3. DETAILS ARCHITECTURAUX - Aubusson

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3. DETAILS ARCHITECTURAUX

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1. La façade1.1. Les matériaux du mur1.2. Composition des façades1.3. Baies : formes, proportions, menuiseries, garde-corps1.4. Autres détails des façades

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2. La toiture 100

3. Les devantures commerciales et les enseignes 106

4. Les clôtures 109

5. Les escaliers en vis5.1. L’escalier en vis5.2. L’escalier à volées droites ou à retour5.3. Autres types d’escaliers droits en pierre.

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1. LA FACADE

1.1. Matériaux du mur

La pierre domine largement dans le centre anciend’Aubusson, si l’on fait exception des quelquesfaçades en brique, en brique et moellons, en pande bois, ou encore en béton armé.

Dans les façades en pierre, la pierre de taille estréservée aux encadrements de baie, chaîned’angle, bandeau, corniche, soubassement. Lesparties courantes sont en maçonnerie demoellons enduite.

C’est le mode de construction le plus répandu àAubusson, jusqu’au XXe siècle.

Sur cette belle façade du XVIIIe siècle, les pierrede parements bien que grandes et bien planes,étaient destinées à être enduites, comme lemontre le ressaut des cadres de baies et desappuis moulurés. L’enduit venait finir contre ceressaut.

Un exemple d’une façade du même type,enduite : 13 rue Jules Sandeau. L’enduit s’arrêtesur le ressaut des éléments en pierre de taille :cadre de baies, pierre d’appui, bandeau d’étage,soubassement et corniche.

Autre exemple contemporain :22 rue Châteaufavier, « 1770 ». L’enduit s’arrêtait sur les

éléments en pierre de taille, en ressaut de deux cm environ.

Façades en pierre, XVIIIe, la Terrade. Pierre de taille pourencadrements de baies et chaînes d’angle ; parties courantes en

maçonnerie de moellons, destinée à être enduites.

Immeuble XIXe, rue des Fusillés. Même principe de construction dumur. L’enduit sur les parties courantes, est coupé à la truelle autour

des baies selon un dessin régulier. Parfois c’est un cadre droit autourde la baie (XVIIIe), parfois comme ici il fait apparaître le harpage des

pierres d’encadrement.

36 rue Vieille. Façade [1772] gravée au-dessus de la porte :Grands moellons, encadrements en pierre de taille, avec ressaut

destiné à terminer les surfaces enduites.

13 rue Jules Sandeau

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78 Grande rue. Façade en grand appareil de granit.Date de 1816 gravée sur la façade.

1 rue des Déportés, immeuble XIXe siècle.

Grande rue. immeuble XIXe, parement en pierre de taille avec aucentre des trumeaux, des carreaux remplis en moellons enduits,

entre deux blocs de pierre de taille.

Au XIXe siècle : façades en grand appareil degranit. Blocs très longs, assises régulières, jointstrès fins.

Nombreux exemples dans la « traverséed’Aubusson » :- Place Jean Lurçat,- Rue des Déportés (rue Franche),- Place de la Libération (des Halles),- Grande rue- Place Espagne.

Façade arrière du 1 rue des Déportés,en maçonnerie enduite.

La pierre de taille est réservée à la façade surrue : la façade arrière est en moellons (exemple 1rue des Déportés).

Les façades ne sont pas toujours entièrement enpierre de taille : ici, au centre des trumeaux, descarreaux en moellons enduit, alternent avec desrangs de pierre.

Ailleurs, sur des façades en maçonnerie de la findu XVIIIe, l’enduit des parties courantes est traitéen faux appareil de granit, avec de faux jointsengravés dans un enduit de ciment gris.

Exemples :- Hôtel particulier 15 rue Chateaufavier (1772).- 75 Grande rue.

75 Grande rue. Immeuble 2e moitié du XVIIIe siècle.

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Autres matériaux de façade

Pan de bois : utilisé pour des extensions etsurélévations, souvent en encorbellement.,jusqu’à la fin du XIXe siècle. Il permet d’agrandirla surface à l’étage, par le débord et par la faibleépaisseur du mur, notamment lorsque l’empriseau sol est très faible, sur des parcelles exiguës. Ilpermet aussi de surélever un bâtiment sansajouter aux murs une charge importante. Peud’exemples à Aubusson: 102 Grande rue, 21 rueVieille, maison à l’angle du Pont de la Terrade,maison rue du Silence, maison place de laLibération.

102 Grande rue (XVIIIe siècle ?)

21 rue Vieille.Surélévation en

pan de bois.

Place de la Libération. Surélévation :3e étage en pan de bois, remplissagebrique. 2e moitié du XIXe siècle.

Pignon enpan debois, rueBasse-Terrade.

Maison à l’angle du Pont de la Terrade.L’extension en pan de bois daterait de 1788 (B. Chirac)

Brique : constructions XIXe - début XXe.

La brique permet de nombreux effets décoratifs.Polychrome, utilisée brute ou vernissée, elle esttoujours associée à d’autres matériaux :maçonnerie de moellons enduite, pierre de taille,stucs ou ciment ou bétons moulés, décors enfaïence ou céramique polychrome, loggia encharpente bois, linteaux métalliques…

8 rue des Déportés. Mur en maçonnerie de moellons, encadrementsde baies et corniche en brique.

Immeuble place de laLibération, vers 1880.

Immeuble 7b rue desFusillés.

Immeuble rue Vaveix. 14 place Espagne. Chaînes enbrique dans une façade en

pierre de taille..

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Ecole Saint-Louis, rue Dumazet. Triplebaie avec arcs en brique retombant surdes colonnes en pierre. Au-dessus, ungrand arc de déchage en brique, dans lemur en moellons enduit

Anciens bains douches, vers 1900, rue Vaveix.Décor géométrique en faïence blanche, verte et

jaune, sur les allèges et l’acrotère, dans unefaçade en granit.

Bâtiment fin XIXe rue de la Tuilerie. Lesarcs plein cintre des baies, les jambages,

chaînes d’angle, bandeaux et cornichesont en brique, la maçonnerie du mur esten moellons enduits. 3 types de briques :

jaune, rouge, vernissée noire.

Ecole primaire Villeneuve.Décor de brique polychrome et decarreaux de faïence, sur allèges etcorniche .

La brique est le matériau le plus couramment utilisé au XIXe siècle pourcréer des encadrements de baies dans des murs existants (exemple ci-dessus, à La Terrade). Ainsi, un immeuble présentant des encadrementsde baies en brique ne date pas systématiquement du XIXe siècle, il peutêtre plus ancien, comme c’est le cas ici.

Béton armé : Un exemple remarquable de constructionen béton armé et d’architecture Art Nouveau, 7a rue desFusillés. Immeuble construit vers 1900 par François Denhaut,inventeur de l’hydravion à coque.

7A rue des Fusillés

Décor de rocaille : dans la Grande rue, une façadeatypique en « rocaille », imitation de rondins en bois, réalisésen ciment armé. Echo de la mode bucolique du début du XXesiècle, illustrées par les fabriques du Bois de Vincennes, duParc des Buttes Chaumont à Paris, ou encore des stationsbalnéaires. Détail insolite ici, un miroir est inséré dans cedécor, au milieu du trumeau central.

64 Grande rue

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Maison Corneille : bandeaux d’appui séparant 3 niveaux.

1.2. Composition des façades, modénature

Jusqu’au XVIIe siècle les baies s’ouvrent selon ladistribution intérieure, sans régularité en façade(exemple : maison du pont de la Terrade). A partirdu XVIIIe siècle les façades sont ordonnancées: lesbaies alignées verticalement et horizontalement,formant des travées régulières.

