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1751 SEPTIÈME ET DERNIER GRADE DE LA MAÇONNERIE ÉCOSSAISE COPIE DE MANUSCRIT – Mère Loge écossaise de France (Marseille)

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SEPTIEME et DERNIER GRADE DE LA MAÇONNERIE ECOSSAISE EMANE D'HEREDON, Adopté par le Grand Souverain Chapitre Ecossais des Souverains Princes de Rose-croix établi près la Très Illustre et Très Respectable Mère Loge Ecossaise de France. A l'Orient de Marseille NOTA - J.C. à EMAÜS II apprit aux douze Disciples, qu'il ne faut jamais perdre l'espérance dans les événements les plus extraordinaires. Quand nous pensons que tout est désespéré, c'est alors que la foi doit nous encourager et considérer la Sagesse de Dieu qui est d'autant plus admirable qu'elle agit par les voies les plus opposées en apparence, à ce qu'elle a dessein de faire

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Lorsqu'il se présentera un Chevalier d'Orient pour être reçu R. C., il faut qu'il se conforme à ce qui suit pour être admis à ce grade. 1°. II adressera au Chapitre assemblé une Requête dont la teneur suit : Supplie, Très humble frère N……. Maître Ecossais et Chevalier de l'Orient, qu'attendu son ardent désir de parvenir au Sublime Grade et point parfait de la Maçonnerie, il plaise au Grand Souverain Chapitre Ecossais des Princes de R. C. (s'il s'adresse à un autre Chapitre que celui qui est établi près la Mère Loge Ecossaise de France, alors il supprimera le mot de Grand) maintenant assemblé, de l'admettre au nombre des Princes de R∴C∴ , s'il en est jugé digne. Le Suppliant ne cessera de faire des voeux au Ciel pour la prospérité de l'ordre, et de la santé de tous les Illustres Princes. Fait à Le L. D. L. G. L. 2°. Ensuite il attendra à la porte du Chapitre que sa Requête soit honorée de l'appointement du Chef du Chapitre. Dès que l'on ouvrira la porte, on le fera mettre à genoux pour recevoir humblement la dite Requête appointée. Le Souverain la jettera à terre et rentrera dans le Chapitre, de suite on fermera la porte. Alors le Récipiendaire ramassera la Requête; la lira et y verra le jour qui y sera indiqué pour sa réception et le nom du Souverain Prince el doit l'instruire de ce qu'il est nécessaire qu'il sache. Après cela l'Aspirant se retirera. Le Souverain Prince, nommé peur I’introduire, lui fera donner deux paires de gants d’homme en blanc, le poignet liseré de rouge et noir. Il fera une première offrande au Chapitre de la somme qui sera fixée pour sa réception A la seconde offrande qu'il fera à sa réception, il présentera trois bougies jaunes du poids d’une livre chacune. DECORATION DE LA LOGE Le Chapitre de R. C. se tient dans deux appartements. PREMIER APPARTEMENT Le premier représente le Calvaire. Il est tendu en noir. Un autel triangulaire élevé sur sept marches est placé à l'Orient. Au-dessus de l'autel est un grand Tableau en transparent, représentant trois Croix : celle du milieu n'est distinguée des deux autres que par une rose, avec une draperie entrelacée et l'inscription INRI. Cet appartement est éclairé par trente trois bougies jaunes, représentant les trente trois années de la vie de notre Seigneur. On se procure des boites de fer blanc, ou de carton, pour enfermer les onze bougies qui sont placées sur les trois chandeliers, de manière qu'elles soient cachées; mais pour qu'elles ne s'éteignent pas, on y laisse une ouverture du côté qui est vis à vis chacun des trois angles de l'appartement. Dans ces trois angles de l'appartement, il y a trois Colonnes, placées l'une à l'Orient, la seconde au Midi, et la troisième au Nord, sur le chapiteau desquelles on écrit le nom des trois vertus théologales qui sont : la Foi, l'Espérance et la Charité.

