LE SOMMET DE LA QUINZAINE

Les Frenchies et le défi chinois

Toujours la perspective des JO de 2022, toujours à Pékin, tou-jours en marge de l’évènement outdoor ISPO, cette année l’une des nouveautés du salon Alpitec résidait dans son emplacement.Du 16 au 19 janvier, Alpitec China avait en effet pris ses quartiers au China International Exhibition Center. Un changement de lieu qui n’a pas affecté la fidélité de Montagne Ambition - 山地雄心 avec une 8e présence consécutive du magazine sinophone aux côtés de l’évènement dont c’était la 11e édition.Parmi les temps forts d’Alpitec Beijing 2019, l’intervention de Benny Wu à l’occasion de l’Asia Pacific Snow Conference ; le pdg de Beijing Carving Ski Develop-ment présentait de nouvelles

données sur l’industrie chinoise des sports d’hiver, après la publi-cation de son Livre blanc en 2018.Selon le spécialiste chinois des do-maines skiables, le pays compte désormais 742 ski resorts, contre 703 en 2018 ; le nombre de desti-nations disposant a minima d’un téléporté passe de 145 à 149. (Le nombre d’appareils débrayables progresse aussi, de 48 à 54.)La pratique indoor explose égale-ment : le pays comptait 26 snow-domes en 2018 (contre 21 aupa-ravant). Au-delà de leur évidente fonction liée au ski et la glisse, en Chine ces bâtiments ont autant vocation à pratiquer les sports d’hiver qu’à appeler les consom-mateurs locaux à fréquenter les espaces commerciaux attenants. Toutes ces données prennent

une autre dimension au moment d’évoquer la fréquentation ; la présentation de Benny Wu men-tionne un nombre record de « vi-sites de skieurs » — là où nous évoquons plus volontiers des « journées-skieurs » — 17,5 mil-lions en 2017 et 19,7 en 2018... Qu’importe la sémantique quand la croissance est là ! De quoi faire rêver les quinze entreprises tri-colores présentes sur le French Village, dans le sillage du Cluster Montagne, venues positionner et confirmer l’expertise française.

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La délégation française : Abest - CDA - DGA - Géode - Indiana’Ventures - Melrose - MND group - Montagne Ambition - Mountain Planet - Mountain Propaganda - Omniris - Poma - Sanisphère - SIDAS - Snooc

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AGENDAAPPELS D’OFFRES / DSPFRANCE MONTAGNES OFFRES D’EMPLOI513 23 janvier 2019Bimensuelle

> Sunkid et la luge d’été> Des centres Rossignol en Chine> CDA : un 1er trimestre efficace

> Du ski à la française pour les Chinois > Virginie Faivre préside Lausanne 2020> Coupe d’Europe de ski à Courchevel

> Du nouveau sur DATAtourisme> L’appel à la décentralisation> Du haut débit partout

> OSM : bilan et perspectives> Des étoiles sur les massifs> Du Grand Ski

> Deux pisteurs tués accidentellement> Altibus s’implante dans les Pyrénées> Un village veut sauver sa station

> Patagonia répare vos vêtements> La neige au secours du solaire> Fin des motoneiges au col de l’Izoard

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23 janvier 2019 1 n°513

Bourse

Sunkid et la luge d’étéSunkid et Brandauer se sont en-tendues sur la poursuite des acti-vités de piste de luge d’été dans le cadre de la gamme Sunkidworld.Josef Brandauer a fondé la so-ciété Brandauer en 1980 et ou-vert sa première piste en 1996 à Abtenau (Autriche). Depuis, plus de 50 systèmes ont été ins-tallés à travers le monde. Pour lui succéder, le fondateur s’est tourné vers Sunkid.« Cette solution était vraiment gagnant-gagnant pour tous les participants », déclarent les di-recteurs de Sunkid, Herbert Zopf et Emanuel Wohlfarter. « La piste de luge d’été nous convient

mieux que presque tous les autres produits et nous pouvons ainsi renforcer notre position de fournisseur de loisirs pour toute la famille, toute l’année. »La proximité immédiate du site de production principal de Sun-kid-Bruckschlögl à Bad Goisern am Hallstättersee permet de nombreuses synergies. Le site de production et les anciens em-ployés de la division luge d’été resteront dans la ville de Ruß-bach, région de Salzbourg.Emblème de la piste de luge d’été de Brandauer, le monorail Moun-tain Coaster intègre donc en ce début d’année Sunkidworld.

