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VIVA LA MUSICA mensuel de l’a m r et du sud des alpes (club de jazz et autres musiques improvisées) 10 rue des alpes 1201 genève 022 716 56 30 www.amr-geneve.ch 1 4 5 2 0 2 1 s e p t e m b r e o c t o b r e

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VIVA LA MUSICA

mensuel de l’amr et du sud des alpes (club de jazz et autres musiques improvisées)10 rue des alpes 1201 genève 022 716 56 30 www.amr-geneve.ch

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Ma grand-mère avait un chien, un caniche. Pas unede ces bêtes sophistiquées qui ressemblent à desmarquises, rassurez-vous (on ne lui voyait plus lesyeux sous les boucles de poil frisé). L’hiver venu ily avait les mouettes qui tourbillonnaient en criantdevant la fenêtre. Quand le chien n’était pas sa-tisfait de sa pâtée, ma grand-mère ouvrait toutgrand les battants ( l’air vivifiant s’engouffraitd’un coup dans la cuisine ) et lançait aux volatilesdes morceaux de pain qu’ils attrapaient au vol. Lechien devenait fou de jalousie et après moultaboyements se précipitait sur son écuelle qu’il vi-dait avec frénésie et laissait brillante comme unsou neuf. Bien trente ans que je n’avais plusécouté Albert Ayler quand j’achetai ces inédits en-registrés au Danemark. Essentiellement parce qu’ils’agissait du quartet avec Don Cherry qui est àmon sens d’une grande pureté et unité esthétiqueet d’une fraîcheur comparable au Hot Five deLouis Armstrong (tout en présumant que ce n’étaitpas là la première préoccupation des intéressés).Et bien ce sont les mouettes que j’entendis toutd’abord en leur vivifiante ronde. Sunny Murrayfait son bruissement d’ailes. Que dire ici de GaryPeacock, sinon qu’il figure l’infime cœur battantsous le plumage. Un quartet unique en sa perfec-tion et comme sorti de nulle part que l’on glissedans sa poche tel un galet ramassé sur la plage.

e n V e L o p p e S par Claude Tabarini

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VIVA LA MUSICAen couverture, Flavie Ndam, Ian Gordon Lennox, Soraya Berent, Romane Chantre, Sylvie Canet, Yasmine Briki, Nicole Aubert, Florence Melnotte, Koko Taylor, Monika Esmerode, Benoît Gautier, Anthony Dietrich Buclin qui font partie du Lucy Stone Orchestra joueront dans le cadre du 40e amr jazz festival le lundi 20 septembre à 20 heures dans la salle de concerts de l’AMR, une photo de Nicolas Masson

Fondée en 1973 par des musiciens, l’Association pour l’encourageMent de la mu-sique impRovisée (AMR) se donne pour objectifs d’encourager, aider et favoriser,à Genève et dans sa région, le développement et la pratique du jazz et des mu-siques improvisées, majoritairement issues des musiques afro-américaines. Situéeau 10, rue des Alpes depuis 1981, l’AMR organise plus de 200 concerts et soiréespar an dans ses murs ou lors de diverses manifestations (AMR Jazz Festival, fêtede l’AMR aux Cropettes) et propose des ateliers de pratique musicale en groupe.

Un anniversaire sous le signe de la rencontre et de l’ouverture : tel est le choixporté par l’équipe de programmation du 40e festival de l’AMR, un choix enthou-siasmant qui vient contrer la période de fermeture et d’isolement que nous ve-nons de traverser en raison de la lutte contre le coronavirus.Les 40 événements retenus pour fêter 40 éditions d’une manifestation qui faitpartie intégrante du paysage musical genevois vont nous permettre de nous lais-ser emporter par le talent des musiciens et musiciennes d’ici – et d’ailleurs –, denous plonger dans l’effervescence de la scène musicale genevoise.Depuis maintenant un an et demi, les musiciens et les musiciennes vivent et tra-vaillent dans l’incertitude. Mais l’envie et le besoin de musique sont plus forts etles projets qui nous sont proposés aussi bien à l’Alhambra qu’à la Cave 12, à l’AMRqu’à Urgence Disk par exemple en sont l’expression. Pour notre plus grand plaisir,à nous le public.Je vous souhaite à toutes et à tous de beaux concerts.

Il est de certains anniversaires quicomptent. Après nos 39 printemps demusique improvisée celebres sur unseul soir, l’AMR vous propose la 40e

édition de son festival pleine de re-bondissements.

un format innovantCe n’est pas moins de 40 événementsqui vous seront proposés sur dix jours.Les festivités débuteront le jeudi 16septembre a Urgence Disk pour seconclure le dimanche 26 septembre auSud des Alpes/AMR. Et si notre bâtissebientôt quinquagénaire de la rue deBerne reste le centre névralgique decette édition, nous avons également lachance d’être hébergés par de nom-breux amis : Urgence Disk, l’Alhambra,Cinelux, la bibliothèque musicale duGrütli, la Cave 12 et le Point Favre.

des créations inéditesAfin de sublimer le vivier genevois,nous avons réservé une partie denotre programmation a des créationsoriginales. Deux formations se succè-deront le jeudi 16 a l’Alhambra, issuesde la plume de Gregor Vidic et d’Yves

Massy. Une troisième création se pro-duira a l’AMR le lundi 20 septembresous l’impulsion de Florence Melnotte,et fera la part belle aux jazzwomen(trop) oubliées telles Mary Lou Wil-liams ou Geri Allen.

