tiroir antérieur spontané à l’IRM après rupture complète du LCA, quantification et reproductibilité des mesuresSpontaneous anterior drawer under MRI after complete LCA rupture - Quantification and reproducibility of measurements

Olivia Judet*, Shahnaz Klouche, Pierre Szarzynski, Etienne Charpentier, Benoit Rousselin, Philippe Hardy Hôpitaux Universitaires Paris Ile-de-France Ouest, AP-HP 92100 Boulogne-Billancourt, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Olivia Judet)

Introduction**La rupture du ligament croisé antérieur (LCA) entraine une augmentation de la translation tibiale anté-rieure lors de la mise en tension ligamentaire. L’IRM permet de confirmer le diagnostic. Un tiroir antérieur spontané (TAS) est parfois noté chez un patient placé dans la position habituelle, standardisée dans l’antenne de l’IRM. L’objectif principal de l’étude était d’explorer la réalité de ce TAS à l’IRM après rupture du LCA puis de le quantifier.**Matériel et Méthodes**Une étude rétrospective cas-témoins a été réalisée. Les patients opérés pour une rupture complète isolée du LCA entre 2009 et 2015 ont été appariés avec des témoins ayant eu une IRM de genou pendant la même période montrant l’intégrité de l’ensemble des ligaments du genou. Le patient était installé en décubitus dorsal, genou à 30° de flexion, confortablement positionné à l’aide de cales permettant d’obtenir un relâchement musculaire suffisant. Les mesures ont été réalisées sur les séries sagittales, en évaluant le déplacement relatif des pièces osseuses sur cha-cun des compartiments médial et latéral. Les points de repères fémoraux et tibiaux étaient déterminés à la partie la plus postérieure du condyle fémoral, d’une part, et du plateau tibial, d’autre part, en utilisant les coupes sagittales et axiales. Une mesure était réalisée pour chaque compartiment entre la verticale tangente au point de repère condylien et la partie la plus postérieure du plateau tibial. Le critère principal de jugement était la mesure du tiroir global corres-pondant à la moyenne des tiroirs médial et latéral. Les mesures ont été réalisées 2 fois à quelques jours d’intervalle par 2 radiologues. La reproductibilité inter et intra-observateur a été évaluée par le coefficient de Pearson puis le coefficient de corrélation intra-classe. La valeur seuil optimale du TAS a été déterminée avec une courbe ROC et son intérêt diagnostic par l’aire sous la courbe (AUC).**Résultats**60 (30 30) sujets ont été inclus, âge moyen 27,1A1,7 ans, 20 femmes 40 hommes. Comparés aux témoins, les patients avaient un TAS global significativement plus élevé (3,3A0,6 mm vs 0,6A0,2 mm, p<0,00001). La reproductibilité inter et intra-observateur était excellente. La mesure du TAS global était informative pour le diagnostic d’une rupture du LCA (AUC=0,80 IC95%[0,69-0,91], p<0,05). Au seuil de 2 mm, le TAS avait une sensibilité de 62,1%une spécificité de 82,8% et 72,4% de sujets bien classés.**Conclu-sion**Cette étude a montré que les patients présentant une rupture complète du LCA avait un tiroir antérieur spontané global à l’IRM significativement plus important que celui des témoins. Une étude prospective devra évaluer sa valeur pronostique sur la stabilité et les Résultats fonctionnels du genou après reconstruction ligamentaire. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Etude cadavérique comparant les propriétés biomécaniques des greffes pouvant être utilisé pour remplacer le ligament antéro latérale du genouCadaveric study comparing the biomechanical properties of grafts used for knee anterolateral ligament reconstruction

Etienne Cavaignac*, Karine Wytrykowski, Nicolas Reina, David Ancelin, Pascal Swider, Philippe Chiron Service de chirurgie orthopédique. Chu Toulouse 31000 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Etienne Cavaignac)

Background- In light of the ALL’s proposed role in rotational stability, several authors have proposed performing anato-mical reconstruction of this structure. These anatomical reconstructions use a two-strand gracilis graft. The concept of anterolateral capsule reconstruction is not new+ several authors have previously proposed performing lateral extra-ar-ticular tenodesis (LET) to better control rotational stability. The LET procedure is most often performed with iliotibial band (ITB) or gracilis grafts.The purpose of this study is to measure the biomechanical properties (maximum load, stiffness and elongation) of the anterolateral ligament (ALL), gracilis and ITB within the same subject. We hypothesized that the gracilis and ITB would have a higher maximum load that the ALL.**Methods- Thirteen unpaired knees were used (7 women, 6 men). The donors had a mean age at death of 54 years (range 37–70). The mechanical properties of two types of ALL grafts were evaluated- iliotibial band (ITB) and two-strand gracilis. The mechanical properties of ALL were also measured. Validated methods were used to perform the tensile tests to failure and to record the results. Student’s t-test was used to compare the various samples.**Results- The maximum load to failure was 141 N (A 40.6) for the ALL, 200.7 N (A 48.7) for the gracilis, and 161.1 N (A 27.1) for the ITB. Only the gracilis had a significantly higher failure load than ITB and ALL (p=0.001 and p=0.03). The stiffness was 21 N.mm-1 (A 8.2) for the ALL, 131.7 N.mm-1 (A 43.7) for the gracilis, and 39.9 N.mm-1 (A 6) for the ITB. The elongation at failure was 6.2 mm (A 3.2) for the ALL, 19.9 mm (A 6.5) for the gracilis, and 20.8 mm (A 14.7) for the ITB.**Conclusion Our hypothesis was confirmed- when the gracilis and ITB are prepared in the configuration used for LET, they have a higher maximum tensile load than the ALL . The ITB’s mechanical properties most closely resemble those of the ALL. The biomechanical properties of each potential ALL graft can be factored in when deciding which type of graft to use.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Reconstruction du Ligament Croisé antérieur avec le tiers central du tendon quadricipital versus technique aux ischiojambiers. Analyse comparative à 3,5 ans de recul moyenACL reconstruction with the middle third of quadricipital tendon vs the hamstring technique - A comparative analysis

Etienne Cavaignac*, Benoit Coulin, Philippe Tscholl, Victoria Duthon, Jacques Ménétrey Hôpitaux Universitaires de Genève 1206 Genève, Suisse* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Etienne Cavaignac)

Introduction Notre hypothèse est que l’utilisation d’un transplant de tendon quadricipital avec pastille osseuse (BQT) est une alternative fiable aux techniques dites classiques de ligamentoplastie du Ligament Croisé Antérieur (LCA). Notre objectif est de comparer l’efficacité et la morbidité d’un transplant BQT avec une technique aux IschioJambiers (DIDT).**Matériel et Méthodes Entre le 01 01 2012 et le 31 12 2012, 95 patients ont bénéficié du ligamentoplastie isolé du LCA soit avec BQT soit avec DIDT dans notre centre. La technique chirurgicale ainsi que le matériel de fixation utilisé étaient les mêmes dans les deux groupes. Ont été évalués- le nombre de reprises chirurgicales, le résultat fonc-tionnel (Lysholm, KOOS, Tegner, IKDC Subjectif), la stabilité (KT 1000, Lachmann , Pivot Shift) , la douleur antérieur (score de Shelbourne et Trumper) et les Résultats isocinétiques. L’analyse statistique a été descriptive puis compara-tive pour l’ensemble des critères de jugement entre les deux groupes à l’aide de test t-student. Nous avons obtenu un avis favorable du comité d’éthique de notre institution.**Résultats 86 patients (45 BTQ 41 DIDT) ont été inclus avec un recul moyen de 3.5 ans. Les caractéristiques démographiques (incluant le niveau et type de sport) des deux groupes étaient comparables. Il y eu 4 réopérations dans le groupe BQT dont une reprise de LCA et 3 dans le groupe DIDT dont 2 reprises de LCA (p>0.005). Les scores de Lysholm (89+ 6.9 VS 81+ 5.3) ainsi que KOOS symptômes (90+ 11.2 VS 81+ 10.3) et KOOS sport (82+ 11.3 VS 67+ 12.4) sont retrouvés significativement plus important dans le groupe BQT. La différence moyenne de stabilité par rapport au côté opposé était de 1.1+ 0.9 mm dans le groupes BQT et de 3.1+ 1.3 mm dans le groupe DIDT (p<0.005). La proportion lachmann négatif était plus faible dans le groupe BQT (90% VS 46 %, p<0.005).Le score de Shelbourne était équivalent dans les deux groupes. En ce qui concerne l’ana-lyse isocinétique, aucune différence n’était statistiquement significative.**Discussion Les Résultats de BQT à un recul de 3.5 ans sont au moins équivalent aux IJ avec une morbidité qui n’est pas augmenté. Les Scores fonctionnelles sont retrouvés plus important dans le groupe BQT. De même la différence de laxité avec le côté controlatérale est en faveur du BQT. Le score de douleur antérieur est équivalent dans les deux groupes. **Conclusion BQT représente une alternative fiable avec des Résultats très satisfaisant pour la reconstruction du LCA**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Etude comparative prospective randomisée des Résultats cliniques de reconstruction du ligament croisé antérieur utilisant soit les tendons de la patte d’oie (gracilis et semitendinosus (STG)) soit le tendon semitendinosus quadruple brins (ST4)Randomized comparative prospective study of ACL reconstruction clinical outcome using the pes anserinum tendons (STG)

Stéphane Plaweski*, Régis Pailhé Sce Orthopédie traumatologie Hopital sud 38000 Grenoble, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Stéphane Plaweski)

Introduction**Les techniques de reconstruction du lca utilisant les tendons de la patte d’oie (gracilis et semitendinosus) sont devenues un gold standard au même titre que les techniques utilisant le tendon rotulien. Nonobstant se pose la question de l’intérêt de prélever le gracilis (G) au profit des greffes dites courtes n’utilisant que le tendon semitendino-sus (ST) quadruple brins.**Hypothèse**Les Résultats cliniques des reconstructions du lca utilisant le semitendinosus quadruple brin (ST4) ne sont pas inférieurs à ceux utilisant les tendons semitendinosus et gracilis (STG).**But **Com-parer les Résultats cliniques à court terme des ST4 avec ceux des STG au recul minimum de 2 ans.**Méthodes**65 patients (âge moyen 24,5 (18-45), 36 hommes et 24 femmes) ont été inclus dans cette étude et ont été randomisés entre le groupe ST4 (35 cas) et le groupe STG (30 cas).**Les systèmes de fixation étaient confiés au niveau fémoral à un système extracortical (endobouton) et au niveau tibial une vis d’interférence (BiosureHAy) pour le groupe STG et une système de bandelette fixé par une vis d’interférence pour le groupe ST4 (TLSy). Les Résultats cliniques ont été comparés entre les 2 groupes (IKDC score, Laximétrie différentielle (telos), ainsi que le score de Tegner et le score KOOS.**Résultats**1 patient a présenté une rerupture survenue dans les 2 ans (STG). L’analyse des Résultats cli-niques objectifs et subjectifs n’a montré aucune différence statistiquement significative entre les 2 groupes au recul de 2 ans. La laximétrie était de 1,2 mm + 0,7 (0-3) pour le groupe ST4 et 1,6 + 1 (0-3,8) pour le groupe STG. L’age, le sexe, et la présence de lesions méniscales étaient les facteurs influencant le score KOOS.**Conclusion**Cette étude comparant les Résultats cliniques et laximétriques au recul de 2 ans de 2 techniques de reconstruction du LCA (ST4 v STG) n’a montré aucune différence statistiquement significative confirmant l’hypothèse de travail. **

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [sFA SOFCOT] consultant, expert : oui [smith et Nephew Medacta Fournitures Hospitalières] Cours, formations : oui [sFA, SOFCOT] invitations à des congrès natio-naux ou internationaux : oui [sFA SOFCOT ISAKOS] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [fournitures Hospitalières]

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10Reconstruction du ligament croisé antérieur du genou par tendon semi tendineux quadruple brins (ST4). Evaluation par imagerie IRM des longueurs de la greffe corrélée aux Résultats cliniques à un recul mimimum de 2 ansACL reconstruction by a 4-strand semi tendinous tendon (4ST) - MRI assessment of graft length correlated with clinical outcome with a minimum follow-up of two years

Stéphane Plaweski*, Renaud Barthélemy, Regis Pailhé, Dominique Saragaglia Sce Orthopédie traumatologie Hopital sud 38000 Grenoble, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Stéphane Plaweski)

Introduction **La fixation primaire mécanique et secondaire biologique de la greffe dans les tunnels osseux représente un maillon essentiel du succes d’une reconstruction ligamentaire du ligament croisé antérieur (LCA). Aucune étude chez l’humain a déterminé la longueur nécessaire et suffisante dans les tunnels osseux.**Hypothèse**La consolidation des tendons dans les tunnels osseux se situe au niveau de l’interface des structures collagéniques tendineuses avec la surface articulaire.**Objectif**Le but de cette étude a été d’évaluer par une imagerie par IRM les longueurs intra osseuses de la greffe ainsi que les Résultats cliniques à un recul minimum de 2 ans (classification IKDC 2000)**Mé-thode**Il s’agit d’une étude prospective continue incluant 35 patients qui ont bénéficié d’une reconstruction du LCA par une technique utilisant le semi tendineux 4 brins (ST4)(critères d’exclusion- lésions ligamentaires périphériques, antécédents chirurgicaux sur le même genou, âge inférieur à 18 ans). L’âge moyen de la série était de 24 ans (18-42)(18 hommes et 12 femmes). La laxité différentielle préopératoire au Télos était de 10,5 mm (9-12). La fixation de la greffe était confié au niveau du fémur à un système d’appui cortical (endobouton) et au niveau du tibia à un système de bandelette fixé par une vis d’interférence (TLSy). Une imagerie IRM avec reconstruction 3D realisée en moyenne à 30 jours postopératoire (21- 40) a permis d’évaluer la longueur des tunnels osseux (TT et TF) , celle de la greffe dans les tunnels tibiaux (TTG) et femoraux (TFG) ainsi que la longueur situé dans la portion intra articulaire (IAG). Sur le plan clinique et laximétrique les patients ont été revus à un recul minimum de 2 ans (IKDC 2000 et telos).**Résultats**Les longueurs calculés ont été respectivement- TT- 34 + 2.9 (28-42)+ TF- 31 + 3.7 (30-39)+ TTG- 12 + 2.2 (7-15)+ TFG- 11 + 1.9 (9-16). Les résultas cliniques étaient bons et très bons dans tous les cas- 30 patients en classe A et 5 en classe B. La laxité différentielle au télos était en moyenne de 1,2 mm + 0,7 (0-4). La longueur de la greffe dans les tunnels osseux était inférieur à 16 mm dans tous les cas avec des valeurs minimales de 7 mm. **Conclusion**Ces Ré-sultats corrélés à l’absence de laxité résiduelle significative à un recul clinique d’au moins 2 ans confortent l’hypothèse de ce travail et permettent de penser que la fixation secondaire biologique se situe essentiellement dans les premiers millimetres de la structure osseuse des tunnels à l’interface entre les structures tendineuses et la surface articulaire.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [SFA SOFCOT] consultant, expert : oui [Smith et Nephew Medacta Fournitures Hospitalières] Cours, formations : oui [SFA] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [ISAKOS SOFCOT] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Fournitures Hospitalières]

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10Retour au sport après reconstruction combinée du ligament croisé antérieur et ostéotomie ti-biale de valgisation par addition interne - Résultats à 10 ans de recul moyen d’une série consé-cutive de 36 casReturn to sports after ACL reconstruction combined with a valgus tibial osteotomy via medial addition - results with a mean follow up of 10 years on a series of 36 consecutive cases

Antoine Schneider*, Sebastien Lustig, Elvire Servien, Philippe Neyret Hospices Civils de Lyon 69004 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Antoine Schneider)

Introduction **L’objectif de cette étude était de rapporter les Résultats à long terme d’une série continue de patients après chirurgie en un temps combinant une reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA) à une ostéotomie tibiale de valgisation (OTV), dans le cadre d’une pré-arthrose ou d’une arthrose fémoro-tibiale interne (AFTI), sur un morphotype en genu varum. Notre hypothèse était que cette chirurgie combinée autorisait durablement un retour au sport, avec des Résultats cliniques et radiographiques stables dans le temps.****Matériel et Méthodes **Entre 1995 et 2013, tous les patients opérés d’une autogreffe du LCA, par transplant os-tendon patellaire-os, associée à une OTV par ouverture interne, pour laxité antérieure chronique et AFTI débutante ont été inclus. L’évaluation était faite à l’aide des scores de Tegner, IKDC objectif et subjectif, Lysholm et le nouveau score IKS. L’analyse radiologique portait sur des radiographies en appui monopodal de face et de profil, en schuss, une pangonométrie, des radiographies en stress (télosy à 150 N) et une incidence fémoro-patellaire.****Résultats **35 patients (36 genoux) étaient analysés à 9,8 ans (2,1 20,1 ans) de recul moyen. L’âge moyen lors de la chirurgie était de 41,1 ans + 9,1. Au recul, 84% avaient repris une activité sportive au moins de loisir (Tegner supérieur ou égal à 3). 12 patients avaient repris le sport au même niveau (34%), dont 7 en compétition. La diminution moyenne du score de Tegner par rapport à l’état prétraumatique était de 0,57 point (p=0,05). 38 % des patients reprenaient une activité très intense ou intense selon la classification IKDC. Les scores moyens IKDC et Lysholm au recul étaient respectivement de 72,6 + 14,5 et 84,2 + 13,3. Au recul, un seul patient se plaignait d’instabi-lité. L’axe du genou était de 181,3°+ 2 en post opératoire et de 180,5°+ 2,7 au dernier recul. La correction réalisée était de 5,5° + 2,4. L’évaluation radiologique retrouvait une progression arthrosique des compartiments fémoro-tibial interne, fémoro-tibial externe et fémoro-patellaire dans respectivement 28% (p<0,05), 11 % (p<0,001), et 25% des cas (p<0,05). ****Discussion **Dans cette série, la reconstruction combinée du LCA associée à une OTV a permis aux patients pré-sentant une gonarthrose interne débutante et une instabilité chronique antérieure de retrouver un genou stable à presque 10 ans de recul. La reprise du sport au même niveau prétraumatique n’a pu cependant être possible que pour 1 3 des patients, avec une progression de l’arthrose fémoro-tibiale dans 39 % des cas.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Comparaison de l’infiltration locale et de l’anesthésie loco-régionale dans l’analgésie post- opératoire des ligamentoplasties de LCA par DIDT en chirurgie ambulatoireComparison of local infiltration and loco-regional anesthesia in post-operative analgesia of ACL ligament reconstructions by the STG technique in ambulatory surgery

Marie Briere*, Marion Lagier, Laurent Berdugo, Thomas Cucurulo, Xavier Flecher 17 rue Horace Bertin 13005 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Marie Briere)

Introduction **La ligamentoplastie du ligament croisé antérieur(LCA) par reconstruction aux ischio-jambiers (DIDT) est couramment réalisée en chirurgie ambulatoire. L’analgésie post-opératoire repose sur différents modes dont l’anes-thésie loco-régionale(ALR) et l’infiltration locale(IL). L’objectif principal de notre travail était de comparer l’IL seule avec l’IL associée à l’ALR sur l’analgésie. Les objectifs secondaires étaient de comparer les complications et la satisfaction des patients. Notre hypothèse était que l’ajout de l’ALR n’apportait pas de bénéfice par rapport à l’infiltration seule. **Matériel et Méthodes **Nous avons mené une étude monocentrique prospective comparative non randomisée in-cluant les patients opérés en chirurgie ambulatoire d’une ligamentoplastie du LCA par DIDT. Les patients étaient répartis en deux groupes : un groupe infiltration locale seule (groupe IL infiltration locale de Ropivacaine du site de prélèvement réalisée dès la fin de celui-ci et une infiltration intra articulaire réalisée en fin d’intervention) et un groupe ALR-IL (bloc fémoral ou saphène réalisé avant le début de la procédure chirurgicale associé à l’infiltration locale). Notre critère de jugement principal était la douleur post-opératoire précoce (les cinq premiers jours) évaluée grâce à une échelle visuelle numérique. Nos critères de jugement accessoires étaient les complications post-opératoires et la satisfaction des patients inclus. **Résultats **Le groupe ALR-IL comprenait 46 patients et le groupe IL 43 patients. Les deux groupes étaient comparables en âge, sexe, IMC et niveau d’activité professionnelle et sportive. La douleur post-opératoire était de 2,59 et 2,28 à J0, 3,02 et 2,88 à J1, 2,73 et 2,67 à J3, 2,62 et 2,44 à J5 respectivement dans le groupe IL et le groupe ALR-IL (p>0,05) La consommation d’antalgique type Nefopam était significativement plus élevée dans le groupe IL à J1. (p=0,02) Les nausées et vomissements post opératoires étaient plus fréquents dans le groupe IL. Une chute imputable au bloc fémoral a été constatée dans le groupe ALR-IL. Les complications post-opé-ratoires et la satisfaction étaient identiques dans les deux groupes. **Discussion **L’utilisation de l’ALR semble être pourvoyeuse de chute mais permet de limiter la prise d’antalgiques. Ces Résultats sont conformes aux données de la littérature. **Conclusion **L’IL seule est donc équivalente à l’ALR+IL en terme d’analgésie post-opératoire au prix d’une consommation accrue d’antalgiques. Les complications et la satisfaction des patients ne sont pas modifiées par l’ajout de l’ALR. Ces Résultats nécessitent une étude à plus grande échelle pour être confirmés.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Evaluation de l’intérêt du bloc crural dans le traitement antalgique postopératoire précoce après reconstruction du LCA. Etude prospective comparative de non inférioritéAssessing the interest of the crural block in the early postoperative pain killing treatment following ACL reconstruction. A non-inferiority comparative prospective study

Nicolas Lefèvre*, Shahnaz Klouche, Olivier De Pamphilis, Serge Herman, Antoine Gerometta, Yoann Bohu Clinique du Sport Paris V Institut de l’Appareil Locomoteur Nollet 75005 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Nicolas Lefèvre)

Introduction**Le bloc crural (BC) est souvent réalisé lors de la reconstruction du ligament croisé antérieur (LCA). L’incidence du déficit crural transitoire, parfois définitif, imputable au BC a été estimée à 1,94% après chirurgie du genou. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer l’intérêt du BC lors des ligamentoplasties du LCA. L’hypothèse était que le BC avait une efficacité antalgique équivalente à celle d’une analgésie péri-articulaire seule.**Matériel et Méthodes**Un suivi prospectif d’une cohorte (FAST) a débuté dans notre centre en 2012. Une analyse rétrospective des données collectées prospectivement a inclus une série continue de patients opérés en 2013-2014, de première intention, en ambulatoire, pour une rupture isolée du LCA selon une technique aux ischio-jambiers. L’évolution des pratiques anesthésiques a permis de constituer 3 groupes oGroupe1-BCO, oGroupe2-BC+analgésie péri-articulaireO et oGroupe3-analgésie péri-articulaire seuleO. L’intervention se déroulait sous anesthésie générale ou rachianesthé-sie selon les desirata du patient. Le BC écho-guidé était réalisé en préopératoire et l’analgésie péri-articulaire en fin d’intervention avec une infiltration systématique de l’ensemble des voies d’abord cutané et de la zone de prélèvement des ischio-jambiers. Aucune infiltration intra-articulaire n’a été réalisée. Le protocole antalgique postopératoire était standardisé (antalgiques niveau 1 2). Le critère principal de jugement était la douleur moyenne postopératoire précoce (J0-J3) renseignée par le patient en ligne sur une échelle numérique (0-10). Un calcul du nombre de sujets nécessaire pour une étude de non-infériorité a montré qu’il fallait inclure 36 patients par groupe. Les critères secondaires de jugement étaient la consommation d’antalgiques, la survenue de signes d’inconfort postopératoire (nausées vomisse-ments, malaise, vertige, anxiété, douleurs au ventre) et la fonction du genou à 6 mois de recul évaluée par les scores IKDC et KOOS.**Résultats**132 patients répondaient aux critères d’inclusion, 6 n’ont pas renseigné les données pos-topératoires, 126 ont été analysés G1=42, G2=38, G3=46. Les patients étaient comparables à l’inclusion. La douleur postopératoire précoce moyenne était respectivement 3,1A2,4+ 2,8A2 et 2,5A2,2+ p=0,66. En cas d’absence de BC, les patients ont pris significativement plus d’antalgiques de niveau 2 le soir de J0 (p=0,02), J1 (p=0,02), J2 (p=0,01) et J3 (p=0,01). Aucune différence significative n’a été retrouvée sur les autres critères secondaires. **Conclusion**Après une reconstruction d’une rupture isolée du LCA selon la technique aux ischio-jambiers, le BC n’est pas plus efficace sur la douleur moyenne postopératoire précoce qu’une analgésie péri-articulaire seule. Les patients ayant eu un BC ont consommé significativement moins d’antalgiques de niveau 2.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Analyses efficacité et coût-efficacité d’une autorééducation postopératoire à la suite d’une reconstruction du ligament croisé antérieurCost-effectiveness analysis of a postoperative rehabiltation after ACL reconstruction

Kevin Brulefert*, Hubert Lanternier, François Gouin 1 place Alexis Ricordeau Service orthopédie 44000 Nantes, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Kevin Brulefert)

Préalable En raison de la politique d’optimisation des dépenses publiques de santé, il est devenu pertinent d’évaluer les Résultats cliniques et les conséquences économiques d’une rééducation à domicile strictement non supervi-sée par un kinésithérapeute à la suite d’une réparation du ligament croisé antérieur par rapport à un programme de réhabilitation ambulatoire référence.****PROPOS- Déterminer si l’autorééducation n’aboutit pas à de moins bons Résultats cliniques à moyen terme que la rééducation supervisée mais à l’origine d’une économie de dépenses publiques.****Design de l’étude Etude de cohorte, analyse coût-efficacité, niveau de preuve III.****METHODES- 77 patients (14-53 ans) atteints d’une lésion du ligament croisé antérieur ont été opérés puis affectés soit à un groupe de physiothérapie supervisée avec intervention d’un kinésithérapeute soit à un groupe d’autorééducation à domicile se-lon le même protocole de réhabilitation standardisé. Les critères d‘évaluation clinique comprenaient le degré de mobi-lité, la laximétrie par KT-1000, le pivot-shift, le score de Lysholm avec l’échelle d’activité de Tegner, l’IKDC ainsi qu’une évaluation de la satisfaction des patients quant à la prise en charge. Une analyse coût-efficacité a complété l’analyse clinique.****Résultats Le groupe non-supervisée n’a pas montré d’infériorité statistique en ce qui concerne l’analyse clinique qu’elle ait été objective ou subjective par rapport au groupe supervisé à 4 ans de la chirurgie. Le ICER d’une rééducation non-supervisée par rapport au groupe kinésithérapie était de 1190 € par point de Lysholm.****Conclu-sion Une rééducation strictement non supervisée réalisée à domicile par le patient à la suite d’une ligamentoplastie constitue un protocole efficient et une économie notable pour la société. ****PERTINENCE CLINIQUE- Une économie extrapolée sur toutes les ligamentoplasties réalisées en un an en France s’établit à peu près à 30,5 millions d’euros**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [FH Orthopedics]

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10Evolution de la laxité antéro-postérieure par GnRB à 6,9 et 12 mois d’une reconstruction du ligament croisé antérieurEvolution of antero-posterior laxity by GnRB, 6, 9 and 12 months after an ACL reconstruction

Bertrand Semay*, Alexandre Rambaud, Rémi Philippot, Pascal Edouard CHU de Saint-Etienne Service de Chirurgie orthopédique et traumatologie 42055 Saint-Etienne, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Bertrand Semay)

Introduction**Le contrôle de la laxité antérieure est un des objectifs centraux de la chirurgie du ligament croisé anté-rieur, pour permettre la restauration d’une cinématique tibio-fémorale normale. Cette étude avait pour objectif d’ana-lyser l’évolution de la laxité antérieure tibio-fémorale au cours de la reprise du sport après ligamentoplastie.**Patients et Méthodes **20 patients (11 femmes, 9 hommes), d’âge moyen de 22,4A5,1 ans, opérés d’une ligamentoplastie par une technique aux DIDT, compétiteurs dans un sport pivot-contact ont été inclus entre Septembre 2014 et Mars 2016. Ils ont été évalués à 6 (n=20), 9 (n=13) et 12 (n=13) mois post-opératoires par une laximètrie à 250N à l’aide du laximètre GnRBy (GenouROB, Laval, France). Le différentiel de laxité entre coté sain et coté opéré en mm à chaque échéance, ainsi que la différence de pente de la courbe de laxité en fonction de la force appliquée entre les deux cotés en pourcentage ont été retenus. Les valeurs moyennes à chaque échéance ont été comparées à l’aide d’un test-t de Student. **Résultats **La laxité différencielle moyenne augmentait de façon non significative de 1,4A1mm à 1,7A1,3mm entre 6 et 9 mois postopératoires (p=0,17), puis diminuait significativement à 0,95A0,5mm à 12 mois pos-topératoire (p=0,02). La différence de pente augmentait de 9 % à 15% entre 6 et 9 mois postopératoire (p=0.05). Entre 6 et 12 mois postopératoires, la différence de pente (9% et 11% respectivement) n’était pas significative (p=0.1). La laxité résiduelle était significativement plus importante chez les femmes à 6 mois postopératoires, 1.9mm vs 0.9mm (p=0,002). Cette différence n’était plus significative à 9 et 12 mois postopératoires.**Discussion **Notre étude rapporte une modification significative de la laxité antéro-postérieure pendant la reprise de l’activité sportive, notamment entre 9 et 12 mois post-opératoires. Ces Résultats suggèrent que la laxité ne résulte pas uniquement du positionnement isométrique du transplant mais probablement également des phénomènes de ligamentisation du transplant par remo-delage collagénique lorsqu’il subit des contraintes mécaniques, mais aussi de l’état musculaire local ou de l’exposition aux facteurs hormonaux comme le laisse penser la différence homme femme observée.**Conclusion **Ces Résultats, qui montrent une normalisation de la laximétrie à 12 mois postopératoires, nous incitent à la prudence quand à une reprise sportive trop précoce sans contrôle articulaire satisfaisant. Il semble donc que dans la décision de reprise sportive, l’analyse de la laxité ligamentaire soit un paramètre pertinent à utiliser.

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [SERF]

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10Taux de rerupture 1 an après reconstruction primaire ou itérative du LCA chez 552 sportifsRate of re-rupture at 1 year after primary or iterative ACL reconstruction in 552 athletes

Yoann Bohu*, Shahnaz Klouche, Guillaume Mirouse, Serge Herman, Antoine Gerometta, Nicolas Lefèvre Clinique du Sport Paris V Institut de l’Appareil Locomoteur Nollet 75005 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Yoann Bohu)

Introduction**Selon le registre danois, le taux de reprise après reconstruction primaire du ligament croisé antérieur (LCA) est de 3% à 2 ans de recul et de 4,1% à 5 ans. Après reconstruction itérative, ce taux est de 5,4% à 5 ans. Les données à 1 an sont rarement publiées. L’objectif principal de ce travail était de comparer à 1 an de recul le taux de rerupture des reconstructions primaires du LCA à celui des reprises.**Matériel et Méthodes**Une étude de co-horte longitudinale prospective mono-centrique (FAST) a débuté en 2012 incluant l’ensemble des patients de quatre chirurgiens séniors, opérés pour une rupture des ligaments croisés du genou. Une étude cas-témoins basée sur une analyse rétrospective des données collectées prospectivement a inclus une série continue de patients, âgés de 18 à 50 ans, sportifs, présentant une rupture totale isolée du LCA, primitive ou itérative, et ayant 1 an de recul. Les critères d’exclusion étaient les lésions multi-ligamentaires, les ruptures du ligament croisé postérieur et le refus du patient. Deux groupes ont été constitués oligamentoplastie de première intention ou G1O et oreprise de ligamentoplastie ou G2O. Les protocoles (chirurgical, anesthésique et antalgique) étaient standardisés. Le critère principal de jugement était la survenue d’une rupture du LCA sur le même genou confirmée par l’IRM.**Résultats**Au 31 octobre 2015, la cohorte comprenait 1336 patients opérés dont 1018 reconstructions d’une rupture isolée du LCA. Parmi les patients répondant aux critères de sélection de l’étude, 552 (86,2%) ont renseigné toutes les données à 1 an de recul, 497 G1 et 55 G2 (10%). La série comprenait 373 hommes et 179 femmes, âge moyen 30,2A8,4ans. 8 (1,4%) reruptures sont survenues lors d’un nouvel accident sportif dans un délai de 8,9A2,9 mois, 7 (1,4%) dans le groupe G1 et 1 (1,8%) dans le groupe G2, p=0,8. De plus, 18 (3,3%) patients ont été réopérés dans l’année 12 arthrolyses pour un syndrome de cyclope, 2 mobilisations sous anesthésie générale pour raideur, 2 méniscectomies pour blocages ité-ratifs du genou, 1 (2 1000) lavage du genou pour arthrite infectieuse et 1 chondroplastie. Une algodystrophie a été notée chez 1 patient. Aucune différence significative n’a été retrouvé sur la survenue de complications dans l’année entre les 2 groupes (p=0,13).**Conclusion**A 1 an de recul et au sein d’une cohorte de patients opérés par les mêmes chirurgiens séniors, 8 (1,4%) reruptures sont survenues lors d’un nouvel accident sportif et 18 (3,3%) patients ont été réopérés du même genou pour une autre raison, sans aucune différence significative entre les reconstructions de première intention et les reprises.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Complications à 2 ans des ligamentoplasties du ligament croisé antérieur. Etude prospective mono-opérateur à propos de 811 casComplications 2 years post ACL plasties - Single-operator randomized prospective study on 811 cases

Charlotte Labruyère*, Romain Rousseau, Koskas Makridis, Charles Kajetanek, Matthieu Sanchez, Olivia Deschamps, Patrick Djian Institut de l’Appareil Locomoteur Nollet Cabinet Goethe 23 avenue Niel 75017 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Charlotte Labruyère)

Introduction Après ligamentoplastie du ligament croisé antérieur (LCA), 90% des patients ont une fonction normale du genou + 80% reprennent le sport et 55% la compétition. Les complications post opératoires sont connues mais sous estimées recueils de données rétrospectifs et peu d’études spécifiquement dédiées. Notre objectif est de décrire en fonction du type de plastie utilisée, les complications et évènements indésirables survenus dans les 2 ans suivant une ligamentoplastie du LCA.****Matériel et Méthodes Etude prospective, mono-opérateur, incluant toutes les liga-mentoplasties réalisées pour rupture isolée du LCA entre 2000 et 2012. Les critères d’exclusion étaient la présence de lésions périphériques et ou du ligament croisé postérieur + les ruptures itératives et échecs de précédentes liga-mentoplasties du LCA. Le bilan pré opératoire comprenait une mesure de la laxité au KT 1.000, des radiographies et une IRM du genou. Les deux types de greffes utilisées étaient le tendon patellaire (TP) et les tendons des muscles ischiojambiers (DIDT). Les complications et évènements indésirables survenus dans les 2 ans ont été rapportés en fonction du type de plastie utilisée. ****Résultats Sur 958 patients inclus, 811 ont été suivis 2 ans. Les deux groupes (TP n=257 et DIDT n=554) étaient comparables sur l’âge, la laxité antéro-postérieure différentielle pré opératoire et le type de sport pratiqué. Le taux d’évènements indésirables durant les 2 ans post ligamentoplastie est de 39% + le taux de reprise chirurgicale est de 28%. 16% (131 811) des patients ont présenté des douleurs antérieures, dont 2,7% sont toujours présentes à 2 ans + 9% (73 811) des raideurs en extension + 7,2% (59 811) des lésions méniscales secondaires + 10% (79 811) des douleurs sur matériel + 5,3% (43 811) des ruptures secondaires de plastie + 3% (24 811) des ruptures du LCA controlatéral + 0,3% des fractures de rotule. Il n’y a pas de différence significative à 2 ans entre les types de plasties concernant la fréquence des raideurs en extension, des lésions méniscales secondaires ou des douleurs antérieures. Les ruptures secondaires de plasties et les douleurs sur matériel sont plus fréquentes dans le groupe DIDT (p=0,023). ****Discussion et Conclusion Les douleurs antérieures sont initialement plus élevées dans le groupe TP, mais il n’y a plus aucune différence à 2 ans. Les douleurs sur matériel sont plus élevées dans le groupe DIDT (double fixation tibiale du transplant) dont la moitié a conduit à une ré intervention. Le taux d’évènements indé-sirables pendant les deux premières années post opératoire n’est pas négligeable et justifie un suivi prolongé. ******

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Bourse master recherche SOFCOT année 2014-2015]

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10La précision des lectures de différentes spécialités de l’imagerie par résonance magnétique du genou pathologiqueAccuracy of different specialties’ reading of the pathological knee’s MRI

Sergio Figueiredo*, Ana Daniela Pereira, Luis Machado, Luis Sa Castelo, Pedro Simoes, Joao André Silva, Antonio Sa Centro Hospitalar de Leiria Rua das Olhalvas, Pousos 0 Leiria, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Sergio Figueiredo)

Introduction Magnetic Resonance Imaging (MRI) of the pathological knee is sought in order to improve sensitivity and specificity of a diagnosis, thus aiding in decision making regarding surgery. Arthroscopic findings, however, frequently differ from what was previously observed. Existing studies offer little in regards of knee pathology due to their small sample sizes. Our objective was to compare the diagnostic accuracy in MRI reading of the pathological knee for both radiologists and orthopaedic surgeons. Materials and Methods We randomly selected 80 patients from all those sub-mitted to knee arthroscopy between 2013 and 2015 in our institution, who had previously been examined clinically and through MRI. Three radiologists and three orthopaedic surgeons were invited to integrate their respective groups in MRI reading. Only clinical information was previously available at them, neither revealing patient’s identity nor any information achieved at the arthroscopic procedure. Group observations regarding injuries seen at any compart-ments’ chondral surface, menisci, cruciate ligaments and or the presence of synovitis were collected. Whenever not in concordance, the in-group majority defined the MRI finding. Acquired data was later compared with arthroscopy. Statistical analysis was ran through IBM SPSS Statistics version 20.0.0, considering a confidence interval (CI) of 95% with statistical significance for a p-value under 0,05. Results Mean patients’ age at the time of surgery was 41,57 [CI 95%- 38,77+ 44,36] years-old. Women composed 32 (40%) of cases. The time-lapse between MRI and knee arthros-copy was 6,34 [CI 95%- 5,22+ 7,47] months. The left side was affected in 48 (60%) of cases. Radiologist findings achieved statistical significance regarding injuries of the chondral surface of the lateral femorotibial compartment (late-ral condyle- p<0,001+ lateral plateau- p=0,044), anterior cruciate ligament (p<0,001), and medial meniscus (p<0,001). Orthopaedic surgeons overread injuries of the chondral surface for any compartment, although their findings also achieved statistical significance in injuries of anterior cruciate ligament (p=0,003) and medial meniscus (p<0,001), with an improved reading over injuries of the lateral meniscus (p=0,004). When classifying menisci injuries, only orthopaedic surgeons discriminated them successfully (p=0,003+ p=0,014, respectively). For most of the observations, orthopae-dic surgeons achieved higher sensitivity, while radiologists found higher specificity. Discussion MRI seems to offer safe readings in regards of ACL or medial meniscus injuries, regardless the specialty of the observer. Other structures are not read in such a homogeneous way, possibly compromising the surgery later on. The chondral surface of the medial compartment, in particular, is scarcely well read. Conclusion Specialties’ MRI interpreting skills differ considerably for any other than the medial meniscus and ACL. Gathering both radiologists and orthopaedic surgeons would possibly increase both sensitivity and specificity of the exams.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Evaluation par l’imagerie EOS des modifications de l’orientation du pelvis et des antéversions acétabulaires et fémorales combinées après prothèse totale de hancheAssessment by EOS imagery of the modifications in pelvic orientation and combined acetabular and femoral anteversions after total hip replacement

Jean Yves Lazennec*, Frederic Thauron, Dominique Folinais, Christopher Robbins, Aidin Eslam Pour Hôpital La Pitié 83 bd de l’hopital 75013 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean Yves Lazennec)

Introduction**L’optimisation du réglage des implants de PTH est essentielle. L’antéversion isolée et cumulée des pièces fémorales et acétabulaires a été étudiée, mais les données classiques sont critiquables les mesures scanner sont réalisées en position couchée et les plans de références ne sont pas cohérents (antéversion fémorale mesurée selon le plan bi-condylien postérieur (PBP) et cotyle dans le référentiel pelvien). L’imagerie EOS permet des mesures debout dans le même référentiel « anatomique « du Plan Pelvien Antérieur (PPA) ou selon le Plan « Fonctionnel « du Patient (PFP), plan horizontal orienté selon les centres des cotyles. L’antéversion fémorale peut aussi être mesurée classiquement selon le PBP. Ce travail rapporte les variations observées en post-opératoire pour les antéversions acétabulaires et fémorales combinées dans le PPA et le PFP. **Matériel et Méthodes**Les images EOS ont été éva-luées chez 62 patients (66 PTH primaires sans complication). Les paramètres pelviens classiques ont été également mesurés (pente sacrée, version et incidence pelviennes).**Résultats**La pente sacrée passe de 42,4° (11° à 76°) à 40,3° (-4° à 64°) (p=0,014) en post-opératoire. La version pelvienne passe de 15,3° (-10° à 44°) à 17.2° (-6° à 47°) (p=0,008). L’incidence pelvienne reste inchangée de 57.7° à 57,5 (p=0,8).**Mesures acétabulaires-**Les valeurs d’an-téversion sont augmentées en post-opératoires +12,6° (-13° à 53°) (p<0,001) selon le PPA et +14,4° (-11° à 51°) (p<0,001) dans le PFP. **Mesures fémorales- **Dans le PBP, l’antéversion préopératoire du col fémoral est réduite de 3,2° (-48° à 33°) (p=0,0942).Dans le PFP, elle est réduite de 6,3° (-47° à 17°) (p<0,001). **Mesures combinées-**Par la méthode classique (cotyle dans PPA, col fémoral dans PBP), l’antéversion combinée préopératoire de 36,1° (4° à 86°) est augmentée en post-opératoire à 45,5° (-12° à 98°) (p=0,0003). Dans le PFP, l’antéversion combinée préopé-ratoire de 30,7° (5° à 68°) est augmentée à 38,8° (-10° à 72°) en post-opératoire (p=0,0001).**Conclusions**Cette étude rapporte deux méthodes d’appréciation des antéversions acétabulaires et fémorales, « anatomique « selon le PPA et « fonctionnelle « selon le PBP. Si la tendance est la même pour l’évolution post-opératoire des valeurs, les dis-cordances numériques sont expliquées par les importantes variations d’orientation du PPA par rapport à la verticale. Cette série montre une augmentation de l’antéversion acétabulaire et une réduction de l’antéversion fémorale selon les deux plans. Pour le fémur, l’évolution est la même pour le calcul réalisé selon le PBP.**La mesure simultanée des variations d’orientation pelvienne et des antéversions combinées permet d’envisager de nouvelles perspectives pour l’analyse des instabilités et des usures des PTH. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Modification de la position 3D du bassin après arthroplastie totale de hanche. Analyse de la réserve d’extension de hancheModification of the 3D position of the pelvis after total hip replacement. Analysis of the extension reserve of the hip

Elhadi Sari-Ali*, Hugues Pascal Moussellard Hopital de la Pitié 47-83 Bd de l’Hôpital 75013 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Elhadi Sari-Ali)

Introduction **Des luxations antérieures de hanche après arthroplastie totale de hanche peuvent survenir en cas de ré-troversion fixée du bassin par défaut de mobilité adaptative du bassin permettant de garder une couverture suffisante lors de l’extension. Cependant, peu d’auteurs ont étudié la variation 3D du bassin après PTH et aucun facteur prédictif de variation de la position du bassin n’a été mis en évidence. L’objectif de l’étude était d’analyser la position 3D du bassin avant et après PTH ainsi que de déterminer les facteurs favorisant une modification de cette position.**Matériels et méthodes **50 patients consécutifs opérés pour coxarthrose primaire avec implantation d’une PTH sans ciment après planification 3D basée sur scanner ont été analysés. Un scanner de contrôle a été réalisé à 1 an post-opératoire. Afin de comparer les postions 3D du bassin une fusion des 2 scanners a été réalisée avec le logiciel de planification 3D (Hip-Plan) en superposant les fémurs. La position 3D relative du bassin a ensuite été comparée entre le préopératoire et le post-opératoire. Pour cela, nous avons défini un angle appelée fémoro-pelvien mesuré ente le plan d’élection fé-moral et le plan pelvien antérieur. Les valeurs 3D de l’incidence pelvienne, de la pente sacrée et de la lordose lombaire ont également été mesurées. **Résultats **Il n’existait pas de différence significative moyenne entre la position 3D du bassin en préopératoire et post-opératoire. Cependant, 18 patients ont présenté une modification significative de la position de leur bassin en position couchée- 9 ont présenté une extension postérieure de 3.9°A 1° et 9 patients ont présenté une flexion antérieure de 6.3°A3.4°. Les patients ayant présenté une modification de leur position de bassin avaient une pente sacrée préopératoire significativement plus faible (39° A 5 vs 47°A 10, p=0.01) correspondant à une rétroversion du bassin préopératoire s’étant partiellement rectifiée en post-opératoire pour la moitié d’entre eux. **Dis-cussion**Certains patients ont eu une modification significative de la position du bassin essentiellement dans le plan sagittal. En cas de flexion antérieure, les patients récupèrent une réserve d’extension de hanche qui réduit le risque de luxation antérieure. **Conclusion **La position 3d du bassin se modifie dans 40% des cas après arthroplastie totale de hanche, essentiellement dans le plan sagittal. L’antéflexion de bassin permet de récupérer de la réserve d’exten-sion de hanche diminuant ainsi le risque de luxation antérieure particulièrement en cas de rétroversion maximale de bassin en rapport avec un rachis dégénératif.**

Déclaration d’intérêts détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [SYMBIOS SA]

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10Quels sont les Résultats cliniques des révisions de prothèse totale de hanche à couple métal-métal grosse tête. A propos de 38 cas avec un recul minimum de 2ansWhat are the clinical outcomes of the revisions of total hip replacement with a large head metal-metal couple? 38 cases with at least 2 years of FU

Daniel N’Délé*, Alexandre Lunebourg, Yacine Oughlis, Antoine Acker, Olivier Husmann, Bertrand Vuilleumier, Jean-François Fischer Hôpital Yverdon 1440 Yverdon, Suisse* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Daniel N’Délé)

