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5 QUESTIONS À... VERSAILLES PEOPLE P.6 Béatrice Bourges Catherine Nicolas Municipales, M- 5, chacun prend ses positions. Lire aussi page 19, la lettre ouverte à Etienne Pinte de Michel Bancal. Un de ses premiers petits boulots était hôte d’accueil au Château de Versailles. Aujourd’hui le spécialiste du gotha, (il en a d’ailleurs fait le nom de son site web officiel) revient à Versailles pour y raconter l’histoire de France, sur France 2. Il est chez lui. VERSAILLES PEOPLE P. 7 N°6 NOVEMBRE 2007 MENSUEL GRATUIT VERSAILLES STORY P 9 QUAND VERSAILLES ETAIT UNE VOITURE QUAND VERSAILLES ETAIT UNE VOITURE VERSAILLES CITE P.4 RÉSERVE D’INDIENS ? Il fut un temps ou les ambassadeurs du monde entier se pressaient à Versailles. Aujourd’hui niet. «Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents» — Louis XIV VERSAILLES BUSINESS P.12 YVELINES, STATION SPATIALE VERSAILLES BOUGE P.10 PETITE VILLE GRAND RENOM BERN LE FOU DES ROIS BERN LE FOU DES ROIS À Châteldon coule l’eau de Louis XIV mais aussi et surtout celle des stars !

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5 QUESTIONS À... VERSAILLES PEOPLE P.6

Béatrice BourgesCatherine NicolasMunicipales, M- 5, chacun prend sespositions. Lire aussi page 19, la lettreouverte à Etienne Pinte de Michel Bancal.

Un de ses premiers petitsboulots était hôte d’accueil

au Château de Versailles.Aujourd’hui le spécialiste

du gotha, (il en a d’ailleurs faitle nom de son site web

officiel) revient à Versaillespour y raconter l’histoire

de France, sur France 2.Il est chez lui.

VERSAILLES PEOPLE P. 7

N°6NOVEMBRE 2007

MENSUELGRATUIT

VERSAILLES STORY P 9

QUAND VERSAILLESETAIT UNE VOITUREQUAND VERSAILLESETAIT UNE VOITURE

VERSAILLES CITE P.4

RÉSERVED’INDIENS ?Il fut un temps ou lesambassadeurs du mondeentier se pressaient àVersailles. Aujourd’hui niet.

«Quand je donne une place, je fais un ingrat et cent mécontents» — Louis XIV

VERSAILLES BUSINESS P.12

YVELINES,STATION SPATIALEVERSAILLES BOUGE P.10

PETITE VILLEGRAND RENOM

BERNLE FOU DES ROIS

BERNLE FOU DES ROIS

À Châteldon coule l’eau de Louis XIVmais aussi et surtout celle des stars !

V+ XPress – Couverture - 6 5/11/07 1:22 Page 1

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É D I T O R I A L

V E R S A I L L E S + N ° 6 N O V E M B R E 2 0 0 7

Versailles + est édité par la SARL depresse Versailles + au capital de5 000 euros, 2, rue Henri Bergson92600 Asnières, Tél : 01 46 52 23 23,Fax : 01 46 52 23 24, ayant pour asso-ciés Editeo, Jacques Giraud. SIRET498 062 041 00013. ISSN en cours.Numéro de commission paritaire encours. Dépôt Légal à parution.Imprimeur : Rotimpress.

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Versaillesactualités2

Versailles + : Pourquoi avez-vouschoisi le marché américain en parti-culier ?Emmanuel Teillet : D'abord, lacroissance est un peu difficile enFrance, et nous y sommes suffisa-ment forts. L'Europe représente unecomplexité juridique certaine.L'avantage aux Etats-Unis est quel'on peut ouvrir cinquante maga-sins avec la même structure. Lemarché américain est en pleinecroissance, il aime l'encadrement,c'est une vraie culture. LesAméricains ne le font pas eux-mêmes mais ils encadrent tout. Ilsont une histoire récente commechacun sait, donc forcément leurmémoire revêt une importancequ'elle n'a pas chez nous. Aussi ilsmettent le budget qui va avec. V + : Pourquoi Washington ?

E. T : C'est une ville liée à Versailleshistoriquement depuis plus dedeux siècles. À la fois américaine etcosmopolite, puisqu'on y trouvetoutes les ambassades, les grandesorganisations internationales et dessièges de multinationales. Il y aégalement à Washington une fortecommunauté française avec la plusgrosse ambassade au monde, ungrand lycée et beaucoup d'entre-prises. Le niveau culturel àWashington est par ailleurs trèsélevé. Les Américains y collection-nent beaucoup d'art. Lorsqu'il y aune clientèle et un marché, nouspensons que nous nous devonsd’être présents. V + : Que pensez-vous apporteraux Américains ?E. T : Il existe beaucoup d'enca-dreurs aux Etats-Unis mais ils

apportent peu de valeur ajoutée ausujet. L'Eclat de Verre avec ses cin-quante encadreurs et son savoir-faire offre un plus. Nous avons unetradition technique et artisanalequi date du XVIIIe siècle, comme lelavis (mélange de traits et d'aqua-relle) qui embellit réellement l'œu-vre. Nous ne travaillons qu'à lamain, ainsi nous respectons le sujetdu client. Nous apportons doncréellement notre « french touch »indispensable à notre réussitetransatlantique. Le chef encadreurfrançais parti aux Etats-Unis va lan-cer des cours d'encadrement à lafrançaise sous forme d'ateliers créa-tifs permettant de se faire connaî-tre. Si tout cela marche bien, nouspourrons remonter ensuite versPhiladelphie, New York et Boston.

ER

RÉGIE PUBLICITAIRE : Carole Blanchet01 46 52 23 2306 81 18 32 86

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L’Eclat de Verres’installe à Washingtonl’heure de la rentrée a bel et bien sonné.

Dans la classe, certains de mes camara-des levent le doigt pour que le profes-seur ne les oublie pas pour la sortie enmer de mars prochain. Même quand ilsont eu de mauvais points, voire carré-ment été exclus de la classe. Au fond, cesont toujours les mêmes qui lancent desboulettes en papier remplies d’encre surle bureau du professeur, avec l’espoirsecret d’arriver un jour à l’éclabousservraiment, pour le faire sortir de sesgonds. Mais curieusement au premierrang aussi (où je ne serai jamais car ilfaut avoir des bonnes notes et surtoutêtre chouchou du professeur), la disci-pline laisse à désirer. Les bons râlent, ilsaimeraient bien passer à un programmeplus sérieux, que la classe aille plus vite.Certains parlent d’aller ailleurs. C’est leproblème de ces écoles de province avectrois, parfois quatre niveaux scolairesdans la même classe. Les forts s’en-nuient quand les cancres trouvent tou-jours que tout va trop vite, et que le pro-blème est “impossible” à résoudre.Même si le plus souvent ils ne regardentmême pas l’intitulé du sujet. C’est

“impossible” qu’ils disent, avant mêmed’avoir commencé ! Surtout, il y a cetteécole modèle que l’on montre tous lessoirs à la télé, avec le petit Nicolas et sescamarades de classe François, Rachida,Jean-Louis et les autres. Ils utilisentune nouvelle méthode, même qu’elle estaméricaine m’a dit mon papa. Nous,ceux de l’école de l’avenue de Paris, oncroise souvent Christine et Valérie quisont dans la même classe que le petitNicolas, celui de la télé. Elles nousdisent qu’on est vraiment ringards, etqu’on devrait s’y mettre sérieusement,au boulot. Quand il entend ça notreprofesseur, il fait une drôle de tête,comme quand maman dit à papa qu’unpilier du parking souterrain a dû êtredéplacé pendant la nuit. Y en a quidisent qu’il pense à partir à la retraite.C’est vrai qu’il est quand même làdepuis douze ans, et que ca doit pas êtredrôle tous les jours. Mais qui pour leremplacer ? Un vieux professeur, c’estsouvent irremplaçable, c’est surementpour ca que l’académie l’a confirmé.Oups, la cloche sonne, je vous laisse, jene voudrais pas que le professeur tombesur mon carnet rien qu’à moi que j’écrispendant la récré ! Plus tard, je voudraisêtre journaliste... V+

Après avoir ouvert une quarantaine d’enseignes en moins de 25 ans, l’EdVs’installe mi-novembre... aux Etats-Unis ! Son nom ? L’Eclat de Verre Versailles,bien entendu. Sacré pari pour Emmanuel Teillet, son directeur général.

Le logo de l’Eclat de Verre àWashington... bientôt surtout le continent américain ?

À la grande écolede l’avenue de Paris,

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[email protected]és

Versailles + : Où en sommes-nousdu projet de grand prix de circuitdans Versailles ?Jean-Baptiste Marvaud : Il est diffi-cile de le savoir aujourd'hui, cepen-dant nous y travaillons. Certains ontconsidéré que c'était un coupmédiatique mais cela ne l'est pas.J'ai lancé cette idée, c'est un travailtrès sérieux, et nous déposeronsdans les semaines qui viennent eten tout cas avant la fin de l'annéeun dossier à la FFSA (Fédérationfrançaise du sport automobile) aumême titre que deux ou trois autressites en France, et ensuite un choixsera fait. On travaille pour que leprojet soit réaliste et corresponde àla fois à l'image de Versailles, de sonavenir, un projet qui prenne encompte l'aspect sportif, médiatique,mais aussi les nuisances. V+ : Des projets de tracé ont circulé,notamment dans la presse…JBM : Il est encore trop tôt pourparler du tracé. Ce qui est certainc'est que le tracé en centre-villereste un rêve et n'est pas réaliste. Leparcours en centre-ville n'était pos-sible que sur les grandes avenuesde Versailles. Mais le projet est trèssérieusement avancé. Une chosenous guide : un grand prix est avanttout du spectacle. Si cela tourne enrond cela n'a pas d'intérêt ! Le sitede Satory se prête volontiers à celacar il a une capacité fabuleuse àdonner une vision sur le site, le parc,le château. Sur le dossier, on est cré-dible. V + : Quel bilan tirez-vous de votremandat aux sports ? Que reste-t-il àfaire ? JBM : Il y aura toujours beaucoupde choses a faire. On accueille75 000 personnes par semaine surnos installations sportives. La réalitédu besoin serait à hauteur de110 000. Aujourd'hui nous sommes

un peu frustrés car nous ne som-mes pas en mesure d'accueillir tousles pratiquants aussi souvent qu'ilsle souhaiteraient. Une des particula-rités de cette ville c'est que l'on nedispose pas de beaucoup de ter-rains, d'espaces libres. Constituerdes équipements sportifs est doncun souci. Tout le travail depuis 1995a consisté en trois étapes. La pre-mière a été de remettre à niveautoutes nos salles de sport, gymna-ses, salles, équipements, vestiaires.La rénovation a été considérable. Lalogique d'utilisation des locaux aété également totalement changée.Les temps d'occupation ont étérationalisés ce qui a permis d'aug-menter de 30 à 40 % le temps d'oc-cupation. Nous avons multiplié lenombre d'utilisateurs. Le travail aété énorme grâce à l'aide duConseil Général. La deuxièmegrande mission fixée était de déve-lopper l'activité sportive pour le

plus grand nombre. Un versaillaissur quatre est licencié, 25 000 per-sonnes sont directement concer-nées par une activité sportive. Noussommes au-dessus de la moyennenationale. Les clubs répondent àune vraie demande. Le centre d'ini-tiation accueille 500 enfants le mer-credi qui pratiquent différentssports selon un programme annueldiversifié. Nous avons égalementouvert une école destinée aux adul-tes (marche, vélo). Nous enregis-trons enfin une demande de main-tien en forme, demande soutenuepar le corps médical. Toute la prati-que sportive passe donc forcémentpar une intercommunalité sur lesbesoins en piscines, stades, clubs.Le troisième gros volet a été de par-ticiper aux grandes manifestations.Versailles a été partie prenante dansle projet Paris 2012 pour les JeuxOlympiques, nous avons montréque nous étions capables d'être surles grands rendez-vous. Enfin der-nièrement, la coupe du monde derugby nous a coûté 25 000 eurosafin d'assurer une projection surl'avenue de Paris. On a accueilli unmillier de personnes à chaquematch. V+ : Quels sont vos projets pour lesmunicipales ? JBM : Mon projet est de continuer à

agir pour cette ville. Je suis d'abordun conseiller municipal deVersailles. À ce titre je m'intéresse àtous les problèmes de cette ville. Entant qu'adjoint, j'ai une délégationaux sports, ce qui me donne uneresponsabilité particulière dans undomaine. Mais en aucun cas cela nem'interdit de donner mon avis surla gestion de la ville. Le grand dan-ger est de s'enfermer dans sa délé-gation ! Je me passionne pour cetteville depuis 43 ans, j'y suis né, jecontinuerai à me passionner pourelle. En revanche, je n'irai pas auxélections municipales contreEtienne Pinte. Je me suis engagéauprès de cet homme il y a 25 ans,je ne vois pas comment je pourraisplanter un couteau dans le dos àcelui qui m'a tout appris. Nous nesommes pas d'accord sur tout maisnous nous entendons très bien.C'est au maire de choisir ce qu'il vafaire pour son nouveau projet,comme un chef d'équipe, mais ilaura besoin de nous pour l'élaboreret le mettre en œuvre. Les critiquesque nous recevons émanent depersonnes qui ne se rendent pascompte du travail des collectivitéslocales. Tous les mandats depuis1977 ont transformé cette ville.

ELOÏSE RINGENBACH

Le Grand Prixde Formule 1de Versaillesverra-t-il le jour ?Malgré le soutien du maire EtiennePinte, le projet de Grand Prix deFormule 1 de Versailles en 2009 resteen pointillés... Jean-Baptiste Marvaud,adjoint à la jeunesse et aux sportsà l’initiative du projet, s’explique.

V E R S A I L L E SM A T O N

“Je ne vois pas cela ici”Rodolphe Carrel,technico-commercialOn voudrait laFormule 1 à Versaillesmais c'est déjà un peule bazar ici. Les boule-vards doivent êtrerestructurés. Jeréponds pourquoipas mais à l'extérieurde la ville, c'est forcé-ment mieux pour les

riverains. Je suis originaire du Mans où ily a une partie du circuit en ville. Je nem'intérèsse pas du tout à la Formule 1, jetrouve que cela fait beaucoup de bruit,beaucoup de dégâts, des gens sont tuésdans les rallyes, Je ne vois pas cela ici.