Des bandeaux horizontaux séparent les niveaux, àhauteur de plancher (bandeau d’étage) ou àhauteur d’appui (bandeau d’appui). Dans le premiercas, les appuis de baies sont isolés, dans lesecond cas, le bandeau filant constitue les appuisdes baies.

Profils des bandeaux d’appuis filants, en pierre :

- tore ou quart de rond sur les maisons du XVIIe(exemples : maison 96 rue Vaveix, 20 rue JulesSandeau)- double tore, notamment sur les maisons XVe-XVIe siècles : maison Vallenet, maison Corneille(ci-contre).- moulurés, au XIXe siècle. (ci-dessous),- plats, comme les cadres entourant les baies(XVIIIe-XIXe).

Façade XIXe, 18 rue Châteaufavier. Travées régulières,composition symétrique. Bandeau et corniche moulurés, porteen plein cintre encadrée par 2 pilastres. Cadre en méplat autourdes fenêtres.

Maison Vallenet : bandeau d’appui. Interrompu au droit desfenêtres agrandies au XVIIIe siècle (à gauche)

Maison XVIIe siècle, 96 rue Vaveix, bandeau d’appui.

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Profils des bandeaux d’étage et appuis isolés :

Les appuis de fenêtres sont isolés sont toujoursmoulurés, droits ou en « chapeau de gendarme »(une forme milieu XVIIIe – Régence et Louis XVreprise au XIXe siècle), ou encore constitué d’unsimple bandeau en méplat, identique à celui quientoure le reste de la baie (ci-contre, au rez-de-chaussée).

Autres éléments moulurés :

- Corniche sommitale en granit, généralisée auXIXe. Mouluration en doucine.

- Cadres de baies en méplat, avec parfois deuxpilastres (40, Grande rue),

- Souvent un balcon au premier étage, pour lesimmeubles du XVIIIe et du XIXe, demeuresfamiliales comme la maison Vallenet, ouimmeubles d’habitation et de commerce de laGrande rue.

- Chaînes d’angle : en léger ressaut sur certainsimmeubles du XIXe siècle.

1.3. Baies : forme, proportions,menuiseries, garde-corps.

Les fenêtres sont rectangulaires dans le sensvertical, avec des proportions variant selon lesépoques : les croisées Renaissance ont desproportions se rapprochant du carré, les fenêtresdu XVIIIe siècle peuvent atteindre en hauteur uneproportion de 1 sur 2 . La proportion la pluscourante est de 1 sur 1,6 environ.

Linteau monolithe (très rarement en bois, dans cecas il est enduit), plate-bande appareillée, ou arcsemi-circulaire.

Autour des baies, des cadres en méplat (XVIIIe-XIXe siècle) ou chambranles moulurés (XIXe),quand la baie ne possède pas elle-même unemouluration ouvragées dans son encadrement(baies Renaissance à baguettes fines, ou simplechanfrein ou cavet).

Lorsqu’il y a une pierre d’appui saillante, elle peutêtre droite, courbe (forme « en chapeau degendarme » en vogue au milieu du XVIIIe, repriseau XIXe sous la Restauration).

13 rue Jules Sandeau. Bandeau d’étage en méplat, cadres debaies en méplat, clef de l’arc en ressaut, appuis de baies isolés,

moulurés.

Grande rue. Immeuble XIXe. Modénature très prononcée,chambranles moulurés, bandeaux d’appuis moulurés,

entablements.

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Maison rue Alfred Assolant. Linteau enaccolade, encadrement mouluré.

Maison 75 rue Jean Jaurès

Maison Froment. La traversehorizontale a été conservée. Elles’inscrit dans l’appareillage del’encadrement de la baie par une assisede faible hauteur, qui subsiste souventcomme témoin lorsque la traverse a étésupprimée.

Maison au pont de la Terrade. Meneau et traverseont été restitués, ainsi que des menuiseries àpetits carreaux sertis en plomb.

Fenêtres XVe-XVIIe

Les formes et les dimensionsdes fenêtres de cette époquesont très variées, depuis lespetits fenêtrons éclairant lestours d’escalier et les petitespièces, jusqu’aux grandescroisées qui étaient autrefoisdivisées en quatre parmeneau et traverse.

Ces derniers ont tous étésupprimés. Seul exemple derestitution à ce jour: sur lamaison Chirac, au Pont de laTerrade (ci-contre).

Quelques fenêtres simplesont conservé leur traversehorizontale : on en remarquedeux sur la maison Froment,dans la rue Vieille.

Ces fenêtres recevaientmenuiseries avec cadre enbois et vitrage serti de plomb,et des volets intérieurs en bois(contrevents extérieurs etpersiennes sont rapportés).

Maison Mage, façade sur le jardin.Fenêtres à double accolade. Meneauxet croisillon supprimés.

Maison Vallenet. Encadrement à doubles baguettes fines. L’appui Renaissance qui étaitformé par le bandeau filant a été descendu d’une assise, pour agrandir la baie vers le bas.Les meneau et croisillons ont été supprimés. A une époque on a posé des contrevents enbois, dont il reste les gonds.

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Maison 67 Grande rue. CroiséeRenaissance, encadrement à baguettesfines, manque meneau et traverses.

Venelle entre rue Franche et maisonMage. Réemploi d’éléments d’une fenêtreRenaissance, l’appui est un très grandlinteau cassé, le jambage de gauchecomporte une colonnette avec base etchapiteau ; celui de droite des pierres dejambages disparates. Linteau de tailledroite.

96 rue Vaveix. Grand linteau de croiséepartiellement réemployé , avec un seul desdeux jambages. Ou la fenêtre a ététronquée ultérieurmeent : à vérifier àl’occasion d’un éventuel ravalement.

Réemplois provenantd’édifices démolis

Les grandes croisées avec unencadrement à baguettesfines, XVe-XVIe siècle, sontsouvent constituéesd’éléments réemployés,provenant d’édifices démolis.Certains pourraient provenirdu château d’Aubusson,démantelé à partir de 1632.

Lorsque la fenêtre a desproportions presque carrées(ci-contre : 67 Grande rue, 52rue Vieille), il est possible quela fenêtre ait été remontéeavec une ou plusieurs assisesen moins, si la maison qui larecevait avait des étagesmoins hauts que l’édifice d’oùprovenait la fenêtre.

Les appuis isolés sontsouvent des appuis filantscoupés, ou des élémentsrapportés.

47 rue Vieille : on remarque la reprisede maçonnerie autour de la fenêtre.Sur la façade d’origine, les fenêtresreposaient sur un appui filant ; il a étécoupé aux extrémités.Même chosepour la fenêtre au-dessus.

Parfois les jambages n’ontété que partiellementréemployés : exemples ci-contre, rue Vaveix et rue de laRoche. Ailleurs, les élémentssont hétérogènes ou ont étédisposés dans le désordre.

Sur de modestes maisons dela rue Vaveix, on remarque deslinteaux de croiséesmonumentales, provenant d’unédifice d’une toute autreéchelle…

40 rue Vaveix, bâtiment arrière. Réemploid’un très grand linteau de croisée, pourune petite et grossière ouverture. La datede 1635 gravée sur le linteau serait celledu réemploi.

Maison 52 rue Vieille. Réemploi d’une fenêtreRenaissance, encadrement à baguettes fines.Meneau et traverses supprimés.

Rue de la Roche. Des morceaux d’une trèsgrande fenêtre à baguettes fines ont étéréemployés dans les encadrements de troisfenêtres ordinaires. Réemploi de réemploi ?

46 rue Vaveix. Très grand linteau d’unecroisée monumentale, réemployé en rez-de-chaussée pour la porte et la fenêtre d’unemodeste maison XVIIe.

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12 rue Jules Sandeau

90 rue Vaveix. L’appui de gauche semble avoir été cassésur le côté droit (réemploi ?)

