Henri LECOMTE

Guide des meilleuresmusiques du monde

en CD

1ère édition

bleu nuit éditeur

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reEurope

p.137

Afriquep.17

Amériquesp.63

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Sud de l’Afrique124

Nord de l’Afrique136

Centre de l’Afrique148

Asiep.85

Océaniep.169

Repèresp.181

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e premier peuplement de l'Afrique du nordest celui des Berbères qui pratiquent unemusique pentatonique (à cinq tons). Arrivè-

rent ensuite des populations arabes qui ont unemusique majoritairement heptatonique (à septtons). Ils ont développé plus tard une musiquemodale savante, al âla, sous l'influence de l'Anda-lousie musulmane. La traite a également amenédes populations subsahariennes, souvent regrou-pées dans les confréries des Gnawa, qui pratiquentune musique présentant cer-tains éléments issus d'Afrique de l'Ouest.

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eme CD a été moins influencée par la pré-sence ottomane que les autres écolesalgériennes. Regrettons l'absence de lapetite vièle rebab dans ces enregistre-ments. Les deux derniers volumes sontconsacrés pour le premier à un ensemblealgérois et pour le dernier à un orchestrede Tlemcen. Ils présentent l'intérêt supplé-mentaire de contenir les textes en arabedes poèmes et leur traduction.

Anthologie de la musique citadine algé-rienne. Cheikh Raymond. Concert publicde malouf à l'Université populaire deConstantine (1954). Volumes 1, 2, 3. 3 CD(séparés) al sur ALCD 133 ,134, 135.Malouf constantinois. Volumes 1, 2. Simo-ne Tamar. 2 CD (séparés) Artistes arabesassociés AAA 052, 077.Ces enregistrements historiques présen-tent le Cheikh Raymond, chef de file d'uneautre grande famille musicale de Constan-tine. Ce grand musicien était de confessionjuive, comme la chanteuse de talent à quiest consacré le second CD.

Cheikh Salim Fergani. Algérie : Un trouba-dour de Constantine. 1 CD Buda records1974732.Également essentiel à une bonne appro-che du riche patrimoine de Constantine, lefils de Tahar Fergani nous offre ici unmagnifique répertoire en solo où il chanteen s'accompagnant d'un luth antique, le'ûd 'arbi, des poèmes (traduits) tirés desquatre grandes traditions, mâlûf, zedjal,mahdjouz et haouzi. Le titre "Un trouba-dour..." vient du fait que le mot "trouba-dour" a peut-être pour origine le mot arabe"tarab", qui signifie "musique, émotion".

Anthologie de la musique citadine algé-rienne. Essoundoussia. Çanaa d'Alger.Nouba Maya. 1 CD al sur ALCD 197.Musique arabo-andalouse. Dahmane BenAchour. La nouba. Vol. 4. 1 CD Artistesarabes associés AAA 143.Ces deux CD nous permettent de découvrird'autres ensembles importants de l'écoled'Alger.

Gharnata. Congrès du Caire 1932. ElarbiBen Sari & Rodwane. 1 CD. Artistes arabesassociés AAA 098.Le baron d'Erlanger, un riche esthète quivivait à Tunis, eut l'idée d'organiser au Cai-re un congrès qui devait permettre de fai-

re un état des lieux des musiques (prin-

Algérie

Superficie : 2 380 000 km²Population : 28 600 000 hab.Capitale : AlgerLangue : arabe

En Algérie, comme dans les autres pays duMaghreb (Lybie, Maroc et Tunisie), on pra-tique toujours la musique andalouse,considérée comme la lointaine héritière del'âge d'or de la civilisation raffinée del'Espagne musulmane. Il existe troisgrands styles, d'est en ouest, le mâlûf deConstantine, le çan'a d'Alger et le gharnâti(littéralement "de Grenade") de Tlemcen.Les pièces instrumentales alternent avecdes parties chantées en arabe classiqueou dialectal, certaines d'entre elles étantlibres et d'autres interprétées selon unrythme mesuré. Elles constituent des sui-tes modales qu'on appelle nûbât (au sin-gulier nûba). Il en existe encore douze enAlgérie, qui utilisent entre quatorze et dix-neuf modes différents, selon les auteurs.