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Il y a un dais noir à la place du Trône. Sur l'autel on met une lumière, qui est une bougie jaune. Le Maître s'asseoit sur la dernière marche de l'autel. A droite, devant lui, il y a une petite table couverte d'un drap noir, sur laquelle on place une Bible, un Compas, une Equerre et un Triangle. Le bijou du Très sage est l'Etoile Flamboyante à sept pointes, brodée sur l'habit, du côté gauche, ou milieu de laquelle est la lettre G en or. Le premier surveillant porte le triangle Le second Surveillant porte l'Equerre et le Compas, et tous les autres frères leur bijou ordinaire, couvert d'un crêpe, dans le premier appartement. Dans le second appartement, on enlève le crêpe. GRAND BIJOU Le grand bijou de ce Grade est un compas dont les pointes sont portées sur un quart de cercle; vers le haut du compas et en dedans, est une rose dont le pied vient se perdre dans une des pointes du compas. Au milieu de la rose, est une croix dont le pied pose sur le quart de cercle. On y accole un aigle renversé, les ailes déployées, et on y joint un pélican se déchirant le ventre pour nourrir ses petits qui sont autour de lui. Le compas est surmonté d'une couronne antique. D'un côté sur le quart de cercle, on grave le nom du Prince; et de l'autre le mot de passe en hiéroglyphe. Le bijou doit être tout en or, et la croix en argent. Il est suspendu, dans le premier appartement, a un ruban noir sur lequel sont sept croix latines en rouge. On le porte en sautoir. L'habillement des frères est une chasuble faite dans les formes anciennes. Elle est d'étoffe blanche, bordée autour d'un ruban noir. Au milieu de la Chasuble, devant et derrière, est une croix de ruban ponceau, large de deux doigts. Par dessus la chasuble, on passe en écharpe, de droite à gauche, un cordon noir sur lequel il y a trois croix, une sur l'épaule, les deux autres : l'une devant et l'autre derrière; au bas du cordon on suspend un glaive. Sous la chasuble on porte une robe gris de lin ou blanche. Tous les Princes, dans les tenues de Chapitre, sont assis par terre. Le tablier dans cet appartement, est noir sur lequel sont trois croix en ruban rouge. Celle du milieu est entourée d'une draperie blanche; on brode sur la croix une rose. Sur la bavette de ce tablier, on brode le mot Sacré en hiéroglyphe. On ne met le tablier que lorsqu'on ne porte pas la chasuble et la robe de lin. SECOND APPARTEMENT Il doit être tendu en rouge, sans aucune figure humaine. Le Transparent qui est sur l'autel, représente J. C. sortant d'un tombeau, entouré de ses gardes renversés, l'autel est décoré d'une étoffe d'or, ou rouge, ainsi que le dais qui est au-dessus. Au-dessous du Transparent est une gloire avec un triangle lumineux. Outre les 33 lumières, il y en a plusieurs autres pour éclairer l'appartement. L'habillement des frères est le même que dans le premier appartement, à la différence que la chasuble est bordée d'un ruban ponceau, et les croix, devant et derrière, sont aussi en rubans ponceau. Le bijou est suspendu par un ruban ponceau sur lequel sont sept croix noires. On porte sur la chasuble la robe gris de lin ou blanche, et par dessus le ruban noir en écharpe et le glaive qui y est suspendu, comme dans le premier appartement.

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Lorsqu'on n'a point de robe de lin, ni de chasuble, on se sert du tablier décrit ci-après. Le tablier est blanc, doublé de couleur ponceau, bordé de même. Il est distingué de ceux des autres grades, parce qu'il a de brodé sur la poche, en or ou en argent un triangle, trois carrés et trois cercles, avec un J au milieu. Aux deux côtés de la poche, on brode deux compas ouverts, les pointes de l'un sont posées sur un quart de cercle, et les pointes de l'autre sur un triangle. On observera que les tabliers ne se portent, dans la tenue des chapitres, que lorsqu'on n'est pas décoré de la de la chasuble. Lorsqu'on est en chasuble, on ne porte point de tablier, dans l'un ni dans l’autre appartement. Entre le premier et le second appartement, on arrange une petite chambre pour être l'image des enfers. On y place des chaînes, sept chandeliers portant des gros flambeaux ardents de couleur noire. Les bobèches de ces chandeliers sont des têtes de mort et des os en sautoir. On tend une tapisserie sur laquelle on a peint des figures humaines au milieu des flammes, et autres objets capables d'inspirer la crainte et la frayeur. Quand tout est disposé, le Candidat, vêtu en noir, ayant son écharpe de Chevalier de l'Orient, et les marques du grade d'Ecossais, les yeux sans bandeau, est mis dans la chambre de réflexion, où il trouve un livre de morale. Le Maître des Cérémonies vient l'interroger, après l'avoir interrompu dans ses réflexions, et lui adresse ensuite le discours suivant : Tous les Temples des Maçons sont détruits et démolis, les autels et les colonnes sont brisés, la parole est perdue, et malgré les précautions que nous avons prises, nous sommes privés des moyens de nous reconnaître. L'Ordre en général est dans la dernière consternation. Voulez vous nous aider à retrouver cette parole. Sur sa réponse affirmative, le Maître des Cérémonies lui dit : Suivez moi. OUVERTURE DU CHAPITRE Le Très Sage : Très Cher Prince 1° Surveillant, quel est le soin d'un bon Maçon ? Le 1° Surv∴ : Très Sage et Puissant Maître, c'est de voir si le Chapitre est couvert. Le T∴S. : Quelle heure est-il ? Le 1° Surv∴ : La première du jour. L'instant où le voile du Temple se déchira, où la consternation et les ténèbres se répandirent sur la terre, où la lumière s'obscurcit, où les autels de la maçonnerie se brisèrent, où l'étoile flamboyante disparut, où la pierre cubique sua sang et eau, et où la parole fut perdue. Le T∴S. : Puisque la maçonnerie a éprouvé de telles disgrâces, employons tous nos soins, par de nouveaux travaux, à retrouver la parole; et pour y parvenir, ouvrons le Chapitre des Souverains Princes de Rose-Croix. Tous les frères, tête nue, se rangent sur deux colonnes, et se mettent à l'ordre, Les deux Princes Surveillants demandent à chaque Prince la parole perdue et se réunissent à l'O∴ pour la rendre au Très Sage. Ils retournent ensuite à leur place. Le T∴S. : Très Cher Prince Premier Surveillant, à présent que la parole est retrouvée, que