Fenêtres XVIIe

Les fenêtres du XVIIe sièclerestent comme au XVIe siècle deformes et proportions trèsvariées.

Elles s’ouvrent sur la façade enfonction de la distributionintérieure, avec des taillesdifférentes en fonction despièces.

Des fenêtres à un vantail, à deuxvantaux, des petits fenestronspour les petites pièces et lesescaliers.

Les meneaux et traversesdisparaissent au XVIIe siècle : lesbaies sont destinées à recevoirdes menuiseries en bois à deuxvantaux.

L’encadrement est orné d’unsimple chanfrein ou d’un cavet,qui s’amortit à environ 15 cm dela base du jambage.Le linteau est droit.L’appui est généralement filant.Les appuis isolés peuvent êtrerapportés.

18 rue Jules Sandeau Rue Alfred Assolant

Rue Alfred Assolant. Fenêtre recomposée ? appuiréemployé ? Menuiseries inadaptées.

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Fenêtres XVIIIe de l’hôtel Vallenet, côté Grande rue. Arc semi-circulaire, appuis moulurésavec talon arrondi. Menuiseries à petits carreaux.

46 rue Vieille. XVIIIe siècle. Travées régulières, fenêtres très hautes,proportion proche de 1 sur 2. Arc semi-circulaire, avec une clef étroite entre deux

sommiers très larges qui se rejoignent d’une baie à l’autre.Appuis « en chapeau de gendarme ». Persiennes.

Fenêtres XVIIIe

Proportions en hauteur, jusqu’à 1sur 2.

Le plus souvent : un arc semi-circulaires à 3 claveaux.L’encadrement n’est pas mouluré,seul l’appui l’est.

Les fenêtres reçoivent desmenuiseries de fenêtres « à petitsbois », à petits carreaux auXVIIIe, à grands carreaux auXIXe siècle.

39A rue Vieille

Les menuiseries de cette époqueétaient des menuiseries à petitsbois, à petits carreaux. Lesfenêtres étaient souvent muniesde volets intérieurs en bois.

12 quai des Iles. 13 rue J.Sandeau. Fin XVIIIe. Arc semi-circulaire avec clef en saillie. Cadre en

méplat autour de la baie, y compris pourl’appui. Menuiseries à petits carreaux.

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A gauche : ces petites ouvertures ovalessont caractéristiques de la fin du XVIIIe etdu début du XIXe siècle. On les remarque

par exemple sur la sacristie de l’église.

40, Grande rue. Début du XIXe siècle.Exemple atypique. Arc semi-circulaire à 3claveaux, clef ornée d’un blason en bas-relief, ouverture encadrée de 2 pilastres

très plats.

Plates-bandes appareillées.Place Espagne. Immeuble « 1816. »

4 rue Jean Jaurès. XIXe. Linteaux droitsmonolithes, en granit. Menuiseries bois, 3carreaux par vantail. Persiennes, garde-

corps en tableaux.

Fenêtres XIXe et XXe

L’arc semi-circulaire perdure dansla première moitié du XIXe siècle.

Mais il est bientôt supplanté parla plate-bande appareillée, qui segénéralise au XIXe siècle dansles façades en grand appareil degranit. Nombreux exemples dansla traversée d’Aubusson, depuisla place Jean Lurçat jusqu’à laplace Espagne.

Les menuiseries sont à grandscarreaux, 3 ou 4 par vantaux.

Ces fenêtres sont généralementmunies de persiennes. Lesgarde-corps sont en fonte, fixésdans le tableau de la baie.

Menuiseries bois (Hôtel de France).Vantaux à 3 carreaux. Montant à noix etgueule de loup ; espagnolette.

XIXe siècle.Rue Jean Jaurès. Plate-bande appareillée.Fenêtre à grands carreaux avec imposte.

Persiennes. Garde-corps en fonte, fixé dansle tableau.

XIXe siècle1 rue des Déportés.

Plate-bande appareillée.Menuiseries à grands carreaux.

Persiennes. Garde-corps en tableau.

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Remise dans la cour du 1 rue des Déportés.XIXe siècle. Encadrement en brique, arc en

plein cintre. Menuiseries bois, dessinrayonnant dans la partie cintrée.

7b rue des Fusillés.Immeuble début XXe. L’encadrement

associe le granit, la brique rouge, la terrecuite moulée. Volets métalliques pliants,

garde-corps en applique.

Rue Vaveix. Immeuble début XXe siècle.Même type de menuiseries de fenêtres.

Volets pliants métalliques, garde-corps enapplique.

Grande rue. Immeuble vers 1930.Fenêtre dans une façade en brique, .Linteau métallique, décor de briques

polychromes et vernissées, rouge verte,jaunes, blanches. Volets pliants

métalliques, garde-corps en applique.

A la fin du XIXe siècle et au débutdu XXe, les formes et lesmatériaux deviennent beaucoupplus variés. Les baies reçoiventdes linteaux métalliques, des arcsen brique et/ou en pierre, semi-circulaire ou en plein cintre. Ontrouve de grandes portes-fenêtres cintrées dans les étages,des baies jumelées réunies parun même linteau, des oculi.Autour de 1900, on trouvesouvent des fenêtresrectangulaires étroites et hautes,leurs proportions pouvantatteindre 1 sur 2,5 en hauteur(exemple Place Espagne, ci-dessous).

Les menuiseries sont en bois ouen métal. Un dessin demenuiseries de fenêtrescaractéristique de cette période :un petit bois horizontal délimiteun carreau en haut, un autre enbas, entre les deux un seul grandcarreau, deux à trois fois plushaut.

On trouve aussi : un seul carreauen bas, tout le reste du vantail necomportant qu’un seul jour. Cetype de menuiseries s’appelle« fenêtre à glace ».

La fenêtre de cette époque est leplus souvent munie de voletsmétalliques pliants, associés àdes garde-corps fixés en appliquesur le mur de façade, àl’extérieur. Place Espagne. Immeuble vers 1900.

Menuiseries de type début XXe, avec uncarreau en bas, un carreau en haut, un trèshaut carreau entre les deux.

Grande rue. Encadrement brique et pierre.Fenêtre à glace, en bois. Volets

métalliques pliants, garde-corps enapplique.

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Rue de la Roche

Quai des Iles

Rue Jean Jaurès. Plus rarement : ontrouve aussi des persiennes en boispliantes, se rabattant à l’extérieur de

la baie. Garde-corps en tableau.

Volets pliants métalliques,rue des Déportés

Grande rue. Persiennes Paumellesavec équerres décorées de volutes.

Arrêts en forme de volutes.

2 avenue de la République

Contrevents

Les volets extérieurs en bois se sontgénéralisés au XIXe siècle. Ils ont étéadaptés sans difficultés aux fenêtresXVIIIe ; en revanche, ils s’adaptent malaux fenêtres Renaissance ou XVIIe, dontl’encadrement est mouluré.

Ils sont de deux types :- Volets pleins, avec traverseshorizontales, et souvent un petit jour enforme de c ur ou de carreau ou de trèfle.

- Persiennes. Le volet est ajouré sur toutesa hauteur à l’étage, dans sa partiesupérieure seulement au rez-de-chaussée.

Les persiennes métalliques pliantes sesont répandues à la fin du XIXe siècle etsurtout au XXe siècle. Les façades decette époque sont souvent destinées dèsleur conception architecturale à recevoirde tels volets, qui sont les seulscompatibles avec la décoration del’encadrement de baie et avecl’emplacement du garde-corps (exemplespage précédente). Par contre, leuradaptation sur des façades plusanciennes est souvent disgracieuse.

Les portes-fenêtres, fréquentes sur les façades XIXe, reçoivent

également des persiennes.

Grande rue : la répétition des persiennes contribue à l’homogénéité du frontbâti d’immeubles XIXe en grand appareil de granit, dans la traverséed’Aubusson.