Algérie/ Anthologie de la musique arabo-andalouse. vol. 1. Hadj Mohamed TaharFergani. 1 CD Ocora C 560002vol. 2. Mohamed Khaznadji. 1 CD Ocora C560003.vol. 3. Amine Mesli et l'ensemble NassimEl Andalous. La nûba Çika. Gharnati deTlemcen. 1 CD Ocora C 56004.vol. 4-5. Ensembles Essoundoussia etAhbab Cheikh Larbi Bensari. 2 CD Ocora C560044/45.Le premier volume de cette anthologie estconsacré à l'école de Constantine, avec laformation du descendant de l'une desvieilles traditions de la ville, Tahar Fergani.L'orchestre, qui ne dédaigne pas l'emploide la guitare, de la mandoline, du violon etdu bouzouki, à côté d'instruments plus tra-ditionnels comme le 'ûd, le kanûn, la der-bouka ou le tar, se caractérise par le rôleimportant donné à une flûte oblique à septtrous, le jûwwak, fait exceptionnel dans lamusique andalouse. Le second présentel'un des meilleurs chanteurs d'Alger, Moha-med Khaznadji, avec une formation plusimportante comprenant deux altos, un luthtypiquement maghrébin, la kwitra, ainsiqu'un kanûn, un 'ûd, une flûte ney et leshabituelles percussions. L'école de Tlem-cen à laquelle est consacré le troisiè- - 20 -

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cipalement savantes) du monde arabe. CeCongrès se déroula en 1932, peu après lamort de son instigateur, avec la participa-tion de musiciens de tout le monde arabeet de prestigieux musiciens occidentauxcomme Belá Bartók. L'orchestre choisi enAlgérie fut celui d'Elarbi Bensari, un groupede Tlemcen, à l'ouest du pays, qui prati-quait le style gharnati (de Grenade). Onécoutera avec beaucoup de plaisir cet artraffiné, évoquant l'âge d'or de l'Andalousiemusulmane, où le son rauque d'une vièle àdeux cordes, le rebab, relance avec majes-té un délicat orchestre à cordes et unchanteur qui se lance dans de savantesarabesques.

Anthologie de la musique citadine algé-rienne. Nassim El-Andalous. Nouba H'san& chants hawzi. Hommage à RedouaneBensari. 1 CD al sur ALCD 160.Un témoignage de qualité de l'effort effec-tué pour faire durer l'héritage des grandsanciens.

Gnawa de Mostaganem. Rituels de la laylaet du moussem. 1 CD Iris musique3001839.Ces moments de deux rituels syncrétiquesde l'islam et de cultes animistes africains,ont été enregistrés en 1971 dans uneconfrérie de l'ouest algérien.

Algérie. Le diwan de Biskra. 1 CD Ocora C560088.Ces musiques du même type que celles duCD précédent, ont été enregistrées cettefois dans l'est algérien.

Chants sacrés du Sahara algérien. Ahallalde Gourara. 1 CD Blue silver/Institut dumonde arabe 50306-2.Les Zénètes, une population berbère lar-gement métissée par des éléments souda-nais, pratiquent ici un rituel où un solisteest soutenu par un chœur, une flûte auxaccents nostalgiques et des percussions.

Algeria. Sahara. Musiques du Gourara.1 CD UNESCO/Auvidis D 8037. Cette série d'enregistrements présentedes groupes d'origine soudanaise (Gnawa),berbère (Touareg, Zénète) ou bédouine dusud algérien, où alternent les expressionspolyphoniques des Zénètes, les percus-sions bédouines et le luth des Gnawa, avecla vièle touareg.