Introduction Un taux de révision particulièrement élevé jusqu’à environ 20% à 14 ans a été rapporté pour la prothèse totale de hanche à couple de friction métal-métal grosse tête (> 36). Les Résultats après ces révisions sont encore peu connus. L’hypothèse de cette étude était que les Résultats après révision d’une prothèse totale de hanche à couple de friction métal-métal grosse tête étaient comparables à une prothèse primaire. Ainsi le but de ce travail était d’évaluer 1) le taux de complication (infection – luxation – descellement) et 2) les Résultats cliniques de ces révisions compa-rativement à une prothèse primaire.****Matériel et Méthodes 38 cas ont été révisés de leur prothèse totale hanche à couple métal-métal grosse tête dans notre service entre 2010 et 2014. L’âge moyen au moment de l’intervention était de 66 A 11 (45 – 86) ans, avec un IMC de 27 A 4 (22 – 35). Ce groupe de patient a été apparié à un groupe de patient opéré d’une prothèse primaire de hanche selon l’âge, le sexe, l’IMC, le score de Charnley. L’indication à une révision était basée sur un taux de chrome et de cobalt élevés, une symptomatologie douloureuse (<1an), ainsi qu’une ima-gerie. Les patients ayant présenté une fracture périprothétique ou une infection ont été exclus. Dans tous les cas il a été réalisé un changement du couple de friction (cotyle et tête fémorale) sans changement de tige fémorale. Dans 29 cas un cotyle avec une tête double mobilité (céramique – PE) ont été utilisés et dans 9 cas un cotyle avec insert céra-mique et tête céramique. Le délai moyen entre la prothèse index et la révision était de 5 A 2 (3 – 7). Les complications (infection – luxation – descellement) ont été rapportés. Les Résultats cliniques ont été évalués par le Hip Harris score et le HOOS. Le recul moyen était de 3 A 1 (2 – 6) ans. ** **Résultats Dans le groupe révision Metal-Metal, 1 patient a présenté une infection qui a nécessité une reprise chirurgicale, toutefois aucun patient n’a présenté de luxation ou de descellement. Dans le groupe prothèse primaire aucune complication n’a été identifiée. Les scores cliniques du Hip Harris score et du HOOS étaient comparables dans les groupes (p>0.05) au dernier recul. Toutefois, 5 patients ont rapporté des douleurs prolongées (>3mois), tous ces patients avaient présentés une pseudotumeur lors de la révision avec atteinte des parties molles. ****Discussion Il est nécessaire de suivre systématiquement selon les recomman-dations actuelles les patients porteurs d’une prothèse totales de hanche à couple métal-métal grosse tête afin de détecter précocement une complication justifiant une révision. Une révision précoce explique vraisemblablement que les Résultats des révisions de prothèses totales de hanche à couple métal-métal grosse tête (changement du couple de friction) sont comparables aux Résultats d’une prothèse primaire.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Désescalade ou «non-escalade» prothétique dans les changements de prothèse totale de hanche. Etude de faisabilitéImplant reduction or status quo in revision surgery for total hip replacement. Feasibility study

Jean-Yves Jenny*, Edouard Furioli CCOM 10 avenue Baumann 67400 Illkirch, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-Yves Jenny)

Introduction La prévalence des changements de prothèse totale de hanche (PTH) augmente. La littérature est pauvre pour aider le chirurgien quant au choix difficile du type d’implant à utiliser.**L’utilisation de tiges de révisions plus lon-gues que les tiges standards, réduit le stock osseux pour les reconstructions futures. L’objectif de cette étude était de montrer qu’il était possible d’éviter une escalade thérapeutique concernant la taille des implants fémoraux et acétabu-laires au cours des changements de PTH sans augmenter le taux d’échec mécanique.****Matériel Ont été inclus les 138 patients opérés d’un changement unipolaire ou bipolaire de PTH entre janvier 2007 et décembre 2008 dans notre service. Il n’existait aucun critère d’exclusion. Il s’agissait de 77 hommes et 61 femmes d’un âge moyen de 66 ans (A32). Les causes de réintervention étaient principalement un descellement mécanique (53 changements acétabu-laires et 21 fémoraux) et une infection périprothétique (47 changements acétabulaires et 50 fémoraux). Il a été réalisé 70 changements complets, 56 changements acétabulaires isolés et 12 changements fémoraux isolés.****Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique, non interventionnelle. Le suivi moyen des dossiers était de 36 mois. La longueur de la tige fémorale ainsi que le diamètre de l’implant acétabulaire étaient mesurés à l’aide d’une règle graduée sur les radiographies préopératoires et postopératoires. L’escalade thérapeutique était définie au fémur par le remplacement d’une tige standard par une tige dite de reprise, et pour l’acétabulum par l’augmentation de taille de l’implant acétabulaire. Le critère d’évaluation principal était la courbe de survie du taux de révision pour cause mé-canique.****Résultats Sur les 126 changements acétabulaires, 86 ont eu une escalade du volume de l’implant, avec 1 échec pour luxation + 40 n’ont pas eu d’escalade, avec 3 échecs 2 luxations et 1 descellement. Les taux de survie respectifs à 6 ans étaient de 98 et 93% (ns). Sur les 82 changements fémoraux, 27 ont eu une escalade du volume de l’implant, avec 4 échecs 1 luxation, 1 pseudarthrose de volet, 2 fractures + 55 n’ont pas eu d’escalade, avec 2 échecs 1 fracture et 1 descellement. Les taux de survie respectifs à 6 ans étaient de 85 et 96% (ns).****Discussion L’escalade dans la taille des implants n’est pas impérative lors des changements de PTH. L’implantation d’une prothèse de même taille que l’implant initial, voire plus petite, est possible dans un nombre important de cas si l’on adapte la technique opératoire (et notamment si l’on n’utilise qu’exceptionnellement une fémorotomie). Cette économie dans la taille des implants ne semble pas compromettre leur stabilité, et pourrait être un avantage dans l’hypothèse d’un changement itératif ultérieur.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics, Exactech] consultant, expert : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [B-Braun Aesculap]

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10Résultats des reprises de prothèse totale de hanche avec armature de Kerboull et reconstruc-tion de la marge inférieureResults of total hip replacement revision surgery with Kerboull reinforcement cross-plate and recons-truction of the lower margin

Emmanuel Gibon*, Nicolas Barut, Jean-Pierre Courpied, Moussa Hamadouche 125 rue d’Avron 75020 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Emmanuel Gibon)

Introduction **Les reprises de prothèses totales de hanche (RPTH) avec destruction de la marge inférieure du cotyle sont difficiles. La restauration du centre de rotation de la hanche grâce à l’armature de Kerboull a montré son effica-cité. La destruction de la marge inférieure du cotyle impose une reconstruction supplémentaire menaçant le résultat à long terme. L’objectif de notre étude était d’évaluer la survie des implants ainsi que le résultat fonctionnel d’une série RPTH avec destruction de la marge inférieure du cotyle. ****Matériels et méthodes **Nous avons analysé rétrospec-tivement les RPTH avec destruction de la marge inférieure du cotyle chez des sujets opérés par 2 opérateurs avec la même technique opératoire sur une période de 20 ans. Lors de la reprise, les implants étaient toujours cimentés, et les pertes de substances osseuses reconstruites par allogreffe, avec une armature de Kerboull sur le versant acéta-bulaire. L’évaluation clinique a été réalisée selon le score fonctionnel de Merle dAubigné. Une analyse radiologique a été réalisée visant à évaluer le descellement et la migration des implants selon les critères classiques. Une analyse de survie a été réalisée selon la méthode actuarielle.****Résultats **A partir d’une base de données informatisée, nous avons identifié 32 RPTH (31 patients) avec destruction de la marge inférieure. L’âge moyen était de 65,1 A 2,1 ans. L’IMC moyen était de 23,9 A 1,0. La principale cause de reprise était un descellement aseptique cotyloïdien incluant 14 défects 3A et 18 défects 3B de Paprowsky. Le recul moyen était de 8,2 A 0,8 ans. Le score fonctionnel de Merle d’Aubigné était de 12,7 A 0,5 en préopératoire versus 16,5 A 0,3 au dernier recul (p < 0.0001). Parmi les 32 RPTH, 3 prothèses ont nécessité une reprise itérative après un recul moyen de 5,4 A 1,6 ans. La survie à 11 ans en consi-dérant la reprise comme critère d’échec était de 88.3A7,8 % (IC95%,73-100) et de 63,6A12,5 % (IC95%,39-88.1) en considérant l’échec radiologique comme critère d’échec (migration de l’implant cotyloïdien > 1 cm).****Discussion **La reconstruction de la marge inférieure dans les RPTH est techniquement difficile. Notre série rapporte un résultat fonctionnel satisfaisant à long-terme et un taux de survie sans reprise acceptable à 11 ans compte-tenu de la des-truction initiale.****Conclusion **Les Résultats à long-terme des RPTH avec reconstruction de la marge inférieure du cotyle par allogreffe et armature de Kerboull sont marqués par un taux de migration cotyloïdienne notable. Cependant les patients gardent une fonction de hanche acceptable.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Révision acétabulaire de PTH avec perte de substance osseuse, Résultats à 7 ans d’une tech-nique de comblement avec impaction d’allogreffe osseuse morcelée sécurisée (OstéOpure™ ) associée à un anneau acétabulaire de soutienAcetabular revision of THR with loss of bone substance – outcomes at 7 years of a filler technique using safe impacted fragments of bone allograft (OstéOpure™) associated with an acetabular reinfor-cement ring

Guillaume Villatte*, Roger Erivan, Gaultier Salles, Stéphane Descamps, Stéphane Boisgard CHU Montpied Service orthopédie - traumatologie 63000 Clermont-Ferrand, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Guillaume Villatte)

Introduction Les révisions de PTH pour descellement acétabulaire sont de plus en plus fréquentes et le plus souvent associées à une perte de substance osseuse. Le but de ce travail était d’évaluer les Résultats cliniques et radiolo-giques d’une série de révisions acétabulaires avec perte de substance osseuse traitée par allogreffe osseuse morcelée sécurisée et un anneau de soutien. L’hypothèse était que cette série obtenait des Résultats équivalents aux séries utilisant des allogreffes cryoconservées.**Matériels et Méthodes Cette étude rétrospective monocentrique portait sur 95 révisions acétabulaires réalisées entre 2004 et 2009. 91,6% des patients présentaient une perte de substance osseuse stade 2 ou 3 selon la classification de l’AAOS. Les révisions ont été réalisées selon la même technique- voie d’abord antéro-externe, ablation de l’implant et alésage jusqu’à l’os sain, impaction d’allogreffe osseuse morcelée, mise en place d’un anneau de soutien de Muller fixé par des vis et scellement d un implant acétabulaire en polyéthy-lène. Les patients étaient revus à un minimum de 5 ans, par un examinateur indépendant. L’évaluation clinico-fonc-tionnelle était basée sur les scores PMA, Harris, Hoos, SF-12 et sur la satisfaction du patient. Le critère de jugement principal était la survie clinique de l’implant acétabulaire (survenue d’une nouvelle révision chirurgicale avec dépose du matériel). Les critères de jugement secondaires étaient la survie radiologique de l’implant et de l’analyse de l’ostéoin-tégration de l’allogreffe selon les critères d’Oswestry.**Résultats Au recul moyen de 7 ans (5,2-10 ans), on dénombrait 7,4% de perdus de vue. Trois patients ont été repris chirurgicalement dans un délai de 2,7 à 73,1 mois (2 descelle-ments aseptiques et une infection). Le taux de survie clinique était estimé à 96,2% (IC95[88,2-98,7]) à 10 ans. Le score PMA était significativement augmenté de 2,8 points suite à l’intervention (p<0,05). Les patients étaient très satisfaits ou satisfaits dans 82,5% des cas. Le taux de survie radiologique de la série était de 84,5% (IC95[78,4-88,1]) à 5,9 ans. L’ostéointégration de l’allogreffe était jugée satisfaisante (stade d’Oswestry supérieur ou égal à 2) dans 95,8% des cas.**Discussion Les comparaisons sont difficiles car les groupes de patients inhomogènes dans la littérature. Au recul de 7 à 13 ans, le taux de survie des séries avec une allogreffe cryoconservée est compris entre 53% et 100%. **Conclusion Les Résultats de cette étude avec une allogreffe sécurisée viro-inactivée sont équivalents à ceux de la littérature.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10La technologie des poudres de titane appliquée aux grandes pertes de substance acétabulaires. Utilisation d’un implant acétabulaire massif custom made, 13 patients avec trois ans de suiviThe technology of titanium powders applied to severe loss of acetabular substance - Use of a massive custom-made acetabular implant - 13 patients with a three-year follow-up

Gérard Giordano* 15 rue de Varsovie 31000 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Gérard Giordano)

Introduction Depuis Septembre 2012, nous utilisons un implant innovant sur mesure fabriqué à l’aide de la technolo-gie des poudres pour traiter 13 patients présentant des pertes osseuses acétabulaires complexes. ****Méthodes 13 patients, neuf femmes et quatre hommes, ont été traités, 12 pour une infection péri-prothétique complexe et un pour un descellement aseptique. L’âge moyen est de 75 ans (60-90 ans), le suivi moyen de 24,6 mois (13-42 mois).**Les révisions étaient bipolaires dans 12 cas et unipolaire pour le patient le plus âgé. Pour les infections, nous avons effectué 7 procédures en un temps et 5 en deux temps. Tous ces implants acétabulaires massifs ont été combinés avec une cupule double mobilité cimentée.**Les pertes osseuses ont été évaluées avec les classification de l’AAOS, de Paprosky et de Saleh et l’évaluation clinique par un score peropératoire et postopératoire d’Oxford.**La procédure préopératoire a été strictement reproductible + une acquisition TDM protocolisée et une reconstruction 3D avec un logiciel dédié. Chaque composant a été produit sur mesure par une fabrication additive permettant d’obtenir un implant avec une structure 3D ouverte.****Résultats Les pertes osseuses sont importantes+ 9 stades III, IV 4 pour la classification AAOS, 7 III A, III B 6 pour la classification de Paprosky et 3 III, 6 IV, 4 V pour la classification de Saleh. Ces classements non pas étaient modifiés par le retrait des composants.**10 composants ont été implantés sans ciment. Pour les trois implants cimentés, le volume perdu représentait une forme complexe inaccessible à un effet press-fit. **Nous rapportons un échec précoce, en relation avec des complications postopératoires générales. Un bon ancrage primaire peropératoire n’a jamais été mis en défaut secondairement.**Le score préopératoire d’Oxford a été en moyenne de 8,9 (4-15) et le score post-opératoire de 33,6 (16-44). La complexité du défect n’est pas un facteur minimisant ce Résultats**Sur le plan infectieux, nous rapportons un échec précoce d’une procédure en deux temps. **Deux patients ont été réopérés pour luxation avec un changement partiel (2 tête et col 1 double mobilité) n’impliquant pas l’implant sur mesure. La complica-tion la plus fréquente de la série restent les incidents cicatriciels traité systématiquement par un débridement itératif pré-coce.****Conclusion Il s’agit la premières étude rapportant l’utilisation de la technologie des poudres dans le traitement d’infections péri-prothétiques chroniques. **Dans notre série, cette technologie a été utilisée pour des personnes âgées présentant des pertes de substances acétabulaires majeures. Les premiers Résultats, prometteurs, nous permettant d’élargir notre proposition thérapeutique et de simplifier la procédure des reconstructions acétabulaires complexes. **l’ impact socio-économique devra être mesurer de manière plus précise.**Ces nouvelles technologies sont susceptibles de changer radicalement nos pratiques.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Horizon 2020] consultant, expert : oui [Exac-tech, Microport Orthopedics] Cours, formations : oui [Exactech (cadaver lab, Knee meeting)] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [EBJIS, EFORT]

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10Place de la modularité dans les révisions des prothèses totales de hanche, une série de 139 patientsThe place of modularity in the revisions of total hip replacements – a series of 139 patients

Gérard Giordano* 15 rue de Varsovie 31000 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Gérard Giordano)

Introduction La modularité métaphysaire des tiges fémorales de révision est reconnue comme une bonne option technologique. Une modularité du col est une autre avancée permettant d’optimiser la qualité de la reconstruction anatomique de la hanche et les Résultats fonctionnels.**Cette bimodularité cervicale et métaphysaire augmente les possibilités peropératoires de trouver le meilleur compromis de gestion de la longueur des membres inférieurs, du centre de rotation, de l’offset et de la stabilité de la hanche. ****Objectifs Déterminer si ce type de composant diminue le taux de complications, particulièrement les luxations lors de révisions complexes, sans complication propre.****Mé-thodes Entre 2008 et 2012, nous avons analysé 139 révisions de prothèses totales de hanche, 83 pour des raisons aseptiques et 56 pour des infections péri-prothétiques chroniques (40,2%, 29 cas traités en un temps), deux pour des fractures du col modulaire, deux pour des fractures du composant fémoral et une pour une fracture périprothétique. Nous avons utilisé différents types de tige avec col modulaire- 90 Profemur R, 12 et 11 Helianthe ancafit, 6 Profemur Am et, récemment, une tige Gladiator (Microport Orthopedics Inc.). 18 révisions unipolaires ont été réalisées, 16 acé-tabulaires, deux fémorales.**Résultats La littérature montre que le taux de luxations postopératoire lors des révisions de hanche est élevé, entre 15 à 25% et cette complication représente 25% des révisons après une prothèse primaire pour les patients de plus de 65 ans. Dans notre étude, nous rapportons 9 révisions (6,7%) et 7 cas de luxations prothétiques (5%). **Seulement deux de ces luxations ont nécessité une révision, celle-ci est restée partielle avec seulement un changement du col et de la tête prothétique sans révision de l’implant fémoral. Nous n’avons jusqu’ici à déplorer aucun complication liée à l’utilisation de la modularité dont nous analysons la distribution (large) des tailles utilisées.**Conclusion l’utilisation d’un implant à double modularité (col métaphyse) dans les révisons de hanche sim-plifie la faisabilité préopératoire de ces interventions souvent complexes et aide à prévenir les complications méca-niques habituelles de ce type de chirurgie. Dans notre expérience, le taux de luxation est significativement diminué et le compromis stabilité égalité de longueur des membres inférieurs est plus simplement obtenu avec de bons Résultats fonctionnels. La gestion des ancillaires et des stocks d’implants est également simplifiée.**Nous considérons que l’ap-port d’un col modulaire pour la révision de la hanche diminue la morbidité d’une éventuelle révision en proposant une solution simple pour traiter l’une des complications les plus fréquentes de ces interventions chirurgicales, la luxation prothétique.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [horizon 2020] consultant, expert : oui [Exac-tech, Microport Orthopedics] Cours, formations : oui [Exactech (cadaver lab, Knee meeting)] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [EBJIS, EFORT]

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10Survie à 10ans de la tige de reprise KAR (Depuy) dans la révision prothétique de hanche. A propos de 116 cas consécutifsSurvival at 10 years of KAR revision stem (Depuy) in hip revision surgery – 116 consecutive cases

Yannick Herry*, Romain Desmarchelier, Michel-henri Fessy Centre Hospitalier Lyon SUD 165 Chemin du grand Revoyet 69310 Pierre-Bénite, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Yannick Herry)

Introduction **La chirurgie de révision prothétique est en constante augmentation en France. Le type d’implant uti-lisé diffère selon les situations. On retrouve peu de données concernant la survie des tiges de reprise. Nous avons donc réalisé une étude rétrospective sur une série consécutive de tiges de reprise non cimentées recouvertes d’hy-droxyapatite afin de déterminer la survie de l’implant à long terme.**Matériels et méthodes **Cent seize tiges de reprise KAR (Depuy y) ont été posées entre 2000 et 2010 chez 114 patients 62 hommes et 62 femmes. L’âge moyen était de 68 ans (36-92), le nombre de gestes chirurgicaux précédant l’implantation était de 2 (0-11). Les indications de révision étaient les descellements aseptiques (56%), les changements de cotyle (20%), les sepsis (11%), les fractures periprothétiques (5%), l’instabilité per opératoire d’une tige de première intention, l’inégalité de longueur et la rupture d’insert.**Résultats **Le recul moyen était de 10ans (1-16) + 8 patients ont été perdus de vue + 30 patients sont dé-cédés (25%). La survie globale de l’implant pour le critère reprise toute cause confondue était de 95% à 10 ans. Trois tiges ont été révisées pour sepsis (2,6%) et deux pour fracture (1,7%). Le taux de reprise chirurgicale toute cause confondue était de 12%. Le score PMA moyen est passé de 12 en pré opératoire à 14,6 à 10 ans. Les scores Oxford et Hip Harris étaient respectivement de 37,5 et 82,8. Les évaluations radiologiques à 10 ans par les scores Engh et Massin et ARA montraient une bonne ostéointégration de la tige.**Conclusion **La survie à 10 ans de la tige KAR dans la reprise de prothèse totale de hanche était satisfaisante. La survie, les scores cliniques et radiologiques retrouvés dans cette étude étaient comparables à ceux des séries analysant des tiges longues ou des tiges verrouillées. Bien que la reprise prothétique donne de bons Résultats, elle demeure une intervention lourde avec un nombre de décès important dans les 10ans suivant la chirurgie.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Depuy] consultant, expert : oui [Depuy]

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10Évaluation à 14,5 ans de recul d’une tige fémorale de révision à effet press-fit (PFMR). A propos d’ une série initiale de 48 cas avec un taux de rupture d’implants inquiétantAssessment at 14.5 years of a press-fit effect femoral shaft (PFMR) used in revision susrgery. An initial series of 48 cases with a disturbing rate of implant rupture

Olivier Roche*, Quentin Dumoulin, Sophie Sabau, Thomas Goetzmann, Adrien Jacquot, François Sirveaux, Daniel Mole CCEG 49 Rue Hermite 54000 Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Olivier Roche)

Introduction La Prothèse Fémorale Modulaire de Révision (PFM-R (Zimmer)) est une tige modulaire, droite, en titane sablé, à ancrage press-fit, visant à obtenir une reconstruction osseuse spontanée selon le principe de Wagner. L’ob-jectif de ce travail était d’analyser les Résultats cliniques et radiographiques à long terme de cet implant.**Patients et méthode Il s’agit d’une étude prospective, mono-centrique, portant sur 48 tiges PFM-R implantées chez 47 patients entre 1998 et 2002. Les Résultats de cette série avaient déjà été rapportés à 7 ans de recul. Il s’agissait dans 5 cas de primo implantation dont 4 cas nécessitant une fémoroplastie et un cas sur une séquelle d’ostéo-arthrite avec ostéolyse majeure, et dans 43 cas de révisions pour descellement sévère (49% de stades 3 et 4 de Paprosky et 19% de sepsis chronique). L’analyse clinique a comporté une évaluation du score PMA et du score de Harris. L’analyse radiographique a évalué la stabilité et l’ostéo-intégration de la tige ainsi que le capital osseux fémoralselon la méthode de Lebeguec. **Résultats Au recul moyen de 14,5 ans, 27 patients (27 tiges) (57%) ont été revus (13 décédés, 7 perdus de vue). 1 dépose repose de prothèse a été réalisée pour infection. Le score PMA et le score de Harris, la stabilité et l’ostéo-intégration du pivot fémoral ainsi que le capital osseux apparaissent stables en comparaison avec les Résultats à 7 ans. L’analyse radiographique nous a permis de mettre en évidence 7 cas de rupture d’implants au niveau du cône morse, 26% des cas revus. 2 cas ont nécessité un changement de l’implant fémoral, 5 cas restent asymptomatiques**Discussion Conclusion Les Résultats à long terme de la tige PFM-R apparaissent satisfaisants sur le plan clinique et radiographique pour les 20 patients indemnes de complication mécanique. Le taux de rupture du cône morse est important, supérieur aux données de la littérature. Les facteurs habituellement incriminés dans les ruptures prothétiques (patients jeunes, actifs, lourds, defect osseux métaphysaire) n’ont pas été retrouvés de manière prédominante dans cette série. L’absence d’ostéo-intégration de la métaphyse apparaît constante. 3 modes de fail-lite de la modularité ont été observés rupture de la métaphyse, rupture de la diaphyse et rupture du cône morse. L a modularité des prothèses de révision à ancrage press-fit reste le point faible de ce type d’implant et doit pousser à l’utilisation d’implants monobloc pour les patients à espérance de vie élevée.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [ZIMMER] Cours, formations : oui [ZIMMER] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [ZIMMER]

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10Influence du traitement de surface sur la survie de 2 modèles de pivots verrouillés au recul mi-nimal de 10 ans. Comparaison de 101 tiges Ultime versus 109 pivots Linea de révisionInfluence of surface treatment on the survival of 2 models of locked pivots with a 10-year minimum FU – Comparison of 101 Ultime pins vs 109 Linea revision pivots

Thomas Pommepuy*, Sophie Putman, Olivier May, Bruno Miletic, Julien Girard, Gilles Pasquier, Henri Migaud Centre de référence pour le traitement des infections ostéo-articulaires G4 Lille-Tourcoing, Hôpital Salengro, CHRU de Lille, rue Emile laine 59037 lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Thomas Pommepuy)

Contexte Les pivots verrouillés ont été introduits à la fin des années 80 pour les reprises d’arthroplasties totales de hanche avec perte de substance osseuse sévère, mais ils n’ont pas été évalués à long terme. De manière plus spé-cifique, l’influence de la forme des implants et du traitement de surface bioactif sur leur survie n’est pas clairement établie. Aussi nous avons mené une étude cas témoin au recul minimal de 10 ans comparant le pivot de référence Ultime™ rectiligne et lisse versus le pivot Linea de révision™ de forme anatomique et avec un traitement de sur-face par hydroxyapatite sur ses 2 3 proximaux. ****Méthode Cette étude rétrospective comparative mono-centrique comparait deux pivots verrouillés 101 implants Ultime™, première tige verrouillée disponible sur le marché, et 109 implants Linea de révision™, tige plus récente recouverte sur ses deux tiers proximaux d’hydroxyapatite. Nous avons comparé la survie, les Résultats cliniques et radiologiques au recul minimal de 10 ans.****Résultats Les deux groupes étaient comparables sur l’âge et le sexe. Un ajustement était réalisé sur le critère « Perte de substance osseuse O. Le recul moyen dans le groupe Ultime était de 12,2 ans et de 10,8 ans dans le groupe Linea. Les taux de survie à 10 ans en considérant les reprises toutes causes confondues étaient significativement différents 63,5% A 5,4 dans le groupe Ultime et 91,6% A 2,7 dans le groupe Linea. Les Résultats cliniques étaient significativement meilleurs dans le groupe Linea sur le PMA total (15,5 A 2 vs 13,4 A 3,2), le score Oxford-12 (21,7 vs 27). Les douleurs de cuisse étaient nettement plus présentes dans le groupe Ultime (30% vs 3%). La reconstruction osseuse et l’ostéointégration étaient meilleures dans le groupe Linea. L’amélioration des critères cliniques et radiologiques pouvait être expliquée par le dessin de l’implant et notamment le meilleur remplissage métaphysaire, l’évolution du verrouillage et le revête-ment d’hydroxyapatite.****Conclusion La comparaison de ces deux implants confirme l’évolution favorable des tiges verrouillées et l’utilisation légitime des tiges anatomiques recouvertes d’hydroxyapatite dans les reprises avec perte de substance osseuse sévère, donnant de bons Résultats à long terme.**

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10Reprises cimentées d’arthroplasties totales de hanche avant 55 ans, étude rétrospective sur 80 prothèsesRevison surgery with cemented implants in total hip joint replacements before age 55 – a retrospective study on 80 prostheses

Laurent Casabianca*, Moussa Hamadouche, Jean Pierre Courpied 85 boulevard du Port Royal 75013 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Laurent Casabianca)

Introduction **Les reprises de prothèses totales de hanche chez les sujets jeunes posent un double problème lié à la survie des implants et au résultat fonctionnel dans une population où la demande est élevée. L’objectif de notre étude était d’évaluer la survie des implants ainsi que le résultat fonctionnel d’une série consécutive de reprises d’arthroplas-ties totales de hanche réalisées chez des patients âgées de moins de 55 ans. ****Matériels et méthodes **Nous avons analysé rétrospectivement 80 reprises de prothèses totales de hanche (65 patients) chez des sujets de moins de 55 ans opérés par 2 opérateurs avec la même technique opératoire sur une période de 15 ans. Les implants étaient tou-jours cimentés, les pertes de substances osseuses reconstruites par allogreffe, avec une armature de Kerboull sur le versant acétabulaire. L’évaluation clinique a été réalisé selon les scores fonctionnels et d’activité avant la reprise et au dernier recul- Score de Merle d’Aubigné, Score d’activité global de Devane et le score d’activité UCLA. Une analyse radiologique était réalisée pour évaluer le descellement des implants. Une analyse de survie a été réalisée selon la méthode actuarielle.****Résultats **La principale cause de reprise était un descellement aseptique. Les score fonction-nel pré-opératoire et au dernier recul de Merle d’Aubigne, UCLA et de Devane étaient respectivement de- 12.7 (3.4) 15.8 (2.3) + 3.7 (1.4) 5.3 (1.6) et 2.4 (0.8) 3.2 (0.8) (p < 0.01 pour tous les items). **Les défects osseux cotyloïdiens préopératoires étaient de type 3 (AAOS) stade 3A (Paprowski) touchant essentiellement le toit et de la partie antérieure du cotyle (77% et 38%). Pour les défects acétabulaires, la plupart étaient de stade 1.**16 prothèses ont nécessité une reprise itérative avec un délai moyen de 8.5 ans (1.8-13.47) 4 reprises bipolaire, 5 acétabulaires et 7 fémorales. **La survie à 10 ans en considérant respectivement la reprise indifférenciée, la reprise acétabulaire et fémorale comme critère d’échec était de 85.1% (76.5 à 93.8) + 90.6% (83.3 à 97.9) et 93.4% (87.1 à 99.8). **La principale cause des échecs était le descellement acétabulaire lié à une usure du polyéthylène.****Discussion **Les Résultats de cette série indiquent qu’une reprise satisfaisante peut être obtenue lors des reprises cimentées et que la survie des implants est supérieure à ce qui est le plus souvent rapporté dans la littérature.****Conclusion **Depuis 2010, nous utilisons uni-quement du polyéthylène hautement réticulé qui devrait également réduire les risques d’usure dans ces indications.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Complications des fractures du tiers distal de la clavicule ostéosynthéséesComplications of fractures of the clavicle distal third following osteosyntesis

Thomas Castel*, Guillaume Herzberg Hôpital Herriot 69003 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Thomas Castel)

Introduction **Les méthodes d’ostéosynthèse des fractures du tiers distal de la clavicule sont nombreuses. Peu d’ar-ticles sont consacrés à leurs complications. Par ailleurs, il existe plusieurs types anatomo-pathologiques. Nous n’avons pas trouvé dans la littérature de recommandations du mode d’ostéosynthèse en fonction du type anatomique.**Le but de cette étude était 1. De décrire les complications que nous avons retrouvées dans une série monocentrique de fractures du tiers distal de clavicule opérées. 2. De tenter de donner des recommandations d’ostéosynthèses en fonction du type de fracture.****Matériels et méthodes **Cette étude rétrospective sur dossiers a été menée de Janvier 2008 à Mars 2016. Cinquante-six patients ont été inclus pour l’analyse radiologique. Nous utilisions une modifica-tion de la classification de Neer.**19 patients non revus ont été exclus. **Le recul moyen des 37 patients revus (24 plaques crochet, 7 plaques anatomiques, 5 vissages et 1 brochage simple) était de 12 mois (2 mois à 41 mois). **Les complications et réinterventions hors ablation de matériel ont été relevées pour chaque type de matériel. ****Résultats **Nous observions 2 fractures type 1, 46 fractures 2A ou 2B et 8 fractures de type 3.**Nous observions 6 complica-tions majeures- après plaque crochet 3 déplacements secondaires (dont un suivi d’une ostéite) et une fracture à la limite médiale plaque-os. Après vissage ou brochage une pseudarthrose et une rupture de vis. **Nous observions 24 complications mineures- 15 empreintes sous-acromiales par plaques à crochet, 9 plaques saillantes (6 à crochet, 3 anatomiques). **Toutes les plaques à crochet étaient enlevées à délai moyen de 7 mois. Quatre sur 7 plaques ana-tomiques étaient enlevées à délai moyen de 14 mois.******Conclusion**La répartition des types anatomiques était classique mais nous observions 14% de fractures plus médiales que le type 2 de Neer, se prêtant bien à une plaque anatomique. **Le taux de complications observées dans cette série (13% sur plaque à crochet, 50% sur vissages ou brochages, 0% sur plaque anatomique) est comparable à ceux des séries les plus récentes. Ceci nous incite à utiliser très rarement les vissages brochages. Le taux de complications plus élevé des plaques crochet ne peut être comparé à celui des plaques latérales car elles ne s’adressent pas aux même fractures. La modification de classification que nous proposons permet d’identifier facilement les fractures pouvant bénéficier d’une plaque anatomique latérale.**

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10Traduction et validation de la version française du questionnaire de douleur d’épaule chez les utilisateurs de fauteuil roulant ou WUSPITranslation and validation of the French copy of the shoulder pain questionnaire for wheelchair users (WUSPI)

Tiphanie Delcourt*, Shahnaz Klouche, Elisabeth Alais, Blandine Marion, Julien Deranlot, Philippe Hardy Hôpitaux Universitaires Paris Ile-de-France Ouest, AP-HP 92100 Boulogne-Billancourt, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Tiphanie Delcourt)

Introduction**Les douleurs de l’épaule sont retrouvées chez 25 à 70% des patients utilisant un fauteuil roulant et sont souvent responsables d’une limitation des activités de la vie courante. La chirurgie semble améliorer leur fonction. L’utilisation d’un questionnaire fiable et reproductible évaluant la gêne fonctionnelle liée aux douleurs de l’épaule dans cette population est indispensable pour évaluer les bénéfices du traitement chirurgical. L’objectif principal de l’étude était de traduire et de valider en français un questionnaire validé en anglais, le WUSPI (Wheelchair User’s Shoulder Pain Index), utilisé par les cliniciens et les chercheurs dans le suivi des complications musculo-squelettiques de l’épaule chez les patients utilisateurs de fauteuil roulant.**Matériel et Méthodes**Le questionnaire a été traduit par deux or-thopédistes et un médecin bilingues puis rétro-traduite en anglais par deux traducteurs natifs ne connaissant pas la version originale. Une réunion d’harmonisation a permis de retenir une version bêta qui fut testée par 10 patients d’un centre de rééducation utilisateurs d’un fauteuil roulant puis adaptée à leurs remarques. La version finale a ensuite été validée selon la méthodologie internationale COSMIN. L’étude de validation a inclus tous les patients paraplégiques utilisant un fauteuil roulant manuel, opérés de 2007 à 2013 pour une pathologie invalidante de l’épaule. Les ques-tionnaires de référence utilisés étaient le score de Constant et le SCIM-III (Spinal Cord Independence Measure) rempli au dernier recul. Le score WUSPI préopératoire (sensibilité au changement) a été rempli en rétrospectif et le WUSPI postopératoire a été rempli à deux reprises à quelques jours d’intervalle au dernier recul (reproductibilité). Une imagerie a été réalisée au dernier recul (IRM ou radiographies selon la pathologie). Des tests statistiques ont évalué la validité de construit par un test de corrélation de Spearman, la validité discriminante par un test de Wilcoxon, la cohérence interne par le coefficient alpha de Cronbach et la fiabilité par le coefficient de corrélation intra-classe. Un comité d’éthique a donné un avis favorable.**Résultats**Pendant cette période, 16 patients paraplégiques (20 épaules) ont été opérés, 12 épaules pour acromioplastie, 4 pour une prothèse totale d’épaule et 4 pour une réparation de la coiffe des rotateurs. Le score WUSPI était fortement corrélé au Constant et au SCIM-III. La moyenne des scores était signi-ficativement différente avant et après chirurgie (p<0 ,05). La cohérence interne de l’échelle était élevée (alpha>0,9). La reproductibilité du test-retest était excellente. Le WUSPI était significativement plus mauvais chez les patients présen-tant une lésion anatomique de l’épaule à l’imagerie au dernier recul.**Conclusion**La version française du WUSPI est un questionnaire valide, reproductible, sensible au changement et comparable à la version anglaise.**

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10Facteurs psychologiques influant sur le retour au sport après un épisode d’instabilité d’épaule, étude de validation de l’échelle SIRSIPsychological factors influencing the resumption of sporting activites after an episodic shoulder insta-bility - Valdition study of the SIRSI score

Antoine Gerometta*, Shahnaz Klouche, Serge Herman, Nicolas Lefèvre, Yoann Bohu Clinique du Sport Paris V Institut de l’Appareil Locomoteur Nollet 75005 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Antoine Gerometta)

Introduction : L’échelle ACL-RSI a été développée et validée, notamment en français, pour évaluer l’impact de fac-teurs psychologiques sur le retour au sport après reconstruction du ligament croisé antérieur. L’objectif principal de l’étude était de proposer et de valider cet outil dans l’instabilité d’épaule quelque soit le type de prise en charge mé-dico-chirurgicale. Matériel et Méthodes : A partir de la version française de l’échelle ACL-RSI, le terme «genou» a été remplacé par le terme «épaule». Cette version bêta du Shoulder Instability Return-to-Sport after Injury (SIRSI) a été testée par un groupe de 10 patients sportifs opérés pour une instabilité chronique antérieure post-traumatique d’épaule, puis adaptée aux remarques de la population test. La version finale a ensuite été validée selon la méthodologie internatio-nale COSMIN (COnsensus based Standards for the selection of health status Measurement Instruments). Une étude rétrospective a concerné l’ensemble des rugbymans ayant déclaré un épisode d’instabilité d’épaule survenue sur un terrain de rugby, en match ou en entrainement, auprès de la compagnie d’assurance de la Fédération Française de Rugby durant la saison sportive 2012-2013. Les échelles utilisées comme questionnaires de référence étaient le WOSI et le Walch-Duplay. Au dernier recul, les patients ont rempli les 3 questionnaires en ligne. L’échelle SIRSI a été renseignée deux fois à 15jours d’intervalle. Des tests statistiques ont évalué : la validité de construit par un test de corrélation r de Pearson, la validité discriminante par un test de Mann-Whitney, la cohérence interne par le coefficient alpha de Cronbach, la fiabilité par le coefficient de corrélation intra-classe ρ et la faisabilité par le pourcentage de ré-ponses manquantes et les effets plancher et plafond.Résultats : 62 patients ont été tirés au sort, âge moyen 26±5,2ans, 5 femmes/57 hommes, 70,9% joueurs profession-nels ou compétiteurs, ayant un recul de 4,6±1,6ans du premier épisode d’instabilité d’épaule. 30/62 (48,4%) ont été opérés de leur épaule en moyenne 1,6±1,2ans après cet épisode. Le SIRSI était fortement corrélé aux questionnaires de référence (r=0,80, p<10-5). Le score SIRSI moyen était significativement supérieur en cas de retour au rugby (60,9±26,6% vs 38,1±25,6%, p=0.001). La cohérence interne de l’échelle était élevée (alpha=0,96). La reproductibi-lité du test-retest était excellente (ρ=0.93, IC95% [0.89–0.96], p<10-5). Tous les items étaient renseignés et les effets plancher et plafond étaient faibles (3,2%).Conclusion : L’échelle SIRSI est une échelle valide, reproductible et permet d’identifier les patients prêts à reprendre leur sport habituel après un épisode d’instabilité d’épaule, opéré ou non opéré.

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10Comparaison entre clous antérogrades verrouillés et plaques verrouillées dans le traitement des fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus (FESH) après 40 ans, étude randomisée et multicentriqueComparison between anterograde locked nails with plates and screws for proximal humerus fractures-ter the age of 40 - a randomised multicentre study

Pauline Ledinot*, Philippe Massin, Patrick Boyer 5 rue Nay 93200 Saint-Denis, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pauline Ledinot)

Introduction Le traitement des FESH, qui est chirurgical quand les 2 tubérosités sont déplacées, reste très controver-sé. Le recours à l’arthroplastie n’est pas systématique et l’ostéosynthèse conserve une place de choix dans le traite-ment. La synthèse par clous antérogrades verrouillés (CAV) est peu invasive mais ne permet pas toujours une fixation primaire satisfaisante. Les plaques verrouillées sont une alternative offrant une meilleure tenue des tubérosités sur un os ostéoporotique. Il n’existe aucune étude randomisée comparant ces deux techniques en ce qui concerne le ré-sultat fonctionnel et le taux de complication dans le traitement des FESH.**Méthode Il s’agit d’un essai thérapeutique contrôlé, randomisé, multicentrique, entre 2012 et 2016, comparant le traitement par CAV et par plaques verrouillées chez les sujets de 40 à 85 ans souffrant d’une fracture céphalotubérositaire de type 3 ou 4 selon les classifications de Neer et Duparc. Le critère de jugement principal est l’évaluation du score de Constant et Murley à 24 mois. Les objectifs secondaires sont l’évaluation de la satisfaction du patient par le score QuickDASH à 12 et 24 mois et la com-paraison du taux d’ostéonécrose de la tête humérale à 24 mois. L’inclusion de 84 patients permettra de montrer une différence du score moyen de Constant et Murley de 5 points entre les deux groupes. Le protocole de rééducation est identique dans les 2 groupes.**Résultats 75 patients ont été inclus entre décembre 2012 et mars 2016, 38 patients ont reçu une plaque verrouillée et 37 ont reçu un CAV. Le score moyen de Constant était de 59,2[58,2+ 60,2] dans le groupe CAV et 60,4[58,6 + 62,2] dans le groupe plaques verrouillées à 12 mois + et de 67,6[66,3 + 68,9] dans le groupe CAV contre 55,3[52,4 + 58,1] dans le groupe plaques verrouillées à 24 mois. A 12 mois, le score moyen du QuickDash était de 59,1[56,1+ 62,1] dans le groupe CAV et de 23,6[19,6 + 27,6] dans le groupe plaques verrouillées. A 24 mois il était de 33,7[29,8 + 37,6] dans le groupe CAV et 33,5[32,3+ 34,6] dans le groupe plaques verrouillées. Aucune ostéonécrose de la tête humérale n’a été rapportée dans le groupe CAV et 3 dans le groupe plaques ver-rouillées.**Conclusion Les Résultats préliminaires de cette étude semblent en faveur d’un résultat fonctionnel plus satisfaisant dans le cas d’un traitement par CAV accompagnés de moins de complications. Ces Résultats demandent à être confirmés par l’analyse complète des données de cette étude.**

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10Prothèses inversées à tige verrouillée sans ciment dans les fractures complexes de l’humérus proximal. Evaluation prospective multicentrique continueCementless inverted implants with locked shafts for complex fractures of the proximal humerus - An ongoing multicentre prospective evaluation

Etienne Boyer*, Gauthier Menu, Rachid Saadnia, Damien Potage, Tristan Lascar, Francois Loisel, Emmanuel Bau-doin, Julien Uhring, Antoine Adam, Séverin Rochet, Thierry Autom, Pascal Clappaz, Laurent Obert 3 Boulevard Alexandre Fleming 25030 Besançon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Etienne Boyer)

Introduction L’utilisation du ciment pour les tiges prothétique en cas de fracture demeure un standard. Nous rappor-tons la première série de tige sans ciment verrouillée inversée. ****Matériel et Méthodes 32 patients d’âge moyen 79 ans (70-91) présentant 10 fractures 3 parts et 22 fractures 4 part ont été traités par prothèse inversée à une tige ver-rouilléeaet à angle huméral plus vertical (145°). La voie delto-pectorale était utilisée dans 24 32 cas (75%) et la durée opératoire était dea95 min. La longueur de la tige est de 15 cm avec une partie proximale recouverte d’hydroxyapatite avec un système de verrouillage automatique par deux vis. Quatre diamètres de tige sont disponibles. La tige est in-versable (Humelock, FX-Solutionsy). Les patients étaient revus de façon prospective puis évalués au plus grand recul par deux opérateurs indépendants (amplitudes, scores de constant, QuickDash, angle gléno-métaphysaire, débord inférieur, complications cliniques et radiographiques). ****Résultats 32 patients ont pu être évalués au recul moyen de 19,9 mois (12-41) avec 14 patients évalués uniquement par le QuickDash autorempli. L’élévation antérieure active atteignait 111,9°, l’abduction 102,6° et la RE1 22,5°. Le Constant brut atteignait une moyenne de 53,4 et le constant pondéré 79,7. Le QuickDash quant à lui obtenait une moyenne de 36,4. Dans 24 32 cas (75%) les tubérosités avaient pu être suturées et la RE1 atteignait 22,9°. L’angle gléno-métaphysaire et le débord inférieur étaient corrélés aux bons Résultats fonctionnels. Les complications spécifiques du système de verrouillage concernaient 5 patientsasans nécessité de réintervention (recul des vis). Les autres complications étaientaune infection (3%) avec dépose de l’im-plant. Il existait 3 cas d’encoches glénoïdiennes de grade 1. ****Discussion Au niveau de l’épaule l’ablation d’une tige cimentée pour fracture ou infection dans une population de patients chuteurs demeure une procédure complexe avec régulièrement de mauvais Résultats fonctionnels et un haut niveau de complications (Clavert, Boileau). Cette série est la première à rapporter les Résultats d’une tige verrouillée sans complication significative liée au verrouillage de la tige. Verrouiller semble être un outil nouveau mais logique en traumatologie de l’épaule. Par ailleurs l’angle huméral plus vertical n’augmente pas le risque de luxation.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [FX Solutions] consultant, expert : oui [FX Solu-tions] Cours, formations : oui [FX Solutions] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [FX Solutions]

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10Fractures diaphysaires humérales déplacées ostéosynthésée par voie antérieure avec 2 plaques 3,5. Evaluation de la consolidation et des complicationsDisplaced fractures of the humeral diaphysis treated with anterior approach osteosynthesis and two 3.5 plates - evaluation of consolidation and complications

Clément Menez*, Nallet Jeremie, Hugo Kielwasser, Julien Uhring, Francois Loisel, Pauline Sergent, Grégoire Leclerc, Laurent Obert 3 boulevard alexandre Fleming service de chirurgie orthopédique et traumatologique 25030 Besançon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Clément Menez)

Introduction L’humérus est un os sollicité en rotation. En cas de fracture diaphysaire déplacée l’ostéosynthèse (une plaque de 4.5 mm par voie externe clou verrouillé) demeurent le traitement de référence. Nous rapportons une évalua-tion rétrospective bicentrique préliminaire de l’utilisation de 2 plaques de 3.5 par voie antéro latérale afin de déterminer le taux de consolidation et de complications de cette technique****Matériel et Méthodes 38 patients d’âge 53,7 ans (15-97 médiane 59) ont été opérés pendant 9 ans dans 2 centres. Une ostéosynthèse par 2 plaques de 3,5 mm à vis verrouillée était mise en place ( 6 vis de part et d’autre du trait de fracturevoie antéro latérale sans garrot). La date de consolidation était définie par la première radio montrant une continuité de 3 4 corticales sur 2 clichés orthogonaux, et était évaluée par 2 opérateurs indépendants. Les complications pré et post opératoires étaient colligées. ****Résul-tats Toutes les fractures ont pu être analysées avec un recul minimum de 1 an. Il s’agissait dans 3 cas d’une fracture ouverte (8%) qui touchait dans 21 cas le coté dominant (56,7%). Il existait 11 polytraumatisés (29%). La durée opé-ratoire était de 78min (40-124). 9 fractures (25%) étaient associées à une paralysie radiale préopératoire et une post opératoire. Seuls 4 patients (10%) ont été immobilisés par un gilet orthopédique pour 3 semaines, la mobilisation immédiate étant la règle pour les autres patients. Tous les cas ont consolidés avec un délai de 11 semaines (6-28 médiane 8) sans ostéome du brachial. Toutes les paralysies ont été résolutives. Un patient a présenté une infection (5%). La reprise du travail a été possible dans 87% des cas dans un délai de 6 mois (6-72 médiane 16 semaines). ****Discussion Les méthodes d’ostéosynthèse classiques contrôlent mal la rotation et se compliquent d’un taux de pseudarthrose variant de 8 à 12% (10 séries de plaques et 4 séries de clous) et un délai de consolidation plus long (12 à 20 semaines). La simplicité de cette technique et sa durée opératoire explique peut-être le faible taux d’infection (5 à 20% dans la littérature). Cette fixation par double plaque augmente le nombre de possibilité de vissage et per-met l’examen du nerf radial et sa désincarcération. L’ostéosynthèse des fractures diaphysaires humérales par double plaque est une méthode simple et fiable. Il s’agit à notre connaissance de la 1ère évaluation de cette technique.

