4° Exercices récit 02

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3 ETUDES DE RECITS 1. Les lignes suivantes constituent Le début d'une nouvelle de ZoLa. C'est un samedi, à six heures du matin, que je suis mort après trois jours de maladie. Ma pauvre femme fouillait depuis un instant dans la malle, où elle cherchait du linge. Lorsqu'elle s'est relevée et qu'elle m'a vu rigide, les yeux ouverts, sans un souffle, elle est accourue, croyant à un évanouissement, me touchant les mains, se penchant sur mon visage. Puis, la terreur l'a prise ; et, affolée elle a bégayé, en éclatant en larmes : - Mon Dieu ! mon Dieu ! il est mort ! J'entendais tout, mais les sons affaiblis semblaient venir de très loin. Seul, mon œil gauche percevait encore une lueur confuse, une lumière blanchâtre où les objets se fondaient ; l'œil droit se trouvait complètement paralysé. C'était une syncope de mon être entier, comme un coup de foudre qui m'avait anéanti. Ma volonté était morte, plus une fibre de ma chair ne m'obéissait. Et, dans ce néant, au-dessus de mes membres inertes, la pensée seule demeurait, lente et paresseuse, mais d'une netteté parfaite. Ma pauvre Marguerite pleurait, tombée à genoux devant le lit, répétant d'une voix déchirée : - Il est mort, mon Dieu ! il est mort ! Était-ce donc la mort, ce singulier état de torpeur, cette chair frappée d'immobilité, tandis que l'intelligence fonctionnait toujours ? Était-ce mon âme qui s'attardait ainsi dans mon crâne, avant de prendre son vol ? Depuis mon enfance, j'étais sujet à des crises nerveuses. Deux fois, tout jeune, des fièvres aiguës avaient failli m'emporter. Puis, autour de moi, on s'était habitué à me voir maladif ; et moi-même j'avais défendu à Marguerite d'aller chercher un médecin, lorsque je m'étais couché le matin de notre arrivée à Paris, dans cet hôtel meublé de la rue Dauphine. Un peu de repos suffirait, c'était la fatigue du voyage qui me courbaturait ainsi. Pourtant, je me sentais plein d'une angoisse affreuse. Nous avions quitté brusquement notre province, très pauvres, ayant à peine de quoi

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3 ETUDES DE RECITS

1.

Les lignes suivantes constituent Le début d'une nouvelle de ZoLa.

C'est un samedi, à six heures du matin, que je suis mort après trois jours de maladie. Ma pauvre femme fouillait depuis un instant dans la malle, où elle cherchait du linge. Lorsqu'elle s'est relevée et qu'elle m'a vu rigide, les yeux ouverts, sans un souffle, elle est accourue, croyant à un évanouissement, me touchant les mains, se penchant sur mon visage. Puis, la terreur l'a prise ; et, affolée elle a bégayé, en éclatant en larmes :- Mon Dieu ! mon Dieu ! il est mort !

J'entendais tout, mais les sons affaiblis semblaient venir de très loin. Seul,mon œil gauche percevait encore une lueur confuse, une lumière blanchâtre où les objets se fondaient ; l'œil droit se trouvait complètement paralysé. C'était une syncope de mon être entier, comme un coup de foudre qui m'avait anéanti. Ma volonté était morte, plus une fibre de ma chair ne m'obéissait. Et, dans ce néant, au-dessus de mes membres inertes, la pensée seule demeurait, lente et paresseuse, mais d'une netteté parfaite.

Ma pauvre Marguerite pleurait, tombée à genoux devant le lit, répétantd'une voix déchirée :- Il est mort, mon Dieu ! il est mort !

Était-ce donc la mort, ce singulier état de torpeur, cette chair frappée d'immobilité, tandis que l'intelligence fonctionnait toujours ? Était-ce mon âme qui s'attardait ainsi dans mon crâne, avant de prendre son vol ? Depuis mon enfance, j'étais sujet à des crises nerveuses. Deux fois, tout jeune, des fièvres aiguës avaient failli m'emporter. Puis, autour de moi, on s'était habitué à me voir maladif ; et moi-même j'avais défendu à Marguerite d'aller chercher un médecin, lorsque je m'étais couché le matin de notre arrivée à Paris, dans cet hôtel meublé de la rue Dauphine. Un peu de repos suffirait, c'était la fatigue du voyage qui me courbaturait ainsi. Pourtant, je me sentais plein d'une angoisse affreuse. Nous avions quitté brusquement notre province, très pauvres, ayant à peine de quoi attendre les appointements de mon premier mois, dans l'administration où je m'étais assuré une place. Et voilà qu'une crise subite m'emportait !