Le chaabi. Vol. 1. Dahmane Elharrach. 1CD Artistes arabes associés AAA 037.Le chaabi. Vol. 2. . El Hadj M'hamed ElAnka (1927 à 1932). 1 CD Artistes arabesassociés AAA 038.Le chaabi est né à Alger dans les annéesvingt. Cette forme qui signifie "populaire"s'est créée à partir de diverses influencescomme le madih, le chant religieux, ou lehawzî, forme intermédiaire entre lamusique savante et la musique populaire.Son maître incontesté a été El Hadj Moha-med El Anka (1907-1978).

Le chant gharbi de l'Ouest algérien.Cheikh Hamada. 1 CD Artistes arabesassociés AAA 078.Le raï trouve ses origines dans l'Oranais, àl'ouest de l'Algérie. Le plus grand chanteurgharbi, forme de chant bédouin accompa-gné par le souffle lancinant de deux gran-des flûtes gasba, a été le Cheikh Hamada,qui se produisait à Mostaganem.

Algérie. Aux sources du raï. CheikhaRemitti. 1 CD Institut du monde arabe321008.Dans la même région, il s'est égalementdéveloppé une tradition de cheikhat, chan-teuses populaires qui utilisaient uneinstrumentation similaire. Cheikha Remitti,originaire de Relizane, est à juste titre laplus célèbre d'entre elles. "Aux sources duraï" nous la présente en concert à l'Institutdu Monde Arabe, à Paris. La chanteuse,qui a connu une enfance difficile, chanteavec âpreté un répertoire sulfureux célé-brant l'amour et l'alcool, qui lui a valu lesfoudres des moralistes de tous bords. Leson répétitif des flûtes et du tambour enpoterie qui l'accompagnent nous entraînedans un univers hypnotique et l'on mesu-rera combien la jeune génération du raïdoit à cette magnifique "vieille dame indi-gne".

Cheikha Remitti. Les racines du raï. 1 CDLa Voix du Maghreb 82874-2.Cheikha Remitti. Nouar. 1 CD Gafaiti pro-ductions CDSG 7936.Les mordus pourront également acquérirces deux autres CD. Elle utilise l'instru-mentation traditionnelle dans le premier,cédant à l'appel de l'électricité dans lesecond.

Barbès café 1. Temouchent-Oran. À l'origi-ne du "pop-raï". 1 CD Night and day BAC101.On peut entendre certains des premiersmusiciens à avoir modernisé cettemusique dans ce CD qui présente le trom-pettiste Bellemou, ainsi que les chanteursBouteïba Sghir et Benfissa Younès.

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ÉGYPTE

Superficie : 1 000 000 km²Population : 64 200 000 hab.Capitale : Le CaireLangue : arabe

La musique égyptienne présente de nom-breuses facettes, musiques religieuses del’islam ou des Coptes, musique savante,musiques populaires des diverses régions,ainsi qu’une riche musique urbaine, appré-ciée dans l’ensemble du monde arabe etdont l’image emblématique reste celled’Oum Kaltsoum.

Égypte. Liturgies coptes. Ensemble David. 1 CD Institut du monde arabe 321022.Les Coptes ont gardé une musique danslaquelle, malgré les influences des autreséglises chrétiennes d'Orient, resteraientd'importantes réminiscences de l'antiquemusique pharaonique.

Le Saint Coran. Cheikh Abdelbasset Abdel-samad. 6 CD (séparés) Artistes arabesassociés AA 050, 070, 080, 090, 095, 100.La cantillation coranique est à la base detoutes les musiques savantes du mondearabe et Abdelbasset Abdelsamad, l'un deses meilleurs serviteurs.

