2015 Rap Pebrier Musique Publics

8/18/2019 2015 Rap Pebrier Musique Publics

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Direction générale de la création artistique

Service de l’inspection de la création artistique

Rapport no SIE 2015 35

Étude relative à la usique

classique et ses pu!lics

Éta!li par S"lvie #é!rier$inspectrice de la création artistique

%évrier 2015

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Résumé

Introduction

&a coande d’une étude sur la usique classique et ses pu!lics par le directeur général de lacréation artistique 'c% lettre de ission en anne(e) s’inscrit dans un conte(te de mutation despratiques et des goûts qui s’accopagne d’interrogations$ voire de critiques ou d’inquiétudes* #our en éclairer les oti%s$ il est apparu nécessaire de partir des données c+i%%rées et des anal"sessociologiques disponi!les$ puis de diversi%ier le regard par des approc+es +istoriques ouant+ropologiques et en%in d’aorcer un preier recenseent des actions enées par leséta!lisseents et les artistes*

D’autres teps ont attri!ué à la usique une %onction politique éinente$ si l’on en croit les t+,sesde -ann #asler pour qui la politique usicale des dé!uts de la .roisi,e répu!lique repose sur laconviction que la usique a un r/le à ouer en déocratie* u’en estil auourd’+ui 4’est pour a!order cette question que l’étude de la relation entre la usique classique et les pu!lics sera poséeen regard d’une notion qui retrouve une vivacité conteporaine$ celle de !ien coun 6*

Les notions sont d’a!ord ises à l’épreuve* 7 coencer par celle de musique classique,généraleent appliquée à un répertoire ou à une %aille usicale particuli,re$ qui pourrait aussi 8treutilisée au sens d’une certaine ani,re de %aire de la usique$ une ani,re e(igeante$ quel que soitle répertoire usical* 9ient ensuite le questionneent du péri,tre institutionnel de la usiqueclassique par rapport au( usiques actuelles* &a bi-polarisation institutionnelle ne correspond

plus à la réalité* Elle asque la pro(iité de déarc+es artistiques et de réalités pro%essionnelles*Elle %reine une approc+e de la diversité culturelle* En%in la notion de pu!lic est e(ainée$ l’usagedu singulier ou du pluriel$ la tendance et les inconvénients des découpages et du cloisonneent descatégories de pu!lics$ et la coparaison avec d’autres notions coe celles d’+a!itant$ de cito"enou sipleent de personne*

&a ét+ode utilisée dans l’étude a c+erc+é à s’auster au t+,e par deu( o"ens : un travailcollaboratif et un travail in process 6$ con;u coe le point de départ d’un dossier coundestiné à 8tre enric+i et aendé* D’o< l’installation d,s le départ d’un groupe de travail qui a pris

part à la ré%le(ion et à la rédaction de l’étude$ d’o< la coande d’un travail d’anal"se des récitsdonnant lieu à une colla!oration avec des c+erc+eurs du 4nrs$ d’o< la logique d’évaluation partagée

avec di%%érents services de la Direction générale de la création artistique et à l’occasion d’entretiens$d’o< la ise en situation dans un travail de terrain à #oitiers avec les trois orc+estres et le .ap*

&’étude s’articule autour de trois c+apitres: les c+i%%res$ les discours$ les actions*

4+acun des c+apitres rec+erc+e une d"naique : mettre les chiffres au service de choixpolitiques$ faire évoluer les discours et mieux en partager les enjeux $ développer les actionsdans un programme ambitieux de la Dgca de formation et dévaluation*

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I &es c+i%%res

La production et linterprétation de chiffres nest pas un exercice neutre!

&a production et l’interprétation de données c+i%%rées sont des o"ens auourd’+ui doinants

d’évaluation des pu!lics* #our en apprécier la pertinence$ on se %ocalise en général sur la questionde leur %ia!ilité* &e %ait d’o!server les usages qui en sont %aits érite égaleent l’attention$ car cela

peret de considérer la valeur des c+i%%res dans et relativeent à leur environneent* 7 cet égard$ce c+apitre vise à situer !ri,veent le conte(te dans lequel la production de c+i%%res sur les pu!licsest devenue un eneu politique du =inist,re de la culture qui était à la rec+erc+e$ dans ses prei,resdécennies$ d’appuis o!ecti%s pour légitier son proet de déocratisation* 4’était aussi un eneut+éorique de la sociologie en qu8te d’éléents attestant le !ien%ondé des théories de la légitimitéculturelle* &’enqu8te sur les pratiques culturelles des >ran;ais téoigne d’une convergenced’intér8ts dans la production nationale d’une évaluation c+i%%rée des pu!lics à l’éc+elle nationale*

#our prendre la esure des c+angeents intervenus depuis cette époque$ nous proposons une présentation succincte de quelques approc+es aussi !ien au sein de la sociologie que dans lesc+aps p+ilosop+iques ou +istoriques* 4es approc+es %ont appara?tre des aspects nouveau( de laré%le(ion sur les pu!lics qui ne se liitent plus au( seuls déterinants sociau(*

@ne série de perspectives divergentes se déarquent de ce point de départ :les ré%le(ions conduites sur la complexité des préférences '&a+ire$ Donnat$ Dorin) et destrajectoires individuelles '#edler$ Ru!"$ Et+is) ou sur la construction de la sociabilité 'Aennion$#asquier$ per%orativité)$celles aussi qui renversent l’iage d’un spectateur passi% en spectateur participant 'de 4erteau$>a!iani$ =e"erBisc+) ou éancipé 'Ranci,re)$

celles qui attirent l’attention sur des origines plus déterinantes des inégalités$ à savoir lesinégalités territoriales '#edler)$la perspective socioéconoique$ qui situe les déterinises négati%s du c/té desd"s%onctionneents du marché$et surtout les ré%le(ions sur les enjeux démocratiques au cCur de l’e(périence est+étique 'anc"$a+nic+$ uss!au)*

4e large questionneent de la t+éorie de la légitiité culturelle auquel s’aoutent les nouvelles perspectives t+éoriques rév,lent la divergence actuelle entre les options %ondatrices perpétuées dansl’enqu8te sur les pratiques culturelles des >ran;ais et l’évolution des sciences +uaines*

Dans un preier teps$ les liens entre t+éorie sociologique et politique culturelle étaientconvergents* Fuourd’+ui$ ces liens divergent et perettent de mettre à distance le pouvoir defascination des chiffres$ d’éviter de penser qu’ils donneraient la pleine esure des pratiquese%%ectives$ de rappeler l’irréducti!ilité de l’e(périence est+étique* ous reviendrons dans la partiesuivante sur d’autres liites propres à la production de données c+i%%rées sur les pu!lics* ousverrons égaleent quelles sont les perspectives ouvertes par les nouveau( outils tec+nologiquesainsi que par l’open data 6 pour inscrire les c+i%%res à la %ois dans leur relativité et dans un intér8trenouvelé*

Les enqu"tes par sondage aupr#s de la population en $urope et aux %tats-&nis!

&a copara!ilité entre les pa"s rencontre une dou!le liite$ du %ait de la diension culturelle des

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données et des di%%érents o!ecti%s de politique pu!lique qui leur con%,rent de la valeur*

&e gouverneent aéricain et la coission européenne coanditent des études de pu!lics par sondage aupr,s de la population à un r"t+e asseG proc+e de celui du inist,re de la 4ulture en>rance*

&a coparaison s’av,re toute%ois cople(e*

&a copara!ilité entre les enqu8tes à une date donnée !utte sur des différences de périm#tre* #our l’une$ il s’agit des 1H ans et $ pour l’autre des 15 ans et J l’une sépare le concert de usiqueclassique du concert des autres usiques et le !allet de l’opéra$ l’autre pas*** D,s lors lacoparaison des pourcentages de population concernée par telle ou telle activité artistique n’a pas

!eaucoup de sens*

En revanc+e$ cette di%%iculté s’atténue si l’on copare des évolutions dans le teps* Enl’occurrence$ on constate au( États@nis une !aisse de la %réquentation du spectacle vivant$ des artsvisuels et du cinéa* &a usique classique n’éc+appe pas à la r,gle et la baisse touche

particuli#rement les adultes entre '( et () ans* &’étude européenne qui valorise l’indice de participation culturelle constate une sta!ilité des indices o"ens ais une !aisse des indices élevéset de %ortes variations entre les États e!res* En e%%et$ on déno!re K3 L de répondants a"ant unindice élevé en Su,de ou 3M L au DanearN$ contre 5 L en Or,ce et M L au #ortugal$ la >rancea%%ic+ant 25 L* Elle signale égaleent une !aisse des pratiques en aateur*

&a crise économique est présentée coe un %acteur e(plicati% de cette tendance à la !aisse des pratiques culturelles par rapport à l’étude précédente$ réalisée dans les deu( cas avant ledéclenc+eent de la crise* &e désinvestisseent en ati,re d’éducation artistique qui en résulte au(États@nis a$ selon l’agence$ un ipact indirect sur la %réquentation* &es c+i%%res présentés

perettent toute%ois de constater que le ouveent de déclin avait été aorcé avant la crise*Relativeent au( concerts classiques et à l’opéra$ la !aisse en di( ans au( États@nis a%%ecterait detrois points le concert* &a question est alors de savoir si la >rance aura à conna?tre un 8eouveent$ en di%%éré$ ou si$ a"ant ieu( liité l’aggravation des inégalités éconoiques et a"antsoutenu les activités culturelles$ l’ipact de la crise aura été oindre*

&’e(ploration des enqu8tes aéricaines et européennes ontre en%in limportance delenvironnement culturel dans la définition m"me des crit#res : le développeent des musicalsau( États@nis usti%ie la présence d’une catégorie propre$ de 8e que la catégorie usique latine$espagnole ou salsa$ qui n’auraient pas la 8e résonance dans le conte(te européen*

&’anal"se de ces enqu8tes rév,le l’iportance des eneu( politiques* &a visée au( États@nis estdou!le : le développement des personnes humaines et le respect de la diversité culturelle *&’intitulé de l’enqu8te$ avec les teres d’engageent et de participation$ veut téoigner d’unea!ition cito"enne* Il en résulte une présentation glo!ale des résultats réalisée à partir del’ense!le de cette diversité$ reléguant la concurrence des disciplines au second plan*

En Europe$ les teres de participation et de diversité sont égaleent a%%irés dans l’étude$ tout ensoulignant l’iportance de sauvegarder et valoriser l’+éritage européen* otons qu’une question aété introduite concernant les raisons qui conduisent les personnes à ne pas participer à la vieculturelle* &es di%%érences d’approc+e politique se ani%estent égaleent à propos de la dé%initionde la participation culturelle : d’un c/té$ il s’agit de la lecture stricte$ cantonnée au seul c+ap

culturel$ alors que de l’autre$ l’on consid,re une lecture e(tensive cito"enne$ prenant en copte tant

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la participation au sein d’associations que le !énévolat en relation avec les institutions culturelles*

Lenqu"te sur les pratiques culturelles des *ran+ais!

