2012 | communiqué N°05

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma. COMMUNIQUE Association des cinémas de l'ouest pour la recherche N°05 Lundi 2 avril 2012 Du côté des adhérents de l'ACOR (p.1, 2 et 3) Soutiens GNCR (p.4) | Soutiens ACID (p.5) Soutiens AFCAE actions promotion, Répertoire (p.6) Soutiens AFCAE Jeune public (p.7) Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • [email protected] • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie Du côté des adhérents de l'ACOR Le cinéma de la Cité à Angoulême fête le 60 ème anniversaire de la revue Positif du 11 au 17 avril 2012 | programme complet sur le site de la CIBDI ici Positif a 60 ans ! Pour fêter cet anniversaire, différentes manifestations sont prévues tout au long de l’année 2012, aussi bien en France qu’aux États-Unis et en Europe. Le cinéma de la Cité se joint à ces célébrations et vous propose une sélection de 13 films afin de rendre compte du rôle qu’a pu jouer cette revue dans le paysage intellectuel et critique de ces soixante dernières années. Cette petite rétrospective, présentée par six rédacteurs de la revue (N.T. Binh, Gilles et Michel Ciment, Jean A. Gili, Adrien Gombeaud, Philippe Rouyer), témoigne de la ligne éditoriale à laquelle Positif est restée fidèle, tout comme Angoulême lui est fidèle : le CAC consacrait jadis des semaines et week-ends à des films choisis par la revue. Mercredi 11 avril | ciné-concert | présenté par N. T. Binh accompagné au piano par Jacques Cambra 20H00 So this is Paris de Ernst Lubitsch (USA • 1926 • 1H20) Jeudi 12 avril | Hommage à Claude Sautet soirée présentée par N. T. Binh 18H30 Claude Sautet ou la magie invisible de N. T. Binh (France • 2003 • 1H25) 21H00 Max et les ferrailleurs de Claude Sautet (France • 1970 • 1H52) Vendredi 13 avril | cinéma italien soirée présentée par Jean A. Gili 18H30 Dino Risi, le pessimisme joyeux de la comédie italienne d'Emmanuel Barnault (France • 2007 • 52') 21H00 Les Jours comptés de Elio Petri (I Giorni contati • Italie • 1962 • 1H39 • inédit en France) avant-première Samedi 14 avril | Positif, une revue de cinéma 14H30 Michel Ciment, le cinéma en partage de Simone Lainé (France • 2009 • 52') 17H00 Table ronde sur 60 ans d’existence avec Michel Ciment, Adrien Gombeaud, Gilles Ciment 20H30 Portrait d’une enfant déchue de Jerry Schatzberg (USA • 1970 • 1H44) présenté par Michel Ciment Dimanche 15 avril | Positif dans tous ses états 14H30 La Planète sauvage de René Laloux (France • 1973 • 1H12) présenté par Gilles Ciment 16H30 Peppermint candy de Lee Chang-Dong (Corée • 2000 • 2H09) présenté par Adrien Gombeaud 19H30 Deep end de Jerzy Skolimowski (Grande-Bretagne • 1970 • 1H30) Lundi 16 avril 21H00 If… de Lindsay Anderson (Grande-Bretagne • 1968 • 1H51) Mardi 17 avril | Positif c’est fantastique | soirée présentée par Philippe Rouyer, en partenariat avec Hidden circle 18H30 Blue Velvet de David Lynch (USA • 1986 • 2H00) 21H00 Babycall de Pal Sletaune (Norvège • 2012 • 1H36) avant-première

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes.

Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U EA s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c h e

N°05 Lundi 2 avril 2012

Du côté des adhérents de l'ACOR (p.1, 2 et 3)

Soutiens GNCR (p.4) | Soutiens ACID (p.5)

Soutiens AFCAE actions promotion, Répertoire (p.6)

Soutiens AFCAE Jeune public (p.7)

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • [email protected] • www.lacor.infoAvec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

Du côté des adhérents de l'ACORLe cinéma de la Cité à Angoulême fête

le 60ème anniversaire de la revue Positifdu 11 au 17 avril 2012 | programme complet sur le site de la CIBDI ici

Positif a 60 ans ! Pour fêter cet anniversaire, différentes manifestations sont prévues tout au long de l’année 2012, aussi bien en France qu’aux États-Unis et en Europe.Le cinéma de la Cité se joint à ces célébrations et vous propose une sélection de 13 films afin de rendre compte du rôle qu’a pu jouer cette revue dans le paysage intellectuel et critique de ces soixante dernières années. Cette petite rétrospective, présentée par six rédacteurs de la revue (N.T. Binh, Gilles et Michel Ciment, Jean A. Gili, Adrien Gombeaud, Philippe Rouyer), témoigne de la ligne éditoriale à laquelle Positif est restée fidèle, tout comme Angoulême lui est fidèle : le CAC consacrait jadis des semaines et week-ends à des films choisis par la revue.

