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Le journal de l’Association Jeunesse et Entreprises Numéro 59 • 3 e trimestre 2012 - ISSN 1769 - 4698 PARTENAIRES p. 3 IESF : promouvoir les métiers de l’Ingénieur et du Scientifique GRAND ANGLE p. 4 Rencontre Jeunes-DRH : affiner son approche du monde du travail FOCUS ENTREPRISE p. 14 Disneyland Paris : former et développer les talents www.jeunesse-entreprises.com CHALLENGES AJE 2012 DES ENTREPRISES PRIMÉES GRÂCE AUX JEUNES Jeunesse & ENTREPRISES ENTREPRISES ENTREPRISES Jeunesse & ENTREPRISES © OBJECTIF 2C

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Le journal de l’Association Jeunesse et Entreprises

Numéro 59 • 3e trimestre 2012 - ISSN 1769 - 4698

PARTENAIRES p. 3

IESF : promouvoir les métiers de l’Ingénieur et du Scientifi que

GRAND ANGLE p. 4

Rencontre Jeunes-DRH : affi ner son approche du monde du travail

FOCUS ENTREPRISE p. 14

Disneyland Paris : former et développer les talents

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CHALLENGES AJE 2012DES ENTREPRISES PRIMÉES GRÂCE AUX JEUNES

J e u n e s s e& E N T R E P R I S E SE N T R E P R I S E SE N T R E P R I S E SJ e u n e s s e& E N T R E P R I S E S

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C’est à la Fédération Française du Bâtiment qu’a eu lieu cette année, le 24 mai, la remise des prix des Challenges AJE 2012, cette manifestation annuelle qui connaît

un succès grandissant. Effectivement, c’est un événement peu conformiste que de faire primer des entreprises sur la proposition d’étudiants, à l’inverse des pratiques habituelles. Et curieusement, ça marche.Les entreprises, dont on craignait qu’elles ne dédaignent ce mode de sélection inversé, se montrent très intéressées par cette démar-che, reçoivent avec sympathie les étudiants qui viennent enquêter, sont sensibles au prix qui leur est décerné, viennent le recevoir à Paris avec leur dirigeant et acceptent de présenter leurs produits ou services sur les stands du salon des entreprises, organisé en préalable de la remise des prix.Cette année, les prix des Challenges AJE étaient répartis en 7 catégories : Recherche et innovation, Création d’entreprises, Développement à l’exportation, Stratégiesociale dans l’entreprise, Sécurité et environnement, Pérennisation de l’entreprise, Qualité.Le jury présidé par le Vice-président d’AJE Jean-Paul Maury effectue la sélection des candi-dats avec une grande impartialité. Par ailleurs, il délivre aux étudiants eux-mêmes deux prix valorisant « l’école la plus engagée » et « l’équipe la plus dynamique ».Là encore, Jeunesse et Entreprises a montré la voie dans l’initiative anticonformiste en uti-lisant les capacités et la responsabilité des jeunes étudiants d’IUT, d’EGC et de BTS. Cette manifestation a été soutenue effi cacement par la Fédération Française du Bâtiment et Jean Passini1, membre du bureau, dont l’intervention personnelle a été mobilisatrice.Que nos amis chefs d’entreprise retiennent cet exemple pour nous apporter leur soutien sans lequel AJE n’existerait plus, hypothèse que personne ne retient puisque nos projets nouveaux sont nombreux par et pour les jeunes. Yvon GATTAZ, Président

ÉTONNANTS CHALLENGES PAR ET POUR LES JEUNES

SOMMAIREPARTENAIRES• Ingénieurs et Scientifi ques

de France P. 3

GRAND ANGLE• Rencontre Jeunes-DRH :

Affi ner son approche du monde du travail P. 4

FOCUS ENTREPRISE• Disneyland Paris

Former et développer les talents : un enjeu pour les métiers de demain P. 14

RÉSEAU• Le Club AJE Provence

donne aux jeunes le goût de l’entreprise P. 16

• Nouvelles des Clubs AJE P. 18

OUTILS• Les jeunes et la langue

française « Privilèges et rayonnement du français du XVIIIe siècle à aujourd’hui »,par Axel Maugey P. 19

CAJ 40• Enquête quantitative

du 2e semestre 2011 P. 20

DOSSIERLes Challenges AJE : des entreprises primées grâce aux jeunes P. 6

3e trimestre 2012 – n° 59

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1Président directeur général de l’entreprise SNA, président de la Chambre française de l’étanchéité

Jeudi 11 octobre 2012Colloque national AJE 2012 : « Enseignement supérieur et emploi »Jeunesse et Entreprises vous attend nombreux pour son colloque national le jeudi 11 octobre 2012 sur le campus des Cordeliers de l’Université Pierre-et-Marie-Curie (15, rue de l’École de Médecine – Paris 6e).AJE restituera les résultats de son enquête croisée entreprises / étudiants / enseignants du supérieur sur « La connaissance de l’entreprise par les étudiants », menée en partenariat avec les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et du Travail.L’objectif de cette enquête est de pouvoir apprécier le niveau de connaissance des étudiants sur le monde de l’entreprise, leur goût pour l’esprit d’entreprendre, ainsi que la perception des enseignants et des entreprises concernant les moyens existants pour préparer les jeunes à leur insertion future, au regard de leurs formations et expériences en entreprise (stage, alternance, création d’entreprise, etc.). À l’occasion de son colloque, AJE fera intervenir ses partenaires de l’entreprise, de l’éducation et de la jeunesse pour proposer des actions concrètes en faveur de l’emploi des jeunes.

Le Journal de l’Association JEUNESSE & ENTREPRISES

4, rue Léo-Delibes, 75116 PARIS / Tél. : 01 47 55 08 40 / Fax : 01 47 55 64 11 / [email protected]é de rédaction : Sabine de BEAULIEU, Krystel DIDIER, Danielle JACQUES, Marcel SZWARC

• Directeur de la publication : Yvon GATTAZ • Coordination : Krystel DIDIER • Conception et réalisation : PC PRESSE • Imprimeur : Maury Imprimeur

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PROMOUVOIR LES MÉTIERS DE L’INGÉNIEUR ET DU SCIENTIFIQUE AUPRÈS DES JEUNES

Organe représentatif de la profession, reconnu d’utilité publique depuis 1860, Ingénieurs et Scientifi ques de France (IESF) fédère, à travers 180 associations, la majorité de cette communauté qui compte plus d’un million d’ingénieurs et de scientifi ques, au titre de leurs diplômes et de leurs fonctions. Le 15 mars 2012, Jeunesse et Entreprises a signé une convention de partenariat avec IESF dans le but de favoriser les liens de coopération entre les deux associations aux niveaux national et local, ainsi que de faire connaître les fi lières scientifi ques et leurs débouchés, notamment dans l’industrie.

«D es collaborations concrètes déjà établies sur le terrain avec les Clubs AJE, tel

qu’avec l’AJE Picardie, sont à l’origine de l’accord entre AJE et IESF. En effet, la vocation d’AJE étant de rapprocher les entreprises des jeunes, nous avons un domaine dans lequel nous pouvons travailler ensemble : l’encouragement des métiers d’ingénieur et de scientifi -que », a souligné Julien Roitman, prési-dent d’IESF, le 15 mars dernier lors de lasignature de la convention de partenariatavec AJE, en présence de nombreux Clubs AJE régionaux.Organisé en fédération, IESF rassemble122 associations d’anciens élèves d’écoles d’ingénieurs, 23 associations scientifi ques, techniques et profes-sionnelles, un réseau de 25 associa-tions régionales (les « URIS ») et 9 sec-tions internationales.Le nombre, la diversité, l’éclectisme des différentes composantes d’IESF consti-tuent une source exceptionnelle d’in-formation et de savoir. Ils lui permettent de faire entendre la voix de l’ingénieur et du scientifi que sur les questions fon-damentales que posent aujourd’hui les nouvelles techniques, l’évolution des comportements et des métiers, les né-cessaires adaptations à apporter aux formations. Ils mettent aussi en valeur le rôle important des ingénieurs et des scientifi ques dans le développement économique et durable de la France.Présents à Paris et dans toutes les ré-gions, ses spécialistes, organisés en comités par secteur d’activité ou par métier, développent tout un ensemble d’actions vers les Pouvoirs publics, le corps enseignant, le monde politique et les entreprises.Enfi n, au sein des organisations interna-tionales, Ingénieurs et Scientifi ques de France développe la nécessaire mobilité

professionnelle et favorise le plein exer-cice des métiers, en promouvant la re-connaissance mutuelle des formations et des compétences dans le monde.

INFORMER LES JEUNES POUR SUSCITER DES VOCATIONS« Il y a 15 ans, 60 % des jeunes en Terminale S se dirigeaient vers les carriè-res scientifi ques, contre seulement 35 % aujourd’hui », constate Julien Roitman. C’est face à ce constat qu’IESF agit pour une meilleure information et une meilleure image de la science et de la technologie auprès des jeunes, afi n qu’ils s’engagent dans les études scien-tifi ques et techniques.IESF a notamment mis en place un pro-gramme, intitulé « Promotion des Mé-tiers de l’Ingénieur et du Scientifi que », qui répond à une demande croissante du corps académique, des parents et d’autres prescripteurs. Ce programme s’exécute à l’aide de membres béné-voles des associations d’ingénieurs et de scientifi ques – en activité ou jeunes retraités – qui témoignent de leur expé-rience professionnelle auprès des col-légiens et lycéens. Il a pour objectif de montrer concrètement que ces métiers

sont passionnants, porteurs en termes d’emploi, qu’ils se comparent très favo-rablement aux métiers commerciaux, aux fi lières des sciences humaines et sociales comme à celles du droit et des sciences politiques (source Apec 2010). Les métiers du scientifi que sont également soutenus par les besoins illi-mités en recherche et en innovation au service des générations futures, et l’on constate une forte satisfaction profes-sionnelle chez ceux qui ont choisi cette voie (source : Observatoire des Ingé-nieurs et Scientifi ques de France).Près d’un millier d’interventions ont été réalisées chaque année dans toutes les régions de France, touchant pendant la dernière année scolaire 29 000 élèves, dont deux tiers de lycéens. Il s’agit tout autant de soutenir, par le témoignage de professionnels passionnés, la motivationet la mobilisation de jeunes ayant opté pour une fi lière scientifi que ou technique, en leur apportant des réponses concrètes aux questions qu’ils se posent, que de susciter des vocations chez ceux que ces métiers attirent, mais qui n’osent pas franchir le pas.

Plus d’informations sur www.cnisf.org

JULIEN ROITMAN, PRÉSIDENT D’IESF Ingénieur diplômé de Supélec, titulaire d’une maîtrise de Physiquede l’UPMC Paris, et ancien auditeur puis conseiller du Centre des hautes études de l’Armement, Julien Roitman préside depuis juin 2010 le Conseil national des ingénieurs et scientifi ques de France (IESF), après avoir conduit pendant trois ans l’Association des Supélec.Entré en 1970 dans le groupe IBM, il y a effectué la totalité de sa carrière, occupant en France et à l’international différents postes de responsabilité notamment de directeur des Plans et Contrôles (1987), directeur général de DE3I Informatique, fi liale commune d’IBM et de Dassault Electronique (1990), directeur de la division des Grands systèmes (1994), directeur des Opérations produits d’IBM Europe Middle East Africa (1996), directeur du secteur Communications & Utilities (1998) puis direc-teur général des Opérations d’IBM France (2001).