Égypte. L'ordre Chazili "Al-tariqa al-Hamiddiya aL-Chaziliyya". Musique soufi.Vol. 4. Al-Hadra. L'insad de la vie du Pro-phète Mohammad. 1 CD Arion ARN 64211.Égypte. Chants soufis du Caire. La Chadhi-liya. 1 CD Institut du monde arabe 321023.Upper-Egypt. Sheikh Ahmad Barrayn. SufiSongs. 1 CD. Long Distance WMD 332 -592323.Le soufisme, la vision mystique de l'islam, atoujours attaché une grande importance àla musique, que ce soit collectivement ausein des confréries qui célèbrent le zikr, laremémoration du nom divin, ou en solopour favoriser l'union avec la Divinité.

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Barbès café. Chérifa-Hanifa. Les grandesdames de la chanson kabyle. 1 CD Nightand day BAC 107.Barbès café. Akli Yahyatene. Le beau téné-breux de la chanson kabyle. 1 CD Nightand day BAC 106.Lounès Kheloui/ Master of the KabylianChaabi. 1 CD Long distance WAG 331.Il existe plusieurs groupes berbères enAlgérie, chaoui, kabyle, touareg ou zénète.Ils pratiquent tous des musiques pentato-niques. Les enregistrements que l'on trou-ve sur le marché sont uniquement desexpressions urbaines, mise à part Cherifa,plus traditionnelle. Un aspect moins connude la musique kabyle que les enregistre-ments des célèbres Idir, Matoub Lounès ouAït Menguellet.

Houria Aïchi. Chants de l'Aurès. 1 CD Auvi-dis B 6749.Houria Aïchi. Khalwa. Chants sacrés d'Al-gérie. 1 CD Accords croisés 7243 5 454842 0.Houria Aïchi est une chanteuse chaoui quiinterprète un répertoire plus rural, avec lacomplicité du flûtiste Saïd Nissia dans lepremier CD et les arrangements d'HenriAgnel pour le second.

Algérie. Chants des Aurès. Ali El Khenche-li. 1 CD Institut du monde arabe 321024.Cet enregistrement est consacré à unchanteur chaoui, qui perpétue la mêmetradition que Houria Aïchi.

Touareg. Vol. 1. Imzad du Tassili N'AjjerTarzagh & Othman. 1 CD al sur ALCD 122.Touareg. Vol. 2. Tindé du Tassili N'Ajjer.Khadidja & Keltoum Othmani, AichatouZaghez. 1 CD al sur ALCD 123.Touareg. Vol. 3. Tisras. 1 CD al sur ALCD124Touareg. Vol 4. Imaran. 1 CD al sur ALCD152.Les Touareg sont représentés par uneanthologie qui contient plusieurs aspectsde la musique targui, depuis les formes lesplus traditionnelles comme la vièle mono-corde imzad jouée par les femmes, ou leschants du tindé accompagnés par un tam-bour, jusqu'aux guitares du dernier CD.

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Les Musiciens du Nil. 1 CD Ocora C 559006.The Musicians of the Nile. Luxor to Isna. 1 CD Real World CDR W 8.Les Musiciens du Nil sont d'origine tsiganeet vivent dans la région de Louxor. Décou-verts par Alain Weber, grand amateur desmusiques nomades, ils ont fait depuis unecarrière internationale, soulevant l'enthou-siasme du public, comme ici au festival deChâteauvallon. Trois vièles à deux cordes,montées sur une noix de coco, et des per-cussions soutiennent la voix du chanteur,laissant parfois la place à des clarinettesdoubles, qui interprètent une fascinantemusique répétitive et lancinante.

The Music of Upper and Lower Egypt. 1 CD.Rykodisc RCD 10106.Un panorama de quelques musiques popu-laires avec notamment une belle pièce dehautbois zorna.

Égypte. La simsimiyya de Port-Saïd. 1 CDInstitut du monde arabe 321026.La lyre, sans doute venue par les marins dela côte est de l'Afrique, est restée très prati-quée à Port-Saïd.

L'âge d'or de la musique égyptienne(instrumental). 1 CD Artistes arabes asso-ciés AAA 043.Ce CD présente une collection nostalgiquede takht, petits ensembles instrumentauxde musique de chambre, enregistrés entre1905 et 1930.

