20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de...

45
2011 1 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie

Transcript of 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de...

Page 1: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2011 1

Les LYMPHOMES

Dr Axel LEYSALLEChef de Clinique Centre Antoine LacassagneService de radiothérapie

Page 2: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

Objectifs

• Definition, épidémiologie• Signes cliniques, diagnostic, bilan d’extension• Principes de prise en charge en radiothérapie

Page 3: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

Exemple de localisation extra nodale

Page 4: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 4

Définition• « Forme de cancer qui se développe dans le système

lymphatique »: les ganglions, mais la peau, les muqueuses, le cerveau ….

• Groupe hétérogène de proliférations lymphoïdes composé de 2 sous-groupes:

–Lymphomes malins Hodgkiniens dits MALADIE DE HODGKIN (MH) (B) = 1 cas de lymphome sur 7 –Lymphomes malins non hodgkiniens

(LMNH) (de type B ou T)

Page 5: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 5

Épidémiologie

• 3ème cancer le + commun chez l’enfant et 6ème cancer en terme d’incidence

• En France– 200 000 personnes vivent ou ont vécu avec un

lymphome – 12 000 nouveaux patients par an

• Causes exactes mal connues (virus, bactéries, environnement, autres?)

Page 6: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 6

Épidémiologie

• En 20 ans: nombre de lymphomes x 2, principalement dans les pays développés

• 1ere Journée Mondiale du Lymphome: 15 septembre 2007= pour sensibiliser l’opinion publique et orienter les personnes concernées vers les professionnels de santé

Page 7: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 7

Lymphomes et radiothérapie• Bonne réponse à la radiothérapie et chimiothérapie

par rapport à des « cancers + radiorésistants » comme les cancers ORL, les sarcomes…

• Car capacité des cellules lymphomateuses à entrer en apoptose sous l’effet des rayons (« radiobiologie différente des tumeurs »)

• D’où RT + efficace à moindre dose (30-40 Gy) que pour ORL (70-80 Gy)

• Sujets jeunes d’où DESCALADE (doses, volumes) car chez les jeunes: risque de cancer secondaire à long terme ( 1%)

Page 8: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 8

Introduction

• Maladie de Hodgkin– 25 % des lymphomes

• Lymphomes malins non hodgkiniens:– 75% des lymphomes– Lignée lymphoïde B• 85 % des cas

– Lignée lymphoïde T• 15 % des cas

Leucémies

Page 9: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 9

Maladie de Hodgkin

Page 10: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 10

Maladie de Hodgkin

• Prolifération lymphoïde B • « Cellules de Sternberg »• 2 pics d’incidence (= nouveaux cas): adulte

jeune 20-30 ans et 70 ans• Homme + fréquent• Facteurs associés: HIV, EBV, familial

Page 11: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 11

Bilan• Signes généraux: ?• Ganglions, rate augmentés de volume ?• Atteinte ORL (= Oto:oreille, Rhino:nez,

Laryngologie: gorge – larynx) ?

• TDM Cervical et Thoraco Abdomino Pelvien

• TEP (bonnes spécificité, sensibilité)

Page 12: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 12

Signes Cliniques

• Adénopathies– ADP ferme, non douloureuse pouvant régresser

spontanément– Rarement compressive– Le + souvent sus clav ou cervicale– Masse médiastinale fréquente (associée+++)– Splénomégalie (atteinte histologique 1x / 2)

• Prurit classique• Douleur ganglionnaire à la prise d ’alcool

Page 13: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 13

Signes Cliniques

• Signes Généraux: Facteurs Pronostiques– Perte de poids>10% en moins de 6 mois– Fièvre persistante > 38°C sans autre pathologie– Sueurs nocturnes profuses

Classement en Stade B

AUCUN SIGNE

Classement en Stade A

Page 14: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 14

Bilan d ’extension

• Radiographie de thorax– Rapport médiastino-thoracique en D5 (si>0,35

forme de - bon pronostic• Schéma ganglionnaires avec mesures précises• Scanner Thoraco-abdominal– atteinte ganglionnaire– atteinte viscérale

• Pet scan

Page 15: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 Dr Juliette THARIAT 15

Page 16: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 16

Bilan biologique

• Aspécifique• Anémie modérée avec classique

hyperéosinophilie• VS augmentée: facteur pronostique• Syndrome inflammatoire– Lettre a (absence) ou b(présence)

Page 17: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 17

Facteurs pronostiques défavorables

• Présence d’un des signes généraux• Rapport médiastino-thoracique• Masse ganglionnaire > 10 cm• Age (>40 ans défavorable)

Page 18: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 18

Stade (Ann Arbor) à l’issue du bilan• I: 1 territoire• IIn: n territoires du même côté du diaphragme• III: des 2 côtés• IV: « atteinte viscérale »: ?

• Signes généraux cliniques A (absence) B (présence) • Signes inflammatoires a (0) ou b• E: 1 atteinte viscerale par contiguité• S: rate• X: masse T ≥ 10cm, rapport mediastino-thoracique > 1/3

Page 19: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 19

Moyens Thérapeutiques

• Radiothérapie

• Chimiothérapie

Page 20: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 20

Décision de la stratégie thérapeutique

• Traitement basé sur chimio et radiothérapie pour les stades I, II

• Stratification sur les critères défavorables (X, b….) pour l’intensité de la chimio…

• Décision obligatoirement pluri-disciplinaire– Et obligatoirement validée en « RCP » = ?– Selon le « Plan Cancer » / et INCa

Page 21: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 21

Indications thérapeutiques

• Groupe favorable: – stade I, ICT<0,35, Groupe A, VS<30– Chimiothérapie(3ABVD) avec radiothérapie

