19 juin 1918, Thetford Mines reçoit la visite des Diables Bleus

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Le Bercail Vol. 23 nos 2 et 3 19 uin 1918, Thetfrtd J1’Uneo ‘eçoit (a uloite cteo Diaft&, f?a St4fum cjatneau Le 6 avril 1918, le gouvernement américain lance les troisièmes Emprunts de Ia Liberté qui, a l’instar des Emprunts de Ia Victoire au Canada, visent a récolter de I’argent pour financer les dépenses militaires. Parmi les nombreuses attractions imaginées par les organisateurs pour garantir le succès financier de I’opération, figure au premier rang Ia visite de détachements des armées alliées. C’est ainsi que le 29 avril 1918, un groupe de soldats faisant partie des chasseurs alpins débarquent a New York pour représenter I’armée francaise. Compose de 89 soldats et de 5 officiers, les membres qui forment ce détachement sont tous décorés pour des actes d’héroIsme qu’ils ont accomplis lors des batailles auxquelles us ont pris part. Profitant de I’occasion, le gouvernement canadien invite les Diables Bleus au pays. Ceux-ci quittent New York le 18 juin 1918 en direction de Québec. Le lendemain, le train qui conduit Ia delegation française au Canada fait son premier arrêt a Sherbrooke oU pas moms de 6 000 personnes s’entassent aux abords de Ia gare du Grand Tronc pour voir les héros de Verdun et écouter les discours prononces en leur honneur. Les jour naux rapportent d’ailleurs <<qu’une grande clameur s’éleva du milieu de Ia foule lors qu’elle vit poindre le premier beret a Ia portière d’un wagon >. Diables Bleus Avec l’unification des différentes républiques et Ia creation du royaume d’Italie en 1866, Ia France se met a craindre pour sa frontière des Alpes. D’autant plus que le nouvel état italien possède des troupes qui sont formées au combat en montagne. Par consequent, dans le but do pouvoir contre-attaquer si les besoins s’en font sentir, Ia France crée, le 24 décembre 1888, des troupes de montagne. Celles-ci prennent l’appellation de bataillons alpins de chasseurs a pied, (qui deviendra en 1916 bataillons do chasseurs alpins), et portent un uniforme bleu avec un large beret orné d’un cor de chasse. Au cours de Ia Premiere Guerre mondiale, los soldats qui forment sos rangs se font Va loir lors de nombreuses batailles comme celles des Vosges, et surtout, Verdun. Leur audace, leur rapidité a I’attaque et leur bravoure leur vaut le surnom de Diables Bleus do Ia part des soldats allemands. I 1 77 de génealogie et d’histoire de Ia region de Thetford Mines Automne 2014

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Le Bercail, vol.23, nos 2-3, 2014, p.77-80.

Transcript of 19 juin 1918, Thetford Mines reçoit la visite des Diables Bleus

Le Bercail Vol. 23 nos 2 et 3

19 uin 1918, Thetfrtd J1’Uneo ‘eçoit (a uloite cteo Diaft&,

f?a St4fum cjatneau

Le 6 avril 1918, le gouvernement américain lance les troisièmes Emprunts de Ia Libertéqui, a l’instar des Emprunts de Ia Victoire au Canada, visent a récolter de I’argent pourfinancer les dépenses militaires. Parmi les nombreuses attractions imaginées par lesorganisateurs pour garantir le succès financier de I’opération, figure au premier rang Iavisite de détachements des armées alliées. C’est ainsi que le 29 avril 1918, un groupede soldats faisant partie des chasseurs alpins débarquent a New York pour représenterI’armée francaise. Compose de 89 soldats et de 5 officiers, les membres qui forment cedétachement sont tous décorés pour des actes d’héroIsme qu’ils ont accomplis lors desbatailles auxquelles us ont pris part.

Profitant de I’occasion, le gouvernement canadien invite les Diables Bleus au pays.Ceux-ci quittent New York le 18 juin 1918 en direction de Québec. Le lendemain, le trainqui conduit Ia delegation française au Canada fait son premier arrêt a Sherbrooke oUpas moms de 6 000 personnes s’entassent aux abords de Ia gare du Grand Tronc pourvoir les héros de Verdun et écouter les discours prononces en leur honneur. Les journaux rapportent d’ailleurs <<qu’une grande clameur s’éleva du milieu de Ia foule lorsqu’elle vit poindre le premier beret a Ia portière d’un wagon >.

