2015 RAPPORT d’ACTIVITE · individuelles et collectives. A. SCHEMA DE MISE EN ŒUVRE D’UNE...

POLE LOGEMENT

2015

RAPPORT d’ACTIVITE

http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://static1.terrafemina.com/articles/2/15/65/62/@/150762-1-patronal-comment-obtenir-le-pret-action-logement-dans-mon-entreprise--622x0-1.jpg&imgrefurl=http://www.comment-avoir.fr/comment-avoir-une-aide-au-logement.html&h=300&w=622&tbnid=AEPf_sft03XKJM:&docid=3AIuEkvdWLfgeM&itg=1&ei=fWXdVvecGsqRaL6sh5gG&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=181&page=2&start=51&ndsp=57&ved=0ahUKEwi3z_Tuu67LAhXKCBoKHT7WAWMQrQMI-wEwSA

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................................................................ 1

I. L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL LIÉ AU LOGEMENT - ASLL ......................................................................................... 4

A. SCHEMA DE MISE EN ŒUVRE D’UNE MESURE ASLL ........................................................ 4

B. BILAN QUANTITATIF ...................................................................................................................... 5

C. ORIENTATIONS DES MÉNAGES SUIVIS : ..................................................................................... 6

D. BILAN 2015 .................................................................................................................................. 6

II. L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL LIÉ AU LOGEMENT – CONVENTION AVEC MULHOUSE HABITAT ................................ 12

A. SCHEMA DE MISE EN ŒUVRE D’UNE MESURE D’ACCOMPAGNEMENT ..................... 12

B. BILAN QUANTITATIF 2015 .................................................................................................... 12

III. LA MISSION LOGEMENT PRIVÉ ................................................................................................................................. 16

A. L’ACCOMPAGNEMENT DES MÉNAGES CANDIDATS À LA RECHERCHE D’UN LOGEMENT ................ 17

B. LA PRÉPARATION À L’ACCÈS AU LOGEMENT ................................................................................ 22

C. L’ACCOMPAGNEMENT DANS LE CADRE DU CONTRAT DE MÉDIATION, SOUTIEN ET CONSEIL ......... 22

D. LES ATELIERS COLLECTIFS ........................................................................................................... 23

E. LE TRAVAIL PARTENARIAL AVEC LES PROPRIÉTAIRES .................................................................. 24

F. LE TRAVAIL AVEC LES INSTRUCTEURS DES DEMANDES ............................................................... 25

G. L’ENQUÊTE D’ÉVALUATION : ....................................................................................................... 25

IV. LES MISSIONS D’INTERFACE ..................................................................................................................................... 27

A. SENSIBILISATION DES HABITANTS À LA RÉHABILITATION ............................................................ 27

B. LES PREMIERS ENTRETIENS ................................................................................................ 28

C. L’INTERFACE PENDANT LA RÉHABILITATION ............................................................................... 29

V. LA CONDUITE D’UN DIAGNOSTIC SOCIAL EN VUE DU RELOGEMENT DE 5 FAMILLES NOMADES SÉDENTARISÉES À

HABSHEIM ..................................................................................................................................................................... 30

A. LE CONTEXTE .............................................................................................................................. 30

B. LA PROBLÉMATIQUE DE DÉPART ................................................................................................. 30

C. LA MÉTHODOLOGIE D’INTERVENTION ........................................................................................ 31

D. LES ÉTAPES D’INTERVENTION ...................................................................................................... 32

E. VERS DES SOLUTIONS POSSIBLES ................................................................................................. 32

VI. L’ÉCO’LOGIS, APPARTEMENT PÉDAGOGIQUE ............................................................................................................ 34

A. LES CONSTATS ......................................................................................................................... 34

B. LES OBJECTIFS ......................................................................................................................... 35

C. LES ASPECTS INNOVANTS ............................................................................................................. 35

VII. LE 4C ....................................................................................................................................................................... 37

A. LES CONSTATS ......................................................................................................................... 37

B. LES OBJECTIFS ......................................................................................................................... 38

VIII. LA VIE DE L’ÉQUIPE DU PÔLE LOGEMENT EN 2015 ................................................................................................... 40

A. LES RESSOURCES HUMAINES ........................................................................................................ 40

B. LES TEMPS FORTS, FORMATIONS, CONFÉRENCES, RESEAU PARTENARIAL ............................ 40

C. L’ACCUEIL DE STAGIAIRES .......................................................................................................... 41

IX. REVUE DE PRESSE ............................................................................................................................................... 43

RAPPORT D’ACTIVITE – Pôle LOGEMENT 2015

1

INTRODUCTION GENERALE

La Fondation Abbé-Pierre a publié fin 2015, une nouvelle estimation des chiffres du mal-logement en France. Ce document s’appuie sur l’exploitation de la dernière édition de l’enquête nationale sur le logement de l’Insee (2013) et révèle l'aggravation de la situation : le nombre de personnes sans domicile, hébergées chez des tiers ou souffrant du froid à domicile continue de croître. Tour d’horizon en quelques chiffres :

C’est le nombre de mal-logés en France. Ce chiffre comprend 894 500 personnes « privées de logement personnel » et 2,9 millions de personnes « vivant dans des conditions de logement très difficiles. »

C’est le nombre de personnes touchées à des degrés divers par la crise du logement : ce sont notamment des locataires en impayés de loyers ou de charges, en situation d’effort financier excessif, de surpeuplement ou ayant eu froid pour des raisons de précarité énergétique.

C’est le nombre de personnes hébergées chez des tiers de manière « très contrainte ». Ce sont des plus de 25 ans obligés de revenir habiter chez leurs parents ou incapables de dé-cohabiter, des personnes hébergées par des amis sans lien de parenté direct… Leur nombre a augmenté de 19 % entre 2002 et 2013.

Le nombre de personnes vivant dans des logements privés du confort sanitaire de base – sans eau courante, douche ou toilettes intérieures par exemple – a baissé pour atteindre toutefois 332 000 personnes en 2013.

Dans le Haut-Rhin, la dernière note de conjoncture de l'ADIL souligne, à partir de l’analyse des chiffres 2014, "L’essentiel à retenir…" :

Un contexte économique de moins en moins favorable et qui accentue d’année en année les inégalités entre les ménages les plus fragiles et les ménages les plus aisés.

Une pauvreté qui s’intensifie : précarité énergétique, fragilité financière, un marché du travail qui voit progresser les contrats à temps partiel ou CDD.

Une progression du nombre des ménages travaillant mais qui ont des difficultés à subvenir à leurs besoins,

notamment en matière de maintien dans le logement et paiement de factures énergétiques.

Accentuation des difficultés pour les personnes les plus fragiles (familles monoparentales, seniors, jeunes..).

Les dispositifs d’aide à l’accès et au maintien dans le logement qui deviennent incontournables pour de

nombreux ménages pour se maintenir dans le logement.

C’est dans ce contexte de précarisation et de mal-logement que le Pôle Logement de l’Association APPUIS agit au quotidien et travaille à l’élaboration d’actions nouvelles adaptées au contexte territorial actuel.


2

Les ménages accompagnés par le Pôle logement, cumulent des difficultés de logement, des problématiques

sociales et budgétaires. Ce public est composé de : familles monoparentales, personnes âgées isolées, personnes

souffrant de pathologies mentales, ménages en surendettement, locataires en procédure d’expulsion locative…

Depuis quelques années, les ménages sont soutenus pour un maintien dans leur logement ou un accès au

logement à travers des mesures d’accompagnement individuel et des actions collectives :

Des mesures d’Accompagnement social lié au Logement (ASLL) individuelles pour 60 ménages sur le

territoire de Mulhouse et agglomération et sur le territoire de Guebwiller-Rouffach et 20 mesures d’ASLL

pour les locataires de Mulhouse-Habitat dans le cadre d’une convention avec l’OPAC (page 12)

Une Mission Logement privé (MLP) pour accompagner 40 bénéficiaires de minima sociaux dans leur

recherche et accès au logement dans le parc privé à Mulhouse et Colmar (page 16)

Des Missions d’Interface Sociale et Maitrises d’œuvre Urbaine et Sociale (MOUS) sollicitées par des

bailleurs sociaux dans le cadre de réhabilitation ou destruction de quartiers et/ou immeubles

(page 27).

Afin de répondra au mieux aux besoins du public défavorisé et aux évolutions de notre champ d’intervention, le

Pôle logement travaille à son développement et réalise de nouvelles actions en lien avec de nouveaux

partenaires.

Nous avons, fin 2015 réalisé, à la demande de la commune de Habsheim, un diagnostic en vue du

relogement de 5 familles nomades sédentarisées dans la commune depuis 17 ans. Ce diagnostic

financé par la Commune, sera présenté au cours du 1er trimestre 2016 avec les préconisations de

relogement et d’accompagnement que nous soumettrons à la municipalité d’Habsheim et aux ménages

concernés (page 30).

Au cours de cette même année, le Pôle logement a initié un projet d’appartement pédagogique,

dénommé « l’Eco’logis » en partenariat avec Alter Alsace Energies, association d’éducation à

l’environnement reconnue dans la région et Mulhouse-Habitat, principal bailleur de l’agglomération

Mulhousienne (page 34).

Le Pôle Logement travaille également en étroite collaboration avec les Services de la Ville de Mulhouse

(RSA + Proximité-Tranquillité Publique) et l’équipe mobile de psychiatrie, pour un diagnostic et

interventions dans une copropriété dégradée du péricentre de Mulhouse. Il s’agit d’une copropriété

stigmatisée, où les locataires et propriétaires occupants cumulent des difficultés sociales, des

problématiques de santé et souffrance mentales ainsi que des troubles de voisinage et tranquillité (page

37).

Catherine HOFFARTH

Chef de service Pôle Logement


3

En 2015, l’action de « Gestion Locative » portée pendant des années par le Pôle logement, s’est arrêtée avec la

fin de la « Maison de Lauw » avec le départ des derniers locataires en avril. En effet, le bail à réhabilitation qui nous

liait à Emmaüs a pris fin après 10 ans de collaboration.

Nous avons fait appel à une entreprise

d’insertion, l’ALSA, qui a remis les

logements et les parties collectives ainsi

que les extérieurs en état, en fin d’année.

Ainsi, début février 2016, les clés de

l’immeuble ont été restituées à Emmaüs

Cernay qui mettra ce bâtiment en vente.

L’immeuble a permis, pendant ces 10 ans

d’héberger 4 familles qui ont pu profiter de

ce cadre exceptionnel de la vallée de

Masevaux.