[…]Rêver de la vie dans la mort, tel avait toujours été mon espoir. Mais ce

n'était pas la mort sans doute. J'allais certainement me réveiller tout à l'heure. Oui, tout à l'heure, je me pencherais et je saisirais Marguerite entre mes bras, pour sécher ses larmes. Quelle joie de nous retrouver ! Et comme nous nous aimerions davantage ! Je prendrais encore deux jours de repos, puis j'irais à mon administration. Une vie nouvelle commencerait pour nous, plus heureuse, plus large. Seulement, je n'avais pas de hâte. Tout à l'heure, j'étais trop accablé. Marguerite avait tort de se désespérer ainsi, car je ne me sentais pas la force de tourner la tête sur l'oreiller pour lui sourire. Tout à l'heure, lorsqu'elle dirait de nouveau :

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- Il est mort! mon Dieu ! il est mort !Je l'embrasserais, je murmurerais très bas, afin de ne pas l'effrayer : « Mais

non, chère enfant. Je dormais. Tu vois bien que je vis et que je t'aime. »

Émile Zola, « La Mort d'Olivier Becaille », 1884.

Compréhension : Qu'est-ce qui vous surprend le plus dans ce texte ?

LE RECIT   :

1. Qui est le narrateur de cette histoire ? En quoi est-ce étonnant ?

2. Quels sont les temps employés dans le premier paragraphe ? Quelle en est la valeur ?

3. Relevez le vocabulaire des sens et de l'esprit. Pourquoi sont-ils en opposition ? Formulez en une phrase l'état du narrateur..

4. Quelles sont les différentes pensées qui traversent , le narrateur des lignes 20 à 43 ?

5. Quel est le temps verbal employé dans les lignes 22 à 25 ? Justifiez son emploi.

6. Quelles époques du passé ces retours en arrière évoquent-ils ? Quelles informations donnent-ils au lecteur ?

7. Observez la ponctuation des lignes 31 à 43. Qu'exprime-t-elle ?

8. Quel est le temps employé pour évoquer les actions à venir ?

9. Que nous apprennent ces allées et venues entre le passé et le futur ?

Synthèse : Sur un axe du temps, qui part du passé (à gauche) vers l’avenir (à droite), replacez les événements suivants : malaise du narrateur, arrivée dunarrateur à Paris, fièvres aiguës pendant son enfance, projets d'avenir, guérison.

EXPRESSION ECRITE   :

Olivier Bécaille imagine la vie qu'il mènera lorsqu'il se réveillera. Poursuivez son récit en donnant des détails sur cette nouvelle vie (son nouveau métier, ce qu'il fera avec sa femme, le traitement qu'il suivra pour ne plus être malade...).

1) Je conserve les caractéristiques du récit de départ (imparfait et passé composé, première personne du singulier).2) J'emploie le conditionnel présent pour évoquer les événements devant se produire dans l'avenir.

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3) J'emploie correctement les connecteurs temporels (d’abord, puis, ensuite, enfin...).

2.

Le narrateur vit à la campagne avec sa famille. Il est encore un enfant insouciant lorsque débute La Première Guerre mondiaLe.Cet extrait constitue le début du roman.

Je vais encourir bien des reproches. Mais qu'y puis-je ? Est-ce ma faute si j'eus douze ans quelques mois avant la déclaration de la guerre ? Sans doute, les troubles qui me vinrent de cette période extraordinaire furent d'une sorte qu'on n'éprouve jamais à cet âge ; mais comme il n'existe rien d'assez fort pour nous vieillir malgré les apparences, c'est en enfant que je devais me conduire dans une aventure où déjà un homme eût éprouvé de l'embarras. Je ne suis pas le seul. Et mes camarades garderont de cette époque un souvenir qui n'est pas celui de leurs aînés. Que ceux déjà qui m'en veulent se représentent ce que fut la guerre pour tant de très jeunes garçons : quatre ans de grandes vacances..

