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Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunités Rapport final Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM) Avril 2010

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Les clusters mondiauxdans le domaine des éco-technologies :enseignements, perspectives et opportunités

Rapport final

Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable etde la Mer (MEEDDM)

Avril 2010

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Sommaire

Introduction1

Etat des lieux des éco-technologies et des clusters2

Analyse transversale des clusters et pôles3

Fiches détaillées des clusters4

Annexes5

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Introduction

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IntroductionContexte et rappel des objectifs de l’étude

Depuis quelques années, de nombreuses politiques se sont développées en faveur du soutien au développement durable et de la lutte contre le changement climatique. L’importance du volet consacré à la croissance verte dans les récents plans de relance en est l’un des signes les plus visibles. On note ainsi sur l’ensemble cumulé des plans de relance internationaux, estimé à 2800 Md USD, que près de 430 Md USD sont consacrés au volet vert, soit près de 15% (MEEDDM, 2009).

En France, le Grenelle de l’Environnement, dont le premier volet a été voté en octobre 2008 et le second volet est en cours d’examen par le Parlement, renforce une dynamique de progression vers le développement durable et en toile de fond de soutien aux éco-technologies.

La dynamique nationale se poursuit d’ailleurs avec notamment le comité stratégique « Ecotech 2012 », supervisé par la Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie et le Secrétaire d’Etat à l’Industrie et à la Consommation, qui a débouché sur un plan stratégique en décembre 2008, axé sur le développement de filières éco-technologiques porteuses pour le territoire (Ecotech 2012). Par ailleurs, le MEEDDM a initié en 2009-2010 la réalisation d’une consultation en 2009-2010 sur les 18 « filières industrielles stratégiques de la croissance verte » pour le territoire français.

Le phénomène national de réorientation généralisée des pôles de compétitivitévers une démarche plus respectueuse de l’environnement et le récent lancement d'un appel à candidatures spécifique pour des pôles de compétitivité 'écotech' nationaux témoigne de plus de l’engouement pour cette thématique et de ses enjeux.

Dans ce contexte de repositionnement des pôles nationaux et du lancement d’un appel à candidature pour la labellisations de pôles dédiés, l’étude doit permettre au MEEDDM de disposer des éléments suivants :

► un état des lieux succinct sur les éco-technologies et une synthèse des travaux réalisés sur les clusters;

► une analyse des stratégies, modes de positionnement, gouvernance, modes de financement, environnement, marché, soutiens et perspective d'évolution des clusters internationaux étudiés;

► une étude des opportunités pour la France tant en termes de bonnes pratiques internationales qu'en terme de modèles de collaboration potentiels.

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IntroductionRappels des travaux effectués

L’étude se décompose en deux phases :

► une revue bibliographique des connaissances existantes sur les clusters et éco-technologies (phase 1)

► une analyse comparative de 8 clusters mondiaux et une mise en perspective de ces exemples au regard des pratiques des pôles français (phase 2).

Le phasage de l’étude est présenté dans le diagramme ci-dessous.

• Préparation de la réunion de lancement et présentation de l’approche au comité de pilotage• Revue documentaire sur l’état des éco-technologies • Revue documentaire sur les clusters internationaux ou mondiaux• Rédaction du rapport intermédiaire de synthèse sur les éco-technologies et les clusters

PHASE 1 – Étude et synthèse de la bibliographie et documentation existantes

• Sélection des clusters à étudier• Réalisation de fiches de synthèse sur les clusters étudiés• Analyse comparative des clusters étudiés et mise en perspective• Rédaction du rapport final

PHASE 2 – Analyse comparative des clusters mondiaux et mise en perspective

CPCP R1R1

CPCP FinalFinal

Légende : Réunion du Comité de pilotage

LivrablesXXCPCP

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IntroductionRappels des travaux effectués

Afin de répondre aux objectifs de chacune des phases de l’étude, les travaux réalisés ont porté sur les points suivants :

► Une revue bibliographique poussée en phase 1

► Une revue bibliographique complétée de 21 entretiens avec des acteurs des clusters étudiés et d’entretiens avec des pôles français positionnés sur les éco-technologies en phase 2 (la liste des entretiens est présentée en annexe 5)

Les clusters étudiés lors de la phase 2 ont été sélectionnés par le Comité de Pilotage sur la base d’une liste de clusters mondiaux positionnés sur les éco-technologies. Afin d’effectuer sa sélection et de pouvoir bénéficier d’un retour d’expérience de l’analyse comparative pour les pôles français, le ComitéPilotage a privilégié des clusters de renommée internationale, disposant déjà d’une certaine maturité et présents en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.

1

Pays Cluster étudié

Allemagne Solar Valley Mitteldeutschland

Danemark/Suède Øresund Environment Academy

Etats-Unis CleanTECH San Diego

Etats-Unis Massachusetts Clean Energy Centre

Finlande Cluster de Lahti

Israël Cluster eau

Japon K-RIP

Royaume-Uni Envirolink NorthWest

Liste des clusters étudiés dans l’analyse comparative

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IntroductionOrganisation du rapport

Ce rapport reprend l’ensemble des travaux réalisés et s’organise ainsi :►La section 2 (« Etat des lieux des éco-technologies et des clusters ») présente une synthèse des éléments bibliographiques existants sur les éco-technologies (périmètre, politiques, marchés et perspectives d’évolution) et les clusters (théorie, mode d’émergence, typologie…). ►La section 3 (« Analyse transversale des clusters et des pôles ») présente les grands enseignement issus de l’analyse comparative des 8 clusters internationaux retenus pour l’étude, le positionnement des pôles français dans ce contexte international ainsi que les bonnes pratiques observées sur les territoires.►La section 4 (« Fiches détaillées des clusters ») regroupe les analyses de chacun des 8 clusters étudiés.

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Etat des lieux des éco-technologies et des clusters

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Etat des lieux des éco-technologies et des clusters

Les dynamiques du marché des éco-technologies1. Les éco-technologies : de quoi parle-t-on ?

2. Les investissements dans le monde

3. Le marché européen et national

Le développement des clusters1. Introduction à la notion de clusters

2. Contexte de développement des clusters

3. Typologies de clusters

4. Suivi de la performance des clusters

5. Un verdissement des clusters

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Eco-technologies : de quoi parle-t-on ?Définitions des principaux termes : éco-activité, éco-entreprises, éco-technologies…

Les éco-technologies se définissent comme l’ensemble des services, produits et techniques permettant de réduire les impacts environnementaux de l’activité humaine et d’optimiser les consommations de ressources naturelles, notamment l’énergie. Il s’agit d’un concept relatif et évolutif, les éco technologies s’inscrivant dans un processus d’amélioration continue nourri par l’innovation technologique.Les éco-technologies peuvent s’appliquer à différents secteurs tels que la gestion de l’eau, la gestion des déchets, les émissions atmosphériques et la qualité de l’air, la dépollution des sols, l’énergie (maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables).Le secteur des éco-industries regroupe les entreprises (également désignées par le terme « éco-entreprises1 ») dont l’activité est principalement tournée vers la vente de produits et de services destinés à mesurer, prévenir, limiter ou corriger les impacts environnementaux et à réduire la consommation de ressources naturelles. Les éco-industries développent, vendent ou mettent en œuvre des éco-technologies. Cependant d’autres entreprises développent des éco-technologies dans une logique de production propre, sans pour autant s’inscrire dans le secteur des éco-industries.Les éco-activités comprennent l’ensemble des opérations de production de biens ou de services concourant à la protection de l’environnement et à la gestion des ressources naturelles. Elles comprennent également les activités de protection de l’environnement internes aux entreprises ou aux collectivités. Par extension elles impliquent ainsi l’ensemble des acteurs publics ou privés, issus du secteur économique dont l’activité s’appuie sur le développement ou la mise en œuvre d’éco-technologies.

Eco-activités

Eco-industries

ou éco-entreprises

Eco-technologies

Collectivités locales,

territoriales et autres acteurs publics

Autres entreprises

Particuliers

R&D publique

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Les éco-industries regroupent des entreprises au profil extrêmement varié en termes de :

► Secteurs d’activité : gestion de l’eau et des déchets, nouvelles énergies, efficacité énergétique, traitement de l’air, réhabilitation des sites et sols pollués …

► Métiers : ingénierie, conseil et études, fabrication de matériels, distribution, construction, prestation de service, traitement depollutions, …

► Types d’entreprises : filiales de grands groupes internationaux (Veolia et Suez en tête), grandes entreprises, PME spécialisées, bureaux d’études, experts indépendants, artisans (chauffagistes, installateur de panneau solaire, etc.), sociétés de services, entreprises à forte intensité technologique …

► Marchés et clients : collectivités, grand public, entreprises industrielles, secteur immobilier

► Positionnement éco-industriel : firmes réalisant l’essentiel de leur chiffre d’affaires sur les marchés éco-industriels ou d’autres pour lesquelles la part est mineure

► Importance économique actuelle : marchés matures (gestion de l’eau ou des déchets…) et marchés émergents (énergies renouvelables…)

► Codes NACE : plus de 80 codes NACE ont été recensés par les CCI, certains codes regroupant des entreprises dont l’activitén’est pas toujours entièrement liée aux éco-activités

Eco-technologies : de quoi parle-t-on ?Des secteurs d’activités variés

Technologies propres Production propre Secteurs/marchés

Solaire photovoltaïqueBiocarburants

ÉolienRecyclage

Eco-constructionSystèmes de mesure

Gestion de l’eauStockage d’énergie

Bâtiment durableTransport et mobilité durable

Chimie verteAgro-alimentaire

Tech

nolo

gies

prév

entiv

es

Segmentation Ernst & Young, sur la base des classifications de l’OCDE (1999), Commission Européenne (2002 et 2006) et des publications du réseau Cleantech Venture

Assainissement, gestion des déchets et des pollutions locales (air, bruit, sol…)

Gestion de la pollution

Énergiesrenouvelables

Gestion des ressourcesnaturelles

Production d’énergie àpartir de sources renouvelables

Optimisation des consommations et impacts (maîtrise de l’énergie, écoconstruction, recyclage, prévention des risques…)

Tech

nolo

gies

cura

tives

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Des premières classifications émergent cependant. Ainsi, sur la base des classifications de l’OCDE (1999), des études commanditées par la Commission européenne (ECOTEC-2002, Ernst & Young-2006) et des travaux du réseau International CleantechVenture, notre cabinet a établi une segmentation de filières regroupées en trois familles principales:

► Production d'énergie à partir de sources renouvelables (technologies préventives)

► Optimisation des consommations de ressources naturelles (technologies préventives)

► Gestion de la pollution (technologies curatives)

Il convient de noter cependant que des travaux sont actuellement en cours (SOeS/CGDD) afin de définir un référentiel permettant de suivre les éco-activités àl’échelle nationale et européenne.

Cette diversité d’acteurs, de marchés et de technologies concernées rend complexe l’identification des acteurs et la mise en place de politiques publiques spécifiques au soutien au développement des éco-activités.

Dans cette étude nous nous intéresserons principalement aux éco-technologies suivant le découpage qui vous est proposé ci-contre.

Famille technologique Filière

Production d'énergie à partir de sources renouvelables

Biocarburant, Biogaz et BiomasseEnergie éolienneEnergie hydraulique Energie marémotriceGéothermieHydrogène et pile à combustibleSolaire concentré (héliothermodynamique)Solaire photovoltaïqueSolaire thermique

Optimisation des consommations de ressources naturelles

Gestion de l'eau potable (captage, purification, désalinisation, traitement, distribution d’eau)Agriculture durable (pesticides naturels, gestion des terres, produits bio, techniques d'irrigation…)Eco-construction (conseil, technique de construction, fourniture et installation d'éco-matériaux)Infrastructures énergétiques (gestion des réseaux et transmission)Matériaux innovants (chimie verte, polymères, bio-ressources...)Transport et mobilité durable (motorisation, filtres, gestion du traffic, infrastructures...)Recyclage et gestion des déchetsEco-conception des produits et servicesEfficacité énergétique pour le bâtiment et l'industrie (diagnostic énergétique, éclairage, isolation, climatisation, société de services énergétiques)Stockage d'énergie (batteries nouvelles générations, systèmes hybrides)

Gestion de la pollution (technologies curatives)

Gestion des eaux usées (ingénierie, analyse, assainissement et traitement)Métrologie et instrumentationPrévention et limitation des nuisances sonoresQualité de l'air (analyse, réduction et traitement des émissions, désodorisation)Réhabilitation des sites et sols pollués (analyse, traitement et dépollution)Capture et séquestration du CO2

Eco-technologies : de quoi parle-t-on ? Des classifications qui émergent progressivement

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Eco-technologies : de quoi parle-t-on ?Des enjeux en terme d’innovationAu sein de l’économie mondialisée, l’innovation est devenue un moteur majeur de la compétitivité et l’éco-innovation occupe une place de choix dans cette dynamique en contribuant à l’émergence de nouvelles éco-technologies. Il convient de noter cependant que toutes les éco-technologies ne sont pas issues d’un processus d’éco-innovation à proprement parler, certaines pouvant simplement être issues d’une combinaison novatrice ou d’une utilisation nouvelle de technologies existantes.Compte tenu de leur caractère transversal à de nombreux secteurs d’activités et de leurs débouchés multiples, les éco-innovations constituent une véritable opportunité, tant pour la lutte contre le changement climatique que pour la compétitivité et la création d’emplois. Elles apparaissent ainsi comme une des « plus fortes opportunités économiques du XXIe siècle » (California Clean Tech Open, 2008) avec un marché mondial qui pourrait doubler, passant de près de 1000 Md € en 2005 à 2200 Md € en 2020 (Les éco-innovations, un levier pour la compétitivité des entreprises, 2009). Certains pays, dont les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, ceux d’Europe du Nord, le Canada mais aussi l’Inde ou la Chine mobilisent des efforts croissants en recherche et développement dans ce domaine, en favorisant notamment le rapprochement entre recherche publique et recherche privée.En France, la logique semble identique avec un nombre croissant de pôles de compétitivité s’impliquant directement ou indirectement dans l’éco-innovation (cf section sur le verdissement des clusters).Parmi les éco-innovations on peut distinguer innovation incrémentale et innovation radicale. La plupart des éco-innovations ont jusqu’àprésent été des innovations incrémentales mais un potentiel majeur réside dans les innovations radicales (la chimie sans chlore, les

biocarburants, les biomatériaux, les bâtiments et les transports intelligents, les smartgrids…) qui se réaliseront de façon diffuse au sein d’autres grands domaines (chimie, matériaux, nanotechnologies, TIC, …). Les innovations radicales impliquent une recherche fondamentale plus importante et ne peuvent généralement être valorisées qu’à moyen ou long terme. Elles comportent par ailleurs une dimension importante d’incertitude compte tenu des évolutions non prévisibles de la réglementation ou du marché. Elles induisent cependant des retombées accrues en termes de compétitivité étant généralement à l’origine de nouveaux produits, services ou métiers.

Afin de faciliter l’émergence de tels projets et de réduire les temps de valorisation et de diffusion, notamment auprès des PME, le rapprochement de partenariats privé-public en recherche et développement est un élément clé.

Le développement en France de pôles de compétitivité et de clusters entend répondre à cet objectif.

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Les investissements dans le mondeLes moteurs de l’investissement dans les éco-technologies

Les investissements dans les éco-technologies ont connu une forte croissance ces dernières années sous l’effet de plusieurs facteurs favorables dont :

► L’augmentation du prix des énergies fossiles► L’intégration dans les cadres politiques et réglementaires des

objectifs de sécurité de l'approvisionnement énergétique et de lutte contre le changement climatique (notamment en Europe), qui conduisent notamment :

a. à l’intégration de la composante « carbone » dans les décisions d'investissement publiques ou privées ;

b. au développement de politiques de soutien aux énergies renouvelables et aux éco-technologies de façon plus générale

► Les pressions du marché en faveur d'une meilleure prise en compte des impacts environnementaux pour les produits et services ;

► La montée en puissance des démarches de « ResponsabilitéSociale des Entreprises ».

Les investissements dans le domaine de l’environnement ont ainsi fortement progressé au niveau mondial ces dernières années aussi bien dans les secteurs traditionnels de l’eau et des déchets que dans des secteurs plus dynamiques, en forte croissance, telsque les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique.

Les politiques publiques favorisant le développement des éco-technologies dans le mondeLa tendance de soutien aux éco-technologies a été lancée par l’Europe via différents outils : certificats verts, subventions, défiscalisations, tarifs de rachat…Les Etats-Unis se lancent également dans cette voie.

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Les investissements dans le mondeUne répartition des investissements principalement aux Etats-Unis et en Europe

Les figures ci-dessous représentent les investissements dans le secteur des « énergies bas carbone » entre janvier 2008 et juin 2009 dans le monde et souligne le dynamisme de certains pays aux Etats-Unis et en Europe.

Répartition géographique des investissements réalisés dans les énergies renouvelables entre Janvier 2008 et juin 2009 (VC, Private Equity)

Source : New Energy Finance 2009

47%

4%

Etats-Unis

Brésil

Israël Japon

1%

Australie

EuropeChine

IndeIsrael

Canada

Afrique du Sud

1%

1%1%

1%

2%3%

3%

35%

64

32

2613

FR

ES

UK

SENO

10CH

7

IT

7PO

5

FI

9HU

FR

ES

UK

DE

DK

SE

NO

PB

$ 577 M

$ 179 M

$ 1 400 M

$ 794 M

$ 115 M

$ 193 M

$ 195 M $ 580 M

PO

Spain

$ 966 M

Neth

erlan

ds

$ 426 M$ 260 M

$ 175 M

$ 51 M

Répartition géographique des investissements réalisés dans les énergies renouvelables entre Janvier 2008 et juin

2009 (VC, Private Equity)

Source : New Energy Finance 2009

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35

60

93

148 155144

2004 2005 2006 2007 2008 2009

Les investissements dans le mondeComment évolue l’investissement dans les éco-technologies?

Le marché des énergies renouvelables, dont le poids économique encore marginal par rapport à la gestion de l’eau et des déchets, a connu une très forte progression dans les années passées. La hausse des investissements enregistre cependant un ralentissement en 2009, s’expliquant par : ► des conditions de financement peu favorables ► un tassement de la demande en nouvelles capacités de production

Les énergies renouvelables ont ainsi connu une baisse des investissements en 2009, après plusieurs années de hausse soutenue. La baisse s’est cependant avérée moins marquée que prévue du fait du dynamisme du marché dans les pays asiatiques.

+68%+58%

+59% +5%

-7%

Source New Energy Finance

Évolution des investissements « clean energy » - annuel (Md USD)

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

Q1 2006 Q2 2006 Q3 2006 Q4 2006 Q1 2007 Q2 2007 Q3 2007 Q4 2007 Q1 2008 Q2 2008 Q3 2008 Q4 2008 Q1 2009 Q2 2009 Q3 2009

Inve

stiss

emen

t (M$)

Source New Energy Finance

Evolution des investissement « clean energy » trimestriels (Md USD)

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Efficacité énergétique67%

Eau19%

Energies Renouvelables9%

Autres technologies5%

Les investissements dans le mondeUne opportunité ouverte par les volets verts des plans de relance

De nouvelles opportunités se dégagent notamment au travers des plans de relances mis en place. Certaines analyses estiment en effet que le volet vert des plans de relance internationaux concerne 15% des montants annoncés, soit 430 Md USD(MEEDDM, 2009) :

► Le « stimulus package » prévu par le plan de relance américain (American Recoveryand Reinvestment Act - ARRA) se monte à787 Md USD sur 10 ans, dont près de 10% (75 Md USD) sera consacré aux investissement « clean energy ».

► Les financements verts des plans de relance prévus par l’Europe, la Chine et la Corée du Sud couvrent près de 65% du montant total de ces plans.

► Certains pays, comme la France, mettent en œuvre des plans spécifiques de développement des éco-technoglogies(Grenelle de l’Environnement et Plan Borloo).

D’autres initiatives permettront de soutenir l’émergence de nouveaux débouchés, notamment à l’exportation, à l’exemple du plan solaire méditerranéen (20 GW àl’horizon 2020).

2 2 3 7 12 1423

31

112

221

Royaume-Unis Australie Canada France Japon Allemagne Europe Corée du Sud Etats-Unis Chine

Montant des dépenses vertes engagées par pays, en Md USD, Source; HSBC, 2009

Bâtiment23%

Rail40%

Réseau électrique31%

Véhicule décarboné6%

Répartition des dépenses vertes engagées par thématique, Source : HSBC, 2009

2

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Le marché européenUn contexte de soutien à l’éco-innovation

Croissance économique et niveau élevé de protection de l’environnement sont deux axes essentiels de la politique de l’Union Européenne. Dans ce contexte, les éco-technologies peuvent aider à dissocier croissance économique et effets négatifs sur l’environnement. L’Union Européenne souhaite donc faire évoluer son industrie vers les éco-technologies et se positionner en leader mondial du domaine. Deux textes structurent la stratégie européenne dans ce domaine :►La stratégie de Lisbonne (2000) qui a situé l’innovation comme l’une des grandes priorités de la politique de développement économique de l’Union européenne. Cette stratégie vise à faire de l’Union européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi, d’une grande cohésion sociale et du respect de l’environnement àl’horizon de 2010 ».►La stratégie de Göteborg (2001) qui vise à intégrer le développement durable sur le long terme dans toutes les politiques de l’Union européenne. Elle recommande l’ajout d’un volet environnemental à la stratégie de Lisbonne et recommande une orientation massive des investissements publics et privés vers des technologies nouvelles et respectueuses de l’environnement.La politique européenne de l’environnement s’est développée au travers de plans d’action dont le 6e plan d’action pour l’environnement dénommé « Notre avenir – notre choix », mis en œuvre par la DG environnement, qui couvre la période 2001-2010.

Plusieurs stratégies thématiques ont été définies pour répondre aux quatre priorités environnementales de l’Union : ►Changement climatique, ►Nature et biodiversité, ►Environnement et santé, ►Ressources naturelles et déchets. Le programme ETAP (Environmental Technologies Action Plan) a ainsi été lancé en 2004 pour promouvoir le développement de nouvelles technologies environnementales et faciliter leur accès au marché. Différents outils européens participent à la mise en œuvre d’ETAP, comme les plates-formes technologiques mais également les financements du programme pour la compétitivité et l'innovation (CIP) du 7e programme-cadre de recherche et de développement technologique ou l’instrument financier pour l’environnement (LIFE + pour 2007-2013).D’autres plans d’actions ont également vu le jour à destination des entreprises en 2007, les plans d'actions Sustainable IndustrialPolicy et Sustainable Construction and Production ayant pour but de renouveler les systèmes de management environnemental européens et d’influer sur la prise en compte de l’environnement dans les produits et la consommation.

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Le marché européenLes secteurs et marchés dominants en Europe

En termes de secteurs, les éco-industries sont largement dominées par les secteurs traditionnels de l’eau et des déchets.

Source : Ernst & Young, Eur.Commission – Eco Industry report, 2006

23% Traitement & valorisation des déchets

Traitement des eaux usées23%

Distribution d’eau potable20%

11% Recyclage des matériaux

3% Production d’énergies renouvelables

Dépollution (sols et nappes)2%

1% Contrôle des nuisances sonores

7% Contrôle de la pollution de l’air

L’étude conduite en 2006 pour la Commission Européenne permet d’estimer le poids économique des éco-industries en Europe à un chiffre d’affaires global de 226,7 Md € dans l’UE 25, soit 2,3% du PIB européen pour 3,4 M d’emplois, soit 1,7% de l’emploi total.Répartition géographique du chiffre d’affaires total des éco-industries* dans l’UE-25

64

32

2613

FR

ES

UKDE

DK

SENO

PBBE

10CH

7IT

7PO

5FI

9 HUFR

ES

UKDE

DK

SE

PBBE

CH

IT

PO

FI29%

20%

9%

8%

6%

4%AU

4%

4%

Source : Ernst & Young, Eur.Commission – Eco Industry report, 2006

226,7 Md €

* Secteurs pris en compte :

Air ; Déchets ; Sites et sols ; Bruit ; Eau ; Métrologie ; Énergies renouvelables ; Management public de l’environnement ; Management privé de l’environnement ; Protection de la nature ; R&D environnementale

Répartition sectorielle du chiffre d’affaires total des éco-industries dans l’UE-25

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Le marché nationalUn marché national porté par un soutien politique fort

En France, la dynamique s’est accélérée récemment, portée par une volonté politique affichée qui a conduit au vote de la loi Grenelle 1 (avec notamment trois chantiers prioritaires autour de l’efficacitéénergétique, de la rénovation du patrimoine bâti et des transports). Le Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie et le Secrétaire d’Etat à l’Industrie et à la Consommation supervisent depuis 2008 un comité stratégique des éco-industries, qui a débouché sur un plan stratégique « Ecotech 2012 ». Plus récemment, le rapport de la mission d’évaluation et de contrôle (MEC) de l’Assemblée Nationale (septembre 2009) sur les perspectives des pôles de compétitivité a montrél’importance de la dimension éco-technologique dans les pôles de compétitivité. Un appel à candidature pour des pôles éco-technologiques a été clôturé en octobre 2009.

Par ailleurs, le développement des éco-technologies constitue l’un des trois axes prioritaires de la stratégie nationale de recherche et d’innovation présentée par le ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur en juillet 2009.

Les engagements du Grenelle de l’EnvironnementL’esprit du Grenelle de l’Environnement est un des piliers du soutien

politique de la France aux éco-technologies. Un milliard d’euros supplémentaire a été en effet dédié à la recherche dans le domaine du développement durable, amplifiant l’effort national de recherche dans le domaine des éco-technologies. Les mesures 47 à 50 du Grenelle sont emblématiques de cette volontépolitique :

Mesure n°47 – Mise en place d’un fonds de soutien aux démonstrateurs industriels au sein de l’ADEME. Doté de 400 M €sur 4 ans, il permettra de financer le stade de développement expérimental, stade essentiel dans le processus d’innovation industrielle.

Mesure n°48 – Déploiement au sein de l’Institut National de l’Energie Solaire (INES) de plusieurs plates-formes technologiques exploitées en partenariat public-privé pour favoriser l’émergence de nouvelles filières industrielles exploitant l’énergie solaire.

Mesure n°49 – Intensification des actions du CEA dans le stockage de l’énergie, qui devient une composante incontournable du développement énergétique durable, notamment pour la gestion des sources d’énergies renouvelables intermittentes.

Mesure n°50 – Développement de projets au sein des pôles de compétitivité qui doivent ainsi participer à l’effort national. L’objectif fixé est que 30% des financements accordés par le fonds unique interministériel portent sur des projets de développement durable àéchéance de 3 ans.

Comité Stratégique des Eco-Industries (COSEI)Mis en place à la suite du Grenelle de l’environnement et présidé par les

Secrétaires d’État en charge de l’Écologie et en charge de l’Industrie et de la Consommation, le COSEI s’est notamment penché, via l’organisation de trois groupes de travail sur les problématiques liées à l’innovation et la diffusion des écotechnologies, l’émergence et le développement des petites et moyennes éco-industries, et l’évolution de la réglementation et de la normalisation.

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Le marché nationalUn marché national porté par un soutien politique fort

Les 13 filières stratégiques de l’étude du BCG pour le COSEI

1. Eau et assainissement

2.Recyclage et valorisation énergétique des déchets

3. Préservation des milieux naturels et de la biodiversité

4. Dépollution des sites

5. Efficacité énergétique des bâtiments

6. Biomasse

7. Solaire photovoltaïque

8. Eolien

9. Traitement de l’air et du bruit

10. Véhicule décarboné

11. Biocarburants

12. Capture et stockage du CO2

13. Eco-conception et transparence sur la performance environnementale des produits de consommation

Le COSEI s’est également appuyé sur les travaux du cabinet BCG, « Développer les éco-industries en France », qui identifie les enjeux économiques et environnementaux des éco-industries en France et propose une feuille de route pour enclencher la révolution industrielle « verte » sur 13 filières stratégiques

L’étude pose les fondements d’un plan d’action en faveur des éco-industries en France autour de quatre piliers :

► 1er pilier : Engager la France dans les grands paris industriels de demain

► 2éme pilier : industrialiser les filières qui constituent aujourd'hui les principaux gisements d'amélioration pour la France en matière environnementale et énergétique

► 3éme pilier : promouvoir et consolider le leadership technologique et économique des entreprises françaises du secteur de l'environnement

► 4émepilier : inciter à l'éco-conception en valorisant la performance environnementale de la production industrielle française

En octobre 2008, le COSEI a proposé un plan stratégique « Ecotech 2012 »avec six proposition phares.

Plan stratégique « Ecotech 2012 »: Six mesures en faveur du développement des éco-industries ont été

annoncées à l’occasion de la deuxième réunion du Comité Stratégique des Eco-Industries:

1. Début 2009: appel à projet « écotechnologies » de 30 M €sur trois ans dédié aux projets de recherche et développement, en lien avec OSEO et l’ADEME ;

2. Orientation d’une partie des financements de France Investissement sur le secteur des éco-industries, avec un objectif d’investissement en fonds propres de 60 M € en 2009 ;

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Le marché nationalUn marché national porté par un soutien politique fort

Cette consultation s’inscrit dans le cadre d’une politique industrielle fondée sur le développement des filières vertes d’avenir. Ainsi, plus de 80 actions sont déjà en cours et près de 80 nouvelles devraient être engagées à court terme. Des objectifs opérationnels devraient également être déterminés pour chaque filière en concertation avec les acteurs de celles-ci.

3. Mise en place d’un groupe de travail et de concertation entre les différents pôles de compétitivité concernés par les écotechnologies pour aboutir à une charte de coopération renforcée entre pôles sur le modèle aéronautique, la labellisation éventuelle de pôles « écotech » et la structuration des compétences en matière d’écotechnologies sur le territoire, la mise en place rapide et le financement d’outils de création de nouvelles entreprises, de type incubateurs ;

4. La mise en œuvre par la DGCCRF dès le 1er janvier 2009 d'un programme de contrôles concernant le « dumping environnemental », sur cinq thèmes (l’étiquetage CO2 des véhicules; la performance énergétique des fenêtres; les lampes et ampoules; les peintures; les revêtements de sol sur le critère composés organiques volatils).

5. La définition d'un référentiel des éco-activités afin notamment de connaître et structurer le secteur et permettre la mise en place d’un tableau de bord de suivi semestriel des activités des éco-industries ;

6. L’organisation avec le MEDEF d'un prix TIC et développement durable et la mise en ligne d'un écoportail, afin de valoriser les produits et industries de l’environnement.

Consultation sur les filières industrielles stratégiques de la croissance verte

Depuis novembre 2009, le Ministère de l’Ecologie a conduit une vaste consultation publique sur le développement de 18 filières vertes d’avenir porteuses de croissance et d’emplois :

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Les 18 filières stratégiques de la croissance verte

1. Biomasse énergie

2. Eolien

3. Photovoltaïque

4. Géothermie

5. Energies marines

6. Biocarburants

7. Véhicules décarbonés

8. Captage, stockage et valorisation du CO2

9. Réseau électrique intelligent

10. Stockage de l’énergie et batterie,

11. Efficacité des bâtiments,

12. Biomasse matériaux

13. Recyclage des déchets à haute valeur ajoutée

14. Chimie verte

15. Métrologie et instrumentation

16. Optimisation des procédés industriels

17. Logistique et gestion de flux

18. Eau et assainissement

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Le marché nationalUn marché national porté par un soutien politique fort

Pôles de compétitivité Eco-technologiquesDans son discours du 24 septembre 2008 lors du lancement de la phase

2.0 des pôles de compétitivité, le Premier ministre a fixé une orientation claire concernant les pôles de compétitivité : « Nous ne procéderons à aucune nouvelle labellisation de pôles dans les trois ans, à une exception près, dans le domaine des éco-technologies, puisqu’il s’agit d’un domaine dans lequel il n’y a pas encore de pôle de compétitivité.»

Dans ce cadre, un appel à candidature pour des pôles « éco-tech » a étéclôs en octobre 2009 dans l’objectif de sélectionner un nombre restreint de nouveaux pôles de compétitivité et afin de compléter la couverture des thématiques liées aux éco-technologies.

Rapport sur la mission d’évaluation et de contrôle sur les perspectives des pôles de compétitivité(septembre 2009) Ce rapport de contrôle et d’évaluation des pôle de compétitivité, réalisé entre février et septembre 2009 identifie 15 propositions prioritaires articulées autour de 5 grands axes :1.Renforcer le rôle d’interface des pôles entre la recherche et les entreprises2.Améliorer la visibilité internationale des pôles3.Promouvoir la recherche dans le domaine des éco-technologies au sein de pôles4.Optimiser les circuits de financement des pôles5.Mener des actions ciblées en direction des PMEConcernant l’axe 3, les propositions portaient notamment sur la création de nouveaux pôles de compétitivité centrés sur le développement de champs scientifiques et d’innovation émergents non couverts par les pôles actuels. Par ailleurs, le rapport proposait la mise en place d’un label « éco-tech » attribué conjointement par le CGDD et la DGCIS aux pôles de compétitivité réalisant plus de 50% de projets de recherche dans le domaine des éco-technologies.

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Le marché nationalPoids économique et perspectives de quelques secteurs en France ?

2007 Sources Projection 2012 Sources 2007 Sources Projection

2012 Sources

Energies renouvelables 81 850 138 600 11 800 25 750Solaire photovoltaïque 2 100 ADEME 9 000 ADEME 430 ADEME 3 300 ADEME

Solaire thermique 2 450 ADEME 12 600 ADEME 400 ADEME 2 000 ADEME

Biomasse et biocarburants 68 900 96 600 4 390 6 900dont biomasse 53 000 COSEI 60 000 COSEI 3 000 ADEME 4 000 COSEI

dont biocarburant 15 000 COSEI 35 000 COSEI 1 200 COSEI 2 600 COSEI

dont biogaz 900 COSEI 1 600 ADEME 190 ADEME 300 ADEME

Géothermie 800 ADEME 2 300 ADEME 130 ADEME 350 ADEME

Eolien 7 600 COSEI 18 100 ADEME 2 060 ADEME 6 300 ADEME

Efficacité énergétique dans le bâtiments 102 000 225 000 9 600 24 000dont isolation 87 000 ADEME 175 000 ADEME 7 400 ADEME 16 000 ADEME

dont chauffage et climatisation 10 700 ADEME 38 000 ADEME 1 400 ADEME 5 000 ADEME

dont éclairage et électricité spécifique 5 000 ADEME 12 000 ADEME 800 ADEME 3 000 ADEME

Eco-industries traditionnelles 198 100 206 400 40 700 47 000Gestion des déchets 66 000 COSEI-COSEI 66 000 COSEI 10 000 COSEI 11 000 COSEI

Recyclage et valorisation énergétique 30 000 COSEI 35 000 COSEI 13 000 COSEI 15 000 COSEI

Gestion de l'eau 91 000 COSEI 91 000 COSEI 16 000 COSEI 18 000 COSEI

Qualité de l'air 9 400 IFEN 12 000 COSEI 1 000 EY 2 000 COSEI

Sites et sols pollués 1 700 UPDS 2 400 EY 700 EY 1 000 EYTOTAL 381 950 570 000 62 100 96 750

Emploi en France Marché français en M€

Il est difficile d’estimer les emplois et marchés français et leurs perspectives d’évolution compte tenu du caractère diffus et transversal des éco-technologies. Le tableau ci-dessous présente cependant des estimations pour quelques grands secteurs. Le détail des périmètres considérés est présenté en annexe de ce document.

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Le marché nationalQuel poids économique et perspectives en France pour les éco-industries?Le positionnement des acteurs au niveau national et international évolue rapidement compte tenu de l’émergence de nouveaux métiers dans le domaine des services (acousticiens, installateurs de panneaux solaires, etc.).Cette émergence de nouveaux métiers offre des perspectives d’emploi prometteuses à l’avenir. Ainsi, dans une étude parue en juillet 2008, l’ADEME estime que d’ici 2012 en France, près de 70 000 emplois seront créés dans le secteur des énergies renouvelables et près de 150 000 dans le secteur de l’efficacité énergétique. La plupart des économistes considèrent ainsi les éco-industries comme un relais de croissance significatif dont pourraient bénéficier les pays développés.

29 Md€ 41 Md€

29 Md€

63 Md€

0

20

40

60

80

100

120

2007 2020

175 500

214 400

474 000

189 000

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

700 000

2007 2020

Prévisions d’évolution de l’activité

Prévisions d’évolution de l’emploi

Eco-industries traditionnelles Nouveaux secteurs en forte croissance

+ 46 Md€273 000 emplois

(sou

rce

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I)

Le schéma ci-dessous représente les projections de croissance de chiffre d’affaires et de création d’emplois des éco-industries d’ici 2020 en France, établies dans le cadre de l’étude nationale « Ecotech2012 ».

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Etat des lieux des éco-technologies et des clusters

Les dynamiques du marché des éco-technologies1. Les éco-technologies : de quoi parle-t-on ?

2. Les investissements dans le monde

3. Le marché européen et national

Le développement des clusters1. Introduction à la notion de clusters

2. Contexte de développement des clusters

3. Typologies de clusters

4. Suivi de la performance des clusters

5. Un verdissement des clusters

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Introduction à la notion de clustersHistorique d’un concept élastiqueLa notion de cluster rencontre un intérêt croissant dans les mondes économiques, politiques et académiques. De nombreuses politiques de soutien aux clusters sont actuellement développées, quant bien ce concept n’a pas de définition unanimement reconnue.

Il trouve ses origines à la fin du XIXème siècle. L’économiste Marshall (1890) met le premier en avant les bénéfices de la concentration d’activités dans un même district industriel, du fait de la spécialisation des acteurs et la disponibilité de main d’œuvre qualifiée. Schumpeter (1939) fait lui référence aux notions d’essaimages et de grappes d’entreprises (clusters) dans ses études sur l’innovation. Les travaux de Becattini (1979) diffusent la notion de district industriel, « entité socio-territoriale caractérisée par la présence active d’une communauté de personnes et d’une population d’entreprises dans un espace géographique et historique donné. »

C’est Porter (1990) qui popularise la notion de cluster. Pour lui, l’intensification des interactions positives entre les quatre facteurs caractéristiques du diamant (cf. schéma ci contre) conduisent àl’agglomération de firmes complémentaires et au développement de clusters.

A la suite de Porter, de nombreux auteurs ont apporté leur contribution à la précision du concept de cluster, avec des approches parfois très différentes. Pour certains, il s’agit de groupes nationaux d’industrie étroitement liés, sans concentration géographique particulière, alors que pour d’autres ce sont des groupes d’entreprises sur un territoire très localisé.

Pourtant, malgré ces écoles différentes, il est possible d’esquisser des caractéristiques générales communes permettant de mieux cerner la réalité des clusters.

Environnement

Tissu local

MarchélocalRessources

Facteurs de productions :-Main d’œuvre-Capital-Infrastructures (physiques, administratives, scientifiques)-Ressources naturelles

Tissu riche de fournisseurs et d’industrie s connexes ou d’assistance

Marché local de qualité, consommateurs connaisseurs et exigeants

Le diamant de Michael Porter

Environnement politique, social et économique de qualité, encourageant investissement, innovation et concurrence

Compétitivité économique d’un territoire

Source : Diamond of competitiveadvantage, Michael Porter (2004)

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Introduction à la notion de clusters Les dimensions caractéristiques d’un cluster

Une concentration géographique d’entreprises et institutions liées

Une fourniture de services spécialisés

Un lieu d’échangeset d’interactions

Dans la même zone géographique se concentrent des entreprises du même secteur, avec à disposition une main d’œuvre qualifiée et des institutions qui encouragent les transferts de connaissance. De par la proximité des autres acteurs, les entreprises installées dans le cluster peuvent bénéficier d’économies d’échelle.Les régions sont en compétition les unes avec les autres pour fournir le meilleur environnement possible aux entreprises afin d’aider leur croissance et d’attirer les investissements et la main d’œuvre qualifiée.

Les clusters peuvent offrir tout une gamme de services aux entreprises situées sur leur zone : infrastructures spécialisées, soutien à la création d’entreprises, formation du personnel…Les clusters, via leurs organes de gouvernance s’ils existent, donnent accès àdes laboratoires ou des équipes de recherche, l’objectif étant de faire travailler ensemble les différents acteurs, dans un climat de confiance mutuelle.L’organisation d’évènements de mise en réseau contribue au développement de cette confiance mutuelle.

Avec le temps, des modes de fonctionnement internes, des réseaux personnels et une certaine confiance mutuelle se développent.Une interaction réussie entre le monde de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation est cruciale pour atteindre des bons résultats. Car aujourd’hui les nouveaux produits et services ont une complexité et les qualifications et compétences de la main d’œuvre doivent en permanence évoluer. Des contact formels et informels ainsi que l’échange de savoir-faire et d’expertises techniques participent à l’innovation dans le cluster.

Des dimensions qui reposent sur des acteurs clés

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Introduction à la notion de clusters Les acteurs clés d’un cluster

EmployésPrésence d’une main d’oeuvre spécialisée

et qualifiée

Institutions associées

Associations industrielles, foires commerciales…

ClientsBase de clientèle

attirée par la renommée de la

région

Concentration d’entreprises du

secteurEntreprises qui

collaborent et se concurrencent

Centres de recherches et

formations adaptées

Collaborations intensives dans

certains domaines spécialisés

Fournisseurs de biens et services

Base de fournisseurs spécialisés

Pouvoirs publicsStimulation du

développement du cluster, attrait des

sociétés étrangères

La diversité des acteurs d’un cluster fait sa richesse, et plus les interactions entre acteurs sont intenses, plus le cluster est créatif.

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Introduction à la notion de clusters Définition

La notion de cluster, bien que relevant d’un certain nombre de points communs (échanges entre acteurs complémentaires, concentration géographique…), demeure cependant très difficile à préciser.

La question des limites géographiques est une des questions en débat. En effet établir précisément les limites industrielles d’un cluster est délicat, les standards de classification industrielle ne correspondant que rarement aux frontières industrielles des clusters.

La qualification et la quantification des liens industriels s’avèrent également complexes. La façon dont les entreprises combinent coopération et compétition, l’évaluation de la connaissance tacite qui circule dans le cluster étant autant de points que les cadres théoriques ont du mal à appréhender.

L’ambiguïté du terme de cluster dans la littérature doit donc conduire àune grande modestie dans son utilisation. Il ne faut pas chercher à porter des appréciations universelles qui couvrent l’ensemble des cas, mais au contraire avoir une approche casuistique, pour bien saisir les différents types de clusters existants.

Cluster, une définition possible : Concentration sur un espace géographique donné d’un groupe d’acteurs inter-reliés (sociétés industrielles, organismes de recherche, d’enseignement supérieur et de valorisation) partageant une vision commune de la dynamique de croissance et une stratégie commune de développement économique ou technologique visant l’excellence et la visibilité internationale

Cette définition relativement large du terme de cluster permet de couvrir un vaste spectre de cas particuliers, que nous pourrons étudier de façon plus approfondie dans une seconde phase de l’étude.

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Contexte de développement des clustersAperçu des trajectoires de développement à l’internationalLes Etats-Unis, pionniers du développement des clustersLa notion de cluster renvoie d’abord aux Etats-Unis à une concentration géographique sectorielle d’acteurs reliés par des réseaux d’affaires souvent spontanées. Les pouvoirs publics jouent ensuite un rôle de facilitateur pour promouvoir la coopération et l’innovation au sein des clusters.Ils peuvent aussi accompagner les clusters dans leurs efforts de repositionnement. Ainsi, après l’éclatement de la bulle sur les valeurs de l’internet, l’Etat de Californie et la ville de San Francisco ont décidéde mettre les cleantech au centre de leur stratégie de développement territorial, pour repositionner ainsi le cluster « Silicon Valley » vers les technologies vertes. En combinant des instruments économiques (investissements publics dans les start-ups de cleantech, financement de toitures solaires) et réglementaires (réduction programmée des émissions de CO2 de la Californie de 25% d’ici 2020), les autorités locales ont créé un cadre très favorable au repositionnement du cluster.

Au Japon, de jeunes clusters fruits de la politique gouvernementaleDepuis 2001, deux initiatives complémentaires de deux ministères ont labellisé une quarantaine de clusters, des clusters de la connaissance et des clusters industriels. Le ministère de l’Education s’occupe des premiers qui ont pour objectif le développement des brevets. Le ministère de l’Economie gère les seconds qui sont plus tournés vers les affaires et la création d’entreprises.

En Europe, un développement relativement récent poussépar les pouvoirs publiquesLe modèle italien est une référence dans les politiques d’appui aux réseaux d’entreprises. Des réseaux dynamiques de PME ont historiquement réussi à tisser des liens multiples sur des territoires bien définis. En complément à ce mouvement spontané, le ministère de l’Education et de la Recherche a lancé le label « district technologique » en 2002 pour renforcer les synergies industrie, recherche et université.

L’Espagne fait figure d’exemple pour les clusters développés dans les différentes communautés autonomes. La Catalogne et le Pays Basque ont les premières recensés leurs clusters prioritaires, en s’appuyant sur les acteurs locaux (en 1991-1992). Les pouvoirs publics ont financé l’accès des PME à des centres technologiques, encouragé les dépenses de R&D et faciliter les échanges entre eux.

Le Danemark a cherché à identifier des « méga-clusters »sectoriels dès le début des années 1990. Les acteurs publics ont ensuite mis en réseau les acteurs concernés et promu des investissements communs dans les infrastructures. Les pays nordiques sont globalement très dynamiques, et ont réussi àdévelopper des clusters d’envergure internationale.

Le Royaume-Uni a recensé ses clusters plus tardivement, en 2002. Aujourd’hui, les 9 agences régionales de développement économique gèrent les clusters considérés comme des outils de développement territorial. Les clusters participent ainsi aux décisions sur les investissements en matière d’infrastructures.

Un développement précoce et bottom-up aux Etats-Unis, plus tardif et top-down en Europe et au Japon

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Introduction aux clusters Stratégie de développement en France et écosystème d’un pôle de compétitivité

Source : DATAR et DGCIS

L’émergence d’un pôle de compétitivité nécessite un territoire bien déterminé, des financements, des talents et des idées et des fournisseurs spécialisés et des clients exigeants.

Les synergies entre le monde de l’entreprise, de la recherche et de la formation doivent permettre de mettre sur le marché des produits et services innovants, et d’être ainsi source de croissance et d’emploi.

En France, la démarche de clusterisation débute en 2005 lors du Comité Interministériel de l’Aménagement et du Développement du Territoire (CIADT) qui labellise 67 pôles de compétitivité. A l’issue de rapprochements et de la labellisation de nouveaux pôles, 71 pôles de compétitivité existaient en 2007.

En synthèse, un pôle de compétitivité est, sur un territoire donné, défini par l’association d’entreprises, de centres de recherche et d’organismes de formation, engagés dans une démarche partenariale (stratégie commune de développement) destinée à dégager des synergies autour de projets innovants conduits en commun en direction d’un (ou de) marché(s) donné(s) à fort potentiel. Par cette mise en réseau des acteurs de l’innovation, la politique des pôles a comme objectif final la création de richesses nouvelles et le développement de l’emploi dans les territoires.

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Contexte de développement des clustersLes facteurs d’émergence des clusters

Une combinaison de facteurs sociologiques et économiquesIsoler les raisons de la formation et du développement d’un cluster est complexe. Ainsi, la Silicon Valley a fait l’objet de nombreuses analyses, et chaque auteur a donné ses raisons explicatives : dépenses de défense importantes, culture et réseau d’affaires unique, qualité de l’enseignement supérieur, tradition d’entrepreneuriat dans les télécommunications…Dès lors, seule une approche globale en considérant un faisceau de facteurs permet de saisir la richesse des raisons qui peuvent conduire au développement d’un cluster. Les relations sociales sont primordiales dans l’échange économique. Or l’expérience des districts industriels a souligné que le partage de valeurs, d’un langage communs et l’intensité des connections favorisent la coopération et le partage d’informations. Par exemple, les entreprises du Nord de l’Europe ont beaucoup plus d’échanges avec leurs pairs que celles d’Europe centrale et orientale. Au niveau économique, la concentration préexistante dans une même zone de clients exigeants, de fournisseurs de qualité, d’une main d’œuvre qualifiée, d’infrastructures adaptées, de sociétés de services pertinentes jouent un rôle clé dans l’émergence et le développement de clusters.

Une tentative de hiérarchisation des facteurs clés d’émergence des clustersUne étude de Brenner et Mühlig (2007) analyse les processus qui conduisent à l’émergence de clusters, en passant au crible 159 clusters par questionnaire. Trois facteurs d’émergence sont distingués : les conditions ex-ante, les éléments déclencheurs et les processus d’auto-alimentation.

Parmi les conditions ex-ante à l’émergence des clusters, la présence d’une main d’œuvre qualifiée est citée en priorité, avec l’existence de réseaux denses entre les acteurs. Viennent ensuite par ordre d’importance la renommée des universités et centres de recherche locaux, l’histoire spécifique de la région et les structures industrielles.

La fondation d’une entreprise leader du secteur, des mesures politiques spécifiques et des événements historiques majeurs comme des guerres jouent des rôles essentiels en tant qu’éléments déclencheurs de la création d’un cluster.

Enfin, les trois plus importants processus d’auto-alimentation sont l’accumulation de capital humain, la coopération interentreprises et la capacité à attirer de nouveaux acteurs dans le cluster.

L’intervention clé des politiques publiquesPar leurs stratégies de développement économique et de pilotage de la spécialisation des territoires, les politiques publiques jouent un rôle croissant dans le développement des clusters et au fur et à mesure de leur croissance. Les clusters connaissent généralement un cycle de vie typique.

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Contexte de développement des clustersBénéfices apportés par les clusters

Un impact macroéconomique positifLa richesse des régions en Europe est liée à la présence de clusters importants sur leurs territoires. Comme l’indique le graphique ci-après, plus il y a de salariés travaillant dans des clusters de taille critique, plus le PIB par habitant est élevé dans cette région. Cette relation positive est confirmée dans d’autres régions du monde par de nombreuses études. Porter (2003) a ainsi montré qu’aux Etats-Unis dans les régions avec des clusters forts le taux d’emploi, les salaires moyens et le niveau de brevets sont plus élevés qu’ailleurs. Une étude de Wennberg & Lindqvist (2008) indique que les entreprises présentes dans les clusters en Suède créent plus d’emplois, donnent des salaires plus élevés et paient plus de d’impôts que les autres. Les start-up ont de plus une espérance de vie plus longue. Si les clusters ont tendance à produire plus d’innovation, d’emploi et de croissance au niveau local, une étude de Brenner & Gildner (2006) indique que l’impact positif des clusters sur l’économie locale a tendance à s’estomper avec le temps, en particulier en ce qui concerne l’émergence de nouvelles technologies dans la région.Cette étude souligne le fait que les clusters doivent en permanence s’adapter aux nouvelles conditions du marché.

De nombreux bénéfices perçus au niveau des entreprisesLa commission européenne a mené une enquête en 2006 auprès des managers d’entreprises appartenant à des clusters des pays membres de l’UE.

Il en ressort qu’ils sont satisfaits d’avoir accès plus facilement à une main d’œuvre qualifiée dans le cluster, qu’il y a de multiples transferts d’informations et que le cluster permet un accès aisé aux marchés locaux et régionaux.

De plus, ces entreprises proposent davantage de produits ou services innovants que les autres, et déposent plus de brevets.

Présence des clusters et prospérité économique (UE 15)1

1European Cluster Observatory. ISC/CSC cluster codes 1.0, dataset 20070510

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Typologies de clustersUne caractérisation par la représentativité de ses membres

Cluster « Business » Cluster « Recherche »

En fonction de la représentativité et du poids des acteurs dans le cluster, ceux-ci peuvent se qualifier de façon distincte. On peut ainsi distinguer:

Les clusters business, composés principalement d’entreprises, qui rayonnent internationalement par le capital marque de groupes qui investissent massivement dans la R&D. Les clusters recherche, composés en majorité de centres de recherche qui cherchent àvaloriser leurs innovations par la création de start-ups. Les clusters intégrés R&D/Industries, dans lesquels l’ensemble des acteurs prennent des décisions ensemble et sont représentés sur un mode paritaire.

Cluster « intégré R&D /Industries »

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•Date de création•Eléments historiques : cluster d’origine spontanée ou organisée•Positionnement dans le cycle de vie: émergent, mature, en déclin•Localisation : pays, région, agglomération•Concentration territoriale : autour d’une ville, d’une route, d’un bassin…

•Thématique : secteur d’activité, maillon dans la chaîne de valeur•Marchés cibles : clients, produits•Taille : revenus générés, montant d’exportations…•Visibilité internationale : notion de marque, visibilité sur la thématique•Intégration dans réseaux : recherche, associations industrielles•Partenariats avec d’autres clusters

•Structure de gouvernance•Leadership : industriel, scientifique…•Statut du cluster : association, joint-venture…•Services proposés par le cluster : évènements de mise en réseau, mise à disposition d’infrastructures de recherche, incubateurs, pépinières…•Financement des organes de gouvernance

•Type d’acteurs : start-ups, PME, grand groupes, centres de recherche, universités •Nombre d’organisations, d’employés•Taille des organisations, renommée•Coopération entre acteurs : nombre de projets collaboratifs

•Spécificités culturelles•Cadre de vie dans le cluster•Cadre légal•Actions des acteurs publics•Ressources : fournisseurs, financiers, infrastructures générales•Qualification et quantification du bassin de main d’œuvre

Typologies de clustersQuelques autres éléments de caractérisation des clusters

Les clusters peuvent être caractérisés suivant un ensemble de 5 familles de critères

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Suivi de la performance des clustersDes niveaux d’évaluation variés suivant les objectifs recherchés

Niveaux d’évaluation d’un cluster

Efficacité de la mise en œuvre de la politique en

faveur des clusters

Efficacité de l’organisation du cluster (actions, moyens,

gouvernance)

Résultats atteints du cluster en termes d’innovation et de

visibilité

Impact du cluster sur le territoire

Impact du cluster sur les acteurs

impliqués

Facteurs « exogènes

»(macro-

économie, env. fiscal, juridique,

social, etc.)

Source DIACT (2007)

Dans les évaluations réalisées sur des clusters d’autres pays, les deux thématiques les plus fréquentes sont les effets des politiques sur le cluster lui-même, et l’efficacité des structures de gouvernance. Car ce sont les commanditaires publiques qui sont souvent àl’origine de la demande d’évaluation, et ils veulent savoir si leurs investissements sont bien utilisés.

Pour autant, il peut être intéressant pour les clusters d’avoir des indicateurs de suivi de la performance, surtout pour les résultats atteints en termes d’innovation et de visibilité, mais aussi pour connaître l’impact du cluster sur le territoire et sur les acteurs impliqués.

Nous proposons donc ici une série d’indicateurs de suivi de la performance, qui correspondent à ces différents niveaux d’analyse.

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Suivi de la performance des clusters Présentation de critères de performance de clusters

Catégories Critères quantitatifs(liste non exhaustive)

Critères qualitatifs(liste non exhaustive)

Caractérisation du cluster Cycle de vie des entreprises (taux de survie)Taux d’essaimage, nombre de spin-offsCapital moyen par entreprise

Nature et qualité des participantsActions entreprises, réalisations

Performance économique Chiffre d’affaires/ExportationsEmploi total/Emplois nets créés

Jugement qualitatif sur les projetsQualification des projets de mutualisation

Insertion internationale Participation à d’autres réseaux (nombre) Démarches de promotion pour accroître la visibilitéà l’international

Ressources humaines Structure des qualifications dans l’emploiNombre d’étudiants dans les domaines de pointe

Apport du réseau en terme de formation

Qualité et amélioration de la vie Prix du foncierDisponibilités d’infrastructures

Appréciation sur la qualité de vie locale

Performance scientifique/technologique

Classement des centres de rechercheNombre de brevets, licences

Transfert / Diffusion de technologiesContribution à l’innovation

Qualité de la gestion et de la gouvernance

Nombre d’actions soutenuesMontant des investissements

Qualité des participantsAdéquation des moyens aux objectifs

Qualité du cluster Taux de succès de la mobilisation de financementsEffet de levier sur les financements

Notoriété auprès des réseaux de financeurs

Liens inter-acteurs Nombre de collaborations inter-acteurs (projets de R&D, actions commerciales…)

Qualification des liens entre acteurs

Effet de diffusion Nombre d’implantation de nouveaux acteurs Caractère incitatif de l’aide financièreDegré de sensibilisation d’autres publics

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Suivi de la performance des clusters Des approches de suivi des clusters spécifiques par pays

Le suivi d’un cluster s’avère difficile, l’approche doit donc être nuancéeIl est délicat d’évaluer les clusters, car le scénario de référence sans cluster ne peut être reconstitué qu’hypothétiquement. De plus,

l’évaluation de l’impact de certaines initiatives se révèle problématique, comme par exemple le niveau de confiance entre les acteurs.

Le calendrier des évaluations doit aussi être bien pensé, pour ne pas demander trop vite des indicateurs de succès aux pôles en émergence. Un suivi régulier est important, mais il faut aussi éviter l’écueil des effets de mode et des changements stratégiques réguliers, facteurs d’échec pour les clusters.

De nombreux pays ont mis en place des mesures de suivi de leurs clusters, pour évaluer les effets de leurs politiques de soutien.

Par exemple, le Centre National de Recherche du Canada a mis en place des mesures de soutien au développement de grappes technologiques. Entre 1997 et 2001, une évaluation globale du programme a été réalisée, visant à dresser un portrait général de tous les projets soutenus, en examiner la pertinence, la mise en œuvre et les effets, pour dégager des recommandations d’amélioration.

L’agence nationale de technologie de Finlande (TEKES) a fait un benchmark des pratiques d’évaluation de programmes publics dans d’autres pays pour évaluer ses programmes en science et technologie. Les résultats ont indiqué qu’il est particulièrement difficile de mesurer les résultats de la recherche à long terme, de donner une valeur àla création de nouvelles connaissances et d’employer les résultats des évaluations pour mener une nouvelle gestion.

Aux Etats-Unis, il n’ y a pas de système centralisé d’évaluation des clusters, ce sont les autorités locales qui les évaluent suivant leur méthodologie propre et les spécificités de leur programme. Les critères cherchent généralement à quantifier plus qu’une valeur absolue, un effet d’augmentation ou de diminution.

En Allemagne, les clusters souhaitant être labellisés en réseaux de compétences sont soumis à une évaluation des pouvoirs publics. Les critères sont entre autres la pertinence des projets en matière de politique de recherche et d’innovation, la coopération entre entreprises et organismes de recherche, les stratégies de différenciation régionale, l'impact sur la croissance régionale etl'importance des transferts de savoir et de technologies surtout envers les PME. Puis les réseaux de compétence sont soumis à une évaluation régulière sur les mêmes critères.Au Japon, les clusters recherche et les clusters industrie ont étésoumis à des évaluations très complètes en 2004-2005, menées par les pouvoirs publics, et qui se répètent tous les deux ans a priori. Les acteurs des clusters (entreprises et universités/centres de recherche) sont soumis à un questionnaire, qui porte sur 5 rubriques : mise en place du cluster, participation des entreprises au projet, ressources contribuant à favoriser l’innovation, fruits de l’innovation et retombées économiques.Ensuite, une démarche d’amélioration continue s’appuie sur les résultats de ces évaluations, au niveau de chaque cluster et au niveau global de la politique.

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Un verdissement des clustersDéveloppement des clusters « écotech » au niveau internationalUn contexte porteurLe secteur des éco-technologies est encore émergent, peu structuré, avec peu de clusters d’envergure mondiale. Les politiques publiques fournissent cependant une impulsion à l’échelle de l’industrie et la présence de grands équipements de recherche polarise l’installation de clusters « écotech». Ceux-ci se concentrent souvent autour de parcs technologiques (comme en Finlande par exemple), ces territoires agissant comme des aimants.

Des développements rapides dans toutes les régions du mondeAux Etats-Unis, les métropoles cherchent désormais à se positionner comme capitales des écotechnologies : ainsi 250 M USD ont été investis par les autorités du Massachusetts. La Silicon Valley dispose d’une longueur d’avance avec 124 sociétés actives dans les écotechnologies,car San Francisco et la Californie ont investi massivement dans ce secteur depuis l’explosion de la bulle internet.

En Europe, plusieurs régions se distinguent (cf. schéma ci-contre) en particulier l’Allemagne. Elle compte une douzaine de clusters en Energie/Environnement, dont 2 de renommée mondiale : NIK et KUMAS. Ces clusters ont souvent des infrastructures de recherche d’envergure.

En Asie, Kitakyushu au Japon constitue un méga-cluster spécialisé dans les industries environnementales et le recyclage. D’autres clusters tendent à émerger comme à Hyderabad sur le solaire, en Chine autour de Shanghai ou à Singapour sur le secteur de l’eau.

Matériaux innovants

Environnement, énergie, matériaux, éco activités

Thématique principale du cluster Étendue du cluster

Région

Réseau

Ville

Localisation des principaux clusters environnement et éco-technologies en Europe (hors France)

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Un verdissement des clustersZoom sur le cluster en structuration de SingapourLe cluster de Singapour pourrait notamment contribuer à faire émerger les concurrents directs des leaders internationaux français du secteur de la gestion et du recyclage de l’eau.En effet compte tenu des enjeux associés à cette ressource sur le territoire, Singapour a développé une expertise en termes d’organisation de l’approvisionnement, de la gestion et du traitement de l'eau (notamment via des membranes ultra-filtrantes). De nombreux acteurs sont ainsi impliqués sur le sujet et les investissements dans ce secteur vont croissants.En 2008, un partenariat avec le MIT avait ainsi été mis en place sur la thématique des technologies de l’eau. En 2009, General Electric Water, entité commerciale de GE Energys’est associée avec NUS (National University of Singapore) pour établir le "Singapore Water Technology Centre" visant à développer des technologies de l'eau avancées pour répondre aux challenges environnementaux mondiaux actuels. Le centre est dotéd'équipements récents d'une valeur de 150 M SGD (soit environ 75 M€ ), les recherches devant principalement se concentrer sur des solutions pour la désalinisation de l'eau de mer et le traitement des eaux usées. Le centre accueille pour le moment 30 scientifiques et ingénieurs mais 40 chercheurs supplémentaires devraient être recrutés d’ici 3 ans.Ces initiatives s’inscrivent par ailleurs dans un éco-système dynamique soucieux de devenir un hub international sur la thématique de l’eau. Parmi les acteurs phares du territoire, la SWA (Singapore Water Association) met en relation les acteurs du territoire afin de faciliter les échanges commerciaux et le transfert de connaissances notamment sur les nouvelles technologies développées.

L’organisation annuelle de l’International Water Week (28 juin-2 juillet 2010) contribue au rayonnement de ce cluster émergent qui devrait rapidement prendre de l’ampleur dans les années à venir.

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Un verdissement des clustersUn positionnement croissant des pôles de compétitivité sur les éco-technologiesUn verdissement des pôles de compétitivitéDans le contexte du verdissement croissant de l’économie

française, les pôles de compétitivité suivent la tendance d’autant plus que le développement des éco-technologies constitue un des trois axes prioritaires de la stratégie nationale de recherche et d’innovation 2009.

Le discours du Premier Ministre de septembre 2008 lors de la phase de lancement des pôles 2.0 a été un facteur déclenchant d’une réorientation ou d’un élargissement de la stratégie d’un certain nombre de pôles vers les éco-technologies dans le cadre de la rédaction de leur contrat de performance. 5 pôles ont ainsi élargi leurs thématiques : Axelera, Tenerrdis, LUTB, Trimatec et Pôle Génie Civil Ouest. Le Pôle Advancity a également clairement réorienté ses thématiques en direction des éco-technologies.

A la demande de la Mission d’évaluation et de contrôle sur les perspectives des pôles de compétitivité, le CGDD a dressé une cartographie des pôles de compétitivité ayant retenu au moins un domaine d’éco-technologie en 2009 qui illustre l’implication grandissante des pôles de compétitivité sur cette thématique.

Cartographie des pôles de compétitivité ayant retenu au moins un domaine d’éco-technologie en 2009, Rapport de l’Assemblée 2009

Pôles à dominante : Noms des pôles

Agriculture ou agroalimentaire IAR, Agrimip Innovation, Vegepolys

Automobile, transport et logistique

I-Trans, Mov’eo, Véhicule du Futur, ID4Car, Novalog, LUTB

Matériaux et mécanique Xylofutur, EMC2, Materalia,Elastopole, Céramique, Plastipolis, Fibre grand Est, Up-tex, Techtera,Viameca

Aéronautique Astech, Pegase, Aerospace Valley

Mer Pôle Mer PACA, Pôle Mer Bretagne

Autres : Technologie de l’information et de la communication, énergies renouvelables, génie des procédés industriels…

S2E2, Risques, Tenerrdis, Derbi,CapEnergies, Advancity, Trimatec,Axelera

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Analyse transversale des clusters et pôles

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Analyse transversale des clusters et pôles

IntroductionEtude des profils de clusters éco-technologiques1. Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters2. Typologies de clusters éco-technologiques internationaux3. Typologies de membres des clusters4. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?5. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?6. Quelles bonnes pratiques?

