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  • N7161 - Vingt-quatrime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

    Le sujet de la hausse des prix de lnergie revient au-devant de la scne rgulirement, induit par les appels rptitifs du premier responsable du groupe Sonelgaz un amnagement des factures de llectricit et du gaz.

    2000 tonnes de papier recycler ont t dtruites par un incendie qui sest

    dclar vendredi sur le site de lentreprise publique

    Tonic Industrie Bou Ismal

    Une enqute est en cours. Le site affect par

    lincendie abrite deux units de fabrication de

    papier sanitaire et de carton demballage.

    2000 TONNES DE PAPIER DVORES PAR LES FLAMMES

    PUBL

    ICIT

    PHOT

    O M

    ONT

    AGE

    DITION DU CENTRELE QUOTIDIEN INDPENDANT - Dimanche 27 avril 2014

    Le Pentagone a accus Moscou davoir viol lespace territorial de lUkraine. Les ambassadeurs de lUnion europenne plancheront demain sur de nouvelles

    sanctions contre la Russie. Tension extrme.

    LOCCIDENT TENTE DVITER UNE INVASION RUSSE

    LA SITUATION DRAPE EN UKRAINE

    LIRE LARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 13

    LIRE LARTICLE DE MHAMED H. EN PAGE 5

    LIRE LARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 3

    LIRE LARTICLE DE NABILA AMIR EN PAGE 28

    EVELINE SAFIR LAVALETTEUne combattante

    de la cause algrienne sen va

    OUTRE LES PARTIS, LES ONG ET LES SYNDICATS SINSURGENT

    Pouvoir-socit civileLe face--faceLe face--face

    LIRE LE DOSSIER RALIS PAR M. ROUMADI ET A. REZOUALI

    EN PAGES 6, 7 ET 8

    LINVITABLE HAUSSE DES PRIX DE LNERGIE

    ENVISAGE PAR LES AUTORITS COMPLEXE TONIC INDUSTRIE

  • El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 2

    L A C T U A L I T

    D es syndicalistes, reprsentant des activits du secteur de ladmi-nistration, affilis au Syndicat national autonome du personnel de ladministration publique (Snapap), ont appel, hier Alger, les pouvoirs publics au dialogue, lever les sanctions sans condition et arrter leur campagne de dnigrement lendroit des syndicalistes autonomes. Une occasion aussi pour ces syndicalistes, qui ont anim une conf-rence de presse au sige du Snapap, Mohammadia (Alger), dinterpeller la socit civile et les syndicalistes auto-nomes agir par des actions de solidarit avec ces militants dont la situation sest beaucoup dgrade, selon les confren-ciers.Gravement atteinte, la libert syndicale en Algrie na jamais t aussi bafoue que durant cette dernire dcennie. Les entraves sont multiples. Les syndica-listes sont frquemment harcels, pour-suivis en justice et licencis. Ainsi, la loi 90-02 de 1990 pour lexer-cice de la pratique syndicale a t maintes fois viole. Plusieurs syndica-listes ayant particip des mouvements de protestation ont t soit privs de leurs droits socioconomiques ou carrment

    carts arbitrairement de leur poste de travail. Comme rponse du pouvoir leurs activits syndicales, les syndica-listes autonomes ont eu droit chaque fois des brimades et harclements en tous genres. Et pour illustrer cela, il ny a pas mieux pour le prsident du Snapap, Mourad Ghadia, que dvoquer laffaire de Mou-rad Tchikou, ce prsident de la section syndicale de la Protection civile. Suspendu de son emploi, il est sans salaire depuis 2004. Pourtant, aprs un interminable feuilleton judiciaire, la justice la relax. Il na pas encore t rintgr dans ses fonctions, selon M. Ghadia. Comme lui, six autres fonc-tionnaires de ladministration ont t trans devant la justice. Il y a eu mme un syndicaliste poursuivi pour apparte-nance un groupe terroriste, regrette Yamina Meghraoui, prsidente du co-mit des femmes du Snapap. Pour cette grande activiste des droits syndicaux, le seul tort de toutes ces victimes est de participer des activits syndicales autonomes. Au total, le Snapap comp-tabilise 24 syndicalistes dont 7 femmes qui ont fait lobjet de harclement et de privation de leurs droits. Et selon Mme

    Meghraoui, un aspect sur lequel elle a beaucoup insist, la situation socioco-nomique de ces syndicalistes est des plus insupportables, elle est prcaire. Pour tayer ses dires, elle cite certains qui sont sans emploi, sans allocations familiales et sans assurance sociale ; dautres, surtout les femmes ayant observ des grves de la faim, gardent toujours, selon elle, des squelles. Mme Meghraoui, qui estime que leur syndicat autonome est diabolis par le pouvoir, na pas omis de lancer des flchettes Farouk Ksentini, prsident de la Commission nationale consultative de dfense et de promotion des droits de lhomme (CNCDPDH). Tout en dnonant les entraves aux-quelles font face les fonctionnaires pour crer des sections syndicales dans certains secteurs, Yamina Meghraoui annonce dj que le Snapap ne compte pas baisser les bras pour le combat pour les liberts syndicales. En plus de la Confdration africaine pour les droits des peuples que nous allons solliciter, nous comptons galement lancer une campagne de sensibilisation sur le plan international pour des actions devant les consulats, a-t-elle indiqu.

    Rabah Beldjenna

    CAMPAGNE DE DNIGREMENT DES SYNDICALISTES AUTONOMES

    Le Snapap interpelle les pouvoirs publics

    LA MESURE EST ENVISAGEABLE PARTIR DE 2015 Pas de deuxime session du bac cette anne

    D ans un communiqu rendu public hier, le ministre de lEducation nationale indique que le dossier de la session de rattrapage de lexa-men du baccalaurat est en cours dtude, signifiant ainsi un dmenti catgorique aux informations concernant lorganisation dune deuxime ses-sion de cet examen en 2014. La mme source a prcis que les mesures prises par le gouvernement ne seront appliques qu partir de la session de juin 2015. Le ministre souligne que le dossier est en cours dtude depuis dcembre 2013. La rflexion sera largie tous les partenaires sociaux. Le ministre a ritr que lorganisation dune session de rattrapage sera subordonne une srie de conditions, en cours dexamen, prcisant que les mesures dcoulant de la consultation seront soumises au gouvernement pour examen. Pour rappel, Abdellatif Baba Ahmed, ministre de lEducation nationale a rvl, la semaine dernire, que la possibilit dorganiser une session de rattrapage pour les candidats au baccalaurat dont la moyenne oscille entre 9,5/20 et 9,99/20 sera prochainement dbattue. Les candidats concerns doivent avoir fait preuve dassiduit tout au long de lanne scolaire et obtenu de bonnes moyennes en 2e et 3e annes secondaires pour pouvoir bnficier de cette seconde chance. Lorganisation de la session de rattrapage devra avoir lieu trois ou quatre jours aprs lannonce des rsultats dfinitifs. Les candidats concerns par la session de rattrapage doivent avoir chou dans seulement deux trois matires, a indiqu le responsable, qui a affirm quil ny aura pas de recours au rachat. Questionns ce sujet, des syndicats se sont montrs divergents sur linstaura-tion de la session de rattrapage. Si lUnion nationale du personnel de lduca-tion et de la formation (Unpef), le Syndicat national autonome des professeurs de lenseignement secondaire et technique (Snapest) et le Conseil des lyces dAlgrie (CLA) sont daccord sur le principe, tout en soulevant des conditions pour lapplication de cette dmarche, le Conseil national des professeurs de lenseignement secondaire et du technique (Cnapest) sest montr catgorique-ment contre cette mesure. Ce syndicat appelle plutt au retour du rachat au bac-calaurat. Lorientation la fac se fait sur la base des notes obtenues au bac. Ainsi les bacheliers, qui obtiendront leur bac avec rattrapage, risquent davoir plus de chances que ceux qui lont eu durant la session ordinaire, en obtenant une moyenne plus leve que ces derniers, explique Nouar Larbi, coordina-teur national du Cnapest. Ce dernier appelle la rvision du mode dvaluation actuel. Il faut consacrer 50% des notes aux questions de rflexion et les 50% autres pour les questions directes, suggre le syndicaliste. Pour sa part, Mes-saoud Amraoui, charg de communication de lUnpef, insiste sur la dtermina-tion des objectifs de cette mesure. Djedjiga Rahmani

    24 syndicalistes, dont sept femmes, ont fait lobjet de harclement et de privation de leurs droits.

  • L A C T U A L I T El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 3

    La militante fministe Fatma Boufenik perscute

    L a militante fministe Fatma Boufenik a t la cible, ces dernires semaines, dune campagne froce de diaboli-sation, mene la fois par les chanes de tlvision prives Ennahar TV et Numidia News, ainsi que par une page facebook qui, sous le couvert de lanonymat, sest complu salir limage de cette militante dOran avec des accusations calomnieuses. FARD, lassociation laquelle appartient Fatma Boufenik, na pas manqu de ragir. Nous, membres de lassociation Femmes algriennes revendiquant leurs droits, avons suivi, sur certaines chanes de tlvision, une opration de lynchage et de diffamation lencontre de Mme Boufenik et, travers elle, notre association, est-il dclar dans le communiqu, qui dnonce une campagne mdiatique calomnieuse, diffamatoire et qui porte atteinte la dignit de la personne et prjudice aux membres de FARD. Lasso-ciation FARD est connue par ceux et celles qui bnficient au quotidien de ses services, de son accompagnement et de son soutien indfectible, aussi bien au niveau local que national, voire international. Depuis sa cration en mars 1995, FARD na cess de mener des actions de proximit pour soute-nir les femmes exposes la prcarit et se solidariser avec celles victimes de violences et de hogra. Aussi, les membres de lasso-ciation FARD se disent plus que jamais d-termins poursuivre leur combat pour que la cause des femmes soit au cur du projet de socit que nous voulons moderne et dmocratique. Pour sa part, Mme Boufenik a galement ra-gi cette campagne de diabolisation : Une campagne de diffamation appelant au lyn-chage a t mene contre ma personne, me prsentant comme antinationale (manipule par la main de ltranger) Et de dclarer tout trac : Ces attaques proviennent de personnes anonymes nayant pas le courage dassumer leur acte. Lobjectif de ces pra-tiques est lintimidation et la neutralisation des citoyen(ne)s qui ont choisi de rsister et de lutter pacifiquement contre les drives despotiques dun systme aux abois. Et de prciser aussi que cette campagne a gale-ment vis dautres militants, connus pour leur dynamisme dans la socit civile et, de manire particulire, le mouvement Barakat qui a merg ces derniers semaines. Mme si je ne suis pas membre de ce mouvement, dit-elle, je porte les mmes valeurs pour une Algrie libre et dmocratique. Pour Fatma Boufenik, la volont de ces mercenaires ne diffre en rien de la pratique des listes que les islamistes dif-fusaient durant la dcennie noire pour les dsigner comme cible aux terroristes.Que ces mercenaires sachent quhier jai rsist aux menaces terroristes en ne changeant rien mes activits politiques, associatives et professionnelles ; aujourdhui, je ritre mon engagement continuer mon combat pour une Algrie libre, dmocratique o les femmes et les hommes, dans le cadre de lgalit, exercent leurs liberts indi-viduelles et collectives. Fatma Boufenik dclare quelle est prte, conformment aux lois de la Rpublique et aux conventions interactionnelles ratifies par lAlgrie, poursuivre en justice, devant les instances nationales et, si ncessaire, internationales, pour rtablir ma dignit et mon intgrit physique et morale et de contribuer mettre un terme ces pratiques terroristes. Mme Boufenik termine son communiqu en ex-primant sa totale solidarit avec toutes les autres personnes cibles par cette nouvelle catgorie de baltaguia. Akram El Kbir