Mercredi 11 avril | ciné-concert | présenté par N. T. Binh accompagné au piano par Jacques Cambra20H00 So this is Paris de Ernst Lubitsch (USA • 1926 • 1H20)

Jeudi 12 avril | Hommage à Claude Sautetsoirée présentée par N. T. Binh

18H30 Claude Sautet ou la magie invisible de N. T. Binh (France • 2003 • 1H25)

21H00 Max et les ferrailleurs de Claude Sautet (France • 1970 • 1H52)

Vendredi 13 avril | cinéma italien soirée présentée par Jean A. Gili

18H30 Dino Risi, le pessimisme joyeux de la comédie italienne d'Emmanuel Barnault (France • 2007 • 52')

21H00 Les Jours comptés de Elio Petri (I Giorni contati • Italie • 1962 •

1H39 • inédit en France) avant-première

Samedi 14 avril | Positif, une revue de cinéma14H30 Michel Ciment, le cinéma en partage de Simone Lainé

(France • 2009 • 52')

17H00 Table ronde sur 60 ans d’existence avec Michel Ciment, Adrien Gombeaud, Gilles Ciment

20H30 Portrait d’une enfant déchue de Jerry Schatzberg (USA • 1970 • 1H44) présenté par Michel Ciment

Dimanche 15 avril | Positif dans tous ses états14H30 La Planète sauvage de René Laloux (France • 1973 • 1H12) présenté par Gilles Ciment

16H30 Peppermint candy de Lee Chang-Dong (Corée • 2000 • 2H09) présenté par Adrien Gombeaud

19H30 Deep end de Jerzy Skolimowski (Grande-Bretagne • 1970 • 1H30)

Lundi 16 avril21H00 If… de Lindsay Anderson (Grande-Bretagne • 1968 • 1H51)

Mardi 17 avril | Positif c’est fantastique | soirée présentée par Philippe Rouyer, en partenariat avec Hidden circle

18H30 Blue Velvet de David Lynch (USA • 1986 • 2H00)

21H00 Babycall de Pal Sletaune (Norvège • 2012 • 1H36) avant-première

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L'Apollo à Chateauroux présente du 11 au 17 avril 2012Retours vers le futurProgramme complet téléchargeable sur le site de l'Apollo ici

Comme chaque année, la question de l’archive et de ses usages dans le cinéma est au cœur de la programmation.Les Moulins Rouges, le cabaret Le Pierrot Noir à Châteauroux, tous les secrets de la danse avec Daniel Bernard, la ferme de Farrebique au fin fond du Rouergue ou encore les espoirs suscités par l'Algérie indépendante en 1962 font partie des piquantes propositions de 2012 !

Mercredi 11 avril 14H30 • Passeurs d’images Extraits de films muets sonorisés lors d’ateliers animés par Marie Denizot, musicienne et ingénieur du son, auprès d'enfants du centre de loisirs Le Poinçonnet, suivis d’un programme de courts métrages burlesques choisis par les enfants lors d’un atelier de programmation dirigé par Céline Ghézaïel.

19H00 • Ciné-concert « Les Moulins rouges » (30' | entrée libre)Ciné-concert à l’accordéon diatonique par Thierry Pinson, autour des films 16 mm tournés par Marius Martin à la grande époque des «Moulins Rouges », célèbres bals parquets nés dans le nord de l’Indre.

20H45 • Carte blanche à Léandre Boizeau (1H15)Carte blanche offerte à une personnalité du Berry pour piocher dans les fonds collectés par Ciclic. En présence de Léandre Boizeau, conteur, écrivain, fondateur du magazine La Bouinotte... Commentaire des films assuré par Julie Guillaumot (Ciclic).

Jeudi 12 avril18H15 • l'Algérie en 1962 Séance présentée par Sébastien Layerle, maître de conférences en études cinématographiques à l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3.

J’ai huit ans de Yann Le Masson et Olga Poliakoff (à partir d’une idée de René Vautier, France, 1961, 8', couleur)Rescapés de la guerre d’Algérie et réfugiés dans des camps tunisiens, des enfants algériens témoignent, à partir de dessins qu’ils ont eux-mêmes réalisés, des événements tragiques qu’ils ont vécus.

Octobre à Paris de Jacques Panijel (France, 1962, 1H10, noir et blanc)Tourné sans autorisation, en 35 mm et son synchrone, Octobre à Paris apparaît à plus d’un titre comme une expérience documentaire hors norme qui recueille à chaud la parole des victimes et des témoins de la répression sanglante de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961. Longtemps interdit, récemment redécouvert, elle constitue en outre un réquisitoire accablant contre les humiliations et les sévices subis par la communauté algérienne en France durant la guerre.

20H45 • En présence de Marceline Loridan-Ivens ou Jean-Pierre Sergent

Algérie année zéro de Marceline Loridan et Jean-Pierre Sergent (France/Algérie, 1962, 40', documentaire, 35 mm, noir et blanc)Le 1er novembre 1962, plus d'un million d'Algériens célèbrent leur première fête nationale. Après ces scènes de liesse, symboles de tout l’espoir du peuple algérien enfin indépendant, les auteurs décrivent la vie quotidienne à Alger et dans les campagnes, les projets de cette toute jeune république, la réforme agraire, l’éducation et les conditions de vie des habitants.

Algériennes, 30 ans après de Ahmed Lallem (France, 1995, 51', N&B, couleur)En 1966, Ahmed Lallem tournait le documentaire Elles, dans lequel des lycéennes algériennes racontaient leurs vies, leurs difficultés sur le chemin de l'émancipation, leurs espérances... 30 ans plus tard, le cinéaste a retrouvé quatre de ces femmes qui reviennent sur leurs propos de jeunesse, sur leur parcours personnel et apportent leur propre vision de trente années d’histoire algérienne.

Vendredi 13 avril De 10H00 à 17H00 • « Attention, archives en chantier ! » Quatre réalisateurs présenteront leurs projets de films qui convoquent, manient ou s'inspirent d'images et de sons d'archives. Une conférence sur les enjeux principaux de l'utilisation de l'image d'archives dans les œuvres cinémato-graphiques et audiovisuelles clôturera ces journées professionnelles.

18H30 • Musi-conférence « Le Pierrot noir », animée par Jean-Yves Patte, historien d’art et musicographe (1H)Au programme : La Promenade de l'éléphant, mystère d'après Alphonse Allais (ombres) ; Le Secret du manifestant, drame de Jacques Ferny (ombres de Fernand Fau) ; La Marche à l'étoile, drame mystique d'Henri Rivière ; poèmes de Maurice Rollinat ; chansons de Mac-Nab ; et des extraits du répertoire du Chat noir !