Je suis sceptiqueAntoine Mouchart,professeur d'EPSJe trouve que celapeut être un grandprojet pour la villede Versailles. Pourune fois, la ville par-ticipera à un grandévénement sportif.Pourtant, je reste

assez sceptique car je ne suis pas per-suadé que les Versaillais serontcontents d'accueillir ce circuit. Ils seplaignent déjà assez des désagré-ments qu'ils peuvent avoir dans leurpropre rue, alors dans leur ville ! Celacréera beaucoup d’aller et venues etdonc des nuisances dans Versailles.

“C’est formidable !”Yann Feix, étudiantIl ne va bientôt plusy avoir de Formule 1en France, c'estpourtant un paysidéal pour ce sport.Déjà il n'existe plusde grands pilotes.Avec le prestige deVersailles et de ses

monuments, cela peut être formidable.Un Grand Prix, cela amène de l'argentet également du tourisme. Lesconstructeurs auto des environs yauront leur place notamment Peugeotet Citröen Sport. En revanche, je nesais pas s’ils veulent faire un circuitcomme à Monaco. Où veulent-ils lefaire ici ? Maintenant, je ne suis pasencore sûr que cela ait lieu.

“J’aime cette idéenouvelle”Caroline Germain,graphisteJe trouve cela bienpour la ville étantdonné que celapeut apporter desemplois ce qui estloin d'être déran-

geant. Je sais que cela va se déroulerà Satory car dans le centre cela n'estpas possible. Il y a trop de monu-ments classés. J'aime cette idée nou-velle, mais cela fait un moment que jen’en entends plus parler. Il a été ques-tion de l'écurie Prost à Versailles éga-lement mais elle a fait faillite. En toutcasx il est bien de vouloir remplacer lesite de Satory par autre chose.

L’avis de ChristianMarcorelles, président ducomité régional du sportautomobile en Ile-de-France

V+ : Où en est-on dans le projetde circuit de Formule 1 àVersailles ?CM : « Nul part, le problèmerelève de la Fédération, c'est unproblème d'ordre national Il y aeu un accord de la FIA, de l'au-torité de Magny cours et dugouvernement. Ce ne sera paspour l'année prochaine et 2009,Magny cours est reconduit carsinon c'est trop rapide. Le dos-sier est à l'étude, c'est un projetsérieux, Versailles est présent.Toutes les parties sont enga-gées ».

En 1993, Jean Graton, le père de Michel Vaillant, sortait le tome 42 des aventuresdu pilote français de papier..... imaginant une course en plein Paris ! Un projetqui d’après certaines rumeurs tiendrait toujours la corde, malgré l’opposition deBertrand Delanoë. Autre hypothèse, Disneyland Paris, idée qui plait beaucoup àFlavio Briatore, le gourou du championnat du monde de Formule 1.

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4 V E R S A I L L E S + N ° 6 N O V E M B R E 2 0 0 7Versailles

cité

Inutile de vous faire l'article : lanotoriété de Versailles est mondiale.Sur Google, le mot « Versailles »offre plus de 20 millions de répon-ses contre 1,8 million seulementpour Neuilly-sur-Seine, ville qui apourtant donné un président à laFrance… Pourtant, la cité royaleque l'on pourrait imaginer trèscourtisée, n'est liée… qu'à deux vil-les dans le monde ! Nara, au Japon,ville touristique de 373 000 habi-tants et ancienne capitale impérialejusqu'en 784, ainsi que Pouchkineen Russie, ex-Tsarskoie Selo, 95 000habitants, qui a pour seule activitéd'être l'ancienne résidence d'étédes Tsars. En comparaison, une villecomme Issy-les-Moulineaux, detaille comparable à Versailles, estjumelée avec dix villes dont des dis-tricts, sortes de banlieues adminis-

tratives, de Pékin et de Séoul. Onimagine aisément l'intérêt quereprésentent de tels jumelagespour Issy, avec des villes aussi tour-nées vers l'avenir et les nouvellestechnologies… Mais alors, quid deVersailles ? La ville de Versailles n'aen fait conclu aucun jumelage offi-ciel, mais seulement des conven-tions d'amitié avec d'anciennescités royales ou impériales qui sesont accompagnées d'actions trèsponctuelles. Ainsi, elle est égale-ment liée à de nombreuses villeseuropéennes comme Caserte enItalie, Winchester en Angleterre,Postdam en Allemagne, ou encoreasiatiques comme Siemp Reap auCambodge et Kyongju en Corée. En parallèle, quelques institutionsversaillaises ont monté des jumela-ges dans leur coin, comme par

exemple le barreau des avocats,associé à celui de Québec depuis1988 et bientôt sans doute celui deCracovie en Pologne et Pitesti enRoumanie. L'université de Saint-Quentin s'est également lancéedans une politique de jumelagesactifs avec d'autres universités dansle monde, qui se concrétisentessentiellement par des échangespédagogiques. Le potentiel versail-lais en matière de relations interna-tionales est donc sous-évalué etpratiquement à l'arrêt. Pour rattra-per ce retard, l'impérieuse nécessitéde constituer rapidement uncomité de jumelage semble s'impo-ser, avec pour mission de mettre surpied un à deux jumelages de qua-lité par an pour atteindre rapide-ment le nombre de dix à quinze vil-les jumelées, comme c'est le cas

pour Neuilly ou Issy par exemple…Objectifs ? Stimuler l'activité écono-mique et augmenter la durée et lenombre des séjours touristiques,mais aussi favoriser les échangeslinguistiques et culturels. Ceux quiont participé à des jumelages dansd'autres villes connaissent larichesse de ces échanges : des lienstrès forts se tissent entre famillesd'accueil, les entreprises montentdes partenariats commerciaux ettechniques ensemble, les clubssportifs des tournois, et écoles etuniversités développent des pro-grammes éducatifs communs…Quant à la difficulté pour Versaillesde séduire... « No comment » !

l'exemple de Nanterre Claude Pineau, ancien adminis-trateur du comité de jumelage de

Nanterre : “ Cela fait plus de qua-rante ans que Nanterre est jume-lée avec d'autres villes en Europe,comme Watford en Angleterre,Zilina en Slovaquie et Pesaro enItalie. Des échanges sportifs etculturels sont organisés avec lesvilles jumelles. Pour les jeunes, cesont surtout les écoles qui organi-sent des échanges, moins les col-lèges, et cela se fait principale-ment à l'initiative de professeurs.Avec le temps, les jumelages s'es-soufflent toujours un peu, cetteannée les écoles n'ont pas faitd'échange par exemple. Mais laville s'efforce de garder des rela-tions avec d'autres villes dumonde. En mars 2006 ont eu lieuhuit rencontres dans le cadre duForum Mondial des autoritéslocales de périphérie par exem-

4VERSAILLESRÉSERVE D’INDIENS ?

Pouckine, ex Tsarskoie Selo, résidence d’été des Tsars,liée par une “convention d’amitié” avec Versailles....

Savez-vous quels liens unissent Nara au Japon, Pouchkine en Russie,et Versailles ? Elles sont censées être jumelées ! Mais vous ne trouverezl’information nulle part.... Quand d'autres villes de taille identiqueet à la notoriété bien moindre affichent cinq voire dix jumelages,Versailles est au point mort. Où est le couac ?

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C e matin je suis arrivée à5h15 à la Préfecture, et il yavait déjà une vingtaine de

personnes devant moi. Ils ont ouvertles portes à 8h30, et 15 minutes plustard il n'y avait plus de place pour lesétrangers à aucun guichet, pouraucun service," explique Tella, étu-diante à Versailles depuis trois ans.Une foule silencieuse campe devantles portes de la Préfecture la nuit,attendant l'ouverture des bureaux.Madame la Chef de Bureau chargéedes étrangers, qu'en pensez-vous ?"Tout dépend du type de procédure. Ily a des problématiques différentes,mais les gens se regroupent tous là,ils ont une sorte de "fantasme"comme quoi il faut arriver tôt...Certains ont rendez-vous à 11 heu-res, ils viennent quand même faire laqueue à 7 heures du matin," explique-t-elle. Et que penser de ce groupe quiattendait depuis 23 heures, devant laporte, pour demander l'asile politi-que ? "Ils avaient fait tout le voyageensemble, là ils se relayaient pourdormir un peu, ils avaient de l'espoir,c'était la fin du voyage", raconteAlexandra, une jeune russe. A la

Préfecture, le point de vue est diffé-rent : "Un demandeur d'asile n'a rienà faire dans la queue. Il y a quatretickets par jour pour des primo-demandeurs. La limite est liée à noseffectifs, il faut du temps, on relèveles empreintes digitales. Mais on asouvent moins de quatre demandes,"assure la Chef de Bureau. Des effortsde communication s'imposent.Depuis 2005 est entrée en vigueur la"Charte Marianne". Elle affiche cinqobjectifs pour un meilleur accueil dupublic dans les services de l'Etat : "unaccès plus facile à nos services, unaccueil attentif et courtois, uneréponse compréhensible à vosdemandes dans un délai annoncé,une réponse systématique à vosréclamations, à votre écoute, pourprogresser..." Il reste un peu de margede progression, selon cette étudiantealgérienne en maîtrise de mathéma-tiques : "A ma troisième attente sansêtre reçue, je suis allée demander del'aide à l'accueil. La dame m'arépondu "Je ne peux rien faire pourvous, vous n'avez qu'à vous lever plustôt!" La solution : plus de démarchespar courrier ou sur rendez-vous.

Mais la fluidité attire aussi plusd'usagers à la Préfecture desYvelines... "Plus on est efficace danscertaines procédures, plus on reçoitdu monde d'autres départements.Les gens sont très mobiles, ont desréseaux de solidarité étendus.Certains tournent dans toute l'Ile-de-France." Depuis un an, les premièresdemandes de titre de séjour ont lieusur rendez-vous, avec une liste depièces à fournir. Cependant, "la moi-tié des gens arrive avec un dossierincomplet : parfois sans passeport ouacte de naissance. Impossible d'éta-blir leurs papiers !" déplore laPréfecture. Il y a même parfois desbébés dans des poussettes qui pas-sent une partie de la nuit dehors, desenfants cartables au dos à 6 heuresdu matin. Pour la Chef de Bureau :"Certains amènent des enfants pourtenter de couper la queue... On leurexplique que cela ne constitue pas unpasse-droit. En revanche les femmesenceintes, bien sûr, sont prioritaires."Deux mondes, décidément, qui ontdu mal à se comprendre.

LG

Préfecture : le parcours du combattant

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cité

Nara, ancienne capitale impériale du Japon jusqu’en... l’an 700,également liée à Versailles par une “convention d’amitié”.

ple. Nous avons accueilli des grou-pes issus de villes d'Amériquelatine situées au Brésil, auPortugal et au Venezuela, ouencore d'Espagne ”.

L'exempled'Issy-les-MoulineauxSébastien Masson, directeuradjoint du service des relationsinternationales : “ La ville estjumelée avec dix villes en Europeet en Asie. Des échanges cultu-rels, scolaires et médicaux ont lieurégulièrement. Au moins 500 per-sonnes partent au total pourl'étranger chaque année dans lecadre du jumelage. Un partena-riat avec l'hôpital Corentin Celtonà Issy et la ville de Pékin a aboutià la mise en place d'un pro-

gramme de rééducation postopé-ratoire commun. Lors de lasemaine coréenne en 2004, ungrand écran en liaison directeavec Guru a également été ins-tallé en ville. Grâce à lui, uneartiste coréenne d'Issy a pu com-muniquer avec sa mère située àSéoul. Maintenant, la qualité deséchanges dépend des villes, quisont plus ou moins engagées. EnItalie par exemple cela marchetrès bien. La direction du jume-lage a créé en 2001 le secteur desrelations internationales de laville. Le comité de jumelage existetoujours mais sous forme d'asso-ciation. Il a son propre budget, ilcompte 200 adhérents et 500sympathisants ”.

ELOISE RINGEBACH

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VERSAILLES + : Quels sont vosengagements ?Béatrice Bourges : J'ai créé l'associa-tion pour la protection de l'enfance enjanvier 2007, en pleine campagnepour l'élection présidentielle. La ques-tion de l'homoparentalité n'était pastraitée de façon claire par les candi-dats, or cette question engage la vie dela société. Les lobbys gays exercentune pression considérable sur les pou-voirs publics afin d'obtenir le droit àl'adoption et l'accès à l'inséminationartificielle. Nous estimons que l'en-fant n'est pas un objet de droit maisun sujet de droit. L'enfant orphelin ouabandonné a besoin de retrouver lecocon qu'il a perdu. Cette questiontranscende les clivages religieux. Nous

discutons avec des juifs, des musul-mans et des chrétiens, ainsi qu'avec denombreux professionnels de l'enfance,éducateurs, psychanalystes, médecinsetc. De nombreux homosexuels oppo-sés à l'homoparentalité nous ont aussirejoints.V+ : Cette question n'a-t-elle pas étédéjà tranchée par Nicolas Sarkozy ? BB : Le danger est plus grand quejamais. Nicolas Sarkozy s'est certesprononcé contre l'adoption desenfants par les couples homosexuelsmais deux textes en préparation, lecontrat d'union civile et le statut dubeau-parent, seront des étapes supplé-mentaires. Ce qui ne sera pas fait parla loi le sera par la jurisprudence. Ilfaut que les parlementaires le sachent

et prennent leurs responsabilités. S'ilsvotent ces textes ils voteront implici-tement l'homoparentalité.V+ : Qu'est ce qui vous a donné le goûtde la politique ?BB : Je me passionne depuis toujourspour les questions de société, c'est vis-céral. La société dans laquelle nousvivons et faisons vivre nos enfants,c'est nous qui la construisons. C'estpour cela que je me suis présentée auxélections législatives en 2002. Il fautprendre nos responsabilités et avoir del'audace ! C'est cela qui me fait couriret c'est la raison pour laquelle j'ai crééun club de réflexion à Versailles.

Son nom ?Audace etresponsabi-

lité justement !V+ : Qu'y faites- vous ?BB : Nous avons environ cent cin-quante adhérents actifs et nous orga-nisons régulièrement des conférencesen différents points de la ville.Dernièrement nous avons accueilliErik Izraelewicz, le professeur LucienIsraël, Thierry Desjardins, ou encoreRachid Kaci. Notre ambition est departiciper à la rénovation de la viepolitique par des travaux de réflexion,de formation et d'information. V+ : Quel regard posez- vous sur laville de Versailles ?

BB : C'est simple j'adore Versailles ! Ilfait bon y vivre, c'est une ville qui res-pire la sérénité. Malgré les embouteil-lages…Je ne me lasse pas de contem-pler la perspective du château dansl'enfilade de l'avenue de Paris. La villea bien changé, il y a beaucoup plus devie pour les jeunes. Il ya seulementune quinzaine d'années on avait dumal à trouver un bar où prendre unverre le soir. Je pense qu'on peut fairebeaucoup pour donner aux touristesl'envie de s'attarder dans la ville.

