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> Le MNR sur internet : www.m-n-r.fr 5 n ° 94 Décembre 2019 ujourd’hui, la contestation est géné- rale. Il s’agit bien sûr de s’opposer à la réforme des retraites et à la suppres- sion des régimes spéciaux dans certains services publics. Mais au-delà, ce sont presque tous les secteurs professionnels qui connaissent des difficultés et on peut dire que c’est ensemble des classes moyennes et populaires du peuple fran- çais qui souffre. Le mouvement des gilets jaunes en a d’ailleurs été l’expression la plus spectaculaire et la plus profonde. Pour autant, personne ne semble prendre la mesure de ce trouble généralisé. Car la faiblesse du pouvoir d’achat et le dys- fonctionnement des services publics n’en sont pas la principale cause. Et ce ne sont pas quelques mesures homéopathiques ou symboliques pour aider les hôpitaux ou pour améliorer le niveau de vie des agriculteurs qui vont changer quoi que ce soit à la situation. Car la réalité de fond est que notre pays s’appauvrit depuis des décen- nies en raison de la politique mon- dialisée menée par le système. Or le libre échangisme mondial, de même que l’immigrationnisme frénéti- que, conduit à un transfert de richesse de la France vers les pays émergeants et pro- duit donc un phénomène durable et profond d’appauvrissement du peuple français. Pour remédier aux difficultés actuelles il ne s’agit donc pas de prendre des réfor- mes ponctuelles comme la réforme des retraites. Il faut en réalité rompre claire- ment avec la ligne politiquement correcte de la mondialisation économique et migratoire. Mais cette politique est celle du Système. Aussi monsieur Macron qui en est le représentant ne pourra-t-il rien faire qui puisse redresser la situation. Pour améliorer réel- lement le sort des Français il faut un grand changement qui ne peut être mené que par une force anti système comme celle que propose le MNR. Hubert Savon Bernard Brès Chirac, un imposteur p.4-5 Bruno Mégret Le féminisme, instrument de déconstruction p.2-3 A Pierre Relachon Big bang sur les retraites p.8 Crise sociale : la cause en est le mondialisme qui appauvrit la France Le Chêne N°94 (12-2019) 11/12/19 9:55 Page 1

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n°94Décembre 2019

ujourd’hui, la contestation est géné-rale. Il s’agit bien sûr de s’opposer à

la réforme des retraites et à la suppres-sion des régimes spéciaux dans certainsservices publics. Mais au-delà, ce sontpresque tous les secteurs professionnelsqui connaissent des difficultés et on peutdire que c’est ensemble des classesmoyennes et populaires du peuple fran-çais qui souffre. Le mouvement des giletsjaunes en a d’ailleurs été l’expression laplus spectaculaire et la plus profonde.

Pour autant, personne ne semble prendrela mesure de ce trouble généralisé. Car lafaiblesse du pouvoir d’achat et le dys-fonctionnement des services publicsn’en sont pas la principale cause. Etce ne sont pas quelques mesureshoméopathiques ou symboliquespour aider les hôpitaux ou pouraméliorer le niveau de vie desagriculteurs qui vont changerquoi que ce soit à la situation.

Car la réalité de fond est que notrepays s’appauvrit depuis des décen-nies en raison de la politique mon-dialisée menée par le système. Or lelibre échangisme mondial, de mêmeque l’immigrationnisme frénéti-que, conduit à un transfertde richesse de la

France vers les pays émergeants et pro-duit donc un phénomène durable etprofond d’appauvrissement du peuplefrançais.

Pour remédier aux difficultés actuelles ilne s’agit donc pas de prendre des réfor-mes ponctuelles comme la réforme desretraites. Il faut en réalité rompre claire-ment avec la ligne politiquement correctede la mondialisation économique etmigratoire.

Mais cette politique est celle du Système.Aussi monsieur Macron qui en est le

représentant ne pourra-t-ilrien faire qui puisse

redresser la situation.

Pour améliorer réel-lement le sort desFrançais il faut ungrand changementqui ne peut êtremené que par uneforce anti systèmecomme celle que

propose le MNR.

Hubert Savon

Bernard BrèsChirac, un imposteur

p.4-5

Bruno MégretLe féminisme,instrument dedéconstruction

p.2-3

A

Pierre RelachonBig bang sur lesretraites

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Crise sociale : la cause enest le mondialisme qui

appauvrit la France

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5 000 euros d'amende avec sursispour son clip «pendez les blancs» !De manière analogue, Eric Zemmourest définitivement reconnu coupablede provocation à la haine raciale.Mardi 17 septembre, la Cour de cas-sation a rejeté son pourvoi, établis-sant ainsi une condamnation défini-tive. Le polémiste avait étécondamné, en mai 2018, à 3 000euros d’amende par la cour d’appelde Paris. Il avait déclaré, entre autreschoses (dans “C dans l'Air” du 6 sep-tembre 2016) que “dans d'innombra-bles banlieues françaises où de nom-breuses jeunes filles sont voilées” sejouait une “lutte pour islamiser unterritoire”, “un djihad”. Ainsi donc,porter un jugement (et faire uneconstatation) sur l'islam serait de lahaine raciale ? Nous ne savions pasque l'islam caractérisait une race...