&’enqu8te sur les pratiques culturelles des >ran;ais$ pilotée par le départeent des études et de la prospective du =inist,re de la culture 'Deps)$ est aussi réalisée par sondage aupr,s de la population*

4inq éditions ont été réalisées entre 1PQ3 et 200H*

Selon la présentation traditionnelle par catégories de pratiques et de usiques$ il ressort del’enqu8te 200H que :

&ne personne sur trois a assisté à au oins un opéra ou un concert de usique classique aucours de sa vie et une personne sur dix durant les 12 derniers ois$ avec : une pratique lég,reent plus développée c+eG les %ees un tau( plus élevé apr,s 50 ans

une pratique netteent plus développée c+eG les cadres supérieurs et les pro%essions li!érales et dans l’aggloération parisienne*

&’évolution au %il du teps est stable pour le concert$ en diinution pour l’opérette et en lég,reaugentation pour l’opéra* e qui change en revanche, cest la structure dge, en particulier

pour le concert* #our l’opéra$ la pratique se répartit de %a;on équili!rée au cours de la vie et la seuletranc+e en lég,re diinution correspond à celle des K55K ans*

&’écoute quotidienne de la usique a largeent cru$ passant de ./ à ')/ de 1PQ3 à 200H*

Il convient de poser un regard critique sur certains points :

&’observation des 0 sorties 6 %avorise le prise des éta!lisseents plut/t que celui des+a!itants J trop souvent présentée isoléent des autres pratiques$ elle privilégie les déliitationsentre éta!lisseents ou %ailles artistiques au détrient des parcours pluriels des 8es +a!itantset des variations d’un territoire à l’autre*

&a segmentation en catégories artistiques n’est d’ailleurs pas %i(e$ ais nécessaireentsouise au( variations des ouveents artistiques coe à celles des gots du pu!lic*&’introduction de nouvelles catégories et la disparition d’autres rendent les coparaisonsiprécises$ voire in%ondées$ ce que ontre l’e(aen de l’évolution des catégories usicales depuis1PQ3*

&’assemblage des catégories oue un r/le déterinant dans la quali%ication et la +iérarc+isationdes résultats J en isolant le concert de usique classique$ les résultats de l’enqu8te 200H le présentent coe une pratique édiocre$ alors que relié à l’opéra$ la pratique de la usiqueclassique dans son ense!le gagne une place !ien eilleure J il s’agit donc de se deander ce quel’on c+erc+e à constituer dans les asse!lages ou les séparations*

&’ipact des modifications du contexte est insu%%isaent pris en copte : utationsstructurelles de la coposition de la population$ élévation du niveau de %oration$ allongeent dela durée de la vie et odi%ication du poids des générations$ sans copter l’évolution des revenus par Tge$ la %éinisation de l’eploi$ l’évolution des valeurs*** &’introduction à partir de 200H del’anal"se générationnelle tente de répondre à une partie de ces critiques*

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#our ettre les personnes au centre$ il iporte de relier les pratiques et de décloisonner lesfamilles musicales!

Relier les pratiques &’écoute : en 200H$ 2M L des enqu8tés écoutent réguli,reent de la usique classique 'opérainclus) J opéra et usique classique se situent en 3 e position selon l’étude Deps à égalité avec la

catégorie poprocN 6$ en 2e

position selon une étude de la Société des auteurs$ copositeurs etéditeurs de usique 'Sace) de 2011 qui copte 3K L des enqu8tés*

&’écoute et les sorties : pari ceu( qui écoutent réguli,reent de la usique classique$ le tau( desortie est élevé J de la 8e ani,re ceu( qui n’en écoutent pas$ ne sortent pas* Reste un tiers deceu( qui écoutent réguli,reent de la usique classique 'opéra copris) et qui ne sont aais allésau concert ou à l’opéra* Il s’agit principaleent de retraités$ d’eplo"és et de pro%essionsinterédiaires* 7 l’inverse$ 21 L n’en écoutent pas alors qu’ils sont allés au oins une %ois auconcert dans leur vie*

&a corrélation entre pratique en amateur et sortie est %orte J les personnes qui sortent au concert

ou à l’opéra ont des pratiques en aateur plus élevées que la o"enne de la population* &e tau(oscille autour de 20 L$ le Deps a%%ic+ant que 1H L des personnes pratiquent la usique ou le c+anten 200H$ la Sace en 201K en déclarant 22 L* otons l’a!sence d’indice de satis%action dansl’enqu8te Deps* Dans l’enqu8te Insee sur l’eploi du teps$ la pratique en aateur arrive en t8tedes activités procurant du plaisir$ devant les sorties culturelles et la télévision*

Décloisonner les musiques : les pratiques des pu!lics ena!ent les %ronti,res éta!lies entre lesgenres usicau(* 4’est vrai des sorties et de l’écoute : 31 L des personnes qui ont assisté à auoins un concert ou un opéra dans l’année ont égaleent assisté à un concert de aGG et 1P L ontassisté à un concert de rocN* &’inverse est vrai dans des proportions proc+es* #ari les personnesqui écoutent du classique$ Q2 L écoutent aussi de la c+anson$ 3M L des usiques du onde et du

aGG$ 2M L du pop ou du rocN*

Fttention donc à ne pas accorder au( données c+i%%rées un statut +égéonique et à ne pas les ériger en ar!itre de l’évaluation U &es di%%érences de résultats d’un organise d’enqu8te à l’autre$l’insu%%isante prise en copte des variations du conte(te déograp+ique et social liitent lacapacité des c+i%%res à éta!lir un résultat à un oent donné ainsi qu’à tracer des évolutions*

#our rendre copte de la pluralité des pratiques et des traectoires des personnes$ il convient des’intéresser davantage aux interactions entre les pratiques et entre les musiques plut1t quàleur compétition* De la 8e %a;on les parcours des pu!lics entre les éta!lisseents au sein d’un

territoire sont plus signi%icati%s de la réalité des pratiques culturelles des +a!itants que des c+i%%res par réseau($ totaleent déterritorialisés* Il n’est pas certain non plus que ces sondages soient desoutils e%%icaces pour étudier les odalités d’appropriation et de %oration du got*

Les données recueillies sur les publics fréquentant les établissements!

&es données sur les pu!lics collectées à la Direction générale de la création artistique 'Dgca)$ sontdes données de %réquentation* #rovenant de sources diverses '!ases de données opus 6 et oega 6$ suivi de la délégation usique ou des Directions régionales des a%%aires culturelles'Drac)***)$ elles sont encore incompl#tes et pas toujours fiables* #ar ailleurs$ elles ne esurent quela %réquentation des structures qui re;oivent des su!ventions du =inist,re de la culture et ne

représentent donc qu’une partie de la vie usicale sur les territoires*

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&es données transmises au 2arlement dans les rapports annuels de per%orance$ sont glo!aliséeset n’identi%ient pas un pu!lic de la usique classique* .oute%ois$ l’e(traction %ait appara?tre une%réquentation usicale pa"ante de 1 1H5 000 entrées$ résultant de l’activité des éta!lisseents

pu!lics et des t+éTtres l"riques en région en 2012* &a prise en copte des activités des orc+estres$des ense!les indépendants$ des centres de création et des %estivals soutenus par le =inist,re$

peret de comptabiliser environ ' (34 444 entrées supplémentaires * &es c+i%%res transis usqu’à présent au #arleent correspondraient donc seuleent à un quart de la %réquentation desstructures de usique classique recevant des su!ventions du inist,re*

Il se rév,le intéressant de considérer les actions développées par le service des publics de laDirection générale du patrimoine 'Dgpat)* Futour d’un tript"que qui associe la production dec+i%%res$ l’aniation du réseau des pro%essionnels et la colla!oration avec les c+erc+eursuniversitaires$ ce service élargit l’o!servation à l’anal"se de la satis%action et des attentes du pu!lic$des !arri,res notaent tari%aires$ des pratiques de édiation et des nouvelles pratiques dansl’environneent nuérique* #our cela$ il entretient une réelle d"naique$ qui concourt au partaged’e(périence$ à l’e(périentation et à l’évaluation partagée$ par un dialogue constant avec les

équipes de c+erc+eurs et l’aniation de la ré%le(ion dans les réseau(* Des pu!lications à ladocuentation %ran;aise perettent de di%%user largeent l’état de ces travau( couns* Il seraitintéressant d’étudier la possi!ilité de transposer à la Dgca certaines odalités de ce service*

Les données sur les publics produites par les réseaux et les établissements de la musiqueclassique sont diverses dans leur démarche, leur fréquence et leurs crit#res! Elles concernent

principaleent deu( t"pes de données c+i%%rées : la %réquentation qui trouve en général sa placedans le rapport d’activité et les études de pu!lic qui n’ont pas la 8e régularité*

4es données sont à la %ois tr,s nombreuses et hétérog#nes* &e développeent d’une approc+eraisonnée et articulée perettrait d’optiiser leur cot %inancier et +uain et d’aéliorer leur lisi!ilité*

&es quatre principau( réseau( de usique classique sont la Réunion des opéras de >rance 'Ro%$créée en 1PMK)$ la >édération des ense!les vocau( et instruentau( spécialisés '>evis$ en 1PPP)$l’Fssociation %ran;aise des orc+estres 'F%o$ en 2000) et le collecti% >uturscoposés '%usion avec le&iving en 200P) au(quels il %aut adoindre l’association >rance %estivals$ 8e si son c+ape(c,de la usique classique* &a Ro% e%%ectue c+aque année un rapport d’activité détaillé incluantdes c+i%%res de %réquentation* &a >evis a de son c/té un r"t+e !iennal depuis l’e(ercice 200K*&’F%o$ apr,s de longues et ultiples +ésitations$ a lancé une prei,re étude des pu!lics dont lesrésultats sont attendus en uin 2015* >uturs coposés$ du %ait du caract,re varié de ses e!res

'copositeurs autant que des %estivals$ la!els$ lieu(***) se pr8te oins à une évaluation c+i%%rée des pu!lics* &’association >rance %estivals a coandé plusieurs études à des c+erc+eurs*

