29 juin 2012

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BEL ÉTÉ ET BONNES VACANCES À TOUS NOS LECTEURS Bienne Moutier Tramelan La Neuveville Courtelary Tavannes Saint-Imier JAA – 2608 Courtelary No 904 – 29 juin 2012 On discutera sans fin des motifs du Conseil-exécutif d’engager le Jura bernois dans un nou- veau round de votations déter- minantes pour l’avenir de notre région. De l’avis des uns, la logique qui commande de confier aux citoyens la responsabilité de conclure le processus AIJ est res- pectée. D’autres objectent que notre Conseil d’Etat a tout bonnement cédé aux pressions des annexios- séparos désireux d’en découdre. Ils font observer qu’il n’est d’ail- leurs plus question d’un canton à six communes et de Moutier capitale, mais de l’épreuve de force initiale pour ou contre la dilution du Jura bernois dans le canton du Jura. Avec le retour aux fondamentaux du conflit, le Gouvernement ber- nois se trouve en porte-à-faux à très hauts risques dont seul le Grand Conseil peut le sortir. Dépassant la confusion semée par une «déclaration d’inten- tion» inopinée, le Jura bernois est de jour en jour plus cri- tique envers l’Exécutif cantonal. D’autant plus qu’il se confirme que la Délégation aux Affaires jurassiennes (DAJ) a négocié ad minima face à des interlocuteurs retords ne cédant rien qui ne soit pas de la poudre aux yeux… Ajoutés au fait que la question jurassienne ne se pose plus après la création du canton du Jura, ces éléments légitimeraient de renégocier les termes de l’accord du 20 février, aussi parce que la démocratie ne peut être rame- née à une votation. Avec la majorité citoyenne qui s’interroge sur le bien-fondé d’un nouveau plébiscite, il s’agit maintenant de rendre l’Ancien canton attentif à des enjeux essentiels et pour cela de parler aux élus. Or, si l’échange d’informations est effectif avec les membres du Grand Conseil et le Gouver- nement, via la Députation, il est devenu moins évident, pour les raisons que l’on sait, avec les parlementaires fédéraux. En l’absence d’un Jurassien ber- nois au Conseil national, Force démocratique s’emploie à main- tenir le contact. Le 12 juin, une délégation de responsables du mouvement accompagnés de personnalités indépendantes a rencontré, au Palais fédéral, les élus bernois aux Chambres. Les conséquences de la Décla- ration d’intention de février ont été envisagées en commun. Dans la mesure où l’accord gou- vernemental intervenu constitue l’aboutissement de la politique abusive des autorités juras- siennes, que le canton de Berne s’expose quand celui du Jura n’a rien à perdre, des réserves ont été émises. A tout le moins, le Conseil-exé- cutif ne devrait pas passer outre à l’avis du CJB et le Conseil fédé- ral veillera au strict respect des règles démocratiques en cas de votations. Enfin, les élus fédéraux bernois, solidaires de notre région, as- surent la population qu’ils sont à ses côtés, attentifs et engagés. De ce côté-là, les choses sont claires, nous ne sommes pas seuls. MARC-ANDRÉ HOUMARD NOUS NE SOMMES PAS SEULS Mardi, 12 juin 2012, à Berne, une délégation du Jura ber- nois et de Bienne s’est entre- tenue avec les représentants du canton de Berne aux Chambres fédérales. Les élus, conseillers natio- naux et conseillers aux Etats, ont apprécié de prendre connaissance de l’opinion du Jura bernois confronté aux initiatives du Conseil-exécu- tif conceptualisées dans la Déclaration d’intention du 20 février 2012. D’un échange de vues en tous points positifs, il ressort que les mandataires fédéraux du canton de Berne: – tiennent pour acquis l’indi- visibilité territoriale du can- ton de Berne bilingue telle qu’ancrée dans la Consti- tution; – confiants que, dans leur sagacité, les autorités can- tonales bernoises privilé- gient les sentiments et la volonté de la population, les élus fédéraux comptent que lesdites autorités su- bordonnent leur position à l’avis prioritaire du Conseil du Jura bernois; – attentifs à tenir la balance égale entre les protago- nistes de l’accord du 20 février, ils entendent que le processus politique en cours ne souffre aucune complaisance en faveur d’une partie et attendent de la Confédération qu’elle exerce une surveillance rigoureuse des scrutins populaires, s’il devait y en avoir, dans les deux Juras; – assurent la population du Jura bernois de leur dis- ponibilité permanente et de leur appui total et soli- daire. La discussion constructive entre les parlementaires fé- déraux et la délégation du Jura bernois et de Bienne s’est déroulée dans un esprit Communiqué de Force démocratique COORDINATION BERNOISE judicieux, témoignant de la confiance existant entre l’An- cien canton et le Jura bernois. Elle renforce les perspectives d’une issue favorable des débats en cours et à venir au Conseil du Jura bernois et au Grand Conseil. Force démocratique

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Bel été et Bonnes vacances à tous

nos lecteurs

�Bienne

Moutier

Tramelan

LaNeuveville

Courtelary

Tavannes

Saint-Imier

JAA – 2608 CourtelaryNo 904 – 29 juin 2012

On discutera sans fin des motifs du Conseil-exécutif d’engager le Jura bernois dans un nou-veau round de votations déter-minantes pour l’avenir de notre région.