Devant les atteintes à la liberté d'ex-pression sur la défense de notre civi-lisation, pensons à soutenir lespublications et les médias qui osentdire la vérité à propos des attaquesque subit notre pays.

L’ACT UALI TÉ V U E D U M N R

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Communiqué du MNRdu 8 octobre 2019Marche des fiertés hétéro-sexuelles : le début d'uneprise de conscience ?

e samedi 31 août 2019 a eu lieu auxÉtats-unis, à Boston, haut-lieu du

«progressisme» homosexuel,une «marche des fiertés hétéro-sexuelles». Cette manifestation a,naturellement, suscité de l'incompré-hension et des moqueries. En vérité,dans une société équilibrée, une tellemarche ne devrait pas être néces-saire. Mais n'a-t-elle pas été suscitéepar les excès activistes des lobbyshomosexuels ? Dans le principe, onne comprend pas bien pourquoi lesindividus «LGBT» affichent leur fierté;alors, pourquoi pas une autre fierté,pour un comportement plus naturel ?Car le problème est que ces groupesdemandent toujours plus de «droits»(cf. la PMA et la GPA), quitte à désta-biliser complètement la société.

Avec tous ceux qui aiment la vienaturelle, travaillons pour que leslobbys «LGBT» fassent preuve demoins d'arrogance : ils n'en serontque mieux considérés !

Communiqué du MNRdu 14 octobre 2019Attaque à la préfecture de police : le fait d'un «radicalisé» ?!

e 3 octobre dernier un agent de laDR-PP (Direction du Renseignement

de la Préfecture de Police deParis) s'est attaqué à ses collègues,en tuant quatre avant d'être lui-mêmeabattu. Les activités de cet agent luivalaient l'habilitation «secret-défense...» on reste stupéfait devantl'aveuglement des responsables d'unservice fait pour «prévenir le terro-risme»! Christophe Castaner, leministre de l’intérieur, a estimé qu’ils’agissait d’un «dysfonctionnementd’État», plus que d’un «scandaled’État». En vérité, et contrairement àcette déclaration, cet événement dra-matique met en lumière les consé-quences désastreuses de la volonté

(de tout le système politique etmédiatique) de ne jamais vouloirmettre en cause l'islam, comme s'ils'agissait d'une religion comme lesautres. Ainsi, Franceinfo titrait :«Attaque à la préfecture de police deParis : Mickaël Harpon, un agent radi-calisé...». Les journalistes évitent tantqu'ils le peuvent de mettre en causel'islam : en bon français on peut êtredit radicalisé par rapport à n'importequelle idéologie politique ou reli-gieuse, mais personne ne craint desattentats catholiques ou bouddhistes !

Répétons que les islamistes nousfont la guerre : pour la gagner, ilfaut commencer par désigner l'en-nemi : c'est L'ISLAM RADICAL, dontles racines se trouvent dans leCoran.

Communiqué du MNR du 5 novembre 2019Démêlés judiciaires de JérômeBourbon et Eric Zemmour :vive la liberté d'expression !!!

Le 23 avril dernier, le directeur deRIVAROL, Jérôme Bourbon, com-

paraissait devant la XVIIe cham-bre correctionnelle du tribunal degrande instance de Paris, pour diversécrits et pour une vidéo sur Youtube,datant tous de l’année 2018. Il étaitpoursuivi pour injures raciales, diffa-mation publiques raciales, contesta-tion et apologie de crimes contrel’humanité. Comme il le fait remar-quer, comment peut-on à la foiscontester l’existence d’un crimecontre l’humanité et en faire l’apolo-gie ? Il écrit dans Rivarol : Et pourtantle ministère public a réussi à trouverune injure raciale dans la considéra-tion suivante, qui était pourtant, demanière manifeste, un trait d’humour :«On me dit que si je ne me réjouis pasce soir (le 15 juillet 2018) de la vic-toire (en finale de la coupe du mondede football) de l’équipe Black-Black-Black, c’est qu’il me manque unecase. C’est peut-être vrai après tout :il me manque la case… de l’oncleTom». La réquisition demandée estde un an de prison avec sursis, et untotal de 100 000 euros d'amende... Atitre de comparaison, contre le rap-peur Nick Conrad avaient été requis

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L Le féminisme,un instrument dedéconstructiondes valeursAvec l’invention du concept de «fémini-cide», le féminisme montre clairement sonvrai visage : niant la spécificité des femmeset menant la guerre contre les hommes, ilest allé au-delà de ses revendications d’ori-gine portant sur l’égalité des droits et s’af-firme dorénavant comme un instrument dedéconstruction des valeurs de notre civilisa-tion.

