200 FCFA Centrafrique LedestindesCentrafricains ......2014/01/13  · «Jereconnais,pourmapart,que...

24
L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1910 LUNDI 13 JANVIER 2014 www.lesdepechesdebrazzaville.com 200 FCFA Aprèsladémissionforcée,le10janvierà N’Djamena,duprésidentdelatransition centrafricaine,MichelDjotodia,etdeson Premier ministre, Nicolas Tiangaye, l’avenirdelaCentrafrique,enproieàdes violences qui compromettent sa stabi- lité,restesuspenduauchoixduConseil national de transition (CNT) qui doit se prononcer, dans quelques jours, sur l’homme idéal pour conduire les desti- néesdecepays. Les tractations s’annoncent complexes pour le CNT, car le futur remplaçant de Michel Djotodia devra être issu d’un consensus au sein des sensibilités poli- tiquesdupaysetrépondreauxattentes desCentrafricains. «IlfautqueleConseilnationaldetransi- tion établisse l'alternative provisoire parcequelebutc'estd'alleravantlafinde l'année à des élections »,adéclarélemi- nistre français de la Défense, Jean-Yves LeDriandontlepaysaprisactedeladé- cision issue du sommet de la Commu- nauté économique des États d’Afrique centraleàN’Djamena. Page 11 La ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire a annoncélamiseenœuvreauCongo,avecl’appuidelaBanque mondiale, d’un projet visant à réduire la pauvreté en incitant les ménages les plus pauvres à investir dans leur capital hu- mainetceluideleursenfants.«L’accorddeconventionavecla BMseraratifiéencedébutdel’année2014parleParlement»,a indiquélaministreÉmilienneRaoul.Elleaégalementannoncé lelancementprochaindesactivitésdescentresSonghaïàLouva- koudansledépartementduNiarietOtsendédanslaCuvette,en vuedefavoriserl’insertionsocioprofessionnelledesjeunes. Page 8 La problématique de la promotion du secteur privé constitue une préoccupa- tionpourleCongoquis’estengagédans un élan de diversification de son écono- mieessentiellementbaséesurlepétrole. Envuedecréeruncadrepropiceaudé- veloppement des entreprises privées dans les secteurs clés de l’économie (mines, hydrocarbures, industries de base),laprésidencedelaRépubliqueor- ganise,le17janvier,unateliersurlesen- jeux de la promotion et du développe- mentdusecteurprivénational. L’objectif de cet atelier est de permet- tre aux partenaires économiques et auxgouvernantsd’appuyerlesengage- mentsdusecteurprivénationaldansla mise en œuvre d’un nouveau cadre ré- glementaire à la promotion des sec- teurs prioritaires. Page 7 Pour leur premier match au Championnat d’Afriquedesnations(Chan)auquelilsparticipent pourlapremièrefois,lesDiablesrougesduCongo affrontent aujourd’hui l’équipe nationale gha- néenne, finaliste lors de la première édition de cettecompétitionen2009.Bienquen’ayantpasles faveursdespronostics,lesCongolaisnemanquent pasd’ambitions,ilsentendentallerleplusloinpos- sibledanscettecoupe,encommençantparunbon résultatàcepremierderby. «Vousavezledevoir de défendre valablement les couleurs du pays. Vous disposez du talent qu’il faut pour nous ra- mener ce trophée »,leurarépétéleministredes Sports, Léon Alfred Opimbat, avant leur départ pour l’Afrique du Sudoùsedéroule cette3 e éditiondu Chan. Page 24

Transcript of 200 FCFA Centrafrique LedestindesCentrafricains ......2014/01/13  · «Jereconnais,pourmapart,que...

  • L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

    N°1910 LUNDI 13 JANVIER 2014www.lesdepechesdebrazzaville.com200 FCFA

    Après la démission forcée, le 10 janvier àN’Djamena, du président de la transitioncentrafricaine,MichelDjotodia, et de sonPremier ministre, Nicolas Tiangaye,l’avenir de la Centrafrique, en proie à desviolences qui compromettent sa stabi-lité, reste suspendu au choix du Conseilnational de transition (CNT) qui doit seprononcer, dans quelques jours, surl’homme idéal pour conduire les desti-nées de ce pays.Les tractations s’annoncent complexespour le CNT, car le futur remplaçant deMichel Djotodia devra être issu d’unconsensus au sein des sensibilités poli-tiques du pays et répondre aux attentesdes Centrafricains.« Il faut que le Conseil national de transi-tion établisse l'alternative provisoireparceque lebutc'estd'alleravant la findel'année à des élections », a déclaré le mi-nistre français de la Défense, Jean-YvesLeDrian dont le pays a pris acte de la dé-cision issue du sommet de la Commu-nauté économique des États d’Afriquecentrale à N’Djamena.

    Page 11

    La ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire aannoncé lamise enœuvre auCongo, avec l’appui de la Banquemondiale, d’un projet visant à réduire la pauvreté en incitantles ménages les plus pauvres à investir dans leur capital hu-main et celui de leurs enfants.« L’accord de convention avec laBMsera ratifié encedébutde l’année2014par leParlement », aindiqué la ministre Émilienne Raoul. Elle a également annoncéle lancement prochain des activités des centres Songhaï à Louva-kou dans le département du Niari et Otsendé dans la Cuvette, envue de favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes.

    Page 8

    La problématique de la promotion dusecteur privé constitue une préoccupa-tion pour le Congo qui s’est engagé dansun élan de diversification de son écono-mie essentiellement basée sur le pétrole.En vue de créer un cadre propice au dé-veloppement des entreprises privées

    dans les secteurs clés de l’économie(mines, hydrocarbures, industries debase), la présidence de la République or-ganise, le 17 janvier, un atelier sur les en-jeux de la promotion et du développe-ment du secteur privé national.L’objectif de cet atelier est de permet-

    tre aux partenaires économiques etaux gouvernants d’appuyer les engage-ments du secteur privé national dans lamise en œuvre d’un nouveau cadre ré-glementaire à la promotion des sec-teurs prioritaires.

    Page 7

    Pour leur premier match au Championnatd’Afriquedesnations(Chan)auquel ilsparticipentpour la première fois, lesDiables rouges duCongoaffrontent aujourd’hui l’équipe nationale gha-néenne, finaliste lors de la première édition decettecompétitionen2009.Bienquen’ayantpas lesfaveursdespronostics, lesCongolaisnemanquentpasd’ambitions, ils entendentaller leplus loinpos-sibledanscettecoupe,encommençantparunbonrésultat à ce premier derby. « Vous avez le devoirde défendre valablement les couleurs du pays.Vous disposez du talent qu’il faut pour nous ra-mener ce trophée », leur a répété le ministre desSports, Léon Alfred Opimbat, avant leur départ

    pour l’Afrique duSudoù sedéroulecette3eéditionduChan.

    Page 24

    Centrafrique

    Le destin des Centrafricainssuspendu au choix du CNT

    ÉDITORIAL

    PartitionPage 2

    FOOTBALL/CHAN

    Les Diables rouges entrent encompétition contre le Ghana

    DIVERSIFICATION DE L’ÉCONOMIE

    Gouvernants et partenaires œuvrent pour l’appui au secteur privé

    RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ

    Les Affaires sociales annoncent le projet Lisungi

    Michel Djotodia Nicolas Tiangaye

    Émilienne Raoul

  • 2 | POLITIQUE Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE

    Les Dépêches de Brazzaville sont une publicationde l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC)

    Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

    DIRECTION

    Directeur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

    Comité de directionEmmanuel Mbengué, Émile Gankama,Lydie Pongault, Bénédicte de Capèle, AngePongault, Charles Zodialo, Gérard Ebami-Sala, Philippe Garcie.

    RÉDACTIONS

    Directeur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra Ignamout

    Secrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, Clotilde Ibara,Norbert Biembedi

    Rédaction de BrazzavilleRédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry NoungouService Société : Parfait Wilfried Douniama (chef de service)Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle OkoService Politique : Roger Ngombé (chef de service),

    Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou LoukoulaService Économie : Nancy France Loutoumba(chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia,Firmin OyéService International : Nestor N’Gampoula(chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service),Hermione Désirée Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Eloué (chef de service),Rominique Nerplat MakayaService Enquête : Quentin Loubou (chef de service),Rock NgassakysChronique littéraire : Meryll Mezath (chef de service),Luce Jennyfer Mianzoukouta

    Rédaction de Pointe-NoireRédacteur en chef : Faustin AkonoLucie Prisca Condhet N’Zinga, Hervé Brice Mampouya,Charlem Léa Legnoki, Prosper Mabonzo, Séverin IbaraCommercial : Mélaine EtaBureau de Pointe-Noire : Av. Germain Bikoumat :Immeuble Les Palmiers (à côté de la Radio-CongoPointe-Noire). Tél. (+242) 06 963 31 34

    Rédaction de KinshasaDirecteur de l’Agence : Ange PongaultCoordonateur : Jules Tambwe ItagaliPolitique : Alain DiassoÉconomie : Laurent EssolomwaSociété : Lucien DianzenzaSports : Martin Enyimo

    Service commercial : Adrienne LondoleBureau de Kinshasa : 20, avenue de la paix Gombe -Kinshasa - RDC - Tél. (+243) 015 166 200

    Rédaction de Dolisie : Lucien Mpama

    Maquette : Eudes Banzouzi (chef de service)Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa, Stanislas Okassou

    INTERNATIONAL

    Directrice: Bénédicte de CapèleResponsable coordination et communication :Rose-Marie BouboutouDirectrice du Développement : Carole Moine

    Rédaction de ParisCamille Delourme, Noël Ndong, Marie-Alfred NgomaComptabilité : Marie Mendy

    ADMINISTRATION ET FINANCES

    Directrice : Lydie PongaultSecrétariat : Armelle MounzeoChef de service : Abira KiobiSuivi des fourrnisseurs : Farel MbokoComptabilisation des ventes, suivi des annonces : Wilson GakossoPersonnel et paie : Martial MombongoStocks : Arcade BikondiCaisse principale : Sorrelle Oba

    PUBLICITÉ

    Directeur : Charles ZodialoAssistante commerciale : Hortensia OlabouréCommercial Brazzaville : Rodrigue Ongagna,Mildred Moukenga

    Commercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto

    DIFFUSION

    Directeur : Philippe GarcieAssistante de direction : Sylvia AddhasDiffusion de Brazzaville : Guyche Motsignet,Brice Tsébé, Irin MaouakaniDiffusion Kinshasa : Adrienne LondoleDiffusion Pointe-Noire : Bob Sorel Moumbelé Ngono

    INFORMATIQUE

    Directeur : Gérard Ebami-SalaNarcisse Ofoulou Tsamaka (chef de service),Rively Gérard Ebami-Sala, Myck Mienet Mehdi,Mbenguet Okandzé

    IMPRIMERIEDirecteur : Emmanuel MbenguéAssistante : Dina Dorcas TsoumouChef d’atelier : François Diatoulou MayolaService pré-presse et contrôle de qualité :Eudes Banzouzi (chef de service)

    LIBRAIRIE BRAZZAVILLE

    Directrice : Lydie PongaultÉmilie Moundako Éyala (chef de service), Eustel ChrispainStevy Oba, Nely Carole Biantomba, Epiphanie Mozali

    84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeuble Les Manguiers(Mpila), Brazzaville - République du CongoTél. : (+242) 06 930 82 17

    GALERIE CONGO BRAZZAVILLE

    Directrice : Lydie PongaultHélène Ntsiba (chef de service), Sorel Eta, Astrid Balimba

    LIBRAIRIE-GALERIE CONGO PARIS

    Directrice : Bénédicte de CapèleResponsable achats, logistique : Béatrice YsnelResponsable animation : Marie-Alfred NgomaAssistante : Laura Ikambi23, rue Vaneau - 75007 Paris - FranceTél. : (+33) 1 40 62 72 80www.lagaleriecongo.com

    ADIACAgence d’Information d’Afrique centrale

    www.lesdepechesdebrazzaville.com

    Siège social : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville,République du CongoTél. : (+242)05 532.01.09

    Président : Jean-Paul PigasseDirectrice générale : Bénédicte de CapèleSecrétaire général : Ange Pongault

    Bureau de Paris (France)38 rue Vaneau 75007 ParisTél. : (+33) 1 45 51 09 80

    Comme on pouvait s’y attendre, le « sommet »de la Cééac, qui s’est tenu jeudi et vendredià N’Djamena, a donc contraint Michel Djoto-dia et son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, à seretirer de la scènepolitique.Mais il n’a en rien résolules deux problèmes qui empêchent la Centrafriquede se relever : la restauration de l’État de droit et lamenace de partition du pays.