PROPOS RECUEILLIS PARCAROLINE WALLET

Q U E S T I O N S À …

Q U E S T I O N S À …

Béatrice BourgesVersaillaise depuis toujours, successivement atta-

chée du groupe RPR au conseil général des Yvelines,attachée parlementaire de Franck Borotra puis d'André

Damien, candidate aux élections législatives de 2002 face à EtiennePinte, elle est actuellement secrétaire générale d'Entreprises etProgrès, un mouvement patronal. Passionnée par les questions desociété et la politique elle a créé deux associations pour défendre sesconvictions. Visage souriant, ton mesuré, elle se raconte.

VERSAILLES + : Vous êtes conseillèremunicipale depuis sept ans etaujourd'hui tête de liste pour les muni-cipales de mars prochain. Comments'est faite cette désignation ? Catherine Nicolas : Assez logique-ment et simplement. MaryvonneCoulloch-Katz ne souhaitait pas sereprésenter et Serge Defrance toutcomme Gabriel Gosselin ne désiraient

pas être tête de liste. J'ai donc été solli-citée. J'ai réfléchi un temps certainpour arriver à la conclusion que le man-dat de maire était le seul qui pouvait meplaire parce qu'il est un mandat de ter-rain. Mon souhait de m'engageraffirmé, une élection a eu lieu mi-sep-tembre où les militants de la section PSont voté pour moi à 60 % face àFrançois Marcy.

V + : Sylvie Faucheux, qui a conduit uneliste PS aux législatives, sera-t-elle survotre liste ? De plus, envisagez-vous desalliances avec d'autres partis ?CN : Sylvie ne sera pas sur ma liste pourla simple raison qu'il y a de fortes chan-ces pour qu'elle se présente ailleursmême si pour l'instant rien n'estconfirmé. De plus, j'attache beaucoupd'importance sur le fait qu'il n'y ait quedes personnes habitant Versailles quime rejoignent, ce qui n'est pas son cas.Quant aux alliances avec le PRG, le PCet les Verts, la section ne les souhaitepas pour l'instant mais rien n’est défini-tivement fermé.V + : Quels sont vos axes de campagneet que seraient vos premières mesuressi vous êtes élue ?CN : Nous organisons des commissionsde travail de mi-octobre à mi-novembresur différents thèmes dont l'environne-ment, le budget, la culture, le socialetc.… Les priorités de notre pro-

gramme viendront de la conclusion deces travaux. Mais il est clair que l'envi-ronnement, la circulation au sein denotre ville, la prise en charge des per-sonnes âgées, et en particulier cellesatteintes de la maladie d'Alzheimer,seront des priorités. Il est certain aussique si j'étais élue, le plan de circulationde la ville ferait partie de mes premièresurgences. Versailles est en train de s'as-phyxier et je pense qu'en collaborationavec la communauté de communes, il ya des solutions à trouver pour redonnerde l'oxygène à la ville comme relancer leprojet de tramway entre Clamart,Vélizy, Viroflay, Le Chesnay etVersailles. V + : Quel regard portez-vous sur lebilan d'Etienne Pinte ? CN : La ville a été gérée à l'économie.Les dossiers de la circulation, du sta-tionnement, de la propreté de la ville,du développement du tourisme, afinque les visiteurs du château restent plus

au lieu de faire un aller-retour éclair, ouencore la réhabilitation de Satory n'ontpas eu les avancées qu'ils méritaient. Enrevanche, il y a eu un effort de fait surles logements sociaux. Et je ne peuxretirer à Etienne Pinte ses valeurshumaines.V + : On a beaucoup entendu parler del'ambiance délétère des conseils muni-cipaux. Comment les avez-vous vécus ?CN : Effectivement, ce n'est un secretpour aucun Versaillais : les tensionsentre Messieurs de Lesquen et Pinte etentre Monsieur de Lesquen et certainsadjoints ont donné trop souvent auxconseils municipaux une ambiance exé-crable. De nombreux échanges n'ontpas pu être menés jusqu'au bout à causedes noms d'oiseaux qui volaient enplein conseil. On a donc perdu dutemps et on en a fait perdre à la démo-cratie.

PROPOS RECUEILLIS PARVÉRONIQUE BLOCQUAUX

Catherine NicolasSans perdre de vue son bon score aux législatives,

la gauche se lance dans la bataille des municipales.Motivée et sereine comme Catherine Nicolas,

la tête de liste à Versailles.

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7Versaillespeople

Stéphane Bern est à la fois jour-naliste, écrivain, présentateurtélé, animateur radio, produc-teur, comédien et MonsieurLoyal de nombre d'évènementsprestigieux comme le bal desdébutantes… Il est 8h, et noussommes à la Maison de la Radio.Ambiance studieuse dans unbureau à espace ouvert où ses col-laborateurs préparent avec luison émission quotidienne surFrance Inter « le fou du roi ». Mevoilà, installé au milieu des livreset des journaux, en grande dis-cussion avec Stéphane Bern.Membre bienfaiteur des amis deVersailles, ce passionné d'his-toire, Luxembourgeois par samère, connaît notre ville depuisqu'il est gamin, et aime s'y rendreà chaque fois que l'actualité le luipermet. Le mois dernier, il pré-sentait cette année encorecomme il le fait depuis 10 ans lasoirée de la nuit pour l'enfance deMme Giscard d'Estaing, à l'oran-gerie du Château. Contrairementà l'image qu'il peut donner, il n'estpas spécialement mondain,n'aime pas vraiment sortir maisquand il le peut, il aime se rendredans ce lieu d'histoire et demémoire.

Hôte d'accueilau Château

de VersaillesNé le 14 novembre 1963 à Lyon,Stéphane a passé son baccalau-réat au lycée Carnot à Paris, etpour ce passionné d'histoirecomme il aime le répéter, il étaitlogique de se rendre au châteaude Versailles pour y trouver unjob… En effet, dès son adoles-cence et pour pouvoir payer sesvacances, il y travaillait, comme

hôte d'accueil. Quand on luidemande pourquoi il a si facile-ment été adopté par les famillesRoyales, il répond qu'il ne trahitpas ces familles, et qu'il connaîtbien l'histoire des Monarchiesd'Europe. « On peut faire sonmétier » dit-il « sans tomber dansle people et sans savoir ce qui sepasse dans les chambres à cou-cher ! ». Il ne cherche pas à plairemais simplement à intéresser lepublic et à partager sa passion.Une passion qui lui vautaujourd'hui une émission bapti-sée « Secrets d'Histoire », tournéedans la bibliothèque royale deVersailles et diffusée le dimancheaprès-midi sur France 2.

Une reineà Versailles

Stéphane ne compte plus les soi-rées prestigieuses auxquelles il aparticipé et notamment la soiréedes tables Royales de Versaillesavec la reine du Danemark. Elleviendra d'ailleurs le 20 novembrepour l'inauguration de l'exposi-tion du mobilier d'argent au châ-teau. La collection royale du châ-teau de Rosenborg à Copenhaguereprésente un bon tiers de l'expo-sition. À l'aise avec son temps,Stéphane se rend dès qu'il le peutdans sa maison en Grèce où ilaime cultiver son anonymat.« Là-bas », dit-il, « j'y suis tran-quille et il y fait bon vivre ».Comme on le comprend ! En quit-tant la Maison de la Radio, je medisais qu'il était agréable de ren-contrer ce « fou » de rois, passion-nant et passionné, qui nousemmène à chaque émission end'autres temps, d'autres lieux...

JACQUES GOURIER

STÉPHANE BERNPROFESSION : CONTEUR

Stéphane Bern dans la bibliothèque royale. En médaillon, le dernier ouvrage de Stéphane Bern, consacré à la princesse Grace de Monaco, on ne se refait pas... Secrets d'Histoire, tous les dimanches sur France 2, 16h15.

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V E R S A I L L E S + N ° 6 N O V E M B R E 2 0 0 7

O ubliée depuis ledébut du XXème siè-cle, redécouverte

lors de l 'ouverture dudomaine de Marie-Antoinette, la source deTrianon, située à proximitédu temple de l'Amour, a étéréputée pour ses vertusmédicinales : guérison desmaux d'estomacs et dularynx, extinctions de voix,névralgies, affections ner-veuses, gastrites et même…excès d'embonpoint !Inutile toutefois d'accourirpour remplir gourdes etbidons, cette source d'eauminérale serait aujourd'huinon potable ! Dans un rapportà la société royale de médecine,vers 1780, l'abbé Teissier signalal'intérêt de « l'eau d'une sourcequi sort des murs du PetitTrianon ». Protocarbonate de fer,traces d'arsenic, de cuivre, gaz

carbonique, chlorures, sulfates etcarbonates alcalino-terreux…riende moins ! C'est ce que révèlel'analyse effectuée en 1846 parM. Chatin, pharmacien en chefde l'hôpital Beaujon pourl'Académie des sciences. Celui-cirapprochait même cette sourcede celles de Wiesbaden et de Spa,villes thermales célèbres dès cetteépoque.

Un mystérieuxpetit tuyau

scelléEn 1849, un avocat versaillais,Champin de Villeneuve, décritainsi la source de Trianon : « Ellevient aboutir par une conduite defonte dans une grotte creuséesous la terrasse qui règne sur lemur longeant la magnifique alléequi mène du Grand Trianon à la

Porte Saint Antoine… L'eauminérale vient tomber par unpetit tuyau scellé dans le mur dufond ». Vers 1850 on s'y pressetous les jours munis de réci-pients. Dans un document inti-tulé « Autour de Marie-Antoinette », l'Etablissementpublic du château de Versaillescommunique son intérêt pourcette source toujours en activité.On peut y lire : « Les recherchesmenées sur le terrain avec les fon-tainiers ont permis de retrouverson point de résurgence et demettre à jour un système de cana-lisations et de réservoirs ». Desinvestigations seraient en coursafin de la valoriser. Qui sait, lesversaillais retrouveront peut-êtrebientôt le chemin de la sourceoubliée ? CAROLINE WALLET

Source (!) : Guide de Versaillesmystérieux- Presses Pocket- ouvragecollectif sous la direction de François

Caradec et Jean-Robert Masson.

Balle de mousquet, tuyau de pipe,vase mérovingien, épingles et déà jouer sont soigneusement éti-quetés sur une table de chantiersous le porche. La cour carrée duGrand Commun, ensemble archi-tectural achevé en 1686, estlivrée aux archéologues en combi-naison blanche. Ils travaillent surles vestiges du Jeu de Paume deLouis XIII, construit vers 1630 : leseul exemple en France d'un dal-lage d'origine, précisent-ils. Onaperçoit le négatif des tommettesdu Jeu, puis des fondations et desvoûtes dont les techniques d'ap-pui restent mystérieuses. Plusloin, les tombes du cimetièremérovingien, inhumations enpleine terre datées du hautMoyen-Âge, évoquent unVersailles médiéval peu connu.Les archéologues de l'Inrap(Institut National de RecherchesArchéologiques Préventives)n'ont plus que quelques semainespour fouiller. « Ce ne sont pas lespelleteuses qui vont détruire lesvestiges » explique SophieJahnichen de l'Inrap, « mais lesarchéologues eux-mêmes, au furet à mesure des fouilles ». Ce lieufigé dans un passé envoûtant vase trouver soudain propulsé dansle XXIe siècle : ses 18 000 mètrescarrés à l'abandon, où poussentdes herbes folles, s'apprêtent àvoir déferler des hordes demaçons, architectes, ingénieurs

et techniciens. Le bâtiment varetrouver sa fonction de « sup-port logistique » du Château.Construit pour les services de laCour et les logements de fonctiondes officiers du Roi, devenumanufacture d'armes en 1793,puis hôpital militaire jusqu'auxannées 1950, il n'a été restitué auChâteau par le Ministère de laDéfense qu'en 1996. L'objectif :réunir l'ensemble des servicestechniques et administratifs dudomaine de Versailles sur un seulsite, libérant le Château des fonc-tions administratives et logisti-ques. Électricité, eau, chauffage,gestion de la billetterie, systèmesde sûreté et sécurité du site yseront implantés. La créationd'un « pôle énergétique » en sous-sol, sous la cour du GrandCommun, permettra de sortir duChâteau les équipements à ris-que. Une refonte sera bienvenue :les systèmes d'éclairage et dechauffage actuels datent desannées 1950. Les nouveauxseront pilotés depuis une « salledes machines » câblée à huitmètres sous terre. Sécurité et sûreté des bâtimentset des personnes font partie despriorités du domaine deVersailles et de Trianon, quiaccueille près de 10 millions devisiteurs par an…

LAURA GEOFFROY

Versailles, station thermale ? En tout cas pendant au moinsdeux siècles, une petite source coule près du Petit Trianon,source à laquelle on prétait des vertus médicinales... À quandune eau minérale “Château de Versailles” sur nos tables ?

Le Jeu de Paume de Louis XIII, un cime-tière mérovingien... Les archéologuesse hâtent avant que les bulldozersn'entrent en action au Grand Commun.

U N J O U R , U N E H I S T O I R E .

L E S A V I E Z - V O U S ?

LA SOURCEDE MARIE-ANTOINETTE

8 Versaillesstory

La fameuse source de Trianon,que seuls les connaisseurs savent trouver...

Voyagedans le temps

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"Design français, finition euro-péenne, technologie amér-icaine" : en 1955 le constructeurautomobile Ford lance une voi-ture américaine à la conquête dumarché européen. Mais elles'avance masquée. La Vedette etses déclinaisons ont été intégrale-ment conçues par Ford aux Etats-Unis. En juillet 1954 Simcarachète l'usine Ford de Poissy,vendue sous la pression de FordUSA au vu de résultats médiocresen France. La Vedette changealors de nom pour s'attaquer aumarché européen. Pour séduire leconsommateur français sans s'af-ficher exagérément américain,Simca a choisi des noms bien dechez nous : Versailles pour lemilieu de gamme, Trianon pourla version économique déchro-mée, Régence pour le modèle deluxe (roues à rayons, baguetteschromées, peinture deux tons

spéciale). Recyclant un vieux V8Ford qui crache ses poumonspour donner 80 chevaux, la voi-ture n'est pas faite pour uneconduite sportive. Sa vitesse decroisière de 110 km/h permet devoyager comme dans un wagonPullmann. En revanche, elle estconnue pour son freinage limite,qu'elle doit en partie à ses petitesroues. Vendue 899 000 francs en1955, la Simca Versailles seraconstruite jusqu'en 1961, avantde partir terminer sa carrière auBrésil. Elle y paradera jusqu'en1969 sous le nom de ChryslerExplanada. Une déclinaisongrand luxe de 1957 nomméePrésidence sera une des voituresdu Général de Gaulle, en revan-che elle refuse de prendre Tintinen stop dans L'AffaireTournesol....