De l’avis des uns, la logique qui commande de confier aux citoyens la responsabilité de conclure le processus AIJ est res-pectée.

D’autres objectent que notre Conseil d’Etat a tout bonnement cédé aux pressions des annexios-séparos désireux d’en découdre.

Ils font observer qu’il n’est d’ail-leurs plus question d’un canton à six communes et de Moutier capitale, mais de l’épreuve de force initiale pour ou contre la dilution du Jura bernois dans le canton du Jura.

Avec le retour aux fondamentaux du conflit, le Gouvernement ber-

nois se trouve en porte-à-faux à très hauts risques dont seul le Grand Conseil peut le sortir.Dépassant la confusion semée par une «déclaration d’inten-tion» inopinée, le Jura bernois est de jour en jour plus cri-tique envers l’Exécutif cantonal. D’autant plus qu’il se confirme que la Délégation aux Affaires jurassiennes (DAJ) a négocié ad minima face à des interlocuteurs retords ne cédant rien qui ne soit pas de la poudre aux yeux…Ajoutés au fait que la question jurassienne ne se pose plus après la création du canton du Jura, ces éléments légitimeraient de renégocier les termes de l’accord du 20 février, aussi parce que la démocratie ne peut être rame-née à une votation.Avec la majorité citoyenne qui s’interroge sur le bien-fondé d’un nouveau plébiscite, il s’agit

maintenant de rendre l’Ancien canton attentif à des enjeux essentiels et pour cela de parler aux élus.

Or, si l’échange d’informations est effectif avec les membres du Grand Conseil et le Gouver-nement, via la Députation, il est devenu moins évident, pour les raisons que l’on sait, avec les parlementaires fédéraux.

En l’absence d’un Jurassien ber-nois au Conseil national, Force démocratique s’emploie à main-tenir le contact.

Le 12 juin, une délégation de responsables du mouvement accompagnés de personnalités indépendantes a rencontré, au Palais fédéral, les élus bernois aux Chambres.

Les conséquences de la Décla-ration d’intention de février ont été envisagées en commun.

Dans la mesure où l’accord gou-vernemental intervenu constitue l’aboutissement de la politique abusive des autorités juras-siennes, que le canton de Berne s’expose quand celui du Jura n’a rien à perdre, des réserves ont été émises.

A tout le moins, le Conseil-exé-cutif ne devrait pas passer outre à l’avis du CJB et le Conseil fédé-ral veillera au strict respect des règles démocratiques en cas de votations.

Enfin, les élus fédéraux bernois, solidaires de notre région, as-surent la population qu’ils sont à ses côtés, attentifs et engagés.

De ce côté-là, les choses sont claires, nous ne sommes pas seuls.

Marc-andré HouMard

nous ne sommes pas seuls

Mardi, 12 juin 2012, à Berne, une délégation du Jura ber-nois et de Bienne s’est entre-tenue avec les représentants du canton de Berne aux Chambres fédérales.

Les élus, conseillers natio-naux et conseillers aux Etats, ont apprécié de prendre connaissance de l’opinion du Jura bernois confronté aux initiatives du Conseil-exécu-tif conceptualisées dans la Déclaration d’intention du 20 février 2012.

D’un échange de vues en tous points positifs, il ressort que les mandataires fédéraux du canton de Berne:

– tiennent pour acquis l’indi-visibilité territoriale du can-ton de Berne bilingue telle qu’ancrée dans la Consti-tution;

– confiants que, dans leur sagacité, les autorités can-tonales bernoises privilé-gient les sentiments et la volonté de la population, les élus fédéraux comptent que lesdites autorités su-bordonnent leur position à l’avis prioritaire du Conseil du Jura bernois;

– attentifs à tenir la balance égale entre les protago-nistes de l’accord du 20 février, ils entendent que

le processus politique en cours ne souffre aucune complaisance en faveur d’une partie et attendent de la Confédération qu’elle exerce une surveillance rigoureuse des scrutins populaires, s’il devait y en avoir, dans les deux Juras;

– assurent la population du Jura bernois de leur dis-ponibilité permanente et de leur appui total et soli-daire.