Les domaines skiables et remon-tées mécaniques ont porté le pre-mier trimestre de la Compagnie des Alpes.Tandis que les destinations de loi-sirs du groupe affichent une stabi-lité à un niveau relativement éle-vé (69,3 M€), le chiffre d’affaires de la compagnie des Alpes est à la hausse pour le trimeste écoulé (01/10/2018 - 31/12/2018). Avec 54,6 M€ au compteur (+ 16,6 %), le CA des domaines skiables dope celui du groupe en ce début d’exercice.Les chiffres des remontées mé-caniques progressent dans les mêmes proportions par rapport à la même période de l’année précédente (+ 16,6 %) ; « le fruit d’une augmentation du revenu par journée-skieur par rapport à l’an dernier combinée à une hausse du nombre de journées-skieurs de 4,2 % » selon le groupe.

« Sam Sam Sam », c’est le nom d’une nouvelle websérie se dé-roulant à la montagne. Neuf épi-sodes composent la première saison au ton décalé et humoris-tique ; ils ont été tournés sur neuf domaines gérés par la Compa-gnie des Alpes. Car on retrouve en effet la CDA au rang des par-tenaires, mais aussi Belambra Clubs, Génération Montagne, Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, Intersport, Picture, Mazars et le Crédit Agricole des Savoie.Un nouveau vecteur de com’ pour la montagne sur Youtube et Instagram.

CDA : un 1er trimestre efficace

Une série, des stations

Des Rossignol Experience Centers en ChineEn marge d’Alpitec, Rossignol a signé, sur la Grande muraille de Chine (!), deux accords de colla-boration avec la province chinoise de Yanqing, qui accueillera la des-cente olympique des JO 2022, et avec la station de Fulong, un des ski resorts les plus récents. Dans

les mois qui viennent, la marque au coq va construire là-bas deux Rossignol Experience Centers qui feront non seulement de la vente et de la location (ski et vélo) mais dispenseront cours et conseils et organiseront des évènements sportifs.

SOCIÉTÉS COURS 07/01

COURS 21/01

VAR % MAX 2019

TECHNOLOGIESKudelski 5,00 5,64 11,35 5,64

MND Group 1,31 1,38 5,07 1,38OUTDOOR

Adidas 191,05 204,00 6,35 204,00Lafuma 22,60 22,60 0,00 22,60

TOURISMECompagnie des Alpes 23,00 24,40 5,74 24,60

Compagnie du Mont Blanc 145,00 144,00 -0,69 145,00TéléVerbier 48,00 43,60 -10,09 48,00

Pierre & Vacances 16,40 19,00 13,68 16,64

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23 janvier 2019 2 n°513

Deux pisteurs-artificiers de la station de Morillon (74) sont décédés dimanche 13 janvier alors qu’ils opéraient sur les hauteurs du domaine dans le cadre du plan PIDA (déclenchement préventif des ava-lanches), pour sécuriser le domaine skiable. Ils ont été tués par la déflagration des explosifs qu’ils mani-pulaient, dans des conditions qui ne sont pas encore éclaircies. Bruno Charrier, 53 ans, et Freddy Bigot, 44 ans, étaient des professionnels expérimentés et leur mort tragique a causé un profond émoi dans la région et parmi tout le monde de la montagne. Nous nous associons à la peine de leurs proches.

L’autopsie des corps a livré de premiers éléments sur les circonstances du drame dès le lendemain soir. Selon le procureur de la République de Bonneville, les deux artificiers étaient ensemble et très proches de la charge explosive au moment de l’accident et cela ouvre deux hypothèses: soit ils n’avaient pas encore placé la charge dans la pente ; soit ils ve-naient de la récupérer à cause d’un dysfonctionne-ment du détonateur non-électrique (NONEL). Cet appareil fait l’objet d’un examen par la police scien-tifique de Lyon. Les résultats ne devraient pas être connus avant la semaine prochaine.

