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    TERRA ECO42 RUE DE LA TOUR D'AUVERGNE44200 NANTES - 02 40 47 42 66

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    Elments de recherche : EDITIONS YVES MICHEL : toutes citations

    CRISE

    S i , c 'e s t p o s s ib le ! S a n s d o u t e p a s g r c e t ro i s m e s u r e t te s e t e n u nto u r n e m a in . M a is l 'is s u e d e l a g r a v e d p r e s s io n c o n o m iq u e q u e v i t lem o n d e n 'e s t p a s fo r c m e n t f a t a le . P e n s e u rs , c o n o m is te s , a c t iv i s te s e tp r o s p e c t i v i s t e s o n t d ' a i l l e u r s c o m m e n c i m a g i n e r l e j o u r d ' a p r s .E t u n p e u p a r to u t d a n s le m o n d e , d e s in i t ia t iv e s p r f ig u r e n t c e n o u v e a um o n d e , c e te m p s d e s c la i r c ie s a p r s la t e m p te . T e r ra e c o v o u s l e s fa i t d c o u v r ir .Par ARNAUD GONZAGUE / Illustration : COLCANOPA pour Terra eco

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    , /

    ne des plus violentes temptes du sicle ,

    une spculation plus imprudente et risque

    qu'aucune autre connue dans l'poque

    moderne , le plus grand cycle d'expansion

    et d'effondrement spculatif des temps

    modernes Ces citations, compiles pa rl'historien Charles Kmdleberger, ne datent

    pas du mois dernier, mais respectivement

    de 1772, 1847 et 1929 ! La preuve que le

    capitalisme a dj t plusieu rs fois secou

    par des crises retentissantes Mais il faut le

    dire : celle qui accable l'Furo pc et les Ftats-

    Unis depuis cet t a quand mme un petit

    got de nouveau. Pour la premire fois,

    l'oncle Sam a failli ne jamais houcler son

    budget, comme une PME mal en point. Pour

    la premire fois, une agence de nota tion a

    affub le ce premier de la classe d'un bonnet

    d'ne. Pour la premire f ois, des membresde la zone euro - la Grce, l'Irlande, le

    Portugal - ont frle la banqueroute, au point

    de faire tanguer les 17 et d'obl iger la Banque

    centrale europenne sortir l'extincteur. Et

    dsormais , c'est le risque de rcession qui

    pointe nouveau le bout de son sale museau.

    Or, que reste-t-il dans la cartouchire des pouvoirs publics pour lutter ? Rien ou presque, la

    case austrit ayant t coche depuis belle lurette.

    Got de nouveau, oui. Got de ras-le-bol aussi. Et pas seulement chez les indigns

    athniens et madrilnes. Car cette crise de l'endet tement n'est pas le fruit de l'insouciance

    des Etats qui, comme la cigale de la fable, au raient guinch tout l't sans se proccuper

    du frimas. Elle vient du fait qu'en 2007 et 2008, les contribuables ont d se baigner blanc

    pour secourir les banques emptres dans la crise des subpnmes et ses dommagescollatraux, qui n'ont qu'un e cause : l'irresponsab ilit des acteurs de la finance. En est-on

    sorti chaude au moins ? Mme pas. La rgulation financire, promise main sur le cur

    par le G20 il y trois ans, s'apparente encore un vu pieux. La taxe su r les transactions

    financires, ncessite vidente , selon la chanceliere allemande Angela Merkel, continue

    d'appartenir l'espce foisonnante des serpents de mer. Et les mmes virtuoses de la City

    ou de Wall Street continuent d'engloutir les mmes bonus exorbitants gages sur les mmes

    prises de risque inconsidres. Comment leur en vouloir, puisqu'en 2010, les plus gros

    hedgefunds - les fonds hyperspculatifs - ont enregistr des profits records, bien suprieurs

    ceux des premires banques, dans un climat d'impunit qui n'a pas vari d 'un pouce ?

    Le fait est qu'on ne peut pas demander une civilisation qui marche sur la tte de filer

    droit. Voil pourquoi il est ncessaire de la faire entrer dans une nouvelle re. Comme l'a

    avanc Henry Kissinger, ancien secrtaire d'Etat amricain peu connu pour son optimisme

    dbordant, cette crise est la chance de construire un nouvel ordre mondial . Mais quefaire ? Et par o commencer ? Il nous a sembl ncessaire, pour rpondre ces questions,

    de tendre le micro u ne poigne de penseurs aviss - conomistes, environnementalistes,

    associat ifs... - et de dvoiler les pistes qu'ils prnent pour que cette crise ne revoie jamais

    le jour. Ce qu'ils dfendent n'est ni un coup de plum eau, ni un coup de Karcher : c'est un

    coup de pied dan s nos frilosits.