4ertains éta!lisseents d’envergure réalisent par%ois des études destinées à conna?tre de %a;on plusappro%ondie leurs pu!lics* 4’est le cas de l’Vpéra de &"on$ le >estival =usica$ le >estival d’Fi(en#rovence$ l’Ense!le interconteporain* &es éta!lisseents pu!lics ont une connaissance tr,sinégale de leurs pu!lics* &’opéra national de #aris et la 4ité de la usiquesalle #le"el conduisentannuelleent des études détaillées avec une %orte approc+e arNeting*

Dans ce cadre$ certains réseau( ou éta!lisseents ont coencé à e(plorer des activités demédiation$ coe la Ro% en 200P$ la >evis ou Fi( en 201K* Vn voit poindre des ru!riques

d’o!servation de la édiation qui ériteraient d’8tre intégrées dans les rapports d’activité de

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l’ense!le des structures*

En%in le développeent du numérique apporte de nouveau( outils et de nouveau( dé%is* &es outilsde We! design perettent de ieu( conna?tre les représentations et discours de la sp+,re internet*&’ouverture et la réutilisation des données pu!liques constitue un dé%i car elles odi%ient la

production et l’évaluation des données* &a politique de l’open data va conduire à quali%ier et sans

doute aussi à dé!attre des odalités de production et d’interprétation des données* Dans cette perspective$ l’eneu consiste à s’outiller pour présenter et évaluer ces données en les conte(tualisantd’un point de vue +istorique et territorial*

En conclusion$ notre époque développe une énore énergie pour produire des c+i%%res* Si ceu(cisont utiles pour dégager des tendances$ on peut toute%ois s’étonner de la surc+au%%e$ surtout si onconstate dans le 8e teps la di%%iculté à ettre en co+érence et à %aire converger les ultiplesinitiatives* 4’est le signe que dans la course au( c+i%%res on peut lire autre c+ose* &e !esoin d’8trerassurés De s’a!riter derri,re leur apparente o!ectivité &e recul du teps a ontré que laneutralité des c+i%%res est toute relative* uelle est donc notre attente auourd’+ui à l’égard desc+i%%res Fvant de produire des c+i%%res$ la question de savoir pourquoi on veut des c+i%%res ne doit

pas cesser d’8tre posée*

II &es discours

Lanal5se des discours confiée au laboratoire 6ram du nrs!

En coandant une anal"se des discours de la usique classique au la!oratoire .rans%orations

radicales du onde conteporain 6 '.ra) du 4entre national de la rec+erc+e scienti%ique '4nrs)$la Dgca a sou+aité interroger la %a;on dont les pu!lics sont visés$ sollicités et accueillis dans leste(tes$ ceu( de la puissance pu!lique$ des réseau( et des éta!lisseents la!ellisés* En c+oisissantune équipe spécialisée en ant+ropologie du politique$ l’idée était de renouveler le regard*

Fpr,s avoir souligné l’élitisme et les entraves à la liberté des interpr#tes$ avoir rappelé que lausique peut ouer son r/le déocratique si elle circule largeent$ l’étude sugg,re di%%érentes

pistes* Il convient tout d’a!ord de disoindre la valeur élevée 6 de la usique classique del’ entresoi 6 qui l’accapare* 4ela perettrait de retrouver la valeur positive de l’e(igence et de lacople(ité* 4ela suppose égaleent de reconna?tre que la usique classique n’a pas l’e(clusivitéde ces valeurs* Il convient en%in de déplacer le caract,re codé et tec+nique de la usique classique

pour ettre en avant le %ait que la musique parle à tous par le biais des émotions * Il convienten%in de desserrer les +iérarc+ies et les contraintes qui p,sent sur les interpr,tes pour %avoriser leur li!erté de suets ouant un r/le aeur au service de la réinvention dans l’interprétation$ au servicedu %aire vivre 6 du patrioine*

&’étude recoande de recentrer à la %ois les discours et les actions$ en prenant appui sur lese(périences e(istantes* Recentrer le concert classique$ pour lui redonner sa diension festive!Recentrer la prograation$ pour décloisonner les usiques* Recentrer la médiation$ pour sortir de l’idée que la usique serait ipossi!le à apprécier sans savoir préala!le* =ettre à dispositionsans en %aire une épreuve 6*** sortir de l’unisson des apprentissages pour se retrouver dans le

partage des éotions 6* Si la usique classique n’est pas par essence déocratique$ coe

l’+istoire encore proc+e de ses liens avec le naGise l’a rappelé$ elle peut 8tre actrice de déocratie

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lorsqu’elle et en partage le pouvoir des éotions*

7 regarder lhéritage institutionnel, on observe que le partage des émotions a été plus oumoins investi comme enjeu démocratique!

&’anal"se de la déocratisation s’est principaleent développée autour de deu( a(es$ celui qui et

en tension déocratisation et déocratie culturelle d’une part$ celui qui pense les inégalités d’acc,set les %ores d’intervention pour " reédier au carre%our des issions des inist,res de la 4ulture$de l’Éducation nationale et de -eunesse et sports et des collectivités territoriales d’autre part* 7 cesapproc+es il " a lieu d’adoindre une ré%le(ion sur la place de l’éotion usicale$ sa valorisation$ sadévalorisation ou son invisi!ilité dans l’+istoire de la politique culturelle à travers les discours deses principau( acteurs*

&e oent =alrau(&andoWsNi est caractérisé par une politique de l’émotion privée$ ais quin’est pas +oog,ne* #our =alrau($ l’éotion est le vé+icule de la révélation est+étique et le levier de la li!erté* Il s’agit de la ettre à disposition du plus grand no!re$ ais ce plus grand no!reest considéré individuelleent et l’éotion reste attac+ée au c+ap privé* En ce qui concerne

Lando8s9i$ si sa politique de l’enseigneent usical poursuit une visée e(pliciteentdéocratique$ la di%%usion en revanc+e %avorise une émotion réservée au( éloanes$ réservée aurépertoire et à la tradition* 7 l’inverse$ le oent *leuret privilégie l’éotion sonore dans la cité*Il vise une trans%oration réciproque de la usique et de la société* &oin d’une logique de prestige$il dé%end la diversité des usiques$ toutes égales en dignité : 4e qui est universel c’est lacounication par le son* #as la usique$ car elle est ultiple* 6

4es deu( conceptions de politique usicale peinent à s’articuler* 4oe en téoigne le con%litidéologique autour de la f"te de la musique qui s’est étendu usqu’au dé!ut des années 2000 avecle reet du ilieu pro%essionnel et la %ronde des intellectuels conservateurs* 4oe le rév,le plusréceent la di%%iculté du ilieu classique à sortir de ce qu’il consid,re coe sa di%%érence$ pour

penser des eneu( couns avec les autres disciplines* @ne polarité o< le et :$ présent dans la%orule artistique et culturel 6$ reste en suspens* 4ette polarité érite d’8tre rée(ainée$ entenant copte du potentiel d’éancipation des Cuvres$ du potentiel de contri!ution des personneset du potentiel déocratique du partage des éotions$ qui sont de plus en plus revendiqués dans lec+ap de la pensée est+étique$ uridique ou politique$ ais aussi sous l’e%%et des nouvelles

pratiques dans l’environneent nuérique*

Le monde classique est également marqué par son héritage esthétique!

&e onde de la usique classique est +éritier de conceptions est+étiques %ortes et pourtant peu

e(plicitées$ coentées$ critiquées ou revendiquées* 4ette a!sence dans le dé!at fragilise le ilieuclassique aussi !ien dans ses c+oi( que dans sa légitiité*

&a conception d’une musique autonome$ indépendante du conte(te dans lequel elle est créée etre;ue$ pur p+éno,ne porteur de valeurs transcendantes et universelles$ qui lui perettentd’éc+apper à l’usure du teps$ est celle de la usique a!solue 6* Dans cette conception qui trouveses racines au XIXe si,cle$ la valorisation de la usique instruentale conduit à voir dansl’orc+estre son a!outisseent collecti% et dans le quatuor à cordes son la!oratoire radical*

&a structure de la politique usicale en est %orteent arquée* &e no"au institutionnel$ lui aussiissu du XIXe si,cle$ s’est trouvé consolidé et ren%orcé dans les prei,res actions du service puis de

la direction de la usique* &e od,le de lorchestre et du répertoire s5mphonique en constitue la

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trae doinante$ " copris dans les conservatoires*

Retenons aussi$ dans les écrits t+éoriques$ tout ce qui touc+e à l’expérience découte de la usique*Vn " o!serve une critique sév,re de l’éotion$ tandis que l’écoute structurelle est prescrite* Du %aitde l’autonoie de la usique$ l’e%%et social de ces ré%le(ions n’a pas droit de cité* #ourtant ledédain de lémotion sensible$ quali%iée de vulgaire$ conduit au re%us$ tant de populariser la

usique classique que de considérer les autres usiques$ et au reet du partage déocratique deséotions*

Des conflits plus ou moins lisibles et des polémiques récurrentes attestent de cette délicategestion actuelle de lhéritage classique!