    La reconduction de Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat na pas eu deffet anesthsiant sur la socit civile. Bien au contraire. Plusieurs acteurs du mouvement associatif et des syndi-calistes ont russi organiser un regroupement, hier, la Maison des syndicats de Bab Ezzouar (est dAlger). Les organisateurs de cette runion veulent engager un large dbat entre militants leffet dlaborer une feuille de route les regrou-pant autour dun strict minimum comportant notamment la lutte pour le changement pacifique et dmocratique. LEtat de droit, la dmocratie relle, la sparation effective des pouvoirs et des lections libres et transparentes, ont t les grands axes dbattus.Salah Dabouz, prsident du bureau national de la Ligue algrienne pour la dfense des droits de lhomme (LADDH, ne pas confondre avec laile de Benissad), indique que lobjectif de cette ini-tiative est de crer un espace ouvert de large dbat et de concertation pour les organisations, les mou-vements et les syndicats, afin de faire converger leurs efforts pour la concrtisation des liberts individuelles et collectives, et pour lmergence

    dun Etat souverain. Pour lui, la Constitution est viole par le pouvoir. Elle ne renferme que des slogans. Il faut militer pour la mise en place de mcanismes pour que la gestion dmocratique du pays soit relle et non fictive, a-t-il ajout. De son ct, Kadour Chouicha, coordinateur national du Syndicat des enseignants du sup-rieur solidaires (SESS), explique que la socit civile est appele se fdrer autour de ce strict minimum, sans que cela soit synonyme de cration dune nouvelle organisation ou dun nouveau mouvement. Chaque acteur restera indpendant. Rachid Malaoui, prsident du Snapap, souligne que le militantisme pour la conscration des liberts et des droits humains est un travail long terme. Les syndicats et les mouvements doivent comprendre cependant que cest une fois leurs droits politiques arrachs que lon peut esprer des amliorations dans diffrents secteurs dacti-vit. Il faut dpasser le cadre corporatiste de la contestation. Abdelwahab Fersaoui, prsident du Rassemblement action jeunesse (RAJ) nexclut pas le dialogue avec toutes les forces politiques du pays : Les vrais opposants aspirent au change-

    ment pacifique. Il est temps quils convergent vers le mme but.

    LARGE DBAT SANS CLIVAGE IDOLOGIQUEDes contacts sont entrepris pour largir la base de discussion. Kadour Chouicha souligne que les idologies et les sensibilits partisanes ne peuvent tre discutes. Lobjectif est de focaliser sur le strict minimum, notamment aprs la concrtisa-tion de lEtat de droit. Rachid Malaoui estime que celui qui aspire au changement de manire individuelle ne pourra pas avancer. Une fois lEtat de droit obtenu, cest ce moment-l que lon pourra dbattre dun projet de socit. Enfin, un communiqu sanctionnant la runion condamne avec la plus grande vigueur la rpression froce des marches pacifiques commmoratives du Printemps amazigh ; lincarcration injustifie et inadmissible de Kadi Mohand (militant du RAJ) et dun citoyen tunisien ; les harclements et inti-midations qui se multiplient lencontre des jour-nalistes, des militants et des citoyens ; la situation disolement et de crise dans laquelle est confine la population de Ghardaa. Mehdi Bsikri

    RENCONTRE HIER LA MAISON DES SYNDICATS

    Regroupes, des ONG a tent leurs armes

    L a socit civile est en bul-lition. A peine une semaine aprs les rsultats dcevants du 17 avril, le dcor dun face--face annonc entre pouvoir et socit civile se met en place. Et pour cause. Outre les initiatives politiques, le branle-bas de combat semble gagner, ces jours-ci, les ONG et autres mouvements citoyens ainsi que les syndicats autonomes, qui visent se donner les meilleurs moyens de porter haut leurs revendications face au pouvoir du statu quo. Les actions se multiplient et les runions foisonnent en ces temps o lincer-titude de lendemains politiquement clments se fait jour. Les syndicats se concertent et sorganisent pour faire cesser les intimidations. Leur dtermination dfendre les liberts syndicales nest pas entame, comme le montre la rencontre du Snapap, hier Alger. A Tizi Ouzou, les tudiants ainsi que dautres mouvements feront une marche, aujourdhui, pour se dresser contre la rpression. A Oran, lasso-ciation Femmes algriennes revendi-quant leurs droits (FARD) nabdique pas face la campagne qui cible la vaillante universitaire Fatma Boufe-nik. Partout dans le pays, des poches de rsistance bouillonnent. Une anti-cipation ? Sont-elles sur la dfensive raison ? En tout cas, le terrain poli-tique sagite un rythme acclr.

    LABORER UNE PLATEFORME POLITIQUE POUR SORTIR DE LA CRISEDes partis politiques soutenus par des personnalits nationales, qui semblent tirer les leons du pass, sont en passe de russir une jonction et des alliances en vue dinverser le rapport de forces politiques. Le front du boycott, qui sest mu en Coordi-nation pour la transition dmocra-tique, a fini par rallier loption de transition dmocratique longtemps dfendue par lopposition radicale et

    dautres personnalits politiques. De srieuses tractations sont engages leffet dlaborer une plateforme politique de sortie de la crise qui plombe le pays que la prsidentielle na finalement pas rsolue. Une confrence nationale ou une sorte de congrs national de lopposition capables damener le pouvoir accepter un dialogue pour viter au pays un effondrement sur fond de perspectives conomiques des plus sombres. En fait, tout se passe comme si une espce dinsurrection citoyenne se prparait pour dfendre la moindre parcelle de libert menace par un pouvoir qui ne rate aucune occasion de montrer son arrogance, pendant et aprs llection prsidentielle. Le comportement des forces de police qui ont violemment empch la tra-ditionnelle marche du 20 Avril qui est loin dtre un fait isol est peru comme un signal contre les pour-

    fendeurs du rgime de Bouteflika. Aprs le chantage la peur, le rgne par la terreur ? Il faut rappeler que durant la campagne lectorale, les tenants du statu quo ont fait usage dun discours violent faisant planer sur le pays un climat de guerre civile. Pendant les houleuses journes de campagne, des torrents de violence politique ont touff toute tentative dinstaller un srieux dbat national sur des questions centrales.

    LA SOCIT CIVILE EN MOUVEMENTDes animateurs de la socit civile, des personnalits politiques, des syndicalistes, des candidats la prsidentielle et des partis politiques sont vous aux gmonies. Une campagne de diabolisation tait lance impunment contre des mili-tants associatifs, des universitaires et tout particulirement les anima-teurs du mouvement Barakat. En

    somme, le pouvoir na pas lsin sur les moyens pour envoyer des messages menaants ladresse de cette socit civile en mouvement. Un militant du Rassemblement jeu-nesse action (RAJ), Mohamed Kadi, tudiant de 23 ans, est toujours en dtention provisoire, en compagnie dun jeune Tunisien, Moez Bennecir, assistant-diteur g de 25 ans, en situation rgulire en Algrie, accu-ss dattroupement non arm qui a pour but de toucher lordre public. Les tenants de lordre tabli semblent avoir arrt le choix de la rpression comme option politique. La tentation de maintenir le pays dans un vide politique prilleux est manifeste. La chape de plomb risque de sabattre sur le pays. Lopposition politique, tout comme les organisa-tions de la socit civile, mis dos au mur, ne comptent pas se laisser faire. H. Ouali

    OUTRE LES PARTIS, LES ONG ET LES SYNDICATS SINSURGENT

    Pouvoir-socit civile: le face--face

    PHO

    TO :

    B. S

    OUH

    IL

    Durant la campagne lectorale, les marches et sit-in contre un 4e mandat taient rprims dans la violence

  • L A C T U A L I T El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 4

    NI BOUTEFLIKA NI YOUSFI NONT LA PRROGATIVE CONSTITUTIONNELLE

    Qui peut limoger le gouvernement en place?

    C est demain que Abdelaziz Boutefl ika, vain-queur offi ciel de llection prsidentielle du 17 avril, prtera serment pour devenir prsident de la Rpublique pour un quatrime mandat. La crmonie aura lieu au moment o des questions se posent pour savoir comment fera le prsident de la Rpublique pour former un nouveau gouvernement, alors quil est juridiquement impossible de limoger lactuel gouvernement, illgitime. Depuis le 13 mars, en effet, Boutefl ika a cr une situation de blocage institutionnel grce une dcision anticonstitution-nelle dont les consquences sont dune extrme gravit, y compris pour lui. Car en limogeant ce jour-l le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, tout en gardant son gouverne-ment, Boutefl ika a viol larticle 86 de la Consti-tution qui stipule que le Premier ministre peut prsenter au prsident de la Rpublique la dmission du gouvernement. Une chane de dysfonctionne-ments juridiques est provoque par cet acte digne dun royaume o les lois sont faites et dfaites selon les desiderata du seigneur. Boutefl ika a gard un corps sans tte, cest une hrsie juridique, dclare Abdallah Haboul, ex-magistrat et spcialiste du droit public. Pourquoi ? Parce que la dmission est un attribut du ressort exclusif du Premier ministre, conformment larticle 86 de la Constitution, mais dans le cas actuel, il ny a pas de Premier ministre. Celui quon dsigne comme Premier ministre par intrim na ni la qualit ni le pouvoir pour prsenter la dmission du gouvernement. Yousfi na pas dauto-rit sur les ministres, ils nont pas t dsigns suite sa consultation, explique M. Haboul.Ce nime viol de la Constitution sexplique, sans doute, par le souci du clan dviter une procdure longue et handi-capante pour la garantie du quatrime mandat. Car la

    formation dun nouveau gouvernement aurait nces-sit la prsentation dun programme devant les deux Chambres parlementaires, performance impossible raliser dans le court laps de temps dun mois avant lchance lectorale, dautant que le gouvernement, transform en comit de soutien du prsident-can-didat, devait sillonner les wilayas sans attendre. Le limogeage de Sellal est donc le fait dun prince qui ne se soucie gure des formes. Certes larticle 77

    alina 5 de la Constitution permet au prsident de la Rpublique de mettre fi n aux fonctions du Premier ministre, mais une telle dcision implique de facto le dpart du gouvernement. Et le Premier ministre, limog, est le seul fond de pouvoir pour rvoquer son gouvernement. Mme Boutefl ika ne peut pas le faire, do le pige juridique et la question : qui peut faire partir ce gouvernement en place et comment ? sinterroge encore Abdallah Haboul.