Le féminisme est passé de l’égalité des droits à la déconstruction des valeursLe féminisme, c’est-à-dire la volonté d’érigerles femmes en une catégorie sociale spécifi-que victime du pouvoir «patriarcal», est uneinvention anglo-saxonne du début du siècledernier. Focalisé sur l’égalité des droits, cemouvement obtient satisfaction au lende-main de la Seconde Guerre mondiale avec

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S O C IÉTÉ

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notamment le droit de vote pour les fem-mes. Ayant atteint son objectif, il change denature lors de la révolution des moeurs desannées soixante et commence à s’en pren-dre à la famille traditionnelle ainsi qu’auxhommes qu’il désigne comme les oppres-seurs de la femme.

Le féminisme contemporainn’apporte rien à la cause desfemmes européennesMais autant la revendication premièred’égalité des droits était légitime, autant lesrevendications actuelles concernant la placede la femme dans la société apparaissentinfondées. Dans la sphère privée, les fem-mes ont en effet acquis aujourd’hui uneposition d’équilibre avec les hommes.Quant à leur place dans notre civilisation,elle a toujours été reconnue et a souvent étéprééminente, comme en témoignaientjusqu’il y a peu les règles de la galanterie.Car, dans la civilisation européenne, lafemme est non seulement la maîtresse dufoyer, l’incarnation de la maternité et doncde la lignée, mais elle peut être aussi divi-nité, souveraine, voire guerrière. La plupartdes femmes ont toujours travaillé et beau-coup ont exercé des responsabilités.Contrairement aux civilisations du Moyen-Orient, où la femme est considérée commeun être inférieur à l’homme, en Europe lafemme a toujours joué un rôle fondamental,même s’il était différent de celui del’homme.

Le féminisme fonctionne commeun agent de déconstruction auservice du SystèmeSi donc le féminisme contemporain ne sertpas réellement la cause des femmes, il oeu-vre en revanche au projet déconstructeur duSystème. Les féministes, comme les préten-dus «antiracistes» qui voient des questionsraciales là où il n’y en a pas, mettent enscène une «domination institutionnelle» del’homme et imposent une version sexuéedes rapports humains là où elle n’a pas lieud’être. Un processus qui déstabilise profon-dément la société et contribue à détournerl’attention de ce qui menace le plus lesEuropéens, à savoir leur disparition en tantque peuple et civilisation.Ce n’est pas un hasard si les féministes refu-sent systématiquement de reconnaître lesrisques que représente l’islamisation pourla condition féminine, allant même jusqu’ànier les violences sexuelles dont se rendentcoupables certains migrants ou à affirmerque le port du voile serait un acte de fiertéféminine. La vérité est que les féministesoeuvrent pour le Système et s’alignent sur

ses positions, même si celles-ci vont à l’en-contre des droits des femmes.

Le féminisme impose une parité obsessionnelle, injuste et inefficacePour son travail de déconstruction, le fémi-nisme se fonde sur l’égalitarisme, un prin-cipe simple et efficace qui permet de dénon-cer une discrimination chaque fois quel’échantillon choisi ne comprend pas unnombre égal de représentants des deuxsexes. Cette démarche victimaire et revendi-catrice, qui s’apparente à celle pratiquéeoutre-Atlantique par les différentes minori-tés, notamment par les afro-américains,débouche ensuite sur des mesures préten-dument correctrices, causes d’injustices etd’aberrations.Ainsi, la politique des quotas ou celle de ladiscrimination positive est-elle particulière-ment malsaine. Nommer des femmes depréférence aux hommes pour respecter cetype de normes peut en effet se révélerinjuste pour les hommes méritants qui sontécartés et humiliant pour les femmes detalent qui sont promues. De plus, cette pra-tique qui vise à établir partout une paritésystématique ignore les différences naturel-les entre les hommes et les femmes qui fontque certains emplois sont plus adaptés auxuns qu’aux autres. Elle conduit de surcroît àne plus choisir les plus performants et lesplus adaptés pour occuper les postes dedirection dans notre pays.

Le féminisme rejette la naturematernelle de la femmePour «égaler l’homme» et atteindre sesobjectifs de parité absolue, le féminismemilitant en vient par ailleurs à combattre lamaternité. Ce sont en effet les féministesqui, adoptant pour slogan «mon corps m’ap-partient», organisent autour de la loi Veil de1975 une véritable campagne promotion-nelle en faveur de l’avortement de masse,alors que, pour les auteurs de la loi, l’IVGdevait rester une exception encadrée.Comme si, selon un étrange paradoxe, lesféministes considéraient que la femme neserait véritablement «libérée» qu’à la condi-tion de refuser la maternité et de nier ainsisa propre nature. Une vision qui trouveaujourd’hui son écho dans la théorie dugenre selon laquelle le sexe ne résulte qued’un choix individuel et non d’une donnéenaturelle.