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters1. Eco-système local des clusters2. Structure de gouvernance des clusters3. Organisation interne des clusters4. Moyens humains et financiers5. Stratégie et outils de pilotages6. Coopération et partenariats des clusters7. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?8. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?9. Quelles bonnes pratiques?

Etude des modes d’intervention des clusters1. Outils et services pour la mise en relation d’acteurs2. Outils et services pour le développement d’entreprises3. Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement4. Outils et services pour le financement5. Outils et services pour le marketing6. Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?7. Quelles bonnes pratiques?

Conclusion

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IntroductionSynthèse

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Organisation et stratégies des clusters : ► Les clusters éco-technologiques se positionnent principalement sur

des objectifs multiples de développement de la compétitivité (via un soutien à la R&D et des actions de mise en réseau) et d’attractivité du territoire

► Les clusters éco-technologiques disposent de structures de gouvernance formalisées sous la forme d’associations à but non lucratif, le plus souvent dédiées.

Organisation et stratégies des clusters : ► Les clusters éco-technologiques sont largement financés par le

secteur public et certains disposent de budgets spécifiques d’intervention pour financer par exemple la recherche et développement. Des modèles privés émergent cependant.

► Les clusters éco-technologiques en sont encore aux débuts de la mise en place de partenariats et de collaborations au niveau régional, national ou international

Modes d’intervention des clusters :

► Les clusters se dotent de nombreux outils afin de soutenir le développement des entreprises et du territoire, par exemple des cartographies et/ou bases de données d’acteurs locaux, des aides àl’exportation, des guides du financement de l’innovation, etc.

L’étude des clusters internationaux réalisée sur la base d’une analyse de la littérature existante et de 21 entretiens avec des parties prenantes des clusters (responsables du clusters, entreprises membres, …) a permis de disposer d’une analyse objective des activités et caractéristiques des huit clusters de l’étude.

La réalisation d’entretiens complémentaires avec des responsables de pôles français a permis d’affiner le positionnement des acteurs français dans le paysage international.

Les travaux réalisés ont conduit à mettre en perspective de grands enseignements autour de trois axes principaux: 1)Les profils des clusters,2)L’organisation et les stratégies des clusters,3)Les modes d’intervention des clusters.

Parmi les constats tirés de l’analyse des huit clusters, détaillés dans la suite de cette section, plusieurs grandes tendances se dégagent :

Profil des clusters : ►Les pouvoirs publics jouent un rôle majeur dans la mise en place d’une démarche locale de clusterisation dans le cas des filières éco-technologiques.►Les clusters éco-technologiques privilégient un positionnement généraliste sur un panel de thématiques. Les énergies renouvelables occupent en général une place importante dans ce panel.

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IntroductionOrganisation

Cette section présente donc les grands enseignements de l’analyse des clusters ainsi que des éléments de positionnement des pôles français. Elle est organisée suivant 3 grands sujets :1)Les profils des clusters

1) Modes d’émergence et positionnement thématique2) Typologies de clusters3) Typologies de membres

2)L’organisation et la stratégie des clusters1) Eco-système local2) Structure de gouvernance3) Organisation interne4) Moyens humains et financiers5) Stratégie et outils de pilotages6) Coopération et partenariats

3)Les modes d’intervention des clusters1) Outils et services pour la mise en relation d’acteurs2) Outils et services pour le développement d’entreprises3) Outils et services pour l’innovation et la recherche et

développement4) Outils et services pour le financement5) Outils pour le marketing et la promotion territoriale

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Pour chaque grand sujet : les grands enseignements sont présentés et illustrés de quelques exemples internationaux issus du benchmark

une synthèse des grands enseignement et du positionnement des pôles dans ce contexte international (sections « Que retenir pour les clusters éco-technologiques? » et « Quels éléments de comparaison pour les pôles français? ») reprend les grandes conclusions de l’analyse

une synthèse des bonnes pratiques et de leur transferabilité est présentée

Ma rs 2 010 Le s cluste rs mo ndia ux da ns le d omaine d es é co- techn olog ies : en seign ements, p ers pect ive s et op por tunité sPag e 52

Bonne pratique obser vée A pplicabilité aux pôles françaisTransférabilité *

Une émergence du cluster en fonction deson historique,de sa culture etde ses atouts régi onaux : pos itionnementdu cluster K-RIP sur la gestion des déchets et le recyc lage,d’ Envi rolink s ur s es s egments c lés , Is raël sur l’eau….

Les candidatures pour l e label « pôle de c ompét it ivité »s’effectue d’ores et déjà s ur des s egment s f orces duterr itoire et port eurs de développement

Tous

Etude des profils de clusters éco-technologiquesModes d’émergence des clusters éco-technologiques : transférabilité

Une i mplication forte des instituti ons publiques dansl’ émergence de la démarche régionale et du phénom ènede cl usterisation : La ville de San D iego a ét é moteur de ladémarche et a soutenu l’émergenc e du cluster, les länder ontsoutenu l’émergence du c lus ter S olar Vall ey et sacandidature à une label lisat ion « s pitzenc lus ter », l’Agenc erégionale de dével oppement du NorthWest a réalisé uneanalys eSWOT duterritoires ur les ujet des éco-tec hnologies

Les t errit oires français s’ impliquent de façonc roiss ante sur l esujet des éc o-tec hnologies et sout iennent les candi dature depôles de compétit ivité oula créationdec lus ters loc aux.

Clean Tech San Diego, Solar Valley, Enviro lin k

Une émergence d’un cluster form ali sé sur un réseaud’acteurs pré-existants : Env iroli nk s’ est c rée sous lelobby ing actif d’entrepr ises du terr itoire impliquées sur leséc o-technologies, tout comme SolarValley

Les candidat ures pour la labellis ation « éc o-tech » se sont leplus s ouvent ef fec tuée sur la base de réseaux d’ac teurs déjàexis tant s (C d2e, Energivie, Dream,…)

Enviro lin k, So lar Valley, K-RIP

*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français ( moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait de contexte politique, économique,… .

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Mars 20 10 Le s cluste rs mond iaux dan s le d omaine des éco -te chno log ies : e nse ig ne me nts, p ers pe ctives e t o pp or tunité sPage 8 5

Etude des modes d’intervention des clusters Outils et services des clusters

Lesoutils /servicesdes clus terspeuvent sescindésenplusieurs catégories :- Out ilset serv icespour la mi se en relati on d’ acteurs- Out ilset serv icespour le développement d’entreprises- Out ilset serv icespour l’i nnovati onet la recherche et développem ent- Out ilset serv icespour le fi nancement- Out ilspour le marketing etl apromotion territori al e

Outils et se rvices pour la mise en relation d’acteursLes outi ls et services délivrés par les c lust ers éco-technologiques pour lamiseen relationd’act eurs sont vari és :- Réali sati on de courri ers présentant l es innovations technologiques, lesnouveaux membres , les salons à venir, des analyses de marchés, lesévolut ions réglementaires…- Mi se à disposi tion d’ outil de partage desavoir-faire (comme Envi matchmis à dispos itionparl'IAS P)- Mi se à disposition d’ une base de données des mem bres ou acteursdu territoire précisant unniveaudétaillé d’informations.- Rédactions d’encarts (sur le s ite internet ) sur des projets ou entreprisesremarquables duc lust er- I dentification et mi se en relation de partenaires pour des projets derecherche , pour des développements d’entreprises (notammenti nves tisseurs)-Organisation de sémi naires afin d’échanger sur des thématiquesspéc ifiques

Un exemplair e d e « green sheet »

Clean Tec h San Dieg o p ublie mensu ellemen t u ne ne wslet ter, la « gre en s hee t »,faisa nt par t d es ac tivités du clus ter , n ota mment de s dernières avan cée s d espro gra mmes straté gique s, pré sen tant le s n ouve aux membre s, les de rnie rsévén emen ts ou le s évé nemen ts à ve nir.

En virolink Nor thWe st a dé velop pé une base de do nné es Northwes t Res ea rchGroup Data ba se, en collab ora tion avec la NWUA. Af in d e fa ciliter la mise e nrése au d es acte urs éco -te ch d e la rég ion et d es c entres d e rech erc he un ivers itaire sdans le d omaine d e la R&D.

Base de donnée sur les centres de r echerche de la région

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Source : C leanTech San Diego, 2010

Source : Envirolink NorthWest, 2010

Ma rs 20 10 Les cluste rs mond ia ux dans le d oma ine des é co-te chnolog ie s : e nseigne men ts, p ersp ectives et opp ortunité sPage 59

Bo nne pr atique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Un posi tionnement du cluster en fonction de sonhistorique, de sa culture et de ses atouts régionaux :positionnement du clust er K-RIP sur la gestion des déchetset le rec yclage, d’Enviro li nk s ur ses segment s clés, Israël surl’eau….

Des pôles français qu i émergent en cohérence avec leste rr itoi res et sur une cand idat ure por tée par des groupesd’ act eurs ( instit utionne ls, p riv és, recherche, f ormation)

Tous

Etude des profils de clusters éco-technologiquesPositionnement thématique des clusters éco-technologiques

Un positi onnement sur une panel de thématiques quiévolue avec l’éco-système local, le marché et l esopportunités de développement : le pane l de thématiquesphares des c luste rs ainsi Env iro link réactua lise réguliè rementson outil d’ana lyse du ter rit oire afin de redé finir s onpositionnement thématique .

Un positi onnement t hémat ique f ixé dans ses grandes lignesaprès la labellisa tion « pôle de compét it ivité », ma is desév oluti ons pouvant ê treapportées à l’occasion des défini tionset révisions des feuilles de rout e.

Tous (hor s S olar Valley et I sr aël)

* Potentiel de transfert es timé sur la base du caractère intr insèque au terri toire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financ iers nécessaires pour son trans fert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la tempor al ité (court, moyen, long ter me) et de la di fficulté de mise en œuv re du fai t de con tex te poli tique, économique, ….

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Un posit ionnement thémat ique spécia lisé sur un sujetspéci fique : Israël sur l’eau e t Sola r Va lley s ur le so lairephorovolt aïque

Un positionnement thématique fix é dans ses grandes lignesaprès la labellisa tion « pô le de compétitiv ité », ma is desévo lutions pouvan t ê tre apportées à l’occas iondes dé finitionset rév isions des feuilles de route .

Solar Valley, Israël

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Analyse transversale des clusters et pôles

IntroductionEtude des profils de clusters éco-technologiques1. Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters2. Typologies de clusters éco-technologiques internationaux3. Typologies de membres des clusters4. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?5. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?6. Quelles bonnes pratiques?

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters1. Eco-système local des clusters2. Structure de gouvernance des clusters3. Organisation interne des clusters4. Moyens humains et financiers5. Stratégie et outils de pilotages6. Coopération et partenariats des clusters7. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?8. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?9. Quelles bonnes pratiques?

Etude des modes d’intervention des clusters1. Outils et services pour la mise en relation d’acteurs2. Outils et services pour le développement d’entreprises3. Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement4. Outils et services pour le financement5. Outils et services pour le marketing6. Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?7. Quelles bonnes pratiques?

Conclusion

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Etude des profils de clusters éco-technologiquesModes d’émergence et positionnement thématique des clusters

Des clusters encore jeunes au niveau internationalL’analyse des clusters éco-technologiques mondiaux montre que la plupart des démarches locales en faveur des éco-technologies sont récentes et ont été initiées dans les années 2000 (pour 6 des 8 clusters étudiés). Les phénomènes de clusterisation n’apparaissent qu’un peu plus tardivement, à partir de 2005 (lancement du programme Agamin en Israël).Pour K-RIP et Envirolink, les démarches locales débutent plus tôt et débouchent sur la création des clusters dès 1999 et 2000 respectivement.

Le secteur public à l’origine de la première impulsionL’initiative d’un lancement d’une démarche éco-technologique est le plus souvent réalisée par des entités publiques locales : ville (par exemple pour CleanTech San Diego), agence de développement économique (LAKES dans le cas de Lahti), régions (länder dans le cas deSolar Valley); gouvernement (dans le cas d’Israël) afin de soutenir un secteur déjà fortement développé sur le territoire (Lahti, Solar Valley) ou de « verdir » les activités du territoire (San Diego). L’émergence du cluster sur le territoire est le plus souvent le fait de ces institutions publiques. La volonté de faire émerger un cluster peut cependant être davantage portée par des groupes d’acteurs privés qui trouvent alors un appui fort auprès de ces mêmes organismes publics comme c’est le cas pour CleanTech San Diego, Solar Valley et Envirolink.

Des facteurs variés d’émergence du cluster et de son positionnement thématiqueDifférents facteurs influent significativement sur l’émergence des clusters et leur positionnement technologique : ►l’historique/culture du territoire : le passé historique et la culture du territoire jouent un rôle clé (importance de l’investissement privé aux Etats-Unis et en Israël, importance de l’environnement dans les pays

Nordiques, impact des pollutions industrielles au Japon);► le contexte politique : les démarches de clusterisations éco-technologiques émergent dans un contexte politique de soutien fort au niveau régional ou national sur un ou des sujets spécifiques (le plus souvent sur les énergies renouvelables), comme par exemple, la loi EEG et les tarifs d’achat en Allemagne, le California Global Warming Solutions Act en Californie.► la reconnaissance publique: le soutien et la volonté politique d’émergence du cluster est un facteur majeur de succès, comme par exemple pour K-RIP etSolar Valley avec une « labellisation » ou Israël avec la volonté affirmée de mise en réseau des acteurs et de développement à l’export► les forces régionales : le cluster se développe sur une thématique sur laquelle le tissu local dispose déjà d’atouts éprouvés (Solar Valley sur le solaire avec l’implantation de Q-Cells et de grands leaders industriels et de la recherche, Lahti sur le secteur de l’eau depuis les années 1970, Envirolink sur ses secteurs clés et l’analyse des opportunités suite à une étude de marché …)►La pré-existence de relations étroites entre les acteurs : Les acteurs privés du territoire disposent de liens étroits en amont de la création du cluster (le lobbying des entreprises auprès de la NWDA pour la création d’Envirolink, l’existence du réseau de la Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland pour l’émergence de Solar Valley…)►l’existence d’autres clusters implantés sur le territoire, le plus souvent sur les biotechnologies (comme pour CleanTech San Diego ou Israël), mais également sur d’autres thématiques (Solar Valley, Lahti…)

En 1999, la NorthWest Development Agency (NWDA) réalise en partenariat avec les principales entreprises du secteur éco-technologique, une analyse de marché qui indique que les secteurs des énergies renouvelables et des technologies et services environnementaux ont un fort potentiel de croissance dans la région. En parallèle, les entreprises du secteur éco-technologique mènent des actions de lobbying auprès de la NWDA pour que cette dernière crée un organisme de soutien au développement du secteur. En 2000, fort du soutien des entreprises du secteur éco-technologique de la région, l’association à but non lucratif Envirolink Northwest est créée.

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Etude des profils de clusters éco-technologiquesModes d’émergence et positionnement thématique des clusters

Des stratégies de positionnements multiplesLes clusters éco-technologiques mondiaux ont deux approches distinctes en termes de positionnement :►Ils peuvent être spécialisés, comme c’est le cas de Solar Valley sur le solaire photovoltaïque ou en Israël sur l’eau► Ou avoir une approche généraliste avec un positionnement sur un panel de thématiques comme c’est le cas pour Øresund ou Envirolink par exemple.L’analyse des 8 clusters étudiés indique que les clusters optent majoritairement pour un positionnement généraliste (6 sur 8 des clusters) en privilégiant un panel de thématiques phares (entre 4 et 8). Ces thématiques intègrent le plus souvent les énergies renouvelables. Ce panel de thématiques n’est d’ailleurs pas figé mais évolue avec l’éco-système local (besoins-attentes des acteurs, contexte politique, opportunités de développement…).

Le cluster Solar Valley est un cluster dont les activités de recherche sont organisées suivant la chaîne de valeur du secteur photovoltaïque

Le cluster Envirolink s’est historiquement crée sur la gestion des déchets (recyclage et récupération), de la gestion des eaux et de la dépollution des sols. Il se positionne aujourd’hui également sur l’énergie éolienne (onshore et offshore) et l’énergie marémotrice, compte tenu des forts potentiels de croissance dans la région.

La région de Kyushu a un fort passé industriel. La reconstruction d’après guerre fait de Kyushu une grande base manufacturière avec d’importants problèmes de pollution des eaux et de l’air. Les années 1960 sont marquées par le scandale des rejets de mercure de l’usine pétrochimique de Minamata et le début des manifestations écologistes d’habitants excédés par la situation : les premières mesures de maîtrise de la pollution sont alors prises dans les années 1970. En 1992, au Sommet de la Terre, la ville de Kita-Kyushu reçoit, avec 11 autres villes du monde, un prix des Nations Unies pour récompenser ses programmes environnementaux. Le 10 juillet 1997, elle est désignée par le gouvernement japonais pour être l’une des quatre « Eco-town »du pays, marquant ainsi le début de ce programme national. En 1999 le cluster K-RIP est officiellement crée.

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Pôles à dominante : Noms des pôles

Agriculture ou agroalimentaire

IAR, Agrimip Innovation, Vegepolys

Automobile, transport et logistique

I-Trans, Mov’eo, Véhicule du Futur, ID4Car, Novalog, LUTB

Matériaux et mécanique Xylofutur, EMC2, Materalia,Elastopole, Céramique, Plastipolis, Fibre grand Est, Up-tex, Techtera,Viameca

Aéronautique Astech, Pegase, Aerospace Valley

Mer Pôle Mer PACA, Pôle Mer Bretagne

Autres : Technologie de l’information et de la communication, énergies renouvelables, génie des procédés industriels…

S2E2, Risques, Tenerrdis, Derbi,CapEnergies, Advancity, Trimatec,Axelera

Positionnement thématique des pôles de compétitivitéfrançais ayant des activités éco-technologiques

Source : Mission d’évaluation et de contrôle de l’Assemblée Nationale, 2009

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Etude des profils de clusters éco-technologiquesModes d’émergence et positionnement thématique des clusters

Des clusters qui n’intègrent que partiellement le développement durableIl semble difficile de qualifier les clusters éco-technologiques étudiés de clusters « Développement Durable ». En effet en dehors du fait que les technologies développées ou soutenues ont des impacts moindres sur l’environnement à une étape de leur vie, les clusters étudiés n’affichent pas d’engagements spécifiques pour le développement durable (démarches d’analyse d’impacts, ACV, éco-conception…).

En revanche certains clusters ont mis en place des actions spécifiques, en direction de leur éco-système, qui tend à le sensibiliser au Développement Durable (CleanTech San Diego dans le cadre de son programme « Greening San Diego » qui vise àsoutenir les démarches des collectivités en matière de développement durable, Massachusetts avec un programme dédié « Workforce Development » à l’émergence de programmes de formation adaptés et de haut niveau). Le cluster K-RIP est plus impliqué dans une démarche globale de développement durable, l’initiative 3R (« Reduce, Reuse andRecycling ») étant au centre des activités de l’île de Kuyshu.

Il convient de noter également que les retombées des activités du cluster tendent à améliorer le cadre général de l’éco-système local via le développement de formations de haut niveau, l’implantation de terrains d’expérimentation au sein des villes et parcs scientifiques (Lahti, K-RIP), ou tout simplement le développement d’une image positive d’un territoire marqué par son passé (Solar Valley, K-RIP).

Parmi les programmes stratégiques de CleanTech San Diego, le programme « Greening San Diego » vise à soutenir les démarches des collectivités en matière de développement durable. Le programme a été lancé en octobre 2008 et vise àsoutenir la mise en place d’un plan d’actions pour réduire les émissions de GES, àdévelopper l’utilisation d’énergies renouvelables, à diminuer la production de déchets et à augmenter l’utilisation de matériaux biodégradables par la définition d’un « agenda éco-technologique ».

Envirolink Northwest met à disposition un répertoire d’entreprises du secteur de l’efficacité énergétique (plus de 200 entreprises répertoriées) et publie un magazineEnergy Efficiency NoW à destination des entreprises afin d’inciter ces dernières àadopter des mesures d’efficacité énergétique en mettant en avant des éco-technologiques locales.

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Etude des profils de clusters éco-technologiquesTypologies de clusters éco-technologiques internationaux

Des typologies de clusters adaptées à leurs objectifsLa typologie et les objectifs du cluster sont étroitement liés. On observe ainsi que :►Les « clusters business » ont davantage des objectifs de compétitivitépar la mise en relation d’acteurs et de développement de l’attractivitédu territoire (ex : Massachusetts)►Les « clusters recherche » ont eux davantage pour objectif le développement de la compétitivité par la recherche et développement et l’innovation (ex : Solar Valley)►Enfin les « clusters business & recherche » présentent des objectifs diversifiés : Compétitivité par de la mise en réseau et de la R&D et attractivité du territoire (ex : Israël)

La typologie des clusters peut également se caractériser par l’existence ou non d’une structure rassemblant en son sein les membres du réseau (logique d’adhérent).On observe ainsi sur les exemples internationaux étudiés que :►Les clusters organisés autour d’une structure dédiée ont davantage des objectifs de développement de la compétitivité soit via de la R&D soit par la mise en relation des acteurs (ex : Solar Valley).►Les clusters ne disposant pas d’une telle structure de rassemblement des acteurs ont davantage des objectifs de développement de la compétitivité via de la mise en réseau d’acteurs et/ou des objectifs d’attractivité et de développement économique du territoire (ex : Lahti).

Il convient de noter que ces deux typologies peuvent se retrouver au sein d’un même cluster comme c’est le cas pour CleanTech San Diego qui propose des services dédiés à ses membres et d’autres activités àl’ensemble des acteurs du territoire.

Les institutions publiques sont fortement impliquées dans les démarches de clusterisations éco-technologiques. La majeure partie des

clusters étudiés (6 clusters sur 8) ont donc des objectifs multiples decompétitivité (via de la R&D ou de la mise en réseau) et d’attractivité et une structure de cluster de type concentration géographique sur l’ensemble du territoire (hors K-RIP dont les acteurs sont concentrés autour de la structure K-RIP).

Des typologies qui déterminent le périmètre d’interventionLe périmètre d’intervention du cluster semble étroitement lié à sa typologie :► Les clusters « business » ou « business & recherche » ne disposent en général pas de système d’adhésion formelle (hors cas particulier de San Diego qui dispose d’un double périmètre d’activités : membres/non membres) ► Les clusters « recherche » quant à eux délivrent leurs services uniquement à leurs membres (exemples de Solar Valley ou Øresund).

Le cluster Solar Valley est un cluster labellisé « spitzencluster » (cluster de pointe) dont l’objectif est de soutenir la compétitivité via de la R&D et de l’innovation sur le sujet du solaire photovoltaïque

Le cluster de Lahti est une concentration géographique d’acteurs sur la région du Lahti. Il n’y a pas réseau d’acteurs formalisé, en revanche le LSBP (Lahti Science and Business Park) est en charge de l’animation du tissu d’acteurs éco-technologiques local

Le cluster CleanTech San Diego est à la fois un réseau d’acteurs formalisé et une structure d’animation pour le tissu global des acteurs régionaux des éco-technologies.

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Etude des profils de clusters éco-technologiquesTypologies de clusters éco-technologiques internationaux

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Source : Ernst&Young, 2010

Cluster « Business » Cluster « Recherche »

Cluster « intégré R&D /Industries »

Ex: CleanTech San Diego, Massachusetts, K-RIP

Ex: Solar Valley, Øresund

Ex: Israël, Lahti, Envirolink

Objectifs : Développement de la compétitivité par la R&D et l’innovation.Périmètre d’intervention: membres directs du cluster.

Objectifs : Développement de la compétitivitépar la mise en réseau d’acteurs et développement de l’attractivité.Périmètre d’intervention: membres directs du cluster et/ou ensemble du territoire Objectifs : Développement de la compétitivité (mise en réseau

et R&D) et développement de l’attractivité.Périmètre d’intervention: membres directs du cluster et/ou ensemble du territoire

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Etude des profils de clusters éco-technologiquesTypologies de membres des clusters

Des formes d’adhésion au cluster liées à ses objectifsL’étude des clusters éco-technologiques internationaux montre que les formes d’adhésion aux clusters sont fortement liées aux objectifs de celui-ci. Ainsi un cluster ayant pour objectif le développement économique du territoire n’aura en général pas d’adhésion formelle (hormis le cas spécifique de CleanTech San Diego qui dispose d’un double périmètre d’activités : membres/non-membres). Les clusters recherche (comme Solar Valley) ou business (comme K-RIP) développeront une logique d’adhésion. Les adhésions à ces clusters sont souvent assorties de cotisations qui évoluent en fonction de la taille de l’entreprise et des services dont elle souhaite disposer.Cinq des clusters étudiés sur huit ont ainsi des objectifs de développement économique du territoire et ne développent pas une notion d’adhésion formelle.

Un nombre de membres qui varie suivant les typologie de clustersException faite de K-RIP, les clusters tablant pas sur une adhésion plus ou moins formelle de membres rassemblent un nombre plutôt restreint d’entreprises (<100). En revanche, les clusters disposant d’un périmètre d’intervention territorial réunissent davantage de membres sans toutefois que ceux-ci n’excèdent en général 300 (entre 100 et 250 membres). Envirolink NorthWest compte cependant sur son territoire plus de 1 500 entreprises.

Dans la suite de cette section, par notion de membres, il sera fait référence tant aux « membres » à proprement parler des clusters (type Solar Valley, Øresund, K-RIP, San Diego) qu’aux acteurs du territoire (Israël, Lahti, Envirolink, Massachusetts, San Diego).

Une forte représentativité des institutions publiques Les entreprises prédominent parmi les membres des clusters. On observe cependant une forte représentativité du secteur public via principalement des

autorités locales, à la différence de clusters conventionnels. La concentration des PME est également à souligner avec une part supérieure à 60% et le plus souvent proche de 80-90%.

Ces deux phénomènes indiquent l’implication forte du secteur public pour ces sujets et le caractère encore récent du secteur des éco-technologies.

Dans certains clusters (comme Øresund), l’idée directrice est le principe de la « triple hélice » qui consiste en une coopération étroite de la triade universités, entreprises et autorités publiques à un niveau transfrontalier. Dans l’ensemble du dispositif (conseil d’administration de, secrétariats, groupes de projet, etc.) cette coopération est reprise.

Le cluster CleanTech San Diego dispose d’un double périmètre d’activités. D’une part pour les membres directs de son association via notamment des cotisations (10 000$ par an pour les membres « silver », 20 000$ par an pour les membres « gold » et 30 000$ par an pour les membres « fondateurs » qui siègent au board du cluster) et d’autre part pour l’ensemble du tissu éco-technologique de la région de San Diego.

Le cluster K-RIP réunit 493 membres dont 293 entreprises, 40 collectivités, 151 particuliers et 9 organismes divers. 90% des entreprises du cluster sont des PME.

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Etude des profils de clusters éco-technologiquesTypologies de membres des clusters

Clusters Nombre de membres

Part des PME/PMI Autres acteurs

Solar Valley 41 membres (27 entreprises)

Majorité de PME 7 centres de R&D, 4 universités, 3 Länder

Envirolink* 1 500 entreprises 90% Ensemble de l’éco-système

K-RIP 493 membres (293 entreprises)

90% 151 adhérents à titre individuel, 40 collectivités, 9 organismes divers

Israël * 250 entreprises 80% Ensemble de l’éco-système

Lahti* 130 entreprises 90% Ensemble de l’éco-système

Massachusetts* 300 entreprises; 556 entités

Majorité de PME Agences gouvernementales, centres de recherche…

Øresund 70 entreprises na 14 universités et écoles supérieures et des autorités publiques

San Diego 80 membres (60 entreprises)

60% 3 universités, 3 collectivités, 8 organisation non gouvernementales

Pôles éco-technologiques français (ordre de grandeur) **

150 membres (110 entreprises)

60% 15 collectivités, 20 centres de R&D, 25 autres

* Ensemble du territoire** sur la base d’un échantillon de pôles de compétitivité positionnés sur les éco-technologies

Des grandes entreprises partenaires des PMELes grandes entreprises dans les pôles peuvent être des partenaires forts du développement des PME comme l’illustrent les exemples de Solar Valley avec l’implication dans le cluster de Q-Cells, d’Envirolink avec le programme « MeetThe Buyer Event » dans lequel de grandes entreprises présentent aux PME une liste des technologies dont elles ont besoin, ou d’Israël via la mise en place de partenariats entre PME et Grandes Entreprises à l’image de Siemens WaterTechnology et Veolia qui développent des projets de R&D avec des PME locales.

Une implication forte des PMELes PME sont fortement représentées dans les clusters et ces derniers ont développé des outils dédiés à leurs besoins spécifiques (programme SCRUB deCleanTech San Diego par exemple) afin de soutenir leur développement.Notons que certains clusters sont historiquement orientés vers les PME et leur développement comme c’est le cas de Saxe Anhalt dont les grandes entreprises d’aujourd’hui étaient principalement des PME au lancement du cluster (le taux de croissance des membres du cluster est de 40% par an).

Une implication variable des centres de recherche et formationLes clusters étudiés disposent d’un tissu dense et de haut niveau de capacités de recherche et de formation sur le territoire. Ces centres entretiennent cependant des liens plus ou moins étroits avec le cluster. Ainsi, dans un cluster tel qu’Øresund, une place importante est donnée à ces institutions avec le principe de la triple hélice qui implique une représentativitéquasi-équivalente des institutions publiques, des universités et des entreprises et ce à chaque niveau de décision. Au sein d’autres clusters, les liens sont plus diffus, comme pour Solar Valley et ce, en dépit des partenariats de formations mis en place par les membres et des projets de R&D en cours.

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Source : Ernst&Young, 2010

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Etude des profils de clusters éco-technologiquesQue retenir pour les clusters éco-technologiques?

Que retenir pour les clusters éco-technologiques?

•L’émergence de clusters éco-technologiques est relativement récente.

•L’émergence des clusters éco-technologiques se distingue de celle des clusters conventionnels par le rôle important des pouvoirs publics tant dans la mise en place d’une démarche locale et le lancement d’une clusterisation que dans leur poids parmi les membres des clusters. Cette implication forte des pouvoirs publics a pour conséquence un positionnement marqué des clusters sur le développement économique et l’attractivité du territoire et sur des typologies de concentration régionale d’acteurs sans notion de membres (pour 4 voire 5 des clusters étudiés si l’on considère San Diego)

•Les clusters étudiés privilégient un positionnement thématique généraliste (6 sur 8 des clusters) en se positionnant sur un panel de technologies (comprenant généralement les énergies renouvelables), conditionné par le passé du territoire, les atouts sectoriels pré-existants et les politiques publiques. On observe, par ailleurs, au niveau international, un verdissement de nombreux clusters plus traditionnels par une intégration croissante des éco-technologies dans leurs thématiques (ex : automobile, construction…)

•Les clusters éco-technologiques se distinguent par un nombre de membres (ou assimilés) encore réduit, par rapport à des clusters plus traditionnels. Parmi ces membres, les PME prédominent avec une part supérieure à 60% et le plus souvent proche de 80-90%. L’implication des centres de recherche et de formation est hétérogène dans les exemples étudiés mais dont Øresund pourrait être un modèle (principe de la « triple hélice »).

•Quels facteurs clés de succès de la clusterisation ?• un soutien public au niveau régional, fédéral ou national sur les éco-technologies ou l’environnement• une implication forte des institutions publiques locales• une culture ou un terreau facilitateur• des forces régionales pré-existantes• une implication forte du secteur privé et de grands industriels• des liens étroits entre les acteurs du territoire qui précèdent la clusterisation• des expériences précédentes dans le développement de clusters.

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Etude des profils de clusters éco-technologiquesQuels éléments de comparaisons avec les pôles français?

Quels éléments de comparaisons avec les pôles français?

•Les pôles de compétitivité français se sont positionnés très tôt sur les sujets éco-technologiques (en parallèle des clusters internationaux entre 2005 et 2007) mais restent encore jeunes à l’image des clusters éco-technologiques mondiaux.

•Les projets de pôles (Dream, Team2, Eau en Languedoc-Roussillon, Qualité des eaux continentales, Energivie, pôle rhônalpin,…) se développent sur un éco-système local dynamique, avec pour certains des réseaux d’acteurs déjà constitués (Energivie,Cd2e, pôles rhônalpins, Creadh, Dream…), et qui mettent en avant les thématiques éco-technologiques fortes du territoire à l’image des clusters internationaux étudiés.

•Les pôles actuels se positionnent sur un panel de thématiques plutôt qu’une technologie ou un sujet spécifique en cohérence avec les exemples internationaux étudiés et qui tendent à intégrer de façon croissante les éco-technologies dans leurs activités (32 pôles avec des activités éco-technologiques sur 71).

•Les pôles de compétitivité français sont aujourd’hui présents sur des sujets encore peu couverts à l’international (Génie des procédés industriels, Chimie verte, Green IT) mais des pôles dédiés à des sujets plus classiques comme l’Eau ou les Déchets n’avaient pas encore émergé jusqu’à présent. Il convient de noter également que peu de clusters internationaux se positionnent aujourd’hui spécifiquement sur la qualité de l’air, la gestion des nuisances sonores, les énergies marines ou la valorisation et le recyclage du carbone.

•Les pôles de compétitivité français intègrent de façon croissante le développement durable dans leur fonctionnement (lors de la sélection des projets, lors de la réalisation des produits, bilan carbone de leurs forums, sensibilisation des adhérents à l’éco-conception…) alors que les clusters éco-technologiques internationaux restent encore en retrait sur ce sujet.

•Les structures de pilotage et d’animation sont dédiées et pourraient être qualifiées de « cluster recherche », mais avec des activités et objectifs qui commencent à s’étendre au développement d’entreprises et à la promotion et à l’attractivité du territoire (via de la structuration de filière, de l’animation territoriale, ….)

•Le nombre d’entreprises membres des pôles de compétitivité ayant des activités éco-technologiques est relativement restreint (<150 entreprises) et compte principalement des PME. La représentativité des collectivités locales et institutions est également plus forte dans les pôles éco-technologiques que dans les pôles plus traditionnels, à l’image de ce qui a pu être observé à l’international.

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des profils de clusters éco-technologiquesQuelles bonnes pratiques?

L’émergence d’un cluster formalisé à partir d’un réseau d’acteurs pré-existants : Envirolink s’est créé sous le lobbying actif d’entreprises du territoire impliquées sur les éco-technologies, ainsi que Solar Valley

Les candidatures pour la labellisation « éco-tech » se sont le plus souvent effectuées sur la base de réseaux d’acteurs déjà existants (Team2, Energivie, Dream, Bluecluster,Creadh)

Envirolink, Solar Valley, K-RIPEnvirolink, Solar Valley, K-RIP

*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Une émergence et un positionnement du cluster en fonction de son historique, sa culture et ses atouts régionaux : positionnement du cluster K-RIP sur la gestion des déchets et le recyclage, d’Envirolink sur ses segments clés, Israël sur l’eau….

TousTous Les pôles français émergent en cohérence avec les territoires et sur une candidature portée par des groupements d’acteurs (institutionnels, privés, recherche, formation). Ainsi les candidatures pour le label « pôle de compétitivité » se sont portées sur des segments forces du territoire et porteurs de développement à l’image de ce qu’on peut observer dans le récent appel à candidature pour la labellisation de pôles « éco-tech » (par exemple Energiviesur les énergies et le bâtiment durable, Dream sur l’eau, Cd2e sur la gestion des déchets et le recyclage…)

Des clusters qui intègrent dans leurs objectifs la compétitivité et l’attractivité du territoire

Les pôles sont aujourd’hui positionnés sur l’innovation et ont des activités se concentrant principalement sur les projets réalisés par les membres. Les actions communes avec les acteurs territoriaux afin de promouvoir le territoire et le pôlese développent mais restent encore restreintes (citons notamment les demandes en démonstrateurs des collectivités, le rôle de consultation de certains pôles sur des éco-quartiers ou la participation à des salons sur des stands communs (agence de promotion régionale/pôle))

Tous (hors Solar Valley, Øresund et K-RIP)Tous (hors Solar Valley, Øresund et K-RIP)

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des profils de clusters éco-technologiquesQuelles bonnes pratiques?

Un positionnement thématique évolutif en fonction des opportunités de développement : par exemple, Envirolinkréactualise régulièrement son outil d’analyse du territoire afin de redéfinir son positionnement thématique.

Un positionnement thématique fixé dans ses grandes lignes après la labellisation « pôle de compétitivité », mais des évolutions pouvant être apportées à l’occasion des définitions et révisions des feuilles de route et des contrats de performance, à l’image de ce qui a pu être réalisé au sein des pôles (comme par exemple Advancity, Trimatec, Axeleraou LUTB qui ont réorienté leurs thématiques vers les éco-technologies).

Tous (hors Solar Valley et Israël)Tous (hors Solar Valley et Israël)

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Une implication forte des institutions publiques dans l’émergence de la démarche régionale et du phénomène de clusterisation : La ville de San Diego a été moteur de la démarche et a soutenu l’émergence du cluster, les Länder ont soutenu l’émergence du cluster Solar Valley et sa candidature à une labellisation « spitzencluster », l’Agence régionale de développement du NorthWest a réalisé une analyse SWOT du territoire sur le sujet des éco-technologies

Les acteurs publics français s’impliquent de façon croissante sur le sujet des éco-technologies et soutiennent les candidatures de pôles de compétitivité ou la création de clusters locaux (citons par exemple le GrandLyon qui s’est fortement investi dans la candidature pour un pôle éco-technologique rhônalpin).

CleanTech San Diego, Solar Valley, EnvirolinkCleanTech San Diego, Solar Valley, Envirolink

*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Des clusters qui disposent d’objectifs de développement du territoire et qui n’ont en conséquence pas de logique d’adhésion (cotisation).

Les pôles français ont un positionnement de cluster « recherche » et par conséquent ont pour principaux objectifs le soutien à l’émergence de projets collaboratifs et de soutien à l’innovation. Des agences étant en effet dédiées sur le territoire à la promotion et à l’attractivité

Tous (hors Solar Valley, K-RIP, Øresund)Tous (hors Solar Valley, K-RIP, Øresund)

Etude des profils de clusters éco-technologiquesQuelles bonnes pratiques?

De grandes entreprises partenaires du développement des PME via les actions du cluster : à l’image del’évenement « Meet the Buyer Event » organisé parEnvirolink afin de répondre aux besoins des grandes entreprises d’un secteur donné (E.ON par exemple pour l’éolien) sur la base d’une liste détaillée des produits et services qu’ils recherchent. Envirolink Northwest met ensuite en contact ces entreprises avec les éco-industries de la région pouvant leur apporter les solutions recherchées.

L’implication des grandes entreprises au sein des pôles de compétitivité est variable. A noter cependant, que si la présence de leaders industriels peut être moteur de développement pour les pôles, la présence de nombreux leaders peut diminuer leur implication. Certains pôles ont par ailleurs développé des outils spécifiques afin de faciliter l’intégration des PME. On peut notamment citer l’exemple deMov'eo signataire du Pacte PME et qui l’a décliné sous la forme d’une charte de mobilisation positive en faveur des PME.

Envirolink, Israël, Solar ValleyEnvirolink, Israël, Solar Valley

*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Un positionnement thématique spécialisé sur un sujet spécifique : Israël sur l’eau et Solar Valley sur le solaire photovoltaïque

Les pôles de compétitivité se positionnent sur des thèmes spécifiques (énergies, mer, textile, mobilité, génie civil…) qui incluent de nombreux sujets plus spécifiques (ainsi par exemple les trois pôles positionnés sur les énergies renouvelables ont développé des axes stratégiques différents). Ce positionnement des pôles est fixé dans ses grandes lignes suite à la labellisation « pôle de compétitivité », mais peut être révisé à l’occasion des définitions et révisions des contrats de performance avec l’Etat.

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Analyse transversale des clusters et pôles

IntroductionEtude des profils de clusters éco-technologiques1. Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters2. Typologies de clusters éco-technologiques internationaux3. Typologies de membres des clusters4. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?5. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?6. Quelles bonnes pratiques?

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters1. Eco-système local des clusters2. Structure de gouvernance des clusters3. Organisation interne des clusters4. Moyens humains et financiers5. Stratégie et outils de pilotages6. Coopération et partenariats des clusters7. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?8. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?9. Quelles bonnes pratiques?

Etude des modes d’intervention des clusters1. Outils et services pour la mise en relation d’acteurs2. Outils et services pour le développement d’entreprises3. Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement4. Outils et services pour le financement5. Outils et services pour le marketing6. Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?7. Quelles bonnes pratiques?

Conclusion

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Eco-système local des clusters

Un tissu varié d’acteurs de l’éco-systèmeChaque cluster a construit ses relations avec l’éco-système en fonction de la culture et de l’historique de son territoire.Les éco-systèmes locaux des clusters éco-technologiques comprennent ainsi : ►Des institutions publiques (la Ville de San Diego et de Chula Vista pour CleanTech San Diego par exemple)►Des investisseurs privés (Israël est le 2ème pays en termes de mise àdisposition de capitaux par les entreprises de capital-risque ). ►Des organismes publics de financement (l’Agence Finlandaise de Financement pour la Technologie et l’Innovation (Tekes) dispose d’une enveloppe de 500 M€ pour le financement de projets liés aux éco-technologies.)►Des incubateurs ou parcs scientifiques (comme le Lahti CleanTechCampus)►Des centres de recherche et de formation (comme les centres de recherche sur l’eau ZIWR et GWRI en Israël)►Des agences de développement économique et d’attractivité et de promotion de territoire. Ces agences travaillent souvent étroitement avec le cluster afin de promouvoir ses activités (comme Invest In Finland pour le cluster de Lahti)►Réseaux d’acteurs locaux : d’autres clusters (BioCom pour CleanTechSan Diego, Cool Saxony pour Solar Valley), ou des réseaux (WirtschaftsInitiative für Mitteldeutschland pour Solar Valley)►Réseaux d’acteurs internationaux (comme par exemple Knowledgeand Innovation Community (KIC) ou European Photovoltaïc IndustryAssociation (EPIA) pour Solar Valley)►Tissu local d’entreprises : non forcement membres mais qui participent au développement de l’éco-système local et au développement du cluster.

Un éco-système impliqué et bénéficiaire des services des clustersOn peut distinguer deux modèles d’implication de l’éco-système local dans le cluster :►Un éco-système et un cluster intégrés, comme c’est le cas du cluster K-RIP dont l’éco-système est particulièrement dense et avec qui il entretient des liens étroits notamment du fait d’un passé historique fort, du caractère insulaire, de l’initiative 3R (« Reduce, Reuse and Recycle ») au cœur de l’île et des nombreuses actions menées de concert sur des parcs dédiés (exempled’Hibiki).►Un éco-système et un cluster qui entretiennent des relations souples, comme c’est le cas du cluster Solar Valley. Dans ce type d’organisation, de nombreuses institutions phares des territoires sont membres actifs des clusters ou bénéficient des activités et retombées de celui-ci. L’existence de parcs technologiques est d’ailleurs un facteur de rapprochement entre l’éco-système et le cluster (Lahti CleanTech Campus).

L’éco-système local propose par ailleurs des services complémentaires à ceux du cluster (soutien à la promotion du cluster/marketing, soutien àl’innovation via des incubateurs, des offres de services dédiées aux PME, des centres de formation…).

Par ailleurs, les clusters entreprennent des actions directement tournées vers l’éco-système local dans une logique de sensibilisation et de diffusion des éco-technologies et du développement durable (comme pour le Massachusetts avec le « Workforce Development » qui vise à développer des programmes de formation de haut niveau, ou CleanTech San Diego avec le programme « Green Communities » qui vise à soutenir l’émergence d’initiatives de développement durable dans les collectivités).

Le Lahti dispose d’un Cleantech Campus de 10 000m² permettant de faciliter les échanges et les liens au sein de l’éco-système.

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Eco-système local des clusters

Investisseurs, entreprises

InvestissementsCréation d’entreprises

Structures de soutien àla démarche et acteurs

phares

Investisseurs privés et publics

Centres de R&D, Universités

Territoire du cluster

Incubateurs technologiques, parcs

scientifiques Transferts

technologiques

Collaboration

Promotion du secteurécotech

FinancementsFinancem

ents

Promotion du secteurécotech

Promotion du secteurécotech

Support, AnimationMise en réseau International

Structure animatrice du

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Autorités locales

Autres réseaux nationaux ou internationaux

Source : Ernst&Young, 2010

Exemple des constituants d’un éco-système local

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Entreprises ou assimilés Collectivités Centres de R&D Centres de formation

CleanTech San Diego

- CleanTech San Diego dispose d'un double périmètre d'activités, pour les entreprises membres d'une part, et pour l'ensemble du tissu d'entreprises de la région de San Diego (programme SCRUB, programme "Clean Entreprise") d'autre part

- La ville de San Diego a lancé la Cleantech Initiative et est à l'origine de la création de CleanTech San Diego- CleanTech San Diego permet aux collectivités de candidater au fonds national CREB et dispose d'un programme pour les municipalités vertes " Greening San Diego"

- Les laboratoires de recherche des Universités membres de CleanTech San Diego (UCSD, San Diego State University) développent des programmes de recherche dans le domaine des algues et font partie du consortium San Diego Centre for Algae Based Biofuels- CleanTech San Diego est à l'origine de la création de ce consortium

- Les universités de la région (University of California San Diego, San Diego State University) sont membres de CleanTech San Diego et proposent des formations croissantes dans les éco-technologies- Le College of Extended Studies, dont le conseil d'administration comprend Clean Tech San Diego, propose des formations continues aux professionnels (Certificat Professionnel de Gestion de l'Energie Verte)

Cluster de Lahti- Le cluster éco-technologique de Lahti n'a pas de membres- Toutes les entreprises du territoire peuvent avoir accès aux actions du Lahti Science and Business Park

- La ville de Lahti est actionnaire du Lahti Science and Business Park et finance le projet de développement du cluster écotechnologique de Lahti- Le centre d'expertise écotechnologique de Lahti est développé dans le cadre d'un programme gouvernemental OSKE, au sein du cluster écotechnologique national, le Finnish Cleantech Cluster

- Le Lahti Science and Business Park finance des projets de R&D collaborative dans leur phase émergente- Le Cleantech Campus regroupe des centres de R&D dans les éco-technologies sur 10 000m²

- Le Lahti Campus Cleantech rassemble des départements d'Université dispensant des formations dans les domaines de l'environnement (Helsinki University of Technology Lahti Centre - TKK)- Peu de formations continues pour les professionnels des secteurs éco-technologiques ont été identifiées

Cluster Eau Israëlien- Le cluster eau Israëlien n'a pas de membres- Le programme Newtech vise à promouvoir l'ensemble des entreprises du secteur de l'eau Israëlien

- Le développement du cluster est soutenu par un programme gouvernemental, NewTech

- Plusieurs centres de R&D dédiés aux technologies de l'eau comme le ZIWR et le GWRI développent des projets de R&D collaborative, comme par exemple entre la société Lesico Cleantech et le ZIWR

- Le cluster bénéficie de centres universitaires proposant de nombreuses formations dans le domaine de l'eau- La formation continue des professionnels du secteur est assurée notamment par l'Israël Water Association

Envirolink Northwest- Envirolink n'a pas de membres et propose ses services à l'ensemble du tissu d'entreprises du territoire

- Envirolink Northwest travaille avec les collectivités locales pour que les technologies développées par les éco-entreprises du territoire soient adoptées dans les services des collectivités

- Envirolink et le consortium universitaire Northwest Universities Association (NWUA) développent des outils communs pour la mise en réseau entre centres de recherche et porteurs de projets innovants- Envirolink soutient des projets de R&D dans le secteur des déchets et du recyclage

- Envirolink peut s'appuyer sur un consortium d'Universités avec lequel il développe des outils permettant de mettre en relation les entreprises et les acteurs de la formation dans les domaines des éco-technologies (outil "Discover HE", étude "Environmental Capabilites in England Northwest)- Envirolink propose également des formations aux professionnels sur la compréhension des réglementations environnementales

K-RIP- K-RIP est un cluster business composé essentiellement d'entreprises (293)

- Les collectivités sont membres du cluster et interagissent avec lui via notamment les parcs scientifiques ou via la démarche 3R (Reduce, Reuse, Recycle)

- Les membres du K-RIP peuvent avoir accès à des centres de R&D dans les domaines des éco-technologies : Centre de recherche sur l'hydrogène, centre de recherche de Fukuoka sur les sytèmes de recyclage par exemple

- Le cluster peut s'appuyer sur les centres de formation universitaires du territoire (Université de Kyushu, Université de Fukuoka)- K-RIP organise des formations continues pour ses membres

Massachusetts Clean Energy Centre

- Le Massachusetts Clean Energy Centre n'a pas de membres et propose ses services à l'ensemble du tissu d'entreprises du territoire

- Le Massachusetts Clean Energy Centre subventionne les études de faisabilité des collectivités locales pour des projets éoliens notamment

- Le Massachusetts Clean Energy Centre a un rôle de mise en relation des acteurs favorisant le montage de projets de R&D collaborative, s'appuyant notamment sur les organismes suivants: le MIT et son programme MIT Energy Initiative, le Fraunhofer Center for Sustainable Energy Systems, fondé sous l'impulsion du Massachusetts Clean Energy Centre

- Le Massachusetts Clean Energy Centre dispose d'un programme destiné aux entreprises, le programme "Workforce Development"- Le cluster peut s'appuyer sur les centres de formations de renommées mondiales du territoire: le MIT, l'Université du Massachusetts, Harvard University

Øresund Environment Academy

- L'Øresund Environment Academy est un cluster recherche qui regroupe environ 70 entreprises membres : les entreprises peuvent devenir membres si elles exercent des activités intensives en R&D (des subventions sont accessibles en cas de mise en place de projets)

- Les grandes collectivités de la région d'Øresund soutiennent le développement du cluster et ont lancé des démarches propres, comme Copenhague et le Copenhaguen Cleantech Cluster

- Le cluster s'appuie sur les centres de R&D de l'Øresund University dont certains font partie du conseil d'administration de l'Øresund Environment Academy - Le cluster s'appuie sur les centres de formation universitaire de l'Øresund University

Solar Valley Mitteldeutschland

- Solar Valley est un cluster recherche qui n'apporte des services qu'à ses membres, dont 27 entreprises

- Le cluster Solar Valley est piloté par les Länder et reçoit des financements de ces derniers pour ses projets

- Le cœur de la stratégie du cluster repose sur la recherche et l'innovation- Le cluster a été constitué autour des centres de R&D Q-Cells et du Fraunhofer Center for Silicium Photovoltaics qui sont au comité de direction du cluster

- Le cluster dispose d'un comité de coordination des besoins de formation où sont associés les industriels, les centres de formation et les Länder et a permis de développer des cursus universitaires centrés sur le solaire- Sur le territoire du cluster, l'institut Teutloff propose des formations continues aux systèmes d'énergies renouvelables

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Eco-système local des clusters : interactions et partenariats locaux

Bonnes pratiques observées

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* Ce tableau présente de manière non exhaustive pour les huit clusters étudiés les principaux acteurs locaux avec lesquels ils interagissent et certains programmes associés Interactions avec les acteurs locaux

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Eco-système local des clusters : interactions et partenariats locaux

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* Ce tableau présente de manière non exhaustive pour les huit clusters étudiés les principaux acteurs locaux avec lesquels ils interagissent et certains programmes associés

Incubateurs Structures de soutien à la démarche Investisseurs privés Réseaux d'acteurs et partenariats

CleanTech San Diego

- Connect a été créé par l'University of California San Diego (UCSD) et est membre de CleanTech San Diego (comité de direction)- Connect dispose du "Springboard programme" pour le développement de l'innovation technologique dans les PME

- CleanTech San Diego peut s'appuyer sur des structures mises en place par les collectivité locales comme le California Centre for Sustainable Energy, le Eco Investment Club

- CleanTech San Diego possède des investisseurs privés dans ses membres (banques, entreprises de capital-risque) et propose des sessions de rencontre entre PME et investisseurs privés (programme SCRUB)

- CleanTech San Diego s'appuie sur les réseaux d'acteurs locaux et les autres clusters préexistants, comme le cluster des biotechnologies BIOCOM qui est au board de CleanTech San Diego- CleanTech San Diego collabore également avec les réseaux d'acteurs internationaux pour la promotion du cluster à l'international (Cleantech Group)

Cluster de Lahti

- Le Lahti Science and Business Park, animateur du cluster écotechnologique de Lahti, dispose d'un incubateur sur son site- Le Lahti Cleantech Campus va accueillir un incubateur dédié aux énergies renouvelables, le Clean Energy Centre

- Le cluster peut compter sur le soutien de l'agence régionale de développement économique (LAKES), les agences nationales de soutien à l'innovation (TEKES, SITRA)

- Le Lahti Science and Business Park propose des services de mise en relation entre investisseurs privés et PME

- le Lahti Science and Business Park s'inscrit dans de nombreux réseaux locaux, nationaux et internationaux (Enviroparks, Cleantech Finland, Cleantech Scandinavia)- Enviroparks, l'association internationale des parcs scientifiques, est coordonnée par le Lahti Science and Business Park

Cluster Eau Israëlien- Le cluster dispose du seul incubateur dédié aux technologies de l'eau, Kinrot Ventures, créé par un programme gouvernemental puis privatisé

- Le cluster s'appuie sur les structures gouvernementales de soutien à l'innovation et à la promotion du cluster

- le programme Newtech a objectif de rechercher des investisseurs privés (grands groupes notamment) pour investir dans des PME du cluster

- Le cluster s'appuie sur les partenariats internationaux existants en Israël et d'autres pays dans le domaine de la R&D et du soutien à l'innovation- Le programme Newtech n'est pas encore intégré à un réseau dédié au secteur de l'eau

Envirolink Northwest- Le cluster ne dispose pas d'incubateur technologique mais les éco-entreprises du territoire peuvent avoir accès à des services d'incubation auprès de l'energyinnovation centre et du Lancaster Environment Centre

- Envirolink s'appuie sur l'agence régionale de développement (Northwest Development Agency), principal acteur du développement de la compétitivité de la région

- Envirolink ne s'inscrit pas particulièrement dans des réseaux spécifiques aux éco-technologies- Pour développer des partenariats à l'international, Envirolink s'appuie notamment sur l'agence nationale UK Trade & Investment

K-RIP

- K-RIP est un cluster industriel qui ne dispose pas en propre d'incubateurs- Sur le territoire du cluster, le parc technologique d'Hibiki joue un rôle crucial dans les transferts technologiques

- K-RIP peut s'appuyer sur les 3 éco-towns existantes sur le territoire, le ministère du commerce extérieur (JETRO) et les organisations de promotion régionale

- Les investisseurs privés sont peu présents dans le cluster- La seconde phase de développement des clusters industriels, dont K-RIP, prévoit la mise en place de séminaires réunissant investisseurs privés (banques, fonds de capital risque) et porteurs de projets

- K-RIP s'inscrit dans des réseaux internationaux permettant à ses membres de développer des partenariats (KICOX, Dalian)

Massachusetts Clean Energy Centre

- Le Massachusetts Clean Energy Centre ne dispose pas d'incubateur technologique mais les éco-entreprises du territoire peuvent avoir accès à des services d'incubation auprès du Cleantech InnoVenture Center et du Massachusetts Technology Transfer Centre qui a notamment mis en place le "Massachusetts Technology Portal"

- Le Massachusetts Clean Energy Centre peut s'appuyer sur des associations inter-Etats menant des actions de promotion et de lobbying du secteur des énergies renvoulables et de l'efficacité énergétique : Le Northeast Energy Efficiency Partnerships et le New England Clean Energy Council

- Le cluster peut s'appuyer sur la forte présence d'entreprises de capital-risque- Certains fonds sont spécialisés dans les énergies renouvelables comme le Massachusetts Green Energy Fund

- Le Massachusetts Clean Energy Centre ne s'inscrit pas dans des réseaux spécifiques aux éco-technologies- Le développement de partenariats est laissé aux initiatives individuelles des autres acteurs et structures du territoire

Øresund Environment Academy

- L'Øresund Environment Academy ne dispose pas d'incubateur en propre mais la structure de "triple hélice" facilite les transferts technologiques de la recherche universitaire vers les entreprises

- La structure principale de soutien au cluster est l'Øresund Org, regroupement de l'Øresund University et de l'Øresund Science Region- Le cluster peut également s'appuyer sur de nombreuses structures de soutien, en particulier le Copenhagen Cleantech Cluster mis en place par la ville de Copenhague.

- L'Øresund Environment Academy est un des 7 sous-clusters, interagissant les uns avec les autres, de l'Øresund Science Region désormais regroupée avec l'Øresund Academy dans l'Øresund Org

Solar Valley Mitte ldeutschland

- Le cluster peut s'appuyer sur les 3 agences de promotion territoriale des Länder (IMG Saxe-Anhalt, Invest in Saxony et Invest in Thuringia) et sur l'agence nationale Invest in Germany

- Le cluster s'appuie sur les financements privés de Business Angels- Certaines PME membres du cluster ont été côtées en Bourse ou rachetées par de grands groupes (Ersol par Bosch par exemple)

- Le cluster est intégré à plusieurs réseaux locaux comme le centre des énergies renouvelables de Saxe-Anhalt ZERE et le réseau des énergies renouvelables de Saxe EESA- Le cluster est intégré à des réseaux internationaux comme l'European Photovoltaic Industry Association (EPIA)

Bonnes pratiques observéesInteractions avec les acteurs locaux

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renouvelables et de l’efficacité

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Structure de gouvernance des clusters

Des structures de gouvernance formaliséesSept des huit clusters étudiés disposent d’une structure formalisée en charge de l’animation du cluster local (exception faite du cas particulier d’Israël pour lequel il s’agit d’un programme). On peut cependant distinguer plusieurs types de structures :

► structure en charge de l’animation du tissu local régional d’acteurs éco-technologiques (cas de Lahti par exemple)► structure en charge de l’animation du réseau des membres adhérents (cas de Solar Valley par exemple)► structure disposant de cette double compétence (cas deCleanTech San Diego)

Les structures de gouvernance sont le plus souvent dédiées, hormis pour Israël pour lequel le programme est géré par une équipe de 3 personnes détachées au sein du Ministère du Travail et de l’Industrie et pour Lahti où le LSBP dispose d’autres missions et actions sur le territoire régional.

Des formes juridiques principalement de type associativeLes structures d’animation des clusters sont le plus souvent des associations à but non lucratif (pour 5 des 8 clusters étudiés). Citons cependant les cas spécifiques de Solar Valley dont la structure de gouvernance devrait évoluer vers une entreprise (GmbH) et du LSBP qui est une entreprise principalement détenue par des fonds publics (84%).De façon plus générale, et comme déjà abordé dans la section « Typologie de membres », les institutions publiques sont davantage représentées dans les clusters éco-technologiques que dans des clusters plus traditionnels. A noter le cas particulier d’Envirolink NorthWest dont la structure de gouvernance est entièrement détenue par l’Agence de Développement économique de la région de NorthWest (NWDA).

La structure d’animation du cluster de Lathi est le LSBP, coordinateur du Finnish Cleantech Cluster et de l’IASP Enviroparks. Le LSBP est une entreprise détenue à84% par des institutions publiques régionales (la Ville de Lahti à 74%) mais également par des entreprises privées (12%), des universités (3%) et des particuliers (1%). Le chiffre d’affaires du LSBP est de 6M€ en 2009.

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Organisation interne des clusters

Des organisations variées de la structure de gouvernance Les structures de gouvernance dédiées aux clusters éco-technologiques comportent: ►Un comité de direction qui décide de la stratégie et des grandes orientations. Ce comité est composé d’acteurs du territoire dans une logique de représentativité (organisations gouvernementales, non-gouvernementales, universités, entreprises, centres de recherche et de formation…).Ce comité de direction peut être redivisé en différents comités (dans le cas de CleanTech San Diego : ”Advocacy”, “Capital Formation”, “Education and Outreach”, “Executive”, “Governance”, “Membership” et “Science and Technology”) ou s’appuyer sur d’autres comités (des comités de coordination et formation par exemple).►Il peut exister des antennes locales (cas de Solar Valley dans les différents länder)

Notons l’organisation particulière d’Envirolink NorthWest qui se rapproche d’une structure d’entreprise avec un directeur, une direction technique, une direction de la communication, une direction financière et un département dédié au sujet du recyclage et de la gestion des déchets.

Le cas d’Øresund est également à souligner : le principe de la « triple hélice» (qui consiste en une coopération étroite de la triade universités, entreprises et autorités publiques) est mis en œuvre dans l’ensemble du dispositif (conseil d’administration, de secrétariats, de groupes de projet, etc.).

Des équipes opérationnelles structurées autour des services et outilsLes équipes opérationnelles sont le plus souvent structurées autour des plates-formes d’innovation du cluster (projets de R&D collaboratifs) et/ou des services/outils du cluster, comme par exemple : Gestion des besoins en formation, mise en réseau des acteurs, soutien à la création d’entreprises, soutien à l’exportation ou marketing et communication.

Envirolink NorthWest dispose d’une organisation proche de celle d’une entreprise avec des départements et divisions spécifiques.

Comité de direction

Antennes locales Autres Comités

Equipe opérationnelleplates-formes d’innovation ou services du cluster

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Source : Ernst&Young, 2010Source : Envirolink NorthWest, 2008

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Structuration type d’un cluster

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Organisation interne des clusters

Des structurations des plates-formes d’innovation autour des thèmes de rechercheLes plates-formes d’innovation sont le plus souvent organisées autour de thèmes spécifiques avec des objectifs clairement définis se rattachant aux objectifs du cluster. L’organisation peut notamment s’effectuer le long de la chaine de valeur comme pour Solar Valley.

Dans le cas de Solar Valley, pour chaque thème, il existe un consortium d’acteurs avec un chef de file responsable de la coordination entre les projets et les acteurs, appuyé par les équipes du cluster.

Un nombre variable de projets de recherche collaboratifs soutenus Les clusters ayant des activités de recherche soutiennent un nombre variable de projets collaboratifs. Ainsi, le cluster Solar Valley a 98 projets de recherche dont 56 en cours de réalisation et le cluster de Lahti gère 40 projets de R&D collaborative dont 20 portent sur les éco-technologies.

Les projets sont généralement sélectionnés par le comité de direction en fonction de leur capacité à permettre l’atteinte des objectifs du cluster.

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Le cluster Solar Valley est un cluster spécialisé sur le solaire photovoltaïque et dont les activités de recherche sont organisées suivant sa chaîne de valeur.

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Moyens humains et financiers des clusters

Budget de fonctionnementLa distinction entre budget de fonctionnement du cluster et budget de financement de projets n’a pas toujours été possible. On peut cependant estimer le budget de fonctionnement à environ 200k€ - 300k€ sur la base des informations collectées et des activités des clusters (le budget de fonctionnement de Solar Valley est de 300k€, le budget de CleanTech San Diego est de 500k€ pour l’ensemble de ses activités et celui de K-RIP de 400k€ couvrant également l’ensemble de ses activités).

Budget d’intervention On peut distinguer deux grands postes de dépenses selon les typologies de clusters : ►Les clusters « Business » concentrent leurs dépenses dans des actions marketing et de mise en réseau d’acteurs (comme c’est le cas duCleanTech San Diego).► Les clusters « Recherche » concentrent quant à eux leurs dépenses dans les projets de R&D, les équipements structurants ou les matériels de recherche (comme c’est le cas du cluster Solar Valley qui dispose de 27M€pour ses projets de recherche par an).Les budgets d’intervention des clusters ayant des activités de recherche sont sensiblement plus importants que ceux des clusters strictement « business » (environ 30M€/an contre 100k€ - 300k€ pour les clusters ayant uniquement des activités « business »).

Equipe dédiée et nombre d’ETPLes équipes dédiées au cluster sont relativement réduites (en général moins de 10 ETP) hormis pour Envirolink (70 personnes), le Massachusetts Clean Energy Center (30 personnes) et le LSBP (26 personnes). Pour ce dernier les équipes sont également en charge de la gestion du Finnish Cleantech Cluster.

Sources de financement des clusters Les clusters sont rarement auto-financés. Dans les clusters étudiés, seulCleanTech San Diego tire ses revenus uniquement de ses cotisations.Les pouvoirs publics subventionnent significativement ces clusters. Les entreprises abondent ensuite à des niveaux disparates (soit sous forme de budget de R&D global comme pour Solar Valley, soit sous forme de cotisation d’adhésion). Dans le cas de Solar Valley la répartition public/privé est de 50% mais la part publique prédomine largement pour tous les autres clusters.