    Sur le premier point, il convient d’espérer que lesCentrafricains, instruits par la terrible expériencequ’ils ont vécue depuis la prise du pouvoir par laSéléka, vont reprendre leur destin en mains. Unecoalition nationale pouvant seule exorciser lesmauvais démons qui plongent leur pays dans lechaos, la sagesse voudrait que les responsablespolitiques de tout bord se mettent d’accord pourédifier une véritable démocratie et mettre un termedéfinitif à la guerre des religions qui ravage leurpays. Ce ne sera certainement pas facile, mais cen’est pas impossible.

    Beaucoup plus difficile, plus délicate, plus aléatoireest la résolution du deuxième problème que lesCentrafricains et leurs partenaires africains vontdevoir résoudre s’ils veulent que le pays retrouveenfin la paix.

    Quitte à mettre les pieds dans le plat, disons, en effet,que la menace de partition de la Centrafrique estbien réelle, car elle correspond aux intérêts de l’undesprincipaux acteurs de la tragédie, leTchad, pourne pas le nommer. Que ceux qui en doutent consi-dèrent, d’une part, la manière dont Michel Djotodiaet la Sélékamusulmane se sont emparés de Bangui,d’autre part le comportement pour lemoins ambigudes forces tchadiennes déployées à Bangui et ailleurs,enfin l’existence de ressources naturelles considé-rables dans le nord de la Centrafrique, à proximitéimmédiate du Tchad. Refaire, dans un tel contexte,ce qui s’est passé au Soudan, c’est-à-dire provoquerou favoriser la partition du pays, est une tentationquipourraitexpliquercequenousvivonsactuellement.

    N’étant pas dans le secret des dieux, nous ne pou-vons dire si le sujet a été abordé de front lors dusommet qui vient de s’achever à N’Djamena. Maiscomme l’implosion de la Centrafrique ferait plongerle Bassin du Congo dans le chaos, tout doit être misen œuvre pour l’éviter.

    Les Dépêches de Brazzaville

    ÉDITORIAL

    PartitionDressant le bilan de l’année2013,l’Assembléenationale a évalué sonaction en2013à83,72%.Ce satisfecit ne concerneque l’adoption des lois et le contôle de l’actiondugouvernement. Les propositions de lois,unedesmissions de l’Assemblée, demeurentla grande faiblesse des deputés.

    Ce bilan a été fait le 10 janvier à Brazza-ville, à l’occasion de la présentation desvœux de Nouvel An au président de l’As-semblée nationale, Justin Koumba. En ef-fet, sur 43 projets et propositions de loisqui lui ont été soumis, l’Assemblée natio-nale en a examiné et adopté 36, soit untauxde réalisationde 83,72%, en trois ses-sions ordinaires et une extraordinaire.En outre, elle a également préparé et per-mis la tenue de deux réunions du Parle-ment en congrès d’abord lors de la visitedu président de la République populairede Chine au Congo, le 29 mars 2013, et àl’occasion du message sur l’état de la Na-tion du président de la République, le 12août 2013.Dans le cadre du contrôle de l’exécutif,l’Assemblée nationale a fait l’effort de s’as-sumer comme institution de contrôle dugouvernement. À cet égard, trois séancesdequestions orales au gouvernement avecdébats ont eu lieu. Des députés ont égale-ment été désignés en qualité de rappor-teurs spéciaux pour renforcer le contrôlede l’action gouvernementale. Dans le do-maine de la formation, l’institution a orga-

    nisé cinq séminaires et ateliers avec l’ap-pui d’organismes nationaux et internatio-naux comme l’Autorité de régulation despostes et des communications électro-niques (ARPCE), le PNUD, le FNUAP etbiend’autres. Ladiplomatie parlementairea été aussi très active au regard desgrandes rencontres auxquelles l’institu-tion a pris part dans le cadre des Unionsinterparlementaires et bilatérales ainsique dans le cadre des Groupes d’amitié.Tous ces résultats, souligne l’Assembléenationale, ont été atteints grâce au bon cli-mat de travail qui a prévalu durant toutecette période au seinde l’institution, qui serévèle malheureusement peu féconde enmatière d’initiative de lois. Aussi lamise enplace d’une cellule de renforcement descapacités des députés dans l’initiative lé-gislative paraît-elle indispensable pour ar-rimer l’Assemblée nationale au contextede l’émergence d’ici 2025.

    S’affirmer davantage en 2014S’adressant aux députés, le président del’Assemblée nationale, Justin Koumba, arappelé qu’au cours de cette nouvelle an-née, la chambre basse du Parlement de-vait s’affirmer davantage dans l’exercicede ses missions constitutionnelles. Pourcela, a-t-il indiqué, l’assiduité face aux« obligations professionnelles est indis-pensable pour consacrer non seulementles vertus du travail individuel, maisaussi le rendement de l’institution à tra-

    versunesynergiecréatrice». «L’efficacitéde notre action requiert des objectifs biendéfinis, un plan d’action clair, des struc-tures organisationnelles, opérationnelles,certes, mais aussi des députés et un per-sonnel administratif qualifiés. Le renfor-cement des capacités à travers des forma-tions continues, orientées vers l’exigencedescompétences, larecherchedelaperfor-mance, la culturede la responsabilité et legoûtdutravailbienfaitseraaccentué», a-t-il ajouté. Il a également appelé l’Assem-blée nationale à poursuivre son actiondans le cadre de la diplomatie parlemen-taire en vue du rayonnement de notrepays. La mise en place du Parlement desjeunes courant janvier 2014, autre pro-gramme de la Francophonie, contribueraà placer notre institution au niveau desexigences de la communauté internatio-nale.

    Satisfaire les attentes du publicJustin Koumba a indiqué que l’Assembléenationale devait, en cette nouvelle année,axer ses efforts sur la nécessité de renfor-cer le rôle des députés et aider les popula-tions à mieux comprendre leur rôle aussibien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’insti-tution. «Au fil du temps,nousavons com-pris le souhait des députés de disposer demoyensaccruspourletravaildanslescir-conscriptionsafindesatisfaire lesattentesdu public. »

    Jean-Jacques Koubemba

    ASSEMBLÉE NATIONALE

    Unbilan positifmalgré l’absence de propositions de lois

    C’est le souhait d’Auguste Iloki, président de la Courconstitutionnelle, à l’occasion de la cérémonied’échange de vœux avec ses administrés le 10janvier.

    L’annéequi commencepeut, a-t-il dit, être perçuecomme celle de toutes les inconnues et de tousles possibles. « Je reconnais, pour ma part, que2013 a été l’année de l’observation et de l’expéri-mentation. L’expérience initiatique de l’année2013 doit, en cela, être mise à profit afin qu’elleirriguedavantagelaperspectived’unecollabora-tion portée, essentiellement, vers la performanceet l’excellence », a indiqué Auguste Iloki.Il s’est félicité des efforts réalisés par ses collabo-rateurs pour vaincre les stéréotypes et créerl’harmonie entre les différents cabinets desconseillers et le secrétariat général de l’institu-tion, cheville ouvrière de la structure. Au coursde l’année écoulée, a dit le président, à l’actif delaCour constitutionnelle il faut classer également

    la création de son site web. « Tous les cadres etagents ont été, avec l’appui duPnud, initiés auxfondamentaux de l’informatique et d’internetaux finsd’être en conditionde consulter le site etdefairedesobservationsquicontribuent,assuré-ment, à la qualité de son contenu. Le personneltechnique, qui a en charge la gestion quoti-dienne dudit site, est pareillement formé et suit,actuellement, une formation tournée vers le per-fectionnement », a-t-il déclaré.Par ailleurs, le président de la Cour a annoncéque, pour l’année 2014, l’effort de vulgarisationdes textes de base régissant son institution sepoursuivra.«LaCournepeutjouer,ainsi,sapar-tition sans compter sur le dynamisme de l’espritcitoyen de tous les acteurs impliqués dans lanaissance et la consolidationduprocès constitu-tionnel », a-t-il insisté. Auguste Iloki s’est réjouide l’ouverture de son institution aux autres or-ganes constitutionnels à travers le monde. Lesexpériences de ces structures ainsi que celles

    déjà acquises, a-t-il ajouté, affinent chaque jourdavantage le processus de maturation de la Courconstitutionnelle. En outre, le président de laCour constitutionnelle a marqué sa satisfactionen ce qui concerne l’évolution des dossiers d’in-tégration des décisionnaires de son institution. Illeur a assuré que ceux-ci suivent leur cours nor-mal, sans heurts. Dans le même ordre d’idées,Auguste Iloki a salué les améliorations interve-nues dans les salaires des cadres et agents de soninstitution au cours de l’année 2013.Prenant la parole à son tour, le secrétaire généralde la Cour constitutionnelle, Antonin Mokoko, a,au nomde tous les travailleurs, pris l’engagementde travailler avec lamême ferveur et efficacité en2014 que l’année écoulée. Il a, en outre, demandéau président et aux membres de l’institution depardonner aux travailleurs leurs imperfections,sachant que toute œuvre humaine ne peut enêtre exempte.

    Roger Ngombé

    COUR CONSTITUTIONNELLE

    L’expérience de 2013 doit êtremise à profit

  • POLITIQUE / ÉCONOMIE | 3Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    Auteur de plusieurs ouvrageset récipiendairedenombreuxprix littéraires, EugénieMouayini-Opou était candidate auxélections législatives de 2012 à Ignié,sur la RN2, pour le compte de sa for-mationpolitique, leParti congolais dutravail (PCT). Candidate malheu-reuse, cela va sans dire, puisqu’ellen’avait pu décrocher la timbale au se-cond tour du scrutin, cette éternellebattante ne s’est pas pour autant at-tardée sur son échec.

    Au contraire, elle a mis à profit cetteexpériencepour fixer lamémoire col-lective sur les enjeux électoraux cheznous :Unefemmecandidateauxélec-tions législatives au Congo-Brazza-ville, tel est le titre de ce « texte », di-rait le Pr Mukala Kadima-Nzuji,comprenant105pagespourseptcha-pitres, sorti en 2013, que l’on dévoreavec intérêtdu fait de lamined’ensei-gnements qu’il contient.