Le Bercail Vol. 23 nos 2 et 3

Notes et références:1. Brezinski, C. (2006). 1-listoires de sciences: Inventions, découvertes et savants. Editions 1-larmattan, l85p.2. Morin, G. La grippe espagnole, description. Bercail, 1996, vol. 4, no.4, p.4.3. Binet, P. La grippe espagnole dans le monde. Bercail, 1996, vol.4, no.4, p.5-6.4. Binet, P. La grippe espagnole au Canada et au Québec. Bercail, 1996, vol.4, no.4, p.7-lI.5. Gouin, L., Morin, G. & Lacasse, M. La grippe espagnole dans notre region. Bercail, 1996, vol.4, no.4, p.34-

41. ; Le Canadien,jeudi 31 octobre 1918, P. 23. ; Le Canadien,jeudi 24 octobre 1918, p. 1. ; Le Canadien,jeudi 24octobre 1918, p.26. ; Le Canadien,jeudi 24 octobre 1918, p.4. ; Adams, C. (1929). ThetfordMines. Edition Le Mégantic, p.94-95.

Diables Bleus

Avec l’unification des différentes républiques et Ia creation du royaume d’Italie en 1866,Ia France se met a craindre pour sa frontière des Alpes. D’autant plus que le nouvelétat italien possède des troupes qui sont formées au combat en montagne.

Par consequent, dans le but do pouvoir contre-attaquer si les besoins s’en font sentir,Ia France crée, le 24 décembre 1888, des troupes de montagne. Celles-ci prennentl’appellation de bataillons alpins de chasseurs a pied, (qui deviendra en 1916 bataillonsdo chasseurs alpins), et portent un uniforme bleu avec un large beret orné d’un cor dechasse.

Au cours de Ia Premiere Guerre mondiale, los soldats qui forment sos rangs se font Valoir lors de nombreuses batailles comme celles des Vosges, et surtout, Verdun. Leuraudace, leur rapidité a I’attaque et leur bravoure leur vaut le surnom de Diables Bleusdo Ia part des soldats allemands.

La Société nationale des Québécoises et des Quebécoisde la region de Thetford s’est donnC la missiondc dCfendre et de faire la promotion de la fiertéet de l’identité q’uebécoise par:

• I’amelioration de l’usage de In languc française;• in valorisation de In cuhure et de ihistoire du Qu&wc• in protection du patrimome;• ct ic soutien a in souveraineté du Québec.

Les incrnbres du c.a. félicitent et encouragentIn Societe dc genealogic et dhistoire

t poursuivrc ses activités de rechercheavec autant de determination Ct de profcssionahsme.

4SOCIETE NATIONALEDES QUEBECOISESET DES QUEBECOIS DELA REGION DE THETFORD

479, rue Des Rosiers, Thetford Mines (Québec) G6G 1 B3Tél. : 418 755-1251 Courriel [email protected]

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Société de généalogie et d’histoire de la region de Thetford Mines Automne 2014 de génealogie et d’histoire de Ia region de Thetford Mines Automne 2014

A Ia suite des célébrations organisées par Ia Reine des Cantons de I’Est, les Diables

Bleus reprennent leur route vers Québec. Pour ce faire, les soldats français doivent

passer nécessairement par Thetford Mines. La <pubIicité aidant, Ia foule a tot lieu de

prendre position a Ia gare pour accueillir les représentants de l’ancienne mere patrie. Un

editorial paru dans le journal L’Action Catholique indique bien les sentiments qui habi

tent les Thetfordois pour leurs visiteurs.

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ocid a&e; 1’ oaiiawng qdmzai iranpa’te 4 hiai ceo wofeo u’e& a oem6 d u’e& oème en

cew 4 frswe & tempo nauo m4wi2e Jkii qite noao oammeo ren wp*4inei d’e/le ci que le dearJbne

iiec& 9(11 o acñeoe d4’a4 luzota,il aahrareaz a t oIpawhzaii (Eiihw(e, tti4iW Fe milieu,

1”and.hmc4 ii’a a/helen den leo traiZ, de ,axtee9áile &4Z, amW#len deli7i /ei alaa/çaeo

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4 aigt,e, mali fki, poia ,wIre par4 ijae Ia Ià’içae qu aaao par/wteoi Ia Iangae de cñez

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Le Bercail- Vol 23 2 et 3

Sicitgiri i6temenho ,wuo ion! an pea &ançe., ,ii a &o oièdeo d’ñiaiokc cammime çai noa

4appw€ieid, çainouo u,uooeti4 9(dnaao m ,menfoem1/aile cainme Fe twnc cam rn/a/I mare

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que Ia main cube 4wdceno ear cot /rawcñemeiil oaaente, 911€ Fe ocaure9(dleo accueKIe cot an ne

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al/flee.L’ActionCatholi ue—19uin1918 .1. -

Loin de vouloir s’en laisser imposer par l’accueil que les Sherbrookois ont fait aux soldats

francais quelques heures plus tOt, les sources de I’époque rapportent qu’environ 5 000

personnes sont rassemblées sur Ia rue Notre-Dame. Le chiffre est d’autant plus impres

sionnant que Ia population totale de Ia yule de Thetford Mines en 1918, tourne autour de

7 500 personnes.