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    F a ire d ire la v r it c o lo g iq u ep r sid e n t d u E a r t h P o lk v Mute

    La mesure-cl

    pour restructurer

    l'conomie est

    de faire dire la vente

    aux marches,

    c'est a dire de leur

    faire parler des cots

    rels Pour la question de l'nergie,cela signifie instaurer une taxe

    carbone qui reflte le cout rel

    des carburants fossiles, compense

    par une rduction d impots

    sur le revenu Pour nous engager sur

    une voie durable, il faut que

    les conomistes calculent tous

    les cots indirects et travaillent avec

    les lus pour les incorporer

    aux prix des marches ( ) Quand

    nous disposerons de marches

    qui disent la vente avec des prix

    refltant les cots rels de laconsommation d nergies fossiles,

    de la detorestation du pompage

    excessif des nappes phratiques

    ou de la surpeche, alors notre

    conomie commencera a tre

    rationnelle Si nous parvenons

    a mettre sur pied un marche

    honnte, les forces de marche

    agiront rapidement sur I conomie

    mondiale de I energie Cette remise

    a plat verra la rduction rapide

    de l'utilisation de charbon et de

    ptrole, et soudainement, l'eohen,le solaire et la gothermie nous

    paratront bien plus accessibles que

    les nergies non renouvelables

    Extraits de Basculement comment viter! effondrement canom Que et env ronnemental(Rus de I Echiquier sortie le B octobre)

    ELLEN MACARTHUR OUVRE UN BOULEVARD

    LA CROISSANCE CIRCULAIRE p.r A L I C E B O M B O V

    Ala Fondt on Ellen MacArthur les ides

    de Lester Brown fon t leur nid On y prne

    d ailleurs la croissance circulaire C est un

    systme dans lequel le recyclage prend sa relle

    dfinition explique Joc elyn Blenot directeur

    de recherche de I organ sation Dans celui- ci

    nos dchets sont intgralement transformes en

    matire premire pour produire d autres biens et

    serv ces Les machines a laver ne font pas que

    passer sur le tapis roulant de la consommation

    qui les emportent de I usine a la dcharge elles

    sont spares en nutriments biologiques qui

    retournent aux co systmes et en nutriments

    techniques reutil sesdans d autres produits

    Ces matriaux seront cyclables a I infini au au

    moins sur une dure qui

    fait une vraie diffrence

    environnementale poursuit-il Un modle

    hautement inspire par

    la nature ou les plantes

    nourrissent les vers de terre

    qui enrichissent le sol a leur

    mort fournissant de I engrais

    - sain i - a de nouvelles

    plantes

    Exemp e en 2003 Ford

    sortait son concept car

    ModelU dans lequel la

    garniture inter eure a base

    de compo ses chimiquesnon toxiques pouvait tre

    recycle indfiniment - le nutriment technique - et le toit

    a base de fibres naturelles issues du mais pouvait tre

    composte - le nutr ment biolog que Pour passer a ce

    business model, il est indispensable d estimer le cout des

    externalites assure Jocelyn Blenot

    Des externalites ' Kesako9

    En clair ce sont les effe ts

    provoques par un agent conomiq ue sur un autre agent,

    alors que celu i-ci n'ava trien demande Pour le meilleu r

    c est I apiculteur dont les abeilles pollmisent gratuitement

    les arb res de I arbo ricu lteur Pour le pire c'est un systme

    crach ant des milliards de voitures jetabl es qui loin de

    contribuer a la sant de notre futur puisent les ressources

    de notre bonne vieille Terre C est encore un idal Mais

    si on en ralise B0% ce sera dj bien' conclut le

    spcialiste

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    F a ir e u n a u d it d e s v r a ie s r ic h e s s e s P a t ric k V i v e r e t * , p h ilo s o p h e e t p o lit o l o g u e , a n c i e n c o n s e ille r la C o u r d e s c o m p t e s

    Pour refonder

    nos politiques

    publiques, il

    faut imiter les

    comptables :

    priodiquement,

    ceux-ci se livrent

    l'exercice d'inventaire pour vrifier

    que les chiffres qu'ils manient

    correspondent bien au rel. Or,

    nos comptabilits nationales et

    les donnes sur lesquelles elles

    s'appuient sont coupes de la

    ralit. Parce qu'elles ne posent pas

    la question : quelles sont les vraies

    richesses et qu'est-ce qui ne l'est

    pas ? Ce n'est pas aux statisticiens

    en chambre, mais aux citoyens de

    rpondre ces questions. Cela leur

    permettra de prendre conscience

    qu'un certain nombre de richesses

    fondamentales - la sant,

    l'ducation, l'environnement... -

    sont oublies, alors que des

    destructions sociales ou

    cologiques font grimper le

    Produit intrieur brut (PIB).