La discussion constructive entre les parlementaires fé-déraux et la délégation du Jura bernois et de Bienne s’est déroulée dans un esprit

Communiqué de Force démocratique

coordination Bernoisejudicieux, témoignant de la confiance existant entre l’An-cien canton et le Jura bernois.

Elle renforce les perspectives d’une issue favorable des débats en cours et à venir au Conseil du Jura bernois et au Grand Conseil.

Force démocratique

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Vendredi 29 juin 2012Page 3

Conseillers nationaux et aux etats solidaires du Jura bernois

Une délégation de différents milieux du Jura bernois a rencontré des membres de la députation bernoise aux Chambres fédérales, le mardi, 12 juin, à Berne.

Les conseillers nationaux et aux Etats bernois ont pris connaissance avec inté-rêt de l’état de l’opinion de ces milieux du Jura bernois après la déclaration d’in-tention des gouvernements bernois et jurassien, du 20 février 2012.

Les signataires soussignés de la députa-tion bernoise aux Chambres fédérales sont conscients de la grande importance politique du bilinguisme du canton de Berne et de l’attachement du Jura ber-nois à ce canton.

Ils partent du principe que le Conseil-exé-cutif du canton de Berne tiendra compte de l’avis attendu du Conseil du Jura ber-nois concernant les votations prévues au

sujet de l’appartenance du Jura bernois au canton de Berne.

Enfin, ils sont persuadés que le Conseil fédéral assumera ses responsabilités dans cette question et qu’il garantira que les votations qui pourraient avoir lieu se dérouleront d’une manière démo-cratique et correcte.

Berne, 13 juin 2012

En ligne…Informations et commentaires actualisés sur le site de FD

www.f-d.ch

Am Dienstag, den 12. Juni 2012 fand eine Zusammenkunft eine Delegation von Vertretern verschiedener Institutio-nen des Berner Juras und Berner Mitglie-dern der eidgenössischen Räte statt.

Die National- und Ständeräte nahmen mit Interesse davon Kenntnis, wie die vom Regierungsrat abgeschlossene Ab-sichtserklärung vom 20. Februar 2012 im Berner Jura eingeschätzt wird.

Die unterzeichnenden Mitglieder der eidgenössischen Räte sind sich der gros-sen staatspolitischen Bedeutung der Zweisprachigkeit des Kantons Bern und der Zugehörigkeit des Berner Juras zum Kanton Bern bewusst.

Sie gehen davon aus, dass der Regie-rungsrat des Kantons des Kantons Bern der erwarteten Stellungnahme des Conseil du Jura bernois betreffend der

Abstimmungen über die Zugehörigkeit des Berner Juras Rechnung tragen wird.

Schliesslich sind sie davon überzeugt, dass der Bundesrat seine Verantwortung in dieser Frage wahrnehmen und sichers-tellen wird, dass allfällig durchgeführte Abstimmungen demokratisch und kor-rekt durchgeführt werden.

Bern, 13. Juni 2012

bernisChe national- und ständeräte solidarisCh mit dem berner Jura

Force démocratique exprime sa vive gratitude aux parle-mentaires fédéraux bernois pour avoir affirmé publique-ment leur solidarité avec le Jura bernois.

Dans la phase actuelle d’incertitude politique précédant les décisions du Conseil du Jura bernois, puis du Grand Conseil, le soutien actif des représentants du canton aux Chambres fédérales revêt une importance certaine pour la

population de notre petite région francophone. Les échos recueillis auprès de nos concitoyens et concitoyennes vont de la confiance retrouvée à la détermination de remporter les votations qui s’annoncent.

Compris et soutenu par les élus du canton aux Chambres fédérales, le Jura bernois tiendra bon.

Force démocratique

Mitglieder des Nationalrates:

Andrea Aebi, Matthias Aebischer, Evi Allemann, Adrian Amstutz, Urs Gasche, Andrea Geissbühler, Jürg Grossen, Ursula Haller Van-nini, Lorenz Hess, Rudolf Joder, Margret Kiener Nellen, Christa Markwalder, Corrado Pardini, Nadja Pieren, Albert Rösti, Marianne Streiff-Feller, Franziska Teuscher, Alexander Tschäppät, Alec von Graffenried, Erich von Siebenthal, Hansruedi Wandfluh, Christian Wasserfallen, Ursula Wyss.

Mitglieder des Ständerates:Werber Luginbühl, Hans Stöckli.

remerCiements de ForCe démoCratique

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RepèresFascisme: doctrine et pratique visant à établir un régime de parti unique fondé sur l’exaltation nationale; manifestation d’une autorité arbitraire, dictatoriale et violente.Fasciste: qui adhère au fascisme, agit et se comporte en fasciste.