Le féminisme favorable au sui-cide démographique européenDans cet esprit, l’idéal des féministes reste

la «femme active», celle qui s’est débarras-sée des contraintes de la famille et desenfants, alors que la «mère de famille»incarne à leurs yeux le statut social le plusrétrograde qui soit. Ce faisant les féministesportent une lourde responsabilité dans labaisse de la natalité qui conduit au suicidedémographique européen. Elles s’opposenten effet farouchement à toute politiquefamiliale d’encouragement à la natalité enFrance comme en Europe. L’hiver démogra-phique que connaît notre continent pas plusque l’immigration de peuplement qu’il subitne les inquiètent le moins du monde.

Le féminisme conduit à la dévirilisation de l’hommeCar le principal objectif de ces militantes estau fond de mettre les hommes en accusa-tion. Tel est d’ailleurs l’objet des campagnesmédiatisées contre les agressions sexuelleset maintenant le féminicide car si le viol et lemeurtre des femmes doivent bien sûr êtredurement punis, ils doivent l’être commetous les autres crimes de sang. Si l’on cher-che à leur donner un statut spécial c’estpour mettre en accusation la gent mascu-line. À cet égard, le féminisme remplit lamême fonction que la repentance : il sert àinstiller la mauvaise conscience chezl’homme européen afin de lui faire accepterl’idée de sa disparition programmée.L’idéologie punitive des féministes consi-dère en effet que l’homme est coupable detout. Même la taille des femmes, enmoyenne inférieure à celle des hommes,serait due au fait que dans la préhistoire leshommes se seraient appropriés les nourritu-res les plus riches ! Dès lors, l’homme euro-péen doit s’excuser à tout instant d’êtrehomme, il doit renoncer à s’intéresser auxfemmes sauf s’il s’agit d’approuver les slo-gans féministes et dans les relations de cou-ple il doit s’effacer. Il lui sera demandé deprendre à son compte les tâches féminineset d’estomper en lui toute trace de masculi-nité. Et, s’il ne se conforme pas à cela, il seratraité de macho, de sexiste, accusé de har-cèlement, poursuivi par une meute de cen-seurs et de dénonciatrices. Et beaucoup derenoncer à leur virilité pour préserver leurtranquillité ou par simple conformisme.Aussi, ce féminisme punitif mène-t-il uneaction de déconstruction particulièrementnéfaste puisqu’il s’attaque à la nature mêmede la femme comme à celle de l’hommepour créer un être hybride et asexué. En cesens, il s’affirme fondamentalement commeun anti-humanisme.

Bruno Megret

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M I S E AU P O I N T

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e 26 septembre dernier la France appre-nait la mort de son ancien président de

la République. Ce fut aussitôt laconsternation générale orchestrée parMacron et les médias : «Super-menteur»était canonisé et tout un chacun devaitdresser son panégyrique. Le peuple seprosternait devant son idole (des portraitsgéants avaient été dressés dans la capi-tale) et lui rendait hommage la nuit durantaux Invalides ou à l'Elysée, un jour de deuilnational fut décrété et une minute desilence observée y compris dans les éco-les, cependant qu'une cérémonie reli-gieuse officielle se déroulait à Saint-Sulpice (à défaut de Notre-Dame) en pré-sence de quatre-vingts chefs d'État et poli-ticiens de tous bords (seule Marine Le Penqui voulait se joindre au troupeau, étaitpersona non grata)... Bref la désolationétait générale devant une perte aussiimmense ; selon un sondage, 80% desFrançais considéraient, qu'avec De Gaulle,Chirac était le plus grand président quenous ayons connu, ce qui en dit long sur lafaculté d'oubli et la bêtise de nos conci-toyens lobotomisés par «le viol des foulespar la propagande» analysé en son tempspar Tchakhotine, et sur la démocratie engénéral (déjà Flaubert en 1871 notait : «jehais la démocratie ; le premier remèdeserait d'en finir avec le suffrage universel,la honte de l'esprit humain»).

L'idole des foulesIl est vrai que le monde entier nous enviaitcelui qui avait sauvé le pays du péril fas-ciste en 2002 (tout en refusant courageu-sement d'affronter Le Pen dans le débatd'entre deux tours) et condamné la Francepour sa soi-disant responsabilité lors de larafle du Vél'd'Hiv' en 1942 (ce que ses pré-décesseurs avaient toujours refusé) «Ilfaut reconnaître les fautes du passé, nerien occulter des heures sombres de notrehistoire, lutter contre les forces obscuressans cesse à l'oeuvre». En réalité, Chiracloin d'être un véritable chef d'État, n'étaitqu'un politicien de la pire espèce : ambi-tieux, sans scrupule, cynique, corrompu