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nous reste-t-il à faire Le 1° Surv∴ : Très Sage et Puissant Maître, Respecter les secrets du Très Haut, rendre hommage au Suprême Architecte de l'Univers, et nous humilier sans cesse devant tout ce qui peut nous retracer son image. Le T∴S. : Oui, Chers Princes, voilà le but de nos travaux : fléchissons le genou devant Celui qui nous a donné l'Etre. Tout le monde fléchit le genou, en se tournant du côté de l'Orient, ensuite on frappe sept coups dans es mains, cinq égaux et les deux derniers précipités, en disant trois fois : Hozanna. Le T∴S. : Le Chapitre est ouvert RECEPTION Le Prince Martre des Cérémonies va dans la Chambre de Réflexion où le Candidat se trouve, l'engage à le suivre et le conduit à la porte du Chapitre, où il frappe sept coups; les Surveillants répondent en dedans. Le 2° Surv ∴ : Que demandez-vous ? Le M. des Cér∴ : C'est un frère Chevalier maçon errant par le monde, les bois et les montagnes, qui par la destruction du Temple, a perdu la parole et qui, par votre secours, désirerait la chercher et vous aider à la retrouver. Le second Surveillant ferme la porte et va rendre compte au Très Sage. Tous les Princes sont assis à terre, la main droite sous le col, la gauche sur le visage, la tête baissée, le coude sur le genou gauche, d'un air consterné; le Très Sage et Très puissant Prince est dons la même situation, le coude appuyé sur la table. Le T∴S. : Chers Princes, consentez vous à ce que le nouveau candidat soit admis ? Tous les Princes lèvent la main en signe de consentement. Le T∴S. : Cher Prince second Surveillant, introduisez ce Chevalier maçon, et placez le à l'Occident pour répondre aux questions qui lui seront faites. Aussitôt le Prince second Surveillant se lève, fléchit le genou, va ouvrir la porte et amène le Candidat qu'il place à l'Occident; ensuite il frappe sept coups en Prince de R∴C∴, qui sont répétés par le premier Surv∴ et par le Très Sage et Puissant Maître. Le 1° Surv∴ : Très Sage, voici un digne Chevalier de l'Orient qui se présente pour obtenir la faveur d'être élevé au Sublime grade de R. C. . Le T∴S. : Qui êtes-vous digne Chevalier ? Le récip∴ Je suis né de parents nobles de la Tribu de Juda Le T∴S. : Quel est votre pays ? Le récip∴

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La Judée. Le T∴S. : Quel art professez vous ? Le récip∴ La Maçonnerie. Le T∴S. : Digne Chevalier, vous m'inspirez la plus parfaite estime, mais vous nous voyez accablés de tristesse; tout est changé, le premier soutien de la maçonnerie n'est plus, la confusion s'est glissée dans nos travaux : le voile du Temple est déchiré, les ténèbres sont répandues sur la surface de la terre, la lumière est obscurcie, nos outils sont brisés, les ornements les plus précieux sont enlevés, la parole est perdue, il n'est pas possible de vous la donner. Cependant notre intention n'est pas de rester oisifs, nous cherchons par une loi nouvelle, à retrouver cette parole, sites-vous dans le dessein de la suivre ? Le récip∴ Oui, Très Sage et Puissant Martre. Le très Sage ordonne au Prince second Surveillant de faire faire le tour du Chapitre 33 fois, représentant les trente trois ans de la vie de notre Sauveur, ce qu'il réduit à sept fois, en commençant par l'Occident. Le Prince second Surveillant fait remarquer au Candidat, pendant ses voyages, les beautés de la nouvelle Loi, c'est à dire, les figures de l'ancienne alliance renouvelées dans la Maçonnerie; il lui fait prononcer le nom des trois colonnes de la nouvelle Loi, sur lesquelles sont gravées les principales vertus chrétiennes qui sont : la Foi, l'Espérance et la Charité. Par la Foi nous croyons toutes les vérités que l'Eglise de J. C., nous propose à croire; Par l'Espérance, nous attendons avec confiance les biens que Dieu nous a promis, par les mérites de notre Seigneur J. C.; Par la Charité, nous aimons Dieu par lui-même, par dessus toutes choses, et notre prochain comme nous mêmes pour l'amour de Dieu. Cet amour de notre prochain nous porte à excuser ses faiblesses, à cacher ses défauts, et à nous rappeler toujours cette pensée d'un philosophe chrétien : Si une action avait cent visages, il faudrait toujours la regarder par celui qui serait le plus beau. La Charité enfin, est la plus grande de toutes les vertus. A chaque voyage que fait le Récipiendaire, il se prosterne vers l'Orient, se relève et salue ses frères. Quand les voyages sont finis, te Prince second Surveillant l'annonce au Prince premier Surveillant, qui le répète ou Très Sage et Puissant Martre. Le T∴S. : Qu'avez-vous appris pendant vos voyages ? Le récip∴ J'ai connu trois vertus pour me conduire dorénavant, la Foi, l'Espérance et la Charité, qui sont les trois colonnes de la nouvelle Loi. Le T∴S. : Nous promettez vous de vous employer avec courage au soutien de la Maçonnerie ? Le récip∴ Oui, Très Sage, je le promets. Les deux Princes Surveillants conduisent le Candidat à l'autel où, le genou en terre, la main droite sur l'Evangile, et ayant sur la main l'épée et le compas, il prononce son serment, pendant lequel tous les Princes se tiennent dans l'attitude du bon Pasteur qui porte sur ses épaules la brebis égarée.