Vendredi 29 juin 2012 Page 4

Et la libErté d’ExprEssion, bordEl !« Parler de liberté n’a de sens qu’à la condition que ce soitla liberté de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre »

George Orwell

Béguelin, Schaffter – dont les sympathies pour les régimes totalitaires des années 1940 sont connues – s’entendaient à faire monter l’intolérance envers les antiséparatistes mi-litants ou suspects de l’être. Jusqu’aux tièdes de la troi-sième force sur lesquels pe-sait la pression des patriotes dûment instrumentés. Dans un climat d’année en année plus étouffant, rares étaient les voix dissidentes qui osaient contredire la véri-té unique du séparatisme en marche et parfois en armes.Courageusement modéré dans le débat jurassien, le journal «Le Démocrate» veillait à tempérer sa réproba-tion des actes des années an-tidémocratiques des groupes de choc du RJ. Quant au «Pays», sous la direction d’ecclésiastiques, il distillait avec une perfidie consom-mée l’exécration des prober-nois et de la Berne abhorrée.Dans ce contexte, impéné-trable pour qui n’y a pas été plongé, pour un certain nombre d’excès inqualifiables connus et parfois dénoncés, combien de vilenies sépa-ratistes, humiliantes et plus encore pour les victimes, sont restées cachées !Que ça plaise ou non, le canton du Jura n’est pas né d’une charge héroïque et par la plume des poètes. De le croire serait une illusion…La chape de plomb qui a pré-

cédé l’ avènement du nou-veau canton pèse toujours. Un conformisme politique rampant enserre la société jurassienne et les «coups de gueule» qui claquent parfois pour la galerie n’y changent rien. Pas plus que les scan-dales d’Etat à répétition n’en-traînent une mise en cause des stéréotypes hérités du dogme séparatiste d’un Jura transcendé. Par une sorte de fatalité, l’idéologie de l’Etat-nation-de-combat ne se dis-cute pas, même par ceux, partis et individus, qui jadis firent de la résistance.S’aventurer à défier cette en-tente tacite autour d’un faux-semblant d’unanimité natio-naliste expose l’impudent à un rappel à l’ordre vexatoire.Le cas du professeur Jean Michel est exemplaire.Féru d’histoire, cet habitant de Porrentruy s’est avisé, par souci de véracité, de démon-trer, faits à l’appui, l’inanité de la thèse séparatiste de l’unité jurassienne brisée qu’il conviendrait de reconstituer.De bonne foi, avec rigueur, il a débrouillé le vrai du faux, concluant que pour qu’il y ait eu scission il eut fallu que l’unité du «Jura historique» existât.Or, du fond des temps, l’His-toire prouve que le Jura-Etat ne présenta jamais les carac-téristiques d’unité culturelle et territoriale au sens où l’en-tendent les théoriciens de la

réunification.Précision: ce n’est pas anodin au cas d’espèce de souligner qu’on ne connaît pas à Jean Michel d’engagement anti-séparatiste; qui plus est, il est une personne disponible, ap-préciée et respectée de tous.

Le procèsPour instruire le procès du professeur Michel, le grand inquisiteur Alain Charpilloz, de Bévilard/Jb, suggère une parenté idéologique entre le Bruntrutain et les négation-nistes du génocide des Juifs par les nazis.Amalgame d’autant plus vicieux que Charpilloz insiste sur la haine vecteur de révi-sionnisme.C’est carrément odieux d’insinuer que Jean Michel serait guidé par la haine des Jurassiens. Grotesque, inqua-lifiable et ridicule par surcroit.Autre non-sens que de mettre en parallèle la négation de la shoah avec l’étude scienti-fique, documentée de faits et événements qui, à travers les siècles, ont fait l’histoire de notre coin de pays jusqu’à l’époque contemporaine.Fiel et volonté de nuire doivent être exacerbés chez Charpilloz pour inspirer un mélange des genres aussi absurde. A noter que, dans sa diatribe, Charpilloz ne se risque à aucun moment à contester les données pré-

cises citées par l’historien.Quant à faire la leçon au pro-fesseur à partir d’un slogan des années 1970 «L’unité du Jura dans l’unité cantonale», la démonstration tombe à plat.Le slogan prétendument confondant brandi par Char-pilloz n’exprime pas autre chose qu’une évidence poli-tique, à savoir que le Jura ber-nois sous juridiction bernoise de Boncourt à La Neuveville en passant par Laufon est uni et que cette unité administra-tive cessera d’exister hors des institutions bernoises.D’aucune façon ce slogan pragmatique et prémonitoire ne vient contredire l’étude historique menée par le pro-fesseur Michel. Ce qui est évi-dent, c’est que Charpilloz n’a pas hésité à déformer le sens de la formule pour éreinter un gêneur.Mais l’impudent plumitif va plus loin encore. Diffamant Jean Michel, il passe les li-mites.