(voir, entre autres, les affaires de la ville deParis), versatile, sans foi ni loi, ni convic-tions profondes ; il fut, bien au contraire, lefossoyeur de la droite et de la nation, tra-hissant toutes ses promesses et lesvaleurs traditionnelles qu'il était censédéfendre. Au fond, il incarnait parfaitementnotre époque, sans Dieu ni maîtres : aucunsens de l'honneur, ni d'autre idéal que lepouvoir au service de sa carrière. Ainsitoute sa vie, il vécut aux frais de la prin-cesse (de la Mairie de Paris à l'Élyséed'abord, puis hébergé gratuitement dansde luxueux hôtels particuliers, quaiVoltaire propriété du milliardaire libanaisRafic Hariri et ensuite rue de Tournon grâceà son ami François Pinault). De même, ilcumula durant près d'un demi siècle lesmandats et fonctions avec un féroce appé-tit (comme il consommait force têtes deveau, bières Corona, personnes du sexe«faible», tout ceci pimenté, selon certains,de cocaïne). Quel exemple pour le bonpeuple !

Fossoyeur de la droiteSon bilan depuis 1967 (secrétariat d'État àl'emploi) à 2007 (fin de son 2ème mandatprésidentiel) n'est qu'un champ de ruines.Sous Giscard (il est Premier Ministre :1974/76), il fut l'initiateur des deux réfor-mes les plus lourdes de conséquences :dépénalisation de l'avortement (loi Veil1975) et le regroupement familial pour lesimmigrés en 1976 d'où le début du géno-cide français (tous les ans, 200 000 avorte-ments et autant d'entrées d'envahisseurs,extra-européens pour l'essentiel). Il décla-rera plus tard : «non à une loi morale quiserait au-dessus de la loi civile» et aussi«l'Europe a des racines musulmanes» cequi laisse pantois. Ceci marque le début du«grand remplacement» (notion théoriséepar Renaud Camus, dont seuls le FN etJean Raspail avaient pris conscience aupa-ravant). Il continua durant sa présidence àpromouvoir le PACS, le mariage homo,encourageant la PMA et les LGBT (sousl'influence de sa fille Claude ?) et créant ledélit absurde d'homophobie. Il favorisa lesmesures anti-familiales et contre la loi

Chirac : un imposteur, fossoyeur de la nationnaturelle. Hélas, comme De Gaulle, le chi-raquisme a dupé de nombreux Françaiscatholiques et patriotes : il est vrai qu'audébut des années 70, il jouissait d'uneimage de «facho» avec pour conseillersMarie-France Garaud et Pierre Juillet «lesfaiseurs de roi» et un programme RPR dedroite dure. Ceci lui permit avec son physi-que de jeune premier et de fonceur demanipuler les masses (toutefois, la pré-sence du bonnet phrygien sur les cartesd'adhérent aurait du mettre la puce àl'oreille). Chirac avait servi en Algérie qu'il voulaitgarder française, mais très vite il se laissaconvaincre de rallier le gaullisme et ne futpas gêné de côtoyer ses pires liqui-dateurs : beaucoup plus tard il fera sym-boliquement abroger la loi de déc. 2005qui reconnaissait «le rôle positif de la colo-nisation française». Certes, en 1978, illança le fameux Appel de Cochin (écrit parGaraud/Juillet, dont il allait se séparerbientôt) dénonçant «le parti de l'étranger» :«Comme toujours quand il s'agit del'abaissement de la France, le Parti del'étranger est à l'oeuvre avec sa voix rassu-rante. Français ne l'écoutez pas. C'est l'en-gourdissement qui précède la mort» maisil abandonna très vite cette ligne trop mar-quée à droite. Garaud qui l'avait jaugé diraà son propos «je pensais qu'il était du mar-bre dont on fait les statues, il est en fait dela faïence dont on fait les bidets». En outre,il détruisit la souveraineté française en fai-sant adopter le Traité de Maastricht (1992),puis ceux d'Amsterdam (1997) et de Nice(2001) et la fin de l'indépendance moné-taire (2002) en faveur de l'euro.

Complice de l'invasionDe 1986 à 88, Premier Ministre de FrançoisMitterrand, il renonce à modifier le code dela nationalité bien que l'abandon du cala-miteux droit du sol et le retour au jus san-guinis soient prévus dans le programmedu RPR. De même, il laisse choir, suite àl'affaire Oussekine, le projet de sélection àl'entrée de l'université, aggrave le nivelle-ment par le bas et instaure une histoire