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OBLIGATION En présence de tous les Respectables Princes ici assemblés, je promets sur ma parole d'honneur de ne jamais révéler les secrets des Princes de Rose-croix a aucun profane, ni maçon d'un grade inférieur à celui-ci, sous peine d'être à jamais privé de la vraie parole et d'être perpétuellement dans les ténèbres. Qu'un ruisseau de sang coule sans cesse de mon corps; que je souffre les plus cruelles angoisses de l'âme, que le fiel et le vinaigre me servent de breuvage, que les épines les plus piquantes soient appliquées sur ma tête, et que le supplice de la croix de Saint André termine enfin mon sort, si j'enfreins jamais les Lois de la maçonnerie qui vont m'être prescrites. Je promets en outre, de ne jamais révéler le lieu où je suis reçu, ni par qui je le suis ; de ne jamais recevoir personne, sans une permission expresse de celui que je reconnais maintenant pour mon Maître, Prince Souverain et Grand Maître des Rose-croix, ou à son défaut, de l'ordre du Chapitre assemblé. Le T∴S. : Vous sentez, Chevalier, toute la force de votre promesse. Il vous reste à faire un pénible voyage, dont le Prince Maître des Cérémonies vous expliquera l'importance. Il fait passer ensuite le candidat à la droite, lui fait quitter son tablier et ses ornements; et il lui passe la chasuble. Le T∴S. : Cet habit vous dénote l'uniformité de notre croyance et de nos moeurs, et vous rappelle le point principal de nos mystères. II lui donne un autre tablier. Il est la marque du sincère repentir des maux qui ont occasionné nos malheurs; il représente l'image de la douleur, et sert à connaître parmi nous, ceux qui cherchent à retrouver la parole et à s'éclairer dans nos mystères par une entière résignation et une parfaite humilité. Le Prince Martre des Cérémonies prend le candidat, et lui fait faire le tour du Souverain Chapitre, en lui montrant successivement les Colonnes; après quoi, il fait avertir le Très Sage, par les Surveillants, que le Chevalier est instruit. Le T∴S. : Digne Chevalier, ne vous écartez jamais de ce que vous venez d'apprendre; voyagez de l'Orient à l'Occident, au Septentrion et au Midi, et ne perdez point de vue les sentiments qui vous guident. Le Prince Maître des Cérémonies, prend le Récipiendaire par la main, le conduit à la chambre obscure, et lui en fait faire le tour sept fois. - au 3° tour, le Très Sage passe dans le second appartement, où il quitte les ornements noirs, pour prendre ceux de couleur rouge. - au 4° tour, les Surveillants passent dons le second appartement pour changer aussi d'habits. - au 5° tour, tous les officiers font de même. - au 6° tour enfin, tous les Princes après s'être rendus dans le second appartement, y changent de costume, en quittant la couleur noire pour prendre la rouge. - au 7° tour, le Prince Maître des Cérémonies et le Candidat, se présentent et demandent l'entrée du second appartement :