Nous remercions Emmaüs Cernay pour cette belle collaboration qui a permis la réussite de cette action.

L’association est représentée dans diverses instances du secteur du logement par la Chef de service du

Pôle logement :

La commission de médiation DALO,

Les CCAPEX de Mulhouse et TGR (Thann, Guebwiller, Ribeauvillé),

La Commission Locale de l’Habitat de la M2A (suppléance),

Les rencontres du PDALPD 68 (Plan Départemental d’Actions pour le Logement des Personnes

Défavorisées)

Cette participation dans les lieux de réflexion, de mutualisation et d’échange entre les acteurs du

logement du Département présente tout son intérêt pour le Pôle logement notamment, mais aussi pour

les autres Pôles de l’association.


4

I. L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL LIÉ AU LOGEMENT - ASLL

Le Fonds de Solidarité pour le Logement est institué par l’article 6 de la Loi du 31 mai 1990, dite loi Besson

(modifiée par les lois du 13.08.04 et du 13.07.06). Les FSL accordent des aides financières permettant

l’accès ou le maintien dans un logement au public relevant du PDALHPD et met en place des mesures

d’accompagnement social lié au logement.

La gestion de ce Fonds a été confiée aux Départements par la Loi du 13.08.04 relative aux libertés et

responsabilités locales. Le Département du Haut-Rhin finance des mesures d’ASLL d’une durée de 6 ou 3

mois.

L’association APPUIS est conventionnée avec le FSL depuis 1992 pour exercer des mesures d’ASLL individuelles et collectives.

A. SCHEMA DE MISE EN ŒUVRE D’UNE MESURE ASLL

La demande est examinée en commission FSL et attribuée à

l’une des associations opératrices

La mesure d’accompagnement est attribuée à un travailleur

social référent au sein de l’association mandatée par le

FSL

Le travailleur social référent contacte l’instructeur qui, à son

tour, contacte le ménage demandeur. Une synthèse

tripartite est organisée

Lors de cette synthèse les objectifs de la mesure d’ASLL sont précisés et les modalités

de l’accompagnement sont expliquées

Le travailleur social référent rencontre le ménage, pendant

les 3 ou 6 mois de suivi, à raison d’une rencontre par semaine, au domicile des

ménages ou dans les locaux du service, souvent en

alternance quand les ménages habitent à proximité

Au long de la mesure, le travailleur social peut

accompagner physiquement les ménages pour des démarches (CAF, CPAM, …) ou pour des

visites de logement. Il peut initier des rencontres avec les autres intervenants sociaux qui connaissent le ménage. Il prend les contacts nécessaires avec les organismes concernés en fonction des situations, par

mail, téléphone ou rencontres physiques. Il rédige les

courriers et bilans. Il peut organiser un bilan intermédiaire

selon l’avancée de l’accompagnement

En fin de mesure, un bilan est organisé avec le travailleur

social instructeur ou le travailleur social du secteur si

le ménage a déménagé en cours de mesure. A cette

occasion les objectifs initiaux et résultats sont évalués avec

le ménage accompagné

Si la situation le nécessite, le référent de la mesure propose

un renouvellement de la mesure et la présente à la

commission FSL en précisant les nouveaux objectifs et la

durée de mesure souhaitée. Il rédige un bilan de la mesure, le fait signer par le ménage

concerné

Le bilan est présenté en commission FSL et est

transmis au travailleur social du secteur où vit le ménage en

fin de mesure.


5

B. BILAN QUANTITATIF

Nous avons effectué 51 mesures d’ASLL pour 48 ménages en 2015 (pour mémoire nous avons réalisé

77 mesures en 2014)

27 mesures de 6 mois (soit 44 % des mesures)

34 mesures de 3 mois (soit 56 % des mesures)

Dont 12 mesures renouvelées une au cours de l’année et 3 mesures renouvelées 2 fois.

Typologie du public :

0

5

10

15

20

Seul (e) En couple sans enfant En couple avec enfant Famille

Monoparentale

10

0

10

0

10

0 0

18

Situation familiale(en nombre)

Hommes Femmes

Hébergé

36%

Locataire public

29%

Locataire privé

35%

STATUT D'OCCUPATION DE LA RÉSIDENCE PRINCIPALE


6

C. ORIENTATIONS DES MÉNAGES SUIVIS :

D. BILAN 2015

Parmi les mesures dont l’objectif de relogement avait été fixé, 14 ménages ont été relogés en cours

de mesure :

Le partenariat avec les organismes publics, collectivités et les bailleurs pour le relogement est primordial

pour faciliter le relogement des ménages accompagnés. Nous développons ce partenariat au cours de

l’année par des rencontres partenariales mais aussi par notre professionnalisme et la transparence et

la confiance. La stabilité de l’équipe composée de travailleurs sociaux expérimentés en ASLL permet

aussi le développement de ce réseau et la qualité du travail partenarial.

10

19

15

26

16% 41%1% 8% 43%

Espaces solidarité

Mulhouse (Ville-

grand Est et grand

Ouest)

Espace solidarité

Guebwiller et pôle

gérontologique

Espace solidarité

Thann (Masevaux)

Autres services ou

associations

(CIAREM,

SURSO, MSA …)

APPUIS (Pôle

Logement =

prolongations +

demandes d’autres

services : CADA et

Pôle Parentalité)

Nombre 10 19 1 5 26

Pourcentabe 16% 41% 1% 8% 43%

0

2

4

6

8

10

Parc public Parc privé Secteur de

l’hébergement

(CHRS)

Résidence sociale

9

2 2 1

Nombre de ménages relogés


7

Nous pouvons estimer, en fin d’exercice annuel, la mobilisation de plus de 75 % des ménages

accompagnés autour des objectifs de la mesure. Ainsi des solutions de relogement ont été trouvées

pour des ménages qui étaient à la veille d’une procédure d’expulsion locative avec Concours de la

Force Publique. Ces ménages, par l’ASLL, ont retrouvé confiance en eux et se sont engagés, avec le

travailleur social, dans la recherche et la mise en œuvre de solutions.

Pour plus de la moitié des suivis (environ 60%), les objectifs sont réalisés mais la fragilité est

persistante en fin de mesure. De manière concrète, un relogement peut être réalisé en cours de

mesure mais les difficultés budgétaires du ménage persistent. Notre intervention, limitée dans le temps

et axée principalement sur les questions de logement, ne permettant pas d’aller au-delà ni

d’approfondir les questions de fond. C’est le cas, notamment quand nous rencontrons des

problématiques de santé mentale ou des addictions. Nous faisons beaucoup d’écoute, sans pour

autant pouvoir amener les personnes vers le soin ou les structures adaptées. C’est là tout l’enjeu des

relais et de l’orientation, en cours ou fin de mesures, à des dispositifs plus adaptés aux problématiques

des ménages.

Nous avons fait, en cours d’année, 3 demandes de MASP et 1 demande de tutelle. Les relais, en fin

de mesure ASLL, ont été passés aux référents de la mesure de protection.

Le réseau partenarial : nous observons au fil des années un cumul de problématiques que

rencontrent les ménages accompagnés, problématiques autres que celles liées à l’habitat. Ces

dernières ne sont souvent que des symptômes. Les causes réelles se trouvant dans des

problématiques de santé, de perte d’autonomie, de difficultés éducatives ou de rupture du lien social.

Ces causes sont souvent des freins qui empêchent ou ne facilitent pas le travail de l’ASLL. Pour

ces situations il nous faut prioriser les axes d’intervention tout en infléchissant sur les causes, par une

orientation vers les structures adaptées (services de psychiatrie, équipes mobiles de psychiatrie,

services d’addictologie, services d’aide à la parentalité…). Il nous faut constamment développer notre

réseau de partenaires pour faciliter ces orientations.

Le réseau partenarial c’est un réseau de travailleurs sociaux, d’organismes et d’associations

spécialisées pour permettre les relais en fin de mesures ou pour intervenir en complément ou relais de

nos interventions. Le travailleur social chargé d’une mesure ASLL est souvent coordinateur de

l’ensemble des intervenants sociaux autour d’un même ménage : AS de secteur ou CCAS, AEMO ou

AED, TISF, organismes caritatifs… Pour toutes les mesures d’ASLL nous contactons les autres

intervenants sociaux et sommes à l’initiative de rencontres partenariales, en présence du ménage

accompagné.

Les territoires d’intervention : Concomitamment aux interventions sur le territoire des Espaces

Solidarité de Mulhouse et agglomération, l’association APPUIS intervient, dans le cadre des mesures

ASLL, sur le territoire de l’Espace Solidarité de Guebwiller. Cette connaissance des réalités du territoire

et de ces acteurs fait que nous sommes dans une dynamique partenariale territoriale efficiente pour

les ménages accompagnés. Depuis 13 ans nous avons tissé sur ce territoire des réseaux dans le

champ social, avec les Travailleurs sociaux de l’Espace Solidarité évidemment mais aussi avec

d’autres partenaires.


8

Nous sommes désormais connus et repérés :

par les élus et collaborateurs des CCAS des principales communes : Guebwiller, Soultz,

Ensisheim, Rouffach…,

par les responsables et chargés de gestion locative des bailleurs sociaux implantés sur ce

territoire,

par les services de l’Etat pour les problématiques liées aux expulsions locatives

par les partenaires caritatifs et associatifs vers lesquelles nous orientons les ménages pour

des aides diverses

Pour ces raisons, il nous parait essentiel de maintenir cette présence et dynamique

territoriale.

Le travail d’équipe et interservices au sein de l’association APPUIS : l’équipe de travailleurs

sociaux intervenants en ASLL, fait partie d’une équipe élargie dans un Pôle Logement. Des réunions

mensuelles regroupent ces travailleurs sociaux autour de la chef de service pour partager les situations

et suivis, pour analyser ensemble les questions posées par les situations de terrain, pour réfléchir

ensemble à la pratique et trouver de nouvelles pistes d’action.

Les rencontres interservices au sein de l’association APPUIS, permettent aussi un

approfondissement des pratiques et une connaissance réciproque qui facilitent les liens et orientations

de nos publics : ainsi la Chargée de Mission Logement privé peut orienter des ménages vers une

mesure ASLL ; les éducateurs chargés de mesures d’AED peuvent solliciter l’ASLL également pour

des ménages qu’ils rencontrent à travers leur action ; les intervenants ASLL peuvent saisir plus

facilement les autres services et actions portées par l’Association (CHRS, Aide à la parentalité, …).