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10Enclouage centromédullaire pour fracture de diaphyse humérale, le verrouillage distal est-il indispensable ?Intramedullary nailing on humeral diaphyseal fracture - is distal locking indispensable?

Gilles Clowez*, Olivier Gastaud, Michael Djian, Jacques Tabutin Institut Universitaire Locomoteur et du Sport Hôpital Pasteur 2 CHU de Nice 30 voie Romaine 6000 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Gilles Clowez)

Introduction L’ostéosynthèse par clou centromédullaire des fractures de diaphyse humérale est un moyen fiable d’ob-tenir la consolidation osseuse et permet une mobilisation précoce du membre supérieur. Notre hypothèse principale était qu’une bonne stabilité primaire du clou impacté dans la partie distale du fût médullaire permettait de s’affranchir du verrouillage distal sans retentissement sur la consolidation osseuse. Nos hypothèses secondaires étaient que le verrouillage distal augmentait la durée opératoire, le temps de fluoroscopie et le risque de lésions neurovasculaires iatrogènes.**Matériels et Méthodes Cette étude prospective non randomisée, réalisée de 2012 à 2016, inclut 38 pa-tients ayant eu une fracture de diaphyse humérale ostéosynthésée par clou centromédullaire long.**Le verrouillage proximal était systématique après impaction du clou dans la portion conique distale du fût médullaire huméral. Nous testions ensuite sous fluoroscopie la stabilité rotatoire de la fracture. Si tel était le cas, le verrouillage distal du clou n’était pas réalisé. Tous les patients étaient évalués cliniquement et radiologiquement avec 6 mois de recul mini-mum.**Résultats Le verrouillage distal du clou a été réalisé chez 19 patients de 71 ans [51 91] d’âge moyen. Dix-neuf patients de 61 ans [26 83] d’âge moyen n’ont pas eu de verrouillage distal. L’ensemble des fractures a consolidé avec un délai moyen de 5 mois [2 18]. La durée opératoire moyenne avec verrouillage distal était de 97 minutes [56 150] avec 82 secondes en moyenne de fluoroscopie [98 53] contre 60 minutes [36 100] et 45 secondes [25 86] de fluoroscopie sans verrouillage distal (p<0,05).**Dans le groupe non verrouillé, un patient a été réopéré avant 6 mois post-opératoires pour défaut de réduction initiale, et une patiente a développé une capsulite rétractile résolutive à 18 mois. Dans le groupe verrouillé, trois patients ont présenté une paralysie radiale post-opératoire qui a totalement récupéré, et un patient a présenté une fracture itérative au niveau de la vis de verrouillage distal du clou.**Discussion Lorsque le clou s’impacte dans le cône médullaire, il n’est pas indispensable de le verrouiller en distal pour obtenir la consolidation osseuse et ce en diminuant la durée opératoire, la fluoroscopie et le risque de lésion neurologique. Nous n’avons pas observé de troubles rotatoires cliniquement. Les clous n’étaient pas verrouillés chez des patients plus jeunes, probablement en raison d’un canal médullaire plus étroit. La randomisation n’était pas éthique car le but de la chirurgie était d’obtenir la consolidation.**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [Zimmer, Stryker, Arthrex, Karl Storz, Leo Pharma] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Sanofi]

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10Ostéosynthèse des fractures de la diaphyse humérale, étude comparative embrochage vs en-clouageOsteoynthesis of humeral diaphyseal fractures - a comparative study of rods vs. Nails

Charlotte Leblanc*, Nicolas Bonnevialle, Florence Dauzère, Paul Bonnevialle, Jean-Michel Laffosse, Pierre Mansat, Nicolas Reina, Etienne Cavaignac chu de Toulouse 31300 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Charlotte Leblanc)

Introduction**La prise en charge des fractures récentes de la diaphyse humérale est un sujet controversé. Lorsque le traitement chirurgical est indiqué, la stabilisation à foyer fermé repose principalement sur un enclouage antérograde ou sur un embrochage rétrograde. L’hypothèse de notre étude était qu’il n’y avait pas de supériorité d’un traitement sur l’autre en terme de résultat clinique et radiographique. L’objectif de cette étude était d’évaluer comparativement les Résultats d’enclouages antérogrades et d’embrochages rétrogrades. ****Matériel et Méthodes**De 2010 à 2014, 67 enclouages antérogrades (groupe C) et 53 embrochages selon la technique de Hacketal (groupe B) ont été inclus dans cette étude rétrospective comparative non randomisée. Les données épidémiologiques, les Résultats cliniques et radiographiques ont été évalués avec un recul minimum de 6 mois. La consolidation a été considérée comme acquise lorsque le cal osseux était unitif sur 2 incidences radiographiques orthogonales. ****Résultats**L’âge moyen était de 69 ans (20-96) dans le groupe C et 49 ans (16-95) dans le groupe B (p<0,001). Six fractures étaient initiale-ment ouvertes (groupe C- 4a+ groupe Ba-2a+ p=0,71). La réduction postopératoire était significativement meilleure dans le groupe C par rapport au groupe B dans le plan frontal et sagittal (respectivement, 3,9° vs 8,1° et 3,4° vs 5,9°a+ p<0,0001). Il n’exitait pas de différence significative concernant l’écart inter fragmentaire. Le délai moyen de consolidation était de 12,6 semaines (6-29) dans le groupe C et 11,4 semaines (6-24) dans le groupe B (p=0,20). Au recul moyen de 9 mois (6-24), l’échec de consolidation a été constatée chez 9 (13%) patients du groupe C et 5 (9%) du groupe B (p=0,57). Au moins une complication postopératoire a été constatée chez 23 (34%) patients du groupe C et 20 (37%) du groupe B (p=0,72). L’ablation du matériel a été nécessaire pour 11 (16%) patients du groupe C et 40 (74%) du groupe B (p<0,0001). Il n’existait pas de différence significative sur la récupération de mobilités au recul.******DiscussionConclusion**L’enclouages antérograde et l’embrochage rétrograde permettent d’obtenir un taux de consolidation postopératoire équivalent, malgré une réduction inférieure du foyer avec l’embrochage. Ce dernier justifie une ablation plus fréquente du matériel gênant à son point d’entrée distal. Néanmoins, une étude à plus long terme est nécessaire pour connaître les conséquences de l’Introduction proximale d’un clou au travers des tendons de la coiffe des rotateurs.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : Oui consultant, expert : Oui Cours, formations : Oui documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : Oui actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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10Prothèse de tête radiale. Les tiges courtes majorent elles le risque de descellement ?Radial head implant - do short shafts incresase the risk of loosening ? Mid- and long-term results of double crossed lesions and traumatic dislocations of the knee as per the SoFCOT classification

Pierre Laumonerie*, Pierre Mansat, Stéphanie Delclaux, David Ancelin, Michel Rongières, Nicolas Bonnevialle CHU Toulouse 31059 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pierre Laumonerie)

Introduction **La prothèse de tête radiale (PTR) est actuellement indiquée dans les fractures comminutives non os-téosynthèsables de tête radiale. Les Résultats rapportés à moyen et long terme sont satisfaisants avec les prothèses métalliques modulaires à cupule mobile. Le taux descellement reste non négligeable, et variable selon les implants. L’hypothèse émise était que la taille de la tige prothétique pouvait influencer le taux de descellement.**Matériel et Mé-thodes **Entre 2002 et 2014 une prothèse de tête radiale a été mise en place chez 43 hommes et 21 femmes d’âge moyen 52 ans (+ 16). L’indication comprenait 44 fractures récentes pour 20 séquelles. Il s’agissait de 56 fractures type Mason III, 2 de type Mason II, et 6 fractures cervicales vraies. Les prothèses implantées comprenaient 31 prothèses GUEPAR (tige longue 30mm), 18 Evolutive TM Aston Medical (tige longue 30mm), 15 prothèses SBI comprenant 9 rHead RECON et 6 rHead STANDARD (tige courte 16-22mm). Au recul minimum de 24 mois, une analyse radio-graphique a permis d’analyser le positionnement des prothèses, la présence d’une ostéolyse péri-prothetique, et l’existence de signe de descellement. L’évaluation clinique permettait d’évaluer les amplitudes articulaires, la force en flexion extension, le MEPS, et le score DASH.**Résultats **Au recul moyen de 65 mois, le taux de ré-intervention pour descellement était plus élevé pour les tiges courte par rapport aux tiges longues (6 vs 9, p<0.2). Les tiges descellées étaient plus courtes que les tiges non descellées (27.9+ 4.4 mm vs 25.5+ 6 mm, p<0.1). L’ostéolyse périprothetique était significativement plus fréquente avec les tiges courtes (12 vs 23, p<0.05). Le mauvais positionnement concernait 37 prothèses, les tiges courtes étaient significativement plus en valgus (p<0.01), les tiges longues en varus (p<0.01). Les Résultats cliniques étaient comparables entre les 3 groupes.**Conclusion **Dans cette étude, si les Résultats cliniques étaient identiques quelque soit le type d’implant, le taux de descellement des implants à tige courte était nettement supérieur à celui des implants à tige plus longue.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [ASTON, Depuy-Synths, Intégra, Medartis, Tornier-Wright, Zimmer-Bio-met, ]

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10Résultats à moyen et long terme des lésions bicroisées et luxations traumatiques du genou définies selon la classification SOFCOTMid- and long-term results of double crossed lesions and traumatic dislocations of the knee as per the SoFCOT classification

Francois Fazilleau*, Arnaud Clave, Goulven Le Henaff, Thomas Williams, Frédéric Dubrana [email protected] Bd Tanguy PRIGENT 29200 Brest, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Francois Fazilleau)

Introduction Les lésions bicroisées et luxations traumatiques du genou sont des lésions rares en pratique traumato-logique. Plus de soixante séries publiées rapportent les Résultats des luxations du genou comportant cependant des critères d’inclusion très hétérogènes. Un travail multicentrique mené sous l’égide de la SoFCOT en 2008 a proposé une classification physiopathologique des luxations du genou permettant d’éclaircir les limites de ce cadre nosogra-phique. L’objectif de notre étude était d’évaluer les Résultats cliniques à moyen et long terme (> 24 mois) des lésions bicroisées et luxations du genou définies selon les limites proposées par la SoFCOT. **Matériels et Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique et continue sur la période d’inclusion allant du 01 mars 1995 au 31 mars 2012. Etaient inclus dans cette étude les patients porteurs de luxations du genou définies selon les limites de la classification SoFCOT. Etaient exclus de cette étude les fractures luxations, luxations exposées, luxations pro-thétiques et lésions multiligamentaires du genou n’entrant pas dans la classification SoFCOT. Quarante patients pris en charge chirurgicalement dans trente-deux cas, et orthopédiquement dans huit cas ont pu être évalués à l’aide de trois questionnaires fonctionnels (KOOS, Lysholm, IKDC 2000) à un recul moyen de 110 mois (24-259). **Résultats L’évaluation à l’aide du KOOS retrouvait pour les cinq domaines évalués des moyennes de 72,1 pour le score symp-tômes, 84 pour le score douleur, 85,3 pour la fonction vie quotidienne, 41,1 pour les activités de sports et de loisirs et 55,1 pour la qualité de vie. Dans le même temps, le score Lysholm moyen était de 77,3 et l’IKDC 2000 moyen de 63. L’évaluation physique réalisée par à l’aide du système IKDC retrouvait 16 % de classe B, 57 % de classe C et 27 % de classe D. Vingt huit patients avaient repris une activité sportive et professionnelle au dernier recul avec un score de Tegner moyen de 3,7. ****Conclusion La classification proposée par la SoFCOT apporte des limites précises au cadre nosographique que représentent les lésions bicroisées et luxations du genou. Les Résultats cliniques rapportés dans notre étude montre l’impact important de ce type de lésions sur la qualité de vie des patients à moyen et long terme souvent mal retranscrite dans les séries incluant l’ensemble des lésions multiligamentaires du genou. **

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [ZIMMER] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [TORNIER, CERAVER, ZIMMER]

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10L’utilisation exclusive des ancres dans la rupture du tendon patellaire, à propos de 26 casUse of anchors alone in the patellar tendon rupture - a report on 26 cases

Paul Brossard*, Bruno Vasse, Guillaume Le Roux Centre Hospitalier 17019 La Rochelle, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Paul Brossard)

Introduction Les ruptures du ligament patellaire sont des lésions peu fréquentes classiquement traitées par des tunnels osseux patellaires ou des sutures directes et associées à 1 cadre de protection patello-tibial. Les études biomécaniques valident l’utilisation théorique des ancres dans ces lésions. L’objectif de notre étude était de rapporter les Résultats cliniques et radiologiques d’une série continue de 26 lésions du ligament patellaire, traitées par ancres, sans cadre de protection, et de les comparer aux séries traditionnelles.****Hypothèse Notre hypothèse était que les Résultats obtenus par cette technique étaient au moins comparables aux Résultats obtenus par la technique de ré-férence.****Matériel et Méthodes Cette étude rétrospective et continue a concerné 26 genoux opérés par le même opérateur entre 2007 et 2013, avec un âge moyen de 48 ans (19-80). Tous les patients ont été revus pour ce travail en excluant une lésion ouverte et 2 patients indisciplinés. Nous avons étudié outre la cohorteles Résultats fonctionnels, la force musculaire et les amplitudes articulaires ainsi que le comportement radiologique des ancres et leur éventuelle mobilisation.****Résultats Vingt-six genoux (13 hommes 13 femmes) ont été évalués avec un recul moyen de 7 ans (3-9). L’immobilisation par orthèse rigide puis articulée a été de 7 semaines (6-8) avec appui autorisé. La rééducation a été immédiate dans tous les cas avec un protocole spécifique. Les Résultats fonctionnels étaient satisfaisants à très satisfaisants pour 92%. L’extension active moyenne était à 0°, la flexion active à 128° (110-150) et la force motrice à 5 5. Radiologiquement, l’indice de Caton était à 1,12 (0,67-1,34). Les 2 mobilisations d’ancres n’ont pas eu de re-tentissement fonctionnel majeur. Aucune reprise chirurgicale n’apparait dans cette série.****Discussion Les Résultats sont très largement superposables aux séries utilisant la technique de référence par tunnels. L’utilisation des ancres comporte de surcroît de nombreux avantages en termes d’incision, de récupération fonctionnelle obtenue dès le 4ème mois par une rééducation précoce et appui protégé. La mobilisation des ancres est exceptionnelle si le patient est compliant. Enfin, il n’est pas utile de compléter le montage par un cadre de protection patello-tibial.****Niveau de preuve. – IV, étude rétrospective**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Les contusions osseuses sont en corrélation avec la sévérité et la localisation des lésions arti-culaires aprés des entorses du genouBone Contusions Correlate With Severity And Location Of Articular Injuries After Knee Sprains

Bernardo Nunes*, António Sousa, Raposo Raposo, Rui Pinto, Manuel Seara, João Duarte Silva, Luisa Vital, António Moura Gonçalves R. Angola 154 B 1.1 0 Villa Nova de Gaia, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Bernardo Nunes)

Introduction Bone contusions(bone marrow like edema(BMEL), are present in 80% of anterior cruciate ligament(ACL) tears. Its clinical and pathologic meaning is still uncertain. Objectives-1)describe the pattern of BMEL’s after knee sprain+ 2)correlate the severity of BMEL’s with articular injuries.****Methods Inclusion- age>18 years, knee MRI with key-word “sprain” in the exam prescription, and “bony contusion(s)”, “bone-marrow edema”, “medullary contusion(s)” and “medullary edema” in the MRI report. Exclusion- ipsilateral knee surgery, active infectious, inflammatory or neoplastic disease. Gender and age were recorded. Evaluated data- injury to the ACL, Posterior Cruciate Ligament(PCL), Internal collateral ligament(ICL), External collateral ligament(ECL), internal(IM) or external meniscus(EM). BMEL’s localization were divided as Internal(IFC) or External Femoral Condyle(EFC), and Internal(ITP) or External Femoral Condyle(EFC). A correlation of the geographic distribution and severity of BMEL’s with intra-articular injuries patterns was assessed. The statistical analysis was performed with SPSSy22.0.****Results 409 patients(207 male-M-and 202 females–F) were included. 91(22%) presented BMEL in their MRI(54M 37F), averaging 30,2+-7,3 years old. 88% presented at least one articular injury –the most frequent were menisci-59%(IM 58%, EM 35%, IM+EM 23%) and ACL tear-54%.**BMEL distribution- ICF-42%,ECF-49%,ITP-41%,ETP-44%. BMEL frequency analysis revealed 1 area of contusion in 48% of patients, 2 in 33%, 3 in 13% and 4 in 6% of the patients. Correlation of BMEL localization with the injured structure was statistically significant- IM-ETP in 46%(p=0,05), EM-ETP in 59%(p=0,029) and ITP in 56%(p=0,026), and Central Pivot-ETP in 69%(p=0,001). Internal areas of contusion more associated with IM injuries(p=0.023), and external areas with LCA tears(p=0,001). Patients with IM+EM injuries had significantly increased number of BMELs(p=0,039). Injuries to more than 2 structures correlated with increased number of BMELs(p=0,01). Men presented more contusions in the lateral compartment (78% Vs 57%, p=0,036) and 70% had associated menisci and ACL injuries(vs. 30% in women, p=0,032).****Discussion Although gender did not affect contusion severity, men appeared to show increased severity of articular injuries. EM tears correlated with BMELs in the tibial plateau and it is interesting that EM lesion is more likely when an internal contusion is present, possibly due to the mechanism of injury. ETP contusions appear to correlate significantly with ACL tears, as described in previous studies. Deranged articular structures seem to increase with the increasing number of BMEL areas.****Conclusions BMEL’s appear to reflect injury mechanism and severity after knee sprains.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Comment l’âge et les paramètres radiologiques sagittaux influencent la qualité de vie dans les déformations rachidiennes de l’adulte (DRA). Les paramètres radiologiques sagittaux im-portent-ils vraiment ?How age and sagittal radiological parameters influence quality of life in the spine deformations of the adult (SDA) –Do sagittal radiological parameters really matter?

Ibrahim Obeid*, Daniel Larrieu, Louis Boissiere, Anouar Bourghli, Anouar Alanay, Emre Acaroglu, Frank Kleinstück, Ferran Pellisé, Francisco Javier Sanchez Perez-Grueso, Jean-Marc Vital ESSG, European Spine Study Group Barcelone, Espagne* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Ibrahim Obeid)

Introduction****Le déséquilibre sagittal est un facteur prédictif du résultat postopératoire pour les patients atteints de DRA. L’influence de l’âge sur ces paramètres a été décrite dans la population asymptomatique. L’objectif de cette étude est d’identifier la relation entre les paramètres radiologiques de l’équilibre sagittal et l’âge + et la corrélation entre les scores de qualité de vie pour les patients opérés (O) et non-opérés (NO). L’hypothèse est que les para-mètres radiologiques de l’équilibre sagittal influencent en parti l’indication chirurgicale dans les DRA.****Matériels et Méthodes****Nous présentons une étude multicentrique, rétrospective de patients présentant une déformation rachi-dienne de l’adulte, inclus consécutivement de manière prospective. 575 patients ont été inclus (O= 244 + NO= 331). Les patients ont été séparés en deux groupes (O et NO) et stratifié en 4 groupes d’âge <50 ans (G1), 50-60 ans (G2), 60-70 ans (G3) et > 70 ans (G4). Les scores d’Oswestry (ODI), SRS-22, SF-36 PCS, ont été réalisés en préopératoire. Une régression linéaire pour apprécier l’évolution des données cliniques et radiologiques en fonction de l’âge a été réalisée. Un p<0.05 était considéré comme significatif.******Résultats (tableau)****Le groupe 0 était significativement plus âgé (51.9 vs 47.1 ans), plus invalidé, et plus déséquilibré dans le plan sagittal (SVA= 29.4 vs 11.6 cm). Une forte corrélation (r=0.9) a été retrouvée entre les paramètres radiologiques et les groupes d’âge. Des scores de qualité de vie plus péjoratifs ont été retrouvés pour chaque groupe d’âge en comparant les groupes « et NO.**Dans le groupe G1, les paramètres radiologiques sagittaux étaient identiques mais le Cobb frontal était plus important pour le groupe 0. Pour les groupes G2 et G3, les patients « étaient plus déséquilibrés que les patients NO, alors que dans le groupe G4 aucune différence n’a été retrouvée pour les paramètres de l’équilibre sagittal.****Conclusion****L’altération des scores de qualité de vie est un facteur déterminant de la décision d’indication chirurgicale dans les DRA. Les para-mètres radiologiques sont fortement corrélés à l’âge dans les groupes 0 et NO. Entre 50 et 70 ans, le déséquilibre sagittal était plus important pour le groupe 0 et il doit être pris en considération. En revanche, pour les patients les plus jeunes et les plus âgésle déséquilibre sagittal n’est pas un facteur prédictif d’indication chirurgicale + d’autres para-mètres doivent être pris en compte tel que le Cobb frontal pour les plus jeunes et les radiculalgies pour les plus âgés.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Depuy Synthes] Cours, formations : oui [Depuy Synthes] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Medtronic, Depuy Synthes]

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10Influence des paramètres lombopelviens EOS sur les capacités de réserve d’extension du complexe lombo-pelvi-fémoralInfluence of EOS lumbar-pelvic parameters on the capacities of extension reserve of the lumbar- pelvic-femoral complex

Pascal Kouyoumdjian*, Remy Coulomb, Etienne Maury, Philippe Marchand, Nicolas Cellier, Gérard Asencio 4 Rue du Professeur Robert Debré 345 chemin Félibre Pomeirac 30000 Nîmes, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pascal Kouyoumdjian)

Introduction **L’évaluation des capacités de compensation dans le plan sagittal du complexe lombo-pelvi-fémoral est fondamentale dans la planification d’une chirurgie du rachis ou de la hanche. Le système EOSy permet à ce jour de mesurer cette réserve d’extension. L’objectif de ce travail était de caractériser les réserves d’extensions du complexe lombo-pelvi-fémoral du sujet sain et de connaître les influences respectives des paramètres statiques lombopel-viens.****Matériel et Méthodes**l’analyse a porté sur 120 sujets sains (240 hanches), d’âge moyen 25,2 ans. Pour chacun, une acquisition EOSy a été effectuée en position neutre, puis dynamiques droite et gauche, en positionnant un pied sur une marche réalisant une extension de hanche. La pente sacrée, l’incidence pelvienne, la version pel-vienne, la lordose lombaire, l’angle sacro-fémoral et l’inclinaison frontale acétabulaire ont été mesurées. Les réserves d’extension intrinsèque (IER), extrinsèques (EER) et globales (GER) étaient calculées sur l’acquisition dynamique. Une analyse descriptive de la population a été réalisée. Les corrélations entre les différents paramètres ont été analysées par un test de Pearson. Une analyse de variance comparait les réserves d’extension de hanche en fonction des diffé-rents types de la classification de Rousssouly.****Résultats **les mesures de réserve d’extension étaient les suivantes GER 13,7°, IER 16,5° et EER 2,5°. L’IER et l’EER étaient corrélées négativement l’une à l’autre mais n’étaient pas liées aux paramètres pelviens en dehors de l’inclinaison acétabulaire frontale. Une analyse de variance entre les stades de Roussouly retrouvait une EER statistiquement supérieure pour les types 1-2 (p = 0,02) et une IER (p < 0,02) plus im-portante pour les types 3-4. Il n’existait pas de différence de réserve d’extension entre les quatre groupes.****Conclu-sion** Il existe une double capacité de réserve d’extension du complexe lombo-pelvi-fémoral dans le plan sagittal. Ces deux variables semblent liées pour assurer indépendamment des paramètres statiques une quantité de compensation globale constante.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : Oui consultant, expert : oui [Stryker, EUROS] Cours, formations : oui [SOFCOT, SFCR, AOSPINE, GES] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [SFCR, AOSPINE] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [EUROS, NEWCLIP]

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10Relation entre l’alignement sagittal et les orientations acétabulaires mesurées en position debout chez des adultes asymptomatiquesRelationship of sagittal alignment and acetabular orientations as measured in upright position in asymptomatic adults

Ayman Assi*, Ziad Bakouny, Wafa Skalli, Fares Yared, Mohammad Karam, Nour Khalil, Virginie Lafage, Ismat Ghanem Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth Laboratoire de Biomécanique, CIS CIS Laboratoire de Biomécanique 0 Beyrouth, Liban* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Ayman Assi)

While sagittal alignment is known to significantly influence hip prosthesis positioning after total hip arthroplasty [1], the effect of sagittal alignment on acetabular orientation has not been previously studied in asymptomatic adult subjects. The aim was to elucidate the relationships between sagittal alignment and acetabular orientation using three-dimen-sional (3D) reconstruction of the hip in standing position. One hundred seventy four hips of 87 asymptomatic adult subjects with no prior orthopedic treatment (age=21.5±2.2 years; 47 males & 40 females) that had undergone full body biplanar X-rays, in standing position, with 3D reconstruc-tion of the spine, pelvis and femurs were reviewed. Classic sagittal spino-pelvic alignment parameters were obtained as well as the following hip-specific ones: Lewinek vertical angle, acetabular anteversion (orientation of the acetabulum in the axial plane), abduction (orientation of the acetabulum in the frontal plane) and tilt (orientation of the acetabulum in the sagittal plane), percentage of femoral head coverage by the acetabulum. Pearson correlations were computed between acetabular parameters and sagittal spino-pelvic parameters. Stepwise multiple linear regressions were then used in order to elucidate the most determining sagittal alignment parameters for acetabular orientation. While the percentage of femoral head coverage was independent of all the sagittal alignment parameters, significant correlations (p<0.01) were found between pelvic tilt and acetabular anteversion (r= 0.58), abduction (r= 0.30) and tilt (r= 0.51). Stepwise multiple linear regressions revealed that while pelvic tilt was the only determining factor among sagittal alignment parameters for acetabular abduction and tilt; acetabular anteversion (R2= 0.35, p<0.01) was deter-mined by both PT (β=0.59, p<0.01) and T1/T12 kyphosis (β= -0.14, p=0.02). Pelvic incidence was not a determinant factor for acetabular orientation and coverage. This is the first study that has shown a significant influence of sagittal alignment on acetabular parameters in asymp-tomatic adult subjects. Pelvic retroversion (increased pelvic tilt) led to an acetabular pattern of increased acetabu-lar anteversion, abduction & tilt. This pattern could lead to increased posterior femoroacetabular impingement and consequently osteoarthritis [2]. [1] Kanawade 2014, [2] Tannast et al. 2015

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Alignement coronal et sagittal spino-pelvien chez les patients atteints de trisomie 21Spino-pelvic coronal and sagittal alignment in Down syndrome patients

Elie Mansour*, Jean-Jacques Yaacoub, Ayman Assi, Ziad Bakouny, Ismat Ghanem Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth Laboratoire de Biomécanique, CIS 0 Beyrouth, Liban* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Elie Mansour)

Orthopedic conditions are common in subjects with Down syndrome . Few studies have investigated spinal deformi-ties in the frontal and sagittal planes, but none have analyzed the pelvic parameters in relation to the spine. The aim was to describe the scoliotic deformities and sagittal spino-pelvic alignment in subjects with Down syndrome. ****41 subjects (13F, 28M, age 17.4A6.2 years) with Down Syndrome, without history of cardiac surgery, had undergone full body biplanar X-rays with 3D reconstructions of their spine and pelvis. Subjects were age and gender-matched to 41 asymptomatic subjects (13F, 28M, age 17.7A5.4 years). Spinal and pelvic parameters were calculated- thoracic kyphosis (TK- T1-T12 and T4-T12), lumbar lordosis (LL- L1-L5 and L1-S1), coronal Cobb angle, axial rotation of the apical vertebra, pelvic incidence (PI), pelvic tilt (PT) and sacral slope (SS). Spino-pelvic parameters were compared between both groups using Student’s or Mann-Whitney’s tests. Since scoliosis can influence sagittal spinal curvatures, ANCOVA test was used to compare kyphosis and lordosis between groups while eliminating the frontal Cobb angle as a confounding factor. Significance level was set at 0.05. ****Significant differences on spino-pelvic parameters were found between the Down syndrome and control group- pelvic incidence (53° vs. 45°, p= 0.01), sacral slope (48° vs. 37°, p=0.01), pelvic tilt (5° vs 8°, p= 0.009), L1-L5 (54° vs. 44°, p=0.001), L1-S1 (69° vs. 57°, p=0.01), T4-T12 (29° vs. 38°, p=0.001), number of patients where the Cobb angle was >10° (20 subjects vs. 8 subjects, p=0.005), Cobb angle (11.5° vs. 8°, p=0.001), apical vertebral rotation (7° vs. 4°, p=0.001). After adjusting for Cobb angle, T1-T12, T4-T12, L1-L5 and L1-S1 remained significantly different between groups (p<0.001 for all parameters). ****This is the first study that quantifies coronal and sagittal parameters of the spine and pelvis in subjects with Down syndrome compared to a control group. While in asymptomatic young subjects a large pelvic incidence and lumbar lordosis are usually associated with large thoracic kyphosis, Down syndrome subjects presented large pelvic incidence and lumbar lordosis but with low thoracic kyphosis and pelvic tilt. These findings were found to be independent of the degree of scoliotic frontal deformity.

Déclaration d’intérêts détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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10Intérêt et validité des paramètres du plan transverse dans l’analyse tridimensionnelle de la scoliose de l’adulteInterest and validity of the parameters of the transverse plane in the three-dimensional analysis of the scoliosis of the adult

Emmanuelle Ferrero*, Renaud Lafage, Pierre-Yves Rohan, Schwab Frank, Edward Delsole, Jonathan Oren, Shaleen Vira, Pierre Guigui, Wafa Skalli HEGP 20 RUE LEBLANC 75015 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Emmanuelle Ferrero)

Introduction **Si le rôle de l’alignement sagittal est maintenant bien connu, l’impact clinique de la dislocation rotatoire et des paramètres du plan transverse (PPT) ont été récemment soulignés. Une des hypothèses de la genèse de la scoliose dégénératives est la faillite discale, associée à une augmentation de la rotation vertébrale (AVR) et interver-tébrale (AIR), en plus des phénomènes dégénératifs rachidiens. Ainsi l’analyse des PPT à un stade précoce de la maladie pourrait être intéressante pour en prédire l’évolution. Cette étude a pour objectif d’évaluer la reproductibilité de l’analyse tridimensionnelle (3D) de la scoliose dégénérative de l’adulte.**Méthodes**30 patients avec une scoliose dégénérative (angle de Cobb> 10°) ont eu des radiographies basse dose corps entiers. Les patients étaient divisés en 2 groupes selon l’angle de Cobb (>30° ou <30°). Les paramètres radiographique suivants étaient étudiés les paramètres rachidiens classiques, les PPT (apical AVR, AIR aux extrémités supérieures et inférieures de la courbe principale AIR sup et AIR inf). Quatre observateurs ont réalisé deux fois les reconstructions 3D. Les reproductibilités inter et intra observateur ont été analysées avec la norme ISO 5725-2, afin de mesurer la déviation standard de la reproductibilité globale (SDr).**Résultats**L’âge moyen était de 55 ans (70% de femmes). L’angle de Cobb moyen était de 31°+ 18 15° dans le groupe Cobb<30°, 44° dans le groupe Cobb>30°. Les valeurs de l’apical AVR, AIR sup et AIR inf étaient respectivement 16°+ 15, 6°+ 6 et 5°+ 5. La SDr des paramètres spino-pelviens était inférieure à 4.5° et le coefficient de corrélation intraclasse (ICC) supérieur à 0.93. Les ICC des PPT étaient 0.76, 0.56, 0.39 pour respectivement apical AVR, AIR sup et AIR inf. La SDr des PPT est résumée dans le tableau.**Conclusion**L’analyse 3D des paramètres rachidiens est valide et reproductible pour l’ensemble de la cohorte. La variabilité des PPT est plus précise pour un angle de Cobb <30°. La variabilité des valeurs d’AIR et AVR peut s’expliquer par une déformation plus sévère et une moins bonne qualité osseuse chez certains patients. Néanmoins, la reconstruction 3D pourrait aider le chirurgien à anticiper l’apparition d’une dislocation rotatoire en évaluant l’AIR et l’AVR des patients aux déformations peu marquées. De plus, une meilleure analyse 3D pourrait permettre un meilleur planning préopératoire notamment en termes de manœuvres de corrections et ainsi de dérotation prévues.**** cohorte (n=30) Cobb<30° (n=14) Cobb>30° (n=16)**Apical AVR 8.3 7.8 8.8**AIR sup 5.8 4.9 6.4**AIR inf 5.3 4.5 5.4******

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10Récidive de déséquilibre antérieur après ostéotomie transpédiculaire, le rôle de la mobilité sacro-iliaqueReoccurrence of anterior imbalance after transpedicular osteotomy - the role of sacroiliac mobility

David Eichler*, Yann-Philippe Charles, Erik-André Sauleau, Jean-Paul Steib 103 Grand’rue 67000 Strasbourg, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (David Eichler)

Introduction L’incidence pelvienne, paramètre clef de l’équilibre sagittal de la colonne vertébrale, est considérée comme une valeur constante pour chaque individu.**Les auteurs rapportent une analyse radiologique rétrospective de l’équilibre sagittal chez des patients opérés pour déséquilibre antérieur par ostéotomie transpédiculaire (OTP).**L’ob-jectif était d’identifier les patients présentant une progression de déséquilibre antérieur postopératoire en analysant la SVA de C7 et l’incidence pelvienne.**Matériel et Méthodes 66 patients (âge moyen de 54,5 ans, recul moyen 42,3 mois) ont été analysés. Les mesures radiographiques sur télécolonne étaient réalisées en pré- et post-opératoire, à 6 mois, 1 an et au dernier recul. Les paramètres mesurés sont lordose cervicale C2-C7, cyphose T4-T12, lordose L1-S1, incidence pelvienne, version pelvienne, pente sacrée, SVA C7 et C2 et l’angle de l’OTP.**Résultats Sur l’ensemble de la cohorte, l’incidence pelvienne pré-opératoire moyenne était de 58,6° (17-110). Elle restait stable jusqu’au dernier recul avec une moyenne de 59,4° (12-111). La SVA C7 était en moyenne de 105mm (-34 à 260) en pré-opératoire, elle diminuait à 35,5mm (-12 à 129) en post-opératoire (p<0,00001) et augmentait à 71,3mm (-49 à 280) au dernier recul (p<0,00001). Chez 23 patients (15,2%), une augmentation de l’incidence pelvienne >10° par rapport à celle mesurée en pré-opératoire a été constatée au dernier recul, accompagnée d’une augmentation de la SVA. Deux de ces patients présentaient une dislocation sacro-iliaque sévère avec pseudarthrose L5-S1, descellement de vis iliaques et destruction de l’articulation sacro-iliaque. Une pseudarthrose a été constatée chez 15 patients (9,9%). Une ostéo-porose était présente chez 7 patients (4,6%). Ces patients présentaient des signes de dégénérescence sacro-iliaque avec formation de gaz au scanner.**Discussion En dehors des pseudarthroses avec perte de lordose lombaire, une récidive de déséquilibre antérieur après OTP peut être liée à une mobilisation progressive dans les articulations sa-cro-iliaques. Une augmentation du déséquilibre antérieur rallonge le bras de levier entre la plumbline de C7 et le centre de rotation au niveau des sacro-iliaques. Ceci augmente le moment généré par la rotation antérieure du tronc. De plus, la rétroversion pelvienne provoque une rotation postérieure au niveau du bassin, ce qui pourrait aboutir à une laxité progressive des ligaments sacro-iliaques. Ce phénomène est aggravé par l’ostéoporose (paramètre sous-estimé en rétrospectif), la pseudarthrose lombo-sacrée et les lésions sacro-iliaques par vis iliaques malpositionnées.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Evaluation de l’impact clinique de la nouvelle classification du spondylolisthésis dégénératif lombaireAssessment of the clinical impact of the new classification of the degenerative lumbar spondylolisthesis

Soufiane Ghailane*, Vincent Challier, Houssam Bouloussa, Claudio Vergari, Go Yoshida, Jean-Marc Vital, Olivier Gille CHU Bordeaux Spine Unit Pr. Vital Place Amélie Raba-Léon 33000 Bordeaux, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Soufiane Ghailane)

Introduction Le spondylolisthésis dégénératif lombaire (SDL) est une cause fréquente de lombo-radiculalgie chronique. Une nouvelle classification basée sur l’analyse de l’équilibre sagittal est proposée et pourrait aider le chirurgien dans sa décision thérapeutique. Objectif Evaluer l’impact clinique de cette classification qui pourrait être corréler à cer-tains paramètres cliniques.**Matériel et Méthodes Etude rétrospective. 166 patients (119 F 47 M) admis dans notre service pour SDL entre janvier 2011 et décembre 2015 ont été inclus. L’âge moyen était de 67,1 + 11 ans. Etaient recueillis les caractéristiques démographiques, ainsi que les échelles de qualités de vie préopératoires (Short Form-12 questions physical composite scale (SF-12 pcs) , Oswestry Disability Index (ODI) , Echelle visuelle analogique (EVA) lombaire et radiculaire). L’analyse radiographique comportait le grade de Meyerding et la mesure des angles de lor-dose segmentaire (LS), de lordose lombaire (LL), l’incidence pelvienne (IP), la version pelvienne (VP), et l’axe vertical rapporté au sacrum (SVA). Les patients étaient dès lors classés en trois types principaux- 1a- LL et LS conservées+ 1b- LL conservé, LS réduite (=<5 °)+ 2a- IP-LL >= 10 ° sans compensation pelvienne (VP < 25 °)+ 2b- IP-LL >=10 ° avec compensation pelvienne (VP >= 25 °)+ type 3- déséquilibre sagittal global (SVA >= 40mm). Les corrélations entre les paramètres cliniques et la nouvelle classification étaient**évaluée en utilisant le test de Spearman, et le test de Mann-Whitney.**Résultats Les valeurs moyennes étaient de IP- 59,3 ° + 11,9 °+ VP- 24,3° + 7,6°+ SVA- 29,1 mm + 42,2 mm+ LS- 18,2 ° + 8,1 °. Le SDL était en L4-L5 (n=121), L3-L4 (n=34), L2-L3 (n=6), et L5-S1 (n=5). La répartition des types était type 1a- n=73, type 1b- n=3, type 2a- n=8, type 2b- n=22, type 3- 60. Une corrélation a été démontré avec l’âge, l’ ODI et le SF-12 pcs (respectivement rho = 0,34, p <0,05+ rho = 0,33, p <0,05+ rho = 0,20, p = 0,01) (Fig1). Une LS basse n’a pas d’influence sur la qualité de vie. Conclusion La nouvelle classification est corrélée aux scores fonctionnels. Plus elle est avancée plus la qualité de vie se détériore. Elle est ainsi pertinente et peut aider le chirurgien dans sa décision dans le traitement du SLD en tenant compte de l’équilibre sagittal global.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Fréquence de survenue et conséquences des dégradations des segments adjacents à une arthrodèse intersomatique par abord antérieur dans les spondylolisthésis dégénératifs. Etude rétrospective à propos de 29 opérés avec un recul minimum de 5 ansFrequency of occurrence and consequences of degradations of the segments adjacent to an inter-somatic arthrodesis via anterior approach in degenerative spondylolisthesis. A retrospective study concerning 29 operated subjects with at least 5 years of retros

Asuka Desroches*, Jérôme Allain, Charles-henri Flouzat-lachainette, Alexandre Poignard, Christophe Glorion, Phi-lippe Hernigou Chez M Guittard 75006 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Asuka Desroches)

Introduction Le spondylolisthésis (SPL) dégénératif invalidant peut être traité par une arthrodèse lombaire intersoma-tique par voie antérieure (ALIF). La dégénérescence des segments adjacents (DSA) à une ALIF est une complication à long terme, cause de douleurs et de reprise chirurgicale. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer la prévalence des manifestations cliniques et radiologiques secondaires à la DSA, 6 ans après une ALIF, pour un SPL dégénératif. **Matériels et méthodes Dans cette étude rétrospective, les critères d’inclusion des patients étaienta (1) une ALIF réa-lisée pour un SPL dégénératif et (2) un recul minimum de 5 ans. Le critère d’exclusion était l’impossibilité de réaliser un bilan clinique et radiographique complet au dernier recul. L’atteinte clinique était définie par une reprise chirurgicale et ou une symptomatologie clinique invalidante, concordant à une dégradation des étages adjacents à l’imagerie. L’at-teinte radiologique était définie par une translation antéro-postérieure supérieure à 3 mm sur les clichés dynamiques, un SPL supérieur à 4 mm sur les clichés statiques, un angle segmentaire supérieur à 15° et ou un pincement des disques adjacents supérieurs à 50%. Les critères de jugement secondaires ont été l’Echelle Visuelle Analogique (EVA), les scores de Beaujon-Lassale, de qualité de vie SF-36 et d’Owestry Disability Index (ODI) ainsi que l’état discal et l’analyse de l’équilibre sagittal en pré-opératoire et au recul.**Résultats Nous avons inclus 29 patients. Le recul moyen était de 6.4 ans. Au dernier recul, le gain sur les lombalgies évaluées par l’EVA était de 4.7 points et de 3.5 points pour les radiculalgies (p<0.001). Le gain fonctionnel était de 6.1 points (Beaujon-Lassale), de 10 points (SF-36) et de 17.1 points pour l’ODI (p<0.001). 10% ont été repris chirurgicalement pour une DSA. 17% des patients présentaient une DSA symptomatique non chirurgicale et 18% une DSA radiologique asymptomatique. L’ALIF ne modifie pas l’équilibre sagittal. Une lordose lombaire maximale >50° et une C7plumbline <50 % sont des facteurs protecteurs de la DSA.**Discussion Une récente méta-analyse de Zhang et al. analysant les DSA après une arthrodèse lombaire pour une pathologie dégénérative retrouvait 10% de reprise chirurgicale et 60% de DSA radiologique à 6 ans de recul. **Conclusion Au total, la prévalence de la DSA clinique nécessitant une reprise chirurgicale était de 10% et la DSA radiologique était de 45% à 6 ans d’une ALIF pour SPL dégénératif.