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ur, fossoyeur de la nationofficielle imposée par des lois mémoriel-les. Il bannit la préférence nationale etencourage la discrimination positive; il nefait rien contre l'immigration (il trouve, parexemple, que la capitale n'est pas assezcosmopolite!) et les émeutes de banlieue(2005), malgré sa déclaration lors d'unbanquet à Orléans (1991), «l'ouvrier fran-çais qui gagne 15000 francs et voit sur lepalier de son HLM un immigré nanti de 3ou 4 femmes, d'une vingtaine de gosses,qui touche 50000 frcs d'allocations diver-ses et qui ne travaille pas : si vous y ajou-tez le bruit et l'odeur, le travailleur françaisdevient fou». Il ne s'oppose pas non plus àla convention de Schengen (entrée envigueur en 1997) qui ouvre les frontièresintérieures de l'Europe.Au fond, Chirac n'était qu'un radical socia-liste, disciple de Queuille (Président duConseil sous la quatrième république) :ainsi en 1981, il vote l'abolition de la peinede mort qui constituait la clé de voûte denotre système pénal et en 2003, il reçoit engrande pompe les loges maçonniques àl'Élysée, les couvrant d'éloges et se mon-tre un soutien fervent de la LICRA qui leremerciera pour sa lutte contre l'extrêmedroite et pour avoir reconnu la responsabi-lité du régime de Vichy (1995), promessefaite à Serge Klarsfeld grand chasseur denazis devant l'Éternel. En réalité, il était unlaïcard forcené : «La laïcité est au cœur denotre identité républicaine “pierre angu-laire de la république” principe non négo-ciable... La laïcité fournit un cadre solidepour organiser la vie d'une sociétémoderne, pluraliste, tolérante» : en défini-tive, il reprend le programme de Jules Ferryqui voulait un monde sans Dieu ni Roi.Symbolique fut aussi l'attribution (1995)de la carte d'ancien combattant aux volon-taires (communistes) des Brigades inter-nationales lors de la guerre d'Espagne : ilest vrai que dans sa jeunesse, il avait,paraît-il, distribué l'Humanité et signé l'ap-pel de Stockholm inspiré par eux...

Soumis aux lobbiesOn le voit, Chirac était inféodé aux lobbies

qui, grâce aux lois anti-racistes (loiLellouche -2003- qui durcit la liberticide loiFabius/Gayssot) ou à la repentance pour latraite négrière, font régner une véritablepolice de la pensée. Un exemple parmid'autres, son discours prononcé àChambon sur Lignon en 2004, contre l'an-tisémitisme, l'intolérance, le racisme, laxénophobie… dont se rendraient coupa-bles les Français de souche contre les juifset les musulmans (aucune allusion auxactes anti-blancs ou anti-chrétiens). Chiracfait sienne la condamnation de «l'anti-judaïsme chrétien, précurseur du nazisme»(selon l'odieux Jules Isaac). C'est lui quidéclara «je n'ai qu'une haine au monde, lefascisme» ; il a toujours détesté Le Pen etde Villiers («c'est un type d'extrême-droite»!) ce qui explique son pacte (janvier1986) avec le B'nai Brith (association juivemaçonnique) de refus de toute allianceavec le FN et le choix suicidaire lors desélections de soutenir des listes socialistesvoire communistes plutôt que nationales(le fameux «cordon sanitaire») et ce avantmême la fameuse affaire du «détail»(1987) qui ne fut qu'un prétexte de plus. Leplus désolant fut que des militants dedroite sincères le suivirent abusés par sonimage de dur (relayée par son ministre del'Intérieur Pasqua lui servant d'épouvan-tail populiste et patriote pour donner lechange aux idiots utiles), sympathique,proche du peuple (en fait c'était un vraibourgeois cosmopolite parisien et un fauxpaysan corrézien enraciné dans son ter-roir; châtelain de Bity qu'il fit classer(1969) pour accéder aux désirs de safemme Bernadette née Chodron deCourcelle, issue de la haute société).Pourtant les agriculteurs furent des sou-tiens indéfectibles sidérés par son airjovial, chaleureux, son entrain à taper surle cul des vaches, à serrer des mains, à rireaux éclats et à se goinfrer au Salon del'Agriculture tel un bon vivant à la santéinsolente. C'était un candidat redoutableen campagne électorale de par son

énergie, sa fougue, sa bonne humeurapparente ; il n'avait pas son pareil sur lesmarchés, cafés, restaurants (appétit panta-gruélique sans que rien n'y paraisse) maisun piètre orateur, débatteur et stratège(capable de décisions à la hussarde cala-miteuses telle la dissolution d'une assem-blée qui lui était acquise en 1997, d'où unecohabitation avec la Gauche jusqu'en2002 !).

Un lourd passifHélas, il mena une politique désastreuse ycompris sur le plan économique (désin-dustrialisation, chômage et déficit publicen progression constante...) et pratiqual'immobilisme (un «roi fainéant» selonSarkozy), cédant aux syndicats, au lieu deréformer. Même l'agriculture fut détruiteavec la PAC (politique agricole commune)qui provoqua l'extinction du monde pay-san traditionnel et l'exode rural. Sansdoute, avait-il déclaré pour satisfaire Hulot«notre maison brûle» mais ne fit rien pourla protection de la nature.Mais, dira-t-on, il possédait une vaste cul-ture. Il est exact que jeune il fréquentaitassidûment le musée Guimet pour yassouvir sa passion pour les arts chinois etjaponais dont il devint un fin connaisseurpuis, plus tard, les arts premiers (en réalitéprimitifs) et l'Afrique noire d'où la créationdu musée quai Branly qui leur est consa-cré. Fort bien, me direz-vous, mais le pro-blème c'est qu'il n'avait aucune appétencepour les arts gréco-romains ou chrétiens etla civilisation occidentale ; il en vint à pen-ser que toutes les cultures se valaient cequi est un sophisme.A son crédit, on portera son refus de parti-ciper à la deuxième guerre du Golfe auxcôtés des USA (2003) mais, par ailleurs, ilfit bombarder la Serbie chrétienne avecl'OTAN (1994) ce qui eut pour résultat lacréation d'états mafieux islamistes aucœur de l'Europe (Bosnie et Kosovos'ajoutant à l'Albanie). Il envoya aussi