des collaborations multiplesPour se mélanger toujours plus avec lemilieu culturel genevois mais pasque... Le Cinelux diffusera trois fois lesublime film «Step across the Border »,œuvre sublime sur le musicien FredFrith. La Cave 12 nous invitera dansses locaux de la rue de la prairie, ou lafolie des décennies récentes a laisséplace a la découverte et a la curiosité.L’Alhambra répond toujours présentepour accueillir une partie de notre fes-tival, cousine éloignée d’une rive seu-lement, et rayonnante d’une histoiresi passionnante. Le Point Favre et lefestival Groov’n’move proposerontégalement non pas une, mais troisrencontres sous la forme de duo dan-seurs-musiciens, afin de se remémorerl’essence même de la musique. Finale-ment, la Bibliothèque du Grütli rece-vra une des mémoires de la musique

improvisée sur Genève, le sémillantClaude Tabarini, dont les textes et lamusique retracent toute l’histoire dujazz (terme si vaste) dans la cite deCalvin.

de la musique, toujours et encoreParce que c’est notre vocation, notrepassion et certainement notre raisond’être. Des concerts pour toutes ettous, des musiciennes et musiciens ex-traordinaires, mais aussi des films etune exposition des affiches des 39 édi-tions précédentes. Une célébration co-lorée de la culture, si chère a noscœurs, et si essentielle dans un mondeparfois cynique, mais si peu avare derencontres et de découvertes.La commission de programmation del’AMR (etendue sur presque trois anset six personnes) est fière de vous pro-poser le 40e amr jazz festival!

Florence MelnotteMaroussia MauriceJohn MenoudMartin Wisard

Brooks Giger

V I V A L A M U S I C A mensuel d’ information de l ’AMr, associAtion pour l ’encourageMent de la musique improviséecomité de rédaction: cél ine bi lardo et martin wisard [email protected] / AMr, 10, rue des alpes, 1201 genève tél. + 41 22 716 56 30 / fax + 41 22 716 56 39 / www.amr-geneve.chpubli cité : tarif sur demande / graph: les studios lolos, [email protected] du moléson, tirage 2200 ex + 2200 flyers géantssur papier recyclo set blanc recycling FSC 80g /m2 ISSn 1422-3651

L e M o t d U M A g I S t r A t

L e M o t d e L A C o M M I S S I o n d e p r o g r A M M A t I o n

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Sami Kanaan Conseiller administratif en charge du Département de la culture

et de la transition numérique

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Anthony Dietrich Buclin

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o U t I L S p o U r L ’ I M p r o V I S A t I o n

Warne Marsh : son approche harmonique & mélodiqueLe saxophoniste ténor Warne Marsh a étudié l’improvisation avecle pianiste Lennie Tristano aux côtés de Lee Konitz. Ce premiervolet sera consacré à quelques concepts harmoniques et mélo-diques utilisés par ces musiciens. Le deuxième sera axé sur l’ap-plication et le développement rythmique de ces éléments de base.

harmonie majeureW.Marsh ne pensait pas la gamme majeure telle qu’elle est la plussouvent enseignée, à savoir comme un système de référence fixe.Il pensait plutôt en termes d’harmonie majeure fondée sur lecycle des quintes. L’arpège majeur est formé de triades majeuressuccessives sur les quintes (do-mi-sol / sol-si-ré / ré-fa#-la / la-do#-mi), les altérations apparaissent petit à petit au fil des octaves.Remis sous forme de gamme, on voit vite l’aspect polytonal decette approche harmonique. Bien que jouer un do# sur un do maj7semble contraire à tout ce qui est généralement admis, la gestionde ces dissonances est rendue beaucoup plus accessible si l’onpense et entend simplement : triade majeure sur la sixte.

par Andrei Pervikov*

* Andrei Pervikov a étudié la guitare classique au CMG, puis laguitare électrique et l’improvisation à l’AMR. Il donne un atelier àthème « Cool Jazz » et termine actuellement un master en pédagogieinstrumentale à l’HEMU de Lausanne.

motifs élémentairesPour développer des compétences d’improvisation solides, le tra-vail de motifs est caractéristique de l’enseignement de Marsh etTristano. L’usage et l’assemblage de divers éléments simples peutpermettre de créer un discours riche et complexe. Il est intéres-sant de noter que ces éléments ne sont pas spécifiquement liés aujazz et peuvent être appliqués dans quasi n’importe quelle esthé-tique. Voici trois motifs ainsi que leur inversion, en Do Majeur.Se servir de chiffres, correspondant aux intervalles, peut être utilepour mémoriser les patterns.

Exemple:

Quelques exercices :

1) Monter « l’harmonie majeure » (soit l’arpège, soit la gammecomplète) en utilisant un motif et redescendre en utilisant l’in-version.2) Alterner deux motifs. Par exemple : 1-2-3-5/3-4-3-13) Combiner deux motifs.4) Appliquer ces motifs sur les systèmes mineur mélodique et mi-neur harmonique.5) Jouer le motif en triolets (créant une polyrythmie 3 contre 4).6) Changer le point de départ rythmique. Si l’on pense en 4/4 :a) commencer sur le 3e tempsb) commencer sur 3 &c) commencer sur 4d) commencer sur 4 &7) Inventer ses propres motifs et chercher leur inversion.

suggestions d’écoute Titres: Marshmallow, Dixie's Dilemma, Background MusicAlbums : - Warne Marsh Quartet, Ne Plus Ultra- Sal Mosca /Warne Marsh Quartet, vol. 1 & 2- W.M, The Art Of Improvisation- Marsh/Tristano, Intuition- Warne Marsh & Lee Konitz, Two Not One- Lee Konitz with Warne Marsh- Lee Konitz with Tristano, Marsh & Bauer- Lennie Tristano Quintet, Live in Toronto 1952

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au sud des alpes, club de jazz et autres musiques improvisées

flor

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melno

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son

Noé Franklé, batterieBasile Rosselet, saxophone ténorVirgile Rosselet, contrebasseAlvin Schwaar, piano