Deux pisteurs tués en provoquant une avalanche préventive

Chartreuse : un village mobilisé pour sauver sa station

Air’Py, gestionnaire de l’aéroport Pau-Pyrénées, et Altibus ont annoncé mardi 15 janvier, à l’occasion du salon Grand Ski à Chambéry, la signature d’un partenariat pour la commercialisation de navettes routières entre l’aéroport Pau-Pyrénées et dix-huit stations de ski des Pyrénées.Au total, 400 000 personnes ont voyagé dans les Alpes, en 2018, en réservant sur le site altibus.com, au départ ou à destination de quatre aéroports, quinze gares et auprès de trente-et-un transporteurs partenaires. Grâce à ce nouveau partenariat, Altibus s’implante pour la première fois dans les Pyrénées. Le portail d’infos et de réservation de billets d’au-tocar permet désormais de se rendre dans quatre-

vingt-cinq stations de ski des Alpes et des Pyrénées.Depuis l’aéroport Pau-Pyrénées les navettes directes desservent treize stations des Pyrénées françaises : La Pierre-Saint-Martin, Cauterets, Piau-Engaly, Gou-rette, Artouste, Le Somport, Luz-Saint-Sauveur (Luz Ardiden et Gavarnie), Barèges et La Mongie (Grand Tourmalet), Saint-Lary-Soulan, Peyragudes, Luchon (SuperBagnères), Val Louron ; et cinq stations des Pyrénées espagnoles : Formigal, Candanchu, Astun, Panticosa, Baqueira.Ces navettes sont proposées au tarif de 15 € l’aller-simple et 30 € l’aller-retour, en correspondance avec les vols de Paris Orly, Brest, Caen, Lille et Strasbourg (Hop!) et Paris Charles-de-Gaulle (EasyJet).

Située entre 1 000 et 1 400 m d’altitude, la petite station du Granier, à Entremont-le-Vieux, en Sa-voie, est touchée de plein fouet par le changement climatique. Lors de la saison 2015-2016, elle n’a pas ouvert du tout faute de neige. L’année suivante, elle a ouvert dix jours, et douze l’an dernier. Pour chacune de ces deux dernières saisons, le déficit de fonctionnement a avoisiné les 20 000 euros. Dispo-sant sur son territoire d’une autre station, le Désert d’Entremont, qui fonctionne un peu mieux et par-vient à équilibrer ses comptes, la communauté de communes Cœur de Chartreuse s’est donc résolue à fermer la station du Granier. Mais lorsque les habi-tants ont appris cette décision dans la lettre du vil-

lage, ils ont créé une association — Les skieurs du Granier — pour sauver cette station familiale à la-quelle beaucoup sont attachés sentimentalement. Ils ont lancé une cagnotte sur Leetchi pour récol-ter les 15 000 euros nécessaires au fonctionnement des installations, et obtenu, avec le soutien de leurs élus, un rendez-vous en préfecture pour solliciter le droit de faire tourner la station bénévolement dès les vacances de février.Ils ont pas loin de chez eux, à Saint-Hugues-de-Char-treuse, en Isère, l’exemple d’une station gérée béné-volement depuis cinq ans. «Mais c’est une aventure qui ne va pas être simple», prévient Denis Séjourné, le président de la communauté de communes.