Finalement, a midi, Ie train qui transporte les Diables Bleus arrive en gare. Pour leur sou

haiter Ia bienvenue, un programme a été mis sur pied par les autorités municipales qui

n’ont pas l’habitude de recevoir des <dignitaires > de ce rang.

Reception en l’honneur dupassage du Blue Devils a

Thetford Mines

l9juin 1918

Source: CART - Fonds ThérèseFillion

Le Bercail Vol. 23 nos 2 et 3

Bienvenue

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Ieae dci ñérou cu/pencil en lean cAair mean/We (a maerqae do Fear cnarnqc; mao naus ua&o#s uia

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Automne 2014 Societe de généalogie et d’histoire de Ia region de Thetford Mines Automne 2014

A Ia suite des célébrations organisées par Ia Reine des Cantons de I’Est, les Diables

Bleus reprennent leur route vers Québec. Pour ce faire, les soldats français doivent

passer nécessairement par Thetford Mines. La <pubIicité aidant, Ia foule a tot lieu de

prendre position a Ia gare pour accueillir les représentants de l’ancienne mere patrie. Un

editorial paru dans le journal L’Action Catholique indique bien les sentiments qui habi

tent les Thetfordois pour leurs visiteurs.

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Finalement, a midi, Ie train qui transporte les Diables Bleus arrive en gare. Pour leur sou

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n’ont pas l’habitude de recevoir des <dignitaires > de ce rang.

Reception en l’honneur dupassage du Blue Devils a

Thetford Mines

l9juin 1918

Source: CART - Fonds ThérèseFillion

Le Bercail Vol. 23 nos 2 et 3

Bienvenue

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Automne 2014 Societe de généalogie et d’histoire de Ia region de Thetford Mines Automne 2014

Le Bercail Vol. 23 nos 2 et 3

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Bien que bref, le passage des soldats francais a Thetford Mines aura été très remarqué.Si on peut expliquer cette situation par Ia sympathie qu’une grande partie de Ia population éprouve toujours pour l’ancienne mere patrie, on ne peut exciure qu’une part de celle-ci était soucieuse de voir des soldats qui ont combattu avec des membres de leur famille. En effet, malgré le peu d’empressement des Québécois a servir sous les drapeaux,encore plus particulièrement chez les francophones, plusieurs hommes de Ia region quitteront leur foyer pour aller combattre outre-mer entre 1914 et 1918.

DURANT L.A PREMIERE GUERRE MONDIALE, 1$ CANADIEN PERDAIT 0.04$ DE SA VALEURPAR RAPPORT A LA LIVRE STERLING ANGLAISE, ALORS QU’EN 2014, IL EN PERD 0.45$.

Comté de Compton:Saint-Thomas d’Aquin, 1855-1 992 (BS)Saint-Raphael de Bury 1868-2008 (BMSA)

Précieux Sang Sherbrooke 1909-2012 (BMSA)

Compté de L’lslet:Saint-Roch des Aulnaies 1734-1940 (BMS) 4 tomesSaint-Aubert, comté, 1858-2006 (BMSA)

Saint-Jacques de l’Achigan, comté de Lanaudière, 1774-2011 (BMS) 5 tomes

Saint-Médard de Côteau-Station, comté de Soulanges 1895-2009 (BMS)

Comté de Rimouski:Saint-Joseph de Lepage 1874-1940 (naissances)Mont-Joli 1889-1 940 (naissances)Price 1910-1 940 (naissances)

Saint-Anselme, comté de Bellechasse, 1901-2004 (naissances)

Québec, Cimetière de Mount Hermon, inscriptions sur les pierres tombales

Cahier des dix, volume 66 et volume 67

St-Mary of Visitation Church, Putnam, Connecticut, 1866-20032 tomes

St-Joseph Catholic Church, N. Grosvenorsdale, Connecticut, 1872-1990

Fall River, MassachusettsSt-Roch’s Church, 1899-1 982Ste-Anne’s Church, 1869-1996, 2 tomesSt-Jean-Baptist’s Church, 1901 -1 996Blessed Sacrement, 1892-1995St-Matthew Church, 1888-1 986Notre-Dame-de-Lourdes, 1874-2001, 3 tomes

Attleboro, Massachusetts:St-Stephen’s Church, 1880-1986St-Joseph’s Church, 1905-1 986Sacred Heart Church, 1904-1 990

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Le Saviez-vous?

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