1V e n d r e d I

œstetIK

Marc Méan, piano, électronique

2S A M e d I

mArc méAN soLo

Gabriel Zufferey, piano, pianet (clavier électrique type

fender rhodes), MPC (machine électroniqueà samplers), percussion (grelots au pied)

gAbrIeL ZUFFereysoLo

Le nouveau projet solo de Marc Méan, c’est lebruit du monde, les brumes éclairées d’un pay-sage perdu, poésie tourmentée, aiguisée par unconflit jamais résolu, porteurs de mirages, de faux semblants, ce sont les échos étouf-fés de cette immense forêt boréale. Le bruit, l’électronique lo-fi et l’ambient pous-siéreuse se condensent en un nuage sonore aux allusions diverses. Marc Méan mêlel’électronique à l’acoustique et cartographie le calme et l’agitation dans leurs étatsextrêmes et de la manière la plus exaltante possible.

«Lasse des combats inutiles, infertiles, même pas infantiles…Hâte de s’immerger, plonger, ressortir la tête, haute¹, sans N.ATLAS²Finally ³; le commencement, commitment;Engagement, l’arme à l’œil 4, l’ouvrage (on ne dit pas tout…)»

¹ ôte-haine² at — l’As; mythique, cartographique, ou montagne (Maroc → gnawa), Atlanta…³ my love has come along… At last4 alarmée, la larme s’arme de charme (engagez-vous, qu’y disaient…)

Gabriel Zufferey

Le 40e Amr JAZZ FestIVALAUrA LIeU DU 16 AU 26

DIx JoUrs De FestIVItés,AVec près De 40 éVéNemeNts, DoNt Des coNcerts, Des JAms,UNe tAbLe roNDe, UNe expo, Des FILms, et même De LA DANse !

toUte LA progrAmmAtIoN est À DécoUVrIr eN LIgNe oU DANs Le FLyerroUge DIspoNIbLe presqUe pArtoUt !

L U n d I M A r d I M e r C r e d I 4 5 6 7j e U d I

Pour ce nouveau projet, le pianiste Evaristo Perez s’entoure de deux amis musi-ciens, Soraya Berent, voix magnifique, ouvrant sans cesse de nouveaux espaceset Patxi Valverde, saxophoniste espagnol, improvisant avec aisance avec ses idéeset le son du jazz. Un jazz moderne, ouvert et créatif.

eVArIsto pereZ & FrIeNDs Soraya Berent, chantPatxi Valverde, saxophones ténor et soprano / Evaristo Perez, piano

à la cave

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o c t o b r e

o c t o b r ee t e N

Arie Van Beek, directionLucienne Renaudin Vary, trompette

suivi de Late Night Jazz à partir de 21h45 avec Lucienne Renaudin Vardin, trompette Gregor Fticar, claviersPaolo Orlandi, batterie Matyas Szandai, contrebasse

5M A r d I

À VoL D’oIseAU

Œstetik n.f. (du grec οἰσθησς / œsthesis) Animalcaractérisé par la présence de quatre membresdistincts et pourtant indissociables. Sa singularitéréside dans ses facultés acoustiques particulière-ment développées. Doté d’une trompe, il compteégalement des cordes et membranes qu’il frappe,frotte et percute de ses nombreuses mandibules,dessinant ainsi de fascinants paysages sonores.Très sensible aux espaces dans lesquels il évolue,il aime le tonnerre, la pluie et la poésie.

Bâtiment des forces motrices, place des Volontaires à 20 h

en collaboration avec l’AMR, dans le cadre du festival JazzContreBand.

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eVArIsto pereZ & FrIeNDs

L U n d I M A r d I M e r C r e d I 18 19 20 21j e U d I

Toute fraîche éclose de la vingt-trois, lanouvelle équipe du soixante-deuxièmevoyage en toute liberté au gré des ga-lettes qui l’ont régalée. Et c’est le ventrejoliment arrondi que nos quatre com-pères concoctent de piquants accompa-gnements avant de soutirer l’inévitablejus de grosse pomme pour un menuvarié quoique riche en calories.

trAVeLs IN stArsJean-Claude Rossier, saxophone ténorGabriel Zufferey, pianoYves Marcotte, contrebasseNathan Vandenbulcke, batterie

à la cave

· sauf indication contraire, les concerts ont lieu à� 20 h 30 au Sud des Alpes, 10 rue des Alpes à Genève ou en streaming

20 francs (plein tarif) /15 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants) /12 francs (carte 20 ans)

35 francs (plein tarif) / 20 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants) / 15 francs (carte 20 ans)et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons est majoré

· prélocation possible à l’AMR, et sur le site www.amr-geneve.ch

· sur présentation de leur carte, les élèves des ateliers de l’AMRbénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues

· restrictions sanitaires: se référer aux sites internet des lieux concernés

25e festival de JazzContreBand du 1er au 30 octobre https://jazzcontreband.com

8V e n d r e d I d e L ’ e t h n o

la princesse du oud

Yousra Dhahbi, oud et chant

yoUsrA DHAbHI«La Sultane du luth», «la princesse du luth»: telle a été sur-nommée Yousra Dhahbi. Née en Tunisie, elle reçoit uneformation musicale particulièrement exigeante qui luiouvre les portes d’une carrière internationale de soliste.Elle a été désignée comme la «première luthiste soliste dela gent féminine dans le monde arabe». Dans le cadre in-time de l’AMR, ce concert nous offrira l’opportunité degoûter au tarab (intense émotion esthétique) d’une tradi-tion musicale servie par une soliste d’exception.concert organisé par les Ateliers d’ethnomusicologie et l’Amr, avec le soutien de laVille de genève et du Fonds culturel sud

Colin Vallon, pianoPatrice Moret, contrebasseJulian Sartorius, batterie

9S A M e d I

Avec ce trio helvétique aux subtiles variations har-moniques et aux intonations slaves, l’Europe du jazzrévèle une convaincante originalité. La plénitude duson en prime… Michel Contat, Télérama

Marie Krüttli pianoLukas Traxel contrebasseLudwig Wandinger, batterie

15V e n d r e d I

mArIe KrÜttLItrIo

Le trio de Marie Kruttli impressionne :multicolore, captivant et audacieux. Lejazz a besoin de trios comme celui-ci , écritun critique anglais à propos de leur toutpremier album. Se créant dans un langagecompositionnel rythmique et harmoniquepointu et sophistiqué, cette musique,grâce à l’interprétation du trio pleine delégèreté et de « groove », parle au corps etau cœur.