Ces mêmes travailleurs sociaux du Pôle Logement sont amenés aussi à intervenir dans d’autres

actions menées par le Pôle. Ainsi 2 des travailleurs sociaux de l’équipe sont intervenus dans des

missions d’Interface pour le compte de bailleurs sociaux lors de réhabilitation d’immeubles en site

occupé. Les expériences des différentes missions enrichissent mutuellement la pratique des

travailleurs sociaux et renforcent leur expertise dans le domaine du logement et de l’accompagnement

social lié au logement.

Guebwiller –

Ensisheim –

Rouffach

Thann –

Masevaux

Mulhouse M2A

Nombre 32 1 20 8

Pourcentage 53% 2% 33% 13%

32

1

20

853% 2% 33% 13%

Répartition territoriale des suivis 2015


9

L’expertise et les conseils : les travailleurs sociaux et la responsable du Pôle logement sont

régulièrement consultés par des travailleurs sociaux du Conseil Départemental, des CCAS ou d’autres

associations, pour une expertise dans le domaine du logement et de l’accompagnement social lié au

logement. Il est fréquent qu’une assistante sociale nous sollicite pour présenter une situation, partager

un diagnostic ou confronter des perspectives d’accompagnement pour un ménage.

Le constat de diminution des demandes d’interventions, notamment sur le territoire de

MULHOUSE est posé par toutes les associations opératrices de mesures d’ASLL. Cette situation

semble être liée au contexte de réorganisation des Espaces Solidarité et du travail des assistants

sociaux de secteur : la charge de travail importante nécessite une organisation priorisant le traitement

des urgences au détriment d’un suivi social permettant l’élaboration de projets dans la durée, tels qu’un

accompagnement autour de la question du logement.

L’association APPUIS, avec les associations haut-rhinoises œuvrant dans le même domaine, ont

alerté le FSL sur une situation qui parait paradoxale pour un territoire socialement sensible.

Nous avons participé, avec les autres associations à des rencontres auprès des référents RSA dans

un premier temps, afin de leur présenter les modalités et finalités des ASLL. Ce type de démarches

est à développer en 2016 en direction des travailleurs sociaux du Service social départemental et ceux

des CCAS et secteur associatif.


10

POUR ILLUSTRER …

« J’ai rencontré Madame en février 2015. Elle vivait avec 4 de ses enfants. Cette maison de village, elle l’avait acheté avec

son mari à l’époque où il était entrepreneur. La faillite ayant provoqué la saisie de la maison, ce sont les voisins qui l’avaient

achetée. Monsieur était parti. Madame est restée alors avec ses onze enfants.

Le commandement de quitter les lieux date de 1988 mais la situation familiale a freiné toute velléité de mettre la famille à la

rue. Aujourd’hui les enfants sont grands et la procédure d’expulsion est réactivée. C’est dans ce contexte que démarre la

mesure d’ASLL. Elle va durer un an.

La famille n’a pas de dette. Mme bénéficie du RSA. Un des fils travaille, le deuxième est en recherche d’emploi et les deux

autres sont scolarisés.

Le plus gros du travail a été d’amener Madame et ses enfants à se projeter ailleurs, d’élargir le périmètre de recherche

géographique, d’accepter la réalité d’être transplanté dans une cité et de faire le deuil de la maison… Cela demande du

temps, des temps d’échange avec chacun pour comprendre leurs attentes, du temps pour amener des éléments

concrets actualisés et permettre à la famille de s’en saisir (le coût d’un logement aujourd’hui en fonction du lieu, de la surface,

les avantages à vivre en ville, etc.).

Comme il s’agissait d’une procédure d’expulsion et qu’il n’y avait aucune proposition, nous avons activé une procédure DALO

et plusieurs logements ont été proposés. La famille a fait son choix et je l’ai accompagnée dans son déménagement et son

installation.

Nous avons pu négocier avec les propriétaires et l’huissier pour que la sortie du logement se fasse sans recourir au concours

de la force publique qui était accordée. La mesure a été prolongée pour soutenir cette famille dans les premiers mois après

l’installation dans le nouvel environnent »

« Madame sort d’un centre d’hébergement où elle avait été accueillie avec son fils suite à une rupture conjugale. Elle vient

d’obtenir un logement et a besoin d’être soutenue dans ses premiers mois d’autonomie. Son conjoint avait une bonne situation

et Madame n’avait ni à gérer le quotidien ni à se soucier du montant de ses dépenses. Madame bénéficie à présent de la

pension alimentaire et d’un complément RSA.

Il s’agit d’une mesure d’une durée de 3 mois qui va permettre de travailler les questions relatives au budget, les droits et les

devoirs du locataire, la découverte de l’environnement géographique de proximité. Au vu du vécu de Madame, il s’agissait

également de questionner son fonctionnement au regard de l’argent et de la rendre attentive aux différences de prix pratiquées

en fonction des enseignes commerciales.

Madame avait tout à fait la capacité de s’adapter mais elle avait besoin d’être conseillée et nous avons utilisé le temps de la

mesure (3 mois) pour qu’elle se familiarise avec le nouveau « cadre » qui était le sien. »

Fabienne LEROY Assistante Sociale


11

L’année 2015 s’est terminée par la réponse à l’Appel à Projets lancé par le FSL fin novembre 2015.

En effet, le Conseil Départemental a décidé de changer la règle du jeu. Face à des choix budgétaires

complexes, comme tous les Départements Français, le Haut-Rhin a réinterrogé ses stratégies et modes

d’intervention et a ainsi fait le choix de revoir sa participation au Fonds de Solidarité Logement à la baisse.

Pour ce faire, un appel à Projets pour l’ASLL individuel et l’ASLL collectif a été lancé.

Le Pôle logement a présenté 4 dossiers de demandes de financements pour 2016 : pour l’ASLL, la Mission

Logement Privé, l’éco-logis et l’accompagnement des familles nomades sédentarisées à Habsheim.

La réponse du FSL est arrivée en février 2016 avec un financement réduit très fortement pour toutes les associations. Face à des réductions drastiques de moyens financiers, le Conseil Départemental a, en effet, pris des décisions douloureuses en réduisant de moitié et sans préavis le prix de la mesure ASLL et en incluant un nouvel opérateur.

Face à cette situation nous avons immédiatement pris l’engagement, d’une part, de privilégier un redéploiement interne des personnels concernés par une baisse d’activité et, d’autre part, de nous investir, avec le Conseil Départemental et les associations partenaires pour faire des propositions de redéfinition de l’ASLL dans l’espoir de préserver un minimum la qualité du service à rendre aux publics concernés. Le travail mené maintenant depuis plusieurs années dans le cadre du partenariat avec le FSL et dans celui de la convention que nous avons avec Mulhouse Habitat nous servira de base concrète.


12

II. L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL LIÉ AU LOGEMENT – CONVENTION AVEC

MULHOUSE HABITAT

La convention d’accompagnement entre Mulhouse-Habitat et l’association APPUIS a pour origine un constat partagé entre l’association et le bailleur et définit des objectifs de partenariat. Elle est en œuvre depuis 2004.

A. SCHEMA DE MISE EN ŒUVRE D’UNE MESURE D’ACCOMPAGNEMENT

Les agences de proximité et les services location et contentieux de Mulhouse Habitat rencontrent des ménages en difficulté sociale, auprès desquels l’intervention d’un travailleur social est nécessaire, pour faciliter l’accès ou le maintien en logement ou accompagner une opération de relogement. Notre intervention leur est proposée par la chargée de mission sociale de Mulhouse-Habitat.

Lorsque les ménages donnent une suite favorable, nous élaborons avec eux un contrat

d’accompagnement. Nous les rencontrons de manière régulière, la plupart du temps à domicile pour une

durée de 6 mois, renouvelable si nécessaire.

Un partenariat étroit est alors établi avec la chargée de mission sociale du bailleur ainsi que les autres

interlocuteurs des agences de proximité ou du service contentieux. Des bilans réguliers sont faits, en

présence du locataire suivi et retracent l’évolution de la situation de sa qualité de locataire. Les éléments

sociaux sont partagés avec un travailleur social de secteur.

B. BILAN QUANTITATIF 2015

Nous avons accompagné 12 ménages en 2015 ce qui fait représente 47 mois

d’accompagnement auxquels il faut rajouter le travail des 5 mesures démarrées en 2014 et

poursuivies sur les premiers mois de 2015, soit 12 mois supplémentaires. Nous totalisons donc 59

mois d’accompagnement sur cet exercice.

La durée moyenne des mesures est de près de 4 mois.

1 seule mesure a été prolongée après 6 mois d’intervention.

3 mesures se sont arrêtées à la fin du 1er mois pour non-adhésion des ménages. Dans ces situations

le ménage a été rencontré au moins une fois, mais n’a pas été suivi d’un accompagnement.

1 mesure s’est arrêtée au bout d’un mois et a été renouvelée en fin d’année car la locataire a repris

contact avec le service. Mais elle s’est soldée à nouveau par une non-adhésion.


13

La moitié des locataires accompagnés en 2015 présentaient une dette locative au démarrage de la mesure. L’action de la mesure permet d’apurer cette dette partiellement ou totalement par la mise en œuvre d’une demande d’aide (FSL notamment) ou par la signature d’un plan d’apurement entre le locataire et le bailleur.

Un locataire était en situation d’expulsion locative. La TS chargée de la mesure n’a jamais pu rencontrer cette personne qui a finalement été relogée après expulsion avec Concours de la Force Publique.

Pour 4 locataires (soit 1/3) la demande d’accompagnement s’est faite au moment de l’accès au logement, soit après un relogement dans le cadre du DALO, soit quand la Commission d’Attribution a repéré une fragilité ou problématique (relogement en interne suite à une « commission troubles du voisinage »). Il s’agit alors d’accompagner le locataire pendant quelques mois dans son installation et la prise de repères dans le logement et son nouvel environnement.

Une des mesures concernait un ménage relogé dans le cadre de la commission DALO. Une convention

de bail glissant a été signée en février 2015 et la famille est entrée dans un T3 et devait être accompagnée durant les 6 mois du bail. En septembre, la commission d’attribution des logements de l’OPAC n’a pas souhaité faire glisser le bail au nom du ménage. Ainsi la convention a été prolongée jusqu’en janvier 2016 et de même la mesure d’accompagnement s’est poursuivie. L’accompagnement consiste prioritairement à la gestion budgétaire et suivi du paiement régulier des loyers ainsi qu’un travail de médiation de voisinage.