    Un audit des vraies richesses

    permettra aussi de raliser que,

    dernirement, les politiquesd'austrit menes par les

    gouvernements sont un contresens

    conomique et humain. Car en

    pratiquant des coupes claires

    dans les budgets sociaux, elles

    dtruisent de vraies richesses

    au profit des fausses, portes

    par les marchs financiers. La

    commission Stiglitz sur la mesure

    de la performance conomique et

    du progrs social, cre en 2008, le

    dit officiellement. Pourquoi n'est-elle n'est pas coute ?

    * Dernier ouvrage De la convivialit(La Dcouverte 2011)

    DANS LES PAYS DE LA LOIRE,LES CITOYENS REMONTENT

    AUX RESSOURCESpar R A P H A L B A L D O S

    ^^kue/les sont les richesses que nous dtenions et que

    ' Vf nous avons perdues ? Celles transmettre aux gn-

    rations futures ? Qu'est-ce qui compte le plus ? Dans les Pays

    de la Loire, des citoye ns, des assoc iation s, des chefs d'entre-

    prise et des lus planchent sur ces questions depuis janvier.

    Obje ctif : trouver de nouveaux outils de mesure de la riche sse

    de la r gion. Les indica teurs habituels butent sur leurs propres

    limites essayez un peu d'valuer la crise c ologi que actuelle

    avec le PIB !

    Sur une ide de l'Observatoire de la dcision publique (ODP), le

    Conseil r gional s'est donc attel la fabricatio n de nouveaux

    thermomtres pour prendre la temprature de son territoire.

    L'ODP, prsid par le philosophe Patrick Viveret, n'en est pas

    son coup d'essai. On le retrouve der rire le Forum pour d'autre s

    indicateurs de richesse , mis sur pied lors de la Commission Stiglitz

    en 200 8. Ou le retour, l'anne suivante, de la rgie Eau de Paris

    dans le giron du serv ice public. L'ODP a men pendant un an et

    demi un travail trs important pour faire accepter le changement

    de statut chez le personnel. C'est un bon exemple de dmocratie

    sociale, qui a nourri mon argumentaire auprs des politiques et

    du maire Bertrand Delano, observe Anne Le Strat, prsidente

    d'Eau de Paris et adjointe au maire, charg e de l'eau

    Pour crer les nouveaux indicateurs de richesse des Pays de

    la Loire , la te chn ique de l'ODP est simple : on discute d'abord,on invente ensuite. Nous n'avons pas suivi la pratique habi-

    tuelle, qui consiste prendre des indicateurs alternatifs pour

    les adapter au territoire. Nous sommes partis /'envers. C'est

    indit en France , se flicite H lne Combe, dlgue gnrale

    de l'ODP Plus de 200 0 personnes ont particip, toute l'anne,

    aux ren card s fixs dans des lieux publics, des entreprises ou des

    l yces Une centaine de dbats en tout. Ce qui en sorf Laprise

    de conscience de la ncessit du collectif pour combler la perte

    de lien social, l'exigence de partage et de solidarits, l'urgence

    de la protection de l'environnement, rsume Hlne Combe

    Avec son quipe - ODP, rgion, Socit publique locale d'am-

    nagement, Ecole des mines - elle va dsormais proposer, dbut2012, les nouve aux instrum ents de mesure, histoire de mettre

    en uvre un autre dveloppement Ensuite7 Elus et citoyens

    devront me ttre la main la pte.

