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DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20 € Midi Olympique N° 5209 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ Rugbyrama.fr Nouvelle-Zélande 2013, année homérique ! Pro D2 Carcassonne, un sursaut d’orgueil Top 14 Biarritz revit, Castres en champion L’AFRIQUE DU SUD A BATTU LE XV DE FRANCE, SAMEDI, LORS DU TROISIÈME ET DERNIER TEST DE LA TOURNÉE D’AUTOMNE. DÉJÀ REMIS À LEUR PLACE PAR LES ALL BLACKS DÉBUT NOVEMBRE, LES BLEUS DU CAPITAINE THIERRY DUSAUTOIR NE PARVIENNENT PAS À SE HISSER AU NIVEAU DES MEILLEURES NATIONS DU MONDE. QUE LEUR MANQUE-T-IL VRAIMENT ? DOSSIER. 3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@k@j@a"; M 00709 - 5209 - F: 2,20 E 2,20 € Montpellier Trinh-Duc devrait rester Transferts Paris sonde Machenaud 43 43 2 à 14 27 15 17 et 23

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DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013

Lundi

2,20 € Midi Olympique N° 5209 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ Rugbyrama.fr

Nouvelle-Zélande 2013, année homérique !

Pro D2 Carcassonne, un sursaut d’orgueil

Top 14 Biarritz revit, Castres en champion

L’AFRIQUE DU SUD A BATTU LE XV DE FRANCE, SAMEDI, LORS DU TROISIÈME ET DERNIER TEST DE LA TOURNÉE D’AUTOMNE. DÉJÀ REMIS À LEUR PLACE PAR LES ALL BLACKS DÉBUT NOVEMBRE, LES BLEUS DU CAPITAINE THIERRY DUSAUTOIR NE PARVIENNENT PAS À SE HISSER AU NIVEAU DES MEILLEURES NATIONS DU MONDE. QUE LEUR MANQUE-T-IL VRAIMENT ? DOSSIER.

3’:HIKKRA=^UWWUW:?f@m@k@j@a";M 00709 - 5209 - F: 2,20 E

2,20 €

Montpellier Trinh-Duc devrait rester

Transferts Paris sonde Machenaud43 43

2 à 14

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17 et 23

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Dossier

J’enfonce mon clou, pardonnez-moi, avec une constance qui pourra prêter à rire, mais je ne vois pas d’autres explications à nos maux actuels que la perte d’identité de no-tre jeu tel qu’on le concevait encore il y a seu-lement dix ans et qui faisait la part si belle

— grand chelem 2002, Mondial 2003 — au jeu « large-large », à la vitesse, à la passe. Comment expliquer autrement que nous ayons été incapables de faire, samedi, dans les intentions sinon dans les actes, ce que les Blacks ont si joliment réalisé il y a deux mois, face à ces mêmes Springboks : inver-ser la pression étouffante des Sud-Africains par un jeu « large-large » justement, visant à écarter la défense pour mieux la contrôler, et la pénétrer par le milieu. Revoyez sur You Tube la performance majuscule des Blacks : rien là qui ne soit accessi-ble au XV de France, n’étaient peut-être ces servi-ces au cordeau, la précision des placements, la vi-tesse d’ensemble, l’organisation par cellules de joueurs, toutes choses que l’on a perdues au fil du temps, à trop vouloir ressembler aux Anglais de Wilkinson, aux Boks de 2007, aux uns puis aux au-tres, comme un pays en perte de confiance, en mal de certitudes. D’où vient, surtout, que l’on ait laissé filer ce qui, historiquement, faisait notre force ? Cette capaci-té d’adaptation, ce timing dans les passes et le pla-cement, ce goût du risque et de la création, qui n’excluent pas le courage et la ténacité ? Bernard Laporte prétendait sur RMC que plus personne, désormais, en France, ne se souciait vraiment des lancements de jeu, de l’animation offensive et que tout le Top 14 était tourné sur la conquête, la défense et le seul jeu de récupération. À quelques excep-tions près, le constat est juste. À quoi il faudrait ajouter nos manques criards en matière de tech-nique individuelle — combien de passes ratées, de fixations non assurées, de décalages oubliés, de replacements inadaptés, faute, sans doute, d’ac-corder à cette part du jeu la place qui lui revient. Thierry Dusautoir avait beau dire après coup, comme on se rassure, que nos Bleus ne sont fina-lement pas loin du compte et que des jours meilleurs viendront, on ne voit pas très bien ce qui, dans les matchs de l’automne, soit de nature à vraiment nous rassurer. L’équipe de France n’est certes pas au fond du trou. Il lui reste cet orgueil et ce courage, cette volonté panique de résister que l’on ne sau-rait guigner. Mais c’est la marque du désespoir, l’atout des pauvres. Nous ne sommes plus en me-sure de jouer les premiers rôles, de briguer un sta-tut de nation référence et c’est bien le problème. Face à quoi, pas d’autres solutions que de remet-tre le XV de France au centre des débats et, partant, la remise en cause de notre formation, le temps imparti à la préparation des Bleus et, plus que tout, le contenu de notre jeu. Quels sont nos moyens, notre culture ? À quoi aspire-t-on ? On ne résou-dra rien en quelques mois. Il faudrait, pour y par-venir, une vraie volonté politique et qu’un large consensus se fasse à l’intérieur même du rugby français. Las, j’ai peur que les chimères du Top 14 et la montée de l’insignifiance qui nous cerne dé-sormais, ne soit un frein à ce rêve d’idéal. ■

L’amer à boire

ÉditorialJacques VERDIER [email protected]

QUE LEUR MANQUE-T-IL ?

● TOURNÉE D’AUTOMNE C’EST L’HEURE DU BILAN DES TESTS DE NOVEMBRE : LES BLEUS, SANS GRANDE SURPRISE, ONT ÉCHOUÉ CONTRE LES DEUX MEILLEURES NATIONS DU MONDE, LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET L’AFRIQUE DU SUD. ● ANNÉE CATASTROPHIQUE EN 2013, LA FRANCE N’AURA DONC BATTU QUE L’ÉCOSSE ET LE TONGA. ● LE JEU EN QUESTIONS SI LE XV DE FRANCE, COMME SOUVENT, A MONTRÉ DU CŒUR À L’OUVRAGE, IL A ENCORE AFFICHÉ DES LIMITES TRÈS INQUIÉTANTES DANS LA CONSTRUCTION DE SON JEU . ● ET MAINTENANT ? IL FAUT AGIR POUR SOIGNER LES MAUX DE LA SÉLECTION.

Par Nicolas ZANARDI [email protected]

Une défaite « honorable », la quatrième consécutive, devant les invincibles All Blacks. Une victoire, maîtrisée quoi-qu’avare en vibrations, devant le Tonga. Puis un dernier re-vers, le huitième de la saison, histoire de bouchonner dé-finitivement un millésime 2013 au goût de vitriol, de pomme, voire de betterave. Au choix... Mais sûrement l’un des plus

mauvais de l’histoire des Bleus. Avec un total de deux victoires, le XV de France a à peine fait mieux que lors de l’année noire 1980, et réalisé son deuxième pire pourcentage de victoires depuis l’après-guerre… Voilà novembre terminé, les feuilles mortes ramassées à la pelle, les es-pérances douchées. Fallait pas rêver, bien sûr, une année de bonnet d’âne dans le Tournoi. Fallait pas rêver… Et pourtant, c’est justement ce qu’on lui demande, à notre bon vieux XV de France : nous faire rêver. À tel point qu’on dirait aujourd’hui de lui comme d’un dialogue des Tontons flingueurs chers au regretté Georges Lautner : « Je ne rêve pas en couleur, je ne rêve pas en noir, je ne rêve pas du tout, je n’ai pas le temps ! » Ainsi défilent les tests, à une ca-dence infernale. Alors, bien sûr, en incorrigibles amoureux du maillot bleu que nous sommes, on s’est encore une fois piqués au jeu durant ces trois semaines. Bien sûr, en optimistes patentés, on avait noté contre le Tonga quelques innovations techniques sympathiques, comme l’utili-sation des ailiers dans l’alignement et à la sortie des ballons portés. Bien sûr que samedi soir, notre cul s’est encore irrésistiblement décol-lé de sa chaise devant la hargne d’un Papé, l’élégance d’un Fofana ou le culot d’un Dulin… Sauf que rien, finalement, ne saurait s’adjuger ad vitam aeternam un coin de notre mémoire. Rien comme un essai du bout du monde, une contre-attaque carillonnante, ou même une bonne vieille bagarre gé-nérale qui aurait constitué un lien, un trait d’union entre générations, un chapitre dans la mémoire collective du rugby français. Si bien qu’on

vous fiche notre billet que ce qui restera de cette tournée de novembre au plus loin de notre souvenir, c’est les yeux de Yoann Maestri rougis par son carton contre le Tonga, la longueur des arbitrages vidéo contre les Springboks, ou le délabrement de la pelouse du Stade de France… LA GANGRÈNE DE L’ENNUI S’en étonner ? Surtout pas, si l’on veut convenir que 80 % de la plus-value de notre championnat domestique est aujourd’hui importée de l’étranger. Mais cela ne nous empêche pas de le déplorer. Au vrai, que manque-t-il à l’équipe de France pour renouer avec sa fierté, et viser mieux qu’un match nul face à des All Blacks poussant l’arrogance jusqu’à effectuer le Kapa O Pango sur la pelouse de Saint-Denis ? Que manque-t-il aux Bleus pour ne plus voir leurs adversaires se gausser d’eux en se contentant de leur ren-dre le ballon, bien conscient de leur inoffensivité ? On l’ignore. Reste que si des équipes de France sont parvenues, dans un passé pas si lointain, à dompter le Kiwi et dresser le Springbok, ce n’est pas seulement avec un arbitrage vidéo complaisant. Ni en leur opposant de l’orgueil ou du défi col-lectif, qui ne suffisent définitivement plus. D’ailleurs, il ne faudrait pas beaucoup nous pousser pour affirmer que les deux touches perdues en fin de match par les Boks auraient très bien pu constituer l’étincelle per-mettant un XV de France fidèle à sa légende d’enflammer Saint-Denis. Las, comme trop souvent, rien ne déboucha de ces munitions inespérées, hormis une vilaine une passe en touche… Alors, loin de nous l’idée de critiquer aveuglément nos Bleus. Force est simplement de constater qu’associer deux sécateurs en troisième ligne constitue une volonté de limiter la casse, au pire un aveu d’impuissance quant à attaquer les armes (pardon, la balle) à la main. Manque-t-on carrément de talent ? Peut-être. Mais cela ne dispense pas de tenter sa chance à l’image de l’Irlande ce week-end face aux Blacks. Car franchement, ce qui gangrène ce XV de France, ce n’est pas ses défaites : c’est l’ennui. Un mal qui pourrait bien conduire Philippe Saint-André à se préparer, d’ici le Tournoi, à des nuits blanches, des migraines, des « nervouses brékdones » comme on dit de nos jours… ■

Les faits

Sommaire● P. 2 à 5 Dossier Que leur manque-t-il ? ● P. 6 à 14 XV de France Reportage France - Afrique du Sud. Page 6. La technique. Pages 8 et 9. Les joueurs, les avants. Page 10. Les joueurs, les trois-quarts. Page 11. Décalage Pages 12 et 13. Les Springboks. Page 14. ● P. 15 International Les tournées d’automne. Page 15. ● P. 16 à 23 Top 14 Le point, 12e journée. Page 16. Brive - Biarritz. Page 17. Toulon - Perpignan. Page 18. Toulouse - Oyonnax. Page 19. Bayonne - Grenoble. Page 20. Bordeaux-Bègles - Paris. Page 21. Clermont - Racing-Metro. Page 22. Montpellier - Castres. Page 23 ● P. 24 à 28 Pro D2 Le point, 11e journée. Page 24. Bourg - Lyon et Narbonne - La Rochelle. Page 25. Albi - Pau et Dax - Tarbes. Page 26. Béziers - Carcassonne et AUrillac - Mont-de-Marsan. Page 27. Agen - Colomiers et Bourgoin - Auch. Page 28. ● P. 29 à 32 Ovalie Fédérale 1 - 9e journée. Pages 29 et 30. Fédérale 2 - 8e journée. Pages 31 et 32. Fédérale 3 et jeu-nes. Page 33. Séries. Page 34. Nord-Paris. Page 35. Sud-Est. Page 36. Centre Sud. Page 37. Grand Ouest. Page 38. ● P. 39 Treize - Coupe du monde Actualité. Page39. ● P. 40 et 41 Horizons Opinions. Page 40. Technique. Page 41. ● P. 42 et 43 Cris & Chuchotements Cris et chuchote-ments. Pages 42 et 43.

Par Léo HUISMAN [email protected]

Ça l’a séché. Dimanche après-mi-di, quartier de Saint-Lazare à Paris. Dans le hall de l’hôtel où l’équipe de France a passé la nuit, Philippe Saint-André n’a pas pa-ru y croire. C’est pourtant une réalité : au Stade de France, comme durant l’ensemble de sa

tournée de novembre, le staff sud-africain s’est déplacé, composé de ses 18 membres permanents. C’est Pieter De Villiers, l’entraî-neur en charge de la mêlée, qui nous a souf-flé le chiffre. Dix-huit personnes dont sept principales : un entraîneur en chef, un entraî-neur des avants, un entraîneur des trois-quarts, un spécialiste de la défense, un spécialiste du jeu au pied, un spécialiste de la mêlée et un pré-parateur physique en chef. Dix-huit person-nes, c’est ce que compte aussi l’Angleterre dans son staff, ce dont, peu ou prou, la Nouvelle-Zélande et l’Australie disposent également. Les quatre premières nations au monde ont un staff étoffé. Très étoffé, beaucoup plus étoffé que la France en cinquième position au ran-king IRB. Pourquoi, dès lors, Yannick Bru et Patrice Lagisquet, avec Julien Deloire, le pré-

parateur physique, sous les ordres de Philippe Saint-André, s’occupent-ils, seuls, de la sé-lection française ? Pourquoi les « experts », comme on les a appelés lors de leur nomina-tion, doivent-ils se partager, à deux, des tâ-ches réparties pour quatre ou cinq, ailleurs ? C’est un peu culturel, lié à des habitudes fran-çaises où la cohabitation d’un trop grand nom-bre de personnes pourrait vite tourner à la cacophonie. Ce n’est pas une volonté défini-tive de Philippe Saint-André, qui a conscience de devoir entrer dans les canons internatio-naux en vue de la Coupe du monde en 2015. UN STAFF MÉDICAL ÉLARGI Dès le début de son mandat, PSA avait sou-haité par exemple que Gonzalo Quesada, en-traîneur en charge du jeu au pied sous Marc Lièvremont, reste au chevet des Bleus. Et si ce n’était l’Argentin, Saint-André souhaitait un autre spécialiste du jeu au pied. Il ne l’a pas encore trouvé, mais quelqu’un s’occupera à coup sûr de ce secteur où Lagisquet officie ac-tuellement, avant la Coupe du monde. Si PSA fait aujourd’hui avec ses deux seuls ad-joints, il peut aussi compter sur l’aide inter-mittente d’Aksventi Giorgadze, qui intervient dans les clubs avec les talonneurs bleus sur un travail spécifique de lancer. La conquête

française est un des rares domaines à ne pas prê-ter à caution, mais un spécialiste pourrait ve-nir épauler Yannick Bru et intervenir à la ma-nière de Giorgadze, plus largement sur les phases statiques. Les compétences techniques ne sont pas les seuls manques français. Le staff bleu, depuis cette saison, a engagé un préparateur physi-que supplémentaire, Robin Ladauge, venu du Racing-Metro, en soutien de Julien Deloire. Un troisième préparateur physique rejoindra le groupe avant le début de la Coupe du monde, dans la droite ligne de ce que Marc Lièvremont avait fait aussi. Dès les premiers mois du mandat de Saint-André, Aziz Abaakouk avait aussi rejoint Thibault Tatry dans l’analyse vidéo des Bleus. Le secteur médical pourrait encore s’agrandir, Saint-André souhaitant, en vu de 2015, adjoin-dre un ostéopathe à Lilian Barthuel et Rémi Biau, les deux kinés du XV de France. Des ajustements prévus, donc, comme l’aveu que trois personnes ne peuvent suffire à pren-dre en charge seules la destinée des Bleus. Et des ajustements concentrés sur le seul événe-ment de la Coupe du monde, où la France, Saint-André l’a répété ce dimanche, rivalisera avec les meilleurs. Et pendant les deux ans qui nous séparent de Londres ? ■

DU RENFORT POUR SAINT-ANDRÉ

LES MEILLEURES NATIONS DU RUGBY MONDIAL DISPOSENT D’UN ENCADREMENT PLÉTHORIQUE, À L’IMAGE DES DIX-HUIT MEMBRES COMPOSANT LE STAFF TECHNIQUE SUD-AFRICAIN. PAS LA FRANCE, QUI TENTE DE RATTRAPER SON RETARD.

Le staff

2 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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DossierANS QUE LE XV DE FRANCE N’AVAIT PAS CONNU AUSSI MAUVAISE ANNÉE Avec deux victoires, un nul et huit défaites, le XV de France présente le deuxième pire bilan de son après-guerre. Une seule année plus mauvaise peut être recensée, en 1980. Voilà 33 ans, le XV de France avait perdu cinq de ses six matchs (dont les tests de novembre contre l’Afrique du Sud et la Roumanie, mais à l’extérieur) pour une seule victoire, d’un point, contre l’Irlande au Parc (19-18).

Par Émilie DUDON [email protected]

L’histoire du XV de France est, depuis toujours, marquée par des joueurs d’ex-ception, des piliers et des arrières de lé-

gende. Autant d’incarnations vi-vantes du fameux « french flair » que nous envient toutes les na-tions du rugby. Il y a eu les pas-ses sur un pas de Boniface, Trillo et Codorniou, les prises d’inter-valles de Sella, les passages de bras de Jauzion… Quid au-jourd’hui ? Si l’équipe de France n’est actuellement « pas au ni-veau » des meilleurs, comme l’a confessé Philippe Saint-André samedi soir, c’est bien qu’il lui manque quelque chose. Pas des talents, sûrement pas, mais bel et bien des individualités qui « puent le rugby », des mecs forts en gueule autant qu’en straté-gie, des types qui, en plus de vous tirer vers le haut, vous transpor-tent jusqu’à l’excellence. Des Raphaël Ibanez, des Fabien Pelous, des Jean-Baptiste Elissalde, en somme, quand les Wesley Fofana, les Brice Dulin ou les Yoann Huget font plus fi-gure d’athlètes exceptionnels que de rugbymen hors-norme. Sur le plan du jeu dans sa glo-balité, certains diront qu’il man-que un Fabien Galthié. On sait que l’ancien demi de mêlée des Bleus est devenu un technicien hors pair. C’était aussi le cas du temps où il était joueur. Avec sa science et sa vision du rugby comme caution, il faisait déjà ré-férence auprès de ses coéqui-piers. Qui, aujourd’hui s’impose ainsi au sein du groupe France ? Morgan Parra, bien qu’hyper-respecté - de ses avants notam-ment -, n’est pas encore ce ré-férent de jeu. Le manque d’adaptation des Tricolores à la défense inversée des Boks sa-medi en témoigne. Dans un sens,

les expérimentations effectuées au poste d’ouvreur ne l’aident pas. Le n° 10 le plus capé de ces dernières années, François Trinh-Duc, n’a plus les faveurs du staff tandis que Tales et Lopez ont lo-giquement besoin d’emmagasi-ner de l’expérience. Très utilisé et blessé à plusieurs reprises ces derniers mois, Frédéric Michalak n’a pas confirmé, après des tests automnaux exceptionnels à la même époque l’an passé. PROBLÈME DE GESTUELLE Outre la stratégie, il y a le jeu, tout court. Durant cette tournée, les Français ont montré une la-cune particulièrement handica-pante : l’incapacité à assurer la continuité du jeu après les fran-chissements (un essai pour neuf franchissements contre l’Afrique du Sud, quatre essais pour vingt-quatre franchissements contre les Tonga, un essai pour vingt-six franchissements contre les All Blacks). La raison ? Des joueurs qui ne « sentent pas les coups » sûrement, et des carences tech-niques, assurément. Concerné par la dimension physique et les capacités de déplacement des joueurs, le staff privilégie la VMA à la gestuelle. Exemple le plus frappant : Wenceslas Lauret. Généreux dans l’effort et énorme d’activité, le joueur du Racing-Metro a fait trois per-cées en deux matchs… et perdu trois ballons. Depuis toujours, pourtant, des joueurs à la gestuelle exception-nelle étaient là, capables de re-mettre toute l’équipe dans le bon sens sur un seul coup de génie. I l y avai t Magne, Castaignède ou Elissalde sous l’ère Laporte. Il y avait Bonnaire sous l’ère Lièvremont, sans ou-blier Trinh-Duc ou Mermoz… Deux joueurs sur lesquels Philippe Saint-André ne s’ap-puie pas (ou peu). Et dont les profils semblent cruellement faire défaut à l’heure actuelle. ■

Les hommes

DES JOUEURS D’EXCEPTION

33 DÉFAITES, UNE PREMIÈRE DEPUIS 2003 Voilà dix ans, sous l’ère Laporte, les Bleus avaient déjà connu une année à huit défaites. Avec une circonstance atténuante toutefois, celle de la Coupe du monde en Australie (terminée à la quatrième place) qui avait fait gonfler le nombre d’oppositions à 18... En 2003, les Bleus avaient ainsi affiché dix victoires pour huit défaites, soit un bilan positif.8

SUR LA TECHNIQUE INDIVIDUELLE ET L’INTELLIGENCE SITUATIONNELLE, LA FRANCE EST AUJOURD’HUI EN RETARD. UN COMBLE.

Pas d’argent, pas de tempsC’est toujours la même histoire, à laquelle on revient sans cesse. Sauf qu’à force d’accumuler les défaites, les lacunes structurelles du rugby français n’en finissent plus de réapparaître au grand jour, que des places de finaliste du Mondial obtenues tous les douze ans ne sauraient masquer éternellement... Le constat ? Il est immuable. Faute de joueurs payés par la Fédération, impossible pour les représentants du XV de France de se préparer correctement aux échéances internationales. Sans argent, et donc sans stade fédéral, impossible de proposer lesdits contrats. Et voilà comment le serpent se mord éternellement la queue, obligeant Philippe Saint-André et ses adjoints à tirer à fond sur la corde de l’article 9 de l’IRB pour des stages qui n’en finissent plus d’irriter les clubs du Top 14, « propriétaires » des joueurs. Lesquels pourront en outre faire valoir, à la prochaine occasion, de la relative utilité de ces rendez-vous, suggé-rée par les résultats de l’année... Alors, bien sûr, la renégociation de la convention LNR-FFR vise à de meilleures conditions de libération des internationaux. Reste que celle-ci coince, pour l’heure, en raison de la guéguerre livrée par la LNR à la Fédération pour la créa-tion de la Rugby Champions Cup. Et que, quoi qu’il advienne dans le meilleur des cas, le XV de France ne serait pas aussi bien loti que ses concurrents au niveau européen. Bien loin, en tout cas, des Sudistes (Argentine exceptée) qui disposeront toujours de cinq mois en commun pour aborder Four-Nations et tests de novembre. Un gouffre que les Bleus savent ne pouvoir combler que tous les quatre ans par le biais d’une vraie préparation de deux mois en vue du Mondial. Sauf qu’en attendant, leurs adversaires prennent de l’avance. Et que la fatigue et la lassitude accumulées dans un championnat hautement consomma-teur en énergie, ainsi que le retard en matière de travail technique et physique, ne saurait totalement se rattraper d’un coup de baguette magique. N. Z. ■

En 2012, le XV de France sortait victorieux des trois tests d’automne et nous faisait espérer un avenir radieux. Depuis, les mauvais résultats se sont enchaînés jusqu’aux ultimes revers, face aux All Blacks et aux Springboks. La générosité et le courage des Bleus ne masquent plus les lacunes d’un rugby français en difficulté.

Bernard Laporte :

« Le rugby français n’est pas de qualité » Témoin privilégié de l’évolution et du fonctionnement du rugby français, Bernard Laporte, l’ancien sélectionneur tricolore et actuel manager du RCT, a dressé un constat sans concession, dimanche matin sur RMC. Extraits : « Le constat est clair : on n’est pas au niveau des Néo-Zélandais ni des Sud-Africains, puisqu’ils viennent de nous battre. Pour les Blacks, c’est la quatrième fois d’affilée. La question qu’il faut poser c’est ‘’à quel niveau sommes-nous ?’’ On a perdu en Italie ! Je ne parle donc pas de notre référence par rapport à la Nouvelle-Zélande ou l’Afrique du Sud mais de notre véritable niveau. Les Anglais sont meilleurs que nous. Les Gallois sont meilleurs que nous. Oui, nous sommes cin-quièmes au classement IRB, mais cela ne veut rien dire, car il comptabilise les résultats des trois ou quatre dernières années. Il y a une réelle impuissance, mais je vais défendre les sélectionneurs. Je dis toujours que le niveau de l’équipe de France n’est que le reflet du niveau hexagonal. Avec Toulon, on est premier du championnat et on est nul ! On ne peut pas dire : ‘’Saint-André, est bon ou pas’’. On s’en f... de ça, le sélectionneur ne joue pas ! Ce que je cons-tate, c’est que les joueurs français ne sont pas au niveau des joueurs sud-afri-cains. On est battu sur l’impact physique. On peut les contrer si toutefois ils sont c... et qu’ils décident d’attaquer, mais il n’y a que ça qui peut arriver. On est tellement battu aussi contre la Nouvelle-Zélande… Aujourd’hui, le constat est terrible : le rugby français n’est pas de qualité. Et j’englobe les clubs. » ■

Décla

3LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Dossier

L’interview

SITIVENI SIVIVATU - AILIER DE CLERMONT, ANCIEN ALL BLACK - L’AILIER AUX 29 ESSAIS EN 45 SÉLECTIONS ÉVOQUE UNE DIFFÉRENCE DE CULTURE POUR EXPLIQUER L’ÉCART DE RÉSULTAT ENTRE LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET LES AUTRES.

Propos recueillis par Léo FAURE [email protected]

Où se situe le principal écart entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, qui dominent le rugby mondial, et leurs con-currents ? Je pense que tout se joue au ni-veau de la concentration. Les All Blacks sont capables de garder un niveau de précision technique très élevé et en toutes circonstan-ces, qu’ils jouent un match débridé ou qu’ils soient sous une pression très forte. C’est cette culture des « skills », très ancrée chez eux, qui fait la différence. Les succès des All Blacks sont d’abord basés là-dessus. Quand des déséquilibres se créent et que des espaces s’ou-vrent, il faut avoir le geste juste pour en profiter. Les All Blacks n’en laissent pas beaucoup en route. Comment expliquer cette avance en termes de technique individuelle ? Déjà, comparer les rugbys du nord et du sud est une erreur. Plus pré-cisément, comparer le rugby fran-çais et celui de Nouvelle-Zélande n’a pas lieu d’être. Ce sont deux approches très différentes qui mar-quent un écart culturel. En France, vous êtes forts au bas-ketball, au handball, au foot-ball et dans beaucoup d’au-tres sports. Le football est d’ailleurs votre sport numéro un. En Nouvelle-Zélande, c’est le rugby. À la télé, tous les enfants rêvent devant le rug-by. Et ils jouent tout le temps : à l’entraînement dans leur club mais aussi à l’école ou avec leurs copains après l’école, dans un parc. C’est cette prati-que très régulière qui permet de développer cette aisance technique assez nettement au-dessus de la moyenne. Les joueurs français s’en-traînent-ils assez dans leur jeunesse, avant de passer professionnels ? Je ne sais pas trop… (il ré-fléchit) Il faudrait leur de-mander directement. Je sais qu’à Clermont, ils commencent assez jeunes avec des entraîne-

ments très structurés et réfléchis. Mais il est vrai qu’en France, le rugby devient une préoccupation sérieuse et un projet d’avenir entre 18 et 20 ans. En Nouvelle-Zélande, cela intervient plus tôt. Est-ce le système des bourses universitaires qui permet cela ? Peut-être. C’est surtout le temps donné. À l’école, chaque fin de journée est consacrée au sport et donc souvent au rugby, avec un en-traîneur qui se déplace. Les jeunes Néo-Zélandais entrent vite dans des structures. Avec les systèmes défensifs de plus en plus élaborés et effica-ces, a-t-on raison de s’accro-cher au « french flair » ? (il coupe) Oh, le french flair… C’est ce que je préfère ! Mais il se nourrit d’un désordre défensif que l’on retrouve de moins en moins au très haut ni-veau…

Le rugby à la française existe toujours. Les Bleus sont toujours capables de battre

n’importe qui, n’importe

quand. ■

« Les enfants jouent tout le temps »

LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET L’AFRIQUE DU SUD ONT MARCHÉ SUR TOUTES LES NATIONS DE L’HÉMISPHÈRE NORD CET AUTOMNE. LES BLEUS, QUI LES ONT AFFRONTÉS, N’ONT PAS ÉCHAPPÉ À LEUR EMPRISE. COMMENT EXPLIQUER, D’UN POINT DE VUE TECHNIQUE, CETTE SUPÉRIORITÉ DES DEUX CADORS DU RUGBY MONDIAL ?

BLACKS ET BOKS : POURQUOI ILS DOMINENT

Par Simon VALZER [email protected]

TECHNIQUE : LES ALL BLACKS INTOUCHABLES Les tests de novembre ont encore montré que les Néo-Zélandais disposent d’une avance considérable sur le plan de la technique individuelle : du pilier gauche à l’arrière, chaque joueur est ca-pable de jouer un rôle dans un mouvement défensif comme of-fensif. C’est même cette finesse technique qui leur permet de se défaire de la pression d’un adversaire qui les surpasse dans la dimension physique. Lors du dernier match des Four-Nations, on vit le talonneur Andrew Hore adresser, en position de centre, une passe sur un pas à Kieran Read, alors que les défenseurs boks se ruaient sur lui. Sa passe lumineuse déborda la défense inver-sée des Springboks, et Read envoya Smith à l’essai par une chis-tera décroisée… Cette seule action montre le fossé technique qui sépare les Blacks du reste du monde, et des Bleus. Avec autant de joueurs en mesure d’attaquer, les Blacks dispo-sent d’une plus grande richesse d’options offensives. Ainsi, quand ils ne trouvent pas l’avancée, ils se réorganisent en une cellule, placée autour du deuxième ligne Brodie Retallick. Ils le placent derrière l’ouvreur, flanqué de deux premières lignes, après avoir au préalable étiré le rideau défensif. Le deuxième li-gne des Chiefs, placé en pivot, transmet au joueur laissé libre par la défense. C’est ainsi qu’à Twickenham, il permit au pilier Franks de déchirer le rideau anglais. Quelques secondes plus tard, Read (encore lui) s’écroulait dans l’en-but anglais. Les Néo-Zélandais ont également une façon bien particulière d’utiliser leurs troisième ligne, qui jouent un rôle essentiel dans chacun de leurs mouvements offensifs. Ainsi, le flanker Liam Messam et le numéro 8 Kieran Read se placent systéma-tiquement dans les couloirs, avec leurs ailiers. Contre les Bleus, la doublette Piutau-Read a fait des ravages. Le dernier cité a encore été passeur décisif contre l’Irlande, tout comme Coles, le talonneur remplaçant, qui servit Ryan Crotty pour l’essai de la victoire. Difficile de dire que Damien Chouly dispose de la même aura offensive. Et que dire des deux flankers trico-

lores, dont les profils similaires les cantonnent aux rôles de dé-coupeurs, et non d’attaquants ? Dans ce registre, même les Sud-Africains nous donnent la leçon, car Vermeulen et Louw sont capables de débloquer des situations grâce à leurs qua-lités offensives. Ces derniers furent d’ailleurs à l’origine des deux essais de Bryan Habana contre les Black, le 5 octobre : le premier par une percée monumentale de Vermeulen à l’en-trée des quarante mètres néo-zélandais suivie d’une superbe passe à plat et dans le bon timing, tandis que l’autre servit l’ailier de Toulon par une passe après contact d’une main. PUISSANCE ET PRESSING DÉFENSIF : LES ATOUTS DES BOKS Les Springboks ne sont pas en reste. Fidèles à la tradition de leur jeu, ils s’appuient sur la dimension physique de leurs joueurs pour user leurs adversaires qui, s’ils ne disposent pas d’un niveau technique suffisant pour s’en défaire, la subisse. Ce fut exactement le cas des Bleus qui, considérablement gê-nés par leur défense inversée, ont été contraints de revenir à l’intérieur et ainsi tomber dans les griffes de la troisième li-gne. Pourtant, des solutions existent : en se précipitant de la sorte, les Sud-Africains délaissaient le deuxième rideau, que le demi de mêlée ne pouvait couvrir à lui seul. Un jeu au pied court, par-dessus ou rasant, aurait refroidi leurs velléités dé-fensives. Mais à la différence de Ma’a Nonu ou Jean de Villiers, Wesley Fofana n’est pas à l’aise dans cet exercice. Enfin, les Boks excellent dans le jeu au pied de pression, lequel est parfaitement orchestré par Ruan Pienaar et Morné Steyn, dont les chandelles sont aussi hautes que précises. Sous ces dernières, les ailiers Bryan Habana et JP Pietersen constituent des menaces permanentes. Samedi, ce dernier a encore prouvé que les Sud-Africains étaient particulièrement vigilants dans ce secteur, en suivant une pénaltouche manquée de son ouvreur Steyn. Une se-conde de retard de Morgan Parra, et la sanction tomba : contre, et essai qui assommait d’entrée les Français. Le chemin qu’il reste aux Bleus pour rejoindre ces cadors est long. Mais les Irlandais, hé-roïques dimanche, et quoique battus, ont un peu montré la voie à suivre. ■

Le centre néo-zélandais Ma’a Nonu qui casse le plaquage du pilier irlandais Mike Ross, le Sud-Africain Ruan Pienaar qui allume une chan-delle, le jeune Patrick Lambie qui échappe à Pascal Papé... qu’il s’agisse de technique, de tactique ou de dimension physique, les Blacks et les Boks dominent le rugby mondial. Photos Icon Sport

Analyse

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XV de France Tournée d’automne

Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU à Paris

[email protected] Lors des trois tests contre la Nouvelle-Zélande, le Tonga et l‘Afrique du Sud, les problèmes de transmissions entre les trois-quarts, et les passes ratées dans la défense, sont apparus comme des lacunes chroniques. Qu’en pensez-vous ? Patrice LAGISQUET Plus que les mauvaises transmissions, ce sont les passes qui n’ont pas été faites. C’est cette transmission supplémentaire qui nous aurait permis d’avancer encore qui nous a fait défaut. Face aux Springboks et leur dé-fense, nous n’avons pas su poursuivre sur nos avancées. Et nous nous sommes fait bloquer les surnombres par leur défense inversée. Notre principale lacune, c’est effectivement notre déficience dans le jeu dans la défense. Nous n’avons pas pu assez le travailler. Yannick BRU Concernant les pertes de balle des avants, que ce soit les deux de Wenceslas Lauret face aux Blacks ou celle de Damien Chouly samedi soir, je ne me vois pas leur interdire de tenter ce genre de gestes. Car si je le fais, on ne marquera jamais d’essai. Il faut poursuivre dans cette recherche de jeu de-bout. Maintenant, le haut niveau, c’est aussi avoir le discernement de savoir quand chercher à les exécuter. Or, dans cette prise de décision, nous avons man-qué de rigueur. Damien Chouly maîtrise ce genre de geste, mais quand il le tente, il sait qu’il y a un pourcentage plus important pour qu’il le rate. Il faut s’interdire de le faire dans ce cas-là. Lauret, c’est pareil contre les Blacks et, par deux fois, il se laisse porter par l’atmosphère de l’action. Dans ces cas-là, on manque de discernement. P. L. Si nous étions en club, nous pourrions faire des cycles de travail de quatre ou cinq semaines là-dessus. Il faut que l’on trouve le temps de le faire. En défense, quel bilan tirez-vous ? P. L. Face au Tonga, nous n’avions pas été assez performants en raison d’un placement trop serré et de plaquages ratés. Face aux Blacks, et plus encore face aux Boks, je nous ai trouvés bien en place. On avait beaucoup travaillé là-dessus, surtout face à des joueurs sud-afri-cains aussi puissants. Il fallait que l’on s’applique à pla-quer très bas. Je trouve que l’on arrive à mieux antici-per le jeu au pied de nos adversaires. On a péché parfois sur certains renversements d’attaque, mais c’est un secteur en vraie progression par rapport au Tournoi des 6 Nations et à la tournée de juin.

En touche, vous terminez la tournée mieux que vous ne l’aviez com-mencée ? Y. B. Pour éviter d’avoir à défendre sur les ballons portés des Boks qui sont dif-ficilement arrêtables, nous avions choisi de contrer sur certaines zones de saut, et de défendre plus que d’habitude en l’air. On les a bien gênés. La seule fois où l’on contre mal samedi soir, la sanction a été immédiate et l’on a pris trois points. Nous avions choisi aussi d’investir davantage Pascal Papé dans ce secteur. Il avait le leadership de nos annonces sur les touches offensives. Il a certes un gabarit de pousseur, mais aujourd’hui, avec son expérience, il possède une grande connaissance des systèmes et l’on souhaitait pouvoir en profiter. Après, ce qui est ennuyeux et constant sur nos trois matchs, c’est qu’au niveau inter-national, il y a très peu de munitions importantes à jouer, et il faut être en capa-cité de marquer après celle-ci. Or on perd un lancer hyper important face aux Blacks, de nouveau un contre le Tonga, et encore un primordial contre l’Afrique du Sud. Du coup, il faut distinguer nos statistiques brutes dans ce secteur de la stat nette. Sur des munitions offensives, à chaque match, nous avons eu un déchet trop important. Ces pertes de balles sont pénibles car elles nous empêchent d’enclencher la dynamique et de marquer. Il va falloir que l’on s’améliore sur ces touches à jouer dans les instants clés du match. Quels sont les autres secteurs prioritaires à améliorer pour le Tournoi des 6 Nations ? P. L. Ce que je regrette, c’est que, lorsque nous sommes menés, nous avons tendance à nous réfugier dans le combat. Notre début de match face aux Boks est édifiant là-dessus. Après avoir été menés 10 à 0, la recherche de solution n’a pas été assez collective à mon goût. On a cherché constamment à défier là où on aurait dû recherche plus de déplacement et de vitesse. Y. B. On devient plus restrictifs. Mais ce que je tiens à ajouter, c’est que la nou-veauté après les matchs face aux Blacks et au Tonga, c’est la dimension athlé-tique qu’il faut mettre pour rivaliser face aux Sud-Africains. Le combat et le ni-veau de course qu’il faut mettre pour les déborder. Aujourd’hui, on n’y est pas encore. Notre niveau de déplacement, je parle pour les avants, n’est pas suffi-sant. Nous devons progresser. Les Sud-Africains sont ceux qui nous ont posés le plus de problèmes dans ce domaine. Contre eux, on a vu un vrai déficit. On voit tout le travail qu’il reste à accomplir. Est-ce pour cela que vous n’avez pas tenté de prendre les Boks sur un jeu large-large comme les Blacks l’avaient montré dans le Four-Nations ? P. L. On aurait bien voulu le faire mais… (rires). Les Néo-Zélandais, pour battre les Boks, ont effectivement imposé beaucoup de rythme. Mais ils ont cherché

dans un premier temps à prendre le milieu du terrain avec Nonu ou leur deuxième ligne. Ils attaquaient très fort dans cette zone avec des gens très puissants. Nous avons essayé de le faire, notamment avec Fritz, mais nous

n’avons pas réussi à libérer les ballons rapidement. Les Blacks en-visageaient cela comme des temps de construction alors que

nous avons abordé ces temps de jeu de manière définitive. Nous nous sommes, du coup, isolés du soutien. Y. B. Et puis, nous avons d’autres qualités, mais nous n’avons pas la capacité de déplacement et de replace-ment des Néo-Zélandais. Nos temps de récupération, les Blacks les utilisent comme des temps de déplacement. Autre faiblesse face aux Blacks et aux Boks : la longueur du jeu au pied. Les botteurs français ta-pent toujours dans l’urgence... P. L. Le match s’est beaucoup compliqué pour Morgan Parra après avoir pris ce contre et raté la pénalité. Et cette perte de confiance nous a coûté dans l’alternance. Du coup, on a

fait appel exclusivement au pied de Rémi Tales mais sur des situations bloquées avec une grosse pression.

Y. B. Il y a eu de trop nombreuses situations où le ballon était écroulé, libération lente, et quatre mecs en sprint pour défen-dre. On a rarement connu une situation pour placer notre bu-teur dans de bonnes conditions. ■

YANNICK BRU - ENTRAÎNEUR DES AVANTS ET PATRICE LAGISQUET - ENTRAÎNEUR DES ARRIÈRES PORTABLE SOUS LE BRAS, FICHES STATISTIQUES À LA MAIN, ILS ONT ACCEPTÉ DE DRESSER UN BILAN TECHNIQUE SANS CONCESSION DE LA SÉRIE DE TROIS TESTS DE L’AUTOMNE, DIMANCHE, EN FIN DE MATINÉE.

Bru et Lagisquet décryptent les trois tests

L’interview

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

À quoi bon avoir le ballon ? C’est la question que le staff du XV de France doit se poser en ce moment. Que ce soit face à la Nouvelle-Zélande ou à l’Afrique du Sud, les deux meilleures nations du monde, les Bleus ont eu un meilleur ratio tant dans la possession que dans l’occupation. Deux tiers (61 %) des ballons au cours de

la rencontre face aux Blacks ont été à l’initiative des Bleus, presque autant contre l’Afrique du Sud (57 %), pour seulement deux essais ins-crits. Le bilan est famélique. Certes, c’est le signe d’une conquête globalement satisfaisante - même si la mêlée a parfois connu quel-ques baisses de régime - mais les deux défaites forcent à s’interro-ger sur l’animation offensive et cette fichue incapacité à jouer après franchissement. Parce que, paradoxalement, l’équipe de France af-fiche, là encore, une supériorité à chacun de ses adversaires. Face aux Blacks, Dusautoir et ses partenaires ont cassé vingt-six plaqua-ges pour cinq franchissements nets. Contre les Springboks, ils ont « breaké » à neuf reprises, quand leur adversaire ne déchirait le pre-mier rideau défensif français que cinq fois. L’ANIMATION OFFENSIVE EN QUESTION Mais le plus symptomatique du mal français est apparu finalement contre le Tonga. Ce samedi-là, au Havre, les joueurs de PSA ont per-cé à vingt-quatre reprises pour seulement quatre essais inscrits. « C’est insuffisant », avait alors reconnu le sélectionneur Philippe Saint-André. Mais aussi une triste réalité qui s’explique en partie par des carences de techniques individuelles. En témoigne, tout au long de cette tournée, cette difficulté à assurer une qualité de trans-mission digne de ce nom. Nous reviennent alors en tête les images de Wenceslas Lauret, titularisé face à la Nouvelle-Zélande au nom de sa puissance et de sa capacité à défendre bien et longtemps, incapa-ble, après deux franchissements, d’assurer la continuité du jeu, faute de précision ballon en main. Nous reviennent encore les images de Wesley Fofana, samedi face aux Springboks, ne réussissant pas à jouer une passe croisée avec Sofiane Guitoune. Autant d’exemple qui pourrissent le jeu tricolore et annihilent les quelques bons coups à jouer. À croire les Bleus incapables de jouer dans le dos de la dé-fense. Un constat dommageable. Parce qu’elle est aussi là, la problé-matique : l’animation française semble parfois en quête d’une véri-table identité, ne sachant pas toujours alterner entre jeu au pied d’occupation et jeu au pied de pression, ne possédant peut-être pas les joueurs susceptibles d’adapter un système en cours de match ou encore s’obstinant dans un schéma la menant droit dans le mur, comme face à l’Afrique du Sud. Après tout, qu’importe. Le prochain objectif des Bleus ne sera-t-il pas d’abandonner le ballon à l’adver-saire, pour mieux se concentrer sur les ballons de récupération ? Si tel devait être le cas, ils auront tout intérêt à se montrer diablement plus efficaces qu’en ce mois de novembre. ■

LES BLEUS NE MARQUENT PLUS

TECHNIQUE CET AUTOMNE, LES FRANÇAIS ONT EU L’AVANTAGE DANS LA POSSESSION DU BALLON ET DANS L’OCCUPATION DU TERRAIN. MAIS POUR QUEL RÉSULTAT ?

Philippe Saint-André et ses adjoints Yannick Bru et Patrice Lagisquet avaient choisi d’installer certains joueurs dans un confort, en établissant une hiérarchie tacite mais con-nue de tout le groupe France lors des trois matchs de l’automne. Mais bon nombre de titulaires indiscutables, des cadres de PSA, ont déçu. Côté satisfaction, elles se

comptent sur les doigts d’une main. Le talonneur Benjamin Kayser, sans être génial, semble avoir enfin pris le leadership du poste. Pascal Papé et Thierry Dusautoir ont assuré sur et en dehors du terrain et Wesley Fofana, l’un des chouchous du staff, a confirmé qu’il était un formidable casseur de plaquages. C’est tout. Et c’est bien peu parce que pour le reste, chez les tauliers, l’impression reste globalement très négative. Chez les piliers, Nicolas Mas affiche ac-tuellement un niveau qui n’est digne ni de son statut chez les Bleus, ni du niveau requis en Top 14. Il n’est pas titulaire en club et l’on com-mence à se demander s’il ne s’agit pas d’un choix sportif de la part de Fabien Galthié plutôt qu’un deal entre les deux hommes. Son alter ego à gauche, Yannick Forestier, n’a pas convaincu. Après des débuts encourageants face aux Blacks, il a courbé l’échine face au Tonga et a sombré franchement face aux Sud-Africains, remplacé à la pause par Thomas Domingo, comme un terrible désaveu.

En deuxième ligne, Yoann Maestri a déçu, notamment contre les Boks. Est-ce la conséquence de la semaine particulière qu’il a pas-sée à la suite de son carton rouge ? Toujours est-il qu’il a été trans-parent face à l’Afrique du Sud et vraiment décevant. LE CAS PARRA FAIT DÉBAT En troisième ligne, Damien Chouly avait l’occasion de mettre la concurrence hors de portée puisque, par deux fois (Tonga et Afrique du Sud), il était le seul numéro 8 de métier sur la feuille de match. Le Clermontois a réalisé de bonnes choses lors des trois matchs mais il s’est aussi rendu coupable de fautes gros-sières et rédhibitoires au niveau international. Résultat, au sor-tir de ce mois de novembre, sa cote paraît être en baisse. Et le Toulousain Louis Picamoles, invité durant 48 heures au CNR pour faire des tests physiques, se trouve relancé sans avoir joué la moindre minute. Les deux hommes devront toutefois se méfier du jeune Toulousain Gillian Galan (22 ans), dont les prestations en club ne pourront pas laisser insensibles trop longtemps le staff du XV de France. Le cas Morgan Parra fait débat. En tant que buteur, il s’est montré juste et proche des tout meilleurs. Il n’a pas, pour l’heure, d’équivalent en France et maintient sa place par

ce biais ; dans le jeu, il est apparu lent. Dans ses choix comme dans ses transmissions. Sa responsabilité est engagée dans la défaite face aux Boks. Le staff voulait lui donner du temps pour s’instal-ler. Il n’a pas saisi sa chance. Son âge et son talent au pied font qu’il ne faut pas l’enterrer de manière définitive mais on ne peut pas dire que le Clermontois ait apporté des garanties. Tant et si bien qu’à ce poste, les cartes semblent être une nouvelle fois re-distribuées. À l’ouverture, malgré trois matchs propres mais sans grand éclat de la part de Rémi Tales, on retient finalement davantage les deux entrées en fin de match du Toulonnais Frédéric Michalak que les trois prestations du champion de France. Pour le moment, Tales n’a pas franchi le « cut » du niveau international. Au centre, aussi, les joueurs qui ont le moins de temps de jeu semblent être ceux qui ont marqué des points. On pense à Bastareaud et à Fickou. Fritz n’a pas suffisamment pesé. À l’arrière, Brice Dulin emmagasine de l’expérience mais il serait de bon ton, lors du prochain Tournoi, qu’on puisse jouer derrière lui après ses remontées de ballons. Bref, c’est tout ou une grande partie du groupe France qui doit tourner la page 2013 et l’oublier sur le plan comptable et montrer autre chose en début d’année 2014. P.-L. G. ■

L’AXE 8-9-10 TOUJOURS SANS CERTITUDELES JOUEURS CHOULY, PARRA ET TALES ONT DÉÇU. MAIS AUSSI MAS, MAESTRI ET FRITZ. LORS DE CE MOIS DE NOVEMBRE, CERTAINS CADRES N’ONT PAS ÉTÉ AU NIVEAU.

Garder le ballon et assurer une meilleure transmission sera la mission des Bleus de Wesley Fofana lors des prochains rendez-vous tricolores.

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XV de France Commentaire général

Les Bleus, avec deux défaites en trois matchs lors de cette tournée d’automne, doivent se ressaisir en vue des prochains 6 Nations, s’ils ne veulent pas connaître le même sort que l’an dernier. Reportage photographique Bernard Garcia

France 10 Afrique du Sud 19

À SAINT-DENIS - Samedi 21 heures - 75 600 spectateurs. Arbitre : M. Barnes (Ang.) Évolution du score : 0-7, 0-10, 0-13, 7-13 (MT) ; 7-16, 10-16, 10-19. FRANCE 1E Huget (40e) ; 1T Parra ; 1P Doussain (74e). Carton jaune : Domingo (68e). AFRIQUE DU SUD 1E Pietersen (2e) ; 1T Steyn ; 4P Steyn (27e, 39e, 60e), Lambie (78e). Carton jaune : Louw (73e). Blessé : Etzebeth (cheville). LES BUTEURS Parra : 1T/1, 0P/1 ; Doussain : 1P/1. Steyn : 1T/1, 3P/3, 0DG/1 ; Lambie : 1P/1.

FRANCE > 15. Dulin ; 14. Guitoune, 13. Fritz (23. Bastareaud 60e), 12. Fofana, 11. Huget ; 10. Tales (22. Michalak 75e),

9. Parra (21. Doussain 67e) ; 7. Lauret (20. Nyanga 70e), 8. Chouly, 6. Dusautoir (cap.) (1. Forestier,

72e-78e) ; 5. Maestri (19. Vahaamahina 51e), 4. Papé ; 3. Mas (18. Slimani 57e), 2. Kayser

(16. Szarzewski 47e), 1. Forestier (17. Domingo mt). AFRIQUE DU SUD > 15. Le Roux (23. Lambie 57e-61e) ; 14. Pietersen, 13. Fourie, 12. De Villiers (cap.), 11. Habana ; 10. Steyn (22. Vermaak 72e), 9. Pienaar ; 7. Alberts (20. Du Toit 68e), 8. Vermeulen, 6. Louw ; 5. Van der Merwe, 4. Etzebeth (19. Botha 16e ; 21. Kolisi 75e) ; 3. Oostuizen (18. Adriaanse 74e), 2. Du Plessis (16. Strauss 67e), 1. Mtawarira (17. Steenkamp 57e).

● 2e essai AFRIQUE DU SUD Après avoir sauvé une tou-che, Brice Dulin, dans les 22 mètres français, sert Morgan Parra. Ce dernier, sous la pression de Pietersen se fait contrer en voulant dégager. L’ailier Sud-Africain marque seul dans l’en-but français. Transformation de Morné Steyn. France - Afrique du Sud : 0-7 ● 11e pénalité manquée FRANCE Après plusieurs temps de jeu après mêlée, les Bleus obtiennent une pénalité à 30 mètres, légèrement à gau-che des perches, pour une faute de Du Plessis. Morgan Parra rate la cible. France - Afrique du Sud : 0-7 ● 26e pénalité AFRIQUE DU SUD La mêlée française est mise à la mise sous la pression sud-africaine. Morné Steyn, à 40 mètres à gauche assure la pénalité. France - Afrique du Sud : 0-10 ● 38e pénalité AFRIQUE DU SUD Les Sud-Africains organisent un magnifique ballon porté. Les Français se mettent à la faute. Pénalité Morné Steyn. France - Afrique du Sud : 0-13 ● 40e essai FRANCE Sur un « contest de Lauret », la sortie du ballohn est mal gérée par les Sud-Africains. Papé récupère le ballon qui traîne, écarte sur Parra qui trouve Huget en bord de tou-che. L’ailier aplatit en coin. Essai accordé après un arbi-trage vidéo interminable. Transformation Parra. France - Afrique du Sud : 7-13 ● 43e essai réfusé AFRIQUE DU SUD Essai de Fourie refusé après arbitrage vidéo pour un en-avant de Morné Steyn. France - Afrique du Sud : 7-13 ● 51e essai réfusé AFRIQUE DU SUD Cafouillage après un coup de pied à suivre de Le Roux dans les 22 mètres français. Huget trébuche mais parvient à aplatir avant Louw dans l’en-but. Essai logiquement refusé après arbitrage-vidéo. France - Afrique du Sud : 7-13 ● 59e pénalité AFRIQUE DU SUD Thierry Dusautoir est sanc-tionné pour un plaquage à retardement sur Steyn. Pénalité de quasiment 50 mètres de l’ouvreur sud-afri-cain. France - Afrique du Sud : 7-16 ● 65e drop-goal raté AFRIQUE DU SUD Après plusieurs temps de jeu, Morné Steyn tente un drop-goal de plus de 40 mètres. Raté. France - Afrique du Sud : 7-16 ● 68e carton jaune FRANCE Plaquage dangereux de Domingo sur Brian Haban. Carton jaune pour le pilier français. France - Afrique du Sud : 7-16 ● 73e carton jaune AFRIQUE DU SUD Jeux déloyal de Louw sur Papé. Carton jaune pour le troisième ligne sud-africain et pénalité pour l’équipe de France. À 22 mètres des per-ches, Jean-Marc Doussain inscrit ses trois premiers points. France - Afrique du Sud : 10-16 ● 77e pénalité AFRIQUE DU SUD Faute de Vahaamina sur zone de ruck. Pénalité de Pat Lambie. France - Afrique du Sud : 10-19

Les stats POSSESSION France 57% Afrique du Sud 43% OCCUPATION France 55% Afrique du Sud 45% Comme face à la Nouvelle-Zélande, le XV de France affiche un meilleur ratio tant dans la possession du ballon que dans l’occupation du terrain. À croire qu’il est aujourd’hui préférable de défendre plutôt que d’attaquer pour gagner. À quoi bon travailler les lancements de jeu derrière les phases de conquête statiques quand les ballons de récupération sont, statis-tiques à l’appui, les meilleurs munitions à exploiter ? L’Afrique du Sud en a fait la démonstration par la force samedi soir. Un jeu simple et diablement efficace basé sur une défense oppressante et une réorganisation offensive bien huilée sur les ballons récupérés. MÊLÉES GAGNÉES France 7/9 Afrique du Sud 3/5 TOUCHES GAGNÉES SUR LANCERS France 11/13 Afrique du Sud 12/16 Globalement, sans être trop pointilleux, la con-quête a donné satisfaction, principalement dans le domaine aérien. Certes, Dimitri Szarzewski, après son entrée en jeu, a perdu les deux lancers égarés par les Bleus mais les partenaires de Pascal Papé ont su voler quatre lancers sud-africains. Ce dernier a d’ailleurs, à l’image de sa performance générale, parfaite-ment su commander l’alignement tricolore. Désigné capitaine de touche en milieu de semaine à la place de Damien Chouly, Papé a trouvé la variation nécessaire (Papé, Chouly et Vahaamahina ont été sollicités) pour assurer une conquête propre FRANCHISSEMENTS France 9 Afrique du Sud 4 Comme face à la Nouvelle-Zélande ou le Tonga, le XV de France s’est montré supérieur à son adversaire dans sa capacité à franchir le pre-mier rideau défensif. Las, comme lors des deux premiers tests, les Bleus ont encore affiché leur maigre capacité à jouer après franchissement. Une véritable carence qui pèse lourd à l’heure de faire les comptes. Le constat est que l’équipe de France ne sait pas terminer ses actions. PLAQUAGES RÉUSSIS France 94% (82) Afrique du Sud 82% (98) PÉNALITÉS CONTRE France 12 Afrique du Sud 10 BALLONS JOUÉS AU PIED France 32 Afrique du Sud 34 BALLONS JOUÉS À LA MAIN France 125 Afrique du Sud 92 MÈTRES GAGNÉS BALLON EN MAIN France 350 Afrique du Sud 169

Le film

LA PETITE SUEUR DE LA PEUR

Par Marc DUZAN, envoyé spécial [email protected]

Il n’y a pas de honte à flancher face aux Springboks. Rien d’irrévocable, en fait, à l’évanouissement consécu-tif à une poussée d’hormones de François Louw, une déflagration de Duane Vermeulen ou un baiser de

la mort de Bakkies Botha. Seize ans après le massacre du Parc (52 à 17), Fabien Galthié, Raphaël Ibanez ou Philippe Saint-André sont même devenus des gens tout à fait respectables. Ce que l’on regrette, en revanche, c’est cette propension des Bleus à se contenter d’un brouillon, cette capacité à se satisfaire de défaites hono-rables, lorsqu’il est question d’affronter les géants du Sud. « Les All Blacks et les Springboks sont injouables en ce moment, soufflait Saint-André au traditionnel de-briefing, dimanche matin. Les autres équi-pes en prennent d’ailleurs trente quand ils les jouent… » Alors, ce match, c’est ce que les Bleus pouvaient faire de mieux, sans couteaux ni revolvers ? Le sélectionneur national n’en démord pas, lui qui déroule maintenant son prêche dominical, reparle de travail, loue une énième fois les pro-grès de ses Bleus, demande du temps quand un entraîneur de club affichant un bilan similaire (deux victoires en onze matchs) ferait le bonheur des Spécialistes depuis déjà de longs mois. « On n’est pas dans le rugby cassoulet, se défendait-il face caméras. Il nous a fallu tenir le ballon pen-dant près de deux minutes trente pour ob-tenir notre première pénalité contre l’Afrique du Sud ! Vous vous rendez compte ? » Dans un soupir, le sélectionneur conclut le ga-limatias en ces termes : « De toute façon, les meilleurs joueurs français sont là. » Ainsi soit-il. Mais le XV de France sera-t-il champion du monde avec un Nicolas Mas à des lieux du joueur qu’il fut ? Car c’est bien de ce-la dont on parle, n’est-ce pas ? D’un pre-mier sacre mondial ? Quant à Rémi Tales, Wenceslas Lauret ou Damien Chouly, font-ils vraiment référence à leurs postes ? Non pas que ces trois joueurs-là soient

hors-sujet. Tales est un demi d’ouverture appliqué, un élève consciencieux, un bon soldat, courageux en défense et plutôt ef-ficace dans son jeu au pied. Est-il davan-tage qu’un bon joueur de club ? A-t-il la flamme que l’on prête aux grands leaders de jeu ? A-t-il été capable, ne serait-ce qu’une fois, de mettre en danger la dé-fense inversée des Boks samedi soir ? Poser la question, c’est déjà y répondre. Aussi précieux soit Damien Chouly en touche, aussi époustouflant demeure l’abat-tage défensif de Wenceslas Lauret, il man-que au premier une densité physique évi-dente et au second les mains d’argent dont sont dotés les grands numéros 7 de ce jeu, qu’ils s’appellent Jean-Pierre Rives, Michael Jones, Richie McCaw ou même Willem Alberts. À QUAND LA RÉVOLTE ? Par atavisme, à Pretoria comme à Durban, on a toujours été très loin de succomber aux charmes néo-zélandais. Au mieux, on traite d’égal à égal. En France ? On se contente aujourd’hui de « perdre petit » face aux très gros, s’échinant coûte que coûte à dé-celer du positif là où il n’y en a pas. Car soyons clairs : ce France - Afrique du Sud ne dut son suspense qu’aux décisions un rien douteuses du premier arbitre vidéo presbyte, l’Écossais Ian « dommage » Ramage, pour ne pas le citer. « Il nous faut pourtant garder en mémoire les bonnes cho-ses, tentait donc de se persuader Mathieu Bastareaud, le regard ailleurs et les mains dans les poches, en conférence de presse. On s’est envoyé (sic), on n’a rien lâché et nous n’avons pas à rougir de cette défaite. » Brice Dulin, à la rescousse de son trois-quarts centre, ne pouvait visiblement faire mieux, expédiant les affaires courantes d’un « on va y arriver, on n’est pas loin » sincère, touchant et à fendre le cœur des plus méchants de Dark Vador, Hannibal Lecter et Biff Tannen. Mais ces Bleus étaient-ils réellement tou-chés dans leur orgueil ? Vexés de terminer une annus horribilis commencée les pieds dans la mouise en Italie (23-18) et con-clue le genou au sol à Saint-Denis ? À les

voir, au lendemain de la huitième défaite de l’an de crasse 2013, reprendre le cours de leur vie civile au point exact où ils l’avaient suspendu début novembre, on commençait à en douter. Au vrai, le Concorde Saint-Lazare résonnait désor-mais d’une étrange indolence. Ni cris, ni lar-mes, ni violence. Encore moins la révolte des onze exilés fiscaux salués par le pré-sident Hollande au Stade de France, cinq jours plus tôt. Alors, quoi ? Le soulage-ment coupable, probablement, d’avoir fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. Dans le hui-tième arrondissement parisien, seul le pull-over rouge vif de Pierre Camou et la rhétorique de Thierry Dusautoir en ap-pelaient à l’insurrection : « Le plus dur à vi-vre, lâchait donc le capitaine tricolore, c’est que l’on ne fait désormais que rivaliser avec ces équipes-là… » L’heure est grave, le moral au plus bas, l’avenir des plus flous. La dernière vic-toire significative du XV de France re-monte à un an, face aux Pumas (39 à 22). C’était le Nord, Lille aux plaisirs, un temps où Yannick Nyanga prenait Juan Imhoff au sprint et où Saint-André ne parlait pas encore de calendrier surchargé. C’était le temps où Frédéric Michalak jouait comme s’il avait l’éternité devant lui. Douze mois plus tard, cette équipe visiblement dé-pourvue d’identité de jeu autre que le cou-rage et la détermination aborde le pro-chain Tournoi la tête basse, sans trop oser lever les yeux vers les bourrades que lui promettent déjà les immondes Courtney Lawes et Owen Farrell. Alors que le soleil déclinait sur Saint-Lazare, un romanti-que aux cheveux de cendre se désespé-rait en ces mots : « Si ces Boks sont cham-pions du monde, que Dieu sauve le rugby. » Le nez dans les statistiques et comme ai-manté par les huit ballons abandonnés aux mains de Louw et Vermeulen, on s’au-torisait quant à nous à plagier Georges Lautner pour synthétiser les premiers jours de vacances de PSA : « Écoute Philippe, on t’connaît peu. Mais laisse nous t’dire que tu t’prépares des nuits blanches… des mi-graines… des nervous breakdown, comme on dit aujourd’hui. » ■

ReportageFRANCE - AFRIQUE DU SUD : 10-19 IL Y AVAIT LE « GAGNÉ PETIT », JUSQUE-LÀ RÉSERVÉ AUX VICTOIRES ALLEMANDES DANS LES COUPES DU MONDE DE FOOT. LE XV DE FRANCE, SOULAGÉ D’AVOIR ÉCHAPPÉ À L’HUMILIATION FACE AUX DEUX MEILLEURES NATIONS DU MONDE, SE DÉLECTE QUANT À LUI DU « PERDRE PETIT »…

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XV de France La technique

Les clés du match

Panne de transmission Comment assurer la continuité du jeu dès lors que la qualité des passes se révèle incertaine ? La problématique des Bleus s’est affichée en grand same-di soir face aux Sud-Africains. Évidemment, il y a cette passe de Damien Chouly (17e) sans incidence majeure, seul dans le troisième rideau sans aucune pression, adressée à son arrière Brice Dulin. Quand bien même ce dernier aurait mesuré deux mètres, il n’aurait pas été en mesure de récep-tionner le lob du troisième ligne. Cette passe est symbolique du festival d’imprécisions réalisé par le XV de France. Et les exemples ne manquent pas. Dusautoir (18e), au relais derrière un ruck, dont la passe ne trouve aucun de ses partenaires, Chouly, encore lui, (29e) qui perce mais rate sa transmission, Fofana (33e) en débordement qui ne parvient pas à croiser pour Guitoune, sont autant de fautes techniques incompatibles avec le haut niveau. Alors, certes, la pression défensive des Boks évoquée plus haut a mis en difficulté les joueurs de PSA, mais l’accumulation de déchets s’explique aussi par des carences de techniques individuelles. Ou alors, comment expliquez que nous n’ayons pas vu ce genre de déchets ni chez les Boks, ni les chez les Blacks ? La technique de l’étranglement « Les Sud-Africains pratiquent la technique de l’étranglement. » Yannick Bru ne commente pas ici un combat de catch, simplement explique-t-il comment les Bleus se sont laissés étouffer par les Boks. La défense inversée pratiquée par De Villiers et ses partenaires s’est révélée d’une redoutable efficacité. Une défense où un seul élément - l’ailier ou le deuxième centre selon les situations - est venu quasi sytématiquement perturber les offensives tricolo-res. Une montée en pointe rendant impossible - sinon risquée - une passe de plus sur les extérieurs et contraignant le porteur de balle à rentrer dans l’intervalle. Un leurre puisque, justement, c’est là que les Boks avaient densi-fié leur rideau défensif où souvent la troisième ligne (impressionnante, soit dit en passant) attendait le joueur français pour mieux l’asphyxier et jouer le « contest » (lire ci-dessus). Les Français s’attendaient à une telle défense, mais n’ont pas pu et/ou su s’y adapter. Et comme les Bleus ont eu plus sou-vent le ballon que les Boks, ils sont apparus, au fil des minutes, totalement démunis, jusqu’à l’entrée de Jean-Marc Doussain et de Mathieu Bastareaud, apportant un cocktail de vitesse et puissance, ce qui manquait cruellement au XV de France. Avec ces deux-là, les Bleus ont réussi à reprendre, tant bien que mal, la ligne d’avantage et à enchaîner les temps de jeu. Las, sans beau-coup plus de réussite. A. B. ■

EN RAISON D’UN DÉFICIT DE PUISSANCE ET POUR S’ÊTRE OBSTINÉ À DÉFIER LES BOKS SUR LEUR POINT FORT, LE XV DE FRANCE A SUBI LA LOI SUD-AFRICAINE DANS LE JEU AU SOL.

EN RUCK ET CONTRE TOUT

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Affirmer que les Bleus n’avaient pas été prévenus serait mentir. Au cours de la se-maine, Philippe

Saint-André n’a pas arrêté d’alerter sur la densité physique des joueurs sud-africains. Sans cesse, il a rabâché le déficit de poids entre ses joueurs et leurs adversaires. À juste titre. Sur la balance, 35 kg séparaient les deux packs au coup d’envoi de la rencontre. Et ce dernier d’avancer que le combat serait « terrible », mettant en lumière le poids moyen de la troisième ligne des Springboks à 117 kg. Effectivement, le combat s’est révélé terriblement dispropor-tionné. Dans l’intensité physi-que, Dusautoir et ses partenai-res n’ont pas su rivaliser. Le point d’orgue est apparu sur les zones de ruck où la troi-sième ligne sud-africaine s’est régalée à, au mieux, ralentir les libérations de balle tricolores, au pire, gagner le ballon ou ob-tenir une pénalité. Au total, le XV de France a été sanction-né à cinq reprises pour des bal-lons gardés au sol, quand trois autres munitions se sont envo-lées dans le camp sud-africain. « Dès qu’ils ont eu la main sur le ballon, cela devenait impossible de jouer », a reconnu PSA. DES LIBÉRATIONS DE BALLE TROP LENTES Alors, à qui la faute ? D’abord, à la troisième ligne des Boks, impressionnante par sa capaci-té à coller au ballon. « Il faut l eur rendre hommage » , a d’ailleurs souligné l’entraîneur des avants Yannick Bru. Ensuite, évidemment, les Bleus ne sont pas exempts de tout reproche. Tant s’en faut. À commencer par les porteurs de balle. « Sur les ballons perdus dans les rucks,

en règle générale, la responsabi-lité du porteur de balle est de 70 % et 30 % seulement pour le soutien offensif », a expliqué Yannick Bru. Un commentaire qui s’est vé-rifié samedi soir. D’abord, les porteurs de balle n’ont que trop rarement gagné la ligne d’avan-tage, subissant quasi systéma-tiquement la puissance des Boks. Florian Fritz, qui a cons-tamment recherché le défi phy-sique, a été sanctionné à trois reprises pour ne pas avoir li-béré le ballon suffisamment ra-pidement aux yeux de l’arbi-t re. L’ac t ion la p lus symptomatique de ce mal fran-çais est intervenue après qua-tre temps de jeu totalement im-productifs où le trois-quarts centre toulousain, une énième fois, est venu taper dans le mur sud-africain, sans même le fis-surer (35e). Ensuite, ils se sont parfois coupés du soutien of-fensif. À l ’ image de Yoann Maestri, coupable d’une inter-minable course en travers (45e) en plein milieu du terrain et s’offrant naïvement aux défen-seurs sud-africains qui n’en de-mandaient pas tant. HUIT BALLONS PERDUS SUR LES PHASES DE RUCK Vous l’aurez compris, le déficit de puissance a cruellement fait défaut aux Bleus pour assurer la conservation du ballon. Mais pas seulement. Il est également question ici de la faculté rela-tivement mince des joueurs français à adopter les bonnes attitudes au contact. En pre-mière mi-temps, Brice Dulin ou encore Yoann Huget, pour ne pas avoir su correctement éloigner le ballon de la zone de « contest », ont mis en péril la conservation ou la libération du ballon. Pour la même ca-rence, Sofiane Guitoune a lui été sanctionné en fin de ren-contre (76e). Au total, les Bleus ont perdu

huit ballons sur les phases de ruck. Un chiffre significatif qui met aussi en exergue le manque de capacité à jouer debout, à trouver les intervalles pour ne pas s’offrir de façon candide aux plaquages destructeurs des Springboks. En restant davan-tage sur leurs appuis, les Bleus se seraient probablement moins retrouvés dans la difficulté, au-raient gagné en continuité. Las, ils ne l’ont pas fait. Ironie du sort, ils ont tout de même ins-crit leur unique essai sur une phase de « contest » défensive de Wenceslas Lauret, parfaite-ment exploitée sur l’extérieur par Pascal Papé et conclu par Yoann Huget. ■

Les Français ont manqué de solutions dans le

combat au sol face aux Sud-Africains à l’image de ce départ

de Wenceslas Lauret très vite stoppé par Adriaan Strauss.

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Troisième ligneL’ASSOCIATION DUSAUTOIR-CHOULY-LAURET, DÉJÀ ALIGNÉE CONTRE LES ALL BLACKS, ÉTAIT RECONDUITE FACE AUX BOKS. DÉSÉQUILIBRÉE, ELLE N’A PAS TENU LA COMPARAISON FACE À UNE TROISIÈME LIGNE SUD-AFRICAINE DE TRÈS HAUT NIVEAU.

LE DÉSÉQUILIBRE DES FORCESPar Émilie DUDON, envoyée spéciale

[email protected]

Samedi, au Stade de France, les Bleus ont semblé im-puissants. Au sens propre du terme. On pense, par exem-ple, à ce « retournement » subi par l’un des joueurs les plus lourds du pack tricolore, le deuxième ligne Yoann Maestri, sur une charge dans le camp sud-africain à la 35e minute. Irrémédiablement, les Français ont buté

face à ce « mur » springbok qu’ils attendaient, redoutaient, et qu’ils n’ont pas manqué de rencontrer faute d’avoir su, ou pu, contour-ner. Un manque de perforation qui ne leur a pas permis de con-crétiser leur domination territoriale (55%) ou dans la possession de balle (57%). Qui ne leur a pas permis, non plus, de bonifier les bal-lons sur les lancements de jeu. À trop jouer devant les défenseurs, les Bleus se sont exposés et ils ont souffert. MANQUE DE COMPLÉMENTARITÉ On ne peut, alors, s’empêcher de penser qu’un joueur puissant du type Gillian Galan ou Louis Picamoles aurait fait un bien fou sur le plan offensif. Les capacités de pénétration de joueurs de ce pro-fil ont clairement fait défaut. Galan, qui sait faire jouer derrière lui après avoir franchi, ou Picamoles, qui avait marché sur les Springboks lors de la victoire à Toulouse en 2009, auraient offert une option plus adaptée face à une défense springbok que l’on savait extrêmement concentrée. L’ancien Montpelliérain était pour-tant à Linas-Marcoussis la semaine dernière avant de rentrer dans son club, mardi, après seulement quarante-huit heures de pré-sence. En l’absence de Fulgence Ouedraogo, essentiel dans les airs, Damien Chouly et ses qualités de sauteur en touche a finale-ment été préféré au Toulousain.