LG

9Versaillesstory

Ou comment les Américains appelèrent"Versailles" une voiture de chez eux,pour la vendre chez nous...

U N J O U R , U N E H I S T O I R E .

le 7 novembre 1787Le 7 novembre 1787, par l'édit de Versailles, dit édit de Tolérance,Louis XVI rend aux protestants une existence légale en leur donnantun Etat Civil. Désormais, leurs mariages, leurs naissances et leursdécès pourront être enregistrés auprès du curé de la paroisse oud'un officier du Roi. Les protestants pourront « exercer leur com-merce, art, métiers et profession sans que sous prétexte de leur reli-gion, ils puissent être troublés ou inquiétés. » Normal ! Me direz-vous ; pas tant que cela à l'époque : car si deux siècles plus tôt, HenriIV, en promulguant l'édit de Nantes, avait ramené la paix civile et reli-gieuse en France et créé le seul état d'Europe où deux religions -catholique et protestante- coexistaient officiellement, cette singula-rité avait pris fin lorsque Louis XIV avait signé la révocation de l'éditen 1685 et interdit le protestantisme dans le royaume, obligeant lesHuguenots à l'exil ou à la clandestinité. Une « Eglise du Désert »s'était formée, souterraine, jusqu'à ce que le Roi rende aux protes-tants leur liberté de conscience et une existence légale.

B. DESCHARD

L E S A V I E Z - V O U S ?

QuandVersailles était...une voiture !

Le fac-similé de l’Edit de Versailles, dit de Tolérancehttp://www.dreyfus.culture.fr/fr/mediatheque/media-type13-html-Edit_de_Tolerance_de_1787.htm@

Une Simca Vedette Versailles 1955... aujourd’hui.En dessous, le modèle Trianon, la Versailles devant le château,et une Régence.

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10 V E R S A I L L E S + N ° 6 N O V E M B R E 2 0 0 7Versailles

bouge

Vingt minutes. C’est le tempsqu’il vous faudra perdre pourralier Châteldon depuis l’auto-route, à la sortie de... Vichy.Forcément, les sources ne man-quent pas dans la région. La routen’est pas large, le touriste est rare.A tel point qu’en arrivant surChâteldon, vous ne manquerezpas de passer devant l’uniqueancien hôtel de la ville, un peu àl’écart du village, aujourd’hui dés-affecté et plus ou moins squatépar des gens du voyage. La placeprincipale, baptisée Jean Jaurèset sur laquelle trône la maisonSergentale datant du XVe siècle etclassée monument historique, esttoute aussi déserte. A la mairie,l’arrivée d’un “touriste” fait figured’évènement. Et pourtant l’his-toire de Châteldon est presti-gieuse, l’ancienne place forteayant joué un rôle important dansles guerres féodales qui secouè-rent la région pendant de longssiècles. Mais voilà, ce n’est pas leMoyen-Âge qui a propulséChâteldon au devant de la scène,et qui en fait un des noms françaisles plus connus de la jet-set inter-nationale. Châteldon, c’estd’abord une eau, et pas n’importequelle eau, celle de Louis XIV...Tant et si bien que des starscomme Pénélope Cruz, Sofia

Coppola (mariée à un Versaillais,au passage, voir Versailles+ n°1)ou encore Catherine Deneuve nejurent que par la Châteldon. Aretourner ciel et terre pour enboire n’importe où et n’importequand. Seulement voilà. LaChâteldon, justement, on n’enboit pas n’importe où et n’im-porte quand. L’usine d’embouteil-lage (photo du bas, ci-contre) pro-duit maximum 3 millions de bou-teilles d’eau par... an. Soit autantque de bouteilles de Volvic, sourcevoisine, en... une journée ! Autant

dire que l’on doit gérer la pénurie,partout et tout le temps. “Lasemaine dernière, l’usine ne m’alivré que 5 caissettes, en medisant qu’il me faudrait tenir unmois avec” témoigne.. l’épicière deChâteldon. Autrement dit, mêmeau plus proche de la source, il y apénurie. Car il faut dire que laChâteldon, ce n’est déjà pas l’eaude n’importe qui et donc, de facto,

n’importe qui n’a pas non plus ledroit de la vendre. Pour faire sim-ple, vous ne la trouverez, globale-ment, que dans les restaurantsétoilés, à quelques rares excep-tions près, que les amateurs deChâteldon se gardent bien dedivulguer. L’acheter alors ? Inutilede chercher chez votre petit épi-cier ou, malheureux, en grande

surface. La Châteldon, Môssieur,elle ne s’achète que chez Hédiard,Fauchon et à la Grande Epiceriede Paris. et, sur un malentendu,on la trouve aussi parfois chezNicolas. Mais revenons à Châteldon, vil-lage. Il a du charme. Inutile d’es-compter y dormir (voir plus haut)mais la balade vaut le détour;principalement pour son magnifi-

que château, pardon, castel.Malheureusement, pas de chance,propriété privée, il est fermé aupublic. La bâtisse appartient eneffet aux héritiers de Pierre Laval,qui eût la bonne idée de relancerl’exploitation de la sourceChâteldon en 1931, mais la mau-vaise de choisir de servir leMaréchal Pétain jusqu’au bout.Tant et si bien que l’eau minéralen’a redécollé qu’au milieu desannées 1990 après un passageéclair entre les mains des eaux deVichy, puis dix ans au sein dugroupe Castel, pour finalementêtre la propriété de NeptuneDistribution. C’est à ce momentlà, au tournant des années 2000,qu’elle se forge l’identité qu’on luiconnaît aujourd’hui . Comme surcertains vins primés, l’étiquettecollée au dos de la bouteille expli-que doctement l’histoire de laChâteldon, de sa consommationprésumée par Louis XIV et plustard Louis XV et de ses supposéesvertus diététiques. De face, labouteille arbore un immense1650, pour lui donner de l’impor-tance, de la prestance et pour toutdire.. de la bouteille. Et tant pis siFagon, médecin de Louis XIVréputé avoir recommandé cet eauau roi Soleil, n’avait que douze ansà cette date-là. C’est un “symbole”

expliquent les services marketingde la marque. Le roi Soleil juste-ment, ou en tout cas le Soleil seul,qui se trouve partout sur la bou-teille : étiquette avant, étiquettearrière, encore sur l’étiquette apo-sée sur le col et encore... sur lacapsule, pardon, sur le bouchon àvis. Rien que pour cela, laChâteldon a sa place toute trou-vée sur les grandes tablespuisqu’elle est toujours.. habillée !Maintenant, si vous passez parChâteldon, et que vous souhaitezen rapporter quelques bouteilles,sachez que celles-ci sont.. consi-gnées. 25 centimes d’euro cha-cune. Et si l’épicerie du village esten rupture de stock, vous pourreztoujours tenter votre chance ducôté de l’usine. Mais attention :pas de visites organisées, on tentesa chance le matin et si c’est unbon jour, on pourra regarder, etvite fait repartir. A défaut enfin, ilvous restera toujours... la fontaineau milieu de la place du village. Etoui ! C’est évidemment de laChâteldon qui en sort ! Bienentendu, les gargouilles d’oûs’écoule l’eau précieuse représen-tent.. un Soleil, CQFD.

JBGIRAUD

Note : notre titre est la devise de la villede Châteldon, quant à la recette, nous ladevons à la société qui exploite la source.

Elle devrait figurer en bonne placesur toutes les tables versaillaises.Forcément ! La Châteldon, d’aprèsla légende, “était transportée à dosde mulet depuis l’Auvergne jusqu’àla table du roi à Versailles”.Le médecin de Louis XIV, Fagon, luiaurait prescrit cette eau en luidisant “les eaux de Châteldon gué-riront votre majesté quelquefois, lasoulageront souvent, et la console-ront toujours”. Et tant pis si à ladate portée sur les bouteilles deChateldon, 1650, Fagon n’était âgéque de douze ans... Entre mythes etréalités, reportage au pays de l’eaupétillante royale...

PETITE VILLE, GRAND RENOM

Pénélope Cruz, Sofia Coppola,Catherine Deneuve, le Shah d’Iran,

Chez Troisgros, le Crillon,le Lutétia, Maxim’s, le Fouquet’s...

Potage de chou au lait et à l'eaude Châteldon, pour 4 personnes

1 petit chou vert50 grs de beurre

1 oignon piqué de 2 clous de girofle1/2 litre de lait

1/2 litre d'eau de Chateldon4 tranches fines de pain de campagne

Préparation1- Enlever les premières feuilles vertes du chou, puis le couper en 4, en prenant soin de retirer les côtés.

Enfin, l'émincer.

2- Mettre dans une casserole le beurre, le faire fondre.Ajouter l'oignon émincé et laisser prendre jusqu'à

l'obtention d'une couleur rousse. Ajouter le chou, arroseravec le lait et l'eau de Chateldon, saler et poivrer. Monterà ébullition et laisser frémir pendant 20 minutes environ.

3- Faire griller les 4 tranches de pain de campagne,disposer une tranche dans 4 assiettes creuses,verser la soupe de chou sur le pain et servir.

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Versaillesbouge

Un millier de ballons à gonfler enun temps record, pour les offriraux centaines d’enfants venusparticiper à la Ve Marche desSaints à Versailles : un prouessepour les organisateurs, qui ontvoulu innover cette année avecces ballons pour mettre de la cou-leur dans ce qui est déja une fête.Le cap des cinq ans était uneétape importante, permettant devalider que la bonne idée de 2003pouvait persister dans le temps,et continuer à mobiliser, tant lesenfants et leurs parents que... lesorganisateurs. Bonne nouvelle,l’épreuve est concluante. Cetteannée, plusieurs jeunes en prove-nance de groupes de prières ver-

saillais ont mis la main à la pâte.Autre confirmation, le partenariatfort avec la ville,les forces de l’or-dre et les sponsors. La ville qui faitlivrer des tables pour le goûterqui clôture la marche, et diligenteune équipe de la police munici-pale, les forces de l’ordre qui, parle biais de la police nationale eten coordination avec la policemunicipale, assurent la sécuritéde la marche, et enfin les spon-sors au nombre desquelsMonoprix, qui tous les ans offre legoûter géant aux enfants et àleurs parents. Tant et si bien quela Marche semble désormais par-tie pour... cent ans !

HBB

Beau succès pour la Ve Marche des Saints

36 000 visiteurs sont venus passerune nuit blanche dans le parc duchâteau de Versailles, sur seule-ment deux nuits, les 6 et 7 octo-bre dernier. C’est encore mieuxqu’en 2006, preuve que l’évène-ment est devenu incontournable.Cette année était marquée enparticulier par la réouverture de la

Galerie des Glaces après plusieursannées de travaux de restaurationgrâce au mécénat de Vinci.L’éclairage de la galerie par deslustres restituant une lumière pro-che de celle des chandelles étaitparticulièrement suprenant etmagique.

HBB

Versailles Off fait le plein

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12 V E R S A I L L E S + N ° 6 N O V E M B R E 2 0 0 7Versaillesbusiness

EADS Astrium, installé dans les Yvelines aux Mureaux, espèrerécupérer une partie substantielle du programme d'avion spatial« Space Tourism ». Un projet de 200 millions d'euros, qui devraitcréer un bon millier d'emplois…

U n rêve de gosse pourraitbientôt devenir réalité :le voyage dans l'espace,

privilège que moins d'un millierd'êtres humains a pu s'offrir à cejour, ou plutôt se faire offrirdepuis le premier vol de YouriGagarine, entre dans sa phasefinale. Or, l'une des étapes decette démocratisation passe parles Yvelines. Engagés dans unebataille mondiale pour être pre-mier à opérer le vol spatialdans des conditions desécurité optimales et àun prix accessible, lesgéants de l'aéronau-tique prennentleurs marques surle terrain. Dansle lot, l'euro-péen EADSAstrium, dontl'un des sitesphares estinstallé dansles Yvelines,a u xM u r e a u x .C'est sur cesite que lamaquette duprojet « SpaceTourism » a étéprésentée pen-dant deux jours, lemois dernier, à plu-sieurs milliers de per-sonnes, salariés, four-nisseurs, partenaires etbien sûr hommes politiques.« EADS est dans une phase diffi-cile. Pourtant, les grandes et lespetites erreurs des hommes nepourront jamais masquer lesgrands succès » a ainsi assénéPierre Bédier, président duConseil Général des Yvelines,venant découvrir la maquettedu projet et apporter son sou-tien. «Vous restez une entre-prise dans laquelle la solidaritéautour des projets sera l'avenir,notre département prendra

donc sa place dans celui deSpace Tourism ». Pour le direc-teur du site des Mureaux, RémiDe Badts, l'avion spatial est undéfi technique dans lequelEADS a besoin de soutien departenaires privés maisé g a l e m e n tpublics,e t

l'engage-ment du ConseilGénéral des Yvelines est déter-minant. Il faut en effet un mil-liard d'euros pour mener à bienle projet, et les Yvelinesdevraient mettre la main à lapoche, même si cela resterasymbolique, par rapport aumontant colossal des besoins en

financement. Le site desMureaux a des atouts à fairevaloir dans ce projet : il s'est spé-cialisé dans les questions archi-tecturales, aérodynamique, gui-dage et contrôle tant pour des

clients civils que mili-t a i r e s .

Autant decompétences nécessaires au

programme Space Tourism, quiest en train d'être distribué géo-graphiquement. Le site desMureaux espère ainsi obtenir laconception aérodynamique del'avion spatial. On croise lesdoigts ! ER

Un projet ambitieux

L'avion Spatial Space Tourism estune navette suborbitale destinéeà offrir à quatre passagers fortu-nés un vol d'une heure trente,plafonnant à 100 kilomètres d'al-titude, permettant d'avoir unpoint de vue unique sur la Terre.

De spatial, le vol n'a que lenom. En tout et pour tout,

les passagers ne connaî-tront que trois minu-

tes d'apesanteur !Cet appareil, sem-

blable à un jetd'affaires mais

équipé enplus d'unm o t e u r -fusée, doitp o u v o i rvoler pen-dant uned i z a i n ed'années àraison d'unvol pars e m a i n e .

Départ ? Departout dans

le monde oùle ciel est

dégagé. Cerisesur le gâteau, le

vol sera précédé decinq jours de forma-

tion d'entraînement, detests médicaux et… de

détente. Il faudra bien : audébut, les vols devraient coûter labagatelle de 150 000 euros, peut-être même 200 000 ! Mais le butétant par la suite la démocratisa-tion du voyage spatial, les avionscomme celui d'EADS Astriumpourraient transporter 15 000passagers en 2020… SpaceTourism espère prendre 30 % dumarché mondial.