0

2

4

6

8

2

5

4

2

5

3

7

1 1 1

0 0

IMPAYES FINANCIER BUDGETAIRE REPERES HABITAT HABITAT INADAPTE

… avec

résiliation

de bail

… sans

résiliation

de bail

charges >

ressources

instabilité

des

ressources

intégrat./

devoirs

non

respect du

prévisionel

droits et

devoirs

gestion

énergies

troubles de

jouisance

sous/sur

occupation

Tx effort

inadapté

insalubrité

/ logt.

énergivore

MH 2 5 4 2 5 3 7 1 1 1 0 0

PROBLEMATIQUES DES MENAGES


14

Nous avons rencontré Mulhouse Habitat en fin d’année, en présence du Directeur Général d’APPUIS et la directrice

de la proximité de Mulhouse Habitat pour faire un bilan global des mesures et de la convention. Nous avons réfléchi

ensemble aux raisons de la baisse du nombre de mesures au cours de cette année ainsi qu’aux moyens à mettre

en œuvre pour mobiliser au mieux les mesures d’accompagnement en faveur des locataires en difficulté.

Aussi, des pistes d'amélioration et d'évolution ont été posées :

Nous allons lancer une expérimentation pour le futur en vue de conventions tripartites avec de nouveaux

partenaires : santé psy, médiation ... pour des locataires fragiles, en situation de souffrance ou pathologie

psychique

Nous voulons accentuer le partenariat avec la chargée des accès logement de Mulhouse Habitat,

notamment pour les relogements DALO, contingent préfectoral et PDALPD, voire les ménages sortants de

structures d’hébergement type CHRS.

Les travailleurs sociaux du Pôle Logement pourraient intervenir, à la demande du bailleur, pour des actions

collectives sollicitées par des partenaires. Par exemple, une intervention sur "droits et obligations des

locataires".

Les ateliers collectifs qui se tiendront au sein de « l’Eco’Logis » seront proposés à l'ensemble des locataires

de Mulhouse Habitat, et bien évidemment aux ménages accompagnés en complément de l’ASLL.

Nous avons convenu de rencontres semestrielles pour poursuivre la réflexion et décider de pistes d’action

concrètes pour le renouvellement de la convention 2017. Mulhouse Habitat a publié en aout 2015 un Article

dans le journal des locataires présentant la mission sociale du bailleur et la convention de partenariat avec

APPUIS – voir en annexe 1.

N

on r

epér

é

A

mo

rcé

C

oncr

et

E

chec

E

n c

ours

R

éali

sé

E

chec

E

n d

ével

oppem

ent

R

éali

sé

E

chec

E

n v

oie

de

dév

elo

p.

A

cqu

is

N

on i

nté

gré

E

n v

oie

de

dév

elo

p.

A

cqu

is

Mobilisation Relogement ou

maintien

Régularisation des

ressources /

diminution des

charges

Acquisition

gestion

Savoir habiter

4 4 41

4 3 25

1 1

52 1 0

7EVALUATION


15

POUR ILLUSTRER

« Mme est locataire de Mulhouse-Habitat. En début de mesure elle présente une dette locative de 833,17€. Elle vit seule et

rencontre de grandes problématiques de santé. Elle perçoit l’Allocation Adulte Handicapé. Une retenue CAF entraine des

difficultés financières. Un travail préalable a été mené avec sa fille afin de comprendre la situation et de prioriser les objectifs

de travail.

Lors des entretiens, Madame était souvent en pleurs et parlait de son angoisse pour son avenir. Elle m’a appelé un jour où

elle allait très mal et il a fallu l’hospitaliser quelques jours.

Le déséquilibre budgétaire étant dû à une insuffisance de ressources je suis intervenue sur différents plans :

L’accompagner à la Banque pour résilier des contrats d’assurance inutiles,

L’aider à résilier le contrat Numéricable, afin de poursuivre les économies.

Lui livrer des colis alimentaires en urgence,

Instruire une demande de subvention au FSL dans le cadre du maintien dans le logement pour solder la dette locative

.

Résilier la complémentaire santé et instruire une CMU C.

Pour le relogement, je l’ai accompagnée dans la visite de résidences spécialisées et adaptées à sa problématique de

santé. La réflexion est engagée. En fin de mesure, Madame était encore dans son logement mais elle a accepté la

perspective d’un relogement adapté.

En conclusion, la mesure d’ASLL de 5 mois a permis d’apurer la dette locative, de faire un travail budgétaire et de procéder

aux ouvertures de droits. L’accompagnement social régulier aura aussi permis de tisser une relation de confiance, qui a abouti

à la perspective d’un relogement adapté. Madame poursuit ce travail avec un service spécialisé qui a pris le relais de l’ASLL. »

Linda BAZINE

Assistante Sociale


16

III. LA MISSION LOGEMENT PRIVÉ

L’action de « facilitation à l’accès au logement du parc privé » a commencé en mars 2003, dans un contexte de difficultés d’accès au logement, autant dans le parc social que privé, pour les personnes bénéficiaires des minima sociaux.

L’intervention d’un travailleur social durant la recherche de logement et les démarches d’accès avec un propriétaire est facilitante pour dépasser les idées reçues, pour rassurer les deux parties et ainsi permettre la signature d’un bail. Nous créons l’interface avec des propriétaires, qui, par notre service, trouvent de réelles garanties à louer leur bien à des personnes bénéficiaires de minima sociaux et ayant de faibles ressources.

Cette action est unique dans le département du Haut-Rhin. Si à ce jour, elle est principalement, implantée

dans le réseau colmarien et mulhousien, la recherche de logements s’effectue dans tout le département du

Haut-Rhin.

Cette action est connue et reconnue par l’ensemble des partenaires, notamment par les travailleurs sociaux de secteur et des structures d’insertion socio-professionnelles.

L’action est résolument inscrite dans le Plan Départemental d’Action pour le Logement et l’Hébergement des Personnes Défavorisées, PDALHPD Haut-Rhinois, car elle mobilise le parc privé en faveur des ménages sans-logis ou mal-logés.

L’action concerne 60 ménages :

- Bénéficiaires de minima sociaux : RSA, AAH mais aussi d’allocations Pôle Emploi et Travailleurs précaires, temps partiel, intérimaires, CDD…

- Ménages nécessitant un relogement rapide : locataires en procédure d’expulsion locative, femmes victimes de violence, parent séparé …

- Personnes en difficulté de mobilisation de recherche de logement.

L’action est cofinancée par le Conseil Départemental du Haut-Rhin pour 40 ménages et par la CAF du Haut-Rhin pour 20 familles avec enfants, allocataires d’une prestation versée par la CAF.

En 2015, 94 ménages ont été accompagnés dans leur recherche de logement et 17 ménages par

soutien / médiation durant la première année de location. Accompagnement plus ou moins soutenu et long, selon le souhait des personnes, leur projet et leur engagement.

La durée moyenne d’accompagnement était de 2,46 mois, répartis à 71 %, moins de 3 mois et

29 % plus de trois mois.


17

A. L’ACCOMPAGNEMENT DES MÉNAGES CANDIDATS À LA RECHERCHE D’UN

LOGEMENT

La chargée de Mission Logement Privé (MLP) intervient dans les différentes phases de la recherche de

logement :

Depuis la prise en compte de la demande d’intervention jusqu’au relogement, en passant par l’étape essentielle du diagnostic et les visites de logement.

1. La demande d’accompagnement

- Une fiche de demande d’intervention est adressée par l’instructeur au Pôle logement.

- Le ménage appelle la chargée de mission pour une prise de rendez-vous.

Les structures qui ont orienté en 2015 :

Les caractéristiques des personnes accompagnées :

15 % des personnes accompagnées l’ont été à Colmar et 85 % à Mulhouse.

Les personnes accompagnées en 2015 avaient, en majorité (71 %), entre 25 et 49 ans, 21 %

avaient plus de 50 ans.

Association 32%

CAF 10%CD68 49%

Centre hospitalier 1%

Mairie 5% Spontanée 3%Autres 2%

0%

20%

40%

60%

Famille

monoparentale

Famille Couple Seul

53%

9% 5%

32%

Composition familiale


18

Parmi les familles, il y avait 67 enfants pris en compte pour la recherche de logement.

Dans leur logement initial, les personnes accompagnées étaient 36 % hébergées, 29 %

locataires du parc public et 35 % locataires du parc privé.

79 % vivaient dans la M2A, 15 % dans la CAC et 6 % dans le reste du département du Haut-

Rhin.

Les ressources des personnes accompagnées en 2015

Les personnes étaient en recherche de logement pour différentes raisons : hébergées, en séparation de couple, loyer et charges en inadéquation avec leur budget, problèmes de voisinage, état du logement et du bâti, expulsion locative et impayés de loyers.

RSA 59%

AAH 9%Alloc /pension de

retraite 2% Indemnités

chômage 11%

Autre 4%

Contrats aidés

4%

CDD 4%

CDI 8%

Travailleurs 15 %

RESSOURCES

0%

10%

20%

30%

40%

Studio F1 F2 F3 F4 F5

4% 4%

34%

26%32%

3%

Le type de logement recherché


19

2. Les premiers entretiens

Le premier entretien, et ceux qui suivent permettent de préciser le projet de relogement et d’évaluer :

- le parcours résidentiel du candidat à la location. - les moyens économiques - les besoins en matière de logement,

Le contrat d’accompagnement est signé par le candidat à la location et l’Association APPUIS,

Les ménages sont informés des modalités d’accompagnement et sur la réalité du parc locatif et

du coût des loyers.

Le diagnostic peut permettre la préconisation du maintien dans le logement occupé au moment de la demande. Ce type d’action permet aux personnes de faire valoir leurs droits de locataire et de lutter contre le logement indigne. Elle permet surtout aux locataires de rester dans leur environnement dans de bonnes conditions.

Le diagnostic peut permettre la préconisation d’une autre solution de relogement ou d’hébergement.

Dans ce cas,

la chargée de mission propose de faire une demande de logement dans le parc social pour les ménages dont les ressources ne permettent pas d’accéder dans le parc privé ou pour les familles nombreuses qui cherchent de grands logements inaccessibles pour eux dans le parc privé. Quand la demande de logement social est déjà déposée, elle appuie la demande par un contact écrit ou téléphonique avec le bailleur.