Le Clermontois, s’il fut propre dans l’alignement, n’a pas le même rendement offensif face à une équipe aussi dense que celle des Springboks. Un match « moyen » de son propre aveu, pollué par « un certain déchet technique », symbolisé par une mauvaise passe à Brice Dulin dans les 22 mètres tricolores qui aurait pu coûter cher (17e) : « Des trois matchs, c’est celui sur lequel je me suis senti le mieux... Mais je retiens surtout cette passe mal ajustée vers Brice, reconnaît le joueur. J’ai cru qu’il faisait deux mètres alors qu’il est tout petit ! » Un clin d’œil qui ne masque pas une réalité : la troi-sième ligne tricolore parut bien déséquilibrée avec, sur les flancs, deux gros plaqueurs, deux gratteurs acharnés, mais surtout deux joueurs aux profils similaires. D’ailleurs, si Thierry Dusautoir a te-nu son rang défensivement avec douze plaquages, Wenceslas Lauret, remplacé par Nyanga à la 70e minute, en a effectué moitié moins. Comme face aux All Blacks, le joueur du Racing-Metro a pa-ru fragile dans l’utilisation du ballon. « C’était plus compliqué parce que le match ne se jouait pas dans les mêmes zones, donc j’ai touché moins de ballons » explique-t-il. Dans ce type de match, l’apport d’un Ouedraogo aurait été précieux, tant offensivement qu’en touche. Mais, blessé à une épaule contre le Tonga, le Montpelliérain n’était pas disponible. Le staff, qui reconnaît le déséquilibre, affirme avoir composé avec les forces en présence. Pourtant, Yannick Nyanga a débuté la rencontre sur le banc. La théorie de l’erreur de casting ne ré-siste pas aux faits : l’association Dusautoir-Chouly-Lauret avait brillé face aux All Blacks lors du premier test, dominant les champions du monde dans les zones de rucks notamment. Samedi, elle fut surclassée par une troisième ligne sud-africaine éblouis-sante, dont le flanker Willem Alberts fut élu homme du match. Du coup, les belles promesses se sont évaporées et le retour sur terre bien cruel. ■

Troisième ligne aile DUSAUTOIR SURNAGE Mis à part une passe dans les chaussettes (18e), le capitaine des Bleus Thierry Dusautoir fut encore une fois exemplaire et notamment sur les plaquages où il se fit plaisir. Plusieurs fois ses « tubes » annihi-lèrent les offensives sud-africaines. Comme très souvent, Wenceslas Lauret l’épaula avec vigueur dans ce domaine mais, encore une fois, il fit trop de fautes ballon en main. Le Parisien rendit une copie conforme à sa prestation face aux Blacks. Du coup, son absence de complémentarité avec Dusautoir sauta aux yeux et on eut l’impression qu’il y en avait un de trop sur la pelouse. Remplacé par Yannick Nyanga à la 70e minute.

Troisième ligne centre CHOULY, BILAN MITIGÉ Damien Chouly alterna le bon avec six prises de balle en touche plus une sur lancer boks, deux bonnes remontées de balle et le franche-ment mauvais. Ratés sous chandelle (14e, 18e), passe trop haute pour Brice Dulin. Il se montra très fébrile notamment en première période. S’est bien repris ensuite mais il afficha aussi un manque de puissance, notamment face au trio

adverse, Louw, Alberts et Vermeulen, étincelant dans tous les secteurs du jeu. Deuxième ligne PAPÉ AU NIVEAU Il y avait un Sud-Africain dans le paquet d’avant des Bleus. Dans ce combat acharné, Pascal Papé a surnagé. Très présent dans la bataille des rucks, il fut l’un des rares avants à avancer à l’impact. Il con-tra aussi un ballon (60e) qui aurait mérité un meilleur sort sans un en-avant de Parra. Bien servi en tou-che, il prit ses ballons et parvint à en voler deux bal-lons sud-africains. À l’inverse, Yoann Maestri donna l’impression de ne jamais entrer véritable-ment dans son match. De l’activité, des plaquages mais aussi des courses en travers (15e, 45e) pour faire briller la défense adverse. Il laissa sa place à Sébastien Vahaamahina (51e), qui chercha à ame-ner sa capacité de déplacement. De bons déblaya-ges à son actif, mais pas vraiment d’impact.

Talonneurs LA MOYENNE POUR KAYSER Sans être génial, Benjamin Kayser fut propre et précis sur les bases du poste. Aucune faute dans les lancers et une grosse défense au ras. Il chercha à

franchir par plusieurs percussions (17e, 22e, 38e) au ras des regroupements sans jamais y parvenir fran-chement. Il avança quelques fois à l’impact même s’il subit comme les autres la puissance sud-afri-caine (25e, 28e). Remplacé par Dimitri Szarzewski qui ne parvint à exprimer ses qualités de dyna-misme. Surtout, sa responsabilité paraît engagée sur les deux lancers perdus en touche par les Bleus. Piliers EN SOUFFRANCE Est-ce les cinq mêlées d’affilée jouées en trois minutes et vingt secondes qui les ont plom-bés ? Toujours est-il que Yannick Forestier à gau-che et Nicolas Mas à droite ont paru scotcher à la pelouse, n’avançant pas, se déplaçant peu. En mêlée fermée leur duel face à Mtawarira et Oosthuizen fut âpre sans que la domination fran-çaise soit franche. Le Castrais fut remplacé dès la mi-temps par Thomas Domingo, qui se révéla plus en jambes, même si son dernier match remontait à mi-octobre ; il fut sanctionné par un carton jaune pour un plaquage haut sur Habana (67e). Rabah Slimani, remplaçant de Mas (57e), parut souffrir encore plus. Après deux bonnes rentrées, il passa à côté de son sujet. P.-L. G. ■

Les stats

BALLONS JOUÉS À LA MAIN ●

FRANCHISSEMENTS ●

DÉFENSEURS BATTUS ●

PASSES ●

PASSES APRÈS CONTACT ●

PLAQUAGES OFFENSIFS ●

PLAQUAGES RATÉS ●

BALLONS GRATTÉS ●

PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●

FRANCE Étoiles 8 Chouly 7 0 2 9 2 1 0 0 0 7 Lauret 4 0 0 3 2 1 0 1 0 6 Dusautoir ★★ 5 0 0 3 0 3 1 0 1

5 Maestri 4 0 0 2 0 2 0 0 0

4 Papé ★★ 4 0 0 4 1 1 0 1 1

3 Mas 0 0 0 1 0 0 1 0 0 2 Kayser ★ 6 0 2 2 0 0 0 0 0 1 Forestier 3 0 0 2 0 0 0 1 1 16 Szarzewski 3 0 0 2 0 0 1 0 0

17 Domingo 0 0 0 0 0 1 0 0 1

18 Slimani 1 0 0 0 0 1 2 0 1

19 Vahaamahina 0 0 0 0 0 1 0 0 1 20 Nyanga 3 0 0 2 0 0 0 0 0 AFRIQUE DU SUD 8 Vermeulen ★★★ 7 0 1 3 0 2 0 1 0 7 Alberts ★★★ 5 0 1 0 0 5 4 0 0 6 Louw ★★★ 4 0 0 5 0 4 0 2 2

5 Van der Merwe ★ 7 0 0 0 0 4 2 0 1

4 Etzebeth 0 0 0 0 0 1 0 0 0

3 Oosthuizen ★★ 3 0 0 0 0 0 2 1 1 2 B. Du Plessis ★★★ 6 0 0 3 1 0 1 0 1 1 Mtawarira 3 0 0 0 0 1 0 0 0 16 Strauss 3 0 0 1 0 0 0 1 0

17 Steenkamp 2 0 0 0 0 0 1 0 0

18 Adriaanse 0 0 0 0 0 0 1 0 1

19 Botha ★★ 3 0 0 0 0 3 1 0 0 20 Du Toit 1 0 0 0 0 1 0 0 0 21 Kolisi 2 0 1 0 0 0 0 0 0

XV de France Les avants

Même si Thierry Dusautoir (à gauche) a assuré en défense et Damien Chouly en touch (au milieu), le rendement de la troisième ligne bleue a déçu à l’image de la performance de Wenceslas Lauret. Photo M. O. - B. G.

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Arrières MOINS EFFICACE Brice Dulin débute le match en mon-tant une chandelle pour contourner le mur dressé en défense par les Sud- Africains. Puis il veut sauver une tou-che sur la première pénalité concédée par la France, y parvient mais Parra se fait contrer en suivant. Dulin est le Français qui a couvert le plus de ter-rain (68 mètres). Une statistique qui s’explique par le jeu d’occupation par-fait des Sud-Africains, qui lui ont offert un nombre incalculables d’occa-sions de relance. Comme lors des deux premières rencontres, l’arrière du Castres olympique a plutôt avancé comme sur cette relance (70e) qui remet la France dans le sens de la marche, alors que le score était fait, le match plié. Mais samedi, Brice Dulin s’est surtout cassé les dents contre un mur, ne parvenant pratique-ment jamais à franchir le premier rideau défensif sud-africain qu’il est allé chercher près des points de ren-contres. Comme l’ensemble de ses coéquipiers de la ligne arrière, il est moins efficace dans son jeu au pied que face au Tonga. Ce n’était pas les mêmes adversaires en face. C’est bien le problème. Il a prouvé qu’il avait largement le niveau internatio-nal mais il n’est pas encore à celui des Sud-Africains.

Ailiers HUGET L’ATTAQUANT, GUITOUNE LE DÉFENSEUR Dans deux registres diamétralement opposés, Yoann Huget et Sofiane Guitoune ont plutôt réussi leur partie samedi à Saint-Denis. Mais sevrés de ballons, bloqués au milieu du terrain, ils n’ont pu éviter la défaite des leurs. Yoann Huget a mis un peu de temps à rentrer dans son match en se fai-sant pénaliser dès la 4e minute et en commettant un en-avant à la récep-tion d’une chandelle. Mais il a termi-né en trombe la première mi-temps. À

la 40e minute, il conteste un renvoi springbok, gêne la relance et termine en finisseur cette action de turnover qu’il a initiée. Le Toulousain sauve encore dans l’en-but un essai qui aurait pu être accordé à Louw. Une dernière action notable où il prend de vitesse les trois-quarts sud-africains, joue au pied par-dessus, mais se fait lober par le ballon (73e). Sofiane Guitoune, lui, a dû s’atteler à des tâches défensives toute la par-tie en surveillant Bryan Habana, ce qu’il a fait plutôt proprement. Sur le peu de ballons qu’il a eus à négocier en attaque, le Perpignanais a tenté de franchir mais s’est toujours fracassé sur le rideau défensif sud-africain, comme sur cette course (76e), où, en percutant mal, il se fait chiper le bal-lon au sol par les troisième ligne adverses. C’est lui qui initie (73e) la dernière relance française que Huget ne convertit pas. Pour sa deuxième sélection, Sofiane Guitoune, en fin de partie, n’a pas eu de crampes. Centres UNE BATAILLE DU MILIEU PERDUE De Fritz et Fofana devait venir le salut samedi contre l’Afrique du Sud dans l’« importantissime » bataille du milieu de terrain que chaque entraî-neur souhaite remporter. De fait, les deux hommes ont été énormément sollicités par leur ouvreur. Mais ni Wesley Fofana, très surveillé et muselé par la défense agressive des Springboks, ni Florian Fritz dont le traditionnel punch n’a pas été effi-cace, n’ont eu le rendement escomp-té. Le Clermontois, donc, a glorifié le Stade de France de deux percées, dont la première française (10e) au ras d’un regroupement. Il a énormément plaqué aussi, efficacement, comme cette action sur son vis-à-vis Fourie (41e). Mais le Wesley Fofana a aussi péché en fautes techniques et en choix de jeu discutables comme cette croisée avortée appelée par Guitoune

Les stats

COURSES ●

FRANCHISSEMENTS ●

DÉFENSEURS BATTUS ●

PASSES ●

PASSES APRÈS CONTACT ●

PLAQUAGES RÉUSSIS ●

PLAQUAGES RATÉS ●

BALLONS GRATTÉS ●

PÉNALITÉS CONCÉDÉES ●

FRANCE Étoiles 15 Dulin ★ 12 0 2 7 1 0 0 0 0 14 Guitoune ★ 8 0 2 2 1 4 0 0 1 13 Fritz 8 0 0 3 0 3 0 0 2

12 Fofana ★ 7 1 5 4 0 4 0 0 1

11 Huget ★ 7 1 2 5 2 4 0 1 0

10 Tales 2 0 0 22 0 2 0 0 0 9 Parra 7 0 1 37 1 1 1 0 0 21 Doussain ★ 3 0 2 21 1 0 0 0 0 22 Michalak 0 0 0 7 0 0 0 0 0 23 Bastareaud ★ 5 0 0 2 1 2 1 0 0

AFRIQUE DU SUD 15 W. Le Rouw ★ 12 1 1 3 0 1 0 0 1 14 Pietersen ★ 4 0 1 0 0 1 1 0 0 13 Fourie ★ 4 0 0 0 0 9 0 0 1

12 De Villiers ★★ 7 0 1 8 0 8 2 0 0

11 Habana ★ 3 0 0 3 0 2 0 0 1

10 M. Steyn ★★★ 1 0 0 14 0 5 1 0 0 9 Pienaar ★✶ 0 0 0 54 0 5 2 0 1 22 Vermaak 0 0 0 0 0 0 0 0 0

23 Lambie 2 0 0 2 1 5 0 0 0

(75e). Laissé au repos face au Tonga, c’était le retour de Fritz, censé mobili-ser des défenseurs. Ce que le Toulousain n’a pas su faire, sans que l’on puisse déterminer qui de lui ou de ses soutiens n’ont permis la continui-té du jeu. Florian Fritz a avancé à l’impact. Trop ? Il s’est effectivement isolé et a concédé deux pénalités (36e, 45e) pour n’avoir pas relâché le ballon au sol. Impeccable en défense, il a été relayé par Mathieu Bastareaud (60e) qui a réussi tout ce que Fritz n’était pas parvenu à faire (lire ci-dessus).

Demi de mêlée MORGAN PARRA, UN CAUCHEMAR D’ENTRÉE

Au débit de Morgan Parra, il y a évi-demment ce début de match qui plombe sa partie et celle de l’équipe de France. Contré par l’ailier JP Pietersen, le demi de mêlée cler-montois offre sept points d’avance aux Springboks que les Tricolores ne combleront jamais. Il a une occasion de se racheter sur une pénalité facile, à 25 mètres légèrement à gauche des poteaux (12e) qu’il ne convertit pas en glissant au moment de sa frappe. Le

Clermontois a franchement calé sur ce match. Sa vitesse d’exécution, qui fait débat depuis le début des tests, a encore prêté à caution, surtout si on la compare à celle de Jean-Marc Doussain, rentré à la 66e minute, pourtant pas réputé comme le demi de mêlée le plus rapide de France. Souvent pris ballon en main, Morgan Parra ne pouvait plus alors assurer la continuité du jeu, donner de la vitesse aux Bleus pour contourner le mur dressé en face. C’est souvent un avant qui devait se charger de la transmission avec Rémi Tales. Après les tests de novembre, le sélection-neur Philippe Saint-André n’a pas encore trouvé sa charnière.

Demi d’ouverture TIMIDE TALES Dans l’hermétique premier rideau défensif sud-africain, la zone faible était clairement identifiée : il s’agis-sait de celle de l’ouvreur Morné Steyn peu réputé pour sa défense. Si Rémi Tales n’aime rien tant que d’aller attaquer la ligne d’avantage adverse, il ne l’a pas fait du tout samedi. Choix ou consigne, le demi d’ouverture du Castres olympique s’est « contenté » de servir ses centres qui se sont encastrés dans la défense inversée springbok. Il a sinon joué au pied, sans que ses chandelles mettent sous pression ses adversaires. Son jeu au pied d’occupation a, par contre, été bien meilleur que face à la Nouvelle-Zélande, Rémi Tales prouvant que des coups de pied préparés par un ou deux temps de jeu peuvent aller loin sans disposer d’une frappe de balle de mammouth. Une bonne défense comme ses coéquipiers. L’ouvreur cas-trais a, lui aussi le niveau internatio-nal. Mais pas encore celui des ouvreurs néo-zélandais ou sud-afri-cains. Remplacé par Frédéric Michalak (74e) qui a su animer autour de la zone du 10, mais le match était perdu. L. H. ■

LORSQU’IL EST ENTRÉ EN JEU, LE TOULONNAIS A DONNÉ L’ALLANT QUI MANQUAIT À LA LIGNE DE TROIS-QUARTS FRANÇAISE. FACE AUX MEILLEURS NATIONS ET PLUS ENCORE FACE À LA PUISSANCE SUD-AFRICAINE, UNE QUESTION S’IMPOSE : PEUT-ON ENCORE SE PASSER DE LA PUISSANCE DE MATHIEU BASTAREAUD...

Par Léo HUISMAN [email protected]

À 25 ans et une carrière déjà riche de plusieurs rebondissements, le Toulonnais Math ieu Bastareaud a sûrement encore de belles années

de rugby à vivre devant lui. Mais son cas, assurément aussi, continuera d’ali-menter les débats les plus vifs chez ses entraîneurs et chez les sélection-neurs. Et de nourir les discussions les plus enflammées chez tous les com-mentateurs qui suivent ce sport de près ou de loin. Ce sera encore le cas après ce France - Afrique du Sud. Car les vingt minutes passées sur le terrain par le centre toulonnais ont remis en cause toute la composition imaginée par le staff de l’équipe de France au ni-veau de la ligne de trois-quarts pour contourner la défense inversée des Springboks. Philippe Saint-André l’a d’ailleurs regretté samedi soir : « Il fallait plus de puissance et de vitesse pour déstabiliser le mur dressé par l’Afrique du Sud. » Une vitesse que n’a jamais su mettre Morgan Parra, une puissance totalement stérile quand Florian Fritz était sur le terrain. Et puis, Bastareaud est entré... DES ESPACES EN CADEAUX Laissé en tribune face aux All Blacks, là où beaucoup auraient aimé voir sa puissance à l’œuvre, utilisé à la marge face au Tonga, il parvint rarement à exploiter positivement les quelques ballons qu’il a eus à négocier. Au bout de la trilogie automnale, face aux Springboks, Mathieu Bastareaud a prouvé que son profil unique dans le rugby mondial posait des problèmes aux meilleures défenses. Et les kilos su-perflus qu’on lui reproche sans fin ne changent pas la donne. En vingt minutes, Bastareaud a prati-quement autant couru que Florian Fritz en une heure (cinq courses pour le Toulonnais contre huit au Toulousain). Il a parcouru autant de terrain (2,4 mè-

tres contre 2, 5 mètres, en moyenne par course), mais là où le punch du Toulousain s’est fracassé sur la rapi-dité d’exécution de la troisième ligne sud-africaine, toujours première sur le ballon quand il tombait au sol, la puissance de Bastareaud, sa capacité à rester debout, à mobiliser deux ou trois défenseurs, ont offert les espaces que les Tricolores se sont échinés à chercher toute la partie. Propre sur ses ballons d’attaque, « Basta » ne s’est pas, non plus, manqué en défense où, comme Fritz avant lui, il a contenu Jean De Villiers, provoquant même un en-avant du capitaine sud-africain sur l’un des deux plaquages qu’il a eus à effectuer. LE MEA CULPA DU STAFF Des statistiques élogieuses qui pètent à la gueule du staff de l’équipe de France et amènent une question : pour-quoi ne pas avoir fait entrer la puis-sance de Bastareaud plus tôt quand l’agressivité de Fritz ne parvenait pas à donner la vitesse escomptée au jeu français ? Ce à quoi Philippe Saint-André et ses adjoints ont répondu en filigrane, établissant une forme de mea culpa. « Ce n’est qu’à l’heure de jeu, a déclaré « PSA » dimanche, que l’on a commencé à mettre de la vitesse et que des failles dans la défense sud-afri-caine se sont créés. » Oui, le staff a hésité à faire entrer « Basta » plus tôt, mais, frileux et trop soucieux de devoir gérer une blessure dans sa ligne de trois-quarts, il a néan-moins attendu le dernier moment pour util iser son impact-player. Mais Mathieu Bastareaud, au regard de sa partie samedi, ne mérite-t-il pas un temps de jeu plus conséquent ? Ou même de démarrer, par exemple aux côtés de Wesley Fofana, incontourna-ble à l’heure actuelle ? Là encore, le staff n’a rien contre l’idée, mais veut voir son centre perdre quelques kilos pour qu’il puisse tenir le rythme d’une rencontre internationale. Le Varois a trois mois pour cela, avant le début du Tournoi des 6 Nations. Alors, « Basta » ? Et pourquoi pas... ■

POURQUOI PAS BASTA?Centre

XV de France Les trois-quarts

Face à la puissance des Sud-Africains, les qualités physiques de Mathieu Bastareaud ont permis de trouver quelques solutions. Hélas ! il est entré en jeu trop tardivement… Le staff lui donnera-t-il sa chance au prochain Tournoi ? Photo M. O. - B. G.

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XV de France décalage

Par Léo HUISMAN [email protected]

Naturellement, ils ont pris possession des lieux. Quand la FFR aimerait plus que tout au monde pouvoir or-ganiser ses banquets d’après-match dans son propre stade à Évry, la délégation sud-africaine s’est délectée des agapes feutrées du Stade de France samedi soir. Il faut bien l’avouer, la dernière fois que les Springboks

avaient foulé de leurs pieds le salon Elyseum de l’enceinte dyoni-sienne, ils tenaient fermement, de leurs mains, le trophée Webb-Ellis. En 2007, Bakkies Botha et les siens terrassaient l’Angleterre (15-6) en finale de la Coupe du monde en France. Saint-Denis devenait

ainsi leur jardin. Six ans plus tard, ils semblaient n’avoir rien oublié. La victoire aidant, la fin de sai-son en perspective, Jean De Villiers et ses partenaires ont donné vie à un après-match tout en retenue, en reprenant leur quartier en Seine-Saint-Denis. Accompagnés de leurs épouses et compagnes invitées au banquet par la FFR, les Sud-Africains se sont fait pho-tographier partout où un bout de Stade de France dépassait de leur objectif. Sur la terrasse surplom-bant la pelouse, Bryan Habana

nous confiait combien le souvenir de 2007 lui était encore vif et agréa-ble à l’esprit. « J’ai connu des grands moments. Une partie de l’histoire sud-africaine s’est écrite ici. Y revenir, et gagner à nouveau, c’est mer-veilleux », témoignait le néo-Toulonnais. PIETERSEN ET MICHALAK INSÉPARABLES Comme chez lui, Oregan Hoskins, le président de la Saru, la fédéra-tion sud-africaine, a donc rappelé les liens qui l’unissaient au rugby français : « Rappelez-vous quelles contributions ont apporté conjoin-tement Albert Ferrasse et Danie Craven à la création de la Coupe du monde. Rappelez-vous que, derrière Nelson Mandela remettant la Coupe du monde à François Pienaar en 1995, il y avait… Bernard Lapasset, l’an-cien président de la FFR. » En 2013, l’entente est toujours de mise, les passerelles toujours po-sées : Pieter De Villiers, le pilier aux 69 sélections en équipe de France, actuel entraîneur des Springboks en charge de la mêlée, passait sa-medi de table en table, avec le blazer vert à liserés jaunes caractéris-tiques de la sélection sud-africaine, de partenaires sud-africains en vieilles connaissances françaises, de l’afrikaans au français. Plus près de nous, J.P. Pietersen, l’ailier des Sharks, a abandonné le pro-tocole pour retrouver son ami et ancien coéquipier Frédéric Michalak. Les deux ne se sont pas quittés. À l’hôtel des Bleus, le lendemain, ils étaient encore ensemble avant de passer quelques jours de vacan-ces dans le Var. Le Var depuis lequel Tom Whitford, le manager du RCT, avait envoyé un sms avant la rencontre à Botha, enjoignant son deuxième ligne d’épargner ses partenaires à Toulon et adversaires d’un soir, Mathieu Bastareaud et «Freddie» Michalak. Ce que Botha s’est empressé de montrer, hilare, aux principaux intéressés. Il rira moins demain. La plupart de ses compatriotes sont en vacances aujourd’hui. Lui a rejoint Toulon, sa seconde maison. ■

SPRINGBOKS EN TERRAIN CONQUIS

ORGANISÉ PAR LA FFR DANS LES SALONS DU STADE DE FRANCE LA RÉCEPTION D’APRÈS-MATCH A MIS EN LUMIÈRE LES LIENS QUI UNISSENT FRANÇAIS ET SUD-AFRICAINS. HIER COMME AUJOURD’HUI.

APRÈS PELOUS ET AVEROUS CONTRE LES ALL BLACKS, PUIS LOMBARD ET ARMARY FACE AU TONGA, CE SONT L’ANCIEN AGENAIS ET L’EX MONTOIS QUI ONT TRANSMIS LES MAILLOTS AUX JOUEURS AVANT LE MATCH FACE AUX

SPRINGBOKS. UN MOMENT PARTICULIER QUE LES DEUX GRANDS INTERNATIONAUX FRANÇAIS RACONTENT.

SELLA-DAUGA : REMISE INTÉRIEUR

Par Émilie DUDON [email protected]

D’un vestiaire, il ne sort jamais rien. Ou quasiment. Des moments à part, secrets partagés seulement par quel-ques-uns. Philippe Sella et Benoît Dauga ont, des cen-taines de fois, humé l’odeur du camphre et de la trouille, écouté et prononcé ces mots qui transcendent les hom-mes, senti monter la pression avant l’explosion. Samedi,

les deux anciens internationaux ont vécu à nouveau ces moments d’exception. « J’ai cru que j’allais entrer sur le terrain moi aussi », sou-rit Philippe Sella. De la collation à l’intimité du vestiaire, en passant par le trajet vers le stade et l’échauffement, les deux hommes ont retrouvé, le temps de quelques heures, ce qui fait d’un jour de match un jour à nul autre pareil. Confession de l’ancien centre internatio-nal : « Il y avait un vrai côté nostalgie que j’ai vécu pleinement. J’étais heureux. Retrouver tout le cérémonial qui précède un match m’a don-né beaucoup d’émotions. Et puis, une remise des maillots est toujours un moment particulier, magique, voire mystique. » SILENCE COMPLET C’était une volonté de Philippe Saint-André à son arrivée à la tête du XV de France : inviter des anciens joueurs à procéder à ce cérémo-nial si particulier. Juste avant le départ pour le stade, dans une salle du Novotel de Roissy, Benoît Dauga a remis leurs maillots aux deuxième ligne, Philippe Sella aux trois-quarts centres, et le sélectionneur aux autres joueurs. Avant de recevoir, à leur tour, un maillot des Bleus floqué de leurs numéros respectifs. « Une véritable transmission », témoigne Pascal Papé. Le pont entre des générations et une idée du

rugby que l’on tente de garder intacte. « Il y a une grande part d’af-fect là-dedans, reprend le vice-capitaine des Bleus. On y retrouve aus-si l’idée de ces valeurs dont on parle tant dans le rugby. Recevoir un maillot de la part de Benoît Dauga et de ses 63 sélections veut dire quel-que chose. » D’autant plus quand il s’agit d’affronter les Springboks : l’ancien deuxième ligne du Stade montois est le joueur le plus capé de l’his-toire du rugby français face à l’Afrique du Sud (11 matchs). « J’ai fait trois tournées là-bas. En 1964, j’ai connu l’apartheid pur et dur… Tout ça est remonté à la surface, livre-t-il. Ça m’a rappelé beaucoup de cho-ses mais il fallait prendre un peu de recul pour se focaliser sur ce match. » Alors Philippe Sella et Benoît Dauga ont livré un message d’espoir à quelques heures du dernier match d’une année cauche-mardesque. « Nous avons insisté sur le combat mais nous leur avons surtout dit de se créer des souvenirs », reprend l’ancien deuxième li-gne. « Nous étions là pour les encourager, leur rappeler la fierté de porter ce maillot et l’engagement que cela suppose, complète Sella. Je ne suis pas sûr qu’ils aient complètement entendu nos mots. Dans ces moments, les joueurs sont déjà dans leur match. Je crois qu’ils ont juste raisonné en eux. » Mathieu Bastareaud, qui fait partie de la dizaine d’anciens moins de 20 ans qu’a retrouvés Philippe Sella samedi, s’en est nourri : « Ces mo-ments sont toujours particuliers mais le fait que ce soit Philippe, et ses 111 sélections, qui me remette mon maillot m’a beaucoup touché. C’est la référence française en tant que numéro 13, mon numéro fétiche, ce-lui que je me suis fait tatouer. C’était impressionnant quelque part. » Plus de grand discours à ce moment-là. « C’était même le silence complet », certifie Benoît Dauga. « Parfois, un regard suffit », conclut Pascal Papé. ■

Philippe Sella et Benoît Dauga ont revécu, l’espace d’un avant-match, les émotions qu’ils ont bien connues lorsqu’ils portaient le maillot frap-pé du coq.

Le banquet

Thierry Dusautoir et son ami Gurthrö Steenkamp

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XV de France La décalage

MICHALAK ET PIETERSEN ÉCHAN-GENT MAILLOTS ET CRAVATES

On ne sait pas si cela valut au Toulonnais Frédéric Michalak une amende pour entorse au «dress code» du XV de France, toujours est-il que le demi d’ouverture arborait au banquet d’après-match la cravate de la délé-gation sud-africaine. C’est son ex-par-tenaire des Sharks, avec qui l’ancien Toulousain est resté très proche, JP Pietersen, qui lui avait offert en échange de la sienne. Les deux joueurs avaient aussi, quelques minu-tes plus tôt, échangé leurs maillots. SAINT-ANDRÉ FILE À LONDRES POUR 48 HEURES Dimanche soir, après être passé par les studios de France Télévisions pour l’émission Stade 2, Philippe Saint-André s’est envolé vers Londres pour assister à la remise du meilleur joueur IRB ainsi qu’à la réu-nion en vue du Mondial 2015 de tous les sélectionneurs. PSA restera à Londres jusqu’à mardi soir, où il devrait effectuer un arrêt au CNR de Marcoussis pour débriefer avec son staff les trois semaines qui viennent de s’écouler. 5,2 MILLIONS DE TÉLÉSPECTATEURS Ne sont pas les Blacks qui veulent. La rencontre entre le XV de France et l’Afrique du Sud a certes fédéré de nombreux téléspectateurs samedi soir sur France 2 puisqu’ils étaient en moyenne 5,2 millions de téléspecta-teurs, pour 21,8% de part d’audience, devant leur écran de télévision. Un chiffre satisfaisant pour les responsa-bles de la chaîne publique, mais un peu en-dessous du premier test contre la Nouvelle-Zélande. Le 9 novembre dernier, le match entre le XV de France et les Blacks avait réuni 6,1 millions de téléspectateurs et 25% de PdA. Quant à la rencontre du 16 novembre contre le Tonga program-mée à 17 h 50, 4,1 millions de télé-spectateurs (22,9% de PdA) avaient suivi la rencontre sur France 2. LÉGENDES AFRICAINES Le rugby sud-africain, démocratisé depuis l’abolition de l’apartheid, arra-ché à ses bastions historiques par la vulgarisation d’un sport aspirant aujourd’hui à l’universalité, se nourrit pourtant de légendes vieilles comme Hérode. La plus célèbre raconte l’aventure d’Andy Mac Donald, pilier des Springboks dans les années 60. Un soir d’été, alors qu’il menait son troupeau vers les plateaux du High Veld, le fermier croisa le chemin d’un lion. Dans le combat qui l’opposa à la bête, Mac Donald perdit une oreille et deux doigts. Plus tard, 400 points de suture constellèrent son corps lacéré par les griffes du fauve, dont le poids

fut estimé à 180 kg par les garde-forestiers. « J’ai passé ma main dans sa mâchoire, contait alors Mac Donald. Le lion m’a bouffé le pouce et l’index, avant de lâcher prise. Ce jour-là, j’ai cessé d’être un homme comme les autres. » Tiaan Strauss, numéro 8 des Springboks dans les années 90, avait quant à lui élaboré une drôle de façon de travailler sa défense : « Je montais à l’arrière de la moto d’un voi-sin. On suivait les troupeaux de gnous, j’en visais un et lui plongeais dans les pattes pour le faire tomber. Les fer-miers me payaient pour ça. Ma méthode leur revenait moins cher que celle d’endormir les bêtes avec des sédatifs. » LE TOURNOI DES 6 STATIONS La tournée du mois de novembre n’était pas encore complètement ter-minée que jeudi soir, en marge de la préparation des Bleus pour cette der-nière rencontre face à L’Afrique du Sud, l’ancien demi d’ouverture du XV de France Yann Delaigue organisait une conférence de presse, dans le cadre feutré du Chalet des Iles situé dans le bois de Boulogne, pour lancer le tournoi des 6... Stations. Un tournoi de « Snow rugby » - dont c’est la deuxième édition - qui se déroulera au cœur des stations (Les ménuires, Val Thorens, Valmorel, La Plagne, Saint-Gervais, La Clusaz ) du 24 février au 2 mars prochain. Pour l’occasion, plu-sieurs anciens internationaux (Thomas et Marc Lièvremont, Sylvain Marconnet, Christophe Moni et Francis Ntamack) seront sur la neige pour remporter le p’tit frère du Tournoi des 6 Nations. « ZÉRO POINTÉ » POUR FRITZ

Florian Fritz, pour la première fois de sa carrière, a fait preuve d’une belle continuité au niveau international. Samedi soir, il a joué son neuvième match de l’année 2013 avec le XV de France. Une première et un record pour lui. Il n’aura manqué que deux matchs : les deux succès des Bleus face à l’Écosse et le Tonga. Le Toulousain serait-il le chat noir du XV de France ? MADAME SAINT-ANDRÉ JOUE LES JOURNALISTES L’épouse du sélectionneur, Patricia Saint-André, se trouvait toute sur-prise, à quelques minutes du coup d’envoi, de voir que l’invitation qui lui avait été transmise par la Fédération lui réservait une place en tribune de presse. Sans sourciller et avec humour, elle prenait place à côté de la délégation de journalistes de Midi Olympique : « Je vais vous surveiller pour que vous écriviez du bien de mon mari », prévenait-elle au coup d’envoi.

En bref...

Par Pierre-Laurent GOU, envoyé spécial [email protected]

C’est un duel qui aurait pu se dérouler vendredi soir au stade Mayol de Toulon. Pour cause de doublon, il s’est joué dans l’écrin du Stade de France. France-Afrique

du Sud, c’était aussi l’occasion pour le Catalan Sofiane Guitoune de venger ses partenaires de clubs de l’Usap de la courte défaite face au RCT de la star sud-afri-caine Bryan Habana. Un affrontement direct qui a marqué le joueur français. GUITOUNE : « FACE À LUI, PAS LE TEMPS DE TERGIVERSER » « Ce serait mentir de dire qu’il a hanté toutes mes nuits mais avoir comme ad-versaire direct l’ailier le plus rapide du monde, tu ne l’appréhendes pas comme un joueur quelconque. Il doit avoir 95 sé-

lections quand j’en totalise deux », expli-quait Guitoune avec ce large sourire ave-nant qui semble ne jamais le quitter. Face à Habana, l’ailier de l’Usap et des Bleus a surtout cherché à ne pas se faire dé-border.« J’ai souvenir de plusieurs duels en défense mais je crois que j’ai eu un peu de chance, il n’a pas eu beaucoup de bal-lons à négocier. Face à lui, tu n’as pas le temps de tergiverser, sinon il te fait la mu-sique et tu le retrouves derrière la ligne », glissait-il, lui qui paraissait dans cet après-match vivre une sorte de rêve éveillé. Et pourtant, sur son match, il avouait qu’il lui manquait, « un franchis-sement clair ou même essai », qui lui au-rait permis de se libérer et de prendre « véritablement plaisir ». HABANA : « GUITOUNE A DE VRAIES QUALITÉS D’AILIER » Car on percevait dans sa voix, à chaque fois qu’il racontait ce duel, une retenue

de celle de la race des ailiers. Il n’avait pas marqué, alors ce match, avec la défaite en plus, lui laissait vraiment un goût d’in-achevé. Finalement, Habana l’avait-il im-pressionné ? « Pas tant que cela, même si on ne souligne pas assez sa qualité dé-fensive. Il ne se laisse pas passer facile-ment. » Durant le banquet et avant de se délecter d’une mousse au chocolat du célèbre pâtissier Lenôtre, Bryan Habana, dans un français scolaire étonnant et quasiment sans accent, rendait hommage à son adversaire. « Guitoune a de vraies qualités d’ailier. J’avais vu à la vidéo qu’il était un très bon finisseur, je me suis aper-çu en live qu’il savait aussi changer ses appuis de manière très rapide ». Invité au niveau international ? « Je crois que oui », concluait alors le Sud-Africain. Leur prochain duel est programmé le 19 avril, au stade olympique de Barcelone, lors du match retour Perpignan-Toulon en Top 14. ■

Cartes sur tableL’AILIER CATALAN AVAIT FORT À FAIRE FACE AU TOULONNAIS. LE DUEL SE REPRODUIRA AU STADE OLYMPIQUE DE BARCELONE EN TOP 14 ET PROMET DÉJÀ BEAUCOUP. RETOUR SUR LA PREMIÈRE MANCHE AVEC LES DEUX JOUEURS.

GUITOUNE : « MON MATCH FACE À HABANA »

Contrairement à son prestigieux vis-à-vis, Sofiane Guitoune a eu plusieurs ballons à négocier et regrette de ne pas avoir effectué « un franchisse-ment clair » ou bien sûr d’avoir inscrit un nouvel essai sous le maillot bleu après celui de sa première face au Tonga. Photo M.O. - B. G.

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XV de France Les Sud-Africains

Il y a des impulsifs qui préviennent. D’autres qui se dépla-cent. Quand Willem Alberts (22 ans, 1, 92 m et 122 kg, 29 sélections) coince le ballon dans ses deux énormes palu-ches et se lance tête baissée à l’assaut d’une défense, tout homme empreint d’un minimum d’empathie se demande si des êtres humains normalement constitués tels Brice

Dulin — dont les soutiens réitérés à la mouvance du Movember se sont tous soldés par de violents échecs - ou Morgan Parra, autre format XS du plan Saint-André, ne paieront pas de leur vie la col-lision frontale avec la locomotive. Le meilleur joueur de France-Afrique du Sud ne fait rire personne. Sauf, peut-être, son coéqui-pier Bakkies Botha. Alors que l’on interrompait, dans la nuit de samedi à dimanche, le géant toulonnais entre deux bouchées de foie gras, celui-ci racontait à propos d’Alberts : « En Afrique du Sud, on l’appelle The Bone Collector (le collectionneur d’os, N.D.L.R.). Ses charges sont d’une violence incroyable. Et ses plaquages sont peut-être pires encore. Un jour, lors d’un match de Super 15 (Bulls/Sharks), il m’a pris en planche, j’ai perdu le ballon et mon corps a tremblé pendant de longues minutes… » L’HOMMAGE DE MEYER Au moment même où Botha achevait son anecdote dans un éclat de rire, se frappant bruyamment la cuisse, on jetait un œil au flanker des Sharks, placé à la table voisine, entre Duane Vermeulen et Flip van der Merwe. Droit comme un « I », rasé de frais, Willem Alberts écou-tait parler les autres, ponctuant l’échange d’un sourire, parfois d’un hochement de tête. « C’est un garçon très discret, nous confiera plus tard dans la nuit Pieter de Villiers, à qui le costume bleu nuit d’Eden Park seyait davantage que cette veste émeraude et ornée d’un lise-ré jaune. Sur le terrain, il est énorme : c’est le porteur de balle de no-tre troisième ligne, le joueur à qui l’on demande de créer les brèches. » Au sein de la troisième ligne des Springboks, considérée par Victor Matfield comme supérieure à celle des All Blacks, il y a donc François Louw, avant tout concentré sur le combat au sol, Duane Vermeulen, chargé de trier les ballons derrière la mêlée sud-africaine et distri-buer quelques arrêts buffets dans le jeu au près. Et puis il y a Alberts, 120 kg d’acier trempé que Morne Steyn envoie à la corne dès qu’il est à cours d’idée, soit assez souvent. « Willem était pourtant blessé à une épaule, concluait Heyneke Meyer dans la nuit dyonisienne. La veille du match, je lui ai dit : donne tout, une dernière fois, s’il te plaît. Et il a fini homme du match. Ce mec incarne les vertus de cette équipe. Les bles-sés comme lui, les vieux comme Bakkies ou les jeunes pousses comme Coenie (Oosthuizen), tous mettraient leur corps sur la ligne pour cette équipe. » M. D. ■

LE TONTON FLINGUEUR

WILLEM ALBERTS - FLANKER DES SPRINGBOKS OMNIPRÉSENT, IL A FRACASSÉ LES DÉFENSEURS BLEUS.

Propos recueillis par Marc DUZAN, envoyé spécial

[email protected] Que retenez-vous de la victoire face aux Tricolores ? Nous n’avions pas gagné en France depuis seize ans. C’est historique ! Que savez-vous de la dernière victoire des Boks à Paris (52-10 en 1997) ? J’ai revu les images il y a quelques temps. Henry Honnibal (demi d’ouverture, N.D.L.R.) avait fait un match incroyable ce jour-là. Andre Venter et Gary Teichmann avaient eux aussi marqué les esprits. Les Boks étaient impressionnants à l’époque. Nous avons connu plus de difficultés à dominer les Français. Mais l’essentiel est sauf. À quoi vous attendiez-vous face aux Bleus ? On savait que ce serait laid, violent dans le combat et confiné dans le petit périmètre. Heyneke Meyer nous avait surtout fait comprendre qu’une victoire ici passerait avant tout par une performance exem-plaire dans le jeu au sol. Je regarde beaucoup de matchs de Top 14 à la télé, je sais que les Français contestent énormément les ballons dans ce sec-teur de jeu. Frans (Louw), Duane (Vermeulen) et

Willem (Alberts) ont été irréprochables dans leur rôle de gratteur. Leur poids les rend très difficiles à enlever de la zone plaqueur-plaqué. Les Français ont-ils manqué d’efficacité au déblayage ? Je ne dirais pas ça. Mais ils ont dû mobiliser davan-tage d’attaquants qu’à l’accoutumée sur les zones de ruck. Cela les a privés de porteurs de balle sur les largeurs. Qu’avez-vous cherché à faire en utilisant la défense inversée ? Nous voulions couper les extérieurs à Fofana et aux ailiers. Il nous fallait concentrer leurs atta-quants au centre du terrain, une zone où ils se heur-teraient à nos troisième ligne. Les Français sou-haitaient nous prendre de vitesse. La défense inversée fut en quelque sorte une façon de les étrangler. Quoi d’autre ? Pieter de Villiers (ancien pilier du XV de France), en plus d’être un gentleman, est un vrai spécialiste de la mêlée fermée. Grâce à lui, Coonie Oosthuizen (pilier droit) a fait son meilleur match sous le maillot des Springboks. Nous n’avons pas laissé les Bleus prendre l’avantage dans ce secteur de jeu.

Qu’avez-vous pensé des Bleus ? Leurs avants nous ont posé des problèmes en con-quête. Mais on savait que ce dernier test serait le plus dur des trois. Je regrette juste d’être sorti du ter-rain avant que mon pote Freddie (Michalak) ne soit entré en jeu. J’ai passé deux saisons merveilleuses avec lui, à Durban. Nous avons d’ailleurs passé quel-ques heures ensemble autour d’un café, trois jours avant le match. Comprenez-vous qu’il ne soit pas l’ouvreur des Bleus ? Je ne suis pas coach. Mais dans mon équipe, il se-rait indiscutable. Freddie est un numéro 10 génial. Vous étiez en contact avec Toulon. Pourquoi avoir choisi de rester en Afrique du Sud ? J’ai été à deux doigts de dire oui. Freddie, Danie Rossouw et Juan Smith m’avaient tous dit que Toulon, c’était le top. J’avais aussi remarqué que depuis que Bakkies (Botha) jouait en Top 14, il avait perdu du poids et restait plus fort que jamais. Ça me tentait vraiment… Pourquoi avoir dit non alors ? Mon père est très malade. Je veux qu’il passe les der-niers jours de sa vie aux côtés de ses deux fils (Jannie est le pilier droit des Sharks et Springboks). ■

BISMARCK DU PLESSIS - TALONNEUR DE L’AFRIQUE DU SUD EXCELLENT SAMEDI SOIR, LE SPRINGBOK COMMENTE LA PERFORMANCE DES BLEUS ET EXPLIQUE SON CHOIX DE RESTER AU PAYS.

« Toulon me tentait vraiment »

L’interview

Le baiser de Botha à KayserEntré en jeu après la blessure à la cheville d’Eben Etzebeth (16e), Bakkies Botha n’a pas tardé à se mettre en évidence. D’abord par un plaquage à la carotide sur Benjamin Kayser, ensuite par un baiser envoyé à l’adresse de ce même Kayser. Une image qui a fait le bonheur de France Télévisions. « Les Bleus voulaient nous bous-culer en mêlée, expliquait le géant toulonnais au banquet d’après-match. Et quand ils ont vu qu’ils auraient du mal à nous faire souffrir dans ce secteur de jeu, ils ont essayé de déstabiliser notre jeune pilier Oosthuizen. Au moment où Kayser s’est approché de Coenie pour lui parler, j’ai voulu désamorcer l’attaque à ma façon. C’est juste du fun ! » M. D. ■

14 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Résultats & classements

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IRLANDE - NOUVELLE ZÉLANDE : 22 -24 SPECTACLE RENVERSANT À DUBLIN ! LES ALL BLACKS ONT PRÉSERVÉ IN EXTREMIS LEUR INVINCIBILITÉ. MAIS QUE LE DESTIN S’EST MONTRÉ CRUEL AVEC LE XV DU TRÈFLE...

Par Jérôme PRÉVÔT et Jérôme FREDON

Dans cent ans, les Irlandais en parleront encore. Ils ont frôlé la première victoire de leur his-toire contre les All Blacks mais un essai de Crotty les a cruci-fiés à la dernière minute. Avec

la transformation de Cruden, les champions du monde se sont imposés 24 à 22. Jusqu’à présent, les Irlandais se référaient à 1973 (10-10) quand ils avaient arraché leur seul match nul à la dernière seconde et un essai de Tom Grace ou à 1991, quand ils avaient mené jus-qu’aux arrêts de jeu face aux futurs cham-pions du monde australien (19-18). Désormais, on parlera de 2013. Cette rencontre restera à jamais dans les annales. Voici pourquoi. LES BLACKS ONT REMONTÉ DIX-NEUF POINTS C’est encore mieux qu’ en 2001 (-16) déjà à Dublin contre l’Irlande. Ce n’est pas le re-cord absolu : il appartient aux Fidjiens qui, en 2010, ont gommé un passif de vingt-huit points face au Tonga. Les All Blacks ont fait preuve d’une maîtrise impressionnante en deuxième mi-temps, l’essai de Crotty venant conclure une pénalité jouée à la main dans leur propre camp après une vingtaine de passes. ILS ONT FAIT COMME LES TREIZISTES La veille, à Wembley, les Kiwis ont gagné une palpitante demi-finale mondiale avec un scé-nario aussi renversant. Ils ont battu les Anglais 20 à 18 sur le coup de sifflet final avec un es-sai de Shaun Johnson.

PARCE QUE CRUDEN A EU DEUX TENTATIVES POUR TRANSFORMER L’ULTIME ESSAI Les Irlandais étaient montés avant sa prise d’élan. Cruden avait manqué la première. Avec un sang-froid de chien de chasse, Richie McCaw a tout de suite réagi et M. Owens n’a pas pu s’y opposer, un cas de figure très rare au niveau international. En 1973, un coup de vent avait dévié la transformation de Barry McGann. LES IRLANDAIS ONT MENÉ TOUT LE MATCH À la 80e, ils menaient encore 22 à 17. Comment les Irlandais s’y sont-ils pris pour faire trem-bler les Blacks ? Simplement en se lançant dans un rugby de flair obscur. Leur stratégie d’agresser les Blacks au cœur était la bonne. Dans un état de transe, les partenaires de Jamie Heaslip ont pris les Néo-Zélandais à la gorge. Leur défense haute et agressive a notamment permis à Rob Kearney d’inter-cepter le ballon et de s’offrir une course en so-litaire sur quatre-vingts mètres. Impériaux dans le combat et le jeu au sol, les Diables verts n’ont également jamais laissé le loisir aux Blacks de mettre du rythme et d’enchaîner leur jeu de passes dans la défense. Ils se sont énormément appuyés sur le défi physique et la recherche du un-contre-un dans le petit périmètre (premier essai de Murray). Ils leur ont mis une pression de tous les instants sur le jeu au pied hyperprécis de Connor Murray et les ballons portés ravageurs enclenchés par les avants après les touches. C’est d’ailleurs sur un maul à la 74e minute que Jonny Sexton a obtenu la pénalité du K.-O. On a aussi vu la

patte Joe Schmidt sur l’essai de Rory Best, née d’une combinaison avec une redoublée et des passes après contact. SEXTON A LOUPÉ LA PÉNALITÉ DE LA GAGNE Jonathan Sexton risque d’en faire des cau-chemars pendant des années. L’ouvreur du Racing-Metro a beau compter plus de 40 sé-lections et disputer plusieurs gros matchs à enjeu avec les Lions et le Leinster, il s’est totalement effondré sous la pression. Le fort enjeu de cette dernière pénalité lui a brouillé les neurones. Il a subitement été rattrapé par le poids d’un siècle de tentatives irlan-daises infructueuses face à la Nouvelle-Zélande. Ce coup de pied idéalement placé sur la ligne des 22 mètres aurait alors don-né huit points d’avance aux siens à cinq mi-nutes de la fin. Sa tentative a fui les mon-tants sur la droite. LES NÉO-ZÉLANDAIS TERMINENT LA SAISON INVAINCUS Cet exploit monumental prend une portée toute particulière au regard de la saison im-peccable des joueurs de Steve Hansen. La promotion 2013 restera dans l’histoire pour avoir remporté ses quatorze tests-matchs de l’année. Un exploit jamais réalisé sous l’ère pro-fessionnelle. Les partenaires de Richie McCaw le doivent avant tout à leur mental à toute épreuve et une expérience inégalée. Pour cette tournée européenne, les Blacks comp-taient quatre centenaires en leur sein (McCaw, Mealamu, Woodcock, Carter). Du jamais vu au niveau international ! ■

À JAMAIS DANS LES ANNALES

Les partenaires d’Aaron Cruden remportent un quatorzième succès en autant de rencontre cette année. 2013 restera comme l’un des meilleurs crus de l’histoire des All Blacks, au désespoir des Irlandais Connor Murray et Jonathan Sexton, qui se réconfortent. Photos Icon Sport

À CARDIFF - Vendredi 20 h 30 - Pays de galles bat Tonga 17-7 (17-7). Arbitre : M. Fraser (Nouvelle-Zélande) - 46 523 spectateurs. Galles : 2 E O. Williams (15e), Beck (24e) ; 2T, 1P (14e). Halfpenny Tonga : 1E Helu (33e) ; 1T Fosita. GALLES Halfpenny ; North, O. Williams, Beck, Amos ; (o) Hook (Priestland 70e), (m) Ll. Williams (Rh. Williams 71e) ; Tipuric, Ry. Jones, Lydiate ; Ia. Evans, Charteris (A.W. Jones 71e) ; Ro. Jones (Lee 69e), Owens (E. Phillips 69e), P. James (Bevington 69e). Non entrés en jeu : Warburton, Jo. Williams. TONGA Lilo (Halaifonua 72e) ; Vainikolo, Piutau, Peaea, Helu ; (o) Fosita (Apikotoa 76e), (m) Moa (Vea 52e) ; Latu, Ma’afu (Fonua 43e), Kalamafoni (T-Pole 48e) ; Tuineau, Lokotuni ; Puafisi (Mailau 52e), E. Taione (Taufalele, 63e), Aholelei (Fisilau 52e). ● Les Gallois ont gagné laborieusement mais avec une équipe largement remaniée. Cela ne semblait pas trop déranger Warren Gatland qui a reconnu qu’« il ne se souvenait pas d’avoir vu un match international avec un bal-lon aussi peu en vie (onze minutes). »

Galles 17 Tonga 7

À ROME - Samedi 15 heures - Argentine du Sud bat Italie 19-14 (10-9). Arbitre : M. Pollock (Nouvelle Zélande) -37 315 spectateurs. Argentine : 1E Imhoff (20e) ; 1T Sanchez ; 3P (33e, 54e, 67e), 1DG (73e) Imhoff. Carton jaune : Ayerza (60e). Italie : 1E Campagnaro (61e) ; 3P Allan (4e, 17e, 24e). ITALIE McLean ; Venditti, Campagnaro, Canale (Benvenuti 79e), Iannone ; (o) Allan (Orquera 65e), (m) Gori (Botes 71e) ; Barbieri, Parisse (cap.), Zanni ; Bernabo (Bortolami 54e), Geldenhuys (Furno 71e) ; Castrogiovanni (Cittadini 65e), Ghiraldini (Giazzon 71e), Rizzo (Aguero 65e). ARGENTINE Tuculet (Cordero 56e), Amorosino, Agulla, Ascarate (Rojas 70e), Imhoff ; (o) Sanchez, (m) Landajo (Cubelli 65e) ; Farias Cabello (Matera 61e), Macome (Lobo 65e-70e), Leguizamon (cap.) ; Galarza, Carizza (Lavanini 74e) ; Bustos, Guiñazù, Ayerza. Non entrés en jeu : Iglesias Valdez, Diaz. LES MEILLEURS Pour l’Argentine, Galarza, Guiñazù, Ayerza, Bustos, Leguizamon, Sanchez, H. Agulla; pour l’Italie, Geldenhuys, Barbieri, Zanni, Campagnaro.

Italie 14 Argentine 19

À ÉDIMBOURG - Samedi 19 heures - Australie bat Ecosse 21-15 (13-12). Arbitre : M. Peyper (Afrique du Sud) -56 732 spectateurs. Australie : 2E Folau (26e), Feauai-Sautia (43e) ; 1T (26e), 3P (3e, 23e, 50e) Leali’ifa-no. Carton jaune : Simmons (48e). Écosse : 5P Laidlaw (6e, 11e, 30e, 37e, 49e) ÉCOSSE Maitland ; Seymour, De Luca, D. Taylor (Evans 66e), S. Lamont ; (o) Weir, (m) Laidlaw (Cusiter 59e) ; Brown (cap.), Denton (K. Low 61e), Beattie ; Hamilton, Gilchrist (J. Gray 66e) ; M. Low (Murray 51e), Ford (MacArthur 21e), Grant (Dickinson 47e). Non entré en jeu : R. Jackson. AUSTRALIE Folau ; Tomane, Leali’ifano, Harris, Feauai-Sautia ; (o) Cooper, (m) Genia (N. White 66e) ; Hooper, Mowen (cap.), Fardy (McCalman 76e) ; Horwill (Timani 59e), Simmons ; Kepu (Alexander 59e), Moore (S. Fainga’a 77e), Slipper. Non entrés en jeu : P. Ryan, Phipps, Foley. LES MEILLEURS Pour l’Australie, Genia, Cooper, Feauai-Sautia, Folau; pour l’Écosse, Maitland, Weir, Denton.

Écosse 15 Australie 21

À DUBLIN - Dimanche 15 heures - Nouvelle-Zélande bat Irlande 24-22 (7-22). Arbitre : M. Owens (Galles) - 51 000 spectateurs. Nouvelle-Zélande : 3E Savea (26e), O. Franks (65e), Crotty (80e+3) ; 3T (26e, 65e, 80e+3), 1P (53e) Cruden. Irlande : 3E C. Murray (5e), Best (11e), D. Kearney (18e) ; 2T (5e, 11e), 1P (34e) Sexton. IRLANDE R. Kearney ; Bowe, B. O’Driscoll (Fitzgerald 53e), D’Arcy, D. Kearney ; (o) Sexton (Madigan 76e), (m) C. Murray ; O’Brien, Heaslip, O’Mahony (McLaughlin 57e) O’Connell (cap.), Toner (McCarthy 66e) ; Ross (Fitzpatrick 66e), Best (Cronin 15e), Healy (McGrath 70e). Non entré en jeu : Boss. NOUVELLE-ZÉLANDE Dagg (Crotty 53e) ; Jane (Barrett 66e), B. Smith, Nonu, Savea ; (o) Cruden, (m) A. Smith ; McCaw (cap.), Read, Luatua (Messam 57e) ; S. Whitelock, Romano ; Faumuina (O. Franks 53e), Hore (Coles 43e), Crockett (B. Franks 61e). Non entrés en jeu : Retallick, Perenara. LES MEILLEURS Pour la Nouvelle-Zélande, Faumuina, Coles, Luatua, Savea; pour l’Irlande, Kearney, Murray, O’Brien, O’Connell, Healy.

Irlande 22 Nouvelle-Zélande 24

Autres tests-matchs Géorgie - Samoa 16 - 15 À TBILISSI (Samedi 13 h 30) - Géorgie bat Portugal 16-15 (13-12). Arbitre : M. Poite (France). Géorgie : 1E Shakiradze (42e) ; 1T, 3P (6e, 19e, 82e) Kirikashvili. Carton jaune : Gorgodze (16e). Samoa : 2E Leuia (13e), Lam (26e) ; 1T (26e), 1P (69e) Pisi. Carton jaune : Faasalele (50e). Espagne - Japon 7 - 40 À MADRID (Samedi 16 heures) - Japon bat Espagne 40-7 (15-7). Arbitre : M. Montès (Uruguay). Japon : 4E Horie (46e), Broadhurst (58e, 64e), Hirose (69e) ; 1T (64e), 6P (3e, 7e, 9e, 23e, 39e, 53e) Goromaru. Espagne : 1E Sempere (37e) ; 1T Garcia. Cartons jaunes : Cook (58e), Pradalie (62e). Portugal - Canada 8 - 52 À LISBONNE (Samedi 16 heures) - Canada bat Portugal 52-8 (9-6). Arbitre : M. Davies (Galles). Canada : 7E Hearn (11e, 58e), Pritchard (21e, 40e), Blevins (52e), Braid (66e), Paris (71e) ; 4T (11e, 21e, 52e, 58e), 3P (28e, 33e, 47e) Pritchard. Portugal : 1E Bettencourt (63e) ; 1T Leal. Russie - Etats-Unis 28 - 7 À LONDRES (Samedi 16 heures) - Russie bat Etats-Unis 28-7 (12-0) Arbitre : M. Mitrea (Italie). Etats-Unis : 3E Wyles (20e), Manoa (30e), Dolan (80e) ; 2T (20e, 80e), 3P (41e, 66e, 71e) Sidall. Russie : 1E Garbuzov (52e) ; 1T Gaysin. Roumanie - Fidji 7 - 26 À BUCAREST (Samedi 17 h 30) - Fidji bat Roumanie 26-7 (16-7) Arbitre : M. Phillips (Irlande). Fidji : 3E Talebula (17e), Nadolo (25e), Nagusa (43e) ; 1T Baï (43e) ; 3P Baï (39e, 40e), Nadolo (80e). Carton jaune : Nadolo (60e). Roumanie : 1E de pénalité (34e) ; 1T Vlaicu. ● Les Géorgiens de Mamuka Gorgodze ont réussi l’exploit du week-end. Ils ont battu pour la première fois de leur histoire les Samoa qui sont onze places devant eux au classement IRB. En 2003, pour leur première confrontation, les Océaniens l’avaient emporté 46 à 9. Cette année à Tbilissi, c’est le Burgien Merab Sharikadze qui a marqué l’essai décisif tandis que l’arrière de Saint-Junien Kvirikashvili meublait le score. Le Japon et le Canada ont justifié leur statut d’abonnés du Mondial. L’Espagne et le Portugal, deux mondialistes furtifs, n’ont pas pesé bien lourd. À 34 ans, le Canadien James Pritchard, passé très vite à Perpignan naguère, a fait encore un festival. Enfin, à Londres, sur la pelouse des Saracens, les États-Uniens du Parisien Scott LaValla ont nettement battu les Russes avec un pilier droit de 18 ans, Titi Lamositele. Les Eagles ont pu compter sur leurs cadres habituels : Chris Wyles, l’arrière des Saracens, ou le terrible flanker Todd Clever qui joue au Japon (Shining Arcs). J. P. Coupe europ. des Nations Division 2B Andorre - Danemark 22-11 Classement 1. Israël, 27 pts ; 2. Lettonie, 17 pts ; 3. Andorre, 14 pts ; 4. Danemark, 8 pts ; 5. Serbie, 6 pts. Division 3 Slovaquie - Turquie 3-55 Résultats (mercredi) Turquie - Azerbaïdjan 31-3 Classement 1. Turquie, 20 pts ; 2. Slovaquie, 8 pts ; 3. Azerbaïdjan, 0 pt. ● La Turquie est championne d’Europe 2013 et jouera en Division 2D à partir de l’automne 2014.

Angleterre 8e journée (22-24 novembre)

● Le XV de la Rose ne jouait pas. Le cham-pionnat n’était pas dévalué. Bath a réussi l’exploit en s’imposant auw Wasps (28-5) avec un doublé du Fidjien Rokogoduni et un bon match de l’Australien Leroy Houston (ex-UBB et Colomiers). Northampton a mis un 18 à 0 à Newcastle et Ben Fodden s’est blessé à un genou. Les Saracens, leaders, sont allés s’imposer à Exeter avec un essai du remplaçant Ben Ransom.

Espagne 9e journée (16-17 novembre) Gernika (o) - Santboiana 40-0 El Salvador (o) - Vigo (o + d) 34-30 Hernani (d) - Cisneros Madrid 17-20

Séville - Getxo (o) 22-31 Atletico Madrid - Ordizia (d) 28-23 Classement 1. Valladolid, 35 pts ; 2. El Salvado, 30 pts ; 3. Ordizia, 30 pts ; 4. Bathco 27 pts ; 5. Getxko 24 pts ; 6. Atletico Madrid, 24 pts ; 7. Bizkaia, 22 pts ; 8. Hernani, 19 pts ; 9. Gernika, 17 pts ; 10. Santboiana, 13 pts ; 11. Vigo, 9 pts ; 12. Séville 8 pts.

Belgique 9e journée (24 novembre) Frameries - Soignies (o) 11-28 Asub Waterloo (o) - Coq mosan 80-3 Schaerbeek (d) - Dendermonde 10-17 Boitsfort (o) - Liège 78-13 Classement 1. Boitsfort, 35 pts ; 2. Dendermonde, 31 pts ; 3. Soignies, 27 pts ; 4. Kituro Schaerbeek, 25 pts ; 5. Asub Waterloo, 20 pts ; 6. Frameries, 10 pts ; 7. Liège, 5 pts ; 8. Coq mosan, 2 pts.

Ligue celte 8e journée (22-24 novembre)

● La journée a bien sûr beaucoup souffert de l’absence des internationaux. On retien-dra la victoire à l’extérieur des Dragons à Glasgow avec 18 points de l’ouvreur Tovey malgré trois cartons jaunes. Les deux poids lourds, Leinster et Munster ont tenu leur rang à l’extérieur. les Dublinois ont gagné à Trévise avec un essai de Tuqiri (34 ans) et une pénalité in extremis de Gopperth. Le Musnter a ramené le bonus offensif de Cardiff avec quatre essais malgré deux car-tons jaunes. Le centre Laulala (2 capes chez les Blacks) a été élu « homme du match ».

Sale (o) - Worcester 26-10 Exeter (d) - Saracens 9-16 Harlequins - Gloucester 27-19 Leicester - London Irish 20-11 Northampton - Newcastle 18-0 London Wasps - Bath 5-28

Classement Pts J. G. N. P. Bon. 1. Saracens 32 8 7 0 1 4 2. Northampton 30 8 6 1 1 4 3. Bath 26 8 6 0 2 2 4. Harlequins 23 8 5 0 3 3 5. Leicester 22 8 4 1 3 4 6. Exeter 22 8 5 0 3 2 7. Sale 19 8 4 0 4 3 8. London Wasps 18 8 3 0 5 6 9. Newcastle 13 8 3 0 5 1 10. Gloucester 12 8 2 0 6 4 11. London Irish 11 8 2 0 6 3 12. Worcester 2 8 0 0 8 2

Glasgow - Newport Dragons 8-23 Ulster (o) - Edimbourg 41-17 Cardiff - Munster (o) 10-31 Connacht (d) - Scarlets 21-24 Ospreys - Zebre 30-20 Trévise (d) - Leinster 20-21

Classement Pts J. G. N. P. Bon. 1. Munster 31 8 7 0 1 3 2. Ospreys 27 8 5 1 2 5 3. Leinster 26 8 5 1 2 4 4. Ulster 25 8 5 0 3 5 5. Glasgow 25 8 6 0 2 1 6. Scarlets 20 8 4 1 3 2 7. Newport Dragons 18 8 4 0 4 2 8. Cardiff 14 8 3 0 5 2 9. Trévise 12 8 2 0 6 4 10. Edimbourg 12 8 3 0 5 0 11. Zebre 8 8 1 1 6 2 12. Connacht 7 8 1 0 7 3

JOUEUR MONDIAL DE L’ANNÉE : KIERAN READ GRAND FAVORI Après le parcours parfait des All Blacks en 2013, on voit mal comment le titre de meilleur joueur pourrait échapper à Kieran Read. Auteur d’une saison exceptionnelle, le troisième ligne centre fait figure de grand favori pour succé-der au palmarès à Dan Carter. Il n’est pas le seul joueur kiwi nominé puisque le centre polyvalent Ben Smith fait éga-lement partie des cinq joueurs désignés par le jury d’experts de l’IRB composés de John Eales, Will Greenwood, Gavin Hastings, Raphaël Ibañez, François Pienaar, Agustin Pichot, Scott Quinnell, Tana Umaga et Paul Wallace. Ce panel d’anciens joueurs a également retenu l’arrière gallois Leigh Halfpenny ainsi que le deuxième ligne sud-africain Eben Etzebeth et le troisième ligne italien Sergio Parisse. CARDIFF : BRADLEY DAVIES VERS LES WASPS L’exode des meilleurs joueurs gallois n’est pas près de se terminer. Selon l’hebdomadaire britannique The Rugby paper, le deuxième ligne international Bradley Davies (26 ans, 42 sélections) aurait donné son accord pour rejoindre la saison prochaine les London Wasps. En fin de contrat avec les Cardiff Blues, il rejoindrait à Londres son ancien entraîneur David Young. Ce départ serait une terrible nouvelle pour Cardiff qui tente toujours de conserver Sam Warburton et Leigh Halfpenny. Bradley Davies viendrait gonfler la colonie d’internationaux gallois évoluant à l’étranger. Ian Evans a déjà donné son accord à Toulon. Quant à Alun-Wyn Jones, il pourrait rejoindre Jonathan Davies à Clermont-Ferrand la saison prochaine. Avec Luke Charteris déjà à Perpignan, les Diables rouges pour-raient voir leur quatre choix numéro un en deuxième ligne évoluer hors des frontières de la principauté. ANGLETERRE : DAN LUGER TACLE CHRIS ASHTON L’ancien ailier international anglais du RCT, Dan Luger (38 capes) s’en est pris vertement à Chris Ashton, estimant que celui-ci n’avait plus le niveau requis pour être international. « Si Ashton est la meilleure option dont nous disposons au poste, c’est inquiétant, s’est-il alar-mé dans les colonnes du Rugby Paper. Il ne sait pas défendre. »

En bref...

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 15

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Top 14 12e journée

Le XV de la semaine

Par Jean-Luc GONZALEZ [email protected]

Juste avant la trêve internationale, Biarritz avait mis fin à une série de huit défaites de rang en s’imposant contre le Racing-Metro 9 à 6 à Aguilera. Trois semaines après ce deuxième succès de la saison, le BO a remporté samedi à Brive sa pre-mière victoire en déplacement. Même si le club basque est toujours dernier, avec cinq points de retard sur le 13e, Oyonnax, et neuf sur le premier maintenu, Bayonne, il est n’est pas encore bon pour le Pro D2. Un succès, le troisième de suite, contre Bordeaux-Bègles, chez lui, samedi le remettrait totalement en selle pour le maintien. Brive, qui avait su si bien réussir le plus diffi-cile, chez lui, contre Perpignan, Castres et Toulouse a chuté pour la première fois à Amédée-Domenech face à un adversaire annoncé moins robuste. Une autre équipe a perdu un premier match sur sa pelouse, Montpellier. Contre Castres, le champion sortant, une équipe qui, à l’identique de Biarritz, était toujours à la recherche d’un succès loin de Pierre-Antoine. Après douze jour-nées, six clubs n’ont pas perdu à domicile : Toulon, Clermont, Toulouse, Castres, Paris et Grenoble.

Cinq n’ont toujours pas gagné dehors : Toulouse, Brive, Bordeaux-Bègles, Bayonne et Oyonnax. Détail amusant, Toulouse, seul a figuré dans les deux listes, n’a pris que deux points dehors alors que Biarritz, le dernier en totalise déjà cinq. Les Toulousains ont pris trente-trois des trente-cinq points possibles sur leur terrain. Deux équipes les ont privés de bonus offensif, Toulon, le premier, et Oyonnax, l’avant-dernier, ce same-di. Le champion du Pro D2 a fait mieux que Paris, le Racing-Metro, Bayonne et Castres, tous battus 5-0 à Ernest-Wallon. Il est vrai qu’en ce premier week-end de doublon, équipe de France - Top 14, pas mal d’internationaux faisaient défaut dans les grosses écuries. Ce qui pourrait expliquer en partie le score étriqué de Toulon chez lui contre Perpignan, et peut-être la lourde défaite du Racing-Metro à Clermont et de Paris à à Bordeaux-Bègles. L’une des équipes les moins tou-chées par l’absence de ses meilleurs joueurs, Grenoble, est passée près d’un troisième succès dehors. Qu’importe, les Alpins sont en tête du classement des points pris à l’extérieur, 11. Soit deux victoires, dont avec bonus offensif, et deux bonus défensifs. Une seule équipe est à zéro point : Oyonnax. ■

Le point

PAS MORT LE BO

LES ÉTOILES ★★★ Lee, Lapandry (Clermont) ; Marais, Chalmers (Bordeaux-Bègles) ; Harinordoquy (Biarritz) ; Palis (Castres). ★★ Stanley, King, Lacrampe (Clermont) ; Gérondeau (Racing-Metro) ; Suta, J. Smith (Toulon) ; Jgenti, R. Taofifenua (Perpignan) ; Connor, Maynadier (Bordeaux-Bègles) ; Traille, Waenga, E. Lund, Guyot (Biarritz) ; David (Toulouse) ; Bustos Moyano (Bayonne) ; Hegarty (Grenoble) ; Samson, Lamerat, Bornman (Castres) ; Tuitavake (Montpellier). ★ Pierre, Cabello, Cudmore, Bonnaire, Sivivatu (Clermont) ; Battut, Chavancy (Racing-Metro) ; Wilkinson, D. Armitage (Toulon) ; Château, Terrain, Ecochard (Perpignan) ; Le Bourhis, Toetu, Florea, Adams, Jaulhac (Bordeaux-Bègles) ; Lyons, Bonneval, Plisson (Stade français) ; Burotu, Gomez Kodela (Biarritz) ; Ledevedec, Germain (Brive) ; Poitrenaud, Camara, Galan, Millo-Chluski (Toulouse) ; André, Newlands, Nemecek (Oyonnax) ; Spedding, Ollivon, Van Rensburg, Chisholm (Bayonne) ; Messina, Caminati, Roodt, Mutapcic (Grenoble) ; Kirkpatrick, Garvey, Wihongi, Taumoepeau, Diarra, Tomas, Martial (Castres) ; Ivaldi, Privat, Tulou, Ranger (Montpellier).