20H45 • Ciné-concert « Films comiques des pionniers du cinéma » Carte blanche aux Archives Françaises du Film. Eventail de films comiques des premiers temps du cinéma français. Au piano, Christophe Heyraud.

Samedi 14 avril 15H00 • 1946, automne allemand Michaël Gaumnitz (France, 2009, 1H17, documentaire) | En présence de Michaël Gaumnitz, réalisateur.

A l'automne 1946, au moment des premières élections libres depuis l’avènement du IIIe Reich, Stig Dagerman, jeune journaliste suédois, parcourt l’Allemagne en ruines. Il en rapportera Automne allemand, un témoignage sur la situation matérielle et morale du pays mais aussi une réflexion forte sur l’angoisse, la haine, la culpabilité.

15H00 • Stage d’initiation aux danses du Berry (2H)Avant sa conférence, Daniel Bernard, ethno-historien et écrivain, spécialiste de la culture populaire du Berry, propose une initiation au répertoire traditionnel du Berry.

17H30 • Conférence dansée, Bourrées et danses en Berry : histoire et ethnographie animée par Daniel Bernard (1H30)

20H45 • Farrebique de Georges Rouquier (France, 1946, 1H40, noir et blanc)Pendant un an, Georges Rouquier a partagé l’existence d’une famille paysanne, ses peines et ses joies.Séance présentée par Dominique Auzel, professeur d’études cinématographiques à l’Université de Toulouse II. Auteur de Georges Rouquier, de Farrebique à Biqueffare (Petite Bibliothèque des Cahiers du cinéma, 2002) et Autour de Farrebique (Seguier 2009).

Dimanche 15 avril 15H00 • Spectacle Stéréoptik « Congés payés » (30' • à partir de 5 ans)1er août 1936 : les Français accèdent au temps libre grâce au vote des congés payés. Tous ces moments ont été photographiés ou filmés pour se fabriquer de beaux souvenirs. À partir de ces images captées au fil du temps, d’hier à aujourd’hui, par les habitants de la région Centre, Stéréoptik crée un spectacle qui mêle ce cinéma des vacances à la musique, aux dessins et aux manipulations réalisés en direct.

16H30 • Biquefarre de Georges Rouquier (France, 1983, 1H30, couleur)38 ans après, Rouquier parvient à convaincre les personnes qui ont joué dans Farrebique de se soumettre une nouvelle fois à l’œil de la caméra. L’histoire que Georges, leur ami et cousin, leur demande de représenter dans le film n’est pas éloignée de la leur : l’agriculture est devenue une industrie, il faut s’agrandir ou disparaître. La terre de la ferme Biquefarre est à vendre mais qui l’achètera ? Autour de cette trame, on suit l’amour conjugal de Henri et Maria, la maladie de Roch et les images du passé se mêlant à celles du présent.

20H15 • Le Voyage extraordinaire de Serge Bromberg et Éric Lange (France, 2011, 1H05)Pour ressusciter une version intégralement coloriée du Voyage dans la lune, les restaurateurs n’ont pas hésité, pour combler les inévitables lacunes de l’original, à utiliser avec succès des photogrammes de la version noir et blanc. C’est l’histoire de cette résurrection qui nous est contée dans Le Voyage extraordinaire.

Le Voyage dans la lune de Georges Méliès (France, 1902, 15')Six savants, membres du Club des Astronomes, entreprennent une expédition qui doit les conduire sur la lune. Ils partent dans un obus, tiré par un canon géant. À leur arrivée, ils découvrent le clair de terre et rencontrent les Sélénites.Autres séances : Lundi 16 avril à 14H00 et 20H45 | mardi 17 avril à 18H30

Lundi 16 avril 14H et 20H45 • Duch, le maître des forges de l’Enfer de Rithy Panh (France/Cambodge, 2011, 1H43, v.o sous-titrée)Un film d’une rare puissance et un témoignage probablement unique dans les annales de l’Histoire, qui voit Kaing Guek Eav, alias « Duch, l’un des responsables d’un crime de masse accepter de s’exprimer, très longuement, sur sa responsabilité.Autre séance : mardi 17 avril à 18H30

Mardi 17 avril 14H30 • L’Affaire Carteron, un crime parfait de Fabrice Garate-Delgado (France, 2009, 52', documentaire)Une enquête autour du crime de Bommiers, dans le Berry de l’après-guerre.

Et aussi ...des séances scolaires, une exposition « De l'écrin à l'écran », Murmures d'archive mêlant montage de films d'archives régionaux amateurs et création musicale contemporaine

Le Voyage dans la lune de Georges Méliès

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la Salamandre à Morlaix propose

un ciné-concert Rock Métal "They live, we sleep" sur INVASION LOS ANGELES de John Carpenter

Jeudi 5 avril 20H30 dans le cadre du festival Panoramas

Musiciens : Guillaume le Conquérant (guitare) ; Jean Lebon (batterie ) ; Robert le Magnifique (basse).

Contact Programmation : Ulysse productions | Sylavin : [email protected]

Un inconnu pirate les chaînes de télévision pour diffuser des messages inquiétants... Un énigmatique trafic de lunettes noires se déroule dans une église...La police démantèle un bidonville avec une violence inouie...John Nada décide de comprendre ce qui se trame. Il ne tardera pas à découvrir l'épouvantable vérité.... les aliens sont parmi nous.