Elle oriente vers une solution d’hébergement (CHRS ou centre maternel) ou vers une résidence sociale si elle estime que le ménage a besoin d’un accompagnement plus soutenu.

Dans tous les cas, quand il y a réorientation, le diagnostic est partagé avec l’instructeur et le relais transmis.

La prospection de logements :

Quand le diagnostic est posé, la démarche de recherche de logement commence. La chargée de mission :

- contacte les propriétaires partenaires de l’action pour connaitre leurs vacances de logements,

- consulte les annonces dans la presse locale et offres Internet.

Par téléphone, ou contact direct, elle négocie des visites d’appartements et les propose aux ménages.

Les candidats cherchent aussi les offres de leur côté et demandent parfois à la chargée de mission d’appuyer leur candidature auprès des propriétaires.


20

En 2015, la chargée de mission a, en moyenne, proposé 2,1 visites d’appartement par

personne accompagnée.

Ces propositions sont faites en fonction des critères de recherche des personnes et de leur budget.

Les logements proposés à la visite étaient à 80 % dans la M2A, à 14 % dans la CAC et à

6 % dans le reste du département du Haut-Rhin.

Les personnes accompagnées ont parfois refusé de visiter un ou plusieurs logements proposés.

3. Les visites de logements

Les visites de logement sont préparées avec les candidats à la location, d’autant plus avec ceux qui visitent seuls. La chargée de mission leur transmet un document les aidant à déterminer l’état des pièces et des équipements du logement et à poser les questions primordiales aux propriétaires.

Tant que le candidat à la location, n’a pas trouvé le logement qui correspond à son projet, la chargée de mission lui propose des visites de logement et fait le point régulièrement avec lui. Elle propose de réévaluer le projet si besoin en orientant la recherche dans un autre quartier ou en reconsidérant les critères de recherche.

En moyenne, 1,24 visites d’appartements ont été effectuées par personne accompagnée,

sachant que 31 % des personnes ayant eu une ou plusieurs propositions de visites, n’ont pas

souhaitées visiter de logement.

Coût

11%

Quartier / rue

29%

Etage

5%

Taille 4%

Composition logement

5%

Impossibilité de visite

29%

Autre proposition retenue

16%

RAISONS DES REFUS DE VISITE DE LOGEMENT


21

Certaines personnes qui ont visité un logement ont refusé de déposer leur candidature auprès du propriétaire bailleur ou le bailleur lui-même a refusé de leur louer

Les logements obtenus étaient pour 73 % dans le parc privé (soit 36 ménages accompagnés) et pour 27 % dans le parc social, soit 13 ménages.

Refus du propriétaire

26%

Environement

extérieur 11%

Taille 15%

Etage 1%

Composition

logement 14%

Agencement 6%

Propreté / vétusté 5%

Sécurité 1%

Isolation 2%

Ancienneté immeuble

1%

Coût 8%Autre appartement

retenu 10%

Raisons des refus de louer

0%

10%

20%

30%

40%

Studio F1 F2 F3 F4 F5

2%10%

29%19%

38%

2%

Type de logement obtenu


22

4 ménages étaient encore accompagnés dans leur recherche de logement au 31 décembre 2015.

B. LA PRÉPARATION À L’ACCÈS AU LOGEMENT

Quand un accord est trouvé avec un propriétaire, la chargée de mission est présente aux signatures de baux et états des lieux d’entrée. Elle soutient toutes les démarches d’accès au logement.

Des aides financières pour l’accès au logement ont été sollicitées. Il s’agit de garantie FSL, caution FSL, Loca-pass et la GRL (Garantie des Risques Locatifs qui ne peut plus être souscrite depuis le 15/12/2015).

C. L’ACCOMPAGNEMENT DANS LE CADRE DU CONTRAT DE MÉDIATION, SOUTIEN

ET CONSEIL

Pendant les 12 mois après la signature du bail et le contrat « de médiation, soutien et conseil » entre le propriétaire, le locataire et l’association APPUIS, la chargée de mission intervient auprès du locataire ou du propriétaire, sur demande de l’une des deux parties, pour :

- impayés de loyers,

- retard de versement de l’’Allocation logement,

- réparations dans le logement,

- soutien moral du locataire,

- l’amélioration du logement,

- un problème de voisinage,

- une aide alimentaire,

- des conseils budgétaires afin de payer les énergies, résorber une dette …

Le propriétaire ou le locataire, engagés par ce Contrat appelle la chargée de mission, présente le problème rencontré.

Elle rencontre les 2 parties ou l’une des 2, prend les contacts nécessaires pour résoudre le problème ou oriente vers un partenaire spécialisé.

M2A

74%

CAC

8%

AUTRE

18%

Localisation des logements obtenus


23

49 % des personnes qui ont trouvé un logement ont eu un soutien pour la première année de

location. Au 31 décembre 2015, 14 ménages et propriétaires-bailleurs étaient soutenus et conseillés dans le cadre de la première année de location.

Une participation financière est demandée aux propriétaires et locataires après signature du bail lorsqu’ils s’engagent dans un contrat de médiation durant la première année de location.

La participation demandée aux locataires est de 12 € pour l’année, soit symboliquement 1 € par mois ; celle des propriétaires correspond à 10 % d’un loyer hors charge, sans dépasser 50 €. Le montant de cette participation financière des propriétaires sera redéfini en 2016.

D. LES ATELIERS COLLECTIFS

En complément de cet accompagnement à la recherche et de l’accompagnement post-relogement, des ateliers collectifs sont proposés aux ménages.

Ces ateliers visent à :

- Acquérir des connaissances et des savoir-faire nécessaires aux ménages pour chercher un

logement ou se maintenir dans les lieux

- Partager des outils, à la fois théoriques et pratiques, pour être plus efficaces dans leurs démarches.

4 ateliers Logement ont été réalisés en 2015, à destination des personnes accompagnées par la

MLP, les Pôles Logement et Insertion de Mulhouse et Colmar, après plusieurs rencontres de partenaires de l’habitat et de la location :

- 2 ateliers à Mulhouse et Colmar sur les droits et devoirs des locataires et propriétaires

(2 formes différentes d’animation) en partenariat avec une juriste de l’ADIL,

Aide à

l'aménagement

31%

Médiation

57%

Conseil / information

12%

Soutien à la location


24

- 1 atelier sur le chauffage et ses économies et 1 atelier sur l’électricité et des astuces pour

l’économiser, en partenariat avec une conseillère info énergie d’Alter Alsace Energie.

E. LE TRAVAIL PARTENARIAL AVEC LES PROPRIÉTAIRES

Ils sont les partenaires privilégiés, sans lesquels l’action ne pourrait se faire. La chargée de mission les contacts et les rencontres tout au long de l’année.

1. La recherche de nouveaux propriétaires

En parcourant les offres de location dans les journaux locaux et offres Internet, la chargée de mission rencontre de nouveaux propriétaires pour étoffer le choix des logements à proposer aux candidats à la location.

Contacts téléphoniques et/ou rencontres pour leur expliquer le dispositif, ses finalités et modalités.

2. La base de données

La chargée de mission tient à jour une base de données de propriétaires s’engageant à travailler avec la MLP. Au cours des prospections, elle les contacte en fonction des demandes.

Les propriétaires lui transmettent les vacances de logement de leur parc immobilier.

3. La réunion annuelle

Une fois par an, en présence du Directeur Général de l’association et de la chef de service du Pôle logement, les propriétaires sont invités pour une réunion d’échange d’expériences et partage de questions. Les nouveaux propriétaires sont également conviés pour découvrir l’association, la Mission Logement Privé et rencontrer les propriétaires qui travaillent avec la MLP depuis plus longtemps. Cette réunion s’est tenue le 8 juin 2015.


25

F. LE TRAVAIL AVEC LES INSTRUCTEURS DES DEMANDES

L’objectif de ce travail est d’accompagner les ménages, dans de bonnes conditions, en ayant une réflexion

partagée avec le travailleur social ou la structure qui les ont orientés vers la MLP pour un accompagnement

à la recherche d’un logement dans le parc privé :

- Par mail et téléphone : transmission régulière d’informations concernant l’évolution de la recherche de logement et des résultats,

- Par des rencontres ou synthèses tripartites (instructeur/ménage/APPUIS) pour faire le point de la situation, de la recherche de logement et des perspectives ou pour passer le relais en fin d’accompagnement.

G. L’ENQUÊTE D’ÉVALUATION :

Nous avons effectué, en octobre 2015, une enquête d’évaluation auprès des personnes

accompagnées. Les membres de l’équipe du Pôle Logement (excepté la chargée de

Mission Logement Privé) ont questionné quelques personnes accompagnées, choisies au

hasard dans la liste 2015.

Il en ressort que 100% des personnes interrogées estimaient que la relation avec la chargée de

mission était soutenante, agréable, utile et informative. Ils ont tous ressenti avoir été respectés.

Ils ont estimé, à 92% que l’évaluation budgétaire et de leurs besoins était bonne et que

l’engagement mutuel de collaboration régulière leur convenaient très bien.

Ils étaient 92% à estimer avoir eu les réponses à leur demande d’aide.

8% des personnes interrogées auraient souhaité que la chargée de mission leur propose plus de

rendez-vous ou entretiens téléphoniques.

Toutes les personnes interrogées ont trouvé les informations et conseils clairs et indispensables

concernant la recherche et la location dans le parc privé et public.

80% des personnes ayant eu au moins une proposition de visite, auraient souhaité la présence

systématique de la chargée de mission. Ils ont ressenti son rôle soutenant, informatif et relationnel

important pour rassurer le propriétaire et les avertir des avantages et inconvénients du logement visité.

Les personnes interrogées qui ont été accompagnées à l’accès et au maintien dans leur logement

s’accordent toutes à dire que l’aide apportée par la Mission Logement Privé était adaptée, juste et

nécessaire voire indispensable (démarches administratives, informations et conseils pour l’accès et

l’installation dans le logement, présence à la signature du bail et lors de la réalisation de l’état des lieux

d’entrée, aide à la communication avec le propriétaire et médiation durant la première année de

location).