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Garde-corps

Les façades du centre-ville s’ornent de beauxgarde-corps de balcons, isolés ou filants, en ferforgé (XVIIIe) et en fonte (XIXe).

Balconnets : garde-corps de portes-fenêtres,comportant un appui saillant mais pas de plate-forme ; ils permettent de se pencher au dehorsmais pas de sortir (exemple 75 Grande rue).

Garde-corps de fenêtres : ils sont fixés- soit dans le tableau de la baie, si la fenêtrereçoit des contrevents en bois ou despersiennes s’ouvrant extérieurement,- soit en applique (sur la façade, à l’extérieurdu tableau de baie) si la fenêtre reçoit desvolets se repliant contre le tableau,Les garde-corps de fenêtres du XVIIIe ontrarement été conservés, car ils étaient le plussouvent fixés en applique ; on les a remplacéspar des garde-corps en fonte en tableau auXIXe siècle, pour fixer des persiennes.

Garde-corps en fonte, rue Jean Jaurès

Garde-corps en fonte, quai des Iles

3 place Jean Lurçat

Les garde-corps en fer forgé se réemploient.Ainsi, on voit un joli garde-corps de balconcourbe, réemployé, sur une façade au début dela rue Châteaufavier ; deux garde-corps defenêtres visibles au 16 rue Jules Sandeauprésentent le même dessin de grille, ilsproviendraient du même édifice.

Réemploi, rueChâteaufavier

16 rue Jules SandeauMême motif

75 Grande rue. Balconnets en fer forgé,XVIIIe s. 75 Grande rue.

Balcons « 1830 », rue Jean Jaurès

Garde-corps du grand balcon filant de la Maison des Vallenet.Rapporté au XIXe ?

20 rue des Déportés.57 Grande rue

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Linteau en accolade et cavet.Rue Alfred Assolant

Linteau à accolade, encadrementmouluré. Maison Mage, 8 rue

Pardoux-Duprat, porte del’escalier.

Linteaux monolithes, droits.Encadrements chanfreinés.

Maison 24 rue Châteaufavier(sur cour)

Portes d’entrée

XVe-XVIIe siècles : les portes sontétroites et basses, d’autant que la ported’entrée de la maison donne souventdans la cage de l’escalier en vis.

L’encadrement est en pierre de taille,décoré d’une moulure, cavet chanfreinou doucine; le linteau est monolithe,souvent décoré d’une accolade aux XVeet XVIe siècle : même décor que pour lesfenêtres.Le chanfrein est plus souvent utilisé auXVIIe siècle.

Rue Châteaufavier.Porte à linteau droit.

Les menuiseries sont :- des portes pleines, à deux épaisseursde planches contrebalancées,horizontales et verticales, assembléespar des clous et des pentures ; elles sontfixées par des gonds directement surl’encadrement en pierre ;- des portes à faux cadres, un cadremouluré étant cloué sur les planches.Elles peuvent être fixées sur un dormant.

Détail

.12 quai des Iles. Encadrement XVIIIe

siècle. Linteau droit. Porte en planchesclouées contrebalancées. Imposte vitrée.

Revers.

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Fin XVIIIe. Arc semi-circulaire, cadre enméplat autour de la porte, avec clef del’arc en ressaut. Imposte fixe, vitrée. 13rue Jules Sandeau. Porte à cadre etpanneau.

Fin XVIIIe. Plate-bandeappareillée. Barreaux de défenseen arrière de l’imposte vitrée. 4passage du Champ de Foire.

Linteau droit. Porte à faux cadre.24 rue Chateaufavier

XVIIIe siècle : les portes sont trèshautes ; leur linteau s’aligne sur celui desfenêtres. Elles comportent une impostevitrée, fixe, qui éclaire l’entrée et/oul’escalier droit dans oeuvre.

Cette imposte vitrée est souventprotégée par des barreaux de défenseintérieurs ou extérieurs, ou encore parune grille en fer forgé (exemple rueChâteaufavier). Il y a parfois une traversed’imposte en pierre.

Exemples de composition de façade des années1770, avec porte aussi haute que les fenêtres.Toutes les ouvertures sont alignées, verticalementet horizontalement. Ci-dessus et ci-dessous.

33 rue des Méris.Traverse d’imposte en pierre.

Rue Châteaufavier.Grille d’imposte.

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Rue Châteaufavier Rue Châteaufavier

XIXe – XXe siècle

Comme au XVIIIe siècle, les portes d’entréesont des linteaux ou plate-bande appareilléesalignées sur celles des fenêtres voisines. Ellesconservent généralement une imposte vitrée,éclairant l’entrée et/ou l’escalier de la maison.

Elles peuvent être à simple ou à doublevantaux. Les menuiseries sont en bois peint, àcadres et panneaux. Les menuiseries à petitsbois des impostes adoptent des dessins variés

Porte à faux cadre.Rue Châteaufavier

Porte à cadre et panneaux.Rue Jean Jaurès

Place EspagnePorte à cadre.

Double vantaux 1 rue des Déportés.Encadrement souligné par unchambranle mouluré. Porte àdouble battant avec imposte vitrée.Menuiserie à cadre et panneaux.

Menuiseries deportes métalliques,première moitié duXXe siècle.

Dans un encadrementplus ancien :

75 Grande rue

Dans une façadecontemporaine : porte deboutique Arts Déco, en

écho à celle de l’hôtel deville,: 39 Grande rue.

Dans une façade contemporaine :Hôtel de Ville, 50 Grande rue.

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Porte cochère XVIIIe, arc en anse depanier, chasse-roues. Rue Vieille.

40, rue Vieille. 2 porches avec arcs semi-circulaires. (passage du prêche)

Passage vers rue Barrabant. Arc en ansede panier, très plat.

Plate-bande appareillée, soutenue par unepoutrelle métallique, arc semi-circulaire. 35rue Vieille.

7 rue des Iles

Portes cochères

Portes d’entrées d’anciennesremises et écuries, ateliers,entrepôts, passages.Tous les types de couvrementssont illustrés : arcs semi-circulaires, en anse de panier, enplein cintre ; plate-bandeappareillée ; poitrails en bois,linteaux métalliques au XXesiècle.Mêmes formes architecturalesque les pour les baies deboutiques, les porches donnantaccès aux passages ou venelles :entre Grande rue et Rue Vielle(passage du Prêche), entre ruedes Déportés et quai des Iles,entre Grande rue et rueBarrabant.

7a Place du Marché. Architecture enbrique, arc en anse de panier très platintègrant la porte du garage, la porte

d’entrée et son imposte vitrée

Place du Marché. Deux portes cochères enplein cintre.

Porte d’un entrepôt de vin, ayant conservéson enseigne peinte. Immeuble XIXe 13 rue

des Fusillés

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83 Grande rue, contient uneVierge et un saint.

Maison Mage, façade Nord

1.4. Autre détails architecturaux des façades :niches, inscriptions, cadrans solaires…

Niches

On remarque à travers la ville de nombreuses nichesabritant des statues de Vierge à l’Enfant ou de saints,sur des édifices de toutes les époques, de laRenaissance au XIXe siècle. Différents types :

des niches creusées dans le mur, avec unencadrement comparable à celui d’une petite fenêtreRenaissance: exemples 83 Grande rue ; Maison Magerue Pardoux-Duprat.

des niches où la statuette repose sur un culot et estsurmontée d’un dai, avec ou sans niche proprement ditcreusée dans le mur (exemples ci-contre)).

enfin de minuscules niches hémicirculaires,profondément creusées dans le mur (exemples : hôtelVallenet, place M. Dayras).

Place Maurice Dayras. Vestigesd’une façade qui au XVIIIe sièclefaisait face à l’église du couventdes Récollets.