Avec ce film, John Carpenter dénonçait en 1988 la politique de Ronald Reagan, individualiste et ultra libérale, un discours toujours d'actualité. Mais bien que délivrant un message politique - avec un manque de finesse parfaitement assumé - , "Invasion Los Angeles" prend clairement le parti de divertir et d’amuser le spectateur. Le film est aussi bourrin que son personnage principal - John Nada, qui compense son manque total de sagacité par une redoutable efficacité virile (l'acteur est un ancien catcheur)- , il est aussi l'un des films les plus jubilatoires de son réalisateur. Que Robert Le Magnifique, qu’on a connu pour ses expériences électro-hip-hop l’ait choisi pour faire une nouvelle création originale de la bande son (en trio guitare, basse, batterie avec Guillaume Le Conquérant et Jean Le Bon) est autant une décision esthétique que politique.

•••••••••••••••••••••••••A l'Ariel à Mont-Saint-Aignan et l'Omnia à RouenFestival A l'Est, du nouveaudu 12 au 21 avril 2012Depuis 2002, le festival « A l'Est, du Nouveau » fait découvrir le cinéma des pays d'Europe Centrale et Orientale avec pour principal axe de programmation: la nouveauté. Ainsi, la plupart des films programmés pose un regard neuf tant par la forme que par leur contenu sur les sociétés dont ils proviennent. Tout le programme ici

Soirée d'ouverture à l'ArielELLE S'APPELLE KI de Leszek Dawid (Pologne • 2011 • 1H38)en présence du réalisateur et de l'actrice Sylwia Juszczak | Jeudi 12 avril à 19H30

Soirée de clôture à l'OmniaMAMMA GOGO de Fridrik Thor Fridriksson (Islande • 2010 1H30)en présence du réalisateur | Sam. 21 avril à 19H30

9 films en compétition (dont 7 films en avant-premières)

AVÉ de Konstantin Bojanov (Bulgarie • 2011 • 1H27) avant-première Omnia en présence de l'actrice Anjela Nedyalkov : Vend. 13 avril à 20H30 | Dim. 15 avril à 18H00

CRULIC, THE PATH TO BEYOND d'Anca Damian (Roumanie • 2011 • 1H13) avant-première Omnia : sam. 14 avril à 18H00 | Je. 19 avril à 20H30

LA DETTE de Rafael Lewandowski (Pologne • 2011 • 1H48) avant-première Omnia : Mardi 17 avril à 20H30 | Jeudi 19 avril à 18H00

ELLE S'APPELLE KI de Leszek Dawid (Pologne • 2011 • 1H38) avant-première Ariel, soirée d'ouverture : Jeudi 12 avril à 19H30 Omnia : Dimanche 15 avril à 20H30 | A l'Omnia : Mercredi 18 avril à 20H30

FAUST d'Aleksandr Sokurov (Russie • 2011 • 2H14) avant-première A l'Ariel : Samedi 14 avril à 20H30 | Mercredi 18 avril à 20H00

L'ÎLE D'ABRICOT de Peter Bebjak (Slovaquie • 2011 • 1H42) inédit Omnia, en présence de l'acteur Petr Nadasci : lu. 16 avril à 20H30 | Mer. 18 avril à 18H

THE ISLAND de Kamen Kalev (Bulgarie / Suède • 2011 • 1H35) avant-première | Ariel : Dim. 15 avril à 18H | L. 16 avril à 20H

LA MAISON de Zuzana Liova (Slovaquie • Tchéquie • 2011 • 1H37) inédit Ariel : Sam. 14 avril à 18H | Dim. 15 avril à 20H30

MICHAEL de Markus Schleinzer (Autriche • 2011 • 1H36)Omnia : Vend.13 avril à 18H00 | Mardi 17 avril à 18H00

Section Fokus autour de Vaclac Havel : 2 films et 1 table ronde CITOYEN HAVEL de Pavel Koutecký et Miroslav Janek (Tchéquie • 2008 • 2H00)Omnia, en présence de Alexandra Laignel-Lavastine : Vend. 20 avril à 20H30 | Sam. 21 avril à 18H00

SUR LE DÉPART de Václav Havel (Tchéquie • 2011 • 1H37)Ariel : lu. 16 avril à 18H00 | Mer. 18 avril à 18H00Omnia (en présence de Katia Hala, traductrice de V. Havel) : Sam. 21 avril à 15H45

Section Retrospekt : Soirée rock sur pellicule... et en live!HEY ! IS DEE DEE HOME ? de Lech Kowalski (USA • 2002 • 1H03)

+ CONCERT DES RAMINES Concert exceptionnel du groupe rouennais, qui fera revivre les glorieuses années du punk enragé des Ramones.Omnia : Film + concert : Sam. 14 avril à 20H30 Film : Vend. 20 avril à 18H00, en présence de l'historien Pascal Dupuy

Section Kluk Jeune public : programmes d'animation tchèquesL'ATELIER ENCHANTÉ d'Hermína Týrlová (5 courts métrages d'animation)Tchéquie • 1970 • 39' • sans dialogues • à partir de 3 ans Omnia : Dim. 15 avril à 11H00 | Mer.18 avril à 15H45

LE JARDINIER QUI VOULAIT ÊTRE ROI de K. Dufková et D. Sukup (2 courts métrages d'animation • Tchèquie • 2011 • 1H05 • VF • à partir de 6 ans)Ariel : Sam. 14 avril à 16H15 | Mer. 18 avril à 16H15

Hommage à Josef SvobodaTHÉÂTRE SVOBODA de Jakub Hejna (Tchéquie • 2011 • 2 x 52' ) inédit Auditorium de l'ensam : Je. 12 avril à 17H

Soirées courts métragesLE COURTIVORE À L'EST Soirée courts-métrages d'animation concoctée par l'association le Courtivore Prieuré Saint-Jacques : Vend. 20 avril à 20H00