ELOISE RINGENBACH

“ YVELINES, YVELINES, DERNIÈRE STATIONAVANT LA LUNE ”

150 000 à 200 000 euros pourune heure trente de vol,

culminant à 100 kilomètresd’altitude, et trois minutes

en apesanteur... Royal !

Le nom d’une villen’est pas une marque

comme les autresC’est un méchant coup sur lesdoigts que la cour d’appel deVersailles vient d’asséner à la villed’Issy-les-Moulineaux, dans unarrêt du 13 septembre 2007.Arguant que l’association “Issy online” utilisait abusivement leterme “Issy” dans ses noms dedomaine issy.net, issytv.com ouencore issy.info, la ville avait atta-qué en justice pour en interdirel’usage, arguant du dépot de mar-que effectué en 1996, et de laconfusion que cela pouvait créerdans les esprits. Les juges deVersailles ont rejeté tous les argu-ments d’Issy, estimant qu’une villedoit tolérer l’utilisation de sonnom par des tiers en tant que mar-que ou nom de domaine, dès lorsque ces derniers “justifient d’unintérêt légitime à se prévaloir de cenom”. Ainsi, une société, une pro-fession libérale, une association oumême un particulier doivent pou-voir mentionner le lieu où ils exer-cent, ou bien où ils habitent. Unerestriction cependant : le nomchoisi ne doit pas créer de confu-sion avec les activités officielles dela ville. Dans le cas de l’association“Issy on line”, proposant des servi-ces de télévision et de messagerieinteractive, les juges ont estiméque la confusion était impossible.Cet arrêt, majeur, détermine ledroit d’usage d’un nom de com-mune aussi bien dans une marqueque dans un nom de domaine.Seulement Versailles restera tou-jours un peu un cas à part. En2002, Lindt avait sorti une boîtede chocolats baptisée “Versailles”,avec le Château en guise d’illustra-tion. Ce n’était pas la ville, mais leChâteau qui avait attaqué, et...perdu. Lindt étant propriétaire dela marque dans la catégorie ali-mentaire ! Aberrant... JBG

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L'Atelier du Film lanceson concept : « J'ai un message »Installé à Versailles depuistrois ans, l'Atelier du Filmreste attaché à son métier :le transfert vidéo sur sup-port numérique DVD. Letravail est fait sur place àl'aide de machines adap-tées et de personnes com-pétentes. La qualité de sesprestations est reconnuece qui lui permet de possé-der une clientèle fidèle etdiversifiée, particuliers etagences de production. Les Versaillais ainsi que lesagences spécialisées dansles reportages font appelainsi à l'Atelier, afin de res-taurer des films, des viny-les, des cassettes-vidéo oudes bandes sonores.

Selon Laurent de Linière,patron de la société, « l'in-

térêt est que le numériquen'est pas périssable.L'information peut être reco-piée à l'infini et sans aucuneperte. Il est un moyen departager des moments ausein de toute une famille ».

Mais l'Atelier cherchedepuis peu à se diversifier.Depuis le début de l'an-née, elle propose un nou-veau concept, le témoi-gnage vidéo, qui corres-pond à une demandeaccrue. « J'ai un message »donne la parole à des per-sonnes qui souhaitent par-ler de leur propre viedevant une caméra.

L'Atelier a ouvert à cettefin un studio spécialisé de35m2, équipé de deux

caméras haute définition.Les clients peuvent y venirafin de parler sur un fondd'écran qui pourra êtreremplacé par la suite parleur propre film de famille.« J'ai un message » est des-tiné à des personnes quiéprouvent le besoin deparler d'eux-mêmes et delaisser un message auxgénérations suivantes.

À terme, L'Atelier a pourambition de réaliser lestrois-quarts de son chiffred'affaires avec ce nouveauservice. Alors, laissez-vousfilmer !

L'Atelier du film3 impasse du Plessis

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Lors de la séance du 30 mars2006, le Conseil municipalde la ville de Versailles s'est

prononcé en faveur de l'instaura-tion d'un périmètre de sauve-garde du commerce et de l'arti-sanat. La loi du 2 août 2005, eninstaurant un droit de préem-ption des communes sur lesfonds artisanaux, les fonds decommerce et les beaux commer-ciaux, a autorisé les conseilsmunicipaux à délimiter un péri-mètre de sauvegarde du com-merce et de l'artisanat de proxi-mité, à l'intérieur duquel ce droitde préemption peut être exercé.Ainsi, au sein de ce périmètre,chaque cession est subordonnée,à peine de nullité, à une déclara-tion préalable faite par le cédant

à la commune. Cette déclarationprécise les prix et les conditionsde cession. La commune disposealors d'un délai de deux mois pourdécider d'exercer son droit depréemption. Passé ce délai, lesilence de la commune vautrenonciation à l'exercice de cedroit. Si la commune exerce sondroit, elle dispose alors d'uneannée à compter de la prise d'effetde la cession, à son profit, pourretrocéder le fonds ou le bail à uneentreprise en vue d'une exploita-tion destinée à préserver la diver-sité commerciale et artisanale.Cette délibération avait été priseau regard d'un diagnostic qui avaitmis en évidence la transformationd'un certain nombre de commer-ces de proximité en société de ser-

vices ou agences bancaires. Ainsivingt-huit magasins alimentaires,brocantes, pharmacies et institutsde beauté ont disparu durant lapériode 2000 à 2004 pour céder laplace à 13 agences bancaires.Aujourd'hui, la situation continued'évoluer dans ce sens. Sur lapériode 2005-2006, on a dénom-bré trois banques supplémentai-res, une agence d'assurance etune agence immobilière. La dispa-rition des commerces a un impactnégatif sur la vitalité et le dyna-misme commercial de Versailles.Aussi, la ville doit paradoxale-ment lutter pour limiter l'implan-tation des entreprises de servicedans les rues commerçantes, afinde préserver le commerce deproximité. Dur casse-tête ! ER

En cinq ans, près d’une trentaine de commerces de proximité ontété remplacés par des banques ou des sociétés de services, dansVersailles. Mais l’arme fatale, le droit de préemption de la ville, nesemble pourtant pas non plus être la panacée...

Les commerces de proximitémenacés de disparition

M. et Mme Meslin, propriétairesdu « Chat qui prise »,

rue de la Paroisse.« Nous avons signé un compromisde vente en octobre 2005 pourque le Crédit Mutuel voisin puisses’agrandir. Le dossier pour le per-mis de construire a été déposé endécembre 2006 par la banque.Depuis ce jour, il est instruit par lamairie qui demande chaque jourdes compléments. Elle ne sou-haite pas que l'on vende et blo-que ainsi le permis de construire.Un jour, elle demande des infor-mations sur l'environnement pay-sager (arbres, places de parking),un autre sur les matériauxemployés afin d'allonger le délai.La mairie prétend favoriser lecommerce alors qu'il existe denombreuses restrictions (pas dechaises en aluminium sur les ter-rasses, publicité interdite sur lesparasols…). Pourtant, celles-ci

n'existent pas pour tous les com-merces de Versailles. Soit la mairiefavorise, soit elle bloque tout. Ellea fait paraître une circulaire pournous mettre en vente, mais lesclients n'ont pas les fonds. Elle faitsemblant de nous aider et de fairetravailler le commerce ».

Jacques Lemmonier, Présidentde l'association des commer-çants du quartier de la Geôle.

« Le droit de préemption est quel-

que chose de très nouveau, quicorrespond à un besoin. Il n'estpas possible de placer des ban-ques partout au dépend du sec-teur alimentaire par exemple. Lecommerce de proximité est des-tiné aux gens qui n'ont pas lesmoyens de se déplacer. Avec lasituation actuelle, il ne restera queles banques. L'application n'estpas facile, la loi rencontre des pro-blèmes. Aujourd'hui, elle est unmoyen de pression et de prise deconscience. Versailles ne veut pasdevenir un coffre-fort, nous fai-sons tout pour faire prendreconscience aux gens de cela. Unebanque reste ouverte jusqu'à 18heures tandis qu'un épicierjusqu'à 20 heures, elle peut doncaller se placer ailleurs. A Angers, leconseil municipal a réussi àregrouper les services financiers.Cependant, Versailles n'a pas euencore l'occasion de préempter ».

Que penser du droit de préemption ?

L’ISIPCAA DU NEZ

Le saviez-vous ? Au 36 rue duParc de Clagny, à Versailles, dansune ancienne et magnifique pro-priété bourgeoise, se trouve uneprestigieuse école internationalede « nez », l'ISIPCA. L'InstitutSupérieur International duParfum de la Cosmétique et del'Aromatique, fondée en 1970par Jean-Jacques Guerlain,forme chaque année quelques400 étudiants et un millier desalariés en formation continue,au travers de 13 filières qui vontdu BTS au Master. Gérée depuis1984 par la Chambre de com-merce et d'industrie de VersaillesVal d'Oise/Yvelines, le groupeest issu de l'Institut SupérieurInternational du Parfum (ISIP),créé à l'initiative du grand parfu-meur français. Membre ducomité de la Cosmetic Valley -plus important réseau françaisd'industriels de la filière Parfumet Cosmétiques depuis 1994,l'école a misé sur la formation enalternance, et compte un réseaud'environ 2 500 anciens, enFrance et dans le monde. Sur220 intervenants qui consti-tuent le corps professoral, plusde 80 % sont issus du secteurprofessionnel. Aromaticiens,techniciens de laboratoire, chi-mistes, créateurs de parfums :nombreux sont les débouchésqu'offrent ce type de formations.A l'image des applicationsvariées, pour les produits de luxecomme pour ceux de la vie quo-

tidienne, pour lesquels les diplô-més du groupe mettent enœuvre leur savoir-faire en Franceou l'exportent à l'étranger.

L'Osmothèque, conservatoireInternational des parfums

Dans les locaux de l'ISIPCA setrouve l'Osmothèque, collectionvivante de parfums existants oudisparus. L'on y trouve plus de1 300 flagrances rassembléspour la première fois dans l'his-toire et conservés suivant destechniques appropriées. Alorsque rien n'avait été fait pour ras-sembler et préserver de cetteusure du temps les créations deparfumerie, cette « maison desparfums » est née en 1990, del'initiative et de la réunion detrois partenaires : la SociétéFrançaise des Parfumeurs, leComité Français du Parfum et laChambre de Commerce etd'Industrie de Versailles-Vald'Oise-Yvelines. Au-delà de savocation à recenser et rassem-bler les parfums existants ou àvenir, l'établissement se donneaussi pour mission de retrouverla trace des grands classiquesdisparus et de les faire renaître.

FLORE OZANNE

Visite à l'Osmothèque : l'ac-cueil du public se fait unique-ment sur rendez-vous, lorsde permanences assurées parles «Osmothécaires».

Tel : 01 39 55 46 99

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15Versaillessports

I l y a des histoires d'amour quitraversent les siècles sansjamais prendre une ride.

Celle qui unit Versailles au billardest l'une des plus anciennes dumonde. Louis XIV en personnetomba sous le charme du billardet en fit importer le premierexemplaire en France. Disparuensuite dans les détours del'Histoire et de l'Europe, l'objetfut finalement retrouvé récem-ment aux Etats-Unis.

Aujourd’hui, le billard que l’onpeut admirer dans les apparte-ments du Roi est une reproduc-tion d’un billard de la fin duXVIIIe siècle, tel que Louis XVIaurait pu le connaitre, refabriquépar la société Chevillote dans lecadre d’un mécénat de compé-tence. Héritière de cette tradi-tion, l'Académie Royale de Billardde Versailles (ARBV) compteaujourd'hui plus de 70 licenciésqui transmettent leur passion

aux plus jeunes. Signe des temps,l'ARBV conserve sa filiationdirecte au Roi Soleil puisque sonclub a élu domicile…dans lesanciens greniers à foin de LouisXIV, à Montbauron. Une salleque la mairie a réhabilité au prixd'un an de travaux fidèles à l'ar-chitecture de la salle, qui n'avaittoutefois pas été conçue, avec ses12 mètres de hauteur sous pla-fond, pour accueillir plusieursdizaines de joueurs et leurs pla-

teaux de 300 kilos pièce ! Crééeen 1991, l'ARBV compte parmises membres d'anciens cham-pions de France ainsi que de jeu-nes prodiges qui élèvent et main-tiennent le club au niveau natio-nal. Parmi eux, Eric Tromas(17 ans) promu en septembre surla liste des jeunes espoirs françaisaux 3 bandes pour la saison2007/2008. « Eric est un cas par-ticulièrement doué qui baignedans le billard depuis de nom-breuses années », précise DanielBour, trésorier du club. « Il n'enreste pas moins qu'il représente letype de public jeune que nousvisons en premier lieu pouraccroître nos effectifs ». Alors, lebillard, un sport de retraités ? « Ily a des effets de mode », rectifieDaniel Bour, « on est passé d'unsport d'élite les siècles passés,pour devenir un loisir presque deloubards dans les bistrotsd'avant-guerre, alors qu'au-

jourd'hui c'est une disciplineolympique donc beaucoup plusdémocratisée ». Pour se fairemieux connaître, l'Académie aorganisé il y a quelques annéesune démonstration de billardartistique par le champion dumonde himself, qui avait réunieplus de 500 personnes. Maisaujourd'hui, les sponsors man-quent pour renouveler l'opéra-tion. Pourtant, l'Académie a tou-tes les billes en main pour séduirele grand public, avec des cotisa-tions qui démarrent à 30 euros,une salle ouverte 365 jours paran, et des professeurs qui dispen-sent sur place des cours gratuits.Alors pourquoi n'iriez-vous pas,l'hiver approchant, à l'issue d'unepromenade dans le parc duChâteau, passer un bon momentautour d'un billard ?

OLIVIER MULLER

Le billard français, loisir de nobles à l’origine, estdevenu un sport populaire... même à Versailles !