    Si Eugénie Opou, qui a longtemps ré-sidé en France, revendique ses man-dats électifs au Parti socialiste, auCongo, son pays natal, elle a étéconfrontée aux réalités du terroir. Lacirconscription unique du districtd’Ignié, dans le département du Pool,oùelle est candidate contre six autresconcurrents, tous des hommes, n’estpas une terre inconnue pour elle. Lapreuve, en fouineuse assidue du vécudesesascendants,ellepasseenrevuela lignée des aïeuls ou gardiens dutemple d’ici, unemanière d’expliquerson attachement à la contrée.

    Lorsqu’elle aborde le fond du pro-blème, c’est-à-dire la compétitionélectorale avec ce qu’elle comportede coups bas, de luttes sansmerci, deferveur, de frayeur et d’hypocrisie,Eugénie Opou décrit et décrie, avecun sens profond de l’analyse, la partd’irresponsabilité chez les candidatset leurs électeurs potentiels : « LesCongolais en général souffrent d’un

    problème commun : ils sont amou-reux de belles choses, mais ont dumal à les entretenir. Ils souffrentd’unmalpresque imaginaire », s’in-surge-t-elle, en observant qu’au fil dutemps le statut d’assisté est devenuendémique parmi les citoyens :« Ignié a tout pour réaliser son au-tosuffisance alimentaire, mais lesmains tendues d’une populationignorante de ses atouts placent cettecirconscriptiondansunétatd’assis-tanat. »

    Néanmoins, l’auteur relève les préoc-cupations des populations qui ontpour noms, entre autres, le manqued’eau potable, de moyens d’évacua-tion de leurs marchandises, de maté-riels agricoles, d’outils rudimentairescomme la houe, la machette, la pelle.À lavérité, cen’estpasaudéputéd’endevenir leplusgranddistributeur.En-coreque la tendanceàtoutdemanderà l’élu et même au candidat-députés’est renforcée. Il est devenu l’homme

    ou la femme à tout faire…

    Intronisée candidate dans l’enceintedu musée Marien-Ngouabi d’Ignié,Eugénie Opou avait adressé uneprière émouvante au fondateur duPCT. On peut y lire le signe d’unmili-tantismequidépasse les frontièresdenos références de provenance, finale-ment dérisoires. Mouayini-Opoun’est pas la première ou la seulefemme congolaise à se porter candi-date aux élections législatives danssonpays.Elle apeut-être la particula-rité de l’avoir été en concurrence desix hommes et aussi de l’avoir écrit.Elle ne s’est pas laissé faire, a assuméson échec, sans pour autant, c’est cequ’elle explique lorsqu’on l’interroge,renonceràrejouer lematch lorsde fu-tures échéances. Et cen’est pas pourrien qu’elle a pu au long de la cam-pagne électorale passée être compa-rée à une lionne : elle ne renonce pasau combat !

    Gankama N’Siah

    LE FAIT DU JOUR

    Eugénie Opou : sortie politique chez L’Harmattan Congo

    Le ministère de l’Équipement etdes Travaux publics inscrit sonaction pour l’année 2014 autourde sept axes stratégiques quiconstituent autant de défis àrelever cette année. Objectif :améliorer le réseau routiernational.Le chef du département, ÉmileOuosso, a défini cette stratégiele 10 janvier à Brazzaville, àl’occasion de la traditionnellecérémonie d’échanges devœux avec ses administréset partenaires. Tout en invi-tant au respect mutuel, il asouhaité qu’aucune sociéténe mène des actions de na-ture à perturber le fonction-nement d’une autre.Ainsi, l’accent sera mis surl’utilisation du produit stabi-lisant malaisien « Probase »à enduire sur 782 km desroutes en terre aménagéesdans tous les départements,afin de protéger et de sécu-riser les acquis. Parmi lespriorités également, laconstruction des ouvragesde franchissement de la la-gune de Conkouati (Koui-lou), des rivières de Noumbi,Okoyo (Cuvette-Ouest),Motaba et Ibenga (Li-kouala), Lembissi, et d’au-tres cours d’eau.Les autres défis à releverconcernent la poursuite destravaux de construction desponts définitifs en remplace-

    ment des ouvrages de franchis-sement vieillissants et des bacs; l’ouverture et l’aménagementdes axes routiers Liranga-Imp-fondo, Mbomo-Sembé, Ouesso-Enyellé, avec un reprofilagelourd, sans oublier les pistesagricoles et les voies d’accèsaux sites touristiques.

    Quel bilan pour 2013 ?L’année dernière, ÉmileOuosso avait annoncé une opé-

    ration de couverture en latéritedes 4 000 km de routes ouvertsdans les départements de la Li-

    kouala, la Sangha, la Cuvette, laCuvette-ouest, le Pool, le Niari,la Lékoumou, ainsi que d’au-tres ouvrages de franchisse-ments. Du bilan, il ressort lesréalisations suivantes : 811,31km de routes latéritées ; 1441,83 km linéaires de routesouvertes ; 1 408,05 km de pla-teforme aménagée ; 234 dalotsréalisés ; 11 ponts en coursd’exécution et un pont ter-miné, la Libama.

    Autres actions retenues en2013 : la poursuite des travauxde réhabilitation des princi-

    paux axes routiers, à savoir : leréseau routier de la Likouala ;la jonction entre Mbomo,Sembé, Ngbala et Bolozo ; le ré-seau routier au nord de Kellé,précisément à partir du pontcassé jusqu’à la sortie de Kellé; le réseau routier du sud et dunord de la Bouenza ; les jonc-tions routières entre le Niari fo-restier et le périmètremaritimeConkouati, Noumbi, boucle duKouilou ; le réseau routier en-tre Kimongo, Bokoum-Kongo, Kikongo et Loudima.Un bilan dont le ministère sesatisfait au regard par exem-ple du désenclavement et dela connexion des localités duCongo. Une mission qu’ilfaut poursuivre cette annéepour obtenir des résultatsqui confortent la marche duCongo vers l’émergence.

    La restructuration du BCBTPreste d’actualitéUn autre défi s’ajoute : celuide la restructuration du Bu-reau de contrôle du bâti-ment et des travaux publics(BCBTP) pour en faire unoutil performant. Le débat àce sujet s’est poursuivi en2013. En termes d’investis-sement, le BCBTP a acquisdu matériel d’auscultationdes chaussées, et deux ate-

    liers de forage convertiblesvers les secteurs de l’eau, desmines, et du pétrole.

    Ces investissements visent àélaborer un plan stratégique dedéveloppement sous-tendu parun contrat d’engagement etd’objectifs entre le BCBTP etl’État congolais, pour conférerà la structure une dimensionafricaine. Les résultats atten-dus sont l’amélioration de laqualité des revêtements desroutes, ainsi que lamise enœu-vre des ouvrages.Le renforcement des capacitésd’intervention du projet Eauélectricité en milieu urbain faitaussi partie des priorités pour2014. En 2013, il a poursuivil’exécution des projets d’amé-nagement de certaines artèreset de construction d’édifices àBrazzaville et Pointe-Noire.Sur le plan social, ÉmileOuosso a rassuré ses adminis-trés sur la construction d’unsiège duministère et des siègesdes directions départemen-tales de l’équipement et destravaux publics. Une promessede 2013 qui revient sous formed’assurance. « Le programmeen la matière se déroule nor-malement », a-t-il déclaré,ajoutant : « La formation dupersonnel administratif ettechnique fait l’objet d’ins-criptions aux budgets succes-sifs de l’État. Cette année, leprogramme de formation aété consolidé, et les centres deformation trouvés. »

    Nancy France Loutoumba

    TRAVAUX PUBLICS

    Le ministre Émile Ouosso annonce les défis de 2014

    La présentation des vœux (© DR).

  • 4 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    1.Le gouvernement de la République du Congo, la Banque Arabe pour le Développement Économique enAfrique (BADEA) et le Fonds de l’OPEP pour le Développement International (OFID) ont conclu des accordsde prêt, destinés à contribuer au financement de la deuxième phase de l’hôpital Blanche Gomes.Le Gouvernement a l’intention d’affecter une partie des Financements aux paiements éligibles dans le cadredu contrat visé par le présent Appel d’Offres (« AO »). Tous les paiements effectués dans le cadre ducontrat envisagé seront soumis, à tout égard, aux Termes et Conditions de l’accord et des docu-ments connexes, y compris les restrictions d’utilisation des Financements et les conditions de décaisse-ment des Financements. Aucune partie, autre que le Gouvernement ne peut se prévaloir de droits conféréspar l’accord ni prétendre au produit du Financement.

    2.La Cellule d’Exécution du Projet invite, par le présent appel d’offres international, les candidats remplis-sant les conditions requises à présenter une offre sous pli fermé et cacheté , pour la fourniture , le transport etl’installation des équipementsmédicaux et nonmédicaux , desmobiliers etmatériels médicaux et nonmédicaux des-tinés à l’hôpital Blanche Gomes en lot unique

    3.Le processus se déroulera conformément aux procédures de la BADEA ou / du système internationald’appel d’offres

    4.Les candidats intéressés remplissant les conditions requises peuvent obtenir un complément d’infor-mations auprès de la Cellule d’Exécution du Projet et peuvent examiner /acquérir le dossier d’appel d’of-fres à l’adresse indiquée ci-après de lundi à vendredi entre 10h et 15h 00.

    5.Les candidats intéressés peuvent acheter, un jeu complet des documents d’appel d’offres rédigés enfrançais, à partir du 04 Décembre 2013 à l’adresse ci-après,moyennant paiement d’un montant non remboursable de 250 000 francs CFA ou d’un montant équi-

    valent en monnaie librement convertible. Le payement pourra s’effectuer en espèces au siège du projet.

    6.Les offres exprimées en hors toutes taxes (HTT) doivent être déposées à l’adresse indiquée ci-après auplus tard le 11 Février 2014 à 13 heures précises (heure locale). L’offre doit être accompagnée d’unegarantie d’offre d’un montant de Quatre vingt millions (80 000 000) francs C FA. La garantie de l’offre peutêtre libellée dans une monnaie librement convertible ou d’une garantie bancaire, délivrée par une banqueagrée en République du Congo par la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC). Les offres re-çues après le délai fixé seront rejetées.

    7.Les plis seront ouverts en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent assister àla séance d’ouverture le 11 février 2014 à 15 heures 30 minutes à l’adresse indiquée ci-après :

    Projet de Réhabilitation de l’Hôpital Blanche GomesCellule d’Exécution du ProjetBureau du CoordonnateurBoulevard Denis SASSOU N’GUESSOTel : (+242) 05 566 60 64 / 06 666 60 64E-mail : [email protected] –ville / Brazzaville –CONGO.

    Fait à Brazzaville, le 02 décembre 2013

    Le Coordonnateur

    Nicolas MAHIMA

    AVIS D’APPEL D’OFFRES INTERNATIONAL N° 003/MSP/PRHBG/2013POUR LA FOURNITURE, LE TRANSPORT, L’INSTALLATION DES ÉQUIPEMENTS MEDICAUX ET NON MEDICAUX,

    DES MOBILIERS ET MATERIELS MEDICAUX ET NON MEDICAUX DESTINES A L’HOPITAL BLANCHE GOMES (Phase 2)

  • ÉCONOMIE 5

    Idées-forcessujet en débat

    Anecdotes, petites phrases, cris du coeur et coups degueule meublent la vie de tous les jours. Cette rubrique se

    propose de sélectionner les idées les plus saillantes qui fontla force des débats de société.