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G R A N D A N G L E

Afi n de valoriser l’expression des jeunes du panel et de permettre aux entreprises d’échanger di-

rectement avec eux, la rencontre-débat Jeunes-DRH s’est déroulée le 27 mars dernier sur le sujet : « Mobilité profes-sionnelle et accroche de l’entreprise, pour une meilleure approche du monde du travail par les jeunes. » Accueillis par Stéphane Dehlinger, DRH de la Holding Pernod-Ricard, les participants ont en-suite pu dialoguer avec des dirigeants RH de grands groupes tels que DCNS, EDF, Lafarge, SNCF – parfois accompa-gnés d’étudiants en alternance – ainsi que des représentants du ministère de la Défense avec la participation du gé-néral Rémy Duval, secrétaire général de la Commission armées-jeunesse.

LETTRE DE MOTIVATION ET CV : CIBLER LES BESOINS DE L’ENTREPRISE

Quels sont vos conseils concernant la présentation des CV et lettres de motivation ?

Arnaud Lacoin, responsable du Centre de formation initiale et fi lière navale du groupe DCNS : « Ce n’est pas l’em-pilage de tout ce que vous avez fait qui nous convaincra mais la façon d’enrichir votre CV et d’indiquer ce que vous croyez être utile à l’entreprise. Vous devez vous demander ce dont l’entreprise a besoin et ce que vous avez pour lui permettre de répondre à ses besoins. Faire cela, c’est rassurer l’entreprise qui voit que vous avez bien compris qui elle est et ce qu’elle fait. »

Vanessa Dumont, responsable Alternance et recrutement du site de Saint-Tropez de DCNS : « La lettre

de motivation a toute son importance, surtout quand on a peu d’expérience. Cela permet au responsable RH de savoir plus précisément ce que vous recherchez car cela ne se voit pas forcément sur le CV. Il faut prendre le temps de rédiger cette lettre et ne pas se contenter de recopier un modèle. Par ailleurs, faites attention à la photo de votre CV, elle doit vous représenter dans un contexte professionnel », et Pierre Barbé, chargé de mission Alternance d’EDF, d’ajouter : « Ne croyez pas que la lettre de motivation passera inaperçue sous prétexte que nous en recevons beaucoup. Ainsi, faites attention à l’orthographe et au français parfois approximatif ».

Dominique Bonnet, responsable Emploi et mobilité du groupe Lafarge : « Il est impératif d’adapter sa lettre de motivation en fonction de l’entreprise et du poste que vous recherchez mais surtout de repérer l’adéquation entre votre projet professionnel et l’entreprise, afi n de lui montrer que vous avez les capacités nécessaires pour apporter votre collaboration. »

Qu’attendez-vous de l’attitude d’un jeune qui vous approche dans le cadre d’une recherche de stage ou d’emploi ?

Stéphane Dehlinger, DRH de la holding Pernod-Ricard : « La diffi-culté que je constate chez les jeunes, c’est leur capacité à expliquer en quelques phrases courtes et concises ce qu’ils ont compris de la stratégie, de la santé économique ou même des produits de l’entreprise. Pour-tant ce sont des éléments auxquels nous sommes sensibles. Par ailleurs les trois ou quatre premières minu-tes d’un entretien sont déterminantes pour le choix du recruteur. Plus vite le candidat montrera de la convic-tion dans son discours, plus vite nous aurons envie de chercher à connaître plus de détails sur le contenu de son expérience. Il est aussi important, pour le responsable d’entreprise, de comprendre le projet professionnel du candidat, cela suppose donc que celui-ci y ait bien réfléchi en amont de l’entretien. »

AFFINER SON APPROCHE DU MONDE DU TRAVAIL GRÂCE AU DIALOGUE JEUNES-ENTREPRISES

Rencontre-débat jeunes-DRH du 27 mars

Après avoir recueilli, lors des derniers panels de jeunes, les opinions d’une quarantaine de jeunes sur les thèmes de la mobilité professionnelle et de l’accroche de l’entreprise, AJE a réuni comme chaque année plus d’une centaine d’élèves dans l’auditorium de Pernod-Ricard, à l’occasion d’une rencontre avec des DRH de grandes entreprises.

Margaux Lanne, en alternance chez DCNS, donne des conseils sur la manière d’approcher l’entreprise.

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PANEL JEUNES

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Sur quel critère en priorité vous ap-puyez-vous pour recruter et faire la différence entre les candidats ?

Vanessa Dumont : « Cela dépend sur-tout du profil du poste à pourvoir. Par exemple, lorsque nous recherchons un commercial nous allons davantage ci-bler l’entretien sur ce qu’il a pu faire en dehors de son travail pour essayer de cerner un certain dynamisme. Quand on est jeune, on a tout intérêt à mettre en avant ses diplômes, ses loisirs et les stages effectués, car on n’a pas ou peu d’expérience. »

Stéphane Dehlinger : « Pour distin-guer les candidats, le recruteur cherche à déceler la personnalité qui se cache derrière le CV. Et chez Pernod-Ricard, nous sommes très attentifs au fait que la personne puisse être en adéquation avec l’esprit de l’entreprise et qu’elle ait des valeurs en lien avec les nôtres, comme le goût d’entreprendre, l’humi-lité et la simplicité dans les relations de travail. Par ailleurs, quand nous rece-vons des jeunes en entretien pour des stages ou de l’alternance, nous voulons savoir ce qu’ils ont pu faire en dehors de l’école, que ce soit dans les prises de responsabilités familiales, dans des investissements en association ou les “ petits boulots ”. Malheureusement, ils peuvent négliger ces aspects en pen-sant que cela ne va pas forcément les valoriser ou qu’il n’y a pas de liens particuliers avec leur parcours profes-sionnel ou leurs études. Or, un jeune ne peut légitimement pas vendre d’expé-rience professionnelle. C’est pourquoi nous avons besoin de nous raccrocher à ce type d’éléments. »

TENUE « CORRECTE » EXIGÉE

Tout jeune en recherche d’emploi s’est déjà demandé quelle tenue vestimen-taire porter pour un entretien d’embau-che. Et, même si certaines conventions sociales peuvent paraître désuètes aux yeux de certains d’entre eux, ils doivent pourtant s’y plier dans la mesure où beaucoup d’entreprises y sont encore aujourd’hui extrêmement sensibles. « Sachez que le monde de l’entreprise comporte des règles autrement plus sévères que celles de l’Éducation natio-nale. Et cette transition entre ce milieu

plus libre et le monde plus coercitif de l’entreprise est un changement qui peut paraître brutal pour certains jeunes », souligne le président Yvon Gattaz.

Pierre Barbé précise même que « L’image que l’on donne au moment de l’entretien est très importante car c’est une forme de respect. À partir du moment où l’on rentre dans l’entreprise, même en tant que candidat, il faut donner une image de soi qui soit conforme aux critères de l’entreprise. Il ne s’agit pas pour autant de venir en costume-cravate très guindé mais d’avoir tout simplement une tenue correcte et d’éviter les piercings, les jeans et baskets qui peuvent mettre mal à l’aise le recruteur. »

Après un entretien, au bout de com-bien de temps peut-on relancer l’en-treprise ?

Pierre Barbé : « Chez EDF, nous don-nons une réponse sous deux semai-nes, c’est le temps nécessaire pour voir d’autres candidats et délibérer. De manière générale, je pense qu’après ce délai vous êtes en droit de recontacter l’entreprise. »

« PRÉPAREZ VOTRE ENTRETIEN, MAIS SURTOUT OSEZ ! »

Qui mieux que des jeunes insérés dans le monde de l’entreprise pour parler de leur parcours à d’autres jeunes en re-cherche de stage ou d’alternance ? Lors de la rencontre, des alternants, en poste chez EDF et DCNS, ont su booster les ly-céens et étudiants grâce à leurs conseils pratiques et énergiques.

Ouarda Aggoune a pu effectuer son alternance au sein d’EDF après y avoir été intérimaire. « Mon principal conseil, c’est de vraiment bien préparer son entretien. Renseignez-vous sur l’activité de l’entreprise, le chiffre d’affaires, etc., car la connaissance de ces éléments démontrera votre réel intérêt pour l’entreprise. »

Juliette Delrieu et Margaux Lanne, étu-diantes en alternance dans le cadre des relations avec les écoles du groupe DCNS, témoignent de leur expérience.Juliette Delrieu : « Quand on décide de suivre une formation en apprentissage,

il est important de bien choisir son entreprise car les rythmes sont difficiles, surtout au fur et à mesure que notre niveau d’étude et notre expérience s’accroissent. Il est donc préférable d’avoir des managers qui peuvent nous entourer. Il faut aussi profiter de toutes les expériences que l’on peut avoir dans l’entreprise et des rencontres que l’on peut faire, ne serait-ce que pour nous aider dans notre future recherche d’emploi. »

Margaux Lanne : « Mon conseil prin-cipal c’est d’oser ! Continuez d’envoyer vos lettres et CV sans vous décourager, car à un moment ou à un autre ça fini-ra par payer et vous serez d’autant plus rodés pour réussir vos entretiens. »

« L’ENTREPRISE EMBAUCHE UN JEUNE QUI A LES YEUX QUI BRILLENT », SELON YVON GATTAZ

« Dans un grand groupe, le service des ressources humaines doit recruter, pour le service qui l’a demandé, la personne la mieux adaptée au cadre défini. Dans les entreprises à taille humaine, c’est souvent le PDG qui prend la décision et il arrive que ce dernier embauche quelqu’un qui ne rentre pas exactement dans la définition préalable du poste. Ce qu’il veut, c’est un jeune qui a les yeux qui brillent ! En d’autres termes, le recru-teur cherche à déceler la personnalité d’un jeune pour savoir s’il pourra occu-per par la suite de nouvelles fonctions après quelques années d’expérience.

Alors ne soyez pas trop exigeants, sur-tout avec le marché du travail actuel. Entrez dans l’entreprise, même si cela ne correspond pas tout à fait à ce que vous recherchez et, une fois dans l’entre- prise, vous évoluerez. Car il vaut mieux avoir un pied dans l’entreprise que les deux en dehors ! » <

POUR VOS RECHERCHES :OffRES DE StAgES Et D’ALtERnAnCEDCnS : www.dcnsgroup.com EDf : www.edfrecrute.comSnCf : www.emploi.sncf.comMinistère de la Défense : http://www.stages.defense.gouv.fr/

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CHALLENGES AJE : LA PASSION DES JEUNES ET DES ENTREPRISES Depuis sa première édition, en 2005, le principe des Challenges de Jeunesse et Entreprises consiste à faire rencontrer – dans le cadre de projets tutorés – des chefs d’entreprises dynamiques et novatrices par des étu-diants d’écoles de commerce, gestion et vente. Ceux-ci proposent leur candidature pour un ou plusieurs des prix, en fonction du domaine de performance de l’en-treprise, et soumettent au jury AJE un dossier étoffé et

bien argumenté. Cette opération constitue souvent le premier contact réel de l’étudiant avec l’entreprise in situ et permet aux équipes de « s’immerger » dans le monde professionnel. Elles découvrent ainsi l’entreprise et promeuvent son activité, ses produits, ses spécifici-tés. Elles établissent un dialogue avec les personnes rencontrées dans l’entreprise et initient un contact privi-légié avec les dirigeants de l’entreprise. Les Challenges AJE peuvent parfois encourager les jeunes ayant envie de créer leur propre entreprise à demander des conseils aux créateurs expérimentés rencontrés.