COURTS MÉTRAGES À L'EST Un panorama de ce qui se fait de mieux en Europe Centrale et Orientale au niveau du court métrage. L'occasion de découvrir les nouveaux réalisateurs de demain. Ariel : BLOCK 1 : Vend. 13 avril à 18H00 | Dim. 15 avril à 14H00Omnia : BLOCK 2 : Sam.14 avril à 15H45 | Dim. 15 avril à 15H45

Crulic... d'Anca Damian

The Island de Kamen Kalev

Le Jardinier qui voulait être roi de J. Hejna

Hey ! Is Dee Dee Home ? De L. Kowalski

Faust d'Aleksandr Sokurov

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Soutiens GNCRWALK AWAY RENÉE de Jonathan Caouette

France / USA • 2011 • 1H • avec Jonathan Caouette, Renée LeblancUfo distribution • 2 mai 2012 • Semaine Internationale de la Critique 2011

présentation du film sur Arte.tv ici interview du réalisateur sur Grand Ecart ici

Edition d'un document d'accompagnement 4 pages GNCR

En compagnie de sa mère, Renée, qui souffre d’importants troubles mentaux, le réalisateur Jonathan Caouette entreprend un voyage à travers les Etats-Unis, pour la déménager de Houston à New York. Les obstacles qu’ils rencontrent sur leur route sont entrecoupés de retours dans le temps qui donnent un aperçu de cette relation mère-fils hors du commun. A travers un montage alternant réalité et imaginaire, Walk Away Renée traite de l’amour, du sacrifice et de la perception de la réalité qui nous entoure.

Il avait déjà mis la critique à ses pieds pour son premier long métrage Tarnation, documentaire ou journal intime mis en image avec une vitalité rare. Il réalise avec Walk Away Renée le prolongement de cette introspection filmée qu'on pourrait qualifier de profondément narcissique mais l'art n'est-il pas toujours une exploration de soi sous couvert de réflexion sur le monde. En illustrant un voyage de Houston à New-York qu'il entreprend en compagnie de sa mère qui souffre de bipolarité, Jonathan Caouette réalise un documentaire éblouissant de compassion, une merveilleuse déclaration d'amour à Renée.Le documentaire est construit comme un récit de fiction. Un préambule sous forme de coup de fil où sa mère l'implore de venir le chercher dans l'hôpital psychiatrique où elle suit un traitement médicamenteux qui endort sa psychose. Caouette se filme au téléphone, enregistre la voix déchirante de Renée. Il décrit ensuite une intrigue dans la trajectoire d'un road-movie où le climax est atteint quand Renée perd ses médicaments qui la préservent d'une descente infernale où elle se transforme progressivement en une version sombre, dépressive et suicidaire d'elle-même. Enfin une résolution de l'intrigue où Jonathan offre un sourire à sa mère, métaphore d'un sursaut de joie vibrant sous la forme d'un cliché de l'apparence si chère au cinéma américain.

Au-delà de la richesse inouïe de ce type de témoignage qui navigue sans détours dans l'intimité du rapport oedipien, Jonathan Caouette parvient à développer une dimension formelle kaléidoscopique qui nous entraîne dans une dimension parallèle où la personnalité de Renée serait immunisée contre la douleur du présent. Condensé de photographies d'elle et de sa famille, montées sur les bits d'une musique psychédélique et de vestiges filmiques du passé où Renée était d'une beauté sidérante tout en contraste avec sa fragilité physique actuelle, la mise en scène du documentaire est aussi inventive que racée. [...] Cyrille Falisse • Le Passeur critique ici

[…] il s'agit, encore une fois, d'un exceptionnel travail de l'image. Si le grain de son film précédent et les réminiscences en Super 8 sont toujours présentes, elles sont petit à petit supplantées par le numérique, les ajouts, et les distorsions et transformations qu'il autorise . Si ces essais tiennent quelques fois de la boursoufflure pas nécessairement de bon goût, elles fonctionnent souvent grâce à leur inventivité et le rapport étroit entretenu avec le propos. Jonathan Caouette réussit le tour de force de raconter une histoire, au sens stricte du terme, en utilisant le matériau brut de son existence. Il fait de sa mère et de lui-même des personnages dont il explore la psyché torturée, sans tabou aucun. Le réalisateur nous livre-t-il un récit issu du réel, ou une vérité extraite d'une pure fiction ? Nous ne le saurons jamais tout à fait. Dans sa dernière bobine, le metteur en scène ira jusqu'à se désintéresser (en apparence) de ses enjeux narratifs pour faire jaillir de l'écran un pur trip sensorielle, entre saillie de science-fiction et délire psychédélique 2.0. […]

Simon Riaux • Ecran large iciAutres critiques : Eric Vernay • Fluctuat ici | Jean-Marc Lalanne • les Inrocks ici | Gregory Coutaut • FilmdeCulte ici

••••••••••••••••••••••••••Ce film, également soutenu par l'ACOR, sera présenté dans un prochain Aperçu

MATINS CALMES À SÉOUL (The Day he arrives) de Hong Sang-SooCorée du Sud • 2011 • 1H19avec Yu Junsang, Kim Bokyung, Kim Sangjoong, Song SunmiAcacias films – 16 mai 2012 | Festival de Cannes 2011 : sélection Un Certain regard

Edition d'un document d'accompagnement 4 pages GNCRPlus d'infos sur le film sur le site de l'ACOR ici

Depuis plusieurs années, Yoo Seongjun a déménagé pour enseigner à Taegu. Il revient à Séoul pour rendre une visite impromptue à son ami Yougho. Au fur et à mesure que les jours égrènent les motifs de répétitions et de variations, le spectateur assiste à une série de propositions, aux rêveries d'un homme transformant rencontres et conversations sur un mode aléatoire en autant de scénarios potentiels.