&e dou!le +éritage institutionnel et est+étique con%ronte les acteurs du c+ap classique à la di%%icilegestion de cet +éritage$ qui n’est pas sans produire des con%lits de lo"auté$ con%lits souventinvisi!les$ dont l’issue a pu varier selon les lieu( et les oents*

&a di%%icile articulation du projet artistique et du projet culturel de la #+il+aronie de #aris en

téoigne* &a %orulation des o!ecti%s coe les prei,res étapes de sa ise en Cuvre dénotentun tirailleent qu’il conviendrait de caractériser$ car il est suscepti!le de !rider l’énergie nécessaireà l’a!outisseent du proet* &’e(eple de la utation opérée en Fngleterre dans les années 1PP0sous le dou!le e%%et de l’initiative des orc+estres et de la ré%ore de l’enseigneent téoigne de la

possi!ilité de prendre position et d’e(ainer sur quels ressorts discursifs et quelles actions demédiation ils ont pris appui$ grTce notaent à une perspective élargie qui %ait place à l’+uain etau partage*

En pleine lui,re cette %ois$ le ilieu de la usique classique a été traversé par plusieurs poléiques* =ais elles n’ont pas été ises en dé!at et ont été considérées coe classées d,s lorsque le sou%%lé reto!ait* Vn o!serve pourtant une récurrence des oti%s et une dégradation du tonqui ontre qu’elles sont loin d’8tre résolues* D’o< la volonté de %aire éerger les points counsde ces di%%érentes querelles qui ont touc+é aussi !ien la usique conteporaine que lesconservatoires$ sans ou!lier la poléique autour du ouveent de la usique ancienne*

Dans la virulence du ton$ il convient d’entendre le lot de déceptions$ incopré+ensions$ %rustrations$décourageent* 4e qui se oue dans l’idée d’un déclin ou dans les logiques de rejet en bloc$ ce sontdeu( p+éno,nes liés : une difficulté à habiter le présent et un ébranlement dordre identitaire*Devant l’incapacité à ettre en dé!at les con%lits de valeur$ ce qui prend le pas sur la ré%le(ion$ c’estla col,re ou le reet d’autrui$ qui con%ortent %inaleent l’inertie et les corporatises* Et le pu!lic$ ou

plut/t l’entité %ictionnelle pu!lic 6$ est invoquée coe pour %aire penc+er la !alance$ voire

tranc+er ce qui est présenté coe irréconcilia!le* ;ettre des débats et des récits à louvrageappara?t alors coe urgent$ sur l’aventure !aroque coe aventure conteporaine$ sur laquali%ication de la usique conteporaine en teres d’e(périence$ sur la coune e(igence quitraverse les di%%érents c+aps usicau( et pas seuleent celui du classique* En%in$ que ce soit du

point de vue des diensions de %oration et d’éconoie de la di%%usion$ ou du point de vueartistique et des pu!lics$ il appara?t nécessaire de renoncer à la bipolarité de la politique publiqueentre musique classique et musiques actuelles au profit de la valorisation dune diversitéexigeante!

La notion de bien commun, une référence pertinente et déjà utilisée!

Vuvrir une porte sur la notion de !ien coun$ aorcer une ré%le(ion sur la usique classique

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coe !ien coun$ a pour o!ecti% de poser quelques alons suscepti!les d’alienter uned"naique de pensée et de discours à propos de la usique classique* #oint de vue dépa"sant par rapport au( discours doinants de la usique classique$ le commun appara?t de plus en pluscoe le lieu privilégié d’ancrage ou de véri%ication des nouvelles légitimités*

#rincipe politique revivi%ié dans les années 1PP0$ la notion de !ien coun constitue* le doaine

de linappropriable et porte la dou!le critique du libéralisme et de la bureaucratie étatique* idu doaine de la propriété privée$ ni du doaine de l’État$ le !ien coun privilégie l’usage à la possession*

Élargie au( !iens culturels$ la notion de !ien coun soustend celle de patrimoine commun del’+uanité 6 et de bien culturel de lhumanité 6* &’Vrganisation des nations unies$ l’Vnu$reconna?t trois t"pes de !iens pu!lics ondiau( pari lesquels le patrioine %a!riqué par l’+oe*#ar ailleurs l’@nesco a%%ire d,s 1PQ2 la spéci%icité des !iens et services culturels est a%%irée dansla convention du patrioine ondial$ puis la Déclaration universelle sur la diversité culturelle'2001) et en%in la 4onvention sur la protection et la prootion de la dignité des e(pressionsculturelles '2005)*

&e c+ap uridique poursuit lenteent ses avancées* Son a!ition est de tepérer$ voire de contrer la progression des logiques éconoiques* Il s’appuie sur les positions %ortes d’acteurs culturels etles dé!ats sur le sens 8e de l’éconoie$ ais la situation reste %ragile* &a Belgique appara?tcoe un des rares e(eples de transposition en droit interne, %aisant reposer le référentiel descentres culturels sur le droit à la culture* &a >rance$ qui a signé les conventions entionnées plus+aut$ n’ouvre que progressiveent la porte$ et ce dans le doaine de la lutte contre l’e(clusion* Vnnote égaleent l’initiative de plusieurs départeents dans le proet #aideYa et l’avis récent du4onseil éconoique$ social et environneental '4eser) de la Région =idi#"rénées* Vn o!serveen%in un décalage croissant du droit d’auteur sur les usages dans la sp+,re du net*

En de+ors du c+ap uridique$ la notion de !ien coun invite à une ré%le(ion sur la capacité desinstitutions culturelles à "tre instituantes plut1t quinstituées$ c’estàdire à résister à l’inertie età la déterination +iérarc+ique de l’autorité$ qui entravent le pouvoir de l’iaginaire* S’inscriredans la perspective du coun serait de nature à %aire évoluer l’organisation des services de l’Étatainsi que la ission de ses opérateurs nationau(*

III &es actions


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répertoire geranique de développer le pu!lic$ les pratiques festivali#res ont pris le devant de lasc,ne à partir des années 1PQ0$ %avorisant à la %ois le développeent de répertoires alors en argede l’institution 'le !aroque coe le aGG) et l’intér8t du pu!lic local 'antes$ Fi(***)*

&’enregistrement a révolutionné le rapport à la usique au XX e si,cle* Fudelà du oent %ragileet unique du concert$ il a peris l’acc,s à un no!re iportant de répertoires et a institué de

nouvelles %ores d’écoute$ l’écoute distraite aussi !ien que l’écoute intie doestique$ loin desrituels sociau(*

>ace à l’apli%ication du ouveent de arc+andisation$ des pro%essionnels invitent à résister à latrans%oration tant du pu!lic en consoateur que des créations en !iens arc+ands* 7 cet égard$les captations dopéra rec,lent atouts et dangers* &es progr,s tec+niques ipactent positiveent laqualité des propositions de di%%usion grand pu!lic 'l’opération Vpéra d’été 6 de l’Vpéra nationalde #aris) ou d’actions en direction des eunes '&icerance .élévision 4ulture!o( qui

présente des captations$ des agaGines et de l’in%o$ l’Vpéra de 9ienne propose des anal"ses et des partitions pour accopagner ses captations$ l’ense!le Fccentus qui e(périente l’interactivité duultiécrans et la %orule de la We!série$ le &ondon s"p+on" orc+estra qui appro%ondit les

possi!ilités interactives entre di%%érents angles de lecture de la captation vidéo du concert etressources sur l’interprétation***)* Il dispose de jeux 'Ro"al Vpera Aouse***) ou d’applicationsco!inant des diensions éducatives et ludiques 'les orc+estres de Radio>rance$ la start up SonicSolveig***)* Des équipes de rec+erc+e préparent les utations ultiédias de deain : productioncolla!orative de docuents ultiédias$ gestion de la rééditorialisation$ création colla!orative***

&’e(périence se renouvelle égaleent au contact des formes nouvelles de présence dans lespacepublic* &’atténuation des %ronti,res entre espace privé et espace pu!lic$ initié par la %8te de lausique$ se prolonge auourd’+ui à travers di%%érentes %ores* Se développent notaent desopérations portes ouvertes >l’opération Tous à l’opéra depuis 200Q par la Réunion des opéras de>rance$ l’opération Orchestres en fête lancée et 200H par l’association %ran;aise des orc+estres*** Vules flashmobs réalisés dans l’espace pu!lic$ qui déplacent le lieu +a!ituel du concert* &es usiciensvont à la rencontre du pu!lic là o< il est$ soit pour proposer une %ore artistique en soi 'telle

qu’ Insula à 9ersailles avec des étoiles de l’Vpéra de #aris)$ soit pour inviter le pu!lic à participer 'Take the baton au centre coercial de la Dé%ense)* 4es opérations ouent de l’a!ivalence entrele caract,re ép+é,re de l’opération et sa di%%usion ondialisée sur le net 'la place de l’opéra deSa!adell$ le étro de 4open+ague$ le agasin =orrisons à &ondres***)*

Lapprentissage musical, dans lenseignement général et dans lenseignement spécialiséconnait aussi des transformations!

Dans l’enseigneent général$ les enseignants d’éducation usicale d’une part et les usiciensintervenants %orés dans les 4entres de %oration des usiciens intervenants '4%i) d’autre part$assurent la !ase de la présence éducative pour la usique$ par%ois coplétée et enric+ie par des

résidences d’artistes* 4oncernant les parcours déducation artistique et culturelle$ les avancées

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régleentaires coe(istent avec des incertitudes sur leur ise en Cuvre e%%ective$ largeentconditionnée par l’évolution de la %oration initiale et continue des enseignants et des artistes*&’e%%et de la présence des artistes dans les écoles$ de l’avis d’Flain [erlan$ est dou!le$ sur l’art etsur l’institution éducative dont elle contri!ue à trou!ler l’io!ilité* En%in$ concernant l’eneu desoutils usicau( nuériques à l’école$ il s’agit selon =eirieu d’adopter une perspective large$ voireant+ropologique$ en e(ainant les conditions dans lesquelles ces outils peuvent contri!uer à

l’éergence de la pensée*

Dans l’enseignement spécialisé$ la question de la prise en copte de la diversité des attentes du pu!lic en teres de parcours et de répertoires %ait dé!at* ?icolas @troesser constate la prégnance duod,le +istorique du 4onservatoire de #aris en dépit d’attentes nouvelles et des options prises par l’État depuis =aurice >leuret* #our re%onder le od,le des conservatoires dans une perspectivedéocratique$ il estie nécessaire de dépasser lopposition des méthodes et de défendre lapluralité des parcours* ;arie-;adeleine Ar5nen propose à cet égard de nouvelles orientationsen teres d’a!ition et d’organisation des conservatoires qui répondent à la diversité des attentes*

La participation des personnes!