LES CHALLENGES AJE 2012DES ENTREPRISES PRIMÉES GRÂCE AUX JEUNES

Pour la 8e édition des Challenges de Jeunesse et Entreprises, les étudiants et professeurs des établissements d’enseignement supérieur engagés ainsi que les représentants des entreprises qui ont participé aux Challenges 2012, ont été accueillis, le 24 mai dernier, au sein de la Fédération française du bâtiment (FFB) par Jean Passini, membre du bureau, président directeur général de l’entreprise SNA et président de la Chambre syndicale française de l’Étanchéité.En 2012, les Challenges de Jeunesse et Entreprises ont réuni 12 établissements, soit près de 170 jeunes, avec la présentation de 48 entreprises, dont 18 primées, et 72 dossiers soumis au jury.

Les Challenges AJE, sont «un événement non conformiste» selon le président Yvon Gattaz.En effet, il y a peu d’exemples en France de prix attribués à des entreprises sur proposition d’étudiants.« Nous sommes très heureux du succès grandissant de cet événement, année après année, et des liens qui se créent entre des jeunes et des entreprises locales très méritantes. Les Challenges sont la vitrine d’un enthousiasme collectif de chefs d’entreprise, qui viennent exposer leurs produits dans une ambiance cha-leureuse, et du talent des jeunes. »

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Au premier plan, Odile Ansquer, présidente du Club AJE de la Sarthe, échange avec les jeunes sur leur projet dans le cadre du salon d’exposition précédant la remise des prix.

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Cette année, sept catégories ont été primées : « Recherche et innovation », « Création d’entreprise », « Développement à l’exportation », « Stratégie sociale dans l’entreprise », « Sécurité et environnement », « Qualité » et « Pérennisation de l’entreprise ». Deux prix ont également récompensé l’école la plus engagée et l’équipe la plus dynamique.

Animée par Jean-Paul Maury, président du jury des Challenges et vice-président d’AJE, la remise de prix a associé cette année la FFB, le groupe Veolia Environ-nement, membre d’AJE, représenté par Dominique Héron, directeur des partenariats, ainsi que plusieurs présidents, délégués de Clubs AJE et experts AJE. Un salon s’est tenu au préalable, au cours duquel les équipes de jeunes ont exposé les produits et/ou services des entreprises visitées dans le cadre du concours. Ce fut l’occasion pour les visiteurs d’écouter des jeunes véritablement passionnés par les projets réalisés avec les entreprises et de mesurer l’enthou- siasme des responsables d’entreprises face à ces étu-diants motivés, dynamiques et animés par l’esprit d’entreprendre.

LE SECTEUR DU BÂTIMENT : LA PASSION DE CONSTRUIRE ET D’ENTREPRENDRE

Jean Passini, membre de la Fédé- ration française du bâtiment et chef d’entreprise, diplômé des Arts et Métiers en 1987, a repris et développé l’entreprise familiale par des acquisitions et la créa-tion de trois agences en province. L’entreprise SNA compte aujour-d’hui deux cents salariés.Jean Passini a ouvert la cérémonie

de remise des prix des Challenges AJE, puis présenté les perspectives de carrières dans le bâtiment et les opportu-nités d’entrepreneuriat dans ce secteur.

Quelle est la place des jeunes dans le secteur du bâtiment ?« La Fédération française du bâtiment a pris cons-cience de l’enjeu du renouvellement des généra-tions et mis en place de nombreux dispositifs pour l’emploi des jeunes. Le Bâtiment embauche entre 60 000 et 100 000 jeunes par an et environ 200 000 jeunes du Cap au Master 2 sont formés dans ce secteur. Un jeune sur deux est embauché à l’issue de sa formation en alternance. Au sein de mon entreprise, je parviens à panacher des jeunes débutants avec des salariés expérimentés et le système fonctionne de mieux en mieux.

Travailler dans le bâtiment, c’est vivre une aventure : vous partez d’un terrain vide pour participer chaque semaine à la montée en puissance d’un ouvrage.Pour les jeunes, le Bâtiment est aussi un excellent sec-teur d’activité pour grimper dans l’ascenseur social grâ-ce à un panel de formations. Les relations humaines, la place donnée à chacun, quelle que soit sa formation, son cursus personnel, contribuent à donner du sens à la vie professionnelle de ceux qui s’engagent dans la filière du bâtiment.Le bâtiment est donc vraiment un secteur dans lequel on fait confiance aux jeunes. C’est un métier qui délè-gue beaucoup, confie de nombreuses responsabilités et donne une grande autonomie aux salariés et res-ponsables d’encadrement. Mais c’est aussi un métier stressant et accaparant qui nécessite de l’implication, une grande motivation et un bon esprit d’initiative, notamment pour gérer les imprévus. »

Comment peut-on devenir commercial ?« Les salariés ont la possibilité d’évoluer dans des fonc-tions commerciales et managériales à condition qu’ils aient des compétences techniques. C’est pourquoi il est peut-être plus facile d’intégrer en premier lieu une indus-trie du bâtiment et de se servir de son expérience et de sa connaissance de la clientèle pour devenir commercial dans une entreprise de bâtiment. »

Est-il facile d’entreprendre dans ce secteur ?« Les possibilités de création et de reprise d’entreprise y sont assez importantes. C’est d’ailleurs un élément à prendre en compte quand on dessine son projet de carrière, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un métier qui nécessite des investissements astronomiques et qu’il y a des formations pour aider ceux qui souhaitent entreprendre. Il existe par exemple l’École Supérieure des Jeunes Dirigeants du Bâtiment (ESJDB) qui propose plusieurs cursus, soit pour des personnes déjà en poste qui, n’ayant pas fait beaucoup d’études, seront amenées à reprendre une entreprise, soit pour quelqu’un qui sor-tant de l’école, ne connaît pas tous les métiers mais a le projet de reprendre une entreprise sur le long terme. Une semaine par mois, pendant 18 mois, cette école apporte une formation complémentaire adaptée aux métiers du bâtiment. »

LES CHALLENGES AJE 2012DES ENTREPRISES PRIMÉES GRÂCE AUX JEUNES

«Pour réussir sa vie professionnelle, il faut d’abord la rêver puis la concrétiser »

Jean-Paul Maury, vice-président d’AJE et président du Jury des Challenges.

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REMISE DES PRIX

CATÉGORIE « RECHERCHE ET INNOVATION » Prix : Vasee

« L’eau, source de vie »

Remis par Jean Passini, président directeur général de l’entreprise SNA.Présenté par les étudiants de l’IUT de l’Allier : Justine Dubessay, Amina Fall et Sabien Prissette, encadrés par Christine Roussat.

Installée depuis 1989 à Veyre Monton, dans le Puy-de-Dô-me, Vasee emploie onze personnes et propose des services spécialisés dans l’installation et les études de terre pour les travaux d’assainissement, de récupération d’eau de pluie et de terrassement. Elle a mis au point des systèmes innovants d’assainissement individuel par micro-station (fi ltres à sable drainé, plantation de roseaux...) et d’épuration par bouesactives, dans le respect des normes écologiques. Les services offerts par l’entreprise répondent aux contraintes actuelles en matière d’économie d’énergie et de rentabilité fi nancière.« En rencontrant Jacques Giraudon, le gérant de l’entreprise, nous avons compris l’importance des innovations dans le monde du développement durable. Les Challenges AJE nous ont permis de vraiment bien appréhender l’organisation et le fonctionnement de l’entreprise et nous ont donné une nouvelle vision du monde de la PME. » Sabien Prissette, IUT d’Allier.

Prix : Raidlight« La passion du produit »

Remis par Yvon Gattaz, président-fondateur d’AJE.Présenté par les étudiantes de l’IUT de Grenoble : Philippine Briard, Shuai Dong, Delphine Duday, Marion Ligios, Pauline Macia, Marion Tardieu et Edwige Voyron, encadrées par Didier Schwab.

Implantée en 1999 dans l’Isère, à Saint-Pierre-de-Chartreuse, Raidlight Vertical compte 23 salariés et conçoit, commercialise vêtements et matériels de sport. Positionnée sur les marchés du trail, de la randonnée et de l’escalade, l’entreprise dispose de trois établissements qui approvisionnent 190 points de vente. Elle associe ses clients à l’élaboration de ses produits et a ainsi créé une nouvelle gamme de chaussures de course à pied,durable et évolutive en fonction des saisons, conditions deterrain et usages. Adaptables à chaque morphologie grâce àdifférents accessoires, les pièces d’usure sont interchangeables.

« Nous avons ressenti la réelle motivation des étudiantes pour réussir leur projet. Elles voulaient absolument venir à Paris pour la remise de prix et c’est ce qui les a boostées, car les Challenges AJE, c’est aussi donner un objectif aux jeu-nes : ils vont chercher à l’atteindre face à la concurrence des autres équipes. » Didier Schwab, maître de conférences à l’IUT de Grenoble.

Accessit : Jean Petit & Cie« Le bien-être par les pieds »

Remis par Patrick Harand, délégué du Club AJE Aquitaine.Présenté par les étudiantes de l’IUT de Périgueux : Marion Sartena et Chloé Lepesqueur, encadrées par Fabien Kendérian.

Établis en Dordogne depuis 1950, les Établissements Jean-Petit et Cie comptent soixante-dix salariés et sont spécialisés dans la confection de charentaises de moyenne et haute gamme. La manufacture qui vend de 20 000 à 30 000 paires de chaussons par an, a mis au point, en collaboration avec des stylistes, un système de micro-capsules renfermant des huiles essentielles de la-vande réparties dans les fibres textiles de la doublure et de la première de propreté des articles chaussants commercialisés sous la marque Wapiti. Ces huiles ayant des vertus médicinales (stimulation des activités circula-toires, respiratoires...), elles concourent au bien-être des utilisateurs de charentaises.

(*) Entreprise de taille intermédiaire

« L’exemple de Raidlight, et surtout de son dirigeant

Benoît Laval, nous a prouvé qu’avec de la passion on peut faire ce que l’on veut ! »Marion Tardieu, IUT de Grenoble.

«Les Challenges AJE donnent de l’assurance, nous apprennent à

négocier et nous plongent dans l’esprit d’entreprise »Marion Sartena, IUT de Périgueux.

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Accessit : Jedo Technologies« Source de valeur ajoutée »

Remis par Monique Debaisieux, expert AJE.Présenté par les étudiants de l’IUT de Toulouse : Akrane Bougrine, Romain Desprez, Tess-Maylis Godes, Mathieu Gonzalez, Florian Legrandois et Lorène Moralès, encadrés par Jean-Bernard Cheymol.

