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Ndrl  : Pour ce n°24 de Cador bien malin celui ou celle qui aurait pu me dénicher un(e) chanteur (euse) francophone dont le patronyme commence par la lettre ‘’X’’, à moins de tricher en prenant le prénom, comme par exemple ‘Xavier Lacouture’’. Mais ‘’tricher’’, pas de ça chez nous !

Ne reculant devant rien j’ai choisi d’honorer la lettre ‘’X’’ en m’intéressant aux chansons à ne pas mettre dans toutes les oreilles en m’attachant au côté, coquin, humoristique ou étonnant du genre. Donc pas de chanson paillarde, pas de chanson de salle de garde, pas de chanson de carabins (ou chanson estudiantine pour les Belges), pas de chanson de 3ème mi-temps… même s’il faut reconnaître la qualité linguistique de certaines d’entre elles… Non n’insistez pas ! restons juste, sinon dans le bon goût, dans la finesse des intentions. Comme c’est bien dit n’est pas ?).

Alors qui de mieux que Serge et Jane pour illustrer, en image, le ‘’chapeau’’ de ce Cador  X en 10 titres ?

1 - Les Sucettes par France Galle et Serge Gainsbourg Paroles et Musique Serge Gainsbourg 1966

Alors que la composition est remplie de sous-entendus, la jeune chanteuse ne se doute de rien. Sur le plateau de l’émission télé « Le Bouton Rouge  », Serge Gainsbourg interroge France Gall, et lui demande le sens exact de la chanson. Crédule, la jeune fille répond le plus innocemment du monde «  C’est une petite fille qui aime bien les sucettes qu’elle achète au drugstore pour quelques pennies…Hein…Et puis c’est tout, non ? » demande-t-elle au compositeur. Déboussolée devant le silence de ce dernier, France Gall réitère sa question « Hein ? ». « D’accord. Épatant. » répond Serge Gainsbourg. 

https://www.youtube.com/watch?v=s8YtWnHNUZo

2 - Sois érotique Les Charlots - musique de Luis Rego, paroles de Gérard Rinaldi.

En Février 1969 Gainsbourg (toujours lui) sort son album ‘’Jane Birkin-Serge Gainsbourg’’ composé de reprises de titres écrits initialement pour d’autres interprètes et de chansons teintées d’érotisme. Les Charlots, habitués aux parodies en tout genre, vont aller plus loin en composant "Sois érotique", un morceau reprenant les codes du Gainsbourg de l'époque où ils transposent l'érotisme parisien à la campagne

https://www.youtube.com/watch?v=_eH3wLkChx4

3 - Ca

Texte et interprétation Jacqueline Maillan et Bourvil – Musique Serge Gainsbourg

Mai 68 n'est pas très loin et l'air du temps est alors à la libération sexuelle et à l'amour libre. Le titre "69 année érotique" de Gainsbourg (décidément omniprésent !) baptise définitivement l'année et le single "Je t'aime moi non plus" bat des records de vente dans toute l'Europe et des records de censure en radio.

Ce succès va générer de nombreuses reprises mais aussi quelques parodies bien inspirées.

Pour exemple, Bourvil et Jacqueline Maillan vont en faire une version comique en gardant la musique de Gainsbourg.

https://www.youtube.com/watch?v=JbTNJyP-Mkk

4 - Les Nuits d’une demoiselle par Colette Renard

Texte Guy Breton –Musique Raymond Legrand

‘’Les Nuits d'une demoiselle’’ est probablement la chanson la plus connue de Colette Renard. Elle y énumère les expressions argotiques pour les rapports sexuels.

Le terme de «  demoiselle  », qui, dans les années soixante, désignait encore quasiment exclusivement une femme vierge, est ici utilisé de manière ironique, puisque la personne en question a des occupations nocturnes (et diurnes) exactement opposées à celle d'une vierge.

https://www.youtube.com/watch?v=mW1JxFb_7aM

Les temps ont changés et les nuits des demoiselles ne semblent plus ressembler à celles d’antan. Ecoutez cette version ‘’2.0’’ de Jeanne Cherhal

https://www.youtube.com/watch?v=Em6a9CwGv4g

5 - La jeune fille du métro par Renaud

‘’La jeune fille du métro’’ est en réalité une chanson nommée ‘’Idylle souterraine’’ (paroles : Louis Hennevé / musique: Gaston Gabaroche).