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Les Princes Surveillants refusent un instant la porte pour donner aux Princes le temps de se placer. Quand les Princes ont pris leur place, au signal donné, le Maître des Cérémonies frappe à la porte en Prince de R∴ C∴, le second Surveillant ouvre. Le 2° Surv∴ Vous ne pouvez, Chevalier, avoir le passage libre, à moins que vous ne donniez la parole perdue. Le récip∴ Je suis un des frères qui la cherchent par le secours de la nouvelle Loi et des colonnes de Ia Maçonnerie. Pour étonner le candidat, le Prince Maître des Cérémonies lui arrache son cordon et le tablier noir. Le Maître des Cérémonies : Ces marques qui vous décoraient ne sont pas assez humiliantes pour être en état de recouvrer cette parole, et vous devez passer par des épreuves plus rigoureuses. Aussitôt il le couvre d'un drap noir rempli de taches de cendre, de manière qu'il ne puisse y voir. Le Maître des Cérémonies : Je vais vous conduire dans le lieu le plus ténébreux, d'où la parole doit sortir triomphante à la gloire de la Maçonnerie. Il le conduit ensuite dans un lieu où l'on a pratiqué des élévations répétées pour faire monter et descendre le candidat. II lui fait croire qu'il y a une forte route à faire. Arrivé à la porte où l'on a figuré l'enfer, le Prince Maître des Cérémonies, lève le devant du drap que le Récipiendaire a sur le visage, pour qu'il puisse voir les objets effrayants qu'on y a réunis, après cela, il lui fait faire trois fois le tour de ce lieu affreux, dans un grand silence, en mémoire des trois jours que Notre Seigneur resta dans les ténèbres, pendant que son âme visitait les limbes; ensuite il le ramène sur le seuil de la porte. Le Maître des Cérémonies : Les horreurs que vous venez de voir., ne sont rien en comparaison de celles que vous allez éprouver. Le Prince Maître des Cérémonies, conduit le Récipiendaire à la porte du Chapitre où il frappe sept fois, et l'instruit de la manière dont il doit répondre aux questions qu'on va lui faire, en lui disant : Vous direz que vous venez de la Judée. Que vous êtes passé par Nazareth. Que Raphaël a été votre conducteur, et que vous êtes de la Tribu de Juda. Après que le Très Sage a été averti, le Prince second Surveillant ouvre la porte. Le 2° Surv∴ Que demandez vous ? Le récip∴ C'est un Chevalier de l'Orient qui„ après avoir parcouru les lieux ténébreux et l'étendue la plus grande et la plus profonde de la terre, vous procure la parole, par le fruit de ses recherches. Le Prince second Surveillant ferme la porte, et annonce le Candidat au Prince premier Surv∴ qui l'annonce à son tour au Très Sage, qui ordonne de l'introduire et de le placer à l'Occident. On l'introduit, et le Très Sage lui fait les questions suivantes.

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Le T∴S. : Chevalier, d'où venez vous ? Le récip∴ De la Judée. Le T∴S. : Par quelle ville êtes-vous passé ? Le récip∴ par Nazareth. Le T∴S. : Qui a été votre conducteur ? Le récip∴ Raphaël. Le T∴S. : De quel Tribu êtes-vous ? Le récip∴ De la Tribu de Juda. Le T∴S. : Donnez moi les quatre lettres initiales de vos réponses ? Le récip∴ I - N - R - I On épelle les lettres, sans prononcer le mot. Le T∴S. : Chers Princes, la parole est retrouvée. Approchez vous Chevalier, pour que je vous communique les derniers mystères de la parfaite Maçonnerie. Le Candidat s'approche du Trône et se met à genoux aux pieds du Très Sage, pour recevoir avec respect et recueillement les derniers mystères de la parfaite maçonnerie. Le Très Sage lui donne le Signe, attouchement et parole, et il ajoute, en lui mettant son épée sur la tète : En vertu du pouvoir que j'ai reçu du Souverain Chapitre d'Hérédon, près d'Edimbourg en Ecosse. Si le grade est donné dans le Chapitre d'une Loge fille, le Très Sage de ce Chapitre ajoute, qui m'a été transmis par le Grand Souverain Chap∴ d'Hérédon des Souverains Princes de Rose-croix, établi près notre Très Illustre et Très Respectable Mère Loge Ecossaise de France. Et devant cette auguste assemblée de Princes, mes frères et mes égaux, je vous admets et constitue à présent et pour toujours, Prince de l'Aigle et du Pélican, Parfait Maçon libre d'Hérédon, sous le titre de Souverain de Rose-croix, pour, par vous, jouir des titres et prérogatives des Princes Maçons parfaits, partout où il y a des Maçons, avec le pouvoir de tenir loge dans les loges assemblées régulièrement, et de convoquer Loge, de faire et parfaire des Maçons, jusqu'au sixième grade appelé Chevalier de l'Epée; dit Chevalier de l'Orient, sons avoir besoin de notre autorité, que nous nous réservons pour les seuls grades de Rose-croix et de St André. Le Très Sage fait relever le Prince nouvellement reçu et lui donne le cordon de l'ordre et le bijou de R.C. qu'il attache au bas du cordon rouge en dessous de la

