HANS ERNI 100E ANNIVERSAIRE

F O N D A T I O N P I E R R E G I A N A D D A

D U 2 9 N O V E M B R E 2 0 0 8 A U 1 E R M A R S 2 0 0 9

RODIN ÉROTIQUED U 6 M A R S 2 0 0 9 A U 1 4 J U I N 2 0 0 9

Supplément du 25 novembre 2008 Ce cahier ne peut pas être vendu séparément

PARTENAIRE PRINCIPALDE L’EXPOSITION

RODIN

PARTENAIRE PRINCIPALDE L’EXPOSITION

ERNI

«Peut-être avais-je 13 ou 14 ans lorsque j’acquis ma première gravure de Hans Erni.» A l’instar deLéonard Gianadda, chaque Suisse a un petit quelque chose du Lucernois. Un timbre, une lithographie,l’image collée à la rétine d’une fresque aperçue en ville ou le souvenir d’une visite au Musée des

transports de Lucerne, dans le jardin duquel se trouve le Musée Erni. Les nuits de bien des adolescents desannées 1960 ont été peuplées de ses Minotaures et de ses couples enlacés, comme les générations précé-dentes avaient rêvé sur ses timbres ou collectionné ses gravures. Léonard Gianadda, l’ingénieur et lemécène, voue une affection sans défaut à Hans Erni, formé au dessin par un géomètre, amoureux des scien-ces, homme engagé, peintre à la puissance de travail hors normes. Leurs opinions politiques ne sont peut-être pas exactement les mêmes, mais leurs idéaux se rejoignent. En particulier, l’idée de mettre l’art à laportée du plus grand nombre. Le peintre fêtera son centième anniversaire à la Fondation avec une exposi-tion, comme cela avait déjà été le cas pour ses 80 et ses 90 ans. L’autre exposition de cet hiver, les dessins et sculptures érotiques d’Auguste Rodin, renvoie aux liens tis-sés entre la Fondation Pierre Gianadda et le Musée Rodin à Paris. Le parc de sculptures de la Fondationfait une belle place à Rodin, prodigieux créateur qui marque l’arrivée de la modernité, avec pas moins detrois sculptures, dont le Baiser qui cueille en douceur le visiteur sur le perron de la Fondation. LéonardGianadda siège à la Commission des acquisitions du Musée Rodin et contribue à son rayonnement enaccueillant régulièrement des expositions à caractère scientifique. Ces fragiles feuillets aquarellés et cessculptures d’Auguste Rodin n’ont rien perdu de leur modernité. Ils seront parfaitement à leur place dansl’écrin de la Fondation qui fête ses trente ans cet hiver.

Véronique Ribordy

SOMMAIRE

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IMPRESSUM

Editeur Editions Le Nouvelliste S.A.,R. de l’Industrie 13, 1950 Sion.

Rédacteur des magazinesJean Bonnard.

Rédactrices Véronique Ribordy et Antoinette de Wolff.

©Pro Litteris, Zurich

Conception et réalisationIsabelle Grichting

Impression Centre d’Impression des Ronquoz S.A., Sion.

Diffusion encarté dans «Le Nouvelliste» et distribué à la Fondation P. Gianadda

Publicité Publicitas S.A., Sion

Ce magazine est gratuit et ne peut en aucun cas être vendu.

COUVERTURE

• Hans Erni, La fête champêtre,1960, acryl sur toile, 199 x 450 cm,coll. part.

• Auguste Rodin, L’Eternel printemps,bronze, 40 x 53 x 30 cm,1895, Musée Rodin, Paris

5 HANS ERNIUne vie en bref

9 LE PEINTRE DU BONHEUR D’EXISTERl’optimisme rationaliste des années 60

13 LES AFFICHES AU MANOIR 80 ans d’affiches

14 RODIN ÉROTIQUEUne exposition du Musée Rodin

16 REPÈRES BIOGRAPHIQUES

17 LA VÉRITÉ DU CORPStoutes les techniques du dessin pour dire la sensualité

19 LES ENJEUX DE L’ÉROTISME A la recherche de la forme pure

21 DE COURBET À PICASSOUne exposition du Musée Pouchkine pour l’été 2009

23 LA SAISON MUSICALE

25 LES EXPOSITIONS A VENIR EN UN COUP D’ŒIL

28 PLAN DE MARTIGNY-LA-ROMAINE

30 LE PARC DES SCULPTURES DE LA FONDATION PIERRE GIANADDA

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30e anniversairede la Fondation

Auguste Rodin,Le Baiser, bronze, fonduentre 1898 et 1918,d’après un plâtre de 1898.73 x 43 x 45 cm.Fondation Pierre Gianadda,Martigny.

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Hans Erni est l’aîné d’une fra-trie de huit enfants. Il naît àLucerne en 1908. Son père tra-

vaille comme machiniste debateau sur le lac des Quatre-Can-tons. Après un apprentissage dedessinateur dans un bureau degéomètre, puis d’architecte, ilfréquente l’Ecole des arts etmétiers de Lucerne. En 1928, à lafin de ses études, il fait deuxséjours à l’étranger, à Paris à l’A-cadémie Julian, puis à Berlin.Dès 1930, il choisit l’abstractionet devient membre du groupeAbstraction - Création. Dès1935, il est proche du philosophemarxiste Konrad Farner. Deretour d’un séjour à Londres(1937-1938), il reçoit la com-mande en 1939 d’une immensepeinture de 100 mètres de long,

«La Suisse, pays de vacances despeuples» pour l’exposition natio-nale de Zurich (conservée aujour-d’hui au Musée national deZurich). Cette vaste fresque quirésume l’histoire suisse signe untournant dans sa carrière. Ilgagne ensuite le concours natio-nal pour une nouvelle série debillets de banque. Cette com-

mande prestigieuse est annuléeen 1944 par la Banque Nationale,dans un climat de polémiquepolitique. Mais la popularité deHans Erni ne se dément pas, enparticulier en Suisse romande etaux Etats-Unis. Il reçoit de nom-breuses commandes de peinturesmurales, illustrations d’éditionspour bibliophiles, affiches, timb-

res, il travaille pour le théâtre, àdes décors et des costumes. HansErni voyage, il se rend enAfrique, en Inde, en Chine, auJapon. 1969 signe un retour engrâce national, Hans Erni entredans la commission culturelle dela Confédération. Après une lon-gue bouderie, les musées aléma-niques lui ouvrent à nouveauleurs portes. En 1966, le MuséeAllerheiligen de Schaffhouse luiconsacre une rétrospective, en1972, ce sera le tour du Muséedes beaux-arts de Lucerne. Unefondation Hans Erni voit le jouren 1977. Deux ans plus tard s’ou-vre le Musée Hans Erni àLucerne, dans l’enceinte du trèsfréquenté Musée suisse destransports.

VR

Peintre populaireHANS ERNI A FAIT PARTIE DE L’AVANT-GARDE AVANT DE CHOISIR SA VOIE

Hans Erni, L’arbre de la connaissance, 1933, acryl sur pavatex, 150 x 205 cm,Fondation Hans Erni, Lucerne.

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Le supplément COMPLET et GRATUIT sur http://supplements.lenouvelliste.ch Bonne lecture !