27-12-15-IND-CATALAN_IN-6-PO06A
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6 9 PYRENEES-ORIENTALES < L’INDÉPENDANTDIMANCHE
27 DÉCEMBRE 2015
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Élevages de cochons: uneopportunité pour les P.-O.?
E t si le cochon deve-nait une réponse àla reconversion decertaines exploita-
tions ou à l’installation desjeunes agriculteurs. Pour Mi-chel Guallar, président de laChambre d’agriculture desP.-O., l’élevage porcin consti-tue une opportunité à ne pasnégliger dans les années àvenir : «Nous avons un dé-partement propice à ce gen-re d’élevage avec du foncierdisponible, des agriculteursqui souhaitent diversifierleur production et une réelledemande de la part desconsommateurs.»Une production qui ne seraiten rien comparable avec lesélevages intensifs ou indus-triels puisqu’il devrait s’agirde porcs uniquement élevésen plein air comme l’expli-quent Cathy Vassail, éleveu-se à Mosset, et Nicolas Miral-les, éleveur bovin à Arge-lès-sur-Mer qui, dans le ca-dre d’un projet associatif, en-tend monter un élevage decochons sur cette commu-ne : «Nous allons mettre enplace une charte pour des éle-vages de “Porc plein aircatalan” avec des exploita-tions qui compteront 50 co-chons à l’hectare. Sachant
que la moyenne pour duporc plein air en France estde 120 cochons. Les secteursconcernés sont les Albères,les Aspres, le Vallespir et leConflent. Notre départementdevrait compter, à ce titre,une dizaine d’élevages d’icifin 2016 contre quatre ac-tuellement.»
■ A priori etlégendes urbaines
Un développement qui pour-rait susciter quelques résis-tances comme ce fut le casrécemment sur Vinça avecl’implantation d’un élevageprévu par Alexandre Torra
qui entraîna la réaction de ri-verains et celle de l’associa-tion Conflent environne-ment. Des réticences quin’ont pas lieu d’être selonCathy Vassail et Nicolas Mi-ralles : «L’élevage de cochonsest victime de légendes ur-baines et d’a priori qui nesont pas fondés, surtoutquand il s’agit d’élevages ex-tensifs implantés à distancedes habitations et des coursd’eau comme l’exigent lesnormes. De surcroît, il s’agitd’un débouché économiquenon négligeable avec des ani-maux nourris au grain etau fourrage qui vont répon-
dre à une demande principa-lement servie par la vente di-recte. Les consommateursdes P.-O. étant de plus enplus attachés à ce mode decommercialisation qui pri-vilégie le savoir-faire local.»Une démarche soutenue parMichel Guallar qui déclare :«Ces élevages vont égale-ment permettre de faire tra-vailler l’abattoir de Perpi-gnan, tout en confortantl’économie de la filière vian-de en progression dans lesP.-O., notamment grâce auxdémarches de qualité et detraçabilité entreprises de-puis des années. »
Jean-Paul Pelras
_ SÉCUBonne santé?!Yvan Ramel, de Perpignan,argumente. Il y a 70 ans, leministre communiste AmbroiseCroizat, ouvrier métallo CGT,grand résistant, met en œuvrela plus grande conquête socialeau monde: la Sécu (santé,famille, accidents du travail,chômage, retraite, salaire deremplacement...). Ce projetrévolutionnaire-solidaire (àchacun ses moyens et selonses besoins) est issu duprogramme du Conseil nationalde la Résistance élaboré enpleine guerre et adopté le15 mars 1944 par lesdirigeants-combattants unis.Sans cela, nous n’aurions pasles politiques sociales d’un telniveau. La France, très affaibliepar cinq ans de guerre etd’occupation nazie et pétainiste,a pu faire une telle politique etnous devrions l’amputertoujours plus aujourd’hui? Millefois plus riche? L’objectif decette protection sociale, de lanaissance jusqu’au bout de lavie, la loi 1945 l’exprime ainsi :«Assurer à tous les citoyensdes moyens d’existence danstous les cas où ils sontincapables de se les procurerpar le travail. » Chacun d’entrenous en bénéficie malgré lescoups assénés par le Medef etdivers gouvernants à sa botte, ycompris aujourd’hui encore. En1967, c’est déjà De Gaulle quisera le premier à la démanteleravec ses «décrets ordonnancesscélérats» (non votés, «Madein Ve République»). Ils annulentles élections démocratiquesélisant les salariés pour gérer laSécu, ils divisent la Sécu entrois branches et créent leparitarisme qui donne en fait lagestion au patronat ! Celui-cigère donc ce puissant budgetabondé grâce au travail desalariés. Quelle manip ! Maisd’où viennent ces cotisationssociales tant décriées quifinancent la Sécu et permettentle progrès social, lequelengendre le développementéconomique nécessaire àl’activité des entreprises? Ellessont prélevées sur le profit quiest issu du travail non payé. Eneffet, le salaire perçu neconstitue qu’une petite partie dela valeur recueillie lors de lavente des productions. Il s’agiten France de sommescolossales que captent toujoursplus les financiers privés dans lasanté, en concurrence déloyaleavec l’hôpital public. Lescotisations, fruits du travail,comme les salaires, ne sontdonc pas une «charge». Lecapital est censé «donner dutravail» quand, en réalité, c’estle salarié qui est contraint dedonner du travail gratuit à sonemployeur ! Il devient doncurgent, pour la santé en France,et les retraites-salaires, derépartir efficacementl’affectation des «plus-valuesprofits». Comment? Dansl’investissement productif etservices publics,formation-qualification,recherche-développement, ethausse de salaires, temps detravail réduit à 32heures, pleinemploi et donc budget positifpour la Sécurité sociale, retraiteà 60 ans et à 55 ans pour lesfemmes à taux plein. En finiravec les exonérations decotisations sociales desentreprises qui se montent à30 milliards par an... Pourl’emploi? Bonne santé à DonaSécu!