9 Place du général Espagne. Daiet culot en granit, vide. On y voitune statuette sur les cartespostales anciennes..

Inscriptions gravées

Dates et initialesgravées : un procédé trèsusité à la fin du XVIIIesiècle et au début du XIXesiècle. Nombreuxexemples dans la Granderue, d’inscriptions gravéessur des trumeaux, ou surla clef de l’arc de la ported’entrée, ou encore sur unlinteau.

16 quai des Iles. Blason« 1676 ». Réemploi

24 rue Châteaufavier. Inscription« 7bre 1765 »

Cadran solaire 1850,place de la Libération.

Place Sainte-CatherineStatue de la Vierge à l’Enfant enlave de Volvic, sur le pignond’une maison. Provient d’unechapelle démolie à laRévolution.

22 rue Châteaufavier. Nichevide au-dessus de la ported’entrée. Sculptée dans un blocde granit avec décor floral,coquille ou pétales de fleur aufond, Inscription « 1772 »gravée sur la clef.

78 Grande rueInscription « LVB 1816 »

Rue Vaveix, angle du Pontde la Terrade. Niche avecstatuette aux bras cassés(terre cuite peinte ?)Inscription « 1831 »

35 rue Vieille. Niche vide,entre dai et culot, sur une

façade XIXe

25 rue des FusillésInscription « DU REGNEDE LOUIS XVIII. 1816 »

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Rue Alfred Assolant rue Jean Jaurès

Comble à pente brisée, couvert entuiles (La Terrade). Le brisis asouvent été refait en ardoises.

Toit en pente brisée à forte pente, couverten tuiles, le brisis ayant été refait enardoises. 59 Grande rue.

Carte postale ancienne. La ville au nord du chapitre. Au début du XXe siècle,les toits sont en grande majorité en petites tuiles plates.

2. LA TOITURE

Forme des combles

- Les toits dans l’architecturetraditionnelle sont de grandscombles à la française, à 2 ou 4versants, 3 quand la maison estmitoyenne d’un seul côté, lespignons sur rue étant interdits. Lapente des versants est forte : 60°environ, et s’abaisseprogressivement: au XIXe siècle,elle est généralement de 45°. Apartir de la fin du XIXe siècle, elles’abaisse jusqu’à 30° avec l’emploide la tuile mécanique.

- De nombreux toits à pente briséeà partir du début XIXe, abritant unétage de comble habitable et ungrenier au-dessus, avec un grandpan d’une pente de 45° environ, etun brisis couvert en bardeaux dechâtaignier (exemple 9 rueVaveix), en tuiles, ou en ardoises .

- Au cours des XIXe et XXe siècle,la tendance est à la suppressionde ces grands toits, au profit depentes plus faibles, couvertes entuiles mécaniques.

- Au cours des XIXe et XXe siècle,la tendance est à la suppressionde ces grands toits, au profit depentes plus faibles, couvertes entuiles mécaniques.

Matériaux de couverture

- Le matériau de couverturetraditionnel est la tuile plate deterre cuite.

- Le chaume ou paille de seigle,encore abondant dans la villed’Aubusson au début du XIXesiècle, a entièrement disparu auXXe siècle.

- L’ardoise a été abondammentutilisée dès la deuxième moitié duXIXe siècle. Elle a remplacé la tuilesur un certain nombre d’édificesplus anciens (exemple : maison 46rue Vieille/57 Grande rue).Des immeubles neufs ont étéconçus pour recevoir unecouverture en ardoises (exemple :Caisse d’Epargne, 1902)- Tuiles mécaniques à côtes enterre cuite à la partir de la fin duXIXe siècle ; en béton dans ladeuxième moitié du XXe siècle ;bardeaux bitumés, tôle, etc

Hétérogénéité des matériaux de couverture et des couleurs de tuiles des toits,en centre ville aujourd’hui.

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39A rue Vieille, couverture en tuiles plates. On remarque les rives surchevron apparent, le faîtage en tuiles demi-ronde, la lucarne en charpente

avec avant-toit, ses joues bardées en essentes. L’égout pendant a étérefait en tuiles mécaniques

Rives et égout en bardeaux dechâtaignier. Sur la rive : 1 rang sur2 en bardeau, en alternance avecune tuile . A l’égout : bardeauxtaillés en pointe. Rue Vieille.

Rive en tuiles plates, chevronapparent, coyau. Egout sur cornicheen pierre, moulurée en doucine..Faîtage de la lucarne en tuiles demi-rondes, avec crêtes en mortier.

Détails des couvertures en tuile plate

Faîtage : en tuiles demi-rondes, avec crêteset embarrures au mortier bâtard.

Egout :- il est soit scellé sur une corniche en pierre,généralement en doucine,- soit pendant, avec chevron ou coyauapparent, le dernier rang de tuiles étantparfois posé de biais. L’égout était parfois enbardeaux de châtaignier (ci-contre).

Rives : en léger débord (3 cm), sur unchevron de rive apparent.

Les rives étaient parfois faites en bardeauxde châtaignier. Il en reste peu d’exemples :les rangs de bardeaux ont été remplacés pardes rangs de tuiles mécaniques.

Arêtiers : Ils étaient fermés autrefois à l’aidede tuiles spécialement moulées, courbéessur l’angle. Il en reste très peu d’exemples àAubusson. On voit sur les cartes postalesanciennes qu’au début du XXe s., la majoritédes arêtiers étaient ainsi traités. Au coursdes dernières décennies, ils ont été refaits entuiles canal ou cornières à angle droit.L’arêtier peut être fermé en tuiles platesdroites, ou profilé au mortier, sur les petitstoits des lucarnes.

Détail d’un arêtier sur une cartepostale début XXe s.

Détail de l’arêtier d’une lucarne rueAlfred Assolant : tuiles spécialementarrondies sur l’angle. Il n’en resteque très peu d’exemples. Ici l’égout aété refait en tuiles mécaniques.

Souches de cheminéeElles étaient traditionnellement engranit ; la plupart sont aujourd’huien brique.

15 rue Châteaufavier. Souche de cheminéeen pierre, surhaussée en brique.

Souche de cheminée en pierre, maison des Vallenet Souches de cheminée en pierreet en brique, rue des Déportés.

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96 rue Vaveix. Lucarnes à pignon avecfronton triangulaire souligné par desmoulures, joues bardées d’essentes,toit en tuiles plates avec tuiles d’égout

en écailles.

Rue Saint Jean. Lucarnes capucines,couvertes en petites tuiles, arêtiers

maçonnés.

1 rue des Déportés, façade arrière.Lucarnes à chevalet, fronton en bois,joues bardées de bois, toit couvert en

tuiles plates.

Grande rue. Devant de lucarne en boispeint, fronton triangulaire, deux

pilastres cannelés.

13 rue Jean Jaurès. Avant-toit portantune poulie. Girouette.

Maison Mage.Lucarnes semi-circulaires.

Lucarnes

Elles sont en charpente bois, à deuxversants (lucarnes dites « en chevalet »ou « à pignon »). Le toit esttraditionnellement couvert en petitestuiles, comme le toit principal.

Le faîtage est en tuiles demi-rondes, lesarêtiers fermés en tuiles ou profilés enmortier. Les noues sont fermées. Lefronton est aveugle, traité comme unfronton triangulaire en bois peint,souligné par des moulures, en reliefplus ou moins haut. Les joues de lalucarne sont bardées de châtaignier.

Certaines lucarnes comportent uneavancée de toiture, supportant unepoulie, qui servait à hisser la farine oule foin dans les greniers. La baie estplacée en pied de versant, au nu de lafaçade ; la porte s’ouvre au niveau duplancher du grenier.