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    E m p c h e r le s b a n q u e sd e re c o u r ir a u x E ta ts T h ie r ry P h i lip p o n n a t , s e c r ta i re g n r a l d e F in a n c e W a t c h *

    Les banques

    occidentales ne sont

    absolument pas

    prpares a affro nter

    les problmes

    financiers pou r une

    raison simple elles

    ont pris l'habitude d'appeler les

    Etats, donc les contribuables, au

    secours pour se recapitaliser en

    cas de pepm Or, elles pourra ient

    tre infiniment plus solides en

    possdant des fonds propres plus

    importants Mais la lgislation

    bancaire en vigueur, dite Baie II ,

    est extrmement laxiste en la

    matire aujourd'hui, quand une

    banque prte 100 euros a un Etat

    ou une entreprise, elle est oblige

    de n'avoir que 60 centimes de

    fonds propres en cas de perte

    Comment pourrait elle faire face a

    la moindre vaguelette avec si peu?

    Et la rglementation Baie III ,

    qui n'entrera pas en vigueur avant2019, fera passer cette somme

    a 1,80 euro C'est drisoire ' II

    faut augmenter drastiquement le

    pourcentage obligatoire de fonds

    propres pour que les banques

    perdent cette manie de se reposer

    sur les fonds publics Des voix tout

    a fait srieuses, comme celle d'Anat

    Admati, professeure a Standford,

    ou Martin Hellwig, du Max Planck

    Institu te, pensent que l'exigence de

    fonds propres pourrait aller jusqu'

    20 % du total de leurs actifs Donc,

    pour 100 euros prtes, les banques

    devraient avoir provisionne

    20 euros C'est du bon sens,

    confirme par l'analyse conomique

    et financire

    Associat ion visant a mieux rglementer la finance

    TRIODOS, CHAMPION NERLANDAIS

    DE LA BANQUE DURABLE

    fier de votre pargne Le slogan est ose

    ces temps troubles Pourtant les clients de

    Triodos qui tmoignent sur Youtube affichent bel et bien

    leur fie rt Eux savent qu ils pargne nt utile et que d un

    clic de souris ils ont acces aux projets soutenus par leur

    banque Eux ont comp ris qu'on pouvait se servir de ses

    conomies comme d un contre pou voira la finance folle Car

    Triodos est devenue la banque durable de rfre nce Ne il

    y a trente ans aux Pays-Bas, sa notorit y est monte en

    flche a la faveur de la crise Ce qui fait la diffre nce9

    La

    volont de faire rimer rentable avec durable Pasquestion

    de jouer avec les crances titnsees et autres produits

    complexes Chez Triodos on fait simp le La banque n est

    pas cote en Bourse et les dpts des clients servent a

    financer des projets concrets une entreprise de livraison

    a vlo une cha ne de restauration rapide bio des projets

    d energie renouvelable etc Bref la fameuse conom ie

    relle Quant aux placemen ts ils filent dans des fonds

    thiques Une quipe ne cesse d valuer les entreprises

    cotes en Bourse pour voir si elles ont le bon profil Et pour

    la rmunration ? S il vous importe peu de savoir ce quedevient votre argent vous trouverez mieux dans d autres

    banques rsume Paul Grard responsable de la com de

    Trio dos Belgique Pour un compte pargne le taux de base

    est de 1 % + 0 25 % de prime de fidlit, ce qui correspond

    a la fourchette basse de la moyenne des banques

    Et a marche En 2010 I tablissement affi cha it une hausse

    des bnfices de 20 % (a 11,5 millions d'euros) du nombre

    de clients de 11 % (285 000) des crdits aux entrepri ses

    de 28% (2,1 milliards d euros) Et le staff est passe de

    300 employs en 2005 a prs de 700 aujourd hui Triodos

    a pris pied en Belgique en Grande-Bre tagne en Espagne

    et en Allemagne Pas encore en France On y rflchit

    glisse Paul Gra rd Mais Triodos a deux principes ne pas

    grandir trop vite et repondre a une demande Avis aux

    amateurs i

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    R e d u ir e a n a n t la d e t te p u b liq u eCl priVcG )) P ie r re L a r ro u t u r o u * , c o n o m is t e

    Quand on assiste

    aux dboires

    d'Obama avec

    la notation de

    Standard & Poor's,

    on a l'impression

    que l'endettementdes Etats est une fatalit tombe

    du ciel. On oublie que jusqu'

    l'arrive de Ronald Reagan aux

    affaires en 1981, ni les Etats-Unis,

    ni l'Europe n'avaient de dette. Parce

    qu'ils n'en avaient pas besoin !

    L'endettement public n'existe

    que parce que les gouvernements

    ont ananti les impts des plus

    favoriss. Paralllement, depuis les

    annes 1980, alors que les salaires

    stagnent, que le chmage et

    le travail prcaire explosent, on

    a encourag les mnages

    s'endetter encore et encore. La

    solution pour rduire la dette

    prive est donc de donner du travail

    correctement pay tout le monde.