L’assautCharpilloz attaque un hono-rable citoyen du seul fait que celui-ci ayant contredit la version du «Jura injustement divisé», il faut le casser.Les termes de l’exécution sont brutaux: «Le propre des esprits dominés par la haine, que ce soient des Juifs, des

➢ Suite et fin à la page 5

Du temps où la Question jurassienne était posée par l’aspiration impérieuse des trois districts du Nord à se séparer du canton de Berne, une idéologie pernicieuse de stigmatisation des opposants à la séces-sion s’est répandue. Les chefs du RJ l’ont nourrie à grand renfort d’anathèmes. Si bien qu’une bonne partie des troupes militantes rejetaient jusqu’à l’idée de libertés citoyennes. Apprécier de façon tant soit peu critique leurs méthodes et la finalité de leurs actions valaient excommunication.

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Vendredi 29 juin 2012Page 5

EloquEntDéclaration du groupe libéral-radical (PLR) au Conseil de ville de Moutier, le 29 mai 2012

➢ Lorsqu’en automne 2011 le porte-parole du PLR de Moutier, dans une décla-ration de groupe, met le doigt sur un certain nombre de dysfonction-nements dans la marche des affaires de la politique communale, il reçoit à titre privé, à son domi-cile un courrier signé de la main du maire. Notre haute autorité lui explique qu’il a tout faux, c’est de bonne guerre, et que sa manière de présenter les choses dénote, je cite, une forme de «paranoïa politique».

Ce pseudo-diagnostic psychiatrique laisse ainsi sous-entendre que nos informations relèvent d’hallucinations auditives et visuelles et que par conséquent nos propos s’apparentent, eux, à du délire !

➢ Lorsqu’en mars 2012 le président local du PLR s’exprime en public, dans une lettre de lecteur et un article de presse, qu’il donne son avis sur l’ave-nir de notre ville, comme notre maire ne se prive pas de le faire pratique-ment chaque semaine, il est fermement invité, par courrier électronique mais aussi par contact person-

nel direct, à tempérer ses ardeurs politiques jugées déviantes! Prétexte invo-qué: son appartenance à une commission munici-pale permanente et sen-sible...

A Moutier, la liberté d’ex-pression est donc à géo-métrie variable selon qui et selon la manière dont on en use.

➢ Lorsque la directrice d’ES-PAS, ancienne présidente PSA du Conseil de ville, par ailleurs diplômée dans le domaine des ressources humaines, critique dans un courrier des lecteurs le processus de nomination d’un fonctionnaire de la ville, elle voit comme par hasard, quelques mois plus tard ses compétences professionnelles mises en doute dans une interpel-lation de son ancien parti. Elle se trouve ainsi publi-quement accusée d’auto-ritarisme et de mauvaise gestion de son service sur la base de rumeurs.

«Mon Dieu, protégez-moi de mes amis; mes enne-mis, je m’en charge !». (Voltaire)

➢ Lorsqu’une personne, membre élue du Conseil du Jura bernois, fait sim-plement son travail, en toute bonne conscience

et indépendance, elle re-çoit, elle aussi, une lettre de l’autorité communale la sommant de s’expliquer sur ses positions, comme au bon vieux temps de l’Inquisition !

➢ Lorsque ce même Conseil du Jura bernois, sans en demander la permission, prend contact avec une autorité du canton voisin pour poser des questions relatives aux intentions de ladite autorité, suite à la Déclaration d’intention des gouvernements juras-siens et bernois, le CJB et son président reçoivent à leur tour les foudres pu-bliques de la mairie pré-vôtoise.

➢ Lorsqu’une personne, membre active du PSA, décide de s’éloigner de cette formation politique pour des raisons qui lui sont propres, elle s’expose à recevoir des menaces à peine voilées concernant ses affaires privées.

Elle devient l’objet de ma-nœuvres d’intimidation et se voit ensuite confrontée à des obstacles adminis-tratifs sans fin pour mener à bien ses projets innova-teurs et favorables au dé-veloppement de la ville.

➢ Lorsque, ➢ lorsque, ➢ lorsque…

Nous avons en tête au moins trois autres situations du même genre. Ces situa-tions relèvent en partie de la sphère privée et nous ont été rapportées par différents canaux personnellement et directement ! Encore des hal-lucinations sans doute !Nous avons manifestement un problème à Moutier... où ces dérives évoquent la manière de fonctionner du pouvoir en Corée du Nord ou celle de groupes sectaires !Les sectes en effet fonc-tionnent toutes sur le même modèle avec à leur tête un