Altibus commercialise les navettes ski depuis l’aéroport de Pau

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MONTAGNE & STATIONS

23 janvier 2019 3 n°513

SavoiExpo accueillait la 28e édi-tion de Grand Ski les 15 et 16 jan-vier derniers.L’édition 2019 de ce salon pro-fessionnel était particulièrement en vue, puisqu’inaugurée en pré-sence de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du mi-nistre de l’Europe et des Affaires étrangères.Ces deux jours ont rassemblé 244 exposants, et 476 prescripteurs internationaux, spécialisés dans les voyages vers la France ou la montagne. Grand Ski est toujours l’opportunité pour les profession-nels de l’offre touristique fran-çaise du secteur de la montagne de rencontrer des acheteurs ve-nant du monde entier, de déve-lopper des marchés existants ou d’en créer de nouveaux. Cette année, les prescripteurs étran-gers venaient principalement de Grande-Bretagne et de Russie, mais aussi, et de plus en plus, de pays émergents : Brésil, Bosnie-Herzégovine, Kazakhstan, Colom-bie, Iran et, pour la première fois, un voyagiste qatari.La veille, les Rencontres Grand Ski avaient ouvert le bal pour évoquer l’avenir du tourisme en montagne. Ce 14 janvier, les Rencontres s’articulaient autour de la thématique « Quels héber-gements en montagne pour les clientèles françaises et internatio-nales ? » La matinée traitait de la transformation de l’hôtellerie en station, quand l’après-midi faisait un focus sur l’évolution du mar-ché locatif touristique. (Retour à venir dans le prochain numéro de Montagne Leaders.)

Du Grand SkiUn point sur les vacances de fin d’année, et surtout sur les ten-dances pour la suite de la saison.L’Observatoire national des sta-tions de montagne (OSM) piloté par l’Association nationale des stations de montagne et Atout France, a publié ses données relatives à la fréquentation des stations durant les fêtes de fin d’année.Le taux moyen d’occupation af-fiche une hausse de 4 points sur cette période. Selon le commu-niqué de l’OSM, « Pour les va-cances de Noël, les taux d’occu-pation ont augmenté de 7 points par rapport à la saison précé-dente pour les stations situées entre 630 et 1 300 mètres. Une hausse qui grimpe à 13 points sur la semaine du Nouvel An (82 % vs 69 % en 2017/2018). Les stations localisées entre 1 300 et 1 700 mètres connaissent une progression de 5 points sur l’ensemble de la période, quand celles de haute montagne

(plus de 1 700 mètres) gagnent 2 points d’occupation. »Dans la droite ligne de l’évène-ment Grand Ski qui se tenait à Chambéry (voir ci-contre), l’OSM a aussi avancé quelques ten-dances concernant la fréquen-tation de la clientèle étrangère pour les semaines à venir. La suite de la saison pourrait être « prometteuse » selon les tour-opérateurs britanniques, plutôt « stable » du côté des Pays-Bas, avec une mention pour les sta-tions villages qui séduisent tou-jours plus. Les professionnels belges sont optimistes tout en restant particulièrement vigi-lants sur les conditions d’ennei-gement. Tendance de réser-vation optimiste également outre-Rhin, «même si la durée moyenne de séjour semble s’ef-friter quelque peu ».Enfin les réservations affichent une progression de la part des vacanciers espagnols, mais aussi italiens.

OSM : bilan et perspectives

Le Michelin 2019 a révélé ses lauréats et quelques surprises. Qu’en est-il dans les territoires de montagne ?Commençons par ce qui res-semble à la surprise du chef : en 2018, Marc Veyrat et la Mai-son des Bois avaient conquis leur troisième étoile du côté de Manigod. Un an plus tard, ils observent avec déception leur retour à deux « seulement ».Ailleurs en montagne, de nou-veaux établissements affichent eux leur satisfaction en décro-

chant une première étoile : Sarkara (Courchevel), La Table du Hameau (Maussane-les-Al-pilles), Prima (Megève), Auberge Quintessence (Roubion), Ursus (Tignes), Le Moulin de Léré (Vailly), et La Table de l’Ours (Val d’Isère).L’Oxygène, à Valmorel, décroche un Bib gourmand, rare en station.Ces distinctions font notamment la fierté de Savoie Mont Blanc Tourisme qui souligne non sans plaisir les 34 restaurants étoilés et 52 étoiles sur son territoire.