Dès sa création en 1987, Jedo Technologies, implantée à Labège (31) et comportant 29 salariés, est leader sur le marché français de la découpe de précision par jet d’eau. Présente sur les marchés de l’aéronautique, de la mécani-que, de l’automobile, l’entreprise utilise le jet d’eau abra-sif pour découper les matériaux complexes, tels le titane ou l’aluminium. Les pièces sont découpées et percées à froid, ce qui évite toute déformation du matériau utilisé (céramique, métaux, élastomères). Cette technologie de pointe a nécessité la réalisation de machines spécifiques. L’entreprise a obtenu des certifications qualité qui ont ac-crédité son positionnement sur le marché.

« Le projet tutoré des Challenges AJE est un bon exercice pratique pour montrer aux étudiants que le commercial c’est d’abord connaître l’entreprise et ses produits pour ensuite les vendre. » Jean-Bernard Cheymol, enseignant-chercheur à l’IUT de Toulouse.

Accessit : LR Vision« L’expert en esthétique du béton »

Remis par Monique Debaisieux, expert AJE.Présenté par les étudiants de l’IUT de Toulouse : Akrane Bougrine, Romain Desprez, Tess-Maylis Godes, Mathieu Gonzalez, Florian Legrandois et Lorène Moralès, encadrés par Jean-Bernard Cheymol.

Créée en 2004 et installée à Castanet-Tolosan (31), LR Vision est spécialisée dans le traitement des matériaux et l’esthétique (béton décoratif) et emploie 16 person-nes. Suite à une thèse sur la maîtrise de l’esthétisme des parements béton et à l’exploitation exclusive d’un bre-vet, les dirigeants de l’entreprise ont mis au point une gamme de produits anti-taches, hydrophobes, qui protè-gent, colorent et décorent le béton tout en gardant son aspect. D’autres produits anti-graffitis pour béton, bois et protection des sols sont créés. Aucune matière nocive pour l’environnement n’est utilisée pour la fabrication.

« Je félicite les étudiants de l’IUT de Toulouse pour leur belle réussite mais aussi les enseignants qui leur apportent une formation très pointue. Les Challenges permettent de faire connaître et valoriser les entreprises, c’est d’autant plus important pour les entreprises du bâtiment comme la nôtre face à l’enjeu de la réindustrialisation du pays. » Erick Ringot, général manager de LR Vision.

Accessit : TMC InnovationRéduire la consommation d’énergie

Présenté par les étudiants de l’IUT d’Angers : Nicolas Lefrançoise et Martin Léglise, encadrés par Olivier Koumba.

Reprise en 2006, TMC Innovation est basée près de Nantes et emploie 15 personnes. Elle conçoit, fabrique et commercia-lise des mâts d’éclairage public et des collerettes lumineuses qui s’y adaptent facilement. Ces dispositifs permettent d’effectuer un balisage qui prend le relais de l’éclairage public durant la nuit. Ils permettent ainsi aux collectivités locales de réaliser des économies d’énergie importantes, de l’ordre de 40 %, et donc de diminuer les budgets alloués à l’éclairage, mais aussi de limiter les nuisances lumineuses.

CATÉGORIE« CRÉATION D’ENTREPRISE »

Prix : JLM DECO« Créer son entreprise, un vrai challenge »

Remis par Yvon Gattaz, président-fondateur d’AJE.Présenté par les étudiantes de l’IUT d’Allier : Kathleen Aurel, Justine Evangelista et Madeleine Lahamion, enca-drées par Christine Roussat.

Après vingt ans passés dans une entreprise de négoce de peinture, sols et murs, Jean-Luc Mioche, profitant d’une dynamique environnementale favorable, décide de créer JLM Deco dans le domaine de la décoration et de l’aménagement intérieur en 1994. Installée à Mo-zac (63), elle compte 33 salariés, et s’impose comme l’interlocutrice privilégiée des professionnels mais aussi des particuliers. L’entreprise offre à ses clients dans une gamme de produits écologiques, des services en ligne et met à leur disposition des décoratrices spécialisées. Fortement implantée en Auvergne, l’enseigne dispose de cinq points de vente et s’adapte en permanence aux nouveaux marchés des revêtements muraux.

« L’exemple de Raidlight, et surtout de son dirigeant

Benoît Laval, nous a prouvé qu’avec de la passion on peut faire ce que l’on veut ! »

Marion Tardieu, IUT de Grenoble.

« Les Challenges AJE sont un premier pas dans

l’entreprise pour les jeunes »

Sophie Dubreuil, enseignante à l’IUT de Toulouse.©

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« La jeunesse ouvre de nouvelles voies pour l’entreprise et cette expérience renforce mon envie d’intégrer des jeunes. J’espère qu’il y aura des reprises et des créations d’entreprises par les jeunes. Cependant, ils ne doivent pas oublier que cela demande beaucoup d’implication. L’idéal est de trouver un créneau d’activité dans lequel on se sent bien. » Jean-Luc Mioche, PDG de JLM Deco.

Accessit :La Coopérative Lait Bio du Maine« Relancer la tradition fromagère des moines »

Remis par Yvon Gattaz, président-fondateur d’AJE.Présenté par les étudiants de l’IUT de Laval : AlexandreBetton, Marine Beucherie, Marie Fleury, Emeric Guillaume,Margot Ory et Marie Taillandier, encadrés par GillesSauvage.

Créée en 2007, la Coopérative Lait Bio du Maine, basée près de Laval, est née de la crise du lait bio en 2002. Les producteurs de lait bio décident alors de s’associer pour fabriquer le fromage « Entrammes », pâte pressée non cuite au lait bio, unique en France. La volonté de créer un produit à leur image a renforcé la cohésion des pro-ducteurs pour poursuivre la tradition fromagère régionale, héritière d’un long savoir-faire en matière de saveur, de goût et d’authenticité. La coopérative compte aujourd’hui 48 producteurs de lait bio, une quinzaine de salariés et souhaite se développer au-delà de la Mayenne.

« C’est toujours gratifiant d’avoir des jeunes qui s’intéressent à notre entreprise. J’ai apprécié leur autonomie et leur capacité à retranscrire et communiquer sur ce que nous faisons. Notre philosophie c’est l’ouverture vers les jeunes qui seront nos acheteurs de demain, alors ne les oublions pas ! » Jean-Savin Le Gouais, responsable commercial de la Coopérative Lait Bio du Maine.

CATÉGORIE « DÉVELOPPEMENT À L’EXPORTATION » Prix : Mobikytech

« Un vélo made in Normandy »

Remis par Pierre de Poncins, président du Club AJE Caen-Normandie.Présenté par les étudiants de l’EGC de Saint-Lô : Édouard Donnio, Benjamin Pinçon et Arthur Raymond, encadrés par Christophe Drouault.

Reprise en 2010, Mobikytech, est basée à Saint-Lô et compte treize salariés. Elle fabrique et commercia-lise des vélos pliables et transportables en s’appuyant sur des entreprises locales pour les technologies de la

mécano-soudure. Les sept modèles Made in France qu’elle a créés, dont deux sous assistance électrique, sont adap-tés à la demande des clients : ergonomie, customisation, accessoires. Tout à fait appropriés aux déplacements dans les grandes villes où la combinaison des modes de transport est très fréquente, les vélos bénéfi cient d’un service après-vente performant. L’entreprise réalise une grande partie de son chiffre d’affaires à l’exportation, en Europe et en Asie.

« Nous avons été “ attirés ” par cette entreprise car, contrairement à la tendance actuelle des délocalisations, elle a su relocaliser sa production en France pour faire travailler des entreprises de la région, d’où le Label Made in France qu’elle a obtenu ». Arthur Raymond, EGC de Saint-Lô.

Accessit : DevoucouxLa passion au service du cheval

Remis par Jean-Paul Halçaren, vice-président du Club AJE du Pays Basque.Présenté par les étudiants de l’IUT de Bayonne : Maïwenn Cognac, Aude Correia, Eric Dos Santos, Brieuc de La Fouchardière et Oihana Raynaud-Nazabal, encadrés par Isabelle Franchisteguy-Couloume.

Fondée au Pays Basque en 1985, l’entreprise Devoucoux est de-venue, en vingt ans, l’un des leaders mondiaux de la sellerie de luxe. Chaque membre du personnel étant un cavalier aguerri, les équipes innovent en permanence et créent colliers et selles amé-liorant les performances cavalier/cheval. La mise en place d’un important service commercial à l’export a permis à l’entreprise de s’implanter en Europe, Amérique du Nord, aux Émirats Arabes et ainsi de générer près des trois quarts de son chiffre d’affaires à l’étranger. Elle emploie aujourd’hui une soixantaine de personnes dont le savoir-faire se matérialise par la qualité Made in France.

« L’entreprise profi te d’un regard neuf sur son

organisation et ses activités »Arnaud Porée, directeur commercial de Mobikytech.

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Accessit : Ateliers Hugues-RambertUne renommée mondiale

Remis par Jean-Paul Halçaren, vice-président du Club AJE Pays Basque.Présenté par les étudiantes de l’IUT d’Allier : Fiona Chevalier, Amandine Gaillard, Elodie Jacquelin, encadrées par Christine Roussat.

Les Ateliers Hugues-Rambert, situés près de Cusset (03), sont repris en 1997 et reçoivent, dès 2007, le titre d’Entreprise du Pa-trimoine Vivant. Ses quinze salariés, spécialisés dans la confection et la réalisation d’abat-jour et luminaires, travaillent pour l’hôtelle-rie de luxe avec les décorateurs les plus renommés qui amènent l’entreprise vers l’excellence : 80 % des opérations de fabrication sont réalisées manuellement par d’anciennes professionnelles de la haute couture. Leader sur le marché des abat-jour plissés et lu-minaires haut de gamme, ses principaux marchés à l’exportation se portent vers la Russie, le Moyen-Orient et la Corée.

« Nous remercions Philippe Rabane, PDG des ateliers Hugues-Rambert, pour son soutien et sa disponibilité dans la réalisation de notre dossier. On a toujours pu faire appel à lui pour des questions supplémentaires et c’est ce qui nous permet de lui remettre cette récompense. » Fiona Chevalier, IUT d’Allier.

CATÉGORIE « STRATÉGIE SOCIALE DANS L’ENTREPRISE »Prix : DGC Multimedias

« Former pour recruter »

Remis par Éric Daspe, délégué du Club AJE Caen-Normandie.Présenté par les étudiants de l’EGC de Saint Lô : Nicolas Bichon, Cindy Martin et Romain Tison, encadrés par Christophe Drouault.

DGC Multimedias, franchise Vivre Mobile, a été créée en 2008 à Coutances (50) et commercialise au détail des matériels de télécommunication. Très impliquée dans la formation professionnelle des jeunes, cette entreprise de dix personnes emploie cinq jeunes en contrat d’appren-tissage, parrainés par cinq salariés. Tous les apprentis for-més ont obtenu leur diplôme avec mention et ont été

intégrés dans les équipes. L’entreprise accueille égale-ment des stagiaires dans le cadre de la découverte pro-fessionnelle au collège. Elle a noué des contacts étroits avec les enseignants et participe aux jurys d’examen. Un salarié handicapé a été recruté dans l’une des neuf agen-ces normandes, et doté d’un fauteuil adapté.