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rosette noire. Le T∴S. : C'est pour vous rappeler la perte de la parole que je montre l'allégorie par son symbole, c'est à dire que la maçonnerie renferme en mystère qui n'est développé qu'au parfait maçon, la forme vous en fait plus connaître que l'explication que je pourrais vous en donner. Vous voyez, par votre réception, l'allégorie de la mort et de la Résurrection de notre Seigneur J. C., que la parole retrouvée renforce nos travaux pat lu tempérance, la force et la justice; ne craignez plus les vicissitudes du temps; que ces Colonnes ne puissent jamais vous manquer, et que le Grand Architecte de l'Univers vous ait en sa sainte garde. Amen SIGNE Est de croiser ses mains renversées à la hauteur du front, levant les yeux au ciel, et de les laisser tomber sur le ventre. La réponse est de lever la main droite fermée avec le pouce, élevant seulement l'index pour marquer qu'il n'y a qu'un Dieu. ATTOUCHEMENT Est de croiser ses mains et ses bras, les porter ainsi sur les épaules de celui qui demande l'attouchement. Ce dernier fait la même chose, alors on l'embrasse. L'un dit Emmanuel et l'autre Pax Vobis. Nota bene - Quand on attaque un Prince de R. C. pour le reconnaître, celui qui interroge porte la main droite sur le sein gauche de l'autre. Si c'était la gauche, il la porterait sur le sein droit; et cet appel, demande l'attouchement ci-dessus. MOT DE PASSE Emmanuel. MOT SACRÉ I N R I il s'épelle à rebours I R N I

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CÉRÉMONIE DE TABLE DES PRINCES ROSE CROIX Le Très Sage ordonne aux deux Princes, derniers reçus, d'aller tout préparer pour le Banquet. Les deux Princes se rendent aussitôt dans l'appartement destiné à la Cérémonie; ils dressent une table, la couvrent d'une nappe, servent dessus un pain de froment sans levain, dans un plat, entre trois bougies jaunes; sur le devant du plat ils placent, sur un morceau de papier coupé en triangle le mot sacré I N R I. Derrière le plat, ils mettent la coupe qui doit contenir le vin; dessous la table, il y aura un réchaud rempli de feu. Cette opération terminée, ils viennent rendre compte au Très Sage, que tout est préparé pour la Cérémonie. Alors le Très Sage sort, en silence, du Chapitre, suivi de tous les Princes; ils se retirent d'abord à l'écart dans un lieu où ils déposent les boucles de leurs souliers (ou en délient les cordons) et les mettent en pantoufles. Les Princes derniers reçus présentent à tous les Princes, des palmes (au à défaut des roseaux), au moins de six pieds de haut. lis suivent le Très Sage en silence à l'appartement du Banquet; ils ont la tête découverte, à l'exception du T∴S∴. Lorsque tous les Princes sont entrés, ils se rangent debout autour de la table. Le Très Sage placé entre les deux Princes Surv∴, frappe et avertit que le Chapitre est en activité, les Surveillants le répètent Le Très Sage, à la tête de tous les Princes, fait sept fois le tour de la table. Il s'arrête ensuite en face de l'Orient et fait cette prière « Souverain Créateur de toutes choses, qui pourvoit aux besoins de tous. Bénis la nourriture que nous allons prendre. Qu'elle soit pour Ia plus grande satisfaction de tous les Princes ici présents. » Amen. Tous les Chevaliers sont rangés autour de la table, sans observer de rang. Le Très Sage fait sur le pain le Signe de R∴C∴ en rompt un morceau, le passe aux Princes qui en font autant, et ce qui reste est rendu au Très Sage. Ensuite, le Prince dernier reçu, verse du vin dans la coupe et la pose sur le plat. Le Très Sage fait dessus le Signe de R. C. et après l'avoir portée à sa bouche et avoir bu, la fait passer au Prince qui est à sa droite. Elle fait le tour et revient au Très Sage. En faisant passer le pain et la coupe, celui qui reçoit fait le Signe, et celui qui donne fait la réponse. La coupe étant revenue au Très Sage, il y met le pain qui est resté, et verse le vin qu'il peut y avoir et le reste du pain qui s'y trouve, dons le réchaud rempli de feu, renverse la coupe pour montrer qu'elle est vide; ensuite il prend le papier sur lequel est écrit le mot Sacré, l'allume à une des bougies, et le laisse consumer dans la coupe, fait le signe de Bon Pasteur et dit: « Consummatum est. » Ensuite il dit : Princes, à l'ordre. Tous font-le Signe en réponse. Le Très Sage ajoute : La paix soit avec vous. Les Princes répondent : Ainsi soit il et retournent; en silence, remettre leurs boucles. Après quoi, le Très Sage rentre dans l'appartement et ferme le Chapitre SIGNE DU BON PASTEUR Croiser ses mains et ses bras, poser ainsi ses mains sur les épaules, les courber un