26

Quelques paroles de personnes interrogées :

Une personne souligne « la disponibilité, l’écoute et le sérieux du suivi »

Une autre s’exprime en disant : « Si c’était à refaire, je ferais appel à la MLP. »

Une personne a voulu donner son avis : « J’ai apprécié le travail de la MLP même si j’ai trouvé un

appartement HLM. Elle m’a beaucoup aidé pour obtenir rapidement, auprès de mon ancien propriétaire,

les documents nécessaires à ma demande de logement social. »

Concernant le travail de la chargée de mission : « Elle a les mots justes et aide dans la réalité des

choses. » ;

« Il faut que les gens restent acteurs sinon on bascule vers l’assistanat. » ;

« Je suis très satisfaite de l’aide obtenue par la MLP. J’ai eu un bon coup de pouce pour trouver un

logement. » ;

« Je me suis sentie mobilisée, informée, sûre de moi pour pouvoir appeler un propriétaire et faire seule la

visite. »

Le développement des outils de travail et de communication avec les partenaires et propriétaires

Le développement de la prospection auprès de propriétaires dans tout le département du Haut-Rhin.

L’intensification du travail sur Colmar et la CAC par les contacts avec des propriétaires privés et par le

développement de l’information et la communication en direction des travailleurs sociaux du territoire et structures d’insertion

La réflexion pour une implantation dans la vallée du Florival, afin de proposer l’accompagnement de la Mission

Logement Privé aux personnes y rencontrant des difficultés pour accéder au logement.

Le développement de l’aide au maintien dans le logement (en trouvant des solutions et en aidant à faire les démarches concernant les énergies, les petits travaux ou réparations à effectuer par le propriétaire et/ou le locataire, isolation des logements …)

Les ménages accompagnés par la MLP sont orientés vers les ateliers thématiques de l’appartement

pédagogique « l’Eco’Logis ». La visite de l’appartement dédié aux économies d’énergie est systématiquement proposée à chacun des ménages accompagnés dans une recherche de logement et à ceux qui bénéficient

d’un contrat de médiation post-relogement.


27

IV. LES MISSIONS D’INTERFACE

Réhabilitation BBC de 24 LOGEMENTS Rue du Ventron à CERNAY démarrée en septembre 2014 et se terminant en septembre 2015 – HHA

Réhabilitation BBC de 80 logements Porte du Rhin à HUNINGUE démarrée en avril 2015 et se poursuivant jusqu’en juin 2016

LES OBJECTIFS DES MISSIONS D’INTERFACE SOCIALE

La réhabilitation en site occupé est par définition une démarche complexe car il s’agit de maintenir une qualité

de vie des habitants durant toute la période de travaux et de permettre aux entreprises de travailler dans les

meilleures conditions possibles.

Le travail se décline en cinq phases :

LE FONCTIONNEMENT DE L’INTERFACE SOCIALE

A. SENSIBILISATION DES HABITANTS À LA RÉHABILITATION

La réhabilitation est réalisée en site occupé, la première rencontre avec les habitants est donc essentielle.

Ce contact permet de faire connaissance, de tisser des liens, d’établir la confiance afin de favoriser la

parole de l’habitant et lui permettre de se préparer plus sereinement aux travaux qui sont prévus à

l’intérieur de son logement.

1. Effectuer une visite préalable dans chaque logement

2. Assister le maître d’œuvre dans l’établissement d’un planning d’intervention dans les

logements

3. Assurer l’information auprès des locataires

4. Assurer un rôle de médiation et de relais d’informations pour les locataires

5. Assister aux réunions hebdomadaires de chantier


28

TOUS les locataires sont rencontrés individuellement à leur domicile pendant la période de

consultation avant le démarrage des travaux (24 à Cernay et 80 à Huningue).

Un deuxième entretien se tient durant le premier mois de préparation du chantier, avant le démarrage des

travaux.

Au cours de cet entretien, le guide des travaux est remis et expliqué. Les questions soulevées, ainsi que

les coordonnées des locataires sont notées et transmises au Maitre d’œuvre et au Maitre d’ouvrage (et

mises à jour régulièrement).

B. LES PREMIERS ENTRETIENS

Les locataires rencontrés :

Nous repérons et transmettons aux entreprises les difficultés et contraintes particulières des locataires :

problèmes de santé, pathologies invalidantes, absences prolongées, déménagement prochain, présence

d’animaux, séparations conjugales ou décohabitations …

Les demandes d’installation de douches ont été recensées notamment pour les locataires vieillissants

ou rencontrant des problèmes de santé.

Attendaient la mise en œuvre de l’interface

Avaient, pour la plupart une opinion favorable de la réhabilitation Exprimaient des inquiétudes sur les « on dit ». Ils ont tous entendu des choses et attendent

confirmation ou rectification Ont montré les travaux qu’ils ont réalisés eux-mêmes dans le logement, occupé par

certains, depuis les premières années de l’immeuble Souhaitaient connaitre le calendrier précis des interventions Exprimaient des inquiétudes par rapport à la hausse des loyers Se plaignaient du bruit dans les appartements ou les cages d’escalier Avaient, pour quelques-uns, annoncé qu’ils souhaitaient quitter l’immeuble avant la

réalisation des travaux dans les logements


29

C. L’INTERFACE PENDANT LA RÉHABILITATION

Participation à la quasi-totalité des réunions de chantier pour une bonne circulation de l’information et

une remontée des questionnements des locataires, mais aussi pour avoir des précisions sur la réalisation

concrète des travaux et des demandes spécifiques des entreprises.

Participation à l’organisation du planning général des travaux ainsi que des plannings des réceptions des

travaux, des tests d’étanchéité à l’air en fin de chantier.

Présence hebdomadaire avant et après la réunion de chantier pour rencontrer les locataires. Très

rapidement ce temps de présence est connu par les uns et les autres qui, soit téléphonent avant pour fixer

un RV, soit attendent notre arrivée.

Tout au long de la période des travaux les locataires sont tenus informés par diverses notes affichées

dans les cages d’escalier ou distribuées aux locataires.

Chaque locataire a la possibilité de joindre l’Interface par téléphone (en direct ou par SMS) avec

l’assurance d’une réponse rapide et personnalisée. On peut compter en moyenne deux à quatre appels ou

messages par jour.

Une relation de confiance se crée avec les locataires et permet pour certaines situations de faire le

médiateur pour permettre aux entreprises de rentrer dans les logements.

Pour les situations de grande vulnérabilité repérées, l’initiative a été prise de contacter le tuteur ou un

travailleur social de secteur pour relayer et assurer une prise en charge personnalisée.

Les locataires de Cernay, pour le bilan de la Mission en septembre, ont répondu à une enquête d’évaluation et ont tous jugé que la Mission d’interface était globalement satisfaisante. La plupart d’entre eux l’ont estimée « utile » (71%) et les autres « indispensable » (29%). Dans l’ensemble les locataires semblent relativement satisfaits, à ce jour, de travaux qu’ils considèrent comme améliorant leur quotidien.

A Huningue, les travaux sont toujours en cours et la réception du chantier est prévue pour juin 2016.

Une mission d’interface sociale démarrera en fin de 1er semestre 2016 à Lutterbach pour une réhabilitation de 24 logements BBC – HHA

Une nouvelle mission est prévue pour le printemps 2016 rue de la Libération à Huningue. Il s’agit d’une réhabilitation BBC pour un petit immeuble de 16 logements gérés par HHA. C’est le Maitre d’œuvre, une entreprise générale Alsace Home Services qui nous a sollicité et sous-traite la mission d’Interface locataires

Nous restons en attente d’une opération à Ensisheim toujours pour HHA, réhabilitation BBC d’une

résidence pour personnes âgées comprenant 59 logements.


30

V. LA CONDUITE D’UN DIAGNOSTIC SOCIAL EN VUE DU RELOGEMENT DE 5

FAMILLES NOMADES SÉDENTARISÉES À HABSHEIM

A. LE CONTEXTE

Cinq familles issues des gens du voyage sont installées sur des terrains communaux de la plaine sportive

de HABSHEIM, regroupées sur deux espaces : à l’arrière de la salle des fêtes et en face du gymnase

communal. Elles vivent dans un habitat précaire et insalubre. Certaines de ces familles aspirent à un

relogement dans des logements décents depuis très longtemps. La commune de HABSHEIM est

désireuse de trouver des solutions d’une part pour pallier les problèmes d’occupation du site et de sécurité,

car deux familles ont leur habitation collée à l’arrière de la salle des fêtes, devant une issue de secours.

Et d’autre part, pour leur proposer un relogement adapté.

La mairie de Habsheim a sollicité l’association APPUIS pour ce diagnostic, dans le but de mettre en place

une Maitrise d’Œuvre Urbaine et sociale (MOUS) en vue de définir les formules d’habitat les mieux

adaptées au relogement des familles.

B. LA PROBLÉMATIQUE DE DÉPART

Le relogement de l’ensemble des familles est souhaité par la municipalité. Plusieurs raisons fondent ce

souhait :

- L’indignité de la situation des habitants (pas d’accès à l’eau, aux sanitaires, présence de rats etc.)

- l’insalubrité des installations auto-construites - la sécurité de la salle de sport - l’occupation d’une partie de la plaine sportive, zone normalement destinée aux loisirs - l’occupation sans droit ni titre des lieux


31

Une opportunité existe pour un relogement éventuel : la maison forestière de Habsheim, propriété de

l’Etat, est un site de relogement possible et accepté politiquement par la municipalité en place. La

faisabilité est à étudier.

De plus la commune est déficitaire en logements sociaux.

C. LA MÉTHODOLOGIE D’INTERVENTION

Appui de la mission par un comité de pilotage, présidé par M. le Maire de Habsheim et comprenant :

la commune de Habsheim (Adjoints au Maire et services) La Direction Départementale des Territoires Le Conseil Départemental (Responsable de circonscription médico-sociale) La communauté d’agglomération M2A (service Habitat) L’APPONA L’association APPUIS

Réalisation d’une enquête de terrain :

auprès des habitants du site, sur la base d’entretiens semi-directifs auprès des partenaires et personnes ressources : la Mairie de Habsheim (élus et agents),

les travailleurs sociaux (Conseil Départemental et associations), les techniciens (M2A, DDT etc.)

Recherche d’expériences similaires réalisées par d’autres collectivités et organisation éventuelle de

visites avec des représentants du comité de Pilotage.

Réflexion et analyse des éléments au regard du contexte des politiques sociales

Elaboration de différents scenarii de relogement précisant :

Les besoins en logements de droit commun et en logements adaptés, reprise éventuelle de l’existant, autre …

Les contraintes techniques, juridiques, foncières et financières de chaque hypothèse (terrain familial, bailleur social … ainsi que les conditions de réalisation).

Rédaction d’un document écrit et présentation avec support diaporama.