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Arthrex]

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10Meta-analysis of the effects of genetic mutations on inter vertebral disc degenerationMéta-analyse des effets des mutations génétiques sur la dégénérescence du disque intervertébral

Amélie Léglise*, Julien Rigal, Stéphane Aunoble, Arnaud Cogniet, Thomas Barnetche, Thomas Thelen, Jean-Charles Le Huec 17 rue francoise dolto app 58 86000 Poitiers, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Amélie Léglise)

Introduction**Chronic low back pain is a significant public health issue. Both its direct and indirect cost represents tens of billions of dollars. Although chronic low back pain can be the result of many factors, the predominant cause is disc degeneration. Recent studies have shown genetic involvement in up to 74% of cases. This study aimed to evaluate genetic risk factors of disc degeneration by performing a systematic analysis of association studies. The objective is to provide a guide for practice by assessing the clinical relevance of current information.****METHODS AND MATERIALS**We performed a meta-analysis of 3122 items collected from 6 databases. 74 articles were selected according to our inclusion criteria. 18 (24%) could be grouped into 16 meta-analyses of 16 mutations in 12 genes. The statistics of the meta-analysis were conducted through Revman 5.1 software.****RESULTS**The items included are 10250 cases and 14136 controls. The GOLD range from 3.42 to 0.38. Two alleles were significantly associated with disc degeneration- IL-6 rs1800797 and MMP-9 rs17576 and one proved to be protective- IL-6 rs1800795. 13 meta-analyses did not yield significant results and methodological heterogeneity.****Discussion**The results highlight the lack of methodological rigor in most of the studies. The absence of international clinical and radiological classifica-tion of early disc degeneration, limits the homogeneity of studies. Understanding which populations are predisposed to this significant public health problem may change our approach to diagnostic and therapeutic methods. This work opens up enormous opportunities to provide a genetic solution and consider new diagnostic and therapeutic means to this public health problem.**

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10La dégénérescence discale lombaire est-elle due à une de infection faible intensité ? Étude prospective par voie antérieure rétropéritonéaleIs Lumbar disc degeneration due to low grade infection - a prospective study by anterior retroperi-toneal approach

Julien Rigal*, Amélie Leglise, Thomas Thelen, Jean-Charles Le Huec, Stéphane Aunoble, Hugues Demezon CHU Pellegrin 33000 Bordeaux, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Julien Rigal)

STUDY DESIGN **Prospective study of microbiological culture with biopsy of intervertebral disc material with ante-rior retroperitoneal approach surgery of patient presenting lumbar disc degeneration.**OBJECTIVE **To determine if a low-grade infection really play a role in lumbar disc degeneration.**SUMMARY OF BACKGROUND DATA-**Many recent study found a significant prevalence of bacteria in lumbar disc material taken during posterior arthrodesis or microdiscectomy, but the hypothesis of biopsy contamination cannot be excluded.**METHODS-**313 patients (186 females, 127 males, 46,5y) with low back pain due to lumbar disc degeneration, unresponsive to medical treatment , were included in this serie. Pfirrmann stages in MRI were IV or V + 281 patients were Modic I and 21 were Modic II. They were treated by anterior retroperitoneal interbody arthrodesis (ALIF) or lumbar disc replacement on L4-L5 or and L5-S1 + an intraoperative biopsy and microbiological culture were performed for each disc during the surgery.**RE-SULTS-**307 cultures were sterile (98%). The bacteria founded in the 6 positives cultures were Propionibacterium acnes (2), Staphylococcus epidermidis (2), Citrobacter freundii (1), and Saccharopolyposa hirsuta (1).**None of the biopsy founded multinucleated cells or inflammatory response.**None of the patients devellopped infectious symp-toms, until 1 year follow-up.**Discussion AND Conclusion**Anterior retroperitoneal approach was for us the safer way to avoid disc’s biopsy contamination, compare to classical posterior approach. At first sight, there’s no relationship between a bacteria and the process of disc degeneration. Therefore, it’s seems unfounded to treat low back pain with antibiotics, despite the good results. It should be recognized that the physiopathlogy of disc degeneration has not yet been clarified.**

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10Chirurgie percutanée dans les fractures du rachis dorsolombaire non déficitaire sur spondylarthrite ankylosante. Etude rétrospective multicentrique de 24 casPercutaneous surgery in fractures of the non-deficit dorsolumbar spine on ankylosing spondylitis. A retrospective multicentre study of 24 cases

Maxime Fabre-Aubrespy*, Benjamin Blondel, Simon Bredin, Sébastien Schuller, Axel Walter, Yann-Philippe Charles, Stéphane Fuentes, Jean-Paul Steib, Patrick Tropiano, Julie Falguières Université Aix -Marseille Service de Chirurgie orthopédique et vertébrale 13005 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Maxime Fabre-Aubrespy)

Introduction **Les patients atteints de spondylarthrite ankylosante (SPA) sont 4 fois plus à risque de fracture du rachis. Les difficultés diagnostiques et la fragilité des patients font de leur prise en charge un challenge avec un important risque de morbi-mortalité. Notre hypothèse est que la chirurgie percutanée offre des Résultats cliniques et radiolo-giques comparables à la chirurgie conventionnelle tout en limitant le taux de complications postopératoires.****Ma-tériels et Méthodes **Une série rétrospective multicentrique de 24 patients atteints de SPA avec fracture du rachis dorsolombaire non déficitaire a été réalisée. Un scanner et une IRM confirmaient systématiquement le niveau et le type de fracture. Une ostéosynthèse percutanée (montage long) était réalisée précocement utilisant le plus souvent des vis cimentées. Un scanner postopératoire systématiquement réalisé. Un observateur indépendant a analysé au dernier recul 1) les Résultats fonctionnels par le score de Parker et l’échelle EVA, 2) les Résultats radiologiques en évaluant le positionnement des vis, la consolidation osseuse, l’absence de descellement des implants et 3) l’apparition de com-plications postopératoires. ****Résultats **Sur les 24 patients, 3 patients sont décédés au cours du suivi. L’âge moyen à la chirurgie était de 77,78 ans. Le recul moyen était de 28 mois avec un minimum de 12 mois. La durée moyenne du séjour était de 5,63 jours. 16 patients ont bénéficié d’une instrumentation par vis cimentées afin d’augmenter l’an-crage osseux. 1) Au niveau fonctionnel, tous les patients ont récupéré leur autonomie préopératoire au dernier recul avec un score de Parker moyen stable (6.95 en préopératoire vs. 6.94 au dernier recul). L’EVA au dernier recul était de 2.2 en moyenne. Au niveau radiologique, tous les patients ont consolidé. 1 descellement de matériel dans le groupe sans ciment a été retrouvé sans reprise chirurgicale. 2 vis sur 184 (1,01%) étaient mal positionnées dont 1 intra-ca-nalaire sans signe neurologique ne nécessitant pas de reprise chirurgicale. 3) Aucune complication infectieuse n’était noté pendant le suivi. ****Conclusion **La SPA est une pathologie ankylosante du rachis dorsolombaire qui augmente le risque de fracture du rachis. A cause de la fragilité et des comorbidités de ces patients, la chirurgie est risquée avec un taux élevé de morbidité et de mortalité post-opératoire. **La chirurgie percutanée est une solution intéressante permettant de traiter correctement les fractures du rachis non déficitaire, en limitant les complications postopératoires et en préservant une qualité de vie satisfaisante à moyen terme.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [medicrea, spineguard, neurofrance implants, implanet] Cours, forma-tions : oui [aO spine] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [medicrea, depuy synthes]

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10Description de l’utilisation de rhBMP2 dans la chirurgie du rachis : étude multicentrique rétrospective françaiseDescription des utilisations de rhBMP 2 dans la chirurgie spinale - étude rétrospective multicentrique français

Ange François Vincentelli*, Marc Szadkowski, Dominique Vardon, Stéphane Litrico, Stéphane Fuentès, Jean-Paul Steib, Jean-Charles Le Huec, Jean Huppert, Gilles Dubois, Thibaut Lenoir, Frédéric Sailhan, Norbert Passuti Ramsay Générale de Santé 13009 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Ange François Vincentelli)

Objectif : Décrire l’utilisation de rhBMP2 dans la fusion du rachis en France dans une étude rétrospective multi-centrique de 1 an (NCT02280187).Méthodes : 400 patients enrôlés dans 10 sites français ont subi une chirurgie du rachis (2011-2012) utilisant la rhB-MP2. Données recueillies: données démographiques et données intra-opératoires; taux de fusion et d’événements indésirables (EI) d’intérêt à la chirurgie, à 6 semaines, à 6 et 12 mois de suivi. Résultats : Age moyen des patients: 54,5 ans; Femme: 59%; IMC moyen: 26,0. Au moment de la chirurgie, 27,5% des patients étaient fumeurs et 7,3% diabétiques. Les indications de diagnostiques primaires les plus fréquents étaient la maladie dégénérative du disque (32,3%) et les spondylolisthésis (29,8%). Le temps moyen entre l’indication du diagnostic principal et la chirurgie était de 299 jours. La majorité des procédures a été effectuée par voie ouverte conventionnelle (89,5%) et dans la plupart des cas un ou deux niveaux ont été traités (64,5% et 26,3%). Cependant jusqu’à 16 niveaux ont été traités par patient. Les niveaux les plus fréquemment traités étaient L4-L5 (33,8%) et L5-S1 (29,8%). Des dispositifs de fusion intersomatiques ont été utilisés dans 56,0% des niveaux traités. La matrice humidifiée de rhBMP2 a été le plus souvent placée dans l’espace intersomatique (58,4%) ou dans la position latérale postérieure (42,6%). La stabilisation a été effectuée dans 84,4% des niveaux traités. Pour 62,5% des niveaux traités la rhBMP2 a été utilisée en association avec un matériel de greffe. Le taux de fusion par patient lors des dernières évaluations effectuées sous 12 mois (N = 226) a été rapporté comme un succès pour 73,3% des patients et un échec pour 26,7%. Le taux de fusion par patient à 12 mois de suivi (N = 182) a été rapporté comme un succès pour 94,5% des patients et un échec pour 5,5%. Un total de 31 EI d’intérêt a été enregistré chez 28 patients. Un EI a été considéré comme lié à l’utilisation de rhBMP2, 9 avaient une relation inconnue, et 21 ont été considérés comme indépendants. Neuf patients ont subi une chirurgie additionnelle non planifiée du rachis lors du dernier suivi.Conclusion : Il s’agit de la première étude multicentrique décrivant l’utilisation de rhBMP2 dans la fusion du rachis en France. Elle confirme le taux de fusion élevé décrit dans la littérature et un faible nombre d’EI d’intérêt.

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10Y a t’il une place pour l’arthroscopie dans les lésions méniscales traumatiques chez les pa-tients de plus de 60 ans ?Is knee arthroscopy beneficial for treating traumatic meniscal tear on patients over 60?

Ke Li*, Wei Huang First affiliated hospital of Chongqing medical university 400000 Chongqing, China* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Ke Li)

Background- Knee arthroscopic surgery is usually performed on young or middle-aged patients with meniscal tears. The purpose of this study was to investigate the clinical results on patients aged over 60 years old who underwent partial arthroscopic meniscectomy with minimum 2-year follow-up and to provide guidance for the selection of ap-propriate patients.****Hypothesis- Partial arthroscopic meniscectomy is a useful tool to treat elderly patients with mild osteoarthritis who suffered from traumatic meniscal tears.****Methods- Outcome data were prospectively collected and retrospectively reviewed in patients aged over 60 years old who underwent partial arthroscopic meniscectomy between April 2008 and July 2013. WOMAC scores, Kellgren-Lawrence grade, KSS scores and pain scores were collected, conversion to TKA were recorded. Subgroups comparing the clinical outcome of different level of K-L grade and Outerbridge score were conducted.****Results- At an average of 2.5 years of follow up (2-5 years) for 101 patients with a mean age of 65.9 years, 12 patients underwent conversion to TKA at a mean of 2.1 years. The remaining cohort showed improvements in all scores. Visual Analog Scale scores decreased from a mean of 6.0 preoperatively to 1.5 postoperatively (p<0.001). Patients with a clear traumatic history of the knee have better improvement in VAS score (p<0.001), KSS clinical score (p=0.004), KSS functional score (p=0.005) and WOMAC score (p<0.001), Patients with KL grade greater than III were 3.1 times more likely to undergo conversion to TKA than patients with KL grade less than III. ****Conclusion The findings indicate that patients aged over 60 years old with mild osteoarthritis and clear traumatic history of meniscus are good indication for partial arthroscopic meniscectomy. The improvement of clinical, functional and pain scores are significantly lower in patients with higher K-L grade and thus knee arthroscopy may not be recommended in those patients.**

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10Résultats à moyen terme des méniscectomies partielles sur des lésions méniscales dégénéra-tives chez des patients de plus de 50 ans. Une série de 51 cas à 5 ans de reculMedium term outcome of partial meniscectomies on degenerative lesions in patients over 50. A series of 51 cases with a 5 year follow-up

David Elkoun*, Eric Havet, Patrice Mertl, Ramy Belhaouane CHU Amiens-Picardie, D 408 80000 Amiens, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (David Elkoun)

Introduction L’objectif de cette étude est d’évaluer à moyen terme les Résultats cliniques et radiologiques des patients de plus de 50 ans ayant subi une méniscectomie partielle interne sur une lésion méniscale dégénérative (L.M.D), en respect des recommandations de 2008 de la Haute Autorité de Santé sur le sujet.**Matériel et Méthodes Il s’agis-sait d’une étude rétrospective descriptive et monocentrique. Les patients inclus ont bénéficié d’une méniscectomie médiale partielle sous arthroscopie dans le cadre d’une lésion méniscale dégénérative sur genou stable. L’évaluation clinique portait sur le score de Lysholm, l’échelle d’activité de Tegner et le score de KOOS. L’évaluation radiologique recherchait une dégradation de l’interligne articulaire interne en fonction de la classification de Ahlbäck. **Résultats Cinquante et un patients opérés entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2011 ont été revus. L’âge moyen était de 58,2 ans. Le recul moyen était de 4,9 ans. 94% des patients se déclaraient initialement soulagés. Au dernier recul, le score de Lysholm moyen était de 79,90 + 23,1. Trente deux patients (62%) présentaient un « bon « ou « excellent « Résultats Les patients opérés d’une languette méniscale présentaient une différence de 10 points au KOOS pain par rapport à ceux opérés d’un clivage méniscal (84,8 vs 74,5) sans que celle ci soit statistiquement significative. Les patients présentant des lésions cartilagineuses sévères avaient de moins bons Résultats cliniques. Onze patients (27,5%) présentaient une dégradation de leur interligne articulaire interne. Deux récidives et 3 algoneurodystrophies ont été constatées.**Discussion Cette étude montre une tendance à de meilleurs Résultats cliniques en l’absence de lésions chondrales et pour les languettes méniscales. Plus d’un quart des patients présentés une dégradation arthrosique de leur genou, sans que l’on puisse en définir les facteurs de risque évolutif. Dans trois des 5 essais thérapeutiques récemment menés pour évaluer les Résultats des méniscectomies partielles sur L.M.D, 20 à 35% des patients, initialement traités médicalement, ont fini par bénéficier d’une méniscectomie, lui suggérant une place dans cette indication.**Conclusions Si la méniscectomie partielle sur L.M.D apparaît comme une solution chirurgicale améliorant initialement la symptomatologie, ses Résultats semblent se dégrader dans le temps et son impact sur le développement de l’arthrose reste incertain.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Cicatrisation d’une lésion méniscale suturée : l’avivement est-il indispensable ?Healing of a sutured meniscal injury - is avivement indispensible?

Jean-Yves Jenny*, Jérémy Besse CCOM 10 avenue Baumann 67400 Illkirch, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-Yves Jenny)

Introduction Les sutures des lésions méniscales sont actuellement recommandées car la cicatrisation méniscale per-met une meilleure fonction du genou et protège de l’arthrose après méniscectomie. L’avivement de la zone de suture avant la réalisation de celle-ci est généralement recommandée afin de provoquer une hypervascularisation supposée augmenter le potentiel de cicatrisation. Toutefois cette pratique n’a jamais été formellement validée. L’hypothèse de ce travail était que l’absence d’avivement méniscale n’augmentait pas le risque de réopération pour lésion du même ménisque par rapport aux chiffres validés dans la littérature.****Matériel 84 patients ont été opérés par deux chirur-giens séniors expérimentés en chirurgie arthroscopique du genou pour suture d’une lésion méniscale isolée (50 cas) ou au cours d’une reconstruction du ligament croisé antérieur (34 cas). Il s’agissait de 71 hommes et 13 femmes d’un âge moyen de 29 ans. Les sutures ont été réalisées de dedans en dehors avec un matériel spécifique (FastFix y, Smith-Nephew, Londres, Royaume-Uni) par simple rapprochement des berges de la lésion sans avivement, avec une suture tous les 5 à 10 mm.****Méthodes Les patients ont été réinterrogés par téléphone ou courrier sur la nécessité d’une réintervention ultérieure pour traitement d’une lésion du même ménisque. Les questionnaires IKDC, Lysholm et Tegner ont également été remplis. Le taux de survie du ménisque réparé a été calculé selon la méthode actuarielle, et comparé aux taux publiés dans la littérature.****Résultats 2 patients ont été perdus de vue avant un an. Tous les autres patients ont été suivi pendant au moins un an, et 64 ont pu être réinterrogés pour cette étude. 15 patients ont été réopérés pour une lésion du même ménisque après un délai de 6 mois à 4 ans. Le taux de survie de la réparation méniscale à 5 ans était de 80%. Il n’a pas été possible par manque de puissance de détecter une influence de la localisation médiale ou latérale de la réparation ou de la concomitance d’une reconstruction du LCA.****Discussion L’absence d’avivement de la zone de suture méniscale n’a pas semblé avoir une influence néfaste sur la cicatrisation méniscale appréciée par le taux de réintervention. Cet avivement de la zone de suture méniscale est justifié par des considérations théoriques qui ne se vérifient peut-être pas en pratique clinique.****Conclusion La réalisation d’une validation à plus grande échelle de l’intérêt de l’avivement des zones de suture méniscale est souhaitable.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics, Exactech] consultant, expert : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [B-Braun Aesculap, FH Orthopedics] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [B-Braun Aesculap]

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10Etude des facteurs pronostiques des sutures méniscales all-inside sur 69 casStudy of «all-inside»meniscal sutures prognostic factors on 69 cases

Loic Laurendon*, Thomas Neri, Frédéric Farizon, Rémi Philippot hôpital nord 42270 Saint-Priest-en-Jarez, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Loic Laurendon)

Introduction**Les Résultats des méniscectomies montrent un taux d’arthrose de 24% à 40% à 10 ans. La réparation méniscale est dorénavant largement recommandée. Cependant, la littérature montre un taux d’échec moyen des sutures all-inside de 25%. Le but de l’étude est d’étudier les facteurs pronostiques des sutures méniscales all-inside sur 69 cas. **Matériel et Méthodes **Il s’agit d’une étude rétrospective sur 69 patients se présentant pour lésion mé-niscale associée ou non à une lésion du ligament croisé antérieur (LCA). Chaque patient a été traité par arthroscopie avec suture méniscale par technique all-inside Fast-Fix (Smith&Nephew) associée ou non à une plastie du LCA (DIDT ou Kenneth Jones). Toutes les sutures ont été réalisées en zone rouge-rouge ou rouge-blanc et après avivement des berges. En préopératoire, ont été recueillisa l’âge, le sexe, le tabagisme, le sport, le délai accident-chirurgie , l’Indice de Masse Corporel, l’existence d’un varus ou valgus et le score IKDC. Tous les patients ont été revus régulièrement pour un contrôle radioclinique. En post-opératoire, ont été recueillis : les caractéristiques des lésions méniscales pero-pératoire, leurs localisations, le nombre de suture réalisées, le type de ligamentoplastie, l’existence de lésion chondrale ou arthrosique, l’appui autorisé ou non, la limite de flexion autorisée et pour quelle durée, le protocole de rééducation et le score IKDC à 6 mois. Une IRM est demandée à 6 mois.**Résultats**Sur 69 cas, avec un recul moyen de 24 mois, nous déplorons 8 échecs (11,6%) avec reprise chirurgicale pour méniscectomie. L’anse de sceau (p=0.012) et la présence d’une lésion sur le segment moyen du ménisque interne (p=0.008) sont statistiquement de mauvais pro-nostic en analyse univariée. L’analyse multivariée ne retient que l’anse de sceau comme facteur de mauvais pronostic (p=0,006). **Discussion**Notre étude correspond aux données de la littérature. Plus la lésion touche les trois seg-ments du ménisque, plus la suture est difficilement réalisable et la cicatrisation de mauvaise qualité. Il est nécessaire de réaliser un avivement soigneux des berges pour améliorer les chances de cicatrisation et multiplier les sutures pour une meilleure résistance primaire. Le délai accident-chirurgie reste un facteur majeur dans la réussite de ces sutures. **Conclusion**L’anse de sceau est un facteur de mauvais pronostic de réparation méniscale all-inside. Il est, malgré tout, nécessaire de tenter une suture sur ces lésions, et d’effectuer une méniscectomie secondaire en cas d’échec.

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [ZIMMER, STRIKER]

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10How expensive is the decision to suture a meniscal tear? Surgical and monetary concerns in a workers’ compensation populationHow expensive is the decision to suture a meniscal tear? – Surgical and monetary concerns in a wor-kers’ compensation population

Francisco Guerra-Pinto*, Sandra Alves, Nuno Corte-Real, Vanessa Ramos, Nuno Camelo, Pedro Beja da Costa GIGA - Grupo Integrado Gestão de Acidentes Av. 5 de Outubro 293B 0 Lisbone, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Francisco Guerra-Pinto)

The cost of meniscal sutures and the rate of failure are important concerns in a worker’s compensation popula-tion.****Hypothesis**We prospectively analysed our cohort of workers’ compensation patients operated to a meniscal tear in a two years’ period (2013 and 2014) to test two hypothesis- **- Patients submitted to a meniscus suture stay out of work for a longer period of time**- Monetary compensation is smaller in patients with the sutured meniscus.****-Material and methods**We prospectively analysed a sample of 51 consecutive patients, under 45 years, submitted to either a meniscal suture or a partial meniscectomy (minimum follow-up of 12 months). The exclusion criteria where- unstable knees, relevant cartilage lesion (Outerbridge grade >=III) and any concomitant surgical procedures (like liga-ment reconstruction). **The patients were analysed using this criteria-**- Cost of surgery (in euros)**- Sick leave period**- Permanent disability (measured in percentage) which will lead to monetary compensation**- P r e and post-operative Lysholm and IKDC scores****Results-**There were 51 patients consecutively operated due to a meniscal tear who met the inclusion criteria. The patients were divided in-** Group A- 31 patients submitted to partial meniscectomy** Group B- 20 patients submitted to meniscal suture**The follow-up was similar between groups- ** group A (average- 21,8months+ min 15, max 28)** group B (average 20,3months+ min 12, max 47). ****In Group A (meniscectomy) the direct cost of the surgery was 1373,8€ (min1241,52, max1584,2).**Clinical pre-operative scores**- Lysholm- average 14,9+min 1+ max 57. **- IKDC- average 20,8+min 5,7 + max 47,1.**Final Pos-operative scores**- Lysholm- average 63,2+min 16+ max 92.**- IKDC- average 61,7+min 12,6+ max 97,7.**Overall 90,3% were satisfied with the treatment result. **Permanente disability- 8,94% (SD37)**The sick leave period was 152,13 (average, with 72,7SD)****In Group B (meniscal suture) the direct cost of the surgery was 1979,8,8€ (min2462,4+max4080).**Clinical pre-operative scores**- Lysholm- average 15,7+min 0+ max 30. **- IKDC- average 21,1+min 8+ max 65,5.**Final Pos-operative scores **- Lysholm average 88,7 +min 70+ max 100.**- IKDC (at discharge)- average 86+min 34,5+ max 100.**All patients were satisfied with the treatment result. **Permanente disability- 1,65% (SD 1,98)**The sick leave period was 228,75 (average, with 327 SD)******Conclusion**The cost of surgery is significantly higher in the suture group (p<0,001) but with a similar sick leave period.**The permanent disability was lower in the suture group but without statistic significance.**There is a significant difference (p<0,001) in the IKDC final score between the 2 groups in favour of suturing. **Regarding our hypothesis, we found no difference in sick leave period nor in monetary compensation between the two treatment groups. **

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [SPOT - Sociedade Portuguesa de Ortopedia e Traumatologia]

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10La redondance des mesures de hauteur rotulienne. Analyse de corrélationRedundancy while measuring patellar height. Correlation analysis

Sergio Figueiredo*, Luis Barros, Luis Coutinho, Adelio Vilaca Centro Hospitalar de Leiria Rua das Olhalvas, Pousos 0 Leiria, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Sergio Figueiredo)

Introduction Most patellar-height measurement methods (PHMM) differ slightly in regards of their anatomical refe-rences. Current studies mostly rely on author’s choice, as no method has proven to be significantly greater than any other regards of function or pain transcription. For any given patient, or more particularly to one of his her knees, it would be expected for current PHMM to be redundant. This would attest for their validity in pathological situations. Our aim was to compare the three most well-known PHMM with one relying in different anatomical landmarks to seek for redundancy. Materials and Methods We performed a retrospective analysis of 150 patients (75 women+ 75 men) fol-lowed-up at our institution while recovering from traumatic isolated knee injuries which had had contralateral (healthy knee) side X-ray films, at 30 degrees of flexion, as a means of control. Three orthopaedic surgeons evaluated the latter films for commonly-used PHMM (Blackburne-Peel, Insall-Salvati, Caton-Deschamps), as well as one depending solely on angle relationships (patellar-height angle). All four PHMM were then correlated using Pearson’s coefficient, seeking for redundancy between the three first methods and also how these would relate with patellar-height angle. Whenever a correlation was found, a regression model was sought. Statistical analysis was ran through IBM SPSS Statistics version 20.0.0, considering statistical significance for a p-value under 0,05. Results Mean patients’ age was 54,84A20,76 years-old. Median PHMM at 0,92 [interquartile range- 0,25] for Blackburne-Peel, 1,05 [interquartile range- 0,23] for Insall-Salvati, 1,02 [interquartile range- 0,27] for Caton-Deschamps and 24,20O [interquartile-range- 4,25O] for patellar-height angle. Significant correlation wasn’t found between the three major measurement methods. Only Caton-Deschamps’ achieved a statistically significant correlation with patellar-height angle (p<0,001). The latter correlation seemed to draw itself by the model- [Caton-Deschamps] = 0,396+0,027[patellar-height angle] (p<0,001 for the defined constant). Discussion PHMM results differ significantly when dealing with a healthy knee at 30 degrees of flexion, despite using nearly the same anatomical landmarks. Only Caton-Deschamps and patellar-height angle mea-surements pair, and in a strong correlation. Neither pathological knees nor different X-ray angle measurements were analyzed, diminishing the external validity of this study. Age and gender were also not taken into account. Conclusion PHMM seem not to be conclusive in analyzing patellar height, despite nearly using the same anatomical landmarks. Caton-Deschamps strongly correlates with patellar-height angle, thus increasing the likeliness for these to offer a bet-ter analysis of patellar conditions.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Effet de l’élargissement des tunnels fémoraux après une ligamentoplastie du ligament fémo-ro-patellaire médial, évaluation scannographique et retentissement cliniqueEffect of widening the femoral tunnels after a ligamentoplasty of the medial patellafemoral ligament - CT scan assessment and clinical repercussions

Thomas Neri*, Benjamin Basson, Bertrand Boyer, Frederic Farizon, Remi Philippot Avenue Albert Raimond Pavillon B 1er étage 42270 Saint-Priest-en-Jarez, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Thomas Neri)

Introduction**Bien que l’intérêt de la ligamentoplastie du ligament fémoro-patellaire médial (MPFL) ait été démontré, peu d’études se sont intéressés à évaluer le comportement du tunnel osseux fémoral.**L’objectif de cette étude était d’évaluer, au travers d’une série clinique de 87 patients, l’élargissement du tunnel osseux fémoral après une ligamentoplastie du MPFL ainsi que son retentissement clinique.**Matériel et Méthodes**Il s’agissait d’une étude mul-ticentrique, rétrospective, conduite entre 2007 et 2013, et incluant 87 patients. Le critère d’inclusion était l’instabilité patellaire chronique. La technique chirurgicale standardisée comportait une plastie du MPFL au gracilis. Un geste osseux complémentaire distale était réalisé en cas de TAGT préopératoire supérieure à 20 mm, ou de patella alta. Etaient analysés, en préopératoire et à 6 mois, les scores fonctionnels de l’IKDC et de Kujala. L’élargissement du tun-nel fémoral, était étudié à partir d’une évaluation scannographique à 6 mois à l’aide du logiciel 3D OsiriX de traitement d’image. La surface de section transversale de chaque tunnel a été mesurée à 3 endroits différents (à 5 mm, 15 mm et 25mm de la corticale fémorale médiale). L’élargissement du tunnel était défini comme la différence d’aire entre la surface de section scannographique mesurée à 6 mois et la surface du tunnel initial correspondant au diamètre de la mèche.**Résultats**Concernant les scores fonctionnels, le score de Kujala passait de 53,88 en pré-opératoire à 86,24 en post-opératoire (p<0,01), et l’IKDC réel moyen de 45,15 à 73,92 (p<0,01). L’élargissement moyen du tunnel fémoral était de 70,08 % + 42,73 [-17,88 + 246,93] (p<0,01). La dilatation fémorale moyenne était de 2,0mm + 0,17 [-0,66 + 6,04] (p<0,01). L’élargissement moyen était à 5 mm de 3,12 mm + 1,19 [0,39 + 5,63], à 15 mm de 2,15 mm + 1,25 [-0,04 + 6,04], et à 25 mm de 0,74 mm + 0,93 [-0,66 + 3,47].**La dilatation du tunnel fémorale n’avait aucune influence sur la différence des scores fonctionnels entre le pré et le post opératoire (p>0,05).**Discussion**Après une ligamentoplastie du MPFL, il existe un élargissement significatif du tunnel fémoral de forme conique avec une base proche de la corticale fémorale médiale. Cette dilatation fémorale n’est pas corrélée à une modification des scores fonctionnels.**Conclusion**La réalisation d’un TDM à plus long terme serait nécessaire pour évaluer avec plus de recul l’effet de l’élargissement du tunnel fémoral.

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [SERF]

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10Evolution du schéma de marche à allure lente, confortable et rapide après ostéotomie tibiale de valgisationEvolution of the walking pattern at slow, moderate and fast speed after a valgus tibial osteotomy

Vincent Morin*, Jessie Barbin, Régis Pailhé, Brice Rubens Duval, Dominique Saragaglia Hôpital sud, CHU de Grenoble, Avenue de Kimberley BP 338 Hôpital Sud, Avenue Kimberley, Secrétariat d’ortho-pédie, 4ème étage 38434 Echirolles, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Vincent Morin)

Introduction**L’ostéotomie tibiale de valgisation (OTV) est utilisée dans le traitement de la gonarthrose sur genu varum chez des patients jeunes et actifs. La gonarthrose est responsable d’une perturbation de la marche qui pourrait être modifiée après ostéotomie. L’objectif principal de cette étude était d’analyser différentes allures de marche de façon objective et subjective avant et après OTV et de la comparer à une population contrôle saine. Les objectifs secon-daires étaient d’évaluer l’évolution de la marche en post-opératoire. ****Matériel et Méthodes**Une étude prospective a été conduite sur 21 patients opérés consécutivement d’une OTV par ouverture médiale pour gonarthrose fémo-ro-tibiale médiale modérée avec déformation en varus. Il s’agissait de 14 hommes et 7 femmes âgés en moyenne de 52,3 ans (38-64). L’analyse de la marche a été réalisée en pré-opératoire, à 4 mois et à 12 mois post-opératoire et comparée à une population contrôle saine. L’analyse était réalisée sur le système validé Optogait. Une évaluation radiologique était effectuée en pré-opératoire et post-opératoire. ****Résultats**Le varus pré-opératoire était de 7° en moyenne tandis que le valgus post-opératoire était de 3° en moyenne. Les patients atteints de gonarthrose en varus avaient une altération de leur marche comparée à une population contrôle saine. A allure normale ou rapide, l’OTV n’a pas modifiée les caractéristiques objectives de marche au recul d’un an, tout en améliorant la perception subjective du patient (p<0,001). Ainsi les patients conservaient une marche différente des témoins après ostéotomie de valgisation. A l’inverse, à allure lente, ils présentaient une amélioration des paramètres objectifs de marche au dernier recul, et au-cune différence n’était observée avec le groupe témoin (p<0,001). Concernant l’évolution de la marche au décours de l’opération, il existait une dégradation des paramètres objectifs de marche à allure confortable ou rapide à 4 mois puis une amélioration entre 4 mois et 12 mois (p<0,001).****Conclusion**La gonarthrose sur genu varum est responsable d’une modification de la marche. L’OTV ne modifie pas les paramètres spatio-temporels dans l’analyse de la marche lorsque l’allure est confortable ou élevée. Cependant les patients déclarent une amélioration de la perception de leur marche. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Compression du nerf fibulaire commun à la tête de la fibula, Résultats de la neurolyseCompression of common fibular nerve at head of fibula - result of a neurolysis treatment

Sofien Benzarti*, Mohamed Ali Sbai, Wadi Khoffi, Selim Daas, Mohamed Souissi, Rafik Marzouk, Adel Khorbi CHU MT Maamouri 8000 Nabeul, Tunisie* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Sofien Benzarti)

Introduction**Le syndrome canalaire du nerf fibulaire commun (FC) au col de la fibula est le plus fréquent aux membres inférieurs. Il s’exprime préférentiellement sur le versant moteur et pose surtout un problème de pronostic fonctionnel. Le but de cette étude était d’analyser les Résultats de la neurolyse et de montrer l’intérêt d’intervenir précocement. ****Patients et méthodes**Nous rapportons une étude rétrospective de 12 compressions (âge moyen 35 ans) traitées par neurolyse huit cas sans cause apparente, deux cas de compression extrinsèque par exostose et deux cas post traumatique. Le délai moyen de prise en charge était de sept mois (deux à 18 mois). ****Résultats**Au recul moyen de 40 mois (25 à 60), les Résultats ont été jugés excellents dans six cas, bons dans cinq cas et moyen dans un cas. Le délai moyen de récupération était de 2,5 mois (deux semaines à six mois). Un excellent ou bon résultat a été retrouvé chez sept patients parmi les huit cas sans étiologie. Le résultat moyen correspondait à une étiologie post-traumatique. ****Discussion**Plutôt que d’attendre une récupération spontanée, mais longue et incomplète, nous préférons inter-venir entre le troisième et le quatrième mois si les symptômes persistent ou que la récupération est incomplète même si le patient présente uniquement des signes sensitifs, corroborés par l’EMG. La décompression chirurgicale permet d’avoir une récupération plus rapide que celle obtenue après traitement fonctionnel.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Traitement des fractures de cheville du sujet âgé par clou transplantaire, étude rétrospective à propos de 37 casTreatment of ankle fractures in the elderly subject with transplantar nailing - a retrospective study on 37 cases

Romain Galmiche*, Alexis Thiounn, Christophe Chantelot 3 rue des archives 59000 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Romain Galmiche)

Introduction L’incidence des fractures de cheville chez le sujet âgé est en augmentation constante. Leur prise en charge doit être spécifique car la reprise précoce de la marche est primordiale chez cette population fragile et sou-vent polypathologique. La stratégie chirurgicale est encore discutée. L’ostéosynthèse de ces fractures par un clou transplantaire calcanéo-talo-tibial (CTP) permettrait une reprise d’appui précoce et élargirait les indications chirurgi-cales par son caractère mini-invasif. Cette étude rétrospective présente les Résultats d’une série de patients âgés ostéosynthésés par CTP d’une fracture instable de cheville.**MATERIEL METHODES Il s’agissait d’une étude ré-trospective monocentrique. Tous les patients ostéosynthésés entre janvier 2010 et novembre 2014 (59 mois) d’une fracture de cheville par CTP ont été inclus. Le suivi était clinique avec notamment l’utilisation de scores fonctionnels (OMAS et FAAM) et radiologique.**Résultats 37 patients ont été inclus, 29 ont bénéficié d’un CTP en première inten-tion, 8 secondairement à un échec de chirurgie conventionnelle. La moyenne d’âge était de 82 ans, 95 % des patients étaient des femmes. Le MMS moyen était de 19,5 30 lors du traumatisme. 20 patients présentaient une souffrance cutanée initiale contre-indiquant une ostéosynthèse à foyer ouvert (54%). La plupart des patients ont repris une marche autonome à moins de 3 mois post-opératoire (69%). La principale complication à court terme était l’infection du matériel d’ostéosynthèse (13,5%). La durée moyenne de suivi était de 27 mois (6-60). Au dernier recul seulement 23 patients ont pu être réévalués (14 décès). Leur score OMAS moyen était de 40 100. Le premier volet du score FAAM était en moyenne à 35 84, le second volet à 49,4 100. La consolidation était acquise chez 19 patients (83%) au dernier contrôle radiographique. **Conclusion**Le traitement des fractures de cheville chez le sujet âgé et fragile par CTP permet de diminuer la perte d’autonomie grâce à une reprise d’appui immédiate. Le taux de complications reste élevé mais proche de celui de l’ostéosynthèse à foyer ouvert décrit dans la littérature. Ce traitement semble être une alternative pour le traitement des fractures de cheville du sujet âgé grabataire ou présentant une contre indication cutanée à une ostéosynthèse à foyer ouvert.****

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [sofcot]

COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES TRAUMATOLOGIESalle 342

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10La prise en charge des fractures du calcaneusManaging calcaneal fractures

Lahoussine Boutrih*, Moulay Ismail Skalli, Amine Abdelaoui, Yousseh Najeb, Halim Saidi * Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Lahoussine Boutrih)

Introduction L’objectif de notre travail est d’évaluer les Résultats du traitement des fractures du calcanéus dans notre série, et leur comparaison aux données de la littérature.****Materiel et methods Il s’agit d’une étude rétrospective portée sur des patients présentant une fracture du calcanéus, étalée sur une période de 24 mois (depuis Janvier 2012 à Décembre 2013) ,inclue tous les patients adultes présentant une fracture du calcanéus . ****Résultats et discution Les fractures étaient thalamiques dans 21 cas soit 66% et extra- thalamiques dans 11 cas soit 34%. Les fractures thalamiques ont été classées selon deux classifications DUPARC et UTHESA **· type I de Duparc dans 6 cas (28,57%), type II dans 2 cas (9,52% ), type III dans 3 cas (14,28%), type IV dans 3 cas (14,28%) et type V dans 7 cas (33,33% ).**· L’enfoncement était mixte dans 13 cas(61,90%), vertical dans 6 cas (28,57%) et horizontal dans 2 cas(9,52%).**13 patients ont bénéficié d’un traitement fonctionnel dont 2 présentaient une fracture thalamique de type I avec enfoncement vertical . 6 patients ont bénéficié d’un traitement orthopédique dont 3 patients présentaient une fracture type l (1 avec enfoncement vertical et 2 mixtes), 2 patients présentaient une fracture type II ( une à en-foncement horizontal et l’autre mixte) et 1 patient présentait une fracture type III à enfoncement mixte .**13 fractures du calcanéus ont été opéré (11 patients dont 2 bilatéral) soit 40,62% des fractures. L’ostéosynthèse a été faite par plaque chez 9 patients (81,81%) ,par vissage chez 2 patients, et par arthrodèse chez 2 patients. On a eu recours à une greffe corticospongieuse chez 10 patients (90,9 %).**les Résultats fonctionnels étaient assez satisfaisants pour le traitement fonctionnel, pour le traitement orthopédique étaients bon chez 1 patient et moyen chez 5 patients.**Pour le traitement chirurgical, Le score moyen était de 74. ****Conclusion Les fractures articulaires du calcanéum déplacées, comme c’est la règle pour toutes les autres fractures articulaires, doivent faire l’objet d’une réduction anatomique, d’une fixation stable et d’une rééducation précoce. Seules les fractures articulaires non ou peu déplacées peuvent à nos yeux être traitées par la méthode fonctionnelle ou le plâtre de marche de Graffin .**Le traitement chirurgical dépend de l’importance du déplacement, le degré d’incongruence articulaire .**Le pronostic est généralement bon à condition de prendre une décision thérapeutique adéquate et rapide.

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : Oui consultant, expert : Oui Cours, formations : Oui documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : Oui actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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10Thalamoplastie : technique percutanée de réduction et de stabilisation par cimentoplastie des fractures thalamiques du calcanéusTHALAMOPLASTY - percutaneous reduction and osteosynthesis technique using cementoplasty for calcaneal thalamic fractures - A report on 28 patients

Guillaume Roth*, Tanguy Vendeuvre, Camille Poujardieu, Brieuc Henri, Cyril Breque, Louis-Etienne Gayet 2 rue Missak Manouchian 44230 Saint-Sébastien-sur-Loire, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Guillaume Roth)

Introductiona- Les fractures thalamiques du calcanéus restent un challenge. Obtenir une réduction stable et anato-mique permet une rééducation précoce. L’ostéosynthèse à foyer ouvert, traitement de référence, est source de nom-breuses complications post-opératoires. Notre étude recueille les Résultats obtenus par thalamoplastie (correction percutanée par ballon), minimisant le traumatisme des parties molles, dans le traitement de ces fractures. L’objecif principal est l’évaluation des Résultats cliniques (score AOFAS ), secondairement nous étudions le volume de PMMA, son positionnement et son influence sur la stabilité dans le temps.****Matériel et Méthodes Dans cette étude prospec-tive monocentrique, on obtenait de septembre 2011 à avril 2015 pour toutes les fractures thalamiques du calcanéus, classifiées selon Sanders- 21 hommes et 7 femmes, âge moyen de 44,8 ans répartis en 6 stade IIA, 2 stade IIB, 2 stade IIC, 4 stade IIIAC, 3 stade IIIAB, et 1 stade IV. Les paramètres cliniques étaientale score AOFAS, l’EVA et les complications. Le volume 3D de PMMA et son positionnement étaient mesurés via OSIRIX par technique ROI par un observateur indépendant à 3 mois ainsi que l’angle de Böhler à tous les temps de l’étude. Les statistiques ont été réa-lisées par test de Wilcoxon Man Whitney.****Résultats Sur 28 patients inclus on retrouvait 12 Résultats favorables et 9 Résultats défavorables. Le score AOFAS moyen était de 76,13 (min37 max 100), 8 patients avaient un score fonction-nel excellent ou bon et 7 un score moyen. On observait une amélioration moyenne significative de l’angle de Böhler de 12.6° (min0°max 30°)(p<0.005) et un volume moyen de PMMA injecté de 4,32 cm3 (min2,18 max7,69).**Une fuite de ciment a justifié une reprise chirurgicale, sur l’ensemble des patients aucune autre complication ni perte de correction n’était retrouvée.****Discussion La thalamoplastie propose par le positionnement optimisé du PMMA, réduction, sta-bilisation pérenne et bons Résultats fonctionnels, équivalents aux techniques chirurgicales de référence des fractures thalamiques du calcanéus, tout en s’affranchissant des complications post-opératoires habituellement retrouvées. Aucune pseudarthrose n’a été observée mais le devenir du PMMA à long terme reste à définir dans cette indication.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Reconstruction des pertes de substance osseuse diaphysaires par une technique de transport osseux segmentaire simplifiée sur clou centromédullaire, à propos de 7 casReconstruction of diaphyseal bone loss with a simplified segmented bone transfer technique on an intramedullary nail - a report on 7 cases

Louis Rony*, François Ferchaud, Florian Ducellier Interne 49100 Angers, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Louis Rony)

Introduction**La reconstruction des pertes de substances osseuses (PdSO) diaphysaires est complexe et accompa-gnée d’un taux élevé de complications. Cette étude a pour objectif d’évaluer une technique simplifiée de transport osseux segmentaire par un fixateur externe monorail sur un clou centromédullaire.**Matériel et Méthodes**C’est une étude prospective sur 7 patients opérés par cette méthode entre 2009 et 2011 (2 diaphyses fémorale et 5 diaphyses tibiale). L’âge moyen était de 31 ans. Le recul moyen est de 62 mois.**5 PdSO étaient post traumatiques et 2 secon-daires à une ostémyélite. La moyenne de PdSO était de 7,2 cm (de 4 à 9,5 cm) **Pour 3 patients cette technique a été utilisée après un 1er échec de reconstruction (greffe osseuse, membrane induite, Papineau).**Dans 3 cas, un lambeau de couverture a été nécessaire (2 libres, 1 pédiculé).**Le transport a été réalisé par un fixateur externe mo-norail (Orthofixy) guidé par un clou centro médullaire. Une fiche était implantée de chaque côté du site de distraction. L’axe de distraction du fixateur externe était parallèle au clou. Le transport était de 1mm jour.**Le fixateur externe était retiré 1 mois après le contact osseux avec le « site récepteur « et un appui partiel était autorisé.**Résultats**La durée moyenne du transport était de 11 semaines (7 à 15 semaines). Le fixateur externe a été maintenu pen-dant une durée moyenne de 5 mois (3,5 à 8 mois).L’appui complet a été autorisé en moyenne à 5,7 mois (3,5 à 13 mois) après le début du transport.**Pour 3 patients une mobilisation du segment transporté après l’arrêt du fixateur a nécessité la remise en place du fixateur et la reprise du transport.**Il n’y a pas eu de complication septique dans la série.**Une greffe osseuse du « site récepteur « a été nécessaire.**Dans tous les cas, la qualité de l’os reconstruit était excellente (critères de Paley et Maar).****Discussion**Cette technique exigeante a permis d’obtenir une reconstruction osseuse d’excellente qualité. Elle permet de réduire la durée de la fixation externe par rapport aux autres techniques de reconstruction.**Le taux de complication de la série était de 50%, comparable aux autres techniques.**Il se pose la question d’une fixation interne systématique du « site récepteur « afin d’éviter la ré-ascension du fragment trans-porté.**Conclusion**Cette technique apporte satisfaction en termes de qualité osseuse, de gestion des axes et de « rapidité « de traitement.******

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Recouvrement par lambeau des traumatismes ouverts du segment jambier. A propos de 32 casFlap coverage of open trauma of the leg. A report on 32 cases

Bertrand Jean-de-dieu Tekpa*, Léopold Lamah, Pierre Alfred Issa Mapouka, Marc Leroy Guifo, Ulrich Hoza Gama-nandji Service d’Orthopédie de l’Hôpital Communautaire 2535 Bangui, Central African Republic* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Bertrand Jean-de-dieu Tekpa)

Introduction Les pertes de substances des parties molles au cours des fractures ouvertes de jambe constituent un challenge. Les lambeaux musculaires ont permis de réduire les séquelles de ces lésions graves. L’objectif de cette étude était de réduire le taux d’amputation et favoriser la consolidation osseuse pour une meilleure fonction du membre.**Matériel et Méthodes Il s’agissait d’une étude prospective de 2 ans intéressant les tibias à nu. L’ouverture primaire était classée selon Gustilo, la vélocité du traumatisme selon Byrd, la classe de septicité selon Altemeier, l’étendue d’os à nu était calculée en centimètre carré (cmC). Les lambeaux utilisés étaient musculaires et fascio-cuta-nés. Au recul moyen de 24 mois, nous avons évalué la cicatrisation cutanée, la consolidation osseuse, l’état septique, les séquelles fonctionnelles, le nombre d’interventions chirurgicales réalisées et la durée d’hospitalisation.**Résultats Trente et eux patients (28 hommes et 4 femmes) âgés en moyenne de 33 ans (extrêmes 18 et 51 ans). L’accident de circulation était la principale cause (n=22). Les traumatismes étaient à moyenne et haute vélocité (n=30). L’ouver-ture cutanée était primaire (n=25) et secondaire (n=7). Avant les recouvrements, la chirurgie était contaminée et sale (93,75%). Le siège des fractures était au tiers supérieur (n=6), au tiers moyen (n=14) et au tiers inférieur (n=10). Le lambeau le plus utilisé était le jumeau interne (n=24). 2 nécroses totales et 7 partielles avaient été observées. Au recul moyen de 24 mois (extrêmes de 18 et 33 mois), la consolidation osseuse était obtenue chez 29 patients+ 2 patients gardaient une pseudarthrose aseptique. Le nombre moyen d’interventions subies par patient était de 3 (extrêmes 1 et 6). Aucune amputation n’avait été réalisée.**Discussion Les lambeaux de jambe ont permis de réduire les compli-cations graves des fractures ouvertes de jambe exposant le tibia. De nos jours, elle est du domaine de la chirurgie plastique et non de l’orthopédie. Il est impossible pour l’orthopédiste isolé de réaliser ces gestes salvateurs s’il n’a pas reçu de formations complémentaires dans cette spécialité. **Conclusion Le lambeau de recouvrement a permis d’éviter les amputations malgré l’état septique avancé de nos patients à l’inclusion. La marche est autonome grâce à la consolidation osseuse obtenue. Une formation complémentaire en cette chirurgie est recommandée à l’orthopé-diste isolé travaillant en situation précaire.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [SOFCOT]

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10Est il raisonnable pour un chirurgien orthopédiste de réaliser des lambeaux de couverture os-seuse de jambe en situation précaire ?Is it reasonable for an orthopaedic surgeon to operate on leg flaps for bone coverage when the opera-ting environment is scarce?