Taqasim and Layali. Cairo Tradition. 1 CD.UNESCO/Auvidis D 8038.La même tradition, perpétuée dans lesannées soixante-dix.

Les archives de la musique arabe. ShaykhYusuf-Al-Manyalawi (1847-1911). 1 CDArtistes arabes associés AAA-065.Ce grand chanteur (1847-1911) improviseavec finesse sur un répertoire où alternentchants d'amour courtois et poèmes reli-gieux.

Shaykh Sayed Darwish. 1 CD Artistes ara-bes associés AAA 096.Le meilleur de l'un des principaux acteurs(1892-1923) de la Nahda, la renaissancede la musique savante arabe.

'Abd Al-Hayy Hilmi. 1 CD Artistes arabesassociés AAA 075.

Coqueluche des amateurs cairotes, cechanteur fantasque (1857-1912) nousprouve ici qu'il était aussi capable de pro-fondeur.

Anthologie de la musique arabe. Oum Kalt-soum. Vol. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8. 8 CD (sépa-rés). Artistes arabes associés AAAOO5/024, 025, 026, 027, 028, 029, 030.Mohamed Abdelwahab. Vol. 1, 2, 3 , 4, 5, 6,7, 8, 9, 10. 10 CD (séparés) Artistes arabesassociés AAA 011, 013, 014, 015, 016,017, 018, 019, 020, 021.Ces deux séries de CD retracent la carrièredes deux vocalistes qui allaient devenir lesplus grandes vedettes égyptiennes du siè-cle. Les cinq premiers CD de chaque sérienous présentent d'exceptionnelles inter-prétations du répertoire classique, accom-pagnées par de délicats petits ensembles.Oum Kaltsoum est, sans contestation pos-sible, la plus grande voix du monde arabeet, plus de vingt-cinq ans après sa mort, sarenommée est restée intacte. Chanteused'un grand classicisme au début de sa car-rière, elle a ensuite développé des formesplus longues, les "monologues", les forma-tions qui l'accompagnent devenant de plusen plus importantes. Selon son humeur, onpourra goûter la fraîcheur des premiersCD, véritable musique de chambre de l'Orient, au charme discret. Lyrisme, sensde l'ampleur et de la dramaturgie font l'in-térêt des enregistrements postérieurs,avec de longs développements et de subli-mes improvisations où la chanteuse répèteinlassablement ces deux vers : "Ô mesyeux, ô ma nuit"... Indispensable à toutediscothèque !Mohamed Abdelwahab, chanteur et joueurde 'ûd, a suivi une carrière parallèle à cel-le de la diva, mais avec un goût plus pro-noncé pour le modernisme. Ses premiersenregistrements, très classiques, ont été

effectués alors qu'il avait treize ans- 23 -

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eLa sœur (1918-1944) de Farid El Atrachesut séduire bien des auditeurs du mondearabe, tant par sa beauté que par la clartéde sa voix, au cours de sa brève existence,et a encore bien des admirateurs.

Libye

Superficie : 1 760 000 km²Population : 5 590 000 hab.Capitale : TripoliLangue : arabe

On ne trouve malheureusement aucunenregistrement de la riche école demusique andalouse de Tripoli.

Libye. Chants des oasis. 3 CD. al sur ALCD236-3.Libye : Musiques du Sahara. Touareg deFewet. 1 CD. Buda records 1978312.Les seuls CD disponibles sont ces enregis-trements de musique touarègue, très "ara-bisée".

Maroc

Superficie : 710 000 km²Population : 27 560 000 hab.Capitale : RabatLangue : arabe

Le Maroc est particulièrement riche enexpressions musicales, qu’il s’agisse desmusiques arabes savantes ou populaires,des musiques des populations d’originesubsaharienne ou des Berbères. Les Ber-bères, qui sont les premières populationsdu Maroc, vivent principalement dans lesmontagnes de l'Atlas et du Rif. Ils sont par-

tagés en deux grands groupes, les Bera-

débutant une production fournie qui s’estprolongée pendant plus de soixante ans.Beaucoup de ces enregistrements proviennent de films dont il fut l'une desvedettes incontestées. C'est égalementune des plus grandes voix de la musique égyptienne. Ses premiers enregistre-ments, notamment, sont de purs joyaux.