32

D. LES ÉTAPES D’INTERVENTION

23 septembre 2015 Comité de Pilotage de présentation du projet, des

étapes et objectifs

1er octobre 2015 Visite du site avec Mr NEUMANN, adjoint au Maire

14 octobre 2015 Réunion d’information collective avec les familles concernées, partage des demandes des uns et des autres et réflexion sur la demande du groupe

Octobre 15 à janvier 2016 Rencontres individuelles (par ménages et/ou personnes) sur la base d’une enquête de terrain : présentation, éléments administratifs, ressources, capacités budgétaires, expériences de logement, questions, appréhensions, envie, démarches déjà effectuées etc. pour un total de 8 visites de 3 heures minimum sur place.

22 décembre 2015 Rencontres avec la M2A Service Habitat

15 et 29 janvier 2016 Réunion des référents RSA

2 décembre 2015 COPIL : Bilan intermédiaire

19 novembre 2015 et 14 avril 2016 Visites des réalisations portées par des collectivités : à Kingersheim en présence de Mme Marie-Odile LEMASSON, adjointe au Maire et à Vieux-Thann, avec Mme Dominique REUTER, référente sociale à DOMIAL

23 mars 2016 COPIL de Présentation du diagnostic

2 mai 2016 Réunion organisée par la Mairie avec l’ONF, la DDT et 2 bailleurs sociaux : DOMIAL et NEOLIA

Date à définir Réunion de restitution avec les familles pour la présentation des différentes hypothèses de relogement

E. VERS DES SOLUTIONS POSSIBLES

Plusieurs précautions nous paraissent à prendre pour esquisser des hypothèses de changement :

1. prendre en compte le fait qu’il ne s’agit pas d’un choix des habitants du site, mais d’une contrainte venue de l’environnement. Cela nécessite un délai d’acceptation et une forme d’accompagnement du changement. Une attente de changement existe, mais elle consiste en l’amélioration des conditions de vie et est associée à une peur d’être déçus.

2. Associer les habitants à la recherche de solutions individualisées : tous n’ont pas les mêmes compétences ni les mêmes freins mais chacun a du potentiel. Derrière leur identité commune affiliée aux Manouches se cache une diversité de compétences qui, pour être mises en œuvre au service de ce projet, nécessitent la présence médiatrice d’un professionnel.


33

Nos recommandations de conception du projet de relogement issues du

diagnostic :

1. Tenir compte de la structure sociale existante dans le groupe

2. Accompagner l’évolution du groupe

3. Tenir compte des capacités budgétaires faibles des habitants

4. Produire des logements adaptés à la transition

5. Structurer les espaces extérieurs

6. Maintenir un espace de liberté permettant aux familles de transmettre des éléments de leur culture traditionnelle

7. Mettre en place une solution temporaire concernant l’accès à des sanitaires décents en attendant la concrétisation du projet

8. Prendre en compte la démolition des chalets existants

9. Intégrer la vision politique de la Ville de Habsheim qui est porteur du projet

10. La réalisation d’un projet d’habitat adapté nécessite un accompagnement spécifique pour garantir sa réussite

En conclusion

Nous souhaitons remercier l’ensemble de nos interlocuteurs impliqués dans la réalisation de ce diagnostic.

Les habitants, en premier lieu, qui nous ont ouvert leur porte et chez lesquels nous avons identifié une

demande de changement forte dans l’optique d’une amélioration de leurs conditions de vie. La municipalité

de Habsheim, et l’ensemble des membres du COPIL pour leur engagement et la fluidité des échanges.

La résorption de l’habitat indigne et la promotion des personnes en situation de précarité sont parties

intégrantes des orientations de l’association APPUIS. C’est ainsi que nous sommes en mesure d’apporter

nos compétences dans la perspective d’une poursuite du projet, dans une relation de partenariat qu’il

conviendrait de définir.

Restitution du diagnostic complet en COPIL avec des hypothèses de relogement adapté en mars

2016.

Rencontre avec des bailleurs potentiels, la DDT, la Mairie et APPUIS en vue d’une étude de

faisabilité pour du relogement adapté - mai 2016 -

Restitution du diagnostic aux familles en mai-juin 2016

Réflexion autour d’un projet d’accompagnement social des ménages afin de garder le lien, et de

préparer le relogement.


34

VI. L’ÉCO’LOGIS, APPARTEMENT PÉDAGOGIQUE

En partenariat avec Alter Alsace Energies et Mulhouse Habitat, le Pôle logement a réfléchi à la mise en œuvre

d’un appartement pédagogique, dénommé « l’Eco’logis », pour permettre au public qui fréquentera ce lieu

de proximité, d’apprendre les bons gestes et les bonnes pratiques pour mieux vivre dans un logement

et s’initier à la réduction des coûts liés à la consommation énergétique.

A. LES CONSTATS

A travers ses différentes actions d’accompagnement social lié au logement, l’association APPUIS constate

le besoin d’un accompagnement pratique au « savoir-habiter » et aux économies d’énergie pour de

nombreux ménages en difficulté de logement ou hébergés dans ses structures.

Les associations Alter Alsace Energies et APPUIS s’étaient rencontrées, en mai 2015, au sein d’un

appartement pédagogique conçu et animé par Alter Alsace Energies à Huningue. Les travailleurs sociaux

du Pôle logement de l’association APPUIS étaient désireux d’en savoir plus sur les informations à

transmettre à leur public concernant les éco-gestes dans le logement.

Le bailleur social Mulhouse – Habitat, lui aussi en réflexion sur la mise en œuvre de ce type d’outil

pédagogique, sur sollicitation de la chef de service du Pôle Logement, est entré dans la réflexion et le

portage de projet commun.

Ainsi, après quelques mois de travail et de réunions entre les 3 partenaires le projet « Eco’logis » est né

fin 2015 et verra le jour en 2016 au 6 rue du Tarn dans un T3 au cœur du quartier DMC Brustlein en cours

de réhabilitation.


35

B. LES OBJECTIFS

L’appartement pédagogique vise une action en complémentarité avec d’autres dispositifs en apportant

une information pratique hors domicile et hors des lieux d’intervention sociale classique.

Il s'agit également d'un lieu de rencontre favorisant le renforcement ou la création de liens sociaux.

Il est démontré que le processus amenant vers des changements de comportement et de consommation

est long et fragile. L’appartement pédagogique est dans ce sens un outil d'accompagnement collectif et

individuel sur la durée où il est possible d'échanger et de discuter sur des actions quotidiennes concrètes

mais également de mener une réflexion plus générale englobant le respect de l'environnement, de son

milieu de vie, des autres et de soi-même.

Il s’agit donc d’ouvrir un « appartement témoin ». Il est meublé et totalement équipé, comme un « vrai

logement » occupé par une famille : cuisinière, réfrigérateur, lits, table de salle à manger, bureau … mais

aussi fleurs, rideaux, cafetière …

Chaque pièce est dédiée à une problématique énergétique : le chauffage dans le salon, l’eau dans la salle de bains, l’électricité dans la chambre et la cuisine, la gestion de l’air dans une chambre. Des supports pédagogiques, conçus par Alter Alsace Energies, sont installés dans chaque pièce.

Ce logement est visitable via un parcours dans les différentes pièces de vie, dont chacune est dédiée à une problématique énergétique. L’appartement sert également de support à la réalisation d’ateliers techniques et thématiques et à l’organisation de réunions d’information autour des questions énergétiques, budgétaires, sociales : éco-gestes, droits et devoirs des locataires, confection de produits d’hygiène naturels, cuisine anti-gaspi, astuces pour faire des économies, etc. …

C. LES ASPECTS INNOVANTS

Le projet est porté par 3 partenaires : un bailleur : Mulhouse-Habitat, une association de sensibilisation à l’environnement : Alter Alsace Energies et une association œuvrant dans le champ médicosocial : APPUIS.

Alter Alsace Energies, est une association spécialisée dans le domaine de la maîtrise de l’énergie. Elle est un acteur reconnu en Alsace depuis une trentaine d’années dans le domaine de la maîtrise de l’énergie. Alter Alsace Energies souhaite apporter son expertise technique pour lutter contre la précarité énergétique. Outre une grande connaissance en lien avec le bâtiment et la rénovation énergétique des logements, l’association a déjà travaillé sur le domaine spécifique de la précarité énergétique par la formation de travailleurs sociaux. Elle a, par ailleurs, déjà conçu et animé un appartement pédagogique sur la maîtrise des énergies en partenariat avec un bailleur social haut-rhinois.

Mulhouse-Habitat est un Office Public de l’Habitat, rattaché à la Ville de Mulhouse et deuxième bailleur régional. Créé en 1922, sa mission est de loger les familles, les personnes âgées, les personnes handicapées, les étudiants à Mulhouse et dans les communes de l’agglomération.

Fort de son expérience et de sa connaissance du contexte local, Mulhouse Habitat propose des solutions innovantes pour l'habitat, variées et adaptées aux besoins des populations et aux projets des élus.


36

Les 3 partenaires porteurs ont co-animé une formation en direction des salariés et bénévoles des 3

structures.

Avant même l’ouverture de l’appartement au public, l’action a donc démarré par un temps d’information, de formation et d’échanges de savoirs réciproques entre les partenaires associés au projet.

Cette formation s’est tenue au CINE de Lutterbach le 15 février 2016. Elle est ouverte aux salariés volontaires des 3 structures :

Aux travailleurs sociaux et autres personnels de l’association APPUIS

Aux permanents et chargés de mission d’Alter Alsace Energies

Aux chargés de gestion locative et contentieux et agents de proximité de Mulhouse-Habitat.

La journée est animée par les 3 représentants des structures engagés dans le comité de pilotage de l’action.

Il s’agit, par cette journée de : - Mobiliser les salariés des 3 structures partenaires de l’action autour du projet de l’appartement,

pour qu’à leur tour ils invitent et sensibilisent les ménages qu’ils accompagnent à prendre part aux différentes actions et ateliers.

- Faire connaissance entre les 3 structures porteuses du projet. A ce jour seuls un ou deux représentants se sont rencontrés régulièrement pour construire le projet.

- Découvrir le projet de manière détaillée ainsi que ses objectifs, ses modalités et ses finalités.

- Partager les expertises spécifiques liées à nos missions afin de construire un socle de connaissances communes.

L’Eco’Logis ouvre ses portes le 21 mars 2016 et accueillera les partenaires et le public à cette date

pour des visites de l’appartement et les ateliers thématiques.