Nous habitions à F..., au bord de la Marne.Mes parents condamnaient plutôt la camaraderie mixte. La sensualité, qui

naît avec nous et se manifeste encore aveugle, y gagnera au lieu d'y perdre. Je n'ai jamais été un rêveur. Ce qui semble rêve aux autres, plus crédules, me paraissait à moi aussi réel que le fromage au chat, malgré la cloche de verre. Pourtant la cloche existe.

La cloche se cassant, le chat en profite, même si ce sont ses maîtres qui la cassent et s'y coupent les mains.

Jusqu'à douze ans, je ne me vois aucune amourette, sauf pour une petite fille, nommée Carmen, à qui je fis tenir, par un gamin plus jeune que moi, une lettre dans laquelle je lui exprimais mon amour. Je m'autorisais de cet amour pour solliciter un rendez-vous. Ma lettre lui avait été remise le matin avant qu'elle se rendît en classe. J'avais distingué la seule fillette qui me ressemblât, parce qu'elle était propre, et allait à l'école accompagnée d'une petite sœur, comme moi de mon petit frère. Afin que ces deux témoins se tussent, j'imaginai de les marier, en quelque sorte. À ma lettre, j'en joignis donc une de la part de mon frère, qui ne savait pas écrire, pour Mlle Fauvette. J'expliquai à mon frère mon entremise, et notre chance de tomber juste sur deux sœurs de nos âges et douées de noms de baptême aussi exceptionnels. J'eus la tristesse de voir que je ne m'étais pas mépris sur le bon genre de Carmen, lorsque, après avoir déjeuné, avec mes parents qui me gâtaient et ne me grondaient jamais, je rentrai en classe.

À peine mes camarades à leurs pupitres - moi en haut de la classe, accroupipour prendre dans un placard, en ma qualité de premier, les volumes de la lecture à haute voix -, le directeur entra. Les élèves se levèrent. Il tenait une lettre à la main. Mes jambes fléchirent, les volumes tombèrent, et je les ramassai, tandis que le directeur s'entretenait avec le maître. Déjà, les élèves des premiers bancs se tournaient vers moi, écarlate, au fond de la classe, car ils entendaient chucho-ter mon nom. Enfin le directeur m'appela, et pour me punir finement, tout en n'éveillant, croyait-il, aucune mauvaise idée chez les élèves, me félicita d'avoir

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écrit une lettre de douze lignes sans aucune faute. Il me demanda si je l'avais bien écrite seul, puis il me pria de le suivre dans son bureau. Nous n'y allâmes point. Il me morigéna dans la cour, sous l'averse. Ce qui troubla fort mes notions de morale fut qu'il considérait comme aussi grave d'avoir compromis la jeune fille (dont les parents lui avaient communiqué ma déclaration), que d'avoir dérobé une feuille de papier à lettres. Il me menaça d'envoyer cette feuille chez moi. Je le suppliai de n'en rien faire. Il céda, mais me dit qu'il conservait la lettre, et qu'à la première récidive il ne pourrait plus cacher ma mauvaise conduite.

Raymond Radiguet, Le Diable au corps, 1923.

Compréhension : Quelle anecdote est au centre de cet extrait ?

LE RECIT   :

1. Qui est le narrateur ? De qui raconte-t-il l'histoire ? 2. Dans le premier paragraphe, quels indices temporels nous renseignent sur

l'âge du héros et sur la durée du récit ?3. Comment le narrateur justifie-t-il le regard qu'il portait sur la guerre

lorsqu'elle a débuté ?4. Quel aspect de sa personnalité évoque-t-il à travers l'image du chat et de la

cloche à fromage (l. 14-17) ? Comment appelle-t-on une telle image ?5. Expliquez pourquoi le récit passe sous silence les douze premières années

de la vie du narrateur.6. À quel moment de la vie du narrateur l'événement rapporté ici s'est-il

produit ?7. Qu'est-ce qui montre que ce projet a été longuement réfléchi ? Détaillez les

préparatifs et exposez les intentions du personnage.8. Estimez approximativement la durée réelle de cette première partie de

l'histoire (l. 18 à 28).9. Comment le personnage réagit-il lorsque le directeur entre dans la classe ?