Olivier Barbier*, Didier Ollat, Sylvain Rigal, Gilbert Versier HIA Bégin, Service de chirurgie orthopédique, 69 avenue de Paris 94160 Saint-Mandé, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Olivier Barbier)

Introduction Les chirurgiens déployés en opération extérieure sont amenés à réaliser dans des conditions austères des lambeaux de couverture osseuse au niveau de la jambe en cas de perte de substances des parties molles. L’objectif de ce travail était d’évaluer les Résultats des lambeaux réalisés en opération extérieure. Notre hypothèse était que les lambeaux de couverture peuvent être réalisés en situation précaire par un chirurgien orthopédiste non spécialisé avec de bons Résultats **Matériel et Méthodes Une étude rétrospective des patients opérés d’un lambeau de couverture au niveau de la jambe en opérations extérieures entre 2003 et 2013 dans des structures chirurgicales de l’avant a été effectuée. Etaient notés le type de lambeau réalisé et l’indication. L’analyse du résultat reposait sur l’évolution favorable ou non (nécrose) du lambeau.**Résultats 54 lambeaux ont été réalisés sur 49 patients qui était soit des civils locaux ou des militaires étrangers (âge moyen 29+ 15 ans). La perte de substance des parties molles était liée une fracture ouverte dans 25 cas et une infection ostéoarticulaire dans 29 cas. Tous les lambeaux étaient pédiculés de type musculaire ou fascio-cutané. L’évolution des lambeaux était favorable dans 90% des cas, sans dif-férence statistiquement significative entre les lambeaux musculaires et les lambeaux fascio-cutanés et en fonction des indications. **Discussion Conclusion La chirurgie des lambeaux de couverture de jambe est réalisable en opération extérieure par un chirurgien non spécialisé avec de bons Résultats Ce geste doit s’intégrer dans une véritable stratégie de reconstruction, notamment en cas d’infection osseuse. La réalisation de lambeau libre n’est pas recommandée dans ces conditions du fait de l’absence des moyens techniques nécessaires. Enfin, la formation des chirurgiens dé-ployés doit intégrer l’apprentissage de ces lambeaux pédiculés de jambe.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Abord postéro-médial de la jambe… sésame ouvrant sur cinq familles de lambeaux pédiculésPostero-medial approach of the leg - a secret key to access five families of pediculated flaps

Dominique Le Nen*, Florence Mallard, Nathalie Kerfant, Weiguo Hu CHU 29200 Brest, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Dominique Le Nen)

Le chirurgien traumatologue est fréquemment confronté au problème de la couverture cutanée, après stabilisation d’une fracture ouverte de jambe. Le tibia étant directement sous la peau en face interne, la majorité des traumatismes lésant ce plan cutané expose directement le foyer de fracture. L’idée de couvrir le plus rapidement possible ne prête plus à Discussion… mais comment et avec quel procédé ?**A la lumière de nos réflexions et de notre expérience, nous rapportons ici un concept de « lambeaux pédiculés à la carte O, aux dépens du plan postéro-médial du segment jambier, qui répond à la majorité des fracas du segment jambier avec perte de substance cutanée de petite ou de taille moyenne. **Technique. Elle est simple par une voie d’abord centrée sur le bord postéro-médial du tibia, il est possible de lever plusieurs types de lambeaux, qu’ils soient planifiés en préopératoire ou lors même de l’intervention. Dans tous les cas, toujours rechercher le plan de dissection sous-fascial, que le lambeau soit musculaire (évitant une souffrance cutanée) ou fascio-cutané. Il s’agit d’une authentique porte ouverte sur des lambeaux musculaires, adipo-fasciaux ou fascio-cutanés, à pédicule distal ou proximal, péninsulaires ou en îlot. **Résultats Cette présentation a pour but, à partir de nombreux cas cliniques, de présenter ces types de lambeau **- Lambeau péninsulaire saphène mé-dial, à charnière distale ou proximale + **- Lambeau bi-pédiculé + **- Lambeaux fascio-cutanés en îlot, type « perforator flaps O, basés sur trois pédicules constants issus de l’axe tibial postérieur +**- Lambeau adipo-fascial +**- Lambeax musculaires gastrocnémien médial, soleus médial, flexor digitorum longus.**Discussion. De nombreux lambeaux sont utilisables par cet abord. Ils sont aisés à lever, et comme souvent en chirurgie réparatrice, le plus difficile est de retenir la bonne indication. Leurs limites d’utilisation étant l’absence de contusion ou de décol-lement, le contexte d’une fracture ouverte en urgence rend prudent et préférable la levée de tels lambeaux pédiculés en urgence différée, au plus tard avant la fin de la première semaine.**Conclusion. Il s’agit d’un concept de levée de lambeaux, choisis soit en préopératoire, soit même en peropératoire, en fonction du siège de la perte de substance, du ou des muscles présents, de l’état cutané et enfin de l’existence de perforantes au voisinage proche de l’exposition osseuse.

Déclaration d’intérêts documents publicitaires : Oui

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10Evaluation de la prise en charge des lésions vasculaires associées à des lésions ostéo-articu-laires. 38 patients traités en synergie pendant 6 ansEvaluation of the management of vascular lesions combined with osteoarticular lesions. 38 patients treated in synergie over 6 years

Betty Leclerc*, Gauthier Menu, Etienne Boyer, Grégoire Leclerc, Pauline Sergent, Emilie Ducroux, Lucie Salomon Du Mont, Patrick Garbuio, Simon Rinckenbach, Laurent Obert Service de Chirurgie Vasculaire - CHRU Jean Minjoz - Boulevard Alexandre Fleming 25000 Besançon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Betty Leclerc)

Introduction La coexistence de lésions vasculaires et ostéo-articulaires est fréquente et implique une prise en charge multidisciplinaire (pronostic vital et fonctionnel en jeu). L’objectif du travail était d’évaluer notre prise en charge (taux d’amputation, proportion d’aponévrotomie) afin d’améliorer nos pratiques en chirurgie traumatologique. ****Matériel et Méthodes Une évaluation observationnelle rétrospective a été conduite dans un même établissement sur une période de 6 ans chez les patients ayant été traité par les 2 équipes. Nous avons exclu les lésions vasculaires survenues au cours d’une chirurgie réglée.****Résultats 38 patients âgés de 40.2 A 21.5 ans ont été inclus (30 hommes, 78.95%). Les principales causes du traumatisme étaient un accident de la voie publique pour 20 patients (52.63%) et un écra-sement pour 8 (21.05%). Les lésions concernaient le membre inférieur chez 31 patients (81.58%). L’atteinte osseuse était une fracture pour 27 cas (57.45%) et une luxation pour 7 cas (14.89%). Dix patients ont présenté des plaies as-sociées ou non à une lésion osseuse, mais traitées conjointement par les deux équipes. Les lésions prédominaient au fémur (12 patients, 33.33%), à la jambe (11 patients, 30.55%) et au genou (6 patients, 16.66%). L’atteinte vasculaire était évoquée dès la prise en charge ou à distance selon l’évolution clinique. Un angioscanner était réalisé ou à défaut une artériographie. L’artère poplitée était principalement concernée (19 cas, 52.77%), puis l’artère fémorale (5 cas, 13.88%) puis les artères jambières (5 cas, 13.88%). Le taux d’aponévrotomie était de 28.95% et elles étaient réalisées généralement au décours du geste initial. Le taux de sauvetage de membre est de 81.58% avec 7 patients amputés secondairement, pour sepsis persistant ou échec de revascularisation.****Discussion L’examen clinique couplé à l’angioscanner reste la séquence de référence. L’utilisation du shunt est controversée et essentiellement pratiquée en chirurgie de guerre. Selon les séries, des scores pronostics peuvent être utilisés, influant sur le taux de sauvetage de membre, toutefois, aucune recommandation n’est à ce jour réellement établie.****Conclusion L’impact fonctionnel des lésions associées ostéo-articulaires et vasculaires devrait nous inciter à mettre en place des stratégies de prise en charge en sollicitant les deux équipes et en envisageant la réalisation systématique d’imagerie notamment en cas de lésions du fémur distal, de genou instable ou de lésions proximales de jambe.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Incidence des ostéosynthèses des membres en FranceIncidence of limb osteosynthesis procedures in France

Patrice Papin*, Eric Berthonnaud PLATEAU D OUILLY 0 Gleize, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Patrice Papin)

Peu de chiffres récents sont disponibles sur le nombre d’ostéosynthèse des membres en France ou à l’étranger. En France, seules sont comptabilisées les fractures ou les ostéosynthèses ayant fait l’objet d’un passage ou un séjour dans un service hospitalier. A partir des données disponibles en accès libre issues des travaux de l’agente technique de l’information hospitalière (ATIH), nous avons voulu connaitre l’incidence des ostéosynthèses réalisées en France et leur évolution entre 2006 et 2014. En 2014, la population française était de 66 millions d’habitants. Pour l’ATIH, 1671938 séjours de chirurgie orthopédique ont été effectués en 2014, dont 58% en privé et 38.5% en ambulatoire (inférieur à 12h). **Résultats**266423 ostéosynthèses des membres ont été réalisées en 2014 dont 71.9% en sec-teur public à comparer aux 141680 prothèses de hanche, 96572 prothèses de genou et 12432 prothèses d’épaule de première intention. L’incidence est de 404 ostéosynthèses pour 10-5 habitants**Entre 2006 et 2014, le nombre d’ostéosynthèse a augmenté de 8.5%, l’incidence ayant progressé de 3.5%. L’augmentation a été de 17.7% pour les prothèses de hanche et de plus de 60% pour les prothèses de genou et d’épaule pendant la même période. **.Le membre supérieur représente 51.7% des actes dont 64.8% en établissement public. L’ostéosynthèse de l’extrémi-té distale du radius est l’acte le plus fréquent avec 52911 actes dont 48.3% avec un abord chirurgical, tandis que l’ostéosynthèse à foyer ouvert de la diaphyse humérale est un acte peu fréquent avec 2244 procédures. 79.7% des 128551 ostéosynthèses du membre inférieur sont réalisées en établissement public, dont 66854 ostéosynthèses de l’extrémité supérieur du fémur dont 81.4% en public à comparer aux 35000 prothèses de hanche pour fracture. 1091 ostéosynthèses de l’os coxal ont été effectuées en 2014.**Discussion**Pour certains actes d’ostéosynthèses peu fré-quents, la question de l’enseignement du geste chirurgical tout comme la sauvegarde des connaissances acquises est posée. Parfois un chirurgien sera amené à faire un geste tous les deux ou trois ans du fait de sa fréquence. Associé à la tendance à l’hyperspécialisation, la question est ouverte quand à la pertinence d’organisation territoriale ou de centre de référence en traumatologie. Certains type de fractures peuvent amener à avoir une expertise non pas sur l’ostéosynthèse mais aussi sur les prothèses comme par exemple les prothèses d’épaule en plein essor. **l’incidence national permet de comparer son activité sur un territoire et de définir les moyens nécessaires. **Enfin du fait de l’in-tégration du matériel d’ostéosynthèse dans les GHS, aucune donnée n’est disponible sur le % de type de matériel utilisé par acte.****

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Facteurs cliniques et radiologiques prédictifs du risque de récidive après un premier épisode de luxation gléno-huméralePredictive clinical and radiological factors about the risk of relapse following a first episode of gleno-hu-meral dislocation

Adriano Toffoli*, Marc Julia, Cyril Lazerges, Bertrand Coulet, Michel Chammas 371 avenue du Doyen Gaston Giraud 34295 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Adriano Toffoli)

Introduction**La réalisation d’une chirurgie de stabilisation antérieure de l’épaule dès la première luxation est large-ment débattue. Si les facteurs de risque cliniques de récidive après un premier épisode sont clairement identifiés, l’impact des lésions anatomiques associées reste à préciser. L’identification des sujets les plus à risque et l’utilisation d’un score prédictif de récidive après une première luxation permettrait de définir au mieux les indications opératoires. L’objectif de cette étude était l’évaluation de facteurs prédictifs cliniques et radiologiques de récidive après un premier épisode de luxation. ****Matériels et méthodes**Deux cohortes prospectives ont été comparées, la première incluant des patients avec instabilité antérieure récidivante et la seconde comprenant des patients indemnes de récidive après un premier épisode de luxation. Les caractéristiques démographiques, les lésions radiologiques (arthroscanner et IRM) ainsi que le score ISIS (Instability Severity Index Score) ont été comparés entre les 2 groupes. **Une analyse univariée puis multivariée selon modèle de COX ont été réalisées. ****Résultats**51 patients avec instabilité antérieure récidivante et 24 patients sans récidive ont été inclus. Le recul moyen était de 24 mois dans les 2 groupes.**Le sexe masculin (Hazard Ratio (HR) = 4,91, (intervalle de confiance à 95%) IC 95% (1,46 16,54) et l’âge inférieur à 20 ans (HR =2,45 + IC 95% (1,27 – 4,74)) étaient des facteurs prédictifs majeurs de récidive. 50% des patients avec lésion de Bankart avaient récidivé dans les 10 mois suivant le premier épisode de luxation, contrairement aux patients sans lésion de Bankart dont plus de la moitié étaient sans récidive à 24 mois (p=0,015). Une association significative entre la présence d’une lésion du rebord antéro-inférieur de la glène et la récidive de luxation a également été mise en évidence (p = 0,020). Il existait une tendance entre un score ISIS élevé et la récidive de luxation mais ce résultat n’ap-paraissait pas significatif.****Conclusion**Les facteurs de risque de récidive après un premier épisode de luxation sont le sexe masculin, l’âge inférieur à 20 ans, la présence de lésions de Bankart et du rebord antéro inférieur de la glène sur arthroscanner et IRM. L’inclusion de ces facteurs dans un score prédictif de récidive pourrait aider à la prise de décision chirurgicale après une première luxation glénohumérale. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES ÉPAULEAmphithéâtre Passy

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Page 214: 8-11 NOVEMBRE 2016

10Hill-Sachs Remplissage associé à la réparation de Bankart Arthroscopique. Les Résultats cli-niques se détériorent-ils dans le temps ?Hill-Sachs Remplissage procedure associated with arthroscopic Bankart repair - Do clinical results deteriorate over time?

Maxime Cavalier*, Olivier Andreani, Thomas D’ollonne, Patrick Gendre, Nicolas Bronsard, Pascal Boileau Hôpital Pasteur 2, Université de Nice Sophia-Antipolis IULS (Institut Universitaire Locomoteur & du Sport)-Service de Chirurgie Orthopédique, Chirurgie du Sport 30, voie Romaine 6000 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Maxime Cavalier)

Objectif Evaluer les Résultats du Hill-Sachs remplissage, associé à la réparation de Bankart arthroscopique, avec un recul de 2 à 10 ans chez un groupe de patients présentant une encoche de Hill-Sachs profonde et engageante. **Méthode Etude rétrospective, monocentrique de 133 patients présentant des luxations antérieures récidivantes de l’épaule sans défect osseux glénoïdien significatif associé à une fracture-enfoncement humérale profonde à l’imagerie et engageante à l’examen dynamique arthroscopique. Les patients ont été évalués par trois observateurs différents de l’opérateur. Tous les patients ont répondu à un questionnaire standardisé afin d’évaluer le taux de récidive (luxations et subluxations), de ré-intervention pour instabilité, la reprise du sport, la mobilité subjective, les douleurs résiduelles et leur satisfaction de l’intervention. **Résultats Au recul moyen de 63 mois, 11 patients (8%) ont présenté une récidive post-traumatique d’instabilité antérieure, et 5 (4%) ont été réopérés. Une appréhension persistait chez 35% des pa-tients (46 133). La reprise du sport à un niveau au moins équivalent au niveau pré-instabilité était possible pour 74% des patients (99 133). Seize patients (12%) ont changé de sport à cause de leur épaule opérée. Une limitation des mobilités était retrouvée dans 40% des cas (53 133), et considérée comme gênante dans la vie quotidienne pour 9 patients (7%). Douze patients (9%) décrivent des douleurs résiduelles nécessitant la prise d’antalgiques. Cent-vingt patients (90%) étaient satisfaits ou très satisfaits de l’intervention.**Conclusion Les Résultats cliniques du Hill-Sachs remplissage associé à la réparation de Bankart arthroscopiques sont stables à long terme, avec un taux de récidive de l’instabilité de 8%. Si 90% des patients opérés étaient satisfaits de l’intervention, une limitation significative des mobi-lités était présente chez 7% d’entre eux et des douleurs importantes chez 9% + 74% des patients ont pu reprendre leur sport au même niveau.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Smith&Nephew, Tornier] invitations à des congrès nationaux ou inter-nationaux : oui [Tornier, Smith&Nephew] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES ÉPAULEAmphithéâtre Passy

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10Analyse 3D de la position de la butée glénoïdienne et son influence clinique sur le Latarjet ar-throscopique versus ciel ouvert. Une étude multicentrique de 131 casA 3D analysis of the glenoid abutment position and its clinical influence on the arthroscopic Latarjet procedure vs. open Latarjet - A multicentre study of 131 cases

Laurent Lafosse*, Gilles Walch, David Haeni, Benoit Villain, Johannes Barth, Philippe Clavert, Pascal Boileau, Pierre Métais, Geoffroy Nourissat, Lionel NeytonSFA Centre Santy 69000 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Laurent Lafosse)

Introduction**Les techniques de butée glénoïdienne selon la technique de Latarjet sous arthroscopie sont de plus en plus répandues et utilisées. Parmi les paramètres d’évaluation de la butée, l’analyse de son positionnement et de son évolution ont déjà été décrites. Nous avons, par une méthode volumétrique au scanner post opératoire 3D, analysé les différences d’évolution de la butée selon les 2 techniques sur une série multicentrique de 131 cas. **Matériel et Mé-thodes**Cette étude concerne l’analyse 3 D du positionnement et de l’évolution d’une butée pour instabilité antérieure chronique de l’épaule d’après des scanner effectués à 6 semaines et 6 mois post opératoire. La méthode d’analyse 3D mise au point a été validée par une étude intra et inter-observateurs de16 cas par 3 différents praticiens. L’étude de l’évolution concerne une série multicentrique de 131 cas de 8 opérateurs, elle inclue des butées opérées à ciel ouvert (2 opérateurs de référence) et sous arthroscopie (6 opérateurs). **Résultats**Les butées se résorbent proportionnelle-ment plus à ciel ouvert que sous arthroscopie. (Ciel ouvert 6S 3,99 cm3, 6M 2,76 cm3 **Arthroscopie 6S 2,75 cm3, 6M 2,42 cm3)**La résorption concerne essentiellement la partie supérieure de la butée (Volume inférieur 6S 1,13 cm3 + 6M 1,13 cm3, Volume supérieur 6S 1,63 cm3, 6M 1,28 cm3). En ce qui concerne les conséquences de la résorption de la butée, le seul paramètre qui influence l’importance de la résorption est la position médiale de la butée. Il n’y a pas d’influence de la position verticale ni de la fusion de la butée sur sa résorption. Il n’y a aucune différence significative entre butée à ciel ouvert et sous arthroscopie.**Discussion**Cette étude multicentrique confirme les données de la littérature sur la résorption de la butée à ciel ouvert et sa prédominance supérieure comme le montrent les travaux de Di Giacomo. Elle apporte des données nouvelles sur les Résultats des butées arthroscopiques et compare les Ré-sultats de l’arthroscopie et du ciel ouvert.**Conclusion**L’étude volumétrique entre le post opératoire immédiat et à 6 semaines de la butée montre sa résorption prédominant sur sa moitié supérieure. Il n’apparaît pas de conséquences cliniques majeures de cette résorption.

Déclaration d’intérêts détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [DEPUY SYNTHES]

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10Les butées de type Latarjet sous arthroscopie sont-elles positionnées comme à ciel ouvert ?Are Latarget stops positioned in the same way in arthroscopy as in open surgery?

Johannes Barth*, Lionel Neyton, Pascal Boileau, Pierre Métais, Geoffroy Nourissat, Philippe Clavert, Gilles Walch, Laurent Lafosse, Roman Brzoska, Jan Leuzinger 5 rue des tropiques Parc sud Galaxie 38130 Echirolles, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Johannes Barth)

Le but de ce travail est de comparer 3 techniques de butée de type Latarjet Ciel ouvert avec vis (C0), arthroscopique avec vis (AV) et arthroscopique avec endo-bouton (AB).****Materiel et méthode**9 chirurgiens ont participé à une étude multicentrique pour la SFA. 390 butées ont été réalisées 104 (27%)CO par 2 chirurgiens, 222 (57%) AV par 6 chirurgiens, et 64 (16%) AB par 1 chirurgien. L’âge moyen était de 28 ans (13-67) et le score ISIS moyen était de 5.**Une étude préliminaire a été réalisée pour valider le protocole d’analyse du positionnement sur logiciel OSIRIXTM à partir des CD natifs des scanners post-opératoires.****Résultats**211 patients avaient les scanners interprétables pour l’analyse (79CO, 86 AV et 42 AB).**Dans le plan axial **- l’angle des vis par rapport à l’interligne articulaire (IA)- AB était l’option permettant d’obtenir une visée la plus parallèle par rapport à l’IA alors que les vis de AV étaient plus divergeantes (p<0,01).**- Le positionnement de la butée à 25 et 50% de la hauteur de la glène. La butée était considérée comme trop médiale si elle était en dedans de l’IA de plus de 4mm, débordante si trop latérale de 1 mm, et affleurante entre ces 2 valeurs. La technique CO permettait d’obtenir significativement plus de butées affleurantes alors que AB avait une tendance à les positionner plus débordantes (p<0,01). La technique AV présentait le plus de dispersions dans ses valeurs. **- Le contact de la butée et de la glène était évalué par l’angle formé par le bord antérieur de la glène et bord postérieur de la coracoïde. Il n’y avait pas de différence entre les techniques CO et ar-throscopiques, La technique AV présentait le plus de dispersions dans ses valeurs. ** **Dans le plan sagittal, on me-surait le pourcentage de butée en position sous équatoriale. Les butées étaient significativement plus hautes avec AV que CO, tandis qu’elles étaient plus basses avec AB (p<0,001).****Discussion**Aucune étude scanographique n’a validé ce qu’est la « bonne position « des butées. L’absence de recul empêche de savoir si les différences de position-nement peuvent conduire à un risque accru d’arthrose, de récidive ou de lyse osseuse. Il convient donc d’interpréter avec prudence ces Résultats qui ne sont qu’une photographie de ce qui est actuellement réalisé.****Conclusion **Cette étude montre que la technique arthroscopique de Latarjet est fiable (AV ou AB) mais avec une tendance à positionner la butée légèrement plus débordante qu’à ciel ouvert.****

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Arthrex] Cours, formations : oui [Arthrex et Mitek] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Arthrex et Tornier]

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10Modified arthroscopic latarjet procedure with open coracoid removal - a «between both» techniqueModified arthroscopic Latarjet procedure with open coracoid removal - between both techniques

Damien Lami*, Jean-Charles Grillo, Jean-Noël Argenson, Eric Meyer 270 boulevard Sainte Marguerite 13009 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Damien Lami)

The arthroscopic Latarjet procedure includes arhroscopic transfer of the coracoid and biceps tendon to the ante-rior glenoid. We are developping a modified method to facilitate the procedure and minimize the risk of injury to the brachial plexus. The coracoid is detached and exteriorized through the anteroinferior portal for preparing. A specific coracoid Guide (Newclip) is used to make 2 drill holes in the coracoid for fixation, to facilitate coracoid transfer and serve as a pin guide for fixation. We evaluate 18 patients operated in 2014-2015 with a minimum 1 year follow-up.In ten patients high level rugby players we associate anteroiferior capsular shift. They had only mild to moderate posto-perative pain. There were no postoperative infections or recurrent dislocations. The safety of this operation was similar to that of other operations on the coracoid process in the proximity of the brachial plexus. The modified arthroscopic Latarjet procedure may be applied successfully to the treatment of anterior glenohumeral instability, with good patient satisfaction and functional outcome. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10L’évaluation économique en chirurgie orthopédique est elle un frein à l’innovation ? Exemple du latarjetIs economic evaluation in orthopedic surgery an obstacle to innovation? The Latarjet procedure example

Christel Conso*, Emmanuel De Thomasson, Olivier Guingand, Richard Terracher, Frédéric Zadegan, Christian Mazel 41 rue Jenner 75013 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Christel Conso)

Les progrès technologiques en chirurgie orthopédique entrainent une réflexion concernant les coût supplémentaires liés à ces avancées. L’arthroscopie a dans ce domaine permis de nombreuses transformations des indications chirur-gicales. **Nous avons choisi de comparer les coûts de consommables non remboursables pour 5 Interventions de Latarjet classiques en hospitalisation ambulatoire avec 5 interventions de Latarjet arthroscopique dans les mêmes conditions d’hospitalisation réalisées par le même opérateur. Les couts de structure et de personnel médical ou non n’ont pas été pris en compte. La structure de soins concernée était un établissement ESPIC.**Le logiciel de gestion des stocks de la pharmacie a été utilisé pour comptabiliser les consommations moyennes. Il est implémenté par le tra-çage de la consommation en direct durant l’intervention par les IDODE.**Le coût moyen d’une intervention de Latarjet classique a été évalué à 111euros. Le poste le plus important étant la trousse de champs opératoires puis la lame de scie angulée.**Le coût moyen d’une intervention de latarjet arthroscopique représentait 1351 euros. Les postes de dépenses les plus importants étaient : l’ancillaire à usage unique de positionnement de la butée, les deux vis canu-lées, l’électrode de coagulation, la fraise, le shaver.**La valorisation de cet acte qu’il soit arthroscopique ou non entrait dans le même GHS était de 2581,55 euros avec un code CCAM identique pour les deux procédures.****La simple vision économique d’une innovation peut entrainer des limitations à sa diffusion. Les bénéfices apportés aux patients doivent être étudiés et mis en avant pour la rendre incontournable. Une reflexion reste indispensable sur la conception d’ancillaires, de pièces à main de shaver, de sonde d’électrocoagulation réutilisables car la reflexion économique doit aussi être une source d’innovation. La rentabilité évidente de l’intervention de Latarjet à ciel ouvert en ambulatoire doit pouvoir servir sa version arthroscopique. **La chirurgie de la coiffe des rotateurs est devenue une intervention très arthroscopique malgré des coûts majorés par rapport au ciel ouvert pourquoi pas la chirurgie de l’instabilité? **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10La butée Latarjet sous arthroscopie fixée à l’endobouton, première expérienceArthroscopic Latarjet abutment procedure secured to the endobutton - a first experience

Jérôme Vogel*, Nicolas Bonnevialle, Charles Edouard Thélu, Yves Bouju ICMMS Villeurbanne, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jérôme Vogel)

Introduction**La technique arthroscopique assistée avec fixation par endobouton de la butée coracoïdienne (b@) pour instabilité antérieure a été récemment proposée afin d’éviter les complications liées aux vis d’ostéosynthèse et d’améliorer le positionnement de la butée. L’objectif de cette étude était d’analyser la courbe d’apprentissage de cette nouvelle technique opératoire, sa reproductibilité et ses complications précoces. ** **Matériel et Méthodes**Il s’agit d’une étude prospective multicentrique continue incluant des patients traités par b@ pour instabilité antérieure d’avril 2015 à janvier 2016. La technique opératoire a été rigoureusement identique pour tous les patients utilisation d’un guide de visée coracoïdien et glénoïdien + mise en compression de la greffe au dynamomètre lors de la fixation par l’endobouton + Bankart avec retension de la capsule. La durée opératoire a été notée et tous les événements peropératoires indésirables ont été recensés. L’analyse de la greffe a été réalisée sur imagerie postopératoire précoce puis à 3 mois et 12 mois. La position axiale et sagittale, ainsi que la consolidation ont été mesurés et analysés sur logiciel Osirix. Les paramètres cliniques de mobilité, de reprise sportive et de stabilité de l’épaule ont été collectés au dernier recul.** **Résultats**51 patients ont été inclus (âge moyen- 25 ans +10). Le taux de conversion en chirurgie conventionnelle était de 4% (n=2). Le temps opératoire moyen était de 120 min (75-171 +29), avec une diminution significative du temps opératoire avec l’expérience (P = 0.03, = 0.6). 1 butée s’est fracturée en peropératoire, et 1 hématome non compressif a nécessité une surveillance et 1 migration précoce de la butée à été constatée à 3mois. Aucune complication neurologique post-opératoire n’a été constatée. **La greffe était en moyenne sous équatoriale pour 73% de sa longueur et parfaitement affleurante à la glène dans plus de 85% des cas. Le débord latéral constaté était au maximum de 2 mm dans 10% des cas. 2 (4%) pseudarthroses avec migration de la butée ont été constatées. **Au recul moyen de 6 mois (3-12), 50 (98%) patients avaient une épaule stable sans récidive. ******Conclusions**La b@ fixée par endobouton a permis un positionnement reproductible, précis et stable de la greffe osseuse. Aucune complication majeure postopératoire n’a été rapportée. Cette première expérience est encourageante et justifie de poursuivre cette technique afin d’en évaluer les Résultats cliniques et radiologique à plus long terme. **

Déclaration d’intérêts consultant, expert : Oui Cours, formations : Oui

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10Le double-bouton, une alternative aux vis pour la fixation et la consolidation des butées de LatarjetThe double-botton - an alternative to screws for the fixation and consolidation of Latarget stops

Patrick Gendre*, Thomas D’ollonne, Olivier Gastaud, Gilles Clowez, Jean-François Gonzalez, Christophe Trojani, Pascal Boileau Hôpital Pasteur 2, Université de Nice Sophia-Antipolis IULS (Institut Universitaire Locomoteur & du Sport)-Service de Chirurgie Orthopédique, Chirurgie du Sport 30, voie Romaine 6000 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Patrick Gendre)

Introduction La plupart des complications de la technique de la butée de Latarjet sont liés à l’utilisation de vis comme système de fixation.****Objectif- Evaluer la consolidation osseuse et le positionnement de la butée coracoïdienne uti-lisant une fixation par boutons corticaux avec mise en tension-compression.****Matériel et Méthodes Etude prospec-tive continue de 112 patients (âge moyen 27 ans) présentant une instabilité antérieure récidivante de l’épaule traités par butée de Latarjet sous arthroscopie associée à une réparation de Bankart. La fixation de la butée était assurée par deux boutons corticaux (l’un sur la coracoide et l’autre sur le col postérieur de la scapula) reliés par un fil en boucle (4 brins). La suture était nouée en arrière de l’épaule à l’aide d’un nœud coulissant et bloquant. La compression de la butée contre le col antérieur de la scapula était obtenue grâce à un tenseur-dynamométrique permettant d’appliquer 100 à 125 Newtons de tension sur la suture et le noeud. Une fois la compression de la butée obtenue, le montage était renforcé par 3 nœuds de chirurgien. Tous les patients ont bénéficié d’un suivi clinique et d’un scanner post-opé-ratoire à 6 mois. ****Résultats Au recul de 6 mois, la consolidation osseuse, contrôlée par scanner, était obtenue chez 102 patients (91 %). La butée coracoïdienne était positionnée strictement parallèle à la surface glénoïdienne dans 95 % des cas (106 112) et en dessous de l’équateur dans 92 % des cas (103 112). Il n’a pas été constaté de complications neurologiques. Au dernier recul, aucune migration de matériel et aucune fracture de butée n’ont été observées.****Conclusion La fixation de la butée de Latarjet par double-bouton est une alternative à la fixation par vis, permettant d’obtenir un taux de consolidation osseuse équivalent, voire supérieur. Les complications neurologiques, osseuses et de matériel, classiquement rapportés avec les vis, n’ont pas été observées avec ce nouveau système de fixation.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Smith&Nephew, Tornier] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Tornier, Smith&Nephew] actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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10Latarjet Bankart par arthroscopie, guides spécifiques et double systeme de fixation compressif autobloquant. Résultats des 46 premiers casPredictive clinical and radiological factors about the risk of relapse following a first episode of gleno-hu-meral dislocation

Philippe Valenti*, Marco Cartaya 6 square Jouvenet 33 rue Fortuny 75016 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Philippe Valenti)

Introductiona-**L’intervention de Latarjet sous arthroscopie est difficile à la fois pour le positionnement de la butée et lors de l’utilisation des vis de fixation nécessitant une voie d’abord médiale par rapport au tendon conjoint pour être parallèle à l’interligne articulaire**Notre hypothèse était que l’utilisation de guides spécifiques glénoïdien et coracoïdien ainsi qu’un double système de fixation compressif autobloquant (Zip Tigth Biomet) de la butée permettraient de la tracter d’avant en arriere à travers le split du sousscapulaire et ainsi optimiser et faciliter cette opération.**Matériel et Méthodes**Entre janvier 2014 et juin 2015, 46 butées selon Latarjet associé à une réparation capsule labrale selon Bankart ont été réalisées pour une instabilité antérieure récidivante avec des lésions osseuses glénoïdienne et humé-rale. Il s’agissait d’une première intervention dans 35 cas et après un échec de Bankart dans 7 cas et de verrouillage bipolaire dans 4 cas. Aucune voie d’abord médiale par rapport au tendon conjoint n’a été réalisée. Un guide spéci-fique glénoïdien permet de réaliser 2 tunnels parallèles et à 7 mm de l’interligne articulaire d’arrière en avant. Un guide spécifique coracoïdien permet de réaliser aussi 2 tunnels reproduisant le même écartement et à 7 mm du bord latéral de la coracoïde. Un double système compressif autobloquant avec rivet cortical antérieur et bouton postérieur fixe la butée de façon dirigée.**Résultats**Avec un recul moyen de 10 mois (8-16), 45 patients sont stables. Un patient s’est luxé à 2 mois lors d’une chute et a été repris par une greffe iliaque et est stable. 4 patients gardent une appréhension (7.6%). Le score de Walch Duplay moyen est de 93,91(75-100), de Rowe 94,02(75-100) et un SSV à 95,43(80-100). L’analyse radiographique (Face et profil de Bernageau) et scannographique a révélé un positionnement de la butée dans 100% des cas affleurante à l’interligne articulaire et en position sous équatoriale. La consolidation osseuse a été obtenue dans 35 cas (76%). Une lyse partielle dans 8cas (17,4%), 2 lyses complètes et une migration de la butée. Aucune complication neurologique et aucun patient n’a nécessité une ablation du matériel. **Conclusion et Discus-sion**L’utilisation de guides spécifiques optimisent le positionnement de la butée. Le système de fixation compressif double autobloquant, évite la voie médiale inesthétique et représente une alternative à la vis. Une meilleure préparation des surfaces osseuses glénoidienne et coracoidienne devrait améliorer le taux de consolidation osseuse. **

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [FH orthopedics] consultant, expert : oui [FH orthopedics , Arthrex, BiometZimmer] Cours, formations : oui [ARThrex , FH orthopedics] documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [FH orthopedics, Biomet zimmer, Arthrex ] actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [FH orthopedics]

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10Faisabilité d’une planification pré opératoire dans le cadre d’un Latarjet sous arthroscopieFeasability of the preoperative planning as part of an arthroscopic latarjet procedure

Alexandre Hardy*, Philippe Loriaut, Benjamin Granger, Ahmed Neffati, Audrey Massein, Frédéric Khiami, Hugues Pascal-Mousselard, Antoine Gerometta 27 rue Morand 75011 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Alexandre Hardy)

Introduction**Le latarjet est une procédure qui a montré son efficacité dans le traitement de l’instabilité d’épaule, le succès de la procédure est lié de façon importante au positionnement de la butée et sa fusion. La forme de la cora-coïde et de la face antéro-inférieure de la glène est variable. La mauvaise préparation de la coracoïde et de la glène peut entrainer un défaut d’application du greffon sur la glène pouvant entrainer une pseudarthrose du greffon. **L’autre principale complication est la mauvaise longueur de vis fixant le greffon pouvant entrainer si elle est trop longue une atteinte du nerf supra scapulaire et une pseudarthrose si trop courte. **La tomodensitométrie permet elle de planifier de façon reproductible la longueur des vis de fixation de la butée ainsi que la forme de la coracoïde et de la glène ?**Patients et méthodes**Nous avons inclus 12 patients de façon prospective. La planification préopératoire portait sur un scanner de l’épaule avec reconstruction 3D. L’aspect de la coracoïde et de la glène étaient rapportés selon une classification en fonction de leur aspect. Des mesures de la hauteur coracoïdienne ont été réalisées à 5 (C1) et 15mm (C2) de la pointe coracoïdienne. Des mesures de la profondeur de la glène ont été réalisés à 25% (G1) et 50% (G2) de la hauteur glénoïdienne pour différents angles alpha (5° à 30°), à 7 mm de la surface articulaire. Pour évaluer la reproductibilité intra observateur les mesures étaient réalisées à 2 reprises à 15j d’écart par un observateur senior, pour la reproductibilité inter observateur une nouvelle mesure était réalisée par un interne de radiologie. La forme de la surface inferieure de la coracoïde et antéro-inferieure de la glène a été relevée en peropératoire. **Résultats**Les mesures de C1 montraient une reproductibilité intra et inter observateurs quasi parfaite ICC=0.97 et 0.93. Concernant C2 ont retrouvait une reproductibilité quasi parfaite intra observateur ICC=0.96, restant substantielle pour l’inter obser-vateur ICC=0.75. La forme de la coracoïde était analysée de façon parfaitement reproductible en intra observateur, et quasi parfaite en inter-observateur ICC=0,87. **Concernant la glène, la reproductibilité était presque parfaite à 50% de hauteur. La reproductibilité était presque parfaite à 25% pour des angles de 15 et 30° pour l’inter et intra observateur ainsi que pour les angles alpha 0 et 25° en intra observateur. Les autres reproductibilités restaient au moins moyenne. L’analyse de la forme de la glène était parfaitement reproductible.**Conclusion**La planification préopératoire est reproductible en intra et inter observateur pour le Latarjet permettant de prévoir les surfaces coracoïdienne et glénoï-dienne. Elle permet également de calculer de façon reproductible la longueur prédictible de la taille de vis nécessaire pour fixer le greffon coracoïdien.

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [SFA] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [AR-THREX]

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10La Double Mobilité est aussi un double excentriqueDual mobility is also double eccentricity

Eric Vandenbussche*, Mohammed Safarini HEGP, 20 Rue Leblanc 75015 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Eric Vandenbussche)

Introduction**Dans la littérature, la mesure radiologique de l’usure du PE montre une pénétration linéaire de la tête fémorale initialement très forte puis secondairement beaucoup plus faible au fil des années. La méthode de mesure par digitalisation de points sur des reconstructions 3D CT scanner offre la possibilité d’étudier la pénétration de la tête dans la cupule sur des prothèses non implantées puis chez des patients opérés. Le but de ce travail a été de quantifier la pénétration de la tête fémorale dans une cupule à Double Mobilité en étudiant la coïncidence des centres in vitro puis in vivo, sur une prothèse non implantée puis en post-opératoire immédiat à J5 en situation d’usure nulle. **Matériel et Méthodes**Avant implantation, la pénétration de la tête dans une cupule Stafit (Zimmer) a été étudiée par scanner de composants commerciaux neufs assemblés. Après implantation, 5 patients ont eu à en post-opératoire à J5 un scanner du bassin pour mesurer la pénétration de la tête.**Résultats**Sur une prothèse neuve non implantée, la pénétration de la tête dans la cupule était de 0,367 mm. Après implantation en post-opératoire à J5, la pénétration moyenne de la tête était de 0,624 mm, soit augmentée de 0,267 mm.**Discussion**Comme toutes les mesures radio-logiques de l’usure, la pénétration de la tête était étudiée non pas jusqu’à la surface du PE mais par rapport au centre de la cupule, prenant en compte le jeu articulaire. La part de la pénétration initiale de la tête dans le PE mesurée à J5, liée au fluage et au rodage initial est moins importante que celle liée au jeu articulaire nécessaire de fonctionnement prothétique. Ces Résultats s’expliquent par l’importance de ce jeu articulaire prothétique, dont peu de chirurgiens ont conscience (0,7 mm au rayon au total, réparti entre 0,25 mm pour tête–insert et 0,45 mm pour insert-cupule) néces-saire à la liberté de fonctionnement de l’insert d’une double mobilité. **Conclusion**Celui ci se comporte d’emblée comme un double excentrique créant un mouvement de toupie, pouvant expliquer la disparition des stries industriels et l’usure annulaire observée sur la convexité du PE de certains explants.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [CERAVER] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Stryker]

COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES HANCHEAmphithéâtre Bordeaux

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Page 224: 8-11 NOVEMBRE 2016

10Cupule Rétentive ou Double Mobilité. Etude observationnelle d’une série de fractures du col de la personne âgéeLepiney retention cup vs Dual mobility Serfy – An observational study of a series of fractures of the femloral neck in the elderly

Romain Desmarchelier*, Anthony Viste, Michel Henri Fessy 165, chemin du Grand Revoyet 69495 Pierre-Bénite, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Romain Desmarchelier)

Introduction**La mise en place d’une prothèse totale de hanche expose au risque de luxation, surtout lorsque la prothèse a été implantée suite à une fracture du col fémoral. Plusieurs moyens existent pour diminuer ce risque. La double mobilité mais aussi la cupule rétentive font partie des options. Nous avons souhaité essayer la cupule rétentive sur une série de fractures du col fémoral chez la personne âgée à fort risque de luxation.**Matériel et Méthodes**Nous avons procédé à une étude prospective, continue, non randomisée, durant l’année 2015, avec inclusion de toutes les fractures du col fémoral chez des patients de plus de 80 ans à fort risque de luxation. Le choix du type d’implant était guidé par la disponibilité de l’ancillaire « rétentif « . Pour chaque cupule rétentive posée, nous avons inclus un implant double mobilité. Nous avons délibérément choisi d’arrêter l’étude à 30 patients pour chaque série. Les pa-tients ont été suivis de manière classique avec mesure des scores cliniques (HHS, PMA) et suivi radiologique simple. Notre intérêt était principalement porté sur la luxation prothétique. Mais nous avons enregistré la survenue de toute autre complication chirurgicale ou médicale.**Résultats**Nous n’avons enregistré un cas de luxation (3,3%) dans le groupe rétentif et la même valeur dans le groupe DM. L’âge moyen était de 89,1 ans dans le groupe rétentif contre 87, 2 dans le groupe DM. Aucun décès n’a été enregistré dans le groupe rétentif et de même dans le groupe DM. Nous n’avons retrouvé aucune différence en termes de résultat clinique et fonctionnel entre les 2 groupes. Aucune complication mécanique ou modification radiologique n’a été enregistré dans les 2 groupes, notamment aucun signe de descellement acétabulaire. **Discussion**La double mobilité est reconnue pour avoir d’excellents Résultats en termes de stabilité prothétique dans la première intention comme dans la chirurgie de reprise. La cupule rétentive, moins utilisée en pratique courante, présente aussi de bons Résultats en termes de stabilité. Elle s’adresse plus à des situations complexes à fort risque de luxation comme les patients âgées, neurologiques ou les chirurgies prothétiques itératives.**Conclusion**La cupule rétentive semble être une option simple d’utilisation et fiable pour la prise en charge des fractures du col fémoral de la personne âgée fragile. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES HANCHEAmphithéâtre Bordeaux

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10Survie d’un cotyle à double mobilité de seconde génération à 14 ans. A propos d’une série prospective et continue de 490 implantsSurvivorship of a second generation dual mobility acetabulum at 14 years - A prospective and conti-nuous series of 490 implants

Jean-Marc Puch*, Löys Descamps, Guy Derhi 51 Av Cap de Croix 6100 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-Marc Puch)

Introduction**Longtemps réservé à une population âgée et à risque, l’évolution technologique permet d’envisager au-jourd’hui un avenir renforcé au cotyle à double mobilité (CDM). Le but de cette étude est de montrer qu’un CDM de seconde génération peut donner une survie équivalente aux cotyles conventionnels dans une utilisation systématique dans les PTH primaires.**Matériel et Méthodes** La série est continue et prospective, 490 arthroplasties pour 472 patients d’octobre 2000 à Décembre 2002 par 3 chirurgiens et deux centres. Age moyen de 70 ans, 60% de femme, l’étiologie principale est l’arthrose primitive. Le cotyle est sans ciment, en acier inox, recouvert d’Hydroxyapatite de Calcium (HAP). L’insert est un PE standard. La pièce fémorale est sans ciment, recouverte complétement d’HAP et possédant une collerette. Les patients sont suivis régulièrement et toutes les données cliniques et radiologiques ha-bituelles sont recueillies dans une base de données partagée permettant analyses statistiques dont des courbes de survie selon Kaplan-Meier. **Résultats**177 patients DCD (36,1%), 39 patients PDV (7,9 %). Nous avons 2 infections, 4 échecs cotyloïdiens par descellement aseptique, 4 échecs cliniques non repris, la courbe de survie pour échec tout type est de 97,1% à 14,3 ans et pour échec dû à l’implant de 98,6%. Aucune luxation n’a été observée. 251 patients (261 PTH) ont été soit revus (189-72,4%) soit contactés (72-27,6%). Radiologiquement, 9 % d’ostéolyse avec 3,2% d’atteinte bipolaire sur une population d’âge moyen de 60,3 ans et de Devane moyen de 3,6 ont été constatées.**-Discussion **Nous n’avons pas retrouvé de différence statistique entre la survie des sujets de moins de 55 ans et celle des plus âgés mais l’ostéolyse touche essentiellement une population plus jeune et plus active et le petit nombre de cas n’a pas permis de réaliser des test statistiques. Nos taux de survie sont meilleurs que les Résultats des cotyles sans ciment à couple céramique-PE retrouvés dans les registres européens et ils sont au moins équivalents aux couples dur-dur. La luxation intraprothétique est absente de notre série.**Conclusion**Nos Résultats à moyen terme d’un CDM de seconde génération montrent qu‘aujourd’hui les indications de ce couple de frottement peuvent être étendues au delà des personnes âgées et des sujets à risque d’instabilité. Par ailleurs la stabilité de ce couple per-met de libérer nos patients des contraintes anti luxation pouvant générer du stress et de l’inquiétude. Ce gain permet d’envisager la réhabilitation améliorée avec facilité et quelque soit la voie d’abord.****

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Lépine] consultant, expert : oui [Lépine, Depuy, Biomet, Implanet] Cours, formations : oui [Cours Hanche SFHG] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Depuy]

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10Usure d’un insert en polyéthylène dopé à la vitamine E dans un cotyle double mobilité. Etude prospective randomisée par analyse stéré-radiographique à 3 ansWear of a polyethylene insert doped with vitamin E in a dual mobility acetabular implant. A randomised prospective study by stereo-radiographic analysis with a 3 year FU

Goulven Rochcongar*, Emeline Bourroux, Julien Dunet, Etienne Salle De Chou, Valentin Chapus, Jonathan Curado, Christophe Hulet avenue de la côte de Nacre 14033 Caen, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Goulven Rochcongar)

Introduction L’utilisation des cotyles doubles mobilités a permis de réduire le risque de luxation mais la présence d’une double articulation (tête PE et PE metal bacck) pourrai augmenter l’usure par l’augmentation de la surface de frotte-ment. Les recherches ont permis de montrer que l’augmentation de la réticulation associée à l’adjonction de vitamine E permettait de réduire l’usure. L’objectif de cette étude était de comparer l’usure d’un PE hautement réticulé dopé à la vitamine E (EI Avantage Biomet) avec le PE hautement réticulé conventionnel.**Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude prospective randomisée approuvée par le CPP. 50 patients ont été inclus séparés en 2 groupes comparables. Le groupe E1, avec le PE dopé et hautement réticulé, présentait une moyenne d’âge de 68+ 8 ans. Le groupe témoin présentait une moyenne d’âge de 68+ 11 ans. Tous les patients ont reçu un métal back impacté (Avantage Reload, Biomet) associé à une tête métallique 28mm et une tige cimentée Dedicace (Stryker). Ils ont été évalués à 7j (réfé-rence), 3 mois, 1 an, 2 et 3 ans, cliniquement et radiologiquement par la méthode d’analyse stéréo-radiographique. (RSA) en mesurant la pénétration de la tête fémorale dans le cotyle. **Résultats Les Résultats cliniques étaient su-perposables avec une amélioration de tous les scores fonctionnels. A 3 mois, la mesure RSA réalisée correspond au fluage du PE qui est le même dans les 2 groupes (p=0,054) de 0,163+ 0,027mm pour l’E1 et 0,143+ 0,038mm pour l’Arcom. La pénétration de la tête à 1, 2 et 3 ans post-opératoires n’est pas différente significativement avec respec-tivement pour l’E1 et l’Arcom à 1 an (n=47) 0,179+ 0,032mm contre 0,169mm+ 0,036mm (p= 0,32), à 2 ans (n=44) 0,199+ 0,032mm contre 0,188+ 0,039mm (p=0,33) et à 3 ans (n=22) 0,216+ 0,034mm et 0,199+ _0,029 (p=0,17). L’usure annuelle moyenne pour l’E1 et l’Arcom sont respectivement de 0,018+ 0,010mm an et 0,020+ 0,010mm an sans différence entre 2 ans et 1 an (p=0,55) et entre entre 3 ans et 2 ans (p=0,64).**Discussion le fluage est le même pour le groupe E1 et le groupe témoin. De plus la pénétration de la tête dans le cotyle est la même dans les 2 groupes à 1 an et 2 ans. On retrouve une usure moins importante avec le PE dopé à la vitamine E mais cette différence est non significative. Les Résultats à 5 ans sont attendus afin de juger de la poursuite de cette usure superposable. ******

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [mathys, biomet, serf] consultant, expert : oui [amplitude] Cours, formations : oui [tornier, smith and nephew] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [amplitude, smith and nephew, mathys, tornier]

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10Prothèse totale de hanche par voie antérieure sans extension de table et implant à double mobilité, Résultats cliniques et radiologiques à court terme d’une série consécutive mono-centrique de 201 casAnterior approach total hip replacement without table extension and double mobility implant – short-term clinical and radiological outcomes of a monocentre consecutive series of 201 cases

Cécile Batailler*, Elvire Servien, Philippe Neyret, Sébastien Lustig centre Albert Trillat - Hôpital de la Croix Rousse. 103 grande rue de la Croix Rousse 69004 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Cécile Batailler)

Introduction**L’utilisation croissante des implants cotyloïdiens à double mobilité a récemment participé à diminuer le taux de luxation postopératoire, principale complication après prothèses totales de hanche (PTH) par voie postérieure. A contrario peu de données sont disponibles concernant l’utilisation de la double mobilité par voie antérieure, la luxa-tion étant théoriquement plus rare et l’exposition plus exigeante. Notre hypothèse était que la double mobilité peut être utilisée par voie antérieure sans augmenter le risque de complications per et postopératoires ou les malpositions d’implants.**Matériel**Entre juin 2013 et octobre 2015, 201 PTH de première intention, avec implant double mobilité furent réalisées par voie antérieure, sans extension de table. L’âge moyen était de 72 ans (extrêmes 39-92), avec 35% d’hommes, l’IMC moyen de 26 kg cm2 (17-44). Le score préopératoire moyen de Harris était de 49 (6-83). Les don-nées opératoires et les complications étaient relevées rétrospectivement. Le positionnement des implants et l’inégalité de longueurs des membres inférieurs (ILMI) étaient évalués sur des radiographies à 2 mois. Les scores fonctionnels étaient notés à 2 mois et un an. **Résultats**Le recul moyen était de 16 mois (4-33). Aucune luxation, ou complication vasculo-nerveuse, ou infection n’a été relevée. Deux fractures non déplacées du grand trochanter ont été retrouvées au contrôle radiologique, sans nécessiter d’ostéosynthèse, avec une consolidation et l’absence de boiterie au dernier recul. Un changement de cupule a été réalisé pour conflit du psoas, secondaire à un défaut d’antéversion. L’ILMI était en moyenne de 2 mm, 96% des patients avaient une inégalité inférieure à 10 mm. L’inclinaison moyenne de la cupule était de 43,9°A6,9, l’antéversion moyenne de 25,5°A5,3. L’alignement moyen de la tige était de 1,9° A 1,4 en varus. L’offset total de hanche était rétabli à 10 mm près pour 88% des patients. Le score moyen de Harris à 2 mois était de 86 (51-100) et de 95 à 1 an (60-100). **Discussion**La voie antérieure sans table orthopédique associée à un implant double mobilité n’augmente pas le risque de complications, ou de mauvais positionnement des implants. Il convient cependant d’être attentif à l’antéversion cotyloïdienne de ces implants, une antéversion trop faible exposant au risque de conflit du psoas. Cette stratégie présente un intérêt pour les patients à risque de luxation, tout en permettant un contrôle précis des longueurs des membres inférieurs et un résultat fonctionnel satisfaisant.