Noah Preminger, saxophone ténorMax Light, guitare électriqueKim Cass, contrebasseDan Weiss, batterie

29V e n d r e d I

Les improvisations prolongées de Noah Premin-ger rappellent l’angularité musculaire de SonnyRollins, le lyrisme luxuriant de Warne Marsh et l’esprit indomptable de BukkaWhite. Ceci dans un style ravageur qui lui est propre.

Arthur Donnot, saxophone ténorCédric Schaerer, orgue hammondErwan Valazza guitare électrique Hadrien Santos Da Silva, batterie

22V e n d r e d I

tI-corA

Ti-Cora va vous emmener dans unemusique puissante et originale. Ununivers où le jazz fusionne avec desgrooves endiablés issus de rythmes ancestraux africains, mauriciens et latins. En dé-coule une fougue contagieuse et psychédélique que ces quatre improvisateurs ex-ploitent à merveille. Du jazz créole pour un concert qui s’annonce tropical !

e

coLIN VALLoN trIo

Andres Jimenez, piano, compositionAntoine Brouze, batterieBlaise Hommage, contrebasse

23S A M e d I

Le trio dans sa mouture actuelle existe depuis2017. Tout a commencé par une résidenced’une semaine a la cave de l’AMR à Genève.Ensuite les concerts se sont enchaînés, ainsiqu’une tournée espagnole a la fin de 2018. Avec ce nouveau trio, Andres Jimeneza trouvé des partenaires musicaux à la fois forts et créatifs. Les trois musiciensévoluent librement et interagissent de manière brillante, aussi bien sur les com-positions du leader que sur des standards réarramgés intelligemment. Un vraitrio dans la tradition, puissant et poétique, avec un son actuel !

ANDres JImeNeZ trIo

Yael Miller, chantYann Emery, contrebasse Nicolas Lambert, guitare électrique Samuel Jakubec, batterie

16S A M e d I

De quel bois se chauffe Sun on a Tree? De grooveet de poésie. Le trio passe d’une ballade pop à un

conte oriental, d’une métrique bancale audoux déhanchement d’une gazelle, d’unrugissement saturé au rebond rapide d’unebaguette sur la cymbale ride.Cette formule leur permet d’oser l’espaceet la sensualité. Même quand l’électricités’en mêle, le résultat est coloré, et l’énergiesolaire.Ils viennent présenter leur premier albumavec Yael Miller comme invitée.

sUN oN treevernissage du premier album

Bobby Previte, batterie / Ray Anderson, trombone / Marty Ehrlich, saxophone alto / Wayne Horvitz, piano / Jerome Harris, basse électrique

Bobby Previte est une des figures légendaires de la Dowtown Music Scene desannées 80 à New York. Il a collaboré entre autres avec Tom Waits, Robert Altmanet Steve Swallow, John Lurie, Sonny Sharrock et plus récemment avec Iggy Pop.Sa musique a été qualifiée de tout à fait originale par le New York Times, tandisque le New Yorker a déclaré que ses ensemble parlent des langues visionnaires . Ilvient avec un magnifique ensemble de musiciens à ne pas manquer !

bobby preVIte cLAssIc bUmp bAND FeAtUrINg rAy ANDersoN

NoAH premINger qUArtet

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Si vous avez assisté au (merveilleux) festi-val presque aux Cropettes qui a eu lieu àl’AMR au tout début du mois de juillet der-nier, vous avez sûrement entendu parler duLucy Stone Orchestra ; peut-être avez-vous-même eu le plaisir (on l’espère) d’entendreleur concert ? Sinon, pas de panique ;l’orchestre sera de retour le 20 septembreà 20 h pour un nouveau concert ! Formé etdirigé par l’incomparable Florence Mel-notte, cet orchestre à majorité féminine apour but de rejouer les pièces de composi-trices oubliées (ou trop peu jouées) de l’his-toire du jazz. Les compositions de GeriAllen, Tania Maria, Mary Lou Williams sontreprises, ré-arrangées, re-mixées, célébréespar Florence Melnotte, qui part de cesœuvres fondamentales pour nous offrir descompositions élaborées, subtiles et pleinesde surprises.Nous accueillerons ensuite, à 21 h 30, JoëlleLéandre et Elise Caron pour un autre con -cert, que nous attendons avec impatience.La veille, le 19 septembre, nous serons ra-vies de vous présenter (enfin) le film TheGirls in The Band (2014) de Judy Chaikin,qui raconte l’histoire poignante et peu sou-vent contée des femmes instrumentistesdans le jazz depuis la fin des années trenteà nos jours, et leur combat pour se faire uneplace dans le monde du jazz, cumulant lesdiscriminations racistes et sexistes.La projection sera suivie d’une table rondesur la question de la place des femmes*dans le jazz. Pour cet évènement, nous au-rons l’immense plaisir d’accueillir MarieBuscatto**, sociologue du travail, du genreet des arts, qui a mené une recherche trèsapprofondie sur la place des femmes dansle monde du jazz français, dont elle rendnotamment compte dans son ouvrageFemmes du jazz : musicalités, féminités,marginalités (2007). Une courte présenta-tion de ses travaux sera suivie d’un mo-ment de questions et de discussion, ouvertà tou·te·s.De notre côté, on saute partout de joie, eton espère que vous aussi. Pour rendre l’at-tente jusqu’au 19 septembre plus agréable,nous avons demandé à certaines membresdu Lucy Stone Orchestra de nous parler descompositrices, musiciennes et interprètesqui les inspirent au quotidien. Voilà cequ’elles nous ont répondu ; bonne lecture,et surtout bonne écoute… Bises féministes (si consenties) de votre dé-vouée co-coordinatrice de la coméga,