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Clusters Budget d’intervention et de fonctionnement

Nombre d’ETP Origine principale des fonds du budget

Solar Valley 27 M€ (et 300k€ de fonctionnement)

7 50% public50% privé

Envirolink 5M£*** 70 90% public (NWDA)

K-RIP 400 k€ *** 6** Public

Israël * 10 M USD 3 Public

Lahti 3 M€ 26 Part publique (les entreprises abondant également)

Massachusetts 35-45 M USD; 30 M USD supplémentaires en 2008

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Øresund nd 4 nd

San Diego 500 k€ *** 3 ETP et 2 temps partiel

Privé

Pôles éco-technologiques français ****

10M€**** (et 650k€ de fonctionnement)

3 à 4 Part publique (les entreprises abondant également)

*Données relatives au programme NewTech. Le budget est cependant réparti entre différents Ministère.** 2 managers et 4 salariés*** aucune distinction n’a pu être réalisée entre budget de fonctionnement et d’intervention****sur la base d’un échantillon de pôles de compétitivité positionnés sur les éco-technologies. Budget au sens d’une moyenne des subventions publiques accordées

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Stratégie et outils de pilotage des clusters

Des stratégies définies par le comité de directionLes stratégies des clusters sont le plus souvent définies par le comité de direction en cohérence forte et étroite avec la politique locale, fédérale, nationale. L’influence des pouvoirs publics dans la stratégie du cluster est fortement liée à leur implication (humaine et financière) dans le cluster. Dans le cas du cluster Eau Israelien, la stratégie est définie par le gouvernement lui-même.A noter également le cas particulier du cluster Envirolink qui a défini sa stratégie suite à une étude de marché poussée sur les segments éco-technologiques.

Une stratégie qui se décline en objectifs spécifiquesLa stratégie globale se décline en objectifs spécifiques. Ceux-ci peuvent être plus ou moins précis et quantifiés. Parmi les clusters étudiés, 5 sur 8 ont au moins un objectif quantifié.

Parmi les objectifs récurrents des clusters citons : la création d’emplois, la création de valeur, la création d’entreprises, le rayonnement du territoire et le développement de capacités de formation de premier plan.Les objectifs peuvent être quantifiés de façon très précise (atteindre 60 000 personnes employées dans le cluster d’ici 2020, permettre à 100 start-up de se développer et d'investir les marchés internationaux, atteindre une capacité de production de 750M m3 d'ici 2020 sur le dessalement d'eau…) ou rester qualitatifs (maintenir l’avance et scientifique du territoire, attirer les financements nationaux et internationaux, promouvoir l’exportation, atteindre la parité réseau pour l’électricité d’origine photovoltaïque d’ici 2015).

Dans le cas du cluster Envirolink, les objectifs sont contractualisés avec l’Agence de Développement Régionale (NWDA).

Des évaluations régulières, fonction de l’implication des pouvoirs publicsLa réalisation d’évaluation des performances des clusters est liée àl’investissement (humain et financier) des pouvoirs publics. Plus l’implication des pouvoirs publics est forte et plus les évaluations auront des enjeux poussés (efficacité des fonds publics utilisés, intensité de la mise en réseau, nombre de projets soutenus à l’exportation, nombre de brevets déposés, nombre de technologies ayant émergées grâce au cluster…). Celles-ci semblent intervenir à échéance de 2-5 ans. Les résultats des évaluations des clusters restent des données rarement accessibles.

Des outils de pilotage et de suivi variésOn peut distinguer deux types d’outils de pilotage et de suivi : des indicateurs de performance qui permettent de suivre la performance du cluster et des indicateurs de suivi qui sont directement liés aux actions et activités du cluster.A noter que ces outils sont encore peu développés et peu spécifiques au secteur des éco-technologies compte tenu de la jeunesse des pôles, ou d’une démarche initiée d’identification d’indicateurs de suivi ou de performances ou d’une démarche d’évaluation en cours.

Le cluster Envirolink a défini sa stratégie après avoir fait réaliser par leDepartment of Business (BIS) du gouvernement une analyse du marché des éco-technologies dans la région permettant notamment de projeter la croissance attendue du marché par segment éco-technologique. A partir de cet outilEnvirolink Northwest a ainsi identifié les secteurs prioritaires et défini des objectifs précis.

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Stratégie et outils de pilotage des clusters

►Indicateurs de performanceLes indicateurs de performance sont étroitement liés à l’évaluation et aux objectifs des clusters. Ces données sont donc souvent sensibles et rarement accessibles. Les indicateurs qui ont pu être le plus souvent observés sont, de façon classique : ►Le nombre de brevets, ►La création d’emplois,►Le nombre d’entreprises sur le territoire, ►Le nombre d’entreprises soutenues,►Le chiffre d’affaires à l’exportation, ►Le nombre de projets de R&D collaborative soutenus,►Le nombre de nouvelles technologies développées grâce au cluster►Les montants investis dans les éco-technologiesCitons également des indicateurs plus spécifiques comme la capacitéde production de dessalement d’eau.

►Indicateurs de suiviDes indicateurs de suivi très spécifiques existent au niveau des activités du cluster. Ainsi par exemple des indicateurs précis sont définis au niveau de chaque projet de recherche afin d’en suivre l'avancement. La réalisation de bases de données et de veille d’implantations et de création d’entreprises ou de suivi des montants investis sont également des indicateurs qui permettent de suivre l’avancement de la démarche.

Le cluster CleanTech San Diego réalise une base de données des entreprises éco-technologiques du territoire, lui permettant de suivre les implantations et la croissance du secteur. Cette base de données est accessible sur internet (http://db.cleantechsandiego.org/)

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Le cluster de Lahti dispose d’objectifs chiffrés en terme d'emplois et d'entreprises tant à l’échelle du territoire régional qu’au niveau national : création de 1000 emplois sur le territoire de Lahti et création de 60 entreprises et de 2000 emplois d’ici 2030 à l’échelle de la Finlande.

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Coopération et partenariats des clusters

Des partenariats et collaborations encore peu développésL’étude des clusters éco-technologiques montrent que ceux-ci ne disposent que de peu de partenariats ou collaborations directs avec d’autres pôles éco-technologiques. La relative jeunesse de ces pôles peut être un facteur explicatif.

Il peut cependant exister des partenariats ou collaborations au niveau des membres afin de répondre à leurs besoins propres.

Les clusters éco-technologiques entretiennent cependant des relations avec d’autres réseaux d’acteurs à différentes échelles : au niveau local via la réalisation de projets communs (comme CleanTech San Diego avec le cluster BioCom) ou via des séminaires afin d’identifier des collaborations possibles (comme Solar Valley avec les rencontres organisées par la Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland), au niveau national (comme le Lahti centre d’expertise du cluster national Finnish Cleantech Cluster), ou au niveau international via l’appartenance à des réseaux d’acteurs ( KICS, EPI, IASP…).

L’appartenance à ces réseaux permet aux membres (ou assimilés) de bénéficier de services complémentaires (base de données, rencontres d’investisseurs, facilitation à l’exportation…).

Il convient de noter cependant la spécificité du cluster israélien qui dispose de partenariats et accords de coopération avec des organisations à l’international (Water Authority de Pekin, WaterAuthority de Melbourne..) et de programmes de collaborations internationales.

Le cluster CleanTech San Diego travaille étroitrement avec le cluster BioTechBIOCOM de San Diego dans le cadre du San Diego Centre for Algae-based Biofuels (SD-CAB) qui vise à créer des infrastructures de recherche (laboratoires, pilotes) pour développer la production de biocarburant, à partir d’algues à l’échelle industrielle, en vue d’une commercialisation sur le marché.

La Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland organise régulièrement des rencontres rassemblant l’ensemble des clusters de la marque Mitteldeutschland afin d’identifier et de créer des synergies et coopérations.

Le LSBP coordonne Enviroparks, l’Association Internationale des Parcs Scientifiques (IASP). Cette dernière dispose d’un outil internet, Envimatch, de partage de savoir faire entre les membres de l’association. Le LSBP, en tant que coordonnateur de l’IASP, met cet outil à disposition des acteurs éco-technologiques de son territoire.

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Que retenir pour les clusters éco-technologiques?

Que retenir pour les clusters éco-technologiques?

•Les clusters entretiennent des liens plus ou moins forts avec leur éco-système (clusters et éco-systèmes intégrés) en fonction de l’historique et de la culture du territoire. Certains services des clusters sont d’ailleurs spécifiquement tournés vers l’éco-système (formation, sensibilisation, développement durable…)

•La structure de gouvernance est généralement composée d’un comité de direction soutenu par des comités spécifiques (techniques, formation, scientifique…) et d’une équipe opérationnelle au sein d’une structure d’animation de type association à but non lucratif (5 sur 8 des clusters étudiés), le plus souvent dédiée (6 sur 8 des clusters étudiés). Les équipes opérationnelles sont quant à elle organisées suivant les outils et services proposés par les clusters.

•Les stratégies des clusters sont le plus souvent définies par le comité de direction en cohérence forte et étroite avec la politique locale, fédérale et nationale avec des objectifs qui prennent des formes variés (objectifs quantifiés ou qualitatifs) et peuvent faire l’objet d’une contractualisation (casd’Envirolink).

•Les moyens humains et financiers sont variables en fonction des activités des clusters, mais gérés en propre par les clusters, pour leurs projets et services.

•Les partenariats et collaborations sont encore peu développés pour les clusters éco-technologiques et contribuent principalement au développement des entreprises (accès à des outils/services distincts, soutien à l’exportation …), les partenariats de recherche existant principalement aujourd’hui via des réseaux européens KIC ou via des projets de développement commun d’équipements structurants (San Diego Centre for Algae-based biofuels).

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quels éléments de comparaison pour les pôles français?

Quels éléments de comparaison pour les pôles français?

•L’éco-système des pôles de compétitivité est vaste. Le secteur public est fortement représenté, à l’image des clusters étudiés, et les investisseurs privés sont encore relativement absents.

•Les activités des clusters dédiés à leur éco-système local ne trouvent que peu de similitudes avec les pôles français (à l’image des doubles échelles d’activités de San Diego ou du programme « Workforce Development » du Massachusetts).

•Les structures de gouvernance sont dédiées pour les pôles de compétitivité comme pour la majeure partie des clusters éco-technologiques étudiés (6 sur 8 des exemples étudiés) et prennent principalement la forme d’association à but non lucratif (association de loi 1901).

•La place de la formation peut être plus importante dans la structure et l’organisation opérationnelle des clusters étudiés (des permanents dédiés au sujet) que dans les pôles de compétitivité français.

•La stratégie des pôles est définie en accord avec le gouvernement via les contrats de performance, certains ayant préalablement affiné leur stratégie, positionnement et objectifs (comme par exemple Axelera ou Up-Tex) suite à la réalisation d’études de marché et de benchmark (à l’image d’Envirolink).

•Les clusters et les pôles de compétitivité disposent d’objectifs distincts. Les pôles de compétitivité ont pour principaux objectifs de faciliter l’émergence de projet de recherche collaborative et de favoriser la croissance et l’emploi. Les clusters ayant des activités de « recherche » disposent d’objectifs en terme de R&D et de création d’emplois mais également en terme d’attraction de financements privés et étrangers. De façon plus générale, les objectifs des clusters observés incluent également des aspects de soutien à la création d’entreprises, de développement de formations, de soutien àl’exportation et de promotion territoriale, qui ne sont que peu présents dans les objectifs des pôles de compétitivité.

•Le nombre moyen de projets labellisés en 2008 pour les pôles sur le secteur des énergies renouvelables est de l’ordre de 40 en cohérence par exemple avec le nombre de projets de Solar Valley.

• Les projets de recherche collaborative sont financés principalement par les entreprises privées dans les pôles de compétitivité (en moyenne les dépenses prévisionnelles pour les projets des pôles éco-technologiques labellisés en 2008 s’élèvent à 21M€ pour la part publique et 33M€ pour la part privée)

•Les partenariats et collaborations semblent davantage initiés au sein des pôles de compétitivité qu’au niveau international avec les collaborations inter-pôles sur les énergies propres (S2E2, Tenerrdis, Derbi,CapEnergies), le bâtiment durable, les partenariats avec le Pôle Finance Innovation (pour accompagner les entreprises dans leur augmentation de capital) ou des partenariats avec d’autres clusters internationaux.

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Un éco-système qui concentre des capacités de recherche et de formation de haut niveau : Israël avec leZuckenberg Institute for Water Research et le Grand WaterResearch Institute, Solar Valley avec le centre de R&D de Q-Cells et le Fraunhofer, Envirolink avec la NorthwestUniversity Association, Øresund avec l’ Øresund University, Massachusetts avec le MIT, Lahti avec le Lahti UniversityConsortium, K-RIP avec les universités de Kyushu et deFukuokua membres du cluster, CleanTech San Diego avecl’University of California San Diego, la San Diego StateUniversity, membres du cluster

Les pôles français comptent dans leurs membres et dans leur éco-système d’importants centres de recherche et développement tant publics que privés (comme par exemple le CEA, le CNRS, l’Inrets ou l‘IFP).

TousTous

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

Un éco-système qui dispose d’outils pour la valorisation et le transfert technologique : le territoire des clusters présente généralement des incubateurs proposant des services d’hébergement, de financement, de conseil aux porteurs de projets éco-technologiques du cluster (cf. partie Outils et services des clusters)

Les pôles français ne sont pas aujourd’hui équipés de dispositifs pour la valorisation et le transfert technologique mais peuvent s’appuyer sur les dispositifs de leur territoire. Il s’agit cependant d’une faiblesse de l’éco-système français et la mise en place de SATT, de sociétés de valorisation et d’un fonds national de valorisation pourrait contribuer à pallier cette faiblesse.

TousTous

3

Un éco-système et un cluster intégré à l’image du cluster K-RIP dont la démarche est incluse dans le développement économique de l’île de Kyushu

Cette typologie de relation entre un cluster et son éco-système est très spécifique et liée au contexte historique et insulaire du territoire. L’implication des collectivités locales dans le cluster et le renforcement de l’ancrage territorial des pôles pourrait cependant renforcer les liens d’ores et déjàexistants.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Avril 2010 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunitésPage 75

Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Des liens entretenus par les clusters avec des réseaux d’acteurs locaux et les autres clusters présents sur le territoire: le cluster des biotechnologies de San Diego, BIOCOM, présent au comité de direction de CleanTech San Diego, les 6 autres clusters faisant partie de l’Øresund Science Region pour l’Øresund Environment Academy,MassMedic et Bershire Connect pour le cluster du Massachusetts Clean Energy Centre, les autres clusters industriels de la région de Lahti soutenus par la LAKES pour le cluster des éco-technologies de Lahti, les autres clusters industriels de Kyushu soutenus par le METI ou K-RIP, le cluster des biotechnologies en Israël, le cluster ChemicalsNorthwest pour Envirolink, Solar Valley avec les autres clusters de la « Wirschaftsinitiative für Mitteldeutschland »

Les pôles de compétitivité entretiennent d’ores et déjà des liens forts avec les réseaux locaux en lien avec leurs thématiques et activités (fédérations professionnelles, SPL locaux, cluster « recherche » locaux ou cluster « business »locaux…). Les réseaux formels inter-pôles sont cependant encore peu développés malgré des initiatives (Réseau des pôles Energies Propres, Pôles Mer, Réseau Automobile, Bâtiment durable…) mais des collaborations sur des projets se multiplient.

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Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

3

Un éco-système qui peut se concentrer au sein de parcs technologiques à l’image du « Lahti Cleantech Campus »qui concentre sur 10 000 m² des entreprises, un laboratoire d’analyses environnementales, Ramboll Analytics, des départements du Lahti University Consortium

Les pôles ne disposent pas aujourd’hui de parcs technologiques à l’image du Lathi. Cependant le développement d’instituts d’excellence, de projet de plates-formes d’innovation mutualisées et de campus, dans le cadre du Grand Emprunt, permettra de rassembler en un même lieu nombre d’acteurs.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

3

Une étroite collaboration avec les agences régionales de développement économique : Envirolink a été créé et est financé par la Northwest Development Agency, la LAKES est à l’origine de l’émergence du cluster de Lahti, CleanTechSan Diego travaille avec la San Diego Regional Economic Development Corporation pour la promotion du territoire sur le plan national, Solar Valley travaille en collaboration avec IMG Saxe-Anhalt pour la promotion du territoire

Les agences de développement des territoires et les pôles intensifient leurs échanges afin de promouvoir tant le territoire que l’expertise concentrée au sein des pôles.

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Des clusters qui disposent d’une structure de gouvernance formalisée en charge de l’animation du cluster : Le Lahti Science and Business Park pour Lahti,CleanTech San Diego pour San Diego, Envirolink pour le Northwest, K-RIP pour Kyushu, Solar Valley pour Saxe-Anhalt, Øresund Environment Academy pour Øresund, Massachusetts Clean Energy Centre pour le Massachusetts

Les pôles de compétitivité disposent d’une structure de gouvernance formalisée et dédiée à l’animation du cluster.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Avril 2010 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunitésPage 77

Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

3

Une organisation de la structure de gouvernance autour d’un comité de direction pouvant s’appuyer sur des comités spécifiques (formation, scientifique…) : le comitéde direction de CleanTech San Diego est divisé en 7 sous comités « Advocacy », « Capital Formation », « Education and Outreach », « Executive », « Governance », « Membership » et « Science and Technology »

Une organisation que l’on retrouve, dans ses grandes lignes, dans les pôles de compétitivité avec un conseil d’administration, des conseils scientifiques, de formation…

Tous (hors Israël)Tous (hors Israël)

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Des clusters qui disposent d’une structure de gouvernance dédiée à l’animation du cluster : Les organismes cités précédemment sont tous dédiés àl’animation du cluster mis à part le Lahti Science and Business Park dont l’existence est antérieure à l’émergence du cluster des éco-technologies et qui propose ses services à tous types d’entreprises

Les pôles de compétitivité disposent d’une structure de gouvernance formalisée et dédiée

Tous (hors Israël et Lahti) Tous (hors Israël et Lahti)

Des structures de gouvernance de type association àbut non lucratif

Les structures de gouvernance des pôles sont principalement des associations à but non lucratif (association de loi 1901) mais peuvent également être des Groupements d’Intérêt Economique (GIE) ou des Groupements d’Intérêt Scientifique (GIS)

Tous (hors Israël) Tous (hors Israël)

Elevée Moyenne Faible

*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Avril 2010 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunitésPage 78

Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

3

Une organisation de la structure de gouvernance sur le modèle d’une entreprises à l’image du cluster Envirolinkqui dispose d’un directeur, d’une direction technique, d’une direction de la communication, d’une direction financière et d’un département dédié au sujet du recyclage et de la gestion des déchets

Une organisation rendue possible dans le cas du clusterEnvirolink qui dispose d’une équipe nombreuse (70 personnes) et peu envisageable pour les pôles français (équipe de permanents de 6 à 10 personnes).

EnvirolinkEnvirolink

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Des structures de gouvernance avec des logiques de représentativité des acteurs : le comité de direction deCleanTech San Diego concentre les acteurs clés régionaux de tous les secteurs comme Kyocera Solar University ofCalifornia San Diego, CONNECT, la ville de San Diego, la San Diego Regional Economic Development Corporation, le cluster des biotechnologies BIOCOM. Le conseil d’administration de K-RIP est composé d’un président, de 6 vice-présidents (tous issus de grandes entreprises) et de 28 administrateurs venant de l’industrie, des pouvoirs publics et du monde académique.

Une représentativité des acteurs au sein des pôles que l’on retrouve dans l’organisation des comités ou des collèges, mais qui pourrait mieux tirer profit du principe de « triple hélice » observé dans le cluster d’ Øresund.

Tous (hors Israël) Tous (hors Israël)

Un principe de représentativité, « la triple hélice », de la triade université, pouvoirs publics, entreprises à toutes les échelles de décision mis en œuvre pour le cluster d’Øresund

Un principe de représentativité et d’implication de la « triade » université, pouvoirs publics, entreprises à toutes les échelles de décision encore relativement absent des pôles

ØresundØresund

Elevée Moyenne Faible

*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Avril 2010 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunitésPage 79

Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

3

Une structuration des équipes opérationnelles autour des plates-formes d’innovation et des services et outils des clusters : l’organisation d’Envirolink est proche de celle d’une entreprise avec des départements et divisions spécifiques qui rassemblent 70 personnes, K-RIP est organisé selon ses trois grands axes échange d’informations, création d’entreprises et internationalisation, Solar Valley met en place une politique de gouvernance au niveau de chaque projet de R&D avec des responsables thématiques de recherche du cluster

Comme dans toute structure, une organisation claire est d’autant plus nécessaire que la structure est grande, ce qui explique aussi la structure organisationnelle du clusterEnvirolink qui compte 70 personnes.

De façon spécifique aux pôles français les équipes, de taille variable et en moyenne de 6 à 10 personnes, se structurent autour des grands services proposés par le pôle

Envirolink, Solar Valley, K-RIPEnvirolink, Solar Valley, K-RIP

Des clusters organisés comme des méga-clusters multi-sectoriels : le cluster Øresund Environment Academy est un des 7 sous-clusters constitutifs de l’Øresund Science Region.

Des structures de méga-clusters absentes du territoire français compte tenu des modes d’émergence des pôles. Des initiatives ponctuelles cependant de regroupement avec par exemple la proposition d’un réseau de pôles « éco-tech » rhônalpin.

ØresundØresund

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L’existence d’antennes locales afin de relayer les actions et services du cluster : Solar Valley dispose de trois bureaux au niveau des trois régions de Saxe-Anhalt et un bureau supra-régional qui supervise les activités

Des antennes relais locales qui existent d’ores et déjà pour certains pôles (comme par exemple Mov'eo) avec une représentant dans ses différentes régions. Le relai local peut également s’effectuer via le réseau des chambres consulaires ou les agences de développement du territoire

Solar ValleySolar Valley

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

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Des équipes nombreuses pour assurer le fonctionnement du cluster : le Lahti Science and Business Park dispose de 26 personnes travaillant à l’animation du cluster des éco-technologies de Lahti et du cluster national,Envirolink emploie 70 personnes dédiées à l’animation du cluster

Les pôles disposent aujourd’hui d’équipes relativement restreintes (6 à 10 ETP) comparées à d’autres clusters comme Envirolink (70 personnes dédiées ) ou LSBP (26 personnes).

Lahti, EnvirolinkLahti, Envirolink

Des budgets importants dédiés au cluster pour ses projets de recherche et pour son fonctionnement : Solar Valley dispose, sur cinq ans, d’un budget pour ses projets de recherche de 160 M€ et d’un budget de fonctionnement de 1,6 M€.

Les pôles de compétitivité disposent aujourd’hui de budget de fonctionnement de l’ordre de 650k€ en moyenne. Les pôles ne disposent par ailleurs pas d’une enveloppe directe pour les projets de recherche mais soutiennent la demande de financement aupres du FUI, ANR, les collectivités…

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Un auto-financement du cluster grâce aux cotisations de ses adhérents : CleanTech San Diego dispose d’un budget de fonctionnement annuel de 700 000 € provenant de 3 types de cotisations de ses membres (10 000$ par an pour les membres « silver », 20 000$ par an pour les membres « gold » et 30 000$ par an pour les membres « fondateurs »qui siègent au board du cluster)

Un potentiel de transfert restreint compte tenu de la spécificité des activités des pôles de compétitivité qui incluent également des activités de R&D

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

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Un périmètre d’intervention double : CleanTech San Diego propose ses services à ses membres directs via notamment les cotisations décrites précédemment d’une part et pour l’ensemble du tissu éco-technologique de la région de San Diego d’autre part

Un double périmètre d’activités du cluster San Diego àmettre en regard de ses objectifs (soutien au développement des entreprises membres et développement du territoire) et des objectifs des pôles qui se concentrent principalement aujourd’hui sur l’émergence de projets innovants collaboratifs. On observe cependant un ancrage territorial croissant des pôles, qui devrait être renforcé par le Grand Emprunt et les instituts d’excellence, et qui pourrait à moyen terme rendre possible et opportun ce type de double périmètre pour les pôles français.

CleanTech San DiegoCleanTech San Diego

Une stratégie définie via une étude de marché et régulièrement mise à jour : Envirolink a défini sa stratégie en collaboration avec la Northwest Development Agencygrâce à une analyse du marché des éco-technologies du Northwest qui a permis de sélectionner des secteurs prioritaires. Le résultat obtenu est un modèle qui permet d’évaluer la performance de chaque secteur éco-technologique et son potentiel de croissance

Des pôles de compétitivité (comme par exemple Axelera ou Up-Tex) ont d’ores et déjà défini et mis à jour leur stratégie et objectifs suite à la réalisation d’études de marché et de benchmark.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

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Des objectifs quantifiés permettant de suivre l’avancement de la démarche et les performances du cluster : les actions du Lahti Science and Business Park doivent permettre, d’ici 2030, la création de 1 000 emplois sur le territoire du cluster et la création de 2 000 emplois et 60 entreprises à l’échelon national

Les pôles disposent d’objectifs quantifiés dans leur contrat de performance et sont évalués sur la base d’indicateurs tels que le nombre de projets soutenus, le nombre de projets labellisés…Ces indicateurs s’appuient sur une liste de base d’indicateurs mais sont spécifiques à chaque pôle. Les indicateurs économiques (nombre d’emplois, chiffre d’affaires, valeur ajoutée,…) sont cependant encore relativement absent du paysage des indicateurs des pôles.

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Des objectifs fédérateurs permettant de rassembler les acteurs autour du cluster : Solar Valley a pour objectif de permettre l’atteinte de la « grid parity » d’ici 2015 notamment

Des objectifs fédérateurs plus difficilement applicables à un pôle de compétitivité intervenant sur plusieurs sujets et thèmes.

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Une contractualisation des objectifs du cluster : le cluster Envirolink a contractualisé ses objectifs avec l’Agence Economique Régionale dont il dépend.

La stratégie et les objectifs des pôles de compétitivité sont définis au sein du contrat de performance co-signés par les collectivités locales et signés par les pôles avec le gouvernement

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

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Des indicateurs de suivi qui incluent le nombre de projets collaboratifs soutenus, le nombre de brevet déposés, le nombre d’entreprises créées et implantées sur le territoire du cluster, le chiffre d’affaires des entreprises du cluster : CleanTech San Diego dispose d’une base de données recensant l’ensemble des éco-activités sur son territoire, le Massachusetts Clean EnergyCentre suit le nombre de brevets référencés chaque année par les entreprises du cluster (384 entre 1999 et 2009),Envirolink suit le nombre de projets de R&D collaborative

Des indicateurs observés déjà suivis par les pôles (nombre de projets collaboratifs, nombre d’entreprises implantées, nombre d’entreprises soutenues…). Ces indicateurs, qui s’appuient sur les indicateurs définis par l’administration, sont cependant spécifiques à chaque pôle. Les indicateurs économiques (nombre d’emplois, chiffre d’affaires, valeur ajoutée,…) sont encore relativement absents du paysage des indicateurs des pôles.

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Des clusters qui collaborent avec des pôles au niveau national : au sein du cluster éco-technologique national, leFinnish Cleantech Cluster, le cluster de Lahti collabore avec les trois autres centres d’expertise en environnement, Kuopio, Oulu et Usimaa

Les pôles de compétitivité disposent de partenariats ou de convention avec d’autres pôles ou réseaux d’acteurs nationaux soit directement (Derbi avec Energivie et Dreampar exemple) soit via la mise en place de collaboration inter-pôle (comme par exemple via la charte inter-pôle entre les pôles Derbi, S2E2, CapEnergies, Tenerrdis). Les collaborations peuvent également se faire ponctuellement sur des projets de recherche collaboratifs communs.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters Quelles bonnes pratiques ?

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Des clusters qui disposent de partenariats internationaux : Le Lahti Science and Business Park coordonne l’Association Internationale des Parcs Scientifiques, Enviroparks. Solar Valley est membre en tant que tel de la Knowledge and Innovation Community (KIC) et de l’European Photovoltaic Industry Association (EPIA)

Les collaborations croissantes avec des pôles étrangers mais qui se concentrent principalement pour le moment sur de la veille technologique compte tenu des difficultés à faire émerger des projets internationaux. A noter également l’appartenance à des réseaux internationaux comme l’IMEDER

Lahti, Solar ValleyLahti, Solar Valley

Des clusters qui bénéficient d’accords de collaboration et de partenariat décidés au niveau de l’Etat : le programme de collaboration TRIDE (Tri-Lateral Industrial Development) avec les Etats-Unis et la Jordanie permet le développement de partenariats en R&D dans le domaine des technologies de l’eau

Les collaborations et partenariats sont mis en place au niveau de l’Etat compte tenu des spécificités du programmeNewTech (géré par le gouvernement). Ce modèle semble difficilement transférable aux pôles. Les pôles disposent cependant du soutien et des actions du gouvernement pour l’émergence de collaborations et de partenariats lors de rencontres.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Analyse transversale des clusters et pôles

IntroductionEtude des profils de clusters éco-technologiques1. Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters2. Typologies de clusters éco-technologiques internationaux3. Typologies de membres des clusters4. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?5. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?6. Quelles bonnes pratiques?

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters1. Eco-système local des clusters2. Structure de gouvernance des clusters3. Organisation interne des clusters4. Moyens humains et financiers5. Stratégie et outils de pilotages6. Coopération et partenariats des clusters7. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?8. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?9. Quelles bonnes pratiques?

Etude des modes d’intervention des clusters1. Outils et services pour la mise en relation d’acteurs2. Outils et services pour le développement d’entreprises3. Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement4. Outils et services pour le financement5. Outils et services pour le marketing6. Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?7. Quelles bonnes pratiques?

Conclusion

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Etude des modes d’intervention des clusters Outils et services pour la mise en relation d’acteurs

Les outils/services des clusters peuvent se scinder en plusieurs catégories:► Outils et services pour la mise en relation d’acteurs► Outils et services pour le développement d’entreprises► Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement► Outils et services pour le financement► Outils pour le marketing et la promotion territoriale

Outils et services pour la mise en relation d’acteursLes outils et services délivrés par les clusters éco-technologiques pour la mise en relation d’acteurs sont variés :► Réalisation de lettres d’information présentant les innovations technologiques, les nouveaux membres, les salons à venir, des analyses de marchés, les évolutions réglementaires…► Mise à disposition d’outils de partage de savoir-faire (commeEnvimatch mis à disposition par l'IASP)► Mise à disposition d’une base de données des membres ou acteurs du territoire précisant un niveau détaillé d’informations.► Rédactions d’encarts (sur le site internet) sur des projets ou entreprises remarquables du cluster► Identification et mise en relation de partenaires pour des projets de recherche, pour des développements d’entreprises (notamment investisseurs) ►Organisation de séminaires afin d’échanger sur des thématiques spécifiques

Un exemplaire de « green sheet »

CleanTech San Diego publie mensuellement une newsletter, la « green sheet », faisant part des activités du cluster, notamment des dernières avancées des programmes stratégiques, présentant les nouveaux membres, les derniers événements ou les événements à venir.

Envirolink NorthWest a développé une base de données Northwest ResearchGroup Database, en collaboration avec la NorthWest University Association (NWUA), afin de faciliter la mise en réseau des acteurs éco-tech de la région et des centres de recherche universitaires dans le domaine de la R&D.

Base de donnée sur les centres de recherche de la région

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Source : CleanTech San Diego, 2010

Source : Envirolink NorthWest, 2010

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Etude des modes d’intervention des clusters Outils et services pour le développement d’entreprises

Outils et services pour le développement d’entreprisesLes outils et services délivrés par les clusters éco-technologiques pour le développement d’entreprises sont principalement :►Identification et mise en relation de partenaires pour des développements d’entreprises (notamment investisseurs) : par exemple, les programmes SCRUB de CleanTech San Diego ou les actions de Solar Valley.►Soutien à la réalisation de plans de développement d’entreprises (business plan)► Réalisation d’études de marché► Réalisation d’une veille réglementaire►Soutien à l’identification de partenaires de développement ou d’investisseurs► Soutien à l’exportation (via les antennes étrangères des clusters, la mise en place de programme de coopération, la visite de délégations étrangères, la participation à des salons).► Soutien au développement d’une offre de formation cohérente et adaptée sur le territoire (comme pour le Massachusetts, Envirolink, Solar Valley, Israël)► Soutien au transfert technologique et à la valorisation (via des fonds de financement dédiés ou des services d’incubation)

Notons que le cluster de Lahti dispose d’un fonds de financement pour l'incubation (subventions jusqu'à 500 000€ sur 2 ans) et d’un programme de création d'un incubateur dédié aux énergies renouvelables (4M€). Le cluster du Massachusetts propose également des services d’incubation et des financements pour soutenir le développement d’entreprises en phase d’amorçage.

K-RIP, afin de faciliter l’exportation de ses membres, identifie, avec l’aide du JETRO (ministère du commerce extérieur), pour ses adhérents, les secteurs éco-technologiques ou environnementaux où l’expertise fait défaut en Chine, et qui sont donc des segments potentiels de croissance.

Le LSBP facilite l’accès à l’exportation via les structures qu’il coordonne àl’étranger: le Cluster Environnement Finlandais pour la Chine (FECC) ou les Clusters Finlandais de Russie et d’Inde. Ces projets de coopération ont pour objectif de promouvoir l’exportation des activités écotechs dans les pays visés et d’établir des partenariats entre les entreprises étrangères et les entreprises de la région de Lahti.

Le Massachusetts Clean Energy Center a mis en œuvre un programme « Workforce Development » afin de promouvoir la collaboration et la cohérence des programmes de formation, aider au développement de programmes pour former les étudiants, chercheurs et acteurs et assurer la disponibilité de la main d’œuvre àchaque maillon de la chaîne de valeur.

En collaboration avec la NWUA, Envirolink Northwest propose aux acteurs écotechde son territoire un outil spécifique de recherche de formations d’enseignement supérieur, l’outil « Discover HE ». Il permet aux employeurs et aux personnes désirant recevoir une formation de rechercher le type de cours qui les intéresse.

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Etude des modes d’intervention des clusters Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement

Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement Les outils et services délivrés par les clusters éco-technologiques pour l’innovation et la R&D sont principalement :►Identification et mise en relation de partenaires pour des projets de recherche►Soutien à l’identification de financement publics ou privés► Concentration d’acteurs des éco-technologies au sein d’un parc technologique (Lahti Cleantech Campus)

Certains clusters disposent cependant d’outils plus spécifiques comme le cluster de Lahti qui dispose d’un fonds de financement pour la recherche (2 M USD pour de la R&D), le cluster Israélien qui dispose d’une enveloppe de 30M USD sur 3 ans pour financer des projets de recherche collaborative entre PME et centre de R&D ou le cluster Solar Valley qui disposent d’un budget de 160M€ sur la période 2009-2014.

Le soutien à l’innovation peut également prendre la forme d’ateliers de « mini-innovation » où les outils d’innovation développés par le cluster sont présentés, ainsi que des cas d’entreprises.

En terme d’outils de recherche, la majeure partie de nos clusters ne disposent pas d’équipements structurants. Ils peuvent cependant s’appuyer sur leur éco-système local qui propose le plus souvent des outils et services complémentaires.

En Israël, la recherche industrielle et académique est encouragée notamment via le développement d’incubateurs spécialisés dans les technologies de l’eau devant chacun faire émerger 5 solutions innovantes par an.

Le cluster Solar Valley peut identifier des partenaires pour des projets de recherche sur certaines thématiques afin notamment de couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur.

Le cluster du Lahti concentre sur le Lahti Cleantech Campus une forte capacité de formation et de recherche avec la présence d’un consortium universitaire et de nombreux centres de recherche.

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Etude des modes d’intervention des clusters Outils et services pour le financement

Outils et services pour le financementL’ensemble des clusters proposent des services de mise en relation avec des investisseurs privés et une aide à l’identification de subventions publiques.La mise en relation avec des acteurs du financement peut notamment s’effectuer via l’organisation de table rondes ( ex : « CleanTech VentureRoundTable ») ou la mise en place de base de données deréferencement (comme pour Envirolink)

Certains clusters disposent par ailleurs de fonds spécifiques pour le développement de projets d’entreprises ou de recherche (Le LSBP dispose d’un budget de 2 M € par an pour soutenir des entreprises émergentes, Israël investit 10 M USD dans des projets et le cluster deSolar Valley dispose de 160M€ sur la période 2009-2014 pour ses projets de recherche).

Base de donnée sur les financements de projets accessibles

Envirolink Northwest dispose d’un portail d’informations sur la recherche de financement et participe, en collaboration avec UK Trade & Investment, à la prospection de capitaux étrangers pour l’investissement dans les éco-entreprises de la région.

Le programme NewTECH dispose d’un budget de 30 M USD sur 3 ans, notamment pour le financement de projet de R&D collaboratifs entre PME et centre de R&D.

Le cluster d’Øresund réalise l’édition de guides d’information à l’attention des PME sur la démarche d’innovation et les parcours possibles de financement afin de soutenir leurs démarches.

CleanTech San Diego organise annuellement en partenariat avec l’organisation pour l’innovation de San Diego, Connect, le CleanTech Venture Roundtable où une sélection de PME du territoire proposant des solutions dans le domaine des éco-technologies ont l’occasion de présenter leur business model à la communautéd’investisseurs.

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Source : Envirolink NorthWest, 2010

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Etude des modes d’intervention des clusters Outils et services pour le marketing

Actions marketing du clusterLes outils marketing et de promotion du cluster sont multiples :

►organisations de salons►participation à des salons►mise en place d’une marque dédiée► réalisation de plaquettes ► site internet► présence sur les réseaux sociaux (Facebook)► organisation d’ateliers (« Roadshow »)►rencontre d’investisseurs à l’étrangers►labellisation du cluster (Spitzencluster, …)► utilisation de réseaux/antennes internationaux pour la promotion du cluster► mise en place de partenariats, collaborations internationales (encore peu développé)

A noter que les clusters s’appuient le plus souvent sur les organisations locales de promotion du territoire (Invest In, agences économiques …) pour promouvoir leurs activités.

Le cluster Solar Valley, CleanTech San Diego et Øresund Science Region ont développé des marques dédiées afin de faciliter leur identification à l’international et la promotion de leurs activités et de leurs membres.La marque régionale Øresund Science Region se décline par ailleurs sur la thématique environnement en « Øresund Environment Academy »

Le groupe CleanTech San Diego sur Facebook

Le cluster CleanTech San Diego est présent sur les réseaux sociaux (Facebook)

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Etude des modes d’intervention des clusters Que retenir pour les clusters et quels éléments de comparaison pour les pôles?

Que retenir pour les clusters éco-technologiques?

• Un panel d’outils variés à disposition des clusters et qui s’adaptent aux objectifs, spécificités et moyens de chacun.

• Une cartographie des acteurs ou technologies au niveau du territoire réalisée pour au moins 5 des 8 clusters étudiés.

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Quels éléments de comparaison pour les pôles français?

•Les pôles de compétitivité français disposent et proposent un panel d’outils et de services, distincts d’un pôle à un autre.

•Les bonnes pratiques observées dans l’étude des clusters internationaux se retrouvent dans certains pôles de compétitivité français :

• réalisation d’une veille économique et technologique (comme au sein du pôle Mer Bretagne avec « Balises »)

• réalisation de cartographies des acteurs (comme pour Cap Digital, Mov'eo,EMC2)

• réalisation d’une analyse des compétences et offres de formation (comme pour Systematic et Tenerrdis)

• organisation de rencontres investisseurs-PME (comme pour System@tic)

•organisation d’ateliers thématiques permettant de partager les savoir-faire et compétences et d’envisager de nouvelles innovations (Up-Tex,Axelera)

• Les dispositifs de soutien à la création d’entreprises et au transfert technologique sont aujourd’hui peu présents dans les pôles mais à mettre en regard de leurs objectifs spécifiques

•Les parcs technologiques ou démonstrateurs ne font que très rarement partie du paysage des pôles de compétitivité mais des initiatives portées par des pôles de compétitivité qui soutiennent l’émergence de plates-formes de compétences (à l’image de MoveoTech) en collaboration avec les acteurs locaux ou de parcs démonstrateurs (S2E2).

•Les financements pour les projets labellisés ne sont pas fournis par les pôles de compétitivité eux-mêmes mais par des fonds publics (FUI, ANR…)

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des modes d’intervention des clusters Quelles bonnes pratiques?

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Une mise en relation d’acteurs qui s’appuie sur la réalisation de lettres d’information : CleanTech San Diego et Envirolink rédigent régulièrement des lettres d’informations afin de présenter les dernières avancées technologiques, les éco-entreprises du territoire ou des évolutions réglementaires

Les pôles proposent également des courriers (« newsletter ») présentant leurs activités, les prochains événements, des entreprises remarquables…

CleanTech San Diego, EnvirolinkCleanTech San Diego, Envirolink

Une mise à disposition de bases de données ou cartographies des acteurs du territoire afin de faciliter la mise en réseau : CleanTech San Diego a développé une base de données regroupant l’ensemble des éco-activités de son territoire, Envirolink a créé des bases de données sur les centres de recherche universitaires de la région (« Northwest Research Group Database ») et sur les acteurs industriels pour ses secteurs prioritaires, le Lahti Science and Business Park met à disposition de ses éco-entreprises l’outilEnvimatch de partage de savoir-faire développé par l’Association Internationale des Parcs Scientifiques et, sur le territoire du Massachusetts, le « Massachusetts TechnologyPortal » est une base de données regroupant les technologies développées par les centres de recherche universitaire, notamment sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique

Des cartographies et bases de données d’acteurs utilisées dans certains pôles (comme par exemple CapDigital qui a réalisé une cartographie de ses laboratoires, Mov’eo des acteurs du territoire ou System@tic des compétences et offres de formation) mais dont l’utilisation pourrait être généralisée.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des modes d’intervention des clusters Quelles bonnes pratiques?

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Une mise en relation des éco-entreprises avec des partenaires (notamment des investisseurs): CleanTechSan Diego dispose du programme SCRUB qui vise àidentifier pour des PME des partenaires potentiels répondant à ses besoins spécifiques et organise annuellement avec CONNECT le « Cleantech Venture roundtable » qui permet à une sélection de PME de présenter leur modèle de développement à une communauté d’investisseurs

Les activités de mise en relation d’entreprises pour les pôles a principalement pour objectif aujourd’hui l’innovation. Les pôles organisent cependant des rencontres avec des investisseurs à l’image du pôle Derbi avec le forum de l’investissement lors de ses journées internationales, du pôle System@tic ou d’Axelera via les Jeudis d’Axelera.

CleanTech San DiegoCleanTech San Diego

La mise à disposition de services de support pour les éco-entreprises: CleanTech San Diego réalise une veille réglementaire et un soutien juridique à ses membres,Envirolink Northwest réalise des études de marchés pour les produits et services des éco-entreprises du territoire ainsi qu’un suivi des appels d’offre des organismes publics locaux via son site internet

Les pôles de compétitivité proposent des services de veille technologique, économique et réglementaire (comme le pôle S2E2 sur internet ou le pôle Mer Bretagne dans son bulletin « Balises ») qui pourraient être généralisés dans les pôles, d’autant plus que ces points sont clés dans le développement des éco-technologies.

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Une mise à disposition d’outils d’information sur les subventions et les financements publics accessibles pour les porteurs de projets liés aux éco-technologies: àl’image de « l’Øresund Envrionment Financing Guide » ou du portail d’information développé par Envirolink

Les pôles proposent des services de soutien pour le montage de dossiers pour des financements publics.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des modes d’intervention des clusters Quelles bonnes pratiques?

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La mise à disposition d’outils de recherche de formations adaptées aux besoins des éco-entreprises:Envirolink a créé avec la Northwest Universities Association, l’outil « Discover HE »

Certains pôles ont réalisé des cartographies des cursus de formation de leur territoire (EMC2, System@tic), d’autres soutiennent l’émergence de programmes de formations adaptés aux besoins du territoire via une labellisation de ceux-ci (Derbi par exemple).

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Un soutien au développement d’une offre de formation cohérente et adaptée sur le territoire : le Massachusetts Clean Energy Centre a développé le programme « Workforce Development » afin notamment d’assurer la disponibilitéd’une main d’œuvre qualifiée à chaque maillon de la chaîne de valeur. CleanTech San Diego propose, via le College ofExtended Studies, un certificat professionnel de gestion de l’énergie verte, K-RIP développe des partenariats avec des écoles de commerce pour donner des cours d’entrepreneuriat aux dirigeants de start-up et l’Israël Water Association est quand à elle spécialisée dans la formation continue des professionnels du secteur de l’eau.

Certaines initiatives soutiennent l’émergence de programmes de formations adaptés aux besoins du territoire via une labellisation de ceux-ci (Derbi par exemple).

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des modes d’intervention des clusters Quelles bonnes pratiques?

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L’existence d’incubateurs d’entreprises proposant des services d’hébergement, de conseil et de financement au sein des clusters ou sur leur territoire : le Lahti Science and Business Park a créé sur son « Cleantech Campus » le Clean Energy Centre, Israel possède le seul incubateur dédié aux technologies de l’eau au monde, Kinrot Ventureset, sur le territoire d’Envirolink, les entreprises dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacitéénergétique peuvent se développer au sein de l’EnergyInnovation Centre.

Les pôles n’ont pas aujourd’hui pour vocation première de soutenir le développement des entreprises avec des services d’incubation intégrés mais peuvent bénéficier des services des incubateurs publics de leur éco-système et travaillent en synergie avec ceux-ci.

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L’existence d’une plate-forme de services post-incubation pour les PME : la compagnie nationale de l’eau en Israël, le Mekorot, a développé la plate-forme WaTech.

Les pôles n’ont pas aujourd’hui pour vocation première de soutenir le développement des entreprises avec des services ou post-incubation mais peuvent bénéficier des services des incubateurs publics de leur éco-système.

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des modes d’intervention des clusters Quelles bonnes pratiques?

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Le soutien au développement de l’exportation des éco-entreprises du cluster : K-RIP identifie avec le JETRO les secteurs à fort potentiel de croissance en Chine et organise ensuite des rencontres et partenariats, Envirolink mène des délégations d’entreprises du cluster lors de missions commerciales à l’international, le Lahti Science and Business Park possède du personnel en Chine et en Russie afin d’identifier les opportunités de marché pour les éco-entreprises du cluster et le programme Newtech s’appuie sur le réseau « d’attachés commerciaux » du ministère de l’industrie israélien à l’étranger

Les pôles n’ont pas aujourd’hui pour vocation première àsoutenir le développement des entreprises à l’international mais peuvent bénéficier de services au sein de leur éco-système ou via leurs partenariats et collaborations

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Un positionnement à l’international via des réseaux internationaux de recherche ou de professionnels : Solar Valley Mitteldeutschland est intégré au réseau « Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland » et à l’European Photovoltaic Industry Association le LSBP coordonne l’Association Internationale des Parcs Scientifiques et collabore avec Cleantech Scandinavia

Les pôles développent en leur nom propre des conventions, collaborations, partenariats, appartenance à des réseaux àl’international. A noter que les pôles ont développé (de façon hétérogène) des partenariats et collaborations àl’international (Derbi avec le pôle éco-construction de Namur par exemple).

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des modes d’intervention des clusters Quelles bonnes pratiques?

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Des fonds spécifiques pour le développement de projets d’entreprises ou de recherche : le Lahti Science and Business Park dispose d’un budget annuel de 2 M€ pour soutenir des entreprises émergentes, Israël, via le programme NewTech notamment, investit 10 M USDpar an dans des projets liés au secteur de l’eau, le Massachusetts Clean Energy Centre investit annuellement 40 à 50 M USD dans des projets d’entreprises dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (notamment via le programme SEED), Envirolink gère le « Rural CarbonChallenge Fund » disposant d’une enveloppe globale de 4M£

Les pôles ne disposent pas de budgets spécifiques en gestion propre pour le soutien au développement d’entreprises ou le soutien à des projets de recherche.

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Le développement de partenariats à l’international par l’organisation d’événements sur le territoire du cluster : organisation de déjeuners d’affaires avec les consulats de pays étrangers auxquels sont conviés les membres du cluster par CleanTech San Diego et invitation de délégations étrangères à rencontrer les entreprises du clusters parEnvirolink

Les pôles organisent en leur nom propre des événements afin d’attirer des pôles, entreprises, acteurs internationaux et des visites à l’international afin d’initier des collaborations. Cependant ces événements peuvent prendre des formes distinctes d’un pôle à un autre.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des modes d’intervention des clusters Quelles bonnes pratiques?

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Des outils de financement originaux sur le territoire du cluster : le cluster Solar Valley peut s’appuyer sur la filiale de capital-risque des länder régionaux Saxe-Anhalt, Thuringe et Saxe

Les régions françaises ne disposent pas aujourd’hui de ce type d’outils, cependant la mise en place d’un fonds de valorisation et d’un fonds d’amorçage dans le cadre du Grand Emprunt devrait permettre aux pôles de disposer de nouveaux outils de financement.

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projets de R&D collaborative entre PME du cluster et centres de recherche universitaires : l’équipe dédiéed’Envirolink a soutenu 28 projets de R&D collaboratives dans le domaine des déchets et du recyclage entre 2006 et 2009

Une mise en place d’un département et d’une équipe dédiée conditionnée à l’existence de ressources spécifiques sur ce sujet.

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Des outils de soutien à l’innovation originaux : le Lahti Science and Business Park organise des ateliers de « mini-innovation » au cours desquels les outils d’innovation développés par le cluster sont présentés ainsi que des cas d’entreprises

Des ateliers afin de soutenir l’émergence de projets innovants qui peuvent trouver des similitudes dans certains outils développés par les pôles comme les outils de partage et d’exploration de Up-Tex.

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*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des modes d’intervention des clusters Quelles bonnes pratiques?

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La concentration d’acteurs dans le domaine des éco-technologies au sein d’un parc technologique : le « Cleantech Campus » du Lahti Science and Business Park, d’une superficie de 10 000 m² qui concentre 130 entreprises ou le parc technologique et scientifique d’Hibiki sur l’île de Kyushu au Japon.

Des dispositifs absents des pôles de compétitivité mais qui peuvent trouver des similitudes dans l’éco-système des pôles au sein des universités, parcs d’activités ou parcs démonstrateurs.

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Le rayonnement du cluster via une marque générique :CleanTech San Diego, Envirolink, K-Rip, Solar Valley, Øresund Environment Academy au sein de l’Øresund Science Region, NewTech

En général, les pôles de compétitivité ne disposent pas tous aujourd’hui de marques génériques à l’image des exemples internationaux étudiés, mais pourraient gagner en visibilitégrâce à cette pratique. Cependant, un certain nombre ont changé de dénomination depuis leur création afin de rendre celle-ci plus attractive, mais peu dans le secteur des éco-technologies.

Tous (hors Lahti et Massachusetts)Tous (hors Lahti et Massachusetts)

Elevée Moyenne Faible

*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Bonne pratique observée Applicabilité aux pôles françaisTransférabilité*

Etude des modes d’intervention des clusters Quelles bonnes pratiques?

3

L’organisation de salons internationaux sur le territoire du cluster : Envirolink organise annuellement l’Envirenergy conference, Israël le salon WATEC, le LSBP des ateliers internationaux comme le « Cleantech innovation : somethingfor you »

Les pôles de compétitivité organisent d’ores et déjà des forums internationaux sur leur territoire (les journées internationales Derbi, les rencontres européennes Goût-Nutrition-Santé de Vitagora)

TousTous

Le déploiement d’outils marketing (sites internet, plaquettes de présentation, etc.)

Les pôles de compétitivité ont, pour la plupart, développé ce type d’outils-clés pour attirer des membres et faire connaître le cluster. A noter que pour certaines démarches de marketing, les pôles s’appuient sur les agences régionales économiques ou d’attractivité

TousTous

Un développement et une valorisation de projets démonstrateurs : Envirolink s’appuie sur la présentation des projets démonstrateurs d’Orchid Environment concernant le recyclage des déchets et de Brownfield concernant la dépollution des sols

Les pôles ne disposent que peu de projets démonstrateurs ou de plates-formes d’innovation. A noter cependant que des initiatives portent sur ce sujet avec des plates-formes de compétence comme MoveoTech ou l’appartenance à des réseaux (comme Imeder qui permettrait le développement de projets démonstrateurs dans le pourtour méditerranéen)

EnvirolinkEnvirolink

Bonn

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Elevée Moyenne Faible

*Potentiel de transfert estimé sur la base du caractère intrinsèque au territoire de la bonne pratique observée, des moyens humains et financiers nécessaires pour son transfert aux pôles français (moins de 300k€, entre 300k€ et 5M€, plus de 5M€), de la temporalité (court, moyen, long terme) et de la difficulté de mise en œuvre du fait du contexte politique, économique, ….

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Analyse transversale des clusters et pôles

IntroductionEtude des profils de clusters éco-technologiques1. Modes d’émergence et positionnement thématique des clusters2. Typologies de clusters éco-technologiques internationaux3. Typologies de membres des clusters4. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?5. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?6. Quelles bonnes pratiques?

Etude de l’organisation et des stratégies des clusters1. Eco-système local des clusters2. Structure de gouvernance des clusters3. Organisation interne des clusters4. Moyens humains et financiers5. Stratégie et outils de pilotages6. Coopération et partenariats des clusters7. Que retenir pour les clusters éco-technologiques?8. Quels éléments de comparaison pour les pôles français?9. Quelles bonnes pratiques?

Etude des modes d’intervention des clusters1. Outils et services pour la mise en relation d’acteurs2. Outils et services pour le développement d’entreprises3. Outils et services pour l’innovation et la recherche et développement4. Outils et services pour le financement5. Outils et services pour le marketing6. Que retenir pour les clusters éco-technologiques et quels éléments de comparaison pour les pôles français?7. Quelles bonnes pratiques?

Conclusion

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ConclusionClusters éco-technologiques : des profils spécifiques

Les clusters sont encore jeunes et en plein expansion

Les clusters éco-technologiques se caractérisent par leur relative jeunesse (au plus 10 ans pour le cluster Envirolink, et plus généralement 2 à 3 ans) qui conditionne leur profil et leur positionnement (plus souvent généraliste)

Les pouvoirs publics sont fortement impliqués dans l’émergence des clusters éco-technologiques

Les clusters étudiés se caractérisent par une implication forte des pouvoirs publics tant dans la mise en place d’un éco-système favorable et dans le soutien à l’initiative de clusterisation que dans le développement ultérieur du cluster. Cette forte présence des pouvoirs publics est une caractéristique et une spécificité des clusters éco-technologiques que l’on observe dans l’ensemble des pays étudiés, y compris aux Etats-Unis.

Les pouvoirs publics sont en effet de véritables moteurs, par les leviers financiers, politiques et réglementaires dont ils disposent, mais également par leur implication sur les sujets du développement durable et des éco-technologies, qui en font de véritables acteurs et partenaires des clusters.

Les clusters ne se distinguent pas des structures conventionnelles

Les clusters éco-technologiques ne se distinguent pas des structures conventionnelles de cluster (cluster « business », cluster « recherche » ou cluster « business & recherche »). Cependant, compte tenu de l’implication forte des pouvoirs publics, et principalement des collectivités locales, les clusters se

positionnent davantage sur des objectifs de développement économique et d’attractivité des territoires et sur des typologies de concentration régionale d’acteurs sans logique d’adhésion.

Certains clusters ont cependant l’originalité de proposer des services distincts suivant les acteurs, membres et non membres, combinant à la fois des actions spécifiques de soutien à leurs membres et une action plus générale de développement territorial.

Les clusters privilégient des positionnements généralistes

Les clusters éco-technologiques privilégient un positionnement généraliste portant sur un panel de thématiques afin de s’adapter au développement du marché, des territoires et à l’émergence de nouvelles opportunités. Une telle stratégie de positionnement peut s’expliquer, d’une part par la relative jeunesse des pôles, qui ne disposent donc que de peu de retour d’expériences, et d’autre part par des objectifs de développement économique de ces clusters, qui préfèrent alors un positionnement prudent.

Au niveau international et de façon plus générale, on observe un verdissement de nombreux clusters plus conventionnels par une intégration croissante des éco-technologies dans leurs thématiques (ex : automobile, construction…)

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ConclusionClusters éco-technologiques : des profils spécifiques

Quels facteurs clés pour l’émergence d’un cluster éco-technologique?

L’émergence d’un cluster éco-technologique nécessite un terreau propice incluant les éléments suivants :

► une politique publique au niveau régional ou national en faveur des éco-technologies ou de l’environnement

► une implication forte des structures publiques locales

► des forces régionales pré-existantes

► une implication forte du secteur privé et de quelques grandes entreprises

► des liens étroits entre les acteurs du territoire, pré-éxistants àla clusterisation

► des expériences préalables dans le développement de clusters.

Les clusters éco-technologiques n’ont pas systématiquement de positionnement marqué sur le développement durableLes clusters éco-technologiques participent par essence au développement durable en limitant les impacts environnementaux desproduits et services qu’ils développent. Leur prise en compte de ce sujet peut cependant s’étendre à d’autres actions telles que le soutien au développement et à la réalisation de stratégies territoriales de développement durable ou à l’implantation de terrains d’expérimentation permettant aux acteurs régionaux de bénéficier, dans une logique d’échanges à double sens, des innovations du cluster. L’intégration du facteur développement durable n’est cependant ni homogène ni généralisée.

Les PME sont fortement représentéesLes clusters éco-technologiques se distinguent par une prédominance de PME,

avec une part supérieure à 60%, et le plus souvent proche de 80-90%, dans les exemples étudiés. Cette concentration forte de PME, probablement liée à la relative jeunesse des secteurs et technologies, a conduit les clusters au développement d’outils et de services dédiés aux PME à l’image du programme « Meet the Buyer Event » d’Envirolink, dans lequel de grandes entreprises présentent aux PME une liste des technologies dont elles ont besoin.

L’implication des centres de recherche et de formation au sein des clusters est hétérogène mais le cluster d’Øresund, avec le principe de la « triple hélice »,visant à impliquer à chaque étape de décision l’ensemble des acteurs de la triade universités, pouvoirs publics et entreprises pourrait être un modèle.

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ConclusionClusters éco-technologiques : une organisation et une gouvernance particulières

L’éco-système des clusters est diversifiéLes clusters éco-technologiques disposent d’un éco-système vaste d’acteurs dont les

relations peuvent prendre des formes plus ou moins souples. L’éco-système propose en effet des services et outils complémentaires aux clusters et contribue à son développement. Les échanges entre les clusters et leur éco-système peuvent s’effectuer dans une logique de fertilisation croisée et d’échanges partagés (mise en place d’une base de données recensant les formations du territoire en libre accès en partenariat avec le groupement d’universités local, développement d’un parc technologique, promotion du cluster et du territoire à l’international) ou davantage prendre la forme de relations ponctuelles (avec les investisseurs par exemple).

Comme précédemment évoqué, l’éco-système des clusters éco-technologiques se caractérise par une implication plus marquée des collectivités locales.

Les exemples internationaux permettent de souligner certaines faiblesses de l’éco-système français comme le tissu d’investisseurs (à l’inverse des Etats-Unis ou d’Israël), le tissu d’incubation et de transfert technologique (contrairement aux exemples internationaux qui disposent de services d’incubation de haut niveau dédiés aux éco-technologies) et le tissu de formation (intégré de façon hétérogène par les pôles).

Les clusters ne disposent pas encore de partenariats internationaux forts

Les clusters éco-technologiques présentent encore peu de partenariats et de collaborations au niveau international. Les collaborations avec d’autres clusters s’effectuant alors via des réseaux professionnels (comme l’EPIA) ou des réseaux de recherche (KIC). Les échanges s’effectuent davantage au niveau local, les clusters échangeant par exemple avec les autres réseaux du territoire dans le cadre de projets communs. Cet ancrage territorial fort des clusters peut probablement s’expliquer, outre leur relative jeunesse, par l’importance de la thématique éco-technologique au niveau local.

Investisseurs, entreprises

InvestissementsCréation d’entreprises

Structures de soutien à la démarche et

acteurs phares

Investisseurs privés et publics

Centres de R&D,

UniversitésTerritoire du cluster

Incubateurs technologiques,

parcs scientifiques

Transferts

technologiques

Collaboration

Promotion du secteur écotech

Financements Financemen

ts

Promotion du secteur écotech

Promotion du secteur écotech

Support, AnimationMise en réseau International

Structure animatrice du cluster

Autorités locales

Autres réseaux nationaux ou

internationaux

Source : Ernst&Young, 2010

Exemple des constituants d’un éco-système local

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ConclusionClusters éco-technologiques : une organisation et une gouvernance particulières

Les budgets de fonctionnement sont principalement portés par les acteurs publics

Les clusters éco-technologiques disposent de budgets de fonctionnement principalement portés par le secteur public. Quelques clusters peuvent cependant s’auto-financer, même partiellement via les cotisations de leurs membres. Ces clusters sont néanmoins des clusters « business » nécessitant donc des moyens moins importants que des clusters « recherche ».

Il convient de noter également que les clusters étudiés disposent d’un budget propre pour financer certaines activités, notamment de recherche, à la différence des pôles français.

Les stratégies et structures de gouvernance ne se distinguent pas des clusters conventionnels

Les clusters éco-technologiques ne se distinguent pas dans leur structure de gouvernance des clusters plus conventionnels : ils disposent d’un comité de direction, de comités connexes et d’une équipe opérationnelle, chaque structure étant ensuite spécifique et adaptée aux moyens et objectifs des clusters. Certains disposent ainsi d’antennes locales ou internationales dans une logique de proximité des membres et de soutien à l’exportation et à l’attractivité.

Le comité de direction, classiquement, définit la stratégie du cluster en cohérence avec ses objectifs premiers (compétitivité par de la recherche, développement économique, attractivité), les autorités publiques (financeurs du cluster ou impliqués dans la démarche locale) et les atouts et opportunités du territoire.

La stratégie peut être, à l’image du cluster Envirolink, définie suite à une étude stratégique des atouts et opportunités du cluster, régulièrement actualisée.

La stratégie est ensuite déclinée suivant des objectifs qualitatifs ou quantitatifs intégrant le plus souvent des objectifs en terme de développement économique (chiffre d’affaires, nombre d’entreprises installées sur le territoire, nombre d’emplois crées….) et au moins un objectif quantitatif.

Comité de direction

Antennes locales Autres Comités

Equipe opérationnelleplates-formes d’innovation ou services du cluster

Source : Ernst&Young, 2010

Structuration type d’un cluster

La formation occupe une place clé dans les clusters éco-technologiques

Les clusters incluent la formation dans leurs actions et services via le soutien au développement de cursus spécialisés et adaptés dans les centres de formation du territoire, en particulier lorsque ces derniers sont représentés à chaque étape de décision dans la gouvernance même du cluster et en quasi –équivalence avec les pouvoirs publics et les entreprises (principe de la « triple hélice »).

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ConclusionClusters éco-technologiques : des outils indispensables

Les outils et services clés facilitent la diffusion des connaissances et la mise en relation d’acteurs

Les clusters éco-technologiques disposent de nombreux outils de mise en relation des acteurs intervenant à plusieurs niveaux :

► Des outils ayant pour but la mise en relation par un recensement des acteurs (recherche, entreprises et technologies, formation, réseaux) et la diffusion et le partage de connaissances par la réalisation de lettres d’information, par la mise àdisposition de bases de données, cartographies, répertoires des acteurs du territoire ou d’organisation de séminaires thématiques

► Des outils ayant pour but de permettre aux porteurs de projets innovants d’identifier les financements disponibles tant publics que privés par la mise àdisposition de catalogues des subventions et des financements publics accessibles et l’organisation d’ateliers de rencontre avec des investisseurs privés.

Ces outils sont particulièrement importants sur la thématique des éco-technologies, transversale à de nombreux secteurs et pouvant initier la mutation de secteursplus conventionnels.

Le soutien à l’innovation se fait principalement par de la mise en relation et du financement

Les outils et services délivrés par les clusters éco-technologiques pour l’innovation et la R&D sont principalement basés sur l’identification et la mise en relation de partenaires pour des projets de recherche, le soutien à l’identification de financements publics ou privés, le soutien à l’émergence de projets innovants via l’organisation d’ateliers dédiés et la concentration d’acteurs au sein de parcs technologiques facilitant les échanges et l’émergence de projets innovants. Des fonds de financements spécifiques détenus par les clusters permettent également de soutenir efficacement des projets de recherche spécifiques. Il convient de noter que la majorité des clusters étudiés ne disposaient pas directement d’équipements structurants mais pouvaient s’appuyer sur ce point sur leur éco-système local.

Les outils et services pour le développement d’entreprises innovantes sont diversifiés et nombreuxLes clusters éco-technologiques ont pour la plupart des objectifs de développement économique du tissu local des éco-entreprises, et ce à la différence des pôles français dont l’objectif premier est le développement de la compétitivité par l’innovation.Compte tenu de ces objectifs de développement économique, les clusters éco-technologiques proposent nombre de services aux différentes étapes de la vie des entreprises :►Des services d’incubation pour les start-up : services d’hébergement, de conseil (par exemple soutien à la réalisation de plans de développement d’entreprises, d’études de marché) et de financement. Ces services sont accessibles via des incubateurs technologiques présents au sein des clusters ou sur leur territoire, ces incubateurs pouvant être dédiés afin d’être au plus près des spécificités des entreprises éco-technologiques.►Des services de financements directs par le cluster, notamment pour l’amorçage, point sensible et critique pour les entreprises éco-technologiques►Des services de mise en relation avec les acteurs clés de leur développement. ► Des services de veille technique, économique et législative, éléments clés pour les éco-technologies dont nombre émergent sous l’influence de politiques publiques ou de réglementations plus contraignantes sur les sujets environnementaux.