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Louis XIV jouant au billard français. Gravure de 1674

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16 V E R S A I L L E S + N ° 6 N O V E M B R E 2 0 0 7Versaillesculture

Muses et Musées propose auxenfants de 7 à 13 ans deslivrets sous forme de jeux depiste : découvrir Versailles enfamille, entre amis, en s'amu-sant et en toute liberté. Leparcours dure environ1 heure. Ce livret-jeu indivi-duel est truffé de devinettes,de divertissements interactifsqui vont surprendre et capti-ver petits et grands. Chaquelivret offre un questionnaire àdouble niveau de lecture :pour les 7/9 ans et les 10/13ans. Le livret adulte (fourni)contient les réponses, desprécisions historiques et deshistoires pour enrichir lavisite. Voila qui va donnerenvie de lever le nez, d'obser-ver façades et tableaux. Cessupports sont testés par unjury d'enfants et d'adultes etla formule offre l'avantage dene donner aucune contrainte

de date oud'heure pourpartager le plai-sir de la décou-verte, autourd'une baladeconviviale etamusante. Mères de famil-les, les quatrecréatrices deMuses etMusées, dyna-miques, curieu-ses et joueusesgardent des tra-ces d'ennui deleurs premierspas dans lesmusées. C'est ce qui leur donneaujourd'hui l'envie de fairepartager leur enthousiasmeet d'aiguiser la curiosité desenfants dans la découverteculturelle.

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Et aussi :Egyptiens au Louvre, MuséeRodin, Musée Camondo, Tour

Eiffel, Notre-Dame de Paris,St Sulpice, Conciergerie-SteChapelle, le village deMontmartre et le cœur duMarais.

CAROLINE WALLET

Pas facile d'intéresser les plusjeunes dans les châteaux ou lesmusées ? Un livret-jeu de pisteparent/enfant facile à se procu-rer permet de faire une visite deVersailles ludique et culturelle.

P L U M E SV E R S A I L L A I S E SPA R G U I L L A U M EPA H L AWA N

Avec le retour du public dans lagalerie des glaces restaurée duChâteau de Versailles, ValérieD'anglejan, normalienne, histo-rienne et éditrice, propose uneapproche différente du château etde ses différentes phases deconstructions. L'originalité de cetouvrage réside dans l'attachementde l'auteur à la vie à Versailles.Inspirée de deux anciennes gravu-res retraçant la vie dans cette villenouvelle, partie de rien, elle offreau lecteur une multitude de détailspicturaux et architecturaux, qui luipermettent de s'imprégner pleine-ment de la vie au château au tempsdu Roi Soleil. Ce livre met égale-ment en perspective l'aspect histo-rique, avec les différente étapes deconstruction, sous les différentsrègnes, et l'aspect plus concret etmatériel, en présentant de façonprécise et documentée des diffé-rents corps de métiers ayant parti-cipé à la construction du château.Les dernières pages sont, quant àelles, consacrées à la restaurationde la galerie des glaces. On ydécouvre l'incroyable ensemble descorps de métiers intervenus sur cegigantesque chantier, avec unemise en relief passionnante del'évolution de la Galerie des glaces,avant et après travaux. Voici un livrepour tous les âges, d'actualité sur lechâteau et une invitation à la pro-menade dans ses couloirs sanscesse en mouvement.

Valérie d'Anglejan, Versailles etla galerie des Glaces à la loupe,Seuil / Le Funambule, 23 !.

La rue est à nousExposition de cartes postales, d'affi-ches, de photographies, de plans, …sur le Versailles des XIXème et XXèmesiècles, jusqu'au 16 novembre -Archives communales

Cent ans, cent objetsExposition de mobilier, porcelaines,peintures et dessins à l'occasion ducentenaire de la Société des Amis deVersailles, jusqu'au 18 novembre -Château de Versailles

Fête foraineAnimation, jusqu'au 25 novembre -Place de l'Europe

Laurent Pariente Exposition, jusqu'au 15 décembre - LaMaréchalerie

La Galerie des Glaces : Charles LeBrun, maître d'œuvre Exposition, jusqu'au 16 décembre -Château de Versailles

Eventails d'hier et d'aujourd'huiExposition d'éventails, jusqu'au16 décembre - Musée Lambinet

L'Académie Equestre (Matinales desécuyers et Reprise musicale)

Spectacles, jusqu'au 30 décembre -Grandes Ecuries

Cana des artistesExposition des œuvres de trente artis-tes, du 5 au 11 novembre - Carré à lafarine

Trois siècles de violonConcert avec les Archets de l'Opéra deParis, le 6 novembre - ThéâtreMontansier

Peut-on tuer Don Quichotte ?Pièce de théâtre, le 7 novembre -Théâtre Montansier

"Missa in D" de GeoffroyAudition des Pages et Chantres duCentre de Musique Baroque deVersailles dans le cadre des JeudisMusicaux, le 8 novembre - ChapelleRoyale

Deuxième nuit du rock progressif Concert, le 10 novembre - ThéâtreMontansier

Concert de musique sacréeAvec la participation des PetitsChanteurs de Saint-François deVersailles et de l'ensemble MargueriteLouise, le 11 novembre - Chapelle

Saint-Joseph de Glatigny

Le Médecin malgré luiComédie-farce en trois actes et enprose de Molière, les 13 et 17 novem-bre - Théâtre Montansier

Louise de Prusse,une reine contre Napoléon Conférence de Jean-Paul Bled, profes-seur d'histoire contemporaine à laSorbonne, le 14 novembre - Hôtel deVille

Dessins de Joseph BernardExposition des dessins du sculpteurJoseph Bernard, du 14 novembre au27 janvier - Orangerie du Domaine deMadame Elisabeth

Petits MotetsAudition des Pages du Centre deMusique Baroque de Versailles dans lecadre des Jeudis Musicaux, le 15novembre - Chapelle RoyaleQuand Versailles était meublé d'argentExposition du 20 novembre au 9 mars- Château de Versailles

Chefs-d'oeuvre de la musiquesacrée du XVIIIe siècleAudition des Pages et Chantres duCentre de Musique Baroque de

Versailles dans le cadre des JeudisMusicaux, le 22 novembre - ChapelleRoyale

PoésYvelines 2007Lecture avec Véronique Pittolo, le 21novembre - Ecole Nationaled'Architecture de Versailles

Pascale Jeandon : « Tout »Exposition, du 22 novembre au 9décembre - Ecole des Beaux-Arts

Ecosse, espaces et légendesCiné-conférence proposée parConnaissance du Monde, les 22 et 25novembre - Roxane

NekrassovComédie en deux actes de Jean-PaulSartre, le 23 novembre - ThéâtreMontansier

Salon des Artisans d'ArtAnimation destinée à présenter lesmétiers d'art, du 23 au 25 novembre -Hôtel de ville

Paris 1967 - Versailles 2007Exposition de photographies, du 23novembre au 15 décembre - Archivescommunales

Salon de VersaillesExposition, du 24 novembre au 9décembre - Carré à la farine

Abbo AbbasConcert organisé par les SonoritésOpposées, le 26novembre - Templeréformé de Versailles

Où l'on voit les frères Lumièredécouvrir le cinématographe Spectacle, le 27 novembre - ThéâtreMontansier

Chœur du Monastère de la TrinitéSaint-Alexandre Nevsky de Saint-PéterbourgConcert, Le 29 novembre - EgliseNotre-Dame

Oratorio de NoëlConcerts de la Chorale et de l'orches-tre de la Cathédrale Saint-Louis, le 30novembre à l'Eglise Sainte-Jeanned'Arc et les 1er et 2 décembre à laCathédrale Saint-Louis

AmphitryonComédie en trois actes et en vers deMolière, le 1er décembre - ThéâtreMontansier

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Chevau-Légers est le lieu de pro-menade privilégié des amateurs,collectionneurs et autres amou-reux des belles choses deVersailles.Créée après-guerre, cette salle estaujourd'hui entre les mains dedeux études qui se partagent lagrande salle. Mais des ventessont également organisées chezdes particuliers ou dans la salledu Congrès. Il s'agit d'un lieud'exception qui, pour l'anecdote,a servi dans les années 50 audécor du film Le nouveau Richeavec Simone Signoret. La salledes Chevau-Légers connaît deuxrendez-vous hebdomadaires, lesmercredi et dimanche. Le mer-credi sont proposés les objetscourants, avec visite le mardi. Ledimanche est réservé aux objetsplus anciens avec visite le samedi,et pour ce jour, un catalogue estdisponible a l'étude quinze jours

avant ousur Inter-net. Objetsde valeurs,b i j o u x ,t a b l e a u xcontempo-rains, meu-bles anciensc ô t o i e n tdes objetsplus sim-ples, dev a l e u rm o i n d r e ,mais cepen-dant indis-pensablesdans unemaison… Ily en a pour tous les goûts, pourtoutes les bourses, et c'est pourcela que depuis 50 ans la salle desChevau-Légers est devenue unhaut lieu de promenade utile ….Une vente exceptionnelle hors-murs aura lieu au moulin deVauboyen à Bièvres les 24 et 25

novembre au domicile d'un col-lectionneur d'art disparu, Pierrede Tartas. À bon entendeur ….

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Tableau en vente le 18 novembre prochain.

L'éternel paradoxe tradition,modernité : cette manifestation,qui a lieu pour la quatrième annéeconsécutive, regroupe lessoixante-cinq artistes profession-nels ou semi-professionnels,vivant ou travaillant surVersailles. Pendant deux jours, lesateliers d'artistes, peintres, sculp-teurs, verriers, laqueurs et photo-graphes ouvriront les portes deleur lieu de création pour une ren-contre avec le public versaillaisautour de leur travail.Parallèlement à cela, Versailles vavivre à l'heure de l'art contempo-rain pendant une semaine. Eneffet, du 4 au 8 décembre, uneexposition collective, où chaqueartiste participant au parcoursproposera une toile sur le thèmede l'autoportrait, se tiendra dansles salons de l'Hôtel de Ville.

Artiste peintre lui-même et prési-dent de l'association, DidierBonnot a pour ambition de créerun « festival » d'art actuel dans laville. Pour cela, l'association « cul-ture et cinéma » a travaillé en par-tenariat avec lui. Elle projetterales deux films, « Ivre d'amour etde peintres » ainsi que « La belleNoiseuse » ayant pour thémati-que le peintre et son modèle, aucinéma du Roxanne. Les biblio-thèques versaillaises proposerontégalement de petites expositionsd'artistes en rapport avec la thé-matique « l'art dans le livre ».« L'objectif est de faire connaîtreles artistes versaillais auxVersaillais » souligne M. DidierBonnot. « Il est important de don-ner à la ville une image contempo-raine et de casser son image tradi-tionnelle ». Et un de plus ! ER

LES VERSAILLAISFONT DÉCOUVRIRLEURS OEUVRES

ERRATUM : L’enthousiasme de l’une de nos sémillantes collaboratrices pour l’exposition “Cana des Artistes” lui a fait malencontrueusement écrire dans notre dernier numéro qu’il s’agissait d’oeuvres réaliséespar des amateurs. Il y en eut, mais ce sont bel et bien des professionnels qui exposent désormais au Carré à la Farine, place du Marché, du 5 au 11 novembre de 11h à 19h.Vernissage samedi 10 à 9h.

8 décembre : fêtons la St Nicolas !À l’heure où nous mettons souspresse, plusieurs associations, desartistes comme notamment ceuxdu passage du Plessis, le chœurJubilate dirigé par Michel Lefèvre,ont convenu d’organiser une fêtede la Saint Nicolas à Versailles lesamedi 8 décembre. Rappelonssimplement que le premier sapin deNoël est arrivé en France à...Versailles, en 1738, sous le bras deMarie Leczinska, épouse deLouis XV. Rendez-vous est donné

place du Marché Notre-Dame, enfamille, entre 16h et 18h30. CetteSaint Nicolas devrait permettre departager, outre des chants de Noël,du vin chaud, des pain d’épices etdes “stollen”, un excellent momentde convivialité versaillais sous, onpeut l’espèrer, un sapin de Noël quifait cruellement défaut place duMarché. V+ fera le relais pour ceuxqui voudraient se joindre à cette ini-tiative, écrivez simplement à : [email protected]

Le programme complet à télécharger : www.culture.yvelines.fr/evenement/42.html@

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C O U R R I E R D E S L E C T E U R S

18 V E R S A I L L E S + N ° 6 N O V E M B R E 2 0 0 7Vox

populi

Soucis avec l’anglaisdans la presse

J'ai trouvé votre journal très inté-ressant et très documenté.Néanmoins, je ne n'aime pas trople fait que vous utilisiez l'anglaisdans vos articles. Dans votre der-nier numéro, vous parlez à unendroit de « Family Sphère ». Je nesais également pas ce qu'est unIpod. A la page 11, Anne-LiseJosset utilise le mot « flyers ».Pouvez-vous m'expliquer ?

GM

V+ : Cher lecteur, nous vous remer-cions de l'intérêt que vous portez ànotre journal. La presse utilise eneffet de nos jours de plus en plusd’anglicismes dans ses articles. C’esteffectivement dommage, car sou-vent, le mot français correspondantexiste ! Vous attirez notre attentionsur le terme « Family Sphere ». Nousn’y pouvons rien, c'est le nomqu’une entreprise versaillaise s’estchoisi pour communiquer. Un Ipodest un lecteur de musique portable,autrement appelé baladeur MP3.L’Ipod représente 75 % de part demarché, et la marque est devenueaussi couramment utilisée que

Frigidaire ou Scotch. Quant auxflyers, ce sont des tracts publicitai-res, qui sont le plus souvent distri-bués de la main à la main, d’où lenom de « volants ».

Sic transit Glorious

Bonjour,Dans votre numéro 5 du mois d'oc-tobre, vous parlez dans votre arti-cle sur "Ces cathos qui bougent" du"groupe de rock catho versaillaisGlorious".... Connaissez-vous

Glorious ? Savez-vous d'où ils vien-nent ? Certes leur boite de produc-tion Rejoyce est bien versaillaisemais c'est surement tout ce qu'ilsont de versaillais ! En espérant quevous ne manquerez pas de faire unerratum pour vos lecteurs...

VM

V+ : Dans le cadre de cet article,nous avions pris contact avec legroupe Glorious, mais nous avonsappris au cours de nos investiga-tions que celui-ci s’est séparé pen-dant l’été. L’interview n’avait alorsplus lieu d’être par rapport à notreenquête...

Halte au gaspi

Quand arrétera-t-on de dépenserl'argent des Versaillais dans la rue ?À faire des ronds-points puis descarrés, puis des triangles aux carre-fours, des rues à passages rétréciscomme la rue Rémont où lescamions du centre hippique nepeuvent plus passer, des plots surles trottoirs pour que les pousset-tes doubles ne puissent plus circu-ler ? Va-t-on remplacer les feuxrouges par des barrières bientôt ?