« Dans The Day He Arrives, la musique est connue. C’est une ritournelle qu’on revisite avec le même plaisir, depuis dix ans qu’on le fréquente. On boit, on s’engueule, un cinéaste raté rencontre des femmes, des étudiants, le temps d’un séjour à Séoul. Les tables se suivent et se ressemblent, on dit ce qu’on ne pense pas, on ne fera pas ce qu’on dit, on ne sait plus ce qu’on pense.

The Day He Arrives est une petite forme, un film de poche, en noir et blanc, et Séoul ressemble à Venise sous la neige. Economie des plans, éloge de l’amour court, puisqu’on ne drague ici que dans le but de se quitter ensuite pour toujours. Avec ce film bref, jamais on n’avait aussi bien aperçu que, chez Hong Sang-soo, c’est l’existence elle-même, infiniment passive et éternelle, qui regarde les personnages. »

Extrait du texte de Yves Aumont, Christophe Kantcheff, Eric Loret et Isabelle Regnier, membres du jury du FIF 85 pour la sélection des films du SDI

••••••••••••••••••••••••••COURIR de Maud Alpi

2011 • 35 mm • couleur • 25 ' • Production : Mezzanine Films • primé au Festival Côté court 2011

Présentation du fim dans Bref Magazine ici

Chaque samedi, Gisèle court avec un homme qui lui apprend à surmonter l'épuisement et la souffrance.

Ce film a reçu le prix GNCR au festival Côté court 2011.Le GNCR a participé financièrement aux frais de fabrication de la copie 35mm disponible à l’Agence du court-métrage. En contrepartie, les salles adhérentes au GNCR peuvent le programmer gratuitement, sur simple demande auprès de l’Agence du court-métrage au 01 44 69 26 60.

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Soutiens partenariat | AFCAE répertoire

L’IMPÉRATRICE ROUGE de Josef Von Sternberg USA • 1934 • 1H45 • avec Marlene Dietrich, John Lodge, Sam Jaffe, Louise Dresser, Maria SieberAction Théâtre du Temple • 11 avril 2012

Plus d'infos sur le site du distributeur iciDocument d'accompagnement à commander directement auprès du distributeur

L’impératrice de Russie fait venir dans son pays la princesse allemande Sophia Frederica qui est promise à une destinée exceptionnelle. Elle doit, en effet, épouser le grand-duc Pierre, l’héritier du trône. Tout au long du voyage vers la Russie, Sophia Frederica rêve à son bonheur futur. Arrivée à Saint-Pétersbourg, elle est présentée à l’impératrice Elizabeth qui change son nom de baptême en Catherine. Celle-ci perd rapidement ses illusions en découvrant son fiancé le grand-duc Pierre qui est un véritable dégénéré. Catherine a dès lors une succession d’amants, notamment le comte Alexei…

Suprématie de la mise en scèneSixième des sept films que Marlene Dietrich tourna sous la direction de Sternberg, c'est aussi celui qui magnifie le plus l'actrice, par les costumes, la lumière et la situation. Bien qu'inspiré par le Journal de l'impératrice Catherine II de Russie, le scénario n'est qu'un prétexte au déploiement des fastes de la mise en scène : l'univers de l'Impératrice rouge ne renvoie qu'à lui-même et au monde de Sternberg. Tous les détails, des sculptures et icônes à la musique qu'il dirigea lui-même, sont issus de l'imagination d'un auteur visionnaire. Le trajet du film n'est rien d'autre que la transformation d'une jeune fille pleine de vie en une figure idéale : en haut des marches qui conduisent au trône, au dernier plan du film, Marlene/Catherine (elle a même perdu son prénom) s'intègre au décor du palais dans une posture sculpturale.

Le désir et le regard sont les moteurs du propos et de l'esthétique de Sternberg. Par le regard, le désir transforme l'autre en objet. Si Marlene n'incarne pas ici une prostituée ou une chanteuse de cabaret, elle n'en est pas moins une femme qui se détruit et perd son identité. N'ayant pu retenir le désir du comte Alexei, Catherine s'attribue le rôle viril pour mieux gouverner le désir des hommes et s'offrir en objet d'admiration pour tout un peuple. Contrairement à la thématique classique du cinéma occidental, où l'homme se perd en idéalisant la femme, c'est ici celle-ci qui aspire à répondre au fantasme masculin, quitte à s'y perdre. Les moments les plus sublimes sont aussi ceux où les personnages tendent à l'anéantissement. Encyclopédie Larousse ici

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ATTAQUE de Robert AldrichUSA • 1956 • 1H47 • avec Jack Palance, Eddie Albert, Lee Marvin, Robert Strauss

Swashbuckler Films • 30 mai 2012 sur 2 copies 35mm

Plus d'infos sur le site du distributeur iciDocument d'accompagnement à commander directement auprès du distributeur

Décembre 1944. Des rumeurs circulant parmi les soldats d'infanterie de la Compagnie Fragile Fox font état d'un repli vers l'arrière. Mais les certitudes s'évanouissent lorsque les tanks de l'Armée allemande font soudainement apparition pour une contre attaque surprise. La dévastatrice bataille de Bulge est sur le point de commencer.