Des étoiles sur les massifs

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TOURISME

23 janvier 2019 4 n°513

« En tant que consommateurs, la meilleure action que nous puissions faire pour la planète est d’uti-liser nos affaires plus longtemps. Le simple fait de prolonger la vie de nos vêtements en les entrete-nant correctement et en les raccommodant diminue le besoin d’acheter toujours plus au fil du temps, évitant ainsi les émissions de CO2, la production de déchets et la consommation d’eau nécessaire pour les fabriquer. » Ainsi parle Rose Marcario, la PDG de la marque californienne de sportswear Patagonia.Elle assure que les vêtements de sa marque sont fabriqués dans cet esprit, avec des matériaux du-rables et de qualité. D’ailleurs, ils sont garantis à vie. Mais Patagonia va encore plus loin avec son programme Worn Wear (« vêtements usagés »). La

marque s’enorgueillit d’exploiter, à Reno (Nevada), « le plus grand site de réparation de vêtements d’Amérique du Nord » et elle publie également des guides pratiques pour réparer soi-même ses vête-ments. Mieux, elle organise cet hiver un Worn Wear Tour à travers les Alpes. Un camping-car siglé aux couleurs de l’évènement fera halte dans douze stations d’Allemagne, d’Au-triche, de Suisse, de France et d’Italie entre le 24 janvier et le 6 avril. N’importe qui pourra s’y pré-senter pour faire réparer gratuitement un vêtement textile auquel il tient, quelle qu’en soit la marque.Voici les dates pour la France : La Plagne le mardi 12 mars, La Clusaz le mercredi 13 mars et La Grave du 3 au 6 avril (pendant le Derby de La Meije).

Patagonia répare vos vêtements

Plus de clients à motoneige au col de l’Izoard

Selon une étude scientifique suisse, les installations photovoltaïques auraient tout intérêt à prendre de l’altitude...Comment miser sur le solaire alors que son cycle de production, largement estival, semble à l’exact op-posé de nos besoins énergétiques, hivernaux ? C’est le sens de la réflexion des chercheurs du laboratoire CRYOS *, en Suisse. À la suite des essais réalisés sur le domaine skiable de Parsenn (Davos - Suisse), il semble que les panneaux photovoltaïques aient un rendement incomparable en montagne. Les raisons sont aussi nombreuses que logiques : le rayonne-ment solaire est plus intense en altitude (au-des-

sus des nuages et du brouillard) ; la neige permet la réflexion de ce rayonnement et l’intensifie ; enfin l’altitude (et une inclinaison adéquate) permettrait de capter un rayonnement direct plus efficace, par-ticulièrement en pleine saison hivernale.Après une telle étude, les futurs projets photovol-taïques auraient donc du sens à équiper des bâti-ments existants en altitude, afin de limiter l’impact visuel et de profiter des connexions déjà existantes avec le réseau électrique.* Laboratoire conjoint de l’École polytechnique fédérale de Lausanne et Institut pour l’étude de la neige et des avalanches (SLF) qui appar-tient à l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL).

Depuis des dizaines d’années, l’auberge « Refuge Napoléon » du col de l’Izoard, dans les Hautes-Alpes, proposait à ses clients de les acheminer en motoneige lorsque la route était coupée. Cette pra-tique totalement illégale était dénoncée et combat-tue par de nombreuses associations comme Moun-tain Wilderness, la Société alpine de protection de la nature, le Club alpin français de Briançon, le Syndicat des accompagnateurs en montagne des Hautes-Alpes, pour ne citer qu’elles. Cependant, les autorités ne sont jamais intervenues pour mettre fin aux convoyages. En 2014, la réglementation a été assouplie pour permettre aux restaurants et

hôtels d’altitude de transporter leurs clients en mo-toneige... mais cela ne s’applique qu’aux établisse-ments situés sur des domaines skiables, ce qui n’est pas le cas de l’auberge du col de l’Izoard.Finalement, il aura fallu l’arrivée d’un nouveau pré-fet à Briançon et de nouveaux gérants à l’auberge pour normaliser la situation. Le maire de la com-mune de Cervières, sur laquelle est implanté le « Refuge Napoléon », a signé un arrêté d’interdic-tion qui semble devoir être respecté.Les associations de défense de l’environnement es-pèrent que ce cas servira d’exemple pour mettre fin aux abus dans d’autres endroits en France.