    BRICOLAGE SUR LE JOURNAL OFFICIELInutile de regarder du ct de Youcef Yousfi car lui-mme est illgitime sur le plan juridique. Dailleurs, il ny a qu observer, dans le dtail, les derniers dcrets parus dans le Journal offi ciel pour constater laberration. Exemple : le dcret excutif n115-14 du 20 mars 2014 portant modifi cation de la distribu-tion des dpenses du budget de lEtat en quipement pour lexercice 2014. Les hommes de droit peuvent facilement dceler lanomalie dans la forme de publi-cation de ce dcret qui ne fait pas rfrence au dcret portant nomination du gouvernement, une mention imprative dans les visas de chaque texte juridique. M. Yousfi a occult, sous lil approbateur du clan, une forme juridique fondamentale faute davoir la lgitimit ncessaire pour signer correctement le texte juridique. Du jamais vu dans lhistoire politico-juridique du pays ! Le machiavlisme a ses limites et Boutefl ika lui-mme est pig par son acte, dautant plus quil ne peut sortir de ce pige quen continuant dfi er la loi. Ou peut-tre quil peut limoger indivi-duellement les ministres ; en tout cas, il ne peut pas dmettre le gouvernement comme entit juridique. Demain il devra jurer, la main sur le Saint Coran et devant lensemble des Algriens, quil dfendra la Constitution. Nouri Nesrouche

    L e prsident du Mouvement de la so-cit pour la paix (MSP), Abderaz-zak Makri, a dclar, lors dune conf-rence de presse tenue hier, au sige de son parti El Oued, que lAlgrie passe par une situation diffi cile qui constitue un vritable danger pour notre pays (aux niveaux politique et conomique) de corruption et en matire de libert de la presse. Dans ce sens, le leader du MSP a indiqu que la Coordination

    nationale pour les liberts et la transi-tion dmocratique, compose de partis et de personnalits nationales, prpare une confrence nationale pour la tran-sition dmocratique qui se tiendra en mai prochain. Les portes de cette confrence sont ouvertes mme pour le pouvoir, qui ne devrait pas rater cette occasion puisque, selon Makri, cette situation est trs dangereuse et ne saurait tre dpasse

    que par le projet de transition dmo-cratique qui sera propos au pouvoir. A. Makri est all plus loin en dclarant que si le pouvoir refuse le projet de transition dmocratique, nous recour-rons lescalade politique. Il a galement appel le rgime ne pas penser diviser et disperser lopposi-tion politique qui, selon lui, est deve-nue plus forte que jamais. M. Makri a soulign que le projet de transition

    dmocratique est une occasion pour sauver le pays. Il a indiqu par ailleurs quune rencontre aura lieu aujourdhui avec Ali Benfl is pour discuter de la confrence nationale sur la transition dmocratique. Et dajouter que des rencontres auront lieu avec dautres partis politiques, notamment avec le FFS. Concernant lamendement de la Constitution, le prsident du MSP a prcis que son parti nest pas concern

    par la nouvelle Constitution, si elle reprsentera le point de vue du pouvoir. Il na pas rat loccasion pour parler de la Journe mondiale de la libert de la presse, de sacrifi ces des journalistes et de la transition dmocratique en indiquant : La Coordination nationale pour les liberts et la transition dmo-cratique et la presse sont dans la mme tranche. Rezzag Salem Youcef

    SIDI OKBA (BISKRA)Dcouverte dun atelier de fabrication darmes feuE n effectuant une ronde de surveil-lance, dans la nuit de mercredi jeudi, les agents de la sret de dara de Sidi Okba, situe 18 km lest de Biskra, ont remarqu la pr-sence de quatre voitures stationnes prs dune station-service et immatri-cules dans des wilayas limitrophes. Aprs avoir procd un contrle didentit des neuf occupants de ces voitures et leur fouille minutieuse, les agents ont dcouvert des cartouches de 16 mm et un petit carnet rempli dinscriptions de transactions com-merciales portant sur des armes feu et des munitions, en possession de lun dentre eux, indique un communiqu de la sret de la wilaya de Biskra. En coordination avec un magistrat instructeur et en vertu de lextension de leurs prrogatives territoriales, les enquteurs ont effectu une perquisi-tion au domicile, Batna, du principal mis en cause ; ils y ont dcouvert un vritable atelier clandestin de fabri-cation et de rparation darmes feu traditionnelles. Du matriel ncessaire cette activit, 44 capsules vides, plus dun kilo de poudre noire et des pices de fusils ont t saisis, est-il prcis. En attendant dtre prsents devant un juge dinstruction devant statuer sur leur sort, les neuf hommes, gs de 55 60 ans, accuss de trafi c darmes feu de catgorie 5 et de munitions, ont t placs en garde vue. H. M.

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    Makri appelle le pouvoir ne pas penser disperser lopposition politique

    Bouteflika prtera serment demain pour un 4e mandat

  • L A C T U A L I T

    El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 5

    IMPORTATION DE MDICAMENTS

    La facture en hausse de 19%

    BOU ISMAL

    2000 tonnes de papier dvores par les ammesLenqute engage par les lments des services de scurit est toujours en cours. Lincendie a t totalement matris au niveau de lunit Wancheris qui relve du complexe de Tonic Industrie Bou Ismal. Lopration de dblaiement et de nettoyage na toujours pas t acheve, 25 heures aprs le dbut de lincendie. Selon les premiers lments din-formation recueillis, un court-circuit serait lorigine de cet accident qui na heureusement pas fait de victime, grce lintervention des lments de la Protection civile de la wilaya de Tipasa, de leurs homologues des units du Hamiz et de la wilaya dAlger, tandis que la Protection civile de la wilaya de Blida a contribu dans la lutte contre lincendie en affectant un engin girafe pour clairer les lieux du sinistre. Le vent qui souffl ait en cet aprs-midi de vendredi a propag les fl ammes. Contact par nos soins, loffi cier de perma-nence la direction de la Protection civile de

    Tipasa, le lieutenant Ziad, dclare : Le feu est matris grce au travail coordonn entre-pris par les lments de la Protection civile. Le bilan fait tat de la perte de 2000 tonnes de dchets de papier destins au recyclage dtruits par les fl ammes. Tous les moyens humains et matriels de la Protection civile sont mobiliss jusquau nettoyage complet des lieux du sinistre, bien que la situation soit matrise, nous demeurons vigilants au niveau du site de Tonic. Lentreprise publique a repris une grande partie de ses activits hier soir, selon son directeur gnral, M. Zerrouk. Sur les douze fi liales formant Tonic Industrie, onze ont repris normalement leurs activits aprs le feu vert donn par la cellule de crise mise en place suite cet incendie, a dclar lAPS M. Zerrouk, prcisant que seule la fi liale de fabrication du papier sanitaire, implante sur le site du foyer de lincendie, demeure ferme par mesure prventive. M hamed H.

    Faisant lobjet dun premier mandat darrt international lanc par lAlgrie, en aot 2013, Farid Bedjaoui, conseiller financier de lancien ministre Chakib Khelil, est dsormais sur le site des personnes recherches par Interpol grce la justice italienne Si son nom na pas figur sur cette liste depuis prs dun an, cest tout simplement parce que la justice algrienne na pas prcis la mention avec notice rouge Il en est de

    mme pour les huit autres personnes concernes par ces mandats, lesquelles semblent bnficier dun statut de privilgi.

    L es importations de produits pharmaceutiques de lAlg-rie ont augment de 19,02% au premier trimestre 2014 avec 514,9 millions de dollars, selon les chiffres communiqus par les Douanes algriennes. Au premier trimestre 2013, la va-leur des mdicaments usage humain, reprsentant 95,51% des importations globales des produits pharmaceutiques, a t estime prs de 491,8 mil-lions de dollars contre 412,46 millions de dollars durant la mme priode de comparaison, en hausse de 19,23%, selon les chiffres du CNIS obtenus par lAPS. La facture des mdi-caments usage humain reste toujours la plus importante

    des importations algriennes en produits pharmaceutiques. Les quantits importes des mdi-caments usage humain sont passes de 7987 tonnes 4944 tonnes, en baisse de plus de 38% au premier trimestre 2014 par rapport la mme priode de lanne dernire. Les importations des produits parapharmaceutiques ont enre-gistr par ailleurs une aug-mentation en valeur de 26,9% durant le 1er trimestre 2014 par rapport la mme priode de 2013, totalisant 16,83 millions de dollars contre 13,26 millions de dollars. La production locale, qui repr-sente actuellement 36% du march national, devrait at-

    teindre 65% en 2015, selon les prvisions des professionnels qui estiment que le potentiel pharmaceutique national actuel permet datteindre cet objectif. Afi n de rduire la facture des mdicaments imports et ga-rantir une couverture sanitaire globale moindre cot, les autorits publiques se sont en-gages atteindre un taux de production locale de 70% dans les prochaines annes. Le march national du mdi-cament est estim plus de 2,5 milliards de dollars, dont 1,85 milliard de dollars dimporta-tion et le reste de production locale, dont 84% reviennent au secteur priv et 16% au secteur public. R. E.

    A lors quil faisait lobjet dun mandat darrt international lanc par la justice algrienne en aot 2013, la notice rouge concernant Farid Bedjaoui na t publie par Interpol que depuis quelques jours, la de-mande de la justice italienne. Prsent comme ancien conseiller financier de Chakib Khelil, lex-ministre de lEnergie, Farid Bedjaoui (algro-franco-canadien) est poursuivi dans le cadre de lenqute mene par le tribunal de Mi-lan sur le rle quil a pu jouer dans les marchs obtenus par Saipem, filiale du gant ptrolier ENI en Algrie avec Sonatrach, en contrepar-tie de commissions. Farid Bedjaoui, faut-il le rappeler, coactionnaire dans des socits appartenant aux enfants de Chakib Khelil, a t cit par danciens responsables dENI et de Saipem, poursuivis en Italie la suite du dos-sier li au scandale Sonatrach 1, actuellement au niveau de la Cour suprme, dans lequel Saipem Algrie est inculp pour des faits de corruption en tant que personne morale. Si du ct algrien, les investigations judiciaires relatives aux informations obtenues grces aux commissions rogatoires revenues de Suisse, de France et dItalie, classes sous lappellation Sonatrach 2, peinent sortir du bureau du juge du ple pnal spcialis prs la cour dAlger, de lautre ct de la Mditerrane, le juge mi-lanais acclre la cadence et piste partout dans le monde les complices lis une associa-tion de malfaiteurs en lien avec la corruption, commencer par Farid Bedjaoui, qui fait dj lobjet dun mandat darrt international lanc par le juge du ple pnal spcialis dAlger dat daot 2013. Il faisait partie dune liste de neuf personnes, parmi lesquelles Chakib Khelil, son pouse et ses deux enfants, ainsi que Rda Hemeche (son homme de confiance et ancien directeur de cabinet du PDG de Sona-trach), Omar Habour (un influent et puissant homme daffaires oranais associ de Chakib Khelil), et deux commerants binationaux ayant jou le rle dintermdiaires, poursui-

    vis pour corruption, trafic dinfluence, abus de fonction, blanchiment dargent, direction dune association de malfaiteurs et organisation criminelle transnationale. Aucun des mandats na t rendu public tout simplement parce que les autorits judiciaires algriennes navaient pas ajout la mention avec notice rouge lorsquelles ont lanc les mandats darrt.