Classement À DOMICILE À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. 1 ● TOULON 36 12 7 1 4 319 206 2 4 26 6 6 0 0 198 83 2 0 10 6 1 1 4 121 123 0 4 2 ▲ CLERMONT 36 12 7 1 4 344 247 4 2 28 6 6 0 0 243 86 4 0 8 6 1 1 4 101 161 0 2 3 ▲ TOULOUSE 35 12 7 0 5 255 189 5 2 33 7 7 0 0 182 50 5 0 2 5 0 0 5 73 139 0 2 4 ▼ MONTPELLIER 33 12 6 1 5 303 225 3 4 26 7 5 1 1 209 107 3 1 7 5 1 0 4 94 118 0 3 5 ▲ CASTRES 31 12 6 1 5 255 210 3 2 25 6 5 1 0 174 68 3 0 6 6 1 0 5 81 142 0 2 6 ▼ PARIS 31 12 7 0 5 232 245 1 2 21 5 5 0 0 117 57 1 0 10 7 2 0 5 115 188 0 2 7 ▼ PERPIGNAN 29 12 6 0 6 244 246 2 3 23 6 5 0 1 168 116 2 1 6 6 1 0 5 76 130 0 2 8 ▼ GRENOBLE 29 12 6 1 5 223 265 1 2 18 5 4 1 0 103 78 0 0 11 7 2 0 5 120 187 1 2 9 ▼ BRIVE 28 12 5 1 6 250 242 2 4 23 6 5 0 1 141 55 2 1 5 6 0 1 5 109 187 0 3 10 ▼ RACING-METRO 27 12 6 0 6 196 254 0 3 21 6 5 0 1 122 92 0 1 6 6 1 0 5 74 162 0 2 11 ● BORDEAUX-BÈGLES 26 12 5 0 7 288 300 3 3 24 6 5 0 1 195 120 3 1 2 6 0 0 6 93 180 0 2 12 ● BAYONNE 25 12 5 0 7 201 286 1 4 22 6 5 0 1 161 109 1 1 3 6 0 0 6 40 177 0 3 13 ● OYONNAX 21 12 5 0 7 198 275 0 1 21 6 5 0 1 135 97 0 1 0 6 0 0 6 63 178 0 0 14 ● BIARRITZ 16 12 3 0 9 157 275 0 4 11 6 2 0 4 92 107 0 3 5 6 1 0 5 65 168 0 1

15 Palis Castres 14 Bustos Moyano Bayonne 13 David Toulouse 12 Stanley Clermont 11 Garvey Castres 10 Waenga Biarritz 9 Lacrampe Clermont 7 Lapandry Clermont 8 Harinordoquy Biarritz 6 Chalmers Bordeaux-Bègles 5 Suta Toulon 4 Marais Bordeaux-Bègles 3 Wihongi Castres 2 Maynadier Bordeaux-Bègles 1 Van Rensburg Bayonne

IMANOL HARINORDOQUY TROISIÈME LIGNE CENTRE DE BIARRITZ

Pour son premier match en entier de la saison, Imanol Harinordoquy a été à la hauteur du rendez-vous. Le troi-

sième ligne basque a joué un rôle déterminant dans le succès biarrot à Brive. En capitaine de combat, il a ouvert la voie au première victoire du BO de la saison loin de ses bases. Intraitable sur l’homme et irrépro-chable dans l’engagement, il s’est distingué par ses plaquages tranchants et son activité débordante dans les airs. Impérial sur les renvois et sous les chandelles, il a sonné la révolte basque. Il fait preuve d’une abnégation et d’un sens du sacrifice sans faille. Le temps du carton jaune d’Erik Lund, il

est même passé dans « la cage » pour suppléer en mêlée fermée son deuxième ligne. J. F. ■

L’Oscar de la semaine

Résultats

TOULON - PERPIGNAN (BD) 15 - 9 BAYONNE - GRENOBLE (BD) 24 - 21 BORDEAUX-BÈGLES (BO) - STADE FRANÇAIS 45 - 23 BRIVE (BD) - BIARRITZ 9 - 14 CLERMONT (BO) - RACING-METRO 47 - 14 MONTPELLIER (BD) - CASTRES 16 - 20 TOULOUSE - OYONNAX 14 - 3 Prochaine journée - 13e journée - 29 et 30 novembre 2013 Perpignan - Clermont vendredi 20 h 45 - Canal + Sport - M. Minery Stade français - Toulon samedi 14 h 55 - Canal + - M. Marchat Biarritz - Bordeaux-Bègles samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Lafon Castres - Bayonne samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Garcès Oyonnax - Brive samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Cloute Racing-Metro - Montpellier samedi 18 h 30 - Rugby + - M. Cardona Grenoble - Toulouse samedi 20 h 35 - Canal + Sport - M. Poite

Coup d’éclat

Geoffrey Palis n’en finit plus de surprendre. À Montpellier, l’arrière cas-trais, auteur d’un début de saison prometteur, s’est montré décisif en ins-crivant tous les points de son équipe avec un essai et cinq pénalités, dont la dernière, décisive, excentrée après deux échecs. « Je n’étais pas au mieux dans la tête et j’avais mal à un genou. Je ne me suis pas posé de questions et c’est rentré », témoigne l’intéressé. « Il avait des doutes au début de la saison : est-ce qu’il allait avoir le niveau ? On lui a montré qu’il avait notre confiance et le potentiel pour y arriver, explique David Darricarrère. Ça sera à coup sûr un grand arrière de Top 14. » V. B. ■

Palis vaut 20 sur 20

16 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Brive - Biarritz : 9 - 14

Brive - Biarritz 9 - 14

Entre une pénaltouche pour Brive dès la 2e minute, un essai refusé à Koyamaibole dans la foulée, le car-ton jaune infligé à Erik Lund à la 3e minute et la mêlée devant l’en-but basque qui s’en est suivie, on a bien cru que ce match serait à sens in-verse. À tort manifestement. Car dans la difficulté, le BOPB a puisé des res-sources insoupçonnées pour se rele-ver. Et prendre l’avantage pour ne jamais le lâcher, grâce à l’essai de Traille (21e), parfaitement servi par Waenga. Un Waenga inspiré dans le jeu mais pas dans ses tentatives de but. Qu’importe, Baby sur pénalité (50e), et Traille par le biais d’un drop-goal (63e) ont pris le relais pour as-

surer le succès de Biarritz. Mais pour une recette parfaite, il manquait un ultime ingrédient : le pragmatisme. À coups de « conquête-combat-dé-fense-occupation », les hommes de Didier Faugeron ont fini par anni-hiler les intentions brivistes et écœu-ré les attaquants corréziens, qui s’en sont seulement remis à la botte de Germain (trois sur trois). Ajoutez à ce-la un manque de justesse, de préci-sion et d’inspiration des hommes de Nicolas Godignon, trop stériles, du-rant quatre-vingts minutes et vous obtenez une victoire finalement mé-ritée à l’extérieur. 14 à 9 : le compte est bon pour des Basques revigorés. J. Fa. ■

Le match

Quand Biarritz a pris le score...BRIVE > 15. Germain ; 14. Namy, 13. Mignardi (21. Sola 54e), 12. Ma’ilei,

11. Voretamaya ; 10. Swaneopel, 9. Péjoine (20. Neveu 60e) ; 7. Waqaniburotu, 8. Koyamaibole, 6. Hauman ; 5. Mela (cap.)

(19. Hirèche 60e), 4. Ledevedec ; 3. P. Barnard (23. Buys 52e), 2. Ribes (16. Da Ros 51e),

1. Asieshvili (17. Coetzee 51e). BIARRITZ > 15. Traille ; 14. Ngenwya, 13. Burotu (21. Gimenez 70e), 12. Baby, 11. Brew ; 10. Waenga, 9. Lesgourgues (19. Roussarie 71e) ; 7. Molcard, 8. Harinordoquy (cap.), 6. Guyot ; 5. Marie (18. Lockley 67e), 4. E. Lund ; 3. Gomez Kodela, 2. Genevois (16. Dabti 76e), 1. Synaeghel (17. Van Staden 62e).

Top 12e journée

BIARRITZ LE BOPB S’EST APPUYÉ SUR UN ÉTAT D’ESPRIT FORT ET UNE DÉFENSE PARFAITE POUR DÉCROCHER SON PREMIER SUCCÈS À L’EXTÉRIEUR. LES BASQUES PEUVENT DE NOUVEAU CROIRE AU MAINTIEN.

UN MUR EN PREMIER RIDEAU

Par Jérôme FREDON, envoyé spécial [email protected]

On se serait cru sur la place Saint-Pierre du Vatican tel-lement les fans étaient encore nombreux à attendre la figure pontife du BO devant le tunnel des vestiai-res. Plus d’une heure après le coup de sifflet final, ils étaient plus d’une trentaine de fidèles emmitouflés dans leurs écharpes et leurs parkas à avoir résisté au

froid polaire pour apercevoir sa « sainteté » Imanol. Quand, vers 17 h 15, ce dernier s’est soudainement extirpé des entrailles d’Amédée-Domenech, un fervent supporter du BO s’est écrié : « Voici le pape. » Comme à son habitude, il est le dernier joueur bas-que à sortir. Mais personne ne lui en tient rigueur. Le Garaztar est acclamé avec une ferveur débordante comme un Dieu vivant. Sollicité de toute part, il ne sait plus trop où donner de la tête mais il prend le temps nécessaire pour satisfaire chaque demande de pho-to ou d’autographe. Ce ballet incessant des supporters voulant im-mortaliser le moment à ses côtés avait commencé dès le vestiaire. À la manière du pape accordant des entrevues, Imanol Harinordoquy avait déjà pris le temps d’échanger quelques mots et de poser aux côtés de ses jeunes partisans. Le sourire retrouvé après plusieurs mois de galères, il n’en fallait pas plus aux Biarrots pour se relancer. À l’instar de son guide spi-rituel dont c’était le premier match complet depuis le 4 mai der-nier, le BO a retrouvé la lumière. Biarritz a décroché son premier succès de la saison à l’extérieur dans le sillage d’une mêlée per-formante et d’une défense en béton armée. Pour cela, les Rouge et Blanc avaient néanmoins choisi de laisser leur attitude chrétienne aux vestiaires et d’apporter une réponse musclée à chaque vague d’attaque des Brivistes. « Nous avions demandé aux joueurs de se com-porter comme de vrais sauvages en défense, explique Laurent Rodriguez. Le double objectif était d’aller chercher les Brivistes en per-manence et de ne pas se consommer dans les rucks car nous avions

vu qu’ils avaient fait très mal à leurs adversaires précédents sur les turnovers. » Tel des piranhas affamés, les Biarrots ont mordu les cuis-ses et les jambes jusqu’à plus soif. Les 189 plaquages effectués sont là pour en témoigner. Les Basques se sont dépouillés pour colmater les brèches et garder leur en-but inviolé. LA RAGE CHEVILLÉE AU CORPS Le BO a patiemment construit sa victoire en optant pour un sys-tème défensif très anglo-saxon. Un premier rideau haut et agres-sif sans cesse reconstitué dans la profondeur. Didier Faugeron dé-voile le plan de bataille savamment élaboré durant les quinze jours de trêve : « Les joueurs ont été admirables de générosité et d’intelli-gence. Ils se sont jetés sur tous les ballons sans jamais tomber dans le surengagement. Ils n’ont pas gratté tous les ballons et ont su lut-ter dans les regroupements quand il le fallait. » À l’image de leur mainmise totale dans le combat aérien (lire par ailleurs), les Biarrots ont mis un point d’honneur à remporter tous leurs duels et de ne pas céder un pouce de terrain. Obstinés, jusqu’à la dernière minute, ils se sont montrés efficaces et oppressants sous les chandelles et opiniâtres dans leurs replacements défensifs. Le premier rideau a été constamment alimenté par une meilleure circulation et des joueurs en permanence en mouvement. Les Basques ont défendu avec la rage chevillée au corps, refoulant énergiquement chaque assaut direct des Brivistes. Une détermination sans faille renfor-cée par l’attitude un peu hautaine des Corréziens. « Quand ils n’ont pas tenté la première pénalité, cela a resserré l’ensemble de l’équipe, avoue Damien Traille. Cela nous a donné l’impression qu’ils vou-laient nous mettre une leçon. » Après le forfait de Yachvili et celui la veille de Menini, bloqué au niveau du dos, le BO s’est retrouvé au pied du mur. Face à l’adversité, les Basques se sont découverts de ressources mentales et guerrières jusque-là insoupçonnées. « Parfois c’est en slip qu’une équipe fait ses plus belles conquêtes », plaisante Rodriguez. Le BO avait mis sa ceinture de chasteté et les Brivistes n’ont jamais trouvé la clé. ■

Les partenaires d’Imanol Harinordoquy, à gauche, qui cerne ici le Briviste Saïd Hirèche, plaqué par le pilier Eugene Van Staden, se sont battus comme des morts de faim sur tous les ballons. Non, le BO n’est pas mort ! Photo DR

Micro...➠

Par Jérémy FADAT, envoyé spécial [email protected]

Si l’équipe briviste était la sensation du Top 14, c’est en par-tie car elle était en surrégime. Et le propre d’un surrégime est d’aligner les exploits autant que d’essuyer une grave désillusion le jour où l’euphorie prend fin. C’était same-di. Après dix mois d’ivresse. « On a fait plusieurs matchs un peu au-dessus de notre niveau normal, regrette Didier

Casadéi. Inconsciemment, chacun s’est moins bien préparé et on a pris une gifle. » Car si la période d’extase a donné des jouissances extrê-mes contre l’Usap, le CO ou Toulouse, elle a accouché d’une panne sèche. Derrière deux semaines d’inactivité. La mini-trêve a coupé l’élan. « Nous payons plutôt la victoire de Toulouse, de s’être vus beaux, glisse Guillaume Ribes. Nous avons peut-être pris le dernier de haut. Dans le rugby, ça se rend cash. » Première conséquence : la carence de lucidité, effective dans la gestion du jeu ou les prises de décisions, les Brivistes ayant choisi à tort de ne pas prendre les points sur des pénalités bien placées ou de jouer à la main sur la ligne médiane avant la sirène plutôt que de s’offrir une ultime opportunité dans le camp adverse. « On en a une à taper en première mi-temps à moins de 50 mètres », illustre Casadéi. « Sur notre première pénalité, on prend la mêlée, poursuit Godignon. J’aurais préféré la touche. Mais mon re-gret vient de notre incapacité à mettre l’adversaire au supplice. » Ribes assure : « Si les choix avaient été respectés, ils auraient abouti à un es-sai ou une pénalité. Mais cela s’est retourné contre nous. » RIBES : « CELA ME RAPPELLE LES ANNÉES PASSÉES » Deuxième conséquence : le sentiment de pouvoir se contenter de « moins ». À commencer par l’essentiel, le combat. « Nous avons été dominés dans l’agressivité et l’engagement, peste Nicolas Godignon. C’était notre force et la seule issue quand on manque de précision. » Brive n’a pas la marge pour se priver de ces vertus. Pour preuve, quand mê-lées et touches sont contrées, les solutions s’amenuisent et si les trac-teurs Koyamaibole et Waqaniburotu n’avancent pas, un XV entier est fragilisé. « Cela servira de leçon, prévient Guillaume Ribes. Il va fal-loir retravailler, rechercher des points à l’extérieur. Cela me rappelle les années passées. Il y a assez de vieux ici pour savoir que la saison, finalement, sera galère, comme toutes celles que nous avons vécues. » ■

ALLÔ, LA TERRE ?

BRIVE EN SURRÉGIME DEPUIS LE DÉBUT DE SAISON, LE CABCL A PAYÉ AU PRIX CHER SON RETOUR À LA RÉALITÉ.

> Le BO ne manque pas d’air

La défense biarrote bien en place, les Brivistes ont essayé de passer par la

voie des airs. Les Corréziens ont abusé du jeu au pied. Le plus souvent sous la

forme de chandelles de Pejoine et Swanepoel mais aussi d’un jeu plus

long de la part de Germain. Sauf que Brive s’est cassé les dents sur une for-

mation parfaitement redistribuée et organisée à la retombée. Le choix de repositionner Traille à l’arrière - déjà

convaincant dans ce rôle contre le Racing-Metro - s’est avéré payant. Il a parfaitement joué son rôle de dernière

sentinelle. Dans son sillage, Waenga et Harinordoquy étaient animés de cette

même volonté farouche de lutter et ont pratiquement toujours remporté leurs

duels aériens. Le BO s’en est nourri pour étouffer dans l’œuf toutes velléi-

tés offensives corréziennes. J. F. ■

Macro...➠ > La mêlée « s’emmêle » Le capitaine de Brive, Arnaud Mela, a eu quelques mots avec l’arbitre à la pause dont on trouve l’origine en début de match. Car les Brivistes ont pilonné la ligne avant de marquer par Koyamaibole (3e), sauf que M. Péchambert a sifflé une faute bas-que une ou deux secondes en amont au lieu de laisser l’avantage. Surtout, car en supériorité numérique et domina-teurs sur les précédentes mêlées, ils ont choisi l’épreuve de force pour enfoncer le pack biarrot. « On prend l’impact et on allait marquer », confie un avant corrézien. L’arbitre en a décidé autrement, ce qui froisse Didier Casadéi : « On avance en courant et il siffle une introduction pas droite. C’est un peu facile. L’arbitre est venu dans le vestiaire nous dire d’être sérieux et de ne pas anticiper. Biarritz a anticipé cha-que mêlée et il n’pas sifflé une fois. Cela n’explique pas la défaite mais ce sont décisions très très très bizarres. » J. Fa. ■

À BRIVE - Samedi 14 h15 - 10 105 spectateurs. Arbitre : M. Péchambert (Périgord-Agenais). Note : ★ Évolution du score : 0-5, 3-5 (MT); 3-8, 3-11, 6-11, 6-14, 9-14 (score final). BIARRITZ : 1E Traille (21e) ; 2P Baby (45e, 50e) ; 1DG Traille (63e). Carton jaune : E. Lund (3e, faute technique). Non entrés en jeu : 20. Peyrelongue, 22. Couet-Lannes, 23. Broster. BRIVE : 3P Germain (31e, 52e, 66e). Non entrés en jeu : 18. Pinet, 22. Ferrères. Blessé : Koyamaibole (genou). LES ÉTOILES ★★★ Harinordoquy. ★★ Traille, Waenga, E. Lund, Guyot. ★ Burotu, Gomez Kodela ; Ledevedec, Germain. LES BUTEURS Germain : 3P/3. Waenga : 0T/1 ; Baby : 2P/3 ; Traille : 1DG/2.

Les stats TEMPS DE JEU : 32 MN ET 31S Pénalités concédées Brive 13 (8+5) Biarritz 12 (5+7) Plaquages Brive 96 (44+52) Biarritz 189 (69+120) Franchissements Brive 9 (2+7) Biarritz 6 (2+4) Turnovers concédés Brive 14 (7+7) Biarritz 13 (6+7) Passes Brive 143 (49+94) Biarritz 94 (40+54)

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 17

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Toulon - Perpignan : 15 - 9

À TOULON - Vendredi 20 h 45 13 965 spectateurs. Arbitre : M. Clouté (Béarn). Note : ★ Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 9-3 (MT) ; 12-3, 15-3, 15-6, 15-9 (score final). TOULON : 5P Wilkinson (8e, 21e, 35e, 48e, 52e). Non entrés en jeu : 18. Gunther, 20. Wulf, 21. Mitchell, 22. Claassens, 23. Chiocci. PERPIGNAN : 3P Ecochard (14e, 61e, 77e). Cartons jaunes : Marty (25e), Durand (27e), Vilaceca (58e). Non entrés en jeu : 20. Menzel, 22. Fernandez. Blessés : Guiry (forfait à l’échauffement, mollet), S. Taofifenua (cheville gauche, 11e). LES ÉTOILES ★★ Suta, J. Smith ; Jgenti, R. Taofifenua. ★ Wilkinson, D. Armitage ; Château, Terrain, Ecochard. LES BUTEURS Wilkinson : 5P/5. Ecochard : 3P/5.

Toulon - Perpignan 15 - 9

TOULON > 15. D. Armitage ; 14. Palisson, 13. Mermoz, 12. Giteau,

11. D. Smith ; 10. Wilkinson (cap.), 9. Tillous-Borde ; 7. S. Armitage (19. Bruni 63e), 8. Masoe, 6. J. Smith ; 5. A. Williams,

4. Suta ; 3. Hayman, 2. Burden (16. Orioli 59e), 1. Sheridan (17. Fresia mt).

PERPIGNAN > 15. Michel ; 14. Votu, 13. Marty (cap.), 12. Mjekevu, 11. Haughton (21. Torfs 67e) ; 10. Durand, 9. Ecochard ; 7. Perez (18. Rabat 63e), 8. Narraway, 6. Chateau ; 5. R. Taofifenua, 4. Vilaceca ; 3. Pulu (17. Custoja 53e), 2. Terrain (16. Delonca 67e), 1. S. Taofifenua (23. Jgenti 11e).

Des deux formations, la plus handicapée par l’absence des internationaux était incontestablement celle de Perpignan. Quand elle perdit dès la 11e minute son pilier gauche Sébastien Taofifenua, on ne donnait pas cher de sa peau. Et en-core moins cher quand, entre la 25e et la 27e minute, Marty et Durand récoltè-rent chacun un carton jaune. Comment tout cela allait-il se terminer pour les Catalans ? Toulon à quinze contre treize pendant huit minutes devait tuer le match. Il n’en fut rien. Pendant ce laps de temps, le RCT ne marqua que trois maigres points. À la mi-temps, le RCT menait 9 à 3. Un bien pauvre avantage qui s’expliquait par l’essai refusé à Palisson à la 11e minute (il avait ram-

pé) et par l’incapacité du RCT à con-crétiser sa domination. Comme ce bal-lon perdu par Masoe sur la ligne d’en-but (38e). Tout ce gâchis toulonnais allait-il cesser en deuxième mi-temps ? Que nenni. Si Wilkinson creusa l’avantage pour le porter à 15 à 3 à la 52e minute, la dernière demi-heure fut à l’avantage des Catalans qui surent casser le rythme du match et tenir le ballon pour mettre le RCT à la faute. Les deux pénalités d’Ecochard (61e et 77e), donnant le point du bonus défensif aux Catalans, les ré-compensèrent de leurs efforts en dé-fense. Les Toulonnais, quant à eux, étant raccompagnés aux vestiaires par les sif-flets de Mayol, tant fut navrante leur prestation de la soirée. F. L. ■

Le match

Une affaire de buteursLes stats TEMPS DE JEU : 30 MN Pénalités concédées Toulon 15 (7+8) Perpignan 15 (9+6) Plaquages Toulon 101 (40+61) Perpignan 109 (54+55) Franchissements Toulon 4 (2+2) Perpignan 1 (1+0) Turnovers concédés Toulon 17 (8+9) Perpignan 19 (10+9) Passes Toulon 137 (65+72) Perpignan 85 (34+51)

Top 14 12e journée

À MI-CHAMPIONNAT, OU PEU S’EN FAUT, LE RCT EST TOUJOURS À LA RECHERCHE DU RUGBY QUI, LA SAISON DERNIÈRE, EN FAISAIT LA TERREUR DU TOP 14. MALGRÉ SA PLACE DE LEADER, LE RCT ET SES SUPPORTERS DOUTENT.

TOULON ET LA NOTE JUSTE

Par Francis LARRIBE, envoyé spécial [email protected]

La semaine dernière, le Moscato Show de RMC Info s’in-terrogeait sur le sens des sifflets des supporters du rugby. Bernard Laporte, consultant de la radio spor-tive, disait en substance qu’il ne les comprenait pas. Il évoqua notamment ceux qui depuis le début de la saison à l’extérieur saluent, si l’on peut dire, chaque

action de son arrière Delon Armitage. Vendredi soir, les sifflets qui tombèrent des tribunes de Mayol au coup de sifflet final de M. Clouté n’avaient pas besoin d’explications. Bernard Laporte a une assez grande connaissance du milieu pour savoir qu’ils s’adressaient non pas, surtout pas, à l’équipe de Perpignan, non pas à un joueur du RCT en particulier, mais à l’ensemble de son équipe. Comme si un début de désamour commençait à s’installer en-tre les Rouge et Noir et leurs supporters ? « Je comprends nos sup-porters, dit-il. On s’est ennuyé, on s’est fait ch…. Non pas que l’on n’a pas eu assez d’ambitions dans le jeu, c’est même le contraire. J’ai vu des relances depuis nos 22 mètres qui ne s’imposaient pas du tout. Non pas que l’équipe se soit contentée de peu, ce n’est pas le cas. Je n’ai rien à reprocher aux garçons sur leur état d’esprit. Ce qui nous a manqué contre Perpignan, c’est le réalisme. Dans la corrida, on dirait que le « descabellado » n’a jamais été donné. Nous devons marquer cinq ou six essais, si le coup est bien joué, si la dernière passe arrive au bon moment. Je l’ai dit à Delon (Armitage, N.D.L.R.), sur sa percée, il doit donner. Il a deux sou-tiens. Au lieu de cela, il fait une feinte de trop, s’isole et ne peut plus donner à un partenaire. Et une occasion de marquer qui s’en-

vole. Il y a aussi l’essai refusé à la vidéo à Alexis (Palisson). Si l’arbitre l’accorde, ça peut changer toute la physionomie de la par-tie. Notre problème contre Perpignan c’est que nous n’avons pas joué juste. À un moment, il suffit de taper dans l’en-but, à un au-tre, il suffit de tenir le ballon, à un autre encore on choisit la péna-lité alors qu’on joue à quinze contre treize. Dans les tribunes, je m’arrache le bonnet. On a trop souvent joué à l’envers. Sur une mêlée sous leurs poteaux, toujours en supériorité numérique, nous nous faisons sanctionner. Nous faisons de bons enchaînements, nous créons de beaux mouvements mais nous n’avons jamais su les conclure. Voilà le problème de notre match. Cela dit, nous sommes toujours premiers du Top 14… » RENDEZ-VOUS DÉBUT DÉCEMBRE Bref, Bernard Laporte en a vu d’autres et il sait que si au prin-temps 2014 le RCT décroche le Brennus, ou conserve son titre européen, ce match contre Perpignan sera totalement oublié, la contre-performance relative du soir mise sur le dos d’un match de reprise dans une période compliquée par l’absence des inter-nationaux. Aux bafouillements de son équipe, le coach varois trouvait cependant des circonstances atténuantes plus ou moins convaincantes. « N’oublions pas, dit-il, que nous sommes en pé-riode d’intégration de plusieurs joueurs qui découvrent notre sys-tème. Ali Williams en deuxième ligne, Juanne Smith en troisième li-gne, Fresia au poste de pilier. Cela dit, vu la qualité de nos trois-quarts et les repères qu’ils possèdent ensemble depuis longtemps, notre prestation n’est pas à la hauteur de nos attentes. » Bernard Laporte a fixé rendez-vous à ses attaquants début décembre pour la double confrontation avec les Ospreys. Où le RCT jouera « sa qualification pour la H Cup ». ■

Les Toulonnais de Chris Masoe sont parvenus à s’imposer mais sans briller, face à des Perpignanais imperméables en défense. Photo DR

L’interviewNICOLAS DURAND - OUVREUR DE PERPIGNAN DE RETOUR À TOULON, IL A SAVOURÉ LA PERFORMANCE COLLECTIVE DE SES COÉQUIPIERS.

Votre retour à Mayol s’est bien passé avec ce bonus défensif, non ? On s’était donné comme objectif d’avoir un état d’esprit irréprochable. On s’est fait huer parfois, moi le premier. On a fait un match de rugby un peu à l’ancienne mais l’important, c’est ce point de bonus défensif que l ’on ramène de Mayol. Il n’était pas obligatoirement prévu. C’est un très bon résultat pour nous. Un point de bo-nus défensif in-espéré ? Oui, carrément. Franchement, on n’y pensait pas. C’est une forme d’exploit. Un exploit d’autant plus grand que l’Usap prend trois cartons jau-nes et que, pendant huit minutes, elle joue à treize contre quinze. On prend des cartons car on su-bit, on est dans le rouge, Toulon est plus fort que nous, c’est clair. Mais on fait de la résistance, on reste dans le match. Un match que vous pouvez gagner ? Oui puisqu’on finit à six points derrière Toulon. Mais là, il faudrait parler de hold-up. Quand on regarde la tournure du match, à trois minutes de la fin, la victoire était possible. Un mot sur la prestation de l’équipe du RCT où vous jouiez il y a encore quelques semaines ? Ils ont été maladroits sur pas mal d’actions. Ils ont fait des en-avant en bout de ligne qui auraient pu amener des essais. Ils n’étaient pas dans un grand soir. Comment s’est passée vo-tre titularisation à l’ou-verture ? Au départ, je devais porter le numéro 9 et Duvenage le numéro 10. Mais il s’est blessé jeudi à l’entraî-nement, donc j’ai été titularisé à l’ouverture à sa place. J’ai cher-ché à jouer le plus simplement du monde. Je crois que je ne me suis pas échappé en défense et voi-là, le reste ça a été l’affaire de toute

l’équipe. Cela dit, j’ai déjà joué à l’ou-verture, c’était aussi avec l’Usap, c’était en H Cup aux Ospreys en 2008 et nous avions aussi ramené un point de bonus défensif. La semaine sui-vante, toujours en dix contre Dax, j’avais joué une demi-heure car ils

é ta ient venus dans ma zone et j’avais fait un K.-O. Contre Toulon, j’ai tenu quatre-vingts minutes, je suis content. Le match a été très ennuyeux pour les spec-tateurs. Vous, comment l’avez-vous ressenti ? Je comprends les spectateurs. Mais nous, sur le te r ra in , on ne s’est pas ennuyé. Au retour dans les vestiaires, on

était heureux de ramener un point de Mayol contre le champion d’Europe. Pour le beau rugby, il faudra revenir. Mais Perpignan est capable de pra-tiquer du beau jeu. Perpignan a souvent cassé le rythme de la partie. Etait-ce une

stratégie délibérée ? On a fa i t un

match de v ieux . Un match de vieux avec des jeunes. Propos re-cueillis par F. L. ■

« Un match de vieux avec des jeunes »

« Toulon est plus fort que nous, c’est clair. Mais on fait de la résistance, on reste dans le match. » Nicolas DURAND Ouvreur de Perpignan

18 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Toulouse - Oyonnax : 14 - 3

À TOULOUSE - Samedi 14 h 15 13 834 spectateurs. Arbitre : M. Minery (Périgord-Agenais). Note : ★★ Évolution du score : 3-0, 6-0, 9-0, 9-3 (MT) ; 14-3 (score final). TOULOUSE : 1E Y. David (74e) ; 3P Barraque (10e, 17e, 36e). Non entré en jeu : 20. Méric. Blessé : Lamboley (genou). OYONNAX : 1P Urdapilleta (40e). Carton jaune : El Abd (11e). Blessé : Ursache (nez cassé). LES ÉTOILES ★★ Y. David. ★ Poitrenaud, Camara, Galan, Millo-Chluski ; Ch. André, Newlands, Nemecek. LES BUTEURS Barraque : 0T/1, 3P/5. Urdapilleta : 1P/4.

Toulouse - Oyonnax 14 - 3

TOULOUSE > 15. Poitrenaud ; 14. Matanavou (21. Fickou 45e),

13. Y. David, 12. Gear, 11. Donguy (22. Médard 51e) ; 10. Barraque, 9. S. Bezy ;

7. Y. Camara, 8. Galan, 6. Lamboley (19. Picamoles 36e) ; 5. Albacete (cap.) (18. Maka 65e), 4. Millo-Chluski ; 3. Montès (23. Guillamon

54e), 2. Ralepelle (16. Tolofua 54e), 1. Ferreira (17. Baille 54e).

OYONNAX > 15. Tian ; 14. Codjo, 13. Boussès, 12. Aguillon (22. Hansell-Pune 64e), 11. Koroivoutu ; 10. Urdapilleta (21. Lespinas 78e), 9. Figuerola (20. Vuillemin 78e) ; 7. Ursache (19. Newlands 19e), 8. Ch. André, 6. El Abd (cap.) ; 5. Browne (18. Lagrange 63e), 4. Nemecek ; 3. Clerc (23. Iapteff 58e), 2. Clark (16. Jenneker 54e), 1. Tichit (17. Du Preez 58e).

On jouait depuis trente-quatre minu-tes en deuxième période, et aucun point n’avait encore été marqué. Une stérilité quelque peu anxiogène pour les Toulousains, toujours à portée de fusil d’Oyonnaxiens qui n’avaient pro-bablement jamais tant mérité leur premier bonus offensif à l’extérieur… On s’orientait ainsi vers une fin de match pesante, étriquée, lorsqu’un énorme rush de Picamoles permit au Stade toulousain de jouer, une der-nière fois, dans l’avancée. Trois temps de jeu plus loin, Poitrenaud s’offrait un festival en bout de ligne, en se déca-lant sur la passe de Barraque pour s’infiltrer entre Figuerola et Codjo et

fixer Boussès, puis en envoyant David planter le seul essai du match. Un vé-ritable crève-cœur pour une USO en-core renvoyée à ses chères études. Mais un vrai soulagement pour Toulouse. « Après cette longue cou-pure, c’était comme un match de re-prise, et il faudra s’en contenter, assu-rait Clément Poitrenaud. On ne pouvait pas se permettre un faux-pas face à un promu, mais il faudra être plus exi-geant sur le contenu lors de nos pro-chains matchs, et élever notre niveau de jeu dès le week-end prochain à Grenoble. » Dernière étape avant une double confrontation décisive avec le Connacht en H Cup. N. Z. ■

Le match

... et Poitrenaud décala DavidLes stats TEMPS DE JEU : 35 MN ET 03 S Pénalités concédées Toulouse 9 (5+4) Oyonnax 13 (8+5) Plaquages Toulouse 77 (38+39) Oyonnax 143 (68+75) Franchissements Toulouse 9 (2+7) Oyonnax 0 Turnovers concédés Toulouse 16 (9+7) Oyonnax 11 (4+7) Passes Toulouse 174 (83+0) Oyonnax 80 (39+0)

Top 14 12e journée

TOULOUSE MALGRÉ LE BON TRAVAIL DE LEURS AVANTS, LES TROIS-QUARTS DU STADE NE SONT PARVENUS QUE TROP TARD À FRANCHIR L’EN-BUT OYONNAXIEN. MÊME SI LES CIRCONSTANCES ATÉNUANTES EXISTENT...

FRITURES SUR LA LIGNE

Par Nicolas ZANARDI [email protected]

La victoire, et c’est tout ? Il faut bien s’y résoudre. D’ailleurs, les rayonnants visages toulousains ne lais-saient pas la moindre place au doute au coup de sif-flet final quant à la satisfaction offerte par cette victoire « doublonnée », leur septième à domicile cette saison. Sauf qu’à bien y réfléchir, ces derniers pouvaient tout

de même nourrir quelques regrets, traduits par la voix de Clément Poitrenaud. « Le bonus offensif aurait pu être à notre portée si nous nous étions montrés efficaces plus tôt dans la partie. » C’est en ef-fet là que le bât blesse. Incapable de s’imposer à l’extérieur en Top 14 depuis le début de la saison, le Stade a pour l’instant com-pensé au classement par les points de bonus offensifs obtenus à Ernest-Wallon. Voilà pourquoi on espère que celui « oublié » con-tre l’USO ne se fera pas ressentir dans quelques mois... En effet, sans faire injure aux Oyonnaxiens, le cinquième point semblait largement dans les cordes toulousaines. BÉZY-BARRAQUE, INSTANTS CHARNIÈRES Le hic ? C’est qu’il fallut attendre la 74e minute pour voir les trois-quarts toulousains marquer. À ce titre, les regards se tournent na-turellement vers la jeune charnière toulousaine, dont le tri des ballons put parfois s’avérer suspect, avec notamment plusieurs chandelles malvenues… Pas de quoi toutefois s’attirer les foudres d’un Guy Novès, toujours protecteur vis-à-vis de ses troupes. « La charnière a fait le job. Ce sont deux jeunes joueurs vifs, dynamiques, qui n’étaient pas dans les meilleures conditions samedi, bien qu’ils aient évolué derrière des avants qui ont donné le meilleur. Ce match doit leur servir d’expérience cumulée, et celle-ci est très importante dans leur progression. Il ne faut pas être pressé. » Et le manager de détailler : « Jean-Pascal Barraque a fait de bonnes choses. Il apprend petit à pe-tit, et comprend de mieux en mieux ce que nous attendons de lui. Quant à Sébastien Bezy, il marque son territoire chaque week-end. » Il faut en effet convenir que malgré certains grincements de char-nière, la ligne de trois-quarts a eu ses occasions, gâchées par de trop nombreuses scories. Des erreurs de timing sur des lancements de

jeu après mêlée (15e, 29e et 55e), mais surtout des surnombres d’école mal négociés, tels Gear puis Fickou oubliant Poitrenaud (50e et 54e), ou Barraque négligeant Gear (60e). « Le ballon était très glissant, avançait Novès en guise d’explication. Si les joueurs n’ont pas osé faire cette dernière passe, c’est parce que les transmissions étaient risquées et que le score ne permettait pas la moindre marge d’erreur. La moindre faute aurait été sanctionnée immédiatement. » DERNIÈRES PASSES OUBLIÉES Alors, ajoutez au milieu de terrain, un Hosea Gear aux réflexes de pur ailier, et vous comprendrez mieux les problèmes de circu-lation de balle. « Les conditions climatiques nous imposaient de den-sifier le centre du terrain, expliquait Guy Novès. Or, avec Yann David et Hosea Gear, notre milieu gagnait évidemment en solidité. Bien sûr sur terrain sec, cette option n’est évidemment pas la meilleure. » Reste qu’il fallait bien composer sous la pluie, en l’absence des internationaux. Et qu’un seul match de préparation à Hong Kong ne pouvait décemment pas tout régler... Voilà pourquoi on ne sau-rait se montrer trop sévère à l’encontre de Toulouse. Et qu’au su-jet de la bonne carburation de sa ligne d’attaque, l’évaluation ne (re) commencera vraiment que ce week-end, au stade des Alpes. ■

L’avantage, avec Christophe Urios, c’est qu’il ne tourne ja-mais autour du pot. Demandez-lui la raison de la décon-venue de son équipe, toute proche de ramener son pre-mier bonus défensif de la saison à l’extérieur, celui-ci vous répondra, sans ciller, « le jeu au pied ». Sans pré-cautions de langage, sans chercher à défendre l’indéfen-

dable. Il est vrai qu’entre les trois pénalités manquées par l’habi-tuellement impeccable Urdapilleta, les Haut-Bugistes ont eu le mauvais goût de rendre des ballons trop faciles au Stade toulousain. comme cet ultime arrêt de volée de Silvère Tian, botté dans le terrain plutôt qu’en touche, permettant l’ultime contre-attaque à l’origine de l’essai de David… « Ce n’était pas notre plan de ne pas sortir le ballon du terrain. Mais ce faisant, nous avons rendu trop de ballons de contre-attaque aux Toulousains. Et quand nous l’avons sorti, les dégagements étaient sou-vent trop courts pour nous permettre de respirer. » Obligeant l’USO à plaquer à tour de bras, jusqu’à plier, plier… puis rompre. Comme d’habitude… « J’avais dit aux gars qu’il était bien de progresser mais il fallait passer un cap, soufflait Urios. Pour moi, franchir un cap, c’était rapporter un point de bonus à l’extérieur. Maintenant, au vu des résul-tats de nos concurrents, on sait que ce sera un grand combat jusqu’au bout. Brive vient de perdre à domicile et aura passé une semaine diffi-cile. On sait qu’ils viendront à Mathon le couteau entre les dents, à nous de nous préparer. » L’habitude étant une seconde nature, autant con-server les bonnes. N. Z. ■

Titularisé au centre, Hosea Gear a illustré malgré lui les difficultés toulousaines à réaliser la dernière passe, celle qui aurait pu permettre d’envisager une victoire d’un autre relief. Photo La Dépêche du Midi

UNE BALLE DANS LE PIED

OYONNAX TROP IMPRÉCIS DANS LEUR JEU AU PIED, LES JOUEURS DE L’USO ONT - ENCORE - LAISSÉ S’ÉCHAPPER UN BONUS DÉFENSIF À LEUR PORTÉE.

L’interview

ROMAIN MILLO-CHLUSKI DEUXIÈME LIGNE DE TOULOUSE

Comment analysez-vous la ren-contre du strict point de vue du résultat ? C’est satisfaisant car Oyonnax avait annoncé son intention de réaliser un résultat ici. À défaut de faire preuve d’efficacité, nous avons au moins fait preuve de concentration pendant qua-tre-vingts minutes, de pragmatisme, même s’il faut bien dire que nous avons manqué de réalisme dans les zones de marque. Au final, même s’il faut rendre hommage à cette équipe d’Oyonnax qui nous a bien contrés, le tableau de marque ne reflète pas tout à fait notre domination. Du moins en ce qui concerne l’occupa-tion du terrain. La pluie, qui a commencé à tomber quelques minutes avant le coup d’envoi, vous a-t-elle con-traint à modi-fier vos plans ? Non… Nous nous sommes entraînés toute la semaine en fonction des condi-tions météorologiques. Du coup, le fait qu’il

pleuve ne nous a pas plus surpris que ça. Il s’agissait juste d’adapter no-tre jeu en fonction. Nos ballons por-tés se sont montrés plutôt efficaces, notamment en début de match. Le problème, c’est qu’ils ont été enclen-chés à mi-distance, un peu trop loin de la ligne, et ne nous ont pas permis de marquer. Finalement, ce « premier » dou-blon de la saison semble avoir été plutôt bien négocié…

Compte tenu du contexte que chacun connaît, les qua-tre points nous satisfont. Après une semaine de vacances, ce match nous

a permis de nous re-trouver dans le com-

bat car on savait que devant Oyonnax, cet as-pect serait ca-pital. Maintenant, nous allons préparer no-

tre déplace-ment à Grenoble de

la meilleure des façons, après avoir récupéré l’ensemble de nos internationaux, même s’ils vont revenir fatigués. Il s’agira d’abord de bien récupérer.

Propos recueillis par N. Z. ■

« Retrouvés dans le combat »

EXAMENS AUJOURD’HUI POUR LAMBOLEY Sorti peu avant la mi-temps après une sévère torsion du genou droit, Grégory Lamboley passera des examens aujourd’hui pour déterminer avec exactitude la nature de sa blessure. Dans le meilleur des cas, le polyvalent troisième ligne souffrirait d’une entorse du ligament latéral interne. PICAMOLES PROMU À la sortie de Patricio Albacete, Louis Picamoles est devenu le cinquième capitaine du Stade toulousain cette saison. Une première pour le troisième ligne, qui s’est d’ailleurs traduite par un petit moment de flottement, Barraque désignant la pénaltouche à la 69e quand Guy Novès indiquait les trois points… Un bug de communication heureusement sans conséquences.

En bref...

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 19

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> Faute sur Hegarty dans l’en-but, il n’y avait pas pénalité Parmi les faits de jeu qui attisèrent le courroux des Grenoblois après la ren-contre, cette action de la 74e minute où Hegarty récupéra un ballon éjecté d’un ruck et pointa dans l’en-but après une belle offensive des siens. Jusque-là, rien à dire. Sauf qu’en s’écroulant dans l’en-but, le talonneur isérois reçut une terrible manchette de Tialata sur la mâchoire. Assommé, il fut contraint de quitter le terrain après la transformation réussie par Caminati qui ramena les deux équipes à égalité (21-21). Avant de faire jouer le renvoi, M. Marchat sollicita un arbitrage vidéo et chacun, sur l’écran géant du stade, put voir le geste sans équivoque du première ligne bayonnais. Les Grenoblois se voyaient déjà tenter, du centre du terrain, la pénalité qui aurait pu leur don-ner l’avantage. Mais surprise, M. Marchat, après avoir conversé avec l’arbitre vidéo M. Dal Maso, fit signe aux Bayonnais de jouer le renvoi comme si rien ne s’était passé. Cris d’orfraie sur le banc grenoblois et grosse colère du président et du manager isérois à l’issue du match (lire ci-dessous). Mais, vérification faite, il eût fallu, pour que M. Marchat puisse accorder une pénalité aux Grenoblois, que la faute fût commise avant qu’Hegarty n’aplatisse. Un carton jaune, en revanche, n’aurait pas été volé. S. L. ■

Bayonne - Grenoble : 24 - 21

À BAYONNE - Samedi 14 h 15 - 10 015 spectateurs. Arbitre : M. Marchat (Midi-Pyrénées). Note : 0 étoile. Évolution du score : 3-0, 3-5, 6-5, 6-8, 6-11, 9-11 (MT) ; 12-11, 15-11, 18-11, 21-11, 21-14, 21-21, 24-21 (score final). BAYONNE : 8P Bustos Moyano (8e, 17e, 40e, 56e, 59e, 77e), Brett (46e, 50e). Cartons jaunes : Bustos Moyano (41e), Monribot (68e). Non entré en jeu : 16. Etrillard. GRENOBLE : 2E Messina (12e), Hegarty (73e) ; 1T Caminati (73e) ; 3P Courrent (36e, 40e), Caminati (61e). Blessés : Stewart (K.-O.), Hegarty (K.-O.). LES ÉTOILES ★★ Bustos Moyano ; Hegarty ★ Spedding, Ollivon, Van Rensburg, Chisholm ; Messina, Caminati, Roodt, Mutapcic LES BUTEURS Bustos Moyano : 6P/7 ; Brett : 2P/2. Courrent : 0T/1, 2P/4 ; Caminati : 1T/1 1P/1.

Bayonne - Grenoble 24 - 21

BAYONNE > 15. Spedding ; 14. Bustos Moyano, 13. Rokocoko, 12. Ahotaeiloa,

11. O’Connor (21. Fernandez 69e) ; 10. Brett, 9. Belie (20. Rouet 74e) ; 7. Puricelli (22. Monribot

56e), 8. Ollivon (19. Marmouyet 70e), 6. Chisholm (cap.) ; 5. Fa’aoso, 4. Senekal (18. Boutaty 56e) ; 3. Muller (17. Tialata 46e), 2. Roumieu, 1. Iguiniz

(23. Van Rensburg 46e). GRENOBLE > 15. Gengenbacher ; 14. Thiery, 13. Jahouer, 12. Messina, 11. Caminati ; 10. Stewart (21. M. Nicolas mt), 9. Courrent (22. N. Bezy 46e) ; 7. Kimlin (20. Vanderglas 70e), 8. Faure (19. Alexandre 50e), 6. Best ; 5. Farley (cap.) (18. Hand 50e), 4. Roodt ; 3. Choirat (23. Edwards 56e), 2. Hegarty (16. David 74e), 1. Mutapcic (17. Buckle 50e).

Les vingt premières minutes de la seconde mi-temps auront suffi aux Bayonnais pour asseoir leur succès. Vingt minutes qui avaient pourtant commencé par un carton jaune in-fligé à Bustos Moyano après une charge en l’air sur Blair Stewart, con-traint de quitter le terrain. Les Grenoblois, qui menaient logique-ment 11 à 9 à la pause après une belle percée de Caminati et un deux con-tre un conclu par Messina (13e), man-quèrent alors l’occasion de prendre cinq points d’avance sur la pénalité. Puis, ils ne revirent pas le ballon pen-dant plus d’un quart d’heure. Un maul de vingt mètres après touche permit aux Bayonnais de repasser devant

par la botte de Brett (12-11, 45e) qui récidiva cinq minutes plus tard au terme d’une superbe relance de Spedding depuis ses 22 mètres (15-11, 50e). Ce fut ensuite au tour de Bustos Moyano, revenu sur le ter-rain, de profiter d’une mêlée enfin dominatrice pour creuser l’écart (18-11, 56e puis 21-11, 58e). L’Aviron sem-blait alors se diriger vers un succès fa-cile. Et puis plus rien. Dès l’heure de jeu, les Grenoblois reprirent leur marche en avant, grignotèrent leur retard et revinrent même à égalité sur un essai d’Hegarty (21-21, 73e). Il fallut alors quelques coups de sif-flets pour que la victoire choisisse son camp. S. L. ■

Le match

Vingt minutes et puis c’est toutLes stats TEMPS DE JEU : 28 MN ET 31S Pénalités concédées Bayonne 17 (11+6) Grenoble 14 (6+8) Plaquages Bayonne 123 (43+80) Grenoble 74 (35+39) Franchissements Bayonne 1 (0+1) Grenoble 5 (5+0) Turnovers concédés Bayonne 10 (6+4) Grenoble 9 (6+3) Passes Bayonne 83 (48+35) Grenoble 98 (58+40)

Top 14 12e journée

BAYONNE CINQUIÈME SUCCÈS DE LA SAISON POUR L’AVIRON BAYONNAIS MALGRÉ UNE PREMIÈRE PÉRIODE BIEN TRISTE ET UNE FIN DE MATCH SOUS PRESSION. MAIS L’IMPORTANT EST D’AVOIR SU RÉSISTER.

LE DROIT DE S’ACCROCHER

Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial [email protected]

Un succès à l’arraché, certes. Mais un succès que ne boudait pas Christian Lanta. Bien au contraire. Pourtant, c’était le visage fermé et la moustache hérissée qu’il avait rejoint le vestiaire à la pause. Dans un stade Jean-Dauger loin d’afficher com-plet et refroidi par quarante premières minutes

d’une grande faiblesse, l’Aviron bayonnais semblait alors pour-suivi par ses fantômes, prêt à retomber dans ses travers du dé-but de saison, enterrant les espoirs nés après la victoire face à Montpellier et le point de bonus défensif décroché à Paris. Les joueurs essuyaient même un début de bronca alors que Valentin Courrent permettait à son équipe de mener 11 à 6. « Il y a deux mois, les joueurs auraient posé les armes, ils auraient admis la défaite, reconnaissait Christian Lanta sans cacher sa satisfac-tion. Aujourd’hui, ils se sont révoltés. C’est la grosse différence et dans la dynamique de groupe, c’est un match qui va compter. » Un état d’esprit de survie et de rébellion qui permet aujourd’hui à l’Aviron de souffler avant deux déplacements à Castres et Oyonnax tout en se rapprochant des équipes du milieu de tableau. «Nous avons frôlé la correctionnelle », acquiesçait Christophe Deylaud, mais les garçons ont su réagir et leurs valeurs sont res-sorties. Le public ne peut pas dire que cette équipe ne se bat pas. » Un constat aussi bien encourageant que peu rassurant avant de disputer la dernière journée de la phase aller. À mi-course, les Basques s’accrochent de toutes leurs forces pour exister au-dessus de la ligne rouge et l’état d’esprit affiché apparaît comme une des rares satisfactions de ce succès étriqué. Les interroga-tions persistent et Deylaud ne le cachait pas : « Je ne vais pas

revenir sur ce qui n’a pas fonctionné, tout le monde l’a vu. » Pour résumer : un défaut de conservation avec un nombre de ballons perdus au contact assez stupéfiant, une conquête toujours aus-si indécise en raison d’une mêlée difficile à stabiliser, alternant trop souvent entre le bon (début de la seconde période) et le mauvais (quatre fois sanctionnée en première période), une dé-fense attentiste, sur les talons, qui a permis aux battus d’avancer constamment, de franchir le premier rideau à cinq reprises, d’ins-crire deux essais et de venir bien trop souvent faire le siège de l’en-but bayonnais. Sans oublier cette capacité à s’affoler alors que la rencontre semblait alors acquise. Un défaut de maîtrise ré-current depuis le début de la saison qui a curieusement conduit l’équipe à vouloir repartir sur la stratégie initiale (aller vite sur les extérieurs) alors que la prise de l’axe par les avants s’était révélée plus efficace en début de deuxième période. DES PROGRÈS SUR LE PLAN COLLECTIF Il n’est pas question de galvauder quatre points acquis au terme d’un âpre combat mais la question est de savoir si la progression des hommes de Christian Lanta est seulement comptable. Le staff technique jurait que non, soulignant des erreurs indivi-duelles mais en aucun cas un défaut d’organisation, aussi bien sur le plan offensif que défensif, validant ainsi le travail collec-tif effectué ces dernières semaines. Une analyse partagée par le troisième ligne Julien Puricelli : «A la mi-temps, nous n’avons pas douté car nous étions fragilisés dans le un contre un mais pas dans notre organisation collective. Des problèmes individuels qui ne nous ont pas permis de réaliser de bonnes montées défensives. La mi-temps nous a fait du bien et nous a permis de reprendre confiance.» Pour vingt minutes accomplies dans lesquelles les Bayonnais espérent enfin trouver confiance et constance. ■

Par Sylvain LAPIQUE

Plus que de la frustration, de l’agacement ou de simples re-grets, c’était bien de la colère qui transpirait du vestiaire grenoblois après le match. Une colère dirigée contre l’ar-bitre M. Marchat et son assistant vidéo, M. Dal Maso, nom-mément mis en cause. C’est d’abord Marc Chérèque, le président du FCG, qui accueillit les journalistes en con-

férence de presse : « Je parle rarement de l’arbitrage. Je crois que de-puis que je suis président vous ne m’avez jamais entendu en parler. Mais là, la gestion de la fin de match par M. Marchat est absolument scan-daleuse. N’allez pas me dire que sur les dernières mêlées que l’on do-mine, il n’y a pas lieu de donner une pénalité. Aujourd’hui on marque deux essais et on prend 24 points de coups de pied. On est clairement victime d’une injustice. » Et le président grenoblois de cibler tout par-ticulièrement l’arbitre vidéo M. Dal Maso : « Il nous a fait perdre as-sez de matchs quand on était en Pro D2... Il y a des arbitres qui ont at-teint la limite d’âge, qui étaient déjà incompétents sur le terrain et qu’on a mis à la vidéo où ils prennent des décisions qui peuvent engager des matchs. Un arbitre qui était mauvais sur le terrain, il n’y a pas de rai-son qu’il soit bon devant la télé. » Une allusion à cette action de la 74e minute où le corps arbitral refusa de sanctionner a posteriori la manchette de Tialata sur Hegarty (lire ci-dessus). LANTA S’EN FOUT Puis Fabrice Landreau vint passer la deuxième couche : « Je suis dé-goûté, j’ai envie d’arrêter d’entraîner. J’ai l’impression que tout le tra-vail qu’on fournit à l’entraînement sur les postures, les mêlées et tout le reste, n’est pas récompensé. Ce n’est plus la peine de participer aux réunions de début de saison sur l’arbitrage. Ce ne sont que de belles messes qui ne sont pas suivies d’effets. Il n’y a aucun travail de fond. » Sans sous-estimer les talents de comédien du manager grenoblois, on peut comprendre sa colère face à certaines décisions qui furent fatales à son équipe dans les vingt dernières minutes : « Les en-avant volontaires d’O’Connor et Bustos Moyano sur nos attaques, les ballons enterrés à un mètre de leur ligne, l’agression qu’a subie notre talon-neur qui sort K.-O. et ces mêlées que l’on domine en fin de match… On était dans la même situation au Racing et l’arbitre irlandais M. Wilkinson n’a eu aucun état d’âme pour lever le bras en notre faveur (20-22, 9e journée, N.D.L.R.). Là, rien. Même le public bayonnais semblait com-patir dans les tribunes... » Il n’y avait guère que Christian Lanta pour ne pas s’émouvoir : « Regardons l’ensemble du match et l’on se rendra compte qu’ils ne peuvent pas se plaindre. Et puis très franchement, si je peux comprendre la frustration de Fabrice Landreau, je m’en fous aussi royalement. Croyez-vous que Laurent Travers et Laurent Labit se sont posé des questions sur ma frustration lorsque le Racing nous a battus ici-même (16-19, 6e journée) ? » L’arbitrage sera toujours une question de point de vue… ■

Sous les yeux de Lisiate Fa’aoso, Dewald Senekal et Jean-Charles Ollivon, Mathieu Belie tente de dynamiser mais ce sont bien les avants basques qui ont su renverser la situation face à Grenoble. Photo Jean-Daniel Chopin

LANDREAU : « J’AI ENVIE D’ARRÊTER »

Micro...➠

GRENOBLE S’ESTIMANT LÉSÉS SUR LA FIN DU MATCH, LES DIRIGEANTS GRENOBLOIS S’EN SONT PRIS VERTEMENT À M. MARCHAT ET À SON ASSISTANT VIDÉO M. DAL MASO.

20 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Bordeaux-Bègles - Stade français : 45 - 23

À BORDEAUX - Samedi 14 h 15 - 24 673 spectateurs. Arbitre : M. Attalah (Franche-Comté). Note : ★★★ Évolution du score : 0-3, 3-3, 8-3, 8-6, 8-13, 11-13, 14-13, 21-13, 28-13, 33-13 (MT) ; 33-16, 40-16, 40-23, 45-23 (score final). BORDEAUX-BÈGLES : 6E Marais (8e), Maynadier (26e, 53e), Domvo (31e), Connor (39e), Auzqui (76e) ; 3T (26e, 31e, 53e), 3P (6e, 8e, 23e) P. Bernard. Cartons jaunes : Marais (11e), Rey (60e). Blessé : Poux (épaule). STADE FRANÇAIS : 2E Plisson (17e), Arias (73e) ; 2T, 3P (4e, 11e, 45e) Dupuy. Cartons jaunes : Sempéré (23e), Camara (75e). Blessés : Bonneval (maux de tête), De Malmanche (dos bloqué), S. Nicolas (cheville). LES ÉTOILES ★★★ Marais, Chalmers. ★★ Connor, Maynadier. ★ Le Bourhis, Toetu, Florea, Adams, Jaulhac ; Lyons, Bonneval, Plisson. LES BUTEURS P. Bernard : 3T/6, 3P/3. Dupuy : 2T/2, 3P/3.

Bordeaux-Bègles - Stade français 45 - 23

BORDEAUX-BÈGLES > 15. Domvo (22. Lonca 70e) ; 14. Carballo (21. Brousse

62e), 13. Le Bourhis, 12. Rey, 11. Connor ; 10. P. Bernard, 9. Adams

(20. Saubusse 67e) ; 7. Chalmers, 8. Clarkin (cap.), 6. Madaule (19. Graham 62e) ;

5. Jaulhac (18. Fakaté 60e), 4. Marais ; 3. Toetu (23. Florea 39e-mt, 51e), 2. Maynadier

(16. Auzqui 67e), 1. Poux (17. Poirot 30e).

STADE FRANÇAIS > 15. Bonneval ; 14. Arias (cap.), 13. Doumayrou, 12. Bosman (21. Danty 51e), 11. Camara ; 10. Plisson, 9. Dupuy (20. Fillol 63e) ; 7. Missoup (19. S. Nicolas 60e ; 22. Porical 66e), 8. Lyons (23e-33e, non remplacé, règle de carence) , 6. Burban ; 5. Van Zyl (18. Flanquart 52e), 4. Mostert ; 3. Attoub (23. Chabert 77e), 2. De Malmanche (16. Sempéré 20e), 1. H. Van der Merwe (17. Frou 57e).

Quel aurait été le scénario du match sans les conséquences du carton jaune infligé au talonneur parisien Sempéré ? La question ne sera ja-mais tranchée. Reste un bilan, gla-cial pour les acteurs du Stade fran-çais. La quatrième défense du Top 14 a encaissé six essais. Trois par les extérieurs : pénalité promptement jouée par Adams et essai de Marais via Le Bourhis ; surnombre profi-table à Domvo après intervention de Bernard et Le Bourhis ; petit cô-té d’une mêlée électrisé par Adams et Connor. Mais aussi deux ballons portés dynamiques et victorieux à la retombée d’une touche (Maynadier et Auzqui) et un dernier relais pé-

nétrant de Maynadier. Les deux es-sais parisiens de Plisson et d’Arias ont eu de l’allure et ils ont donné une idée de ce que pouvait réaliser cette équipe en termes de conserva-tion et de mouvement. Mais les Parisiens, contrés sur la puissance qu’ils s’étaient juré d’imposer, per-turbés aussi par le volume impri-mé par les Girondins, sont étran-gement sortis de leur match. Ils bénéficièrent à la 54e minute d’un avantage de plus de deux minutes sur la ligne girondine, or ils se fra-cassèrent sur la défensede l’UBB et n’obtinrent qu’une pénalité. Ce Paris manquait de conviction. G. P. ■

L’Union protéiforme Les stats TEMPS DE JEU : 36 MN ET 14S Pénalités concédées Bordeaux-Bègles 8 (3+5) Stade français 16 (8+8) Plaquages Bordeaux-Bègles 102 (0+0) Stade français 65 (0+0) Franchissements Bordeaux-Bègles 3 (3+0) Stade français 3 (3+0) Turnovers concédés Bordeaux-Bègles 15 (8+7) Stade français 8 (3+5) Passes Bordeaux-Bègles 103 (74+29) Stade français 113 (32+81)

Top 12e journée

BORDEAUX-BÈGLES LA MAGIE DE CHABAN A ENCORE OPÉRÉ. L’UBB A PASSÉ SIX ESSAIS À PARIS, MAIS TROIS FURENT LE FRUIT DE BALLONS PORTÉS. LE PACK GIRONDIN N’EST PAS UN FAIRE-VALOIR DE SES LIGNES ARRIÈRE.

CACHE-CACHE BALLONS

Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial [email protected]

Personne ne peut prédire à quelle place finira l’UBB dans ce championnat si dense. Mais personne n’aurait pu penser que cette équipe privée de ses deux meilleurs joueurs (Talebula et Avei) serait capable de passer six essais au Stade français. Reste à bien situer ce nouveau coup d’éclat offert comme une bûche de Noël aux

24 000 spectateurs de Chaban-Delmas. Même décimé par les dou-blons, le pack parisien présentait quand même une première ligne internationale (France, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, s’il vous plaît) et deux des trois deuxième ligne qui poussaient à ses fesses ont aussi connu les joies de la sélection (France et Afrique du Sud). Peut-être alors que la performance du pack girondin ne fut pas si artificielle, avec sa domination en conquête et ses trois essais consécutifs à des mauls. MAYNADIER EST MIEUX QU’UNE DOUBLURE Peut-être aussi que Clément Maynadier est une recrue de choix. Le talonneur français jouait en Pro D2 à Albi (lire Midi Olympique du 22 novembre) avant d’arriver en Gironde. « C’est quand même une belle histoire que celle de ce joueur-ingénieur qui a deux pla-ques dans le cou», résumait le président Laurent Marti. Allusion à la blessure aux cervicales qui avait handicapé Maynadier toute la saison dernière. Samedi, il a inscrit son premier doublé en Top 14, son troisième essai de la saison : « À Albi, j’ai dû en marquer un en six ans. J’avais fait une croix sur ce match, évidemment, en l’absence d’Ole Avei. Mon second essai est collectif grâce à Adam Jaulhac et Silviu Florea. Sur le premier (également conséquence d’un maul, N.D.L.R.) Matthew Clarkin relève un ballon, je vois personne à mon extérieur,

j’avais cinq mètres à faire. Je les ai fait… Peut-être que la prochaine fois, je n’y arriverai pas. » Sa modestie l’empêchait de dire qu’il fit preuve là de puissance et de personnalité. « Les mauls, c’est comme une partition de musique, tout le monde à son rôle à jouer. On doit faire des petits pas, en repérant l’axe faible de l’adversaire. On a pas mal travaillé depuis quinze jours car on savait que Paris nous mettrait beau-coup de combat là-dessus. Bordeaux-Bègles, ça joue très bien derrière, c’est pas mal devant non plus. » LA SCIENCE DE CLARKIN Cette équipe souvent brillante aurait parfois du mal à conclure près des lignes. Pour l’instant son staff ne fait pas jouer ses bull-dozers (Lafutu, Tuifu). C’est un choix. Elle doit donc conclure par de la puissance et de l’organisation collective : « Nous n’étions pas contents de nos prestations là-dessus sur nos deux derniers dépla-cements. Nous n’avions pas le bon timing la descente du sauteur. Nous n’étions pas rigoureux sur nos placements. Aujourd’hui, nous ciblions le fond de l’alignement. C’est plus facile. Mettre l’accent sur le devant, c’est prendre les adversaires en travers. C’est moi qui dé-cide de tenter les mauls, je le signale alors au demi d’ouverture et à Louis-Benoît Madaule, notre capitaine de touche. Et c’est lui qui an-nonce la combinaison précise. » Les Parisiens s’y attendaient pour-tant, ils n’ont pas cherché à sauter sur les deux derniers ballons por-tés pour tenter de mettre les Girondins tout de suite au sol mais ça n’a pas suffi. Et quand après la sortie de Clément Maynadier, c’est son remplaçant, Benat Auzqui, venu de Tyrosse en Fédérale 1, qui a marqué. Comme une preuve que sans moyens impressionnants, Bordeaux-Bègles sait recruter. À ceux qui en douteraient encore, signalons que le meilleur Sud-Africain sur la pelouse fut l’un des rares à ne jamais avoir été springbok : le deuxième ligne Juandre Marais fait partie des bonnes affaires de l’été. ■

Par Gérard PIFFETEAU [email protected]

Leur cinglant revers s’ajoutant aux épisodes précédents qui se soldèrent par de lourdes défaites, les Parisiens vont-ils s’inventer un syndrome girondin ? Il y a cepen-dant presque pire que ces considérations métaphysi-ques. À Chaban-Delmas, deux semaines d’excellent tra-vail préparatoire ont été réduites à néant. Gonzalo Quesada

n’a pas vu venir la douloureuse désillusion dont chaque joueur por-tait le masque samedi soir. « Je pensais que l’équipe était à l’abri de ce-la, a-t-il avoué. J’étais assez serein dans ce sens et au bout de vingt-cinq mi-nutes, j’avais de très belles sensations. Dès qu’on met notre structure en place, on avance partout. J’étais en train de faire le bilan stratégique pour la deuxième mi-temps. Mais on blesse De Malmanche, on rentre Sempéré qui prend un carton et à treize, nous avons été incapables de gérer la situation. Nous avons alors traîné comme un boulet les vingt points encaissés. » Ce que dit le manager n’est pas faux, mais permettez-nous une petite objection. À l’explication fournie, il convient d’ajouter deux faits concrets qui ont contribué au cinquième échec du Stade français. Plus clairement, en supplément des causes citées par Quesada, l’équipe a subi de plein fouet en première période l’inver-sion des statistiques. Paris était le collectif le plus discipliné du Top 14 et l’UBB dernière de la classe, or Arias et les siens ont été pénalisés à quinze reprises (sept fois en première période). L’Union seulement huit fois (deux en première mi-temps). Autre fait marquant, dans le combat entre deux des meilleurs contres du championnat, l’aligne-ment girondin s’est imposé (15-8) en confisquant quatre ballons aux sauteurs parisiens dans les quarante premières minutes. Finalement, l’éclairé Gonzalo Quesada ne disait pas autre chose dans la pour-suite, à chaud, de son analyse : « Ce qui est dur, c’est que nous avons perdu des repères dans tout. On n’a pas su stopper l’hémorragie. » Et le capitaine Arias d’enfoncer le clou : « Petit à petit, on s’est effrités. On va se remettre en question et se tourner vers la prochaine échéance. » RÉACTION Les Parisiens n’ont pas le temps de trop se faire mal à la tête. C’est l’armada toulonnaise qui va débarquer à Lutèce et ils se doivent de réagir. « Je suis en colère et je sens que les joueurs sont en colère aus-si. C’est rageant quand le scénario se retourne ainsi. Cette semaine, nous n’allons pas trop cogiter, l’équipe n’est pas fragile dans ce sens-là. Pendant vingt-cinq minutes, on est meilleur que l’UBB et on en prend quarante-cinq. Si nous renouvelons nos erreurs face à Toulon, on peut en prendre cent cinquante. » Nouvelle objection votre honneur : ni à Grenoble, Perpignan, Castres, Toulouse ou au Racing, le Stade fran-çais n’avait encaissé 45 points et six essais. Et si plus constructivement il convenait de louer les mérites des vainqueurs… ■

Le prometteur Clément Maynadier, auteur de deux essais, va à son premier dans l’en-but du Stade français sous le regard du pilier Jean-Baptiste Poux. Les Parisiens Van Zyl, Bosman, van der Meerwe, Doumayrou (13), Mostert et Missoup n’y peuvent rien. Photo Philippe Taris

UNE ÉQUIPE HÉMOPHILE

STADE FRANÇAIS TRAHIS PAR UN CONTEXTE PARTICULIER, MAIS SURTOUT DOMINÉS EN TERMES DE PUISSANCE, D’INTENTIONS ET D’EFFICACITÉ, LES PARISIENS ONT SOMBRÉ.

> Comment Paris a-t-il été « tué » ?

Les Parisiens, frustration en bandoulière, l’ont dit et répété : le carton jaune infligé à leur talonneur Sempéré à la 22e minute les a tués. Dans le feu de l’immédiat après-match, l’argument a été jugé recevable, mais à la réflexion, même si ce tournant à réduit les chan-

ces du Stade français, les a-t-il réelle-ment « assassinés » ? Il est permis d’en

douter. Expliquons-nous. Quand l’incident survient, alors que les Parisiens ont eu le senti-

ment de dominer le débat, l’UBB mène 14 à 13. Le remplacement de De Malmanche blessé (20e) et le carton

jaune infligé ensuite à son remplaçant obligent alors M. Attalah à appliquer la règle de carence. Le staff fait le choix de retirer le numéro 8 Lyons de l’échiquier. À treize, les Parisiens vont encaisser deux essais en trois petites minutes qui sont en partie le fruit de l’intelligence tactique des Girondins dans leur volonté de con-server le ballon en le déplaçant sur la largeur jusqu’à produire le décalage fatal. Finalement, le carton jaune aura indirectement coûté la bagatelle de quatorze points. Mais à 13 à 28 à la 31e minute, le Stade français devait-il se considérer dans le coma ? Assurément non quand on trimballe l’étiquette d’un cinquième du championnat. Sauf que cinq minutes plus tard, à nouveau à quinze, après une robuste mêlée girondine une énorme bévue défensive a été commise, cette fois quasiment mortelle. Et si c’était plutôt les non-réponses apportées en deuxième période qui ont véritablement « tué » le collectif parisien ? G. P. ■

Macro...➠

Le match

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 21

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Clermont - Racing-Metro : 47 - 14

À CLERMONT - Samedi 14 h 30 16 292 spectateurs. Arbitre : M. Lafon (Lyonnais). Note : ★★ Évolution du score : 3-0, 8-0, 13-0, 16-0, 23-0 (MT) ; 26-0, 33-0, 40-0, 40-7, 47-7, 47-14 (score final). CLERMONT : 6E Sivivatu (9e), Cabello (14e), King (28e), Buttin (49e), Lacrampe (51e), Malzieu (61e) ; 4T (29e, 50e, 52e, 61e), 3P (4e, 20e, 43e) James. RACING-METRO : 2E Gérondeau (57e), Dumoulin (79e) ; 2T Descons (58e), Dambielle (80e) Carton jaune : Chavancy (20e, antijeu). LES ÉTOILES ★★★ Lee, Lapandry. ★★ Stanley, King, Lacrampe ; Gérondeau. ★ Pierre, Cabello, Cudmore, Bonnaire, Sivivatu ; Battut, Chavancy, Planté. LES BUTEURS James : 4T/6, 3P/3. Descons : 1T/1 ; Dambielle : 1T/1.

Clermont - Racing-Metro 47 - 14

CLERMONT > 15. Buttin ; 14. Nakaitaci (21. Delany 67e), 13. King, 12. Stanley

(22. Malzieu mt), 11. Sivivatu ; 10. James, 9. Lacrampe (20. Radosavljevic 72e) ; 7. Lapandry

(19. Bardy 64e), 8. Lee, 6. Bonnaire (cap.) ; 5. Pierre, 4. Cudmore (18. Jacquet 67e) ; 3. Kotze

(23. Ric 48e), 2. Cabello (16. Andrieux 70e), 1. Chaume (17. Debaty 61e).

RACING-METRO > 15. Lapeyre ; 14. Planté (21. Dambielle 44e), 13. Chavancy (cap.), 12. Estebanez, 11. Andreu ; 10. Wisniewski (22. Dumoulin 53e), 9. Descons (20. Magnaval 59e) ; 7. Battut, 8. Cronjé (19. Le Roux 38e), 6. Gérondeau ; 5. F. Van der Merwe (18. Ghezal 38e), 4. Kruger ; 3. Ducalcon (23. Desmaison 59e), 2. Lacombe (16. Maurouard 70e), 1. Tonga’uiha (17. Khinchagishvili 50e).

L’entame a été à l’image du match : flamboyante pour les Clermontois et cauchemardesque pour les Racingmen D’emblée, ces derniers étaient contrés sur un jeu au pied de dégagement de Descons et en touche. Dominateurs sur les impacts et supérieurs dans l’occupa-tion grâce à la botte de James, les Jaunards n’avaient aucun mal à faire le siège dans l’en-but francilien, lequel ne tarda pas à céder par le premier essai de Sivivatu en bout de ligne. Le deuxième vint de plus loin sur un superbe mou-vement lancé au milieu du terrain avec un pivot de Lee et une passe après con-tact de Stanley, conclue par un sprint de 30 mètres de Cabello (13-0). Quelques

minutes plus tard, Lee était rattrapé in extremis a quelques mètres de la ligne par Chavancy qui commettait un acte d’antijeu, aussitôt sanctionné par un carton jaune. King marquait peu après l’essai du bonus après un slalom dans la défense francilienne, atone. La pause n’allait pas changer le cours du match. Sivivatu déchirait le rideau et offrait un essai à Buttin. Lacrampe corsait la note sur une erreur d’attention du Racing. Gérondeau sauvait l’honneur suite à un ballon porté après une touche sur les cinq mètres, mais Malzieu répliquait en bout de ligne. Dumoulin concrétisait enfin un semblant de révolte des Ciel et Blanc. S. V. ■

Le match

À sens uniqueLes stats TEMPS DE JEU : 31 MN ET 56S Pénalités concédées Clermont 11 (3+8) Racing-Metro 9 (5+4) Plaquages Clermont 113 (43+70) Racing-Metro 75 (41+34) Franchissements Clermont 11 (5+6) Racing-Metro 5 (2+3) Turnovers concédés Clermont 10 (6+4) Racing-Metro 18 (8+10) Passes Clermont 112 (66+66) Racing-Metro 161 (67+94)

Top 14 12e journée

ALEXANDRE LAPANDRY - FLANKER DE CLERMONT AVEC UN TEMPS DE JEU CROISSANT MALGRÉ UNE BLESSURE AU STERNUM ET QUELQUES KILOS EN PLUS, LE TROISIÈME INTERNATIONAL RETROUVE DE SA SUPERBE.

LE TUBE DE L’HIVER

Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected]

Il faut s’y reprendre à deux fois pour s’en assurer. Date de nais-sance : 13 avril 1989. Alexandre Lapandry n’a donc bien que 24 ans. Même son grand pote Julien Malzieu, héros affectif d’un samedi où il fêtait son retour sur les terrains de Top 14, n’en croyait pas ses neurones. « Il a été international très jeune et on a l’impression qu’il est là depuis la nuit des temps

alors qu’il n’a que 25 ou 26 ans… Attendez. (il réfléchit) Non, il n’a que 24 ans ? Ce mec est un phénomène. » Comme Morgan Parra ou Yoann Maestri, d’un an ses aînés, Alexandre Lapandry passe dé-jà pour un vieux routier du Top 14. Parce qu’à 19 ans seulement, il gagnait la confiance de Vern Cotter et cumulait 21 feuilles de match dans une même saison. Parce qu’il n’avait que 20 ans quand il décrochait son premier grand chelem dans le Tournoi des 6 Nations, trophée dont on mesure mieux la valeur, de nos jours où les Bleus pointent à la dernière place de la compétition. PROFIL ATYPIQUE L’ascension fut irrésistible. La période de creux qui suivit fut tout aussi déroutante. Entre-temps, le rugby a changé. Sous l’impulsion des joueurs du Sud qui envahissent le Top 14, les troisième ligne d’aujourd’hui sont les deuxième ligne d’hier. Plus grands. Plus lourds. Et Lapandry, au profil aérien et cou-reur, a dû s’adapter pour rivaliser. Au prix de deux saisons, entre 2011 et 2013, où il est passé du sta-tut d’international titulaire en puissance de son club à celui de doublure de luxe, rarement invité sur les feuilles de match des grands rendez-vous, Lapandry s’est relancé. « J’ai dû bosser dur pour prendre du poids, en haut comme en bas du corps. Je me suis concentré sur la musculation et cela paye. Aujourd’hui, je suis à 102 kg. Je ne suis toujours pas un monstre mais j’ai l’impression de moins subir les impacts. Et j’ai retrouvé énormément de plaisir à

être sur le terrain. » Entre des sourires et quelques vacheries - « S’il a grossi, c’est surtout qu’il a pris des joues ! » - Malzieu re-trouve son sérieux. « Il s’est transformé. Quand il est arrivé avec les pros, c’était le petit jeune de 95 kg. Il courrait partout, plaquait à tour de bras mais subissait un peu. Le travail auquel il s’est astreint lui a permis de passer la barre des 100 kg. Il court toujours autant mais ses plaquages sont plus appuyés. On le sent aux entraînements, il fait plus mal qu’avant. Lapandry qui subit, c’est fini. Sa palette s’est étoffée et c’est devenu un joueur vraiment complet. » UNE CRAINTE NÉCESSAIRE Un joueur, surtout, auteur d’un début de saison excellent en tout point et qui retrouve un temps de jeu conséquent. La rencontre de samedi face au Racing-Metro n’a fait que confirmer la ten-dance. Quand les individualités souvent exceptionnelles qui peuplent les rangs de l’ASMCA y vont de leur fulgurance, Lapandry fait le lien. Il est le premier soutien offensif et le rem-part défensif le plus actif dans la zone de son ouvreur. Des qua-lités dans l’ombre des coups d’éclats de son numéro 8 d’un jour, Fritz Lee, époustouflant de facilité aux impacts, mais certaine-ment pas moins précieuse. Comme par miracle, son équipe retrouve de la continuité, ne se contente plus de traverser mais enchaîne, transforme le jeu et, surtout, converti ses occasions en essais. Tout ce qui leur avait manqué face à ces mêmes Racingmen, il y a un mois et demi, et qui leur a permis d’éviter avec brio le piège que tout le monde leur promettait. « On avait de la peur avant ce match. Cette crainte n’est pas forcément une mauvaise chose, c’est ce qui fait respec-ter l’adversaire et se donner à 100 %. Sur ce match, cela a fonc-tionné. On fait une bonne entame, mais surtout on garde le rythme jusqu’à la fin. Physiquement, tout le monde se sent mieux qu’il y a un mois. Après la semaine de repos, le groupe a consacré huit jours entiers au physique, la semaine dernière. Ça paye. » Et Lapandry s’éclate. ■

Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected]

«Les records sont faits pour tomber ! », twittait l’ar-rière du Racing Benjamin Lapeyre vendredi, faisant référence à l’incroyable série de soixante-six (désormais soixante-sept) matchs sans défaite au Marcel-Michelin. Depuis samedi, on sait que l’ancien Toulonnais est un bien piètre prophète.