leader, un maître ou un gou-rou, entouré d’un premier cercle de fidèles, des apôtres en quelque sorte !Un deuxième cercle s’occupe des besognes plus terre-à-terre mais surtout du main-tien de la discipline et de la doctrine, une forme actuali-sée du label «La voix de son maître» !Toute velléité de changement est considérée comme dis-sidente et portant atteinte à l’unité sans faille du groupe. Les contrevenants, jugés comme traîtres ou renégats, peuvent ensuite devenir vic-times de campagne de déni-grement éhontée. Ils peuvent aussi faire l’objet de mesure de rétorsion et de menaces, utilisant par exemple, comme cela s’est déjà vu ici à plu-sieurs reprises, des moyens de communication électro-nique.Le PLR sera sans doute accusé d’entretenir ici un «climat dé-létère», le mot est à la mode, accusé aussi de perfidie, de turpitude, de «pleurni-chage», pourquoi se gêner ?C’est pourtant bien ce type d’agissements de notre auto-rité, mesquins et coupables, qui relève de la perfidie et de la turpitude !Il est plus facile, comme dans l’Antiquité, de tuer le porteur de mauvaises nouvelles plu-tôt que d’affronter les réali-tés !Le PLR dénonce ici la fa-çon sectaire et abusive dont s’exerce une partie de l’autorité au plus haut niveau à Moutier et le PLR va continuer de dénoncer sans relâche et chaque fois qu’il le jugera nécessaire ce type d’agissements !On peut compter sur nous ! Il serait pourtant tellement plus profitable pour tous que l’on revienne à une façon de fonctionner basée sur le res-pect dans la diversité et la di-vergence, fondement même de la démocratie.

Gr. PLR / Le Quinquet

Et la libErté d’ExprEssion, bordEl !➢ Suite et fin de la page 4

Noirs, des riches, des chré-tiens, des Arabes ou des Jurassiens, c’est qu’ils ne re-culent pas devant la falsifica-tion, pourvu qu’elle serve «la cause».… Le droit français condamne pénalement le négation-nisme, quand il concerne le massacre des Juifs par les nazis.… Il faut espérer que le Code pénal suisse ne conduira jamais M. Michel aux assises pour son négationnisme anti-

jurassien. La réfutation sen-sée de ses thèses devrait le condamner au discrédit, ce qui est bien suffisant».Fin de citation. Puisse la Providence épar-gner au Jura bernois de jamais tomber au pouvoir de «juges» de l’acabit d’un Charpilloz, incapables d’ac-cepter une opinion différente de celle qu’ils professent, ni d’entendre la vérité, intolé-rants et hostiles envers ceux qui ne se rangent pas sous leur drapeau. LQ

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Vendredi 29 juin 2012 Page 6

Séparatistes en campagne

Des arguments…A Moutier, les séparatistes ont fait la fête. Ils font tou-jours la fête: du peuple, de la jeunesse, du 23 – juin – férié (manque de pot, cette année la fête de la libération tombe un samedi) du 14 juillet, de la fête…

Les lendemains de fête, le petit monde enchanté du RJ déchante. C’est qu’il y a loin des envolées lyriques aux réa-lités du quotidien.

Le 16 juin, à Moutier, les bra-vaches «autonomistes» se sont motivés à coups d’en-censoirs, louant des chefs adulés. Ils ont magnifié leurs intrigues, redoublant de belles promesses et de flatte-ries destinées à la population du Jura bernois. Une tactique

«électoraliste» rompant avec les attaques méprisantes qui sont leur marque de fa-brique. Les voici prévenants, c’est nouveau, mais ne nous réjouissons pas trop vite.

Les menaces larvées n’ont pas été longues à ressurgir. Maxime Zuber, qualifiant le Conseil du Jura bernois d’organe hybride «dont la poignée d’apparatchiks qui le composent – en fait nos élus – n’empêchera pas les citoyens de s’exprimer démo-cratiquement (fin de cita-tion)».

Bien sûr, la démocratie. Mais pas à la sauce Zuber, façon soupe à la grimace réservée à la minorité sur la place de Moutier !

La démocratie à la mode de Pierre-André Comte tançant le «gouvernement bernois qui aura à répondre des conséquences imprévisibles au cas où les conditions de l’accord du 20 février ne se-raient pas remplies !». Non merci.

Les séparatistes prétendent convaincre le Jura bernois des bienfaits de lier son sort au canton du Jura. Ils aligneront les arguments, annoncent-ils. Rien qui soit de nature à influencer la population du Jura bernois lors d’une vota-tion dont l’anachronisme fait plus que douter de son opportunité.

On n’en est plus aux que-relles stériles. Les temps ont

changé où une poignée de démagogues ont dressé les gens les uns contre les autres pour aboutir à un mini-can-ton.

Le naufrage du canton du Jura est patent, là, sous nos yeux.

Argument contre argument, le Jura bernois n’en manque pas. Les siens sont dépas-sionnés, pragmatiques, af-fectifs aussi, en phase avec l’époque.