    DES MARCHS EN CONTREPARTIE DE COMMISSIONSSelon des sources bien informes, lorsque le Bureau central national (BCN) dInter-pol lance un mandat darrt, si ce dernier porte la mention avec notice rouge, il est tout de suite diffus sur le site web de lorgani-sation. Sil y a uniquement un mandat darrt international, il reste en interne cest--dire quil est diffus au niveau de tous les BCN, mais sans tre mis la disposition du grand public. Question : pourquoi les autorits judi-ciaires algriennes nont-elles pas prcis au secrtariat gnral dInterpol la mention avec notice rouge lors de lmission des mandats darrt internationaux ? Est-ce pour viter que les noms ne soient exposs, dautant que ces derniers font partie du clan le plus puissant, savoir le cercle prsidentiel ? On se rappelle comment Amar Saadani avait fait pression sur lancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, pour quil retire le nom de Chakib Khelil du dossier, en contrepartie dun poste au gouvernement et comment il a accus la justice davoir agi en dehors de la lgalit en fabri-quant un dossier. Aussi graves quils aient t, ses propos nont malheureusement pas suscit la raction des autorits, notamment de la justice. Bien au contraire. Le juge charg de linstruction a subi de lourdes pressions pour revenir sur des actes de procdure contre Chakib Khelil, afin dannuler le mandat darrt sous prtexte de vice de procdure. Une dcision prvisible

    dans la mesure o lex-ministre se trouvait au cur mme du systme, du rgime, et que son pouse est une femme daffaires influente aussi bien au Moyen-Orient quaux Etats-Unis, o le couple et les enfants ont acquis une rsidence. Ils doivent dtenir des secrets importants quil ne faudrait pas divulguer. En les mettant en prison, cest la bote de Pandore que le clan prsidentiel ouvrirait. Le risque est trop important. Des compromis sont nces-saires pour arriver une sortie honorable aussi bien pour la famille Khelil que pour le clan prsidentiel. Ce qui explique lintervention de Saadani. Mais du ct italien, les vnements se prcipitent. Le juge milanais traque Farid Bedjaoui parce quil sait quil pourrait tre le fil qui le conduira Chakib Khelil. Raison pour laquelle il met la pression aussi bien sur les autorits libanaises que sur les Suisses et les Emiratis o il aurait pu remonter la traabilit des transac-tions financires. Quelle sera donc la raction de la justice alg-rienne, lorsquaprs les Italiens, les Suisses et les Canadiens (qui ont ouvert des enqutes sur Farid Bedjaoui) prendront le relais de leurs homologues italiens ? Quelle sortie va-t-elle trouver pour sauver la face celui quelle a prsent, il y a moins dun an, par la voix du procureur gnral prs la cour dAlger comme un membre dun rseau international bien or-ganis, avec des ramifications sur lensemble des continents, qui pratiquait la corruption pour obtenir des contrats avec Sonatrach (). Des montants normes ont t verss des intermdiaires pour tre transfrs sur les comptes des responsables de lnergie et des dirigeants de Sonatrach travers des oprations bancaires trs complexes dans de nombreux pays et sur plusieurs continents (). Ces fonds aboutissaient soit directement chez les responsables de lnergie, soit indirecte-ment chez les membres de leurs familles, leurs proches ou leurs anciennes connaissances.

    Des accusations extrmement graves portes la connaissance du ple judiciaire dAlger, mais qui nauraient jamais t rendues pu-bliques si les tribunaux de Milan, de Suisse et de Montral navaient ouvert, leur niveau, des informations judiciaires sur des faits de corruption impliquant des dirigeants algriens du secteur de lnergie. Les premiers lments denqute nous ont permis de retrouver la tra-abilit de ces comptes en Asie, en Europe, aux Emirats arabes unis, au Moyen-Orient et aux Etats-Unis. Le montant de chacune de ces op-rations variait entre 20 millions de dollars et 175 millions deuros. Une partie de ces fonds a t investie dans lachat de biens immobi-liers en Europe, avait prcis le procureur gnral prs la cour dAlger, ajoutant : Cest le rsultat de faits concrets auxquels la justice algrienne est arrive.

    UNE PROCDURE POUR VITER LES NOMSAussi graves quils soient, les autorits judi-ciaires restent trs frileuses ; lorsquelles font un pas en avant, tout de suite aprs, elles en font trois en arrire. Cest dans ce cadre quil faudra mettre lomission volontaire de la mention avec notice rouge sur les mandats darrt internationaux lancs contre les neuf mis en cause dans le dossier Sonatrach 2, probablement parce quils bnficient dun statut trs particulier. Jeudi, la presse inter-nationale rapportait que les Amricains ont demand Saipem les rsultats de son enqute sur lAlgrie. Le dpartement amricain de la Justice a demand, en juillet dernier, la filiale italienne du gant ENI des informations sur le droulement de son enqute interne sur lAlgrie, selon la presse citant lagence Reu-ters. Le directeur financier de Saipem, Alberto Chiarini, a affirm que son entreprise est prte collaborer avec le dpartement amricain de la Justice. On nous a envoy une demande dinformations sur lAlgrie, a-t-il dclar. Salima Tlemani

    9 MANDATS DARRT INTERNATIONAUX LANCS IL Y A 8 MOIS

    La justice algrienne ne voulait pas de notice rouge contre les mis en cause

  • El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 6

    D O S S I E R

    PUBL

    ICIT

    ENVISAGE PUIS REPOUSSE PAR LES AUTORITS

    Linvitable hausse des prix de lnergie

    S achemine-t-on vers une hausse des prix de llectricit, du gaz et des carburants ? Le sujet revient au-devant de la scne rgulirement, induit par les appels rptitifs du premier responsable du groupe Sonelgaz un amnagement des prix de llectricit et du gaz. Et pour le gaz, les quilibres fi-nanciers de llectricien national semblent aujourdhui compromis. En cause des tarifs trop bas pour couvrir les charges et cots lis limposant programme dinvestissement ayant pour seul objectif de rpondre aux besoins dun march interne plus qunergivore. Si les autorits en charge du secteur ont jusque-l trait du sujet avec la plus grande prudence, la sortie du Premier ministre par intrim et ministre de lEnergie et des Mines, Youcef Yousfi, quelques jours de llection prsidentielle, en avait sur-pris plus dun. Celui-ci avait ainsi estim publiquement que ds lors que le pouvoir dachat des mnages alg-riens augmentait, ceux-ci se devaient tt ou tard de participer aux cots de lnergie. Le ministre avait consciem-ment ou inconsciemment ouvert la voie une rvision la hausse des prix de lnergie, laquelle devenait de fait envisageable. Si le ministre stait tout de suite ravis en esti-mant quil ny a aucun projet portant hausse des prix de llectricit et du gaz dans limmdiat, il nen demeure pas moins que le dmenti survenu quelques heures aprs un lapsus pour le moins rvlateur ntait motiv que par des proccupations purement lectoralistes.Experts en nergie se relayent r-gulirement pour tirer la sonnette dalarme, pour avertir quant aux risques encourus par une telle bouli-mie nergtique. A lhorizon 2019, lAlgrie risque de ne plus disposer dassez de ptrole et de gaz pour couvrir ses besoins et exporter. Un drame pour un pays pour lequel les hydrocarbures reprsentent 33% du PIB, 98% des ressources en devises et les deux tiers du budget de lEtat. Dautant que lacclration de la demande nergtique nest nullement motive par un regain de dynamisme de lactivit conomique, agricole et industrielle, mais par la consom-mation des mnages. Dailleurs, les pics de consommation lectrique en Algrie sont nocturnes et non diurnes,

    les appels de puissance maximale intervenant en t et non en hiver. Il nen fallait pas plus pour quun conseiller du ministre de lEnergie, Ali Hached, apporte de leau au mou-lin des experts tout en glissant une critique lactuelle politique des prix et des subventions.

    MANQUE DE COURAGE POLITIQUECest dire que la rvision des prix des produits nergtiques est non seule-ment envisageable, mais envisage et devra intervenir tt ou tard. A moins de poursuivre une politique de fuite en avant, de se voir imposer ses choix de lextrieur et daller vers une hausse brutale et socialement douloureuse, les autorits peuvent en-core rflchir aux diffrentes options de rvision des tarifs chelonnes. Cest dailleurs cette option qui semble avoir le plus dassentiment. Le ministre avait dailleurs estim, au dbut du mois en cours, que la hausse des prix se fera de manire progressive et rationnelle, en te-nant compte du pouvoir dachat des citoyens, de faon rorienter les subventions vers certains mtiers et catgories les plus fragiles. La messe est dite, encore faut-il concrtiser cette profession de foi. Or, le courage politique fait dfaut, dautant que les subventions et autres transferts sociaux servent pallier le manque de lgitimit chronique du rgime en place. Dailleurs, un projet de rvision des prix de llec-tricit et du gaz repose bien au chaud dans un tiroir du bureau du ministre de lEnergie depuis 2009, date laquelle la CREG, ayant reu cer-taines requtes lies aux cots des oprateurs du secteur (SPE, GRTE et GRTG, filiales du groupe Sonelgaz),

    avait transmis des propositions au dpartement de tutelle. Silence radio depuis. En attendant, la consomma-tion dnergie augmente crescendo. Youcef Yousfi a indiqu quen 2013, les Algriens ont consomm pour 40 milliards de dollars de produits nergtiques et que, dans le meilleur des cas, ils en consommeraient pour 80 milliards de dollars. Des chiffres donner le tournis, mais refltant des prvision extrmement optimistes par rapport ce qui risque dadvenir. Les chiffres obtenus auprs de plu-sieurs organismes du secteur suscitent dailleurs linquitude. Le dveloppe-ment du parc automobile, qui compte actuellement plus de 5 millions de vhicules, ainsi que lampleur prise par le phnomne de la contrebande de carburant motive par des prix extrmement bas psent de tout leur poids sur la demande en essence et gasoil.