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ConclusionClusters éco-technologiques : des outils indispensables

► Des services de soutien à l’exportation via des antennes étrangères, la mise en place de programmes de coopération, la visite de délégations étrangères ou la participation à des salons

La promotion du cluster est assurée par de nombreux outils et servicesCompte tenu des objectifs de développement économique et d’attractivité de nombre de clusters éco-technologiques, ceux-ci disposent d’un panel d’outils de promotion et marketing► Des outils de communication comme des sites internet denses (avec des encarts sur des projets, des entreprises, des actions ou des outils innovants ou remarquables), des plaquettes de présentation du cluster et de ses activités, une présence sur les nouveaux réseaux (comme les réseaux sociaux).►Des outils de promotion comme l’organisation et la participation à des salons, la rencontre de délégations internationales, la mise en place de partenariats, le développement d’une marque générique pour les acteurs éco-technologiques du territoire ou la mise en place d’antennes du cluster à l’international

A noter que les clusters s’appuient le plus souvent sur les organisations locales de promotion du territoire (Invest In, agences économiques …) pour promouvoir leurs activités.

Le groupe CleanTech San Diego sur Facebook

Exemples de marques génériques

Exemples de communication originale : les réseaux sociaux

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ConclusionPôles français : quelles recommandations ?

Positionnement thématique des pôlesDes pôles français qui couvrent des sujets spécifiques (énergies renouvelables, mobilité, textile, …) et qui pourraient développer et renforcer leurs liens afin de faciliter l’émergence de projets innovants, à l’interface des pôles et de leurs thématiques, et de saisir de nouvelles opportunités de marchés

Place des pôles dans leur éco-systèmeUn ancrage territorial des pôles et des échanges et interactions avec leur éco-système dans une logique de fertilisations croisées (implication dans les Agenda 21 et Plan Climat territoriaux, rôles de consultation des pôles pour des appels d’offres spécifiques, structuration de filière, soutien au développement de cursus de formation, développement de plates-formes d’innovation et d’excellence…) àrenforcer. La phase 2.0 des pôles et le Grand Emprunt devraient avoir un rôle majeur pour accentuer et intensifier les relations des pôles et de leur éco-système, notamment via le développement de campus rassemblant entreprises et centres de recherche et de formations, le développement d’instituts de recherche technologique et d’excellence et des projets structurants tels que les plates-formes mutualisées d’innovation.

Un positionnement des pôles de compétitivité comme des référents et plates-formes d’échanges pour la recherche et l’innovation mais également pour l’identification, le recensement, la mise en réseau, le développement et l’accompagnement des acteurs du monde de la recherche, de la formation, de l’industrie et des pouvoirs publics qui pourrait faciliter les fertilisations croisées sur des sujets par nature transversaux.

Stratégie et performance des pôlesDes stratégies de pôles de compétitivité qui pourraient plus systématiquement s’appuyer sur des études stratégiques et des analyses comparatives internationales afin de parfaire leur positionnement et leur compétitivité à l’image des pratiques de certains pôles français et internationaux.

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Des objectifs et indicateurs des pôles français, fixés au sein de leur contrat de performance, qui incluent les indicateurs DGCIS mais pourraient gagner à intégrer davantage des indicateurs de marché (création de valeur, nombre d’emplois, chiffre d’affaires, rentabilité, marge,…) ou de développement durable (gain carbone,...) en cohérence avec une éventuelle intégration, dans leurs objectifs, du développement d’entreprises, d’attractivité du territoire ou de prise en compte du développement durable.

Des pôles qui peuvent, en complément de leur objectif de développement de la compétitivité par l’innovation, renforcer leurs actions pour le développement d’entreprises et le développement économique des territoires (partenariats PME-Grande Entreprise, rencontres d’investisseurs, soutien à l’internationalisation, identification des acteurs régionaux, structuration de filière, animation de filière régionale….). A ce titre, la déclinaison au contexte français du double périmètre d’activité (membres et ensemble du territoire) du cluster CleanTech San Diego pourrait être étudiée de façon approfondie

Mode de gouvernance des pôlesUne proximité par rapport au terrain qui pourrait être accrue via la mise en place d’antennes locales par les pôles, servant de relais à leurs actions et services et àl’identification et au recrutement de nouvelles entreprises. Ces antennes locales pourraient éventuellement prendre la forme de relais au sein des réseaux consulaires ou des agences de développement économique.

Une place des universités dans les pôles de compétitivité hétérogène (membres du Conseil d’Administration mais inégalement impliqués dans les projets) qui pourrait être renforcée dès la genèse des projets et à chaque étape de son développement àl’image de ce qui a pu être observé dans les pays nordiques avec le principe de triple hélice (représentativité quasi-équivalente de la triade université, entreprises, pouvoirs publics dans les instances de décision). La formation est par ailleurs un élément clé pour le développement des éco-technologies et l’adaptation des métiers et compétences : les éco-technologies nécessitent des formations continues et professionnelles adaptées afin de permettre et d’accélérer la mutation des secteurs industriels plus conventionnels tels que le bâtiment. L’implication des pôles sur ces sujets pourrait être renforcée via, par exemple, la labellisation de formations, l’identification des formations du territoire ou le soutien à l’émergence de cursus répondant aux besoins des acteurs.

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ConclusionPôles français : quelles recommandations ?

Financement et soutien de l’innovationUn soutien à l’innovation et la R&D qui pourrait être renforcé notamment via une enveloppe de financement complémentaire et qui permettrait la structuration des filières éco-technologiques nationales. Le Grand Emprunt qui prévoit l’allocation de 300 M€ (sur toute la période) à des grands projets de R&D ayant pour vocation àstructurer les filières industrielles et renforcer leurs positions sur les marchés porteurs pourrait être un élément de réponse pour les éco-technologies.

Outils de mise en réseauUn déploiement renforcé et généralisé des outils de mise en réseau et d’identification des acteurs privés et publics (répertoires, base de données, cartographies) pourrait être mis en œuvre par les pôles français. Ces outils assurent en effet une centralisation de données sur les éco-activités du territoire (acteurs, formations, financements, etc.) par les pôles de compétitivité, facilitant ainsi la diffusion et le partage des savoir-faire entre les acteurs et positionnant les pôles comme des référents sur ces sujets.

Promotion de la démarche et partenariatsDes collaborations et échanges pour les pôles éco-technologiques français qui pourraient être accrus en s’appuyant notamment sur les réseaux inter-pôles existants, afin de faciliter le transfert de connaissances et de bonnes pratiques et l’émergence de projets aux interfaces des pôles, ou via la mise en place de co-labellisation ou de plates-formes mutualisées.

Des échanges et partenariats qui pourraient être davantage développés au niveau local et national puis à l’international et davantage sous l’angle « business »(installation d’investisseurs, développement d’opportunités marchés, soutien àl’export).

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Une démarche marketing et de promotion des pôles qui pourrait être renforcée en continuant à tisser des liens avec les agences de promotion de leur territoire et en mettant en valeur les projets démonstrateurs et les équipements structurants dont ils disposent, en particulier les plates-formes d’innovation. Le volet « plates-formes mutualisées d’innovation » du Grand Emprunt, doté d’une enveloppe de 100 M€devrait permettre de développer ces structures au sein des pôles français. Leur mise en valeur par la communication (plaquettes, visites de délégations étrangères, organisation et participations à des salons etc.) est à mettre en œuvre pour développer l’attractivité des pôles français et leur rayonnement à l’international mais également afin de favoriser l’implantation de centres de recherche privés et d’entreprises innovantes sur le territoire du pôle.

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ConclusionPôles français : quelles recommandations ?

Soutien des PME innovantesDes outils et services de soutien au développement d’entreprises innovantes dans les éco-technologies qui pourraient être renforcés et généralisés dans les pôles français :

► Des outils et services de veille technologique, économique et législative aux éco-entreprises. La législation est en effet un des moteurs du développement des éco-technologies mais peut s’avérer être un frein si elle est mal ou trop tardivement assimilée par les entreprises.

► Des outils et services de financement : les jeunes entreprises innovantes dans les secteurs des éco-technologies rencontrent des freins liés à l’amorçage de leurs projets (passage d’un chiffre d’affaires de 200 k€ à 1 M€) due en partie àune certaine faiblesse de l’éco-système des pôles sur le tissu d’investisseurs. Les pôles de compétitivité pourraient accompagner ces jeunes entreprises àcandidater au futur Fonds Stratégique d’Amorçage qui sera financé par le Grand Emprunt à hauteur de 400 M€,.

► Des outils et services pour soutenir la valorisation de la recherche et les transferts technologiques au sein des PME :

► soutien des initiatives de création d’incubateurs privés par les entreprises leaders des filières éco-technologiques, comme observé sur certains clusters éco-technologiques internationaux

► mise en réseau des centres de recherches publics porteurs de projets éco-technologiques avec la future création des 12 Sociétés d’Accélération du Transfert Technologique (SATT) qui seront financées notamment par le Fonds National de Valorisation, doté d’un milliard d’euros par le Grand Emprunt (ces structures de droit privé auront pour vocation às’autofinancer au bout d’une dizaine d’années)

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► Des outils de concentration géographique d’acteurs des éco-technologies pour faciliter la mise en réseau et le développement des PME innovantes dans ces secteurs : le développement de campus d’excellence et d’Instituts de Recherche Technologique devant former des campus d’innovation technologique de dimension mondiale, plates-formes interdisciplinaires (recherche publique, industrie)

► Des outils et services dédiés aux PME leur assurant un soutien pour l’identification de partenaires de financement, et une meilleure intégration dans les pôles. La constitution de chartes PME – grands comptes, développées par certains pôles français, pourrait ainsi être généralisée, comme les pratiques de partenariats entre PME et Grandes Entreprises observées à l’international.

► Des services d’accompagnement à l’exportation pour leurs PME en s’appuyant notamment sur la création d’antennes internationales ayant pour vocation àpromouvoir le cluster à l’international mais également de prospecter les marchés potentiels à l’étranger pour les PME éco-technologiques du cluster et de leur donner accès à des financements multilatéraux.

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Fiches détaillées des clusters

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Plan des fiches - clusters

Chacune des huit fiches – clusters présentées ensuite est articulée suivant 5 grandes thématiques :

Financement et soutien àl’innovation

•Dispositifs de financement•Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques

Présentation

•Profil du cluster•Objectifs et priorités•Historique de la démarche•Domaines d’excellence historiques et émergents

Promotion de la démarche et marketing

•Stratégie marketing et communication•Visibilité internationale et partenariats internationaux•Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire

Organisation et gouvernance

•Mode de gouvernance•Indicateurs du cluster•Membres du cluster•Acteurs clés du territoire•Structures de soutien •Acteurs phares du territoires•Capacité de R&D•Capacité de formation

Synthèse

•Synthèse des principaux enseignements•Sources d’information

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Fiches d’analyse détaillée des clusters

1) CleanTECH San Diego

2) Cluster de Lahti

3) Cluster Eau israélien

4) Envirolink Northwest

5) K-RIP

6) Massachusetts Clean Energy Centre

7) Øresund Environment Academy

8) Solar Valley Mitteldeutschland

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Fiches d’analyse détaillée des clusters

1) CleanTECH San Diego

2) Cluster de Lahti

3) Cluster Eau israélien

4) Envirolink Northwest

5) K-RIP

6) Massachusetts Clean Energy Centre

7) Øresund Environment Academy

8) Solar Valley Mitteldeutschland

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Carte d’identité du cluster

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Profil du cluster

Caractéristiques principales

►Cluster crée en 2007 à l’initiative d’entreprises privées et de la ville de San Diego.►CleanTECH San Diego propose des services à deux échelles : àl’ensemble des entreprises éco-technologiques du territoire duGreater San Diego et spécifiquement à ses membres.►Ce cluster concentre principalement ses activités sur la promotion du territoire et du cluster et la mise en relation des acteurs locaux.

Thématiques clésLes domaines principaux d’expertise sont : l’efficacité énergétique, l’énergie solaire, la gestion des eaux, le recyclage des déchets, le transport durable et les énergies alternatives

Objectifs et priorités

Les objectifs du cluster sont multiples et visent notamment àpositionner le territoire comme un leader mondial dans le domaine des éco-technologies, à développer le tissu des éco-entreprises de la région en créant un éco-système favorable et à faciliter les échanges entre les acteurs.

Périmètre concerné► Périmètre du cluster : San Diego et sa région (Greater San Diego)► Population (Greater San Diego) : 1 305 736 habitants (2005)

Données économiques► Nb d’entreprises (cluster CleanTECH San Diego) : 80 entreprises dans le secteur des éco-technologies ►Nb d’emplois (Greater San Diego) : 1 310 100 emplois (2007)

Recherche ► 50 centres de recherche sur le territoire du Greater San Diego

Fin

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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Présentation du cluster

Objectifs et priorités

Les objectifs du cluster CleanTECH San Diego se déclinent à deux échelles : à l’échelle de la région de San Diego et à l’échelle propre des membres du cluster.Ainsi les principaux objectifs du cluster CleanTECH San Diego concernant l’ensemble de l’éco-système éco-technologique de la région sont :

► Positionner le territoire comme un leader mondial dans le domaine des éco-technologies► Développer le tissu des éco-entreprises de la région en créant un éco-système favorable ► Faciliter les échanges entre les acteurs des éco-technologies du territoire.

Concernant les objectifs du cluster à destination de ses membres, le cluster CleanTECH San Diego vise à leur permettre de :► Disposer d’une influence sur la politique locale, régionale et fédérale en matière de développement des activités éco-technologiques► Disposer d’un accès aux informations clés du secteur (études, rapports, statistiques) et d’une liste des entreprises éco-technologiques de la

région► Développer des opportunités de business et faciliter leur mise en relation avec les autres acteurs clés du secteur éco-technologique de San

Diego

Par ailleurs, CleanTECH San Diego est particulièrement actif dans le soutien au développement des « municipalités vertes » et vise notamment à participer à l’objectif d’installation de 20MW d’énergie solaire supplémentaires par la mise en œuvre du programme fédéral « Clean Renewable Energy Bonds »(CREBs).

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation aux Etats-Unis

Au niveau fédéralAux Etats-Unis, il est communément admis que l’innovation provient essentiellement des acteurs privés. De ce fait la politique de soutien à l’innovation n’est que faiblement coordonnée au niveau fédéral. De nombreuses agences comme l’US Patent and Trademark Office ou le National Institute of Healthde la santé agissent dans le domaine de l’innovation, avec des prérogatives qui entrent régulièrement en opposition. Afin de réduire ces inefficacités, toutes les politiques d’innovation entreprises par ces agences doivent être soumises à une évaluation coûts/bénéfices de la part du l’Office of Information andRegulatory Policy. L’American Association for Advancement of Science, organisation privée à but non lucratif, conseille les différentes agences fédérales et le gouvernement sur leurs politiques d’innovation. Sous le gouvernement Bush, les trois principaux domaines de politique de soutien à l’innovation portaient sur la pile à combustible, les technologies d’information dans le domaine de la santé et le développement de l’internet haut-débit. Cette approche se concentrait essentiellement sur les aspects technologiques de l’innovation, et moins sur ses aspects organisationnels ou les facteurs déterminant la demande. Le plan de relance américain, « l’American Recovery and Reinvestment Act », voté en 2009 renforce considérablement les moyens de soutien àl’innovation. Il prévoit 16,5 Md€ de financement de R&D, avec 13,8 Md d’€ pour les projets de R&D et 2,7 Md€ pour des équipements et installations de R&D. Les priorités de recherche de l’administration Bush sont reprises, avec une extension aux projets dans les domaines de l’énergie. Les aides sont fournies sous formes de subventions publiques par le National Institute of Standards and Technology.Une réforme du droit des brevets est en cours, la “Patent Reform Act 2009, Senate Bill 515”, ainsi qu’une révision du programme de recherche et d’innovation pour les PME, la “Small Business Innovation Research – SBIR”, qui fournit des aides aux petites entreprises innovantes. Enfin, un nouveau poste a été créé auprès du président (“Assistant to the president for science and technology”) pour mieux coordonner les politiques d’innovation des différentes agences fédérales.

En CalifornieLe California Council on Science and Technology apporte son expertise pour définir les politiques d’innovation de l’état de Californie. Il regroupe des acteurs du monde de la recherche, de l’enseignement et du secteur privé. Il a participé à la structuration du « California Innovation Corridor» programme portant sur l’ensemble du territoire Californien regroupant des universités, des laboratoires publics et privés ainsi que des industries. Ce programme vise à développer l’innovation en Californie, notamment par la mise en place de soutien spécifiques aux entrepreneurs, l’appui aux transferts de technologies des universités vers le privé et des efforts en terme de formation pour les métiers de demain.

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Historique de la démarche

Cadre global de soutien aux éco-technologiesL’Etat de Californie a toujours eu l’un des dispositifs législatifs concernant l’environnement les plus avancés des Etats-Unis. L’adoption du « California GlobalWarming Solutions Act » en 2006 atteste d’une volonté politique forte. L’ « Assembly Bill 32 », au cœur du dispositif, inscrit dans la loi un objectif ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre : réduire les émissions à leur niveau de 1990 d’ici 2020.Au sein de la région, de nombreuses entités locales ont alors commencé à adopter des réglementations relatives à la construction durable, au recyclage des déchets,etc, facilitant la mise en œuvre et le développement de projets éco-technologiques. En ce qui concerne la ville de San Diego, celle-ci a mis en œuvre le « Sustainable Building Policy Expedite Program », ainsi que de nombreux services et programmes facilités par la création du California Center for Sustainable Energy. Enfin, le comté de San Diego a quant à lui adopté le « Homeowners Relief Act ». Structuration du clusterEn avril 2007, la ville de San Diego lance la « Cleantech Initiative » qui vient s’inscrire en complément des programmes déjà existants menés par la ville. L’objectif premier de cette démarche est d’amener la ville de San Diego à l’indépendance énergétique. Pour cela, la maire Jerry Sanders annonce la création d’un nouveau cluster sur les éco-technologies par la mise en réseau des acteurs locaux publics et privés et la facilitation des collaborations. Un des objectifs de ce cluster étant de favoriser l’innovation dans les secteurs de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables, des transports durables et de la gestion des eaux.En juin 2007, une association à but non lucratif est ainsi créée à l’initiative des entreprises privées de San Diego et en partenariat avec la ville :CleanTECH San Diego, afin de servir de catalyseur et de vitrine unique aux actions de l’ensemble de l’éco-système local sur les éco-technologies.La mission du cluster est notamment de communiquer sur le potentiel de la région de San Diego dans le domaine des éco-technologies, de faciliter les échanges entre acteurs locaux, d’attirer les investisseurs et d’apporter un soutien aux entreprises locales du secteur. Les principales actions du cluster sont ainsi la mise en réseau d’acteurs, le financement d’événements de promotion du secteur éco-technologique et le soutien aux « green communities » dans leur déploiement de plans d’action environnement et de recherche de financements spécifiques.

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San Diego peut s’appuyer sur l’existence de plusieurs clusters dans le domaine des « high-techs », en particulier celui des bio-technologies. L’association BIOCOM, membre du cluster CleanTECH San Diego, regroupe 550 entreprises du domaine des sciences du vivant.

Sur la thématique des éco-technologies, du fait notamment de la présence de ressources naturelles favorables, le cluster s’est historiquement spécialisésur :► L’efficacité énergétique► L’énergie solaire avec la présence notamment d’un leader mondial Kyocera Solar, membre du cluster.► La gestion des eaux► Le recyclage des déchetsLe cluster se positionne plus récemment sur des sujets comme le transport durable et le développement d’énergies alternatives notamment sous l’impulsion de l’Etat californien et des programmes développés par les autorités locales.Ce positionnement technologique s’explique notamment par le subventionnement à hauteur de 99,8 M USD par le « US Department of Energy » de la

compagnie de Gaz et d’Electricité de San Diego, SDG&E, pour réaliser un projet collaboratif d’installation d’un réseau d’électricité devant alimenter 5 M de véhicules électriques à terme. SDG&E est également impliquée, en collaboration avec CleanTECH San Diego, dans un projet d’installation de smart gridssur le réseau local.Ce positionnement s’explique également par la présence sur le territoire de nombreuses activités liées aux biotechnologies et d’entreprises privées motrices sur le sujet de la production de biocarburants à partir d’algues (General Atomics, Sapphire Energy par exemple). Cette thématique figure d’ailleurs parmi les programmes stratégiques du cluster CleanTECH San Diego.

La répartition des entreprises éco-technologiques sur le territoire de San Diego par secteur, selon une étude commanditée par la ville de San Diego en 2007, est présentée page suivante.

Domaines d’excellence historique et émergents

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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Présentation du cluster

Les différents clusters de San Diego La répartition par secteur des éco-entreprises du territoire de San Diego

Source : étude Global Connect, juin2007

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4%

4%

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Infrastructures énergétiques

Qualité de l'air

Stockage d'énergie

Eco-conceptiondes produits

Agriculture durable

Fournisseurs de services "verts"

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Efficacitéénergétique

Gestion des eaux (eau potable et eaux usées)

Matériaux innovants

Recyclage et gestion des déchets

Transport

Production d'énergie

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Mode de gouvernance

Structure et pilotage►Le cluster est une association à but non lucratif, CleanTECH San Diego► Son comité de direction est varié et regroupe des organisations gouvernementales, non gouvernementales, des universités et des entreprises du secteur privé : Kyocera, University of California San Diego, Connect, City of San Diego, etc. (32 entités). Le board est divisé en 7 ‘Committees’ : ‘Advocacy’,’Capital Formation’,’Education and Outreach’, ‘Executive’,’Governance’, ‘Membership’ et ‘Science and Technology’.► Son budget de fonctionnement est de 700 000$ par an, totalement financépar les adhésions des membres privés► Le cluster CleanTECH San Diego emploie 3 personnes à temps plein et 2 personnes à temps partiel.

Services aux membresCleanTECH San Diego fournit les services suivants à ses membres :► Mise en réseau avec les acteurs clés du territoire dans le domaine de l’environnement et des investisseurs► Facilitation des échanges et de l’identification des acteurs du territoire de la région par la création d’une base de données sur les éco-activités (par le suivi des nouveaux business, des relocalisations d’activités, des fournitures de services liées aux éco-activités…)► Création d’une base de données avec les profils de chacun des membres en accès restreint aux membres de CleanTECH San Diego► Soutien aux entreprises membres pour s’adapter aux réglementations locales et lobbying auprès des organisations institutionnelles afin de préserver et soutenir les intérêts de ses membres.Deux programmes phares du cluster sont particulièrement développés ci-après : « SCRUB Program » et « Greening San Diego Program »

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Organisation et gouvernance

Indicateurs du cluster

Membres du cluster : Le cluster est composé de 80 membres, 5% sont des ONG, 33% sont des acteurs du secteur de l’énergie, 24% sont des acteurs du secteur de la finance et de l’économie, 23% sont des acteurs de la construction et 24% sont des fournisseurs de services aux entreprises (audit, conseil). 60% des membres sont des PME et 40% des multinationales.Budget du cluster : Le cluster dispose d’une budget de fonctionnement de 700 000$ par an financé totalement par les cotisations de ses membres : 10 000$ par an pour les membres « silver », 20 000$ par an pour les membres « gold » et 30 000$ par an pour les membres « fondateurs » qui siègent au board du cluster. Tous les membres du cluster ne paient pas une cotisation. Budget de R&D du cluster : Le cluster ne finance pas directement de projets de R&D mais participe à des consortiums sur des projets particuliers comme le consortium San Diego Centre for Algae-Based Biofuels qui regroupe des universitaires et des entreprises privées du secteur de la production de biocarburants à partir d’algues.Participation à des événements : Le budget du cluster est particulièrement destiné à l’organisation et à la participation à des événements visant à promouvoir l’écosystème éco-technologique de San Diego (showcases, ventures roundtables, conférences). En 2009, le cluster a ainsi participé à 50 événements.Indicateurs de performance/de suivi du cluster : le cluster suit particulièrement la croissance de l’écosystème éco-technologique du territoire au travers d’une base de données rendue publique listant toutes les entreprises ayant des éco-activités. A ce jour, la base recense 647 entreprises.

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SCRUB Program

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Organisation et gouvernance

Greening San Diego Program

► CleanTECH San Diego est particulièrement actif dans le domaine des « green communities ». En effet, un de ses programmes stratégiques est le programme « Greening San Diego ». L’objectif de ce programme est de soutenir les démarches des collectivités en matière de développement durable. Le programme a été lancé en octobre 2008 et vise à répliquer les actions du programme « Sustainability 2.0 » de l’University of CaliforniaSan Diego (UCSD) : mettre en place un plan d’action pour réduire les émissions de GES du site, développer l’utilisation d’énergies renouvelables, diminuer la production de déchets et augmenter l’utilisation de matériaux biodégradables.CleanTECH San Diego assiste les municipalités pour définir leur programme sur les éco-technologies. En fonction de la demande en éco-technologies résultant de ces plans d’actions, CleanTECH San Diego informe les entreprises membres du cluster des marchés potentiels.Les villes de Santee et de Lemon Grove (Greater San Diego) sont desmunicipalités pilotes du projet. CleanTECH San Diego intervient alors enprésentant à ces municipalités les subventions possibles comme la “California Strategic Growth Council Grants” qui alloue 117,5 M USD àdes projets de “verdissement urbain” menés par les municipalités.

► Le programme « SCRUB » de CleanTECH San Diego est un dispositif de soutien aux PME, membres ou non, dans le domaine des éco-technologies émergentes (« early-stage »). CleanTECH San Diego permet à une sélection d’éco-entreprises de la région de présenter leur projet à un groupe de membres du Board de CleanTECH San Diego (comités « Capital Formation » et « Science and Technology Committees » ). Les services suivants sont alors apportés à ces entreprises :

► CleanTECH San Diego, par l’intermédiaire de son comité « Capital Formation » détermine les contacts les plus pertinents pour l’entreprise aidée. Les contacts recommandés par CleanTECH San Diego ne se limitent pas aux membres du cluster► CleanTECH San Diego identifie les subventions publiques accessibles à l’entreprise et les contacts pertinents au niveau régional et fédéral. Toutefois c’est à l’entreprise de faire les démarches appropriées► Lors de la présentation faite par l’entreprise, si CleanTECH San Diego estime qu’une entreprise membre du cluster pourrait être particulièrement intéressée par l’activité présentée, CleanTECH San Diego mettra les deux acteurs en liaison.

Les services apportés par le cluster sont donc limités à l’identification d’acteurs pertinents, membre du cluster ou non, en vue de financements, de collaborations et d’échanges.► Le cluster espère ainsi soutenir le développement des entreprises éco-technologiques émergentes du territoire et évaluer à cette occasion la quantité et la qualité des marchés éco-technologiques passés sur le territoire du cluster.Sur 11 entreprises soutenues par CleanTECH San Diego, 4 sont désormais compétitives sur le marché.

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Membres du cluster

CleanTECH San Diego regroupe 80 membres dont 60% sont des multinationales et 40% des PME.Parmi les acteurs phares du cluster citons :► pour les entreprises : Hewlett Packard, Kyocera, Sempra Energy, Siliken Renewable Energy, Ernst & Young, KPMG,► pour les investisseurs : Bank of America, EcoElectron Ventures, Tech Coast Angels,► pour les universités et centres de recherche : San Diego State University, Scripps Institution of Oceanography, University of California San Diego ► pour les autorités publiques : City of San Diego, City of Chula Vista, et pour les ONG : Connect, la San Diego Regional Economic Development Corporation

Sur les 80 membres de CleanTECH San Diego, 50 membres paient une cotisation. Voici deux organisations faisant partie du Board du cluster, particulièrement remarquables :

► Connect est une organisation à but non lucratif qui a mis en place des actions significatives d’aides aux entrepreneurs, notamment de tutorat (mentoring) et d’accompagnement pour l’accès au capital. Connect est piloté par un board de 60 personnes comprenant notamment des académiques, des industriels, des investisseurs, des partenaires stratégiques et des consultants.► La San Diego Regional Economic Development Corporation (EDC) est une organisation privée à but non lucratif dont la mission première est d’évaluer précisément la compétitivité de la région de San Diego et d’aider les entreprises de toute taille à s’y développer.

CleanTECH San Diego a par ailleurs mis au point un outil de suivi des éco-activités sur le territoire du cluster qui se matérialise sous la forme d’une base de données. Cette base présente 647 entreprises (voir page suivante)

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Organisation et gouvernance

Structures de soutien à la démarche et acteurs phares du territoire

CleanTECH San Diego peut s’appuyer sur les structures et acteurs suivants qui participent au développement de la démarche éco-technologique :► La compagnie San Diego Gas & Electric présentée précédemment (voir dans la section Présentation la partie Historique de la démarche).► Le California Center for Sustainable Energy (CCSE) est une organisation à but non lucratif, créée par la ville de San Diego, organisant des ateliers de travail et des réunions sur les thèmes des énergies renouvelables, de la construction, du transport durable et de l’efficacité énergétique.► Le Eco Investment Club est un forum pour entrepreneurs et investisseurs membres de l’association (soumis à cotisation) qui se rencontrent deux fois par mois pour échanger en open club sur les opportunités de business dans le secteur des éco-technologies. C’est une émanation locale du Eco InvestmentNetwork International► Le réseau San Diego Green Business Network aide à la mise en réseau des PME dans le domaine des éco-technologies.

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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Organisation et gouvernance

Répartition des membres de CleanTECH San Diego

Base de données de CleanTECH San Diego enregistrant toutes les entreprises ayant des éco-activités : http ://db.cleantechsandiego.org/

Quelques membres de CleanTECH San Diego

33%

24%

24%

12%

5% 2%

Energie

Finance et économie

Services professionnels

ONG

Monde académique

Construction

Nombre d’éco-activités du territoire recensées par CleanTECH San Diego

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InvestissementsCréation d’entreprises

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Organisation et gouvernance

Investisseurs, entreprises

Structures de soutien à la démarche écotechet acteurs phares du territoire

Investisseurs privés

Centres de R&D, Universités

Territoire du cluster

Incubateurs technologiques

Transferts technologiques

Collaboration

Promotion du secteur éco-technologie et facilitation des échanges

FinancementsFinancements

Promotion du secteur écotech

Promotion du secteur écotech

Support, animationMise en réseau

Cluster CleanTECH San Diego

Autorités locales

Acteurs du territoire

Investisseurs, entreprises InvestissementsCréation d’entreprises

Entreprises du cluster

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Capacité de R&D

La région de San Diego compte pas moins de 50 centres de recherche. Toutefois, ces centres de recherche ne présentent encore qu’un nombre limité de projets centrés sur les éco-technologies. Le développement de ces projets devrait s’effectuer avec le soutien croissant des autorités locales, régionales et fédérales concernant les projets éco-technologiques.En terme de R&D, les objectifs de CleanTECH San Diego sont principalement de mettre en relation les acteurs afin de faire émerger des projets communs.Les Universités membres de CleanTECH San Diego sont particulièrement impliquées dans la R&D du secteur éco-technologique :►L’University of California San Diego, membre de CleanTECH San Diego, présente les plus fortes capacités de R&D dans les éco-technologies :

► Parmi les projets de R&D dans le domaine des éco-technologies, l’UCSD a récemment été sélectionnée pour obtenir une subvention d’1 million de $ du programme « Renewable Energy Secure Communities » (RESCO) afin de développer des projets pilotes de production d’énergie renouvelable sur site (géothermie, solaire photovoltaïque, capacités de stockages de l’énergie éolienne).

► Le Scripps Institution of Oceanography (membre de CleanTECH San Diego) : est un centre de R&D reconnu qui participe aux programmes de recherche sur la production de biocarburants à partir d’algues, en collaboration avec CleanTECH San Diego. Le projet est présenté de façon plus détaillée page suivante.

► La San Diego State University, membre de CleanTECH San Diego, possède notamment le laboratoire Coastal Waters Laboratory, qui se focalise sur les projets de recherche des impacts environnementaux de l’urbanisation littorale sur l’écosystème côtier. L’Université accueille le San Diego StateUniversity Research Foundation. Les éco-technologies ne constituent pas son secteur prioritaire mais la Fondation dispose du programme « EnergyInnovation Small Grant (EISG) » pour la Commission de l’Energie de Californie qui finance les projets de R&D notamment dans ce domaine à hauteur de 50 000 à 95 000$.

D’autres centres de recherche reconnus ont des projets de recherche dans les éco-technologies comme le Salk Institute for Biological Studies et le San Diego Center for Molecular Agriculture, tous deux membres de CleanTECH San Diego.

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Projet structurant : le San Diego Centre for Algae-basedBiofuels (SD-CAB)

Le SD-CAB est une organisation fondée par un consortium entre centres de recherche et entreprises privées de San Diego, moteurs dans le domaine de la production de biocarburants à partir d’algues.CleanTECH San Diego est à l’origine de ce projet par la mise en relation des acteurs. CleanTECH San Diego a organisé leurs rencontres afin qu’ils découvrent leurs activités respectives sur cette question.Le projet de recherche est dirigé par le département de Biological Sciences del’University of California San Diego et inclut le Scripps Institution ofOceanography, la San Diego State University et le Salk institute for Biological Studies. En ce qui concerne les entreprises privées, General Atomics, membre de CleanTECH San Diego, est fortement impliquée dans le consortium et possède un centre de R&D dédié implanté à San Diego. BIOCOM, le cluster des biotechnologies de San Diego (550 membres), membre de CleanTECH San Diego est également impliqué dans la démarche.L’objectif du projet est de créer des infrastructures de recherche(laboratoires, pilotes) pour développer la production de biocarburants àl’échelle industrielle en vue d’une commercialisation sur le marché àhorizon 5 à 10 ans. Ce complexe scientifique sera mis en œuvre dans l’ImperialValley où des entreprises ont déjà installé des infrastructures relatives au sujet. Il est attendu de diminuer le coût de production d’1 gallon de fuel de 30$ aujourd’hui à 2$ d’ici 10 ans.Les économistes attendent beaucoup de ce projet de recherche et de ses commercialisations à venir. En effet, selon l’organisme San Diego Association of Governments (SANDAG), le secteur emploie 513 personnes, Le projet, créé en avril 2009, devrait recevoir un premier financement extérieur de 750 000 $ du gouvernement fédéral après approbation par le Sénat.

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Organisation et gouvernance

Arbre d’objectif du SD-CAB

Un bassin d’alguesFin

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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Organisation et gouvernance

Capacité de formation

Le nombre de formations proposées par les universités de la région dans le domaine de l’environnement est en forte croissance depuis quelques années. Citons par exemple quelques universités investies sur le sujet :

► L’University of California San Diego (membre de CleanTECH San Diego). La Division of Physical Sciences a créé la majeure « EnvironmentalSystems » il y a 8 ans. Elle regroupe désormais 200 étudiants. Chaque étudiant doit effectuer un projet de stage encadré par un professeur de la faculté. Dans différents domaines, des cours sont créés pour répondre aux attentes des étudiants dans le domaine de l’environnement : Le Department ofEconomics a créé un cours en 2008 sur l’économie et la conservation des ressources qui a vu 250 étudiants s’y inscrire. Par ailleurs, un cours créé en 2009 intitulé « Global Carbon Science and Politics – The Road from Copenhagen » a atteint son nombre maximum d’inscriptions pour la session, soit 60 étudiants.Le Department of Biological Science est également impliqué dans les programmes environnementaux proposés par l’Université. D’ailleurs, 8 étudiants de ce département participent au projet de recherche du SD-CAB sur la production de biocarburant à partir d’algues.

► La San Diego State University (membre de CleanTECH San Diego) possède un Department of Environmental Engineering composé de 14 personnes à temps plein dont 4 membres de la faculté d’ingénierie spécialisés dans la qualité de l’eau (modélisation et gestion), la maîtrise des pollutions, le traitement des eaux, la gestion des déchets solides et dangereux et la pollution de l’air. Le programme en Ingénierie de l’Environnement est accrédité par l’organisme Engineering Accreditation Commission of ABET de Baltimore. Le département possède 8 laboratoires.L’Université propose par ailleurs un programme « Sustainability and Environmental Studies » regroupant des cours dans le domaine des sciences sociales de plusieurs départements de l’Université.► Enfin le College of Extended Studies (CES) propose des formations continues aux professionnels désirant acquérir une qualification dans le domaine de l’environnement, notamment le Certificat Professionnel de Gestion de l’Energie Verte. 5 cours en audits énergétiques, efficacitéénergétique et économie de l’environnement sont nécessaires pour obtenir le certificat. Le CES est un partenaire industriel du Global Green EnergyConsortium (GGEC), organisation à but non lucratif qui a pour mission de soutenir les initiatives dans le domaine du développement durable. Le CES dispose d’un Sustainability Advisory Board dont fait partie CleanTECH San Diego

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Dispositifs de financement

Le cluster CleanTECH San Diego a pour mission d’identifier les aides financières disponibles et aide ses participants à monter leurs projets. CleanTECHSan Diego n’apporte pas de financement à ses membres.

Financement public pour des projets environnementauxA l’échelle locale, de nombreux programmes de financements pour soutenir l’efficacité énergétique ou l’énergie solaire contribuent à soutenir le développement des éco-activités dans la région. A titre d’exemple, voici les principaux programmes de financement existants :

► En collaboration avec CleanTECH San Diego, la ville a mis en place un programme « Clean Entreprise » afin de développer l’efficacité énergétique dans les petites entreprises. Pour cela, ces dernières peuvent bénéficier d’incitations financières ou de prêts à taux zéro. L’objectif attendu est le développement des éco-entreprises apportant des solutions dans ce domaine.

Au niveau fédéral, le Department of Energy (DOE) a alloué à l’état de Californie une subvention de 351.5 M USD pour que les autorités localesfinancment des projets et des programmes afin de réduire les consommations énergétiques. 302 M USD sont directement alloués aux villes et comtés importants, les 49 M USD restants sont alloués à « l’Energy Commission » qui gère leur répartition comme suit : 70% de ces fonds sont dédiés à 265 villes et 44 comtés de moindre importance (sur la base de leurs revenus par habitant ajustés avec le taux de chômage). Les 30% restants seront utilisés à la discrétion de l’Energy Commission.

► Dans le domaine de l’énergie solaire, CleanTECH San Diego assiste les municipalités pour candidater au fonds « Clean Renewable Energy Bonds (CREBs) ». Ce programme fédéral alloue 800 M USD pour des projets d’installation de panneaux solaires. CleanTECH San Diego attend l’équipement en panneaux solaires de 100 toits supplémentaires permettant le développement de l’activité des entreprises du secteur et ainsi l’installation de 20MW supplémentaires.

Financements publics des PME innovantes►Les PME dans le domaine des éco-technologies peuvent avoir accès à des prêts revolving de la part de la ville de San Diego à hauteur de 25 000$ à 500 000$ en complément de financements privés (les « Small Business Micro Revolving Loan Fund » et « San Diego Regional Revolving Loan Fund »).

► De même, en dehors de la ville de San Diego, des financements sont disponibles pour les PME innovantes du secteur : au niveau fédéral, deux programmes sont particulièrement destinés à financer les projets de R&D dans le domaine des éco-technologies dans un objectif de commercialisation. Ce sont les programmes « Small Business Innovation Research (SBIR) » et « Small Business Technology Transfer (STTR) ». Ces programmes financent un projet jusqu’à 100 000$ sur 6 mois dans sa phase d’exploration (étude de la faisabilité du projet et de sa « plus-value » technologique) puis jusqu’à750 000$ sur 2 ans dans sa phase de développement d’un prototype.

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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Financement et soutien à l’innovation

Dispositifs de financement

Financements privésLa région de San Diego a reçu 236 M USD d’investissements en capital-risque (tout secteur) sur le dernier trimestre 2009. Le secteur des éco-technologies peut en effet s’appuyer sur les nombreuses entreprises d’investissement en capital-risque de la région (90 dans le San DiegoCounty).Toutefois le secteur des éco-technologies est fortement concurrencé par d’autres secteurs dynamiques « high-tech » de la région comme les biotechnologies ou l’informatique. En 2006, 6 investissements de capital-risque ont eu lieu dans des éco-entreprises pour un montant total de 54 M USD. En ce qui concerne le cluster, CleanTECH San Diego organise annuellement en partenariat avec l’organisation pour l’innovation de San Diego,Connect présentée ci-après, le « CleanTech Venture Roundtable ». Une sélection de PME du territoire proposant des solutions dans le domaine des éco-technologies ont l’occasion de présenter leur business model à la communauté d’investisseurs. Les finalistes de l’édition 2008 proposaient des solutions dans les domaines de l’énergie produite à partir des vagues de l’océan, de combustible produit à partir de micro-algues et de murs de bétons léger et respectueux de l’environnement.

Voici quelques exemples d’investisseurs privés membres du cluster CleanTECH San Diego:►Eco Electron Ventures investit dans les PME innovantes régionales dans le secteur des énergies propres. L’investissement se fait lors des premières étapes de la création de l’entreprise à hauteur de 150 000 à 500 000 $. Le portefeuille d’entreprises d’EcoElectron Ventures est composé de 5 entreprises dont les activités sont principalement orientées autour de l’énergie solaire: Advent Solar et Evergreen Solar sont des producteurs de panneaux solaires intégrant de nouvelles technologies afin d’augmenter le rendement des cellules photovoltaïques. Metalic Power propose des piles à combustible à base de Zinc auto-régénératrices.

►Tech Coast Business Angels est un réseau de Business Angels investissant uniquement dans des entreprises dans le sud de la Californie dont fait partie par exemple Imporium Angels (financement des entreprises entre 100 000 et 3,5 M USD).

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Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques

Il n’existe pas d’incubateur technologique dédié aux éco-technologies sur le territoire du cluster. CleanTECH San Diego n’assure pas de services spécifiques de valorisation de la recherche et de transferts de technologie (pas de parc technologique par exemple).Toutefois, les PME porteurs de projets innovants dans le secteur des éco-technologies peuvent avoir accès au service de CONNECT : membre du cluster CleanTECH San Diego (faisant partie du comité de direction plus précisément). L’University of California San Diego (UCSD) a créé en 1985 cette association indépendante à but non lucratif Connect. Connect est désormais en quelque sorte une agence de l’innovation pour San Diego. Son objectif est de faciliter le transfert de technologies et de connecter les porteurs d’innovation avec les ressources nécessaires permettant la création de PME. Parmi les outils développés par Connect

► Le programme « Springboard » est un programme de tutorat pour les porteurs de projets innovants, notamment dans le domaine des éco-technologies, ayant besoin d’assistance à toute étape du développement de leur projet :

► Innovation - Évaluation du potentiel de commercialisation d’un projet de R&D► Transfert de technologie - Assistance aux chercheurs pour créer une PME et pour rechercher des fonds de « seed capital »► Commercialisation – Assistance (3 à 5 mois) pour aider à la création d’un business plan devant être présenté aux investisseurs

► Le comité « Tech Transfer Roudtable » est particulièrement en charge de rechercher des fonds pour les projets de R&D► Connect a développé l’outil Connect-track qui permet de suivre le développement de l’innovation à San Diego (nombre de start-up créées, investissements en

VC, publication de brevets). Connect publie annuellement le « Connect Innovation Report ». Le rapport du dernier trimestre 2009 indique que 6 start-up ont été créées dans le domaine des éco-technologies

Par ailleurs, les Universités du cluster possèdent chacune un bureau de transfert de technologies. A la San Diego State University Research Foundation, le Tech Transfer Office (TTO) identifie les projets de R&D académiques ayant un fort potentiel de commercialisation. Le TTO aide ensuite le projet à se protéger (dépôt de brevets ) et l’aide à se commercialiser (étude de marché, revue de la concurrence, évaluation du produit, recherche de canaux de distribution).

Enfin la ville de San Diego propose sur le campus du City College des services d’incubation aux entreprises au sein du San Diego Technology Incubator.

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Financement et soutien à l’innovation

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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Financement et soutien à l’innovation

Le rapport trimestriel édité par CONNECT (3ème trimestre 2009)

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Stratégie marketing et communication

La stratégie marketing et communication du cluster est portée par CleanTECH San Diego qui a créé une marque et un site web dédié :cleantechsandiego.com. Une des actions principales du cluster est de financer des événements et des actions marketing.► CleanTECH San Diego édite un rapport annuel ainsi qu’une newsletter mensuelle, la « green sheet », faisant part des activités du cluster, notamment des dernières avancées des programmes stratégiques : Algae, CREBS, SCRUB event, Greening San Diego, etc. Cette newsletter présente également les nouveaux membres et tient ces derniers au courant des événements comme l’organisation en octobre 2009 de la conférence « Bright Green Future » sur 2 jours réunissant des experts dans le domaine de l’énergie et des ressources naturelles.► Via son site internet, CleanTECH San Diego met en avant sous forme de vitrines les projets de ses membres :

► CleanTECH San Diego y présente notamment les actions du SCRIPPS Institution of Oceanography en matière de recherche et de projets dans le domaine de production de biocombustible à partir des algues► Les activités de Kyocera Solar y sont également décrites, en particulier son nouveau programme « Power of the Sun » qui a permis d’installer 25 « solar trees » sur 186 parkings de la ville afin de produire 235 kW d’énergie électrique utilisée pour les besoins de ses bureaux.

► CleanTECH San Diego organise et participe (financièrement) à de nombreux événements (50 en 2009).► Des projets vitrines : CleanTECH San Diego a organisé en octobre 2009 une journée sur les projets développés dans le domaine de la production de biocombustibles à partir d’algues, CleanTECH San Diego VIP Algae Stakeholders Reception. Cet événement qui a rassemblé des experts scientifiques du domaine, des investisseurs, des représentants des autorités locales et nationales, des entreprises du secteur, avait pour objectif de présenter de nouvelles technologies, notamment dans le transport durable : le véhicule « Sapphire’s Energy Algaeus »- véhicule hybride proposé par SDG&E.► CleanTECH San Diego passe également des accords avec les organisateurs de conférence pour que ses membres puissent avoir un accès privilégié : les membres de CleanTECH San Diego bénéficient d’une réduction de 200$ pour s’inscrire au XXVIème « CleanTech Forum »qui se tiendra à San Francisco en février 2010. Pour information CleanTECH San Diego est associé à l’organisation de ce forum en tant que partenaire média.

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Promotion de la démarche et marketing

Le showcase organisé par CleanTECH San Diego sur les biocarburants produits à partir d’algues a attiré plus de 300 personnes en octobre 2009

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CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Promotion de la démarche et marketing

Le prochain « Showcase » en 2010

Le Cleantech Forum à San Francisco en février 2010

Un exemplaire de « green sheet »

Le rapport annuel 2009

Le groupe CleanTECH San Diego sur Facebook

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Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire

La stratégie de prospection des talents et d’entreprises est menée par CleanTECH San Diego, pour ses membres en particulier et pour les acteurs éco-technologiques du territoire de manière générale.CleanTECH San Diego organise notamment des visites pour des investisseurs étrangers afin de les mettre en contact avec ses membres et de développer d’éventuelles opportunités. Une délégation spécialisée dans le solaire est ainsi venue de l’Etat du Baden-Württemberg en Allemagne en juillet 2009.Par ailleurs, le cluster s’appuie également sur la forte attractivité du territoire liée à :

► La proximité de la région de Basse Californie au Mexique où de grands groupes ont installé leurs usines de production (comme Kyocera Solar) qui assure la présence d’une main d’œuvre qualifiée et peu coûteuse► La présence de ressources renouvelables « abondantes » : le solaire, l’océan► La proximité de la Silicon Valley► La présence de grands centres universitaires leaders en R&D

La ville de San Diego a notamment reçu le « Green Power Leadership Award » par l’Environment Protection Agency en 2003 reconnaissant son avancée dans la production d’énergies renouvelables.

Visibilité internationale et partenariats internationaux

► Dans sa démarche de promotion à l’international, le cluster CleanTECH San Diego participe à des salons internationaux comme le salon InterSolar2009 à San Francisco en tant que représentant du secteur des éco-technologies de la ville.► Clean Tech San Diego n’a pas encore de programme de collaboration à l’international défini en tant que tel mais mène des actions visant à développer des partenariats internationaux pour ses membres en particulier et les acteurs éco-technologique du territoire de manière générale, notamment :

► Une conférence en partenariat avec G’Day USA Australian CleanTech : « Synergies and Opportunities with San Diego » qui s’est tenue début janvier 2010 à San Diego. L’objectif était de faire se rencontrer les acteurs clés du secteur de la production de biocombustible à partir d’algues de San Diego et d’Australie (entreprises, experts scientifiques, investisseurs, monde académique, etc.)► Un déjeuner d’affaire entre CleanTECH San Diego et le consulat du Canada auquel les membres de CleanTECH San Diego participeront sur invitation en février 2010.

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Promotion de la démarche et marketing

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Que faut-il retenir?

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Synthèse

Pilotage et gouvernance :

• CleanTECH San Diego a mis au point un outil de suivi des éco-activités sur le territoire du cluster qui se matérialise sous la forme d’une base de données.

•Un cluster qui concentre à son board nombre d’acteurs clés du territoire

Dispositif de soutien au transfert technologique :

•Un soutien à l’innovation qui se fait notamment par la présence d’une organisation non gouvernementale au sein du cluster dédiée au soutien de l’innovation pour San Diego, CONNECT.

Promotion et marketing :

• La création d’une marque dédiée « CleanTECH San Diego » et d’un site web permettant la promotion du cluster et du territoire de San Diego.

• Des outils de communication interne et externe efficaces : rapport annuel, newsletter mensuelle (la « green sheet » qui présente les activités du cluster, les dernières avancées des programmes stratégiques : Algae, CREBS, SCRUB event, Greening San Diego, …ou les événements à venir.)

• Un cluster récent et généraliste qui déploie son action sur deux échelles : aux entreprises et acteurs du territoire (« green communities »par exemple) de San Diego de façon générale et à ses entreprises membres de façon plus spécifique.

• Un cluster dont les activités et actions se concentrent sur la mise en relation des acteurs et la facilitation de l’émergence de projets et de collaborations ainsi que sur la promotion du territoire.

• Un cluster qui déploie de nombreux moyens de communication et de promotion (marque dédiée, projets vitrines, site web, newsletter, rapport annuel, conférences..) mais qui ne dispose pas aujourd’hui de partenariats directs, notamment en terme de R&D

• Un cluster qui propose des outils de mise en relation d’acteurs fins (fiches détaillés d’entreprises, « SCRUB program », tables rondes pour les investisseurs et les entreprises…) afin de faciliter leur développement.

• Un cluster qui assure un suivi de l’évolution de l’activité éco-technologique du territoire de San Diego par une veille et un recensement des entreprises.

• Un cluster qui concentre sur son territoire des capacités de recherche importantes qui tendent à se focaliser de plus en plus sur les sujets éco-technologiques (en particulier sur la production de biocarburants à partir d’algues avec la création du consortium San Diego Centre for Algae-Based Biofuels) mais qui ne sont pas au cœur des priorités et des actions du cluster (le cluster n’a pas d’actions directes dans les projets de R&D mais ses membres comme UCSD, Scripps, SD State University sont fortement impliqués dans la R&D éco-technologique)

• Une forte présence d’investisseurs privés pour le financement de l’innovation même si les montants investis dans le secteur des éco-technologies restent faibles

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Pour aller plus loin

►Sources d’informations principales : www.cleantechsandiego.comwww.sandiego.gov/economic-development/business-assistance/cleantech/www.connect.orgwww.sio.ucsd.eduwww.ucsd.edu

► Contacts :•Lisa Bicker, CleanTECH San Diego, President and CEO mail : [email protected]•Cecilia Aguillon, Directrice Marketing, Kyocera Solar, membre du Board de CleanTECH San Diegomail : [email protected]•Douglas A. Regnier, Ernst & Young San Diego, Responsable des projets CleanTech, membre du Board de CleaTechSan Diego, mail : [email protected]

CleanTECH San Diego (Etats-Unis)Sources d’information

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Fiches d’analyse détaillée des clusters

1) CleanTECH San Diego

2) Cluster de Lahti

3) Cluster Eau israélien

4) Envirolink Northwest

5) K-RIP

6) Massachusetts Clean Energy Centre

7) Øresund Environment Academy

8) Solar Valley Mitteldeutschland

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Avril 2010 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunitésPage 139

Carte d’identité du cluster

Lahti (Finlande) Profil du cluster

Caractéristiques principales

►Cluster caractérisé par une concentration géographique d’acteurs dont le pilotage et l’animation sont réalisés par le Lahti Science and Business Park (LSBP) (agence de gestion du parc scientifique et du développement économique des éco-technologies).► Le cluster éco-technologique de Lahti, un des 4 centres d’expertise du cluster national (« Cleantech Finnish Cluster »)

Thématiques clésLes domaines principaux d’expertise sont : la gestion des eaux, le recyclage, les matériaux, l’efficacité énergétique et le traitement des sols

Objectifs et priorités►Le LSBP a défini des objectifs précis à atteindre d’ici à 2030 pour le cluster de Lahti : création de 1000 emplois sur le territoire de Lahti et de 60 nouvelles PME innovantes

Périmètre concerné► Périmètre du cluster : Région de Lahti► Superficie du territoire (Région de Lahti) : 6 258 km²► Population (Région de Lahti) : 200 000 habitants

Données économiques

► Nb d’entreprises (Région de Lahti) : 130 éco-entreprises ►Nb d’emplois (Région de Lahti) : 1 800 personnes dans les éco-entreprises► CA des entreprises (Région de Lahti) : 370 M€ en 2008 pour les éco-entreprises

Recherche

► Investissement de recherche : 43 M€ (tous secteurs) en 2006► Un consortium de 5 universités, un campus dédié aux éco-technologies hébergé par le LSBP et rassemblant 325 étudiants suivant des cours dans le domaine de l’environnement

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Objectifs et priorités

L’objectif du Lahti Science and Business Park (LSBP) pour le cluster du Lahti est le développement économique des entreprises éco-technologiques de la région d’Helsinki, leur promotion et leur développement à l’international ainsi que la création d’entreprises innovantes dans les secteur des éco-technologies.

Le LSBP axe ainsi principalement ses actions sur :► Le financement des projets collaboratifs de R&D. Le LSBP dispose d’un budget spécifique pour le financement de projets en phase d’amorçage de l’ordre de 2 M€ par an. Il finance actuellement la création de l’incubateur dédié aux énergies renouvelables à hauteur de 4 M€ (investissement) en partenariat avec les autorités locales et les entreprises du secteur.► L’aide à la commercialisation des activités des entreprises éco-technologiques du cluster, sur le plan national et international

Le LSBP a défini des objectifs précis à atteindre à horizon 2030 pour le cluster national et le cluster de Lahti :► Création de 2000 emplois liés aux activités éco-technologiques sur l’ensemble du territoire finlandais et 1000 emplois sur le territoire de Lahti► Création de 60 nouvelles PME innovantes dans le secteur sur tout le territoire Finlandais

Lahti (Finlande)Présentation du cluster

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Finlande 1/2

Une stratégie nationale d’innovation à été définie et réactualisée en 2008 avec pour objectif le maintien de l’attractivité de la Finlande en termes d’innovation et de productivité. Le Research and Innovation Policy Council rassemble les représentants des différents ministères (économie, éducation, agriculture…), des universités (Helsinki, Kuopio, Oulu, etc), des instituts publics de recherche et des acteurs industriels (Nokia,Juvantia Pharma, Premix Oy). Ce conseil a vu son poids renforcéavec la dernière réforme, il joue désormais un rôle central auprès du gouvernement pour la déclinaison en actions concrètes de la stratégie d’innovation.Le soutien à l’innovation a jusqu’à présent principalement porté sur l’offre. Désormais, les autorités publiques souhaitent mettre l’accent sur la demande, par exemple par le biais de la commande publique.Le succès de cette stratégie d’innovation sera évalué en fonction du nombre d’investissements, d’experts et d’entreprises qui s’installeront sur le sol finlandais.

Lahti (Finlande)Présentation du cluster

Les 10 axes de la stratégie nationale d’innovation finlandaise :

1.Renforcement du rôle structurant de l’Etat finlandais en tant que moteur de la stratégie nationale d’innovation2.Création de pôles régionaux thématiques d’innovation3.Refonte du système de soutien aux entrepreneurs en une seule entité opérant dans l’intérêt des entrepreneurs et des investisseurs4.Création de nouvelles incitations de marché pour encourager l’innovation des entreprises et des particuliers (commande publique par exemple)5.Rénovation du système national d’aides pour soutenir l’innovation du côté de la demande6.Développement d’un environnement d’apprentissage favorisant l’innovation de manière large7.Renforcement du système de recherche et d’éducation supérieure pour être compétitif au niveau international dans le domaine de l’innovation8.Révision de l’imposition sur le revenu et des autres facteurs affaiblissant l’attractivité de la Finlande 9.Amélioration de la formation professionnelle au niveau des meilleurs standards internationaux10.Déclinaison de la stratégie nationale au niveau des stratégies d’innovation des différents acteurs

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Finlande 2/2

Lahti (Finlande)Présentation du cluster

Cartographie des acteurs de l’innovation en Finlande

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Historique de la démarche

La démarche éco-technologique s’est développée autour des entreprises régionales leaders de la gestion de l’eau ainsi que des entreprises de conseil en environnement établies dans la région depuis les années 1970. En 1990, le département de Sciences en Écologie et Environnement de l’Université s’installe à Lahti et l’école d’ingénieur du Lahti Polytechnic met en place des formations sur les technologies propres.

En 2004, la ville de Lahti crée une politique stratégique industrielle basée sur le développement de l’innovation, du design industriel et de l’environnement.

En 2005, la stratégie de développement économique de la région de Lahti se base sur le modèle des clusters. La Lahti Regional Development Company(LAKES) et le Lahti Business and Science Park (LSBP) sont alors en charge de mettre en relation, de développer et de valoriser les acteurs régionaux dans le secteur des éco-technologies. Le LSBP devient alors la structure pilote du développement du cluster éco-technologique de la région de Lahti

En 2007, le cluster éco-technologique national, le Finnish Cleantech Cluster, est créé par le programme gouvernemental OSKE. Le cluster éco-technologique de Lahti est alors désigné comme l’un des 4 centres d’expertise de ce cluster national et prend la tête. Le LSBP est mandaté par le gouvernement finlandais pour coordonner la démarche nationale sur les éco-technologies. Les 4 centres d’expertise du cluster éco-technologique national sont les suivants :

► Kuopio : centré sur la recherche en santé, en évaluation des risques, en sécurité et en informatique en lien avec l’environnement

► Oulu : centré sur le traitement de l’eau

► Usimaa : centré sur le monitoring environnemental

► Lahti : centré sur le développement des éco-technologies

Le cluster éco-technologique de Lahti, dont la structure d’animation est le LSBP, est le centre d’expertise leader pour les éco-technologies en Finlande. Ce cluster généraliste est historiquement positionné sur les sujets de l’eau et des déchets mais se positionne aujourd’hui sur des thématiques comme les énergies renouvelables.

A noter qu’en 2009, les villes de Hollola, Nastola et Lahti se sont dotées d’un plan climat, et ont passé des accords avec l’Etat dans le domaine de l’efficacitéénergétique (le chauffage en particulier).

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Domaines d’excellence historique et émergents

Le territoire (le cluster) se positionne principalement sur la gestion des eaux, le traitement des sols, le recyclage et l’efficacité des matériaux du fait de la présence de nombreux acteurs dans ces secteurs : Kuusakoski Oy est leader en Europe du Nord sur le marché du recyclage des produits métalliques,Galvatek Oy et Ekofinn Oy sont spécialisés dans le traitement des eaux usées.

Le secteur des énergies renouvelables est de plus en plus mis en avant (biomasse, éolien et pompe à chaleur en particulier). Le biogaz est particulièrement développé avec Greenenvironment Oy et Lahti Energia, entreprise de la ville de Lahti pour la distribution d’énergie (chaleur, électricité). Un projet de construction d’un centre d’incubation dédié aux énergies renouvelables à ainsi vu le jour au LSBP.

La région de Lahti regroupe aujourd’hui près de 130 entreprises éco-technologiques, employant 1 800 personnes, dont le chiffre d’affaires était de 370 M€ en 2006. Sur le plan national, 260 entreprises éco-technologiques participent au Finish Cleantech Cluster et le nombre total d’entreprises participant à des éco-activités est estimé à près de 600. Le cluster n’est pas une organisation à laquelle des membres adhèrent mais une concentration géographique d’acteurs sur le territoire considéré, qui peuvent avoir accès aux services de la structure pilote du développement du cluster, le LSBP de Lahti.

Lahti (Finlande)Présentation du cluster

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Mode de gouvernance

Le cluster de Lahti : une concentration géographique d’acteurs animés et pilotés par le LSBP

Le cluster de Lahti est une concentration spatiale sur la région de Lahti de nombreux acteurs dynamiques sur la thématique éco-technologique, dont l’animation est actuellement garantie par le LSBP. Les actions du LSBP permettent d’animer et de développer les réseaux d’acteurs locaux tout en les valorisant à l’étranger.Le LSBP est une entreprise qui a notamment pour but de promouvoir l’installation et le développement des entreprises et des investissement dans la région par le soutien à l’innovation. Il dispose pour ce faire de : ► 26 personnes travaillant à temps plein sur le développement du cluster écotech de Lahti et du cluster écotech national, le Finish CleantechCluster.►D’un budget de fonctionnement pour le développement des clusters éco-technologiques de:

► 480 000 euros par an pour le cluster écotech de Lahti, financé à 50% par le programme OSKE et à 50% par la ville de Lahti► 240 000 euros par an pour le cluster écotech national, financé par le ministère de l’économie et de l’emploi

►D’une participation majoritaire des municipalités régionales (dont la ville de Lahti à hauteur de 74%)

Des services multiples proposés aux entreprises du territoire régional

Le LSBP fournit de multiples services aux entreprises éco-technologiques du territoire :► La mise en réseau avec les acteurs territoriaux du secteur pour le développement de projets collaboratifs ► Des services de soutien à l’innovation (incubateur) ► La recherche de capitaux privés et de marchés pour les porteurs de projets innovants dans les éco-technologiesLe LSBP est également très actif sur la thématique du développement de coopérations internationales (voir section « promotion de la démarche et marketing »)

► En plus d’être le coordinateur de la démarche éco-technologique nationale, le LSBP coordonne Enviroparks, l’association internationale des parcs scientifiques (IASP). Cette dernière dispose d’un outil internet, Envimatch, de partage de savoir faire entre les membres de l’association. Le LSBP, en tant que coordonnateur de l’IASP, met cet outil à disposition des acteurs éco-technologiques du territoire.

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Indicateurs du cluster

► Membres du cluster : Le cluster écotech de Lahti concentre 130 éco-entreprises constituées à 90% de PME représentant 10% du chiffre d’affaires des activités liées aux éco-technologies en Finlande.

► Nombre d’emplois et perspectives d’évolution : Le secteur emploie aujourd’hui 1800 personnes, l’objectif étant pour le LSBP de créer 1000 nouveaux emplois localement dans le secteur des éco-technologies d’ici 2030► Nombre d’étudiants : 325 étudiants suivent des programmes liés aux éco-technologies au sein du Lahti Cleantech Campus hébergé par le LSBP.► Nombre de projets collaboratifs : Le LSBP finance à ce jour 40 projets de recherche collaboratif. Sur les 40 projets de recherche collaborative en incubation au LSBP, 20 sont directement liés au secteur des éco-technologies. ► En ce qui concerne le territoire national, l’objectif est de créer 60 nouvelles PME dans le domaine des éco-technologies d’ici 2030 et 2000 nouveaux emplois. Aujourd’hui, 260 éco-entreprises constituent le cluster éco-technologique national (Finnish cleantech cluster) coordonné par le LSBP.

Lahti (Finlande)Organisation et gouvernance

Membres du cluster

Les éco-entreprises présentes sur le territoire sont formées à 90% de PME. Il n’y a pas d’adhésion au LSBP, qui fournit ses services gratuitement aux PME qui les sollicitent.De nombreux acteurs moteurs de la démarche écotech de la région sont localisés au sein du Cleantech Campus de Lahti, sur le site du LSBP qui comprend :

► des programmes en technologies de l’environnementproposés par les universités du Lahti University Consortium

► les services du LSBP aux entreprises

► le laboratoire le plus important de Finlande en analyses environnementales : Ramboll Analytics Ltd

► des incubateurs pour les start-up (soutien à la croissance, internationalisation)

Les entreprises de la région sont très présentes dans la démarche éco-technologique de la région, comme Lahti Aqua Oy pour la gestion des eaux (cf encart), Lahti Energia Oy dans le domaine de la gestion des déchets et de la méthanisation. Lahti Energia Oy est une des premières entreprises à avoir utilisé la biomasse (bois) pour la production d’énergie et lancé la production d ’énergie par méthanisation des déchets. Selon la firme, depuis 1998, 600 000 tonnes de charbon n’ont pas été consommées grâce à l’utilisation de ces procédés. LahtiEnergia Oy prévoit d’implanter à Lahti une nouvelle installation utilisant uniquement du biogaz et des biocarburants pour la combustion. Par ailleurs, la moitié de l’électricité vendue par Lahti Energia Oy est produite à partir de co-génération.