&a notion de participation des personnes évolue* =8e si elle continue de couvrir la pratique desamateurs$ elle s’étend de plus en plus au( projets participatifs* Selon l’V!servatoire des

politiques culturelles$ la participation à la vie culturelle se!le se développer en >rance et àl’étranger par epileent avec les autres pratiques$ sans que soient e(ainés les o!ecti%s et leseneu( potentielleent contradictoires des politiques pu!liques qui s’" c/toient*

&es dispositi%s participati%s viennent en e%%et !ousculer les r/les éta!lis* RaphaBle Can+on o!servecoent le spectateur se retrouve en position d’acteur et coent l’artiste devient un tiersautorisé 6$ c+argé de %aire e(prier et de trans%orer l’intie des personnes pour le rendre

partagea!le pu!liqueent et collectiveent* &’Cuvre " est dé%inie oins coe o!et que coe processus o< les personnes peuvent 8tre en situation de cocréation* Il s’agit$ pour les éta!lisseentsculturels$ de sortir des logiques e(clusives de production et de di%%usion pour proposer des espaces

perettant de vérita!les e(périences sensi!les$ des parcours d’e(pression et d’éancipationculturelle individuelle et collective*

Si no!re d’e(périences téoignent de la rec+erc+e de nouvelles formes de cito5enneté dans$ à partir et autour de l’e(périence artistique 'Sené dans le =or!i+an)$ d’autres en revanc+e ont pu %airel’o!et d’une instrumentalisation politique '&"on)*

Dans le c+ap usical$ apr,s la déarc+e d’


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développeent des interactions culturelles* &a notion de trajectoire des personnes peret d’ensortir et d’éviter l’ipasse d’une dé%inition statique de l’identité culturelle* En adoptant une

perspective éancipatrice$ les artistes et les pro%essionnels de la culture peuvent en e%%et 8tre vuscoe des apporteurs de ressources$ depuis l’isoleent de leur c+a!re coe dans la relationdirecte avec les personnes*

&a dé%inition de la édiation conna?t des variantes no!reuses usqu’à la définition extensived


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étiers et de l’eploi 'Roe)$ les codes de la oenclature d’activités %ran;aises 'a%)*** @nc+antier doit égaleent 8tre ené avec les instances paritaires$ coe la 4oission paritairenationale eploi %oration du spectacle vivant '4pne%Sv) qui l’ont usqu’à présent e(clu de leur c+ap$ ce qui !loque toute évolution en ce sens de la %oration dans le c+ap du spectacle vivant*

&ne formation à structurer!

&a nécessité de structurer l’enseigneent de la édiation dans les éta!lisseents supérieurs 4ultureappara?t à la lui,re de l’antériorité anglaise et du !esoin de copléter l’o%%re universitaire*

@n état des lieu( de l’o%%re actuelle de %oration initiale à l’éducation artistique et culturelle dansles éta!lisseents supérieurs 4ulture a été aorcé par le secrétariat général du inist,re de la4ulture en 201K* Il rév,le$ pour la usique$ une hétérogénéité des propositions >en quantité et encontenuF, un manque de méthode de co-construction et une certaine confusion entre lesnotions denseignement spécialisé et déducation artistique et culturelle* &a capagned’+a!ilitation pourrait 8tre l’occasion de clari%ier les o!ecti%s et d’articuler ces deu( prioritésinistérielles que sont la structuration de l’enseigneent supérieur et le développeent de

l’éducation artistique et culturelle* 7 l’instar d’autres éta!lisseents$ il %audrait étudier la possi!ilitéde parcours construits en partenariat avec les grandes écoles ou l’université*

&’o%%re de formation continue à la édiation usicale est non seuleent dispersée ais tr,s peudéveloppée* &’association %ran;aise des orc+estres a is en place depuis 200M des %orations aur"t+e o"en de 3 ours par an$ qui ont touc+é un petit no!re de usiciens appartenant à oinsd’un tiers des orc+estres e!res* Il en e(iste aussi dans les orc+estres de eunes$ coel’Vrc+estre %ran;ais des eunes ou le -eune orc+estre atlantique* Dans un certain no!red’ense!les indépendants ou d’orc+estres$ c’est la volonté du directeur usical et la personnalitédes responsa!les de la édiation qui ont su entra?ner les usiciens dans une évolution o< la%oration continue s’est %aite sur le terrain*

&es organises %inan;ant la %oration continue coe le 4entre national de la %onction pu!liqueterritoriales '4n%pt) ou l’Fssurance %oration des activités du spectacle 'F%das)$ qui ont en c+argeles %orations courtes$ ont réceent inscrit les %orations à la édiation culturelle coe une

priorité* En revanc+e la 4pne%sv les e(clut du répertoire des %orations longues$ au oti% que cesétiers et ces activités ne %eraient pas partie de leur c+ap*

&e groupe des éta!lisseents pu!lics du inist,re de la 4ulture$ réuni par le secrétariat général en201K$ a insisté sur le anque de %oration des enseignants de l’Éducation nationale$ d’o< l’accentque ces éta!lisseents ettent sur la formation des enseignants et des relais du champ social$

ainsi que la constitution de dossiers pédagogiques* &a o!ilisation pro%essionnelle autour de Labelle saison aec l’enfance et la jeunesse Z %orte dans le réseau des opéras de >rance$ inventive c+eGcertains e!res de la >evis et réservée à l’association %ran;aise des orc+estres Z a peris desoulever la question de la %oration dans les conservatoires supérieurs* Il en ressort un !esoin detravailler sur les ré%érentiels$ ce que se!le con%irer l’anal"se du questionnaire adressé au(éta!lisseents supérieurs*

&ne recherche à construire!

&a rec+erc+e universitaire sur la édiation culturelle s’appuie sur un no!re croissantd’éta!lisseents culturels$ depuis la ise en place des #artenariats Institutions4ito"ens pour la

rec+erc+e et l’innovation '#icri) par certains conseils régionau(* &e proet l"onnais de l’Fgence

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nationale de la rec+erc+e 'Fnr) #oléart 6 s’inscrit dans le c+ap de l’éducation artistique* Enrevanc+e$ le prograe %rancoalleand de rec+erc+e sur le droit à l’éducation artistique etculturelle$ porté par une université alleande$ est conduit c/té %ran;ais par l’V!servatoire des

politiques culturelles de Oreno!le avec le concours d’universitaires$ ais aussi d’artistes et deresponsa!les culturels*

&e développeent de la rec+erc+e sur la édiation usicale représentant un enjeu essentiel de laréflexion et de lévaluation des politiques de renouvellement des publics de la musiqueclassique$ il convient de susciter l’investisseent des éta!lisseents d’enseigneent supérieur etdes éta!lisseents de création et de di%%usion dans la rec+erc+e sur la édiation usicale* Fu seindu groupe de travail de la Dgca sur la rec+erc+e$ réunissant des inspecteurs des quatre coll,ges$ il aété acté que la rec+erc+e couvrait l’ense!le des issions de la Dgca 'création !ien sr ais aussiinterprétation$ édiation$ sans ou!lier la pédagogie et l’acoustique***)

uatre volets sont à considérer* &a édiation usicale étant une pratique relativeent récente$ ils’agit de réunir les téoignages des preiers édiateurs ipliqués dans des actions de édiation$a%in de constituer les sources historiques de la rec+erc+e* =ais audelà de la ré%le(ion sur

l’+istoire$ la rec+erc+e est aussi un outil quotidien perettant d’e(périenter puis de capitaliser lese(périences enées pour le renouvelleent des pu!lics* #our éviter l’écueil du %oratage etconserver une capacité d’innovation$ ce sont des +a!itudes de travail qui doivent évoluer entrouvant une place pour une réflexion de t5pe 0 laboratoire :* 4es %o"ers de rec+erc+e sontnécessaires pour nourrir les contenus des formations à la médiation* &a rec+erc+e représente par ailleurs un levier pour dépasser la con%usion des o!ecti%s dans la plupart des proets des p/lessupérieurs$ celui de &ille %aisant e(ception par la clarté de ses énoncés* En%in$ les étudiants desconservatoires supérieurs devraient pouvoir mener des travaux de recherche sur la médiationmusicale est un dernier éléent du dispositi%* &’e(eple des odalités de t+,ses conduites àl’université @qa de =ontréal$ si elle n’est sans doute pas encore re dans le conte(teuniversitaire %ran;ais$ pourrait du oins servir de rep,re pour les travau( de rec+erc+e validés par les dipl/es d’éta!lisseent*

&’institution requiert l’organisation d’un regard critique pour rester créative et déocratique* &a%oration continue à la édiation et la rec+erc+e sur la édiation peuvent en 8tre des volets%éconds$ à travers une saine tension entre les actions conduites par les éta!lisseents culturels et lesré%le(ions conduites dans les éta!lisseents supérieurs$ qui suppose à la %ois une séparation et unearticulation des r/les de c+acun dans ces doaines*

#our la édiation plus que pour tout autre doaine$ le c+oi( d’une recherche participative est uneneu pu!lic et les évaluations conduites par l’Vpéra de &"on dans ce doaine ontrent que la

pertinence des o!ecti%s se nourrit de la rencontre entre évaluation et rec+erc+e*Des actions riches mais encore trop hétérog#nes dans leurs visées et leurs mo5ens!

Depuis une trentaine d’années$ les actions de édiation enées par les éta!lisseents culturels sesont !eaucoup développées quantitativeent et qualitativeent$ allant de plus en plus vers desdéarc+es actives et des logiques de participation* &a %a;on dont les éta!lisseents pu!lics duinist,re de la 4ulture ont investi ce doaine peut 8tre o!servée sous di%%érents angles*

Lintitulé et lorganisation des services est souvent un révélateur de la place des pu!lics dansl’éta!lisseent* &es intitulés oscillent entre trois principales %orulations : service des pu!lics$

service éducati% ou service de la édiation* Ils sont rattac+és à une direction$ soit de la

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counication$ soit du développeent$ soit de la draaturgie 'Vpéra de #aris)$ soit sont dispersésentre diverses directions '4ité de la usique)*

La formulation des enjeux rév,le une grande hétérogénéité de principes et dobjectifs* Soit lesissions découlent des contenus artistiques 'initiation à l’art l"rique et c+orégrap+ique)$ soit c’est laquestion de l’acc,s à la culture qui est ise en avant$ soit c’est le développeent personnel et

critique dans une perspective d’éancipation* 4+aillot revendique son travail de édiation aucroiseent de ces trois d"naiques et a%%ire l’iportance de la qualité de la relation* En usique$certaines équipes artistiques coe l’Vrc+estre national d’\lede>rance ou l’Vrc+estre de c+a!rede #aris ont su créer une %orte d"naique c+eG les usiciens autour de cette 8e perspective*Sa!ine Deville a%%ire que les actions de édiation prennent sens dans un énoncé d,s lors qu’ellessont aniées d’une pensée sur le conte(te et les o!ecti%s qui sait 8tre critique*