La recherche de financement se poursuivra par des demandes auprès de Fondations et collectivités

(Fondation de France, Fondation MACIF, Fondation CARITAS, M2A, Contrat de Ville)


37

VII. LE 4C

Le Pôle Logement a été contacté au cours de l’année 2015 par les services RSA et tranquillité publique de

la Mairie de Mulhouse pour s’engager dans un projet autour d’une copropriété dégradée située en péricentre

de Mulhouse.

Ainsi, tout au long de l’année nous nous sommes investis dans ce projet qui a démarré concrètement en

septembre 2015 et se poursuivra tout au long de l’année 2016.

A. LES CONSTATS

La copropriété située au 4 avenue de Colmar à MULHOUSE a été identifiée par un large panel de

partenaires du secteur médico – social du fait de problèmes spécifiques. Elle regroupe des résidents

qui présentent des difficultés sociales, de santé et la sécurité de cet immeuble n’est plus assurée.

Il s’agit de proposer une action à dimension collective et pluridisciplinaire qui vise au

rétablissement d’une meilleure situation des personnes en termes social (logement) et de bonne santé

mentale.

Des difficultés importantes ont été repérées par les référents médico – sociaux dans le cadre

d’interventions à domicile des résidents de l’immeuble ou par la parole des usagers.

La Ville de MULHOUSE et le Conseil Départemental injectent régulièrement des moyens dans le cadre

des aides locales et du FSL dans une visée « curative » peu satisfaisante au long terme. De ce fait, un

travail de prévention et de réduction des risques dans une perspective de promotion de la bonne santé

mentale semble mieux indiqué.

La complexité des problématiques des résidents dans un environnement très dégradé et insécure rend

très difficile, voire impossible, en solo, le travail habituel du syndicat de la résidence.

Les partenaires qui constituent le Comité de Pilotage sont : l’association APPUIS (Pôle logement), l’Unité

RSA de la Ville de Mulhouse, le Service Médiation et Tranquillité publique, le Service participation

citoyenne de la Ville de Mulhouse, le Syndicat de la Résidence Porte-Jeune Extension et l’Equipe Mobile

de Santé Mentale et Précarité du Haut-Rhin Sud.


38

Le lien avec les propriétaires est lui aussi problématique : peu d’entretien des lieux communs, des

charges communes non payées régulièrement avec pour corolaire une absence d’éclairage ce qui

créée des conditions anxiogènes dans l’immeuble. Les propriétaires privés n’ont plus envie d’améliorer

les conditions d’existence des locataires faute de retour sur investissement (des loyers non payés, des

dégradations dans l’immeuble ou dans les appartements, absence d’assurance habitation des

locataires). La remise en place récente d’un syndicat de résidence autorise de nouvelles perspectives

de travail.

B. LES OBJECTIFS

Au regard de cette situation de départ, les partenaires et porteurs du projet visent :

A s’appuyer sur une expertise extérieure via un stagiaire master 2 en ingénierie de projets pour

une durée de 9 mois. Il accompagne l’équipe projet tout au long de la démarche méthodologie : de

la recherche conceptuelle jusqu’aux préconisations.

La réalisation d’un diagnostic santé social sur la base d’un questionnaire semi – directif auprès de

chacun des résidents (printemps 2016).

Sur la base des éléments du diagnostic et, en s’appuyant sur les forces et compétences identifiées

des résidents de :

Réaliser un accompagnement au changement par le biais de l’accès aux soins en santé

mentale et l’élaboration de solutions de relogement et / ou de réhabilitation de leur

logement lorsque cela sera possible.

Conduire des actions collectives et participatives en lien et au bénéfice des résidents pour

soutenir la motivation au changement et la demande de soins pour lever les freins à un

travail de réinsertion durable dans le logement et la vie de la Cité.

A la fin de cette action expérimentale et pilote, la méthodologie employée pourrait être

reproduite sur d’autres résidences aux problématiques similaires. Un article sera élaboré

pour publier sur les résultats de l’action.

IL S’AGIT D’UNE ACTION INNOVANTE POUR DIFFÉRENTES RAISONS :

- L’action est expérimentale et pilote. La méthodologie mise en place pourra être reconduite pour

d’autres lieux de résidence sur le territoire mulhousien qui posent problème.

- L’action articule un travail de promotion de la bonne santé mentale et non seulement l’accès aux

soins spécialisés et un accompagnement ajusté au logement.

- L’action vise un travail d’inclusion sociale qui se déroule au plus près du milieu de vie ordinaire

des bénéficiaires. Il se déroule de manière désinstitutionnalisée et élargit les pratiques déjà

existantes de médiation sociale.

- L’action permet de promouvoir un travail sur les habiletés de vie ou compétences psychosociale

sans un souci d’empowerment des personnes accompagnées.


39

- L’action est globale et s’inscrit dans un continuum santé et social adossée à une équipe pluri et

interdisciplinaire. En effet, l’équipe associe, de manière réfléchie et articulée, les acteurs

professionnels issus de la santé mentale, du travail social, de la tranquillité publique, des

propriétaires et syndicat de résidence…. Cette configuration illustre l’idée partagée de départ des

différents partenaires qu’habiter un lieu renvoie à la prise en compte conjointe de dimensions

psychiques, sociales, factorielles, sanitaires, sécuritaires. La dynamique collective envisagée est

innovante et implique un élargissement des champs de compétences au secteur médico – social.

- Elle associe aussi des logiques interservices et inter- Pôles au sein de la ville de Mulhouse elle-

même.

- Les bénéficiaires de l’action sont considérés comme les premiers experts de la situation qui les

concerne et leur coresponsabilité est recherchée dans le cadre de l’élaboration du plan d’action

de promotion du changement.


40

VIII. LA VIE DE L’ÉQUIPE DU PÔLE LOGEMENT EN 2015

A. LES RESSOURCES HUMAINES

Linda BAZINE Assistante Sociale

ASLL, Interface Huningue et Mission Diagnostic à Habsheim

Fabienne LEROY Assistante Sociale

ASLL

Céline SEVIN Conseillère en Economie Sociale et Familiale

Mission Logement Privé et actions collectives

Catherine HOFFARTH Chef de service

Projet 4C, « Eco’Logis », Interfaces Cernay et Huningue, ASLL, DALO et CCAPEX

Marceline DUBOIS et Désirée GASULL Secrétaires

Avec le soutien de Laurent KONOPINSKI Directeur Général

B. LES TEMPS FORTS, FORMATIONS, CONFÉRENCES, RESEAU PARTENARIAL

Formation qualifiante de Coordination à l’ISSM pour Linda

« Découvrir et utiliser les techniques d’animation dans un

projet d’éducation pour la santé », IREPS, le 24/09 et

10/12/2015, avec mise en pratique entre les 2 journées de

formation – Céline

Conférence organisée par l’ISSM sur le thème des « yenniches, vanniers d’Alsace» par Remy

WELSHINGER

« Droit d’asile, droit des étrangers : parcours et réalité » par Véronique VOGEL, APPUIS

6 rencontres avec les autres opérateurs ASLL du département

Rencontres avec différents partenaires : Contrat local de santé et service d’hygiène Ville de

Mulhouse, ADIL, Régie de Bourtzwiller, EDF, Mutualité française, ALME Espace Info Energie,

… pour préparation et co-animation des ateliers collectifs thématiques et des ateliers pour

l’éco’logis


41

Participation au Séminaire du Comité Local de Santé Ville de Mulhouse les 5 et 6 février

L’équipe au complet pour la visite de « l’Econ’home » appartement pédagogique porté par Alter

Alsace Energie à Huningue en juin

Visite de Côté Appart, appartement pédagogique de l’AFSCO- EDF aux Coteaux

L’équipe au complet lors du Film-débat sur la souffrance psychique au Bel Air à Mulhouse

Journée de formation sur la loi ALUR – FNARS Alsace à Strasbourg

Journées professionnelles de l’UNAFO à Marseille - Catherine

Rencontres organisées par la Fondation Abbé Pierre 68 en décembre (et janvier 2016) pour la

rédaction du Rapport Mal Logement 2016

C. L’ACCUEIL DE STAGIAIRES

Les travailleurs sociaux du Pôle logement n’ont pas souhaité d’accueillir des stagiaires en 2015 pour

pouvoir se consacrer aux activités et au développement du Pôle. Toutefois, nous avons accueilli, tout

au long de l’année, des stagiaires de manière ponctuelle pour leur présenter notre travail :

Accueil de Nathalie pour un stage court de découverte des métiers du social

Accueil d’un groupe de l’ISSM et échange avec des étudiants Français, allemands, suisses et américains – sur la thématique de leur séminaire : « la marchandisation du travail social »

Accueil des stagiaires des autres Pôles de l’association pour un temps de découverte du Pôle logement et de ses actions

Accueil au PL de stagiaires travailleurs sociaux pendant leur stage dans une structure partenaire


42

L’ASLL dans la perspective de la réponse à l’appel à projets FSL et la baisse annoncée de la subvention

du Conseil Départemental pour 2016 et les années suivantes.

La Mission Logement Privé : perspectives de développement à Colmar…

Les Missions d’interface : Huningue avec Alsace Home Services, Lutterbach avec HHA (en attente

Ensisheim)

L’ouverture de « l’Eco’Logis » au printemps 2016 et en perspective d’autres actions de ce même type à

réfléchir avec d’autres bailleurs sur d’autres territoires

La poursuite de l’action « 4C » avec l’enquête terrain et la définition de pistes d’action ; réflexion en lien

avec l’ISSM sur la modélisation de cette action à reproduire pour d’autres copropriétés en difficulté.

La restitution du diagnostic à Habsheim avec proposition d’accompagnement des familles dans l’attente

d’un relogement

En perspective sur le secteur Colmarien des mesures d’Accompagnement Vers et Dans le Logement

(AVDL) prescrites par la commission de médiation DALO – convention avec la DDCSPP / DALO

… ET A APPROFONDIR POUR LE LONG TERME :

Le travail avec la psychiatrie pour s’outiller en vue de l’accompagnement logement

d’un public spécifique

La réflexion avec les bailleurs sociaux en vue d’actions et projets du Pôle dans une

perspective de développement.


43

IX. REVUE DE PRESSE


44


45

2015 RAPPORT d’ACTIVITE · individuelles et collectives. A. SCHEMA DE MISE EN ŒUVRE D’UNE...

Documents

Transcript of 2015 RAPPORT d’ACTIVITE · individuelles et collectives. A. SCHEMA DE MISE EN ŒUVRE D’UNE...