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Lahti (Finlande)Organisation et gouvernance

Investisseurs, entreprises InvestissementsCréation d’entreprises

Structures de soutien à la démarche écotechet acteurs phares du territoire

Investisseurs privés

Centres de R&D, Universités

Territoire du cluster de Lahti

Incubateurs technologiques

Transferts technologiques

Collaboration

Promotion du secteur écotech

Financements Financements

Promotion du secteur écotech

Promotion du secteur écotech

Support, animationMise en réseau Internationalisation

Structure animatrice du cluster de Lahti

Autorités locales

LSBP BusinessIncubator

Clean Energy Centre

Ville de Lahti

Finnish Cleantech Cluster

Acteurs du territoire

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Lahti Science and Business Park

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Lahti (Finlande)Organisation et gouvernance

Recyclage des métaux, Kuusakoski Oy

Lahti Cleantech Campus

Traitement des eaux usées, gestion des boues, utilisation de biogaz, LahtiAqua Oy

Méthanisation des déchets solides, Lahti Energia

Traitement et recyclage des déchets liquides dangereux, Lassila & Tikanoja Oy

Centre de recherche sur les sols, LSBP

Traitement et recyclage des déchets dangereux, Green Tech Centre/Oy, PPRecycling Oy

Recyclage du papier, Paperinkeräys Oy, Lahti sorting facily

Centre de recyclage, Päijät-Häme Waste Management Oy

Production de Bio-éthanol, ST1 Oy

Production de matériaux composite, bois et plastique, UPM-Kymmene Oyj

Centre de recherche sur les énergies renouvelables, Oilon Oy et LSBP

La région compte130 éco-entreprises

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Cartographie des principaux acteurs du territoire

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Structures de soutien à la démarche

En complément des actions du LSBP pour soutenir le développement des PME dans le domaine des éco-technologies, plusieurs structures participent également à la démarche éco-technologique du territoire :

► La Lahti Regional Development Company (LAKES) qui a défini la stratégie économique régionale pour 2005 – 2008 puis pour 2009 – 2013 et apporte un soutien financier à la politique de développement des clusters dans la région (5 clusters axés sur les industries dominantes du territoire). LAKES participe également à la promotion internationale du marketing territorial et de l’attraction de capitaux étrangers.

► La Lathi Region Enterprise Agency qui propose des services d’aide au développement de start-up.

►Au niveau national, Cleantech Finland, association d’entreprises éco-technologies, met à disposition un réseau mondial (40 pays) pour les entreprises éco-technologiques membres, en particulier en coordination avec les investisseurs

► Le réseau Cleantech Scandinavia, organisation privée, se positionne sur la mise en relation entre les investisseurs et les porteurs de projets en lien avec les éco-technologies (36 adhérents composés d’investisseurs,start-up, industries, fonds de financement…). Cette structure s’appuie sur 7 ETP afin d’apporter à ses membres des prestations de services et d’études. Elle dispose par ailleurs d’une base de données recensant les entreprises éco-technologiques nordiques recherchant des financements à court ou moyen terme.

Lahti (Finlande)Organisation et gouvernance

Acteurs phares du territoire

Quelques entreprises privées significatives du territoire dans le domaine des éco-technologies

► Galvatek Oy et Ekofinn Oy sont spécialisées dans le traitement des eaux usées

► Kuusakoski Oy est leader en Europe du Nord sur le marché du recyclage des produits métalliques

► Greenenvironment Oy développe la bioénergie (le biogaz en particulier)

► Le consortium FCG Infra et Environnement Group, un des plus important fournisseur de services en environnement du pays, installé à Lahti en 2007 vise à développer les services dans le domaine de la gestion de l’eau, de l’environnement et de la construction

► Finn Pellets Oy, dans le domaine des granulés de bois, UTP Finlandpour la gestion des eaux usées, Stena Metall Group pour le recyclage etKuusakoski Group pour le recyclage des métaux ont été les principales levées de fonds auprès des investisseurs entre 2005 et 2007.

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Lahti (Finlande)Organisation et gouvernance

Capacité de R&D

La région de Lahti a réalisé des dépenses en R&D à hauteur de 43 M€ en 2006. En ce qui concerne les éco-technologies, la région concentre :

► Le plus important laboratoire d’analyses environnementales du pays, Ramboll Analytics Ltd, détenu à 35% par le LSBP, situé sur le site du LSBP. Il fournit des services analytiques aux collectivités (qualité de l’eau potable par exemple) mais également aux industriels (mesure des émissions de COV, des gaz de combustion par exemple).

► Un centre de recherche sur les sols, le Soil Research Centre

► Un centre sur les énergies propres (opérationnel en 2010), le Clean Energy Centre

Le LSBP finance actuellement 40 projets de R&D collaborative entre des entreprises privées et des centres de recherche universitaire. Un projet de développement de technologies de traitement des eaux usées contenant de l’huile est actuellement financé par le LSBP. Il est porté par 5 entreprises du cluster, qui ont mis en commun leurs activités de R&D.

Les entreprises du cluster mènent des projets de recherche importants, notamment dans le traitement et le recyclage des déchets dangereux, ainsi que dans les énergies renouvelables :

►La société Oilon Oy, leader en Europe du Nord dans la construction de brûleurs, développe fortement ses recherches dans la combustion de biogaz, granulés de bois et biocombustibles. L’entreprise investit 5% de son CA annuel en R&D et son laboratoire de recherche, situé à Lahti, est le plus important du secteur en Europe du Nord. La société participe notamment à la création du Clean Energy Centre.

►La société PP recycling Ltd, a ouvert le premier pilote industriel de recyclage des produits issus du traitement des déchets dangereux industriels à Padasjoki (près de Lahti). Le procédé « REDIMAC », breveté par la société, permet de récupérer 100% des métaux présents dans les solutions acides rejetées par les industries. Le cuivre récupéré àPadasjoki est stocké puis revendu en Finlande. Un projet d’implantation de ce procédé au Moyen-Orient est actuellement en cours.

Les centres universitaires décrits par la suite, notamment la Lahti University of Applied Sciences, sont de plus très impliqués dans les activités de R&D avec des entreprises du cluster leur fournissant notamment des experts dans les domaines étudiés et une veille sur les dernières avancées technologiques.

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Metso annonçait fin 2009 l’installation d’une nouvelle usine de valorisation énergétique du gaz issus des déchets, qui devrait être livrée en 2012.

Cette usine comprendra un processus de gazéification des déchets, un brûleur de gaz ainsi qu’un système de nettoyage des fumées résiduelles. Ce nouveau type de technologie permettra à la ville de Lahti de réduire sa dépendance en énergies fossiles. Il y aura deux lignes de gazéification d’une capacité combinée de 50MW électriques et 90 MW thermiques. Le coût de l’investissement pour Lahti Energia Oy est de 157 M€.

Dans le méthaniseur, les déchets sont transformés en biogaz qui est par la suite nettoyé et refroidi avant d’être envoyé dans un brûleur de gaz à haut rendement, afin de produire de la vapeur utilisée dans une turbine à vapeur. Cette technologie est naissante, il s’agira de la première installation de ce type àéchelon commercial.

Projet structurant : l’usine de valorisation énergétique du gaz de déchets Lathi Energia Oy et Metso

Lahti (Finlande)Organisation et gouvernance

Usine de démonstration de valorisation des déchets transformés en biogaz

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Capacité de formation

Les grandes structures académiques actives sur la thématique environnementale dans la région de Lahti sont les suivantes :

►Le Lahti University Consortium est un consortium universitaire (8000 étudiants tous domaines), 14 chaires universitaires dont la moitié dédiée à l’environnement. Le consoritum est composé des entités suivantes :

► University of Helsinki : le Department of Ecological and Environmental Sciences de l’Universitéd’Helsinki est spécialisé dans la gestion de l’eau. Pour répondre à la demande croissante en formation dans le domaine de l’environnement, un diplôme de Master va être créé en 2010 sur les questions environnementales posées par l’urbanisation, appelé « MURE », sur deux ans. Les cours sont dispensés sur le site du LSBP, au Lahti Cleantech Campus.► Le département comprend 4 professeurs, 5 maîtres de conférence et un étudiant en 3ème cycle, des chercheurs post-doctorant, 27 étudiants en doctorat et 7 personnes en support.► Le département dispense notamment des formations pour les entreprises et les industriels

► Helsinki University of Technology : L’Helsinki University of Technology Lahti Centre, TKK est rattachéà la Faculty of Engineering and Architecture de l’Helsinki University of Technology

► Tampere University of Technology, laboratory of Plastics and Elastomer Technology

► Lahti Science Library

► La Lahti University of Applied Sciences propose des programmes de formation dans les domaines des éco-technologies et des biotechnologies au sein de la Faculty of Technology.

Certaines formations offertes par le consortium universitaire dans le domaine des éco-technologies sont dispensées au sein du Cleantech Campus de Lahti sur le site du LSBP, comme les Masters « MURE » du Department ofEcological and Environmental Sciences de l’Université d’Helsinki et les programmes du TKK. Le Campus rassemble 325 étudiants suivant des formations dans le domaine de l’environnement..

► Enfin, l’institut Lahti Polytechnic (4700 étudiants tous domaines) propose un programme sur les éco-technologies pour la formation d’ingénieurs. Ce programme inclut des projets menés en coopération avec des entreprises.

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Dispositifs de financement

Le LSBP dispose d’un budget de 2 M€ par an pour financer les projets des PME innovantes dans le domaine des éco-technologies pour leur « seedcapital ». Le LSBP finance par ailleurs actuellement la création de l’incubateur dédié aux énergies renouvelables à hauteur de 4 M€ (investissement).

Les membres du cluster peuvent également avoir accès aux financements publics suivants sur le territoire :

►Tekes, l’Agence Finlandaise de Financement pour la Technologie et l’Innovation est le principal acteur public pour le financement de projets de R&D dans les éco-technologies, avec notamment des programmes sur l’eau, les piles à combustibles et l’éco-construction. La Tekes dispose d’une enveloppe de 500 M€ pour le financement de projets (dans tous les secteurs). Tous secteurs, Tekes finance 3000 entreprises par an, 50 à 60% étant des PME, financées à toutes les étapes de leur développement ou aidées dans leur développement par des experts de Tekes.

►SITRA, fondation publique indépendante, investit dans les énergies propres et l’efficacité énergétique

Le LSBP apporte par ailleurs un soutien aux montages de dossiers pour obtenir des financements publics nationaux ou européens (FEDER).

Au sein du cluster, le LBSP propose de nombreux services et notamment de l’aide à la recherche de financements privés à l’international et de la mise en contacts avec des investisseurs en capital-risque. Entre 2005 et 2007, 30 M€ d’investissements ont ainsi été attirés dans les éco-entreprises et ont contribué à la création de 170 nouveaux emplois.

Les porteurs de projets innovants peuvent de plus s’appuyer sur les structures suivantes qui participent au financement de la filière des éco-technologies en Finlande :

►Cleantech Invest qui fournit des conseils en investissement pour d’importants investisseurs publics et industriels dans les éco-technologies

►Invest in Finland qui recherche des financements auprès d’entreprises internationales

►Cleantech Scandinavia, réseau qui travaille avec des fonds de capital-risque

►d’autres organismes privés participant au financement de l’innovation, des fonds de private equity ou l’Association Finlandaise en Capital Risque (FCVA)

Lahti (Finlande)Financement et soutien à l’innovation

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Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques

Au sein du Cleantech Campus, le LSBP dispose d’un incubateur permettant le passage de la R&D aux entreprises. C’est le seul incubateur du pays travaillant sur l’innovation dans les technologies de l’environnement.

Actuellement, sur 40 projets d’innovation en incubation, 20 sont dédiés aux technologies de l’environnement.

L’entreprise Eagle Windpower qui propose des services dans le domaine des énergies renouvelables a été créée en 2008 au sein du Business incubatordu LSBP. Elle a été primée en 2009, « Business Incubator Company of the Year » par l’Association Finlandaise des Parcs Scientifiques.

Le LSBP finance un projet de création d’un incubateur spécialisé dans les énergies renouvelables (en cours de réalisation) à hauteur de 4 M€ : le Clean Energy Centre. Le projet est porté par 10 entreprises privées, l’Université d’Helsinki et les acteurs publics locaux.

Lahti (Finlande)Financement et soutien à l’innovation

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Stratégie marketing et communication

La stratégie de marketing et de communication du cluster est réalisée par le LSBP. Elle est basée sur :

► La tenue conjointe de stands avec les entreprises du cluster lors de forums commerciaux : le LSBP mène alors une délégation d’entreprises du cluster

►L’organisation d’événements sur les éco-technologies depuis 2005 comme :

► l’organisation, en partenariat avec Cleantech Finland et Cleantech Scandinavia, du « Cleantech Venture Day 2009 », salon pour les investisseurs dans les éco-technologies. Au cours de ce salon, les entreprises du cluster de la région sont présentées aux investisseurs nationaux et internationaux.

► Depuis 2005, le LSBP a organisé successivement l’ « Environment Venture fair » et le « Cleantech Forum » de Lahti en 2005, le « Clean Power » en 2006, le « Scandinavian Cleantech Capital Day » en 2007 et le « Cleantech Venture Day » en 2008

► La tenue d’ateliers internationaux sur l’innovation dans les éco-technologies comme l’atelier qui s’est tenu sur le site du LSBP en octobre 2009 « Cleantech innovation : Something for you ? ».

Cet atelier était centré sur le développement de plates-formes d’innovation, de produits et services, de technologies, de services marketing et commerciaux pour le marché des éco-technologies. Il était organisé en sessions de « mini-innovation » au cours desquelles des outils d’innovation développés par le LSBP et utilisés pour le cluster écotech de Lahti étaient présentés comme des cas pratiques sur les innovations dans le secteur des éco-technologies.Oilon Oy et Greenenvironnement Oy pour les énergies renouvelables (combustion du biogaz) ont pu y faire des présentations ainsi que Biofuels Oy dans le domaine des biocarburants (bioéthanol). Une des sessions de mini-innovation était notamment axée autour des défis de l’utilisation de la biomasse forestière, animée par un professeur de l’Helsinki University of Technology.

Lahti (Finlande)Promotion de la démarche et marketing

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Lahti (Finlande)Promotion de la démarche et marketing

Stratégie marketing et communication

La stratégie de marketing et de communication du cluster réalisée par le LSBP s’appuie sur toutes les échelles, locales et nationales. Elle s’appuie sur les réseaux du LSBP au travers de l’approche « Connect and Develop » qui vise à soutenir le développement des entreprises du secteur des éco-technologies en leur donnant accès à de nombreux réseaux et structures à différentes échelles (internationale, nationale, régionale, locale).

« Connect and Develop » : une logique d’échange entre structures au service du développement des entreprises

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Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire

La stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire est menée par plusieurs acteurs, dont le LSBP :

►Invest in Finland centralise toutes les informations économiques sectorielles pour les entreprises désirant s’implanter en Finlande.

►Le LAKES et le LSBP sont également en charge pour la région du Lahti d’attirer les investisseurs étrangers via notamment la participation à des salons spécialisés ou des visites organisées et la proposition de services adaptés aux investisseurs étrangers (analyse du marché local, stratégie de pénétration…).Le LSBP a ainsi pu observer un cas notable de succès : l’installation du leader européen de la production de granulés de bois, l’allemand German Pellets, venu installer une usine près de Hollola, Finn Pellets Oy en 2005.Récemment, l’Allemand UTP umwelttechnik pöhnl GmbH, spécialisé dans le traitement des eaux, désirant s’implanter dans la région de Lahti a demandéau LSBP de dresser une liste des entreprises locales du domaine qui seraient intéressées pour une collaboration. Un contrat de partenariat avec Suomen Piharakenne Oy a ainsi été signé et la collaboration a abouti à la création de la firme UTP Finland Ltd.

Visibilité internationale et partenariats internationaux

La visibilité à l’internationale du cluster s’appuie sur la forte connexion du cluster aux réseaux internationaux :

►En plus d’être le coordinateur de la démarche écotech nationale (Finnish Cleantech Cluster), le LSBP coordonne Enviroparks, l’International Association of Scientific Parks (IASP), constituée de 35 parcs scientifiques à travers le monde.

►Le LSBP dispose d’un budget de 900 k€ par an pour développer des partenariats internationaux par l’intermédiaire des structures suivantes :

► Le LSBP coordonne le Cluster Environnement Finlandais pour la Chine (FECC)

► Le LSBP coordonne les clusters Finlandais œuvrant dans les domaines de l’efficacité énergétique et la gestion des déchets solides pour la Russie et l’Inde.

Ces projets de coopération ont pour objectif de promouvoir l’exportation des activités liées aux éco-technologies dans les pays visés et d’établir des partenariats entre les entreprises étrangères et les entreprises de la région de Lahti. En ce qui concerne la Chine, 6 personnes du LSBP sont affectées au projet, 3 en Chine, 3 en Finlande. Par exemple, une entreprise chinoise dans le secteur de la dépollution des sols a récemment contacté le personnel du LSBP présent en Chine car elle recherchait de nouveaux clients sur de nouveaux marchés. Le personnel du LSBP en Finlande a donc mis en contact cette entreprise avec une entreprise de la région de Lahti ce qui a permis de créer des offres commerciales entre les deux entités.

Lahti (Finlande)Promotion de la démarche et marketing

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Que faut-il retenir?• Un cluster qui se caractérise par une concentration géographique

d’acteurs sur la thématique éco-technologique avec une approche plutôt généraliste mais se concentrant aujourd’hui sur les segments de l’eau, des déchets, de l’efficacité énergétique et des matériaux.

• Un pilotage et une animation assurée au niveau régional par une structure mixte publique–privée, le Lahti Science and Business Park (LSBP).

• Une équipe de permanents, dédiée et nombreuse (26 personnes), afin d’assurer le pilotage et l’animation du cluster, disposant de fonds importants.

• Des services proposés par le cluster principalement orientés sur la recherche, la mise en relation d’acteurs et la rencontre d’investisseurs.

• Un dispositif de financement des projets de R&D et des PME innovantes fortement soutenu par l’Etat au travers de l’agence de financement de l’innovation, Tekes, mais également au niveau du cluster via les actions du LSBP.

• Une forte capacité de formation avec la présence d’un consortium universitaire et d’un campus centré sur les éco-technologies dispensant certaines des formations des universités du consortium, le Lahti Cleantech Campus.

Lahti (Finlande) Synthèse

Pilotage et gouvernance :•Une structure de pilotage public-privé, le LSBP, fortement impliquée dans les activités de développement de l’écosystème éco-technologique de la région (R&D, incubation, marketing,etc.) et dont les services sont délivrés aux entreprises sans cotisation.

Dispositif de soutien au transfert technologique :•Au sein du Cleantech Campus, le LSBP dispose d’un incubateur permettant le passage de la R&D aux entreprises du cluster. Un projet d’incubateur spécialisé dans les énergies renouvelables (en cours d’implémentation) à hauteur de 4 M€ : le CleanEnergy Centre.

Promotion et marketing : • Une logique d’échanges « Connect & Develop » pour faciliter les échanges entre structures et proposer des services multiples et complémentaires aux entreprises. •Organisation de salons internationaux afin de promouvoir le cluster et à attirer des investisseurs.

Que faut-il retenir?• Une logique d’échanges « Connect & Develop » qui met en avant et

facilite les échanges entre les structures (internationales, nationales, régionales et locales) pour soutenir le développement des entreprises et activités

• Un cluster au centre de nombreux réseaux nationaux ou internationaux : centre d’expertise du cluster national finlandais (Finnish Cleantech Cluster), liens forts avec IASP Enviroparks…

• Une stratégie marketing encore peu développée à l’instar d’autres clusters (plaquettes restreintes, sites internet peu développés) mais qui bénéficie d’importants réseaux internationaux (IASP Enviroparks,Cleantech Scandinavia, Cluster Finlandais pour la Chine…).

• Une stratégie de prospection réalisée par le LSBP via notamment la proposition de services adaptés aux investisseurs étrangers, l’organisation de salons et ateliers dédiés et l’existence d’antennes internationales (Cluster Finlandais pour la Chine).

• L’existence sur le Cleantech Campus de services d’incubation nombreux et d’un projet d’incubateur spécialisé dans les énergies renouvelables

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Pour aller plus loin

Sources d’informations principales :

►Le cluster écotech de Lahti : www.ymparisto.org

►Le cluster écotech national : www.cleantechcluster.fi

►Le Lathi Science and Business Park : www.lahtisbp.fi

►Contacts :

• Mari Pantsar-Kallio, directrice du Finnish Cleantech Cluster et du Lahti Cleantech Cluster (LSBP)

mail : [email protected]

• Riikka Frinman, marketing manager Cleantech Finland

mail : [email protected]

Lahti (Finlande)Sources d’information

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Fiches d’analyse détaillée des clusters

1) CleanTECH San Diego

2) Cluster de Lahti

3) Cluster Eau israélien

4) Envirolink Northwest

5) K-RIP

6) Massachusetts Clean Energy Centre

7) Øresund Environment Academy

8) Solar Valley Mitteldeutschland

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Carte d’identité du cluster

Cluster Eau (Israël) Profil du cluster

Caractéristiques principales

►Cluster caractérisé par une concentration géographique d’acteurs, dont l’animation et le pilotage sont portés par legouvernement israélien au travers de plusieurs organisations ministérielles et notamment du programme dédié NewTECH,lancé en 2006

Thématiques clés ►Eau

Objectifs et priorités

►Permettre à des start-up Israéliennes de se développer et de devenir des acteurs majeurs à l’international.►Encourager la recherche industrielle et académique et la formation professionnelle►Cibler les investissements ► Créer des activités et des structures de soutien de la démarche► Promouvoir les activités des entreprises Israéliennes àl’exportation (2,5 Md$ en 2011)

Périmètre concerné► Superficie (Israël) : 20 770 km²► Population (Israël) : 7,5 millions d’habitants

Données économiques► Nb d’entreprises (Israël) : 250 opérant dans le secteur de l’eau►CA (Israël) : 1,4 Md$ de CA à l’exportation en 2008 pour leurs entreprises du secteur de l’eau

Recherche

► Nombre de centres de recherche (Israël) : 2 instituts spécialisés dans l’eau et reconnus internationalement, le ZIWR et le GWRI► Un centre de formation professionnelle dédié aux technologies de l’eau, l’Israël Water Association, créé par les entreprises du cluster

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Cluster Eau (Israël) Présentation du cluster

Objectifs et priorités

Les différents objectifs du programme Agamim 10th, formulés en 2005, puis repris par NewTECH, spécifiques au secteur de l’eau, sont les suivants :► Permettre à 100 start-up Israéliennes de se développer et de devenir des acteurs majeurs du marché de l’eau à l’international.► Encourager la recherche industrielle et académique et la formation professionnelle

► Projet Katamon qui alloue 3,3 M USD par an aux projets de recherche académique ayant des applications industrielles potentielles► Développement d’incubateurs spécialisés dans les technologies de l’eau, qui doivent chacun faire émerger 5 solutions innovantes par an► Création de bourses à hauteur de 125 000$ par an pour les étudiants poursuivant des programmes avancés dans le secteur de l’eau

► Promouvoir les activités des entreprises Israéliennes à l’exportation : passer de 1,4 Md USD de CA à l’exportation en 2008 à 2,5 Md USD en 2011 (source ministère)

► En ce qui concerne le dessalement, l’objectif est d’atteindre une capacité de production de 750 millions de m³ par an en 2020. Deux appels d’offre sont en cours à Ashdod et dans le secteur de Shorek pour la réalisation d’usines de dessalement de 100 millions de m³ par an et 150 millions de m³ par an respectivement.F

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Israël 1/2

Aperçu historiqueLa première mesure en faveur de l’innovation en Israël remonte à la « loi pour l’encouragement de l’investissement de capitaux » de 1959 qui met en place un système fiscal intéressant et favorise l’implantation de grands groupes internationaux dans les années 1960. Les années 1960 sont aussi caractérisées par le développement de parcs technologiques, ainsi que de centres de formation et de recherche de haut niveau : Technion à Haifa, Institut Weizman, Université de Tel Aviv, Université de Jérusalem, Université Ben Gourion. La loi de 1983 pour « l’encouragement de la R&D industrielle » définit la politique nationale en faveur de l’innovation. Elle est amendée en 1997, et cherche àdévelopper une industrie nationale de pointe. Cette politique est mise en œuvre par le bureau du scientifique en chef (Office of the Chief Scientist, OCS) du ministère de l’industrie, du commerce et du travail (Ministry of Industry, Trade and Labour). Elle s’est traduite par la mise en place du programme des incubateurs technologiques, lancé en 1991, des programmes Yozma et Inbal pour le développement du capital risque, en 1992 et des programmes de soutien à la R&D dans les entreprises (Magnet, lancé en 1993).L’objectif de Yozma était d’investir de l’argent public dans des fonds de capital risque, alors qu’Inbal visait à investir dans des opérations de capital risque pour des entreprises cotées. Ces programmes ont par la suite été privatisés du fait de leur succès. Ils ont permis de mettre en place une industrie du capital risque. En 2009, le gouvernement a décidé d’investir dans un fonds de capital risque en biotechnologie, s’impliquant de nouveau directement dans le financement des gazelles.

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Israël 2/2

Situation aujourd’huiAujourd’hui, la politique de soutien à l’innovation est centralisée par le ministère de l’industrie, du commerce et du travail (Ministry of Industry, Trade and Labour) et plus particulièrement par son bureau du scientifique en chef (Office of the Chief Scientist, OCS). 70% des dépenses publiques de soutien à la R&D sont passées par l’OCS au cours des dernières années. Ce budget de R&D pour le MITL était de 1,5 Md de shekels en 2008 (soit 275 M€), en augmentation par rapport à 2007 avec 1,2 Md de shekels, pour compenser la baisse de dépenses de R&D du secteur privé. L’OCS centralise de nombreux programmes de soutien à l’innovation (fonds de R&D, Magnet, programme de développement des incubateurs, coopération avec le PCRD7, centre industriel israélien pour la R&D). Le principal objectif de la politique de soutien est d’aider les entreprises à innover. Les priorités vont au soutien financier (subventions et prêts bonifiés) aux programmes de R&D des entreprises, au soutien aux start-ups notamment par le biais des incubateurs et à l’aide aux transferts technologiques. L’Etat intervient relativement peu pour soutenir la recherche fondamentale et l’enseignement supérieur, ce qui pourrait à terme poser des difficultés pour renouveler le cycle de l’innovation en Israël. Ainsi, le ministère de la science avait au cours de ces dernières années des budgets de R&D correspondant en moyenne à 10% du total des dépenses publiques de R&D. C’est ce ministère qui est censé superviser la politique d’innovation, mais en réalité ce rôle revient à l’OCS du fait des montants engagés. Dès lors, il n’y a pas de politique de soutien à l’innovation intégrée entre recherche fondamentale et R&D dans le secteur privé. Ceci étant, le soutien à l’innovation pour le secteur privé est particulièrement efficace. Les temps moyen d’octroi des bourses ou aides sont bien plus rapides qu’en Europe. L’additionnalité provoquée par les fonds publics est aussi élevée : pour un million de shekels de fonds publics pour l’innovation, les acteurs de R&D investissent 1,28 million de shekels, soit 2,28 M shekels investis en tout grâce à l’intervention publique. Ces niveaux d’additionnalité sont bien supérieurs à ceux d’autres pays développés.

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Historique de la démarche

Israël souffre d’un déficit chronique d’eau et de problèmes de désertification, spécialement dans le Sud du pays avec le désert du Negev. Le gouvernement a donc fait de l’approvisionnement en eau (du nord vers le sud) une priorité stratégique pour le développement du pays. Le secteur s’est donc fortement développé en ciblant des marchés spécifiques (irrigation, réutilisation, dessalement) et a engendré de nombreuses entreprises reconnues pour leur expertise dans les technologies de l’eau : Netafim est ainsi par exemple le leader mondial des process d’irrigation (dripirrigation). Le secteur a bénéficié également de la forte culture d’entreprenariat et d’innovation du pays (avec notamment de fortes capacités d’investissement en R&D).Dans un contexte global de pression croissante sur la ressource, les acteurs du secteur de l’eau en Israël se sont rassemblés pour promouvoir leur expertise à l’international. Cette démarche est soutenue par le gouvernement israélien. Le gouvernement, par l’intermédiaire du Ministère du Travail et de l’Industrie a lancé le projet Agamim 10th en 2005, renommé NewTECH en 2006. La création de NewTECH, par décision gouvernementale n°157 du 18 juin 2006 (cf ci-dessous), était destinée à promouvoir l’expertise du territoire, aider les entreprises à pénétrer les marchés étrangers, et contribuer au développement du marché israélien. Par ailleurs depuis 2008, NewTECH inclut également le secteur des énergies renouvelables.

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Domaines d’excellence historique et émergents

L'économie Israélienne s’est fortement spécialisée dans les secteurs des hautes technologies et en particulier dans le domaine de la santé et des sciences de la vie. Israël compte aujourd'hui quelque 900 entreprises dans ce domaine (une cinquantaine d'entreprises nouvelles voient le jour chaque année. Ce secteur s'appuie sur un socle d'instituts de recherche, de centres R&D, et de centres médicaux de premiers plans. De nombreux nouveaux médicaments et équipements de pointe destinés au secteur médical sont ainsi fabriqués en Israël. Dans le domaine des technologies de l’eau, considérée comme stratégique (stress hydrique, géopolitique), Israël a développé une forte expertise dans les segments de marché suivants :

► Le gestion des ressources► Les solutions pour l’irrigation : Israël possède le taux le plus élevé d’efficacité en eau pour la production agricole grâce aux systèmes de goutte-à-goutte notamment : 70-80% (quantité d’eau nécessaire pour produire une denrée x (1kg par exemple) sur la quantité d’eau réellement utilisée). A titre comparatif les systèmes classiques d’irrigation ouverte ont un taux de 20 à 40%.► La purification et le recyclage : 75% de l’eau du pays est réutilisée ce qui en fait le leader mondial (le deuxième, l’Espagne ne réutilise que 12% de ses eaux)► Le dessalement : Israël possède la plus grosse usine de dessalement par osmose inverse du monde à Ashkelon (108 Mm³ par an)► La sécurité de l’approvisionnement et des réserves en eau (water security) : dispositifs spécifiques (réservoirs, canalisations) de suivi de la qualitéde l’eau et de lutte contre le terrorisme.

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Usine de dessalement d’Ashkelon

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Mode de gouvernance

Le cluster est une concentration géographique d’acteurs du secteur de l’eau dont le pilotage et l’animation est assurée par le gouvernement via différents organes. 3 personnes de l’Administration du Commerce Extérieur au sein du Ministère du Travail et de l’Industrie travaillent à temps plein sur le programme NewTECH. Les ministères et acteurs gouvernementaux impliqués dans la démarche sont les suivants :

► Le Ministère du Travail et de l’Industrie ► Le Ministère des Affaires étrangères► La Water Authority qui dispose de fonds spécifiques pour le développement de projets de recherche académique. Elle a été fondée en 2007 avec pour objectif de servir d’agence gouvernementale centrale en charge de la gestion et la réglementation des ressources en eau du pays.► Le Bureau du Chief Scientist, responsable pour le financement des activités de R&D, qui a notamment lancé un programme de développement d’incubateurs à travers le pays, dont est issu l’incubateur Kinrot Ventures, seul incubateur au monde à être spécialisé dans les technologies de l’eau.

Le programme NewTECH a pour objectif d’être la plate-forme unique pour les entreprises du secteur désirant avoir accès au soutien du gouvernement : Ses actions sont les suivantes :

► Mise en réseau des acteurs► Développement à l’international► Mise en relation d’investisseurs avec les PME► Soutien de projets collaboratifs de R&D

NewTECH est plutôt un « open club » où les acteurs viennent discuter et échanger. Il n’y a pas d’adhésion formelle, NewTECH est en quelque sorte un guichet et agit comme un orienteur des projets. Par exemple dans le cadre du financement d’un projet de R&D par la Water Authority, NewTECH pourra conseiller une PME reconnue sur le sujet ou un centre de recherche avec lequel il a des contacts.

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Membres du cluster

Le « cluster » eau israélien regroupe environ 250 entreprises réparties de la manière suivante : 40% sont des start-up, 40% sont des PME et 20% sont des grandes entreprises.Concernant le programme NewTECH mis en place par le gouvernement, les entreprises n’ont pas à payer de cotisation pour participer au programme (démarche publique). En revanche, dans le cadre de salons internationaux où NewTECH se rend ou qu’il organise, les entreprises doivent s’acquitter d’une participation pour pouvoir siéger aux côtés deNewTECH.Le programme NewTECH a par ailleurs mis en place un outil internet recensant toutes les entreprises par secteur (250 entreprises à ce jour) et suit également le chiffre d’affaires des entreprises comme indicateur de développement. Les acteurs phares du territoire sont :► Le Mekorot est la compagnie nationale de l’eau en Israël qui assure la distribution d’eau potable. Elle a notamment initié une plate-forme de soutien au développement des PME dans le secteur, WaTech Elle participe au programme NewTECH.► Les Universités possèdent des centres de recherche spécialisés et reconnus dans les domaines d’excellence du territoire : ZuckenbergInstitute of Water Research à l’Université Ben Gurion of the Negev, Grand Water Research Institute au Technion. Les entreprises suivantes font figure de leaders dans leur domaine d’expertise :► Netafim en ce qui concerne les systèmes d’irrigation► Aqwise et Amiad pour le traitement et la purification de l’eau

Cluster Eau (Israël) Organisation et gouvernance

Indicateurs du cluster

► Nombre de membres et typologie : le nombre d’entreprises opérant dans le secteur des technologies de l’eau est de 250. 40% sont des start-up, 40% des PME et 20% des Grandes entreprises.► Nombre d’étudiants : Le Zuckenberg Institute for Water Research(ZIWR) regroupe 76 étudiants suivants des cours liés au domaine de l’eau► Part du marché à l’exportation : le CA des entreprises du territoire àl’exportation a été de 1,4 Md$ en 2008. L’objectif est d’atteindre 2,5 Md$ en 2011.► Indicateurs du cluster : CA et nombre d’entreprises du secteur.

Le suivi des entreprises parNewTECH

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Cluster Eau (Israël) Organisation et gouvernance

Le « cluster » eau comprend 250 entreprises : 40% sont des start-up, 40% sont des PME et 20% sont de grandes entreprises (source NewTECH)

La carte de « l’écosystème eau » d’Israel est disponible sur les site du salon WATEC09 : www.watec-israel.org

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Structures de soutien à la démarche

En plus du programme NewTECH et des démarches privées comme la structure WaTech du Mekorot, le « cluster » eau peut s’appuyer sur les structures et acteurs suivants :► Waterfronts : l’Alliance pour l’Eau d’Israël, ONG issue d’un partenariat public-privé, qui a pour but de mettre en réseau, tout comme le programme NewTECH, les acteurs clés du territoire dans le domaine des technologies de l’eau. ► Parallèlement au programme NewTECH plutôt axé sur la globalisation du secteur des technologies, le gouvernement a lancé un projet de création d’une plate-forme qui vise à soutenir les PME émergentes : le National Centre for Advanced Water Technologies.En effet, bien que l’innovation soit fortement développée dans le pays, il est difficile pour les projets dans le domaine de l’eau en post-incubation de trouver des financements pour passer à l’étape de pilote industriel. Les marchés sont longs à pénétrer et les technologies à développer, 5 ans sont nécessaires pour s’y installer, contrairement au marché des hautes-technologies où le retour sur investissement est plus rapide. L’objectif de cette structure, qui n’a pas encore été définie précisément, sera de permettre de combler ce « gap » en apportant des financements aux projets.

Cluster Eau (Israël) Organisation et gouvernance

Acteurs phares du territoire

De grandes multinationales étrangères sont également fortement implantées dans le secteur en Israël et offrent des possibilités de projets collaboratifs avec les PME du secteur :

► Siemens Water Technology et Veolia ont des projets de R&D avec des PME locales ainsi que des accords commerciaux et de sous-traitance. NewTECH a notamment pour objectif de mettre en relation ces grands acteurs privés étrangers avec les PME du territoire. Par exemple, la construction de l’usine de dessalement d’Ashkelon a été réalisée par VID Desalination Company Ltd, consortium franco-israélien entre Veolia Water, IDE Technologies et Elran Infrastructures. ►Par ailleurs, IBM a installé son plus important centre de R&D en dehors des Etats-Unis sur le campus du Technion à Haifa : l’Haifa Research Lab (HRL) qui emploie plus de 500 personnes. Le centre mène des projets de recherche sur le développement de la « smart water » et l’utilisation des technologies de l’information dans la gestion des ressources.► La compagnie de l’eau de Singapour (PUB) a passé des accords d’échanges de technologies avec Siemens Water Technologies et le Mekorot

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Cluster Eau (Israël) Organisation et gouvernance

Investisseurs, entreprisesInvestissementsCréation d’entreprisesProjets collaboratifs

Structures de soutien à la démarche écotechet acteurs phares du territoire

Investisseurs privés

Centres de R&D, Universités

Territoire du cluster

Incubateurs technologiques

Transferts technologiques

Collaboration

Promotion du secteur éco-technologie et facilitation des échanges

Financements Financements

Promotion du secteur écotech

Promotion du secteur écotech

Support, animationMise en réseau

Programme NewTECH

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Capacité de R&D

Les dépenses en R&D d’Israël représentaient 4,8% de son PIB en 2007, ce qui classait le pays en 1ère position dans le monde (source IMD).

La R&D privée et publique est fortement soutenue par le Ministère du Travail et de l’Industrie via le Bureau du « Chief Scientist » qui dispose de différents outils : ►Fonds R&D qui bénéficie d’un budget de 300 M USD par an, totalement investi annuellement dans 1000 projets portés par 500 entreprises (tous segments). La subvention peut aller jusqu’à 50% du montant total du projet de R&D compétitive (de sa création jusqu’à la mise au point de test grandeur réelle). Lorsque le projet est un succès commercial, l’entreprise doit verser des royalties au bureau du Chief Scientist, lesquelles retournent dans le budget du Fonds.►Programme Magneton qui soutient le transfert de technologies depuis les projets de R&D académique vers l’industrie en appuyant la formation de projets collaboratifs entre une entreprise et un centre de recherche académique. La subvention peut aller jusque 66% du montant du projet. Il est destinéaux projets de R&D « pre seed-seed ».► Programme Magnet Consortium qui a pour objectif la formation de consortiums entre institutions académiques et entreprises privées pour la R&D. La subvention peut aller jusque 66% du montant du projet de R&D. Le programme est destiné aux projets de R&D pré-compétitive visant le développement de nouvelles technologies.►Subventions allant jusqu’à 90% du montant des projets pouvant être allouées aux projets de R&D des institut sde recherche.

Les centres de recherche académique et les entreprises privées du territoire ont donc accès à de nombreux programmes de financement pour monter des projets de R&D collaboratifs. En ce qui concerne spécifiquement le secteur de l’eau, des subventions spécifiques peuvent être obtenues via les organisations suivantes :► La Water Authority dispose d’un budget d’1 million de $ pour le financement des projets de R&D► Le projet Katamon qui alloue 3,3 million de $ par an aux projets de recherche académique ayant des applications industrielles potentielles

Enfin de nombreux projets de coopération internationale entre Israël et d’autres pays existent dans le domaine de la R&D pour financer les projets : BIRD Israël-USA, Britain-Israël R&D Fundation (BRITECH), Canada-Israël R&D Fundation (CIIRDF)

Les principaux instituts de recherche spécialisés dans le secteur de l’eau sont le GWRI et le ZIWR.

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Cluster Eau (Israël) Organisation et gouvernance

Grand Water Research Institute (GWRI)

Le Grand Water Research Institute (GWRI) est issu du Technion deHaifa qui est composé de 58 chercheurs.Le financement du GWRI provient en partie de l’American TechnionSociety et d’une fondation philanthropique située en Israël. Le GWRI est composé de 5 laboratoires spécialisés sur : la qualité des eaux souterraines, la qualité et le traitement des eaux de surface, le traitement des eaux usées et leur réutilisation, le dessalement et les traitements membranaires associés et la gouvernance de l’eau.Le GWRI soutient notamment un projet de recherche collaborative sur le recyclage des eaux grises (eaux de douche, des éviers et machines àlaver). Ce projet lancé par l’association environnementale Shomera est mené par le département d’Environmental, Water and Agricultural Engineering duTechnion. Un projet pilote démonstrateur a été créé par la société Water-Ac Compagny, encadré par le Ministère de la Santé qui souhaite mettre en place une législation spécifique sur la réutilisation de ces eaux. Ces projets peuvent aboutir à une économie d’eau de 25 à 30 Mm³ par an.

Zuckenberg Institute for Water Research (ZIWR)

Le Zuckenberg Institute for Water Research est issu de l’Université BenGurion of the Negev (dans le désert au sud du pays).Le centre dispose depuis 5 ans d’un laboratoire pilote pour les projets liés au dessalement de l’eau de mer. Le centre a permis à 20 projets de R&D d’aboutir à une commercialisation industrielle dans ce domaine. Le centre regroupe 26 chercheurs et 76 étudiants en Master, Doctorat et Post Doctorat.Outre le dessalement, les recherches sont axées sur le traitement de l’eau par membranes. Un projet de recherche vise à créer des membranes automodifiables repoussant les polluants microbiologiques se fixant sur les membranes lors du traitement de l’eau.Des recherches sur le transfert des micropolluants dans les rivières sont également menées.L’entreprise américaine Artémis a notamment primé en 2009, la sociétéLesico Cleantech, parmi les 50 meilleures entreprises du secteur de l’eau grâce aux recherches réalisées par celle-ci en partenariat avec le ZIWR. La sélection été opérée par un panel d’experts sur 4 critères : technologie, propriété intellectuelle, savoir-faire et potentiel de marché. Le projet vise àéliminer les molécules de sel de l’eau par accélération de l’évaporation puis par récupération et réutilisation du sel via électro-dialyse.

Capacité de R&D

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Cluster Eau (Israël) Organisation et gouvernance

Innovations technologiques développées dans le domaine de l’eau en Israël

Développement de technologies de purification de l’eau par ultra-violetL’entreprise israélienne Atlantium a déposé un brevet pour un système de purification de l’eau hydro-optique par ultra-violets. Il s’agit d’un des premiers mécanismes de purification de l’eau sans composé chimique. L’utilisation de cristaux de quartz permet de multiplier l’impact des rayons ultra-violets, et ainsi de tuer des milliards de microbes. Ce système peut être utilisé pour la production d’eau potable ainsi que pour le traitement des eaux usées.

Filtres individuels portatifs de purification de l’eauIssu d’une idée de Torben Vestergaard Frandsen, de la colloboration du centre Carter de Rob Fleuren de Hollande et de Moshe Frommer en Israël, le « lifestraw » (paille de vie) est un système portatif qui permet d’éliminer les bactéries et les maladies comme la diarrhée, le choléra et la diphtérie de l’eau. Coutant 2 $ l’unité, il fonctionne grâce à l’énergie produite par la succion, ce qui est très avantageux dans des zones où la production électrique est souvent discontinue. Il mesure 25 cm de long, 29 mm de diamètre et a un filtre en plastique.

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Capacité de formation

Concernant les formations académiques, les universités abritant les centres de recherche présentés précédemment proposent de nombreuses formations universitaires dans le domaine de l’eau :

► Le Technion qui regroupe 12 400 étudiants (tous domaines confondus) dispose d’une « Faculty of Civil and Environmental Engineering ». Au sein de cette faculté, le département de Water Resources & Hydraulic Engineering propose des cours axés sur l’utilisation rationnelle de la ressource en eau. Le département composé de 7 professeurs est affilié au Grand Water Research Institute.► L’Université Ben Gurion of the Negev qui regroupe plus de 17 000 étudiants (tous domaines confondus) dispose au travers de l’Albert Katz International School for Desert Studies de nombreux cours de Master dans le domaine de l’eau (micropolluants dans les eaux usées, technologies pour l’irrigation,etc.). Le ZIWR se trouve quant à lui au sein du Jacob Blaustein Institute for Desert Research (BIRD). Le ZIWR est composé d’un département Hydrologie et Microbiologie Environnementale et d’un département Dessalement et Traitement des eaux. Le ZIWR regroupe 76 étudiants répartis dans ces deux départements.

La formation professionnelle disponible pour les acteurs du territoire est organisée comme suit► Les deux universités présentés ci-dessus disposent de départements dédiés à la formation professionnelle. C’est notamment le cas du Département de Formation Continue du Technion (non spécialisé eau).► L’Israël Water Association, regroupant des entreprises privées du secteur, fondée en 2001, est spécialisée dans la formation continue des professionnels du secteur, au sein de son Department of Applied Studies and Training. Le programme est divisé en 4 cours et est destiné au employés de stations de traitement des eaux, aux ingénieurs du secteur, et aux acteurs publics et privés de la gestion de l’eau. Des formations sont également dispensées sur site à la demande des clients. Les formateurs sont des acteurs reconnus du domaine visé par la formation. Le Département de Formation Continue du Technion intervient lors de ces formations.

Enfin, au travers du programme NewTECH, le gouvernement vise à créer des bourses à hauteur de 125 000$ par an pour les étudiants poursuivant des programmes avancés dans le secteur de l’eau.

Cluster Eau (Israël) Organisation et gouvernance

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Dispositifs de financement

Le programme NewTECH dispose d’un budget de 30 M sur 3 ans, notamment pour le financement de projet de R&D collaboratifs entre PME et centre de R&D. Ce budget inclut les enveloppes de financement alloués par les différentes organisations ministérielles :

► Le bureau du Chief Scientist au Ministère de l’Industrie et du Travail a un budget de 3 M USD pour le financement de projets de R&D. Les projets innovants en incubation peuvent avoir accès à une subvention de 500 000 euros sur 2 ans.► Les PME peuvent avoir accès au financement du fonds d’investissement du gouvernement israélien, le Heznek fund. Ce fonds investit en collaboration avec un investisseur privé dans une « seed » PME. L’ investissement peut aller jusqu’à 50% de l’investissement nécessaire. L’investisseur a la possibilité par la suite de racheter les parts du gouvernement.

NewTECH recherche des investissements pour les PME du secteur auprès de grands groupes étrangers par la prospection, la recherche de contacts et l’organisation de réunions et lors de la participation aux salons. D’importants investissements de l’indien Jain ont ainsi été réalisés dans Naandan, entreprise spécialisée dans l’irrigation par exemple. Les activités de NewTECH ont également pour objectif de mettre en relation les PME en recherche d’investissements avec les entreprises de capital risque. En 2007, 250 M USD ont ainsi été investis par les VC dans les entreprises du secteur des technologies de l’eau.

Cluster Eau (Israël) Financement et soutien à l’innovation

Les investissements en capital-risque en 2007 dans les entreprises du secteur des technologies de l’eau

Source : Israël Venture Capital Research Centre

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Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques

En 1991, le Bureau du Chief Scientist a démarré un programme de développement qui a conduit à la création de nombreux incubateurs technologiques (il existe actuellement 27 incubateurs technologiques dans le programme). Au sein de ces incubateurs, le Bureau finance les projets de R&D pour deux ans àhauteur de 500 000$. Deux des incubateurs s’occupent des technologies de l’eau :

► L’incubateur Ashkelon Technological Industries (ATI) soutient 4 projets dans le domaine des technologies de l’eau (Ein Gibton, Pervasive,Tritech 21 et Biogem). L’incubateur prévoit d’investir 500 000 à 1 million de $ dans de nouveaux projets (tous segments), 400 000$ provenant du financement du bureau du Chief Scientist. Pour être sélectionnés, les projets ne doivent pas nécessiter plus de 3 M USD d’investissement pour pénétrer le marché. L’incubateur n’est pas dédié aux technologies de l’eau.L’incubateur a été privatisé en 2007 et appartient à 80% à l’incubateur privé Biomedix.

► L’incubateur Kinrot Ventures est uniquement dédié aux technologies de l’eau. Il soutient 14 projets. Parmi les projets en incubation, KolmirWater Technologies a été fondée en 2009 suite aux recherches du professeur Yuri Kolodny dans le domaine des ultrasons pour le traitement des eaux.L’incubateur a été privatisé en 2006 et appartient au groupe Canadien Stern.

La plate-forme WaTech du Mekorot propose également aux PME des services post-incubation : elle dispose d’un site-beta sur lequel les PME en « early-stage » peuvent tester leurs technologies dans la « vie réelle », être assistées par les conseillers en technologie du Mekorot et avoir un retour sur leur technologie par les futurs utilisateurs potentiels.

Enfin le National Centre for Advanced Water Technologies, prochainement créé, proposera des services avancés d’incubation aux porteurs de projets dans le domaine des technologies de l’eau. Le projet est cependant encore en gestation (appel d’offre non publié à ce jour).

Cluster Eau (Israël) Financement et soutien à l’innovation

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Le territoire israélien dispose d’une forte reconnaissance internationale et d’une forte visibilité dans les médias sur la thématique de l’eau : Israël est réputée pour être la Silicon Valley de l’eau dans le monde.

Le programme NewTECH a par ailleurs pour vocation d’être une marque dédiée pour le cluster. Une plaquette a notamment été publiée sur son site internet dédié.

La stratégie de marketing du territoire est menée au sein du programme NewTECH au travers de participation à des salons ayant pour but d’exposer le secteur aux différents acteurs clés nationaux et internationaux, comme le salon WATEC organisé en 2009 qui a rassemblé 20 000 visiteurs. Au cours de ces salons, NewTECH tient un pavillon regroupant une délégation des entreprises Israéliennes du secteur.

Cluster Eau (Israël) Promotion de la démarche et marketing

Stratégie marketing et communication

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Visibilité internationale et partenariats internationaux

La visibilité internationale du territoire et la promotion des technologies des entreprises locales, sont assurées par l’intermédiaire du programme NewTECH:

► NewTECH participe à des salons à l’international : NewTECH a participé au salon POLLUTEC 2009, menant une délégation d’entreprises israéliennes du secteur et au UK/Israël Summit de Londres►NewTECH a signé des partenariats et des accords de coopération avec des organisations étrangères : la Water Authority de Pékin, la WaterAuthority de Melbourne, la Water Authority de Buenos Aires et la Water Authority de Madrid

Le cluster s’appuie sur un réseau d’aide à l’exportation composé d’attachés commerciaux (« commercial attaches »), agents gouvernementaux se trouvant dans certains pays à travers le monde, là où les perspectives de marché sont les plus importantes. Ces agents aident les entreprises Israéliennes du secteur à pénétrer les marchés étrangers en servant de « door openers » :

► Ils organisent des conférences auxquels participent les entreprises de l’eau du territoire► Ils sont en relation avec les gouvernements locaux pour nouer des partenariats et sont attentifs aux appels d’offre qui pourraient profiter aux entreprises du territoire

Outre NewTECH, le gouvernement Israélien a développé des programmes de collaboration internationale dans le secteur de l’eau :► Le programme TRIDE (Tri-Lateral Industrial Development) avec les Etats-Unis et la Jordanie, dont un des objectifs est de développer les partenariats en R&D dans le domaine des technologies de l’eau.► Le programme de coopération Allemagne-Israël soutient le développement du secteur des technologies de l’eau en finançant notamment des projets de R&D collaboratifs.

Cluster Eau (Israël) Promotion de la démarche et marketing

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Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire

La stratégie de prospection et d’attractivité du territoire repose sur les organisations suivantes :► NewTECH, en collaboration avec l’administration du commerce extérieur, organise la venue de délégations étrangères (au salon WATEC par exemple) pour rencontrer les entreprises du secteur et passer des accords commerciaux.►Invest in Israël, est l’agence gouvernementale dédiée à la promotion de l’attractivité du territoire. Elle met en avant auprès des acteurs étrangers du secteur les atouts dont dispose Israël et sur lesquels le cluster eau peut compter :

► une capacité d’entreprendre et d’innover reconnue de longue date ► de nombreux accords économiques internationaux (Amérique du Nord, Europe et Asie) : accords de libre échange, programme de R&D, traités évitant une double taxation des activités► de forts investissements en R&D : Israël était classé 1er dans le monde dans ce domaine en 2007► Une main d’œuvre qualifiée : 24% des actifs possèdent un diplôme universitaire, classant le pays au 3ème rang des pays industrialisés

Cluster Eau (Israël) Promotion de la démarche et marketing

Visibilité internationale et partenariats internationaux

Enfin, les acteurs du territoire mènent également de leur côté des actions de partenariat et de visibilité internationale►Le Technion, par l’intermédiaire du GWRI, a organisé en collaboration avec Veolia Water, en 2006, une conférence sur l’innovation technologique dans le domaine de l’eau►Le Mekorot signe de nombreux contrats de partenariats internationaux, notamment avec WST en Californie, l’état du Wisconsin et du Michigan par exemple. En effet, lors de leur venue au salon WATEC en 2009, ces deux derniers ont signé des accords de partenariats avec Israël dans le domaine de la R&D. Des entreprises israéliennes du secteur (dont EPC Ltd) vont notamment installer des projets pilotes de traitements des eaux usées de collectivités dans le Michigan.

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Que faut-il retenir?

• Un cluster qui se caractérise par une concentration géographique d’acteurs de haut niveau, reconnus internationalement sur la thématique de l’eau, tant dans le secteur privé que public (centres de recherche ZIWR et GWRI) et comptant plus de 900 acteurs.

• Un cluster spécialisé sur la thématique eau qui se concentre principalement sur le management de la ressource, l’irrigation, la purification et la récupération des eaux, le dessalement et la sécurité de l’approvisionnement et dont l’expertise est reconnue internationalement.

• Une démarche pilotée directement par le gouvernement au travers de plusieurs de ses organisations ministérielles, via le programme NewTECH

• La création d’une plate-forme unique NewTECH servant de marque au secteur des technologies de l’eau du pays pour la prospection de marchés à l’extérieur

• Un soutien des pouvoirs publics très important sur cette thématique stratégique et sur de nombreux aspects (R&D, dispositifs de valorisation de la recherche, création d’entreprises, soutien à l’exportation, financements dédiés…).

• Une dynamique également portée par le privé avec des initiatives novatrices de soutien aux PME émergentes et la présence de multinationales étrangères fortement impliquées (Siemens Water Technologies, Veolia Water, IBM)

• Un cluster qui bénéficie d’une culture entrepreneuriale forte et d’une forte attractivité des capitaux-risqueurs et des grandes entreprises étrangères (Siemens Water Technologies, Veolia)

Cluster Eau (Israël) Synthèse

Pilotage et gouvernance :

•Des objectifs quantitatifs et ambitieux (passer de 1,4Md$ de CA àl’exportation en 2008 à 2,5Md$ en 2011)

•La mise en place d’un programme gouvernemental dédié NewTECHanimant le cluster et servant de guichet unique (30 M USD sur 3 ans de financement ministériels)

Dispositif de soutien au transfert technologique :

•Un développement important d’une offre d’incubateurs spécialisés dans les technologies de l’eau à l’image de Kinrot Ventures

•Un dispositif de services post-incubation pour les PME proposé par la plate-forme WaTech du Mekorot.

Soutien à la recherche et développement :

•Des financements publics tels que le Projet Katamon allouant des moyens importants (3,3 M USD par an) aux projets de recherche académique ayant des applications industrielles potentielles

Promotion et marketing :

• Mise en place d’une marque générique NewTECH pour faciliter l’identification du cluster eau et promouvoir les atouts israéliens

Que faut-il retenir?

• Une forte capacité d’innovation liée à un développement historique des technologies de pointe et à la création d’incubateurs spécialisés par le bureau du Chief Scientist ainsi qu’au déploiement de dispositifs de soutien aux entreprises innovantes (services de post-incubation …). Le cluster possède le seul incubateur du monde dédié aux technologies de l’eau : Kinrot Ventures.

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Pour aller plus loin

►Sources d’information principales :NewTECH programme : www.IsraëlNewTECH.gov.ilStructure WaTech du Mekorot : www.mekorot.co.il/Eng/WaTech/Pages/WaTechKinrot Ventures : www.kinrot.com

►Contacts : Oded Distel, responable du programme NewTECH au Ministère du Travail et de l’Industriemail: [email protected] Binah Baum, Professeur à l’Université Ben Gurion of the Negevmail: [email protected] Dr Eilon Adar, Professeur à l’Université Ben Gurion of the Negev et Directeur du ZIWRmail: [email protected] Asaf Barnea : CEO de Kinrot Venturesmail: [email protected] Itay Zetelny, Responsable écotech Ernst & Young Israëlmail: [email protected]

Cluster Eau (Israël)Sources d’information

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Fiches d’analyse détaillée des clusters

1) CleanTECH San Diego

2) Cluster de Lahti

3) Cluster Eau israélien

4) Envirolink Northwest

5) K-RIP

6) Massachusetts Clean Energy Centre

7) Øresund Environment Academy

8) Solar Valley Mitteldeutschland

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Carte d’identité du cluster

Caractéristiques principales

►Cluster caractérisé par une concentration géographique d’acteurs dont l’animation et le pilotage sont portés par l’association à but nonlucratif Envirolink Northwest► Envirolink Northwest a été créé en 2000 et est une émanation directe de l’agence de développement régional, la Northwest Development Agency

Thématiques clés► Les secteurs prioritaires sur lesquels Envirolink Northwest concentre son action sont la gestion de l’eau, la gestion des déchets, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Objectifs et priorités

Les objectifs d’Envirolink sont sur ces secteurs prioritaires :

► Stimuler et assister les activités liées aux éco-technologies de la région► Soutenir l’innovation et le développement de produits innovants► Améliorer la productivité des entreprises du cluster ► Augmenter le niveau de connaissance et de formation de la main d’œuvre sectorielle

Périmètre concerné► Superficie : 14 165 km²► Population : 6,8 millions d’habitants

Données économiques

►Nb d’entreprises (région du Northwest) : 1 500 entreprises éco-technologiques► Nb d’emplois (région du Northwest) : 53 000 emplois► CA de 6,5 Md£ en 2008

Recherche

► La région possède un consortium de 14 universités, la NorthwestUniversities Association (NWUA)► La région possède un des plus importants centres de recherche en environnement, le Lancaster Environment Centre, regroupant 300 chercheurs.

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Profil du cluster

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Envirolink Northwest (Royaume-Uni) Présentation du cluster

Afin de définir sa stratégie, Envirolink Northwest a fait réaliser avec l’agence de développement régional, la Northwest Development Agency (NWDA), par leDepartment of Business (BIS) du gouvernement, une analyse du marché des éco-technologies dans la région. Le résultat obtenu est un modèle qui permet d’évaluer la performance de chaque secteur éco-technologique et son potentiel de croissance. Les données (nombre d’entreprises par secteur, CA, etc.) sont actualisées régulièrement pour mettre à jour le modèle.

A partir de cela, Envirolink Northwest a ainsi pu identifier 4 secteurs prioritaires pour son action :► Les énergies renouvelables► L’efficacité énergétique► La gestion des déchets► La gestion des eaux

Les objectifs d’Envirolink découlant de cette stratégie sectorielle sont les suivants :► Stimuler et assister les activités éco-technologiques de la région► Soutenir l’innovation et le développement de produits innovants► Améliorer la productivité des entreprises du cluster► Augmenter le niveau de connaissance et de formation de la main d’œuvre sectorielle

Pour remplir ces objectifs, Envirolink a mis en place une série d’initiatives et de services visant à soutenir les secteurs éco-technologiques, et venant en complément des actions des pouvoirs publics et des organismes privés déjàexistantes (cf. partie sur les structures et acteurs phares du territoire).

Lors de sa création, Envirolink Northwest s’est vu assigner contractuellement par la NWDA des objectifs chiffrés à atteindre (nombre d’entreprises aidées, nombre de projets de R&D collaborative soutenus, nombre de nouvelles technologies qui se sont développées grâce au soutien d’Envirolink Northwest, etc.)

Objectifs et priorités

Source : Envirolink Northwest

Gestion des déchets

Energies renouvelables

EfficacitéEnergétique

Gestion de l’eau

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation au Royaume-Uni

La promotion des clusters sur le territoire britannique est initiée par le Department of Trade and Industry (DTI) dans les années 1990. Ce Ministère a étéfusionné depuis avec d’autres institutions en 2009 et se nomme désormais le Department for Business, Innovation & Skills (BIS).La politique de création de clusters est définie en 1998 par le « Clusters Policy Steering Group » dirigé par Lord Sainsbury. Les résultats des travaux sont présentés dans le rapport de l’ancienne DTI « Our Competitive Future – Building the Knowledgeable Driven Economy » de décembre 1998. La mise en œuvre de cette politique est alors confiée aux 10 agences régionales de développement créées la même année par le « Regional Development Agency Act » (la NWDA pour Envirolink Northwest).

Les agences régionales de développement sont au centre de la mise en œuvre des clusters qui leur servent d’outil de développement économique de leur territoire. Elles sont en charge de la création d’infrastructures régionales de soutien à l’innovation, du développement de stratégies économiques, et de la création de partenariats entre acteurs. Les Agences sont constituées d’un comité rassemblant des organismes publics et privés de la région (scientifiques, industriels).Elles constituent les principaux investisseurs pour le soutien à l’innovation à l’échelon régional. En 2008, l’ensemble des Agences ont investit 260M£dans des structures d’innovation et dans des plans stratégiques de soutien à l’innovation. Les programmes mis en œuvre par les Agences ont permis d’aider plus de 8 000 entreprises à commercialiser des idées innovantes.Dans le cadre du programme « Comprehensive Spending Review », les Agences vont investir, en collaboration avec le Technology Strategy Board(TSB, organe national de conseil pour la stratégie technologique), 180M£ dans des programmes d’investissement comme le développement de véhicules propres.

Une cartographie nationale des clusters est réalisée par les Agences en 2001, définissant 154 clusters sur tout le territoire britannique.En 2003, une étude de la DTI réalisée avec M. Porter donne lieu au rapport « UK competitiveness : Moving to the next stage » qui précise la politique de clusters. En 2004, la DTI publie un guide pratique pour le développement des clusters. En 2006, les travaux conduits sous la responsabilité de Gordon Brown, « Science and Innovation Investment Framework 2004-2014 » de Lord Sainsbury, confirment la politique de clusters sans pour autant lui attribuer de moyens significatifs à l’échelon national.

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Historique de la démarche

La région Northwest est une région historiquement industrialisée. Les domaines industriels d’excellence du territoire sont le textile, le secteur automobile et le secteur des produits chimiques (qui s’appuie sur le cluster Chemicals Northwest). Parallèlement à ces industries se sont développées lors des 30 dernières années des industries de services en environnement : gestion des eaux, traitement des déchets, recyclage des matériaux industriels, dépollution des sols, etc.

En 1999, l’agence de développement régional, la Northwest Development Agency, lance sa 1ère stratégie économique régionale (RES). En partenariat avec les principales entreprises du secteur éco-technologique (industriels, consultants, etc.), la NWDA réalise une analyse SWOT (Force, Faiblesse, Opportunité, Menace) qui démontre que le secteur des éco-technologies et services environnementaux ont un fort potentiel de croissance dans la région. Par ailleurs, les entreprises du secteur éco-technologique mènent des actions de lobbying auprès de la NWDA pour que cette dernière crée un organisme de soutien au développement de l’activité éco-technologique dans la région.

Ainsi en 2000, fort du soutien des entreprises du secteur éco-technologique de la région, l’association à but non lucratif Envirolink Northwest est créée par la NWDA. Son but est d’améliorer la productivité et la compétitivité du secteur éco-technologique de la région. Son objectif à long terme est de faire du Northwest un leader mondial dans le domaine des éco-technologies.

En 2006, la NWDA actualise sa stratégie économique régionale et confirme le statut prioritaire du secteur éco-technologique pour le soutien de l’économie régionale par le développement de clusters. En 2007, un plan d’action pour lutter contre le changement climatique est lancé par la NWDA qui incite le développement des éco-technologies pour diminuer les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre. EnvirolinkNorthwest a donc lancé le « Low Carbon Demonstration Programme » visant à financer les technologies « propres » et favorisant le développement de la filière des énergies renouvelables (ce projet est développé dans la suite du document).

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Domaines d’excellence historique et émergents

Sur le territoire du cluster, du fait de l’historique industriel de la région, les secteurs éco-technologiques d’excellence sont :

►la gestion des déchets (recyclage et récupération);

►la gestion des eaux;

►la dépollution des sols (dans une moindre mesure).