Romane Chantre

Yasmine Briki, chanteuse:Je n’ai pas une seule musi-cienne /compositrice pré-férée, mais plusieurs. Ellesont toutes leurs particula-

rités et je les aime pourdes raisons différentes, les

voici : Billie Holiday pour sa sensibilité etla sincérité que je ressens dans son inter-prétation ; le talent et la virtuosité d’Espe-ranza Spalding ; Alice Phoebe Lou, jel’aime beaucoup pour sa douceur et sa ca-pacité à faire ressortir la beauté dans lasimplicité. Et finalement Nina Simone pourson côté engagé, parce qu’elle me prendaux tripes!

Le 8 mars dernier, pour célébrer la journée internationale des droitsdes femmes, la coméga vous avaitconcocté tout un programme en l’honneur des femmes* dans le jazz, musiciennes, compositrices, interprètes. Pour notre plus grandmalheur, les événements prévus ontdû être annulés dans leur entièreté,pour cause de Celui-Dont-Je-Tairai-Le-Nom. Mais pour notre plus grand bonheur, notre programme pourraenfin avoir lieu en septembre, toujoursdans le cadre du festival de l’AMR.

Récapitulons, si vous le voulez bien :

L e 8 M A r S … e n S e p t e M b r e ! la coméga (commission pour l’égalité)

*Toute personne qui n’est pas un hommecisgenre (c’est-à-dire une personne qui sereconnaît dans le genre masculin qui lui aété attribué à la naissance).

Les photos sont extraites d’un des pro-jets de couverture de Nicolas Masson,sauf celles de Stéphanie Bolay et deMarie Buscatto.

Romane Chantre, batteuse:J’ai beaucoup de musi-ciennes et de composi-trices préférées, pour quije voue une admiration

sans bornes, mais beau-coup sont déjà connues

(Patti Smith, Alice Coltrane, PJHarvey, Carla Bley, Björk…). Je préfèrevous faire découvrir des musiciennesqu’on connaît peu, ou relativement peu,et que j’écoute quasiment tous les jours.Sans le faire exprès, j’ai listé uniquementdes guitaristes, et/ou joueuses de saz: jesuis une grande consommatrice de poppsyché/folk turque. D’abord DeryaYıldırım, compositrice, chanteuse etjoueuse de saz turque : elle joue à la foisen solo, mais aussi accompagnée de sonGrup �im�ek, avec la géniale batteuseGreta Eacott. Elle joue et chante avec sestripes, comme tout·e bon·ne musicien·ne(à mon avis), et j’assiste (et pleure) à cha-cun des concerts qu’elle donne à Genève,elle vient heureusement assez souvent.Je continue mon voyage en Turquie maisen remontant un peu dans le temps, pourvous parler de Selda Ba�can, joueuse desaz, de guitare et de mandoline, chan-teuse, compositrice, et activiste politique.Comme Derya, la force et la mélancolie desa voix me frappent chaque fois que jel’écoute. Ses chansons sont politiques etengagées à gauche — même si je ne com-prends malheureusement pas les parolessans les traduire — et lui ont valu beau-coup d’ennuis, surtout avec le gouverne-ment militaire turc dans les années 80.Je reviens en Occident pour vous parlerbrièvement de deux autres musiciennes(promis je m’arrête ensuite), d’abord Mi-chelle Gurevich, guitariste, chanteuse etcompositrice russe et canadienne. Je l’aidécouverte assez récemment et j’aimetout ce qu’elle fait, elle a une voix sortiedes entrailles de la Terre, des compositionsdirectes, un sens de l’esthétique et un hu-mour cynique et féministe qui me parlentbeaucoup, forcément.Et, puisque l’on parle de guitaristes, je suisobligée de finir par Emily Remler, même sielle est en fait assez connue parmi lesconnaisseur·euse·s de jazz. Si vous nevoyez pas qui c’est, et surtout si vousaimez Wes Montgomery, vous savez cequ’il vous reste à faire. Malheureusement,elle est décédée très jeune, nous laissanttout de même une belle discographie ;mais je n’imagine pas ce qu’elle ferait au-jourd’hui si elle était encore là…

Koko Taylor, tubiste :Il faut dire que j’ai beaucoup de musiciennespréférées.Mais la musicienne qui

m’a influencée le plus estFusae Sakurai, ma maman.

Elle était une pianiste. En sortant duconservatoire de musique national, elle aété engagée à l’orchestre NHK puis elle apris un poste de prof de musique à Sendai.Mais tout a été arrêté à cause de la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre,elle s’est mariée avec mon papa.Elle a été aussi une musicienne pour l’église et elle a enseigné la musiqueau séminaire à Tokyo aux futurs pasteurs.Elle donnait des conférences aux jardi-nières d’enfants sur l’éducation musicale.À la maison, quand j’ai eu 5 ans (messœurs 9 et 7 ans), elle a commencé un triovocal accompagné au piano par elle. J’aiappris mon solfège comme ça. Elle exigeaitune répétition quotidienne. Mes sœurs ontrâlé à chaque fois, pas moi.Puis elle a été ma prof de piano jusqu’aujour où j’ai commencé la flûte traversière à12 ans.Elle avait beaucoup d’élèves et à l’auditionannuelle, elle a toujours présenté un mor-ceau en chœur à trois voix inmterprété partous les élèves…On a un enregistrement avec mon neveud’Allemagne chez elle au Japon. Il avait 4ou 5 ans et ils ont improvisé à deux pia-nos. Super musique ! Il est devenu chefd’orchestre et il dirige maintenant le Mil-waukee Symphony.Elle est morte à 95 ans, en dormant. Lejour d’avant, elle a joué le piano, pris sonrepas du soir et est allée au lit.