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Stryker]

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10Utilisation exclusive de la Double Mobilité dans la Reprise de PTH. 152 hanches à 11 ans de reculExclusive use of Dual mobility in THR revision - 152 hips at 11 years of follow-up

Bertrand Boyer*, Rémi Philippot, Loïc Schneider, Frédéric Farizon CHU St Etienne - Hopital Nord Avenue Raimond 42055 Saint-Etienne, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Bertrand Boyer)

Introduction**Le taux de luxation dans les reprises de PTH variait de 6 à 30 %. L’utilisation de la PTH Double Mobi-lité semblait une bonne alternative, compte tenu des bons Résultats en première intention. Quels sont les Résultats à moyen terme de cette alternative ?**Matériel et Méthodes**Il s’agissait d’une série rétrospective et continue. 36 cupules tripodes Novae-Evolution, 53 Croix de Kerboull associées à un Novae-Stick cimenté, 12 anneaux de Bur-sch-Schneider avec Novae-Stick et 23 Novae-ARM sur mesure avec Novae-Stick représentaient la série de 152 re-prises, de tous les stades de Paprosky. Une allogreffe osseuse morcelée avec fixation dans l’os sain a été privilégiée en cas de défect osseux.**La moyenne d’âge à la reprise était de 70 ans, avec un recul moyen de 11 ans. Outre la révision clinique et radiologique, les scores de Devane, Charnley et PMA ont été utilisés.**Résultats**30 % des pa-tients étaient décédés, en moyenne à 5 ans. On déplorait 3.5 % d’infections et 2 % de descellements aseptiques, tous acétabulaires.**Le taux de luxation au dernier recul était de 2,3 %, avec aucune luxation récidivante. Le taux d’échec d’allogreffe morcelée à 11 ans était nul.****Discussion**Il n’existait pas dans la littérature de taux de luxation rapporté aussi faible, dans des cas aussi extrêmes. Le taux de descellement rapporté était au moins comparable aux autres systèmes à insert fixe. **Conclusion**Pour tous les cas de reprises de PTH, la fixation dans l’os sain et l’usage si besoin d’allogreffe morcelée, d’une armature métallique et d’une cupule Double Mobilité cimentée a montré de bons Résultats à moyen terme, avec des taux faibles de luxation et de reprise.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [SERF] consultant, expert : oui [SERF] Cours, formations : oui [DePuy] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [SERF]

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10Utilisation d’une Cupule Double Mobilité Cimentée dans le Traitement des luxations Itératives. Résultats de 5 à 13 ans de ReculUse of a cemented dual mobility cup in the treatment of iterative dislocations - Outcomes with 5 to 13 years of follow-up

Moussa Hamadouche*, Mickael Ropars, Camille Rodaix, Thierry Musset, Francois Gaucher, David Biau, Jean-Pierre Courpied, Denis Huten 27 rue du Faubourg Saint Jacques 75014 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Moussa Hamadouche)

Introduction Le but de cette étude prospective était d’évaluer les Résultats à 5 ans minimum de recul d’une série continue de patients traités par cupule double mobilité pour luxation itérative.**Matériels et méthodes La série com-portait 51 patients (39 femmes et 18 hommes) dont l’âge moyen était de 71,3 A 11,5 ans. Le critère d’utilisation d’une cupule double mobilité était représenté par l’absence de malposition des implants. Le nombre moyen de luxations était de 3,3 A 1,4. Pour 46 des 51 patients, il s’agissait de reprises itératives. La même cupule double mobilité cimen-tée à été utilisée dans tous les cas cupule en acier inoxydable dont la surface externe polie comprend une collerette crantée et un rainurage rétentif (Medial cupy, Aston, France). Une armature de Kerboull a été associée dans 11 cas. L’évaluation des Résultats cliniques a été réalisée selon la cotation de Merle d’Aubigné. L’évaluation radiologique de la migration des implants a été réalisée à l’aide des repères classiques sur des radiographies du bassin de face. Enfin une analyse de survie a été effectuée selon la méthode actuarielle.**Résultats Au recul minimal de 5 ans, parmi les 51 patients, 18 étaient décédés à4.8 A 2.3 ans, 3 patients ont été perdus de vue à 1.4 et, 7 ont été repris à 4.7 A3.1 ans de recul. Les 23 autres patients avaient un recul moyen de 8.2 A2.4 ans (5 à 13 ans).Parmi les 7 reprises, 3 ont été réalisées pour instabilité (au niveau de la grosse articulation pour 1 patient, et 2 luxations intra-prothétiques) après un recul moyen de 5.9 A 2.9 ans (2.7 à 9.1 ans)+ deux patients ont été repris pour sepsis tardif, et deux autres pour descellement actébulaire. Le taux de survie cumulée de la cupule à 10 ans de recul, en définissant l’échec comme un nouvel épisode de luxation, était de 86.1 A 8.4% (intervalle de confiance à 95%, 69.7 à 100%). Le taux de survie cumulée de la cupule à 10 ans de recul, en définissant l’échec comme la reprise quelle que soit la cause, était de 75.2 A 9.3% (intervalle de confiance à 95%, 56.9 à 93.5%).**Discussion et Conclusion Les Résultats de cette étude indiquent qu’une cupule double mobilité cimentée représente une méthode efficace du traitement des luxations itéra-tives avec une restauration de la stabilité dans 96% des cas jusqu’à 13 ans de recul, et un taux d’échec mécanique de seulement 3.9%. La survie globale modeste de cette série à 10 ans de recul en utilisant la reprise quelle que soit la cause comme critère d’échec reflète les difficultés techniques et la morbidité associées aux reprises itératives.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Smith & Nephew, Medacta, Aston, Mathys ] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Medacta, Smith & Nephew, Mathys] actionnariat : Oui

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10Analyse de la survie à moyen terme du cotyle rétentif de Lefèvre : à propos d’une série mono-centrique multi-chirurgien de 166 casMidterm survivorship of the Lefèvre constrained liner- a consecutive single-centre multi-surgeon series of 166 cases

Arnaud Clavé*, David Maurer, Ludovic Tristan, Frédéric Durbana, Christian Lefèvre, Hemant Pandit Hôpital de la Cavale Blanche Service d’orthopédie 29280 Brest, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Arnaud Clavé)

Introduction Constrained liners are used as part of a salvage procedure to provide stability for patients at high risk for dislocation following a total hip arthroplasty. However, no recent studies exist highlighting their effectiveness and or limitations.** **Method- This prospective review included 166 consecutive hip arthroplasties, either primary (27%) or revision (73%), with a unique design of a constrained liner- Lefèvre retentive cup. There were 113 females (69%) and the average age at index surgery was 75.9 years (range 35-94). The mean follow-up was 6.2 years (range 0.3-11). ****Results Twenty patients had a reoperation+ 10 for infection (four acute and six chronic joint infection) and 10 for cup failure (five fixation-failure, three aseptic loosening and two dislocation). Ten-year survivals for cup revision were 89% (CI, 83-94) and 92% (CI, 89-97) for all revision and revision for non-infectious reasons respectively. When solely evalua-ting for dislocation, the survival at 10 years was 99% (CI, 97-100). Considering primary and revision cases, ten-year survivals cup revision for aseptic reasons were 92.4% (CI, 84-100) and 92.5% (CI, 87-98) respectively. ****Conclusions The Lefèvre retentive cup demonstrated excellent ten-year’s survivorship. With the rate of aseptic loosening around 2% and a dislocation rate around 1%, the cup is as effective as other available devices and is therefore a cost-effective tool to reduce the risk of dislocation in at-risk patients undergoing hip arthroplasty.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Zimmer Biomet]

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10Greffe osseuse lors du changement en un temps dans la prise en charge des infections de PTH chroniqueBone grafting in one-short change in the management of chronic THR infection

Dorick Passeron*, Simon Marmor 125 rue d’Avron 75020 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Dorick Passeron)

Introduction**Le changement de prothèse de hanche en un temps est de plus en plus utilisé pour le traitement de l’infection chronique. Actuellement la présence d’une perte osseuse nécessitant une greffe est une contre-indication à cette stratégie. L’objectif principal est d’analyser l’évolution à moyen terme des patients traités pour une infection de PTH (IPTH) avec changement en un temps associé à une greffe osseuse. L’objectif secondaire est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, microbiologiques et les modalités de l’antibiothérapie.****Matériel et Méthodes **Etude prospective mono-centrique dans un centre de référence de novembre 2002 à avril 2013. A partir de la base de données du service, tous les patients avec une IPTH traitée par un changement en un temps avec greffe osseuse cotyloïdienne et ou fémorale ont été inclus. Les patients étaient suivis pendant au moins 2 ans. Les évènements suivants ont été notés rechute, nouvelle infection, évènements mécaniques, ainsi que les décès et leur cause.****Ré-sultats**40 patients d’âge médian de 75 ans ont été inclus. Les germes responsables étaient un staphylocoque 20 cas (SAMS 6, SAMR 1, SEMR 7, autres 6), un streptocoque 5 cas, E. faecalis 3 cas, une entérobactérie 5 cas, et un autre germe 7 cas. Les pertes osseuses cotyloïdienne étaient classées stade SOFCOT 1 (n=6), 2 (n=16), 3 (n=15), 4 (n=3) et fémorales stade SOFCOT 1 (n=19), 2 (n=13), 3 (n=5), 4 (n=4). Trente-cinq patients ont eu une greffe unipolaire cotyloïdienne (n=27), fémorale (n=8), cinq une greffe bipolaire. Au niveau du cotyle a été utilisée une allogreffe mor-celée (n=14), segmentaire (n=17), une autogreffe morcelée (n=1) + au niveau du fémur une allogreffe morcelée (n=7), segmentaire (n=4), une autogreffe morcelée (n=2).****La durée IV et totale de l’antibiothérapie était de 38 [19-93] et 87 [19-135] jours respectivement. Vingt-quatre patients (60%) ont reçu une antibiothérapie pré-opératoire.****A 2 ans sont survenus une nouvelle infection et 2 évènements mécaniques. Au dernier suivi après une durée médiane de suivi de 41 mois [24-140], aucune rechute, 3 nouvelles infections, 4 évènements mécaniques. Trois patients sont décédés d’une cause non liée.****Discussion**A moyen terme, les Résultats infectieux sont très satisfaisants avec moins de 10% d’évènements et aucune rechute. Une greffe osseuse peut être réalisée lors d’un changement en un temps mais les critères de sélection des patients et les modalités du traitement antibiotique restent à définir.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Examen échographique du poignet traumatique avec radiographie normale : une série monocentrique prospective de 16 casThe ultrasonography examination for acute injury of the wrist with normal X-rays : a monocentric prospective study of 16 wrists

Thomas Apard*, Gilles Candelier, Payam Parshad, Corinne Lebourgeois 18 rue Roquemonts RDC 14000 Caen, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Thomas Apard)

Introduction ****Ultrasonography is a simple, comparative, easy, cheap examination with no undesirable effects. However, this technique is not systematically used to diagnose a recent wrist pain when X-rays are normal. The aim of this study is to evaluate a new ultrasounography procedure to diagnose five important damages.****Material and methods **Five simple ultrasonographic views are performed by the orthopaedic surgeon for these five strctures the scaphoid (fracture), the scapholunate ligament (sign of the protrusion of capitate), the radio-carpal capsule (hemarthro-sis), the triangular fibrocartilage complex (oedema or hemarthrosis) and the median nerve (compression or intraneural contusion). During 6 months, 8694 patients have been welcomed in the emergency room and 271 had a wrist or hand pain. 16 adults patients (8 males and 8 females, age 18-58, mean 36 years old) with a recent injury of the wrist, no history of trauma of the wrists, and normal radiological examination were included in a prospective study. All the patients have been examined by the author clinically and ultrasonographycally between Day 8 and Day 15.****Results **All the diagnosis and treatments were 1 scaphoid fracture (treated by percutaneous screw), 1 scapholunate tear (ligamentoplasty under an arthroscopic technique), 6 dorsal capsular rupture (splint), 4 lesions of the TFCC (conser-vative treatment)3 lesions of the ulnar nerve in the Guyon tunnel (conservative treatment), and 1 median nerve lesion (steroid injection). ****Discussion **For all the pathologies of ligaments or bones at the wrist or carpus, there are a lot of reports of the ultrasound examination in literature. However, there is no prospective study of the population with painful wrists and normal X rays, usually classified in the unclear diagnosis of sprain of the wrist. **A protocole called Focused Assessment with Sonography for Trauma (FAST) already exists for surgery and emergency medicine. Our protocole is the first one for a special joint. ****Conclusion **This procedure performed by the orthopaedic surgeon permitted to make a precise diagnosis of wrist injury for all the patients for a fast decision to operate or not. There is no protocole shoulder or ankle which ultrasound can be very useful.**

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [lepine, biomet, newclip] [biomet] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [lepine, biomet, newclip] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [lepine]

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10Les Luxations et Fractures Luxations Périlunaires Du Carpe (à propos d’une série de 73 cas)Periulnar dislocations and fracture-dislocation of the carpal bones - a series of 73 cases

Mohamed Essadek Houari Tabeti* cité 108 logts sidi yassine, bloc B, étage 5. 09 rue Rahel Mohamed Hbib Oran, Algerie 22000 Sidi Bel Abbés, Algérie* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Mohamed Essadek Houari Tabeti)

Introduction La luxation péri lunaire du carpe est une pathologie rare et grave, c’est une luxation intra carpiennes qui se fait autour du Lunatum, les lésions sont soit ligamentaires pures, ou associées a des fractures, en particulier celle du Scaphoïde. Les séries publiées dépassent rarement les 50 cas. Nous rapportons une série de 73 cas de luxations et fractures luxation péri lunaire du carpe. **Matériels et Méthodes Notre série comporte 73 patients avec 73 lésions (après avoir exclu des 86 cas initiaux, les patients décédés, les patients perdus de vue et les dossiers inexploitables)+ dont 70 luxations et fractures luxations postérieurs et 03 cas de fractures luxations antérieurs, toutes ces lésions ont un recul minimal de 14 mois.**Le traitement entrepris a été **07 cas Réduction et immobilisation plâtrée, 24 cas Ré-duction orthopédique et brochage percutané, 31 cas Réduction orthopédique suivie d’un abord chirurgical, 07 cas Réduction et stabilisation chirurgicale et 04 cas Résection de la première rangée des os du carpe.**La stabilisation complémentaire a été entreprise de différentes manières.**Résultat les Résultats ont été évalué selon plusieurs pa-ramètres (épidémiologique, clinique, radiologique, thérapeutique et fonctionnel) .**Discussion Nous soulignons l’aug-mentation de l’incidence des LPL qui est due à « l’évolution de la société O. La prise en charge de cette pathologie (de ses complications, ses séquelles) est lourde, car son évolution reste incertaine. Malgré quelques consensus la prise en charge est encore controversée et sans opinion tranchée sur nombre de points. Dans notre étude plusieurs facteurs ont été étudiés pour conclure à la meilleure conduite à tenir.**Conclusion L’examen clinique d’un poigné doit être complété par un bilan radiographique standard avec investigations plus poussées pour une Prise en charge ra-pide et adéquate. A la phase aigue, l’urgence est à la réduction rapide de la luxation. Le traitement orthopédique ne trouve plus d’indication (plus d’inconvénients que d’avantages) Par contre la réduction orthopédique doit être réalisée dans tout les cas de lésions fraîches diagnostiquées (moins de 72 heures). **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Fracture occulte du scaphoïde aux urgences, nécessité d’une consultation spécialisée précoceHidden fracture of the scaphoid seen in the ICU : the need for an early expert assessment

Stephanie Delclaux*, Paul Bonnevialle, Sandrine Poutis, Christophe Borel, Marie Faruch, Michel Lepape, Michel Rongières, Pierre Mansat 26 avenue lespinet 31400 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Stephanie Delclaux)

Introduction**Les fractures du scaphoïde représentent la majorité des fractures du carpe. L’absence de diagnostic est lourde de conséquence pour les patients avec l’apparition rapide d’arthrose.**Entre septembre 2014 et septembre 2015, 50 patients ont présenté un traumatisme du poignet avec une symptomatologie clinique en faveur d’une frac-ture scaphoïde mais à radiographie normale aux urgences. **L’objectif de cette étude était d’évaluer la proportion de fractures de scaphoïde occultes aux urgences.****Matériel et Méthodes**Il s’agit d’une étude monocentrique prospec-tive ayant eu l’accord du comité d’éthique et de recherche du CHU. Les critères d’inclusion étaient des patients ayant présentés un traumatisme du poignet avec une clinique évocatrice de fracture scaphoïde et bilan radiographique normal. Cinquante patients ont alors étaient inclus dans l’étude. Il y avait 33 hommes et 17 femmes d’âge moyen 35 ans.**Quarante patients ont été inclus, via le service des urgences, et dix patients ont été inclus par un chirurgien orthopédique. Tous ont été orientés vers une imagerie complémentaire (IRM Conebeam).****Résultat**Les 40 patients inclus par les urgences ont eu un examen clinique précis retrouvant douleur de la tabatière anatomique pour 28 pa-tients avec 6 patients présentant une fracture, douleur à la pression de la colonne du pouce pour 15 patients avec 2 fractures retrouvées, douleur à la palpation du tubercule pour 16 patients avec 1 fracture retrouvée.**Finalement vingt-sept fractures (54%) ont été mise en évidence 17 fractures du scaphoïde, 4 fractures du radius distal, 1 fracture du trapèze, 1 fracture du trapèzoïde, 1 fracture du 1er métacarpien, 1 fracture du 2ème métacarpien, 1 fracture du triquétrum et 1 fracture du pisiforme. **Dix-sept patients (34%) présentaient une fracture du scaphoïde diagnostiqués finalement sur l’IRM dont huit provenaient de la consultation d’orthopédie. Un seul patient a bénéficié d’une chirur-gie d’ostéosynthèse par vis.******Discussion et Conclusion**L’examen clinique ainsi qu’un bilan radiographique bien conduit ne sont pas suffisant pour établir le diagnostic de fracture du scaphoïde. Dans notre série, 54% des patients présentaient une fracture occulte (34% fractures scaphoïde et 20% autres fractures).**Les traumatismes conduisant à un poignet douloureux, avec radiographies normales aux urgences, doivent pouvoir bénéficier d’une consultation spécialisée précoce. Une imagerie de précision non irradiante et facile d’accès aux urgences pourrait aussi être une solution.**

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10Epidémiologie et tendances du traitement des fractures du radius distalEpidemiology and treatment trends of distal radius fractures

Daniela Linhares*, Manuel Ribeiro Da Silva, Pedro Negrão, João Lobo, Mariana Ferreira, Rui Pinto, Nuno Neves Alameda Prof. Hernani Monteiro 0 Porto, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Daniela Linhares)

Introduction Distal radius fractures are associated with high burden for healthcare services and individuals. **This study aims to describe epidemiology of hospital admitted patients with distal radius fractures in Portugal from 2000-2014 and evaluate treatment patterns.**Methods We included all patients admitted to public health service hospitals from 2000-2014, identified with ICD9-CM codes. Treatments were tracked using ICD9 codes. Patients were categorized according to age (young- <18y, adult- 18-64y+ elderly- >65y), gender, year, fracture and treatment. **Results 23964 patients were included, mean age 41.65y, with significantly more male in the overall (56.9%, p<0.001), young (78.2%, p<0.001) and adult groups (64.5%, p<0.001)+ and more females in the elderly (82.7%, p<0.001). Affected men from the young group were younger than women (p<0.001), but older in both adult and elderly groups (p<0.001). **Logistic regressions on effect of gender and age on the likelihood of open fracture (OF) and open reduction (OR)- men are less likely to have OF (0.572 times) and OR (0.691 times), and increasing age is associated with increased likelihood of OF and OR.**There was a tendency to an increase in the overall number of fractures with time (1912 in 2014 vs 1476 in 2000, p<0.001). OF account for 4.3% of all fractures. Adult had 1.91 times higher odds and elderly 1.87 to OF than young. No time-based tendency was found.**Closed reduction (CR) was significantly more common than OR (p<0.001), independently of age groups (all p<0.001). Adult and elderly patients had respectively, 5.49 and 3.50 times higher odds to have an OR than younger. Men and women had similar probability of an OR (p=0.121). CR with internal fixation(IF), was more common than OR with IF (35.6% vs 28%, p<0.001). ORIF and CRIF use increased in the last years with a decrease on CR without IF+ OR choice is increasing, with CR use showing a stable tendency.**Other fractures were present in 25.1%. 18.7% had only one associated fracture, 42% of these in lower limb. Mean hospital stay was 6.06days, higher with OR and OF (p<0.001). Regression analysis showed each added fracture resulted in in-crease of 7.33days.**Conclusions Distal radius fractures are increasing, affecting predominantly young and adult men and old women. We observed a tendency for an increasing use of ORIF, as shown by other recent series. Associated lesions have an important impact on outcomes.

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10Apport de l’arthroscopie en complément de l’ostéosynthèse des fractures articulaires de l’extrémité distale du radius. Etude prospective et comparative à propos de 40 casInterest of arthroscopy as a complement of osteosynthesis for distal radius joint fractures. Prospective and comparative study with 40 cases

Nicolas Christiaens*, Guillaume Nedellec, Elvire Guerre, Christophe Chantelot, Christian Fontaine, Johan Guillou, Xavier Demondion 205 rue marie pape carpantier appt A23 59000 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Nicolas Christiaens)

Contexte Les fractures articulaires de l’extrémité distale du radius sont fréquentes. Une marche d’escalier intra ar-ticulaire résiduelle supérieure à 2mm est arthrogène à long terme. La réduction sous fluoroscopie seule est insuffi-sante. L’arthroscopie permet de l’améliorer et de faire le bilan des lésions associées. Aucune étude n’a comparé par le scanner la réduction intra-articulaire des fractures opérées avec ou sans aide arthroscopique.****Méthodes Etude monocentrique, prospective, non randomisée, de fractures de type B et C de l’AO, comparait 20 patients opérés sous fluoroscopie seule à 20 avec assistance arthroscopique. L’ostéosynthèse était réalisée par une plaque antérieure ver-rouillée. Tous les patients ont bénéficié d’un scanner pré et postopératoire à 3mois. Le critère principal était la mesure de la marche d’escalier intra-articulaire résiduelle en mm. Il était mesuré l’écart inter-fragmentaire résiduel, la réduc-tion extra-articulaire ainsi que la récupération clinique et fonctionnelle.****Résultats Les groupes étaient comparables en pré-opératoire pour toutes les caractéristiques sauf pour l’écart inter fragmentaire. La marche intra-articulaire résiduelle était significativement inférieure dans le groupe arthroscopie de 1,9mm (1,7 2,25) pour les plaques contre 0,8mm (0,65 1,5) pour l’arthroscopie. Le delta pré post-opératoire était significativement supérieur dans le groupe ar-throscopie 0,05mm (-0,45 0,75) pour les plaques et de 1mm (-1,9 0,55) pour l’arthroscopie. L’écart inter-fragmentaire résiduel n’était pas différent 2,4mm (1,9 3,5) pour les plaques contre 2,25mm (1,1 2,8) pour l’arthroscopie. Le delta était significativement supérieur dans le groupe arthroscopie- 0,85mm (-1,75 0,1) pour les plaques et de 2,90mm (-4,35 1,70) pour l’arthroscopie. Il n’y avait pas de différence pour la réduction extra articulaire. Il était retrouvé 30% de lésions du ligament scapho-lunaire et 30% de lésions du TFCC diagnostiquées lors de l’arthroscopie.****Conclusion L’arthroscopie permet d’améliorer la réduction intra articulaire sans modifier la réduction extra-articulaire des fractures articulaires de l’extrémité distale du radius. Elle permet de faire le bilan et le traitement des lésions associées. Il faut maintenant suivre ces patients à long terme pour juger du bénéfice clinique.

Déclaration d’intérêts consultant, expert : Oui

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10Fractures du radius distal ostéosynthésées par plaques verrouillées. Evaluation isocinétique des conséquences d’une fracture de la styloïde ulnaire sur la force de prono-supinationDistal radius fractures with plate and screws - an isokinetic evaluation of the consequences of an ulnar styloid fracture on prono-supination forces

Alexandre Daumillare*, Michel Chammas 25 avenue Chancel 34090 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Alexandre Daumillare)

Introduction** La relation entre fracture de la styloïde ulnaire et lésion du complexe fibrocartilagineux triangulaire du carpe, principal élément stabilisateur de l’articulation radio-ulnaire distale à été décrite à plusieurs reprises. Pourtant les travaux récents montrent l’absence d’impact d’une fracture de la styloïde ulnaire sur les fractures du radius distal ostéosynthèsées par plaques verrouillées . Le but de notre étude est de comparer la répercussion d’une fracture de la styloïde sur la force de prono-supination à l’aide de tests isocinétiques, outil de référence.**Méthodes.** L’étude a été réalisée de manière comparative en incluant des patients opérés dans notre unité pour fracture de l’extrémité inferieure du radius avec ostéosynthèse par plaque antérieure verrouillée. Trois groupes ont été réalisés l’un avec fracture de la base de la styloïde ulnaire, l’autre sans fracture styloïdienne et un troisième groupe témoin. Les patients inclus devaient avoir entre 18 et 50 ans et un recul minimum de 10 mois . L’évaluation comportait un examen clinique et une évalua-tion fonctionnelle (score Quick DASH et Mayo Wrist Score Modifié). Puis une évaluation de la force de prono-supina-tion en isométrique et isocinétique. L’ensemble des Résultats a été analysé en comparant le rapport entre les deux cotés chez chaque patient à l’aide d’un test de Kruskall Wallis avec un seuil pinférieur ou égal à0,05**Résultats **36 sujets ont été inclus 12 avec fractures de la base de la styloïde, 12 sans fractures et 12 sujets témoins. Les groupes étaient comparables avec une moyenne d’âge de 31,1ans (+ 4,56). Parmi les sujets opérés, le recul moyen était de 17,9 mois A6,9. Aucune différence significative n’a été mis en évidence en ce qui concerne la perte de mobilité, les scores fonctionnels ou la force de préhension. En revanche , une différence significative de force a été identifiée lors des tests isocinétiques à 45° s demandant l’effort maximum que ce soit en pronation ( 0,82 vs 1,07 p=0,0068 ) ou en supination (0,81 vs 1 p=0,022) . Cette différence n’a pas été retrouvée lors des tests isocinétiques à 120° s ou lors des tests isométriques.**Conclusion**Cette étude met en évidence à l’aide d’un outil de mesure dynamique une diminution de la force de pronosupination chez les sujets avec fracture de la styloïde ulnaire lors des efforts soutenus. Elle soulève donc la question d’une prise en charge complémentaire du compartiment ulnaire à la phase initiale chez des sujets jeunes et susceptibles de se servir de façon intense de leur pronosupination.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Quelle place pour l’hémi-arthroplastie en urgence ou en secondaire pour fracture du radius distal du sujet âgé autonome ?Which role for emergency or secondary hemi-arthroplasty of the distal radius in the eldrerly patient with a good score for activities of daily living (ADL)?

Guillaume Herzberg*, Marion Burnier Hopital Herriot 5 place arsonval 69003 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Guillaume Herzberg)

Introduction**En 2009, Roux proposait de traiter certaines fractures fraîches complexes du radius distal du sujet âgé par implant. Notre but était de faire le point sur ces implants en primaire pour les fractures fraîches mais aussi en secondaire pour des échecs de traitements initiaux. **Matériel et Méthodes**Entre 2011 et 2015, nous avons opéré 23 patients (24 poignets) par hémi-arthroplastie pour fracture du radius distal. La moyenne d’âge était de 76 ans (65 – 88). Toutes ces patientes étaient autonomes à domicile. **Dans 19 cas, il s’agissait de fractures fraîches irréparables par ostéosynthèse (13 par implant radio-carpien, 6 par implant radio-carpien et radio-ulnaire distal). Douze poignets avaient plus d’un an de recul.**Dans 5 cas il s’agissait d’échecs de traitements initiaux (1 traitement orthopédique, 1 plaque antérieure, 1 brochage à foyer fermé, 2 fixateurs externes et brochage). Le délai entre le premier traitement et l’arthroplastie était de 3 mois en moyenne (minimum 1 semaine, maximum 6 mois). Quatre poignets avaient plus d’un an de recul.**L’évaluation au recul était clinique et radiologique.**Résultats**Le recul moyen des cas primaires était de 30 mois avec un minimum de 2 ans. Aucune complication nécessitant l’ablation de l’implant n’était observée. En moyenne, le résultat sur la douleur était à 1 10, l’arc de flexion-extension à 60°. La force de poigne était de 14 kg en moyenne (67% du côté opposé). Le score poignet atteignait 73% tandis que le PRWE était en moyenne de 22 points. **Les 5 cas opérés en secondaire avaient un recul moyen de 16 mois. Aucune ré-opération n’était nécessaire. Une ankylose complète par ossifications péri-prothétiques était observée. Ce cas exclu, le résultat sur la douleur était de 3 10 en moyenne. L’arc de flexion-extension était de 56° en moyenne. La force de poigne était de 10,5 kg en moyenne (66% du côté opposé). Le score poignet atteignait 65% tandis que le PRWE était en moyenne de 45 points. **Discussion****Les Résultats des implants placés secondairement étaient moins bons que ceux des implants primaires. Cette courte série préliminaire montre que le traitement des fractures complexes du sujet âgé autonome par hémi-arthroplastie est possible, que ce soit en première intention ou devant un échec de traitement initial. Un plus grand nombre de cas et un recul supérieur sont nécessaires pour confirmer les Résultats encourageants de cette série préliminaire.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : Oui consultant, expert : Oui Cours, formations : Oui documents publicitaires : Oui invitations à des congrès nationaux ou internationaux : Oui actionnariat : Oui détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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10Etude préliminaire de révision des prothèses de poignet posée sur fracturePreliminary study of revision treatment for fractured wrist implants

Elvire Guerre*, Aurelien Aumar, Nabil Sayah, Emmanuel Maugendre, Christophe Chantelot 70, rue de l’Hôpital Militaire 59000 Lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Elvire Guerre)

Jusqu’à ce jour, la principale indication des prothèses de poignet était le poignet rhumatoïde, mais une nouvelle voie s’ouvre pour la fracture du radius distal chez le sujet âgé. En effet, la prothèse permet de s’affranchir du stock osseux médiocre et des lésions de la surface articulaire.**Nous avons mené une étude rétrospective sur sept poignets présen-tant une fracture complexe distale du radius ou des séquelles de cette fracture. Notre population était composée de six femmes, d’âge moyen 76 ans (12,56 + 61-88). Le recul moyen de l’analyse des poignets était de 36 mois (27,54 + 3-72).**La prothèse de poignet Horusy, possède une pièce radiale, avec un métal-back non cimentée. La pièce carpienne garde une platine monobloc avec un plot fixe centré sur le troisième métacarpien (centre du poignet), re-couvert d’hyroxyapatite. Une vis verrouillée vient rigidifier la fixation sur le deuxième métacarpien, avec une angulation prédéfinie par une étude anatomique (11° de moyenne entre M2 et M3). Une ostéotomie de l’ulna de type Bower est faite pour éviter un conflit avec la pièce radiale.**Aucun descellement n’a été retrouvé. Le Mayo Wrist Score retrouvait 5 bons Résultats et 2 très bons Résultats La perception des douleurs allait de modérée à minime dans notre série.**La flexion était en moyenne à 25,72° (7,32 + 15-35), l’extension de 28,57° (11,80 + 20-50), les inclinaisons radiale et ulnaire était respectivement de 12,14° (2,67 + 10-15) et 15°(7,07 + 10-25). Enfin, la moyenne de la pronation et de la supination était de 57,14° (12,86 + 30-70) et de 62,85°(15,77 + 30-70). La force de poigne au JAMAR était en moyenne de 20 Kg (13,23 +10-50).**Cette nouvelle indication prothétique pourrait venir enrichir l’arsenal chirurgical du poignet traumatique. Il est difficile de convaincre un chirurgien face à une nouvelle prothèse dont le recul est court. Cependant, la prise en charge des fractures chez le sujet âgé reste controversée, car il est important de leur restituer un maintien d’autonomie suffisant et dans de bref délai.**Les Résultats fonctionnels de la chirurgie arthroplastique totale de poignet de notre série semblent garantir un secteur de mobilité utile au patient. Cette prothèse garde des indications larges comme les fractures du radius chez le sujet âgé ostéoporotique, les séquelles de traumatismes du poignet et, bien sûr, le poignet rhumatoïde. **

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10Intérêt de la greffe de nerf ulnaire vascularisée inversée pour les larges pertes de substance du nerf médianIntérest of inverted graft of thevascularised ulnar nerve for large substance losses of the median nerve

Soufyane Bouacida*, Bertrand Coulet, Michel Chammas, Cyril Lazerges 13 rue Lamartine 34070 Montpellier, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Soufyane Bouacida)

Introduction Les grandes pertes de substance du nerf médian sont difficiles à traiter par les greffes nerveuses conven-tionnelles qui donnent de mauvais Résultats cliniques. Les greffes nerveuses vascularisées semblent montré de meil-leurs Résultats Le nerf médian étant le nerf de la motricité fine et de la sensibilité pouce index, il est primordial de restituer sa fonction. **Méthode Nous rapportons les Résultats d’un cas de greffe nerveuse vascularisée inversée du nerf ulnaire sur le nerf médian chez une patiente de 20 ans, victime d’une plaie balistique du creux axillaire ayant entrainé une perte de substance de ces deux nerfs sur environs 15 cm. Un pontage de l’artère humérale et une cou-verture cutanée par lambeau de grand dorsal ont été réalisés en urgence. A sept mois post-traumatique, une greffe de nerf ulnaire vascularisée inversée, pédiculée sur l’artère collatérale ulnaire proximale a été réalisée. Pour pallier à la paralysie ulnaire, une chirurgie palliative secondaire a été réalisée, avec transfert de l’extenseur propre de l’index sur l’opposant et le court adducteur du pouce, complétée par des capsulodèses métacarpo-phalangiennes des doigts longs selon la technique de Zancolli. **Résultats A huit ans de recul, la sensibilité du territoire médian était à S3 et la force des fléchisseurs à M4. L’enroulement des chaines digitales était complet et la patiente avait récupéré une bonne opposition-antépulsion du pouce.**Conclusions Les indications de greffes nerveuses vascularisées sont les lésions nerveuses proximales et les pertes de substance nerveuse supérieures à 6 cm. L’intérêt de la greffe de nerf ulnaire vascularisé est la longueur du greffon qui peut être prélevé jusqu’au poignet, permettant d’obtenir plus de 30 cm de greffon. L’artère collatérale ulnaire proximale permet de suppléer la vascularisation de toute la longueur du nerf et pré-sente l’intérêt d’être anatomiquement relativement constante.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Réinsertion ligamentaire dans l’instabilité chronique de l’articulation métacarpophalangienne du pouceLigament reinsertion in the chronic instabiity of the thumb metacarpophalangeal joint

Thuy Trang Pham*, Grégoire Chick Hand and Wrist Unit- Hôpiatl de la Tour Genève, Suisse* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Thuy Trang Pham)

Introduction La réparation primaire par réinsertion transosseuse est la technique de référence pour le traitement des lésions aigües des ligaments collatéraux de l’articulation métacarpohalangienne (MCP) du pouce. La reconstruc-tion par différents types de ligamentoplasties ont été décrits pour le traitement des lésions chroniques de plus de 3 semaines. L’hypothèse de notre étude était que la réinsertion transosseuse des lésions chroniques des ligaments collatéraux de la MCP du pouce apportait des Résultats fonctionnels comparables à ceux des lésions aigües.**Ma-tériel et Méthodes De 2010 à 2014, 34 patients ont eu une réinsertion transosseuse (31 par ancres et 3 par points transosseux) de ligaments collatéraux de la MCP du pouce (30 ulnaires et 4 radiaux) . Vingt présentaient une lésion aigüe (groupe A) et 14 une lésion chronique (groupe C) avec respectivement un délai de prise en charge moyen de 10 jours (3- 19) et de 202,5 jours (23- 1477). Il s’agissait de 22 femmes et de 12 hommes, d’âge moyen de 42 ans (13- 68). Au dernier recul, les amplitudes articulaires de la MCP, le score de Glickel et le Quick-DASH étaient évalués. Des radiographies standards étaient réalisées afin d’évaluer les signes d’arthrose et les éventuelles complications liées à l’implant.**Résultats Au recul moyen de 22 mois ( 6- 61), tous les patients présentaient une MCP stable. La perte de mobilité moyenne en flexion-extension par rapport au côté controlatéral était de 4.5° et de 10° respectivement dans les groupes A et C (p=0.16). Le score de Glickel moyen était de 18.7 points (16-20) dans le groupe A et de 18.1 points (9-20) dans le groupe C (p=0.41). Les Résultats selon la classification de Glickel étaient dans le groupe A, excellents dans 17 cas et bons dans 3 cas+ dans le groupe C, ils étaient excellents dans 11 cas, bons dans 2 cas et médiocres dans 1 cas. Le Quick-DASH moyen était de 3.7 points (0- 27.2) et de 7.46 points (0-50) respectivement dans les groupes A et C (p=0.3). Au dernier recul, aucune complication liée à l’implant (migration, ostéolyse) n’était déplorée. Il existait un cas d’arthrose MCP avec un score de glickel médiocre à 9 points.**Conclusion La plupart des auteurs recommandent une reconstruction ligamentaire pour le traitement des instabilités chroniques. Nous pensons que la réparation primaire est possible dans ces indications s’il persiste un moignon ligamentaire. En effet, notre étude retrouvait des Résultats fonctionnels équivalents aux lésions aigües.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Evaluation du potentiel neurotrophique de l’erythropoïétine sur les contusions et pertes de substances nerveuses périphériques chez le ratNeurotrophic evaluation of the potential of erythropoietin on bruises and losses of peripheral nervous substance on rats

Pierre-alain Mathieu*, Laurence Richard, Christian Mabit, Frank Sturtz Service d’orthopédie traumatologie, CHU Dupuytren 2 avenue Martin Luther King 87000 Limoges, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pierre-alain Mathieu)

Introduction : Les lésions nerveuses périphériques lors de traumatismes des membres sont fréquentes. L’EPO est utilisé pour traiter l’anémie. Cependant les effets bénéfiques de cette molécule dans les lésions du système nerveux sont démontrés dans une grande variété de modèles expérimentaux. Nous avons élaboré un modèle animal inno-vant de résection nerveuse permettant une infiltration continue d’EPO et évalué son influence sur la régénération nerveuse au nuiveau fonctionnel (score SFI) et histologique (microscopie optique et éléctronique). Matériel et méthode : 4 groupes d’étude composés de rats mâles Wistar ont été réalisés. Un groupe section EPO+ (n=5) où le nerf était coupé puis manchonné avec injection d’EPO dans le tube, un groupe section EPO- (n=5) où le nerf était manchonné sans injection, un groupe compression EPO+ (n=5) où le nerf était comprimé avec injection d’EPO intraneurale et un groupe compression EPO- (n=5) où le nerf était seulement comprimé. L’évaluation fonctionnelle reposait sur le Sciatic Functional Index (SFI) et l’analyse histologique sur le calcul du nombre de fibres myélinisées (en MO) , l’épaisseur de la gaine de myéline, le diamètre des axones, et le g ratio (en ME). Résultats : Les populations étudiées étaient homo-gènes (p>0,05). Un bénéfice de l’EPO sur la récupération fonctionnelle à 1 mois dans le groupe compression (p<0,05) et à 2 mois en cas de section (p<0,05) a été observé. 15 jours après le traumatisme il existait une dégénérescence nerveuse importante (p<0,05) mais on observait une régénération à partir de 1 mois dans les groupes EPO+ (p<0,05) section et compression. Discussion : Les travaux de la littérature étudiant la relation entre une lésion du système ner-veux périphérique et le rôle de l’EPO sont très hétérogènes aussi bien dans le type de lésions étudiées que dans les modes et les durées d’administration du traitement. Comme nousils montrent un bénéfice de cette molécule cepen-dant ses mécanismes d’action restent mal compris. Conclusion : Nous avons démontré l’effet bénéfique de l’EPO sur les compressions et les pertes de substances nerveuses périphériques chez le rat en améliorant et accélérant la récupération fonctionnelle ainsi que la régénération nerveuse. Cette étude ouvre la voie à de potentielle application chirurgicale clinique. Niveau 2 (grade B) - Essai comparatif prospectif de faible puissance

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COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES RECHERCHEAmphithéâtre Passy

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10Etude radiologique de l’effet périoste-like de la membrane amniotique dans le comblement des pertes de substances osseuses critiques diaphysaires chez le lapinRadiological study of the periosteum-like effect of the amniotic membrane in the filling of critical diaphy-seal bone substance loss in rabbits

Sahar Ghanmi*, Moez Trigui, Neila Jardak, Ramzi Ben Soltana, Abdessalem Naceur, Zoubaier Ellouz, Wassim Zribi, Siwar Mosbahi, Fathia Slimi, Hassib Keskes *UR Chirurgie expérimentale de l’appareil locomoteur 3029 Sfax, Tunisie* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Sahar Ghanmi)