La neige au secours du solaire

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23 janvier 2019 5 n°513

Le plan lancé par l’État en 2013 pour que toute la France bénéficie d’un accès au haut débit (au moins 8 Mbit/s) en 2020 semble en passe de réussir. Les investissements se sont accélérés en 2018. Ils privilé-gient la disparition des dernières zones blanches pour la télépho-nie mobile et le déploiement de la fibre optique jusqu’à l’abonné pour le réseau Internet fixe. En ce qui concerne la téléphonie mo-bile, quelque 600 nouveaux sites ont été équipés de pylônes relais et plus de 3 000 pylônes existants ont été équipés de la 4G l’an der-nier. Environ 700 nouvelles zones blanches devraient être touchées par le réseau en 2019.Suivie de près par l’Agence du numérique, la couverture numé-rique du territoire français se poursuit donc à grande vitesse. À partir de cette année, dans le cadre du nouveau dispositif « Cohésion numérique des terri-toires », l’État accordera une aide de 150 euros à tout particulier ou entreprise obligé(e) d’acquérir un équipement individuel de récep-tion hertzienne (parabole ou box) pour disposer d’un « bon haut dé-bit » avant fin 2020. Cela concerne les territoires les plus isolés.Rappelons que le plan de couver-ture numérique prévoit un ob-jectif encore plus élevé pour fin 2022 : l’accès au très haut débit (supérieur à 30 Mbit/s) pour tous.Pour en savoir plus sur les objec-tifs et les moyens mis en œuvre, on peut télécharger le Petit guide de l’aménagement numérique des territoires sur le site de l’Agence du numérique.

Du haut débit partout

L’appel à la décentralisation

Du nouveau sur DATAtourisme

Le 21 janvier, le mouvement Ter-ritoires Unis formulait ses vœux aux Français, dont celui d’une nouvelle décentralisation.En ce début d’année, le pré-sident du Sénat Gérard Larcher accueillait les présidents des as-sociations de collectivités : Fran-çois Baroin pour l’Association des maires de France (AMF), Dominique Bussereau pour l’Assemblée des départements de France (ADF) et Hervé Morin pour Régions de France.Ce dernier a notamment appelé à « mettre les collectivités en si-tuation de gérer complètement leurs compétences ». Dans le

cadre du Grand débat national, les trois associations devraient donc déposer une contribution commune dans le sens d’un nouvel acte de décentralisation.L’AMF, l’ADF et Régions de France proposent également à l’État de réunir, dès le mois de février, une « conférence territo-riale et sociale nationale » pour synthétiser les idées issues du débat national. Les trois asso-ciations ont ainsi rappelé que « seuls les corps intermédiaires possèdent l’expertise nécessaire pour transformer les expressions citoyennes en solutions pour le pays ».

Fin 2017, l’État et certains acteurs touristiques lançaient DATAtou-risme. Un an après sa mise en service, la plateforme nationale connaît de nouvelles évolutions.DATAtourisme est un dispositif piloté par la Direction générale des entreprises du ministère de l’Économie et des Finances, en partenariat avec Tourisme & Ter-ritoires, et lauréat du Programme Investissement d’Avenir. Cette plateforme est aussi le fruit d’une collaboration avec les comités ré-gionaux du tourisme, les offices du tourisme ainsi qu’une vaste communauté d’acteurs touris-tiques et d’entreprises ré-utilisa-trices de données.DATAtourisme met à disposition près de 200 000 évènements et points d’intérêt touristiques situés au sein de douze régions métropolitaines.Ces données mises à disposition

sont notamment utilisées pour proposer de nouveaux services numériques aux touristes durant leur séjour, principalement basés sur la géolocalisation.En ce début d’année, la plate-forme nationale propose des évolutions pour répondre aux attentes de ses utilisateurs et accroître l’exploitation en open data des données dans le secteur touristique :- amélioration de la fiabilité et

la qualité de la donnée dispo-nible ;

- mise en place de plusieurs ou-tils d’aide aux utilisateurs pour faciliter la réutilisation des don-nées ;

- jeux de données simplifiées, permettant à tout public de consulter librement la liste des évènements et points d’intérêt disponibles sur la plateforme.