Les énergies renouvelables et en particulier l’énergie éolienne (onshore et offshore) et l’énergie marémotrice sont des secteurs à fort potentiel de croissance dans la région. Le gouvernement britannique a notamment lancé un appel d’offre remporté en janvier 2010 par l’entreprise Centrica Renewable Energy pour installer des fermes éoliennes offshore en mer d’Irlande visant à produire 4,2 GWh d’électricité, pour un coût total du projet de 17Md£. EnvirolinkNorthwest attend un fort développement du secteur éco-technologique régional autour de ce projet.

Comme nous l’avons vu précédemment, la stratégie d’Envirolink est basée sur ces secteurs prioritaires.

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Présentation du cluster

Le CA des éco-entreprises du Northwest en 2008 était de 6,5 Md£

Source : Envirolink Northwest Energies renouvelables2543

Efficacité énergétique1704

Gestion des déchets1064

Gestion des eaux641

Pollution de l'air221

Dépollution des sols138

Conseil en environnement

99

Bruits & vibrations18

Surveillance environnementale

15

Pollution marine13

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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation et gouvernance

Mode de gouvernance

Structure et pilotage► Le cluster est une concentration géographique d’acteurs du secteur des éco-technologies dont l’animation et le pilotage sont gérés par l’association à but non lucratif Envirolink Northwest, créée en 2000 par l’agence de développement régionale, la NWDA.►Le budget d’Envirolink Northwest est de 5M£ par an, financé à 90% par la NWDA. Envirolink Northwest reçoit également des financements de la part du fonds européen FEDER.► Envirolink Northwest emploie 70 personnes réparties en plusieurs départements (voir organigramme page suivante)

Services apportés par Envirolink NorthwestEnvirolink Northwest propose des services en accès libre (« free-to-access ») aux entreprises éco-technologiques de la région et autres acteurs du développement du secteur éco-technologique régional (municipalités, etc.). Ses services peuvent être divisés selon les 3 catégories suivantes :► Soutien de l’innovation et de la R&D (cf. partie capacité de R&D) : Envirolink accompagne des projets innovants à chaque étape de la chaîne de valeur des projets, depuis leur émergence jusqu’à leur commercialisation (recherches de financements, financements pour la démonstration de faisabilitédu projet lors de la création d’un prototype, études de marché pour la commercialisation de produits issus de la R&D …)► Développement de secteurs émergents par des actions ciblées sur la chaîne de valeur : démarchage des directeurs des départements « supply chain » de grands groupes pour promouvoir les entreprises sous-traitantes apportant des solutions éco-technologiques, mise en réseau de ces acteurs par l’organisation d’événements dédiés. Envirolink Northwest organise notamment les « Meet the Buyers events» (Rencontrer les acheteurs). Ces événements sont organisés à la demande des dirigeants des départements « supply chain » des entreprises d’un secteur donné. (E.ON par exemple pour l’éolien). Ces derniers présentent une liste des produits et services qu’ils recherchent. Envirolink Northwest a alors pour objectif de mettre en contact ces entreprises avec les éco-industries de la région pouvant leur apporter les solutions recherchées.►Développement de nouveaux marchés :

► l’utilisation de matériaux recyclés : études de marchés pour trouver des canaux de ventes et d’utilisation de nouveaux produits► le passage à une économie à faible émission de carbone : soutien aux demandes d’autorisation de nouvelles installations (éolien, biogaz), support technique pour la connexion aux réseaux d’électricité, aide à l’accès aux subventions et aux financements privés, etc.► l’intégration de technologies faiblement énergivores : conseil aux collectivités et industriels pour mettre en œuvre des solutions d’éclairage « ultra-efficaces »Un des programmes phares du cluster est particulièrement présenté ci-après : le « Low Carbon Demonstration Programme ».

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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation et gouvernance

Organigramme 2008 d’Envirolink Northwest

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Low Carbon Demonstration Programme

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation et gouvernance

Biomass Project

Dans le cadre du programme « Low Carbon Demonstration », EnvirolinkNorthwest et la NWDA ont lancé le « Biomass project » en septembre 2008. Son objectif est d’identifier les moyens à mettre en œuvre pour accéder aux fonds nationaux, en particulier aux subventions àl’investissement dans de nouvelles installations.Envirolink Northwest aide les entreprises lors de l’élaboration de leur dossier d’autorisation en leur apportant les services suivants :

► Evaluations environnementales et modélisations des émissions► Evaluations détaillées des équipements installés► Enquêtes sur site ► Etudes des spécifications techniques liées à la connexion au réseau► Soutien des candidatures aux subventions d’investissement

L’enveloppe du projet est de 750 000 livres.

Le « Low Carbon Demonstration Programme » est un projet financé par la NWDA qui vise à répondre aux objectifs du Plan Climat défini pour la région, le programme « Rising to the Challenge - A Climate Change Action Plan for England's Northwest» (réduction des émissions de 1990 de 80% d’ici 2050).Le programme a été lancé en 2009 et se termine en mars 2011.Envirolink Northwest gère le programme pour le compte de la NWDA et sélectionne des projets technologiques permettant d’éviter des émissions de carbone par leur mise en œuvre. L’objectif principal est de faire du Northwest un leader de la lutte contre le changement climatique.

Le programme propose deux types de services :► Envirolink doit servir d’effet de levier à l’obtention de subventions extérieures nationales et internationales pour des projets à faibles émissions de carbone. Pour cela, Envirolink a créé des outils spécifiques recensant les différentes subventions accessibles : le « Low carbon fundingguide » et le « Low carbon funding finder » qui recensent plus de 250 plans de financements selon la nature du projets et le statut du demandeur (public/privé). Envirolink aide le candidat à monter son projet de candidature.► Envirolink gère le « Carbon Challenge Fund » de la NWDA, qui dispose d’une enveloppe totale de 2M£. Le fonds subventionne les projets pour un montant allant jusque 50% du financement du projet, le minimum étant 100k£ et le maximum 500k£.Les particuliers ne sont pas éligibles au fonds.

Les services apportés par Envirolink Northwest

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Membres du cluster

Envirolink Northwest n’a pas de membre en tant que tel son périmètre d’action s’étendant à l’ensemble du territoire. Son objectif est de soutenir dans sa globalité l’éco-système éco-technologique de la région (en particulier les secteurs prioritaires définis dans sa stratégie).Envirolink Northwest apporte ses services à tous types d’acteurs de l’éco-système éco-technologique de la région :

► des entreprises du secteur : parmi les entreprises soutenues par Envirolink Northwest, 90% sont des PME et 10% sont des multinationales.► des autorités publiques locales : Envirolink Northwest travaille par exemple avec la Merseyside Waste Disposal Authority afin de favoriser l’adoption de nouvelles technologies de traitement des déchets développés par des entreprises de la région► des autorités publiques nationales : Envirolink travaille avec Natural England à la création d’une zone de protection marine parallèlement au fort développement de l’éolien offshore par exemple.► des universités : Envirolink travaille en étroite collaboration avec les universités et centres de recherche universitaire de la région (publication d’études de cas, etc.)

Une des principales missions d’Envirolink est de mettre en réseau tous ces acteurs pour favoriser le développement du secteur éco-technologique régional.

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation et gouvernance

Indicateurs du cluster

►Nombre de membres et typologie : le nombre d’entreprises opérant dans les éco-technologies est de 1500 pour toute la région Northwest, employant 53 000 personnes.► CA des entreprises éco-technologiques : en 2008, le CA des entreprises éco-technologiques de la région était de 6Md£, soit 10% du marché éco-technologique britannique. Le Northwest se place ainsi en 3ème

position derrière la région de Londres et le SouthEast.► Nombre de projets de R&D collaborative : l’équipe dédiée à la R&D dans le domaine des déchets et du recyclage a soutenu de 2006 à 2009, 28 projets de R&D collaborative entre des PME de la région et des centres de recherche universitaire.► Nombre de formations dans le domaine des éco-technologies : La base de données « Discover HE » d’Envirolink Northwest de la NWUA présente 500 cours directement centrés sur les éco-technologies.► Nombre de chercheurs dans le domaine des éco-technologies : 300 chercheurs travaillent au Lancaster Environment Centre sur le campus de la Lancaster University. Le centre représente 40% du volume de recherche dans les domaines des sciences de la terre et de l’environnement du pays.►Part du marché à l’exportation : La part du Northwest dans le marché àl’exportation du secteur éco-technologique britannique est de 7%.

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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation et gouvernance

Certains outils développés par Envirolink Northwest (détaillés dans la suite du document)

Base de données sur les centres de recherche de la région Base de données sur les financements disponibles

Base de données sur les formations accessibles

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Structures de soutien à la démarche

Le secteur éco-technologique de la région peut s’appuyer sur les structures et acteurs suivants qui travaillent en collaboration avecEnvirolink Northwest :► La Northwest Universities Association (NWUA) qui regroupe les 14 grandes institutions d’enseignement supérieur de la région et a pour but de développer la collaboration avec les acteurs régionaux du secteur. L’association fait partie du réseau académique sur les technologies de l’environnement. La NWUA collabore avecEnvirolink Northwest, via notamment la diffusion de publications sur les capacités d’enseignement du secteur de la région (cf. partie sur la capacité de formation)

► ENWORKS, organisation à but non lucratif, qui est une société de conseil aux PME pour réduire leurs consommations énergétiques et leurs impacts sur l’environnement, financée par le fonds européen FEDER.

► Le Tidal Energy Group, groupe dirigé par le NWDA sur le développement du potentiel énergétique des marées dans la région.

► La PME EA Technology, association du secteur industriel de l’électricité pour la recherche, en partenariat avec Electricity NorthWest, Scottish Power et CE Electricity, qui a accueilli sur son site leCapenhurst Energy Innovation Centre Incubator, incubateur dédiéaux énergies, notamment renouvelables.

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation et gouvernance

Acteurs phares du territoire

De grandes multinationales sont également implantées dans la région et offrent des possibilités de projets collaboratifs avec les PME du secteur :

► Veolia Environmental Services UK a remporté le contrat de gestion des déchets de la Merseyside Waste Disposal Authorityavec qui Envirolink Northwest est en collaboration. Ce contrat prévoit notamment la construction d’une nouvelle usine de recyclage des déchets près de Liverpool d’une capacité de 100000t par an.► United Utilities Water gère les eaux (distribution d’eau potable et traitement des eaux usées) de la région Northwest et a prévu d’investir 3,5 Md£ sur 5 ans en capital (« Asset Management Plan » pour la « Price Review 09 » de l’OFWAT).► E.ON est très présent sur le territoire. E.ON exploite notamment depuis 2009 une ferme éolienne offshore de 180 MW dans l’estuaire de Solway à la frontière écossaise.►E.ON ainsi que Centrica, qui a gagné l’appel d’offre de construction d’une nouvelle ferme éolienne en mer d’Irlande, travaillent avec les sous-traitants du secteur éolien de Northwest, en collaboration avec Envirolink.

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Capacité de R&D

Une des missions assignées à Envirolink Northwest par la NWDA est de soutenir l’innovation et la recherche dans le domaine des éco-technologies.

Pour cela, Envirolink Northwest soutient particulièrement les projets de R&D collaborative émergents (« early stage ») dans le domaine du recyclage et des déchets. En terme de services, cela se traduit par les actions suivantes :

► Envirolink Northwest, via son équipe dédiée à la R&D, aide les entreprises de la région et les centres de recherche universitaires à candidater aux fonds Européen FP7 ainsi qu’aux subventions du gouvernement. Ainsi Envirolink Northwest a soutenu la société Orchid Environnement dans l’obtention d’une subvention de 13 M£ par le gouvernement pour construire un projet démonstrateur (cf. page suivante).

► L’équipe d’Envirolink Northwest a travaillé sur 28 projets de R&D (entre 2006 et 2009) pour les entreprises du Northwest en collaboration avec les Universités de la région. Ces projets concernaient par exemple les méthodes de séparation des matières plastiques des déchets pour leur réutilisation et la production d’énergie à partir des déchets (un de ces projets R&D collaborative est présenté dans la suite de ce document).

D’un point de vue général, l’éco-système éco-technologique peut s’appuyer sur les capacités en R&D de la région qui regroupe 12,7% des montants investis en R&D au Royaume-Uni. La région regroupe plus de 50 centres de recherche universitaires.

Envirolink Northwest collabore plus particulièrement avec les laboratoires publics de recherche en environnement suivant :

► Le Lancaster Environment Centre est le principal centre de R&D dans le domaine de l’environnement de la région (300 chercheurs travaillant sur la gestion de l’eau, la gestion durable des produits chimiques, la production d’énergie et l’efficacité énergétique);

► Le Centre for Waste Management, dans le domaine de la gestion des déchets chez les PME;

► Le Liverpool Centre for Environmental Technologies, dans le domaine de la gestion de l’eau et de la réhabilitation des sols;

► Le Joule Centre for Energy Research and Development de l’Université de Manchester est un réseau de chercheurs des universités de la région dans le domaine de l’énergie. Il est financé par la NWDA à hauteur de 5,3M£ sur 5 ans. Il soutient et subventionne les projets de R&D du secteur, des énergies renouvelables notamment, qui impliquent une collaboration industrielle.

Afin de promouvoir la recherche éco-technologique des universités de la région, Envirolink Northwest a créé la Northwest Research Group Database, en collaboration avec la NWUA. Cette base doit permettre de faciliter la mise en réseau des acteurs éco-technologiques de la région et des centres de recherche universitaires dans le domaine de la R&D afin de faire émerger des projets de recherche collaborative.

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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation et gouvernance

Recyclage des matières plastiques des DEEEAxion Polymers Limited

La société Axion Polymers est spécialisée dans le recyclage des matières plastiques à partir de DEEE.La collaboration entre la société et l’équipe R&D d’Envirolink Northwest s’est déroulée en plusieurs étapes :1. La société Axion Polymers a contacté Envirolink Northwest pour développer un nouveau process de séparation du caoutchouc et du silicone des matières plastiques recyclables de DEEE usagés.2. Envirolink Northwest a accordé une subvention à la société pour démarrer la R&D en collaboration avec les laboratoires du département deChemical Engineering de la Manchester University.3. Envirolink Northwest a accordé une subvention à la société pour que cette dernière puisse construire un démonstrateur4. L’équipe technique d’Envirolink Northwest a ensuite collaboré avec la société pour définir une stratégie de développement commercial pour le produit obtenu à partir des polymères recyclés5. Axion Polymers a remporté un contrat avec Indesit visant à utiliser ces matières plastiques recyclées sans caoutchouc dans la production de machines à laver

Process de séparation des particules de caoutchouc du plastique par Axion Polymers

Projet démonstrateur– Orchid Environnement

Dans le cadre du « Demonstrator Programme » du DEFRA,Envirolink Northwest a soutenu la société Orchid Environnement pour candidater à l’obtention d’une subvention. La société a ainsi reçu 13M£ du gouvernement pour la construction de son usine de Huytonde traitement et recyclage des déchets municipaux : l’usine peut traiter 50 000t de déchets par an et éviter que 30 000t de déchets ne soient envoyés en décharge.Envirolink Northwest organise la promotion du projet ainsi que son suivi technique. Envirolink Northwest travaille également au développement de marchés pour les produits recyclés issus du procédés de traitement de l’installation.

L’usine de démonstration d’Orchid Environnement

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Capacité de formation

Sur le plan universitaire, l’éco-système éco-technologique peut s’appuyer sur la 3ème plus importante capacité d’enseignement supérieur du pays.

Les universités de la North West Universities Association proposent de nombreuses formations dans les différents secteurs éco-technologiques (voir page suivante). En voici deux exemples :

► Programme en « Sciences et technologies de l’environnement » à l’Université de Lancaster

► Programme en « Innovation de l’Environnement » à l’Université de Manchester, cursus centré sur un projet d’entreprise

En collaboration avec la NWUA, Envirolink Northwest propose aux acteurs éco-technologiques de la région un outil spécifique de recherche de formation d’enseignement supérieur, l’outil « Discover HE ». Il permet aux employeurs et aux personnes désirant recevoir une formation de rechercher le type de cours qui les intéresse. La base rassemble 7 500 cours dispensés par 15 établissements d’enseignement supérieur et 700 cours dispensés par 28 « Further Education Colleges » du Northwest. 500 cours concernent directement les domaines de l’énergie et de l’environnement.

Enfin, Envirolink Northwest propose des formations principalement axées sur la compréhension de la réglementation environnementale, formations dispensées par l’institut Cobham Technical Services :

► Formation sur l’application des dispositions de la Directive sur l’éco-conception des produits;

► Formation sur l’application de la Directive RoHS : « comment démontrer le respect des dispositions aux pouvoirs publics et à ses clients ?»

► Formation sur l’application de la réglementation REACH : « quels impacts sur les utilisateurs de produits chimiques ?»

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation territoriale et gouvernance

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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation territoriale et gouvernance

Publication réalisée en 2007 par Envirolink Northwest et la NWUA

Les formations en environnement dispensés par les Universités de la NWUA

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Les membres de la Northwest Universities Association (NWUA)

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Organisation territoriale et gouvernance

The University of Bolton

University of Central Lancashire

University of Chester

University of Cumbria

Edge Hill University

The University of Liverpool

Liverpool Hope University

Liverpool John Moores University

The University of Manchester

Manchester Metropolitan University

The Open University

University of Salford

The Royal Northern College of Music

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Investisseurs, entreprises InvestissementsCréation d’entreprises

Structures de soutien à la démarche écotechet acteurs phares du territoire

Investisseurs privés

Centres de R&D, Universités

Territoire du cluster

Incubateurs technologiques

Transferts technologiques

Collaboration

Promotion du secteur éco-technologie et facilitation des échanges

Financements Financements

Promotion du secteur écotech

Promotion du secteur écotech

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Structure animatrice du cluster

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Acteurs du territoire

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Dispositifs de financement

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Financement et soutien à l’innovation

Financements publics

Envirolink Northwest, via son budget annuel de 5M£, peut effectuer des actions de financement direct de projets :

►Envirolink subventionne des projets de R&D en « early stage », notamment dans le domaine du recyclage et des déchets

► Envirolink Northwest gère le Rural Carbon Challenge Fund de la NWDA : fonds de 4M£ pour les projets éolien, les projets de gestion des eaux et les projets biomasse (bois) en milieu rural

En terme de financement, la principale mission d’Envirolink Northwest est de servir d’effet de levier et d’orienter les porteurs de projets vers les financements accessibles au niveau local, national et international (européen).

Envirolink Northwest dispose d’un portail d’informations sur la recherche de financement et participe, en collaboration avec UK Trade & Investment, àla prospection de capitaux étrangers pour l’investissement dans les éco-entreprises de la région.

Envirolink Northwest soutient les porteurs de projets éco-technologiques à candidater aux fonds de la NWDA :

► NWDA Case Award, subventions accordées aux PME participant à des projets de recherche avec des centres universitaires

► Grants for Research and Development (GRAND), subventions accordées pour la R&D de technologies innovantes

► Energy Efficiency Loans, prêt à taux 0 accordé aux PME installant des équipements plus efficaces énergétiquement

► La NWDA a récemment créée Business Link Northwest, service d’accès au financement pour les entreprises de la région.

Dans le cadre de son programme « Low Carbon Demonstration », Envirolink Northwest a réalisé un guide sur le « Low Carbon Funding ».

Financements privés

► North West Business Angels est un réseau d’investisseurs privés, subventionnant les projets innovants des PME (entre 11 000 € et 600 000 €).

► La présence des entreprises de capital-risque dans la région est limitée. Ces entreprises sont principalement concentrées dans la région de Londres (forte centralisation des capitaux-risqueurs).

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Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologique

Envirolink Northwest ne possède pas d’incubateur technologique au sein de son organisation. Toutefois Envirolink Northwest travaille en étroite collaboration avec les structures suivantes :

►Le Lancaster Environment Centre qui propose des services d’incubation aux porteurs de projets éco-technologiques :► Assistance à l’élaboration de business plan► Accès à des subventions et financements privés► Support technique à la création d’entreprise► Conseil en droit de propriété intellectuelle et en commercialisation de projet► Mise à disposition de bureaux pour les start-up► Mise à disposition de laboratoires pour la R&D.

► Le Capenhurst Energy Innovation Centre qui a été ouvert fin 2009 dans les locaux de EA Technology. Il fournit des services d’incubation (locaux, laboratoires, etc.) aux start-up dans le domaine de l’énergie, et plus particulièrement de l’énergie électrique. Son objectif est de créer en 5 ans, 60 nouveaux emplois et 18 nouvelles PME dans le secteur. La NWDA a financé sa construction à hauteur de 1,5 M£. Des entreprises comme Electricity North West, Scottish Power et CE Electric sont partenaires du projet et mettent à disposition un fonds « Innovation Funding Incentive » devant financer les projets de transmission et de distribution d’électricité. 100 personnes travaillent sur le Centre, principalement des ingénieurs pour le support technique.

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Financement et soutien à l’innovation

Les domaines visés par l’energy innovation centre

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Envirolink Northwest mène de nombreuses actions de marketing et de communication sur les activités éco-technologiques des entreprises de la région :

► Envirolink Northwest publie régulièrement une newsletter et annuellement un rapport d’activité. Par ailleurs, Envirolink Northwest fonde sa stratégie marketing sur la diffusion de nombreuses publications techniques et des études de cas. Les technologies présentées dans ces études proviennent d’éco-entreprises soutenues par Envirolink et visent à développer l’adoption de ces technologies par les acteurs suivants :

► Les autorités publiques locales ;

► Les entreprises nationales de services publics comme United Utilities dans le domaine de la gestion des eaux notamment.

► La communication d’Envirolink Northwest s’appuie sur la mise en avant de projets démonstrateurs des éco-entreprises de la région :

► Le site démonstrateur d’Orchid Environnement en ce qui concerne le recyclage des déchets;

► Le site démonstrateur de Brownfield en ce qui concerne la dépollution des sols.

► Dans le domaine de l’efficacité énergétique :

► Envirolink Northwest publie un répertoire de la chaîne du secteur comprenant plus de 200 entreprises. Un magazine est publié àdestination des entreprises afin que ces dernières adoptent des mesures d’efficacité énergétique, Energy Efficiency NoW, mettant en avant des technologies des entreprises éco-technologiques de la région.

► Envirolink Northwest organise annuellement la « North West Energy Forum Annual Conference » qui présente les dernières avancées en matière de technologie et les dernières réglementations du secteur. La conférence qui s’est tenue en décembre 2009 présentait en parallèle une exhibition des fournisseurs de technologies des secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique de la région.

Ces actions sont répliquées dans les autres secteurs éco-technologiques prioritaires d’Envirolink Northwest.

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Promotion de la démarche et marketing

Stratégie marketing et communication

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Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Promotion de la démarche et marketing

Différentes publications d’Envirolink Northwest« Meet the Buyers Event » avec E.ON

Conférence Envirenergy 2010

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Visibilité internationale et partenariats internationaux

La visibilité internationale du cluster est renforcée par les activités d’Envirolink Northwest qui travaille en étroite collaboration avec l’organisme UK Trade and Investment pour identifier les opportunités de marché à l’international pour les entreprises éco-technologiques de la région.

► Envirolink Nortwest organise des conférences internationales, comme par exemple la conférence annuelle « Envirenergy Conference », sur les innovations dans le domaine des éco-technologies (300 participants en 2009).

►Envirolink Northwest organise des délégations d’entreprises régionales pour participer à des salons internationaux comme Pollutec ou le World Future Energy Summit d’Abu Dhabi en 2010.

► Envirolink Northwest organise également des missions de prospection de partenariats internationaux :

North West’s Energy Trade, mission en Espagne pour la recherche d’investisseurs étrangers lors du salon des énergies renouvelables GENERA’09 organisé à Madrid (mai 2009)

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Promotion de la démarche et marketing

Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire

Envirolink Northwest travaille avec des entreprises étrangères et des délégations de pays comme la Colombie, l’Inde, le Canada, les Etats-Unis, le Mexique, l’Irlande et le Japon. Envirolink Northwest organise pour ces délégations des visites des sites démonstrateurs et la mise en réseau de ces acteurs étrangers avec les entreprises éco-technologiques de la région.

Par ailleurs, la NWDA a mis en place un portail internet, « Investing in England’s North West », centralisant toutes les informations économiques sectorielles pour les entreprises désirant s’implanter dans la région Northwest.

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Que faut-il retenir?

• Le pilotage du cluster est assuré par une structure dédiée créée et financée par la NWDA, Envirolink Northwest, qui regroupe 70 personnes.

• La stratégie du cluster a été définie lors de la création du cluster : des secteurs prioritaires ont ainsi été identifiés et des objectifs à atteindre ont étéassignés contractuellement par la NWDA à Envirolink Northwest

• Le positionnement du cluster sur des thématiques spécifiques dont les énergies renouvelables (notamment l’éolien off-shore et l’énergie marée motrice) et le recyclage des déchets qui est régulièrement mis à jour compte tenu de l’évolution du marché des éco-technologies et le développement d’opportunités.

• La mise à disposition par Envirolink Northwest d’outils spécifiques pour les entreprises du secteur dans la recherche de financement, de formations, de centres de recherche universitaires par thématiques environnementales

• Une collaboration étroite du cluster avec les compétences académiques et de recherche notamment via la North West Universities Association et les forums d’échanges régulièrement organisés.

• La présence d’un des plus importants centres de recherche en environnement du pays, le Lancaster Environment Centre (LEC), qui regroupe plus de 300 chercheurs.

• L’existence sur le territoire d’un incubateur travaillant sur les énergies renouvelables, le Capenhurst Innovation Centre Incubator, créé par les entreprises du secteur.

• Une promotion internationale forte via l’organisation de conférences (« Envirenergy Conference ») et la participation à des salons spécialisés (salon de la British Wind Energy Association, Abu Dhabi Future Energy Conference).

• Une stratégie de recherche d’investisseurs et d’opportunités à l’étranger pour les entreprises éco-technologiques de la région par l’organisation de délégations lors de missions commerciales à l’étranger.

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Synthèse

Pilotage et gouvernance :

• Envirolink Northwest et la NWDA ont fait réaliser lors de la création du cluster une analyse du marché des éco-technologies en Northwest par le Department of Business Innovation and Skillsafin de de définir une stratégie de développement sur des secteurs prioritaires.

• Le modèle créé est actualisé régulièrement et permet de suivre les performances du cluster.

Dispositif de soutien au transfert technologique :

• Un des centres de recherche en environnement les plus importants du pays, Le Lancaster Centre for Environment (LEC). Il regroupe plus de 300 chercheurs et met à disposition des porteurs de projets innovants des services d’incubation.

Soutien à la recherche et développement :

• Un département dédié au soutien de l’innovation et des projets de R&D collaborative entre PME de la région et centres de recherche universitaires dans le secteur des déchets et du recyclage : 28 projets de R&D collaborative ont été soutenus entre 2006 et 2009 par Envirolink Northwest

Stratégie marketing et communication :

• Mise en avant de projets démonstrateurs d’éco-technologies d’entreprises régionales comme le site d’Orchid Environnement concernant le recyclage des déchets et le site de Brownfieldconcernant la dépollution des sols

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Pour aller plus loin

►Sources d’information principales :Envirolinlk Northwest : www.envirolinknorthwest.co.ukNorthwest Development Agency : www.nwda.co.ukJoule Centre for Energy Research : www.joulecentre.orgCapenhurst Energy innocation centre : www.energyinnovationcentre.com

►Contacts : Nick Storer, Directeur d’Envirolink Northwestmail: [email protected] Filippo Gaddo, Responsable écotech Ernst & Young UKmail: [email protected]

Envirolink Northwest (Royaume-Uni)Sources d’information

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Fiches d’analyse détaillée des clusters

1) CleanTECH San Diego

2) Cluster de Lahti

3) Cluster Eau israélien

4) Envirolink Northwest

5) K-RIP

6) Massachusetts Clean Energy Centre

7) Øresund Environment Academy

8) Solar Valley Mitteldeutschland

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Carte d’identité du cluster

K-RIP (Japon)Profil du cluster

Caractéristiques principales

Cluster industriel créé en 1999 à l’initiative du METI (Ministry ofEconomy, Trade and Industry), K-RIP est un cluster qui s'intègre et s’appuie sur un éco-système local historiquement impliqué sur les thématiques environnementales.

Thématiques clésLe cluster est spécialisé sur le recyclage et la gestion des déchets, l’hydrogène, les applications du silicium (notamment au solaire), l’eau (traitement des pollutions, purification) et l’éolien.

Objectifs et priorités

Les objectifs principaux du cluster sont :► Faciliter les échanges entre les acteurs locaux ► Soutenir la création d’entreprises► Faciliter l’exportation et l’internationalisation des entreprises dans tout l’archipel et le Pacifique.

Périmètre concerné

► Périmètre du cluster : région de Kyushu► Superficie de la région de Kyushu : 44 453 km2 (taille des Pays-Bas)►Population : 14 646 000 habitants

Données économiques► Nb d’emplois (préfecture de Fukuoka) : 6 769 millions ► Nb d’entreprises (préfecture de Fukuoka) : 670 000► PIB (préfecture de Fukuoka) : 348Md€ (2005)

Recherche ► Nombre d’étudiants (préfecture de Fukuoka) : 130 000 étudiants► Nombres d’universités (préfecture de Fukuoka) : 36

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K-RIP (Japon) Présentation du cluster

Objectifs et priorités

L’objectif du cluster K-RIP est de faire de la région de Kyushu le « modèle vivant d’une société fondée sur le recyclage ». L’ambition est de réussir la transition d’une société de consommation typique du vingtième siècle à une société fondée sur le recyclage, en se servant des atouts de la région.Cet objectif s’inscrit en continuité de ceux affichés par les trois éco-cités de l’île : l‘éco-cité de Kita-Kyushu, qui souhaite se positionner en leader asiatique sur les thématiques du recyclage et de l'industrie environnementale, Omuta et Minamata. La préfecture de Fukuoka a choisi de faire de l’initiative « zéro émissions» un des piliers de son développement économique. Cette initiative vise à la réduction des déchets et à leur valorisation dans d’autres industries.L’objectif du cluster se décline en plusieurs axes, tous en accord avec l’initiative 3R (« Reduce, Reuse and Recycling ») lancée au niveau du gouvernement japonais :► Elargir le réseau d’acteurs► Soutenir la création d’entreprises► Faciliter l’innovation par un accès plus aisé à certains fonds nationaux.► Faciliter l’exportation et l’internationalisation des entreprises dans tout l’archipel et le Pacifique.

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation au Japon

La politique japonaise de soutien à l’innovation prend de l’ampleur dans les années 90 avec le Plan Cadre Science et Technologie (CSTP), qui marque un tournant dans la politique industrielle et d’innovation du Japon. Ce plan a pour objectif d’élever le niveau en Science et Technologie pour contribuer au développement de l’économie et de la société japonaise. Ce Plan cadre désigne notamment les domaines d’activités prioritaires pour la période 1996-2000 et prône la création d’un nouveau système facilitant l’innovation dans la recherche et le développement.

Le 2ème plan cadre pour la période 2001-2005 intègre trois points complémentaires : une réforme organisationnelle, une augmentation du budget de financement de la recherche et l’introduction de secteurs prioritaires. Ce 2ème plan inclut notamment la création de 10 centres d’innovation (« KnowledgeCluster ») visant à promouvoir le transfert vers l’industrie et l’assouplissement de la réglementation sur les universités et centres de recherche. En ce qui concerne le contenu des programmes, quatre secteurs de recherche prioritaire ont été définis (Sciences de la vie, Sciences de l’information et des télécommunications, Sciences de l’environnement, Nanotechnologies et science des matériaux)

Le 3ème plan cadre couvre la période 2006-2010, et voit le Japon investir des montants de R&D équivalent à ceux des Etats-Unis. Ce 3ème plan se concentre sur l’évaluation des programmes et l’amélioration de la qualité de la recherche. Un volet est également consacré aux aspects sociétaux, promouvant les projets de vulgarisation des enjeux de la science et de son rôle dans la société. La promotion des activités scientifiques et technologiques du Japon à l’international est aussi un axe stratégique de ce 3ème Plan cadre, qui souhaite poursuivre et renforcer les collaborations bilatérales et multilatérales, initiées tout particulièrement avec les nations asiatiques.

Ces différents plans cadres et lois illustrent les grandes étapes du renforcement de la politique des Sciences et Technologies au Japon. En parallèle, le METI lance, en 2001, l’« Industrial Cluster Plan » qui façonnera les clusters industriels japonais. De façon synthétique, la politique de développement des « Industrial Cluster » s’inscrit en trois phases:

► 2001-2006 Phase I de mise en route des « Industrial Cluster » : les projets initiés sont essentiellement orientés par le gouvernement central afin de constituer un réseau où « chaque côté est visible », selon le principe de base des clusters au Japon, en coopération avec les clusters développés indépendamment par les gouvernements régionaux.

► 2006-2010 Phase II d’expansion des « Industrial Cluster » : la promotion des réseaux est poursuivie et des activités spécifiques sont développées. Les projets peuvent être revus et de nouveaux projets peuvent être élaborés de façon flexible.

►2011-2020 Phase III de croissance autonome : la promotion des réseaux et le développement d’activités spécifiques sont poursuivis. L’indépendance financière des activités industrielles des clusters est encouragée pour évoluer vers un développement autonome de ceux-ci.

K-RIP (Japon) Présentation du cluster

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K-RIP (Japon) Présentation du cluster

Historique de la démarche

La région de Kyushu a un fort passé industriel. La reconstruction d’après guerre fait de Kyushu une grande base manufacturière avec d’importants problèmes de pollution des eaux et de l’air. Les années 1960 sont marquées par le scandale des rejets de mercure de l’usine pétrochimique de Minamata et le début des manifestations d’habitants excédés par la situation : les premières mesures de maîtrise de la pollution sont alors prises dans les années 1970. En 1992, la ville Kita-Kyushu reçoit, avec 11 autres villes du monde, un prix des Nations Unies au Sommet de la Terre pour récompenser ses programmes environnementaux. Le 10 juillet 1997, elle est désignée par le gouvernement japonais pour être l’une des quatre « Eco-town » du pays, marquant ainsi le début de ce programme national. Cette initiative s’inscrit dans une démarche nationale dite des 3R, qui vise à réduire, réutiliser et recycler.Le bureau régional de Kyushu du METI met en place en 1994 un premier groupe de travail composé d’industriels, de chercheurs et de représentants des pouvoirs publics. Ce groupe de travail débouchera en 1999 sur la création officielle du cluster K-RIP. Ce cluster industriel s’inscrit dans une politique volontariste du METI, il est l’un des tous premiers clusters issus de cette politique nationale. La région compte actuellement trois Eco-cités : Fukuoka, Omuta et Minamata.

Domaines d’excellence historiques et émergents

La région compte historiquement un certain nombre de bastions industriels : l’automobile avec notamment Toyota, Nissan et Honda, les semi-conducteurs, la production d’acier (Nippon Steel), le ciment (Lafarge-Aso), la construction navale et la robotique industrielle. La présence de ces industries polluantes et un passif environnemental assez important ont poussé la région de Kyushu à se spécialiser assez tôt dans le recyclage des déchets et le traitement des pollutions. Elle concentre également ses effort sur de nouveaux sujets depuis quelques années notamment dans les technologies de pointe avec les applications du silicium à l’électronique et au solaire. Aujourd'hui elle se positionne également sur des problématiques comme l’éolien, les piles à combustibles ou l'hydrogène.

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K-RIP (Japon) Organisation et gouvernance

Mode de gouvernance

►K-RIP est l’un des clusters industriels mis en place par le METI. Les deux tiers de son budget de fonctionnement proviennent du METI qui y joue encore un rôle structurant. Le cluster a ainsi été évalué en 2005, et classé au 6ème rang sur 25 clusters industriels. Les indicateurs de performance du cluster ne sont malheureusement pas publics.► K-RIP compte un conseil d’administration avec un président, 6 vice-présidents (tous issus de grandes entreprises), 28 administrateurs venant de l’industrie, des pouvoirs publics et du monde académique. Ces organes sont appuyés par des consultants venant du METI et du Fukuoka Prefecture Recycling Integrated Research Center, des auditeurs et un conseil de gouvernance stratégique.►Pour son fonctionnement opérationnel, le cluster s’appuie sur deux managers et quatre salariés. Il est organisé en trois groupes de travail : Partage d’informations (via des séminaires et des publications), création d’entreprises (via la mise en relation avec des universités et le soutien à l’obtention de subventions nationales) et internationalisation (via l’organisation de visites de délégations, …)►Le budget de fonctionnement du cluster est de 50 M¥ par an (400 000 €) : 17 M provenant des cotisations des membres et 33 M provenant des subventions du METI

Indicateurs du cluster

Membres du cluster : Le cluster compte 493 membres (2008) : 293 entreprises (à 90% des PME), 86 particuliers membres d’universités et d’organismes de recherche, 65 particuliers membres de diverses organisations, 40 collectivités locales, 9 organismes divers (fédérations professionnelles, organismes de promotion régionale)Quelques chiffres clés : 121 projets de collaboration (industriel et/ou de recherche) lancés en 2008 et 6 start-up créées en 2008Partenariats : 2 collaborations internationales (programmes de recherche communs) initiées, avec Dalian en Chine (Association of EnvironmentalProtection industries) et avec la Corée (Eco secretariat at the Korea Industrial Complex Corporation) et 14 en projetObjectifs sur 5 ans : soutenir la création de 1500 entreprises, l’implantation à l’international de 20 entreprises, aider au développement de 10 entreprises hautement innovantes

Organisation des clusters industriels1

1 Source JITEX2 Source K-RIP

Organisation opérationnelle de K-RIP2

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K-RIP (Japon) Organisation et gouvernance

Membres du cluster

Le cluster, bien que formé sous l’impulsion du bureau régional du METI, est composé essentiellement d’entreprises, qui y jouent un rôle clé et qui sont au cœur des objectifs du cluster. Le cluster compte ainsi 493 membres (2008) dont 293 entreprises, majoritairement des PME, et 40 collectivités locales. Parmi les acteurs phares du cluster soulignons : Nippon Steel, Kyushu Electric Power, Lafarge Aso Cement, Université de Fukuoka, Centre de Recherche de Fukuoka sur les systèmes de recyclage.

Structures de soutien à la démarche et acteurs phares du territoire

De nombreuses structures sont associées à la démarche en collaboration avec K-RIP. Le bureau régional de Kyushu du METI a joué un rôle clé dans la structuration du cluster. Il s’appuie sur les 3 éco-cités de la région, le ministère du commerce extérieur (JETRO), les organisations de promotion régionale :

►Invest in Fukuoka, ►Nagasaki (Nagasaki Industry Promotion Association), ►Miyazaki (Miyazaki Prefectural Industrial Support)

Ainsi que les réseaux professionnels présents à Kyushu :►ingénieurs (Institution of Professional Engineers), ►acheteurs verts (Green Purchasing Network), ►industriels du déchet (National Federation of Industrial Waste Management Association)

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K-RIP (Japon) Organisation et gouvernance

Capacité de R&D

Il existe, sur le territoire de Fukuoka, de nombreux laboratoires de recherche dont le centre de recherche sur l’énergie à hydrogène et le KSRP (Parc scientifique et de recherche de Kita-Kyushu), où sont menées des activités d’enseignement et de recherche fondamentale. Le Parc abrite le GMD-Japan Research Institute (fondé avec l’institut allemand GMD) ainsi que l’Institut de Recherche de Kita-Kyushu de l’université britannique de Cranfield.Le centre de recherche de Fukuoka sur les systèmes de recyclage joue un rôle central en coopérant avec les différentes institutions de la région et en cherchant à favoriser les transferts de technologie vers les industriels. Les projets de recherche ont porté par exemple sur la valorisation énergétique des déchets (biogaz) ou le recyclage du plastique et du verre. La Fukuoka University accueille également de nombreux centres de recherche sur les thématiques environnementales comme « l'Institute for Resource Recycling and Environmental Pollution Control » ou « l'Institute of Eco-Science and Technology » dédié aux éco-technologies. Ce dernier, mis en place en juillet 2000, et géré en coopération avec le milieu industriel, se concentre sur les problématiques associées à la pollution atmosphérique, marine et des eaux.Par ailleurs, un centre de recherche et de test sur l’hydrogène devrait ouvrir en 2010 L’évaluation réalisée par le METI en 2004 a montré que malgré des capacités de R&D assez importantes, les membres de K-RIP déposaient assez peu de brevets, et qu’il était relativement rare que les recherches débouchent sur une phase de commercialisation/industrialisation.

Capacité de formation

La préfecture de Fukuoka réunit 36 universités sur son territoire, regroupant plus de 130 000 étudiants dont :►L’université de Kyushu (membre de K-RIP) : fondée en 1903 et 3ème université du Japon en terme d’étudiants étrangers, elle accueille près de 20 000 étudiants. Elle est en fait la plus grande université publique de l’île.►L’université de Fukuoka (privée, membre de K-RIP), fondée en 1934 elle est la plus grande université de l’ouest du Japon avec plus de 20 000 étudiants. Elle propose de nombreux cours liés à l'environnement, notamment sur les thématiques du recyclage, de l‘énergie, de la construction durable ou de la chimie verte. L'université dispose également d'un mastère spécifique aux éco-technologies : MSc of Recycling and Eco-Technology, ►Le Fukuoka Institute of Technology forme près de 4 500 élèves, principalement sur les thématiques liées aux technologies de l'information et de l'environnement►La Ritsumeikan Asia Pacific University (membre de K-RIP, bien qu’en dehors du territoire du cluster) a été créée en 2000. Cette université est ouverte pour tous les étudiants de la zone Pacifique et vise à promouvoir leséchanges scientifiques avec cette région.►Des formations continues sont organisées pour les membres du clustersur les thèmes suivants : milieu des affaires en Asie, biomasse, économies faiblement carbonées

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K-RIP (Japon) Organisation et gouvernance

Quelques exemples de projets soutenus

Système de purification « Mizusumashi »« Mizusumashi » est un système flottant de purification de l’eau qui permet d’éviter le développement d’algues. La pompe de cet équipement est alimentée via un panneau solaire développé en collaboration avec Ocean Development Research Co.Cet équipement a notamment remporté le prix « New Energy Saving » en 2000 et a été invité à un forum des Nations Unis à New York.

Projet de plâtre céramique « Limix »L’objectif de la recherche au sein du réseau d’acteurs du cluster est de développer des technologies à application directe.L e Projet Limix a débouché sur la création d’un produit plâtre-céramique « Limix ». Cette nouvelle technologie qui vise à modeler une base à très haute pression ne requiert aucun traitement thermique, réduisant ainsi son impact sur l’environnement et ses consommations en énergie.Ce projet a également conduit au développement de la technologie « LimixPlus », en collaboration avec Kyushu Electric Power Co.

K-RIP soutient ces projets notamment via une aide lors de leur participation à des forums.

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K-RIP (Japon)Organisation et gouvernance

Investisseurs, entreprises InvestissementsCréation d’entreprises

Structures de soutien à la démarche écotechet acteurs phares du territoire

Investisseurs publics et privés

Centres de R&D, Universités

Territoire du cluster Kyushu

Transferts technologiques

Promotion du cluster et du territoire

Financements

Promotion du secteur écotech

Promotion du secteur écotech

Support, animationMise en réseau, recherche

Cluster

Plus de 40 autorités locales

Autorités locales

Acteurs du territoire

Réseaux d’acteurs internationaux et partenairats

Parcs scientifiques

KSRP

KICOXDalian

Collaboration

Financements

Entreprises du cluster

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K-RIP (Japon) Organisation et gouvernance

Le cluster K-RIP s’appuie sur un ensemble d’organisations partenaires, des universités, des centres de recherche, des organisations de promotion du développement économique au niveau des différentes préfectures ou de la région.

Centres de formation

Acteurs du territoire

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K-RIP (Japon) Financement et soutien à l’innovation

Dispositifs de financement

Le cluster a un budget de fonctionnement de 50 M¥ (400 000 € ), couvert aux deux tiers par une subvention publique du METI et à un tiers par les cotisations d’inscription des membres (les droits d’inscription sont de 400€ par an pour les entreprises, de 80€ pour les ONG et de 40€ pour les universités).Les acteurs du cluster et les acteurs régionaux peuvent également bénéficier de bourses régionales pour des projets de R&D et de la présence sur le territoire de la Fukuoka Venture Market Association, association regroupant 38 fonds de capital risque et 26 banques.Notons que la seconde phase de développement des clusters industriels (2006-2010) prévoit la mise en place de séminaires réunissant acteurs du secteur financier (banques, fonds de capital risque) et porteurs de projets.

Budget de fonctionnement du cluster

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Dispositifs de valorisation de la recherche et de transfert technologique

Le cluster ne dispose pas en propre de dispositifs de valorisation de la recherche comme des incubateurs mais soutient le transfert technologique par des échanges nombreux d’informations via des courriers électroniques ou des brochures papier adressées aux membres. Ces documents détaillent notamment les projets réalisés ou en cours, les dernières innovations, les tendances du marché, les modifications réglementaires ou les événements en cours de type salons professionnels.Afin de faciliter les échanges et soutenir l’innovation et le transfert technologique, le cluster organise de nombreux événements comme des séminaires rassemblant des acteurs universitaires, industriels et de la recherche. Ces séminaires comprennent notamment des visites de projets et des exercices de planning stratégique pour des jeunes entreprises. Le cluster organise d’ailleurs des partenariats avec des écoles de commerce pour fournir aux jeunes entrepreneurs un appui technique à la rédaction de business plans.Le cluster dispose également de bourses sur fonds propres pour soutenir des projets innovants de ses membres dans le domaine du recyclage et organise des réunions entre chercheurs du monde académique et industriel en vue de réaliser des projets collaboratifs.Par ailleurs les entreprises du territoire peuvent bénéficier d’autres soutiens comme de bourses pour leur projet de R&D ou de services d’incubation au sein d’un des 400 incubateurs nationaux hébergés pour la plupart au sein des universités. Ces incubateurs devraient d’ailleurs progressivement intégrer les clusters selon le plan prévu pour la seconde phase de développement des clusters industriels.Les entreprises bénéficient d’ailleurs de la proximité géographique et de l’éco-système de l’ile de Kyushu. Cette forte proximité géographique à Kita-Kyushu entre centres de recherche publics et privés, grands groupes et PME facilite notamment les coopérations et les échanges.

K-RIP (Japon) Financement et soutien à l’innovation

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K-RIP (Japon) Financement et soutien à l’innovation

Le parc technologique d’Hibiki

Le parc technologique de Hibiki à Kitakyushu joue un rôle crucial dans les transferts technologiques sur l’ile de Kyushu, il est divisé en trois zones :► le « Comprehensive Environmental Industrial Complex » concentre de nombreux grands groupes (Aso mining, West Japan Auto Recycling) actifs dans le domaine du recyclage►la «Hibiki Recycling Area » est dédiée aux PME, elles y disposent de terrains et de locaux à des tarifs avantageux►La « Practical Research Area » regroupe des instituts de recherche privés et publics (Centre de recherche de la graduate school de recyclage et d’éco-technologie de la Fukuoka University, Centre de technologie environnementale de Nippon Steel)

Cette proximité géographique entre centres de recherche publics et privés, grands groupes et PME facilite les coopérations et des échanges mais des progrès peuvent encore être réalisés en terme de synergie entre ces différents acteurs.

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K-RIP (Japon) Financement et soutien à l’innovation

Un exemple concret du soutien du cluster

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K-RIP (Japon) Promotion de la démarche et marketing

Stratégie marketing et communication

Afin d’assoir sa renommée, le cluster utilise plusieurs canaux de promotion et de communication marketing :► Un site internet pour K-RIP, en japonais, chinois et coréen (version anglaise défaillante au moment de l’étude) lui permettant de communiquer aisément avec sa cible prioritaire d’internationalisation : la zone Pacifique.► Des brochures informatives en anglais, avec des exemples de projets en cours ► Les actions de l’agence de promotion et de développement économique de la préfecture de Fukuoka « Invest Fukuoka ». Cette agence dispose également de bureaux à San Francisco, Francfort, Shangai, Honk-Kong, Séoul et Tokyo..► Les projets vitrines des éco-cités de Kyta-Kyushu, Omura et Minamata qui sont aussi des opportunités de visibilité à l’international. En particulier, l’éco-citéde Kita-Kyushu est désormais connue dans le monde entier. Le parc scientifique de Hibiki constitue ainsi une opportunité de visibilité à l’international et son plan pour sa seconde phase de développement prévoit la mise en place d’une vitrine technologique avec démonstration des derniers projets de recherche.►La participation à des forums professionnels est encouragée et subventionnée pour les membres du cluster►L’organisation de forums dédiés à l’exportation par le cluster avec des rencontres entre acheteurs étrangers portentiels et les membres du cluster

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K-RIP (Japon) Promotion de la démarche et marketing

Visibilité internationale et partenariats internationaux

Au niveau national, la visite du Premier ministre François Fillon au Japon en avril 2008 a donné lieu à la publication d’un document sur la coopération des clusters français et japonais, et en mai 2008 des possibilités de collaboration entre clusters français et japonais ont été évoquées au comité de coopération industrielle franco-japonais de Sendai. Afin de promouvoir son image à l’international, le cluster peut s’appuyer sur les événements organisés sur le territoire comme : ►Le salon annuel Eco-technology à Kytakyushu qui présente pendant 4 jours les dernières innovations technologiques en matière d’environnement et d’énergies nouvelles, et en plus des stands habituels donne la possibilité aux participants de visiter des sites industriels►Le Fuel Cell & Hydrogen Energy Technology Exhibition menée sur 4 jours et en parallèle du salon annuel sur les éco-technologies, regroupant entreprises, universités et organisations gouvernementales qui présente les dernières avancées en la matièreLe cluster a par ailleurs identifié avec l’aide du JETRO (ministère du commerce extérieur) pour ses adhérents les secteurs éco-technologiques ou environnementaux où l’expertise fait défaut en Chine, et qui sont donc des segments potentiels de croissance pour les entreprises membres du cluster. Un partenariat a été lancé avec l’ « Association of Environmental Protection industries » de Dalian en Chine, qui a conduit à une visite d’une délégation d’industriels de K-RIP à Dalian en 2008, et devrait déboucher sur des projets de collaboration industrielle. De plus, depuis 2005, K-RIP collabore avec l’éco-secrétariat de la Korea Industrial complex Corporation en Corée. Cette collaboration se traduit par la mise en place de réunions d’affaires entre industriels membres des deux organisations. Celles-ci ont débouché jusqu’à présent sur une dizaine de coopérations industrielles, des échanges de personnel et des échanges technologiques.

En plus de ces actions, le cluster soutient la pénétration des marchés étrangers par ses membres via une mise à disposition d’informations (veille) à des tarifs préférentiels et aide à la participation à des salons internationaux (comme Pollutec en 2008 par exemple)

Logo du salon éco-technologie de Kitakyushu

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K-RIP (Japon) Promotion de la démarche et marketing

Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire

Pour attirer les investisseurs, les agences de promotion régionales, les représentants des éco-cités, le JETRO met en avant une série d’atouts du territoire via ►La visite d’une délégation d’industriels de K-RIP en Chine à Dalian en 2008►Des brochures précisant notamment la liste des membres du clusters pour des partenaires extérieurs potentiels ou les projets en cours au sein du cluster►L’existence d’un parc industriel dans la zone d’Hibiki à Kita-Kyushu, avec de nombreuses usines de grands groupes, PME, centres de recherche publics et privés dans le domaine de l’environnement (Aso mining, West Japan Auto Recycling, Centre de recherche de la graduate school de recyclage et d’éco-technologie de la Fukuoka University). L’ensemble de ces acteurs fonctionnant en étroite synergie liée à leur concentration géographique, leur implication dans les programmes d’éco-cité et leur appartenance au cluster.

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K-RIP (Japon) Promotion de la démarche et marketing

Exemple de pénétration de marchés extérieurs : Cas de Dalian

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Que faut-il retenir?

• Un cluster industriel implanté au sein d’un éco-système insulaire fortement sensibilisé aux problématiques environnementales

• Une implication historique des acteurs publics locaux acheteurs de technologies propres et qui ont mis au cœur de leur mode de vie le respect de l’environnement

• Un cluster qui s’appuie dans son développement sur 3 éco-cités (Kita-Kyushu, Omuta, Minamata) reconnues internationalement.

• Un cluster généraliste dont les activités et les actions se concentrent sur la mise en relation des acteurs, le soutien à l’exportation et la facilitation de l’émergence de projets et de collaborations.

• Un cluster lancé sous l’impulsion du METI et dont la feuille de route et les performances sont régulièrement évaluées.

• Une évaluation du METI plutôt positive (6ème place) mais qui souligne un manque de transfert de technologies.

• Une lecture de l’organisation du cluster facilitée par une approche tridimensionnelle : échange d’informations, création d’entreprises et internationalisation

• Un budget de financement principalement public mais dont la part du privé tend à s’accroitre.

• Un soutien à l’exportation et à une promotion territoriale principalement axés sur la zone Pacifique (quelques publications en anglais mais déficience du site internet et méconnaissance de la langue par les autorités du cluster)

• Une stratégie de soutien à l’exportation efficace via une chasse en meute, la rencontre d’investisseurs et l’organisation de forums et salons dédiés.

K-RIP (Japon) Synthèse

Pilotage et gouvernance :

•Une stratégie et un développement contrôlé par le ministère avec des évaluations régulières des performances.

•Une structure organisée suivant les 3 grands axes du cluster pour en faciliter la lecture.

Dispositif de soutien au transfert technologique:

•Le parc technologique d’Hibiki, ferment et catalyseur de projets collaboratifs en concentrant de nombreux acteurs publics et privés

Promotion et marketing :

• Une internationalisation du cluster au cœur de ses préoccupations avec la mise en place de partenariats et d’une politique relativement agressive (Dalian)

Que faut-il retenir?

• Des soutiens innovants aux entreprises : partenariats avec des écoles de commerce pour aider les dirigeants de start-ups dans leur réalisation de business plan, organisation de séminaires dédiés, prix d’entreprises innovantes…

• La présence d’un parc scientifique et technologique favorisant les rapprochements entre centres de recherche et entreprises

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Pour aller plus loin

►Sources d’information principales : Invest Fukuoka www.investfk.jpKyushu Bureau of Economy, Trade and Industry www.kyushu.meti.go.jp

►Contacts :•Makato Lizuka, Manager du cluster K-RIPmail: [email protected]

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Fiches d’analyse détaillée des clusters

1) CleanTECH San Diego

2) Cluster de Lahti

3) Cluster Eau israélien

4) Envirolink Northwest

5) K-RIP

6) Massachusetts Clean Energy Centre

7) Øresund Environment Academy

8) Solar Valley Mitteldeutschland

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Avril 2010 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunitésPage 230

Carte d’identité du cluster

Massachusetts Clean Energy Centre (Etats-Unis)Profil du cluster

Caractéristiques principales

► Cluster créé en 2000 avec le développement du MassachusettsRenewable Energy Trust (RET) transformé en 2009 pour créer le Massachusetts Clean Ernergy Centre (MassCEC).► Le cluster se caractérise par une concentration géographique d’acteurs dont le pilotage et l’animation sont réalisés par leMassCEC

Thématiques clés Les domaines principaux d’expertise du territoire sont l’efficacitéénergétique et les énergies renouvelables

Objectifs et priorités

Le MassCEC a pour mission de fédérer les entreprises du cluster et de favoriser une dynamique de développement de l’ensemble de la filière par le biais d’actions de soutien. Les objectifs et priorités du cluster concernent principalement la croissance de l’emploi et plus globalement de l’industrie des éco-technologies en termes de nombre d’entreprises et de chiffre d’affaires.

Périmètre concerné► Périmètre du cluster : Massachusetts et plus particulièrement la région du Grand Boston► Population : 4 500 000 habitants

Données économiques► Nb d’entreprises du territoire : 550 entreprises dans le secteur des éco-technologies en 2007 sur l’ensemble du territoire►Nb d’emplois du territoire : 14 400 en 2006

Recherche

► Le MassCEC investit annuellement 40 à 50 M USD sous forme de subventions à des projets d’entreprises dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique►13 centres de recherche sont présents sur le territoire

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Objectifs et priorités

La mission essentielle du MassCEC est de fédérer les entreprises du cluster et de favoriser une dynamique de développement de l’ensemble de la filière par le biais d’actions de soutien de diverses natures. Les objectifs et priorités du cluster concernent principalement la croissance de l’emploi et plus globalement de l’industrie des éco-technologies en terme de nombre d’entreprises et de chiffre d’affaires. Bien que la dimension technique et technologique ne soit pas un élément prioritaire dans la gestion du cluster, MassCEC a pour but de promouvoir le développement de l’innovation via des actions favorisant :

►La mise en place de formations couvrant l’ensemble des besoins de l’industrie au sein des universités►L’approche collaborative et le partage de connaissances (notamment marchés) entre les différents acteurs du cluster►L’intérêt des investisseurs grâce à la visibilité qu’offre ce réseau.

En conséquence, l’attribution de subventions ou de prêts passe par la décision d’un comité d’analyse sur la base d’un ensemble de critères, à forte dimension économique : existence d’un business plan, utilité et objectifs du projet proposé, estimation du marché potentiel notamment. L’impact environnemental du projet en lui-même est peu considéré.

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation aux Etats-Unis

Au niveau fédéralAux Etats-Unis, il est communément admis que l’innovation provient essentiellement des acteurs privés. De ce fait la politique de soutien à l’innovation n’est que faiblement coordonnée au niveau fédéral. De nombreuses agences comme l’US Patent and Trademark Office ou le National Institute of Healthde la santé agissent dans le domaine de l’innovation, avec des prérogatives qui entrent régulièrement en opposition. Afin de réduire ces inefficacités, toutes les politiques d’innovation entreprises par ces agences doivent être soumises à une évaluation coûts/bénéfices de la part de l’Office of Information andRegulatory Policy. L’American Association for Advancement of Science, organisation privée à but non lucratif, conseille les différentes agences fédérales et le gouvernement sur leur politique d’innovation. Sous le gouvernement Bush, les trois principaux domaines de politique de soutien à l’innovation portaient sur la pile à combustible, les technologies d’information dans le domaine de la santé et le développement de l’internet haut-débit. Cette approche se concentrait essentiellement sur les aspects technologiques de l’innovation, et moins sur ses aspects organisationnels ou les facteurs moteurs la demande. Le plan de relance américain, « l’American Recovery and Reinvestment Act », voté en 2009 renforce considérablement les moyens de soutien àl’innovation. Il prévoit 16,5 Md€ de financement de R&D, avec 13,8 Md€ pour les projets de R&D et 2,7 Md€ pour des équipements et installations de R&D. Les priorités de recherche de l’administration Bush sont reprises, avec une extension aux projets dans les domaines de l’énergie. Les aides sont fournies sous forme de subventions publiques par le National Institute of Standards and Technology.Une réforme du droit des brevets est en cours, la “Patent Reform Act 2009, Senate Bill 515”, ainsi qu’une révision du programme de recherche et d’innovation pour les PME, la “Small Business Innovation Research – SBIR”, qui fournit des aides aux petites entreprises innovantes. Enfin, un nouveau poste a été créé auprès du président, l’“Assistant to the president for science and technology”, pour mieux coordonner les politiques d’innovation des différentes agences fédérales.

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Historique de la démarche

Un territoire dont le développement économique est historiquement fondé sur une culture de l’innovation technologiqueDès le début des années 1980, l’Etat du Massachusetts a développé le Massachusetts Technology Park Corporation (MTPC) dans l’objectif de créer un environnement favorable basé sur la collaboration entre le secteur public (entités gouvernementales), le secteur privé (entreprises) et le système d’enseignement / formation (écoles et universités). Sa mission initiale était de fournir une réponse adaptée aux besoins de main d’œuvre qualifiée liés au développement de l’industrie de la microélectronique et du marché des semi-conducteurs. Microelectronics Center, le premier organisme de soutien à la filière y a vu le jour en 1984 et fonctionna pendant 10 ans avant de fermer en 1993 après la sévère récession des années 1990.

La montée en puissance du Massachusetts Technology CollaborativeLe MTPC, devenu le Massachusetts Technology Collaborative (MTC) s’est ensuite diversifié avec des missions proches de celles d’une agence de développement économique spécialisée dans différents secteurs technologiques, aidant les entreprises à créer et développer leurs activités sur le territoire du Massachusetts. Son rôle consiste à créer un environnement favorable au développement de la filière notamment en ce qui concerne la recherche et l’innovation via la mise en place de projets collaboratifs et un accompagnement au transfert de technologies. Les problématiques liées aux besoins en main d’œuvre et à la présence d’activités supports font également partie de son champ d’action. Enfin, le MTC offre également un soutien et conseille les entreprises du Massachusetts pour leur permettre de bénéficier des programmes d’aide et de financement mis en place à l’échelon fédéral.Cette démarche a très rapidement débouché sur l’émergence de deux clusters sous la direction du MTC :

► MassMEDIC, dans le secteur des dispositifs médicaux► Berkshire Connect en ce qui concerne les infrastructures de télécommunication

L‘application de ce modèle à la filière éco-technologiquePlusieurs impulsions politiques et réglementaires dans cet environnement favorable ont servi de catalyseurs à l’émergence d’une filière éco-technologique au Massachusetts, en particulier les deux initiatives suivantes : le « Clean Energy Biofuels Act » favorisant le développement des biocarburants via des réductions d’impôts et le « Regional Greenhouse Gas Initiatives (RGGI) » imposant des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.Le MTC a créé le Renewable Energy Trust (RET) en charge du développement du cluster Clean Energy au début des années 2000. Son financement a notamment été assuré par la création d’une taxe basée sur la consommation électrique des ménages (mesure issue du « Electric Utility Restructuring Act » en 1997).Plus récemment, l’adoption en 2008 du « Green Job Act » a permis la création du Massachusetts Clean Energy Center (MassCEC), devenant l’unique organisme après l’intégration des activités du RET à la fin de l’année 2009

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L’ensemble des acteurs du cluster se répartissent selon 3 grands domaines d’activité► Les énergies renouvelables► L’efficacité énergétique► Le conseil aux entreprisesLe cluster conserve cependant une couverture thématique très large et ne semble pas se spécialiser dans un secteur ou une technologie. Les domaines de recherche concernent ainsi :

Compte tenu de l’ampleur des financements mobilisés, le solaire ou l’éolien semblent être particulièrement privilégiés.Enfin, les entreprises du cluster bénéficient également de la proximité et des interactions possibles avec les autres clusters présents dans le Massachusetts pour allier leurs compétences dans le cadre de programmes communs de recherche : MassMEDIC dans le domaine des dispositifs médicaux et BerkshireConnect en ce qui concerne les infrastructures de télécommunication.

Domaines d’excellence historique et émergents

► L’énergie Eolienne ► L’énergie hydraulique ► La biomasse► L’énergie solaire photovoltaïque et thermique ► La pile à combustible ► Le biodiesel► L’énergie marémotrice ► L’hydrogène ► Les techniques de production offshore

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Mode de gouvernance

Structure►Le cluster est une concentration géographique d’acteurs dont le pilotage et l’animation sont gérés par le MassCEC► Le MassCEC a un statut de "Quango", une organisation non-gouvernementale qui agit de façon indépendante mais est financée par des aides de l’Etat américain►Son comité de direction regroupe des représentants issus de diverses entités : gouvernement, universités, laboratoires, entreprises et sociétés de capital-investissement

Pilotage► Le MassCEC emploie environ 30 personnes regroupées sous 6 fonctions

► Le cluster, son organisation et sa communication► Les choix et le suivi des investissements► Les actions de formation et de sensibilisation► Le développement et les partenariats du cluster► Le projet WTTC (Wind Technology Testing Center)► Les énergies renouvelables

►Le budget annuel global du MassCEC est composé de : ► 25-30 M USD issus de la taxe sur la consommation d’électricité► 10-15 M USD provennant de diverses autres sources de financement

Indicateurs du cluster

Nombre d’emplois et perspective de croissance : 14 400 emplois en 2007 répartis de la façon suivante : efficacité énergétique 6 000, énergies renouvelables et conseil/support aux entreprises 4 000 chacun. Le secteur des éco-technologies est le plus dynamique de la région du Massachusetts avec une prévision de croissance annuelle de 20%.Nombre d’entreprises : en 2007, 550 entreprises étaient référencées dans le secteur des éco-technologies sur le territoire par le Renewable Energy TrustInstituts de recherche : le MIT dispose de 15 laboratoires et 12 centres de recherche travaillant sur des thématiques liées aux éco-technologiesDynamisme du financement : Le cluster du Massachusetts a réussi àrenforcer son attractivité malgré un contexte économique difficile. Les investissements des sociétés de capital-risque dans le secteur des éco-technologies ont augmenté de 21% en 2009 passant de 294 à 356M USD. (Ils ont connu une baisse de 30 à 40% dans la majorité des autres régions)Nombre de brevets : reflet du dynamisme technologique du cluster, leMassCEC suit également le nombre de brevets référencés chaque année par les entreprises du Massachusetts (384 entre 1999 et 2008) Cependant cet indicateur ne constitue pas une priorité dans la politique de développement

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Membres du cluster

Parmi les 550 entreprises référencées en 2007 dans le secteur des éco-technologies, 30 affichaient un chiffre d’affaires supérieur à 25 M USD dont 20 supérieur à 100M USD. 90% des entreprises sont des PME.Leurs capacités d’investissement et l’emploi qu’elles génèrent en font des acteurs majeurs. Par exemple, la société Evergreen Solar Inc emploie 800 personnes avec un chiffre d’affaires de 112 M USD dans le secteur des semi-conducteurs et des cellules photovoltaïques. Le rôle et l’impact de ces entreprises sur la création d’une dynamique partenariale de filière n’est cependant pas facilement identifiable. Elles favorisent dans certains cas la mise en place de travaux de recherche collaborative avec des universités et permettent de soutenir le développement d’entreprises innovantes. EnerNOC, fournisseur de solutions d’efficacitéénergétique présentant un chiffre d’affaires de 106 M USD et A123 Systems, fabricant de batteries pour le transport durable, chiffre d’affaire de 68 M USD, sont issus de projets de recherche du Massachusetts Institute of Technology(MIT).