** Marie Buscatto, sociologue invitéede la table ronde le 19 septembre.Professeure en sociologie à l’Uni-versité Paris 1 Panthéon-Sorbonne,Marie Buscatto est chercheure à

l’IDHE.S (Paris 1 - CNRS). Sociologuedu travail, du genre et des arts, elle

s’intéresse également aux questions de méthode.Fondés sur ses premières recherches sur la placedes femmes dans le monde du jazz, ses travaux ac-tuels portent sur les difficultés d’accès, de main-tien et de promotion des femmes dans les mondesde l’art, et plus largement dans les professionsprestigieuses encore très masculines en Europe,aux États-Unis et au Japon. Elle s’intéresse encoreaux manières dont la création artistique est affec-tée par des processus genrés. Elle étudie aussi lespratiques, les trajectoires et les professionnalitésartistiques. Elle développe enfin une réflexionépistémologique sur les méthodes qualitatives.

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Stéphanie Bolay, trompettiste:Pour ma part j’ai des albums de prédilection…Ceux qui reviennent

de manière périodique et que quand on les a entre

les mains on les écoute en boucle pendantplusieurs semaines. Actuellement c’est La Negra Tiene Tumbao de Celia Cruz. Du soleil, de la chaleur, de la danse, de la bonne humeur, Celia me fait mon été !

C’est sous un nom presque imprononçable et totalement improvisé,jdsfkl, que Gregor Vidic, Sandra Weiss, Flo Stoffner et Roberto Pianca monteront sur la scène de l’Alhambra le jeudi 16 septembre à 20h, à l’issue de quelques jours de résidence au Sud. Leur projet est né d’unecollaboration assez rare pour en parler dans nos pages : ainsi l’AMR, BeJazz(Berne), Jazz in Bess (Lugano) et le Moods (Zurich) ont uni leurs forces etproposé chacun une liste d’artistes à Gregor Vidic, sélectionné au préalablepar l’AMR, pour former jdsfkl. La formation se produira dans chaque clubentre septembre et octobre 2021. Une première expérience pour le musi-cien genevois d’adoption qui présentera une création portée par beaucoupd’improvisation pour le 40e amr jazz festival.L’occasion pour nous également de présenter brièvement ces clubs des quatre coins (ou presque) de la Suisse avec qui nous sommes heureuxde collaborer !

L e 8 M A r S … e n S e p t e M b r e ! Q U A t r e C L U b S , U n e C r é A t I o nla coméga (commission pour l’égalité)

Sylvie Canet, guitariste:Je n’arrive pas à en choisirqu’une… Chez ces troisfemmes musiciennes il y’ale feu, une force vitale et

organique qu’elle ne sesont pas laissé voler, yes !

Sister Rosetta Tharpe : surnommée la Godmother du rock’n roll, a influencéChuck Berry et d’autres « grands noms »,elle a laissé son pasteur de mari qui ex-ploitait son talent pour attirer les fidèlesdans son église, est partie faire carrière àNew York, puis chassée de la communautéreligieuse car sa musique dérangeait, estvenue continuer sa carrière en Europe. Unlivre sur elle de Jean Buzelin est sorti cetteannée !... je crois, je ne l’ai pas encore lu. Marilyn Mazur : Je l’ai vue la première foisà Genève avec Wayne Shorter et TerriLyne Carrington, woaaah…, puis unevidéo d’une tournée en 1988 avec MilesDavis, quelle énergie et surtout c’est laseule qui joue avec le sourire ! Ce qui estgénial c’est qu’à 66 ans, elle a toujours laniaque !Tania Maria : J’aime les musiques latines etafricaines, c’est elle qui m’a donné enviede faire du jazz.

Ian Gordon Lennox, trompettiste, qui remplaceStéphanie Bolay dans l’or-chestre:Ma musicienne préférée

est celle qui me fait l’hon-neur de jouer avec moi…

donc vous tou.te.s, les Lucy Stone ! Il y aaussi Béatrice Graf, avec qui j’ai un plaisirfou à jouer et dont j’admire la ténacité etl’inventivité. Mais s’il y en a une qui me « scotche » à chaque fois que je la vois etl’entends, c’est Erika Stucky, véritable bêtede scène, comme on dit. Je pourrais passerles 90 minutes du concert assis à côtéd’elle, avec mon tuba sur les genoux, àl’écouter chanter, raconter ses histoires età en oublier que je dois aussi jouer pourl’accompagner. Heureusement, elle me rappelle à l’ordre et on improviseensemble sur ses chansons ou les reprisesqu’elle arrange à sa façon bien à elle.

Nicole Aubert, corniste:J’avoue que je ne suis pasforte du tout pour répon-dre à la question posée,pour la simple et stupide

raison que je connais trèspeu de compositrices.

Je voudrais juste mentionner Sofia Goubaïdoulina, dont je ne connaisqu’une ou deux pièces, mais chez qui j’ai trouvé de la vraie poésie.