Car de la (belle) parole aux actes, il existe un fossé dans lequel les Racingmen ont tout simplement sombré en Auvergne : « Nous savions que les journées de reprise donnaient lieu à quelques sur-prises mais, là, nous tombons de très haut. Ça fait mal de se faire fesser de cette façon. J’ai honte », lâchait la capitaine Henry Chavancy qui fut l’un des rares à ne pas abdiquer. Le président Lorenzetti, lui, parlait « d’humiliation ». Mais au-delà de cette fessée, réside un constat : tout prétendant au titre qu’il soit, le Racing ne fait pas le poids face aux cadors du championnat : fin août, les Racingmen étaient balayés 41-14 à Toulon. Deux semaines plus tard, ils sombraient à Toulouse (30-6). Les derniers résultats ne sont pas plus glorieux, et l’ex-cuse du recrutement massif ne tient plus : « Tout le monde sait où on veut aller, et comment on travaille. Il n’y a plus l’excuse du re-crutement ou de la prise de repères de nouveaux joueurs », assène l’entraîneur des trois-quarts Laurent Labit. Chavancy, lui aussi, fait face : « Nous n’avons jamais su rivaliser avec ces équipes-là. Le constat est clair : nous ne sommes pas une grande équipe. Nous avons une demi-saison pour refaire ce retard. » KRUGER S’ÉCHAPPE Alors, c’est quoi le problème ? « Il ne vient pas du rugby, il est dans les têtes, analyse l’ailier Adrien Planté. On ne joue pas en-semble. On attend que le voisin agisse pour nous. Chacun doit se remettre en cause. Si on avait mis un minimum d’agressivité, le score aurait été différent. » À qui la faute ? Aux leaders, selon Labit : « Cela fait plusieurs semaines que nous sentons que ceux qui devraient être des leaders de jeu ne répondent pas présents. Ces joueurs sont au club depuis longtemps, mais ne sont que des spec-tateurs. » Mais ils ne sont pas les seuls. Certaines recrues, comme le pilier Soane Tonga’uiha ou le deuxième ligne Juandre Kruger n’en fi-nissent plus de décevoir. Ce dernier s’est littéralement échappé, au sens propre comme au figuré. Inexistant sur le terrain (deux plaquages), le Bok a quitté le stade en courant à peine dix mi-nutes après le coup de sifflet final pour prendre l’avion de 17 h 40 en direction de la capitale, afin d’assister à la victoire des siens face aux Bleus. Une fuite en catimini qui a passablement éner-vé le staff et les joueurs, visiblement non informés de ce départ précipité. « Nous avons trop de joueurs qui ne sont pas au niveau où nous voulons être. Des sanctions vont être prises, et elles se-ront sportives », fulminait Labit. S’il veut voir plus haut, le Racing va devoir faire le ménage. Et vite. ■

Le Clermontois Alexandre Lapandry (à gauche) confirme de match en match son excellent début de saison, tout comme Fritz Lee, qui a livré une prestation aboutie face au Racing-Metro. Photo Vincent Duvivier

LA GIFLE

RACING-METRO AUTEURS D’UNE PRESTATION INDIGNE POUR UN QUALIFIABLE, LES FRANCILIENS ONT REÇU UNE LEÇON DE RUGBY. LE STAFF VA PRENDRE DES MESURES.

> La touche rapidement jouée des Clermontois Une seule phase de jeu suffit à résumer la rencontre. Nous jouons la cin-quante et unième minute, quand l’ouvreur clermontois Brock James, d’un long coup de pied, occupe le terrain. À la réception, le Racingman Benjamin Dambielle commet l’erreur de mettre un pied en touche. Le lancer est donc à suivre pour Clermont dans les vingt-deux mètres adverses. Les Franciliens, déjà coupables de nombreuses erreurs défensives individuelles, vont encore faire preuve d’une incroyable naïveté. Plutôt que de se replacer à la hâte et de scruter attentivement le moindre mouvement adverse aussi proche que sa ligne, Dambielle va tourner le dos à son adversaire, en ruminant sa faute. Loin d’alerter son coéquipier, Benjamin Lapeyre en fera de même, laissant le fond de terrain sans surveillance. Repérant cette faute flagrante de vigilance, le demi de mêlée clermontois Thierry Lacrampe jouera rapidement la touche en compagnie de Julien Malzieu. Une action valable, puisque située en arrière du point de sortie de ballon, et que l’arbitre, idéalement placé, n’avait pas ordonné d’alignement. Après con-tact, l’ailier remettait à son demi de mêlée qui n’avait plus qu’à filer dans l’en-but pour inscrire le cin-quième essai de l’ASMCA. S. V ■

Micro...➠

22 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 24: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

> Le CO avait bien ciblé la faille 71e minute de la rencontre. Sur une touche à jouer au niveau de la ligne des 22 mètres montpelliérains, la charnière du CO annonce une combinaison à venir. La balle est saisie et sécurisée. Elle arrive entre les mains de Dan Kirkpatrick. L’ouvreur néo-zélandais lève la tête et adresse une belle diagonale en direction de l’aile droite. À la réception, Romain Martial et Geoffrey Palis se retrouvent à deux contre un face à Yoann Audrin. L’arrière castrais raconte la suite : « Sur l’action, Romain monte bien au ballon et la volleye comme il le faut. Je me tenais en retrait pour la récupérer et je n’avais plus qu’à aller marquer. » Grâce au travail et à l’analyse vidéo de Maxime Marhuenda et des entraîneurs, cette faille du fond du terrain avait été détectée dans la muraille montpelliéraine, très agressive de par ses montées mais du coup régulièrement dégarnie dans sa couverture. « C’était prévu de monter à deux sur les coups de pied sur l’ailier. » Cette combinai-son avait d’ailleurs été travaillée à plusieurs reprises à l’entraînement au cours de la semaine. Sans jamais l’avoir réussi... Peu importe, le CO l’aura finalement réussi au meilleur des moments. V. B. ■

Montpellier - Castres : 16 - 20

À MONTPELLIER - Samedi 14 h 15 13 703 spectateurs. Arbitre : M. Berdos (Ile-de-France). Note : ★★ Évolution du score : 3-0, 6-0, 7-6, 7-9, 10-9 (MT) ; 10-12, 13-12, 16-12, 16-17, 16-20 (score final). CASTRES : 1E (71e), 5P (5e, 11e, 27e, 43e, 75e) Palis. Carton jaune : Diarra (59e). Non entré en jeu : 17. Peikrishvili, 21. Bonnefond, 22. Grosso, 23. M. Coetzee. MONTPELLIER : 1E Olivier (22e) ; 1T, 3P (32e, 52e, 56e) Paillaugue. Non entré en jeu : 19. Quercy, 21. Ebersohn, 22. Floch. LES ÉTOILES ★★★ Palis. ★★ Samson, Lamerat, Bornman ; Tuitavake. ★ Kirkpatrick, Garvey, Wihongi, Taumoepeau, Diarra, Tomas, Martial ; Ivaldi, Privat, Tulou, Ranger. LES BUTEURS Paillaugue : 1T/1, 3P/4 ; Trinh-Duc : 0DG/1. Palis : 0T/1, 5P/6.

Montpellier - Castres 16 - 20

MONTPELLIER > 15. Bérard ; 14. Ranger, 13. Tuitavake, 12. Olivier,

11. Audrin ; 10. Trinh-Duc, 9. Paillaugue (20. Pelissié 60e) ; 7. Bias, 8. Tulou, 6. Galletier ; 5. Privat (18. Tchale-Watchou 65e), 4. De Marco ;

3. Fa’amausili (23. Fa’anunu 27e), 2. Ivaldi (16. Bianchin 66e), 1. Watremez (17. Leleimalefaga

76e). CASTRES > 15. Palis ; 14. Martial, 13. Cabannes (cap.), 12. Lamerat, 11. Garvey ; 10. Kirkpatrick, 9. Tomas (20. Garcia 68e) ; 7. Diarra, 8. Wannenburg (19. Claassen 57e), 6. Bornman ; 5. Capo Ortega, 4. Samson ; 3. Wihongi, 2. Mach (16. Rallier 68e), 1. Taumoepeau.

C’était une balle de match mais Montpellier ne le savait pas encore. À la 60e minute de jeu, quand le MHR menait 16-12 après une pénalité de Benoît Paillaugue et se retrouvait en supériorité numérique suite au car-ton jaune infligé à Diarra avec une pénaltouche à jouer, Castres était bord de la rupture. La touche fut gagnée mais le maul a été contré et le ballon enterré. Puis, sur la mêlée à 7 contre 8, le CO guidé par Antonie Claassen a repoussé le danger. La chance de Montpellier venait de passer. Rageant après être revenu de si loin, d’un dé-but de match décevant et d’un 6-0 sanctionnant une mêlée déstructu-

rée jusqu’à la demi-heure de jeu. En menant 16-12 grâce à Paillaugue, un essai de Olivier et en faisant preuve de prudence, Montpellier semblait alors hors d’atteinte. Mais le CO, si souvent victime de son inefficacité cette saison, n’a cette fois pas renoncé à se mettre dans la peau du bourreau. Montpellier n’avait pas su saisir sa chance ? La facture était présentée par Palis. Une transversale de Kirkpatrick (au cœur des entraînements cette se-maine), une remise intérieure volleyée par Martial vers Palis et l’essai. Avec une pénalité quatre minutes plus tard pour se mettre à l’abri. Castres, tueur implacable. G.L. ■

Le match

Le tournant de l’heure de jeuLes stats TEMPS DE JEU : 40 MN ET 44S Pénalités concédées Montpellier 12 (7+5) Castres 8 (3+5) Plaquages Montpellier 79 (45+34) Castres 86 (42+44) Franchissements Montpellier 6 (4+2) Castres 6 (5+1) Turnovers concédés Montpellier 21 (12+9) Castres 11 (5+6) Passes Montpellier 88 (40+48) Castres 77 (47+30)

Top 12e journée

CASTRES LES CHAMPIONS ONT OBTENU UNE VICTOIRE CAPITALE CHEZ UN CONCURRENT DIRECT. À L’ORIGINE DE CE SUCCÈS, LE GROUPE A SU FORCER SON DESTIN AU COURS D’UNE PRÉPARATION QUI N’A RIEN LAISSÉ AU HASARD.

LES COULISSES DU COUP DE FORCE

Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial [email protected]

Ce coquin de sort est enfin conjuré, raffûté, exorcisé ! Fortement suspecté d’implication dans les cruels re-vers de Perpignan, Bordeaux ou encore Oyonnax, le destin, récidiviste patenté, semblait une nouvelle fois s’acharner sur les Castrais quand, à la 72e minute, le poteau détourna la tentative de transformation de

Geoffrey Palis. Mais destinée n’allait bientôt plus rimer avec fata-lité... Quatre minutes après, le même poteau accompagnait une pénalité excentrée de l’arrière. Forte de sa cohésion et de sa bra-voure, l’armée entrée en résistance contenait les ultimes assauts adverses pour décrocher un succès très important. La roue de la fortune a enfin tourné en faveur des champions de France. À quoi tient ce revirement ? Invoquer la destinée et le co-quin de sort en guise d’explications reviendrait à emprunter un raccourci biaisé. « L’équipe a surtout montré plus de maîtrise dans le money-time, apprécie David Darricarrère. On a dit aux gars à la mi-temps qu’il y aurait une ou deux occasions et qu’il faudrait les mettre au fond. Ils l’ont fait. Et après, ils ont été solides et meilleurs dans la gestion... Ça fait dix jours que ce match est préparé. Cela s’est vu sur le terrain. » Cette performance de haut vol ne doit rien au hasard. Derrière cette vérité et ce constat se cache toute une pré-paration tactique et mentale, peaufinée avec soin par le trio Milhas-Darricarrère-Rolland. L’exploit comme le bouquet final d’une se-maine maîtrisée sur le bout des doigts. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE IMPROVISÉE Tout a commencé lundi par une assemblée générale, organisée à la demande du trio. À l’ordre du jour : un léger recadrage afin de hausser d’un cran le niveau d’exigence de tous et d’entamer, dans les meilleures conditions, la deuxième partie de la saison. Des in-tendants Pierre-Alain Cizek et Adrian Lungu au staff lui-même en passant par les joueurs, tout le monde s’est retrouvé confron-

té à ses responsabilités. Ont été évoqués, pêle-mêle, la vie de groupe, les comportements, les transferts ou l’avenir. En subs-tance : la dure lutte à mener peut être emportée, à condition de ne rien céder au balbutiement ou au relâchement. Le groupe a écouté et validé. « Quand il y a des choses qui ne vont pas, il ne faut pas hésiter à se parler comme cela a été fait, évoque Julien Tomas. C’était le bon moment. » « Mettre les choses au clair comme ça ne peut être que bénéfique pour le groupe, confirme Rodrigo Capo Ortega. Ce n’était pas pour gronder mais pour ajuster des détails afin de bien redémarrer. » En plus de leur esprit revanchard, né du cruel nul contre Clermont, et de leur fraîcheur mentale, obte-nue grâce aux vacances, les champions de France en titre venaient de voir leur concentration et leur exigence renforcées. Pendant la semaine, les Castrais ont joint, à la parole et aux dé-clarations d’intention, les actes et la réflexion. D’un point de vue stratégique, leur partie d’échec a été méticuleusement préparée. Et à peu près tout a fonctionné : le choix de l’occupation face aux montées inversées, les groupés-pénétrants pour resserrer la dé-fense et, enfin, le jeu au pied décisif sur l’aile dégarnie (voir ci-con-tre). Bien vu, bien joué ! Tout comme le maintien de Wannenburg et de Samson dans le XV de départ en dépit du retour de Claassen et Gray. « Il y avait eu une grosse analyse de Montpellier, explique Julien Tomas en connaisseur. Le plan stratégique mis en place de-puis dix jours a été revu encore le matin du match. Ce fil conducteur a été suivi pendant quatre-vingts minutes et tout le monde a été pro-pre, sérieux... » Et déterminés. Sans Kockott, Tales, Dulin & co, Castres a livré, au courage, sa propre vérité et tenu ses promes-ses : « Ce n’est pas deux joueurs qui font la qualité de Castres », as-sène Rodrigo Capo Ortega. « Pour arriver à réussir ce coup, il y avait des sources de motivation en plus, personnelles. Comme pour mon retour par exemple », poursuit Julien Tomas. « Nous avons prouvé que le groupe pouvait être compétitif sans ses internatio-naux », sourit Geoffrey Palis. Palis comme un symbole : libéré, dé-cisif, épanoui. Comme une promesse, aussi, de lendemains qui devraient chanter. ■

Par Grégory LETORT, envoyé spécial [email protected]

«Nous n’avons pas mis assez de folie, pas assez d’intensi-té pour se met-tre à l’abri »

s’étranglait Stéphane Glas. Montpellier en mode hiberna-tion est donc tombé contre Castres. Pas forcément un coup de ton-nerre. Et pas seulement parce que si Fabien Galthié était pré-sent au coup d’envoi, il manquait sept internationaux conviés aux tests d’automne et que l’effectif se construit encore. « Il ne faut pas se réfugier derrière ça », sou-lignait Glas. Si la victoire de Castres au stade Yves-du-Manoir n’ap-paraît pas comme la sensation de cette fin d’année, c’est parce que le MHR tourne visiblement au ralenti depuis le mois d’octobre et au sortir de la trêve, il ne s’agit plus de fatigue. « Nous étions dans la lignée des derniers matchs », se désolait encore Glas. Loin effec-tivement des promesses de fin d’été révélées contre Toulon mal-gré le match nul, Toulouse ou Clermont… Montpellier engourdi : une ten-dance nette. Et visible dès les pre-mières minutes où le CO a im-posé sa loi. Glas, honnête : « Nous avons démarré trop tard. Il y a eu des problèmes en mêlée et notre match a réellement débuté après 25 minutes de jeu. Il faut y mettre de la folie, de l’envie. Il faut se faire respecter. Nous n’avons pas pu, nous n’avons pas vu le ballon. » Montpellier s’est mis une balle dans le pied. « Il y a vingt minutes qui nous pénalisent. Après, on court avec le score fulminait encore le talonneur Mickaël Ivaldi. On se fait renverser sur cinq ou six mê-lées. » « On ne les a pas regardés, on a été pris tout simplement », résumait Alexandre Bias. Pourtant, Montpellier a su corri-

ger le tir et revenir dans la partie. Mais s’est fait piéger… « Sur la fin, c’est une question de maîtrise. Nous sommes à portée de fusil. Le match bascule », disait Glas. Il n’est pas interdit de penser que c’est parce que Montpellier n’a pas su le gagner en jouant contre-nature : moins ambitieux que lors des premières saisons de l’ère Galthié. Contre Castres, ce chan-gement d’identité n’a pas servi les intérêts de la bande à Trinh-Duc. Jeu au pied plutôt que re-lances dans tous les sens. « C’était une équipe attentiste mais on a vu qu’elle avait évolué avec un jeu porté sur le mouvement. Nous avons essayé de ne pas trop nous décou-vrir », argumentait Bias. Quand le MHR s’y est résolu, Wynand Olivier a transpercé la défense. Mais ensuite, les Héraultais n’ont pas tenté de porter l’estocade. « Nous étions devant : il fallait oc-cuper, jouer chez eux. On n’allait pas jouer chez nous pour risquer de prendre des points », expliquait Ivaldi. PRISE DE CONSCIENCE Prudence, mère de sûreté ? Pas pour cette équipe qui quand, elle n’avance pas, recule inexorable-ment surtout en l’absence de Gorgodze et Ouedraogo. Peu im-porte qu’elle mène au score. Glas a constaté les dégâts : « Dans le dernier quart d’heure, nous avons manqué de munitions et n’avons fait que défendre. » Contraste dou-loureux avec le CO : « Ils ont une occasion, ils la mettent au fond » Après les alertes, l’avertissement. Montpellier glisse à la quatrième place avant deux déplacements (Racing-Metro et Toulon). Peut-être ce qu’il fallait pour une prise de conscience. Et un changement de cap. « On va apprendre de quel-ques erreurs », positive Bias. Mickaël Ivaldi complète : « cela peut être une défaite enrichissante. C’est peut-être là qu’on va se ré-veiller. » ■

Toute la joie des Castrais au coup de sifflet final contraste avec la désolation d’Alex Tulou. Une victoire comme un acte fondateur pour un groupe qui avait besoin d’un déclic à l’extérieur depuis le début de saison. Photo Patrick Derewiany - Midi Olympique

MONTPELLIER S’ENGOURDIT

Micro...➠

MHR LA TRÊVE N’A PAS TRANFORMÉ L’ÉQUIPE, MOINS EN VERVE DEPUIS LE MOIS D’OCTOBRE. LA MAÎTRISE FAIT DÉFAUT.

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 23

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Par Nicolas ZANARDI [email protected]

Ils ne pouvaient pas le savoir... Mais en paral-lèle du match de légende livré par les All Blacks en Irlande, Palois et Lyonnais ont imité à leur façon les Néo-Zélandais en triomphant à la dernière seconde. Ainsi, du côté de Bourg-en-Bresse, le Lou a remporté son derby (24-27), dans le sillage d’un Chabal auteur d’un doublé, à la grâce d’un essai collectif venu annihiler les 24 points au pied du Bressan Eadie. Vainqueur avec le bonus offensif en prime, les Lyonnais réalisent ainsi de loin la grosse opération de la journée, confirmant du même coup son statut de leader. Les Palois, de leur côté, ont su profiter du jour sans au pied de Marques pour s’engouffrer dans la faille. Auteur d’un dernier quart d’heure de folie, les Béarnais ont ainsi crucifié à 14 con-tre 13 un SCA toujours aussi valeureux, par le biais d’un essai de pénalité (19-20). Albigeois comme Bressans récupèrent en lot de consola-tion un bonus défensif qui pourrait compter en fin de saison... Enfin, dans le bas du classement, Carcassonne s’est également offert une formidable bouffée d’oxygène en allant remporter au stade de la Méditerranée leur cinquième «derby» lan-guedocien de rang (20-23). Une victoire là encore acquise dans le «money time» grâce à un essai de Julien Seron trans-formé par Pretorius. Les Biterrois qui doivent encore se

demander comment ils ont pu laisser échapper la rencontre... Narbonne, de son côté, continue de s’accrocher dans la course à la qualifica-tion, ainsi qu’en atteste son succès contre La Rochelle (25-17). Les Maritimes réalisent ainsi l’une des mauvaises opérations de la journée en laissant Lyon se décrocher encore plus en tête du classement. D’autant que, pour la pre-mière fois de la saison, ces derniers sont ren-trés totalement bredouilles d’un de leurs déplacements. Pour le reste ? On signalera, tout de même, le carton réalisé par Aurillac aux dépens d’un Mont-de-Marsan complètement dépassé par les événements dès l’entame du match (42-12), avec cinq essais inscrits contre deux. Les autres rencontres ont quant à elles été plutôt conformes aux pronostics, Bourgoin remplis-sant son contrat du bonus offensif face à Auch (32-6) avec deux doublés de Kamea et Gondrand, tandis que Dax a fait le métier devant Tarbes (26-15). Agen a quant à lui assuré l’essentiel devant Colomiers (36-14) à la grâce d’une fin de match supersonique, qui ne lui a toutefois pas permis d’inscrire un point de bonus offensif qui aurait été le bien-venu en prévision d’un délicat déplacement à

La Rochelle, qui souhaitera faire oublier son couac narbon-nais... L’autre choc de la prochaine journée oppo-sera Pau à Aurillac dans un match décisif pour la qualification, quand Auch et Albi se livreront un duel à la vie à la mort pour le maintien... ■

Pro D2 11e journée

15 Gros Carcassonne 14 Valentin Aurillac 13 Tokula Aurillac 12 Rattez Narbpnne 11 Niko Pau 10 Francis Agen 9 Boisset Aurillac 7 Bouilhou Pau 8 Chabal Lyon 6 Vaquin Agen 5 Nallet Lyon 4 Charlon Pau 3 Joly Agen 2 Janaudy Bourgoin 1 Resseguier Bourgoin

Le XV de la semaine

★★★

★★★

Le pointRésultats AGEN - COLOMIERS 36 - 14 BEZIERS (BD) - CARCASSONNE 20 - 23 BOURGOIN (BO)- AUCH 32 - 6 DAX - TARBES 26 - 15 BOURG-EN-BRESSE (BD) - LYON (BO) 24 - 27 AURILLAC (BO) - MONT-DE-MARSAN 42 - 12 ALBI (BD) - PAU 19 - 20 NARBONNE - LA ROCHELLE 25 - 17 Prochaine journée (12e) - 30 novembre et 1er décembre La Rochelle - Agen sam. 17 heures - Eurosport - M. Lamirand Auch - Albi sam. 18 h 30 - M. Trainini Béziers - Bourg-en-Bresse sam. 18 h 30 - M. Rosich Carcassonne - Bourgoin sam. 18 h 30 - M. Dutreuilh Colomiers - Narbonne sam. 18 h 30 - M. Datas Lyon - Dax sam. 18 h 30 - M. Gasnier Mont-de-Marsan - Tarbes sam. 18 h 30 - M. Boyer Pau - Aurillac dim. 18 h 45 - Sport + - M. Blondel

Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 8 points : +1. Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goal-average sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc. Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vain-queur accède au Top 14. Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1.

LE CHANT DES SIRÈNES

ARTHUR JOLY PILIER DROIT D’AGEN Bien que chahutés une mi-temps durant par les Columérins, les Agenais, samedi soir sur leur pelouse d’Armandie, ont su, avec beaucoup de maîtrise et de sang-froid, renverser la vapeur en deuxième période. Même s’ils sont passés à côté du bonus offensif. La puissance du pack agenais a finalement eu raison de la bravoure des joueurs de Colomiers. Au rang des hommes qui se sont particulièrement mis en évidence, le pilier droit du SUALG Arthur Joly, seulement remplacé à six minu-tes de la fin du match, figure en première position. Même si l’œuvre fut collective, Arthur Joly y fut particulièrement actif. B. F. ■

Le Joueur de la semaine ★

Classement À DOMICILE À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. Pts J. G. N. P. p. c. b.o. b.d. 1 ● LYON 46 11 10 0 1 313 164 5 1 23 5 5 0 0 160 48 3 0 23 6 5 0 1 153 116 2 1 2 ● LA ROCHELLE 38 11 8 1 2 277 178 3 1 23 5 5 0 0 160 57 3 0 15 6 3 1 2 117 121 0 1 3 ● AGEN 36 11 7 0 4 307 177 4 4 28 6 6 0 0 217 76 4 0 8 5 1 0 4 90 101 0 4 4 ● PAU 34 11 8 0 3 199 212 1 1 18 5 4 0 1 103 72 1 1 16 6 4 0 2 96 140 0 0 5 ● AURILLAC 32 11 7 0 4 273 233 3 1 24 6 5 0 1 173 82 3 1 8 5 2 0 3 100 151 0 0 6 ▲ BOURGOIN-JALLIEU 29 11 5 2 4 226 193 3 2 25 6 5 1 0 159 73 3 0 4 5 0 1 4 67 120 0 2 7 ▲ NARBONNE 28 11 6 1 4 227 258 1 1 19 5 4 1 0 133 98 1 0 9 6 2 0 4 94 160 0 1 8 ▼ COLOMIERS 24 11 5 0 6 227 223 0 4 17 5 4 0 1 118 67 0 1 7 6 1 0 5 109 156 0 3 9 ● TARBES 23 11 4 1 6 234 221 2 3 19 5 4 0 1 134 75 2 1 4 6 0 1 5 100 146 0 2 10 ▲ DAX 21 11 4 1 6 200 220 0 3 19 6 4 1 1 136 96 0 1 2 5 0 0 5 64 124 0 2 11 ▼ MONT-DE-MARSAN 20 11 3 2 6 198 241 1 3 15 5 3 1 1 115 94 1 0 5 6 0 1 5 83 147 0 3 12 ▲ CARCASSONNE 19 11 4 0 7 220 288 0 3 13 6 3 0 3 141 156 0 1 6 5 1 0 4 79 132 0 2 13 ▼ BÉZIERS 19 11 3 1 7 186 228 0 5 15 6 3 0 3 119 115 0 3 4 5 0 1 4 67 113 0 2 14 ▼ ALBI 18 11 4 0 7 201 282 0 2 14 6 3 0 3 123 125 0 2 4 5 1 0 4 78 157 0 0 15 ▲ BOURG-EN-BRESSE 15 11 2 1 8 205 262 0 5 13 6 2 1 3 138 121 0 3 2 5 0 0 5 67 141 0 2 16 ▼ AUCH 14 11 3 0 8 160 273 0 2 13 5 3 0 2 87 82 0 1 1 6 0 0 6 73 191 0 1

Les étoiles ★★★ Joly (Agen) ; Garcia (Bourgoin) ; Boisset (Aurillac) ; Salle-Canne, Bourret (Dax) ; Iribaren (Tarbes) ; Charlet. (Pau) ; Ruiz (Narbonne). ★★ Vaquin, Francis, Lamoulie (Agen) ; Falatea, Puech (Colomiers) ; Janaudy, Rességuier, Gondrand (Bourgoin) ; Bissuel, Elgoyen (Auch) ; Seron, Bosch, Gros (Carcassonne) ; Puyo (Béziers) ; Chabal, Nallet, Du Preez (Lyon) ; Giraud, Kalou, Vailloud, Giraud (Bourg-en-Bresse) ; Seron, G. Bosch, Gros (Carcassonne) ; Puyo (Béziers) ; Maïtuku, Valentin, McPhee (Aurillac) ; Leota (Mont-de-Marsan) ; C. Ternisien, Bert, Coletta (Dax) ; Bezian, Domolaïlaï (Tarbes) ; Charlon, Bouilhou (Pau) ; Djebablah, Misse (Albi) ; Navakadretia, Beaux, Rattez (Narbonne), Le Bourhis (La Rochelle). ★ Valdès, Giraud, Darbo (Agen) ; Bolakoro, Piron (Colomiers) ; Santoni, Barrière, Kamea (Bourgoin) ; De Pauw, Clarac (Auch) ; Gerber, Martin, Poux (Béziers) ; Sukanaveita, Regard, Bontinck, Basson (Lyon) ; Eadie (Bourg-en-Bresse) ; Gerber, Martin, Poux (Béziers) ; Hayes, Tokula, Petitjean (Aurillac) ; Taulanga, Vunisa (Mont-de-Marsan) ; Mathy, Chollon, Laousse (Dax) ; Veau, Rubio (Tarbes) ; Moise, Hough, Niko (Pau) ; Dedieu, André, Hecker (Albi) ; Wright, Strauss, Fichten, Jenkins (Narbonne) ; Lagarde, Grandclaude, Sazy (La Rochelle).

24 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Bourg-en-Bresse - Lyon : 24 - 27

LYON LIONEL NALLET A INSCRIT L’ESSAI DE LA GAGNE À LA SIRÈNE CONTRE SON CLUB FORMATEUR, DONNANT CINQ POINTS À UNE ÉQUIPE LYONNAISE À CÔTÉ DE SES POMPES UNE GRANDE PARTIE DU MATCH.

Par Sébastien FIATTE

Lionel Nallet n’a pas raté son retour au stade Marcel-Verchère, sur la pelouse où il a usé ses premiers crampons. Incertain toute la semaine en raison d’un dos douloureux, le deuxième ligne s’est offert une sortie en beauté pour son unique match joué à Bourg-en-Bresse au crépuscule de sa carrière profession-

nelle. Il le doit à son équipe, qui mérite le César du meilleur scé-nario pour avoir permis à son capitaine de devenir le héros du jour en marquant l’essai de la gagne quelques secondes après la sirène ! Pour les Césars de la réalisation et du jeu d’acteurs, en revanche, le Lou devra attendre. On jouait la dernière minute. Auteur de sa plus mauvaise pres-tation depuis le début de championnat, le Lyon était logique-ment mené de quatre points par des Bressans sans complexes. Un dernier lancer de Vincent Colliat parvint dans les mains de l’ancien capitaine du XV de France, au prix d’un numéro d’équi-libriste dans les airs. « Le lancer était pour moi, confirma-t-il. Je

récupère la balle en bas. C’était limite. Heureusement, le lancer était droit. » Plusieurs pick and go plus tard, juste quelques se-condes après la sirène, le «Poulet » crucifiait son club forma-teur, déclenchant les hurlements de joie de ses coéquipiers et les pleurs de Bressans bien mal récompensés. « On a essayé de bien s’organiser sur la dernière action, décrivit-il après coup. En première mi-temps, il y avait eu plusieurs si-tuations semblables devant la ligne bressane. On repartait trop seuls. Cette fois, on n’a pris notre temps. » CHABAL : « PAS SÛR QU’ON MÉRITE LA VICTOIRE » Le Lou a lézardé pendant plus d’une heure. Il sembla prendre un malin plaisir à donner le bâton et les ballons pour se faire bat-tre. En première mi-temps, il se montra notamment incapable de taper un seul bon coup de pied pour occuper le terrain, malgré un vent favorable. « Je ne suis pas sûr qu’on mérite la victoire, reconnut Sébastien Chabal. On va se remettre au travail et remettre notre rugby dans l’ordre. Au moins, l’équipe a du caractère. » ■

Peu inspirés dans le jeu face à des Bressans méritants, les Lyonnais de Lionel Nallet se sont appuyés sur leurs solides atouts défensifs pour renverser la vapeur en toute fin de rencontre. Photo Jean-François Basset

À BOURG-EN-BRESSE - Dimanche 15 heures 10 000 spectateurs. Arbitre : M. Chalon (Limousin). Évolution du score : 0-7, 3-7, 6-7, 9-7 (MT) ; 12-7, 12-10, 15-10, 18-10, 21-10, 21-15, 21-20, 24-20, 24-27. LYON : 4E Chabal (14e, 65e), Bontinck (70e), Nallet (80e) ; 2T (14e, 80e), 1P (46e) Munto. Carton jaune : N’Zi (36e). Non entrés en jeu : 18. Njewel 20. Vergallo 22. Wakanivuga. BOURG-EN-BRESSE : 7P (22e, 34e, 37e, 43e, 58e, 62e, 76e), 1DG (60e) Eadie. Carton jaune : Perret (51e). Non entrés en jeu : 20. Boudot 21. Lancelle. BOURG-EN-BRESSE 15. Pagès ; 14. Cailleaud (22. Porret 72e), 13. Frénet (cap.), 12. Perret, 11. Cassin ; 10. Eadie, 9. Maiquez ; 7. Buatier (19. Bornuat 43e), 8. Vailloud, 6. Witt ; 5. Giraud (18. Brochier 66e), 4. Kalou ; 3. Harmse

(23. Jourdain 55e), 2. Ulugia (16. Hutchinson 51e), 1. Drancourt (17. Giacoletto 51e). LYON 15. Arnold ; 14. Romanet (21. Dumora 58e), 13. Regard, 12. Sukanaveita, 11. Ratuvou ; 10. Munro, 9. Januarie ; 7. N’Zi, 8. Chabal, 6. Viljoen (19. Bontinck 51e) ; 5. Nallet (cap.), 4. Basson ; 3. Roux (23. Castex 62e), 2. Bonrepaux (16. Colliat 62e), 1. Du Preez (17. Fiard 62e). LES ÉTOILES ★★ Chabal, Nallet, Du Preez ; Giraud, Kalou, Vailloud, Giraud ★ Sukanaveita, Regard, Bontinck, Basson ; Eadie L’INFIRMERIE Bourg-en-Bresse Buatier, sur K.-O., est sorti à la 43e minute. > Béziers - Bourg-en-Bresse, samedi 18 h 30. Lyon Pas de blessé à déplorer. > Lyon - Dax, samedi 18 h 30.

Bourg-en-Bresse - Lyon 24 - 27

Narbonne - La Rochelle : 25 - 17

NARBONNE SUPERBE VICTOIRE DES AUDOIS FACE À DES ROCHELAIS, CANDIDATS À LA MONTÉE, QU’ILS PRIVENT DE BONUS DÉFENSIF SUR LA SIRÈNE. LE RCNM REMONTE À LA 7e PLACE DU PRO D2 !

SANS COMPLEXE

Par Julien LOUIS

«Le message était clair avant le match . Nous voulions déve-lopper beau-coup de jeu et

mettre énormément d’intensité, afin de ne pas avoir de regrets face à un concurrent à la mon-tée . » En que lques mots, Christopher Ruiz, auteur de vingt points au pied dimanche, résume l’essence même du suc-cès de son équipe. Un Narbonne décomplexé, joueur et sédui-sant à souhait, qui a multiplié les temps de jeu et les longues sé-quences pendant 80 minutes. Une philosophie de jeu ga-gnante. Et si les troupes du ca-pitaine Beaux n’avaient raté leur entame et cruellement manqué de réalisme lors du premier acte (six occasions fran-ches non converties, en supério-rité numérique, elles auraient certainement décroché un suc-cès bonifié : « Je suis encore sur-pris de la qualité de jeu fournie par l’équipe. Nous avons été très performants en conquête et bons dans la gestion de la rencontre et dans la manière de tenir le bal-lon. C’est notre match référence à domicile cette saison », ajoute-t-il. UNE MAÎTRISE DES DÉBATS La différence s’est faite en deuxième période, où les lo-

caux, ont infligé un sévère 22 à 5 à leurs visiteurs : « Nous avons retrouvé de l’efficacité près des lignes et avons de ce fait repris de la confiance pour aller chercher ce succès dans les v ingt dernières minutes . » Disciplinés et rigoureux en dé-fense, les joueurs du RCNM n’ont jamais semblé en diffi-culté après la pause. Une soli-darité salvatrice, une intensité de tous les instants dans les points de rencontres, lui per-mirent d’étouffer leurs adver-saires. La Rochelle repart bredouille du Parc des sports et de l’Amitié de Narbonne, où les Orange et Noir sont toujours invaincus cette saison. Narbonne se replace au clas-sement en septième position, à seulement quatre points du premier qua l i f ié v i r tue l (Aurillac). De quoi devenir am-bitieux avant le déplacement de samedi procha in à Colomiers ? « Non, je crois qu’il est encore trop tôt pour parler des demi-finales. On vient en ef-fet de battre le second du classe-ment… Et c’est justement notre faculté à répéter ce genre de prestation, qui fera que peut-être un jour, nous disputerons ces rendez-vous », ajoute le de-mi d’ouverture. La machine audoise est en mar-che ! Sa régularité définira dans un futur proche, ses réelles am-bitions. ■

À NARBONNE - Dimanche 17 h 15 3 850 spectateurs. Arbitre : M. Blasco Baque (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 0-7, 3-7, 3-12 (MT) ; 6-12, 9-12, 16-12, 16-17, 19-17, 22-17, 25-17. NARBONNE : 1E Navakadretia (54e); 1T, 6P (11e, 45e, 49e, 60e, 72e) Ruiz. LA ROCHELLE : 3E Atonio (1re), Lagarde (37e), Le Bourhis (56e) ; 1T Fortassin (1re). Cartons jaunes : Fortassin (29e), Lafoy (71e). Non entré en jeu : 21. Berger. NARBONNE 15. Etienne ; 14. Fekitoa, 13. Rattez, 12. Kaufana (21. Halangahu 49e), 11. Navakadretia (22. Lima, 57e-61e, 65e) ; 10. Ruiz, 9. Rouet (20. Valentine 39e) ; 7. Jenkins, 8. Beaux (cap.), 6. Tomiki (19. Erasito 75e) ; 5. Aurignac (18. Manchia 63e), 4. Strauss ; 3. Wright (23. Zanon 72e), 2. Vuli (16. Algisi 77e), 1. Fichten (17. Petit 73e). LA ROCHELLE 15. Marienval ; 14. Lagarde, 13. Vulivuli,

12. Grandclaude (22. Herry 59e), 11. Le Bourhis ; 10. Fortassin, 9. Audy ; 7. Sazy, 8. Gourdon, 6. Djebaïli (20. Wessels 38e-73e, 17. Forbes 73e), 5. Cestaro (18. Jacob 54e), 4. Grobler (19. Soucaze 50e) ; 3. Atonio (cap.) (23. Clément 54e), 2. Geledan (16. Van Vuuren 46e), 1. Lafoy. LES ÉTOILES ★★★ Ruiz. ★★ Navakadretia, Beaux, Rattez ; Le Bourhis. ★ Wright, Strauss, Fichten, Jenkins ; Lagarde, Grandclaude, Sazy. L’INFIRMERIE Narbonne Rouet est touché à l’épaule droite. Il devra attendre le résultat des exa-mens complémentaires pour connaître la gravité de sa blessure et son indisponibilité. > Colomiers - Narbonne, samedi 18 h 30 La Rochelle Djebaili allait mieux à l’issue de la rencontre. Canale souffre d’une frac-ture à un tibia. Il sera absent six mois. > La Rochelle - Agen, samedi 17 heures

Narbonne - La Rochelle 25 - 17

Par Philippe SÉVY

L’accablement pesait sur le ves-tiaire burgien. Entre de longs silences, l’entraîneur Franck Maréchal enrage : « Toutes les équipes adverses nous félici-tent pour notre jeu. Mais à la

fin, ce sont elles qui gagnent. » Le technicien bressan liste à peine quel-ques manques : « Un bon arbitre bien sûr. Mais aussi être plus solide physiquement.

On a manqué deux, trois placages. Mais contre la machine de guerre lyonnaise, ça n’est rien. Je n’ai rien à reprocher aux joueurs. » BON ÉTAT D’ESPRIT L’autre coach Yoann Boulanger est pa-reillement accablé : « On subit logique-ment la force et la puissance des indivi-dualités lyonnaises. Mais les gars ont tout donné. Stratégiquement, on a fait ce qu’il fal-lait en jouant régulièrement dans leur camp

et en défendant bien. On a retrouvé notre défense, même si on prend trois essais. » Le staff burgien ne veut pas désespérer. Mais s’interroge après un revers aussi cruel : « Une défaite n’est jamais une ré-férence. Ce dimanche contre le leader comme depuis le début de l’année, on a montré un bon état d’esprit. Après une telle débautche d’énergie, qu’est-ce qu’on va pouvoir dire aux joueurs cette semaine pour repartir sur du positif, dès samedi à Béziers ? » ■

RAGE ET DÉSESPOIR

PROPHÈTE EN SON PAYS

Le match

Précoces les Rochelais !

Contre le vent, les Bressans firent une première mi-temps idéale. Après avoir encaissé un essai sur une penaltouche conclut par Chabal (14e), ils virèrent en tête grâce à trois pénalités de Eadie. Ils surent exploiter au mieux la fébrilité du Lou. Incapable de profiter du vent pour investir le camp adverse, le leader multiplia les turnovers et les mauvais choix balle en main. Les affaires du leader ne s’arrangèrent pas à la reprise. En su-périorité numérique, il recula encore, discuta les décisions de l’arbitre et se retrouva mené 21-10 (62e) sur une nouvelle pénalité de Eadie. Dos au mur, Lyon réagit une fois encore par Chabal (65e). Puis Bontinck contra un coup de pied avant de marquer en coin (21-20 ; 70e). Après une nouvelle pénalité de Eadie, le Lou dut son salut à Nallet, au-teur l’essai de la gagne à la sirène. S. F. ■

Le match

Le Lou s’en sort bien

BOURG-EN-BRESSE VAINCUE À LA DERNIÈRE MINUTE, LA DÉBAUCHE D’ÉNERGIE DE L’US BRESSANE FACE AU LEADER MÉRITAIT MIEUX QU’UN SIMPLE POINT DE BONUS DÉFENSIF.

Pro D2 11e journée

22 secondes de jeu. Sur le coup d’envoi botté par Fortassin, les Narbonnais cafouillent le ballon à la retombée. Les Maritimes s’en emparent et sur le ruck suivant, le capitaine Uini Atonio et 152 kg, s’échappe au cœur du ruck. Inarrêtable malgré le retour de trois défenseurs, il inscrit l’essai le plus rapide de la saison. Dominés dans la conservation du ballon, l’occupation du terrain et l’agres-sivité, les Rochelais vont ensuite faire preuve d’un froid réa-lisme pour prendre les commandes de la rencontre. Lagarde et Le Bourhis sont décisifs sur les deux seules occasions d’essais franches. On pense alors la victoire acquise… Mais à cause d’une trop grande indiscipline, qui frôle le surréaliste et d’une absence totale de maîtrise, les Rochelais vont se faire punir sur la fin. Une huitième défaite consécutive au Parc des sports et de l’ami-tié ! J. L. ■

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 25

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Albi - Pau : 19 - 20

PAU MENÉE 19-6 À L’HEURE DE JEU, LA SECTION PALOISE A SU RÉAGIR POUR L’EMPORTER, SUR LE FIL, 20-19. LES HOMMES DE DAVID AUCAGNE, DÉCROCHENT LEUR QUATRIÈME VICTOIRE À L’EXTÉRIEUR CETTE SAISON.

Par Florian DALMASSO

Sevrés de ballon en première période, les Palois s’ac-crochent en défense. Au terme du premier acte, les visiteurs ne tournent qu’à deux petits points d’Albi, 6-8. Dans les vestiaires, les consignes de David Aucagne, l’entraîneur des lignes arrière, sont clai-res : « Je leur ai dit de mettre la main sur le ballon.

Réussir à mieux sortir de notre camp, de se réveiller. Pendant la première période, on a été en dedans défensivement. » Pourtant, à l’heure de jeu, les visiteurs sont à treize longueurs des Jaune et Noir. C’est de cet écart que les Palois ont su se nour-rir. Kévin Boulogne, entré en jeu à la 56e minute de jeu, ne peut que le constater : « On a eu du mal à se mettre en route. L’équipe d’Albi a été très forte. Pendant les vingt dernières mi-nutes, ils ont peut-être essayé de gérer leur avance. C’est à ce mo-ment là qu’on a réussi à réagir et imposer notre jeu. » Malgré cette victoire à l’arrachée, aucun Palois n’affiche la

mine des grands jours. Joël Rey, l’entraîneur des avants, se contente des quatre points du succès : « Le plus important est là. Des matchs à l’extérieur où l’on domine pendant quatre-vingts minutes, en six ans, cela ne m’est jamais arrivé. » HUMILITÉ DE RIGUEUR Même son de cloche du côté du demi de mêlée Kévin Boulogne : « Il y a deux choses à retenir de cette rencontre. La solidarité des joueurs et pour cela il faut féliciter les avants, puis la qualité al-bigeoise. Nous, on va baisser la tête pour ne pas manquer de res-pect à Albi. » Après onze journées de Pro D2, la Section pa-loise est toujours en rodage. Une équipe à réaction qui sait faire le boulot et prendre de précieux points. Les hommes de David Aucagne restent accrochés à leur quatrième place. « Il faut continuer à travailler afin de pouvoir imposer notre jeu, multiplier les séquences. On a une belle équipe et on voit que quand on joue, on peut marquer de beaux essais. » Aucun doute, l’entraîneur a d’ores et déjà en tête la réception du Stade Aurillacois. ■

Simon Bonnet (numéro 13) enserre Nicolas Kraska. Dans quelques instants, André Hough (de face), va faire chavirer les Palois dans le bonheur en transformant un essai de pénalité qui offre la victoire aux Béarnais face au SCA. Les Palois réalisent un des gros coups de cette onzième journée. Photo La Dépêche du Midi

À ALBI - Dimanche 15 heures - 3 100 spectateurs. Arbitre : M. Descottes (Drôme-Ardèche). Évolution du score : 5-0, 8-0, 8-3, 8-6 (MT) ; 13-6, 16-6, 19-6, 19-13, 19-20. PAU : 2E Niko (65e), de pénalité (78e) ; 2T, 2P (25e, 38e) Hough. Cartons jaunes : Fèvre (52e), Hurou (55e). Carton rouge : Barrère (67e). ALBI : 2E Hecker (2e), Barthélémy (46e) ; 3P Marques (22e), Bouillon (53e, 58e). Cartons jaunes : Hamadache (55e, 76e). Cartons rouges : Bonnet (67e), Hamadache (76e). ALBI 15. Bouillon ; 14. Lacroix, 13. Hecker, 12. B. Bonnet, 11. Kraska ; 10. Barthélémy (21. Peluchon 71e), 9. Marques (22. Chateauraynaud 73e) ; 7. Misse (cap.), 8. Lane (20. Bujiashvili 66e ; 3. Gau 77e), 6. Visensang (3. Gau 56e-66e) ; 5. Damiani (18. Correa 69e), 4. M. André (19. J. Mondoulet 69e) ; 3. Gau (23. Hamadache 51e), 2. Djebablah (16. Ponnau 51e), 1. Dedieu (17. Tetrashvili 51e).

PAU 15. Mazzonetto (22. Valançon 44e) ; 14. Fumat (cap.) (21. Lescalmel mt), 13. S. Bonnet, 12. Taumoepeau, 11. Niko ; 10. Hough, 9. Daubagna (20. Boulogne 56e) ; 7. Bouilhou, 8. Monzeglio (19. I. Domolaïlaï 51e), 6. Barrère (1. Moise 56e-66e) ; 5. Fèvre (18. Ramsay 32e-35e), 4. Charlon (18. Ramsay 54e) ; 3. Charlet (23. Bougherara 62e), 2. Bourgeois (16. Boundjema 48e), 1. Moise (17. Hurou 48e). LES ÉTOILES ★★★ Charlet. ★★ Charlon, Bouilhou ; Djebablah, Misse. ★ Moise, Hough, Niko ; Dedieu, M. André, Hecker. L’INFIRMERIE Albi Pas de blessés. Julien Raynaud, touché à un ge-nou à l’entraînement la semaine passée, pourrait re-jouer samedi. > Auch- Albi, samedi 18 h 30. Pau Inquiétudes pour Jean-Marc Mazzonetto (péroné). Incertitudes pour Julien Fumat (cuisse). > Pau - Aurillac, dimanche 18 h 45.

Albi - Pau 19 - 20

Dax - Tarbes : 26 - 15

EN SACHANT RÉPONDRE AU DÉFI PHYSIQUE DES TARBAIS ET GRÂCE À UNE MEILLEURE MAÎTRISE COLLECTIVE, DAX S’EST RENDU LA VICTOIRE PRESQUE FACILE.

LA FORCE D’Y CROIRE

Par Sylvain LAPIQUE

On a suffisamment glosé sur la préten-due jeunesse de l’effectif dacquois pour ne pas saluer la maturité affichée

ce dimanche. Secoués d’entrée par des Tarbais survoltés, qui ins-crivirent un essai dès la 6e mi-nute, les Landais firent preuve d’une étonnante maîtrise pour reprendre le score dans un pre-mier temps avant de placer leurs adversaires à distance raisonna-ble. Un constraste saisissant avec la fébrilité affichée par ces mêmes joueurs en pareille situation il y a encore quelques mois. Bien sûr, ce ne fut pas sans mal, en témoigne le violent combat entre les deux équipes sur les phases de ruck et dans les duels qui déboucha sur quatre cartons jaunes et un rouge de part et d’autre. Il fallut aussi composer avec quelques difficultés en mê-lée, un secteur dans lequel les Dacquois s’étaient montrés sou-verains jusqu’alors. Mais justement, le succès des Landais n’en a que plus d’éclat. Sans s’affoler, comme sûrs de leur fait, les Dacquois ont su re-mettre la main sur le ballon, oc-cuper le camp tarbais, agresser la défense au près ou la contour-ner lorsque l’occasion, fatale-ment, finissait par se présenter. Pour preuve cet essai de Charlie Ternisien sur une diagonale op-portune de Potgeiter à destina-tion de l’ailier Ragamate, après une relance de Bourret suite à

un jeu au pied raté des Tarbais (10-5, 17e). « PUR BONHEUR » Autre élément révélateur de cette force collective, ces séquences défensives dans leurs 22 mètres où les Dacquois surent contenir les assauts de Tarbais pourtant très joueurs. Et lorsque le ballon revenait dans leurs mains, les Landais faisaient montre d’un réalisme éclatant, comme sur cette interception de Mathieu Bourret sur une action d’essai à cinq mètres de sa ligne qui s’ache-va dans l’en-but adverse après un rush de Salle-Canne (23-8, 48e). De quoi réjouir le manager Richard Dourthe, qui récolte les fruits du travail de reconstruc-tion entamé au printemps der-nier avec Jérôme Daret : « Qu’on gagne ou qu’on perde, je veux que les gens soient fiers de cette équipe. Moi je suis fier d’eux. Je leur ai dit que je pouvais tout leur donner, que j’avais confiance en eux mais que c ’es t eux qui n’avaient pas confiance en leurs propres moyens. On travaille psy-chologiquement et ils sont en train de réaliser tout ça. Ils écoutent, ils s’aperçoivent qu’en écoutant ils progressent et ça, c’est le pur bonheur de l’entraîneur. » Maîtrise et discipline collective, bonne gestion des temps fai-bles, réalisme sur les temps forts : la force et la confiance qui se dégagent du groupe dac-quois apparaissent un peu plus clairement semaine après se-maine. ■

À DAX - Samedi 15 heures - 3 650 spectateurs. Arbitre : M. Delpy (Île-de-France). Évolution du score : 0-5, 3-5, 10-5, 10-8, 13-8, 16-8 (MT) ; 23-8, 23-15, 26-15. DAX : 2E Ch. Ternisien (16e), Salle-Canne (47e) ; 2T, 4P (9e, 27e, 29e, 79e) Bourret. Cartons jaunes : Maignien (23e, 43e). Carton rouge : Maignien (43e). Non entré en jeu : 22. Ben Letaief. TARBES : 2E Domec (6e), Veau (73e) ; 1T Laharrague (73e) ; 1P Moeke (19e). Cartons jaunes : Iribaren (9e), Domec (13e). Carton rouge : Garcia (26e) Non entré en jeu : 20. B. Chevtchenko. DAX 15. Lacoste ; 14. Bourret, 13. Laousse-Azpiazu, 12. Mathy (21. Tao 45e), 11. Ragamate ; 10. Potgieter (21. Tao 34e-35e), 9. Salle-Canne (cap.) (20. Quiniou 67e) ; 7. Chollon (16. Larrieu 24e-34e, 52e), 8. Ch. Ternisien (18. Soqeta 65e), 6. Coletta ; 5. Vervoort, 4. Bert (19. Garcia 75e) ; 3. Boyoud (23. Arias 61e), 2. Maignien,

1. Hugues (17. Lafon 67e). TARBES 15. Devcich ; 14. Domec, 13. Veau, 12. Cabanne, 11. Rubio ; 10. Moeke (22. N. Laharrague mt), 9. Iribaren ; 7. Manu (23. Mirtskhulava 35e), 8. Bezian, 6. Haddon (19. Collet 57e) ; 5. J. Domolaïlaï (cap.) (18. Basauri Flores 70e), 4. Bernard (21. Coetzer 62e) ; 3. Garcia, 2. Grobler (16. Pointud 52e), 1. Muzzio (17. Casals 52e). LES ÉTOILES ★★★ Salle-Canne, Bourret ; Iribaren. ★★ Ch. Ternisien, Bert, Coletta ; Bezian, Domolaïlaï. ★ Mathy, Chollon, Laousse ; Veau, Rubio. L’INFIRMERIE Dax Maignien, touché aux cervicales et ex-pulsé, ainsi que Mathy (épaule) pourraient manquer à l’appel. > Lyon - Dax, samedi 18 h 30 Tarbes Moeke, sorti à la mi-temps sur une béquille, devrait être rétabli. > Mont-de-Marsan - Tarbes, samedi 18 h 30

Dax - Tarbes 26 - 15

Les Albigeois se sont à coup sûr réveillés ce lundi matin avec une sacrée gueule de bois. Il est des matchs comme ça, qui vi-rent au cauchemar. Pourtant, à l’heure de jeu, les coéquipiers

de Yohann Misse semblaient avoir fait le plus dur. Dix points d’avance et une recu-lade infligée aux cinquante mètres à la mê-lée paloise semblaient du meilleur augure. Sauf que la tentative de pénalité de Sylvain Bouillon, consécutive à ladite reculade, pas-sait à côté et que, cinq minutes plus tard,

Elija Niko plongeait dans l’en-but au bout de la première incursion paloise dans le camp albigeois. Et puis le reste : bagarre générale et premier carton rouge, deuxième carton rouge et essai de pénalité. Puis tout qui part à vau-l’eau. Et des questions : Fallait-il tenter de transformer la pénalité plutôt que de choisir la mêlée (45e) ? Fallait-il faire taper Sylvain Bouillon, plus en veine que Samuel Marques (68e) ? Parce qu’au bout du compte, ce n’est qu’un petit point qui manque, mais quel poids ce point. Henry Broncan est arrivé des ves-

tiaires à la conférence de presse avec une mine de circonstance. Déception ? Oui, mais « pour mes joueurs ». Le manager avait l’émoi à fleur de peau, persuadé que l’équipe ne mé-ritait pas ça. « On a mieux joué aujourd’hui que quand on a battu Narbonne il y a quinze jours ; et on a perdu. » Jean-Christophe Bacca, l’entraîneur des avants albigeois, soulignait de son côté : « Je retiens les mots de Joël Rey (son homologue palois, N.D.L.R.), qui a avoué que Pau ne méritait pas de gagner. C’est vrai que j’ai du mal à chercher un sec-teur où on a péché. » B.F. ■

UN VRAI CAUCHEMAR

L’ORGUEIL PALOIS

Menés 16-8 à la mi-temps, les Tarbais signent un retour tonitruant sur la pelouse, dans le sillage de leur demi de mêlée Iribaren, for-midable détonateur. Profitant de l’expulsion du talonneur dac-quois Maignien suite à un second carton jaune dès le premier ruck, les Tarbais lancent une première offensive par Iribaren puis Bezian qui échoue à 5 mètres de la ligne dacquoise. Dans la foulée, ils en-chaînent les temps de jeu dans les 22 mètres dacquois : Iribaren se fait à nouveau la malle et a la possibilité de décaler son ailier en bout de ligne. Mais Mathieu Bourret coupe la trajectoire du ballon, prolonge au pied et Anthony Salle-Canne finit le travail pour un essai de 90 mètres (23-8, 48e). Un écart rédhibitoire malgré un se-cond essai des Tarbais à la 75e sur une bourde de Ragamate. Lourdement sanctionnés, jouant tout le match à 14, les Tarbais ne pouvaient guère espérer mieux malgré leur débauche d’énergie dans le combat et leur bonne tenue en conquête. S.L. ■

Le match

L’essai qui tue

La Section paloise décroche son quatrième succès à l’extérieur. Mais que ce fut difficile. Albi, maître de son match durant près d’une heure, peut s’en vouloir (58e, 19-6). À douze minutes du terme, la ten-sion monte. Une bagarre générale et deux cartons rouges. Le Palois Jean-Baptiste Barrère et le Tarnais Baptiste Bonnet, tous deux à l’origine de l’échauf-fourée, sont exclus. Décisif lors des dernières ren-contres du SCA, Samuel Marques passe à côté de son match. Des points oubliés au pied et une équipe paloise à réaction font basculer la rencontre. Dominateurs en mêlée en fin de match, les Palois font le siège des cinq mètres Albigeois. Les coups de sifflet se succèdent jusqu’à l’essai de pénali-té… transformé par Andre Hough (79e, 20-19). Sur la sirène, les Albigeois manquent le drop de la ga-gne par l’intermédiaire de Sylvain Bouillon. Sa tentative effleure le poteau. F. D. ■

Le match

Une fin à suspense

ALBI À L’HEURE DE JEU, TOUT A BASCULÉ POUR LES ALBIGEOIS QUI MENAIENT ALORS LARGEMENT.

Pro D2 11e journée26 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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Béziers - Carcassonne : 20 - 23

CARCASSONNE VAINQUEURS SUR LE FIL (23-20), LES AUDOIS RÉUSSISSENT LA TRÈS BELLE OPÉRATION DU WEEK-END. ILS REVIENNENT À HAUTEUR DE BÉZIERS AU CLASSEMENT (ONZIÈME) ET FONT LE PLEIN DE CONFIANCE.

Par Julien LOUIS

L’USC est le roi du derby ! Les Jaune et Noir ont en effet remporté hier leur cinquième triomphe face à l’ASBH, en autant de rencontres disputées. « C’est vrai ? Vous me l’apprenez », s’amuse Julien Gros, ar-rivé dans l’Aude cette saison. Cet aveu, d’un des élé-ments les plus en vue samedi soir, souligne la men-

talité d’un groupe qui a fait une croix sur son passé. Seul le présent et l’avenir ont de l’importance. Et dans ce sens, le succès décroché à Béziers peut faire office d’acte fondateur. En effet, c’est la première fois que Carcassonne s’impose à l’extérieur cette saison et surtout, qu’il parvient à enchaîner deux victoires (après Dax, 18-16). « Nous avons trouvé la voie à suivre et il faut désormais continuer dans la même direction. » Un nouveau dé-part donc, mais en aucun cas une révolution aux yeux du duo d’entraîneurs, Alexandre Jaffrès et Philippe Guicherd. Car, comme le précise ce dernier, leur équipe aurait très bien pu repartir vaincue de la Méditerranée : « Béziers doit se demander comment il a perdu ce match. Les Bitterois se bouffent la feuille en seconde

mi-temps et nous, nous sommes allés chercher cette victoire.» La chance a fini par tourner et surtout, une âme semble se créer au sein du collectif peu épargné cette année. UNE SÉRIE À PROLONGER « Les mecs ont mis leurs tripes dans cette opposition. Ils ont aus-si été très rigoureux, sans jamais répondre aux provocations ad-verses. C’est la victoire d’un collectif courageux », ajoute-t-il. D’au-tres satisfactions sont à noter, à l’instar d’une touche impériale et « d’une bonne gestion tactique de la rencontre avec ou sans le vent. Nous sommes également parvenus à trouver enfin du liant entre avants et trois-quarts », poursuit l’arrière. Carcassonne s’est retrouvé à Béziers, mais il se sait : « encore loin d’être arrivé », selon le coach des avants. Pour confirmer l’embellie, les coéquipiers de Julien Gros doivent désormais redevenir souverains à Albert-Domec. « Il ne faut pas s’égarer, car on vient seulement « d’effacer » un de nos deux revers à domicile. Samedi contre Bourgoin, ce sera un autre gros match à gagner, face à un promu très dangereux. À nous de rester sérieux », conclut l’intéressé. La confiance est de retour, mais l’équilibre reste fragile. ■

Le demi de mêlée de l’USC, Julien Seron (au premier plan), fut le héros de la soirée en inscrivant l’essai de la gagne pour Carcassonne à l’instant de la sirène. Photo Bernard Rivière

À BÉZIERS - Samedi 18 heures - 5 045 spectateurs. Arbitre : M. Zitouni (Pays catalan). Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 10-6 (MT) ; 10-9, 10-16, 17-16, 20-16, 20-23. CARCASSONNE : 2E Lazzarotto (56e), Seron (80e) ; 2T G. Bosch (56e), Pretorius (80e) ; 3P Bosch (24e, 33e, 51e). Cartons jaunes : Ben Bouhout (20e), Teyssier (66e). Non entré en jeu : 20. Raynaud, 22. Rooney. BÉZIERS : 2E Puyo (40e), Peyras-Loustalet (60e) ; 2T, 2P (28e, 65e) Gerber. Carton jaune : Chevtchenko (75e). BÉZIERS 15. Peyras-Loustalet ; 14. Max (21. Gmir 56e), 13. Puyo, 12. Chevtchenko, 11. Marais (20. Suchier 62e) ; 10. Gerber, 9. Bisman ; 7. Toevalu (19. Carmignani 50e), 8. Baget, 6. Vahafolau (22. Zouhair 50e) ; 5. Poux, 4. Martin (cap.) (18. Dechartres 52e) ; 3. Aho (17. Bocca 50e-78e, 23. Boughanmi 78e), 2. Pinto Ferrer (16. Levi 50e), 1. Sheklashvili CARCASSONNE 15. Gros ; 14. Lazzarotto,

13. Tatupu, 12. Bancroft, 11. Brana ; 10. G. Bosch (21. Pretorius 66e), 9. Seron ; 7. Koffi, 8. Teyssier (17. Falip 78e), 6. Etien (cap.) (23. Chobet 23e-30e, 19. Tuilagi 52e) ; 5. Tisseau, 4. Guironnet (18. Roidot 72e) ; 3. Ben Bouhout (23. Chobet 61e), 2. Acquier (16. Saby 51e), 1. Etcheverry LES ÉTOILES ★★ Seron, G. Bosch, Gros; Puyo. ★ Lazzarotto, Koffi, Tisseau, Tatupu; Gerber, Martin, Poux. L’INFIRMERIE Béziers Rémi Martin, souffre d’une entorse à un genou et sera indisponible plusieurs semaines. > Béziers - Bourg-en-Bresse, samedi 18 h 30 Carcassonne Sorti sur civière à deux minutes de la fin contre Béziers, Franck Teyssier a immédiate-ment été transporté à l’hôpital. Le troisième ligne centre pourrait être gravement blessé à un genou. Thomas Acquier souffre de douleurs au même membre. > Carcassonne - Bourgoin, samedi 18 h 30

Béziers - Carcassonne 20 - 23

Aurillac - Mt-de-Marsan : 42 - 12

AURILLAC VAINQUEURS AVEC LE POINT DE BONUS, LES AUVERGNATS ONT GOMMÉ LEUR MÉSAVENTURE TARBAISE. UNE VÉRITABLE RÉACTION D’ORGUEIL.

LES COFFRES... FORTS

Par Thierry JOUVENTE

Si la mode rugbysti-que en est au « lais-sé pousser de mous-taches » , façon voyous des années Lautner, ce sont bien

les Aurillacois qui ont dégainé les premiers face à des Montois pourtant venus pour relever la tête et lorgner de nouveau vers le Top 5 de la Pro D2. Mais, les Landais sont tombés sur un os, un os transpirant la moelle. Celle qui avait tant fait défaut en se-conde période à Tarbes lors de la journée précédente. « Nous avons eu une véritable réaction d’orgueil, lâchait ainsi le demi de mêlée, Paul Boisset, placé sous la mitraille médiatique. Non seulement nous sommes des professionnels, mais on est aus-si des hommes. On ne pouvait pas en rester sur nos absences du dernier match livré dans les Hautes Pyrénées. » Voilà com-ment, la bande à Davidson-Peuchlestrade a réussi son pre-mier casse en moins d’une minute. Un ballon de récup et, quatre passes plus loin, un es-sai de Jack McPhee, l’homme de main ! Quant à Maxime Petitjean, l’exécuteur et redres-seur de torts habituels, en ins-crivant un essai transformé et trois pénalités gonflés d’un ex-ploit personnel signé, Albert

Valentin, il a conclu une pre-mière mi-temps exceptionnelle des locaux. Solides sur leurs ba-ses et agressifs en diable sur les premiers plaquages, les par-tenaires de Jakobus Kemp ont ainsi viré en tête à la pause, le coffre rempli de pépettes. TERMINER LE TRAVAIL Il ne restait qu’à terminer le boulot au cours du deuxième acte. Las, la mitraillette stadiste s’est un poil enraillée au retour des vestiaires. Avec deux car-tons jaunes successifs, et ainsi ré-duits à treize unités, les Rouge et Bleu ont laissé beaucoup de forces dans la bagarre. Pourtant, au sortir d’une période de va-ches maigres, ils ont quand même trouvé les ressources pour inscrire un nouvel essai sur une touche volée puis sur plusieurs mêlées enfoncées transformées finalement en essai de pénalité. L’affaire était donc dans le sac. Mais, à force de blessures et de permutations dans l’effectif, les cinq dernières minutes allaient s’avérer un brin délicates. « Notre deuxième période a été un peu moins aboutie, analysait enfin Thierry Peuchlestrade. L’infériorité numérique a fini par peser. Mais je suis plutôt fier de ce qu’ont réalisé nos garçons pen-dant près d’une heure. » Face à un ancien pensionnaire du Top 14, on le serait à moins. ■

À AURILLAC - Dimanche 15 heures. 3 000 spectateurs. Arbitre : M. Noirot (Languedoc). Évolution du score : 7-0, 10-0, 15-0, 22-0, 25-0, 28-0 (MT) ; 35-0, 42-0, 42-7, 42-12. AURILLAC : 5E McPhee (1re), Petitjean (14e), Valentin (16e), Brady (59e), de pénalité (72e) ; 4T (1e, 16e, 59e, 72e), 3P (10e, 34e, 40e) Petitjean. Cartons jaunes : Brady (43e), Tokotuu (46e). MONT-DE-MARSAN : 2E Leota (75e), Jagr (78e) ; 1T Dut (75e). Carton jaune : Leota (34e). AURILLAC 15. McPhee ; 14. Valentin (22.Yobo mt), 13. Tokula, 12. Kemp (cap.), 11. Ratu (21. Renaud 62e) ; 10. Petitjean ; 9. Boisset (20. Gracia 68e) ; 7. Roussel, 8. Maninoa, 6. Maïtuku (19. M. Lescure 64e) ; 5. Maréchal (18. Hézard 70e), 4. Hayes ; 3. Tokotuu (23. Natsarashvili, 48e), 2. Brady (16. Catanzano 62e), 1. Fournier (17. Escur 56e).

MONT-DE-MARSAN 15. Lucu ; 14. Durquet (22. Jagr 54e), 13. Dubié, 12. Leota, 11. Vunisa ; 10. Arrayet (cap.) (21. Dut 57e) ; 9. Pic (20. A. Ormarchea 41e) ; 7. Leonte (19. A. Lescure 64e). 8. Taulanga, 6. Brethous ; 5. Botha (18. Liebenberg 65e), 4. Flanagan ; 3. Oléon (23. S. Ormachea 48e), 2. Caudullo (16. Blanchard 48e), 1. Fiorini (17. Correia 48e). LES ÉTOILES ★★★ Boisset. ★★ Maïtuku, Valentin, McPhee ; Leota. ★ Hayes, Tokula, Petitjean ; Taulanga, Vunisa. L’INFIRMERIE Aurillac Rien à signaler si ce n’est une probable entorse d’une cheville pour Boisset > Pau - Aurillac, dimanche 18 h 45 Mont-de-Marsan Pas de blessé. > Mont-de-Marsan - Tarbes, samedi 18 h 30

Aurillac - Mont-de-Marsan 42 - 12

L’histoire sans fin. Pau, La Rochelle et Carcassonne… Trois revers et ttois scénariis identiques. À chaque fois, les Rouge et Bleu s’écroulent dans le money time. Si près, si loin.

« Cela devient récurrent. Nous sommes abat-tus », souffle Grégory Puyo très affecté. Le sentiment premier est donc que rien ne change à l’ASBH. Apparences trompeuses. « On a manqué d’agressivité. Et aussi, quand on ne suit pas les consignes, cela nous re-

vient en pleine face ! » Les habituels guerriers de la Méditerranée étaient absents samedi. « Le mot utilisé dans les vestiaires était le manque de respect », lâche Manny Edmonds. VENDANGES TARDIVES Perdus sur le pré, à plat en attaque, mal or-ganisés en défense, en touche et technique-ment à la rue, ils étaient méconnaissables. Et malgré cela, ils auraient dû triompher, à la vue des trois essais tout faits vendangés. « C’est un problème de concentration !

Lorsqu’on se croit déjà arrivés, on fait des conneries. C’est la tête qui nous a fait lâcher le match », ajoute le centre. La zone de re-légation se rapproche et la prochaine ré-ception de Bourg-en-Bresse est déjà vitale. Alors, pour sortir de la « crise », place à la re-mise en question générale « des coachs, sur la manière de passer notre (leur) message », dixit Edmonds et du groupe, « sur son sé-rieux, en matchs et aux entraînements », se-lon Soane Toevalu. Une semaine sous haute tension. J. L. ■

IRRESPECTUEUX !

LE « CASSE » PARFAIT

Saisis dès l’entame du match, les Montois ne se sont jamais rele-vés du rythme imprimé par les Cantaliens en début de rencontre. Pensez donc, les retardataires inauguraient tout juste les nouveaux guichets du stade Jean-Alric que McPhee bénissait déjà la terre promise. 24 secondes de jeu, un record ou pas loin ! Puis, dans le quart d’heure suivant, Maxime Petitjean et Albert Valentin, après une chevauchée de quatre-vingts mètres, allaient finir d’assom-mer des Landais plutôt mal inspirés. Au quart d’heure, le bonus planqué sous le mouchoir, les Aurillacois n’avaient plus qu’à gérer les maigres velléités visiteuses. Ce fut fait et bien fait. Tout d’abord sur un contre en touche bonifié par Nigel Brady et ensuite aux fesses d’une mêlée victorieuse pour un essai de pénalité amplement justifié. Il aura fallu, un relâchement défensif des locaux au cours des cinq dernières minutes pour éviter que la punition landaise ne se termine en correction. Th. J. ■

Le match

Les Montois pressés à froid !

Température glaciale, vent tourbillonnant, il fallait bien du courage samedi soir pour venir à la Méditerranée. Et ce n’est pas le spectacle propo-sé qui réchauffa le cœur des cinq mille témérai-res. Après une première mi-temps indigente, faite d’en-avant incessants, le niveau de jeu devint en-fin respectable. Pas de quoi s’enthousiasmer, mais un petit grain de folie dans une soirée bien terne. Un chassé-croisé, qui démarra juste avant l’heure de jeu. Lazzarotto fut le premier à ouvrir les hos-tilités, avant que Peyras-Loustalet ne lui réponde. Gerber offrait alors quatre points d’avance à Béziers à quinze minutes de la fin et on pensait alors ce der-by plié ! C’était sans compter sur la force de carac-tère audoise et la fébrilité biterroise. À l’issue d’une touche et d’une séance de pick and go maîtrisées à cinq mètres de l’en-but, ce « filou » de Seron prit un trou, pour offrir le succès à l’USC sur la sirène. Le réalisme avait parlé. J. L. ■

Le match

Au bout de l’ennui

BÉZIERS TROISIÈME DÉFAITE À DOMICILE ET SIXIÈME MATCH SANS VICTOIRE. L’ÉTAT D’URGENCE EST DÉCLARÉ.

Pro D2 11e journéeLUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 27

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Agen - Colomiers : 36 - 14

AGEN MALMENÉS EN PREMIÈRE PÉRIODE, LES LOT-ET-GARONNAIS SE SONT BIEN REPRIS EN SECONDE. IL FALLAIT ÇA, À UNE SEMAINE D’UN DÉPLACEMENT PÉRILLEUX À LA ROCHELLE.