- AlényaÀ 16heures, au parc Ecoif-fier, rifle du PCF.- Argelès-sur-Mer- Déambulation musicale de10 heures à 12 heures, avecla fanfare de Noël dans lesrues du village et expositionde crèches au foyer commu-nal. Tél. 0468811015.- Rifle de la Colla gegantera,du club d’Argelès de GRS,du club de tarot des Albères,à 20h30, salle Carrère.- À 17 heures, en l’église No-tre-Dame-del-Prat, concertde Noël du Quatuor Adam,proposé par Les amis d’AlainMarinaro et les Musicalesd’Argelès. Un ténor, deux ba-rytons et une basse interprè-tent des gospels, mais aussides chansons et des hym-nes du XVIe siècle, des œu-vres de Schubert, Poulenc etdes Noëls populaires. Entrée5 euros, pot convivial.Tél. 0468896596.- Banyuls-sur-MerDe 9 heures à 18 heures, aucentre-ville et salle Bartissol,fête de l’huile d’olive nouvel-le organisée par la Confrériedes oliviers de Banyuls, avecdes stands de producteursde terroir, huile d’olive deNoël, ateliers culinaires, ani-mations... (entrée gratuite).Mais aussi visite du moulin àhuile, balade dans les olive-raies plantées en terrasses.- Ille-sur-TêtPessebre, à 16 heures, enl’église, par la chorale l’Estu-diantina, composée d’unetrentaine de chanteurs. Gra-tuit. Tél. 0468840262.- Palau-del-VidreRifle traditionnelle du comitéd’animation, à 15h30 aufoyer François-Tané.- Perpignan- À 17 heures, visite féeriquedu centre historique de Perpi-gnan. À la douce lumière desflambeaux, les façades dé-voilent leurs secrets. Nom-bre de places limitées. Ani-mée par Cécile Ferrer, guideconférencière. Billetterie Pal-marium, place Arago. Départà l’entrée du Castillet. Tarif5 euros, réduit 3,50 euros,gratuit moins de 13 ans.Tél. 0468663030.- Marché gourmet : dégusta-tion d’huîtres, vins, sucre-ries, de 10 heures à 21heu-res, place Gambetta.- Grande roue, patinoire aupied du Castillet et son villa-ge des saveurs. Ren-dez-vous féerique et gour-mand pour petits et grands.- Marché de Noël, quai Vau-ban : les producteurs et lescommerçants installés dansdes chalets en bois, propo-sent des idées de cadeaux,et gourmandises…- À la Boîte à rire, au 113 ave-nue du Palais-des-exposi-tions, à Perpignan : à 21heu-res, comédie Faux culs unjour, faux culs toujours (tarifs24 euros, réduit 18 euros).Et à 15h30, spectacle jeunepublic Carabistouille et le filsdu Père Noël (8 euros). Rés.au 0660274036.- PradesRifle de la JOPCC, à 15 heu-res, à la halle des sports.- Saint-Féliu-d’AvallÀ 17heures, à l’église, lacontralto Catherine Dagoiset l’organiste Edgar Teufelproposent de partager aveceux un Voyage musical deNoël au Sud. Libre participa-tion.- Villefranche-de-ConflentRifle organisée par lesGéants, à 21 heures, salledes fêtes.Tél. 0468962296.
◗ Les éleveurs bénéficient dusoutien de la Chambred’agriculture pour créer leporc plein air catalan. Unecharte devrait fixer le nombrede cochons à 50 par hectare.
DU DIMANCHEDU DIMANCHE
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COURRIERDES LECTEURS
Si le prix du kilo de porc, auniveau national et malgré lesnégociations entreprises cetété sur la base minima de1,40 euro, est à nouveaudescendu sous la barre des1,10 euro, l’élevage extensifsemble pouvoir tirer sonépingle du jeu. Lesproducteurs locauxentendent rentabiliser leursélevages en commercialisantvia la vente directe sous
forme de caissettes où le kiloest vendu entre 3 et 6 eurosen moyenne selon lesquantités et les morceaux.Un procédé qui sedémocratise avec la viandede bœuf, de volaille etd’agneau sur desexploitations qui privilégientles circuits courts, fontabattre localement ettransformer en laboratoireafin de limiter au maximumles intermédiaires.
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Fin 2016, 10 élevages porcins auront vu le jour dans le départementcontre 4 actuellement. La Chambre d’agriculture soutient la démarche.
Rentable grâce à la vente directe