    CE QUE COTENT LES SUBVENTIONSSelon le ministre de lEnergie et des Mines, la consommation de carbu-rants a augment, en 2010 et 2011, de 8%. Pour Sonatrach, la croissance de la demande en carburants, ces dernires annes, est estime une moyenne de 10% par an. Celle-ci a tri-pl en 30 ans et est passe de 7,5 mil-lions de tonnes en 2003 12 millions de tonnes en 2011 et 14 millions de tonnes en 2012. Elle devrait atteindre, selon les prvisions du ministre de lEnergie, 30 millions de tonnes en 2030 et 45 50 millions de tonnes en 2040. Il est vrai que la politique des prix y est pour beaucoup. Le bilan de Sonatrach prcise ainsi que pour la subvention dquilibre reprsentant le diffrentiel entre les

    prix de vente et dachat des carburants imports, Sonatrach enregistre un manque gagner en hausse. Celui-ci est pass de 113 milliards de dinars en 2011 360 milliards de dinars en 2012, soit une volution de 217%. Le constat du Programme des nations unies pour le dveloppement (PNUD) se fait encore plus alarmant, estimant que les carburants ont cot lAlg-rie en subventions 8,46 milliards de dollars en 2010. Cot auquel il fau-tajouter le manque gagner gnr par la contrebande : 12,82 millions de dollars (selon les estimations de Yousfi), valeur des 1,5 milliard de litres de carburants subventionns grce auxquels 600 000 vhicules roulent au-del de nos frontires. Une activit florissante dans le huitime pays au monde o le carburant est le moins cher avec un prix moyen de 0,18 euro par litre. Un constat que lon pourrait trans-poser au secteur de llectricit et du gaz. Au-del des problmes de rtrocession et autres vols auxquels doit faire face Sonelgaz, la croissance de la consommation interne pourrait terme poser problme. Selon les services de la CREG, la consomma-tion nationale dlectricit devrait atteindre 90 000 GWh lhorizon 2020. Les documents portants les pr-visions de la CREG lhorizon 2023 (non encore publis) voquent une demande dlectricit sur le rseau in-terconnect de 70 035 GWh en 2023 selon le scnario faible, de 94 795 GWh pour le scnario moyen et de 129 500 GWh selon le scnario faible. Cela reflte un taux de croissance moyen de la demande sur la priode 2013-2023 variant entre 4,5% pour le scnario faible, 7,7% pour le scnario moyen et 11,1% pour le scnario fort. Cest dire leffort dinvestissement que le groupe Sonelgaz devra consen-tir pour atteindre lobjectif maximum de production de 151 000 GWh pour un taux de croissance moyen de la production de 10,7%.Idem concernant le gaz, pour lequel Sonatrach sera sollicite afin de mul-tiplier ses efforts de production et dexploration. Dailleurs, la CREG tablait en 2010 sur une croissance de la demande en gaz variant entre 4,3% et 7,1% entre 2010 et 2019. Des chiffres non encore actualiss et qui devraient rapidement tre revus la hausse en raison de la ralisation de nouvelles centrales lectriques (cycles combins et turbines gaz) et de la multiplication des projets ptro-chimiques de Sonatrach.

    Melissa Roumadi

    E PLUSIEURS MILLIARDS DE DOLLARS INVESTIR

    Comment couvrir la demande et exporter ?L es entreprises et oprateurs du secteur subissent de fortes pres-sions. Que ce soit Sonelgaz investie de la mission de service public, du rle de fournisseur en continu dnergie au march national et de garant de la scurit des approvi-sionnements nergtiques du pays, ou Sonatrach qui a la lourde tche de continuer, via ses exportations, de gnrer des devises et assurer la rente, condition sine qua non de la survie du systme, ou via ses projets en aval de se substituer aux importa-tions en produits ptrochimiques forte valeur ajoute.De fait, les plans dinvestissement se multiplient et enflent mesure que les objectifs se font plus pres-sants. Selon les donnes dont nous disposons, Sonatrach compte inves-tir, lhorizon 2017, 91 milliards de dollars. Lamont (exploration et exploitation) devrait absorber une bonne partie de ces investissements. Lobjectif tant datteindre un vo-lume dhydrocarbures produits de 220 millions de tonnes quivalent ptrole en 2017, de doubler la pro-duction de gaz naturel dici 10 ans et daugmenter de 50% celle du ptrole brut. En aval, Sonatrach prvoit des investissements de plus 16 milliards de dollars pour la rha-bilitation des raffineries existantes et la ralisation de 6 nouvelles raffi-neries pour rpondre aux besoins du march, notamment en carburant. Enfin, Sonatrach prvoit dinvestir 26 milliards de dollars dans la ptro-chimie. De son ct, Sonelgaz table sur un plan dinvestissement de plus de 7000 milliards de dinars (environ 70 milliards deuros) pour la ralisa-tion de ses ouvrages de production et de transport de llectricit, de transport du gaz, la distribution de llectricit et du gaz ainsi que les infrastructures daccompagnement. Le montant global est de lordre de 7 287 456 milliards de dinars dont 4 401 776 milliards la charge des socits du groupe Sonelgaz. Prs de 43% de ces investissements seront financs par endettement tan-dis que moins de 3% seront financs par les clients, cest--dire par la vente de llectricit et du gaz. 18% seront financs sur fonds propres, condition que les prix soient revus la hausse, sans quoi lendettement de Sonelgaz, qui est dj trs impor-tant, deviendra encore plus lourd pour lentreprise. M. R.

    PHO

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  • El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 7

    D O S S I E R

    PUBL

    ICIT

    Ingnieur civil des mines et ancien directeur de la stratgie au ministre de lEnergie et des Mines (1996-2001), Ali Kefaifi analyse, travers cet entretien, les limites de la politique nergtique interne et les ncessaires ajustements qui doivent y tre apports en urgence.

    Propos recueillis par Akli Rezouali

    La consommation nergtique interne ne cesse daugmenter ces dernires annes. Com-ment analysez-vous cette volution ?

    Le concept de consommation nergtique domestique recouvre en fait les produits ptro-liers liquides, le gaz et llectricit. Les produits ptroliers posent problme car depuis 2006, tout a chang : la croissance de la consommation, la dpltion ptrolire, la chute du prix du gaz, le dcrochage de la parit gaz-ptrole, le prix du ptrole infrieur au prix dquilibre budgtaire algrien, soit 114 dollars/Bbl en 2014. Selon lAgence internationale de lnergie (AIE), la consommation finale algrienne de produits ner-gtiques a atteint 27,7 millions de TEP (tonnes quivalent ptrole), dont environ 60% de produits ptroliers et 40% de gaz naturel. Cependant, ces chiffres cachent plusieurs invraisemblances alg-riennes cites par lAIE (cf. IEA Sankey diagram 2011, les erreurs statistiques ou statistical diffe-rences). La part des hydrocarbures liquides des-tins au secteur des transports (vhicules lgers et lourds essentiellement) tait, en 2011, suprieure 15 millions de TEP, soutenue par lexplosion du parc automobile, notamment les bus (120 000 km/an), les camions pick-up (50 000 km/an) do

    lenvole exponentielle du diesel. Pour la part du gaz naturel (GN), sur 180 milliards mtres cubes de GN produits, 90 milliards de mtres cubes sont autoconsomms dans le Sud et 20 milliards inutilement sur-autoconsomms dans les usines de GNL. Ces 90 milliards de mtres cubes servent essentiellement la rcupration secondaire du ptrole et auraient pu tre pargns (grce la rcupration tertiaire du ptrole) et rorients vers lindustrie cratrice demplois

    Les mnages algriens ne consomment que quelques malheureux 4 5 milliards de mtres cubes de gaz naturel, soit 2% de leur proprit gazire nationale ! Llectricit ne pose pas de problme, sauf pour la gestion. Mais pourquoi parler de subvention alors que le citoyen paie 4 cents/KWh (tranche B) une lectricit qui cote 2 cents/KWh grce la proximit du gaz, contre 6 cents/KWh en France (lectricit nuclaire) ?

    Pourquoi faire payer au citoyen algrien la contrepartie des surcots dinvestissement dans les 4 dernires centrales lectriques, achetes 3 milliards de dollars au lieu dun milliard de dol-lars ? Y a-t-il un pilote dans lavion Algrie ? Ceci montre la complexit du problme. Le citoyen, le peuple ont le droit de savoir, do limportance du Parlement et dtre protgs contre la dpr-dation, do limportance du Conseil national de lnergie au niveau de la Prsidence et des conseils danalyse scientifique et conomique au niveau des ministres.

    Nous disions et redisons alerte avec les pro-blmes dvolution de la consommation domes-tique de produits ptroliers et de la fin du ptrole en attendant de nouvelles dcouvertes ptrolires, mais qui ne pourront cependant produire qu partir de 2030, do une priode de glaciation (zro exportation de ptrole, zro rentre de dol-lars) entre 2018 et 2030.

    Au rythme actuel de lvolution de sa

    consommation nergtique, lAlgrie est-elle en mesure de garantir court et moyen termes la couverture de ses propres besoins internes ?

    En 2018, mme avec une consommation de 27 millions de tonnes/an, les exportations dhydrocarbures liquides seront presque gales zro cause de la baisse de la production ptro-lire (dpltion) et du non-renouvellement des rserves (25% au lieu de 100% pour la reconsti-tution intgrale).

    On a menti la population en lui faisant croire que les hydrocarbures liquides allaient subvenir ad vitam aeternam 40% du PIB, 70% du budget de lEtat et 98% des exportations. Nanmoins, il est encore possible de repousser ce scnario de glaciation, de trou noir et de misre matrielle et morale. Par un virage immdiat 180 ! Ne dit-on pas que le temps est lessence de la vie ?

    Une rvision des prix domestiques de lnergie est-elle une solution idoine pour rationaliser la consommation ?

    La solution optimale doit concilier efficacit conomique travers llasticit prix-demande, mais aussi et surtout le ncessaire impra-tif national de la rpartition qui doit obir au souci dquit. Les expriences internationa-lesmontrent quil faut une priode de 5 10 ans pour russir cette rduction des subventions tout en vitant un scnario la chilienne (grve des transporteurs).

    La rvision des prix domestiques de lnergie tait et reste une ncessit. Mais sa mise en uvre a t oublie en ces moments divresse dus laugmentation du prix du ptrole, depuis 2005. Pourtant, la baisse irrmdiable de la production ptrolire algrienne est constate par nos respon-sables depuis 2006.

    Les programmes publics annoncs pour amliorer les capacits de production pour-ront-ils tre mme de faire face lexplosion

    de la demande nergtique interne ? Ce problme de dficit lhorizon 2012 avait

    t identifi ds avril 1997 par Amar Mekhloufi, alors ministre en charge de ce secteur (cf. le rap-port du groupe de rflexion du dveloppement du raffinage, cr par dcision n119 du 20 no-vembre 1996, prsid par le docteur Ali Kefaifi).Ce groupe avait demand la suppression de les-sence avec plomb (PTE) ds 2000 dans lintrt de la sant des enfants (effets nocifs du plomb). En 2014, seuls 3 pays dont le monde utilisent le PTE : la Core du Nord, le Ymen et lAlg-rie ! Rappelons que le mthanol disponible Arzew remplace parfaitement le PTE. Aussi, envisager de construire une ou cinq raffineries est conomiquement suicidaire. Et qui paiera le ptrole import ? Nos dcideurs devraient rejeter les propositions versatiles de ces conseillers qui recommandaient en 2006 de transformer 50% du ptrole produit, puis en 2013 de construire 5 raffi-neries de mme capacit sur le territoire national.

    Existe-t-il des solutions pour prvenir cette situation de crise nergtique qui guette lAlgrie ?