Ces collaborations ne sont toutefois pas institutionnalisées dans le cadre d’un programme ou d’une organisation, et restent essentiellement le fait d’initiatives individuelles.

14% des 300 entreprises identifiées ont moins de deux ans d’existence.

Le territoire du cluster concentre des universités et des centres de recherche de renommée internationale (cf. capacité de R&D et capacité de formation), notamment le MIT, élue meilleure « université écotech » américaine en 2010.

Structures de soutien à la démarche et acteurs phares du territoire

Le secteur des éco-technologies de la région peut s’appuyer sur les structures et acteurs suivants :►Concernant l’innovation et le transfert de technologies, interviennent le Massachusetts Technology Collaborative (MTC), notamment au travers du département du John Adams Institute, le MassachusettsTechnology Transfer Center (MTTC) et le Massachusetts HighTechnology Council.► Des associations intervenant sur un périmètre englobant plusieurs Etats permettent également au secteur de mieux se positionner et de faire face à la concurrence californienne. Par exemple, le Northeast Energy Efficiency Partnerships (NEEP) et le New England Clean EnergyCouncil (NECEC) mènent des actions de promotion et de communication sur des thématiques précises, couplées avec une activité de lobbying importante.Le lien entre le MassCEC et l’ensemble de ces organismes se fait principalement de façon informelle. L’intégration des activités du RET au sein de MassCEC a cependant permis un rapprochement avec le MTC et le John Adams Institute.

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La concentration des entreprises dans le secteur des éco-technologies dans l’Etat du Massachusetts et notamment la région de Boston est le reflet de la forte attractivité de ce territoire au sein de l’ensemble plus vaste de la Nouvelle Angleterre *(Connecticut, Maine, Massachusetts, New-Hampshire, Rhode-Island, Vermont).

* Le territoire de la Nouvelle Angleterre étant le périmètre territorial retenu par certaines organisations pour promouvoir la filière (exemple : New England EnergyCouncil)

Source : New England Clean Energy Council

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Acteurs du territoire

Structures de soutien et acteurs phares du territoire

Investisseurs privés

Centres de R&D, Universités

Territoire du cluster

Incubateurs technologiques

Transferts technologiques

Collaboration

Promotion de la filière éco-technologique et mise en réseau

Financements

Promotion de la filière et participation au débat public

Promotion du secteur écotech

Support, animationMise en réseau

Structure animatrice du cluster

Autorités locales

Investisseurs, entreprises InvestissementsCréation d’entreprises

Financements

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Capacité de R&D

Le MassCEC ne joue pas un rôle spécifique favorisant le montage de projets de recherche collaborative. Son action se limite à la mise en relation d’acteurs et au soutien ponctuel de la démarche.Sur le territoire, les activités d’innovation et de recherche sont menées à la fois par des acteurs privés et publics. Les principaux axes de développement concernent l’énergie solaire photovoltaïque, l’éolien, la pile à combustible et l’énergie marémotrice.Dans le secteur privé, TIAX est l’un des laboratoires majeurs, avec un effectif supérieur à 300 personnes, dont le siège est basé à Cambridge. Il possède également des bureaux situés en Californie. La recherche universitaire compte quant à elle environ 60 laboratoires. A lui seul, le MIT avec son programme MIT Energy Initiative dispose de 15 laboratoires et 12 centres de recherche travaillant sur des thématiques liées aux éco-technologies.

Capacité de R&D

Le Fraunhofer Center for Sustainable Energy Systems (CSE), fondé en 2008 sous l’impulsion du MassCEC et avec la collaboration du MIT, a choisi Cambridge pour implanter ses locaux de recherche pour les Etats-Unis dédiés à l’industrie des éco-technologies. Ce centre est l’un des laboratoires de recherche de la filiale américaine Fraunhofer USA et appartient à l’institut allemand Fraunhofer, premier réseau de recherche en Europe, employant 17000 personnes à travers le monde, regroupés dans 80 instituts et centres. Le Fraunhofer CSE travaille en étroite collaboration avec le Fraunhofer Institut for Solar Energy System (ISE) et le Fraunhofer Institut for Building Physics(IBP) situés en AllemagneSon approche collaborative auprès d’entreprises, d’acteurs publics et d’instituts de formation soutient le développement de la R&D au sein des entreprises de toute taille dans 3 grands domaines :

►Le photovoltaïque, avec pour objectif d’augmenter l’efficacité des panneaux, leur fiabilité et leur durée de vie, de réduire les coûts de production et d’améliorer lesprocess de fabrication.►L’efficacité énergétique des bâtiments en travaillant sur les matériaux, l’intégration de sources d’énergies renouvelables, la domotique ou les réseaux SmartGridainsi que l’architecture.►TechBridge en aidant les startups naissantes dans le secteur des énergies renouvelables à développer leur technologie et en réduisant le risque d’échec de la conception à la production.

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Projet structurant du cluster : le Wind Technology Testing Centre

Signe de son importance et de son dynamisme, le cluster du Massachusetts a été sélectionné pour accueillir le Wind Technology Testing Center en partenariat avec le Département américain de l’Energie et le NationalRenewable Energy Laboratory (NREL).L’objectif est la construction d’un centre de test d’envergure mondiale permettant l’amélioration des turbines ainsi que le développement et la certification de prototypes d’éoliennes onshore et offshore.Ce projet comprend des bureaux de test sur différentes thématiques (pales, axes, qualité, matériaux, outils de production), un centre de recherche et développement collaboratif avec les acteurs locaux ainsi que des moyens de formation.Le projet a été sélectionné en 2007, la construction du centre ayant débuté en septembre 2009, et a permis à l’Etat du Massachusetts de recevoir un montant initial de subventions de 2 M USD. En 2009 un montant additionnel de 20 à 25 M USD provenant de l’ « American Recovery and Reinvesment Act » a été prévu afin d’accélérer son développement.Un partenariat s’est organisé autour de cette structure et du centre de recherche « Wind Energy Center » de l’Université du Massachusetts (Ce laboratoire, auparavant appelé Renewable Energy Research Laboratory, s’est spécialisé dans les énergies éoliennes suite à ce projet).L’aide apportée par le MassCEC en terme de financement et d’organisation des différents acteurs a été décisive dans la sélection par le gouvernement américain. Une équipe de 2 personnes travaillent actuellement à plein temps à sa réalisation.

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Capacité de formation

La croissance estimée de l’emploi dans le secteur des éco-technologies de l’ordre de 20% par an nécessite une main d’œuvre disponible avec des compétences adaptées aux besoins des entreprises du cluster. Conscient de cet enjeu, le MassCEC met en œuvre d’importants moyens en matière de formation. Le programme « Workforce Development » en est une bonne illustration avec 3 missions majeures :

► Promouvoir la collaboration et la cohérence des programmes de formation► Aider au développement de programmes pour former et retenir les étudiants, chercheurs et travailleurs au Massachusetts.► Assurer la disponibilité de la main d’œuvre répondant aux besoins de chaque maillon, notamment en ce qui concerne les ouvriers

L’Etat du Massachusetts possède de nombreuses universités prestigieuses, reconnues au niveau national et international pour leurs compétences dans de multiples domaines. Pour une majorité d’entre elles, des cursus sur la thématique des éco-technologies ont été spécifiquement créés ou adaptés de formations existantes. Les plus importantes sont :

► Le Massachusetts Institute of Technology, élue « meilleure université écotech » aux Etats Unis en 2010 selon des critères basés sur la collaboration entre l’université et des laboratoires de recherche, des entreprises, des initiatives gouvernementales et des investisseurs (Etude deSustainable World Capital en collaboration avec Cleantech Group LLC).Energy Education Program : en plus de formations spécialisées proposées par le MIT, dont plus de 70 ont un lien direct avec des problématiques liées à l’environnement et à l’énergie, l’université a mis en place un programme commun en première année de master. L’objectif est d’accroitre la sensibilisation des étudiants aux enjeux environnementaux et de leur faire comprendre la complémentarité qu’il existe entre sciences, technologies et sciences sociales dans le secteur des éco-technologies►L’université du Massachusetts : l’université a développé le Wind Energy Centre qui possède plusieurs programmes de formation de niveau master et doctorat spécialisés dans les énergies éoliennes► L’Université de Harvard : l’université a développé le Center for the Environment afin d’encourager la recherche et l’enseignement dans le domaine de l’environnement avec une approche transversale à plusieurs formations (chimie, biologie, ingénierie, sciences appliquées, médecine, économie, droit…). Ce département regroupe notamment un programme spécialisé dans le secteur de l’énergie – « The Future of Energy » – avec pour objectif de favoriser l’innovation technologique, l’environnement économique et politique ainsi que les moyens de formation.

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Dispositifs de financement

Financement publicsLe MassCEC dispose d’une enveloppe de 40 à 50 M USD par an pour le financement de projets. Les dispositifs de financement mis en place par leMassCEC sont de plusieurs types :

Au niveau fédéral, les subventions distribuées proviennent d’enveloppes budgétaires prévues dans le cadre de lois et de plans de relance (par exemple en 2008 : le « Green Communities Act » et le « Green Job Act », en 2009 : le "American Recovery and Reinvestment Act " -ARRA). Il existe deux types d’aides :

► Les « formula grants » sont attribuées à chaque Etat sur la base de critères préétablis. Le MassCEC reçoit un certain niveau de subventions qu’il doit ventiler lui-même sur plusieurs projets. ► Les « federal grants » sont directement attribuées pour des projets sélectionnés au niveau national. Le MassCEC a pour but de conseiller et soutenir les entreprises du Massachusetts afin d’accroitre leurs chances de remporter ces financements. En 2008, le Massachusetts a été la première région bénéficiaire du plan ARPA-E de 151 M USD dans le cadre de l’ARRA en recevant 22% du budget soit 33 M USD environ (la Californie est en seconde position avec 14%).

Sur l’ensemble du territoire, en 2007, 26% des entreprises étaient auto-financées, 23% par des structures de financement (capital-investissement) 14% par des subventions et 11% par des business angels.

Financements privésLe Massachusetts est la seconde région en terme de capital-investissement dans le secteur des éco-technologies. Malgré la dynamique positive, ce montant de 356 M USD reste relativement faible face à l’attractivité du territoire californien qui a reçu 2,1 Md$ en 2009. L’approche pluridisciplinaire du cluster et son dynamisme sont les principales raisons de cette performance.

►Subventions - principalement au niveau de l’amorçage avec le programme SEED (voir page suivante)

►Garanties auprès des banques prêteuses pour les entreprises émergentes (« early stage »)

►Prêts – pour des projets matures afin de permettre aux entreprises de franchir un cap essentiel dans leurs moyens de production

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Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques

La valorisation de la recherche et le transfert de technologies sont organisés par le biais de plusieurs structures au sein du cluster :►Le Cleantech InnoVenture Center (CIVC) fournit des services d’incubation aux entreprises dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, en particulier un support administratif, un accès à des moyens technologiques et un contact avec des entreprises leaders afin de favoriser l’émergence d’idées présentant un objectif économique. Parmi les entreprises gérées par le CIVC, Magniture Systems propose des solutions d’efficacité énergétique pour les bâtiments existants.►Le Massachusetts Technology Transfer Center aide à l’émergence de nouvelles entreprises grâce à son incubateur. Il propose notamment le « Massachusetts Technology Portal », base de données rassemblant plus de 2000 technologies issues de 23 centres de recherche universitaires. L’objectif de cet outil est de fournir un accès unique aux entreprises et investisseurs pour trouver des solutions technologiques issues de la recherche universitaire. En ce qui concerne l’énergie, les technologies présentées concernent les énergies renouvelables et alternatives : cellules photovoltaïques, hydroélectricité, piles à combustibles et à hydrogène, etc.

Le MassCEC a mis en place plusieurs concours et programmes de subventions pour des montants limités (quelques milliers d’USD maximum) afin de promouvoir l’émergence de nouvelles start-ups en soutenant le financement de prototypes ou preuves de conceptLe Programme « Sustainable Energy Economic Development », SEED, permet notamment de financer des projets universitaires, des laboratoires ou de très jeunes entreprises afin de soutenir les premiers pas de la phase de commercialisation. Depuis 2004, plus de 5 M USD ont été consacrés à ce programme permettant le financement d’une trentaine de projets. Suite à la fusion entre le MassCEC et le RET, le fonctionnement de ce programme est en cours d’évolution.

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Stratégie marketing et communication

La structure diffuse du cluster et le statut du MassCEC ont pour conséquence de rendre difficile la mise en place d’une communication commune et cohérente pour l’ensemble des acteurs. La communication s’opère ainsi à plusieurs niveaux, avec des objectifs distincts.Concernant le MassCEC, le vecteur principal de communication reste son site internet. La communication ne concerne que les activités et les programmes proposés par le centre, voire des publications d’études à l’usage des acteurs de la filière. Peu d’informations sont diffusées par ailleurs sur l’actualité du cluster ni sur les succès ou évolutions majeures de ses acteurs. Le MassCEC participe toutefois, en quelques occasions, à des événements rassemblant les investisseurs pour promouvoir ses activités.Concernant les autres organisations, chacune communique de façon indépendante sur son domaine d’activité et organise des événements en lien avec celui-ci.

Visibilité internationale et partenariats internationaux

Le MassCEC n’offre pas de visibilité claire du cluster à l’échelle internationale. Sa reconnaissance internationale est principalement le fait d’initiatives individuelles, par le biais d’événements ou de partenariats entre plusieurs acteurs reconnus mondialement :

►Collaboration entre MIT Energy Initiative et le Masdar Institut of Science and Technology concernant la recherche et le développement de sources d’énergies alternatives. ►Création du Fraunhofer CSE grâce à l’action du MassCEC et à la collaboration avec le MIT Energy Initiative.►Partenariat entre New England CEC et le Cleantech Group LLC pour l’organisation du Cleantech Forum

Ne jouant pas le rôle d’initiateur ou d’organisateur d’actions de promotion, le MassCEC profite d’événements organisés par d’autres acteurs tel que le MIT, le Northeast Energy Efficiency Partnerships (NEEP) et le New England Clean Energy Council (NECEC) sur une échelle plus large.

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Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire

Dans le cadre de ses missions (rassemblement d’acteurs, collecte et échange d’informations, soutien aux entreprises, financement…) le MassCECaméliore la visibilité du secteur régional des éco-technologies au niveau national et international et accroit ainsi l’attractivité du territoire. Le MassCEC n’a pas de stratégie clairement définie pour attirer de nouveaux talents sur le territoire du cluster. Toutefois ce dernier peut profiter des atouts suivants :

► L’excellence universitaire au travers d’établissements connus mondialement► L’environnement favorable au développement technologique et à l’innovation (grâce à la présence de nombreux acteurs et l’expérience acquise dans le cadre de précédents clusters)► Le dynamisme de la filière des éco-technologies, connaissant la plus forte croissance aux Etats-Unis► L’importance des financements et des aides reçus de l’Etat américain► Les initiatives politiques locales favorisant ce secteur► Les principaux projets développés et soutenus par le MassCEC

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Que faut-il retenir?Dispositifs de financements

• Une enveloppe de 40 à 50 M USD par an pour le financement de projets d’entreprises dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacitéénergétique, par le MassCEC

• Le programme SEED du MassCEC (anciennement de la RET) a permis de consacrer 5 M USD depuis 2004 dans l’amorçage d’une trentaine de projets.

Dispositif de soutien au transfert technologique :

• Une base de données sur les technologies développées par les centres universitaires du territoire du cluster, couvrant notamment les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, mise à disposition par le Massachusetts Technology Transfer Center, le «MassachusettsTechnology Portal»

Capacité de formation :

• Mise en œuvre par le MassCEC du programme « Workforce Development » afin de promouvoir la collaboration et la cohérence des programmes de formation, aider au développement de programmes pour former les étudiants, chercheurs et acteurs, assurer la disponibilité de la main d’œuvre à chaque maillon de la chaîne de valeur

• Un cluster qui se caractérise par une concentration géographique d’acteurs sur les thématiques des énergies renouvelables et de l’efficacitéénergétique, dont l’animation est assuré par le MassCEC

• Un environnement propice au développement des éco-technologies par l’intermédiaire de mesures politiques incitatives (taxe sur la consommation d’électricité, objectifs de production d’énergies issues de sources renouvelables, plans de financement dédiés)

• Le MassCEC joue un rôle moteur dans le financement de la création d’entreprises (outils financiers et mise en réseau d’acteurs privés) mais aussi un rôle de promotion de la filière et de partage d’informations et de connaissances, le MassCEC

• Une politique de sélection des projets soumise à des objectifs de réussite économique et commerciale

• Une multitude d’acteurs aux missions complémentaires et pouvant servir de relais aux actions engagées par le MassCEC

• Une réponse aux besoins en formation et la définition de cursus appropriés (approche transversale regroupant l’ingénierie, le commercial, les sciences, etc.)

• La présence de grands centres d’enseignement supérieur et de recherche universitaire comme le MIT, élue « meilleure universitéécotech » des Etats-Unis en 2010

• Les potentiels de croisements technologiques rendus possibles par la participation au cluster d’organismes de transfert de technologies « généralistes », intervenant sur l’ensemble des activités innovantes et technologiques de la région.

Indicateurs du cluster

• Suivi du nombre de brevets référencés chaque année par les entreprises du cluster (384 entre 1999 et 2008)

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Pour aller plus loin

► Sources d’informations principales : Massachusetts Clean Energy Center : www.massec.comMassachusetts Technology Collaborative : www.masstech.orgFraunhofer Center for Sustainable Energy Systems : http ://cse.fraunhofer.orgMIT Energy Initiative : http ://web.mit.edu/mitei/New England Clean Energy Council : www.cleanenergycouncil.org

► Contacts :• Karl Jessen, Directeur du développement du cluster, Massachusetts Clean Energy Centermail: [email protected]

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Fiches d’analyse détaillée des clusters

1) CleanTECH San Diego

2) Cluster de Lahti

3) Cluster Eau israélien

4) Envirolink Northwest

5) K-RIP

6) Massachusetts Clean Energy Centre

7) Øresund Environment Academy

8) Solar Valley Mitteldeutschland

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Carte d’identité du cluster

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Profil du cluster

Caractéristiques principales

►Cluster trans-régional fondé en 2001, au début de l’ère des éco-technologies►Démarche initiée par le groupement universitaire Øresund University. Cette structure reste toujours le principal soutien aux clusters de la région.►Application du principe de « triple hélice » impliquant l’étroite coopération entre universités, entreprises et autorités publiques à chaque niveau de décision.

Thématiques clés

►Une approche pluridisciplinaire, mettant l’accent sur les activités de traitement des eaux et des déchets, d’expertise dans le domaine de l’environnement marin, l’énergie solaire et l’efficacité énergétique des bâtiments.

Objectifs et priorités

Les objectifs principaux du cluster sont :► Assurer la cohérence de l’offre de formation avec les besoins réels de la filière► Soutenir l’avance technologique et scientifique de la région

Périmètre concerné

► Périmètre du cluster : l’ile danoise de Sjaelland et la province suédoise de Scanie avec 2 grandes villes : Copenhague et Malmö► Superficie du territoire : 20 900km2

► Population couverte : 3 700 000 habitants

Données économiques

► Nb d’emplois du territoire : environ 23 300 salariés dont 900 chercheurs► Nb d’entreprises du territoire : environ 500 pour l’ensemble des deux régions, identifiées par le Copenhagen Cleantech Cluster en 2010► CA des entreprises du territoire : 3,1 Md€ (2008),

Recherche ►Nombres de centres de recherche : 14 universités regroupant 900 chercheurs en environnement

MalmöCopenhague

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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Présentation du cluster

Objectifs et priorités

Øresund Environment Academy (ØEA) est une association à but non lucratif qui a comme mission de promouvoir l’innovation ainsi que la dissémination et la commercialisation du savoir et de la recherche dans le domaine des éco-technologies. Elle a également pour mission la mise en place d’un réseau en fédérant les différents acteurs (entreprises, universités et autorités publiques) et la mise à disposition de services d’informations(données régionales, informations scientifiques, aide à la recherche de financement…). Par conséquent l’ØEA se définit comme un forum permettant l’échange d’informations et la mise en relation d’acteurs afin d’aider au développement de nouveaux projets en lien avec les éco-technologies, l’écomobilité, l’éco-batiment, l’éducation et la formation.Les différentes actions ont pour but de soutenir une dynamique de croissance économique en terme d’emploi, d’évolution des entreprises présentes sur le territoire (en nombre et taille) et de chiffre d’affaires de la filière.Ces objectifs concernent uniquement les secteurs des éco-technologies et de l’environnement mais restent très proches et s’inscrivent dans une démarche plus globale soutenue par Øresund Science Region (ØSR) :

► Assurer la cohérence de l’offre de formation avec les besoins réels de la filière► Soutenir l’avance technologique et scientifique de la région► Attirer les financements nationaux et internationaux► Promouvoir le territoire et accroitre sa visibilité au niveau mondial

A terme, l’ØEA a pour ambition de devenir le premier cluster environnemental du monde à l’échelle d’une région trans-nationale.

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation au Danemark et en Suède

Depuis longtemps, le Danemark et la Suède ont pris des mesures visant à favoriser la prise en compte de l’environnement ainsi que le développement de technologies plus propres.Au Danemark par exemple, l’introduction dans les années 1990 de la loi « Green Tax Reform » a permis la réduction des charges pesant sur les salaires et l’emploi, tout en développant des incitations fiscales dans les secteurs et les technologies intégrant la protection de l’environnement comme un élément majeur. Les principaux objectifs concernent : la qualité de l’air et de l’eau, la gestion des déchets et notamment des produits chimiques et la conservation de la biodiversité et de l’environnement.Dès 1999, la Suède a mis en place un code de l’environnement comprenant plusieurs objectifs, mesures et instruments d’application des lois. Celui-ci favorise notamment une meilleure utilisation de l’environnement et de la gestion des ressources en eau afin de préserver leurs disponibilités sur le long-terme. Le recyclage, la valorisation des déchets et la gestion raisonnée des matériaux, des ressources naturelles et de l’énergie sont également des priorités.Les principaux objectifs concernant les énergies renouvelables sont les suivants :

►Réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 à 30%►Augmentation de la part des énergies renouvelables de 20%►Augmentation des biocarburants de 10%►Augmentation de l’efficacité énergétique de 20%

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Historique de la démarche

Une initiative politique à l’origine des premiers projets collaboratifsDès le début des années 1990 a germé l’idée de promouvoir et de soutenir le développement de la région d’Øresund, située entre le Danemark et la Suède qui s’est ensuite concrétisée en 1993 avec la création de l’Øresund Committee. Cet acteur politique, composé de membres du secteur public fut notamment l’initiateur de nombreux projets regroupant les 2 pays et assurant le développement de l’ensemble de la région. Øresund University est une illustration de cette coopération. Cet organisme regroupe 14 établissements universitaires situés au Danemark et en Suède pour un total de 165 000 étudiants et 12 000 chercheurs. Avec ce projet, l’objectif était de devenir une des principales régions en terme de recherche et d’enseignement des sciences afin de promouvoir l’innovation et de développer des leviers de croissance basés sur la connaissance.

L’émergence d’une structure dédiée au développement de clustersAprès avoir aidé au développement du cluster Øresund IT en 1999, Øresund University a soutenu la création d’une nouvelle structure en 2002, le Øresund Science Region (ØSR) avec pour objectif d’offrir un service adapté et de mieux répondre aux exigences liées à ce nouveau modèle de collaboration. Pour ce faire, cette structure est composée d’universitaires, d’entreprises et de membres de plusieurs autorités publiques (acteurs politiques au niveau régional et local) et offre ainsi une approche transversale à l’échelle de plusieurs industries afin d’assurer le développement économique de la région.La principale mission de ØSR est de créer, renforcer et rendre visible la collaboration entre universités, entreprises et gouvernement dans la région de l’Øresund. Pour cette raison, il peut ainsi être considéré comme une solution d’assistance et de soutien au développement de clusters. Il fut à l’origine du développement de nouveaux clusters et collabore maintenant étroitement avec Øresund Environment Academy (2001), Øresund Logistic (2003) et Øresund Food Network (2004). Une équipe de 40 personnes travaille à plein temps à cette mission.En 2008, le OSR a notamment reçu le prix de la meilleure institution de support aux clusters et aux réseaux d’entreprises dans le cadre de la compétition européenne « RégioStar ».

Les moteurs de la croissance du cluster éco-technologies.La conscience environnementale que l’on retrouve régulièrement dans les pays scandinaves au sein de la société et d’acteurs tels que les autorités publiques et le secteur privé, est citée comme l’un des principaux moteurs. Les premières démarches de réflexion ont d’ailleurs vu le jour dès les années 80 pour se concrétiser en 2001 avec la création de « Øresund Environment Academy » (ØEA) grâce au soutien de l’Øresund University.

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La région d’Øresund possède un haut niveau d’expertise dans plusieurs domaines.►Le médical high-tech via le pôle Medicon Valley Alliance (la région d’Øresund représente environ 60% de l’ensemble de l’industrie pharmaceutique en Scandinavie).►L’alimentaire via le pôle Øresund Food►La logistique via le pôle Øresund Logistic►Les technologies de l’information via pôle Øresund IT►Plus récemment un pôle matériaux à également vu le jour.

Concernant l’environnement et les éco-technologies, les premiers axes de développement de la région d’Øresund ont été en lien avec la gestion des eaux et des déchets notamment grâce à sa logique de sensibilisation pour le domaine de l’environnement marin. Plus récemment, de nouvelles spécialisations ont émergé :

► L’éco-bâtiment et les réflexions autour du concept de l’éco-cité. Le choix de cette thématique a permis de renforcer les secteurs initiaux du cluster comme la gestion et le traitement des eaux et des déchets mais aussi de bénéficier de synergies et d’échanges avec d’autres clusters en ce qui concerne les matériaux (Øresund Materials), la logistique (Øresund Logistic) et enfin l’efficacité énergétique et notamment les réseaux Smart Grid (Øresund IT)►Les énergies renouvelables, principalement centrées sur l’énergie éolienne et solaire, la biomasse et les biocarburants

La présence d’acteurs comme DHI Group, spécialisé dans les domaines de l’eau, de l’environnement et de la santé, Novozymes, particulièrement actif dans le secteur des biocarburants ou Vestas, dans les énergies éoliennes renforce la sélection des principaux axes de développement.

Domaines d’excellence historique et émergents

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Mode de gouvernance

Structure►L’ØEA, organisme à but non lucratif, est une des 7 plates-formes thématiques de l’ØSR►Son comité de direction est composé de représentants politique locaux, d’universitaires et d’entreprises. Cette répartition prend également en compte un certain équilibre entre acteurs danois et suédois. L’ØEA applique l’idée directrice de l’ØSR : la promotion du principe de « triple hélice » qui consiste en une coopération étroite de la triade universités, entreprises et autorités publiques à un niveau transfrontalier. Dans l’ensemble du dispositif (conseil d’administration de l’ØSR, de l’ØEA, secrétariats, groupes de projet, etc.) cette coopération est reprise à tous les niveaux dans les différentes instances de décisions.Le conseil d’administration de l’ØEA regroupe 8 membres et son président est le directeur général de la société d’investissement LU Cleantech, liée àl’université de Lund en Suède

Pilotage►La structure emploie 4 personnes en charge de sa gestion. Elle regroupe également plusieurs groupes de projets travaillant sur les différents initiatives de coopération en place.►L’ØEA profite du soutien de l’ØSR, notamment en termes de financement, marketing ou promotion, via le travail du secrétariat de l’ØSR au sein de l’Øresund University. Cette étroite collaboration avec l’ØSR et les autres clusters permet d’accroitre le potentiel de croisement technologique et le partagede bonnes pratiques dans la gestion du cluster. ► La plate-forme ØEA est majoritairement financée par les universités et entreprises participantes : les membres de la plate-forme souhaitant participer aux projets et aux séminaires paient une cotisation annuelle en fonction de leur rôle au sein de la plate-forme et de leur taille. L’ØEA reçoit des fonds européens mais aussi des fonds du Conseil Nordique des ministres, des fonds nationaux et régionaux (ces derniers représentent environ 25%).

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Membres

L’ØEA regroupe environ 70 entreprises, 14 universités et écoles ainsi que plusieurs autorités publiquesLes entreprises peuvent devenir membre à condition de payer une cotisation, d’avoir son siège ou une filiale dans la région et à condition d’exercer des activités intensives en R&D. L’adhésion est particulièrement intéressante pour les partenaires industriels grâce à des perspectives de subvention en cas de mise en place de projets.Les membres de la plate-forme souhaitant participer aux projets et aux séminaires paient une cotisation annuelle en fonction de leur rôle au sein de la plate-forme et de leur taille.

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Organisation et gouvernance

Indicateurs du cluster

►Nombre d’emplois et évolution : 23 000 emplois.►Nombre d’entreprises : environ 500 identifiées dans le secteur des éco-technologies et présentes sur le territoire de l’Øresund.►Formations et étudiants : Des formations spécifiques ou tournées vers l’industrie des éco-technologies sont proposées dans les 11 établissements partenaires, correspondant à un total d’environ 4 000 étudiants assistant à au moins un cours lié au sujet des éco-technologies. 500 étudiants sont diplômés chaque année d’un « master of sciences » en technologies de l’environnement.► Nombre de chercheurs : Le territoire du cluster comprend 900 chercheurs en environnement regroupés dans 14 universités, 7 instituts technologiques de services dédiés à l’environnement et 6 instituts publics de R&D.F

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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Organisation et gouvernance

Structures de soutien à la démarche et acteurs phares du territoireLes principaux acteurs (universités et autorités publiques) du territoire sont :

►L’Øresund Org, composée de l’ØSR et de L’ÖU. Il a un rôle de support au développement de clusters et centralise un certain nombre de responsabilités comme le financement qu’il distribue entre les plates-formes et la stratégie marketing qu’il centralise. Il est composé d’un réseau de 2500 entreprises (petites ou grandes) présentes dans la région►La ville de Copenhague et son agence de développement Copenhagen Capacity qui sont très actifs dans le soutien au secteur des éco-technologies.►La ville de Malmö qui est un terrain exemplaire en terme d’éco-construction et d’éco-aménagement ►L’Université de Copenhague qui a mis en place le programme Campus Vert et l’initiative Copenhagen Global Change Initiative.

* Evolution apportée en Mars 2010 dans le but d’amener une meilleure visibilité de la démarche auprès de l’ensemble des acteurs de l’ÖU et de l’ØSR

plates-formes innovantes

Øresund IT Medicon Valley

Øresundlogistics

Øresund Environment Academy

Øresund Food Network

ØresundMaterials

Fonctions support

Øresund Network

Øresund Greenhouse

Øresund Entrepreneuship Academy

Øresund Org *

ØresundUniversity

Øresund Science Region

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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Organisation et gouvernance

Renewable Energy

Energy Efficiency

Efficient Energy production

Infrastructure and Energy carriers

Intelligent Energy

Environmental Technologies

Climate Adaptation

Sources : Energymap

Des acteurs majeurs du secteur privé avec une notoriété internationale sont également présents sur le territoire :►Vestas Wind System A/S, entreprise danoise et leader mondial sur le marché des éoliennes►DHI group, bureau d’études indépendant spécialisé dans les domaines de l’eau, de l’environnement et de la santé. Il regroupe 950 collaborateurs repartis dans plus de 20 pays et organisera la conférence MIKE by DHI à Copenhague en septembre 2010.►Better Place, opérateur global de réseaux et de services pour les véhicules électriques. Il travaille notamment en partenariat avec plusieursacteurs incontournables de l’industrie des voitures électriques (123System, Dong Energy, Israel Cleantech Ventures…) et a pour projet de développer l’ensemble de l’infrastructure de recharge de voitures électriques au Danemark.

Structures de soutien à la démarche et acteurs phares du territoire

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Plus récemment, une nouvelle structure nommée Copenhagen Cleantech Cluster (CCC) a vu le jour fin 2009. Cette démarche, parallèle à l’ØEA a étéinitiée par la ville de Copenhague, son agence de développement économique Copenhagen Capacity et l’Øresund Committee. Son rôle est de soutenir l’industrie des éco-technologies, principalement au Danemark pour le moment, en créant les meilleures conditions possibles au développement de l’innovation, en aidant le passage du projet à l’entreprise et en favorisant les partenariats au niveau national et international entre les acteurs. Pour cela, une série d’objectifs ont été fixé d’ici à 2015 :

►La création de 1 000 nouveaux emplois►l’arrivée de 25 nouvelles entreprises étrangères►la création de 30 projets de recherche collaborative►La mise en place de partenariats avec 15 clusters éco-technologiques de par le monde►Réunir plus de 200 membres ►Organiser plus de 200 événements, conférences et séminaires.

Cependant, le cluster n’apporte que rarement une aide directe de financement aux projets ou aux entreprises du cluster. Un montant d’environ 400k€ sur 5 ans a été préétabli pour aider certains projets à franchir le passage de la commercialisation. Le budget du CCC est de 4 M€ par an financé à 50% par l’Union Européenne et à 25 % par les 2 régions (Copenhague et Zealand) et les partenaires. Enfin, il n’y a pour le moment pas de relation formelle entre le Copenhagen Cleantech Cluster et l’ØEA. Un partenariat sera peut être envisageable dans le futur si le CCC décide de s’intéresser au domaine éducatif et aux formations, domaine de compétence de l’ØEA.Il est encore trop tôt pour pouvoir évaluer l’impact et les résultats de ce cluster. Cependant, cet entité, qui se veut plus structurée et plus active à l’image du pôle Medicon Valley Alliance prouve le dynamisme du secteur des éco-technologies dans cette région.

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Organisation et gouvernance

Acteurs phares : Le Copenhagen Cleantech Cluster

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InvestissementsCréation d’entreprises

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Organisation territoriale et gouvernance

Investisseurs, entreprises

Structures de soutien à la démarche écotechet acteurs phares du territoire

Investisseurs privés

Centres de R&D, Universités

Territoire du cluster

Incubateurs technologiques

Transferts technologiques

Collaboration et financements

Financements

Promotion de la filière et participation au débat public

Promotion du secteur écotech

Support, animationMise en réseau

Structure animatrice du cluster

Autorités locales

Acteurs du territoire

Investisseurs, entreprises InvestissementsCréation d’entreprises

Financements

Promotion du secteur écotech

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Capacité de R&D

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Organisation et gouvernance

La région d’Øresund est l’une des plus importantes au niveau mondial en terme de recherche environnementale et compte plus 900 chercheurs regroupés dans 14 universités (toutes disciplines confondues, Øresund comprend 14 000 chercheurs et 50 000 employés publics et privés travaillant dans la recherche et développement). Le territoire du cluster concentre également 7 instituts technologiques de services dédiés à l’environnement et 6 instituts publics de R&D comme le « National Environmental Research Institute » et le « Research Centre Flakkebjerg ».Compte tenu de ses objectifs et missions, l’ØEA ne s’implique pas directement dans les démarches de R&D. De tels projets sont souvent pris en charge par les universités et les établissements d’enseignement supérieur, dont certains font partie du conseil d’administration de l’ØEA via plusieurs centres de recherche en lien avec les éco-technologies. Le plus connu est certainement Risö DTU. Ce laboratoire collabore avec la Technical University of Denmark et travaille principalement sur la thématique des énergies renouvelables (énergie éolienne, piles à combustible, hydrogène, énergie solaire, et bioénergie)En terme de centres de R&D universitaires, il existe également : ► Le « Department of Energy and Technology » (Université Suédoise de sciences agricoles) qui conduit des recherches dans les domaines de l’ingénierie agricole, de la bioénergie et l’ingénierie environnementale ► Le « Department of Environmental, Social and Spatial Change » (Université Roskilde) s’intéresse à des problématiques liées à l’environnement, l’énergie, les transports, la mobilité et l’urbanisme.►Le Centre de recherche sur les éco-technologies (Université de Copenhague) travaille sur des sujets liés à la qualité de l’air, les bio-énergies et l’eau.►Le Centre pour l’Energie, l’Environnement et la Santé (Université de Copenhague) dont les recherches portent sur la production et la consommation d’énergie en lien avec des problèmes environnementaux et de santé publique grâce à une approche interdisciplinaire.

Enfin l’université de Copenhague a été l’initiateur de Copenhagen Global Change Initiative (COGCI). Cette structure forme un véritable réseau de centres de recherche, coordonné par l’école doctorale de l’université de Copenhague et réunit ainsi l’ensemble des disciplines liées à l’environnement et au climat avec pour objectif d’apporter des réponses au niveau global, régional et local

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Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Organisation et gouvernance

Capacité de formation

La création de l’ØSR et des différents clusters, initiée par le groupement d’universités Øresund University est l’une des particularités majeures de cette démarche. Par conséquent, la formation est considérée comme un levier important de développement et joue une rôle majeur dans l’organisation et la gestion du cluster. Øresund University englobe 14 établissements d’enseignement supérieur et propose plus de 4 000 formations. Cela représente environ 165 000 étudiants, 6 500 doctorants, 12 000 chercheurs et environ 4 000 étudiants étrangers (tous domaines). Incontestablement, un tel regroupement est un moteur pour l’attractivité et la visibilité de la région d’Øresund et pour l’ensemble de ses activités.Concernant le secteur des éco-technologies, 500 étudiants sont diplômés chaque année de formations spécifiques et plus de 4 000 étudiants suivent divers cursus en lien avec cette thématique.

Quelques exemples de formations : ►Un Master « Sustainable Water Management » et « Water supply, waste water and waste management » (université de Kristianstad) ►LUMES – Lund University International Master’s Programme in Environmental Studies and Sustainable Science►Master « Sustainable Urban Design » (université de Lund)►Master « Water resources » (université de Lund)

Les universités et départements travaillant dans le secteur des éco-technologies ne sont pas directement membres du cluster mais appartiennent àl’organisation Øresund University, initiateur et gestionnaire des clusters.

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Dispositifs de financement

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Financement et soutien à l’innovation

Les démarches de financement sont organisées selon le modèle « bottom up », les idées de projet sont émises par les partenaires (la « triple hélice ») puis discutées lors de rencontres réseau (type brainstorming). Un compte rendu de ces rencontres est publié par le secrétariat afin d’attirer l’attention de partenaires de projet potentiels.

Par la suite, le secrétariat de l’ØEA organise des séminaires afin de rassembler les partenaires éventuels pour un projet donné. Le projet est alors créé et le secrétariat se lance dans la recherche des financements. Il est possible que des coopérations avec d’autres plates-formes de l’ØSR soient mises en place.Les financements des projets proviennent des universités régionales, de la région danoise Hoevestaden, de la région suedoise Skane, des ministères de l’économie des deux pays, des entreprises membres, de l’Union Européenne : 3,8 M€ (dont 2 M€ du FEDER) pour l’ØSR. Les projets sont amenés àdevenir autonomes sur le long terme en matière de gestion et d’organisation, le secrétariat restant en support pour les formalités administratives.

Une aide est également apportée aux projets porteurs en les renseignant et les conseillant sur les multiples possibilités de financement grâce à un guide suite à la collaboration entre l’ØSR, l’ØEA et plus de 70 sociétés de capital-investissement présentes dans la région, « l’Øresund Environment Academy Financing Guide »

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Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques

L’ØEA s’implique dans la commercialisation des résultats de recherche, l’obtention de ressources de financement complémentaire pour les projets de R&D.Globalement, la structure de la « triple hélice » permet à la recherche universitaire d’être en relation directe et étroite avec les entreprises régionales, facilitant ainsi les coopération industrielles et les transferts technologiques vers le monde industriel.

Plusieurs structures au sein du cluster permettent la valorisation de la recherche et les transferts technologiques :►MINC est un incubateur d’entreprises mis en place par la ville de Malmö en Suède et adossé à l’université de Malmö. Il est notamment spécialisédans les domaines des TIC, de l’architecture et du design, des médias numériques ainsi que des éco-technologies. Son action consiste à aider les projets et les jeunes entreprises au cours des premières étapes souvent décisives, grâce aux conseils et à l’expertise de ses équipes. Pour pouvoir en bénéficier, les projets doivent être sélectionnés sur la base d’un business plan. MINC a également été le lieu d’une conférence sur les perspectives du capital risque dans le secteur des éco-technologies organisée par le UK Trade & Invesment, The UK Science & Innovation Network et le London Stock Exchange en 2009.►Øresund Greenhouse joue également le rôle d’incubateur en étant directement intégré au sein de Øresund Org (regroupement de ØresundUniversity et Øresund Science Region). La collaboration entre universités et entreprises partenaires que permet cette structure apporte un soutien très utile et aide au développement d’initiatives et de projets individuels. Cependant cette structure n’existe que depuis l’été 2009 et il est encore trop tôt pour réellement évaluer son impact et ses résultats.►Ideon Science Park (Suède) est un parc d’activités scientifique intégrant un incubateur mais est également une pépinière avec plus de 260 entreprises présentes (et environ 3 000 emplois). Le domaine des éco-technologies est récent et ne compte que 11 entreprises aux cotés d’autres secteurs comme les TIC, les télécom, les sciences du vivant, les biotechnologies et les nanotechnologies.►Scion DTU (Danemark) est également un parc d’activités scientifique où sont installées plus de 170 entreprises et 4 000 emplois spécialisés dans les éco-technologies (15 entreprises), les biotechnologies, les nanotechnologies, l’informatique et le médical ainsi que d’autres secteurs high-tech liés à l’innovation. Scion DTU est à la fois une pépinière d’entreprises et un incubateur mais offre également des services de conseils en financement via la structure DTU Innovation.

Pour l’ensemble de ces structures, il n’existe pas de lien direct avec l’ØEA dont elles ne sont pas membres. Cependant, chacune d’entre elles est adossée à une université (Université de Malmö pour MINC, Université de Lund pour Ideon Science Park et Université de Copenhague pour Scion DTU) ou à l’ØSR pour Øresund Greenhouse, toutes à l’origine de la création de l’ØEA.

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Financement et soutien à l’innovation

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Stratégie marketing et communication

La stratégie marketing est entièrement centralisée auprès de l’ØSR et est commune à l’ensemble des 7 plates-formes. L’ØEA a par conséquent une influence limitée. Cependant, il y a une réelle volonté du directeur du cluster ou des différents membres des groupes de projet d’être présents et de participer aux grands événements de la filière, notamment lorsqu’il s’agit de recherche et d’innovation. L’objectif majeur concerne la communication avec la possibilité de pouvoir présenter les actions menées par la région dans le secteur des éco-technologies et de contacter directement des partenaires potentiels. Chaque année, le cluster essaie de participer à environ 10 à 12 grandes conférences, 8 rencontres réseaux et 12 à 50 séminaires thématiques (aboutissant à des nouveaux projets). La taille de ces événements varie, ils peuvent regrouper jusqu’à 250 personnes.Enfin, la marque « Øresund Science Region », regroupée sous l’enseigne Øresund Org depuis Mars 2010 est un moyen essentiel conférant à la région une bonne visibilité au niveau international.

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Promotion de la démarche et marketing

Visibilité internationale et partenariats internationaux

En terme de visibilité à l’international, la région d’Øresund a bénéficié de plusieurs événements récents :►La ville de Copenhague a accueilli la conférence de l’ONU sur le changement climatique fin 2009. De ce fait, des séminaires et des colloques de recherche liés aux thématiques des éco-technologies et au changement climatique ont été organisés. La région et spécialement la ville de Copenhague ont ainsi pu bénéficier de l’exposition médiatique.►De plus, le 22ème “Cleantech Forum” organisé par Cleantech LLC a eu lieu à Copenhague en avril 2009. Cet événement a regroupé près de 350 entreprises du secteur des éco-technologies (représentant près de 3 Md€ de capital) ainsi que des investisseurs, entrepreneurs, PDG et décideurs politiques.

Le cluster aurait également des projets d’élargissement avec d’autres régions européennes comme les Etats baltiques, Skargarak et la Norvège pour la création d’un réseau européen d’innovation dans le but d’accroitre ainsi sa visibilité. Il existe également le groupement Cleantech Scandinavia qui réunit d’ores et déjà la Mairie de Malmö et la société de capital-investissement Lu Cleantech dont le directeur général est le président de l’ØEA.

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Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire

Grâce aux différents efforts mis en place, le cluster semble disposer d’une bonne attractivité. ► Le regroupement des 14 établissements sous une même enseigne ainsi que la mise en place de cursus universitaires spécialisés dans les éco-technologies contribuent fortement à l’attraction de nouveaux talents. ►L’important maillage du territoire composé d’incubateurs, de parcs d’innovation et de structures multi-sectorielles soutenant la création d’entreprises sont autant d’atouts de prospection et d’attraction de la région. ►Enfin, les récents événements comme la conférence de l’ONU et le Cleantech Forum en 2009, la reconnaissance obtenue dans le cadre de la compétition européenne « RegioStar » et plus récemment la réunification en mars 2010 des deux structures Øresund University et Øresund Science Region sous un même nom Øresund Org, tendent à renforcer l’attractivité du territoire au niveau national et international.

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Promotion de la démarche et marketing

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Que faut-il retenir?

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Synthèse

Pilotage et gouvernance :

• Un méga-cluster multisectoriel constitué par l’Øresund ScienceRegion au sein duquel l’Øresund Environment Academy est un des 7 sous clusters, centré sur les éco-technologies

•Un principe de représentativité des organismes la « triple hélice » au sein de chaque dispositif de gouvernance

Dispositif de financements :

• Rédaction d’un guide d’informations par l’ØEA sur les procédés de financement de projets d’entreprises dans le domaine des éco-technologies

Promotion et marketing :

• Rayonnement international du cluster via la marque et bannière commune : « Øresund Science Region »

• Organisation sur le territoire du cluster fin 2009 de la conférence de l’ONU sur le changement climatique accueillie par la ville de Copenhague

• Un cluster précurseur dans le secteur des éco-technologies qui bénéficie d’une culture éco-technologique depuis les années 1980

• Une démarche unique initiée et soutenue principalement par le groupement d’établissements Øresund University

• Les potentiels de croisements technologiques et le partage des bonnes pratiques entre clusters rendus possibles grâce à la centralisation de l’organisation au niveau de l’ Øresund ScienceRegion (OSR).

• Une logique de réseau forte s’appuyant sur le principe de la triple hélice : autorités publiques, universités et entreprises privées

• Un cluster qui s’appuie sur un tissu de formations universitaires de premier plan (14 universités impliquées) et d’une capacité de recherche importante (900 chercheurs)

• Une visibilité forte du cluster par la participation et l’organisation de nombreux événements internationaux

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Pour aller plus loin

►Sources d’informations principales :Øresund Environment Academy : www.Øresund-environment.netØresund Org (Øresund Science Region et Øresund University) : www.Øresund.orgCopenhagen Cleantech Cluster : www.cphcleatech.comLU Cleantech www.lucleatechn.com

►Contacts :• Niels Thorsen, Senior Manager Ernst & Young, bureau de Copenhaguemail: [email protected]• Jacob Juul, Manager de l’Øresund Environment Acadmeymail: juul@Øresund-environment.org• Simon Dreyer, responsable du développement du Copenhague Cleantech Clustermail: [email protected]

Øresund Environment Academy (Danemark / Suède) Sources d’information

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Fiches d’analyse détaillée des clusters

1) CleanTECH San Diego

2) Cluster de Lahti

3) Cluster Eau israélien

4) Envirolink Northwest

5) K-RIP

6) Massachusetts Clean Energy Centre

7) Øresund Environment Academy

8) Solar Valley Mitteldeutschland

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Carte d’identité du cluster

Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)Profil du cluster

Caractéristiques principales

►Cluster récent (2008) trans-régional spécialisé sur le solaire photovoltaïque issus de l’initiative d’acteurs privés, (Q-Cells en particulier) et de Länder (Saxe-Anhalt, Saxe, Thüringe).►Ce cluster a été labellisé spitzencluster (« cluster de pointe ») en 2008 lui donnant accès à des fonds de recherche complémentaires

Thématiques clés Le cluster est spécialisé sur le solaire photovoltaïque sur toute sa chaine de valeur.

Objectifs et priorités

Les objectifs principaux du cluster sont :► Atteindre la parité réseau pour l’électricité d’origine PV d’ici 2015► Maintenir l’avance technologique et scientifique du territoire► Mettre en place une offre de formation de haut niveau► Attirer les financements nationaux et internationaux► Faire connaître la marque « Solar Valley Mitteldeutschland »► Développer le nombre d’emplois pour atteindre 60 000 personnes employées dans le cluster d’ici 2020

Périmètre concerné► Périmètre du cluster : Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe► Superficie des länder : 55 064 km2

► Population couverte par les länder : 8 844 000 habitants

Données économiques► Nb d’emplois (cluster) : 8 500 salariés (2008)► Nb d’entreprises (cluster) : 27 entreprises► CA des entreprises (cluster) : 3 Md€ (2008), objectif :5 Md€ en 2010

Recherche► Investissement de recherche : 190 M€ dans la R&D au sein du cluster (2008)►Nombre de centres de recherche (cluster) : 7

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)Présentation du cluster

Objectifs et priorités

Le cluster « Solar Valley Mitteldeutschland » vise les objectifs principaux suivants :► Atteindre la parité réseau pour l’électricité d’origine photovoltaïque d’ici 2015 (électricité PV au même prix de production que l’électricité issue de formes de production traditionnelles)► Maintenir l’avance technologique et scientifique du territoire vis-à-vis des concurrents étrangers► Mettre en place une offre de formation de haut niveau pour des ingénieurs, scientifiques et industriels du solaire PV► Attirer les financements nationaux et internationaux► Faire connaitre la marque « Solar Valley Mitteldeutschland » au niveau mondial► Développer le nombre d’emplois pour atteindre 60 000 personnes employées dans le cluster d’ici 2020, contre 8 500 actuellement

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Contexte général sur la politique de soutien à l’innovation en Allemagne

Du fait d’enjeux économiques historiques forts et d’une unité géographique à reconstruire, l’Allemagne a développé un programme fort de soutien à la recherche et l’innovation. Celle-ci prend plusieurs formes : -la mise en place du réseau des Kompetenznetze (centres de compétences) qui rassemblent des acteurs régionaux autour d’un thème majeur dans l’objectif affiché de faciliter la mise en réseau des acteurs de la recherche et l’industrie tant au niveau local que trans-régional, l’innovation et le transfert de technologie, la formation et la qualification, la qualité et les retours d’expérience.- Exzellenzinitiative (initiative pour l’excellence). Ce programme de financement de 1,9 Md€ qui s’étend sur une période de 6 ans (2006-2011) doit permettre d’améliorer la compétitivité et la qualité de la recherche allemande par la création de pôles universitaires d'excellence. Ce programme comprend trois grands axes : Le soutien au transfert technologique par la sélection de cluster d'excellence (« Exzellenzcluster ») recherche-industrie (avec dotation moyenne de 6,5 M€/an/cluster); le soutien à l'excellence scientifique via la sélection d'écoles doctorales (1 M€/an/Ecole) et le soutien de stratégies d'avenir ("Zukunftskonzepte") pour la promotion de la recherche universitaire de pointe(21M€/an/université).- Enfin via la Stratégie High-tech lancée en 2006 qui doit notamment permettre à l’Allemagne d’atteindre les objectifs de Lisbonne (3% du PIB dédié à la R&D) dès 2010 en favorisant l’innovation, les coopérations entre acteurs institutionnels et industriels et en favorisant le transfert technologique vers de nouveaux marchés. Ce programme a d’ailleurs été récemment renforcé compte tenu de la crise économique et financière (plus de 80M€ pour le plan de relance plaçant au cœur de ses priorités: l’éducation, la recherche et l’innovation). L’accent est porté sur des sujets comme : la santé, le climat, l’énergie, la mobilité et la sécurité. Le programme initial prévoyait de dédier 15Md€ de financement entre 2006 et 2009 pour le soutien à la recherche, aux projets innovants et au développement de PME, pour le développement de clusters d'excellence labellisés « Spitzencluster »(cluster de pointe) et pour le développement d’outils comme des guichets uniques de financement. Le programme « Spitzencluster » lancé en 2007 et organisé suivant 3 appels à candidature, propose jusqu’à 200M€ pour 5 « clusters de pointe » retenus à chaque appel pour une période de 5 ans.

Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)Présentation du cluster

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Présentation du cluster

Historique de la démarche

Un cadre global de soutien aux énergies renouvelables et aux investissements très favorable :En Allemagne, la démarche d’aides financières nationales publiques pour le photovoltaïque débute dans les années 1990 avec notamment la EEG, (loi sur les énergies renouvelables) qui permet de créer une forte demande. Récemment révisée, elle prévoit l’obligation pour les entreprises d’électricité de racheter l’électricité produite par des énergies renouvelables à un prix fixe, plus élevé que celui du marché, et ceci pendant 20 ans.Le Land de Saxe-Anhalt soutient, comme tous les nouveaux Länder, l’implantation des éco-industries et a réussi à attirer le producteur de cellules PV Q-Cells en 2001, du fait de la proximité de Berlin et des frontières d’Europe centrale ainsi que de la prise de participation dans le capital de la société du gouvernement régional par sa branche de capital risque. En dehors de ces éléments, les aides financières plus élevées dans les nouveaux Länder pour les investissements lors de l’implantation (Loi d’indemnité sur les investissements jusqu’à 2013), les subventions structurantes versées à ces régions, la rénovation des infrastructures de transport, et le niveau de salaires moins élevé ont certainement joué un rôle lors du choix de ce site en Allemagne où un marché pour les énergies renouvelables était déjà en structuration grâce aux initiatives nationales (EEG).

Une structuration du cluster autour de Q-Cells et du Fraunhofer :Q-Cells contribue par la suite fortement à la mise en place d’une concentration d’entreprises issues du secteur PV, qui vont attirer de nombreux centres de recherche dans la région (le Fraunhofer Center for Silicium Photovoltaics (CSP) s’installe à Halle en 2007). Les acteurs industriels sont convaincus que dans un contexte de compétition internationale accrue et de surcapacité mondiale dans la production photovoltaïque, il faut renforcer les synergies entre acteurs économiques et centres de recherche et de formation pour rester à la pointe de l’innovation technologique. Porté par la Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland, réseau privé d’industriels des Länder de Saxe-Anhalt, Saxe et Thuringe, et soutenus par ces derniers, l’association Solar Valley Mitteldeutschland se présente comme candidat à la labellisation de spitzencluster (« cluster de pointe »). Ainsi, en octobre 2008, le cluster Solar Valley Mitteldeutschland est qualifié « cluster de pointe » avec 4 autres clusters sur les 38 en compétition, lui donnant accès à 40 M€ de financements publics. Le cluster Silicon Saxony qui travaille dans le domaine du silicium en Saxe fait également partie des clusters retenus comme clusters de pointe et travaille étroitement avec le cluster Solar Valley Mitteldeutschland.

Domaines d’excellence historique et émergents

Le cluster est spécialisé dans le photovoltaïque : l’Allemagne fabriquait un quart des modules photovoltaïques dans le monde en 2008 et représentait plus d’un quart des débouchés pour l’industrie photovoltaïque, avec un chiffre d’affaires de 7 Md€. La croissance de cette industrie au niveau du territoire du cluster est de 40% par an. Les entreprises du cluster sont présentes sur toute la chaîne de valeur du photovoltaïque. Le cluster regroupe ainsi 3 des plus grandes usines allemandes de silicium, 4 usines de fabrication de « wafers », 2 usines de fabrication de cellules, 5 usines d’assemblage de modules et une usine complètement intégrée. Le cluster porte actuellement ses efforts de recherche sur la durée de vie des modules, la pureté du silicium et les microstructures.

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Organisation et gouvernance

Mode de gouvernance

Structure►Un organe de direction « Cluster Board » avec des représentants élus issus des différentes entités membres décide de la stratégie et de l’allocation des ressources►Au niveau des trois régions, trois bureaux sont créés afin d’assurer la coordination des activités au niveau local. Ceux-ci dépendent d’un bureau suprarégional qui supervise les activités.►Il est intéressant de noter que les ministères de l’éducation et de la recherche (compétence des Länder en Allemagne) sont associés à un comité de coordination des besoins en formation initiale et continue.►Juridiquement, la structure de pilotage est une association (équivalent association loi 1901) regroupant les différents membres suivant leur Land d’origine. A l’avenir il s’agira d’une GmbH (SARL) en charge de la promotion du cluster.

Pilotage►L’animation est actuellement assurée par une équipe de 7 salariés à temps plein, sous la direction d’un manager. Ils sont structurés autour de 3 pôles d’activités : Management des projets de recherche, Gestion des besoins en formation, Mise en réseau (en interne et vers l’extérieur)►Au niveau des pouvoirs publics, ce sont les trois Länder qui assurent un rôle essentiel dans le pilotage du cluster.►Le budget administratif du cluster est de 2% des dépenses de recherche publique, soit 1,6 M€ sur la première période de recherche (2009-2014).►La stratégie du cluster a été définie par ses membres afin d’atteindre leur objectifs (notamment parité réseau d’ici 2015) et de répondre à la structure d’un « cluster de pointe ». Ce processus d’élaboration de la stratégie a été le fruit d’une réflexion commune entre les acteurs du monde industriel et de la recherche, avec une validation définitive par le board, les Länder et l’Etat validant a posteriori cette stratégie.

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Organisation et gouvernance

Indicateurs du cluster

Membres du cluster : 27 entreprises internationales, 7 centres de recherche, 4 universités, 3 Länder (Saxe, Saxe-Anhalt, Thuringe)Nombre d’emplois et évolution : 7 000 emplois dans l’industrie photovoltaïque et 6 000 emplois chez les sous-traitants pour les Länder de l’Est, 8 500 emplois pour les membres du cluster, avec un objectif de 60 000 emplois d’ici 2020Structuration des projets collaboratifs : 98 projets collaboratifs ont été définis, 56 sont d’ores et déjà initiés. Ils sont regroupés en 10 thèmes de recherche structurés le long de la chaîne de valeur du PV avec deux objectifs principaux : la réduction des coûts de production et l’augmentation du rendement des cellules. Ces projets ont été sélectionnés par le board du cluster sur des critères techniques, en fonction de leur capacité à atteindre les objectifs généraux. Ces thèmes réunissent des consortiums de 8 à 18 partenaires (industriels, centres de recherche publics et privés) avec un chef de file responsable de la coordination entre les projets et les acteurs, appuyé par les équipes du cluster. Le budget total est de 160 M€ : 40 M€ de financement fédéral, 40 M€ de la part des 3 Länder et 80 M€ de la part des acteurs privés.Quelques chiffres clés : Le cluster produit 80% des modules photovoltaïques d’Allemagne et 20% de la production mondiale. Ses entreprises ont un chiffre d’affaires en 2008 de 3 Md€ et visent plus de 5 Md€ d’ici 2010. La croissance moyenne des entreprises du cluster est de 40% par an.Indicateurs de performance : Le cluster est en train de définir des indicateurs de performance adaptés à ses spécificités. Pour le moment l’indicateur essentiellement suivi est le rapprochement de la parité réseau. Des indicateurs spécifiques existent également au niveau des projets collaboratifs afin de suivre leur niveau d’avancement. Parmi les indicateurs de performance pressentis citons le nombre de brevets déposés par ses membres ainsi que les créations d’emplois pour les entreprises membres. Evaluation : Une évaluation du cluster effectuée pour le compte du Bundesministerium für Bildung und Forschung (Ministère fédéral pour la formation et la recherche) par des consultants indépendants est en cours depuis 2009, elle prendra fin en 2011. Cette évaluation est commune à tous les clusters qui ont bénéficié des subventions pour les clusters de pointe. L’objectif global de cette évaluation est de savoir quel est l’impact des financements fédéraux sur la recherche, et d’estimer l’efficacité avec laquelle ces fonds ont été utilisés. Les résultats conditionneront l’octroi de nouveaux fonds à partir de 2011. Les critères d’évaluation portent par exemple sur l’intensité de la mise en réseau ou le nombre de brevets déposés. Les Länder, quant à eux, attendent du cluster principalement des créations d’emplois.

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Organisation et gouvernance

Organigramme de gouvernance du cluster

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Organisation et gouvernance

Investisseurs, entreprises InvestissementsCréation d’entreprises

Structures de soutien à la démarche écotechet acteurs phares du territoire

Investisseurs publics et privés

Centres de R&D, Universités

Territoire du cluster Solar Valley

Transferts technologiques

Collaboration

Promotion du secteur écotech

FinancementsFinancements

Promotion du secteur écotech

Promotion du secteur écotech

Support, animationMise en réseau, recherche

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Acteurs du territoire

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Entreprises du cluster

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Organisation et gouvernance

Capitales des Länder

Producteurs

Centres de R&DCentres de formation

Services

Saxe-Anhalt

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Producteurs Centres de R&D

Centres de formation

Services

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Organisation et gouvernance

Membres du cluster et acteurs phares du territoire

Les industriels ont joué un rôle essentiel dans la structuration du cluster, en coopérant étroitement avec leurs sous-traitants, les centres de formation et de recherche. Q-Cells a ainsi commandé pour 3 M€ de projets de recherche au Fraunhofer CSP et trois entreprises du cluster, dont Solar World, ont ainsi décidéd’investir ensemble dans la production de silicium. Le cluster apporte aussi un soutien aux montages de dossiers pour obtenir des financements fédéraux ou européens, ainsi que pour la valorisation des recherches avec une aide spécifique pour le droit des brevets.Les trois Länder constituent un relais fort des intérêts du cluster, par un lobbying politique actif à Berlin (notamment lors de la reconduction de la EEG qui fixe les tarifs d’achat du solaire) mais aussi en cherchant à valoriser leur territoire en mettant à disposition les moyens de leurs agences de promotion. Parmi les acteurs phares du cluster, on peut citer, parmi les producteurs, Q-Cells, Solibro, Sovello, Bosch Solar Energie et parmi les instituts de recherche le Fraunhofer CSP et le Max Planck.Solibro collabore ainsi avec l’institut de formation « Berufsakademie Sachsen » (Académie professionnelle de Saxe) pour mettre en place un Bachelorcommun de formation en alternance. Il est à noter que sur le site de Thalheim se concentrent de nombreux acteurs autour de Q-Cells, avec plus de 3500 emplois. Le site offre des services mutualisés (restaurant inter-entreprise, gardiennage, standard…).Le cluster interagit également de façon très étroite avec le cluster Cool Saxony du territoire de Saxe spécialisé dans le silicium et également labellisé « cluster de pointe ».F

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Organisation et gouvernance

Structures de soutien à la démarche

Les trois agences de promotion territoriale des Länder (IMG Saxonie-Anhalt, Invest in Saxony et Invest in Thuringia) mutualisent leur moyens pour faire la promotion du cluster à l’étranger et permettre aux membres du cluster de participer à des salons internationaux à des tarifs préférentiels.Ils sont appuyés par l’agence nationale Invest in Germany qui fait la promotion de l’ensemble de l’ex-Allemagne de l’Est.Les ministères de l’éducation et de la formation des trois Länder sont aussi étroitement associés à la démarche.