« Je félicite les jeunes talents grâce à qui nous pouvons avancer et qui seront demain l’avenir de nos entreprises ! Et je suis particulièrement sensible à ce prix puisque notre politique de recrutement est basée sur le savoir-être qui est une priorité pour l’entreprise. » Yannick Dalmont, gérant DGC Multimédias – Vivre Mobile

« DGC Multimedias est un véritable symbole d’intégration des jeunes : 50 % des salariés sont engagés dans l’ac-cueil des jeunes qui intègrent l’entreprise ensuite. C’est un modèle que nous constatons de plus en plus et qui fonctionne très bien dans les entreprises de toute taille en Europe. » Éric Daspe, délégué du Club AJE Caen-Normandie.

CATÉGORIE « SÉCURITE ET ENVIRONNEMENT » Prix : Transports Lassalle

« Ne pas se poser de questions et avancer »

Remis par Dominique Héron, directeur des partenariats de Veolia Environnement

Présenté par les étudiants de l’IUT d’Allier : Dimitri Billet, Loïc Rollat, Taylor Vaste, encadrés par Christine Roussat.Société familiale de transport et de logistique, les Transports Lassalle sont basés en Auvergne, à Varennes-sur-Allier (03). Créée en 1974, l’entreprise compte 55 salariés et a mis en œuvre une réelle

« L’entreprise profite d’un regard neuf sur son

organisation et ses activités »

Arnaud Porée, directeur commercial de Mobikytech.

« Grâce aux Challenges AJE, nous rencontrons

des professionnels dynamiques, et ambitieux qui nous montrent l’exemple »

Romain Tison, EGC de Saint-Lô.

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politique de sécurité qui lui a permis d’être reconnue au niveaunational par l’obtention de plusieurs prix pour la sécurité, le dévelop-pement durable et la préservation de l’environnement. Elle a adhéré à la charte de réduction du CO2 en 2009 et obtenu une certifi cation Qualimat pour le transport de produits pour l’alimentation animale. Les camions sont dotés de boîtes robotisées, d’un coupe-moteur, de pneus verts et utilisent des carburants écologiques. Les conducteurs suivent une formation à l’éco-conduite et participent au challenge interne : « Un million de kilomètres parcourus sans accident responsable ».

« Pour un responsable comme moi, qui œuvre dans une entreprise consacrée aux métiers de l’environnement, toutes les initiatives prises par les Transports Lasalle me font chaud au cœur. » Dominique Héron, directeur des partenariats de Veolia Environnement.

« Ce qui nous a plu dans cette entreprise, ce sont toutes ses certifi ca-tions environnementales dans le domaine de la sécurité. L’éthique de l’entreprise nous a donc fortement aidés dans la rédaction de notre dossier. D’autre part, AJE nous a permis de nouer une rela-tion privilégiée avec des professionnels. Nous avons appris à nous fi xer un objectif, à savoir argumenter et à voir l’intérieur d’une en-treprise dans un cadre différent et complémentaire d’un stage. » Dimitri Billet, IUT d’Allier.

Accessit : EmacLa Terre et les Hommes

Remis par Jean-Paul Halçaren, vice-président du Club AJE Pays Basque.Présenté par les étudiants du lycée Saint-Anne d’Anglet : Ivan Barbe, John Bichambre, Rémi Errecart, Thomas Haristoy, Baptiste Laplace, Aurélie L’Evêque, Lionel Millox et Thomas Salles, encadrés par Geneviève Van Pé.Leader français sur le marché, l’entreprise EMAC, située au Pays Basque à Mauléon, est spécialisée dans le mélange de caoutchoucs et élastomères pour les industries automobile, ferroviaire, aéronau-tique... La fabrication de produits chimiques en zone Natura 2000 implique le respect de la Terre. L’entreprise dispose de certifi cations ISO en matière d’environnement et de qualité. Très impliquée dans le développement durable, elle a également mis en place des ex-périmentations permettant de veiller sur la santé de ses 77 salariés et sur leur bien-être au travail.

« Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avions que des cours théoriques et les Challenges d’AJE nous ont permis d’acquérir des connaissances pratiques sur la vie d’une entreprise. » Lionel Millox, BTS MUC au lycée Sainte-Anne d’Anglet.

CATÉGORIE « QUALITÉ »

Prix : Lacroix Trafi c « Un monde plus fl uide »

Remis par Sabine de Beaulieu, déléguée générale d’AJE.Présenté par les étudiants de l’IUT de Nice : Claire Conte et Célia Froget, encadrées par Jean-Luc Vannier.Spécialiste de la gestion et de la régulation de trafi c par panneaux

électroniques, Lacroix Trafi c, reprise en 1991, compte une centaine de salariés répartis à Carros (06) et en agences. L’entreprise offre une gamme de produits visant à améliorer la sécurité et la fl uidité de la circulation. Soucieuse de la satisfaction de ses clients et de ses performances environnementales, elle a mis en place un ma-nuel de management de la qualité et des procédures et réalise régulièrement des enquêtes de satisfaction. Elle détient plusieurs certifi cations ISO et ISIO qui montrent l’importance qu’elle accorde aux démarches qualité et à la protection de l’environnement.

« Nous sommes ravies que ces étudiantes soient venues nous “ auditer ” pour valoriser la qualité de notre Société qui est pour nous une obligation légale puisque, sans les certifi cations ISO, nous ne pourrions plus commercialiser nos feux tricolores. Il faut savoir que la qualité est jugée à la fois sur le produit, la production, la vente mais aussi la satisfaction du client. Ce n’est pas toujours facile, c’est pourquoi je suis d’autant plus fi ère de recevoir ce prix. » Laëtitia Davignac, responsable qualité de Lacroix Trafi c.

Accessit : La Coopérative Lait Bio du Maine

Remis par Odile Ansquer, présidente du Club AJE de la Sarthe.Présenté par les étudiants de l’IUT de Laval : Alexandre Betton, Marine Beucherie, Marie Fleury, Emeric Guillaume, Margot Ory et Marie Taillandier, encadrés par Gilles Sauvage.« Les Challenges AJE se sont inscrits dans une véritable démarche professionnelle qui nous servira dans notre futur emploi : le démarchage de l’entreprise, la constitution d’un dossier très complet, la gestion des délais, la connaissance de la vie et des valeurs de l’entreprise qui sont la simplicité, l’authenticité et la qualité. Ce fut une excellente expérience que nous souhaiterions renouveler. » Margot Ory, IUT de Laval.

CATÉGORIE « PÉRENNISATION DE L’ENTREPRISE »

Prix : Gallais Viandes« S’adapter et transmettre le savoir-faire »

Remis par Jean-Paul Maury, vice-président d’AJE et président du Jury des Challenges.

«Les Challenges AJE sont un démarrage pour la future vie

professionnelle des jeunes »Odile Ansquer, présidente du Club AJE de la Sarthe.

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AUTRES ENTREPRISES AYANT PARTICIPÉ AUX CHALLENGES AJE 2012Agritubel – Alain TP – Ami Lenglart – Artiga – Carré Urbain – CFH Cap d’Ail – Délicecook – 06 Etanche – Ets Sogal – Filt SAS – Hydrosystem – Institut de Cure Marine de Saint Luc sur Mer – Kadodis – La cave d’Irouleguy – Le Klub – Lothaire - Mapache – Media International Masculin – Mobigis – MS Innovations – Petfood Plus – Philippe Faur – Sarl Macon – Seyeux – Thermes Marins de Cannes – Traimeca Pyro – Transports Desjouis – TRM.

LES ÉTABLISSEMENTS PARTICIPANTSEGC de Saint-Lô – IUT d’Angers – IUT de Bayonne – IUT de Châtellerault – IUT de Grenoble – IUT de Laval – IUT de l’Allier – IUT de Nice – IUT de Périgueux – IUT de Toulouse – IUT de Valence – Lycée Sainte-Anne d’Anglet.

Présenté par les étudiants de l’EGC de Saint-Lô : Jonathan Douland, Simon Gallais et Simon Lavigne, encadrés par Christophe Drouault.L’entreprise Gallais Viandes, créée en 1930 par le père de l’actuel dirigeant, est implantée à Pontivy (56). Elle est leader en France de la commercialisation des Labels Rouges bœuf et veau. Partenaire privilégié des professionnels de la viande, l’entre-prise a su s’adapter aux exigences du marché grâce à son expérience, au dynamisme de ses équipes mais aussi en modernisant ses procédés de fabrication et en rejoignant le Groupe Bigard dont elle est l’une des filiales depuis 2010. Elle souhaite transmettre son savoir-faire aux successeurs. La relève de l’équipe dirigeante est ainsi assurée par Simon Gallais, étudiant figurant dans l’équipe de l’EGC de Saint-Lô, qui a témoigné de sa volonté de reprendre l’affaire familiale.

Accessit : Parolai Stil’ecoUne diversification réussie

Remis par Jean-Paul Maury, vice-président d’AJE et président du Jury des Challenges.

Présenté par les étudiants de l’IUT de Grenoble : Pauline Delannay, Céline Dubois-Chabert, Manon Gerente, Prisca Ljubanovic, Ludivine Morestin, Christophe Serieys et Audrey Sobalski, encadrés par Nadine Paradon.Située à Villard-Bonnot, dans l’Isère, Parolai Stil’eco a été créée en 1955 et reprise en 1995 puis en 2005. Cette entreprise industrielle axée à l’origine sur l’usinage d’acier a adapté ses compétences pour développer des solutions globales de travail des métaux et plastiques ainsi que les techniques d’assemblage. Ainsi, de nouveaux débouchés sont apparus et l’entreprise s’est spécialisée dans le tri des déchets, les collecteurs médicaux, les protecteurs industriels et les agencements de sport de glisse. Elle accompagne ses clients de l’étude à la création sur-mesure et de l’unité à la moyenne série. Elle met en œuvre une veille commerciale et technologique pour répondre aux exigences du marché.

DES ÉTUDIANTS ENGAGÉS ET DYNAMIQUESLes Challenges AJE récompensent les entreprises, mais n’oublient pas les efforts et la qualité du travail réalisés par les jeunes. Ainsi, deux prix leur sont attribués : « l’école la plus engagée », décerné aux étudiants de l’IUT de l’Allier et « l’équipe la plus dynamique », remis à l’EGC de Saint-Lô. Les encouragements du jury ont été adressés aux étudiants des IUT de Châtellerault et de Valence pour les inciter à persévérer dans leur démarche.

« Les Challenges AJE sont une façon pour les étudiants d’aborder des entreprises nouvelles qu’ils n’auraient pas eu l’occasion de rencontrer, un moyen d’arpenter le territoire et de découvrir des terrains d’apprentissage. » Christophe Drouault, responsable des relations extérieures de l’EGC de Saint-Lô. <

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Les étudiants de l’EGC de Saint-Lô (à gauche) et de l’IUT d’Allier (à droite), leurs professeurs et les entreprises lauréates.