Par Bruno FABIOUX, envoyé spécial [email protected]

Les Agenais ont beau dire qu’ils n’ont jamais douté, Mathieu Blin a bien failli s’étrangler à plusieurs re-prises depuis sa vigie de la tribune Guy-Basquet au vu de certaines décisions arbitrales, sûrement mal orientées à son goût. Mais si la première période a pu laisser s’installer quelques inquiétudes à une se-

maine de s’embarquer pour la tanière de l’ogre rochelais, la deuxième période n’a laissé planer aucun doute sur le potentiel des ex-sociétaires du Top 14. La toute puissance du pack lot-et-garonnais a laissé une grosse empreinte sur la deuxième pé-riode quand est apparu le vrai visage du SUALG. « Il est impor-tant d’avoir réussi cette deuxième période avant d’effectuer ce déplacement », avouait le manager agenais. FORTE PRÉSENCE Au rang des poutres du pack d’Agen, Arthur Joly a fait grosse im-pression samedi soir, au terme de soixante-quatorze minutes de forte présence. À seulement 25 ans, le pilier droit formé à Pontault-Combault, au bagage lesté de ses expériences successives à Massy,

Bourgoin, au Stade français et chez les London Welsh, n’est pas du genre à laisser sa part aux chiens. Même si, au civil, il offre une nature débonnaire et pose, à chaud, un regard plein de recul sur les événements. « Sincèrement, l’essai des Columérins après un peu plus d’une minute de jeu ne nous pas amenés à nous poser trop de questions. Tout le monde a le droit de marquer, non ?… Il ne fallait pas paniquer, c’est tout. La preuve, c’est que nous sommes repartis en deuxième période solides sur nos bases. On sait qu’on a du mal sur les retours de bloc, comme quand on avait perdu à Auch à la reprise du deuxième. On a simplement des regrets par rapport au point de bonus offensif qu’on aurait pu prendre, mais nous avons trop mal débuté cette rencontre. » Autres satisfactions de la soirée, la première prestation en tant que titulaire de Damien Furini, 22 ans. Pourtant déçu « d’avoir mal exploité certains ballons », mais très présent dans le jeu. Et celle de Rémi Vaquin, très actif durant tout le match et juste-ment récompensé d’un essai au dernier coup de sirène. « On craignait les Columérins, avouait celui-ci. Et ce sont effectivement eux qui ont eu les premières initiatives. On a pu voir en première période que si on ne met pas d’intensité, on n’existe pas. Il ne fau-dra pas oublier ça en allant à La Rochelle samedi. C’est du très gros. On a donc tout à y gagner… » ■

51e minute : Mathieu Lamoulie franchit la défense columérine et aplatit le premier essai agenais. Un essai qui relance l’attaque lot et garon-naise, jusqu’à la victoire. Photo DDM

À AGEN - Samedi 18 heure - 6 139 spectateurs. Arbitre : M. Charabas (Côte basque-Landes). Évolution du score : 0-5, 3-5, 6-5, 6-8, 6-11 (MT) ; 9-11, 12-11, 19-11, 22-11, 29-11, 36-11. AGEN : 3E Lamoulie (51e), Tau (75e), Vaquin (80e) ; 3T Francis (51e), Lamoulie (75e, 80e) ; 5P Francis (14e, 18e, 43e, 49e, 67e). COLOMIERS : 1E Amosa (2e) ; 2P (21e, 36e), 1DG (74e) Lafforgue. Carton jaune : Inigo (66e). AGEN 15. Lamoulie ; 14. Tagotago, 13. Roux, 12. Mazars (21. Petre 60e), 11. Furini ; 10. Francis (22. Ludik 70e), 9. Darbo (20. Balès 52e) ; 7. Giraud, 8. Jooste (19. Tau 53e), 6. Vaquin ; 5. Valdès, 4. Skeate (cap.) (18. Demotte 65e) ; 3. Joly (23. Moretto 74e), 2. Fogarty (16. Narjissi 27e), 1. Telefoni (17. Petin 65e). COLOMIERS 15. Lagain ; 14. Vasuinubu,

13. Piron, 12. Bolakoro, 11. Belzunce (20. Perkins 29e) ; 10. Lafforgue (cap.) (22. Daniaud 76e), 9. Inigo (21. Hilsenbeck 76e) ; 7. Puech, 8. Amosa, 6. Foucras (19. Onambélé 65e) ; 5. Bortolaso (18. Faure 76e), 4. Cholley ; 3. Rayssac (17. Martin 65e), 2. Rioux (16. Viozelange 49e), 1. Falatea (23. Punch 76e). LES ÉTOILES ★★★ Joly. ★★ Vaquin, Francis, Lamoulie ; Falatea, Puech. ★ Valdès, Giraud, Darbo ; Bolakoro, Piron. L’INFIRMERIE Agen Sorti au bout d’une demi-heure pour suspis-cion de K.-O., Denis Fogarty sera fixé rapidement sur sa participation au déplacement à La Rochelle > La Rochelle - Agen, samedi 17 heures Colomiers Pierre Belzunce souffre d’une élonga-tion au niveau de la cuisse gauche > Colomiers - Narbonne, samedi 18 h 30

Agen - Colomiers 36 - 14

Bourgoin - Auch : 32 - 6

BOURGOIN TOUJOURS INTRAITABLE À RAJON, LE CSBJ A CONSTRUIT SA VICTOIRE BONIFIÉE EN S’APPUYANT SUR SA MÊLÉE ET SA CONQUÊTE.

EN MARCHE VERS LA QUALIF

Par Francis LARRIBE [email protected]

Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliquer. C’est un peu la morale du match des Berjalliens bien ins-

tallés dans la première partie du c lassement contre les Auscitains, derniers de Pro D2. Mais ils avaient des circons-tances atténuantes. « Il faut voir dans quelles conditions nous nous sommes entraînés, faisait remarquer le capitaine Camille Levast. Avec la neige de mardi et mercredi nous avons préparé le match en gymnase. C’était aus-si une reprise. L’important c’est la victoire et le point du bonus offensif. » Certes, mais errati-que, leur gestion du jeu avec le vent (voir le match ci-dessous), les obligea à attendre la der-nière minute de la première mi-temps pour prendre leur distance avec l’adversaire. Ils durent ensuite patienter jus-qu’à la 52e pour faire le break et encore dix minutes de plus pour empocher le bonus offensif. Celui-ci n’étant consolidé avec le quatrième essai de Kamea qu’à la 79e minute. Bref, en usant d’une stratégie plus pertinente, les Berjalliens auraient pu se mettre à l’abri beaucoup plus tôt et éviter quelques tracas au

trop rare public de Rajon re-froidi par le mauvais temps. Il n’empêche, ce « bug » mis à part, le promu berjallien solide en conquête, solide en défense, peut avoir confiance en son ave-nir. AMBITIONS PLUS HAUTES Nous faisons le pari qu’à la fin des matchs allers, au soir du 21 décembre après le match à Narbonne, le CSBJ pointera dans le top 5 du Pro D2 ! Pas mal pour un promu qui a fait du maintien son seul objectif de la saison. Dès à présent, le CSBJ se doit d’avoir des ambi-tions plus hautes. Pourquoi ? Parce qu’après avoir passé brillamment le deuxième bloc où il affronta La Rochelle, Pau et Lyon, le troisième bloc paraît nettement moins com-pliqué. Après Auch, le CSBJ re-cevra deux autres fois (Béziers et Albi) et se déplacera dès ce week-end à Carcassonne et à Narbonne pour clore 2013. L’autre atout de cette équipe étant le roulement instauré de-puis le début de la saison dans les compositions d’équipe et notamment dans le pack. Même si son effectif n’est pas aussi étoffé que celui des gros bud-gets, il est géré pour ne pas con-naître un gros coup de fatigue. Sur la longueur de ce cham-pionnat ça va compter. ■

À BOURGOIN - Samedi 18 heures. 2 954 spectateurs. Arbitre : M. Mallet (Bourgogne). Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 6-6, 13-6 (MT) ; 18-6, 25-6, 32-6. BOURGOIN : 4E Kamea (40e, 79e), Gondrand (52e, 63e) ; 3T Trautman (40e), Gondrand (63e), Tomamichel (79e) ; 2P Trautman (5e, 24e). AUCH : 2P Caminati (19e, 38e), BOURGOIN 15. Moinot ; 14. Perrin (22. Tomamichel 64e), 13. X. Mignot, 12. Denêtre, 11. Kamea ; 10. Trautman (21. Gondrand 48e), 9. Da Silva ; 7. Barrière (20. Recordier 60e), 8. Levast (cap.) (19. Souquet 64e), 6. Guillot ; 5. Santoni, 4. Gabriel (18. Adamou 49e) ; 3. Garcia (23. Muret 70e), 2. Janaudy (17. Khribache 60e), 1. Rességuier (16. Gicollet 60e). AUCH 15. Grimaud ; 14. Bosque,

13. Puletua, 12. Lagardère (22. Brethous 55e), 11. Eberland ; 10. Caminati (20. Fajardo 67e), 9. Clarac (21. Briscadieu 55e) ; 7. Jenkins, 8. De Pauw (cap.), 6. Elgoyen (19. Larrieu 64e) ; 5. Dargier de Saint Vaulry, 4. Lacroix (18. Boukerou 60e) ; 3. Magnan (23. Brison 60e), 2. Bissuel (16. Le Guen 55e), 1. Abadie (17 Rocca 65e). LES ÉTOILES ★★★ Garcia. ★★ Janaudy, Rességuier, Gondrand ; Bissuel, Elgoyen. ★ Santoni, Barrière, Kamea ; De Pauw, Clarac. L’INFIRMERIE Bourgoin Aucun blessé à signaler > Carcassonne - Bourgoin samedi 18 h 30 Auch Boukerou a été touché à un genou. > Auch - Albi, samedi 18 h 30

Bourgoin - Auch 32 - 6

Les Columérins, outre l’inflation du score dans les cinq derniè-res minutes qui peut laisser croire à une punition, admet-taient la supériorité des Agenais. « Le score est très sévère et ne

reflète pas la physionomie du match », con-firmait ainsi Bernard Goutta, l’entraîneur des avants. Et enchaînait : « Mais les Agenais usent l’adversaire ; on a vraiment subi en deuxième mi-temps. Le carton jaune nous fait mal. » Au terme de la première période, les coéquipiers de Yannick Lafforgue avaient

néanmoins fait forte impression. Et me-naient le plus logiquement du monde. Et c’est là-dessus qu’ils vont devoir continuer à bâtir. Sur ces quarante minutes de jeu to-tal, de passes précises, d’enchaînements très enlevés… « LEUR DONNER DU TEMPS DE JEU » Et, surtout, sur cette jeunesse convoquée pour l’occasion et qui est un vrai plus pour l’avenir. Beaucoup de cadres avaient été laissés au repos, samedi soir, et pas moins de neuf joueurs espoirs ont participé à la ren-

contre, dont Guillaume Piron et Avenisi Vasuinubu, 21 ans chacun, l’un titularisé au centre pour la deuxième fois cette sai-son, l’autre à l’aile pour la troisième fois, mais aussi Stéphane Onambele et Quentin Daniaud, 20 ans, Christophe Hilsenbeck et Quentin Viozelange, 21 ans, Julien Faure, Jean-Baptiste Martin et Cyril Punch, 22 ans, tous entrés en jeu en cours de match. « C’est un peu dommage pour ces jeunes qui ont fini ce match, regrettait Bernard Goutta, mais c’est important de leur donner du temps de jeu. » B. F. ■

UN PLACEMENT D’AVENIR

DOUBLE VISAGE

Si choisir de démarrer avec le vent peut s’avérer judicieux, en-core faut-il l’utiliser. Pour ne pas avoir cherché à occuper le ter-rain en première mi-temps, Bourgoin s’est fourvoyé dans un jeu au large stérile. Jeu qui l’aurait fait tourner à la pause à égalité avec Auch, si Kamea n’était venu de son aile opposée terminer une action à plusieurs temps de jeu (13-6). Conscients de leur erreur tactique, les Berjalliens la rectifièrent en deuxième période. Contre le vent mais en commençant par en-chaîner dans l’axe par leurs avants, ils finirent par mettre à la rai-son des Gersois accrocheurs et meilleurs que ne l’indique leur classement. En deux accélérations, Gondrand alla deux fois à l’essai (52e, 65e) et Kamea qui avait marqué juste avant la pause, s’illustra à nouveau avant le coup de sifflet final en récupérant au rebond un ballon dégagé par Denêtre. Avec un doublé de cha-cun de ses deux attaquants, le CSBJ remportait une victoire bo-nifiée qui fut cependant longue à se dessiner. F. L. ■

Le match

Kamea et Gondrand, quatre essais à deux

Une minute et trente-cinq secondes exactement après que Thomas Charabas, l’arbitre-carabin et ancien joueur de l’AS Bayonne, eut sifflé le coup d’envoi, Afaesetiti Amosa plongeait dans l’en-but agenais au relais d’une percée plein champ d’Ilikena Bolakoro et d’un ruck vite expédié à cinq mètres de la ligne. Une irrévérence qui coïncida avec un regain de froidure, au grand bonheur des ven-deurs de plaids du stade Alfred-Armandie. Les Columérins, grâce à un jeu fait de déplacements très rapides, évitèrent les affrontements répétés en première période. La seconde se déroula quasi entièrement dans leurs cinquante mètres quand le rouleau compresseur agenais imposa sa puis-sance. Le score est un peu sévère à l’arrivée, mais le passage à quatorze des Columérins après le carton jaune leur fut an partie fatal. Et les trois essais agenais ne doivent rien à la chance. B. F. ■

Le match

Rouleau compresseur

COLOMIERS LES HAUT-GARONNAIS, AVEC NEUF ESPOIRS, ONT FAIT DOUTER LES AGENAIS DURANT UNE MI-TEMPS.

Pro D2 11e journée28 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 30: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

Cognac (d) - Dijon 16-21 Lille - Massy 20-10 Montluçon - Saint-Nazaire (d) 25-24 Nevers (o) - Bobigny 31-9 Vannes (o) - StJean-d'Angély 51-0 CClassement - 11. Massy, 38 pts, 9 m; 22. Lille, 36 pts, 9 m; 33. Cognac, 31 pts, 9 m; 44. Nevers, 30 pts, 9 m; 55. Dijon, 25 pts, 9 m; 66. Vannes, 25 pts, 9 m; 77. Bobigny, 14 pts, 9 m; 88. Montluçon, 11 pts, 9 m; 99. Saint-Nazaire, 7 pts, 9 m; 110. StJean-d'Angély, 2 pts, 9 m.

Chalon/Saône - Vienne Remis Romans/Isère - Aix-en-Provence (d) 15-9 Aubenas-Vals - La Voulte-Valence (d) 29-22 La Seyne (o) - Annecy 39-7 Mâcon - Chambéry Remis Classement - 11. Romans/Isère, 30 pts, 9 m; 22. Mâcon, 29 pts, 8 m; 33. Aix-en-Provence, 26 pts, 9 m; 44. La Seyne, 24 pts, 9 m; 55. Chambéry, 21 pts, 8 m; 66. Chalon/Saône, 16 pts, 8 m; 77. Annecy, 16 pts, 9 m; 88. La Voulte-Valence, 15 pts, 9 m; 99. Aubenas-Vals, 13 pts, 9 m; 110. Vienne, 5 pts, 8 m.

Cognac - Dijon (d) 25-23 Lille - Massy 27-12 Montluçon (o) - Saint-Nazaire 37-8 Nevers (o) - Bobigny 43-14 Vannes (o) - St Jean-d'Angély 47-3

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Massy 32 9 6 0 3 6 2 2. Nevers 32 9 7 0 2 3 1 3. Lille 28 9 6 1 2 1 1 4. Vannes 28 9 6 1 2 2 0 5. Saint-Nazaire 19 9 4 0 5 1 2 6. Cognac 16 9 3 1 5 0 2 7. Bobigny 16 9 3 0 6 1 3 8. St Jean-d'Angély 13 9 3 0 6 0 1 9. Montluçon 12 9 4 1 4 1 3 10. Dijon 8 9 1 0 8 0 4

Chalon/Saône (o) - Vienne 27-6 Romans/Isère - Aix-en-Provence 6-6 Aubenas-Vals - La Voulte-Valence 27-19 La Seyne (o) - Annecy 41-10 Mâcon - Chambéry Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Mâcon 29 8 6 0 2 3 2 2. Aubenas-Vals 29 9 7 0 2 1 0 3. Aix-en-Provence 25 9 5 1 3 1 2 4. La Seyne 23 9 4 1 4 1 4 5. La Voulte-Valence 23 9 5 0 4 1 2 6. Romans/Isère 21 9 4 1 4 2 1 7. Chambéry 20 8 4 1 3 0 2 8. Chalon/Saône 18 9 4 0 5 1 1 9. Vienne 11 9 2 0 7 0 3 10. Annecy 8 9 1 0 8 0 4

Ovalie Fédérale 1 - 9e journée

À COGNAC - Dimanche à 15 h 15 - Cognac bat Dijon 25-23 (20-20). Arbitre : M. Clavé (Armagnac-Bigorre). Cognac : 3 E Pompermeier (18e), Cosson (35e, 46e) ; 3T, 2P (2e, 6e) Williams. Carton jaune : Michaud (22e). Dijon : 3E Flanquart (13e), Paterson (15e), Aït-Issad (31e) ; 2T (15e, 31e), 1P (62e), 1DG (27e) Aït-Issad. Carton jaune : Fotositi (17e). COGNAC 15. Williams ; 14. Graulout (21. Chiarabini 70e), 13. Montoya, 12. Lafite, 11. Séré ; 10. Gatuingt, 9. Tardy ; 7. Béguier, 8. Baudin, 6. Pompermeier (19. Valour 18e) ; 5. Cosson, 4. Letellier (18. Couvret 41e) ; 3. Millet (17. Negrotto 69e), 2. Joubert (16. Richard 46e), 1. Michaud (23. Javelaud 50e). DIJON 15. J. Jeuvrey ; 14. Gauvain (21. Cortes 56e), 13. Erinle, 12. Paterson, 11. Trapet ; 10. Aït-Issad, 9. Cabus (20. Rebedo 56e) 7. A. Jeuvrey, 8. Rabanakadan, 6. Fotositi (Tonga 51e) ; 5. Chapelie,

4. Flanquart ; 3. Ninidze, 2. Kohler, 1. Fourot (17. Edwards 51e) LES MEILLEURS À Cognac, Cosson, Baudin, Tardy, Lafite Williams ; à Dijon, Ninidze, Flanquart, Rabanakadan, Ait Issad, Paterson. ● Cognac a souffert en début de rencontre. Les visiteurs ont conte-nu les locaux dans leur camp plus de 20 minutes, ils ont en profité pour marquer deux essais, en moins d’un quart d’heure puis un troisième à la demi-heure jeu, alors que Cognac avait oublié de profiter du vent favorable. Puis en fin de première mi-temps, les Charentais plus réa-listes sont revenus dans le jeu grâce à une série de raids menés par Cosson, Baudin et Millet dans les vingt deux des Bourguigons. Beaucoup plus conquérants et entreprenants en deuxième mi-temps les Cognacais ont repris la direction des opérations avec trés vite, un essai de Cosson, omniprésent hier après-midi. Gérard GUIDIER. ■

Poule 1 ● Le break est peut-être fait au sein du com-partiment de tête. En effet, pendant que les Nazairiens se faisaient corriger en pays bour-bonnais, Vannes atomisait littéralement Saint-Jean-d’Angély. Certes, les Angériens ont pris note de la déconvenue tout aussi cuisante de leur concurrent direct balbynien en déplace-ment à Nevers, mais tout de même. Il va fal-loir rectifier le tir lors du derby face au voisin cognaçais. Des Charentais qui ont fait une bonne opération en repoussant les assauts de Dijon. Ceci dit, les vaincus engrangent un point de bonus défensif susceptible de mon-trer que la résignation ne s’est nullement in-sinuée dans les esprits. Enfin, Lille, dont l’ir-régularité intrigue certains observateurs, a sorti cette fois le très grand jeu et pris une revanche sur son bourreau de la demi-finale 2012.Massy est donc rejoint en tête par les Bourguignons de Jean Anturville et Guillaume Jan. Ph. A. ■

FÉDÉRALE 1B

CE WEEK-END Cognac - St-Jean-d’Angély Lille - Dijon Massy - St-Nazaire Nevers - Montluçon Vannes - Bobigny

À VILLENEUVE-D’ASCQ - Dimanche 15 heures -Lille bat Massy 27-12 (19-0). Arbitre : M. Rouquié (Midi-Pyrénées). Lille : 2E Kandé (28e), Beaumont (64e) ; 1T (28e) ; 5P (2e, 20e, 26e, 38e, 45e) Bourgeois. Carton blanc : Rogers (43e). Cartons jau-nes : Justumus (67e), Potelle (68e). Massy : 2E Milhorat (55e), Vakaloa (72e) ; 1T Kickey (55e). Carton jaune : Meïté (23e). Carton rouge : Denoyelle (49e). Cartons blancs : Kuparadze (43e), Ashvetia (76e). LILLE 15. S. Romain (22. Kornyeli 80e) ; 14. Kandé (1. Rogers 68e), 13. F. Romain, 12. Turinui, 11. Klur ; 10. Bourgeois ; 9. Faltrept (21. Hackett 79e) ; 7. Beaumont (17. Potelle 43e, 1. Rogers 54e), 8. Leblon (cap, 20. Léo’o 79e), 6. Peacock (19. Justumus 56e) ; 5. Pierre (18. Maso 40e), 4. August ; 3. Whitehall (23. Sadon 64e), 2. Dienst (16. Noé 64e), 1. Rogers (17. Potelle 64e).

MASSY 15. Bonetti (22. Kurzmann 64e) ; 14. Milhorat, 13. Dimartino, 12. O’Brien (21. Ratinaud 68e), 11. Vakaloa ; 10. Hickey ; 9. Coudol (20. Prier 56e) ; 7. Meïté (23. Ashvetia 68e), 8. Maleville (cap, 17. Tadjer 46e), 6. Gomez (23. Ashvetia 43e, 6. Gomez 54e, 19. Desassis 68e) ; 5. Molitika (18. Purdy 46e), 4. Aranguren ; 3. Kuparadze, 2. Denoyelle, 1. Wende (16. Dadunashvili 46e). LES MEILLEURS À Lille August, Turinui, Faltrept, Leblon, Rogers ; à Massy Coudol, O’Brien, Molitika, Vakaloa. ● Ce match fut parfaitement à la hauteur, en particulier pour le vain-queur lillois qui révéla avec son potentiel. Massy n’a de son côté eu que la mêlée pour exister et ses ailiers de feu pour éviter la noyade. Les Lillois ont sapé les bases franciliennes par un engagement remarquable. Ils ont finalement sevré leur adversaire de ballons. Rassurant alors que se termine la phase aller. Pour les Massicois, c’est la première fois qu’ils repartent bredouilles cette saison. Guillaume DEPRECQ. ■

À SAINT-VICTOR - Dimanche 15 heures - Montluçon bat Saint-Nazaire 37-8 (10-8). Arbitre : M. Crapoix (Bourgogne) Montluçon : 4E Tutai (39e), Geldenhuys (72e), Arthus (77e), de pénalité (44e) ; 4T Roussillon (40e, 45e, 73e, 79e), 3P Pujo (3e), Roussillon (57e, 63e). Saint-Nazaire : 1E Aicardi (18e), 1P Decottignies (7e). Carton blanc : Omondi (35e), Gauche (63e) MONTLUCON 15. Pszonak ; 14. Gigauri, 13. Williams, 12. Worthington, 11. Catelin (20. Cazot 79e), 10. Pujo (22. Perrin 79e), 9. Roussillon, 7. Fontaine, 8. Cabreton (cap.) (18. Lombard 65e), 6. Lansade (19. Arthus 65e) ; 5. Tutaia, 4. Geldenhuys ; 3. Moreno, 2. Faure, 1. Siepielski (23. Modebadze 74e). SAINT NAZAIRE 15. Naves (cap.) ; 14. Bidau, 13. Penaud (22. Dorbeaux 44e), 12. Omondi, 11. Aicardi ; 10. Alvarez (21. Leroy 79e), 9. Decottignies ;

8. Gauche, 7. Rabaj, 6. Brazier (20. Veuillet 40e) ; 5. Mauahiti, 4. Fichot (19. Swanepoel 31e) ; 3. Ney (23.Viviers 44e), 2. Olive, 1. Sanches-Pereira (16. Mavaetau 69e). LES MEILLEURS À Montluçon, Geldenhuys, Tutaia, Roussillon, Pujo, Pszonak ; À Saint Nazaire, Gauche, Alvarez, Aicardi, Omondi, Naves, ● Il aura fallu attendre la deuxième mi-temps pour deviner la trame de ce match. Et surprise, l’avantage n’est pas allé du coté des favoris, Saint-Nazaire, qui chute très largement 37 à 8 en encaissant quatre essais montluçonnais contre un. Ce sont pourtant les Nazairiens qui ont ouvert le score grâce à un essai signé de leur trois-quarts centre, Jeremy Aicardi. Dans une première mi-temps équilibrée, à l’image du score à la 40e, 10 à 8, Saint-Nazaire a même donné du fil à retordre à Montluçon, qui finira quand même par arracher un essai dans les der-nières minutes, cela après une série saisissante de plaquages inin-terrompus. Éva SIMMONOT. ■

À SERMOISE-SUR-LOIRE - Dimanche 15 heures - Nevers bat Bobigny 43-14 (9-14). Arbitre : M. Cormier (Limousin). Nevers : 4E Wasserman (53e), Bastide (69e), Smales (73e), Praud (80e) ; 4T James (53e, 69e), Duvallet (73e, 80e) ; 5P James (8e, 28e, 40e+3, 43e, 47e). Carton jaune : Bastide (18e). Carton rouge : Colombat (39e). Bobigny : 1E Daguin (21e) ; 3P (6e, 11e, 16e) Daguin. Carton blanc : Raynaud (66e). Cartons jaunes : Doret (40e+2), Wavrin (46e). Carton rouge : Boussetta (39e). NEVERS 15. Duvallet ; 14. Chevalier (22. Smales 34e), 13. Rougé (21. San Martin 72e), 12. Galopin, 11. Bonvalot ; 10. James (9. Viazzo 72e), 9. Viazzo (20. Lanne-Petit 72e) ; 7. Wasserman (cap.) (19. Vitale 72e), 8. Bastide, 6. Pécrix (16. Bonet mt) ; 5. Carpentier (18. Praud 60e), 4. Sigoire ; 3. Colati (23. Maury 70e), 2. Colombat, 1. Neel (17. Moeakiola 60e).

BOBIGNY 15. Daguin ; 14. Tixier, 13. Doret, 12. Dicka, 11. Nocente ; 10. Pichot (22. Maurice 34e), 9. Bouhraoua ; 7. Colleaux (17. Favoino 57e), 8. Wavrin, 6. Auvergnas (cap.) ; 5. Raynaud, 4. Smidt (Wognitsch 12e) ; 3. Acosta (23. Ferrer 55e), 2. Lalanne (Fontbostier 58e), 1. Boussetta. LES MEILLEURS À Nevers, Neel, Bonet, Colati, Bastide, James, Smales ; à Bobigny, Acosta, Daguin. Face au vent et sous une pluie de pénalités en première période, les Neversois regagnèrent les vestiaires avec un retard de cinq longueurs, les Balbyniens ayant confié le soin à leur arrière Daguin d’inscrire tous leurs points. Cette mi-temps s’acheva sur une bagarre entre gros qui ré-duisit pour le reste de la partie chacune des formations d’une unité. Dans cette nouvelle configuration, les Nivernais haussèrent le rythme faisant craquer, à de nombreuses reprises, les visiteurs. Cette débauche d’éner-gie déboucha sur quatre essais dont le dernier, sur le gong, qui offrit le bonus offensif à des Jaunets retrouvés. Antoine DESCHAMPS. ■

À VANNES - Dimanche 15 heures - Vannes bat Saint-Jean-d’Angély 47-3 (21-3). Arbitre : M. Gleze (Armagnac-Bigorre). Vannes : 6E Malzieu (20e, 56e), Cocetta (36e), Ford (63e), Duplenne (79e), Burgaud (80e+2) ; 3P (3e, 15e, 40e+2), 4T (20e, 63e, 79e, 80e+2) Ford. Saint-Jean-d’Angély : 1P Lazar (10e). Carton blanc : Chenin (20e). Carton jaune : Vaïnikolo (40e+1) VANNES 15. Fantini (22. Duplenne 70e) ; 14. Callaghan (21. Burgaud 52e), 13. Malzieu, 12. Mistura, 11. Cocetta ; 10. Ford, 9. Payen (cap.) (20. Diesmunch 63e) ; 7. Farré, 8. Cochereau, 6. Bourdrel (19. Négrillo 46e) ; 5. Parker, 4. Le Roy (18. Lagioiosa 60e) ; 3. Pacheco (23. Zouaï 52e), 2. Loubéry (16. Cloostermans 63e), 1. Garcia (17. Phélipponneau 46e). SAINT-JEAN-D’ANGELY 15. Mitu ; 14. Blado, 13. Fournials, 12. Vaïnikolo (21. Bruyer 57e), 11. Bolanucu ; 10. Lazar (22. Botica 51e), 9. Thuillier (20. Lopez 49e) ; 7. Vacheret (cap.), 8. Gateau, 6. Chenin (19. Gratton 53e) ;

5. Verbois, 4. Giucal ; 3. Murre (23. Toradze 53e), 2. Alligier, 1. N’Diaye. LES MEILLEURS À Vannes, Loubéry, Cochereau, Mistura, Ford, Malzieu ; à Saint-Jean-d’Angély, N’Diaye, Vacheret, Vaïnikolo. Face à une équipe de Saint-Jean-d’Angély fortement diminuée po-tentiellement - au point que sept joueurs étaient inscrits en doublons ! - le RC Vannes a presque déroulé son rugby. Six essais au compteur dont quatre en seconde période, les joueurs bretons se sont fait plai-sir. Gênés toutefois aux entournures en première période, parce qu’ils n’étaient pas organisés dans les zones de ruck, les Vannetais n’en avaient pas moins déjà pris une option sur la victoire en virant avec un 21-3 sécurisant à la pause (deux essais de Malzieu et de Cocetta). L’essai de Malzieu, le deuxième, (26-3) ruina alors définitivement les dernières espérances visiteuses d’accrocher quoi que ce soit dans ce match. À huit jours de la venue de Bobigny, le RCV avait fourbi ses armes et préparer le terrain. Didier LE PALLEC. ■

À CHALON-SUR-SAÔNE - Samedi 19 heures - Chalon-sur-Saône bat Vienne 27-6 (10-6). Arbitre : M. Courbier (Pays ca-talan). Chalon-sur-Saône : 3E Catinot (18e), Lopez (52e), Maka (70e) ; 3T, 2P (36e, 48e) Pacquelet. Carton jaune : Sovatabua (14e). Vienne : 2P Halse (1re, 38e). Carton jaune : Bobryk (54e). CHALON-SUR-SAÔNE 15. Paquelet ; 14. Marot, 13. Takai, 12. Grimaud, 11. Gagneret (22. Renaud 57e) ; 10. Catinot (21. Vialay 66e), 9. Lopez (20. Cabadais 66e) ; 7. Bayle, 8. Savatabua (18. Maka 70e), 6. Bray ; 5. Spencer, 4. Genevois, 3. Wey (23. Jashitashvilli 61e), 2. Battilana (16 Susigan 60e), 1. Alves. VIENNE 15. Boissière ; 14. Chaix (22. Bard 51e), 13. Walsh (20. Burat 63e), 12. Halse, 11. Ngognje ; 10. Suniula, 9. Aubineau ; 7. Massot

(23. Mérieux 74e), 8. Kaino, 6. Herbeth (20 C. Massot 62e) ; 5. D’al-fonso (19. Michel 70e), 4. Short ; 3. Greff (17. Vaipulu 40e) ; 2. Bobryk, 1. Mololo. LES MEILLEURS À Chalon-sur-Saône, Battilana, Catinot, Paquelet, Genevois ; à Vienne, Nobryk, Boissière, Halse, Kaino. Les Chalonnais sont pris à froid dès le coup d’envoi avec une pre-mière pénalité de la partie pour Vienne. C’est l’ouverture du score en faveur des visiteurs. Vienne ne fera plus, ensuite, illusion. Les Isérois seront dominés dans tous les compartiments du jeu. Ils prennent un premier essai par une équipe réduite à quatorze. Vienne réduit le score avant la pause. La deuxième mi-temps voit Chalon-sur-Saône réussir à prendre le point de bonus offensif en marquant deux autres essais malgré de nombreuses pertes de ballons en at-taque. Jean-Marc BOISSELOT. ■

À ROMANS - Samedi 19 heures - Romans-sur-Isère et Aix-en-Provence font match nul 6-6 (6-3). Arbitre : M. Carbonel (Lyonnais). Romans-sur-Isère : 2P Vernissat (28e, 33e). Carton jaune : Lea Aetoa (39e). Aix-en-Provence : 2P Kotze (3e, 47e). ROMANS-SUR-ISÈRE 15. Janisson ; 14. Dupont, 13. Daunivuccu (22. Thevenot 59e), 12. Lotito, 11. Vernissat ; 10. Quinnez (21. Guilhot 64e), 9. Besson (20. Servien 62e) ; 7. Loutongo, 8. Barneron (19. Goumat 61e), 6. Bezert (cap.) ; 5. Talasinga (18. Mutel 68e), 4.Koita ; 3. Lea Aetoa (23. Pointud 52e), 2. Pages, 1. Ruyssen (17.Bafou 52e). AIX-EN-PROVENCE 15. Vakacegu ; 14. Zebango (22. Noutary 67e), 13. Uys, 12. Jacquet, 11. Human ; 10. Kotze, 9. Clement (21. Bruzuller, 57e); 7. Beun (cap.) (19. Driollet 48e), 8. Longeppe, 6. Barriol ; 5. Kerroum (18. Mynhardt 59e), 4. Recuerda, 3. Albertse (23. Lossia

46e), 2. Bisciglia (16. Marra 67e), 1. Turini (17. Domingues 63e). LES MEILLEURS À Romans-sur-Isère, Koita, Janisson, Loutongo ; à Aix-en-Provence, Kotze, Longeppe, Kerroum. ● Les conditions atmosphériques difficiles n’ont pas rendu la tâche ai-sée pour les deux équipes. Dans de telles conditions, le jeu est resté bloqué entre les deux packs. Les lignes arrières étaient réduites à tou-cher quelques ballons compliqués à négocier. Dans les vingt premiè-res minutes, les Aixois imposaient leur puissance sans pour autant se créer des occasions. Au fil des minutes, les Romanais rééquili-braient le jeu. Les deux équipes avaient choisi l’option, jeu au pied et notamment des chandelles à foison. À ce jeu-là, les deux arrières, Janisson et Vakagegu, adroits sur les réceptions, n’ont commis au-cune faute. La seconde période était identique à la première, le jeu se cantonnant au niveau des packs qui se neutralisaient. Les deux équi-pes se séparaient sur un match nul logique. Denis RAVANELLO. ■

À UCEL- Dimanche 15 heures - Aubenas-Vals bat La Voulte-Valence 27-19 (11-6). Arbitre : M. Jouvenoz (Alpes). Aubenas-Vals : 2E Dorey (18e), Bekkal (77e) ; 1T (77e), 5P (5e, 36e, 57e, 62e, 69e) Bourlon. Carton jaune : Wemama (38e) La Voulte-Valence : 1E Oliver (80e) ; 1T Grenier ; 4P Vilaret (26e, 38e), Grenier (53e, 63e). Cartons blancs : Tamghart (39e), Allegre (56e). Carton jaune : Rolland (69e). AUBENAS-VALS 15. Bourlon ; 14. Bekkal, 13. Wemama, 12. Atamna-Monnet (21. Mantovani 69e), 11. Andreu ; 10. Irazoqui, 9.Helmer ; 7. Malavard (19. Vuagnat 54e), 8. Marut (cap.), 6. Pleindoux ; 5. Taverna, 4. Ceyte (18. Letaief 60e) ; 3. Merabet (23. Holtzinger 64e), 2. Dorey, 1. Bertrand (16. Guarese 60e). LA VOULTE-VALENCE 15. Allegre ; 14. Rolland, 13. Tamghart,

12. Labbi, 11. J.-M. Alacalde ; 10. Vilaret (22. Grenier 52e), 9. B. Alcalde (20. Sylvestre 68e) ; 7. Manta (cap.) (19. Brouardelle 52e), 8. Ameur, 6. Valdant ; 5. Charlier (18. Passaportis 48e), 4. Mather ; 3. Gonzales (16. Oliver), 2. Piraux, 1. Balan LES MEILLEURS À Aubenas-Vals, Dorey, Taverna, Ceyte, Marut, Helmer, Atamna-Monnet ; à La Voulte-Valence, Piraux, Valdant, Ameur, Grenier, Mather. Aubenas-Vals a remporté ce derby logiquement face à une équipe de La Voulte-Valence trop indiscipliné sur l’ensemble de la rencon-tre. Le combat a été sans concession et, de plus, Aubenas-Vals a mieux su gérer le fort vent. Toujours en tête, Aubenas-Vals a eu quelques frayeurs lorsque le ROC est revenu à quelques encablures (11-9), mais une fin de match endiablée a permis aux Ardéchois… du Sud d’asseoir leur suprématie. Olivier ARDEFF. ■

À LA SEYNE-SUR-MER - Dimanche 15 heures - La Seyne-sur-Mer bat Annecy 41-10 (17-10). Arbitre : M. Puharé (Béarn). La Seyne-sur-Mer : 5E Capdeillayre (21e), Lacroix (24e, 73e), Del Pellegrino (64e), Falconetti (68e) ; 5T Arniaud (21e, 24e, 64e, 68e), Viard (73e) ; 2P Arniaud (2e, 51e). Annecy : 1E Sudan (18e) ; 1T, 1P Perrot (35e). Carton jaune : Botha (30e). LA SEYNE-SUR-MER 15. Falconetti (21. Saorine 70e) ; 14. Lacroix, 13. Viard, 12. Drilhon, 11. Horb ; 10. Arniaud (22. Peuchaud 70e), 9. Delmonte (20. Chambon 52e) ; 7. Ormea, 8. Capdeillayre, 6. Del Pellegrino (19. Bidard 70e) ; 5. Archimbeau, 4. Doukbi (18. Sourice 59e) ; 3. Kervarec (23. Ramel 55e), 2. Carrat (16. Feldis 59e), 1. Escriba (17. Marimon 59e). ANNECY 15. Gidel ; 14. Geantet, 13. Charnet, 12. Serieys (20. Montriel 48e), 11. Sudan ; 10. Perrot, 9. Berruyer (21. Ninet 52e) ; 7. Purdic

(19. Peruisset 62e), 8. Debruin, 6. Bogda (16. Poussin 62e), 5. Nizi (18. Ruys 15e), 4. Cabic, 3. Botha (17. Lebert 57e), 2. L’Hospital, 1. Vigne. LES MEILLEURS À La Seyne-sur-Mer, Lacroix, Horb, Falconetti, Capdeillayre, Del Pellegrino, Kervarec, Escriba ; à Annecy, Sudan, Debruien. La logique a été respectée hier sur les bords de la Méditerranée où la lanterne rouge n’a pas pesé bien lourd face à une équipe seynoise qui confirme sa montée en puissance. Même si les Savoyards vont prendre le score peu après le quart d’heure de jeu par un bel essai de la ligne de trois-quarts, ils ont subi toute la rencontre. La dimension phy-sique des Varois cumulée à une recherche perpétuelle de mouvement ont fait exploser la défense visiteuse. Un travail de sape qui trouve une juste récompense dans les vingt dernières minutes avec trois es-sais synonymes de point de bonus offensifs et d’une remontée spec-taculaire au classement. Sébastien BOTTASSO. ■

Poule 2

FÉDÉRALE 1B

Cognac - Dijon 25 - 23 Chalon-sur-Saône - Vienne 27 - 6

Lille - Massy 27 - 12 Romans-sur-Isère - Aix-en-Provence 6 - 6

Montluçon - Saint-Nazaire 37 - 8 Aubenas-Vals - La Voulte-Valence 27 - 19

Nevers - Bobigny 43 - 14 La Seyne-sur-Mer - Annecy 41 - 10

● Une seule rencontre a fait l’objet d’un re-port. C’est moins et même beaucoup moins que ce que l’on pouvait redouter vu la météo du moment. Mâconnais et Chambériens se re-trouveront donc lors de la session de rattra-page prévue dans quinze jours. Ce dont Aubenas-Vals profite pour partager le leader-ship du fait de cette très belle victoire aux dépens des coalisés de La Voulte et de Valence. Lesquels repartent « bredouilles » de leur pê-che dans les eaux de l’Ardèche. Par ailleurs, Chalon-sur-Saône se donne de l’air en main-tenant Vienne à distance respectable (pas de bonus défensif pour les champions de France 2012) alors que La Seyne-sur-Mer retrouve de belles couleurs. Annecy n’a pas pesé lourd dans ce haut-lieu varois de la construction navale. Coup de projecteur pour terminer sur l’autre match nul de ce neuvième acte. Aix-en-Provence a fait aussi bien à Romans que Tyrosse à Oloron. Chapeau ! Ph. A. ■

CE WEEK-END Aix-en-Provence - Vienne Aubenas-Vals - Chalon/Saône La Seyne - La Voulte-Valence Mâcon - Annecy Romans/Isère - Chambéry

Vannes - Saint-Jean-d’Angély 47 - 3Cinq essais à un pour la

Seyne-sur-Mer.

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 29

Page 31: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

Périgueux - Montauban 29-13 Tulle (o) - Hendaye 35-12 Langon - Lormont (d) 20-13 Lavaur - Limoges (d) 20-13 St-Jean-de-Luz (o) - Rodez 108-0 CClassement - 11. St-Jean-de-Luz, 36 pts, 9 m; 2. Périgueux, 35 pts, 9 m; 33. Montauban, 31 pts, 9 m; 44. Langon, 28 pts, 9 m; 55. Lormont, 22 pts, 9 m; 66. Tulle, 17 pts, 9 m; 77. Lavaur, 14 pts, 9 m; 88. Hendaye, 13 pts, 9 m; 99. Limoges, 11 pts, 9 m; 110. Rodez, 6 pts, 9 m.

Bagnères-de-Bigo. - Mauléon Remis Castanet - Hagetmau Remis Lannemezan - Lourdes Remis Oloron - Tyrosse 13-24 Valence-d'Agen - Blagnac 13-21 Classement - 11. Tyrosse, 31 pts, 9 m; 22. Bagnères-de-Bigo., 29 pts, 8 m; 33. Lannemezan, 28 pts, 8 m; 44. Blagnac, 26 pts, 9 m; 55. Castanet, 21 pts, 8 m; 66. Oloron, 18 pts, 9 m; 77. Hagetmau, 18 pts, 8 m; 88. Mauléon, 14 pts, 8 m; 99. Lourdes, 7 pts, 8 m; 10. Valence-d'Agen, 3 pts, 9 m.

Périgueux - Montauban (o) 12-48 Tulle - Hendaye 35-13 Langon - Lormont (d) 26-21 Lavaur - Limoges 11-30 St-Jean-de-Luz (d) - Rodez 26-27

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Montauban 43 9 9 0 0 7 0 2. Langon 29 9 7 0 2 0 1 3. Limoges 25 9 5 1 3 0 3 4. St-Jean-de-Luz 23 9 5 0 4 1 2 5. Périgueux 20 9 3 2 4 1 3 6. Rodez 18 9 4 0 5 0 2 7. Lormont 17 9 3 1 5 0 3 8. Lavaur 16 9 3 0 6 2 2 9. Tulle 13 9 2 1 6 0 3 10. Hendaye 8 9 1 1 7 0 2

Bagnères-de-Bigo. - Mauléon Remis Castanet - Hagetmau Remis Lannemezan - Lourdes Remis Oloron - Tyrosse 22-22 Valence-d'Agen - Blagnac 22-12

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Tyrosse 36 9 7 2 0 4 0 2. Oloron 31 9 7 1 1 0 1 3. Castanet 21 8 4 0 4 1 4 4. Lannemezan 21 8 4 1 3 0 3 5. Valence-d'Agen 20 9 4 0 5 1 3 6. Hagetmau 17 8 4 0 4 0 1 7. Bagnères-de-Bigo. 17 8 3 0 5 1 4 8. Blagnac 17 9 3 0 6 2 3 9. Mauléon 9 8 2 0 6 0 1 10. Lourdes 9 8 2 0 6 0 1

Ovalie Fédérale 1 - 9e journéePoule 3 Poule 4

À PÉRIGUEUX - Samedi 18 h 30 - Montauban bat Périgueux 48-12 (9-12) - Arbitre : M. Durfort (Côte basque-Landes) Montauban : 5E Mariner (45e), Tupuola (51e), Boukanoucha (67e), de pénalisation (78e), A. Domenech (80e) ; 4T Dunlop (45e), Laplace (68e, 78e, 80e), 5P Dunlop (19e, 34e, 40e+2, 42e, 58e). Carton blanc : Agnési (14e). Périgueux : 4P (6e, 11e, 19e, 23e) Tallet. Carton rouge : Kénil (76e). PÉRIGUEUX 15. R. Rongiéras ; 14. Escoffier (21. Barthé 53e), 13. Manteaux (22. Richard 68e), 12. Bastide, 11. Jimenez ; 10. Tallet, 9. Brouqui (20. Hueber 68e) ; 7. Costanzo (cap.) (18. Reinhard 44e), 8. H. Rongiéras (19. Borie 10e), 6. Donnars ; 5. Cros, 4. Kénil ; 3. Naulleau, 2. Campergue (16. Brindel 61e), 1. Guion (17. Sahli 68e) MONTAUBAN 15. Cazeaux (20. Tafernaberry 63e) ; 14. Tupuola, 13. Mariner, 12. F. Domenech, 11. Lohore ; 10. Dunlop (21. Laplace

61e), 9. Byrnes (22. Urruty 70e) ; 7. A. Domenech ; 8. Vaotoa (19. Teulier 26e), 6. Boukanoucha ; 5. Delarue (18. Derstroff 17e), 4. Sergueev ; 3. Mika (17. Make 59e), 2. Lauga (cap.) (16. Ladhuie 64e) ; 1. Agnesi. LES MEILLEURS À Montauban, Lauga, Make, Sergueev, Boukanoucha, Byrnes, Mariner, Tupuola, Cazeaux ; à Périgueux, Campergue, Borie, Brouqui, Tallet, Jimenez. ● Avec beaucoup de vaillance, les Périgourdins vont effectuer une bonne première mi-temps se payant le luxe de mener 9-0 devant l’ogre montalbanais bien décidé à envoyer du jeu pour déstabiliser la défense locale intraitable en cette première période. L’ouvreur tarn-et-garonnais Dunlop gardera son équipe au contact contre le vent pour un 12-9 en faveur des capistes à la mi-temps. Grâce à un essai assassin de Mariner sur un ballon récupéré, les Montalbanais vont pren-dre la marque pour ne plus la lâcher. Ce sera alors un cavalier seul des visiteurs. Philippe SALON ■

À TULLE - Samedi 19 heures - Tulle bat Hendaye 35-13 (18-8). Arbitre : M. Bouzac (Alpes). Tulle : 2E Géraudie (56e), Lagnoux (59e) ; 2T, 7P (8e, 14e, 21e, 34e, 36e, 40e, 48e) Noailhac. Carton blanc : Bonvoisi (68e). Hendaye : 2E L.. Mondéla (10e, 71e) ; 1P Legal (5e). Cartons jau-nes : Labarthe (20e), L.. Mondéla (51e). TULLE 15. Géraudie ; 14. Lagnoux, 13. Noon, 12. Vialle, 11. Noailhac ; 10. Papo , 9. Farfart (21. Lescure 72e) ; 7. Azoulai, 8. Domingo (19. Bonvoisin 66e), 6. Balthazar (cap.) (20. Lecalvez 60e), 5. Demoulin, 4. Lafont (18. Peyrat 66e), 3. Seuteni (23. Tafili 70e ), 2. Lozupone (16. C. Pouget 70e), 1. Rosolini (17. Cadieu 48e). HENDAYE 15. Chaudière (22. A.Mondéla 60e) ; 14 .Sallaber (21. Lavigne 40e), 13. Gaillardet, 12. L. Mondéla (cap.), 11. Danjou ; 10. Bainçonau, 9. Laegal (20. Laurent 60e) ; 7. Labarthe, 8. Lagenebre, 6. Ibarburu (19. Zubizarreta 61e), 5. Delmas, 4. Puleoto (18. Couriol 60e), 3. Eceizabarena, 2. Cazet

(16. Couriol 60e), 1. Legras (17. Ibarburu 32e). LES MEILLEURS À Tulle, Seuteni, Liozupone, Noailhac, Vialle, Noon ; à Hendaye, L. Mondéla, Legal, Legras, Chaidière, Bainçonau. ● Confirmant les progrès affichés à Lormont, Tulle a pris le meilleur sur Hendaye, un concurrent direct dans la course au maintien. Et cela pres-que à tous les niveaux. Dès l’entame, on vit les avants locaux gagner de nombreux ballons et s’octroyer des munitions indispensables. Dans ces conditions, il ne restait plus aux attaquants qu’à faire parler la poudre. Et s’ils durent attendre l’heure de jeu, ils le firent plutôt bien en inscrivant deux beaux essais par Géraudie et Lagnoux en dépit d’un ballon glissant qui provoque de nombreuses fautes de main. Il faut préciser aussi que les Basques jouaient à quatorze. Hendaye, qui se montra offensif à la moin-dre petite occasion, rendit la monnaie de sa pièce par l’excellent L. Mondéla, auteur de deux essais. Un score un peu lourd pour Hendaye mais Tulle n’a pas volé son précieux succès. Guy DUMOND ■

À LANGON - Dimanche 15 heures - Langon bat Lormot 26-21 (16-9). Arbitre : M. Robin (Flandres). Langon : 2E Dessis (40e), Bastelica (42e) ; 2T, 3P (16e, 27e, 33e), 1DG (49e) Lavie. Cartons blancs : Lauseille (22e), Lavie (70e). Lormont : 7P Arthaud (14e, 20e, 35e, 45e, 65e, 69e, 78e). Cartons blancs : Delom (32e), Rouhet (40e+2). Carton jaune : Tonga (40e). LANGON 15. Pampouille; 14. Guiraud, 13. Raillard., 12. Bastelica, 11. Balangué; 10. Lavie (cap), 9. Cabannes (21. Inda 50e); 8. Dessis, 7. Lausseille, 6. Gach (20. Moges 58e); 5. Martin, 4. Malterre (18. Fouquet 63e), 3. Monpouillan, 2. Garcia (16. Dospital 63e), 1. Etchegaray. LORMONT 15. Duluc, 14. Cassan, 13. Denolet (21. Bataille 48e), 12. Vulakoro, 11. LIoannides (22. Poggi 47e); 10. Arthaud, 9. Delom (20. Deguin 63e); 8. Beyries ; 7. Dinga (19. Ley 74e), , 6. Forgues (cap.); 5. Petersico (18. Petters 52e) , 4. Tonga; 3. Plagnot (23. Dhakri 56e),

2. Hugues (17. Laborde 63e) ; 1. Rouhet (16. Davies 42e). LES MEILLEURS À Langon, Monpouillan, Lauseille, Bastelica ; à Lormont, Arthaud, Forgues, Beyries. ● Touchés mais pas coulés après leur défaite à domicile dimanche der-nier, les visiteurs sont parvenus à arracher le bonus défensif grâce à la régularité de leur buteur Arthaud auteur d’un sept sur huit. Le tour-nant de la rencontre se situera avant et juste après les citrons ou les « tangos » écoperont en quelques minutes de deux cartons qui furent payés cash par deux essais transformés de leur hôte qui semblait avoir fait le plus difficile en prenant quatorze points d’avance. C’est alors que les Langonnais balbutièrent leur rugby commettant des fautes, pour le grand bonheur des Haut-Garonnais qui se rapprochèrent à un essai à cinq minutes du final. Malgré la fatigue, les Rouge et Blanc su-rent conserver le gain du match et ainsi retrouver la confiance pour la suite. Michel COSTOBOUNEL ■

À LAVAUR - Dimanche à 15 heures - Limoges bat Lavaur 30-11 (3-13). Arbitre : M. Gaudin (Poitou-Charentes). Limoges : 3E Tavaléa (25e, 40+1e), Taufifeoa (63e) ; 3T (26e, 40e+1, 63e), 3P (22e, 40e, 50e) Henn. Carton blanc : Tini (80e). Carton jaune : J. Chabrier (67e). Lavaur : 1E Laziès (72e) ; 1P (11e), 1DG (43e) Bensalla. Carton blanc : Péguillan (49e). LAVAUR 15. Dalla-riva (20. Jalabert 22e) ; 14. Harambillet, 13. Atché, 12. Conduché (21. Diez 67e), 11. Thiry ; 10. Bensalla (22. Laziès 70e), 9. Albouy (cap.) ; 7. Péguillan, 8. Rey, 6. Marsoni (19. Salinier 72e); 5. Gauthier, 4. Dachary (18. Potente 43e); 3. Bertrand (23. Faurois 67e), 2. Galy (16. Bortolozzo 54e), 1. Ségur (17. Giraudeau 62e). LIMOGES 15. Causimont, 14. Matei 13. Taufifeoa (21. Douvesy 70e), 12. Tini 11. Atayi ; 10. Durcan (cap) ; 9. Leite (22. B enoit 75e); 7. Samba, 8. Tavaléa (19. Brachet 73e); 6. Cros, 5. Aisake (18. Brhami 73e) ,

4. Chabrier ; 3. Smit (17. Pradeau 59e), 2. Viozelange, 1. Henn. LES MEILLEURS À Lavaur, Albouy, Ségur; Bensalla ; à Limoges, Tavaléa, Taififeoa, Henn. ● Limoges s’impose avec la manière dans le Tarn. Une victoire ac-quise en première période où, avec l’appui du vent, les Limougeauds vont dominer et faire céder le verrou vauréen à deux reprises par l’in-arrêtable troisième ligne centre Tavaléa. Lavaur va bien essayer de réagir mais Limoges ne baisse pas d’intensité et reste maître dans la conquête. Ils vont même rajouter l’essai du bonus à l’heure de jeu. Les Tarnais battus, mais méritants, vont avec beaucoup d’effort être récompensés par un essai de Laziès et ôter le bonus aux visiteurs sans pour autant espérer accrocher le point du bonus offensif. Une rencon-tre charnière qui met un terme aux ambitions vauréenes et qui affirme la prétention sérieuse d’une équipe de Limoges aux phases finales. Richard SCHITTENHELM ■

À SAINT-JEAN-DE-LUZ - Dimanche 15 heures - Rodez bat Saint-Jean-de-Luz 26-27 (9-21). Arbitre : M. Faissinet (Côte d’Argent). Rodez : 2E Bajja (19e), Pratmarty (40e) ; 1T Boscus (20e) ; 2P Boscus (9e, 28e) ; 3DG Boscus (33e, 45e, 63e). Saint-Jean-de-Luz : 1E Iturriria (80e) ; 7P Iturriria (7e, 22e, 36e, 44e, 47e, 54e, 75e). Cartons blancs : Elgohyen (30e), Juanicotena (38e). SAINT-JEAN-DE-LUZ 15. Iturriria; 14. David, 13. Raufaste (22. Pires 62e), 12. Marticorena (cap), 11. Berot-Lite; 10. Ibarburu; 9. Bordagaray (20. Roige 68e); 7. Juanicotena (19. Elissalde 48e), 8. Sohet, 6. Irissou; 5. Vial (18. Pardon 41e), 4. Elgohyen; 3. Dupont, 2. Vivensang (16. Lagain 69e), 1. Nerocan. RODEZ 15. Favre-Trosson; 14. Tiniu de March, 13. Criotier, 12. Pallares, 11. Pratmarty; 10. Boscus; 9. Molinié; 7. Alazard, 8. Fabre, 6. Aurejac;

5. Bajja, 4. Teriitaohia (cap.) (18. Lacassagne 67e); 3. Burtila (23. Ollier 75e), 2. Theron (17. Falières 55e), 1. Badiu (16. Piorkowska 62e). LES MEILLEURS À Rodez, Boscus, Pallares, Fabre, Bajja; à Saint-Jean-de-Luz, Marticorena, Elghohyen, Nerocan, Iturriria. ● Un ton au-dessus de locaux plutôt fébriles, les Aveyronnais ont pris un net avantage au score avant la mi-temps en inscrivant deux essais et s’appuyant sur l’excellente botte de Boscus. La bataille des rucks fit rage et les Luziens ont manqué de munitions pour lancer leurs offensives. Les deux formations se rendaient coup pour coup mais les Basques sont revenus à coup de pénalités sur les talons des visiteurs qui baissaient enfin de régime. Les Luziens ont aplati en force l’essai de l’espoir mais malheureusement, la transformation de la gagne passera à côté des perches. Si Rodez a capitalisé son voyage, les Basques auront fort à faire en recevant l’ogre montalbanais le week-end prochain. Christophe LEBRUN ■

À OLORON - Dimanche 15 heures - Oloron et Tyrosse font match nul 22-22 (19-9). Arbitre : M. Cartault (Périgord-Agenais). Oloron : 1E Etchegoyen (29e) ; 1T, 5P (5e, 9e, 20e, 40e, 41e) Picabéa. Cartons blancs : Mazières (40e+2), Casassus (78e). Tyrosse : 1E de pénalité (80e) ; 1T, 5P Dubert (2e, 14e, 40e+2, 46e, 55e). OLORON 15. Fourtine ; 14. Slayki, 13. Dies (21. Dourau 57e), 12. Séré Peyrigain, 11. Etchegoyen (22. Menage 75e) ; 10. Picabéa (cap.), 9. Cruzalèbes (20. Labaigs 75e) ; 7. Lannes (19. Casassus 54e), 8. Quintana, 6. Lacave ; 5. Monto (18. Liébaut 66e), 4. Mazieres ; 3. Laperne (23. Pénigaud 56e), 2. Porte Laborde (16. Casau 77e), 1. Berhabe (17. Monnier 66e). TYROSSE 15. Albaladejo ; 14. Dabrin (21. Courtade 26e), 13. Marbot, 12. Descazaux, 11. Dechavanne ; 10. Argel (22. Hirigoyen 47e), 9. Dubert

(cap) ; 7. Gayon, 8. Sainte Croix (19. Lafitte 56e), 6. Vivensang ; 5. Friand (18. Samson 74e) , 4. Kahn ; 3. Attia (16. Yvon 74e), 2. Rodriguez (17. Krieff 56e), 1. Martinez (23. Lagain 74e). LES MEILLEURS À Oloron, Séré Peyrigain, Cruzalèbes, Monto ; à Tyrosse, Attia, Dechavanne, Dubert. ● Il s’en est fallu de quelques secondes que le FCO ne soit le pre-mier à faire tomber Tyrosse cette saison. Mais après huit minutes d’intense domination du pack tyrossais et de multiples pénalités, l’ar-bitre a fini par accorder l’essai de pénalité à l’entrée des arrêts de jeu. Une décision qui permit à Tyrosse d’égaliser in extremis. Toutefois, on peut affirmer que le nul est logique entre les deux premiers de la poule : Oloron dominant copieusement la première période, Tyrosse do-minant largement la seconde. Égalité aussi au niveau des essais mar-qués (un de chaque côté). Pas de doute, Oloron et Tyrosse sont bien les deux meilleures équipes de la poule. Fabrice BOROWCZYK ■

À VALENCE-D’AGEN - Dimanche à 15 heures - Valence-d’Agen bat Blagnac 22-12 (6-9). Arbitre : M. Castaignède (Cote d’Argent). Valence-d’Agen : 1E Lardy (64e) ; 1T, 5P Tesquet (5e, 23e, 46e, 50e, 76e). Carton blanc : Thuery ( 79e). Carton jaune : Gaston (28e). Blagnac : 4P Fuertes (14e, 30e, 40e+3), Gratton (71e). Carton jaune : Nuetsa (28e). Carton blanc : Géremie ( 50e). VALENCE-D’AGEN 15. Vernetti; 14. Boropert (22. Edmond-Samuel 46e), 13. Lacombe, 12. Foliot, 11. Lardy (21. Sarthou 73e); 10. Tesquet, 9. Dupuy (20. Dulay 46) ; 7. Gorcioaia, 8. Gorry (19. Bernard 76), 6. Thuéry ; 5. Berrino (18. Nyatto 60e), 4. Deltour (cap.); 3.Lebrequier, 2.Gaston (16. Guignouard 70e), 1. Ben Amor (17. Andoque 60e). BLAGNAC 15. Pautric, 14. Laguerre (22. Perez 61e), 13. Ceolin, 12. Sourrouille (cap.), 11. Lyet; 10. Fuertes ( 21. Gratton 64e),

9. Morisson (20. Vernezoul 59e); 7. Vachon, 8. Meurin, 6. Jouve (19. Guiral 61e); 5. Revallier, 4. Guillaume (18. Lartigue 63e); 3. Nuetsa (23. Sales 33e), 2. Sentous (17. Marchand 59e), 1. Raynaud (16. Geremie 33e). LES MEILLEURS À Valence d’Agen, Gorcioaia, Tesquet,Ben Amor, Dulay,Thuery ; à Blagnac, Revallier, Jouve, Morisson, Sourrouille , Céolin. ● Ce sont des Valenciens soulagés et heureux qui ont quitté leur pelouse hier après-midi après la victoire face à leur bête noire Blagnac. Cela fait plusieurs saisons que les Haut-Garonnais ve-naient s’imposer ici à Valence et pour Nicolas Deltour, l’emporter face à aux Garonnais était de bon augure pour la suite. La première période fut très équilibrée de part et d’autres, les deux équipes se neutralisaient, les défenses se montrant particulièrement intraitables. Après le repos, les locaux, qui avaient usé leurs adver-saires, ont commencé à prendre l’ascendant, l’essai de Sylvain lardy est venu creuser l’écart et la fin de rencontre fut entièrement à l’avantage des Ciel et Blanc. Michel BONY ■

Périgueux - Montauban 12 - 48

Tulle - Hendaye 35 - 13

Langon - Lormont 26 - 21

Lavaur - Limoges 11 - 30

Oloron - Tyrosse 22 - 22

● Frapper un grand, un très grand coup, est une expression qui ne résume qu’imparfaitement l’ampleur du revers infligé par les Montalbanais aux Périgourdins. Au printemps dernier, les débats avaient été, on s’en souvient, sensi-blement plus équilibrés. À se demander qui va pouvoir, cette année, barrer la route du Pro D2 aux protégés de Xavier Pemeja et Philippe Mothe. Ne reléguons pas pour autant au deuxième plan des performances d’une en-vergure pareillement significative. On pense ainsi au succès ruthénois en terres luziennes. L’horizon s’éclaircit dans les cieux surplom-bant l’Aveyron, ce qui n’est pas sur les bords de l’Agoût où Lavaur essuie un échec pour le moins retentissant. Des Tarnais qui vont devoir se méfier du renouveau tulliste. Déjà vain-queur dimanche dernier, voilà que le néophyte corrézien récidive au grand dam de son ca-marade de promotion hendayais ! Tulle, Limoges, le Limousin se porte bien. A noter que le gain du premier acte du derby girondin est retom-bé dans l’escarcelle langonnaise.Ph. A. ■

CE WEEK-END Périgueux - Lormont Langon - Hendaye Rodez- Limoges St-Jean-de-Luz - Montauban Tulle - Lavaur

● Il y eut, d’après la tradition, un blanc manteau d’églises pour recouvrir l’Occident peu avant l’An Mil. Mais cette semaine, dans les Pyrénées, il était surtout question d’une couche neigeuse on ne peut plus clas-sique. D’où l’équivalent rugbystique de la Trêve de Dieu ,à savoir, l’arrêté municipal. Selon toute vraisemblance, Bagnérais, Castanéens et Lannemezanais recevront l eu rs hô tes respec t i f s de Mau léon , d’Hagetmau et de Lourdes le 8 décembre prochain. En effet, les précédentes leçons hi-vernales ont été retenues et ce ne sont pas les dates de repli qui manquent à l’appel. En attendant, le calendrier est bien à jour du côté de Tyrosse où le leader - que d’au-cuns attendaient au tournant de la route de Saint-Pée - a réussi à partager les points avec son dauphin béarnais. Par ailleurs, Valence-d’Agen fait une très bonne opéra-tion en disposant de Blagnac tout en pri-vant lesdits banlieusards toulousains du bo-nus défensif.Ph. A. ■

CE WEEK-END Lourdes - Mauléon Castanet - Blagnac Lannemezan - Hagetmau Oloron - Bagnères-de-Bigorre Valence-d’Agen - Tyrosse

Saint-Jean-de-Luz - Rodez 26 - 27

Valence-d’Agen - Blagnac 22 - 12

FÉDÉRALE 1B FÉDÉRALE 1B

Les Valenciens de Sylvain Dupuy ont réalisé une belle opération face à blagnac. DDM

VALENCE DOMINE BLAGNAC

30 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 32: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

Arras (d) - Strasbourg 19-20 Beaune (o) - Auxerre 46-22 Domont - Compiègne 20-12 Gennevilliers (o) - Paris UC 33-10 Rouen (o) - Drancy 58-10

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Rouen 33 8 7 0 1 4 1 2. Strasbourg 31 8 7 0 1 3 0 3. Gennevilliers 27 8 6 0 2 2 1 4. Arras 20 8 4 0 4 1 3 5. Beaune 20 8 4 0 4 2 2 6. Compiègne 16 8 3 0 5 1 3 7. Paris UC 15 8 3 0 5 1 2 8. Domont 12 8 2 0 6 0 4 9. Drancy 11 8 2 0 6 0 3 10. Auxerre 9 8 2 0 6 0 1

Orsay - MLSGP 11-23 Poitiers (d) - Nantes 13-19 Soyaux-Angoulême - Niort (d) 19-17 Suresnes (o) - Rennes 34-5 Tours - Vierzon 21-9

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Soyaux-Angoulême 36 8 8 0 0 4 0 2. Niort 28 8 6 0 2 3 1 3. Tours 25 8 6 0 2 1 0 4. Suresnes 24 8 5 0 3 1 3 5. Nantes 24 8 5 0 3 2 2 6. MLSGP 18 8 4 0 4 0 2 7. Rennes 12 8 2 0 6 0 4 8. Orsay 11 8 2 0 6 1 2 9. Vierzon 8 8 2 0 6 0 0 10. Poitiers 4 8 0 0 8 0 4

Beaurepaire - Montmélian Remis Pontarlier - Le Creusot Remis Saint-Savin - Villefranche/Saô. Remis Seyssins - Rumilly (d) 25-19 Vichy - Villeurbanne Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Seyssins 22 8 5 0 3 1 1 2. Rumilly 22 8 4 1 3 2 2 3. Villefranche/Saô. 21 7 4 0 3 3 2 4. Beaurepaire 20 7 4 0 3 1 3 5. Le Creusot 18 7 4 0 3 1 1 6. Villeurbanne 17 7 4 0 3 0 1 7. Pontarlier 17 7 4 0 3 1 0 8. Saint-Savin 15 6 3 0 3 1 2 9. Montmélian 9 7 2 0 5 0 1 10. Vichy 2 6 0 1 5 0 0

Bédarrides - Châteaurenard (o) 0-27 Givors - Pierrelatte-Tricas. 9-21 Grasse - Hyères-Carqueiranne (d) 22-17 St-Jean-en-Royans - Monteux Remis St-Marcel-L'Is.-A. - St-Raphaël-Fréjus Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Hyères-Carqueiranne 32 8 7 0 1 3 1 2. Pierrelatte-Tricas. 27 8 6 0 2 2 1 3. Châteaurenard 27 8 6 0 2 2 1 4. Grasse 26 8 6 0 2 1 1 5. St-Jean-en-Royans 18 7 4 0 3 0 2 6. Bédarrides 17 8 3 0 5 2 3 7. Monteux 11 7 2 0 5 0 3 8. Givors 10 8 2 0 6 0 2 9. St-Raphaël-Fréjus 10 7 2 0 5 0 2 10. St-Marcel-L'Is.-A. 1 7 0 0 7 0 1

Arras (d) - Strasbourg 20-26 Beaune - Auxerre (d) 17-12 Domont (o) - Compiègne 25-0 Gennevilliers (d) - Paris UC 13-20 Rouen (o) - Drancy 26-6 CClassement - 11. Rouen, 33 pts, 8 m; 22. Paris UC, 33 pts, 8 m; 33. Gennevilliers, 28 pts, 8 m; 4. Strasbourg, 25 pts, 8 m; 55. Beaune, 16 pts, 8 m; 66. Arras, 14 pts, 8 m; 77. Drancy, 14 pts, 8 m; 88. Compiègne, 14 pts, 8 m; 99. Domont, 9 pts, 8 m; 110. Auxerre, 6 pts, 8 m.

Orsay (d) - MLSGP 9-12 Poitiers (d) - Nantes 13-19 Soyaux-Angoulême - Niort (d) 8-6 Suresnes (d) - Rennes 36-37 Tours - Vierzon (d) 28-25 Classement - 11. Soyaux-Angoulême, 29 pts, 8 m; 22. Nantes, 26 pts, 8 m; 33. Suresnes, 26 pts, 8 m; 44. Niort, 21 pts, 8 m; 55. Tours, 21 pts, 8 m; 6. Orsay, 19 pts, 8 m; 77. MLSGP, 18 pts, 8 m; 88. Rennes, 16 pts, 8 m; 99. Poitiers, 5 pts, 8 m; 110. Vierzon, 4 pts, 8 m.

Beaurepaire - Montmélian Remis Pontarlier - Le Creusot Remis Saint-Savin - Villefranche/Saô. Remis Seyssins (d) - Rumilly 6-11 Vichy - Villeurbanne Remis Classement - 11. Rumilly, 33 pts, 8 m; 22. Villeurbanne, 27 pts, 7 m; 33. Villefranche/Saô., 24 pts, 7 m; 44. Seyssins, 22 pts, 8 m; 55. Montmélian, 20 pts, 7 m; 66. Saint-Savin, 18 pts, 6 m; 77. Vichy, 10 pts, 6 m; 88. Beaurepaire, 6 pts, 7 m; 99. Pontarlier, 5 pts, 7 m; 110. Le Creusot, 2 pts, 7 m

Bédarrides - Châteaurenard 27-15 Givors - Pierrelatte-Tricas. (d) 20-17 Grasse (o) - Hyères-Carqueiranne 24-11 St-Jean-en-Royans - Monteux Remis St-Marcel-L'Is.-A. - St-Raphaël-Fréjus Remis Classement - 11. Hyères-Carqueiranne, 28 pts, 8 m; 22. Grasse, 26 pts, 8 m; 33. Pierrelatte-Tricas., 24 pts, 8 m; 44. St-Jean-en-Royans, 24 pts, 7 m; 55. St-Raphaël-Fréjus, 21 pts, 7 m; 66. Châteaurenard, 20 pts, 8 m; 77. Givors, 16 pts, 8 m; 88. Bédarrides, 14 pts, 8 m; 99. Monteux, 4 pts, 7 m; 110. St-Marcel-L'Is.-A., 1 pt, 7 m.

Poule 1

À ARRAS (Vincent Le Gallois). Dimanche 15 heures - Strasbourg bat Arras 20-19 (3-12) - Arbitre : M. Brayelle (IDF). Strasbourg : 2E Moussa (59e), Zambelli (68e) ; 2T, 2P (15e, 50e) Lombard. Arras : 3E Cattyn (20e), Pradeau (34e), Havel (76e) ; 2T Mercier (34e), Courtois (76e). LES MEILLEURS À Strasbourg, Lombard, Traoré, Naisilisili; à Arras, Florido, Lefèvre, Pradeau . ● Les Arrageois ont fait douter Strasbourg, mais les Alsaciens ont bien réagi après leur défaite devant Rouen. Les Artésiens, qui ont maîtrisé la première période, ont en-suite payé la débauche d’énergie face à des Strasbourgeois constants et récompensés par deux essais construits. Havel réveilla le stade Grimaldi en toute fin de partie, mais Strasbourg conserva son avantage.

Arras 19 Strasbourg 20

● Le voyage fructueux à Strasbourg, a donné des ailes à Rouen. À domicile, les Normands n’ont pas été tendres avec Drancy. Les Franciliens ont essuyé un sévère camouflet (58-16). Auxerre, la lanterne rouge a également subi la foudre de son adversaire. Dans le derby de la Bourgogne, les Auxerrois se sont pris les pieds dans le tapis à Beaune. Ce dernier ne s’est pas privé pour prendre aussi l’unité offensive. Domont retrouve le sourire. Vainqueurs de Compiègne (20-12), les Domontois s’éloignent de la zone dangereuse. Le Paris UC voyage mal. À Gennevilliers, les universitaires ont subi la loi des locaux. Strasbourg a bien rebondi après son échec face à Rouen. Arras a fait les frais du réveil alsacien. D. N. ■

À BEAUNE (Jérôme Roblot) - Dimanche 15 heures - Beaune bat Auxerre 46-22 (13-3) - Arbitre : M. Johnson (IDF). Beaune : 7E A. Malek (6e), Têtu (31e), Artero (44e), Mellan (57e), Iordanashvili (59e), Sigley (75e), Rivier (80e) ; 4T (57e, 59e, 75e, 80e), 1P (18e) Artero. Carton jaune : Abed (71e). Auxerre : 3E Tehelidze (52e), Lonsadze (63e, 60e) ; 2T (69e, 70e), 1P (21e) Champeau. Carton blanc : Juvigny (34e). Carton jaune : Tehelidze (40e+2). LES MEILLEURS À Beaune, Lau Leong, Boccon, Carraud, S. Takouachet ; à Auxerre, Tehelidze, Lonsadze. ● En inscrivant la bagatelle de sept es-sais contre trois pour les visiteurs, les Côte-d’Oriens, ont ainsi fait carton plein. Un suc-cès bonifié qui permet d’intégrer le quator de tête pour la première fois de la saison.

Beaune 46 Auxerre 22

À GENNEVILLIERS (Jean Millet) - Dimanche 15 heures - Gennevilliers bat Paris UC 33-10 (11-3) - Arbitre : M. Lalaude (PDL). Gennevilliers : 4E Hourson (27e), Bachar (48e), Soussana (67e), Khocholava (71e) ; 2T Hourson (67e, 71e) ; 3P Hourson (18e), Lamonzie (37e, 57e). Paris UC : 1E Ber (63e) ; 1T, 1P (6e) Simonet. LES MEILLEURS À Gennevill iers, Benlahoucine, Akarmoudi, Soussana ; à Paris UC, Muledi. ● Gennevilliers n’aura pas laissé grand chose au PUC, après une entame hésitante, éclairée par un essai d’Hourson, suite a une très belle action de jeu des trois-quarts, les locaux passent la surmultiplié et en seconde période, font rompre les visiteurs à trois re-prises, ces derniers marqueront un essai, mais ne reviendront jamais dans le match.