    Et pour oublier l'endettement

    public, d'imposer ceux qui en ontles moyens. Pas besoin d'aller

    bien loin : en France, supprimer

    les cadeaux fiscaux consentis

    depuis dix ans et revenir

    la fiscalit de 2000 apporterait

    100 milliards de plus dans les

    caisses - de quoi rsorber la

    quasi-totalit du dficit public !

    Aujourd'hui, les revenus du capital

    sont taxs 16%, contre 35%pour les revenus du travail. Il

    suffir ait qu'ils le soient autant l'un

    que l'autre pour que 40 milliards

    supplmentaires ent rent dans les

    caisses. Si tous les pays en faisaient

    autant , ces histoires de dette ne

    seraient qu'un mauvais souvenir. * Elu Europe Ecologie - Les Verts

    Dernier ouvrage Pour viter le krach ultime (Nova 2011)

    Liliane Bettencourt , principale actio nnair e de L'Oreal, et Lmdsay Dwen Jones,pedege du groupe, en2002

    C r e r d e s E ta ts -U n is d 'E u ro p e D o m i n i q u e M d a * , s o c i o l o g u e e t p h i l o s o p h e

    II faut videmment engager, par tapes,

    une transition cologique et sociale,

    o l'emploi ne sera plus l'ennemi de

    l'environnement, o la qualit du travailpassera avant sa productivit, ou la

    politique sociale sera la priorit. Mais on

    ne pourra rien faire seuls : la souverainet

    doit tre transfre un chelon suprieur, sur une zone

    qui devienne un laboratoire social et environnemental,

    autrement dit des Etats-Unis d'Europe. On est oblig

    d'aller vite si l'on veut chapper la destructioncomplte de nos conditions de vie et de nos paysages. * Directrice de recherches au Centre d tudes de I emploiDernier ouvrage Pour en finir avec ce vieux monde les chemins de la transition(Utopia 2011)

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    D v en o n s p c u o p p e r d e s m o n n a ie s9 ll V G S )} B er na r d L i e tae r * , p r o fes s eu r l ' un i v e r s i t de Ca l i f o r n i e La bonne

    nouvelle est que

    le sentiment

    gnral de

    pessimisme qui

    envahit le discourspublic et les mdias

    en Occident pourrai t ne pas

    tre justifi. ( .. .) L'abondance

    durable est possible. Mais elle

    ne peut se matrialiser qu' la

    condition pralable d'un systme

    montaire durable lui aussi. En

    pratique, cela signifie complter

    la monnaie Yang en vigueur,

    gnre et contrle de faon

    centralise et hirarchiquement,

    avec des monnaies Yin cresdirectement par les gens. II y

    aurait plusieurs milliers de ces

    monnaies complmentaires,

    dont l'mission se base sur

    l'galitarisme, qui dcourage

    l'accumulation et qui encourage

    la coopration entre ses

    utilisateurs .

    * Extraits 'Au cu de la monnaie

    (Editions Yves Michel 2011)

    LE CHIEMGAUER, LE BILLETQUI OUVRE GRAND LA BAVIRE

    Par ANTOINE HEULARD ( Berlin)

    Cela ressemble des billets deMonopoly Mais au cur des Alpes

    bavaroises, le Chiemgaue r est une

    monnaie tout a fait officielle. A lors que

    l'euro vacille, ces petits billets trs col o-

    rs ont le vent en poup e 2 000 consom-

    mateurs les utilisent et 400 entrep rises

    rgionales les acceptent, du coiffeur au

    dentiste. Lanc en 2003, la devise se

    propo se de soutenir l'conomie locale

    contre la mondialisation Utiliser le

    Chiemgauer, c'est envoyer un message

    de solidarit son commerant ,explique Christophe Levannier, vice-

    prsident de Rgies, l'associati on qui

    gre cette monnaie rgionale. Cela

    veut dire qu'on prfre acheter local,

    plutt que dans une grande enseigne

    nationale ou internationale

    Le Chiemgau er est parit avec l'euro.