Fondé en 1992par une poignéede musiciens zurichois, leMoods est ins-tallé depuis 2000au Schiffb au ,un e a n ciennefriche in- dus-

trielle qui accueille aussi le Schauspiel-haus. Rénové en 2016, le club proposedès lors – depuis 2017 – des concerts enstreaming sur sa propre plateformepayante, le Mood Digital Concert Club.Le club zurichois évolue avec une asso-ciation de plus de 700 membres, dontprès de la moitié sont musiciens… 10collaborateurs permanents entourésd’une soixantaine de freelances et un co-mité de 7 personnes. Il propose 350concerts à l’année dans sa salle pouvantaccueillir 550 personnes debout, avecune programmation surtout tournée jazzmais aussi musique du monde et électro,présentant un doux équilibre d’artistesde la scène locale, suisse, et internatio-nale. Son financement? 20% de fondspublics (la Ville et le Canton).Les jams: tous les mercredis, gérées par une association externeLe Festival : c’est un festival à l’année !dixit Carine Zuber, directriceLes concerts à ne pas louper : les 6 et 7 septembre, deux soirées programmées par le labelberlinois Jaw Family, avec Koma Saxopuis Y-Otis feat. Julian Sartorius30 septembre, Jaimie Branch Solo23 octobre, Ester Poly

Le club bernoisfêtera ses 40 ansen 2022 ! Créé pardeux musiciensen 1982, la struc-ture suisse aléma-nique proposeprès de 70 con -certs par saison

dans sa salle pouvant accueillir environ200 personnes (assis-debout). Une asso-ciation de plus de 400 membres, avec uncomité de 5 personnes (ils en recher-chent une sixième). Une programmationqui se concentre presque exclusivementsur la scène jazz suisse pour ne pas en-trer en conflit avec une autre structure

de la ville, et une volonté certaine depromouvoir les jeunes artistes locaux.Be Jazz c’est aussiBeJazz Transnational, mis en placegrâce à un soutien privé il y a sept ans,avec l’idée de soutenir les musicienssuisses et internationaux et leurs colla-borations, avec une résidence et un prixd’encouragement à la clé, ainsi qu’unedate au Winterfestival.Les jams: tous les mardis, gérées par des musiciens bernois, hors assoc’.Le festival BeJazz Winterfestival en janvier, 8 concerts sur 3 jours, et l’été, BeJazzSommer en plein air au centre-ville.Les concerts à ne pas louper : 25 novembre, Sarah Chaksad Songlines3 décembre, Humair/Blaser/Känzig «Helveticus» 9 décembre, Sika

(Jazz in bess)Ils ont démarrél’aventure enprogrammantdes concertsdans les bars et bistrots de Lugano pourdevenir et occu-

per, dès 2011, un club. Aujourd’hui, l’as-sociation tessinoise Jazzy Jams, porteusedu projet Jazz in bess, programme 2 à 3concerts, une jam et un apéro par moisdans sa salle de concerts d’une capacitéde 90 personnes, ainsi que des concertsen partenariat avec la RSI. Gérée entièrement par des bénévoles,avec un comité aussi bénévole de dixpersonnes, l’association compte près de350 membres. Le jeune club, qui a doncfêté ses 10 ans cette année, a pu compterdurant le confinement sur un large sou-tien de ses membres, entre autres, pourrester ouvert, et on en est bien heureux! Les jams: une fois par mois, les vendredis ou samedisLe festival : Jazz Winter meetings chaqueannée en janvier, et le Jazz Summermeetings tous les deux étés en partena-riat avec la ville de LuganoLes concerts à ne pas louper: rendez-vous sur leur site pour les découvrir! www.jazzinbess.ch

Céline Bilardo

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s o u t i e n , b o u q u i n s , A b o n n e m e n t s , p u b s

nom et prénom

adresse

NPA-localité

e-mail

à retourner à l’AMR,10, rue des Alpes, 1201 Genève

nous vous ferons parvenir un bulletin de versement pour le montant de la cotisation (60 francs, soutien 80 francs)... soutenez nos activités (concertsau sud des alpes, festival de jazzet festival des cropettes, ateliers,stages) en devenant mem bre de l’AMR : vous serez tenus au courant de nos activités en recevant vivalamusica tous les mois et vous bénéficierez de ré duc tions appréciables aux con certs organisés par l’AMR

d e v e n e z

m e m b r e

d e

l ’ A m r !

Joanne Peacock, chanteuse et membre denotre Association, organise une soirée desoutien à la Ligue vaudoise contre le can-cer. Cette soirée, sous forme de concert etapéro dinatoire, aura lieu le dimanche 17octobre 2021 à Chorus à Lausanne. Ledixième mois de chaque année est celuid’Octobre Rose qui, faut-il le rappeler, estune campagne ayant pour but d’intensifierl’information et la sensibilisation et de ré-colter des fonds pour la recherche médicalecontre le cancer du sein. Un partage musi-cal, un moment d’amitié et de sou-tien, une rencontre avec de beauxmusiciens. Nous y sommes toutes ettous conviés.

Isabelle Leymarie est elleaussi membre de notre as-sociation. Mais pas que.Et de loin. Docteur en eth-nomusicologie de Colum-bia University, elle aensei gné dans plusieursuniversités américainesdont The New School ofSocial Research, BoricuaCollege (université porto-ricaine de New York), ledépartement de jazz deLivingston College (à l’in-vitation de Kenny Bar-ron), ou encore Yale. Elleest l’auteure de nom-breux livres sur le jazz et

les musiques latines, mais est également pianiste, cinéaste ettraductrice. Il serait bon d’ailleurs de brosser ultérieurement unportrait détaillé d’Isabelle Leymarie. Dans un prochain Viva? Ilsemble en effet qu’un nouveau livre de sa plume paraîtra bien-tôt. Il traitera du jazz brésilien. Nous nous faisons le plaisir icide vous présenter les couvertures de trois de ses ouvrages pré-cédemment parus que vous pourrez trouver en librairie et àDisco Club, 22 rue des Terreaux-du-Temple.