Gennevilliers 33 Paris UC 10

À Rouen (Gael Lecoeur) - Dimanche 15 heures - Rouen bat Drancy 58-16 (10-9). Arbitre : M. Birebent (BR). Rouen : 8E, Kamoto (10e, 39e), Coezens (50e), collectif (55e), Tudori (63e), Carnes (65e), Danil (68e), Mercer (71e) ; 6T (50e, 55e, 63e, 65e, 68e, 71e), 2P (45e, 48e) Coezens. Cartons blancs : Clarck (36e), Kruzycki (79e). Drancy : 1E Dulot (78e) ; 1T Dulot ; 3P Decoenne (3e, 18e, 38e). Cartons blancs : Mejdi (28e), Genestat (53e). Carton jaune : Mejdi (62e). LES MEILLEURS À Rouen, Kamoto, Tudori, Coezens ; à Drancy, Signate. ● Brouillons en première période, la lim-pidité de Rouen de retour, ils n’ont fait qu’une bouchée de Drancy. L’essai de Kamoto per-met à Rouen de passer devant. La seconde période sera un récital de jeu offensif, Drancy tentant tout.

Rouen 58 Drancy 16

À Domont (Claude Laurent) - Dimanche 15 heures -Domont bat Compiègne 20-12 (10-9). Arbitre : M. Martin (Centre). Domont : 2E Creton (1e), Guilherm (51e) ; 2T, 2P (31e, 47e) Roland Compiègne : 4P Drahonnet (5e, 13e, 26e, 65e).. LES MEILLEURS À Domont , Marcvelashvili, Legent, Roland, Creton ; à Compiègne, Mariscariu, Drahonnet, Chelly ● Domont s’est offert une belle victoire contre les Picards. Dès la 30e seconde, une superbe action des trois quarts per-mettaient à Creton de conclure entre les perches. Compiègne offrit une belle oppo-sition mais les Domontois surent préser-ver une victoire précieuse.

Domont 20 Compiègne 12

Le Creusot - Beurepaire Montmélian - Vichy Villeurbanne - Saint-Savin Villefranche-sur-Saône - Seyssins Rumilly - Pontarlier

● Le mauvais temps, les chutes de neige et du mercure qui ont sévi dans le Rhône, la Haute-Loire, l’Allier, le Doubs ont eu une incidence sur le déroulement de cette jour-née. Au total, quatre matchs ont été remis. Ils pourraient avoir lieu au mois de décem-bre. Dans la banlieue grenobloise, à Seyssins, le match a pu se dérouler. Les Isérois n’ont pas manqué l’occasion de prendre quatre points face à Rumilly et de prendre la pre-mière place. D. N. ■

À SEYSSINS (Carmelo Di Benedetto) Dimanche 15 heures - Seyssins bat Rumilly 25-19 (13-9). Arbitre : M. Thebault (AU). Seyssins : 1E Rebesco (33e) ; 1T, 5P (4e, 9e, 55e, 59e, 67e) De Mattéis) ; 1DG Menduni (63e). Rumilly : 1E Barbat (70e) ; 1T, 4P (7e, 15e, 18e, 51e) Oulouma. Carton blanc : Laveur (28e). LES MEILLEURS A Seyssins, Rebesco, Hengl, Gaignon, De Mattéis ; à Rumilly, Vial, Stam, Oulouma, Simond. ● Le choc de tête a tenu toutes ses pro-messes, les deux équipes ayant décidé de développer un jeu complet. Seyssins a pris le jeu à son compte dès les premiers ins-tants et virait à la pause avec un avantage de quatre points. De Mattéis portait la mar-que à 25-12, mais Rumilly, grâce à un essai de Barbat y crut jusqu’à la fin, en vain.

Seyssins 25 Rumilly 19

À ORSAY (Philippe Martinez) - Dimanche 15 heures - MLSGP bat OR-SAY 23-11 (10-11) - Arbitre : M. GAYOUX (BR). MLSGP : 2E Bugat (29e), Bossu (80e) ; 2T, 3P (9e, 53e, 64e) Fayolle. Carton jaune : Hireche (42e). ORSAY : 1E Giradeau (36e) ; 2P Michelet (7e, 23e). LES MEILLEURS À MLSGP, Fayolle, Bugat, Guyou, Feuxine, Hireche; à Orsay, De Gennes, Laurent, Champagne, Bahurel, Vachieri, Girardeau. ● Pour ce derby, une première mi-temps équilibrée ponctuée d’un essai pour cha-que équipe. Beaucoup de fautes des deux côtés en seconde mi-temps. Les visiteurs en profitent pour marquer alors qu’Orsay ne concrétise pas. Un essai de dernière minute enlève le bonus défensif aux lo-caux.

Orsay 11 MLSGP 23

Vierzon - Orsay MLSGP - Poitiers Nantes - Suresnes Niort - Tours Rennes - Soyaux-Angoulême

● Soyaux-Angoulême a décroché sa huitième victoire consécutive. Cependant, les Charentais ont souffert face à Niort leur concurrent direct. Ce dernier revient avec le gain du bonus défen-sif. Dans le bas du classement, la situation est toujours aussi compliquée pour Poitiers. Les mal-heureux Poitevins ont essuyé leur huitième revers consécutif. Ils ont tout de même pris l’unité défensive face aux Nantais, ce qui est tout de même une petite consolation. Vierzon n’est pas non plus euphorique, le déplacement en Touraine s’est conclu par une nouvelle défaite. Les Vierzonais ne décollent de ce fond de tableau. Les Franciliens : Suresnes et MLSGP ont respec-tivement dominé leur sujet. Rennes et Orsay ont fait les frais de leur enthousiasme. D. N. ■

À POITIERS (Pierre Samit) - Dimanche 15h30 - Nantes bat Poitiers 19-13 (8-12). Arbitre : M. Dos Santos (CA). Nantes : 3E Blaque (15e), Primault (35e), Goujeon (67e); 2T Massicot (15e), Maury (67e). Poitiers : 2E Delause (28e), Potevin (43e); 1P Laidet (8e). Carton blanc : Mourrut (70e). Carton jaune : Q. Barré (14e). LES MEILLEURS À Nantes, Praud, Potevin, Delause, D. Boutet; à Poitiers, J. Kerdrain, Gougeon, Malpel. ● Poitiers n’est pas passé loin d’un pre-mier succès mais une erreur de Delbos dont a profité Goujeon (67e) lui a coûté la vic-toire. Auparavant, la lanterne rouge poite-vine avait fait mieux que se défendre, fai-sant souvent jeu égal avec son hôte. Des essais des locaux Delause et Potevin ré-pondant à ceux des Nantais Blaque et Primault.

Poitiers 13 Nantes 19

À SURESNES (Guy Corno) - Dimanche 15 heures - Suresnes bat Rennes 34-5 (20-0) - Arbitre : M. Cochez (N). Suresnes : 4E Richard (15e), Perrot (19e), Germain (51e, 73e) ; 4T Bajart (15e, 19e), Peoch (51, 73e) ; 2P Bajart (23e, 35e). Rennes : 1E Guillaudeux (80e+2). LES MEILLEURS À Suresnes, toute l’équipe ; à Rennes, Hurault ● Les Bretons sans aucun bonnet rouge, arborant fièrement la fourrure de la blan-che hermine auront malgré leur combati-vité légendaire, subis les attraits d’une formation francilienne en regain de talent. Au regard d’une générosité déployée, les Suresnois en guide d’offrandes non dis-pendieuses offriront à leur fervent public quatre essais spectaculaires, le bonus et la certitude d’avancer vers des lendemains qui chantent... encore.

Suresnes 34 Rennes 5

À TOURS (Sylvain Taillandier). Dimanche 15 heures - Tours bat Vierzon 21-9 (12-3) - Arbitre : M. Janicot (IDF). Tours : 7P Petit (10e, 23e, 33e, 40e, 74e), Amirault (51e, 64e). Cartons blancs : Mihailov (79e). Carton jaune : Rougebec (39e). Vierzon : 3P Van Wyk (28e), Ducros (46e, 70e). Cartons blancs : Robert (19e), Masi (55e). Carton jaune : Mtougui (39e). LES MEILLEURS À Tours, Rougebec, Biet, Petit ; à Vierzon, Poulain, Ducros. ● Tours continue d’aligner les victoires à domicile, et sa dernière victime se nomme Vierzon. Un succès construit grâce à une meilleure maîtrise et une emprise sur le jeu, ainsi que sur les nombreuses fautes commises par les visiteurs. Pas d’essai au cours de la rencontre, ce qui n’empêche pas Tours de consolider sa troisième place au classement de la poule 2.

Tours 21 Vierzon 9

À ANGOULÊME (Jean-François Chrétien) -Dimanche 15 h 30 - Soyaux-Angoulême bat Niort 19-17 (12-17) - Arbitre : M. Darche (MPY). Soyaux-Angoulême : 3E Cariat (16e), Chabat (36e), Ayestaran (72e) ; 2T Ducae (16e), Vletter (72e). Niort : 2E Collectif (11e), Fays (31e) ; 2T Chaunet (11e, 31e) ; 1P Chauvet (22e). LES MEILLEURS À Soyaux-Angoulême, Cariat, Arestayan, Fambou, Morault ; à Niort, Chauvet, Strappazon, Fays, Blondet. ● Face au second de la poule, et même s’ils n’ont pas réaliser leur meilleure pres-tation, les Charentais ont assuré en rem-portant une victoire qui leur permet de con-solider leur place de leader. Menés au score tout au long de la rencontre, ils ont trouvé les forces nécessaires pour s’imposer au terme d’un match disputé entre assurément les deux meilleures équipes de la poule.

Soyaux-Angoulême 19 Niort 17

À BÉDARRIDES (Yves Impinna). Dimanche 15 heures - Châteaurenard bat Bédarrides 27-0 (10-0). Arbitre : M. Chereque (AP). Châteaurenard : 3E Bastelica (9e), V. Xavier (58e), Fabre (65e) ; 3T, 2P (29e, 52e) Rachkov. Bédarrides : Cartons jaunes : Ménar (12e), Mezdour (21e), Benezech (44e). LES MEILLEURS À Châteaurenard, Bastelica, Rachkov, Pigeaud, Duffes, Fabre. ● Sur ce derby du comité de Provence, Châteaurenard s’est offert un succès ridi-cule de facilité (27-0) devant un adver-saire absent de ce match. Une sixième victoire qui n’a souffert d’aucun commen-taire à l’image du large succès qui offre aux maraîchers le point du bonus offensif même pas évoqué avant le coup d’envoi.

Bédarrides 0 Châteaurenard 27

Saint-Raphaël-Fréjus - St-Jean-en-Royans Monteux - Givors Pierrelatte-Tricastin - Bédarrides Châteaurenard - Grasse Hyères-Carqueiranne - Saint-Marcel-L’I.-d’Abeau

● Dans la Drôme, deux rencontres n’ont pu se disputer suite aux mauvaises condititions climatiques. Ainsi, le match Saint-Jean-en-Royans -Monteux a été remis à une date ulté-rieure. À Saint-Marcel-l’Isle-Abeau, la réception de Saint-Raphaël-Fréjus n’a pu s’effectuer. Le terrain de Grasse a été le cadre d’un exploit. Les Azuréens ont fait mordre pour la pre-mière fois de la saison, la poussière à Hyères-Carqueiranne. Ce dernier ne revient pas bredouille puisqu’il a accroché le bonus défensif. À Bédarrides, les Vauclusiens ont subi la loi de leurs voisins provençaux. Châteaurenard s’est largement imposé avec le gain du bonus offensif. Givors n’a pas fait une bonne affaire face à Pierrelatte. Outre, la défaite à domicile, il ne prend pas le point du bonus.D. N. ■

À GIVORS (Alain Degrange) . Pierrelatte-Tricastin bat Givors 21-9 (6-10). Arbitre : M. Gryselier (PRO). Pierrelatte-Tricastin : 2E Dellong (35e), Zanini (70e) ; 1T, 3P Gomez (12e, 60e, 67e). Givors : 3P Boukhaloua (5e, 17e, 63e). Carton jaune : Berthon (50e). LES MEILLEURS À Tricastin, Dellong, Zanini, Chabanne ; à Givors, Fromentoux, Wuschleger, Guelpa. ● Pour ce dernier match aller à domicile, Givors est passé totalement à côté de son sujet en accumulant les erreurs et en don-nant à son adversaire réaliste l’occasion de repartir avec les quatre points. Les Givordins devront rapidement se ressai-sirent s’ils ne veulent pas connaître une lourde désillusion.

Givors 9 Pierrelatte-Tricastin 21

À GRASSE (Gérard Stagliano) - Grasse bat Hyères-Carqueiranne-La Crau 22-17 (13-9). Grasse : 1E Benhamouda (15e) ; 1T, 5P (36e, 40e, 51e, 60e, 65e) Frazer. Cartons blancs : Frih (73e), Macé (78e). Hyères-Carqueiranne-La Crau : 1E col-lectif (71e) ; 4P (1e, 5e, 7e, 57e) Mercier. Carton blanc : Jourdan (50e). LES MEILLEURS À Grasse, Benhamouda, Fraser, Barbéris ; à Hyères, Mercier, Le Corvec, Fouque. ● Pour les Grassois, il leur fallait briller devant leur public en s’offrant le leader in-vaincu après sept journées et rattraper si pos-sible au classement Châteaurenard leur prochain adversaire. Ils ont donc réussi la première entreprise en dominant le leader mais pas la seconde. Les Grassois ont com-mencé par subir : 0-9 (7e) avant de rentrer dans le match.

Grasse 22 Hyères-Carqueiranne 17

FÉDÉRALE 2B

PUC - Beaune Auxerre - Domont Compiègne - Rouen Drancy - Arras Strasbourg - Gennevilliers

CE WEEK-END

FÉDÉRALE 2B

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En brefLUNEL : VICTOIRE CONFIRMÉE FACE À SORGUES-CHÂTEAUNEUF Les commissions compétentes ont rendu leur verdict lors de la rencontre de la première journée de Fédérale 3 (poule 11) qui opposait Lunel à Sorgues-Châteauneuf. Ce match avait été interrompu à quelques minutes du terme suite à des échauffourées suc-cessives. Le score de 24-3 en faveur de Lunel a été confirmé. Sorgues-Châteauneuf, zéro point, enregistre un retrait de deux points au classement. JACOU : CARNET NOIR Le club de Jacou est en deuil. À 66 ans, Alain Pradel, le trésorier, mémoire et figure emblématique du club vient de perdre son combat face à une longue maladie. À son épouse, Marie-Jo, et ses fils, Jérôme et Florian, Midi Olympique adresse ses sincères condo-léances.

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 31

Page 33: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

Belvès - Castelsarrasin 22-22 Decazeville - Isle/Vienne 24-9 Libourne - Bergerac 23-15 Montauban RC (o) - Figeac 36-15 Saint-Junien - Sarlat 15-23

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Libourne 31 8 7 0 1 3 0 2. Bergerac 28 8 5 2 1 4 0 3. Sarlat 20 8 4 1 3 0 2 4. Castelsarrasin 20 8 3 3 2 0 2 5. Montauban RC 19 8 4 0 4 1 2 6. Belvès 16 8 3 1 4 0 2 7. Decazeville 16 8 3 1 4 0 2 8. Saint-Junien 15 8 3 1 4 0 1 9. Figeac 13 8 2 1 5 1 2 10. Isle/Vienne 8 8 1 0 7 1 3

Boucau-Tarnos - Gaillac (d) 16-11 Fleurance (o) - Nafarroa 32-10 Graulhet (o) - L'Isle-Jourdain 30-13 Marmande (o) - Aramits-Asasp 32-6 Morlaàs - Saverdun (d) 25-21

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Graulhet 32 8 7 0 1 4 0 2. Fleurance 24 8 5 1 2 2 0 3. Marmande 22 8 4 1 3 2 2 4. Morlaàs 19 8 4 0 4 2 1 5. Boucau-Tarnos 18 8 4 0 4 1 1 6. Gaillac 16 8 3 0 5 1 3 7. Saverdun 16 8 3 0 5 2 2 8. L'Isle-Jourdain 14 8 3 0 5 0 2 9. Nafarroa 14 8 3 0 5 1 1 10. Aramits-Asasp 12 8 3 0 5 0 0

Anglet - Aire/l'Adour 20-10 Lombez-Samatan - Orthez (d) 15-9 Salles - Bassin d'Arcachon 19-19 St-Médard-en-J. (o) - Argelès-Gazost 37-13 St-Sulpice/Lèze - Tournefeuille Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Orthez 27 8 5 1 2 3 2 2. St-Médard-en-J. 26 8 6 0 2 1 1 3. Lombez-Samatan 26 8 6 0 2 1 1 4. St-Sulpice/Lèze 22 7 4 1 2 2 2 5. Salles 18 8 3 2 3 0 2 6. Anglet 18 8 4 0 4 0 2 7. Bassin d'Arcachon 18 8 4 1 3 0 0 8. Aire/l'Adour 11 8 2 0 6 0 3 9. Argelès-Gazost 10 8 2 0 6 0 2 10. Tournefeuille 4 7 0 1 6 0 2

Argelès-sur-Mer (d) - Agde 8-13 Avignon-Le Pont. - Millau (d) 21-19 Céret (o) - Villefranche-de-L. 30-13 Mazamet (o) - Leucate-Roq. 40-10 Nîmes - Quillan 35-21

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Céret 25 8 5 1 2 3 0 2. Agde 23 8 5 0 3 1 2 3. Mazamet 23 8 5 0 3 1 2 4. Villefranche-de-L. 22 8 4 2 2 1 1 5. Avignon-Le Pont. 20 8 4 1 3 1 1 6. Nîmes 19 8 4 1 3 0 1 7. Millau 18 8 3 0 5 1 5 8. Leucate-Roq. 18 8 4 1 3 0 0 9. Argelès-sur-Mer 11 8 1 1 6 0 5 10. Quillan 6 8 1 1 6 0 0

Argelès-sur-Mer (d) - Agde 16-21 Avignon-Le Pont. (o) - Millau 24-0 Céret (o) - Villefranche-de-L. 25-17 Mazamet (o) - Leucate-Roq. 43-0 Nîmes - Quillan (d) 22-20 CClassement - 11. Agde, 28 pts, 8 m; 2. Mazamet, 26 pts, 8 m; 33. Argelès-sur-Mer, 25 pts, 8 m; 44. Villefranche-de-L., 22 pts, 8 m; 5. Leucate-Roq., 21 pts, 8 m; 66. Céret, 19 pts, 8 m; 77. Avignon-Le Pont., 15 pts, 8 m; 8. Nîmes, 14 pts, 8 m; 99. Quillan, 13 pts, 8 m; 10. Millau, 8 pts, 8 m.

Belvès (o) - Castelsarrasin 28-3 Decazeville - Isle/Vienne 17-17 Libourne - Bergerac (d) 10-9 Montauban RC - Figeac (d) 15-13 Saint-Junien - Sarlat (o) 3-30 Classement - 11. Sarlat, 33 pts, 8 m; 2. Isle/Vienne, 28 pts, 8 m; 33. Montauban RC, 27 pts, 8 m; 44. Belvès, 21 pts, 8 m; 5. Decazeville, 20 pts, 8 m; 66. Castelsarrasin, 17 pts, 8 m; 77. Libourne, 16 pts, 8 m; 8. «Bergerac, 12 pts, 8 m; 99. Figeac, 8 pts, 8 m; 110. Saint-Junien, 4 pts, 8 m.

Boucau-Tarnos - Gaillac (d) 14-9 Fleurance (o) - Nafarroa 22-0 Graulhet - L'Isle-Jourdain (d) 15-12 Marmande (o) - Aramits-Asasp 68-0 Morlaàs (o) - Saverdun 37-0 Classement - 11. Marmande, 33 pts, 8 m; 2. Gaillac, 26 pts, 8 m; 33. Fleurance, 24 pts, 8 m; 44. L'Isle-Jourdain, 20 pts, 8 m; 5. Boucau-Tarnos, 19 pts, 8 m; 66. Nafarroa, 18 pts, 8 m; 77. Graulhet, 18 pts, 8 m; 8. Saverdun, 14 pts, 8 m; 99. Morlaàs, 12 pts, 8 m; 110. Aramits-Asasp, 6 pts, 8 m.

Anglet - Aire/l'Adour (d) 16-12 Lombez-Samatan (o) - Orthez 34-0 Salles (d) - Bassin d'Arcachon 9-11 St-Médard-en-J. - Argelès-Gazost 19-9 St-Sulpice/Lèze - Tournefeuille Remis Classement - 11. St-Médard-en-J., 31 pts, 8 m; 2. St-Sulpice/Lèze, 27 pts, 7 m; 33. Lombez-Samatan, 27 pts, 8 m; 44. Bassin d'Arcachon, 25 pts, 8 m; 55. Salles, 19 pts, 8 m; 66. Anglet, 19 pts, 8 m; 77. Aire/l'Adour, 15 pts, 8 m; 8. Tournefeuille, 11 pts, 7 m; 99. Argelès-Gazost, 6 pts, 8 m; 110. Orthez, 4 pts, 8 m.

Poule 5

À ARGELES (Bernard Cargnello) Dimanche 15 heures - Agde bat Argelès-sur-Mer 13-8 (10-5). Arbitre : M. Meler (MPY). Agde : 1E Alabarbe (40e+2) ; 1T, 2P (29e,61e) Guiraud. Carton blanc : Causse (80e+1). Carton jaune : Droitecour (35e). Argelès-sur-Mer : 1E Villamanya (8e) ; 1P Roig (71e). Cartons blancs : Barrere (29e), Doberva (61e). Carton jaune : Moreno (38e) LES MEILLEURS À Agde, Lopez, Kelly, Alabarbe, Abela, Ortega ; à Argelès-sur-Mer, Moreno, Barrere, Roigt, Villamanya. ● Après une entame conquérante, les Etoilistes endiguèrent les assauts du solide pack agathois jusqu’aux arrêts de jeu de la première mi-temps. Privés de ballons par des Héraultais efficaces dans les rucks, ils ne purent utiliser l’avantage du vent après la pause, laissant la victoire aux visiteurs.

Argelès-sur-Mer 8 Agde 13

● Le match au sommet entre Céret et Villefranche-de-Lauragais s’est conclu par une large victoire céretane. Les Catalans ont ajouté un peu de fantaisie puisqu’ils ont pris le point du bonus offensif. Céret fait d’une pierre deux coups puisqu’il se saisit également de la première place. Une première place qui est également convoitée par Agde lequel s’est imposé à l’Etoile catalane. Ce dernier est vraiment en souffrance sportive. Mazamet a bien retenu la leçon. Battus à la maison la semaine précédente par Avignon-le Pontet, les Tarnais ont bien rebon-di face à Leucate et avec le bonus offensif. A la maison, Avignon -le Pontet a enchaîné son second succès consécutif dans la souffrance tandis que Quillan a sombré à Nimes. D. N. ■

AU PONTET (Jean-Michel Benedetti) Dimanche 15 heures - Avignon-Le Pontet bat Millau 21-19. (13-13). Arbitre : M. Ramos (LD). Avignon-Le Pontet : 2E Marquis (31e), Aluigi (53e) ; 1T Dejardin (31) ; 3P Dejardin (5e, 20e), Khedaria (80e+5). Carton jaune: Clapot (45°). Millau : 1E Mezair (12°e); 1T, 4P (21e, 33e, 48e, 63e) Escalais. Carton blanc: Chouchane (29e). Carton jaune: Iragne (78e). LES MEILLEURS À Avignon-Le Pontet, Dejardin, Marquis et Gasperi ; à Millau, Escalais, Mezair, Chouchane. ● Trop indisciplinés, les Usapistes n’ont dû leur salut qu’à une pénalité de Khedaria dans les arrêts de jeu. Une victoire tirée par les cheveux pour des Vauclusiens jamais maî-tres de leur sujet face à une belle équipe millavose.

Avignon-Le Pontet 21 Millau 19

À MAZAMET (Grégory Andres) - Dimanche 15 h 30 - Mazamet bat Leucate-Roquefort 40-10 (16-0). Arbitre : M. Sanchez (PCA). Mazamet : 4E Delort (28e), N. Marvielle (55e, 59e), Assémat (75e) ; 4 T ; 3P (5e, 8e, 38e) Garcia ; 1 DG Alquier (48e). Leucate-Roquefort : 1E Augustin (68e) ; 1T, 1P (42e) Castany. Carton blanc : Farina (45e). LES MEILLEURS À Mazamet, Alquier, Icher, N. Marvielle, Vaïsse ; à Leucate, Beaux. ● Trop indisciplinés et timides en défense, les Audois ont permis aux Mazamétains de prendre rapidement l’avantage. Un avan-tage que les Tarnais accentueront au fil des minutes grâce au bon jeu au pied de Dorian Alquier, à la malice d’Icher, au tra-vail de son pack et à Nicolas Marvielle, sorti du banc.

Mazamet 40 Leucate-Roquefort 10

À NÎMES (Olivier Gagnebien) Dimanche 15 heures - Nîmes bat Quillan 35-21 (21-7). Arbitre : M. Sanchez (DA). Nîmes : 5E Begora (18e), Corbière (24e), Tomas (40e), Cantier (51e), Haristoy (60e) ; 5T Tomas. Carton blanc : Chabowski (53e). Carton rouge : Faceries (4e) Quillan : 3E Castelnau (14e), Peleato (56e), Treil (80e) ; 3T Sargos. Carton blanc : Bayee (33e). Carton jaune : Treil (48e). Carton rouge : Lamonica (4e). LES MEILLEURS À Nîmes, Daniel, Binard, Tomas, Capelle ; à Quillan, Sargos. ● Avec la bagatelle de cinq essais, Nîmes, plus conquérant, s’est construit un tran-quille et large succès après avoir su ron-dement effacer un premier quart d’heure quelconque face à un adversaire souvent bousculé et gêné aux entournures, mais vaillant jusqu’au bout.

Nîmes 35 Quillan 21

À CERET (Pierre Péjoan) - Dimanche 15 heures - Ceret bat Villefranche 30-13 (18-0). Arbitre M. Mestre (LD). Céret : 5E Hour Sempé (14e), Boulhimas (26e), Pech (43e, 78e), Sanz (76e) ; 1T Carrére (76e) ; 1P Bouquie (7e). Carton blanc : Trilles (42e) Carton jaune : Sanchez (58e). Villefranche-de-Lauragais : 1E Berdja (44e), 1T Rallier ; 1P Ricardo (68e). Cartons jaunes : Delbosc (10e), Tekurio (78e). LES MEILLEURS À Céret, Navrea, Boulhimas, Nou, Pech, Coma, Bosch, Domenech ; à Villefranche-de-Lauragais, Falco, Delbosc, Berdja, Patey. ● La rencontre s’est jouée en deux temps pour les Cérétans. Aprés une première période pleine de promesses, le jeu a baissé après la pause. Sans pour autant perdre en intensité entre deux équipes qui ont tout donné.

Céret 30 Villefranche-de-Lauragais 13

À TARNOS (Pierrick Mantion) - Boucau-Tarnos bat Gaillac 16-11 (10-6). Arbitre : M. Propy (PA). Boucau-Tarnos : 1E Mundubeltz (28e) ; 1T, 2P (23e, 71e) Claereboudt ; 1DG Haurieu (53e). Carton blanc : Tarravello (12e). Gaillac : 1E Raissiguier (66e) ; 2P Calmont (10e, 40e+2). Cartons jaunes : F. Gisquet (40e+1), O. Gisquet (62e). LES MEILLEURS Au Boucau-Tarnos, Hausséguy, Vincent, Mundubeltz ; à Gaillac, Régnier, Vellot, Abrial. ● Boucau-Tarnos s’impose grâce à un combat de tous les instants. Très solides devant et impeccables en défense, les lo-caux ont résisté jusqu’à la fin malgré une deuxième période à l’avantage du pack et de l’alignement visiteurs. Gaillac, trop maladroit derrière, accroche le bonus dé-fensif.

Boucau-Tarnos 16 Gaillac 11

Gaillac - Fleurance Nafarroa - Morlaàs Saverdun - Marmande Aramits-Asasp - Graulhet L’Isle-Jourdain - Boucau-Tarnos

● Le trio de tête : Graulhet, Fleurance, Marmande se porte très bien. À domicile, Tarnais, Gersois et Lot-et-Garonnais ont copieusement dominé L’Isle-Jourdain, Nafarroa et Aramits-Asasp. Outre le succès, ils ont ajouté dans leur escarcelle, le point du bonus offensif. Sévèrement battu à Graulhet lors de la précédente journée, le Boucau-Tarnos a, dans l’ensemble, bien réagi lors de la venue de Gaillac en prenant les quatre points de la victoire. Les Tarnais se sont consolés avec le gain du bonus défensif. Saverdun, le promu fait mieux que se défendre. À Morlaàs, les Ariégeois ont mené la vie dure à leurs hôtes. À défaut d’un succès, Saverdun ramène un point de bonus encourageant. D. N. ■

À FLEURANCE (Richard Cazeneuve) - Fleurance bat Nafarroa 32-10 (15-10). Arbitre : M. Mastoumecq (BÉ). Fleurance : 4E Martegoutte (3e, 78e), Morisson (21e), Declerck (80e) ; 3T (3e, 78e et 80e), 2P (43e, 63e) Dupouy. Carton blanc : Martegoutte (39e). Nafarroa : 1E Elissalde (31e) ; 1T, 1P (15e) Guecaimburu. Cartons blancs : Alchourroun (50e), Elissalde (62e). LES MEILLEURS À Fleurance, Couzier, Martegoutte, Dupouy, Declerck, Camacho ; à Nafarroa, Erguy, Mateo, Gastambide et Elissalde . ● Face à une équipe accrocheuse, les Fleurantins ont eu du mal à se détacher. Il aura fallu en effet attendre les cinq derniè-res minutes pour que les Gersois marquent deux essais supplémentaires synonyme. En alternant le bon et le moins bon Fleurance a bonifié sa victoire.

Fleurance 32 Nafarroa 10

À MARMANDE (Robert Libaros)-Marmande bat Aramits-Asasp 32-6 (3-6). Arbitre : M. Traineau (PCH). Marmande : 4E Marchand (45e), Cazautets (48e), François (60e), Chomakhashvili (77e) ; 3T Chartier (48e 60e, 77e) ; 2P Becat (5e,) Chartier (51e). Carton jaune : Chartier (33e). Aramits-Asasp : 2P Foix (10e, 35e). Carton blanc : Gallego (44e). Carton jaune : Bedou (42e). LES MEILLEURS À Marmande, Bevilacqua, François, Becat, Chomakhashvili, Pottier, Cazautets ; à Aramits-Asasp, Ducomps, B. Lahore, Pastol. ● I l aura fa l lu une mi- temps aux Marmandais pour prendre la mesure de courageux et accrocheurs Béarnais. Parla suite, les avants locaux reprenaient le match par le bon bout pour assurer une victoire bonifiée.

Marmande 32 Aramits-Asasp 6

À MORLAÀS - Morlaàs bat Saverdun 25-21 (18-18). Arbitre : M. Coulon (AB). Morlaàs : 3E Mathieu (23e), Lacrabère (34e), Pibouret (79e) ; 2T (23e, 79e), 2P (3e, 7e) Grunenberger. Cartons blancs : Fabre (23e), Grunenberger (48e). Saverdun : 2E Pons (5e), Bareille (39e) ; 1T (5e), 2P (14e, 48e), 1DG (1re) Guichou. Cartons blancs : Frogier (57e), Dreuil (63e). Carton jaune : Février (21e), Bareille (73e). LES MEILLEURS À Morlaàs, Maillard, Piai, Lacrabère, Lacoma, Frouté ; à Saverdun Pons, Soler, Allabert Clément, Amiel. ● Saverdun démarre sur les chapeaux de roue avec un drop de l’ouvreur Guichou à la première minute et un essai du même joueur la sixième ! Mais le jeu s’équilibrera par la suite. La deuxième mi-temps sera cris-pante, les locaux dominant pratiquement en permanence sans parvenir à marquer.

Morlaàs 25 Saverdun 21

À GRAULHET (Gerard Durand) Dimanche 15 heures - Graulhet bat L’Isle Jourdain 30-13 (13-6). Arbitre : M. Bats (CAZ). Graulhet : 4E De Chasteigner (10e), Pauthe (49e), Anglade (65e), Moulin (67e) ; 2T Bille (10e), Dumont (65e) ; 2 P Bille (3e, 26e). L’Isle Jourdain : 1E Salciassia (69e) ; 1T, 1P (35e), 1 DG (9e) L. Boy. Carton blanc : Maillot (47e). LES MEILLEURS À Graulhet, Delbecq, Vaton, Regnier, De Chasteigner, Teyssier ; à L’Isle-Jourdain, Bleys, Lacassagne, Sacilotto, Radelet. ● Graulhet a dû attendre l’entrée de cinq joueurs frais dans le pack pour faire la dif-férence face à des Gersois sans complexe. Bousculés devant, les Tarnais se sont re-pris pour décrocher une victoire bonifiée qui les place loin devant au classement.

Graulhet 30 L’Isle-Jourdain 13

À BELVÈS (Francis Vialard) - Dimanche 15 heures - Belvès et Castelsarrasin font match nul 22-22 (16-10). Arbitre : M. Perpinan (LIM). Belvès : 1E Archambeau (1re) ; 1T, 5P (20e, 22e, 28e, 68e, 74e) Loureiro. Cartons jaunes : Pasquet (5e), Socaciu (36e). Castelsarrasin : 1E De Remond (18e) 1T, 5P (38e, 46e, 54e, 63e, 70e) Pays. Carton blanc : Laurent (29e). Carton jaune : De Remond (36e). LES MEILLEURS À Belvès, Ozgebishvili, Malartigue, Albie, Loureiro ; à Castelsarrasin, Falca, Migliore, Corcicaia, De Remond. ● Match très engagé entre deux équipes très joueuses qui ont tout donné pour in-verser en leur faveur le score final. Si les Belvésois n’ont pas démérité avec un ar-bitrage qui ne plaidait pas en leur faveur, les Castelsarrasinois ramènent un nul somme tout mérité sur l’ensemble de la rencontre.

Belvès 22 Castelsarrasin 22

Figeac - Saint-Junien Sarlat - Libourne Bergerac - Belvès Castelsarrasin - Decazeville Isle-sur-Vienne - Montauban

● Même les bonnes choses ont toujours une fin. Bergerac, le précédent leader de la poule, a connu son premier revers de la saison. Les Dordognots se sont pris les pieds dans le tapis à Libourne. Les Girondins se sont imposés (23-15). Non seulement, ils ont pris la tête de la poule mais aussi privé leurs hôtes du bonus défensif. Deux visiteurs se sont bien illustrés. Sarlat a fait un voyage fructueux à Saint-Junien. L’ancien sociétaire de la Fédérale 1 est vraiment ir-régulier en cette première partie de compétition. À Belvès, Castelsarrasin a ramené un score de parité, ce qui est une performance. La situation se complique pour Figeac et Isle-sur-Vienne. Tous deux ont subi la loi du RC Montauban et Decazeville. D. N. ■

À DECAZEVILLE (Jacques Lafon) - Dimanche 15 heures - Decazeville bat Isle-sur-Vienne 24-9 (24-6). Arbitre : M. Durand (LY). Decazeville : 2E Noal (15e), Rivas (23e) ; 1T (23e), 4P (12e, 29e, 30, 40e) Urjukashvili. Cartons blancs : Vidal (25e), Delages (38e), Aguemoune (55e). Cartons jaunes : Laffon (43e), Aguemoune (51e). Isle-sur-Vienne : 3P Reboux (8e, 26e, 55e). Cartons blancs : Gayout (29e), Lacoux (35e), Veyrieres (59e). LES MEILLEURS À Decazeville, Duffard, Rivas, Ndlovu ; à Isle-sur-Vienne, Moreau, Reboux, Demuylder. ● Decazeville a construit sa victoire au cours d’une première période où elle a marqué tous ses points. Isle-sur-Vienne, présent dé-fensivement, a réagi après la pause et em-pêche les locaux de prendre le bonus.

Decazeville 24 Isle-sur-Vienne 9

À MONTAUBAN (Rémi Belrepayre) - Montauban bat Figeac 36-15 (18-9). Arbitre : M. Carrère (AB). Montauban : 4E Capmas (32e), Mavel (37e), Malbreil (61e), Verdier (80e) ; 2T Fauqué (32e), Roussel (80e) ; 4P Fauqué (20e, 40e+2, 48e), Roussel (70e). Carton blanc : Rodinger (13e). Figeac : 5P Accorsi (3e, 8e, 40e, 40e+1, 53e). Cartons blancs : Salhi (31e, 74e). Carton jaune : Balanchivadze (22e). LES MEILLEURS À Montauban, Capmas, Combelles, Cunnac, Michaudon, Delalain ; à Figeac, Accorsi, Sanchez, Holden, Richard. ● Les Montalbanais ont subi lors de l’en-tame de la rencontre avant de prendre le match à leur compte et grâce à leurs avants et prendre nettement l’avantage sur l’adver-saire. Les locaux appliqués et volontaires sont allés chercher le bonus offensif sur un terrain lourd.

Montauban 36 Figeac 15

À Saint-Junien (Guy Fichet) - Dimanche 15 h 30 - Sarlat bat Saint-Junien 23-15 (3-9). Arbitre : M. Vitrac (MPY). Sarlat : 2E Pélissier (48e), Pérusin (76e) ; 2T Demuylder ; 3P Répetto (26e), Demuylder (43e, 70e). Carton jaune : Beltzung (5e). Saint-Junien : 5P Y. Surget (7e, 30e, 38e, 52e), Diaconescu (70e). Carton jaune : Baliashvili (5e). LES MEILLEURS À Sarlat, Meskhoradze, Picard, Pérusin, Hamelin ; à Saint-Junien, D. Surget, Y. Surget, Gilibert, Lefaucheur. ● Après une entame de match perturbée par la blessure aux cervicales de leur cen-tre Mure, les locaux prenaient un léger avan-tage mais, toujours incapables de concréti-ser leurs temps forts, ils étaient bousculés en fin de match par des Sarladais plus entre-prenants qui profitaient de choix de jeu dis-cutables pour obtenir une victoire méritée.

Saint-Junien 15 Sarlat 23

À LIBOURNE (Michel Bodet) - Dimanche 15 h 30 -Libourne bat Bergerac 23-15 (17-0). Arbitre : M. Lavausa (LM). Libourne : 2E Fabre (4e), Ouchène (40e) ; 2T, 3P Guénin (33e, 43e, 48e). Cartons jaunes : Sourouille (10e), Desaegher (68e) Bergerac : 2E Marty (54e, 73e) ; 1T Moulinier (55e) ; 1P Poey (51e). LES MEILLEURS À Libourne, Ouchène, Brignoni, Guenin, Ghaouti, Labarere ; à Bergerac, Farmer, Lakoult, Bertin, Marty, Casagrande. ● Le leader invaincu Bergeracois a chuté à Libourne qui a su construire sa victoire avec beaucoup de réalisme en première période. La dernière demi-heure a permis aux Bergeracois de combler une partie de leur handicap, ratant de peu le bonus défen-sif. Grâce à ce succès, les Libournais sont de nouveau leaders.

Libourne 23 Bergerac 15

À ANGLET (Noël Carrère) - Dimanche 15 h 30 - Anglet bat Aire-sur-l’Adour 20-10. Arbitre : M. Luchy (CA). Anglet : 2E Raclot (4e), Bazulto (34e) ; 2T, 2P (15e, 78e) Fauqué. Aire-sur-l’Adour : 1E Bazot (20e) ; 1T Delhoste (20e) ; 1P Labeyrie (68e). LES MEILLEURS À Anglet, Fauqué, Rachot, Becamel, Bazulto ; à Aire-sur-l’Adour, Chailloux, Delhoste, Julien, Cavazanna. ● Au terme d’un match où le suspense au-ra été intense jusqu’au bout, c’est Anglet qui l’emporte. Grâce à une première mi-temps dans laquelle ils feront la diffé-rence au score 17 à 7 aux citrons, la se-conde période verra les Aturins dominer dans tous les compartiments du jeu mais la faillite de leur buteur ne leur permettra pas de ramener un bonus défensif méri-té au vu de leur prestation.

Anglet 20 Aire-sur-l’Adour 10

Tournefeuille - Anglet Aire-sur-l’Adour - Salles Bassin d’Arcachon - Saint-Médard-en-Jalles Argelès-Gazost - Lombez-Samatan Orthez - Saint-Sulpice

● Le derby de la Haute-Garonne entre Saint-Sulpice-sur-Lèze et Tournefeuille n’a pu se dispu-ter. Le stade Gaston-Sauret faisait l’objet d’un arrêté municipal. Une équipe a fait une bonne opération, celle du Bassin d’Arcachon. Défaits lors de la précédente journée à domicile par Anglet (15-25), les Girondins ont bien réagi en partageant les points à Salles. Orthez, le leader s’est incliné dans la Save. Une belle opération pour les Lombéziens qui confortent leur troi-sième place. Anglet a confirmé à domicile sa précédente performance. Sur la Côte basque, Aire-sur l’Adour n’a pu que constater la supériorité des Angloys. Argelès-Gazost continue son apprentissage douloureux. Le Bigourdans ont sombré à Saint-Médard-en-Jalles D.N. ■

À LOMBEZ (Christiane Carde) - Dimanche 15 h 30 - Lombez-Samatan bat Orthez 15-9 (3-9). Arbitre : M. Neyrou (MPY). Lombez-Samatan : 2E Cans (54e), Cadéac (59e) ; 1T (59e), 1P (24e) Sudérie. Orthez : 3P Manolé (17e, 40e, 40e+5). Carton blanc : Bourassin (23e). Cartons jaunes : Lesburguères (50e), Elissalde (60e). LES MEILLEURS À Lombez-Samatan, Marconato, Labedan, Aygobère, Revel, Sudérie Léo, Roumiguié Rémi ; à Orthez, Lescarboura, Elissalde, Manolé, Lesgourgues. ● Face au leader de la poule, le LSC a réa-lisé un superbe match, vaillant en défense réduisant à néant les nombreuses attaques et en neutralisant le solide pack d’Orthez. Bien que menés à l’issue de la première mi-temps, les Savistes ont su réagir en inscri-vant deux superbes essais. Un succès mé-rité qui récompense le courage des locaux.

Lombez-Samatan 15 Orthez 9

À SAINT-MÉDARD-EN-JALLES, (Tatiana Masse) - Dimanche 15h30, Saint-Médard-en-Jalles bat Argelès-Gazost 37-13 (22-13). Arbitre: M. Marechal (CBL). Saint-Médard-en-Jalles : 5E Pourredon (3e), Abbad(12e), Gilhodes (34e), Sestaret (53e), Bares (60e) ; 3T (12e, 53e, 60e); 2P (25e, 54e) Bares. Cartons blancs : Pendanx (48e), Neveu(76e). Argelès-Gazost : 2E Triverio (23e), Dastugues (40e) ;1P Etcheverria (8e). Carton blanc : Dastugues (50e). LES MEILLEURS À Saint-Médard-en-Jalles, Bares, Gugnon, Abbad ; à Argelès-Gazost, Dastugues, Triverio, Etcheverria. ● Victoire des poudriers avec cinq essais à la clé malgré leurs nombreuses fautes et pertes de balles.L’absence de buteur à Argelès-Gazost, pris de vitesse par les per-cées des poudriers, leur a été préjudiciable.

Saint-Médard-en-Jalles 37 Argelès-Gazost 13

À SALLES (Marc Reynier) - Salles et Bassin d’Arcachon font match nul 19-19 (13- 16). Arbitre : M. Pons (CBL). Salles : 1E collectif (14e) ; 1T, 3P (5e, 25e, 70e) Prat ; 1DG Hardy (55e). Carton blanc : Metais (29e). Carton jaune : Perron (61e). Bassin d’Arcachon : 1E Pruvot (20e) ; 1T, 4P (2e, 30e, 39e, 53e) Courty. carton jaune : Le Huort (61e). LES MEILLEURS À Salles, Cipresso, Texier, Hardy ; au bassin d’Arcachon, Santurenne, Courty, Pavlov. ● Les Sallois faisaient une entame encou-rageante, mais les Testerins, grâce à un pack plus massif, menaçaient à chaque maul. L’ar-bitre pénalisant les locaux dans leur camp à chaque incursion. En seconde période, la ren-contre était très équilibrée. Sekula aurait même pu donner la victoire aux visiteurs, mais sa tentative passait à droite...

Salles 19 Bassin d’Arcachon 19

FÉDÉRALE 2B

Millau - Céret Villefranche-de-Lauragais - Nîmes Quillan -Argelès-sur-Mer Leucate-Roquefort - Avignon-Le-Pontet

CE WEEK-END

FÉDÉRALE 2B

CE WEEK-END

FÉDÉRALE 2B

CE WEEK-END

FÉDÉRALE 2B

CE WEEK-END

Poule 6

Poule 7 Poule 8

Ovalie Fédérale 2 - 8e journée

FÉMININES - SAINT-ANDRÉ (66) : PARTIES REMISES Quand la météo a raison des sporti-ves… Ainsi, le rassemblement féminin prévu dimanche dernier à Saint-André, n’a pas eu lieu. Double rendez-vous reporté à cause de cette matinée pluvieuse qu’une cinquantaine de joueuses devait partager ensemble dans un esprit ludique et convivial. Le 1er rassem-blement de cette nouvelle pratique à toucher, baptisée le « 5 », est tombé à… l’eau, ainsi que la 2e journée de la Coupe Catalane, organisée en parallèle sur ces mêmes installations.

En bref

32 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 34: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

Fédérale 3B

La Roche-sur-Y. - Cholet 46-23 Le Rheu - Les Sables-d'Olonne 25-0 Plouzané - Trignac 24-17 Puilboreau - Auray 114-0 St-Sébastien-B.-G. - Surgères 33-10

Fédérale 3B

Belleville/S. - Couches Remis Colmar - Tavaux-Damparis Remis Dole - Nuits-St-Georges Remis St-Claude - Besançon Remis Villars-les-D. - Montchanin Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Tavaux-Damparis 29 7 6 0 1 4 1 2. Besançon 26 7 6 0 1 2 0 3. Villars-les-D. 25 7 6 0 1 1 0 4. St-Claude 18 7 4 0 3 0 2 5. Belleville/S. 17 7 3 0 4 2 3 6. Colmar 12 7 3 0 4 0 0 7. Nuits-St-Georges 11 7 2 0 5 0 3 8. Couches 11 7 2 0 5 0 3 9. Montchanin 11 7 2 0 5 0 3 10. Dole 5 7 1 0 6 0 1

Belleville/S. - Couches Remis Colmar - Tavaux-Damparis Remis Dole - Nuits-St-Georges Remis St-Claude - Besançon Remis Villars-les-D. - Montchanin Remis

Poule 7

Fédérale 3B

Bon Encontre-Boé - Bizanos 23-13 Gimont - Négrepelisse 28-15 Grenade/Garonne - Pont-Long Remis Roquefort - Nérac 13-24 St-Gaudens - Miélan-Mirande Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Gimont 22 8 5 1 2 0 0 2. Bon Encontre-Boé 21 8 4 2 2 0 1 3. Nérac 21 8 5 0 3 1 0 4. Pont-Long 20 7 4 1 2 0 2 5. Négrepelisse 20 8 4 1 3 2 0 6. Miélan-Mirande 19 7 4 0 3 1 2 7. Grenade/Garonne 15 7 3 0 4 1 2 8. St-Gaudens 15 7 3 1 3 1 0 9. Bizanos 14 8 3 0 5 1 1 10. Roquefort 2 8 0 0 8 0 2

Bon Encontre-Boé - Bizanos 14-20 Gimont - Négrepelisse 35-7 Grenade/Garonne - Pont-Long Remis Roquefort - Nérac 12-24 St-Gaudens - Mielan-Mirande-Rab. Remis

Poule 13

Fédérale 3B

Poule 1

Bords de Marne - Chartres 12-19 Meaux - Boulogne-Billan. 17-8 Saint-Maur - Orléans 15-13 Sucy-en-Brie - Nogent-le-Rot. 43-5 Vincennes - Pontault-Combault 10-6

Fédérale 3B

Bellegarde - Ambérieu Remis Bièvre-St-Geoirs - St-Priest Remis Rhône sportif - Voiron Remis Thonon-les-B. - Annonay Remis Tournon-Tain (d) - Meyzieu 14-20

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Meyzieu 29 8 6 0 2 4 1 2. Bellegarde 23 7 4 2 1 2 1 3. St-Priest 22 7 5 0 2 1 1 4. Voiron 20 7 4 1 2 1 1 5. Tournon-Tain 19 8 3 1 4 1 4 6. Bièvre-St-Geoirs 16 7 3 1 3 2 0 7. Annonay 15 7 2 3 2 1 0 8. Thonon-les-B. 12 7 3 0 4 0 0 9. Ambérieu 6 7 1 0 6 0 2 10. Rhône sportif 6 7 1 0 6 0 2

Bellegarde - Ambérieu Remis Bièvre-St-Geoirs - St-Priest Remis Rhône sportif - Voiron Remis Thonon-les-B. - Annonay Remis Tournon-Tain - Meyzieu 23-10

Poule 8

Fédérale 3B

Cahors (o) - St-Cernin 70-3 Carmaux - Arpajon (d) 21-17 Lévézou-Ségala (o) - Gourdon 25-9 Mauriac - Lalinde Remis Uzerche (d) - Tournon 20-26

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Cahors 38 8 8 0 0 6 0 2. Lévézou-Ségala 27 8 6 0 2 2 1 3. Arpajon 22 8 4 1 3 1 3 4. Uzerche 21 8 5 0 3 0 1 5. Tournon 18 8 4 1 3 0 0 6. St-Cernin 16 8 3 1 4 0 2 7. Gourdon 14 8 2 1 5 2 2 8. Lalinde 12 7 3 0 4 0 0 9. Carmaux 7 8 1 0 7 0 3 10. Mauriac 6 7 1 0 6 0 2

Cahors - St-Cernin 45-15 Carmaux - Arpajon 15-13 Lévézou-Ségala - Gourdon 36-11 Mauriac - Lalinde Remis Uzerche - Tournon 10-10

Poule 14

Fédérale 3B

Poule 2

Chevreuse - Versailles 18-26 Clamart - Antony-Métro 8-29 Gif/Yvette - Ris-Orangis 12-44 Parthenay - Chinon 15-28 Vitry/Seine - Blois 10-17

Fédérale 3B

Le Puy-en-Velay - Rhône XV Remis Montélimar - Renage-Rives 40-14 St-Jean-de-Bournay - Izeaux Remis Véore XV - St-Etienne Remis Vinay - Ampuis Remis

Poule 9

Fédérale 3B

Poule 3Amiens - Beauvais (o) 8-34 Evreux (d) - L'Aigle 17-20 Marcq-en-Baroeul - Houilles (d) 9-6 Pont-Audemer - Courbevoie (o) 0-26 St-Denis - Epernay (d) 24-19

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. St-Denis 32 8 7 0 1 3 1 2. Marcq-en-Baroeul 29 8 7 0 1 1 0 3. Epernay 27 8 6 0 2 2 1 4. Beauvais 24 8 5 0 3 2 2 5. Houilles 23 8 4 1 3 2 3 6. Courbevoie 21 8 4 1 3 1 2 7. Evreux 15 8 3 0 5 0 3 8. Pont-Audemer 7 8 1 1 6 0 1 9. L'Aigle 7 8 1 1 6 0 1 10. Amiens 4 8 0 0 8 0 4

Amiens - Beauvais 13-6 Evreux - L'Aigle 0-6 Marcq-en-Baroeul - Houilles 5-12 Pont-Audemer - Courbevoie 0-63 St-Denis - Epernay 22-0

Fédérale 3B

Nice (o) - Vallée du Gapeau 39-0 Bastia - Six-Fours 28-13 Berre-L'Etang - Draguignan (d) 20-18 La Valette (o) - Aix UR 29-20 Martigues-Pt-de-B. (d) - Aubagne 15-18

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Aubagne 30 8 7 0 1 1 1 2. Nice 29 8 6 1 1 2 1 3. Martigues-Pt-de-B. 23 8 5 0 3 1 2 4. Berre-L'Etang 22 8 4 1 3 2 2 5. Bastia 20 8 4 0 4 1 3 6. Aix UR 16 8 4 0 4 0 0 7. Six-Fours 16 8 4 0 4 0 0 8. Draguignan 14 8 2 1 5 1 3 9. La Valette 13 8 2 0 6 1 4 10. Vallée du Gapeau 5 8 0 1 7 0 3

Nice - Vallée du Gapeau 42-0 Bastia - Six-Fours 25-10 Berre-L'Etang - Draguignan 58-7 La Valette - Aix UR 31-20 Martigues-Pt-de-B. - Aubagne 0-36

Poule 10

Fédérale 3B

Poule 4

Bourges (o) - Clermont-Aub. 41-10 Clermont-Cournon - Châteauroux Remis Guéret (o) - Pougues 42-3 Issoudun - Moulins 15-15 Sancerre - Ussel (o) 7-29

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Ussel 30 8 6 0 2 4 2 2. Guéret 29 8 5 3 0 3 0 3. Bourges 25 8 5 0 3 2 3 4. Clermont-Cournon 21 7 4 1 2 2 1 5. Issoudun 21 8 4 2 2 0 1 6. Moulins 21 8 4 2 2 1 0 7. Châteauroux 18 7 4 0 3 2 0 8. Pougues 10 8 2 0 6 0 2 9. Sancerre 6 8 1 0 7 0 2 10. Clermont-Aub. 2 8 0 0 8 0 2

Bourges - Clermont-Aub. 24-8 Clermont-Cournon - Châteauroux Remis Guéret - Pougues 27-8 Issoudun - Moulins 0-39 Sancerre - Ussel 7-15

Fédérale 3B

Eyragues - Côte radieuse 0-67 Jacou-Montpellier - Le Boulou 9-8 Lunel - Palavas 21-12 Thuir - Les Angles 16-16 Uzes - Château.-Sorgues 27-5

Poule 11

Fédérale 3B

Poule 5

Nontron - Ste-Foy-la-Grande 26-12 Ribérac - Royan-Saujon 15-3 Rochefort - Mussidan 43-12 St-Yrieix - Malemort 5-40 Trélissac - Saintes 69-12

Balma - Côte Vermeille (d) 25-20 Castelnaudary - FCTT 6-6 Pamiers - Prades Remis Pézenas - Muret 28-9 Vallée du Girou - Vendres-Lespignan Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Castelnaudary 23 7 5 1 1 0 1 2. Pamiers 21 7 4 1 2 1 2 3. FCTT 21 8 4 2 2 0 1 4. Vendres-Lespignan 20 7 4 1 2 1 1 5. Côte Vermeille 19 8 4 0 4 2 1 6. Balma 18 7 4 0 3 0 2 7. Prades 16 6 3 0 3 2 2 8. Pézenas 15 8 3 0 5 1 2 9. Muret 7 7 1 1 5 0 1 10. Vallée du Girou 5 7 1 0 6 0 1

Balma - Côte Vermeille 10-13 Castelnaudary - FCTT 7-29 Pamiers - Prades Remis Pézenas - Muret 18-6 Vallée du Girou - Vendres-Lespignan Remis

Poule 12

Fédérale 3B

Poule 6

Casteljaloux - Mugron 28-10 Monflanquin (o) - Mérignac 38-11 Nogaro - Rion-des-Landes 27-14 Peyrehorade - Habas 15-6 St-Paul-lès-Dax (o) - Riscle 26-15

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Casteljaloux 31 8 7 0 1 2 1 2. St-Paul-lès-Dax 28 8 6 0 2 2 2 3. Nogaro 25 8 6 0 2 0 1 4. Peyrehorade 18 8 4 0 4 0 2 5. Monflanquin 17 8 4 0 4 1 0 6. Rion-des-Landes 15 8 3 1 4 0 1 7. Mérignac 14 8 2 1 5 2 2 8. Habas 12 8 2 1 5 0 2 9. Mugron 11 8 2 1 5 0 1 10. Riscle 10 8 2 0 6 0 2

Casteljaloux - Mugron 17-5 Monflanquin - Mérignac 11-17 Nogaro - Rion-des-Landes 13-0 Peyrehorade - Habas 8-3 St-Paul-lès-Dax - Riscle 24-0

Poule 15

Fédérale 3B

Hasparren (o) - Coarraze-Nay 26-7 Mouguerre - Larressore 23-14 Pouyastruc - Navarrenx Remis St-Lary-Soulan - Lembeye Remis St-Palais - Nord Béarn (d) 20-14

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Hasparren 30 8 7 0 1 2 0 2. Mouguerre 23 8 5 1 2 1 0 3. St-Palais 22 8 5 0 3 1 1 4. Navarrenx 20 7 4 0 3 1 3 5. St-Lary-Soulan 19 7 4 0 3 1 2 6. Larressore 18 8 4 0 4 1 1 7. Pouyastruc 14 7 3 0 4 1 1 8. Lembeye 11 7 2 0 5 1 2 9. Coarraze-Nay 9 8 2 0 6 0 1 10. Nord Béarn 9 8 1 1 6 0 3

Hasparren - Coarraze-Nay 21-0 Mouguerre - Larressore 19-9 Pouyastruc - Navarrenx Remis St-Lary-Soulan - Lembeye Remis St-Palais - Nord Béarn 24-0

Poule 16

Fédérale 3B

La Roche-sur-Y. - Cholet 38-24 Le Rheu (o) - Les Sables-d'Olonne 57-5 Plouzané - Trignac (d) 25-21 Puilboreau (o) - Auray 45-7 St-Sébastien-B.-G. - Surgères 26-17

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Le Rheu 34 8 8 0 0 2 0 2. La Roche-sur-Y. 28 8 6 1 1 2 0 3. Puilboreau 26 7 5 0 2 5 1 4. Trignac 26 7 5 0 2 4 2 5. Plouzané 23 8 5 0 3 1 2 6. Cholet 16 8 3 0 5 2 2 7. Auray 15 8 3 0 5 1 2 8. Surgères 9 8 2 0 6 1 0 9. St-Sébastien-B.-G. 6 8 1 1 6 0 0 10. Les Sables-d'Olonne 1 8 0 0 8 0 1

Bords de Marne (d) - Chartres 14-21 Meaux - Boulogne-Billan. (d) 22-17 Saint-Maur - Orléans 23-33 Sucy-en-Brie - Nogent-le-Rot. 22-5 Vincennes - Pontault-Combault (o) 10-29

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Orléans 36 8 8 0 0 4 0 2. Plaisir 28 8 6 0 2 2 2 3. Pontault-Combault 28 8 6 0 2 4 0 4. Meaux 20 8 5 0 3 0 0 5. Bords de Marne 20 8 4 0 4 2 2 6. Chartres 19 8 4 0 4 1 2 7. Saint-Maur 15 9 3 0 6 1 2 8. Boulogne-Billan. 13 9 3 0 6 0 1 9. Sucy-en-Brie 13 8 3 0 5 0 1 10. Vincennes 11 8 2 0 6 0 3 11. Nogent-le-Rot. 6 8 1 0 7 0 2

Chevreuse - Versailles 5-24 Clamart (o) - Antony-Métro 29-9 Gif/Yvette - Ris-Orangis (o) 3-40 Parthenay - Chinon (d) 13-12 Vitry/Seine (o) - Blois 28-6

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Clamart 35 8 8 0 0 3 0 2. Vitry/Seine 28 8 6 0 2 2 2 3. Versailles 28 8 6 0 2 2 2 4. Parthenay 22 8 5 1 2 0 0 5. Antony-Métro 20 8 4 0 4 1 3 6. Ris-Orangis 16 8 3 0 5 1 3 7. Blois 16 8 3 0 5 1 3 8. Chevreuse 14 8 2 1 5 1 3 9. Chinon 12 8 2 0 6 1 3 10. Gif/Yvette 1 8 0 0 8 0 1

Nontron - Ste-Foy-la-Grande 15-30 Ribérac (o) - Royan-Saujon 20-6 Rochefort (o) - Mussidan 41-11 St-Yrieix (o) - Malemort 35-11 Trélissac (o) - Saintes 55-8

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Trélissac 31 8 6 0 2 5 2 2. St-Yrieix 30 8 7 0 1 2 0 3. Rochefort 29 8 6 0 2 4 1 4. Ribérac 28 8 6 0 2 2 2 5. Malemort 21 8 5 0 3 1 0 6. Ste-Foy-la-Grande 18 8 4 0 4 0 2 7. Royan-Saujon 12 8 2 0 6 0 4 8. Saintes 11 8 2 0 6 0 3 9. Nontron 8 8 1 0 7 0 4 10. Mussidan 6 8 1 0 7 0 2

Eyragues - Côte radieuse (o) 16-31 Jacou-Montpellier (o) - Le Boulou 24-5 Lunel - Palavas 22-14 Thuir - Les Angles 13-23 Uzes - Château.-Sorgues 20-20

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Côte radieuse 33 7 7 0 0 5 0 2. Jacou-Montpellier 27 8 6 0 2 2 1 3. Lunel 26 8 5 1 2 2 1 4. Le Boulou 22 7 5 0 2 1 1 5. Palavas 15 8 3 1 4 0 1 6. Château.-Sorgues 13 8 3 1 3 0 1 7. Les Angles 12 8 2 0 6 0 4 8. Thuir 12 8 2 2 4 0 0 9. Eyragues 9 8 2 0 6 1 0 10. Uzes 7 8 1 1 6 0 1

Le Puy-en-Velay - Rhône XV Remis Montélimar - Renage-Rives (d) 20-14 St-Jean-de-Bournay - Izeaux Remis Véore XV - St-Etienne Arrêté Vinay - Ampuis Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. St-Etienne 26 7 5 0 2 4 2 2. Montélimar 25 8 5 0 3 2 3 3. Izeaux 23 7 5 0 2 2 1 4. Véore XV 23 7 5 0 2 2 1 5. Ampuis 20 7 4 0 3 2 2 6. Vinay 15 7 3 0 4 1 2 7. Rhône XV 13 7 3 0 4 0 1 8. Renage-Rives 10 8 2 0 6 0 2 9. Le Puy-en-Velay 9 7 2 0 5 0 1 10. St-Jean-de-Bournay 9 7 2 0 5 0 1

Autres résultats

Intersecteurs (- 17 ans)

Intersecteurs (- 18 ans)

Coupe Taddéï (- 16 ans)

Coupe Taddéï (- 17 ans)

Coupe Taddéï (- 18 ans)

Languedoc-Roussillon (o) - Pacac 40-0 Midi-Pyrénées - Grand Est 20-28

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Languedoc-Roussillon 10 3 2 0 1 1 1 2. Grand Est 10 3 2 0 1 1 1 3. Midi-Pyrénées 9 3 2 0 1 1 0 4. Pacac 0 3 0 0 3 0 0

Aquitaine - Rhône-Alpes 14-5 Auvergne-Limousin - Grand Ouest Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Auvergne-Limousin 9 2 2 0 0 1 0 2. Grand Ouest 8 2 2 0 0 0 0 3. Aquitaine 5 3 1 0 2 0 1 4. Rhône-Alpes 2 3 0 0 3 0 2

Côte basque-Landes (o) - Béarn 33-6 Armagnac-Bigorre - Pays catalan (o) 3-40

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Pays catalan 13 3 3 0 0 1 0 2. Côte basque-Landes 11 3 2 0 1 2 1 3. Béarn 4 3 1 0 2 0 0 4. Armagnac-Bigorre 1 3 0 0 3 0 1

Limousin - Poitou-Charentes (o) 8-43 Côte d'Argent - Périgord-Agenais (d) 24-18

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Côte d'Argent 14 3 3 0 0 2 0 2. Périgord-Agenais 11 3 2 0 1 2 1 3. Poitou-Charentes 5 3 1 0 2 1 0 4. Limousin 0 3 0 0 3 0 0

Midi-Pyrénées - Languedoc Remis Drôme-Ardèche - Auvergne Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Languedoc 9 2 2 0 0 1 0 2. Midi-Pyrénées 9 2 2 0 0 1 0 3. Auvergne 1 2 0 0 2 0 1 4. Drôme-Ardèche 0 2 0 0 2 0 0

Côte d'Azur - Lyonnais Remis Provence - Alpes Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Côte d'Azur 10 2 2 0 0 2 0 2. Lyonnais 8 2 2 0 0 0 0 3. Provence 0 2 0 0 2 0 0 4. Alpes 0 2 0 0 2 0 0

Alsace-Lorraine - Flandres (d) 32-30 Ile-de-France (o) - Bourgogne-Fra.-Comté 41-7

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Ile-de-France 15 3 3 0 0 3 0 2. Bourgogne-Fra.-Comté 10 3 2 0 1 2 0 3. Alsace-Lorraine 4 3 1 0 2 0 0 4. Flandres 1 3 0 0 3 0 1

Bretagne - Centre (d) 16-12 Pays-de-la-Loire (o) - Normandie 29-8

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Bretagne 13 3 3 0 0 1 0 2. Pays-de-la-Loire 10 3 2 0 1 1 1 3. Centre 6 3 1 0 2 0 2 4. Normandie 1 3 0 0 3 0 1

POULE 6

POULE 1

POULE 2

POULE 3

POULE 4

POULE 5

Côte basque-Landes (o) - Béarn 24-10 Armagnac-Bigorre - Pays catalan (o) 26-0

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Côte basque-Landes 10 3 2 0 1 1 1 2. Béarn 8 3 2 0 1 0 0 3. Armagnac-Bigorre 8 3 2 0 1 0 0 4. Pays catalan 1 3 0 0 3 1 0

Limousin - Poitou-Charentes (d) 12-6 Côte d'Argent - Périgord-Agenais 19-5

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Limousin 12 3 3 0 0 0 0 2. Côte d'Argent 9 3 2 0 1 0 1 3. Périgord-Agenais 5 3 1 0 2 0 1 4. Poitou-Charentes 1 3 0 0 3 0 1

Midi-Pyrénées - Languedoc Remis Drôme-Ardèche - Auvergne Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Midi-Pyrénées 8 2 2 0 0 0 0 2. Auvergne 5 2 1 0 1 0 1 3. Languedoc 5 2 1 0 1 1 0 4. Drôme-Ardèche 0 2 0 0 2 0 0

Côte d'Azur - Lyonnais Remis Provence - Alpes Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Lyonnais 9 2 2 0 0 1 0 2. Côte d'Azur 6 2 1 0 1 1 1 3. Alpes 5 2 1 0 1 0 1 4. Provence 0 2 0 0 2 0 0

POULE 6

POULE 1

POULE 2

POULE 3

POULE 4

POULE 5

Limousin - Poitou-Charentes (d) 11-7 Côte d'Argent (d) - Périgord-Agenais 15-19

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Limousin 10 3 2 0 1 1 1 2. Côte d'Argent 9 3 2 0 1 0 1 3. Poitou-Charentes 5 3 1 0 2 0 1 4. Périgord-Agenais 4 3 1 0 2 0 0

Midi-Pyrénées - Languedoc Remis Drôme-Ardèche - Auvergne Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Languedoc 10 2 2 0 0 2 0 2. Auvergne 5 2 1 0 1 1 0 3. Midi-Pyrénées 5 2 1 0 1 1 0 4. Drôme-Ardèche 0 2 0 0 2 0 0

Côte d'Azur - Lyonnais Remis Provence - Alpes Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Lyonnais 9 2 2 0 0 1 0 2. Alpes 5 2 1 0 1 1 0 3. Provence 4 2 1 0 1 0 0 4. Côte d'Azur 0 2 0 0 2 0 0

Alsace-Lorraine - Flandres 10-28 Ile-de-France - Bourgogne-Fra.-Comté 24-12

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Ile-de-France 14 3 3 0 0 2 0 2. Bourg.-Fra.-Comté 9 3 2 0 1 1 0 3. Flandres 4 3 1 0 2 0 0 4. Alsace-Lorraine 0 3 0 0 3 0 0

Bretagne - Centre 23-5 Pays-de-la-Loire (o) - Normandie 17-3

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Bretagne 12 3 3 0 0 0 0 2. Pays-de-la-Loire 10 3 2 0 1 1 1 3. Centre 5 3 1 0 2 1 0 4. Normandie 1 3 0 0 3 0 1

POULE 6

POULE 1

POULE 2

POULE 3

POULE 4

POULE 5

POULE 1

POULE 2

POULE 1

POULE 2

Languedoc-Roussillon (d) - Paca 8-13 Midi-Pyrénées - Grand Est 23-15

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Midi-Pyrénées 13 3 3 0 0 1 0 2. Languedoc-Roussillon 6 3 1 0 2 0 2 3. Grand Est 5 3 1 0 2 0 1 4. Paca 4 3 1 0 2 0 0

Aquitaine (d) - Rhône-Alpes 6-12 Auvergne-Limousin - Grand Ouest Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Aquitaine 10 3 2 0 1 1 1 2. Rhône-Alpes 9 3 2 0 1 0 1 3. Auvergne-Limousin 5 2 1 0 1 0 1 4. Grand Ouest 0 2 0 0 2 0 0

Alsace-Lorraine - Flandres (d) 22-17 Ile-de-France - Bourgogne-Fra.-Comté (d) 14-10

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Ile-de-France 14 3 3 0 0 2 0 2. Bourgogne-Fra.-Comté 11 3 2 0 1 2 1 3. Alsace-Lorraine 4 3 1 0 2 0 0 4. Flandres 1 3 0 0 3 0 1

Bretagne - Centre 17-17 Pays-de-la-Loire - Normandie 15-15

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Bretagne 12 3 2 1 0 2 0 2. Centre 7 3 1 1 1 0 1 3. Pays-de-la-Loire 6 3 1 1 1 0 0 4. Normandie 3 3 0 1 2 0 1

Côte basque-Landes - Béarn (d) 9-7 Armagnac-Bigorre - Pays catalan Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Côte basque-Landes 14 3 3 0 0 2 0 2. Béarn 8 3 1 1 1 1 1 3. Armagnac-Bigorre 2 2 0 1 1 0 0 4. Pays catalan 0 2 0 0 2 0 0

Espoirs (- 23 ans)

Grenoble - Bayonne Remis Brive - Montpellier 26-10 Clermont - Pau 24-14

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Brive 23 7 5 0 2 1 2 2. Perpignan 22 7 5 0 2 1 1 3. Clermont 22 7 5 0 2 1 1 4. Bayonne 19 6 4 0 2 2 1 5. Toulon 17 7 3 1 3 1 2 6. Montpellier 15 7 3 0 4 0 3 7. Agen 15 7 3 0 4 1 2 8. Toulouse 15 7 3 0 4 1 2 9. Pau 7 7 1 1 5 0 1 10. Grenoble 6 6 1 0 5 0 2

Bordeaux - Tarbes 34-24

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Bordeaux 24 7 6 0 1 0 0 2. Tarbes 20 7 4 0 3 3 1 3. Narbonne 20 7 5 0 2 0 0 4. Biarritz 18 7 4 0 3 1 1 5. Racing-Metro 18 7 4 0 3 1 1 6. La Rochelle 16 7 3 1 3 1 1 7. Castres 15 7 3 1 3 0 1 8. Lyon 14 7 3 0 4 0 2 9. Paris 6 7 1 0 6 0 2 10. Albi 6 7 1 0 6 0 2

POULE 1

POULE 2

Jeunes

Ovalie Fédérale 3 - Jeunes

NOUVEAU DÉBAT SUR LES ONDES DE RMC. LE XV DE FRANCE PEUT-IL SOULEVER LES FOULES COMME LE FAIT RÉGULIÈREMENT LE FOOTBALL ? ÉVÉNEMENTS, PASSION ET QUALITÉ DE JEU, VOICI QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉPONSE.