    _____________________________________________

    B O N N E A N N É E - 2 0 1 4

    POUR VOS CADEAUXEN PEINTURE, SCULPTURE,

    CÉRAMIQUE ET VASES MURAUX :UNE SEULE ADRESSE :LE MUSÉE GALÉRIE

    DU BASSIN DU CONGO

    LE MUSÉE DU BASSIN DU CONGOSIS DANS L’ENCEINTE

    DES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE

    � “La mission du politique consiste à sortir du terroirethnique, sans le renier, enyabandonnant tous les péju-gés négatifs, pour se déployer sur le territoire nationalafin d’y semer, partout, les valeurs de la République.”

    Aimé Emmanuel Yoka, deputé de Vindza (Département du

    Pool), Lettre citoyenne, publiée le 7 août à Brazzaville.

    � “Nous, Africains, n’avons pas vraiment la culture del’oeuvre d’art alors que nous en sommes le berceau.”

    Albert Liyolo, sculpteur (RDC),

    dans Les Dépêches de Brazzaville du 09 janvier 2014.

    � “Peudepaysdisposentde capacitésnécessairesaudé-veloppement de leur système éducatif par le biais deplans universels permettant d’identifier et de traiter desinégalités spécifiques qui privent les enfants marginali-sés d’éducation. “

    Unicef, rapport annuel de 2010.

    �“Laculturen’estpasseulementundivertissementmaisundomaine d’affaires et une source d’emplois.”

    Paul Mashatile, ministre des Arts et de la culture d’Afrique du

    Sud, dans Chinafrique de juillet 2012

    � «UneConstitution apour fonctionde «constituer» unpays. C’est-à-dire qu’elle doit être la résultante, l’expres-sion, le «produit»de sonhistoire,de ses cultures,de ladi-versitédespopulationsetde leursmodesdevie…Teln’estpas réellement et complètement le cas des ConstitutionsdesEtats africains issus de la décolonisation française. »

    Jean François Prévost, agrégé des facultés de Droit,

    professeur à l’Université de Paris, avocat à la Cour, point de

    vue dans La Semaine Africaine du 7 janvier 2014

    Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    Ce chiffre d’affaires s’expliquepar l’augmentation du nombrede passagers : 253 000. Lesresponsables de cettecompagnie aérienne l’ont faitsavoir le 10 janvier à Abidjan,en Côte d’Ivoire, au cours d’uneconférence de presse qui apermis aux dirigeants de cettesociété d’aviation de présenterle bilan de la première annéed’activité (2013) et de tablersur les perspectives de 2014.« Ces résultats sont encoura-geants, car nos principauxconcurrents réalisaient durantleur première année d’activité

    moins de 20milliards FCFA dechiffre d’affaires », s’est félicitéle directeur général d’Air Côted’Ivoire, René Decurey. Endouze mois, Air Côte d’Ivoire adesservi dix-neuf villesd’Afrique centrale et de l’Ouest,à l’instar de Kinshasa, Brazza-ville, Pointe-Noire, Libreville,N’Djamena, Cotonou, Lomé,Niamey, Dakar, avec un taux deponctualité établi à 85%.Selon lui, ces performances dé-montrent le bon accueil réservéà sa société sur le marché aéro-nautique, et cela grâce aux par-tenaires tels que les médias etles agences de voyage, dont leconcours a été bénéfique. Ce-pendant, comme toute entre-prise en phase de lancement, lebusiness planprévoit un résultatnégatif pour la première annéed’exercice. « Ce résultat s’amé-liore au fil des années, maisrestera négatif sur les trois an-nées à avenir », a soulignéRenéDecurey. « Pour 2013, le mon-tant de la perte n’est pas encoreconnu, car les comptes ne sont

    pas encore clôturés. Toutefois,les pertes sont au-dessous desprévisions du business plan »,a-t-il rassuré

    Quelles sont les perspectivespour 2014 ?Air Côte d’Ivoire prévoit l’aug-mentation de son capital de 25 à65 milliards FCFA. L’accroisse-ment des vols de 47% ; l’atteinted’environ 52 milliards FCFAcomme chiffre d’affaires. Letransport de 450 000 passagersfigure également parmi les ob-jectifs que s’est fixés cetteéquipe. Sur demandedugouver-

    nement, la compagnie ouvriraun réseau domestique audeuxième trimestre de l’annéeen cours pour desservir les villesde Bouaké, Korhogo et San Pe-dro. À cet effet, Air Côte d’Ivoirea signé avec le constructeur ca-nadien Bombardier un contratd’achat de deux avions neufs.Ces machines seront livrées en-tre septembre et octobre pro-chain. Celles-ci permettront dedesservir non seulement le ré-seau domestique mais aussi devoisinage. « Avant de fixer lesprix des vols qui vont desservirl’intérieur du pays, nous dis-cuterons avec le gouverne-ment. Le montant du billet quisera fixé devrait être accessiblepour ces populations », a sug-géré le directeur commercial etmarkéting, Laurent Loukou.Notons qu’Air Côte d’Ivoire apour vocation de faciliter la mo-bilité des populations tant sur leplan national que continental etparticiper ainsi au développe-ment économique et social dupays, de la région et au rayonne-

    ment international.

    L’État ivoirien actionnaire principalAir Côte d'Ivoire a été créée enmai 2012 à l’initiative de l’ÉtatIvoirien qui en reste l'action-naire majoritaire à 65%. AirFrance, qui est un partenairetechnique, participepour sapartà hauteur de 20% pendant quele groupe privé ivoirien Goldendétient 15%. « L’État a promisde nous aider à pérenniserl’activité. Il va nous accompa-gner dans l’augmentation denotre capital. Il pourra se dés-engager dans deux ans au plus

    tard pour ne participer qu’àhauteur de 40%, et nous évo-luerons plus avec les autrespartenaires », a souligné le pré-sident du conseil d’administra-tion, Abdoulaye Coulibaly.

    Des infrastructures modernes enconstructionPour faciliter la libre circulationdes personnes et des biens, puisrésoudre le problème d’embou-teillages, le gouvernement ivoi-rien construit des échangeursde trois niveaux dans quelquescommunes de la ville capitale :Marcory, Riviera I et II. Six aéro-ports sont également en chan-tier.En République du Congo, lacompagnie aérienne Air Côted’Ivoire projette d'ouvrir uneagence à Brazzaville dans unavenir proche. Une décision sa-lutaire dans l’optique d’élargirson réseau et conquérir le mar-ché africain. Pour l’heure, lastructure dispose d’un bureauau centre-ville.

    Lopelle Mboussa-Gassia

    TRANSPORT AÉRIEN

    28 milliards FCFApour Air Côte d’Ivoire en 2013

    Le directeur général et le président du conseil d'administration d'Air Côte d'Ivoire animant la conférence de presse. (© DR)

  • 6 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    À lʼoccasion du Nouvel An, lʼassociation

    les Amis de Denis Christel Sassou

    NʼGuesso pour lʼémergence du Hand

    ball (ACDSNEHB) et lʼAssociation

    sportive brazzavilloise (ASB) Hand ball

    du président Elie Chelala souhaitent

    bonne et heureuse année 2014 à l̓honorable

    Denis Christel Sassou NʼGuesso.

    Que le Dieu Tout-Puissant le bénisse et

    lʼassiste durant son parcours.

    Message de vœuxà l’honorable Christel Denis SassouN’Guesso

  • ÉCONOMIE | 7Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    Manifestant sa volonté dediversifier l’économiecongolaise, la présidencede la République orga-nise, le 17 janvier àBrazzaville, un atelierdont l’objectif est de per-mettre aux partenaireséconomiques et aux gou-vernants d’appuyer lesecteur privé. Il porteraessentiellement sur la di-rective du président de laRépublique sur la promo-tion et le développementde ce secteur.Le président de la République,Denis Sassou N’Guesso, avaitexigé aux administrations pu-bliques de réfléchir sur la situa-tion du secteur privé national. Àla suite de cette directive, un co-mité de pilotage pour le dévelop-pement du secteur privé nationalavait été mis en place pour élabo-rer les projets de textes législatifs

    et réglementaires. Ce comité apour missions de veiller à l’appli-cation des textes en vigueur, deproposer les évolutions souhaita-bles et de réaliser les arbitragesnécessaires.

    Quels sont les secteurs prioritaires?En vue de créer un cadre propiceà la promotion et au développe-ment des entreprises privéesdans les secteurs clés de l’écono-mie – mines, hydrocarbures, in-dustrie de base –, les départe-ments ministériels concernés etcelui du commerce sont invités àproposer des mesures à carac-tère légal ou réglementaire.Cesmesures viseront àmettre enœuvre le principe de l’attributionpréférentielle aux entreprises na-tionales congolaises pour cer-tains contrats ou activités spéci-fiques ; la règle générale ducontenu local pour tous les pro-jets développés par des investis-seurs et partenaires étrangers.Dans le secteur des hydrocar-bures et des mines en particulier,

    la réservation d’intérêt de partici-pation dans les champs arrivés àéchéance ou leur réattributionaux sociétés privées nationalessera mise œuvre.En effet, dans ces divers sec-teurs, les activités de soutienconcernent un grand nombred’opérateurs essentiellement ex-patriés, les opérateurs nationauxétantmoins représentés dans cesdifférentes chaînes : la mise enapplication de certaines mesuress’impose donc.

    Pourquoi un nouveaucadre réglementaire ?La mobilisation des potentialitésdes secteurs pouvant contribuerefficacement à la croissance éco-nomique et à la création d’em-plois au Congo dépend de l’effec-tivité de la stratégie nationale.Ayant pris l’engagement de met-tre en œuvre un nouveau cadreréglementaire, les partenaires audéveloppement envisagent defaire la promotion du contenu lo-cal dans des secteurs prioritaires.Contenue dans le Plan national

    de développement (PND), cettedirective permettra au secteurprivé de contribuer au processusde développement économiquedu Congo.À cet effet, plusieurs points se-ront développés au cours de cetatelier. Entre autres : la présenta-tion de la directive du présidentde la République ; les principauxaxes du projet de cadre juridique; les objectifs stratégiques du sec-teur privé national contenus dansle PND ; les activités de soutienau secteur privé national contenudans le PND ; les outils du cadreréglementaire en vigueur ; le rôledes chambres consulaires dans lapromotion et le développementdu secteur privé national ; et en-fin, la situation des entreprisesdu secteur privé national.Au cours de cet atelier, les parti-cipants s’imprégneront de l’expé-rience nigériane et ghanéennedans la mise en œuvre d’une po-litique du contenu local. L’expé-rience du Rwanda DevelopmentBoard dans la promotion et le dé-veloppement du secteur privé, de

    la Fédération du secteur privé, etde la Chambre d’industrie duRwanda, dans le même domaine,sera également mise à profit.Plusieurs acteurs prendront partà ces assises : les membres du co-mité de pilotage, les représen-tants des ministères en chargedes secteurs prioritaires (minis-tères des Finances, du Com-merce et des petites etmoyennesEntreprises), les représentantsdes entreprises des secteursprioritaires, des syndicats patro-naux, des chambres consulaires,du Haut Conseil du dialogue pu-blic-privé, du Parlement, et lesreprésentants du Conseil écono-mique et social.Notons que cet atelier sera orga-nisé avec le concours du minis-tère du Développement indus-triel et la Promotion du secteurprivé, du ministère des petites etmoyennes Entreprises et de l’Ar-tisanat, ainsi que des chambresconsulaires de Brazzaville etPointe-Noire.