    Oui, elles existent mais semblent inconnues Alger. Il nous faut agir avec fermet, dans les plus brefs dlais, par un plan de sauvetage articul ainsi : changement radical de vision, de politique et de comportement, mise en uvre urgente dun ensemble de solutions dj utilises dans le monde et suppression progressive des subventions, accompagne par des mesures de rpartition. Le tout ne pouvant fonctionner que dans un nouvel environnement vritablement dmocratique et citoyen, seul garant de la russite de ce programme risqu car tardif. A. R.

    ALI KEFAIFI. Expert en nergie

    Le secteur va vers une priode de glaciation

    Rpublique Algrienne Dmocratique et Populaire Ministre de lEducation nationale

    Office National des Publications Scolaires B.P n121, Oued Romane, El Achour, Alger

    N didentification fiscal : 000.116.001.604.966

    Avis dattribution provisoire du march des articles 3, 5, 6 et infructuosit des articles 1, 2, 4 de la consultation

    restreinte nSM 02/2014 Loffice National des Publications Scolaires informe lensemble des soumissionnaires ayant particip la consultation restreinte NSM 02/2014 du 09-03-2014 relatif la fourniture des matires premires dimpression, que la procdure dvaluation des offres applique conformment aux critres prvus dans le cahier des charges et instructions aux soumissionnaires a donn le rsultat suivant : PV de la commission permanente dvaluation des offres en date du 13-04-2014.

    Montant de loffreArticle Dsignation par produit TTC Dlai de livraison Attributaire3 Etiquette blanche 134 316,00 04 mois hors SARL SEDPI 100E/Rouleau cong n didentification fiscal 0006 16097 3586 16

    5 Film fardeleuse 45 7 616 700,00 01 mois Montant global de loffre : X0.60 6 Film en plastique 585 000,00 01 mois 8 336 016,00 DA TTC pour emballage

    Article Dsignation 1 Tissu Mouilleur 2 Huile anticorrosive 4 Fil cuivre

    Conformment aux dispositions des articles 114 et 125 du dcret prsidentiel n10-236 du 07 octobre 2010 portant rglementation des marchs publics modifi et complt :

    - Tout soumissionnaire qui conteste ce choix peut introduire un recours auprs de la commission des marchs de lONPS, dans un dlai de 10 jours compter de la premire publication du prsent avis dans la presse nationale et/ou Bomop- Tous les soumissionnaires sont invits connatre le rsultat dtaill de lvaluation de leur offre technique et financire au plus tard trois (03) jours compter de la premire publication du prsent avis dans la presse nationale et/ou Bomop.

    Le directeur gnral

    Les autres produits cits ci-aprs sont dclars INFRUCTUEUX.

  • El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 8

    D O S S I E R

    PHO

    TO: D

    . R.

    PUBL

    ICIT

    Rabah Touileb explique, dans lentretien quil nous a accord, que face une demande interne en nergie lectrique en constante augmentation, Sonelgaz a initi un ambitieux programme dinvestissement, en essayant dintgrer les nergies renouvelables dans le mix nergtique. Il pense cependant que le renouvelable ne peut en aucun cas remplacer la gnration partir du gaz.

    Propos recueillis par Melissa Roumadi

    Face une demande interne qui augmente crescendo, quels sont les investissements que compte lancer Sonelgaz pour y faire face ?

    Vous me permettrez dabord dapporter une prcision : il faut viter la confusion entre Sonel-gaz et les socits du groupe Sonelgaz. En effet, depuis 2002, Sonelgaz est une socit holding qui fait partie dun groupe de socits qui, bien que contrles par Sonelgaz (en tant quaction-naire direct ou indirect), sont juridiquement et financirement autonomes les unes des autres. Cest pourquoi il serait plus correct de parler du groupe Sonelgaz que de la socit Sonelgaz.

    Ceci tant, il faut relever que la demande interne en nergie lectrique est sans cesse grandissante avec un taux de croissance souvent deux chiffres, donc suprieur 10%. Aussi, du-rant les dernires annes, la pointe de la demande est observe en priode estivale, compte tenu du recours de plus en plus important lusage des climatiseurs par les mnages, du fait, dune part, de lamlioration du niveau de vie des citoyens et, dautre part, de la disponibilit de ces qui-pements bon march mais qui, malheureuse-ment, sont souvent de mauvaise qualit et donc nergivores. En effet, depuis 2008, le pic de la demande, habituellement hivernal, a bascul en une pointe estivale, plus difficile satisfaire vu que les quipements de production et de transport de llectricit par le fait de laugmentation des tempratures accusent plus de pertes dnergie.

    Pour faire face la croissance de la demande, dans les conditions requises de qualit et de continuit de service, les socits du groupe Sonelgaz, charges de lapprovisionnement de llectricit, sont obliges de dvelopper suffi-samment lavance les moyens de production et les infrastructures de transport et de distribution

    de llectricit afin de garantir la satisfaction de la demande dans les rgles de lart. Pour cela, les investissements sont non seulement planifis lavance pour couvrir la demande, mais aussi afin de disposer dune rserve lgale de 20%.

    Cest dans cette perspective de satisfaction de la demande sur les cinq annes venir que les socits du groupe Sonelgaz ont projet de dou-bler la capacit de production dici 2017, laquelle devrait passer denviron 12 000 MW actuelle-ment prs de 27 000 MW en 2017-2018.

    Le montant global des investissements de production prvus sur la priode 2014-2017 est denviron 600 milliards de dinars, soit prs de 6 milliards deuros, auquel il faudra ajouter le montant associ au dveloppement des nergies renouvelables.

    Pour ce qui est du transport de llectricit, le montant des investissements pour la priode 2014-2017 est de lordre de 1100 milliards de dinars. Ainsi, rien que pour les investissements de production et de transport de llectricit, le montant mobiliser est de lordre de 1700 mil-liards de dinars, soit prs de 17 milliards deuros. Au-del de la planification des investissements moyen terme, les socits du groupe anticipent leurs plans de dveloppement suffisamment lavance. Cest ainsi que les investissements sont dj fixs jusquen 2024. Lobjectif tant de dfinir les investissements raliser pour faire face la demande venir en intgrant la priode ncessaire la ralisation de ces quipements.

    Le groupe Sonelgaz entame un programme dinvestissement trs lourd dans un contexte o les prix de llectricit restent figs. Quel impact cela pourrait-il avoir sur les quilibres financiers du groupe ?

    Il y a aujourdhui une demande satisfaire et les socits du groupe Sonelgaz, en tant quop-rateurs publics, se doivent de la satisfaire, comme ils lont fait par le pass. Nanmoins, compte tenu du niveau des investissements raliser,

    cela nest pas sans consquence sur les quilibres financiers des socits du groupe charges de lapprovisionnement en nergie.

    Bien entendu, il faut savoir que tous les inves-tissements, de la production la distribution et jusquau client final, ont pour objectif commun lalimentation du client. Ce qui veut dire que ces investissements sont financs travers le tarif au client final. Par consquent, pour permettre nos socits de rduire leur endettement, rembourser les prts et faire face aux projets de dveloppement, il faudrait aller tt ou tard soit vers un ramnagement des tarifs, soit vers une restructuration financire des socits du groupe Sonelgaz pour leur permettre de faire face aux emprunts bancaires contracts pour assurer leurs plans de dveloppement.

    Les pouvoirs publics algriens ont initi un programme de dveloppement des ner-gies renouvelables. Or, travers les derniers appels doffres lancs par le groupe Sonelgaz, nous constatons que celui-ci compte encore beaucoup sur les centrales cycle combin et la gnration lectrique partir du gaz. Com-ment lexpliquez-vous ?

    Le groupe Sonelgaz a inscrit dans sa stratgie daller vers un mix nergtique avec lintgra-tion des nergies renouvelables dans son parc de production, dautant plus que le groupe a t charg par le pouvoir de raliser le programme de dveloppement des nergies renouvelables, qui prvoit la mise en place lhorizon 2030 dune capacit de 12 000 MW pour le march local.

    Toutefois, le dveloppement des nergies renouvelables doit intgrer un certain nombre daspects, notamment celui li aux cots. En ef-fet, le renouvelable, que ce soit le photovoltaque ou lolien, cote aujourdhui 5 6 fois plus cher que les quipements classiques de gnration dlectricit utilisant le gaz naturel. En intgrant le stockage, le cot des quipements de gnra-tion de llectricit partir de sources renouve-

    lables serait dix fois plus cher que le classique. Lintgration du renouvelable dans le mix

    nergtique, malgr son apport en termes dco-nomie de combustible, ne pourrait pas, au stade actuel, se substituer aux moyens de production pour la couverture de la demande de pointe, vu que le pic de la demande survient le soir, donc au moment o il ny a pas de soleil. La seule filire technologique qui pourrait se substituer au clas-sique est le solaire concentration avec stockage. Cette technologie, en plus de son cot lev (10 12 fois plus cher que les quipements classiques) est non mature aujourdhui et les techniques de stockage ne sont pas matrises, mme par les pays qui dominent ce type de technologie.

    Par consquent, compte tenu de leur matu-rit et de leurs cots, les moyens de production classiques, comme ceux utilisant le gaz naturel comme combustible, sont les seuls aujourdhui indiqus pour rpondre la demande en continu au moindre cot pour la collectivit nationale. Le renouvelable, pour sa part, ne peut rpondre au besoin dnergie que quand la source, savoir le soleil ou le vent, est disponible.

    Que comptez-vous faire en matire de dveloppement des nergies renouvelables ?

    Lun des objectifs du programme de dvelop-pement des nergies renouvelables adopt par les pouvoirs publics le 3 fvrier 2011 est la mise en place dune assise industrielle en Algrie. Cest--dire dvelopper le renouvelable avec comme pralable la fabrication des quipements en Algrie. Il faudra aussi matriser la recherche et le dveloppement, ainsi que la chane de fabri-cation de bout en bout. Nous comptons intgrer lensemble des filires technologiques du renou-velable : le solaire photovoltaque et lolien comme source nergtique dappoint pour des aspects dconomie de gaz.

    Il reste bien entendu que le solaire concen-tration 100% avec stockage sera intgr dans le parc de production comme moyen de produc-tion dlectricit en substitution aux moyens de production classique utilisant le gaz, en tenant compte des volutions technologiques, de la tendance des prix, de la maturation de la techno-logie et de la matrise des techniques de stockage. Cest dire quil faut tre prudent car si lon se prcipite aujourdhui importer les quipements de renouvelables, cela signifierait une exporta-tion quivalente de gaz naturel dont le rendement conomique serait ngatif. En dautres termes, chaque kWh produit signifierait une perte finan-cire en gaz naturel. Cest pourquoi il faut mener en toute srnit le programme de domiciliation des fabrications des quipements en Algrie, et ce, quelles que soient les difficults. M. R.