La mesure budgétaire des actions de édiation n’est pas réalisée pour le oent* 4ertescople(e du %ait du croiseent des %inanceents pu!lics avec le écénat$ elle est d’autant plusnécessaire qu’elle est un des éléents de légitiation* Elle passe par une clari%icationét+odologique et une ré%le(ion sur l’indicateur de per%orance 21 du prograe 22K$ qui

pourrait s’appu"er sur les propositions de l’Vpéra de #aris*

&’e(aen des %ores de édiation passe au préala!le par les documents de communication et parles grilles tarifaires* En plus des anal"ses de l’étude des discours par le la!oratoire .ra du 4nrs$on constate que la plupart des éditoriau( %ont peu de place au( actions de édiation$ les laissant à la

périp+érie du proet de l’éta!lisseent* 4oncernant les politiques tari%aires$ un certain no!red’études concluent que le pri( ou le su!ventionneent de la deande 'à travers les c+,ques oucartes culture is en place par les collectivités territoriales) oue un r1le mineur dans lecoporteent des pu!lics et que leur e%%icacité est conditionnée par l’e(istence d’actionsd’accopagneent$ de édiation* 4es études rearquent que les e(périences de gratuité ont certes

peris de diversi%ier les pro%ils ais en 8e teps ont conduit à des +ausses de pri( pour encopenser le cot '20032010)* &es données couniquées dans les rapports d’activité par leséta!lisseents pu!lics de la usique sont insu%%isantes pour conduire une anal"se de leur politiquede tari%ication* Sans doute une étude glo!ale seraitelle nécessaire pour définir une méthodologiecommune à l’ense!le des éta!lisseents pu!lics relevant de la Dgca

&’accueil en salle passe peu par la parole pour les éta!lisseents de usique et le plus souvent par l’écrit* &es notes de programme$ généraleent concentrées sur les Cuvres$ adoptent le plussouvent un contenu didactique et un ton neutralisé* Rares sont les lieu( qui ettent en avant lesinterpr,tes 'Vpéra de &ille) %avorisant le potentiel relationnel et leur %onction de passeurs*

Les trois établissements publics!En dépit de leur statut coun$ les trois éta!lisseents pu!lics de la usique disposent de o"enstr,s di%%érents$ qui e(pliquent pour une part la place qu’ils accordent à la édiation* &a 4ité de lausique développe des actions tr,s diversi%iées qui téoignent de son investisseent sur l’ense!le du c+ap de la édiation : rencontre avec les Cuvres et avec les artistes$ ateliers de

pratique artistique$ production de ressources et plus réceent proets participati%s$ en s’adressantaussi !ien au pu!lic individuel 'adultes$ en%ants et %ailles) qu’au( scolaires et au( pu!lics duc+ap social* &es actions de édiation conduites par l’Vpéra national de #aris sont égaleentultiples : trois prograes ' activités eune pu!lic 6$ di( ois d’école et d’opéra 6 et opérauniversité 6) proposent des spectacles pour le eune pu!lic et des concerts éducati%s$ des proets

participati%s$ des ateliers de sensi!ilisation par la pratique$ des visites$ des rencontres$ des

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con%érences$ des acc,s au( répétitions*** à destination égaleent du pu!lic individuel aussi !ien quescolaire ] notaent en réseau d’éducation prioritaire ] ou universitaire* &’Vpéracoique n’aquant à lui que peu développé les actions de édiation et des interrogations peuvent 8tre soulevéesconcernant l’organisation et les o"ens ais aussi les visées de ces actions*

4oe pour la %orulation des eneu($ la conception des actions de édiation rel,ve soit d’une

o%%re plus ou oins liée à la prograation 'répétitions pu!liques$ école du spectateur$ rencontreavec les créateurs$ concerts éducati%s$ ateliers de pratique artistique)$ soit d’une déarc+e de proetconstruite en partenariat avec des enseignants ou des acteurs du onde associati%*

FsseG naturelleent$ les dossiers pédagogiques qui accopagnent les actions éducatives proc,dentle plus souvent à partir de l’Cuvre dans le c+ap de l’opéra et de ani,re t+éatisée dans les sallesde concert* 4ertains optent pour une présentation +istorique peu connectée à des e(eplesusicau( 'Vpéra de #aris et Vpéracoique)$ d’autres pour une présentation de la note d’intentiondu responsa!le artistique à laquelle s’agr,gent ensuite les autres éléents 'Vpéra national deBordeau()$ d’autres en%in construisent les dossiers dans un environneent ultiédia qui %aciliteles liens entre écoute$ lecture de la partition et coentaires anal"tiques '4ité de la usique)$ qui

engagent une conception du rapport à l’Cuvre et à sa signi%ication conteporaine*

&es concerts éducatifs$ en plus de la qualité de réalisation artistique$ appellent une approc+espéci%ique* &es usiciens " trouvent d’autant ieu( leur place qu’ils sont accopagnés par unédiateur en aont ou pendant le concert* &e r"t+e des interventions orales et leur viséeconditionne l’optiisation de la découverte pour les en%ants$ et cela %onctionne d’autant ieu(qu’elle est centrée non pas sur l’acquisition d’un savoir o< la usique serait réduite à une %onctionillustrative$ ais sur l’e(périence sensi!le$ o< la capacité de r8verie$ d’éulation ou d’anticipationdu récit sont décisi%s*

&a conception de spectacles à destination du jeune public est un la!oratoire particuli,reente(igeant de la création* @ne qualité de présence d’autant plus +a!itée " est requise que le pu!lic est

eune$ de l’avis des artistes coe des pédops"c+iatres*

&es ateliers de sensibilisation à la pratique poursuivent aussi des o!ecti%s à la %ois culturels etsensi!les* 4ulturels$ à travers tel ou tel instruent qui peret de présenter une diversité derépertoires 'populaires coe savants$ d’ici coe d’ailleurs) et d’usages '%il$ pu!licité)*Sensi!les dans le contact sonore et vi!ratoire$ qui ne se con%ond pas avec un apprentissage ais

peut susciter un désir d’appro%ondisseent*

&es pratiques collectives se sont développées sous des %ores variées* &e prograe Demos$

présenté coe un proet de déocratisation culturelle$ s’est %i(é un dou!le o!ecti% artistique etsocial* Si l’adoption d’un enseigneent centré sur la pédagogie collective et l’oralité atteste d’unevolonté d’austeent à des en%ants éloignés de la usique classique$ le prograe rencontre desécueils divers : a!andons$ pro!l,es de %oration des intervenants et d’organisation$ alentendusculturels et plus généraleent caract,re %lou des %inalités du proet* 7 cet égard$ le usicologueOeo%%re" BaNer questionne le "t+e construit autour d’ !l Sistema et notaent sa diensionéancipatrice* &es orc+estres à l’école se sont construits sur une autre logique* En lien avecl’institution scolaire et le plus souvent avec les enseignants des conservatoires$ l’écart est oindrequ’entre les relais du c+ap social et les usiciens des orc+estres* #ar ailleurs l’inscription dans ladurée est %acilitée par le cadre* &a progression du no!re d’orc+estres à l’école est %orte$ de 150 en200H à plus de 1000 en 201K et concerne pr,s de 30 000 en%ants en septe!re 201K*

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&a restitution des actions de édiation ipose de la ustesse pour ne pas se trans%orer enopération de counication* 4’est dans cet espace 'en salle ou à travers un Dvd) que se rév,le lanature de lengagement de linstitution et sa capacité relationnelle$ dans le respect et dansl’e(igence réciproques* 4’est le oent non pas tant de véri%ication d’un résultat artistique quin’est sans doute pas la visée prei,re$ que de la présence d’un processus à la croisée des cultures*D’o< l’intér8t de dispositifs dévaluation participatifs coe les a e(périentés l’Vpéra de &"on*

Si la édiation est désorais intégrée dans les issions de la plupart des éta!lisseents pu!lics duinist,re de la 4ulture et d’un grand no!re d’éta!lisseents culturels$ il convient de ieu( laquali%ier$ d’en a%%iner l’adresse$ de ieu( concerter et colla!orer$ de ieu( investir l’outilnuérique coe ressource coune et donc traversée de sens*

4oe pour les politiques tari%aires$ l’iplication dans les prograes en direction des pu!licséloignés de l’o%%re artistique$ et notaent dans la mission Civre ensemble$ n’est passu%%isaent visi!le dans les rapports d’activité et un travail de ét+odologie perettrait sansdoute d’en réa%%irer l’iportance et la nécessaire valorisation*

= Les pratiques des publics dans les politiques publiques des collectivités territoriales et danslévaluation!

4onsidérant la place de récepteur traditionnelleent attri!uée au pu!lic$ il va s’agir ici d’anal"ser les nouveau( dispositi%s participati%s dans les c+oi( de politiques pu!liques et dans les dispositi%sd’évaluation* 4es dispositi%s %ont l’o!et de rec+erc+es et de t+éorisations$ 8e si leur réalité restetr,s arginale*

Les enjeux des dispositifs participatifs!

RaphaBle Can+on présente les eneu( des dispositi%s participati%s$ du point de vue des politiques pu!liques des collectivités territoriales* Inscrits pour la plupart dans les proets soutenus par lespolitiques de la ville$ les dispositi%s participati%s sont envisagés coe une odalité de ise enCuvre d’une action sociale articulée à un proet ur!anistique* Ipulsé par la puissance pu!lique$ceu(ci visent à ren%orcer le sentient d’appartenance d’une population à un quartier ou à une ville*

4es eneu( ipactant la co+érence et le développeent du territoire$ plusieurs collectivitésterritoriales ou associations rasse!lant des élus locau( s’engagent dans ce t"pe de proets* La*édération nationale des collectivités pour la culture '>ncc) propose dans sa lettre d’orientationde anvier 2013 d’évoluer de la déocratisation à la déocratie culturelle$ de passer de la posturede l’o%%re à celle de l’écoute* Il s’agit de positionner la personne$ tant réceptrice que productrice

au centre de gravité des politiques pu!liques de la culture 6 et de valoriser à la fois laffirmationdes identités culturelles et les interactions avec les autres cultures*

&a ville de Rennes a initié en 2011 une ré%le(ion sur les ét+odes participatives avec les acteursculturels$ avec pour o!ecti% de perettre à c+acun d’eu( de ieu( se situer$ de partager desvaleurs et de s’inscrire dans des o!ecti%s partagés 6* Elle a égaleent ipliqué plusieursdélégations et services unicipau( pour que les institutions rennaises ,nent à !ien ce prograeà l’a!ition cito"enne résué dans un triple I 6 : inviter$ initier$ instruire*

Les publics, objets et sujets de lévaluation!