Créée par le chanteur Jean-Loup (alias Jean Rousselière) elle a été enregistrée en mars 1933

Cette version de Renaud en 1990 dans l’album ‘’Le p’tit bal du samedi soir’’ comporte par rapport à la version originale, (censure toujours présente  ?), une variante au dernier couplet

https://www.youtube.com/watch?v=iNae44ZDknU

6 – Déshabillez- moi par Juliette Gréco paroles Robert Nyel musique Gaby Verlor, Juliette Gréco 1967

‘’Déshabillez-moi’’ est une chanson d'amour et de séduction écrite par Robert Nyel et destinée, à l'origine, à une strip-teaseuse d'un cabaret dont Nyel est amoureux. Mais leur séparation met fin à ce projet, si bien que la chanson est proposée à Juliette Gréco qui, séduite par le thème audacieux et sensuel, accepte de l'interpréter. La chanteuse a l'idée d'ajouter la réplique finale ironique «  Et vous… Déshabillez-vous  !  » lors de l'enregistrement, rendant selon ses propres termes « la chanson moins salace ».

https://www.youtube.com/watch?v=-u02lMspv_0

7 – Etienne par Guesh Patti Paroles Guesh Patti – Musique Vincent Bruley

Il y a des chansons qui parlent de sexe de manière subtile. Et puis il y a les autres. Comme ‘’Etienne’’, écrite et interprétée par Guesh Pati, au titre pourtant peu évocateur mais dont les paroles sulfureuses ne laissent planer aucun doute sur le caractère sexuel de la chanson.

Elle rendait même le sadomasochisme séduisant dans son clip érotico-chorégraphique en noir et blanc, œuvre de Jean-Baptiste Mondino. Les scènes étaient sans équivoque et pourtant elles ne présentaient aucune vulgarité, juste assez pour égayer notre curiosité, éveiller notre imagination mais pas trop afin de ne pas nous choquer.

https://www.youtube.com/watch?v=Ybea868xDW0

8 – Fernande paroles et Musique Georges Brassens

Voilà une chanson qui ne s'embarrasse pas de circonlocutions poétiques pour exprimer ce qu'elle veut dire. C'est le treizième album de Brassens et son avant-dernier, et il ne possède aucun titre. Comme d'habitude pour les albums de ce genre (sans titre), on utilise la première chanson, ou la plus connue et représentative pour le baptiser. Dans ce cas, ce fut ‘’Fernande’’, fameuse chanson paillarde qui a attiré bien des ennuis supplémentaires à l’auteur Brassens, déjà habitué du fait.

https://www.youtube.com/watch?v=BM1IY2ORKFE

9 – C’est extra paroles et musique Léo Ferré

Prenant le prétexte de la description d'une jeune femme en train de danser sensuellement, ‘’C'est extra’’ de Léo Ferré est aussi une ode à la libération sexuelle en cours de la fin des années 60. Il y est question d' "une fille qui tangue un air anglais", et qui, "dans le port de cette nuit", "tangue et vient mouiller" (!). Comme dans les poèmes de Baudelaire, la jeune femme est décrite de manière très suggestive : "Des bas qui tiennent hauts perchés/Comme les cordes d'un violon/Et cette chair que vient  troubler/L'archet qui coule ma chanson". Mais en dépit du vocabulaire un peu sibyllin, on reconnaît très bien, "sous le voile à peine clos/Cette touffe de noir jésus/Qui ruisselle dans son berceau/Comme un nageur qu'on n'attend plus", qui désigne le  sexe féminin parvenu  à l'orgasme.  Vous n'entendrez plus jamais cette chanson comme avant, désormais ! 

https://www.youtube.com/watch?v=bVrulTsu2S8

10 – ‘’Une pipe à Pépé’’ de et par Henri Tachan

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin ‘’Pipe à Pépé’’ de Henri Tachan, une chanson qu’il aimait, en fin de concert, faire reprendre en cœur à toute la salle. Mais ne vous méprenez pas Henri Tachan est avant tout un poète attentif provocateur et à travers cette chanson il aborde avec espièglerie, avec tendresse aussi, je crois, la question tabou de la sexualité de nos anciens.

https://www.youtube.com/watch?v=G2E9uqSHVhM