    Josiane Mambou Loukoula

    Parmi ces nombreux projets industrielsà forte valeur ajoutée que le ministèredu Développement industriel et de laPromotion du secteur privé a cibléscette année figurent, entre autres, leprojet de complexe textile, le projet descimenteries deMindouli dans le Poolet deMadingou dans la Bouenza, et laconstruction du complexe céramique àMakoua dans la Cuvette.Le ministre du Développement indus-triel et de la Promotion du secteurprivé, Isidore Mvouba, a dévoilé lafeuille de route 2014 de son départe-ment, le 10 janvier à Brazzaville, à l’oc-casion d’une cérémonie d’échange de

    vœux avec ses administrés.Cette année, le ministère mettra beau-coup plus l’accent sur les projets jugésstructurants et générateurs d’emplois.Au nombre de ceux-ci : le projet de fa-brication de médicaments génériquesd’Ollombo, dans les Plateaux ; le projetdes verreries du Congo ; le complexetextile ; ainsi que le développement dela filière manioc. Cependant, pour aug-menter l’offre de ciment au Congo, le

    ministère duDéveloppement industriels’attèlera, courant 2014, à développerdeux autres cimenteries dans la partiesud du pays, notamment àMadingou età Mindouli. Dans ce chapitre, il est estprévu la mise en œuvre du projet de laCongolaise de panneaux solaires ; la ré-habilitation et la modernisation de la ri-zerie de Loukouo ainsi que du com-plexe céramique à Makoua, dans ledépartement de la Cuvette.Pour renforcer cette dynamique, denouvelles études de faisabilité serontengagées, visant la création d’un centrede formation dans les métiers de l’in-dustrie ; d’un institut d’appui à l’entre-

    preneuriat ainsi que l’ac-tualisation du programmeintégré de relance indus-trielle.Auplanadministratifet institutionnel, il seraquestion de renforcer signi-ficativement le dispositif ju-ridique et règlementaire re-latif à l’activité industrielle,la normalisation et lecontrôle de qualité. Il seraaussi mis en place une car-tographie industrielle etcréé un Comité nationalde la propriété intellec-tuelle.Établissant le bilan de l’an-

    née écoulée, le directeur de cabinet duministre du Développement industrielet de la Promotion du secteur privé,Dominique Bemba, a relevé avec satis-faction, plusieurs grandes actions me-nées avec succès. Il a cité lamise en ser-vice de la cimenterie Forspack àDolisieavec une capacité de 600 000 tonnespar an et le lancement de laBrasserie etLimonaderie du Congo à Pointe-Noire.

    Firmin Oyé

    Le ministre de l’Économieforestière et du Développementdurable a décliné sa feuille deroute le 11 janvier au cours de lacérémonie d’échange des vœuxavec ses collaborateurs. Lacérémonie s’est déroulée au parczoologique de Brazzaville enprésence de plusieurs invités,parmi lesquels les responsablesdes sociétés forestières exploitantau CongoLe ministre Henri Djombo a, parexemple, annoncé l’approvision-nement permanent dumarché lo-cal en bois, particulièrement ceuxde Brazzaville et de Pointe-Noireet l’encouragement de laconstruction de maisons dé-centes en bois et de la produc-tion de portes, fenêtres, parquets,meubles. Il entend également éra-diquer les coupes et le commerceillégaux des bois, améliorer le ni-veau de transformation des boispar le respect des quotas d’expor-tation et l’utilisation des technolo-gies industrielles performantes.L’autre priorité concerne lamise enœuvre de l’Accord de partenariatvolontaire (APV), notamment l’éla-borationdu systèmenational de vé-rification de la légalité, prenant encompte les procédures acquisesdans le cadre de la certification fo-restière. Il est également envisagéla poursuite les travauxd’aménage-ment des forêts et des aires proté-gées afin qu’à l’horizon 2016, annéed’achèvement du Plan national dedéveloppement, toutes les conces-sions forestières et les parcs natio-naux disposent de plans d’aména-gement.Dans le but de promouvoir la dou-ble certification, conformément à ladéclaration du forum sur le déve-loppement durable de la filière boisdans le Bassin du Congo, tenu en

    octobre dernier, le ministre entendmettre en place le systèmenationalde certification. «D'ores et déjà, lesconcessions forestières aménagéesdoivent s’atteler à obtenir le certifi-cat forestier », a-t-il martelé.L’accélération du Pronar, à traversla restructuration du Service natio-nal de reboisement, la mobilisationdes terres, la matérialisation desaccords avec les groupes étrangersayant déjà manifesté leur intérêt àdévelopper les plantations fores-tières, l’appui aux privés nationauxet aux communautés locales faitégalement partie des priorités.Pour cette année, il s’est engagé àfaire le suivi de la reprise des péri-mètres de reboisement occupésanarchiquement dans la périphériede la ville de Pointe-Noire, confor-mément à la décision du gouverne-ment.Les autres priorités portent surl’opérationnalisation de l’Agencecongolaise de la faune et des airesprotégées, avec l’assistance de Ke-nyan Wildlife Service ; la validationde la stratégie nationale de déve-loppement durable et le fonction-

    nement de la commission nationalede développement durable ; la vali-dation de la stratégie REDD+ et lamise en place des autres outils né-cessaires à la mise en œuvre de ceprocessus. De même, il est pro-grammé l’intensification de la luttecontre le braconnage sur l’ensem-ble du territoire national. Cela à tra-vers le renforcement des équipesd’éco-gardes et la collaborationavec la forcepublique, l’administra-tion judiciaire et les services dedouanes. À cela s’ajoute le suivi dela construction des premiers cen-tres de formation des métiers de laforêt et du bois, en collaborationavec le ministère de l’Enseigne-ment technique et professionnel,les partenaires extérieurs et les so-ciétés forestières ainsi que l’implica-tion de la République duCongo dansl’élaboration du Programme des Na-tions unies post-2015 et des objectifsdu développement durable.

    Une conférence sur la lutte contre lebraconnageLe ministre de l’Économie fores-tière a, par ailleurs, annoncé l’orga-nisation d’une conférence interna-tionale sur la lutte contre lecommerce illégal des produits de lafaune et de la flore sauvagesd’Afrique. L’objectif principal étantde formuler des mesures visant àéradiquer le braconnage dans lecontinent. Toujours dans le mêmevolet, Henri Djombo a confirmé latenuede la troisièmeéditionduFo-rum international sur les peuplesautochtones d’Afrique centrale àImpfondo, et le transfert de cetteinitiative de la République duCongo à la Cééac. Pour atteindreles objectifs fixés, le ministre a ap-pelé tous les acteurs à une mobili-sation efficace dans la discipline.

    Parfait-Wilfried Douniama

    SECTEUR PRIVÉ

    Un atelier pour la promotion des secteurs prioritaires

    Une poignée de mains entre Isidore Mvouba et son directeurde cabinet lors de l'échange de voeux. (© DR)

    DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL

    2014 est consacréeaux projets industriels structurants

    Henri Djombo

    ÉCONOMIE FORESTIÈRE

    Henri Djombo fixe les axes prioritaires de son action

  • 8 | SOCIÉTÉ Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    L’événement historique est porteur d’un grand symbole, porteur de lalibération de toute la créativité de cette organisation humanitaire, etc’est un jour historique qui sera gravé dans les annales du conseil dé-partemental de la Croix-Rouge, parce que depuis sa création, il y a decela près de 50 ans, une activité de ce genre ne s’est jamais tenue.«Nouspouvonsenêtre fiers, parcequenousallonsmarquerunpasversle changement réel queprônait leprésidentnational en2007», selon lescommentaires d’un bénévole recueillis sur place. Il s’agit, en effet, derenforcer les capacités de la structure, de la doter des fondamentauxutiles et nécessaires pour un meilleur fonctionnement.Dans la perspective du fonctionnement, les responsables de la Croix-Rouge congolaise tiennent à promouvoir et soutenir les initiatives créa-tives de leur institution afin d’être autonomes à 80% et capables d’allervers un développement intégral et travailler en faveur des communau-tés vulnérables.La fête de ce cinquantenaire sera l’occasion de procéder à une évalua-tion de tous les atouts qui ont permis de renouveler les textes fonda-mentaux, annoncer un plan de travail pour les années à venir, qui per-mettront demettre enplaceun cadre juridique consolidé, formalisé parle document statutaire pour la mise en scène des ambitions par l’inter-médiaire d’un plan stratégique du développement et d’un plan d’actionannuelle. Une source de la Croix-Rouge affirme qu’il a été demandé aupersonnel de cette institution de focaliser son attention sur cette an-née du cinquantenaire de sorte que « les actions à faire, le résultat à ob-tenir soient d’une grandematurité, et reflètent l’image de la sagesse, dudynamisme quenous tenons à inculquer à notre société nationale ».

    F.I.

    Le projet Lisungi, qui sera mis enplace avec l’appui de la Banquemondiale (BM), vise à réduire lapauvreté en incitant les ménages lesplus pauvres à investir dans leurcapital humain et celui de leursenfants. Cela, afin d’éviter latransmission intergénérationnelle dece fléau.

    Laministre des Affaires sociales,de l’Action humanitaire et de laSolidarité, Émilienne Raoul, aannoncé le 10 janvier, à l’occa-sion de la traditionnelle cérémo-nie d’échange des vœux, la nais-sance d’un nouveau programmedénommé Lisungi. Selon elle, ceprogramme, qui s’inscrit dans lecadre de la protection socialenon contributive, permettra deréduire les inégalités en procé-dant à des transferts sociauxmonétaires ou en nature auxpersonnes et familles très pau-vres, leur permettant ainsi dedevenir des membres productifsde la société. « L’accord deconvention avec la BM sera ra-tifié au début de l’année 2014par le Parlement. Après une pé-riode test du programme, nouspasserons progressivement àl’échelle dans les zones rete-nues de commun accord avecnotre partenaire », a expliqué laministre, encourageant les ca-dres du ministère du Plan et desFinances ayant conduit et parti-cipé aux négociations de Wash-ington entre la BM et le gouver-nement. Elle a également parléde la poursuite, cette année, duprogramme les filets sociaux desécurité alimentaire partagé

    avec le Programme alimentairemondial, mis en œuvre en 2012et qui s’inscrit dans le sens de lalutte contre la faim.