16 juin 2012, les séparos exigent le plébiscite de trop ! Ils regretteront de l’avoir voulu !

Force démocratique

Le roi Zuber grimpe aux mursMéfiez-vous des méfiants et plus encore s’ils sont insomniaques.

Jeudi, 14 juin 2012, à 05 h 57 du matin, le maire de Moutier envoyait un message électronique dénonçant «une séance secrète (sic) ordon-née (resic) par Marc-André Houmard, président d’hon-neur de Force démocratique, réunissant des milieux anti-séparatistes et la Députation bernoise aux Chambres fédé-rales».

Au Conseiller aux Etats Hans Stöckli, Zuber «soucieux d’une information équilibrée et complète des élus essen-tiellement alémaniques» sol-licite de conduire à son tour sa délégation sous la Cou-pole.

Max la censureZuber l’irascible martèle qu’ «Il va sans dire que la repré-sentation fédérale bernoise attendra ce deuxième round d’audition avant d’exprimer un éventuel avis publique».

Il n’y a pas que le raison-nement qui dérape chez Zuber… l’orthographe aussi.

Non seulement, le leader sé-paratiste a requis (la veille) du correspondant du journal Le Temps, que celui-ci présente sans délai sa version des faits aux lecteurs romands – dans son article, Jubin reprend le fantasme d’une réunion se-crète, parle d’intrigue et de torpille – mais Zuber va plus loin, trop loin, en intimant aux rédactions de s’abstenir de publier le communiqué des vingt-trois conseillers na-tionaux et des deux conseil-lers aux Etats, solidaires du Jura bernois.

Ce faisant, le Dr ès sciences Maxime Zuber a passé les bornes. Son intervention visant à museler les médias est inconvenante. Comme on dit, il perd la boule…

Ah ! notre compte-rendu des pulsions très matinales de Maxime Zuber serait incom-plet si nous ne citions les des-tinataires institutionnels de sa bafouille. Ce sont, outre le Sénateur Hans Stöckli, la gracieuse Ministre JU Elisa-beth Baume-Schneider (par amitié) (sic), les Conseillers d’Etat Philippe Perrenoud et

Bernhard Pulver (par loyauté) (resic). Par loyauté ? Zuber ne se paye pas de mots.

Qu’est-ce qu’il croit ?Qu’est-ce qu’il croit, Maxime Zuber, que lui et ses amis feront tout le mal qu’ils pour-ront au Jura bernois sans trouver la majorité debout pour leur barrer la route ? De quel droit s’insurge-t-il quand des citoyens rencontrent leurs élus fédéraux pour avi-ser aux menaces qui pèsent sur l’unité cantonale ?

Zuber et consorts sont malve-nus de dénoncer un complot, eux dont les relais Darbel-lay, Levrat et Cie noyautent l’Assemblée fédérale pour le compte du MAJ-RJ et… du Gouvernement jurassien !

Le ridicule tuerait que les séparos seraient décimés qui prétendent que les Jurassiens bernois sont allés à Berne en secret.

Aurions-nous rasé les murs, pénétré masqués au Palais fédéral ?

L’entrevue était si peu confi-dentielle qu’un communiqué

des Parlementaires était pré-vu et que le Conseiller natio-nal Stéphane Rossini, ayant croisé nos délégués, s’est précipité au téléphone pour alerter Maxime Zuber.

Accusera-t-on le Valaisan d’être l’indic chargé par le RJ de surveiller les faits et gestes de FD ?

Allons donc, laissons à Zuber ce genre de paranoïa !

FD / Le Quinquet

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tion et annonces

Edition: FD-Info

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Vendredi 29 juin 2012Page 7

L’inauguration officielle de l’agrandissement du Parc technologique de Saint-Imier, fin mai dernier, marque une étape importante dans le développement économique et industriel de la région et de l’Arc jurassien dans son ensemble.

Monsieur Stéphane Boillat, maire de Saint-Imier, nous livre ses premières impressions et nous l’en remercions.

Où va-t-On ?Décidément, la méthode du Gouvernement bernois et du Conseil du Jura bernois, qui consiste à privilégier la collaboration interjuras-sienne, me laisse de plus en plus sceptique. Alors que le CJB a choisi Tramelan pour y déplacer l’Ecole supérieure de St-Imier en se basant sur «le flux des étudiants» et en favorisant en même temps les éventuels futurs élèves des Franches-Montagnes, au détriment de ceux de la par-tie germanophone du canton de Berne (ces derniers repré-sentant plus de la moitié des effectifs), le résultat réel est une baisse des inscriptions pour la prochaine année sco-laire ! Et, ne l’oublions pas, ce «déménagement» implique l’agrandissement des locaux disponibles à Tramelan pour plus de 4 millions, alors que

les locaux disponibles à Saint-Imier sont encore parfaite-ment fonctionnels. Le can-ton de Berne devra verser un loyer fort élevé pour utiliser ces nouveaux locaux ! Ques-tion: quelle sera la participa-tion financière du canton du Jura pour les avantages qui lui sont ainsi accordés ?