    RABAH TOUILEB. Directeur stratgie et dveloppement Sonelgaz

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  • La salle Cosmos de Riadh El Feth abritera jusquau 29 avril le Festi-val culturel international de promo-tion des architectures de terre, ArchiTerre. Un festival institutionnalis par arrt du 11 chabane 1432, correspondant au 13 juillet 2011. Il y a aussi la loi 98-11 du 22 aot 1998 et le dcret excutif n 99-256 du 16 novembre 1999 qui sont en principe conues pour soute-nir les acteurs (publics et privs) qui privil-gient linnovation, la prservation cologique et conomique dans tous leurs secteurs. Il est temps de donner un nouveau souffle un bon sens millnaire, dit-on, mais ces intentions doivent-elles rester au stade de vu pieux, voire un feu de paille, lorsquil sagit dinitier les futurs projets infrastruc-turels en matriaux locaux ? Ces dispositifs nont pas (encore) produit deffet sur le virus du tout bton qui ronge lenvironnement. Selon Djaffar Lesbet (architecte-DPLG-so-ciologue), les qualits du logement haute performance thermique sont mondialement reconnues, elles rduisent la facture nerg-tique de moiti. La ncessit dconomiser lnergie dans le secteur btiment, entre autres, ne doit pas tre un souci exclusif du seul Centre national dtudes et de recherches intgres du btiment (CNERIB), elle doit

    tre aussi une des proccupations des pou-voirs publics. Et de marteler : Construire sa maison en terre, cest possible, les presses (manuelles et hydrauliques) pour la construc-tion en terre crue avec blocs de terre com-prime ont t exprimentes par le Cnerib. Cette technique a fait ses preuves avec des projets pilote, dans le cadre dune coop-ration internationale (Union europenne).Les chercheurs algriens ont dmontr quon peut conomiser jusqu 54% de la facture nergtique en procdant au recyclage de la terre tire des fondations, appele BTS (Bton de terre stabilise). Ce projet de logements pilote, qui a t prim par la communaut scientifique internationale, a obtenu le pres-tigieux Prix de lnergie 2009 visible au sige du Cnerib Souidania. Mais depuis, aucun promoteur public, encore moins priv na sollicit les matriaux du Cnerib pour ra-liser ses programmes. Les frres Minyawi, qui ne sont pas trangers lAlgrie et dont les apports en matire de rhabilitation des matriaux locaux (Sidi Khaled, Ouled Djellal, El Oued, et autres ralisations) font la fiert de notre environ-nement, ne figurent pas dans la liste des nombreux experts nationaux et architectes internationaux. Notre interlocuteur tient

    par ailleurs souligner quon a dmon-tr depuis plus de deux dcennies que la stabilisation de ce matriau par un liant diminue sa vulnrabilit aux intempries. Ce qui reste pour le moins bizarre, ce sont les trangers (Europens) qui sont ici pour montrer aux Algriens comment construire avec de la terre. Pourtant, cest facile, il suffit dinviter cinq maons du Sahara, rsume un spcialiste en restauration, relay, non sans pointe dhumour, par un professeur lEPAU : Si a continue ainsi, on finira par appeler les Sudois pour nous montrer comment rouler le couscous. Ds lors, quest-ce qui empche les dcideurs de mettre des machines BTS au palais du Dey (par exemple) et ailleurs (les chantiers en autoconstruction ne manquent pas) la disposition des entreprises ou de jeunes entrepreneurs, avec lassistance des techniciens du Cnerib, pour construire et/ou rhabiliter et ainsi viter lutilisation du bton et des parpaings comme cela a t fait au Bas-tion 23, au nom de lurgence. Le palais du Dey est en restau-ration depuis plus de 30 ans, cela ne laisse-t-il pas suffisam-ment de temps aux BTS de scher ? Au Portu-gal, en Allemagne, en Espagne, pour ne citer que ces pays, il est recouru aux techniques de ladobe dorigine arabe , au torchis, au

    pis ou encore la BTC (brique de terre com-presse) ou BTCS (brique de terre compresse stabilise), alors que chez nous les units de production restent esclaves des matriaux dits classiques. Ds lors, une srie dinterrogations titillent les mninges de certains chercheurs : qui est charg de la diffusion des innovations de nos centres de recherches, du BTS en loccurrence ? A qui incombe la mission de la promotion, la production et la com-mercialisation des matriaux dits locaux ? Pourquoi les pouvoirs publics ne les utilisent pas sur leurs chantiers ? Des rponses qui, esprons-le, rsulteront de ce rendez-vous de sensibilisation des diffrentes branches du btiment, les invitant et les incitant opter pour le bti de terre Made in Algeria. De plus, cette approche, qui est plus co-lo et conomique, permet la cration de milliers demplois. Cest un pari gagnant-gagnant. Comme disent les autres, pour rester dans linternational, wait and see. Reste attendre que lvolution de la situation sur le terrain affirme et confirme cette nou-velle volont. Autrement dit, cest au pied du mur quon reconnat le maon. Le bilan sera au rendez-vous au Festival 2015. M. Tchoubane

    El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 9

    ALGER INFO

    Les qualits du logement haute performance thermique sont mondialement reconnues, elles rduisent la facture nergtique de moiti.

    Le btisier de ladministrationLes pouvoirs publics rptent lenvi ces derniers temps que ladministration publique na de cesse damliorer ses offres de services au citoyen. Mais entre la thorie et la ralit du ter-rain, la situation est loin dtre moins contraignante au regard du parcours du combattant que doit faire le citoyen demandeur de documents. Que ce soit les services de ltat civil, ceux du fisc, de la Scurit sociale ou celui du service social dune commune destin la classe indigente, ladministration reste une entit pa-pivore et le manque de coordination entre les diffrents services est on ne peut plus criant. Lintranet nest pas leur fort. Rsultat : on vous balance dun service un autre, une tche cense ne pas vous incomber Et quand bien mme on met la disposition des citoyens des registres de dolances de nature prendre en compte les tares releves, celles-ci ne sont jamais relayes par ceux supposs les supprimer, du moins les allger et vous faire gagner, par consquent, du temps non sans vous viter le stress et laccs de colre au passage. Au niveau de la dara de Bab El Oued, le prpos au guichet ne dispose pas du fameux formulaire (el istimara), et le demandeur est invit recourir droit au service du cyber ou au kiosque du coin pour lacheter. Bizarre quand mme quune administration ne soit pas en mesure de fournir un tel document avant denvoyer lhomme ou la vieille de 70 ans aller faire la queue devant le cyber pour soffrir el istimara. A croire quil y a un deal entre ladministration et le cyber et le kiosque ! Une autre administration plus aguerrie la paperas-

    serie ne manque pas de toupet. Elle ne sembarrasse point de demander lusager le certificat de dcs de son pre datant de moins de six mois. A croire l aussi que le papa meurt, retourne la vie avant de trpasser une nouvelle fois, et cela autant de fois que notre administration lestime. Dans ce registre, le btisier de notre administration se veut riche en intelligence: on exige chaque anne une vieille mm de 79 ans un certificat de non-remariage pour prtendre une allocation dindigence de 3000 DA et un autre document lgalis avec tmoins attestant dune non-perception de quelques subsides. La malheureuse nest pas au bout de ses peines. Elle doit faire le pied de grue devant la CNAS, la Casnos, la CNR et le CNRC et je ne sais quoi encore pour quelle se fasse dlivrer, preuve par neuf, quelle nest pas affilie ces caisses. Pendant quon y est, pourquoi ne pas demander cette vieille, au crpuscule de sa vie, de se munir dautres attestations de non-affiliation de la Cacobapth et de la caisse militaire ? Qui sait ? La dame use par le poids de lge peut faire partie des effectifs de ces deux caisses lui permettant de tirer une juteuse pension de retraite... Une interrogation ds lors se pose et simpose : notre administration ne peut-elle pas user de volont et de bon sens, en pargnant toute punition, cette corve inflige la septuagnaire, et ce, en introduisant intranet entre les diffrents services dtat civil et caisses de scurit et de retraite pour tablir le bien-fond de la chose ?

    INSTANTAN

    En nir avec le virus du btonARCHITERRE DALGER PLANCHE SUR LES MATRIAUX LOCAUX

    M. T.

    La circulation routire se complique de plus en plus Rghaa. Les bus, qui sarrtent anarchiquement sur le bas-ct de la chausse, sont lorigine de cette situa-tion, particulirement lentre de la ville, o les arrts de bus ont t installs un endroit inadquat. Les bus arrivant de Rouiba ne prennent mme pas la peine de serrer compltement droite, alors les automobilistes derrire eux sont obligs de sarrter en attendant quils quittent larrt. Par ailleurs, la mme situation prvaut la sortie de la ville, o les bus sarrtent galement de manire anarchique, obligeant les automobilistes sarrter leur tour. Les files de voitures se forment sur plusieurs centaines de mtres. Les automobilistes pnaliss par cette situation rclament plus de rigueur dans le contrle de ces chauffeurs de bus qui passent outre la rglementation et crent continuellement des problmes sur la route. K. S.

    HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environs

    DIMANCHE 27 AVRIL 2014Fadjr.. 04:16Chorouk..... 05:59Dohr 13:20

    Asser.. 16:30Maghreb.. 19:32cha....... 21:04

    RGHAA EMBOUTEILLAGES LONGUEUR DE JOURNE

    PHOTO S : EL WATAN

    Les mtiers du btiment ont disparu depuis longtemps

  • El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 9

    Le problme est grave

    CONSTANTINE INFO

    Les dgts ncessiteraient la reprise dune bonne partie des travaux

    A nnonce pour le 16 avril dernier, la livraison dune premire tranche du Transrhumel na pas fi nalement eu lieu pour des problmes de rception de certains matriaux ncessaires avant le bitumage du tablier. Cependant, et depuis plusieurs jours, un obstacle de taille est venu compromettre toutes les prvisions, car des infi ltrations deau au niveau du pylne n4 ont t dtectes, ayant eu pour consquence directe une dformation importante estime entre 12 et 22 cm au niveau de la jonction du tablier. Des explications nous ont t fournies par un expert ingnieur des travaux publics, jouissant dun capital exprience non ngligeable. Selon son diagnostic, le problme est beaucoup plus compliqu. La dformation constate au niveau du tablier est la consquence dun mouvement dun ou deux pylnes situs sur les deux ravins. Il y a eu, de ce fait, ou une traction ou une com-pression. Le problme rside mon sens sur les pylnes qui sont censs reposer sur des pieux, lesquels pieux doivent reposer soit sur une roche soit sur un sol solide ; et appa-remment cest l o se situe le problme, une expertise doit cet effet reprendre tout ce travail pour situer la faille et agir en cons-quence, explique sommairement notre interlocuteur. Pour tayer ses conclusions, il ajoute : Il faut savoir que ce qui se passe au niveau du tablier est la consquence de ce qui se passe en profondeur, et ce ne sont cer-tainement pas les travaux de confortement au niveau des pylnes qui rsorberont la d-

    formation des tabliers. Plus grave encore ! Selon lui si tel est le cas, il va falloir re-prendre une bonne partie des travaux. Ceci est impratif dun point de vue scurit de louvrage, notamment en cas de secousses telluriques ou autre phnomne gologique important, insiste-il. Nous avons dautre part sollicit le directeur des travaux publics (DTP) de la wilaya pour quil nous fasse

    part des conclusions de ltude confi e un bureau danois, qui devait communiquer les recommandations suivre pour remdier au problme des infi ltrations des eaux dans le pylne n4. Aprs plusieurs tentatives, le DTP nous a donn rendez-vous mardi der-nier. Mais aprs une attente dune heure, il nous fera dire par sa secrtaire quil ntait pas disponible. N. Benouar