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V I E D U M O U V E M E N T ET D E LA D RO I T E NAT I O NALE

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Dimanche 6 octobre à Paris : Grande manifestation «Marchons Enfants !» du 6 octobre à Paris, contre la PMA(procréation médicalement assistée) sans Père et la GPA (gestation pour autrui) :organisée par une vingtaine d’ associations. Elle a regroupé de nombreux manifes-tants, à tel point qu’un deuxième parcours a dû être ajouté au premier…Cela faisaitsuite à l’action du gouvernement ayant présenté (le 26 juillet 2019) son projet de loide bioéthique comprenant la PMA pour des femmes seules et couples de femmes.

Dimanche 17 novembre 2019 à Paris :«Contre l’islamisme»Manifestation à l’appel de Génération Identitaire, et en réponse à la manifestationdu 10 novembre «contre l’islamophobie».

12 et 13 octobre à Rungis : 13èmes journées de SynthèseNationale (Roland Hélie)avec l’ensemble du camp national et identitaire. La journée des années précé-dentes est passée à deux jours, et ce fut une réussite : près de 3 000 visiteurs,une trentaine d’orateurs, quatre-vingts stands, et un aspect festif avec quatreconcerts, un banquet, une soirée dansante.Parmi les intervenants , lesFrançais Roland Hélie (directeur de Synthèse Nationale), Richard Roudier(ligue du midi), Philippe Randa (directeur d'Eurolibertés), Vincent Vauclin(Dissidence française), Georges Feltin-Tracol (essayiste).

N° 94 - Décembre 2019 Directeur de la publication : B. Brès - Périodicité : trimestrielRédaction : 78 rue de Malnoue 93160 Noisy le Grand - Courrier : MNR, BP 10008, 93161 NOISY le Grand Cedex

Date de la parution : Décembre 2019 - Commission paritaire : N° 1119P11309Éditeur : MNR - Imprimeur : PFO 102, Champs-Elysées 75008 PARIS - RCS Paris B 440 654 069

des troupes dans le guêpier afghan aprèsles attentats du 11 Septembre et il ne fitrien, hormis quelques belles paroles sanssuite, pour s'opposer à l'occupation israé-lienne en Palestine. Beaucoup de coups dementon, peu d'effets. C'est aussi lui quimit fin au service militaire obligatoire, auxessais nucléaires à Mururoa (1996) et fitadopter le très controversé quinquennat.

Chirac qui fut 18 ans maire de Paris, 12 ans(1995/2007) Président de la République nefit aucune réforme majeure et mena unepolitique de gauche trahissant ses élec-teurs dont il ne partageait ni les valeurs, niles croyances, laissant la France affaiblie,envahie (de 1974 2007 le nombre d'extra-européens passe de 2 à 12 millions), auxmains de lobbies tout puissants : ildemeura soumis au mondialisme et àl'Europe destructrice de Bruxelles.Cette dernière profession de foi résumebien son obsession : «Ne composez jamaisavec le racisme, l'antisémitisme, le rejet del'autre. Dans notre histoire l'extrémisme adéjà failli nous conduire à l'abîme... C'estun poison, il divise, il pervertit, ildétruit.Tout dans l'âme de la France dit«non» à l'extrémisme».Non, décidément, il nous est impossible decélébrer un imposteur aussi funeste quirestera comme un acteur déterminant denotre décadence et sera jugé sévèrementpar le tribunal de l'Histoire.

Bernard BRES

Chirac :un

imposteur,fossoyeur

de lanation(suite de la page 5)

Dimanche 6 octobre à Paris :«Al-Andalus, du mythe à l'histoire»Colloque organisé par l'Association pour l'Histoire (Philippe Conrad) et consacré àal-Andalus, l'Espagne sous domination musulmane. Ce fut un succès. C'est unauditoire nombreux et attentif qui a suivi les exposés des différents intervenants(les meilleurs spécialistes espagnols et français de l’histoire de l’islam en Espagne)réunis pour présenter le thème retenu : corriger la version idyllique de l’histoire del’islam en Espagne telle qu’elle est souvent présentée…

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Samedi 30/11 àParis : «La Franceet l'islam,état des lieux» Colloque organisé par l'Agrif ( AllianceGénérale contre le Racisme et pour lerespect de l'Identité française et chré-tienne, de Bernard Antony) , ChrétientéSolidarité et le Centre Charlier, pourune vision lucide d'un sujet plus quejamais d'actualité...