Proche-Orient. Arabesques vocales. AïchaRedouane. 1 CD Institut du monde arabe321015.Aïcha Redouane, une chanteuse d'originemarocaine, reprend avec talent le répertoi-re de la Nahda.

Cafés chantants du Caire. Vol. 1. 1 CDArtistes arabes associés AAA 099.Cafés chantants du Caire. Vol. 2. Artistesarabes associés AAA 115.Cafés chantants du Caire. Vol. 3. ShaykhSayid Al-Safti. 1 CD Artistes arabes asso-ciés AAA 176.Les "cafés chantants" du Caire attiraient,dès le début du siècle, un public masculin,avide de belles voix. D'anciens chants demariage, aux textes parfois un peu hardispour l'époque, servirent de répertoire debase. Le premier CD présente quatre desgrands chanteurs, accompagnés par unpetit orchestre traditionnel. Le second CDprésente, dans le même contexte, lamusique des almées, galantes chanteu-ses, qui enflammaient les nuits du Caire.Le troisième CD est dédié à un chanteurqui interprétait des œuvres beaucoup plusproches de l'esthétique de la musique decour.

Warda à l'Olympia. vol 1, 2. 2 CD (séparés)Artistes arabes associés AAA 031, 058.Le courant moderniste en Égypte, com-mencé au début du XXe siècle, a donnélieu à une prolifération de musiques, entremusiques savantes et variétés, avec desorchestres de plus en plus importants, etparfois des pièces très longues (appeléesdu mot français "monologues"), qu'affec-tionnait particulièrement la grande OumKaltsoum. Cette sélection nous présentequelques-unes des réussites de ce stylequi se continue avec la chanteuse d'originealgérienne (mais qui a fait toute sa carriè-re en Égypte), Warda El Djazairia.

Farid El Atrache ... For Ever. 1 CD EMI Voi-ce of Lebanon VL CD 501.Farid El Atrache. Addi Errabi. 1 CD EMI Cai-rophon CXGCD 602Luthiste fougueux et grand séducteur,Farid El Atrache (1915-1974) a prêté savoix à de très nombreux films de la plétho-rique production égyptienne.

Asmahan. 1 CD Artistes arabes associésAAA 004.Asmahan. Le cœur a ses raisons. 1935-1944. 1 CD Buda musique 82217-2.

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Égypte

Les populations arabes ont également detrès riches traditions populaires. On peuttrouver d'excellents témoignages enregis-trés de quelques unes d'entre elles, com-me la daqqa au cours de laquelle tout Mar-rakech résonne du son des tamboursjoués par une grande partie de la popula-tion. Il existe aussi une tradition, à mi-chemin entre le savant et le populaire,le melhun, une suite de poèmes chantésen arabe dialectal, accompagnés par depetits orchestres. C'est une pratique sou-vent amateur, courante dans le milieu despetits boutiquiers. L'ensemble LaaroussiLahcen est composé de montagnards ara-bes du Rif et participe de la même esthé-tique du cri, de l'appel, que l'aïta de la côte.Enfin, dans les années soixante-dix, estapparu un mouvement que l'on a appelé la"Nouvelle vague marocaine". Le groupeNass El Ghiwane en est le meilleur repré-sentant avec ses musiques répétitives, enbonne partie influencées par l'art des Gna-wa.

Fatna Bent El Houcine. La grande voix d'elaïta. 1 CD. La Voix du Maghreb 82860-2L'aïta, qui signifie "le cri", chante l'amourblessé ou les exploits des hommes des tri-bus. La cheikha Fatna Bent El Houcine enest la plus émouvante interprète. Avec sestrois chanteuses et son petit orchestre, ellenous plonge au plus profond du Maroc desfantasias et des pélerinages. Sa voix déchi-rante nous emportant vers des sommetsd'émotion. Un émouvant appel auquel nulne peut rester indifférent.