FG

VOUS VOULEZ RECEVOIR CHEZ VOUS ?ABONNEZ-VOUS POUR 1 AN = 15 EUROS

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Maquette Versailles Plus 6 4/11/07 0:28 Page 18

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les infractions et l'autre pour lesécoles privées que l'on vient verba-liser de façon récurrente ?Pourquoi tant d'acharnement ?Au moment où je rédige cette let-tre ces mêmes policiers sont reve-nus le 15/10/07 à la sortie d'écolede 16H30…C'est consternant !J'estime qu'avant de verbaliseravec autant d'obstination il seraitpréférable de prendre ce problèmeen considération et d'y trouver des

issues favorables. Pourquoi ne pascréer des stationnements appelésdépôt minute comme nous pou-vons en constater l'existencedevant d'autres écoles comme àSainte Marie des Bourdonnais àVersailles ? Ces quatre policiersm'ont dit appartenir à la policenationale. Comme il est décevantque le rôle de celle-ci en soit réduità mettre de simples contraven-tions pour stationnement ! N'ont-

ils rien de plus intéressant à faire ?Ont-ils les mêmes démarchesdans les zones sensibles ?Pourquoi sont-ils quatre pour cegenre de mission ? Ce même poli-cier ne pourrait-il pas faire traver-ser le boulevard de la Reine auxenfants, lieu où les voitures rou-lent très vite ? Pourquoi aucunesignalétique (que ce soit des pan-neaux ou un marquage au sol) neprécise aux automobilistes qu'ils

arrivent à proximité d'une école ?Autant de questions en souffrancequi attendent des réponses satis-faisantes. GDM

V+ : Nous avons brutalement reçuplusieurs courriers sur le même sujetde la dépose des enfants à l’école, enparticulier devant les écoles privées,avec les mêmes mésaventures. Il sem-ble avoir été donné des consignes defermeté.

C O U R R I E R D E S L E C T E U R S

19pour nous écrire : [email protected]

populi

! Michel Bancal, conseiller municipal de Versailles, délégué de la Section UDF-Modem de la ville, a envoyé une lettre ouverte au maire, adressée en copie à tous

les élus. Il a également souhaité profiter de la tribune libre du courrier des lecteursde Versailles + pour expliquer aux Versaillais pourquoi il ne briguera pas un deuxièmemandat aux côtés d’Etienne Pinte “dans les mêmes conditions que le premier”.

Lettre ouverte à Etienne Pinte

Monsieur le Député - Maire,Vous nous avez écrit pour nousdemander de vous faire part de nossouhaits et intentions concernant leprochain mandat. Tout d'abord, jevous remercie d'avoir bien voulu merecevoir pour que je puisse vousfaire part de mes intentions, et sur-tout vous les expliquer. Comme, jevous l'ai annoncé je ne souhaite pasrepartir pour un second mandat,dans les conditions du premier.D'abord en tant que membre del'UDF, ensuite, simplement en tantque conseiller municipal. J'ai intégréla liste en tant que membre del'UDF, nous étions un certain nom-bre dans ce cas. Suite à la créationde l'UMP nous ne nous sommestrouvé qu'un petit groupe à rester àl'UDF. À travers nous, l'UDF est res-tée, tout au long du mandat, un alliéloyal. À plusieurs reprises, nousavons souhaité vous rencontrerpour vous faire part de certaines denos requêtes. Ces demandes allaientd'une rubrique dans le journal de laville (comme en ont le généralBernot ou Anne Nègre) à la créationd'un Groupe UDF autonome, ausein de la majorité. Celui d'entrenous qui vous a contacté est à cha-que fois revenu nous dire que vousne souhaitiez pas donner suite à nosdemandes et que l'entretien sollicitén'avait donc pas lieu d'être. La seulechose que nous ayons obtenue,mais après des demandes renouve-lées au cours de plusieurs années,fut le rappel, sur le site de la ville, denotre appartenance à l'UDF. Laconstitution de la liste communepour l'élection des grands électeursen vue des sénatoriales fut aussi

pour moi la marque que notreloyauté n'était pas payée de retour :cette liste excluaitdes positions éligi-bles tous les candidats proposés parles élus UDF. Les autres raisons quifont que je ne peux pas accepter derepartir pour un second mandatdans les conditions du premier, sontessentiellement liées au fonctionne-ment de l'équipe. Tout d'abord, sil'on excepte quelques réunions deliste, il n'y eut au cours de ce man-dat, aucun lieu, aucun temps prévupour le débat entre nous. Rienn'était prévu pour la consultationdes membres de l'équipe ni même

pour leur information. Nousn'avions le droit de nous exprimerlibrement ni au conseil, ni dans lescommissions. Le simple rappel desdisfonctionnements du point vélogéré par Phébus lors d'uneCommission Urbanisme et Travauxm'a valu un rappel à l'ordre de lapart d'un des adjoints. L'absenced'information a rendu tout au longdu mandat notre rôle très difficile àtenir : je fais partie de ceux qui pen-sent que la mise en stationnementpayant de la totalité du quartier StLouis était un mal nécessaire, maiscomment justifier auprès deshabitants un tarif que je trouveanormalement élevé. Non seule-ment j'ai appris le tarif finalementretenu lors d'une réunion de conseilde quartier en même temps que les

autres habitants présents, mais jen'ai jamais pu savoir quel argumen-taire avait justifié ce choix. Autreexemple plus anecdotique : commenombre des élus je n'étais pas aucourant du projet de Formule 1. J'aidonc répondu à la première per-sonne qui m'a questionné, aprèsavoir appris le projet dans l'Équipe,qu'il devait s'agir d'un canular. Trèspeu d'informations sur les projets dela mairie nous ont été diffuséesspontanément, mais, même cellesque j'ai été amené à demander, ontété très difficiles à obtenir : bien quemembre de la Commission de

consultation architecturale et de laCommission Urbanisme et Travaux,il m'a fallu plus de quatre ans pourobtenir une copie du règlement dusecteur sauvegardé. Je n'ai pas nonplus pu obtenir un exemplaire duPLU en consultation avant qu'il nesoit voté. Mes questions, mêmeposées par écrit, sont souvent res-tées sans réponses : qu'il s'agisse del'évaluation budgétaire de la miseen stationnement payant du quar-tier St Louis ou du taux d'occupa-tion des salles de réunions louéespar la ville. Pour finir, les proposi-tions que j'ai pu être amené à fairen'ont que très rarement été suiviesd'effets, même quand elles étaientpeu coûteuses et avaient obtenuesvotre aval. Pour que les usagerspuissent les repérer de loin, j'avais

proposé que l'on mette des autocol-lants avec le logo « Monéo » ou «pièces » sur les panonceaux sur-plombant les parcmètres. Ce n'esttoujours pas en place. Vous aviezapprouvé cette idée pour la 1èrefois, il y a plus de trois ans. Sur unsujet plus important comme la ZACdes Chantiers, lors de la 1ère présen-tation, mes propositions ont toutesété retoquées par les adjointsconcernés. Elles ont toutes été rete-nues quand je les ai reportées defaçon anonyme sur le cahier deconsultation publique : elles allaientde la modification du trajet des pis-tes cyclables à la création d'un gym-nase ou d'une salle de sport sousl'un des bâtiments. Le sommet a étéatteint par un adjoint à qui jedemandais d'étudier l'inversion dusens du stationnement en épis surl'avenue de St Cloud. Ce sens étaitdangereux et en opposition avec lesrecommandations du Code de laroute. Cet adjoint m'a réponduqu'une étude sur le stationnement àVersailles était en cours et qu'il fau-drait voir si elle aborderait le sujet.C'est peut-être la seule de mes pro-positions qui a fini par aboutir. Il fautdire que j'avais commencé à aborderle sujet quand je n'étais qu'au conseilde quartier : au bout de 8 ans la pro-position a été retenue ! Comme nousen sommes convenus, par soucis detransparence, je fais suivre ce courrierà l'ensemble des élus de notre liste.En vous remerciant d'avoir bienvoulu me recevoir, je vous prieMonsieur le Député - Maire de bienvouloir agréer l'expression de messentiments les meilleurs.

MICHEL BANCAL

“L'absence d'information a rendutout au long du mandat notre rôle

très difficile à tenir”.

Stationnement :halte au harcèlementà la sortie des écoles !

Bonjour, cette lettre pour vousinformer et me plaindre des prati-ques abusives qui concernent lestationnement à Versailles. Unvéhicule de la police avec quatreagents à bord m'ont verbalisée à16H31 à la sortie des classes tan-dis que j'arrivais à ma voiture.Selon l'agent mon infractionconsistait à être stationnée endouble file, ce que je conteste vive-ment. J'étais garée devant l'écoleNotre-Dame 34 boulevard de laReine vers 16H25 le 9/10/07avant le passage piéton et après laplace handicapée, à une place quicertes n'est pas matérialisée au sol(qui est dans le prolongement desplaces autorisées). Mais en aucuncas cet emplacement ne gène lacirculation. J'aimerais que l’ontm’explique comment une mère defamille (obligée de prendre sa voi-ture à cause des distances) fait-ellepour se stationner quatre fois parjour à côté de l’école de sesenfants ? La mairie a-t-elle devraies solutions à me proposer ? Etnon comme le policier qui m'a ver-balisée, qui me conseille de megarer au parking du Marché soit à800m de l'école ! Même si le sta-tionnement est rendu payantdepuis le mois de juin dernier,nous (les mères de familles) netrouvons pas de places à proximitéde l'école. Par conséquent, nousnous garons avant ou après les pla-ces signalées mais en veillant à nejamais entraver la circulation.Pourquoi à Versailles, une ville oùhabitent de nombreuses familles,rien n'est fait pour nous simplifierla vie ? Je suis profondémentscandalisée : comme il est facile defaire la tournée des écoles à desheures bien choisies et de verbali-ser à tour de bras ! C'est révoltant !Trouvez-vous normal d'adopterune politique de tolérance pourl'école publique le Petit Prince rueBaillet-Reviron qui se situe à 50mde Notre-Dame ? Un agent expli-que très simplement aux mamansde mettre un mot dans leurs voi-tures précisant qu'elles vont cher-cher leurs enfants et ainsi elles nesont jamais embêtées et n'ontjamais de contraventions. Faut-ilen déduire qu'il existe à Versaillesdeux types de fonctionnements :l'un pour les écoles publiques oùles policiers ferment les yeux sur

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20 voxpopuli

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JACQUES ATTALI

Stéphan Bureau : Parler dupouvoir à Versailles, c'est quandmême inspiré.

Jacques Attali : Bien oui,Versailles a été le coeur du pou-voir mondial, un des deux coeursdu pouvoir mondial à la fin duXVIIe, le début du XVIIIe siècle.Donc, en effet, c'est un lieu qui,en France, rappelle plutôt unecertaine nostalgie du pouvoir et,en même temps, une peur dupouvoir, parce que si le pouvoirétait à Versailles, c'est que lepouvoir avait fui Paris aumoment de la Fronde, par peurdu peuple. Donc, c'est un pou-voir très français, à la fois majes-tueux, mais lointain, central,mais aveuglant et caché à la fois.

SB : C'était le Roi lumière, le RoiSoleil.

JA : C'est le Roi Soleil qui s'estdésigné lui-même comme telassez tard d'ailleurs. Quand vrai-ment il a pris son envol, il a étéun roi immense dans l'histoirede France, d'abord par, évidem-ment, la durée de son règne, parla force qu'il a donnée à ce pays,et aussi un roi épouvantableparce que la décision qu'il a prisede révoquer l'édit de Nantes aentraîné l'échec de la Révolutionindustrielle en France, il a faitpartir la Révolution industriellevers les Pays-Bas et l'Angleterre.

SB : Je ne ferai pas de parallèletrop étroit, mais Mitterrand, àsa façon, c'est un peu un roiaussi. Vous l'avez fréquentélongtemps.

JA : Oui, je ne pense pas qu'onpuisse dire ça. C'est vrai qu'on luia attribué cette allure, mais voussavez, on l'a attribuée à beau-coup d'autres personnes. LeCanard enchaîné décrivait lacour de de Gaulle, et de Gaulleétait considéré comme tel. Moi,quand j'étais à Londres, les jour-

naux britanniques me représen-taient toujours en Louis XIV. Dèsqu'il y a un Français en situationde pouvoir, il y a cet amalgameavec [...]

SB : Association.

JA : [...] association avec le plusgrand des rois. Ou alors avecBonaparte, on fait toujours unparallèle simpliste. D'autant plusque François Mitterrand étaitévidemment un prince puissant.Il faut bien voir que c'était unepériode très particulière de l'his-toire du monde où la Franceétait, d'une certaine façon, ausommet de son influence mon-diale. Nous étions en pleins dansla guerre froide, nous étions unedes puissances nucléaires, nousétions l'acteur majeur de laconstruction européenne avecl'Allemagne, mais uneAllemagne extraordinairementaffaiblie par son statut et sa divi-sion. Nous avions un présidentqui avait tout pouvoir parce quele Parlement était avec lui, etdonc, nous avions véritablement- il avait un pouvoir, je pense,comme aucun président n'en aeu, sauf de Gaulle dans les troispremières années de son pre-mier septennat. Donc, évidem-ment, ça renvoie aux périodes del'histoire de France où le monar-que était le plus puissant. Et enplus, il a manifesté cette puis-sance dans une zone d'actionabsolument considérable dansles premières années.Alors, on a évidemment aussi, àce moment-là, décliné ça endisant : « Il y a une cour autourde lui ». En réalité, c'est complè-tement faux. Exactement, c'esttrès largement faux. C'est-à-dire,pour qu'il y ait cour - théorème :toute cour suppose un spectacle.Il n'y a pas de cour sans specta-cle. Or, il n'y avait pas de specta-cle à l'Élysée parce que FrançoisMitterrand n'y vivait pas. Il arri-vait comme au bureau à neuf

heures et demie du matin, enpartait en général vers huit heu-res du soir, jamais de dîner, il n'yavait pas de cour non plus parcequ'il n'y avait jamais de réunionsplénières, il voyait les gens entête-à-tête, il ne décidait jamaisdevant du monde, mais tout seuldans son bureau par écrit, enannotant des notes, ce qu'il fai-sait seul entre dix-huit heures etvingt heures. Alors, le seulmoment où il y avait une vraiecour - et c'est d'ailleurs fascinantparce qu'on retrouve à cemoment-là exactement ce queSaint-Simon raconte surLouis XIV, c'est en voyage. Parcequ'en voyage, c'est un spectacle.En voyage, c'est un président [...].

SB : La représentation.