=ettre le pu!lic au centre de l’anal"se$ c’est la ission qui ’a été con%iée à #oitiers par le

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directeur général de la création artistique et qui a été réalisée avec les orc+estres et la sc,nenationale$ suite à la deande de la Drac et de la ville courant 2013* 4ela a produit un décentrementportant sur le sens des actions conduites par les structures$ oins e(clusiveent artistique J sur l’intér8t de ettre en coun des savoir%aire$ des initiatives et des évaluations des actions deédiation J et en%in sur la ét+ode de la ission qui$ pour ettre en ouveent desreprésentations$ a pris appui sur le collecti%* En e%%et$ la ét+ode participative peret à la %ois une

eilleure prise de conscience des eneu( et la satis%action d’en e(plorer les pistes concr,tes*

&’iplication des acteurs à l’éc+elle des services départeentau( %aisait l’o!et d’une rencontre àBel%ort en %évrier 201K* &à aussi$ la nouveauté résidait dans la participation des acteurs àlélaboration du sens de leur activité* En prenant pour +oriGon les droits culturels$ ils étaientinvités à penser les odalités de l’évaluation qualitative et ont %ait éerger des indicateursnouveaux coe celui des interactions entre les établissements culturels*

&es %inalités et les odalités de l’évaluation connaissent des évolutions %ortes* Du c/té des grandscorps d’inspection$ se dessine une dou!le tendance : d’un c/té privilégier le conseil, les études et laprospective plut/t que les inspections e(post$ de l’autre se positionner dans un environneent

cople(e o< d’autres concourent à l’évaluation 'services déconcentrés$ agences$ opérateurs***)*

&a société %ran;aise d’évaluation 'S%e) et le centre européen d’e(pertise Euréval contri!uent à laré%le(ion* &a rédaction d’une charte de lévaluation en G44H par la @fe inscrit pari les o!ecti%sde l’évaluation de permettre aux cito5ens dapprécier la valeur des actions publiques 6* Dansune approc+e plus pragatique$ Euréval ré%léc+it sur la capacité de c+angeent et conclut que leslogiques d’appropriation sont plus e%%icaces que les logiques prescriptives*

&es travau( universitaires ou d’intellectuels questionnent égaleent le od,le actuel del’évaluation* 4ertains proposent de ré%léc+ir à la %ois au( liites de la rationalisation et au( enjeuxde contr1le et de pouvoir qui le soustendent* D’autres s’orientent vers de nouveau( ré%érentielsd’évaluation* Dans ce dé!at$ il est iportant d’éclairer les positions* &es tenants de l’ évaluationparticipative estient nécessaire de construire des espaces de déli!ération$ o< la légitiité estassurée par la participation des parties prenantes* &es tenants de l’évaluation dissociée ouindépendante reprennent la posture traditionnelle d’une évaluation autonoe$ rigoureuse etipartiale* #our #+ilippe >réeau($ cette posture est pro!léatique$ en tant qu’elle se pose dansune légitiité descendante : coe une réalité qui s’iposerait au( acteurs et coe le %ruitd’une e(pertise 6*

Dans le proet de service de la Dgca$ le Service de l’inspection de la création artistique 'Sica) ouvrela porte de l’e(ploration de nouvelles ét+odes$ notaent d’évaluation participative* &a ise en

place d’un c"cle de rencontres sur ce t+,e a été annoncée pour 2015* 4ette perspective soul,vedes inquiétudes de voir diinuer la légitiité du service et d’ouvrir à de nouvelles ét+odes*Reconna?tre la place des autres évaluateurs non seuleent conduit à penser les ét+odes encopléentarité et en su!sidiarité de ceu(ci ais aussi peret d’articuler sa légitiité sur saspéci%icité* &’introduction de nouveau( outils au Sica perettrait d’avancer égaleent dans cettedirection 'éla!oration d’un guide de l’autoévaluation$ ise en place de réunions de diagnostic

préala!les au déclenc+eent d’une ission$ ise en place d’un processus visant à proposer uncadre pour les évaluations participatives)*

&a co!inaison de la ré%ore territoriale$ de l’évolution des issions de certains conseillers et de la progressive ouverture et réutilisation des données pu!liques conduit égaleent à repenser la

complémentarité des lieux dévaluation et leur finalité au service des cito5ens*

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IG 2réconisations

J- Les chiffres

Kbjectif ;ettre les chiffres au service dun projet politique!

I- ;ettre les personnes au centre des études c+i%%rées*

En %avorisant la production de données qui rendent copte de la pluralité des gots$ des traectoiresindividuelles$ des variations territoriales*

En esurant la capacité des éta!lisseents culturels d’un 8e territoireà organiser des parcours dans le teps et entre di%%érents éta!lisseents culturelset à accueillir la diversité culturelle*

2 Jmpliquer les personnes dans la fabrication et linterprétation des données!

En %aisant de la odernisation de l’action pu!lique$ une occasion déocratique et pas seuleenttec+nocratique*

En prévo"ant une représentation des publics dans lKbservatoire prévu par la loi sur la création$a%in qu’ils soient partieprenante du dé!at sur la production et l’interprétation des c+i%%res* Enaénageant au sein de l’V!servatoire un dé!at sur le pourquoi des c+i%%res tout autant que lecoent*

3 >aire évoluer les outils dobservation*

En inscrivant$ dans les rapports d’activité des opérateurs nationau($ des éta!lisseents des la!els etdes réseau($ 3 principau( ites : non seuleent la fréquentation$ ais aussi la médiation et lestrajectoires!

#rogresser dans la comptabilisation des données Dgca pour le Rapport annuel de performancedestiné au( parleentaires$ en accopagnant les réseau( sur le plan ét+odologique pour

perettre au oins de coparer 'par e(*$ éviter les tranc+es d’Tge incopati!les) et au ieu(d’agréger les données*

K Frticuler les c+i%%res avec les témoignages et les représentations*

En créant un lien permanent entre l’observation des pu!lics$ l’aniation de la ré%le(ion desservices c+argés de la médiation dans les éta!lisseents et la recherche universitaire dans unelogique d’évaluation partagée*

En étudiant les représentations et les discours* En e(périentant les outils de We! design$ pour conna?tre les représentations et les discours qui se développent dans la sp+,re internet* En étudiantla possi!ilité d’un partenariat avec le =ediala! de Sciences #o #aris$ autour du logiciel Sven* Ens’inscrivant activeent dans le ouveent lancé par l’open data"

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JJ- Discours

Kbjectif faire évoluer les discours, en partager les enjeux

5 4onduire une réflexion sur les valeurs communes à l’ense!le du c+ap usical$ notaententre les usiques classiques et actuelles*

En coandant une étude des discours$ parall,le à celle qui a été enée pour les usiquesclassiques$ dans le c+ap des usiques actuelles J un élargisseent au( autres c+aps artistiquesde la Dgca pourrait 8tre envisagé*

En ettant en place un groupe de travail à la Dgca c+argé d’organiser cette ré%le(ion*

M Krganiser le débat avec les pro%essionnels de la usique classique*

En inscrivant dans les ca+iers des c+arges des éta!lisseents pu!lics nationau( et des réseau( laission d’anier la ré%le(ion et la rec+erc+e sur les pu!lics*

En ettant en place la rencontre avec les pro%essionnels prévue dans la convention avec lela!oratoire du 4nrs$ qu’il revient à la délégation usique d’organiser*

Q Stiuler$ produire et valoriser la production danal5ses et la recherche sur les discoursinstitutionnels et t+éoriques de la usique classique*

Et notaent interroger la place accordée au( interpr,tes dans les discours conteporains*

En organisant une veille et en valorisant les travau( e(istants notaent dans l’aire européenne etdans l’aire %rancop+one*

En soutenant les proets de rec+erc+e*

H Caloriser lexpérience sensible dans les te(tes régleentaires*

En revisitant les te(tes régleentaires$ notaent les ca+iers des issions et des c+arges deséta!lisseents des la!els*

JJJ-


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Développer la formation continue en direction des usiciens d’une part 'cela inco!e au(conservatoires supérieurs$ au( réseau() et d’autre part en direction des relais dans l’enseigneentgénéral ou dans le c+ap social 'o%%re des éta!lisseents pu!lics nationau() et ipliquer lesorganises collecteurs des %onds de la %oration continue '4n%pt$ F%das$ @ni%oration***)

onstruire et valoriser la recherche sur la médiation :adopter une rec+erc+e participative perettant de croiser les savoirs des acteurs pro%essionnels etdes %orateurs des éta!lisseents supérieurs avec les espaces acadéiques de l’université$%avoriser la diversi%ication des approc+es 'sociologiques$ ant+ropologiques$ +istoriques$ sciences

politiques ***)créer une plate-forme sur la édiation :o!ecti% documentaire : réunir des éléents décrivant les actions les actions e(périentales enées

par les lieu( de création et de di%%usion ainsi que par les lieu( de %oration$o!ecti% professionnel : capitaliser les e(périences en organisant la circulation des in%orations etdes ré%le(ions concernant ces e(périences de édiation$o!ecti% politique : évaluer et valoriser les odalités de édiation$ partager les résultats de la

rec+erc+e par des pu!lications$dans les éta!lisseents supérieurs$ encourager la possi!ilité de th#ses sur la édiation$développer les partenariats internationaux$ par une présence active dans les réseau( e(istants enEurope et à l’international et par une veille sur les pratiques*


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équili!res !udgétaires qui en résultent*

II= ontribuer aux transformations en cours!

Avec l’Éducation nationale

ontribuer à la mise en Muvre des textes élaborés par et avec l%ducation nationale -en étant attenti% et disponi!le à un travail sur la %oration initiale et continue des enseignants$en coordonnant la production de données pédagogiques par les deu( inist,res$en dé%inissant les !ases counes de l’o!servation et de l’évaluation de l’éducation artistique etculturelle$en partageant la ré%le(ion sur les usages du nuérique dans la pédagogie de l’école*

Avec les collectivités territoriales

ontribuer au débat sur les missions des conservatoires en associant l’ense!le des parties prenantes au diagnostic sur la situation des conservatoires$

en valorisant les initiatives innovantes réussies$en re%orulant les %inalités dans un conte(te o< s’est développée la pluralité des attentes$en %avorisant l’organisation de la pluralité des parcours*

En accopagnant le développeent des pratiques collectives 'vocal et^ou instruental) pour tous'Tges$ niveau($ c+aps usicau() : par la veille des études disponi!les et par la proposition deodalités d’évaluation de ces dispositi%s$ notaent l’évaluation coparée de ces dispositi%s$ "copris Deos*

IG= Caloriser les personnes dans lévaluation!