Vendredi 29 novembre 2019 à Paris :Beaujolais nouveaucomme chaque année nous avons célébré avec notre président l'arrivée de ce vinfrançais connu à travers le monde

IN MEMORIAMFlorence Drillon (avril 2019) :soutien du MNR au début etpendant plusieurs années.

André Dovillez,fidèle soutien du MNR

depuis le début.Nous adressons nos condoléances

à ses proches.

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Calculer le montant de la retraite en tenantcompte du montant de tous les revenus dutravail déclarés aux impôts, pendant toutela vie professionnelle ?

(REVENUS du travail = salaire + prime denuit + primes de jours fériés + 13ème mois+ prime intéressement aux bénéfices +parachutes dorés, etc...)

Exemples de calcul du montant de laretraite :Un salarié a gagné en moyenne 2000 € parmois pendant 42 ans (c'est-à dire la moitiéde la durée de vie moyenne des français).Le montant déclaré aux impôts est donc de2000 x 12 mois x 42 ans = 1 008 000 euros.(exemple) si un euro = 1 point de retraite,le salarié dispose de 1 008 000 points deretraite.

• 1er exemple :le salarié demande à partir à la retraite à60 ans : sa retraite sera calculée pour unepériode de : 84 ans (durée moyenne de vie)moins 60 ans (âge de départ à la retraite)soit 24 ans x 12 mois = 288 mois.il aura donc droit à 1 008 000 points diviséspar 288 mois, soit 3750 points par mois.Si le point de retraite est à 0,5 euro, lemontant de sa retraite mensuelle sera de :3750 x 0,5 = 1875 euros, jusqu'au décèsdu retraité.

• 2ème exemple :le salarié demande à partir à la retraite à55 ans : sa retraite sera calculée sur : 84ans – 55 ans, soit 29 ans x 12 mois = 348mois. Sa retraite sera donc de : 1 008 000 pointsdivisés par 348 mois soit 2896 points parmois le point étant à 0,5 euro le montant

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de sa retraite mensuelle sera de 2896 x 0,5= 1448 euros jusqu'à son décès.

• 3ème exemple :le salarié demande à partir à la retraite à65 ans, sa retraite sera calculée sur : 84ans – 65 ans, soit 19 ans x 12 mois = 228mois sa retraite sera donc de : 1 008 000points divisés par 228 mois, soit 4421points par mois.Le point étant à 0,5 euro, le montant de saretraite sera de 4421 x 0,5 = 2210 euros,jusqu'à son décès.

On constate donc que la liberté laissée surl'âge de départ à la retraite sera permisepar la correction (en plus ou en moins) duniveau de la pension, sans provoquer dedifficultés de financement.

D'autre part, la valeur du point pourraitêtre dégressive.Par exemple :• nombre de points acquis, 1 000 000, valeur du point 0,5 euro• de 1 000 001 à 2 000 000, valeur du point0,4 euro• de 2 000 001 à 3 000 000, valeur du point0,3 euro• de 3 000 001 à 4 000 000, valeur du point0,2 euro• de 4 000 001 à 5 000 000, valeur du point0,1 euro• de 5 000 001 à plus, valeur du point 0,0euro

Cela permettrait d'éviter que certainesretraites atteignent des niveaux indécentspar exemple en conséquence de «para-chute doré»

Créer une banque sociale :Supprimer toutes les charges socialessur les salaires (résultat : réduction ducoût de l'heure brute travaillée, réductiondu prix de revient des produits fabriqués,simplification des feuilles de paye) et lesremplacer par une TVA sociale qui ali-mentera la Banque sociale.

Avantage de la TVA sociale sur le chiffred'affaires : régulariser l'alimentation dela BANQUE SOCIALE qui ne sera plusinfluencée par la diminution irrémédiabledu nombre de salariés, remplacés de plusen plus par des robots et des machinesautomatisées.

La Banque Sociale aura pour rôle d'ali-menter les caisses :

- de la Sécurité Sociale- de la retraite nationale- du chômage- des allocations familiales - etc...

RETRAITES COMPLÉMENTAIRES etRÉGIMES SPÉCIAUX ( SNCF, RATP, etc...)Les avantages de ces retraites devraientêtre traités comme des MUTUELLES dutype Mutuelles de Santé, créées etgérées par les syndicats, les salariés etfinancées uniquement par les adhérents.(Nom de ces nouveaux organismes –Mutuelles Retraites ).

Ces suggestions demanderaient à êtreprécisées pour une application effective,mais il nous semble qu'elles pourraientdonner des pistes pour le projet actuel deréforme des retraites, dont la réalisationparaît épineuse...

Pierre Relachon

BIG BANG sur la RÉFORME des RETRAITES 2019Voici des suggestions de réforme :

ne plus imposer une date de départ à la retraite ?ne plus tenir compte du temps de cotisation ?

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