JA : Et puis le président part enavion avec ses collaborateurs,ses ministres, ses invités, desjournalistes, donc, il y a un vraispectacle qui commence par :Qui va être invité ? Quel est leplan à table ? Quel est le proto-cole ? Quelle est la hiérarchie desinvités ? Qui est dans l'avion ?Qui est rangé où dans l'avion ?Avec même une anecdote que j'airetrouvée dans Saint-Simon. Leprésident de la République esten avant de l'avion dans unepetite cabine ou un petit salon,et quand le voyage est assezlong, il appelle un ou deux colla-borateurs ministres invités àvenir le voir ou à déjeuner aveclui. Et Saint-Simon raconte quequand Louis XIV s'isolait à la finde l'après-midi pour entrer pourle petit souper, les courtisanss'agglutinaient devant la porteet criaient : « Et moi Majesté, etmoi Majesté » voulant passer del'autre côté de la porte pourdîner avec le roi. Et le chambel-lan sortait et donnait [...]

SB : Désignait ?

JA : Exactement. C'était exacte-

ment à la pudeur près parce quepersonne ne disait rien dansl'avion, ce qui se passait dansl'avion présidentiel, où le prési-dent isolait, envoyait son aide decamp chuchoter à l'oreille desprivilégiés qu'ils étaient atten-dus pour dîner. Comme c'étaienttoujours les mêmes, il y avaittoujours deux personnes qui

étaient les mêmes, plus une troi-sième qui était en général uninvité particulier, ça donnaittoujours les mêmes frustrations,c'était très amusant.

INTERVIEW DE JACQUES ATTALIPAR STÉPHAN BUREAU POUR

CONTACT TV (CANADA)

V E R S A I L L E S V U P A R …

“FrançoisMitterandse comportait comme Louis XIV”

Jacques Attali, économiste, écrivain et haut fonctionnaire, ancienconseiller de François Mitterand, parle de Versailles... à Versailles,lors d'une interview réalisée avec une équipe de reportage cana-dienne en 2005. En voici un extrait reproduit ici avec l'aimableautorisation de Contact TV (Québec).

V E R S A I L L E S + N ° 6

L’interview complète de Jacques Attali, en vidéo www.contacttv.net/i_verbatim.php?id_rubrique=92@

Maquette Versailles Plus 6 4/11/07 1:12 Page 20

Page 21: 6- Versailles Plus n°6

[email protected]

IMMO

La hausse des taux plombela capacité d’empruntDifficile à admettre et

pourtant : avec 1,7 mil-lion de francs, en 2002,

un couple marié avec un petitapport et 30 000 francs de reve-nus mensuels pouvait acheter75 m2 en plein coeur du quartierNotre-Dame, en s’endettant sur20 ans. Or aujourd’hui, le mêmecouple ne pourrait tout simple-ment accéder à... rien. À ce prix-là, aujourd’hui, c’est un F1, àpeine plus, qui serait proposé àla vente. Mais avec le mêmerevenu et même en s’endettantsur 30 ans, ils ne pourraient detoute façon pas emprunter plusde 70 % de cette somme, en rai-son de la hausse des taux ! Parailleurs, conséquence de la crisedes subprimes aux Etats-Unis,les banques refusent désormaisde dépasser le fameux seuil des30 % des revenus pour les men-sualités de remboursement.

Quand on pouvait chatouillerles 35, voire 36 % encore l’andernier. Bref, le marché devientmoins liquide, les primo-accé-dants se faisant moins nom-breux. En revanche, ceux quisont déja propriétaires d’unbien, et s’apprétent à réaliserune plus value, continuent àfaire vivre le marché dans latranche de prix 500 000 à900 000 euros, qui correspondaux appartements familiaux àVersailles. Engagés sur un cré-dit, ils obtiennent de leur ban-quier un transfert d’affectationsur le nouveau bien à financer,et conservent leurs taux ultra-favorables. Par ailleurs, les biensd’exception restent très deman-dés par les Parisiens à la recher-che de la qualité de vie versail-laise, plus que des prix qui n’ontplus rien à envier à ceux desbeaux quartiers parisiens. HBB

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Sans la liberté de blâ-mer, il n’est pointd’éloge flatteur. Jen’ai pas placé cesmots dans la bouche

du personnage central demon oeuvre pour rien ! C’estpour servir... Et c’est pouraujourd’hui.Avez-vous eu l’occasion devisiter Versailles Off, cetteannée ? Dommage, vousauriez dû, la balade valait ledétour. Sa Majesté Louis XV,(que je sers en secret sous lenom de Ronac, par l’entre-mise d’Antoine de Sartine,pour ceux qui ne m’auraientpas encore reconnu) eût assu-rément été émerveillée parl’Orangerie, emplie de millefeux lumineux. Le plus fou estde se dire qu’une telle magieétait tout à fait à la por-tée d’un Carlo Vigaraniou de l’un de ses succes-seurs à la Cour ! Les pha-res que nos bons rois pla-cent sur les côtes, pouralerter les navires des dangersdes récifs et les guider à bonport, en sont la preuve. Savez-vous que le phare deCordouan, situé à trente-sixencablures (ou encore à21 500 pieds, des pieds duRoi bien sûr, mesure officielleen France entre 1668 et1840, et jusqu’en 1970 auQuébec. Plus tard on dira septkilomètres...) des côtes cha-rentaises et girondines, fûtédifié en 1360 par le PrinceNoir ? Puis amélioré sur ordred’Henri IV et encore plus tardde Colbert ? C’est le plusancien phare de Franceencore en activité, tellementmajestueux qu’il est souventappelé “Versailles de la Mer”...Je m’égare, mais le phare mereconduit au port. Bref, avecquelques-unes de ces lampesà huile utilisées dans nos pha-res, et ces lentilles primitivesdont ils sont équipés(Monsieur Fresnel qui inven-tera les lentilles à anneauxconcentriques portant sonnom ne naîtra qu’en 1788,laissez lui le temps d’arriver),il eût été facile de produiredes sources lumineusesconcentrées en faisceaux.Quant aux miroirs, est-ilbesoin de vous rappeler que lesavoir-faire, un temps apa-nage exclusif des artistes

vénitiens, a été importé dansnotre bon pays par Louis XIVlui-même, pour faire fabri-quer les plus grands miroirsdu monde, bien évidemmentceux de la galerie des glacesque l’on vient admirer dumonde entier et que l’on vien-dra surement encore admirerdans deux siècles, et plus ?Aussi, quelques miroirs colléssur des sphères de bois, qu’ilsuffirait de commander à noschantiers navals par exemple,et voilà l’Orangerie éclairée demille feux, en plein XVIIIe siè-cle. L’on m’a dit qu’un procheparent de Monsieur deMontesquieu, dont les liensavec la Perse sont connus,envisage d’installer un relaisde chasse à la sortie deVersailles, et qu’il pourrait

l’appeler le Pacha Club enhommage à son aïeul. Ilgagnerait à le doter de tellesboules à facettes, cela seraitassurément du plus bel effetdans les bals ouverts à la jeu-nesse.Seulement nous y voilà. Jen’ai pas sorti mon Figaro, là,plus haut, pour rien, il fautbien qu’il me servasse. CeVersailles Off, il faut bien ledire, a mélé le pire et le meil-leur. Tenez, à la salle de balpar exemple, l’on donnait àentendre des poèmes et chan-sons de notre siècle, pardon,du mien. Avec une pointe defantaisie, d’astuce et d’espié-glerie pourrait-on même dire.C h a r m a n t . D ’a c c o r d . D emême, les pinceaux delumière pointant le ciel, sor-tes de balises signalant le châ-teau au monde. Magique. Ouencore, toutes ces allées, cesbosquets, ces fontaines éclai-rées. Magique. Là-encore,Vigarani n’aurait rien renié.Rien, sauf ça. La chose. Voussavez bien. Vous en avezentendu parler. Ou bien vousaussi vous l’avez vue, ou plu-tôt, vous êtes tombé dessus.Et vous vous êtes fait mal,tout comme moi. La chose, iln’y a certainement pas d’autrenom. C’est la liberté de toutartiste de créer ce qu’il veut,

et de le proposer à la contem-plation. Et la liberté de toutun chacun de choisir soncamp et de devenir le caséchéant contempteur. J’ensuis. Bêtement, basiquement,moi qui ne croyait pas en monFigaro et fût le premier sur-pris du succès que le publicallait lui donner, je l’avoue : jene vois pas en quoi un sque-lette, fut-il long de 100 pieds,fussent-ils de Roi, fut-il dotéd’une tige dorée pointée versl’ether comme un signal cos-mique, serait une oeuvred’art. L’auteur (je n’ose écrire“l’artiste”, au risque d’êtrepromis à un bûcher certain)de la Chose (je n’ose écrireune seconde fois “l’oeuvre”,encore un instant, monsieurle bourreau) n’en est pas à son

coup d’essai. Sa biogra-phie dit “qu’il s’intéresseaux limites sociales poli-tiques et culturelles dansles sociétés musulmaneset occidentales”. A la

Biennale de Venise, en 2003,Adel Abdessemed a “filméune performance où neufcouples font l’amour dans unegalerie”. Je regrette presqueque nous en ayons été privés.À Versailles, si je puis me per-mettre, ça aurait fait du bruitdans les galeries... En lieu etplace, c’est Habibi (la Chose aun nom) qu’il nous a étéoffert de contempler. Jeconfesse, j’avoue. Je n’ai pasaimé. Je n’ai pas dit “j’aidétésté”, remarquez bien.Simplement, je m’interrogenon sur la Chose, mais sur laméthode utilisée pour la réali-ser. Sur les matériaux qui lacomposent -On m’a dit dupolystyrène, ça m’avait l’airpourtant bien dur et bienlourd, imaginez si un coup devent plus fort que les autresavait tout emporté, la chasseaux os qu’il eut fallut organi-ser dans le parc eut étécocasse ! Et aussi, il faut bienle dire, sur l’idée. Car il y en aforcément une. Fumeuse,mais brillante, car de l’idée,forcément gratuite, il fautpasser à la réalisation, forcé-ment payante. Adel doit bienvivre. Pas d’amour et d’eaufraîche, c’est fini tout cela. LaChose, si j’ai bien compris, aété financée par des Suisses,de Genève, le Blondeau Fine

Art Services. J’adore le Fine.Very même. Voilà commentce petit peuple fier a pu resterà l’abri des invasions pendantprès de huit cents ans. Jeparie qu’ils le resteront plusde mille. On leur envoie notreargent, et avec, ils financentdes horreurs qu’ils réexpé-dient chez nous, pour noussaper le moral. En tout cas,enfoncé le Buren. Adel,champion. Bref. Pardon de

mon insolence. C’est un tra-vers chez moi. N’allez pas mefaire un procès pour avoir dittout haut ce que beaucouppensent tout bas, et parce queje n’aime pas la Chose. Lesprocès, j’ai déja donné. Ilsm’ont beaucoup coûté. Sans laliberté de blâmer, il n’est pointd’éloge flatteur.P-A. de Ronac

P A R P I E R R E - A U G U S T I N D E R O N A C

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de v

Vigarani n’aurait rien renié.Rien, sauf ça.

La Chose. Vous savez bien.

23Un magnifique diaporama de Versailles Off 2007 http://olivier.quenechdu.free.fr/spip/spip.php?article3032@

Pourle meilleur...et pour le pire

NDLR : A l’heure où nous mettions sous presse, un de nos rédacteurs a découvert que le squelette exposé sur la terrasse ouest du château et dont il est question ici ne s’appelle pas “Habibi”, mais “Calamita Cosmica”, et a été imaginé parl’artiste Gino De Dominicis. Quant à “Habibi”, il s’agit bien d’un autre squelette géant, quasi identique, effectivement conçu par Adel Abdessemed, qui a aussi participé à Versailles Off, mais pas avec son squelette, la place était déja prise !

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15Versaillessports

I l y a des histoires d'amour quitraversent les siècles sansjamais prendre une ride.

Celle qui unit Versailles au billardest l'une des plus anciennes dumonde. Louis XIV en personnetomba sous le charme du billardet en fit importer le premierexemplaire en France. Disparuensuite dans les détours del'Histoire et de l'Europe, l'objetfut finalement retrouvé récem-ment aux Etats-Unis.

Aujourd’hui, le billard que l’onpeut admirer dans les apparte-ments du Roi est une reproduc-tion d’un billard de la fin duXVIIIe siècle, tel que Louis XVIaurait pu le connaitre, refabriquépar la société Chevillote dans lecadre d’un mécénat de compé-tence. Héritière de cette tradi-tion, l'Académie Royale de Billardde Versailles (ARBV) compteaujourd'hui plus de 70 licenciésqui transmettent leur passion

aux plus jeunes. Signe des temps,l'ARBV conserve sa filiationdirecte au Roi Soleil puisque sonclub a élu domicile…dans lesanciens greniers à foin de LouisXIV, à Montbauron. Une salleque la mairie a réhabilité au prixd'un an de travaux fidèles à l'ar-chitecture de la salle, qui n'avaittoutefois pas été conçue, avec ses12 mètres de hauteur sous pla-fond, pour accueillir plusieursdizaines de joueurs et leurs pla-

teaux de 300 kilos pièce ! Crééeen 1991, l'ARBV compte parmises membres d'anciens cham-pions de France ainsi que de jeu-nes prodiges qui élèvent et main-tiennent le club au niveau natio-nal. Parmi eux, Eric Tromas(17 ans) promu en septembre surla liste des jeunes espoirs françaisaux 3 bandes pour la saison2007/2008. « Eric est un cas par-ticulièrement doué qui baignedans le billard depuis de nom-breuses années », précise DanielBour, trésorier du club. « Il n'enreste pas moins qu'il représente letype de public jeune que nousvisons en premier lieu pouraccroître nos effectifs ». Alors, lebillard, un sport de retraités ? « Ily a des effets de mode », rectifieDaniel Bour, « on est passé d'unsport d'élite les siècles passés,pour devenir un loisir presque deloubards dans les bistrotsd'avant-guerre, alors qu'au-

jourd'hui c'est une disciplineolympique donc beaucoup plusdémocratisée ». Pour se fairemieux connaître, l'Académie aorganisé il y a quelques annéesune démonstration de billardartistique par le champion dumonde himself, qui avait réunieplus de 500 personnes. Maisaujourd'hui, les sponsors man-quent pour renouveler l'opéra-tion. Pourtant, l'Académie a tou-tes les billes en main pour séduirele grand public, avec des cotisa-tions qui démarrent à 30 euros,une salle ouverte 365 jours paran, et des professeurs qui dispen-sent sur place des cours gratuits.Alors pourquoi n'iriez-vous pas,l'hiver approchant, à l'issue d'unepromenade dans le parc duChâteau, passer un bon momentautour d'un billard ?

OLIVIER MULLER

Le billard français, loisir de nobles à l’origine, estdevenu un sport populaire... même à Versailles !

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Le site de l’académie royale de Billardhttp://arbversailles.fr@

Louis XIV jouant au billard français. Gravure de 1674

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