    Lancement des activités aux centresSonghaï d’Otsendé et de LouvakouDans le but d’apporter des inno-vations dans la protection so-ciale des groupes vulnérables etdéfavorisés à travers les trans-ferts sociaux, le ministère aconstruit en partenariat avec laBanque africaine de développe-ment (BAD), deux centres Son-ghaï à Otsendé à environ vingtkilomètres d’Oyo dans la Cu-vette et à Louvakou, dans le dé-partement du Niari. Ces deuxstructures, qui ont été érigéesdans le cadre du Projet d’appui àla réinsertion socioéconomiquedes groupes défavorisés (Par-segd) qui clôturera ses comptesavec son bailleur la BAD enmarsprochain, lanceront leurs activi-tés au cours de cette année.« Au cours de la même période,nous procéderons à la remiseofficielle des voies pavées parles jeunes sans emploi à la mai-rie de Brazzaville et des Cen-tres d’éducation de formationet d’apprentissage au minis-tère en charge de la formationqualifiante », a indiqué Émi-lienne Raoul, espérant que leFonds de réinsertion socioéco-nomique des groupes défavori-sés (Forsegd) se donnera unerenaissance après l’étude sur leplan stratégique afin de s’ins-crire dans la durabilité.Elle a aussi rappelé les autres

    axes stratégiques du Plan natio-nal d’action sociale 2013-2016. Ils’agit notamment prestation desservices d’action sociale en fa-veur des groupes vulnérables etle renforcement du cadre juri-dique et institutionnel, des capa-

    cités et des ressources du sys-tème d’action sociale. Rappelantle fait que les enfants en situa-tion de grande vulnérabilité res-taient une préoccupation per-manente de son ministère, elle asouligné la nécessité de renfor-cer le système de protection del’enfant : « Une feuille de routevous avait été remise concer-nant l’application de l’accord

    qui nous lie au Bénin dans lalutte contre la traite des enfantsqui sera ensuite étendu aux en-fants en provenance de la RDC.Je vous instruis donc de teniravant la fin du premier trimes-tre l’atelier d’harmonisation

    des méthodes d’élaboration desplans sectoriels avec les minis-tères concernés. »S’agissant du décret 2010 fixantles conditions de création etd’ouverture d’accueil et d’héber-gement des enfants dans lesstructures privées, la ministre adéploré le fait que ce texten’était pas suffisamment vulga-risé, car seuls deux propriétaires

    ont régularisé leur situation.D’après elle, les crèches-pou-ponnières qui relèvent de l’Étatdoivent être des modèles dansl’organisation, dans les équipe-ments offerts aux enfants etdans la gestion puisqu’elles de-vraient servir de lieux de stagepour les autres. Émilienne Raoula, par ailleurs, annoncé la pour-suite de la mise en œuvre duplan national pour l’améliorationde la qualité de vie en collabora-tion avec les autres ministères,des populations autochtones.Dans le cadre des prestations deservice apportées aux per-sonnes vulnérables, notammentles victimes des catastrophes, ledépartement des Affaires so-ciales entend porter un accentparticulier sur l’élaboration de lastratégie nationale de préven-tion, de risques et de gestion descatastrophes. La ministre s’estensuite engagée à poursuivre leprojet de refondation de la for-mation en travail social, concer-nant le renforcement des capa-cités institutionnelles ethumaines. En concertation avecle ministère de l’Enseignementsupérieur, et en partenariat avecl’Institut social de Lille, les acti-vités majeures de ce projet dontla convention d’affectation, en-tre l’Agence française de déve-loppement et la République duCongo a été signée en juin der-nier seront réalisées en particu-lier, le démarrage effectif desformations à l’institut.

    Parfait-Wilfried Douniama

    La cérémonie de port d’insignes degrade, au titre du premier trimestre de2014, a regroupé plus d’une centained’agents des Forces arméescongolaises (FAC). Elle s’est dérouléele 11 janvier à Brazzaville en présencedu chef d’état-major général, le généralde division Guy-Blanchard Okoi.

    Les nouveaux promus (colonels, capi-taines, adjudants et sergents chefs)auront plus de responsabilité au tra-vail. Le chef d’état-major général a ex-pliqué aux nouveaux promus le pro-cessus de notation au sein des FAC etleur a également rappelé le sens desresponsabilités. « L’avancement ausein des FAC se fait selon un nombrede critères et principalement auchoix. Et quand ce choix est fait, per-sonne ne peut revendiquer un galon,personne ne peut chercher à hériterd'un galon. La notation doit être faitepar les chefs demanière continue, demanière juste et régulièrement noti-fiée aux intéressés de telle sorte quepersonne ne s’autoproclame compé-tent », explique le général de divisionGuy-Blanchard Okoi.Le port d’insignes de grade est une

    prérogative du militaire. Des déroga-tions à cette règle peuvent être accor-dées par des instructions ministé-rielles ou sur ordre ducommandement. Tout militaire doitveiller à soigner sa tenue et son as-pect. « Nous devons connaître entant quemilitaires nos règlementset lois, au sein de l’armée mais

    aussi au niveau du pays. Je vou-drais rappeler que le militaire estun serviteur au service de l’État.Notre métier ne nous prédisposepas à prendre les subordonnés enotage, l’État nous confie deshommes et du matériel. Soyonsnous-mêmes disciplinés et

    conscients », a indiqué le chef d’état-major. Comme de tradition, tous lesnouveaux promus, dont certains as-sistés par leurs amis et frères, ont étéanimés d’un sentiment de joie. « Mesimpressions sont celles de joie, de sa-tisfactionmaisaussideresponsabilitéparce qu'être promu au premier tri-mestre est important. Quant on est

    élevé par ses chefs, ils attendent plusdetoi», explique le capitaineRomualdOsséré. De même, le capitaine DianeÉpélé, quarantième brigade, a ajouté :« Je suis promue, juste un merci àmes chefs. La femme est bien repré-sentée au sein des FAC. »

    Fortuné Ibara

    AFFAIRES SOCIALES

    Un projet de réduction de la pauvreté annoncé pour 2014

    FORCES ARMÉES CONGOLAISES

    Plus de cent agents promusCROIX-ROUGE CONGOLAISE

    Célébration du cinquantenaire en févrierLe bureau de la Croix-Rouge congolaise a annoncé, le 9 janvier àBrazzaville, la célébration en février du cinquantenaire de cetteinstitution avec l’objectif de dynamiser toutes les structures,promouvoir la créativité et mobiliser les ressources.

    Émilienne Raoul

    « Nous devons connaître en tant que militairesnos règlements et lois, au sein de l’armée mais aussi auniveau du pays. Je voudrais rappeler que le militaire est unserviteur au service de l’État. Notre métier ne nous prédis-pose pas à prendre les subordonnés en otage, l’État nousconfie des hommes et du matériel. Soyons nous-mêmes

    disciplinés et conscients »

  • SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL | 9Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    REMERCIEMENTTrès sensibles aux soutiens multiformes qu’ils ont reçuet à la solidarité qui s’est manifestée autour d’eux lorsdu décès de leur mère, Clotilde Bondo, Rock Ngassa-kys, le colonel Jean Pierre Ngassaki Lepirat, les enfantsNdinga Bankou, Ndinga Ossondjo, Okombi Aguendzèet Ndinga Oyiha , ne pouvant s’adresser à tous indivi-duellement, expriment toute leur gratitude à l’endroitdes parents, amis en connaissances qui, de près ou deloin, les ont assistés durant cette épreuve et les assu-rent que ce souvenir restera gravé dans leur mémoire.

    Au Golf de Brazza Terrassesavec vue panoramiqueMeublée et équipée

    de 4 chambre + annexesContact direct propriétaire :

    06 662 19 29

    À VENDREDouble terrain à vendre à Massengo.Prix interressant.

    Tél : 05 570 37 79

    Villas à louer

    Nous mettons en location quatre (4) villasvers Ex télévision dont :-Deux (2) villas de trois (3) chambres salon,salle à manger, cuisine, douche, toilette etparking privé-Deux (2) villas de deux (2) chambres, salon,salle à manger, cuisine, douche, toilette etparking privé.

    Contact : 06 643 43 42 / 06 808 88 80

    Philip Aguer, le porte-parole, a précisé : « L’Armée populaire de libé-ration du Soudan (APLS) contrôle ainsi les régions productrices depétrole du Soudan du Sud. Des opérations sont en cours pour re-prendre la ville de Bor ». « De violents combats ont eu lieu contreles forces fidèles à Riek Machar, et l’APLS est parvenue à cas-ser ce poste avancé des rebelles », a poursuivi Philip Aguer, quia refusé de donner plus de détails. La ville de Bentiu tient uneimportance stratégique en tant que capitale de l’État d’Unity,dont les puits de pétrole produisent 45.000 barils par jour.Au cours des dernières semaines, le Soudan du Sud a été le théâ-tre d’affrontements entre deux factions militaires, l’une descen-dant de la tribu Dinka, à laquelle appartient le président du paysSalva Kiir Mayardit, et l’autre descendant de la tribu Nuer duvice-président démis Riek Machar. Les affrontements ont faitplus de 1.000 morts et plus de 121.600 civils déplacés, forçant63.000 autres personnes à se réfugier dans différents camps del’ONU à travers le pays, selon l’ONU.

    Xinhua

    SOUDAN DU SUD

    L’armée gouvernementale a repris laville pétrolière de BentiuL’armée sud-soudanaise a repris vendredi le contrôle de Bentiu, lacapitale de l’État d’Unity auparavant aux mains des rebelles fidèles àl’ancien vice-président RiekMachar, a indiqué à Xinhua un porte-parole de l’armée gouvernementale.

    Pour la première fois depuis unedécennie les étrangers ne sontplus la majorité des détenus dansles centres carcéraux de laPéninsule.Les données concernant la réalitécarcérale sont toujours sujettes àcaution. Les chiffres bruts ne tra-duisent que difficilement la com-plexité d’une situation sensée tra-duire la photographie d’unensemble d’infractions qui vontdes plus légères aux crimes desang. Deux prisonniers sont ma-thématiquement deux chiffres,mais les raisons qui les ontconduits à transgresser la loi peu-vent varier considérablement sui-vant que l’acte a été commis pourla première fois, en récidive, enbande organisée, suivi de voies defaits ou même de meurtres ounon.Toujours est-il que les associa-tions italiennes saluent l’inversiond’une tendance qui a alimenté lesdiscours xénophobes de ces der-nières décennies et justifié les po-litiques les plus sévères sur l’im-

    migration. Jusqu’ici l’équationétait « clandestin = délinquant »et, donc plus tard, criminel. Leschoses semblent changer désor-mais, car selon la FondationLeone-Moressa qui s’occupe dedroits de l’homme, sur les 14 000nouveauxprisonniers que l’Italie aaccueillis dans ses établissementsl’an dernier, la majorité n’est plusconstituée d’étrangers.Ceux-ci sont 20% de cette masse,les Italiens de souche représen-tant 34%. La Fondation souligneque la population carcérale étran-gère est en train de se redimen-sionner en Italie. En outre, lescrimes et délits qui conduisentces contrevenants étrangers enprison quittent de plus en plus lasphère de la gravité lourde pourse cantonner dans les délits : vol àla tire, prostitution mais égale-ment, hélas, trafic de drogue.Pourtant, se réjouit la FondationMoressa, aucun Africain n’a étéimpliqué l’an dernier dans uncrime de sang impliquant l’usaged’armes à feu, les délinquants du

    continent se retrouvant enprison,à 90%, pour immigration illégale.La représentation africaine dansla réalité carcérale continue dedésigner majoritairement les troiscommunautés les plus nom-breuses en Italie : Marocains, Tu-nisiens et Nigérians. Mais les Afri-cains, toutes nations confondues,continuent de représenter prèsde lamoitié des détenus étrangers(46%) dans les prisons italiennes,même si entre le premier et letroisièmede la liste, il faut interca-ler les Roumains et les Albanais,citoyens européens venant toutde suite après les Marocains ennombre de prisonniers. Les asso-ciations et le ministère de la Jus-tice n’invitent à tirer aucuneconclusion de ces données : unprisonnier reste un prisonnier.Qu’il provienne du nord de l’Italieou du sud de la planète n’enlèverien à son crime ou délit et ne ledésigne à aucun prix Nobel parti-culier.

    Lucien Mpama

    Du 6 au 11 janvier, le ministrechinois des Affaires étrangères,Wang Yi, a effectué sa premièrevisite diplomatique de l'année2014 en Afrique. Il a visitél'Ethiopie, Djibouti, le Ghana etcomplétera samedi sa tournéeau Sénégal.L'Afrique est, depuis 1991, lelieu des visites outre-mer desministres chinois des Affairesétrangères. Dans le cadre desperspectives d'avenir pour l'an-née2014,M.Wang a annoncé ré-cemment que le gouvernementchinois élargira la coopérationsino-africaine dans tous les do-maines, prendra des mesuresafin d'aider l'Afrique et promou-vra les coopérations écono-miques et commerciales. Deplus, cela ne fait pas de douteque l'actuelle visite de M. Wangdonne un nouvel élan aux rela-tions sino-africaines.