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23 janvier 2019 6 n°513

«L’apprentissage du ski est la clé du développement de la pratique et des stations de sports d’hiver.» C’est fort de cette certitude qu’Éric Brèche, président du SNMSF (Syndicat national des moniteurs du ski fran-çais) qui fédère l’École du ski français (ESF), a signé un accord avec le Club Med, le 15 janvier à Pékin, pour créer la China Ski Academy.L’objectif du Club Med est d’adapter la méthode française d’enseignement du ski au marché chinois afin de transformer, pour le skieur chinois, l’expé-rience d’un jour en une vraie passion pour les sports d’hiver, et lui donner envie de fréquenter les resorts du Club Med en Chine, au Japon et, pourquoi pas, en France.La collaboration entre l’ESF et le Club Med ne date pas d’hier puisque, depuis plus de vingt ans, ce sont des moniteurs ESF qui dispensent les cours de ski dans les villages montagne du Club en France... mais aussi en Chine depuis 2010.Avec la China Ski Academy, l’enjeu pour les deux partenaires, qui interviennent en tant que consul-tants des écoles de ski chinoises, est de faire rayon-ner leurs marques et le savoir-faire français auprès des centaines de milliers de chinois qui découvrent

le ski chaque année. Concrètement, une fois le par-tenariat signé avec les stations de ski chinoises, Club Med organisera une formation de pré-saison avec des moniteurs ESF. Puis, durant toute la saison, un moniteur ESF supervisera la mise en œuvre de l’ap-prentissage. Ce dispositif sera soumis à une certifi-cation « China Ski Academy » en fin de saison.Les deux premiers pilotes de la China Ski Acade-my doivent ouvrir ce mois-ci à proximité de Pékin (plus gros marché de ski en Chine) et de Chongqing (dans le centre de la Chine) à la veille du Nouvel An chinois, période phare des sports d’hiver en Chine.De son côté, Wanlong, une des stations de ski les plus emblématiques de Chine, dans la zone olym-pique de Chongli, a fait appel à la Compagnie des Alpes pour créer une école de ski internationale, en collaboration avec Evolution2, la structure com-merciale de la maison des guides de Chamonix.L’expertise française en matière de ski est donc plé-biscitée et c’est un atout pour attirer dans nos sta-tions les skieurs chinois. Leur nombre devrait croître de façon considérable au cours des trois années qui nous rapprochent des Jeux olympiques de Pékin et peut-être également après si ces Jeux sont un succès.

La France se place pour apprendre le ski aux Chinois

Coupe d’Europe de ski à Courchevel

C’est une native de Lausanne, et ancienne cham-pionne de ski freestyle, qui a égé désignée pour prendre la présidence de Lausanne 2020 afin de succéder à Patrick Baumann, décédé subitement en octobre dernier. Virginie Faivre, qui a été plu-sieurs fois championne du monde de ski freestyle, a été associée au projet de Lausanne 2020 dès le début en 2013, alors qu’elle était encore en activité sportive. Elle raconte volontiers que l’attribution des Jeux olympiques d’hiver de la jeunesse à sa ville natale, en 2015, a été « un des grands moments de (sa) carrière ». « Ces quatre dernières années, Pa-trick (Baumann - Ndlr) a effectué un travail extraor-

dinaire avec le comité d’organisation et son direc-teur Ian Logan. Je me réjouis de travailler dans cette continuité avec l’équipe en place, en apportant ma propre sensibilité, mon expérience d’athlète et ma connaissance des sports d’hiver», a déclaré la jeune femme de 36 ans au quotidien suisse Le Matin.Cette semaine, elle a accueilli une délégation de la commission de coordination du CIO qui s’est rendue sur plusieurs sites, dont le futur village des athlètes, le chantier de la patinoire choisie pour la cérémo-nie d’ouverture et les compétitions de hockey sur glace, et Leysin, la station des Alpes vaudoises où se dérouleront les compétitions de freestyle.

Quelques semaines seulement après avoir accueilli les meilleures skieuses du monde, le stade Émile-Allais de Courchevel va vibrer durant deux jours pour les étoiles montantes du ski masculin à l’oc-

casion de deux slaloms géants de coupe d’Europe programmés les 23 et 24 janvier. Lors du premier, c’est le Norvégien Lucas Braathen qui l’a emporté. À domicile, les Français n’ont pas brillé.