    Il y a 54 ans, tombait le martyr Kerrouche Abdelhamid Dans la nuit de mardi 26 mercredi 27 avril 1960, une vive fusillade clata au faubourg Saint-Jean. Les riverains qui entendirent des coups de feu vers 2h du matin, furent pris de pa-nique. Personne ne savait quil sagissait dune opration lance par les forces de lordre composs essentiellement des fameux Brets noirs aux ordres du capitaine commandant la compa-gnie, qui mirent vite en place un dispositif de bouclage des lieux, entourant une maison situe lex-rue Ledru Rollin, se trouvant quelques mtres seulement de lex-boulevard Victor Hugo (ac-tuel Belouizdad). Selon les archives de presse de lpoque, notamment le Dp-che de Constantine du dimanche 28 avril 1960, qui rapporte avec dtails les pripties de cette opration, un renseignement donn par un habitant, juste avant le couvre-feu, faisait tat de la prsence de rebelles dans la btisse dont les fentres donnaient

    sur lex-rue Ledru Rollin, alors que laccs se trouvait du cot de lex-rue docteur Maumy (actuelle Lemissi Sad). Il sagis-sait en fait de Abdelhamid Kerrouche, ancien chef de la Nahia du centre-ville de Constantine, puis responsable militaire de la rgion de Constantine, plus connue par Mintaka 25, et qui avait pris un appartement comme refuge en compagnie de deux autres personnes. Kerrouche tenta le premier une sortie de la maison en mitraillant. Il blessera un militaire, avant de tomber larme la main aprs un violent accrochage. Ses deux autres compagnons, dont son secrtaire et une femme qui servait comme agent de liaison, furent somms de se rendre, mais ils refusrent. Ce nest quaprs un long change de coups de feu quils furent capturs. Ils avaient t tous deux blesss. Les services de lordre franais, qui ont enregistr deux blesss dans leurs rangs, ont pu rcuprer un pistolet mitrailleur Mat

    49, un pistolet calibre 9mm, deux grenades et des documents. Lopration de la rue Ledru Rollin, qui a t trs commente sur les colonnes de la presse de lpoque, fut considre comme un important fait darmes des Berets Noirs, surtout que le martyr Abdelhamid Kerrouche tait considr comme lun des plus im-portants chefs militaires de lALN, ce quon appelait lpoque la rbellion dans toute la rgion de Constantine. Aujourdhui, lex-rue Ledru Rollin qui se trouve dans le quartier de Saint-Jean, actuel Belouizdad, porte le nom de Kerrouche Ab-delhamid. La maison qui a servi de refuge ce valeureux martyr existe encore. On a mme pos sur son mur, en avril 1980, une plaque commmorative en marbre. Depuis, on ne parle plus de cet vnement. La btisse encore habite par quelques familles, sest nettement dgrade ces dernires annes, menaant ruine.

    S. Arslan

    UN PYLNE DU TRANSRHUMEL INFILTR PAR LES EAUX CHALLENGE MONDIAL DU SAUT DOBSTACLESLE SPORT QUESTRE LHONNEURConstantine a accueilli, pour la premire fois, le Challenge mondial cadet du saut dobstacles, une preuve spciale sport questre qui se joue en international. Pendant deux jours (vendredi et sa-medi), la ville des Ponts a vibr sous les sabots de trs beaux chevaux de selle, monts par les meilleurs cavaliers cadets dAlgrie. Ces derniers sont issus des clubs hippiques dAlger, de Blida, Annaba, Skikda, Mostaganem et Constantine. Relevons que ce concours entre dans le cadre dun programme international excut selon un calendrier prcis par la fdration questre internationale (FEI), dans plu-sieurs pays comme la Syrie, lArgentine, le Mexique et le Venezuela. Concernant notre pays, cette preuve lui permet surtout de dgager une visibilit sur les capacits sportives existantes en Algrie. Notre pays a de faibles chances de se classer parmi les dix premiers cavaliers au monde, nous dit-on. Ce sera un vritable miracle, prcisent certains spcia-listes en la matire. Pour le concours, ils taient une vingtaine de cavaliers prendre part lvnement. Lpreuve du 1er jour (vendredi) se compose de deux manches : durant la 1re, les cuyers sont appels sauter 12 obstacles longs de 1,05 m, dans un temps record ne dpassant pas les 91 secondes. Pour la 2me manche, les mmes cavaliers doivent enjamber 9 obs-tacles longs de 1,10 m en seulement 72 secondes. Ces deux manches ont t remportes respectivement par les deux jeunes cavaliers Lokman Aouachria du club NCF, de Annaba, montant le cheval Umbou et Adel Mohoub du CHM, de Blida, sur Carfort. Notons que la manifestation a t organise par lassociation questre de Constantine (ASEC), et abrite par le club hippique sis au Polygone (7me km).

    O. -S. Merrouche

    22ME DITION DU SEMI-MARATHON LA MMOIRE DU MARTYR CHIHANI BACHIR

    Le semi-marathon ddi la mmoire du martyr Chihani Bachir a eu lieu pour la 22me fois, hier matin, dans la commune dEl Khroub. Cette course, sponsorise par loprateur de tlphonie mobile public, a t organise par le secteur du sport, de la culture et du tourisme de lAPC dEL Khroub. Cette anne, les participants ont emprunt litinraire Ali Mendjeli-El Khroub. Les trois premiers marathoniens ont t rcompenss comme suit : Badr-Eddine Ami-rat, de Jijel, a obtenu le premier prix, soit 60 000 DA, dans la catgorie messieurs, pour la catgorie dames, cest la jeune Barkahem Dribi, de Bordj Bou Arrridj, qui a obtenu la 1re place, avec un prix quivalant 40 000 DA. Le 3me prix, soit 50 000 DA, a t au profit du courageux Chouab Arib de Constantine, dans la catgorie handicaps. Notons que les membres de la famille du martyr Chihani Bachir ont t invits cette crmonie o ils ont t galement honors par des cadeaux symboliques. Yousra Salem

    Le CLOA sattaque aux architectes informels Sur les 500 inscrits, seuls 150 figurent sur la liste du conseil de lor-dre des architectes (CLOA) de la wilaya de Constantine, une liste qui va tre transmise au ministre de lHabitat pour lexercice 2014. Cest ce que nous a rvl la vice-prsidente de ce conseil, Lamia Djeradi, qui insiste sur le caractre juridique de cette institution qui veille sur le respect strict quant lexercice de cette profession. En effet, notre interlocutrice nous dit quil serait malvenu, voire illgal que lon puisse octroyer un march un architecte, sans que ce dernier ne figure sur le tableau de notre institution, car le conseil de lordre est une garantie fondamentale, prvue par les textes, une sorte de garde-fou au mme titre que les autres corporations, comme celui des mdecins ou des avocats. Elle ajoute ceci : Nous avons par le pass connu quelques dissensions au sein de notre institution et cest la fa-veur dune runion tenue le 7 dcembre dernier que nous avons unifi nos rangs, ce qui a permis dassainir notre fichier qui constitue la base de nos missions. Sur ce point prcis, nous avons cart ceux qui font dans le cumul de fonctions comme cest le cas de certains enseignants ou encore ceux qui nont pas les qualifications ncessaires pour la pratique de ce mtier, outre les SARL et EURL qui exercent de manire illgale. Elle nous informe, en outre, que le conseil va ester en justice tout architecte ayant fait lobjet doctroi de marchs, notamment en ce qui concerne les projets inscrits pour la manifestation de 2015. Elle

    nous confie, ce sujet : Il est de notre devoir dagir dans ce sens, car nous allons transmettre la liste des architectes aux diffrents matres douvrages pour que ces derniers puissent agir en toute lgalit, en prcisant quil est charge pour ces derniers de se conformer aux textes et revoir leurs copies vis--vis des architectes retenus dans divers projets mais non inscrits sur la liste du conseil de lordre. Il semblerait que cette liste fera tche dhuile au sein des matres douvrages au re-gard des engagements quils ont pris avec les architectes ; une situation qui risque de remettre en cause plusieurs contrats. Il est rappeler que depuis que le conseil de lordre des architectes a fait valoir ses droits dans les projets lis la manifestation culturelle de 2015, les directions de la culture, du logement et mme le reprsentant de la ministre de la Culture, ont fait appel ces derniers, une manire de rectifier un tir qui a fait mouche quant loctroi de marchs juteux. En somme, la vice-prsidente du CLOA nous confirme quils viennent dtre sollicits par une partie des matres douvrages, une action saluer selon elle. Elle nous dit : Il est temps de se conformer aux lois de la Rpublique, car sans le respect du cadre juridique, les consquences pourraient tre dommageables pour tout cet argent dpens, non sans pnaliser les comptences existantes. Et Mme Djeradi de conclure ironiquement: Cest ce quon appelle le march de linformel des architectes quil faut imprativement combattre. N. B.

    La dformation est estime entre 12 et 22 cm

    PHO

    TO: D

    .R.

    FAITS HISTORIQUES

  • El Watan - Dimanche 27 avril 2014 - 9

    18 transporteurs attendent leurs dus depuis 4 ans

    ORAN INFO

    CHU

    Plusieurs spcialits reprennent du service

    D es units de soins, qui taient larrt ces der-nires annes, sont de nou-veau oprationnelles depuis la fin de la semaine dernire au CHUO. Selon le Charg de la communication de cet tablissement, il sagit du service mdical de nphro-logie (maladie des reins) larrt depuis 1991. La mise en service de ce bloc mdical, aprs des travaux damnagement et dquipe-ment mdicaux et du mobi-lier, a t effectue mercredi dernier pour laccueil des malades souffrant de pro-blmes rnaux notamment

    pour ceux devant effectuer des hmodialyses. Ces der-niers taient obligs de se diriger vers lEtablissement Hospitalier Universitaire 1er Novembre 54 ou vers les cliniques prives. Ce service, indique-t-on, est gr actuel-lement par une quipe m-dicale compose de quatre maitres-assistants, de sp-

    cialistes en urologie et dun staff de paramdicaux et des ranimateurs. Lautre service des soins ouvert aux malades depuis jeudi dernier concerne lunit anti-douleur qui est dote de 7 lits pour laccueil des malades. Ce bloc mdical, qui est situ dans le bloc anesthsie et ranimation,

    dispose cette fois-ci dune unit mobile pour des soins domicile. Dautre part, pour lamlioration et la prise en charge des malades et leur viter des dplacements vers Oran, deux nouveaux qui-pements mdicaux dima-gerie et de radiologie ont t mis en service ce jeudi. Il sagit du troisime acc-lrateur linaire au Centre anti cancer Emir Abdelka-der de Misserghin lOuest dOran et du service Scanner lEHU Medjbeur Tami de An-El-Trk sur la corniche oranaise. Tegguer