    Un partenaire économique importantAu cours de sa visite en Afrique,le ministre chinois des Affairesétrangères a constaté que le dé-veloppement était la principalemission de l'Afrique et de laChine. Récemment, le gouver-nement chinois s'est engagé àentrer dans une nouvelle ère deréforme et d'ouverture. Le pays,a annoncé M. Wang, souhaitetrouver une voie de développe-ment et de prospérité avecl'Afrique.La Chine est le partenaire com-mercial le plus important del'Afrique. Le volume du com-merce sino-africain en 2012 a at-

    teint 198,5 milliards de dollarsaméricains. Les deux partiesréalisent actuellement une coo-pération gagnant-gagnant.D'une part, l'Afrique est pour laChine la deuxième source d'im-portationdepétrolebrutet laqua-trième destination étrangère pourles investissements. En 2012, lenombred'entrepriseschinoisesin-vestissant en Afrique s'est élevé àplus de 2.000. Les pays africainsconstituent un appui incontour-nable du développement dura-ble chinois.D'autre part, les peuples afri-cains profitent de la coopérationsino-africaine. En achetant desproduits chinois bon marché, lepeuple africain peut jouir d'unemeilleure qualité de vie. Les in-vestissements chinois favorisentla stimulation du développementéconomiqueducontinentafricain.Les projets de construction d'en-treprises chinoises aident à amé-liorer les infrastructures à tra-vers le continent.Pour renforcer les capacitésd'innovation et d'exportationdes pays africains, la Chine acréé des zones de coopérationéconomique et commercialedans les pays tels que la Zambie,la République de Maurice, le Ni-geria, l'Egypte et l'Ethiopie. De-puis 2005, la Chine supprimegraduellement les droits dedouane sur les exportations despays africains lesmoins dévelop-pés.

    Une puissance politique non né-gligeable

    L'Afrique joue toujours un rôleimportant dans les politiquesétrangères chinoises.Par le biais de l'établissement duForum sur la coopération sino-africaine, la Chine et les paysafricains renforcent leurs rela-tions et leur coopération dansles domaines politique, écono-mique, agricole, touristique,scientifique, etc.La Chine soutient également lesmesures de sécurité et la forma-tion de l'armée permanente del'Union africaine, tout en offrantune aide financière et un soutienlogistique. Au cours des vingtdernières années, la Chine a ef-fectué une dizaine de missionsde sécurité enAfrique. Actuelle-ment, il y a plus de 1.800 soldatschinois enmission sur le sol afri-cain.Pour lutter contre la piraterie aularge de l'Afrique, la Chine a en-voyé, ces cinq dernières années,un total de 16 flottes composéesde 42 navires de guerre dans leGolfe d'Aden et dans les eaux aularge de la Somalie. Ces derniersont escorté 5.465 navires et se-couru 42 navires victimes de pi-raterie. Sur la scène internatio-nale, les Africains répondentfavorablement à la politique dela Chine, qui défend une posi-tion de non-alignement et unprincipe de non-ingérence dansles affaires internes des pays.Grâce à leurs soutiens réci-proques, la Chine et l'Afriquemaintiennent une amitié éter-nelle.

    Xhinua

    ITALIE

    Baisse des détenus étrangers dans les prisons

    CHINE-AFRIQUE

    Unnouvel élan pour les relations bilatérales

  • 10 | ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

  • INTERNATIONAL | 11Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    58. C’est le nombre d’employés de l’ONU tués dans l’exercice de leur fonction au coursde l’année 2013. Ce chiffre se réparti entre 33 casques bleus et 25 employés civils. Laplupart d’entre eux sont tombés au Soudan du Sud, en Somalie, et dans la région duDarfour. L’ONU déplore ce bilan en hausse : en 2012, 37 employés des Nations uniesavaient laissé leur vie sur le terrain.

    Affaire Ntsourou. À Paris, un comité de soutien international s’organise pourdéfendre le Colonel Ntsourou. Composé d’opposants en exil et de membres dela société civile, l’organisation dénonce une pression sur l’officier de la part dugouvernement. L’officier congolais, tenu responsable des explosions de Mpila,est incarcéré depuis le 16 décembre 2013.

    Cap sur les Jeux africains. Le Congo-Brazzaville se dote de 8milliards de FCFA pour l’an-née 2014 afin de mieux préparer les athlètes en prévision des 11e Jeux Africains, quise tiendront en 2015 à Brazzaville. Le ministre du Sport et de l’éducation physique,Léon Alfred Opimbat, entend également développer des infrastructures sportives mo-dernes dans la capitale.

    Liberté de la presse. Au Burundi, la Cour Constitutionnelle a validé jeudi 9 janvier unepartie de la loi décriée sur la presse. Parmi les articles dénoncés par les journalistes bu-rundais : l’obligation de révéler leurs sources ou encore l’interdiction de diffusion d’in-formations en rapport avec le secret-défense ou la monnaie.

    L’année Touré. Deux mois après sa présélection au Ballon d’or 2013, le milieu de terrainivoirien de Manchester City (Angleterre) remporte pour la troisième fois le prix de Joueur afri-cain de l’année. Sportif engagé, Yaya Touré a été nommé le 20 octobre 2013 ambassadeur debonne volonté à l’ONU pour la lutte contre le commerce illégal de l’ivoire.

    Obama s’engage pour le Bassin du Congo. Pour la deuxième fois, les États-Unis pren-nent la direction du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) lancé parColin Powell en 2002. Barack Obama place la réduction de cette déforestation au cœurde l’initiative mondiale sur le changement climatique.

    Morgane de Capèle

    Après la démission le 10 janvierà N’Djamena, au Tchad, duprésident de transition, MichelDjotodia, accusé par lacommunauté internationale depassivité face aux violencesintercommunautaires dans sonpays, ainsi que du Premierministre, Nicolas Tiangaye,sous la pression de la Cééac,les jours qui suivent serontconsacrés à l’identificationd’une personne compétentepouvant présider aux destinéesde ce pays.Les tractations pour une telleresponsabilité s’annoncentdonc très complexes. En atten-dant de trouver une telle per-sonne, l’intérim est assurécomme le prévoit l’article 23 dela charte de la transition par leprésident du Conseil nationalde transition, FerdinandNguendet. Cela notammentaprès la constatation de la va-cance du pouvoir par la Courconstitutionnelle. En effet, laConstitution provisoire centra-fricaine stipule que le prési-dent du Parlement de transi-tion assure l’intérim, de quinzejours maximum, le temps d’or-ganiser l’élection d’un nouveauprésident par le Conseil. Quantau futur président, il doit faireconsensus au sein des diffé-

    rentes sensibilités politiquesdu pays et répondre aux at-tentes des Centrafricainsmeurtris par les violences in-terreligieuses.Du côté des partenaires inter-nationaux, dont la Cééac et laFrance qui ne veulent pas s’im-miscer dans le choix des diri-geants centrafricains, on en-courage plutôt les acteurs de laRCA ou les candidatures à ceposte à se décider rapidement.Dans une déclaration, le Quai-d’Orsay a souligné : « LaFrance, par la voix de Lau-rent Fabius, a pris acte decette décision annoncée àl’issue de la réunion de laCééac à Ndjamena. Il appar-tient maintenant au Conseilnational centrafricain de dé-cider d’une nouvelle équipedirigeante. Laurent Fabius asouligné que la France étaitaux côtés des Centrafricainspour les aider à résoudre du-rablement la crise queconnaît ce pays, en applica-tion des résolutions duConseil de sécurité des Na-tions unies. La France n’aaucun rôle dans le processusde désignation (d’une nou-velle équipe dirigeante). Ellene s’immisce pas. » Le minis-tre français de la Défense,

    Jean-Yves Le Drian, quant à lui,a souhaité qu’un remplace-ment de cette équipe se fassedans « les plus brefs délais »,estimant que « le but étaitd’aller avant la fin de l’annéeà des élections. » La Charteconstitutionnelle de transitionprécise que « les candida-

    tures suscitées feront l’objetd’une large consultation en-tre les forces vives de la na-tion ». Pourtant, les observa-

    CENTRAFRIQUE

    Un nouveau président attendu dans quinze jours

    LES BRÈVES

    teurs de la situation en RCA,avancent qu’aucune personna-lité ne semble s’imposer àl’heure actuelle.Dans un communiqué final, leschefs d’État et de gouverne-ment réunis à N’Djamena àl’initiative du président tcha-dien, Idriss Déby Itno, « ont

    pris acte de la démission » duprésident centrafricain et duPremier ministre. Selon des té-moins, à l’annonce de la démis-sion de Michel Djotodia, desscènes de liesses ont éclaté àBangui ainsi que dans d’autresvilles du pays. « C’est fini, c’estfini pour Djotodia », criaientdes foules remplies de joiedans les rues de la capitale,alors que des blindés françaisprenaient position près du pa-lais présidentiel situé non loindu camp De-Roux où se trou-vent de nombreuses armeslourdes. L’Union européennes’est engagée le même jour àsoutenir les interventions mili-taires française et africaine parl’envoi d’une mission militaireen Centrafrique, comme l’avaitsouhaité la France.

    Quelques réactions…La démission des deux têtes del’exécutif suscite des réactionsà travers le pays. L’ex-prési-dent François Bozizé s’est parexemple prononcé pour le re-tour à l’ordre constitutionnel.« C’est parce que cette légalitéconstitutionnelle a été ba-fouée que cela a causé le dé-sastre et le chaos actuel. Pournous, maintenant notre capest celui du retour à la léga-lité constitutionnelle », a-t-ilsouligné, faisant allusion à sonretour au pouvoir. « Ma réac-tion, c’est de dire qu’il nousappartient à nous Centrafri-cains, après les décisions dusommet de la Cééac, d’écrireune nouvelle page qui estcelle de la réconciliation na-

    tionale, de la tolérance, de lajustice et du pardon », a dé-claré, quant à lui, l’ancien Pre-mier ministre et chef de file del’opposition, Martin Ziguelé.L’ex-chef du gouvernement dudéfunt président Ange-FélixPatassé a noté que le sommetde N’Djamena « n’est pas une

    victoire d’un camp sur un au-tre ». « C’est un nouveau défi.Aujourd’hui, nous sommesdans la démarche de la re-cherche de la paix et de la ré-conciliation nationale », a-t-il ajouté.La question qui revient surtoutes les lèvres est celle de sa-voir si la démission de MichelDjotodia ouvrira véritablementla voie au retour de la paix etde la sécurité en RCA. « C’est lesouhait de tous les Centrafri-cains. Michel a quitté le pou-voir, il a démissionné », répon-dent certains membres de laSéléka qui ne se privent pas defaire part d’un sentiment de sé-rénité dans le camp du prési-dent qui a été forcé à démis-sionner.Depuis le renversement le 23mars 2013 du président Fran-çois Bozizé par une coalitionhétéroclite à dominantemusul-mane, la Séléka, dirigée par Mi-chel Djotodia, la Centrafrique aété emportée dans une spiralede violences communautaireset interreligieuses, qui ont provo-qué des déplacementsmassifs depopulations et nombreusespertes en vies humaines. Rappe-lonsquesursixprésidentsquiontdirigé la Centrafrique depuis sonindépendance le 13 août 1960,cinq ont pris le pouvoir par lesarmes : Jean-Bedel Bokassa (4décembre 1976), David Dacko(1erseptembre1981),AndréKo-lingba (1er septembre 1986),François Bozizé (15 mars2003) et Michel Djotodia (24mars 2013).