Attack ! : le titre du film sonne comme un cri, une injonction. La priorité est donnée au mouvement, à la vitesse de déplacement, au langage des signes et à l’expression du corps. Et cela au-dessus de toute autre considération morale, intellectuelle ou émotionnelle. C’est la guerre et rien ne doit freiner la progression des troupes et la perspective de l’emporter. Et pourtant… Et pourtant, nous sommes devant un film de guerre volontairement bavard, adapté d’une pièce de théâtre, dans lequel s’expriment toutes sortes de sentiments et de pensées contradictoires. Et pourtant nous sommes ballottés de huis clos en huis clos, d’un lieu confiné à un autre, chaque endroit étant propice à l’explosion de la colère des hommes et à la mise à nu de leurs angoisses les plus profondes. Si le film n’est pas une charge antimilitariste, il révèle toutefois comment la guerre peut détruire physiquement et moralement les hommes qui la mènent, et adopte surtout le point de vue de l’ennemi surgissant de l’intérieur (intérieur à la fois de l’homme lui-même et du groupe). Si les extérieurs sont rares et l’action circonscrite dans quelques scènes, le mouvement des corps est lui perpétuel. Mais y a-t-il alors contradiction dans tous ces éléments ? Non, car il s’agit d’une œuvre de Robert Aldrich. Et surtout de l’un des films de guerre les plus brillants et intelligents jamais produits, profondément humain, jamais manichéen, où le fatalisme et l’aliénation le disputent à la noblesse et au courage. Aldrich le rebelle tonitruant, mais attaché au système hollywoodien, porte un regard corrosif et distant sur une institution militaire capable de révéler le pire comme le meilleur des hommes. [...]

Ainsi dans Attaque, Robert Aldrich met moins en scène la guerre et ses péripéties traditionnelles que la projection de cette guerre à travers le prisme des forces mentales en présence, du peureux et névrosé capitaine Cooney au sévère mais juste lieutenant Costa, en passant par le calculateur colonel Bartlett et tous les soldats de la Compagnie "Fragile Fox", psychologiquement fragilisés (le nom de la Compagnie n’a pas été choisi au hasard) par les luttes intestines. Au-delà du débat basique, mais passionnant, propre au scénario (peut-on tuer un officier incompétent et irresponsable dans le but de sauver la compagnie), c’est cette approche psychanalytique qui retient toute notre attention. Dans cet univers favorable à la promiscuité, le psychique contamine le physique et inversement. Le film, dans son ensemble, se révèle alors être une caisse de résonance de tous ces affrontements psychologiques atteignant parfois le délire paroxystique. Soutenue par des dialogues souvent percutants, l’intrigue est réduite à sa plus simple expression. Et Robert Aldrich trouve régulièrement des angles visuels saisissants confinant parfois à de l’expressionnisme. [...]La violence physique et psychologique imprégnant le film sont aussi l’expression de la violence sourde et discrète de la société des hommes. Ainsi Attaque ne se veut pas une dénonciation simpliste de la guerre sous toutes ses formes. Mais plutôt le constat réfléchi et implacable d’une aventure humaine pleine de bruit et de fureur, dans laquelle l’être humain est partagé entre ses instincts les plus noirs et sa noblesse d’âme. L’épilogue du film est assez éloquent en la matière. Les relations entre chacun des personnages atteignent un tel point d’incandescence que la frontière entre le Bien et le Mal n’est plus de mise.[…] DVD Classik ici

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Infos Agence du court-métragePremiers pas ? | N°44 - mars / avril 2012 - Toutes les infos concernant ce numéro ici

Autour de Le Paradis des bêtes de Estelle Larrivaz (14 mars • Shellac) Courts métrages disponibles à l'Agence : Notre père… (2001, 35 mm, 25')

(…) Le paradis des bêtes aborde sur un registre sombre et rude les motifs habituels de la famille et du couple. Un registre parfois même violent et qui flirte avec les limites de la raison. Un homme, une femme et leurs deux enfants : cette image du foyer modèle est pourtant bientôt écornée par les infidélités du mari et père, puis par sa brutalité déchaînée envers son épouse… Ce personnage a priori antipathique (...), Estelle Larrivaz le dessine avec nuance, son écriture laissant entrevoir toute son immaturité lorsqu’il entraîne ses enfants dans une fuite en avant qui, forcément, ne peut avoir d’issue…La mise en scène, sèche et précise, excelle à saisir le basculement, lorsque le quotidien dérape et que la folie guette. Une décennie plus tôt, Notre père… cernait déjà un instant où tout changeait radicalement, au sein d’une HLM ordinaire où un frère et une sœur, Ben et Clarisse (...), vivaient seuls avec leur mère. Une violente dispute domestique aboutissait à un accident tragique et irréversible, qui ouvrait pour les deux enfants une période suspendue, correspondant aux quarante-huit

heures de huis-clos les séparant de la divulgation de leur lourd secret. De cet enfermement en asphyxie au grand air des espaces enneigés du Paradis des bêtes, une cohérence thématique et formelle relie ainsi deux films d’une force comparable. Christophe Chauville - Bref

Autour de Ich bin eine Terroristin de Valérie Gaudissart (18 avril)Courts métrages disponibles à l'Agence : Un bouquet de soucis (1992, 16 mm, 13') | La lueur (1996, 35 mm, 15') | Apesanteurs (1999, 35 mm, 20') | Céleste (2005, 35 mm, 45')