• Dans tous les autres cas– Chimiothérapie (ABVD) 4 à 6 cycles avec

radiothérapie de clôture pour les stades I et II

Page 22: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 22

Complications de la Radiothérapie

• Aiguës: • Moyen terme– fibrose pulmonaire– Hypothyroïdie dans 5% des cas

• Tardives– Cancer secondaire en zone irradiée (sarcome,

thyroïde, poumons, seins)– Infarctus du myocarde

Page 23: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 23

Chimiothérapie

• Permet de guérir la MdH• Adriamycine, Bléomycine, Vinblastine,

Déticène: ABVD• Plus de 80% de guérison dans les stades

localisés• Toxicité – Aiguë: – Tardive• Cardiomyopathie liée à l ’adriamycine et majorée par la

radiothérapie médiastinale

Page 24: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 24

Radiothérapie• Historiquement • Grands champs: fortes doses ( 45 Gy)

– Radiothérapie en mantelet– Radiothérapie en Y inversé

• ….mais toxicités chez des patients qui vivront longtemps et ont cette maladie jeunes

• Evolution– Radiothérapie en involved fields

• En cours d’investigation– RT en involved nodes à petites doses et panachage avec petits

doses de chimio – Plusieurs essais ont essaye de se debarasser de la RT: ECHEC !!!! +

de rechutes locales

Page 25: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 25

Les aires ganglionnaires qui peuvent etre atteintes

Page 26: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 26

Page 27: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 27

Involved fields : aires ganglionnaires initialement atteintes

Page 28: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 28

Planification de RT

• Prevoir scanner dosi en position de traitement avant chimio et avec injection

• Prevoir si possible TEP (bien que encore un cours d’évaluation)

• Prevoir scanner dosi apres chimio• Fusionner scanners pre et post • Contourer sur scanner post mais reporter

volumes cibles pre sur post (dans 90-95% des cas, les adp ont disparu: reponse complete)

Page 29: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 Dr Juliette THARIAT 29

Volumes avant chimio

Page 30: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 30

Volumes traités si le TEP n’existait pas

Page 31: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 Dr Juliette THARIAT 31

Volumes TEP avant chimio

Page 32: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 Dr Juliette THARIAT 32

Volumes traités avec la connaissance des volumes hyperfixant au TEP

Page 33: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 33

PR

LN REMNANTCTV 30 GY

6 GY BOOST

Involved nodes

Page 34: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 34

Toxicités

• Apport de l’IMRT et du gating pour certains

• Formes mediastino sus diaphragmatiques: Attention coronaires, bourgeons mammaires, poumons, thyroide (supplementation si hypo)

Page 35: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

LYMPHOME MALIN NON HODGKINIEN

Page 36: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 36

Lymphome Malin Non Hodgkinien• Adultes et sujets agés• 50% après 60 ans• Sexe ratio de 1,5 H/1F

Page 37: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 37

Anatomo-pathologie

Aspect du ganglionTaille des cellules

Cellules groupées de façon nodulaire

Cellules Diffuses

Petite Grande

Fréquentbon pronostic

rare

Fréquentmauvais pronostic

rare

Page 38: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 38

Signes Cliniques

• Adénopathies périphériques (60%)• Atteinte extra-ganglionnaire fréquente– ORL– Digestive– testicule– peau– SNC

• Signes généraux

Page 39: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 39

Signes Cliniques

• Bas GradeBas Grade– Adénopathies de

petites tailles– plusieurs territoires– Moins compressive– Signes généraux

moins fréquents– pas de guérison vraie mais

survie possible très prolongée (plusieurs années)

• Haut gradeHaut grade– ADP plus volumineuse– Coulées ganglionnaires– ADP compressives– Signes généraux

fréquents– guérison possible mais survie

à 2 ans plus faible - CHOP (Endoxan, Adriamycine,Oncovin, prednisone)

Page 40: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 40

Bilan biologique• NFP, LDH• Les autres examens de routine n’ont pas de

valeur pronostique couramment admise– Syndrome inflammatoire– 2 microglobuline– Coombs positif– Dysglobulinémie monoclonale….

Page 41: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 41

Radiothérapie• Curative• 24 à 40 Gy• Dans les stades I certain

– RT seule si bas grade: 26 si masse de moins de 3cm, 36 sinon• Dans certaines localisations

– SNC de l ordre de 40 Gy– Indications en regression car troubles neuro cognitifs chez les

qq rares survivants MAIS imputabilité de l association methotrexate/RT + que RT seule

– Orbite 24 Gy– Estomac : indications en declin suplantees par la chimio chez les

formes refractaires à une eradication H pylori

Page 42: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 42

Technique de RT

• Conformée au volume cible

Page 43: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 43

Chimiothérapie

• R- CHOP : traitement de reference• Depuis 2001, le R (rituximab: anticorps) a

remplacé la RT de cloture pour la majorite des lymphomes de haut grade localises

Page 44: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 44

immunothérapie

• Anticorps anti CD20: rituximab ou mabthera

• Anticorps anti CD56: mabcampath– Place grandissante dans les LMNH de bas grade

(actuellement LLC)

• Radioimmunothérapie– Zevalin

Page 45: 20111 Les LYMPHOMES Dr Axel LEYSALLE Chef de Clinique Centre Antoine Lacassagne Service de radiothérapie.

2010 45

• Place de la RT +++ dans la maladie de Hodgkin, tendance à une réduction des volumes et des doses avec chimio

• RT à intention curative pour les lymphomes folliculaires localises stade I, les lymphomes de MALT orbitaires

• Perte de vitesse ou controverse pour les autres : hauts grades, SNC, estomac…