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Au-delà de la féérie qui fait sa réputation auprès des petits comme des grands, Disneyland

Paris est aussi connu et reconnu pour ses embauches importantes de jeunes, que ce soit en termes d’emplois saisonniers, d’alternance ou de CDI. L’entreprise cherche les talents là où ils se trouvent grâce à des recrutements de terrain, et assure à tous ses Cast Members (*), des programmes de formation de qualité leur permettant d’évoluer tout au long de leur carrière.

CHERCHER LES TALENTS LÀ OÙ ILS SONT

Pour les jeunes qui recherchent un emploi, le processus est souvent long et coûteux. Se déplacer n’est pas toujours à la portée de tous et bien que le développement des réseaux sociaux ait considérablement changé la donne en matière de recrutement, la proximité fait encore défaut. C’est pourquoi Disneyland Paris sort des sentiers battus et crée de l’événementiel pour chercher de jeunes talents, une façon originale de montrer aux candidats tout le savoir-faire et les valeurs de convivialité et d’innovation chères à l’entreprise. « Nous faisons du street market, nous allons à la rencontre des jeunes dans leurs lieux de vie et de vacances. Nous avons par exemple lancé, dans le cadre d’un partenariat, une opération à bord d’un IDTGV reliant Paris à Marseille dans le but de recruter un certain nombre de jeunes », explique Daniel Dreux, vice-président Ressources humaines de Disneyland Paris. Des recrutements sont également organisés partout en Europe. Un bus aux couleurs des héros de la nouvelle génération Disney a sillonné les routes des plages espagnoles, de Tarifa à El

Puerto De Santa Maria afi n de proposer aux vacanciers des postes dans la restauration, la vente, l’accueil et l’hôtellerie. À Paris, les équipes de recrutement avaient choisi un temple de la vie sociale étudiante : le Gibus, comme cadre pour les entretiens. Enfi n, en Allemagne, des équipes sont parties rencontrer les étudiants des écoles hôtelières allemandes et leur proposer des postes dans l’hôtellerie et la restauration. En résumé, l’objectif de ces campagnes innovantes est de proposer aux candidats européens, avec ou sans qualifi cation professionnelle, la possibilité de concilier vie étudiante et vie professionnelle et d’avoir une expérience dans un environnement multiculturel.

OFFRIR UNE FORMATION CONTINUE ET DE QUALITÉ

Disneyland Paris embauche principalement des emplois saisonniers paneuropéens de longue durée et accueille en parallèle près de 500 alternants, regroupant des contrats de professionnalisation et d’apprentissage. « Nous souhaitons avant tout inscrire l’alternance dans une logique qualitative. Auprès de chaque alternant, il y a un tuteur et des programmes de

formation qui leur permettent d’apprendre leur métier. » En effet, la formation, quel que soit le niveau des salariés, est un élément essentiel de la politique de ressources humaines. « Les Cast Members non-cadres reçoivent une formation professionnelle spécifi que à un poste – restauration, boutique, réception – ou peuvent suivre des cours permettant de développer d’autres compétences de service comme parler en public, interagir avec les visiteurs… Les séances de formation des cadres privilégient le perfectionnement des qualités d’encadrement et de mobilisation des équipes. » Ces programmes de formation offrent ainsi l’opportunité aux Cast Members de gagner en expérience et de progresser au cours de leur vie professionnelle grâce à des centaines de cours dispensés à l’Université Disney. L’entreprise consacre d’ailleurs 4,14 % de sa masse salariale annuelle à la formation dans le souci d’améliorer toujours davantage la qualité des services offerts aux visiteurs du parc.Par ailleurs, la mobilité professionnelle est une réalité bien présente chez Disneyland Paris, car la formation fait bénéfi cier le salarié d’un tremplin professionnel non négligeable. Ainsi, 80 % de l’encadrement est issu de la promotion interne.

FORMER ET DÉVELOPPER LES TALENTS :UN ENJEU POUR LES MÉTIERS DE DEMAIN

En avril 2012, Disneyland Paris a célébré son vingtième anniversaire. Avec 250 millions de visiteurs depuis son ouverture en 1992, soit en moyenne 15 millions par an, le Parc d’attractions est le plus grand d’Europe et la première destination touristique du continent. Mais Disneyland Paris regroupe aussi plus de 500 métiers, ce qui explique en partie son rang de premier employeur privé de Seine-et-Marne, de premier employeur mono-site d’Île-de-France et la place centrale accordée à la formation dans le processus d’intégration de ses salariés.

Plus de 14 500 salariés sur le site, dont 7 000 saisonniers et environ 500 contrats en alternance

7 ans d’ancienneté moyenne par salarié

87 % des salariés en CDI 20 000 candidatures spontanées reçues par an

Plus de 100 nationalités représentées Plus de 56 000 emplois directs, indirects et induits créés

Plus de 500 métiers 80 % de l’encadrement issus de la promotion interne

34 ans d’âge moyen chez les salariés 4,14% de la masse salariale de Disneyland Paris consacrés à la formation

(*) Le terme «Cast Member» vient du monde du spectacle. Il désigne ici les salariés de Disneyland Paris.

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DISNEYLAND PARIS

F o c u S

DIVERSITÉ ET CULTURE D’ENTREPRISE : LES CLÉS DU SUCCÈS

Disneyland Paris, c’est plus de 100 nationalités, 20 langues parlées et plus de 500 métiers, parmi lesquels des ingénieurs, des créatifs, des professionnels de l’hôtellerie et du tourisme, des jeunes et des moins jeunes, avec ou sans qualification. Ce qui fait donc la richesse de l’entreprise, c’est la diversité des compétences, des talents et des cultures de ses Cast Members. Le 3 mars 2009, Disneyland Paris a d’ailleurs signé la Charte de la Diversité en partenariat avec l’IMS-Entreprendre pour la Cité, avant de recevoir le label Diversité par l’Afnor Certification en décembre 2010, témoignant ainsi de l’engagement de l’entreprise en matière de prévention des discriminations, d’égalité des chances et de promotion de la diversité. De plus, Disneyland Paris est l’un des partenaires de l’association « Nos quartiers ont des talents » qui a déployé un dispositif de parrainage consistant à mobiliser les cadres supérieurs de ses entreprises adhérentes pour accompagner les jeunes diplômés bac + 4 et plus dans leur recherche d’emploi. « Des cadres exécutifs aident les jeunes à comprendre le monde de l’entreprise et certains d’entre eux font des stages d’immersion à Disneyland Paris, ils leur font bénéficier d’un réseau et travaillent avec eux sur leur projet professionnel et les outils du recrutement – rédaction des CV, lettre de motivation et préparation aux entretiens – de façon à leur donner un maximum de chances », déclare Daniel Dreux.

De plus, en se rendant sur le Parc de Disneyland Paris, les visiteurs viennent avant tout pour retrouver une atmos-phère de magie, d’enthousiasme et de convivialité. « Le sens de l’accueil, l’ex-cellence de service, le dynamisme et la créativité sont donc des comportements recherchés. Nous recrutons aussi des personnes ayant des talents dans l’ani-mation et l’interaction avec les clients et bien évidemment avec des capacités linguistiques », précise le vice-président des Ressources humaines. Ainsi, pour maintenir la bonne humeur au sein de ses équipes, Disneyland Paris met en place des programmes afin d’organiser la vie de l’entreprise. Elle a, par exemple, lancé en l’an 2000 le pro-gramme CastMemberland dans le but de fédérer les équipes autour d’un pro-jet original basé sur l’amélioration des conditions de vie des salariés dans l’en-treprise : transport, logement, entretien des espaces de vie, détente, restauration

et sûreté. En 2010, Disneyland Paris a même reçu le trophée « Mieux vivre en entreprise » du cabinet de conseils RH & M, symbole de la reconnaissance de l’entreprise envers ses Cast Members.

RENFORCER LES RELATIONS AVEC L’UNIVERSITÉ

Disneyland Paris entretient principale-ment des relations avec des grandes écoles et des centres de formation et souhaite aujourd’hui coopérer davan-tage avec les universités qui, malgré les réformes en cours et la prise de conscience d’un bon nombre de leurs présidents, ne développent pas encore suffisamment de contacts avec les en-treprises. « En France, on cultive une politique vis-à-vis des grandes éco-les, car elles ont su se rapprocher du monde professionnel et apporter à leurs étudiants une meilleure prépara-tion à la vie en entreprise. En parallèle, l’université est un monde de connais-sances généralistes dans lequel on n’apprend presque pas aux jeunes à valoriser leur culture générale pour la transposer dans une logique “ métiers d’entreprise ”. Pourtant, l’Entreprise a tout intérêt à rééquilibrer et complé-ter ses forces en intégrant des univer-sitaires », estime Daniel Dreux. « Avec des organismes comme AJE nous devons continuer à aider les jeunes, notamment ceux issus de l’université, à mieux comprendre le management et le fonctionnement de l’entreprise, à connaître ses challenges quotidiens et faire cette passerelle entre la vie d’étu-diant et l’intégration dans le monde du travail. » <

Daniel Dreux, vice-président Ressources humaines de Disneyland Paris « Former les jeunes fait partie de l’ADN de Disneyland Paris »

Daniel Dreux a rejoint le groupe Euro Disney en 1992 en qualité de responsable des Relations sociales après dix années passées au sein du groupe Burger King, où il a occupé un certain nombre de postes à responsabilités croissantes. Au sein d’Euro Disney, il a enrichi son parcours en occupant des postes aux Ressources humaines, Achats, Services généraux, et à la Sûreté, avant d’être nommé vice-président des Relations sociales en 2003, puis des Ressources humaines en 2007.

« AJE est une voie utile pour faire changer un certain nombre d’éléments en direction des politiques. Ensemble, nous devons réfléchir comment mieux valoriser les métiers en tension, développer les formations professionnelles dans ces secteurs et inciter les jeunes à s’y former. »

Plus de 14 500 salariés sur le site, dont 7 000 saisonniers et environ 500 contrats en alternance

7 ans d’ancienneté moyenne par salarié

87 % des salariés en CDI 20 000 candidatures spontanées reçues par an

Plus de 100 nationalités représentées Plus de 56 000 emplois directs, indirects et induits créés

Plus de 500 métiers 80 % de l’encadrement issus de la promotion interne

34 ans d’âge moyen chez les salariés 4,14% de la masse salariale de Disneyland Paris consacrés à la formation

Disneyland Paris en chiffres

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R É S E A U

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Présidé par Pascal Lacombe, le Club AJE Provence a à cœur d’inverser les rôles en positionnant les chefs d’entreprise dans les classes et les élèves et les enseignants dans les

entreprises dans un souci de rapprochement et de compréhen-sion réciproque. Pour cela, AJE Provence organise ou participe à la réalisation de nombreuses actions sur le terrain.