Par Florian DALMASSO

Un pic à 18 millions de télé-spectateurs et une constatation : mardi dernier, toute la France était derrière son équipe na-tionale. Maryse Ewanjé-Epée le reconnaît. Lors du barrage

retour, contre l’Ukraine, « c’était la première fois depuis bien longtemps qu’il y avait une si grosse ambiance ». Le XV de France est-il en mesure d’accrocher le football ? Comme le rappelle Jacques Verdier, directeur de Midi Olympique, « le rugby est un sport très télé-génique ». Pour Vincent Moscato, oui, le rug-by en est capable. C’est l’importance de l’événement qui prédomine : « Le public a be-soin de tension, de pression, de suspense et d’en-

jeu. » Justement, des compétitions phares, au rugby, il y en a moins. Du point de vue mé-diatique, Denis Charvet l’avoue : « Rien ne peut remplacer la Coupe du monde de football. » LA PERFORMANCE Si le rugby est ancré dans les mentalités, les performances du XV de France contri-buent grandement au succès populaire. Selon Jacques Verdier, « les Bleus ont un double challenge. Gagner mais également séduire. » Vincent Moscato en est persua-dé : « si l’équipe de France parvient à réali-ser une série de vingt-cinq victoires consécu-tives, les joueurs forceront l’admiration ». Pour reconquérir le cœur des Français, les hommes de Philippe Saint-André devront donc réaliser un parcours quasi sans-faute

jusqu’à la prochaine Coupe du monde. Vincent Moscato résume la situation en quelques mots : « Il faut des matchs-coupe-rets pour attirer les gens. Le public aime le sang, la guillotine. Toutes les exécutions se passent à guichets fermés. » Toujours est-il qu’aujourd’hui, le rugby est le seul sport à talonner médiatiquement le football. Alors, si les résultats sportifs se mettent à suivre, l’engouement populaire regagnera forcé-ment du terrain. ■

La question de la semaine

« Les Bleus ont un double challenge. Gagner mais

également séduire. » Jacques VERDIER,

directeur délégué de Midi Olympique

RugbynautesRetrouvez tous les résultats et classements dans… RUGBYRAMA. fr

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 33

Page 35: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

Alpes

Poitou-Charentes

Lyonnais

Alsace-Lorraine

Flandres

Midi-Pyrenées

Centre

Périgord-Agenais

Normandie

Auvergne

Bretagne

Bourgogne- Franche-Comté

Provence

Pays de la Loire

Limousin

Armagnac-Bigorre

Côte d’Argent

Ile-de-France

Languedoc

Pays catalan

TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Oisans - Moirans Remis St-Jean-de-M. - La Valdaine -

PROMOTION HONNEUR-PREMIÈRE SÉRIE Centre Meuse - Bar-le-Duc 33-12 Dieulouard-L. - Strasbourg (d) 25-21 Longwy - St-Louis 31-7 Mulhouse - Illkirch-Gr. Remis Mutzig - St-Dié 0-10 DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES - POULE 1 Chalampe - Mulhouse-Peu. 24-10 Forbach - Luneville 48-10 Hayange - Villers-lès-Nancy 32-8 DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES - POULE 2 Epinal (d) - St-Etienne-les-R. 8-9 Saint-Avold (d) - Saverne 22-24 Sélestat - Lorquin Remis

PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES - POULE 1 Castelnau-Ma. - Montréal (d) 14-11

TROISIÈME SÉRIE Aigueperse (o) - Lempdes 35-10 Manzat - St-Pourcain Remis St-Nectaire-le-Bas - Charbonnieres Remis QUATRIÈME SÉRIE Malintrat - Chatel-Guyon 29-10 Sancy - Dompierre Remis Sauxillanges - Ambert Remis

DEUXIÈME SÉRIE Morlaix (d) - Muzillac 5-10 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Acigne (o) - Paimpont 20-0 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Douarnenez - Carhaix Remis Lorient - Kemperlé Remis

PROMOTION HONNEUR Arbois - Cozanne-Maranges Remis

PROMOTION-PREMIÈRE SÉRIE Fleury-lès-Aub. - Esvres-Mont. (d) 22-16

PROMOTION HONNEUR Parentis (d) - Gabardan 9-14 PREMIÈRE SÉRIE Lège-Cap-Ferret - Martignas (d) 6-3 Galgon (d) - Morcenx 16-19 DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Bordeaux EC - Ambarès-St-Loub. 0-34 DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Bruges-Blanquefort (d) - Grignols 20-24 Pessac - Lacanau 12-43 Sadirac - St-Eulalie-en-B. 13-29

PROMOTION HONNEUR / 1ÈRE SÉRIE Charleville - St-Quentin Remis Douai (d) - Iris Lille 10-16 Tourcoing - Ovale Gy (d) 10-3 DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Chauny - Flesselles Remis

PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Nanterre (o) - Livry-Gargan 35-13 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2 Bû - Mitry-Mory (o) 0-40

PREMIÈRE SÉRIE Meyssac - Folles 7-15 Varetz - Mansac (d) 12-10

HONNEUR Bédarieux (d) - Gruissan 20-27 Limoux - Mende - Sigean-Port-la-Nlle - Av. Bleu et Blanc 8-20 PROMOTION HONNEUR Olonzac (o) - Poussan-Mèze 24-3 PREMIÈRE SÉRIE Nissan-Colombiers - Bram (d) 21-14 DEUXIÈME SÉRIE Ouveillan-Cuxac (o) - Névian-Canet 30-11

PREMIÈRE SÉRIE Belley - Cours-la-Ville Remis Côtes-d'Arey - St-Fons Remis Rhodia - Unieux-Firminy Remis Trevoux-Chatillon (d) - Etoile Bugey 10-11 DEUXIÈME SÉRIE Amplepuis - Roche-La-Molière Remis Andrezieux - St-Amour Remis Chasse/Rhône - Culin Remis Entente Est lyonnais - Gex (d) 8-3 GROUPE C - POULE 1 Chassieu - St-Pierre-la-Palud Remis Corbelin - Bény Forf. 2 Pont-d'Ain - St-Clair-du-Rhône Remis GROUPE C - POULE 2 Lhuis - Pays du Gier Remis Mions - Monistrol Remis Pelussin - Villeneuve-de-M. (o) 0-20

HONNEUR - POULE 1 Caussade - Léguevin Reporté La Saudrune - St-Sulpice/Tarn Reporté Moissac (d) - St-Girons 8-13 St-Orens - Laroque-Bélesta Reporté HONNEUR - POULE 2 Canton d'Alban - Espalion Reporté Portet - Rieumes Reporté St-Juéry-Arthès - Beaumont-de-Lom. Reporté Toulouse UC - St-Affrique 3-20 HONNEUR - POULE 3 Auterive - Montesquieu-Vol. 6-20 La Salvetat-Plais. - Mazères-Cas. Reporté Montréjeau-Go.-P. - Castres Reporté Revel - Sor-Agout Reporté PROMOTION HONNEUR - POULE 1 La Tour-du-Crieu-Verniol - Villeneuve-Paré.

Reporté PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Luzech - Lauzerte 17-9 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Launaguet - Seilh-Fenouillet Reporté Le Fousseret - Lézat Reporté DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1 Labastide-Beau. - Carbonne-Longa. Reporté Prat - L'Isle-en-Dodon Reporté DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2 Fronton - Villemur Reporté Villefranche-de-R. - Grisolles Reporté TROISIÈME SÉRIE - POULE 1 Marssac - Septfonds Reporté Naucelle - Valence-d'Albi Reporté TROISIÈME SÉRIE - POULE 2 Mirepoix - Castelnau-Bastide Reporté QUATRIÈME SÉRIE - POULE 1 Roquettes - St-Jean-du-Falga Reporté QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2 Cambon-Cunac - Camarès Reporté

PROMOTION HONNEUR Cherbourg-La Hague - Le Havre RC (o) 18-48 Couronne - St-Lois (d) 20-19 PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Bresle - Port-du-Havre 53-0 LeThuit-Signol (d) - Coutance 3-9 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Barentin - Harfleur 13-0

TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Cabestany - Millas (o) 0-25

PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES VS Nantes (d) - XV de l'Erdre 8-15 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Doué La Fontaine - Segre 34-15

HONNEUR Villeneuve - Fumel-Libos Arrêté PREMIÈRE SÉRIE Pont-du-Casse (o) - Excideuil 15-6 DEUXIÈME SÉRIE Castillonnes (o) - Périgueux 42-17 Cénac (o) - Neuvic 39-10 Lanquais (d) - St-Aubin 6-9 Virazeil - Issigeac (d) 17-13 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Eymet - Montpon 13-3

GROUPE B - POULE 1 Marsilly (o) - Chatellerault 29-6 Niort (d) - La Rochefoucauld 14-18 Oléron - Nieuil-L'Espoir 12-29 GROUPE B - POULE 2 Aigrefeuille - Cherves-Richemont (o) 12-51 Montbron - Villefagnan Remis St-Maixent (o) - Ruffec 46-13

DEUXIÈME SÉRIE Beaucaire (o) - Manosque-Cadarrache 27-0

Côte d’AzurTROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Oillioules - Ventiseri 21-10

Challenge des comités

Côte d'Argent (o) - Pays-de-la-Loire 53-6

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Côte d'Argent 5 1 1 0 0 1 0 2. Midi-Pyrénées 5 1 1 0 0 1 0 3. Pays-de-la-Loire 0 2 0 0 2 0 0

POULE 1

POULE 2

POULE 3

Ile-de-France - Franche-Comté Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Bourgogne 4 1 1 0 0 0 0 2. Franche-Comté 1 1 0 0 1 0 1 3. Ile-de-France 0 0 0 0 0 0 0

Armagnac-Bigorre - Pays catalan Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Pays catalan 5 1 1 0 0 1 0 2. Armagnac-Bigorre 0 0 0 0 0 0 0 3. Béarn 0 1 0 0 1 0 0

Côte basque-Landes - Poitou-Charentes Forf. 2

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Côte basque-Landes 5 1 1 0 0 0 0 2. Périgord-Agenais 4 1 1 0 0 0 0 3. Poitou-Charentes -2 2 0 0 1 0 0

POULE 4

POULE 5

POULE 6

Lyonnais - Alpes Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Languedoc 5 1 1 0 0 1 0 2. Lyonnais 0 0 0 0 0 0 0 3. Alpes 0 1 0 0 1 0 0

Drôme-Ardèche - Côte d'Azur 18-9

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Drôme-Ardèche 4 1 1 0 0 0 0 2. Côte d'Azur 4 2 1 0 1 0 0 3. Provence 1 1 0 0 1 0 1

Bretagne (d) - Auvergne 13-19

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Auvergne 9 2 2 0 0 1 0 2. Bretagne 1 1 0 0 1 0 1 3. Centre 0 1 0 0 1 0 0

POULE 7

POULE 8Alsace-Lorraine (o) - Flandres 53-7 Limousin - Normandie Forf. 2

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Alsace-Lorraine 10 2 2 0 0 2 0 2. Limousin 10 2 2 0 0 1 0 3. Flandres 0 2 0 0 2 0 0 4. Normandie -2 2 0 0 1 0 0

Autres résultats

Ovalie Séries régionales

Élite 1 - Top 10

Féminines

Armelle-AuclairBayonne (o) - Fonsorbes 26-0 Romagnat - Chilly-Mazarin Remis Sassenage (o) - Lyon 23-0 Tarbes - Gennevilliers Remis

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Sassenage 28 8 6 0 2 3 1 2. Fonsorbes 27 8 6 0 2 2 1 3. Bayonne 26 8 5 0 3 4 2 4. Chilly-Mazarin 21 7 5 0 2 0 1 5. Romagnat 17 7 4 0 3 0 1 6. Lyon 15 8 3 0 5 0 3 7. Gennevilliers 6 7 1 0 6 0 2 8. Tarbes 2 7 0 0 7 0 2

Fédérale 1

Nancy-Seichamps - Dijon 13-3 MLSGP (o) - Arras 19-0 Sainte-Geneviève - Rouen 0-10 Sélestat - Chambéry Remis

Gaillac - Villelongue Forf. 2 Herm (d) - Castres-Mazamet 6-13 Nérac (o) - Poitiers 28-7 Pallice (o) - Nantes 41-5

POULE 1

POULE 2

Fédérale 2

Havre (d) - Marcoussis-Limours 3-5 Joué-lès-T. - Rennes (o) 0-23 Paris - Pays de Brest (o) 15-31 Paris 15 (d) - Vitry 5-8

Amiens - Nanterre Remis Bobigny (d) - Vincennes 17-18 Chalon-sur-Saône - Tourcoing-Roubaix 13-24 Pontarlier-B.-M. - Massy Remis

POULE 1

POULE 2

Clermont - Saint-Mandrier Remis Grenoble (d) - Narbonne 3-10 Saint-Genis-Laval - Ampuis Remis Velleron - Montpellier (o) 0-34

Auch - Limoges Remis Blagnac-St-Orens - Périgueux 13-0 Bordeaux (d) - Bruges-Blanquefort 5-10 St-Yrieix - Périgueux (d) 33-26

POULE 3

POULE 4

Caen (o) - Perpignan 23-3 Montpellier (o) - Bobigny 26-5

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Montpellier 24 6 5 0 1 4 0 2. Caen 21 7 4 0 3 3 2 3. Bobigny 21 7 5 0 2 0 1 4. Perpignan 10 6 2 0 4 1 1 5. Bordeaux 0 6 0 0 6 0 0

POULE 1

POULE 2

Lille (o) - Blagnac-St-Orens 29-12 Lons - Rennes (d) 20-17

Classement Pts J. G. N. P. Bo Bd 1. Lille 24 6 5 0 1 3 1 2. Rennes 23 6 5 0 1 2 1 3. La Valette 12 6 3 0 3 0 0 4. Lons 10 7 2 0 5 0 2 5. Blagnac-St-Orens 8 7 1 0 6 0 4

Par Didier NAVARRE

Quand on évoque le rugby à VII, au sein des sélec-tions nationales masculine et féminine, on songe lé-gitimement à Rio, le cadre des prochains jeux Olympiques où cette pratique fera ses grands dé-buts. Des qualifications pour le Brésil qui se déci-deront lors de la saison 2014-2015 à l’occasion des prochains tournois qui ont le label de l’IRB. Cette année 2014 est, certes, une saison de transi-

tion mais, il n’en demeure pas moins qu’elle est particulière-ment importante pour toutes les nations. Les prochains tour-nois de l’IRB vont ainsi permettre à tous les pays d’affiner leur préparation. Cette année, les Françaises ont été invitées à trois tournois, celui de Guangzaho en Chine du 4 au 6 avril 2014, Amsterdam les 16 et 17 mai 2014 et Dubaï qui lance, le 28 novem-bre, cette saison internationale. Un tournoi particulièrement re-levé puisque les deux derniers champions du monde l’Australie et la Nouvelle-Zélande honorent de leur présence. DE LA QUALITÉ Outre ces deux nations, les organisateurs ont également convié des nations chevronnées telles que l’Espagne, les États-Unis, les Fidji et le Brésil. « C’est un excellent tournoi par la qualité des équi-pes », argumente David Courteix, le coach de cette sélection fémi-nine. Pour ce premier rendez-vous de l’année, la tâche des Tricolores sera particulièrement complexe puisqu’elles vont en découdre face à trois nations particulièrement ambitieuses : le Canada, le Brésil et l’Australie. À défaut de réaliser une prouesse, les Françaises vont pouvoir ainsi se jauger face au gratin de la discipline. Rio, c’est loin. Mais, dans le temps, c’est tout proche. ■ LES POULES Poule A > Nouvelle-Zélande, Irlande, États-Unis, Fidji. Poule B Russie, Espagne, Angleterre, Tunisie. Poule C France, Canada, Australie, Brésil. LE GROUPE Pauline Biscarat, Joanna Sainlo (Bobigny) ; Laura Delas (Tarbes) ; Koumiba Djossouvi, Jennifer Troncy (Montpellier) ; Camille Grassineau, Rose Thomas (Bordeaux) ; Fanny Horta (Perpignan) ; Shannon Izar, Chloé Pelle, Alexandra Pertus (Lille-Métropole).

DUBAÏ AVANT DE PENSER À RIO

FRANCE VII FÉMININES LA SÉLECTION VA DISPUTER DU 28 AU 30 NOVEMBRE LE TOURNOI DE DUBAÏ. LE PREMIER RENDEZ-VOUS D’UNE SAISON MPORTANTE.

L’équipe du Midol à DubaïLe tournoi international de rugby à VII de Dubaï ne réunit pas seulement les seize meilleures nations mondiales dans le cadre de la deuxième étape du circuit mondial IRB. C’est surtout un des plus grands rendez-vous de l’année pour les amateurs de rugby à VII (120 000 spectateurs en trois jours) avec de nombreux tournois annexes et plus de 1 500 joueurs engagés. L’équipe Midi Olympique-Froggies va ainsi batailler avec quinze autres équipes internationales dans une catégorie qui réunit en majorité les équipes B des nations majeures. Elle devra notam-ment affronter l’équipe de France Développement lors de la phase de poule qui se déroulera vendredi. Une compétition relevée à laquelle les Froggies participent régulièrement depuis 1990, grâce notamment à leur coup d’éclat lors de leur première appa-rition, puisqu’ils avaient remporté le tournoi. De nombreux joueurs de renommée internationale sont venus au fil des années porter main-forte à cette sélection atypique comme Bernard Laporte, Ugo Mola, Philippe Bernat-Salles et Fabien Pelous, pour entretenir et développer un esprit Barbarian. La sélection Midi Olympique-Froggies sera composée par : Pouplot (Massy), Dinga (Lormont), Franke (Orléans), Morelec (Limoux XV), Causse, Amoros (Agde), Vidal (Millau), Artigues, Kraska (Albi), Laguerre (Blagnac), Betuing (BEC).

34 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

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VANNES : LE DERBY CHEZ LES FOOTEUX Le match retour du RC Vannes contre Saint-Nazaire, le dimanche 26 janvier, sera vraisemblablement orga-nisé la veille, le samedi 25 janvier, au stade de la Rabine, pelouse habituellement dédiée au ballon rond. Le club vannetais presse également la municipa-lité de lui offrir plusieurs autres fenêtres d’occupation de ces mêmes installations pour d’autres rencontres avant la fin de saison. Les édiles vannetais n’opposent pas un «non» catégorique, laissant la porte ouverte à un dialogue constructif. Mais, en coulisses, il se murmure que leur position ne frise pas l’enthousiasme. Le lobbying des footeux, même en position de relégation, est influent. À suivre.

OUVRAGE PÉDAGOGIQUE : SERGE COLLINET RÉCOMPENSÉ Le Francilien Serge Collinet, responsable de la section sportive du collège Georges-Braque (Paris XIIIe), a reçu le prix Marie-Thérèse Eyquem pour son livre « Rugby, technique et skills ». Délivré par l’asso-ciation des écrivains sportifs, ce prix n’avait pas été remporté par un rugbyman depuis vingt-deux ans. Le dernier lauréat s’appelait Pierre Villepreux.

Alsace-Lorraine FORBACH > « Universal coa-ching » Depuis le départ de la saison, Philippe Granier ne s’occupe plus des seniors de Forbach. Celui qui dirigeait l’équipe première depuis dix ans a décidé de revenir chez les jeunes. Il s’occupe de l’école de rugby. Son suc-cesseur est Gilles Brailleur. Cet ancien du club (61 ans) entraînait les moins de 17 et les moins de 19 ans la saison dernière. Il s’est doté d’un pré-parateur physique pour le seconder dans sa tâche : Noël Scanzi. Ce der-nier est le créateur d’une association intitulée « Universal Coaching », qui apporte des nouveautés permettant une autre approche de la préparation physique des joueurs. SAINT-LOUIS > La douche froide Le club du RC Saint-Louis occupe une fâcheuse dernière position dans son championnat de Promotion Honneur malgré son statut de relégué. Et la défaite subie chez lui dimanche con-tre Mulhouse (5-38) dans le fratricide duel haut-rhinois de la poule, a été vécu comme une douche froide. Hasard malencontreux : le président sud-alsacien Bernard Caussade con-fiait avant la rencontre que la chau-dière du club-house flambant neuf était en panne depuis deux semaines. Du coup, la douche est vraiment froide…

Bretagne VANNES > Première recrue fémi-nine Mercredi dernier, le RC Vannes a officiellement fait signer sa première recrue féminine. Il s’agit d’Aurore Persem, originaire de Belle-Ile-en-Mer. Un appel à la gent féminine sera prochainement lancé par le club dans la perspective de monter une équipe féminines. Il est question en effet à la FFR d’imposer la constitution de ces

équipes à l’ensemble des clubs de Fédérale. Le RC Vannes a d’ores et déjà prévu d’anticiper. RENNES > Concours de clips vidéos La troisième édition du con-cours de clips vidéos sur la prévention des violences en milieu sportif, intitu-lé « la jouer loyal, c’est pas si bête », a été lancée par la direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale. Ce concours, doté de nombreux prix, s’adresse à tous les jeunes Bretons de moins de 26 ans. Le dépôt des clips pourra s’effectuer du 1er janvier au 20 février. Centre ORLÉANS > Mister Junquet ! Orléans est demeuré invaincu en Fédérale 3 en battant sur le fil son dauphin Plaisir (28-26). Bousculés dans les mauls, les Orléanais ont encaissé trois essais du pack adverse. Heureusement pour lui, le RCO dis-pose dans ses rangs d’un certain Martin Junquet, qui a encore fait éta-lage de son talent dans tous les com-partiments du jeu. Auteur de vingt-trois points au pied, il fut aussi à l’ori-gine du seul essai inscrit par son équipe. Grâce à lui, Orléans compte sept succès en sept rencontres. VIERZON > La fierté Guitoune L’ailier international Sofiane Guitoune a été élu homme du match lors de la rencontre France-Tonga. Une nouvelle qui a réjoui et enchanté pas mal de Vierzonnais. En effet, le jeune homme a été formé au SA Vierzon. Ses dispo-sitions évidentes avaient incité les dirigeants locaux à l’envoyer, alors qu’il avait 15 ans, au centre de forma-tion de Brive qu’il quitta pour Agen. CHARTRES > La mauvaise sur-prise Alors qu’ils étaient parvenus à

produire de gros matchs face aux lea-ders de la poule, les Chartrains se sont inclinés, chez eux, face à l’avant-dernier du groupe, Sucy-en-Brie. « Nous sommes passés à travers, a commenté dépité l’entraîneur Yann Mercuzot. Nous avons dominé sans marquer. À oublier très vite. » Dans la même poule, saluons la première vic-toire de Nogent-le-Rotrou aux dépens de Saint-Maur. LA MEMBROLLE > On ne les arrête plus ! Le RCG-La Membrolle qui évolue dans le championnat de Quatrième Série, vient d’établir un record qui sera difficile à battre : six matchs, six victoires, 209 points mar-qués, et aucun encaissé. La trajec-toire est parfaite. Et cela coûte cher, paraît-il, au président Laurent Boin, qui a promis d’offrir à ses joueurs un fût de bière à chaque fois que l’adversaire terminerait avec zéro au compteur.

Flandres YZENGREMER > Forfait général de l’équipe seniors Créé en avril 2012, le tout jeune club inter-communal Ovalie Yzengremer-Méneslies-Woincourt, fruit du rap-prochement de trois communes, con-naît déjà quelques difficultés. L’équipe seniors, engagée dans le championnat de Quatrième Série du comité des Flandres, est forfait pour le reste de la saison. Le manque de moyens et la distance qui sépare le club des autres équipes du cham-pionnat ont eu raison de la volonté de l’équipe dirigeante. À l’avenir, le club pourrait intégrer le comité de Normandie. ARMENTIÈRES > Les seniors sur un nuage Finalistes malheureux du championnat des Flandres en avril, les Armentièrois ont débuté la saison 2013-2014 sur les mêmes bases que la saison dernière et enchaînent les victoires. Invaincus en sept confronta-

tions (lors du dernier match, Roubaix a été étrillé 20-57), les hommes de Thierry Fernandez comptent pas moins de huit points d’avance sur Soissons, un autre prétendant au titre et à l’accession en Fédérale 3. La sai-son est loin d’être terminée mais Armentières apparaît plus que jamais comme le favori pour une place en finale. Avec une issue heureuse cette fois-ci ? Ile-de-France SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS > Décès tragique de Patrice Pérez Jeudi 14 novembre, au cours de l’entraînement des « Gars Barrus », l’équipe loisirs de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), Patrice Pérez (40 ans), s’est effondré face contre terre en plein milieu de la séance, en dehors de toute action de jeu. Les pompiers sont arrivés à peine dix minutes après l’incident. Plusieurs pompiers professionnels qui jouent dans l’équipe des seniors, qui s’entraî-nait sur le terrain tout à côté, avaient procédé auparavant aux premiers secours d’urgence. Le Samu est arrivé en renfort. Mais l’état de santé de Patrice Pérez s’est dégradé subite-ment dans le véhicule qui l’amenait aux urgences de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Son décès y a été constaté. Il laisse une compagne, un garçon de 3 ans, et une fillette de 4 mois. Le club de Sainte-Geneviève-des-Bois est bouleversé. Une minute de silence a été observée ce dimanche 17 novem-bre, au coup d’envoi du match des seniors, en présence de la famille de Patrice. Les autres catégories du club, ont elles aussi observé une minute de silence sur leurs terrains respectifs. À sa famille, à ses amis, au club de Sainte-Geneviève, la rédaction de Midi Olympique présente ses plus sin-cères condoléances.

CHAMPS-SUR-MARNE > Au sou-tien des Philippins Le Rugby Club de Champ Val Maubuée organisera une collecte d’argent pour transmet-tre des fonds aux sinistrés du typhon qui a ravagé les Philippines. L’opéra-tion se fera le dimanche 1er décembre, à l’occasion du match de championnat de Deuxième Série que le club jouera contre Méru. À 13 heures, les Zarzouilles, l’équipe folklo de Champ, joueront contre son homologue de Méru. Les équipes premières joueront ensuite à 15 heures. La collecte et une tombola seront organisées autour de ces deux rencontres. Normandie ROUEN > SOS jouets ! Le Stade rouennais, club citoyen, a décidé de soutenir son partenaire Proman (agence pour l’emploi) dans son action pour les enfants : « un jouet donné, un enfant comblé ». Un point de collecte a été proposé à l’entrée du stade Mermoz lors du match de ce week-end contre Drancy, afin de récolter des jouets anciens et de leur donner une seconde vie. L’action continuera jusqu’au 30 novembre dans différents lieux. CAEN > L’appel des vétérans Après avoir été malmenés lors du tournoi loi-sirs de Saint-Lô, la semaine passée, les Vac, l’équipe folklo des anciens, se sont fait le sermon de mieux figurer lors de la prochaine échéance. Ils rameuteront les troupes pour le prochain tournoi de Flers le 8 décembre. Mais ils cherchent aussi à les garnir. Les Vac recrutent, et l’ont fait savoir sur leur site internet.

Tour d’Ovalie

Rugby féminin

Elles ont gagné en résultat ce qu’elles ont perdu en con-fort. Les filles de Chilly-Mazarin, qui se battaient dans le fond du classement du championnat Armelle-Auclair depuis deux ans, se sont complètement retrouvées. Elles sont quatrièmes et postulent pour une place en phase finale. Ce retour en forme coïncide avec leur re-

tour dans le giron de leur club d’origine. Depuis huit ans, elles jouaient en bleu sous les couleurs du comité départemental de l’Essonne. Le club de Chilly avait été contraint de « céder » cette section qui fut la première à briller en première division. Elle avait remporté deux titres nationaux en 1991 et en 1996. Mais face au dé-veloppement du rugby féminin et à l’augmentation de son coût de fonctionnement, le club ne pouvait plus la suivre financièrement. Jacques Perrodo, l’ancien président de l’Essonne, avait donc pris le relais pour maintenir une élite féminine au sein du département. Jusqu’à cette saison. L’Essonne avait décidé à l’intersaison de se dés-engager pour recentrer ses dépenses sur la formation. COUPE DANS LES DÉPENSES Les filles sont donc revenues à Chilly-Mazarin, et jouent de nou-veau en rouge et blanc. « Nous remercions notre maire Rafika Rezguy et le Conseil géné-ral qui ont permis ce retour », se fé-licite le président Janus, qui a pu compter sur une subvention excep-t ionnel le de 50 000 € de la part du Conseil géné-ral . Mais pour faire vivre cette équipe, il a fallu couper dans ses dépenses. Finis les voyages organisés la veille des rencontres et les nuits d’hôtels. Les joueuses voya-gent de nuit en car couchettes jusqu’à Bayonne. Elles n’ont plus de dotation de survêtement. Le départ de l’un de leurs trois entraîneurs, Stéphane Tisné, qui a rejoint Boulogne-Billancourt, n’a pas été compensé. L’équipe dirigeante a été réduite à Audrey Beudaert et Germaine Etchebarnes, deux anciennes joueuses. Le coût de fonc-tionnement, qui avoisinait les 100 000 €, a été rabaissé à moins de 70 000 €. « Ce groupe est super chouette et s’accommode fort bien de ces restrictions, apprécie Janus. C’est un peu comme si ce retour aux vieilles habitudes, à la débrouille généralisée, les avait recentré sur le sportif. » Dans un mois, elles mettront tout de même en vente leur prochain calendrier, histoire de mettre un peu de beurre dans les épinards. G. C. ■

À L’ANCIENNE !

CHILLY-MAZARIN - ARMELLE-AUCLAIR REVENUES DANS LE GIRON DE LEUR CLUB D’ORIGINE, LES FILLES ACCOMPLISSENT UN BON DÉBUT DE SAISON.

Propos recueillis par Guillaume CYPRIEN

Le comité d’Ile-de-France a prononcé une peine radicale à la suite de l’agression en bande organisée dont quatre membres de votre équipe s’étaient montrés coupables à l’encontre de celle de Senlis. Votre équipe a été exclue de son championnat. Une pre-mière échauffourée avait éclaté à l’issue du match. Six de vos joueurs ont écopé de sanctions rétroactives avec une amende fi-nancière totale de 900 €. Comment recevez-vous cette triple peine ? Nous savions que nous serions sanctionnés. J’ima-ginais une interdiction de stade. Mais je ne voyais pas venir ce qui nous est arrivé. J’ai le sentiment que les responsables franciliens ont répondu de fa-çon très rigide à un problème médiatique. Face à l’agression en bande organisée relatée par la presse nationale, ils ont voulu montrer que le monde du rugby ne transigeait pas. Ce faisant, ils ont tout sim-plement valorisé tous les clichés dont nous sommes victimes, tout en pénalisant les vingt-cinq joueurs de cette équipe qui ne sont pas responsables. Ce n’est pas juste. Vous êtes un jeune entraîneur de 23 ans. Seulement six années vous séparent de vos joueurs. Que pensez-vous de ce qui s’est passé ? Vous savez, ma mère ne comprend pas ma généra-tion. Et malgré le peu d’années qui me séparent de mes joueurs, je ne comprends pas la leur. On a l’im-pression qu’ils sont toujours sur la défensive. Ils ne formulent pas facilement ni leur joie, ni leur peine. Je connais parfaitement le joueur de Stains qui a été impliqué dans cet incident. Je l’ai eu avec moi lors d’animations sociales avec la ville. J’étais junior quand il jouait à l’école de rugby. Je suis devenu son entraîneur et je joue avec son frère en équipe pre-

mière. Je ne peux pas comprendre ce qu’il a fait. C’est complètement ahurissant. Comment expliquer qu’un jeune garçon puisse développer une telle rage, jusqu’à organiser un pugilat à l’aide de gens extérieurs au club plus d’une heure après la rencontre ? Ceci alors que la collation d’après-match avec Senlis avait été tout à fait amicale malgré la première échauffou-rée. C’est impossible à comprendre. C’est justement l’aspect irrationnel de l’évé-nement qui a provoqué la sévérité du comité d’Ile-de-France… Ce n’est pas l’aspect irrationnel. C’est l’aspect mé-diatique. Des procès sont en cours. Je crois savoir qu’il

existe des vidéos de l’incident, sur lesquelles les fautifs sont clairement identifiables. Nous avons ex-clu les quatre joueurs (un joueur de Stains et trois de Sarcelles, N.D.L.R.) que nous pensions responsa-bles. Que le comité veuille appuyer ces sanctions en élargissant une peine à toute l’équipe, pour si-gnifier sa sévérité, je le comprends. De là à pénali-ser tout notre travail… Qu’allez-vous faire avec vos joueurs ? Quoi qu’il se passe, nous allons maintenir une acti-vité pour essayer de ne pas les perdre. Mais le club hésitait à faire appel de cette sanction. Je dis qu’il faut le faire. Nous devons aller au bout des choses, et faire admettre la distinction entre l’événement extraordinaire et la vie de club ordinaire. À titre personnel, quels sentiments vous laissent cette affaire ? Elle justifie mon boulot. Je me sens d’autant plus impliqué. Je joue au rugby depuis que j’ai 11 ans. Je m’y construis dans un milieu multiculturel que j’adore. Les décideurs régionaux ne doivent pas sui-vre la voie d’une analyse sociale facile et factice. Ils ne doivent pas nous lâcher. Vous savez, quand nous allions jouer en cadet avec Stains dans certai-nes régions, il arrivait régulièrement que nous soyons copieusement reçus à coup d’insultes racistes. C’est au point que dans le bus, nous nous préparions à devoir les essuyer, pour ne pas « surréagir ». Nous étions intelligents. Mais j’entendais tout de même des types faire des bruits de singe quand l’un de mes potes noirs touchait la balle. Ces clubs étaient-ils racistes dans leur ensemble ? Non. Je n’ai d’ailleurs jamais entendu que l’un d’eux ait été sanctionné pour cela. J’aimerais pouvoir compter sur cette même intelligence quand il est question de juger l’action de quatre de nos jeunes qui ont complètement pété les plombs. ■

THOMAS BERGEYRE - ENTRAÎNEUR DE L’ENTENTE STAINS-SARCELLES (CADETS) LE JEUNE COACH DE L’ÉQUIPE EXCLUE DE SON CHAMPIONNAT PAR LE COMITÉ D’ILE-DE-FRANCE REGRETTE LA DÉCISION RÉGIONALE.

« Nous devons faire appel »

L’interview

Page coordonnée par Guillaume CYPRIEN [email protected] 06.03.01.16.94

ALSACE-LORRAINE > Scénario inédit en Honneur Après sa relégation de Fédérale 3 lors de la dernière journée la saison dernière, Hagondange était le favori logique pour le gain du titre du championnat Honneur d’Alsace-Lorraine. L’équipe d’Haguenau, du technicien Jean-Jacques Bos, troisième du dernier exercice, était annoncée comme son rival, en tant que prétendant déclaré à la montée. Depuis le début de saison, ces prévisions se vérifiaient. Mais le mois de novembre a complètement remis à plat la situation. En deux journées seulement, soldées par autant de défaites, les sept points d’avance du leader Hagondange, et les quatre du dauphin bas-rhinois, sur le premier de la meute des poursuivants, ont fondu comme neige au soleil. Les discrets Messins avec Tonio Parra à la baguette, le père de Morgan, ont pris désor-mais le commandement grâce à leur victoire face à Haguenau. Et pas moins de six clubs sur les dix de la poule se trouvent classés dans un mouchoir de poche. Derrière le RC Metz (26 points), Hagondange (25 points), et Haguenau (21 points), suivent Nancy (20 points), Verdun (20 points) et Pont-à-Mousson (19 points). Verdun a fait un retour tonitruant en battant Haguenau et Hagondange. Pont-à-Mousson, qui dispose d’un match en retard contre le promu et lanterne rouge Raon, peut se porter sur la troisième marche du podium avec une victoire bonifiée. Une situation totalement inédite et palpi-tante, pour la montée en Fédérale 3.

Ovalie Nord Paris

Les filles de Chilly-Mazarin, ici avec leur ancien maillot bleu du département, sont revenues dans leur club d’origine. Photo J. Babinet

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 35

Page 37: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

BÉNY : EN SOMMEIL Créé il y a six saisons, le club de Bény a été mis en sommeil. Relégué en groupe C à l’intersaison après une saison sans victoire, le club du président Denis Billoud avait vu ses effectifs diminuer à la rentrée, tant en jeunes qu’en seniors. Sept joueurs dont la muta-tion avait été bloquée par le dirigeant refusaient de jouer et faisaient pression pour être libérés. Après deux forfaits contre Chassieu et L’Arbresle fin octobre, la décision a été prise de mettre un terme aux activités du club, au moins pour cette saison.

LICENCIÉS DANS LE LYONNAIS C’est le décompte au 8 novembre des effectifs dans le Lyonnais. Sans surprise, le comité du Rhône compte le plus de licenciés (6 262) devant l’Ain (4 452), talonné par l’Isère Nord (4 425). La Loire, quant à elle, enregistre 1 563 licenciés.16 700

Par Francis LARRIBE [email protected]

«On ne fait que changer de conducteur. Le véhicule est en bon état de mar-che. » C’est par cette mé-taphore que Pascal Agostini, 51 ans, expli-

que avec modestie comment il entend suc-céder à Olivier Moulin à la présidence du Sporting Club de Privas (SCP). Autre signe que l’arrivée de Pascal Agostini à la tête du club de la préfecture de l’Ardèche n’est en rien une rupture, la présence à l’AG qui en-térina ce changement des quatre derniers présidents. Autour du futur élu, on trouvait du plus récent au plus ancien, MM. Moulin donc, Jourdan, Reygnier et Pontal. À Privas, continuité n’est pas un vain mot. Pascal Agostini n’est pas du genre à vou-loir tout révolutionner. L’ancien demi de mêlée, pharmacien installé à Charmes-sur-Rhône, qui porta les couleurs de La Voulte, Bourgoin mais aussi Saint-Marcellin, Vinay et Privas, joueur de guitare émérite, peintre qui a déjà exposé quelques-unes de ses œu-vres, croit en priorité aux hommes et fem-mes de bonne volonté. C’est dans cet esprit qu’il a entrepris de se rapprocher de tous les clubs voisins. « Nous devons jouer la syner-gie pas la concurrence. Privas doit être une al-ternative à la pratique du rugby que l’on trouve à Aubenas et au Roc », dit-il. Entre ces deux clubs de Fédérale 1 dont l’ambition avouée est d’évoluer à terme en deuxième division, le SCP aujourd’hui en Honneur interrégio-nal Rhône-Alpes, veut proposer autre chose. Une façon différente de vivre le rugby loin des contraintes du professionnalisme mais avec sérieux et un esprit de compétition. « Pour moi c’est essentiel, dit Pascal Agostini. Se mesurer aux autres, avoir des ambitions, vouloir progresser, ça fait partie de ma phi-

losophie du rugby, de la vie. » Pour marquer cette ambition, le SC Privas s’est proposé pour organiser le premier match internatio-nal de son histoire. Ce match se déroulera le 7 décembre au stade du Lac. Il mettra aux prises l’équipe de France moins de 19 ans à celle d’Italie. FIARD EN RENFORD En fait il s’agit de l’équipe composée en majorité par les pensionnaires du centre national du rugby de Marcoussis, équipe dont Philippe Agostini, le frère aîné du pré-sident privadois, entraîneur national, est le manager. Pour cette manifestation le SC Privas sait pouvoir compter sur la mo-bilisation du comité territorial et celle des pou-voirs publics. Le club entretenant les meilleu-res relations tant avec le sénateur maire de Privas, M. Chastang, qu’avec le président du Conseil général de l’Ardèche, Hervé

Saulignac. Pascal Agostini ne doutant pas une seconde que cette organsiation sera une réussite, les bénévoles du club s’étant investis à fond dans l’opération. L’ambition est aussi sportive. À terme, le président veut installer son club en Fédérale 3. Il veut que cesse le yo-yo qu’il effectue depuis trop longtemps entre Honneur et Fédérale 3. C’est pourquoi, cette saison, Damien Fiard est venu renforcer le staff technique. Damien Fiard a une grosse expérience de joueur, il a joué et entraîné Aubenas-Vals en Pro D2. Il est associé à Florent Hilaire qui lui est en place depuis trois ans et qui marque la con-tinuité dans le groupe. Une continuité sur la-quelle va se greffer un brin d’ambition pour qu’entre la vallée du Rhône et le col de l’Escrinet les rugbymen aient envie de s’ar-rêter à l’image de Clément Chausi, troi-sième ligne ex-joueur d’Aurillac aujourd’hui capitaine du SCP. ■

PRIVAS - HONNEUR LE 7 DÉCEMBRE, POUR LA PREMIÈRE FOIS DE SON HISTOIRE, LE CLUB ACCUEILLERA UN MATCH INTERNATIONAL : FRANCE - ITALIE DES MOINS DE 19 ANS. BELLE RECONNAISSANCE POUR LE PRÉSIDENT AGOSTINI.

Alpes MOIRANS > Remise à plat L’an der-nier, les Jaune et Bleu ont eu une sai-son très difficile. Ils ont fini en queue de peloton de leur poule et jouent aujourd’hui en Troisième-Quatrième Série. Une coprésidence a été mise en place avec Sébastien Gozzi et Denis Reboud. Le nouveau coach, Marcel Latil, s’occupe d’un groupe de trente-deux joueurs. Son objectif ? Disputer la finale des Alpes. La satis-faction du co-président Denis Reboud est la présence de douze éducateurs pour les cinquante enfants de l’école de rugby. BOURG-D’OISANS-BRIANÇON > L’entente Depuis trois ans, le club de l’Oisans joue avec celui de Briançon. Ce dernier est rattaché au comité de Provence. Celui de Bourg-d’Oisans au comité des Alpes. Les deux clubs n’étant pas autonomes, ils ont besoin l’un de l’autre. Distants de soixante kilomètres, ils sont séparés par le col du Lautaret et ses 2000 mètres d’alti-tude. Ce qui ne ne facilite pas les rela-tions. Côté seniors, chacun s’entraîne chez soi. Une fois par mois, l’un se rend chez l’autre. Pour les matchs, l’effectif est réuni le dimanche matin à Bourg-d’Oisans. L’école de rugby composée des jeunes des deux clubs dispute les tournois dans le bassin grenoblois. Les moins de 15 et moins de 17 ans jouent à Briançon. Bourgogne POUGUES-LA CHARITÉ > Le maintien dans la construction Longtemps le rugby de la Nièvre fut essentiellement incarnée par la seule USO Nevers (Fédérale 1 poule 1). Depuis que Régis Dumange, le prési-dent des Neversois, en a pris les com-mandes, il a eu la volonté de structu-

rer la pyramide nivernaise. En fait à terme, il souhaiterait un club en Fédérale 2 pour lequel l’Uson servirait de grand frère. L’AS Pougues-La Charité (Fédérale 3 poule 5) a joué le jeu. Avec à la tête sportive Benjamin Moreux, le CRT de la Nièvre, le club a accédé à la Fédérale 3 cette saison et compte bien se maintenir. Le directeur sportif, malgré un début d’exercice difficile, est confiant : « Nous avons recruté dans l’urgence. Avec quatorze arrivées, il nous faut jongler tous les dimanches en tenant compte de la couleur des licences. Nous le savions, comme pour les juniors où nous avons une dérogation fédérale. La saison prochaine, l’effectif sera plus dense, le club mieux structuré et nous pour-rons reprendre la marche en avant.» AUXERRE > Saison compliquée Comme souvent, la deuxième saison après une accession est compliquée. Le RC Auxerre (Fédérale 2 poule 1) après s’être brillamment qualifié pour les seizièmes de finale la saison der-nière ne déroge pas à la règle. Un début de saison décevant a provoqué une réaction du staff qui, en titulari-sant à la mêlée le coentraîneur Cédric Massot, a voulu apporter l’expérience dans l’animation qui lui faisait défaut. Une victoire face au Puc 21 à 19 a stoppé la spirale de la défaite. En fait, mise à part la défaite sur ses terres face à Drancy qui semblait rédhibi-toire, les Auxerrois, avec un calen-drier retour favorable, peuvent espé-rer redresser la situation. Corse MOINS DE 16 ANS ET MOINS DE 17 ANS > En stage Ce regroupement sous la direction d’André Bernabo, réservé aux meilleurs éléments de ces deux catégories, se situait déjà à l’horizon des échéances prévues en

2014. Ainsi les moins de 17 ans seront engagés dans le challenge Pacac, alors que les moins de 16 ans prendront part à deux tournois, à savoir le traditionnel challenge des Montagnards mais également un tournoi du côté de Narbonne. AJACCIO > Le RCA repart de plus belle Le coup de moins bien est passé du côté du RC Ajaccio. Après sa première défaite de la saison, l’équipe du président Torre a pris le meilleur sur Gap et s’est ainsi relancé dans le championnat Honneur. Il reste désormais à savoir où vont s’arrêter les Ciel et Blanc. PORTO-VECCHIO > Le rugby sco-laire se porte bien Pour preuve, la formation du lycée de la cité du Sel, dirigée par Nathalie Mariani, voit ses effectifs s’étoffer au fil des semaines aussi bien chez les garçons que chez les filles. Des jeunes adeptes qui s’entraînent tous les mardis soirs au stade Claude-Papi en bénéficiant des conseils des cadres de Porto-Vecchio XV et du conseiller technique André Bernabo. Côte d’Azur VALLÉE DU GAPEAU > Un nul au goût amer Dans la souffrance depuis le début de la saison de Fédérale 3, le RC de la Vallée du Gapeau a mis un terme à la longue série de six échecs consécutifs en concédant toutefois le match nul (20-20) lors de la venue de Draguignan. Un nul au goût amer pour les présidents Éric Patrone et Christian Toliopoulos dans la mesure où le Gapeau menait 20 à 17 devant son public jusqu’à une dernière péna-lité qui a permis aux Dracénois d’éga-liser. Néanmoins, le mieux est cer-tain. Sûrement dû à quelques retou-ches ? Les deux entraîneurs jusqu’ici

en charge du groupe, Jeff Pesnel et Philippe Perron, sont maintenant épaulés par le populaire Sébastien Conzett qui reste joueur et Guillaume Mélenchon. Un préparateur physique devrait aussi rejoindre rapidement le staff. LE MOURILLON > Toujours leader Les Noir et Vert de l’Union sportive du Mourillon poursuivent sur leur lancée et comptent maintenant un sixième succès en autant de matchs disputés en Promotion Honneur. Les hommes du président Michel Grillo partagent donc toujours la pole position avec les Baussétans après cette dernière vic-toire (17-12). Cela n’a pas été simple pourtant comme le souligne l’entraî-neur Frédéric Gomez : « Nous avons subi d’entrée une grosse pression. La conquête n’a pas vraiment été à la hauteur et nous nous sommes trop précipités. Il a fallu attendre les dix dernières minutes pour confirmer. Je suis dans l’ensemble satisfait des garçons qui méritaient de sortir victo-rieux.» Lyonnais VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE > Sans Damien Husson Leader de la poule 3 de Fédérale 2, le promu cala-dois sera privé, jusqu’à la fin de l’année, du pilier Damien Husson, arrivé de Villeurbanne à l’intersaison. Le première ligne a été suspendu jusqu’au 12 janvier. Il avait été expul-sé à Beaurepaire (16-19) le 27 octobre pour avoir craché sur un joueur adverse. Absent contre Vichy il y a huit jours et à Saint-Savin hier, il man-quera également la réception de Seyssins le 1er décembre. Drôme-Ardèche VÉORE XV > Le promu se porte

bien Formation cantonale, regroupant cinq communes, le club drômois est monté en Fédérale 3 à l’issue de la saison dernière. Il était issu de la fusion en 2002 de Portes-lès-Valence et de Beauvallon. Il réalise un bon début de saison occupant, pour l’ins-tant, une place dans les tout premiers de la poule 9. Le club est toujours diri-gé par le duo Stéphane Bellamy et Michel Courtial. « L’objectif est le maintien. La qualification serait la cerise sur le gâteau », explique ce dernier. Les entraîneurs Simon Mérinos et Abdel Hamzaoui disposent d’un effectif seniors de soixante-cinq joueurs pour l’équipe seniors et la réserve. Cette dernière est entraînée par Christian Labrouve, Pierrick Bourgeon et Édith Delhomme. L’école de rugby qui comporte une centaine de jeunes rugbymen est gérée unique-ment par le club les moins de 15 étant en regroupement avec Montmeyran alors que les moins de 17 et 19 ans le sont avec le Roc et aussi Montmeyran. TOURNON-TAIN > Un 90e anniver-saire grandiose Le club qui a la par-ticularité d’avoir trois coprésidents, Jean-Jacques Sapet, Joël Chambert et Claude Giney a fêté ses 90 ans avec faste avec plus de 400 convives au repas dansant. Sur le plan sportif, le club ardéchois qui évolue en Fédérale 3 a pour objectif la qualifica-tion. Pour cela, les entraîneurs Jean-Noël Thomas, Yvan Jourdan et David Cadier (physique) disposent d’un effectif de soixante-cinq joueurs. L’équipe B est drivée par Christophe Blay. L’école de rugby est en regrou-pement avec le RC Plats alors que les équipes des moins de 17 et 19 ans sont gérées par le club uniquement. Par ailleurs, il possède aussi une équipe d’anciens qui évolue dans le

cadre du rugby loisirs. Enfin le FCTT prépare un voyage au pays de Galles pour assister au match du Tournoi des 6 Nations Galles - France 2014. ARDÈCHE > Départ de Xavier Dumonceau Après plusieurs années au service du comité Ardèche, Xavier Dumonceau, cadre technique départe-mental, a décidé de partir sous d’autres cieux. Il s’occupera doréna-vant du centre d’apprentis de Livron. Il est remplacé par Kirvin Curmi qui tra-vaillera en duo avec Jérémy Chypre en place depuis deux ans. Provence MARSEILLE > Pierre Mignoni en visite C’est plus particulièrement au Stade phocéen que l’entraîneur des trois-quarts du RC toulonnais est venu en visiteur attentif. Il s’est même lais-sé aller à diriger une partie des séan-ces d’entraînement pour les jeunes de l’école de rugby. Ces derniers ont apprécié ses conseils et n’ont évidem-ment pas manqué d’immortaliser l’événement avec des photos… AIX-EN-PROVENCE > Trois Canadiens renforcent l’AUC Dans l’optique du maintien, le XV universi-taire d’Aix-en-Provence vient d’accueillir trois nouveaux joueurs en provenance de Montréal. Il s’agit de James Hamilton (deuxième ligne), de Will Mitchell (troisième ligne) et de Micky Marini (demi de mêlée). Trois Canadiens récemment débarqués sur Aix et qui sont qualifiés pour évoluer en championnat de France de Fédérale 3.

À L’HEURE INTERNATIONALE

Tour d’Ovalie

Le bureau 2013-2014 avec les anciens présidents : assis, de gauche à droite, Olivier Moulin et Michel Reygnier, et debout, en blanc entre Moulin et Reygnier, Maurice Jourdan. Photo DR

Rugby féminin

Par Jean-Philippe MARTINEZ

Pas simple pour ces dames de se faire une place au milieu des « molosses masculins ». Mais la volonté et l’acharne-ment ont fini par payer. Grâce, en premier lieu, à Frédéric Morato, qui, depuis une saison, préside son club de filles. Après avoir bourlingué en tant que joueur et dirigeant sur de nombreux terrains provençaux, il eut l’envie de créer

un club de rugby féminin. En compagnie de fidèles tels que Nicolas Perez et Elyan Crespy, il s’est lancé dans l’aventure avec une réussite surprenante. « Je me suis rendu compte que dans l’autre club de Miramas, plus masculin, de nombreuses filles voulaient jouer, mais elles se re-trouvaient coincées car il n’y a pas d’équipes mixtes », avance-t-il. Voilà comment est né « RFM », Rugby féminin Miramas. Pas trop ambitieux, et surtout réalistes, Frédéric Morato et ses acolytes ont d’abord ciblé le rugby à VII. « Nous avons commencé par du loisir et, lorsque l’agrément FFR a été donné, nous avons basculé en champion-nat de Fédérale 3. » PROGRESSION RAISONNÉE Avec une équipe seniors et une cadette, le club suit une progression raisonnée. Par ailleurs, comme de nouvelles orientations doivent être prises par la FFR notamment au niveau des seniors, le rugby à 12 féminin étant susceptible de disparaître, elles ne pourront désor-mais jouer qu’à VII ou à XV. « Pour nous, jouer à VII sera la solution car à XV, l’investissement et les moyens requis ne sont pas du tout les mêmes. De plus, nos rugbywomen ont, pour certaines, des responsabi-lités familiales. Ce qui ne les empêche pas de se donner corps et âmes à chaque fois qu’elles en ont la possibilité. Ce sont de véritables com-pétitrices, elles vont au bout d’elles-mêmes », avance, admiratif, Frédéric Morato. Doucement, patiemment, RFM se fait une place dans le giron du rugby féminin. Au challenge sportif s’ajoute celui de dévelop-per la communication et de trouver des partenai-res. « Ce qui n’est pas sim-ple », conclut Frédéric Morato. ■

RFM, UN BEAU PARI

MIRAMAS - FÉDÉRALE 3 POUR SA PREMIÈRE ANNÉE D’EXISTENCE ET SA PARTICIPATION AU CHAMPIONNAT, LE BILAN DU CLUB EST PLUTÔT POSITIF.

Page coordonnée par Francis LARRIBE [email protected] 06.11.19.50.81

Ovalie Sud-Est36 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 38: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

COMITÉ DÉPARTEMENTAL 82 : LE CHALLENGE DU MEILLEUR ESPRIT À REYNIES Lors de l’assemblée générale du CD 82 à Finhan, il est de tradition de récompenser le club du département qui fait preuve du meilleur esprit tout au long de la saison. Le challenge du meilleur esprit et du Fair-Play est revenu à Reynies. Ce dernier est un habitué puisque c’est la troisième année consécutive qu’il a été honoré.

DEUXIÈME SÉRIE LIMOUSIN : SEILHAC : 6 - BAGNAC : 104 Depuis l’année 2011 et son retour dans une compétition officielle, Bagnac est toujours invaincu en championnat territorial du Limousin et cela dure depuis près de trois ans maintenant. La dernière victime des Lotois, ce fut Seilhac sur sa propre pelouse. Les Corréziens ont encaissé un sévère camouflet (104-6) soit seize essais et douze transformations. Après avoir décroché le titre de 4e puis de 3e Série, les Bagnacois visent désormais un troisième bouclier consécutif.104

Par Didier NAVARRE

En Midi-Pyrénées, à la maison du rugby de la rue Dubézy, le VII est l’un des dossiers fai-sant l’objet d’une attention particulière. En termes d’or-ganisations, de mise en place

d’événements, le comité présidé par Patrick Battut est très actif. « En 2010 et 2011, nous avons organisé le champion-nat de France espoirs. Depuis quatre ans, Blagnac est le cadre d’un tournoi interco-mités particulièrement relevé. Au sein des compétitions U 19 et U 17, nous avons fait en sorte, avec l’appui de la commission des épreuves régionales, de mettre en place une véritable compétition régionale dans les catégories de jeunes. Nous avons blo-qué deux dates pour constituer une véri-table phase éliminatoire. À l’issue des deux plateaux, les huit meilleures équipes dans chaque catégorie ont conclu par un tour-noi final à Castanet qui a décidé de l’ob-tention du titre régional », résume le res-ponsable de la commiss ion à VII midi-pyrénéenne, André Henkinet. CULTURE À VII Ce plateau castanéen a honoré les U 19 du Toulouse UC, vainqueurs des Haut-Garonnais du Canton Nord (26-19). Au sein des U 17, le Canton Nord a pris le meilleur en finale sur Valence-d’Agen (19-12). Pour ces deux clubs titrés, la pra-tique du VII est désormais ancrée dans leur culture au même titre que celle du XV. « Au sein du TUC, le VII, c’est une disci-pline qui nous convient parfaitement », ar-gumente Guy Moudens, le coordinateur de la formation toulousaine. « Nous sommes un club tourné vers l’offensive. Forcément, le VII est un excellent apprentissage. Mais il n’est pas donné à tout le monde. Il

s’adresse aux coureurs, à ceux qui aiment les espaces. Pour cette compétition, nous ne nous sommes pas mis dans la tête, au dé-but, de la gagner. Mais nous avons fait en sorte de prendre les joueurs qui étaient les plus aptes à cette pratique, laquelle est to-talement différente de celle du XV. » Dans les rangs du Canton Nord, enca-drement et joueurs avaient fait de cette compétition territoriale l’objectif spor-tif du début de saison, ce que confirme le manager Francis Castaing : « Au sein du club, nos joueurs sont attirés par le VII. Pendant quinze jours, nous nous sommes essentiellement polarisés sur cette disci-pline afin de bien préparer ce tournoi dans

le but de faire aussi le meilleur résultat possible. Nous avons la chance d’avoir seize joueurs qui ont des aptitudes pour cette pratique, ce qui nous a permis de faire tourner l’effectif. Pour améliorer la technique individuelle, le VII est vraiment formateur. Nos joueurs en sont conscients. » Pendant quelques semaines, les Balandrade du Tuc et les Teulière du Canton Nord vont reprendre leurs obligations à XV. C’est au printemps qu’ils vont de nouveau goûter à la pratique du VII. Leur victoire en cham-pionnat territorial les a obligatoirement qualifiés pour le tournoi final du Grand Sud. Le VII permet aussi de se confectionner un palmarès et une carte de visite. ■

TUC ET CANTON NORD LORS DES DERNIÈRES FINALES TERRITORIALES À VII DANS LES CATÉGORIES U 17 ET U 19, LE CANTON NORD ET TOULOUSE UC ONT ÉTÉ TITRÉS. DEUX CLUBS QUI ONT VRAIMENT ADOPTÉ LA DISCIPLINE.

Auvergne PULVÉRIÈRES > Réception du tro-phée Oval Team jeudi Pulvérières vient d’être honoré par les responsa-bles de la commission Oval Team, club du mois d’octobre. Les heureux réci-piendaires vont recevoir leurs dotations par les membres du comité, le jeudi 28 novembre à 19 heures dans la salle des fêtes de la commune. Une bien belle soirée en perspective pour ce club très attachant. OVAL TEAM > Déjà vingt bougies Lors de la rencontre Barbarians- Samoa au stade Marcel-Michelin, les mem-bres de la commission Oval Team ont fêté les vingt ans de cette institution. À cette occasion, ils ont soufflé ses vingt bougies dans les salons de l’ASM. À la mi-temps de la rencontre, toutes les forces vives de cette commission (par-tenaires et membres actifs) ont été pré-sentées au public. L’association est plus que jamais motivée pour aider et structurer le rugby auvergnat. ROMAGNAT (féminines) 1, 2 et 3 Un début de saison en dents de scie pour les Romagnatoises qui ont connu après quatre journées, l’avant dernière place en Armelle-Auclair. Victorieuses lors de la cinquième journée à Tarbes (23-8), les élèves d’Annick Hayraud ont ensuite confirmé par un succès à Lyon (17-15) et face à Sassenage (20-10) (le favori de l’épreuve). Avec trois victoires consécutives, les Auvergnates ont relancé leur saison et peuvent aussi ambitionner la qualification. Languedoc Coupe de la Fédération > La Bourgogne, le 15 décembre- Brillant vainqueur (22-7) de la Côte d’Argent au stade des huitièmes de finale, la sélec-

tion languedocienne connaît désormais son adversaire pour les quarts de finale. Elle sera opposée le 15 décem-bre sur un terrain de la Drôme-Ardèche face à la Bourgogne (double vainqueur du trophée en 2005 et 2006). Un adver-saire très coriace ! CHALLENGE DES COMI-TÉS > Capestang pour accueillir le Lyonnais ? Le 15 décembre prochain, la sélection des moins de 26 ans va accueillir son homologue du Lyonnais avec pour enjeu, une qualification en quarts de finale. Pour l’heure, le choix du terrain n’a pas été encore validé par les responsables. Selon certaines indis-crétions, le terrain de Capestang pour-rait accueillir cette rencontre. BÉZIERS-RIQUET > Sursaut Après quatre journées, le deuxième club biterrois n’avait connu que des défaites au sein de ce très relevé championnat Honneur. Plus grave, les Biterrois n’avaient même pas inscrit le moindre point au classement. En l’espace de deux journées, les « Riquetains » ont capitalisé neuf points le fruit d’une vic-toire bonifiée face à Limoux (39-17) et d’une prouesse à Bédarieux (6-3). Une victoire qui a été appréciée par les anciens lesquels avaient fait le dis-cours d’avant match lors de la récep-tion de Limoux. Limousin TULLE > Première titularisation, premier essai Le talonneur Mirco Lo Zupone se souviendra de sa première titularisation sous le maillot de l’équipe fanion du Sporting. À Lormont, il a ins-crit l’essai de la victoire corrézienne. La première de la saison du Sporting (score 25-23). Passé par les équipes de jeunes de l’ASM, Grenoble, Montluçon, Rodez, Mirco espère, avec ses coéqui-

piers, maintenir le Sporting au sein de ce premier échelon fédéral. UZERCHE > Changement au pied levé Les Corréziens se sont inclinés à Malemort (25-11) lors de la septième journée de Fédérale 3. Les Uzerchois ont des circonstances atténuantes. L’ouvreur, Ludovic Brette, a été con-traint de remplacer au pied levé le cen-tre Christophe Meyrignac souffrant d’une fracture du pouce. USSEL > Première place Lors de la réception de Clermont-Cournon, le comité directeur du club avait décidé de convier ce jour-là, tout son réseau de partenaires dans les locaux du club-house. Cette journée a été un succès dans tous les domaines puisque l’équipe fanion a largement le meilleur sur Clermont (35-14) avec le gain du bonus offensif. Une performance qui permet aux Ussellois d’occuper après sept journées, la tête de la poule 5 de fédérale 3. COMITÉ DÉPARTEMENTAL 19 > Le Corrèze Kid Rugby En partenariat avec le Conseil Général de la Corrèze, le comité départemental invite à cha-que match à domicile une école de rugby des U 11, au stade Amédée-

Domenech pour une représentation de rugby à toucher à la mi-temps du match de Top 14 du CA Brive-Corrèze Limousin. Midi-Pyrénées MONTAUBAN > Minute de silence Lors de la réception de Langon, une minute de silence a été respectée à Sapiac en hommage à un ancien serviteur du club, secrétaire général de 1972 à 1976, collabora-teur du mensuel Allez Sapiac : André Deleidi décédé à l’âge de 80 ans. MARSSAC > Des projets et de l’ambition Avec la création d’une école de rugby et la prochaine inau-guration d’un nouveau club house, le club tarnais se structure. Sportivement, l’équipe fanion réalise un début de championnat satisfaisant même si elle s’est inclinée dans les arrêts de jeu à Caraman (20-14). Une défaite au goût amer pour Dimitri Barthe, membre du bureau : « Cette défaite va nous remettre les pieds sur terre. » Tout le club se prépare pour le déplacement à Vabre le 8 décem-bre prochain. LÉGUEVIN > Fracture du coude pour Vincent Cecchela Les hom-

mes de Mickaël Carre et Lionel Ricaud ont payé un lourd tribut au succès acquis à Saint-Sulpice-sur-Tarn (23 - 22). Au cours de la partie, ces derniers ont perdu leur deuxième ligne, Vincent Cecchela, victime d’une fracture à un coude. Plâtré sur place, Vincent a pu revenir avec ses coéquipiers, lesquels lui ont dédié la victoire. SAINT-ORENS > Le staff modifié La défaite est mauvaise conseillère. Actuellement, en déficit de victoires, le comité directeur du club a fait le choix de se séparer de l’entraîneur des avants de l’équipe fanion, Denis Castets ex-joueur du club, de la Vallée-du-Girou et Castanet. Les res-ponsables ont fait un choix interne pour le remplacer en nommant l’entraîneur de la réserve, Sébastien Jaime qui est associé avec Denis Fargues. À croire que ce changement a eu un effet bénéfique puisque lors de la dernière journée, les Haut-Garonnais se sont imposés à Caussade (18-12) et se relancent pour une place qualificative en play-off du championnat Honneur. SAINT-GIRONS > Le beau par-cours des Balandrade À Saint-Girons, les dirigeants sont satisfaits du parcours des deux équipes seniors. Bien classées en Honneur. Une équipe apporte aussi son lot de satisfactions, celle des Balandrade. Troisième de sa poule, elle rivalise avec succès avec des formations che-vronnées telles que Bagnères, Lannemezan, Lourdes et Saint-Sulpice-sur-Lèze. Un joueur s’illustre au sein de ce groupe l’Azilien, Loic Di Grégorio qui a déjà effectué des apparitions en équipe fanion.

Pays catalan ARGELÈS-SUR-MER > Un trio pré-sidentiel aux commandes Gérard Broc n’est plus seul à la tête du club maritime. Les résultats et l’ambiance pas vraiment au beau fixe, ont orien-té « l’Étoile » vers d’autres chemins et, désormais, le président en charge des finances est associé à Thierry Doberva responsable de l’école de rugby et Johann Oriel rattaché aux partenariats et à l’animation. LE BOULOU > Merci le foot Le derby prévu dimanche 17 novembre au stade François-Nogueres face au leader Salanque XV, ayant été annulé pour cause de pluie, a été reporté au 8 décembre. Une date qui à l’origine concordait avec une rencontre prévue par le calendrier de l’équipe de foot locale sur cette même pelouse, mais les « manchots » ont décalé leur ren-contre pour laisser la place aux rug-bymen. La classe… CÉRET > Le match à Millau déca-lé Pour célébrer comme il se doit les 110 ans du club samedi 30 novembre, les Aveyronnais étaient confrontés à un problème majeur : recevoir Céret le lendemain en championnat. Difficile, dans ces conditions, de se recentrer sur le sportif. Alors, les diri-geants millavois ont demandé aux Catalans le report du match pour le 8 décembre. Céret a répondu favora-blement. Reste à la FFR d’en faire de même.

LA PASSION DU VII

Tour d’ovalie

Le Tuc, vainqueur en U 19 de la finale en Midi-Pyrénées. Photo DR

Rugby fémininVILLELONGUE DE LA SALANQUE BIEN QUE RELÉGUÉES DURANT L’INTERSAISON DE LA FÉDÉRALE 1 À XV, À LA FÉDÉ-RALE 3 À 12, L’ÉQUIPE CATALANE RESPIRE ENCORE.

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COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU TARN-ET-GARONNE > Pierre Belloc confirmé à la coprésidence Finhan a accueilli la semaine passée, l’assemblée générale du comité départemental du Tarn-et-Garonne. Vingt et un clubs sur vingt-trois étaient présents, ce qui a ravi les élus. Cette assemblée a confirmé à la coprési-dence Pierre Belloc. Ce dernier avait démissionné de ce poste, il y a quel-ques semaines, avec David Lagrange, lequel évoquait des raisons person-nelles. Si ce dernier n’est pas revenu sur sa décision, Pierre Belloc a vu sa confiance renouvelée par un vote à l’unanimité des vingt et un clubs pré-sents, argumentant que la collégialité de la saison écoulée devait être reconduite. Il revient à la tête du CD 82 avec Claude Graniou. ■

Ovalie Centre Sud

Par Alain BONNERIEZ

Le SOV est toujours debout, malgré l’ou-ragan qui s’est abat-tu sur lui lors de l’in-tersaison. Avec le départ d’une dizaine

de filles, dont cinq cadres sous des cieux plus bleus (Bobo, Guiter, Castillo, Tetard à l’Usap et Banet à Montpellier), Villelongue de la Salanque aurait en effet pu met-tre la clé sous la porte, la mort dans l’âme. Mais plus que jamais, et bien que relégué en Fédérale 3 et à douze joueuses sur le pré, l’aventure continue. À sa tête, Henri Banet comme manager général, Pierre Alazet pour les trois-quarts, Jean Marc Beninger pour la préparation physique et Alexandre Banet pour les avants, qui a fait la bas-cule des garçons chez les filles. « C’est sûr que le changement est radical, explique ce dernier. Il a fallu, en plus, tout reconstruire, car, lors du premier match, nous n’avions qu’une seule remplaçante contre Béziers champion Grand Sud. Au final, on ne s’incline que 23 à 13, avec un cœur énorme. J’ai compris à ce moment-là que ces filles avaient quelque chose… » Depuis, Villelongue a grandi, s’est étoffé. Récupérant par ci par là, des joueuses désireuses de goû-ter à nouveau aux joies du rug-by, ou, tout simplement, de le dé-couvrir. SANS PENSER À DEMAIN Et si une seule victoire est ins-crite à leur tableau de chasse face au Pays d’Olmes, contre trois

défaites (Béziers, Montauban, Rodez), l’enthousiasme ne fait jamais défaut. Dans le sillage de la trois-quarts centre Marie Panisello, de son talonneur Séverine Desriaux, et de sa va-leur montante en troisième li-gne Marie Faveaux (en stage avec l’équipe de France à XV des U 20), les Salanquaises con-tinuent leur apprentissage dans un rugby où mordre dans les es-paces reste la première pers-pective. Sans penser à demain, juste pour s’éclater et porter avec fierté le maillot du SOV. Banet poursuit : « Elles sont irrépro-chables dans leur engagement en match, comme au niveau de l’écoute lors des entraînements. Elles cherchent à progresser sans cesse et sont extrêmement soli-daires… » Comme lors d’un ré-cent rendez-vous à l’ancienne disputé à Rodez, émaillé de trois cartons rouges, ou aucune d’en-tre elle n’a failli. Villelongue est toujours debout. ■

Le président Gérard Landry.

SAINES ET SOV !

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 37

Page 39: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

ARMAGNAC-BIGORRE > LE DERBY TOMBE À L’EAU Attendu avec pas mal d’interrogations, pour les Lourdais surtout, le derby entre le Cercle amical lannemezanais et le Football club lourdais n’a pas eu lieu ce dimanche. Dès le vendredi matin, les dirigeants du Plateau ont informé leurs hôtes du report, les terrains étant inondés. Et la prévision de chutes de neige persistait pour le week-end. Trois dates restant libres en décembre au calendrier de la Fédérale 1, on devrait pouvoir caser rapidement ce rattrapage. La même décision devait être prise par les Bagnérais qui attendaient la venue de Mauléon.

e ÉDITION DU TOURNOI À VII D’ANCENIS Le 17 mai prochain aura lieu le 17e édition du tournoi Gilian Cheminant à VII d’Ancenis va prendre une nouvelle dimension puisque quelques équipes cadets de clubs du Top 14 vont y participer. Bordeaux-Bègles a déjà donné son accord, ceux du Racing-Metro et du Stade français ne sauraient tarder, comme le Stade rochelais ainsi qu’une sélection du Tarn. Contacts : Bernard Lemaitre (06 44 83 37 17 - [email protected] ; Claude Bonnier (06 81 60 71 95 - [email protected]).17

Tour d’OvalieArmagnac-Bigorre LANNEMEZAN > Arrières au complet À Mauléon, le CAL a retrou-vé les allures qui lui avaient permis de tenir Tyrosse en échec et Castanet en respect, avec de la combativité et du jeu. En Soule, le retour de Christophe Dasque à l’arrière a fait du bien à une ligne d’attaque qui devrait se retrouver au complet pour la récep-tion d’Hagetmau avec le rétablisse-ment de Jean-Marie Héraut et Bébert Lacrampe, lequel a repris en réserve. AZEREIX > Un gros coup C’est le résultat le plus inattendu de la der-nière journée où Azereix est allé dominer (19-11) le leader, sur son ter-rain de La Montjoie. Oursbelille-Bordères venait pourtant de détrôner Tournay. Alors, excès de confiance ? Les champions de France sortants (3e Série) avaient bien prémédité leur coup : vexés d’avoir pris trente points à l’aller, chez eux, ils ont remis les choses en place. Le centre Sébastien Aznar a signé tous les points, mais c’est bien le collectif qui a laissé sa marque. L’USA sera encore dans le coup cette saison, au moins en 2e Série. CONDOM > Une première La Société athlétique condomoise aura été la première à faire échec au gran-dissime favori du championnat Honneur. Les Vicquois, invaincus, ont été réduits à un petit 3-3 inhabituel sur leur feuille de match. Voilà la SAC en embuscade à la troisième place, à deux petits points d’autres Gersois, les Vicois qui ont tout juste devancé Maubourguet (18-17). Dans l’autre poule, Mauvezin prolonge son invinci-bilité aux dépens d’Adéens bons dau-phins (29-23).

Béarn BARCUS > L’écart se creuse Impressionnants, les Souletins ! Ils atteignent la mini-trêve invaincus : six victoires en autant de matchs joués, 129 points marqués, 51 encais-sés soit, bien évidemment, la meilleure attaque et la défense la plus performante du groupe Honneur-Promotion. Barcus possède déjà 6 points d’avance sur Idron, 7 sur l’Usep et 11 sur Josbaig ! SECTION PALOISE > Tous les édu-cateurs béarnais invités Les pros palois tiennent à entretenir les meilleures relations avec les clubs du comité béarnais. Tous les ans, plu-sieurs actions sont mises en œuvre pour faciliter le rapprochement. Ainsi dimanche prochain, 1er décembre, la Section invite tous les entraîneurs et éducateurs du comité à la rencontre contre Aurillac. Coup d’envoi décalé à 18 h 45. COARRAZE-NAY > Le tournoi Cancé le 26 avril L’US Coarraze-Nay organise son 35e tournoi international de cadets, challenge Robert-Cancé, souvenir Michel-Rougier, le same-di 26 avril et non le dimanche 27. Une date libre pour tous les clubs engagés par ailleurs en Alamercery et Gaudermen. Concernant la catégorie Teulière A et B, les clubs qui auront ce même 26 avril leur équipe en 16e de finale du championnat de France, seront remboursés des frais d’engagement. Côte basque-Landes CHALLENGE DES COMITÉS > Côte Basque Landes par forfait Poitou-Charentes a déclaré forfait ce week-end pour le match qui devait l’oppo-

ser à La Côte basque-Landes. Cette dernière entrait en lice dans la com-pétition. Elle en sort donc vainqueur et devra faire au moins match nul, le 15 décembre, à Sainte-Bazeille, face au Périgord-Agenais, dans son deuxième et dernier match de poule, pour se qualifier pour les quarts de finale. BIDART > Meilleur club du comi-té dans le groupe 1 Bidart a rempor-té le trophée du club le plus complet pour la période de septembre-octo-bre. Les côtiers, 82 points, devancent l’AS Bayonne, 69 points. Bidart trace sa route. il est premier du groupe 1, ayant battu Léon dans le choc des leaders. LITTÉRATURE > Pierre Etchemaïté, gueule de Jean Cormier Notre confrère, Jean Cormier, qui revendique haut et fort ses origines souletines, vient d’éditer un livre gastronomique : « Gueules de chefs ». Dans le XV des chefs qui figu-rent dans son ouvrage : Pierre Etchemaïté, de la maison Etchemaïté, à Larrau. Dans le chapitre consacré à son ami d’enfance, on pourra goûter à des tranches de vie faites de rugby et de pelote. Côte d’Argent SÉLECTION > 11 clubs pour les moins de 26 ans territoriaux Après l’épisode malheureux de la sélection territoriale des clubs fédéraux élimi-née par le Languedoc, c’était au tour des moins de 26 ans des clubs de séries territoriales d’entrer en lice ce week-end, à Floirac, face au Pays de la Loire. Le groupe coaché par Christophe Babillot et Stéphane Mamy était l’émanation de onze

clubs du comité : Gourgues, Garbaye (Bazas) ; Durieux (Blaye) ; Drouet, Valota, Bourret (Cadaujac) ; Fernandez, Bonnefond (Cestas) ; Boissieras, Laporte (Floirac) ; Caubet (Gradignan) ; Dubos, Hontang, Ravat, Constant (Gujan) ; Lapeyre (Labouheyre) ; Massé, W. Matha, Zanolini, C. Matha (Léognan) ; Meyssonnier, Raynaud (Mimizan) ; Symphorien (Pays Médoc) ; Baillou, Bellocq, Rande, Huy (Villeneuve-de-Marsan). LA SOIRÉE DES CHAM-PIONS > Honneur aux U 17 à VII Déjà championne de France en 2012, la sélection de Côte d’Argent des moins de 17 ans à VII a récidivé cette année. Son responsable technique, Christophe Rouchaléou, a mis ce suc-cès sur le fruit du travail en souli-gnant : « Notre comité est l’un de ceux qui accordent le plus de moyens au développement de cette discipline. » Pays-de-la-Loire TRIGNAC > Problème de drains La rencontre de Fédérale 1 entre Trignac et Puilboreau prévue le 17 novembre dernier a dû être repor-tée. Le stade Lesvière de la cité brié-ronne était en effet impraticable. Tout cela à cause d’un problème de drai-nage qui a empêché l’eau tombée abondamment les jours précédents, de s’évacuer normalement. ASB REZÉ > Journée partenaires C’était jour de fête le 17 novembre dernier à l’ASB Rezé. Le club du sémillant président Lionel Fillol rece-vait, en effet, ses partenaires. Sur les quelque trente sponsors que compte le club, près de la moitié étaient pré-sents. Au programme : buffet et match contre les voisins du RC Pornic.