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Maria Grand

ReciprocityMaria Grand, saxophoneSavannah Harris, batterieKanoa Mendenhall, contrebasseBibliophilia Records

C’est par Zoom depuis son appartement de New York que MariaGrand raconte la fabrication de son dernier album, Reciprocity,second LP après Magdalena (voir Viva la Musica, numéro 387).« J’ai voulu documenter la musique de ce trio, dit-elle. Cet enre-gistrement est aussi lié à la naissance de mon fils il y a treize mois,Ayni, soit la réciprocité en quechua, donc l’échange. Pas seule-ment l’échange entre personnes présentes mais également latransmission.» Justement, à propos de transmission, le magazineen ligne popmatters titrait récemment : « Maria Grand réactua-lise Sonny Rollins au 21e siècle » et décrivait le lien entre traditionet modernité qui caractérise l’album. « À part que c’est gênantd’être comparée à Sonny Rollins, je peux juste dire qu’il étaitl’avant-garde de son temps. Il fait danser son saxophone avecmagie et cela m’inspire. Ma motivation avec ce groupe et pourcet enregistrement, c’était le mouvement — alors que le CD Mag-dalena était motivé par la composition. Quant à la construction,si vous écoutez par exemple le premier et le troisième morceaude Reciprocity, vous remarquez qu’ils commencent par le mêmethème, traité différemment. Je me suis limitée à des mélodies sim-ples qui fonctionnent comme des sortes de cellules souche pourconstruire des ensembles plus complexes.» Et le choix de la for-mule en trio saxophone-basse-batterie ? « Ça laisse plus de li-

berté, les mélodies fortes se combinent mieux entre elles lorsqu’ils’agit d’instruments monodiques plutôt qu’harmoniques, préciseMaria Grand. Et puis j’aime cette nudité de la voix de chaqueinstrument ; j’aime cette exigence qui nous rend toutes les troistrès présentes. Savannah Harris a la grâce de la danseuse etKanoa Mendenhall me surprend toujours par son originalité, sesdécisions créatives, qui résultent de son parcours d’autodidacte.»Actuellement, Maria Grand est en train de mixer son prochainalbum à paraître. « Nous avons enregistré en quartet l’hiver der-nier, avec Anaïs Maviel aux percussions et à la voix, Savannah ànouveau à la batterie, et le contrebassiste de mon premier album,Rashaan Carter. » Ensuite ? « Ensuite, j’ai envie d’un plus grandensemble ». À voir l’air déterminé qui la caractérise, on ne doutepas que ce projet se concrétisera. En attendant, on se délecte àl’écoute de la formule trio qui lui va particulièrement bien.

d ’ I C I e t d ’ A I L L e U r S : A C C d g C d ! par Jacques Mühlethaler

Re-Ghoster

Or Not AllValerio Tricoli, enregistreur à bandeNicolas Field, batterie, électronique Thomas Florin, pianoKonnekt

Des sons de machines, de chocs et de crissements entourent unpiano flottant sur cette mer menaçante prête à l’engloutir avecl’auditeur. « Re-Ghoster est né en 2018, lorsque le batteur et ar-tiste sonore Nicolas Field a créé le collectif N-Ensemble réunis-sant six improvisateurs et improvisatrices à l’occasion d’unecarte blanche à l’AMR. C’est la première fois que nous avons étéréunis, Valerio, Nicolas et moi. » Thomas Florin se fait le porte-parole du trio, qui livre ici son premier enregistrement sur le labelgenevois Konnekt. « Les interventions de Valerio Tricoli consti-tuent un élément particulièrement remarquable, ajoute le pianistegenevois. En jouant de son enregistreur à bande Revox commed’un véritable instrument, Valerio peut enregistrer et ré-enregis-trer du son à l’infini, en utilisant une petite section de bande tour-nant en boucle. Il redonne à entendre d’une part les sons dupiano et de la batterie en direct, qu’il transforme avec toutessortes de traitements électroniques, ou physiques (manipulationde la bande, changements de vitesse, marche avant /arrière, etc.)et d’autre part des sons préenregistrés.» Au résultat, une « sortede pâte sonore unique et mystérieuse » (dixit Thomas Florin),amalgame qui entretient l’incertitude quant à la provenance dessons et à leur nature. Le travail de post-production a permis demettre en évidence certains effets et d’uniformiser le son dugroupe en une masse sonore homogène. « La plupart du temps,nos pièces partent du silence, installé et délibéré. Ce sont proba-blement les moments que j’aime le plus lorsque nous jouons : lesilence est un geste musical laissant une infinité de potentialitéset de sons à venir. Le déroulement des pièces est très improvisé,fait de prises de décisions (aller avec /contre, prolonger/ inter-rompre, etc.) Cette fraîcheur, que l’on apprécie grandement dansce mode de jeu, ne nous empêche pas de vouloir développer unlangage et des outils plus spécifiques, qui offriront d’autres op-tions peut-être plus affutées ou plus rapides .»À Genève, Re-ghoster a pu se produire à la Cave 12, et récem-ment à l’AMR en compagnie de l’invité Hans Koch pour unecaptation en mars dernier. Après avoir joué en Suisse et enFrance depuis sa formation, Re-Ghoster prévoit une tournée desept dates en Suisse et au Royaume-Uni en invitant le trompet-tiste Nate Wooley et le percussionniste/vocaliste Fritz Welch. Re-Ghoster ? « Un trio re-fantômiseur qui donne une vie spectraleaux sons défunts. »

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en concert au Sud des Alpes le premier juillet 2021, festival presque aux Cropettes, par Marie Lavis

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