Introduction **L’utilisation de la membrane amniotique dans les pertes de substances osseuses diaphysaires reste en-core du domaine de l’expérimentation. Elle est basée sur sa ressemblance immunohistochimique avec la membrane induite de Masquelet dont on connaît son pouvoir ostéogénique et sa richesse en facteurs de croissance, éléments primordiaux pour la réparation des défects osseux.**Le but de travail était d’étudier sur le plan radiologique l’effet périoste-like de la membrane amniotique sur la régénération osseuse au cours des pertes de substances osseuses diaphysaires à travers une étude expérimentale menée chez le lapin.**Matériel et Méthodes**Il s’agit d’une étude ex-périmentale réalisée chez le lapin de type NZW de 2,5kg de poids.**Nous avons réalisé un modèle expérimental de pseudarthrose avec une perte de substance critique diaphysaire de 20 mm, une épaisseur au dessus de laquelle tout processus de régénération osseuse spontanée est surpassé tout en insistant sur l’excision du lambeau périosté qui entourait la perte de substance osseuse.**4 groupes de 5 lapins ont été répartis. Un groupe où on a comblé la perte de substance par la membrane amniotique sous forme de cylindre rappelant le périoste, un groupe ou on a comblé la perte de substance par la membrane amniotique, le 3ème groupe est le groupe témoin, où aucun comblement n’a été réalisé mais avec absence aussi de périoste, le dernier groupe est un témoin associant une perte osseuse avec conservation du périoste.**Des contrôles radiologiques ont été effectués à J1, J30, J60 et J90 associés à une évaluation tomodensitométrique en 2D et 3D en fin d’étude pour tous les échantillons.**Nous avons utilisé le score radiologique de Lane et Sandhu pour évaluer la consolidation osseuse. Une étude statistique a été réalisée pour comparer les Résultats des différents groupes en utilisant des test non paramétriques.**Résultats **La consolidation a été obtenue dans 80% des cas dans le groupe périoste-like contre une absence de consolidation aussi bien dans le groupe comblement par la membrane amniotique que le groupe témoin sans périoste. Par contre la consolidation était de règle dans le groupe témoin avec conservation du périoste.**Conclusion**Il existe certes un effet périoste-like bénéfique de la membrane amniotique dans le comblement des pertes de substance osseuse critique. Par contre cette membrane n’a pas d’effet en tant que substitut osseux biologique. En effet son utilisation dans ce cas semble avoir un effet inhibiteur agissant comme une barrière contre la repousse osseuse. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Etude des potentialités chondrogéniques des cellules souches mésenchymateuses synoviales pour la production d’un implant cartilagineux par ingénierie tissulaire

Didier Mainard*, Laurent Galois, Paul Neybecker, Christel Henrionnet, Pierre Gillet, Astrid Pinzano IMoPA - UMR 7365 CNRS - UL Bâtiment Biopôle 9, avenue de la forêt de Haye - CS 50184 54505 Van-doeuvre-les-Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Didier Mainard)

L’ingénierie tissulaire du cartilage vise à produire un implant cartilagineux similaire au tissu natif à partir de biomatériaux colonisés par des cellules. Les cellules souches mésenchymateuses (CSMs) semblent être de meilleures candidates que les chondrocytes autologues en raison de leur facilité d’accès, de leurs capacités d’expansion in vitro, et de diffé-renciation. Différentes sources de CSMs sont disponibles la moelle osseuse, le tissu adipeux, la gelée de Wharton ou la membrane synoviale. L’objectif de notre étude était d’étudier les capacités de différenciation chondrogénique des CSMs issues de la membrane synoviale humaine (CSMs MS) pour la production d’un implant cartilagineux en com-paraison avec les CSMs issues de la moelle osseuse humaine (CSMs MO). Lors des phases d’expansion, les expres-sions des marqueurs de surface des CSMs MS et des CSMs MO ont été étudiées par cytométrie en flux. Ensuite les CSMs MS et CSMs MO ont été ensemencées individuellement dans des biomatériaux à base de collagène et cultivées pendant 28 jours dans des milieux enrichis en facteurs de croissance (TGF-B1 et ou BMP-2). L’activité mitochondriale, le taux d’expression des gènes d’intérêt du cartilage, des gènes ostéogéniques et fibrotiques, ainsi que la qualité de la matrice synthétisée ont été évalués dans les implants cartilagineux obtenus. Les deux types cellulaires présentaient un pourcentage de cellules positives CD73 supérieur à 95%. En revanche, des différences ont été observées pour l’expression du marqueur CD90 (55% pour les CSMs MS contre 23% pour les CSMs MO) et du marqueur CD105 (supérieur à 95% pour les CSMs MO avec une baisse à 70% pour les CSMs MS). Au sein des implants cartilagineux, les CSMs MS ont fait preuve d’une activité mitochondriale similaire à celle des CSMs MO. Les conditions TGF-B1 seul et TGF-B1+ BMP-2 ont permis une différenciation chondrogénique des CSMs MS et des CSMs MO. L’expression des gènes d’intérêt du cartilage (COL2A1, SOX 9, ACAN) a été augmentée et était similaire entre les deux types cellulaires étudiés. En revanche, l’expression de certains gènes hypertrophiques et ou ostéogéniques était diminuée pour les CSMs MS (COL1A1, COL10A1, RUNX2). La quantité de glycosaminoglycannes sulfatés synthétisés était identique entre les types cellulaires. La matrice extracellulaire synthétisée au sein des implants était riche en protéoglycannes et en collagène de type 2 et aucune dérive ostéogénique n’a été observée. Les CSMs MS représentent donc une source cellulaire alternative aux potentialités chondrogéniques moins propices à la différenciation terminale osseuse par rapport aux CSMs MO.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Les polyéthylènes hautement réticulés sont-ils une alternative fiable au polyéthylène conven-tionnel de haut poids moléculaire dans les cotyles à double mobilité ? Etude biomécaniqueHighly reticulated polyethylenes are a reliable alternative to conventional high molecular weight polyethylene in dual mobility acetabulums? A biomechanical study

Matthieu Malatray*, Jean-Paul Roux, Vincent Pibarot, Julien Wegrzyn Hôpital Edouard Herriot - Pavillon T, Hospices Civils de Lyon 5, place d’Arsonval 69437 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Matthieu Malatray)

Introduction **Malgré des taux de survie atteignant 96% à 18 ans, l’usure du polyéthylène (PE) et le risque de luxation intra-prothétique constituent des problématiques spécifiques aux cotyles à double mobilité (CDM). Si la résistance à l’usure des PE hautement réticulés (XLPE) est supérieure à celle du PE conventionnel (UHMWPE), les propriétés mé-caniques des XLPE peuvent être affectées par le processus de réticulation et des fractures d’insert en XLPE ont été rapportées. C’est pourquoi, l’impaction en force de la tête fémorale dans un insert mobile en XLPE d’un CDM pourrait être suspectée de générer des fissures dans la zone de rétentivité.**L’objectif de cette étude est donc de comparer la survenue de fissures dans la zone de rétentivité d’inserts mobiles en UHMWPE et en XLPE lors de l’impaction en force de la tête fémorale et donc d’évaluer la fiabilité d’utilisation du XLPE dans les CDM.****Méthodes**80 inserts mobiles conçus pour un CDM Symboly de 52mm (Dedienne Santé) et une tête fémorale de 28mm ont été répartis en 4 groupes de 20 selon le type de PE UHMWPE natif ou stérilisé et XLPE refondu ou recuit. Dans chaque groupe, la moitié des inserts mobiles a été impactée à l’aide d’une presse hydraulique de traction compression munie d’une cellule de force. Les forces d’impaction et d’extraction de la tête fémorale ont été mesurées en daN. La survenue de fissures dans la zone de rétentivité a été évaluée à l’aide d’un micro-scanner (Skyscan 1176y) avec une résolution isotropique de 35Im. La localisation des fissures et leur aire (ImC) a été évaluée par 2 chirurgiens en aveugle concer-nant le type de PE et son impaction.****Résultats**Aucune fissure n’a été constatée dans les inserts mobiles non im-pactés. Concernant les inserts mobiles impactés, 14 40 présentaient des fissures dans la zone de rétentivité. Quelque soit le type de PE, 1 aucune différence significative n’a été détectée en termes de nombre ou d’aire des fissures, 2 aucune différence significative n’a été détectée entre les forces d’impaction et d’extraction que des fissures aient été constatées ou non et 3 aucune corrélation significative n’a été détectée entre le nombre ou l’aire des fissures et les forces d’impaction ou d’extraction. ****Discussion**L’impaction en force de la tête fémorale dans des inserts mobiles en XLPE ne génère pas plus de fissures ou de fissures plus étendues que dans ceux en UHMWPE. In vitro, les XLPE pourraient donc être constituer une alternative fiable au PE conventionnel. Des études cliniques sont nécessaires pour confirmer ces Résultats, en particulier avec des XLPE de deuxième génération récuits et dopés à la vitamine E, qui associent préservation des propriétés mécaniques et résistance à l’oxydation in vivo.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Comparaison du profil inflammatoire (in vivo) et ostéolytique de particules enrichies en antioxy-dant par rapport au polyéthylène standard chez le model murin

Laurent Casabianca*, Hervé Petite, Jean Langlois, Moussa Hamadouche, Amine Zaoui, Morad Bensidhoum, Del-phine Logeart 85 boulevard du port royal 75013 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Laurent Casabianca)

Introduction **Le polyéthylène (PE) hautement réticulé (HXLPE) a démontré une usure réduite in vivo. Le processus de réticulation favorise la production de radicaux libres et augmente la sensibilité à l’oxydation et le création de mi-croparticule d’usure. Une façon de réduire cette oxydation consiste à ajouter un anti-oxydant dans le polymère sous forme d’amines stabilisatrices (HALS).**Le but de cette étude était de comparer la réponse inflammatoire et ostéolyse du HXLPE par rapport au HALS dans un modèle d’ostéolyse murin.****Méthodes **Les différents groupes étaient polyéthylène non réticulé (groupe PE, non irradié)+ PE hautement réticulé (groupe XLPE, irradié à 10 Mrads et refon-du)+ et PE hautement réticulé dopé avec HALS (groupe HALS, 1000 ppm, irradié à 10 Mrads). 2mg de particules de polyéthylène étaient déposés sur la calvaria de souris. Un contrôle négatif était réalisé sans particules (sham). N = 12 souris pour chaque groupe.**La réponse inflammatoire in vivo était mesurée en utilisant la bioluminescence à 3, 7 et 10 jours post-opératoires. Le signal bioluminescent était détecté à l’aide d’une caméra ultrasensible. **Après sacrifice à J10l’analyse du stock osseux a été réalisée avec un micro-TDM (Skyscan 1172+ Skyscan, Aartselaar, Belgique, 80 kV et 100 mA) sur les calvaria. ** **Résultats**Le diamètre moyen des particules (microns) était comparable avec respectivement 0,90 + 0,45 + 0,93 + 0,62 + 0,82 + 0,31 pour le PE, XLPE, et HALS. **La bioluminescence précoce (jour 3) était similaire dans les trois groupes implantés, et supérieure à celle du groupe témoin. La réponse inflamma-toire augmentait dans les trois groupes implantés jusqu’au jour 10. Il existait une différence entre le groupe XLPE et UHMWPE pour la réponse inflammatoire au jour 7 et 10 (p = 0,002+ p = 0,003). Il n’y avait pas de différence significa-tive entre XLPE et HALS.**En ce qui concerne l’ostéolyse, une différence significative a été observée entre les groupes implantés et le groupe sham, aucune différence n’a été observée au sein des groupes implantés.****Discussion**XLPE a tendance à être moins inflammatoire que les autres particules, mais cette différence n’est pas significative entre HALS et XLPE. En ce qui concerne l’ostéolyse, il n’y a pas de différence entre XLPE et HALS.**Dans ce modèle, les particules enrichies en Hals n’induisent pas de réponse inflammatoire ou une ostéolyse accrue.****Conclusion **L’ana-lyse du polyéthylène HALS utilisé dans ce modèle de souris doit être étudié dans d’autres modèles afin de généraliser nos Résultats**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Traitement par colimycine des infections péri-prothétiques à Klebsiella pneumoniae résistante aux carbapénèmes dans un modèle d’infection péri-prothétiqueColimycin treatment of peri-prosthetic infections by Klebsiella pneumoniae resistent to carbapenemes in a model of peri-prosthetic infection

Laure Gatin*, Azzam Saleh Mghir, Anne-Claude Crémieux EA 3647 Université Versailles St-Quentin, Hôpital Raymond Poincaré Garches, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Laure Gatin)

Introduction Les infections péri-prothétiques sont responsables de morbidité et coûts financiers importants. Parmi ces infections, les infections à Klebsiella pneumoniae résistantes aux carbapénèmes (KPC) commencent à émerger, et imposent de nouveaux défis thérapeutiques. Après avoir mis au point un modèle d’infection péri-prothétique de genou chez le lapin à KPC, nous avons voulu tester des antibiothérapies systémiques et locales, seules ou en association, par colimycine. **Matériel et Méthodes La souche KPC99YC, issue d’une hémoculture chez un patient bactériémique, et résistante à la gentamicine (CMI, 8 mg L) intermédiaire à l’imipénème (CMI, 4mg L)sensible à la colimycine (CMI, 0.25 mg L), et à la fosfomycine (CMI, 12mg L). Notre modèle d’infection péri-prothétique consistait en le remplace-ment partiel de l’articulation du genou chez des lapins Néo-Zélandais femelles par un implant en silicone. Immédia-tement après la fermeture de l’articulation, 1.2 .109 UFC de KPC99YC était injecté dans l’articulation? Les animaux étaient euthanasiés à j14, et des échantillons de rate, de rein étaient prélevés pour compte bactérien. Des hémocul-tures étaient également réalisées le lendemain de l’inoculation. Quatre bras de traitement ont été réalisés 12 lapins témoins, 12 lapins traités par colimycine dans un espaceur en ciment (colimycine locale 3 MUI dans 40g de ciment), 12 lapins traités par colimycine systémique (12 MUI kg 3 fois par jour pendant 7 jours) et 12 lapins traités par colimy-cine systémique et locale (aux mêmes doses que précédemment). **Résultats Tous les lapins témoins étaient infectés. Au moment du sacrifice, la moyenne d’UFC g d’os retrouvait 4.62 log10 dans le groupe témoin, 3.99 log 10 dans le groupe colimycine locale, 4.56 log10 dans le groupe colimycine systémique et 2.62 log 10 dans le groupe association colimycine locale et systémique. Aucun lapin n’était stérile dans le groupe témoin, 3 dans le groupe colimycine locale, 3 dans le groupe colimycine systémique et 7 dans le groupe colimycine locale et systémique. **Conclusion Le modèle créé est un modèle fiable et reproductible. La colimycine, surtout en association en traitement systémique et local dans un espaceur en ciment est un traitement qui semble prometteur pour les infections à KPC.**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [Depuy]

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10Le Ligament antérolatéral du genou présente des propriétés similaires au Ligament Croisé an-térieur, Résultats d’une étude biomécanique ex-vivoThe Anterolateral Ligament of the knee shows properties similar to the Anterior Cruciate Ligament – results of an ex-vivo biomechanical study

Matthieu Ollivier*, Jean-noel Argenson, Sébastien Parratte, Alexandre Lunebourg, Marion Lagier IML service du PR argensoon boulevard sainte marguerite 13009 Marseille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Matthieu Ollivier)

Introduction **Le ligament antérolatéral (LAL) du genou est tenu pour responsable du ressaut rotatoire après rupture du ligament croisé antérieur (LCA). Ses propriétés mécaniques n’ont, à notre connaissance, pas été détaillées. Notre hypothèse était que le LAL est une structure identifiable et individualisable, porteuse de propriétés mécaniques simi-laires au LCA. ****Matériel et Méthodes ** Dans cette étude ex-vivo, 10 genoux non-appariés provenant de spé-cimens anatomiques ont été successivement disséqués par deux chirurgiens anatomistes formés aux techniques de dissection du genou. Le LAL et le LCA ont été prélevé dans leur intégralité avec dissection de leur insertion osseuse sous loupe à fort grossissement. Chaque spécimens était soumis à un essai de traction jusqu’à rupture avec une vitesse de 10mm minute afin d’évaluer leur propriétés mécaniques force à rupture, contrainte à rupture et déformation maximale avant rupture.****Résultats ** Le LAL était identifié sur 8 des 10 genoux. Le LAL et le LCA n’étaient pas différents en terme de force à rupture (172,6 + 72,6N vs 222+ 68,9N et p=0.37), de contrainte (3,6+ 4 MPa vs 2,6+ 2,73 MPa et p=0.47) et de déformation (0,24+ 0,2% vs 0,4 + 0,18% p=0.07) de manière statistiquement significative. **Pour un même genou, le LAL présentait une force à rupture en moyenne 77% inférieure au LCA, une contrainte à rupture 38% supérieure au LCA et une déformation maximale à rupture 40% inférieure au LCA.**Le LAL était ainsi une structure de résistance mécanique similaire mais moins élastique que le LCA.****Conclusion **Le ligament antérola-téral du genou possède des caractéristique biomécanique similaire au ligament croisé antérieur. Ses propriétés sont compatibles avec un rôle potentiel de stabilisateur rotatoire du genou. **

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [ESSKA]

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10Validation d’une méthode échographique du suivi du comportement biomécanique d’une PTH double mobilitéValidation of an ultrasonographic method for the follow-up of the biomechanical behaviour of dual mobility total hip replacement implants

Romain Desmarchelier*, Laure Lise Gras, Michel Henri Fessy 165, chemin du Grand Revoyet 69495 Pierre-Bénite, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Romain Desmarchelier)

Introduction Le concept de double mobilité a permis d’améliorer les Résultats des prothèses en termes de stabilité. Cependant aucune étude biomécanique n’a permis de comprendre précisément le fonctionnement in vivo des deux articulations. Nous avons donc développé une méthode échographique d’analyse du comportement biomécanique d’une PTH double mobilité. Nous avons dans un premier temps réalisé une validation in vitro.**Matériel et Méthodes Nous avons utilisé une prothèse de la société Serfy dont les différentes parties ont été fixées dans plusieurs positions. La première étape a consisté à réaliser une acquisition de la prothèse à l’aide du système Next Engine Laser Scannery. Les images obtenues ont été recalées pour donner des images dites de référence. Une acquisition échographique 3D a été réalisée à l’aide du système Aixplorery sur la prothèse immergée. Les images ont été post-traitées à l’aide du logiciel IMODy (pointage manuel des différents éléments de la prothèse). Le logiciel Matlaby a permis de reconstruire des sphères correspondant aux implants ainsi que leurs plans d’ouverture. Cela a été réalisé pour les images scanno-graphiques et échographiques. Enfin nous avons comparé les angles entre les plans d’ouverture de l’insert et du metal back (angle A). Nous avons rapporté les tailles des implants afin de vérifier la précision de notre technique.**Résultats En comparant la valeur acquise par échographie et la valeur acquise avec le scanner laser, nous avons retrouvé un écart moyen de 2,2° pour l’angle A avec des valeurs s’étalant de 0,65 à 5,3°. L’écart moyen relatif à la taille de la cu-pule était de 3,2 mm (taille réelle 47 mm). L’écart moyen relatif à la taille de l’insert était de 2 mm (taille réelle 41 mm). L’écart moyen relatif à la taille de la tête était de 2,7 mm (taille réelle 28 mm).**Discussion Notre méthode a montré sa fiabilité et peut donc être considérée comme valide. On peut cependant souligner certaines limites, notamment sur manque de précision. Il s’agit toutefois d’une méthode en développement qui pourra être améliorée en termes de rapidité, de reproductibilité et de seuil de significativité. Il faudra vérifier la possibilité de l’appliquer chez un patient porteur d’une PTH.**Conclusion Nous avons développé une méthode échographique d’analyse du comportement biomécanique d’une prothèse double mobilité. Cette méthode a montré sa fiabilité. Ce travail doit servir de point de départ à un travail clinique ultérieur.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Comment le type d’alignement sagittal défini par Roussouly détermine la marche du sujet adulte asymptomatiqueHow the type of sagittal alignment defined by Roussouly determines the gait of the asymptomatic adult subject

Ayman Assi*, Ziad Bakouny, Abir Massaad, Virginie Lafage, Elie Saghbini, Gaby Kreichati, Wafa Skalli, Ismat Ghanem Faculté de Médecine, Université Saint-Joseph de Beyrouth Laboratoire de Biomécanique, CIS CIS Laboratoire de Biomécanique 0 Beyrouth, Liban* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Ayman Assi)

While curvatures of the sagittal spine are known to greatly differ among asymptomatic adult subjects [1], there are no studies that determine whether this heterogeneous normality affects gait. This study aimed to elucidate the rela-tionships between normal sagittal spine profiles and gait in asymptomatic adult subjects. 91 asymptomatic adult subjects (age= 21.6±2.2, 47M & 44F) with no prior orthopedic treatment underwent full body biplanar X-rays with 3D reconstruction of the spine and pelvis. The following sagittal spino-pelvic parameters were generated from the 3D reconstructions: Pelvic incidence, sacral slope, pelvic tilt, L1-L5 lordosis, L1-S1 lordosis, T1-T12 kyphosis and T4-T2 kyphosis. Lower limb kinematics were assessed using 3D Gait Analysis. Each subject was classified into one of the 4 types of normal sagittal alignment previously described by Roussouly [1]. Kruskal-Wallis test was used to evaluate the differences in gait and spino-pelvic parameters between the Roussouly types. 17 subjects were classified as type 2, 47 as type 3, 26 as type 4 but only 1 as type 1. Therefore, Roussouly’s type 1 was excluded from further analysis. Pelvic incidence (type 2: 41˚; type 3: 48˚; type 4: 56˚), sacral slope (type 2: 30˚; type 3: 38˚; type 4: 45˚), L1-L5 lordosis (type 2: 38˚; type 3: 48˚; type 4: 54˚) and L1-S1 lordosis (type 2: 50˚; type 3: 60˚; type 4: 67˚) differed significantly (p<0.001) between Roussouly types. Pelvic tilt, T1-T12 kyphosis and T4-T12 kyphosis were similar (p>0.05) across the 3 types. Gait analysis revealed that type 2 subjects had the most retroverted pelvis during the gait cycle (p=0.02), the most elevated hip extension during stance phase (p=0.02) and the highest range of motion of ankle plantar-dorsiflexion during the gait cycle (p=0.01). Types 3 and 4 subjects had similar gait patterns with decreased pelvic retroversion during the gait cycle, decreased hip extension during the stance phase and decreased ankle plantar-dorsiflexion during the gait cycle compared to type 2 subjects. Sagittal spino-pelvic morphotypes seem to affect gait kinematics, even in asymptomatic subjects. Interestingly, diffe-rent sagittal morphotypes seem to affect gait not only proximally (pelvis and hip) but also more distally (ankle). Future studies should determine whether sagittal malalignment and its surgical correction influence gait.

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10Les patients avec ostéogenèse imparfaite marchent avec une Force de Réaction au sol inférieure aux sujets sainsPatients with osteogenesis imperfecta disease walk with reduced ground reaction force compared to healthy subjects

Aline Bregou Bourgeois*, Bérengère Aubry-Rozier, Patrick Schneider, Mia Freymond Morisod, Anjali Vaswani, Sheila Unger, Luisa Bonafe, Pierre-yves Zambelli, Julien Favre, Brigitte Jolles-Haeberli Hôpital de l’enfance, Ch. de Montétan 16 0 Lausanne, Suisse* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Aline Bregou Bourgeois)

Assessing the physical capacity of OI patients is important to evaluate disease progression and to adapt treatment, specifically rehabilitation protocol. While functional scores, such as the Medical Outcome Study Short Form-36 (MOS SF-36) or the Oswestry Disability Index (ODI), are validated and used to assess physical capacity in this population, instrumented gait test could improve the evaluation. Analyzing ground reaction forces (GRF) during walking, which can be done with a single force plate, was shown to be an easy and efficient method to differentiate ambulatory pattern in relation to disease severity for a variety of musculoskeletal pathologies. This study tested the hypothesis that OI pa-tients walk with smaller magnitude of vertical and fore-aft forces than control subjects.****Gait analysis was performed for 6 OI patients (2 males+ 27 A 9 years old+ 26 A3 kg m^2) and 12 healthy subjects (7 males+ 24 A 2 years old+ 22 A 2 kg m^2). Each study participant walked several trials at self-selected normal speed in a lab equipped with floor-mounted forceplates (Kistler, CH). One leg was randomly selected for analysis and standard characteristic peaks in vertical and fore-aft GRF were measured for each step of the selected leg on a forceplate. To allow comparison among participants GRF were normalize to percent bodyweight (%BW). Measurements were averaged across trials in order to have one value per GRF peak and participant. Finally, two tailed unpaired t-tests were done to compare GRF peaks between both groups at an alpha level of 5%.****OI patients walked with significantly reduced vertical GRF during loading response (88 A 19 Vs 114 A 8 %BW+ p< 0.001) and during terminal stance (89 A 14 Vs 109 A 9 %BW+ p< 0.001). The magnitude of the GRF was also different in the horizontal plane, with reduced aft force during loading res-ponse (17 A 6 Vs 23 A 5 %BW+ p= 0.03) and reduced fore force during terminal stance (17 A 3 Vs 22 A 4 %BW+ p= 0.01). OI patients walked slower than controls (1.22 A 0.14 Vs 1.47 A 0.20 m s+ p= 0.02).****This study showed a si-gnificantly lower GRF in OI patients. Smaller GRF were specifically hypothesized in this study due to muscle weakness, proprioceptive acuity diminution and fear of falling in this population. These expected results suggest that a single force plate can already provide valuable information to characterize the ambulatory function of OI patients. The case control comparison yielded results which were congruent with gait alterations previously reported in OI and hyperlaxity patients. Further study is needed to evaluate specific change in GFR among OI patients with functional treatment.**

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10Contribution à la modélisation 3D de l’ensemble main poignet à partir de la radiographie biplaneContribution to the 3D modelling of the hand/wrist group from biplanar radiography

Ghada Asmar*, Pierre-yves Rohan, Vincent Salabi, Stan Durand, Jean-Noël Goubier, Wafa Skalli 70 Avenue Denfert Rochereau 75014 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Ghada Asmar)

Introduction L’ensemble main poignet est une région complexe que les cliniciens sont amenés à explorer par différents moyens d’imagerie. La radiographie conventionnelle est une modalité fréquemment utilisée pour explorer cette région. Néanmoins, elle n’est qu’une projection 2D d’une région anatomique où il est souvent intéressant d’explorer la 3ème dimension. La modélisation personnalisée 3D de la main et du poignet à partir de radiographies bi-planes est à notre connaissance inexistante dans la littérature. Cependant, cette reconstruction permet une étude rapide utilisable en routine clinique. L’objectif de notre étude est donc de proposer une méthode de reconstruction 3D à partir de radio-graphie biplane pour l’ensemble main poignet basée sur un modèle paramétré. **Matériels et méthodes Sept sujets sains volontaires (22-58 ans) des deux sexes ont participé à l’étude. Les acquisitions des radiographies biplanes EOS ont été réalisées à l’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak à Paris. La première paire de radios était une acquisition simultanée en face profil et la deuxième paire en radios obliques à 45O. Lors de chacune des acquisitions, le poignet était en position neutre et les doigts en extension et léger écartement. Un modèle paramétré simplifié (MPS) a été défini et constitué de formes géométriques simples axes, sphères et points 3D. Ces points ont été utilisés pour le calcul des paramètres radiologiques (l’index radio-ulnaire distal, la hauteur radiale, la hauteur du carpe, l’inclinai-son radiale, la bascule radiale et l’angle scapho-lunaire). Ensuite, la répétabilité intra-opérateur et la reproductibilité inter-observateur a été évaluée sur l’identification des points anatomiques selon la norme ISO 5725. 3 opérateurs (2 chirurgiens et un étudiant ingénieur) ont ainsi identifié les points anatomiques du MPS, 3 fois chacun. Cette étude est achevée pour les acquisitions en clichés obliques et est en cours pour les clichés F P.**Résultats Sept repères ana-tomiques fiables ont été définis avec une précision <1mm (IC de 95%) et deux avec une précision entre 1-2mm (IC de 95%). Sur les acquisitions en clichés obliques, la fiabilité des points anatomiques des scaphoide et lunatum était basse à cause du chevauchement des os du carpe. Cependant, la mesure de l’angle scapho-lunaire était possible et variait de 40-60O (valeurs normales).**Discussion Le développement du modèle paramétré simplifié est une première approche vers la réalisation d’un modèle morpho-réaliste personnalisé (reconstruction 3D) de l’ensemble main poignet et ceci en tentant de définir des paramètres radiologiques fiables et répétables sur les clichés F P ainsi que sur les clichés obliques.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10L’analyse géométrique morphométrique révèle des différences interethniques dans l’anatomie du fémur distalGeometric morphometric analysis reveals ethnic group related differences in the distal femur

Etienne Cavaignac*, David Ancelin, Nicolas Reina, Norbert Telmon, Philippe Chiron Service de chirurgie orthopédique. Chu Toulouse 31000 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Etienne Cavaignac)

Background A better grasp of knee morphology and its variations can improve the design of TKA implants. The same kind of implants are not suitable for different populations . The design of total knee arthroplasty implants is based on the anatomy of a Caucasian population. The purpose of this study is to show that differences in distal femur shape related to ethnic group could be identified, visualized, and quantified using three-dimensional (3D) geometric mor-phometric analysis.**Methods- Geometric morphometric analysis was carried out on CT scans of the distal femur of 482 subjects living in the south of France (240) and in the south of China (242). Ten landmarks were defined on 3D reconstructions of the distal femur. Both traditional metric (BCB Bicondylar breath) and geometric morphometric analyses were carried out on these bone reconstructions. The descriptive analysis consisted of calculating the mean, median and standard deviation values for each subgroup. A comparative analysis was performed with all the variables based on ethnic group and sex. The landmark coordinates were analyzed using principal component analysis (PCA) and canonical variate analysis (CVA) to identify shape trends in the various subgroups. These analyses were used to identify trends in bone shape in various subgroups- Asian, European, Asian Female, Asian Male, European Female and European Male.**Results- The osteometric analysis revealed no significant differences between the four subgroups of subjects. Ethnic-related differences in shape were statistically significant. PCA identified a difference in distal femur shape between asians and europeans+ PC1 and PC2 accounted for 62% of the variance measured. Moreover PCA identified a difference in distal femur shape between Asian females, Asian males , Euroean females and European Males+ PC1 and PC2 accounted for 62% of the variance measured. The CVA revealed that the correct ethnic group was assigned in 82,5% of cases and the cross-validation revealed a 72,5% rate of correct sex estimation.**Discussion This reliable, accurate method could be used to perform diachronic and interethnic comparisons. Moreover, this study provides updated morphometric data for a modern population in the south of France and a modern population in the south of China. The large number of subjects studied made it possible to modernize the references for certain bone measurements and should be taken into account by orthopedic implant manufacturers.**Conclusion This study has shown that geometric morphometric analysis of the distal femur is feasible. Ethnic-related differences are present in this bone segment. ****

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Validation d’un modèle numérique d’analyse des surfaces de contact et des contraintes fémoro-tibiales dans les prothèses totales de genouValidation of a digital model for the analysis of contact surfaces and femoro-tibial constraints in total knee prosthesesPhilippe Piriou*, Olivier Guingand, Jean-Francois Potel, Geais Laurent

CHU Ambroise paré 2 Boulevard Kennedy 7000 Mons, Belgique* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Philippe Piriou)

Introduction La survie d’une prothèse totale du genou dépend pour une part des contraintes et des surfaces de contact fémoro-tibiales (FT). L’évaluation expérimentale de ces données mécaniques est complexe et lourde. Les au-teurs proposent ici un modèle numérique validé permettant à l’avenir de s’affranchir des tests mécaniques. **Matériel et Méthodes Une des méthodes reconnues analysant les surfaces de contact et la pression FT est l’utilisation de film sensible FUJIy. Un protocole a analysé ces paramètres dans une prothèse Anatomicy (Amplitude), à divers degrés de flexion (0°, 15°, 30°, 45°60°90° et 130°) et de rotation (+ 15°, 15°). Des courbes de contraintes et des cartes des surfaces de contact ont été établies avec un niveau de chargement moyen de 3000 N. Parallèlement un modèle, de type « élément finis O, simulant les conditions expérimentales précédentes (nature et lois de comportement des matériaux, degrés de liberté des pièces, protocole de charge) a été créé sur Solidworksy. Une analyse statistique a comparé les Résultats issus du modèle avec les données expérimentales.**Résultats Les surfaces de contact FT globales constatées expérimentalement sont comprises entre 80 mm2 (à 130°) et 155 mm2 (à 60°). 66 % de cette surface présentait des contraintes inférieures à 40 Mpa. Le modèle surestimait en moyenne de 39 % les surfaces de contact mesurées selon une loi linéaire entre les valeurs numériques et expérimentales (ratio 1,39). La répartition géographique des surfaces de contact était semblable. L’analyse de Student n’a pas montré de différence significative entre les Résultats numériques et expérimentaux.**Discussion Ces Résultats sont en accord avec les quelques études publiées qui rapportent des ratios valeurs numériques expérimentales de 1,25 à 2,5. Cette cohérence nous conforte sur la pertinence du modèle.**Conclusion Nous disposons maintenant d’un modèle validé permettant de comparer différentes géométries prothétiques et d’analyser les contraintes FT ainsi que la géographie et l’étendue des zones de contact sur le polyéthylène.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Amplitude Tornier] consultant, expert : oui [Am-plitude Tornier] Cours, formations : oui [Amplitude Tornier] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Tornier]

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10Prédiction de la morphologie normale de la glène par un modèle statistique de l’omoplatePrediction of normal glenoid morphology with statistical shape modelling

Steve Berger*, Alexandre Terrier, Fabio Becce, Alain Farron, Philippe Büchler Institute for Surgical Technology and Biomechanics, University of Berne Stauffacherstrasse 78 3014 Berne, Suisse* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Steve Berger)

Introduction**Patients suffering from glenohumeral osteoarthritis may present an important wear of the glenoid articu-lar surface leading to a new glenoid shape (Neoglenoid). The amount of wear to correct can thus be difficult to evaluate when a total shoulder arthroplasty is planned. Since the positioning of the glenoid component is known to be critical for the long term success of the surgery, it would be helpful to have an estimate of the glenoid shape before it was de-formed by osteoarthritis (Paleoglenoid).**The objective of this project was to evaluate the potential of statistical shape modeling to predict the shape of the articular glenoid surface from the remaining parts of the scapula, which have not been affected by the glenoid degenerative wear.****Materials and Methods**To build a statistical shape model (SSM) of the scapula, CT scans of 64 scapulae without any sign of pathology were segmented to produce smooth three-di-mensional surfaces of triangular meshes. The 64 meshes were then registered and combined into a SSM using the Statismo library. To evaluate the accuracy of the SSM prediction, we repeated the following six steps for each of the 64 scapulae. Step 1- one of the 64 scapulae is selected. Step 2- the SSM is built without this scapula (leave-one-out). Step 3- the glenoid region of the selected scapula is removed. Step 4- the SSM is fitted based on the remaining part of the scapula. Step 5- the SSM predicts the removed glenoid region. Step 6- the local accuracy of the SSM is evaluated by the distance between the predicted and existing glenoid surfaces. The orientation of the original and reconstruc-ted glenoid were also assessed.****Results**When the SSM was based on the lateral scapula, the average accuracy reached 0.6 A 0.1 mm. The accuracy of the glenoid orientation prediction was 2.9 A 1.8 degree.****Discussion & Conclusions**The proposed method allowed to predict the shape of the glenoid surface, which was here artificially removed. This prediction could be obtained from the lateral part of the scapula, glenoid excluded, which is not affec-ted by wear caused by osteoarthritis. The accuracy of the reconstruction was below 1 mm, and thus acceptable for the preoperative planning of total shoulder arthroplasty. This method should help to improve the positioning of glenoid implants for severe glenoid wear, and eventually reduce the failure risk after total shoulder arthroplasty. **

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [ISTB, CHUV, EPFL]

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10Utilisation des nouilles ‘konnyaku shirataki’ comme modèle d’entraînement à la microchirurgie en salle d’opérationUse of ` konnyaku shirataki’ noodles as a model for microsurgery training in the operating room

Sybille Facca*, Guillaume Prunieres, Juan-josé Hidalgo-diaz, Philippe Liverneaux 52 allée de la Robertsau 67000 Strasbourg, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Sybille Facca)

Introduction **L’enseignement de la microchirurgie doit être dispensé dans un laboratoire aux normes en matière d’expérimentation animale. Il nécessite un long entraînement sur des modèles expérimentaux virtuels, synthétiques ou biologiques. Nous avons réaliser une étude comparative entre un nouveau modèle et le modèle classique d’entraî-nement les artères de rat. Le but de ce travail était de tester la faisabilit é des nouilles japonaises konnyaku shirataki pour l’entraînement de microchirurgie au bloc opératoire.****Matériel **Le modèle d’artère fémorale de rat (isolée sur un clamp, puis sectionnée) a nécessité l’utilisation de 38 rats pour réaliser 60 anastomoses. ****Le modèle de kon-nyaku shirataki a nécessité l’utilisation de 104 nouilles pleines d’un diamètre de 1,5mm et de 20mm de longueur pour réaliser 62 anastomoses (une boîte contient plusieurs dizaines de nouilles de 20cm de long pour un prix total d’environ 2 euros). Chaque nouille était forée à l’aide d’un cathéter de 0,7mm de diamètre. Deux nouilles ainsi préparées étaient affrontées pour constituer un modèle d’anastomose.****Méthodes **Treize internes sans expérience de microchirurgie devaient réaliser des microanastomoses avec un modèle d’artère fémorale de rat et un modèle de konnyaku shirata-ki. Deux variables quantitatives (temps en minutes et nombre de points pour réaliser l’anastomose) et deux variables qualitatives (perméabilité et étanchéité de l’anastomose) étaient mesurées.****Résultats **Le temps d’anastomose était significativement supérieur dans le groupe témoin 54,6 minutes contre 25,6 minutes dans le groupe konnyaku shirataki. Le nombre de points était identique dans les 2 groupes 5,48 dans le groupe témoin contre 5,53 dans le groupe konnyaku shirataki. La perméabilité des anastomoses était significativement inférieure dans le groupe témoin 69% contre 94% dans le groupe konnyaku shirataki. L’étanchéité des anastomoses était significativement supérieure dans le groupe témoin 74% contre 54% dans le groupe konnyaku shirataki.****Discussion **Le modèle konnyaku shirataki, par sa disponibilité, son faible coût et sa structure proche du modèle animal pourrait améliorer l’enseigne-ment de la microchirurgie. Le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales de notre institution a émis un avis favorable à l’Introduction du modèle konnyaku dans l’environnement stérile du bloc opératoire. ****Conclusion **Le modèle konnyaku shirataki, pouvant être introduit au bloc opératoire, peut parfaire la formation des microchirurgiens juniors qui ne disposent pas de laboratoire d’entraînement. Il permet ainsi de réduire le nombre d’animaux utilisés à des fins d’entraînement. Il peut aussi permettre l’auto-entraînement des chirurgiens seniors au bloc opératoirequi veulent maintenir leur dextérité.**

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [EWAS - IRCAD]

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10Récupération de la cinématique du genou un an après une prothèse totale de genou, influence de l’Index de Masse Corporel (IMC)Recovery of knee kinetic after a TKA - Influence of the body mass index (BMI)

Pierre Martz*, Alice Bonnefoy-Mazure, Hermès Miozzari, Stephane Armand, Anne Lübekke Hôpitaux Universitaire de Genève 1205 Genève, Suisse* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pierre Martz)

Introduction L’influence de l’IMC sur les paramètres de marche après prothèse totale de genou (PTG) est méconnue. Aucune étude n’a analysé l’influence de l’IMC sur la récupération des amplitudes de flexion du genou à la marche (AFG) ou de la vitesse de marche après PTG. Notre objectif était d’évaluer cet impact en pré-opératoire et à un an post-opératoire.****Matériel et Méthodes 68 patients nécéssitant une PTG pour gonarthrose bénéficiaient d’une ana-lyse quantifiée de la marche en pré-opératoire et à un an post-opératoire avec un groupe de témoins sains appariés. La vitesse de la marche, l’AFG à la marche, le WOMAC, la qualité de vie et la satisfaction étaient évalués, pour tous les paramètres le gain était calculé. Les patients étaient répartis en 2 groupes patients non-obèses (G1) IMC<30 et patients obèses (G2) IMC supérieur ou égal à 30. Des t-tests appariés évaluaient (1) les différences pré- et post-opé-ratoires entre G1 et G2, puis les différences de gain entre G1 et G2. Enfin une régression linéaire uni- et multivariée recherchait les associations entre l’IMC, la vitesse de la marche et l’AFG. Les données étaient ajustées sur le sexe, l’âge et l’amélioration du WOMAC douleur.****Résultats En pré-opératoire la vitesse de la marche et l’AFG étaient significativement plus bas chez les obèses (vitesse G1- 1.1 A 0.03 m s vs. G2- 1.0 A 0.04 m s, p = 0.037 et AFG G1- 46.1° A1.4 vs. G2- 41.8° A1.7, p = 0.041). A un an post-opératoire la vitesse de la marche et l’AFG étaient signi-ficativement plus bas pour tous les patients opérés d’une PTG comparativement au groupe témoin. En pré-opératoire les obèses étaient plus symptomatiques (WOMAC douleur G1- 51.1 A2.9 vs. G2- 37.1 A2.5, p<0.001). Un différence significative était retrouvée entre G1 et G2 concernant le gain de WOMAC douleur (G1- 32.0 A3.8 vs. G2- 44.2 A3.4, p= 0.023). La régression uni- et multivariée ne montrait pas de relation significative entre la vitesse de la marche, l’AFG et l’IMC.****Discussion L’IMC n’a pas d’effet délétère sur la récupération des paramètres de marche. En effet malgré une symptomatologie pré-opératoire plus forte les patients obèses présentent une amélioration comparable en terme de gain aux patients non-obèses. Cependant les paramètres de la marche un an après une PTG demeurent signifi-cativement plus bas que ceux des témoins, quelque soit le BMI des patients opérés sans récupération ad integrum clinique ou biomécanique.

Déclaration d’intérêts Cours, formations : oui [ZIMMER, SYNTHES] invitations à des congrès nationaux ou internatio-naux : oui [SERF, Profil ORTHO, ASTON]

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10L’obésité est-elle un facteur d’échec des prothèses totales du genou ?Is obesity a risk factor of TKA failure?