    Mais pour vite r qu'ils ne dorment dans

    les tiroirs, les billets ont une dure de

    vie limite trois mois. Une faon d'ac-

    clrer la vitesse de la monnaie , le

    nombre de fois qu'un mme billet estutilis C'est psychologique, glisse

    Christophe Levannier. Quand on a des

    Chiemgauer et des euros en poche, on

    prfrera utiliser la monnaie locale en

    priorit. De plus, les bnfices restent

    enferms dans la rgion, au lieu de

    courir la plante la recherche du place-

    ment le plus rentable. Selon leurs

    crateurs, IBS Chiemgauer tournent

    ainsi troisf ois plus vite que la monnaieunique. L'an dernier, plus de 4 millions

    d'euros d'achats ont t rgls avec

    la monnaie alternative Et quand les

    billets sont primes ? II faut payer une

    commission de 2% pour les rutiliser.

    Les sommes ainsi rcoltes - plus de

    10 000 euros par an - servent financer

    des projets sociaux.

    Monnaie idaliste7

    Monnaie protec-

    tionniste , dnoncent ses dtrac-

    teurs. A grande chelle cela pose

    un problme en termes de commerceextrieur , prvient Gerhard Rosi,

    profe sseu r d'conomie et ancien de la

    Bundesbank. Reste que le Chiemgauer

    fait des mules. une cinquantaine de

    monnaies rgionales ont dsormais

    cours outre-Rhin.

    Le monde la relanceDepuis le dbut du XXe sicle, le capitalisme

    est rgulirement en crise. A chaque fois, les

    gouvernants tentent de faire repartir la machine

    en mettant en place tour tour des politiques

    conservatrices ou progressistes. Tour d'horizon.

    1933 Le New DealRaction spectaculaire la Grande dpression

    aux Etats-Unis, le New Deal de Franklin Roosevelt

    ambitionnait de relancer l'conomie amricaine,

    soutenir les catgories sociales les plus pauvres,

    et rformer les marchs financiers.

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    R e n fo r c e r la m ix it h o m m e s -fe m m e sp o u r m ie u x r a g ir F a b ie n n e M a r g o tte a u , d ir ig e a n t e d u c a b in e t d e r e c ru t e m e n t A u r a n e C o n s e il

    C'est dans les

    situations de crise

    que la diversit en

    gnral, et la mixithommes-femmes

    en particulier, sont

    les plus essentielles.

    Je ne me risquerais pas a dire que

    les femmes ont une sagesse ou

    une prudence qui manquent aux

    hommes - ce serait un strotype

    rducteur Mais chacun d'entre

    nous a en lui un ple " masculin "

    et un ple " fminin ", et ce qui

    compte dans une entreprise,

    c'est la complmentarit entreces deux ples. On sait, et la

    crise l'a montr, qu'un homme

    ou une femme immerge dansun environnement " umsexe ", a

    tendance a se restreindre un seulmode de pense Voila pourquoi

    dans les instances directionnelles,

    il fau t mlanger les vcus, les

    cultures. C'est comme a que l'on

    changera les pratiques.

    LA NORVEGE PREND LE TRAINDE LA PARIT

    Par ANNE-FRANOISE HIVERT (en Scandinavie)

    Flytoget collection ne les titres En2008, la compagn ie ferrov iaire quiassure la liaison de l'aroport d'Oslo