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peu, comme si on portait un poids quelconque. On figure ainsi l'attitude du bon pasteur, qui portait sur ses épaules la brebis égarée. CLOTURE DU SOUVERAIN CHAPITRE Le Très Sage frappe sept coups, cinq égaux et deux précipités. Les Princes Surveillants en font de même. Le T∴S∴ Prince premier Surveillant, quelle heure est-il ? Le 1° Surv∴: La dernière heure du jour et du Parfait Maçon. Le T∴S∴ Prince second Surveillant, quelle est l'heure du Parfait Maçon. Le 2° Surv.: Le moment où la parole s'est retrouvée, que la pierre cubique s'est changée en rose mystique, que l'étoile flamboyante est reparue avec plus de splendeur, que nos outils ont repris leurs formes, que la lumière s'est rendue dans 'son éclat, que les ténèbres ont été dissipées, et que la Nouvelle Loi doit régner dans les travaux de la Maçonnerie. Le Très Sage sort de sa place, fait une génuflexion devant l'autel et donne le baiser de paix aux Princes. Il n'embrasse que celui qui commence la file, et le baiser lui est rendu par le dernier de la file. Le baiser de paix se donne à la manière des Souverains Princes de R. C. . Cette cérémonie finie, tous les Princes et le Très Sage font une génuflexion à l'autel, le Très Sage salue ensuite tous les Princes. Le T∴S∴ Faisons notre devoir. Le Souverain Chapitre des Princes de Rose-croix est fermé. Tous frappent dans leurs mains sept fois et disent : Hosanna, pendant trois fois. Ordinairement, à chaque tenue de Chapitre on donne lecture des Règlements ci-après, que tous les Princes doivent observer. MARCHE La marche en entrant au Chapitre, lorsqu'il est ouvert, consiste à faire une génuflexion devant l'autel, se relever, saluer ses frères, et prendre sa place avec décence et modestie Règlements des SS∴ PP∴ de R∴C∴ Article 1er La fête générale de l'Ordre est le Jeudi Saint. On ne pourra, sous aucun prétexte, s'exempter de tenir Chapitre ce jour là; et si dans une ville ou hameau, il n'y avait qu'un Souverain Prince, il devrait absolument sanctifier ce même jour, en observant les cérémonies d'usage, et s'unir avec les Princes qui font commémoration avec lui.

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Art. 2 Un Chapitre Régulier s'assemble en outre, aux quatre grandes fêtes de l'année, qui sont: Pâques, Pentecôte, Noël et l'Epiphanie, et les jours de la fête-Dieu et de Saint André, fêtes particulières de l'Ordre; mais on ne peut faire de Réception que le Jeudi Saint. Art. 3 Les SS∴PP∴ de R∴ C∴ ne doivent jamais se séparer sans faire le banquet mystique; ils doivent se trouver aux deux fêtes de l'année maçonne, la St Jean et St André, cette dernière très célèbre en Ecosse. Art. 4 Lorsqu'un Chevalier de l'Orient est reçu P∴ de R∴ C∴, il est nécessaire qu'il réunisse l'assentiment de tous les Princes présents au Chapitre. Une seule voix suffit pour l'exclure Le Chapitre primitif se compose des trente trois premiers Membres, par rang de Réception.: Dès qu'il est complet, aucun Prince ne peut en être membre que par la démission ou la mort d'un des Princes du Chapitre. Dans le Chapitre primitif, le Très Sage se forme un Conseil de trois ou onze Membres, toutes les fois qu'il y a des affaires importantes, le Conseil est tenu de faire son rapport au Chapitre primitif, qui décide définitivement. Le Très Sage ne peut choisir son Conseil que dans le chapitre primitif. Art. 5 Le Chapitre primitif est chargé de tout ce que regarde la Législation, et le Chapitre en entier est chargé de tout ce qui en rapport à l'exécution. Les Règlements particuliers de chaque Chapitre doivent avoir pour base les présents règlements, qui font partie du grade de R∴ C∴. Lorsqu'un Chapitre constitué est peu nombreux, le Chapitre primitif peut se composer de trois ou onze Membres; une fois que le Chapitre primitif est complet, s'il vaque une place, le Chapitre primitif la remplit par la voie de l'élection. Cette élection se fait, ainsi que celle des officiers, le jour de Saint André. Art. 6 Si un Prince de R. C. apprend qu'il y a un P∴ R∴ C∴, voisin de sa demeure, il doit l'inviter à chaque tenue de Chapitre, et surtout à celui du Jeudi Saint. Aucun P∴ de R∴ C∴ ne peut être admis au Chapitre que muni de son Bref. Art. 7 Un P∴ R∴ C∴ est obligé à la Charité envers les frères Maçons et envers tous les malheureux il doit visiter les prisonniers et les hôpitaux, et y donner des secours. II est obligé de s'acquitter de ce devoir au moins le Jeudi Saint. Art. 8 Il est défendu de se battre sous quelque prétexte que ce soit contre un P∴ sous peine d'exclusion perpétuelle. Art. 9 Un P∴ R∴ C∴ doit, par honneur, défendre son Prince et sa patrie. II ne peut sans la