LES ACTIONS PHARES DU CLUBEntreprise « 13 à Cœur »Chaque année en mars, le Club AJE Provence organise l’opé-ration « Entreprise 13 à Cœur », une manifestation annuelle qui s’adresse aux collégiens et lycéens de la région, au cours de laquelle entre 400 et 800 élèves sont sensibilisés. L’am-bition de cette opération est de promouvoir les valeurs de l’Entreprise (responsabilité, risque, culture du résultat, rigu-eur, écoute et curiosité, anticipation…) des jeunes de leurs accompagnateurs et des chefs d’entreprise. Cet événement est ponctué de moments réservés aux jeunes :• Les « tchatches » sont des stands animés par des chefs d’en-

treprise qui répondent aux questions des jeunes sur lessujets qui leur tiennent à cœur : l’entretien d’embauche, le salaire, les horaires de travail, les diplômes nécessaires, etc. ;

• le « QuizzEco » est un jeu sur l’entreprise, ses métiers, ses va-leurs et sur les formations, avec des boîtiers de vote électro-niques et interactifs, réalisé en public avec les collégiens du département. Sous la houlette d’un animateur, les jeunes sont invités à répondre à des questions sur le fonctionne-ment entrepreneurial.

Les boss invitent les profs Chaque année, en mars, une centaine de convives partage leur vision de la relation École/Entreprise à l’occasion au cours d’un dîner entre acteurs du monde économique et du monde de l’éducation.

LE CLUB AJE PROVENCE ET SES 300 DIRIGEANTS ENGAGÉS DONNENT AUX

JEUNES LE GOÛT DE L’ENTREPRISE

La Semaine École EntrepriseLa Semaine École Entreprise, organisée en novembre à l’échelon national, mobilise plus de 350 entreprises des Bouches-du-Rhône par an. Près de 200 actions sont menées, parmi lesquelles des visites d’entreprises par des élèves, ou par des groupes de professeurs, des interventions de professionnels dans les établissements scolaires, des quiz économiques ou encore des actions innovantes ayant pour objectif de faire découvrir l’entreprise et ses métiers aux collégiens et lycéens de l’académie d’Aix-Marseille.

Les Coulisses des Métiers : faire rimer « métier » avec « passion »En 2013, Marseille Provence sera la capitale européenne de la culture. À l’approche de cet événement, l’artiste pluridis-ciplinaire Christophe Valery, créateur du concept Ki Juice, a permis à une vingtaine d’élèves du collège Romain-Rolland de découvrir les métiers de l’art et de la création : ateliers

artistiques, visite de La Friche, par-ticipation à l’exposition et à sonvernissage.Chaque année également, un profes-sionnel engagé permet à plusieurs dizaines de collégiens de découvrir un métier, en leur permettant de participer à l’un de ses projets. Grâceà ces rencontres avec un métier,artistique ou non, les jeunes peuvent ainsi se rendre compte que « métier » peut rimer avec « passion ».

Créé en 1995 à l’initiative des entreprises, le Club AJE Provence est une association loi 1901 qui agit au quotidien pour une meilleure orientation des jeunes dans le département des Bouches-du-Rhône. Elle associe, pour la première fois dans l’académie d’Aix-Marseille, des chefs d’entreprise et des acteurs institutionnels de l’emploi, de l’éducation, de la formation et de l’orientation.

Pascal Lacombe, président du Club AJE Provence« À travers mes fonctions de président du Club AJE Provence, jesouhaite faire découvrir et aimer l’entreprenariat et l’entreprise auprès des jeunes et du corps enseignant. »Président du Club AJE Provence, Pascal Lacombe est le créateur et actuel gérant de Syrah Informatique, société éditrice de logi-ciels pour les organisations patronales, numéro 1 en France avec 100 organisations patronales clientes dans 70 départements.Il est aussi administrateur au titre de l’UPE 13 (Medef Bouches-du-Rhône) de Provence Meeting-Busibook, réseau social surInternet des dirigeants d’entreprise des Bouches-du-Rhône.

Les «tchatches» entre les jeunes et les chefs d’entreprises.

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CLUB AJE PROVENCE

R é s E A U

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LES PARTENARIATS AVEC LE RECTORAT Animation des Comités Locaux Éducation-Entreprise (CLEE)« Nous souhaitons mettre en relation les chefs d’entreprise et des chefs d’établissement scolaire mobilisés pour développer les relations école-entreprise dans notre région et multiplier les actions envers les jeunes », explique Pascal Lacombe. Aujourd’hui, des actions de proximité sont organisées au sein des CLEE et réparties en quatre domaines : • dans un premier temps, elles visent la connaissance réci-

proque entre établissements et entreprises grâce à l’orga-nisation de débats sur le management, à la formation des correspondants école-entreprise et à la mise en place de stages de professeurs en entreprise ;

• dans un second temps, il s’agit de favoriser la compréhension des relations entre l’emploi et la formation. Des rencontres et débats sur l’économie locale y contribuent ainsi que des réflexions sur l’évolution des formations professionnelles locales ou encore des tables rondes sur les compétences professionnelles attendues par les entreprises ;

• des initiatives s’inscrivent dans le souci de l’information des jeunes et des enseignants sur les métiers dans le cadre de forums des métiers et de conférences sur les métiers scientifiques ;

• enfin, d’autres actions résultant d’une volonté d’inno-vation sont menées, comme la mise en place d’un mo-dule sur la parité des métiers, le parrainage et le tutorat d’élèves de DP3 avec un parrain entreprise par option DP3, la formation des professeurs de DP3 et l’interven-tion de parents d’élèves sur leur vécu en entreprise et leur métier.

Soutien à l’option DP 3Tous les collèges proposent désormais l’option Découverte Professionnelle 3 heures. Une option facultative au même titre que le latin ou la langue vivante 2 dont le but est de faire découvrir l’entreprise et son fonctionnement aux collégiens. L’AJE Provence est sollicitée tout au long de l’année afin d’organiser des actions dans ce cadre.

AUTRES PARTENARIATS ET ACTIONS SUR L’ANNÉE SCOLAIREEn parallèle de toutes ces actions, le Club AJE Provence est partenaire de beaucoup d’autres opérations tournées en direction de divers publics, notamment des étudiants.

« Métierama »L’AJE Provence permet aux jeunes des départements de l’aca-démie d’Aix-Marseille de se rendre sur ce salon incontournable, grâce à la prise en charge des transports. Chaque année en février, plus de 100 000 visiteurs sont présents sur le salon dédié aux métiers et à l’orientation.

Les Doctoriales : un passeport pour l’emploi des doctorantsLes Doctoriales visent à mobiliser 40 parrains chefs d’entre-prise pour suivre et accompagner 80 doctorants. Fin juin, à la Baume-lès-Aix, les trois universités d’Aix-Marseille conjuguent leurs compétences pour organiser une session des Doctoriales. Le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur de l’université d’Aix-Marseille (PRES) organise un séminaire de

développement personnel et de sensibilisation au monde éco-nomique qui rassemble des doctorants de toutes disciplines et des professionnels de différents secteurs afin de faire découvrir le monde de l’entreprise et ses opportunités.

Le Cercle des Étudiants Leaders Le Cercle de Etudiants Leaders est ouvert aux meilleurs étudiants de la faculté des sciences économiques et de gestion d’Aix-Marseille (mentions très bien et bien). Ces étudiants sont sélectionnés après audition par des uni-versitaires puis des patrons d’entreprises régionales. De novembre à avril, les 40 étudiants retenus sont ensuite chacun parrainés et coachés par un dirigeant d’entreprise en vue :• d’améliorer leur performance ;• de développer leur leadership ;• de se construire l’étoffe d’un décideur économique et d’un

chef d’entreprise ;• de bénéficier d’un réseau garantissant leur première inser-

tion professionnelle.

Ils travaillent à la construction d’un projet complet de création d’entreprise ou d’activité au sein d’un grand groupe. Environ une demi-douzaine de projets sont primés chaque année. <

AJE ProvEnCE En ChiffrES• 11 000 jeunes sensibilisés au monde du travail• 150 visites d’entreprises• 300 interventions de chefs d’entreprise

Contact : Clara Trotobas, chargée de mission AJE Provence16, place du Général-de-Gaulle, 13231 Marseille Cedex 01Tél. : 04 91 57 71 50 – Fax : 04 91 54 86 03E-mail : [email protected]

Claude Garnier, délégué académique aux enseignements techniques et conseiller du recteur de l’académie Aix-Marseille « L’académie d’Aix-Marseille s’est asso-ciée depuis 2005 avec l’AJE Provence et l’Union pour les Entreprises (UPE13) dans les Comités Locaux Ecole Entreprise. Mon service et l’AJE participent à la semaine Ecole Entreprise et à d’autres actions tout au long de l’année, comme « 13 à Cœur », et “ les boss invitent les profs ”. L’AJE Provence est un lieu d’échange qui nous permet de re-layer auprès des entreprises la volonté académique d’intro-duire la connaissance du monde professionnel et économi-que auprès des élèves de collège et lycée. Ma volonté est de créer du lien entre chefs d’établissement et chefs d’entreprise, enseignants et cadres ou responsables d’entreprise au plus près des établissements scolaires sur le territoire pour déve-lopper une connaissance réciproque des deux partenaires de proximité. Quand ce contact est réalisé, des actions efficaces sont menées en direction des élèves afin de donner du sens à leurs enseignements et leur permettre une acculturation au monde des entreprises. »

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CLUB AJE 93LES JEUNES EXPOSENT SOUS LES AILES DU CONCORDE

En 2012, le Club AJE 93 a proposé, pour la troisième année, aux jeunes des collèges et des lycées de Seine-Saint-Denis de se projeter au-delà de leurs activités de formation actuelles grâce à l’exposition « Je graffe ». Cette opération s’adresse aux jeunes de 12 à 25 ans encore dans le cycle de formation et les conduit à s’exprimer – par le biais des graphes ou de maquettes – sur le monde professionnel et les métiers d’ave-nir au travers d’un thème qui, cette année, portait sur « La machine technique ou futuriste ». « Le concours a permis de fédérer une classe, mais surtout de leur donner confi ance en eux et de leur montrer ce qu’ils sont capables de faire », témoigne Rina Di Iorio, principale du collège Léon-Jouhaux de Livry-Gargan.Le vernissage de l’exposition s’est déroulé le 19 juin au Musée Air + Espace du Bourget, sous les ailes du Concorde, en présence de William Marois, recteur de l’académie de Créteil et chancelier des universités, et de Gonzalve de Cordoue, de la Direction générale desAéroports de Paris. Plus qu’une exposition scolaire, « Je graffe » est une véritableexposition d’art ! Les jeunes et leurs enseignants ont faitdécouvrir au public des créations étonnantes dans lesquellesdes expressions technologiques inattendues et des rêves ambitieux se télescopent ou se rejoignent pour montrer une jeunesse de Seine-Saint-Denis pleine de ressources et de promesses.

DES NOUVELLES DES CLUBS AJE« Je félicite les jeunes pour leur imagination et leur vision du futur. Beaucoup d’entre eux ont représenté des machines ou robots qui améliorent la vie quotidienne et je suis persuadé que leurs œuvres sont prémonitoires des dix ou quinze pro-chaines années », a déclaré Wiliam Marois.