    a la gare centrale a t lue meilleur

    employeu r de Norvge En 2010 elle a

    dcroche la premire place des entre-

    prises les plus populaire s du royaume,

    avec un taux de satisfaction de ses

    clients de plus de 80% Kari Skybak,

    directrice des ressources humaines,

    en est convaincue la parit au sein deI entreprise est un des facteurs de

    ce succs En 2003, la Norvge a t

    le premier pays au monde a adopter

    une loi exigean t que les femmes occu-

    pent au moins 40% des postes, au

    sein des conseils d administration de

    ses grandes entreprises Les patrons

    avaient jusqu'en 2005 pou r se mettre

    en rgle Le gouvernement norvgien

    leur a finalement adresse un ultima-

    tum sans respe ct de la loi avant 2008,

    leurs compa gnies seraient dissoutesL'objectif est aujourd'hui atteint

    Fonde en 1992, Flytoget est alle plus

    loin Non seulement, les femmes occu-

    pent la moiti des siges du conseil

    d'administration et des postes de direc-

    tion, mais elles reprsentent plus de

    50% des effectifs de la compagnie,

    qui compte 330 salaries, le tout, sans

    discrimination active a l'embauche

    Nous avons des clients des deux sexes,

    du monde entier et nous essayons de

    faire en sorte que cette diversit se

    reflte aussi chez nos employs ,

    explique Sverre H0ven, le directeur

    des oprations

    Les htesses par exemple, sont encou-

    rages a suivre la formation de conduc-teur de tram si elles le souhaitent Un

    corps de mtier encore domine par les

    hommes Mais chez Flytoget elles sont

    dsormais 15 % a exercer cette profes-

    sion Sverre H0ven n'y voi t que des avan-

    tages Leur arrive bouscule un certain

    conservatisme Pour Kan Skybak, les

    hommes reagissent souvent de faon

    plus rationnelle, tandis que les femmes

    sont conscientes de l'importance de

    l'affectif, ce qui amliore souvent la

    communication Pour autant, selonle quotidien Aftenposten, seules 5des

    220 entreprises norvgiennes cotes en

    Bourse sont dirige s par des femmes

    Et elles ne reprsentent toujours que

    17% des effec tifs des conseils d'admi-

    nistration des PME du pays

    HALLPLN

    1947 Le Plan Marshall

    Les Etats-Unis ont consacr 100 milliardsde dollars a la reconstruction de l'Europe

    L ide 9 Accorder des prts aux Etats

    europens pour payer des importations

    en provenance des Etats-Unis

    1947 La rvolution verte

    Toutjuste indpendante, l'Inde se lancedans une ambitieuse politique agricole en

    rponse a la grave crise alimentaire qui la

    frappe Depuis les annes 2000 l'Inde est

    autosuffisante sur le plan alimentaire

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    F a i r e f o n c t i o n n e rla p la n c h e b ille ts S t p h a n e H a l l e g a t t e , c o n o m i s t e a u C i r e d *

    < Les plans de relance publics sont des outils

    prouves de sortie de crise, surtout quand la politique

    montaire atteint ses limites comme aujourd'hui

    Mais en Europe, les Etats sont paralyses par leur

    dette, et se montrent incapables d'agir Une solution

    serait d'autoriser la Banque centrale europenne

    a crer de la monnaie, comme le fait la Fed aux

    Etats Unis, pour racheter de la dette et permett re a l'Eta t la mise

    en place d'un ambitieux plan d'investissement. Cela crerait desemplois et dcouragerait la spculation L'inflation augm enterai t

    sans doute, mais ce n'est pas ngatif car cela aiderait a apurer le

    systme financier et a rapprocher les comptitivits europennes

    Enfin , les investissements pourraient tre tou rnes vers l'efficacit de

    l'utilisation des ressources naturelles et l'ducation, per mettan t de

    reorienter l'conomie vers une trajectoire plus durable

    Centre international de recherche sur I environnement et le dveloppementDern ierouvragQ Pour une consommation durable(La Documentation franaise 2011)

    N e p lu sla is s e r le s E t a t se m p r u n t e u r s la m e r c i d e s

    m a r c h s P h ilip p e A s k n a z y * , m e m b r ed e s E c o n o m is te s a t t e r r s H est urgent dedfinanciariserl'Europe. LesEtats ne doiventplus dpendre

    des marchs financiers, deleurs frayeurs et de leurirrationalit quand ils ontbesoin de prts. Il fautque la Banque centraleeuropenne devienne lepremier acheteur de dettessouveraines. Aujourd'hui,elle doit passer par lemarch secondaire pourles racheter, c'est unnon-sens. Dernier ouvrage Les Dcennies aveugles emploi etcioissancB (Seul 2011)

    /

    1979 Le thatchrsme Premier ministre du Royaume-Uni de 1979 a1990, Margaret Thatcher a men une lutte froce

    contre I inflation, une baisse des impts, lance

    de trs nombre uses privatisations et pratique

    l'affaiblissement systmatique des syndicats

    1983 La rigueurIncarne par le Premier ministre socialistePierre Mauroy et son ministre des Finan ces

    Jacques Delors, la rigueur tait cense

    repondre a la dtrioration des finances

    publiques et au chmage galopant

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    E m p c h e r le s a g e n c e sd e n o t e r l e s E t a t s M M / M M ^ c o n o m i s t e

    Les agences de notation sont sans

    doute pertinentes pour valuer les

    entreprises, parce que la perform ance

    d'entreprise est facile mesurer et

    surtout, parce que la possibilit defaillite existe. Mais elles ne savent

    pas noter les Etats. Que signifie un

    Etat performant ? Que signifie un Etat en faillite ?