Enfin le cluster entretient des liens avec plusieurs réseaux :►ZERE – Zentrum für Regenerative Energien Sachsen Anhalt (Centre des énergies renouvelables de Saxe-Anhalt ) créé en 2006 avec pour mission de concentrer et renforcer les compétences déjà existantes dans la recherche et l’industrie ►EESA – Industrielles Netzwerk Erneuerbare Energien Sachsen (Energies renouvelables de Saxe), réseau d’entreprises qui compte 380 industriels et fournisseurs de services►EFDS - Europäischen Forschungsgesellschaft Dünne Schichten, Association européenne de recherche sur les couches minces►Verein Solarregion Berlin-Brandenburg, réseau d‘acteurs du photovoltaïque en cours de structuration et qui devrait voir le jour début 2010.►Cool Silicon, cluster de pointe spécialisé dans le travail de la Silice et qui œuvre en étroite coopération avec Solar ValleyF

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)Organisation et gouvernance

Capacité de R&D

Le cœur de la stratégie du cluster repose sur la recherche et l’innovation. Le cluster a défini 98 projets collaboratifs dont 56 ont d’ores et déjà été initiés. Ces projets de recherche sont organisés, comme requis pour la labellisation « cluster de pointe », selon la chaine de valeur du solaire photovoltaïque structurée autour de dix grand thèmes. Chaque thème réunissant des consortiums de 8 à 18 partenaires (industriels, centres de recherche publics et privés) avec un chef de file responsable de la coordination entre les projets et les acteurs, appuyé par les équipes du cluster. L’avancement de chaque projet est suivi de près avec des indicateurs d’étape spécifiques permettant d’analyser le positionnement global du cluster vers ses objectifs.Ces projets de recherche retenus par le cluster sont issus d’une double volonté : d’une part d’une manifestation spécifique d’acteurs pour un projet de recherche et d’autre part d’une recherche de partenaires pour des projets de recherche sur certaines thématiques par le cluster (afin notamment de couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur). Leurs objectifs principaux découlent directement des objectifs affichés par le cluster : la réduction des coûts de production et l’augmentation du rendement des cellules. Le budget total de recherche est ainsi de 160 M€ (40 M€ de financement fédéral, 40 M€ de la part des 3 Länder et 80 M€ de la part des acteurs privés).

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)Organisation et gouvernance

Exemple de projet structurant : les modules CIGS de SOLIBRO GmbH

Les modules CIGS ont été conçus à l’université de Upsala, et préparés pour l’industrialisation par l’entreprise suédoise Solibro Research AB. En 2006, Solibro Research AB et Q-Cells se sont associées pour créer une joint-venture, Solibro GmbH (Sarl). La firme suédoise a choisi de s’allier à Q-Cells du fait de son expérience en matière de production de modules photovoltaïques, et des avantages que présentait la région par son pool de techniciens qualifiés, de la formation initiale et continue de qualité et des centres de recherche présents sur le territoire.En 2007 une usine pour une capacité de production de 30 MWp a été lancée à Thalheim, au cœur de la Solar Valley, et inaugurée en 2008. Du fait de la réussite de ce projet, il a été décidé en 2009 de porter la capacité installée de cette usine à 45 MWp, et de construire une seconde usine d’une capacité de 90 MWp. Cela constituera la plus grande installation de fabrication de modules CIGS au monde. Les investissements sont de 165 M€, et ils permettront la création de plus de 250 emplois. Q-Cells est devenu actionnaire à 100% de cette joint-venture en 2009.Le développement de ces produits de haute technologie constitue une preuve de l’attractivité de laSolar Valley auprès des investisseurs étrangers.

Alors que la question de l’intégration esthétique au bâtiment des modules photovoltaïques va se poser d’une manière croissante, SOLIBRO a réussi àdévelopper des modules CIGS (cuivre, indium, gallium et sélénium) de 2 µm de largeur, soit 25 fois plus fins qu’un cheveu. Leur efficacité énergétique est de 11%, la plus élevée à l’heure actuelle parmi les modules à couches minces.

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne)Organisation et gouvernance

Capacité de R&D

Le Fraunhofer Institut 1Center for Silicium Photovoltaics (CSP) a joué un rôle clé dans la constitution du cluster, il est aujourd’hui en charge de son animation. De façon plus précise le Fraunhofer Institut CSP :►Est un centre conjointement piloté par le Fraunhofer Institut für Solare Energiesysteme (ISE) (Institut des systèmes énergétiques solaires) et par Fraunhofer Institut für Werkstoffmechanik (IWM) (Institut de mécanique des matériaux) à Halle en coopération avec l’université de Halle et l’Institut Max-Planck de physique micro-structure sur place.►Il a été créé en 2007 et est actif dans les domaines de la R&D fondamentale et appliquée►Ses thèmes de recherche se concentrent principalement sur : la cristallisation du silicium solaire, l’évaluation des caractéristiques de cellules PV et de matériaux, la durabilité de cellules solaires, le développement d’équipements pilotes pour la fabrication de « wafer » de silicium solaire, le développement et le test de modules et les couches minces.►Il dispose d’investissements à hauteur de 60 M€ dont 1/3 pour la construction de nouveaux bâtiments au sein du campus de Weinberg à Halle et dans le Value Park de Dow Chemical à Schkopau (achevés d’ici fin 2010) et 2/3 pour les premiers investissements en R&D financés par l’U.E., l’Etat fédéral et Saxe –Anhalt.►Le centre comptera 60 collaborateurs à l’issue de la phase de développement (fin 2010).►Le centre est également impliqué dans les programmes de formation comme par exemple à l’université Martin Luther de Halle Wittenberg ou à l’école supérieure Anhalt pour le Bachelor « technologies solaires »►Q-Cells a commandé des projets de recherche au Fraunhofer CSP pour 3 M€ sur les prochaines années.

1. Pour quelques éléments de contexte sur les Instituts Fraunhofer voir en annexe

Par ailleurs, le cluster dispose sur son territoire de centres de recherche sur le solaire PV de renommée mondiale, que ce soit au niveau de la recherche fondamentale ou de la recherche appliquée. De nombreux centres locaux disposent de programmes de coopération scientifique propres avec des laboratoires nord-américains ou européens et dans le cadre du programme INNOVA de la commission européenne.Les deux acteurs principaux sont le Fraunhofer Institut Center for Silicon Photovoltaics et le département de R&D de Q-Cells (tous deux membres du cluster) :

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Organisation et gouvernance

Capacité de R&D

Le département R&D de Q-Cells :►Dispose de 250 ingénieurs et chercheurs en 2009 (quasi triplement des effectifs depuis 2006, malgré le contexte économique actuel difficile)►Ses principaux thèmes de recherche portent sur le développement de produits et de nouveaux procédés : efficacité de cellules à haut rendement, technologies couches minces, procédés de production de cellulesmulticristallines, optimisation de procédés de production de cellules.►2007 : construction pour 50 M€ d’un centre de R&D avec une installation pilote pour la production de nouvelles structures de cellules, à moyen terme, cette ligne devra servir en tant que poste de certification TÜV pour les cellules multicristallines et les modules fines couches►Les efforts de R&D de Q-Cells lui ont permis de réduire les coûts de production des modules de 50% depuis 2006.► A titre d’exemple sur les performance de ce centre de R&D, le projet « régime » a permis de réduire l’épaisseur des cellules à 180 µm et prevoit de réduire celle-ci à 160 µm à brève échéance.

Exemples d’autres centres de R&D photovoltaïque présents sur le territoire du cluster :►Institut de physique expérimentale, Université des Mines et de la Technologie de Freiberg (caractérisation des matériaux, c-Si, CIS/CIGS)►THM – Centre technologique Fraunhofer pour les matériaux semi-conducteurs (caractérisation des matériaux, c-Si, semi-conducteurs III-IV)►Département de physique expérimentale, Université Technique d’Ilmenau (III-IV, Polymers)►CISLAB – Institut de Physique de l’état solide, Université de Jena (CIS/CIGS, CdTe, silice et CIGS heterostructure)►IPHT – Institut de Technologie Photonique (c-Si, polymères, hybrides)►IAPP - Institut de photo-physique appliquée, Université Technique de Dresde (molécules)►TITK – Institut de Thüringe de recherche en textiles et plastiques (polymères, hybrides)►CIS – Institute for Microsensorics, SolarCentre (équipements pour cellules cristallines très fines et hautement efficaces)►FEP – Fraunhofer institute for Electron Beam and Plasma Technology (faisceau d’électrons)►IKTS – Fraunhofer Institute for Ceramic Technologies and Systems (PECVD, nano encres, caractérisation)►Leibniz Institute for Crystal Growth Membres du cluster

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Organisation et gouvernance

Capacité de formation

La croissance du nombre de salariés dans la branche solaire PV a été d’environ 40% par an sur ces dernières années, entrainant une demande forte des industriels pour la formation de personnel qualifié. Le cluster a ainsi permis aux entreprises et centres de formation de se rapprocher et de développer des cursus adaptés aux besoins. Le comité de coordination des besoins de formation du cluster, où sont associés les industriels, les centres de formation et les Länder, a ainsi permis de développer considérablement l’offre en cursus dédiés à la filière PV. Plus précisément : ►Un Bachelor « Technologies solaires » (Ecole supérieure Anhalt), mis en place sous l’égide d’un partenariat avec Q-Cells et l’Institut Fraunhofer CSP – les étudiants salariés chez Q-Cells poursuivent leurs études pendant 3 ans en alternance►Un Bachelor Photovoltaïque et technologies semi-conducteurs (Ecole supérieure Jena)►Un Master Photovoltaïque (Université Martin-Luther de Halle-Wittenberg)

De surcroît, Q-Cells finance une chaire de fondation en matière de photovoltaïque, soit 750 000€ sur 5 ans au sein de l’institut de physique de l’universitéHalle Wittenberg. Il y a ainsi une demi-douzaine de chaires financées par les industriels du cluster. Ils financent aussi de nombreuses bourses d’études ainsi que des programmes de stages et de tutorats par des professionnels.

De manière générale, l’offre de formation dédiée a crû fortement au cours des dernières années. Il est à noter qu’en coopération avec Solar valley, au moins trois nouveaux Masters devraient être lancés en 2009-2010 : ►Master photovoltaïque à l’Université Technique d’Ilmenau►Master « Technique de l’énergie et du bâtiment » pour l’installation de modules à l’école supérieure d’Erfurt►Master Phonique à l’école supérieure de Jena

En matière de formation professionnelle et continue, l’organisme le plus reconnu est l’institut Teutloff localisé à Wernigerode, Bitterfeld-Wolfen et Schönebeck en Saxe-Anhalt. Cette structure propose une formation continue consacrée aux systèmes d’énergies renouvelables à Bitterfeld et a mis en place un centre dédié aux énergies renouvelables à Schönebeck avec des formations continues touchant à la climatisation solaire.

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Financement et soutien à l’innovation

Dispositifs de financementAu niveau fédéral, les financements publics et privés pour la recherche et le photovoltaïque sont nombreux et en constante augmentation :►Les dépenses publiques de R&D en Allemagne ont augmenté annuellement de 6% depuis 2002 et celles des entreprises privées ont augmenté annuellement de 8%. Le ministère fédéral de l’environnement investit environ 40 M€ dans la recherche pour le photovoltaïque en 2008.►En Allemagne, les dépenses de R&D des acteurs PV ont été de 163 M€ en 2008, dont 39,7 M€ de fonds publics du Ministère de l’environnement allemand. Ils devraient atteindre 282 M€ en 2013.►1 Md€ d’investissement dans le PV dans les nouveaux Länder en 2008 (projets de recherche, investissements dans des capacités de production…)La Saxe-Anhalt a une politique de soutien aux énergies renouvelables particulièrement remarquable :►Plus de 500 M€ dans les énergies renouvelables en Saxe-Anhalt en 2008, ce qui fait de Saxe-Anhalt la première région européenne sur le soutien financier public au photovoltaïque.►Ces aides peuvent prendre plusieurs formes : réductions des coûts d’investissements (crédits, subventions et garanties publiques), réductions des coûts opérationnels (aide au recrutement, à la formation, subvention des salaires), soutien par une prise de participation de la région dans le capital d’une entreprise s’y implantant si le projet est assez important via sa filiale de capital-risque (phénomène réalisé avec Q-Cells). Ce type d’investissement n’a cependant pas été clépour le développement du cluster, dont les entreprises ont été très rapidement cotées en bourse). A noter également que les Länder de l’Est disposent de subventions pour des investissements (quelle que soit l’industrie) qui peuvent se monter jusqu’ à 40% du montant global.Au niveau du cluster, les financements proviennent de plusieurs sources :►Le cluster identifie les aides financières disponibles, au niveau européen, fédéral ou des Länder et aide ses participants à monter leurs projets►Solar Valley est par ailleurs en contact avec un réseau de Business Angels locaux (Réseau de Business Angels de Saxe-Anhalt) alimenté par des fonds de particuliers et par les université de Magdebourg et Halle. De plus, plusieurs PME du cluster ont été cotées en bourse ou bien rachetées par des grands groupes (Ersol racheté par Bosch par exemple)►Le cluster a enfin bénéficié d’une enveloppe de 40 M€ de financements sur 5 ans du Ministère de la Recherche et de l’Education.

Dispositifs de valorisation de la recherche et de transferts technologiques►Les chercheurs peuvent valoriser leurs travaux en présentant les résultats de leur recherche au salon européen du PV : « PV SEC » et peuvent bénéficier d’un appui financier du cluster pour y participer. Le cluster aide par ailleurs les chercheurs dans leur recherche de financements européens lorsqu’ils souhaitent monter des start-up, en les informant sur le droit des brevets par exemple. ►La région de Saxe-Anhalt a également créé la « Existenzgründungsoffensive » (initiative pour la création d'entreprises) : programme de valorisation de la recherche qui aide les chercheurs à trouver des financements, à monter leur business plan et à réaliser des études de marché.►Parmi les membres du cluster, 7 entreprises sont des start-up créées au cours des 5 dernières années.

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La stratégie marketing s’opère à trois niveaux : ►Au niveau du cluster, celui-ci cherche à se faire connaître en tant que tel. Sa labellisation en tant que « cluster de pointe » (5 lauréats sur 38 projets déposés au niveau fédéral) lui a de plus permis de bénéficier de nombreuses retombées médiatiques positives. Le cluster cherche actuellement à développer son image de marque, en créant un site internet dédié et ses membres participent à des salons spécialisés, comme le forum Intersolar à Münich ou bien PV SEC (conférence européenne du photovoltaïque). Jusqu’à présent, le cluster n’était pas représenté en tant que tel à ces différents salons, mais à partir de l’année prochaine des stands loués par les 3 Länder feront la promotion du cluster, et les acteurs impliqués dans les projets de recherche présenteront leurs résultats sous la marque Solar Valley. Des acteurs de renommée mondiale comme le Fraunhofer CSP et Q-Cells participent aussi à l’effort de promotion du cluster. Q-Cells a ainsi été le premier a mettre en avant la marque « Solar Valley », avant même la création officielle du cluster, afin de renforcer sa visibilité et d’être plus facilement identifiable. La Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland réalise également des actions dans ce sens afin de faciliter la présentation desacteurs régionaux du solaire sous la même bannière « Solar Valley ». ► Au niveau de la Région Saxe-Anhalt, l’agence de développement économique IMG s’appuie fortement sur la présence des acteurs PV déjà sur place, sur les activités de R&D et de formation, et sur des financements publics (Etat et région) afin de promouvoir le territoire auprès des investisseurs étrangers. Elle a édité plusieurs plaquettes sur l’industrie photovoltaïque en Saxe-Anhalt et des campagnes marketing (« roadshow ») de présentation du cluster ont étéorganisées auprès d’investisseurs potentiels au Japon et en Corée. ►Enfin, au niveau national, le cluster tire parti des mesures prises au niveau fédéral qui visent à soutenir le développement des activités économiques dans l’Est de l’Allemagne. L’agence Invest in Germany commercialise cette zone en tant que « Powerhouse » et vante les atouts de cette région dans les énergies renouvelables. Elle a également édité plusieurs plaquettes pour promouvoir le territoire.

Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Promotion de la démarche et marketing

Stratégie marketing et communication

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Promotion de la démarche et marketing

Visibilité internationale et partenariats internationaux

Solar Valley, en tant que « cluster » a été créé en octobre 2008 et n’a pas encore de stratégie de visibilité internationale parfaitement établie, les efforts se concentrant principalement aujourd’hui sur la R&D afin pouvoir développer des technologies compétitives sur un marché dominé par des technologies chinoises lourdement subventionnées. Pour autant, c’est d’abord en Europe qu’il souhaiterait étendre son domaine d’intervention. Il est à noter que le cluster a établi des premiers contacts avec des entreprises en Espagne et en Italie en vue de futures coopérations, et qu’il serait intéressé par de futures collaborations avec la France (de brefs échanges ont eu lieu avec des acteurs de Sophia Antipolis). Il cherche aussi à se rapprocher des autres acteurs des énergies renouvelables (éolien et biomasse) pour apporter des réponses communes sur la question des réseaux intelligents « smart grids » et de la décentralisation de la production d’électricité. Enfin il souhaite nouer des liens avec des acteurs de la microélectronique pour réaliser de futurs projets communs. Des ateliers d’échanges ont eu lieu entre acteurs de Solar Valley et de Silicon Saxony, un cluster de Saxe spécialisé dans la silice. Le cluster est de plus en relation permanente avec les autres clusters portés par la marque Solar Valley Mitteldeutschland initiée par la Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland.Le cluster en tant que tel est membre de la communauté d’innovation et de connaissance (Knowledge and Innovation Community, ou KIC) sur la lutte et l’adaptation au changement climatique, lancée en décembre 2009 sous l’impulsion de la Communauté Européenne. Cette KIC Climat regroupe 80 acteurs comprenant des institutions publiques, des universités, des centres de recherche (notamment le CEA) et des acteurs privés. Il bénéficiera de 120 M€ de financements directs par l’institut européen de l’innovation et de la technologie (European Institute of Innovation & Technology). Le budget total de la KIC sur quatre ans pourrait ainsi s’élever à 750M€, avec les contributions des partenaires académiques et industriels, et avec des financements publics européens, nationaux et régionaux. Ce programme européen constitue une excellente opportunité pour se faire reconnaître à l’international et tisser un réseau de partenaires étroit.Le cluster est aussi un membre actif de l’European Photovoltaic Industry Association (EPIA), organisme de lobbying professionnel en faveur du photovoltaïque en Europe, qui lui permet de se faire connaître auprès de ses partenaires européens. Certains laboratoires membres du cluster ont par ailleurs mis en place des programmes de recherche communs pour leur compte propre avec des laboratoires nord-américains ou bien européens dans le cadre du programme INNOVA de la Commission Européenne. Enfin, sur le territoire du cluster, à Erfurt, a été lancé en novembre 2009 la première édition de Bauhaus.Solar, un salon international sur le PV intégré au bâtiment, avec plus de 300 participants (ingénieurs, architectes, experts du PV).

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Promotion de la démarche et marketing

Stratégie de prospection de talents et d’attractivité du territoire

Pour attirer les investisseurs, les agences de promotion régionales et nationales mettent en avant une série d’atouts du territoire :►des tarifs d’achat avantageux en Allemagne (entre 0,32 et 0,43 € le kWh),►la présence du plus grand parc de PV installé au monde (5,3 GWc de capacité installée en 2008), ►une croissance prévue sur la période 2007-2012 de 40% annuels, ►une richesse de laboratoires de recherche de rang mondial : le Fraunhofer Center for Silicon Photovoltaics,►une main d’œuvre bien formée et relativement peu coûteuse en comparaison d’autres régions européennes. Ces arguments ont porté car la « Solar Valley Mitteldeutschland » a reçu le prix du magazine « Photovoltaics International » la distinguant comme la meilleure région au monde pour les entreprises du solaire, décerné lors du forum du PV de Münich en 2009.Parmi les membres du cluster, 8 sont des filiales de groupes étrangers qui se sont installés au cours des 5 dernières années.

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Que faut-il retenir?

• Un cluster trans-régional récent et très dynamique sur la thématique du solaire photovoltaïque qui concentre nombre d’acteurs internationalement reconnus (Fraunhofer CSP, Q Cells…)

• Un cluster spécialisé sur la thématique du solaire photovoltaïque et sur l’ensemble de sa chaîne de valeur qui se concentre principalement sur la réduction des coûts de production et l’augmentation du rendement des cellules.

• Un cluster qui a émergé sous l’impulsion d’initiatives locales afin de concrétiser des réseaux informels déjà existants et leur permettant de bénéficier du soutien du gouvernement (notamment via la labellisation « cluster de pointe »).

• Un cluster dont la structure de pilotage et d’animation n’est pas encore juridiquement stabilisée (association qui devrait devenir prochainement une entreprise) mais qui a mis en place une politique de gouvernance au niveau de chaque projet de R&D avec des responsables pour les thématiques de recherche du cluster.

• Un cluster qui bénéficie d’une équipe de permanents dédiée au pilotage du cluster et disposant d’un budget de fonctionnement de près de 2M€.

• Une recherche et développement de très haut niveau et au cœur des problématiques et enjeux du cluster avant même le lobbying ou le marketing et qui bénéficie de soutiens financiers importants (160M€ de budget de financement)

• Un cluster dont la stratégie marketing est encore émergente malgré la participation à des salons, les actions de promotion de la marque « Solar Valley Mitteldeutschland »

• Un cluster qui se positionne à l’international principalement via des réseaux internationaux de recherche ou de professionnels (KIC, EPIA)

Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Synthèse

Pilotage et gouvernance :

•Des objectifs fédérateurs motivant l’ensemble des acteurs (grid parity d’ici 2015)

•Un rôle moteur essentiel des acteurs industriels, qui ont su fédérer sur le territoire les acteurs de la recherche et de la formation et ce indépendamment des barrières territoriales

Dispositif de soutien au transfert technologique :

•Des outils de financement originaux comme la filiale de capital-risque de Saxe-Anhalt

•Un effet de levier garanti car chaque euro d’investissement public doit être abondé par un euro d’investissement privé

Formation :

•Des liens forts entre centres de formation et entreprises, qui permettent de répondre aux besoins de main d’œuvre spécialisée de ces dernières

Promotion et marketing :

• Mise en place d’une marque générique « Solar Valley Mitteldeutschland » pour faciliter l’identification du cluster

•Des coopérations entre acteurs et clusters renforcées via laWirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland

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Solar Valley Mitteldeutschland (Allemagne) Sources d’information

Pour aller plus loin

►Sources d’information principales : www.solarvalley.orgwww.img-sachsen-anhalt.de

►Contacts :•Dorrit Koebcke-Friedrich, IMG, Senior Manager, mail : [email protected]•Dr. Peter Frey,Solar Valley Mitteldeutschland, Manager, mail : [email protected]•Klaus Wurpts, Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland, Manager, mail : [email protected] •Dr. Hubert Aulich, PV Silicon AG, PDG mail : [email protected]

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Annexes

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Table des annexes

Annexe 1 : Liste des sites proposés pour le benchmark

Annexe 2 : Hypothèses retenues pour établir les projections de croissance de chaque filière

Annexe 3 : Programmes et instruments financiers européens

Annexe 4 : Analyses pour les pôles disposant d’activités éco-technologiques

Annexe 5 : Sources bibliographiques

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Annexe 1 : Liste des sites proposés pour le benchmark

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Liste des clusters proposés pour le benchmark

La liste de 27 sites potentiels est présentée dans les pages suivantes et organisée suivant plusieurs critères :

1. La zone géographique d’appartenance du cluster (Europe, Asie, Moyen-Orient, Amérique)

2. La visibilité et le leadership perçu du cluster *(1 : important, 3 : plus restreint)

3. Le poids économique du territoire (1 : important, 3 : plus restreint)

4. Le degré de spécialisation du cluster (cluster positionné uniquement sur les éco-technologies : 1; se verdissant : 2)

* Dires d’experts

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Avril 2010 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunitésPage 295

Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Amérique USA Colorado 2 2 1 Population: 4 301 261 (habitants)

Energies renouvelablesSmartgridEfficacité énergétiqueTransport durable

Le Northern Colorado Clean Energy Cluster (2006) est un groupe de partenaires à visée économique cherchant à positionner le Nord du Colorado comme une région phare dans les secteurs des technologies « smart grid », des énergies renouvelable et de l’efficacité énergétique ainsi que des moteurs propres.L'initiative a été lancée par plusieurs acteurs dont le bureau du gouverneur sur la gestion de l'énergie et la chambre de commerce de la Fort Collins. L'objectif de ce cluster est d'arriver à un chiffre d'affaires de 8 Md USD dans le secteur des énergies renouvelables, positionnant ainsi le Colorado comme un leader dans ce domaine. Ce cluster est cependant encore considéré comme émergeant et à impact économique modéré.D'autres acteurs sont impliqués dans le cluster: l'université du Colorado et un laboratoire dédié à la conversion d'énergie dans une autre université.La création d'un Center for Revolutionary Solar Photoconversion (CRSP) a par ailleurs été annoncée en Avril 2008 et vise à trouver des moyens de convertir directement l'énergie solaire en électricité et carburants à faible coût. Le Colorado a créé plus de 16 000 emplois dans le domaine des Cleantech de 2006 à 2008 et a réussi à attirer Vestas pour ouvrir 4 nouvelles usines, soit 600 M USD d'investissements.

On estime le nombre d'éco-entreprises à 104 sur le territoire et à près de 5 760 emplois directs.

Amérique USA Massachussets 1 1 1 Population: 6,5 millions d'habitants

Solaire photovoltaïqueEnergies renouvelables

L'Etat s'appuie sur un réseau d'universités de rang mondial : MIT, University of Massachusetts, Boston University, Worcester Polytechnic Institute ainsi que sur de nombreux laboratoires privés. L’University of Massachusetts a ainsi été un leader dans la recherche dans le domaine depuis les années 70 et plus de 120 membres du corps professoral sont engagés dans la recherche et l’enseignement de sujets liés aux énergies propres.Le Massachusetts est par ailleurs un incubateur géant pour les start-up des éco-technologies avec 116 sociétés fondées depuis 2001. De 2006 à 2008, les start-up de la région ont réussi à attirer 1,2 Md USD de capital risque, deuxième Etat le plus dynamique pour ces financements après la Californie.De plus, classée comme l’une des 5 villes cleantech des Etats Unis (selon Sustainlane Government), la région de Boston dispose d’atouts fortement reconnus en matière de R&D. En complément, les autorités locales ont fait le choix d’investir fortement sur cette thématiques : plus de 250 M USD investis par les autorités de Boston afin de soutenir les cleantech et de faire du Massachussetts un leader en la matière.Une des volontés est d'installer 50MW de panneaux photovoltaïques dans les dix prochaines années. On peut compter aujourd'hui sur près de 556 sociétés et 1440 emplois dans les énergies propres.

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Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Amérique USA Pennsylvanie 1 1 1 Population : 12 440 621 habitantsNombre d’entreprises : 242 651 entreprises

Energies renouvelables La démarche de soutien aux cleantechs en Pennsylvanie s’appuie sur un accompagnement de l’offre et un soutien à la demande via les Keystone Innovation Zones (zones qui rassemblent diverses ressources afin de stimuler l’innovation, le développement de brevets et les technologies pour créer des opportunités d’affaires) et via l' « Alternative Energy Portfolio Standard » qui exige qu’une part croissante de l’électricité produite annuelle soit de sources d’énergies renouvelables. En 2006 la « Keystone Green Investment Strategy », une stratégie d’investissement mise en place par le « Pennsylvania Treasury Department » et financée par l’Etat de Pennsylvanie, est lancée avec pour but de promouvoir les cleantech sur le territoire et en 2007 une stratégie d’indépendance énergétique afin de gérer les coûts énergétiques. Les initiatives sont multiples sur le territoire avec notamment la Penn State Institute of Energy and the Environment (PSIEE), structure publique qui assure la coordiantion de la R&D sur la thématique environnementale dans l'Etat de Pennsylvanie, le Green Technology Network (Pittsburgh) qui assure la promotion et le soutien aux entreprises produisant de l'énergie à bas carbone ou le Pennsylvania Green Growth Partnership (fondé en 2006 par le Green Building Alliance à Pittsburgh et par l'Institut d'ingénierie et de désign de l'Université de Philadelphie) qui a pour but d'attirer les entreprises de l'éco-construction, de faciliter l'innovation et développer ce secteur dans l'Etat.

On estime à 200 le nombre d'entreprises cleantech sur le territoire.

Amérique USA San Diego 1 2 1 Population: 1 305 706 (ville)Population: 3 051 280 (aire urbaine)

Energie (plutôt solaire)Gestion de l'eau et des eaux uséesDéchets et recyclageEfficacité énergétique

Le positionnement du cluster de San Diego crée en 2007 plutôt généraliste: énergie (plutôt solaire), gestion et traitement de l'eau, gestion et recyclage des déchets, efficacité énergétique. Le cluster tend également à se positionner sur de nouveaux segments comme les énergies renouvelables ou le transport durable. Le cluster regroupe les acteurs clefs des cleantech et a pour but de favoriser la communication, attirer les investissements et apporter un soutien aux entreprises de la région. Au niveau de l'Etat de Californie a été créée la California Solar Incentive, il s'agit d'aide pour les installations de systèmes solaires, et le California Renewable Portfolio Standard, qui prévoit un objectif de 20% d’énergie renouvelable.Par ailleurs la Californie dispose de liens étroits avec la France notamment via le partenariat CalFrance sur le développement de nouvelles technologies dans le transport.

On estime le nombre d'entreprises cleantech à 148 sur le territoire.

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Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Amérique USA Silicon Valley (San Francisco - San Jose)

1 2 1 Population : 2 460 000 habitants (Californie : 36 Milliards)Superficie : 2 983 km²Nombres d'entreprises de haute technologie : 6 000

Solaire photovoltaïquePiles à combustiblesBiocarburantsTransport durableEfficacité énergétique

La Silicon Vallée est une région dynamique sur la thématique des cleantechs sur l'ensemble de son territoire (Palo Alto, San Francisco, San Jose...) comme en témoigne l'index de développement Silicon Valley Index (publié par la Joint Venture Silicon Valley Network). Forte de son expérience dans les biotechnologies et les semiconducteurs, la région de San Francisco (« Bay Area ») a décidé de lancer un vaste plan de développement des éco-technologies. Les investissements en capital risque dans ce secteur des cleantechs de la Silicon Valley atteignait ainsi plus de 500 M USD en 2006. Du fait du leadership régional sur les technologies à base de silicium, celle-ci se positionne principalement sur les applications photovoltaïques mais également sur des technologies comme les piles à combustible, les biocarburants, les véhicules hybrides ou l'efficacité énergétique.Du fait de son activité importante et croissante, la région a développé un tissu de réseaux et cluster dense parmi lesquels on peut notamment citer : Environmental Business Cluster, Silicon Leadership Group, SolarTech Organization. La région entretien de plus historiquement des liens très étroits entre les universités et les entreprises facilitant les échanges entre les acteurs.Par ailleurs la Californie dispose de liens étroits avec la France notamment via le partenariat CalFrance sur le développement de nouvelles technologies dans le transport.

Amérique USA Texas 2 1 1 Population : 24 milliards d’habitants (2008)

Qualité de l'airEnergies renouvelablesTransport durableGestion des déchetsGestion de l'eau

Le Texas est l'Etat leader aux Etats-Unis pour la production d'énergie éolienne, avec le plus grand parc installé. L'Etat a investi plus de 200 M USD pour les technologies émergentes. Deux zones structurent le cluster pour les éco-technologies : Austin et Houston. L'University of Texas d'Austin est grandement impliquée dans la recherche et la mise en place de programmes dans le secteur des énergies propres. Des études sont en cours sur les impacts du changement climatique et le "Center for Electromechanics" est un acteur leader au niveau national dans la recherche de production d'hydrogène à partir de gaz naturel.La ville d'Houston a également entrepris une démarche cleantech dynamique et ambitieuse. Elle se positionne notamment sur des sujets comme la qualité de l'air, les énergies renouvelables (vent principalement), le transport, la gestion des déchets et la gestion de l'eau. Aujourd'hui près de 50% de l'énergie consommée dans la région provient d'énergie éolienne. La ville a pris de nombreuses initiatives et s'appuie notamment sur des task forces régionales définies par secteur (par exemple sur les déchets solides). Elle dispose aussi de réseaux d'acteurs importants à l'image de Rice Alliance qui soutien la création et le developpement des cleantechs dans la région via des démonstration de projets, de la mise en relation d'acteurs, du soutien pour l'investissement initial...

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Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Amérique USA Vallée de San Joaquin (Californie)

1 2 1 Population : 3 320 000 habitants (2000)Superficie : 3 964km2 (région de San Joaquin)

Gestion et traitement des eaux

L'initiative de l'International Center for Water Technology a été lancé en 2001 d'un commun accord entre les industriels de l'eau et la California State University, avec le soutien des autorités locales. Ce centre propose de nombreux services et dispose notamment d'un cluster dédié (Water Technology Cluster). Des installations physiques ont été construites en 2008, avec notamment des laboratoires de R&D à disposition des membres, un banc d'essai et un incubateur. Un ensemble de services est proposé aux membres, notamment via le : aide à l'exportation, marketing, business plan, etc. Le cluster bénéficie déjà d'une renommée mondiale pour ses activités dans le domaine de l'eau telles que l'irrigation, la qualité de l'eau, la protection contre les inondations...

Le cluster rassemble aujourd'hui près de 200 entreprises dont 120 environ sont implantées dans la vallée de San Joaquin et employant près de 5 000 personnes.

Asie Corée Chungcheongnam Do

3 2 1 Population: 1 840 410 habitants Transport durable Le gouvernement a signé un memorandum réunissant les acteurs suivants: Korea University of Technology and Education, Sangmyung University, Ajou Motor College, SK Energy, Korea Automotive Technology Institute, electronic vehicle manufacturer CT&T, and Chungnam Techno Park, afin de faire avancer la recherche sur la voiture propre. Les différents acteurs mèneront des recherches, développeront les technologies et devraient commercialiser les nouveaux véhicules dès 2015. Cette province de la Corée du Sud veut devenir le cluster de la voiture verte et souhaite transformer les villes Hongseong et Yesan en "cités vertes" en mettant en place des pistes cyclables et en introduisant des voitures roulant à faible vitesse.Le gouvernement va également construire un complexe industriel "vert" spécialisé dans l'énergie solaire, d'une superficie de 638 000 m2, afin d'attirer les acteurs de la R&D et les industries "vertes".L'objectif est que cette région devienne une référence sur la voiture propre, en réunissant autour de cette thématique les instituts de recherche, les fabricants et les universités.

Nous tenons cependant à préciser que les informations pourront être difficilement accessibles et à souligner le caractère émergent de ce cluster (annoncé en mai 2009).

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Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Asie Israël Israël 1 1 1 Population : 7 000 000Exportations : 70,7 Md USDSuperficie : 22 000 km2

Gestion et traitement des eaux (désalination, irrigation, récupération, gestion de réseaux)

Israël a un taux de recyclage de l'eau de 75%, le record mondial, et détient le taux de rendement le plus élevé au monde pour la consommation d'eau dans les exploitations agricoles. Israël exporte pour un milliard de dollars par an de technologies de gestion de l'eau. Siemens, GE, ABB, Dow Chemicals, Jain Irrigation Systems sont présents et collaborent avec des universités renommées (Hebrew University's Faculty of Agriculture par exemple). Il y a 70 start-up dans le domaine de l'eau, et 6 fonds de Venture Capital ont financé pour 300 M USD de projets innovants en 2007.Compte tenu de ses atouts et de son expérience historique dans le secteur de l'eau, Israël a mis en place en 2006 un programme de soutien et de développement de la filière dédié (Israël est en effet considéré comme la Silicon Valley de l'eau (taux de croissance de cette industrie de +28% en 2007)). Le programme est mis en oeuvre par la structure Israel NEWTech (Novel Efficient Water Technologies) en charge de soutenir l'export, promouvoir le territoire, de mettre en place des incubateurs dédiés, de réaliser des programme d'experimentation, de soutenir les projets de recherche et le développement ou de soutenir et développer des cursus de formation de haut niveau.

Asie Japon Fukuoka 1 1 1 Territoire : 4 971 km² de superficiePopulation : 5 058 000 d’habitantsEntreprises : 430 compagnies étrangèresEmplois : 2,54 millions d’emplois

Recyclage et gestion des déchetsPiles à combustibles et hydrogèneSolaire photovoltaïque (application du silicium)

La région de Fukuoka est spécialisée dans 2 domaines principaux : le recyclage et les technologies de pointe parmi lesquelles on peut noter les applications du silicium et l’électronique. La préfecture de Fukuoka s'est historiquement impliquée très tôt dans les problématiques de recyclage des déchets et de traitement des pollutions. La préfecture dispose d'un méga-cluster : le cluster de Kyta Kyushu axé sur les problématiques du recyclage. Deux « Eco-town » sont également implantées dans la préfecture de Fukuoka : Kitakyushu et Omuta. Ce cluster a des liens à l'international surtout vers la Corée et la Chine pour le moment. Le cluster de Kyushu rassemble près de 300 entreprises, 40 administrations et 86 professeurs.

Asie Japon Tokai 3 1 2 Territoire : 21 562 km2 (2006)Population : 11 069 000 (2006)Entreprises : 1 500 dans le domaine d'activité du clusterSalariés : 4 924 000 (2004) pour toute la région

Transport durablePiles à combustible, Technologies intélligentes (robotique, électroménager…)Energie

Le cluster de Tokai (to Create Manufacturing Industy in Tokai Region (METI 12)) dispose de projets dans le domaine de l’énergie, et en particulier des piles à combustible. La région de Tokaï concentre de nombreux constructeurs et équipementiers automobiles dans la zone du cluster, qui pourraient agir dans le domaine du transport durable.

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Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Europe Allemagne Bavière 1 1 1 Population: 12 492 658 habitants (2006)

Energies renouvelablesTransport durable

Le cluster allemand KUMAS (Kompetenzzentrum Umwelt e.V., ) est un centre de compétence pour l'environnement qui agit pour le compte de près de 200 adhérents (et notamment des leaders industriels comme Siemens, Bosch, Eurocopter Deutschland, Arkema). Il a pour principale mission la promotion de l'échange de savoir entre acteurs de l'industrie, universités, autorités administratives, développement de nouveaux produits et services, le soutien à la création d’entreprises ou le soutien au développement des entreprises existantes. Ce cluster dispose d'une renommée mondiale sur ce sujet.

Europe Allemagne Freiburg 1 3 1 Population: 219 000 habitants (ville)Population: 10 738 753 habitants (région)

Solaire photovoltaïqueEnergies renouvelables

Développement d’une marque « solar valley » qui promeut le savoir-faire local. Cette démarche est notamment conduite par une association de promotion des énergies renouvelables (FESA), qui soutient le développement de projets innovants et le passage de la ville à une alimentation par énergie renouvelable. Un centre précurseur de R&D en « écologie appliquée » a été créé en 1977 : Öko-institut (120 chercheurs) principalement centré sur l’énergie renouvelable et les technologies d’économie d’énergie et l’Institut Fraunhofer ( l’un des plus grands laboratoires en Europe sur les systèmes d’énergie solaire, autour duquel gravitent plusieurs centaines de start ups) est implanté sur le territoire. Deux quartiers verts: Vauban (5000 habitants) et Riesenfeld (12 000 habitants) sont également remarquables sur ce territoire.

Environ 1500 entreprises cleantech représentant 10 000 emplois et un chiffre d'affaires d'environ 500 M€ sont actives à Freiburg.

Europe Allemagne Saxe Anhalt 1 2 1 Population : 2 400 000 habitantsNombres d'entreprises : 59 983 établissements actifs (2007 - CCI Magdeburg et Halle)

Production d'énergies renouvelables:- solaire photovoltaïque- éolien- biomasse- solaire thermique

Saxe-Anhalt a concentré ses efforts sur les énergies renouvelables et plus spécialement sur le développement du solaire thermique et l’éolien. Le producteur allemand éolien Enercon et le producteur de cellules PV Q-Cells sont d'ailleurs implantés sur le territoire et ont fortement contribué à la mise en place d’une concentration d’entreprises issues des secteurs éolien et PV. La région soutient également la filière biomasse. La création d’un cluster trans-régional et du label « Sollar Valley MittelDeustchland » (Réseau de compétence) ont fortement contribué à la visibilité du cluster sur le segment photovoltaïque.

De façon quantitative, un employé industriel sur cent travaille dans l’industrie solaire dans les nouveaux Länder de l’Est, plus de 1,4% / 10 000 emplois au total dependent des producteurs des technologies EnR et le bugdet de soutien aux énergies renouvelables est supérieur à 0,5 Md€.

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Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Europe Allemagne Stuttgart (région) 3 2 2 Population: 2,7 millions d'habitants en 2008Nombre d'entreprises: 160 000

Transport durable La région de Stuttgart concentre de très nombreuses entreprises industrielles du secteur automobile et de nombreux centres de recherche de grands groupes mondiaux. Au sein des laboratoires de recherche des projets sont réalisés afin de limiter l'empreinte de la voiture sur l'environnement (initiative CARS).Au coeur de ce Cluster, deux acteurs majeurs de l'automobile Daimler (Mercedes Benz, Smart et Maybach) et Porsche sont présents, ainsi que de nombreux fournisseurs (dont Bosch). Les objectifs du cluster CARS sont les suivants : communication régionale, énergies propres, transport durable. La région de Stuttgart est persuadée que les cellules hybrides vont se développer et avec ce Cluster, espère maintenir la compétitivité de la région. Le Fuel-Cell Alliance Baden-Württemberg joue le rôle de facilitateur pour la coopération entre les entreprises et la recherche. Le cluster CARS fournit à cette organisation un support financier.

Europe Allemagne Dortmund (région) 2 3 1 Population: 585 045 habitants (ville)Population: 5,3 millions d'habitants (région)

Recyclage et gestion des déchets

NIK est un réseau dédié aux technologies de recyclage innovantes, créé en 1998. NIK signifie: Netzwerk innovative Kreislauftechnologien. Il s'agit d'une plateforme de gestion des déchets. Le but est de promouvoir des solutions pour éviter la production de déchets, le cas échéant les recycler, ou les mettre en décharge, par la mise en place de technologies innovantes. NIK réunit 26 membres dont 18 entreprises, 4 universités et 4 centres de recherche , soit environ 7500 personnes travaillant pour ce cluster.On estime à 800 M€ le chiffre d'affaires des entreprises membres.

Europe Autriche Upper Austria 1 2 1 Population : 1 408 000 habitants en 2008

Energies renouvelables, Eco-construction Efficacité énergétique

Upper Austria se positionne particulièrement sur les segments des énergies renouvelables, de la gestion des déchets, du traitement de l'eau, des sols, de la qualité de l’air, de l’efficacité énergétique et de l'éco-construction. Afin de rayonner sur la thématique, la région a mis en place une structure forte de réseaux et de clusters afin de regrouper les acteurs du secteur public comme du secteur privé. Le cluster « Oekoenergie Cluster Upper Austria » (créé en 2000) dédié aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique est plus particulièrement interessant et visible au niveau mondial.

Europe Belgique Bruxelles 3 2 1 Population : 1 031 215 habitantsNombre d’entreprises : 9 499 entreprisesCA des entreprises : 218,7 Md€ PIB : 58,8 Md €

Eco-construction La Région Bruxelloise se positionne comme un carrefour européen de la recherche scientifique et des technologies de pointe. Elle mène en ce sens une politique volontariste avec des atouts non négligeables : 4 centres d'excellence universitaire, 4 instituts supérieurs industriels, des centres de recherche publics et privés et un cluster performant dédié à l'éco-construction « ECOBUILD » et dispose en plus d'une structure en charge de la gestion de l'environnement (IGBE). Bruxelles dispose également d'un pôle sur les technologies de l’environnement (Brussels GreenTech) qui assure un rôle de facilitateur auprès des entreprises bruxelloises en ciblant son activité sur les produits et les services qui touchent à l’environnement.

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Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Europe Belgique Wallonie (autour de Namur)

1 3 1 Population: 3 413 000 habitants(Namur : 459 000 personnes)Nombre d'entreprises: 202 126 (en 2005)

Eco-construction Cluster créé en 2002, regroupant architectes, constructeurs, bureaux d'études, organismes publics et centres de recherche et de formation. Il a été selectionné en 2008 parmi les 26 finalistes du prix Regiostars décerné par la Commission Européenne, car identifié comme exemple de bonne pratique en matière de développement régional à l'échelle européenne. Le projet REPRO (Regio Energy Profit), co-financé par le programme européen Intelligent Energy Europe et la Région Wallonne, vise à soutenir les structures d'animation de groupement d'entreprises travaillant dans le secteur de l'énergie et à renforcer les coopérations entre leurs membres. Le Cluster Eco-Construction de Wallonie a été choisi comme partenaire de ce projet.

Le cluster dispose de 94 membres correspondant à pres de 500 emplois.

Europe Danemark/Suède Oresund region 1 2 1 Population : 3 700 000 habitants en 2008Nombre d’entreprises : 165 000 entreprises

Traitement des eaux, Recyclage et gestion des déchetsEnvironnement marinSolaireEfficacité énergétique des bâtiments

La région d'Oresund entre deux pays (Danemark et Suede) et deux villes (Copenhague et Malmo) concentre de nombreuses activités environnementales, incluant les traitement des eaux, des déchets, et l’expertise dans le domaine de l’environnement marin (les domaines d’excellence historiques de la région). La région se positionne également sur des sujets comme le solaire ou l’efficacité énergétique des bâtiments. La structure Oresund Science Region (OSR) est une des articulations majeures des activités cleantechs régionales avec son principe de « triple hélice » : une coopération étroite entre universités, entreprises et autorités publiques. L'OSR coordonne ainsi pas moins de 7 plateformes d'innovation quasi-autonomes dont l'une est spécifiquement dédiée aux éco-technologies.

On repertorie près de 880 chercheurs dans les cleantechs sur le territoire et près de 22 500 emplois pour un chiffre d’affaires de plus de 23 000 M DKK (3 100 M€).

Europe Finlande Helsinki (région) 2 2 1 Population: 1,3 millions d'habitantsSuperficie: 515,5 km2Nombre d'entreprises: 67 792CA: 147 827 404 €

GénéralisteGestion et traitement des eaux

Existence du Lahti Cleantech Campus regroupant des technologies environnementales sur 10 000m². Environ 10% des cleantechs finlandaises sont regroupées dans le Lahti. Le centre d'expertise de Lahti concentre près de 100 éco-entreprises.Le Lahti et le "business park" associé sont en bonne position pour promouvoir l'internationalisation, grâce à leur statut de coordinateur du IASP EnviroParks (International Association of Science Parks). Ce réseau permet aux entreprises d'avoir accès à toutes les technologies relatives aux cleantechs et de trouver des partenaires dans la réalisation de leurs projets.Avec l'Université d'Helsinki et l'Université des sciences appliquées de Lahti, le Business Park a été en charge de construire un site pilote dans les régions du Nord. Des recherches scientifiques sont notamment menées sur les sédiments, les eaux profondes et de surface.Le cluster concentre 60% des activités liées à l'environnement en Finlande et 80% des dépenses de recherche dans le domaine environnemental.

On estime à près de 200 le nombre d'entreprises cleantech du territoire, correspondant à près de 1800 emplois et un chiffre d'affaires de 370 M€.

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Avril 2010 Les clusters mondiaux dans le domaine des éco-technologies : enseignements, perspectives et opportunitésPage 303

Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Europe Royaume-Uni NorthWest 1 1 1 Population : 6 853 200 habitantsNombre d’entreprises : 230 000 entreprises

Energies renouvelablesGestion des déchets

A l'occasion de la redéfinition en 2006 par l’Agence Régionale de Développement du North West (North West Development Agency NWDA) de sa Stratégie Economique Régionale, la région de North West a placé au coeur de ses enjeux l'environnement et le développement durable. La NWDA a ainsi adopté une série d'initiatives pour soutenir les clusters autour des éco-technologies. Le cluster Envirolink, lancé en 2000, est aujourd'hui un acteur phare de la stratégie régionale. La région peut également s'appuyer sur une capacité de recherche et développement importante et de nombreux laboratoires publics spécialisés (Centre for Waste Management, Lancaster Environment Centre, Liverpool Centre for Environmental Technologies, Centre for Air Transport and the Environment... ). La région se positionne davantage sur les thématiques des énergies renouvelables et de la gestion des déchets.

Le territoire compte près de 1500 entreprises cleantech avec un chiffre d’affaires de 2,8 Md £ (3 Md €) pour près de 53 000 personnes emplois.

Europe Royaume-Uni Peterborough (agglomération de )

1 3 1 Population: 163 300 (ville)Population : 5 388 140 (région)

Recyclage et gestion de déchetsEfficacité énergétiqueTraitement de l'eau

Le positionnement du cluster Envirocluster est plutôt généraliste, mais les domaines historiques d'excellence sont : la gestion et le recyclage des déchets, le rendement énergétique, le traitement de l'eau. La capacité R&D du cluster est forte (un centre dédié de R&D le Centre for Sustainable Engineering, avec un capital de départ de £700 000 (890k€)) et elle dispose d'un incubateur spécialisé Eco-innovation Center.Par ailleurs la ville est en train d'être partiellement refondue : redéfinition d’une stratégie de mobilité urbaine, dont 80 kilomètres de sentiers et pistes cyclables, création d’un quartier vert (« Green Quarter ») pour regrouper physiquement plusieurs entreprises vertes.

Le cluster concentre près de 360 organismes. Le secteur des éco-industrie emploie près de 5000 personnes pour un chiffre d'affaires estimé à £340 M soit 429 M€.

Europe Royaume-Uni Yorkshire & Humber 2 1 1 Population : 5 142 400 habitantsNombre d’entreprises : 313 820 entreprises

Energies renouvelablesRecyclage et gestion des déchetsTraitement de l'eau

Yorkshire Forward a défini la première stratégie économique régionale de Yorkshire & Humber. Yorkshire Forward a ainsi adopté une série d'initiatives pour soutenir les grappes régionales, entre autres la création de centres de collaboration industrielle qui favorise la mise en réseau des universités, des industries et des promoteurs de l'innovation. Les entreprises de la Région sont bien établies, plus de 64% des entreprises cleantech ayant plus de 10 ans. Aujourd’hui, les technologies de l’environnement figurent parmi les 4 premiers secteurs d’emploi.La démarche cleantech (programmes d’animation territoriale, d’accompagnement aux entreprises, de promotion du territoire, de financement de projets, etc.) est centralisée au sein de l’agence Yorkshire Forward, plus précisément sous l’égide de l’organisation «Y&H Sustainable Futures Company».

Près de 500 entreprises ont été rescencées employant près de 14 000 personnes pour un chiffre d’affaires de plus de 2 Md £ (2,4 Md €).

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Liste des clusters proposés pour le benchmark

Continent Pays Territoire Visibilité Poids économique du territoire

Degré de spécialisation

Données territoriales Thématiques Description

Europe Suède Göteborg (agglomération de)

1 3 2 Population : 950 000 habitantsSuperficie: 2 930 m2Enteprises : 87 735 entreprisesEmplois : 421 400 emplois

Transport durable La région de Göteborg concentre un grand nombre d'entreprises et d’expertise sur les cleantech plus particulièrement dans les domaines des biocarburants, de l'éco-construction, du transport durable et de l’énergie éolienne. Elle dispose notamment d'une spécialité forte dans l'automobile avec le cluster Automotive Sweden en charge de l'animation et de la promotion des compétences régionales. La région de Göteborg concentre en effet une importante densité d'acteurs actifs sur les thématiques environnementales de l'automobile comme Volvo ou Scania.De nombreuses initiatives ont été observées tant au niveau des centres de recherche et de formation que des entreprises privées. Ainsi Ford et Volvo ont mis en place un centre pour les systèmes hybrides à Göteborg. A noter également le Combustion Engine Research Center, développé dans le cadre du programme "Green Car Programme" qui vise à réduire la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre.Les recherches sur le volet environnemental se concentrent sur les moteurs (efficacité à la combustion, conversion catalytique, filtres à particules...) et les carburants (biocarburants, véhicule hybrides, éthanol...).A noter également que le Truck & Bus World Forum, de renommée internationale, se tient alternativement à Lyon ou Göteborg.

Europe Suède Göteborg (agglomération de)

1 3 1 Population : 950 000 habitantsSuperficie: 2 930 m2Enteprises : 87 735 entreprisesEmplois : 421 400 emplois

Biogaz La région de Göteborg dispose également d'une forte expertise sur le biogaz via notamment le cluster Biogas Vast qui a recemment remporté le BlueSky Award (prix américain pour l’environnement). Ce cluster vise au développement et à la promotion du marché sur la production et la distribution du biogaz ainsi que son utilisation dans les véhicules. Ce cluster est en lien étroit avec Automotive Cluster. Ce cluster regroupe aujourd'hui une trentaine de membres parmi lesquels Volvo.La région participe également à une initiative visant à soutenir l’echange d’expertise et de technologie dans le domaine des éco-technologies (West Swedish environmental export).

Europe Suède Stockholm (agglomération de)

1 2 1 Population : 800 000 habitants, 1,9 millions dans l’agglomération

Gestion de l'énergieEnergies renouvelablesBiocarburants

L’agglomération de Stockholm est pionnière au sein de l’Union Européenne pour le développement et la mise en place des éco-technologies. Elle s'est historiquement positionnée sur les thématiques de la gestion de l’énergie, des énergies renouvelables (notamment sur les piles à combustibles avec les premières piles pour l'habitat) et des biocarburants ( avec notamment la mise en place d’un réseau développé de biocarburants et l’utilisation du biogaz dans le réseau de gaz naturel). La ville de Stockholm est également démonstrateur de cleantechs avec l'éco-quartier d'Hammarby Sjostad. De nombreuses autres mesures environnementales ont fait de Stockholm un modèle. Elle s'appuye dans son développement sur deux grands clusters dédiés aux cleantechs : Stockholm Cleantech Business Network (public) et Cleantech Scandinavia (privé), et une forte capacité de recherche symbolisée par le Cleantech Park et son incubateur au sein du Stockholm Technology Park.

Le nombre d'éco-entreprises est estimé à 2 700 pour 25 000 emplois et un chiffre d'affaires de près de 7 Md€ (en 2005)

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Annexe 2 : Hypothèses retenues pour établir les projections de croissance de chaque filière

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Hypothèses retenues pour établir les projections de croissance de chaque filière

Famille technologique Nom de la filière Hypothèses retenues pour les projections

Biomasse et biocarburants

Somme des élements cités ci-dessous

dont biomasse

Les projections en terme d'emplois et de marché au niveau national sont issues de projections sur la base des impacts préssentis du Grenelle (qui prévoit 18MTep de biomasse énergie consommée à l'horizon 2020), la structuration de la filière et la hausse des ventes des équipements de chauffage et en particulier des équipements à très haut rendement qui devraient bénéficier d'un taux de croissance important.

dont biocarburantLes projections en terme d'emplois et de marché au niveau national sont issus de projections sur la base des coûts actuels et d'un taux d'incorporation de 10% des biocarburants

dont biogaz

Les projections en terme d'emplois et de marché au niveau national sont issus de projections basées sur les tendances et perspectives de croissance des différentes filières de biogaz (biogaz de décharge, méthanisation, co-digestion, boues d'épuration et effluents industriels...) et des projets prévus ou en cours de réalisation.

Solaire photovoltaïqueEstimations sur la base des projections de l'EPIA concernant l'augmentation des capacités annuelles installées (6 950 MW en 2012 contre 2 392 MW en 2007 dans le monde). Le principal moteur de la croissance des installations sur le marché français reste la hausse du tarif de rachat de l'électricité.

Solaire thermiqueAu niveau national, les perspectives d'évolution de la filière sont basées sur une perspective de croissance de 35% en moyenne annuelle entre 2007 et 2012 (valeur plus faible que le plan face Sud mais en ligne avec les objectifs du Comop n°10)

Efficacité énergétique dans le bâtiments

Somme des élements cités ci-dessous

dont isolationLes perspectives d'évolution en terme d'emplois et de marché se basent sur la croissance estimée du marché, les impacts calculés du Grenelle, les coûts actuels des technologies et les tendances du public.

dont chauffage et climatisation

Les perspectives d'évolution en terme d'emplois et de marché se basent sur la modélisation de la pénétration du marché par les chaudières à condensation, l'évolution de la productivité, les impacts du Grenelle et les coûts actuels des technologies.

dont éclairage et électricité spécifique

Les perspectives d'évolutions de la filière s'appuient sur le scénario établi par le Syndicat de l'éclairage et prenant en compte le remplacement progressif des technologies

Gestion des déchetsLes perspectives d'évolution de la filières s'inscrivent principalement dans l'impact estimé de l'atteinte des objectifs du Grenelle sur le recyclage et la valorisation énergétique

Recyclage et valorisation énergétique

Les perspectives d'évolution de la filières s'inscrivent principalement dans l'impact estimé de l'atteinte des objectifs du Grenelle sur le recyclage et la valorisation énergétique

Gestion de l'eau

Le marché mondial augmente (notamment hors Europe) en raison de l’accroissement de la démographie, de l’augmentation des consommations et de impératif de gestion de la ressource (stress hydique). En Europe, ou le marché de la distribution et de l'assainissement est mature, les perspectives de développement du marché restent fortement dépendantes de l’évolution du cadre législatif et réglementaire (notamment dans le domaine de la mesure et du traitement des polluants).

Qualité de l'airLes projections ont été réalisée sur la base d'estimation de la croissance du marché (principalement de la QAI quipourrait atteindre 10% par an sur le modèle des USA), les impacts estimés du Grenelle et l'élargissement de l’Union Européenne vers l’Est (équipement des nouveaux Etats membres)

Sites et sols polluésLes projections ont été réalisée sur une base d'une croissance de 40% d'ici 5 ans du marché sous l'effet conjugué de 4 principaux facteurs : la pression foncière, le durcissement de la réglementation, la desindustrialisation et le développement des techniques de dépollution

Efficacité énergétique dans le bâtiment

Eco-industries traditionnelles

Energies renouvelables

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Annexe 3 : Programmes et instruments financiers européens

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Principaux programmes et instruments financiers européens pour la mise en œuvre du plan d’action pour les éco-technologies (etap) 2007-2013

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Budget des instruments financiers européens pour la mise en œuvre des divers plans d’action 2007-2013

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Annexe 4 : Analyses pour les pôles disposant d’activités éco-technologiques

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Analyses pour les pôles disposant d’activités éco-technologiques

Source : DGCIS/DIACT 2009

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Analyses pour les pôles disposant d’activités éco-technologiques

Sou

rce

: DG

CIS

/DIA

CT

2009

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Annexe 5 : Sources bibliographiques

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Sources bibliographiques

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Creating Cleantech Clusters : 2006 update - How Innovation and Investment Can Promote Job Growth and a Healthy EnvironmentDGCIS (2009) : « Étude sur les bonnes pratiques de dix pôles de compétitivité étrangers », mai 2009.DIACT (2007) : « Méthodes et outils d’évaluation des clusters appliqués aux pôles de compétitivité », étude réalisée par BIPE, mars 2007.DIACT (2008) : « Quelle politique de compétitivité des territoires européens dans le domaine du développement durable ? », étude réalisée par la Fondation Sophia Antipolis et Eurogroup, juin 2008.Ernst&Young (2007) : « Enquête sur les relations entre agglomérations et entreprises – Des pôles de compétitivité aux pôles d'attractivité »

Fiches des missions économiques sur les parcs et clustersFlash Eurobarometer (2006) : “Innobarometer on cluster’s role infacilitating innovation in Europe”. Etude réalisée par The GallupOrganization sur demande de la Direction Générale des Entreprises et de l’Industrie de l’Union européenne, Flash187, juin 2006.IAURIF (2008) : « Clusters mondiaux : Regard croisés sur la théorie et la réalité des clusters. Identification et cartographie des principaux clusters internationaux ».IRE : « Design of cluster initiative –An overview of policies and praxis in Europe »Marshall, A. (1890/1920) : “Principles of Economics”? 8th edition (1st ed. 1890), London: Macmillan.Porter, Michael. E. (1990) : “The Competitive Advantage of Nations”, New York: The Free Press.Porter, M. E. (2003) : “The economic performance of regions”, Regional Studies, 37(6,7): 549-578.

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Sources bibliographiques

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OCDE (2007) : Competitive Regional Cluster

PDC (2008) : « Cleantech Cluster Profile »Schumpeter, J. A. (1939) : “Business Cycles. A Theoretical, Historical and Statistical Analysis of the Capitalist Process”, McGraw-Hill: New York/ London.Wennberg, K. & Lindqvist, G. (2008) : “How do entrepreneurs in clusters contribute to economic growth?”, SSE/EFI Working Paper Series in Business Administration, No 2008:3, Stockholm: Stockholm School of Economics.

ADEME (2009) : « Évaluation de l’appui de l’ADEME à l’export des éco-entreprises »

ADEME(2008) : Marchés, emplois et enjeu énergétique des activités liées à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables : situation 2006-2007 –Perspectives 2012

AFCI (Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie) (2008) : « Développement économique et environnement : quelle place pour les PME ? »

AFNOR : ”The end of the funnel ”

BCG (2008) : « Développer les éco-industries en France »

CGDD (2009) : « Les éco-activités et l’emploi environnemental –Périmètre de référence- Résultats 2004-2007 »

CGDD (2009) : « Horizons 2030-2050 »

CGDD (2009) : « Transports et environnement : un partenariat de recherche renforcé avec la Californie »

Commission Européenne (2006) : ”Eco-Industry, its size, employment, perspectives and barriers to growth in an enlarged EU”

Commission Européenne (2007) : “Designing environmental policy to be innovation friendly”

Commission Européenne (2008) : “Promoting Innovative Business Models with Environmental Benefit ”

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Sources bibliographiques

Eco-technologies et innovationEconomie et statistique (2000) : « Mesurer le rendement de l’innovation »

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Federal Ministery for Environmental, Nature Conservation and Nuclear Safety (2007 et 2009) : “GreenTech made in Germany-Environmental Technology Atlas for Germany”

GreenTech made in Germany-Environmental Technology Atlas for Germany, Federal Ministery for Environmental, Nature Conservation and Nuclear Safety, 2007

Madies- Prager (2008) : « Innovation et compétitivité des régions »

MINEFI (Sessi) : « Enquête annuelle Antipol sur les investissements industriels pour protéger l’environnement »

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Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (2009): « Stratégie nationale de recherche et d’innovation »

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Plan stratégique « Ecotech 2012 », 2008

PNUE (2008) : ”Green Jobs : Towards sustainable work in a low carbon world “Marcon (2008) : « Les pôles de compétitivité : faire converger performance et dynamique territoriale »

Observ’ER (2008) : « Baromètres des filières. Observatoire des énergies renouvelables »

Prager (2008) : « Le transfert de connaissances, quelques pratiques novatrices dans le monde »

Rapport Chambolle (2006) : « Plan d’action national pour favoriser l’investissement dans les écotechnologies »

Vinnväxt (2007) : “A programme to get Sweden moving ”

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Sources bibliographiques

Entretiens réalisésEntretiens réalisés dans le cadre du benchmark :

CleanTECH San Diego•Lisa Bicker, CleanTECH San Diego, President and CEO, mail : [email protected]•Cecilia Aguillon, Directrice Marketing, Kyocera Solar, membre du Boardde CleanTECH San Diego, mail : [email protected]•Douglas A. Regnier, Ernst & Young San Diego, Responsable des projets CleanTech, membre du Board de CleaTech San Diego, mail : [email protected]

Lahti •Mari Pantsar-Kallio, directrice du Finnish Cleantech Cluster et du LahtiCleantech Cluster (LSBP), mail : [email protected]

• Riikka Frinman, marketing manager Cleantech Finland, mail : [email protected]

IsraëlOded Distel, responable du programme NewTECH au Ministère du Travail et de l’Industrie, mail: [email protected] Binah Baum, Professeur à l’Université Ben Gurion of the Negevmail: [email protected] Dr Eilon Adar, Professeur à l’Université Ben Gurion of the Negev et Directeur du ZIWR, mail: [email protected] Asaf Barnea : CEO de Kinrot Ventures, mail: [email protected] Itay Zetelny, Responsable écotech Ernst & Young Israël, mail: [email protected]

Entretiens réalisés dans le cadre du benchmark :

EnvirolinkNick Storer, Directeur d’Envirolink Northwestmail: [email protected] Filippo Gaddo, Responsable écotech Ernst & Young UKmail: [email protected]

K-RIP•Makato Lizuka, Manager du cluster K-RIPmail: [email protected]

Massachusetts Clean Energy Centre•Karl Jessen, Directeur du développement du cluster, Massachusetts Clean Energy Centermail: [email protected]

Øresund Environment Academy•Niels Thorsen, Senior Manager Ernst & Young, bureau de Copenhaguemail: [email protected]• Jacob Juul, Manager de l’Øresund Environment Acadmeymail: juul@Øresund-environment.org• Simon Dreyer, responsable du développement du Copenhague Cleantech Clustermail: [email protected]

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Sources bibliographiques

Entretiens réalisésEntretiens réalisés dans le cadre du benchmark :

Saxe Anhalt•Dorrit Koebcke-Friedrich, IMG, Senior Manager, mail : [email protected]•Dr. Peter Frey,Solar Valley Mitteldeutschland, Manager, mail : [email protected]•Klaus Wurpts, Wirtschaftsinitiative für Mitteldeutschland, Manager,mail : [email protected] •Dr. Hubert Aulich, PV Silicon AG, PDG mail : [email protected]

Entretiens réalisés avec les pôles français : Françoise Charbit, Déléguée Générale du pôle TenerrdisGilles Charier, Directeur du pôle Derbi

Marc Charlet, Chargé de projets pôle Mov'eo

Thierry Delarbre, Directeur du pôle Advancity

Jérôme Finot, Directeur du pôle S²E²

Jean-Francis Spindler, Vice-Président du pôle Axelera en charge de l'international

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Etude réalisée par pour le compte du