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permission de son Prince, passer à un service étranger. Art. 10 Si un P∴ meurt, tous les PP. sont obligés d'aller à son convoi, avec leur cordon et bijou cachés sous leurs habits; ils auront grand soin que le mort soit enterré avec son bijou suspendu à son col. Ils feront faire un service pour le défunt, auquel ils assisteront tous, en habit noir. Le service terminé, il sera tenu un Chapitre, et l'un des P∴ fera l'oraison funèbre; on portera son deuil pendant trois Chapitres consécutifs, c'est à dire le bijou entouré d'un crêpe. Le nom du défunt ne doit point être effacé du Tableau, mais on doit dessiner à côté de son nom une tête de mort. Art. 11 Les SS∴PP∴ de Rose-croix sont appelés Princes. Leur Loge Métropolitaine est située sur la montagne d'Hérédon, dans un château antique, où s'est tenu le' premier Chap∴ de ce grade. II existe encore, quoiqu'il ait perdu de sa splendeur, le Chapitre s'y tient toujours; il est le siège du Souverain de l'Ordre, en exercice. Il est situé entre l'Orient et le Nord de l'Ecosse, près de la ville d'Edimbourg, siège aussi du Grand Maître Ecossais qui, très souvent, l'est aussi d'Hérédon, l'une et l'autre place n'étant qu'annuelle. Les Chapitres des S. S. P. P. de Rose-croix ont leurs administrations distinctes et séparées de tous les autres grades. Ces Chapitres sont établis par les Loges Ecossaises, quoique ce grade soit le septième et dernier du Rit Ecossais. Que Dieu nous protège, bénissons son Saint Nom, Amen.

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Nota D'après L'Histoire des Dogmes par Mr. Jurieux, on trouve dans les Livres de Moïse, qu'à l'époque de la division des langues et de la dispersion des peuples qui s'en suivit, chaque chef de lignée en était le Roi et le Grand Sacrificateur ; indépendamment de ce[ci], chaque premier né ou aîné était Prince ou Souverain et Sacrificateur de ses descendants particuliers. Ne trouvez vous pas là l'origine du titre de S. Prince dont jouissent les Rose-croix ? Ce sont les aînés de la Grande famille maçonnique, Ils sont donc appelés de droit à représenter leurs frères puînés ou cadets, et à prier pour eux aux pieds du plus humble de tous, quand ils le jugent opportun. Ce serait, au reste, une erreur d'attacher à cette qualification de S∴ P∴ l'idée qu'on se forme d'abord d'un Prince Souverain de nos jours, celui-ci a des sujets; le S. P. R. C. n'a que des enfants, et un pouvoir purement patriarcal. Sur le Banquet Mystique On croit assez communément dans le Régime français que le banquet mystique des R∴C∴ est une commémoration de la Sainte Cène, que fit J.C. avec ses Apôtres, et dans cet esprit il ne devrait y être procédé que le seul Jeudi Saint. Cependant par l'article 3 des Règlements généraux du Rit Ecossais vrai d'Ecosse. Les R. C. ne doivent jamais se séparer sans faire le repas mystique, et voici la raison qu'on en donne. La première, la principale colonne du grade est la Foi. C'est pour affermir cette vertu dans leur âme que les R∴ C∴ Ecossais célèbrent, non la Cène, mais les repas que firent les disciples du Christ à Emaüs, à Jérusalem, et sur les bords de la mer Tibériade. Tout chrétien sait (d'après Saint Luc) que notre Seigneur apparut trois jours après sa mort, à deux de ses disciples, sur le chemin d'Emaüs, mais qu'ils ne le reconnurent et ne crurent affirmativement à sa résurrection, qu'après lui avoir vu bénir et rompre le pain à table. On sait encore que c'est également à un repas, à Jérusalem, que l'incrédule Thomas fut convaincu, par Jésus lui-même, non seulement de son retour à la lumière du jour, mais encore des plaies, des blessures qu'il avait au côté, aux mains et aux pieds. Enfin (selon St Jean), le Seigneur apparut une troisième fois à ses disciples, sur les bords de la mer Tibériade, et leur partagea le pain, et des poissons. Or, c'est donc (on le répète), non pour célébrer la Cène, mais dans l'Espérance de perpétuer leur Foi sur la Résurrection du Sauveur que les R. C. réitèrent leur banquet mystique, pour se remémorer d'ailleurs, la Charité qu'eut J.C. de s'abaisser jusques à la faiblesse humaine, en se représentant diverses fois, au milieu de ses disciples rassemblés en Banquet, pour qu'ils vissent et qu'ils crussent fermement, ce qu'ils devaient, à l'aide de l'Esprit Saint, annoncer par toute la terre. On retrouve encore un symbole de la foi dans le signe d'appel et dans celui de Réponse que l'on fait aux banquets mystiques, soit en présentant, ou en recevant le pain et le vin. Par te premier Signe, on indique que le Seigneur était au tombeau ou en la terre, et par le second on atteste qu'il est ressuscité, et qu'il est monté au Ciel, où il vit dans la gloire du Père Eternel.

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La paix soit avec nous, dit-on dans cette occasion; et c'est en mémoire des propres paroles du Seigneur, lors de ses différentes apparitions.

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