    Nestor N'Gampoula

    Après le Secrétaire général de l’ONU, le représentant spécial et chef du Bureau intégré desNations unies pour la consolidation de la paix en République Centrafricaine (BINUCA), le gé-néral Babacar Gaye, a pris acte, le 11 janvier de la démission du président Michel Djotodiaet du premier ministre Nicolas Tiangaye.Dans un communiqué publié samedi à Bangui, il encourage les membres du Conseil natio-nal de transition (CNT) à se mobiliser en vue d’élire un nouvel exécutif de transition, enconformité avec les dispositions convenues le 10 janvier 2014, lors du sommet extraordi-naire des chefs d’États de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale(Cééac), à N’Djamena au Tchad.M. Gaye appelle les populations et les autorités de transition à faire preuve de calme et dematurité au lendemain de la démission du président et du Premier ministre de la transition.Les progrès enregistrés dans la sécurisation de Bangui par la Mission internationale desoutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et les Forces françaises de l’opé-ration Sangaris sont réels et doivent être préservés, mais de sérieuses menaces persistent.Tous les acteurs du système des Nations unies et les partenaires humanitaires sont mobi-lisés aux côtés de deux millions de personnes qui ont besoin d’assistance urgente à tra-vers tout le pays.

    Le Représentant spécial des Nations unies appelle au calme

  • 12 | INTERNATIONAL Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    En visite à Nairobi (Kenya) le 6janvier, pour un forum organisépar le Kenya Private SectorAlliance, la directrice du Fondsmonétaire international (FMI),Christine Lagarde, a appelé lespays d’Afrique de l’Est à plus deprudence dans leur démarche demise en place d’une monnaieunique.Christine Lagarde a qualifié lafeuille de route des pays d’Afriquede l’Est d’« ambitieuse », et les in-vite à ne pas «seprécipiter,àpren-dre toutes lesmesures et à appren-dre des erreurs de l’Europe etd’autres unionsmonétaires ».Selon le calendrier adopté par laCommunauté est-africaine, le Ke-nya, la Tanzanie, l’Ouganda, leRwanda et le Burundi espèrentmettre en œuvre les étapes préli-minaires de l’intégration en deuxans et jeter les bases fiscales pourl’exercice d’une monnaie com-mune vers 2024. Dans le cadre dece processus, chaque État s’estengagé à maintenir l’inflation endessous de 8%, le déficit budgé-taire à 3%, la dette publique bruteà moins de 50% de réserves dechange et une couverture moné-taire équivalente à 4,5 mois d’im-portation domestique d’ici 2021.Pour Christine Lagarde, cette« union monétaire régionale ne

    pourra tenir que lorsque tous lesÉtats membres seront en mesurede respecter et d’observer de ma-nière stricte ces critères de conver-gence », même si le FMI accom-pagne le processus de créationd’une monnaie unique en Afriquede l’Est.Elle est la deuxième personnalitéde l’institution à émettre des ré-serves sur le projet. En2012, le di-recteur général adjoint du FMI,Naoyuki Shinohara, notait déjàque l’Afrique de l’Est basait sonmodèle de monnaie unique surcelui de l’Union européenne

    (UE), ce qui, de son point de vue,était risqué. Il appuyait sa positionsur deux arguments forts, le pre-mier étant que l’UE avait bénéfi-cié dans la construction de samonnaie « d’une base d’épargnedomestique importante, qui a per-mis à la communauté de soutenirdes investissements sur le longterme ». Le deuxième argumentconcernait le délai que se sont fixéles États africains (25 ans), « tropcourt », selon lui, comparé à l’UEqui a pris 40 ans pour des objectifssimilaires.

    Noël Ndong

    Pilier de la droite is-raélienne, Ariel Sha-ron est mort aprèsune brusque dété-rioration de ses or-ganes vitaux. Il étaitné à Kfar Malal en1928 de Vera etShmuel Scheiner-man, ses parents ve-nus de Biélorussieau début du XXe siè-cle. À 14 ans, il a re-joint la Haganah, lamilice de défensejuive d’avant etd’après la créationde l’État d’Israël.En 1948, pendant la guerre d’in-dépendance, alors qu’il était unjeune officier d’infanterie de vingtans,ArielSharonforgeasadoctrinemilitaire : « Ne jamais reculer, nepas abandonner ses hommesder-rière soi. » Il a prouvé ce choix parses exploits militaires jusqu’à la finde sa vie. Ce fut par exemple le caspendant la guerre des Six-Jours en1967contre l’arméeégyptiennesursonpropresol ; durant laguerrede1973 lorsque les troupes israé-liennes franchirent lecanaldeSuez

    ;mais aussi durant l’opération Paixen Galilée ayant consacré l’occu-pation du Sud-Liban pour éloi-gner les tirs de roquettes sur lenord d’Israël.De son vivant, soit avant qu’il s’ef-face de la scène politique le 6 jan-vier 2006, Ariel Sharon n’était pasprêt à céder un seul petit lopin deterre d’Israël à la Palestine. « Jelaisserai àuneautre génération lesoin de faire une paix définitiveavec les Palestiniens », avait-ilconfié après le retrait de Tsahal(armée israélienne) de Gaza.

    Nestor N'Gampoula

    ISRAËL

    Ariel Sharon s’est éteintL’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon, qui était dans lecoma depuis huit ans à la suite d’une attaque cérébrale, est décédé lesamedi 11 janvier à l’âge de 85 ans, ont annoncé des sourcesconcordantes.

    MONNAIE UNIQUE EN AFRIQUE DE L'EST

    Christine Lagarde appelle« à apprendre des erreurs de l’Europe »

    Christine Lagarde

  • INTERNATIONAL / CULTURE | 13Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    MESSAGE DE VŒUXAU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

    Le directeur général des établissements Paris Luxe « Habilleursdes Leaders » souhaite ses meilleurs vœux de santé, deprospérité et de bonheur au chef de l’État, Denis Sassou

    N’Guesso, et salue son travail accompli en faveur de la paix,de la concorde national, de la sécurité et du développement.

    Alors que l’entrée en vigueur dupasseport Cémac est attendueau cours de ce mois de janvierpar les populations, la Guinéeéquatoriale a décidé de fermerses frontières terrestres avec leCameroun. La décision a étéprise le 31 décembre 2013.Selon les autorités camerou-naises, cette mesure de la fer-meture du point de passage ter-restre de la localité de Kyé-Ossi,située entre le Gabon et la Gui-née équatoriale, toucherait éga-lement la frontière avec le Ga-bon. Déplorant cette prise dedécision qu’ils jugent unilaté-rale, les responsables adminis-tratifs camerounais ont indiquén'avoir reçu aucune notificationsur cette fermeture.En effet, selon certainessources, la décision équato-gui-néenne fait suite à son refus defaire appliquer la libre circula-tion des personnes et des biensdès le 1er janvier 2014, tel queconclu en juin dernier à Libre-ville au Gabon par les chefsd'État de la communauté.

    Rock Ngassakys

    Abdon Fortuné Koumbha Kaf,comédien, conteur et metteuren scène, présente au MuséeDapper, du 12 janvier au 9février « Au bord du fleuveCongo », un texte qui rassembleplusieurs contes.

    « Ma bouche va s’ouvrir à cer-taines oreilles. J’espère quenous allons passer des mo-ments agréables avec les spec-tateurs », dit celui qui, de l’avisde ceux qui le connaissent, saitemporter son auditoire dans unvoyage imaginaire, amusant etsurprenant.Abdon s’appuie sur la traditionpour évoquer la vie autour dufleuve Congo et son ambiance. Ilfait apparaître des personnages,usant de sa voix avec virtuositéet d’une gestuelle proche de ladanse pour mieux captiver lepublic.Originaire de Pointe-Noire, Ab-don s’implique dans de nom-breux projets artistiques. Sonparcours témoigne d’une re-cherche constante et novatricedans de multiples disciplines ar-tistiques. Il participe à tous les

    grands festivals de contes enAfrique, aux États-Unis, en Eu-rope, en Asie et à de nom-breuses résidences de créationsde contes en France.Conteur, comédien, auteur, met-teur en scène, formateur, direc-teur artistique du festival inter-national Rencontres itinérantesdes arts de la parole et du lan-

    gage, Abdon Fortuné a éténommé, en juillet 2012, expertde la Commission internationaledu théâtre francophone par l’Or-ganisation internationale de lafrancophonie. Médaillé d’argentaux sixièmes Jeux de la franco-phonie au Canada, en 2001, il aaussi été distingué au festival in-ternational Mantsina sur scène.

    Pour l’année 2014, l’agenda ar-tistique d’Abdon Fortuné estchargé. L’artiste va reprendre, àpartir des mois de mars et avril,des spectacles avec DieudonnéNiangouna. Plusieurs spectaclessont prévus en Guyane, en Mar-tinique, à Dakar et en France.

    Rosalie Bindika

    INTÉGRATIONSOUS-RÉGIONALE

    La Guinéeéquatoriale fermeses frontièresavec le Cameroun

    Le conteur Abdon Fortuné Koumbha Kaf (© DR)

    SPECTACLE

    Le Musée Dapper de Paris nous invite parle conte « Au bord du fleuve Congo »

  • 14 | CULTURE / SPORTS Les Dépêches de Brazzaville n°1910 - Lundi 13 janvier 2014

    L’auteur montre à travers lesquatorze chapitres qui consti-tuent ce livre que les hommes sesont toujours interrogés sur l’or-ganisation de leur vie indivi-duelle et la nature des relationsqu’ils entretiennent en sociétéen sauvegardant le mythe du sa-voir comme paradigme essen-tiel. Grégoire Léfouoba penseque la biographie d’un pays re-trace et renseigne les peuplessur la vie des fils qui ont été etsont des références de vertupour la République. « L’expé-rience mémorielle nouscontraint au souvenir pourdonner un sens à notre actionen disposant d’un principeunificateur », dit-il.

    À quoi sert le Curriculum vitae ?En effet, le curriculum vitae apour fonction traditionnelle dedonnerdes informations authen-tiques et nettes sur les diffé-rentes étapes de la vie d’une per-sonne. Il retrace en une ou deuxpages l’évolution d’un individudans les secteurs précis d’activi-tés. Sa rédaction comporte uneexigenced’éthique, de responsa-bilité et d’honnêteté. Le curricu-lum vitae est donc un chemin.Car si l’hommeoublie oùmène lechemin, le chemin lui, existe, etdemande à être parcouru,puisqu’il mène forcémentquelque part, enseignent lessages. Puis, il cite le Français Ra-belais, lorsqu’il dit : « Le tempsmûrit toutes choses, par letemps toutes les choses vien-nent en évidence : le temps estle père de la vérité. »

    Ce livre est constitué de qua-torze chapitres que sont : Lafonction traditionnelle d’un cur-riculum vitae : question de mé-thode et de bon sens ; Identité àtravers les éphémérides de lacréation du Congo ; État civil ;Système d’état civil ; Formation

    traditionnelle, scolaire et univer-sitaire ; Les célébrités de ma fa-mille ; Expérience politique ; Ex-périence de vie inter