La remise des récompenses aux jeunes artistes a eu lieu deux jours plus tard en présence de Joël Doudement, délégué acadé-mique à l’enseignement technique, Catherine Maunoury, direc-trice du Musée Air + Espace, Marie-Pierre Frydman, responsablede la communication externe de la SNCF, de plusieurs de leurs collaborateurs, et de Sabine de Beaulieu, déléguée générale d’AJE. En créant l’opération « Je graffe », l’AJE 93 a toujours rencontrél’appui enthousiaste des professeurs d’arts graphiques et l’aide matérielle de la société ERDF, représentée le 21 juin par Pascal Dassonville, directeur territorial ERDF de la Seine-Saint-Denis.

Retrouvez toutes les œuvres des jeunes, les établis-sements participants et le nom des lauréats sur www.jeunesse-entreprises.com.

CLUB AJE SARTHE DES COLLÉGIENS DÉCOUVRENT LES MÉTIERS DE L’UNIVERSITÉ

Le 25 mai, des élèves du collège Le Joncheray de Beaumont-sur-Sarthe sont allés à la rencontre de professionnelsexerçant à l’université du Maine, soit en faculté, soit dans un laboratoire, dans un service administratif ou un service techni-que. L’initiative, portée par l’université du Maine et le Cen-tre d’information et d’orientation de Sablé-sur-Sarthe,a reçu le soutien du Club AJE Sarthe et visait à mettre l’élève en situation concrète vis-à-vis d’un métier technique proche du secteur industriel.

CLUB AJE 91 « DELACOMMUNE ET DUMONT » CÉLÈBRE SON BICENTENAIRE

Le 7 juin dernier, Pierre Dumont, président du Club AJE 91, a célébré le bicentenaire de son entreprise, Delacommuneet Dumont, au cours d’une cérémonie retraçant la très bellehistoire de cette entreprise familiale à laquelle participaient Sabine de Beaulieu, déléguée générale d’AJE et HenriDemonceaux, délégué du Club AJE 91.À la tête de cette entreprise de plomberie, chauffage, ventilation et climatisation depuis 1989, Pierre Dumont l’a transformée en un groupe diversifi é de services rassemblant sept fi liales qu’il a su faire évoluer en permanence. L’entreprise est également très impliquée dans l’alternance et favorise l’embauche de jeunes qualifi és et motivés, consciente qu’il s’agit d’un enjeu majeur pour l’avenir de ses activités.

Jean-Claude Moreau (à gauche), membre de l’AJE 93 et organisateur de l’opé-ration « Je graffe », fait visiter l’exposition au recteur William Marois (au centre) aux cotés de jeunes fi lles du collège Léon-Jouhaux.

Graphe réalisé par les élèves du lycée Eugénie-Cotton.

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LES JEUNES ET LA LANGUE FRANÇAISE

Universitaire, conférencier, spécialiste de la civilisation française et des littératures de la francophonie, membre de l’Académie européenne et chroniqueur à « Canal Académie », Axel Maugey présente, dans son essai « Privilège et rayonnement du français du XVIIIe siècle à aujourd’hui », les grands moments de la bataille en faveur du français. Il insiste aussi sur le dialogue des cultures porté par une Italie pétrie de francophilie et souligne le renouveau du Québec, nation américaine, ainsi que le vif désir de français en Chine, en Asie, dans le monde arable, en Afrique noire et dans l’ensemble des Amériques.

Aujourd’hui, la langue française continue d’illustrer une civilisation vivement appréciée pour son art

de vivre, sa diplomatie, sa jurisprudence et sa très riche réalité culturelle. Yvon Gattaz, président-fondateur de Jeunesse et Entre-prises et membre de l’Institut, nous livre ici son résumé de l’ouvrage d’Axel Maugey.

« POUR ATTIRER LES JEUNES, IL FAUT ALLER DANS LEUR MONDE, POUR LES RETENIR, IL FAUT LEUR MONTRER LE NÔ-TRE » Jane-Marie Roberts

Naguère, on parlait le français, aujourd’hui, on parle le texto. Naguère, on travaillait avec ferveur, aujourd’hui, on travaille avec serveur.

Ces aphorismes ne sont pas anodins, malgré la forme, car le fond est in-quiétant. Et c’est pourquoi le dernierlivre du Professeur Axel Maugey « Privilège et rayonnement du françaisdu XVIIIe siècle à aujourd’hui » est d’une actualité constante.

Axel Maugey, qui allie l’érudition, les connaissances historiques, la passion de la culture et la défense acharnée de notre belle langue, est un fougueux récidiviste. Nous nous étions déjà délectés de « La francophonie en direct » (1987), « Fran-cophonie et dialogue des cultures »(2003), « Désirs francophones, désirs

francophiles » titre superbe (2004), « Leprivilège du français » (2007) et quel-ques autres, aussi argumentés que convaincants.

Qu’on ne s’y trompe pas, Axel Maugey ne tombe pas dans la satisfaction béate. Il reconnaît avec tristesse le recul du français par rapport à la langue véhiculaire actuelle : l’anglo-américain depuis vingt ans. Il reconnaît aussi que le « français ancien » a de la peine, chez les jeunes,à tenir tête à « l’américain global ».

Mais il constate a contrario qu’au sommet de la francophonie de 2010, trente-deux pays ont choisi le français comme langue offi cielle, contre vingt-neuf auparavant. Il faut reconnaître que le quarantième anniversaire de la fran-cophonie est un quarantième rugissant.

À propos des jeunes, Axel Maugey cite Jane-Marie Roberts, présidente des Alliances françaises aux États-Unis : « Pour attirer les jeunes, il faut aller dans leur monde (…), pour les retenir, il faut leur montrer le nôtre ».

Ce livre est aussi une magnifi que fresque de notre siècle des lumières et de son incroyable rayonnement culturel, sans oublier un petit tour vers Turin, Bologne et Venise dont on connaît l’importance intel-lectuelle, et son cher Québec où le français est une religion.Un ouvrage qui se lit comme un roman, écrit d’une plume alerte faisant référence plusieurs fois à nos meilleurs défen-seurs de la langue française : Etiemble, Auguste Viatte, Claude Hagège, Thierry de Beaucé, Léopold Sedar Senghor, Maurice Druon et Marc Fumaroli qu’Axel Maugey cite à de nombreuses reprises et à justetitre. L’auteur rappelle cet adage concis de Maurice Druon : « Si l’anglais est une né-cessité, le français demeure un privilège ».

Nos jeunes, en poursuivant leurs études, en seront de plus en plus conscients.Bravo et merci Axel Maugey !

« PRIVILÈGES ET RAYONNEMENT DU FRANÇAIS DU XVIIIE SIÈCLE À AUJOURD’HUI »

« Privilège et rayonnement du fran-çais du XVIIIe siècle à aujourd’hui »par Axel Maugey, Editions Honoré Champion.

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Une bonne sUrprise : LA CroissAnCe De L’eMpLoi Des JeUnes s’esT ACCÉLÉrÉe

CAJ 40 / LE COEFFICIENT D’ACTIVITÉ DES JEUNES / ENQUÊTE DU 2E SEMESTRE 2011

Au cours du 2e semestre 2011, l’emploi des moins de 26 ans s’est accru de 0,9 %. C’est le meilleur chiffre depuis fin 2007. on ne parlait pas, alors, encore de la crise.

L’accélération est sensible puisque de fin 2009 à fin 2010, la hausse de l’emploi jeune n’était que de 0,6 %.

Rappelons que ces pourcentages sont calculés en référence à l’emploi salarié de l’ensemble du secteur marchand. Grosso modo, on est passé d’une création nette de l’emploi jeune de 100 000 à 150 000 pour le second trimestre 2011. (Voir graphique)Certes, se retrouvent toujours là les consé-quences du papyboum de l’après-guerre. De l’arrivée massive à l’âge de la retraite des classes nombreuses de cette époque, il résulte des sorties d’activité importantes. Même en cas de croissance insuffisante, elles sont telles qu’elles nécessitent des recrutements supplémentaires et ce sont les jeunes qui en bénéficient.Mais de plus, au cours du deuxième semestre 2011, l’amélioration a concerné les jeunes et les moins jeunes. Pour ces der-niers, elle s’est traduite par une diminution moindre des effectifs les concernant, passant de 1 % l’année précédente à 0,7 %.Au total, globalement, les effectifs salariés ont légèrement crû de 0,2 %, soit environ 30 000 unités, alors qu’ils étaient en baisse auparavant.Enfin, on constate toujours que les recru-tements en CDD sont équilibrés entre les jeunes de plus ou moins 26 ans, et que la différenciation se fait en CDI, puisque les salariés partant à la retraite sont plutôt en CDI. (Voir tableau 3)

eT MAinTenAnT ?Malheureusement, les perspectives pour 2012 sont plus sombres. Concernant l’em-ploi des jeunes, lors de l’enquête de fin 2010, 21 % des entreprises du panel prévoyaient une hausse des effectifs, contre seulement 12 % qui les prévoyaient en baisse, soit un indicateur de croissance de 9 (voir graphi-que). Il n’est plus que de 1 dans cette der-nière enquête, avec 25 % de prévisions à la hausse, mais avec pratiquement autant à la baisse, soit 24 %. Les perspectives sont éga-lement moins favorables pour les 26 ans et plus, car on devrait retrouver une baisse des effectifs en 2012. (Voir tableau 4)

Prévisions à la fin 2010 Prévisions à la fin 2011

Salariés de moins de 26 ans

Prévisions de hausse 21 % 25 %

Prévisions de stabilité 67 % 50 %

Prévisions de baisse 12 % 24 %

Écart entre hausse et baisse 9 1

Salariés de 26 ans et plusPrévisions de hausse 27 % 27 %

Prévisions de stabilité 62 % 50 %

Prévisions de baisse 11 % 23 %

Écart entre hausse et baisse 16 4

P Tab. 1 Plus forte croissance de l’emploi des jeunes, moins forte baisse pour les autres

Indice au 31 décembre et indicateur de tendance CAJ 40 : Etude de déc. 2011

S Tab. 3 Comparaison emploi CDI-CDD/jeunes + ou - 26 ans

S Tab. 2 Évolution de l’emploi du secteur marchand (Panel CAJ 40)

P Tab. 4 Perspectives d’évolution des effectifs

Période CDI CDD CDI CDD< 26 ans 26 ans et + < 26 ans 26 ans et + Tous âges Tous âges

2e semestre 2008 0,6 % - 1,2 % 0 % 0,4 % - 0,6 % 0,4 %2e semestre 2009 0,4 % - 2,2 % 0,2 % 0,3 % - 1,8 % 0,4 %2e semestre 2010 0,6 % - 0,9 % 0 % - 0,1 % - 0,4 % - 0,1 %2e semestre 2011 0,8 % - 0,6 % 0,1 % - 0,1 % - 0,2 % 0 %

< 26 ans 26 ans et + Tous âges

2e sem. 2006 + 1,1 % - 1,6 % - 0,5 %

2e sem. 2007 + 0,9 % - 1,0 % - 0,2 %

2e sem. 2008 + 0,5 % - 0,8 % - 0,3 %

2e sem. 2009 + 0,6 % - 2,0 % - 1,4 %

2e sem. 2010 + 0,6 % - 1,0 % - 0,4 %

2e sem. 2011 + 0,9 % - 0,7 % + 0,2 %

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

sem. 2 sem. 2 sem. 2 sem. 2 sem. 2 sem. 2 sem. 2

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