Dans un autre domaine, le canton de Berne cède sur tous les points aux exigences du canton du Jura pour une nouvelle votation sur l’avenir du Jura bernois en acceptant même une «option com-munaliste» à sens unique, puisque les communes juras-siennes qui désireraient re-tourner dans le giron bernois, quant à elles, ne seront pas consultées ! Et on ose par-ler d’une solution démocra-tique !

D’autre part, n’oublions pas

qu’à la différence de la pé-riode plébiscitaire, les cantons de Berne et du Jura forment actuellement deux entités séparées, par conséquent, la population du Jura bernois devrait être seule à pouvoir donner son avis sur un pro-blème qui, à l’heure actuelle, est interne au canton de Berne. De plus, l’unique question à poser dans le cas d’une éventuelle votation devrait être la suivante: «Dé-sirez-vous être consultés au sujet de votre apparte-nance cantonale ?». En cas de refus, le Canton de Berne, avec l’appui de la Confédé-ration, devrait exiger, avec la plus grande fermeté, que le nouveau canton renonce à toute revendication d’une partie du territoire bernois, ce qui devrait en outre être une condition au développement

de nouvelles institutions in-terjurassiennes.

De plus, il ne faut pas se lais-ser impressionner par l’arro-gance et le culot du «Leader Maximus» qui considère que tout est permis à ses sem-blables et à lui-même, alors que ses adversaires n’auraient pas le droit de se défendre, ainsi que le démontre sa réac-tion à la suite de la récente rencontre, à Berne, de Marc-André Houmard avec des parlementaires. Le comble, c’est que le clan séparo a décidé d’en faire de même ! Il ne faut pas s’étonner de voir les adversaires de Berne aller de plus en plus dans la provo-cation et les exigences devant la faiblesse et le manque de réaction des autorités ber-noises actuelles ?

J.-R. Pauli – Blonay/St-Imier

InauguratIOn du Parc technOlOgIque de St-ImIer

Q. Que représente pour Saint-Imier et le Jura bernois le nouveau Parc technologique de la He-Arc Ingénierie ?

R. Il s’agit du résultat concret d’une réorganisation réussie menée à l’échelle de l’Arc jurassien. C’est aussi l’illustration de la volonté de notre région de demeurer présente et active dans le cercle des lieux de formation HES. Enfin, c’est certai-nement un atout pour les étudiants et pour les entreprises, puisque l’on offre des formations de pointe et d’avenir, au sein d’instituts de recherche en phase avec une indus-trie exportatrice. Que les jeunes formés au cœur de leur région y demeurent

pour y exceller ensuite dans nos entreprises de pointe: tel est l’objectif essentiel.

Q. Saint-Imier et son Val-lon bucolique au cœur d’une microrégion rela-tivement difficile d’ac-cès vue de l’extérieur, cela pose-t-il un pro-blème aux étudiants en termes d’attractivité ?

R. Effectivement, le Vallon de Saint-Imier mériterait des liaisons plus perfor-mantes. Toutefois, nous nous trouvons au cœur d’une région microtech-nique, avec des entreprises d’importance mondiale et offrant un savoir-faire de pointe. Au-delà du cliché, il y a certainement un attrait pour les étudiants. Après une phase d’études

menée à Neuchâtel, ils peuvent achever leur for-mation à Saint-Imier, près des entreprises, dans un environnement de for-mation performant et de qualité. Nul doute que ces qualités achèveront de les convaincre, si besoin est, de l’attractivité d’une formation au sein du Parc technologique. Les pre-miers échos sont d’ailleurs très favorables.

Q. La He-Arc, atout du présent et du futur des collaborations interju-rassiennes, voyez-vous d’autres domaines pour lesquels ce modèle à succès devrait faire école dans l’Arc juras-sien ?

R. Il y a certainement des domaines où l’Arc juras-

sien serait gagnant à voir ce modèle reproduit. Le domaine de la formation, celui de la santé et même celui de la culture recèlent le plus de potentiel à mon avis. Il ne faut cependant pas négliger combien une réorganisation est difficile et éprouvante, d’autant qu’elle ne peut réussir qu’avec l’aval de trois cantons. Les cas où de nouvelles prestations sont offertes de manière concertée à l’échelle de l’Arc jurassien sont certai-nement ceux qui présen-tent le plus de chance de succès.

Nous remercions M. le Maire de Saint-Imier de son intéressante contribu-tion.

Réd.

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