En développant la place %aite au( pu!lics et au( actions de édiation dans les rapports d’inspection*

En constituant un groupe de travail peranent à l’inspection$ réunissant des inspecteurs del’ense!le des disciplines sur la question des pu!lics et de la édiation*

En ouvrant une veille sur les proets participati%s$ sur la rec+erc+e en ati,re de dispositi%s participati%s et sur les évolutions de la place qui " est %aite dans les discours de politique culturelle*

En développant la ré%le(ion sur l’évaluation participative : par l’organisation de ournées de%oration et de rencontres*

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@ommaire

Jntroduction

F^ &es eneu( : pourquoi une étude des pu!lics de la usique classique

F1* @n regard incoplet sur les pu!licsF2* @n regard inquiet

B^ &es notions : de quoi parleton

B1* &a catégorie de usique classique 6B2* &a notion de pu!lic

4^ &a =ét+ode : coent %aire

41* @ne évaluation partagée : la ét+ode au service du partage des eneu(

42* &es étapes du travail43* &es a(es du travail431* &es c+i%%res* &a visée : ettre les c+i%%res au service d’un proet politique432* &es discours* &a visée : %aire évoluer les discours$ en partager les eneu(433* &es actions* &a visée : ani%ester l’a!ition de la Dgca sur l’ense!le du c+ap de laédiation4K* &es suites : le partage avec le ilieu pro%essionnel

hapitre J Les données chiffrées

11* &a production et l’interprétation de c+i%%res n’est pas un e(ercice neutre

F^ &a naissance de l’enqu8te sur les pratiques culturelles des >ran;ais est arquée par leconte(te t+éorique de son teps

B^ Depuis lors$ on assiste à une diversi%ication des approc+es qui questionnent l’+éritage dela t+éorie de la légitiité culturelle

12* État des lieu( c+i%%ré : les données disponi!les rencontrent des liites diverses

F^&es enqu8tes par sondage aupr,s de la population en Europe et au( États@nis

F1* &es liites de copara!ilité entre les pa"s$ du %ait de la diension culturelle desdonnées et des o!ecti%s de politique pu!lique qui leur con%,rent de la valeur

F11* Fu( États@nis : 4oent une ation s’engage en %aveur des arts$ la participation pu!lique dans les arts 6

F12* En Europe : &’acc,s et la participation culturels 6

F2* &’enqu8te sur les pratiques culturelles des >ran;ais du inist,re de la 4ulture

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F21* &es liites propres à la production des c+i%%res

F211* &e point de vue du Deps

F212* Donner le priat à l’entrée sorties 6 %avorise le prise deséquipeents culturels et privilégie l’entrée acrosociologique sur les

variations individuelles et territoriales

F213* =ettre les personnes au centre suppose de prendre en coptel’ense!le de leurs pratiques 'pratique d’écoute$ pratique instruentale ouvocale$ désirs d’appro%ondisseent) et d’anal"ser les liens entre sorties etécoute$ entre genres usicau($ entre odalités d’écoute

F21K* &e c+oi( des catégories est conditionné par des représentations quiévoluent et deviennent rapideent inopérantes

F22* &es liites propres à l’usage des c+i%%res

F221* &a coparaison avec d’autres pratiques culturelles n’est pase(epte de c+oi( dans les découpages qui ont des e%%ets plus ou oins%avora!les

F222* &a coparaison dans le teps ne prend que peu en copte lesutations structurelles de la société %ran;aise

B^ &es données recueillies sur les pu!lics %réquentant les éta!lisseents

B1* &es données collectées par la Dgca sur la %réquentation des éta!lisseents destinées ausuivi parleentaire sont lacunaires

B11* &a collecte des données est %oisonnante ais éparpillée

B12* &’e(ploitation des données est incopl,te dans les docuents à destinationdes parleentaires

B13* &es péri,tres et ét+odes varient d’une direction à l’autre du inist,re : leservice des pu!lics à la Dgpat présente un certain no!re d’atouts

B2* &es données sur les pu!lics produites par les réseau( et les éta!lisseents de lausique classique sont diverses dans leur déarc+e$ leur %réquence et leurs crit,res

B21* &es données des réseau( : Ro%$ >evis$ F%o$ >rance>estivalsB22* &es onograp+ies :

&es éta!lisseents pu!lics : Vpéra de #aris$ 4ité de la usiquesalle #le"el$Vpéracoiqueuelques e(eples d’autres éta!lisseents : Eic$ =usica$ Vpéra de &"on$>estival d’Fi(en#rovence

4^ ouveau( dé%is et outils du nuérique

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41* &es outils de We! design42* &’ouverture des données pu!liques 'open data) va pro!a!leent odi%ier à la %ois la

production et l’évaluation des données

4onclusion : otre époque ne se!le pas pr8te à se passer de c+i%%res

hapitre JJ Les discours

II1* &’anal"se des discours des institutions usicales sur les pu!lics con%iée à l’équipe .ra du4nrs

F^ #résentation de l’étude : la coande$ les eneu(

B^ =ét+odologie : une dou!le approc+e ant+ropologique et +istorique

4^ 4onclusions41* Deu( +iatus déocratiques à dissoudre : l’élitise et les entraves à la li!erté desinterpr,tes*

42* Des perspectives pour penser un eilleur positionneent déocratique de la usiqueclassique

D^ =ise en perspective critique

II2* &’+éritage institutionnel et est+étique

F^ &’+éritage institutionnel : le partage des éotions$ un eneu déocratique investi parl’institution de di%%érentes ani,res

F1* &e oent =alrau( ] &andoWsNi : entre éotion usicale privée et éotion usicaleréservéeF2* &e oent &ang ] >leuret : l’éotion sonore dans la citéF3* Des conceptions qui peinent à s’articuler

F31* &a usique classique revendique son autonoie et sa di%%érenceF32* &’e(eple du con%lit autour de la %8te de la usiqueF33* &a pro!léatique du et 6F3K* 4onclusion : une polarité à rée(ainer

B^ &’+éritage est+étiqueB1* &a usique a!solue : la conception d’une usique autonoe$ porteuse de valeurs

transcendantes et universelles$ dont la usique instruentale est le soetB2* &’écoute des initiés : l’étanc+éité entre éotion usicale no!le et éotion usicalevulgaire

II3* Des con%lits plus ou oins lisi!les

F^ Des con%lits de lo"autéF1* &e proet de la #+il+aronie : la di%%icile articulation du proet artistique et du proetculturelF2* &e od,le anglais du &ondon s"p+on" orc+estra : l’éotion préala!le au savoir

B^ Des poléiques récurrentes : repli et privil,ges$ la poléique de la 9illa =edicis J

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désarroi et déclin$ le pap+let de Dania .c+aliN J intiidation et iposture$ l’a%%aire-ér/e Ducros^ [arol Be%%a J proections et contradictions$ le rapport de Didier &ocNWood Jindigence ou innovation$ la poléique contre les !aroqueu( 6 estelle dépassée

4^ .raits couns41* uelque c+ose se dit dans le ton qui érite d’8tre pris au sérieu(

42* @n é!ranleent d’ordre identitaire43* &’appel au pu!lic$ qu’estce que cela tente de dire 4K* &es récits à ettre à l’ouvrage45* @n découpage institutionnel à questionner : envisager conointeent usique classiqueet usiques actuelles 'par @ophie Oeller) J renoncer au découpage !inaire et valoriser unediversité usicale e(igeante*

IIK* En quoi la notion de !ien coun seraitelle opérante

F^ 4adre épistéologique : la notion de !ien coun appliquée au( !iens culturels J les principes de diversité et de dignité J les droits culturels

B^ F!ition et réalité de l’outil uridique

4^ Des institutions culturelles$ instituées ou instituantes

hapitre JJJ- Les actions

III1* &es pratiques des pu!lics$ la utation des cadres de l’e(périence usicale$ la diversi%icationdes %ores de participation

F^ &a participation de l’auditeur^spectateur F1* Dans le cadre du spectacle vivantF2* Dans le cadre de la usique enregistréeF3* Dans le cadre des nouvelles tec+nologies nuériquesFK* Dans l’espace pu!lic$ le !rouillage des %ronti,res

B^ la participation de l’él,veB1* Dans la classe à l’écoleB2* Re%onder le od,le de l’école de usique 'par ?icolas @troesser)B3* Diversité des attentes %ace à l’école de usique : quelles propositions 'par ;arie-;adeleine Ar5nenF

4^ &a participation des personnes41* &a pratique des aateurs42* &es eneu( des dispositi%s participati%s 'par RaphaBle Can+onF

III2* &a édiation$ un outil aeur de la politique de l’État

F^ Eneu( de la édiation

B^ &e édiateur$ une dé%inition %loue et un statut a!sentB1* &ever l’e!arras terinologique

B2* &es étiers de la édiation : l’artiste en situation de édiation et le édiateur

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usicienB3* F%%irer la volonté de légitier et de structurer la édiationBK* Dé%inir un statut du étier de édiateur

4^ &a %oration à la édiation usicale41* &a nécessité de structurer les %orations

42* &’o%%re de %oration initiale à la édiation est encore e!r"onnaire43* &’o%%re de %oration continue à la édiation peine à s’installer 4K* &a ré%le(ion des pro%essionnels sur les !esoins en ati,re d’o%%re de %oration à laédiation

D^ @ne rec+erc+e sur la édiation usicale à construireD1* &es ré%le(ions générales dans le cadre de La belle saisonD2* &a rec+erc+e sur l’éducation artistique et culturelleD3* Vuvrir un c+ap de rec+erc+e sur la édiation usicale

E^ &a édiation c+eG les opérateurs nationau( de la usique classique

E1* &es services culturels : diversité des intitulés et des eneu(E2* &es %ores de édiation

E21* &a édiation coe contact : !roc+ures$ politiques tari%aires$ %euilles de salleE22* &a édiation coe rencontre : dossiers de préparation à la visite$ %orationdes relais$ concerts éducati%s$ concerts eune pu!lic$ ateliers de sensi!ilisation$

pratiques collectives 'Deos$ Vrc+estres à l’école)$ odalités de restitution desactions de édiationE23* &’iplication dans les prograes en direction des pu!lics éloignés de l’o%%reculturelle

>^ &a ressource coe édiation

III3* &a place des pu!lics dans les politiques pu!liques des collectivités territoriales et dansl’évaluation

F^ &es eneu( politiques des dispositi%s participati%s >par RaphaBle Can+onF

F1* &es cadres institutionnels adoptésF2* &’engageent des politiques pu!liques$ >ncc$ Rennes***F3* &es initiatives associatives

B^ &es pu!lics$ o!ets et suets de l’évaluation : ettre les personnes au cCur des processus

d’évaluation des éta!lisseents et des politiques pu!liquesB1* Ré%léc+ir sur les pu!lics dans une approc+e territorialeB2* &es évolutions en cours sur les %inalités et les odalités de l’évaluation

Liste des annexes

Remerciements

@ommaire détaillé

ibliographie

2015 Rap Pebrier Musique Publics

Documents

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