Lucarne en charpente boisA. ArbalétrierB. PanneC. LinçoirD. Poteau de jouéeE. Fermette de lucarneF. Noulet

Croquis extrait de Vocabulaire de l’Architecture,sous la direction de J.M Pérouse de Montclos.

Faîtage en tuilesdemi-rondes

Noues fermées

Toit à 3 pans :lucarne capucine

Arêtiers profilésau mortier

Joues bardées enchâtaignier

Poteaux delucarne en bois

Lucarnes capucines rue Alfred Assolant. Couvertes en petites tuiles, arêtiersprofilés au mortier, faîtage en tuiles demi-rondes. Joues bardées de châtaignier.

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Couvertures en tuiles mécaniques

Ce mode de couverture se répand à la fin du XIXe siècle, et surtoutdans la première moitié du XXe .

A partir de la fin du siècle, la tuile mécanique a progressivementsupplanté la petite tuile plate à pose traditionnelle, en raison de sesnombreux avantages. Pour une étanchéité au moins aussi bienassurée : des pentes plus faibles, un recouvrement faible, une poserapide ; il faut beaucoup moins de tuiles pour courir une mêmesurface (10 à 15 tuiles au m² au lieu de 60 à 80 au m² pour la petitetuile), la couverture est deux fois plus légère et cela permet encoredes économies dans la charpente.

Parmi les maisons de la fin du XIXe siècle et du début du XIXe,certaines ont été conçues pour recevoir une couverture en tuilesmécaniques : dès lors, ce matériau de couverture fait partieintégrante de l’architecture de la maison. Les accessoires decouverture, moulés, ornés de motifs floraux et géométriques,contribuent à donner à la maison son caractère : poinçons en terrecuite, tuiles de rives et d’arêtiers, crêtes de faîtage. Exemples ruede Beauze, rue Roseleur, rue Pierre d’Aubusson.

En revanche, lorsque la tuile mécanique a été utilisée enremplacement de la petite tuile plate, sur des édifices plus anciens,dans un souci d’économie mais sans tenir compte de l’architecturede l’édifice, il est souhaitable de restituer le matériau d’origine,lorsque c’est possible. Exemples : 8 à 16 rue Jules Sandeau.

Toiture en tuiles mécanique sur une maison dudébut du siècle, rue Pierre d’Aubusson: toit endébord sur le pignon, rives couvertes en tuiles derives ornées, avec un petit « antéfixe » ou frontonde faîtage.

Toiture en tuiles mécaniques, avec tuiles d’arêtierornées, poinçons en terre cuite. Pente faible.

Maisons du XVIIe siècle, 8 et 10 rue JulesSandeau, autrefois couvertes en petites tuilesplates, aujourd’hui en tuiles mécaniques.

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Couvertures en ardoises et en zinc

Les couvertures en ardoises caractérisent les édifices de la fin duXIXe siècle et de la première moitié du XIXe: maisonsd’habitation, immeubles collectifs et édifices publics (ancienhôpital, école primaire Villeneuve, école Jean Macé, lycée Jamot,ancienne Trésorerie), et les grandes villas de la fin du siècle (villasSallandrouze rue Saint-Jean ; château de Chabassière). On lestrouve aussi sur des édifices plus anciens, où l’ardoise fut utiliséeà ces époques en remplacement de la tuile plate (maison desVallenet). Son introduction dans ce pays de tuile plate au XIXesiècle s’est faite grâce au développement du chemin de fer.

La plupart des couvertures visibles aujourd’hui dans la ville sonten ardoises fines posées à crochet, les arêtiers et faîtageshabillés en zinc. Beaucoup d’entre elles ont perdu leursaccessoires et décors tels que chemins de faîtage et épis en zincou en plomb, que l’on distingue sur les cartes postales anciennes.

15 rue JulesSandeau.

Toit à pente brisée,brisis couverten ardoises,

lucarneshabillées en zinc

Le dôme couvert en ardoise de la Caissed’Epargne, récemment restauré.

Détail d’une carte postale ancienne :épi et chemin de faîtage décoraient

ces toitures.

Epis de faîtage et girouettes

Maison des Vallenet. 2 avenue de la République.

Ecole Jean Macé, années 1880, détail du toit.Brisis et terrasson couverts en ardoises.

Chemin de faîtage décoratif.

Villa rue Saint-Jean, fin XIXe. Opulente couverture enardoises en écailles, habillages en plomb des lucarnes

à frontons, arêtiers, membrons et chéneauxencastrés ; épis et chemins de faîtage.

Rue de la Tuilerie. Comble à pente brisée couvert enardoises et tuiles de zinc. Arêtiers, membrons en zinc.

58, Grande rue.Toit à pente brisée, brisis et terrasson couverts enardoises. Membrons et rives en zinc. Des tuiles dezinc sont utilisées pour les rives contre lucarnes, pourles demies en alternance avec les ardoises.

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Vocabulaire de la charpente de toit

Charpente à pannesCroquis extrait de « Vocabulaire de l’architecture »Sous la direction de J.-M. Pérouse de Montclos.

Les toits en chaume à la Terrade au début du XIXe siècle

Les toitures en chaume au début du XIXe siècle, dans le quartier de la Terrade (en rose).D’après un document des archives municipales. Fond : plan cadastral napoléonien.En marron : les maisons « couvertes en tuiles », en rose les maisons « couvertes en paille ». Dans le bas du quartier, lesmaisons sont presque toutes couvertes en tuiles ; dans le haut du quartier, beaucoup sont couvertes en paille.

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Ancienne échoppe, maison du Tapissier.

34 rue Vielle. Baie de boutique avec encadrement en pierre etpoitrail en bois, dans une façade en moellons enduits. Volets pliantsen bois peint (4 panneaux au total), fixés par pentures et gonds .

Immeuble 1818, Place Espagne. Plates-bandes appareillées. Lafaçade était destinée à recevoir une devanture en applique.

3. DEVANTURES COMMERCIALESCritères d’analyse:- Forme de la baie- Intégration à la composition de la façade,- Structure constructive apparente ou devanture en applique,- Menuiseries (dessin, matériau, adaptation à l’encadrement)- Enseignes (nombre, position, qualité)

Formes des baies

Les plus anciennes baies de boutiques sont depetites baies cintrées, en pierre (échoppes). On entrouve encore quelques exemples rue Vieille,notamment deux à la maison du Tapissier. L’uned’entre elle inclut la porte d’entrée de la boutique (ci-dessus). L’encadrement est orné d’un chanfrein, labaie est fermée par des volets en bois peint, pliantsou non.

Lorsque ce n’est pas un arc, c’est un poitrail en boisqui permet de créer l’ouverture dans la façade enmoellons enduits (exemple ci-contre, rue Vieille).

Ou une plate-bande appareillée, dans une façade engrand appareil de granit. C’est le cas des boutiquesdes immeubles d’habitation et de commerceconstruits au XIXe siècle dans la traverséed’Aubusson. Ces baies sont destinées à recevoir unedevanture en applique.

Structure apparente

Les immeubles du XIXe siècle de la Grande rue ontcomporté pour beaucoup dès leur construction desboutiques au rez-de-chaussée. Celles qui présententdes arcs en pierre, en plein cintre ou en anse depanier, ont un encadrement mouluré destiné àdemeurer apparent, et à recevoir des menuiseries.Exemples : 40 rue Vieille, 10 Place Espagne.

10 place Espagne.Façade fin XIXe s.

La baie deboutique en anse

de panier, faitpartie de la

composition initialede la façade, au

dessin soigné.Menuiseriesactuelles et

enseignes engênent la

perception.

40 Grande rueFaçade 1816.

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10 et 12 Grande rue. Boutique et entresol sont réunis par unearcature. Dessin typique des années 1810-1820.

5 rue Vaveix. Plate-bande appareillée, soutenue par unecolonne en fonte. Ce type de baie est en principe destiné à

recevoir une devanture en applique.