Rituel de transe. Les Aïssawa de Fès. 1 CD.Institut du monde arabe 321011.Maroc. Confrérie des Jilala. 1 CD. Ocora C560131.Poèmes d'amour des femmes du sudmarocain. B'nit Houariyat. 1 CD al surALCD 126.Musica sufi andaluci. Dhikr y sama'.Cofradia Al-Shushtari. Omar Metioui. 1 CDPneuma PN 130.Les confréries du soufisme populaire sontnombreuses au Maroc. Les Aïssawa prati-quent une musique instrumentale avec leshautbois ghaïta, ainsi qu'une musiquevocale dont le but est d'amener à la transeen répétant le nom de Dieu. Les Jilala ontdes cérémonies du même type, accompa-gnées par les longues flûtes obliques gas-ba et les tambours bendir. Dans le sud les

confréries féminines accompagnent

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ber du nord-est et les Chleuh du sud-ouest.

Maroc. vol. 2. Moyen-Atlas : Musiquessacrée et profane. 1 CD. Ocora 4558 587.Les Musiciens de l'Atlas en concert à Four-vière. Maroc : Musiques berbères. 1 CD.Buda records 1974912.Cherifa. Berbere Blues. 1 CD. Long distan-ce 3063582.Ces trois premiers CD nous offrentquelques aspects de la musique des Bera-ber : duos de flûtes à bec ou dansesaccompagnées par un petit luth et un tam-bour. En concert dans la région lyonnaise,les musiciens de la même région galvani-sent un public en grande partie immigré,avec le son puissant des ghaïta, hautboisrustiques joués avec le souffle continu. Ledernier CD nous présente l'art des chei-khat, avec la voix flamboyante d'une Cheri-fa, qui déploie une science consomméedes ornements.

Maroc. Musiques berbères du Haut-Atlaset de l'Anti-Atlas. 1 CD. Chant du Mon-de/Musée de l'homme LDX 274 991.chleuhAït Bou Guemmez. Maroc : Musiques de laHaute Montagne. 1 CD. Buda records1973852. chleuhMaroc. Anthologie des Rwâyes. Chants etmusiques berbères du Sous. 4 CD. Maisondes cultures du monde/Paris-Royaume duMaroc Ministère de la culture. W 26023. Le pays des Chleuh est aussi celui de l'a-wash, une danse guerrière devenue festi-ve. Les doubles chœurs féminins ou mas-culins qui accompagnent un soliste dans lepremier CD, ont été enregistrés au coursde fêtes saisonnières. Chez les Aït Bou-guemez, il y a plus de musique instrumen-tale : flûte jouée obliquement ou clarinettedouble de l'aghanim, musicien qui évoqueun passé pré-islamique, alternent avec lechant des cheikhat, les galantes chanteu-ses de la région. Dans la plaine du Sous,les musiciens berbères sont souvent pro-fessionnels et s'accompagnent d'un luth àtrois cordes et d'une vièle monocorde pourinterpréter des mélodies pentatoniquesqui évoquent parfois curieusement certai-nes musiques chinoises.

Tambours sacrés de Marrakech. La daqqa.1 CD. Institut du monde arabe 321028.Le malhun de Meknès. El Hadj HoucineToulali. 1 CD. Institut du monde arabe321005.Maroc. Anthologie d'al-melhûn. Traditionsde Fès, Meknès, Salé, Marrakech. 3 CDMaison des cultures du monde/Paris-Royaume du Maroc Ministère de la culture.W 260016.Ensemble Laaroussi Lahcen en concert àParis. Maroc : Taktoka Jabalia. 1 CD. Budarecords 1975132.Nass El Ghiwane. Transe Musique duMaroc. 1 CD. Night and day NDCD 056.

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