Relevez les détails fournis par le texte.10. Pourquoi le narrateur donne-t-il autant d'importance au récit de son

entretien avec le directeur ?11. Comparez, dans le texte, le nombre de lignes consacrées d'une part à

la remise des lettres, et d'autre part, aux reproches du directeur. Pourquoi la durée de l'histoire ne coïncide-t-elle pas avec la durée du récit ?

12. Donnez un titre à ce passage.

Synthèse : Recopiez et complétez le tableau suivant.

Passages racontés Temps Temps de

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de l'histoire (durée) la narration (nombre de lignes)

Enfance du narrateur jusqu'à 12 ans.

12 ans …

Écriture et remise des lettres.

… 12 lignes

Scène dans la classe avec le directeur.

… …

EXPRESSION ECRITE   :

- Sujet :Imaginez et rédigez la lettre écrite par le jeune garçon à Carmen.

Méthode :1 J'utilise les détails donnés par le texte pour respecter le cadre spatio-temporel de l'histoire.2 Je tiens compte des informations relevées (l'âge du personnage, son état d'esprit...).3 Je respecte les codes de présentation de la lettre.4 Avant de rédiger, je cherche tous les mots appartenant au champ lexical de l'amour (sentiment, passion, émotion, main dans la main, bonheur...).

A RETENIR   :

. Certains récits racontent l'enfance d'un personnage de fiction qui fait part de ses expériences. Ce sont les romans de formation ou d'éducation, centrés sur des faits ou événements marquants pour le narrateur.. Pour évoquer ses souvenirs, le narrateur peut choisir de raconter les événements en les développant plus ou moins rapidement, selon l"importance qu"il leur accorde.. Il peut évoquer rapidement certains épisodes ou même passer de longs moments sous silence et faire ainsi une ellipse narrative..À d'autres moments en revanche, il peut développer longuement des scènes qui, en réalité, n'ont pas duré très longtemps, mais qui sont importantes pour le récit. Elles sont racontées presque en temps réel.Le temps de l'histoire racontée est donc différent du temps de la narration.

3.

Le narrateur a été invité par Le comte Szémioth. Le soir de son arrivée, il ne voit pas son hôte, qui a une migraine. Après dîner, il rentre dans sa chambre pour écrire à sa fiancée.

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La nuit était chaude, et j'avais laissé ouverte la fenêtre donnant sur le parc. [...]

Au milieu de ce travail qui m'absorbait, un arbre assez voisin de ma fenêtre fut violemment agité. J'entendis craquer des branches mortes, et il me sembla que quelque animal fort lourd essayait d'y grimper. Encore tout préoccupé des histoires d'ours que le docteur m'avait racontées, je me levai, non sans un certain émoi, et à quelques pieds de ma fenêtre, dans le feuillage de l'arbre, j'aperçus une tête humaine, éclairée en plein par la lumière de ma lampe. L'apparition ne dura qu'un instant, mais l'éclat singulier des yeux qui rencontrèrent mon regard me frappa plus que je ne saurais le dire. Je fis involontairement un mouvement de corps en arrière, puis je courus à la fenêtre, et d'un ton sévère, je demandai à l'intrus ce qu'il voulait. Cependant il descendait en toute hâte, et, saisissant une grosse branche entre ses mains, il se laissa pendre, puis tomber à terre, et disparut aussitôt. Je sonnai ; un domestique entra. Je lui racontai ce qui venait de se passer.- Monsieur le professeur se sera trompé sans doute.- Je suis sûr de ce que je dis, repris-je. Je crains qu'il y ait un voleur dans le parc.- lmpossible, monsieur.- Alors, c'est donc quelqu'un de la maison ?

Le domestique ouvrait de grands yeux sans me répondre. À la fin il me demanda si j'avais des ordres à lui donner. Je lui dis de fermer la fenêtre et je me mis au lit.