La composition de la façade associe parfois la boutiqueet l’entresol, destiné au logement ou au bureau ducommerçant. Exemples 10 et 12, Grande rue ; Café ducommerce Place de la Libération (immeubles desdécennies 1810 et 1820).

Devantures en applique en bois

On rencontre de nombreux exemples de devantures enbois anciennes, datant de la fin du XIXe ou de lapremière moitié du XXe.

Leur saillie par rapport au mur de construction ne devaitpas excéder 16 cm, tous ornements compris. Ellescomprennent un soubassement, une partie vitrée et unentablement portant généralement l’enseigne peinte ; lesdeux extrémités latérales sont occupées par descaissons, destinés à ranger les volets, et à conteniréventuellement le mécanisme des fermetures en fer àlames. Un caisson au niveau de l’entablement peutcontenir un volet roulant métallique (exemple PlaceMaurice Dayras)

Dessin extrait de E. Barberot, Traité de construction civile,Paris 7e édition en 1952. Ces devantures étaient ferméespar des volets roulants métalliques, ou par des rideaux àlames de fer, ou par des ais en bois, ou encore des voletspliants à charnières.

18 rue Vaveix. Une belle devanture en applique en bois peint,intégrant la porte d’entrée de l’immeuble.

Place Maurice Dayras. Devanture ancienne en bois, plaquée,avec volets roulants métalliques.

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Devantures en fer

Exemple : immeuble vers 1920. en face de l’Hôtel de Ville.Les menuiseries en fer de la porte et de la vitrine font partiedu dessin initial de la façade, elles s’accordent parfaitementpar le style. La façade est enduite, la devanture est soulignéepar un cadre en ciment en relief.

Les enseignesElles sont souvent trop nombreuses dans la traverséed’Aubusson. Une seule enseigne en bandeau suffit,éventuellement une autre en drapeau.

Elles remontent très souvent au premier étage, parfois mêmeau deuxième étage (exemples Place Dayras), parasitantl’ensemble de la façade.

Les enseignes en applique sont souvent démesurémentgrandes et de couleur agressives. Nombreux caissonslumineux. Les façades des maisons les plus remarquablesd’Aubusson ne sont pas épargnées, telle la maison Rogier.

Maison 18 rue Jules Sandeau (XVIIe siècle). Remarquable par sonarchitecture, et par son histoire (une plaque la signale comme la maisonnatale de l’écrivain Jules Sandeau), elle est banalisée par une enseignedisproportionnée et un caisson lumineux à l’étage. En captant le regard, lesdeux enseignes escamotent l’architecture de la façade.

Marché couvert, rue des Déportés. Messages trop nombreux.

Maison Rogier, 74 Grande rue. Les enseignesdevraient être limitées au rez-de-chaussée, afin de nepas nuire à la perception de l’architecture de l’édifice.

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4. LES CLOTURES

Elles jouent un rôle important dans le paysage urbainen structurant la rue, en définissant les contours desîlots, l’alignement, le volume de la rue et sonatmosphère.

Elles sont de 2 types dans le centre ancien :

§ Murs pleins en maçonnerie de moellonsenduit, environ 2 mètres de haut.

Exemples : murs bordant les jardins et cours desgrandes maisons des 11, 24 et 26 rue Châteaufavier(Maison Mage) ; murs le long de la rue Prétextat. Cetype de clôture est le plus ancien, et domine sur lesdeux versants de la colline du Chapitre.

§ Grilles sur muret, composées de :- Soubassement formé par un muret en granit,maçonnerie de moellons ou grand appareil, hauteurvariant entre 0,60 et 1,10 m environ ;- Piliers en grand appareil de granit, avec base etchapiteau. Ils sont parfois surmontés d’un vase;- Grilles en fer composées de barreaux verticauxreliés par des traverses horizontales et desornements en volutes. Elle est souvent doubléed’une plaque de tôle festonnée ; l’ensemble est peintde couleur sombre.

Ce type de clôture s’est généralisé au XIXe siècle.La rue Saint-Jean, entièrement bâtie au XIXe siècle,se caractérise par une belle succession de grillesouvragées et de portails plus ou moinsmonumentaux.

Pour le XXe siècle, on rencontre de beaux exemplesde grilles métalliques ouvragées, dans un contexte etavec un vocabulaire architectural plus moderne(exemple 8 rue Pierre d’Aubusson, barreauxhorizontaux et motifs floraux stylisés).

Rue de la Tuilerie

Maison Mage, rue Pardoux-Duprat

Quai des Iles, arrière du 1, rue des Déportés.

Tête du pilier ouchapeau ou

chapiteau

Corps ou fûtdu pilier

Muret

Rue Saint-Jean : Portail et clôture de la maison de retraite.Les piliers portent l’inscription : « 1780 ».

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5. L’ESCALIER

Maison Mage. Escalier hors- uvre, toursemi-engagée, sur rue.

Maison de B. ChiracEscalier hors- uvre, sur l’angle

Maison rue Alfred Assolant, façade arrièresur la Creuse.

24 rue Châteaufavier. Tour hexagonale aumilieu de la façade sur cour. Un étagesupplémentaire à la tour contient unepièce isolée.

5.1. L’Escalier en vis.

Du XVe au XVIIe siècle, la maisonde ville est desservie par unescalier en vis. Son emplacementet sa forme déterminent ladistribution intérieure.

Critères de différenciation desescaliers :

- position de l’escalier par rapportà la bâtisse,- forme de la tour et de la cage,- mode de construction.

Position de l’escalier par rapportà la maison :

Vis hors uvre

Position par rapport à la bâtisse:- Façade sur rue : beaucoup de cesescaliers ont été frappésd’alignement et détruits au XIXesiècle,- Façade principale, sur courlatérale, devenue parfois façadearrière,

La tour peut être placéecomplètement à l’extérieur de labâtisse (c’était le cas de l’hôtelaujourd’hui démoli où se trouvel’office de tourisme), oupartiellement engagée.

26 rue Châteaufavier,d’après plan P. Trapon. La tour est trèsdégagée, presque tangente à la façade.

Détail du plan d’alignement en 1830,montrant la maison des Vallenet frappée

d’alignement : sa tour polygonale devait êtredémolie pour l’élargissement de la rue

Pardoux-Duprat.

N°100 Grande rue : la façade comportait autrefoisune tour sur la rue,qui fut frappée d’alignement etdémolie au XIXe siècle. La tour de la maison des

Vallenet a failli subir le même sort (ci-contre).

100 Grande rue. Façade XIXeconstruite à la place, en retrait.

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Maison Corneille. L’escalier dans- uvre,situé derrière la façade. La superstructurea été supprimée.

83 Grande rue

83 Grande rue. D’après plan P. Trapon.Vis dans- uvre saillante en façade.

83 Grande rue. Escalier dans uvre, aumilieu de la façade.

Vis dans uvre

- Côté rue ou côté cour ou dans unangle de la maison, selon lescontraintes du terrain (exemple :maison rue Jean Jaurès),

- L’escalier en vis prend moins deplace qu’un escalier à retours avecpaliers, mais son volumecylindrique grève parfois celui despièces (exemple : maisonCorneille ; maison 83 Grande rue).

-Maison Corneille.

D’après plan P. Trapon.

Même lorsque l’escalier est dansuvre, il apparaît à l’extérieur sous

la forme d’une tour qui se prolongeau-dessus du toit (exemple ci-contre rue Basse Terrade) Cettesuperstructure a souvent étédémolie. Il peut apparaîtreégalement sous la forme d’un léger« ventre » sur la façade, soulignépar une portion d’ encorbellementen pierre de taille (exemples ruebasse Terrade ; 83 Grande rue)

Maison Vallenet, entrée principale parl’escalier, distribution des deux pièces durez-de-chaussée. D’après plan P. Trapon.