L’ancienne skieuse Virginie Faivre à la tête de Lausanne 2020

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23 janvier 2019 7 n°513

Le Printemps du Ski est une opération pilotée par France Montagnes réunissant les stations et de nombreux partenaires afin de promouvoir la période du prin-temps pour partir à la montagne, skier, pourquoi pas débuter le ski et découvrir de nouvelles activités.

Cette année, une offre inédite et nationale est proposée pour la première fois :LE PRINTEMPS DU SKI 2019, « BIENVENUE AUX DÉBUTANTS »En concertation avec les membres fondateurs de France Montagnes (Association nationale des maires des stations de montagne, Domaines skiables de France, Syndicat national des moniteurs du ski français) et l’Union sport et cycle (fédération des industriels et distributeurs de matériel de ski), France Montagnes lance dès 2019 l’offre : 1 prestation débutant adulte achetée = 1 prestation débutant offerte (3 à 6 jours) (Une prestation comprend forfait de ski, encadrement en cours collectif par l’école de ski en demi journée ou en journée selon accord local et location du matériel)** Voir conditions en ligne et stations participantes sur leprintempsduski.com

À date, les huit premiers partenaires de l’offre « Bienvenue aux débutants » sont Les Menuires, Val d’Isère, Les Carroz, La Plagne, Puy-St-Vincent, La Bresse, Peyragudes, Les Sybelles.

C’est parti pour Le Printemps du Ski 2019 !

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23 janvier 2019 8 n°513

ENTREPRISES MONTAGNE & STATIONS TOURISMEENVIRONNEMENT POUVOIRS PUBLICS SPORT INTERNATIONAL

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55 | Septembre-Octobre 2018 | n°26955 | Septembre-Octobre 2017 | n°263

Publication spécialisée* : Aménagements en montagne et Domaines skiables

w DSP d’exploitation / gestion de domaine skiable & remontées mécaniques.

w DSP d’exploitation d’activités touristiques (refuges, restauration, activités outdoor...).

w Avis d’appels publics à la concurrence.

* Au sens de l’article R1411-1 du CGCT qui définit la procédure de publicité des DSP, au sein de deux publications : un journal d’annonces légales ET une publication spécialisée correspondant au secteur économique concerné.

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DSP, MAPA & Marchés publics

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JANVIERDu 22 au 24 • NSAA Western Winter

Conference and Tradeshow, Snowbird - Utah (USA)

Du 29 au 31 • Into Days : Cannes International Tourism & Innovation Days,

Cannes (France)

Le 31 • Soirée Adhérents du Cluster

Montagne Aix-les-Bains (France)

FÉVRIERDu 03 au 06 • ISPO,

Munich (Allemagne)

Les 05 et 06 • NSAA Eastern Winter

Conference and Tradeshow, Killington - Vermont (USA)

MARSDu 02 au 05 • 4th UNWTO Euro-Asian

Mountain Tourism Conference, Berchtesgaden (Allemagne)

Du 11 au 13 • Sport Achat Winter,

Lyon (France)

Le 14 • Journée technique Catex/Montaz

La Rosière (France)

Du 14 au 17 • Salon mondial du Tourisme,

Paris (France)

• Destinations Nature, Paris (France)

Du 18 au 20 • Biennale des territoires,

Paris (France)

Les 20 et 21 • Challenge PistenBully,

Les Rousses (France)

Du 26 au 28 • HEAVENT Meetings,

Cannes (France)

AVRILLes 25 et 26

PA R T E N A I R E

• Alpipro, Chambéry (France)

• Digital Montagne, Chambéry (France)

Du 29 au 02 mai • NSAA National Convention

and Tradeshow, San Diego - Californie (USA)

MAIDu 08 au 10 • Interalpin,

Innsbruck (Autriche)

Les 23 et 24 • 6e Conférence de

l’Association francophone de management du tourisme, Perpignan (France)

JUINDu 05 au 07 • Meteorological technology

World Expo, Genève (Suisse)

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23 janvier 2019 10 n°513