(…) Atypique, ce premier long métrage apparaît à la fois comme un conte politique et un road movie, mêlant joyeusement des éléments de documentaire, des séquences de pure comédie et même quelques chansons qui trottent dans la tête… Le faux triptyque constitué par Apesanteurs, Mes insomnies et Céleste témoignait déjà d’une éclatante aisance à jouer avec les genres, affirmant une constante fantaisie et réservant de beaux élans poétiques. On retrouve toute cette singularité en suivant la dite “Terroristin”, à savoir Violette, onze ans, obsédée par la figure de Rosa Luxemburg. Presque un siècle après la mort de cette icône du mouvement ouvrier, la fillette entêtée se lance sur ses traces, depuis l’Auvergne jusqu’en Pologne (...), en passant par Berlin, et scrute ce qui peut demeurer de son héritage. Comme dans les courts métrages de la réalisatrice, le ton échappe à tout naturalisme et ce cinéma fantasque et attachant invente au fur et à mesure son propre chemin. L’art de la fugue marquait déjà, par exemple, Mes insomnies, dont l’héroïne accomplissait un curieux périple, dans toutes les localités

où apparaissait le prénom de son amant enfui, Michel… (…) Christophe Chauville - Bref

Autour de Nino, une adolescence imaginaire de Nino Ferrer de Thomas Bardinet (25 avril – Niz !)Courts métrages disponibles à l'Agence : Caroline et ses amis (1991, 16 mm, 16') | Le jour du bac (1992, 35 mm, 20') | Soyons amis ! (1996, 35 mm, 15') | Bordeaux clic-clac (2007, vidéo, 4') | La petite mêlée (2007, 35 mm, 40') | Superdog (2011, vidéo, 10')

(…) Son évocation de la figure de Nino Ferrer n’a ainsi rien d’un “biopic” façon La Môme ; le réalisateur a plutôt décidé de s’imaginer ce qu’aurait pu être l’été des seize ans du chanteur. Dans la France de 1950, où les Italiens sont encore traités de “macaronis”, le jeune Agostino, dit Nino, tombe amoureux de Natacha, une incandescente jeune comédienne “théâtreuse” (...) et suscite la jalousie de son amie d’enfance, Nathalie (qui devait inspirer au chanteur l’un de ses plus émouvants titres).

En laissant vagabonder son imagination autour d’un univers musical que l’on croit – à tort – connaître parfaitement, Thomas Bardinet retrouve la charmante légèreté de Caroline et ses amis ou du Jour du bac, autres chroniques du passage à l’âge adulte où les personnages croquaient la vie, tombaient amoureux, s’adonnaient à la baignade et pédalaient, le nez au vent, à travers la campagne… Quant à certains passages burlesques, ils ne sont pas sans évoquer l’effervescence cocasse de Soyons amis ! Mais, avec le temps, le réalisateur a évolué et son cinéma, comme un récent court métrage, Superdog, vient

en témoigner, s’est voilé d’une certaine gravité… (…) Christophe Chauville – Bref

Autour de Chercher le garçon de Dorothée Sebbagh (2 mai 2012 • Shellac)Courts métrages disponibles à l'Agence : On est mort un million de fois (2003, 35 mm, 13') | Ni vue, ni connue (2004, 35 mm, 24')

Dans les films de Dorothée Sebbagh, on se cherche beaucoup… Les garçons de Radio-Gazelles – son film de fin d’études à la Fémis – sont en quête de rencontres féminines lors d’un séjour en Bretagne, tandis que dans Chercher le garçon, la douce émilie s’inscrit sur le site communautaire “Meet Me” dans l’espoir de trouver l’homme de sa vie. En 2002, la jeune réalisatrice avait été remarquée à la faveur de Ni vue, ni connue, une comédie sentimentale fine et maligne où une jeune fille experte ès vol en boutiques (incarnée par Valérie Donzelli) était courtisée par un vigile et finissait par en tomber amoureuse. En découvrant son premier long, on comprend que Dorothée Sebbagh n’est pas pour rien une proche d’Emmanuel Mouret, un ex-condisciple d’école ; elle partage avec lui le goût des dialogues fleuris et virevoltants, ainsi qu’une solide disposition pour la comédie décalée. La structure de Chercher le garçon, qui s’appuie sur la succession des différents prétendants croisés par émilie, sur la toile puis dans la “vraie vie”, échappe au piège de la répétition par la grâce d’une écriture légère et tonique, qui

s’affranchit avec bonheur des stéréotypes attendus. (…) En quatre films s’enracine ainsi un début d’œuvre plus profonde qu’il pourrait n’y paraître, sur un motif inépuisable : celui de la solitude moderne. Christophe Chauville – Bref

Info distributeur

JE SUIS d'Emmanuel Finkieldocumentaire • France • 2010 • 1H36

les Films du Poisson • 11 avril 2012 • Festival Un Autre Regard : Prix du public

Entretien filmé avec Emmanuel Finkiel, réalisé par la Gazette du Risc iciContact programmation : Martin BERTIER | [email protected] | 01 42 02 54 80 | DVD disponible

Comment se remet-on d’un accident vasculaire cérébral ? Durant plusieurs mois, Emmanuel Finkiel a filmé le combat quotidien de trois patients, de leur famille et du personnel soignant au sein d’un centre de rééducation.Éphéméride sensible et émouvant de l’évolution de ces hommes et femmes sur un chemin qui les mènera à recouvrer leur conscience et leur identité.

« Dès le début la conscience était pour moi la question essentielle. La grande question. [...] C’est la question que pose le film finalement : à partir de quel moment une personne est une personne ? Ce qui caractérise un sujet, c’est sa vie dans le présent. Notre lieu de vie est le présent. C’est ce que nous partageons avec les personnes du film et qui les rendent intelligibles. Même si elles sont dans un état diminué. Ça me suffit pour dire qu’elles sont des personnes. L’âme on ne sait pas où c’est. Ça est. Le cinéma, l’observation patiente, l’enregistrement attentif par la caméra peut rendre compte de ça. C’est ce que j’ai cherché, saisir les phénomènes qui apparaissent, principalement sur le visage des gens. Le visage, le regard, notre chemin d’accès privilégié vers l’autre. » Propos du réalisateur – extrait du dossier de presse