- Il constitue généralement l’entréede la maison, sur rue ou sur cour.Sa porte d’entrée constitue la porteprincipale de la maison. Il distribuegénéralement deux pièces au rez-de-chaussée et une grande pièce àl’étage.

Rue Jean Jaurès. Escalier dans- uvre,dans l’angle de la maison.

Rue Basse-Terrade

Maison Vallenet, entrée principaleRue Basse Terrade. Escalier dans uvre,encorbellement en façade.

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Forme de la tour et de la cage:

- Généralement ronde, parfoislégèrement oblongue ou aplatied’un côté (exemples 26 et 21 rueChâteaufavier), parfoispolygonale : octogonale (MaisonVallenet, maison 11 rue Franche,ci-contre) hexagonale (24 rueChâteaufavier, photo page 9),rarement carrée, si elles sontsemi incluses dans la construction(Maison Froment). Netteprédominance à Aubusson de latour ronde. La cage sembletoujours ronde.

- La forme de la cage n’est pastoujours identique à la formeextérieure de la tour. (exemplemaison Vallenet : cagecylindrique, tour polygonale).

Maison Vallenet. Tour octogonale.

11 rue Franche. Tour octogonale.

Maison Froment. Tour carrée.

- Les tours montaient le plus haut possible : elles comportent parfois une pièce supplémentaire au-dessus dela dernière volée. Il faut pour y accéder monter d’abord dans le grenier supérieur du grand comble ( 24 rueChâteaufavier.

- Les fenêtres sont petites et disposées en façade suivant l’élévation de la vis ; beaucoup de ces escaliers ontconservé leurs petites fenêtres Renaissance avec encadrement à baguettes fines et accolade sur le linteau.

Maison Corneille.

Mode de construction :

La tour est en moellons enduitsou en pierre de taille. Le dernierétage au niveau du comble peutêtre en pan de bois (exemple :Maison Mage).

L’escalier en vis : à noyau plein,marches portant noyau (le noyauest formé par l’extrémité de lamarche).

Marches pleines en granit,gironnées, dessous partiellementdélardé.

Il arrive que la dernière voléeconduisant au comble soit enbois. Les marches sont iciassemblées au noyau, constituéd’un mât en bois.

A la Maison Mage, c’est toute lacage qui est en pan de bois audernier étage (une surélévation auXIXe ?). A la Maison Vallenet, ladernière volée d’escalier est enbois mais la cage est en pierre.

24 rue Châteaufavier. La base du noyau estmoulurée, prismatique. Même chose au 26

rue Châteaufavier.

26 rue Châteaufavier. Marchesdélardées.

Maison Vallenet, la dernière voléeest en bois.

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Maison Corneille Office de tourisme

Toits des tours

Traditionnellement ce sont des toits enpoivrière, couverts en essentes dechâtaignier. Les bardeaux sont gironnés,taillés en pointe à l’égout ; un décorgéométrique peut être créé sur le versantpar l’agencement et la taille en pointe desbardeaux. Girouette au sommet.Ces toits en poivrière ont souvent étésupprimés par économie : de nombreusestourelles d’angle ou tours d’escalier sontaujourd’hui couvertes par le prolongementdu grand pan de toiture principal. Larestitution du toit en poivrière amélioreraitnon seulement la qualité architecturale del’édifice mais aussi la perception dupaysage urbain.

Maison Mage, charpente du toit de la tour d’escalier.Quartier de la Terrade. Tours dont les toits en poivrière ont été supprimés.

5.2. Escaliers à volées droites, ou escalier à retours.

Escaliers à retours, en pierre,comportant des parties droites et desparties tournantes, avec mur-noyauen pierre, situé dans un pavillonhors- uvre. XVIIe siècle. Maison 10rue Jules Sandeau. Courteau etDayras signalent un escalier rampesur rampe en pierre dans une tourrectangulaire hors- uvre à laMaison Rogier, 74 Grande rue.

10 rue Jules sandeau, plan du premierétage. D’après plan K.Galster, architecte.

10 rue Jules Sandeau, façade sur rue.

Dans les deux cas ils sont situés à l’arrière du bâtiment : un couloir estnécessaire pour y accéder depuis la rue et distribuer les étages.

Ces escaliers situés dans des pavillons de plan rectangulaire sontcouronnés par des toits à 4 pans qui individualisent la tour d’escalier,comme le font les toits en poivrière pour les tours rondes. Un petitfaîtage dans le sens le plus long du rectangle, couverture en tuilesplates. Conservé au 10 rue Jules Sandeau, supprimé au 74 Grande rue,mais on peut le voir sur des cartes postales anciennes.

Le toit du pavillon, vu de la rue du Mont

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Autre exemple :

Maison Rogier, façade sur Grande rue.

Carte postale ancienne : au premierplan, toit du pavillon de l’escalier de lamaison Rogier, 74 Grande rue. Le toit à4 pans n’existe plus ; l’étage supérieurdu pavillon a été supprimé (ci-dessous :même vue aujourd’hui)

Etat actuel. Les fenêtres Renaissance dela façade du pavillon correspondraientaux palier. (non vérifiés à l’intérieur).

12 Quai des Iles 12 quai des Iles. Escalier tournant, à jourcentral. Limon et garde-corps en bois.

Escaliers dans uvre, dans unecage rectangulaire situéegénéralement au centre de la façadearrière de l’immeuble. Une seulevolée comportant une moitiétournante. Portées par un limon enbois, jour central. Marchescomposées, en bois. Rampe en boispuis en fonte.

-Maison 12 quai des Iles : limon etrampe en bois.-Immeuble 1 rue des Déportés :rampe en fonte.

Ce type d’escalier se généralise auXIXe siècle, pour tous les immeublesd’habitation et de commerce.(exemples : rue Franche, rue JeanJaurès.)

1 rue des déportés. Façade arrière, oùse lit l’escalier dans la travée centrale.

1 rue des Déportés. Départ de l’escalier.Limon en bois, garde-corps en fonte.

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Façade. 39A rue Vieille Escalier droit intérieur

Impasse de la Tuilerie Rue des Méris

5.3. Autres types d’escaliers droitsen pierre : escaliers droits, uneseule volée.

Escaliers intérieurs

Escaliers à une seule volée droite, +un quart tournant, intérieur : Maison39A rue Vieille (XVIIIe). Typeutilitaire, appartenant au registre del’architecture rurale. Transposel’escalier extérieur à l’intérieur ; nedessert qu’un seul étage.

Plan du rez-de-chaussée, 39A rue Vieille.D’après plan P. Trapon.

Escaliers extérieurs

Ils sont de différents types :

- Sur les petites maisons des quartiertrès en pente : volée simple, droite.La maison ne comporte qu’un rez-de-chaussée et un étage ; l’escalierextérieur libère l’espace intérieur.Exemples : quartier des Méris,quartier du Mont, impasse de laTuilerie.

-Sur les façades des maisonsbourgeoises, escalier simple oudouble, associé à l’entrée d’uneremise, située entre les deux volées.L’escalier ne dessert que le premierétage, l’entrée principale del’habitation ; un autre escalier dans

uvre prend le relais. Exemples : 3rue Jean Jaurès, Place MauriceDayras.

-Il existe aussi les escaliersextérieurs d’apparat, mettant envaleur l’entrée principale de la villa,située au rez-de-chaussée surélevé:exemple 24 rue Saint-Jean.

Place Maurice Dayras. Escalier double,comprenant deux volées symétriques,avec partie droite et quartier tournant.Palier central, sous lequel se trouve ,l’entrée de la remise.

Escalier extérieur en pierre, à doublevolée droite, palier central, sous lequelse trouve l’entrée de la remise. 3 rueJean Jaurès.

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