Je dormis fort bien, sans rêver d'ours ni de voleurs. Le matin, j'achevais ma toilette, quand on frappa à ma porte. J'ouvris et me trouvai en face d'un très grand et beau jeune homme, en robe de chambre boukhare et tenant à la main une longue pipe turque.- Je viens vous demander pardon, Monsieur le professeur, dit-il, d'avoir si mal accueilli un hôte tel que vous. Je suis le comte Szémioth. [...]

Je l'assurai que je me trouvais à merveille. Tout en lui parlant, je ne pouvais m'empêcher de le considérer avec une curiosité que je trouvais moi-même impertinente. Son regard avait quelque chose d'étrange qui me rappelait malgré moi celui de l'homme que la veille j'avais vu grimper sur l'arbre...- Mais quelle apparence, me disais-je, que M. le comte Szémioth grimpe aux arbres la nuit ?

Il avait le front haut et bien développé, quoique un peu étroit. Ses traits étaient d'une grande régularité, seulement ses yeux étaient trop rapprochés, et il me sembla que d'une glandule lacrymale à l'autre il n'y avait pas la place d'un œil, comme l'exige le canon des sculpteurs grecs. Son regard était perçant. Nos yeux se rencontrèrent plusieurs fois malgré nous, et nous les détournions l'un et l'autre avec un certain embarras. Tout à coup le comte éclatant de rire s'écria :- Vous m'avez reconnu ! - Reconnu !- Oui, vous m'avez surpris hier, faisant le franc polisson. - Oh ! monsieur le comte !....

- J'avais passé toute la journée très souffrant, enfermé dans mon cabinet. Le soir, me trouvant mieux, je me suis promené dans le jardin. J'ai vu de la lumière chez vous, et j'ai cédé à un mouvement de curiosité... J'aurais dû me nommer etme présenter, mais la situation était si ridicule... J'ai eu honte et me suis enfui...Me pardonnez-vous de vous avoir dérangé au milieu de votre travail ?

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Prosper Mérimée, « Lokis », 1869.

Compréhension : Que raconte l'histoire que vous venez de lire?

Le récit   :

1. À quelle personne le récit est-il fait ? En observant les verbes d'action de cet extrait, dites si le narrateur est un personnage de l'histoire ou un simple témoin.

2. Quel effet l'auteur voulait-il produire sur le lecteur en faisant ces choix pour sa narration ?

3. Dans les lignes 1 à 24, relevez les deux temps principalement employés. Quelles en sont les valeurs ?

4. Limitez dans le texte le passage qui correspond à la situation initiale.

5. Dans quel lieu et à quel moment l'histoire se situe-t-elle ? Relevez la phrase qui donne des informations sur la situation initiale du récit.

6. Dans quel état d'esprit le narrateur se trouve-t-il au début du texte ? Quelle est l'atmosphère de cette soirée ?

7. Limitez dans le texte le passage qui correspond à l’événement perturbateur et à l’action.

8. Qu'est-ce qui vient troubler l'activité nocturne du narrateur ? Quel sentiment éprouve-t-il alors ?

9. Relevez les verbes de perception correspondant aux différentes étapes de l'apparition. Comment le personnage réagit-il ?

10. Quels détails étranges expliquent le trouble du narrateur ?

11. Où se situe dans ce texte la résolution ?

12. Qu'est-ce qui met fin au mystère et résout cet épisode ?

13. L'explication du comte vous paraÎt-elle vraisemblable ? Que pourriez-vous imaginer d'autre ?

Synthèse : En quoi cet épisode constitue-t-il une histoire complète ?

EXPRESSION ECRITE :

La nuit suivante, un autre événement étrange se produit. Racontez.

1 Je précise la situation initiale : le lieu, le moment précis et les circonstances.

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2 J'imagine l'élément perturbateur et l'action : j'emploie, comme dans le texte, le vocabulaire des sens (vue, ouïe, etc.) pour décrire la scène.3 Je propose un élément de résolution.

A RETENIR :

Le texte narratif est organisé en cinq étapes successives : la situation initiale, l'élément perturbateur qui déclenche l'action, les péripéties, l'élément de résolution et la situation finale. C'est ce qu'on appelle le schéma narratif.Dans un récit au passé, les principaux temps employés sont le passé simple (actions successives = éléments de premier plan) et l'imparfait (descriptions, circonstances de l’action = éléments d'arrière-plan).

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