    Les peuples ne disparaissent pas d'un claquement

    de doigts ! Il faut donc exclure les agences de

    tous les contrats et prts qui concernent les Etats,

    comme l'a d'ailleurs fait la Securities and Exchange

    Commission, le " gendarme" des marchs financiers

    amr icains. Pour les remplacer, il faut crer une

    entit publique indpendante, capable de juger les

    pays non pas selon des critres de performance

    entrepreneuriale o la moindr e dpense estregarde comme un cot -, mais selon leur capacit

    producti ve. Aut reme nt dit, est-ce que les Etats font

    des investissements pertinents long terme - dans

    l'ducation, la recherche, la sant... - ou bien des

    dpenses improductives ?

    Consei l ler sc ie nt i f i quG suC Gnt red tudes prospect ives et d in tormationsnternat imslesDernier ouvrege La crise, les votes de sortie (Michalon, 2010)

    2000 Les 35 heuresMise en p lace par le gouverne me nt

    Jospin, cet te rform e visai t la crat ion de

    700 000 emplois via le partage du temps

    de t ravai l Les ef fets de cet t e pol it ique

    sant encore aujourd 'hu i cont rove rses

    2009 La relance amricaineL'object i f du plan lanc p ar le prs ident

    Bara ck Obama co nsis ta i t crer ou

    sauver 3 a 4 mi l lions d 'emp lois. Son cot

    devai t s 'lever 789 mi l l iards de d ol lars

    (577 mil l iards d'euros).

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    SOUFFLE3 El t d h h EDITIONS YVES MICHEL t t it ti

    D m a n te le r la c u ltu r e d u c o n s u m ris m e T im J a c k s o n , p r o fe s s e u r d e d v e lo p p e m e n t d u r a b le l'u n iv e rs it d u S u r r e y

    i

    Le consumrisme

    s'est dveloppe en

    partie comme un

    moyen de protger

    la croissance

    conomique

    alimente parla consommation Mais il

    encourage la comptition sociale

    improductive et il a des impacts

    psychologiques et sociaux

    dommageables sur la vie des gens.

    La culture du consumrisme est

    transmise par les institutions,

    les mdias, les normes sociales

    et un ensemble de signaux,

    subtils et moins subtils, qui

    encouragent les gens a s'exprimer,

    chercher une identit et a

    rechercher un sens a leur vie via

    les biens matriels. Dmanteler

    ces structures d'incitants

    complexes exige une attention

    systmatique aux innombrables

    faons dont elles sont

    construites De toute vidence,

    il faut une rglementation plus

    stricte concernant les mdias

    commerciaux Extraits de Prosprit sans croissance

    [DeBoeck 2010]

    LA PUB

    INTERDITE

    DE SJOUR

    SO PAULOPar ANNE-GALLE RICO( So Paulo)

    Pollution sonore embouteillages,dlinquance, So Paulo n'esten rien un modle d'urbanisme Et

    pourtant, la capitale conomique

    du Brsil a t la premire ville au

    monde a interdire la publicit dans

    son espace public Depuis le dbut des

    annes 2000, d'immenses panneauxpublicitaires fleurissaient dans ses

    rues, leur nombre croissant avec le

    pouvoir d'achat des habitants

    La loi ville pro pre , vot e a la quasi-

    unanim ite par le conseil

    municipal fut la rponse

    des autorits locales

    face a cette prolifration

    de la pollution visuelle

    Le 1e janvier 2007 toute

    publicit visible de larue a donc d dispa-

    ratre Et les enseignes

    commerciales sont

    aujourd'hui encadres

    par des normes strictes

    dtai lle hauteur et espa-

    cement qui dpendent

    de la hauteur de l'im-

    meuble Quel que soit

    l'vnement, festivals,

    lections municipales

    et mme Coupe dumonde de football, la

    municipalit assure

    qu aucune exception

    n'est envisage

    Mais aprs avoir accuse

    le coup, les annonceurs

    se sont adaptes la publicit s'est

    dp lac e vers les ascenseurs les tax is ,

    les zincs de bars Les hommes sand-

    wich ont galeme nt repris du service

    Les espaces qui chappent a la rgle,

    comme le mobilier public urbain, les

    abr ibus ou le mtro, sont quant a eux

    littralement envahis, non seulement

    de publicits classiques, mais aussi

    d'crans de t lvision qui diffusent en

    boucle des films publicitaires

    Malgr cette chappatoire, le carac-

    tre n ovateur de la lutte de So Paulo

    contre la pollution visuelle a grande

    chelle inspire le gouvernem ent fd-

    ral Depu is juin dernier, une loi visant

    l'interdiction de la publicit infantileest en discussion au Parlement Son

    objectif ? Protger les en fan ts et lutter

    contre la consommation excessive

    des familles