Une journée au cours de laquelle les deux équipes seniors ont reçu leurs nouveaux maillots et les éducateurs des parkas. Ces événements ont sou-ligné le dynamisme d’un club qui pro-gresse doucement mais sûrement. Et pour que la fête soit complète, les Rezéens se sont imposés (23-13). Périgord-Agenais PRIGONRIEUX > Partis pour aller au bout Avec un effectif assez étoffé, le RC Prigontin des présidents Ledevedec et Fonvielle fait figure d’épouvantail en Première Série. Attendus à chaque sortie, les joueurs du tandem Sébastien Oyahnondo et Pascal Bernard relèvent tous les défis même si à Caudecoste, récemment, ils ont eu chaud par la faute de condi-tions de jeu difficiles. Avec un entraî-neur fédérateur, un autre plus techni-cien, biens dans leur rôle, la mayon-naise a pris rapidement. « Aller au bout ? Rien n’est acquis. » Certaines valeurs sont prônées dont la haie d’honneur à chaque fin de match. TOURNON D’AGENAIS > Call family Le chevronné deuxième ligne ou troisième ligne aux tempes grison-nantes qui fit les beaux jours de la Nicolaïte avant de revenir chez lui à Tournon, a remis ça avec l’équipe réserve. Il avait déjà attendu son aîné de fils Maxime pour jouer avec lui. Il a remis ça pour jouer prochainement avec son cadet Clément, junior deuxième année. Ses vœux exaucés, il est fort à parier que José Call reste-ra très proche de la famille rugby. LAYRAC > Pédron en attendant Solal L’AS Layrac a bénéficié d’un recrutement intéressant dans la mesure où les joueurs séduits par l’état d’esprit de compétiteur des Bleu

et Blanc et la qualité du projet de jeu des entraîneurs Ardilouze, Garens et Mahieux, se sont proposés pour vivre l’aventure. Parmi les nouveaux arri-vants, Julien Pédron, blessé à une cheville en tout début de saison, a repris l’entraînement. Jean-Patrick Solal revenu dans son club de cœur mais blessé aux ischio-jambiers devra attendre une complète guérison avant de retrouver le centre de l’attaque lay-racaise. Poitou-Charentes LA ROCHELLE > Solidaire À l’occa-sion de la rencontre Stade rochelais - Agen qui aura lieu le 30 novembre, le prix du billet d’entrée au stade Marcel-Deflandre sera majoré d’un euro. L’euro supplémentaire sera reversé aux victimes du typhon aux Philippines. Cette opération de solida-rité est menée dans le cadre du parte-nariat avec l’organisation non gouver-nementale AICF (Action internationale contre la faim). NIORT > En règle avec les arbitres Dans le cadre des obligations fédéra-les en matière d’arbitrage, le Stade niortais respecte et dépasse même le quota imposé avec, à ce jour, quatre arbitres pour deux obligatoires. À savoir : Jean-Claude Pairault, Antoine Leroy, Didier Biet, Paul Rassinoux. Dans un tout autre domaine, le Stade niortais se félicite de l’organisation réussie du tournoi Mêlée rugby fau-teuil. La future section Rugby Fauteuil du SNR démarre sur des bases fortes.

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Par Gérard PIFFETEAU [email protected]

Sous les voiles de la caravelle rochelaise, des voix se sont fait discrètement enten-dre pour regretter le départ de l’ouvreur

Sébastien Fauqué. Ces mêmes discoureurs affirmant que ce dernier qui a inscrit plus de 600 points en deux années mariti-mes, aurait eu encore un rôle à jouer en réserve du seul spé-cialiste Fortassin. N’y revenons pas. D’ailleurs, si Sébastien Fauqué aurait accepté une pro-longation d’un an, il ne regrette rien et souhaite même à son ex-club tout le bonheur du monde. Finalement, cette situation a fait des heureux du côté d’Anglet où l’ouvreur-artilleur a posé son sac bourré de ses expériences. Ce choix n’est que le reflet de l’une des qualités du garçon, il respecte sa parole. « Lorsque je jouais à Bayonne j’avais acheté une maison à Anglet. Quand j’ai eu des soucis avec l’Aviron, le club d’Anglet et son président Beñat Lataste m’ont gentiment accueilli pour continuer à m’en-traîner. En revenant vivre à Anglet pour privilégier la vie de famille, il était logique que je rende au club ce qu’il m’a donné. » UN RÊVE DE PHASES FINALES Quelques structures du Pro D2 ont regretté ce repli mais Sébastien le vit avec une grande sérénité en découvrant la com-pétition de Fédérale 2. « C’est

un championnat assez rude et venant du professionnalisme je suis davantage visé et attendu. Cela ne me pose pas de problè-mes car j’aime le contact. Mais

il y a pas mal de respect aussi. Chez les pros on connaît tout de l’adversaire, en Fédérale 2 c’est l’incertitude et la surprise totale à chaque match en entrant sur le

terrain. » Les plus jeunes des Angloys savent-ils que leur ou-vreur a vécu six années féeri-ques à Montauban où il a tout connu : le Top 16 ; une descente en Pro D2 et un titre de cham-pion de France ; le Top 14. Une merveilleuse aventure autour de laquelle se sont construites de vraies amitiés. Aujourd’hui, un brin nostalgique, il rêve de vi-vre les phases finales avec son club qui lui rappellerait le temps où son papa, joueur, baignait dans un fol engouement. Anglet possède un potentiel respecta-ble et affiche des ambitions que Sébastien Fauqué est fort ca-pable d’optimiser. Peyo Roussarie qui fut demi de mê-lée et qui entraîne avec François Meyranx, a connu Seb Fauqué sous les couleurs dacquoises et montalbanaises. Depuis les deux hommes sont très liés. « Il est tellement humble, raconte Peyo, qu’il a mis un certain temps à prendre naturellement le leader-ship. Maintenant il est vraiment dans l’ambiance, c’est un leader total et il enquille de partout. Le club est très content. » Ensuite le temps viendra pour Sébastien, « mais tant que mon corps ne me dit pas stop », prévient-il, d’abor-der la phase de sa reconver-sion. En réalité, il est déjà im-mergé dans sa préparation de l’après rugby et parmi ses pro-jets, le plus avancé consiste à devenir le collaborateur de son agent. Sans doute faut-il voir dans cette orientation le goût de « la Fauque » pour le con-tact… ■

ANGLET - FÉDÉRALE 2 APRÈS AVOIR SÉVI SUR TOUS LES TERRAINS DU PROFESSIONNALISME, LE TIREUR D’ÉLITE S’EST REPLIÉ SUR LA CÔTE BASQUE, EN DEUXIÈME DIVISION AMATEUR. MAIS IL FRAPPE ENCORE.

M. FAUQUÉ D’ANGLET

Sébstien Fauqué n’a rien perdu de sa puissance de feu et les Angloys bénéficient de l’expérience de leur nouveau leader. Photo DR

Ovalie Grand Ouest

Rugby féminin

Deux cadettes de Poitiers, Germaine Vidal et Laurène Luonet, sont en-trées cette année au pôle espoirs de

Rennes. Voilà bien la preuve tan-gible que le club féminin de la Vienne n’a pas usurpé la place qu’il est en train de conquérir. Manager général de la section fé-minine, mais aussi secrétaire gé-nérale du Stade poitevin rugby, Sophia Roque milite très fort pour la reconnaissance des « Mandragores ». Et l’excellent comportement des filles pour leur deuxième saison en Fédérale 1 lui offre de solides arguments pour convaincre. Lors de l’exercice précédent les Poitevines avaient eu à lutter dans une poule « nordique ». Cette an-née, ce sont les équipes du sud qui s’affichent sur leur calendrier et Sophia Roque y voit une chance : « Les déplacements sont difficiles, les filles ont beaucoup de mérite mais nous voulions nous frotter à des filles attachées cul-turellement au rugby. Dans le sud c’est différent en termes de vécu, d’attitudes, c’est plus intensif, plus rude. Il faut ferrailler à chaque match mais nous progressons et nous sommes ravies. » GESTE SYMBOLIQUE Au rythme de trois entraîne-ments par semaine, les coéqui-pières de la capitaine Gaëlle Blanchet se préparent à attein-dre leur objectif de qualification. Elles sont trente-deux filles (et dix-sept cadettes) à bénéficier de l’excellent travail des coachs Mickaël Moalli et Olivier Busson. « J’ai beaucoup de plaisir à mana-ger ce groupe, avoue Sophia Roque. Il y a une grosse généro-

sité. Les échanges entre les ca-dets garçons du club et les cadet-tes sont encourageants. Ce sont ces générations qui changeront la donne du rugby féminin. » Sophia y croit d’autant plus que les se-niors garçons du Stade poitevin se sont fendus d’un geste haute-ment symbolique : « Ils ont fait au club une demande d’achat de blousons, et comme les filles ne perçoivent pas de prime, les gar-çons ont décidé de participer par leur amicale des joueurs à l’achat de blousons qui ont été offerts aux filles. » À Poitiers le vecteur humain est une force, mais le club possède aussi des structures qui le tirent vers le haut. Jusqu’au Top 10 ? Sophia Roque aimerait tant si les obligations fédérales n’étaient pas redoutablement exigeantes. Pour l’heure, elle se consacre à des projets de développement dont celui d’un rapprochement encore plus étroit avec les profs de l’UNSS dans la Vienne. G. P. ■

POITIERS UN BUT : FAIRE MIEUX QUE LA SAISON DERNIÈRE. UNE MÉTHODE : LE TRAVAIL.

La détermination de la capitaine Gaëlle Blanchet est à l’image d’un groupe humainement fort. Photo Jean-Luc Boutin.

LA CONQUÊTE DU SUD

38 LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr

Page 40: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20

Treize ActualitéRésultats & Classements

CE WEEK-END (9e journée) > Samedi : Avignon - Saint-Estève-XIII catalan (16 h 30) ; Toulouse - Carcassonne (17 heu-res). Dimanche : Villeneuve-sur-Lot-Lézignan, Limoux-Palau (15 h 15).

ÉLite 1 8e journée (12 et 13 octobre)

Carcassonne - Avignon Remis Lézignan - Toulouse 18-30 Limoux - St-Estève 20-20 Palau - Villeneuve-sur-L. 36-24

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Limoux 21 8 6 1 1 74 2. Toulouse 15 7 4 1 2 65 3. Villeneuve-sur-L. 15 8 3 1 4 18 4. Lézignan 12 6 3 0 3 -5 5. Palau 12 8 3 1 4 -39 6. St-Estève 10 6 2 1 3 24 7. Carcassonne 10 6 3 0 3 -23 8. Avignon 8 7 1 1 5 -114

CE WEEK-END (9e journée) > POULE EST _ Dimanche : Cavaillon -Montpellier, Baho - Lescure (15 heures). POULE OUEST _ Samedi : Albi - Tonneins (19 heures). Dimanche : Saint-Gaudens -Villefranche-de-Rouergue (15 heures).

Élite 2 Match avancé

Toulon (DN1) - Réalmont (Elite 2) 12-82 Villegailhenc (DN1) - Villefranche-de-R. 28-26 St-Martin-de-Crau (DN1) - Roanne (DN1) 10-44 Baroudeurs Pia (DN1) - St-Gaudens (E2) 30-14 Cavaillon (E2) - Lescure (2) 28-0 Clairac (DN1) - Albi (E2) 10-44 La Réole (DN1) - Tonneins (E2) 16-38 Le Soler (DN1) - Lyon-Villeurb. (E2) 19-20 Ramonville (DN1) - Villefr.-d’Albi remis Preix.Le Lauquet (DN1) - Toulouse Br. (E2) remis Paris-Charenton (DN1) - Carpentras (E2) nc ● Le comité directeurde la Fédération a procé-dé aux barrages d’accès aux huitièmes de finale. Les oppositions vont opposer le 14 et 15 dé-cembre : Roanne à Villegailhec, Albi à Lescure-d’Albigeois, Tonneins à Réalmont, et Ramonville-Saint-Agne ou Villefranche-d’Albigeois à Lyon-Villeurbanne. Les clubs de Baho, Baroudeurs de Pia, les Broncos de Toulouse ou Preixan-Le Lauquet, Carpentras ou Charenton sont quali-fiés d’office pour les huitièmes.

À WEMBLEY - Samedi 14 heures - Nouvelle-Zélande bat Angleterre 20-18 (8-8). Arbitre : M. Cummins (Australie) - 67 545 spectateurs. Nouvelle-Zélande : 3E Tuigasa- Sheck (31e, 43e), Johnson (80e) ; 2T (31e, 80e), 2P (39e, 53e) Johnson. Angleterre : 3E O’Loughin (16e), Watkins (59e), Burgess (67e) ; 2T (16e, 67e), 1P (25e) Sinfield. NOUVELLE-ZÉLANDE Locke ; Tuisava-Sheck, Whare, Goodwin, Nightingale ; (o) Foran, (m) Johnson ; Taylor ; Williams, Mannering ; Bromwich, Luke, Waerea-Hargreaves. Sont entrés en jeu : Nuuausala, Kasiano, Matulino, Glenn. ANGLETERRE Tomkins ; Charnley, Watkins, Cudjoe, Hall ; (o) Widdop, (m) Sinfield ; O’Loughlin ; Westwood, Ferres ; Burgess, Roby, Graham. Sont entrés en jeu : Burrow, Burgess, Hill, Ablett. ● Ce fut la rencontre la plus aboutie de ce Mondial. Le spectable a été au rendez-vous entre deux équipes parfaitement préparées pour cet évênement. De la première à la dernière minute, le rythme a été parfaitement soutenu. Le sort a choisi son vainqueur à l’utime minute de la rencontre, grâce à un exploit personnel du Kiwi Shaun Johnson, l’homme de ce match inoubliable.

Nouvelle-Zélande 20 Angleterre 18

À WEMBLEY - Samedi 16 h 30 - Australie bat Fidji 64-0 (34-0). Arbitre : M. Silverwood (Angleterre) - 67 545 spectateurs. Australie : 11E Thurston (10e), Morris (10e, 73e), Cronk (18e), Hayne (22e, 39e, 67e), Papali’i (35e), Tamou (54e), Boyd (59e), Fifita (79e) ; 10T Thurston (10e, 18e, 22e, 36e, 40e, 54e, 59e, 68e, 73e, 79e). AUSTRALIE Inglis ; Morris, Tate, Hayne, Boyd ; (o) Thurston, (m) Cronk ; Gallen ; Thaiday, Bird ; Tamou, Smith, Scott. Sont entrés en jeu : Cherry-Evans, Papalii, Fifita, Parker. FIDJI K. Naiqama ; Koroibete, Waqa, W. Naiqama, Uate ; (o) Millard, (m) Groom ; Vunakece ; Bukuya, T. Sims ; Civoniceva, Storer, A. Sims. Sont entrés en jeu : Koroisau, Roqica, Evans, Waqatu. ● Plus rapide, mieux organisée, physiquement supérieure, l’Australie était tout simplement meilleure. Samedi soir à Wembley, les Australiens n’ont vraiment pas eu d’opposi-tion. Les Fidjiens se sont trop vite résignés. Ils ont résisté dix minutes à peine. Une fois que l’Australie a défloré le score, les Batis se sont effondrés comme un château de car-tes. Au final, le score est sévère (64-0). Mais au regard de la partie, il est logique.

Australie 64 Fidji 0

Montpellier - Baho 12-32

Classement Pts J. G. N. P. G.A. 1. Baho 21 7 7 0 0 182 2. Cavaillon 12 6 4 0 2 -5 3. Lescure 11 6 3 0 3 -10 4. Carpentras 10 6 2 1 3 -43 5. Lyon-Villeurbanne 10 6 3 0 2 17 6. Montpellier 6 7 1 0 6 -111

Poule Est

Palau rugit de plaisir

Le promu a encore frappé. Une semaine après avoir décro-ché le match nul à Avignon, et en s’of-frant dimanche, sur

la pelouse capric ieuse de Georges-Vaills, la peau des Leopards, deuxième de poule. Des visiteurs sans griffes ni pat-tes en première période, outra-geusement dominés dans tous les compartiments du jeu par une équipe locale taillée, elle, pour le combat. Tout l’inverse de ces Villeneuvois bien timides et maladroits, mis sous l’étei-gnoir par une charnière cata-lane composée et Terrado et Marginet qui aura éclaboussé la rencontre de toute son harmonie, de tout son talent. Mais après la pause, le promu palauenc s’est fait peur. Un peu trop sûr de son avance, et sur-pris (enfin) par des Vert et Blanc redevenus eux-mêmes. Avec en tête de file l’inoxydable Carrasco en troisième ligne, au point d’ins-crire quatre essais en l’espace de huit minutes ! Malgré cette remontée express au tableau de marque, Villeneuve n’a pas su passer la vitesse su-périeure pour inverser la ten-dance. Au contraire, ce sont bien les Palauencs qui, sentant le vent du boulet leur cacher l’échine, allaient redoubler d’ardeur pour conserver leur butin. A l’image

d’un paquet d’avants omnipré-sent, où Jamil et plus particuliè-rement Rieux ont matraqué sans cesse la défense adverse, pla-çant idéalement leur charnière magique sur les bons rails. Leurs deux joyaux, Marginet et Terrado, s’offraient un essai chacun au terme d’exploits personnels, pour abattre définitivement un oppo-sant, qui devra à l’avenir com-poser sur quatre-vingts minu-tes. En attendant, Palau sourit à la vie. A. B.■

Coupe de France 2e tour

Propos recueillis par Didier NAVARRE [email protected]

Pour l’équipe de France, quel bilan tirez-vous de la Coupe du monde ? Sportivement, l’objectif fixé, qui était de dispu-ter les quarts de finale, a été atteint. Il est vrai qu’en quatre matchs, nous avons aligné trois défaites. Il convient de souligner aussi que l’équipe de France a livré quatre matchs de très haut niveau. Il y a aussi la satisfaction d’avoir offert une belle résistance en quarts de finale face à l’Angleterre, même si le score est à mon sens très lourd et qu’il ne reflète pas du tout l’investissement to-tal de l’équipe. Ce tournoi mondial a aussi mis le doigt sur nos lacunes. Nous avons été la nation qui a inscrit le moins d’essais dans la compétition. Cela interpelle et montre que notre réservoir de joueurs professionnels n’est pas encore suffisant pour mieux figurer dans une compétition du très haut niveau international. Par la force des cho-ses, une seconde équipe française en Super League devient plus qu’une nécessité pour donner un peu plus de relief et de muscle à l’équipe de France. Deux matchs se sont disputés à guichets fer-més en Avignon et à Perpignan. Satisfait ? C’est une satisfaction bien légitime pour la fédé-ration et tous les acteurs du monde treiziste fran-çais. Cette Coupe du monde est aussi le fruit d’une excellente couverture médiatique avec les 13 heu-res de TF1, Le Monde et les suppléments de vo-tre journal et de la presse quotidienne régionale. Le public s’est aussi approprié cette équipe de France. Cette dernière a multiplié les entraîne-ments avec le public, elle est allée dans les éco-

les. Elle a fait en sorte de se rendre aussi popu-laire. Lors du match à Perpignan face au Samoa, à la demande du public, les joueurs ont fait un tour d’honneur. Allez-vous continuer la collaboration avec Richard Agar ? Au début de notre collaboration, Richard Agar avait une mission, celle de qualifier l’équipe de France. Il a atteint son objectif. Il a été aussi l’homme de la situation puisqu’il a fait passer un message, il a donné un esprit et un sens à cette équipe. Il a envie de continuer l’aventure avec l’équipe nationale. En février, nous lui avons con-fié une mission qui était la Coupe du monde. Pour les années à venir, nous avons pour projet de bien préparer l’édition 2017. Nous allons en discuter avec lui afin qu’il nous expose son point de vue, et ce qu’il compte mettre en place avec la DTN. Nous devons prendre en compte ses disponibilités puis-qu’il est aussi l’entraîneur de Wakefield. 2013 était l’année de la Coupe du monde. Comment va se présenter le prochain calen-drier de l’équipe de France ? Cette Coupe du monde a vu la qualité des nations dites émergentes telles que l’Italie et les États-Unis. La fédération internationale et les res-ponsables des grandes nations sont dé-sormais convaincus qu’il faut multiplier les échanges internationaux, jouer le plus de matchs possible. En 2015, nous avons acté une tournée en Nouvelle-Zélande. Nous avons éga-lement posé notre candidature pour disputer le prochain Four Nations qui

se disputera en Europe. Avec la fédération euro-péenne, nous sommes en discussion pour mettre en place une véritable épreuve continentale. Il faut surfer sur le succès sportif et populaire de cette Coupe du monde qui, selon les organisa-teurs, est une belle réussite. ■

CARLOS ZALDUENDO - PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE RUGBY À XIII

« Richard Agar a été l’homme de la situation »

L’interview

COUPE DU MONDE - FINALE POUR LA TROISIÈME FOIS CONSÉCUTIVE, ELLE OPPOSERA, SAMEDI, À MANCHESTER, KIWIS ET KANGOUROUS, QUALIFIÉS CHACUN APRÈS UN SCÉNARIO BIEN DIFFÉRENT.

Depuis trois éditions, les Coupes du monde se sui-vent et se ressemblent. Samedi après-midi, au stade Old Trafford de Manchester, la finale 2013 sera le copier-coller de 2000 et 2008. Le champion néo-zélandais va ainsi retrouver son éternel ri-val australien. Une finale aux saveurs du Pacifique

et de l’Océanie. Pourtant, à une minute près, l’Angleterre a failli s’inviter à ce rendez-vous. A la 79e minute, les hommes de Steve Mc Namara menaient (18-14). Une avance qui n’était vraiment pas usurpée. Elle était le fruit d’une générosité ex-trême, d’une pertinence tactique, d’une excellente organisation défensive. A dix minutes du terme, l’Angleterre s’est même procuré la balle de match à la faveur de son deuxième ligne, Ben Westwood. Servi en bout de ligne, il a manqué une poignée de centimètres au joueur de Warrington pour sceller la vic-toire des siens. Une occasion ratée qui a fait le bonheur des tenants du titre. Mis sous pression, à la recherche d’oxygène, les Kiwis ont trouvé des solutions par leurs individualités : Issac Luke, Sonny Bill Williams et Shaun Johnson, le demi de mêlée des Warriors d’Auckland. Ce dernier, d’un changement de pied et d’un ter-rible coup de rein, a changé le destin de la demi-finale. SONNY BILL WILLIAMS, MONSIEUR FINALE Shaun Johnson a fait d’une pierre deux coups. Non seulement il a offert la finale à sa nation mais il a aussi permis à Sonny Bill Williams de mettre un pied dans l’histoire. Samedi, à Old Trafford, l’ancien trois-quarts centre des All Blacks, actuel deuxième ligne des Roosters de Sydney, va disputer en l’espace de deux ans sa seconde finale de Coupe du monde et ce, dans une discipline différente. Titré à XV en 2011, le néo-Kiwi peut prétendre à une nouvelle couronne mondiale samedi à Manchester. Un sacre que les Australiens vont sérieusement contester. Samedi, les Kangourous ont surclassé les Fidjiens, laissant une addition copieusement salée (64-0), score plus lourd que lors du tour précédent (62-0) face Etats-Unis. À Old Trafford, l’Australie veut décrocher sa dixième couronne mondiale pour effacer l’affront de 2008 face aux Kiwis. Dans ses bagages, le coach australien Tim Sheens a amené la copie de la finale 2008. Cette semaine, elle sera visionnée afin d’aiguiser l’or-gueil de ses troupes. D. N. ■

AUSTRALIE - NOUVELLE-ZÉLANDE

POUR LE SACRE

Le plongeon victorieux de Shaun Johnson evoie les Kiwis en finale de la Coupe du monde face à l’Australie. Photo Icon Sport

À PALAU - Dimanche 15 h 15 - Palau bat Villeneuve 36-24 (22-2). Arbitre : M. Drizza (Provence). 1 000 spectateurs. Palau : 7E Buche (5e), Belkhiri (20e, 37e, 70e), Benasis (25e), Marginet (75e), Terrado (78e) ; 4T Marginet (5e, 25e, 37e, 78e). Carton jaune : Guasch (56e). Villeneuve-sur-Lot : 4E Yakana (52e), Bromley (56e), Albert (60e), Bachouch (64) ; 3T Rousseau (56e, 60e, 64e) ; 1P Rousseau (17e). Carton jaune : Carrasco (56e). PALAU Martinez ; Belkhiri, Barcia, Grau, Buche ; (o) Terrado, (m) Marginet ; Rieux, Boudebza, Jamil ; Benasis, Touxagas ; Leger. Sont entrés en jeu : Guasch, Meye, Banovic, Pages VILLENEUVE-SUR-LOT Bromley ; Bachouch, Nicolas, Rousseau, Escofier ; (o) Villegas, (m) Albert ; Borell, Gauthier, Maria ; Charif, Gorran ; Carrasco (cap). Sont entrés en jeu : Escoder, Zava, Decarnin, Yakana.

Palau 36 Villeneuve-sur-Lot 24

Élite 1

Les finales depuis 19541954 - Grande-Bretagne - France : 16-12. 1957 - Australie vainqueur de la poule de quatre. 1. Australie ; 2. Grande-Bretagne, 3. Nouvelle-Zélande ; 4. France. 1960 - Grande-Bretagne, vainqueur de la poule de quatre. 1. Grande-Bretagne ; 2. Australie ; 3. Nouvelle-Zélande ; 4. France. 1968 - Australie - France : 20-2. 1970 - Australie - Grande-Bretagne : 12-7. 1972 - Grande-Bretagne - Australie : 10-10, Grande-Bretagne déclarée vainqueur).

1975 - Australie - Grande-Bretagne : 25-0. 1977 - Australie - Grande-Bretagne : 13-12. 1988 - Australie - Nouvelle-Zélande : 25-12. 1992 - Australie - Grande-Bretagne : 10-6. 1995 - Australie - Grande-Bretagne : 16-8. 2000 - Australie - Nouvelle-Zélande : 40-12. 2008 - Nouvelle-Zélande - Australie : 34-20.

Coupe du monde Demi-finales (23 novembre)

LUNDI 25 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 39

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Horizons Opinions

Merci Denis Lalanne… Merci à vous, Denis Lalanne et Jacques Verdier, de nous rappeler dans le der-nier Midol que la formule « Seule la victoire est belle » a des côtés limite inquiétants. Si on regarde du côté de l’Histoire, on pourrait la placer dans la bouche de bien des personnages sinis-tres. Et à l’échelle (moindre) du rugby, il faudrait rappeler à ceux qui l’assènent les notions de « respect de l’autre », « fair-play », « esprit du jeu », etc. Malheureusement, on dirait que cer-tains présidents de club en ont fait leur seule éthique, et ceci au nom de leur tiroir-caisse. Selon eux, les causes com-munes telles que le salary cap sont des obstacles à la « liberté d’entreprendre » (autrement dit la « liberté » pour les gros de dépouiller les petits de leurs meilleurs joueurs) ; et les règles sont « hypocrites parce qu’il y aura toujours des tricheurs » (ben voyons : suppri-mons toutes les règles, tant qu’on y est, et comme ça la tricherie aura disparu). Maintenant, il reste à espérer qu’on aura toujours des dirigeants, à la Fédé, à la LNR, qui aiment le rugby pour ce qu’il est, et ne le laisseront pas aux mains de ces personnes-là.

Michel HUC email

… et Jacques Verdier aussi ! Je voudrais dire à Jacques Verdier à quel point j’ai apprécié son éditorial de la semaine dernière. Je croyais être un dinosaure quand je râlais sans arrêt au (sic) spectacle de ces trois-quarts, dans toutes les équipes françaises et jusqu’au XV de France, qui ne savent pas jouer les surnombres. Son avis m’a réjoui et rassuré ! Je ne suis donc pas le seul et mon opinion n’est pas forcément dépassée ! J’ai d’autres motifs de « râlante », mais en fait tout est lié : ces attaquants qui repiquent à l’intérieur, pour retrouver leurs avants, qui percutent et vont au sol plutôt que de passer à un partenaire démarqué ; ces attaques où tout le monde part arrêté, et qui échouent pour cause de lenteur ; ces passes qui arrivent direc-tement au niveau de l’épaule du parte-naire, qui doit faire l’effort de prendre le ballon en arrière… ; et puis bien sûr cette incapacité à cadrer les défen-seurs et passer dans le temps juste, surtout dans les situations de surnom-bre. Sans vouloir en revenir systémati-quement à la position en profondeur, à 45°, comment ces joueurs ne compren-nent-ils pas qu’ils seront d’autant plus efficaces qu’ils iront vite au moment de la prise de balle, qu’ils adresseront leurs passes légèrement en-avant de leurs partenaires pour éviter de les ralentir sur ladite prise de balle (voire pour les aider à accélérer), que le bal-lon va toujours plus vite que l’homme et qu’à trois contre deux, il n’y a vrai-ment aucune raison que le dernier attaquant ne se retrouve pas démar-qué ? Je râle souvent, oui je râle, en me disant que moi, ancien petit joueur universitaire ou de Deuxième Série, j’aurais su parfois mieux jouer les coups que certains internationaux. Et ce n’est vraiment pas de la forfante-rie ! Comme le dit Jacques Verdier, ce n’est pas dépassé : regardez jouer les All Blacks.

Roland DE LUSSY email

M. Barnes, arbitrage maison ? À la fin du match, on est beaucoup à se poser la question sur l’arbitrage de M. Wayne Barnes. Arbitrage mai-son ou arbitrage justifié ? Pour les Boks, l’essai refusé du début de la deuxième période sera largement valable et peut-être même le second essai refusé : Huget a-t-il fait pres-sion sur le ballon ? Rien n’est sûr. Ce match aurait eu lieu ailleurs qu’au Stade de France, les deux essais auraient-ils été refusés ? La vidéo ne donne aucune certitude ni dans un sens ni dans l’autre. Seules les déci-sions des deux arbitres vidéo et de terrain ont prévalu. Le XV de France n’a donc pas à se plaindre de l’arbi-trage sur les essais, c’est certain. À moins que M. Barnes et son adjoint n’aient voulu sanctionner la rudesse de cette équipe. Là, en revanche, je pense que les arbitres ne sont pas assez sévères et ils doivent surveiller de près : les gestes et les plaquages des Boks sont d’une férocité souvent exagérée, à la limite de la sanction pour violence. Les Français ont pu s’en rendre compte.

Jean-Claude DESFARGES Varen (82)

Des lunettes pour M. Ramage… On se plaint toujours des arbitres. Cette fois, on a trouvé un vidéaste qui nous aime, nous adore, nous pro-tège. Cet Écossais, Monsieur Ramage, est francophile jusqu’à l’os. Car sur l’essai de Jacque Fourie, il n’y a que lui qui voit un en-avant. Et sur celui de Louw, la pression de

Huget ressemble à une menotte, une mimine de nourrisson. Merci mon-sieur Ramage pour ces sept et même quatorze points en bons d’achat. Ouf ! Si la Fédé est reconnaissante, elle doit lui avoir garni la malle, à M Ramage. Et si elle est lucide, elle lui offrira une paire de lunettes chez un de ses sponsors « fous » de rugby.

Jean-André LHOPITAULT email

Laissons-leur du temps Laissons-leur du temps. J’ai lu Parra trop lent, la charnière ceci etc... Pour une fois qu’une charnière reste en place trois matchs d’affilée (c’est un événement), les points de repère viendront avec du temps. Pour le reste, c’est la même chose, il faut du temps de jeu ensemble à cette équipe. Ce ne sont pas les pires match de l’année je crois. Loin de là. Vivement le tournoi.

Arnaud DERET email

Le Midol à la lettre

Les propositions de Serge Gabernet Une nouvelle formule du championnat Fatigué d’entendre râler les entraîneurs des clubs français contre l’organisation des rencontres (calendrier) ! Évitons les matchs « doublons » entre le championnat et les rencon-tres avec l’équipe de France (faussant le classement du championnat mais aussi respect par rapport au supporter et spectateurs). Aujourd’hui, le Top 14 : 26 matchs de poules, 1 barrage, demi-finale, finale, soit 29 rencontres au maxi-mum. Ma proposition, le top 18 : 17 matchs (aller unique-ment, inversion l’année suivante), quart de finale sur terrain neutre, demi-finale, finale, soit vingt rencontres maximum. […] Pour la constitution des 18 clubs : soit, cette année, personne ne descend (Serge Blanco sera content) et il monte quatre clubs de Pro D2 ; soit on fait monter six clubs de Pro D2. Avec neuf dates de libres par rapport à aujourd’hui, les entraîneurs de l’équipe de France ne pleure-ront plus, ils auront les joueurs. […] La formation Aujourd’hui, rares sont les joueurs, issus des centres de for-mation, qui jouent en équipe 1 de leur club. Ils participent à un championnat espoirs qui est catastrophique. Appelons cette équipe « L’équipe 2 » ou « Nationale B » car logique-ment ces joueurs devraient être l’avenir. Ne limitons plus avec l’âge, ce qui est le cas aujourd’hui (tant de joueurs de + de 23 ans) mais faisons jouer les meilleures doublures malgré leur age. Pourquoi ne pas s’inspirer du football et engager ces équipes 2 dans le championnat de Fédérale 1 (travail de la DTN). Ces équipes-là pourraient être cham-pionnes de France, mais pourraient aussi descendre en Fédérale 2 l’année suivante. En revanche, elles ne pour-raient pas accéder à la Pro D2. Pourquoi ne pas revenir aux

matchs « lever de rideau » avec les cadets ou les juniors ? Les entraîneurs Aujourd’hui, certains entraîneurs sont passés du poste de joueurs à celui d’entraîneurs. Ils n’avaient jamais entraîné un groupe, même pas des benjamins. L’an dernier, certains ont participé à la descente de l’équipe qu’on leur avait con-fiée (je parle des hommes de terrain). Être un bon joueur est une chose. Être entraîneur en est une autre. L’équipe de France Difficile d’avoir une équipe de qualité, car 60 à 75 % des joueurs qui jouent dans notre championnat sont étrangers. Le problème a été contourné par nos sélectionneurs en les sélectionnant. À la décharge des sélectionneurs, ils ne dis-posent plus de France A ou France B qui, à l’époque, fai-saient jouer à un haut niveau des joueurs susceptibles de monter en équipe de France. Prenons le cas de Pelissié et Ben Arous aujourd’hui que l’on veut mettre dans le « grand bain » sans les avoirs testés dans des matchs internatio-naux. La première équipe nationale en dessous est celle des moins de 20 ans. Trop de différences (morphologie…). Et combien de joueurs par la suite franchissent les marches pour atteindre l’équipe de France ? Les Barbarians français pourraient jouer le rôle de France B mais lorsque l’on voit la dernière composition de l’équipe, on peut se poser la ques-tion… Deux joueurs que je respecte énormément pour leur très belle carrière ont été sélectionnés. L’un, Servat, a arrê-té sa carrière de joueur il y a un an, il est aujourd’hui entraî-neur et est le capitaine des Baa-Baas. Mettez-vous à la place d’un talonneur plein d’avenir qui joue en haut niveau français et qui espère porter le maillot frappé du coq gau-lois. Le deuxième joueur, c’est Rougerie, qui est entré dans la liste alors qu’il n’avait pas repris l’entraînement suite à une blessure. Ce n’est pas contre les joueurs que je m’insurge, mais contre le système.

Serge GABERNET Ancien arrière du Stade toulousain et du XV de France

Il existe parfois dans une vie des moments de plénitude. Comme un sentiment de bien-être total, l’envie que rien ne se finisse. Ces instants sont rares dans une seule vie d’homme, avec tout le tintamarre de la société mo-derne et le temps qui défile inexorablement. Et que dire de ces moments dans une carrière de sportif, ils sont

éphémères. J’avoue pourtant que depuis que je joue pour le FC Grenoble, j’ai vécu tout un tas d’émotions plus fortes les unes que les autres. Mais il m’a été donné la chance de vivre quelque chose d’extraordinaire : j’ai joué avec les Barbarians. Alors, bien que j’ai été le dernier à recevoir ma convoca-tion, je ne vous cache pas que j’ai été le premier à vivre cette semaine à fond. Savourer tous les instants, ne pas en perdre une seule miette. Et je me dois de partager avec vous tous cette expérience inoubliable, indéfinissable, surréa-liste. Pour tout rugbyman, jouer avec les Baa-Baas repré-sente une immense fierté. Les Barbarians sont un trésor in-temporel, une espèce de lien indéfectible entre toutes les générations de manieurs de ballon ovale. Qui n’a jamais rê-vé de porter le maillot en coton rayé à manches longues ? Un journaliste m’a posé ces questions : mais c’est quoi l’esprit des Baa-Baas ? Qu’est ce qui rend cette équipe si diffé-rente ? À vrai dire, c’est comme une bande de copains qui m’a rappelé celle qui m’a fait aimer ce sport au ballon biscornu. C’est une équipe de types d’horizons différents qui, en une semaine, arrivent à devenir des amis, des frères, une famille. Comme quand j’ai débuté à l’école de rugby de Romans et que notre entraîneur nous payait le McDo quand on gagnait un tournoi. Au final, je ne saurais pas vraiment décrire la sensation qui envahit les membres de la famille des Baa-Baas. C’est un truc qui vous prend aux tripes, qui vous re-tourne le cerveau. Et comme dans toute famille, il y a des anciens, des symbo-les de la légende. Quel honneur que de se retrouver à côté des Rives, Blanco, Dintrans, Garuet, Merle, Chaffardon, Charvet, Aguirre, Pardo, Astre, Roumat, Maso, Skrela, Servat, et autres légendes de ce sport. Alors, c’est sûr que si vous avez moins de 20 ans (hormis pour le dernier nommé), ces noms ne vous disent peut-être rien. Et pourtant, ce sont ces joueurs qui ont fait que le rugby est beau, noble, mais aussi rugueux et si particulier. Et que dire des joueurs avec qui j’ai foulé la pe-louse du Michelin ? Ce sont des stars du rugby moderne. D’ailleurs, je collectionne leurs photos pour mon album Panini. Mais l’esprit Baa-Baas, c’est encore autre chose : une façon de jouer, de se comporter sur et en dehors du terrain, mais aussi une philosophie commune à toutes ces générations qui permet de contempler le rugby dans tout ce qu’il a de plus ex-ceptionnel. Il y a aussi cette caractéristique de considérer quiconque joue avec les Baa-Baas comme un copain. Désormais, je ne verrai plus le rugby de la même façon. Et je crois qu’on appelle ça un bouleversement. Je suis rassuré en tout cas sur une chose : il y a encore dans le rugby professionnel des valeurs, ces fameuses valeurs qui nous ont fait aimer le rug-by, et le BRC, par l’intermédiaire de Serge Kampf, en est le plus bel exemple. Pour que la légende des Barbarians perdure, pour des milliards d’années. ■

Baabaasoutai

La chronique de la semaineMarcel RUFO - Denis LALANNE - Jonathan BEST

««INTERVIEW DU MOIS

ABDELATIF BENAZZI

MÉMOIRE PATRICE LAGISQUET

● Vêtements : la multiplication des marques

● Vin : une culture commune

● Voiture : le Top 14 prend le volant

● Notre sélection spécial Noël

LUNDI PROCHAIN AVECMIDI OLYMPIQUEPRODUITSRUGBY

DOSSIER

Exceptionnel Un XV de légende façon studio Harcourt

SixvignettesPanini offertes

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Vice-président : Bernard Maffre Directeur délégué : Jacques Verdier

RÉDACTION

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« Affinités et technique individuelle »

L’UN DES CONSTATS DE LA PÉRIODE INTERNATIONALE RÉSIDE DANS LE FAIT QUE LES RUGBYMEN FRANÇAIS PÈCHENT AU MOMENT DE JOUER EFFICACEMENT LEURS SURNOMBRES. POURQUOI ?

SURNOMBRES : QU’EST-CE QUI COINCE ?

Par Nicolas ZANARDI [email protected]

Finir les coups, voilà la seule vérité. Aussi que l’on n’em-mène pas la plus belle fille du monde jusque dans son lit pour rester habillé, la qualité de la conquête, de la construction d’un mouvement, ne vise qu’à ça : créer des déséquilibres et bien les exploiter. Or, c’est précisé-ment dans cet art consommé de la finition que le rug-

by français a culturellement brillé durant ses trente glorieuses, des années 50 aux « eighties ». Romantique, romanesque, il suffi-sait alors d’un rien aux attaquants tricolores pour faire valoir une science du jeu de ligne supérieure à celle de leurs adversaires. Le hic ? C’est que depuis une bonne quinzaine d’années, le rugby français vit sur ses glorieux souvenirs de ce que l’on appelait, alors, le «french flair». Et qu’il peine véritablement à donner à son jeu d’attaque la profondeur et la respiration de ses glorieux aînés. SOLUTIONS THÉORIQUES, LECTURE PRATIQUE Logique, pourrait-on déduire, en raison de défenses toujours plus performantes et de marges de manœuvre « espace-temps » ré-duites par les capacités physiques des joueurs modernes. Le pro-blème ? C’est que si les Français patinent, parfois aveuglés et ob-nubilés par l’importance de remporter leurs duels directs, d’autres nations parviennent à négocier leurs surnombres avec une acui-té tout autre. On veut parler ici des Néo-Zélandais, évidemment la

référence mondiale, mais aussi des Gallois en Europe. Un constat d’infériorité qui, évidemment, fait mal à tous les héritiers d’une certaine idée du jeu à la française. Or, il est pourtant évident que, depuis l’école de rugby, les joueurs modernes s’entendent répéter les mêmes (bons) principes de prise de la profondeur, de port de balle à deux mains, de passe « au poignet », de redressage de course… Et qu’ils connaissent évidemment les solutions théoriques à toutes les situations : croiser une course face à une défense qui glisse (comme les Blacks ci-dessus), accentuer sa profondeur de-vant des adversaires qui coupent l’extérieur... MÉFAIT DU TOP 14 ? Mais alors, qu’est-ce qui cloche sur le terrain ? Probablement, d’abord, de mauvais réflexes dans la lecture du jeu. Et surtout un boulet devenu structurel, fruit de la frilosité du Top 14. En effet, le moindre ballon valant de l’or en championnat, on s’aperçoit ain-si que les joueurs français renoncent sciemment à jouer des sur-nombres peu évidents, afin d’assurer la conservation du ballon. Toute la différence avec les Blacks, par exemple, qui n’hésitent pas à exploiter à fond la moindre occasion, portés il est vrai par une technique individuelle supérieure, qui leur permet de maintenir le ballon en vie dans le terrain en quasiment toutes circonstances. Or, en rugby comme avec les filles, pas de secret : c’est en prenant des risques et des initiatives que l’on parvient à ses fins. D’autant qu’avec le métier, la pratique et la confiance, ces initiatives se trou-vent de plus en plus souvent couronnées de succès. ■

PASSE AU POIGNET En opposition avec la passe vrillée, la passe au poi-gnet réside tout simplement dans une passe « classique », avec le ballon te-nu sur les tranches et propulsé quasi-ment à la seule force des avant-bras et du poignet. Un mode de transmis-sion qui, s’il offre moins de longueur que la passe vissée, permet en revan-che une plus grande rapidité de dé-clenchement et d’exécution. Et surtout de « rentrer » plus efficacement sa course et orienter ses épaules face au défenseur pour mieux le fixer, quand une passe vissée nécessite une légère rotation du bassin. La passe au poi-gnet semble bien le geste idéal pour gérer les situations de surnombre, où le timing est évidemment essentiel, et où le moindre quart de seconde de re-tard peut s’avérer préjudiciable. Ce quart de seconde qui, précisément, peut correspondre au temps de prépa-ration d’une passe vissée. N. Z. ■

Lexique

Fiche pratique

Ici à l’attaque contre le Tonga, Brice Dulin dispose à la fois d’espace et de soutien, avec Forestier et Dusautoir. Or, l’arrière français préfère ne pas se servir de ses partenaires pour négocier ce léger surnombre, et accélère seul. Jusqu’à se retrouver pris par la défense, sans pouvoir faire vivre son ballon. Photos Midi Olympique - Bernard Garcia

La situation ci-contre n’est même pas à proprement parler un surnom-bre, puisque les All Blacks sont à quatre contre quatre, face à une défense qui glisse. Ce qui ne les empêche pas de jouer le ballon...

RÉPÉTITION DES GAMMES ET CRÉATION D’AUTOMATISMES Au même titre qu’un lanceur se doit de répéter son geste des centaines de fois par semaine, ou qu’un buteur doit travailler sa frappe en permanence, les situations de sur-nombre dépendent si étroitement de la technique individuelle qu’ils se doivent de ne jamais être négligés. De manière « micro » par des ate-liers de passe (sautées, croisée, classique, dans le dos de la défense, à une main), évidemment. Mais surtout de manière « macro », par des petits ateliers dont la varia-tion est infinie, du classique « deux contre un » ou « trois contre deux » à des exercices beaucoup plus éla-borés, se rapprochant le plus possi-ble des situations de match. « Il faut retrouver souvent ces situations à l’entraînement pour les lire avec plus facilement et plus rapidement que les adversaires, explique le mentor des trois-quarts castrais David Darricarrère. C’est à force de jouer ensemble que l’on ressent au mieux son partenaire, que l’on peut réagir de manière quasi instinctive à une intuition, un son de voix… » Des automatismes dont les fruits, évidemment, doivent être récoltés sur le terrain. Parce que le rugby demeure un sport collectif et la passe, selon l’expression consacrée, un cadeau. Or, la nature humaine est ainsi faite que l’on offre plus facilement du caviar à des gens que l’on apprécie. Un aspect que l’on a parfois tendance à occulter. N. Z. ■

L’œil de...DAVID DARRICARRÈRE - ENTRAÎNEUR DES TROIS-QUARTS DE CASTRES

Comment expliquez-vous les difficultés des joueurs français à négocier les surnombres ? Ce sont les situations les plus

difficiles à jouer, parce qu’il faut avant tout bien lire la défense, de manière instantanée et collective. Et une fois que la situation est bien lue, il faut savoir réagir et

présenter les bons axes de course. Cela se règle avec les entraînements, les affinités que l’on peut se créer à force de jouer ensemble... Les difficultés à lire de manière exacte ces situations suffisent-elles à tout expliquer ? Bien sûr que non. Au-delà d’un problème de lecture de défense, c’est aussi une question de technique individuelle. Savoir faire une passe rapide dans l’in-tervalle, envoyer une sautée sur deux appuis, s’écar-ter sur la passe ou enclencher une course pour la croisée… Ce bagage technique est indispensable.

Parce que lire la situation est une chose mais bien la jouer en est une autre. Comment expliquez-vous que des joueurs français peuvent avoir tendance, face à un surnombre minime, à conserver le ballon quand les Blacks chercheront à le jouer ? Simplement parce que les Blacks ont une longueur d’avance sur tout le monde sur le plan technique. Quand tu es à l’aise balle en main, tu peux te per-mettre des choses que d’autres n’osent pas. Pour eux, comme ils sont techniquement très sûrs, jouer

des surnombres pas évidents ne représente aucune gêne. À ce titre, on ne peut que pointer la qualité de la formation néo-zélandaise… Les Néo-Zélandais travaillent plus que nous dès leur plus jeune âge. Leur domination part de leur formation, qui est plus technique que la nôtre. Si cela se confirme au plus haut niveau, c’est qu’il s’agit bien d’une explication à leur supériorité. Propos recueillis par N. Z. ■

Horizons Technique

Sur la prise de balle, Dagg (cerclé) se décale pour fixer le deuxième défenseur, Smith faisant mine de venir main-main, tandis que Read et Savea, se décalent légèrement vers l’extérieur.

Au dernier moment, Smith croise sa course, attirant l’avant-dernier défenseur qui glisse tandis que l’ailier anglais (cerclé) se retrouve fixé par Dagg. Read et Savea ont le champ libre pour aller dans l’en-but.

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Cris & chuchotements

Perpignan voit Dubarry s’éloigner En quête d’un deuxième ligne pour la saison prochaine, de préférence Jiff, afin de com-penser le départ de Sébastien Vahaamahina à Clermont, staff et dirigeants de Perpignan avaient cherché à séduire le Biarrot Thibault Dubarry (25 ans, 1,98 m, 114 kg), en fin de contrat avec le BOPB, qui présente l’avantage de pouvoir évoluer en troisième ligne. Aussi en contact avec le Racing-Metro, les discussions seraient beaucoup plus avan-cées avec le club francilien.

off...Et surveille le Briviste Julien Ledevedec Conscients d’avoir de grandes chances d’être doublés sur ce dossier, les Usapistes ont com-mencé à prospecter ailleurs. Parmi les cibles visées, les Catalans apprécieraient le pro-fil du deuxième ligne de Brive, Julien Ledevedec (27 ans, 1,99 m, 112 kg), auteur d’un excellent début de saison. Aussi capable de glisser en troisième ligne, il est sous contrat avec le CABCL jusqu’en juin 2016, mais pos-sède une clause financière de départ.

BizarreTOULOUSE TOLOFUA APRÈS GALAN, KAKOVIN ET DAVID ? Après avoir annoncé les prolongations de contrat de trois joueurs - Yann David (jusqu’en 2018), Gillian Galan et Vasil Kakovin (jusqu’en 2017) - le club poursuit les négociations pour obtenir la prolongation anticipée de son talon-neur international Christopher Tolofua (19 ans, actuellement sous contrat jusqu’en 2015). Tolofua a participé aux quatorze matchs officiels du club cette saison. BIARRITZ DES INDEMNITÉS POUR TEDDY THOMAS L’ailier polyvalent du Biarritz olympique,

Teddy Thomas (20 ans) n’a pas encore prolongé et se retrouve de fait actuel-lement en fin de contrat espoirs en juin 2014. Si l’ancien international des moins de 20 ans va être sollicité, son

départ n’est pas encore acquis. Le frein ? Son statut espoirs rendant obligatoire le paiement d’indemni-tés de formation. Thomas a dispu-

té six matchs de Top 14 cette sai-son (quatorze matchs profession-

nels dans sa carrière pour sept essais). Toulouse ne s’inves-tira pas sur ce dossier. OYONNAX WARA, TROISIÈME RENFORT DE LA SAISON

En lutte pour le maintien, Oyonnax ne lésine pas sur

les moyens. Après avoir enre-gistré les signatures de Lucas Gonzalez Amorosino et de Régis Lespinas, le club de l’Ain a offi-

cialisé l’arrivée de Samu Wara (27 ans, 1,83 m, 92kg) comme joker

médical de Conrad Barnard. Cet international fidjien (1 sélection),

capable de jouer au centre ou à l’aile, évoluait jusqu’alors en Australie avec la Western Force.

STADE FRANÇAIS IOANE PAS AVANT LE 21 DÉCEMBRE Tout juste arrivé au Stade français, l’ailier australien, Digby Ioane (28 ans, 1,79 m, 93 kg), va devoir patienter avant de fouler les pelouses du Top 14. Après un programme de préparation, il pourrait débuter face à Grenoble le 21 décembre. BORDEAUX-BÈGLES LE BOURHIS EN COMMISSION MERCREDI Felix Le Bourhis risque de ne pas parti-ciper au match très chaud qui attend les Girondins à Biarritz (13e journée de Top 14, samedi 18 h 30). Le trois-quarts centre de l’UBB (25 ans) passera finale-ment cette semaine en commission de discipline pour le carton jaune qu’il a reçu à Toulon pour un plaquage dange-reux (11e journée, 1er novembre). Il aurait dû passer le 20 novembre devant la commission mais son audi-tion a été reportée à la grande satis-faction des dirigeants girondins qui préféraient être sûrs de le faire jouer à domicile contre Paris. DISCIPLINE CAMPO REQUALIFIÉ Expulsé contre Montpellier (2 novem-bre, 11e journée), le talonneur de Grenoble Vincent Campo a été sus-pendu pour une durée de 4 semaines consécutives au motif de « Jeu dan-gereux ». Requalifié à compter du 30 novembre, il pourra jouer contre Toulouse ce samedi (13e journée). Le troisième ligne d’Auch, Frédéric Medvès expulsé face à Colomiers (9e journée le 2 novembre 2013) a aussi été suspendu pour une durée de 4 semaines consécutives pour avoir frappé un adversaire avec le poing. Lui aussi pourra disputer le prochain match ce samedi contre Albi (12e journée). Le deuxième ligne de Colomiers, Yohan Vivalda expulsé dans le même match a hérité d’une sanction identique. Il est aussi quali-fié pour la 12e journée et la récep-tion de Narbonne. La commission de discipline de la LNR a aussi prononcé une sanction à l’encontre des deux clubs : 7 000 € pour Colomiers (réci-dive) et 5 000 € pour Auch. LA ROCHELLE OPÉRATION POUR CANALE Le centre de l’Italie et de La Rochelle (Pro D2), Gonzalo Canale (31 ans, 86 sélections), victime d’une fracture du tibia droit, sera absent des terrains six mois. Canale qui s’est blessé lors du test-match perdu contre l’Argentine (19-14), samedi sera opéré lundi. La Rochelle va maintenant étudier la nécessité de recruter un joker médical.

Canale a disputé six matchs de Pro D2 cette saison (cinq titularisations). LYON BORDES EN PRÊT À la recherche d’un joker médical au poste de talonneur pour pallier la bles-sure de Damien Fitzpatrick (rupture des ligaments croisés), le Lou a obtenu le prêt de Thomas Bordes (23 ans, 1,82 m, 100 kg) jusqu’à la fin de la saison. Le jeune talonneur évoluait à Mont-de-Marsan. COLOMIERS DEUX SAISONS DE PLUS POUR BOLAKORO Colomiers vient d’obtenir la prolonga-tion d’un de ses hommes les plus en vue depuis le début de saison : l’ailier Ilikena Bolakoro (26 ans, 1,81 m, 95 kg, 2 sélections) s’est engagé pour les deux saisons à venir. Arrivé la saison dernière en Haute-Garonne après cinq saisons à Biarritz, le Fidjien a marqué cinq essais la dernière saison et en a déjà inscrit trois cette année. PRO D2 DAX ET CARCASSONNE COMPARAISSENT MERCREDI La commission de discipline et des règlements de la LNR auditionnera, ce mercredi, les clubs de Carcassonne et de Dax suite aux incidents survenus lors de leur affrontement (8e journée de Pro D2). Par ailleurs, le Landais Jérémy Dumont et le Carcassonnais Taumei Hikila seront aussi jugés lors de cette séance. LNR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PROGRAMMÉE À LILLE Avant les demi-finales du Top 14 pro-grammées le week-end du 16, 17 ou 18 mai 2014, la ville de Lille accueillera le 19 décembre l’assemblée générale de la Ligue nationale de rugby. Le pro-chain comité directeur de la LNR sera, quant à lui, organisé le 3 décembre dans les locaux de l’instance. C’est à cette date que la Ligue devrait commu-niquer ses décisions quant à une éven-tuelle dénonciation du contrat la liant à Canal +. GALLES ADAMS JONES N’A PAS DE CONTACT EN TOP 14 Adam Jones (32 ans, 1,82 m, 120 kg, 88 sélections) ne devrait pas découvrir le championnat français. Le pilier droit, dont le contrat avec les Ospreys expire en juin, se trouve pourtant sur le mar-ché. Mais le Lion n’aurait pour le moment aucune touche : « Je n’ai aucun contact. Je suis sûrement trop vieux pour jouer en France, et puis mon statut d’international ne les incite pas à me recruter », a expliqué Adam Jones à la BBC.

Infoson...

LE GRAND BRAINSTORMING

RACING-METRO SONNÉ PAR SA LARGE DÉFAITE À CLERMONT, LE CLUB FRANCILIEN CHERCHERA CETTE SEMAINE À TUER DANS L’ŒUF UNE CRISE LATENTE. DES « SANCTIONS SPORTIVES », DIXIT LAURENT LABIT, DEVRAIENT ÊTRE PRISES, TANDIS QU’UN DEUXIÈME LIGNE ARGENTIN VA DÉBARQUER.

YOANN HUGET NE FAIT PAS DE CINÉMA L’ailier du Stade toulousain et du XV de France Yoann Huget aurait récemment pu faire ses débuts au cinéma. Un rôle lui a en effet été proposé dans une pro-

duction française, projet pour lequel Vanessa Paradis et Isabelle Adjani ont été aussi approchées. Mais le joueur a préféré décliner, considérant qu’il ne préférait faire qu’une carrière à la fois. Pour le moment…

Par Léo HUISMAN (avec N.Z.) [email protected]

«Le constat est sans concession : nous avons été humiliés. » Jacky Lorenzetti ne s’embarrasse pas de périphrases à l’instant d’évoquer la déroute des siens à Marcel-Michelin. Car si le

Racing-Metro demeure finalement la 67e équipe d’affilée à avoir subi la loi des Clermontois sur leur pelouse, c’est l’ampleur de la défaite qui a heurté, et notamment ce score de 40 à 0 affiché à la 51e minute. Toutefois, au lendemain de la gifle, le président francilien tenait à relativi-ser les faits. « La situation n’est pas catastro-phique pour autant. Nous ne sommes pas en haut du classement, mais une victoire ou deux nous en rapprocherait grandement. Nous ne sommes pas au bord du précipice. » Pas au bord, certes. Mais peut-être pas si loin que ça non plus, au vu des déclarations for-tes de Laurent Labit juste après le coup de sifflet final. « Quand des joueurs s’estiment professionnels, qu’ils ont de l’ambition et qu’ils portent les couleurs du Racing-Metro, ils doi-

vent avoir un autre comportement. On va pren-dre le temps de discuter avec les joueurs con-cernés lundi. Certains joueurs n’ont pas le ni-veau demandé et des sanctions sportives vont être prises. On ne va plus tenir compte des con-trats en cours et si certains doivent partir, ils partiront. » SZARZEWSKI VA PROVOQUER UNE RÉUNION Seule certitude, pour l’heure, les joueurs se-ront les premiers à porter le chapeau, Lorenzetti ayant pris le parti de faire bloc derrière son staff. « Les coachs ont mon entière confiance, les préparateurs physiques et le médecin aussi. J’ajoute que je prends un grand plaisir à tra-vailler avec eux. Nous avons prévu de nous voir avec le staff en début de semaine pour faire le point sur la situation. Notre groupe vaut mieux que cela. Il faut qu’il retrouve son âme. » À ce titre, les Racingmen attendent avec impatience le retour du capitaine Dimitri Szarzewski, qui nous a confié, en marge du banquet de France - Afrique du Sud, vouloir provoquer immédia-tement une réunion entre le staff et les joueurs, qui devrait se tenir dès lundi. « En tant que ca-pitaine, je sais que la semaine prochaine s’annonce

compliquée. Il faut immédiatement crever l’ab-cès pour que le malaise ne devienne pas plus gros. » Et n’empêche pas le Racing d’obtenir une victoire contre Montpellier, une réception sous tension… LAVANINI ATTENDU AUJOURD’HUI Toutefois, en ce début de semaine, le club ciel et blanc va enregistrer au moins une bonne nouvelle : l’arrivée du deuxième ligne argen-tin Tomas Lavanini (20 ans, 2 m, 118 kg, 3 sé-lections) qui devrait s’engager pour deux sai-sons sous contrat espoirs. Un petit rayon de soleil dans une atmosphère assombrie par le dé-nouement de l’affaire de l’Arena, impliquant de vives discussions quant à d’éventuelles délo-calisations. Lesquelles auraient, selon la ru-meur, provoqué des tensions entre Jacky Lorenzetti et son directeur général, Arnaud Tourtoulou, que les deux hommes ont toutefois tenu à démentir. «Cela fait partie de la vie d’un couple, assure le président Lorenzetti. Parfois, il y a de la colère, parfois des lunes de miel. » «Nous avons eu une discussion franche, poursuit Tourtoulou. Mais pas de prise de bec. Tout le club fait corps.» A suivre. ■

Matt Giteau, amusé samedi À chaque match, Bakkies Botha envoie un bisou à un adversaire. Haha… Andrew Sheridan, contestataire samedi À un tel niveau de densité physique, les cartons jaunes de Domingo et de Louw sont une blague… Census Johnston, voyant dimanche à la mi-temps Quel départ incroyable de l’Irlande ! Mais tu n’as jamais gagné con-tre les All Blacks avant qu’arrive la 80e minute… Census Johnston, voyant confirmé à la fin du match J’aurais plutôt dû dire 82 minutes et 32 secondes désolé… Je suis désolé pour les Irlandais mais ils peuvent être fiers de leur perfor-mance. Nicolas Durand, supporter modéré dimanche Des reportages sur les Bleus du foot comme s’ils avaient tout gagné et que c’étaient des légendes. Faut arrêter ! #qualifiéok #maisbon…

Best-of twitter

Le président francilien Jacky Lorenzetti. Photo Icon Sport

Julien Ledevedec. Photo Icon Sport

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Cris & ChuchotementsMATCHS À DISPUTER POUR LE XV DE FRANCE AVANT SON MATCH D’OUVERTURE DU MONDIAL 2015 Les Bleus ont disputé vingt et une rencontres depuis la prise de fonctions de Philippe Saint-André. Il reste dix-neuf matchs avant d’ouvrir la campagne mondiale : deux Tournois des 6 Nations, trois tests en Australie en juin 2014, trois tests en novem-bre 2014 et trois matchs amicaux durant l’été 2015 contre l’Angleterre par deux fois et l’Écosse.

Par Grégory LETORT (avec V. B.) [email protected]

De plus en plus ambitieux sur le marché des trans-ferts, le Stade français s’active pour trouver un demi de mêlée d’enver-gure internationale en

vue de la saison prochaine. En effet, le club parisien entend se renforcer à un poste qui est, cette saison, pourvu par Julien Dupuy (29 ans, 8 sélections, sous contrat jusqu’en 2016) et Jérôme Fillol (35 ans) dont le contrat arrive à terme en juin. Le polyvalent Australien Richard Kingi (24 ans, encore engagé pour une saison et demie) peut aussi évoluer en numéro 9 mais il n’a été titularisé qu’une seule fois cette saison et c’était à l’aile. Le Stade français est donc dans l’obli-gation de se renforcer avec un joueur de premier plan. Le club parisien a déjà discuté avec le Toulonnais Sébastien Tillous-Borde (28 ans), qui pourrait faire face à la concurrence du Sud-Africain Rory Kockott s’il ve-nait à rester au RCT. Le club varois et le joueur, sous contrat jusqu’en juin 2015, ont depuis nié l’information, évo-quée dans nos colonnes lundi dernier. Les contacts sont pourtant avérés en-tre le club parisien et le numéro 9 tou-lonnais même s’ils sont suspendus à l’officialisation de la signature de l’ac-tuel demi de mêlée du CO. UN TROISIÈME LIGNE GRATTEUR EN VUE Le Stade français ne veut pas renon-cer à engager un international fran-

çais pour épauler Julien Dupuy et a ouvert une deuxième piste en cas de refus définitif du Varois. Le club ciel et blanc a récemment sondé Maxime Machenaud (24 ans, 11 sélections), ac-tuellement blessé à une main, sous contrat avec le Racing-Metro 92. Arrivé à l’été 2012 au sein du club francilien, l’ancien Agenais a prolongé, dès le mois de février, son contrat jusqu’en juin 2017. Mais le souhait de ses diri-geants de détourner Rory Kockott du RCT n’aurait pas laissé insensible le demi de mêlée. L’arrivée d’un concur-rent de haut niveau pourrait en effet le contraindre à partager son temps de jeu dès la saison prochaine, alors qu’il sera en course pour participer à la Coupe du monde 2015 avec le XV de France. À l’affût, le Stade français veut profiter de l’incertitude du moment pour tenter d ’a t t i rer Maxime Machenaud, par ailleurs très satisfait de sa vie à Paris. L’officialisation pres-sentie de la signature de Rory Kockott à Toulon pourrait mettre un terme à la discussion, pour l’heure restée in-formelle. Outre le dossier du demi de mêlée, le Stade français cherche aussi à se ren-forcer en troisième ligne et recherche un profil en particulier : un plaqueur-gratteur, aux côtés des spécialistes Sylvain Nicolas et Antoine Burban. Un temps espéré, l’international anglais Steffon Armitage s’est depuis réenga-gé avec le RC toulonnais. Le Francilien Antoine Battut, un temps évoqué, n’avait pas le profil recherché. Gonzalo Quesada est donc toujours en recher-che et serait maintenant prêt à étu-dier des pistes en dehors du Top 14. ■

PARIS SONDE MACHENAUD

Actuellement en négociations avec les diri-geants de Clermont pour une prolongation de son contrat qui arrive à son terme en fin de sai-son, l’ailier néo-zélandais Sitiveni Sivivatu (31 ans, 1,85 m, 97 kg) réfléchit à la proposition adressée par l’ASMCA, comme il nous l’a con-

fié : « Je suis dans une phase de réflexion et je préfère me donner le temps plutôt que me pré-cipiter. » Alors que plusieurs formations du Top 14 ont manifesté un intérêt le concernant, la décision finale du All Black (45 sélections) devrait intervenir dans les semaines à venir.

Clermont

Sivivatu se « donne le temps »

Si l’équipe d’Angleterre a d’ores et déjà officia-lisé son programme pour la tournée d’automne 2014 (Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Samoa et Australie), le XV de France attend toujours une lettre de l’IRB. Les Bleus savent toutefois qu’ils disputeront deux tests au Stade de France contre l’Australie (15 novembre) et l’Argentine (22 novembre). L’adversaire du pre-mier test programmé le 8 novembre n’a pas encore été désigné officiellement par l’instance suprême mais les Bleus devraient affronter l’équipe des Fidji. Ce premier test se disputera quoi qu’il en soit en province. Lille a déjà fait acte de candidature. Mais la Fédération fran-çaise est aussi tentée d’organiser un match dans la région est, à Strasbourg ou Nancy.

Quand l’IRB aura officialisé le nom de du pre-mier adversaire des Bleus à l’automne 2014, le programme des hommes de Saint-André jusqu’à leur premier match de Coupe du monde contre l’Italie le 19 septembre à Twickenham sera connu. Avant le Mondial anglais, les Bleus ne croiseront plus la route des All Blacks et des Springboks mais ils affronteront à quatre repri-ses les Wallabies (trois tests lors de la tournée d’été 2014 et un test à l’automne suivant) et l’Angleterre (deux matchs dans le Tournoi et deux matchs amicaux à l’été 2015). L’Écosse sera au menu des Bleus à trois reprises : deux fois dans le cadre du Tournoi et début septem-bre 2015 en match de préparation à la Coupe du monde en Angleterre.

XV de France

Tournée d’automne 2014 : les Fidji pour compléter le programme des Bleus ?

DAX ANDY TUILAGI VA BIEN VENIR Début novembre, Midi Olympique révélait que le club de Dax était sur la piste d’Andy Tuilagi (27 ans), en quali-té de joker médical du centre sud-afri-cain Marius Delport (fracture d’un tibia). Selon nos informations, l’affaire pourrait rapidement se conclure car les deux parties auraient trouvé un accord et il resterait à régler les for-malités administratives. Tuilagi évo-luait la saison dernière à Newport après des passages à Leicester, Leeds et Sale. PERPIGNAN EN QUÊTE D’UN DROITIER Dans l’optique de la saison prochaine, l’Usap travaille au recrutement d’un pilier droit pour renforcer sa première ligne. Pour évoluer aux côtés du Géorgien Giorgi Jgenti (27 ans) qui s’est engagé jusqu’en 2016 et du Roumain Paulica Ion (30 ans) sous contrat jusqu’en 2015, le club du pré-sident François Rivière cherche un droitier français. GRENOBLE DE L’INTÉRÊT POUR BYRNE Vraisemblablement en partance de Clermont, où son contrat ne devrait pas être reconduit à l’issue de la sai-son en cours, Lee Byrne (33 ans, 47 sélections) attise les convoitises. Après Castres et Bordeaux-Bègles, c’est le FC Grenoble qui a pris les pre-miers contacts avec l’arrière gallois et serait intéressé par son profil sécuri-taire pour le faire venir en Isère. Le club isérois suit avec attention plusieurs autres Clermontois comme évoqué dans nos colon-nes vendredi : Regan King, Gerhard Vosloo et Julien Malzieu.

Exclusif

Montpellier battu à domicile ce week-end par Castres et pour la première fois cette saison en Top 14 (20-16 ; 12e journée) devrait se consoler très rapidement. Au terme de nouvelles négo-ciations menées en fin de semaine, le club a obtenu un accord de principe de la part de son ouvreur international François Trinh-Duc (27 ans, 48 sélections) pour une prolongation de con-trat. Sollicité par Clermont, sondé par l’Aviron bayonnais, Trinh-Duc a arrêté sa décision : s’il n’a pas encore signé, il est désormais prêt à s’engager jusqu’en 2016 (sans clause libé-ratoire) dans son club formateur, avec lequel il a débuté sa car-rière professionnelle en octo-bre 2006. Un nouveau contrat calqué sur celui que le club a proposé au troisième ligne Fulgence Ouedraogo (27 ans, 34 sélections). Ouedraogo avait lui donné son accord de principe il y

a deux semaines, le club officialisant sa prolon-gation le 12 novembre. Mais dans les faits, le flanker qui doit être opéré ce lundi à Toulouse de l’épaule droite après sa rechute contre le Tonga n’a pas encore paraphé son engage-ment... Dans le même temps, Montpellier qui va

perdre le deuxième ligne géor-gien Mamuka Gorgodze (Toulon) a acté une première recrue. En fin de contrat avec le Racing-Metro, le troisième ligne Antoine Battut (29 ans, 1,92 m, 104 kg) prendra la direction de l’Hérault lors de la prochaine intersaison, après quatre années en ciel et blanc (six titularisations en Top 14 et une en H Cup cette saison). L’ancien joueur de Toulouse, d’Auch et de Montauban se serait engagé pour les trois pro-chaines saisons. L’Aviron bayon-nais et le Stade français s’étaient également renseignés sur le flan-ker du Racing-Metro 92.

Montpellier

Trinh-Duc va prolonger

Dernière minute

« Parfois, les plus belles conquêtes se font en slip… » Laurent RODRIGUEZ, entraîneur des avants de Biarritz19

LA CONVENTION LIANT LES DEUX INSTITUTIONS DOIT ÊTRE SIGNÉE AVANT LE 7 DÉCEMBRE, DATE DE LA PROCHAINE AG FINANCIÈRE DE LA FÉDÉRATION. MAIS PIERRE CAMOU A FAIT DE LA PARTICIPATION DES CLUBS FRANÇAIS À LA COUPE D’EUROPE SOUS L’ÉGIDE DE L’ERC UN PRÉALABLE À TOUT ACCORD.

FFR-LNR : LE TEMPS PRESSE

Par Arnaud BEURDELEY [email protected]

Nous vous le révélions vendredi dernier dans nos colonnes, le pré-sident de la FFR Pierre Camou a fait de la par-ticipation des clubs

français à la Coupe d’Europe sous l’égide de l’ERC un préalable à la signature de la convention FFR-LNR, qui serait sur le point d’être bouclée. Il l’a dit et répété au pré-sident de la Ligue nationale de rug-by, Paul Goze, vendredi dernier au cours d’une réunion entre les deux institutions à ce sujet. Une réunion en présence de Serge Blanco, d’Olivier Keraudren, de Christian Garnier pour la FFR, et de René Fontès, Patrick Wolff et Emmanuel Eschalier pour la LNR. La veille, la FFR avait publié un communiqué de presse à l’issue de la réunion te-nue à Dublin en présence de toutes les fédérations européennes (FFR, la

Fir, l’Irfu, la SRU et la WRU), à l’ex-ception de la Fédération anglaise, (RFU) au cours de laquelle ces cinq fédérations avaient réaffirmé « l’im-portance pour l’intérêt du rugby en Europe que les Fédérations restent au cœur de la gouvernance des com-pétitions internationales de clubs, conformément à l’organisation pyra-midale de ce sport dans chacun des pays ». LE TEMPS PRESSE… En clair, il s’agit d’un rejet pur et simple de la Rugby Champions Cup dont les ligues anglaise et française avaient annoncé la création le 22 sep-tembre. Le communiqué des cinq fé-dérations assure par ailleurs le bon déroulement la saison prochaine d’une Coupe d’Europe à vingt clubs, quel que soit le nombre de pays par-ticipants. Une compétition qui sera « organisée dans le cadre de la struc-ture actuelle (aujourd’hui nommée ERC, N.D.L.R.), qui continuera à as-surer notamment la vente et la ges-

tion centralisées de tous les droits commerciaux ». Un message exempt de toute ambiguïté envoyé en direc-tion des ligues française et anglaise. Pour l’heure, la LNR de Paul Goze n’a pas communiqué. Ni pour an-noncer les modalités d’organisation de la « RCC », ni pour faire une mar-che arrière qui apparaît, sauf coup de tonnerre, comme inéluctable. Parce que désormais, le temps presse. Depuis le 30 juin, la convention liant la FFR à la LNR est l’objet d’une pro-rogation jusqu’au 31 décembre. Seulement, la FFR tient son assem-blée générale financière le 7 décem-bre prochain et se doit d’avoir signé une nouvelle convention avec la LNR à cette date. En cas de non-signa-ture, la FFR serait en droit de retirer la délégation confiée à la Ligue quant à l’organisation et la gestion des com-pétitions professionnelles pour re-prendre la main sur ce secteur au sein de commission interne. Tout pourrait donc se jouer dans les quinze jours à venir. ■

ENTRÉ EN CONTACTS AVEC TILLOUS-BORDE, LE STADE FRANÇAIS A AUSSI APPROCHÉ LE RACINGMAN. LE DEVENIR DE RORY KOCKOTT POURRAIT DÉTERMINER CE JEU DE CHAISES MUSICALES.

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Page 45: 2,20 € DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Montpellier …myreader.toile-libre.org/uploads/My_5293636437227.pdf · 2013. 11. 25. · DU 25 NOVEMBRE AU 1er DECEMBRE 2013 Lundi 2,20