Khalil Habboubi*, Mohamed Khalil Ben Hamida, Mohamed Ali Bekkay, Elyes Hsayri, Saber Bouhdiba, Hakim Kher-fani, Mondher Mestiri Institut Kassab d’orthopédie 3, Rue el henna, Cité ezzouhour 1 2010 Tunis, Tunisie* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Khalil Habboubi)

Introduction**L’obésité est un problème de santé publique grandissant, elle prédispose à l’arthrose et encore plus à la gonarthrose, avec une fréquence accrue des prothèses totales du genou (PTG). Plusieurs problèmes se posent, pouvant compromettre les Résultats de cette chirurgie.**Le but de notre travail était d’étudier les Résultats des PTG pour des patients obèses et non-obèses.**Méthodes**Il s’agissait d’une étude rétrospective de 60 PTG, sur une pé-riode de 3 ans, avec un recul moyen de 4 ans. Nous avons utilisé l’Index de Masse Corporelle (IMC) pour classer les types d’obésité. Nous avons retenu 3 groupes de 20 PTG chacun. Le groupe 1, contenait les patients avec un IMC < 30, le groupe 2, ceux avec un IMC entre 30 et 35 et le groupe 3, ceux avec un IMC >35.**L’évaluation s’est faite sur les mobilités, un score subjectif, le WOMAC et un score objectif, le IKS ainsi que les complications.**Résultats**La moyenne d’âge était de 66 ans avec une prédominance féminine. 95% des patients du groupe 3 étaient multi-tarés, contre 35% pour le groupe 1. L’atteinte était bilatérale dans 96.6% des cas. Le groupe 1 a eu le meilleur gain de flexion en post opératoire, de façon significative par rapport au groupe 3. Les groupes 1 et 2 ont eu une améliora-tion du score de WOMAC statistiquement significative par rapport au groupe 3 mais aucune différence pour le score IKS.**Cinq patients ont dû être repris pour des descellements mécaniques. Un patient du groupe 1, un du groupe 2 et trois du groupe 3. Deux patients du groupe 3 ont eu une fracture péri-prothétique de fatigue, nécessitant une reprise de la prothèse.**Une différence significative a été retrouvée entre le groupe 1 et le groupe 3 pour l’apparition d’un sepsis (t(27)=2.14, p=0.04).**Discussion**Plusieurs auteurs ont étudié les facteurs influencés par l’obésité, tel qu’un rallongement du temps opératoire et de la durée d’hospitalisation, un résultat fonctionnel moindre, un taux de compli-cation plus élevé et un taux de survie des prothèses plus bas. Ceci concorde en partie avec nos Résultats**L’IMC est l’index le plus utilisé, simple et reproductible, permettant de classer la population de patients et ainsi de faire face à une éventuelle obésité sévère ou morbide pouvant compromettre le résultat des PTG.**Conclusion**Une consultation de nutrition voire de chirurgie bariatrique semble une nécessité avant toute PTG, devant les conséquences péjoratives de l’obésité sur les Résultats des arthroplasties et sur la survie des PTG.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Analyse des facteurs influençant le saignement dans l’arthroplastie du genou sur une série prospective de 117 patientsAnalysis of factors influencing bleeding in knee arthoplasties on a prospective series of 117 patients

Jean-Claude Panisset*, Boutsiadis Achilleas, Jean Louis Prudhon Centre Ostéo Articulaire des Cédres Parc sud galaxie 5 rue des Tropiques 38130 Echirolles, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-Claude Panisset)

Introduction **L’arthroplastie totale du genou peut nécessiter une transfusion en post-opératoire. La littérature met en évidence un taux de transfusion entre 18,3% et 69%. **Le but de notre étude est d’évaluer la perte d’hémoglobine chez les patients opérés, d’évaluer l’efficacité de l’acide tranexamique, et de rechercher les facteurs influençant le saignement.**Matériel et Méthodes **Etude prospective de 117 patients opérés en 2015 par un opérateur sénior avec une PTG sans ciment.**71 femmes, âge moyen 69,3+ 8,8 ans.**66% de rachi-anesthésie. L’acide tranexamique a été prescrit dans 63,2% des cas en respectant les contre-indications. La prescription a été faite selon un protocole précis (bolus à la dose de 15mg kg en 3 minutes avant l’incision et perfusion continue pendant l’intervention à la dose de 1mg kg heure). **Le garrot a été utilisé dans 31,6% des cas si la tension du patient était > à 13. Le temps moyen était de 27 minutes. Il a toujours été lâché avant la mise en place de la prothèse avec un temps moyen de 50 minutes. Un redon a été posé chez 9,4% des patients. L’hémoglobine a été évaluée à 4 reprises.**Nous avons retenu pour les patients transfusés la valeur de l’hémoglobine avant la transfusion. Nous avons noté toutes les complica-tions.**Une analyse statistique a été menée avec corrélation des données qualitatives et quantitatives et analyse du risque relatif.**Résultats ** Perte d’hémoglobine 4g chez l’homme pour 3,3g chez la femme, (p<0.00006). Perte d’Hb supérieure si anesthésie générale perte de 3,9g contre 3,4g si rachi-anesthésie.(p<0.02) Perte d’Hb 4g sans acide tranexamique versus 3.4g avec perfusion (p<0,008). Taux de transfusion globale 15%, corrélation avec âge 75 ans pour le groupe transfusé versus 68 ans, (p<0,003). Corrélation avec traitement pré-opératoire anticoagulants (p<0 ,001). Corrélation entre transfusion et absence d’acide tranexamique (p<0,0008). Corrélation avec HB de départ, pa-tients transfusés 12,5g versus 14,3g p(<0,00001). Pas de corrélation avec le garrot ni la présence de redon.**Risque de transfusion sans acide tranexamique = 78%, si anticoagulants pré-opératoire =61%, si Hb <12,5g=39%, si âge >70 ans = 72,2%**Discussion **Etude qui prouve l’intérêt de l’acide tranexamique pour préserver le taux d’hb dans les PTG. Nous avons pu déterminer la hiérarchie des facteurs influençant le saignement. Conforme à la littérature, nous apportons en plus une analyse statistique du risque en fonction des différents facteurs.**Conclusion **L’âge élevé, la prise d’anticoagulants, une hémoglobine basse sont des facteurs favorisants l’usage de la transfusion dans les PTG. L’acide tranexamique limite le taux de transfusion significativement.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Evaluation du saignement péri-opératoire des prothèses totales de genou après 12 heures de mise en flexion à 90°Assessement of peri-operative bleeding in TKAs after 12 hours of flexion of knee at 90°

Mathieu Feron*, Goulven Rochcongar, Vincent Pineau, Etienne Salle De Chou, Valentin Chapus, Michel Pegoix, Christophe Hulet Département d’Orthopédie Traumatologie, INSERM U1075 Comete 14033 Caen, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Mathieu Feron)

Introduction peu d’études s’intéressent à l’impact de la mise en flexion en post-opératoire des prothèses totales de genou sur le saignement. Une mise en flexion du genou est réalisée lorsque le saignement post-opératoire dans les 12 premières heures est jugé trop important. Le but de notre étude était d’évaluer l’impact de la mise en flexion du genou pendant les 12 premières heures suivant la chirurgie de PTG sur le saignement extériorisé et le saignement global. ****Matériel et Méthodes Nous avons réalisé une étude prospective, randomisé. Le groupe flexion est constitué de 29 patients qui ont eu le genou mis en flexion à 90° pendant les 12 premières heures, maintenus en position par une attelle articulée. Le groupe témoin était constitué de 30 patients dont le genou a été positionné en extension. Les deux groupes ont débuté le protocole standard de rééducation à la douzième heure. Nous avons quantifié le saignement extériorisé à la 12ème, 24ème et 72e heure, et mesuré le saignement total à J1, J3 et J5 à l’aide de la formule de Mercuriali. Enfin nous avons mesuré les arcs de mobilité à J5, 3 et 6 mois post-opératoires et rechercher des com-plications.****Résultats Les groupes étaient comparables en terme d’âge, de sexe, de poids, de mobilités articulaires pré opératoires. Nous avons retrouvé une diminution significative du saignement extériorisé dans le groupe en flexion à la 12e heure 40 [20-80] ml vs 110 [50-215] ml (p=0.002) et à la 72e heure 170 [100-420] ml vs 340 [195-610] ml (p=0.026). Nous n’avons pas retrouvé de différence sur le saignement total à la 24e heure 854 [596-1081] ml dans le groupe en flexion vs 595 [455-1118] ml dans le groupe temoin (p=0.321), à la 72e heure 1021 [800-1521] ml vs 854 [736-1306] ml (p=0.259), et à la 120e heure 1097 [867-1490] vs 962 [793-1386] ml (p= 0.490). Nous n’avons pas retrouvé de différence sur les arcs de mobilité au 5e jour post opératoire 92+ 11° de flexion dans le groupe flexion vs 94+ 11° dans le groupe témoin (p=0.663), au 3e mois 114+ 13° vs 112+ 14°, et au 6e mois 118+ 14° vs 112+ 14°, ni de différence sur les complications.****Discussion Nous avons montré une diminution du saignement extériorisé sans impact sur le saignement global. Néanmoins, la mise en flexion n’a pas d’impact sur la mobilité et n’induit pas de flessum**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [mathys, biomet, serf] consultant, expert : oui [amplitude] Cours, formations : oui [tornier, smith and nephew] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [amplitude, smith and nephew, mathys, tornier]

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10Contrôle de la douleur post-opératoire des prothèses de genou par infiltrations péri-articulaires en comparaison du bloc fémoralControl of post-operative pain by peri-articular infiltrations vs femoral block after a TKA

Nicolas Verdier*, Thierry Fabre, Marion Dias, Simon Perrin 32 rue Sainte Colombe 33000 Bordeaux, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Nicolas Verdier)

Introduction**Le concept de récupération rapide après chirurgie connaît un succès croissant en arthroplastie. Nous avons voulu évaluer l’efficacité des infiltrations péri-articulaires sur le contrôle de la douleur post opératoire dans les prothèses de genou de première intention, en comparaison d’un bloc fémoral avec cathéter périnerveux, gold standard actuel .****Matériel et Méthodes**Etude comparative de 40 patients avant mise en place d’un protocole d’infiltration périarticulaires et 27 patients après. Le groupe traitement avait une infiltration per-opératoire de 100 ml de naropéine 2% avec 0,5mg d adrénaline et 25mg de kétoprofène dans les plans profonds et 50ml de naropéine 2% en sous cutanée, associée à un bloc saphène au canal des adducteurs. Le groupe contrôle avait en pré-opéra-toire un bloc fémoral écho guidé avec cathéter péri nerveux. **Le critère de jugement principal était l’évaluation de la douleur post opératoire par échelle numérique pendant les premières 48h . Les critères de jugement secondaires étaient la consommation de morphinique et le délai avant la reprise de la marche.****Résultats**Les groupes étaient comparables en terme de sexe, d’âge moyen (68,3 vs 68,5 ans) et d’IMC moyen (29,3 vs 29,5) . Les douleurs post-opératoires retrouvent un EN moyen dans les 6 premières heures à 1.1 dans le groupe infiltrations vs 1.3 dans le groupe bloc (p=0,7)+ entre 6 et 12 heure- 1,4 vs 1,4 (p=0,9)+ entre 12 et 24 heure- 1,2 vs 1,6 (p=0,2)+ et entre 24 et 48 heure- 1,7 dans le groupe infiltrations vs 2,7 dans le groupe bloc (p=0,1).**Le recours à la titration morphinique en salle de réveil était identique- 40% dans le groupe bloc vs 44% dans le groupe infiltrations. La dose moyenne in-jectée était inférieure dans le groupe infiltrations 5,6 mg vs 8 mg (p=0,04). 10 patients du groupe infiltrations ont été verticalisés le jour de l’intervention contre 5 dans le groupe bloc ,15 à J1 et 5 à J2 dans le groupe infiltrations vs 15 à J1 et 10 à J2 dans le groupe bloc (p=0,03). La durée de séjour des patients retournant à domicile était inférieure dans le groupe infiltré- 6,1 vs 7,75 jours (p=0,02)****Conclusion**Le protocole d’infiltrations péri-articulaires avec bloc saphène montre un contrôle de la douleur équivalent à l’utilisation d’un bloc fémoral avec cathéter dans les 48 pre-mières heures post-opératoires. La dose de morphine administrée en salle de réveil est significativement plus faible. La mobilisation des malades est possible plus tôt et la durée de séjour pour les patients retournant à domicile est significativement plus courte. **Ces infiltrations confirment leur intérêt dans l’optique d’une récupération optimisée.**

Déclaration d’intérêts invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [ATF ZIMMER]

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10Implementation of a fast-track program in total knee arthroplasty, comparative study of 199 casesImplementation of a fast-track program in total knee arthroplasty - comparative study of 199 cases

Bernardo Nunes*, Artur Antunes, Paulo Oliveira, António Sousa, Frederico Raposo, Rui Pinto, Manuel Seara, Luis Vieira R. Angola 154 B 1.1 0 Villa Nova de Gaia, Portugal* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Bernardo Nunes)

Introduction Surgical trauma in total knee arthroplasty (TKA) is a cause of pain, changes in metabolism and increased thromboembolic risk, which may lead to long rehabilitation and in-hospital periods. Fast-track methodology (Rapid Recovery program (RR)) consists in optimizing individual healthcare, allowing early mobilization, decreased morbidity and hospital stay, without an increased risk of complications. Aim- to evaluate the RR implantation in TKA in our institution.****Materials and Methods Coorte study including first 101 patients performing TKA in 2012 under RR, and 98 patients who had TKA in 2008 (control group (CG)), fulfilling inclusion criteria for the RR. Recorded data- age, gender, co-morbidities, total length of hospital stay, pre-operatory hospital days, post-operatory hospital days, complications during stay, surgical wound complications and early re-admissions (<30 days). Statistics- SPSS v20.0 (significance p<0,05).****Results In the CG, mean age 64,62A5,7 years, 80,2% females, 67,7% right-side TKA. In the RR group, mean age 65,8 years, 62% females, 62% right-side TKA. Co-morbidities distribution- None – CG 30,2% and RR 32%, 1 or 2 – CG 50,2% and RR 55%, 3 to 4 – CG 11,4% and RR 9%, and >4 – CG 6,25% and RR 5%. Total in-hospital stay – CG 7,45A2,44 and RR 4,65A2,03 days. Pre-operatory days – CG 1,67A0,707, RR 1,15A1,38. Post-operatory days CG 4,95A2,49, RR 4,65A2,03. Complications distribution- in-hospital CG 5,20% and RR 6%, wound infections CG 6,20% and RR 4%, early re-admissions 0% for both. No differences were found between groups for age (p=0,717), gender (p=0,459), co-morbidities (p=0,612), in-hospital complications (p=0,068), wound infection (p=0,251) or re-admissions (p=0,278). A significant decrease in pre-operatory, post operatory, and total length of stay was found (p<0,001). 5 re-intervention were performed in the CG (3 for patellar implant and 2 for infection), in a 3 years follow-up. No re-intervention was undertaken so far in the RR, after 2 years follow-up.****Discussion There was a significant decrease in average in-hospital duration of patients enrolled in RR, comparing with CG. Patients’ multilevel evaluation and adequate preparation allowed a shorter pre-operatory in-hospital period. Early rehabilitation, standardization of healthcare, effective analgesia, and compliance with discharge criteria led to a significant decrease in post-operatory stay. Both are reflected in a shorter total length of stay in the RR. This did not correlate with increased early complications, suggesting it may be a safe procedure.****Conclusion RR program in TKA demonstrated impro-ved outcomes in in-hospital length of stay without an increased risk of early complications.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10PTG sur patella alta, étude cas-témoin à propos de 330 casTKA on a patella alta - Case-controlled study on 330 cases

Romain Gaillard*, Sebastien Lustig, Elvire Servien, Philippe Neyret 103 Grande Rue de la Croix-Rousse 69004 Lyon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Romain Gaillard)

Introduction **Le diagnostic de patella alta n’est pas rare et se traduit fréquemment par une instabilité fémoro-patel-laire. L’évolution arthrosique peut parfois conduire à l’implantation d’une prothèse totale de genou (PTG), avec des complications fémoro-patellaires potentiellement plus fréquentes. Nous avons souhaité étudier les Résultats des PTG sur patella alta en les comparant à un groupe témoin présentant une hauteur rotulienne normale. Notre hypothèse était que les Résultats seraient moins bons en cas de patella alta pré-opératoire.****Matériel et Méthodes**Les PTG sur patella alta et avec hauteur rotulienne normale ont été dissociées en 2 groupes grâce à l’index de Blackburne-Peel, au sein d’une base de données monocentrique prospective de 4071 prothèses. Les caractéristiques cliniques et radiologiques moyennes pré et post-opératoires ont été comparées entre les 2 groupes, ainsi que les complications à moyen terme. Les implants étaient des prothèses postéro-stabilisés par 3ème condyle (laboratoire Tornier-Wright), de différentes générations. Le critère de jugement principal était le score IKS post-opératoire. Les tests de student et du Chi-2 étaient utilisés pour l’analyse des données.****Résultats**330 prothèses sur patella alta et 3301 avec hauteur rotulienne normale ont été opérées entre novembre 1987 et septembre 2015, avec un recul moyen de 39,6 mois (12-239 mois). Avant l’intervention, aucune différence n’était retrouvée entre les 2 groupes pour le score IKS (genou et fonction), les mobilités (flessum et flexion maximale), et les axes mécaniques sur la pangonomètrie. Le groupe des PTG sur patella alta retrouvait un taux d’arthrose du compartiment externe plus important (26,2% contre 17,7%, p<0,001), ainsi qu’une proportion plus importante d’antécédent d’ostéotomie tibiale par fermeture externe (2,1% contre 1,1%, p<0,001). Au dernier recul, aucune différence significative n’était retrouvée entre les 2 groupes pour le score IKSapost-opératoire score genou à 88,1 dans le groupe des PTG sur patella alta contre 88,3 dans le groupe avec hauteur rotulienne normale (p=0,87) et score fonction à 80,4 contre 77,9 (p=0,07). Les mobilités du genou étaient comparablesa- flexion maximale moyenne de 118,7° pour les PTG sur patella alta contre 118,2° pour les PTG avec hauteur rotulienne normale (p=0,64). Le taux de patients satisfaits était identique entre les 2 groupes (91,9% contre 92,9%, p=0,08). A moyen terme les PTG sur patella alta présentait significativement moins de raideur (0,6% contre 1,5%, p<0,001) et plus de subluxation patellaire (0,3% contre 0.06%, p=0,02).****Discussion Conclusion **L’implantation d’une PTG sur patella alta permet d’obtenir des Résultats cliniques et radiologiques à moyen terme équivalents aux PTG avec hauteur rotulienne pré-opératoire normale, mais le taux de subluxation rotulienne plus élevé incite à être attentif à la course rotulienne dans cette situation.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Résultat des prothèses totales de genou raides après mobilisation sous anesthésie généraleOutcome of stiff TKAs after mobilization under general anesthesia

Michel Azar*, Goulven Rochcongar, Etienne Salle De Chou, Julien Dunet, Valentin Chapus, Vincent Pineau, Chris-tophe Hulet Département d’Orthopédie Traumatologie, INSERM U1075 14033 Caen, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Michel Azar)

Introduction La mobilité et la fonction globale du genou sont deux des critères de satisfaction des prothèses totales de genou (PTG). Une des complications des PTG est la raideur précoce, source d’insatisfaction pour le patient.**L’ob-jectif principal de cette étude, était de montrer l’intérêt de la prise en charge précoce d’une raideur après PTG par une mobilisation sous anesthésie. Les objectifs secondaires étaient de savoir quels facteurs inhérents au patient influencent le résultat de la mobilisation ainsi que de savoir si les Résultats en terme de flexion était aussi bon qu’en l’absence de raideur, même pris précocement.****Matériel et Méthodes il s’agissait d’une rétrospective (janvier 2005 – décembre 2013) monocentrique. 24 patients à minimum 1 an de recul ont été inclus. Un groupe témoin apparié sur l’âge et l’IMC a été constitué sur des patients opéré pendant la même période mais ayant eu des suites considérées comme normales. La mobilité a été analysé cliniquement par une goniométrie et radiologiquement par une flexion maximale contre pesanteur lors de la réalisation de la mobilisation.****Résultat La mobilisation sous anesthésie permet un gain en flexion de 37° passant de 66+ 19,8° à 103+ 13,9° (p= 0,001) et en arc de mobilité de 37° passant de 63° à 100° (p= 0,014) à 6 semaines post-mobilisation. Après 6 mois d’évolution, nous n’avons pas constaté de modifi-cation de l’arc de mobilité. La mobilisation réduit également significativement le flessum du genou (p=0,008). Lors-qu’on compare le groupe ayant été mobilité par rapport au groupe témoin, le résultat final à 1 an de recul minimum est néanmoins moins bon dans le groupe mobilisé que dans le groupe contrôle la flexion finale étant de 109° contre 120° (p=0,02). Concernant les facteurs pré-opératoire, il n’existe pas de lien statistique entre flexion et IMC (p=0,368) ou âge (p=0,238), ni entre arc de mobilité et IMC (p=0,337) ou âge (p=0,357).****Discussion Les mobilisations sous anesthésies permettent d’améliorer la flexion, le flessum et l’arc de mobilité des genoux prothésés raides pris dans les 3 mois de la réalisation de l’arthroplastie, sans permettre d’atteindre malgré tout les Résultats d’une PTG avec des suites simples. L’âge et l’IMC ne semblent pas influencer le résultat contrairement à la mobilité avant la PTG qui est le facteur prédictif principal du résultat des mobilisations.****Conclusion La mobilisation permet d’améliorer l’arc de mo-bilisation d’une PTG raide pris précocement sans arriver à la même mobilité qu’une PTG avec des suites simples. **

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [mathys, biomet, serf] consultant, expert : oui [amplitude, smith and nephew] Cours, formations : oui [tornier, smith and nephew] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [amplitude, smith and nephew, mathys, tornier]

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10Lésions musculaires et cartilagineuses en course à pied d’ultra-endurance, ce que l’orthopé-diste doit savoirMuscle and cartilage lesions in endurance running - What the orthopedist should know

Julien Girard*, Benjamin Lejeune, Sophie Putman, Henri Migaud, Gilles Pasquier, Patrick Basset Médecine du Sport, Orthopédie, Hopital Roger Salengro, CHRU Lille 2 avenue Oscar Lambret 0 lille, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Julien Girard)

Introduction**La pratique de la course à pied et notamment de l’ultra-trail est une discipline sportive en plein essor. A l’heure actuelle, il est difficile d’anticiper l’impact de cette pratique sur la survenue éventuelle de lésions musculaires ou cartilagineuses de surentrainement. L’Ultra Trail du Mont Blanc (UTMBo) est l’évènement international d’ultra-en-durance le plus médiatique (168km et 9600m de dénivelé positif). Le but de notre travail était d’évaluer la prévalence des lésions musculo-cartilagineuses dans cette population.**Méthode **Il s’agissait d’une étude prospective continue incluant les participants de l’UTMBo. Un questionnaire disponible en 5 langues portant sur les habitudes de vie, les antécédents ostéo-articulaires, le niveau de pratique et la présence de lésions était diffusé à tous les participants. Les données anthropométriques et hygiène de vie étaient rapportées ainsi que l’impact des facteurs de risque sur la sur-venue de ces lésions.**Résultats **921 coureurs ont été inclus. 45.9% d’entre eux étaient âgé de 41 à 50 ans, 53.8% couraient en moyenne 3 à 7 heures par semaine et 39.6% déclaraient courir en moyenne 30 à 50 km par semaine. La prévalence de l’arthrose radiographique était de 79 coureurs (8,6%). La répartition de l’arthrose différait significa-tivement (p=0,0007) selon les classes d’âges, les antécédents de rupture du pivot central (p= 0,0207) et d’entorse du genou (p=0,0368). Après ajustement, la prévalence de l’arthrose n’était pas lié significativement à l’ancienneté de pratique de la course à pied (p=0,307), au kilométrage hebdomadaire (p=0,875) et au volume horaire hebdoma-daire (p=0,253). Les facteurs les plus prédictifs d’arthrose en analyse multivariée était l’âge (> 60 ans (RR=4,95 IC (1,59 15,44) p=0,0005)), la présence de douleurs articulaires pendant la course à pied (RR=3,44 IC (2,12 – 5,58) p <0,0001), ou de gonflement articulaire (RR=1,70 IC (1,04 – 2,78) p=0,036)).**Conclusion Il s’agit de la plus vaste étude mondiale de prévalence effectuée sur une population de coureurs d’ultra-endurance. Le rôle de la course à pied dans le développement de l’arthrose des membres inférieurs est sujet à de nombreuses controverses. Cependant, notre étude démontre l’absence d’influence néfaste de l’intensité de la pratique sur une population très sportive. En revanche, nous confirmons l’impact négatif des facteurs traumatiques tels que les entorses du genou.**

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Sofcot, SFHG, UTMB] consultant, expert : oui [Smith and nephew, Microport] Cours, formations : oui [SFHG, UTMB, SFTS] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [ITRA, UTMB, EHD, EFORT] actionnariat : Oui

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10Infection du site opératoire après arthroscopie d’épaule de première intention. Evaluation rétrospective monocentriqueOperative site infection following primary shoulder arthroscopy – monocenter retrospective evaluation

Hubert Sesmat*, Adrien Jacquot, Thomas Goetzmann, François Sirveaux Centre Chirurgical Emile Galle 49 rue Hermitte 54000 Nancy, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Hubert Sesmat)

Introduction**Peu d’études rapportent le taux d’infections de site opératoire (ISO) après arthroscopie d’épaule. L’ob-jectif de cette étude était d’évaluer rétrospectivement au sein d’une série monocentrique continue, ce taux d’infection après arthroscopie d’épaule de première intention toutes pathologies confondues. L’analyse secondaire évaluait les germes incriminés, la prise en charge thérapeutique et recherchait d’éventuels facteurs de risques.****Matériel et Méthodes**L’ensemble des patients opérés d’une arthroscopie d’épaule de première intention entre janvier 1994 et décembre 2013 ont été inclus. Les dossiers médicaux des patients réopérés pour infection de site opératoire étaient analysés. Les caractéristiques biologiques pré-opératoires, le traitement réalisé et les Résultats bactériologiques étaient rapportés. Enfin, le sexe, l’âge, le type d’intervention et les comorbidités étaient analysés.****Résultats**Au total, 7942 arthroscopies ont été réalisées durant cette période. Douze patients réopérés pour ISO ont été recensés (0,15%). Dans tous les cas, un lavage arthroscopique était réalisé, et s’associait à une antibiothérapie d’une durée moyenne de 43 jours. Le sexe ratio était de 5 hommes pour 1 femme, l’âge moyen était de 62,3 ans (53 76). Dans 7 cas (58,3%) le germe incriminé était le Propionibacterium acnes, associé dans 5 cas au Staphylococcus epidermidis (41,7%). Les prélèvements sont restés négatifs chez 5 patients. Dans 11 cas, la chirurgie incriminée était une répa-ration de la coiffe des rotateurs et dans 1 cas une exérèse de calcification. Le délai moyen de réintervention était de 26,9 jours (8 – 55 jours). La protéine C réactive était normale dans 1 cas et augmentée dans 11 cas (7,6 – 212). Le traitement par lavage arthroscopique et antibiothérapie a permis dans l’ensemble des cas la normalisation du bilan biologique, et aucune reprise chirurgicale n’a été rapportée.****Conclusion**L’infection après arthroscopie d’épaule est une complication rare (0.15%) avec un taux de reprise chirurgicale de 0.09%. Le lavage arthroscopique précoce associé à une antibiothérapie permet d’obtenir le plus souvent la guérison.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Existe-t-il à l’état normal, un alignement entre les corticales antérieures et postérieures de la clavicule et de l’acromion de part et d’autre de l’articulation acromio-claviculaire ?Is there an alignment between the clavicular anterior and posterior corticals and the acromion on both sides of the acromio-clavicular joint in the «normal» subject?

Johannes Barth*, Achilleas Boutsiadis, Alexandre Lädermann, Patrick Denard, Stephen Burkhart 6 rue des tropiques Parc sud Galaxie 38130 Echirolles, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Johannes Barth)

Introduction **La classification de Rockwood est largement utilisée par la communauté internationale pour apprécier la gravité des disjonctions acromio-claviculaire (AC), prenant en compte les déplacements verticaux (types III et V) et horizontaux (Type IV luxation postérieure de la clavicule). Le déplacement vertical est bien codifié par la mesure comparative des distances coraco-claviculaires sur le cintre acromio-claviculaire de face et le calcul de leur rapport en pourcentage permet de s’affranchir des problèmes d’agrandissement radiologique. La mesure du déplacement horizontal est classiquement recherchée en mesurant un défaut d’alignement entre les Bords Antérieur de l’acromion et de la clavicule (BAAC) mais aucun travail anatomique n’a vérifié que sur une articulation saine, les BAAC étaient alignés. C’est l’objectif de cette étude. ****Matériel **30 pièces anatomiques cadavériques congelées avec une arti-culation AC intact ont été disséquées. ****Méthode **Une fois les facettes articulaires identifiées, une ligne passant par l’articulation AC était définie puis 2 perpendiculaires, l’une pour identifier le débord antérieur de l’acromion (ACA) et l’autre le débord antérieur de la clavicule (CLA). L’alignement était mesuré en calculant la différence entre ces me-sures d(AAC,ACL). Les repères postérieurs étaient définis de même ACP, CLP et d(ACP,CLP). **La dispersion des valeurs était illustrée par des graphes de type « boites à moustache « et les statistiques étaient effectuées sur le logiciel SPSS.****Résultats **En avant, 53% des articulations AC présentaient un alignement parfait des BAAC (0+ 1 mm). Le débord ACA était mineur dans 10% et majeur (>2mm) dans 30% des cas. Le débord CLA était majeur (>2mm) dans 7% des cas.**En arrière, 61% des articulations AC présentaient un alignement parfait des bords postérieurs de ACP et CLP (0+ 1 mm). Le débord ACP était mineur dans 3% et majeur (>2mm) dans 13% des cas. Le débord CLP était mineur dans 3% et majeur (>2mm) dans 20% des cas. Les repères postérieurs étaient significativement plus fiables (p= 0,05)****DiscussionConclusion**Sur des articulations AC saines, l’alignement est retrouvé entre les BAAC que dans la moitié des cas et 30% des clavicules présentaient un aspect de « subluxation postérieureO avec un aspect de débordement antérieur de l’acromion. Gastaud et Rahm avaient déjà montré l’absence de fiabilité des mesures ra-diologiques du déplacement AC sur le profil axillaire. **Sur le plan pratique, pour réduire correctement une disjonction AC dans le plan horizontal, la seule manière fiable reste d’ouvrir l’articulation pour contrôler la bonne réduction entre les facettes articulaires.****

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Arthrex] Cours, formations : oui [Arthrex et Mitek] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Arthrex et Tornier]

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10Etude anatomique de faisabilité et de positionnement d’un transfert antérieur du Latissimus Dorsi pour deficit complet du sub scapularisA study about the anatomical feasabiity and the positioning of the anterior transfer of Latissimus Dorsi due to a total failure of the Subscapularis

Jean-Marc Glasson*, Mustafa Karahan, Yasar Tatar, Patrick Baque Clinique Parc Impérial 6000 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Jean-Marc Glasson)

Introduction L’anatomie du latissimus Dorsi (LD) a été particulièrement étudiée dans le cadre de chirurgie reconstruc-trice et également comme transfert musculaire. Son pédicule neuro vasculaire, ses dimensions, son potentiel moteur et d’élongation ont été précisés par de nombreuses publications. Son transfert à la partie antérieure de l’épaule reste non diffusé et délicat du fait d’un risque neurologique non négligeable. Pourtant, son vecteur d’action, et ses caracté-ristiques en font un remarquable substitut du sub scapularis. **Cette étude cadavérique a analysé les relations entre le tendon du LD et le pédicule axillaire en position anatomique et lors de son transfert antérieur.****Matériel & Méthodes Sept épaules cadavériques fraiches ont été étudiées. 3 dans un but analytique et 4 avec la mise en place de capteurs sur bandelettes I-Scan de Tekscan. Les trois premières épaules ont été disséquées chirurgicalement en respectant l’ensemble des structures ostéo-articulaires et musculotendineuses. Le LD a été prélevé de son insertion humérale, mobilisé et le Pectoralis major resuturé. Les rapports anatomiques du tendon transféré en avant ont été exploré et photographié dans plusieurs positions et plusieurs amplitudes d’épaule. Le rapport le plus étroit retrouvé se faisait avec le pédicule axillaire.**4 nouvelles épaules ont été alors disséquées de la même façon. Toutes les structures ont été préservées. Une bandelette I-Scan Tekscan a été stabilisée autour du pédicule axillaire. Le membre supérieur a été mobilisé complétement dans toutes les amplitudes. Pendant l’acquisition des données de contact et pressions, le mouvement du membre supérieur était enregistré et synchronisé sur webcam. Les données de la position anatomique ont servies d’étalonnage pour chaque spécimen et cotées à 1. Cette même procédure a ensuite été répétée 4 fois (3 hauteur de fixation différente, 1 décroisement du pédicule hauteur moyenne) pour chacune des 4 épaules. ****Résul-tats L’analyse des Résultats s’est faite en comparaison avec les mesures obtenues en position anatomique. Seule le pic de pression maximale et la moyenne des pressions ont données des Résultats significatifs. **Plus le transfert est placé en proximal sur le trochin plus les contraintes entre le tendon et le pédicule sont importantes. En moyenne de 1,5 à 4 fois la mesure d’étalonnage avec des mesure en pic pour le transfert décroisé en rotation interne. ****Conclu-sion Seule la position la plus basse sur le trochin semble adaptée pour être effective sur la stabilisation antérieure et non délétère sur l’environnement vasculo nerveux. Malgré son positionnement bas, ce transfert permet de répondre parfaitement au déficit du sub scapularis.**********

Déclaration d’intérêts recherches cliniques / travaux scientifiques : oui [Integra] consultant, expert : oui [Integra] Cours, formations : oui [Integra, Smith Nephew] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [Integra]

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10Transfert du Serratus antérieur, et transfert bipolaire de Teres major dans les ruptures irréparables du Subscapularis. Etude anatomique de faisabilitéTransfer of the anterior Serratus and bipolar transfer of Teres major for non restaurable Subscapularis ruptures - anatomic feasability study

Thibault Lafosse*, Johanna Sekri, Mathieu Ferrand, Philippe Hardy, Emmanuel Masmejean, Laurent Lafosse 14 rue de Thionville 75019 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Thibault Lafosse)

Introduction Les ruptures irréparables de la coiffe des rotateurs peuvent être traitées par prothèse inversée ou transfert tendineux, en fonction de l’âge du patient. Pour le sous scapulaire, chez le sujet jeune, aucun transfert tendineux n’est parfaitement satisfaisant sur le plan biomécanique. Nous présentons une étude cadavérique de faisabilité d’un trans-fert de serratus antérieur désinséré du gril costal et transféré sur le trochin, et d’un transfert pédiculé bipolaire de Teres major entre le bord médial de la scapula et le trochin, pour pallier les ruptures irréparables du sous scapulaire chez les sujets jeunes. **Matériel et Méthodes Nous avons réalisé une étude anatomique sur 25 sujets frais, fournis par le Fer à Moulin. Une dissection approfondie nous a permis d’évaluer la faisabilité des transferts par rapport aux structures vasculaires et nerveuses sur les 5 premiers sujets. Nous avons ensuite évalué la taille du serratus prélevé au dépend des deux faisceaux les plus distaux, la distance entre la pointe de la scapula et le trochin (PST), et entre la pénétration du nerf thoracique long et la pointe de la scapula (SnT), la taille du Teres major (TM), la distance entre le bord medial de la scapula et le trochin (SmT). Nous avons recherché une compression des nerfs principaux par le transfert ou un étirement des pédicules des muscles transférés. **Résultats Lors de l’étape de dissection préliminaire, les transferts sont apparus réalisables sur le plan anatomique. Nous avons effectué 15 transferts de Serratus et 10 transferts de TM La distance moyenne ST était de 167mm (148-201), la longueur moyenne du serratus 181mm. (156-220) La distance SnT était de 36mm (24-59). La distance moyenne SmT était de 157mm (139-171), et la longueur du TM de 185mm (165-210). Il n’y avait pas de compression du plexus brachial, des nerfs axillaire ou radial par les transferts, et pas de tension sur les pédicules des muscles transférés quelque soient les positions du membre. **Conclusion Nous décri-vons deux transferts novateurs et originaux offrant une nouvelle option dans le traitement des ruptures irréparables du sous scapulaire du sujet jeune. Notre étude anatomique prouve leur faisabilité, sur le plan des distances, et sur les rapports avec les structures vasculaires et nerveuses adjacentes**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Résultats et Limites de l’Opération de L’Episcopo Modifiée pour le Traitement des Pertes Isolées de la Rotation Externe Active du BrasResults and limits of the modified L’Episcopo procedure for the treatment of isolated losses of active lateral rotation of the arm

Pascal Boileau*, Mohammed Baba, Marc-olivier Gauci, Walter Mcclelland, Patrick Gendre, Thomas D’ollonne, Jean-François Gonzalez 151 route de St Antoine de Ginestière Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologie du Sport 6200 Nice, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pascal Boileau)

Introduction Malgré une elevation active conservée, les patients présentant une perte isolée de la rotation externe active, ne peuvent plus positioner leur bras dans l’espace et sont handicapés pour la plupart des gestes de la vie courante. Ces symptomes sont la conséquence d’une rupture massive et irreparable de la coiffe des rotateurs posté-ro-supérieure et ou d’une dysfunction des muscles infraspinatus et teres minor.****Objectifs- (1) Evaluer les Résultats du transfert musculo-tendineux du Latissimus Dorsi (LD) et Teres Major (TM) selon L’Epicopo modifié pour restaurer la rotation externe active du bras et le contrôle du positionnement du bras dans l’espace+ (2) definir les limites et les indi-cations de la technique. ****Matériels et Méthodes Sur une période de 10 ans, 33 patients présentant une perte isolée de la rotation externe active du bras sans arthrose glénohumérale (Hamada 1,2,3) ont été traités grâce à une opéra-tion de L’Episcopo modifiée+ 26 patients ont pu être revus et radiographiés. L’âge moyen à la chirurgie était de 64.5 ans (29-83 ans). Les patients présentant une arthose glénohumérale (Hamada 4, 5), ayant bénéficié d’une prothèse totale inversée d’épaule (PTEI) en plus du transfertont été exclus. Par une voie d’abord delto-pectorale unique, les tendons LD TM ont été prélevés, déroutés puis fixés à la face postero-laterale de l’humerus proximal. Le recul moyen était de 46 mois (12-104 mois).****Résultats Le score SSV moyen est passé de 36.5 à 68.8% (p<0.001) au dernier recul. Le Constant absolu (49.7 to 66.3) et le Constant relatif (65 to 86%) ont été améliorés de manière statistiquement significative. Le gain moyen en rotation externe (RE1) était de 25° (de 19.2° à 6.6°)+ la rotation externe en abduction (RE2) moyenne est passé de 21.5° à 40°. Le score ADLER moyen est passé de 10.2 à 23.1 (p=0.002). Deux patients, Hamada 3 au moment du transfert, ont été réopérés pour PTEI à cause d’une dégradation arthrosique (Hamada 4) et douloureuse de l’épaule.****Conclusion L’opération de l’Epicopo modifié améliore significativement la fonction des pa-tients présentant une perte isolée de la RE active sans omarthose (Hamada 1 et 2). En cas d’arthrose sous-acromiale (Hamada 3), le transfert musculo-tendineux isolé n’est plus indiqué car le résultat fonctionnel se degrade rapidement+ il vaut mieux associer d’emblée une PTEI au transfert musculo-tendineux. **

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [Smith&Nephew, Tornier] invitations à des congrès nationaux ou inter-nationaux : oui [Tornier, Smith&Nephew] détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : Oui

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10Reproductibilité intraobservateur et interobservateur des classifications d’imageries post- opératoires de la coiffe des rotateursIntra and interobserver reproducibility of rotator cuff post operative imagery classification

Lucas Niglis*, Jean-Francois Kempf, Philippe CollinSOFCOT, Jean-Claude Dosch 1 avenue Molière 67000 Strasbourg, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Lucas Niglis)

Introduction**Les Résultats à long terme des réparations de la coiffe des rotateurs sont mal connus. La rerupture reste un probleme fréquent, quelque soit le type d’intervention + chirurgie par voie ouverte ou par arthroscopie. Son taux est diversement apprécié selon le type d’imagerie et leur difficulté d’analyse.**Matériel et Méthodes**Nous avons réalisé une étude intraobservateur et interobservateur sur 49 examens d’imageries par résonnance magnétique tirés au sort parmi les 609 cas réévalués en imageries pour le symposium de la SoFCOT 2015 portant sur les « Résultats cliniques et anatomiques des réparations des ruptures complètes de la coiffe des rotateurs à 10 ans et à 20 ans O. Trois relecteurs ont réalisé chacun 2 lectures de ces examens. A chaque lecture, nous avons analysé la rerupture du supraspinatus selon la classification de Sugaya, la présence de rupture du tendon du subscapularis, la dégénéres-cence graisseuse selon Goutallier, l’amyotrophie musculaire selon la classification de Warner, et l’amyotrophie du su-praspinatus selon la classification de Thomazeau.**Résultats**Les classifications concernant les reruptures possèdent une concondance intra-observateur satisfaisante (Sugaya Kappa 0,64) mais leurs concordance interobservateur est moyenne(Sugaya Kappa 0,41). Nous pouvons augmenter la concordance interobservateur en simplifiant la classifica-tion en 2 stades (stade 1-2-3 et stade 4-5). Pour la classification de la dégenerescence graisseuse, la reproductibilité intraobservateur et interobservateur varie entre moyenne (Kappa 0,49) à faible (Kappa 0,21) et devient même non si-gnificatif pour le muscle teres minor. A nouveau en simplifiant, la classification en 2 groupes ( stade 0-1-2 contre 3-4), la concordance augmente de façon importante.**L’amyotrophie musculaire montre une concordance intraobservateur et interobservateur moyenne (Kappa 0,48) à faible ( Kappa 0,36) pour le muscle supraspinatus et le subscapularis, tandis que l’étude ne recommande pas l’utilisation de cette classification pour les autres muscles. La concordance s’améliore de façon majeur en regroupant les stades 0-1 et 2-3. La classification de Thomazeau permet une meilleur concordance intraobservateur classée moyenne (Kappa 0,50) et interobservateur.**Conclusion**Les diverses classifi-cations montrent une concordance intraobservateur et interobservateur au mieux satisfaisante, variant jusqu’à faible. L’utilisation de version simplifiée de ces classifications permet cependant d’améliorer la concordance tout en gardant leur pertinence clinique pratique. De ce fait, ces versions simplifiées ont été utilisées pour l’analyse des 609 imageries du symposium de la SoFCOT.**

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Greffe de cartilage costal au coudeGrafting rib cartilage on the elbow

Hugo Kielwasser*, Laurent Obert, Antoine Adam, Daniel Lepage, Sebastien Aubry 36 rue des Granges 25000 Besançon, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Hugo Kielwasser)

Introduction Les lésions ostéocartilagineuses limitées du coude ont un impact fonctionnel important car elles sur-viennent chez des patients souvent de moins de 40 ans avec peu de solutions thérapeutiques définitives. Nous rap-portons 5 cas de greffe de cartilage costal au coude. ****Matériel et methodes 3 cas de nécrose du condyle latéral (2 ostéochondrites chez 2 adolescents de 16 ans et une nécrose post chimiothérapie chez une patiente de 26 ans) et 2 cas d ‘arthrose localisée ( chez 2 patienst de 28 et 39 ans)ont été opérés pour des douleurs et une raideur en flexion ou en pronosupination. Dans les cas de nécrose condylienne une greffe osteochondrale prélevée au niveau de la 8eme cote homolatérale a été réalisée et fixée par 2 vis après résection de la nécrose par voie latérale. Dans les cas d’arthrose localisée de l’ulnaun resurfacage par un lambeau de périchondre fixé par 4 ancres prélevé sans interruption de la continuité costale au niveau de la même 8eme cote a été réalisé par voie postérieure. Les patients ont été à revus à 3, 6 ,12 mois et au plus rand recul par un opérateur indépendant avec évaluation fonctionnelle du coude (am-plitudes, scores MEPS, QDASH) et radiologique ainsi qu’IRM du greffon cartilagineux. ****Résultats Tous les patients ont été revus avec un recul de 3,4 ans (1-6 ans). L’amélioration de la douleur , de la mobilité en flexion extension ou en pronosupination, du MEPS et du QDASH était significative entre le préopératoire et le postopératoire. Seuls les 2 adolescents présentaient une fonction du coude normale et comparable au plus grand recul de 4 ans. L’évaluation radiologique et IRM retrouvait un greffon viable au plus grand recul. Aucune complication au niveau du coude ou au niveau du site donneur n’ont été relevées. ****Discussion Si les perforations de la zone nécrotique ( sous arthroscopie ou à ciel ouvert) demeurent un traitement classique de l’ostéochondrite, l’arthrose localisée huméro ulnaire chez un adulte actif n’a pas de solution idéale. La greffe de cartilage costal, rapportée par Sato en 2003 puis par Shimada en 2012 peut être utile dans ces situations de destruction ostéocartilagineuse localisée.

Déclaration d’intérêts actionnariat : Oui

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10La prothèse totale de coude par olécranotomie digastrique, à propos de 22 cas à 20 mois de reculTotal elbow prosthesis with digastric olecranotomy - a report on 22 cases with a 20 months follow-up

Pascal Cottias*, Amine Zaoui, Abdel Abouchaaya, Raphiq Khallouk, Philippe Anract, Jean-Pierre Courpied 46 bd St Jacques hôpital cochin service d’orthopédie 75014 Paris, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Pascal Cottias)

Introduction**L’olécranotomie permet une parfaite visualisation de l’articulation et facilite la pose d’une prothèse de coude. En revanche, elle expose au risque fréquent de pseudarthrose de l’olécrane responsable d’un mauvais résultat clinique et radiologique.**Le but de notre travail est d’apporter une controverse par une olécranotomie digastrique qui conserve la vascularisation de l’olécranela continuité de l’appareil extenseur et du muscle anconé.**Matériels et méthodes**Nous avons revu rétrospectivement 22 prothèses de coude (Coonrad-Morrey-Zimmery) posés par une voie postérieure comprenant une olécranotomie digastrique entre 2006 et 2013. Il s’agissait de 18 femmes et de 2 hommes d’âge moyen de 80 ans présentant soit une fracture supra-condylienne du coude (7 fractures de type C1, 6 de type C3, 4 de type C2 selon la classification de l’A.O.), soit une arthrite rhumatoïde (4 coudes classés selon Larsen III IV) et 1 cas de cal vicieux sur séquelle de fracture de l’enfance.**Cette olécrânotomie emporte un médaillon digastrique de 7 cm de hauteur comprenant le Triceps brachial et le muscle Anconé. Tous les patients ont été immo-bilisés par une attelle postérieure pendant une dizaine de jour et la rééducation a été commencé dans un délai moyen de 8 ,3 jours sans limitation d’amplitude.**Les patients ont été revus avec un recul moyen de 20 mois évalué clinique-ment par le score de la mayo et radiologiquement par une incidence de face et de profil.**Résultats **Le Mayo Elbow Performance score moyen était de 90 avec un arc de mobilité de 30 à 110° de flexion sans perte de force du triceps. Les clichés radiologiques ont montré une consolidation de l’ostéotomie entre 6 et 12 semaines sauf dans 1 cas (pseudarthrose serrée). **Il y a eu une infection cutanée superficielle non reprise, une rupture d’axe de la prothèse à 4 ans reprise par voie postérieure avec une évolution favorable et 1 cas d’ossification periprothetique.**Discus-sion**Les séries de la littérature rapportent un taux élevé de complications en particulier de pseudarthrose que nous ne retrouvons pas dans notre série d’olécratomie digastrique. **Conclusion **L’olécranotomie digastrique donne une bonne visibilité des structures ostéoarticulaires du coude, et facilite la pose de la prothèse sans interrompre la vascularisation de l’olécrane et la continuité de l’appareil extenseur contrairement aux autres voies postérieures. **

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article

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10Est-il licite de proposer une prothèse totale de coude chez un patient < 55 ans ?Can we reasonably suggest a total elbow prosthesis to patients below the age of 55?

Madhi Siala*, Pierre Mansat, Fanny Elia, Stéphanie Delclaux, Nicolas Bonnevialle CHU Toulouse 31059 Toulouse, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (Madhi Siala)

Introduction**Il est admis que l’indication de prothèses du coude doit être évitée chez les patients jeunes, en raison d’un taux de complications potentiellement élevé. Le but de cette étude était d’évaluer les Résultats et le taux de survie de la prothèse totale de coude chez les patients de moins de 55 ans.**Matériel et Méthodes**De 1997 à 2015, 178 prothèses totales de coude ont été implantées dans notre département dont 34 chez des patients de moins de 55 ans. Les critères d’inclusion étaient prothèse de 1ère intention, étiologie rhumatismale ou traumatique, revue avec un recul minimum de 2 ans. Les critères d’exclusion étaient révision prothétique, indication tumorale, et revue avec un recul inférieur à 2 ans. Dix-sept patients ayant bénéficié de 19 arthroplasties ont été inclus dans cette étude. Il s’agissait de 13 femmes et 4 hommes de 46 ans en moyenne (de 29 à 54 ans). Dans tous les cas, il s’agissait d’une prothèse à charnière semi-contrainte. L’indication de l’arthroplastie était une arthrite inflammatoire dans 15 cas et une séquelle traumatique pour 4. Tous les patients ont été revus avec un recul minimum de 2 ans avec une évaluation clinique et radiographique.**Résultats**Au recul moyen de 111 mois (29 à 189 mois), le score MEPS était de 84 points sur 100 (55-100) avec 15 Résultats satisfaisants (79%) et 4 Résultats non satisfaisants (21%). L’analyse radiographique retrouvait un liseré huméral dans 6 cas dont 1 complet, et un liseré ulnaire dans 6 cas tous complets. L’usure des paliers étaient absentes dans 12 cas, modérée dans 4 cas, et sévère dans 3 cas. Il existait 12 (63%) complications nécessitant une reprise chirurgicale dans 7 cas (37%) 2 ablations de prothèse pour sepsis, 1 change-ment d’axe, 2 changements bipolaire, et 2 changements de l’implant ulnaire. Le taux de survie était de 84% à 5 ans et 35% à 10 ans.**Conclusion**La prothèse totale de coude semi-contrainte chez les patients de moins de 55 ans a été associée à un taux de révision de 37% au recul moyen de 111 mois. Le taux de survie de la prothèse diminuait de manière significative après la 5ème année. Même si le résultat clinique au recul restait satisfaisant dans 79% des cas, l’indication de la prothèse totale de coude doit être évitée chez les patients de moins de 55 ans en préférant si possible une alternative thérapeutique.

Déclaration d’intérêts consultant, expert : oui [ASTON, Depuy-Synths, Intégra, Medartis, Tornier-Wright, Zimmer-Bio-met, ]

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